CENTRALE BIO GAZ DES HAUTES FALAISES

DOCUMENT II : ETUDE PREALABLE

VALORISATION AGRICOLE DES DIGESTATS ISSUS DE LA METHANISATION

Rédacteur : Julien AUBOUIN Date de rédaction : Mars 2014 Vérificateur : Jean-Michel BOEYKENS Date de vérification : Mars 2014 Référence : PE/E06426/2A59/13/097 Version : 000

CENTRALE BIOGAZ DES HAUTES FALAISES

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1 CENTRALE BIOGAZ DES HAUTES FALAISES – ETUDE PREALABLE Valorisation agricole des digestats

SOMMAIRE

I Candidature du pétitionnaire ...... 9 1. Objet de la demande ...... 9 2. Coordonnées du pétitionnaire ...... 9 3. Lieu de la demande ...... 10 4. Nature et volume des activités...... 10 5. Intervenants de la filière ...... 11 II Cadre réglementaire ...... 12 1. Rappels généraux...... 12 2. Présentation des textes réglementaires applicables ...... 12 3. Conséquences de la réglementation sur la valorisation agricole des sous- produits ...... 13 3.1 Sols épandables ...... 13 3.2 La procédure d’autorisation ...... 13 3.3 Cultures épandables ...... 13 3.4 Doses d’épandage...... 14 3.5 Périodes autorisant l’épandage des fertilisants ...... 15 3.6 Distances et précautions à respecter lors des épandages...... 18 3.7 Le suivi agronomique...... 18 3.8 Conditions de stockage ...... 19 III Compatibilité avec le SDAGE et le PEDMA ...... 20 1. Le SDAGE du bassin de la Seine et des cours d’eau côtiers normands ..... 20 2 Le Plan d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés de la Seine Maritime...... 22 IV Etude des gisements des sous-produits ...... 23 1. Etude quantitative des gisements...... 23 1.1 Le digestat solide ...... 23 1.2 Le digestat liquide ...... 23 2. Etude qualitative des gisements ...... 24 2.1 Composition et valeurs fertilisantes du digestat solide...... 24 2.2 Composition et valeurs fertilisantes du digestat liquide ...... 26 2.3 Détermination des doses d’épandage...... 27 2.3.1 Rappel du contexte réglementaire ...... 27 2.3.2 Doses d’épandage des digestats...... 28 2.4 Teneurs en Eléments Traces Métalliques et Composés Traces Organiques 32 2.5 Flux cumulés et tonnage de matières sèches épandues...... 33 3. Dimensionnement du périmètre ...... 35 V Etude du contexte agricole...... 36 1. Présentation générale des exploitations agricoles du secteur ...... 36 2. Présentation des agriculteurs proposés pour le plan d’épandage...... 37 3. Les cultures pratiquées ...... 41 3.1 Assolements culturaux...... 41

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3.2 Pratiques culturales ...... 45 3.3 Elevages ...... 45 3.3.1. Les apports liés aux élevages- Bilans par exploitation...... 45 3.3.2. Les apports liés aux élevages- Bilan sur l’ensemble du périmètre...... 56 3.4 Autres plans d’épandages...... 58 4. Possibilités d’apports de digestats ...... 59 4.1 Possibilités d’apports par exploitation agricole...... 59 4.2 Adéquation filière de traitement / filière de valorisation...... 68 Conclusion ...... 70 VI Etude environnementale ...... 71 1 Géographie...... 72 2 Hydrologie...... 72 3 Géologie ...... 73 4 Hydrogéologie...... 76 5 Les captages d’eau potable...... 78 6 Etude hydrogéologique ...... 81 7 Les bétoires et les marnières ...... 81 8 Zones de protection environnementale ...... 84 8.1 Rappels généraux : ...... 84 8.2 Les sites et paysages...... 85 8.3 Zones de protection de la nature : ...... 87 9 Climatologie ...... 92 VII Etude du parcellaire du perimetre epandable ...... 94 1. Etude des profils de sols ...... 95 1.1 Relevés de terrain et mesures analytiques...... 95 1.2 Caractérisation des sols ...... 97 1.3 Voisinage des parcelles ...... 99 2. Résultats des analyses de sols réalisées sur les parcelles de référence .. 102 2.1 Les analyses de sols ...... 102 2.2 Qualité agronomique des sols ...... 106 2.3 Teneurs en ETM ...... 107 3. Bilan des surfaces du périmètre d’épandage ...... 108 VIII Organisation et suivi agronomique des épandages...... 109 1. Transport et épandage...... 109 2. Suivi agronomique et précautions d’épandage ...... 111 2.1 Suivi des sous-produits ...... 112 2.2 Suivi des sols et des cultures ...... 113 2.3 Précautions d’épandage ...... 115 3. Entreposage des sous-produits sur la centrale Biogaz des Hautes Falaises 118 3.1 Les digestats solides...... 118 3.2 Les digestats liquides...... 118 4. Mise en dépôt temporaire sur les parcelles ...... 119 IX Etude d’incidence ...... 121 1. Impact des épandages ...... 121

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2. Impact des dépôts en bout de parcelles agricoles ...... 123 3. Impact des épandages de digestats ...... 124 X Filières alternatives ...... 125 1. Filières alternatives pour des digestats conformes aux épandages ...... 125 2. Filières alternatives pour des digestats conformes ou non conformes .... 126 2.1 Installations de Stockage des Déchets Non Dangereux et Dangereux. 126 2.3. Incinération...... 127 Conclusion...... 128

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AVANT PROPOS

La société Vol-V Biomasse développe un projet de méthanisation territoriale sur la commune de Saint-Léonard. La société Centrale Biogaz des Hautes Falaises, filiale de Vol-V Biomasse, est la société d’exploitation de l’unité de méthanisation sur la commune de Saint-Léonard.

Centrale Biogaz des Hautes Falaises souhaite associer à sa demande d’autorisation préfectorale d’exploiter cette unité au titre des ICPE, une demande d’autorisation d’épandage des sous-produits qu’elle sera amenée à générer.

L’unité de méthanisation produira deux types de matières valorisables en agriculture : - du digestat solide ; - du digestat liquide.

Le présent dossier constitue la demande d’autorisation d’épandage des digestats issus du méthaniseur Centrale Biogaz des Hautes Falaises, il est structuré de la manière suivante :

• Résumé non technique ; • Etude préalable incluant : V La présentation du cadre réglementaire, V La présentation du gisement, V L’étude environnementale du secteur étudié, V L’étude des capacités d’accueil des exploitations agricoles candidates au plan d’épandage, V L’étude complète des parcelles proposées, V Une présentation cartographique de ces parcelles accompagnée des listings parcellaires correspondants, V Une présentation des filières alternatives, V L’organisation des épandages et le suivi agronomique ; • Etude d’impact ; • Etude des dangers ; • Volet hygiène et sécurité.

Ce dossier accompagne la demande d’autorisation d’exploitation du méthaniseur Centrale Biogaz des Hautes Falaises dans laquelle sont notamment décrits les installations, le matériel utilisé et les procédés.

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Périodes d’interdiction et d’autorisation d’épandage de fertilisants de type I et II selon les types de cultures p17

Tableau 2 : Distances d’éloignement vis-à-vis des entités sensibles p19

Tableau 3 : Composition agronomique des digestats solides p25

Tableau 4 : Composition agronomique des digestats liquides p26

Tableau 5 : Doses d’épandage des digestats solides p29

Tableau 6 : Doses d’épandage des digestats liquides p31

Tableau 7 : Teneurs attendues en éléments traces métalliques dans les digestats p33

Tableau 8 : Teneurs attendues en composés traces organiques dans les digestats p33

Tableau 9 : Flux attendus en ETM et CTO p35

Tableau 10 : Coordonnées des exploitations agricoles p38

Tableau 11 : Communes concernées par exploitation agricole p40

Tableau 12 : Assolement des exploitations (ha) p43

Tableau 13 : Bilans des besoins en azote et phosphore et des apports liés aux élevages p47

Tableau 14 : Bilans globaux azote selon les apports et exports par exploitation agricole p49

Tableau 15 : Bilans globaux phosphore selon les apports et exports par exploitation agricole p53

Tableau 16 : Possibilités maximales d’apports de digestats par exploitation et comparatifs azote et phosphore des apports par rapport aux bilans CORPEN p60

Tableau 17 : Possibilités d’apports de digestats sur le périmètre d’épandage p68

Tableau 18 : Adéquation des digestats à la valorisation agricole p70

Tableau 19 : Répartition des surfaces en classes d’aptitude (en ha) p101

Tableau 20 : Coordonnées des points de prélèvements et constitution des zones homogènes p104

Tableau 21 : Teneurs en ETM des sols du plan d’épandage p108

Tableau 22 : Répartition des surfaces p109

Tableau 23 : Fréquences d’analyses proposées dans le cadre du suivi agronomique p113

Tableau 24 : Périodes d’interdiction d’épandage des digestats liquides p117

Tableau 25 : Périodes d’interdiction d’épandage des digestats solides p118

Tableau 26 : Impact des épandages p123

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LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Les petites régions agricoles de Seine Maritime p37

Figure 2 : Diagramme de répartition des cultures p45

Figure 3 : Bilan hydrique p93

Figure 4 : Epandage des digestats solides p111

Figure 5 : Epandage des digestats liquides p112

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I CANDIDATURE DU PETITIONNAIRE

1. Objet de la demande L’objet de ce dossier est la demande d’autorisation d’épandage des sous- produits issus du méthaniseur Centrale Biogaz des Hautes Falaises dans le département de la Seine Maritime ; la demande d’autorisation concerne les digestats solides et les digestats liquides.

Cette demande d’autorisation est formulée en application des dispositions législatives du Livre V Titre I du Code de l’Environnement (loi 76-663 du 19 juillet 1976 relative aux installations classées pour la protection de l’environnement, abrogée), et des articles R. 512-1. à 54, R. 512-67 à R. 514- 4, R. 515-1, R. 515-24 à 38, R. 515-51 à R. 516-6 et R. 517-1 du Code de l’Environnement. Les prescriptions applicables à ce projet sont celles de l’arrêté du 17 août 1998 , modifiant l’arrêté du 2 février 1998, relatif aux prélèvements et à la consommation d’eau ainsi qu’aux émissions de toute nature des installations classées pour la protection de l’environnement, comme indiqué dans l’arrêté du 10 novembre 2009.

Le gisement de digestats solides considéré est de 15 200 TMB/an (4 104 TMS/an à 27 % de siccité), dont environ 139 T/an d’azote.

Le gisement de digestats liquides considéré est de 1 680 m3/an (129 TMS/an à 7,7 % de siccité), dont environ 11 tonnes d’azote.

2. Coordonnées du pétitionnaire

CENTRALE BIOGAZ DES HAUTES FALAISES 45, impasse du Petit Pont 76230

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3. Lieu de la demande

Les épandages concernés par la présente demande d’autorisation seront réalisés dans le département de la Seine Maritime sur les 54 communes suivantes (avec leurs surfaces épandables respectives) :

ANGERVILLE-BAILLEUL (28,91 ha), GONNEVILLE-LA-MALLET (5,69 ha), ANGERVILLE-L’ORCHER (6,94 ha), (21,98 ha), ANNOUVILLE-VILMESNIL (70,69 ha), GRAINVILLE-YMAUVILLE (135,17 ha), AUBERVILLE-LA-RENAULT (81,83 ha), (9,00 ha), BEC-DE-MORTAGNE (81,32 ha), HEUQUEVILLE (9,30 ha), BENARVILLE (49,87 ha), LES LOGES (422,12 ha), BENOUVILLE (19,45 ha), MANIQUERVILLE (41,35 ha), BERNIERES (19,39 ha), MANNEVILLE-LA-GOUPIL (180,57 ha), BEUZEVILLE-LA-GRENIER (28,90 ha), (17,99 ha), BORDEAUX-SAINT-CLAIR (198,94 ha), ROUVILLE (70,79 ha), (64,74 ha), (17,34 ha), BREAUTE (87,86 ha), SAINT-ANTOINE-LA-FORET (22,54 ha), BRETTEVILLE-DU-GRAND-CAUX SAINT-JEAN-DE-LA-NEUVILLE (8,22 ha), (340,35 ha), SAINT-LEONARD (434,18 ha), CRIQUEBEUF-EN-CAUX (46,58 ha), SAINT-MACLOU-LA-BRIERE (23,74 ha), CRIQUETOT-L’ESNEVAL (185,79 ha), SAINT-SAUVEUR-D’EMALLEVILLE CUVERVILLE (71,70 ha), (93,46 ha), DAUBEUF-SERVILLE (165,56 ha), SAUSSEUZEMARE-EN-CAUX (45,17 ha), ECRAINVILLE (96,59 ha), LE TILLEUL (12,97 ha), EPREVILLE (142,23 ha), TOCQUEVILLE-LES-MURS (11,12 ha), ETAINHUS (126,21 ha), TOURVILLE-LES-IFS (54,87 ha), FECAMP (10,98 ha), TOUSSAINT (21,59 ha), (219,08 ha), (5,63 ha), (225,45 ha), VATTETOT-SUR-MER (164,75 ha), (2,65 ha), (17,79 ha), (100,46 ha), (14,23 ha), (101,26 ha), (2,22 ha), GONFREVILLE-CAILLOT (26,05 ha), (32,52 ha).

4. Nature et volume des activités

DEPARTEMENT DE LA SEINE MARITIME SURFACES EPANDABLES FAISANT L’OBJET DE LA DEMANDE 4 496,08 Ha D’AUTORISATION Production valorisable en Seine Maritime sur le plan d’épandage 15 200 T de matière brute/an de digestat solide (4 104 TMS) 1 680 m 3/an de digestat liquide (129 TMS)

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5. Intervenants de la filière

• Maître d’Ouvrage : CENTRALE BIOGAZ DES HAUTES FALAISES (filiale de VOL-V BIOMASSE). • Exploitant de l’usine de méthanisation : CENTRALE BIOGAZ DES HAUTES FALAISES.

• Responsable de la filière : CENTRALE BIOGAZ DES HAUTES FALAISES.

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II CADRE REGLEMENTAIRE

1. Rappels généraux

L’unité de méthanisation Centrale Biogaz des Hautes Falaises sera une installation classée pour la protection de l’environnement. L’épandage des sous-produits générés relève des prescriptions de l’arrêté du 17 août 1998, modifiant l’arrêté du 2 février 1998 relatif aux prélèvements et à la consommation d’eau ainsi qu’aux émissions de toute nature des installations classées pour la protection de l’environnement.

C’est donc à cet arrêté national qu’il sera fait référence tout au long des chapitres suivants.

2. Présentation des textes réglementaires applicables

Dans le cadre de l’étude préalable pour la valorisation agricole des sous- produits de la Centrale Biogaz des Hautes Falaises, nous nous attacherons à respecter les prescriptions ou indications de trois textes principaux en vigueur :

♦ L’ arrêté du 2 février1998 , précédemment cité,

♦ L’ arrêté du 17 août 1998 , précédemment cité,

♦ Le quatrième programme d’action pour la protection des eaux contre les pollutions nitrates d’origine agricole de Seine-Maritime , encadrant l’utilisation de fertilisant en agriculture (30 juin 2009 prolongé par l’arrêté du 27 août 2012),

♦ L’arrêté du 19 décembre 2011 relatif au programme d’action national à mettre en œuvre dans les zones vulnérables,

♦ L’arrêté du 23 octobre 2013 relatif aux programmes d’actions régionaux à mettre en œuvre dans les zones vulnérables.

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3. Conséquences de la réglementation sur la valorisation agricole des sous-produits

3.1 Sols épandables Les sous-produits ne pourront être épandus sur des sols :

♦ dont le pH est inférieur à 6 pour des produits non chaulés et à 5 pour des produits chaulés . Pour les sols au pH inférieur à 6, les flux en ETM et CTO apportés par les produits sont alors plus strictes.

♦ dont les teneurs en ETM ne respectent pas les seuils prescrits dans l’arrêté du 17 août 1998.

Dans le cadre de l’étude préalable aux épandages des analyses de sol (ETM et pH) doivent être effectuées afin d’établir leur qualité avant les épandages. Les sous-produits générés par la Centrale Biogaz des Hautes Falaises n’étant pas chaulés, le pH des sols devra obligatoirement être supérieur à 6 pour que les parcelles soient épandables.

3.2 La procédure d’autorisation

La Centrale Biogaz des Hautes Falaises étant une installation classée pour la protection de l’environnement, le dossier de plan d’épandage de ses sous- produits est soumis à autorisation préfectorale. C’est la DREAL qui doit instruire le dossier, l’instruction comprendra notamment une enquête publique sur l’ensemble des communes concernées par le plan d’épandage.

3.3 Cultures épandables

Dans le cadre de la mise en place d’un plan d’épandage, il est nécessaire de définir avec exactitude les cultures qui sont à même de valoriser, dans des conditions agronomiques optimales, les éléments fertilisants apportés après chaque épandage.

♦ Tout épandage est interdit sur des terrains affectés ou qui seront affectés à des cultures maraîchères ou fruitières (à l’exception des arbres fruitiers). ♦ Aucun épandage ne sera réalisé avant légumineuse (pois, féveroles, luzerne…). ♦ Les épandages sur jachère (hors jachères industrielles) sont interdits . ♦ Les épandages sur prairies peuvent être envisagés. Un délai de 6 semaines doit être respecté avant la remise en pâture des animaux . L’épandage sur prairie implique de mesurer un ETM supplémentaire, le sélénium .

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Conclusion :

De façon générale les sous-produits de la méthanisation pourront être épandus sur grandes cultures (céréales, oléagineux, betteraves, maïs, etc, ...) ou sur prairies et sur des sols présentant un pH supérieur à 6.

3.4 Doses d’épandage.

La dose d’apport des sous-produits sur les parcelles est déterminée en fonction :

♦ du type de culture et un objectif réaliste de rendement, ♦ des besoins des cultures en éléments fertilisants disponibles majeurs, secondaires et oligo-éléments, tous apports confondus, ♦ des teneurs en éléments fertilisants dans le sol , dans les sous-produits et dans les autres apports, ♦ des teneurs en éléments ou substances indésirables dans les sous-produits à épandre, ♦ des flux cumulés en éléments ou substances indésirables, ♦ de l’état hydrique du sol , ♦ de la fréquence des apports sur une même année ou à l’échelle d’une succession de cultures sur plusieurs années, ♦ des besoins des sols .

Les apports sont limités en zones vulnérables à : • 100 kg d’azote total par ha ou 70 kg d’azote efficace par ha devant CIPAN ; • 70 kg d’azote efficace par ha devant dérobée.

Conclusion : Les prescriptions de la MIRSPAA permettent d’envisager différentes doses d’épandage en fonction des cultures et des périodes. Dans tous les cas, la dose maximale d’azote organique épandable sur le département de la Seine Maritime doit permettre de respecter le seuil des 170 kg d’azote par hectare et par an sur l’ensemble d’une exploitation.

De plus, les épandages de fertilisants organiques, toutes origines confondues, sont limités à 250 kg d’azote total par hectare du 1 er juillet au 31 décembre.

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3.5 Périodes autorisant l’épandage des fertilisants

Les dates autorisant les épandages de fertilisants organiques dépendent de la vitesse de minéralisation du produit, qui se mesure par le rapport carbone/azote du produit.

Si le C/N du produit est > à 8 , le produit est, en général, considéré comme un fertilisant de type I (ex : compost, fumier de cheval ou de bovin).

Si le C/N du produit est < à 8 , le produit est considéré comme un fertilisant de type II (ex : boues urbaines, lisier de porc).

Les digestats solides de la Centrale Biogaz des Hautes Falaises (C/N = 8,9) pourraient donc être considérés comme un fertilisant de type I (C/N > 8), cependant, la forte proportion d’NH4, traduit une importante disponibilité de l’azote en première année. Les digestats solides seront donc, dans un premier temps, considérés comme des fertilisants de type II , malgré leur C/N élevé. Cette interprétation pourra évoluer au cours du suivi des digestats, notamment avec la cinétique de minéralisation de l’azote des digestats solides qui sera réalisée dès les premières productions. La réglementation applicable aux fertilisants de type I figure néanmoins dans ce dossier au cas où les digestats solides seraient requalifiés par la suite.

Les digestats liquides de la Centrale Biogaz des Hautes Falaises (C/N = 3,7) sont donc considérés comme un fertilisant de type II (C/N < 8).

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Tableau 1 : Périodes d’interdiction et d’autorisation d’épandage des fertilisants de type I et II selon les types de cultures : Occupation des sols Périodes d’interdiction Périodes d’interdiction (prochaine récolte) Fertilisants de type II Fertilisants de type I Grandes cultures Du 1 er octobre au 31 Du 15 novembre au 15 d’automne (sauf colza) janvier janvier Du 15 octobre au 31 Du 15 novembre au 15 Colza d’automne janvier janvier Prairies de plus de 6 Du 15 novembre au 15 Du 15 décembre au 15 mois janvier janvier Sols non cultivés Toute l’année Toute l’année Occupation des sols Périodes d’autorisation Périodes d’autorisation (prochaine récolte) Fertilisants de type II Fertilisants de type I A partir du 1er juillet, Du 1er juillet au 30 épandage au maximum 21 Culture implantées au septembre, épandage jours avant l’ implantation de printemps et précédées possible au maximum 15 la CIPAN et au moins 20 jours avant l’ implantation de d’une CIPAN jours avant sa destruction la CIPAN et 21 jours après puis à partir du 16 janvier Epandage au plus tôt 15 Epandage au plus tôt 15 Culture implantées au jours avant l’implantation et jours avant l’implantation et au plus tard le 31 octobre ; au plus tard 20 jours avant printemps et précédées puis à partir du 16 janvier et la récolte, puis avant culture d’une culture dérobée au moins 20 jours avant la de printemps à partir du 16 récolte janvier

Par ailleurs : - les épandages de fertilisants de type I et II sont autorisés sur cultures intermédiaires piège à nitrates (CIPAN) avant le 15 septembre. De plus, les CIPAN ne pourront pas être détruites avant le 15 novembre. - L’apport d’azote organique total ne doit pas dépasser 100 kg/ha (apport minéral interdit) sur CIPAN (cas des digestats solides). - L’apport d’azote organique efficace ne doit pas dépasser 70 kg/ha sur CIPAN (cas des digestats liquides).

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Conclusion

Les périodes d’épandage théoriques pour les digestats solides et liquides (type II) sont donc les suivantes : ♦ en juillet /août/septembre avant cultures d’automne, ♦ en juillet/août/septembre sur CIPAN non légumineuse, ♦ à partir du 1 er février sur cultures d’automne (sur végétation), ♦ à partir du 1 er février avant cultures de printemps, ♦ A partir du 15 janvier et jusqu’au 15 novembre sur prairies.

Les périodes d’épandage théoriques en cas de requalification des digestats solides en type I seraient donc les suivantes : ♦ de juillet au 15 novembre avant cultures d’automne, ♦ en juillet/août/septembre sur CIPAN, ♦ avant cultures de printemps et après le 15 janvier selon l’accessibilité aux parcelles, ♦ A partir du 15 janvier et jusqu’au 15 décembre sur prairies.

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3.6 Distances et précautions à respecter lors des épandages.

Certaines distances sont à respecter lors des épandages, en fonction de la géomorphologie des parcelles et de la qualité du produit épandu. Ces distances ont été déterminées dans le but de limiter l’impact des épandages sur l’environnement, plus particulièrement sur la qualité de l’eau, et sur la population voisine. Les distances à respecter lors des épandages sont précisées ci-après.

Tableau 2 : Distances d’éloignement vis-à-vis des entités sensibles Causes d’exclusion Digestat solide ou liquide

Ouvrages destinés à la distribution 35 m si pente < 7% d’eau potable 100 m si pente > 7% Berges des cours d’eau et plan d’eau 35 m si pente < 7% 200 m si pente > 7% Lieux de baignade 200 m

Piscicultures cressonnières 500 m en amont hydraulique

Falaises 100 m Marnières et bétoires 35 m Habitations et lieux recevant du 50 m (en l’absence de nuisance public olfactive)

Les épandages de fertilisants sont interdits sur sols détrempés, inondés, gelés ou enneigés .

Conclusion : De façon générale les épandages d’effluents doivent être effectués de façon telle que le ruissellement en dehors du champ d’épandage soit inexistant.

3.7 Le suivi agronomique

L’arrêté du 17/08/98 rend obligatoire la mise en place d’un programme prévisionnel d’épandage, d’un registre d’épandage, d’un programme analytique des sous-produits épandus et des parcelles intégrées au plan d’épandage et d’un bilan annuel .

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3.8 Conditions de stockage

Les modalités d’entreposage données par l’arrêté du 23 octobre 2013 sont les suivantes : Les ouvrages d’entreposage doivent être dimensionnés pour faire face aux périodes où l’épandage du produit est impossible. En cas de génération de lixiviats, une installation du type bassin de récupération doit être mise en place. De plus des ouvrages de stockage doivent limiter les émissions d’odeur si le produit est susceptible d’en produire.

Les dépôts des sous-produits sur les parcelles d’un plan d’épandage sont possibles sans travaux d’aménagement dans les conditions suivantes :

o Les produits sont solides et peu fermentescibles.

o Toutes les précautions sont prises pour éviter une percolation rapide vers les eaux superficielles ou souterraines ou tout ruissellement.

o Le dépôt respecte les distances minimales d’isolement définies pour l’épandage, une distance de 5 mètres vis à vis des routes et fossés et de 100 m des habitations.

o Le volume des sous-produits entreposés est adapté à la fertilisation raisonnée des parcelles réceptrices pour une période d’épandage considérée.

Un stockage temporaire des digestats solides peut donc s’effectuer en bordure de parcelle ; les digestats liquides sont stockés sur le site de production. La durée de stockage des digestats solides en bout de champs sera limitée au maximum.

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III COMPATIBILITE AVEC LE SDAGE ET LE PEDMA 1. Le SDAGE du bassin de la Seine et des cours d’eau côtiers normands

Institué par la loi sur l’eau n° 92-3 du 3 janvier 1992, le SDAGE établit les orientations prise pour la gestion de l’eau à l’échelle du bassin.

Le département de la Seine Maritime est concerné par le SDAGE Seine Normandie.

LE SDAGE SEINE NORMANDIE Le SDAGE du Bassin de la Seine et des cours d’eau côtiers normands 2010- 2015 a été approuvé par le comité de bassin le 29 octobre 2009. Ce comité a également rendu un avis favorable sur le premier programme de mesure. Ces documents ont été arrêtés par le Préfet coordonateur du Bassin Seine- Normandie, le 20 novembre 2009.

La loi du 21 avril 2004 transposant en droit français la Directive Cadre sur l’Eau impose la révision du SDAGE pour intégrer ces nouvelles exigences et notamment les objectifs de bon état pour toutes les eaux à l’horizon 2015.

Les recommandations du SDAGE DU BASSIN DE LA SEINE ET DES COURS D’EAU COTIERS NORMANDS en relation avec le présent plan d’épandage concernent : la réutilisation, la valorisation et le stockage des déchets ; la réduction des pollutions diffuses d’origine agricole ; la qualité chimique et bactériologique des eaux superficielles et souterraines et plus accessoirement la lutte contre le ruissellement et l’érosion.

Le SDAGE se décline en Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux à des échelles plus locales.

Les précautions prises lors des épandages des digestats de la Centrale Biogaz des Hautes Falaises : • respect des distances d’isolement réglementaires par rapport aux ruisseaux et plans d’eau, • respect des périmètres de protection de captages d’eau, • adéquation des doses d’épandage en fonction des sols et des cultures, sont autant de mesures, qui permettent de préserver la ressource en eau (eaux souterraines et superficielles).

La mise en place d’un suivi agronomique réglementaire permettra de s’assurer du respect des pratiques d’épandages préconisées dans ce dossier et de la compatibilité des pratiques agricoles avec une utilisation des digestats respectueuse de l’environnement.

20 CENTRALE BIOGAZ DES HAUTES FALAISES – ETUDE PREALABLE Valorisation agricole des digestats

LE SAGE DU COMMERCE : Le secteur d’étude n’est concerné que par un SAGE qui est au Sud du périmètre d’étude. Ce SAGE en est au stade de la première révision, il s’agit du SAGE du Commerce. La carte détaillant l’état d’avancement des SAGE sur la zone d’étude est portée en annexe de ce document.

Le SAGE du Commerce a une superficie de 302 km², il a été mis en œuvre en 2004. Ce SAGE s’étend sur 35 communes. Ses 4 principaux buts sont : - Assurer une alimentation satisfaisante de l’eau potable en quantité et en qualité ; - Concilier développement économique et objectif de qualité des eaux de surface ; - Proposer des actions de lutte contre les inondations et le ruissellement ; - Programmer et globaliser l’entretien des cours d’eau au niveau de la vallée du Commerce.

Sur le périmètre du plan d’épandage de la Centrale Biogaz des Hautes Falaises, il concerne 12 communes : Angerville-l’Orcher, Beuzeville-la-Grenier, , Bréauté, Graimbouville, Gruchet-le-Valasse, Manneville-la-Goupil, , La Remuée, Saint-Antoine-la-Forêt, Saint-Jean-de-la-Neuville et Virville .

***

Vu que l’épandage de digestats n’est qu’une substitution des engrais minéraux et effluents organiques habituels, et vu les précautions de dosage et d’épandage décrites dans ce dossier ; le plan d’épandage des digestats de la Centrale Biogaz des Hautes Falaises est bien compatible avec le SDAGE Seine Normandie et avec le SAGE du Commerce présents sur le secteur concerné.

21 CENTRALE BIOGAZ DES HAUTES FALAISES – ETUDE PREALABLE Valorisation agricole des digestats

2 Le Plan d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés de la Seine Maritime

Le PDEDMA de la Seine Maritime est en cours de révision, le projet retenu a été approuvé par le conseil général fin 2009. Dans le projet, il est indiqué que l’activité épandage des boues peut être pérennisée de part : • la conformité des plans d’épandage ; Cette étude préalable aux épandages répond à cette demande. • la conformité de cette pratique aux dispositions de la Politique Agricole Commune. Pour cela, une convention sera établie entre le producteur et les agriculteurs utilisateurs à la réception du récépissé de déclaration préfectorale de la filière.

Le plan d’épandage des sous-produits de la Centrale Biogaz des Hautes Falaises s’inscrit dans une filière de recyclage agronomique avec un suivi des sols et des cultures permettant de réduire les risques de pollution ; il est donc bien compatible avec le PDEDMA du département.

Le compostage est une des filières alternatives qu’il convient de privilégier en cas d’impossibilité d’épandage directement en agriculture puisque les composts produits demeurent valorisés agronomiquement.

22 CENTRALE BIOGAZ DES HAUTES FALAISES – ETUDE PREALABLE Valorisation agricole des digestats

IV ETUDE DES GISEMENTS DES SOUS-PRODUITS

La Centrale Biogaz des Hautes Falaises génère deux sous-produits destinés à la valorisation agricole : - le digestat solide ; - le digestat liquide.

1. Etude quantitative des gisements

1.1 Le digestat solide

La production maximale estimée de digestat solide est de 15 200 TMB par an à 27 % de siccité, soit 4 104 TMS par an.

Le plan d’épandage est dimensionné pour valoriser la totalité de cette production.

1.2 Le digestat liquide

La production maximale estimée de digestat liquide est de 1 680 m 3 par an à 7,7 % de siccité, soit 129 TMS/an.

Le plan d’épandage est dimensionné pour valoriser la totalité de cette production.

23 CENTRALE BIOGAZ DES HAUTES FALAISES – ETUDE PREALABLE Valorisation agricole des digestats

2. Etude qualitative des gisements

2.1 Composition et valeurs fertilisantes du digestat solide Tableau 3 : Composition agronomique des digestats solides (par tonne brute) Caractéristiques Teneurs prévisionnelles Matières sèches 270 kg Matières Organiques 163 kg

Phosphore P2O5 3,05 kg

Potassium K2O 5,30 kg Caractéristiques Teneurs prévisionnelles azote Azote total Ntk sortie du méthaniseur 9,13 kg C/Ntk 8,9 Azote N-NH4 sortie méthaniseur 4,09 kg Perte par volatilisation lors des 15 % transferts et du stockage * Azote N-NH4 à l’épandage 3,48 kg** Azote organique 5,04 kg Minéralisation de l’azote organique 20 % Azote disponible sur la fraction 1,01 kg minéralisé organique Total azote total à l’épandage 8,52 kg Total azote disponible 4,49 kg * les pertes à l’épandage sont fonction des conditions d’épandage et d’enfouissement, ainsi que des conditions météorologique ** les hypothèses de volatilisation à l’épandage varient selon les cultures, ces hypothèses sont donc appliquées lors des préconisations de doses d’épandage par culture dans les chapitres suivants

Azote et C/N : La teneur élevée des digestats solides en azote justifie leur valorisation en agriculture. Cet élément est en effet essentiel pour la fertilisation des cultures. Le rapport Carbone sur Azote fournit des indications sur la biodisponibilité de l’azote et les périodes durant lesquelles les épandages sont autorisés. Le C/N des digestats solides est de 8.9, valeur élevée, cependant la disponibilité de l’azote est estimée, de part sa forte proportion en azote ammoniacal, à environ 53 %, l’année suivant l’épandage. Ce C/N devrait conduire à se conformer aux périodes d’épandage autorisées pour les fertilisants de classe I. Cependant la forte proportion en azote minéral nous conduit à présenter les digestats solides de la Centrale Biogaz des Hautes Falaises comme un fertilisant de type II (ce classement pourra évoluer au cours du suivi agronomique, notamment grâce à l’analyse de la cinétique de minéralisation de l’azote).

Azote et volatilisation : L’azote total dans les digestats solides représente 0,91 % de la MF. On estime que 15 % de l’azote disponible présent dans les digestats sera volatilisé entre la sortie de la Centrale Biogaz et l’arrivée sur les sols à épandre (lors des transferts, du stockage, de l’épandage). Les calculs

24 CENTRALE BIOGAZ DES HAUTES FALAISES – ETUDE PREALABLE Valorisation agricole des digestats d’apports devront donc prendre en compte ces 15 % qui se répercutent sur l’azote disponible. De plus, les épandages sur prairies ou sur cultures ne peuvent être suivis d’un enfouissement, les pertes par volatilisation peuvent être importante et dépendent des conditions d’épandage (météorologie), une hypothèse de 20 % de volatilisation a été retenue. Les pertes par volatilisation seront estimées plus précisément dans le cadre de l’opération d’épandage par une analyse des digestats à l’épandage.

Matière organique : Les digestats solides sont riches en matière organique, ils contribuent à un bon développement de la microflore du sol et ainsi à la bonne mise à disposition des éléments nutritifs pour les plantes.

Phosphore : La teneur en phosphore des digestats est assez élevée. Pour le phosphore on ne parle pas de biodisponibilité, mais d’efficacité. Cette efficacité est comparée à celle d’un engrais minéral du type « phosphate monocalcique ». L’efficacité du phosphore pour ce type de produits est estimée à 75 %.

Potassium : Cet élément est indispensable pour la fertilisation des cultures, sa teneur dans les digestats est assez élevée, elle participe à leur valeur fertilisante.

Conclusion. La valorisation agricole des digestats solides de la Centrale Biogaz des Hautes Falaises est justifiée de par leurs teneurs en matière organique, azote, phosphore et potasse.

25 CENTRALE BIOGAZ DES HAUTES FALAISES – ETUDE PREALABLE Valorisation agricole des digestats

2.2 Composition et valeurs fertilisantes du digestat liquide

Tableau 4 : Composition agronomique du digestat liquide Caractéristiques Teneurs prévisionnelles Matières sèches 77 kg Matières Organiques 47 kg

Phosphore P2O5 0,9 kg

Potassium K2O 6,4 kg Caractéristiques Teneurs prévisionnelles azote Azote total Ntk sortie du méthaniseur 6,30 kg C/Ntk 3,7 Azote N-NH4 sortie méthaniseur 4,90 kg Perte par volatilisation lors des 10 % transferts et du stockage * Azote N-NH4 à l’épandage 4,41 kg Azote organique 1,40 kg Minéralisation de l’azote organique 25 % Azote disponible sur la fraction 0,35 kg minéralisé organique Total azote total à l’épandage 5,81 kg Total azote disponible 4,76 kg * les pertes à l’épandage sont fonction des conditions d’épandage et d’enfouissement, ainsi que des conditions météorologique

Azote et C/N : La teneur élevée des digestats liquides en azote justifie leur valorisation en agriculture. Cet élément est en effet essentiel pour la fertilisation des cultures. Le rapport Carbone sur Azote fournit des indications sur la biodisponibilité de l’azote et les périodes durant lesquelles les épandages sont autorisés. Le C/N des digestats liquides est de 3.7, valeur très faible, qui traduit une très forte disponibilité de l’azote. Ce C/N limite les périodes d’épandage à celles autorisés pour les fertilisants de classe II.

Azote et volatilisation : L’azote total dans les digestats liquides représente 0,64 % de la MF. On estime que 10 % de l’azote présent dans les digestats sera volatilisé entre la sortie de la Centrale Biogaz et l’arrivée sur les sols à épandre (lors des transferts et de l’épandage). Les calculs d’apports devront donc prendre en compte ces 10 % qui se répercutent sur l’azote disponible. Les pertes par volatilisation seront estimées plus précisément dans le cadre de l’opération d’épandage par une analyse des digestats à l’épandage.

Matière organique : Les digestats liquides sont riches en matière organique, ils contribuent à un bon développement de la microflore du sol et ainsi à la bonne mise à disposition des éléments nutritifs pour les plantes.

Phosphore : La teneur en phosphore des digestats liquides est moyenne. L’efficacité du phosphore pour ce type de produits est estimée à 75 %.

26 CENTRALE BIOGAZ DES HAUTES FALAISES – ETUDE PREALABLE Valorisation agricole des digestats

Potassium : Cet élément est indispensable pour la fertilisation des cultures, sa teneur dans les digestats liquides est élevée, elle participe à leur valeur fertilisante.

Conclusion : La valorisation agricole des digestats liquides de la Centrale Biogaz des Hautes Falaises est justifiée de par leurs teneurs en matière organique, azote, phosphore et potasse.

2.3 Détermination des doses d’épandage

Les doses d’épandage doivent être en adéquation avec le cahier des charges des épandages des effluents dans la Seine Maritime (4 ème programme d’actions et préconisation de la MIRSPAA).

2.3.1 Rappel du contexte réglementaire

Les épandages de produits constituant des fertilisants azotés doivent respecter les prescriptions du Code de Bonnes Pratiques Agricoles du 4 ème programme d’actions pour la protection des eaux dans les zones vulnérables de la Seine Maritime (arrêté du 30 juin 2009) et des préconisations de la MIRSPAA.

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2.3.2 Doses d’épandage des digestats Tableau 5 : Doses d’épandage des digestats solides Epandage d’automne Epandage de printemps Prairie (selon hypothèses décrites Céréales Colza, Blé page suivante) Caractéristiques Unités Culture (après Hiver- Eté- CIPAN Colza dérobée – Betteraves Maïs Avant le Après le précédent Printem automn Ray-grass 1er mars 1er mars céréales) ps e Kg d’N dispo / 36 50 50 50 - - - 50 Préconisation ha - - MIRSPAA Kg de P2O5 135 135 135 - 135 135 135 135 36 36 dispo/ha Kg d’N tot / Limitation 4ème - 100 ------programme et ha programme Kg d’N dispo / - 70 - - - - 90 120 - - national ha Dose TMB / ha 8 11 11 11 20 20 20 20 15,7 13,5 d’épandage Matières Kg / ha 1304 1793 1793 1793 3260 3260 3260 3260 2559 2200 organiques Azote total Kg / ha 68 94 94 94 170 170 170 170 133 115 (8,52 kg/TMF) Azote dispo Kg / ha 36 49 49 49 72* 72* 72* 72* 56* 49* (4,49 kg/TMF) Phosphore total Kg / ha 24 34 34 34 61 61 61 61 48 41 (3,05 kg/TMF) Phosphore dispo Kg / ha 18 25 25 25 46 46 46 46 36 31 (2,29 kg/TMF) Potassium Kg / ha 42 58 58 58 106 106 106 106 83 72 N N N tot N tot Elément limitant - N dispo N dispo N tot 170 N tot 170 P dispo N dispo dispo dispo 170 170 * L’enfouissement pour des épandages sur culture (notamment sur prairies, blé, colza) est impossible, la perte à l’épandage est alors inévitable, cette perte est estimée à 20 % de l’azote

28 CENTRALE BIOGAZ DES HAUTES FALAISES – ETUDE PREALABLE Valorisation agricole des digestats

♦ Epandage d’été-automne sur grandes cultures

Céréales (entre 2 céréales) : épandage à une dose maximale de 8 TMB / ha Colza : épandage à une dose maximale de 11 TMB / ha CIPAN : épandage à une dose maximale de 11 TMB / ha Culture dérobée (ray-grass) : épandage à une dose maximale de 11 TMB / ha

♦ Epandage de printemps sur grandes cultures

Maïs et Betteraves : dose maximale de 20 TMB/ha Sur blé et sur colza : dose maximale de 20 TMB/ha

♦ Epandage sur prairies

Période d’épandage inappropriée : Du 15 novembre au 15 janvier Les épandages sur prairies seront conditionnés à l’obtention de l’agrément sanitaire. Doses limites d’épandage sur prairies : Les doses d’épandage sur prairies dépendent des besoins en phosphore et en azote. Pour les épandages d’automne la dose en azote disponible ne doit pas permettre d’apporter plus de 50 unités par hectare. Le retour des épandages sur prairies peut varier de 2 à 3 ans en fonction du niveau d’exploitation de la prairie. Pour le phosphore, l’apport dépend des besoins réels des prairies. La charge globale en phosphore des élevages des exploitations agricoles du plan d’épandage s’élève à 81059 kg. La charge en phosphore non maitrisable (directement sur prairies) des élevages est de : 37347 kg. Les exploitations retenues représentent 739 hectares par an de prairies, la charge en phosphore est donc, en moyenne, de 51 unités par hectare. Les besoins des prairies s’élèvent, en moyenne, à 63 kg/ha et par an ; les digestats pourront donc apporter 12 unités par an. Soit, pour un retour sur parcelle moyen de 3 ans : 36 kg de P2O5 disponible. En fin d’été-automne : épandage à une dose maximale de 13,5 TMB/ha (élément limitant : azote). En hiver-printemps : épandage à une dose maximale de 15,7 TMB/ha (élément limitant : phosphore).

Les digestats épandus sur sols nus devront être enfouis immédiatement ou dans les meilleurs délais après les épandages pour limiter les pertes d’azote par volatilisation.

29 CENTRALE BIOGAZ DES HAUTES FALAISES – ETUDE PREALABLE Valorisation agricole des digestats

Tableau 6 : Doses d’épandage des digestats liquides Epandage d’automne Epandage de printemps Prairie (selon paragraphe précédent) Céréales Culture Blé Colza Caractéristiques Unités Betteraves (après CIPAN Colza dérobée – précédent et Maïs Après le Après le Hiver- Eté- Ray-grass céréales) 1er mars 1er mars Printemps automne Kg d’N dispo / 36 50 50 50 100 - - - 50 Préconisation ha MIRSPAA Kg de P2O5 135 135 135 - 135 135 135 96 96 dispo/ha Kg d’N tot / Limitation 4ème - 100 ------programme et ha programme Kg d’N dispo / - 70 - - - 100 120 - - national ha Dose d’épandage m3 / ha 7,5 10,5 10,5 10,5 21 29* 29* 29* 15* Matières Kg / ha 353 494 494 494 988 1411 1411 1411 705 organiques Azote total (5,81 Kg / ha 44 61 61 61 119 168 168 168 87 kg/TMF) Azote dispo (4,76 Kg / ha 36 50 50 50 100 97* 97* 97* 50* kg/TMF) Phosphore total Kg / ha 7 9 9 9 19 27 27 27 14 (0,9 kg/TMF) Phosphore dispo Kg / ha 5 7 7 7 14 20 20 20 10 (0,675 kg/TMF) Potassium Kg / ha 48 67 67 67 134 192 192 192 96 N N Elément limitant - N dispo N dispo N dispo N dispo N tot 170 N tot 170 N dispo dispo dispo * L’enfouissement pour des épandages sur culture (notamment sur blé) est impossible, la perte à l’épandage est alors inévitable, en prenant en compte les références des lisiers de porcs, cette perte est estimée à 30 % de l’azote

30 CENTRALE BIOGAZ DES HAUTES FALAISES – ETUDE PREALABLE Valorisation agricole des digestats

♦ Epandage d’été-automne sur grandes cultures

Céréales : épandage à une dose maximale de 7,5 m3 / ha Colza : épandage à une dose maximale de 10,5 m3 / ha CIPAN : épandage à une dose maximale de 10,5 m 3 / ha Culture dérobée (ray-grass) : épandage à une dose maximale de 10,5 m 3/ ha

♦ Epandage de printemps sur grandes cultures

Blé et colza : épandage à une dose maximale de 29 m3 / ha Maïs et Betteraves : dose maximale de 21 m3/ha

♦ Epandage sur prairies

Epandages conditionnés à l’obtention de l’agrément sanitaire.

Période d’épandage inappropriée : Du 15 novembre au 15 janvier

Doses limites d’épandage : En fin d’été-automne : épandage à une dose maximale de 15 m 3/ha . En hiver-printemps : épandage à une dose maximale de 29 m 3/ha .

Les digestats épandus sur sols nus devront être enfouis immédiatement ou dans les meilleurs délais après les épandages pour limiter les pertes d’azote par volatilisation.

31 CENTRALE BIOGAZ DES HAUTES FALAISES – ETUDE PREALABLE Valorisation agricole des digestats

2.4 Teneurs en Eléments Traces Métalliques et Composés Traces Organiques

Les teneurs en ETM et CTO des digestats ont pour origine les matières traitées par le méthaniseur. Le contrôle de la qualité des déchets traités dans l’unité est garant de la qualité des digestats produits. Une estimation des teneurs est établie, dans ce dossier sur la base de la qualité prévisionnelle des différents gisements susceptibles d’être traités sur l’unité et de données bibliographiques (ADEME 2011). Elle sera précisée dès la mise en fonctionnement de l’unité par un suivi analytique des produits entrants et des digestats produits

La teneur des digestats en Eléments Traces Métalliques (Cd, Cr, Cu, Hg, Ni, Pb, Zn) et Composés Traces Organiques (HPA et PCB), détermine si un produit est valorisable en agriculture. Si un des éléments cités ci-dessus venait à dépasser les valeurs limites fixées par l’arrêté du 17 août 1998, il serait considéré « non-conforme » et ne pourrait pas être valorisé en agriculture.

Tableau 7 : Teneurs attendues en éléments traces métalliques dans les digestats Cr + Cu + Eléments Cd Cr Cu Hg Ni Pb Zn Ni + Zn Résultat attendu * 0,41 23 116 0,2 15,1 17,8 222 376 (mg/kg MS) Valeur limite 10 1000 1000 10 200 800 3000 4000 (mg/kg MS) Val Max / Val Lim 4 2 12 2 8 2 7 9 (%) * Source synthèse bibliographique ADEME novembre 2011

Tableau 8 : Teneurs attendues en composés traces organiques dans les digestats Somme Benzo(b)fluo Eléments Fluoranthène Benzo(a)pyrène des PCB ranthène Résultat attendu * 0,2 0,09 0,06 0,06 (mg/kg MS) Valeur limite 0,8 4 2,5 1,5 (mg/kg MS) Val Max / Val 25 2 2 3 Lim (%) * Source synthèse bibliographique ADEME novembre 2011

Aucune des teneurs attendues en ETM et CTO ne dépasse les valeurs limites et elles sont très éloignées de celles-ci. Les digestats sont donc valorisables en agriculture.

32 CENTRALE BIOGAZ DES HAUTES FALAISES – ETUDE PREALABLE Valorisation agricole des digestats

2.5 Flux cumulés et tonnage de matières sèches épandues

L’arrêté du 17 août 1998 fixe également un certain nombre de valeurs limites permettant de surveiller les flux en ETM, CTO et matières sèches épandues sur une période de 10 ans.

La quantité cumulée des digestats solides et liquides épandues sur 10 ans ne doit pas dépasser 30 tonnes de MS par ha sur une même parcelle.

Digestats solides : avec une dose maximum de 20 TMB/ha et une période de retour minimum de 2 ans la quantité de matières sèches apportées par les digestats est de 27,0 TMS/ha sur 10 ans .

Digestats liquides : avec une dose maximum de 29 m3/ha (sur prairies) et une période de retour de 2 ans, la quantité de matières sèches apportées par les digestats est de 11,2 TMS/ha sur 10 ans .

Les flux cumulés estimés en ETM et CTO seront calculés selon les données fournies (teneurs en ETM et CTO des produits entrants) et seront calculés sur la base de ces hypothèses.

33 CENTRALE BIOGAZ DES HAUTES FALAISES – ETUDE PREALABLE Valorisation agricole des digestats

Tableau 9 : Flux en ETM et CTO

DIGESTATS SOLIDES BIOGAZ DES HAUTES FALAISES

Flux en Eléments traces métalliques et composés traces organiques

Dose 20 TMB/ha Dose 5,40 T MS/ha

Fréquence d'apport tous Siccité 27 % les 5 10 ans Teneurs en ETM (mg/kgMS) Teneurs en CTO (mg/kgMS)

Fluo- Benzo(b) Benzo(a) Somme Valeurs Cadmium Chrome Cuivre Mercure Nickel Plomb Zinc Cr+Cu+Ni+Zn ranthène fluoranthène pyrène PCB attendues 0,41 23,00 116,00 0,20 15,10 17,80 222,00 376,10 0,09 0,06 0,06 0,20 Flux cumulés en ETM (g/m2) Flux cumulés en CTO (mg/m2) 0,001107 0,0621 0,3132 0,00054 0,04077 0,04806 0,5994 1,01547 0,243 0,162 0,162 0,54 Valeurs Limites Arrêté 17/08/1998 0,015 1,5 1,5 0,015 0,3 1,5 4,5 6 6 4 2 1,2 %/Valeur limite 7% 4% 21% 4% 14% 3% 13% 17% 4% 4% 8% 45%

Les teneurs prévisionnelles en ETM et en CTO étant similaire pour les digestats liquide et solides, la situation la plus limitante en terme de flux et celle des digestats solides (siccité beaucoup plus importante).

Les flux en ETM et CTO sont donc largement inférieurs aux limites réglementaires (maximum de 45 % pour la somme des PCB).

34 CENTRALE BIOGAZ DES HAUTES FALAISES – ETUDE PREALABLE Valorisation agricole des digestats

3. Dimensionnement du périmètre

Le périmètre d’épandage est dimensionné pour valoriser la totalité des digestats solides et liquides, soit respectivement 15 200 TMB à 27 % de siccité et 1 680 m3 à 7,7 % de siccité.

Le dimensionnement du plan d’épandage dépend des doses d’épandage recommandées en fonction des cultures citées précédemment. Il doit donc être affiné en fonction des assolements réels des exploitations agricoles utilisatrices (cf. Etude Agricole).

En considérant les hypothèses suivantes : ‹ Pour les digestats solides : 25 % des surfaces épandues en colza, 15 % en céréales, 10 % en prairies, 40 % en betteraves ou maïs et 10 % épandu sur ray-grass ; ‹ Pour les digestats liquides : 30 % épandus avant colza, 45 % sur prairies et 25 % sur blé ; ‹ 50 % du parcellaire épandable chaque année (possibilité d’épandre chaque année) ; ‹ Une dose moyenne d’apport de digestats solides de : (25% x 11) + (15% x 8) + (10% x 15,7) + (40% x 20) + (10% x 11) : 14,62 TMB/ha ; ‹ Une dose moyenne d’apport de digestats liquides de : (30% x 10,5) + (45% x (29/3 + 15x2/3)) + (25% x 29) : 19,25 m3/ha .

Alors, la surface du plan d’épandage = Gisement annuel / dose moyenne x période de retour moyen x coefficient de sécurité de 25 %.

Donc (15200 / 14,62 + 1680 / 19,25) x 2 x 1,25 = 2 817 ha

La surface théorique du plan d’épandage avant étude des assolements des exploitations agricoles est de 2 820 ha .

35 CENTRALE BIOGAZ DES HAUTES FALAISES – ETUDE PREALABLE Valorisation agricole des digestats

V ETUDE DU CONTEXTE AGRICOLE 1. Présentation générale des exploitations agricoles du secteur

Le territoire agricole est divisé, pour les besoins de l’information statistique et une meilleure analyse des différents secteurs, en petites régions agricoles. C’est ce que l’on appelle le découpage INSEE. Pour la Seine Maritime on distingue six petites régions agricoles. Dans ce découpage, la totalité du secteur d’étude se trouvent à proximité et au Sud du méthaniseur, dans le .

Ces secteurs à vocation agricole se caractérisent par des assolements diversifiés de type: blé / colza / maïs / blé / lin / blé / betterave, avec quelques cultures de féveroles et de pomme de terre. La région comportant de nombreux élevages, les prairies sont nombreuses (près de 20 % de la SAU) et l’assolement diversifié. Les terres sont très fertiles et propices à une agriculture intensive ; les exploitations agricoles sont de tailles très hétérogènes.

36 CENTRALE BIOGAZ DES HAUTES FALAISES – ETUDE PREALABLE Valorisation agricole des digestats

2. Présentation des agriculteurs proposés pour le plan d’épandage

39 exploitations agricoles sont proposées pour constituer le plan d’épandage. Nous étudierons si leurs capacités d’accueil sont suffisantes dans les paragraphes suivants.

La liste des exploitations agricoles proposées ainsi que leurs coordonnées figurent ci-après.

Les exploitations agricoles sont situées à proximité de la future unité de méthanisation, (rayon de 15 km).

Tableau 10 : Liste et adresse des exploitations agricoles Nom de Nom de Commune du siège Code Adresse l’exploitation l’agriculteur d’exploitation exploitant 530, Route de Saint- SCEA HAUZAY HAUZAY Benjamin ETAINHUS 01 Sauveur 944, Route du bois LEMONNIER Baptiste LEMONNIER Baptiste FONGUEUSEMARE 02 des Saules EARL DU PETIT 1180, Route des AUBER Mathieu FONGUEUSEMARE 03 PISCAT Piscats

EARL DEBRIS DEBRIS Eric LES LOGES 941, La Haute Folie 04

274, Impasse du MALANDAIN François MALANDAIN François SAINT-LEONARD 05 Petit Hameau DEMARE Raymond 951, Route de EARL DES MARES LES LOGES 06 Marie Fécamp

EARL DE LA FORET MULLIE Dominique LES LOGES Ferme de la Forêt 07

GRANDSERRE GRANDSERRE FROBERVILLE 1541, Route d’Etretat 08 Laurent Laurent EARL DE LA 1180, Rue de la LEBRET Arnaud LES LOGES 09 PEUPLERAIE Haute Folie 2060, Route de EARL LEBAS LEBAS Régis LES LOGES 10 Gonneville BORDEAUX SAINT- BONNEVILLE Cédric BONNEVILLE Cédric 22, Route d’Etretat 11 CLAIR

GAEC DUTOT DUTOT Jean-Marie SAINT-LEONARD 47, Route d’Epreville 12

CRIQUEBEUF EN CHEDRU Hervé CHEDRU Hervé 243, Rue des Chênes 13 CAUX CRIQUEBEUF EN BASILLE Benoit BASILLE Benoit Chemin de la Cavée 14 CAUX 134, Chemin de la EARL DES HOGUES LETELLIER Mickael SAINT-LEONARD Cave – Hameau des 15 Hogues

37 CENTRALE BIOGAZ DES HAUTES FALAISES – ETUDE PREALABLE Valorisation agricole des digestats

2193, La Mare SCEA DE LA HETRAIE DECULTOT Antoine FROBERVILLE 16 Blonde 163, impasse de la EARL PAILLETTE PAILLETTE Michel SAINT-LEONARD ferme d’Argent – 17 Hameau Le Roctel VASSE Christian et EARL VASSE EPREVILLE 2, Route d’Yport 18 Ludovic 186, Route du Bout EARL DE L’ALBATRE DUTOT Fabien VATTETOT SUR MER 19 de Vattetot 249, Route de la EARL DU GODBEC AVENEL Bruno GODERVILLE 20 Ferme Seigneurey BRETTEVILLE DU 1460, Route du SCEA DE BANASTRE FRERET Christian 21 GRAND CAUX Château d’Eau

LEFEBVRE Patrick LEFEBVRE Patrick SAUSSEUZEMARE 18, Rue les Reneaux 22

BRETTEVILLE DU 971, Route de la SCEA DU MAHIEL DUTOT Frédéric 23 GRAND CAUX Petite Chaussée MANNEVILLE LA 1121, Route des DUREL Dominique DUREL Dominique 24 GOUPIL Camélias SCEA FERME DE LA CRIQUETOT Ferme des CONFAIS Arnaud 25 PALTRIE L’ESNEVAL Châtaigniers 432, Chemin des SAILLY Valère SAILLY Valère BORNAMBUSC 26 Pinsons GRANDSERRRE MANNEVILLE LA 486, Chemin des SCEA GRANDSERRE 27 Bruno GOUPIL Violettes CRIQUETOT CONFAIS Nicolas CONFAIS Nicolas 74, Route de Turretot 28 L’ESNEVAL CRIQUETOT LAMBERT Yves LAMBERT Yves 38, Route de Turretot 29 L’ESNEVAL SCEA DE LA HAYE 543, Route du LECALIER David SAINNEVILLE 30 D’ETIGUE Château SAINT JOUIN 8, Route de la COUFOURIER Arnaud COUFOURIER Arnaud 31 BRUNEVAL Chenelière EARL DE LA FERME LECARPENTIER 801, Impasse de la SAINT LEONARD 32 D’ARGENT Dimitri Ferme BRETTEVILLE DU 1559, Route du GAEC P F MALO MALO Philippe 33 GRAND CAUX Neufbourg SAINT SAUVEUR 300, Route de EARL FRIBOULET FRIBOULET Nicolas 34 D’EMALLEVILLE Bornambusc BRETTEVILLE DU 331, Route de GAEC VARIN VARIN Guy 35 GRAND CAUX Graiville CHICOT Jean- CHICOT Jean- BORDEAUX SAINT- 42, Route d’Etretat 36 François François CLAIR 237, Chemin de EARL TENIERE TENIERE Maxime BENARVILLE 37 Putot

GAEC PETIT PETIT François BREAUTE La Haute Ville 38

1, Route de SCEA DE SERVILLE JOLLY Cyrille DAUBEUF SERVILLE 39 Goderville

38 CENTRALE BIOGAZ DES HAUTES FALAISES – ETUDE PREALABLE Valorisation agricole des digestats

Tableau 11 : Communes concernées par exploitation agricole Commune Code Nom hébergeant Communes hébergeant les parcelles exploitan l’exploitation t ANGERVILLE-L’ORCHER, ETAINHUS, FONGUEUSEMARE, GERVILLE, GRAIMBOUVILLE, FONGUEUSEMAR SCEA HAUZAY LA REMUEE, SAINNEVILLE, SAINT-LAURENT- 01 E DE-BREVEDENT, SAINT-ROMAIN-DE-COLBOSC, SAINT-SAUVEUR-D’EMALLEVILLE LEMONNIER FONGUEUSEMAR FONGUEUSEMARE, GODERVILLE, 02 Baptiste E SAUSSEUZEMARE-EN-CAUX ANGLESQUEVILLE-L’ESNEVAL, BORDEAUX- SAINT-CLAIR, CRIQUETOT-L’ESNEVAL, EARL DU PETIT FONGUEUSEMAR CUVERVILLE, ECRAINVILLE, FONGUEUSEMARE , 03 PISCAT E GONNEVILLE-LA-MALLET, SAINT-JOUIN- BRUNEVAL, VILLAINVILLE FROBERVILLE, GERVILLE, LES LOGES, SAINT- EARL DEBRIS LES LOGES 04 LEONARD, VATTETOT-SUR-MER MALANDAIN FECAMP, FROBERVILLE, LES LOGES, SAINT- SAINT-LEONARD 05 François LEONARD, VATTETOT-SUR-MER FONGUEUSEMARE, GERVILLE, LES LOGES, EARL DES MARES LES LOGES 06 SAINT-LEONARD, LE TILLEUL

EARL DE LA FORET LES LOGES BORDEAUX-SAINT-CLAIR, LES LOGES 07

BORDEAUX-SAINT-CLAIR, FROBERVILLE, GRANDSERRE FROBERVILLE GERVILLE, LES LOGES, SAINT-LEONARD, LE 08 Laurent TILLEUL, YPORT EARL DE LA BORDEAUX-SAINT-CLAIR, ECRAINVILLE, LES LES LOGES 09 PEUPLERAIE LOGES, SAINT-LEONARD, VATTETOT-SUR-MER

EARL LEBAS LES LOGES LES LOGES, 10

BONNEVILLE BORDEAUX BORDEAUX-SAINT-CLAIR, FONGUEUSEMARE, 11 Cédric SAINT-CLAIR FROBERVILLE, SAINT-LEONARD BRETTEVILLE-DU-GRAND-CAUX, CRIQUETOT- GAEC DUTOT SAINT-LEONARD L’ESNEVAL, EPREVILLE, FROBERVILLE, 12 GERVILLE, SAINT-LEONARD CRIQUEBEUF EN CRIQUEBEUF-EN-CAUX, FROBERVILLE, SAINT- CHEDRU Hervé 13 CAUX LEONARD, YPORT BORDEAUX-SAINT-CLAIR, CRIQUEBEUF-EN- CRIQUEBEUF EN BASILLE Benoit CAUX, CUVERVILLE, FROBERVILLE, GERVILLE, 14 CAUX MANIQUERVILLE, SAINT-LEONARD FROBERVILLE, GERVILLE, HEUQUEVILLE, LES EARL DES HOGUES SAINT-LEONARD LOGES, SAINT-LEONARD, VATTETOT-SUR-MER, 15 YPORT EPREVILLE, FROBERVILLE, GERVILLE, SCEA DE LA FROBERVILLE GRUCHET-LE-VALASSE, MANEGLISE, 16 HETRAIE MANIQUERVILLE, SAINT-ANTOINE-LA-FORET

EARL PAILLETTE SAINT-LEONARD FROBERVILLE, SAINT-LEONARD 17

EARL VASSE EPREVILLE EPREVILLE, FROBERVILLE, SAINT-LEONARD 18

EARL DE VATTETOT SUR EPREVILLE, VATTETOT-SUR-MER 19 L’ALBATRE MER BEC-DE-MORTAGNE, ECRAINVILLE, EARL DU GODBEC GODERVILLE 20 GODERVILLE

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BRETTEVILLE-DU-GRAND-CAUX, ECRAINVILLE, SCEA DE BRETTEVILLE DU GRAINVILLE-YMAUVILLE, MANIQUERVILLE, 21 BANASTRE GRAND CAUX MENTHEVILLE BRETTEVILLE-DU-GRAND-CAUX, GERVILLE, LEFEBVRE Patrick SAUSSEUZEMARE GODERVILLE, SAINT-JOUIN-BRUNEVAL, 22 SAUSSEUZEMARE-EN-CAUX ANGERVILLE-BAILLEUL, ANNOUVILLE- BRETTEVILLE DU SCEA DU MAHIEL VILMESNIL, AUBERVILLE-LA-RENAULT, 23 GRAND CAUX BRETTEVILLE-DU-GRAND-CAUX, MANNEVILLE LA BORNAMBUSC, BREAUTE, MANNEVILLE-LA- DUREL Dominique 24 GOUPIL GOUPIL BERNIERES, BORNAMBUSC, CRIQUETOT- L’ESNEVAL, EPREVILLE, MANIQUERVILLE, SCEA FERME DE LA CRIQUETOT MENTHEVILLE, SAINT-MACLOU-LA-BRIERE, 25 PALTRIE L’ESNEVAL TOCQUEVILLE-LES-MURS, TREMAUVILLE, VERGETOT BORNAMBUSC, BREAUTE, MANNEVILLE-LA- SAILLY Valère BORNAMBUSC 26 GOUPIL AUBERVILLE-LA-RENAULT, EPREVILLE, SCEA MANNEVILLE LA GRAIMBOUVILLE, MANNEVILLE-LA-GOUPIL, 27 GRANDSERRE GOUPIL MENTHEVILLE, VIRVILLE CRIQUETOT CRIQUETOT-L’ESNEVAL, HERMEVILLE, CONFAIS Nicolas 28 L’ESNEVAL TURRETOT, VERGETOT CRIQUETOT-L’ESNEVAL, CUVERVILLE, CRIQUETOT LAMBERT Yves ECRAINVILLE, ETAINHUS, SAINT-SAUVEUR- 29 L’ESNEVAL D’EMALLEVILLE SCEA DE LA HAYE BENOUVILLE, BORDEAUX-SAINT-CLAIR, LES SAINNEVILLE 30 D’ETIGUE LOGES, VATTETOT-SUR-MER COUFOURIER SAINT JOUIN CUVERVILLE, VILLAINVILLE 31 Arnaud BRUNEVAL EARL DE LA FERME EPREVILLE, SAINT-LEONARD, TOURVILLE-LES- SAINT LEONARD 32 D’ARGENT IFS, TOUSSAINT, VATTETOT-SUR-MER, YPORT ANNOUVILLE-VILMESNIL, AUBERVILLE-LA- BRETTEVILLE DU RENAULT, BREAUTE, BRETTEVILLE-DU-GRAND- GAEC P F MALO 33 GRAND CAUX CAUX, GODERVILLE, GRAINVILLE-YMAUVILLE, MANNEVILLE-LA-GOUPIL BEUZEVILLE-LA-GRENIER, BORNAMBUSC, SAINT SAUVEUR BREAUTE, ECRAINVILLE, MANNEVILLE-LA- EARL FRIBOULET 34 D’EMALLEVILLE GOUPIL, MIRVILLE, SAINT-JEAN-DE-LA- NEUVILLE, SAINT-SAUVEUR-D’EMALLEVILLE AUBERVILLE-LA-RENAULT, BOLBEC, BRETTEVILLE DU BRETTEVILLE-DU-GRAND-CAUX, GANZEVILLE, GAEC VARIN 35 GRAND CAUX GRAINVILLE-YMAUVILLE, TOCQUEVILLE-LES- MURS, TOURVILLE-LES-IFS CHICOT Jean- BORDEAUX BORDEAUX SAINT-CLAIR 36 François SAINT-CLAIR BENARVILLE, EPREVILLE, SAINT-MACLOU-LA- EARL TENIERE BENARVILLE 37 BRIERE, TOCQUEVILLE-LES-MURS ANNOUVILLE-VILMESNIL, BREAUTE, GAEC PETIT BREAUTE CRIQUETOT-L’ESNEVAL, GONFREVILLE- 38 CAILLOT, GRAINVILLE-YMAUVILLE ANGERVILLE-BAILLEUL, ANGERVILLE-LA- DAUBEUF MARTEL, ANNOUVILLE-VILMESNIL, BEC-DE- SCEA DE SERVILLE 39 SERVILLE MORTAGNE, BENARVILLE, DAUBEUF-SERVILLE, SAINT-MACLOU-LA-BRIERE,

40 CENTRALE BIOGAZ DES HAUTES FALAISES – ETUDE PREALABLE Valorisation agricole des digestats

 Motivations

Les agriculteurs retenus ont manifesté leur intérêt pour les sous-produits du fait :

• de leur absence d’odeur, • de la richesse en matière organique (notamment pour les exploitations sans élevages ou avec de petits élevages), • de leur richesse en éléments fertilisants : Azote, Potasse et Phosphore, • de leur fabrication locale.

***

Une codification permet d’identifier les parcelles du périmètre d’épandage constitué sur les cartes présentées en annexe.

Les parcelles ont été codifiées de la manière suivante :

N° d’exploitation – n° de parcelle

Chaque exploitation possède donc un N° de Code qui permet son identification :

- SCEA HAUZAY : Code N° 01 - SCEA DE SERVILLE : Code N° 39

Chaque parcelle du périmètre d’épandage actuel est désignée par un numéro constitué de deux parties : il commence par le N° de Code de l’exploitation et se termine par le n° de la parcelle au sein de l’exploitation.

Exemple : parcelle 01-02 = parcelle n°2 de la SCEA Hauzay.

Les cartographies des parcelles du périmètre d’épandage proposé figurent en annexe.

3. Les cultures pratiquées

3.1 Assolements culturaux

Les surfaces et cultures pratiquées se répartissent comme suit :

41 CENTRALE BIOGAZ DES HAUTES FALAISES – ETUDE PREALABLE Valorisation agricole des digestats

Tableau 12 : Assolement des exploitations (ha) Cultures Orge Bette Pomme Blé Colza Maïs Pois Lin Fèveroles Prairie Jachère Autre SAU Agriculteurs Hiver raves de Terre SCEA HAUZAY 120 40 12 18 10 - - 40 - 60 - - 300 LEMONNIER Baptiste 23 6 - 9 17 - - 9 - 32 - - 96 EARL DU PETIT PISCAT 34 8 - 8 20 - - 8 - 32 - - 110 EARL DEBRIS 45 20 10 10 20 - - - 10 12 - - 127 MALANDAIN François 10 6 - 4 6 - - - - 23 - - 49 EARL DES MARES 37 7 - 8 16 - - 7 - 17 - - 92 EARL DE LA FORET 35 12 - - 26 - - 8 - 27 - - 108 GRANDSERRE Laurent 41 10 - 10 2 - - 11 - 15 - - 89 EARL DE LA PEUPLERAIE 20 8 6 2 5 7 - 6 - 22 - - 76 EARL LEBAS 30 8 5 8 12 - - 11 - 33 - - 107 BONNEVILLE Cédric 44 12 - 8 14 - - 13 - 15 - - 106 GAEC DUTOT 84 25 - 9 32 - - 17 - 45 - - 212 CHEDRU Hervé 25 3 - 5 10 - - 7 - 14 - - 64 BASILLE Benoit 54 5 - 7 15 5 - 12 - 2 - - 100 EARL DES HOGUES 80 20 - 15 40 - - 20 - 31 - - 206 SCEA DE LA HETRAIE 35 8 3 6 19 - - - - 38 - - 109 EARL PAILLETTE 20 - 5 6 12 - - 10 - 22 - 2 (trèfle) 77 EARL VASSE 35 5 - 8 16 - - 14 - 24 - - 102 EARL DE L’ALBATRE 45 8 8 8 2 - - 15 - 24 - - 110 EARL DU GODBEC 50 40 30 - 2 20 - 20 - - 8 - 170 1 SCEA DE BANASTRE 70 25 - 15 - 15 - 12 - 5 2 145 (angélique) LEFEBVRE Patrick 55 27 16 - 7 - - 20 - 18 - - 143 SCEA DU MAHIEL 100 33 - 19 - - - 35 - 8 - - 195 DUREL Dominique 30 8 - 5 - 8 - 8 3 15 - - 77

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SCEA FERME DE LA PALTRIE 93 40 30 25 - 30 - 20 - 32 - - 270 SAILLY Valère 19 8 5 5 - - 3 8 - 9 - - 57 SCEA GRANDSERRE 50 18 6 15 - - - 18 - 18 - - 125 CONFAIS Nicolas 45 13 8 9 - - - 20 - - - - 95 LAMBERT Yves 50 15 - 6 - - 10 15 - 9 - - 105 SCEA DE LA HAYE D’ETIGUE 60 - - 25 - 35 - 25 - - - - 145 COUFOURIER Arnaud 18 5 - 5 - - - 5 - - - - 33 EARL DE LA FERME D’ARGENT 36 8 - 5 25 - - 8 - 34 - - 116 GAEC P F MALO 95 10 - 10 21 8 - 25 - 16 - - 185 EARL FRIBOULET 65 22 15 8 16 - - 25 - 17 - - 168 GAEC VARIN 92 18 - 10 40 - - 20 - 27 - - 207 CHICOT Jean-François 40 11 - 5 15 - - 10 - 14 - - 95 EARL TENIERE 35 5 - 8 15 - - 7 - 14 - - 84 GAEC PETIT 86 15 - 15 1 - - 30 4 10 - - 161 SCEA DE SERVILLE 121 37 - 23 8 17 - 36 14 5 2 - 263 Total 2016 569 159 362 444 145 13 575 31 739 12 3 5079

Suite à la récolte des cultures de maïs et parfois des betteraves, certains agriculteurs implantent des cultures dérobées, le plus souvent du ray-grass d’Italie. Ces surfaces ne sont pas intégrées à l’assolement classique mais figurent dans les bilans CORPEN des exploitations.

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Ces exploitations de polycultures – élevages aux potentiels très importants sont représentatives des exploitations agricoles du secteur. Le blé et le colza représentent plus de la moitié de la surface totale. Les têtes de rotation sont les lins, les betteraves ou les colzas et sur de rares exploitations les pois, les pommes de terre ou les féveroles.

Figure 2 : Diagramme de répartition des cultures

Prairie Jachère 15% 0,2% Fèveroles 1% Blé Lin 40% 11%

Pois 0,3% Pomme de Terre 3% Maïs 9% Colza Betteraves Orge Hiver 11% 7% 3%

Les cultures proposées à l’épandage sont :

‹ les céréales (avant implantation et sur culture) ; ‹ le colza ; ‹ les CIPAN ; ‹ les betteraves ; ‹ le maïs, ‹ les prairies.

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3.2 Pratiques culturales

Seule une très faible surface du secteur a nécessité d’être drainée. Les drains en place sont assez anciens. Il n’y a pas d’irrigation sur le secteur.

Le semis simplifié (non-labour) est assez peu développé et ne concerne souvent que les parcelles en pente ; cette pratique s’est développée sur le secteur d’étude il y a quelques années suite aux problèmes de ruissellements et d’érosion des sols, la proportion des surfaces non-labourées est aujourd’hui assez stable.

Lorsque les labours sont pratiqués, ils s’effectuent : - en février - mars avant les cultures de printemps, - sur chaumes en août avant les cultures de colza, - en septembre, octobre avant les semis des céréales d’automne.

3.3 Elevages

Parmi les 39 exploitations désireuses d’intégrer le plan d’épandage des digestats de la Centrale Biogaz des Hautes Falaises, 34 pratiquent aussi l’élevage.

3.3.1. Les apports liés aux élevages- Bilans par exploitation

Les bilans CORPEN complets figurent en annexe pour l’ensemble des exploitations du plan d’épandage.

Les apports provenant des élevages (fumiers et lisiers) en azote et phosphore ainsi que les besoins des exploitations (en prenant l’assolement moyen de chaque exploitation et les rendements de chaque exploitant) sont résumés dans le tableau ci-dessous.

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Tableau 13 : Bilan des besoins en azote et phosphore et des apports liés aux élevages (synthèse de l’annexe 5) Besoin en Charge en Besoin en Charge phosphor phosphor azote de azotée SAU e de Nom Animaux e due à l’exploitat due à (ha) l’exploitat l’élevage ion l’élevage ion (kg/an) (kg/an) (kg/an) (kg/an) Bovins (80 vaches, SCEA HAUZAY 100 élèves, 100 300 16727 7952 53466 15772 engraissements) LEMONNIER Bovins (60 vaches, 96 5912 2761 19603 7204 Baptiste 52 élèves) EARL DU PETIT Bovins (50 vaches, 110 7400 2369 24390 6174 PISCAT 50 élèves) Bovins (15 EARL DEBRIS engraissements, 127 8403 3070 24545 5135 120 génisses) MALANDAIN Bovins (40 vaches, 49 3088 1993 10345 3612 François 25 élèves) Bovins (48 vaches, EARL DES MARES 92 6075 2175 19867 5605 33 élèves) Bovins (80 vaches, EARL DE LA FORET 108 6738 3577 21780 9350 50 élèves) GRANDSERRE Ovin (100 brebis, 89 4906 780 16028 1300 Laurent 100 agneaux) EARL DE LA Bovins (14 vaches, 76 4451 952 14588 1806 PEUPLERAIE 28 élèves) Bovins (45 vaches, EARL LEBAS 107 6624 2312 21897 5816 54 élèves) BONNEVILLE Bovins (35 vaches, 106 6371 1577 20642 4131 Cédric 26 élèves) Bovins (70 vaches, GAEC DUTOT 212 13209 4104 43063 9706 100 élèves) Bovins (40 vaches, CHEDRU Hervé 64 3936 1989 12938 5164 50 élèves) Bovins (50 vaches, BASILLE Benoit 100 5489 2369 16418 6174 50 élèves) EARL DES Bovins (110 206 13174 5105 42749 13310 HOGUES vaches, 100 élèves) SCEA DE LA Bovins (55 vaches, 109 7584 4260 25162 9835 HETRAIE 110 élèves)

Bovins (45 vaches, EARL PAILLETTE 77 50 élèves) 4988 2275 16468 5728

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Besoin en Charge en Besoin en Charge phosphor phosphor azote de azotée SAU e de Nom Animaux e due à l’exploitat due à (ha) l’exploitat l’élevage ion l’élevage ion (kg/an) (kg/an) (kg/an) (kg/an) Bovins (60 vaches, 50 élèves), Avicole (1000 pintades, EARL VASSE 6000 poulets 102 6188 3678 20252 7995 2x/an, 2000 poulets de – de 6 semaines 3x/an) EARL DE Bovins (45 vaches, 110 6443 2115 21053 4270 L’ALBATRE 40 élèves) EARL DU GODBEC - 170 9234 - 28339 - Ovins (20 brebis), SCEA DE Avicole (1500 145 8009 677 26209 718 BANASTRE poulets de – de 6 semaines) Bovins (60 LEFEBVRE Patrick 143 8459 860 26462 2200 génisses) Bovins (9 vaches, SCEA DU MAHIEL 195 10219 509 31110 1110 16 élèves) DUREL Dominique Ovins (340 brebis) 77 4266 2652 13453 4420 SCEA FERME DE Bovins (10 vaches, 270 16634 1407 53834 3029 LA PALTRIE 65 élèves) Bovins (15 bœufs, SAILLY Valère 57 2694 555 7956 1145 5 génisses) SCEA Bovins (28 vaches, 125 7197 1344 23282 2751 GRANDSERRE 28 élèves) CONFAIS Nicolas - 95 4764 - 14008 - LAMBERT Yves - 105 5455 - 15834 - SCEA DE LA HAYE - 145 7210 - 22805 - D’ETIGUE COUFOURIER - 33 1674 - 5123 - Arnaud Bovins (65 vaches, EARL DE LA 60 bœufs, 50 116 7586 4399 24873 10359 FERME D’ARGENT génisses) Bovins (60 vaches, GAEC P F MALO 185 10916 2835 35120 7380 60 élèves) Bovins (55 vaches, EARL FRIBOULET 168 11051 2494 35049 6508 40 élèves) Bovins (100 GAEC VARIN 207 11740 4355 36735 11420 vaches, 60 élèves) CHICOT Jean- Bovins (40 vaches, 95 5863 1890 18937 4920 François 40 élèves) Bovins (40 vaches, EARL TENIERE 35 élèves) 84 5230 1848 16576 4837

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Besoin en Charge en Besoin en Charge phosphor phosphor azote de azotée SAU e de Nom Animaux e due à l’exploitat due à (ha) l’exploitat l’élevage ion l’élevage ion (kg/an) (kg/an) (kg/an) (kg/an) Bovins (45 GAEC PETIT 161 8970 750 27684 1823 génisses) SCEA DE - 263 13786 - 41314 - SERVILLE TOTAL - 5079 298 663 81 988 949 957 190 707

Une partie des effluents ou des pailles est redirigée vers la Centrale Biogaz des Hautes Falaises. On note aussi des apports ou exports d’engrais organiques extérieurs (plans d’épandage, échange paille/fumier). L’ensemble de ces paramètres est pris en compte dans les tableaux suivants. Le premier tableau est consacré à l’azote, en reprenant les résultats des bilans CORPEN reportés ci-dessus, le second est consacré au phosphore.

Tableau 14 : Bilans globaux azote selon les apports et les exports par exploitation agricole Résultat Apports Exports Exports Bilan du bilan extérieurs extérieurs vers le Exploitation global N agricole CORPEN N en N en N digesteur (kg d’N) (kg d’N) (kg d’N) (kg d’N) (kg d’N) - 400 SCEA HAUZAY - 37694 - - - 38094 (80 T pailles) Lisiers porcs LEMONNIER 10 ha/an à - 791 -12399 3 - - 11900 Baptiste 30 m /ha : (25 % fumier) + 1290* Lisiers porcs - 1146 EARL DU PETIT 20 ha/an à PISCAT - 18216 30 m 3/ha : - (42 % - 16782 fumier) + 2580* Echange paille 50T/fumier - 2054 EARL DEBRIS - 19410 - pour 200 (40 % - 22274 T/an fumier) - 810**** - 646 MALANDAIN François - 6733 - - (37,5 % - 7379 fumier)

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Résultat Apports Exports Exports Bilan du bilan extérieurs extérieurs vers le Exploitation global N agricole CORPEN N en N en N digesteur (kg d’N) (kg d’N) (kg d’N) (kg d’N) (kg d’N) Fumier cheval 75 - 1578 EARL DES MARES - 14262 T/ha : - (63 % - 15225 fumier) + 615** - 608 EARL DE LA FORET - 12430 - - (15 % - 13038 fumier) Fumier - 650 GRANDSERRE cheval 200 Laurent - 14728 T/ha : - (100 % - 13738 fumier) + 1640** Echange paille 15 - 557 EARL DE LA T/fumier PEUPLERAIE - 12782 - (67 % - 13635 pour 70 T/an fumier) - 296**** - 1552 EARL LEBAS - 16081 - - (60 % - 17633 fumier) - 1351 BONNEVILLE Cédric - 16511 - - (75 % - 17862 fumier) Compost de déchets - 2508 GAEC DUTOT - 33357 verts 200 - (58 % - 34265 T/an fumier) + 1600*** Compost de déchets - 1269 CHEDRU Hervé - 7774 verts 100 - (55 % - 8243 T/an fumier) + 800*** - 1235 BASILLE Benoit - 10244 - - (20 % - 11479 fumier) Compost de déchets - 2753 EARL DES HOGUES - 29439 verts 200 - (47 % - 30592 T/an fumier) + 1600***

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Résultat Apports Exports Exports Bilan du bilan extérieurs extérieurs vers le Exploitation global N agricole CORPEN N en N en N digesteur (kg d’N) (kg d’N) (kg d’N) (kg d’N) (kg d’N) Echange paille 30 - 2277 SCEA DE LA T/fumier HETRAIE - 15327 - (55 % - 17772 pour 60 T/an fumier) - 168**** Compost de déchets - 1522 EARL PAILLETTE - 10740 verts 100 - (60 % - 11462 T/an fumier) + 800*** - 1862 EARL VASSE - 12257 - - (47 % - 14119 fumier) - 1428 EARL DE L’ALBATRE - 16783 - - (75 % - 18211 fumier) - 750 EARL DU GODBEC - 28339 - - (150 T - 29089 pailles) - 300 SCEA DE BANASTRE - 25491 - - - 25791 (60 T pailles) Echange paille 100 T/fumier - 500 LEFEBVRE Patrick - 24262 pour 210 - (100 T - 24149 T/an pailles) + 613**** Fientes poulets EARL - 450 SCEA DU MAHIEL - 30000 LE MONT AU - - 29575 ROI (90 T pailles) + 875 Lisiers porcs 5 ha/an à 30 - 200 DUREL Dominique - 9033 3 - - 8588 m /ha : (40 T pailles) + 645* - 500 SCEA FERME DE LA - 50805 - - (100 T - 51305 PALTRIE pailles)

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Résultat du Apports Exports Exports Bilan bilan extérieurs extérieurs vers le Exploitation global N agricole CORPEN N en N en N digesteur (kg d’N) (kg d’N) (kg d’N) (kg d’N) (kg d’N) - 200 SAILLY Valère - 6811 - - - 7011 (40 T pailles) Lisiers porcs 15 ha/an à 30 - 300 SCEA GRANDSERRE - 20531 3 - - 18896 m /ha : (60 T pailles) + 1935* Echange paille 80 T/fumier - 500 CONFAIS Nicolas - 14008 pour 160 T/an - (100 T - 14060 + 448**** pailles) Echange paille 150T/fumier - 150 LAMBERT Yves - 15834 - - 14614 pour 400 T/an (30 T pailles) + 1370**** - 375 SCEA DE LA HAYE - 22805 - - - 23180 D’ETIGUE (75 T pailles) - 200 COUFOURIER - 5123 - - - 5323 Arnaud (40 T pailles) - 2000 EARL DE LA FERME D’ARGENT - 14514 - - (44 % - 16514 fumier) - 300 GAEC P F MALO - 27740 - - - 28040 (60 T pailles) - 250 EARL FRIBOULET - 28541 - - - 28791 (50 T pailles) - 500 GAEC VARIN - 25315 - - (100 T - 25815 pailles) - 250 CHICOT Jean- - 14017 - - - 14267 François (50 T pailles) - 250 EARL TENIERE - 11739 - - - 11989 (50 T pailles) - 350 GAEC PETIT - 25861 - - - 26211 (70 T pailles) - 300 SCEA DE SERVILLE - 41314 - - - 41614 (60 T pailles) • * Lisiers de porcs : prise en compte de 4,3 kg d’N par m 3 épandu • ** Fumier cheval : prise en compte de 8,2 kg d’N par tonne épandue • *** Compost déchets verts : prise en compte de 8 kg d’N par tonne épandue • **** Fumier bovin : prise en compte de 5,3 kg d’N par tonne épandue

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• ***** Pailles : prise en compte 5 kg d’N par tonne échangée

Tableau 15 : Bilans globaux phosphore selon les apports et les exports par exploitation agricole Résultat du Apports Exports Exports Bilan bilan extérieurs extérieurs vers le global P Exploitation CORPEN P en P en P digesteur agricole (kg de (kg de (kg de (kg de (kg de P2O5) P2O5) P2O5) P2O5) P2O5) - 128 SCEA HAUZAY - 8775 - - - 8903 (80 T pailles) Lisiers porcs LEMONNIER 10 ha/an à - 299 - 3151 3 - - 2310 Baptiste 30 m /ha : (25 % fumier) + 1140* Lisiers porcs - 433 EARL DU PETIT 20 ha/an à PISCAT - 5031 30 m 3/ha : - (42 % - 3184 fumier) + 2280* Echange paille 50 T/fumier - 1228 EARL DEBRIS - 5333 - pour 200 T/an (40 % - 6821 - 260**** fumier) - 357 MALANDAIN François - 1095 - - (37,5 % - 1452 fumier) Fumier cheval 75 - 620 EARL DES MARES - 3900 T/ha : - (63 % - 4280 fumier) + 240** - 230 EARL DE LA FORET - 3161 - - (15 % - 3391 fumier) Fumier - 390 GRANDSERRE cheval 200 Laurent - 4126 T/an : - (100 % - 3876 fumier) + 640**

Echange paille 15 - 290 EARL DE LA - 3499 - T/fumier - 3884 PEUPLERAIE (67 % pour 70 T/an fumier) - 95****

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Résultat du Apports Exports Exports Bilan bilan extérieurs extérieurs vers le global P Exploitation CORPEN P en P en P digesteur agricole (kg de (kg de (kg de (kg de (kg de P2O5) P2O5) P2O5) P2O5) P2O5) - 611 EARL LEBAS - 4312 - - (60 % - 4923 fumier) - 510 BONNEVILLE Cédric - 4794 - - (75 % - 5304 fumier) Compost de déchets - 1068 GAEC DUTOT - 9105 verts 200 - (58 % - 9373 T/an fumier) + 800*** Compost de déchets - 480 CHEDRU Hervé - 1947 verts 100 - (55 % - 2027 T/an fumier) + 400*** - 474 BASILLE Benoit - 3120 - - (20 % - 3594 fumier) Compost de déchets - 1041 EARL DES HOGUES - 8069 verts 200 - (47 % - 8310 T/an fumier) + 800*** Echange paille 30 - 987 SCEA DE LA T/fumier HETRAIE - 3324 - (55 % - 4365 pour 60 T/an fumier) - 54**** Compost de déchets - 600 EARL PAILLETTE - 2713 verts 100 - (60 % - 2913 T/an fumier) + 400*** - 995 EARL VASSE - 2510 - - (47 % - 3505 fumier) - 687 EARL DE L’ALBATRE - 4328 - - (75 % - 5015 fumier)

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Résultat du Apports Exports Exports Bilan bilan extérieurs extérieurs vers le global P Exploitation CORPEN P en P en P digesteur agricole (kg de (kg de (kg de (kg de (kg de P2O5) P2O5) P2O5) P2O5) P2O5) - 240 EARL DU GODBEC - 9234 - - (150 T - 9474 pailles) - 96 SCEA DE BANASTRE - 7332 - - - 7428 (60 T pailles) Echange paille 100 T/fumier - 160 LEFEBVRE Patrick - 7599 pour 210 - (100 T - 7562 T/an pailles) + 197**** Fientes EARL LE MONT AU - 144 SCEA DU MAHIEL - 9710 ROI - - 8629 (90 T pailles) + 1225 Lisiers porcs 5 ha/an à 30 - 64 DUREL Dominique - 1614 3 - - 1108 m /ha : (40 T pailles) + 570* - 160 SCEA FERME DE LA PALTRIE - 15227 - - (100 T - 15387 pailles) - 64 SAILLY Valère - 2139 - - - 2203 (40 T pailles) Lisiers porcs 15 ha/an à - 96 SCEA GRANDSERRE - 5853 3 - - 4239 30 m /ha : (60 T pailles) + 1710* Echange paille 80 T/fumier - 160 CONFAIS Nicolas - 4764 pour 160 - (100 T - 4780 T/an pailles) + 144**** Echange paille 150 T/fumier - 48 LAMBERT Yves - 5455 - - 5063 pour 400 (30 T pailles) T/an + 440****

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Résultat Apports Exports Exports Bilan du bilan extérieurs extérieurs vers le Exploitation global P CORPEN P en P en P digesteur agricole (kg de (kg de (kg de (kg de (kg de P2O5) P2O5) P2O5) P2O5) P2O5) - 120 SCEA DE LA HAYE - 7210 - - - 7330 D’ETIGUE (75 T pailles) - 64 COUFOURIER - 1674 - - - 1738 Arnaud (40 T pailles) - 852 EARL DE LA FERME D’ARGENT - 3187 - - (44 % - 4039 fumier) - 96 GAEC P F MALO - 8081 - - - 8177 (60 T pailles) - 80 EARL FRIBOULET - 8557 - - - 8637 (50 T pailles) - 160 GAEC VARIN - 7385 - - (100 T - 7545 pailles) - 80 CHICOT Jean- - 3973 - - - 4053 François (50 T pailles) - 80 EARL TENIERE - 3382 - - - 3462 (50 T pailles) - 112 GAEC PETIT - 8220 - - - 8432 (70 T pailles) - 96 SCEA DE SERVILLE - 13786 - - - 13882 (60 T pailles) 3 • * Lisiers de porcs : prise en compte de 3,8 kg de P2O5 d’N par m épandu • ** Fumier cheval : prise en compte de 3,2 kg de P 2O5 d’N par tonne épandue • *** Compost déchets verts : prise en compte de 4 kg de P 2O5 par tonne épandue • **** Fumier bovin : prise en compte de 1,7 kg de P 2O5 d’N par tonne épandue • Pailles : prise en compte de 1,6 de P 2O5 d’N par tonne

Toutes les exploitations proposées sur ce plan d’épandage sont déficitaires en azote et en phosphore, elles peuvent donc toutes recevoir des digestats de la Centrale Biogaz des Hautes Falaises. Il n’y a donc pas de concurrence entre l’épandage des digestats de la Centrale Biogaz des Hautes Falaises et les épandages d’effluents d’élevage.

Une attention particulière sera portée sur les apports en phosphore qui est l’élément limitant dans les bilans des exploitations.

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Les apports en digestats ne pourront excéder les besoins des exploitations décrits dans les tableaux ci-dessus.

L’épandage pourra être réalisé sur l’ensemble des exploitations sans risque de pollution par surfertilisation.

3.3.2. Les apports liés aux élevages- Bilan sur l’ensemble du périmètre

A. Adéquation du périmètre sur le facteur azote

La charge en azote à recycler est de : 15 200 TMB de digestats solides avec 9,1 kg d’azote total par tonne et de 1680 m3 de digestats liquides avec 6,4 kg d’azote total par m 3. La quantité totale annuelle à recycler est donc de 149 tonnes d’azote.

Les exploitations agricoles proposées pour ce plan d’épandage peuvent accueillir annuellement 949,96 tonnes d’azote (voir le détail par exploitation au tableau 13 ou dans l’annexe « Bilans CORPEN »).

Les épandages d’effluents d’élevages sur le périmètre d’épandage ne restitueront que 190,71 tonnes d’azote (voir annexe concernant les bilans CORPEN des exploitations ou le tableau 13 de l’étude préalable).

Le périmètre d’épandage assimile aisément la charge en azote contenue dans les digestats de la Centrale Biogaz des Hautes Falaises (949,96 – 190,71 – 149 = 610 tonnes d’azote à apporter en complément des restitutions par les digestats).

B. Adéquation du périmètre sur le facteur phosphore

La charge en phosphore à recycler est de : 15 200 TMB de digestats solides avec 3,05 kg de phosphore total par tonne et de 1680 m 3 de digestats liquides avec 0,9 kg de phosphore total par m 3. La quantité totale annuelle à recycler est donc de 48 tonnes d’azote.

Les exploitations agricoles proposées pour ce plan d’épandage peuvent accueillir annuellement 298,66 tonnes de phosphore (voir le détail par exploitation au tableau 13 ou dans l’annexe « Bilans CORPEN).

Les épandages d’effluents d’élevages sur le périmètre d’épandage ne restitueront que 81,99 tonnes de phosphore (voir annexe concernant les bilans CORPEN des exploitations ou le tableau 13 de l’étude préalable).

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Le périmètre d’épandage assimile aisément la charge en phosphore contenue dans les digestats de la Centrale Biogaz des Hautes Falaises (298,66 – 81,99 – 48 = 169 tonnes d’azote à apporter en complément des restitutions par les digestats).

C. Adéquation du périmètre sur le facteur potasse

La charge en potasse à recycler est de : 3 15 200 TMB de digestats solides avec 5,3 kg de K 2O par tonne et de 1680 m de 3 digestats liquides avec 6,4 kg de K 2O par m . La quantité totale annuelle à recycler est donc de 91 tonnes de K 2O.

Les surfaces totales des exploitations agricoles proposées pour ce plan

d’épandage sont de 5079 ha, avec une exportation moyenne de 110 kg de K 2O par ha et par an, il peut accueillir annuellement 703,86 tonnes de K 2O.

Les épandages d’effluents d’élevages sur le périmètre d’épandage ne restitueront que 262,52 tonnes de potasse (voir annexe concernant les bilans CORPEN des exploitations).

Le périmètre d’épandage assimile aisément la charge en potasse contenue dans les digestats de la Centrale Biogaz des Hautes Falaises (703,86 – 91 – 262,52 = 350 tonnes de potasse à apporter en complément des restitutions par les digestats).

Conclusion

Les rotations culturales des exploitations agricoles retenues permettraient d’envisager des apports de digestats en été pour les cultures céréalières, le colza et les CIPAN, au printemps avant cultures de printemps ou sur blé et sur prairies ainsi que sur les cultures dérobées ray-grass. Après les épandages, les digestats peuvent être enfouis lors du labour qui précédera les semis des cultures suivantes ou lors du déchaumage. Les bons rendements culturaux du secteur assurent dans ces conditions, une très bonne valorisation des éléments fertilisants.

Les surfaces potentiellement épandables référencées sont suffisantes pour les gisements prévus : 15 200 TMB de digestats solides et 1 680 m3 de digestats liquides. La période de retour sur parcelle prévue par les différentes exploitations est, en moyenne, de 2 ans.

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3.4 Autres plans d’épandages

Parmi les exploitations agricoles pressenties dans ce plan d’épandage, certaines appartiennent ou ont appartenu à d’autres plans d’épandage.

On retrouve des plans d’épandage apportant de la chaux : plan d’épandage de la papèterie AA dans lequel sont inscrits la SCEA Grandserre et l’EARL Lebas (seulement sur la partie boues de papèterie, ne recevant pas de cendres). Les produits sont complémentaires et l’inscription dans le plan d’épandage des digestats de la Centrale Biogaz des Hautes Falaises ne posera pas de problème. L’étude de cette complémentarité est portée en annexe 11 de ce document.

L’exploitation EARL Vasse faisait partie du plan d’épandage des boues de Fécamp, mais elle s’est désistée de ce plan d’épandage il y a deux ans. Le GAEC Varin reçoit les jus de la plateforme de compostage d’Annouville – Vilmesnil. Il est sous contrat jusqu’en 2014 mais n’est pas satisfait et ne renouvellera pas au-delà de l’échéance, il n’aura donc plus de plan d’épandage au moment de la mise en service du méthaniseur.

D’autres exploitations pratiquent les échanges pailles/fumiers ou reçoivent des fumiers équins ou des lisiers porcins ; les apports extérieurs ont été pris en compte, au cas par cas, dans les bilans CORPEN individuels aux paragraphes précédents et les épandages des digestats n’entraineront aucune surfertilisation.

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4. Possibilités d’apports de digestats

4.1 Possibilités d’apports par exploitation agricole

Compte-tenu des pratiques culturales et des souhaits des agriculteurs, les apports de digestats solides peuvent s’effectuer dans l’ordre de priorité suivant :

‹ Avant colza sur chaume en août. ‹ Avant les semis des céréales (entre deux céréales) d’automne en août – septembre – octobre. ‹ En août – septembre avant les semis d’engrais verts, pour l’implantation des betteraves ou du maïs, au printemps ; en l’absence de culture l’hiver, le semis d’un engrais vert piège à nitrates est en effet obligatoire en zones vulnérables pour éviter les risques de lessivages des nitrates. ‹ En février – mars avant betteraves, maïs ou ray-grass. ‹ De mars à octobre sur prairies, avec délai de remise à l’herbe des animaux.

Les apports de digestats liquides concernent très peu de surfaces, ils peuvent s’effectuer :

‹ Avant colza sur chaume en août (si techniques d’épandages appropriées). ‹ Avant les semis des céréales d’automne en août – septembre – octobre. ‹ Sur céréales ou colza en février mars : apports sur végétation.

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Les possibilités d’épandage envisagées par les différentes exploitations sont résumées dans les tableaux suivants (les 2 colonnes de droite permettent de comparer les apports envisagés et les bilans CORPEN en azote et phosphore sur les exploitations étudiées). Les possibilités d’épandage de chaque exploitation sont détaillées culture par culture, en prenant en compte les besoins d’épandage pour les effluents d’élevage et les apports organiques extérieurs, dans l’annexe 9 de ce document.

Tableau 16 : Possibilités maximales d’apports de digestats par exploitation et comparatif azote et phosphore des apports par rapport aux bilans CORPEN Apports en Bilan N et P 2O5 Apports Cultures CORPEN selon Nom de annuels suivant les apports l’exploitation envisagés N et P 2O5 annuels épandages (ha/an) (kg de N et envisagés P O /an) 2 5 (kg de N et P2O5/an) Colza 11 N :- 38094 N : + 5250 Maïs 10 P2O5 : P2O5 : SCEA HAUZAY Betteraves 6 - 8903 + 1754 Céréales 12 (575 TMB) Prairies 2,4 Maïs 5,1

LEMONNIER Betteraves 5 - 11900 + 3871 Baptiste Ray-grass 10 - 2310 + 1293 Prairies 7,2 (424 TMB) Maïs 4,1

EARL DU PETIT Betteraves 4 - 16782 + 5031 PISCAT Ray-grass 20 - 3184 + 1681 Prairies 10,8 (551 TMB) Colza 16

Maïs 13,9 - 22274 + 8418 EARL DEBRIS Betteraves 10 - 6821 + 2812 Céréales 10 (922 TMB) Prairies 12 Colza 2,6 + 2648 Maïs 6 - 7379 MALANDAIN + 885 Betteraves 2 - 1452 François (290 TMB) Prairies 6,5

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Apports en Bilan N et P 2O5 Apports Cultures CORPEN selon Nom de annuels suivant les apports l’exploitation envisagés N et P 2O5 annuels épandages (ha/an) (kg de N et envisagés P O /an) 2 5 (kg de N et P2O5/an) Colza 1 + 2858 - 15225 EARL DES MARES Maïs 10,7 + 955 - 4280 Ray-grass 8 (313 TMB) Colza 4 + 4172 - 13038 EARL DE LA FORET Maïs 16,8 + 1394 - 3391 Ray-grass 7 (457 TMB) Colza 7

GRANDSERRE Maïs 2 - 13738 + 3789 Laurent Betteraves 8 - 3876 + 1266 Prairies 8,8 (415 TMB) Colza 8

Maïs 5 EARL DE LA - 13635 + 4492 Betteraves 2 PEUPLERAIE - 3884 + 1501 Céréales 6 (492 TMB) Prairies 13,8 Colza 5,4 Maïs 9,4 Betteraves 8 - 17633 + 7477 EARL LEBAS Céréales 5 - 4923 + 2498 Prairies 12,5 (819 TMB) Ray-grass 16 Colza 10,7

Maïs 14 - 17862 +5606 BONNEVILLE Cédric Betteraves 8 - 5304 + 1873 Ray-grass 4 (614 TMB) Prairies 0,8

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Apports en Bilan N et P 2O5 Apports Cultures CORPEN selon Nom de annuels suivant les apports l’exploitation envisagés N et P 2O5 annuels épandages (ha/an) (kg de N et envisagés P O /an) 2 5 (kg de N et P2O5/an) Colza 16,9

Maïs 25 - 34265 + 9276 GAEC DUTOT Betteraves 5 - 9373 + 3099 Ray-grass 8 (1016 TMB) Prairies 9,1

+ 1926 Maïs 7,8 - 8243 CHEDRU Hervé + 644 Ray-grass 5 - 2027 (211 TMB)

Maïs 7,3 + 4035 Betteraves 5 - 11479 BASILLE Benoit + 1348 Ray-grass 15 - 3594 (442 TMB) Prairies 2

Colza 10 Maïs 24,5 - 30592 + 10025 EARL DES HOGUES Betteraves 15 - 8310 + 3349 Ray-grass 18 (1098 TMB)

Colza 4

Maïs 15,3 - 17772 + 5213 SCEA DE LA Betteraves 6 HETRAIE - 4365 + 1742 Céréales 3 (571 TMB) Ray-grass 7

Maïs 12 - 11462 + 2611 EARL PAILLETTE Betteraves 0,9 - 2913 + 872 Prairies 1,8 (286 TMB)

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Apports en Bilan N et P 2O5 Apports Cultures CORPEN selon Nom de annuels apports suivant les l’exploitation envisagés N et P2O5 annuels épandages (ha/an) (kg de N et envisagés P2O5/an) (kg de N et P2O5/an) Colza 0,8 Maïs 11,7 - 14119 + 4318 EARL VASSE Betteraves 6 - 3505 + 1443 Ray-grass 10 (473 TMB) Colza 7,6 Betteraves 8 - 18211 + 3524 EARL DE L’ALBATRE Céréales 8 - 5015 + 1177 Prairies 5 (386 TMB) Colza 40 + 6552 - 29089 EARL DU GODBEC Maïs 2 + 2196 - 9474 Céréales 30 (720 TMB) + 5187 Colza 24,5 - 25791 SCEA DE BANASTRE +1738 Betteraves 15 - 7428 (570 TMB)

Colza 21,7 - 24149 + 5277 LEFEBVRE Patrick Céréales 16 - 7562 + 1763 Prairies 13,4 (578 TMB) Colza 26 Betteraves 13,4 - 29575 + 6144 SCEA DU MAHIEL Céréales 8 - 8629 + 2053 Prairies 3,5 (673 TMB) + 419 Colza 4 - 8588 DUREL Dominique + 140 Betteraves 0,1 - 1108 (46 TMB) Colza 36 Betteraves 21,6 + 12654 - 51305 SCEA FERME DE LA Céréales 30 + 4227 PALTRIE - 15387 Prairies 20,3 (1386 TMB)

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Apports en N et P O Bilan 2 5 Apports selon Cultures CORPEN Nom de annuels apports suivant les l’exploitation envisagés N et P 2O5 annuels épandages (ha/an) (kg de N et envisagés P O /an) 2 5 (kg de N et

P2O5/an) Colza 6,8 Betteraves 3,8 - 7011 + 2292 SAILLY Valère Céréales 5 - 2203 + 766 Prairies 3,9 (251 TMB)

Colza 9,8 - 18896 + 3296 SCEA GRANDSERRE Betteraves 8 - 4239 + 1101 Prairies 6 (361 TMB) Colza 9 + 3121 - 14060 CONFAIS Nicolas Betteraves 9 + 1046 - 4780 Céréales 8 (343 TMB) Colza 8 + 2383 - 14614 LAMBERT Yves Céréales 4 + 796 - 5063 Prairies 9 (261 TMB) + 5278 Betteraves 25 - 23180 SCEA DE LA HAYE + 1769 D’ETIGUE Céréales 10 - 7330 (580 TMB) Colza 5 + 1629 COUFOURIER - 5323 Betteraves 5 + 546 Arnaud - 1738 Céréales 3 (179 TMB) Colza 3 + 5040 Maïs 17,1 - 16514 EARL DE LA FERME + 1684 D’ARGENT Betteraves 5 - 4039 (552 TMB) Ray-grass 7

Colza 2 Maïs 12,7 - 28040 + 5076 GAEC P F MALO Betteraves 10 - 8177 + 1696 Céréales 10 (556 TMB)

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Apports en Bilan N et P 2O5 Apports Cultures CORPEN selon Nom de annuels suivant les apports l’exploitation envisagés N et P 2O5 annuels épandages (ha/an) (kg de N et envisagés P O /an) 2 5 (kg de N et P2O5/an) Colza 13,8 Maïs 10 - 28791 + 5770 EARL FRIBOULET Betteraves 8 - 8637 + 1928 Céréales 15 (632 TMB) Colza 8 Maïs 25,3 - 25815 + 7541 GAEC VARIN Betteraves 10 -7545 + 2519 Céréales 4 (826 TMB) Colza 6

CHICOT Jean- Maïs 9,1 - 14267 + 3479 François Betteraves 5 - 4053 + 1162 Ray-grass 3 (381 TMB) Colza 3

Maïs 8,4 - 11989 + 4382 EARL TENIERE Betteraves 8 - 3462 + 1464 Céréales 8 (480 TMB) Ray-grass 5 Colza 13,7 Betteraves 13 - 26211 + 4976 GAEC PETIT Céréales 10 - 8432 + 1662 Prairies 3,5 (545 TMB) Colza 37 Maïs 8 - 41614 + 10089 SCEA DE SERVILLE Betteraves 23 - 13882 + 3370 Prairies 5 (1105 TMB)

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Apports en Bilan N et P 2O5 Apports Cultures CORPEN selon Nom de annuels suivant les apports l’exploitation envisagés N et P 2O5 annuels épandages (ha/an) (kg de N et envisagés P O /an) 2 5 (kg de N et P2O5/an) Colza 382,3 N : N : Maïs 293,2 - 764 643 + 195 437 Betteraves 281,8 TOTAL P O : P O : Céréales 205,0 2 5 2 5 - 220 598 + 65 288 Prairies 156,9

Ray-grass 143,0

En prenant en considération les apports maximaux envisagés par chaque exploitant, toutes les exploitations agricoles du plan d’épandage ont des apports en azote et en phosphore inférieurs à leurs besoins. Les apports maximaux envisagés pourraient donc tous être valorisées sur les parcelles agricoles des exploitations agricoles sans qu’il n’y est de risque de surfertilisation.

Les sommes des besoins en azote et phosphore sont largement inférieures aux sommes des apports maximaux envisagés.

Les exploitations retenues sur le plan d’épandage pourront donc valoriser l’ensemble des productions de digestats solides et liquides sans risques de surfertilisation.

Les surfaces et les cultures nécessaires à l’épandage des effluents d’élevage n’ont pas été comptabilisées afin de laisser la priorité à ces derniers.

Les possibilités annuelles d’épandage offertes par les exploitations agricoles retenues sont de : - Colza : 382,3 ha ; - Céréales : 205 ha ; - Maïs : 293,2 ha ; - Betteraves : 281,8 ha ; - Ray-grass : 143 ha ; - Prairies : 156,9 ha.

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Le tableau ci-dessous résume les possibilités d’épandage par culture et par type de digestats en rapport avec les possibilités annuelles d’épandage des exploitations agricoles intégrées à cette étude :

Tableau 17 : Possibilités d’apports de digestats sur le périmètre d’épandage Digestats liquides Digestats solides Surfaces Dose Tonnage Surfaces Dose Tonnage

(ha) (m 3/ha) (m 3) (ha) (TMB/ha) (TMB) Blé en 30 29 870 - - - végétation Céréales - 7,5 - 175 8 1400 Colza 40 10,5 420 342,3 11 3765 Ray-grass - 10,5 - 143 11 1573 Betteraves - 21 - 575 20 11500 ou maïs Prairies 40 15 600 - 13,5 - automne Prairies 20 29 580 96,9 15,7 1521 printemps Total 130 - 2470 1334,4 - 19759 épandable Production maximale 1 680 15 200 envisagée Marge de sécurité 47 % 30 %

Le périmètre du plan d’épandage est suffisant pour valoriser l’ensemble de la production des digestats.

Les proportions pourront ensuite être ajustées entre les épandages d’automne et les épandages de printemps ou entre les épandages de digestats liquides et les épandages de digestats solides.

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4.2 Adéquation filière de traitement / filière de valorisation

Avant de vérifier l’adéquation entre une filière de traitement et la filière de valorisation, il est nécessaire de s’assurer que la filière de valorisation est pérenne et suffisamment dimensionnée : - 39 exploitations agricoles acceptent de valoriser les sous-produits issus de la Centrale Biogaz des Hautes Falaises, - la surface totale étudiée est de 4 860 ha, - après étude du terrain et des contraintes environnementales, la surface épandable est de 4 496 ha, - les apports de digestats se feront sur des rotations plus ou moins longues selon les exploitations, o d’août à octobre avant implantation des cultures d’automne ou des CIPAN, o en février- mars avant implantation de cultures de printemps ou sur cultures d’hiver (céréales et colza), - les doses d’apports de digestats solides seront de 8 TMB/ha avant céréales, 13,5 ou 15,7 TMB/ha sur prairies, 11 TMB/ha avant colza ou dérobée et 20 TMB/ha avant maïs ou betteraves. - les doses d’apports de digestats liquides seront de 10,5 m3/ha avant colza, 29 m3/ha sur blé et 15 ou 29 m3/ha sur prairies.

Les surfaces annuelles pouvant être mises à disposition sont suffisantes pour assurer de manière rationnelle la valorisation de la totalité des digestats solides et liquides annuellement produits.

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L’adéquation de la filière de traitement des sous-produits et du milieu récepteur (agriculture) peut se mesurer par les différents critères présentés dans le tableau suivant.

Tableau 18 : Adéquation des digestats à la valorisation agricole Critères Plan d’épandage des digestats Surfaces mises à disposition Suffisantes Le transport sera assuré par les Matériels de transport* agriculteurs ou par des entreprises spécialisées Les agriculteurs réalisent l’épandage des Matériels d’épandage** digestats solides, une entreprise spécialisée se charge d’épandre les digestats liquides Sols adaptés Oui Faibles : - Sol limoneux profonds à forte réserve utile Risques de lessivage - Peu de parcelles en bordure de ruisseau ou plan d’eau - Respect de distance de 35 m vis-à-vis des cours d’eau Oui, pas de déstructuration des sols et Facilité pour l’implantation de la intervention prenant en compte le planning culture suivante des pratiques culturales Gênes olfactives du produit Très faible : produit stabilisé Distance des parcelles / à l’unité Principe de proximité respecté avec le de méthanisation méthaniseur : 1 à 20 Km Distance des parcelles / aux Immédiate stockages Intérêt pour la valeur fertilisante Bonne (MO, N, P, K) et amendante des produits Simple : stockage sur site puis dépôt en bout de parcelles agricoles pour les Modalités de stockage digestats solides, stockage toute l’année sur site pour les digestats liquides

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Conclusion

Les rotations culturales des exploitations agricoles retenues permettent d’envisager, par exemple, des apports de digestats solides en été pour les cultures de colza, avant céréales ou sur prairies et au printemps, sur prairies, avant maïs ou betteraves. Les digestats liquides seront amenés, par exemple, avant colza et sur prairies à l’automne, puis au printemps, sur blé et sur prairies.

Après les épandages, les digestats peuvent être enfouis lors du labour qui précédera les semis des cultures suivantes ou lors du déchaumage. Les bons rendements culturaux du secteur permettent, dans ces conditions, une très bonne valorisation des éléments fertilisants.

Les surfaces potentielles sont suffisantes pour le gisement prévu : 15 200 TMB de digestat solide et 1 680 m 3 de digestats liquides.

La période moyenne de retour sur parcelle prévue par les différentes exploitations varie entre 2 et 3 ans.

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VI ETUDE ENVIRONNEMENTALE

Les parcelles du périmètre d’épandage sont situées au sud de l’unité de méthanisation, dans un rayon de 50 m à 22 km ; la grande majorité des parcelles étant à moins de 10 km de la Centrale Biogaz des Hautes Falaises.

54 communes ont été concernées par l’étude de faisabilité, elles sont listées ci- dessous :

V Angerville-Bailleul ; V Gonneville-la-Mallet ; V Angerville-l’Orcher ; V Graimbouville ; V Annouville-Vilmesnil ; V Grainville-Ymauville ; V Auberville-la-Renault ; V Hermeville ; V Bec-de-Mortagne ; V Heuqueville ; V Benarville ; V Les Loges ; V Benouville ; V Maniquerville ; V Bernieres ; V Manneville-la-Goupil ; V Beuzeville-la-Grenier ; V Mentheville ; V Bordeaux-Saint-Clair ; V Rouville ; V Bornambusc ; V Sainneville ; V Breaute ; V Saint-Antoine-la-Forêt ; V Bretteville-du-Grand-Caux ; V Saint-Jean-de-la-Neuville ; V Criquebeuf-en-Caux ; V Saint-Leonard ; V Criquetot-l’Esneval ; V Saint-Maclou-la-Brière ; V Cuverville ; V Saint-Sauveur-d’Emalleville ; V Daubeuf-Serville ; V Sausseuzemare-en-Caux ; V Ecrainville ; V Le Tilleul ; V Epreville ; V Tocqueville-les-Murs ; V Etainhus ; V Tourville-les-Ifs ; V Fecamp ; V Toussaint ; V Fongueusemare ; V Turretot ; V Froberville ; V Vattetot-sur-Mer ; V Ganzeville ; V Vergetot ; V Gerville ; V Villainville ; V Goderville ; V Virville ; V Gonfreville-Caillot ; V Yport.

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1 Géographie

Le périmètre d’épandage est situé au sud du méthaniseur et des falaises de la Seine-Maritime.

La zone d’épandage a principalement une vocation agricole, il est davantage boisé et légèrement vallonné sur la partie ouest ou à l’est du périmètre en se rapprochant des vallées. Sur le périmètre étudié, les bois et bosquets sont faiblement représentés. L’altitude varie entre 135 mètres (vers Saint-Sauveur- d’Emalleville) et 75 mètres (au bord des falaises les plus basses).

2 Hydrologie

Sur le plateau, qui constitue la zone d’étude, les ruisseaux sont très rares, les mares sont plutôt nombreuses et entraînent, pour chacune d’entre elle une distance d’exclusion des épandages de 35 mètres. Les cours d’eau de la zone se situent donc en périphérie. On retrouve ainsi sur la partie Est du plan d’épandage La Ganzeville et La Valmont qui se rejoignent au sud d’Etretat. Les parcelles du plan d’épandage ne sont pas directement concernées par ces cours d’eau. Le territoire contient cependant de nombreuses vallées sèches qui peuvent, lors d’épisodes très pluvieux, être sujettes aux ruissellements. On retrouve la vallée d’Etretat, la vallée d’Antifer, la vallée de Bruneval, la vallée de Boucherot, la vallée d’Yport, le fond d’Etigue et le fond de Benouville. Très peu de parcelles se situent dans le fond de ces vallées sèches qui sont souvent boisées, les parcelles du plan d’épandage ne sont pas concernées. On peut aussi évoquer les falaises qui bordent la Manche, pour toutes les parcelles situées en bord de falaises, une distance d’exclusion de 100 mètres a été fixée, elle permettra de se prémunir de tous les risques de contacts.

Une distance de 35 mètres doit être respectée par rapport aux ruisseaux, mares et plans d’eau ; elle est précisée sur les cartographies du périmètre. Une distance de 100 mètres doit être respectée par rapport aux falaises, elle est précisée sur les cartographies. Lorsque les pentes des parcelles sont significatives en bordure des entités hydriques, les parcelles sont exclues de la zone d’épandage.

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3 Géologie

Le département de la Seine Maritime est entièrement situé dans le Bassin Parisien. Le soubassement général du département est constitué par de la craie dont l’épaisseur atteint 240 mètres ; les dépôts tertiaires ne prennent de l’importance que dans la partie Est du département.

La formation superficielle la plus répandue est l’argile à silex, elle est fréquemment recouverte de limons des plateaux.

L’immense majorité des parcelles du plan d’épandage est donc au contact des limons des plateaux, ceux-ci sont caractérisés ainsi sur les cartes géologiques : Limons des plateaux. On appelle ainsi traditionnellement des limons d'origine éolienne, c'est-à-dire des lœss, plus ou moins modifiés par une longue évolution pédologique, qui forment une couverture presque continue et très hétérogène à la surface des plateaux. Ils recouvrent le sommet des versants surtout lorsqu'ils sont exposés à l'Est. Les particules siliceuses très fines (en majorité 2 à 50 /u) qui les composent ont été transportées par les vents qui balayaient le plateau aride et froid au début du Quaternaire. Ils ne sont pas calcaires. Ces limons forment une couverture continue et épaisse sur l'ensemble du plateau de Caux. En haut des versants, ils passent insensiblement aux colluvions dont ils sont un des constituants principaux. Les épaisseurs relevées sur cette partie de la zone d’étude varient de 5 à 10 mètres. Des coupes fragmentaires sont encore visibles dans les anciennes carrières des briqueteries de Saint-Romain-de-Colbosc, Goderville, Bréauté-Beuzeville. Au nord du périmètre d’étude, leur épaisseur est généralement de l'ordre de 2 m (4 m à la Croix Bigot au sud de Fécamp; 10 m à Vicquetuit, au NE de Grainville- la-Teinturière). Elle est faible ou nulle en bordure de la falaise. La carrière de Vicquetuit montre la coupe suivante, de haut en bas : — 4,50 m de limon lité de teinte brune à beige; c'est un limon caractéristique avec jusqu'à 99 % des particules comprises entre 0,015 et 0,08 mm, 1 % de taille inférieure à 2 /u. et de rares grains de sable. — un niveau de petits cailloutis. — 1,50 m de limon massif, rougeâtre à la partie supérieure et à cailloutis épars; la proportion des éléments sableux et grossiers atteint 10%, celle des argiles (taille inférieure à 2 /u) 2 à 3 %. — 4 m de limon brun devenant rougeâtre vers le bas et de plus en plus argileux et sableux. La composition des argiles est à peu près constante : 1/3 kaolinite, 1/3 montmorillonite, 1/3 illite. Les rares grains de minéraux lourds sont en majorité de la tourmaline et du zircon accompagnés de staurotide et de disthène. Les grains sont éolisés. Nature et morphoscopie les rapprochent de leurs homologues des sables tertiaires.

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On retrouve également sur une partie du périmètre d’épandage des formations à silex, elle concerne les vallées du secteur et se retrouve sur les vallées faiblement encaissées ou sur le haut de celle-ci. Au fond des vallées nous retrouvons des colluvions et des alluvions sensiblement similaires à ceux présentés ci-dessus. Les formations à silex concerne donc la zone d’étude mais finalement très peu de parcelles puisqu’elles concernent essentiellement les parties boisées de la zone d’étude. Elles sont décrites ci-dessous : Formation à silex. Produit de décalcification de la craie, c'est un mélange de silex plus ou moins entiers parfois recouverts d'une patine noirâtre, de limons et d'argiles généralement rouges. Mais il existe des veines ou de petites poches d'argiles blanches, grises ou roses, le plus souvent sableuses, des passées diffuses et de grandes poches de sable, des grès et des conglomérats. Cette formation est présente partout sous les limons des plateaux, remplissant les anfractuosités karstiques de la craie; par là même, son épaisseur est très variable; par exemple : 15 m à , 15 m en moyenne à Ramponneau, au sud de Fécamp, 12 m à la distillerie de Criquetot-le-Mauconduit, 27 m à la distillerie de Thiétreville. Elle est moins épaisse vers Saint-Valery-en-Caux et manque au sommet de la falaise entre la pointe du Trou-au-Vin et la pointe des Cinq Trous. Elle est fréquemment solifluée sur les pentes et au bas des versants. Formation imperméable, impropre à la culture, elle porte presque toujours des bois et des taillis. A Fécamp, dans les fouilles des chantiers de construction des immeubles du quartier de Ramponneau, l'argile rouge est composée pour moitié de kaolinite sous forme de métahalloysite et d'une association inter-stratifiée d'illite et de montmorillonite, tandis que les argiles bariolées, probablement d'âge tertiaire, sont composées soit de kaolinite en totalité, soit d'illite et de montmorillonite en quantités égales, soit uniquement de montmorillonite. Les sables associés. On les observe en veines ou en poches dans la formation à silex. Des carrières exploitent ou ont exploité des gisements de grande taille comme à l'ouest de Valmont (20 m d'épaisseur sur plus de 100 m de front), à Saint-Léonard (10 m), à Vicquetuit au NE de Grainville-la-Teinturière (7 m). Blancs à blanc verdâtre au centre des poches, ils prennent au voisinage de la formation à silex proprement dite une teinte jaune ocre à rouille. De fins niveaux argileux leur sont associés çà et là. La granulométrie de ces grains de sable montre qu'ils sont très variés : depuis les sables grossiers (5 mm de diamètre) jusqu'aux sables silteux, très fins (0,02 mm).

Sur les pentes des vallées les plus encaissées (par exemple les vallées d’Yport, de Vaucottes, d’Etretat, d’Antifer, …) on retrouve des affleurements de Sénonien inférieur ; cet étage est décrit ci-dessous : Sénonien inférieur. Le Sénonien correspond à une imposante série de craie à silex dont la subdivision en sous-étages Santonien et Coniacien serait hasardeuse dans l'état actuel des connaissances.

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En effet, contrairement à ce que l'on observe vers , ou mieux encore vers le centre du bassin, la microfaune benthique et pélagique est rare, très peu diversifiée et perdue dans une masse de débris de Bryozoaires ou d'Échinides. Son intérêt stratigraphique est médiocre. La faune d'Échinides, relativement abondante, n'a pas encore fait l'objet d'une étude d'ensemble à Fécamp. On distingue seulement : - Une zone supérieure (100 m) de craie blanche, parfois jaunâtre, granuleuse, à débris abondants de Mollusques, d'Échinodermes, de Bryozoaires, de Spongiaires, en strates régulières de 0,40 à 0,70 m de puissance, séparées par des lits de rognons siliceux ou des bancs de silex ou bien des bancs de craie à silex très denses. Dans les couches supérieures, les silex sont bruns ou gris, bien délimités ou très contournés, souvent creux et parfois à géodes de quartz ; dans les couches inférieures, ils sont gris et forment parfois des tables continues de 0,20 m d'épaisseur, bien visibles dans les falaises de la côte. Quelques niveaux jaunâtres, durs, noduleux, à aspect caverneux soulignent ou biseautent la stratification. On observe facilement cette craie à Fécamp, près du casino. - Une zone inférieure (40 m) de craie blanche ou jaunâtre, légèrement glauconieuse, riche en débris de tests divers, mais devenant marneuse vers le bas, à silex relativement peu nombreux, petits sauf exceptions, très ramifiés ou en boules, bruns à gris noir, encore alignés vers le haut mais en cordons discontinus, ou même dispersés, vers le bas, et à niveaux de calcaire dur, jaunâtre, noduleux, interrompant en biseaux plus ou moins marqués les lits de silex.

Enfin, sur le secteur Est, notamment sur les communes du Bec-de-Mortagne ou de Daubeuf-Serville on retrouve des affleurements de Turonien. Ces derniers ne concernent pas de parcelles du plan d’épandage. Cet étage géologique peut être décrit ainsi dans la zone d’étude : Turonien. Représenté par une « craie marneuse » souvent sans silex, il constitue la base de la falaise et le platier depuis le cap Fagnet jusqu'à Életot. Bien visible dans de nombreuses carrières de la vallée du ruisseau de Ganzeville et dans la vallée de la rivière de Valmont, il s'ennoie à quelque distance à l'Ouest de cette localité et ne réapparaît que vers le SE, autour de Héricourt-en- Caux. La coupe de la falaise au cap Fagnet montre, de haut vers le bas : - Une craie blanche, légèrement argileuse, parcourue d'un lacis grisâtre devenant très serré à la base des bancs. Ceux-ci ont de 0,70 m à 1 m d'épaisseur; ils sont souvent séparés par des niveaux marneux gris très tendres qui tranchent sur la face supérieure de ces bancs fréquemment durcie, noduleuse, d'aspect caverneux, tigré. Les silex sont rares, généralement noirs et à cortex gris; leurs formes sont très contournées ou bien ce sont de simples billes ; ils sont disposés en cordons discontinus, mais l'on remarque des rubans siliceux noirs épais de

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2 à 10 cm. Vers le bas, les faces supérieures durcies des bancs sont de plus en plus caractérisées par des croûtes ferrugineuses, des nodules de marcassite, de la glauconie; ils sont parfois jalonnés de sources. Épaisseur de l'ensemble : 15 à 20 mètres. - Une craie blanche compacte à lacis grisâtre, en bancs de 1 m de puissance séparés par des cordons de gros silex (0,30 à 0,50 m dans la plus grande dimension) noirs, à cortex blanc ou rosé épais (1 à 3 cm). Épaisseur : 6 à 8 mètres. - Plus bas, les silex disparaissent. La craie devient légèrement glauconieuse et riche en débris de tests divers (3 m). Enfin réapparaissent des bancs à faces supérieures noduleuses jaunâtres et dont la base est tendre, marneuse, grisâtre (3 m).

La quasi-totalité des parcelles du plan d’épandage est donc concernée par des épaisseurs importante de limons des plateaux ce qui explique la très bonne fertilité des sols.

4 Hydrogéologie

La pluviosité moyenne et régulière du pays de Caux (841 mm à Fécamp) assure en principe la quantité d'eau nécessaire aux cultures. Les eaux de ruissellement traversent les limons et plus lentement la formation à silex, donnant à la surface des mares temporaires. On peut toutefois préciser que si les formations à silex freinent l'infiltration, elles jouent en même temps un rôle de filtre. De même elles favorisent l'évaporation en surface. Les eaux infiltrées disparaissent ensuite dans le réseau de diaclases et de fissures de la craie.

Le territoire concerné par le plan d’épandage est hydrogéologiquement constitué par une série de réservoirs superposés, qui abritent des nappes ou groupes de nappes :

Nappe des alluvions. A la base des alluvions, les graviers ont souvent une épaisseur trop faible pour donner des débits importants. Dans les vallées sèches, un cours souterrain est généralement présent à la base du remblaiement alluvial et alimente des puits à faible débit. Près de la mer, leur niveau est soumis à l'influence de la marée et l'eau est souvent saumâtre. Nappe de la craie. La craie présente une double perméabilité : par la porosité liée à sa constitution lithologique et par des fissures liées aux diaclases agrandies par dissolution. Les eaux de ruissellement s'enfoncent ainsi dans la craie. Le sens d'écoulement général de la nappe se fait en direction de la côte. Des intercalations de niveaux marneux, des bancs de silex ou des niveaux durcis de craie, constituent dans la craie plusieurs niveaux moins perméables qui donnent lieu localement à des écoulements préférentiels.

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C'est ainsi que dans le Sénonien on observe plusieurs sources dans les zones où la surface topographique recoupe de tels niveaux. Nappe du Sénonien-Turonien. La craie a une double perméabilité : perméabilité submicroscopique liée aux interstices entre les grains : perméabilité due au réseau de diaclases. Cette dernière peut être accrue par les phénomènes de dissolution (diaclases agrandies, puits de dissolution). Par contre, la perméabilité peut être très réduite dans certains niveaux peu diaclasés ou bien cimentés. Aussi peut-on avoir localement rétention d'eau dans la craie. Cette nappe peut être présente au sud de la zone d’étude. Nappe du Cénomanien sableux. Au-dessus des argiles du Gault, cette formation sableuse est un bon réservoir aquifère. Alimenté dans la région haute de Mentheville, il donne des sources abondantes en aval de Bec-de-Mortagne. A Fécamp, de nombreux ouvrages puisent dans cette nappe. Nappe de l'Albien. Sous les argiles du Gault, des sables et grès verts (les« Sables verts ») albiens, de 10 m de puissance utile environ, constituent un bon réservoir. Mais son alimentation par les affleurements du pays de Bray est assez faible. L'eau s'écoule de cette région vers le NW; le niveau piézométrique serait à la cote + 30 m. L'eau de ces forages est potable. Nappe du Crétacé inférieur . Sous les argiles du Gault, les sables du Crétacé inférieur constituent un bon réservoir, mais son alimentation est très réduite car ces sables ne peuvent recevoir que les eaux s'infiltrant par leurs affleurements, assez limités, du pays de Bray. Nappes profondes. Le forage Villequier a recoupé les nappes bathoniennes et bajociennes, salées. Ces nappes sont très peu connues.

Il est important de noter que les épandages des digestats de la Centrale Biogaz des Hautes Falaises ne peuvent constituer un risque de pollution des eaux par les nitrates, car les apports sont modulés pour être en adéquation avec les besoins des cultures.

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5 Les captages d’eau potable

Sur le parcellaire du périmètre d’épandage, ont été recensés les captages d’eau potable protégés par des périmètres à l’intérieur desquels les activités sont réglementées pour limiter les risques de pollution.

Ainsi, il existe 3 types de périmètres de protection :

♦ PPI : périmètre de protection immédiat dans lequel les épandages de déchets sont interdits ; ♦ PPR : périmètre de protection rapproché dans lequel les épandages de déchets sont réglementés (selon les déchets, dates, conditions d’épandage, …) ; ♦ PPE : périmètre de protection éloigné dans lequel les épandages de déchets sont autorisés sous réserve des dispositions de l’arrêté préfectoral du captage et du respect de l’ensemble des prescriptions réglementaires relatives à la protection de la ressource en eau (dose d’épandage raisonnée, distance d’isolement des épandages, période d’intervention adaptée aux conditions climatiques…).

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39 périmètres de protection de captage d’eau potable ont été identifiés sur le secteur d’étude ou à proximité :

♦ Captages du « Sources de Grainval » à Criquebeuf-sur-Seine et Saint-Léonard (6 ensembles de périmètres de protection) ; ♦ Captage du « Bois de la Vierge » à Yport ; ♦ Captage de Cuverville-en-Caux ; ♦ Captage « Le Village » au Bec-de-Mortagne ; ♦ Captage « Fond Jauni » au Bec-de-Mortagne ; ♦ Captage « Le Petit Moulin » à Colleville ; ♦ Captage de Ganzeville ; ♦ Captage « Le Haut Limard » à Angerville-Bailleul ; ♦ Captages du Gohier à Fécamp (2) ; ♦ Captages de Saint-Maclou-la-Brière (2) ; ♦ Captages « Le Clos Pigeon » à Saint-Martin-du-Bec (2) ; ♦ Captage « Quartier Petit Pas » à ; ♦ Captages « Fonderets » à Etretat (2) ; ♦ Captage « Golf » à Etretat ; ♦ Captages « L’enfer » et « La Vallée » à Saint-Laurent-de- Brevedent (6) ; ♦ Captages de Saint-Martin-du-Manoir (2); ♦ Captage « La Source de la Payenière » à ; ♦ Captages « Saint-Marcel » à Gruchet le Valasse (3) ; ♦ Captage « La Fontaine Muret » à Gruchet le Valasse ; ♦ Captage « Saint-Antoine- la Forêt » à Gruchet le Valasse ; ♦ Captage « Rue Azaria Selle » à Bolbec ♦ Captage « Le Becquet » à .

Les tracés de ces différents périmètres de protection figurent sur les cartographies placées en annexe de ce document ainsi que dans une annexe dédiée.

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De nombreuses parcelles du périmètre d’épandage se situent à l’intérieur de périmètres de protection rapproché de captage. Au captage « Source de Grainval » à Saint-Léonard : parcelles 13-01B, 13-13, 14-13, 32-02 et 14-01 en partie. Au captage « Bois de la Vierge » à Yport : parcelles 04-01A, 01B, 01C, 11, 20, 24 ; 05-10 ; 06-12 (pour partie), 06-13 (pour partie) ; 08-01, 02, 03, 10 ; 11- 12A, 12B ; 12-33, 34, 35, 36 ; 13-09 ; 15-01 (pour partie), 15-02, 03, 04, 05, 06A, 06B, 07, 15A, 15B, 33 ; 16-10, 11 et 17-12. Au captage de Cuverville : parcelles 02-03, 14-19 et 14-25. Au captage d’Angerville-Bailleul : parcelles 37-01 et 37-02 (pour partie). Aux captages de Gruchet le Valasse : parcelle 16-02 (pour partie). Ces parcelles sont placées en aptitude 1B, elles ne pourront être épandues qu’en période climatique favorable et les digestats ne pourront être stockés sur ces parcelles.

De nombreuses autres parcelles du plan d’épandage (voir cartographies) se trouvent dans des périmètres éloignés de captages, elles seront validées par un hydrogéologue agréé.

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6 Etude hydrogéologique

Une étude complémentaire réalisée par un hydrogéologue agréé est en cours dans le cadre de ce dossier. Les conclusions de cette étude seront portées en annexe de ce document et complèteront ce diagnostic.

7 Les bétoires et les marnières

En raison de la nature calcaire du substrat sous-jacent, des zones d’effondrement sont présentes sur le secteur étudié (zones karstiques). Ces zones créent des points d’infiltration préférentielle et donc une vulnérabilité plus importante de la nappe à ces endroits.

Toutes ces zones d’effondrement ont été recensées auprès de la DDE de la Seine Maritime.

Il en existe deux catégories principales : 1. Les bétoires : il s’agit d’une zone d’effondrement naturel. 2. Les marnières : il s’agit d’une zone d’effondrement qui s’est créée suite à l’exploitation ancienne de la marne par l’homme (carrières) à cet endroit (les galeries creusées ont fragilisé le sous-sol qui s’est affaissé)

Les différentes cavités ont été recensées sur chaque commune du plan d’épandage, les cartographies correspondantes figurent en annexe du plan d’épandage.

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Ainsi, on retrouve des zones d’effondrement sur le parcellaire étudié ou à proximité et entrainant les zones exclues répertoriées ci-dessous :

- Parcelle 01-04 à Etainhus ; - Parcelle 01-06 à Etainhus ; - Parcelle 01-10A à Etainhus ; - Parcelle 01-10B à Graimbouville ; - Parcelle 01-29 à Graimbouville ; - Parcelle 01-21, à Graimbouville ; - Parcelle 01-26 à Etainhus ; - Parcelle 01-28A à Graimbouville ; - Parcelle 02-04 à Sausseuzemare en Caux ; - Parcelle 03-04 à Fongueusemare ; - Parcelle 03-05 à Fongueusemare ; - Parcelle 05-09A à Froberville ; - Parcelle 05-11 à Froberville ; - Parcelle 06-01A aux Loges ; - Parcelle 06-21 au Tilleul ; - Parcelle 12-14 à Saint-Léonard ; - Parcelle 12-17 à Epreville ; - Parcelle 12-18 à Epreville ; - Parcelle 12-41 à Saint-Léonard ; - Parcelle 16-01 à Saint-Antoine-la-Forêt ; - Parcelle 16-02 à Saint-Antoine-la-Forêt ; - Parcelle 17-08 à Saint-Léonard ; - Parcelle 18-01 à Epreville ; - Parcelle 18-04 à Froberville ; - Parcelle 18-05 à Epreville ; - Parcelle 19-04 à Vattetot sur Mer ; - Parcelle 20-02 à Goderville ; - Parcelle 20-06A à Goderville ; - Parcelle 21-20 à Bretteville-du-Grand-Caux ; - Parcelle 23-12 à Bretteville-du-Grand-Caux ; - Parcelle 25-03A à Epreville ; - Parcelle 25-04 à Epreville ; - Parcelle 25-05 à Criquetot-l’Esneval ; - Parcelle 25-17 à Mentheville ; - Parcelle 28-01A à Criquetot-l’Esneval ; - Parcelle 29-01 à Cuverville ; - Parcelle 29-03 à Cuverville ; - Parcelle 29-05 à Criquetot-l’Esneval ; - Parcelle 30-05 aux Loges ; - Parcelle 32-09 à Yport ; - Parcelle 33-01A à Bretteville-du-Grand-Caux ; - Parcelle 33-05 à Bretteville-du-Grand-Caux ;

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- Parcelle 35-01A à Bretteville-du-Grand-Caux ; - Parcelle 35-03 à Grainville-Ymauville ; - Parcelle 35-07 à Bretteville-du-Grand-Caux ; - Parcelle 35-08 à Bretteville-du-Grand-Caux ; - Parcelle 37-04 à Tocqueville-les-Murs ; - Parcelle 37-06 à Epreville ; - Parcelle 38-02 à Bréauté ; - Parcelle 38-07 à Annouville-Vilmesnil ; - Parcelle 38-23 à Bréauté ; - Parcelle 39-01B à Bec-de-Mortagne ; - Parcelle 39-13A à Annouville-Vilmesnil ; - Parcelle 39-13B à Daubeuf-Serville ; - Parcelle 39-13C à Bec-de-Mortagne.

Ces données seront complétées suite aux résultats de l’étude hydrogéologique.

De plus, si de nouvelles bétoires étaient repérées et avérées sur la zone du plan d’épandage au cours de l’exploitation de celui-ci, elles seraient alors protégées et une zone d’exclusion de 35 mètres autour d’elles serait alors proscrite aux épandages.

Ces zones sont localisées précisément. Une distance d’isolement de 35 mètres sera respectée lors des épandages. L’ensemble des cavités recensées sur la zone d’étude est visualisable sur les cartographies en annexe.

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8 Zones de protection environnementale

8.1 Rappels généraux : Les protections en matière d’environnement mises en place par le Ministère de l’Environnement sur le territoire français s’articulent autour de 2 axes : ° la protection de la nature ; ° la protection des sites et paysages.

1/ La protection de la nature s’appuie principalement sur la Loi 76.629 du 10/07/76 et sur ses décrets d’application. Elle prend également en compte les Directives européennes, notamment la Directive “oiseaux” CEE 79/403 et la Directive “habitats” CEE 92/43.

La réglementation vise à préserver le milieu naturel à l’intérieur de zones identifiées avec des effets coercitifs plus ou moins importants selon leur type de classement : ‹ Réserve Naturelle (conservation flore, faune, sol, eaux, minéraux et fossiles…) ; ‹ Réserve Naturelle Volontaire (protection de la flore) ; ‹ Arrêtés de Biotope (préservation du biotope, protection des milieux contre les activités nuisibles à leur équilibre biologique) ; ‹ Zone de Protection Spéciale (suivant le réseau Natura 2000 mis en œuvre pour l’application de la Directive CEE 92/43 : protection des oiseaux, de la faune et de la flore).

2/ La protection des sites et paysages repose sur la législation concernant les sites (Loi du 02/05/30), les abords des monuments historiques (Loi du 25/02/43 modifiant la Loi du 31 décembre 1913), les secteurs sauvegardés (Loi du 04/08/62) et les zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (Loi du 07/01/83 modifiée par la Loi du 08/01/93). Les surfaces mises à disposition dans un plan d’épandage étant systématiquement exemptes de toute zone habitée, seules les dispositions en matière de protection paysagère sont susceptibles de contraintes supplémentaires. Celles-ci consistent principalement en la surveillance de l’évolution des sites dont la qualité paysagère est reconnue du ressort de l’Etat. Ainsi, ont été recensés, dans chaque commune, tous les sites rentrant dans le cadre de la protection des monuments naturels et sites de caractère historique, artistique,

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scientifique, légendaire ou pittoresque. Ces sites sont inscrits ou classés suivant l’ampleur des contraintes portées à l’utilisation des lieux.

Les épandages ne modifient pas la structure paysagère. L’activité épandage est réalisée avec un matériel classique aux périodes des travaux agricoles courants (labour, moissons, semis, fertilisation). Ils participent à lutter contre l’érosion puisqu’ils améliorent la structure des sols et obligent de pratiquer des cultures intermédiaires qui évitent de laisser les sols nus.

8.2 Les sites et paysages

Sites classés sur les communes du plan d’épandage :

- Le parc du château de : n°76150000, d’une surface de 14,85 ha, décret du 7 août 1943, ce site se trouve sur la commune de Limpiville. Il ne concerne aucune parcelle du plan d’épandage. - La côte d’Albâtre à Benouville, Etretat, Les Loges, La Poterie Cap Antifer, Saint-Léonard, Le Tilleul, Vattetot-sur-Mer, Yport : n°76191000, d’une surface de 1179,10 ha, décret du 4 janvier 1979, ce site se trouve sur les communes de Benouville, Etretat, Les Loges, Saint-Léonard, Le Tilleul, Vattetot-sur-Mer, Yport. Il ne concerne aucune parcelle du plan d’épandage. - Le domaine public maritime de la côte d’Albâtre à Benouville, Etretat, Les Loges, La Poterie-Cap-Antifer, Saint-Léonard, Le Tilleul, Vattetot- sur-Mer, Yport : n°76192000, d’une surface de 775,25 ha, arrêté du 28 mars 1979, ce site se trouve sur les communes de Benouville, Etretat, Les Loges, Saint-Léonard, Le Tilleul, Vattetot-sur-Mer et Yport. Il ne concerne aucune parcelle du plan d’épandage. - Le château de Cuverville : n°76166000, d’une surface de 8,22 ha, arrêté du 22 mai 1945, ce site se trouve sur la commune de Cuverville. Il ne concerne aucune parcelle du plan d’épandage. - La chapelle Notre-Dame-du-Salut à Fécamp : n°76066000, d’une surface de 9,21 ha, arrêté du 27 juillet 1928, ce site se trouve sur la commune de Fécamp . Il ne concerne aucune parcelle du plan d’épandage. - La valleuse Bruneval : n°76215000, d’une surface de 366,73 ha, décret du 31 août 2006, ce site se trouve sur la commune du Tilleul. Il ne concerne aucune parcelle du plan d’épandage.

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Sites inscrits sur les communes du plan d’épandage :

- La vallée de la Ganzeville : n°76000164, d’une surface de 2522,44 ha, arrêté du 21 février 1989, ce site se situe sur les communes de Angerville- Bailleul, Bec-de-Mortagne, Benarville, Daubeuf-Serville, Ganzeville, Mentheville, Saint-Maclou-la-Brière, Tourville-les-Ifs et Toussaint. Il ne concerne aucune parcelle du plan d’épandage. - Les rochers et les falaises du Cap d’Antifer : n°76000032, d’une surface de 29,49 ha, arrêté du 9 juillet 1934, ce site se situe sur les communes de Benouville, Le Tilleul et Vattetot-sur-Mer. Il ne concerne aucune parcelle du plan d’épandage. - Les masses arbustives à Benouville : n°76000038, d’une surface de 0,20 ha, arrêté du 19 décembre 1935, ce site se situe sur la commune de Benouville. Il ne concerne aucune parcelle du plan d’épandage. - L’arrière-pays de la Côte d’Albâtre : n°76000145, d’une surface de 1089,08 ha, arrêté du 16 juin 1978, ce site se situe sur les communes de Bordeaux-Saint-Clair, Criquebeuf-en-Caux, Froberville, Saint-Léonard, Le Tilleul et Yport. Il ne concerne aucune parcelle du plan d’épandage. - Le parc et le foyer du manoir à Bordeaux-Saint-Clair : n°76000168, d’une surface de 6,92 ha, arrêté du 30 mars 1990, ce site se situe sur la commune de Bordeaux-Saint-Clair. Il ne concerne aucune parcelle du plan d’épandage. - Le vallon de Vaucottes à Vattetot-sur-Mer : n°76000037, d’une surface de 17,77 ha, arrêté du 27 novembre 1935, ce site se situe sur les communes de Vattetot-sur-Mer et Yport. Il ne concerne aucune parcelle du plan d’épandage.

Aucune restriction vis à vis des épandages des digestats ou produits similaires n’est mentionnée dans les descriptifs de ces sites. Nous déclarons donc les parcelles concernées aptes à l’épandage ou à l’entreposage des sous-produits issus du méthaniseur au regard des particularités paysagères des secteurs étudiés.

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8.3 Zones de protection de la nature :

A/ ZNIEFF

Définitions : ZNIEFF = Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique, Floristique. On distingue les Z.N.I.E.F.F. de type II (grands ensembles naturels riches et peu modifiés, ou qui offrent des potentialités biologiques importantes) et les Z.N.I.E.F.F. de type I (secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’associations d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du patrimoine naturel national ou régional).

Ces inventaires n’impliquent aucune contrainte réglementaire, à fortiori pour les épandages. Les ZNIEFF de type II concernent essentiellement des vallées et des forêts. Certaines parcelles du périmètre d’épandage peuvent être concernées. Les ZNIEFF de type I sont davantage localisées sur des niches écologiques (mares, boisements remarquables…) : ces zones doivent être recensées même si elles ne concernent que très rarement des espaces agricoles de grandes cultures sur lesquels sont réalisés les épandages.

ZNIEFF de type II

Plusieurs ZNIEFF de type II sont présentes sur le périmètre d’étude et peuvent concerner d’épandage des parcelles du périmètre.

« Les vallées de la Valmont et de la Ganzeville » Il s’agit d’une ZNIEFF de taille importante, 4915,51 ha, elle a pour identifiant le n°230031027. Cette vallée est un élément de diversité régionale et un refuge pour la flore et la faune. Cette zone s’inscrit sur les communes de : Angerville- Bailleul, Annouville-Vilmesnil, Bec-de-Mortagne, Benarville, Daubeuf-Serville, Fécamp, Ganzeville, Mentheville, Saint-Léonard, Saint-Maclou-la-Brière, Tocqueville-les-Murs, Tourville-les-Ifs et Toussaint. Cette zone très étendue ne comprend aucune parcelle du plan d’épandage.

« Le littoral et les valleuses d’Etretat à Fécamp » Il s’agit d’une ZNIEFF de taille importante, 1105,08 ha, elle a pour identifiant le n°230000869. Cette vallée est un élément de diversité régionale et un refuge pour la flore et la faune. Cette zone s’inscrit sur les communes de Benouville, Criquebeuf-en-Caux, Fécamp, Froberville, Les Loges, Saint-Léonard, Vattetot- sur-Mer et Yport.

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« La valleuse d’Etretat » Il s’agit d’une ZNIEFF de taille importante, 2028,86 ha, elle a pour identifiant le n°230030958. Cette zone s’inscrit sur les communes de Benouville, Bordeaux- Saint-Clair, Cuverville, Ecrainville, Fongueusemare, Gonneville-la-Mallet, Les Loges, Le Tilleul, Vattetot-sur-Mer et Villainville. Cette zone bien que très étendue ne comprend aucune parcelle du plan d’épandage.

« Le littoral de Fécamp à Veulettes-sur-Mer » Cette ZNIEFF a une superficie de 2036,1 ha, elle a pour identifiant le n°230000299. Cette zone s’inscrit sur la commune de Fécamp et ne comprend aucune parcelle du plan d’épandage.

« Le boisement de la vallée du Commerce » Il s’agit d’une ZNIEFF de 1985,53 ha, elle a pour identifiant le n°230000854. Cet ensemble forestier abrite un certain nombre d’espèces remarquables. Cette zone s’inscrit sur la commune de Saint-Antoine-la-Forêt. Cette zone ne comprend aucune parcelle du plan d’épandage.

« Le littoral du Havre à Antifer » Cette ZNIEFF a une superficie de 789,63 ha, elle a pour identifiant le n°230000295. Cette zone s’inscrit sur la commune d’Heuqueville et ne comprend aucune parcelle du plan d’épandage.

« Le littoral d’Antifer à Etretat, les valleuses de Bruneval et d’Antifer » Cette ZNIEFF a une superficie de 792,64 ha, elle a pour identifiant le n°230000876. Cette zone s’inscrit sur la commune du Tilleul et ne comprend aucune parcelle du plan d’épandage.

Les épandages sur les parcelles localisées dans les ZNIEFF n’affectent pas l’intégrité de ces milieux écologiques. Les épandages sont assimilés à des pratiques de fertilisation classiques. Ils se substituent à des apports d’engrais minéraux et sont réalisés sur des espaces de grandes cultures dénués de tout intérêt floristique ou faunistique. Les modalités de leur réalisation garantissent l’absence d’impact sur les espaces limitrophes des parcelles épandues et par conséquence sur leur richesse écologique : il n’y a donc pas d’incidence sur les milieux environnants (hormis l’apport bénéfique de matière organique ou des fertilisants minéraux aux sols).

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ZNIEFF de type I

De nombreuses ZNIEFF de type I sont présentes sur le périmètre d’étude mais ne concernent pas les parcelles du plan d’épandage.

Suite à une panne des sites internet de la DREAL Haute-Normandie (depuis au moins 2 mois), les ZNIEFF de type I n’ont pas pu être répertoriées, elles le seront dès que les sites en question seront opérationnels.

L’épandage des sous-produits issus de la Centrale Biogaz des Hautes Falaises ne peut pas avoir un impact ou une incidence sur l’intégrité des paysages et la richesse écologique du secteur géographique concerné. Aucune mesure compensatoire n’est donc nécessaire. Il convient de rappeler que les épandages sont exclusivement réalisés sur des espaces de grandes cultures mono-spécifiques dénuées de tout intérêt écologique et dans des conditions empêchant tout apport ou impact hors de la parcelle d’épandage.

C/ ZICO (Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux)

« Le Cap Fagnet » N°00022 : Ce site de 5700 ha dont l’étude date du 1 er janvier 1991, concerne la commune de Fécamp.

L’épandage des sous-produits du méthaniseur des Hautes Falaises n’aura aucune incidence sur cette ZICO (Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux), aucune parcelle n’est comprise dans son périmètre.

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D/ ZONES NATURA 2000

Natura 2000 est un réseau écologique européen, regroupant l’ensemble des sites naturels désignés en application des directives européennes « Oiseaux » (n° 2009/147/CE du 30 novembre 2009) et « Habitats » (n° 92/43/CEE du 21 mai 1992).

La directive Oiseaux concerne : - soit les habitats des espèces inscrites dans son annexe I (espèces menacées de disparition, vulnérables ou rares) - soit les milieux terrestres ou marins utilisés par les espèces migratrices non visées par l’annexe I et dont la venue est régulière. Chaque état membre désigne comme Zone de Protection Spéciale (ZPS) des sites présentant un intérêt communautaire pour une ou plusieurs espèces d’oiseaux en fonction des critères établis par la directive Oiseaux.

La directive Habitats concerne : - les habitats d’intérêt communautaire mentionnés dans son annexe I du fait de leur danger de disparition, de leur aire de répartition restreinte et/ou de leurs caractéristiques remarquables propres à l’une ou à plusieurs des six régions biogéographiques (alpine, atlantique, continentale, macaronésienne, méditerranéenne et boréale). Chaque état membre désigne comme Zone de Spéciale de Conservation (ZSC) des sites présentant un intérêt communautaire - les habitats abritant des espèces d’intérêt communautaire mentionnées dans son annexe II. Chaque état membre désigne comme Zone de Spéciale de Conservation (ZSC) des sites présentant un intérêt communautaire

« Littoral Cauchois » N°FR2300139, classement ZSC : Ce site de 4574 ha, enregistré le 7 décembre 2004, concerne les communes de Benouville, Criquebeuf-en-Caux, Fécamp, Heuqueville, Les Loges, Saint- Léonard, Le Tilleul, Vattetot-sur-Mer et Yport.

« Littoral Seino-marin » N°FR2310045, classement ZPS : Ce site de 180 050 ha, arrêté le 27 mai 2009, il concerne les communes de Benouville, Criquebeuf-en-Caux, Fécamp, Les Loges, Saint-Léonard, Le Tilleul, Vattetot-sur-Mer et Yport.

« Réseau de cavités du Nord-Ouest de la Seine-Maritime » N°FR2302001, classement ZSC : Ce site de 27 ha, enregistré le 7 décembre 2004, concerne les communes de Fongueusemare, Froberville, Les Loges, Vattetot-sur-Mer et Yport.

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Aucune des parcelles du plan d’épandage n’est située sur ces ensembles. Les épandages n’affectent que des terres destinées à des cultures mono-spécifiques dénuées de tout intérêt écologique.

L’épandage des digestats est exclusivement localisé sur les parcelles d’épandage (absence de projection en dehors de celles-ci) et ne modifie pas la structure paysagère des espaces limitrophes de la parcelle épandue. Les distances d’isolement fixées par rapport aux entités hydriques garantissent l’absence de déplacement ou ruissellement des éléments apportés sur les sols hors de la parcelle. Les quantités épandues et les conditions d’épandage participent également à garantir cette protection. Les zones Natura 2000 considérées ne peuvent donc pas être en contact avec les digestats épandus ou leurs composants. Les espèces animales et végétales vivant sur ces zones Natura 2000 ne sont donc pas impactées par les épandages.

Des micromammifères, insectes, vers résident et se nourrissent dans les espaces agricoles des grandes cultures concernés par les épandages des digestats. Ces animaux peuvent potentiellement entrer dans la chaine alimentaire des espèces remarquables des Natura 2000 considérées. L’activité épandage des digestats doit être rapprochée des activités classiques de fertilisation, elle utilise le même type de matériel agricole. Le passage des tracteurs agricoles dans les parcelles n’est donc pas plus perturbant que les pratiques agricoles classiques sur la faune locale. Ces passages sont ponctuels, limités dans le temps et ne concernent pas toutes les parcelles agricoles du secteur. Les digestats utilisés sont des produits stabilisés et hygiénisés dont la qualité a été vérifiée avant leur épandage. Leur origine et les contrôles effectués garantissent l’absence de risque sanitaire. Le pH des digestats est également voisin de la neutralité, les digestats sont nettement moins agressifs et dérangeants que les fertilisants minéraux concentrés (solides ou liquides).

En conclusion, la chaine alimentaire à laquelle participent les espèces remarquables des zones Natural 2000 considérée ne peut pas être impactée par les épandages.

De manière directe ou indirecte, les épandages n’ont pas de répercussion sur le milieu de vie ou l’habitat de ces espèces, sur la qualité ou quantité de nourriture à disposition dans leur milieu naturel.

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9 Climatologie

L’étude des facteurs climatiques est appréhendée à partir des données annuelles moyennes recueillies auprès de la station d’ (données 1983 – 2010). Les facteurs climatiques combinés à l’étude pédologique permettent d’apprécier :

- Les risques de lessivage des éléments solubles (nitrates) et les risques de ruissellement des particules en surface.

- Les possibilités d’accès aux parcelles et le matériel le plus adapté aux livraisons et épandages.

Les données climatiques majeures sont résumées dans les graphiques suivants :

Bilan Hydrique mm 120 100 80 P 60 ETP-Turc 40 20 0 JFMAMJJASOND

RU (Réserve Utile du Sol): Elle dépend de plusieurs facteurs (texture, profondeur…) et représente la capacité de rétention en eau des sols. Ainsi un sol profond dispose d’une RU plus élevée qu’un sol peu épais. Drainage du sol : c’est la hauteur d’eau qui est lessivée une fois son passage à travers le sol considéré. Le lessivage n’apparaît que lorsqu’une certaine pluviométrie est dépassée.

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Conclusion

Compte tenu de la faiblesse des températures en période hivernale, la mobilisation d’éléments fertilisants par les plantes est quasi nulle à cette période et il n’y a pas de minéralisation des composés organiques. Compte tenu du bilan hydrique excédentaire à cette même période (octobre à fin mars), il apparaît délicat d’organiser des épandages d’effluents organiques sur sols nus. Les périodes préférentielles d’épandage seront précisées par les résultats de l’étude pédologique du plan d’épandage et les prescriptions réglementaires.

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VII ETUDE DU PARCELLAIRE DU PERIMETRE EPANDABLE

Une étude de terrain a été menée afin de caractériser l’aptitude des sols aux épandages des digestats de la Centrale Biogaz des Hautes Falaises. Elle amène à identifier et exclure toutes les parcelles ou parties de parcelles inaptes aux épandages.

Il peut exister un risque de pollution des nappes ou des cours d’eau après un épandage de produits fertilisants. Ces risques doivent être évalués et hiérarchisés. Le principal risque porte sur la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole, il fait l’objet d’un programme d’action dans chaque département classé en zone vulnérable.

Pour évaluer ces risques, il est tenu compte de la qualité et des caractéristiques des produits épandus (les digestats sont solides et stabilisées, ce qui limite les risques de lessivage), de l’aptitude pédologique, géographique et agricole des parcelles aux épandages et des modalités d’organisation de la filière.

L’aptitude à l’épandage dépend principalement de 4 catégories de critères :

 Critère sols (observations et analyses pédologiques)  Position géomorphologique (pente),  Proximité des zones sensibles (habitation, cours d'eau, captage).  Critères réglementaires (teneurs en Eléments Traces Métalliques).  Occupation des sols (cultures pratiquées).

L’ensemble de ces critères permet d’établir LA CARTE D ’APTITUDE DES PARCELLES AUX EPANDAGES présentée en annexe de ce document.

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1. Etude des profils de sols

1.1 Relevés de terrain et mesures analytiques

Le protocole appliqué a été le suivant : sondages à la tarière à main, à raison d’un sondage pour 6 hectares environ.

Pour chaque sondage, les observations suivantes ont été réalisées :

• emplacement dans le paysage et repérage des contraintes particulières (talweg, pente, fossé, habitations…), • culture en place, • charge en cailloux (nature et taille), • type de roche mère et type d’altération.

et pour chaque horizon :

• charge en cailloux, • estimation de la texture au toucher, • réaction à l’acide (pour détecter la présence de calcaire), • matière organique, • manifestation d’hydromorphie (marbrures rouilles et verdâtres révélatrices d’engorgement du sol à certaines périodes de l’année).

Cet ensemble d’observations permet d’établir une codification des sols et d’établir une caractérisation des sols de chaque parcelle étudiée.

A partir de l’étude de la caractérisation des sols, on peut affecter à chaque parcelle une classe d’aptitude aux épandages. Cette classification est définie de la manière suivante :

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Chaque parcelle est donc affectée d'une ou plusieurs notes d'aptitude référencée parmi les quatre présentées ci-dessous :

- 0 sols à proximité de zones sensibles (captage, source, etc). L'épandage est interdit.

- 1B sols à tendances hydromorphes (signes avant 40/50 cm de profondeur) ou parcelles en périmètre rapproché de captage. L'épandage est interdit sur sols nus pendant les périodes d’excédent hydrique.*

- 1A sols filtrants (peu profonds, sableux ou caillouteux). L'épandage est à éviter pendant la totalité de la période de drainage.

- 2 sols profonds. L'épandage peut être effectué dans la mesure ou l'accès aux parcelles ne pose pas de problèmes particuliers de portance ou de dégradation de la structure.

Les raisons qui peuvent également motiver le rejet de certaines parcelles sont :

‹ la présence de périmètres rapprochés de captage en eau potable, ‹ la présence d’un sol filtrant trop superficiel et/ou trop hydromorphique qui engendrerait des risques de pollution du milieu naturel, ‹ la proximité avec des éléments sensibles.

Sur les sols filtrants et/ou peu profonds (aptitude 1A), les épandages de digestats sur céréales seront proscrits à l’automne. Sur les parcelles situées en périmètres rapprochés de captage (aptitude 1B), les épandages de digestats ne se feront qu’en période optimale et le stockage sera très limité.

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1.2 Caractérisation des sols

Un type de sols caractérise chacune des parcelles du plan d’épandage, ces types de sols sont portés en annexe de ce document sur les fiches Cloterre® des relevés parcellaire.

♦ Sols bruns, très profonds, composés de limons : Ce sont des sols composés de limons, les limons « moyens » sont très majoritaires. Ils contiennent peu de cailloux, sont très profonds (au moins 100 centimètres) et ne contiennent pas de trace d’hydromorphie. Ces sols sont très majoritaires, on les retrouve sur toutes les communes du plan d’épandage, ils sont le plus souvent situés sur les plateaux où se trouvent la majorité des parcelles du plan d’épandage. »»» Classe d’aptitude : 2

♦ Sols bruns, très profonds, composés de limons légèrement sableux : Ce sont des sols composés de limons, les limons sont majoritaires mais on note également la présence de sables. Ils contiennent peu de cailloux, sont très profonds (au moins 100 centimètres) et ne contiennent pas de trace d’hydromorphie. Ces sols sont ponctuels, on les retrouve sur quelques zones proches de parties boisées. »»» Classe d’aptitude : 2

♦ Sols bruns, très profonds, composés de limons argileux : Ce sont des sols composés de limons, les limons sont majoritaires mais la présence d’argile est non négligeable. Ils contiennent peu de cailloux, sont très profonds (au moins 100 centimètres) et ne contiennent pas de trace d’hydromorphie. Ces sols sont aussi ponctuels, on les retrouve dans les fonds de vallées ainsi que sur de petites zones ou les mares sont souvent présentes. »»» Classe d’aptitude : 2

♦ Sols bruns, profonds, composés de limons : Ce sont des sols composés de limons, les limons « moyens » sont très majoritaires. Ils contiennent peu de cailloux, sont très profonds (au moins 70 centimètres) et ne contiennent pas de trace d’hydromorphie. Ces sols sont souvent situés sur les parties légèrement pentues. Les parcelles sont souvent consacrées à la prairie. »»» Classe d’aptitude : 2

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♦ Sols bruns, très profonds, composés de limons, en périmètre rapprochés de captage : Ce sont des sols composés de limons, ils contiennent peu de cailloux, sont très profonds (au moins 100 centimètres) et ne contiennent pas de trace d’hydromorphie. Ces sols concernent les zones en périmètres rapprochés de captages AEP, ils ont été déclassés à cause de leur proximité aux captages mais présentent toutes les caractéristiques des sols peu lessivables. »»» Classe d’aptitude : 1B

Le plan d’épandage est entièrement dans une région pédologique très propice à l’agriculture, l’ensemble des sols est profond (minimum 70 cm) à très profond (jusqu’à 6 mètres selon les exploitants du secteur). Il n’y a donc pas de sols superficiels ou sableux (d’aptitude 1A). L’hydromorphie n’est que très rarement présente dans les sols étudiés dans ce plan d’épandage, les seules parcelles ou l’on retrouve des traces d’hydromorphie, celles-ci ne sont présentes qu’en profondeur et en faible quantité (code 1 ou 2). Pour qu’un sol soit classé en aptitude 1B, il faut que des traces d’hydromorphie soient repérées avant de telles profondeurs, ou que l’on retrouve des zones très oxydées (codes 3 ou 4). Ces conditions n’ayant pas été retrouvées lors de l’étude pédologique, aucune parcelle du plan d’épandage n’a été déclassée pour des raisons pédologiques.

Toutefois, à cause de la proximité de captages d’eau potable, certaines parcelles ont été déclassées en aptitude 1B, bien que les sols ne soient hydromorphes ou lessivables, ce déclassement permettra de s’assurer d’avoir des épandages en période optimale.

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1.3 Voisinage des parcelles

Les digestats issus de la Centrale Biogaz des Hautes Falaises sont stabilisés. Ils ne génèrent aucune nuisance olfactive. De plus, une distance de protection de 50 mètres vis-à-vis des habitations est respectée, elle constitue une précaution supplémentaire. En fonction du voisinage ou des conditions climatiques, des moyens particuliers sont mis en place pour enfouir rapidement les digestats après les épandages. Certaines parcelles se trouvent en bordure de cours d’eau, plans d’eau, bétoires et marnières ; dans chacun de ces cas, une distance de protection minimale de 35 mètres est respectée lors des épandages. Ces distances sont portées sur les cartographies, elles génèrent des zones inaptes aux épandages dont les surfaces sont calculées. Quelques parcelles se trouvent en bordure de falaise, une distance d’isolement de 100 mètres a été prise en considération.

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Tableau 19 : Répartition des surfaces en classes d’aptitude (en ha) Surface Surface Surface Surface Surface Exploitant classée totale classée 2 exclue épandable 1 SCEA HAUZAY 266,16 249,08 - 17,08 249,08 LEMONNIER Baptiste 88,42 81,83 3,80 2,79 85,63 EARL DU PETIT PISCAT 104,29 94,82 - 9,47 94,82 EARL DEBRIS 124,29 73,99 40,57 9,73 114,56 MALANDAIN François 48,54 37,79 4,75 6,00 42,54 EARL DES MARES 91,15 76,71 4,31 10,13 81,02 EARL DE LA FORET 107,92 103,58 - 4,34 103,58 GRANDSERRE Laurent 89,26 29,69 47,02 12,55 76,71 EARL DE LA PEUPLERAIE 74,08 71,01 - 3,07 71,01 EARL LEBAS 98,94 96,30 - 2,64 96,30 BONNEVILLE Cédric 105,49 85,28 16,70 3,51 101,98 GAEC DUTOT 210,32 169,84 25,76 14,72 195,60 CHEDRU Hervé 63,70 22,17 9,56 31,97 31,73 BASILLE Benoit 99,01 76,54 3,97 18,50 80,51 EARL DES HOGUES 200,40 99,00 87,13 14,27 186,13 SCEA DE LA HETRAIE 100,84 83,86 9,52 7,46 93,38 EARL PAILLETTE 76,50 58,59 7,26 10,65 65,85 EARL VASSE 102,15 93,76 - 8,39 93,76 EARL DE L’ALBATRE 79,72 71,98 - 7,74 71,98 EARL DU GODBEC 158,56 150,46 - 8,10 150,46 SCEA DE BANASTRE 127,05 119,41 - 7,64 119,41 LEFEBVRE Patrick 121,02 109,79 - 11,23 109,79 SCEA DU MAHIEL 187,44 179,00 - 8,44 179,00 DUREL Dominique 75,27 73,31 - 1,96 73,31 SCEA FERME DE LA PALTRIE 266,48 254,97 - 11,51 254,97 SAILLY Valère 56,38 51,20 - 5,18 51,20 SCEA GRANDSERRE 124,72 115,27 - 9,45 115,27 CONFAIS Nicolas 94,15 89,11 - 5,04 89,11 LAMBERT Yves 104,93 96,21 - 8,72 96,21 SCEA DE LA HAYE D’ETIGUE 135,91 130,96 - 4,95 130,96 COUFOURIER Arnaud 30,96 29,44 - 1,52 29,44 EARL DE LA FERME D’ARGENT 115,45 91,87 - 23,58 91,87

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GAEC P F MALO 183,02 168,78 - 14,24 168,78 EARL FRIBOULET 163,06 151,31 - 11,75 151,31 GAEC VARIN 195,12 181,71 - 13,41 181,71 CHICOT Jean-François 95,17 93,39 - 1,78 93,39 EARL TENIERE 84,08 41,00 36,71 6,37 77,71 GAEC PETIT 160,76 152,72 - 8,04 152,72 SCEA DE SERVILLE 249,08 243,29 - 5,79 243,29 TOTAL 4859,79 4199,02 297,06 363,71 4496,08

Les motifs d’exclusion des surfaces : habitations, cours d’eau, cavités souterraines, captage (périmètre immédiat), … ont été ajoutés sur l’ensemble des listings parcellaire. On peut donc retrouver les causes d’exclusions aux annexes 8 et 9.

Conclusion :

La totalité des parcelles prospectées est classée en aptitude 2 d’un point de vue pédologique, les sols des différents secteurs sont profonds (minimum de 80 cm) et ne contiennent pas de traces d’hydromorphie. De plus, leurs textures démontrent qu’il est possible de maitriser les risques de lessivage. Les parcelles situées en périmètres de captages rapprochées sont classées en aptitude 1, elles ne seront pas épandues en période de drainage et ne seront pas sujettes aux stockages temporaires de longue durée en bouts de parcelles avant épandages.

La classification d’une partie de la surface en aptitude 0 n’est pas liée à la qualité des sols, mais à des caractéristiques hydrogéologiques (présence de cours d’eau ou de bétoires) ou à la présence d’habitations.

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2. Résultats des analyses de sols réalisées sur les parcelles de référence

2.1 Les analyses de sols

La réglementation exige une description physico-chimique des horizons de surface, à raison d’une analyse par parcelle de référence.

Les teneurs en éléments traces métalliques des sols ne doivent pas dépasser les seuils fixés par l’arrêté du 17 août 1998. Afin de vérifier ce critère, un réseau de points de référence est établi sur l’ensemble du parcellaire. Ces analyses doivent également valider la conformité du pH du sol qui doit être supérieur à 6.

Chaque parcelle et point de référence doit être représentative d’une zone homogène en matière de type de sol et de conduite culturale. Une zone homogène n'excédera pas 100 hectares épandables (en moyenne une analyse pour 77,5 ha) ; chaque exploitation agricole sera représentée par au moins une zone homogène.

Dans le cadre de l’étude préalable à l’épandage des digestats de la Centrale Biogaz des Hautes Falaises, ont été effectuées 58 analyses de sols .

Le plan d’épandage est donc caractérisé par 58 analyses correspondantes à des points de référence repérables par GPS, les coordonnées de toutes les analyses sont visibles sur les listings d’analyses de sols en annexe.

 Mode opératoire

L’étude pédologique a permis de définir des zones homogènes représentatives d’unités de sols similaires ; sur chaque zone homogène, une parcelle a été définie comme parcelle de référence (zone d’une taille maximale de 100 hectares). Sur ces parcelles de référence et conformément à la réglementation, des analyses ont été réalisées sur les ETM, la valeur agronomique, les oligo- éléments et la granulométrie des sols. Elles vérifient leur conformité à l’épandage et évaluent leurs besoins agronomiques. Les analyses ont été effectuées par le laboratoire SADEF à Aspach-le-Bas (68).

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 Résultats des analyses

L’ensemble des résultats et des bulletins d’analyses sont répertoriés en annexe de ce document, les parcelles analysées sont répertoriées ci-après avec leurs coordonnées Lambert. Les parcelles associées aux points de référence sont présentées dans les listings parcellaires des agriculteurs en annexe.

Tableau 20 : Coordonnées des points de prélèvements et constitution des zones homogènes

Parcelles n° Coord. Lambert Exploitation n° Echantillon attachées à la Parcelle X Y zone homogène 01-01, 02, 03, 07, 08, 09, S/E06426/13/01- 10B, 11, 12, 17, 18, 19, SCEA HAUZAY 01-10A 10A/E01 505496 6945062 21 S/E06426/13/01- SCEA HAUZAY 01-20 20/E01 507707 6955969 01-24 01-04, 05A, 05B, 05C, S/E06426/13/01- 05D, 06, 13, 14, 22, 26, SCEA HAUZAY 01-30A 30A/E01 506729 6944220 27, 28A, 28B, 29, 30, 31 S/E06426/13/02- Toutes les parcelles de LEMONNIER Bruno 02-01 01/E01 504348 6956024 l’exploitation EARL DU PETIT S/E06426/13/03- Toutes les parcelles de PISCAT 03-05 05/E01 505121 6955336 l’exploitation S/E06426/13/04- Toutes les parcelles de EARL DEBRIS 04-03A 03A/E01 504896 6960380 l’exploitation S/E06426/13/05- Toutes les parcelles de MALANDAIN François 05-14 14/E01 505584 6959173 l’exploitation S/E06426/13/06- Toutes les parcelles de EARL DES MARES 06-01A 01A/E01 507653 6957935 l’exploitation S/E06426/13/07- EARL DE LA FORET 07-01A 01A/E01 502980 6957986 07-01B, 02 S/E06426/13/07- EARL DE LA FORET 07-03 03/E01 504223 6958165 07-04, 06, 07 S/E06426/13/08- Toutes les parcelles de GRANDSERRE Laurent 08-04 04/E01 505258 6962746 l’exploitation EARL DE LA S/E06426/13/09- Toutes les parcelles de PEUPLERAIE 09-02 02/E01 504870 6960842 l’exploitation S/E06426/13/10- Toutes les parcelles de EARL LEBAS 10-02 02/E01 502641 6956975 l’exploitation S/E06426/13/11- Toutes les parcelles de BONNEVILLE Cédric 11-02 02/E01 509157 6961089 l’exploitation S/E06426/13/12- 12-01, 03, 04, 06, 08, 09, GAEC DUTOT 12-02 02/E01 509350 6962428 11, 12, 13, 14, 15, 21 12-16A, 16B, 16C, 17, 18, S/E06426/13/12- 20, 25, 32, 33, 34, 35, 36, GAEC DUTOT 12-31 31/E01 508120 6960491 37, 40, 41 S/E06426/13/13- Toutes les parcelles de CHEDRU Hervé 13-02 02/E01 508125 6963472 l’exploitation S/E06426/13/14- Toutes les parcelles de BASILLE Benoit 14-14B 14B/E01 508768 6963058 l’exploitation

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Parcelles N° Coord. Lambert Exploitation n° Echantillon attachées à la Parcelle X Y zone homogène S/E06426/13/15- 15-10, 11, 13, 14, 15A, EARL DES HOGUES 15-21 21/E01 503776 6962619 15B, 34, 35, 37 15-01, 02, 03, 04, 05, S/E06426/13/15- 06A, 06B, 07, 08, 18, 19, EARL DES HOGUES 15-31 31/E01 505557 6961946 20, 32, 33 S/E06426/13/16- Toutes les parcelles de SCEA DE LA HETRAIE 16-13 13/E01 508209 6959713 l’exploitation S/E06426/13/17- Toutes les parcelles de EARL PAILLETTE 17-01 01/E01 509239 6964556 l’exploitation S/E06426/13/18- Toutes les parcelles de EARL VASSE 18-03 03/E01 509210 6959914 l’exploitation S/E06426/13/19- Toutes les parcelles de EARL DE L’ALBATRE 19-04 04/E01 504085 6960562 l’exploitation S/E06426/13/20- EARL DU GODBEC 20-06A 06A/E01 507704 6953959 20-01, 02, 03, 06B S/E06426/13/20- EARL DU GODBEC 20-10 10/E01 515340 6957960 20-07, 08, 09, 11 S/E06426/13/21- SCEA DE BANASTRE 21-12 12/E01 510657 6953678 21-01A, 01B, 08, 11, 19 S/E06426/13/21- 21-05, 06, 07, 13, 14, 15, SCEA DE BANASTRE 21-20 20/E01 512383 6955800 17, 18, 21 S/E06426/13/22- 22-01, 05, 07A, 07B, 17, LEFEBVRE Patrick 22-06 06/E01 508809 6954821 18, 19 S/E06426/13/22- 22-08, 09, 10, 12, 13, 14, LEFEBVRE Patrick 22-11 11/E01 507469 6956488 15, 16 S/E06426/13/23- 23-01, 03, 05, 06, 07A, SCEA DU MAHIEL 23-02 02/E01 510754 6956747 07B, 09, 19, 21 S/E06426/13/23- SCEA DU MAHIEL 23-10 10/E01 510477 6954567 23-12, 14, 30, 31 S/E06426/13/24- Toutes les parcelles de DUREL Dominique 24-01A 01A/E01 509483 6949482 l’exploitation SCEA FERME DE LA S/E06426/13/25- 25-01, 02, 03B, 04, 16A, PALTRIE 25-03A 03A/E01 509379 6959306 16B, 17 SCEA FERME DE LA S/E06426/13/25- 25-06, 07, 08, 09, 10, PALTRIE 25-05 05/E01 502497 6949902 19A, 19B SCEA FERME DE LA S/E06426/13/25- 25-11, 12A, 12B, 13, 14, PALTRIE 25-110 20/E01 519593 6952096 15 S/E06426/13/26- Toutes les parcelles de SAILLY Valère 26-01A 01A/E01 509880 6950102 l’exploitation S/E06426/13/27- 27-01, 02, 03, 04, 09, 10, SCEA GRANDSERRE 27-15 15/E01 507467 6948635 14 S/E06426/13/27- 27-16, 18, 19B, 20A, 20B, SCEA GRANDSERRE 27-19A 19A/E01 508636 6947693 22, 23A, 23B S/E06426/13/28- Toutes les parcelles de CONFAIS Nicolas 28-01A 01/E01 502021 6950114 l’exploitation S/E06426/13/29- Toutes les parcelles de LAMBERT Yves 29-01 01/E01 503078 6954791 l’exploitation

SCEA DE LA HAYE 30-02B 502386 6961546 30-01, 02A, 03 D’ETIGUE S/E06426/13/30- 02B/E01

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Coord. Lambert Parcelles N° Exploitation n° Echantillon attachées à la Parcelle X Y zone homogène SCEA DE LA HAYE S/E06426/13/30- 30-04, 06, 07, 08A, 08B, D’ETIGUE 30-05 05/E01 502989 6960694 08C, 09, 10, 11A, 11B S/E06426/13/31- Toutes les parcelles de COUFOURIER Arnaud 31-02 02/E01 502305 6954722 l’exploitation EARL DE LA FERME S/E06426/13/32- Toutes les parcelles de D’ARGENT 32-01 01/E01 509239 6964556 l’exploitation S/E06426/13/33- 33-01B, 04, 05, 06, 08, GAEC P F MALO 33-01A 01A/E01 511633 6956440 09, 10, 11, 16 S/E06426/13/33- 33-07B, 07C, 12, 13A, GAEC P F MALO 33-07A 07A/E01 513706 6954535 13B S/E06426/13/34- 34-04, 06A, 06B, 07, 08, EARL FRIBOULET 34-03 03/E01 507171 6951797 18, 19, 20 34-09, 10, 12, 13, 14, 15, S/E06426/13/34- 17A, 17B, 21, 22, 23A, EARL FRIBOULET 34-16 16/E01 505410 6948846 23B, 30 35-06A, 06B, 07, 08, 10, S/E06426/13/35- 11, 12, 13, 14, 15, 16, GAEC VARIN 35-01 01A/E01 512111 6954138 17A, 17B S/E06426/13/35- 35-02, 05, 18, 19, 20, 21, GAEC VARIN 35-03 03/E01 513515 6954254 22 S/E06426/13/36- Toutes les parcelles de CHICOT Jean-François 36-11 11/E01 501498 6959525 l’exploitation S/E06426/13/37- Toutes les parcelles de EARL TENIERE 37-02 02/E01 517571 6954587 l’exploitation S/E06426/13/38- 38-02, 04, 05, 15A, 15B, GAEC PETIT 38-01 01/E01 513802 6950635 23 S/E06426/13/38- 38-03A, 03B, 07, 08, 09, GAEC PETIT 38-12 12A/E01 514219 6953715 10, 17 S/E06426/13/39- SCEA DE SERVILLE 39-01A 01A/E01 517027 6957101 39-01B, 01C, 01D, 15 S/E06426/13/39- 39-03B, 13A, 13B, 13C, SCEA DE SERVILLE 39-03A 03A/E01 516736 6956662 16, 23A, 23B, 25A, 25B S/E06426/13/39- SCEA DE SERVILLE 39-04 04/E01 517493 6957033 39-02, 05, 06, 18A, 18B

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2.2 Qualité agronomique des sols

Les bulletins d’analyses des 58 parcelles de références ainsi que le tableau récapitulatif des résultats sont portés en annexe de ce document.

Texture des sols La texture des sols a été identifiée dans l’étude pédologique et par des analyses de sol sur l’horizon labourable. On trouve quasi exclusivement des sols à texture limoneuse. Quelques secteurs présentent des limons plus sableux ou sablo- argileux.

pH et Etat calcique Le pH moyen des parcelles est légèrement basique (6,9). Les sols du périmètre peuvent donc accueillir les sous-produits du méthaniseur.

Rappelons que les parcelles dont les sols auraient un pH inférieur à 6 seraient à exclure, ce n’est le cas d’aucune des parcelles de ce plan d’épandage. Une parcelle (parcelle 32-01) est dans ce cas, elle devra être ré-analysée avant tout épandage, son pH devra alors être rehaussé (au-dessus de 6) pour pouvoir être déclarée apte aux épandages.

Matière organique Les teneurs en matière organique, en moyenne de 21,01 g/kg, sont assez faibles au regard de la texture des sols (faible proportion d’argile) et ceux malgré les apports réguliers d’effluents organiques. Ces teneurs doivent être augmentées (enfouissement des pailles, compost, digestats …) afin d’améliorer : - la stabilité structurale, la porosité et la perméabilité des sols, - la capacité d’échange cationique du sol et l’absorption des pesticides, - la vie microbienne et l’activation de la croissance des végétaux.

Le phosphore Les teneurs en phosphore sont moyennes (0,34 g/kg). Les digestats étant riches en Phosphore, les épandages sont donc préconisés afin de satisfaire l’exigence de certaines cultures comme le blé et le maïs.

Potassium et Magnésium Les teneurs en potassium et magnésium sont faibles (0,21 et 0,10 g/kg). Les digestats apporteront une partie du potassium nécessaire à la plante, il faudra néanmoins apporter des engrais minéraux en complément Les teneurs en magnésium sont quant à elles peu élevées et ne permettront pas de combler un éventuel déficit.

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2.3 Teneurs en ETM

Les teneurs en ETM des 58 parcelles de référence analysées sont bien en dessous des valeurs limites à respecter. (Arrêté du 17/08/98). Ces teneurs sont rappelées en annexe de ce document en compagnie de l’ensemble des bulletins d’analyses.

Tableau 21 : Teneurs en ETM des sols du plan d’épandage

Cd Cr Cu Hg Ni Pb Zn Valeurs limites réglementaires 2 150 100 1 50 100 300 (Arrêté du 17/08/98) Valeurs moyennes des parcelles du plan 0,26 19,94 10,36 0,05 13,30 17,34 38,54 d’épandage Valeurs maximales des parcelles du plan 0,33 38,30 49,60 0,07 21,40 36,20 130,0 d’épandage

Au regard des teneurs en ETM des parcelles de référence (cf annexes), toutes les parcelles sont conformes sur ce critère et aptes aux épandages des digestats de la Centrale Biogaz des Hautes Falaises.

A minima, des analyses de contrôle devront être effectuées tous les dix ans sur l’emplacement de ces premiers prélèvements repérés par leurs coordonnées Lambert.

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3. Bilan des surfaces du périmètre d’épandage

Après l’étude environnementale et pédologique, la surface du périmètre d’épandage totalise 4496,08 ha aptes aux épandages .

Elle se répartit sur 39 exploitations agricoles et concernent 54 communes du département de la Seine Maritime.

Tableau 22 : Répartition des surfaces Surface annuelle Production à valoriser d’épandage correspondante Production maximale de 15 200 TMB solide 1 115 ha digestats à valoriser 1 680 m3 liquide Maximum valorisable en digestats avec les 19 759 TMB solide 1 478 ha surfaces du plan 2 720 m3 liquide d’épandage

Les doses prises en compte pour les calculs sont les doses moyennes envisagées selon le tableau 17 (chapitre IV) provenant des possibilités d’apports de sous- produits envisagés par chaque agriculteur.

Le tableau ci-dessous confirme, pour une approche globale du plan d’épandage que ce dernier a un potentiel suffisant pour valoriser l’ensemble de la production de digestats.

Les surfaces du plan d’épandage sont donc suffisantes, d’un point de vue global et d’un point de vue individuel (annexe 9), pour valoriser la production future de digestats solides et liquides.

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VIII ORGANISATION ET SUIVI AGRONOMIQUE DES EPANDAGES

Les épandages sont accompagnés d’un suivi agronomique dont les modalités sont décrites ci-après qui permet :

- une traçabilité de la totalité de la production des digestats, - de satisfaire les demandes des différents agriculteurs, - de contrôler la qualité des produits et de suivre l’évolution agronomique des sols épandus pour une intégration précise des éléments apportés par les sous-produits du méthaniseur, - de permettre aux agriculteurs de pratiquer une fertilisation raisonnée, respectueuse des besoins des cultures et de la réglementation en vigueur. - de garantir l’innocuité de la filière par la réalisation d’analyses des sous-produits (éléments métalliques et organiques) et des sols épandus (éléments métalliques) ainsi que par le suivi et le contrôle des épandages effectués (distances réglementaires en particulier).

1. Transport et épandage

Le transport des digestats solides depuis le méthaniseur jusqu’aux zones ou parcelles d’entreposage est assuré par des camions ou tracteurs agricoles avec remorques. Le transport des digestats liquides jusqu’aux parcelles s’effectue par camions ou tracteurs agricoles équipés d’une cuve étanche. Le transport sera effectué par les utilisateurs ou par un prestataire spécialisé qui amènera les digestats sur les parcelles d’épandage.

Il est impératif de prendre toutes les précautions pour empêcher toute gêne pour le voisinage lors des épandages : - prévision de moyens suffisants pour l’enfouissement des digestats si nécessaire, - éviter d’épandre les dimanches et jours fériés et en particulier à l’heure du déjeuner, - éviter d’épandre lorsqu’un vent fort porte vers des habitations, - éviter le transport des sous-produits sur les routes à forte fréquentation.

Les épandages ne peuvent pas avoir lieu en dehors des périodes autorisées (voir partie réglementaire).

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Dans le cas présent, ils sont également planifiés en fonction des cultures pratiquées : - d’août à septembre avant une culture de colza ou avant CIPAN - de septembre à octobre pour la campagne d’automne avant des céréales - en mars - avril avant une culture de printemps, - en février – mars sur végétation de céréales (digestat liquide), - de février à juin sur prairies. Une distance minimale de 35 mètres est respectée vis à vis des cours d’eau et plans d’eau, marnière, ainsi qu’une distance de 50 mètres vis-à-vis des habitations. Les épandages sont proscrits dans les PPI de captages en eau potable et limités dans les PPR.

Figure 5 : Epandage des digestats solides

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Figure 6 : Epandage des digestats liquides

2. Suivi agronomique et précautions d’épandage

Le suivi agronomique et technique de la filière comporte un certain nombre d'interventions dont l'objectif premier est de valider le cadre technique du recyclage agricole des sous-produits de la Centrale Biogaz des Hautes Falaises. Il s’organise notamment au travers d’un programme d'analyses de contrôle (sur les digestats et les sols).

Ce suivi prévoit également de communiquer aux agriculteurs les conseils techniques nécessaires à la prise en compte des apports liés aux digestats et de les aider dans l’établissement de leurs plans de fumure.

L’objectif du suivi agronomique est de garantir aux agriculteurs l’innocuité des épandages des digestats vis-à-vis des sols et des cultures, mais également de les accompagner dans des pratiques de fertilisation vertueuses vis-à-vis des cultures, des sols et des ressources hydriques.

Les analyses sont réalisées par des laboratoires agréés et indépendants.

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2.1 Suivi des sous-produits

Les analyses sont réalisées, interprétées et diffusées auprès des services de contrôle et des agriculteurs utilisateurs avant tout épandage .

 Suivi analytique des digestats

Les analyses sont réalisées au fil de la production : 25 prélèvements élémentaires constituent l’échantillon moyen à analyser.

La Centrale Biogaz des Hautes Falaises, en tant qu’installation ICPE est tenue de caractériser ses produits. L’exploitant du site souhaite analyser sur chaque lot de digestats solides ou liquides, la valeur agronomique, les teneurs en éléments traces métalliques et les composés traces organiques.

Il est prévu de constituer quatre lots de digestats solides par année de production ainsi que deux lots de digestats liquides. Ce nombre de lot est en adéquation avec les modalités de stockage sur site et les délais de réalisation des analyses (aucun lot ne peut être livré en parcelle sans avoir été analysé). Au cas ou l’exploitation du méthaniseur ou du plan d’épandage exigerait de constituer davantage de lots, le nombre d’analyses serait révisé en conséquence.

 Suivi analytique des digestats solides et liquides

Le nombre d’analyses proposées sur les digestats solides et liquides de la Centrale Biogaz des Hautes Falaises est donc le suivant :

Tableau 23 : Nombre d’analyses proposées dans le cadre du suivi agronomique Eléments Valeur Composés traces agronomique organiques métalliques Sur les digestats solides 8 4 4 (4 lots par an)

Sur les digestats liquides 2 2 2 (2 lots par an)

Les analyses de valeurs agronomique seront réalisées, sur chaque lot, un mois avant déstockage (en même temps que les analyses ETM et CTO pour vérifier la conformité des lots), puis au moment des épandages pour indiquer précisément

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aux agriculteurs les apports effectivement réalisés et prendre en compte la volatilisation de l’azote.

‹ En première année (ou pour tout changement substantielle de procédé ou de matière entrante) il sera réalisé : - Caractérisation biochimique de la matière organique et définition de la cinétique de minéralisation par la réalisation d’un ISMO pour chaque digestat - Test de minéralisation du C et de l’N pour les deux digestats

Ces dernières analyses permettent d’analyser la disponibilité réelle de l’azote et sa vitesse de minéralisation pour les digestats solides et pour les digestats liquides. Il est ainsi possible de moduler les doses d’épandage et de donner aux agriculteurs des conseils de fertilisation adaptés. Le classement des digestats solides (type I ou type II) en fonction de leur C/N peut être revu à cette occasion.

Les déchets traités sur le site sont analysés préalablement à leur mise en traitement et suivent un programme analytique complet, comme s’ils étaient amenés à être directement valorisés directement en agriculture.

En cas de pollution (analyse ne répondant pas aux critères de l’arrêté du 17 août 1998), l’ensemble du lot concerné sera traité en filière alternative.

2.2 Suivi des sols et des cultures

 A/ Analyses agronomiques de suivi des parcelles durant les épandages de digestats

Des analyses de sol sont réalisées avant les épandages à raison d’une analyse de la valeur agronomique par exploitation agricole.

 B/ Analyses de reliquats azotés durant les épandages de digestats

Des analyses de reliquats azotés de sorties d’hiver sont réalisées à raison d’un reliquat azoté pour 20 hectares épandus pour les digestats liquides et solides. Les reliquats sont réalisés en janvier-février sur des parcelles épandues l’automne précédent ou destinées à être épandues au printemps.

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Les reliquats servent ainsi à optimiser la fertilisation azotée en prenant en compte l’azote apporté et disponible et en évaluant les compléments nécessaires pour répondre uniquement aux besoins des cultures.

 C/ Analyses des parcelles après l’ultime épandage

Des analyses des éléments traces métalliques des parcelles de référence sur les points de prélèvements réalisés dans le cadre de cette étude et référencés par leurs coordonnées Lambert doivent être effectuées tous les dix ans (sur les parcelles épandues au moins 3 fois), ou lors de l’ultime épandage. De plus, en cas de retrait d’une ou plusieurs exploitations agricoles ayant reçu des sous- produits, des analyses en ETM sont réalisées sur les points de référence concernés.

La gestion de ces différentes opérations repose sur une étroite collaboration entre la Centrale Biogaz des Hautes Falaises, l’organisme chargé du suivi agronomique et les exploitations agricoles.

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2.3 Précautions d’épandage

 Précautions d’apport

Les apports en digestats solides et liquides s’effectuent à des doses qui varient selon les cultures et les dates d’épandage afin de respecter les besoins des cultures et de limiter les risques de lessivage de l’azote, ces doses sont adaptées à chaque lot en fonction des résultats d’analyses de la valeur agronomique et aux cultures pratiquées. Les épandages de digestats liquides peuvent s’effectuer sur végétation, les risques de lessivage ou de ruissellement sont ainsi nuls. Afin de ne pas détériorer les terrains, les épandages s’organisent si possible par temps sec. Une vigilance particulière est portée à la bonne répartition des épandages : le matériel utilisé est de type épandeur équipé d’une table de répartition pour les digestats solides. Les digestats liquides sont épandus grâce à des épandeurs à lisier équipés de pendillards ou d’enfouisseurs à disques. Ces équipements empêchent la formation d’aérosols. Les digestats sont enfouis rapidement après les épandages (hormis les épandages sur cultures ou pâtures).

 Distances à respecter lors des épandages

Les distances à respecter lors des épandages sont de : - 35 mètres par rapport aux cours d’eau et plans d’eau (pente du terrain < à 7%), - 35 mètres par rapport aux captages d’eau potables non protégés par un périmètre, - 35 mètres vis-à-vis des marnières et bétoires, - 50 mètres vis-à-vis des habitations, - 100 mètres des falaises.

Les parcelles situées dans les périmètres de protection rapprochés de captages d’eau potable ont été considérées épandables, mais en restreignant la période d’épandage.

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 Calendrier d’épandage et cultures réceptrices

Contraintes Jan Fév. Mar Avr Mai Juin Juil. Aoû Sep Oct Nov Déc t . Périodes d’épandage impossibles pour des raisons… …réglementaires Av Gdes cultures d’automne (sauf colza) Colza d’automne Av Gdes cultures de ** ** ** printemps avec CIPAN …agronomiques Cultures d’hiver (blé, * * * colza) et de printemps maïs (orge, maïs, betteraves) On en déduit les périodes d’épandage possibles suivantes Av cultures d’automne et * * * de printemps Le calendrier d’épandage tient compte des conditions climatiques, des types de sol, des pratiques culturales, des contraintes réglementaires relatives au programme d’actions à mettre en œuvre en zones vulnérables.

Tableau 24 : Périodes d’interdiction d’épandage des digestats (classe II)

* épandage possible sous réserve de conditions climatiques favorables (cf. étude climatique) ** épandage autorisé simultanément à l’implantation de la CIPAN jusqu’à 20 jours avant sa destruction

Compte-tenu des cultures pratiquées par les agriculteurs proposées, on déduit de ce tableau, pour les digestats solides ou liquides, les périodes d’apport suivantes :

‹ Avant colza : juillet-août ; ‹ Avant céréales : juillet-août-septembre ; ‹ Avant CIPAN : été (jusqu’au 30 septembre) ; ‹ Avant betteraves/maïs : février-mars (avril pour le maïs) ; ‹ Sur cultures : février – mars ; ‹ Sur prairies : d’août à octobre puis de février à mai ; ‹ Sur ray-grass : en septembre-octobre ou de février à avril.

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Tableau 25 : Périodes d’interdiction d’épandage des fertilisants de classe I

Contraintes Jan Fév. Mar Avr Mai Juin Juil. Aoû Sep Oct Nov Déc t . Périodes d’épandage impossibles pour des raisons… …réglementaires Av Gdes cultures d’automne Av Gdes cultures de ** printemps avec CIPAN …agronomiques Cultures d’hiver (blé, * * * *** colza) et de printemps maïs (orge, maïs, betteraves) On en déduit les périodes d’épandage possibles suivantes Av cultures d’automne et * * * de printemps * épandage possible sous réserve de conditions climatiques favorables (cf. étude climatique) ** épandage autorisé simultanément à l’implantation de la CIPAN jusque 20 jours avant sa destruction ** épandage autorisé sur CIPAN jusqu’à 20 jours avant la destruction

Compte-tenu des cultures pratiquées par les agriculteurs proposées, on déduit de ce tableau, qu’en cas de reclassification des digestats solides, les périodes d’apport seraient les suivantes :

‹ Avant colza : fin juillet-août ; ‹ Avant céréales : juillet-août-septembre-début octobre ; ‹ Avant CIPAN : août-septembre et possible tout l’hiver ; ‹ Avant betteraves/maïs : février-mars (et avril pour maïs) ; ‹ Sur prairies : d’août à octobre puis de février à mai ; ‹ Sur ray-grass : en septembre-octobre ou de février à avril.

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3. Entreposage des sous-produits sur la centrale Biogaz des Hautes Falaises

3.1 Les digestats solides

Les digestats issus de la Centrale Biogaz des Hautes Falaises sont solides et stockables en bout de parcelle durant les périodes climatiques favorables. Le site de la Centrale Biogaz des Hautes Falaises dispose d’une surface dédiée au stockage des digestats. Les digestats sont stockables pendant 4 mois sur le site de production dans l’attente des résultats des analyses des lots considérés et de la période climatique la plus favorable à leur déstockage. Après réception et validation des analyses, la société chargée de la gestion des sous-produits coordonne l’évacuation par les agriculteurs des digestats vers les parcelles agricoles à épandre.

3.2 Les digestats liquides

Le site de la Centrale Biogaz des Hautes Falaises dispose d’un dispositif dédié au stockage des digestats liquides par l’intermédiaire d’une poche souple d’un volume de 1 000 m 3. Le digestat liquide est stocké pendant six ou sept mois sur le site de production dans l’attente de son évacuation et épandage vers les parcelles agricoles. Le stockage sur site représente 7 mois de production à charge nominale.

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4. Mise en dépôt temporaire sur les parcelles

Durant les périodes climatiques favorables (périodes ou les camions ou tracteurs pourront accéder aux parcelles sans risques de détériorer les sols ou les chemins) les digestats solides sont livrés en bout de parcelles, après validation de leur conformité, pour y être entreposés en attente de leur épandage.

Cette mise en dépôt temporaire respecte les prescriptions de l’arrêté du 17/08/08 :

‹ absence de ruissellement des dépôts, ‹ absence de gènes pour le voisinage, ‹ respect des distances d’isolement, ‹ adaptation du volume du dépôt à la fertilisation de la parcelle, ‹ durée du dépôt inférieure à 10 mois.

Le risque de pollution des eaux et de l’environnement est extrêmement réduit. Le sous-produit à déposer temporairement en parcelle est solide et stabilisé, il est livré en respectant les distances d’isolement réglementaires et les quantités apportées sont limitées aux besoins de la parcelle et à une campagne d'épandage. Ce sous-produit ne génère pas de lixiviats éventuellement susceptibles de ruisseler en dehors de la parcelle. Si une fraction des eaux de pluie ruisselant sur les dépôts percolait dans le tas, l’épaisseur de celui-ci empêcherait à ces eaux d’atteindre le sol. Les digestats étant préalablement stockés 4 mois sur la Centrale Biogaz, les éventuel lixiviats générés sont également recyclables sur site.

Les livraisons peuvent s’organiser sur tout le parcellaire d’épandage sous réserve du respect des conditions suivantes :

‹ à plus de cinq mètres des routes et fossés, ‹ sur un sol sans risques d’infiltration ou de ruissellement, ‹ dans la limite du volume nécessaire à l’épandage de la parcelle concernée.

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Les entreposages temporaires sur plusieurs semaines concernent uniquement des parcelles en aptitude 2 (pour les parcelles en aptitude 1A ou 1B, la livraison se ferait au moment des épandages, la durée de l’entreposage est donc très courte). De plus, les lieux de stockage sont les plus éloignés possibles des cours d’eau et des habitations : une distance minimale de 100 mètres est respectée avec tous les lieux habités.

Les digestats issus de la Centrale Biogaz des Hautes Falaises étant solides, hygiénisés et non odorants, ces dépôts n’ont aucune incidence sur l’environnement et aucun impact sur le voisinage.

Les parcelles du plan d’épandage seront étudiées par un hydrogéologue agréé afin de connaître leur aptitude à l’épandage mais aussi au stockage, toutes les parcelles qui seront susceptibles de recevoir des dépôts temporaires seront donc validés par l’hydrogéologue.

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IX ETUDE D’INCIDENCE 1. Impact des épandages

Les chapitres précédents développent le contexte environnemental du périmètre d’étude et les précautions prises pour que les opérations d’épandage ne portent pas atteinte à l’environnement et à la santé. Une synthèse de ces dispositions est présentée ci-après.

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Tableau 26 : Impacts des épandages Rappel des actions Domaine Impact mises en œuvre concerné pour limiter l'impact Qualité des Faible o Respect des distances réglementaires d'isolement. eaux o Epandage exclusivement durant les périodes favorables : • août – sept - oct. avant semis • après l’hiver avant semis ou sur végétation o Sol moyennement à peu sensible au lessivage des nitrates. o Limitation de la dose d'azote apportée avant céréales et colza • Analyse de reliquats azotés - Conseil de fertilisation à la parcelle Qualité des Faible o Analyse de la qualité des sols avant épandage et suivi sols tous les dix ans (caractéristiques physico-chimiques en adéquation avec l'épandage des sous-produits). o Flux en éléments traces plus faibles que ceux permis par la réglementation. Qualité des Faible o Pas de source de contamination par les ETM dans les récoltes gisements o Epandage sur grandes cultures dont les grains expo rtés ne concentrent pas les éléments traces métalliques. Santé Faible Le risque sanitaire concerne le personnel qui travaille sur le publique chantier. Le respect des règles élémentaires d'hygiène (port des gants et d’une combinaison dédiée aux épandages, lavage en cas de souillure… ) assure la protection du personnel le plus exposé. Air Faible Pas d'émanation de composés toxiques. Par contre, des odeurs peuvent éventuellement survenir lors du déchargement et lors de l'épandage. Les gênes occasionnées son t minimes pour 3 raisons : pas d’épandage les dimanches et jours fériés, respect d’une distance de 50 mètres par rapport aux habitations, les sous-produits sont stabilisés et désodorisés. Patrimoine Nul Peu de zones d’intérêt écologique dans le s ecteur d’épandage naturel (zones comprenant essentiellement les zones boisées). L’épandage des sous-produits n’est réalisé qu’une à deux fois par an sur quelques jours, il ne portera pas atteinte à la qualité des milieux naturels. Sécurité Faible Aucun ris que particulier à condition du respect du code de la civile route et des règles de sécurité s'imposant sur le chantier.

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2. Impact des dépôts en bout de parcelles agricoles

Les dispositions prises pour organiser les dépôts de digestats solides en bordure des parcelles minimisent l’impact environnemental de la filière :

♦ Impact sur la circulation :

Les dépôts de digestats solides en proximité des parcelles agricoles sont situés à moins de 25 km de l’unité de méthanisation, l’impact routier du transport des digestats est donc réduit aussi bien au niveau de la livraison depuis l’unité de méthanisation que du transfert vers les parcelles d’épandage. La procédure d’évacuation des produits vers les parcelles utilisatrices s’effectue en période favorable après retour des analyses. Le flux des opérations de transport est assez lissé.

♦ Impact sur la ressource en eau

Aucun cours d’eau, plan d’eau, bétoire, marnière, captage d’eau potable ne se situe en proximité des dépôts de digestats solides. Les dépôts en bouts de champs pour les parcelles en périmètres rapprochés seront limités à une période non-sensible, il n’y aura pas de dépôts supérieurs à quinze jours sur ces parcelles avant le mois de mai. Précisons qu’aucun dépôt n'est susceptible de générer de ruissellement car ils sont positionnés sur des terrains plats. Les limons limitent également le risque de lessivage.

♦ Impact sur les lieux habités et fréquentés

Les dépôts de digestats sont exclusivement entourés de parcelles agricoles ou de bois. Une distance minimale de 100m vis-à-vis des habitations est également respectée.

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3. Impact des épandages de digestats

Les dispositions prises pour que l’impact des épandages de digestats soit minimisé sont les suivantes :

♦ Impact sur la circulation :

Les parcelles agricoles sont situés à moins de 25 km de l’unité de méthanisation, l’impact routier du transport des digestats est donc réduit. Les transferts de produits s’effectuent par camion ou dans des bennes ou épandeurs (digestats solides) ainsi que par l’intermédiaire de cuves (digestats liquides).

♦ Impact sur la ressource en eau

Aucun cours d’eau, plan d’eau, bétoire, marnière, captage d’eau potable n’est affecté par des épandages ; une distance minimale d’isolement de 35 mètres est respectée vis-à-vis de ces entités. Les digestats sont apportés dans des conditions évitant tout lessivage ou ruissellement en dehors de la zone d’épandage (modulation des apports, enfouissement, conditions climatiques favorables, pratiques culturales compatibles…).

♦ Impact sur les lieux habités et fréquentés

La méthanisation est un process assurant une stabilisation de la matière organique traitée. Elle évite les risques de nuisances olfactives lors des épandages. Une distance d’isolement de 50 mètres est appliquée pour tous les lieux habités et les digestats peuvent être enfouis lorsqu’ils ne sont pas appliqués sur une végétation en place. Ces précautions garantissent l’absence de risque de nuisance olfactive.

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X FILIERES ALTERNATIVES

Une ou plusieurs filières alternatives doivent pouvoir être mises en place pour assurer l’élimination des digestats en cas d’impossibilité ponctuelle d’épandage. Cette impossibilité de valorisation agricole peut être liée à plusieurs facteurs :

- pollutions ponctuelles des sous-produits, - situations météorologiques rendant les épandages impossibles, - défection des agriculteurs utilisateurs, - modification de la réglementation, - impossibilité de stockage.

Les filières proposées ci-après sont immédiatement opérationnelles et réglementairement conformes.

1. Filières alternatives pour des digestats conformes aux épandages

Site de compostage de Cuverville (27)

Situé à 120 km de Saint-Léonard, ce site exploité par TERRALYS, est habilité à traiter les digestats sous conditions :

∑ les sous-produits sont conformes : un suivi analytique de chaque produit garantit cette conformité et cela même s’ils ne sont pas directement évacués en agriculture.

Le site est géré commercialement par la société TERRALYS. Il est habilité à recevoir et traiter des digestats solides et liquides.

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2. Filières alternatives pour des digestats conformes ou non conformes

Si la composition des digestats ne respecte pas la réglementation en vigueur, ils doivent être traités sur un site adapté. 2.1 Installations de Stockage des Déchets Non Dangereux et Dangereux

L’ISDND (anciennement CET de classe II) L’Arrêté du 9 septembre 1997, relatif aux décharges existantes et aux nouvelles installations de stockage de déchets ménagers et assimilés, détermine des critères d’admission des déchets, portant notamment, sur la siccité et la composition chimique (teneur en PCB, …). L’Arrêté Préfectoral d’autorisation d’exploiter de chaque installation de stockage précise les critères d’acceptation spécifiques et désigne également les déchets fermentescibles non admis. La mise en décharge dans un ISDND depuis le 1 er juillet 2002 n’est possible que pour des sous-produits non conformes au recyclage agricole et sous réserve de l’accord de la Préfecture. Il existe actuellement un ISDND, susceptible de traiter des sous-produits non conformes (mais proche de l’arrêté du 17/08/98) en provenance de la Seine Maritime. Il s’agit de l’ISDND de Fresnoy-Folny (76) exploité par la société IKOS et situé à 122 km de Saint-Léonard, il accepte des produits liquides, pompables (pour les digestats liquides). On trouve également l’ISDND de (76) exploité par ETARES, à 33 km de Saint-Léonard, il accepte des produits dont la matière sèche atteint 30 % (proche des digestats solides).

L’ISDD (Installation de Stockage des Déchets Dangereux) La mise en ISDD, exige des digestats qu’ils soient stabilisés et n’accepte les produits qu’au cas par cas. Des critères d’acceptation sur les métaux et les composées organiques de la fraction lixiviable sont également à respecter. Peu de sites de ce type existent, le plus proche actuellement est l’ISDD de Tourville la Rivière. Il est géré par la société SERAF et situé à environ 93 km du site de Saint-Léonard.

La capacité de ce centre n’est pas saturée, il peut recevoir au maximum environ 300 tonnes de produits de type « digestats » par semaine.

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2.3. Incinération

Les digestats polluées peuvent être envoyés en incinération.

L’incinérateur d’ (76) : A 93 km du site de la Centrale Biogaz des Hautes Falaises, l’incinérateur géré en régie par la Communauté d’Agglomération d’Elbeuf accepte des produits du type digestats pollués mais en faible quantité, il faut que la siccité atteigne 20 à 30 % (cas des digestats solides). L’incinérateur Émeraude du Petit Quevilly (76) : A 76 km du site de la Centrale Biogaz des Hautes Falaises, l’incinérateur géré par la société OTV accepte les produits liquides (de 2 à 10 %) : cas des digestats liquides ; et les produits pâteux (plus de 18 %) : cas des digestats solides.

Cette filière est la seule, à proximité, acceptant des produits sous forme liquide, elle est applicable pour les deux types de digestats.

Le gérant de la Centrale Biogaz des Hautes Falaises peut faire intervenir toute autre filière réglementaire identifiée comme plus pertinente au regard du contexte et de la période concernée (nouvelles installations de traitement des déchets).

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CONCLUSION

Les digestats la Centrale Biogaz des Hautes Falaises sont valorisables en agriculture. 39 exploitations agricoles sont candidates au plan d’épandage.

Les digestats solides et liquides sont concentrés en éléments fertilisants, avec comme principaux éléments l’azote, le phosphore et le potassium.

Les cultures pratiquées permettent d’envisager des apports en automne et au printemps pour les deux types de digestats à produire, les apports sur cultures en place sont possibles avec les digestats liquides. Les doses d’épandage ont été adaptées par culture en fonction des quantités d’éléments fertilisants apportés. Les surfaces proposées au plan d’épandage permettent de valoriser la totalité de la production potentielle annuelle de digestats solides (15 200 TMB) et de digestats liquides (1 680 m3).

La surface épandable retenue est de 4 496,08 ha. La plupart des parcelles sont proches du site de production (moins de 15 km).

Les études et analyses des sols des parcellaires référencés confirme l’aptitude des sols aux épandages.

L’étude environnementale du secteur d’épandage a justifié de l’absence d’impact des épandages de digestats sur les zonages écologiquement remarquables concernés par le périmètre d’épandage ou situés à proximité.

Les parcelles épandables retenues ne sont pas situées dans des périmètres de protection immédiats de captage d’eau potable. Les épandages en périmètres rapprochés seront limités à la période optimale. Les bétoires, marnières, entités hydriques et habitations référencées sur le secteur sont protégées par des distances d’isolement réglementaires et par les modalités d’organisation des épandages retenues.

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