SARL MAGAUD ETPPM Le Pont du Merle - 63220 MAYRES

CARRIERE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » COMMUNE DE MAYRES (Puy de Dôme)

DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER

PIECE C ETUDE D’IMPACT ET RESUME NON TECHNIQUE

Dossier GEO-16-013 / Novembre 2018

GEOPROJET - 13, Allée du Bord de Veyre - 63450 SAINT-AMANT [email protected] - Tel : 04.73.39.43.43. 06.73.26.88.53. SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63)

DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT

SOMMAIRE

Préambule ...... 7

Résumé non technique de l’étude d’impact ...... 9 Contenu de l’étude d’impact :...... 9 Analyse de l’état initial du site et de son environnement : ...... 9 Analyse des effets directs et indirects, temporaires ou permanents de l’installation projetée sur l’environnement : ...... 19 Raisons pour lesquelles le projet a été retenu : ...... 25 Mesures envisagées pour éviter, réduire et, si possible, compenser (ERC) les effets de l’installation projetée sur l’environnement : ...... 25 Conditions de remise en état final du site après exploitation : ...... 26

1 Analyse de l’état initial du site et de son environnement ...... 28 1.1 Situation géographique du site ...... 28 1.2 Localisation cadastrale ...... 29 1.3 Modalités d’accès au site ...... 29 1.4 Cadre physique ...... 31 1.4.1 Climatologie ...... 31 1.4.2 Topographie et morphologie ...... 33 1.4.3 Hydrographie, hydrologie ...... 34 1.4.4 Géologie ...... 39 1.4.5 Hydrogéologie ...... 41 1.4.6 Ressources exploitées pour l’alimentation en eau potable ...... 44 1.4.7 Ressources en eaux thermo-minérales ...... 46 1.4.8 Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux ...... 47 1.4.9 Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux ...... 48 1.4.10 Qualité des eaux ...... 49 1.4.11 Risques naturels ...... 50 1.4.12 Qualité de l’air ...... 50 1.4.13 Paysages ...... 54 1.4.14 Milieux naturels et écologiques ...... 59 1.4.15 Richesse écologique du site et biodiversité ...... 63 1.5 Cadre humain ...... 92 1.5.1 Population ...... 92 1.5.2 Habitat ...... 93 1.5.3 Economie ...... 95 1.5.4 Zones d’appellation d’origine ...... 95

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1.5.5 Tourisme ...... 96 1.5.6 Patrimoine historique, culturel ou archéologique...... 96 1.5.7 Environnement sonore actuel ...... 99 1.5.8 Risques technologiques ...... 102 1.5.9 Document d’urbanisme, PLUi, SCOT ...... 103 1.5.10 Réseaux et canalisations ...... 104 1.5.11 Voies de communication ...... 104 1.6 Scénario de référence ...... 105

2 Analyse des effets directs ou indirects, temporaires ou permanents de l’installation projetée sur l’environnement ...... 107 2.1 Effets sur le cadre physique ...... 107 2.1.1 Effets sur le sol et le sous-sol ...... 107 2.1.2 Effets sur la qualité des eaux ...... 108 2.1.3 Effets sur la qualité de l’air ...... 109 2.1.4 Effets sur le climat ...... 111 2.1.5 Effets sur le paysage ...... 112 2.1.6 Effets sur les milieux naturels et écologiques ...... 116 2.2 Effets sur le milieu humain ...... 119 2.2.1 Effets sur la population et l’habitat ...... 119 2.2.2 Effets sur la salubrité publique ...... 119 2.2.3 Effets sur l’occupation des sols ...... 119 2.2.4 Effets sur l’activité économique ...... 120 2.2.5 Effets sur l’agriculture et l’élevage ...... 120 2.2.6 Effets sur le tourisme ...... 120 2.2.7 Effets sur le patrimoine ...... 120 2.2.8 Effets sur la sécurité publique ...... 121 2.2.9 Effets sur la circulation et les transports ...... 121 2.2.10 Effets sur les réseaux et canalisations ...... 121 2.2.11 Effets sur l’environnement sonore ...... 121 2.2.12 Effets des émissions lumineuses ...... 130 2.2.13 Effets sur les projections ...... 130 2.2.14 Effets sur les odeurs ...... 131 2.2.15 Effets sur la consommation d’eau et d’énergie ...... 131 2.2.16 Production de déchets et sous-produits ...... 131 2.3 Volet spécifique des effets sur la santé ...... 132 2.3.1 Rappel du contexte de l’étude ...... 132 2.3.2 Identification des dangers ...... 133 2.3.3 Définition des relations doses-réponses ...... 136 2.3.4 Evaluation de l’exposition ...... 140 2.3.5 Caractérisation des risques sanitaires ...... 143 2.3.6 Conclusions ...... 144 2.3.7 Discussion des incertitudes ...... 144 2.3.8 Cas de l’ambroisie ...... 145 2.4 Synthèse des effets du projet ...... 146 2.5 Effets cumulés avec installations ou projets connexes ...... 148 2.5.1 Inventaire des installations présentes dans le secteur...... 148 2.5.2 Nouveaux projets d’installations ou de travaux dans le secteur ...... 148

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2.5.3 Analyse des effets cumulés sur l’environnement ...... 149

3 Raisons pour lesquelles le projet a été retenu ...... 150 3.1 Choix du site ...... 150 3.2 Choix des modes d’exploitation et de traitement ...... 150 3.3 Choix du mode de desserte ...... 151 3.4 Solutions de substitution ...... 151 3.5 Choix de la remise en état final ...... 151 3.6 Compatibilité du projet avec le Schéma Départemental des Carrières du Puy de Dôme ...... 152 3.7 Compatibilité du projet avec le SDAGE -Bretagne ...... 153 3.8 Compatibilité du projet avec le SAGE Amont ...... 154

4 Mesures envisagées pour éviter, réduire, et si possible, compenser (ERC) les effets de l’installation projetée sur l’environnement ...... 155 4.1 Evitement et réduction des effets sur le sol et le sous-sol ...... 155 4.2 Evitement et réduction des effets sur les eaux ...... 156 4.2.1 Eaux souterraines...... 156 4.2.2 Eaux de ruissellement internes au site ...... 156 4.3 Evitement et réduction des effets sur l’air et le climat ...... 158 4.3.1 Evitement et réduction des émissions de poussières ...... 158 4.3.2 Evitement et réduction des émissions de GES ...... 159 4.3.3 Suivi et lutte contre la prolifération de l’ambroisie ...... 159 4.4 Evitement et réduction des effets sur le paysage ...... 160 4.5 Evitement et réduction des effets sur la faune et la flore ...... 160 4.5.1 Mesures proposées ...... 160 4.5.2 Dérogation à la protection des espèces ...... 162 4.6 Réduction des effets sur l’agriculture ...... 162 4.7 Déchets générés par l’installation ...... 163 4.7.1 Stériles de traitement ...... 163 4.7.2 Déchets et pièces renouvelables des engins ...... 163 4.7.3 Déchets spéciaux ...... 163 4.7.4 Déchets inertes non dangereux ...... 163 4.8 Réduction de la pollution sonore ...... 163 4.9 Réduction des vibrations ...... 164 4.10 Utilisation rationnelle d’énergie, d’eau et des transports...... 165 4.11 Sécurité publique ...... 165 4.11.1 Dangers liés à l’installation projetée ...... 165 4.11.2 Desserte de la carrière ...... 166 4.12 Coûts prévisionnels des mesures envisagées ...... 166

5 Conditions de remise en état final du site après exploitation ...... 167 5.1 Cadre réglementaire ...... 167 5.2 Travaux de remise en état du site ...... 167 5.2.1 Principes généraux ...... 167 5.2.2 Travaux de remise en état final ...... 168 5.3 Coûts des mesures de remise en état ...... 170

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6 Méthodes utilisées pour évaluer les impacts ...... 171 6.1 Méthodes utilisées pour chacun des thèmes ...... 171 6.2 Principaux documents généraux consultés ...... 173 6.3 Difficultés rencontrées ...... 174 6.4 Auteurs de l’étude ...... 174

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Liste des figures

Figure C1 : Carte de situation générale Figure C2 : Rose des vents de la station météorologique d’ Figure C3 : Topographie, morphologie, hydrographie Figure C4 : Contexte géologique Figure C5 : Localisation des ressources en eau potable Figure C6 : Valeurs moyennes en polluants atmosphériques sur la station d’ (63) Figure C7 : Environnement paysager du site Figure C8 : Milieux naturels et écologiques Figure C9a : Milieux inventoriés dans la zone d’étude Figure C9b : Présence de l’avifaune Figure C9c : Présence des amphibiens et reptiles Figure C10 : Planche photographique - Inventaire dans les milieux Figure C11 : Evolution récente de la pyramide des âges de Mayres Figure C12 : Typologie de l’habitat dans les environs du projet Figure C13 : Habitat et occupation des sols Figure C14 : Patrimoine historique, culturel et archéologique Figure C15 : Localisation des points de mesure de bruit Figure C16 : Localisation des points de mesures de retombées de poussières Figure C17 : Etude paysagère : perception du site Figure C18 : Echelle de perception des vibrations Figure C19 : Vitesses particulaires selon distance et charge unitaire

Liste des tableaux

Tableau C1 : Parcelles cadastrales concernées par le projet Tableau C2 : Localisation de la station météorologique d’Ambert Tableau C3 : Normales de températures sur la station d’Ambert Tableau C4 : Normales de précipitations sur la station d’Ambert Tableau C5 : Débits moyens mensuels de la Dore à Dore l’Eglise Tableau C6 : Débits caractéristiques d’étiage de la Dore à Dore l’Eglise Tableau C7 : Débits caractéristiques de crues de la Dore à Dore l’Eglise Tableau C8 : Identification des principaux polluants atmosphériques Tableau C9 : Valeurs moyennes mesurées de polluants atmosphériques sur la station d’Issoire (63)

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Tableau C10 : Codifications utilisées pour l’inventaire de la flore et de la faune Tableau C11 : Espèces végétales inventoriées en milieu minéral et zone de reconquête végétale Tableau C12 : Espèces végétales inventoriées en milieu de fourrés Tableau C13 : Espèces végétales inventoriées en milieu de pâtures mésophiles Tableau C14 : Espèces végétales inventoriées en milieu de cultures de montagne Tableau C15 : Espèces végétales inventoriées en milieu de forêt mixte ou de régénération forestière Tableau C16 : Espèces végétales inventoriées en milieu boisé de sapinières Tableau C17 : Espèces végétales inventoriées en milieu boisé en plantation de résineux Tableau C18 : Espèces d’oiseaux inventoriés dans les milieux Tableau C19 : Protection et référencement des espèces d’oiseaux inventoriés Tableau C20 : Espèces d’amphibiens, reptiles et gastéropodes inventoriées dans les milieux Tableau C21 : Espèces de chiroptères inventoriées dans les milieux Tableau C22 : Insectes : Espèces de papillons inventoriées dans les milieux Tableau C23 : Espèces de mammifères inventoriées dans les milieux Tableau C24 : Données démographiques de Mayres Tableau C25 : Appellations d’origine sur la commune de Mayres Tableau C26 : Echelle de sensation auditive des bruits Tableau C27 : Mesures de bruits réalisées en avril 2017 Tableau C28 : Mesures de retombées de poussières dans l’environnement de la carrière Tableau C29 : Synthèse et évaluation des impacts sur la biodiversité Tableau C30 : Atténuation des niveaux acoustiques selon la distance Tableau C31 : Niveaux d’émergence pour les zones à émergence réglementée Tableau C32 : Echelle des vibrations et dégâts occasionnés Tableau C33 : Récapitulatif des sources potentielles de danger Tableau C34 : Valeurs guides de référence pour les molécules à effets seuils (inhalation) Tableau C35 : Calcul du quotient de danger pour la voie inhalation Tableau C36 : Notation semi-quantitative des effets Tableau C37 : Synthèse des effets du projet Tableau C38 : Inventaire des établissements ICPE soumis à autorisation (rayon de 10 km) Tableau C39 : Coûts prévisionnels de la réduction des effets sur l’environnement Tableau C40 : Coûts estimatifs des mesures de remise en état du site

Liste des annexes

Annexe C1 : Etude de bruit - Avril 2017 Annexe C2 : Essais de dureté sur roche (LA-MDE) Annexe C3 : Mesures d’évaluation du risque d’exposition aux poussières - Avril 2017 Annexe C4 : Mesures de retombées de poussières dans l’environnement - Décembre 2017 Annexe C5 : Mesures sismiques lors d’un tir de mine - Juin 2017 Annexe C6 : Plan de gestion des déchets inertes

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Préambule

La société MAGAUD ETPPM, dont le siège social est basé au lieu-dit « Pont du Merle » 63220 Mayres, envisage la poursuite d’exploitation de sa carrière de roches massives des « Barthes », située sur la commune de Mayres (Puy de Dôme).

Dans le cadre du Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter, instruit au titre de l’Autorisation Environnementale, une étude d’impact est réalisée conformément au Code de l’Environnement.

Le contenu du Dossier de Demande est conforme aux prescriptions réglementaires de protection de l’environnement concernant les Installations Classées, dont notamment les textes suivants : ° Article L.511 et suivants du Code de l’Environnement, ° Articles R 512-2 à 10 du Code de l’Environnement, ° Les dispositions relatives aux enquêtes publiques (Article L.123-4 et suivants du Code de l’Environnement), ° Décret du 23/04/85 modifié relatif aux Enquêtes Publiques, ° Décret du 29/12/11 modifiant le contenu des études d’impact.

L’étude d’impact est établie selon l’article R-512-8 du Code de l’Environnement et comprend :

F Une analyse de l’état initial du site et de son environnement

Cette partie porte sur la description des caractéristiques géologiques, hydrogéologiques, hydrologiques, climatiques, faunistiques, floristiques, visuelles et humaines aux environs du projet, avec pour objectif d’identifier notamment les richesses naturelles et les espaces naturels agricoles, forestiers ou de loisirs, qui pourraient être affectés par le projet.

F L'analyse des effets directs et indirects, temporaires ou permanents de l’installation projetée sur l’environnement

Cette partie expose les effets du projet sur l’environnement (la faune et la flore, les sites et les paysages, les sols, l'eau et l'air, les milieux naturels et les équilibres biologiques, la protection des biens et du patrimoine culturel), sur la commodité du voisinage (nuisances sonores et vibrations mécaniques, dispersion de poussières, émissions lumineuses, effets sur la circulation), sur l'hygiène, la sécurité et la salubrité publique.

Elle précise également le volume et le caractère polluant des déchets générés par l'activité projetée, le niveau acoustique des équipements utilisés, le mode d'approvisionnement en eau et ses utilisations.

F Les raisons pour lesquelles le projet a été retenu

Le choix de l'emplacement de l'installation est conditionné par des critères réglementaires et environnementaux (situation géographique, contextes géologique et hydrogéologique,…). Cette partie précise les différentes raisons pour lesquelles le projet a été retenu.

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DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT

F Les mesures envisagées pour éviter, réduire, et si possible, compenser (ERC) les effets de l’installation projetée sur l’environnement

Cette partie expose les mesures envisagées par l’exploitant pour éviter, réduire et si possible compenser les conséquences dommageables du projet sur l’environnement, avec une estimation des dépenses correspondantes.

F Les conditions de remise en état du site après exploitation

Ce chapitre décrit les conditions de remise en état du site durant l’exploitation et dans les 6 mois précédents la date de fin d’exploitation.

F L'analyse des méthodes utilisées dans le cadre de l’étude d’impact

Dans cette partie sont analysées les méthodes qui ont été utilisées pour évaluer les effets du projet sur l’environnement. Sont également précisées les difficultés d’ordre technique ou scientifique qui ont été rencontrées pour établir cette évaluation.

L’étude d’impact et son résumé non technique sont ici présentés :

Pièce C : Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter

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Résumé non technique de l’étude d’impact

Ce dossier est réalisé dans le cadre de la Demande d’Autorisation d’exploiter une carrière de roches massives de leptynites. La demande est portée par la société MAGAUD ETPPM, dont le siège social se situe à Mayres (63). La demande est présentée pour une durée de 30 ans.

Le site de l’installation de carrière est localisé sur la commune de Mayres (Puy de Dôme), au lieu-dit les « Barthes ». La surface totale de l’installation en demande est de 4ha 96a 44ca.

L’extraction projetée de roches massives et le traitement en granulats sont demandés pour un tonnage moyen annuel de 40000 tonnes. Les matériaux sont utilisés pour la fabrication de granulats divers utilisés en travaux publics, agricoles et paysagers.

Contenu de l’étude d’impact :

L’étude d’impact est établie selon l’article R-512-8 du Code de l’Environnement et comprend :

F Une analyse de l’état initial du site et de son environnement,

F L'analyse des effets directs et indirects, temporaires ou permanents de l’installation projetée sur l’environnement,

F Les raisons pour lesquelles le projet a été retenu,

F Les mesures envisagées pour éviter, réduire, et si possible, compenser les effets de l’installation projetée sur l’environnement,

F Les conditions de remise en état du site après exploitation,

F L'analyse des méthodes utilisées dans le cadre de l’étude d’impact.

Analyse de l’état initial du site et de son environnement :

Présentation du site :

La carrière des « Barthes », située au Sud de la commune de Mayres (Puy de Dôme). Elle occupe un versant orienté Nord de la haute-vallée de la Dore, essentiellement boisé en sapinières. Le secteur demeure isolé dans un grand ensemble forestier, entrecoupé de quelques prairies d’élevage et petites cultures. La carrière s’établit à 765 m d’altitude. La société MAGAUD ETPPM prévoit d’exploiter le site dans la continuité de la carrière existante, sur surface totale portée à 4ha 96a 44ca. L’exploitation se poursuivra vers le Nord et l’Ouest avec l’avancée des actuels fronts d’exploitation et par un approfondissement jusqu’à 750 m NGF.

La carrière est exploitée à flanc de versant dominant la route départementale RD907 et la rivière Dore dans sa haute-vallée. Le bourg de Mayres est localisé à 1,6 km au Nord de la carrière, au-delà des gorges de la Dore.

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 9 SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63)

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L’accès à la carrière des « Barthes » est possible par la route départementale RD907 qui relie à La Chaise Dieu. Autrefois route principale entre Ambert et Le Puy en Velay, cette route intègre aujourd’hui un réseau secondaire peu fréquenté.

La carrière de roches massives à leptynites des « Barthes » à Mayres (Puy de Dôme)

Cadre physique :

La carrière des « Barthes » à Mayres est localisée au Sud de la commune, près de la limite du Puy de Dôme et de la Haute-Loire. La carrière s’inscrit dans un paysage boisé de la vallée de la Dore.

La carrière, placée à 765 m d’altitude, domine les gorges de la Dore à 650 m d’altitude. La haute-vallée de la Dore s’étend de Dore l’Eglise jusqu’à Saint-Alyre d’Arlanc dans un paysage pittoresque. L’ancienne ligne SNCF Ambert-La Chaise Dieu, reconvertie en ligne touristique, permet de découvrir cette vallée où de nombreux ouvrages d’art ont été construits au 19ème siècle.

Environnement morphologique de la carrière des « Barthes » – Haute-vallée de la Dore Massif du Livradois

Du point de vue de la climatologie, le secteur de Mayres bénéficie d’un climat semi-continental à influences océaniques. Les effets de foehn ou d’abri sont relativement peu marqués sur ce versant des Monts du Livradois.

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Cette région de l’Est du département du Puy-de-Dôme est relativement bien arrosée avec le flanc occidental des Monts du Forez, qui assure une barrière morphologique aux influences océaniques. La pluviométrie moyenne annuelle est de 873,3 mm sur le bassin Ambertois, contre 550 mm dans l’agglomération Clermontoise.

L’ensemble du réseau hydrographique de la commune de Mayres est inclus dans les bassins versants hydrologiques la Dore ou de son affluent la . Ces deux cours d’eau principaux du secteur se rejoignent à Arlanc, avant la Plaine d’Ambert.

L’installation de carrière des « Barthes » à Mayres intègre le haut bassin versant de la Dore, bordée par le ruisseau de . Le chevelu hydrographique reste localement dense, avec une prédominance du ruissellement sur les terrains imperméables du socle.

La Dore depuis la confluence de la Dolore jusqu’à la confluence avec le ruisseau de (FRGR230a) constitue une masse d’eau avec un état chimique et écologique bon en 2011. La qualité des eaux de la Dore est « bonne » à « très bonne » sur la commune de Mayres.

Le débit moyen inter annuel ou « module » de la rivière Dore à Dore l’Eglise est de 1,13 m3 /s.

Les débits de la Dore à Mayres sont suivis depuis 1991 sur une station hydrologique gérée par la DREAL (Dore l’Eglise, n° K2821910, surface bassin : 105 km2).

La rivière Dore représente des fluctuations saisonnières de débit bien marquées, et son régime est caractérisé en deux périodes (hautes et basses eaux). Les basses eaux ont lieu en été, de juin à octobre inclus, et sont accompagnés d’une baisse du débit moyen mensuel allant jusqu’au plancher de 0,312 m3/s au mois d’août, ce qui reste notable pour la Dore non soutenue ici en étiage. Le débit de référence d’étiage (QMNA5) est de 0,750 m3/s.

La rivière Dore au « Pont du Merle » à Mayres - Ruisseau de Compains sous la RD907

Du point de vue de la géologie, la commune de Mayres se situe dans le Puy-de-Dôme, au sud du bassin d’effondrement d’Ambert, sur les contreforts du massif du Livradois. Le secteur d’étude repose sur le socle cristallin du Massif Central ou « noyau Arverne ». Le socle des Monts du Forez et des Monts du Livradois est constitué de roches magmatiques (granites) et métamorphiques anciennes (gneiss, micaschistes). L'édification de la chaîne hercynienne s'est réalisée à la fin du Primaire, avec la mise en place des granites et migmatites. Le gisement exploité dans la carrière de « Barthes » à Mayres est constitué de roches massives métamorphiques du Primaire : leptynites (Dévonien, 400 Ma). La région d’Arlanc, et la commune de Mayres notamment, sont concernées par des formations métamorphiques anciennes des séries cristallophylliennes.

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La carrière des « Barthes » est concernée par des leptynites sur la feuille géologique 1 :50000ème d’Arlanc : λ 3 : Leptynites et leptynites plagioclasiques.

Gisement de Leptynites exploité dans la carrière des « Barthes » à Mayres (Puy de Dôme)

Les caractéristiques de dureté de cette roche indiquent un coefficient Los Angeles (LA) de 23 et un coefficient Micro-Deval (MDE) de 15. Ces caractéristiques sont bonnes, mais inférieures aux valeurs des basaltes du secteur ou d’Auvergne, avec un classement en code B. Ce classement reste réservé d’une valeur de polissage accéléré PSV (non calculée) de 50 ou 56.

Du point de vue de l’hydrogéologie, le socle cristallin est réputé peu perméable et relativement pauvre en eaux souterraines. L’essentiel des ressources en eaux souterraines siège dans les alluvions récentes ou les aquifères volcaniques. Dans le Livradois, le contexte de socle voit une multitude de captages peu profonds et de rares forages pour assurer l’alimentation en eau.

Localement, les roches du socle métamorphiques sont imperméables par nature : compactes avec des fissures peu ouvertes ou colmatées. Leur partie superficielle, par contre, est fissurée ce qui facilite la pénétration des eaux météoriques qui provoquent l’altération et la désagrégation de la roche. Une altérite se constitue surmontant la roche saine.

Au droit de la carrière des « Barthes », les témoins de circulations d’eaux souterraines sont rares avec une formation rocheuse peu perméable où le ruissellement superficiel prédomine. Le carreau d’exploitation, placé aujourd’hui à 752 m NGF, est exempt d’arrivées d’eaux souterraines. Les fronts de taille de la carrière sont exempts d’écoulements. La roche exploitée, parcourue de diaclases, est très pauvre en eaux souterraines.

L’exploitant n’effectue ici aucun pompage, collecte, récupération, rejet d’eaux souterraines ou d’eaux superficielles. Toutes les eaux s’infiltrent sur le petit carreau actuel ou sont évaporées. Au droit des terrains d’extension, occupés de bois-taillis et d’une prairie de pacage, aucune source n’est répertoriée. Le contexte hydrogéologique local s’avère très pauvre.

Les captages AEP sont éloignés de plus de 1 km du projet, selon les données de l’ARS Auvergne Rhône Alpes. Les captages AEP les plus proches de la carrière sont répertoriés sur les communes de La Chapelle Geneste (43), de Malvières (43), Meyderolles (63), Saint-Jean d’Aubrigoux (63), (63) et (63).

Les captages les plus proches sur La Chapelle Geneste se situent plus en altitude.

Nous citerons enfin des captages privés dans les hameaux et villages pouvant être utilisés pour la consommation humaine. Ces captages restent éloignés de la carrière et en amont topographique. La carrière des « Barthes » ne constitue pas une source de risque pour une ressource en eau exploitée pour l’alimentation humaine. Elle n’intègre pas de périmètre de protection ou d’aire d’alimentation de captage d’eau.

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Le site de carrière intègre le périmètre du SDAGE Loire-Bretagne (programme de 2016 à 2021).

L’actuel SDAGE du bassin Loire-Bretagne a été approuvé par le Préfet Coordonnateur de bassin le 18 novembre 2015. Il annule et remplace l’ancien SDAGE, adopté le 18 novembre 2009.

Le SDAGE 2016-2021 s’inscrit dans la continuité du SDAGE 2010-2015 pour permettre aux acteurs du bassin Loire-Bretagne de poursuivre les actions entreprises. Le rôle des commissions locales de l’eau et des SAGE est renforcé. L’adaptation au changement climatique est mieux prise en compte.

Le SDAGE du bassin Loire-Bretagne se décline en 4 orientations et actions fondamentales : Ù la qualité de l’eau et des écosystèmes aquatiques, Ù un patrimoine commun à préserver, Ù crues et inondations, Ù gérer collectivement un bien commun.

Le site de la carrière des « Barthes » intègre le périmètre du SAGE Dore amont, comme l’ensemble de la commune de Mayres. Le périmètre du SAGE Dore a été défini le 31 janvier 2004. Le SAGE Dore amont, approuvé par l’arrêté inter-préfectoral du 07 mars 2014 (Puy de Dôme, Loire, Haute-Loire), répond à 4 objectifs : − améliorer la qualité des eaux et la gestion quantitative de la ressource, − préserver et améliorer la qualité écologique des milieux, − gérer préventivement les risques de crues et d'inondations, − valoriser le bassin-versant au plan touristique et paysager.

Après le Parc Naturel Régional Livradois-Forez, la structure porteuse du SAGE Dore Amont est aujourd’hui la COMMUNAUTE DE COMMUNES AMBERT LIVRADOIS-FOREZ. Aucun inventaire précis et exhaustif des zones humides n’a été réalisé dans le cadre du SAGE Dore (d’après « l’Etat des lieux » de décembre 2009). A la consultation des documents du SAGE, la carrière des « Barthes » à Mayres ne figure pas dans les périmètres de zones humides.

La zone d’étude intègre une masse d’eau souterraine définie dans le bassin Loire-Bretagne : « Madeleine BV » (FRGG143). Cette masse d’eau a été jugée comme en « bon état » chimique (suivi 2007-2011 mis à jour en 2015). Son objectif de qualité est de disposer d’un « bon état » chimique en 2015 et 2021.

La Dore et ses affluent, depuis Saint-Alyre d’Arlanc jusqu’à sa confluence avec la Dolore, est répertoriée sous la masse d’eau n° FRGR0229. Cette masse d’eau est classé en « bon état » écologique selon les données récentes depuis 2010, avec un niveau de confiance élevé.

La qualité chimique des eaux souterraines et des eaux superficielles est en « bon état » dans le secteur d’étude. Les eaux souterraines sont assez peu minéralisées et vulnérables aux pollutions superficielles (microbiologie, turbidité, azote…). Les eaux superficielles sont de bonne qualité, mais peuvent être ponctuellement dégradées par la pression forestière, certains aménagements anciens et des rejets (urbains, industriels, agricoles).

Du point de vue des risques naturels, le site de carrière est situé en dehors de toute zone inondable et de tout zonage de Plan de Prévention des Risques (PPR) vis-à-vis de l’aléa inondation. Le site n’est pas inclus dans le zonage du Plan de Prévention des Risques PPRi Dore Amont, institué par arrêté préfectoral du 31/12/2003.

Le site est situé en dehors de tout PPR relatif aux mouvements de terrain.

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DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT

Le zonage de sismicité français institué depuis le 1er mai 2011 est de niveau 2 (faible) sur la zone d’étude à Mayres (Puy de Dôme).

La qualité de l’air reste bonne à très bonne sur la commune de Mayres éloignée de toute agglomération importante ou zone industrielle. La circulation automobile est très faible dans le secteur d’étude. La qualité de l’air était bonne depuis 2016 sur la station la plus proche d’Issoire (milieu urbain), avec des concentrations mesurées souvent inférieures aux valeurs guides.

Notons des pics d’ozone en période estivale essentiellement, qui concernent aussi les secteurs peu urbanisés du Livradois.

L’activité de la carrière des « Barthes » n’engendre pas d’émissions importantes de poussières, qui demeurent circonscrites aux zones d’exploitation et à la végétation de bordure.

Les odeurs sont très faibles dans l’environnement de la carrière des « Barthes ». Elles sont essentiellement dues aux activités d’élevage et forestières dans l’environnement rapproché.

Du point de vue des paysages, le secteur d’étude est localisé dans la haute-vallée de la Dore, sur le flanc oriental des Monts du livradois. Selon l’Atlas pratique des Paysages d’Auvergne, publié par la DREAL Auvergne en juin 2014, la carrière des « Barthes » à Mayres intègre la famille des « Montagnes Boisées » qui couvre, en particulier, le massif granitique forestier Haut-Livradois. Les « Montagnes boisées » sont décrites comme sombres et austères au premier abord, avec une « emprise de l’activité forestière sur le milieu suivant une orientation économique dominante ». « L’habitat occupe des clairières, en situation de plateau ou de flanc de vallée, et trahit une présence humaine ancienne, une histoire riche ». Le Schéma Paysager du Livradois-Forez (juin 2008) localise la carrière des « Barthes » dans le manteau forestier du Livradois, découlant des orientations de gestion de l’espace en forêts. Cet espace est décrit comme « reculé » avec un développement très ponctuel de l’urbanisation (aux environs des bourgs et villages principalement).

Les points de perception sur le site de carrière concernent les flancs de la vallée de la Dore et les abords ouverts (« Cubelles », « Combaux »).

Du point de vue des milieux naturels, la carrière est bien éloignée des ZNIEFF de type I les plus proches : « Gorges de la Dolore » (distante de 2,9 km au Nord) et des « Etangs de La Chaise-Dieu » (distante de 4,0 km au Sud).

La ZNIEFF « Gorges de la Dolore » s’étend sur 459,84 ha en intégrant la basse vallée de la Dolore, lorsqu’elle s’encaisse dans le socle cristallin du Livradois. Elle abrite des espèces déterminantes : moules perlières « Margaritifera maragritifera », « carex brizoides ».

La ZNIEFF « Etangs de La Chaise-Dieu » s’étend sur près de 43 hectares sur les territoires des communes de La Chaise-Dieu, Bonneval et Malvières. Il s’agit d’un système d’étangs de l’étage montagnard, en milieu granitique acide, ceinturé d’aires lacustres à Laîche en ampoule et Potentille des marais.

Les autres milieux naturels identifiés et répertoriés dans ce secteur sont les suivants : V les ZNIEFF de type I : « Le Beilloux », « Environs de Best », « Bois de Chenerailles et Chanteduc », V la ZNIEFF de type II : « Haut-Forez », V la ZSC Natura 2000 : « Rivières à moules perlières » (cours de la Dolore amont), V l’Espace Naturel Sensible de la Vallée du Fossat (Monts du Forez).

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DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT

Les inventaires de terrain ont été réalisés en 6 passages pour évaluer la richesse écologique locale et la biodiversité rencontrée. Sur une zone d’étude au droit et à proximité de la carrière, on retrouve les milieux suivants : V un milieu dénudé minéral sur les fronts de taille, éboulis et carreau de la carrière, une flore de reconquête végétale sur sol remanié (code corine biotope 84.413 « carrière de pierre »), V un milieu de fourrés et d’arbustes sur remblais non remaniés, banquettes, bordure de piste d’accès au carreau, talus bordant la route et merlons (code corine biotope 31.8 « fourrés »), V un milieu de pâture et de prairie de fauche au Nord-Ouest de l’actuelle carrière, exploité pour l’élevage bovin (code corine biotope 38.1 « pâtures mésophiles »), V un milieu de cultures de montagne (céréales, seigle) exploitée sur une terre agricole à l’Ouest de la carrière (code corine biotope 82.3 « culture extensive »), V un milieu de forêt mixte à dominante pins sylvestres, sapins pectinés, hêtres en sommet Ouest de la carrière et de régénération forestière à essences diverses (code corine biotope 41.4 : « forêt mixte de pentes et ravins »), V un milieu de sapinières des versants Nord de la haute-vallée de la Dore, à sapins pectinés dominants et hêtres (code corine biotope 42.1 « sapinières »), V un milieu boisé en plantation de résineux sur une parcelle à l’Ouest de la carrière (code corine biotope 83.31 « plantation de conifères »).

Les inventaires sur la biodiversité du site et des milieux proches révèlent des enjeux faibles à modérés. Des oiseaux, reptiles, amphibiens, papillons et chiroptères fréquent le site de carrière et les milieux adjacents. Les aires d’extension, en fourrés, boisées ou en reconquête forestière, peuvent potentiellement servir de refuge ou de lieux de reproduction pour des oiseaux, mammifères, insectes et amphibiens.

Les espèces inventoriées de la flore vasculaire sont en préoccupation mineure, tant sur la carrière des « Barthes » que sur les milieux adjacents.

La carrière reste un lieu de passage et de chasse pour les oiseaux, mammifères et chiroptères. Elle n’abrite pas de nids ou de refuge pour ces espèces affectionnant des milieux plus calmes et propices à la reproduction.

Les enjeux s’articulent donc autour du maintien de l’actuelle biodiversité du site et de son environnement, avec une vigilance sur les conditions de défrichement préalable, les rejets atmosphériques (poussières), le bruit et les vibrations mécaniques.

Les Trames verte et bleue sont un réseau formé de continuités écologiques terrestres et aquatiques identifiées par les Schémas Régionaux de Cohérence Ecologique ainsi que par les études des Services de l'Etat, des collectivités territoriales et de leurs groupements.

L’examen des documents sur les continuités écologiques régionales et de leur fonctionnalité révèle que la carrière des « Barthes » intègre un éco-paysage forestier de « vallée escarpée ».

Le site n’intègre pas de réservoir de biodiversité de la sous-trame « thermophile » (absent des Monts du Livradois) ou sous-trame « subalpine » (absent des Monts du Livradois). Le site intègre des corridors écologiques diffus à préserver.

Le site intègre un secteur de densité « forte » du réseau hydrographique et une densité « moyenne » en zone humides. Le site est proche de la rivière Dore et de ruisseaux affluents.

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DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT

Cadre humain :

La population de la commune de Mayres est de 184 habitants en 2014, soit une densité faible de 14,7 habitants au km2 sur un territoire d’une superficie totale de 12,49 km2. La population de cette commune reste relativement stable, autour des 180 habitants, depuis les années 1990. Depuis 1990, la commune de Mayres voit sa population augmenter légèrement.

Les abords de la carrière des « Barthes » à Mayres et sa périphérie rapprochée sont faiblement habités dans un environnement forestier et rural.

L’habitat est localement réparti en petits hameaux traditionnels un environnement isolé.

Les habitations les plus proches de la carrière sont répertoriées ici : o hameau de « Garrait Haut » (altitude 800 m), à 150 m à l’Ouest, o hameau de « Compain » (altitude 830 m), à 350 m à l’Ouest, o village de « Besset » (altitude 755 m), à 460 m au Nord-Est, o village de « Mas Marchet », (altitude 875 m), à 620 m au Sud-Ouest, o hameau du « Procureur » (altitude 725 m), à 630 m au Nord-Est, o hameau de la « Marcherie » (altitude 940 m), à 920 m au Sud-Ouest, o hameaux « Cubelles – Les Combaux » (altitude 790 m), à 1000 m au Sud-Est, o le bourg de Mayres (altitude 800 m) est situé à 1300 m au Nord.

Habitat traditionnel aux hameaux de « Garrait-Haut, Compain » et au village de « Mas Marchet »

Habitat traditionnel aux hameaux de « Combaux » et du « Procureur »

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DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT

Notons que seules quelques habitations de « Combaux » et « Compain » perçoivent l’installation de carrière, dans l’environnement boisé. Les bourgs alentours ne perçoivent pas la carrière.

Sur le plan de l’économie, la population active à Mayres était de 121 en 2014 (soit 71,2 % de la population totale), avec 61,0 % actifs ayant un emploi.

Un total de 6 entreprises était dénombré au 1er janvier 2016 sur la commune de Mayres, avec 2 commerces, transport, services, 3 entreprises de construction, 1 entreprise industrielle et aucun établissement public. L’exploitation des carrières occupe un établissement.

Dans le domaine de l’agriculture, au dernier recensement de 2010, la commune de Mayres comptait 10 exploitations, centrées autour de l’élevage bovin et de la polyculture.

Au niveau des productions agricoles, l’Institut National de l’Origine et de la Qualité dénombre, sur la commune, 11 appellations. Ces appellations concernent les productions de fromage, de viandes (porc) et de vins. Elles sont classées en Indication Géographique Protégée (IGP).

Sur le plan du tourisme, la commune de Mayres et plus largement le Pays d’Arlanc proposent une offre attractive avec des activités de pleine nature et des visites du patrimoine. Ce secteur intègre le Parc Naturel Régional du Livradois-Forez (Est du Puy de Dôme, l’Auvergne coté soleil levant).

Le Pays d’Arlanc, le Pays d’Ambert et le Pays de La Chaise Dieu sont des secteurs favorables au tourisme de plein nature, dans le Parc Naturel Régional du Livradois-Forez : randonnées pédestre, équestre, cycliste, baignade,… Le patrimoine bâti est très riche.

La commune de Mayres dispose d’un petit patrimoine à découvrir (chapelles, croix, ponts, lavoirs, puits) et de la ligne ferroviaire touristique Ambert-La Chaise Dieu.

Sur le plan du patrimoine, la commune de Mayres ne comprend pas de monuments historiques ou de patrimoines classés. L’inventaire des monuments historiques et du patrimoine classés, conduit sur les communes des alentours, révèle les sites suivants :

o Eglise romane de Saint-Sauveur la Sagne, à 3,6 km au Nord-Ouest du site, o Eglise romane de Dore l’Eglise, à 4,2 km à l’Est du site, o Maison (bourg d’Arlanc), à 4,5 km au Nord du site, o Eglise Saint-Pierre d’Arlanc, à 4,8 km au Nord du site, o Croix – Quartier Saint-Pierre à Arlanc, à 4,8 km au Nord du site, o Château de Mons, à 5,8 km au Nord du site,

o Motte féodale de Cours, à 7,6 km au Nord du site

En Haute-Loire, l’abbaye de La Chaise Dieu est un édifice exceptionnel classé avec rayonnement religieux Européen au Moyen âge. Sa construction s’effectue de 1043 à 1400.

Tous ces monuments classés sont éloignés de plus de 3 km du site de carrière et n’ont aucun point de vue paysager sur ce dernier.

Sur le plan de l’archéologie, aucun site ou vestige archéologique n’est recensé dans l’emprise ou à proximité immédiate du projet. La DRAC Auvergne Rhône-Alpes n’a pas mentionné, à ce jour, de sites ou présomptions dans l’emprise ou à proximité immédiate du projet de carrière. Des sites archéologiques sont inventoriés ou supposées par la DRAC Auvergne Rhône-Alpes et le GRAH Livradois-Forez dans un rayon plus éloigné de la carrière des « Barthes » sur les communes de Mayres, Dore l’Eglise, Novacelles, Bonneval notamment.

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DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT

L’environnement sonore du site est « assez calme » à « calme » selon les activités diurnes. Les niveaux sonores mesurés aux zones réglementées de « Garrait-Haut » lors de la campagne d’enregistrements en avril 2017, étaient faibles, respectivement de 36,4 dB(A) en fonctionnement et de 36,9 dB(A) à l’arrêt, induisant aucune émergence.

Les conditions météorologiques lors des mesures étaient les suivantes : temps sec dégagé, vent d’Ouest de 0 à 1 m/s, température de 4 à 11°C. Les environnements sonores des différents points étaient perturbés essentiellement par l’activité humaine (passages de véhicules, activité agricoles ou forestières). La carrière était en activité et à l’arrêt durant cette campagne de mesures.

Le niveau de bruit était de 49,2 dB(A) en limite d’installation de carrière et en fonctionnement. Il est rappelé le niveau sonore admissible en limite de l’installation sera de 70 dB(A).

Sur le plan des risques technologiques, la commune de Mayres et les communes aux alentours du site ne sont pas concernés par des Plans de Prévention des Risques Technologiques, des Plans Particuliers d’intervention ou des Risques miniers.

Plusieurs sites industriels relevant de l’autorisation ou de l’enregistrement au titre des installations classées sont répertoriés dans un rayon de 10 km autour la carrière : ° Etablissement BTP du Livradois : carrière de roches massives (soumis à autorisation), (3,0 km au Sud-Est du site, commune de Dore l’Eglise), ° Etablissement LIVRABOIS : scierie, traitement bois (soumis à autorisation), (3,4 km Nord-Est du site, commune de Dore l’Eglise), ° Etablissement GRENIER FRERES : traitement bois (soumis à autorisation), (3,6 km à l’Est du site, commune de Dore l’Eglise), ° Etablissement RAZ et Fils : scierie, traitement bois (soumis à autorisation), (3,9 km à l’Est du site, commune de Dore l’Eglise), ° Etablissement USINAGE TRAITEMENT BOIS : traitement bois (soumis à autorisation), (4,6 km au Nord-Est du site, commune d’Arlanc), ° Etablissement VEYRIERE : scierie, traitement bois (soumis à autorisation), (4,6 m au Nord-Est du site, commune d’Arlanc), ° Etablissement GRANULES ARLANC : fabrication granulés bois (soumis à autorisation), (4,7 m au Nord-Est du site, commune d’Arlanc), ° Etablissement FILS PHILIPON, travail et traitement bois (soumis à autorisation), (5,7 km Sud-Ouest du site, commune de La Chapelle Geneste).

Hormis ces établissements, des activités artisanales et élevages sont soumis au régime déclaratif des installations classées ou au règlement départemental de la Direction des Services Vétérinaires (DSV) du Puy de Dôme.

Sur le plan de l’urbanisme, la commune de Mayres ne dispose pas de document d’urbanisme à ce jour et reste actuellement soumise au Règlement National d’Urbanisme (RNU).

Sur le plan des réseaux et canalisations, la carrière n’est pas desservie en eau, électricité, gaz et téléphone. Aucun réseau électrique ne borde la périphérie de la carrière. Les hameaux de « Garrait-Haut » et « Compain » sont desservis par un réseau provenant de Haute-Loire.

Le site de la carrière est bordé par une ligne télécom aérienne ancienne posée sur poteaux en bordure de la RD907. Les hameaux de « Garrait-Haut » et « Compain » sont desservis par gravité par un réseau d’eau provenant de la commune de La Chapelle Geneste en Haute-Loire.

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 18 SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63)

DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT

Les voies de communications sur la commune de Mayres sont routières et ferroviaires. La RD907 (ancienne RN Thiers-Le Puy) et la RD 38 représentent l’essentiel du réseau routier départemental. Les routes communales desservent les hameaux et villages de la commune.

La commune de Mayres est également traversée par une ancienne liaison SNCF entre Ambert et La Chaise Dieu. Cette ancienne voie ferroviaire a été déclassée et rétrocédée par Réseau Ferré de aux collectivités locales. Des activités touristiques et de fret sont développés par le Syndicat Ferroviaire du Livradois-Forez.

Aucune voie navigable ne concerne la commune de Mayres.

Analyse des effets directs et indirects, temporaires ou permanents de l’installation projetée sur l’environnement :

Effets sur le cadre physique :

Le projet de la carrière n’aura pas d’effets permanents sur la stabilité du sol et du sous-sol. Les effets sur le sol et le sous-sol seront ainsi temporaires et circonscrits à la zone d’extraction.

En période d’exploitation, l’extraction sera réalisée avec minage et abattage à la pelle mécanique. Le minage sera conduit, avec une entreprise spécialisée, avec 2 à 4 campagnes de tirs par an.

Tous les fronts seront laissés en l’état lors de la remise en état final, avec un aspect de falaises rocheuses métamorphiques de couleurs ocre à grise.

La configuration de la carrière des « Barthes » et son environnement morphologique excluent toute chute de blocs en dehors du périmètre d’exploitation autorisé.

La pollution des sols par les hydrocarbures sera évitée et nulle, au prix de mesures de prévention strictes et de consignes d’approvisionnement à respecter.

Sur le plan des eaux souterraines, toute la carrière, ses assises et l’environnement proche sont constituées par une roche métamorphique massive : la leptynite. La roche est altérée en surface et fissurée en profondeur, avec une perméabilité d’ensemble très faible. Le massif rocheux exploité dans la carrière étant dépourvu de circulations d’eaux souterraines notables ou de nappe, le projet n’aura pas d’effets significatifs sur les eaux souterraines.

Les captages destinés à l’alimentation en eau potable sont éloignés de plus de 1 km de la carrière et en amont hydrogéologique.

Sur le plan des eaux superficielles, les effets sur les eaux des cours d’eau sont considérés comme nuls, considérant l’absence de rejet d’eaux de ruissellement interne en dehors de l’installation. La carrière crée une cavité dans le versant rocheux, où les eaux sont captées et retenues sur le carreau (surcreusement bassin).

En situation actuelle, aucun rejet ne s’effectue en dehors du site. Les cours d’eau sont bien préservés. L’exploitant maintiendra les mêmes modalités d’exploitation avec la réservation d’une aire du carreau destinée à recevoir les eaux de ruissellement (surcreusement).

Sur le plan des effets sur la qualité de l’air, les poussières et les gaz d’échappement constituent les deux sources potentielles de pollution. Sur le site, les retombées de poussières restent circonscrites aux abords des installations de traitement et en bordure des pistes d’exploitation. Les mesures de retombées de poussières dans l’environnement, de décembre 2017, indiquent un niveau d’empoussiérage très faible. D’autre part, une accumulation de gaz d’échappement reste fort peu probable vue l’étendue de la carrière.

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 19 SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63)

DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT

Sur le plan des effets sur le paysage, la carrière des « Barthes » demeure, discrète, isolée, peu visible depuis ses abords immédiats. Ainsi, nous percevons les fronts et stockages en parcourant le RD907 au droit de quelques trouées dans le couvert boisé et au droit de l’entrée de carrière.

Dans l’environnement rapproché, La carrière des « Barthes » reste peu perceptible dans le paysage découpé et boisé. Aux environs, les fronts clairs sont visibles sur quelques points du réseau routier, hameaux ou points singuliers.

Dans l’environnement éloigné, au-delà de 5 km de distance, la carrière est pratiquement invisible. Que ce soit dans le bassin d’Ambert, sur le Plateau de La Chaise Dieu, dans les Monts du Livradois nous ne percevons pas cette carrière encaissée dans la haute-vallée de la Dore.

S’agissant d’une installation de carrière existante, dont la poursuite d’exploitation va avoir une influence limitée sur le paysage, les enjeux paysagers se déclineront autour de deux thèmes : les enjeux de préservation, les enjeux de réaménagement et d’intégration.

Les effets sur la flore et la faune seront directs et temporaires lors du défrichement-décapage préalable des milieux avant les travaux d’extraction. La faune et l’avifaune fréquentent le site, par passages réguliers pour la chasse et survols essentiellement. La carrière sensus stricto ne constitue pas un lieu de nidification ou de refuge. Toutefois, les aires d’extension actuellement boisées sont des lieux de refuge ou de nidification possible.

Pour limiter l’impact sur la faune, il est opportun d’effectuer les travaux de défrichement et de décapage des sols en période hivernale (novembre à janvier). Ainsi, les oiseaux sont déjà adultes et ont en partie migrés, et les espèces hivernantes ne sont pas encore endormies, ce qui leur permet de se déplacer dans un milieu équivalent plus éloigné de la carrière.

Après la remise en état final, le site présentant des fronts rocheux et un carreau boisé pourra se révéler comme un milieu attractif pour des végétations thermophiles ou forestières, les espèces associées (oiseaux, reptiles, amphibiens, papillons).

Sur le plan des effets sur les trames verte et bleue, les incidences relevées restent limitées. La carrière des « Barthes » intègre un éco-paysage forestier de « vallées encaissées » considéré localement en corridors écologiques diffus à préserver.

Les effets sur la trame verte apparaissent localisés à l’emprise même de la carrière, sans atteinte aux fonctions des corridors écologiques diffus. Il n’y aura pas de rupture de continuité ou de couloirs écologiques par rapport à la situation actuelle.

Sur le plan de la trame bleue, le site de carrière le site intègre un secteur de densité « forte » du réseau hydrographique et une densité « moyenne » en zone humides. Les effets sur la trame bleue apparaissent négligeables, considérant que la carrière ne rejettera pas d’effluents liquides.

Enfin, la carrière des « Barthes » ne présentera pas d’effets sur les zones naturelles proches (ZNIEFF, Natura 2000) compte tenu de leur éloignement et de leur position géomorphologique.

Effets sur le cadre humain :

Les effets du projet sur la population et l’habitat proches du site concerneront essentiellement la perception paysagère et les nuisances induites : bruit, poussières, vibrations, gaz d’échappement.

Les poussières, bruit et vibrations induites par cette carrière très isolée n’affectent pas les zones habitées et la population riveraine. La population des bourgs de Mayres, Dore l’Eglise ou La Chapelle Geneste ne perçoivent pas la carrière des « Barthes », isolée en Haute-vallée de la Dore.

Le projet de renouvellement de la carrière des « Barthes » n’aura pas d’effets directs ou indirects supplémentaires sur les zones habitées proches. Les effets sont seulement perceptibles aux horaires de travail lors du fonctionnement courant hebdomadaire.

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 20 SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63)

DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT

Le trafic routier lié au transport de matériaux concernera essentiellement la RD907 peu fréquentée et concernée par quelques habitations de bordure (« Le Procureur »).

L’installation de carrière n’aura pas d’effets sur la salubrité publique. Les émissions de poussières issues de l’exploitation, circonscrites au site, n’affectent pas les zones d’habitats ou les zones fréquentées par la population.

Le projet de carrière n’aura pas d’effets négatifs sur l’activité économique locale. Les terrains concernés par l’extension sont exploités en pâture agricole (60 ares) ou en bois-taillis-forêt, en propriété MAGAUD. L’exploitant agricole a connaissance du projet d’exploitation.

Le projet n’aura pas d’effets notables négatifs sur le tourisme. Les points forts touristiques locaux sont éloignés de plus de 3 km sur les communes d’Arlanc notamment. La ligne touristique ferroviaire n’apparaît pas pénalisée par le projet de carrière.

Le projet n’aura pas d’effets sur le patrimoine historique, architectural ou archéologique.

La sécurité publique n’est pas menacée par le projet d’installation de carrière.

Le trafic routier induit par la carrière des « Barthes » est estimée de 8 à 12 passages de camions par jour de semaine en moyenne. La RD907 est une route peu fréquentée aménagée pour des forts gabarits (grumiers, porteurs, divers camions, engins agricoles,…). Le flux routier induit par la carrière représente près de 10 % du trafic routier de la RD907.

Le projet d’exploitation de la carrière des « Barthes » n’aura pas d’effets sur les divers réseaux et canalisations en présence. L’extension de l’installation ne concerne aucun tracé. Les réseaux et canalisations ne seront aucunement perturbés par les vibrations. Les effets sur l’environnement sonore seront circonscrits à l’installation et à son environnement rapproché. Les activités d’extraction, de traitement de matériaux et de transports réguliers seront sources d’émissions sonores. Nous retiendrons des niveaux sonores maximum admissibles de 70 dB(A) en limite de site et de 51,9 dB(A) à 100 mètres.

Les mesures acoustiques réalisées en Avril 2017 ont indiquées un niveau sonore de 49,2 dB(A) en limite d’installation. Des mesures de prévention et de réduction des effets sont prévues : encaissement de l’atelier de traitement sur le carreau de carrière, utilisation des fronts rocheux comme écran acoustique, traitement en dehors des périodes de forts vents.

Les vibrations mécaniques induites lors de l’extraction et du traitement des roches massives seront circonscrites à l’installation. L’extraction sera réalisée à la pelle mécanique, avec minage préalable. Les vibrations émises sur l’installation par les campagnes de minage et le fonctionnement de la pelle mécanique ne dépassent pas la limite réglementaire française de la vitesse particulaire (10 mm/s) au droit des ouvrages et constructions proches. L’amortissement important de ces vibrations dans le massif rocheux granitique limite efficacement les risques.

Ainsi, afin de garantir une valeur maximale de la vitesse particulaire de 10 mm/s au droit des constructions les plus proches de « Garrait-Haut » et « Compains », l’exploitant devra respecter le dosage d’explosif suivant : V charge unitaire de 70 kg/trou pour les fronts hauts de 15 m (distance cible de 180 m).

Il n’y aura aucune émission lumineuse particulière.

Les projections de blocs et pierres seront circonscrites à l’installation et limitées au maximum, avec respect des consignes de travail (extraction, traitement, respect des distances) et présence d’écrans de protection (capotage, stockages, fronts, merlons boisés).

L’exploitation d’une carrière ne générera pas d’odeurs particulières.

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 21 SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63)

DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT

La carrière n’occasionnera pas de consommation d’eau potable. L’eau industrielle interne sera prélevée dans le bassin de collecte pour limiter les émissions de poussières en temps sec.

La consommation de gasoil n’excèdera pas 1000 litres/semaine sur l’installation de carrière.

La majorité des déchets issus de la maintenance des engins sera produite hors du site. La maintenance sera réalisée dans le dépôt de l’entreprise MAGAUD au « Pont du Merle » ou dans des garages spécialisés. Tous les déchets issus de la maintenance des engins seront acheminés vers des récupérateurs agréés. Tout déchet produit sur la carrière des « Barthes » est conditionné et évacué. La carrière est exempte de déchets.

Sur la carrière des « Barthes », les stériles produits lors du traitement des roches par broyage- concassage-criblage seront commercialisés pour certaines applications en BTP ou répartis dans la remise en état progressive de la carrière (banquettes, carreau final). Ces matériaux sont fins.

L’étude des effets sur la santé montre que les sources potentielles de danger retenues sont : les rejets de poussières, les rejets de silice, le bruit, le trafic routier induit. Les éléments traceurs de risques pour la santé sont les poussières (silice) et le bruit.

En situation actuelle, les populations ne sont pas exposées aux poussières. Les simulations réalisées pour la population la plus proche placée sous les vents dominants indiquent une Concentration Moyenne Inhalée (CMA) pour la silice cristalline de 0,75 µg/m3 (durée 75 ans). Nous estimons que l’impact sanitaire sensu stricto est négligeable sur le plan du bruit.

Tableau C33 : Récapitulatif des sources potentielles de danger

Source Danger Potentiel Transmission Justification du choix

Rejets atmosphériques Circulation de camions de poussières et de Inhalation Source retenue Exploitation de la carrière silice cristalline

Engins d’exploitation Bruit Stress Source retenue

Trafic Bruit Stress Source retenue

Pas d’émission de polluants étant Rejets liquides d’eaux donné les mesures préventives Rejets liquides Ingestion polluées Source non retenue

Pas d’émission étant donné les Contact direct avec les Ingestion mesures préventives Sol polluants directe Source non retenue

Les cibles potentielles sont les habitations proches du site, exposées aux vents dominants du secteur : village du « Besset », hameau du « Procureur », hameaux de « Mas Marchet », hameaux de « Garrait-Haut » et « Compains ».

En l'état actuel des connaissances et des données disponibles, le volet santé de l'étude d'impact montre, selon le référentiel de l'INERIS et la circulaire du 10 décembre 1999, un impact sanitaire tolérable de cette installation de carrière pour les éléments traceurs du risque choisis.

L’analyse des effets cumulés possibles ou prévisibles du projet de la carrière des « Barthes » avec d’autres installations industrielles ou travaux connexes du secteur montre des effets négligeables.

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L’éloignement de la carrière de Dore l’Eglise ne fait pas craindre d’effets cumulés, eu égard des effets constatés autour de la carrière des « Barthes ». Le trafic routier induit par les deux carrières ne se cumule pas, car les axes de desserte sont distincts. La carrière des « Barthes » ne présente pas d’effets cumulés avec l’industrie du bois. Notons des effets cumulés temporaires lors des travaux routiers, publics ou agricoles proches de la carrière (réfections de chaussée, fauchages, travaux agricoles ou forestiers).

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Tableau C37 : Synthèse des effets du projet

Impacts Sans effet Temporaire Permanent Direct Indirect Impact par rapport à l’état initial Effets sur le sol et le sous-sol Utilisation d’une ressource non renouvelable - - Faible Risque d’instabilité - - Faible Effets sur l'hydrogéologie Modification des écoulements souterrains X Faible Qualité des eaux souterraines X Aucun Ressources en eau potable X Aucun Effets sur l'hydrologie Modification des écoulements, ruissellements - - Très faible Qualité des eaux superficielles - - Très faible Effets sur l'air Emanations de poussières - - - - Faible à moyen Bruit - - - - Faible à moyen Vibrations – Excavation et traitement des roches - - Très faible Effets sur le milieu humain Impact sur la population et l’habitat X Très faible Impact sur la salubrité publique X Aucun Impact sur l’occupation des sols - - Faible Impact sur l’agriculture et l’élevage - - Faible Impact sur le tourisme X Aucun Impact sur le patrimoine X Aucun Impact sur le trafic routier - - Très faible Risque d’incendie et d’explosion - - Faible Impact sur la santé X Aucun Effets sur le milieu naturel Impact sur la faune et sur la flore - Biodiversité - - Faible à moyen Remise en état final + + Faible Effets sur le paysage Perception de l’exploitation - - - Faible Effets sur le climat Emission GES, effets sur le climat - - Très faible

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Raisons pour lesquelles le projet a été retenu :

Le choix du site de carrière des « Barthes » à Mayres, par la société MAGAUD ETPPM, résulte du fait qu’il offre une conjonction des critères favorables :

o la qualité géologique du gisement de roches métamorphiques (leptynites), utilisées pour la production de granulats du BTP. Les leptynites du « Pont du Merle » sont exploitées par la famille MAGAUD depuis plusieurs générations,

o l’existence de la carrière des « Barthes » mise en exploitation depuis 1983,

o la disponibilité foncière des terrains de carrière par droits d’exploitation accordés par les propriétaires à la société MAGAUD ETPPM,

o la qualité de la desserte routière avec la RD907 passant à proximité immédiate de la carrière (voie large et adaptée aux gros gabarits, trafic faible),

o l’absence de servitudes réglementaires affectées au site ou à son environnement,

o un environnement rural peu sensible. La carrière se trouvant dans un secteur isolé en retrait des principaux secteurs urbanisés du secteur, sans impact direct ou proche,

o l’absence d’impact sur les habitats patrimoniaux et les espèces protégées des milieux naturels sensibles les plus proches.

Le projet de poursuite d’exploitation correspond à l’avancée de trois fronts d’exploitation vers le Nord-Ouest, ainsi qu’à un approfondissement jusqu’à 750 m NGF.

La desserte du site sera assurée par la RD 907. La RD907 est une voie routière large, adaptée aux gros gabarits et peu fréquentée. La carrière est directement embranchée sur la RD907.

La remise en état du site consistera à réaménager progressivement les fronts et les banquettes, ainsi que le carreau final. Ces réaménagements consisteront à des purges de blocs instables, au réglage de stériles siliceux, à un ensemencement naturel et des plantations adaptées (forêt mixte).

Le projet de renouvellement de carrière des « Barthes », porté par la société MAGAUD ETPPM, est compatible avec les objectifs du Schéma Départemental des Carrières du Puy de Dôme.

Le projet de carrière ne va pas à l’encontre des mesures et orientations clefs du SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021, ainsi que les objectifs du SAGE Dore Amont. Les mesures de prévention de la pollution des eaux édictées doivent être respectées. Le projet de carrière n’apparaît pas incompatible avec les objectifs de « bon état chimique et écologique » définies sur la rivière Dore et ses affluents. L’activité de carrière ne détruira pas de zones humides.

Mesures envisagées pour éviter, réduire et, si possible, compenser (ERC) les effets de l’installation projetée sur l’environnement :

Sur le plan de la stabilité du sous-sol, la zone d’extraction sera aménagée en conservant le mode d’exploitation actuel. Les fronts de taille d’une hauteur de 15 m maximum seront progressivement décalés vers le Nord et le Nord-Ouest. Les fronts seront purgés des blocs instables, sans aucun sous-cavage. Le carreau final d’exploitation sera abaissé à 750 m NGF.

Les eaux souterraines et les sols seront protégés des éventuelles fuites d’hydrocarbures par des mesures adaptées : kits anti-pollution sur les engins, stockage de sable ou de zéolithe, surveillance des engins, pleins de carburants / maintenances en dehors de l’installation.

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Les eaux pluviales issues du ruissellement interne au site seront dirigées vers un bassin de rétention prévu pour stocker une pluie de 24 h d’occurrence décennale. Il s’agira d’une zone sur-creusée du carreau pouvant stocker 2100 m3. Les eaux de ruissellement seront stockées, évaporées et infiltrées en totalité, et réutilisées pour l’arrosage des pistes sur l’installation. Aucun rejet extérieur n’est prévu.

Les effets sur l’air, en particulier la génération et la propagation de poussières, seront atténués au maximum par des mesures spécifiques (prise en compte de la météorologie, arrosages). Les écrans arborés seront maintenus autour de la carrière.

Le traitement des matériaux par broyage-concassage-criblage sera conduit pour limiter au maximum les émissions de poussières : travail en absence de vents et en période humide, arrosage des pistes et du carreau d’exploitation par temps sec.

Les effets de l’exploitation de carrière sur le paysage seront évités et réduits par des mesures spécifiques : progression et réaménagement prioritaires des fronts d’exploitation supérieurs, maintien des bosquets et arbres périphériques, remise en état coordonnée à l’exploitation.

Les effets sur la faune et la flore seront réduits avec des travaux de défrichement et de décapage des sols en dehors période de nidification (novembre à janvier). La remise en état progressive des fronts et banquettes sera conduite en favorisant la reconquête par des espèces thermophiles locales. Des éboulis rocheux propices à l’installation d’une faune xérophile seront maintenus.

Les déchets générés par l’installation de carrière se limiteront à des stériles de traitement, déchets ménagers et pièces renouvelables des engins. Les stériles seront commercialisés en partie et utilisés pour la remise en état du site. Les déchets ménagers seront stockés en containers et collectés. Les pièces usagées des engins seront collectées par l’entreprise et acheminées vers un centre de récupération agréé.

L’exploitant MAGAUD ETPPM ne produira pas de déchets spéciaux sur son installation.

La carrière des « Barthes » n’acceptera pas de déchets non dangereux inertes.

L’exploitant conduira son exploitation dans le souci d’une utilisation rationnelle de l’énergie et de l’eau, tant pour des raisons environnementales qu’économiques.

Le transport de matériaux dans la carrière et en livraison sera optimisé avec des chargements adaptés et réglementaires.

La réduction des effets de la pollution sonore passera par des dispositions spécifiques : engins et matériels récents normalisés, disposition optimale de l’atelier pour limiter la propagation des ondes sonores (carreau à l’arrière des fronts), interdiction de traitement en périodes de forts vents, maintien d’espaces boisés périphériques destinés au meilleur confinement.

La réduction des effets des vibrations passera des dispositions spécifiques lors des tirs de mine. Les plans de tir seront étudiés par une entreprise spécialisée pour séquencer et minimiser les effets des vibrations tout en assurant un parfait abattage des fronts.

Des charges unitaires d’explosif de 70 kg/trou (front hauteur 15 m) seront utilisées pour respecter le niveau réglementaire de vitesse particulaire aux habitations et constructions proches. Les tirs seront conduits avec des microretards normalisés. Les engins de traitement et engins de travail sont normalisés et induisent des vibrations très localisées.

Conditions de remise en état final du site après exploitation :

La remise en état du site visera à réaménager la zone d’extraction, ainsi qu’à démanteler et replier les installations, engins et équipements divers. Notons l’absence de construction « en dur » ou d’installations fixes sur la carrière des « Barthes » à Mayres.

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L’exploitation de cette carrière se fera avec trois fronts principaux maintenus jusqu’au terme. Les fronts achevés seront progressivement sécurisés et remis en état. Tous les blocs instables seront purgés, sans aucun sous-cavage. Les banquettes seront recouvertes et sécurisées. Les fronts terminaux correspondront à des falaises rocheuses, avec quelques cônes d’éboulis pour rompre l’effet géométrique.

La remise en état du carreau sera réalisée avec une couverture en stériles siliceux fins et remblais issus de la découverte. Le carreau de la carrière sera recolonisé par une forêt mixte typique de cette région (pins, feuillus, sapins), essentiellement par ensemencement naturel complété de plantations.

Le site de l’ancienne carrière sera maintenu clos, avec portails d’entrée et signalisation des zones de danger (anciens fronts rocheux) et des modalités de circulation.

Le site sera interdit au public.

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1

Analyse de l’état initial du site et de son environnement

1.1 Situation géographique du site

Le projet de renouvellement d’exploitation de carrière, porté par la société MAGAUD ETPPM, est situé au lieu-dit « Les Barthes », sur la commune de Mayres (Puy de Dôme).

La commune de Mayres est située près d’Arlanc à une distance de 20 km d’Ambert, 80 km de Clermont-Ferrand et 50 km du Puy en Velay. Cette commune rurale, qui compte 192 habitants, intègre l’arrondissement d’Ambert et de la Communauté de Communes Ambert Livradois-Forez.

La commune intègre le Parc Naturel Régional du Livradois-Forez.

La carrière des « Barthes », située au Sud de la commune, occupe un versant orienté Nord de la haute-vallée de la Dore, essentiellement boisé en sapinières.

La carrière est exploitée à flanc de versant dominant la route départementale RD907 et la rivière Dore dans sa haute-vallée. Le bourg de Mayres est localisé à 1,6 km au Nord de la carrière, au-delà des gorges de la Dore. Le secteur demeure isolé dans un grand ensemble forestier, entrecoupé de quelques prairies d’élevage et petites cultures. La carrière s’établit à 765 m d’altitude.

La carrière de roches massives à leptynites des « Barthes » à Mayres (Puy de Dôme)

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L’accès à la carrière des « Barthes » est possible par la route départementale RD907 qui relie Arlanc à La Chaise Dieu. Autrefois route principale entre Ambert et Le Puy en Velay, cette route intègre aujourd’hui un réseau secondaire peu fréquenté.

Les coordonnées géographiques du centre du site sont les suivantes :

- X Lambert 93 = 754 865 m - Y Lambert 93 = 6 475 255 m - Z (en NGF) = 765 m NGF

1.2 Localisation cadastrale

La demande d’autorisation d’exploiter concerne 9 parcelles la section ZI de la commune de Mayres (n°7, n°8, n°356, n°357, n°358, n°359, n°360, n°361, n°362), dont la SARL MAGAUD a la jouissance par le biais d’autorisation des propriétaires.

La demande d’autorisation d’exploiter concerne une surface totale de 4ha 96a 44ca.

Cette surface sera utilisée pour l’extraction, le traitement des roches massives extraites (leptynites), le stockage des matériaux élaborés et des résidus issus de l’exploitation, les pistes de circulation, les infrastructures diverses et les écrans paysagers périphériques.

Les parcelles concernées par le projet sont indiquées dans le tableau suivant :

Tableau C1 : Parcelles cadastrales concernées par le projet

Superficie parcelle Superficie concernée Commune Section N° Parcelle 2 2 (en m ) (en m ) Mayres ZI 7 10050 10050 Mayres ZI 8 12020 12020 Mayres ZI 356 4800 4800 Mayres ZI 357 7270 7270 Mayres ZI 358 3120 3120 Mayres ZI 359 1860 1860 Mayres ZI 360 4130 4130 Mayres ZI 361 3190 3190 Mayres ZI 362 3204 3204 Surface totale du projet 49 644 m2

1.3 Modalités d’accès au site

Le site de la carrière des « Barthes » est placé en bordure immédiate du RD907 reliant Arlanc à La Chaise Dieu. Le réseau secondaire permet ici l’accès à la carrière depuis les localités alentours d’Arlanc, Mayres, La Chaise Dieu, La Chapelle Geneste.

La RD907 est aujourd’hui un axe peu fréquenté et correspond à une ancienne RN reliant Ambert au Puy de Velay. Cette route, large et à la déclivité régulière, est parfaitement adapté au trafic poids- lourds. Les principaux camions utilisant cet axe sont des grumiers et des camions du BTP.

La carrière borde la RD907 avec une fermeture par une barrière métallique.

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 29

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1.4 Cadre physique 1.4.1 Climatologie

Les données climatologiques sur la commune d’Arlanc ont été étudiées à partir des enregistrements sur les stations de Météo-France. La région d’Arlanc, au sud du bassin d’Ambert, bénéficie d’un climat semi-continental à influences océaniques. Les effets d’abri sont limités dans le bassin d’Ambert. Pour caractériser la climatologie au droit du site, nous nous sommes référés à la station Météo-France d’Ambert. Les caractéristiques de cette station sont les suivantes :

Tableau C2 : Caractéristiques de la station météorologique d’Ambert

Station Ambert Altitude 555 m Longitude 03°44’30’’E Latitude 45°31’00’’ N

Les données climatologiques obtenues sur la station d’Ambert s’étendent de 1981 à 2010. La station automatique n’est active que depuis 1993. Les données et statistiques décadaires disponibles correspondent à la période 1993-2010. 1.4.1.1 Les températures

Sur la période allant de 1993 à 2000, la température moyenne annuelle est de 9,9 °C, avec un maximum de 18,4 °C en juillet et un minimum de 2,1 °C en janvier. Le maximum de température fut atteint le 13 août 2003 avec 38,0 °C et le minimum le 01 mars 2005 avec - 22,1 °C. Les normales de température de 1993 à 2010 sont reportées dans le tableau suivant :

Tableau C3 : Normales de températures sur la station d’Ambert

Paramètres Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. T moy. (en °C) 2,1 3,3 5,9 8,6 12,9 16,5 18,4 18,0 13,9 10,9 5,5 2,5 T moy. annuelle (en °C) 9,9

1.4.1.2 Les précipitations

Cette région de l’est du département du Puy-de-Dôme est relativement bien arrosée avec le flanc occidental des Monts du Forez, qui assure une barrière morphologique aux influences océaniques humides venant de l’ouest. La pluviométrie moyenne annuelle est de 873,3 mm sur le bassin Ambertois, contre 550 mm dans l’agglomération Clermontoise. Cette lame d’eau est importante, en comparaison avec la Limagne de Clermont-Ferrand. Les normales de précipitations sur la période 1993-2010 sont ici reportées :

Tableau C4 : Normales de précipitations sur la station d’Ambert

Paramètres Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. P moy. (en mm) 57,8 50 46,6 69,9 91,5 73 86 88,8 87,5 83 ,8 83,1 55,3 P moy. annuelle (en mm) 873,3

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 31 SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63)

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Le rayonnement moyen annuel sur la station d’Ambert est de 456154,0 J/cm². Quant aux nombres de jours de neige et de brouillard par an, la donnée n’est pas disponible pour la station. Les données d’évapotranspiration potentielle ne sont pas suivies sur cette station.

1.4.1.3 Les vents

Les relevés de la vitesse du vent sur la station d’Ambert, depuis ces cinq dernières années, donnent les informations suivantes : ° la vitesse du vent ne varie peu tout au long de l’année, et oscille autour de 1,8 m/s ; ° les orientations principales du vent sur Ambert sont les suivantes (mesures 1997 à 2006) : - vents de sud, représentant environ 15 % des mesures, - vents du nord-ouest, pour un peu moins de 13 % des mesures, - vents du nord, pour près de 10 % de ces mesures. ° plus de 50 % des vents sur cette période avaient une vitesse inférieure à 1,5 m/s.

Les informations relatives aux vents sont synthétisées au moyen de la rose des vents ci-après :

Figure C2 : Rose des vents à Ambert

Situé à une altitude relativement élevée (680 à 730 m) sur les contreforts du Massif du Livradois, le site de carrière des « Barthes » est soumis à un climat continental à influence océanique, de type moyenne montagne, relativement humide et frais : - hauteur de pluie : 873,3 mm (années 1993 à 2010) à Ambert, - température moyenne maximale : 15,8 °C, - température moyenne minimale : 4 °C, - nombre moyen de jours de gel/an : 80,2 jours, - vents dominants de secteur Sud-Ouest, Nord et Sud.

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1.4.2 Topographie et morphologie

La carrière des « Barthes » à Mayres est implantée sur le versant orienté Nord de la haute-vallée de la Dore, dans un environnement essentiellement boisé. La carrière, placée à 765 m d’altitude, domine les gorges de la Dore, qui s’écoule à 650 m d’altitude. La haute-vallée de la Dore entaille localement le massif granitique du Livradois avant de déboucher sur le bassin d’Ambert, au niveau de la localité de Dore l’Eglise. La Dore, rejoint alors par le ruisseau de la Dolore à Arlanc, s’écoule ensuite dans le bassin Ambertois en direction Nord. La Dore rejoint la rivière Allier au Nord de Thiers et intègre le bassin Loire-Bretagne. Le bassin d’Ambert, formant une petite plaine d’effondrement, s’établit à 550 m d’altitude moyenne. Localement, la Dore s’écoule dans des gorges boisées entre 750 et 650 m d’altitude. Le paysage est découpé, boisé de sapinières (ubac) ou de pinèdes (adret). Quelques replats sont occupés de prairies d’élevage et de rares cultures de moyenne montagne, aux lieux dits « Le Procureur », « le Besset », « la Volpilière », « Montchaval », « Cubelles », « les Combeaux ». La haute-vallée de la Dore s’étend de Dore l’Eglise jusqu’à Saint-Alyre d’Arlanc dans un paysage pittoresque. L’ancienne ligne SNCF Ambert-La Chaise Dieu, reconvertie en ligne touristique, permet de découvrir cette vallée où de nombreux ouvrages d’art ont été construits au 19ème siècle. Le « Pont du Merle », où sont établis les établissements MAGAUD depuis plusieurs générations, est placé sur la rivière Dore dans les gorges et dans un environnement de carrières. De nombreuses exploitations de carrière sont aujourd’hui abandonnées et ont été utilisées pour la construction d’ouvrages d’art et des routes. Les points culminants du secteur se situent sur les communes de La Chapelle Geneste (43) et de Saint-Sauveur la Sagne (63), respectivement à « Saint-Douly » à 1031 m ainsi qu’à « Clavelier » à 920 m d’altitude. Ces sommets sont boisés.

Environnement morphologique de la carrière des « Barthes » – Haute-vallée de la Dore Massif du Livradois

Le paysage local, caractéristique du secteur, est ainsi résumé : • paysage découpé et boisé de la Haute-vallée de la Dore dans le Massif du Livradois, • reliefs granitiques très raides dans les vallées, avec replats et sommets plus monotones, • hautes vallées de la Dore et de la Dolore entaillant le Massif du Livradois, • haute-vallée de la Dore pittoresque, avec ligne touristique ferroviaire, • plaine du bassin d’Ambert, entre Monts du Livradois et du Forez, • environnement très isolé et boisé.

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1.4.3 Hydrographie, hydrologie

1.4.3.1 Hydrographie

Le réseau hydrographique de la commune de Mayres (Puy de Dôme) est inclus dans les bassins versants hydrologiques de la Dore ou de son affluent la Dolore. La rivière Dore, et le ruisseau de la Dolore, sont répertoriés localement comme des masses d’eau du bassin Loire Bretagne : ° La Dore : et ses affluents depuis Saint-Alyre d’Arlanc jusqu’à sa confluence avec la Dolore code masse d’eau FRGR0229 ° La Dore : depuis sa confluence avec la Dolore jusqu’au Vertolaye code masse d’eau FRGR230a ° La Dolore : et ses affluents depuis la source jusqu’à sa confluence avec la Dore code masse d’eau FRGR268

La rivière Dore prend sa source dans le Haut-Livradois près de Doranges, puis s’écoule jusqu’à Dore l’Eglise où elle rejoint la Plaine d’Ambert. La trajectographie de son cours est assez similaire à celle de son affluent principal : le ruisseau de la Dolore. L’installation de carrière des « Barthes » à Mayres intègre le haut bassin versant de la Dore, bordée par le ruisseau de Compains. Le ruisseau de la Dolore, prenant sa source dans le Haut-Livradois près de , rejoint la Dore dans la Plaine d’Ambert, au nord de la localité d’Arlanc. La Dolore voit localement son cours s’orienter à l’est, puis au nord, pour rejoindre la Dore. Le chevelu hydrographique secondaire est composé de petits ruisseaux non pérennes aux profils très raides s’écoulant dans les gorges de la Dore ou de la Dolore. Ces ruisseaux drainent des talwegs découpant ces vallées bien encaissées dans les Monts du Livradois.

La rivière Dore au « Pont du Merle » - Ruisseau de Compains sous la RD907

La Dore et ses affluents depuis Saint-Alyre d’Arlanc jusqu’à la confluence avec la Dolore constitue une masse d’eau avec un « bon état écologique » sur les données disponibles en 2011. Son objectif est un bon état écologique. La Dore depuis la confluence de la Dolore jusqu’à la confluence avec le ruisseau de Vertolaye (FRGR230a) constitue une masse d’eau avec un état chimique et écologique bon en 2011. La Dolore présente également un bon état chimique et écologique lors de l’évaluation de qualité. L’objectif de qualité de ces tronçons est un bon état écologique. Ces cours d’eau intègre le bassin du Contrat territorial Dore Amont 2015-2019, porté par le SIVOM de l’arrondissement d’Ambert et aujourd’hui la Communauté de Communes Ambert Livradois-Forez. Les travaux de suivi et d’amélioration de la qualité de l’eau portent actuellement sur les points de rejet non maîtrisés ou à améliorer, sur l’entretien des berges et la lutte contre l’enrésinement.

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 34 SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63)

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Au titre de la Directive Cadre Eau (DCE), les objectifs de résultats de « bon état » des masses d’eau en présence sont fixés pour 2021. L’atteinte d’un « bon état » du cours d’eau sera alors mesurée sur : - la qualité physico-chimique, - la qualité biologique, - les caractéristiques hydrologiques et morphologiques.

Tout nouvel aménagement ou ouvrage devra donc prendre en compte l’état actuel de la masse d’eau, sans aggraver l’existant, ainsi que ses objectifs de bon état.

Sur le bassin de la Dore Amont, les organismes et établissements chargés du suivi de la qualité des eaux superficielles sont notamment les suivants : COMMUNAUTE DE COMMUNES AMBERT LIVRADOIS-FOREZ, ONEMA, DREAL AUVERGNE RHONE-ALPES, DDT PUY DE DOME, Département, AGENCE DE L’EAU LOIRE BRETAGNE.

1.4.3.2 Hydrologie

Rivière Dore :

Les débits de la Dore à Dore l’Eglise sont suivis depuis 1991 sur une station hydrologique gérée par la DREAL AUVERGNE (Dore l’Eglise, n° K2821910, surface bassin : 105 km2). La station de Dore l’Eglise est équipée d’une échelle limnimétrique. Le débit moyen inter-annuel ou « module » de la Dore à Dore l’Eglise est de 1,13 m3 /s, avec un calcul sur 28 ans de mesure entre 1991 et 2018. La rivière Dore représente des fluctuations saisonnières de débit bien marquées, et son régime est caractérisé en deux périodes (hautes et basses eaux). Les hautes-eaux d’hiver printemps occupent une période de sept mois débutant en novembre et se terminant en mai. En hautes-eaux, les débits mensuels moyens varient de 1,27 à 1,82 m3/s (avec un maximum observé le mois de janvier). Les basses eaux ont lieu en été, de juin à octobre inclus, et sont accompagnés d’une baisse du débit moyen mensuel allant jusqu’au plancher de 0,312 m3/s au mois d’août, ce qui reste notable pour la Dore non soutenue ici en étiage. Le débit de référence d’étiage (QMNA5) est de 0,750 m3/s. A l’étiage, le VCN3 peut cependant chuter jusqu’à 0,035 m3/s, en cas de période quinquennale sèche, ce qui doit être considéré comme très sévère. La Dore étant alors réduite à des filets. Quant aux crues, elles sont très importantes, caractéristique partagée par la plupart des cours d’eau du Massif central. Ainsi les valeurs statistiques QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 13,0 m3/s et 18,0 m3/s. Le QIX 10 est de 21 m3/s. Le débit instantané maximal enregistré sur la Dore à Dore l’Eglise a été de 47,3 m3/s le 02/11/2008. Le débit journalier maximal était de 23,2 m3/s ce même jour de crue.

Tableau C5 : Débits moyens mensuels de la Dore à Dore l’Eglise

janv. fév. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc. année débits 1,82 1,68 1,47 1,42 1,39 1,03 0,616 0,312 0,4 0,698 1,27 1,5 1,13 (m3/s) Qsp 17,4 16,0 14,0 13,5 13,2 9,8 5,9 3,0 3,8 6,6 12,1 14,3 10,8 (l/s/km2)

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La Dore présente un régime hydrologique de type pluvio-nival avec une seule alternance annuelle de hautes et de basses eaux. Les périodes des plus basses eaux interviennent de juin à octobre et les hautes eaux de novembre à mai. Les débits caractéristiques d’étiage relevés sur la Dore sont reportés dans le tableau suivant :

Tableau C6 : Débits caractéristiques d’étiage de la Dore à Dore l’Eglise

Fréquence VCN3 (m3/s) VCN10 (m3/s) QMNA (m3/s)

Biennale 0,061 [0,047-0,079] 0,079 [0,062-0,1] 0,16 [0,13-0,19] Quinquennale sèche 0,035 [0,025-0,046] 0,047 [0,034-0,061] 0,11 [0,082-0,13]

Les débits de crues de la Dore sont indiqués dans le tableau ci-après.

Tableau C7: Débits caractéristiques de crues de la Dore à Dore l’Eglise

Fréquence QJ (m3/s) QIX (m3/s)

Biennale 7,8 [6,9-9,2] 13,0 [11,0-15,0]

Quinquennale 11,0 [9,4-13,0] 18,0 [16,0-23,0] Décennale 13,0 [11,0-16,0] 21,0 [18,0-28,0]

Centennale non calculée non calculée

Débit instantané maximal 47,3 02/11/2008 Débit journalier maximal 23,2 02/11/2008

Les valeurs résultent de l'utilisation systématique de la loi de Gumbel sur l'année hydrologique : - QJ correspond à un calcul de crue à partir des débits journaliers, - QIX correspond à un calcul de crue à partir les débits instantanés maximaux mensuels.

Autres cours d’eau : Les ruisseaux affluents de la Dore, dans sa haute-vallée en amont de la localité de Dore l’Eglise, sont particulièrement nombreux et drainent des petits ravins adjacents.

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Aux environs de la carrière des « Barthes », nous citons le ruisseau de Compain, le ruisseau de Beauche, le ruisseau de Volpilière, le ruisseau de Cubelles et le ruisseau de Coupangeaux. La qualité de ces cours d’eau n’est pas suivie. Les causes de dégradation proviennent essentiellement de la pression forestière dans ce secteur peu agricole (berges dégradées, obstructions, ravinements). Le ruisseau de Compain draine un petit ravin bordant la carrière, à une distance de 100 m. Les régimes hydrologiques de ces cours d’eau ne sont pas suivis. Ils restent caractéristiques du secteur avec des débits irréguliers soumis aux variations pluviométriques. La Dolore concerne le Nord de la commune de Mayres. La carrière des « Barthes » se situe hors de son bassin versant hydrographique. La Dolore prend sa source dans le Haut-Livradois. Les débits de la Dolore sont suivis à la station hydrologique du Moulin Neuf à Saint-Bonnet le Chastel.

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1.4.4 Géologie

1.4.4.1 Contexte géologique régional

La commune de Mayres se situe dans le département du Puy-de-Dôme, au sud du bassin d’effondrement d’Ambert, sur les contreforts du massif du Livradois. Le secteur d’étude repose sur le socle cristallin du Massif Central ou « noyau Arverne ». Le socle des Monts du Forez et des Monts du Livradois est constitué de roches magmatiques (granites) et métamorphiques anciennes (gneiss, micaschistes). L'édification de la chaîne hercynienne s'est réalisée à la fin du Primaire, avec la mise en place des granites et migmatites associées. Les terrains métamorphiques anciens correspondent à la série cristallophyllienne du Primaire constitué de micaschistes, gneiss et leptynites. Ils concernent le secteur de la carrière de Mayres. Au Tertiaire, le cycle alpin a créé le relief actuel avec graben et horst. Le bassin d’Ambert se forme progressivement entre Monts du Forez et Monts du Livradois, en parallèle des grandes « limagnes » d’Auvergne et du Forez. Le bassin d’Ambert se comble progressivement de sédiments détritiques à argiles et sables (épaisseur de plus de 100 m au centre du bassin). Cet épisode se termine par une phase volcanique au Miocène, affectant peu les massifs du Livradois-Forez. Quelques édifices volcaniques ponctuels sont répertoriés dans Monts du Forez et dans le Livradois (ex. Montboissier, Montpeyroux). Il s’agit de remontées basaltiques dans l’encaissant cristallin. Au Quaternaire, les érosions successives façonnent le paysage pour créer la morphologie actuelle. Les cours d’eau déposent des alluvions et colluvions en fond de vallons. 1.4.4.2 Contexte géologique local

Le gisement exploité dans la carrière de « Barthes » à Mayres est constitué de roches massives métamorphiques du Primaire : leptynites (Dévonien, 400 Ma). La région d’Arlanc, et la commune de Mayres notamment, sont concernées par des formations métamorphiques anciennes des séries cristallophylliennes. Deux unités sont distinguées : l’unité supérieure de « Saint-Sauveur la Sagne » et l’unité inférieure (ou demi-fenêtre) près du village de « Cubelles ». L’unité supérieure est ici représentée par trois formations du sommet vers la base : - ζ 2 : gneiss plagioclasiques, - ξ 1 : micaschistes à grenat et silicates d'alumine, paragneiss granulitiques primaires, - λ 3 : Leptynites et leptynites plagioclasiques.

L’unité inférieure, limitée à 1 km2, est localement constituée de micaschistes à grenat, staurotide et sillimanite, qui diffèrent des formations précédentes, supposées chevauchantes. Au sein de ces terrains métamorphiques essentiellement para-dérivés, les leptynites présentent certaines similitudes avec des matériaux du groupe leptyno-amphibolique de l’Alagnon. Néanmoins, les auteurs n’ont pas conclus à ce jour sur une origine « ortho-dérivée » des leptynites du secteur à partir de matériaux volcaniques plus anciens. Les leptynites sont ainsi décrites dans la notice de la feuille géologique 1:50000 d’Arlanc : « Elles constituent donc le niveau le plus profond de cette série, affleurant largement dans la région de Saint-Alyre et de Saint-Sauveur, au Sud de la feuille, et dans la région de Saint-Ferréol et de Susmontargues au Nord. Il s'agit de roches massives à l'échelle de l'échantillon et parfois à l'échelle de l'affleurement, formant alors ressaut dans la topographie. Du fait de leur pauvreté relative en phyllites, les leptynites présentent généralement une foliation très fruste ; localement néanmoins la foliation peut être plus marquée et la roche prendre un aspect gneissique.

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La formation est parfois parcourue de filons ou de filonnets feldspathiques, localement pegmatitiques(P) (Trémoulet, le Mas Marchet) ou aplitiques et leucogranitiques (y1) (au Nord de Saint- Alyre par exemple) ; ces dykes sont affectés par les phases de déformation plus récentes (P3-P4) ; rien ne permet de penser que ces injections magmatiques ou hydrothermales puissent procéder de la fusion in situ de l'encaissant qui n'a pas lieu d'être considéré comme anatectique ou migmatitique, sauf dans quelques localités où une fusion modérée a pu se produire (la Friteyre). La texture des roches est granoblastique orientée, généralement « à mortier » ; de gros éléments feldspathiques (2 à 5 mm de diamètre) sont emballés dans une matrice quartzo-feldspathique beaucoup plus fine, caractérisée par une fragmentation des cristaux de quartz en sous-grains polygonaux. Les zones les plus riches en phyllites déterminent des passées granolépidoblastiques. La composition minéralogique est remarquable par l'abondance du plagioclase (oligoclase en grains subautomorphes) qui est dans tous les cas le feldspath dominant et, souvent, le seul exprimé. Le feldspath potassique (microcline) n'est généralement présent que sous forme de rares cristaux interstitiels et de facules antiperthitiques dans le plagioclase. Il est parfois totalement absent. Outre le quartz et les feldspaths, qui représentent la part essentielle des échantillons, les leptynites contiennent presque toujours un peu de grenat (almandin-pyrope en grains arrondis) et du silicate d'alumine : le disthène, en rares reliques blindées par le plagioclase, a été observé dans la plupart des affleurements de leptynite, mais le plus communément dans la partie sud-est ; la sillimanite, développée après le disthène dans la paragenèse, a une répartition beaucoup plus limitée, au Nord et à l'Ouest de l'unité (cf. isograde dessiné sur la carte), à une zone qui correspond aussi à la présence de cordiérite (le plus souvent altérée) dans la paragenèse, développée aux dépens du grenat. Les phyllites sont peu abondantes. Si la biotite peut être considérée, au moins en partie, comme primaire, elle apparaît souvent, associée à la muscovite, comme le produit de l'instabilité grenat+ feldspath K, ou cordiérite + feldspath K. La muscovite est très fréquemment associée à de fines gouttelettes de quartz, constituant ainsi des associations symplectiques, ou « digitées », pouvant être interprétées comme les produits de l'instabilité silicate d'alumine + feldspath K ; des feutrages de sillimanite sont d'ailleurs souvent observés en inclusion dans les plus grandes paillettes de mica blanc. La chlorite, associée à de fines gouttelettes de quartz, peut se développer aux dépens du grenat ; elle peut aussi remplacer la biotite, formant ainsi de grandes paillettes (plusieurs millimètres de diamètre) contenant des fuseaux de microcline secondaire en position interfoliaire. Apatite, zircon et minéraux opaques sont les principales phases accessoires. De rares microfilonnets de carbonate secondaire apparaissent parfois dans les plagioclases ». Dans la carrière des « Barthes » à Mayres, les leptynites sont présentent sur l’ensemble du gisement et relativement altérées en surface. Les compartiments de surface sont bien altérés et parcourus de diaclases. Ce n’est qu’en profondeur que l’exploitant retrouve la roche saine, extraites en gros blocs. C’est une roche spectaculaire dans le contexte granitique du Livradois-Forez, de couleur grise noire à la cassure, parcourue par de nombreux lits de quartz et feldspaths. Les plis sont nombreux témoignant d’un métamorphisme profond.

Gisement de Leptynites exploité dans la carrière des « Barthes » à Mayres (Puy de Dôme)

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Pétrographie : Leptynites du « Pont du Merle » avec nombreux plis (origine méta-volcanique probable)

Les caractéristiques de dureté de cette roche indiquent un coefficient Los Angeles (LA) de 23 et un coefficient Micro-Deval (MDE) de 15. Ces caractéristiques sont bonnes, mais inférieures aux valeurs des basaltes du secteur ou d’Auvergne, avec un classement en code B. Ce classement reste réservé d’une valeur de polissage accéléré PSV (non calculée) de 50 ou 56.

1.4.5 Hydrogéologie

Contexte régional : Dans la région Livradois-Forez, le socle cristallin et cristallophyllien présente des ressources en eaux souterraines relativement modestes dans les terrains d’altération de sub-surface et dans les réseaux profonds de fissures. Des sources d’arènes peu profondes alimentent localement certaines collectivités et adductions privées en eau potable. Le SIAEP du Haut-Livradois exploitent plusieurs sources sur les communes voisines d’Arlanc, en zones d’altitude. Ces sources d’arènes sont également utilisées pour des usages agricoles. Ces sources ont des débits variables selon la pluviométrie et sont, la plupart du temps, inférieurs à 3 m3/h en situation d’étiage. Les ressources profondes du socle ont fait l’objet de reconnaissances par forages. Des ouvrages positifs dans le Livradois (Novacelles) fournissent des débits intéressants et stables pour le SIAEP du Haut-Livradois (jusqu’à 8 m3/h). Les formations sédimentaires du bassin Tertiaire d’Ambert, composées d’argilites dures, d’argiles et de sables, sont peu aquifères et inexploitées. Quelques puits fermiers sont exploités dans la plaine d’Ambert pour des usages agricoles. Les alluvions de la Dore et de la Dolore, peu épaisses et assez argileuses, présentent un modeste potentiel hydrogéologique. Ces alluvions sont peu transmissives. Elles ne sont pas exploitées dans la région d’Ambert pour l’alimentation en eau potable. Enfin, les eaux minérales profondes sont également présentes dans cette région d’Auvergne Rhône Alpes avec de multiples émergences sur les communes de Dore l’Eglise, d’Arlanc ou Bonneval (« Le Barsac », « source Pompadour », « La Souchère »…). Ces eaux thermo-minérales carbo-gazeuses émergent froides après des circulations profondes dans les fissures du socle. Elles ont été utilisées pour les usages locaux et quelques expériences d’embouteillage au 19ème siècle.

Contexte local : Le versant rocheux métamorphique dans lequel s’inscrit le projet de carrière, dans la haute-vallée de la Dore, est concernés par des circulations souterraines ponctuelles essentiellement superficielles. Ces circulations donnent naissance à de petites sources exploitées dans les villages et les hameaux des alentours pour des usages fermiers. Ces sources ont des débits très modestes (< 1 m3/h), avec des eaux très douces.

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Dans la carrière des Barthes et aux abords immédiats, aucune source ou émergence d’eaux souterraines n’est répertoriée. Les fronts de taille de la carrière sont exempts d’écoulements. La roche exploitée, parcourue de diaclases, est très pauvre en eaux souterraines. L’exploitant n’effectue ici aucun pompage, collecte, récupération, rejet d’eaux souterraines ou d’eaux superficielles. Toutes les eaux s’infiltrent sur le petit carreau actuel ou sont évaporées. Lors de nos visites, les eaux stagnaient en flaques sur les plateformes ou le carreau après des épisodes pluvieux ou des orages. En période estivale, la carrière est exempte d’eau. Au droit des terrains d’extension, occupés de bois-taillis et d’une prairie de pacage, aucune source n’est répertoriée. Le contexte hydrogéologique local s’avère très pauvre, en l’absence de ressources notables. La carrière n’intercepte ou de modifie pas d’écoulements souterrains.

Fronts exploités dans la carrière des « Barthes » à Mayres exempts de circulations d’eaux souterraines

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1.4.6 Ressources exploitées pour l’alimentation en eau potable

La recherche des données sur l’existence de ressources exploitée pour l’alimentation en eau potable a été effectuée auprès de l’Agence Régionale de Santé Rhône Alpes Auvergne (UT Haute-Loire), du BRGM et du SIAEP du Haut-Livradois. Sur la commune de Mayres, l’alimentation en eau potable des abonnés est gérée en régie par le SIAEP du Haut-Livradois. Les ressources proviennent principalement de captages situés dans le massif du Livradois (forage de Novacelles) et du Forez (captages de ). Les hameaux de « Compain » et « Garrait-Haut » sont alimentés par gravité depuis des ressources situées en Haute-Loire, sur la commune de La Chapelle Geneste. Aucun captage AEP n’est situé à moins de 1 km de la carrière des « Barthes ». Les captages les plus proches sont implantés sur la commune de La Chapelle Geneste (Haute-Loire) au-dessus des villages de « Montvachal » et de « Marcherie ». Ces six captages peu profonds alimentent les unités de distributions des villages. Le captage le plus proche est situé à 1,4 km en amont topographique de la carrière, à l’instar de tous les autres captages. Les périmètres de protection rapprochée des captages sont en cours de vérification-régularisation par l’ARS actuellement, selon l’aboutissement des procédures. Des autorisations datent de 1997. Des périmètres de protection peuvent être modifiés. D’autres captages, situés sur la commune de Malvières (43), sont placés à plus de 3,5 km de la carrière au Sud-Est, dans le « « Bois du Maillet ». Les autorisations administratives sont obtenues. Les autres captages AEP les plus proches sont répertoriés à plus de 5 km du site : ° captages AEP sur les communes de Meyderolles et Saint-Jean d’Aubrigoux (8 km à l’Est) ° captages AEP sur la commune de Novacelles (7,5 km au Nord-Ouest), ° captages AEP sur la commune de Doranges (9 km à l’Ouest).

Nous citerons enfin des captages privés dans les hameaux et villages pouvant être utilisés pour la consommation humaine. Ces captages restent éloignés de la carrière et en amont topographique. La carrière des « Barthes » ne constitue pas une source de risque pour une ressource en eau exploitée pour l’alimentation humaine. Elle n’intègre pas de périmètre de protection ou d’aire d’alimentation de captage d’eau.

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1.4.7 Ressources en eaux thermo-minérales

Les eaux minérales (ou thermo-minérales) du Massif central proviennent de parcours profonds dans les roches du socle. Les eaux s’infiltrent lentement, descendent jusqu’à grande profondeur (~ 5000 m), se minéralisent à haute-température, puis remontent en surface enrichies de gaz. Les eaux thermo-minérales du Massif central sont carbo-gazeuses, riches en CO2 notamment. Ce secteur du département du Puy de Dôme recèle d’un bon nombre de petites d’émergences thermo-minérales dont les plus importantes sont recensées à Arlanc (eaux de la source Pompadour) et Bonneval (eaux de la Souchère). D’autres griffons parsèment les communes de Dore l’Eglise, Bonneval notamment. Ces eaux sont froides, carbo-gazeuses, de minéralisation moyenne, riches en fer. Connues dans les villages, elles ont été exploitées pour des besoins locaux, avec des expériences d’embouteillage au 19ème siècle. Ces sources sont aujourd’hui peu entretenues et reconnues. Ces sources sont éloignées de plus de 5 km de la carrière des « Barthes ».

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1.4.8 Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux

Créé par la Loi sur l'Eau de 1992, le Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux, le SDAGE fixe, pour chaque bassin, les orientations fondamentales d'une gestion équilibrée de la ressource en eau" (art.3).

Les Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) définissent les objectifs et les règles pour une gestion intégrée de l’eau au niveau des bassins.

Le projet se situe dans le périmètre du SDAGE Loire-Bretagne.

Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux du bassin Loire-Bretagne et son programme pluriannuel de mesures pour 2016-2021 ont été approuvés fin 2015.

Le SDAGE 2016-2021 vient d’être adopté le 4 novembre 2015 par le Comité de Bassin.

Les orientations fondamentales du SDAGE sont classées en 4 rubriques :

• La qualité de l’Eau et des écosystèmes aquatiques :

o Repenser les aménagements des cours d’eau pour restaurer les équilibres ; o Réduire la pollution des eaux par les nitrates ; o Réduire la pollution organique, le phosphore et l’eutrophisation ; o Maîtriser la pollution des eaux par les pesticides ; o Maîtriser les pollutions dues aux substances dangereuses ; o Protéger la santé en protégeant l’environnement ; o Maîtriser les prélèvements d’eau.

• Un patrimoine remarquable à préserver : o Préserver les zones humides et la biodiversité ; o Rouvrir les rivières aux poissons migrateurs ; o Préserver le littoral ; o Préserver les têtes de bassin.

• Crues et inondations : o Réduire le risque d’inondations par les cours d’eau.

• Gérer collectivement un bien commun : o Renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques ; o Mettre en place des outils réglementaires et financiers ; o Informer, sensibiliser, favoriser les échanges.

F En outre, il importe de souligner que dans le Schéma Directeur d’aménagement et de Gestion de l’Eau (SDAGE) du Bassin Loire-Bretagne, les zones humides font l’objet de mesures réglementaires et de programmes d’actions assurant leur gestion durable et empêchant toute nouvelle détérioration de leur état et fonctionnalité.

Une des dispositions du SDAGE précise notamment les mesures compensatoires à prévoir lorsque la mise en œuvre d’un projet conduit à la disparition d’une zone humide (recréation ou restauration à hauteur de 200% de la surface perdue).

L’actuel SDAGE du bassin Loire-Bretagne a été approuvé par le Préfet Coordonnateur de bassin le 18 novembre 2015. Il annule et remplace l’ancien SDAGE, adopté le 18 novembre 2009.

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Le SDAGE 2016-2021 s’inscrit dans la continuité du SDAGE 2010-2015 pour permettre aux acteurs du bassin Loire-Bretagne de poursuivre les actions entreprises.

Pour atteindre l’objectif de 61 % des eaux en « bon état » d’ici 2021, le SDAGE 2016-2021 apporte deux modifications de fond :

V le rôle des commissions locales de l’eau et des schémas d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) est renforcé. V la nécessaire adaptation au changement climatique est mieux prise en compte : il s’agit de mieux gérer la quantité d’eau et de préserver les milieux et les usages.

1.4.9 Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux

Le SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) est un document de planification qui guide l’ensemble des décisions des acteurs d’un territoire concernant les eaux souterraines (nappes), les eaux superficielles (rivières, milieux humides…) et par conséquent les usages des sols. Les Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) définissent les objectifs et les règles pour une gestion intégrée de l’eau au niveau local. Le SDAGE définit et met en œuvre une politique locale cohérente en matière de gestion de l'eau et des milieux aquatiques pour satisfaire les besoins de tous, sans porter d'atteinte irrémédiable à la ressource en eau et aux milieux aquatiques. Le site de carrière en projet intègre le périmètre du SAGE Dore amont, comme l’ensemble de la commune de Mayres. Le périmètre du SAGE Dore a été défini le 31 janvier 2004. Le SAGE Dore amont, approuvé par l’arrêté inter-préfectoral du 07 mars 2014 (Puy de Dôme, Loire, Haute-Loire), répond à 4 objectifs : − améliorer la qualité des eaux et la gestion quantitative de la ressource, − préserver et améliorer la qualité écologique des milieux, − gérer préventivement les risques de crues et d'inondations, − valoriser le bassin-versant au plan touristique et paysager.

Les études de caractérisation des milieux et les projets de protection sont progressivement lancés par la CLE du SAGE (Commission Locale Eau).

Après le Parc Naturel Régional Livradois-Forez, la structure porteuse du SAGE Dore Amont est aujourd’hui la COMMUNAUTE DE COMMUNES AMBERT LIVRADOIS-FOREZ.

Inventaire des zones humides sur le territoire du SAGE :

Aucun inventaire précis et exhaustif des zones humides n’a été réalisé dans le cadre du SAGE Dore (d’après « l’Etat des lieux » de décembre 2009). Depuis, les inventaires de Zone Humide d’Intérêt Environnemental Particulier (ZHIEP) et de Zone Stratégique pour la Gestion de l’Eau (ZSGE) ont été engagés en 2012. Les zones inventoriées sous forme de fiche sont consultables sur le site web du PRN Livradois-Forez. Les zones humides de bordure de cours d’eau occupent une place primordiale dans le SAGE Dore amont, avec son réseau hydrographique long de 1 332 km et un linéaire en tête de bassin très ramifié. A la consultation des documents du SAGE, la carrière des « Barthes » à Mayres ne figure pas dans les périmètres inventoriés de zones humides. Cette carrière s’inscrit dans un versant boisé en sapinière et rares prairies, versant dépourvu de zones humides près de l’installation.

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1.4.10 Qualité des eaux

1.4.10.1 Qualité des eaux souterraines

La zone d’étude n’intègre une masse d’eau souterraine définie et suivie dans le bassin Loire- Bretagne : « Madeleine BV Allier » (FRGG143). Cette masse d’eau a été jugée comme en « bon état » chimique (suivi 2007-2011 mis à jour en 2015). Les eaux souterraines captées localement dans les formations du socle sont peu minéralisées et agressives. En règle générale, ces eaux captées en sub-surface sont assez vulnérables aux pollutions microbiologiques, véhiculées par les eaux de ruissellement ou le pacage de bétail. Sur la commune de Mayres, les eaux souterraines sont captées pour des usages fermiers et privés. Les captages AEP sur les communes environnantes à la carrière sont référencés sur la figure C5. Les eaux souterraines sont peu minéralisées, très agressives et assez vulnérables aux pollutions superficielles (microbiologie, turbidité,…).

1.4.10.2 Qualité des eaux superficielles

Selon la Directive Cadre Eau, l’état écologique et chimique des cours d’eaux comprend 5 classes d’état de « très bon » à « mauvais ». Les règles d’évaluation de l’état des eaux sont fixées dans l’arrêté du 25 janvier 2010 relatif aux méthodes et critères d’évaluation de l’état « écologique », de l’état « chimique » et du potentiel « écologique » des eaux de surface selon les articles R. 212-10, R. 212-11 et R. 212-18 du Code de l’Environnement. Qualité des eaux de la Dore :

La Dore et ses affluent, depuis Saint-Alyre d’Arlanc jusqu’à sa confluence avec la Dolore, est répertoriée sous la masse d’eau n° FRGR0229. Cette masse d’eau est classé en « bon état » écologique selon les données récentes depuis 2010, avec un niveau de confiance élevé. Sur ce tronçon de la haute-vallée, la qualité est peu dégradée par les rejets domestiques, agricoles ou industriels. Les dégradations proviennent de la pression forestière essentiellement. Des problèmes de circulation piscicole sont relevés sur de nombreuses sections du cours d’eau. En aval de Dore l’Eglise, les dégradations ponctuelles de la qualité des eaux de la Dore sont causées par des rejets de stations d’épuration urbaine essentiellement. Des rejets d’origine agricole ou industrielle (stabulations, installation de stockage de déchets, sites industriels,…) peuvent dégrader également la qualité des eaux de la Dore. En période d’étiage et de faible débit, la qualité des eaux est dégradée sur les teneurs en oxygène et la température. Les principaux paramètres dégradant de la qualité des eaux de la Dore sont localement les matières organiques, la teneur en oxygène, les nutriments (dont phosphore). Dans la plaine d’Ambert, la qualité des eaux de la Dore est bonne à moyenne (paramètres « Indice Biologique Diatomique » et « Indice Poissons Rivière »). Les objectifs du SAGE Dore sont conformes à la Directive Cadre sur l’Eau 2015 (DCE) qui vise à reconquérir un bon état écologique et un bon état chimique des eaux.

Les résultats des suivis des eaux de la Dore sur son tronçon amont, depuis Dore l’Eglise, révèlent : ° une qualité « très bonne » sur les matières organiques et oxydables, ° une qualité « très bonne » sur les matières azotées (hors nitrates), ° une qualité « très bonne » à « bonne » sur les nitrates, ° une qualité « bonne » à « très bonne » sur les matières phosphorées,

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° une qualité « très bonne » sur la température et le bilan oxygène, ° une qualité « bonne » sur les pesticides, micro-polluants organiques, micropolluants minéraux et métaux sur bryophytes (hormis dégradation par le cuivre), ° une qualité hydrobiologique « très bonne » sur les macro-invertébrés (indices IBGN).

Qualité des eaux du ruisseau « la Dolore » : La Dolore, depuis Fournols jusqu’à sa confluence avec la Dore, ne concerne pas la zone d’étude. Cette masse d’eau n° FRGR268 est classée en « bon état » écologique selon les données récentes, mais avec un niveau de confiance faible. Des analyses récentes étaient médiocres. Notons que la Dolore est équipée d’un barrage au Chalas et présente un petit plan d’eau en amont d’Arlanc.

Qualité des eaux des autres cours d’eau : Affluents de la Dore amont, les différents ruisseaux cités ne sont pas suivis sur le plan de la qualité des eaux superficielles. Le ruisseau de Compain près de la carrière n’est pas suivi. Ces cours d’eau peuvent connaître des dégradations par les polluants organiques, lors des lessivages de sols forestiers lors des pluies. Les rejets domestiques aux cours d’eau sont rares.

1.4.11 Risques naturels

L’inventaire des risques naturels a fait l’objet de requêtes thématiques sur le site Géorisques et selon les informations de la Préfecture du Puy de Dôme (arrêté n° DDPP/SSC/2013-263 du 01/07/2013). Le site du projet de carrière est situé en dehors de toute zone inondable selon le site ministériel Géorisques. Les surfaces inondables sont localement cartographiées prés de Dore l’Eglise et vers le bourg d’Arlanc, en bordure de la Dore et de la Dolore. Le site n’est pas inclus dans le zonage du Plan de Prévention des Risques PPRi Dore Amont, institué par arrêté préfectoral du 31/12/2003. Le site est situé en dehors de tout PPR relatif aux mouvements de terrain. Des mouvements de terrains ponctuels sont recensés par le BRGM près de la ligne ferroviaire au-dessus du « Pont du Merle » et près des anciennes carrières (éboulements, chutes de blocs). Le zonage de sismicité français institué depuis le 1er mai 2011 est de niveau 2 (faible) sur la zone d’étude à Mayres.

1.4.12 Qualité de l’air

1.4.12.1 Généralités L’air que nous respirons peut contenir des centaines de polluants sous forme gazeuse, liquide ou solide. Les polluants suivants sont considérés comme des « indicateurs » de la pollution atmosphérique et fonds l’objet d’une réglementation. La qualité de l’air en région Auvergne Rhône Alpes est suivie par l’association « Atmo-Auvergne Rhône-Alpes », avec un réseau de station de mesures en continu et une information instantanée des habitants. La commune de Mayres, très rurale, n’est pas suivie localement par le réseau Atmo-AURA. La station la plus proche située à Issoire (Puy de Dôme) est retenue comme référence, avec un contexte péri-urbain et péri-industriel. Les polluants « indicateurs » suivis par les stations de mesures de la qualité de l’air sont reportés dans le tableau suivant.

Aux mesures en continu sur les stations s’ajoutent des campagnes spécifiques propres à certaines problématiques en milieux urbaines ou péri-industriels essentiellement. Ces campagnes font l’objet de rapports spécifiques consultables sur le site « Atmo-Auvergne Rhône-Alpes ».

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Tableau C8 : Identification des principaux polluants atmosphériques

LES POLLUANTS LEURS ORIGINES

Ce gaz provient essentiellement de la combinaison du soufre, contenu dans les combustibles fossiles (charbon, fuel, gazole…), Dioxyde de soufre (SO2) avec l’oxygène de l’air lors de leur combustion. Les industries et les installations de chauffage sont les principaux émetteurs.

Ils résultent de la réaction de l’azote et de l’oxygène de l’air qui a Oxyde d’azote (NO, NO2) lieu à haute température dans les moteurs et les installations de combustion. Les véhicules émettent la majeure partie de cette pollution ; viennent ensuite les installations de chauffage.

Particules en suspension (PM10) Ces poussières peuvent également véhiculer d’autres polluants comme les métaux lourds et les hydrocarbures. Les principaux émetteurs sont les véhicules diesels, les incinérateurs, les cimenteries et certaines industries.

Monoxyde de carbone (CO) Ce gaz provient notamment de la combustion incomplète des hydrocarbures au sein de motorisations et appareils de chauffage.

Composés organiques volatils (COV) Ils sont multiples ; il s’agit principalement d’hydrocarbures dont dont benzène l’origine est soit naturelle, soit liée à l’activité humaine : le transport routier, l’utilisation industrielle ou domestique de solvants, l’évaporation des stockages pétroliers et des réservoirs automobiles, et la combustion.

Dans l’air, ils se trouvent principalement sous forme particulaire. Ils Métaux (Pb, As, Ni, Hg, Cd,…) sont pour la plupart issus du trafic routier, des industries sidérurgiques et des incinérateurs de déchets.

Ce gaz est le produit de la réaction photochimique de certains polluants, notamment les oxydes d’azote (NOX) et les composés Ozone (03) organiques volatils (COV), sous l’effet des rayonnements solaires. polluant a la particularité de ne pas être émis directement par une source ; c’est un polluant secondaire. On le retrouve en été, au droit et en périphérie des agglomérations.

La station de mesure de la qualité de l’air la plus proche du projet est celle d’Issoire, localisée à 50 km à l’Ouest du site d’étude. Les paramètres principaux mesurés en continu sur cette station sont :

V les oxydes d’azotes (NOx). Le dioxyde d’azote (NO2) et le monoxyde d’azote (NO) sont principalement émis par les véhicules (près de 60%), et les installations de combustion.

V l’ozone (O3) est dû généralement à la transformation photochimique de certains polluants primaires dans l’atmosphère (oxydes d’azote et composés organiques volatils) sous l’effet des rayonnements UV. Les particules (PM 10), dont les plus fines (PM 2,5), ne sont pas mesurées en continu sur cette station, mais lors de campagnes spécifiques de mesure.

Les teneurs mesurées sont généralement inférieures aux valeurs limites (valeurs à ne pas dépasser) et souvent inférieures aux valeurs guides (valeurs de confort, objectifs de qualité à atteindre), définies dans la réglementation française actuellement en vigueur :

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° Dioxyde et Monoxyde d’azote (Décret n°2010-1250 du 21/10/2010) valeur guide : 40 µg/m3 (moyenne annuelle), valeur limite 200 µg/m3 (moyenne annuelle).

° Ozone (Décret n°2010-1250 du 21/10/2010) valeur guide : 100 µg/m3 (moyenne annuelle sur 8h), valeur limite : 120 µg/m3 (moyenne annuelle sur 8h).

° Particules (Décret n°2010-1250 du 21/10/2010) valeur guide : 30 µg/m3 (moyenne annuelle), valeur moyenne annuelle : 40 µg/m3, valeur limite : 50 µg/m3 (35 jours de dépassement autorisés), seuil d’alerte : 80 µg/m3.

1.4.12.2 Mesures régionales de la qualité de l’air

La qualité de l’air en Auvergne est suivie par l’association Atmo Auvergne Rhône-Alpes. La station de mesure de la qualité de l’air la plus proche du projet est celle d’Issoire, localisée à une cinquantaine de kilomètres au Nord-Ouest du site d’étude. Les paramètres principaux mesurés sur cette station sont :

V les oxydes d’azotes (NOx). Le monoxyde d’azote (NO) et le dioxyde d’azote (NO2) sont principalement émis par les véhicules (près de 60%), et les installations de combustion,

V l’ozone (O3) est dû généralement à la transformation photochimique de certains polluants primaires dans l’atmosphère (oxydes d’azote et composés organiques volatils) sous l’effet des rayonnements UV,

V les particules (PM 10), dont les plus fines (PM 2,5) sont principalement émises par les véhicules à carburant diesel (près de 60%) et les installations de combustion.

Les teneurs mesurées sont généralement inférieures aux valeurs limites (valeurs à ne pas dépasser) et souvent inférieures aux valeurs guides (valeurs de confort, objectifs de qualité à atteindre), définies dans la réglementation française actuellement en vigueur :

° Dioxyde et Monoxyde d’azote (Décret 2010-1250 du 21/10/2010) valeur guide : 40 µg/m3 (moyenne annuelle), valeur limite 200 µg/m3 (moyenne annuelle).

° Ozone (Décret 2010-1250 du 21/10/2010) valeur guide : 100 µg/m3 (moyenne annuelle sur 8h), valeur limite : 120 µg/m3 (moyenne annuelle sur 8h).

° Particules (Décret 2010-1250 du 21/10/2010) valeur guide : 30 µg/m3 (moyenne annuelle), valeur moyenne annuelle : 40 µg/m3, valeur limite : 50 µg/m3 (35 jours de dépassement autorisés), seuil d’alerte : 80 µg/m3.

Les données trimestrielles disponibles à la station d’Issoire (Ecole) sur l’année 2017 et l’année 2016 (site Atmo Auvergne Rhône Alpes) sont communiquées dans le tableau ci-après.

Sur la base des mesures effectuées, la qualité de l’air était bonne en 2017 et 2016 sur la station d’Issoire (Ecole), avec des concentrations mesurées inférieures aux valeurs guides. Les valeurs les plus élevées en particules fines (PM 10) sont mesurées en période hivernale lors de conditions anticycloniques (pressions élevées, phénomène basses couches), proches valeurs guides.

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Tableau C9 : Valeurs moyennes mesurées en polluants atmosphériques sur la station d’Issoire (63)

Année 2017 – valeurs en µg/m3

Paramètres Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juill. Août Sept. Oct. Nov. Déc.

NO2 27 18 17 13 8 7 7 8 10 14 - - NO 6 4 3 2 1 2 1 1 2 4 - -

O3 34 49 55 68 65 65 59 62 53 41 - - PM 10 25 16 16 15 10 14 12 14 10 15 - -

Année 2016 – valeurs en µg/m3

Paramètres Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juill. Août Sept. Oct. Nov. Déc.

NO2 20 18 17 13 10 7 9 10 11 18 19 28 NO 10 6 5 4 4 4 2 1 1 5 5 20

O3 36 45 50 60 71 55 60 61 60 29 35 12 PM 10 10 12 16 7 8 9 14 13 14 15 15 29

Figure C6 : Valeurs moyennes en polluants atmosphériques sur la station d’Issoire (63)

F Le site d’étude à Mayres étant éloigné des sites urbains et industriels, ainsi que des grands axes de circulation, la qualité de l’air est localement bonne à très bonne. En zone rurale de moyenne montagne, l’ozone est souvent considéré comme le principal polluant, augmentant naturellement lors des pics de chaleur et d’ensoleillement.

1.4.12.3 Qualité de l’air sur l’installation de carrière L’installation de carrière des « Barthes » à Mayres exploite une roche métamorphique siliceuse à quartz abondant. Le tonnage d’exploitation est de 15000 tonnes/an ces dernières années. Dans le cadre de l’étude d’impact, des mesures de poussières en retombées atmosphériques ont été réalisées du 18 novembre au 02 décembre 2017, sur une période de 15 jours.

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Les mesures détaillées en Chapitre 2 indiquent un niveau d’empoussièrement très faible aux abords immédiats de la carrière et dans son environnement. Les retombées principales sont circonscrites aux bordures de pistes d’exploitation et à proximité des aires de traitement-stockage.

1.4.12.4 Odeurs sur l’installation de carrière et son environnement

Les odeurs sont très faibles dans l’environnement de la carrière des «Barthes» à Mayres. Les odeurs correspondent à un contexte forestier et agricole. L’activité de carrière et d’extraction de roches massives cristallines n’engendre pas d’odeurs particulières ou persistantes tant sur l’installation que dans son environnement. Seuls les gaz d’échappement des engins génèrent des odeurs ponctuelles aux horaires de fonctionnement de l’exploitation de carrière.

1.4.13 Paysages

1.4.13.1 Paysage régional

L’Auvergne présente une grande variété paysagère, sur les départements de l’Allier, du Cantal, de la Haute-Loire et du Puy de Dôme aux caractéristiques singulières. Cette variété est décrite dans l’Atlas pratique des Paysages d’Auvergne, publié par la DREAL Auvergne en juin 2014.

L’Auvergne est cartographiée en 9 « familles » de paysages, selon les critères morpho-écologiques : ° « Les Hautes Terres », ° « Les Montagnes Boisées », ° « Les Coteaux et pays coupés », ° « Les campagnes d’altitude », ° « Le Bocage », ° « Les Limagnes et terres de grandes cultures », ° « Les bassins », ° « Les vals et grandes rivières de plaine » ° « Les vallées, gorges et défilés ».

Le territoire du Livradois-Forez, à cheval sur le Puy de Dôme et la Haute-Loire, comprend bon nombre de « familles » de paysages décrites, à l’exception du « Bocage » en Bourbonnais. La carrière des « Barthes » à Mayres intègre la famille des « Montagnes Boisées » qui couvre, en particulier, le massif granitique forestier Haut-Livradois. Les « Montagnes boisées » sont décrites comme sombres et austères au premier abord, avec une « emprise de l’activité forestière sur le milieu suivant une orientation économique dominante ». « L’habitat occupe des clairières, en situation de plateau ou de flanc de vallée, et trahit une présence humaine ancienne, une histoire riche ». Dans le Haut-Livradois, la déprise agricole a laissé la forêt couvrir progressivement les paysages.

1.4.13.2 Les entités et composantes paysagères

Le secteur d’étude est localisé sur les contreforts des Monts du Livradois, dans la haute-vallée de la Dore, à quelques kilomètres d’Arlanc. Il intègre le Parc Naturel Régional du Livradois-Forez.

Le Schéma Paysager du Livradois-Forez (juin 2008) localise la carrière des « Barthes » dans le manteau forestier du Livradois, découlant des orientations de gestion de l’espace en forêts. Cet espace est décrit comme « reculé » avec un développement très ponctuel de l’urbanisation (aux environs des bourgs et villages principalement).

Le Sud du bassin d’Ambert se termine sur les communes d’Arlanc et de Dore l’Eglise, avant l’amorce des Monts du Forez, à l’Est, et des Monts du Livradois, au Sud et à l’Ouest.

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Dans le secteur d’étude, nous relevons les entités et composantes paysagères suivantes : ° Les contreforts du Livradois et la haute-vallée de la Dore : à l’Ouest et au Sud d’Arlanc, le massif du Livradois s’érige avec des grandes zones boisées parsemées de milieux agricoles ouverts (prairies, cultures de montagne). Les hautes-vallées de la Dore et de la Dolore entaillent les contreforts du massif. La forêt naturelle est y constituée de sapinière, de feuillus et de pins sylvestres selon l’exposition et les usages. Des plantations récentes se mêlent aujourd’hui à ces essences locales : plantation d’épicéas ou de douglas. Les massifs forestiers sont aujourd’hui importants au détriment des terres agricoles et prédominent sur les fortes pentes. L’habitat est faible et diffus, avec une répartition en hameaux et villages. L’habitat traditionnel en pierre y côtoie des constructions neuves et des bâtiments agricoles. Les milieux agricoles ouverts, favorisés par les replats morphologiques, sont consacrés à l’élevage et aux cultures fourragères.

° La Plaine d’Ambert et la localité d’Arlanc : à l’Est du site, la vallée de la Dore débouche près de Dore l’Eglise, placé à l’extrémité septentrionale de la plaine ambertoise. Plus au Nord, la localité d’Arlanc s’aligne sur un promontoire rocheux dominant la plaine d’Ambert. L’habitat traditionnel et dense du bourg côtoie des habitations individuelles sur les quartiers périphériques. En direction Nord, la plaine d’Ambert s’étend sur près de 20 kilomètres de longueur et 5 kilomètres de large, avec une prédominance de surfaces agricoles (prairies, cultures fourragères) et d’espaces boisés (pins sylvestres, forêt mixte, peupleraies).

La carrière des « Barthes » s’inscrit dans le Livradois et la haute-vallée de la Dore, dans un paysage très largement boisé. Les points de perception sur le site concernent les flancs de la vallée de la Dore et les abords ouverts (« Cubelles », « Combaux »).

Le site s’insère, par ailleurs, au sein du Parc Naturel Régional du Livradois-Forez dont les missions fondamentales inscrites dans sa charte sont les suivantes : - protéger le patrimoine, avec une gestion adaptée des milieux naturels et des paysages, - contribuer à l'aménagement du territoire, - contribuer au développement économique, social, culturel et à la qualité de la vie, - assurer l'accueil, l'éducation et l'information du public, - réaliser des actions expérimentales ou exemplaires dans ces domaines et contribuer à des programmes de recherche.

La carte de synthèse du schéma paysager du Parc Naturel Régional du Livradois-Forez, créée en 2010 (auteurs : Miramand, Bienvenu et Misse), permet de définir l’appartenance du projet à certaines entités paysagères. Ainsi, la zone d’étude est classifiée comme :

- Du point de vue des structures et entités paysagères au sens propre : « Plateaux, piémonts et versants de massifs. » L’enjeu ici est de « pérenniser la mosaïque paysagère liée aux activité agricoles et forestières ».

- Du point de vue des pratiques agricoles : Un « espace moins favorable ayant subi une déprise agricole sévère mais accueillant néanmoins une activité agricole ponctuellement vivace. » avec une « tendance à l’intensification autour des exploitations les plus importantes », une « dynamique de fermeture sur les terres peu favorables », et un « passage vers un espace forestier ouvert de quelques clairières ».

- Du point de vue de l’habitat : Un « espace relativement éloigné des pôles urbains mais sur lesquels se développent de façon ponctuelle ou par poche un étalement urbain générique. Le développement de surfaces commerciales, artisanales et industrielles est ici moins développé que dans les espaces de forte pression urbaine ».

Le site intègre l’espace d’intérêt paysager n°16 « Gorges de la Dore et ancienne N106 ».

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Les contreforts du Livradois, la haute-vallée de la Dore, le bassin d’Ambert et les Monts du Forez

Les contreforts du Livradois, la haute-vallée de la Dore, la carrière des « Barthes » depuis « les Combaux »

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1.4.13.3 Perception visuelle de la carrière

La carrière des « Barthes », implantée sur un flanc orienté Nord-Est de la haute-vallée de la Dore, reste discrète dans un paysage largement boisé et découpé.

Cette carrière n’est pas visible depuis les bourgs des alentours : Mayres, Arlanc, Dore l’Eglise, Saint-Sauveur la Sagne, La Chapelle Geneste ou Malvières.

Beaucoup de villages et hameaux des alentours ne perçoivent pas la carrière. Relief, vallons, espaces boisés masquent cette installation très isolée. Sur le réseau routier départemental, nous devinons la carrière qu’à proximité immédiate (fronts, entrée du site).

Nous distinguons bien la carrière selon certaines positions et angles de vue. C’est le cas au droit du replat des hameaux de « Cubelles » et « Les Combeaux », sur la commune de Mayres. Les habitations n’ont toutefois pas de vue directe sur la carrière.

Depuis la ligne ferroviaire touristique, la carrière peut être s’apercevoir furtivement sur quelques mètres seulement, dans un paysage très découpé.

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 57

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1.4.14 Milieux naturels et écologiques

Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique : La commune de Mayres ne présente pas d’espaces naturels et écologiques remarquables classés en Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF).

Les ZNIEFF de type I les plus proches se situent respectivement sur les communes de Arlanc / Mayres / Novacelles / Saint-Sauveur la Sagne, sur la commune de Beurrières, sur les communes de Saint-Alyre d’Arlanc, Doranges, Cistrières, Laval-sur-Doulon, Saint-Vert.

La ZNIEFF type II la plus proche correspond aux Monts du Forez (Haut-Forez).

Une ZNIEFF de type I est un « territoire correspondant à une ou plusieurs unités écologiques homogènes. Elle abrite au moins une espèce ou un habitat déterminant plus vaste, elle représente en quelque sorte le « point chaud » de la biodiversité régionale ».

Les ZNIEFF de type II sont de « grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes. Elles peuvent inclure des zones de type I et possèdent un rôle fonctionnel ainsi qu’une cohérence écologique et paysagère ».

Les ZNIEFF recensées à proximité de l’aire d’étude sont les suivantes :

V ZNIEFF de type I – « Gorges de la Dolore » - n°830005544 :

Implantée à 2,9 km au Nord de la carrière des « Barthes », il s’agit d’une zone correspondant à la basse vallée de la Dolore, lorsqu’elle s’encaisse dans le socle cristallin du Livradois. Elle s’étend sur 459,84 hectares en dehors du bassin hydrographique du projet. La ZNIEFF s’inscrit dans les gorges, en dessous de la RD300. La Dolore présente un écoulement sub-torrentiel avant la retenue du barrage de Chalas. Elle présente un certain intérêt floristique avec une espèce végétale inscrite sur la liste rouge régionale : « carex brizoides ».

La Dolore présente un habitat favorable aux populations de moules perlières « Margaritifera maragritifera » (bivalves protégés sur l'ensemble du territoire français métropolitain).

Les critères d’intérêt de la zone sont patrimoniaux (faune dont invertébrés, flore, phanérogames) et fonctionnels (habitat pour la faune et la flore). Les habitats déterminants observés sont les hêtraies altlantiques acidiphiles (corine biotope n°41.12) et forêt de frênes et d’Aulnes des fleuves médio- européens (corine biotope n°44.3). Les autres habitats sont des plantations de conifères (corine biotope n°83.31).

V ZNIEFF de type I – « Etangs de La Chaise Dieu » - n°830020324 :

Cette ZNIEFF s’étend sur 43 hectares, à 4,0 km au Sud du site, sur les territoires des communes de La Chaise-Dieu, Bonneval et Malvières. Il s’agit d’un système d’étangs de l’étage montagnard, en milieu granitique acide, ceinturé d’aires lacustres à Laîche en ampoule et Potentille des marais. Les versants sont couverts de prairies oligotrophes et de plantations de résineux altérant la qualité de la zone. Cette ZNIEFF est riche en amphibiens (triton alpestre), odonates (Aechne des joncs, Caloptéryx, Agrions) et oiseaux (dont la pie-grièche grise).

V ZNIEFF de type I – « Le Beilloux » - n°830020092 :

Cette ZNIEFF s’étend sur près de 20 hectares, à 6,5 km au Nord-Est du site, sur le territoire de la commune de Beurrières. La ZNIEFF a été créée pour prendre en compte une richesse importante en plantes messicoles.

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Cependant, la parcelle la plus riche en messicole a été cultivée en maïs, d'où la disparition (provisoire) des messicoles. Le maintien de l'intérêt de cette ZNIEFF est conditionné à une agriculture respectueuse de l'environnement avec notamment la suppression ou la diminution de l'utilisation d'herbicides mais surtout à la modification des pratiques agricoles [maïs à remplacer par une autre céréale (blé, orge, seigle, céréale) en culture plus extensive.

V ZNIEFF de type I – « Environs de Best » - n°830020478 :

Cette ZNIEFF s’étend sur près de 220 hectares, à 6,6 km au Nord-Ouest du site, principalement sur le territoire de la commune de Novacelles. Le site comprend un vieux village, un cours d'eau encaissé et des zones agricoles, avec un intérêt floristique assez limité: les prés de fauche sont en effet très amendés et les cultures ont une place importante. On note ponctuellement quelques zones humides méso-eutrophes sans intérêt particulier. Cette zone abrite une colonie de reproduction de Petits Rhinolophes, installée dans le lieu-dit. Le périmètre correspond au domaine vital minimal de cette colonie.

V ZNIEFF de type I – « Bois de Chenerailles et de Chanteduc » - n°830020307 :

Cette ZNIEFF s’étend sur près de 697 hectares, à 8,3 km à l’Ouest du site, sur les communes de Saint-Alyre d’Arlanc, Doranges, Cistrières, Laval-sur-Doulon, Saint-Vert. Cette ZNIEFF est largement occupée par les chênaies-pinèdes et, secondairement par les plantations de résineux et quelques sapinières (abritant Listera cordata). Elle offre également un intérêt relatif par la présence de quelques prairies à faciès pelousaire (à floraison riche et niveau trophique bas) ainsi que par la présence de fonds tourbeux pâturés et de quelques sources prairiales hébergeant Ranunculus hederaceus.

Les intérêts patrimoniaux sont liés à la flore (dont phanérogames) et à l’avifaune (Pic noir, Milan noir).

V ZNIEFF de type II – « Haut Forez » - n°830007454 :

Cette ZNIEFF s’étend sur près de 57645 hectares, à 5,0 km à l’Est du site, sur 41 communes des Monts du Forez (département du Puy de Dôme et de la Haute Loire). La ZNIEFF comprend des milieux remarquables abritant des espèces patrimoniales : tourbières, rochers, hautes-chaumes, bois et forêts d’altitude. Elle intègre des Zones Natura 2000 et l’Espace Naturel Sensible de la Vallée du Fossat.

Sites inscrits à NATURA 2000 : Aucun site inscrit à Natura 2000 ne concerne la commune de Mayres et les proches communes.

Le site recensé le plus proche de l’aire d’étude est le suivant :

V ZSC Natura 2000 type B – « Rivières à moules perlières » - n°FR8301094 :

Cette Zone Natura 2000 s’étend sur 269 ha sur des rivières des départements du Puy de Dôme (81%), de la Haute-Loire (11%) et du Cantal (8%).

Ces rivières représentent en Auvergne le tiers des cours d'eau de France abritant l'espèce. Des preuves de reproduction de l'espèce ont été rassemblées. L'Auvergne abrite probablement les meilleures populations de France. Le site est constitué par le linéaire des cours d'eau retenus comme prioritaires du fait qu'ils hébergent les plus belles populations, avec reproduction, sur un long parcours et font partie d'un réseau hydrographique avec des connections possibles.

L’inscription au réseau Natura 2000 concerne localement le ruisseau de la Dolore et ses affluents, dans le massif du Livradois. Le cours de la Dolore est inscrit à une distance de 1,7 km en amont du barrage de Chalas situé sur la commune d’Arlanc. La Dolore présente un habitat favorable aux populations de moules perlières « Margaritifera maragritifera » (bivalves protégés).

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 60 SARL MAGAUD ETPPM CARRIÈRE DE ROCHES MASSIVES DES « BARTHES » A MAYRES (63)

DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER PIÈCE C – ETUDE D’IMPACT

Cette zone Natura 2000 sur le cours amont de la Dolore ne fait pas l’objet d’un plan de gestion. Elle reste vulnérable aux aménagements lourds avec modifications du milieu et pollutions.

Espace Naturel Sensible et Réserve Naturelle : Dans le département du Puy de Dôme, 31 sites ont été labellisés en Espaces Naturels Sensibles (ENS). Les sites font l’objet d’actions de conservation par le Département du Puy de Dôme et le Conservatoire des Espaces Naturels.

Aucuns Espace Naturel Sensible ou Réserve Naturelle ne sont répertoriés dans un rayon de 10 km autour de la carrière de « Barthes » à Mayres.

L’Espace Naturel Sensible de la Vallée du Fossat, dans les Monts du Forez, couvre près de 100 ha sur la commune de Job. Cette haute-vallée glaciaire, aux versants escarpés, abrite une flore et une faune exceptionnelle des Monts du Forez.

PIÈCE C – NOVEMBRE 2018 61