Commune de GONDREVILLE (54) Communauté de Communes Terres Touloises (54)

DECLARATION DE PROJET N°1 EMPORTANT MISE EN COMPATIBILITE DU PLAN LOCAL D’URBANISME

Notice de Présentation

Dossier Approbation

Dossier conforme à celui annexé à la délibération du M. le Président, Conseil Communautaire du ……………….. portant approbation de la Déclaration de Projet n°1 du PLU de

Dossier Enquête Publique Dossier Approbation

Dossier conforme à celui annexé à la délibération du M. le Président, Conseil Communautaire du ……………….. portant approbation de la Déclaration de Projet n°1 du PLU de  Toul

S O M M A I R E

Introduction………………………………………………………………………………………………… 2

Titre 1 : Rappel du contexte local……………………………..……………………….…………...… 3

Titre 2 : Contenu et justification des points objets de la déclaration de projet emportant 7 mise en compatibilité du PLU………………………………………………………….………………..

Titre 3 : Evaluation des incidences sur l’environnement…………………………………………… 29

GOND REVILLE – Déclaration de projet n° 1 sur le PLU – E S T E R R 1

Introduction

La commune de GONDREVILLE dispose d’un Plan Local d’Urbanisme approuvé le 22/06/2016. Le 13/12/2018, le Conseil Communautaire Terres Touloises a approuvé la modification simplifiée n°1 du PLU de GONDREVILLE portant uniquement sur des évolutions du règlement littéral.

Le présent dossier fait suite au souhait de la Communauté de Communes Terres Touloises de voir s’installer sur son territoire une station verte multi-énergie et de prévoir autour des emprises disponibles pour l’accueil de services aux entreprises. La Communauté de Communes Terres Touloises a d’ailleurs lancé un appel à projets pour réaliser, exploiter et entretenir une station verte multi-énergie ouverte au public.

La Communauté de Communes Terres Touloises, compétente en matière d’urbanisme, a donc choisi de s’appuyer sur la procédure de mise en compatibilité du PLU, ainsi définie par l’article L. 123-14 du Code de l’Urbanisme. L’article L. 123-14 du Code de l’Urbanisme stipule que :

« Lorsque la réalisation d’un projet public ou privé de travaux, de construction ou d’opération d’aménagement, présentant un caractère d’utilité publique ou d’intérêt général, nécessite une mise en compatibilité d’un Plan Local d’Urbanisme, ce projet peut faire l’objet d’une déclaration d’utilité publique ou, si une déclaration d’utilité publique n’est pas requise, d’une déclaration de projet.

Dans ce cas, l’enquête publique porte à la fois sur l’utilité publique ou l’intérêt général du projet et sur la mise en compatibilité du plan qui en est la conséquence. »

Les dispositions proposées pour assurer la mise en compatibilité du plan prévue aux articles L. 123-14, L. 123-14-1 et L. 300-6-1 font l’objet d’un examen conjoint de l’Etat, de l’établissement public de coopération intercommunale compétent ou, dans le cas prévu au deuxième alinéa de l’article L. 123-6, de la commune, et des personnes publiques associées mentionnées aux I et III de l’article L. 121-4.

Ainsi, la déclaration de projet de l’article L. 300-6 du Code de l’Urbanisme peut s’appliquer indifféremment aux « actions, opérations ou programmes de constructions publics ou privés ». Cette clarification permet aux collectivités locales de disposer d’un instrument supplémentaire d’adaptation rapide des documents d’urbanisme pour des projets qui, bien qu’étant conduits par des opérateurs privés, n’en sont pas moins d’intérêt général.

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Titre 1 : RAPPEL DU CONTEXTE LOCAL

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1. Rappel du contexte local

La commune de GONDREVILLE est située dans le département de la -et- , à 17 km de Nancy, en pays Toulois, sur la rive droite de la Moselle, entre TOUL et . Village médiéval accueillant et fleuri, GONDREVILLE bénéficie d’un riche passé. Ses origines historiques remontent à l’époque gallo- romaine.

La commune a su préserver un environnement naturel et de qualité très apprécié de ses habitants. À l’est de la ville se trouve la forêt de Haye, au nord le bois de VILLEY-SAINT-ÉTIENNE, au-delà de la vallée de la Moselle, et au sud de nombreux champs cultivables. TOUL est à 5 km à l’ouest. Le territoire est traversé par la Moselle canalisée et l’emprise du canal de la Marne au Rhin, déclassé et remblayé au profit du plus grand canal à grand gabarit.

GONDREVILLE présente un patrimoine architectural notable. Situés rue du Château des Princes, au cœur du vieux village, deux éléments importants du patrimoine local, la Prévôté et la Maison des Dîmes, tous deux d’époque Renaissance, attestent par leur présence du passé historique du bourg, possession des ducs de depuis le XIIème siècle.

La commune de GONDREVILLE compte aujourd’hui 2 800 habitants. GONDREVILLE est la 3ème commune du Toulois (derrière TOUL et ÉCROUVES). Entre 1999 et 2008, la commune a connu l’un des plus forts taux de croissance en Meurthe-et-Moselle par rapport à sa population (+ 622 habitants, soit une croissance de 28,08 % en 9 ans). Depuis 2005, la croissance démographique ralentie, vue qu’il n’y a plus de projet de lotissement, ce qui signifierait une stagnation de la population dans les années à venir. Pourtant, la commune est bien située géographiquement, elle est notamment desservie par un échangeur de l’A31 et est parcourue par la RD 400 qui relie la Meuse à NANCY.

Autrefois agricole, la commune s’est très vite développée à partir des années 1970, grâce à la création de plusieurs Zones d’Aménagement Concerté (ZAC du Bois du Tambour - année 70, ZAC de la Croix Saint-Nicolas - 1991, Zone Internationale d’Activités de GONDREVILLE- FONTENOY - 1995 et Zone Portuaire - en projet depuis une dizaine d’années).

Vue aérienne de Gondreville

La commune de GONDREVILLE fait partie de la Communauté de Communes Terres Touloises (CC2T) composée de 41 communes et 46 000 habitants en 2019.

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2. Enjeux de la déclaration de projet emportant mise en compatibilité du PLU

Soucieuse de faire évoluer le PLU de GONDREVILLE, la Communauté de Communes Terres Touloises, compétente en matière d’urbanisme sur le territoire, a engagé une déclaration de projet conduisant à une mise en compatibilité du PLU de GONDREVILLE.

Cette procédure a pour but de permettre l’installation d’une station verte multi-énergie permettant de distribuer des carburants alternatifs au gasoil et d’offrir des services aux entreprises dans le but d’assurer le renforcement et le développement de l’activité économique sur la Zone Internationale d’Activités de GONDREVILLE-FONTENOY et les autres zones d’activités économiques présentes aux alentours. La station sera accessible au public et permettra l’accueil de tous types de véhicules : poids lourds, camions, fourgons, utilitaires, non utilitaires, bus, autocars, bennes à ordures ménagères, véhicules légers et engins non routiers. Compte tenu de la proximité avec le réseau autoroutier, il est fort à parier que la station verte multi-énergie attirera une flotte de véhicules non négligeable. Cette station verte multi-énergie sera accompagnée à terme par une série de services connexes et d’équipements liés à la vocation de la zone (parking, station de lavage, aire de stockage, etc…) complétant l’offre à destination du secteur automobile et des secteurs du transport et de la logistique.

Afin de permettre cette implantation innovante, il s’agit de procéder à l’agrandissement de la zone 1 AUX au droit du site déjà artificialisé, qui est actuellement classé au PLU en zone N, c’est-à-dire naturelle. Plus spécifiquement, il s’agit de créer un nouveau sous-secteur 1 AUXsv exclusivement dédié à la station verte multi-énergie, aux équipements et aux services connexes, situés à proximité de l’échangeur de GONDREVILLE, à l’entrée Est de la commune.

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Titre 2 : CONTENU ET JUSTIFICATION DES POINTS OBJETS DE LA DECLARATION DE PROJET EMPORTANT MISE EN COMPATIBILITE DU PLU

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1. Présentation du projet

1- Le site et son environnement

La CC2T dispose d’un ensemble de compétences, dont l’aménagement de l’espace, le développement économique, la mobilité. Elle a lancé en juin 2020 un appel à projets pour sélectionner un opérateur ou groupement d’opérateurs en capacité de proposer la conception, la réalisation, l’exploitation et la maintenance d’une station verte multi-énergie, ouverte au public. Un terrain, situé sur la commune de GONDREVILLE, va être mis à disposition par la CC2T dans le cadre d’un bail emphytéotique.

Le terrain pressenti pour l’implantation de la future station verte multi-énergie est stratégique, il se situe à proximité de l’échangeur de GONDREVILLE, sur une partie non concédée de l’A 31 (échangeur n°16 à double sens).

Les parcelles concernées par le projet appartiennent pour l’heure en partie à l’État (DREAL ) et à l’Établissement Public Foncier de Grand Est (EPFGE, ex EPF Lorraine). Sur la base de l’estimation de Domaine en date du 10.07.2019, confirmée le 15.12.2020, la CC2T va acquérir les terrains nécessaires à l’implantation de la future station verte multi-énergie et aux services connexes en janvier ou février 2021 et mettra à disposition de l’opérateur sélectionné pour réaliser, exploiter et entretenir la station verte multi-énergie une emprise foncière d’environ 17 000 m² pour la réalisation de la station. Pour des raisons liées au projet A 31 bis, les terrains situés entre la RD 400 et l’A 31 ne pourront pas être cédés par l’État.

Il existe entre DOMMARTIN-LES-TOUL et CHAUDENEY-SUR-MOSELLE une station essence BP située sur l’aire de TOUL-DOMMARTIN située à 7 km de la zone de projet via l’A 31 mais celle-ci ne délivre que des carburants « traditionnels » (sans plomb, gazole, AdBlue et GPL). D’autres stations essence sont accessibles aux alentours (station Leclerc à DOMMARTIN-LES-TOUL, station Carrefour à GONDREVILLE, station AS24 à BOIS-DE-HAYE) mais elles ne proposent pas non plus de biocarburants.

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Compte tenu de la proximité de l’échangeur n°16 et de l’A 31, les emprises proposées pour la station seront suffisamment dimensionnées et éloignées du giratoire pour éviter les désordres sur les réseaux gérés par la DIR et le Conseil Départemental (remontées de files depuis l’A 31, l’échangeur ou les RD). Les services de la DIR EST ont précisé à la CC2T qu’en parallèle d’un dépôt de permis de construire, un dossier technique permettant aux services de l’État de mesurer les impacts de la station sur le réseau routier sera nécessaire.

Le terrain se situe à l’épicentre de 3 zones d’activités économiques importantes à l’échelle du sud meurthe-et-mosellan :

• Pôle Industriel Toul-Europe (PITE) à TOUL à 10 km Ancienne base de l’OTAN reconvertie en zone industrielle dans les années 1970, c’est la zone industrielle la plus importante et la plus étoffée de la CC2T. Cette zone accueille plus d’une centaine d’établissements actifs sur 258 ha. Avec 2 100 emplois répertoriés dans la zone, elle constitue l’un des principaux viviers d’emplois hors emplois intra-muros (ville de TOUL et cœurs de villages)

• Zone logistique Sud Lorraine à GONDREVILLE à 1 km Cette zone internationale d’acticités dédiée à la logistique est implantée sur une superficie de 122 hectares connectés à l’autoroute A 31. Cette zone regroupe pour l’instant 5 établissements et compte environ 400 emplois.

• Parc d’activité du Parc de Haye à BOIS-DE-HAYE à 7 km Sur une superficie de 125 ha, ce parc d’activité compte 50 établissements à dominante transport et 1 500 emplois. Plus aucun potentiel foncier n’est disponible sur celui-ci.

Ce sont toutes trois des zones d’activités économiques d’intérêt SCoT à l’échelle du Sud 54, d’envergure supra territoriale, tournées vers l’industrie et le transport-logistique.

Ces espaces d’activité sont en cours de densification. Plusieurs prospects sont en contacts avec la CC2T en vue d’une implantation à partir de 2020/2021, notamment des activités logistiques sur la zone logistique Sud Lorraine. Tous les prospects rencontrés sont sensibilisés à la question des carburants alternatifs au gasoil.

Les raisons qui motivent la réalisation du projet de station verte multi-énergie en dehors des zones artisanales ou industrielles existantes à proximité sont simples. La zone logistique de GONDREVILLE / FONTENOY est occupée dans sa globalité (ensemble des terrains vendus ou faisant l’objet d’un compromis de vente ou d’une réservation sur les 60 ha restant à commercialiser à ce jour). Dans la zone d’activité limitrophe (ZAC Croix Saint- Nicolas), tous les terrains sont occupés. De plus, d’un point de vue technique, la configuration de la zone et la voirie ne sont pas dimensionnées pour accueillir des poids lourds venant se servir en carburants alternatifs. Le terrain pressenti pour l’implantation de la future station verte multi-énergie est quant à lui desservi par un giratoire et par deux routes départementales, ce qui facilite à la fois l’accès des véhicules lourds et légers, et garantit une bonne visibilité sur les services offerts autour de la station.

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Le terrain n’a pas fait l’objet d’un diagnostic archéologique. La collectivité ne dispose pas de plans topographiques, ni de plans de géomètres, ni d’études de sols (géotechnique, qualité environnementale, …), ni d’études diverses (foudre, perméabilité, acoustique, ICPE, …).

Au niveau des réseaux, la station GNV sera alimentée à partir du réseau GRDF. Une pression MPC (Moyenne Pression) au fil du gaz, garantie à 6 bars minimum est disponible.

Le réseau d’eau est présent sur le terrain. Compte tenu de l’absence de réseau d’eaux usées à proximité, un assainissement autonome devra être envisagé par l’opérateur. Le permis de construire nécessitera potentiellement une étude d’incidence pour la mise en place de l’assainissement autonome.

Les équipements du réseau électrique sont situés sur la zone d’activité limitrophe (ZAC Croix Saint- Nicolas). Si les puissances demandées sont insuffisantes, un raccordement sur la zone logistique Sud Lorraine sera étudié.

En termes de trafic, on estime la fréquentation attendue comme suit :

Année Année Année Année Année Année Année Année Année Année Année Année 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 14 26 43 52 65 70 79 85 97 105 105 105

Ceci correspond au nombre de véhicules par jour, basé sur une fréquentation entre 220 jours et 310 jours (par exemple, Lidl roule 6 jours par semaine).

Cette fréquentation s’annonce comme exponentielle au fur et à mesure des années de mise en service de la station.

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2- La description du projet

Le Gaz Naturel pour Véhicules (abrégé en GNV) est un type de gaz naturel utilisé comme carburant pour les véhicules à moteur comme les automobiles, les autobus ou les camions. Le GNV est une solution technologique offrant, en matière de mobilité, un modèle environnemental et économique vertueux, favorisant la production locale d’énergie, la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la qualité de l’air.

L’impact du trafic routier est un enjeu écologique et sanitaire majeur. Le transport routier concourt fortement à l’impact des activités humaines : dégradation de l’air, réchauffement climatique et épuisement des ressources. Il est responsable de 55% des émissions nationales d’oxyde d’azote (NOX), de 25% des émissions de gaz à effet de serre et de 50 % de la facture pétrolière française. Le GNV est une technologie pertinente pour traiter les problèmes de qualité de l’air : forte réduction des émissions de NOX par rapport au diesel Euro 6 et absence d’émissions de particules réglementées. De plus, l’utilisation de GNV produit à partir d’énergie renouvelable, appelé BioGNV, permet une réduction des émissions de CO2 de l’ordre de 75% sur l’ensemble du cycle de production et d’utilisation du carburant. Ce carburant BioGNV peut être obtenu via différents processus comme la méthanisation, une production d’énergie locale qui contribue au développement de l’activité économique des agriculteurs (utilisation de déchets ruraux) et à la valorisation énergétique des déchets par les collectivités territoriales.

La réglementation française encourage le recours aux énergies alternatives et l’usage du gaz naturel dans le secteur du transport lourd. Le chiffre de 3% de poids lourds fonctionnant au GNV avait été avancé dès 2016, avec une échéance fixée à 2023.

Si la France a durant un temps été à la traine dans la construction de son maillage en stations GNV, le dynamisme du secteur des transports lourds associé au lancement en juillet 2016 par l’ADEME d’un appel à projets GNV tend à booster les installations de nos jours.

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Actuellement, le réseau français de stations est principalement composé de stations privatives mais le nombre de stations publiques est, en cohérence avec la Directive AFI, en plein essor. À horizon 2020, 250 stations pourraient ainsi être ouvertes au public.

Source : https://www.gaz-mobilite.fr/stations-gnv-france/

La densification du réseau de stations sur le territoire français s’opère donc progressivement avec un engagement croissant de l’ensemble des acteurs concernés (équipementiers, exploitants, fournisseurs de gaz, collectivités locales,…) et l’existence de dispositifs de soutien (appels à projet de l’ADEME, appels à projet régionaux, démarche GNVolont’Air,…). De nombreuses nouvelles unités verront rapidement le jour afin de favoriser l’essor de ces carburants alternatifs bien moins polluants que le diesel.

Stations-service de GNV au Portugal et en France

De manière générale, une station d’avitaillement GNV/BioGNV peut être publique (ouverte à tous), privée (réservée à l’usage propre d’une entreprise ou d’une collectivité) ou multi-acteurs (stations privées partagées entre plusieurs transporteurs).

La station peut, en fonction de l’usage et de la nature des véhicules qui viennent s’avitailler, adopter des techniques de remplissage différentes. À ce jour, deux types de station GNV prédominent en France : la station à remplissage rapide et la station à remplissage à la place.

La station à remplissage rapide est privilégiée pour les véhicules légers, les véhicules de propreté urbaine ou de collecte de déchets ainsi que pour les entreprises de transport de marchandises converties au GNV. En accès privé ou ouverte au public, cette station permet un avitaillement extrêmement rapide : le plein de GNV se fait comme un plein traditionnel en moins de 10 minutes. L’avitaillement en station publique ne nécessite pas d’investissement pour le propriétaire du véhicule qui doit néanmoins être localisé à proximité de la station pour que cela soit rentable et pratique.

La station à remplissage à la place est privilégiée par les exploitants de flottes de bus convertis au GNV. En accès privé uniquement, cette station permet un avitaillement qui se fait en plusieurs heures (entre 5 et 10 h de charge), en horaire décalé, pendant la période d’inactivité des véhicules. C’est un investissement qui peut s’avérer modéré dès lors qu’il est porté pour partie par l’exploitant ou le vendeur de carburant.

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Préalablement à l’appel à projets lancé par la CC2T en juin 2020 pour recruter un opérateur capable de gérer l’implantation d’une telle station sur le territoire, une étude a été menée pour examiner la flotte potentiellement intéressée localement par cette offre en gaz naturel. Voici les éléments de contexte que l’on peut retenir :

Flottes des acteurs privés locaux

Compte tenu de la localisation de la future station à proximité directe de trois zones d’activités, un travail a été entrepris à partir de 2017 avec l’appui de l’association des chefs d’entreprises locale (Parole d’Entreprises) pour identifier les acteurs économiques dans les domaines de transport, de la logistique et de l’industrie désireux de convertir une partie de leur flotte ou souhaitant pouvoir se fournir en carburant alternatif localement. A noter que ce travail a été réalisé dans la perspective d’une station GNV. Seules les flottes potentielles au GNV sont donc identifiées.

Deux rencontres collectives ont été organisées à l’initiative conjointe de Terres Touloises, du Pays Terres de Lorraine, de GRDF et de l’association Parole d’Entreprises en 2017 et 2019 : - La première rencontre avait pour objectif de présenter les avantages du GNV aux chefs d’entreprises - La seconde a permis de présenter l’ambition de la collectivité de travailler sur l’émergence d’une station GNV / BioGNV et plus largement d’une station verte multi-énergie à GONDREVILLE

Par ailleurs, sur ces 18 derniers mois, de nombreux entretiens individuels avec les chefs d’entreprises ont été conduits par les représentants de la collectivité, du Pays Terres de Lorraine ou de GRDF pour identifier les besoins et les projets de conversion de flottes. L’intérêt pour une station délivrant du GNC s’est manifesté dans ce cadre. Plusieurs chefs d’entreprises locaux, notamment des transporteurs disposent déjà de véhicules au GNC (plus rares sont ceux qui disposent d’une partie de leur flotte au GNL). D’autres envisagent une conversion partielle de leur flotte dès lors qu’une station locale sera opérationnelle. A travers des lettres d’intention, GRDF a collecté des informations quantitatives sur le nombre de véhicules susceptibles de s’avitailler à la future station.

Les résultats sont les suivants : - 4 entreprises déclarent leur intérêt via une lettre d’intention pour l’approvisionnement de 14 véhicules à l’ouverture de la station - 3 entreprises n’ont pas consigné leur besoin dans une lettre d’intention mais ont fait part d’un projet de conversion partielle de leur flotte si une station voit le jour - 2 entreprises n’ont pas consigné leur besoin dans une lettre d’intention mais disposent déjà d’une flotte au GNV et vont s’approvisionner à la station GNV privée la plus proche, située sur le Dynapôle de / FLEVILLE à 25 km de GONDREVILLE

Par ailleurs, plusieurs entreprises, notamment des entreprises industrielles, n’ont pas été rencontrées mais pourraient manifester de l’intérêt pour un tel projet.

Flottes de la collectivité

N Bennes à ordures ménagères La collecte des ordures ménagères est gérée via un marché public. Aujourd’hui, le marché n’intègre pas d’option sur le GNV ou des carburants alternatifs. Lors du renouvellement des marchés à horizon 2022, sous réserve que la station GNV ai émergé d’ici là, le cahier des charges pourra envisager une conversion partielle de la flotte. Toutefois, au regard de la taille du territoire et de sa densité, le nombre de BOM sera faible.

N Transports urbains Compétente en matière de mobilité depuis le 1er avril 2018, la CC2T a attribué une Délégation de Service Public pour la gestion des transports publics à partir du 01/01/2020 pour une durée de 6 ans à l’entreprise Terres Touloises Mobilité, filiale du groupe Prêt à Partir. L’option GNV a été identifiée par la collectivité, elle ne pourra être actionnée que si la station émerge. Là encore, en fonction des décisions qui pourront être prises, le nombre de véhicule fonctionnant aux carburants alternatifs serait modeste, la collectivité ayant fait le choix d’avoir essentiellement une flotte Euro 6.

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Flottes des flux de l’A 31

Compte tenu de la connexion de la future station à l’A 31, il existe également un potentiel d’avitaillement à partir du trafic de l’A 31. Ces flottes potentielles n’ont pas été mesurées mais seront prises en compte sur la base d’hypothèses crédibles par l’opérateur pour calibrer les futures installations et éviter tout désordre sur les RD, l’échangeur ou l’A 31.

Les niveaux de trafic actuels sont élevés avec des sections qui dépassent 80 000 véhicules par jour, tous types de véhicules confondus, avec une moyenne de 8 à 12 000 poids lourds sur l’itinéraire. Ces niveaux de trafics situent l’A 31 entre TOUL et la frontière luxembourgeoise parmi les axes les plus fréquentés de France par les poids lourds, mais également par les véhicules légers. Ils sont comparables à ceux de l’A 1 au nord de ROISSY ou de l’A 7 au sud de LYON.

L’axe A 31 accueille aussi bien du trafic de transit, du trafic d’échange ou du trafic local. L’A 31 s’insère dans un réseau de transport dense et supporte un trafic hétérogène. Le nombre important de ses accès (38 échangeurs sur 115 km) lui confère, sur une grande partie de son itinéraire, notamment dans la traversée des agglomérations de Nancy, et Thionville, un caractère d’autoroute urbaine.

Dans le cadre du projet A 31 bis (itinéraire qui s’étend de la frontière luxembourgeoise au péage de GYE au sud de TOUL), il est fort à parier que le positionnement de la future station pourra avoir un impact utile sur le trafic de l’autoroute.

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La CC2T va construire une station verte multi-énergie sur son territoire. Elle sera située à l’entrée de GONDREVILLE, le long de la RD 400 et de la RD 191A.

La station verte multi-énergie jouxtera la ZAC de la Croix Saint-Nicolas qui accueille quelques entreprises dont les transports frigorifiques Delanchy, Bergerat Monnoyeur (concessionnaire exclusif de la marque Caterpillar), Setia (services industriels), Devisu (imprimeur), Ponsse (matériel de motoculture) et Weymuller (modélisme). GONDREVILLE dispose également sur son ban communal d’autres zones d’activités dont une vaste plateforme logistique qui regroupe une centrale d’achat Lidl et le groupe Pomona, les transports Prêt à Partir, Transdev et les transports frigorifiques Leray.

La localisation de la future station verte multi-énergie à proximité de l’échangeur de l’A31 est voulue pour répondre aux attentes de plusieurs entreprises de transport des environs et profiter de son positionnement logistique.

Composée a priori de 3 pistes d’avitaillement, la station sera accessible au public et permettra l’accueil de tous types de véhicules : poids lourds, camions, fourgons, utilitaires, non utilitaires, bus, autocars, bennes à ordures ménagères, véhicules légers et engins non routiers. Le dimensionnement des voies d’accès et des pistes d’avitaillement sera prévu en conséquence.

Plusieurs types de carburants seront délivrés sur la station :

▪ Gaz Naturel Comprimé (GNC) et BioGNC raccordé au réseau et attesté par des certificats de garanties d’origine locale (200 km maximum), délivrés idéalement par les unités de méthanisation du secteur, dont la future unité de méthanisation METHATOUL à TOUL ▪ Gaz Naturel Liquéfié (GNL) ▪ Électricité par des bornes de recharge alimentées par de l’électricité verte attestée par des certificats de garantie d’origine locale (rayon de 200 km maximum) ▪ Hydrogène décarboné : point de distribution approvisionné depuis un site de production régional et destiné uniquement aux poids lourds ▪ Autres types de carburants verts et issus d’installations photovoltaïques sur toitures à proximité (zone logistique sur les parcelles limitrophes)

Afin de ne pas générer de désordres sur l’offre locale préexistante, la collectivité ne souhaite pas de carburants classiques sur cette station. Seule pourra être étudiée une proposition qui présente un complément de carburant fossile pour véhicules bi-carburations (GNV – Diesel). Dans ce cas, une seule pompe à faible débit sera autorisée.

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Proposition d’implantation de la station verte multi-énergie

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Plan-masse du projet de la station verte multi-énergie

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3- Modifications règlementaires

Le secteur pressenti pour l’implantation de la future station verte multi-énergie se situe actuellement en zone 1 Na (espace naturel) du PLU de GONDREVILLE approuvé en 2018, c’est-à-dire en zone naturelle de jardins ou vergers.

Selon le Registre Parcellaire Graphique de 2018, le secteur pressenti est classé en prairie permanente au regard de son occupation des sols actuelle. Aucune pâture n’y est présente. Sur ce secteur, il n’existe aucun bail rural ni convention agricole.

Emprise initiale du projet

Délimitation de l’emprise du projet

Par le biais de la présente procédure, il est donc question de les rebasculer dans un autre type de zone autorisant la station GNV en tant qu’équipement d’intérêt général.

Concernant le nouveau zonage, étant donné la pauvreté des réseaux existants et le souhait de la CC2T de ne pas contraindre le secteur à la seule station verte, un zonage 1 AUX est choisi. Il s’agit en fait d’étendre le zonage 1 AUX situé juste au nord et de créer un nouveau sous-secteur 1 AUXsv exclusivement dédié à la station verte multi-énergie, aux équipements et aux services connexes, situés à proximité de l’échangeur de GONDREVILLE, à l’entrée Est de la commune.

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Dans le PLU de GONDREVILLE, la zone 1 AUX englobe des sites d’activités existants qui présentent des surfaces foncières importantes réservées à des implantations artisanales, tertiaires ou industrielles. Cette zone correspond au périmètre de la ZAC dite « Zone Internationale d’Activités de GONDREVILLE / FONTENOY ».

La création d’un sous-secteur 1 AUXsv consacré à la station verte multi-énergie, aux équipements et aux services connexes permet de dédier exclusivement le périmètre du projet à la vocation de la zone qui se caractérise par la distribution de carburants verts (électricité, hydrogène ou gaz naturel).

L’actuelle zone 1 AUX s’étend sur 71,47 ha et la zone 1 N sur 518,00 ha.

Les parcelles qu’on ajoute en 1 AUXsv au détriment de la zone 1 Na (AC 121, 118, 126, 123, 15, 68 et ZC 18 en partie) forment un ensemble de 3,98 ha.

Les parcelles AC 15 et 68 appartenant pour l’heure à l’EPFGE, d’une surface de 1,13 ha, sont incluses dans la zone 1 AUXsv mais elles seront dévolues à la préservation et au maintien de la haie arborée en périphérie du site et de l’alignement de chênes concourant à la sauvegarde de la biodiversité (habitat de passereaux arboricoles).

En contrepartie, afin de minimiser les impacts du projet, limiter le phénomène d’anthropisation et attester la vocation naturelle des sols, il est proposé de reclasser les délaissés du merlon situé entre la zone logistique de GONDREVILLE / FONTENOY et le lotissement du Mont Champ, ainsi que la partie nord du secteur non urbanisé, initialement intégrés à la zone 1 AUX, en zone 1 N (parcelles ZC 16, 65 et AC 184), soit une superficie de 10,28 ha.

Donc la bascule de surface est la suivante :

Avant Après 1 AUX (dont 1 AUXsv) 71,47 ha à 65,44 ha 1 N (dont 1 Na) 518,00 ha à 524,30 ha

Au final, même si le projet de station prévoit la conversion de 3,98 ha de zone naturelle, le reclassement du merlon en zone naturelle permet de compenser l’artificialisation des sols projetée et d’en minorer l’impact. La zone naturelle gagne finalement 6,30 ha par ce biais.

Techniquement, seules les planches de règlement graphique n°3 et 4 sont modifiées :

Avant Après

Planche n°3

GONDREVILLE – Déclaration de projet n° 1 sur le P L U – EST E R R 20

Avant Après

Planche n°4

Concernant le règlement littéral de la zone 1 AUX, il existe déjà dans le PLU de GONDREVILLE. La création d’un sous-secteur 1 AUXsv engendre l’ajout dans le règlement littéral de mentions spécifiques à la station verte multi-énergie pour le rendre compatible avec le projet et avec d’autres activités de service que la CC2T voudrait mettre en place sur le site.

Règlementairement, le projet de station verte multi-énergie devra s’inscrire dans les prescriptions mises en place pour toutes les zones à urbaniser à vocation artisanale, tertiaire ou industrielle existantes sur le territoire communal.

Pour accompagner le projet, une nouvelle Orientation d’Aménagement et de Programmation n°4 a été définie pour visualiser l’aménagement projeté sur le secteur inscrit dans le PLU en zone 1 AUXsv.

L’opportunité de classer la haie en Élément Remarquable du Paysage au titre de l’article L. 151-23 du Code de l’Urbanisme n’a pas été saisie volontairement par la CC2T puisque le terrain où se trouve la haie et les chênes va devenir à terme une propriété communautaire. Ainsi l’intérêt du classement en Élément Remarquable du Paysage de la haie semble faible et inefficient au regard de la configuration du projet et de la maitrise foncière imminente du terrain par la collectivité.

GOND REVILLE – D é c l a r a t i o n d e p r o jet n° 1 sur le PLU – ESTER R 21

2. Synthèse des surfaces par zone

Le tableau ci-après reprend les surfaces du zonage du Plan Local d’Urbanisme approuvé par délibération du Conseil Municipal le 26/06/2016.

Apparaissent ainsi au tableau suivant les modifications apportées via la présente déclaration de projet. En rouge les anciennes surfaces modifiées, en ► vert les nouvelles surfaces obtenues.

SUPERFICIES EN HECTARES ZONES SECTEURS ZONES

UA 7,88 X

UB 12,07 12,47 UBa 0,40 UC X 68,77

UD 24,73 X

UE 4,63 5,20 UEa 0,57

UR 1,27 X

UX 42,27 58,79 Uxa 16,52

1 AU 1,34 X

1 AUX 71,74 ► 61,46 (- 10,28) 71,74 ► 65,44 (- 6,30) 1 AUXsv 0 ►3,98 (+ 3,98)

A 778,49 X 1 N 246,74 ► 257,02 (+ 10,28) 1 Na 56,30 ► 52,32 (- 3,98) 1 Nh 0,21 518,00 ► 524,30 (+ 6,30) 1 Np 137,21 1 Ns 77,54

2 N 985,85 X

TOTAL 2 534,53 X

GOND REVILLE – D é c l a r a t i o n d e p r o j e t n° 1 sur le PLU – ESTER R 22

3. Justification de l’intérêt général du projet

Le développement d’une station verte multi-énergie à GONDREVILLE s’inscrit dans le contexte d’un renforcement des exigences réglementaires marquée par l’adoption de la directive européenne n°2014/95/UE, dite AFI (Alternative Fuels Infrastructures), qui entérine le déploiement dans chaque État membre d’infrastructures pour les carburants de substitution (électricité, hydrogène ou gaz naturel).

Plus récemment, le projet de Plan Climat du Ministère de la Transition Écologique et Solidaire prévoit la fin de la commercialisation des véhicules essence et diesel à l’horizon 2040 et un des objectifs de la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) promulguée le 24 décembre 2019 est de réussir la transition écologique et énergétique des systèmes de transports. En particulier, cette loi vise à favoriser le développement des ventes de voitures électriques d’ici 2022 et se fixe pour objectif de stopper la vente de voitures émettant des gaz à effet de serre en 2040, en fixant un cadre pour la création de nouvelles infrastructures de recharge. Elle propose de plus que le déploiement de Zones à Faibles Emissions (ZFE) soit amplifié pour lutter contre la pollution de l’air dans les métropoles. La Métropole du Grand Nancy, territoire voisin de la CC2T, a été en 2019 parmi les 19 collectivités lauréates de l’appel à projets « Zones à Faibles Emissions (ZFE) » lancé par le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire.

Dans ce contexte, le développement d’une station verte multi-énergie présente plusieurs intérêts pour le territoire des Terres Touloises :

1- Intérêts environnementaux (transition écologique)

La mise en compatibilité du PLU de la commune de GONDREVILLE par une déclaration de projet a pour objet la réalisation d’une station verte multi-énergie. Le projet revêt un caractère d’intérêt général car il permet de répondre aux enjeux environnementaux actuels et de s’inscrire dans une démarche de transition énergétique.

La station verte multi-énergie contribuera à répondre aux objectifs fixés par l’État Français et l’Union Européenne en matière de développement des énergies renouvelables. Le projet s’inscrit pleinement dans les objectifs présentés dans l’article L.100-4 du Code de l’Énergie, mis en place par la loi TECV relative à la Transition Energétique pour la Croissance Verte du 17 août 2015, qui fixe les objectifs suivants :

I. - La politique énergétique nationale a pour objectifs de :

1° Réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% entre 1990 et 2030 et de diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2050.

2° Réduire la consommation énergétique finale de 50% en 2050 par rapport à la référence 2012, en visant un objectif intermédiaire de 20% en 2030.

3° Réduire la consommation énergétique primaire des énergies fossiles de 30% en 2030 par rapport à l’année de référence 2012, en modulant cet objectif par énergie fossile en fonction du facteur d’émissions de gaz à effet de serre de chacune.

4° Porter la part des énergies renouvelables à 23% de la consommation finale brute d’énergie en 2020 et à 32 % de cette consommation en 2030 ; à cette date, pour parvenir à cet objectif, les énergies renouvelables doivent représenter 40% de la production d’électricité, 38% de la consommation finale de chaleur, 15% de la consommation finale de carburant et 10% de la consommation de gaz.

5° Réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50% à l’horizon 2025.

GONDREVILLE – D é c l a r a tion de projet n° 1 s u r l e P L U – ESTER R 23

De manière plus générale, le projet de station GNV va permettre de réduire la consommation des ressources naturelles, de lutter contre le dérèglement climatique et de diminuer les impacts de la production d’énergie sur le territoire.

Les gaz hautement réactifs (NOx), provenant essentiellement de la combustion des combustibles fossiles dans l’air, font partie des polluants atmosphériques préoccupants que la France peine à réguler, du fait, entre autres, du nombre important de véhicules diesel en circulation.

L’ADEME, dans un avis mis à jour en mai 2018, recommande de maîtriser les besoins en déplacement, les modes de transport (personnes et marchandises) et les types de mobilités au profit de mobilités plus douces organisées de manière à développer les systèmes de libre-service (vélo), de covoiturage, de véhicule partagé (auto, vélo) et le recours aux carburants alternatifs.

Pour répondre à l’urgence environnementale et climatique, une révolution de l’innovation et des pratiques doit être opérée. La Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) vise ainsi à encadrer les moyens de transports à l’échelon national et à trouver des solutions pour sortir de la dépendance à la voiture individuelle en se donnant pour objectif de lui donner des alternatives.

Pour réussir la transition écologique et contribuer aux objectifs de réduction des gaz à effet de serre que la France s’est fixée dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat, il est impératif de mettre en œuvre localement des solutions de mobilités innovantes, permettant à chacun de participer à l’effort collectif.

Le Pays Terres de Lorraine, dont la CC2T fait partie, s’est engagé en 2014 dans la démarche Territoire à Energie Positive (TEPos), considérant d’une part que la transition énergétique et climatique était un des enjeux majeurs de nos sociétés au XXIème siècle et d’autre part qu’elle constituait un atout indéniable de développement local par la création d’emplois, la relocalisation de la production d’énergie.

Un territoire TEPos, c’est un territoire qui vise l’objectif de réduire ses besoins d’énergie au maximum, par la sobriété et l’efficacité énergétiques, et de les couvrir par les énergies renouvelables locales (« 100% renouvelables et plus »). Il intègre par ailleurs la question de l’énergie dans un engagement politique, stratégique et systémique en faveur du développement local. S’inscrire dans une démarche TEPos, c’est s’intégrer dans une nouvelle approche territoriale de l’énergie.

En qualité de territoire labellisé TEPos, la CC2T répond, grâce à l’implantation programmée d’une station verte multi-énergie, à 2 des 11 chantiers de transition énergétique fixé par le programme d’actions TEPos pour la période 2016-2020 :

8. Intégrer les enjeux énergétiques dans les documents d’urbanisme : construire des Plans Locaux d’Urbanisme Intercommunaux compatibles « TEPos ».

9. Développer, promouvoir des offres de mobilité alternatives, démarches citoyennes et locales : mobilité solidaire, covoiturage, électromobilité…

En termes de consommation d’espace naturel et agricole, il est à noter qu’aucune convention ou bail agricole n’existe sur ce terrain. Aucune exploitation ne le cultive. La CC2T s’engage à conserver la haie arborée ainsi que les chênes et à les entretenir.

Au niveau du bilan carbone, le projet vise à amoindrir le bilan carbone en proposant une station GNV plus proche que celle existante à savoir à FLEVILLE à plus de 25 km de GONDREVILLE.

2- Intérêts énergétiques (transition énergétique)

Par ailleurs, en partenariat avec le Pays Terres de Lorraine, la Communauté de Communes Terres Touloises s’est dotée d’un Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET), confirmant ainsi son engagement au bénéfice du développement durable. Tout s’appuyant sur les réflexions et projets en cours, le PCAET a pour vocation d’enrichir et valoriser les actions déjà engagées dans le cadre du dispositif TEPos porté par le Pays Terres de Lorraine.

GONDREVILLE – D é c l a r a t i o n de projet n° 1 s u r l e P L U – ESTE R R 24

Le PCAET est l’occasion de déterminer la trajectoire énergétique du territoire de demain. Le PCAET permet la vision globale des besoins futurs en énergie et des potentiels de développement de production d’énergie renouvelable issues de ressources territoriales. Le développement de filières locales de production d’énergie représente pour certaines de la création d’emplois locaux, non délocalisables et pérennes (plateforme bois-énergie, entretien et maintenance des infrastructures, installation, etc.) et nécessite d’être structuré à l’échelle intercommunale ou d’un bassin de vie.

Le développement des énergies renouvelables sur le territoire implique une réduction des besoins dans tous les secteurs au préalable, puis des productions de différents vecteurs énergétiques (correspondant à des infrastructures spécifiques (gaz, liquide, solide) et des usages particuliers (électricité spécifique, chaleur…) :

• Production de combustibles (solide, liquide ou gaz) et d’électricité pour remplacer les combustibles fossiles actuellement consommés en gardant les mêmes vecteurs énergétiques (biogaz pour gaz naturel, biocarburants pour carburants pétroliers, électricité renouvelable pour électricité,…) • Production de combustibles (solide, liquide ou gaz) et d’électricité pour remplacer les combustibles fossiles actuellement consommés en changeant les vecteurs énergétiques (bioGNV et/ou électricité renouvelable pour carburants pétroliers, bois pour fioul,…) • Production de chaleur et de froid à partir de ressources renouvelables (géothermie, solaire, thermique, réseau de chaleur…) et changement pour remplacer certains vecteurs énergétiques (fioul, gaz et électricité dans le bâtiment, l’industrie et l’agriculture).

En matière de production d’énergie renouvelable, le PCAET s’est fixé comme doctrine de produire localement du biocarburant (biogaz, biodiesel, bioéthanol) pour valoriser les déchets de l’agriculture et de la filière bois-énergie (biomasse). Le territoire est principalement composé de cultures de blé, de colza et d’oléagineux dont le pouvoir méthanogène des pailles est intéressant. En prenant en compte uniquement les résidus de culture (pailles de maïs, colza et tournesol), le potentiel de production estimé du territoire s’élève à 1 GWh. Avec un total d’environ 5 000 bovins, le potentiel de méthanisation animale est également intéressant.

Plusieurs unités de méthanisation sont recensées sur le territoire de la CC2T par la Chambre d’Agriculture : - 2 unités actives en production : GAEC du Grand Parc à BOUVRON et Est Biogaz / Ferme Champenois à NOVIANT-AUX-PRES - 4 unités en cours de montage : SAS Méthawoëvre à MANONCOURT-EN-WOËVRE, SAS Méthatermes à , METHATOUL à TOUL, méthaniseur en développement à - 1 projet privé en réflexion : méthanisation bio avec des agriculteurs bio dans le Toulois

Le projet privé de méthaniseur au nord de TOUL porté par un groupement d’agriculteurs a pour ambition de produire du gaz qui, réinjecté dans le réseau, pourra servir pour alimenter la borne GNV de GONDREVILLE.

La réalisation du projet de station verte multi-énergie à GONDREVILLE participera ainsi à la valorisation du biogaz présent dans le réseau de distribution et issu des unités de méthanisation du territoire.

GONDREV ILL E – D é c l a r a t ion de projet n° 1 s u r l e P L U – ESTE R R 25

Méthaniseur du GAEC du Grand Parc à BOUVRON

Le biogaz est le gaz produit par la fermentation de matières organiques en l’absence d’oxygène. C’est un gaz combustible renouvelable composé essentiellement de méthane et de dioxyde de carbone. Le biogaz peut être épuré pour en éliminer le dioxyde de carbone et le sulfure d’hydrogène : on obtient ainsi du biométhane que l’on peut injecter dans le réseau de distribution du gaz naturel.

Le gaz naturel est un carburant de véhicules routiers ou industriels sous forme comprimée à 200 bars (GNC) ou liquéfiée à -163 °C (GNL). Le gaz naturel apparait comme l’un des combustibles fossiles les moins polluants. Le biogaz, issu de la valorisation de déchets organiques par méthanisation, une fois épuré en biométhane, peut aussi être utilisé, comprimé ou liquéfié (équivalent au gaz naturel).

La combustion du gaz naturel et du biométhane est chimiquement beaucoup plus propre que celle des carburants classiques (CO2 : -25% contre l’essence, pas de particules, oxyde d’azote : -80%) et les moteurs fonctionnant au GNV sont deux fois plus silencieux. Ainsi, on trouve en Europe des véhicules et utilitaires légers, des engins spéciaux et de propreté, des camions, bus et bennes à ordures ménagères fonctionnant au gaz. Leur autonomie s’étend de 300 km pour les véhicules légers au GNC et à 1 000 km pour les poids lourds au GNL.

Le biogaz pourrait aussi à terme être transformé en carburant liquide par un procédé chimique et catalytique innovant, ou en hydrogène, technologie actuellement à l’étude en Australie.

Utiliser du biogaz n’accroît pas l’effet de serre si le carbone produit (méthane et dioxyde de carbone) a lui-même été absorbé préalablement par les végétaux dont ce biogaz est issu, lors de leur croissance, si cette utilisation s’inscrit dans un cycle court de carbone et si elle ne contribue pas à surexploiter de la biomasse (elle ne fait alors que restituer du carbone qui avait été ôté récemment de l’atmosphère, contrairement au gaz naturel).

Au-delà de l’atout économique mais aussi écologique pour les exploitations agricoles qui disposent d’un méthaniseur ou d’un digesteur, la production de biogaz épuré injecté dans le réseau permet l’alimentation en carburant pour les voitures au gaz, ce qui constitue un intérêt environnemental indéniable.

3- Intérêts écologiques (effet de la pollution sur la santé humaine)

La réalisation du projet de station verte multi-énergie conduira à une limitation des impacts liés à l’usage de carburants dits polluants que sont à l’heure actuelle l’essence et le diesel.

L’essence comme le diesel, dans des proportions variables, émettent du dioxyde de carbone (CO2). Il résulte essentiellement de la combustion des énergies fossiles. Ce gaz est connu pour sa toxicité. À partir d’une certaine concentration dans l’air, ce gaz s’avère dangereux voire mortel. Le diesel produit également de minuscules particules qui peuvent causer des troubles respiratoires tels que les bronchites chroniques, l’asthme ou le cancer du poumon. Si leurs émissions de CO2 sont plus élevées que celles du diesel, les voitures à essence produisent quant à elles moins d’autres émissions dangereuses comme l’oxyde d’azote (NO2), mortellement toxique.

Par ailleurs, le CO2 est un gaz à effet de serre important. Les gaz à effet de serre sont des composants gazeux qui absorbent le rayonnement infrarouge émis par la surface terrestre et contribuent ainsi à l’effet de serre. L’augmentation de leur concentration dans l’atmosphère terrestre est l’un des facteurs à l’origine du réchauffement climatique.

GONDREVILLE – Déclaration de projet n° 1 s u r l e P L U – ESTE R R 26

Pendant des années, malgré le fait que l’essence et le diesel montraient des signes évidents d’épuisement (en raison de leur caractère non durable sur le plan écologique et de leur prix élevé), le marché automobile, tant en termes de demande que d’offre, n’a guère changé de manière significative.

Avec les véhicules hybrides, électriques, à pile à combustible à hydrogène et au GPL, il y a désormais plus de choix que jamais, des possibilités d’économiser de l’argent et, bien sûr, des avantages environnementaux et écologiques importants dans le cadre de l’utilisation de ce type de véhicules.

Le gaz naturel est l’une des alternatives les plus écologiques aux combustibles traditionnels. Son utilisation comme carburant pour véhicules est répandue depuis des années dans divers pays du monde, notamment en Amérique Latine, mais aussi dans de nombreux pays européens. Un exemple : en Italie, plus d’un million de véhicules de ces caractéristiques sont en circulation.

Par rapport à une voiture à essence ou diesel, un véhicule au gaz naturel réduit les émissions d’oxydes d’azote de plus de 85% et les particules en suspension de près de 100%, la principale cause de problèmes respiratoires chez les enfants et les personnes âgées en milieu urbain en raison de la pollution. Il réduit également de 24% les émissions de CO2, le principal gaz à effet de serre, contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique.

Le transport routier représente 43% de l’énergie consommée par le territoire et 47% des émissions de gaz à effet de serre, ce qui en fait le premier secteur du territoire. Les carburants pétroliers représentent 92% de l’énergie consommée (inférieur à la moyenne française est de 96%). Les autres énergies sont l’électricité à hauteur de 1,3% (le train) et les autres énergies renouvelables qui ne représentent que 6,3% de la consommation du secteur. Les carburants alternatifs (biogaz, hydrogène, véhicules électriques, etc…) permettront de développer ces énergies alternatives.

Le secteur des transports repose donc quasiment entièrement sur les énergies fossiles. Le GNV ne constitue pas une énergie renouvelable mais peut être produit à partir de biomasse par méthanisation (bioGNV). Il n’existe pas encore de borne GNV ou hydrogène sur la CC2T. Cependant, le projet d’implantation d’une station GNV à GONDREVILLE, porté par la CC2T, GrDF et les transporteurs potentiellement intéressés, permettra de répondre à cette problématique et de doter le territoire d’une station haute performance. Cette station serait principalement à destination des poids lourds.

Pour le véhicule électrique, il existe 6 bornes de recharge recensées autour du Pôle Industriel Toul Europe (2 bornes) et d’ECROUVES (4 bornes). Ces bornes ne sont pas accessibles au grand public pour le moment, mais il est prévu d’y déployer le système de carte de recharge utilisé par la Métropole du Grand Nancy et les autres collectivités du Sud 54. Ce type d’énergie permet d’éviter des émissions locales de gaz à effet de serre ou de polluants atmosphériques. Cependant, la fabrication de ces véhicules ainsi que la production d’électricité entrainent des émissions de gaz à effet de serre parfois importantes. Les carburants moins polluants ne peuvent constituer qu’une partie de la solution, et doivent être couplés avec une réduction du nombre de véhicules qui circulent (diminution des besoins de déplacements, déplacements optimisés, modes doux).

4- Intérêts économiques et financiers (coût de l’équipement et du carburant)

Le développement d’une station verte multi-énergie favorisera l’accès à un carburant compétitif et adapté aux transporteurs implantés sur le territoire communautaire et au-delà.

A la pompe, le gaz naturel compressé (GNC) se révèle de 30 à 40% moins cher que l’essence et le diesel pour les voitures particulières ou les fourgonnettes. Si on intègre en plus la moindre consommation des véhicules au GNC, l’économie réalisée est de70 %. C’est ce qui ressort de l’étude récente menée par la CREG (Commission belge de Régulation de l’Électricité et du Gaz) en mars 2019. L’écart est moindre pour les poids-lourds, compte tenu de la récupération partielle des taxes par les professionnels de la route ; il reste néanmoins pertinent de rouler au GNC ou au GNL qui s’avèrent 30 à 40% moins onéreux que le diesel.

Avec une consommation réduite et un coût du gaz significativement plus avantageux que celui du gazole, la technologie GNV permet de réaliser des économies substantielles. Sur le plan de la consommation, le gaz naturel permet en moyenne d’économiser 30 à 40% par rapport au diesel, à trajet équivalent.

T O U L – Déclaration de projet n° 1 su r l e P L U – EST ERR 27

Qu’il soit sous forme liquéfié ou comprimé, le coût du gaz naturel n’est pas fixe et dépend de deux principaux facteurs : la durée d’engagement et la quantité consommée dans le contrat conclu avec l’opérateur, avec des variations beaucoup plus importantes qu’avec le diesel.

L’offre en matière de camions roulant au GNV est moins importante que celle du diesel. L’essor du marché incite néanmoins les constructeurs à développer leur offre. En termes de prix d’achat d’un camion roulant au GNV, compte tenu des faibles volumes de production, les camions GNV restent aujourd’hui plus chers que leurs équivalents diesel. Selon les constructeurs, ce surcoût peut varier de 25 000 à 40 000 euros. Toutefois, avec le gaz naturel pour véhicules (GNV), les camions GNV combinent économies d’exploitation et respect de l’environnement, pour un transport plus vertueux.

Vu la flotte potentiellement intéressée par le gaz naturel identifiée à ce jour par la CC2T et vu la proximité directe de trois zones d’activités, il est évident que la station verte multi-énergie qui va s’installer à GONDREVILLE en entrée de ville, à proximité d’un échangeur autoroutier, rendra service aux poids lourds qui passeront par les Terres Touloises.

5- Bilan sur l’intérêt général

L’intérêt général désigne les intérêts, les valeurs ou les objectifs qui sont partagés par l’ensemble des membres d’une communauté. Elle correspond aussi à une situation qui procure un bien-être à tous les individus d’une société. La préservation de l’environnement constitue une facette de l’intérêt général.

Le projet de station verte multi-énergie revêt un caractère d’intérêt général en ce sens qu’il concerne un projet de station de distribution d’énergie verte ouverte au public, dans un souci de soutien à la transition énergétique, de lutte contre la pollution et de réponse à l’urgence environnementale et climatique.

La station verte multi-énergie contribue à répondre aux objectifs fixés par l’État Français et l’Union Européenne en matière de développement des énergies renouvelables. Elle répond à l’un des objectifs de la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) promulguée le 24 décembre 2019 qui est de réussir la transition écologique et énergétique des systèmes de transports ou encore de contribuer à l’atteinte des objectifs des Zones à Faibles Emissions (ZFE) - mobilité dans laquelle est engagée la Métropole voisine du Grand Nancy.

Concernant les impacts positifs et négatifs du projet, le projet de station verte s’inscrit dans le cadre d’un dispositif vertueux de mise à disposition du public d’une plateforme de distribution de carburants « non-classiques » pour les véhicules à moteur. Le projet va conduire à la conversion de 3,98 ha de prairie. Toutefois, la présente procédure prévoit le retour de plus de 10 ha de zone industrielle en espaces à vocation naturelle. Le bilan est positif puisque la zone naturelle gagne 6,30 ha par ce biais. Le reclassement des parcelles ZC 16, 65 et AC 184 en zone naturelle permet de compenser l’artificialisation des sols projetée et d’en réduire les impacts négatifs.

Au regard des intérêts cités précédemment, le projet relève de l’intérêt public, il occasionne une conversion d’espaces agricoles et une artificialisation des sols, qui sera compensées de plus du double en termes de superficie. Il présente plus d’avantages que d’inconvénients. Il sera de plus encadré par une OAP et un règlement propre.

Dans le PLU intercommunal dont l’élaboration est actuellement menée par la CC2T, la collectivité est vertueuse à travers son PADD qui a déjà était validé par l’assemblée délibérante (Conseil Communautaire du 13 février 2020) et qui a fait l’objet de débats lors des Conseils Municipaux. La CC2T s’y engage sur une modération de la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers et restituer entre 120 ha et 150 ha de terres initialement programmées pour être artificialisées, à leur occupation du sol d’origine. La CC2T fait montre de réels efforts en matière de préservation des sols et d’économie du foncier. Le PLUi H devrait être approuvé d’ici 2022.

GONDREVIL LE – Déclaration de projet n° 1 sur le PLU – E STERR 28

Titre 3 : EVALUATION DES INCIDENCES SUR L’ENVIRONNEMENT

GONDREVILLE – Déclaration de projet n° 1 sur le P L U – E STERR 29

1. Incidences sur l’environnement

1- Aperçu des incidences sur l’environnement

Les incidences potentielles identifiées de ce projet sur l’environnement sont les suivantes :

• Incidences moyennes sur les sols (imperméabilisation d’environ 5 000 m² à 8 000 m²)

• Incidences très faibles sur les milieux naturels et la biodiversité :

➢ Situation à 4 km du site Natura 2000 « Vallée de la Moselle du fond de Monvaux au vallon de la Deuille, ancienne poudrière de Bois sous Roche »

➢ Situation à 350 m de la ZNIEFF de type 2 « Plateau de Haye et Bois l’Evêque » (séparation par l’A31)

➢ Situation à 2,2 km de la ZNIEFF de type 1 « Gite à Chiroptères à Gondreville » (séparation par l’A31)

➢ Situation à 2,7 km de la ZNIEFF de type 1 « Prairies de la Moselle et Fort de Gondreville »

• Incidences faibles sur les risques et les nuisances :

➢ Situation à 1,7 km de la zone inondable la plus proche

➢ Situation à 350 m de la cavité la plus proche

➢ Aucun aléa retrait-gonflement des argiles

➢ Aucun mouvement de terrain

Les parcelles concernées par le projet se regroupent en une prairie de fauche améliorée sèche bordée au Nord-Ouest par d’une haie arbustive à arborescente, délimitant le périmètre avec la ZAC Croix Saint-Nicolas et au Sud par un rond-point et deux routes départementales.

Cette prairie est également plantée au Nord-Ouest d’un alignement de chênes taillés.

Si les enjeux semblent, de prime abord, réduits, une étude bibliographique et une visite de terrain ont permis de préciser ceux-ci. La visite de terrain s’est déroulée le 14 Septembre 2020 de 8h30 à 10h et a été réalisé par Gaspard VAUTRIN (ECOLOR).

GONDREVILLE – Déclaration de pro j e t n° 1 sur le PLU – ESTERR 30

2- Milieux naturels

Les cartes ci-après présentent la situation géographique du projet par rapport aux diverses zones de protection :

- Carte 1 : Localisation du projet par rapport au zonage Natura 2000 - Carte 2 : Localisation du projet par rapport au zonage ENS (Espaces Naturels Sensibles) - Carte 3 : Localisation du projet par rapport au zonage ZNIEFF (1 et 2) - Carte 4 : Localisation du projet par rapport au zonage ZHR (Zones Humides Remarquables)

Figure 1 : Localisation du projet par rapport au zonage Natura 2000

La commune de GONDREVILLE est bordée en sa limite Sud par une zone Natura 2000 nommée « Vallée de la Moselle du fond de Monvaux au vallon de la Deuille, ancienne poudrière de Bois sous Roche ».

Le projet ne se situe pas à proximité immédiate de cette zone.

GONDREVILLE – D é c l a r a t i o n de projet n° 1 sur le P L U – E STERR 31

Figure 2 : Localisation du projet par rapport au zonage ENS

La commune de GONDREVILLE possède trois ENS sur son territoire périphérique. Il s’agit de : - Vallons des boucles de la Moselle (code ENS : 54F62) - Prairie de la Moselle et fort de Gondreville (code ENS : 54A72) - Héronnière du bois de la Roppe (code ENS : 54F78)

Le projet ne se situe pas à proximité immédiate de ces trois zones.

GONDREVILLE – Déclaration de projet n ° 1 sur le PLU – ESTERR 32

Figure 3 : Localisation du projet par rapport au zonage ZNIEFF

La commune de GONDREVILLE est recouverte par trois zonages ZNIEFF :

- A l’Est, la ZNIEFF 1 « Gite à Chiroptères à Gondreville » - A l’Ouest, la ZNIEFF 1 « Prairies de la Moselle et Fort de Gondreville » - La ZNIEFF 2 « Plateau de Haye et Bois l’Evêque »

Même si le projet se situe à proximité de la ZNIEFF 2 « Plateau de Haye et bois l’Evêque », il n’est compris dans aucun zonage de type ZNIEFF.

GONDREVILLE – Déclaration de projet n° 1 sur le P L U – E STERR 33

Figure 4 : Localisation du projet par rapport au zonage ZHR

La commune de GONDREVILLE possède trois ZHR (Zones Humides Remarquables) sur son territoire. Ces trois zones se superposent au zonage ENS, il s’agit de : - Vallons des boucles de la Moselle - Prairie de la Moselle et fort de Gondreville - Héronnière du bois de la Roppe

Le projet ne se situe pas à proximité immédiate de ces trois zones.

Ainsi, le projet n’est compris dans aucun zonage de protection, qu’il soit de type Natura 2000, ENS, ZNIEFF ou encore ZHR.

Il n’aura donc aucune incidence sur le surfacique de protection.

GONDRE VIL LE – Déclaration de projet n° 1 sur le PLU – ESTERR 34

3- Risques et nuisances

Les cartes ci-après présentent la situation géographique du projet par rapport aux diverses zones de protection :

- Carte 5 : Localisation du projet par rapport aux périmètres de protection des eaux potables - Carte 6 : Localisation du projet par rapport au risque d’inondations (Source : AZI) - Carte 7 : Localisation du projet par rapport au risque des cavités souterraines - Carte 8 : Localisation du projet par rapport au risque de remontées de nappe (Source : BRGM) - Carte 9 : Localisation du projet par rapport au risque de retrait gonflement des argiles (Source : BRGM) - Carte 10 : Localisation du projet par rapport au risque radon - Carte 11 : Localisation du projet par rapport aux anciens sites industriels

Figure 5 : Localisation du projet par rapport aux périmètres de protection des eaux potables

GONDREVILLE – Déclaration d e projet n° 1 sur le PLU – E S T E R R 35

Le projet est situé dans le périmètre éloigné du captage eau potable de Fontenoy-sur-Moselle.

Le projet devra donc respecter la règlementation de l’arrêté préfectoral du 14 novembre 2011 qui reprend l’avis de l’hydrogéologue agréé.

Les règlementations qui impactent principalement le projet concernent : • les stockages et dépôts : réaliser des aires étanches, des cuves étanches, des bassins de décantation, station d’épuration soumis à étude d’incidence… • et les rejets liquides : traiter les eaux pluviales avant rejet…

GONDREVILLE – Déclaration de projet n° 1 sur le PLU – ESTERR 36

Figure 6 : Localisation du projet par rapport au risque d’inondations (Source : AZI)

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Figure 7 : Localisation du projet par rapport au risque des cavités souterraines

GONDREVILLE – Déclaration de projet n° 1 sur le PLU – E STERR 38

Figure 8 : Localisation du projet par rapport au risque de remontées de nappe (Source : BRGM)

GONDREVILLE – Déclaration de proj e t n ° 1 sur le PLU – ESTERR 39

Figure 9 : Localisation du projet par rapport au risque de retrait gonflement des argiles (Source : BRGM)

GONDREVILLE – Déclaration de projet n° 1 sur le PLU – ESTERR 40

Figure 10 : Localisation du projet par rapport au risque Radon

GONDREVILLE – D é c l a r a t i o n de projet n° 1 sur le PLU – ESTERR 41

Figure 11 : Localisation du projet par rapport aux anciens sites industriels

GONDREVILLE – Déclaration d e projet n° 1 s u r l e P L U – ESTERR 42

Les parcelles du projet concernées par le projet ne se situent pas, en zone inondable, d’après la cartographie des crues centennale, historique et hydro géomorphologique. (Source : Atlas des Zones Inondables).

Elles ne sont pas concernées, ni par un risque de retrait gonflement des argiles ni par un risque lié au cavités souterraines.

De plus, elles sont liées un risque de remontées de nappes faible à inexistant.

Enfin le potentiel radon est faible (1) et le projet se situe à proximité de deux sites industriels (classés BASIAS) situées sur la ZAC voisine.

Le projet est situé dans le périmètre éloigné du captage eau potable de Fontenoy-sur-Moselle.

Le projet devra donc respecter la règlementation de l’arrêté préfectoral du 14 novembre 2011 qui reprend l’avis de l’hydrogéologue agréé.

GONDR EVILLE – Déclaration de projet n° 1 sur le PLU – ESTERR 43

4- Impacts du projet sur l’environnement et sur le milieu agricole

Selon le Registre Parcellaire Graphique de 2018, le secteur pressenti pour accueillir la future station (parcelles AC 121, 118, 126, 123, 15, 68 et ZC 18 en partie) est classé en prairie permanente au regard de son occupation des sols actuelle. Aucune pâture n’y est présente. Sur ce secteur, il n’existe aucun bail rural ni convention agricole.

Les trois parcelles restantes au voisinage du projet (parcelles AC 33, 113, 115) qui se trouvent hors périmètre le long de la route de Nancy continueront d’être fauchées une fois la station installée afin qu’il ne reste pas de délaissés aux alentours du projet en termes d’entretien et que l’entrée de ville soit bien mise en valeur.

La partie herbacée, une prairie de fauche améliorée sèche, est dominée par le Dactyle aggloméré, le Fromental élevé et le Brome mou. Le Cirse des champs, la Carotte sauvage, la Vesce cultivée, la Chicorée amère, le Gaillet mou, le Plantin lancéolé, la Luzerne cultivée, l’Origan et la Linaire commune sont également présents. Il s’agit ainsi d’une population typique des prairies de fauche sèches des espaces verts. Cette prairie doit probablement son caractère sec à divers remblais et anciennes actions de terrassement liés aux travaux d’aménagements routiers et industriels. Un fossé traverse la prairie de part en part mais sa végétation, semblable au reste de la parcelle, atteste de l’absence d’eau dans celui-ci et ce, même de façon saisonnière.

Une haie, de 3 à 6 mètres de hauteur, borde les parcelles en leur périphérie Nord-Ouest. Celle-ci est composée d’essences diverses comme le Cornouiller mâle, le Sureau noir, le Cornouiller sanguin, l’Eglantier, le Charme, le Prunelier, le Saule marceau, l’Erable champêtre, le Merisier et le Charme.

Cette haie arborescente à arborée représente, quant à elle, un habitat favorable aux passereaux. Les passereaux sont arboricoles, c’est-à-dire qu’ils vivent dans les arbres. Ce linéaire peut également servir de corridor de chasse pour les Chiroptères et d’abris pour de petits mammifères comme le Hérisson d’Europe.

Une plantation d’arbres en alignement est également présente sur ces parcelles. Il s’agit de Chênes sessiles taillés en forme cylindrique. Ces arbres peuvent également représenter un habitat favorable aux passereaux et un territoire de chasse pour les Chiroptères.

Photographie 1 : Habitats

Ci-contre, une photographie présentant de gauche à droite la prairie de fauche sèche, l’alignement de chênes taillés, et la haie arbustive à arborescente

Ci-après la cartographie des différents habitats présents sur la zone du projet.

GONDREVILLE – Déclaration de projet n° 1 sur le PLU – E S T E R R 44

Figure 12 : Cartographie des habitats

GONDREVILLE – Déclaration de projet n° 1 sur le PLU – ESTERR 45

Comme expliqué précédemment, afin de minimiser les impacts du projet, limiter le phénomène d’anthropisation et attester la vocation naturelle des sols, il est proposé de reclasser les délaissés du merlon situé entre la zone logistique de GONDREVILLE / FONTENOY et le lotissement du Mont Champ, ainsi que la partie nord du secteur non urbanisé, initialement intégrés à la zone 1 AUX, en zone 1 N (parcelles ZC 16, 65 et AC 184), soit une superficie de 10,28 ha. Composées de landes et de broussailles, ces terres ne sont pas déclarées à la PAC et ne figurent pas au Registre Parcellaire Graphique de 2018.

Ainsi l’impact du projet sur l’environnement semble faible, si celui-ci n’impacte pas la haie arborescente à arborée en périphérie et l’alignement de Chênes.

Dans le cas contraire le projet aura un impact à fort sur l’avifaune et potentiellement moyen sur les Chiroptères et le Hérisson d’Europe. Le projet devra alors s’inscrire dans un ensemble de mesures d’évitement en période de travaux.

BILAN :

(+) Non concerné par les zonages de protection

(+) Non concerné par les risques naturels

(-) Haie arborescente à arborée et alignement de Chênes favorables aux passereaux

(-) Possibles zones de chasse à Chiroptères

= Impact faible si la haie et l’alignement de Chênes sont conservés

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5- Compensation environnementale

Les parcelles concernées par le projet appartiennent pour l’heure en partie à l’État (DREAL Grand Est) et à l’Établissement Public Foncier de Grand Est (EPFGE, ex EPF Lorraine). La CC2T va acquérir les terrains nécessaires à l’implantation de la future station verte multi-énergie et aux services connexes en janvier ou février 2021 et mettra à disposition de l’opérateur sélectionné pour réaliser, exploiter et entretenir la station verte multi-énergie une emprise foncière d’environ 17 000 m² pour la réalisation de la station.

Au titre de la compensation environnementale liée au projet d’A 31 bis, il est envisagé par la CC2T de céder des terrains dont elle a la maitrise foncière à l’État.

En effet, les parcelles ZD 237 / ZD 239 (FONTENOY-SUR-MOSELLE) et ZC 65 / AC 184 (GONDREVILLE) pourraient être mises en compensation de celles de la station verte multi-énergie. A la fin du 1er semestre 2021, la CC2T prévoit de les vendre via son aménageur SOLOREM à l’Etat et l’EPFL pour les compensations.

Sur ce secteur, les parcelles appartiennent actuellement soit à SOLOREM (ZC 16 / AA 294, 358 et 365) soit à l’EPFGE (ZC 13) qui font faucher ces terrains pour les entretenir. Les parcelles ZC 13 / AA 294, 358 et 365 sont d’ailleurs classées en zone à urbaniser (1AU) dans le PLU de GONDREVILLE et a fortiori ce classement sera maintenu dans le futur PLUiH de la CC2T.

Les délaissés situés le long de la RD 90 entre GONDREVILLE et FONTENOY-SUR-MOSELLE ainsi que le merlon peuvent être répartis en deux types d’habitat écologique :

- « Espace vert » : code CORINE BIOTOPES = 87.1 x 81.1 : c’est la bande fauchée quelques fois par an le long de la RD ; le merlon paysager au sud est à considérer dans le même type d’habitat du fait de la fauche pratiquée sur celui-ci - « Friche herbacée à semi arbustive » = code CORINE BIOTOPES 87.1 x 31.81

En termes d’enjeux, l’enjeu pour l’avifaune est prépondérant avec la présence de la pie grièche écorcheur sur la friche herbacée.

En termes d’urbanisme réglementaire, dans le PLU de GONDREVILLE, les parcelles ZC 16, 65 et AC 184, qui représentent une superficie totale de 10,28 ha, sont reclassées en zone 1 N (espace naturel) afin d’afficher clairement la volonté politique communautaire de compensation environnementale. Ce classement sera repris à l’identique dans le futur PLU intercommunal dont l’approbation est attendue en 2022 (sur les communes de GONDREVILLE et de FONTENOY-SUR-MOSELLE).

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