LES ANTIQUITÉS DU PAYS

Le Boulonnais sélève en île au- milieu du bassin de la mer septentrionale, dès que le plateau central de la est déflnitivernent réuni, dune part û la l3retagne, de lautre aux Vos.-es et aux Ar- dennes (i). Il apparait uni avec la Grande-l3retagne par un isthme que lés similitudes darrachement, ]ors de la rupture qui a formé le détroit, font reconnaître des deux côtés du Pas-de-. Des érudits ont osé figurer laspect de notre province, alors quelle faisait corps avec lAngleterre, et il existe dès cartes où, sous le nom de bassin de la Front et de la Soi,,, souvre un lac immense qui sétend depuis lembouchure de la Seine jusquà la chaîne de nos collines pour aller rejoindre la pointe extrême de lUe Britannique. On voit sur la carte émerger le pays Boulonnais de ce bas-fond lacustral nos coteaux servent de contre- fort au vaste réservoir deau et permettent à la pensée den peupler les hauteurs dune race primordiale. Lorsquon a creusé la tranchée du chemin de fer de Calais, au sud du grand tunnel, M. Bouchard k Chantereaux a renconti-é en place dans les alluvions quaternaires, un instrument en silex taillé dit du type acheuléen (type en amande), et sur un niveau corres- pondant à celui dune poche du même terrain décou-

(I) La géologie montre à lépoque si! ii ri ennet sine longue péninsule s>tvan— ,a du de la région où séi è vosiiL aujolirdimut les A I per j usqii à J t Bretagne tetoelle, se séparant ensuite par un I lige détroit si s, quelques a,a liif, dplu-, puis cl es érosions voienauiqusss f0,11 50 1fr Je grand pliutcauu - central avec rebord extérieur ulu:s Cévennes, lin Forez ci lu Morv>u]u. [eus du 161561 tIc la craie, cc plateau élait déjà délinitiveuulent réuni, d uen part à la B,tiaene, le ]auirc aux Vos es et uus Ardennes. Le Boulonnais sé]cv,uil Ni lie au nnlieu du hassin (P5. Reclus, Gêsgr. k [Fnnce.

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1111111111111 Dliii! iI 11111111 0000005566297 -4— verte à Odre, de lautre côté du tunnel, contenant des restes de mammouth. Lâge généralement qualifié dâge des animaux éteints est représenté dans le Bou- lonnais par des pièces du même genre trouvées à par MM. Day et Hamy ; à , par M. \\Thjtaker, puis par MM. Hamy et Lejeune; enfin à Balinghen à la limite du pays, par Al. Hamy (i). Lhomme de cette époque, certainement inférieur à lhomme des peuplades actuelles les plus sauvages, navait pour abri que les grottes. La caverne la plus ancienne avec ossements da- nimaux de races éteintes se trouve à la Grande-chambre, dans la Vallée Heureuse, avec silex taillés type Du- moustier, débris de rhinocéros, du grand cerf dIr- lande, etc. A Dann%s, non loin des bords de la mer, on a trouvé dans les marais bourbeux qui y existent. dinté- ressants vestiges de la faune quaternaire, des bois de cerfs, des ossements daurochs, etc., qui ont été dépo- sés au musée de Boulogne (2). La seconde période présente un peuple chasseur, contemporain des animaux émigrés et spécialement du renne. Lâge des animaux émigrés ou âge du renne a été reconnu dans le Boulonnais ° Station du pont Flamel, au Portel restes de renne et silex taillés, trouvés par M. Hamy, dans un limon ancien; 2e Station de Blacourt une partie de bois trouvée dans le loess de Blacourt, près Marquise, et provenant dun renne de deux ans, porte des traces de coupure indiquant la main de lhomme (j);

(t) On n trouvé des haches pareilles aux environs d, au gisement de Blandecques aux sept Ecluses. On a trouvé aussi des traces de Jèléphant et de lhomme I Vau,lrieourt près Béthune, et A Aulingues Sut le calaisie pèéluistoiique, vol, ltinpartiei du 28 avril 1836. (2) Labbé D. ITaieneri,, art. Dess,ees du Did. JJiut. è,t Pas-tic-Octal,. Le Musée possède sur la période quaternaire du Boulonnais des ,neIioires, dents et défenses de mammouth, os de boeufs, de cerfs et de cétacés stouts aiguaierait s Une très belle mâchoire entièrelun jeune mammouth Une série de tètes, tnaehoirc.s, bassins, fémurs do amuïs et bois cia cerfs Mâchoire, dents et défenses de stiammoutla - Sert molaires de rhinocéros. etc. • trouvées ensemhle dans le dilu s-juin gris de litaen (canton de Marquise) Une très belle tète de grand dauphin et plusieurs otsemenls de cétacés. (3) Bulletin tir ta soc. Aead,, t. I, p. 473,

— o -

Station des Noires Mottes de Sangatte, fouillée par M. Lejeune :renne et silex taillés. Des cavernes correspondent à cette époque. Lune de ces cavernes naturelles a été découverte en 1825. Ù Fcrques, dans une des carrières du Haut-Banc. Il y aussi la grotte, dite de labbé Bom y , dans la Vallée Heureuse (t). - Les grottes de la Basse-falize, prés Hydrequent, (Vallée Heureuse), fouillées en 1866 par M. le Dr Sau- vage, et depuis par M. Chapelain-Duparc, offrent des superpositions dun âge de transition avec celui des animaux émigrés au fond, le grand ours des cavernes avec silex taillés; au-dessus, le renne avec dautres silex taillés (2). Elles soul: au nombre de cinq, ayant onze mètres de long sur cinq mètres de large et deux mètres de hau- teur. Les huit grottes de Plume-Coq sont creusées dans létage carbonifère et communiquent entre elles. Elles ont de un mètre cinquante à deux mètres de hauteur et on y voit des restes de cheminée qui témoignent de lusagè postérieur quon en a fait. On a trouvé à , des haches, des flèches, des coins et des couteaux en silex taillé, qui, avec les marges ou ,szcrrdcl/es du I Jaut-Pichot-, témoignent de la station prolongée que les hommes des temps préhisto- riques ont faite sur ce territoire. Ces ,nardelles sont des cavités circulaires en cône tronqué, creusées de mains dhomme et à ciel ouvert, quon regarde comme ayant formé la base des cabanes o& se retirait la population à cette époque reculée (i). M. labbé D. Haigneré en a signalé de semblables au sommet du Mont de Couple (4). Le 6 juin 1864, M. Bouchard-Chantereaux commu- niquait à M. de Quatrefarges une collection de silex

(I) Assoc, française session de Cille, touilles de Ni. l.eleune. (2) Cette grolle est. c urieuse pour la science en ccq ue létage en étage se ii-ou vent, repitesitées les périodes primitives, colle de lii pierre polie, celle de 1:1 go du bronze r,l du fer, puis la période ro naine. (3) D. 1-Iseigneré, art. Relia9?, en, Die. 111M. du (-t) • Lérudit antiquaire dOursca pup, icI. Peigné—Delaeourl, qui n visité avec m oi le rivage sic isaant\\ et le Mont—eTc—Couple, ma uiennlé Sur le seau met dc e.e c-ôteau (les ercavations sis forme circulaire, ,l:ensesqueI les il voyait la trace d anciennes liabi I ations ccli iqu es. M. Louis Cousin en a p-nié daprès sues inulicauions, sIens ces Excursions et fouilles sic ISOS s, D, op. cil. -6— taillés trouvés sur la plage de Châtillon. li avait recueilli ces spécimens de lindustrie primitive, vers la fin de septembre 1863. Tous ces silex sont de petites dimensions aucun natteint à la grandeur des haches . de Saint-Acheul ou du Moulin Quignon. Il en est qui présentent les formes bien connues de couteaux, de pointes, de flèches. Les recherches de silex, faites par les docteurs Ernest Hamy et Emile Sauvage, leur ont permis daffirmer que Châtillon, le Mont-de-Couple, la Salle, Le Porte1, Ningle, Equihen, la pointe dAlpreck et la plaine dOdre, sont autant de petits cantonnements de peuplades primitives. Entre lâge du renne et celui du bronze, la période ditè de la pierre polie nest guère représentée dans les grottes; elle a laissé des traces manifestes dans le pays, sous trois formes distinctes Allée couverte dEquihen, terrain Dupont,- sépulture en forme dallée couverte, au lieu-dit, les Garennes dEquilien, explorée le 14 octobre 1867. La tombe Fourdaine, dans son assise la plus pro- fonde, remonte peut-être à cette époque. Tumulus dl-lervelinghen. Station en plein air ou atelier de fabrication, à Alpreck: plusieurs sur la commune de Wimilte. Station à Hobengues, près les cinq cheminées, atelier de haches polies; cest dans un pli de terrain que M. Dutertre-Delporte a trouvé plusieurs haches en silex poli quil a données au musée de Boulogne. M. Dewailly possédait deux haches trouvées à Ho- bengues, lune en silex poli, lautre à peine ébauchée. Station à Menneville, hache en silex poli. Station entre Sangatte et Pihen, grands ateliers débauchage et en général presque tout le long du littoral. Dautres témoignages sont dispersés sur toute la surface du pays au lieu:dit le Bztcq, très belle hache en silex poli, dune dimension et dune conservation remarquable, trouvée par le frère de labbé Haigneré. Fragment trouvé à Campagnette. Gisement de haches en silex poli, à , signalé en 1866, à. la Société Académique, par M. C. Caurtois (Bull. , 1, P. Gisement de haches en silex poli, à Cotirsct. M. Dutertre-Delporte a trouvé une hache en silex poli au hameau de la Crèche. Au Mont-de-Couple hache en silex poli, dans une tombe, avec des monnaies romaines. Au Val-Saint-Martin, tranchant dune hache en silex poli. Au Trait, haches en silex poli, dont une avec uxi tranchant admirablement effilé, donnée au Musée par le frère de labbé l-Iaigneré (t). Dépôts coquillers. - M. lerninck a étudié au Portel et au hameau de la Salle, des dépôts, vestiges laissés par la population qui habitait ces localités dans les temps préhistoriques. Lâge de bronze a fourni plusieurs objets - 0 Haches de Marquise; - un superbe bracelet; 20 A quatorze mètres de profondeur dans le bassin, lors du creusement de lécluse à sas, un poignard de bronze; ° Une tête humaine décrite dans le Crania Ethnica, par le docteur Hamy ° A , très belle épée gauloise en bronze; analogue à celle du tumulus dHenelinghen, tuais beaucoup plus longue, recueillie dans une sépulture du même endroit. (D. 1-laigneré. Do, article Danncs). La suite de pierres debout, roches dénudées restées en place à Landrethun et quon désigne sous le nom de danse des neud/ies, peut sans doute être considérées comme un monument religieux de lépoque celtique, la légende chrétienne qui sest substituée à la tradition primitive permet de le croire. Lhomme préhistorique seservait dinstruments en silex auxquels on a donné les noms de casse-têtes - cheville —ciseaux - coins - couteaux - lames - disques-grattoirs et grattoirs - haches et hachettes - javelots - marteaux - perçoirs - tarauds poinçons - racloirs - scies et tranchets. Il avait des polissoirs en os; il a connu la potérie. Lorsquil dut le bronze à son service, son premier soin fut de sârnicr de haches ou de glaives. Suivent les âges du fer si bien représentés dads les

(I) Conu1lOV le met, dl, ras-de-twiais. ari-ondigment dc Boulogne, pat M. lab D. liaigneré - passim. - Je dois heaueotip MM. Heniy et Sait- vage pour t.ut ce qui putMe. vitrines dudu niusée. A côté des armes, la ioquetterie apparaît. Il y a des perles en pâte de verre, des bra- celets, des vases en terre modelée, séchée ou cuite de formes déjà remarquables. Il y a des monnaies gauloises dans les tombes (le cette époque et le génie de lhomme se révèle dans des oeuvres artistiques pour lornement ou lhabillement. Lorsquan arrive à la domination romaine, cest toute une civilisation qui se révèle. En dehors des oeuvres dart plus importantes tombeaux, autels, ex-voto, bas-reliefs, statuettes, médailles et monnaies, il suffit de la nomenclature des objets trouvés dans le pays boulonnais et conservés au musée pour donner une idée de la vie intime des habitants du pagus Agrafes en bronze. Aiguilles à coudre - pour arranger les lampes - de têtes - en jais. Amphores. Anneaux dargent - (le bronze - de jade - de verre. Baguettes en or - en métal - en bronze. Balances - accessoires de - plateaux. Baril (petit - en verre). Bassins en mosaïque - bols ou coupes en terre. etc. Biberon. Bocal taillé en forme de pyramide. Bocal en verre vert. Boîte ronde eh bois noir avec son couvercle tourné- - ovale : en os, avec soit Boucles en bronze avec ardillon et charnières enri- chies de ciselures. Bouteilles en verre - en terre rouge T en terre noire - en grès - en bec doiseau. Boutons ornés - en os - en verre. Bracelets en métal - en bronze, traversant une pièce romaine - en jais - avec ciselure. Briques. Broches en bronze, forme losange - en bronze doré, forme de croix. Buste en bronze. Carreaux de foyer en terre cuite. Clefs et fragments - moraillons et pênes en bronze. Coffres en gayet. - poignet (le - débris de - avec décor. - o — Colliers de verroterie et de perles. Coupes en verre - avec pied - en verre, demi sphérique, à bords retroussés - grande, en bronze, mauvais état. Couteaux, manches en os Couvercles de vase - en pierre taillée - rectangu- laire. Cruches en verre -- de forme très élégante - grande - fusiforme, décorée de peinture - en terre - noires - rouge avec anse - blanche. Cuillères en bronze. Dés à jouer. Diota fusiforme. Fibules - fragments en bronze. Gobelets - petit - en terre grise. Jattes - en terre noire - en terre grise. Jonchets - jeu de - trouvé dans les fouilles de Bré- qucrecque, de la plus haute rareté. Lacrymatoires en verre. l..arnes de bronze avec bas relief. Lampes en terre - en terre rouge - en terre ayant forme de bateau - en bronze, à quatre becs, suspendue par une chaire. Meules gallo-romaines. - Miroir en acier poli. Moules à monnaie. Mortiers -- bloc en pierre creusée - en pierre taillée - gallo romain. Mosaïque - parquet en mosaïque. Pannes en terre rouge. Peignes en os avec monture décorée de châtons - autres peignes. Pinces à épiler en bronze. Plaque en bronze circulaire, Plateaux - petits - circulaires - percés dun trou - en bronze. Plats en terre noire •- profonds - en terre rouge vernissée - en bronze avec relief. Poignards en bronze. Poignée de coffre. Pots en terre et en verre. Poupée - tête de - en terre cuite. Spatules en bronze. Soucoupes en terre, —o..— Tuiles. Tuyaux — un grand en terre rouge pour aqueduc. Urnes - urne cinéraire ovale en pierre avec son cou- vercle trouvée dans le cimetière de lest — autres en terre frise ou noire. Vases ---:décoré en verre, de forme singulière à pied plat —S à quatre pieds - avec serpents en relief - figurés dans tin opuscule conservé à la bibliothèque publique sous le n° 1843 - autres en verre - grand vase à boire - fragments en verre bleu - de terre noire - à zônes striées .- de terre grise - verres à boire à pied, etc., etc. Les explorations des cimetières mérovingiens, par labbé 1-laingeré, nous ont introduit ensuite dans les campements de soldats des rois fainéants ou de com- pagno»s de Charles Martel Boucles et pendants do- ieilles,iibules ou broches, épingles de cou à tête dor, épingles-styles, bracelets, bagues, colliers dambre ou de verroteries, agrafes , circulaires pour ceinture ou baudriers de femmes etchaines de cou nous les montrent suivis de leurs cQnpagnes. Les boutons, les anneaux et les plaques de ceinture, divers ornements, un peigne en os.des ciseaux en fer à ressort des étuis, deux pinces â épilete, des attaches de ceinture, des ferrets, des boucles de ceinture et de baudriers, un éperon, etc., instruisent sur les usages de lépoque; leurs armes sont les seramasaxes ou couteaux de combat, les lances ou framées, lépée, les couteaux; ils portent le bouclier. Ils ont pour vases la seille en bois avec garniture en bronze, le vae et la coupe en verre; leurs poteries ont une certaine élégance et diverses industries sont néces- saires pour répondre à leurs goûts luxueux (i). Essayons, daprès une carte dressée en t88 (2), din- diquer les localités où des antiquités préhistoriques. romaines et mérovingiennes ont été recueillies. Surle territoire de Boulogne, les quartiers de 13ré- querecque et de Châtillon, le cimetière de lest, le Vieil- âtre et le val Saint-Martin se présentent dabord avec leurs très nombreux souvenirs de populations gau-

(I) Voir Qucsrc cimcièrco JÎ&oviigSs lar l,bb 1). Haigiier#. 3ibn, Soc Acwl,. I. t avec planches (2) Rosai sur la géographie h oriqis ri, Boi,otnai, nec ".1Mh lappui, par Erneat. I)ese,iiIe lu dan.,usu,, eùuu(éru,uuee, (le la 3u1,iuotlwuae pat M ore MOt)svI r u u ol1e, I e 28 utéec nu ut 1881, - n - bise et gallo romaine la ville proprement dite en a gardé aussi en diverses rues.- Le registre du musée, sous les numéros 43 et note une hache en silex poli, don de M. Robert Aly; un couteau en silex taillé, don de M. Dutertre, trouvés dâns cette ville. M. labbé ilaigneré (Dici. bis!., dit ras-de-Calais, art. Doulogzc, P. 24), cite une trouvaille de monnaie gauloise en bronze, au type du cheval, faite dans le voisinage de la voie romaine à l3réquerecque. La section préhistorique du musée (reg., 11 932, 933) conserve cieux petits vases en terre recueillis au même endroit. Peut-être y a-t-il lieu dappeler lattention. sur une note du manuscrit dAntoine Le Roy, (p. i45)oii il est dit que de son temps on recueillit au «Chauffour », prés la Ma- ladrerie plusieurs os de tête et autres « qui furent admirez pour leur grosseur et épaisseur, dont les corps avoient esté monstrueux ». On y rencontra aussi «dès urnes auprez quon garde encore à présent). En mai 1722, daprès Luto, ce fut un ancien cercueil en plomb, fort usé. avec des ossements en partie réduits en cendre. une fiole de verre, un vase représentant une figure de femme presque nue assise dans un fauteuil tissu de jonc et dosier. Selon Lèquien, cétait le sépulcre dun enfant; il dit la fiole gauloise. La période romaine saccuse surtout en ce quartier. En 1769 et en 1802 la découverte de deux tombeaux (E) fut le prélude des trouvailles dont on a pu dire, dés 1826, que jamais fouilles navaient produit une aussi grande variété de vases antiques de toutes espèces,- en terre, en verre de toutes couleurs, en étain; plu- sieurs coffrets ou débris de petites boites renfermant des ornements èt des médailles; un seul en bois débène a pu être sauvé en entier; cent quatre-vingt-quatre vases en terre et en verre; fragments de vingt-deux plats, assiettes et pots en étain; deux plats en bronze parfaitement conservés; trois petites cuillères en bronze argenté, quatre-vingts autres pièces, telles que brace- lets de guerriers, de femmes, des anneaux de cheva- liers, des -fibules, des stylets, épingles, anneau, bagues, perles, colliers, chaînettes, clefs, etc., et plus

(I) Tombeaux dAna,jas Vrreeandus ri de J.H. Viloticg, el4crits dans le, Mons,men(s.AnhiQNf, de Miuin, Il, p. 141. Voir 3.-F, t-lenrv, etc. Mea!, p. 78. - 12 de cent médailles en argent et en bronze le tout fut remis au muséum. Toute létendue de la voie romaine qui traversait le faubourg était bordée de tombeaux cest de leurs fouilles régulières en 182, 1826, 1828 et 1836 que pro- vinrent les premières richesses archéologiques du musée (ï). A J3réquerecque, littéralement jonché de débris antiques, on a cru reconnaître les ruines dun réservoir dusine et les restes dun temple dEscu- lape (2). On y a recueilli des débris de colonne avec leurs chapiteaux (mss Lequien, P. n). Luto nous apprend quà côté des murs sarrazins on a vu des parties de murailles considérables avec des restes de crochets et dagrafes de fer liés dans le mur et lon n conjecturé que lancien port sétendait jusque là (i). Une médaille dAuguste fut trouvée près de ces murs sarrazins et, dans. les murs mêmes, des pièces de Marc-Aurèle Antonin. La voie romaine, après avoir suivi le parcours de la ruelle de la Madeleine, traversait le ruisseau du val Saint-Martin vers le numéro 2 de la rue de Bréque- recque (,j). Dc la rue de , dont le sol est rempli de tessons de vases enfouis dans les remblais, on peut suivre jusquau milieu de la rue du Four-à-Chaux les traces de la population gallo-romaine. En 1828, M. Noël-Duhamel donna au musée (reg., n° 1269) une statuette de Mercure en bronze. Une bouteille en terre rouge et une grande amphore figurent au registre pour la même année, sous les fl° 848 et 905 en 1849, M. Jules Lavoine ajouta une biche en bronze découverte aussi en cette rue (no I278).

lXgicstIfttrP, 1824, avec planches; enlia, sur la découverte du t totulseau, voir Itanportiel lu 16 janvier 1569. Une dissertation de rho, cmlteflaitt la description de divers reliefs trouvés en 1826, z été un rapport, lu le 27 mars 1829 â lAcadémie clos Inscriptions et Lettres, r M. Hase. ). Hai°neré, art. Beadopac, op. cil., pp 367. En Prisant les fouilles conli4la voie romaine, 4usieuiu puits et les rondnliona qui semhlent Isartenu â un petit temple on autel votif. Ijoueliard—Chan teressx o soigneusement exploré les alluvions lu t du val Saint.-Klnrhin et y t recourt u la présence de plusieurs coquilles appartenant â des espdr^eS ivnnleS qin navaient pu ét-io aIsl)ortêes or le flux de la mer. nu, in cave de la nraiaon numéro 25, on n découvert. on llet 1861 s débris du ina6onncrie romaine labbé D. Halgiieré y n recueilli rnuséit, les tro,rro,is brités dune colonnette dordre dorique. — 13 — Le val Saint-Martin a fourni pour la période pré- historique quelques objets, entre autres une moitié de hache en silex poli don du major Robert Luard (n044, reg. musée). Le sol abonde en antiquités romaines. On y arecueilli la pierre funéraire (no 1237, reg. musée) avec linscription concernant un affranchi de Claude (j); deux grandes urnes et deux gobelets en terre, huit pannes, fragments de deux plats en étain, lames de fer et clous, clef, lacrymatoire en verre, quarante-quatre médailles; fragments de poteries, etc., ont été, à di- verses époques, donnés au musée par M. Bonnet. En 188 des fouilles régulières ont produit plusieurs centaines de pièces intéressantes dont le propriétaire, M. Auguste Muguet, sénateur, a gratifié le musée. Ces objets provenaient dun ancien cimetière à langle du sentier de la Porte-Gayolc et du chemin dexploita- tion (2) qui aboutit au mont de la haute ville. La rue de la Porte-Gayole a dû être le centre dag- glomération du quartier. Au numéro 24, labbé llaigneré a trouvé les briques marquées CL. BR. Tout le coteau, dont la rue forme larête centrale, est plein de débris de construction (j); en face du numéro 67, un foyer dhypocauste; dans le terrain du numéro 28, deux gros blocs en pierre de Marquise creusés en forme de mortier à piler le blé; dans le jardin numéro 57, un réservoir en ciment qui Il peut être appartenu à une salle de bains et un pavé en mosaïque; un peu plus bas, rue Saint-Marc, un large carreau de foyer en terre cuite donné au musée, en 1869, par labbé. I-lai- gneré, etc. (n). Les arènes, avec leurs gradins en amphithéâtre dont la Porte des Degrés a conservé le souvenir en son appellation, occupaient, selon M. labbé Haigneré,

lino pâture voisine du sentier do la loite-Gayolc dépendant dune anti,, kir fiai, I mii vê le toua I,cau de Clatidins Seleucus ii franchi sic iérnrqi,e de la flotte britiinrtique (1). liaignoré, art. floistoget, op. Le jouraln La tlonae, n du 27novembre 1812, parIe (lun attire [us à les t existaient des constructions dont on n sauvé cieux belles les en forme de pomme de pin (d p. 29). ,ans ce chemin dexploitation quo labbé Ils ré a trouvé des re et do verre dont il na pu rocucillir que

ii ga cmcbre des restes dénormes murailles sur tèsquelles est assise la 11e aaiglaisa : en ;y n trouvé des vestiges de Imite espéce, des médailles md ilombre, un liloc en forme le pyram ide (reg. udusée, m n 1239) (jIl L

Cli plontb, I asti re Cil - pierre: celui 9fl

1nbo4lchû dlaîirdÈ fut trouvée Se pièce dor et d côté, vers ta une, un plat terre rouge cuite plein de petits ossements, uise bouteille de semblable lette pleins dent, et nets figure de quelque fausse divinité. On découvrit tout proelte une espèce de caveau dans lequet il ny avait. que des médailles antique que Le duc dAmnent conserva (Mss Loto). Au mois de mars 1871, on y n découvert une construclion asses vaste ilaits(3) laquelle ,ait une sorte de réservoir deau qui n &é lobjet, dune éuole de M. Aiphonse Lcfehvre (D. Hnignerè, est. .Bou?eØie, 0F. rit., p. 20-27) et n 1883 un sifle funérliire, au nom de Viator,art, à y jourrut par let soins de Iadaninistrstiofl du ncut80. i.e n 1230 du registre msienliOnne il urne cinéraire ovale en pierre avec son couvercle. (4) Luta considérait, le Vieil-AIré cornons lancien ni netière dia temps tics Romain, àn ) t trouvé en J 730, inarqcic-liI, Inc pierre dun grés poli longue tir 3 pieds et de 8 à 10 pouces tin largeur avec linscription enuceraaut liellidius fi de Talanus mort àquarnnteeinq uns nitrés trente et un ans de service. Déjà ôTa 1639, on avait ouvert un tombeau avec tqilelette entier renfermant aussi un verre en forme de cornet, tin poignard, un anneau ou cachet, Cruelles antiquailles et une soixantaine le médailles des deux létrï- eus. En 1689, on trouva six sépulcres vnisinsr tuais oit il ny avait plus que de la poussière (lIn Lait, p. Sa, etc.). - 15 - l3Qulogne, 0/). ci!., p. 26). Jignore si on n relevé avec soin la cote demplacement des sépultures fouillées; cela aurait son importance pour reconnaitre le tracé de la route romaine que, selon lusage, bordaient des tombeaux. - Le Vieil-âtre, fouillé sous la direction de M. labbé Haigneré de 1869 k 1872, a doublé les collections ar chéologiques du musée en objets de tops genres, sûr- tout en poteries et en verreries. Bagues, anneaux, bracelets, ustensiles, objets de toilette, etc., il faudrait recommencer notre nomenclature pour tout désigner. Mais près de cette nécropole, il y avait un centre habité. Luto signale la découverte de quantité degros piliers en pierre de taille octogone et des murailles épaisses avec créneaux. Labbé liaigneré y rencontra des débris de cuisine t preuve de lexistence dun faubourg gallo-romain D. A lappui de cette hypothèse, rappelons que dan- ciennes traditions, recueillies dans unrnrnoire de M. Latteux, majeur, font de léglise de Œ hors des murs n, détruite pour la c-onstrucû p du fçr- à-cheval du château, un ancien temple de Mars (t), le temple de cette population de faubourg. Daprès ce qui précède, de !extrémité du Vieil-âtre-à la Madeleine, sur la déclivite du coteau, ny a-til pas lemplacement propice de la ville gauloise de Césoriac, dont Bononia, à partir du tir siècle, fut le château fort, le caslru,n ? La ville fortifiée sest maintenue comme une forte- resse utile aux envahisseurs qui ont détrçit Gésoriac. Entions dans le cisti-u,n. Sa ceinture de pierre a des parties de construction primitive. Au milieu de lépais- seur des remparts du moyen âge on retrouve, sur k côté qui fait face au nord-ouest, lancien mur gallo romain bâti en moellons de la plage noyés dans un - bain de ciment rougeâtre. Les arrachements de ce mur sont encore visibles à lextérieur, au pied de la tour qui fait le coin vers la rue des Pipots. Une ins- cription conservée dans la crypte fait connaître que Corio, ouvrier -gaulois fils de Javus, avait construit cent trois pieds des murs denceinte (Bu!!. Soc. Acad., -

(l) Voir D. Oreni-r,Introd. At, Picard., p. 19G. - 16 - L. Il, p. 226). Deux pilastres surmontés de chapiteaux (reg. musée, n" 1240, 1241), existaient avant 1852 sous la Porte-des-Dunes, dont louverture est restée telle que la percèrent les Romains (voir D. Haigneré, art. Boulogne, op. rit., P. 22, etc.); mais la preuve du rétrécissement de la ville du côté opposé se voit dans le déplacement daxe de la rue de Lille. - Les fondations découvertes au milieu de cette rue, en 1882, lors de la construction de laqueduc, ne laissent aucun doute à cet égard (i). Cest ce que prouve égale- ment la muraille qui se trouve dans la cave du numéro 26. rue Saint-Martin, et qui, traversant 1e rempart, se fait remarquer; du côté du gymnase militaire (D. Haigneré, art. Boulogne, op. cit.). Outre un rétrécissement, il y a eu surélévation du sol comme on a pu le constater aussi rue de Lille et rue Saint-Jean. Cest à un mètre quarante cen- timètres et plus quon n découvert les fondations danciens monuments. Rue Saint-Jean, le sol primitif repose sur un fond de coquillages au milieu desquels nous avons recueilli plusieurs carreaux, une hache et divers objets. Ces coquillages sont-ils semblables aux débris de cuisine e en vaste amoncellement » que M. Haigneré a vus dans la cour du Palais de justice Rue Saint-Martin, en juillet 1724, dans une maison démolie pour agrandir le couvent des Ursulines, on trouva les restes dun grand caveau qui aboutissait sous les remparts en forme darcades (2) sur une grande pierre taillée en forme de gradins, il y avait

(1) Les deux j Mes Inox quon voit sein cl lesuent à lentrée dit muette auquel je les ai fart donner en 1882, se trot, "are,, t tut ni lieu de la rue do Unele à rire ]nèlre quai-note de profondeur, pobé, connue les assises clone porte l.- nu nentale. (2) Il y s également dpans le voisi rage le lancien ;,isror, voir, les arenties dont parle Il r,, ry (Rarci, r. 65). Cc soi, t sept caves qui sélève,, I. sut nième ,sivealt, en tut rie temps que les pieds droits sallongent et il canon dent de lina en plus, à proporlion de la (léclivstC de, sui. Ces caves sont longitrdi- unleniosit parallelea à la cli rection du sornpart enlie celui-ci et lancienne rue du lrincr-Allsert (boulevard Manette), La plus profonde n son ouverture près de lescalier. Larchitecte-voyer de la ville, Ni. fléthière. les n fait vider es nettoyer vers 1866. projetant le sen servircomme de citernes pour sire dèpôt deau. Mus il siy a rien de rerrinin dans ces arcanes faites tins doute pour soutenir un oirvrstge exlttrie,rr de fortification. Cest lopiniore éurise par labbé D. Uargneré duos urne lettre dii 12 jeun 1580,

— 17 — quelques médailles du jjt au Inc siècle (i) sur k haut, deux fausses divinités jetées en fonte (2). Linscription de Septime-Sévère, détruite lorsquon démolit la grosse tour de Saint-Wimer, en 1708. au- rait son importance si Luto avait précisé de quelle façon elle se montrait à la vue. Si, comme le suppose le docteur Mamy, ce fut une pierre milliaire, lendroit était propice, à laboutissement de la route romaine au centre de la ville. Non loin, rue de lOratoire, numéro o, des fragments de briques et de tuiles ont été vus par labbé Haigneré. Le juillet 1826, lorsquon contruisit li maison darrêt, on mit à jour une petite statuette dApollon en bronze donnée au musée par M. Al. Sergent (reg., n° 1272). Les murailles du château contiennent des débris romains comme nous lavons constaté avec M. le doc- teur Ernest Hamy en 1884. On a trouvé au château, en 1840, une meule de pierre volcanique qui a été remise au musée par M. Vasseur, capitaine du génie (reg., n° 1244). La crypte est un ancien temple (3). Les abords du castrant sont plus riches en souvenirs. En 1595 et 1597, entre la Porte des Dunes et la basse ville, on découvrit plusieurs sépulcres environnés de pierres plates et un entre autres qui estoit dune grande pierre de taille couverte dune autre piçrre scellée en f6rme de coeur, où lon trouva des ossements dune grandeur prodigieuse » (An!. Le Roy, rass i p 144). je crois quil faut reconnaître, daprès la désignation du chanoine Le Roy, le Mont-à-Cardons (place de Picardie), où Scotté dit quon a découvert deux sépulcres, de pierre taillée dans un seul caillou très dur, à quinze toises des anciens murs de la ville et un cercueil en plomb.

(I) fleivarqitoiis celte (Iii 0. 1,1 close est importante lois(j"agi ui! dii castre u coriaineinent postericiir s Gésoriae. Ajoutojis que les judestaox trot, v0s rhO sic 1.111e semblentCire ,tsu n siCele. Cependant, voir plus loin les rné,lailtes de Trhjan. (s) Jen ni "u uni, d(lit le p rn Leq juge Cire un Mercure qui avoir quatre S cinq peines (le hauteur. Seottd signale un I lereule de bronzeE et IL gure dun petit bouc n eec plusieurs n,&Iaihles de lenipereu, lrajan, . - (3) M. labhé 1 laigneré a mi, ce rait liera tin doute voir sa Notice, 3 édit. I t;3. Les objets y sont. reproduits en vignetto. Lémut archéologue v:,iléco,ivcrh. ci s donné nu musCe (n 152(3 lii registre) une Moche o1 bronze, I r,,, Iosai, go, riche oriehuent ail on, n eec mastic couleur liiiow, - 18 - Nest-ce pas là aussi que gisaient les débris dont pat-le Malbrancq, les plaques de marbre poli de sept pieds de longueur et deux, sarcophages « dune seule pierre , que jidentifie avec les sépulcres désignés par Antoine Scotté! Daprès ic registre du musée (n 293), une bon- teille en verre a été recueillie dans la pierre à chaux, à cinq pieds sous terre, entre deux squelettes, lorsque fut - édifiée la maison de M. Constantin maitre darmes. Plus haut, ait dit lAlneuvoh-, furent trouvés des médailles dAdrien et de JuliusVerus (D. I4aigneré, art. Boulogne, o4b. cil., p. 31), et dans le quadrilatère entre le boulevard et les rues Tour-Notre-Dame, Dutertre et Dumont-de-, ancienne communette des Tintelleries, Luto mentionne la découverte dun beau sépulcre, taillé aussi dans une seule pierre, avec couvercle en dos dâne, rattaché par des bandes de fer. A. Scotté, qui parle en témoin, dit que ce tombeau était primitivement élevé , hors de terre (mss, P - 946). Cest dans ce même terrain qua été recueillie, en 18351 la pierre commémorative de Grzecia Tertia, décédée à lâge de trois ans un mois, fille du triérarque de la flotte britannique, (Reg. musée, n° 7238 et Gaule Romaine, p. 365). Y aurait-il témérité de voir dans le Mont-à-Cardons et dans la communette qui le continue, la nécropole du castruni, différente de celle du Vieil-âtre réservée aux habitants de Gésoriac ? La cotnmunette conserva la même destination de cimetière: au XVI siècle elle devint lâtre des parpaillots. Plus bas, les Tintelleries se présentent habités depuis une antiquité très reculée. Outre la découverte de M. Bouchard-Chantereaux, lors du percement du tunnel, on y a recueilli une monnaie en bronze au type du chevàlet, vers Saint-Pierre, M. le docteur Mamy a trouvé une hachette en silex, inscrite sur les registres du musée, n° 994. Cela nous conduit dans la plaine dOdre où subsista durant seize siècles le plus, éloquent témoignage du séjour des Romains, la tour de Caligula, dans les débris de laquelle fut recueillie une petite statue dAnge- - 19 - rone (i). Des médailles, dont une de Jules César, des anneaux en verre bleu et une figurine en bronze ont été découverts dans les environs- M. Caboche, en 1839 5 mit à jour un cercueil en plomb avecdes vases et des monnaies qui paraissent avoir été dis- persés. Avant de nous éloigner de Boulogne, cherchons si la basse-ville offre aussi quelques antiquités. En revenant sur nos pas, au-dessous du Mont-à-- Cardons, dans la cour de lancien passage dFlerlen, (hôtel Denaux, rue des Vieillards), à vingt-cinq pieds de profondeur, reposaient les deux génies mythria- tiques (reg. musée. n°° I 187. ii 88) dont parle la Feuille dAnnonces de 1826 (no 590, p. iô) et qui ont été lobjet dune communication de M. le docteur Ern. Hamy en 1884 (11i!!. Soc, Acad., t. III, P. 389). Si nous descendons par la rue Wissocq, nous appre- nons quen 183-/ on y recueillit une clef romaine et des fragments de vases; en continuant la route jusquà lancienne maison des Frérs (coin de la rue Temple), on nous dit que, lors de la démolition de ce bâtiment, on trouva sur la glaise une petite cuillère, en bronze, servant aux usages religieux et un fragment dornement aussi en bronze, donnés au musée par M. Ant. Deper- lecque. M. Niquet donna la lampe en bronze à quatre becs, suspendue par une chaîne, inscriste sur le re- gistre, n° 1335. Par la nie Simonneau où, en 1828, un vase romain fut découvert, nous atteignons la croisée de la Grande- Rue. Un mur romain, perpendiculaire à lalignement de cette voie, a été suivi par M. Haigneré jusquà la rue des Pipots par la rue du Collège. La voie romaine venant de la rue de lAncienne-Comédie, traversait la rue des Pipots, aboutissait à une ruelle qui longeait la façade nord-est de lancienne église du Séminaire (2). Là aussi se trovait une vaste construction romaine

cobtane (I) ce fut en ti15. vair Flenry, Essai, p, 69. - Ladéascdusile,,ce, elle f111 nommée, mesurait vingt-sept Millimétrés elle était logée dans la ,uaqonnerie et lut adressée au cabinet du roi. On croit la reconnaitre sous la u° 5 des pl,nelies mises à lappui dune dissertation du docteur Sicltel (i4 session du Congrès soic,ilir,que, tenue à Amiens). (2) Lon,quo,l crouan les fondations de cette église. on remarqua que le sable était semblable à ccl,,! du rivage et on découvrit de uomhrc,tx Objet, non I ,réoiaés. - 20 - dont il reste encore, derrière les maisons de la Grande- Rue qui portent les numéros pairs, un mur de deux mètres dépaisseur moyenne, sur une hauteur qui est de deux mètres cinquante en certains endroits. Labbé 1-laigneré la observé et mesuré le 27 novembre 1867, dans la cave de la maison du numéro 54. M. Adolphe Crouy lavait déjà rencontré dans les substructions du numéro 50 (i) Mais on ne peut qualifier de romaine la muraille en fondation rencontrée pr les ouvriers qui tra- vaillaient aux égouts, rue de la Lampe, en 1882, et dont M. Chai-les Ternisien a bien voulu me dessiner un croquis cette muraille fermait la basse-ville au xvle siècle. Est-itromain lancien pavé, formé de plaques dune sorte de ciment dans lequel il entre une grande quan- tité de machefer, rendu compacte au moyen dune pro- fusion dépingle en cuivre oxidé, que lon a mis au jour à diverses reprises dans les rues de la Lampe, Victor-l-lugo , du Pot-dEtain et de lAniiral-l3ruix? (Abbé l-Iaigneré. art. Boulogne. o. cil., p. 202). Que faut-il inférer de la trouvaille isolée dune lampe an- tique en bronze, trouvée dans des fondations rue de la Lampe et donnée au musée en novembre 1839 par M. ilippolyte Dnrlencourt? On assure quen 1827, on a découvert quelques figurines rue Thiers et que M. Va- nesse adonné au Musée une figurine en plomb trouvée dans une fouille des anciens bâtiments des Cordeljrs. Cela sent son moyen âge. Selon moi, à partir du milieu de la Grande-Rue. en traçant une ligne, allant obliquement par le pas- sage dl-lerlen jusquà lancien bâtiment des Frères pour remonter aux Tintelleries, on a la limite de la partie habitée sous la domination romaine. Nous avons vu que les arènes formaient la frontière du côté de Uré- querecque. Je vois, dans l3réquerecque continue jusquau Vieil- âtre, lancienne ville gauloise, puis gallo-romaine, de Gésdriac. Bononia cest la haute-ville. Il reste à trouver Itius. Jai dit (page 310 Année Boulonnaise) les raisons

(J) (D. Ilaigneré, art. Soutagne, op. eu., p. SI). En (lice, sur la r,ie loi Pi pots, au numéro 40, M. Ensile Dupont trouva, en 1857, deux ,ae,,iss j entes nunsros 1215 et J20 des registres du puisée; — 21 - qui me font placer cette localité près du promontoire Itium de Ptolémée (i). Je place [titis sur la pointe disparue qui prolongeait Châtillon ait à dix-huit cents mètres en avant. Les preuves de lantiquité de ce cantonnement sont, non pas seulement dans les sépultures explorées à Châtillon en 1823 et 1836. qui ont dozné tant dobjets remar- quables au Musée (2), mais dans les silex éclatés que M. Terninck dit avoir été recueillis dans la terre rouge ou loess (Bull. Anfiq. départ., t. V, n° 2, p. 57); les silex taillés trouvés par M. i3ouchard les haches en silex poli (n° 46, musée) ; les quatre haches en bronze (nos 52 Ù 62, musée, dons de M. Dutertre): les silex taillés (nos 1002-1023) donnés par MM, Ern. l-lamv et Sauvage qui les ont recueillis dans le loess; dans la mâchoire humaine inférieure trouvée le 2 dé- cembre xSSo par M. Hamy; dans les découvertes faites dans le bassin lors de son creusement (i); enfin, dans les six monnaies gauloises autonomes de la deuxième période, en étain et cuivre, semblables à celles recueil- lies dans les oppida de la Gaule; cinq quinaires en argent ou monnaies épigraphiques de la troisième période et qui dateraient conséquemment dun siècle avant lère chrétienne; deux monnaies en argent, lune de César, type de lEléphant, avec les attributs du pouvoir au revers, lautre de Domitien (d).

(1) Si avait un atstao t&naoinnge quo celui de bi allI,rancq lorsquil atflriiie cait. XLI, p. 147) que eésar avant dc sembarquer fit construii-o à I ii pointe de la falaise quon 110111mo le Chiti I Ion, une tour fort haute pou r ai servir à guider la flotte, I,. question serait rôsolsie. (2) No,,, ,ieaï donnerons pas le ,létail ici, on le iromo dans les publica- tions le la Société dAgriculture en 1624 et 1837. Remarquons quo M. Pst- ertre-Delporte s trouvé près de ces tombes romaines ois gauloises, une hache et polit couteau en silex, etc. full. Sec. AcwL, I, p. 186. (3) N"s 7-7. musée cinq haches en bronze; n 81, lance en bronze n" 62-63 bracelets en bronze, ciselés au poineon ; ne 84, bracelet en bronze creux, décor, au repoussé, tous dons de M. ouehnni ; n 85, urne en terre grisai "e ornée le vingt-quatre bouloise on relief; n 248, graniL vase en terre noire, recie,i 1h à cinq suAires 4e jnofondeur ; n 34, grande urne, corps , thé ; 1n-.3,0" (136, urne cii iorro blanchie, trou rée par M. labh,é D. li aignoré ,i 1259, nsorilerfer gallo-romain cas pierre taillée, clou de N. Castor; n 2267. de ]:troc eu bronze ou très beau poignard à deux tranchants, trouvé au niilicu le lancien port aveu des cr,inee et des ossements qui avaient- long- leiimps séjourné dans la tourbe. (D. l:Iaigncré, are. Eeiswgac, h" 22). En 1139, 111. Pollet-Dagron avait déjà donné une gaine oui étui de poignard très ancien ou ré en creusant le chenal de ta nouvelle cal rée do port. (4) Ces très remarquables objets sont devenus la propriété de M. I.eiieu(, coisi inissairo de police dit rlcuxiéaaso arrondissenienl, anli9uaire disilngiit - ils sont en bonnes mains; mais quel ,ie,illseurquo ces lérisoignages de lanti- 1uiré de notre ville soient hors tin trésor local Ois iront-ils lorsque N. Lebeuf - 22 - Ainsi que Châtillon, la plupart des localités assises au bord de la mer, apparaissent peuplées dès les temps préhistoriques. Cest également non loindu rivage que les cantonnements gallo-romains sont le mieux recon- nus. Plus loin, la province, couverte dune vaste forêt qui sétendait jusquaux abords de Bononia, montre des haltes, des tabe,:,ict clairsemées, mais non des groupements dhabitations. On en jugera mieux en reportant, sur une carte, les localités que nous allons présenter dans leur suite alphabétique

ALINCTHUN. - Un cimetière mérovingien et une belle sé- pulture, dont provient la cruche on bronze on aiguière anse ornée de deux figures, don de M. de Fïeitnes en 1862 (reg. musée, 1300). .- Aux Lichofles, un banc riche on curieux fossiles. ALnEcK pointe d). - Silex taillés. - Station 611 plein air ou atelier do fabrication de silex poli. - Couteau taillé trois pans (Bull. Soc. Acad., t. J., p. 248). ÂsijsLflEusE. - Silex taillés trouvés dans les dunes. - Médaille gauloise reçue en décembre 1828 par le musée. - Statuette en bronze de Mars tenant dans sa main droite le paa-azeaiun. et levant la gauche, trouvée en 1,839 au lieu- dit la -Langue des Chiens reg. musée, n° 1265). - Coupe cii argent sans ornementa et deux cuillres, reçues le 10 janvier 1810 (i). ARDUES. - Dans les marais tourbeux • des chênes plus 511 Iliums pétrifiés, des nôisettes, des bois do cerfs, vestiges danciennes forêts submergées » (Collet, Notice sur le Gaiuisis, etc.). AunEManar. - Lute n signalé les deux mottes, ou tombes antiques.. desquelles on a extrait une hache en silex poli et deux poinçons en os reg. musée, o 38, 391 40) (0. [lai- gnerd, op. cii., JJI,. p 162). AUDINGIIEX. - Trois mottes, lune tirant vers léglise et deux autres près du cap Gris-Nez, médaille trouvée en 18313 (D. .Haigueré, JIT, o». oit., P. 170. Auouzssxai.ss. - A la ferme de SoUes, en 1854, trois vases en terre grise et des monnaies. séloignera tIc nette Ville I Suffira—t--il, comme consolation, de lcxc,llsnte description donnée dans le joui,i,l la France s,, fient, le 21 urne, 181 numéro 5080 (» M. flenatle, dit labbé f{aigneré, regrettait beaucoup un rand hou- dier dargent ciselé qui fut soustrait pqur lire fond,,. On doit roçrelt-e.r davantage Ic beau vase é,m,aillé du ni- le, dit. dAn,bl&euse, acquis par le Briusti sMuse,i,ti et qui est dessiné clans la Gazette de, Beaux-Arts, u du le mais 1867. (D, Ilaicueré, Bice. C,cPn-dccslais, LIII, r- laS,) lin presque 50m15 les arlicles suivants, as reporter anssi I lottvroge de N. i.l;igner. - 23 —

AUTEMBERT. M. Louis Cousin y a trouvé (les sépultures romaines (rapport sur les fouilles de 1842). BAL5NOELN - Hache en silex taillé, don du docteur E,nile Sauvage (reg. musée, n° 0). - Dents do lekphas primi- genilfs 2ô0, 251. — Fragments dossements (n°1 252 ? 254), dons de M. le docteur E. Hamy. 13A511ç0nEN. - Tômbes celtiques à N ôirbOis, au lion-dit la Tourbe. -- Ossements calcinés au Buisson-pouilleux. - Hache en silex pub (reg., n O 42) mUsée, dw de M. C. Cour- tois, qui a signalé, en 1867, un gisement do haches en silex poli (1). - Cimetière mérovingien dans un terrain hp- partenant à M. Marteau, exploré en 1862 par labbé liai- gneré qui en a extrait un aae de verre très irisé, un bracelet de treize perles cii verroterie. - En 1834, M. Dupont-Leroy n donné au musée (reg., n° 115) une sou- coupe en terre rbuge dite de Samos, des médailles et beau- coup dobjets mérovingiens (voir Aunotatéttr, 1834, p- 2i9J. — En 1852, labbé D. Iiaigsteré y a découvert un autel votif gallo-romain, taillé dans une seule pierre, sculpté sur ses trois faces antérieures, la tablette supérieure supportée par iffie corniche de feuilles deau. - Luto signale une motte tombelle. - Marbre découvert (w 525, Feuilles dAnnonces, 1826). Voir ci- après l3ucq. Btçtnp -CaoÏx - Daprès M. Chotin, on ses étymologies du 3rabant (p. 162) et du Hainaut (. 218) la croix a rein- placé une borne milliaire en ce carrefour formé par le eroi- eiuent de la voie roumaine avec la route départementale de Boulogne n Saint-Omer. (D. Llaigneré, art. .besrrcs, op. cit.)- BEaQUF.N.SVIt-OÛflEA1. - lie terrier de Saint-Wimer parle du lieu-dit la tombe de Bevquen•. A-t-on remarqué la dési- gnation de ,Ficrrc-Pcmidiint, conservé pour une localité voisine? Cela sonne le celtique. P,nuvnuQuEN. - Vers 1820, au centre du village, un cercueil de plomb renfermant une bouteille en grès et des frag- • monts dune bouteille en verre. - Une tombelle a été sigimiée pur let. Louis Cousin dans lit dune ferme près de léglise ID. Haigaeré, op. cit., art. Jknsrequev). - Au Mont du Reth, en 1862, poteries rouges et grises de lépoque romains. BLÂC01111T. - Station bois de tenue portant des traces do coupure (V. f0 548, ci devant].

C. Courtois assignait aime origine Iris reculée t lïi,x plerrs rluftii (I) M. pai fa j Lumens ce :ipoei I OJI éinsngere ÇiI levs al. It II l-les en ternie de sa id:,] es, q,,ui I du terrain itte.ntii j Lie hie,, eo,iscrvées :L lit,, vécs cii 1866 dans lviiI I cclii: qui coulionS le giseliiehIS lu silex. - M. Coarlele, en 1865, iroevé Au o,ême endroit lin gisement de hoches polies et de, Ii-aces iii buis demrnanclueneni (liait. Sur. Accuct.. t. I. mp. 301. 802, 301). - 24 - BLANC-PIGNON. - « Mon père ma dit bien des fois que si lon faisait des fouilles dans les buttes si bizarres de Blanc- Pignon on ferait des trouvailles la tradition veut que ce soit des sépultures dune haute antiquité o (Note de M. Bouclier de Crèvecœur). BLANC-ROuTE, ferme dans le voisinage dAustruy. - Tombelle celtique et cimetière mérovingien explorés par labbé Rai- gnonS en octôbre 1865 deux crânes, oreillon en bronze dune seille, quelques grains dambre et de verroteries, pendants doreille en bronze et débris de poteries. - Ciii- (tuante ans auparavant, M. Dahus y avait trouvé un tom- beau couvert de pierres brutes dans lequel gisait un sque- lette revôtu dune armure. BoualloNvinLE. - Quelques antiquités romaines. - Au lieu- dit la Mollie, deux mottes en forme de tombelles dont une recouvre un amas de tuiles rebords et représente les ruines dune mansion romaine. - Aux Croquelins, sépul- - tures antiques avec casques et lances, une assiette en poterie ronge vernissée, etc. . - Cimetière mérovingien dont il restait trente-huit sépultures explorées, en 1865, par labbé Haigneré vases en terre, hache, scraniasaxes, lances, itrnhos de bou- cliers en fer, plaques de ceinturons on bronze, colliers, bracelets dambre et de verroteries et une superbe tête dépingle en or façonnée en forme de bouquet. - Au hameau le Mesnii, M. L. Cousin signalait en 1868, lexis- tence dune motte de trois mtitres sur quarante de diamètre. - A la Cense, deux mottes tombelles. - Au Trait, haches en silex poli et sépulture romaine. Bitruit (nu), hameau. - Tombelle de cinquante mbtres sur vingt-cinq où lon a trouvé, en 1782, un grand nombre de sépultures. - Vers 1840, M. Leprêtre-Belloy y a encore découvert vingt squelettes (Renseignements transmis à la Société dAgriculture le 18 juillet 1862 par M. Courtois- Dnflégard), . - A donné quelques stathres dor de la Morinie. BUCQ f LE), hameau de Bellebnine. - Le frère de M.. labbé Haigneré y a découvert une très belle hache en silex poli. CAF FEER5. - Au registre du musée, n° 24 à 33, silex taillés. CALAIS. -- Bateau-pirogue (Annotateur, 1835, p. 62, et D. Bai- gneré, art. Calais, op. oit.). - En 1833, grand vase romain en terre rouge, vase en terre noire et quantité de médailles recueillies en 1821 au milieu des débris dun mur antique. CAorP&GNEnE. - Labbé Haigneré y a recueilli un fragment de hache en silex poli. CARaT. - Cuve baptismale faite dun chapiteau gallo-romain dordre dorique. CATELET-sTrit.NABRINQIIF.w. - La tradition donne comme - 25 - romain un ouvrage en pierre de forme oblongue, fermé, au nord et à lorient, par un escarpement denviron quarante mètres de hauteur, où lon accédait au moyen dune rampe fort étroite (D. Haigneré, art. , op. cit., t. 11, p. 413). dnÂussIE . BauNEl1Aur. - Lance en bronze, don de M. le docteur Gorré reg. musée, n° 80). CH0QUEL (ts, hameau de Belle. et .Roullefort. - En 1860 des ouvriers y ont remué divers débris qui ont été dispersés, sauf une médaille romaine quo labbé Haigneré a vue et qui lui n paru appartenir ail II 011 au 11V siècle. C0LEMDERT. - Au Flooy qui en est une section, vases et objets divers dispersés. Labbé Haigueré a pu sauver pour le musée une sorte de bague en or, enroulée en trois ou quatre tours, et deux fragments (Pull en verre tordu ayant au sommet une façon doiseau cest, sans doute, un jouet denfant. - A la Vallée, hameau, tombelle celtique oh lon n recueilli quelques menus objets. CoMMUNES (LES), hameau de Jienneveux. - Ruines dune mansion romaine (D. Haigueré, art. , op. cit., t. J!, P. 383). C0NDETTE. -- Cimetière mérovingien sur lequel fut établi le cimetière actuel. - Quelques objets du musée proviennent des fouilles quy a faites M. Bouloch. En 1850, le musée n reçu lin vase à relief en terre, . - Sépultures romaines (Dictionnaire historique dit Pas-de-Calais. Montreuil, p. 85. COUPLE IMONT DE) sur Audem bort. - Excavations de forme circulaire (voir note f 549 ci-devant), - Tumulus fouillé eu septembre 1863. - Grande et forte hache en forme de coin, mesurant treize centimètres de longueur (tuil. Soc. ..4cacL, t. I, p. 185). COURSE. - Le 4 mars 1644, tombeau en pierre de craie avec bouteille en verre, un plat en terre cuite signé ALBUCIANI, et des pièces de ferraille formant pliant ou n cru que cétait le tombeau de quelque général romain. - Restes dun temple (le Diane (Mes Luto). CouasET, - Gisement de haches en silex polis. CaÊcns (FORT DE LA I . - En 1864, M. Dutertre a donné an musée no 41) une hache en silex poli, de quatre-vingt- trois millimètres de longueur, trouvée entre le fort de la Crèche et celui de Terlincthun (Bull. de la Soc. Acad., t I, P. 186). CRMAItEST, - En mars 1870 en y amis au jour un puits. rempli de débris dos et de poterie romaine (D. Haigneré, art. Crémarcet, op. cit., t. H, p. 349). DANNES. .- Vestiges de la faune quaternaire (voir ci-dessus, p. 548. - Très belle épée gauloise eu bronze (voir Asrno. totem, 1846, p. 135).— Le registre du musée porte, n° 1143, - 26 - comme trouvées près dun tombeau le 27 août 1823, une lampe en terre blanche en forme de bateau; 11°1318, une lampe en fer de forme ronde; et n° 2510, une bouteille en L vérre vert de forme rectangulaire. Le musée conserve en outre des assiettes en étain, des fibules et médailles entrées k 8 tuai 1.835; clefs antiques et médailles, 17 juillet 1841., et une monnaie gauloise, 1.2 décembre 1846 (voir Annotateur, 1846, p. 135). —Il y n un cimetière romain ait dit les Reliques, signalé par M. Louis Cousin. DgsvnEs. - Le 11 juin 1841, figurine en bronze. Une petite jarre en terre bleuâtre en la possession de labbé D. Hai- gueré. On a rencontré la voie romaine pria de la gare en ouvrant la ligne du chemin de fer au droit de lancien che- min qui vade la Belle-Croix aux Courteaux. - Voir note de labbé D. Haigneré sur lassimilation du nom de Desvres avec TO1Mrnia (B&U. de la Soc. Acad., t. IV). - Le père Lequien note (page 35 du rasa ) quaux environs (le Desvres on a recueilli un médaillon ou petite pièce dor du temps dAuguste. - Au mois daoût 1823 on y n trouvé un tombeau en parfaite conformité avec celui dAncnius Verecundus; il contenait un vase et une lampe de formes très pures. Pouvans ET CALAIS (eNTRE). - Excavations où il existe des os de mammifères. EcuIwonEx, au lieu dit Piucthun, anciennement Wai-nethun. -- Cimetière mérovingien exploré par labbé D. Haignoré qui y n fait les plus précieuses découvertes (Voir Quatre cime- tières mérovingiens, Min.. Soc. At&t., t. L - Almanach de, Boulogne 1859, p- 39. - Exposition des antiquités, Impar- tial des 23 et 30 juin 1863). ECLUSE (L), près . - Dolmens. EL1NOHFN. - Cimetière mérovingien dArgencourt. Quarante- deux sépultures explorées par labbé Haigneré. Peu de trouvailles, ces tombes ayant été pillées au moyen âge (A 1m. de Boulogne pour 1868, p. 68:. - ENOCH.BRExENT. - Temple de Piano (Montreuil, art. Brexent p. 83, Dictionnaire historique du Pas-de-Calais). EQuIHEN. - Allée couverte (sépulture de lâge de la pierre polie) et tombe Fourdaine (Voir BuIt. Soc. Acad., t. 1, pp. 317, 321), - Lute signale doux mottes ou tombes en soit manuscrit. - M. le docteur Hamy n, depuis, trouvé sur la plage un couteau en silex taillé, et, non loin de la tombe, une petite hacheen silex poli, une pointe de flèche, type lozangique tronqué, une pointe, type triangulaire, et une autre pointe de flèche en os (Buti. Soc. Acad., t. 1, p. 248). ESCALLItS. - Tumulus exploré par M. L. Cousin (Bull. Soc. - Acad., t. , 1- 24). ETAPLES. - Au dire des explorateurs, MM. Marmin et Cousin, qui ont dirigé les fouilles de 1841, les fondations -27-- de soixante maisons dans lesquelles on a trouvé une grande quantité de hachettes, marteaux, fibules, deux cruches pleines de médailles romaines dont plusieurs du règne de Posthume, représentaient ce qui restait dun village morin (MM. Soc. Autiq. Mtirinie, t. VI. - Colonne, 1841,1) 40.- Obscrraietr, 1842, p. 14). - En 1834 et 1839, premières trou vailles ait dit les Forges: treize médailles romaines et une statuette de Vénus données au musée par M. de Eocquigny du Fayel six fibules ait données par labbé Ledieu (voir Annotatenr, 1834, p. 130). - Ait dEtaples, grand vase en verre donné par M. de Roc- quiguy (reg. musée, no 934) et nombreux dons de E. liens (voir encore Anuotateur, 1835, P. 02, .1836, p. 63). - Deux haches CIL silex poli trouvées par M. Souquet (Dvii. Soc- A cad., t. J, p. 302).— Dans les dunes, statuette de Morphée (Vin type inconnu jusquà ce jour, acquise par le musée britanique vers 1880 (But!1. Soc. A ceci., t. 111, p. 182. . - Deux mottes tombelles dont ou a extrait des vases en terre cuite. - Caverne naturelle découverte en 1825 dans une des carrières du Haut-Banc. Finxxts. - M. ]3erquier, de Menues, n donné ait en 1845, une lampe romains eu fer, plus ieurs fsagtueiits do verroterie, un t ricotoi -e en os et une médaille romaine eul argeuit trouvés dans un tombeau it Fion lies (A,tnotcclntr, 1846, p. 35). Peut-ôtre, ces objets provenaient-ils (le la ,notlo, t u,uu,belle mesurant environ quatorze mètres sur 1m iuuètte cinquante? cil FORÊT us BouLooxE. - Ruines dune villa, ro unaine, visitées par 1,Lbbd D. Haigneré. Le musée pos- sède (n"114 du registre) petit vase en terre noire trouvé cli 1865 par M. Hennequin. - (N" 901) plat profond rouge vernissé. - (N 1242) fragment de colonne trouvé au lont-Sénéca et une très belle anse daiguière en bronze donnés par M. Baty. -M. Heuxucqu in y avait reci, eilli u ne très belli, hache en silex poli des fragments dune coupe en bronze et beaucoup de débris de poteries samiennes (But!. Soc. Acad., t. T, p. 302). - On a encore découvert une petite lyre roi,iftiluc eu bronze. - M. Donétil a trouvé des carreaux rouges. FRF:ucQ. - Temple célèbre, dont on voyait encore quelqnês vestiges an xvi siècle, Mli dans ut bois nominé Ex.voto paui offert à quelque divinité antique par la tri- rèlue Radia,,, ( Erui. Desjardins, Guide ibm. , P. 3(j7), con- ser vé dans léglise de Froneq où il était autrefois lobjet dun, culte superstitieux et obtenu pour lé musée à la demande de labbé J:Taigneré (no 1225, reg. musée). FnTnuN. - En 1826, vase noir grossièrement façonné. - En 1820, autre vato. - En 1847, poterie noire et vestiges dune curieuse maçonn erie (D. Haigneré, art. Fré!li,n, o». - 28 Oit., t. Il, p. 228). - Aux Alleux, cimetière mérovingien avec quantité de squelettes et quelques armes. GAZEMETZ - Sépultures dincinération doù lon a retiré plu- sieurs pots et assiettes en terre rouge de la fin du iv siècle et qui sont au musée. - Deux tombeaux mérovingiens signalés le 7mars 1883 par M. G. Aliaud (Evu. Soc.. AcwL, t. III, p. 2871. (Voir Wimerenx). GieAvois-sua-Ou TaEAU. - Les environs de Boulogne, à une lieue à la rondo, offrent tous des souvenirs de la plus haute antiquité.. La commune d en a pour tous les âges. A Gavrois, on a recueilli des débris romains en 1865 « plus de deux cents urnes s, a-t-on dit. Gunngur, ferme sur Réty. Cimetière mérovingien. Le musée a reçu le 24 juin 1833 un petit vase en terre grise qui eu provenait et une médaille de Valens trouvée à Réty le fi janvier 1865. - Les fouilles régulières faites lMtr Al- labbé IJaigneré, en. 1865, nont ries! donné, car un extracteur de pierres en avait retiré auparavant des armes, des poteries et autres objets. IIALIN0nEN. - Lautiquité préhistorique y est représentée par des haches, des flèches, des coins et des couteaux en silex taillé. - M. Desjardins croit quil faut attribuer à 1) le fameux autel de .Jupiter connu de tous les archéologues et qui servit longtemps de cuve baptismale à léglise dEa- linghen. Ce bloc cubique porte Tille inscription du premier siècle, qui est une dédicace de lautel par les habitants de Dolucus aux dieux de leur patrie et à Jupiter (Reg. musée, n° 1226). JJARDEr-IIrnN. - Cimetière mérovingien exploré par labbé Haigneré qui eu a retiré uts véritable trésor archéologique dont les objets figurent dans le catalogue imprimé des an- tiquités mérovingiennes du musée (Voir impartial du 26 juin 1863). -- A Le Drèv-e, anciennes constructions. - Nombreux tessons de tuiles à rebord, en terre rouge et jaune de lépoque romaine, et des fragmentsan de poterie. - Le musée possède (nu 2757 du registre) petit Vase de terre grise trouvé à un mètre vingt centimètres, avec un fer à cheval, à la ferme Verlingue-Gillot, le 2 dé. combes 1870, doit AIpli. Pinart.—Aux Gardin,, allée le deux mètres de profondeur remplie de tessons, de débris dos et de chaux, signalée par M. Edmond Rig:tux. HENNEVEUX. - Voir les Couea,oics. - D. Grenier (Introd. à lilist. de Picardie, p. 176) dit quil y existe une tombelle mais lamoncelle.

(I) I..dmm,diL ineiul,re de linstitut ressue un Ciii pois,-la théorie qui place lies à Isques, théorie sot, Tenue or le père Dimwoeq, M. Scourmon, ,Atig,isic Msrie.lic cl iiluei-tlrsamitive. - 29 — ment de ruines quil a désigné sous ce nom présente seu- lenient les vestiges dun ancien cltA.teau-fort. 1IEItMEL1NGLIEN. - Enceinte où il y aurait des fouilles à faire scion M. labbé Haigneré. lI gnvEci yGlTEy. - Quatre mottes dans le voisinage du Mont-de Couple. - Ossements de quatre squelettes recou- verts par une pierre plate. - Une épée gauloise en bronze, longue de seize centimètres et demi, en a été retirée ; pas de poteries. - Le musée a reçu de M. L. Cousin qui a dirigé les fouilles, un poignard ou lance en bronze (nO 79 du registre et une broche en bronze (n° 1594). Voir Rapport do M, Cousin, 1861, pp. 377, 386. 1863, pp. 9, 23, 24. - Deux sépultures dincinération ont été découvertes dans les talus du vieux chemin de Gulnes t Estrouanes. - Le cimetière communal n révélé plusieurs fois lexistence danciens monuments funéraires en pierre blanche, creusés en forme dauge, et probablement de lépoque mérovin- gienne (D. Haigneré, op. oit.., t. III, p. 205, art. Herve- linghen) - HEsolx-LAnu g. - Monnaie gauloise; plusieurs médailles ro- Trames décrites par labbé .Uaigneré (op. oit., t. III, p. 331, art. Hesdin-Labbé). - D. Grenier y signalait lexis- tence dune tombelle celtique (Introd. à lliist. de Picardie, p. 177). - Le reg. musée, n° 1253, porte comme pro.e- nant de la Loge, près dHesdin, une meule gallo-romaine. lIOEENCUE5. -- Au lieu dit les Cinq Cheminées, plusieurs haches en silex poli trouvées et données par M. Dutertre- Delporte (1). HocQu1Nc.nEr. - Dans la vallée dite de ke Tombe, 5m tumulus. IIYDREQUENT. - Grottes de la Basse-Fahixe; Grottes de Plume-Coq (lité?. Soc. Acer?., t. II, p. 327). - Longue grotte de la Grande Chambre du Haut-Banc explorée par M. Lejeune, de Calais. - Le musée possède tin fragment de poterie et deux silex taillés ne 925 à 927) et un anneau en jade (no 27621 trouvé le t er décembre 1680 et donné par M. Georges Le Mesle, géologue. Lsquns. dont on a voulu faire 1.ftites de Jules César, doit revendiquer, selon M. Ernest Desjardins, lautel dHalin. ghen. Ors y a trouvé des sépultures antiques vers 1840 mais on na pu es. déterminer lâge et cest fâcheux ; car

(I) Moitié, edii cia tranchant, de sciante-quinze nillimétres, dune liceS,, polie, trouvée par M. Drtcrtre-De1porte, dans un ravin entra Wairesalle et les Cinq Cl,ensiaées ; unir, moine large et longue de cent six millimètres, donnée par M. l)utertre-i)upon. - Deux hache,, lune polie, ayant trente- deux censintètres (le longueur sur nue I aigeul r rie soi x:snte-ep t nec ,t,illimèeres, lt,nlrc à peine ébaneliéa et ropèe informe (Bull. Soc. Are,d., t. t, p. 185). - IJc,sx gitensents. - Quinze s vingt Inclues eus silex polis, s"r le CoTais du, M. I) uunar,t, I rosuvce en I 162 par M. A. Detvailly. - 30 - lendroit quune opinion boulonnaise remontant jusquà dom Ducrocij , seut identifier avec Rios, est celui de nos environs qui offre le moins de souvenirs romains, si lautel de Dulucc.s doit lui être retiré. Cependant M. Ernest Des- jardins parle de briques romaines. LÀNDRETIIUN. - Pierres soulevées dites Danse des .NeU,!ILCS. LEI.JBRINGHEN. - Le musée (nos 899-900 du registre) conserve (lesfragments de bois de renne portant des incisions, trouvés dans le loess de Bincourt. . - Le territoire rural de Licquies sil na décelé jusquici aucun objet dantiquités romaines parait riche en vestiges de mottes dont quelques-unes peuvent être celti- ques (D. Jilaigneré, art. Licqves, op, cil., t. III, P. 143). LoNGross. - Cimetière mérovingien dans la tranchée ou- verte en avril 1872, nu lieu-dit lu Tombes armes, vases et autres objets caractéristiques de lépoque, entrés dans les collections de M. Nlaillard-Géneau, à , et dc M. labbé Urebet, k Wierre-au-Bois. LoNuoivIcin. - Vases et sépultures dincinération. Un dé do colonne cannelée, en pierre de Marquise, sert de marchepied à lentrée du cimetière. LorrsNei-EEW. - Les abords du Buisson-de-mai sont lobjet (le croyances superstitieuses, vestiges des mystères gaulois. On y n recueilli dans létage des phosphates, des perles en verrotei-ies godronnées 1). lI aigneré, o». cit., t. II, p- 401). III A(^U dmA. - Meule en ag:sthe clii 1 0 siècle. M.aeex.— Deux unies et "ne lampe en terre noire données en 1821 et en 1834 par M. Dutertre (Anno&mtco-, 1834, p. 239). MARQuISE. - Le journal lÀnnototear, 18 décembre 1822, n donné le dessin et la description dun solsol dor qui fut truuvé aux \Vareisnes. En 1832, M. J3ouchard-Chantereaux n fait don au musée de deux très grandes urnes romaines en terne du pays trouvées dans les environs. Les dalles funéraires, les autels votifs et les restes de monuments ]oh,,ai nS fil t)?5 sont en pierre (le Marquise. Le musée possède, provenant cl" hameau de Ledq uell (no 472) une 11mo cinéraire eu terre noire, forme élégante, donnée en 1362 - No 1 227, autel votif, acquis moyennant 100 francs, de M. A. lient et représentant Hercule, Mars et la Vic- toire. -- N" 1231, un petit tombeau, don de M. L. Cousin. - Les 1la,i ,ces ont donné plusieurs sépultures gallo- roulai, tes. coffre en pierre dont parle lA flncf4 te c.r lu 18 décembre 1823, mesurant ciu,j,ca,cte- trois centi,nèti-,s avec son couvercle, clans lequel se sent trouvés des fragments durne cinéraire, morceaux de lacrymatoire en verre et quelques os lu Cités. A côté de cette tombe, un vase, à col allongé, entier; fragments. dun - autre vase. Le c;ppe, dédié aux Jouons Sulèves, trouvé par M. ltandon.Ca,,lier, donné k M. Camille Le Roy par M. J-Jau fin, n été décrit par N, V. J. Vaillant (Uom,n. Mon,unci,ts kistoriqiccs du - •31 - .Pas.ck-Ca!aiR, mars 1884. Voir aussi Bali. Sue. .4 ouI., t. J] I 390, 426, 430, 434, 436 et 441). MENNEVILLE. - Motte que M. labbé BaigneS croit un tu- mulus gaulois. Il n trouvé dans un champ de la Bec- Nuire, une hache en silex poli qui témoigne du séjour dune ancienne Population celtique. Le musée possède, (no 787), un cliota fusiforme, h bouche évasée, avec deux anses, acquis le 23 décembre 1858. - A la Catiqxc, an- cienne station romaine, on recueillit, eu 1760, une sépulture dont parle D. Grenier, qui nous fait connaître aussi quen 1757 011 a trouvé à Menneville quantité de médailles dargent du bas-empire que dom Gdrardiii lui envoya (Mes XLII, p. 340, cité par labbé BaigneS, art. fifcnnevilk, op. cit., t. 11, p. 406). MONT-LAMRmtr. - LA nnotatc,,r, 1836, p. 63, parle de trente- deux médailles trouvées. Le registre du musée porte, (ii» 63), grande et belle jatte creuse en terre noire donnée en 1862 par M. Huguet; nO 653, plat profond, et n° 700, cruche en terre rouge ; n° 903, bouteille en terre rouge, forme gourde, don de M. Honneguier, en 1865. MONT-na-TeNu. - (Tnn ou /une, enceinte militaire) sigiialé par M. labbé Baigneré comme un ancien oppidum gaulois. On y a trouvé des silex taillés. NEUF0RATEL, - Les travaux du chemin de fer et les re- cherches de terre à ciment ont mis à joor (le nombreux objets romains. Un cimetière se voyait près du débarca- dère. On y n recueilli des armes. Le musée possède luo. meule du Ive siècle ramassée au tumulus du Mont de la Violette. - NO 2505, vase cylindrique en terre avec quatre serpents en relief. - NO 2506, vase en verre très irisé, avec décor en zig-mg en relief. - Urne donnés, par M. Eniile Dupont; boite ronde en bois et boite ovale en os; vase en verre à pied plat, k corps enflé, pourvu de sept cavités attribuées k la pression des doigts ces derniers objets donnés par M. lingénieur Bazaine. NEstus. - Cimetière mérovingien découvert en 1886 Deux cent cinquante tombeaux (voir M. V.-J. Vaillant, Euh. Cornu,,. Mon. Ris!, du, las-de Calais, t. V). NINOLE. — Petit couteau en silex à trois pans (Bu?!. Sur,. Acad. t. 1, p, 248); et silex taillés, dons de M. E. Sauvage (Reg, musée, u°1 935 à 1002). Noinajiasas. - Deux mottes ossements avec fragments de vases enterre et en verre (Cousin, Ezcnrsions, 1868, p. 13). Nosunois. -- Motte avec tuiles, fragments de poterie et osse- ments (L. Cousin, op. ci!., p. 14). Omis. — Restes de mammouth. - OFRaETHUN. - Hache en silex poli, don de M. Charles Ter. nisien (Reg. musée, n° 49). - A la Ton, dOffrethuv, mon. mues romaines. OLJNtrÏHUN. - Plusieurs sépultures romaines (D. 1-{aigneré, art. (.fljp c(ji.un, t. H, p. 41) - Le musée a reçu en dois de M. Boyer de Sainte-Suzanne un petit plat profond en terre rouge avec marque de fabrique (Reg. n° 737). - Au Pont-Hamel, gisements de silex taillés. - (Voir Awuotaie,,r, 1836. p. 63). Le musée possède un vase gaulois, deuxième âge du fer (nO 248 bis registre). (Voir Egu,hen, Gavrois, Ningles et Portel). - Chemin de la Verte- Joie sur le plateau du Renard, débris de poteries romaines. La presqnile dOntrcau est lun des plus anciens canton- nements habités. PAIiENTV (près Samor). - Dans le verger dune ferme de M. de Barre, tumulus fouillé en 1830 (Voir Annotateue de Vannée 1830, p. 481 et Alu., de Boulogne pour 1840, p. 50). Couche de cendre et de charbon, fragments de vases, clous et morceaux de fer qui semblent provenir dépées. PuizNus. - En 1856, nombreuses médailles, dont une do Fau,stin (Voir D. Haigueré, p». cit., t. II, p. 17). PlsiErc, - Débris de rhinocéros à narines cloisonnées trouvés dans le diluvium près de Pihen. Dents et défense de mam- mouth Voir ci-devant, fo 550, huit. Soc. Acad., t. J], p. 67). - Sarcophages de plus de trois mètres recouverts de pierres plates. Autres sépultures reposant sur la craie ib cinquante centimètres du sol (D. Haigneré, o». cit., t.. III, p. 148). PONT-DE-BRIQUES, - Labbé Ifaigneré n rappelé, daprès une induction de M. Martel que je lai ai communiquée, que ce nom peut se traduire Pont do pent, attendu que Brique remplace un primitif Bile pour Bridge pont. M. Eru. Desjardins signale des briques romaines trouvées dans la localité. PORTEr, {LE). -- Fragments de renne trouvés dans le loess du Pont-Haniel (Dr Hamy, Mém. Soc. Ant.rop., t. III). Le musée (reg. 1005 li. 101].) possède des silex taillés qui ont été aussi trouvés par M. le docteur Hamy couteau- scie, extrémité dun couteau taillé à quatre pans (Huti. Soc, Acad., t. I, pp. 248 et 472; dépôt, coquillier, voir ci-devant, fo 550). - LAsusotateur, 1833, p. 109, parle dun temple de Mars. POTERIE (LA). - On y trouvé des tessons de vases antiques. Le nom le faisait espérer. PRivossEu1L (LA), près la Slacle, liamean de . - "om- belle celtique de huit mètres sur un mètrecinquante. ou QUESTRiQ,JF.S. - On y n trouvé des antiquités qui sont au musée de Saint•Omcr. Qniuux. — En creusant les fondations de la nouvelle église on a découvert plusieurs tombeaux - en pierre qui contenaient des ossements de guerriers de haute stature, des cuirasses, des casques, dos éperons et dautres objets (Dia. du las- £alai.s, vol. Montreuil, P. 298). - M-- .Rry. - L A,snutateu.r signale une médaille de Valens (1836, i- 63). Voir J31oac-Riet; Guc/que. - Au Mcsvil- motte de trois mètres sur quarante, signalée par M. Cousin. - A n Mont de IViove, sépultures antiques dans lune, un sque- lette accroupi avec quelques objets cil - Ait ].a ami Anglais, des sépultures avec arnica, probable- mentun cimetière mérovingien selon les inductions de labbé Haigneré. RINXENT, station romaine cil adora Mercure et les déesses itères. En juin 1860, en démolissant le pignon de léglise on découvrit la pierre dans laquelle saillit cil le dieu Mercure (linpoi-ti(fl 31 juillet 1860. Reg. du musée; n° 1195). Je n° 1224 du même registre porte On bas- relief en pierre oblithique représentant trois déités, trouvé sous le pavé do léglise le musée doit ces deux monu- ments à M. labbé flaigneré. A la jonction des chemins venant de Wiove et de Wierre-Effrpy, sépultures de lépoque gallo-romaine trouvées le 3 mars 1866 un petit sarcophage avec couvercle à rainures et des assiettes en terre de Samos dont les bords étaient ornés de feuilles deao, y ont été remarqués - lùvExIa (LA). - M. Adolphe Regnier y a ramassé dans des déblais na mortier en pierre servant à piler le grain. Roequn (LA, fief noble tenu du bailliage dFAaples. Lénorme pierre longue de quatre mètres cinquante, épaisse de deux mètres, large dun mètre, qui existe en ce hameau, nest pas un doline,,, mais une roche jadis dun volume, prodi- gieux Diel-. cia Pas de-Calais, Montrenil-; p. 127;. SÀuNv-LoNAno , cimetière mérovingien ait exploré par labbé D. Ilaigneré (Méns. Sue. Acad., t. 1, SAINT- MART, y -LÊ5-Bou LOONE. - Beaucoup dantiquités y ont été découvertes et décrites Annotoleto-, 1836, p- 63 Go- lunuie, 27 novembre 1842. M. l3oIu1et adonné en 1843 an musée des vases et des urnes enfouis dans ses terres. SAINT-MARTIN-CIIOQUEL. - Un cimetière mérovingien, signalé par M. L. Cousin, où lon a compté une vingtaine de - squelettes. Tuiles à rebord et vases en terre grise t, Ibis des Oui-canes, et meule en poudingue lion loin de ce lieu-dit. On u cris reconnaître nu tumulus dans une motte qui sélève aux environs du village. SA1Ï-ir-PJREILE-Lts-CALAis. - On y a constaté des antiquités romaines (Mini. Antiq.Mo,-inie, t. IX, pp. 343, 344, 318, 350. SALxT-1nxcT. - Deux tombelles gauloises non fouillées, On a recueilli près dit plusieurs médailles romaines dont lino en or dEugenius (392-394), sortie de terre en 181 3, SA SIKH. -- En 1505, on a luis à jour un vase enfoui Clans les fondations dune maison. - SANGATTE s fourni aux antiquaires de nombreux souvenirs dit - 34 - passage des Gaulois et des Romains et dun peuple plus primitif. Quatre mottes ont été explorées par M. L. Cousin. M. Lejeune a aussi fouillé la plus grande des iVoires- molles (t). Le nombre des médailles romaines dont parle labbé Haigneré (op. oit., t. 11, pp. 283. 284, art. Sangatte) et les autres objets découverts, témoignent du séjour des Romains dans ces parages sur une assez grande étendue de territoire. SLAOK (nvn;s DE). - Voir Rohengues. $UR4UES. - Tumulus de Mouflons. lINORV. - Base de pilastre romain. - Tombeau dans lequel se trouvait une serte dassiette en pâte multicolore avec une urne remplie dossements calcinés, des vases de verre, des poteries samiennes, inc ngraflè émaillée, quelques médailles, me massue en plomb et des fragments de grandes tuiles à rebord: Parmi les médailles, M. Louis Co nsin a dit quil sen trouvait des consulaires (D. Haï - ,,l evé, op. cit., t. III, p. 308, art. Tinyry). TRAIT (LE). - Voir Boursin. VAL SAINT-MARTIN, - Voir ci-devant page 657. VIEIL-MOUTIER. - Un c½ns devenu un bénitier (D. Hat- Ignoré, op. cil., t. li, p. 432). WA5T (an). - M. L. Cousin dit quon y a trouvé des mé- dailles romaines données nu musée. Les registres ne le révèlent pas. N. labbé Haigneré signale un quart de stra- tèro dor de la Morinie, reueilli en dehors du bourg, au lieu-dit les Placettes, dans ait dargile quartenaire où son fière a rencontré un sq itelette enfoui à six pieds de profondeur. WATRZELLES, près Wimilie. - Le registre du Musée porte n° 31 à 37, deux haches en silex taillé et deux en silex poli, dons de M. Dutertre ait WulEasux. - Be,,. du musée, n 914 à 923, lances en silex trouvées à Zoies par M. Aipli. Pinart. - No 924, petite hache polie et ne 984, silex taillé trouvé sur la plage. Wjm ILLE. - Loto signale sur le chemin de à Bon- log-ne une motte oit - M. AIpli. Lefebvre y a ren- contré deux gisements de silex taillés (Reg. musée, ii" 330 à 876, Huit. Soc. Acod., t. fi, p. 321). M. labbé 1{aigneré dit quil sy est trouvé (le nombreux vestiges (le loccupa- lion romaine. WJssANr. - Le registre du musée porte nos 985 h 087, deux dents, un os, un fossile, et n°8 988, 992, fragments de po- teries trouvés dans la tourbière du nu de Sombres.

(I) San ctUs.— Silex trouvés par M. Whilaker. SiMien des Noires-Mottes Joui lie, par M. Lejeun-, i-enfle cl silex (Aune. Soc. Acac., V, p. III). Silex (ail lé da type do moulin Quienou • la pointe manque. Collection de M - Toliloy (Sait. Soc. AcM.. 1,t. 241). lcuulie S ang:ulIc et 1 il, est, grau, le ascii r, dclt,,ocl 1,50 (le silex poli. -35—

No 983, hachette 011 silex dun travail très grossier, trou vée le 15 septembre 1880, affleurant le di(uvnni gris, période quaternaire, et n° 977 à, 082 (1), silex taillés h la surface de la terre tourbeuse trouvés le même jour. - Nos 973 h 076, fragments de poteries de lâge de la pierre polie trou- vés le fer décembre suivant dans la terre tourbière, au nord du nu de Sombres. Tous ces objets ont été recueillis et don6s par le docteur Hamy. - M. Terninek y ii éga- lement trouvé des silex travaillés —le 10 octobre 3534, une médaille gauloise avec un plat en terre ont été offerts au musée. - LAnnototeur, 1835, p- 62, désigne quelques antiquités trouvées b la motte Julienne, h la motte du Vent, h la motte du bourg et au chemin militaire de Thérouanne. - A la motte Carlin, tumulus où lon a VU quelques poignées de cendres recouvertes par une pierre plate. - En 1839, M. Dutertre-Delporte a donné au musée un petit plat en terre et plusieurs fragnseots de vases romains. - Le registre du musée indique encore, n° OS, petite urne en terre grise. - No 115, petit vase avec z&ses striées et n° 886, un plat profond, dons de MM. Louis Cousin et Hennegiiier. Zoraux, aurSept-Voks. - Tombeaux ; monnaies en grand nombre (Diet. du Fces-de-Cccicsis Mosstrctul, P. 306) (2).

Telles sont les aa-c/zilex de la primitive histoire du pays boulonnais, inaltérées, inaltérables, qui durci-ont encore lorsque les monuments écrits du moyen ge seront tombés en poussière. On y apprend que notre province n des témoins dexistence depuis les temps siluriens (voir ]es fossiles du musée) et que lhomme, alors que la période géo- logique actuelle nétait pas commencée, y cherchait déj à sa vie parmi les mammouths, les ours des cavernes et dautres animaux dont les espèces nexistent plus. Les restes de son travail, outils ou armes en silex, objets sculptés rudimentaires et grossières poteries, témoignent que cet être primordial, nu et faible, sans défenses naturelles et dune race dégradée, suppléait par lintelligence à ce qui lui manquait et se rendait

(I) Haches\Vissant.— en silex. trouvdes par MM. Day et Ilamy; excava- tions de forme circulaire (Voir p- 549). - Silex taillé, type de Saint-Aches], collection etc M. Topley (Suif. .5,e. Acad., I, p. 248). (2) La liste est longue; je ne mc .liss-irnule pas son insuffisance. -Jai resserrer les notes; le pense, toutefois, (JIIC cc travail ne sera pas inutile, ne fût-ce qua titre de table erplicalive. 36 - parfois k mai tre des grands animaux qui lui disputaient le sol. Lhomme révèle, par ses oeuvres de plus en plus améliorées, sa présence en notre contrée aux âges suc- cessifs de la pierre brute, de la pierre polie, du bronze et du fer Pour les âges historique, chaque coup de pioche qui défonce le sol fait surgir un souvenir de loccupa- tion romaine et, à défaut dannales écrites pour la période obscure des invasions barbares, les tombes frankes sont pleines denseignements. La géologie et larchéologie sentraidant, bientôt le Premier chapitre de lhistoire boulonnaise sera pos- sible.. Jai tenu à en rassembler ici les éléments princi- paux. -

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