VIE DES HAUTS PRODUCTION présente dans la Dans la collection LUMIÈRE D’AFRIQUE

3 documentaires de 52 mn TERRE VERTE d’ABOUBACAR GAKOU coproduit par IVOIRE FILM ET COMMUNICATION

SAVOIR RAISON GARDER de Manounata NIKIEMA coproduit par Les Films Essentiels

OBALE LE CHASSEUR de Faissol Gnonlonfin coproduit par Maggia Images SOMMAIRE Formulaire de demande d’aide à la production Note de la production 3 Dossier TERRE VERTE 4 - 16 Note réalisation 6-7 Scénario 8-11 Budget de production détaillé 12 Plan de financement previsionnel 13 CV du réalisateur 14 CV de IVOIRE FILM 15- 16 Dossier SAVOIR RAISON GARDER 17 - 31 Note réalisation 19-21 Scénario 22-27 Budget de production détaillé 28 Plan de financement previsionnel 29 CV du réalisateur 30 CV des Films Essentiels 31 Dossier OBALE LE CHASSEUR 32 - 43 Note réalisation 34-36 Scénario 37-40 Budget de production détaillé 41 Plan de financement previsionnel 42 CV du réalisateur 43

CV de VIE DES HAUTS 44- 45 Budget de la Série 46- 47 TV RENNES 48 Présentation LUMIÉRE D’AFRIQUE 49-52

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page2 Note d’intention du producteur

- Un pays dans lequel se déroulent des élections présidentielles dans un contexte sociopolitique à l’équilibre fragile, où la relation de confiance entre les citoyens et l’Etat est mise à mal.

- Une zone agricole où les petits producteurs se font peu à peu déposséder de leurs parcelles, vic- times d’un Monopoly mondial où les plus forts s’accaparent des terres dans les pays pauvres pour (sur)alimenter les plus riches, ou produire les agro-carburants nécessaires à nos automobiles.

- Des traditions de chasse ancestrales qui se heurtent aujourd’hui à une réglementation instaurée dans un souci de préservation des espèces animales menacées.

Trois films, trois sujets éloquents, trois jeunes réalisateurs très concernés par le devenir de leurs pays et de leurs concitoyens, et qui veulent dénoncer à travers leurs films les problèmes socio- économiques que connaît l’Afrique.

J’ai rencontré Mamounata, Aboubacar et Faissol dans le cadre du programme Africadoc qui, chaque année depuis 2002, permet à des producteurs européens de concrétiser les projets de réalisateurs africains, en mettant des compétences techniques et pratiques au service de l’au- thenticité culturelle des projets.

Ces films que j’ai décidé d’accompagner représentent une communication nécessaire pour élargir la visibilité des pays africains, dans une conjoncture où nous semblons surinformés mais où, en réalité, la représentation des cultures et identités africaines rend plutôt compte d’un point de vue du monde extérieur sur l’Afrique.

La notion de proximité a toujours été au cœur de la ligne éditoriale de Vie Des Hauts Production, s’attachant à traiter au plus près des problématiques ancrées dans un territoire local. L’idée de collaborer à la collection Lumière d’Afrique permet de contribuer à la visibilité d’un monde local exactement dans le même état d’esprit. Nos contacts autour de ces projets sont très prometteurs,l’Association Pour la Promotion des Arts et des Cultures d’Afrique qui organise le Festival Lumières d’Afrique (coîncidence!) à Besançon a notamment laissé entendre son intérêt pour ces films qu’elle aimerait intégrer à la sélection de la prochaine édition du festival.

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page3 TERRE VERTE d’ABOUBACAR GAKOU FICHE TECHNIQUE

Titre : TERRE VERTE

Résumé

Oumar est l’un des milliers de riziculteurs de la zone « Office du », site aménagé pendant la colonisation pour assurer la sécurité alimentaire en riz des régions sahéliennes de l’empire français d’Afrique de l’Ouest. Oumar fait face à une terre qui s’appauvrit d’an- née en année, à des politiques d’ajustement structurelles inappropriées et à la concur- rence déloyale du riz asiatique. Accablé par les dettes qui s’accumulent et par les rede- vances qu’il doit payer, il arrive à peine à nourrir sa famille. Va t’il pouvoir encore tenir cette année?

Auteur réalisateur : Aboubacar GAKOU Durée : 52mn Support du tournage : DV Cam Lieux de tournage : NIONO Office du Niger PAD : Fin 2011

Co Production

Dominique GARING VIE DES HAUTS PRODUCTION 15 C chemin des Essarts 25000 BESANÇON tél 03 81 47 15 47 Portable 06 80 87 52 85 [email protected]

Adama KONKOBO IVOIRE FILM ET COMMUNICATION Koumassi Zone Industrielle Rue les minotiers 12 BP 818 ABIDJAN 12 tél +225 21 36 65 01 Cel +225 47 31 07 34 , + 225 66 15 05 87 mail [email protected] / [email protected]

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page5 Note d’intention du réalisateur

L’ Afrique a été marquée par des émeutes en 2008 dites émeutes de la faim, et ce à la suite de la crise finan- cière qui a provoqué une inflation des prix des produits de consommation, dont le riz la céréale la plus consommée, avec un prix marchand qui a presque décuplé. Les États Africains ont pris des mesures économiques allant de la réduction des taxes et droits de douane à la subvention pour palier à la pénurie de la nourriture de consommation de masse.

Le Mali, pays sahélien de l’Afrique de l’Ouest, déclare pouvoir subvenir à sa consommation interne voire même exporter dans la sous région ouest Africaine, cependant le constat est que le marché malien est inondé du riz Thaïlandais, Vietnamien et Indien. Les potentialités de ce pays pour produire du riz en grande quantité sont réelles avec l’Office du Niger. Créé en 1932, c’est l’un des plus grands projets d’aménagement hydro agricole d’Afrique subsaharienne. Initialement, le projet prévoyait l’aménagement d’environ un million d’hectares en 50 ans et l’installation de 300 000 paysans.

Ses objectifs principaux étaient de satisfaire le maximum des besoins en coton de l’industrie textile fran- çaise et d’assurer la sécurité alimentaire en riz des régions sahéliennes de l’empire Français d’Afrique de l’Ouest. Plus de 70 ans après sa création, ces objectifs sont loin d’être atteints, les paysans qui s’accrochent à la culture du riz arrivent eux-mêmes à peine à se nourrir, ils affrontent quotidiennement l’appauvrissement de leurs terres, le non accès aux crédits et aux intrants, le manque de matériels agricoles, et des mesures d’ajustement struc- turelles inadaptées etc.…

Pourquoi cela ? Et bien, parce que les petits producteurs que nous sommes ne bénéficions plus de subven- tions de la part de l’État Malien. Chaque année de nouvelles réformes nous dépossèdent petit à petit de nos terres.

Les paysans doivent payer à la direction de l’Office la redevance eau pour avoir accès au fleuve Niger, s’en- detter pour acheter les bœufs nécessaires à l’attelage, payer les frais de labour et de repiquage. Ils doivent négocier avec l’Association Villageoise l’obtention de l’engrais, le circuit de distribution, la concurrence avec le riz importé et le tout dans une atmosphère de corruption. Il existe aujourd’hui une réelle volonté politique de la part de l’État Malien qui se manifeste par l’initiative riz lancée en 2007 mais les mécanismes sont inadaptés. Dans le cadre de cette initiative, l’État a investit la somme de 42 milliards dans le secteur. Cette somme n’a pas été convenablement utilisée et dans le cadre de l’agrandissement des zones cultivables l’État loue les terres à des multinationales ou des pays riches qui les exploitent à des fins person- nelles et au détriment des paysans locaux et du peuple malien, comme le projet MALYBIA du gouvernement Libyen qui a consisté à l’achat de 100 000 hectares et qui sera exploité par un groupe chinois pour ensuite être reversé sur la marché Libyen. Il y a aussi les 500 000 hectares de la CNCAD, projet dans lequel le Sénégal pays frontalier au Mali occupe une place importante. C’est une politique agricole qui ne tient vraiment pas compte des riziculteurs, ils per- dent leurs champs et parfois leurs villages sont totalement rasés.

Nous, riziculteurs de l’Office du Niger, souffrons de cette situation chaotique qui mérite d’être interrogée. Je dis bien nous, car je ne parle pas seulement en tant que citoyen Malien, mais aussi en tant que jeune riziculteur, résidant dans la zone. C’est là, dans les rizières, que ma vie et mes ressources se trouvent. J’y ai mes parents, mes frères, mes sœurs et mes amis. Et bien que cinéaste, j’y cultive toujours le riz. Face au chômage de la jeunesse Ma- lienne, ces acquis sont pour moi tout ce sur quoi je peux compter, pour mon avenir et pour ma réussite.

C’est pourquoi en tant que cinéaste, je me sens investi d’une double mission. Celle de continuer à faire mon métier de riziculteur, bien sûr, mais surtout celle de faire connaître tous les problèmes que nous rencontrons dans notre activité dans ce contexte de mondialisation.

Mes «va et viens» entre BAMAKO et MOLODO, mon village, me permettent de rester en contact avec ces vaillants paysans et de ne rien rater de l’évolution de leur situation saison après saison.

En mettant en lumière le risque encouru par la zone Office du Niger, si rien n’est fait pour mieux gérer les problèmes auxquels ses riziculteurs font face, j’espère que mon film sera une sorte de cri d’alerte. Et j’espère aussi qu’il trouvera un écho au niveau des décideurs.

Ainsi, TERRE VERTE fait l’état des lieux de la filière riz au Mali et par ricochet, en Afrique, donnant l’op- portunité à chaque acteurs de s’interroger sur son rôle et de rendre compte, le plus clairement possible, de l’état dans lequel la zone Office du Niger se trouve. VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page6 Note de réalisation

Le film se déroule tout au long du cycle de la culture du riz, qui commence en Juin et se termine en No- vembre.

Né en 1959 à NIONO, Oumar BOUARE est le chef d’une grande famille. Je choisis de faire ce film avec lui parce qu’il a le profil idéal de ces riziculteurs qui survivent à peine de leurs travaux. Et je sais qu’en le filmant, beau- coup de paysans s’identifieront.

Oumar est mon confident. Avec moi il se sent en sécurité pour évoquer certains sujets qui lui tiennent à cœur. J’ai vécu avec lui durant trois ans dans le cadre de l’attribution des terres. En tant que conseiller du chef, Ou- mar est mon éclaireur, et peut m’amener à parler à des notables du village. Mes connaissances du milieu et des gens me permettent de déceler les moments clés qui jalonnent la culture du riz. En filmant Oumar dans sa famille, dans son champ avec ses enfants, et dans ses relations de travail avec certains habitants du village, ce qui est du cinéma direct, je pourrais aisément raconter sa vie de paysan.

Mais je filme aussi Oumar pendant la dernière quinzaine de Mars, ce qui coïncide avec le dernier délai de payement de la redevance eau. Oumar doit payer 120 000 FCFA pour ses deux hectares, mais c’est justement le mo- ment où les paysans de l’Office du Niger n’ont plus de quoi vivre. Alors, pour payer cette redevance, de nombreux chefs de famille dépendent de leurs femmes, ou doivent faire appel à de lointains parents… À cette saison, il faut tout mettre en œuvre pour pouvoir acheter ce qui permettra de survivre.

Deux mois plus tard je serai encore là avec lui pour suivre les préparatifs de la campagne agricole. L’enjeu, c’est qu’Oumar doit trouver de l’argent pour payer la semence de sa pépinière. Je sais qu’Omar n’a pas épargné d’argent. Que va-t-il faire ?

Un mois plus tard, Omar doit encore trouver le salaire des femmes qui font le repiquage de son champ. Et il n’a pas les 40 000 FCFA pour ses deux hectares. Comment va-t-il négocier ? Ce moment est propice pour l’exécution du programme initiative riz. Pour en savoir plus, je chercherai donc un entretien avec le premier ministre Malien qui est le responsable du programme. Après les échecs des résultats précédents les directeurs de zones Office du Niger refusent tout entretien concernant cette initiative. Aussi je- cher cherai à connaitre les conditions d’attribution de terre aux groupes étrangers par le gouvernement malien.

Les travaux d’aménagement de 100 000 hectares de la Libye ont entraîné la destruction de villages et des tombes existant depuis plus d’un demi-siècle. Cette action a révolté les villageois concernés. J’interrogerai le gou- vernement sur ces faits de même que MALIBIYA la société libyenne pilotant les travaux au Mali

Début septembre, Oumar, comme beaucoup des pay- sans de sa catégorie doit négocier avec les Associations Villageoise (AV) pour avoir de l’engrais à crédit. Et c’est aussi le moment du désherbage du riz, qui demande 15 000 FCFA par hectare.

Novembre, c’est la récolte, il faut acheter des sacs vides pour mettre son riz et il faut payer les frais de main d’œuvre pour la moisson. Je serai là pour filmer les ré- sultats de la campagne.

Entre ces différents temps de travail, je vais filmer des scènes de commercialisation et de consommation de riz pour mettre en opposition la qualité et la quantité du riz produit par ces paysans et le riz importé de l’Inde, de la Thaïlande et du Vietnam. Je retracerai le parcours du riz depuis son importation jusque dans les magasins des grossistes, de même que le circuit emprunté par le riz local et comparerai les différents prix de vente.

Le film commencera par des images d’archives de la construction du Barrage dans les années 30 qui per- mettront de situer et de comprendre l’histoire de cette zone. C’est ma voix que l’on entendra en off qui donnera ces explications.

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page7 Pré-scénario

Le barrage de MARKALA en construction.(Archives des années 30) Des hommes noirs en culotte courte transportent des barres d’acier sur l’épaule. Les maîtres blancs insultent et fouettent ceux qui sont fatigués et qui marquent une pose. Nous sommes dans les années 30, pendant la colonisation, et nous assistons à la construction du Barrage de Markala. Une protection cède, le courant emporte un groupe d’ouvriers dans les flots. Contenu voix off : L’office du Niger a été l’un des plus grands projets d’aménagement hydro agricole en Afrique subsaharienne. Crée en 1932 par l’administration colo- niale après la découverte au centre du Mali en 1925 d’un delta fossile, le delta central Nigérien. Le projet prévoyait initialement l’aménagement d’environ un million d’hec- tares et l’installation de 300 000 paysans en cinquante ans. Ses objectifs principaux étaient de satisfaire le besoin en coton de l’industrie textile française et d’assurer la sécurité alimentaire en riz dans les colonies françaises de l’Afrique de l’ouest. Entre 1934 et 1947, ce pont bar- rage a été construit, pour permettre les travaux des champs. Cette réalisation a causé des milliers de morts parmi les ouvriers noirs qui étaient encore considérés comme des esclaves. Aujourd’hui, plus de 60 ans après, les riziculteurs habitants la zone pensent être dans la même si- tuation que ces ouvriers noirs…

Sur le fleuve Niger Dans une ambiance sonore dominée par le bruissement de l’eau qui jaillit du barrage auquel s’entremêle le cri des oiseaux et le souffle du vent, des commerçantes vaquent de tous côtés pour acheter les poissons, des transporteurs chargent des jarres pleines de poissons dans leurs véhicules. Nous glissons sur le fleuve pour nous diriger petit à petit vers le canal principal desservant l’ensemble des zones de riziculture de l’Office du Niger. Je travaille dans mon champ avec deux autres paysans. Nous désherbons le riz à la main. Contenu voix off : Je suis devenu paysan bien avant d’être cinéaste, comme moi il y a des milliers d’autres riziculteurs parmi lesquelles Oumar BOUARE. Oumar cet homme est mon confident, J’ai passé trois ans chez lui dans sa cour un temps qui m’a permit de connaître la condition dans laquelle il vit avec sa famille comme vivent la plupart des familles de cette zone. Il connaît bien l’Office, celui d’hier et bien sûr celui d’aujourd’hui...

La redevance EAU : Oumar est le chef d’une famille paysanne, de plus de 15 personnes. Il habite une cour très grande, située au bord de la route principale du village. Comme d’habitude, ses enfants et petits-fils prennent le petit dé- jeuner ensemble. Aminata la première épouse d’Oumar et Fatoumata sa seconde, mangent avec les filles, Oumar arrive très fatigué. On lit le souci sur son visage. Lui, il mange avec les garçons. Il est inquiet. Une discussion s’engage avec ses épouses au cours de laquelle Oumar les informe qu’il était allé à la re- cherche de quoi payer la redevance, en vain, alors que l’échéance est pour demain. Peut être que, comme d’habitude, ses épouses lui proposeront leur aide ? C’est la coutume chez les pay- sans ! Les biens de leurs femmes sont leurs derniers recours. Je sais que les femmes d’Oumar ont des stocks d’oignons dans lesquels elles puiseraient pour l’aider. En tout cas, il faut trouver une solution !

L’écriteau « Direction de l’Office du Niger de NIONO » qui surplombe le portail d’un grand bâtiment indique les lieux. Les agents dans leurs accoutrements de bureaucrate vont et viennent entre les bureaux. Oumar et beaucoup d’autres paysans viennent payer leur redevance EAU. Une foule énorme d’hommes âgés de 20 à 55 ans s’alignent silencieusement en plein soleil au guichet de payement. Oumar debout dans la queue, en attendant son tour, me dira combien il doit payer. Je sais qu’il risque de perdre son champ s’il n’arrive pas à payer sa redevance aujourd’hui. Une redevance qui varie entre 60 000 CFA et 70 000 CFA (92 € / 107 €). Il me donnera certainement des exemples des riziculteurs qui n’ont pas eu la même chance que lui de réunir la somme avant ce matin là ! VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page8 Les préparatifs de la saison. En début du mois de juin, Oumar se prépare pour une nouvelle campagne. Il se rend au campement Peul* nomade chez un ami avec qui il traite habituellement ses affaires d’animaux. L’atmosphère du campement est occupée par les petits bruits des animaux. Les maisons sont en pailles. Sur place, il n’y a que les femmes qui s’occupent de leurs ménages. C’est la coutume chez nos Peuls tous les hommes sortent du campement dès le matin. Oumar et son ami se promènent au milieu d’un troupeau de bœuf. Après une longue négociation, son ami Peul lui prête deux bœufs de son choix et lui dit ses conditions : Tu me payeras à la récolte ! Inch’ Allah et nous allons bien les entretenir, dit Oumar. Pour assurer ses travaux champêtres Oumar a intérêt de bien entretenir ces bœufs, sinon il lui faudra trouver de l’argent coûte que coûte pour payer les frais de labour et je sais que cela est impossible en ce temps précis.

A l’Office du Niger. Comme chaque année, avant de débuter les travaux, la direction de l’Office organise une réunion avec les paysans durant laquelle elle annonce le calendrier agricole, et le fonctionnement des répartitions de l’eau. Cette occasion donne la parole aux différents acteurs de la zone. Après les annonces, un agent de l’office s’explique. Il défend l’office en expliquant les travaux qui ont été réalisés dans le cadre de l’initiative Riz. - Pour répondre efficacement à la crise céréalière que connaît le Mali, le gouvernement du Premier ministre Modibo Sidibé a conçu et lancé en avril 2008 une opération dénommée “Initiative Riz”. L’objectif de cette opération est de produire au terme de la campagne agricole environ un million de tonnes de riz marchand. Le gouvernement Malien vient d’engager un véritable défi au riz. Il a visiblement les moyens de sa politique qui consiste tout d’abord à doter toutes les zones de production ciblées en intrants appropriés (engrais, semences). Ces produits, en l’occurrence les engrais ont été subventionnés à hauteur de 22 % pour l’urée et 43 % pour le DAP . Chacun de nous sait que les récoltes 2009 étaient bonnes, et c’est dû à l’introduction de la semence Nerima (New Rice for Africa) - Nouveau riz pour l’Afrique-, une espèce très adaptée aux conditions de culture au Mali, également subventionnée à concurrence de 934,2 millions F CFA. Malgré quelques difficultés le calendrier agricole sera respecté. Oumar est là avec les paysans qui écoutent sagement mais on lit sur leurs visages leur mécontentement. Un des paysans demande la parole après l’agent de l’Office. Dans ses propos, on sent qu’il n’est pas d’accord avec le calendrier que donne l’office. Il démontre que face à la dégradation des périmètres, les paysans ne peuvent pas suivre le plan de travail de l’Office. La discussion devient de plus en plus chaude. En général, elle finit tard et en queue de poisson...

Comment Oumar va-t-il payer ses frais de repiquage ? Au champ, trois des enfants d’Oumar travaillent. Chaque hectare est divisé en quatre bassins entourés des petites digues. Bakoroba le plus âgé s’occupe de la pépinière de riz et les deux autres font le labour. Quatre jeunes filles repiquent le riz en chantant et en causant. Oumar arrive à vélo avec le repas de midi. Il se déchausse pour rentrer dans le champ. Il salue les jeunes à haute voix puis les invite à venir manger. Lors de son échange avec Bakoroba après lui avoir donné 40 000 FCFA (61€) pour le frais de repiquage, on saura qu’il a pris du crédit avec Souleymane, un jeune commerçant du village. Oumar est conscient qu’à la fin de la récolte, cette dette va l’obliger à vendre son riz à Souleymane qui va lui imposer son prix. Oumar va m’expliquer le problème auquel il fait face en ce temps précis, Il va également me montrer des drains serveurs et des évacuations ainsi que des tuyaux complètement bouchés. On verra l’étendue du champ d’Oumar qui n’a pas évolué depuis qu’il l’a obtenu.

Le projet MALYBIA J’accompagne Oumar sur des terres réservées au projet MALYBIA. Les tra- vaux d’aménagement et d’irrigation sont en cours. Contenu voix off : Pendant que les paysans de la zone se battent pour leur survie, l’état malien avec le projet MALYBIA s’apprête à distribuer le restant de terre entre les investisseurs étrangers sans aucune condition. Parce qu’il croit tout simplement que le développement promit par la rizi- culture en la zone Office du Niger dépend de ces groupes privé qui viennent d’ailleurs. Aujourd’hui ce projet est très mal jugé par des organisations pay- sannes et les ONG soutenant la riziculture. Elles considèrent que ce projet menace l’avenir et l’équilibre de la zone Office du Niger. Le directeur de l’Office - Le projet d’aménagement des 100 000 ha en zone Office du Niger est grandiose et témoigne de l’exemplarité de la coopération bilatérale entre la Libye et le Mali. Nous allons nous investir pour sa concrétisation au grand bonheur de tous en trouvant ensemble toutes les solutions aux problèmes qui vont être posés. VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page9 Le représentant de la CNOP (Coordination nationale des organisations paysannes) - Ce projet ne va pas beaucoup aider les agriculteurs et agricultrices du Mali, cette initiative va se tra- duire par l’expulsion de certains agriculteurs locaux de leurs terres. On se rend compte qu’à l’instar des autres pays arabes, la Libye cherche à sortir de cette dépendance alimentaire en mettant en œuvre des projets comme celui au Mali. En effet elle a importé 177 000 tonnes de riz en 2005. Il convient de dire que la convention signée par les deux pays reste jusque là secrète. Les services concernés, la population en général et plus encore la paysannerie ignorent tout de son contenu et de sa quintessence. Il n’est nullement garanti que la population va en bénéficier.

Je solliciterai un entretien avec Modibo Sidibé le Premier Ministre. Il nous situera sur les 42 milliards déboursés par l’État Malien, sur sa répartition prévue et réelle et sur les résultats escomptés et ceux obtenus, il nous dira pourquoi les terres des paysans ne sont pas agrandies et nous rassurera sur le projet MALYBIA... Ces propos seront alternés avec ceux de Oumar, de la CNOP et de M. Boly afin de les confronter et mettre en relief les contradictions qui expriment les peines des paysans.

M. Faléry BOLY, Sexagon. Secrétaire général du Syndicat des exploitants agricoles de l’Office du Niger Initialement les champs on été attribués aux paysans en fonction de la grandeur en nombre des fa- milles. Aujourd’hui près un demi-siècle plus tard, toutes les familles se sont agrandies et la surface des champs n’a pas bougé. Les terres surexploitées se sont beaucoup appauvries et la production ne peut plus suffire. Et malgré cela l’Office continue toujours à saisir les champs à des paysans qui n’arrivent pas a payer leur redevance avant le 31 mars, c’est une perte énorme. Il faut le dire ici la gestion est un désastre et ça pose problème pour tout le monde, paysans et Etat Malien, malgré les investissements fait dans le cadre de l’initiative riz, de 2007 à nos jours la situation reste toujours la même. C’est la corruption qui gagne le terrain de jour en jour. Pour exécuter cette initiative prise par le premier ministre en vue d’améliorer le secteur agricole, l’État Malien a débourser 42 milliards (64 million d’€). Mais à vrai dire les paysans d’ici n’ont réellement bénéficié que de quatre-vingts motoculteurs qui devraient être reparti entre plus de cent cinquante villages… Donc en tant que syndicat nous luttons depuis le début de notre mandat pour des change- ments dans les affaires paysannes.

NIONO, la commune urbaine de la zone Office du Niger De nombreux camions chargés de marchandises diverses mais surtout de riz chinois et thaïlandais condition- né dans des sacs de 50 kilos arrivent de Bamako. En ville, dans un magasin, je retrouve la femme d’Oumar en train acheter ces riz importés. Pourquoi achète-t-elle ce riz? Combien coûte-t-il? Le commerçant indiquera le circuit qu’effectue ce riz avant d’arriver sur le territoire malien. Oumar se rend au siège de l’association villageoise pour chercher de l’engrais. Il faut six sacs d’engrais par hectare après le repiquage sinon le riz ne fera pas un bon rendement. Il négocie mais Daou le régisseur lui fait savoir qu’il ne peut plus avoir d’engrais avant de payer sa dette de l’année précédente. De nouveau, Oumar commence à s’inquiéter. Pour lui, le recours ne peut-être que la Caisse d’épargne et du crédit. Il se rend à la caisse où il est adhérant pour se renseigner près de récepteur sur les modalités des crédits. Je vais échanger avec lui à sa sortie du bâtiment. Il me dira qu’il voulait un crédit de 150 000 FCFA,(229€) mais qu’il ne peut plus l’avoir parce qu’il n’a pas de garantie que demande la caisse. Selon Oumar, malgré les investissements la situation des paysans reste quand même inchangeable. Il accuse les syndicats de paysans d’être complices de l’Office. Il va me raconter le conflit entre son village et un ancien directeur de l’office. Aminata et Fatoumata les épouses d’Oumar se rendent chez Daou pour plaider. Aminata veut se porter ga- rante mais Daou n’accepte pas, il va réexpliquer les règles de l’association à Aminata.

La fin des vacances. Deux des enfants d’Oumar doivent retourner à Bamako pour les études. Oumar espère que l’un d’eux fera agronomie. Il s’agit d’un des moments les plus durs de l’année où presque toutes les familles de la zone Office du Niger dépendent de leurs membres résidant ailleurs et pour manger il faut acheter le riz importé. Les membres de la famille les accompagnent jusqu’au bord de la route où ils prennent le bus. Pour Oumar, cette fin de vacances est le début d’une autre difficulté inévitable. Ses enfants ne seront plus là pour le désherbage du riz ni pour la récolte et il faut de l’argent. Oumar a besoin d’argent non seulement pour ses travaux mais aussi pour acheter de quoi nourrir sa famille. Après le départ des enfants, Oumar téléphone à son premier fils résidant à Bamako pour lui expliquer sa situation. La réponse ne semble pas très bonne. Il me confiera que son fils lui a fait la promesse d’envoyer de l’argent la semaine prochaine alors qu’il est dans le besoin immédiat. VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page10 Oumar vient voir son cousin le chef de village pour lui expliquer son problème d’accès à l’engrais. Deux rizi- culteurs du village étaient déjà là avant pour le même de problème d’engrais. Le chef de village n’a pas de solution mais propose d’organiser une réunion avec les villageois afin de réorga- niser les Associations villageoises. Il instruira sur le désengagement de l’Etat dans la gestion de l’engrais au profit des commerçants parfois véreux. Oumar arrive à la gare routière de Bamako. Le but de ce voyage est de trouver une somme qui lui permettra au moins de couvrir certains besoins urgents avant la récolte. Un jeune vient le chercher en mobylette. Ils arrivent à un magasin de vente de produits agricoles. Il semble ami avec le commerçant. Ils discutent en se promenant. Oumar reste quelques jours. Avant de partir comme habitude son ami lui donne une somme de 50.000 milles FCFA. On le retrouve qui descend du bus au village.

Deux mois plus tard, c’est la récolte. Elle s’annonce par la couleur jaune que donne le riz à la fin de son cycle et le bruit de la machine de décorticage. Les enfants font des épouvantails dans les champs pour chas- ser les petits oiseaux, et d’autres crient. Oumar espère un moment meilleur avec sa récolte. Après le battage et le décorticage, il se retrouve avec Souley- mane dans le magasin pour la vente. Pendant que les jeunes chargent les sacs de cent kilos dans le magasin, Souleymane et Oumar font le compte à coté. Le poids enregistré fait 247 000 FCFA en raison de 275 FCFA le Kilo. Souleymane déduit ses 40 000 FCFA qu’il lui avait avancés au moment de repiquage. Face au résultat du travail d’Oumar, le Premier Ministre nous situera sur la récolte nationale et défendra certaine- ment les politiques agricoles de l’Initiative Riz de même que les nouvelles politiques comme la location des terres. A quoi répond cette location ? A terme, quels en sont les objectifs ? Et pourquoi louer plutôt que d’aménager au profit des riziculteurs ? Devant le magasin un groupe de jeunes fini de charger les sacs de riz dans un camion. Ils ferment les por- tières du wagon. Le chauffeur est très pressé de partir, mais il s’entretient avec Souleymane, on apprend que la destination de ce chargement est Bamako. Un instant après ils se quittent. Le camion s’éloigne. Oumar très content, prend son vélo pour retourner chez lui.

Dans un quartier populaire de Bamako Dans le marché qui accueille des camions venant de la zone Office du Niger avec le riz et oignon, les passages sont toujours fermés par des camions en déchargement et des stocks de riz étalés à même le sol. Les maga- sins sont toujours pleins. Le riz de l’Office est beaucoup plus apprécié que le riz d’importation. Je filmerai des scènes d’achats qui permettent de connaître le prix du kilo variant entre 325 et 400 Franc CFA.

Dans la cour du chef de village : Il est organisé une assemblée générale qui regroupe presque tous les responsables des familles du village. Ils parlent entre eux de leurs inquiétudes sur la location des terres et leur crainte quant à l’avenir. Le chef de village étant assis dans sa chaise, parle de ses propositions pour le village. Il parle de changer certaines règles des Associations Villageoises qui donnent des intrants aux paysans, pour que tout le village puisse avoir un accès plus facile à l’engrais. Il parle aussi de la mise en place d’un comité qui assurera les démarches entre l’Office et son village parce que les paysans ne font plus confiance aux syndicats. Oumar me parlera de sa situation financière, ses dettes, ses projets et ce qu’il souhaite pour la gestion de l’office du Niger. Je sais que lui et les autres riziculteurs, souhaite confier la gestion de l’Office à leurs enfants qui ont fait des études d’agronomie. Contenu voix off : (sur des images de culture) Ici, l’avenir est plus qu’inquiétant pour la riziculture, qui cédera la place à qui? Est-ce les investisseurs étrangers qui s’installent aujourd’hui avec force et sans conditions et qui exporteront leur production vers leur pays ? Est-ce les jeunes agronomes malien qui rêvent de créer un jour leur propre entreprise dans le but d’assurer la sécurité alimentaire du pays ? Est-ce les paysans qui cherchent simplement leur survie ? L’avenir en décidera. Le développement de l’Office du Niger ne dépend ni de la Libye ni de l’Arabie Saoudite ni de la Chine mais d’une bonne gestion avec un accompagnement équitable des paysans par l’état malien.

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page11 BUDGET PREVISIONNEL

1. DROITS ARTISTIQUES France Côte d'Ivoire FRANCHE COMTE Droits d'auteur forfait 2 200,00 2 200,00 Archives image forfait 700,00 700,00 Droits musique originale forfait 1 000,00 1 000,00 Total droits ar6s6ques 3 900,00 2 200,00 1 700,00 0,00 2. PERSONNEL Co‐producteur délégué France forfait 4 500,00 4 500,00 4 500,00 Co‐producteur délégué Côte d'Ivoire forfait 4 000,00 4 000,00 Réalisateur forfait 4 000,00 4 000,00 DirecFon producFon France 2 sem 1350,00 2 700,00 2 700,00 2 700,00 DirecFon de producFon Côte d'Ivoire forfait 2 300,00 2 300,00 Chef opérateur image 5 sem 500,00 2 500,00 2 500,00 Chef opérateur son 5 sem 400,00 2 000,00 2 000,00 Assistant Réalisateur forfait 1 500,00 1 500,00 Régisseur forfait 800,00 800,00 Chef Monteur 6 sem 1150,00 6 900,00 6 900,00 6 900,00 Assistant monteur 5 sem 800,00 4 000,00 4 000,00 4 000,00 Mixeur 2 jour 320,00 640,00 640,00 640,00 Etalonneur 2 jour 320,00 640,00 640,00 640,00 Traducteur forfait 1 500,00 1 500,00 Adm de producFon diff forfait 1 150,00 1 150,00 Total personnel 39 130,00 24 530,00 14 600,00 19 380,00

Comédien Voix off 1 jour 300,00 300,00 300,00 300,00 Total Interpreta6on 300,00 300,00 0,00 300,00 3. CHARGES Droits d'auteur 1% 3 300,00 33,00 33,00 33,00 Personnel france 58% 23 680,00 13 734,40 13 734,40 13 734,40 Personnel Afrique 5% 14 600,00 730,00 730,00 Personnel Diffuseur 58% 1 150,00 667,00 667,00 667,00 Contrôle 39430,00 39 430,00 Total charges 15 164,40 14 434,40 730,00 14 434,40 4. TRANSPORT , REGIE Jours Pers PRODUCTION Divers régie AdministraFon forfait 400,00 400,00 400,00 Divers régie AdministraFon forfait 250,00 250,00 PREPARATION REPERAGE Voyage France‐Mali forfait 1 650,00 650,00 650,00 RestauraFon/herbergement forfait 450,00 450,00 450,00 Voyage Abidjan‐Mali forfait 300,00 300,00 RestauraFon/herbergement forfait 400,00 400,00 TOURNAGE Déplacements forfait 1 200,00 1 200,00 LocaFon véhicule forfait 1 000,00 1 000,00 RestauraFon 30 10 3 900,00 900,00 Hebergement 30 40 3 3 600,00 3 600,00 Forfait Régie 750,00 750,00 MONTAGE ‐ POSTPRODUCTION Voyage Mali ‐ France forfait 1 650,00 650,00 Déplacement forfait 250,00 250,00 250,00 RestauraFon 30 15 3 1 350,00 1 350,00 1 350,00 Hebergement 40 75 1 3 000,00 3 000,00 3 000,00 Total Transport‐régie 15 150,00 6 100,00 9 050,00 6 100,00 5. MOYENS TECHNIQUES TOURNAGE Unité de tournage DV Cam forfait 4000,00 4 000,00 4 000,00 Unité de tournage son forfait 3000,00 3 000,00 3 000,00 Matériel éclairage forfait 600,00 600,00 600,00 Casse[es 30 unité 23,00 690,00 690,00 Total Tournage 8 290,00 0,00 8 290,00 0,00 MONTAGE ‐ POSTPRODUCTION DigitalisaFon 1 sem 1500,00 1 500,00 1 500,00 1 500,00 Montage 5 sem 2000,00 10 000,00 10 000,00 10 000,00 Etalonnage 2 jour 920,00 1 840,00 1 840,00 Mixage 2 jour 920,00 1 840,00 1 840,00 1 840,00 ConformaFon 2 jour 800,00 1 600,00 1 600,00 PAD forfait 800,00 800,00 800,00 Sous‐Ftrage (VF) forfait 2 250,00 2 250,00 Master forfait 250,00 250,00 250,00 DuplicaFon, DVD forfait 100,00 100,00 100,00 Total Post‐Produc6on 20 180,00 20 180,00 0,00 13 690,00 6. ASSURANCE ET DIVERS Assurance forfait 1 500,00 750,00 750,00 375,00 Total Assurance 1 500,00 750,00 750,00 375,00 Divers forfait 500,00 500,00 500,00 Total Divers 500,00 500,00 0,00 500,00

SOUS TOTAL 104 114,40 68 994,40 35 120,00 54 779,40 7. IMPREVUS ET FRAIS GÉNÉRAUX Imprévus France 10% 68 994,40 6 899,44 6 899,44 6 899,44 Frais généraux France 7% 68 994,40 4 829,61 4 829,61 4 829,61 Imprévus Afrique 10% 35 120,00 3 512,00 3 512,00 Frais généraux Afrique 7% 35 120,00 2 458,40 2 458,40 Frais financiers 3% 68 994,40 2 069,83 2 069,83 2 069,83 TOTAL GENERAL 123 883,68 82 793,28 41 090,40 68 578,28 66,83% 33,17% 55,36% VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page12 PLAN DE FINANCEMENT PREVISIONNEL

FRANCE COTE D'IVOIRE Vie Des Hauts Produc:on 5 183,68 4,18% Acquis 4,18% Ivoire Films & Communica:on 3 000,00 2,42% Acquis 2,42% TV RENNES 19 500,00 15,74% Acquis 15,74%

ème 2 diffuseur France 8 000,00 6,46% En cours 6,46% ORTM (télévision du Mali) 500,00 0,40% Acquis 0,40% CNC (Cosip) 22 000,00 17,76% En cours 17,76% Procirep 8 000,00 6,46% En cours 6,46% Angoa 2 000,00 1,61% En cours 1,61% Région Franche‐Comté 10 000,00 8,07% En cours 8,07% OIF. Organisa:on Interna:onale de la Francophonie 23 000,00 18,57% En cours 18,57% Ministère de la Culture 700,00 0,57% En cours 0,57% Gucci Tribeca Documentary Fund 10 000,00 8,07% En cours 8,07% Jan Vrijman Fund 12 000,00 9,69% En cours 9,69%

TOTAL 123 883,68 100,00% 60,29% 39,71%

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page13 Aboubarar GAKOU

Formation : 2010 Résidence d’écriture de film documentaire à Bamako. 2009 Résidence d’écriture de film documentaire à Tombouctou. 2005 Atelier de formation en réalisation et montage à Bamako. Du 28 au 3 décembre 2005

Stages sur différents plateaux de tournage « Bamako », long-métrage d’Aderhamane Sissako ,2006 « Commissaire Balla » du CNCM, série télé, 2006/2005 « Dou la famille » de Boubacar SIDIBE, série télé, 2003 « Kokadje » de Adama DRABO, série télé, 2003

Expérience professionnelle Réalisateur de « MES AMIS DE CLASSE » documentaire de 5mn, 2010 Assistant réalisateur et régisseur sur « DANS LE MIROIR DU FLEUVE », Documentaire de 52’ de Pascale KOUASIGANT, 2008. Assistant réalisateur sur « WALIDEN », Documentaire de 52’ d’Awa Traoré 2008. Et sur « WALEYA », Documentaire de 52’ de François ENGRAND, 2008. Réalisateur de « UNE PARTIE DE LA PEAU » documentaire de 5mn, 2007. Réalisateur sur le casting de l’Opéra du Sahel pour Kora Film, 2006. Auteur d’une dizaine de scénarios.

Autres compétences : Journaliste reporteur au sien du « Le Nouvelliste », hebdomadaire d’informations générales au Mali, depuis août 2007

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page14

Ivoire Films & Communication est une société de production documentaire indépendante créée en 2008. Elle développe, réalise, produit et distribue des films documentaires et des magazines pour la télévision.

Basée en Côte d’Ivoire IFCOM est gérée par M. Konkobo Adama, elle met l’accent sur les films dont les thèmes sont à dimension africaine, des films qui jettent un regard sur la société Africaine de manière générale. L’objectif des films est de sensibiliser, de suggérer et d’interpeller, les thèmes traités sont divers, du développement à l’environnement en passant par la santé et autres.

DOCUMENTAIRES PRODUITS

Les ordures de la fortune Documentaire de 26 minutes Réalisateur IFCOM Les ordures abondent dans toute la ville d’Abidjan, elles sont sources de maladies et de plusieurs désagréments mais pas pour tous. Ces immondices sont la matière première de quelques jeunes, qui ont réussit à faire fortune avec.

Médecins et fumeurs Documentaire de 26 minutes Réalisateur IFCOM Le tabac provoque le cancer, l’infection pulmonaire et fini par tuer. Pourtant ils sont de plus en plus nombreux ces médecins qui fument. Conscients des inconvénients de la cigarette, Dr Konan ne peut néanmoins se passer de sa passe.

Secrets d’une réussite Documentaire de 26 minutes Réalisateur IFCOM Les écoles coraniques ne sont pas reconnues par l’Etat de Côte d’Ivoire, les élèves issus de ces écoles sont des laissés pour contre. Sorti de cette école Mr Bah transitaire gère une entreprise de 8 personnes. Son histoire.

Poumon vert Documentaire de 13 minutes Réalisateur Dja Damien Dally Le Banco, forêt classée au cœur d’Abidjan est menacé par l’urbanisation croissante de la ville et par la déforestation.

IVOIRE FILM & COMMUNICATION Sarl, capital : 1 000 000 F CFA RCCM : N° A-664 Koumassi Zone Industrielle Rue les minotiers 12 BP 818 Abidjan 12 Tel : +225 21 56 01 35 Cel : +225 47 31 07 34 - +225 66 15 05 87 Email : [email protected] / [email protected]

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page15 DOCUMENTAIRES EN PRODUCTION

Grossesse mortelle Documentaire de 26 minutes Réalisateur Adama KONKOBO 2 femmes décèdent toutes les 3 heures des suites de complications à l’accouchement. Hamed nous raconte les évènements survenus lors du décès de sa femme et ce sous les commentaires de Dr Bohoussou, gynécologue conférencier international.

Dahico ou la candidature du rire Documentaire de 26 minutes Réalisateur Djéné KABA Humoriste international, Adama Dollo connu sous le nom de Dahico est candidat à la prochaine élection présidentielle. Portrait d’un homme adulé hier par tous, aujourd’hui controversé.

DOCUMENTAIRES EN DEVELOPPEMENT Terre Verte Documentaire de 52 minutes Auteur réalisateur Aboubacar GAKOU (Mali) Coprod : VDH Production, Dominique Garing, TV Rennes 35 Bouaré est l’un des milliers de riziculteurs de la zone Office du Niger, accablé par Les difficultés et les reformes de l’Office, il arrive à peine à vivre de sa récolte.

D’un enfer à une autre Documentaire de 52 minutes

Réalisateur Konkobo Adama Les conflits parents‐enfants sont récurrents dans toutes les familles et les raisons sont diverses, à travers le conflit entre mimi et son père, ce film revient sur les misères des ados devenues stripteaseuses en fuyant leurs familles respectives dans la quête d’une liberté.

Petits métiers d’Afrique Magazine documentaire 52 x 13 minutes Réalisateur Konkobo Adama Nombreux sont les jeunes au chômage qui rêvent d’immigration pour trouver du boulot, ceux ont décidé de rester et font les petits métiers malgré leur diplôme.

Au fil de l’électricité Documentaire de 52 minutes De Aimée N’Kounkou Relaine Coprod : ZARADOC, Coraline Moulinié, France, Quizas Production, Hubert Fiasse Le Congo Brazzaville : une réalité, celle des coupures quotidiennes d’électricité. Un quartier sans cesse dans le noir, le mien. Après plusieurs années passées à l’étranger, je vais replonger dans cette réalité.

IVOIRE FILM & COMMUNICATION Sarl, capital : 1 000 000 F CFA RCCM : N° A-664 Koumassi Zone Industrielle Rue les minotiers 12 BP 818 Abidjan 12 Tel : +225 21 56 01 35 Cel : +225 47 31 07 34 - +225 66 15 05 87 Email : [email protected] / [email protected]

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page16 SAVOIR RAISON GARDER L’envers et l’endroit de l’isoloir

de Mamounata NIKIEMA

Savoir Raison Garder « L’envers et l’endroit de l’isoloir »

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page17

Un projet de film documentaire de Mamounata NIKIEMA Collection Lumière d’Afrique N°3

VIE DES HAUTS PRODUCTIONS LES FILMS ESSENTIELS SARL

15 C chemin des Essarts Secteur 28, Bendogo

25000 BESANCON BP 9999,

03 81 47 15 47 Tél : +226 70 25 42 44

06 80 87 52 85 [email protected]

FICHE TECHNIQUE

Titre (provisoire) SAVOIR RAISON GARDER: l’envers et l’endroit de l’isoloir

Synopsis L’organisation d’une élection demande beaucoup de tact. Et pour bien des institu- tions électorales en Afrique, proclamer des résultats acceptés par tous est un grand défi. Au Burkina Faso, les relations entre les différents acteurs politiques sont sou- vent difficiles. Cette difficulté se double d’une certaine tension quand survient une élection, il s’en faut de peu pour que l’équilibre sociopolitique soit menacé et les élections entachées de doutes ou d’irrégularités. Avec le commissaire Sangho et Mam Aminata (citoyenne), nous allons dans les cou- lisses de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) pour montrer les embûches et obstacles qui se dressent à chaque instant dans la préparation d’une élection. En suivant ces « Bellas de la démocratie », qui sont supposés garantir la transparence et l’équité des élections, nous verrons comment ils plient l’échine pour que la démocratie soit une réalité.

Bellas : Ethnie du Burkina Faso reconnue pour sa grande capacité de travail, désigne familièrement et péjorativement des personnes qui travaillent dur

Auteur / Réalisatrice: Mamounata NIKIEMA Durée: 52 minutes Format tournage: DVcam Lieu de tournage: Burkina Faso, Ouagadougou Date prév. du P.A.D : Juin 2011

Co-Producteur délégué: (France) VIE DES HAUTS PRODUCTIONS Producteur: Dominique GARING 15 C chemin des Essarts 25000 BESANCON 03 81 47 15 47 / 06 80 87 52 85 mail: [email protected]

Co-Producteur délégué:(Burkina faso) LES FILMS ESSENTIELS Producteur: Guy Désiré YAMEOGO Secteur 28, Bendogo Ouagadougou BP 9999, Burkina Faso Tél : +226 70 25 42 44 mail: [email protected]

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page18 Avant propos

L’un des éléments essentiels du processus démocratique réside dans la tenue épi- sodique d’élections libres, équitables et transparentes. Dans certains pays oùla confiance entre l’Etat et les citoyens est rompue, la présence d’organes de gestion et de surveillance des élections, à la fois politiquement légitimes et techniquement efficaces, devient une condition nécessaire.

Du 19 au 20 juin 1990, à l’issue du 16è Sommet franco-africain de La Baule, la plu- part des Gouvernements africains ont dû accepter l’idée d’une transition vers des régimes de type démocratique.

La conséquence de ces transitions démocratiques, principalement appliqué par les Etats de l’Afrique francophones, s’est matérialisée à travers une série d’élections or- ganisées, tant sur le plan national que local par l’administration des pays concernés.

Ces élections s’effectuent dans un contexte de pluralisme politique qui leur donne une signification nouvelle pour les populations : celle d’une compétition et d’un libre choix entre diverses formations politiques.

Institutionnalisé tant par les textes constitutionnels nationaux que par les proposi- tions de la communauté internationale, le recours aux élections n’est pourtant pas aujourd’hui sans rencontrer des réserves et susciter des appréhensions. Ces craintes sont alimentées à la fois par la persistance des dysfonctionnements et des pratiques frauduleuses dont tous s’accordent à dénoncer l’ampleur et la fréquence.

L’attitude persistante de méfiance envers la capacité de certains régimes à organiser sur leur sol des élections libres et sans irrégularités, rend nécessaire la présence au sein de l’administration électorale d’une commission électorale indépendante.

Dans un pays comme le Burkina Faso, gérer les élections, constitue un défi considé- rable. Pour être à l’abri des critiques ou atténuer les suspicions, il s’avère primordial de jouer un rôle de médiateur entre les différents acteurs politiques prenant part au processus électoral. En théorie, au Burkina Faso les élections consacrent le prin- cipe de la possibilité d’alternance. Cependant, une observation du monde politique montre que certaines formations politiques biaisent le jeu démocratique.

C’est dans un tel contexte que la Commission Electorale Nationale Indépendante a été créé en 1998 pour répondre aux besoins de la vie poli- tique.

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page19 Note d’intention de la réalisatrice

Je vois ce film comme une suite de tableaux reliés les uns aux autres par la présence de deux commissaires, se confrontant dans les différentes phases de préparation de l’élection, aux problèmes de plus en plus nombreux qui surviennent à l’approche du jour du vote na- tional. Ces difficultés, ils doivent les résoudre pour garantir la transparence, l’impartialité et l’indépendance d’un acte essentiel de la vie démocratique de leur pays. Dans mon film j’ai l’intention de partir de la carte électorale pour peindre le parcours de cet objet qui sym- bolise précisément l’exercice de la démocratie. J’entretien de bonnes relations avec tout le personnel de la CENI. De ce fait je n’aurai pas de problème pour tourner dans le milieu.

Comment faire ce film ? Le récit de mon film va se déployer en plusieurs temps. Chaque temps correspond à une phase de préparation du scrutin, à des difficultés spécifiques auxquelles les commissaires sont confrontés et aux solutions qu’ils sont tenus de trouver.

Procédés de filmage : D’une part je vais suivre le commissaire Sangho dans l’exercice de sa fonction au quotidien. Cela est une façon pour moi de documenter l’univers caché de la préparation du scrutin, les questions et difficultés que cette préparation implique pour ceux qui en ont la respon- sabilité. Par exemple, comment retrouver le numéro d’une pièce qui n’a pas été notée et pourtant important pour garantir le droit de vote de l’électeur ? Je serai avec eux à l’inscription des citoyens, à la distribution, aux rencontres et réunions etc. Je vais aussi filmer mes personnages dans leur vie sociale le commissaire Sangho en famille, avec des amis etc. J’aurai aussi parfois des entretiens avec mes personnages ; lorsqu’ils ont directement la parole pour expliquer une situation ou se rappeler un incident survenu pendant les élections précédentes; lorsque je leur demanderai de m’expliquer les enjeux d’une décision, ou d’un arbitrage qu’ils sont amenés à prendre.

La caméra sera dans la plupart des cas en mouvement car la préparation d’une élection est mouvementée. Je vais poser ma caméra à la hauteur de mes personnages. D’autre part je ferai un parallèle entre les agents de recensement qui attendent d’inscrire les citoyens et ces derniers qui sont plongés dans leurs activités quotidiennes. Cette comparaison fait res- sortir le désintérêt de la population pour les élections.

Réaliser un film sur les réalités cachées de l’organisation d’une élection est une façon pour moi de poser la problématique de la démocratie participative dans mon pays. Certes il y a beaucoup de reportages et de films réalisés sur les élections ou la com- mission électorale comme « la CENI, une institution à parfaire », mais il reste que ce projet de film veut surtout poser un regard personnel sur une institution collective. Ce projet comporte aussi un enjeu, celui de la présidentielle de 2010. Le tournage du film va concer- ner l’élection présidentielle de 2010. Après 20 ans de pouvoir est-ce que le président va se représenter ? S’il veut se représenter dans quel climat vont se dérouler les élections ? A quels problèmes les commissaires seront-ils confrontés ? Pourront-ils satisfaire tous les acteurs du processus électoral qui, tous attendent beaucoup de la CENI ? Et ces derniers pourront-ils penser que cette élection-ci aura réellement été transparente et équitable ? Ces interrogations sont la part d’inconnu de ce projet de film et le réel du tournage nous éclairera plus.

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page20 Le contexte

Le contexte sociopolitique dans lequel se déroulent les élections

Lors des élections précédentes (surtout municipales 2006 et législatives 2007) bien des partis et formations politiques ont fait des promesses aux citoyens : certains ont promis de construire des routes facteur d’ouver- ture pour certaines provinces mais rien n’a été fait. D’autres ont juré de créer des emplois en installant des centres professionnels ou défendre les intérêts des citoyens. Aucune promesse n’a été tenue, d’où désaffec- tion des citoyens pour cette élection en cours. Bien des citoyens refusent d’aller s’inscrire parce que déçus par les politiques. A cela s’ajoute la taxe de développement communal (TDC) instituée par les mairies. La po- pulation trouve en cela une manière de l’appauvrir en plus des taxes élevées des hydrocarbures. Des marches de protestations ont été faites. Le citoyen trouve en cette période électorale la meilleure occasion de protester contre la « vie chère » comme il l’appelle : ne pas participer à l’élection présidentielle.

En deux phases de recensement soit 31 jours, les citoyens sont sortis au compte goutte pour s’inscrire. Le manque de pièce aidant, le nombre d’inscrits a été de 3 millions, moins qu’en 2007. Et ces trois millions de citoyens inscrits n’ont pas tous la carte nationale d’identité, seule pièce autorisée pour voter en dehors de la carte militaire et du passeport. L’administration électorale abat un travail harassant dans la préparation du scrutin mais les priorités de la population sont ailleurs. Et les partis politiques se préoccupent déjà des élections de 2015, à travers un débat sur l’éventuelle modification de l’article 37. Les protagonistes Le commissaire Sangho C’est un homme de 38 ans. Sangho est le plus jeune commissaire que l’administration électorale aie connu. Issu du Parti pour la Renaissance (PAREN) il participe activement à l’ani- mation de la vie politique par des commentaires sur la gouvernance et l’actua- lité politique dans les journaux. Sur le terrain, c’est une personne qui a le sens de la communication. Cette qualité lui permet de résoudre en peu de temps les problèmes posés pendant les élections. Ce commissaire, dynamique et pragmatique est le symbole d’un possible renouveau comme alternance de la démocratie.

Mam Aminata Elle a une cinquantaine d’année. Elle n’est jamais allée à l’école. Néanmoins c’est une citoyenne qui accomplit son devoir civique chaque fois qu’il y a scru- tin. Ma belle-mère vend des légumes devant la maison familiale. Chaque ma- tin elle se lève très tôt pour aller acheter les condiments avant de vaquer à d’autres occupations. Avec Mam Aminata, nous découvrons le comportement d’une citoyenne Bur- kinabè pendant les élections. Comment envisage-t-elle son rôle dans la citoyenneté? Quelles sont ses préoccupations électorales ? (Pour qui décide-t-elle de voter ? Selon quels critères ?) Comment juge-t-elle les partis politiques ? (Participe-t-elle aux meetings de plusieurs partis ?)

En suivant son parcours pour aller voter, on pourra mesurer quel est le degré de respect du devoir civique du citoyen…

Outre ces deux personnes que je souhaite tout au long du film, le personnel de l’administration électorale, les collaborateurs de l’institution impliqués directement dans l’organisation comme cadres d’appui.

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page21 Traitement

Dans les coulisses de la préparation des élections au sein de la CENI

Le commissaire Sangho dans la circulation De l’école primaire,le commissaire Sangho démarre sa moto et s’éloigne. Sur l’avenue de la présidence, la circulation est dense. Sangho se faufile entre les voitures et la foule. Il arrive à la CENI. Il rentre dans la cour et gare la moto. Il demande au gardien si M. Sankara est arrivé, celui-ci répond par la négative. Sangho quitte le gardien et se dirige vers les bureaux.

Réunion entre commissaires et directeurs de service (siège de la CENI) Le commissaire Sangho passe la barrière de la CENI sur sa moto. Les autres commissaires accueillent le re- tardataire. Après l’ordre du jour donné par le président de la CENI, le commissaire Sangho prend la parole et soulève la question de la lenteur d’inscription des citoyens. M. Sankara (un commissaire) qui est en train de prendre des notes, répond que, revenant d’une formation qu’il a faite à Ouahigouya la semaine précédente sur le recensement, le problème était le même là-bas. Mais il sait bien que les électeurs s’inscrivent toujours au dernier moment ; il en est ainsi au Burkina. Un débat démarre tout de suite sur cette question délicate, d’autant que les saisies informatiques des listes ont commencé. Le président invite d’ailleurs certains commis- saires dont Sangho à superviser le remplissage des fiches d’inscription. Un secrétariat administratif (composé uniquement des commissaires dont Sangho) est mis en place pour cela. D’autres problèmes seront soulevés d’où la possibilité de changement du contenu de cette séquence. Crayons et bruits de scanner remplacent les sons des claviers.

Le remplissage des fiches d’électeurs. Pour l’organisation du scrutin présidentiel de novembre au Burkina, les anciennes méthodes de constitution du fichier électoral ont changées. Elles ont changé car le nombre de pièces pour s’inscrire a été réduit (4 : carte nationale d’identité burkinabè (CNIB ; carte militaire (CM); passeport ; parce le jour du vote, les élec- teurs ne pourront voter qu’avec la carte nationale d’identité (CNIB). Ainsi les registres électoraux sont traités par régions, provinces, communes ou village, et par bureau de vote. 1000 agents de remplissage sont recrutés pour une période de 2 mois. 100 agents superviseurs sont aussi recrutés pour surveiller le remplissage des fiches d’électeurs, 30 ingénieurs informaticiens mis à la disposition de la direction de l’informatique et du fichier. Dans deux grandes salles, 500 agents et 150 superviseurs occupent l’espace!

Le point de départ et d’arrivée des registres électoraux/le magasin des registres Les manutentionnaires sont en aval et en amont de la phase de traitement des registres électoraux (phase de remplissage des fiches d’électeurs). Leur responsable désigne une région à traiter. Les autres membres de l’équipe mettent de côté la région. Par province, ils envoient les registres dans des sacs au secrétariat admi- nistratif (composé des commissaires de la CENI et de cadre d’appui), qui mentionne cela dans un registre. Les superviseurs des agents viennent, eux prendre les registres par commune avec le secrétariat administratif. Ils les remettent aux agents de remplissages dans les salles. Après traitement, les superviseurs ramènent les registres au secrétariat administratif qui revérifie le nombre avant de remettre aux manutentionnaires. Eux, à leur tour vont recompter avec le responsable des registres pour ensuite les mettre dans de nouveaux sacs marqués « traités ok».

Dans les salles de remplissage A perte de vue, on dénombre une centaine d’agents (composés en majorité d’étudiants en fin de cycle), assis autour de tables arrondies. Devant eux des fiches intitulées « fiche d’inscription des électeurs ». Crayons à la main, gomme à côté, registres d’un bureau de vote ouvert, les agents de remplissage regardent sur les registres et transcrivent sur les fiches d’électeurs. Payés en fonction du nombre de fiches remplies, chaque agent a sa façon et son style qui lui permet d’être rapide. D’un côté en entend des sons de musique de stars américaines, européennes ou africaines. D’un autre côté on se raconte des histoires drôles et on se rappelle des anecdotes de l’université. L’ambiance a tout d’un am- phithéâtre. La caméra n’est pas bienvenue dans ces salles.

Le rapatriement des cantines de registres au magasin central Deux mois de travail de remplissage et de vérification. Deux mois de veille de 7h 30 à 23h30, pour constituer des fiches d’inscription pour chaque citoyen inscrit lors du recensement. Le remplissage terminé, les fiches d’inscription rangées par provinces, communes et régions sont mises dans VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page22 des cantines. L’équipe de manutentionnaire qui abat un travail énorme physique, est chargée de remplir un camion qui va acheminer les cantines au magasin central. Bationo, Aziz, Herman et Ould sont de ceux là. Au début méfiants et hostiles à la caméra, ils se sont habitués et sont devenus « mes cousins », et on s’appelle affectueusement « cousin cousine ». En 72 heures, les cantines ont été rapatriées et classées en attendant la phase de scannage pour être redéployées par régions pour le scannage. Certains se plaignent de la musique qui les déconcentre mais les autres disent s’en inspirer pour « bosser à fond ».

Le scannage des fiches d’électeurs Dans une petite salle au siège de l’institution, six boxes sont constituées avec une machine spécialisée à scan- ner les fiches d’identification des électeurs installées. Dans chaque boxe deux informaticiens, s’entraident. L’un classe les fiches d’électeurs pour les mettre sur la machine à scanner, l’autre range les fiches déjà scannés et met le cachet dessus pour marquer le « ok scanné ». Trois équipes font un roulement de 24/24. Près de 100 000 fiches sont scannés par jour. En trois semaines d’insomnies (on constate la fatigue sur les visages, les yeux des uns et des autres sont rouges) les fiches ont été scannées, avec la présence omniprésente des manutentionnaires qui doivent faire monter les cantines (à la main) au premier de l’immeuble pour les informaticiens. La pression est là, il faut travailler vite et bien, pour respecter le chronogramme. Même si certains informaticiens sont là pour arrondir leurs fins de mois, la responsabilité et l’engagement dans cette phase de la préparation, dénote d’un sens de citoyenneté. A côté de la salle, une autre équipe dite de « correcteurs » rectifient les erreurs de fiches mal remplies (au moment de la phase de remplissage) que la machine à scanner n’a pas pu lire. Des erreurs sur les noms, les prénoms, les années de naissances, le type de pièce utilisée pour l’inscription, des fiches vierges, autant de fautes que les « correcteurs » doivent repérer et corriger pour garantir le droit de vote du citoyen. Deux équipes se remplacent. Devant un ordinateur connecté au serveur uniquement destiné à la liste électorale, Salamata prend les fiches scannées par régions et provinces. Un registre de la localité concernée est devant elle. Les yeux tantôt rivés sur le registre, tantôt sur l’ordinateur, les mains de Salamata tapent par moment le clavier. Toute l’équipe fait ces gestes automatiques et réflexifs.

Des erreurs de remplissage constatées Les agents vérificateurs travaillent dans le même principe que ceux du remplissage. Beaucoup de personnes sont assises devant des tables en tenant chacun un crayon et un registre électoral. Patrick est de ceux-là. Il constate une erreur de remplissage sur les références d’un citoyen. Il interpelle le responsable de l’informa- tique, en discussion avec le commissaire Sangho. M. Tall (responsable de l’informatique) invite le commissaire Sangho à venir avec lui. Un numéro permet de savoir que c’est Alice qui a rempli cette fiche. Interrogée, elle dit qu’il lui est difficile de lire certains manuscrits sur les registres électoraux. M. Tall profite de l’occasion et répète aux autres de prendre le temps de lire. Finir vite c’est bon, mais finir bien est une priorité. Le commissaire Sangho compare le manuscrit et la fiche remplie. Il indique que les agents écrivent mal et pourtant eux, les commissaires, ne cessent d’inciter à enregistrer lisiblement les identités des électeurs.

Le magasin de la démocratie Un grand camion est stationné devant la porte du magasin. Une personne sur le camion récupère les paquets et les classe. M. Sangho tient un calepin et note le matériel classé. Les cartes électorales des autres provinces sont mises dans de petits cartons, puis acheminées avec les autres composantes de l’organisation du scrutin. Par moment il échange avec les magasiniers. La moindre erreur cause des inconvénients. Il se met à raconter des problèmes survenus lors du scrutin dernier. Le matériel n’était pas arrivé à temps et il manquait de l’encre la veille du scrutin. Il a fallu aller dans une province proche pour en prendre. Un des magasiniers se rappelle de l’évanouissement d’un commissaire au magasin. Tout le monde a eu peur ce jour là, mentionne t-il au commissaire, qui l’écoute l’air pensif. Deux gendarmes tiennent compagnie aux magasiniers. Ils vont voyager avec le commissaire. Au même moment un autre commissaire arrive au magasin. Lui il va à Ouahigouya avec du matériel et super- viser la distribution d’autres cartes. Les deux commissaires échangent quelques mots avant que Sangho ne monte dans la voiture de service. Il dit que c’est des jours de route car il va faire le tour de la région.

Les citoyens de Koudougou et le retrait des cartes M. Sangho est à la commission décentralisée de Koudougou. Les citadins ne s’intéressent pas beaucoup au retrait des cartes. C’est à la dernière minute qu’ils courent pour se rattraper. On voit un attroupement de gens devant la commission. Un citoyen a perdu la pièce avec laquelle il s’est inscrit. Il ne sait pas comment faire pour récupérer sa carte. Un autre est allé récupérer sa carte mais on lui dit qu’il est inscrit dans sa province

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page23 natale. Pourtant il dit n’être jamais allé là-bas récemment. Pour d’autres ils viennent faire corriger leurs cartes. La confusion et la tension montent. M. Sangho ne semble pourtant pas déstabilisé, il se montre disponible, selon les interlocuteurs.

L’infirmerie de proximité Au cours de la préparation d’un scrutin, la pression du travail et les angoisses face aux responsabilités sont causes de crises et de malaises pour certains membres de la CENI. Une infirmerie est alors ouverte au siège de l’institution. Ainsi les agents se soignent et travaillent en même temps. Les médicaments sont généralement prescrits pour soigner : l’hypertension, hypotension, insomnie, céphalées, etc. Je vais passer une ou deux journées avec le docteur qui suit les membres sur place. M. Sangho y fait un tour pour prendre sa tension.

Les commissaires de la CENI en conclave Pendant une période électorale, les commissaires de la CENI se réunissent régulièrement. L’un d’eux com- mence à parler de la lenteur de retrait des cartes. Un autre mentionne les erreurs sur les cartes et la peur des citoyens en province qu’elles ne leur parviennent pas à temps. Le commissaire Sangho évoque la volonté de certains partis de récupérer les cartes de leurs militants. Il mentionne qu’il a écarté cette idée et a indiqué aux partis d’inviter leurs militants à les retirer eux- mêmes. Un collègue de Sangho parle de la démission d’un responsable de la Commission électorale du département de Sapouy pour la campagne de son parti. Il faut trouver une solution. D’autres situations que je n’ai pas prévues seront sûrement abordées. Au sujet de la démission du respon- sable de la commission décentralisée, le président décidera d’aller voir sur place.

Une mise au point avec les partis et formations politiques Salle de conférence hôtel : La salle de conférence est pleine à craquer. Malgré la climatisation, il fait chaud. Tous les commissaires sont assis au premier plan avec le président. On remarque par le logo de certains micros, la présence de la presse. Le président fait un briefing des problèmes qui ont été évoqués pendant le conclave des commissaires. Il in- terpelle les partis pour qu’ils intéressent leurs militants à retirer leurs cartes d’électeurs. Car c’est le nerf de la guerre du pouvoir démocratique. C’est l’occasion de dire aux partis politiques candidats de passer récupérer les bulletins spécimen pour la campagne électorale. Les partis prennent la parole et commencent à accuser la CENI. Le PAI (Parti Africain de l’Indépendance) accuse la CENI de laisser démissionner les responsables de commissions décentralisées. Le rapporteur de la CENI, Mme Yameogo, mentionne que ce sont les partis qui les désignent et quand ils ont besoin d’eux pendant les élections, ils les incitent à démissionner. Pourtant c’est un vide et du temps perdu dans l’organisation ; et cela ne profite pas aux partis. Des voix fusent dans la salle. Cette petite note est une représentation de ce qui peut se passer. Les réactions sont souvent plus violentes que ce que j’ai écrit.

Le commissaire Sangho dans le grain de son quartier M. Sangho est avec un de ses amis dans un kiosque. Ils prennent du thé. Son ami commence à parler des élections et Sangho lui fait signe de ne pas continuer. Pour lui cet instant est un moment de détente et il ne veut pas se stresser avec les questions politiques qu’il vit tous les jours.

Un appel d’urgence M. Sangho est dans une voiture de l’Etat. Un chauffeur le conduit. Pendant qu’il écoute la radio, son télé- phone portable sonne. C’est le secrétariat de la présidence de l’institution qui l’appelle. Il partait pour une supervision dans un centre de distribution de carte mais il y a une urgence. Il y a des cartes électorales com- portant des erreurs à récupérer dans la province du Houet. Il faut les corriger et les renvoyer avant la fin de la campagne électorale. Le chauffeur fait demi-tour et reprend une autre voie.

L’attente d’un ordre de mission Le commissaire Sangho doit aller en mission à Ouahigouya pour le recyclage urgent des agents de bureau de vote. Mais il lui faut d abord un ordre de mission.

Au secrétariat général Une dame devant un écran d ordinateur. Elle écrit puis imprime une lettre sur laquelle figure le nom du com- missaire Sangho. Elle prend un parafeur et classe la lettre qu’elle amène avec elle dans le bureau d’à côté. Le commissaire Sangho attend dans le bureau des commissaires. Il reçoit des appels de la commission décen- tralisée de Ouahigouya. On l’entend dire qu il attend un ordre de mission. La dame ressort du bureau avec la

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page24 lettre et la transmet au secrétariat du Président de l’institution. Une autre dame reçoit la lettre et suivant le même processus. Le président la vise, il reste à transmettre la lettre au service courrier qui doit la dupliquer pour la remettre aux autres directions avant de la donner au destinataire.

Une telle procédure ralentit et alourdit le travail, ce qui peut jouer sur l’efficacité des acteurs et les mettre dans des situations délicates.

Le commissaire Sangho dans sa cour La moto est garée dans un angle. M. Sangho donne à manger à son chat. Le téléphone portable sonne et il décroche. C’est un membre de son parti qui veut qu’il participe à une réunion. Le commissaire Sangho dit qu’il est désolé mais son statut actuel lui interdit de prendre part à une activité politique. Il est certes désigné par le parti mais, il reste que pour le souci de la transparence et de l’impartialité, il ne peut pas y aller. Il sort un dernier mot désolé et range son portable. Il fait le tour du ranch à pied, et par moment coupe des herbes trop hautes.

Le jour du vote Dans les différents bureaux de vote on voit de longues files de personnes qui attendent de pouvoir accom- plir leur devoir civique. Chacun dans le rang tient sa carte d’électeur, celle dont nous avons vu la confection auparavant. Trois agents de bureau de vote sont assis devant une longue table sur laquelle sont disposés les différents bulletins de vote. A côté sont assis les représentants de partis politiques et des observateurs. Chaque citoyen passe montrer sa carte électorale et sa pièce d’identité. Après vérification de la présence du nom sur la liste, les agents vérifient les mains pour savoir si le citoyen en question n’a pas déjà voté. Puis le citoyen choisit un bulletin pour aller faire son choix dans l’isoloir. Mam Aminata est dans le rang. Elle attend comme les autres... Quand elle trempe son index dans l’encre indélébile.

A Koudougou Avec le commissaire Sangho, je vais à Koudougou (non loin de Ouaga). Certains citoyens se rendent comptent qu’ils n’ont pas retiré leurs cartes alors qu’il faut voter avec. D’autres l’ont perdue et se présentent de bonne foi au bureau de vote. Le commissaire aide les agents à vérifier les cartes. Par moment il va au siège de la commission décentralisée pour appuyer la demande d’un responsable pour l’envoi d’encre qu’on ne retrouve pas, ou résoudre des litiges entre partis candidats.

Le dépouillement et les résultats provisoires Le dépouillement se fait immédiatement après la fin du vote à 18h du soir. Tous les acteurs présents assis- tent au dépouillement. La porte est fermée, personne ne rentre, personne ne sort. Parfois on compte et on recompte, autant de fois qu’il y a doutes ou erreurs. Pas de repos tant que les résultats ne sont pas prêts Drabo, chargé d’imprimer les résultats, est beaucoup sollicité juste après le scrutin. La publication de tous les documents des résultats est dupliquée par lui. Il est en service depuis vendredi et ne pourra rentrer chez lui que dimanche soir ou lundi. Tant qu’il n’a pas fini, il ne peut pas rentrer.

Vendredi le soir : Drabo est au téléphone avec un de ses amis qui l’invite. Il dit qu’il ne peut pas bouger. Trop de travail à faire. Il appelle chez lui pour voir si tout va bien. On l’entend dire que si tout va bien demain, in- chala, il sera à la maison.

Samedi matin : Drabo travaille avec deux machines autonomes et très performantes (500 à 1000 copies en quelques minutes). En ce samedi matin, l’une de ces machines est en panne. Pourtant il faut tout finir avant lundi jour officiel de publication des résultats. Il appelle rapidement le Directeur Administratif et Financier de l’institution. Celui-ci arrive rapidement et constate la situation. A son tour il appelle un technicien qui devra réparer la machine dehors, n’ayant pas accès au service pour raison de confidentialité des résultats.

Le dimanche après midi, Drabo finit son travail. Une pile de documents reliés est posée à même le sol. Sur la couverture on lit : résultats provisoires de l’élection. Un gendarme lui tient compagnie jusqu’à ce qu’il finisse. Il est assis devant la porte. Le service est interdit d’accès pour toute personne, même du personnel. Les ré- sultats provisoires peuvent maintenant être prononcés. Chaque acteur suit ces instants avec attention. Des contestations naissent surtout dans certains bureaux de vote. Des partis déclarent leur victoire éclatante dans tel lieu de vote, alors que les résultats disent le contraire ; d’où les recours. Les médias passent les résultats officiels et des commentaires. Des partis écrivent des articles dans les organes de presse et déclarent vouloir faire des recours à la justice.

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page25 M. Sankara et M. Sangho connaissent à ce moment les arbitrages les plus difficiles à gérer après les résultats officiels.

Des chiffres et des lettres à la télé (résultats diffusés à la télé) Il en est de même du traitement des résultats des élections pour leur diffusion à la télévision. Après les dé- pouillements les résultats sont transmis à l’ONG Télé IECD qui va monter avec une voix off qui dit les résultats affichés. Ouattara échangeant avec le commissaire Sangho se rappelle de la décision de sa secrétaire de re- porter son mariage à l’après midi afin que les résultats puissent être prêts à temps. Passer des journées dans les locaux de Télé IECD nous permettra de découvrir les tractations dans les coulisses de l’organisation d’une élection.

La centralisation du matériel Tout le matériel reparti dans tout le pays est d’abord centralisé par région, puis transféré à la CENI. Dans le lot de matériel on distingue les cartes non retirées par certains citoyens empaquetées. C’est le moment des longs jours de route pour les grands camions. Un camion entre dans la cour du magasin. Le commissaire Sangho descend. Les magasiniers commencent à descendre le matériel qui rejoint le silence et l’obscurité du hangar jusqu’à une prochaine élection. La porte de la cour se referme.

La vie ordinaire reprend son cours M. Sangho est chez lui en compagnie de sa femme. Il suit le journal télévisé, pendant que son enfant feuillette un livre. La télé est en train de repasser les résultats des élections qui viennent de se passer. Sangho est las d’entendre parler d’élections. Il se lève et quitte le salon, son enfant le suit.

Le comportement électoral du citoyen en période électorale : Mam Aminata

Les vielles cartes électorales Je suis à la maison, en famille. Dans une discussion banale, mes différentes belles-mères font sortir de vieilles cartes d’électeurs. Elles les conservent de peur qu’on les leur demande un jour et qu’elles ne les retrouvent plus. Selon Mama Aminata, cette carte peut aussi avoir une valeur d’usage autre que celui de voter. Elle permet aux citoyens de bénéficier des services de certains politiques. Partant de cette scène, je vais suivre Mama Aminata se rendant à la CENI, pour découvrir le circuit de confection de la carte d’électeur, son parcours et son importance pour un citoyen.

L’inscription de Mam Aminata Nous sommes dans une école primaire du quartier Larlé à Ouagadougou. Deux personnes sont assises devant une table. Chacune d’elle écrit le nom, le prénom, la date de naissance et les noms des parents du citoyen. Deux hommes d’un certain âge attendent de récupérer leurs pièces. L’un prend une feuille sur laquelle est écrit jugement supplétif et l’autre son passeport. Les deux hommes croisent Mam Aminata à la porte de l’école. Quelques minutes après, le commissaire Sangho, la trentaine, entre dans la salle d’enregistrement et rejoint les agents qu’il salue aimablement. Devant ces derniers, Mam Aminata visiblement inquiète, fouille fébrilement dans un sachet blanc à la re- cherche de sa pièce d’identité nationale et de sa carte d’électeur.

L’un des agents récupère la carte, regarde dessus et écrit sur un registre. Le commissaire Sangho l’arrête et prend la carte d’électeur. Il s’approche de Mam Aminata et lui explique que quand on possède son ancienne carte électorale on est déjà inscrit sur la liste. Donc elle n’a plus besoin de s’inscrire. Elle devra juste aller retirer sa nouvelle carte lorsqu’ elle sera imprimée. Mam Aminata fait signe qu’elle com- prend. Le commissaire dit à Mam Aminata de recommander à ses enfants qui ont 18 ans, et ceux qui ne sont pas inscrits aux élections passées de venir le faire. C’est eux qui sont concernés. Mam Aminata prend ses documents, remercie le commissaire Sangho et s’en va. Un des agents explique au commissaire que décidément les citoyens ne viennent pas s’inscrire.

Le retrait de la carte de Mam Aminata C’est la matinée. Mam Aminata dispose ses légumes devant la maison et commence à les vendre à ses clients. Avec certains, elle parle des prochaines élections. Elle fait attention à ne pas dire ses intentions de vote pour ne pas perdre ses clients. Après la vague d’achats de la matinée, Mam Aminata s’habille et se dirige vers le Centre des Jeunes.

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page26

On reconnaît dans la salle le commissaire Sangho arrêté à coté des agents chargés de la distribution des nou- velles cartes électorales de couleur rosâtre. Mam Aminata présente sa carte d’identité nationale à un agent qui néglige de vérifier ses noms. Le commissaire Sangho qui suit avec attention ce qui se passe réagit. Peu de temps après l’agent recadre et indique un numéro à son voisin qui fouille dans le lot de cartes. Il retire une carte et la tend à Mam Aminata qui sourit à M. Sangho.

Mam Aminata à un meeting Ma belle-mère qui est citoyenne se rend au meeting d’un parti politique dans son quartier. Je serai avec elle à ce meeting du CDP. Mam Aminata suit les autres femmes du quartier après la prière de 19h à la mosquée. Le meeting a lieu chez Keita, conseillé du CDP (Congrès pour Démocratie et le Progrès). Devant la porte de la maison de Keita il y a déjà du monde. Un animateur met la musique à fond. Nous sommes dans un milieu festif. Par moment l’animateur crie l’expression : CDP, VIVA !

Au meeting de l’UNIR/MS : Un autre jour, Mam Aminata est assise encore avec les autres vieilles femmes du quartier. L’ambiance est moins festive à l’UNIR/MS (Union pour la Renaissance du Mouvement Sankariste), il n’y a pas de musique et les gens sont moins nombreux. C’est là que Mam Aminata, montrant qu’elle a une carte électorale, se rend compte qu’il y a une erreur. Elle décide d’aller la faire corriger.

Mam Aminata à la CENI Mam Aminata descend d’un taxi. A ce moment, on voit le commissaire Sangho qui gare sa moto. Mam Amina- ta entre dans la cour de la CENI. Elle s’arrête devant les vigiles qui lui indiquent la salle de réunion transformée en poste de correction. Là il y a deux ordinateurs contenant la liste des électeurs. Mam Aminata parle à une dame, Mme Zongo, qui l’a reçue et qui lui montre sa carte d’électeur et sa pièce d’identité. Mme Zongo prend la carte et la remet à un jeune homme assis devant l’ordinateur. Une autre dame qui connaît Mam Aminata vient la saluer et engage une causerie avec elle. C’est l’ami d’une de ses filles. Le jeune homme regarde sur la pièce et vérifie avec Mme Zongo qui va photocopier les pièces. Elle revient avec des copies, remet la pièce d’identité à Mam Aminata et lui dit de revenir le lendemain. Dans la cour on voit M. Sangho et M. Sankara (un autre commissaire) en pleine discussion. Les deux hommes se disent à bientôt et se quittent.

Mam Aminata chez elle Mam Aminata après avoir finit de disposer ses condiments écoute la radio de laquelle une voix dit les résul- tats de l’élection. Mam Aminata n’est apparemment pas déçue. Elle n’a pas de point de vue sur les questions politiques. Pour elle tout s’est bien passé.

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page27 BUDGET PREVISIONNEL Dépenses Depenses Dépenses Quan%té Unités Prix unitaire Montant € Montant FCFA Europe Afrique Franche‐Comté 1. DROITS ARTISTIQUES

Scénario Forfait 2 300,00 1 506 504 2 300,00 Droits musique existante Droits musique originale 1 000,00 655 002 1 000,00 Archives Total Droit ar?s?ques 3 300,00 2 161 505,98 2 300,00 1 000,00 2. PERSONNEL

Co‐producteur délégué France Forfait 2 000,00 1 310 004 2 000,00 2 000,00 Co‐producteur délégué Burkina Forfait 3 000,00 1 965 005 3 000,00 Réalisateur 5 500,00 3 602 510 5 500,00 Directeur de Produc%on France 2 sem 1 350,00 2 700,00 1 768 505 2 700,00 2 700,00 Directeur de produc%on BF Forfait 2 300,00 1 506 504 2 300,00 Chef opérateur image 7 sem 760,00 5 320,00 3 484 610 5 320,00 Chef opérateur son 4 sem 400,00 1 600,00 1 048 003 1 600,00 Chef opérateur son 2 sem 1 050,00 2 100,00 1 375 504 2 100,00 2 100,00 Assistant réalisateur 1 Forfait 1 500,00 1 500,00 982 503 1 500,00 Script 1 Forfait 760,00 760,00 497 801 760,00 Traducteur 1 Forfait 500,00 500,00 500,00 Assistant son 1 Forfait 380,00 380,00 248 901 380,00 Assistante de produc%on BF 3 sem 400,00 1 200,00 786 002 1 200,00 Regisseur Général BF 1 Forfait 1 000,00 1 000,00 655 002 1 000,00 Chauffeur BF 1 Forfait 850,00 850,00 556 752 850,00 Chef monteur 5 sem 1 150,00 5 750,00 3 766 260 5 750,00 5 750,00 Assistant monteur 5 sem 600,00 3 000,00 1 965 005 3 000,00 3 000,00 Comedien Voix Off 1 jour 300,00 300,00 196 501 300,00 300,00 Mixeur 2 jour 320,00 640,00 419 201 640,00 640,00 Etalonneur 2 jour 320,00 640,00 419 201 640,00 Admi de produc%on TV 1 sem 1 150,00 1 150,00 1 150,00 Total Personnel 42 190,00 26 553 773,47 23 780,00 18 410,00 3. CHARGES SOCIALES Droits d'auteur 1% 3 300,00 33,00 21 615 33,00 33,00 Personnel france 58% 22 630,00 13 125,40 8 597 161 13 125,40 13 125,40 Personnel Afrique 5% 18 410,00 920,50 602 929 920,50 0,00 Personnel Diffuseur 58% 1 150,00 667,00 436 886 667,00 667,00 Contrôle 45490,00 45 490,00 0,00 Total Charges 14 745,90 9 658 591,22 13 825,40 920,50 4. REGIE FRAIS DE DEPLACEMENT PRODUCTION Besancon/Paris 3 110,00 330,00 216 151 330,00 330,00 Avion Paris / BF forfait 1 700,00 1 113 503 1 700,00 Loca%on véhicule forfait 500,00 327 501 500,00 Régie /téléphone forfait 500,00 327 501 250,00 250,00 250,00 TOURNAGE Déplacement forfait 500,00 327 501 500,00 Loca%on véhicule forfait 1 000,00 655 002 1 000,00 Restaura%on 4 35 8,00 1 120,00 733 602 1 120,00 Régie /téléphone forfait 500,00 327 501 500,00

MONTAGE ‐ POSTPRODUCTION Déplacement 1 forfait 50,00 50,00 32 750 50,00 50,00 Avion BF/Paris forfait 1 700,00 1 113 503 1 700,00 Restaura%on 2 30 16,00 960,00 628 802 960,00 960,00 Hebergement 1 30 60,00 1 800,00 1 179 003 1 800,00 1 800,00 Total Frais déplacement 10 660,00 6 982 319,32 5 090,00 5 570,00 5. MOYENS TECHNIQUES Unité de tournage DV Cam 1 Forfait 4 000,00 4 000,00 2 620 007 4 000,00 Matériel d'éclairage 1 Forfait 600,00 600,00 393 001 600,00 Unité Son 1 Forfait 3 000,00 3 000,00 1 965 005 3 000,00 Digitalisa%on 1 sem 620,00 620,00 406 101 620,00 620,00 Salle de Montage 5 sem 2 000,00 10 000,00 6 550 018 10 000,00 10 000,00 Sous %trage 1 Forfait 640,00 640,00 419 201 640,00 640,00 Conforma%on 2 jours 800,00 1 600,00 1 048 003 1 600,00 1 600,00 Etalonnage 2 jours 920,00 1 840,00 1 205 203 1 840,00 Auditorium voix off 1 jours 435,00 435,00 284 926 435,00 Mixage 2 jours 920,00 1 840,00 1 205 203 1 840,00 1 840,00 P.A.D. /D.V.D 1 jours 800,00 800,00 524 001 800,00 Total Moyen technique 25 375,00 16 620 670,98 17 340,00 8 035,00 6. FONGIBLES LABORATOIRE

Bandes tournage 30 u 23,90 717,00 469 636 717,00 DVD 30 u 3,00 90,00 58 950 90,00 Casse_es Master 4 u 62,15 248,60 162 833 248,60 248,60 Total fongible 1 055,60 691 419,91 338,60 717,00 7. ASSURANCE ET DIVERS

Assurance Produc%on 1 Forfait 1 500,00 1 500,00 982 503 750,00 750,00 750,00 Frais d'acte 1 Forfait 50,00 50,00 32 750 50,00 Divers 1 Forfait 450,00 450,00 294 751 200,00 250,00 200,00 Total Charges 2 000,00 1 310 003,62 1 000,00 1 000,00

SOUS TOTAL 99 326,50 63 978 284,51 63 674,00 35 652,50 Imprévus 10% 63 674,00 6 367,40 4 170 659 6 367,40 6 367,40 Imprévus 10% 35 652,50 3 565,25 2 335 245 3 565,25 Frais de ges%on 7% u 63 674,00 4 457,18 2 919 461 4 457,18 4 457,18 Frais de ges%on 7% u 35 652,50 2 495,68 1 634 672 2 495,68 Frais Financiers 3% u 63 674,00 1 910,22 1 251 198 1 910,22 1 910,22

TOTAL HT 118 122,23 76 289 518,44 76 408,80 41 713,43 62 338,80 64,69% 35,31% 52,77%

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page28 PLAN DE FINANCEMENT PREVISIONNEL

Vie Des Hauts Produc0on 6 697,22 5,67% Acquis

Les Films Essen0els 3 000,00 2,54% Acquis

TV RENNES 19 500,00 16,51% Acquis

Télévision Na0onale du Burkina 10 675,00 9,04% Acquis

CNC (Cosip) 22 000,00 18,62% Acquis

Procirep 8 000,00 6,77% Acquis

Angoa 2 000,00 1,69% Acquis

Région Franche‐Comté 10 000,00 8,47% En cours OIF. Organisa0on Interna0onale de la Francophonie 21 000,00 17,78% En cours CENI. Commission Electorale Na0onale Indépendante 15 250,00 12,91% Acquis

TOTAL 118 122,22 100,00%

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page29 Mamounata NIKIEMA

S/C NIKIEMA Mahamadi 01 BP 68 Ouaga 01 Tél : (226) : 70 14 92 33 E –mail : [email protected]

FILMOGRAPHIE Les Bénéficiaires (fiction) / octobre 2007/ 8 mn/ Guy Désiré YAMEOGO (producteur) Participation, Clap Ivoire 2008. Manges-tu le riz de la vallée ? (Documentaire) / Juin 2008/10 mn/Université Gaston Bergé (Saint-Louis du Sénégal) et Université Grenoble3 (France) Savoir Raison Garder (Documentaire sur les élections au Burkina) en cours de production, Coordonnatrice sur le film documentaire le schéma directeur de l’ONEA de Fanta Régina NACRO Assistante Réalisatrice sur le film Une question de développement de EL Hadj SANI Magori (NIGER) Septembre 2009. Assistante cadreur sur le film Chapeau de Fanta Régina NACRO, janvier-février 2010 Assistante cadreur sur le film Tigres et tigresses de Fanta Régina NARCO février 2010. Assistante Réalisatrice sur le film jusqu’au bout de Marie Laurentine BAYALA, juin 2010

EXPERIENCES PROFESSIONNELLES février 2009 : FESPACO, Commission Espace Junior (relation presse) ; Mars et Juillet 2009 : AFRICADOC, Ouagadougou, formation en écriture de projets documentaires (cinéma). Juin-juillet 2007 : CENI, Ouagadougou ; agent d’appui à l’organisation des élections législatives, Avril 2007 : AFRICADOC, Ouagadougou, formation en écriture de projets documentaires de création (cinéma). 2006-2007 : Les Films Essentiels, Réalisatrice, assistante de production juillet 2005 : CGD, Ouagadougou ; formation en Genre et Citoyenneté ; Leadership ; Communication et Négo- ciation ; Technique de Campagne électorale Février 2005 : FESPACO, Commission TV-Vidéo, (Responsable relation presse) ; Ouagadougou Février 2003 : FESPACO, Commission Débats-Forum (Présentatrice de séance) ; Septembre 2005- avril 2006 : CENI, Ouagadougou ; Direction de la Presse et de la Communication (Assistante), Septembre 2005 : Films du Défi, chargée d’enquête (assistante réalisation)

FORMATION Juillet 2008 : MASTER II en Réalisation Documentaire de Création à Saint Louis (Sénégal) Janvier 2008 : Maîtrise en sciences et techniques de l’information et de la communication (Département Com- munication et Journalisme Université de Ouagadougou), option Communication pour le Développement juin 2003 : DEUG II en sciences et techniques de l’information et de la communication (Département Commu- nication et Journalisme Université de Ouagadougou),

STAGES Décembre –Janvier 2010, Télé-IECD, Montage Mai-2009 : Films Du Défi, Assistante de production, Septembre 2006 : Télévision Nationale du Burkina (TNB), Ouagadougou, Avril 2005 – juin 2005 : Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) Ouagadougou, Juillet 2004- octobre 2004 : Réseau des Journalistes en Afrique pour le Développement (JADE BURKINA) ; Ouagadougou, Août 2003 : Office National du Tourisme Burkinabè (ONTB) Ouagadougou, Service de la Communication et relations publiques,

AUTRES ACTIVITES Mars 2009 : Membre de l’AFDDZ (Association des Femmes pour le Développement du Département de Zam) 2008 : Membre du conseil de la fédération des ciné-clubs, 2007 : Membre de l’Association Africadoc Burkina (cinéma documentaire), 2004 : Membre de l’ADDZ (Association pour le Développement du Département de Zam), 2001 : Membre du Ciné-club Fespaco

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page30 LES FILMS ESSENTIELS 06 BP 9999 Ouagadougou 06 BURKINA FASO Mail : [email protected] Tel: 76 64 19 91

Les films essentiels est une SARL au capital de 1 000 000 fcfa qui a commencé ses activités en 2005. La société est basée à Ouagadougou (Burkina Faso) et elle est reconnue par le Ministère de la Culture.

FILMOGRAPHIE

2010 Production du documentaire SAVOIR RAISON GARDER de Mamounata NIKIEMA

2008 Production du long-métrage de fiction « L’homme qui n’arrivait pas à mourir » de G.D. YAMEOGO

2007 Production de trois courts métrages au profit de la Fundacion para la investigacion audiovisual (Valence/ Espagne) « Amour Sans Frontières » de laurentine Bayala « Les bénéficiaires » de Mamounata NIKIEMA « La mue » de Rachelle SOME Atelier de formation en écriture de scénarios pour jeunes auteurs et pour les membres des ciné-clubs de l’Association nationale des ciné-clubs.

2006 Production de 8 films de sensibilisation pour le Ministère de l’environnement. Production du documentaire« Les enfants de Nzérékoré » de Guy-Désiré YAMEOGO 26 mn Production du documentaire « Dégui-Dégui » de Guy-Désiré YAMEOGO DVcam 26 mn

2005 Production de quatre courts-métrages : « Ma vie en fumée » de Abdoulaye DAO DVcam 5 mn « Le déshonneur » de N. Joanny TRAORE DVcam 8 mn « Mon anniversaire » de Suzanne Kourouma DVcam 6 mn « Passeport pour la vie » de Guy-Désiré YAMEOGO

2004 Co-production d’un court-métrage « Safi, la petite mère » de Raso Ganemtoré 35 mm 30 mn Primés à plusieurs festivals dont le FESPACO 2005, FIFF de Namur, Festival de cinéma Africain de Milan, etc

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page31 OBALE LE CHASSEUR de Faissol Fahad B. Gnonlonfin

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page32 FICHE TECHNIQUE

Titre (provisoire) OBALE LE CHASSEUR Synopsis A Kpakpa, au Bénin, être intronisé grand chasseur suppose d’avoir tué un grand animal. Mais la chasse n’est plus ce qu’elle était. La disparition des grands animaux menace l’équi- libre général de la forêt. La rencontre d’Obalé, jeune chasseur, avec Noël, protectionniste de la nature, amène une certaine prise de conscience des chasseurs alors partagés entre la tradition de la chasse et la protection de l’environnement. Comme tous les jeunes du village, Obalé a l’ambition de devenir un grand chasseur. Alors qu’il prépare son initiation aux pratiques secrètes de la confrérie et de la chasse, il va être confronté à certaines difficultés : Pourra-t-il atteindre son objectif sans transgresser les lois comme le font les braconniers ? Va-t-il collaborer avec les services de protection de la na- ture ? Le film est au cœur de l’affrontement de deux mondes qui aujourd’hui se doivent de cohabiter dans l’intérêt de la préservation des espèces.

Auteur / Réalisateur: Faissol Fahad B. Gnonlonfin Durée: 52 minutes Format tournage: DVcam Lieu de tournage: Date prév. du P.A.D : fin 2011

Co-Producteur délégué: (France) VIE DES HAUTS PRODUCTIONS Producteur: Dominique GARING 15 C chemin des Essarts 25000 BESANCON 03 81 47 15 47 / 06 80 87 52 85 mail: [email protected]

Co-Producteur délégué:(Niger) MAGGIA IMAGES Producteur: Sani ELHADJI MAGORI Niamey

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page33 Avant propos

J’ai passé mon enfance à Dassa, à 250km de Cotonou, capitale économique du Bénin. Je suis allé pour la première fois à la chasse à l’âge de 10 ans. Je me souviens qu’avant de partir j’ai été initié secrètement. Alors que j’aiguisais ma machette dans la grande cour du village, le griot du regroupement était là, et mon oncle m’appela. Avec une lame le griot m’a cicatrisé certaines parties du corps, puis il m’a donné des poudres et du vin de palme. J’étais très angoissé et je pleurais car tout mon corps me faisait mal.

Ensuite j’ai été soumis à l’exécution des étapes consistant à demander protection et provi- dence au dieu Ogoun.Puis nous avons pris la direction de la brousse. Je ne quittais pas mon oncle car j’avais trop peur des animaux, surtout du serpent dont j’ai un mauvais souvenir. Je portais son sac qui contenait les cartouches de fusils, l’eau, et la nourriture.

Ce jour là, mon oncle me fit découvrir à partir des odeurs la présence de tel ou tel animal, et par certains mouvements d’herbes le trajet du gibier. A partir de cet instant, j’ai voulu garder l’arme (expression en Idasha pour dire chasser).

Soudain, à quelques mètres de nous, deux coups de fusil retentirent. Un chasseur du groupe venait d’abattre une girafe. Le griot chasseur, Ogoua, nous informa qu’on devait alors procé- der à des cérémonies pour le consacrer « Grand Chasseur ».

De retour au village, les vieux initiés qui nous avaient entendu chanter au loin se sont rassem- blés pour nous accueillir et, ensemble, sur la place sacrée de Ogoun, nous avons procédé à la danse « Ogou » des chasseurs et prié. J’ai été fortement touché par ces cérémonies et je me suis lancé dès lors le défi de devenir moi aussi un jour grand chasseur.

Un an après j’ai quitté mon oncle pour continuer mes études à Cotonou car mes parents se sont fâchés contre lui quand ils ont appris que je l’accompagnais à la chasse. Au fil des années j’ai voulu rester fidèle à mon engagement mais la pression de mes parents a fait que je suis resté seulement un passionné de la chasse. C’est ainsi qu’après mes études en cinéma j’ai voulu faire ce film pour amener les chasseurs à comprendre qu’ils peuvent vivre de ce métier tout en participant à la sauvegarde des espèces en ac- ceptant la réglementation.

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page34 Note d’intention

Dans mon film je vais suivre Obalé Amos, un jeune du village qui va être initié à la chasse pour intégrer la confrérie des chasseurs de Kpakpa en tant que grand chasseur. Kpakpa est un village situé à quarante kilomètres de Lèma où je me suis rendu accompagné de Justin Vegba, un sociologue natif du village très proche des chasseurs, qui travaille au centre de protection de la nature « Les papillons » avec Noël, directeur adjoint du centre. Deux per- sonnages que je filmerai dans l’exercice de leur fonction d’information et de sensibilisation des chasseurs.

Avec Justin comme guide, j’ai pu rencontrer Obalé ainsi que les chasseurs de la confrérie. Pour avoir passé du temps avec eux lors de certaines cérémonies, nous avons développé de très bons rapports. Grâce à cette intimité je pourrai les amener à se confier réellement. Le film sera centré sur les cérémonies rituelles de la chasse et de sa réglementation pour mon- trer au spectateur qu’elle n’est pas une activité interdite. L’histoire du personnage d’Obalé servira de fil conducteur. Le récit sera entrecoupé par des entretiens avec d’autres personnages pour approfondir les enjeux évoqués.

J’utiliserai des plans du village et de la forêt au coucher du soleil et à la lumière de la lune pour couvrir les parties secrètes de l’initiation et les parties invisibles de la chasse. Pour montrer l’émotion, les expressions des visages et les pratiques culturelles et cultuelles liées à la chasse, la caméra sera très proche des sujets, portée à l’épaule et en mouvement dans l’environnement du film. Les plans larges occuperont également une place importante : panoramique depuis le sommet des collines, environnement du village, des forêts. On verra des plans du village : les cases en terre battue, les enfants avec des charrues, les animaux domestiques, les femmes à la cuisine, les sages du village, des peaux d’animaux tués, des cornes d’animaux, des représentations de dieux, les chasseurs…

Le hors champs sonore sera très présent avec des sons ambiants : cris des oiseaux, des coqs, coups de fusil... Deux musiques enregistrées par des artistes locaux sur les menaces des chan- gements climatiques seront utilisées dans le film. Dans cet univers masculin quelques person- nages féminins seront présents en image et par la voix, notamment lors de la danse « Ogou» des chasseurs pour permettre au téléspectateur de saisir la vitalité, l’énergie vocale et la puis- sance des femmes dans cette société.

Avec ma caméra j’aimerais me placer en tant que médiateur entre ces deux mondes, l’un ancré dans la tradition de la chasse et l’autre protectionniste de la nature, pour montrer qu’ils peu- vent cohabiter. Peut être qu’en filmant Obalé je pourrai le convaincre qu’il est possible de tuer un grand gibier tout en respectant la loi.

Je veux faire ce film pour montrer à ces chasseurs de la confrérie qu’ils peuvent préserver les pratiques traditionnelles liées à la chasse au sein de la confrérie, tout en respectant la régle- mentation pour préserver la faune et permettre une pérennisation de la chasse.

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page35 Les personnages du film

Obalé Amos Après avoir passé une partie de sa vie en ville, il décide de reve- nir dans le petit village de Kpakpa pour succéder à son père ancien grand chasseur, rêve qu’il nourrit lui aussi depuis son plus jeune âge. Il a été initié officieusement à la chasse depuis son enfance, mais il doit procéder à son initiation officielle sous la direction des sages du village et des membres de la confrérie des chasseurs. Devenu agri- culteur depuis son arrivée au village, il entrevoit enfin la possibilité de réaliser son rêve.

Noël Il est le directeur adjoint du centre de protection de la nature « Les papillons ». Conscient des problèmes auxquels sont confrontés les chasseurs, il passe régulièrement dans les villages environnants pour les sensibiliser à la réglementation de la chasse pour la préservation de la faune. Il servira de guide à Obalé pour qu’il puisse remplir les conditions nécessaires pour avoir le droit de chasser dans les grandes réserves.

Ogbenga L’unique oncle d ‘Obalé est actuellement le chef traditionnel des chasseurs de Kpakpa, le plus ancien et le plus expérimenté du groupe. Pendant l’initiation d’Obalé, il joue un rôle capital de conseiller et l’encourage à assurer la relève de la famille en tant que chasseur.

Kassouwin Ogoua A 60 ans, il est le griot principal de la confrérie, en charge des cérémonies de chasse. Il est opposé à la réglementation de la chasse. Obalé l’assiste et c’est de lui qu’il apprendra les secrets de la chasse.

Justin Vegba Natif du village de Kpakpa, il est le collaborateur direct de Noël au centre de protection de la nature où il joue un rôle capital. Il a mis en place un système de campagne de sensibili- sation à travers la danse Ogou, danse traditionnelle des chasseurs. C’est grâce à lui qu’Obalé et Noël vont se rencontrer.

Oyawa, la femme d’Obalé Vendeuse de vin de palme, personnage central du village, elle est très présente aux côtés de son mari qu’elle soutient dans sa démarche. Elle nous fera part de son ressenti concer- nant la chasse.

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page36 SCENARIO

Village d’Obale, Kpakpa Nous sommes à Kpakpa. C’est un petit village dont la population est en majorité composée d’anciens, d’enfants et de quelques adolescents. On voit quelques villageois, de vieilles cases construites en terre battue et des broussailles de part et d’autre de la voie. La moto d’Obale arrive et s’immobilise sous un arbre à l’entrée d’une cour. Sous l’arbre les enfants s’amusent, les anciens du village sont assis sur des bancs. Obale descend de la moto et les salue. Il se confie à moi sur sa vie passée et ses projections dans l’avenir.

Cour de KASSOUWIN Ogoua, le griot Dans une grande cour du village, encerclée par des cases en terre battue, une femme balaie pendant qu’une autre épluche du manioc. Un troupeau de bœufs traverse la cour. Le vieux Kassouwin est assis dans son fauteuil traditionnel posé sous le manguier. C’est un chasseur au physique imposant, âgé d’une cinquantaine d’années, toujours habillé en haillon. C’est le griot de la chefferie. Il écoute la radio posée à ses côtés. Il reçoit la visite d’Obale qui le salue en se prosternant. Le griot demande qu’on lui apporte un siège et de l’eau. Après ce protocole d’accueil une discussion s’engage entre les deux. A l’issue de leur échange Obale annonce au griot son souhait de faire d’abord son initiation à la chasse afin de perpétrer le nom de son père ancien grand chasseur, puis d’organiser ensuite les cérémonies pour permettre à son âme de se reposer en paix. Obale me parle alors du lien entre le griot et son père, ainsi que du rôle que le griot joue au sein de la confrérie des chasseurs.

Centre de protection de la nature « Les papillons » Au bord de la route non bitumée, devant la forêt vierge, se trouve le bureau du centre de protection de la nature « Les papillons ». A côté du bâtiment se dresse un petit zoo imagi- naire qui est constitué de petits arbustes et de statues de certains animaux. Derrière il y a un restaurant et deux petits bungalows qui permettent de loger les touristes. A droite se trouve un petit champ d’igname et des ruches d’abeilles. Noël s’entretien avec nous sur les activités que mène le centre et les difficultés qu’il ren- contre avec les chasseurs pour la sensibilisation à la réglementation de la chasse. Il nous explique que c’est d’ailleurs ce qui a amené le centre à initier une réunion mensuelle avec les grands chasseurs pour qu’ils puissent à leur tour informer les jeunes chasseurs, ce qui n’est à son sens pas évident. Il nous emmène visiter les ruches, activité qu’il a initiée parmi d’autres pour montrer aux chasseurs qu’ils peuvent travailler à autre chose pendant la période de fermeture de la chasse qui s’étend de Décembre à Mai.

Village d’Obale Au soir le ciel est couvert. Un vent violent se lève et une pluie terrible dicte sa loi dans tout le village jusqu’au lendemain. Très tôt le matin les habitants sortent de tous les coins pour se précipiter vers les champs. Certains avec leurs outils en main et des paniers sur la tête, d’autres avec leur matériel sur des charrues.

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page37 Cour d’Obale Obale dans sa cour aiguise la lame de sa houe ainsi que son coupe-coupe. Sa femme l’at- tend avec un panier où elle a placé de l’eau et de la nourriture. Après avoir fini il place la lame dans le boîtier et les deux prennent la route. Ils traversent le village, et plusieurs champs avant d’arriver au leur. En route Obale explique pourquoi il est important de se rendre au champ ce jour là ; quand il a plu la terre devient molle et est facile à labourer.

Champ d’Obalé Nous sommes dans le champ de manioc, le couple procède au débroussaillement pour permettre un bon développement du manioc. Ils arrêtent le travail et s’installent sous un arbre pour manger. Pendant qu’ils mangent, Obale parle à sa femme de la nécessité de sa prochaine initiation à la chasse. Avec un léger sourire elle l’encourage. Ils rangent leurs effets et prennent la route pour la maison.

Cour d’Obalé Oyama dans la cuisine nous parle de son sentiment concernant la décision de son mari d’être initié et d’appartenir à la confrérie. Elle ne manque pas d’exprimer sa joie de voir son mari revenir au village

Chez Ogbenga Assis dans son fauteuil traditionnel dans son salon avec une bouteille de sodabi (vin de palme) Ogbenga déjeune en compagnie de deux amis et de son neveu Obale, venu rendre visite à son oncle pour programmer son initiation. Content de la décision de son neveu Ogbenga profite de la présence de ses deux amis pour envoyer commission au griot, aux membres de la chefferie et à d’autres chasseurs.

Terrasse de rencontre de la chefferie La chefferie s’est réunie en présence d’Obalé. Au milieu du groupe on a deux litres de vin de palme, de l’eau dans un bol et de la noix de cola dans un plat. Ogbenga prend la parole: il souhaite la bienvenue à ses invités et leur explique le motif de la réunion. L’assemblée accepte la décision d’Obalé et lui demande de se mettre à genoux au milieu de la foule pour une séance de prière. C’est le griot qui fait la prière. Il utilise d’abord l’eau et ensuite le vin de palme. Les noix de colas sont utilisées ensuite pour demander aux esprits et aux mânes des ancêtres si cette décision d’Obalé est la bienvenue. Puis on lui donne deux mor- ceaux du cola qu’il mange accompagné d’un petit verre du vin de palme. Ils sont à l’œuvre quand on frappe à la porte. C’est Noël, venu leur rappeler la date de la réunion mensuelle des responsables des confréries des chasseurs. Le chef lui assure que la confrérie sera fortement représentée. Noël se retire car il doit se rendre dans d’autres villages. A la fin de la prière, Ogbenga demande à Obale de l’attendre pour qu’ils échan- gent discutent quelques minutes.

Salon d’Ogbenga Obale est assis sur un banc dans le salon de son oncle. Ogbenga lui explique les répercus- sions négatives possibles de de ce qu’il veut faire (on peut lui en vouloir) Il lui propose des cicatrisations avec une lame et des poudres afin qu’il soit préparé contre VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page38 tout malheur possible avant le jour de son entrée dans la confrérie

Cour d’Obalé Deux jours avant la cérémonie d’initiation d’Obale. Il discute avec sa femme au sujet des derniers préparatifs. Ogbenga et Kassouwin Ogoua, passent en moto devant la case d’Obale. Ils se rendent à Lèma à la réunion prévue par le centre. Obalé me livre ses der- nières émotions avant le grand jour.

Centre de protection de la nature « Les papillons » Une dizaine de chasseurs se tiennent dans la cour du centre, face à Noël et son collègue Justin. Ils exposent aux chasseurs la nécessité de contribuer à la reconstitution des faunes locales. Ils leur parlent également des activités alternatives à la chasse mises en place par le centre pour convaincre les jeunes chasseurs d’adhérer à la réglementation de la chasse.

Chez Obalé Habillé d’un tee-shirt blanc et d’un pantalon boubou, un ceinturon de cartouche à la hanche, il prend le fusil de son père dont il a hérité et se rend chez Ogbenga où il doit retrouver le griot et sept autres chasseurs. Ayant déjà été officieusement à la chasse 6 ans plus tôt, Obalé est heureux d’y retourner cette fois officiellement. Je lui demande alors dans quel esprit il se rend à la chasse.

Cour de KASSOUWIN Une série de cases en terre battue alignées aux formes variées. KASSOUWIN Ogoua, le griot porte un tee-shirt et tient dans sa bouche une branchette d’arbre. C’est la brosse à dent traditionnelle de cette région. Il mâche de temps en temps cette branchette, la retire de sa bouche de temps à autre pour cracher. Il aiguise une machette à l’aide d’une pierre, vérifiant de temps en temps si elle est bien tranchante. Puis il vérifie minutieusement son fusil, le lubrifie avec beaucoup desoin, range ses cartouches dans son ceinturon. Sa femme lui apporte de l’eau et de la nourriture. Il est prêt à partir pour la chasse

Traversée des cours par KASSOUWIN Le griot traverse une partie du village, s’arrêtant devant quelques maisons pour saluer une famille. On voit des enfants qui s’amusent, des animaux, des charrues tirées par des bœufs, et des vendeuses de nourritures. Ogoua est accompagné de son apprenti Elie. Ils passent chercher Obale chez Ogbenga. Son oncle lui donne sa bénédiction et leur souhaite bonne chasse. Ils poursuivent leur chemin avec sept autres chasseurs et arrivent à la place sacrée où se trouve le dieu local « Ogoun». Le dieu est symbolisé par un arbre au pied duquel sont disposés une lame de houe, des objets en fer et des pierres. En haut de l’arbre deux crânes de cabris sont accrochés.

Séance de prière avant la chasse devant le dieu « Ogoun » Arrivés à la place sacrée de « Ogoun » les chasseurs, tour à tour, déposent leur matériel de chasse au pied de l’arbre sacré. Le Griot à l’aide d’une clochette, tape sur les pierres qui sont autour. Il prononce une prière en langue Idasha, la langue locale. Il demande au dieu VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page39 de faire en sorte que les chasseurs rentrent avec du gibier pour nourrir le village. Pendant qu’il prononce ces paroles, les autres répondent en chœur toujours en langue Idasha : « que ta prière soit exaucée ». Il demande ensuite à Ogoun et aux mânes des an- cêtres de protéger le nouveau membre (Obalé) afin que toutes ses cérémonies se passent bien. Une fois la prière terminée, chacun prend son matériel de chasse et se met en route

La chasse proprement dite Le griot, Obalé, Eli ainsi que les autres prennent la route pour la chasse chargés de leur matériel : fusil, coupe, houe, piège, allumette, ceinturon de cartouches... Ils parcourent des kilomètres pour atteindre la forêt, accompagnés par des chants d’oiseaux et d’autres bruits de la forêt. Ogoua forme les équipes. Il demande à Obalé de rester avec lui et d’être bien attentif. Lors de l’initiation la première pratique de chasse que l’on apprend est la chasse au fusil. On découvre les autres pratiques plus tard, une fois initié. Pendant que les groupes se séparent, Obalé reste attentif aux conseils d’Ogoua et le suit pour dépister les animaux à l’aide des odeurs et des mouvements des feuilles des ar- bustes. Obalé le suit de très près pour capter l’esprit de son maître.

Après un compte rendu de chacun, si la chasse n’est pas fructueuse, ils passent à la chasse au feu de brousse qui est souvent pratiquée en fin de journée après que le soleil ait séché les herbes. Mais cette fois tout le monde doit prendre part car ils vont encercler un lieu où ils sentent la présence d’un animal. Ils mettent le feu et chacun tient un morceau de bois pour attendre la proie à un point donné. S’ils arrivent à atteindre leur objectif, la chasse est bonne. Mais si l’animal leur échappe, une chasse à courre s’engage.

Pendant ce temps quelques uns partent à la recherche d’un endroit idéal pour poser des pièges. Obale me donne ses impressions après cette première journée de chasse. La nuit tombe, les chasseurs se réunissent à nouveau pour faire le point. Ils tannent la peau des animaux tués et enlèvent les cornes. Ils décident de se reposer un peu, assis sur des col- lines, à la belle étoile, et de continuer la chasse durant la nuit.

Pour chasser la nuit il faut être initié aux pratiques surnaturelles car il y a des risques de rencontrer des génies de la forêt qui sortent la nuit.

A SUIVRE...

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page40 BUDGET PREVISIONNEL

1. DROITS ARTISTIQUES France Côte d'Ivoire FRANCHE COMTE Droits d'auteur forfait 2 000,00 2 000,00 Droits musique originale forfait 1 500,00 1 500,00 Total droits ar6s6ques 3 500,00 2 000,00 1 500,00 0,00 2. PERSONNEL Co‐producteur délégué France forfait 4 500,00 4 500,00 4 500,00 Co‐producteur délégué Côte d'Ivoire forfait 4 000,00 4 000,00 Réalisateur forfait 5 000,00 5 000,00 DirecCon producCon France 2 sem 1350,00 2 700,00 2 700,00 2 700,00 DirecCon de producCon Côte d'Ivoire forfait 2 300,00 2 300,00 Chef opérateur image 5 sem 600,00 3 000,00 3 000,00 Chef opérateur son 5 sem 500,00 2 500,00 2 500,00 Assistant Réalisateur forfait 1 500,00 1 500,00 Régisseur forfait 500,00 500,00 Chef Monteur 6 sem 1150,00 6 900,00 6 900,00 6 900,00 Assistant monteur 5 sem 800,00 3 500,00 3 500,00 3 500,00 Mixeur 2 jour 320,00 640,00 640,00 640,00 Etalonneur 2 jour 320,00 640,00 640,00 640,00 Traducteur forfait 750,00 750,00 Adm de producCon diff forfait 1 150,00 1 150,00 Total personnel 39 580,00 25 030,00 14 550,00 18 880,00

Comédien Voix off 1 jour 300,00 300,00 300,00 300,00 Total Interpreta6on 300,00 300,00 0,00 300,00 3. CHARGES Droits d'auteur 1% 3 300,00 33,00 33,00 33,00 Personnel france 58% 24 180,00 14 024,40 14 024,40 14 024,40 Personnel Afrique 5% 14 550,00 727,50 727,50 Personnel Diffuseur 58% 1 150,00 667,00 667,00 667,00 Contrôle 39880,00 39 880,00 Total charges 15 451,90 14 724,40 727,50 14 724,40 4. TRANSPORT , REGIE Jours Pers PRODUCTION Divers régie AdministraCon forfait 400,00 400,00 400,00 Divers régie AdministraCon forfait 250,00 250,00 PREPARATION REPERAGE Voyage France‐Benin forfait 1 650,00 650,00 650,00 RestauraCon/herbergement forfait 450,00 450,00 450,00 TOURNAGE Déplacements forfait 900,00 900,00 LocaCon véhicule forfait 800,00 800,00 RestauraCon 20 10 3 600,00 600,00 Hebergement 20 40 3 2 400,00 2 400,00 Forfait Régie 750,00 750,00 MONTAGE ‐ POSTPRODUCTION Voyage Benin ‐ France forfait 1 850,00 850,00 Déplacement forfait 250,00 250,00 250,00 RestauraCon 30 15 3 1 350,00 1 350,00 1 350,00 Hebergement 40 75 1 3 000,00 3 000,00 3 000,00 Total Transport‐régie 12 650,00 6 100,00 6 550,00 6 100,00 5. MOYENS TECHNIQUES TOURNAGE Unité de tournage DV Cam forfait 3800,00 3 800,00 3 800,00 Unité de tournage son forfait 2400,00 2 400,00 2 400,00 Matériel éclairage forfait 600,00 600,00 600,00 Casse\es 40 unité 23,00 920,00 920,00 Total Tournage 7 720,00 0,00 7 720,00 0,00 MONTAGE ‐ POSTPRODUCTION DigitalisaCon 1 sem 1500,00 1 500,00 1 500,00 1 500,00 Montage 5 sem 2000,00 10 000,00 10 000,00 10 000,00 Etalonnage 2 jour 920,00 1 840,00 1 840,00 Mixage 2 jour 920,00 1 840,00 1 840,00 1 840,00 ConformaCon 2 jour 800,00 1 600,00 1 600,00 1 600,00 PAD forfait 800,00 800,00 800,00 Sous‐Ctrage (VF) forfait 1 250,00 1 250,00 Master forfait 250,00 250,00 250,00 DuplicaCon, DVD forfait 100,00 100,00 100,00 Total Post‐Produc6on 19 180,00 19 180,00 0,00 15 290,00 6. ASSURANCE ET DIVERS Assurance forfait 1 500,00 750,00 750,00 375,00 Total Assurance 1 500,00 750,00 750,00 375,00 Divers forfait 500,00 500,00 500,00 Total Divers 500,00 500,00 0,00 500,00

SOUS TOTAL 100 381,90 68 584,40 31 797,50 56 169,40 7. IMPREVUS ET FRAIS GÉNÉRAUX Imprévus France 10% 68 584,40 6 858,44 6 858,44 6 858,44 Frais généraux France 7% 68 584,40 4 800,91 4 800,91 4 800,91 Imprévus Afrique 10% 31 797,50 3 179,75 3 179,75 Frais généraux Afrique 7% 31 797,50 2 225,83 2 225,83 Frais financiers 3% 68 584,40 2 057,53 2 057,53 2 057,53 TOTAL GENERAL 119 504,36 82 301,28 37 203,08 69 886,28 68,87% 31,13% 58,48%

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page41 PLAN DE FINANCEMENT PREVISIONNEL

Vie Des Hauts Produc0on 5 504,36 4,61% Acquis Maggia Images 4 000,00 3,35% Acquis TV RENNES 19 500,00 16,32% Acquis

ème 2 diffuseur France 10 000,00 8,37% En cours Télévision du BENIN 5 500,00 4,60% En cours CNC (Cosip) 22 000,00 18,41% En cours Procirep Angoa 1 000,00 0,84% En cours Région Franche‐Comté 10 000,00 8,37% En cours OIF. Organisa0on Interna0onale de la Francophonie 25 000,00 20,92% En cours Jan Vrijman Fund 17 000,00 14,23% En cours

TOTAL 119 504,36 100,00%

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page42 GNONLONFIN Faissol 06 BP 1057 Cotonou Tél : 97 48 44 64 / 95 49 17 85 [email protected]

Expériences professionnelles

2009 Stage professionnel sur le plateau du film « Un pas en avant » du réalisateur Sylvestre AMOUSSOU tourné en 35mm en qualité d’assistant chef-opérateur. Assistant réalisateur sur « Les créateurs du bâtiment » de Samson ADJAHO (film documentaire). Assistant réalisateur sur « Remember the time » de Zul Kifli LAWANI (Fiction). Réalisation de mon film « les potières de Sè (documentaire). Réalisation de mon film « Un mal utile » (documentaire). Participation au Master-class animé par les réalisateurs Cheikh Omar CISSOKO et Thierry MICHEL organisé par l’administration de l’ISIS dans le cadre des différentes activités du FESPACO 2009. participation à l’atelier d’écriture de scénario du Festival QUINTESSENCE animé par le réalisateur MAMA KEITA.

2008 Stage professionnel sur le tournage du film « PIM-PIM Tché ou Toast de vie » du réalisateur Jean ODOUTANT tourné en super 16mm en qualité de stagiaire assistant chef-opérateur. Participation à la 8e édition du festival « Clap Ivoire » en Côte d’Ivoire où j’ai représenté le Bénin avec un court métrage intitulé « UNE VIE HEUREUSE ». réalisation de mon court métrage « MANIPULATION ». Assistant réalisateur sur « à qui le tour » de Samson ADJAHO. 1er prix national « Clap Ivoire 2008 » avec « UNE VIE HEUREUSE ». Assistant réalisateur sur « Une journée d’enfer » de Ingrid AGBO.

2007 Assistant réalisateur sur « Yawa » de Samson ADJAHO. Réalisation de mon film « UNE VIE HEUREUSE ». Stage professionnel à MTZ Productions. Maîtrise des cameras JVC-HD, PD150, DSR370 et d’un mé- langeur numérique à quatre entrées.

VIE ASSOCIATIVE Janvier 2009 – Juillet 2009 : Membre Jeune Chambre International (JCI) Bénin Fédération Mondiale de Jeunes Leaders et Entrepreneurs Organisation Locale Membre (OLM) : AURORE

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page43 VIE DES HAUTS PRODUCTIONS

La société VIE DES HAUTS PRODUCTION, reprenant les acquis de TELE SAUGEAIS fondée en 1978, en prolonge l’expérience en inscrivant résolument sa ligne éditoriale dans les plis et les reculées du territoire qui s’étend de la plaine de la Saône au massif jurassien. Elle développe des productions documentaires et des fi ctions en restant attentive aux mutations et à l’histoire du monde rural. DOCUMENTAIRES

AU TEMPS DE LA FEE VERTE. Documentaire fi ction de 52 mn Réal: Dominique GARING. Coprod: TELE SAUGEAIS. Diff : France 3 BFC TSR TAPAGE DANS LA BASSE-COUR. Documentaire de 52 mn Réal: L. CHARBONNIER. Coprod: FRANCE 3. Diff : FR3, TSR, RTBF. LA VIE DES HAUTS. 8 Documentaires de 26 mn Réal: Jean Michel DURY Dominique GARING. Coprod: TELE SAUGEAIS. Diff : PLANETE CHRONIQUES DU JURA. 4 documentaires de 26 mn Réal: Jean Michel DURY Dominique GARING Coprod/Diff : FRANCE 3 BFC. LES MONTAGNONS 18 documentaires de 8 mn Réal: Jean Michel DURY. Coprod: FRANCE 3 BFC. Diff : FRANCE 3 BFC. LE CASINO DES CHAUVINS. Documentaire de 52 mn Réal: Christophe FERRUX. Coprod: FRANCE 3 BFC. Diff : FRANCE 3 BFC. VEAUX VACHES COCHONS COUVEES... Documentaire de 52 mn réal: Laurent CHARBONNIER. Coprod: FRANCE 3. Diff : FR3, TSR, RTBF, JURA JURAS. 8 documentaires de 26 mn Réal: J.M.DURY, C.FERRUX J.P. MACCHINI, D.GARING. Coprod: FR3 BFC. Diff : FR 3 BFC. ALBA OU LA VIE POUR UNE IDEE Documentaire de 52 mn Réalisation: Helene LIOULT Coprod: FRANCE 3 RAA. Diff : FRANCE 3. JULIETTE A LA CAMPAGNE. Série de 12 lettres video de 6 mn Réalisation: Dominique GARING. Coprod: IMAGE PLUS / SCREEN L’HERITAGE SANS LE TESTAMENT Documentaire de 52 mn Réalisation:Jean Marie FAWER Coprod: ANA fi lms / FRANCE 3 Alsace. QUELQUE CHOSE DE TRES PRECIEUX Documentaire de 52 mn Réalisation: Arlette GIRARDOT Coprod: FRANCE 3 BFC QUAND LE CHAT N’EST PAS LÀ Documentaire de 52 mn. Réal: L. CHARBONNIER. Coprod: FRANCE 3. Diff : FR3, TSR, RTBF TELE BROUETTE EN NOIR ET BLANC: UNE VACHE DE TELE FAIT DU FOIN SUR LES ONDES Feuilleton documentaire de 26 mn. Réalisateur: Dominique GARING. diff France 3 BFC LES ENFANTS DE PERICLES Documentaire de 52 mn. Réal: Jean Louis VUILLERMOZ Diff . IMAGE PLUS, KTO PRZEWALSKI LE DERNIER CHEVAL SAUVAGE Documentaire de 52 mn. Réal: L.CHARBONNIER,D. GARING. Coprod. LES FILMS D’ICI Diff : France 3 France 5 DOC ET MEDOC EN CAMPAGNE Documentaire de 52 mn. Réalisateur: Christophe ANDREI. Diff : France 3 Lorraine Champagne Ardenne. ALORS TONTON Film d’animation en HD / 35 mm durée 10 mn. Réalisateur Sébastien BLANDIN LOS FRANCESES, UN DESIR D’AILLEURS Documentaire de 52 mn. Réalisateur: Carole FERRAND. diff : FRANCE 3 BFC DANS LE SILLAGE DE LA LAMPROIE Documentaire de 52 mn. Réalisateur: D. GARING. Coprod ZANGRA production Diff :ARTE. France 3 Aquitaine LA NUIT TOUS LES CHATS SONT GRIS Documentaire de 52 mn. Réalisateur Laurent CHARBONNIER. Coproduction LES FILMS D’ICI Diff : France 3 CELEBRES MAIS CONNUS série de 6 portraits de 2mn Réalisateur: Jean Baptiste BENOIT. diff : FRANCE 3 BFC APPUYEZ SUR LE BOUTON Documentaire de 52 mn Réal. D. GARING . Co-production déléguée MAT FILMS. Diff usion France 5. LE SERMENT DE CHARLES Documentaire de 52mn. Réalisation : Arlette Girardot . Diff : FRANCE 3 BFC. LES BERGERS DU MONT D’OR Documentaire de 52 mn Réalisation : Jean Philippe MACCHIONI . Diff : FRANCE 3 BFC. LA VIE SAUVAGE DES ANIMAUX DOMESTIQUES Long métrage de 90 mn. Auteur/réalisateur: Dominique GARING. Production déléguée LES FILMS D’ICI./LOOK fi lms Producteur associé Vie des Hauts production. Distribution salle STUDIO CANAL. CHRISTOPHE ET MONSIEUR COLOMB Documentaire de 52 mn Auteur: Dominique GARING.Réal Jean Baptiste BENOIT Diff : FRANCE 3 BFC.

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page44 FILMS EN PRODUCTION

LES BOBINES D’AVANT Documentaire de 52 mn. Auteur réalisateur: Jean Louis VUILLERMOZ C’est le portrait de deux cinéastes amateurs ayant tourné des années 45 à aujourd’hui. Roger Franzini, 86 ans projectionniste et animateur infatigable du cinéma de Morez et Etienne Plaisantin 87 ans, électricien et gérant d’un magasin de matériel radio électrique à Moirans en Montagne.

SAVOIR RAISON GARDER , L’envers et l’endroit de l’isoloir. Documentaire de 52 de Mamounata NIKIEMA coprod LES FILMS ESSENTIELS ( Burkina) L’organisation d’une élection demande beaucoup de tact. Pour bien des institutions électorales en Afrique, proclamer des résultats acceptés par tous est un grand défi. Au Burkina Faso, les relations entre les différents acteurs politiques sont souvent difficiles. Cette difficulté se double d’une certaine tension quand il y a une élection, il s’en faut de peu pour que l’équilibre sociopo- litique soit menacé et les élections entachées de doutes ou d’irrégularités. Avec le commissaire Sangho et Mam Aminata (citoyenne), nous allons dans les coulisses de la CENI (Com- mission Electorale Nationale Indépendante) pour montrer les embûches et obstacles qui se dressent à chaque instant dans la préparation d’une élection. En suivant ces « Bellas de la démocratie », qui sont supposés garantir la transparence et l’équité des élec- tions, nous verrons comment ils plient l’échine pour que la démocratie soit une réalité. CHAUX,UNE FORÊT EN MOUVEMENT

Documentaire de 52 mn. Auteur réalisateur: Jean Philippe MACCHIONI La forêt de Chaux est la deuxième plus grande forêt de France. Très peu de forêt concentrent en elles- mêmes autant d’histoires, autant de particularismes. Une histoire géologique originale tout d’abord. Sans elle pas de sable siliceux pour les verriers, pas d’argile pour les tuileries, pas d’arbres pour alimenter les forges, les feux de la Saline Royale d’Arc et Senans. Une histoire d’hommes également, celle des « gens de Chaux », qui l’ont façonnée, exploitée parfois jusqu’à l’extrême. Malgré cela, elle a su conserver en elle une exceptionnelle biodiversité, elle est par exemple le refuge d’espèces rares comme la lamproie de Planer ou le crapaud sonneur. Elle est aussi le lieu d’atmosphères et de lumières hors du commun. Mais aujourd’hui de nouvelles données économiques et sociétales modifient son paysage. Deviendra-t-elle comme d’autres forêt une source d’énergie « renouvelable » ? L’augmentation de la pro- duction de bois et la rentabilité à court terme sont-ils compatibles avec le temps long et incompressible de la forêt ? TERRE VERTE Documentaire de 52 de Aboubacar GAKOU Coprod IVOIRE FILM Oumar BOUARE arrive à peine à se nourrir sa famille, c’est l’un des milliers de riziculteurs de la zone « Office du Niger », site aménagé pendant la colonisation pour satisfaire les besoins en coton de l’industrie textile française et aussi d’assurer la sécurité alimentaire en riz des régions sahéliennes de l’empire français d’Afrique de l’Ouest. Accablé par les dettes qui s’accumulent et par les redevances qu’il doit payer, Oumar fait également face à une terre qui s’appauvrit d’année en année et à des politiques d’ajustement structu- rel inappropriées. Va t’il pouvoir encore tenir cette année?

LES CASTORS DE PESSAC Documentaire de 52 mn de Jean Marie BERTINEAU En 1948, au lendemain de la deuxième guerre mondiale, 150 jeunes décident de construire de leurs propres mains une cité pour échapper à la crise du logement. Après trois ans de travaux, la Cité des Castors voit le jour à Pessac, en Gironde. Ce sera la première cité de ce type en France. De cette époque, il nous reste le récit d’hommes et de femmes qui participèrent à ce projet. Leurs paroles trouvent un écho dans les archives filmées par Jean Odet, un des bâtisseurs qui essaya d’immortaliser le chantier et le bonheur de ces familles. Aujourd’hui, les descendants des bâtisseurs et les nouveaux habitants de la cité semblent prolonger l’esprit Castor à leur façon. En quoi cette expérience extraordinaire de l’après-guerre nous parle aujourd’hui du monde qui nous entoure ? Ce film essaye de faire émerger l’engagement, la solidarité, les rêves contenus dans cette aventure et tente ainsi de s’interroger sur ce qui a rendu possible cette « utopie». PROJETS EN DEVELOPPEMENT LES INFRÉQUENTABLES,ET POURTANT... Série de 4 documentaires de 43 / 52 mn de J.P. MACCHIONI et D. GARING 1. SUR LA TRACE DU SERPENT, 2. CRAPAUD OU GRENOUILLE, 3. LA TOILE DE L’ARAIGNÉE, 4. LES SECRETS DE LA SALAMANDRE Archaïques divinités fécondatrices, fabuleux émissaires des forces de l’invisible, fantastiques mutants des religions magiques, immondes et démoniaques représentants du diable corrupteur, éponges à venins et à médicaments, supports de maléfices ou porte-bonheurs, réel et mystérieux intermédiaire entre espèces aquatiques et terrestres, ces animaux constituent en fait de précieux éléments du patrimoine universel. De remarquables témoins des mentalités et de leurs structures matérielles. Mieux que la connaissance des prétendus grands hommes et grands événements, ils révèlent les grandes étapes de l’aventure humaine commencée en des temps immémoriaux - et les soucis essentiels des diverses civilisations. Vivants miroirs, les héros de cette série renvoient le visage des groupements humains qui les ont imaginés en fonction de leurs connaissances, de leurs craintes, de leurs espoirs et de leur manière de se situer dans la société et dans l’univers. De leur volonté également, aujourd’hui comme autrefois, d’échapper au banal quotidien, grâce à la quête du merveilleux dont ils sont porteurs.

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page45 BUDGET PREVISIONNEL DE LA SÉRIE

1. DROITS ARTISTIQUES France Côte d'Ivoire FRANCHE COMTE Droits Terre Verte 3 900,00 2 200,00 1 700,00 Droits Savoir Raison Garder 3 300,00 2 300,00 1 000,00 Droits Obale 3 500,00 2 000,00 1 500,00 Total droits ar6s6ques 10 700,00 6 500,00 4 200,00 0,00 2. PERSONNEL Personnel Terre verte 39 130,00 24 530,00 14 600,00 19 380,00 Personnel Savoir Raison Garder 41 890,00 23 780,00 18 410,00 16 490,00 Personnel Obale 39 580,00 25 030,00 14 550,00 18 880,00 Total personnel 120 600,00 73 340,00 47 560,00 54 750,00 Comédien voix off 900,00 900,00 900,00 Total Interpreta6on 900,00 900,00 0,00 900,00 3. CHARGES Charges Terre Verte 15 164,40 14 434,40 730,00 14 434,40 Charges Savoir Raison Garder 14 745,90 13 825,40 920,50 13 825,40 Charges Obale 15 451,90 14 724,40 727,50 14 724,40 Total charges 45 362,20 42 984,20 2 378,00 42 984,20 4. TRANSPORT , REGIE Terre Verte 15 150,00 6 100,00 9 050,00 6 100,00 Savoir Raison Garder 10 660,00 5 090,00 5 570,00 5 090,00 Obale 12 650,00 6 100,00 6 550,00 6 100,00 Total Transport‐régie 38 460,00 17 290,00 21 170,00 17 290,00 5. MOYENS TECHNIQUES TOURNAGE Terre Verte 8 290,00 0,00 8 290,00 0,00 Savoir Raison Garder 8 317,00 0,00 8 317,00 0,00 Obale 7 720,00 0,00 7 720,00 0,00 Total Tournage 24 327,00 0,00 24 327,00 0,00 MONTAGE ‐ POSTPRODUCTION Terre Verte 20 180,00 20 180,00 0,00 13 690,00 Savoir Raison Garder 18 113,60 17 678,60 435,00 14 948,60 Obale 19 180,00 19 180,00 0,00 15 290,00 Total Post‐Produc6on 57 473,60 57 038,60 435,00 43 928,60 6. ASSURANCE ET DIVERS Assurance 4 500,00 2 250,00 2 250,00 2 250,00 Total Assurance 4 500,00 2 250,00 2 250,00 2 250,00 Divers 1 500,00 750,00 750,00 750,00 Total Divers 1 500,00 750,00 750,00 750,00

SOUS TOTAL 303 822,80 201 052,80 103 070,00 162 852,80 7. IMPREVUS ET FRAIS GÉNÉRAUX Terre Verte 19 769,28 13 798,88 5 970,40 13 798,88 Savoir Raison Garder 18 795,73 12 734,80 6 060,93 12 734,80 Obale 19 122,46 13 716,88 5 405,58 13 716,88 TOTAL GENERAL 361 510,27 241 303,36 120 506,91 203 103,36 66,75% 33,33% 56,18%

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page46 PLAN DE FINANCEMENT PRÉVISIONNEL DE LA SÉRIE

Vie Des Hauts Produc0on 17 385,26 4,81% Acquis Ivoire Films et Communica0on 3 000,00 0,83% Acquis Les Films Essen0els 3 000,00 0,83% Acquis Maggia Images 4 000,00 1,11% Acquis TV RENNES 58 500,00 16,18% Acquis

ème 2 diffuseur France 18 000,00 4,98% En cours TV Afrique 16 675,00 4,61% Acquis CNC (Cosip) 66 000,00 18,26% Acquis Procirep / Angoa 30 000,00 8,30% En cours Région Franche‐Comté 30 000,00 8,30% En cours OIF. Organisa0on Interna0onale de la Francophonie 69 000,00 19,09% En cours Fonds Ins0tu0onnels 15 950,00 4,41% En cours Fonda0ons 30 000,00 8,30% En cours

TOTAL 361 510,26 100,00%

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page47 VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page48 REC-VOD, un catalogue de programmes par et pour les chaînes locales REACTION EN CHAINES (REC) est une unité de programmes ouverte à toutes les chaînes locales et disponible sur le portail www.REC-VOD.fr. Il donne accès à un catalogue de programmes variés et de qualité souvent initiés ou coproduits par une chaîne locale : documentaires, magazines jeunesse, fictions, captations de spectacles vivants ou pro- grammes courts. Si le sens de la télévision locale est de développer prioritairement des programmes de proximité, l’accès à ce catalogue permet d’enrichir les grilles et d’élargir l’audience des productions. L’émergence d’une génération de documentaristes africains

REC, une volonté de développer la coproduction des chaînes locales et de la production en région L’unité de programme intervient en pré-achat et des chaînes locales en coproduction avec apport en industrie sur des projets de documentaires. REC est partenaire de la Dans les pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique Centrale, une profusion d’images collection Lumière d’Afrique et A contre-temps du monde parvient chaque jour sur les écrans, au point que la représentation des cultures et des identités africaines rend compte du point de vue du monde exté- La collection Lumière d’Afrique rieur sur l’Afrique plus que de leurs propres regards. De l’expérience de la coproduction des chaînes locales et la rencontre avec Africadoc L’enjeu aujourd’hui est celui de la production et de la création des images par les et le festival de Lussas est née en 2007 le principe de créer la collection Lumière d’Afrique. Associer des auteurs et des producteurs africains, avec des producteurs Africains et de leur propre regard sur les réalités de leur continent. français et des télévisions locales a permis la production de 18 documentaires diffusés sur 25 chaînes locales à partir de janvier 2009. Les télévisions locales qui ont copro- La collection Lumière d’Afrique regroupe chaque année 10 nouveaux films docu- duit la collection sont Cityzen TV, Images Plus, LM tv, TV Rennes35, Canal Maritima, et mentaires en lien immédiat avec les désirs d’une génération, 10 films qui construi- Télénantes. sent des regards et nous font voir des Afriques jamais vues. REC une initiative de TLSP www.tlsp.fr Forte du succès de la première édition, l’expérience a été reconduite : la L’union des Télévisions Locales de Service Public regroupe une cinquantaine de chaîne deuxième collection commence à sortir et le troisième volet est en cours de pro- d’initiative locale qui partage des valeurs et des objectifs de service public. Ces duction depuis l’automne 2009. chaînes développent des actions communes afin de soutenir le développement des télévisions locales en France. Cette collection a pour objectif : Pour plus d’informations www.tlsp.fr et www.rec-vod.fr - mettre en lumière l’émergence d’une génération de documentaristes africains, - soutenir le développement du tissu des producteurs indépendants africains, - tisser des liens de coopération panafricains et Sud/Nord, par la mise en chantier d’une collection « de grande qualité éditoriale ». Contact à Africadoc (Ardèche Images) Sophie Marzec Initiée par le programme Africadoc développé par en France par Ardèche Images, [email protected] la collection Lumière d’Afrique repose sur une charte de coproduction équitable Tel. 04 75 37 93 51 qui garantit un accord avec les télévisions partenaires (le réseau TLSP par le biais de l’unité de programme REC). Contact à REC (TLSP) Élisabeth Clément [email protected] Tel. 06 60 82 71 74 Présenté par

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page49 Collection #1 - 10 films déjà disponibles Collection #2 - 10 films en cours de production

La Robe du Temps de Malam Saguirou - 52 min Niger Du sable au Goudron de Lucie Moussié Mauritanie et Abderrhamane Ahmed Salem - 52 min Pour le meilleur et pour l’oignon de Sani Elhadj Magori - 52 min Niger D’une rive à l’autre de Delphe Kifouani - 52 min Congo Waliden, enfant d'autrui de Awa Traoré - 52 min Mali Les Larmes de l’émigration de Alassane Diago - 52 & 80 min Sénégal La Griotte de Senghor de Angèle Diabang Brener - 52 min Sénégal M’Bede ou la métamorphose d’un reliquaire Côte d’Ivoire Le Collier et la perle de Mamadou Sellou Diallo - 52 min Sénégal de Armand Gbaka Brede - 52 min

Itchombi de Gentille M. Assih - 52 min Kukan Kurcia ou le cri de la tourterelle de Sani Elhadj Magori - 52 min Niger Ça vibre dans nos têtes de Kassim Sanogo - 52 min Mali Mame Diarra et compagnie de Abdoulaye Tall - 52 min Sénégal Dans le miroir du fleuve de Pascale Kouassigan - 52 min Togo/France Les Fétiches se révoltent de Wabinlé Nabie - 52 min Burkina Faso Boul Fallé, la voie de la lutte de Rama Thiaw - 70 min Sénégal Kondona en pays Kabyé de Luc Abaki - 52 min Togo Autopsie d’une succession de Augustin Talakeana - 52 min Togo L’Ombre des Marabouts de Cheikh Ndiaye - 52 min Sénégal

La Blessure de l’esclavage de Ethmane Diagana - 52 min Mauritanie

Collection #3 - 10 films en développement

Fifiré en pays Cuballo de Mame Woury Thioubou - 52 min Sénégal Le programme Africadoc Goutte d’eau de Abel R. Monteiro - 52 min Le programme Africadoc est destiné à former en Afrique, une génération de réalisa- Cap Vert teurs et de producteurs de films documentaires de haut niveau. Des résidences sont 102 de Diana Manhica - 52 min Mozambique organisées régulièrement dans différents pays d’Afrique de l’ouest. Depuis 2002, chaque année, Africadoc réunit au Sénégal, des producteurs européens Dans l’attente de ton retour de Anne-Elisabeth Ngo Minka - 52 min Cameroun et africains, et des diffuseurs européens et africains aux rencontres Tënk de Saint- Louis, afin d’entendre des auteur-réalisateurs présenter leurs projets. De ces rencon- Koumi Diossé de Bilaly Konaté - 52 min Mali tres est né le désir de produire ensemble entre producteurs du Sud et du Nord, des documentaires réunis dans une collection : « Lumière d’Afrique ». Le Goût du sel de Ndeye Souna Dieye - 52 min Sénégal Les coproductions mises en place dans le cadre de la collection sont des coproductions équitables, des coproductions d’accompagnement qui permettent aux producteurs Mafalala Blues de Camila de Sousa - 52 min Mozambique africains de se former et de développer leur niveau de compétence. Ces coproductions doivent assurer au réalisateur un contrat d’auteur, d’écriture et de Savoir raison garder de Mamounata Nikiema - 52 min Burkina Faso réalisation. Le partage des compétences se faisant côté Nord, par un apport tech- nique, côté Sud, par l’assurance d’une authenticité culturelle du projet africain. Le Le Chemin de sable de Samouté Andrey Diarra - 52 min Mali tournage et/ ou la post-production, sont réalisés en Afrique. 4+1= Gagner à tout prix de Serge Désiré Ouedraogo - 52 min Burkina Faso Pour plus d’informations www.africadoc.net

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page50 Collection #1 - 10 films déjà disponibles Collection #2 - 10 films en cours de production

La Robe du Temps de Malam Saguirou - 52 min Niger Du sable au Goudron de Lucie Moussié Mauritanie et Abderrhamane Ahmed Salem - 52 min Pour le meilleur et pour l’oignon de Sani Elhadj Magori - 52 min Niger D’une rive à l’autre de Delphe Kifouani - 52 min Congo Waliden, enfant d'autrui de Awa Traoré - 52 min Mali Les Larmes de l’émigration de Alassane Diago - 52 & 80 min Sénégal La Griotte de Senghor de Angèle Diabang Brener - 52 min Sénégal M’Bede ou la métamorphose d’un reliquaire Côte d’Ivoire Le Collier et la perle de Mamadou Sellou Diallo - 52 min Sénégal de Armand Gbaka Brede - 52 min

Itchombi de Gentille M. Assih - 52 min Togo Kukan Kurcia ou le cri de la tourterelle de Sani Elhadj Magori - 52 min Niger Ça vibre dans nos têtes de Kassim Sanogo - 52 min Mali Mame Diarra et compagnie de Abdoulaye Tall - 52 min Sénégal Dans le miroir du fleuve de Pascale Kouassigan - 52 min Togo/France Les Fétiches se révoltent de Wabinlé Nabie - 52 min Burkina Faso Boul Fallé, la voie de la lutte de Rama Thiaw - 70 min Sénégal Kondona en pays Kabyé de Luc Abaki - 52 min Togo Autopsie d’une succession de Augustin Talakeana - 52 min Togo L’Ombre des Marabouts de Cheikh Ndiaye - 52 min Sénégal

La Blessure de l’esclavage de Ethmane Diagana - 52 min Mauritanie

Collection #3 - 10 films en développement

Fifiré en pays Cuballo de Mame Woury Thioubou - 52 min Sénégal Le programme Africadoc Goutte d’eau de Abel R. Monteiro - 52 min Le programme Africadoc est destiné à former en Afrique, une génération de réalisa- Cap Vert teurs et de producteurs de films documentaires de haut niveau. Des résidences sont 102 de Diana Manhica - 52 min Mozambique organisées régulièrement dans différents pays d’Afrique de l’ouest. Depuis 2002, chaque année, Africadoc réunit au Sénégal, des producteurs européens Dans l’attente de ton retour de Anne-Elisabeth Ngo Minka - 52 min Cameroun et africains, et des diffuseurs européens et africains aux rencontres Tënk de Saint- Louis, afin d’entendre des auteur-réalisateurs présenter leurs projets. De ces rencon- Koumi Diossé de Bilaly Konaté - 52 min Mali tres est né le désir de produire ensemble entre producteurs du Sud et du Nord, des documentaires réunis dans une collection : « Lumière d’Afrique ». Le Goût du sel de Ndeye Souna Dieye - 52 min Sénégal Les coproductions mises en place dans le cadre de la collection sont des coproductions équitables, des coproductions d’accompagnement qui permettent aux producteurs Mafalala Blues de Camila de Sousa - 52 min Mozambique africains de se former et de développer leur niveau de compétence. Ces coproductions doivent assurer au réalisateur un contrat d’auteur, d’écriture et de Savoir raison garder de Mamounata Nikiema - 52 min Burkina Faso réalisation. Le partage des compétences se faisant côté Nord, par un apport tech- nique, côté Sud, par l’assurance d’une authenticité culturelle du projet africain. Le Le Chemin de sable de Samouté Andrey Diarra - 52 min Mali tournage et/ ou la post-production, sont réalisés en Afrique. 4+1= Gagner à tout prix de Serge Désiré Ouedraogo - 52 min Burkina Faso Pour plus d’informations www.africadoc.net

VDH /LUMIERE D’AFRIQUE Janvier 2011 Page51 REC-VOD, un catalogue de programmes par et pour les chaînes locales REACTION EN CHAINES (REC) est une unité de programmes ouverte à toutes les chaînes locales et disponible sur le portail www.REC-VOD.fr. Il donne accès à un catalogue de programmes variés et de qualité souvent initiés ou coproduits par une chaîne locale : documentaires, magazines jeunesse, fictions, captations de spectacles vivants ou pro- grammes courts. Si le sens de la télévision locale est de développer prioritairement des programmes de proximité, l’accès à ce catalogue permet d’enrichir les grilles et d’élargir l’audience des productions. L’émergence d’une génération de documentaristes africains

REC, une volonté de développer la coproduction des chaînes locales et de la production en région L’unité de programme intervient en pré-achat et des chaînes locales en coproduction avec apport en industrie sur des projets de documentaires. REC est partenaire de la Dans les pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique Centrale, une profusion d’images collection Lumière d’Afrique et A contre-temps du monde parvient chaque jour sur les écrans, au point que la représentation des cultures et des identités africaines rend compte du point de vue du monde exté- La collection Lumière d’Afrique rieur sur l’Afrique plus que de leurs propres regards. De l’expérience de la coproduction des chaînes locales et la rencontre avec Africadoc L’enjeu aujourd’hui est celui de la production et de la création des images par les et le festival de Lussas est née en 2007 le principe de créer la collection Lumière d’Afrique. Associer des auteurs et des producteurs africains, avec des producteurs Africains et de leur propre regard sur les réalités de leur continent. français et des télévisions locales a permis la production de 18 documentaires diffusés sur 25 chaînes locales à partir de janvier 2009. Les télévisions locales qui ont copro- La collection Lumière d’Afrique regroupe chaque année 10 nouveaux films docu- duit la collection sont Cityzen TV, Images Plus, LM tv, TV Rennes35, Canal Maritima, et mentaires en lien immédiat avec les désirs d’une génération, 10 films qui construi- Télénantes. sent des regards et nous font voir des Afriques jamais vues. REC une initiative de TLSP www.tlsp.fr Forte du succès de la première édition, l’expérience a été reconduite : la L’union des Télévisions Locales de Service Public regroupe une cinquantaine de chaîne deuxième collection commence à sortir et le troisième volet est en cours de pro- d’initiative locale qui partage des valeurs et des objectifs de service public. Ces duction depuis l’automne 2009. chaînes développent des actions communes afin de soutenir le développement des télévisions locales en France. Cette collection a pour objectif : Pour plus d’informations www.tlsp.fr et www.rec-vod.fr - mettre en lumière l’émergence d’une génération de documentaristes africains, - soutenir le développement du tissu des producteurs indépendants africains, - tisser des liens de coopération panafricains et Sud/Nord, par la mise en chantier d’une collection « de grande qualité éditoriale ». Contact à Africadoc (Ardèche Images) Sophie Marzec Initiée par le programme Africadoc développé par en France par Ardèche Images, [email protected] la collection Lumière d’Afrique repose sur une charte de coproduction équitable Tel. 04 75 37 93 51 qui garantit un accord avec les télévisions partenaires (le réseau TLSP par le biais de l’unité de programme REC). Contact à REC (TLSP) Élisabeth Clément [email protected] Tel. 06 60 82 71 74 Présenté par

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