Fonsorbes dans son contexte : développement récent, contexte intercommunal et localisation des trois projets cités dans l’article

Fonsorbes dans le SCoT

Fonsorbes est un exemple caractéristique de la difficulté de trouver une place dans la dimension métropolitaine

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Anne PERE

l’heure où les métropoles et le Gers, et ancien chef-lieu du sations diffuses ne sont pas consi- continuent d’agrandir leur canton. La route de Tarbes est deve- dérés comme des vrais pôles de vie. À périmètre et leurs compé- nue par la suite un des lieux les plus La place de Fonsorbes dans le vaste tences, où l’agglomération toulou- importants de l’étalement urbain, territoire du sud-ouest toulousain saine s’ouvre sur des horizons plus , Plaisance-du-Touch, évolue, mais son rôle est difficile à larges, notamment à travers une puis Fonsorbes créant une urbani- caractériser. association avec les villes moyennes sation quasi continue. Son bassin Parmi les multiples chantiers en autour de pour un dialogue d’emploi est aujourd’hui tourné cours sur la commune, trois exemples métropolitain, l’échelle du projet essentiellement vers le pôle indus- illustrent ces propos ci-après. local trouve difficilement sa place triel et aéronautique de , dans les stratégies territoriales. quand le quotidien de ses habitants La construction de projets C’est d’autant plus vrai dans les s’organise plutôt autour d’un espace locaux face à la prospective espaces périurbains où les limites de vie comprenant les communes de territoriale se fondent dans une évolution tou- Saint-Lys et de . jours rapide. Le schéma métropoli- Avec plus de 12 000 habitants, Avec plusieurs lacs formés par d’an- tain, allant de l’hyper-centre vers les Fonsorbes est devenue une « ville » ciennes gravières, la zone de Bidot « campagnes urbaines » par cercles du périurbain toulousain, à la char- est un site important de la plaine du successifs, tout en prenant en compte nière de plusieurs périmètres de com- Touch, aujourd’hui labélisé zone des centralités secondaires, peine à pétences des EPCI, sans lien avec un Natura 2000. Dans le SCoT de la décrire la spécificité des organisa- territoire géographique proche, sans grande agglomération toulousaine, tions diffuses de la périphérie. vraiment de cohérence avec les pra- c’est un site majeur de nature tra- D’un autre côté, Il est difficile de tiques et les actions possibles. Hors versé par une trame verte prescrip- définir la notion de projet local, si du périmètre de la métropole tout en tive. Pour autant, la valorisation ce n’est qu’elle part du territoire et y étant fortement rattachée par le bas- et le renforcement de cet espace de ses ressources, de questions liées sin d’emploi, entourée d’intercom- naturel, pratiqué par les habitants au « bien-être » des populations, de munalités différentes, à proximité du comme un lieu de promenade, n’ar- solutions fines et de réseaux d’ac- département du Gers, elle est ratta- rivent pas à prendre forme. La zone teurs qui tentent d’y répondre. chée tardivement à l’intercommuna- Natura 2000 protège mais ne crée lité du Muretain, acteur institutionnel pas de projet. À la charnière entre Les multiples appartenances des politiques d’aménagement. 3 communes, , Plaisance et de Fonsorbes La ville se situe en limite du SCoT Forsorbes, la création de chemine- de la grande agglomération toulou- ments vers les centralités se heurte Fonsorbes est un exemple caractéris- saine (113 communes), hors de la aux propriétés privées et aux inter- tique de la difficulté de trouver une ville « intense » 2, même si celui-ci communalités différentes. Au-delà place dans la dimension métropo- acte le pôle de services et l’échelle d’aménagements ponctuels, la pro- litaine. Située dans le sud-ouest de actuelle de la commune avec une duction d’un projet commun plus l’agglomération toulousaine, cette capacité possible de développement ambitieux, à la fois protecteur de ancienne bastide a été un bourg rural (accueil de population et activité l’environnement et porteur de loi- 1. Article écrit sur la base notamment jusque dans les années 1950, dans économique). Pourtant, comment sirs, d’un futur dessiné, se heurte d’un entretien avec le réseau des villes rattachées à la caractériser le triangle Fonsorbes- à la difficulté de financement en Françoise Siméon, maire de Fonsorbes. route de Tarbes, en promontoire sur Fontenilles-Saint-Lys, avec près de dehors des intercommunalités. 2. « Ville intense » la plaine du Touch. Elle se trouvait 27 000 habitants ? Hors des grands L’accueil et le développement d’une dans le SCoT : la ville à ¼ d’heure dans l’attraction de Saint-Lys, car- systèmes de voies rapides, les économie locale à côté des grandes d’un transport en refour entre la plaine de la Garonne anciens bourgs devenus des urbani- infrastructures de l’agglomération commun performant.

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sont une préoccupation majeure pour dans la proximité, notamment pour ports, le projet de ligne express la vie locale. La dépendance à l’hy- l’aménagement de pistes cyclables pourrait ainsi devenir un élément per-centre devient moins importante, vers les zones scolaires, commer- majeur de la recomposition du ter- avec un bassin de vie pour l’essentiel ciales et de loisirs, ou à l’échelle ter- ritoire. organisé dans un quadrant sud-ouest. ritoriale pour avoir ou rejoindre les Néanmoins, la notion de ville-dor- transports d’agglomération. Pour une « agilité » des toir reste présente. Dans le SCoT, les Le SCoT et de déplace- prospectives territoriales « Portes du Gers » sont considérées ments urbains de l’aggloméra- comme un site économique d’inté- tion toulousaine porté par Tisséo Fonsorbes recentre aujourd’hui ses rêt d’agglomération. Actuellement, situent Fonsorbes au-delà de la ville interventions sur l’élargissement cette zone en limite de Fonsorbes « intense », sans projet structu- du cœur de ville comme lieu fédé- vers Saint-Lys accueille le lycée rant prévu pour le moyen terme, le rant les usages et les services aux du secteur (regroupant les collèges pôle d’échanges de Plaisance étant habitants, pour renforcer l’identité de Fonsorbes, Fontenilles et Saint- le terminus. Néanmoins, face aux et la cohésion locales, mais aussi Lys) et est un pôle commercial et de problèmes récurrents de saturation parce que la maîtrise du projet peut services. Loin des zones d’activités du trafic vers Colomiers, une étude être menée dans la proximité, en importantes de Portet et au de ligne express entre Saint-Lys et concertation avec les habitants et cœur de la Communauté d’agglomé- Colomiers a démarré récemment : les usagers. ration du Muretain, elle reste encore son but serait de relier ce secteur Si les perspectives et les règlemen- peu structurante, soutenue unique- à la gare et au futur terminus de la tations territoriales sont nécessaires ment par la commune. 3e ligne de métro à Colomiers via sur les enjeux majeurs de protec- En matière de mobilité, la donne est Plaisance-du-Touch. La ligne serait tion et de développement, comment en train de changer dans les com- doublée d’une piste cyclable. Les peuvent-elles s’adapter et se nourrir munes périphériques. Les nouveaux différentes communes concernées des réflexions locales ? Comment habitants ne sont plus attachés à la se retrouvent autour d’un projet dépasser la fragmentation des gou- voiture comme liberté et droit à la concret, avec un objectif commun vernances intercommunales ? Le mobilité, mais la vivent aussi comme de coopération et de négociation sur projet métropolitain ne pourrait- une contrainte, une obligation le trajet possible. il pas être fait de différents péri- dans ces territoires dispersés. Leur Sans être défini dans le SCoT, mais mètres pertinents, variant suivant demande est de plus en plus forte mené sur un périmètre pertinent par les actions, multiscalaire, multi- pour des alternatives, que ce soit l’autorité organisatrice des trans- partenarial ?

Zone de Bidot

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