No 3 Novembre 2014

Pauvreté et précarité dans la communauté d’agglomération du Grand Besançon : onze secteurs plus particulièrement concernés

a pauvreté et les fragilités sociales sont moins prégnantes dans la CAGB que dans les agglomérations comparables. Le revenu médian par unité de consommation y est en effet plus élevé et le nombre de Lpersonnes rencontrant des diffi cultés liées à l’emploi ou à la famille y évolue moins vite. Sur les onze secteurs de l’agglomération bisontine caractérisés par une plus forte précarité monétaire et sociale, dix se situent à Besançon. Dans les autres communes de la CAGB, la précarité est moins prononcée mais y progresse davantage. La concentration des ménages les plus modestes dans certains secteurs s’explique en partie par une plus grande présence de logements sociaux, notamment à Besançon et .

Audrey Mirault, Franck Weinachter (Insee), Olivier Govignaux (Ville de Besançon), François Pezzoli (CAGB)

À l’heure de la redéfi nition des contours de effet, la pauvreté monétaire et les popu- ciaires de minimas sociaux, chômeurs…) la géographie prioritaire et de l’élaboration lations potentiellement les plus fragiles sont proportionnellement moins présentes des nouveaux contrats de ville 2014-2020, (ménages à bas revenus, enfants vivant dans la CAGB que dans les communautés la Ville de Besançon et la communauté dans des familles monoparentales, béné Þ - d’agglomération capitales régionales, d’agglomération du Grand Besançon (CAGB) ont souhaité mieux connaître les 1 Des disparités communales marquées au sein de la CAGB, disparités sociales de leur territoire. Le ca- mais moins fortement que dans les agglomérations comparables dre d’intervention de l’action publique sur Reven u fi scal médi an (en€ p ar UC) 23 000 les territoires les plus fragiles est dorénavant CA du Grand CA Amien s Métropole Comm unau té s d ’a gglomér ation Be sançon CA d u Gr and Poitier s Comm unau té s d ’a gglomér ation fi xé à une échelle intercommunale. Dans ce 22 000 contexte, cette étude vise à dresser le por- CA Limoge s hor s ville s-centre s Métropole CA Metz Métropole Ville s-centre s trait sociodémographique de l’aggloméra- 21 000 tion dans son ensemble et de caractériser les CA Limoge s 20 000 CA du Grand Métropole différents territoires qui la composent, afi n Be sançon de mettre en œuvre les politiques publiques CA C aen-l a-mer CA d u Gr and Poitier s 19 000 CA C aen-l a-mer CA Metz adaptées à leurs spécifi cités. Métropole Ville de C aen CA Amien s Métropole 18 000 Une pauvreté globalement moindre Ville de Be sançon Ville de Limoge s Ville de Metz Ville de Poitier s que dans les agglomérations 17 000 comparables mais des disparités Ville d'Amien s marquées à l’échelle infra-urbaine 16 000 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 L’agglomération bisontine présente moins sit ua tion pl utôt ég alit aire sit ua tion pl utôt inég alit aire de signes de fragilité sociale que les cinq Rapport interdécile agglomérations métropolitaines retenues Note de lecture : Dans la CAGB, le niveau de revenu médian par unité de consommation s’établit à 19 550 euros par an et les 10 % des ménages les plus aisés disposent d’un niveau de revenu 6, 3 fois plus élevé que les 10 % les moins aisés. comme référentiel de comparaison. En Sources : Insee ; DGFiP, Revenus fi scaux localisés des ménages 2011. 2 Concentration des ménages pauvres de la CAGB dans la ville-centre

N57 Ch au defont aine Ch ampo ux

Châtillon- Br aill ans March au x A36 le-D uc Auxon- Tallen ay Del uz De ssus Am agney Ch aill uz Auxon- Thi se De ss ous Novill ars Arcier Mi serey- Be sançon Ch au cenne Saline s Roche- -Arcier Pelo us ey le s-Be au pré Palente- École-V alentin Saint-Cl au de Ch alèze Torcol s Orch amp s Ch ampv ans- Nancr ay Po uilley- Ch aleze ule Genne s Mont boucon s Cr as - Aude ux le s-Mo ulin s le s-Vigne s Ch apr ais Ch amp agney Montf au con Mazerolle s- le- sa lin Vau x Serre-le s- Montr apon Cl air s Sapin s -le s-pré s Font aine éc u Soleil s Fr anoi s Tilleroye s Saône Batt ant A36 Chem au din Be ure Cité Centre Dannem arie Bregille -su r-Crète Av anne- Amitié Gr andfont aine La Vèze Aveney Font ain Le Gr atteri s Velotte Montferr and- Arg uel le-Châte au Pl anoi se Torpe s Cité

Thor aise ee 2014 Ro utelle Bus y Brûl ard s Saint-Ferje ux Surrepré sentation Oss elle Bo uss ière s Vorge s- -Ro semont

le s-Pin s Excl us ivement de s h au ts reven us In - IGN © De s reven us su périe urs à l a médi ane

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Pas de su r-repré sent ation interprét ab le s De s reven us inférie urs à l a médi ane Excl us ivement de s f aible s reven us

N83 In - IGN © Sources : Insee ; DGFiP, Revenus fi scaux localisés des ménages 2011 Précision : Dans les secteurs peu densément peuplés (ex : La Chevillotte), les surreprésentations ne sont pas signifi catives. Elles concernent en effet un nombre très limité de ménages. démographiquement comparables à la CAGB Besançon concentre à elle seule les deux tiers naturellement un plus grand nombre et une et concernées comme Besançon par la politique de cette population. En dehors de la ville- plus grande diversité de quartiers que les de la Ville (Amiens, Caen, Limoges, Poitiers centre, aucune autre commune ne dépasse communes périphériques. Ces dernières se et Metz). Par ailleurs, l’écart entre le niveau 3 500 habitants. Dans la CAGB, les ménages limitent souvent à un centre, doté éventuel- de revenus des plus modestes et celui des plus les plus modestes étant légèrement moins lement de quelques commerces et services, aisés y est globalement plus faible, re ß étant une pauvres que dans le référentiel de comparai- et à quelques quartiers résidentiels, le plus situation légèrement moins inégalitaire. son, le niveau de revenu médian par unité de souvent pavillonnaires. Cette diversité À l’échelle infra-urbaine, l’agglomération consommation (UC) ( cf. défi nitions ) s’établit s’accompagne d’une plus grande disparité bisontine présente davantage de disparités à 19 550 euros par an et se situe au-dessus de de revenus à Besançon que dans le reste sociales que ce soit en matière de revenus, ceux du niveau régional (19 000 euros) et du de l’agglomération. Ainsi, à Besançon, les de caractéristiques sociodémographiques et référentiel de comparaison (19 100 euros). 10 % des ménages les plus aisés disposent d’habitat. À côté de certaines populations En effet, dans l’agglomération bisontine, d’un niveau de revenus 9,4 fois plus élevé aisées, la ville-centre de l’agglomération, Be- 10 % des ménages disposent de moins de que les 10 % les moins aisés alors que ce sançon, concentre en effet les populations les 6 050 euros annuels par UC contre 5 200 rapport s’élève en moyenne à 3,5 dans les plus pauvres. Dans le reste de la communauté euros dans le référentiel de comparaison. À autres communes de l’agglomération. d’agglomération, les pro Þ ls sociodémographi- l’autre extrémité de l’échelle, les niveaux En moyenne, les disparités de revenus sont ques des habitants sont davantage homogènes de revenus des ménages plus aisés sont toutefois moindres dans la communauté et le niveau de revenus des ménages est plus proches : 10 % des ménages déclarent des d’agglomération du Grand Besançon que élevé et moins inégalitaire. Ce constat se re- revenus fi scaux d’au moins 38 100 euros par dans l’ensemble des cinq agglomérations trouve dans de nombreuses agglomérations, en an et par UC dans la CAGB et 38 450 euros comparables, à la fois dans la ville-centre et particulier lorsque les communes périphériques dans les agglomérations comparables. dans les autres communes (cf fi gure 1). à la ville-centre sont peu peuplées et disposent Au sein de la CAGB, Besançon concentre en majorité d’un parc de logements dif Þ cile- à elle seule 83 % de la population à bas Moins de personnes en situation ment accessibles aux plus modestes, ce qui est revenus au sens de la Caf ( cf. défi nitions ). de fragilité sociale dans la CAGB le cas de l’agglomération bisontine. En conséquence, le niveau de revenu médian que dans les agglomérations comparables de Besançon est le plus faible de l’agglomé- Une pauvreté monétaire ration : 17 700 euros par an contre 22 100 Même si les diffi cultés sociales vont souvent moins intense dans la CAGB euros dans le reste de l’agglomération. de pair avec un niveau de revenu faible, le que dans les agglomérations comparables Seule la commune de Novillars, dont le parc revenu n’est pas le seul indicateur de fragilité locatif social représente 30 % des logements, sociale. La situation vis-à-vis de l’emploi, le En 2011, 177 400 personnes résident dans accueille une part importante de population lien familial et social, ou encore le niveau l’une des 59 communes de la commu- pauvre et se situe au même niveau de reve- d’éducation sont autant de critères à consi- nauté d’agglomération du Grand Besançon. nus que la ville-centre. Besançon compte dérer pour compléter la vue des diffi cultés

„ Insee Analyses Franche-Comté n o 3 - Novembre 2014 3 4 5 La localisation du parc locatif social sociales des habitants d’un territoire. Com- explique la concentration des ménages les plus pauvres parativement aux agglomérations de taille similaire, la situation des habitants de la CAGB est en moyenne plus favorable pour N57 A36 un grand nombre de critères, en particulier pour les indicateurs ciblant les familles et les

Chailluz jeunes de 18 à 25 ans. Seule la proportion d’actifs occupant des emplois précaires Be sançon (intérim, emplois aidés et autres emplois à Saint-Claude Torcol s Palente- durée limité) et de salariés à temps partiel Orchamp s Montboucon s Cra s- est plus élevée dans la CAGB que dans le Montrapon Chaprai s Clair s référentiel de comparaison. Fontaine écu Soleil s Tilleroye s Battant Sur la période récente, même si davantage de Bre gille 36 A Cité Centre personnes sont en situation de fragilité sociale, Amitié la dégradation est moins forte dans l’agglomé- Velotte Planoi se ration bisontine que dans les agglomérations Cité Surrepré sentation de Brûlard comparables. En effet, dans la CAGB, la po- Propriété individ uelle pulation à bas revenus a progressé légèrement

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Propriété collective Saint-Ferjeux s Loc atif collectif Ro semont moins rapidement que dans les agglomérations Loc atif soci al comparables entre 2009 et 2012 (+ 1,8 % par an Pas de c aractéri sti qu es not ab le s N83 In - IGN © contre + 2,1 %). Les écarts sont plus importants Sources : Insee ; DGFiP, Revenus fi scaux localisés des ménages 2011 pour les autres indicateurs de fragilité comme la part de la population vivant avec le RSA ou le nombre de demandeurs d’emploi. Ainsi, le nombre de demandeurs d’emploi de plus d’un N57 A36 an a progressé de + 6,2 % par an entre 2009 et 2012 dans la CAGB contre + 12,1 % dans le référentiel de comparaison. Chailluz Be sançon Dix quartiers de Besançon

Saint-Claude Torcol s Palente- concentrent les diffi cultés sociales Orchamp s Montboucon s Cra s- Montrapon Chaprai s Clair s Au sein de la CAGB, onze secteurs se carac- Fontaine écu Soleil s térisent par une surreprésentation de ménages Tilleroye s Battant Bre gille 36 déclarant de faibles revenus. Dix d’entre eux A Cité Centre Amitié se situent dans la ville-centre, le onzième à Velotte Planoi se Novillars. Cité Brûlard Ainsi, les secteurs qui concentrent le plus de Part de s ména ges à revenu s faible s population en grande pauvreté monétaire se

ayant emména gés aprè s 2000 ee 2014

Saint-Ferjeux s Pl us de 75 % De 30 à 40 % Ro semont trouvent dans les quartiers de Planoise, Clairs- De 50 à 75 % De 20 à 30 % soleils, Palente-Orchamps et la Cité Brûlard. De 40 à 50 % Moin s de 20 % N83 In - IGN © Montrapon et la Cité Amitié comprennent Sources : Insee ; DGFiP, Revenus fi scaux localisés des ménages 2011 eux aussi une part importante de population très fragile. Le profi l sociodémographique de l’ensemble de ces secteurs est assez semblable avec une surreprésentation de personnes en

N57 A36 situation de fragilité sociale, concentrant plus qu’ailleurs des personnes au chômage, des actifs sans diplôme, des jeunes non insérés. Chailluz Dans une moindre mesure, le quartier Be sançon Battant-Madeleine présente également des caractéristiques sociales marquées par Saint-Claude Torcol s Palente- Orchamp s la forte présence de ménages à revenus Montboucon s Cra s- faibles, de personnes âgées vivant seules Montrapon Chaprai s Clair s Fontaine écu Soleil s et d’étudiants. En dehors des contours des Tilleroye s Battant Bre gille secteurs déjà identifi és comme prioritai- 36 A Cité Centre Amitié res à Besançon, en apparaissent d’autres Velotte Planoi se comme les Hauts de Saint-Claude et les Cité faubourgs d’entrée de ville (Tarragnoz et Part de s ména ges à haut s revenu s Brûlard Rivotte), ces quartiers étant toutefois moins

ayant emména gés aprè s 2000 ee 2014 Saint-Ferjeux s peuplés et plus mixtes socialement que De 50 à 75 % De 20 à 30 % Ro semont De 40 à 50 % Moin s de 20 % ceux précédemment cités. Les secteurs de De 30 à 40 % la Boucle, des Chaprais ou encore autour de N83 In - IGN © Sources : Insee ; DGFiP, Revenus fi scaux localisés des ménages 2011 la gare Viotte sont des secteurs plus mixtes.

„ Insee Analyses Franche-Comté n o 3 - Novembre 2014 En dehors de Besançon, majoritairement constitué de logements en L’habitat des ménages les plus aisés, peu de pauvreté, propriété individuelle. Le parc social est ex- moins contraint, est plus diffus au sein mais des indices de fragilisation clusivement situé dans les quartiers populaires de l’agglomération. Les ménages les plus construits durant les années 1960 à 1980 et aisés s’installent, depuis les années 2000, Dans les communes périphériques à Be- classés jusqu’à présent en ZUS ou en quartier prioritairement dans les secteurs situés au sançon, seul le quartier Curie à Novillars prioritaire. Il continue de remplir son rôle en ac- Nord de Besançon et dans les communes concentre un nombre important de ménages cueillant toujours les ménages les plus modes- limitrophes de Besançon et plus particu- à revenus faibles avec des diffi cultés liées à tes, en particulier dans les quartiers de Planoise lièrement dans les communes situées au l’emploi et à l’insertion. et de La Cité Brûlard. Dans ces deux quartiers, Nord-Ouest, confi rmant, voire renforçant Dans le reste de la CAGB, la répartition des plus de la moitié des ménages installés depuis la ségrégation résidentielle au sein de la ménages aux revenus les plus modestes est 2000 ont des revenus faibles. CAGB. „ plus diffuse et la répartition des différentes classes de revenus est plus homogène, même si l’ouest et le nord sont plus attractifs pour les Défi nitions hauts revenus que la partie est de l’aggloméra- tion. Les secteurs où les populations à faibles • Contrat de ville : Les contrats de ville de nouvelle génération sont appelés à succéder aux contrats revenus sont surreprésentées concernent un urbains de cohésion sociale (Cucs). Ces nouveaux contrats constitueront le cadre unique de mise en œuvre nombre limité de ménages. Près de la moitié de la politique de la ville. Ils permettront de formaliser les engagements pris par l’État, les collectivités des communes de la CAGB (hors Besançon) territoriales et les autres partenaires de la politique de la ville au bénéfi ce des quartiers défavorisés. Ils sont toutefois concernées par un, voire deux s’appuieront sur un projet de territoire porté par l’intercommunalité, et devront également tenir compte critères utilisés dans l’étude pour caractériser des enjeux nationaux identifi és par l’État et déclinés localement. la précarité : faibles revenus, chômage, activité • Revenus fi scaux par unité de consommation : Les revenus pris en compte ici correspondent aux des 15-24 ans, niveau de diplôme, familles ressources déclarées par les contribuables dans leur déclaration annuelle : revenus d’activité, pensions monoparentales ou isolement des personnes et retraites (hors minimum vieillesse), certains revenus du patrimoine et revenus sociaux imposables (indemnités de maladie ou de chômage). Il s’agit donc de revenus avant redistribution. À ce titre, ils ne de 75 ans et plus. Les communes situées au peuvent être utilisés pour caractériser le niveau de vie exact des ménages (notion de revenu disponible), sud ouest et à l’est de l’agglomération sont mais ils demeurent tout à fait indiqués pour repérer les catégories de population les plus défavorisées davantage marquées par ces critères. du point de vue social. Même si les communes de la CAGB hors Be- • Les unités de consommation (UC) sont un système de pondération attribuant un poids spécifi que à sançon présentent peu de signes de fragilité so- chaque membre du ménage, permettant de comparer les niveaux de vie de ménages de tailles ou de ciale, l’évolution récente (2009-2012) montre compositions différentes. Avec cette pondération, le nombre de personnes du ménage est ramené à un une dégradation des indicateurs de pauvreté et nombre d’unités de consommation : le 1er adulte du ménage compte pour 1, les autres personnes de de précarité signifi cativement plus importante 14 ans ou plus comptent pour 0,5 et les enfants de moins de 14 ans pour 0, 3. Ainsi, les besoins d’un dans les communes périphériques que dans la ménage de 3 personnes sont inférieurs au triple des besoins d’une personne seule. ville-centre. Le constat est identique pour le ré- • Bas revenus au sens de la Caf : La part de la population vivant avec un bas revenu rapporte le nombre férentiel de comparaison entre les villes-centres de personnes couvertes par un allocataire à bas revenus au sens de la Caisse d’allocations familiales et leurs communes périphériques. (Caf) à la population de moins de 65 ans issue du recensement de la population. Le champ d’étude pour la population à bas revenus se limite aux foyers allocataires Caf dont l’individu de référence a moins de La localisation du parc social infl ue 65 ans, n’est ni agriculteur, ni étudiant, ne relève d’aucun régime spécial et dont le conjoint (s’il existe) a moins de 65 ans. Le seuil de bas revenus s’établit à 1 001 euros par UC pour les revenus de l’année sur celle des ménages les plus modestes 2011 (donc pour les allocataires au 31 décembre 2012). Il correspond à 60 % de la médiane des revenus par UC (ensemble des ressources du foyer : revenus d’activité, prestations sociales etc.) avant impôts La localisation du parc de logement social (impôt sur le revenu, taxe d’habitation, C SG non déductible, CRD S et prime pour l’emploi) observés au dans la CAGB explique la concentration niveau national. des populations à faibles revenus dans • Carroyage et surreprésentation : L’analyse cartographique selon la méthode dite « de carroyage » certains secteurs. Les logements sociaux permet de visualiser immédiatement les zones concentrant une population présentant une caractéristique représentent 27 % des logements à Be- donnée, même si elles sont de très petite taille. Le territoire est en effet traité dans une maille très fi ne sançon et 5 % en moyenne dans les autres (carreaux de 200 m de côté), qui fait abstraction des frontières administratives. L’objectif n’est pas de dé- communes, sauf à Novillars où 30 % des limiter des périmètres précis, mais de mettre en évidence des zones de surreprésentation, calculées par logements relèvent du parc locatif social. rapport à la moyenne des 59 communes de la CAGB. Ainsi, ces zones de surreprésentation expriment que la proportion d’individus de la catégorie étudiée est plus forte qu’en moyenne sur le périmètre étudié. Hors Besançon et Novillars, le parc est

Insee Franche-Comté Pour en savoir plus 8 rue Louis Garnier CS 11997 • Mirault A., Weinachter F., Govignaux O., Pezzoli F., « Disparités sociales infra-urbaines 25020 BESANÇON CEDEX dans la communauté d’agglomération du Grand Besançon », Insee Franche-Comté, Insee Dossier Franche-Comté n ° 2, novembre 2014 Directeur de la publication : Patrick Pétour Rédactrice en chef : Nellie Rodriguez Mise en page : M. Azouguagh, S. Gille-Meignier Crédits photos : D. Cesbron, CRT, L. Cheviet ISSN : 2416-8092 Dépôt légal : novembre 2014 © Insee 2014