Étude d’impact préalable au lancement d’un appel aux candidatures

dans la zone de

Décembre 2015

Les éléments relevant du secret des affaires figurent entre crochets.

1 Version publique soumise à débat contradictoire

Sommaire

Introduction ...... 3

1. Les caractéristiques géographiques, démographiques et économiques de la zone de Grenoble ...... 4

1.1. Périmètre géographique de la zone considérée ...... 4 1.2. Caractéristiques démographiques ...... 4 1.3. Caractéristiques économiques générales ...... 5 1.4. Caractéristiques socio-éducatives ...... 6

2. L’offre de médias dans la zone de Grenoble ...... 6

2.1. L’offre radiophonique existante ...... 6 2.1.1. La diversité des opérateurs et des catégories ...... 6 2.1.2. La diversité des formats, des genres musicaux et des publics visés ...... 7 2.1.3. L’audience des radios ...... 9 2.1.4. La santé économique des opérateurs se finançant significativement sur le marché publicitaire local ...... 12

2.2. Les autres médias présents dans la zone ...... 14 2.2.1. La presse locale ...... 14 2.2.2. L’offre de télévision locale ...... 14

3. Les caractéristiques du marché publicitaire de Grenoble ...... 14

3.1. Volume global du marché publicitaire ...... 14 3.2. Répartition par média ...... 16 3.3. Le marché publicitaire en radio ...... 17 3.3.1. Régies publicitaires actives au plan local ...... 17 3.3.2. Poids en audience (PDALC) et/ou en chiffre d’affaires publicitaires sur ce marché ...... 18

4. Bilan des contributions ...... 18

5. Conclusion ...... 19

6. Annexe : synthèse de la consultation publique ...... 20

2 Version publique soumise à débat contradictoire

Introduction

L’article 31 de la loi du 30 septembre 1986 modifiée relative à la liberté de communication dispose que « [2 e alinéa] si les décisions d’autorisation d’usage de la ressource radioélectrique sont susceptibles de modifier de façon importante le marché en cause, le Conseil supérieur de l’audiovisuel procède, préalablement au lancement des procédures prévues aux articles 29, 30, 30-1, 30-5 et 30-6, à une consultation publique. […]

Lorsqu’il procède aux consultations publiques prévues au deuxième alinéa […], le Conseil supérieur de l’audiovisuel procède également à une étude d’impact, notamment économique, des décisions d’autorisation d’usage de la ressource radioélectrique. Cette étude est rendue publique.

Si la consultation publique […] ou l’étude d’impact prévue à l’avant-dernier alinéa du présent article font apparaître que la situation économique du marché des services de communication audiovisuelle concernés n’est pas favorable au lancement des procédures prévues aux articles 29, 29-1, 30-1, 30-5 et 30-6, le Conseil supérieur de l’audiovisuel peut différer ce lancement pour une durée maximale de deux ans, renouvelable une fois dans les mêmes conditions ».

Dans la zone de Grenoble, quatre fréquences FM pourraient faire l’objet d’un appel aux candidatures sur le fondement de l’article 29 de la loi de 1986 précitée : - une fréquence dont l’autorisation est arrivée à échéance le 2 décembre 2014 (la 95,1 MHz) ; - une fréquence dont l’autorisation est arrivée à échéance le 6 janvier 2015 (la 101,6 MHz) ; - une fréquence restituée par l’Association des auditeurs de Radio Vizille FM, qui exploitait le service Max FM (la 94,5 MHz) ; - une fréquence dont l’autorisation arrivera à échéance le 9 janvier 2016 (la 102 MHz).

La mise en appel de ces ressources radioélectriques étant susceptible de modifier de façon importante le marché en cause, le Conseil a décidé, conformément à l’article 31 précité, d’ouvrir une consultation publique et de réaliser une étude d’impact pour la zone de Grenoble et six autres zones de la région Rhône-Alpes.

Le 6 novembre 2014, le comité territorial de l’audiovisuel (CTA) de a lancé la consultation publique.. Seize contributions ont été adressées au comité (cf. synthèse de la consultation en annexe). La présente étude d’impact est réalisée en complément de la consultation publique.

L’objet de l’étude d’impact vise à évaluer, en premier lieu, l’impact possible des décisions d’autorisation sur l’offre média dans la zone et, en second lieu, l’impact possible sur le marché publicitaire de la zone et sur l’équilibre économique des opérateurs présents.

3 Version publique soumise à débat contradictoire 1. Les caractéristiques géographiques, démographiques et économiques de la zone de Grenoble

1.1. Périmètre géographique de la zone considérée

La référence de la présente étude est l’unité urbaine de Grenoble, qui regroupe 54 communes, ce qui en fait la onzième unité urbaine de .

Unité urbaine de Grenoble

VOIRON

GRENOBLE

1.2. Caractéristiques démographiques

Source : INSEE

1.2. Caractéristiques démographiques

Selon l’INSEE, la population de l’unité urbaine de Grenoble s’établit à 504 734 habitants en 2012, soit une faible augmentation de 2 % par rapport à 2007. Elle représente 41,2 % de la population du département de l’Isère (1 224 993 habitants).

On observe la jeunesse relative de cette population, dont 33 % a moins de 25 ans et 60 % moins de 45 ans, même si ce pourcentage est en légère diminution par rapport à 2007 (61 %).

Population de Grenoble par grandes tranches d'âges

2012 % 2007 % Ensemble 504 734 100,0 494 879 100,0 0 à 14 ans 87 461 17,3 84 017 17,0 15 à 29 ans 116 319 23,0 120 866 24,4 30 à 44 ans 97 321 19,3 99 155 20,0 45 à 59 ans 92 159 18,3 91 818 18,6 60 à 74 ans 68 262 13,5 61 843 12,5 75 ans ou plus 43 212 8,6 37 181 7,5

Source : INSEE, recensements 2007 et 2012

4 Version publique soumise à débat contradictoire 1.3. Caractéristiques économiques générales

Grenoble est l’un des territoires les plus innovants de France grâce à son modèle de développement construit sur un partenariat historique entre l’université, la recherche et l’industrie. Ce partenariat, qui a débuté au 19 ème siècle avec l’hydroélectricité ("la houille blanche"), s’est poursuivi après-guerre et est axé aujourd’hui sur trois secteurs porteurs :

- les micro-nanotechnologies et les logiciels ; - les biotechnologies et les sciences du vivant ; - les nouvelles technologies de l’énergie (Grenoble occupe aujourd’hui une place importante pour le développement et l’expérimentation de l’énergie solaire photovoltaïque et de la pile à combustible).

Selon la Chambre de commerce et d’industrie de Grenoble, l'attractivité et la compétitivité de l'écosystème grenoblois reposent sur l'excellence de son pôle scientifique, sur le regroupement en une seule et même place de grands instruments de recherche européens et sur la très forte synergie entre les entreprises et les acteurs de la recherche. Grenoble est aussi riche d'un tissu industriel diversifié où les secteurs traditionnels grenoblois (mécanique, chimie) jouent toujours un rôle prépondérant dans le tissu économique et l'emploi local.

A côté d’un réseau dense de PME-PMI et de jeunes entreprises, de grands groupes sont présents : Schneider Electric, STMicroelectronics, Caterpillar, Hewlett Packard et BD représentent 10 % de l’emploi privé en région grenobloise. En 2013, 2 657 créations d’entreprise dans l’industrie, le commerce et les services et 1 826 immatriculations nouvelles dans l’artisanat témoignent de la dynamique entrepreneuriale.

Le tourisme représente aussi une part non négligeable de l'économie locale avec les nombreuses stations de sports d'hiver implantées à proximité.

Établissements actifs à Grenoble par secteur d'activité au 31 décembre 2012

50 1 à 9 10 à 19 20 à 49 Total % 0 salarié salariés salarié(s) salariés salariés ou plus Ensemble 48 692 100,0 33 439 11 771 1 700 1 057 725 Agriculture, sylviculture et 809 1,7 762 42 2 1 2 pêche Industrie 2 444 5,0 1 207 776 180 157 124 Construction 5 048 10,4 3 626 1 135 160 91 36 Commerce, transports, 32 154 66,0 21 663 8 650 986 542 313 services divers dont commerce et 7 264 14,9 4 127 2 628 281 153 75 réparation automobile Administration publique, enseignement, santé, action 8 237 16,9 6 181 1 168 372 266 250 sociale Source : INSEE, recensements 2007 et 2012

5 Version publique soumise à débat contradictoire

1.4. Caractéristiques socio-éducatives

L'agglomération de Grenoble est un des grands centres d'enseignement supérieur en France, en particulier dans le domaine scientifique, comptant quatre universités et neuf grandes écoles (dont l'Institut polytechnique de Grenoble, l'Ecole supérieure d'art de Grenoble, l'Ecole nationale supérieure d'architecture de Grenoble). Avec 14 centres de recherche nationaux et internationaux, 21 000 chercheurs publics et privés, 220 laboratoires publics, un emploi sur six lié à la recherche et 62 000 étudiants (dont 10 % d’étrangers), c’est le premier pôle de recherche en France après l’Ile-de-France.

Onzième unité urbaine française, neuvième pôle économique national, classée en 2014 « deuxième ville la plus innovante d’Europe », l’agglomération grenobloise se caractérise par son dynamisme et son attractivité, grâce notamment au secteur de la recherche et à ses applications dans les technologies. Elle conjugue une concentration d’emplois stratégiques avec un haut niveau de compétences et une ouverture internationale.

2. L’offre de médias dans la zone de Grenoble :

2.1. L’offre radiophonique existante

2.1.1. La diversité des opérateurs et des catégories

Le paysage radiophonique de Grenoble comprend au total 38 radios publiques et privées. Eu égard au nombre d’habitants vivant dans cette agglomération, l’offre radiophonique se situe, sur le plan quantitatif, dans la partie haute de la fourchette des villes de taille comparable.

Répartition des fréquences à Grenoble entre service public et radios privées

Secteur Nombre de services %

Radio France 6 16 Radios privées 32 84 Total 38 100 Source : CSA

Le service public est présent avec six services édités par : , , , Isère , France Info , Mouv’ .

La zone de Grenoble comprend 32 services privés, dont 20 à vocation locale ou régionale (catégories A, B et C) et 12 à vocation nationale (catégories D et E). Toutes les radios privées disposent d’une PAR de 1 kW, hormis Radio 100 Kol Hachalom , autorisée avec une PAR de 500 W. Ces services se répartissent entre neuf sites de diffusion.

6 Version publique soumise à débat contradictoire Répartition des services autorisés à Grenoble par catégorie

Catégorie Nombre de services %

Catégorie A 12 38 (Radio Campus Grenoble, Grésivaudan, New’s FM, Phare FM Grenoble, Radio 100 Kol Hachalom, Radio Fontaine, IFM, Radio Italienne de Grenoble, Radio Kaléidoscope, Radio Passion, RCF Isère et Max FM, qui a restitué sa fréquence à compter de l’issue du prochain appel) Catégorie B 3 9 (Radio Isa , Hot Radio et Alpes 1 Rhône-Alpes) Catégorie C 5 16 (Chérie FM Grenoble , Virage Radio Grenoble Chambéry , Grenoble , Grenoble et NRJ Grenoble) Catégorie D 9 28 (Beur FM, , MFM Radio, RFM, RTL2, , BFM Business, et Rire et Chansons) Catégorie E 3 9 (, RMC et RTL) Total 32 100 Source : CSA

Répartition des services autorisés à Grenoble par groupe

Groupe Nombre de services Lagardère Active 3 RTL Group 3 NextRadioTV 2 NRJ Group 4 3 Total 15 Source : CSA

2.1.2. La diversité des formats, des genres musicaux et des publics visés

L’offre de programmes comprend notamment quatre services généralistes (Europe 1 , RMC , RTL et France Inter ), 16 services majoritairement musicaux, généralistes ou thématiques (Max FM , Radio Isa , Hot Radio , Alpes 1 Rhône-Alpes , Chérie FM Grenoble , Virage Radio Grenoble Chambéry , Virgin Radio Grenoble , Nostalgie Grenoble , NRJ Grenoble , Fun Radio , MFM Radio , RFM , RTL 2, Skyrock , France Musique et Mouv’ ). Cette offre est complétée par cinq services thématiques dont tout ou partie des programmes est parlée (France Culture , France Info , France Bleu Isère , BFM Business , Radio Classique et Rire et Chansons ).

Plusieurs radios diffusent des programmes locaux à Grenoble . Outre le service public avec France Bleu Isère et les programmes d’intérêt local diffusés par les radios de catégories B 7 Version publique soumise à débat contradictoire et C présentes dans la zone, le CSA a autorisé en catégorie A 12 services de communication sociale de proximité, dont certaines à dominante confessionnelle ou œcuménique (Radio 100 Kol Hachalom , Phare FM Grenoble et RCF Isère ) ou ciblant une catégorie spécifique de la population (Radio italienne de Grenoble , Radio Campus Grenoble ).

La nature et de durée du programme d’intérêt local de l’ensemble de ces radios sont très diverses : - les cinq services de catégorie C, ainsi que RCF Isère et Phare FM Grenoble en catégorie A, diffusent un programme d’intérêt local d’une durée quotidienne généralement comprise entre 3 et 5 heures. Le reste du temps, ces services diffusent un programme national (le programme de la tête de réseau pour les catégories C, le programme du serveur national RCF pour RCF Isère et Phare FM pour Phare FM Grenoble ) ; - les autres services de catégorie A diffusent un programme d’intérêt local réalisé à Grenoble pour une part majoritaire de leur temps d’antenne, en ayant recours le cas échéant à des fournisseurs externes pour quelques programmes (informations nationales, émissions thématiques…) ; - Alpes 1 Rhône-Alpes (catégorie B) diffuse un programme d’intérêt local d’une durée de 17h28 par jour, réalisé à Lyon ; - Hot Radio (B) diffuse un programme d’intérêt local d’une durée de 21 heures par jour, réalisé à Grenoble ; - Radio Isa (B) s’est engagé à diffuser un programme d’intérêt local d’une durée de 19h15 par jour, réalisé en Isère, avec un décrochage d’environ 1 heure par jour spécifique aux zones de Grenoble, et . - pour le service public, seule France Bleu Isère diffuse un programme régional, réalisé à Chambéry, et généralement diffusé entre 6h00 et 19h00 (en semaine), le temps d’antenne restant étant constitué des programmes de France Bleu communs à l’ensemble des stations locales du réseau.

S’agissant de la diversité de l’offre musicale, proposée pour l’essentiel par les services de catégories B, C et D, on constate que de nombreux genres musicaux sont exposés (pop-rock, variété, groove-rap, dance-électro, rock, jazz, variété française et internationale…).

Par ailleurs, la segmentation de l’offre selon l’âge du public cible couvre l’ensemble des populations avec, outre les radios « tout public », une offre destinée à un public plutôt jeune (Max FM , Fun Radio , Skyrock , Mouv’… ), jeune-adulte (Virgin Radio Grenoble , RTL 2… ), principalement jeune-adulte et adulte (Alpes 1 Rhône-Alpes, Hot Radio, Radio Isa, Virage Radio Grenoble-Chambéry …), majoritairement adulte (Chérie FM Grenoble , Nostalgie Grenoble , RFM , France Bleu Isère …), ou adulte et senior (Radio Passion et Radio Fontaine ).

Le paysage radiophonique de Grenoble comprend, par rapport à d’autres villes de taille comparable, un nombre élevé de fréquences, notamment en catégorie A, qui couvrent une large gamme de thématiques et de publics.

8 Version publique soumise à débat contradictoire

2.1.3. L’audience des radios

L’audience de la radio à Grenoble, sur la cible des 13 ans et plus, se situe à un niveau élevé. Si, sur le plan national, l’audience cumulée s’élève à 81,2 % sur la période septembre 2014- juin 2015 (contre 81,4 % en septembre 2013-juin 2014) 1, elle se situe nettement au-dessus de cette moyenne à Grenoble sur la période septembre 2013-juin 2014 (85,2 %) mais a un peu diminué sur la période septembre 2014-juin 2015 (82 %) 2.

1 Source : Médiamétrie, Enquête 126 000 Radio, auditeurs de 13 ans et plus. 2 Source : Médiamétrie, Enquête Médialocales, septembre 2014-juin 2015, auditeurs de 13 ans et plus. 9 Version publique soumise à débat contradictoire Audience cumulée en pénétration des services autorisés à Grenoble (S13-J14 : septembre 2013-juin 2014, S14-J15 : septembre 2014-juin 2015) (l’intervalle [0;5 %] représente des résultats d’audience compris entre ces deux bornes 3 ainsi que les résultats d’audience statistiquement non significatifs)

Radios S 13 - J 14 S 14 - J 15 France Inter [10;20 %] [10;20 %] France Info [10;20 %] [10;20 %] RMC [10;20 %] [5;10 %] Europe 1 [5;10 %] [5;10 %] France Bleu Isère [5;10 %] [5;10 %] NRJ Grenoble [5;10 %] [5;10 %] Hot Radio [5;10 %] [5;10 %] Fun Radio [5;10 %] [5;10 %] Skyrock [5;10 %] [5;10 %] Nostalgie Grenoble [5;10 %] [5;10 %] RTL [0;5 %] [5;10 %] Radio Isa [0;5 %] [0;5 %] France Culture [0;5 %] [0;5 %] Chérie FM Grenoble [0;5 %] [0;5 %] Virgin Radio Grenoble [0;5 %] [0;5 %] Rire et Chansons [5;10 %] [0;5 %] Radio Classique [0;5 %] [0;5 %] Alpes 1 Rhône-Alpes [0;5 %] [0;5 %] RTL 2 [5;10 %] [0;5 %] France Musique [0;5 %] [0;5 %] RFM [0;5 %] [0;5 %] Max FM [0;5 %] [0;5 %] Virage Radio Grenoble Chambéry [0;5 %] [0;5 %] BFM Business [0;5 %] [0;5 %] MFM Radio [0;5 %] [0;5 %] Radio Passion [0;5 %] [0;5 %] New's FM [0;5 %] [0;5 %] Mouv' [0;5 %] [0;5 %] Beur FM [0;5 %] [0;5 %] Radio Grésivaudan [0;5 %] [0;5 %] Radio Campus Grenoble [0;5 %] [0;5 %] Phare FM Grenoble [0;5 %] [0;5 %] RCF Isère [0;5 %] [0;5 %] Radio Fontaine [0;5 %] [0;5 %] Radio Kaléidoscope [0;5 %] [0;5 %] Radio italienne de Grenoble [0;5 %] [0;5 %] Radio 100 Kol Hachalom [0;5 %] [0;5 %] Source : Médiamétrie, Médialocales, ensemble 13 ans et plus

3 Dans le présent document, la notation [a;b %] désigne un pourcentage compris entre a % et b %. 10 Version publique soumise à débat contradictoire Part d’audience des services autorisés à Grenoble 4 (les radios dont les résultats ne sont pas significatifs au cours de la période septembre 2014-juin 2015 ne figurent pas dans ce tableau)

Radios S 13 - J 14 S 14 - J 15 France Inter [10;20 %] [10;20 %] RMC [5;10 %] [5;10 %] France Bleu Isère [5;10 %] [5;10 %] Europe 1 [5;10 %] [5;10 %] NRJ Grenoble [5;10 %] [5;10 %] RTL [0;5 %] [0;5 %] France Culture [0;5 %] [0;5 %] Nostalgie Grenoble [0;5 %] [0;5 %] Hot Radio [0;5 %] [0;5 %] Fun Radio [0;5 %] [0;5 %] Radio Classique [0;5 %] [0;5 %] France Info [5;10 %] [0;5 %] Radio Isa [0;5 %] [0;5 %] Skyrock [0;5 %] [0;5 %] Chérie FM Grenoble [0;5 %] [0;5 %] Alpes 1 Rhône-Alpes [0;5 %] [0;5 %] Virgin Radio Grenoble [0;5 %] [0;5 %] France Musique [0;5 %] [0;5 %] RTL 2 [0;5 %] [0;5 %] Rire et Chansons [0;5 %] [0;5 %] RFM [0;5 %] [0;5 %] BFM Business [0;5 %] [0;5 %] Virage Radio Grenoble Chambéry [0;5 %] [0;5 %] Source : Médiamétrie, Médialocales, ensemble 13 ans et plus

4 L’intervalle [0;5 %] représente des résultats d’audience compris entre ces deux bornes ainsi que les résultats d’audience statistiquement non significatifs. 11 Version publique soumise à débat contradictoire

2.1.4. La santé économique des opérateurs se finançant significativement sur le marché publicitaire local

(Les éléments financiers figurant dans cette partie sont couverts par le secret des affaires).

Les acteurs actifs sur le marché publicitaire local sont essentiellement les services de catégories B et C (les services de catégorie A, du fait de leurs engagements conventionnels et des restrictions propres à leur catégorie, n’ont qu’une influence marginale sur ce marché). C’est pourquoi la présente étude examine plus particulièrement la situation de huit radios.

Alpes 1 Rhône-Alpes (SARL Isère 1 Développement)

(en k€) 2012 2013 2014 Chiffre d’affaires […] […] […] Charges d’exploitation […] […] […] Résultat d’exploitation […] […] […] Résultat net […] […] […] Source : déclaration de l’éditeur. En l’absence de comptabilité analytique, ces éléments concernent l’ensemble de l’activité de la société titulaire et non la seule zone de Grenoble (3 fréquences).

Hot Radio (SARL Com.Radio)

(en k€) 2012 2013 2014 Chiffre d’affaires […] […] […] Charges d’exploitation […] […] […] Résultat d’exploitation […] […] […] Résultat net […] […] […] Source : déclaration de l’éditeur. En l’absence de comptabilité analytique, ces éléments concernent l’ensemble de l’activité de la société titulaire et non la seule zone de Grenoble (5 fréquences).

Radio Isa (SAS Isa)

(en k€) 2012 2013 2014 Chiffre d’affaires […] […] […] Charges d’exploitation […] […] […] Résultat d’exploitation […] […] […] Résultat net […] […] […] Source : déclaration de l’éditeur. En l’absence de comptabilité analytique, ces éléments concernent l’ensemble de l’activité de la société titulaire et non la seule zone de Grenoble (6 fréquences).

12 Version publique soumise à débat contradictoire Virgin Radio Grenoble (SASU Virgin Radio Réseau Sud, devenue SASU Virgin Radio Régions)

(en k€) 2012 2013 2014 Chiffre d’affaires […] […] […] Charges d’exploitation […] […] […]- Résultat d’exploitation […] […] […] Résultat net […] […] […] Source : déclaration de l’éditeur. Éléments spécifiques à la zone de Grenoble (les capitaux propres sont communs à l’ensemble des zones exploitées par le titulaire et ne sont donc pas pertinents pour cette étude).

Virage Radio Grenoble Chambéry (SARL Virage Dauphiné Savoie)

(en k€) 2012 2013 2014 Chiffre d’affaires […] […] […] Résultat d’exploitation […] […] […] Résultat net […] […] […] Source : déclaration de l’éditeur. Éléments communs aux zones de Grenoble et Chambéry

NRJ Grenoble (SAS NRJ Réseau)

(en k€) 2012 2013 2014 Chiffre d’affaires […] […] […] Source : déclaration de l’éditeur. Éléments spécifiques à la zone de Grenoble (les résultats d’exploitation et net ainsi que les capitaux propres sont communs à l’ensemble des zones exploitées par le titulaire et ne sont donc pas pertinents pour cette étude).

Nostalgie Grenoble (SAS Radio Nostalgie Réseau)

(en k€) 2012 2013 2014 Chiffre d’affaires […] […] […] Source : déclaration de l’éditeur. Éléments spécifiques à la zone de Grenoble (les résultats d’exploitation et net ainsi que les capitaux propres sont communs à l’ensemble des zones exploitées par le titulaire et ne sont donc pas pertinents pour cette étude).

Chérie FM Grenoble (SAS Chérie FM Réseau)

(en k€) 2012 2013 2014 Chiffre d’affaires […] […] […] Source : déclaration de l’éditeur. Éléments spécifiques à la zone de Grenoble (les résultats d’exploitation et net ainsi que les capitaux propres sont communs à l’ensemble des zones exploitées par le titulaire et ne sont donc pas pertinents pour cette étude).

13 Version publique soumise à débat contradictoire

Les rapports d’activité transmis chaque année au CSA par les titulaires d’autorisations d’émettre ne comportent pas tous le même degré de précision. Les informations collectées font apparaître des situations financières très contrastées […] .

2.2. Les autres médias présents dans la zone

2.2.1. La presse locale

Le Dauphiné Libéré diffuse une édition locale Haute-Savoie Mont-Blanc. Ce titre de PQR a été acquis avec Le Progrès en février 2006 par le groupe EBRA (L’Est Républicain ), avant d'être lui-même racheté par le groupe Crédit Mutuel en 2009. Les espaces publicitaires du Dauphiné Libéré sont commercialisés par la société Groupe Dauphiné Média.

2.2.2. L’offre de télévision locale

TéléGrenoble est la chaîne de télévision généraliste locale privée de la métropole grenobloise, diffusée sur Grenoble et le Voironnais depuis l'émetteur de Montaud.

La société TéléGrenoble, alors en difficulté financière, a été cédée par Groupe Hersant Media à MM. Thibault Leduc et Gérard Balthazard le 1er avril 2010. A l’issue d’une période de réduction des charges d’exploitation et de réorientation des programmes sur une ligne éditoriale 100 % locale, la chaîne atteint l’équilibre comptable et enregistre une audience de 100 000 téléspectateurs chaque semaine (avec des pics à 30 000 personnes par jour notamment sur la tranche info 18h30/20h30). En 2012, TéléGrenoble confirme son redressement avec une augmentation de son chiffre d'affaires d’environ [10;20 %] ([…] M€) alors que la plupart des chaînes locales subissent une baisse de leur activité.

3. Les caractéristiques du marché publicitaire de Grenoble

Aucun changement significatif n’est intervenu dans la zone ces dernières années, mis à part l’attribution d’une fréquence à Mouv ’ en 2011 à la suite d’une réservation prioritaire au bénéfice de la société nationale de programme Radio France. Mouv ’ ne diffuse aucune publicité locale et n’intervient donc pas sur le marché publicitaire de la zone.

3.1. Volume global du marché publicitaire

A Grenoble, le volume des dépenses des annonceurs s’établit en 2014 à […] M€ (dont […] M€ en direction des supports médias et […] M€ en direction des supports hors-médias), en baisse de [20;30 %] par rapport à 2007 et de [5;10 %] par rapport à 2013. Ce volume représente un montant de […] € par habitant, dont […] € pour les médias. Sur la même période, les dépenses moyennes en investissements publicitaires pour des agglomérations de 300 000 à 600 000 habitants (groupe composé de 13 unités urbaines au total) sont de […] M€ par unité urbaine, en diminution de [10;20 %] par rapport à 2007 et de [0;5 %] par rapport à 2013, avec une dépense moyenne de […] € par habitant.

14 Version publique soumise à débat contradictoire

La dépense média pour cette catégorie d’agglomérations s’établit à […] M€ en moyenne par unité urbaine (en baisse de [30;40 %] par rapport à 2007 et de [0;5 %] par rapport à 2013), soit une dépense moyenne de […] € par habitant.

Dans le ressort du comité territorial de l’audiovisuel (CTA) de Lyon, les dépenses publicitaires médias et hors-médias s’établissent en 2014 à […] M€ par unité urbaine (toute taille d’agglomérations confondues à partir de 49 000 habitants), en diminution de [10;20 %] par rapport à 2007 et de [0;5 %] par rapport à 2013 (soit une diminution supérieure à la moyenne des CTA, qui est de [10;20 %] par rapport à 2007 et de [0;5 %] par rapport à 2013). La dépense y est de […] € par habitant, inférieure à la moyenne des CTA ([…] €).

Ces points de référence posés, l’analyse ci-dessous des données propres à Grenoble permet d’évaluer la robustesse du marché publicitaire de cette zone.

Remarque : pour l’ensemble des tableaux ci-dessous, sont indiquées les données propres à la zone de Grenoble et, entre parenthèses, les valeurs moyennes pour les agglomérations comprises entre 300 000 et 600 000 habitants (tranche dans laquelle se situe Grenoble).

Dépenses publicitaires totales pour la zone de Grenoble (en M€)

Evolution 2007 2012 2013 2014 2007-2014 […] […] […] […] [-30;-20 %] Source : France Pub

Si, entre 2007 et 2014, les dépenses publicitaires totales ont baissé de façon plus importante à Grenoble que dans les agglomérations de taille proche, la zone reste néanmoins au-dessus de la moyenne de celles-ci.

Dépenses publicitaires par habitant pour la zone de Grenoble (en €)

Evolution 2007 2012 2013 2014 2007-2014 […] […] […] […] [-30;-20 %] Source : France Pub

Dépenses publicitaires hors-médias / médias pour la zone de Grenoble (en M€)

Evolution 2007 2012 2013 2014 2007-2014 Hors-médias […] […] […] […] [-10;-5 %] Médias […] […] […] […] [-40;-30 %] Source : France Pub

Les dépenses médias des annonceurs ont diminué davantage à Grenoble (- 39 %) entre 2007 et 2014 que dans les unités urbaines comparables (- 34 %). La zone se situe cependant désormais dans la moyenne de ces agglomérations ([…]M€).

15 Version publique soumise à débat contradictoire Dépenses publicitaires médias par habitant pour la zone de Grenoble

Evolution 2007 2012 2013 2014 2007-2014 […] […] […] […] [-40;-30 %] Source : France Pub

Après une forte baisse entre 2007 et 2012, on observe une stabilisation des dépenses publicitaires médias par habitant à Grenoble entre 2012 et 2013, suivie d’une légère diminution en 2014.

3.2. Répartition par média

Dépenses publicitaires médias pour la zone de Grenoble (en M€) et évolution

Evolution 2007 2012 2013 2014 2007-2014 Presse […] […] […] […] [-80;-60 %]

Affichage […] […] […] […] [-5;0 %] Radio […] […] […] […] [-20;-10 %] Internet […] […] […] […] - TV/Cinéma […] […] […] […] [5;10 %] Source : France Pub

A Grenoble, le média radio connait, comme tous les médias « traditionnels » et à l’instar de l’ensemble du pays, une baisse des dépenses publicitaires mais beaucoup moins importante que la presse, qui perd [60;80 %] de ses investissements entre 2007 et 2014.

Part de marché des différents médias

2007 2012 2013 2014 Presse [60;80 %] [40;60 %] [40;60 %] [40;60 %] Affichage [10;20 %] [10;20 %] [10;20 %] [10;20 %] Radio [10;20 %] [10;20 %] [10;20 %] [10;20 %] Internet [0;5 %] [10;20 %] [10;20 %] [10;20 %] TV/Ciné [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] Total 100 % 100 % 100 % 100 % Source : France Pub

La part de marché de la radio à Grenoble se situe au-dessus de la moyenne des agglomérations de taille comparable. Le média démontre une certaine capacité de résistance face à la croissance d’internet.

16 Version publique soumise à débat contradictoire

Le marché publicitaire de l’agglomération grenoblois a connu, comme partout ailleurs, une rétraction entre 2007 et 2014. Sur certains indicateurs, il demeure toutefois plus important que la moyenne des agglomérations de taille comparable.

C’est avant tout le marché de la publicité média qui a supporté cette baisse des investissements, la diminution des dépenses hors-média étant moins marquée.

Si le volume dédié à la radio se réduit, c’est toutefois de façon beaucoup moins importante qu’en matière de presse et la radio voit même sa part de marché augmenter depuis 2007.

3.3. Le marché publicitaire en radio

3.3.1 Régies publicitaires actives au plan local

Quatre régies (deux externes et deux internes) sont présentes dans la zone de Grenoble :

- NRJ Global Régions, filiale à 100 % de NRJ Group, assure la commercialisation des espaces publicitaires locaux des services NRJ Grenoble, Chérie FM Grenoble et Nostalgie Grenoble ; - EG Active, filiale à 100 % d’Espace Group, assure la commercialisation des espaces publicitaires locaux des services Alpes 1 Rhône-Alpes , Virage Radio Grenoble Chambéry (services édités par des sociétés contrôlées par le groupe Espace) et Virgin Radio Grenoble (service édité par une société contrôlée par le groupe Lagardère) ; - Radio Isa et Hot Radio n’ont pas recours à une régie externe et assurent donc la commercialisation de leurs espaces pour la publicité locale.

Pour la publicité nationale, Alpes 1 Rhône-Alpes , Radio Isa et Hot Radio sont adhérents au GIE Les Indés Radios, qui fait appel à TF1 Publicité pour le compte de l’ensemble de ses adhérents, tandis que les espaces publicitaires nationaux de NRJ, Chérie FM et Nostalgie sont commercialisés par NRJ Global et ceux de Virgin Radio par Lagardère Publicité.

17 Version publique soumise à débat contradictoire 3.3.2. Poids en audience (PDALC) et/ou en chiffre d’affaires publicitaires sur ce marché

En partant du principe qu’il existe une corrélation entre la part d’audience (PDA) d’une radio et sa part de marché publicitaire, cette étude consiste à calculer la part d’audience locale commercialisable (PDALC) de chaque radio de catégories B et C. La PDALC est le rapport entre l’audience d’une station et l’audience totale des radios autorisées à diffuser, dans une agglomération, de la publicité locale 5.

Répartition des PDALC entre régies publicitaires à Grenoble

Données brutes (en %) PDALC (en %) PDA Service Cat. Calcul par Total par S 13 – J 14 S 14 – J 15 moyenne service régie sur 2 ans Radio Isa B [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] [10;20 %] [10;20 %] Hot Radio B [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] [10;20 %] [10;20 %] Alpes 1 B [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] [5;10 %] Virage Radio Grenoble C [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] [5;10 %] [10;20 %] Virgin Radio Grenoble C [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] [5;10 %] Chérie FM Grenoble C [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] [10;20 %] NRJ Grenoble C [5;10 %] [5;10 %] [5;10 %] [20;30 %] [40;60 %] Nostalgie Grenoble C [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] [10;20 %] Total [20;30 %] [20;30 %] [20;30 %] 100,0 100,0

Source : Médiamétrie, Médialocales, 13 ans et +

Avec trois radios actives sur le marché publicitaire local, NRJ Global enregistre une part d’audience locale commercialisable très élevée ([40;60 %]), plus de trois fois supérieure à celle d’EG Active ([10;20 %]), qui assure la régie de trois services également.

4. Bilan des contributions

La synthèse des contributions en réponse à la consultation publique organisée par le comité territorial de l’audiovisuel (CTA) de Lyon est annexée à l’étude d’impact.

Sur les 16 réponses, aucun contributeur n’a demandé le report de l’appel aux candidatures envisagé à Grenoble, la totalité des contributeurs souhaitant la mise en appel des fréquences, avec parfois des souhaits de conditions ou de limitations.

5 Cf. lettre de la DGCCRF en date du 29 mai 1998 relative à la prise de contrôle de Nostalgie par NRJ Group. 18 Version publique soumise à débat contradictoire Conclusion

Les éléments exposés dans cette étude montrent qu’à l’instar d’autres unités urbaines, si Grenoble est une agglomération dynamique sur le plan économique, son marché publicitaire local connait toutefois une baisse, plus ou moins marquée selon les médias, alors que l’internet capte une part minoritaire mais croissante de ces mêmes investissements.

La baisse observée est plus importante que celle qui peut être constatée dans les autres agglomérations de taille comparable, ainsi que le montre la comparaison avec la moyenne des agglomérations comprenant entre 300 000 et 600 000 habitants. Certains indicateurs, comme celui de la part du média radio dans les investissements des annonceurs, demeurent toutefois sensiblement au-dessus de ceux de ce groupe de zones équivalentes.

La consultation publique, organisée par le comité territorial de l’audiovisuel (CTA) de Lyon en novembre et décembre 2014, témoigne quant à elle de l’intérêt de plusieurs acteurs locaux, régionaux et nationaux pour la mise en appels de fréquences dans la zone de Grenoble. Plusieurs contributeurs soulignent cependant la fragilité générale de la publicité en France, notamment dans les villes de cette taille.

Pour autant, l’évolution récente de la situation du marché publicitaire de la zone ne semble pas être telle qu’elle justifie de devoir attendre deux années supplémentaires avant de pouvoir proposer ces nouvelles ressources lors d’un appel aux candidatures.

Enfin, rien ne semble justifier de limiter l’appel aux candidatures à certaines catégories de services.

Au regard de l’ensemble des éléments exposés et analysés dans cette étude, et des conclusions qui en sont tirées, il est proposé de considérer, sur le fondement de l’article 31 de la loi du 30 septembre 1986, qu’il n’est pas nécessaire de différer le lancement de l’appel dans la zone.

19 Version publique soumise à débat contradictoire

Annexe

Synthèse de la consultation publique en vue du lancement d’un appel à candidatures radio partiel dans les zones de Bourg-en-Bresse, Valence, Grenoble, Villefranche-sur-Saône, Chamonix, Morzine et Thonon-les-Bains

(synthèse adoptée par le CTA de Lyon le 5 février 2015)

Le Conseil lancera dans le courant de l’année 2015, un appel aux candidatures pour la bande FM, dans le ressort du Comité territorial de l’audiovisuel de Lyon.

Quatre fréquences sont concernées : trois du fait d'autorisations qui arrivent à échéance entre le 2 décembre 2014 et le 6 janvier 2015 dans les zones de Grenoble et Bourg-en- Bresse et une dans la zone de Grenoble, à la suite d’une restitution d’autorisation.

Par ailleurs, le Conseil supérieur de l’audiovisuel a planifié de nouvelles fréquences dans les zones de Bourg-en-Bresse, Valence, Villefranche-sur-Saône, Chamonix, Morzine et Thonon- les-Bains.

Dans cette perspective, le Comité territorial de l’audiovisuel de Lyon, en vertu des dispositions de l’article 31 de la loi n° 86-1067 d u 30 septembre 1986 modifiée, relative à la liberté de communication et de l’article 2 de la délibération n° 2011-31 du 12 juillet 2011 du Conseil supérieur de l’audiovisuel, a décidé de lancer, le 6 novembre 2014, une consultation publique préalable pour les zones de Bourg-en-Bresse, Chamonix, Grenoble, Morzine, Thonon-les-Bains, Villefranche-sur-Saône et Valence, sur lesquelles « les décisions d’autorisations d’usage de la ressource radioélectrique sont susceptibles de modifier de façon importante le marché en cause ».

Au total, 16 contributions ont été reçues .

Elles émanent d’opérateurs privés actuellement autorisés dans le ressort du CTA de Lyon ou dans le ressort d’autres CTA, de structures porteuses de nouveaux projets, d’un syndicat de radios ainsi que d’un particulier.

Les contributions se répartissent de la manière suivante : - six émanent d’opérateurs actuellement autorisés dans le ressort du CTA de Lyon : 2 en catégorie A, 2 en catégorie B, 2 en catégorie D ; - une provient d’un opérateur qui n’est actuellement pas autorisé dans le ressort du CTA de Lyon ; - cinq ont été déposées par des groupes radiophoniques qui exploitent plusieurs services dans différentes catégories (B, C, D ou E) ; - deux émanent d’associations porteuses de nouveaux projets ; - une a été déposée par un syndicat ; - une provient d’un particulier.

20 Version publique soumise à débat contradictoire

Question 1 : Convient-il selon vous, de limiter l’appel aux candidatures dans les zones de Bourg-en-Bresse, Chamonix, Grenoble, Morzine, Thonon-les-Bains, Villefranche- sur-Saône et Valence à certaines catégories et dans quelle(s) hypothèse(s) ?

Une seule contribution est favorable à ce que l’appel ne soit pas ouvert à toutes les catégories de radios.

Au motif de ne pas déséquilibrer les marchés publicitaires locaux, ce contributeur a proposé d’exclure la catégorie C de l’appel à candidatures, sur les zones de Bourg-en-Bresse, Chamonix, Grenoble, Thonon-les-Bains et Valence.

Ce contributeur a également proposé de ne pas ouvrir l’appel sur les zones de Valence et de Grenoble à la catégorie A, qui serait déjà bien représentée.

La majorité des contributeurs a considéré que la mise en place d’une telle restriction serait de nature à entraver le respect des critères de diversité, de pluralisme et d’équilibre du paysage radiophonique.

Le CSA doit veiller à ce que ces équilibres soient respectés zone par zone. C’est en fonction du paysage radiophonique existant qu’il doit écarter ou privilégier certaines catégories.

Les contributeurs porteurs de projet en catégorie A ont estimé que le travail consistant à remplir une mission sociale de proximité, doit être encouragé par le Conseil.

Les opérateurs commerciaux locaux ou régionaux ont invité le Conseil à profiter de cet appel pour procéder à un rééquilibrage du paysage radiophonique au profit des radios locales, commerciales et indépendantes.

Plusieurs opérateurs commerciaux ont mis en avant l’originalité de leurs formats ou programmes musicaux, qui ne sont actuellement pas représentés sur les zones ouvertes à l’appel.

Les radios généralistes ont insisté sur la place qui doit être accordée à leur format, qui contribue à l’expression des différents courants de pensée et d’opinion ainsi qu’au pluralisme de l’information.

Question 2 : En fonction des possibilités de partage des ressources publicitaires locales dans chaque zone et de l’offre radiophonique existant dans la zone (notamment des radios qui contribuent à une mission d’animation sociale de proximité), quelle pourrait être la part des fréquences affectée aux radios commerciales ayant accès au marché publicitaire local ?

La majorité des contributions a souligné la fragilité des marchés publicitaires locaux en insistant sur la nécessité de veiller à leur équilibre, en écartant si cela se révèle nécessaire, la candidature de nouvelles radios susceptibles de venir les déstabiliser.

Plusieurs contributeurs ont présenté une analyse zone par zone du marché publicitaire en insistant notamment sur le fait que l’arrivée d’une radio locale commerciale déjà autorisée sur une zone voisine ou proche, serait susceptible d’avoir un moindre impact sur le marché publicitaire, que celui d’une radio commerciale en création.

Deux contributions ont insisté sur la situation du marché publicitaire de Bourg-en-Bresse qui ne serait pas susceptible d’accueillir une radio locale commerciale supplémentaire.

21 Version publique soumise à débat contradictoire Plusieurs contributeurs ont souhaité attirer l’attention du Conseil sur la situation particulière de Villefranche-sur-Saône, qui a été adjointe par Médiamétrie à la zone de Lyon, constituant ainsi une zone unique de sondage des audiences radios pour le bassin lyonnais. De ce fait, l’obtention d’une fréquence à Villefranche-sur-Saône est devenue une nécessité pour une radio lyonnaise commerciale qui souhaite défendre sa place face à des concurrentes tant nationales que régionales, qui seraient déjà présentes à Villefranche-sur-Saône ou qui sont susceptible d’y arriver grâce à la planification de contraintes de programmes.

Les opérateurs nationaux insistent sur le fait que, dans ce contexte de crise, leur présence en catégorie D ou E ne serait pas susceptible de déséquilibrer les équilibres économiques locaux ou régionaux.

Question 3 : Quelles sont vos estimations du marché publicitaire des zones décrites, pour l’ensemble des médias d’une part, et des supports hors médias d’autre part ?

De nombreux contributeurs ont répondu qu’ils ne disposaient pas d’informations chiffrées sur les marchés publicitaires concernés par l’appel à venir.

Sans préciser la source de son information, une contribution a estimé que le média radio représenterait 40 % des investissements publicitaires à Valence. Le reste des investissements serait réparti entre la PQR, l’affichage et la presse gratuite.

Deux contributeurs ont estimé, sans présenter d’études chiffrées, que le marché publicitaire de Valence avait largement la capacité de permettre le financement d’une radio locale commerciale supplémentaire. Un certain nombre d’annonceurs potentiels seraient encore susceptibles d’être démarchés.

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LISTE DES CONTRIBUTEURS

Contribution individuelle : - M. FAYARD Olivier

Nouveaux projets en Rhône-Alpes : - Association Radio Villefranche et Beaujolais – Projet RVB (A) - Projet Radio Festival (B) - Société Développement – Chante France (D)

Organisation professionnelle :

- SIRTI (Syndicat Interprofessionnel des Radios et Télévisions Indépendantes)

Radios autorisées en catégorie A :

- Association ACDCPF – Radio Espérance - Association RCT – Cap Sao

Radios autorisées en catégorie B :

- SAS Société de Publicité audiovisuelle – Radio Scoop - SARL SECA – MTI

Radios autorisées en catégorie D :

- SAS Ouï FM – Ouï FM - SAS FG Concept – Radio FG

Groupes radiophoniques exploitant plusieurs services dans différentes catégories : - Next Radio TV - RMC / BFM Business - RTL Group - RTL / Fun Radio / RTL2 - Groupe Lagardère Active - Europe 1 / RFM / Virgin Radio - NRJ Group - NRJ / Chérie FM / Nostalgie / Rire et Chansons - Espace Group – / MFM Radio / / Virage Radio / ODS / La Radio Plus

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