Programme Local de l’Habitat

2015 -2020

Adopté par délibération communautaire en date du 30 juin 2016, Le Président,

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Communauté d’agglomération du Soissonnais

Programme Local de l’Habitat 2015-2020

Diagnostic

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Document réalisé sous la direction de Sébastien Hoarau, par Julie Druetz et Nicolas Debruyne pour l’analyse, Virginie Giraud pour les exploitations statistiques et Perrin Besson pour la cartographie.

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Table des matières Table des matières...... 5

Partie 1. La méthode et le contexte ...... 6 1. Le contexte règlementaire du Programme Local de l’Habitat ...... 7 2. La méthode d’élaboration du PLH ...... 11 3. Le contexte territorial ...... 13

Partie 2. Les dynamiques de peuplement du territoire ...... 15 1. L’évolution sociodémographique ...... 16 2. Le profil sociodémographique de la population ...... 22 3. Le profil socioéconomique de la population ...... 27

Partie 3. Le parc de logements et les dynamiques urbaines ...... 34 1. Le parc et les dynamiques de construction ...... 35 2. Les formes et l’étalement urbain ...... 39 3. Structure et dynamique des marchés du logement libre ...... 43 4. Un parc locatif social fortement développé dans le centre ...... 48 5. L’accession sociale et abordable ...... 51 6. Les pratiques de l’aménagement sur le territoire ...... 54

Partie 4. La maîtrise de la qualité du parc et de l’urbanisme ...... 56 1. L’état des logements du parc ...... 57 2. Zoom sur le parc social ...... 63

Partie 5. Le logement et l’hébergement des publics spécifiques ...... 64 1. Les ménages en difficulté ...... 65 2. Des besoins en logement ou en hébergement pour les jeunes ...... 67 3. La problématique des personnes âgées et handicapées ...... 68

Les enjeux du territoire ...... 70 Enjeu 1. Relancer le développement démographique et la production de logements ...... 71 Enjeu 2. Diversifier l’offre afin de la rendre accessible au plus grand nombre ...... 71 Enjeu 3. Assurer une meilleure gestion de la ressource foncière ...... 72 Enjeu 4. Améliorer le parc et l’urbanisation au regard du Grenelle ...... 72 Enjeu 5. Apporter des réponses aux publics spécifiques ...... 72 Enjeu 6. Disposer d’un outil efficace de gouvernance, de suivi et d’observation ...... 73

Annexes...... 74 1. Tableaux de données ...... 75 2. Principaux sigles utilisés ...... 77

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Partie 1. La méthode et le contexte

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1. Le contexte règlementaire du Programme Local de l’Habitat

Un PLH : pour quoi faire ? Le Programme Local de l’Habitat (PLH) est un outil instauré par la loi de décentralisation du 7 janvier 1983. Ce document d’étude et d’analyse sur les problématiques de l’habitat a pour objectif d’orienter les choix des collectivités locales dans ce domaine, en cohérence avec les nouvelles compétences dévolues aux communes en matière d’urbanisme. Depuis, la portée de ce document n’a cessé d’être renforcée, dans un contexte législatif particulièrement riche en matière d’habitat. La dernière loi conséquente en la matière date du 25 mars 2009, il s’agit de la loi relative à la mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion (loi « Molle », dite également « Boutin »). Cette loi renforce encore la capacité opérationnelle des PLH dans les zones au marché immobilier particulièrement tendu. Les dispositions règlementaires relatives au PLH sont réunies dans le Code de la Construction et de l’Habitation (CCH) aux articles L.302-1 à L.302-4 (partie législative) et R.302-1 à R.302-13 (partie règlementaire). Le Programme Local de l’Habitat est élaboré pour une durée d’au moins 6 ans par l’EPCI et pour l’ensemble de ses communes membres. Il associe tous les acteurs impliqués dans le domaine de l’habitat et du cadre de vie. De façon plus précise, les enjeux du PLH sont les suivants :

 Lutter contre l’exclusion et la ségrégation sociale ;  Favoriser un développement équilibré du territoire grâce à la mixité des fonctions urbaines aux différentes échelles territoriales et à la diversité de l’habitat ;  Favoriser la mobilité résidentielle et éviter les phénomènes de relégation ;  Offrir à l’ensemble de la population, et notamment aux plus démunis, un véritable droit au logement et à l’accès aux services et aux équipements urbains.

Le deuxième PLH de 2008-2013 : un bilan mitigé mais encourageant L’agglomération se dote d’un premier PLH dès 1993. Un second document est approuvé pour la période 2003-2007, suivi du PLH 2008-2013. Le 11 mars 2010, ce dernier fait l’objet d’une modification afin notamment d’intégrer les prescriptions de territorialisation issues de la loi Molle. Lancée par délibération le 16 mai 2013, la procédure d'élaboration d'un nouveau PLH a pour effet de proroger le PLH existant jusqu'à l'approbation du nouveau document. Le dernier PLH s’est articulé autour de 5 orientations, elles-mêmes déclinées en 15 actions :

 Renforcer la stratégie foncière pour garantir la réalisation des objectifs de production tout en luttant contre un étalement urbain non maîtrisé ;  Diversifier la production de logements (notamment en faveur de l’accession aidée) tout en maintenant une production élevée de logements locatifs aidés ;  Poursuivre la valorisation du tissu urbain existant, public comme privé, pour garantir l’attractivité résidentielle de ces segments du parc et éviter un effet de « décrochage » ;  Garantir l’accès et le maintien dans le logement à tous ;  Renforcer la coordination entre les acteurs du territoire et le suivi de la politique de l’habitat.

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Les objectifs de production, selon les prescriptions du SCoT, ont été fixés à 2 800 logements par an dont 1 122 logements locatifs sociaux, soit un taux de 40%. Ces objectifs n’auront pas été atteints fin 2013, la production de logements s’élevant à 1 042 logements (Sit@del2, logements commencés, en date réelle, septembre 2014) dont 654 logements locatifs publics (CA du Soissonnais, nombre de logements financés dans le cadre de la délégation des aides à la pierre). Le contexte de crise ainsi que le zonage défavorable pour l’agglomération des aides à l’investissement locatif issues des dispositifs « Scellier » et « Duflot » ne sont pas étrangers à cette difficulté de développer une offre privée sur le territoire en vue d’une diversification de l’offre et d’une mixité de l’habitat. Les objectifs de production de logements locatifs sociaux auront donc partiellement été atteints, à hauteur de 58% pour l’ensemble de la CA du Soissonnais sur la période du second PLH. L’objectif de rééquilibrage n’aura également pas été atteint, puisque seuls 3% d’entre eux ont été construits dans des communes rurales et 4% dans une commune non encore dotée en patrimoine locatif public. Un contexte de crise, des difficultés à créer du logement locatif social en petit nombre et un prix élevé du foncier peuvent expliquer les difficultés rencontrées. Pour pallier ces difficultés, l’agglomération a adhéré à l’Etablissement Public Foncier Local de l’Oise (EPFLO) afin de disposer d’un outil permettant de créer des réserves foncières à vocation d’habitat social. En termes de requalification du parc privé et public, des résultats conséquents auront par contre été obtenus : 1 931 logements locatifs sociaux (CA du Soissonnais, Bilan du PLH 2008-2013) ont été réhabilités et 206 logements privés auront fait l’objet d’une aide grâce à l’opération programmée d'amélioration de l'habitat (OPAH) mise en œuvre sur l’intercommunalité (CA du Soissonnais, bilan de l'OPAH, 2014). Le bilan final du PLH est donc mitigé mais encourageant, même si des efforts restent à fournir. Ce PLH 2008-2013 peut en effet être considéré comme un outil de sensibilisation des communes pour la production de logements locatifs sociaux et pour les enjeux de mixité sociale qu’il faudra poursuivre. Il a visé à faire prendre conscience aux élus que les projets doivent être anticipés dans les documents d’urbanisme et pris en compte à travers une vision globale de projet urbain. Aujourd’hui, ces objectifs imposés par le SCoT du Soissonnais sont progressivement intégrés dans les documents d’urbanisme des différentes communes, notamment grâce au fonds de concours de l’agglomération. Le nouveau PLH devra permettre de continuer le travail accompli en étant plus attentif sur la mise en œuvre opérationnelle et les atteintes d’objectifs.

Vers un quatrième PLH : 2015-2020 Les questions relatives au logement et à l’habitat sont au cœur des préoccupations, tant au niveau national que local, en particulier la question du logement social. Dans le prolongement de l’action du PLH 2008-2013, pour assurer la cohérence de la programmation en logement à l'échelle des 28 communes de son territoire et pour répondre aux besoins, la CA du Soissonnais s’est engagée dans l’élaboration de son quatrième PLH.

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Celui-ci devra définir, pour une durée de 6 ans, les actions visant à répondre aux besoins variés en logements et à favoriser la mixité sociale. Pour ce faire, il faudra assurer entre les communes une répartition équilibrée et diversifiée de l'offre de logement. L’élaboration de ce nouveau PLH apparaît comme essentielle pour l’Agglomération, dans la mesure où il s’agira de définir une politique de l’habitat qualitativement encore plus ambitieuse et en phase avec les caractéristiques du territoire en perpétuelle évolution démographique, économique et sociale. La réalisation du PLH 2015-2020 devra prendre en compte les différents enjeux du territoire. Il s’agira donc :

 D’intégrer les évolutions du territoire et notamment les perspectives d’évolutions démographiques inscrites dans le SCoT ;  De renforcer l’accompagnement des communes pour favoriser la production de logements publics et privés à prix maîtrisés ;  De renforcer le volet stratégie foncière ;  De prendre en compte le vieillissement de la population ;  De répondre aux enjeux du Grenelle de l’Environnement.

Le SCoT pour un développement maîtrisé et structuré du territoire Règlementairement, le PLH doit être compatible avec le SCoT et devra donc intégrer les objectifs de croissance démographique et de développement des logements fixés à l’horizon 2030 traduits formellement dans le Document d’Orientations Générales.

Compatibilité Compatibilité

SCoT PLH Documents d’urbanisme

Volumes de production de Volumes de production de logements, typologies logements, orientations de financements, orientations se traduisant dans le document d’urbanisme par des servitudes

Via son SCoT approuvé le 11 décembre 2012, la Communauté d’agglomération du Soissonnais souhaite enrayer le déclin démographique qu’elle connaît depuis plus de trois décennies et s’affirmer comme pôle régional structurant. Pour atteindre cet objectif, le SCoT fonctionne, entre

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 Une politique urbaine et foncière efficiente : la construction relancera durablement la croissance démographique dont l’objectif est de 0,25% par an sur la durée du SCoT. Les objectifs de construction sont donc identiques dans les PLH 2008-2013 et 2015-2020 (2 800 logements pour chaque PLH) puis inférieurs pour 2020-2030 (2 400 logements). La priorité est donnée au cœur d’agglomération, situé au sein d’une aire de développement favorable, définie à partir de la topographie, de la proximité au centre urbain et de la desserte en transports collectifs. Dans les communes rurales, la construction doit se faire dans les dents creuses et dans la continuité des noyaux urbains ;  De nouvelles formes urbaines moins consommatrices d’espaces : le SCoT interdit de construire en dehors des secteurs identifiés par le SCoT. Près de 210 ha de consommation foncière sont prévus, soit 9,3 ha par an. L’utilisation d’outils tels que les zones d’aménagement concerté (ZAC) et les lotissements est préconisée pour atteindre les objectifs. Des densités minimales sont fixées par le SCoT (50 logements/ha à , 35 à 50 logements/ha dans les communes périurbaines et 25 logements/ha dans les communes rurales) ;  Un rétablissement de l’équilibre social : un meilleur partage de l’habitat aidé est préconisé afin de renforcer la mixité sociale et de redynamiser la population de l’ensemble des communes. Toutes doivent être dotées d’un parc locatif public minimal de 5% des résidences principales à l’horizon 2013. Les communes proposant plus de 25% de logements locatifs sociaux devront tendre à un rééquilibrage de l’offre en privilégiant l’accession privée ou aidée et les autres devront proposer dans leur offre neuve 60% de promotion privée et 40% de logements locatifs aidés et en accession aidée.

En termes de documents spécifiques Hormis ceux du PLH et du SCoT, le territoire de la Communauté d’agglomération du Soissonnais est soumis à un ensemble d’autres textes règlementaires auxquels il ne peut déroger. Il s’agit principalement de :

 Le Plan Départemental d’Accueil, d’Hébergement et d’Insertion (PADHI) de 2010 ;  Le Plan Départemental d’Action pour le Logement des Personnes Défavorisées (PDALPD), en cours de révision ;  Le Schéma Départemental d’Accueil des Gens du Voyage (SDAGV) ;  Le Schéma Départemental de l’Autonomie (2013-2016) ;  Le Plan Départemental de l’Habitat (PDH) (2010-2016) ;  Plan Climat Energie Territorial du Soissonnais approuvé en 2013.

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2. La méthode d’élaboration du PLH

Un PLH en trois temps Le PLH comprend trois parties : un diagnostic de l’habitat, la définition des orientations stratégiques et un programme d’actions.

Lancement de la mission

Phase 1. Elaboration du diagnostic • Analyse statistique et documentaire • Rencontre des élus et des acteurs

Réalisation du diagnostic et validation des enjeux - restitution

4 ateliers Phase 2. Orientations Séminaire de synthèse thématiques • Estimation des besoins en logements avec les élus • Enoncé des principes et objectifs

Réalisation d’un document cadre de principes et d’objectifs - restitution

Phase 3. Programme d’actions • Actions concrètes et opérationnelles • Déclinaison territoriale des actions Réalisation d’un programme d’actions territorialisées - restitution

Le diagnostic Trois approches complémentaires ont été utilisées afin d’élaborer le diagnostic habitat sur le territoire :

 Une analyse statistique de données récoltées pour l’occasion ;  Une analyse documentaire d’études réalisées dans d’autres cadres ;  La confrontation et l’enrichissement des résultats de ces analyses grâce à la consultation des acteurs présents sur le territoire, élus et professionnels. Dans un premier temps, le recueil des données statistiques disponibles, leur traitement puis leur analyse, couplés à une étude documentaire des travaux déjà réalisés sur le territoire a permis de dégager des grandes tendances et caractéristiques du territoire ainsi que les évolutions récentes. Dans ce cadre, nous remercions le Conseil Général de l’ pour la mise à disposition de l’ensemble des données diffusables dans le cadre de son Observatoire départemental de l’Habitat. Pour confirmer, nuancer et préciser ce premier diagnostic, il convient de prendre en compte la connaissance des acteurs de terrain ainsi que des élus. Cette information, recueillie dans le cadre d’entretiens ou de réunions de travail a permis, outre une connaissance qualitative du territoire, d’intégrer des éléments prospectifs, en tenant compte des objectifs et stratégies des acteurs et élus du secteur. D’une manière générale et tout au long de la mission, une attention particulière est portée sur la concertation et l’association des élus à la production de cette politique communautaire du logement.

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L’ensemble de ces éléments, analysés et synthétisés, ont été présentés et débattus lors d’une Commission Habitat associant la DDT, avant d’être présentés le 6 octobre 2014 devant le Comité de Pilotage du PLH.

Analyse documentaire Analyse statistique Questionnaire aux communes

Entretiens acteurs Entretiens élus

Diagnostic Identification des enjeux

Echanges en Commission Habitat (12 septembre 2014)

Validation en Comité de pilotage (6 octobre 2014)

L’objectif de cette méthode est d’aboutir à un diagnostic partagé qui, tout en tenant compte de la réalité objective du territoire, a pris acte des analyses et de la connaissance détenues par les professionnels et les élus.

Les orientations stratégiques Les orientations stratégiques établies au vu du diagnostic énoncent les principes et objectifs du PLH qui doivent :

 Permettre de créer une offre suffisante, diversifiée et équilibrée de logements dans le respect de la mixité sociale et de la solidarité intercommunale ;  Autoriser la mise en œuvre d’une politique de requalification du parc de logements ;  Permettre une offre de logements adaptée aux populations à besoins spécifiques. Le processus de concertation avec les communes est recherché lors de cette phase « Orientations stratégiques », notamment au travers d’ateliers de travail avec les élus qui valideront le projet global du PLH et les grandes orientations choisies dont le scénario de développement démographique.

Le programme d’actions Le programme d’actions constitue le troisième et dernier volet du PLH. Il décline les grands enjeux retenus sur la Communauté d’agglomération en matière de politique locale de l’habitat. Il doit :

 Indiquer et localiser par commune les objectifs quantifiés de l’offre nouvelle de logements et préciser la part des logements locatifs sociaux ;  Définir les actions et les moyens qui seront mis en œuvre par les communes ou par l’EPCI pour atteindre les objectifs fixés, notamment sur le plan foncier ;  Définir l’échéancier prévisionnel de réalisation de logements et du lancement d’opérations d’aménagement ;  Evaluer les moyens financiers nécessaires et préciser les maîtrises d’ouvrage ;  Exposer les modalités de suivi et d’évaluation du Programme Local de l’Habitat.

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Tout comme pour les phases précédentes, les élus des communes de la CA du Soissonnais sont associés à la démarche d’élaboration du programme d’actions afin d’ajuster, de prioriser et de valider les actions proposées.

3. Le contexte territorial

La Communauté d’agglomération du Soissonnais Créée en 1993, la Communauté de communes du Soissonais a pris le statut d’agglomération le 1er janvier 2000. Elle regroupe 28 communes : Acy, Bagneux, , Berzy-le-Sec, Billy-sur-Aisne, Chavigny, , , , Cuisy-en-Almont, Juvigny, , Mercin-et-Vaux, Missy-aux- Bois, Noyant-et-Aconin, Osly-Courtil, , , Pommiers, , , , Soissons, , , , Villeneuve-Saint-Germain et . Les 181 km² de l’EPCI er accueillaient au 1 janvier 2011 environ 51 800 habitants.

Echelle et périmètre d’analyse L’analyse a été réalisée selon les découpages du SCoT du Soissonnais, repris dans le PLH 2008-2013, qui organise le développement territorial en se basant sur une armature urbaine déclinée en trois types :

 La ville-centre : Soissons ;  Les communes périurbaines (communes du cœur d’agglomération et communes du pôle secondaire) : Belleu, Billy-sur-Aisne, Courmelles, Crouy, Cuffies, Mercin-et-Vaux, Pasly, Pommiers, Vauxbuin, Venizel et Villeneuve-Saint-Germain ;  Les communes rurales : Acy, Bagneux, Berzy-le-Sec, Chavigny, Cuisy-en-Almont, Juvigny, Leury, Missy-aux-Bois, Noyant-et-Aconin, Osly-Courtil, Ploisy, Septmonts, Serches, Sermoise, Vauxrezis et Vregny.

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L’échelle communale a été utilisée, lorsque les données ne sont pas soumises au secret statistique. En effet, vu la population restreinte de certaines communes, des données n’ont pas toujours pu être récoltées et/ou analysées à l’échelle de la commune. Des comparaisons sont réalisées avec le département ainsi qu’avec les agglomérations proches de la CA du Soissonnais en termes de localisation et de profil, afin de mettre en perspectives les résultats.

Des compétences élargies En tant qu’agglomération, la CA du Soissonnais dispose des compétences obligatoires d’aménagement de l’espace et d’équilibre social de l’habitat sur le territoire communautaire. Elle s’est en outre dotée des compétences optionnelles suivantes :

 Droit de préemption urbain ;  Lotissement et/ou ZAC (seulement pour les opérations de plus de 25 logements) ;  Zones d’aménagement différé ;  Gens du Voyage.

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Partie 2. Les dynamiques de peuplement du territoire

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1. L’évolution sociodémographique

Près de 52 000 habitants répartis sur 28 communes Au 1er janvier 2011 (Insee), 51 817 habitants se répartissent entre les 28 communes de la CA du Soissonnais. Trois grands types de communes constituent l’agglomération :

 Une commune centre, Soissons, accueillant 28 511 habitants, soit 55% de la population intercommunale ;  Les communes périurbaines, au nombre de 11, qui représentent 35% de la population (18 300 habitants) ;  Les communes rurales, dans lesquelles se répartissent les 10% restants (4 966 habitants).

Les besoins de chacune des communes en termes d’habitat, d’aménagement et de services à la population sont donc très inégaux. Ce déséquilibre se traduit nettement dans la densité des communes1. Les communes les plus rurales, situées en périphérie de l’intercommunalité, affichent des densités largement inférieures à la moyenne (20 habitants/km² à Juvigny et Vregny contre 2 325 habitants/km² à Soissons ; moyenne de l’EPCI : 286 habitants/km²). Cette faible densité est, dans la grande majorité des cas, à relier à une urbanisation sous forme de hameaux multiples, ce qui complexifie les tâches des communes en termes de :

 Gestion des réseaux divers (assainissement, électricité, approvisionnement en eau, etc.) ;  Gestion des voiries communales ;  Maintien de la vie villageoise (en termes de lien social, de services et de commerces, etc.).

Des enjeux à relever  Tenir compte de la diversité des situations des communes qui implique une diversité de besoins, d’attentes et de moyens d’intervention

Une croissance démographique retrouvée Après le déclin enregistré depuis les années 1980, l’agglomération du Soissonnais renoue avec la croissance démographique sur la période la plus récente (Insee). En effet, la population augmente de 0,13% par an entre 2006 et 2011 alors qu’entre 1999 et 2006, elle diminuait de près de -0,3% annuellement. Aujourd’hui, la croissance démographique est proche de celle du département qui recouvre également une certaine croissance en termes de population (0,16% par an entre 2006 et 2011 contre 0,05% par an entre 1999 et 2006 pour l’Aisne). La CA du Soissonnais se distingue par contre des autres agglomérations importantes de la région où la croissance annuelle entre 2006 et 2011 est négative. C’est le cas tant sur la CA de la Région de Compiègne (-0,58%) que sur la CA du Beauvaisis

1 Le détail par commune se trouve en annexe.

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(-0,17%) et sur celle de Saint-Quentin (-0,07%). La croissance de la CA du Soissonnais reste cependant moins dynamique que celle des Communautés de communes du sud du territoire polarisées par la région parisienne telles que les CC de Villers-Cotterêts – Forêt de Retz (0,5%) et de la Région de Château-Thierry (0,5%). La croissance démographique n’est cependant pas homogène sur le territoire de l’agglomération2. Ce sont en effet principalement les communes rurales du sud de l’EPCI qui portent le développement démographique : le gain en termes d’habitants entre 2006 et 2011 est de 190 unités sur les communes rurales, portant leur taux de croissance annuel à 0,78% contre 109 sur Soissons (0,08%) et 46 sur les communes périurbaines (0,05%). Cependant, comme l’ont confirmé les entretiens avec les acteurs de terrain, l’évolution de la population sur les communes rurales est dans la tendance de ce qui s’observe depuis plusieurs décennies, c’est-à-dire d’une stabilité. En effet, de fortes hausses en valeur relative reflètent sur ces communes peu peuplées de faibles évolutions en valeur absolue. A titre d’exemple, une famille de 5 personnes s’installant dans un village d’une centaine d’habitants gonfle mécaniquement la croissance démographique alors que la population du village ne fluctue que très peu. L’importante arrivée de populations sur Acy et Septmonts peut toutefois être attribuée à la création de lotissements.

2 Le détail par commune se trouve en annexe.

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Malgré la dynamique démographique retrouvée, le territoire demeure en décalage avec les prescriptions du SCoT du Soissonnais. En effet, celui-ci tablait sur une croissance annuelle de population de 0,25% entre 2008 et 2030. Cette croissance se voulait plus intense en début de période et plus mesurée à partir de 2020.

Une tendance à la périurbanisation Entre 2006 et 2011, environ 330 habitants quittent l’intercommunalité pour s’installer en dehors de son périmètre, ce qui porte le taux de variation migratoire annuel à -0,1%/an sur la période, comme à l’échelle du département. La perte d’habitants semble toutefois endiguée puisque ce taux était encore de -0,5%/an entre 1999 et 2006. L’EPCI perd proportionnellement moins d’habitants que les agglomérations de taille comparable : -1,2%/an sur la CA de la Région de Compiègne, -0,9%/an sur la CA du Beauvaisis et -0,4%/an sur la CA du Saint-Quentinois ; elle est par contre proche des valeurs observées sur les CC de Villers-Cotterêts – Forêt de Retz (-0,1%) et de la Région de Château-Thierry (0,1%).

Evolution de la population entre 2006 et 2011

0,8% 0,6% 0,5% 0,3% 0,3% 0,3% 0,2% 0,1% 0,2% 0,1% 0,0%

-0,2% -0,1% -0,1% -0,4% Commune urbaine Communes de la 1ère Communes rurales CA du Soissonnais Département couronne de l'Aisne

Evolution annuelle Taux de variation naturel annuel Taux de variation migratoire annuel

C’est principalement la ville-centre qui affiche un solde migratoire négatif (environ 600 personnes ont quitté Soissons sur la période 2006-2011). La perte de population est cependant nettement réduite par rapport à la période précédente : entre 1999 et 2006, plus de 2 600 habitants avaient quitté la commune. Le taux de variation migratoire annuel passe ainsi de -1% à -0,4% sur la ville. Les territoires périurbain et rural sont en revanche attractifs puisqu’ils ont accueilli respectivement 250 et 50 nouveaux habitants entre 2006 et 2011. La tendance semble donc tendre vers une périurbanisation avec un desserrement de la ville-centre vers la périphérie. Le taux de variation naturel annuel reste lui constant depuis 1999. Il est positif sur les communes rurales et Soissons. Par contre, il est négatif sur les communes de la première couronne, signifiant que les décès ne sont pas compensés par suffisamment de naissances pour maintenir le niveau de population.

Des enjeux à relever  Encourager l’installation de jeunes familles dans les communes périurbaines et dans la ville centre et endiguer la perte de population sur Soissons

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Un important desserrement des ménages A population constante, le desserrement des ménages crée un besoin accru en logements qu’il faut prendre en compte. Le desserrement est lié à différents facteurs : le vieillissement de la population conduisant à l’augmentation de la part des personnes âgées vivant seules, les séparations des couples ou encore le départ des jeunes vers un logement autonome. Sur l’ensemble de la CA du Soissonnais, la taille moyenne des ménages est passée de 2,5 personnes en 1999 à 2,2 en 2010 (Insee). Les ménages restent ainsi plus petits que dans le département qui compte encore en moyenne des familles de 2,4 personnes en 2010. L’évolution vers des ménages plus petits se constate sur les trois types de communes et ce dans des proportions similaires. En 2010, les ménages des communes rurales comptent encore environ 0,5 personnes de plus par ménage qu’à Soissons et 0,3 de plus par rapport aux communes périurbaines.

Evolution de la taille des ménages 1999-2010

2,9 2,6 2,6 2,6 2,5 2,6 2,3 2,4 2,3 2,4 2,4 2,2 2,1 2,3 2,2

Commune Communes de la Communes CA du Département de urbaine 1ère couronne rurales Soissonnais l'Aisne 1999 2006 2010 Source : INSEE

La hausse du nombre de ménages étant plus rapide que l’évolution de la population, le besoin en logements est d’autant plus important. Ainsi, le nombre de ménages a augmenté de 1 859 unités en l’espace d’une dizaine d’années à l’échelle du Soissonnais alors que la population a reculé d’environ 700 unités sur cette même période (1999-2010).

Des flux résidentiels neutres Parmi les flux résidentiels observés sur la période 2003-2008, la majorité sont des mouvements internes, au bénéfice de Soissons et de Crouy notamment. Les ménages ayant quitté Paris au profit de la CA du Soissonnais sont bien plus nombreux que ceux ayant fait le chemin inverse. En revanche, de nombreux ménages de la CA du Soissonnais se sont installés au sein de l’agglomération de Reims, qui constitue un bassin d’emploi important. Au global, 3 073 ménages sont entrés sur le territoire de la CA du Soissonnais entre 2004 et 20073. Si l’on observe la provenance de ces flux externes, ils sont principalement issus des territoires suivants :

3 Données issues du recensement Insee de 2008. Il s'agit du lieu de résidence 5 ans avant l'enquête de recensement (soit au 1er janvier 2003). Cette variable n’a pas été actualisée lors du recensement Insee de 2010 mais ces éléments peuvent toutefois servir à titre indicatif, les évolutions étant probablement peu importantes.

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 15% proviennent de la CC du Val de l’Aisne (448 nouveaux arrivants) ;  7% proviennent de la CC du Pays de la Vallée de l’Aisne (226 nouveaux arrivants) ;  6% de Paris (198 nouveaux arrivants) ;  Le solde provenant de divers territoires à l’échelle nationale. A l’inverse, 3 030 ménages ont quitté l’EPCI entre 2004 et 2007. Parmi les sortants :

 12% sont partis vers la CC du Val de l’Aisne (412 sortants) ;  10% sont partis pour la CA de Reims Métropole (322 sortants) ;  5% sont partis pour la CC du Pays de la Vallée de l’Aisne (174 sortants) ;  Le solde des départs concernant divers territoires à l’échelle nationale.

Flux résidentiels entrants et sortants de l'agglomération du Soissonnais entre 2004 et 2007 (nb de ménages)

Parmi les flux résidentiels observés sur la période 2003-2008, la majorité sont des mouvements internes, au bénéfice de Soissons et de Crouy notamment. Ces flux touchent l’ensemble des ménages, toutes caractéristiques socio-professionnelles confondues. Les ménages ayant quitté Paris au profit de la CA du Soissonnais sont bien plus nombreux que ceux ayant fait le chemin inverse. En revanche, de nombreux ménages de la CA du Soissonnais se sont installés au sein de l’agglomération de Reims, qui constitue un bassin d’emploi important.

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Davantage d’emménagés récents à Soissons Sur le territoire de la CA du Soissonnais en 2010, près de 2 900 ménages ont emménagé depuis moins de deux ans dans leur logement, soit 12% des ménages4 (contre 10% dans l’Aisne). Ces ménages sont considérés comme les emménagés récents. Leur part est plus importante à mesure que l’on se rapproche de la ville-centre, en lien avec une offre locative, publique et privée, plus importante. La part des emménagés récents est aussi particulièrement importante à Cuffies (22%), en lien avec une offre de logements pour étudiants très importante. Au contraire, dans certaines communes, cette part est particulièrement faible (égale ou inférieure à 3%) en raison de la surreprésentation des propriétaires occupants : Vregny, Vauxrezis, Chavigny et Bagneux.

4 Concerne également les mouvements internes à l’EPCI.

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2. Le profil sociodémographique de la population

Un territoire assez âgé Au global, l’agglomération Soissonnaise se caractérise par une population relativement âgée, avec un indice de jeunesse5 de 103 en moyenne contre 119 dans le département (Insee, 2010). La cartographie de l’indice de jeunesse montre les fortes disparités entre les communes, en lien avec la composition familiale des ménages :

 En raison de son poids démographique, Soissons se situe dans la moyenne de l’agglomération (107) ;  Les quartiers politique de la ville ont un fort indice de jeunesse avec une moyenne de 154 et de 279 sur le quartier de Chevreux à Soissons ;  Les communes périurbaines sont âgées voire très âgées, hormis Cuffies (présence du campus universitaire) ;  Les communes rurales sont jeunes voire très jeunes, à l’exception de Leury, Vregny et Vauxrezis, en lien avec l’installation de jeunes familles sur ces communes dotées d’une offre plus adaptée à leurs besoins.

A l’échelle des ménages de l’intercommunalité, la répartition par catégorie d’âge diffère peu de celle constatée sur le département axonais. En revanche, au sein de l’intercommunalité, les communes périurbaines et rurales se caractérisent par une part plus faible de jeunes ménages que dans la ville-

5 L’indice de jeunesse est le rapport entre le nombre de personnes âgées de moins de 20 ans et le nombre de personnes âgées de 60 ans et plus multiplié par 100.

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P a g e | 23 centre (respectivement 21% et 23% âgés de moins de 40 ans contre 29% à Soissons). Ceci peut être relié à l’offre de logements : l’offre locative étant nettement plus développée dans la ville-centre, cette dernière attire davantage les jeunes ménages en début de parcours résidentiel. En ce qui concerne les autres catégories d’âge, on ne constate pas d’importantes variations d’un secteur à l’autre, hormis une surreprésentation des ménages d’âge intermédiaire, plus présents dans les communes rurales, probablement en lien avec un pouvoir d’achat plus important.

Age du chef de ménage en 2010

11% 9% 4% 9% 9% 17% 18% 22% 19% 18% 22% 18% 19% 19% 20%

26% 35% 27% 29% 27%

23% 18% 21% 22% 20% 6% 5% 1% 5% 4% Commune urbaine Communes de la Communes rurales CA du Soissonnais Département de 1ère couronne l'Aisne

Moins de 25 ans 25 à 39 ans 40 à 54 ans 55 à 64 ans 65 à 79 ans 80 ans ou plus Source : INSEE

Une problématique du vieillissement de plus en plus prégnante Comme les autres territoires, la CA soissonnaise est confrontée au phénomène de vieillissement de sa population : l’évolution annuelle des personnes âgées est plus rapide que celle des plus jeunes. Ainsi sur l’agglomération, la croissance démographique des 75 ans et plus est de 3,4% par an entre 2006 et 2010 tandis que celle des moins de 15 ans n’est annuellement que de 0,1% sur la même période. Cette tendance est similaire sur le département, mais de façon nettement moins prononcée.

Evolution annuelle 2006-2010 des moins de 15 ans et des 75 ans et plus

3,8% 3,1% 3,2% 3,4%

1,9% 1,6%

0,4% 0,1% 0,1%

-1,0% Commune Communes de Communes CA du Département urbaine la 1ère rurales Soissonnais de l'Aisne couronne

Moins de 15 ans 75 ans et +

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Si de façon consolidée, l’évolution est constatée sur l’ensemble des territoires, certaines communes font toutefois exception et voient leur part de 75 ans et plus diminuer. Il en va ainsi pour Sermoise, Berzy-le-Sec, Cuisy-en-Almont, Billy-sur-Aisne, Vauxbuin et Chavigny. A l’autre extrême, cinq communes sont touchées par une croissance de leur part de 75 ans et plus supérieure à 10% par an : Vregny, Vauxrezis, Bagneux, Mercin-et-Vaux et Juvigny.

Un profil assez peu familial sur le territoire Par rapport au département, la composition des ménages de la CA du Soissonnais est assez peu familiale. En effet, on constate une surreprésentation des personnes seules (+5 points) au sein de l’intercommunalité, au détriment des ménages avec enfants (-3 points). Cet écart très marqué peut être imputé au profond changement des structures familiales sur l’EPCI (-8 points pour les couples avec enfants entre 1999 et 2010 au profit des personnes seules (+6 points) et des familles monoparentales (+2 points)), la situation ayant été nettement plus stable dans l’Aisne. La part de couples avec enfants a ainsi très fortement diminué sur la CA du Soissonnais, principalement au profit des personnes seules.

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Composition des ménages en 2010 Evolution de la composition familiale des ménages 2% 1% 1% 2% 2% 23% 35% 34% 28% 26% 30% 40% 29% 28% 11% 10% 27% 26% 8% 9% 24% 6% 28% 33% 29% 32% 8% 10% 40% 29% 35% 30% 20% 1% 2%

Commune urbaine Communes de la Communes rurales CA du Soissonnais Département de 1ère couronne l'Aisne Personne seule Autres sans Couple sans Couple avec Famille famille enfant enfant(s) monoparentale Personne seule Couple sans enfant Famille monoparentale Couple avec enfant(s) Autres sans famille Source : INSEE 1999 2010 Source : INSEE

Sur les différents territoires qui composent l’intercommunalité, la situation est très contrastée : on compte deux fois plus de personnes seules à Soissons que dans les communes rurales et, à l’inverse, près de deux fois moins de couples avec enfants sur la ville-centre.

Part des couples avec enfant(s) en 2010

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Un territoire attractif pour les jeunes familles Par rapport à l’ensemble des ménages du territoire, les emménagés récents de la Communauté d’agglomération sont nettement plus jeunes, correspondant à la plus grande mobilité en début de parcours résidentiel mais aussi en lien avec un territoire attractif pour les familles. Deux tiers des ménages ayant emménagé depuis moins de 2 ans dans leur logement ont moins de 40 ans (66% contre 26% des ménages de l’intercommunalité).

Des enjeux à relever  Un vieillissement qui pose la question du maintien dans le logement et la proximité des services  Le maintien des capacités d’accès des familles à l’ensemble des communes

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3. Le profil socioéconomique de la population

Une surreprésentation des actifs en emploi dans les communes rurales 45% des 15 ans et plus sont en emploi sur l’agglomération du Soissonnais (Insee). Cette part est un peu moins élevée que dans l’Aisne où elle est de 48%. A l’inverse, les (pré-)retraités sont légèrement plus représentés sur le territoire intercommunal.

Type d'activité des ménages en 2010 5% 3% 3% 4% 5% 6% 5% 5% 6% 5% 8% 7% 7% 7% 7% 25% 31% 27% 28% 29% 6% 8% 11% 7% 9%

55% 43% 47% 45% 48%

Commune urbaine Communes de la Communes rurales CA du Soissonnais Département de 1ère couronne l'Aisne

Actifs ayant un emploi Chômeurs Retraités ou préretraités Etudiants Personnes au foyer Autres inactifs Source : INSEE

En lien avec la distribution par âge des ménages sur les différents territoires, c’est sur les communes rurales que l’on retrouve la plus grande proportion d’actifs en emploi et sur les communes périurbaines que les (pré-)retraités sont surreprésentés.

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En termes de catégories socioprofessionnelles, on observe peu de différences entre l’EPCI et le département. De même, peu de différences caractérisent les trois secteurs de l’intercommunalité, à l’exception d’une part plus importante de professions intermédiaires dans les communes rurales (17% contre 12% en moyenne sur l’EPCI) et d’une part moins importante de retraités (23% contre 29% sur l’agglomération). Aussi, une personne sur cinq est sans activité professionnelle à Soissons tandis que ce taux est inférieur de 4 à 5 points sur les autres communes.

Comparaison de la catégorie socioprofessionnelle des 15 ans et + en 2010 29% 27%

18% 17% 17% 17% 18% 18% 12% 12%

5% 4% 3% 3% 0% 1%

Agriculteurs Artisans Cadres et Prof. Employés Ouvriers Retraités Autres sans exploitants commerçants, professions intermédiaires activité prof. chefs d'ent. intellectuelles supérieures

CA du Soissonnais Département de l'Aisne Source : INSEE

Des différences en termes de type d’activité sont par contre à pointer par rapport à l’échelle nationale : les catégories socioprofessionnelles supérieures sont moins représentées sur le Soissonnais (5% contre 9% à l’échelle nationale) au profit des ouvriers (17% contre 13% à l’échelle nationale) et des retraités (29% contre 26% à l’échelle nationale). De même, l’agglomération compte, comme la CA du saint-quentinois, une part moins importante de catégories socioprofessionnelles supérieures (5%) que la CA de la Région de Compiègne (11%) et, dans une moindre mesure, celle du Beauvaisis (7%), au profit des ouvriers et des retraités. Moins important que dans l’Aisne, le taux de chômage reste cependant très élevé dans la zone d’emploi de Soissons par rapport aux moyennes régionale et nationale (Insee). De plus, alors qu’entre 2008 et 2012 ce taux n’a que augmenté de 33% en moyenne sur les trois territoires de comparaison, dans la zone d’emploi de soissonnaise, cette hausse est de 38%.

Evolution du taux de chômage entre 2003 et 2012 (4ème trimestre) 15% 14,5% 14% 13,8% 13%

12% 11,9% 11% 10% 9,8% 9% 8% 7% 6% 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Zone d'Emploi de Soissons Aisne Picardie Source : INSEE

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Les derniers chiffres du chômage disponibles via l’Insee nous indiquent qu’au premier trimestre 2014, le taux de chômage est pratiquement identique dans la zone d’emploi de Soissons et dans l’Aisne (respectivement 13,6% et 13,7%). Le recul enregistré à l’échelle axonaise n’a donc pas concerné la zone d’emploi de l’agglomération. En Picardie, le taux a baissé de 0,4 point et en France de 0,1 point par rapport au dernier trimestre de 2012. Entre 1999 et 2010, le nombre d’actifs habitant sur la CA du Soissonnais est resté stable (Insee). Cependant, si en 1999 77% des habitants du Soissonnais occupaient un emploi basé sur l’agglomération, ce taux a baissé de 5 points en 2010. Ces actifs ne travaillant plus sur le territoire intercommunal travaillent de plus en plus loin. Ils sont principalement allés travailler sur la CC du Pays de Valois (237 actifs supplémentaires habitant la CA du Soissonnais), la CC du Laonnois (207 actifs supplémentaires), la CC de Roissy Porte de France (142 actifs supplémentaires), la CC de la Région de Château-Thierry (117 actifs supplémentaires) et la CC de Villers-Cotterêts – Forêt de Retz (110 actifs supplémentaires). Principaux flux de migrations domicile-travail des habitants de la CA du Soissonnais

1999

2010

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D’importants écarts en matière de ressources Les revenus des ménages de la Communauté d’agglomération sont très proches de ceux du département mais très inférieurs à ceux de la France (Insee). En effet, si le revenu fiscal médian est d’environ 16 500€ dans le Soissonnais et dans l’Aisne, il est d’environ 19 200€ pour la France. Aussi, les écarts entre les différents types de communes au sein de l’agglomération sont très importants : le revenu fiscal médian est d’environ 14 600€ sur Soissons contre 18 000€ dans les communes de la première couronne et 19 000€ dans les communes rurales. On constate par ailleurs que les ménages du Soissonnais sont proches des ménages axonais avec environ 65% de ménages dont les ressources sont inférieures aux plafonds HLM (Filocom), parmi lesquels 34% ont des ressources inférieures aux plafonds très sociaux (PLAI). Ici également, les différences entre communes sont notables et à mettre en lien avec l’offre en logement proposée, notamment sociale, sur les différents territoires : à Soissons, 2 ménages sur 5 relèvent du PLAI contre 1 sur 5 dans les communes rurales qui ne proposent, pour la majorité d’entre elles, pas de logements locatifs publics. Le revenu fiscal médian selon le statut d’occupation6 étaye cette hypothèse : à Soissons, les revenus des locataires du parc social y sont en moyenne de 15 300€ et ceux des locataires du parc privé de 20 000€ alors que les propriétaires occupants disposent d’environ 34 600€.

Les ménages fiscaux selon leur position face aux plafonds HLM en 2011

17% 22% 24% 19% 19% 12% 15% 16% 19% 20% 29% 31% 32% 34% 33% 24% 21% 22% 18% 17% 18% 13% 12% 7% 5% Commune urbaine Communes de la Communes rurales CA du Soissonnais Département de 1ère couronne l'Aisne

Inférieur ou égal à 30 % De 30 % à 60 % De 60 % à 100 %

De 100 % à 130 % Supérieur à 130 % Source : FILOCOM

Les plafonds PLUS et PLAI Le PLUS (Prêt Locatif à Usage Social) est le type de financement ordinaire pour le logement locatif aidé. L’attribution de ces logements est conditionnée au respect d’un plafond de ressources pour le demandeur du logement (plafond PLUS : environ 1 670€ nets mensuels au 1er janvier 2014 pour une personne seule et 2 680€ nets pour un ménage avec 1 enfant). Un logement financé en PLAI (Prêt Locatif Aidé d’Intégration) est attribué à une personne seule gagnant moins de 920€ par mois et 1 610€ s’il s’agit d’un ménage avec 1 enfant (plafond PLAI = 60% du plafond PLUS).

6 Cette donnée est uniquement disponible pour les 4 communes les plus importantes de l’agglomération.

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La part de ménages sous le seuil de pauvreté7 (Filocom) corrobore les données sur les revenus des ménages. Elle nous apprend que dans le Soissonnais comme dans l’Aisne, environ 1 ménage sur 5 est pauvre et que ce taux est deux fois plus élevé à Soissons que dans les autres communes.

Comparaison des ressources des ménages fiscaux par rapport au seuil de pauvreté en 2011

72% 78% 79% 86% 88%

28% 22% 21% 14% 12% Commune urbaine Communes de la Communes rurales CA du Soissonnais Département de 1ère couronne l'Aisne Sous le seuil Au-dessus du seuil Source : FILOCOM

Les données de la CAF (2013) complètent enfin ces informations sur les ressources des ménages. Elles nous apprennent qu’environ 1 ménage sur 10 est bénéficiaire de Revenu de Solidarité Active (RSA) en 2013. De plus, 44% des ménages de l’intercommunalité perçoivent une aide de la CAF (contre 42% dans l’Aisne). A Soissons, cela concerne plus de la moitié des ménages tandis que cela concerne environ un tiers des ménages des communes de la première couronne et rurales. Les taux dépassent cependant 40% sur les communes de Crouy, Cuffies, Villeneuve-Saint-Germain, Bagneux et Sermoise. Parmi les personnes aidées, on retrouve une forte proportion de personnes seules (46%). Enfin, un quart des ménages de l’intercommunalité bénéficient d’une aide au logement contre un cinquième dans le département, en lien avec la surreprésentation du parc social dans l’EPCI. Dans l’agglomération, les ménages aidés pour leur logement résident pour deux tiers d’entre eux dans le parc social contre la moitié dans l’Aisne. Cette surreprésentation s’explique également par un parc social plus développé dans l’intercommunalité qu’à l’échelle départementale (33% contre 18% dans l’Aisne).

Une faible pression sur le logement social En 2013, 1 510 ménages ont déposé une demande pour un logement social sur l’intercommunalité soissonnaise, pour près de 7 000 logements sociaux au 1er janvier 2013. La pression de la demande8 est donc relativement faible puisqu’elle est de 2,5 demandeurs pour chaque logement libéré. Cette pression de la demande est très similaire à celle enregistrée sur le département où elle est de 2,3. Deux types de demandes peuvent être distinguées : celles pour accéder au parc, qui représentent 61% du total des demandes (contre 57% dans l’Aisne) et celles pour changer de logement locatif public, dites de mutation, représentant 39% du total des demandes de l’agglomération (contre 43% dans l’Aisne).

7 Définition du seuil de pauvreté selon Filocom 2011 : 50% de la médiane des revenus nets par unité de consommation en France métropolitaine soit 8 009€ par an. Ce revenu net ne contient pas les aides sociales, c'est pourquoi le seuil de pauvreté ainsi défini n'est pas comparable avec celui de CAF ou de l'Insee. 8 Nombre de demandeurs pour un emménagement réalisé.

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Parmi ces demandeurs, on constate que : Profil comparé des demandeurs en 2013  La majorité des demandes sont déposées par 42% des personnes seules, avec ou sans enfant(s), Isolés 47% soit 72% des demandes. Les familles avec 28% Monoparentaux enfant(s) représentent par ailleurs 40% des 25% demandeurs ; 22% Moins de 25 ans  Un quart des demandeurs ont moins de 25 24% 5% ans, témoignant de l’importance du parcours 65 ans et + 6% du parc locatif social pour débuter un parcours résidentiel (seuls 5% des chefs de ménage 26% Revenu < 500€/UC (Insee) sont âgés de moins de 25 ans) ; 31% 63% Revenu < 1000€/UC  65% des ménages ont des revenus inférieurs à 65% 11% 1 000€ par unité de consommation (UC) dont Revenu > 1500€/UC 10% 31% disposent de moins de 500€ par UC ;  47% de la demande porte sur des T1/T2 (pour 40% T1/T2 29% de l’offre), en lien avec l’importante part 47% 36% T3 de personnes seules. 32%

Les bailleurs sociaux comme les élus pointent une Département de l'Aisne CA du Soissonnais paupérisation de la population dans le parc social. Source : DREAL Picardie Par ailleurs, une demande non exprimée dans les secteurs où il n’y a pas de logement social existe probablement, notamment dans les communes rurales, où des habitants en difficulté financière ne se manifestent pas.

Des modes d’occupation marqués par la dichotomie ville-centre / périphérie Au sein de l’intercommunalité, moins de la moitié (48%) des 22 600 ménages sont propriétaires de leur logement, soit un taux très inférieur au taux départemental (62%). Ce taux masque cependant trois situations fortement contrastées à l’échelle de l’EPCI :

 Seul un tiers des ménages possèdent leur logement à Soissons ;  Le taux de propriétaires dans les communes périurbaines est de deux tiers ;  Plus de 4 ménages sur 5 sont propriétaires de leur habitation dans les communes rurales. Ce sont principalement la ville de Soissons et certaines communes périurbaines qui proposent une offre locative publique (Insee) :

 Près de la moitié des ménages sont locataires dans le parc social à Soissons ;  Dans les communes périurbaines, cela concerne 20% des ménages, avec de très fortes disparités (39% à Belleu et 34% à Vénizel contre 0% à Pasly, Billy-sur-Aisne et Vauxbuin) ;  A peine 4 % des ménages sont locataires HLM dans les communes rurales et seules 6 des 16 communes de type rural proposant une offre locative publique. Le parc locatif privé est faiblement développé sur l’ensemble du territoire, variant de 2% à Osly- Courtil et 5% à Vregny à plus de 30% sur Ploisy, Missy-aux-Bois et Bagneux. Il est légèrement plus développé sur le département (19% contre 16% sur la CA du Soissonnais).

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Des emménagés récents majoritairement locataires Les emménagés récents s’orientent davantage vers le locatif (35% des emménagés récents vivent dans du locatif privé contre 16% pour l’ensemble des ménages, 39% contre 33% pour le locatif social). Cette différence marquée peut s’expliquer par le parcours résidentiel débutant par du locatif, les prix en accession étant souvent inaccessibles pour les jeunes ménages.

Des enjeux à relever  Répondre aux besoins de ménages modestes de l’ensemble des secteurs  Eviter les ségrégations socio-spatiales en favorisant le développement d’une offre locative publique et privée sur l’ensemble du territoire  Développer les types de financements et les typologies les plus adaptés aux besoins des demandeurs  Prendre en compte la problématique des personnes âgées avec de très faibles ressources dans les communes rurales

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Partie 3. Le parc de logements et les dynamiques urbaines

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1. Le parc et les dynamiques de construction

Un parc de logements inégalement réparti… Avec 24 600 logements dont 92% de résidences principales, le parc de logements de l’intercommunalité est polarisé autour de Soissons qui concentre 58% des logements. Les 11 communes périurbaines représentent en tout un tiers des logements tandis que l’ensemble des 16 villages représentent à peine 8% du parc de logements.

… et une dynamique de construction très hétérogène entre les communes De 2008 à 2013, la production totale de logements sur l’EPCI a atteint une moyenne de 173 logements par an (1 042 logements commencés), soit un indice de 3 logements construits par an pour 1 000 habitants. Ce rythme de construction doit être considérée comme faible même s’il est plus important qu’à l’échelle départementale.

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Nombre de logements autorisés par an pour 1000 habitants L’indice est construit à partir des données communales, relatives à la date de mise en chantier déclarée. A l’échelle nationale, on considère qu’une dynamique de 5 logements construits par an pour 1 000 habitants permet un maintien de la population sur un territoire donné. Il convient cependant de considérer cet indice avec prudence sur les plus petites communes car même un faible nombre de logements autorisés peut engendrer un indice très fort. A titre d’exemple, 1 logement construit par an pour une commune de 100 habitants aboutit à un indice de 10, pouvant être analysé comme un très fort développement, ce qui ne sera pas nécessairement le cas sur cette commune.

Si on observe l’évolution de la production9 depuis 2008 à l’échelle de l’intercommunalité, on note deux pics de production, en 2009 et en 2011 (respectivement 281 et 241 logements commencés), essentiellement du fait d’une forte production en collectif dans les communes périurbaines et à Soissons. Le pic de constructions en 2011 peut probablement être imputé au report des constructions non entamées en 2010, effet de la crise des années 2008 et 2009. On remarque en effet qu’après 2011, la construction neuve est à nouveau nettement ralentie sur la CA du Soissonnais, et ce sur toutes les communes. Cette nette diminution du rythme que l’on observe également sur le territoire départemental résulte de la crise immobilière qui touche l’ensemble du territoire national.

Evolution du nombre de logements commencés entre 2008 et 2013 300 281

250 241 210 200 152 150 150 124 114 92 104 100 117 95 50 63 38 37 50 43 43 20 14 22 18 11 8 0 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Commune urbaine Communes de la 1ère couronne Communes rurales CA du Soissonnais Source : Sit@del2 en date réelle de 2008 à 2012 et en date de prise en compte pour 2013

9 Le détail par commune se trouve en annexe.

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Sur la période 2008-2013, la production de logements locatifs sociaux a été plus importante que les années précédentes. L’effort public en matière de production de logements locatifs sociaux a permis de dépasser les 110 financements annuels entre 2008 et 2013, contre moins de 70 sur la période précédente. Le marché de la maison individuelle est quant à lui limité aux opportunités dans le diffus, en raison d’une offre insuffisamment structurée (lotissement, etc.). Depuis 2008, l’activité est quasiment inexistante sur le marché de la promotion immobilière en collectif, en lien avec un zonage locatif défavorable. Dès 2009 en raison d’un positionnement en zone

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C, la CA du Soissonnais a été « écartée » du zonage locatif permettant une éligibilité au dispositif Scellier, ce qui a par conséquent eu un impact immédiat sur le marché : aucune opération de promotion immobilière n’a été lancée jusque celles portées par la SEM départementale, la Seda en 2013. Les deux programmes commercialisés en 2012 et 2014 à Soissons par la Seda trouvent preneur essentiellement sur le segment de l’accession aidée. Globalement, sur la période 2008-2013, la production de logements s’avère bien inférieure à celle des objectifs du PLH 2008-2013. Un constat tous particulièrement constaté sur la ville de Soissons puisque en moyenne ont été réalisés annuellement 84 logements par an, contre un objectif initialement fixé de 290 logements. Pour les autres communes, le retard est moindre mais il est à noter toutefois que les objectifs de production n’ont été atteints qu’à hauteur de 53%.

Des enjeux à relever  Maintenir une capacité à produire du logement sur l’ensemble du territoire  Permettre une certaine maîtrise du foncier aux communes

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2. Les formes et l’étalement urbain

Une prépondérance de l’individuel et des logements de grande taille A l’exception de la ville-centre, le parc de résidences principales individuelles est largement majoritaire sur l’EPCI. Le taux moyen de 54% de maisons à l’échelle intercommunale reflète donc la dichotomie entre Soissons et le reste de l’agglomération. Sur le département, très rural, le taux de maisons est de 76%, soit nettement supérieur à la moyenne du territoire soissonnais. La situation intercommunale peut être résumée ainsi :

 Un tiers des logements sont de type individuel à Soissons ;  5 communes du secteur périurbain présentent des taux de maisons individuelles compris entre 62% et 73%, à savoir Cuffies, Villeneuve-Saint-Germain, Belleu, Vénizel et Crouy ;  Toutes les autres communes comptent au moins 92% de logements individuels, parmi lesquelles 10 ne comptent que des maisons.

En termes de typologies, les logements de l’agglomération sont en moyenne moins grands que ceux du département, en raison de l’importante offre en petites et moyennes typologies proposées dans la ville de Soissons. Cette différence de typologies est essentiellement due au profil atypique des logements de la ville-centre avec une surreprésentation de l’habitat public mais également privé et sous forme collective.

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Nombre de pièces des résidences principales en 2010

25% 33% 43% 44% 55%

54% 51% 48% 46% 43% 21% 9% 15% 10% 3% Commune urbaine Communes de la Communes rurales CA du Soissonnais Département de 1ère couronne l'Aisne T1 et T2 T3 et T4 T5 et + Source : INSEE

A l’exception de la ville de Soissons et de quelques communes de la première couronne, le modèle d’habitat du Soissonnais est donc clairement celui de la propriété et du pavillon individuel. Le « caractère rural » du territoire semble propice à la poursuite de ce modèle. En revanche, les élus des communes ont pris conscience de l’importance du parc locatif, public ou privé, individuel et collectif, pour assurer l’accueil des familles et induire ainsi une rotation des ménages sur la commune.

Une diminution du stock de logements sous forme individuelle Dans la production récente observée à l’échelle de l’intercommunalité soissonnaise, 46% des logements sont construits en individuel10 entre 2008 et 2013 dont 30% en individuel pur. Ces taux sont respectivement de 73% et 60% sur le département. Au cours de cette période, la part des logements construits en individuel et en collectif tend à rester stable à l’échelle de l’agglomération. Sur la ville de Soissons, la production est principalement de type collectif (82%). La part de logements individuels, purs et groupés, tend cependant à augmenter légèrement sur la période, atteignant en 2013 près du tiers des logements commencés. C’est principalement sur les villages que la production est largement orientée vers de l’individuel (94% en moyenne entre 2008 et 2013, dont 72% en individuel pur). Sur la période, seule l’année 2013 enregistre des constructions sous forme d’appartements. Dans ces communes, le logement intermédiaire qui fluctue de façon importante peut être considéré comme une approche plus durable de l’urbanisation que la maison individuelle. Des alternatives sont donc à développer pour encourager la production d’intermédiaire sur ces communes, par exemple en investissant les vieux corps de ferme à réhabiliter. Enfin, sur les communes de la première couronne, la situation est plus équilibrée avec 37% des logements commencés sont de type individuel pur, 21% de type individuel groupé et 42% collectifs sur l’ensemble de la période avec une tendance à la baisse de la part de l’individuel. Les variations annuelles sont cependant très importantes : l’individuel est très largement majoritaire en 2008, 2010 et 2013 alors qu’il ne représente que la moitié des constructions les autres années.

10 Les logements individuels comprennent les logements individuels purs et les logements dits intermédiaires, c’est-à-dire l’ensemble des formes d’habitat individuel autres que le pavillon centré sur la parcelle. Il s’agit donc des maisons accolées, des maisons jumelées, des maisons de ville, etc.

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Evolution du nombre de logements commencés entre 2008 et 2013

5% 4% 11% 13% 22% 33% 33% 31% 48% 49% 57% 55% 68% 67% 79% 79% 81% 15% 94% 100% 40% 96% 89% 18% 14% 82% 78% 21% 67% 54% 19% 16% 45% 2% 34% 38% 13% 11% 23% 26% 16% 16% 1% 14% 11% 5% 8% 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Commune urbaine Communes de la 1ère couronne Communes rurales

Individuels purs Individuels groupés Collectifs Source : Sit@del2 en date réelle de 2008 à 2012 et en date de prise en compte en 2013

Une majorité de transactions de maisons En lien avec l’offre existante, les transactions11 de maisons se répartissent entre les territoires (104 au total dont 48 sur Soissons et 43 dans le secteur périurbain). En revanche, celles des appartements ne concernent pratiquement que Soissons (48 au total dont 42 à Soissons). Les transactions concernent surtout des grandes typologies pour les maisons puisqu’à peine 14% comptent moins de 4 pièces. Les transactions d’appartements anciens ont au contraire surtout concerné de petites typologies puisque 40% des appartements vendus étaient des T1 ou des T2.

Typologie des maisons vendues en Typologie des appartements vendus 2013 sur la CA du Soissonnais en 2013 sur la CA du Soissonnais

4% 14% 25% T1-3 T1-T2 31% T4 T3 40% 27% T5 T4 T6+ T5+

34% 25%

Source : Notaires de France - PERVAL Source : Notaires de France - PERVAL

11 Les données issues de cette base sont à prendre avec précaution. Elles sont en effet issues de la base de données Perval alimentée sous forme de volontariat par les notaires. Les données chiffrées ne sont donc pas à retenir telles quelles mais plutôt comme des tendances qui se dessinent. A l’échelle de l’EPCI, des ventes peuvent avoir eu lieu alors qu’aucune transaction n’est enregistrée, celles-ci n’ayant pas été renseignées. Ce risque est d’autant plus important si le marché local est peu tendu (c’est le cas de l’agglomération) et/ou que peu de notaires y sont établis.

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Des tailles de terrains à bâtir qui diminuent On recense très peu de transactions de terrains à bâtir sur le territoire. A peine 13 terrains ont été vendus en 2012 sur l’EPCI, majoritairement dans les communes périurbaines (10 transactions). Depuis 2002, on constate une baisse des transactions de terrains à bâtir, passant d’une trentaine par an à une quinzaine en 2012. L’évolution de la surface des terrains vendus reste relativement stable. En 2002, la surface moyenne des terrains à bâtir vendus était de 1 077m² (pour 18 transactions), contre 928 m² en 2012 (13 transactions). Ces données sont cependant à prendre avec précaution, compte tenu du faible nombre de transactions de terrains à bâtir. Le constat d’une diminution des surfaces des terrains est également fait par les élus et s’expliquerait en partie par la hausse des prix du foncier, en particulier lorsqu’ils sont situés sur les axes importants de communication.

Evolution de la surface moyenne en m² des terrains à bâtir dans la CA du Soissonnais 1 077 m² 965 m² 928 m² 914 m² 878 m² 815 m² 833 m² 788 m² 651 m²

2002 2004 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Source : PERVAL

Des enjeux à relever  Diversifier les formes d’habitat afin de permettre un parcours résidentiel et une meilleure consommation de l’espace  Un enjeu de lutte contre l’étalement urbain

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3. Structure et dynamique des marchés du logement libre

Marché de la revente : un cœur d’offre en T3 à 100-140 K€ et en individuel pur à partir de 170 K€ Chaque année, on estime qu’environ 80 transactions d’appartements et 200 transactions de maisons sont réalisées à l’échelle de la CA du Soissonnais. D’une part, ce parc de logements est vieillissant en raison d’un faible renouvellement de l’offre. D’autre part, l’offre en collectif est concentrée sur la ville de Soissons et composée en majorité de T3. Les valeurs sont en moyenne de 1 800 à 1 900€/m² logement parking inclus pour le cœur d’offre en appartements. Ce sont les appartements T3 qui sont les plus prisés, tant par les primo-accédants que par les ménages seniors. En individuel, l’offre est plus largement répartie sur le territoire et valorisée sur des valeurs homogènes. On recense des maisons de ville positionnées jusqu’à 170K€. Les maisons individuelles pures s’échangent entre 170 et 250K€, prisées par des primo-accédants et des ménages familiaux.

Un marché du terrain à bâtir peu structuré mais permettant de devenir propriétaire à partir de 160K€ L’offre en terrains à bâtir est essentiellement composée de terrains en diffus (peu de lotissements), sur des volumes limités. Ainsi, une cinquantaine de transactions de terrains à bâtir ont été observées chaque année à l’échelle de la CA du Soissonnais. Cette offre est recensée à 65% au sein des communes de première couronne, le solde étant observé à Soissons et au sein des communes rurales.

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Sur ce territoire, on estime que le coût d’acquisition du terrain et de la maison de constructeur permet de devenir propriétaire à partir de 160K€ (prix estimé sur la base d’une maison de 85 à 105 m² habitables.

Un marché de la promotion immobilière sensiblement réamorcé à partir de 2013 Le marché de la promotion immobilière est quasi absent depuis plusieurs années. Un constat lié en particulier à l’absence de possibilité de vendre dans le cadre de dispositifs de défiscalisation en raison d’un zonage défavorable sur l’ensemble des communes jusqu’à octobre 2014 (zone C). Les seules opérations sont ainsi aujourd’hui portées par la SEDA et sont à destination quasi-exclusive de propriétaires occupant. Positionnant une offre située entre 95 et 170K€, elle procure des valeurs compétitives vis-à-vis du marché de l’ancien, au regard des prestations proposées dans le neuf.

MEV = date de mise en vente SI = stock initial LIVR = date de livraison V/M = ventes par mois du programme Te = Taux d'écoulement % PRIX TVA PRIX TVA PROMO NOM % VENTES REDUITE NATURE ADRESSE MEV LIVR SI Offre V/M TE FINANCT PLEINE TEUR PROGRAMME INVEST TVA HORS HORS PKG REDUITE PKG SOISSONS SEDA RESIDENCE DEBUSSY COLLECTIF 10 rue Ernest Lavisse nov.-12 mars-15 25 3 1,4 5,4% 10% Libre et aidé 70% 1 960 € 2 220 € SEDA RESIDENCE RAVEL COLLECTIF 10 rue Ernest Lavisse déc.-13 déc.-16 25 19 2,0 8,0% 33% Libre et aidé ns 1 960 € 2 220 €

Source : Collecte Adéquation

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Marché locatif libre : un cœur d’offre entre 9 et 10€/m² hors charges et hors stationnement D’après les acteurs, la demande locative est importante sur le marché locatif libre, principalement localisée à Soissons, dans une moindre mesure en première couronne. Une demande composée de profils variés de ménages (jeunes couples et ménages familiaux), aux revenus limités. Cette offre est localisée en grande majorité sur la ville de Soissons, sur des volumes limités, et essentiellement composée de produits T2 et T3 de qualité moyenne, en lien avec un parc vieillissant. Le cœur d’offre se compose de produits loués entre 9 et 10 €/m² hors charges et hors stationnement. Les niveaux de loyers correspondent aux plafonds Pinel B2 (8,69 €/m² de surface utile) et justifient par conséquent le reclassement récent de communes sur ce zonage effectif au 1er octobre 2014 (Belleu, Courmelles, Crouy, Cuffies, Mercin-et-Vaux, Soissons, Vauxbuin, Villeneuve-Saint-Germain).

Synthèse des marchés du logement : des prix concordants mais une offre insuffisante

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L’offre immobilière est essentiellement composée de produits « anciens » et est très peu renouvelée. L’activité neuve est quasi inexistante en promotion immobilière, tandis qu’elle se développe sur des volumes limités en lots à bâtir. Les prix sont concordants entre les produits anciens et neufs et entre les produits collectifs et individuels. Dans l’ancien, le cœur d’offre en T3 est proposé à 100-140K€ contre 130-160K€ dans le neuf. L’offre en logements groupés (appartements et maisons de ville) est valorisée jusqu’à 170K€ pour le cœur d’offre et le marché de l’individuel pur se structure à partir de 160-170K€. Si les prix et les loyers pratiqués sont conformes aux revenus des ménages locaux, une diversification de l’offre abordable, notamment locative, permettrait de mieux desservir le bas de la classe moyenne (déciles 4 et 5 de la population, voir tableau de répartition des ménages en partie suivante12). Par ailleurs, les besoins en logements sont mal desservis en produits neufs, notamment en T3 (accession et location), en maisons groupées et en terrains à bâtir.

Impact du marché sur les budgets des ménages

Répartition des ménages locaux par tranches de revenus Hors impacts des aides au logement

Source : Traitements statistiques INSEE DGI.

L’offre immobilière actuellement proposée sur le marché libre permet de desservir efficacement 50% des ménages les plus aisés présents sur l’agglomération (ménages percevant plus de 2 100€ de revenus nets mensuels).

12 Pour la grande majorité des communes de plus de 2 000 habitants, la statistique INSEE DGI actualise régulièrement le revenu mensuel net par déciles de population des ménages. La population des ménages est ainsi répartie en tranches de 10% (les déciles). Le revenu médian (soit le 5ème décile) est le revenu qui scinde l’échantillon en 2 parts égales, de telle façon que 50% des ménages ont un revenu net plus élevé à ce seuil et 50% un revenu net plus faible.

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Or, selon le profil des ménages observés selon chaque tranche (voir tableau ci-dessous), on estime que la demande de logements est plus particulièrement présente sur les déciles 4 à 7 inclus (ménages percevant entre 1 400 et 3 000€ de revenus nets mensuels).

Pour permettre de desservir efficacement l’ensemble de cette tranche, il serait nécessaire de créer une offre complémentaire au logement libre et au logement locatif social PLUS/ PLAI, plus spécifiquement à l’attention des ménages touchant entre 1 400 et 2 100€ de revenu nets mensuels (ménages issus des déciles 4 à 5). L’offre PLS peut constituer une réponse efficace.

Source : Traitements statistiques INSEE DGI.

Des enjeux à relever  Diversifier l’offre et favoriser la production d’appartements neufs en accession, à destination des ménages seniors, des primo -accédants et des investisseurs afin de produire une offre locative libre

 Favoriser la production de logements locatifs abordables (PLS)

 Structurer l’offre de lots à bâtir afin de maintenir une production suffisante à destination des actifs locaux et des nouveaux arrivants  Préserver les gammes de prix et de loyers aujourd’hui observées afin de garantir la bonne desserte des ménages au regard de leurs revenus  Permettre une certaine maîtrise du foncier aux communes

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4. Un parc locatif social fortement développé dans le centre

Une répartition très inégale du logement aidé L’intercommunalité compte, au 1er janvier 2013 (RPLS, 2013), plus de 7 000 logements locatifs aidés, soit 31% du parc de résidences principales (Insee, 2010). Ce taux est deux fois plus important que dans l’Aisne où il est de 18%. 73% de ces logements publics se concentrent sur la seule ville de Soissons, portant son taux de logements locatifs sociaux à 39%. Le parc public est également fortement développé sur les communes de Belleu (40%), Cuffies (45%) et Vénizel (34%). A contrario, la moitié des communes de l’EPCI ne proposent pas de logements locatifs publics sur leur territoire. Il s’agit majoritairement de communes rurales éloignées des services et des transports en commun mais également de certaines villes de la première couronne, à savoir, Billy-sur-Aisne, Pasly et Vauxbuin. La plupart des communes possèdent néanmoins un ou plusieurs logements communaux. Ces logements, même s’ils ne sont pas conventionnés, jouent un rôle important de compensation notamment en favorisant une rotation de la population communale, mais aussi en offrant un logement accessible aux plus démunis. Sur plus de la moitié des communes, l’offre publique est également complétée par le conventionnement privé avec des propriétaires bailleurs. Par ce biais, les communes de Pasly, Vauxbuin, Berzy-le-Sec, Juvigny, Missy-aux-Bois et Serches proposent quelques logements aux loyers conventionnés sociaux ou très sociaux alors qu’elles ne disposent pas de parc locatif social classique.

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Notons que deux communes (Soissons et Belleu) sont soumises à l’article 55 de la loi relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbains (dite loi SRU) du 13 décembre 2000. Ces deux communes ne sont pas ailleurs pas concernées par la dernière évolution législative relevant ce taux à 25% (loi Duflot du 18 janvier 2013), n’étant pas situées en zones tendues. L’ensemble des communes de l’intercommunalité sont cependant soumises aux prescriptions du SCoT en matière de logements aidés. Ce dernier indique que :

 Les communes non dotées doivent atteindre un taux de 5% de logements locatifs sociaux en 2013 ;  L’offre nouvelle des communes dont l’offre est inférieure à 25% doit être composée de 60% de promotion privée et de 40% de logements locatifs sociaux ou d’accession aidée ;  Les communes dotées de plus de 25% de logements locatifs sociaux doivent privilégier l’accession privée ou aidée.

Un parc social principalement sous forme collective et de taille moyenne Moins d’un cinquième du parc locatif public est de type individuel contre un quart à l’échelle départementale. Comme pour l’offre privée, la part de logements locatifs aidés de type individuel augmente à mesure que l’on s’éloigne du centre : elle est de 15% à Soissons, de 24% dans les communes périurbaines et de 94% dans les communes rurales (soit 60 maisons).

Type des logements sociaux en 2013 Taille des logements sociaux en 2013

18% 25% 33% 34% 30% 31%

19% 19% 82% 75% 11% 10% 9% 5%

CA du Soissonnais Département de l'Aisne 1 pièce 2 pièces 3 pièces 4 pièces 5 pièces et +

Individuel Collectif CA du Soissonnais Département de l'Aisne Source : RPLS Source : RPLS

En termes de taille, le parc locatif public se caractérise par une prédominance de logements de taille intermédiaire. En effet, 65% de l’offre se constitue de T3-T4 (contre 51% pour l’ensemble des résidences principales). L’offre en logements d’une pièce est également surreprésentée par rapport à l’ensemble des résidences principales de l’agglomération (10% contre 4% des résidences principales). Les T1 sont principalement situés à Soissons (49% de l’offre) et à Cuffies (42%), en lien avec le campus universitaire.

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Une production nouvelle en logements aidés sur les communes déjà dotées

Sur la période du précédent PLH (2008-2013), 654 Programmation Part de la Communes logements sociaux publics ont été financés sur le 2008-2013 programmation périmètre de l’EPCI. Cette programmation de la Pommiers 20 3% Pasly 27 4% nouvelle offre locative aidée est localisée dans des Belleu 34 5% communes déjà dotées d’un parc locatif social, Cuffies 42 6% hormis à Pasly. Courmelles 43 7% Villeneuve-St-Germain 80 12% 165 agréments ont été attribués pour l’année 2014 Crouy 106 16% à la CA du Soissonnais, par ailleurs délégataire des Soissons 302 46% aides à la pierre. Total 654 100% Avec le projet de développement de 3 ZAC sur le territoire, la commune de Billy-sur-Aisne, non encore dotée d’un parc social, proposera prochainement aussi une offre publique. Par ailleurs, la moitié communes ont vu se créer ou s’étoffer le logement locatif social sur leur périmètre grâce aux conventionnements privés réalisés notamment au travers des différentes OPAH. Tous les secteurs de l’agglomération sont concernés : 15 conventionnements (très) sociaux ont été recensés à Soissons depuis 2006, 17 dans les communes périurbaines et 16 dans les communes rurales. Ces conventionnements ont permis de créer du logement social dans 6 communes qui n’étaient pas encore dotées. Il s’agit de Pasly, Vauxbuin, Berzy-le-Sec, Juvigny, Missy- aux-Bois et Serches. Notons également que depuis 2006, près d’une centaine de logements ont été conventionnés en loyers intermédiaires sur le territoire.

Des enjeux à relever  Développer une offre locative aidée (conventionnement privé et public) adaptée en termes d’intégration paysagère, de typologie et de financement sur tout le territoire  Réhabiliter le parc public ancien et énergivore pour prévenir la précarité énergétique

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5. L’accession sociale et abordable

Le PTZ, un dispositif largement utilisé Le nombre de bénéficiaires du Prêt à Taux Zéro a fortement varié entre 2010 et 2012 sur le territoire, en lien avec l’évolution du dispositif : de 145 en 2010, il est passé à 226 en 2011 puis à 41 en 2012. En effet, jusqu’en 2010, le PTZ était octroyé sous condition de ressources et pour l’acquisition d’un bien neuf ou ancien, avec ou sans travaux de réhabilitation. Un nouveau Prêt à Taux Zéro dénommé le « Prêt à Taux Zéro + » a été instauré par la loi de finances de 2011. Celui-ci s’adressait à l’ensemble des ménages, sans condition de ressources. Un nouveau changement de législation en 2012 a réintroduit des conditions de ressources et limite l’octroi du prêt à l’acquisition de logements neufs. Il est à noter que le plan de relance du gouvernement du 1er octobre 2014 a élargi les conditions d’accès au PTZ avec, entre autres, des plafonds accessibles à un plus grand nombre de ménages. L’accession sociale devrait donc être à nouveau facilitée.

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En moyenne, 6 PTZ ont été accordés pour 1 000 ménages entre 2010 et 2012 dans la CA du Soissonnais. C’est moins qu’à l’échelle départementale où ce taux est de 8. Par rapport aux EPCI de comparaison, l’intercommunalité se situe par contre dans la moyenne puisque le taux est de 6,5 pour la CA de la Région de Compiègne, de 6 pour la CA du Beauvaisis et de 5,5 pour celle de Saint-Quentin. En 2011 le PTZ aura, sur la CA du Soissonnais comme sur le département axonais, nettement plus servi à l’acquisition de biens anciens (77%) que de biens neufs (23%). La proportion de biens anciens s’élève à mesure que l’on s’éloigne de la ville-centre.

Répartition des PTZ entre l'ancien et le neuf en 2011

20% 31% 23% 42% 100% 80% 69% 77% 58%

Commune Communes de Communes CA du Département de urbaine la 1ère rurales Soissonnais l'Aisne couronne

Neuf Ancien Source : DREAL Picardie, PTZ

Quant au type d’habitat, il s’agit pour cette même année 2011 davantage d’habitat de type individuel (82%) que collectif (18%). Là également et en lien avec le parc, la différence est marquée selon le territoire avec une quasi-absence de collectif dans les communes périurbaines et rurales. Les proportions sont assez similaires sur le département avec cependant un peu moins de collectif.

Répartition des PTZ entre individuel et collectif en 2011 8% 6% 18% 9% 40%

92% 94% 82% 91% 60%

Commune Communes de Communes CA du Département de urbaine la 1ère rurales Soissonnais l'Aisne couronne Collectif Individuel Source : DREAL Picardie, PTZ

Les ménages de l’EPCI ayant bénéficié du PTZ en 2011 disposaient de revenus plus importants que ceux du département. En effet, près de la moitié d’entre eux avaient un revenu imposable supérieur à 25 270€ alors que ce n’était le cas que de 6% des ménages axonais.

Revenu imposable des bénéficiaires d'un PTZ en 2011 47% 36% 38%

20% 19% 19% 16% 6%

Inférieur ou égal De 12 640€ De 18 950€ Plus de à 12 640€ à 18 950€ à 25 270€ 25 270€

CA du Soissonnais Département de l'Aisne Source : DREAL Picardie, PTZ

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Bien qu’ils bénéficiaient en moyenne de revenus plus élevés, 10% des bénéficiaires du Soissonnais étaient précédemment locataires du parc HLM contre seulement 5% dans l’Aisne. Ils étaient en conséquence un peu moins souvent locataires dans le parc privé (77% contre 82% dans l’Aisne). En outre, ils étaient plus souvent originaires de la commune où ils ont effectué leur achat que les bénéficiaires axonais (67% contre 59% des bénéficiaires du département) et, a contrario, moins souvent issus d’un autre département (7% contre 16% des bénéficiaires du département).

Ma maison dans l’Aisne pour les locataires du parc social Si aucun PSLA n’est actuellement recensé sur la CA du Soissonnais, hormis un projet de 24 logements en PSLA sur la résidence "Les cordonniers" à Soissons mené par le Foyer Rémois, un autre dispositif, porté par le Conseil Général de l’Aisne et par l’Office Public d’Aménagement et de Construction de l’Aisne, a été mis en œuvre pour favoriser l’accession aidée. Il s’agit du programme Ma Maison dans l’Aisne visant à permettre à des familles locataires du parc public de faire construire leur résidence principale pour un coût inférieur à 100 000€ sur un terrain acquis pour environ 10 000€. En 2011 et 2012, 10 ventes ont ainsi été réalisées à Courmelles au sein du lotissement dit le Clos Jacob. Les terrains, d’une surface d’environ 400m² ont été attribués pour 80% à des locataires du parc locatif public. Une seule famille habitait déjà la commune et presque toutes étaient des ménages avec enfant(s). A partir de fin 2014, deux autres opérations Ma Maison dans l’Aisne sont prévues. L’une à Courmelles dans le lotissement Les franches terres. Il concerne 8 mises en ventes de terrains d’environ 275m². L’autre, dans le cadre du projet de rénovation urbaine du quartier de Chevreux à Soissons, prévoit la mise en vente de 29 terrains.

Des enjeux à relever - Poursuivre l’accession sociale et abordable pour favoriser les parcours résidentiels

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6. Les pratiques de l’aménagement sur le territoire

Une urbanisation de mieux en mieux maîtrisée Actuellement, 14 communes sont pourvues d’un Plan Local d’Urbanisme (PLU) et 5 communes se sont lancées dans une démarche d’élaboration de PLU, témoignant d’un important effort en vue de maîtriser l’urbanisation de leur territoire. Il est à noter que la loi ALUR promulguée le 24 mars 2014 met fin aux Plans d’Occupation des Sols (POS). La loi précise qu’en l’absence de transformation en PLU au 31 décembre 2015, le POS devient caduc et le territoire qu’il couvre se voit appliquer le Règlement National d’Urbanisme (RNU). Par ailleurs, l’ensemble des PLU communaux ainsi que le SCoT intercommunal devront intégrer pour le 1er janvier 2016 au plus tard les dispositions issues de la loi Grenelle 2 de l’Environnement du 12 juillet 2010.

Commune Document Date Projet Acy PLU Approuvé en 2005 Révision lancée en 2015 Bagneux RNU Carte communale avant 2016 Belleu PLU Approuvé en 2014 Berzy-le-Sec PLU Approuvé en 2011 Billy-sur-Aisne PLU Approuvé en 2004 Chavigny RNU Elaboration d'un PLU avant 2016 Courmelles PLU Approuvé en 2009 Modification en cours Crouy PLU Approuvé en 2005 Révision simplifiée avant 2016 Cuffies POS Approuvé en 2002 Elaboration d'un PLU avant 2016 Cuisy-en-Almont RNU Juvigny Carte communale Approuvée en 2007

Leury Carte communale Approuvée en 2008 Elaboration d'un PLU avant 2016 Mercin-et-Vaux PLU Approuvé en 2006 Missy-aux-Bois RNU Noyant-et-AconinRNU Osly-Courtil Carte communale Approuvée en 2012 Pasly PLU Approuvé en 2014 Ploisy PLU Approuvé en 2004 Pommiers POS Approuvé en 2000 Elaboration d'un PLU avant 2016 Septmonts PLU Approuvé en 2013 Serches Carte communale Approuvée en 2007 Révision simplifiée Sermoise PLU Approuvé en 2007 Révision simplifiée Soissons PLU Approuvé en 2012 Plusieurs modifications Vauxbuin POS Elaboration d'un PLU avant 2016 Vauxrezis Carte communale Venizel PLU Approuvé en 2005 Villeneuve-Saint-GermainPLU Approuvé en 2012 Vregny RNU

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Un urbanisme parfois subi mais des pratiques d’aménagement qui se développent Pour la plupart, les communes maîtrisent peu ou pas leur foncier, ce qui a des conséquences sur l'aménagement. Ainsi, les dynamiques de construction sont plutôt subies. Quelques communes utilisent toutefois l’outil de droit de préemption urbain (DPU) et/ou les emplacements réservés (Soissons, Belleu, Billy-sur-Aisne, Vénizel et Berzy-le-Sec). De même, en vue de faciliter la réalisation de projets communaux ou intercommunaux, l’agglomération est depuis le 1er janvier 2012 membre de l’Etablissement Public Foncier Local de l’Oise dans l’objectif notamment de créer des réserves foncières. Sur le territoire, la production de logements peut s’appuyer sur des logiques d’organisation, qu’elles soient portées par la commune, par l’agglomération (ZAC), par les bailleurs sociaux ou encore par des opérateurs privés (lotissements). Sur la plupart des communes, un potentiel foncier existe mais il s’agit souvent de terrains qui sont des propriétés privées, d’agriculteurs notamment, ne souhaitant pas vendre. Par contre, certaines communes accueillent sur leur territoire d’anciens corps de ferme, parfois vacants, dont la réhabilitation pourrait permettre de créer une dynamique de production de logements et notamment de logements collectifs adaptés au caractère rural des villages.

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Partie 4. La maîtrise de la qualité du parc et de l’urbanisme

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1. L’état des logements du parc

Un parc de logements ancien mais relativement confortable A l’échelle de la CA du Soissonnais, le parc de résidences principales est constitué à 30% de logements construits avant 1949, soit une part très nettement inférieure au département (48%). Par contre, la part de logements construits de 1949 à 1974 est largement surreprésentée sur la CA du Soissonnais (37% contre 22% dans l’Aisne), en lien avec l’important effort de construction du parc social à Soissons, Belleu, Crouy et Vénizel. Les constructions de l’EPCI datent donc majoritairement d’avant les premières règlementations thermiques et sont donc potentiellement énergivores. Une partie de ce parc a pu bénéficier de travaux d’amélioration mais cette information est difficilement quantifiable. Quant aux parts de logements construits plus récemment, elles sont très similaires sur le Soissonnais et son département. En matière d’année de construction, les communes rurales se démarquent : plus de la moitié des résidences principales y ont été construites avant 1949 contre moins de 30% pour les autres périmètres. D’après les acteurs et les élus, une partie très importante de ces logements ont fait l’objet d’une réhabilitation. Par ailleurs, les logements les plus récents y sont légèrement surreprésentés. Les périodes de développement sont donc décalées par rapport aux autres types de communes.

Année de construction des résidences principales en 2011 7% 10% 11% 8% 9% 5% 8% 4% 6% 4% 17% 18% 16% 20% 19% 14% 22%

41% 37% 36%

52% 48% 29% 26% 30%

Commune urbaine Communes de la Communes rurales CA du Soissonnais Département de 1ère couronne l'Aisne Avant 1949 De 1949 à 1974 De 1975 à 1989 De 1990 à 1999 Depuis 2000 Source : FILOCOM

Un parc globalement en bon état 86% des résidences principales bénéficiant de tout confort13 sur l’intercommunalité. Cette part est de 10 points supérieure à celle du département. Sur les deux territoires, elle est en augmentation depuis 2007 (de 2 à 3 points), témoignant d’une importante dynamique de réhabilitation dans l’Aisne.

13 D’après Filocom, trois niveaux de confort sont proposés par Filocom 2011 : (1) sans confort : ni baignoire, ni douche, ni WC ; (2) tout confort : baignoire ou douche, WC et chauffage central ; (3) confort partiel : toutes les autres possibilités. Cette variable est cependant à utiliser avec beaucoup de précaution : le niveau de d’inconfort réel est surestimé dans le parc privé ancien, les travaux d’installation d’éléments de confort n’étant pas toujours déclarés aux services fiscaux. Du reste, on constate en général une surestimation relativement importante de l’inconfort dans le fichier par rapport aux données du recensement de l’Insee.

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Confort des résidences principales en 2011 88% 86% 86% 75% 76%

20% 20% 11% 12% 12% 5% 1% 2% 2% 4%

Sans confort Confort partiel Tout confort Commune urbaine Communes de la 1ère couronne Communes rurales CA du Soissonnais Département de l'Aisne Source : FILOCOM

Les entretiens réalisés avec les acteurs locaux confirment le bon état du parc de résidences principales et évoquent quelques rares cas d’indignité recensés. Il s’agit souvent de personnes âgées, propriétaires de leur logement depuis plusieurs décennies n’ayant pas apporté les rénovations et adaptations nécessaires.

Un potentiel de précarité énergétique assez faible en milieu urbain Sur le territoire de l’agglomération, à peine un tiers des résidences principales sont chauffées à l’électricité (19%), au fioul (14%) et au bois, charbon ou gaz en bouteille (1%), qui figurent parmi les combustibles les plus chers à l’usage14. Le gaz de ville, moins cher à l’usage, constitue le moyen de chauffage pour la moitié des ménages. Les modes de chauffage diffèrent peu entre la ville-centre et les communes de la première couronne. Par contre, ceux des logements villageois se distinguent fortement avec une nette prédominance des combustibles les plus chers : fioul (39%), électricité (19%) et bois, charbon ou gaz en bouteille (5%). Les locataires du parc privé et les propriétaires modestes, s’ils cumulent des difficultés financières, un logement peu performant énergétiquement et un type de chauffage coûteux, peuvent se retrouver confrontés à une précarité énergétique.

Combustible principal des résidences principales en 2010

3% 6% 5% 1% 1% 17% 14% 20% 17% 19% 3% 5% 9% 23% 16% 19% 14%

22% 51% 39% 51% 59% 36% 17% 20% 10% 2% 3% Commune urbaine Communes de la 1ère Communes rurales CA du Soissonnais Département de couronne l'Aisne Chauffage urbain Gaz de ville ou de réseau Fioul Electricité Gaz en bouteilles/citerne Autre Source : INSEE

14 Une étude nationale de l’Anah datant de 2008 montre que les logements chauffés à l’électricité sont parmi les plus énergivores car ils correspondent souvent à des logements construits avant la première règlementation thermique.

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Un parc privé potentiellement indigne très restreint (PPPI)15 Le recensement du PPPI repose sur l’hypothèse qu’un logement présente davantage de risques de ne pas avoir été profondément amélioré ou réhabilité depuis 1970 et d’avoir un classement cadastral initial toujours valable s’il est occupé par un ménage à revenus modestes. Le PPPI comprend donc les logements des catégories cadastrales 6 à 8 occupées actuellement, pour la catégorie 6 par un ménage au revenu fiscal de référence inférieur à 30% des plafonds PLUS et pour les catégories 7 et 8 par un ménage au revenu fiscal de référence inférieur à 60% de ces plafonds. Les résultats indiquent qu’en 2011, l’agglomération comptait 243 résidences principales privées potentiellement indignes, dont 30% en catégories 7 et 8, soit 1,5% des résidences principales privées. Ce taux est très inférieur à celui du département, de 6,7%. La majorité du PPPI est situé sur la ville de Soissons (58% pour 46% des résidences principales privées). Probablement en lien avec les actions pour l’amélioration de l’habitat sur le territoire, le nombre de résidences principales privées potentiellement indignes a reculé de près de 19% entre 2007 et 2011, contrairement au département où ce nombre est en augmentation de près de 2%. Actuellement, une étude pré-opérationnelle pour une éventuelle reconduction de l’OPAH à l’échelle de la Communauté d’agglomération du Soissonnais est en cours de réalisation.

Quelques copropriétés présentant des facteurs de fragilité à Soissons16 A l’échelle de l’agglomération soissonnaise, 13% des logements font partie d’une copropriété fragile17. Ce taux est plus élevé à Soissons où il atteint 19%, soit près d’un logement sur cinq. Ces taux sont très nettement supérieurs à ceux du département où seuls 6% des logements font partie d’une copropriété fragile. En termes de résidences, on compte au total 274 copropriétés fragiles sur l’EPCI dont 240 sont situées à Soissons tandis qu’à peine 30 se trouvent dans des communes périurbaines et 4 dans des communes rurales (Filocom, 2011). Les logements des copropriétés fragiles sont principalement des résidences principales (81%) ou des logements vacants (15%). Les résidences principales sont majoritairement occupées par des locataires du parc privé (57%) et des propriétaires occupants (37%). Seules 5% font partie du parc locatif public. Si 39% des logements faisant partie d’une copropriété fragilisée ont été construits avant 1948, une partie non négligeable (20%) d’entre eux est récente puisque construite après 1999. En outre, puisqu’ils sont par définition de type collectif, les logements concernés sont plus petits que la moyenne des logements de l’EPCI : 40% sont de type 1 ou 2 contre 22% des logements à l’échelle de la CA du Soissonnais. Enfin, 9 logements sur 10 des copropriétés fragiles sont considérés comme « tout confort » (contre 85% des résidences principales de l’EPCI) et 2% comme « sans confort » (comme en moyenne pour les résidences principales de l’EPCI).

15 Source : Filocom, 2009 in Porter à connaissance de l’Etat pour la Communauté d’agglomération du Soissonnais, 2014. 16 Source : Direction Départementale des Territoires (DDT) de l’Aisne, 2014. 17 Pour l’ANAH, une copropriété peut être fragilisée par sa situation financière, l’état du bâti, la solvabilité des propriétaires et la situation sociale des habitants.

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Un parc qui bénéficie d’actions d’amélioration qui restent à poursuivre Une Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat de 4 années a été mise en œuvre par l’agglomération de 2009 à 2014 sur l’ensemble de son territoire. Les objectifs visés étaient multiples :

 Conventionner des logements locatifs privés ;  Résorber des situations d’insalubrité, d’indignité ou d’habitat dégradé ;  Lutter contre la précarité énergétique ;  Adapter à l’autonomie le logement des personnes âgées et/ou handicapées. 208 dossiers ont été subventionnés par l’Anah, soit un quart des contacts enregistrés avec des particuliers. Comme l’indique la cartographie, des ménages de presque toutes les communes ont été subventionnées. Parmi les logements financés, 17% appartenaient à des propriétaires bailleurs et ont été conventionnés. Les autres logements étaient occupés par leur propriétaire ; il s’agissait de 44% de propriétaires occupants « standards » et de 36% de propriétaires occupants « très sociaux ». Les montants engagés sont importants : près de 1,5 millions d’euros par l’Anah (dont les subventions FART pour l’amélioration énergétique des logements) et près de 275 000 euros par la Communauté d’agglomération du Soissonnais. Ces éléments illustrent le potentiel d’amélioration énergétique du parc, notamment des ménages très modestes. Aux dires des communes, le bilan est positif et elles souhaiteraient voir ces dispositifs se renforcer sur le territoire.

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Une vacance globale comparable au département… En 2011, environ 8% des logements sont vacants sur la CA du Soissonnais (Filocom), soit environ 2 000 logements. Ce taux est équivalent à celui observé sur le département (9%). Par contre, l’évolution de la vacance est très nettement supérieure sur l’agglomération : elle augmente entre 2007 et 2011 de 7,7% par an alors que sur le département, la hausse n’est que de 2,5% par an. L’Insee recense un point de vacance de moins et compte environ 1 700 logements vacants. Cet écart peut notamment être attribué au fait que la source Filocom recense la vacance au 1er janvier. A l’échelle des différents périmètres de l’intercommunalité, on constate que la vacance est deux fois plus élevée dans la ville-centre où un dixième des logements sont vacants contre 5% dans les communes périurbaines et 6% dans les communes rurales, témoignant d’une tension plus forte sur ces secteurs mais également en lien avec la part plus importante de logements locatifs à Soissons qui implique une vacance conjoncturelle importante mais sans gravité (délais de relocation). De même, l’évolution de la vacance diffère fortement d’un secteur à l’autre : alors qu’elle augmente de près de 10% par an sur Soissons, elle n’évolue pratiquement pas dans les communes rurales, les communes périurbaines occupant une position intermédiaire.

Evolution annuelle de la vacance entre Classement cadastral des logements vacants 2007 et 2011 en 2011 67% Département de 2,5% l'Aisne 44% 42% CA du Soissonnais 7,7% 29% Communes rurales 0,6% 14% Communes de la 1ère 3% 4,8% couronne Confortable Ordinaire Médiocre Commune urbaine 9,5% CA du Soissonnais Département de l'Aisne Source : FILOCOM Source : FILOCOM

La source Filocom permet d’apprécier la qualité du parc vacant et montre que ces logements vacants sont plutôt de bonne qualité, un tiers d’entre eux étant considérés comme confortables et 3% comme de qualité médiocre, soit seulement 70 logements. Par rapport au département, les logements vacants de l’EPCI semblent donc en meilleur état. Dans les communes rurales, les logements vacants sont peuvent être considérés comme de moins bonne qualité puisqu’à peine la moitié d’entre eux sont classés comme confortables, 38% comme ordinaires et 13% comme médiocres.

… mais une vacance structurelle moins importante L’analyse des données Filocom nous permet également d’identifier la durée de la vacance et de distinguer ainsi vacances conjoncturelle et structurelle. La vacance structurelle désigne les logements vacants depuis au moins 2 ans. Elle permet d’une part d’écarter les délais liés aux livraisons ou aux mises en location qui ne correspondent pas réellement à de la vacance et d’autre part d’appréhender la part de logements potentiellement plus difficiles à remettre sur le marché. 553 logements n’ont

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P a g e | 62 ainsi pas été occupés depuis plus de 2 ans dans l’intercommunalité, soit 27% des logements vacants, contre 41% dans l’Aisne. Dans l’EPCI, cette part est en recul de 5 points par rapport à 2007. En termes d’évolution, on constate que l’augmentation de la vacance est principalement due à une hausse de la vacance de courte durée, en particulier sur la ville de Soissons. La vacance de longue durée augmente en effet peu sur la ville-centre et elle est même en recul dans les communes rurales. L’augmentation de 7,5% sur les communes de la première couronne reste limitée puisqu’en 2011, la vacance structurelle de l’ensemble des communes périurbaines ne représentait que 135 logements. Le potentiel de reconquête de logements vacants se situe donc bien sur la commune de Soissons avec plus de 350 logements vacants depuis 2 ans et plus.

Evolution annuelle de la vacance de moins de 2 ans et de 2 ans et + entre 2007 et 2011 12,0% 9,4% 7,5%

3,7% 3,7% 4,1% 3,4% 2,9% 0,4%

-1,9% Commune urbaine Communes de la Communes rurales CA du Soissonnais Département de 1ère couronne l'Aisne

Moins de 2 ans 2 ans et + Source : FILOCOM

Ces données sont confirmées par les communes rurales qui identifient quelques logements vacants depuis longtemps, souvent suite à des problématiques de succession.

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2. Zoom sur le parc social Le parc locatif public de l’agglomération est relativement récent et peu de différences sont constatées avec le département. Cependant, une part non négligeable des logements publics ont été construits avant les premières règlementations thermiques de 1974, posant la question de leur efficacité énergétique. A l’échelle des différents périmètres, on constate que les logements publics sont plus récents à mesure que l’on s’éloigne de la ville-centre : 14% des logements locatifs aidés de Soissons ont été construits après 1990 contre 45% pour les communes périurbaines et 100% pour les communes rurales. Les besoins de réhabilitation et/ou d’amélioration de la performance énergétique sur les logements locatifs sociaux du territoire sont de ce fait a priori plus importantes à Soissons mais aussi sur les communes de Vénizel et de Belleu où respectivement 47% et 44% du parc social datent d’avant 1970.

Année d'achèvement de construction Classe de consommation des logements sociaux en 2013 d'énergie des logements 50% 48% locatifs sociaux en 2013

27% 7% 25% 23% 20% 18% A, B ou C D 5% 26% 0% 2% 3% E Avant 1950 Entre 1950 et Entre 1970 et Entre 1990 et Depuis 2010 1969 1989 2009 F ou G 48% CA du Soissonnais Département de l'Aisne Source : RPLS Source : RPLS

Malgré cette relative « jeunesse » des logements locatifs sociaux de l’agglomération, l’état thermique de ces logements semble peu performant. En effet, 80% d’entre eux sont situés en classes énergétiques D à G, soit correspondant à une consommation d’énergie primaire chauffage et eau chaude sanitaire de plus de 150kWh/m²/an. Cette proportion est légèrement moins élevée qu’en moyenne sur le département où 15% seulement des logements sociaux sont classés A, B ou C. Enfin, les logements sociaux classés en étiquette E, F, G, soit ceux dont la consommation d’énergie dépasse 230 kWh/m²/an représentent un tiers du parc, contre 38% dans l’Aisne. Actuellement, un politique de réhabilitation est engagée par les organismes bailleurs du territoire dans le cadre d’opérations de renouvellement urbain. Sa mise en œuvre est cependant confrontée à des difficultés liées aux besoins simultanés de développement de l’offre.

Des enjeux à relever - Prendre en compte les besoins de rénovation énergétique d’une partie du parc et veiller à lutter contre la précarité énergétique - Une reconquête d’une partie du parc de logements privés vacants

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Partie 5. Le logement et l’hébergement des publics spécifiques

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1. Les ménages en difficulté

Le logement et l’hébergement des ménages en situation financière et sociale précaire Les besoins en la matière sont règlementairement à prendre en compte dans le PLH. Aux dires des élus et des acteurs, ce public est toujours plus nombreux sur le territoire de l’agglomération et évolue avec le temps : jeunes, personnes seules, familles monoparentales, travailleurs pauvres, etc. La paupérisation est particulièrement marquée à Soissons. Moins visible sur les autres communes de l’agglomération du fait de la concentration des structures d’aide sociale et du logement social sur la ville-centre, elle n’y est pas à négliger pour autant. Plusieurs associations sont actives sur le territoire en matière d’hébergement des personnes ou ménages en difficulté : l’AMSAM, COALLIA, Habitat & Humanisme Aisne et Abej-Coquerel. L’offre est concentrée sur la ville de Soissons. Fin 2013, les places existantes sont :

 43 places d’hébergement d’urgence (et 18 nouvelles places au 1/11/2014) ;  70 places en Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS) ;  22 places en maison-relais ;  6 logements conventionnés à l’Aide au Logement Temporaire (ALT) ;  140 places en résidence sociale ;  13 places d’hébergement hivernal.

L’hébergement temporaire d’urgence Il n’existe par contre pas sur le territoire de la Communauté d’agglomération de solution pérenne pour faire face aux situations d’urgence pour des ménages en difficulté temporaire (dans le cas notamment d’incendie, de séparation,…). D’après les communes, les solutions se trouvent au cas par cas, généralement grâce à des logements communaux vacants ou grâce aux bailleurs sociaux.

La précarité énergétique 1 150 ménages ont été aidés par le Fonds de Solidarité pour le Logement en 2013. Les difficultés à payer les charges énergétiques sont très importantes sur le territoire, en lien avec la précarisation des ménages. Il en va de même, malgré la baisse enregistrée en 2013, pour l’accès au logement. Le maintien dans le logement, en très forte hausse entre 2012 et 2013, témoigne également de la précarisation des ménages. Depuis 2003, la CA du Soissonnais participe volontairement au dispositif via une aide financière proportionnelle au nombre d’habitants (0,45€/habitant). Le montant accordé par l’agglomération était de 21 976€ en 2012 et de 23 340€ en 2013. En 2014, il est de 23 318€. Evolution des aides FSL 624 613 581 528

94 10

Accès Maintien Chauffage, eau, électricité et gaz) 2012 2013 Source : CG de l'Aisne

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Des enjeux à relever - Développer l’offre de logements adaptés aux ménages très précaires - Renforcer les mesures d’accompagnement à l’accès et au maintien dans le logement - Poursuivre et accentuer les actions de lutte contre la précarité énergétique en ciblant le public - Assurer une offre pérenne pour répondre aux situations d’urgence

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2. Des besoins en logement ou en hébergement pour les jeunes

Une partie de la population jeune subit le phénomène de précarisation économique et l’augmentation des niveaux de loyers, qui tendent à les exclure du marché du logement. Pour cette population au profil très varié (apprentis, étudiants, jeunes actifs, jeunes familles,…), les problématiques liées au logement et à l’hébergement sont également multiples. En 2010, les 15-30 ans sur le territoire représentent 20% de la population, soit près de 10 140 habitants. L’offre en petits logements locatifs qui intéresse particulièrement les jeunes est bien développée sur le centre de l’agglomération, là où les lieux de formation sont concentrés. Cependant, à mesure que l’on s’éloigne du centre, cette offre se raréfie : alors qu’elle est de 28% à Soissons, elle est d’environ 20% dans les communes périurbaines et de seulement 6% dans les communes rurales. De plus, les petits logements sont bien représentés tant dans le parc social que dans le parc locatif privé. Rappelons qu’un quart des demandeurs de logement social ont moins de 25 ans tandis qu’ils ne représentent que 5% des ménages de l’agglomération. Quant au parc locatif privé, si 33% des logements proposés sont des T1-T2, les loyers demandés sont très élevés, de 15€/m² pour les T1 à 11€/m² pour un T2. Quant à l’accession, les prix moyens des terrains à bâtir restent relativement élevés malgré la légère tendance à la baisse et les différentes possibilités d’accession aidée. Enfin, les appartements et maisons anciennes, s’ils sont de qualité, demandent également des budgets conséquents tandis que l’octroi d’un emprunt bancaire est de plus en plus conditionné. En termes de structures dédiées, l’EPCI compte une seule structure d’hébergement, de 94 places, pour des jeunes en formation et disposant d’un revenu. La résidence affiche un taux de remplissage de 100% et une quinzaine de jeunes sont en attente d’une place. Les jeunes restent généralement une année et proviennent, pour un peu moins de la moitié d’entre eux, du bassin de Soissons. Si cette offre en structure d’hébergement apparaît comme suffisante, les difficultés rencontrées par les jeunes semblent surtout se présenter par après, lorsqu’il s’agit de trouver un logement autonome. Complémentaire à cette offre, un projet de résidence pour jeunes actifs (19 appartements meublés) porté par le Foyer Rémois dans le parc Gouraud à Soissons a obtenu un permis de construire en 2014 et devrait donc prochainement voir le jour. La question du logement des jeunes en début de parcours professionnel et résidentiel se pose donc sur l’intercommunalité, sans toutefois nécessiter des actions spécifiques. Au-delà des chiffres, les acteurs de l’habitat, élus et professionnels confirment la difficulté à accéder à un logement autonome pour une partie des jeunes, comme sur l’ensemble du territoire national, et ce malgré l’offre et les actions déjà mises en œuvre sur le territoire. Ces jeunes sont alors parfois contraints de quitter le territoire pour une offre plus adaptée à leur budget et à leurs besoins ou sont contraints à retarder leur parcours résidentiel autonome. Notons qu’aujourd’hui, c’est la Mission Locale qui assure l’information des jeunes sur le territoire. Le développement de résidences intergénérationnelles permettrait néanmoins de répondre à la fois à la problématique du logement des jeunes et à celle du logement des personnes âgées. Par ailleurs, une action sur la vacance des petits logements dans le parc privé pourrait être envisagée (25% des logements vacants depuis 2 ans ou plus comptent au maximum 2 pièces dans la CA du Soissonnais).

Des enjeux à relever - Développer l’offre en direction des jeunes, sur l’ensemble du territoire - Diversifier les réponses en développant les solutions alternatives, notamment avec les résidences intergénérationnelles ou la résorption de la vacance structurelle des T1/T2

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3. La problématique des personnes âgées et handicapées

Un vieillissement important de la population de l’agglomération Tout comme au niveau national, la CA du Soissonnais est confrontée au vieillissement de sa population. La croissance de la part des personnes âgées de 75 et plus est ainsi supérieure à la croissance de la population des autres tranches d’âge. Entre 1999 et 2010, la part des personnes âgées de 75 ans et plus augmente sur toutes les communes hormis à Serches (pas d’évolution). Ce vieillissement est plus marqué dans les communes périurbaines (+4,6%/an) que sur la ville-centre (+3,8%/an), les communes rurales occupant une position intermédiaire (+4,2%/an). Au sein de l’agglomération, la moitié des personnes âgées de 65 ans et plus vivent seules et seuls 7% vivent dans des ménages de plus de 2 personnes. Formant de petits ménages, ils habitent pourtant de grands logements (64% habitent un T4 ou plus), majoritairement dans des maisons (64%). Ils sont par ailleurs principalement propriétaires de leur logement (65%). D’après les élus, faute d’offre suffisante d’appartements adaptés en centre bourg près des commerces et services permettant de garder une certaine autonomie, les personnes âgées ont aujourd’hui encore tendance à rester dans leur propriété devenue souvent trop grande et exigeant un entretien qu’elles ne peuvent plus assumer sans la solidarité familiale et/ou villageoise. Ceci limite la rotation sur le parc de logements et empêche les jeunes d’accéder à l’offre qui pourrait être ainsi créée. Par ailleurs, une sensibilisation de la population dès l’atteinte d’un âge avancé semble nécessaire, afin de penser l’adaptation du logement préalablement à la perte d’autonomie, les démarches étant souvent longues. Entre 2009 et 2013, 47 logements auront été adaptés à la perte d’autonomie via l’OPAH mise en œuvre par l’intercommunalité.

Les places d’hébergement et services spécifiques pour personnes âgées En termes d’habitat spécifique, l’agglomération semble plutôt bien dotée. L’offre se concentre principalement sur la ville de Soissons et consistait, au 1er janvier 2014, en :

 356 places en EHPAD ;  156 places en maisons de retraite privées ;  95 places en foyers logements. Deux résidences sénior sont par ailleurs en projet à court terme sur Soissons, soit 186 nouvelles places. Concernant l’information aux personnes âgées, deux Centres Locaux d’Information et de Coordination (CLIC) se partagent le territoire de l’agglomération : le cèdre bleu et le chêne doré. Enfin, le territoire est caractérisé par un important maillage d’associations et d’organismes privés organisant l’aide à domicile (portage de repas, aide pour le ménage, pour l’entretien du jardin, etc.) Dans le contexte rural de certaines communes où la population est vieillissante, il deviendra cependant nécessaire d’offrir aux personnes âgées ou handicapées des solutions intermédiaires conjuguant proximité, diversité des services et autonomie dans le logement. La question de la localisation des logements spécifiques pour ce type de public doit se poser en même temps que celle de la localisation des services et équipements spécialisés en termes d’accompagnement social et

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P a g e | 69 médical. Le schéma départemental de l’autonomie (2012-2016) souhaite en effet développer le maintien à domicile via :

 Une diversification des possibilités d’accueil adapté, individuel ou collectif, entre domicile et établissement ;  Un renforcement de la prévention de la perte d’autonomie auprès des personnes âgées ou en situation de handicap résidant à domicile ;  Un soutien et un encadrement des projets locaux en faveur du logement adapté et des projets intergénérationnels. Avec actuellement 9 600 personnes âgées de 65 ans ou plus (Insee, 2010), le vieillissement et la gestion des besoins induits constituent donc un enjeu fort du PLH, en termes d’offre dédiée mais aussi d’adaptation de l’habitat. Ce vieillissement marqué constitue dès aujourd’hui un enjeu majeur pour les politiques publiques.

Des enjeux à relever - Poursuivre les actions d’adaptation du parc de logements pour favoriser le maintien à domicile - Mieux sensibiliser la population vieillissante aux possibilités d’adaptation de leur logement et aux solutions d’hébergement - Améliorer la connaissance des besoins - Diversifier les réponses en développant les solutions alternatives notamment avec les résidences séniors ou intergénérationnelles - Adapter et développer l’offre de service de proximité

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Les enjeux du territoire

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Enjeu 1. Relancer le développement démographique et la production de logements

La CA du Soissonnais renoue sur la période récente avec une certaine croissance démographique, du fait surtout d’un déficit migratoire endigué sur la dernière période. Il répond ainsi aux objectifs du SCoT qui préconise une croissance de la population de 0,25% par an sur toute sa durée (2008-2030). Afin de répondre à la fois au desserrement des ménages, à la décohabitation mais aussi à l’arrivée possible de nouveaux ménages sur le territoire communautaire, il s’agira d’être en mesure de produire des logements en nombre suffisant sur l’ensemble du périmètre soissonnais.

Le SCoT a par ailleurs pour objectif de renforcer l’armature urbaine, structurée autour d’un cœur d’agglomération et d’un pôle secondaire. L’enjeu sera donc de conforter le rôle de ville moteur de Soissons pour assurer la croissance démographique tout en maîtrisant le développent dans les autres communes, notamment rurales et tout en s’assurant d’une meilleure maîtrise qualitative de la production pour répondre aux besoins identifiés.

Enjeu 2. Diversifier l’offre afin de la rendre accessible au plus grand nombre Dans un contexte d’augmentation des prix de l’immobilier et de production insuffisante de logements, il est important que la politique communautaire de l’habitat mette en œuvre les moyens nécessaires pour permettre à chaque ménage d’accéder à un logement adapté à ses besoins et à ses moyens et de réaliser ainsi son parcours résidentiel dans les meilleures conditions. Cette politique doit être conduite dans une logique favorisant un équilibre de mixité sociale et territoriale. Cette offre abordable devra être développée en locatif, public et privé, mais également en accession. Elle sera prioritairement produite à destination des jeunes ménages en début de parcours résidentiel, des ménages âgés qui accèdent plus difficilement aux logements locatifs sociaux et des ménages moins aisés ou rencontrant des difficultés. L’enjeu sera également de proposer une offre adaptée aux profils intermédiaires, notamment à Soissons, afin d’assurer un développement qui ne s’opère pas sur le mode d’une spécialisation sociale du territoire entre d’une part les villages pavillonnaires de propriétaires occupants et de l’autre les centres urbains disposant d’une offre locative sociale très importante et d’un parc de logements vacants. Cet enjeu de rééquilibrage social du parc auquel l’agglomération s’attèle déjà depuis le deuxième PLH demande donc de poursuivre la diversification de l’offre en proposant une offre intermédiaire sur l’ensemble des communes tout en maintenant la réponse aux besoins des publics les plus fragiles via une offre abordable.

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Enjeu 3. Assurer une meilleure gestion de la ressource foncière

Dans un souci de développement durable, l’enjeu d’une meilleure maîtrise du foncier et d’une gestion plus durable de l’urbanisation du territoire doit nécessairement être relevé par une politique communautaire de l’habitat. S’il s’observe déjà une légère tendance à la diminution de la taille des parcelles vendues, du fait notamment de l’augmentation du prix du terrain, il n’en est pas moins nécessaire d’encourager dans certaines communes une poursuite de cette diminution dans l’objectif de limiter l’empreinte de l’habitat sur les territoires agricoles et naturels. Il s’agira d’une part pour l’agglomération du Soissonnais de développer une vision globale de l’urbanisation passant non seulement par l’adoption d’un document d’urbanisme adapté mais également par le développement d’opérations d’ensemble, par exemple de types ZAC et lotissement. Afin d’orienter le développement de l’habitat, il sera d’autre part indispensable de favoriser la maîtrise du foncier dans les secteurs stratégiques, par le biais d’un programme d’action foncière communautaire et hiérarchisé avec l’EPF Local du département de l’Oise notamment.

Enjeu 4. Améliorer le parc et l’urbanisation au regard du Grenelle Egalement dans un souci de développement durable et pour s’inscrire dans les préconisations du SCoT, l’enjeu d’une meilleure maîtrise de l’urbanisation et d’une gestion plus durable de l’urbanisation du territoire doit être un axe fort de la politique communautaire de l’habitat. La notion de développement durable devra donc être intégrée de façon transversale dans les diverses actions, du point de vue du volet énergie ou de celui de la qualité environnementale. Au-delà de la maîtrise de la consommation du foncier, l’intervention sur le parc existant permet de répondre à cet enjeu de meilleure maîtrise de l’urbanisation et de gestion durable du territoire. Il s’agira de poursuivre le travail sur la réhabilitation du parc énergivore, tant public que privé en sensibilisant les propriétaires et en relayant les dispositifs d’amélioration existants à l’échelle locale. Il s’agira enfin de travailler sur la recherche de densification et sur le développement de formes urbaines moins consommatrices de foncier.

Enjeu 5. Apporter des réponses aux publics spécifiques La réponse aux besoins des publics spécifiques constitue également un aspect important du PLH. En premier lieu, il est nécessaire de répondre aux besoins des personnes âgées, de plus en plus nombreuses sur le territoire, en prenant en compte leur souhait de maintien à domicile et en prenant soin de développer une offre intermédiaire de qualité, entre l’autonomie et l’hébergement médicalisé. Une attention sera également portée aux ménages précaires et à la répartition de leur accueil sur l’ensemble du territoire communautaire.

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Enfin, l’accueil des Gens du Voyage constitue également un enjeu sur la CA du Soissonnais, en lien avec le Schéma d’accueil de ce public. Les pistes d’actions sur le territoire pour la mise en conformité avec le Schéma sont en cours de réflexion au sein de l’agglomération.

Enjeu 6. Disposer d’un outil efficace de gouvernance, de suivi et d’observation

Le PLH sera également l’occasion de mettre en place un outil de suivi tel qu’un Observatoire de l’habitat et, éventuellement, du foncier, permettant de mesurer l’évolution des différentes problématiques ainsi que l’atteinte des objectifs qui seront fixés dans ce cadre.

L’animation de ce dispositif d’observation pourra notamment se faire au moyen de la tenue d’un Comité de pilotage annuel et par la poursuite du travail réalisé par la Commission habitat.

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Annexes

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1. Tableaux de données

Taux de Taux de Evolution Evolution Densité de variation variation Population démographique démographique Commune population naturel migratoire 2011 annuelle annuelle au km² annuel annuel 1999-2006 2006-2011 2006-2011 2006-2011 Commune urbaine 28 551 2 325 -0,49% 0,08% 0,50% -0,43% Soissons 28 551 2 325 -0,49% 0,08% 0,50% -0,43% Communes périurbaines 18 300 281 0,06% 0,05% -0,20% 0,25% Belleu 3 867 857 -0,22% -0,52% -1,50% 0,98% Billy-sur-Aisne 1 102 145 -0,86% -0,31% 0,13% -0,43% Courmelles 1 708 251 0,41% 0,04% 0,18% -0,14% Crouy 2 708 262 -0,01% 0,66% -0,07% 0,72% Cuffies 1 739 336 1,89% 0,48% 0,16% 0,31% Mercin-et-Vaux 943 121 0,15% 0,28% 0,19% 0,09% Pasly 1 031 338 -0,80% 0,38% 0,16% 0,24% Pommiers 626 95 0,40% 0,23% 0,29% -0,06% Vauxbuin 770 153 -0,65% -0,49% 0,10% -0,59% Venizel 1 345 365 -0,70% -0,68% 0,31% -0,99% Villeneuve-Saint-Germain 2 461 537 0,53% 0,49% 0,26% 0,24% Communes rurales 4 966 47 -0,13% 0,78% 0,59% 0,19% Acy 989 82 -0,69% 1,75% 0,85% 0,89% Bagneux 72 33 1,97% 0,26% 0,56% -0,28% Berzy-le-Sec 400 34 0,04% 0,20% 0,25% -0,05% Chavigny 146 29 0,09% -1,06% 0,00% -1,06% Cuisy-en-Almont 324 35 -0,91% -0,55% 0,06% -0,61% Juvigny 292 20 0,70% 0,08% 1,51% -1,44% Leury 105 28 -0,78% -0,38% 0,00% -0,38% Missy-aux-Bois 111 36 0,00% 1,71% 1,33% 0,38% Noyant-et-Aconin 487 103 0,12% 0,93% 0,51% 0,42% Osly-Courtil 301 57 0,97% 0,75% 0,07% 0,68% Ploisy 81 29 -0,33% -1,19% -0,24% -0,95% Septmonts 587 121 0,87% 1,97% 0,94% 1,05% Serches 315 34 0,18% 1,14% 0,72% 0,39% Sermoise 329 58 -0,91% 0,62% 0,00% 0,62% Vauxrezis 337 51 -1,02% 0,40% 0,48% -0,06% Vregny 90 20 -1,01% -1,08% 1,94% -3,01% CA du Soissonnais 51 817 286 -0,27% 0,13% 0,26% -0,13% Département de l'Aisne 541 302 73 0,05% 0,16% 0,30% -0,15%

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Logements commencés

Indice de Nombre de Commune 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2008-2013 construction logements/an annuel

Commune urbaine 152 117 37 95 43 43 487 97 2,8 Soissons 152 117 37 95 43 43 487 81 2,8 Communes périurbaines 38 150 37 124 50 63 462 77 4,2 Belleu 3 13 4 35 4 28 87 15 3,7 Billy-sur-Aisne 2 3 1 3 0 2 11 2 1,7 Courmelles 6 5 3 17 5 10 46 8 4,5 Crouy 6 69 2 16 11 1 105 18 6,4 Cuffies 3 13 7 16 0 0 39 7 3,9 Mercin-et-Vaux 14 1 0 9 1 0 25 4 4,5 Pasly 0 5 4 7 7 1 24 4 3,9 Pommiers 0 0 1 1 1 2 5 1 1,3 Vauxbuin 0 0 5 10 5 0 20 3 4,3 Venizel 2 2 5 3 13 4 29 5 3,5 Villeneuve-Saint-Germain 2 39 5 7 3 15 71 12 4,9 Communes rurales 20 14 18 22 11 8 93 16 3,2 Acy 2 2 4 7 1 0 16 3 3,0 Bagneux 0 0 0 0 0 0 0 0 0,0 Berzy-le-Sec 3 4 1 0 0 0 8 1 3,4 Chavigny 0 0 0 0 0 1 1 0 1,1 Cuisy-en-Almont 0 0 4 1 5 1 11 2 5,6 Juvigny 1 2 3 4 0 0 10 2 5,9 Leury 0 0 0 1 0 0 1 0 1,6 Missy-aux-Bois 0 0 1 0 0 1 2 0 3,3 Noyant-et-Aconin 0 1 0 1 0 2 4 1 1,4 Osly-Courtil 2 0 1 2 2 2 9 2 5,1 Ploisy 0 0 0 0 0 0 0 0 0,0 Septmonts 2 2 3 0 1 0 8 1 2,4 Serches 1 0 0 1 0 0 2 0 1,1 Sermoise 9 1 1 1 1 0 13 2 6,9 Vauxrezis 0 2 0 3 1 1 7 1 3,5 Vregny 0 0 0 1 0 0 1 0 1,8 CA du Soissonnais 210 281 92 241 104 114 1 042 174 3,4

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2. Principaux sigles utilisés

ANAH : Agence Nationale de l’Habitat ALT : Aide au Logement Temporaire CA : Communauté d’Agglomération CAF : Caisse d’Allocation Familiale CHRS : Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale EHPAD : Établissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes EPCI : Établissement Public de Coopération Intercommunale EPF : Etablissement Public Foncier FART : Fonds d’aide à la Rénovation Thermique FILOCOM : Fichier des Logements à l’échelle Communale FSL : Fonds de Solidarité pour le Logement HLM : Habitation à Loyer Modéré INSEE : Institut National de la Statistique et des Études Économiques PDH : Plan Départemental de l’Habitat PLAI : Prêt Locatif Aidé d’Intégration PLH : Programme Local de l’Habitat PLS : Prêt Locatif Social PLUS : Prêt Locatif à Usage Social POS : Plan d’Occupation des Sols PTZ : Prêt à Taux Zéro PPPI : Parc Privé Potentiellement Indigne SITADEL : Système d’Information et de Traitement Automatisé des Données Élémentaires sur les logements et les Locaux

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Communauté d’agglomération du Soissonnais

Programme Local de l’Habitat 2015-2020

Orientations stratégiques

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Document réalisé sous la direction de Sébastien Hoarau, par Julie Druetz et Nicolas Debruyne pour l’analyse, Virginie Giraud pour les exploitations statistiques et Perrine Besson pour la

cartographie.

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Table des matières

Partie 1. Introduction ...... 82 1. Le contexte règlementaire du Programme Local de l’Habitat ...... 82 2. Rappel du contexte territorial ...... 85 3. Méthodologie d’élaboration des orientations ...... 86

Partie 2. Rappel des enjeux du territoire ...... 90 Enjeu 1. Relancer le développement démographique et la production de logements ...... 90 Enjeu 2. Diversifier l’offre afin de la rendre accessible au plus grand nombre ...... 90 Enjeu 3. Assurer une meilleure gestion de la ressource foncière ...... 91 Enjeu 4. Améliorer le parc et l’urbanisation au regard du Grenelle ...... 91 Enjeu 5. Apporter des réponses aux publics spécifiques ...... 91 Enjeu 6. Disposer d’un outil efficace de gouvernance, de suivi et d’observation ...... 92

Partie 3. Les orientations stratégiques ...... 93 Orientation 1. Repenser un projet dynamique et adapté en termes de production de logements ...... 93 Orientation 2. Diversifier l'offre pour rendre le territoire accessible à tous et agir sur le peuplement des quartiers ...... 98 Orientation 3. Entretenir et faire mieux fonctionner le parc de logements ...... 103 Orientation 4. Maîtriser la ressource foncière et l’étalement urbain ...... 104 Orientation 5. Poursuivre la prise en compte des besoins spécifiques ...... 107 Orientation 6. Observer, évaluer et animer la politique de l’habitat ...... 109

Annexes ...... 111 Eléments de méthode pour l’estimation de production de logements ...... 112

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1. Le contexte règlementaire du Programme Local de l’Habitat

 Le PLH, un outil au service des communes et des EPCI pour le développement de l’habitat Le Programme Local de l’Habitat (PLH) est un outil instauré par la loi de décentralisation du 7 janvier 1983. Ce document d’étude et d’analyse sur les problématiques de l’habitat a pour objectif d’orienter les choix des collectivités locales dans ce domaine, en cohérence avec les nouvelles compétences dévolues aux communes en matière d’urbanisme. Depuis, la portée de ce document n’a cessé d’être renforcée, dans un contexte législatif particulièrement riche en matière d’habitat. La dernière loi conséquente en la matière date du 25 mars 2009. Il s’agit de la loi relative à la mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion dite également loi « Molle » ou loi « Boutin » qui renforce encore la capacité opérationnelle des PLH dans les zones au marché immobilier particulièrement tendu. Les dispositions règlementaires relatives au PLH sont réunies dans le Code de la Construction et de l’Habitation (CCH) aux articles L.302-1 à L.302-4 (partie législative) et R.302-1 à R.302-13 (partie règlementaire). Le Programme Local de l’Habitat est élaboré pour une durée d’au moins 6 ans par l’EPCI et pour l’ensemble de ses communes membres. Il associe tous les acteurs impliqués dans le domaine de l’habitat et du cadre de vie. De façon plus précise, les enjeux du PLH sont les suivants :

 Lutter contre l’exclusion et la ségrégation sociale ;  Favoriser un développement équilibré du territoire grâce à la mixité des fonctions urbaines aux différentes échelles territoriales et à la diversité de l’habitat ;

 Favoriser la mobilité résidentielle et éviter les phénomènes de relégation ;  Offrir à l’ensemble de la population, et notamment aux plus démunis, un véritable droit au logement et à l’accès aux services et aux équipements urbains.

 La politique de l’habitat de l'agglomération du Soissonnais face aux enjeux d’envergure nationale

Afin de poursuivre ses actions en faveur d’un développement de l’habitat adapté aux besoins de son territoire, la Communauté d’agglomération du Soissonnais a décidé d’élaborer un nouveau PLH.

 La loi SRU et la mixité sociale L’article 55 de la loi n° 2000-1208 du 13 décembre 2000, relative à la solidarité et au renouvellement urbain, impose aux communes de plus de 3 500 habitants, situées dans les agglomérations de plus de 50 000 habitants comprenant au moins une commune de plus de 15 000 habitants, un minimum de 20% de logements locatifs dans leur parc de résidences principales.

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L’article 10 de la loi du 18 janvier 2013 relative à la mobilisation du foncier public en faveur du logement et au renforcement des obligations de production de logement social, renforce encore cette obligation, en portant ce taux à 25%. Rappelons que deux communes de l’agglomération, Soissons et Belleu, sont soumises à la loi SRU et y satisfont (avec respectivement 39% et 40% de logements sociaux) mais ne sont pas concernées par le taux de 25%, n’étant pas situées en zone tendue.

La loi grenelle II et le développement durable Le Grenelle de l’environnement traduit une forte volonté nationale d’avoir une approche durable du développement de l’habitat : réduction de la consommation énergétique des bâtiments neufs et existants, gestion des ressources naturelles, conception d’éco-quartiers, etc. Le PLH doit donc s’en emparer, en intégrant dans ses orientations des composantes du développement durable telles que la recherche de la densité grâce à des formes urbaines moins consommatrices de foncier ou la réhabilitation des logements les plus énergivores

 Le SCoT pour un développement maîtrisé et structuré du territoire

Règlementairement, le PLH doit être compatible avec le SCoT et devra donc intégrer les objectifs de croissance démographique et de développement des logements fixés à l’horizon 2030 traduits formellement dans le Document d’Orientations Générales.

Compatibilité Compatibilité

SCoT PLH Documents d’urbanisme

Volumes de production de Volumes de production de logements, typologies

logements, orientations de financements, orientations se traduisant dans

le document d’urbanisme par des servitudes

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Grâce à son SCoT approuvé le 11 décembre 2012, la Communauté d’agglomération du Soissonnais souhaite enrayer le déclin démographique qu’elle connaît depuis plus de trois décennies et s’affirmer comme pôle régional structurant. Pour atteindre cet objectif, le SCoT fonctionne, entre autres, par l’anticipation des besoins liés au vieillissement, par la création d’activités économiques et par le renforcement du rayonnement de la ville-centre. Il souhaite par ailleurs redynamiser son cœur d’agglomération, renforcer les communes de pôle secondaire envisagées comme pôles relais et conforter les communes rurales. Les prescriptions du SCoT en matière d’habitat sont les suivantes :  Une politique urbaine et foncière efficiente : la construction relancera durablement la croissance démographique dont l’objectif est de 0,25% par an sur la durée du SCoT. Les objectifs de construction sont donc identiques dans les PLH 2008-2013 et 2014-2020 (2 800 logements pour chaque PLH) puis inférieurs pour 2020-2030 (2 400 logements). La priorité est donnée au cœur d’agglomération, situé au sein d’une aire de développement favorable, définie à partir de la topographie, de la proximité au centre urbain et de la desserte en transports collectifs. Dans les communes rurales, la construction doit se faire en dents creuses et dans la continuité des noyaux urbains ;

 De nouvelles formes urbaines moins consommatrices d’espaces : le SCoT interdit de construire en dehors des secteurs identifiés par le SCoT. Près de 210 ha de consommation foncière sont prévus, soit 9,3 ha par an. L’utilisation d’outils tels que les ZAC et les lotissements est préconisée pour atteindre les objectifs. Des densités minimales sont fixées par le SCoT (50 logements/ha à Soissons, 35 à 50 logements/ha dans les communes périurbaines et 25 logements/ha dans les communes rurales) ;

 Un rétablissement de l’équilibre social : un meilleur partage de l’habitat aidé est préconisé afin de renforcer la mixité sociale et de redynamiser la population de l’ensemble des communes. Toutes doivent être dotées d’un parc locatif public minimal de 5% des résidences principales à l’horizon 2013. Les communes proposant plus de 25% de logements locatifs sociaux devront tendre à un rééquilibrage de l’offre en privilégiant l’accession privée ou aidée et les autres devront proposer, dans leur offre neuve, 60% de promotion privée et 40% de logements locatifs aidés et en accession aidée.

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2. Rappel du contexte territorial

 L’agglomération du Soissonnais

Créée en 1993, l’agglomération du Soissonnais a pris le statut d’agglomération le 1er janvier 2000. Elle regroupe 28 communes occupant une superficie de 181 km² et accueillait au 1er janvier 2011 environ 51 800 habitants.

 Echelle et périmètre d’analyse

L’analyse a été réalisée selon les découpages du SCoT du Soissonnais repris dans le second PLH, qui organise le développement territorial en se basant sur une armature urbaine déclinée en trois types :

 La ville-centre : Soissons ;  Les communes périurbaines (communes du cœur d’agglomération et communes du pôle secondaire) : Belleu, Billy-sur-Aisne, Courmelles, Crouy, Cuffies, Mercin-et-Vaux, Pasly, Pommiers, Vauxbuin, Venizel et Villeneuve-Saint-Germain ;

 Les communes rurales : Acy, Bagneux, Berzy-le-Sec, Chavigny, Cuisy-en-Almont, Juvigny, Leury, Missy-aux-Bois, Noyant-et-Aconin, Osly-Courtil, Ploisy, Septmonts, Serches, Sermoise, Vauxrezis et Vregny.

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 Des compétences élargies

L’Agglomération du Soissonnais dispose des compétences obligatoires d’aménagement de l’espace et d’équilibre social de l’habitat sur le territoire communautaire. Elle s’est également dotée des compétences optionnelles suivantes : droit de préemption urbain, lotissement, zones d’aménagement différé et Gens du Voyage.

3. Méthodologie d’élaboration des orientations

 Les objectifs de ce document

Ce document d’orientations présente les grands principes et objectifs de la politique habitat à moyen et long terme, validés par les élus de l’agglomération en Comité de pilotage. Il intègre les objectifs de développement établis par le SCoT afin de construire une politique de l’habitat cohérente sur les plans stratégique et territorial. Ainsi, il apporte aux élus les éléments d’aide à la décision afin de déterminer l’action à la mesure des enjeux. Les orientations stratégiques retenues seront ensuite affinées et développées dans le programme d’actions. Ce document a été construit à partir des bilans du PLH 2008-2013, du diagnostic, des échanges lors des quatre ateliers thématiques et avec les communes de la CA et l’Etat. Il est donc la résultante d’un travail partenarial et concerté et présente les grandes orientations de la politique communautaire de l’habitat qui sera mise en œuvre sur le territoire. Il présente :

 Les objectifs de production de résidences principales pour relancer l’accroissement démographique tout en répondant aux besoins des ménages en place ;

 Les objectifs en termes de répartition qualitative de l’offre (et notamment la répartition entre logement public et logement libre) ;

 Les objectifs en ce qui concerne la méthode de réalisation (construction neuve ou reconquête de l’existant inutilisé) et l’implantation (construction dans et en dehors de la tache urbaine) ;

 Les principales orientations politiques à mettre en œuvre afin de :  Favoriser la diversité de l’habitat produit ;  Assurer une gestion raisonnable de la ressource foncière ;  Améliorer le cadre de vie ;  Répondre aux besoins des publics spécifiques ;  Apporter des réponses en adéquation avec les problématiques spécifiques locales.

 La prise en compte des éléments de cadrage

La réalisation du diagnostic ainsi que la lecture des différentes études et documents concernant le développement du territoire ont permis d’intégrer les principaux enjeux et les pistes de réflexion à suivre.

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 L’estimation de la situation de départ

La politique de la Communauté d’Agglomération du Soissonnais est fortement cadrée par les préconisations issues de son SCoT qui impose aux communes de relancer leur développement démographique ainsi que de prévoir un aménagement particulier du territoire, centré sur le concept de polarités. Afin d’évaluer le plus justement les possibilités de développement du territoire de l’EPCI pour la période de ce PLH 2015-2020, une estimation du volume de production nécessaire pour le développement démographique prescrit par le SCoT du Soissonnais a été réalisée. Basé sur cette estimation de la population au 1er janvier 2015, le travail de projection réalisé permet d’orienter la production future et d’établir les divers objectifs à atteindre.

 Approfondissement des enjeux avec les acteurs

Les enjeux issus du diagnostic ont guidé le travail de concertation réalisé dans le cadre de quatre temps d’échanges. L’objectif des rencontres qui se sont tenues les 21 octobre, 6 et 19 novembre 2014 était de fonder la stratégie du PLH sur une réflexion partagée entre les acteurs concernés quant aux perspectives de développement et à leurs conséquences sur les équilibres du territoire.

Comité de pilotage : validation du diagnostic et des premiers enjeux

4 ateliers : outils d’orientation de la politique de l’habitat • Atelier 1 - Développement du territoire et économie du foncier, quelles orientations ? • Atelier 2 - Répondre à la demande des publics spécifiques • Atelier 3 – Objectifs de production de logments aidés • Atelier 4 - Objectifs de production de logements aidés

Production d’un scénario de développement du logement et du logement social • Echanges avec les élus

Séminaire de synthèse avec les élus

Comité de pilotage : validation des objectifs et des orientations

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 Les quatre ateliers de travail et d’échange

 Premier atelier du 21 octobre 2014 : Développement du territoire et économie du foncier, quelles orientations ? L’objectif de ce premier atelier était d’identifier les besoins de production du territoire soissonnais pour répondre au développement souhaité du territoire. Pour ce faire, il a été nécessaire de tenir compte des évolutions récentes en matière de développement démographique et d’habitat mises à jour dans le diagnostic, des spécificités communales, de la cohérence souhaitée à l’échelle communautaire et des prescriptions issues du SCoT du Soissonnais. Cet atelier a également permis de définir la répartition entre formes urbaines, d’identifier la reconquête du parc existant et de travailler sur les outils de maîtrise foncière. En la matière, une intervention de l’Etablissement Public Foncier Local de l’Oise (EPFLO) a permis d’enrichir la réflexion.

 Deuxième atelier du 6 novembre 2014 : Répondre à la demande des publics spécifiques Ce deuxième atelier abordait les besoins spécifiques en matière d’habitat. A partir des éléments pointés dans le diagnostic, cette séance de travail a été l’occasion de revenir sur les besoins identifiés des personnes âgées et handicapées, des jeunes et des ménages en situation de grande précarité, tout en tenant compte des enjeux mis en avant par le diagnostic et en s’appuyant sur les orientations et préconisations du SCoT, du Schéma départemental de l’autonomie et du Plan Départemental d'Action pour le Logement des Personnes Défavorisées (PDALPD). L’objectif était de travailler sur les réponses possibles et d’identifier les actions à envisager, qu’il s’agisse d’adapter l’offre nouvelle à la demande, d’améliorer et d’adapter le parc existant ou encore de développer des offres alternatives. A cette occasion, l’ESH LOGIVAM est venu partager son expérience de développement de béguinages (type d'habitat adapté pour séniors autonomes) sur le territoire et dans ses environs.

 Troisième atelier du 6 novembre 2014 : Objectifs de production de logements aidés En compatibilité avec les objectifs du SCoT, ce troisième atelier s’attachait à quantifier et qualifier les besoins de production en logements aidés de façon cohérente à l’échelle communale, en tenant compte des spécificités communales et des objectifs mis en avant par le diagnostic. Le but était également de travailler sur les différentes manières de produire le logement aidé, que ce soit via les bailleurs, via le conventionnement privé ou encore via l’accession sociale. Une intervention du Foyer Rémois est venue enrichir le débat.

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 Quatrième atelier du 19 novembre 2014 : Promotion privée : Identifier les besoins et adopter une stratégie immobilière adaptée Enfin, un dernier atelier s’attachait à identifier les caractéristiques d’une offre immobilière adaptée à la demande de logements observée sur le territoire en fonction des niveaux de ressources des ménages et de leurs besoins identifiés dans le diagnostic. Différents modes de sortie opérationnels de cette offre étaient présentés, identifiant notamment les montages opérationnels possibles, les formes urbaines adaptées ou encore les dispositifs possibles (libre, accession sociale, PLS, etc.). La participation des bailleurs sociaux, des promoteurs et aménageurs locaux, de l’EPFLO, etc. aura permis de bien cerner les enjeux et les contraintes en la matière sur le territoire.

 Validation des orientations retenues pour le territoire

Ce travail d’estimation et de réflexion partagée a conduit à la construction de 6 orientations répondant aux enjeux soulevés.

 Orientation 1. Repenser un projet dynamique et adapté en termes de production de logements  Orientation 2. Assurer une diversification de l’offre pour rendre le territoire accessible à tous et agir sur le peuplement des quartiers  Orientation 3. Entretenir et faire mieux fonctionner le parc de logements  Orientation 4. Maîtriser la ressource foncière et l’étalement urbain  Orientation 5. Poursuivre la prise en compte des besoins spécifiques  Orientation 6. Observer, évaluer et animer la politique de l’habitat Ces orientations stratégiques ont été présentées, débattues et réajustées en séminaire de synthèse avec les élus le 3 septembre 2014 et validées en Comité de pilotage le 14 janvier 2015.

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PARTIE 2. RAPPEL DES ENJEUX DU TERRITOIRE

Enjeu 1. Relancer le développement démographique et la production de logements L'agglomération du Soissonnais renoue sur la période récente avec +0.13 % entre 2006 et 2011, du fait surtout d’un déficit migratoire endigué sur la dernière période. Cette dynamique rejoint, de façon plus modérée, les objectifs du SCoT qui vise une croissance de la population de 0,25% par an sur toute sa durée (2008-2030). Afin de répondre à la fois au desserrement des ménages, à la décohabitation mais aussi à l’arrivée possible de nouveaux ménages sur le territoire communautaire, il s’agit d’être en mesure de produire des logements en nombre suffisant sur l’ensemble du périmètre soissonnais. Le SCoT a par ailleurs pour objectif de renforcer l’armature urbaine, structurée autour d’un cœur d’agglomération et d’un pôle secondaire. L’enjeu est donc de conforter le rôle de ville moteur de Soissons pour assurer la croissance démographique tout en maîtrisant le développement dans les autres communes, notamment rurales, et tout en s’assurant d’une meilleure maîtrise qualitative de la production pour répondre aux besoins identifiés.

Enjeu 2. Diversifier l’offre afin de la rendre accessible au plus grand nombre

Dans un contexte d’augmentation des prix de l’immobilier et de production insuffisante de logements, il est important que la politique communautaire de l’habitat mette en œuvre les moyens nécessaires pour permettre à chaque ménage d’accéder à un logement adapté à ses besoins et à ses moyens et de réaliser ainsi son parcours résidentiel dans les meilleures conditions. Cette politique doit être conduite dans une logique favorisant un équilibre de mixité sociale et territoriale. Une offre abordable doit être développée en locatif, public et privé, mais également en accession. Elle sera prioritairement produite à destination des jeunes ménages en début de parcours résidentiel, des ménages âgés qui accèdent plus difficilement aux logements locatifs sociaux et des ménages moins aisés ou rencontrant des difficultés. Parallèlement, l’Agglomération du Soissonais devra se doter des moyens pour devenir un territoire attractif vis-à-vis des opérateurs privés afin de produire une offre de logements à destination des ménages intermédiaires. L’enjeu sera d'assurer le développement de logements neufs (avec l'appui éventuel de dispositif de défiscalisation tel que le "Pinel") ou de travailler finement sur des montages d’opérations adaptées au territoire. L’enjeu est également de proposer une offre adaptée aux profils intermédiaires, notamment à Soissons, afin d’assurer un développement qui ne s’opère pas sur le mode d’une spécialisation sociale du territoire entre d’une part les villages pavillonnaires de propriétaires occupants et de l’autre les centres urbains disposant d’une offre locative sociale très importante et d’un parc de logements vacants.

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Cet enjeu de rééquilibrage social du parc auquel l’agglomération s’attèle déjà depuis le deuxième PLH demande donc de poursuivre la diversification de l’offre en proposant une offre intermédiaire sur l’ensemble des communes tout en maintenant la réponse aux besoins des publics les plus fragiles via une offre abordable.

Enjeu 3. Assurer une meilleure gestion de la ressource foncière

Dans un souci de développement durable, l’enjeu d’une meilleure maîtrise du foncier et d’une gestion plus durable de l’urbanisation du territoire doit nécessairement être relevé par une politique communautaire de l’habitat.

S’il s’observe déjà une légère tendance à la réduction de la taille des parcelles vendues, du fait notamment de l’augmentation du prix du terrain, il n’en est pas moins nécessaire d’encourager dans certaines communes une poursuite de cette diminution dans l’objectif de limiter l’empreinte de l’habitat sur les territoires agricoles et naturels. Il s’agit d’une part pour l’agglomération du Soissonnais de développer une vision globale de l’urbanisation passant non seulement par l’adoption d’un document d’urbanisme adapté mais également par le développement d’opérations d’ensemble, par exemple de types ZAC et lotissement. Afin d’orienter le développement de l’habitat, il est d’autre part indispensable de favoriser la maîtrise du foncier dans les secteurs stratégiques, par le biais d’un programme d’action foncière communautaire et hiérarchisé avec l’EPF Local du département de l’Oise notamment.

Enjeu 4. Améliorer le parc et l’urbanisation au regard du Grenelle

Egalement dans un souci de développement durable et pour s’inscrire dans les préconisations du SCoT, l’enjeu d’une meilleure maîtrise de l’urbanisation et d’une gestion plus durable de l’urbanisation du territoire doit être un axe fort de la politique communautaire de l’habitat. La notion de développement durable doit donc être intégrée de façon transversale dans les diverses actions, du point de vue du volet énergie ou de celui de la qualité environnementale. Au-delà de la maîtrise de la consommation du foncier, l’intervention sur le parc existant permet de répondre à cet enjeu de meilleure maîtrise de l’urbanisation et de gestion durable du territoire. Il s’agit de poursuivre le travail sur la réhabilitation du parc énergivore, tant public que privé en sensibilisant les propriétaires et en relayant les dispositifs d’amélioration existants à l’échelle locale. Il s’agit enfin de travailler sur la recherche de densification et sur le développement de formes urbaines moins consommatrices de foncier.

Enjeu 5. Apporter des réponses aux publics spécifiques

La réponse aux besoins des publics spécifiques constitue également un aspect important du PLH. En premier lieu, il est nécessaire de répondre aux besoins des personnes âgées, de plus en plus nombreuses sur le territoire, en prenant en compte leur souhait de maintien à domicile et en

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P a g e | 92 prenant soin de développer une offre intermédiaire de qualité, entre l’autonomie et l’hébergement médicalisé. Le PLH devra par ailleurs s’assurer du maintien de l’offre à destination des jeunes qui, aujourd’hui, semble répondre à l’ensemble des besoins (jeunes en formation, jeunes en début de parcours professionnel,…). L’offre en petite typologie dans le parc locatif privé et les différentes structures d’hébergement remplissent leur rôle. Une attention devra également être portée aux ménages précaires et à la répartition de leur accueil sur l’ensemble du territoire communautaire. Le PLH, en lien avec les dispositifs de la loi Alur notamment, devra accompagner les stratégies de rééquilibrages de peuplement au sein des quartiers prioritaires (marqués par une plus grande fragilité socio-économique avec moins de ménages imposables, des revenus plus faibles, un taux de chômage deux fois plus élevé qu’à l’échelle communautaire, plus de bénéficiaires du RSA, une surreprésentation des familles monoparentales,…). L’objectif est bien de travailler à l’échelle de l’agglomération sur la mixité sociale par la diversification de l’offre (sur et en dehors des quartiers) et sur les stratégies de peuplement. Enfin, l’accueil des Gens du Voyage constitue également un enjeu sur l'agglomération du Soissonnais, en lien avec le Schéma d’accueil de ce public. Actuellement, l’Agglomération du Soissonais dispose d’une aire de grands passages mais pas d’aires d’accueil permanentes. Les réponses restent donc partielles, et des pistes de réflexion sont en cours sur le territoire pour le réaménagement de l'aire de grand passage, la création d'aires d'accueil permanentes et la création de "terrains familiaux".

Enjeu 6. Disposer d’un outil efficace de gouvernance, de suivi et d’observation

Le PLH est également l’occasion de mettre en place un outil de suivi tel qu’un Observatoire de l’habitat et, éventuellement, du foncier, permettant de mesurer l’évolution des différentes problématiques ainsi que l’atteinte des objectifs qui sont fixés dans ce cadre. L’animation de ce dispositif d’observation se fera notamment au moyen de la tenue d’un Comité de pilotage annuel et par la poursuite du travail réalisé par la Commission habitat.

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PARTIE 3. LES ORIENTATIONS STRATEGIQUES

Orientation 1. Repenser un projet dynamique et adapté en termes de production de logements

 Eléments de contexte et de méthode

Le PLH doit orienter la politique des communes en matière d’habitat, tout en s’inscrivant dans les prescriptions du SCoT. La quantification des besoins en logement est le résultat de la prise en compte de plusieurs phénomènes, et de leurs évolutions. Le schéma ci-dessous reprend les facteurs pris en compte pour ce calcul. Le besoin en résidences principales supplémentaires est calculé à partir de la croissance démographique projetée et du desserrement des ménages (par exemple, la séparation d’un couple induit une résidence principale supplémentaire sans que la population augmente). Le parc immobilier n’est pas uniquement constitué de résidences principales, certains logements sont vacants, d’autres servent de résidences secondaires. Par ailleurs ce parc évolue, un logement vacant peut être remis sur le marché, inversement une résidence principale peut devenir vacante. Pour finir, certains logements vont être détruits, changer de destination,… Ces évolutions sont estimées ce qui permet d’identifier le nombre de logements qui seront nécessaires pour assurer le développement en résidences principales pour répondre aux besoins du territoire (Les éléments précis appliqués à l’agglomération du Soissonais sont indiqués dans le schéma p 19).

Schéma explicatif de la méthode de traduction du scénario en besoins en logements

Croissance démographique (accueil de Desserrement des ménages populations supplémentaires)

Besoins en Résidences Principales

Nombre de Renouvellement du parc logements à créer (compensation des destructions (création neuve + ou désaffection de logements) changements d’usage)

Enjeux / objectifs Variation du stock de logements d’action sur le parc vacants et de résidences existant secondaires

L’agglomération du Soissonnais, malgré un récent volume de production de logements qui reste faible, a enrayé le déclin démographique qui la caractérisait depuis les années 1980 : la croissance démographique annuelle enregistrée par l’Insee entre 2006 et 2011 est en effet de 0,13% contre -0,3% entre 1999 et 2006. Cette croissance nouvellement observée est principalement portée par les

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P a g e | 94 communes rurales du sud de l’EPCI (+0,78%, soit + 130 habitants sur les communes rurales et seulement +0,08%, soit 109 habitants à Soissons). En termes de croissance démographique, le territoire reste toutefois en décalage avec le SCoT qui préconisait d’atteindre une croissance annuelle de 0,25% par an à l’échelle de l’EPCI. Outre la croissance démographique, le desserrement des ménages est un des éléments qui engendre le besoin de création de logements sur un territoire. Dans l'agglomération du Soissonnais, on observe une diminution de la taille des ménages sur l’ensemble des communes. A l’échelle de l’intercommunalité, 2,2 personnes composent en moyenne un ménage en 2011 contre 2,3 en 2006 et 2,5 en 1999. Pour répondre au besoin accru de logements18, également alimenté par les besoins de renouvellement du parc et par l’évolution de la vacance, environ un millier de logements ont été commencés entre 2008 et 2013 sur le territoire, soit un nombre de logements trop faible pour permettre de répondre aux besoins des ménages supplémentaires et aux objectifs de croissance démographique. Ces éléments observés ont été intégrés pour la construction des scenarii possibles de développement du territoire.

 Déclinaison de l’orientation stratégique

Il s’agit de permettre au territoire de soutenir la croissance démographique mais de façon maîtrisée, en développant une offre de logements adaptée, tout en structurant les communes dans les polarités définies par le SCoT. Ce dernier prescrit en particulier de renforcer les centralités afin de mieux maîtriser la croissance urbaine :

 Le cœur d’agglomération : il doit accueillir l’essentiel de la croissance, pourvoir à l’ensemble des besoins de l’agglomération, être moteur du dynamisme territorial (surtout les communes de la première couronne), afin de mettre en œuvre un modèle de développement économe en espace ;

 Les communes du pôle secondaire (Billy-sur-Aisne et Vénizel) : centralités de proximité, elles sont à renforcer dans le but de constituer un véritable pôle relais par le développement du poids résidentiel et économique mais aussi par l’implantation d’équipements décentralisés, de commerces et de services de proximité ;

 Les communes rurales : elles représentent un potentiel de croissance et de développement basé sur la qualité et le maintien d’un certain dynamisme.

Afin de remplir les objectifs territorialisés de croissance démographique du SCoT du Soissonnais et de tenir compte des capacités de production de logement des communes, un scénario ambitieux mais réaliste de développement démographique ajusté a été établi pour chaque commune. A noter que le scénario retenu se base sur une hypothèse du maintien des taux de résidences secondaires (1% à l’échelle de la CA) et de logements vacants (7% à l’échelle de la CA). Le scénario choisi a pour objectif une croissance démographique annuelle de 0,43% sur la durée du PLH, soit un gain d’environ 1 360 habitants et de 1 280 ménages sur l’ensemble de la période.

18 Le détail des calculs est indiqué en annexe

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Le taux de croissance démographique a été calculé en s'appuyant sur l'évolution de la population sur la période précédente et les priorités du SCoT en matière de polarité. Après avoir présenté 3 scenarii de développement, un travail de concertation avec les communes, l’agglomération du Soissonais a été réalisé pour aboutir à un projet partagé et cohérent à l’échelle communautaire. Pour ce faire, la production de 1 550 logements est nécessaire à l’échelle de l’agglomération sur la période des six années du PLH, dont 650 logements pour répondre au desserrement des ménages et près de 170 logements pour assurer le renouvellement du parc. En rythme annuel, il s’agira donc de produire au total sur l’EPCI environ 260 logements dont 140 à Soissons, 95 dans les communes périurbaines et 25 dans les communes rurales. Les objectifs définis dans le SCoT (2 800 logements par an) ont été écartés parce que trop éloignés de la capacité de production d’une majorité de communes, notamment rurales.

Avec ce scenario, la répartition de cette croissance s’inscrit plus dans le respect du Grenelle de l’Environnement avec une répartition équilibrée des nouveaux logements donnant un rôle moteur à la ville-centre et aux communes périurbaines :

 Ville-centre : 54%* des nouveaux logements sur la prochaine période (840/1550 logements)  Communes périurbaines : 37%* des nouveaux logements (566/1550 logements)  Communes rurales : 9%* des nouveaux logements (144/1550 logements). *Les pourcentages correspondent aux objectifs de production de logements répartis entre ville-centre, communes périurbaines et communes rurales (cf. tableau page suivante).

Le choix de ce scénario permet un renforcement du cœur d’agglomération et du pôle secondaire (soit la ville-centre et les communes périurbaines) qui accueilleront sur la période 2015-2020 89% des nouveaux habitants contre seulement 45% sur la période 2006-2011 et 91% des nouveaux logements, comme sur la période 2008-2013.

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Schéma détaillant les besoins à l’échelle de l’agglomération

Croissance démographique (accueil de Desserrement des ménages populations supplémentaires) Estimé à 650 ménages supplémentaires dû à la soit 1 358 habitants sur la période, +0,43% par baisse du nombre moyen de personnes par ménage an en moyenne sur l’EPCI ( 2,18 en 2015 à 2,12 en 2021)

Besoins de 1277 résidences principales (différence du nombre de ménages entre 2015 et 2021, ménages calculés à partir de l’estimation de la population

en 2021 et la taille moyenne 1 554 logements des ménages) à créer (production

neuve + Renouvellement du parc changements d’usage) 23 400 RP en 2015 * 0,72% = 167 RP

Enjeux / objectifs

d’action sur le parc + 93 logements vacants (en existant appliquant en 2015 et 2021 le même taux qu’en 2011) et +

110 résidences secondaires

(même taux qu’observé en 2011)

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Estimation des besoins de production de logements 2015-2020 de l’Agglomération du Soissonnais

BESOINS EN RESIDENCES PRINCIPALES RENOUVELLEMENT DU PARC EVOLUTION DU PARC

Nb de Besoins de Nb de résidences Nb Logements Besoins en Nb de nouveaux logements dûs Nb de logements issus du secondaires Vacants résidences logements ménages en au renouvellement du parc supplémentaires entre supplémentaires principales à créer 2021 desserrement 2015 et 2021 entre 2015 et 2021 Soissons 259 417 676 97 7 60 840 Commune urbaine 259 417 676 97 7 60 840 Belleu 62 70 132 12 1 5 150 Billy-sur-Aisne 69 4 73 3 0 4 80 Courmelles 8 7 15 5 0 1 21 Crouy 102 16 118 9 1 10 137 Cuffies 11 9 20 6 0 2 28 Mercin-et-Vaux 5 5 10 3 0 0 12 Pasly 11 15 26 3 1 1 30 Pommiers 3 15 18 2 1 1 22 Vauxbuin 13 5 18 2 1 0 21 Venizel 19 0 19 4 0 1 25 Villeneuve-Saint-Germain 7 24 31 8 1 1 40 Communes périurbaines 310 170 480 57 6 26 566 Acy 2 6 8 3 0 0 12 Bagneux 0 1 0 0 0 0 1 Berzy-le-Sec 1 1 2 1 0 0 2 Chavigny 1 3 4 0 1 0 5 Cuisy-en-Almont 6 2 8 1 0 1 10 Juvigny 2 1 3 1 0 1 4 Leury 8 1 9 0 0 1 10 Missy-aux-Bois 2 1 3 0 0 0 3 Noyant-et-Aconin 1 9 10 1 0 0 10 Osly-Courtil 1 1 2 1 1 0 4 Ploisy 0 1 1 0 0 0 1 Septmonts 31 9 40 2 3 1 44 Serches 1 3 4 1 0 0 5 Sermoise 1 15 16 1 1 2 20 Vauxrezis 1 9 10 1 0 1 12 Vregny 0 1 1 0 0 0 1 Communes rurales 58 63 121 13 6 7 144 TOTAL AGGLOMERATION 627 650 1277 167 19 93 1550

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Orientation 2. Diversifier l'offre pour rendre le territoire accessible à tous et agir sur le peuplement des quartiers

 Eléments de contexte

L’agglomération soissonnaise, connaît une d’augmentation des prix de l’immobilier du fait d’une production insuffisante de logements, dont une partie est orientée vers les ménages plus aisés (au- dessus du revenu médian) alors qu’elle enregistre une importante demande pour le logement locatif aidé. En effet, plus de 1 500 demandes (dont près de 40% de mutations) ont été enregistrées en 2013. En outre, près des deux tiers des familles du territoire sont éligibles au logement locatif aidé et un tiers au logement locatif très social. Par ailleurs une famille sur cinq est sous le seuil de pauvreté19. Malgré un parc public deux fois plus important que dans l’Aisne, l’offre sur le territoire demande à être développée pour en assurer le renouvellement dans une logique patrimoniale mais également pour assurer un rééquilibrage territorial. En effet, le parc est vieillissant et la production récente est essentiellement localisée là où le parc public est déjà présent. A noter toutefois que grâce aux nombreuses OPAH successives dans l’agglomération, les conventionnements de logements privés avec l’Anah ont permis de créer une offre complémentaire au logement HLM « classique » dont le développement est moins aisé à mettre en œuvre sur certains territoires, ruraux notamment. Le développement d’une offre abordable passe également par l’accession aidée produite prioritairement à destination des jeunes ménages en début de parcours résidentiel, des ménages âgés qui accèdent plus difficilement aux logements locatifs publics et des ménages moins aisés ou rencontrant des difficultés. Plusieurs dispositifs ont déjà porté leurs fruits en la matière sur l’ensemble du périmètre de l’agglomération : PTZ+ (Prêt à taux zéro permettant de solvabiliser l’acquéreur, le Prêt Social Locatif Accession (PSLA) qui permet à l’acquéreur, après une phase locative d’acheter son logement, des dispositions sécurisent par ailleurs la démarche en cas d'abandon de l'acquisition (relogement du ménage, rachat du logement,..) ou encore Ma Maison dans l’Aisne (dispositif porté par le Conseil Départemental permettant à des locataires du parc public de faire construire leur logement pour un coût inférieur à 100 000€ sur un terrain acquis pour environ 10 000€.) Enfin, il s’agira de proposer une offre adaptée aux profils intermédiaires, notamment à Soissons (en individuel, individuel groupé ou collectif). Cet objectif permettra d’assurer un développement qui ne s’opère pas sur le mode d’une spécialisation sociale du territoire entre d’une part les villages pavillonnaires de propriétaires occupants et de l’autre les centres urbains disposant d’une offre locative publique très importante et d’un parc de logements vacants. Le développement de ces différentes offres devra se faire selon le principe de la mixité des opérations tant du point de vue des formes urbaines (individuel, intermédiaire, collectif) que de la programmation (accession libre ou aidée ou locatif aidé), inscrite dans le SCoT, afin de favoriser la mixité sociale et de rendre l’ensemble du territoire accessible au plus grand nombre.

19 Définition du seuil de pauvreté selon Filocom 2011 : 50% de la médiane des revenus nets par unité de consommation en France métropolitaine soit 8 009€ par an. Ce revenu net ne contient pas les aides sociales, c'est pourquoi le seuil de pauvreté ainsi défini n'est pas comparable avec celui de CAF ou de l'Insee

Eohs/Adéquation – PLH 2015-2020 de la Communauté d’Agglomération du Soissonnais – P a g e | 99  Déclinaison de l’orientation stratégique

1. Production de logements locatifs aidés Le SCoT du Soissonnais impose un cadre règlementaire à l'agglomération du Soissonnais en matière de production de logements locatifs aidés. Cette production est différenciée selon la part de logements locatifs aidés dont la commune dispose déjà en 2008. Les objectifs n’ayant pu être atteints à l’horizon 2013, ils ont été reportés à fin 2020. La déclinaison prescrite par le SCoT est la suivante :

 Les communes non dotées en logements locatifs aidés doivent atteindre un taux de 5% de logements locatifs aidés en 2013 (reporté fin 2020) : Bagneux, Chavigny, Leury, Osly- Courtil, Ploisy, Vauxrezis et Vregny. Pour ces communes, la part de logements locatifs aidés dans la production nouvelle n’a pas été renseignée (cf. tableau) car la création de cette offre publique se réalisera, a priori, principalement par le biais du conventionnement privé avec l’Anah ; par exemple, la commune de Osly-Courtil devrait produire 4 logements au total au cours du prochain PLH. Ne possédant pas de logements sociaux, le parc locatif aidé devra être constitué de 6 logements (pour atteindre 5% des résidences principales). On peut supposer que l’essentiel de ces logements seront produits par le conventionnement privé (ou communal). De fait, l’objectif de production en logements locatifs aidés n’a été défini sur la commune.

 Les communes dont l’offre de logements locatifs aidés est inférieure à 25% doivent produire 60% de promotion privée et de 40% de logements locatifs aidés ou d’accession aidée. Au total, 16 communes sont concernées par un taux de logements locatifs aidés inférieur à 25%. Elles se répartissent en deux catégories : - Les communes périurbaines : Billy-sur-Aisne, Courmelles, Crouy, Mercin-et- Vaux, Pasly, Pommiers et Vauxbuin ; - Les communes rurales : Acy, Berzy-le-Sec, Cuisy-en-Almont, Juvigny, Missy- aux-Bois, Noyant-et-Aconin, Septmonts, Serches et Sermoise. Afin de tenir compte des capacités de production de logements locatifs aidés du territoire, il est fixé la règle suivante : Pour les communes périurbaines, la part de logements locatifs aidés à produire au sein de l’offre neuve est de 25%. Pour les communes rurales, la part de logements locatifs aidés à produire au sein de l’offre neuve est de 20%.

 Les communes dotées de plus de 25% de logements locatifs aidés doivent privilégier la promotion privée ou l’accession aidée. En parallèle, elles continuent de produire une part de logements locatifs aidés (soit 20% basés également sur les capacités de production de logements locatifs publics du territoire) : Belleu, Cuffies, Soissons, Vénizel et Villeneuve-Saint- Germain. En appliquant ces prescriptions, un objectif de production de 344 logements locatifs publics a été adopté pour l’ensemble de l’agglomération, soit 22% de la production nouvelle de logements. La ville-centre de Soissons continue à jouer un rôle moteur dans le développement de l’offre locative publique avec la production de 168 logements tandis que 129 logements devront être programmés dans les communes périurbaines et 46 dans les communes rurales. Bien que la majorité de l’offre nouvelle devra être programmée à Soissons, c’est dans les communes rurales que la création de

P a g e | 100

nouveaux logements sous forme locative publique sera la plus grande avec un proportion de 32% de logements locatifs publics. Cette part s’élève respectivement à 23% et à 20% dans les communes périurbaines et à Soissons. A noter que la création de logements locatifs aidés peut se faire en production nouvelle mais également par le biais du conventionnement avec l’Anah de logements locatifs privés. Ce dernier mode de constitution d’une offre publique sera privilégié en particulier dans les communes rurales où la construction d’un nombre restreint de logements locatifs aidés est plus difficile à mettre en place.

2. Production d’une offre en accession aidée L’offre locative aidée sera, également en réponse aux objectifs du SCoT, complétée par de l’accession sociale. En effet, le SCoT du Soissonnais impose aux communes déjà dotées d’un parc locatif public en 2008 de produire une part de logements sous forme d’accession aidée :

 Pour rappel, aucune règle n’est prescrite par le SCoT pour les communes dotées de moins de 5% de logements locatifs publics en 2008. Afin de leur permettre de concentrer les efforts sur la création d’une offre locative aidée, aucun objectif chiffré n’a été déterminé en termes d’accessions aidées dans le présent PLH pour ces communes.

 Les communes dont l’offre de logements locatifs aidés est inférieure à 25% doivent produire 60% de promotion privée et de 40% de logements locatifs aidés ou d’accession aidée. Au total, 16 communes sont concernées par un taux de logements locatifs aidés inférieur à 25%. Elles se répartissent en deux catégories : - Les communes périurbaines : Billy-sur-Aisne, Courmelles, Crouy, Mercin-et- Vaux, Pasly, Pommiers et Vauxbuin ; - Les communes rurales : Acy, Berzy-le-Sec, Cuisy-en-Almont, Juvigny, Missy- aux-Bois, Noyant-et-Aconin, Septmonts, Serches et Sermoise. Afin de tenir compte des capacités de production de logements locatifs aidés du territoire, il est fixé la règle suivante : Pour les communes périurbaines, la part de logements en accession aidée à produire au sein de l’offre neuve est de 15%. Pour les communes rurales, la part de logements en accession aidée à produire au sein de l’offre neuve est de 20%.  Pour les communes dotées d’un parc locatif public supérieur à 25% il faut privilégier l’accession privée ou aidée (soit 20% de logements en accession aidée à produire) : Belleu, Cuffies, Soissons, Vénizel et Villeneuve-Saint-Germain ; L’atteinte de ces objectifs en matière d’accession sociale permettrait à l'agglomération du Soissonnais de proposer 287 accessions aidées sur la durée du nouveau PLH, soit au total 19% de l’offre de nouveaux logements. A l’échelle des sous-secteurs, Soissons joue à nouveau un rôle moteur avec 168 accessions aidées, soit un cinquième de l’offre nouvelle. Ce nombre s’élève à 97 pour les communes périurbaines et 22 pour les communes rurales portant le taux d’accessions aidées à respectivement 17% et 15% de l’offre nouvelle de logements. Ainsi, l’objectif de ce PLH sera de proposer au total environ 40% de l’offre de nouveaux logements sous la forme du logement aidé, que ce soit en location ou en accession.

Eohs/Adéquation – PLH 2015-2020 de la Communauté d’Agglomération du Soissonnais –

Estimation des besoins de production de logements aidés 2015-2020 de l’Agglomération du Soissonnais

Part logements Nombre de logements Part logements Nombre de logements Part logements locatifs Nombre logements Part Nombre locatifs aidés en à produire locatifs aidés dans la locatifs aidés à aidés parmi les RP au locatifs aidés au d'accessions d'accessions 2013 parmi les RP PLH 2015-2020 production nouvelle produire ou atteindre 01/01/2021 01/01/2021 aidées aidées 2011 Soissons 39% 840 20% 168 37% 5 282 20% 168 Commune urbaine 39% 840 20% 168 37% 5 282 20% 168 Belleu 40% 150 20% 30 38% 678 20% 30 Billy-sur-Aisne 1% 80 25% 20 4% 24 15% 12 Courmelles 6% 21 25% 5 7% 50 15% 3 Crouy 24% 137 25% 34 24% 308 15% 21 Cuffies 45% 28 20% 6 42% 381 20% 6 Mercin-et-Vaux 10% 12 25% 3 11% 42 15% 2 Pasly 0% 30 25% 8 2% 10 15% 5 Pommiers 2% 22 25% 6 4% 12 15% 3 Vauxbuin 2% 21 25% 5 3% 11 15% 3 Venizel 34% 25 20% 5 32% 193 20% 5 Villeneuve-Saint-Germain 26% 40 20% 8 24% 269 20% 8 Communes périurbaines 24% 566 23% 129 23% 1 977 17% 97 Acy 5% 12 20% 2 5% 19 20% 2 Bagneux 0% 1 - 1 5% 1 - Berzy-le-Sec 1% 2 20% 1 1% 2 20% 0 Chavigny 0% 5 - 3 5% 3 - Cuisy-en-Almont 2% 10 20% 2 3% 4 20% 2 Juvigny 1% 4 20% 1 2% 2 20% 1 Leury 0% 10 - 3 5% 3 - Missy-aux-Bois 7% 3 20% 1 8% 4 20% 1 Noyant-et-Aconin 13% 10 20% 2 13% 26 20% 2 Osly-Courtil 0% 4 - 6 5% 6 - Ploisy 0% 1 - 2 5% 2 - Septmonts 8% 44 20% 9 9% 27 20% 9 Serches 5% 5 20% 1 5% 6 20% 1 Sermoise 7% 20 20% 4 8% 13 20% 4 Vauxrezis 0% 12 - 7 5% 7 - Vregny 0% 1 - 2 5% 2 -

Communes rurales 4% 144 32% 46 6% 126 22

L’agglomération du Soissonnais 31% 1 550 22% 344 30% 7 386 19% 287

3. Production d’une offre intermédiaire Au-delà de la production de logements aidés en location et en accession, la diversification de l’offre au sein de l’EPCI passe surtout par la production de logements intermédiaires et donc par le redémarrage de la production libre. Le PLH devra permettre aux communes de réunir les conditions nécessaires à cette production en permettant d’adapter leurs règlements d’urbanisme et grâce à la mobilisation des outils facilitant l’intervention d’opérateurs (Orientations d'Aménagement et de Programmation, règle de stationnement,…). L’offre intermédiaire, adaptée aux besoins des ménages identifiés dans le diagnostic se compose notamment des produits suivants :

 Une production de logements dont les prix unitaires se situent entre 105 000€ et 185 000€ ou sur des loyers compris entre 430€ et 740€ ;

 Une production essentiellement tournée vers des typologies intermédiaires, à savoir des T3 et des T4 ;

 Une production ciblant en priorité les jeunes ménages et les personnes âgées. A noter que la production d’une offre locative libre intermédiaire serait facilitée par l’obtention de l’agrément pour les communes classées en zone B2 pour l’investissement locatif (loi Pinel) pour les 8 communes déjà classées en B2, à savoir, Belleu, Courmelles, Crouy, Cuffies, Mercin-et-Vaux, Soissons, Vauxbuin et Villeneuve-Saint-Germain.

4. Agir sur le peuplement des quartiers Afin d’instaurer une plus grande mixité sociale sur l’ensemble de son territoire et d’enrayer la spécialisation de celui-ci, il s’agira pour l’agglomération de travailler sur son peuplement, à l’échelle des quartiers. Cet objectif répond aux évolutions législatives récentes et notamment l’article 97 de la loi ALUR. La Communauté d’Agglomération devra mettre en place une Conférence Intercommunale du Logement, instance de pilotage de l’ensemble des outils développés pour cette politique du peuplement. Elle fixera les objectifs en matière d’attributions et de mutations, les modalités de relogement des publics prioritaires et les modalités de coopération entre bailleurs et réservataires dans un objectif de plus grande mixité sociale. La démarche d'élaboration de cette convention intercommunale de mixité sociale sur les quartiers prioritaires est cours d’élaboration. Dans le cadre de la CIL, l’agglomération va devoir élaborer son Plan partenarial de gestion de la demande et d’information des demandeurs (PPGDID). Le PPGDID, obligatoire pour les EPCI dotés d’un PLH, sera co-construit avec les communes, validé par le préfet et signé par les bailleurs, l’Etat et les réservataires. Il précisera les modalités d’organisation et de fonctionnement d’un service d’information et d’accueil des demandeurs et d’un lieu d’accueil des personnes bénéficiant d’un droit à l’information. Il définira par ailleurs les orientations destinées à assurer la gestion partagée des demandes de logement social et à satisfaire le droit à l’information. Enfin, il déterminera les actions de chacun dans ce cadre. P a g e | 103

Orientation 3. Entretenir et faire mieux fonctionner le parc de logements

 Eléments de contexte

Même s’il a fait l’objet d’importants travaux d’amélioration, notamment via les OPAH successives (plus de 200 dossiers ont bénéficié d’aides de l’ANAH entre 2009 et 2014), le parc privé de logements de l’agglomération reste ancien (la majorité des constructions date d’avant les premières règlementations thermiques de 1975), induisant un potentiel de précarité énergétique pour les habitants de l’agglomération. En effet, 1,5% des résidences principales privées sont potentiellement indignes (contre plus de 6% à l’échelle du département) et 13% des logements, soit 2800 logements, font partie d’une copropriété fragile à surveiller (6% à l’échelle du département), principalement à Soissons. Par ailleurs, les besoins en termes de réhabilitation et/ou d’amélioration de la performance énergétique sont très importants au sein du parc social, plus particulièrement dans le cœur d’agglomération où le parc public est plus ancien.

 Déclinaison de l’orientation stratégique

Dans ce cadre, il s’agira pour la Communauté d’Agglomération du Soissonnais non seulement de poursuivre ses actions en matière d’OPAH communautaire afin de lutter contre l’habitat indigne et la précarité énergétique mais également de s’appuyer et d'optimiser les dispositifs d’envergure départementale (Programme d’Intérêt Général de l’Aisne sur l’habitat indigne et la précarité énergétique) et nationale (Anah). En complément, au 1er janvier 2015, l'Agglomération a créé une "plateforme de la rénovation énergétique" afin d'encadrer les différents dispositifs en faveur de l'amélioration de l'habitat privé. Le Service Public de l'Efficacité Energétique est une action menée par la Région Picardie afin d'accompagner les ménages dans leurs travaux d'un point de vue technique et financier. Le principe du "Picardie Pass Rénovation" est de permettre aux particuliers de financer les travaux de rénovation de leur logement grâce aux économies d'énergies réalisées. L'Agglomération du Soissonnais a été désignée comme territoire pilote pour la mise en œuvre de ce dispositif expérimental, sur une durée de trois ans. L'objectif fixé est la réalisation de 25 dossiers par an. Même si la problématique n’est pas trop importante à l’échelle de l’agglomération, les dispositifs de traitement de l’habitat indigne et insalubre sont intégrés à l’OPAH. Une veille des copropriétés fragiles pourra également être instaurée afin que ce phénomène reste limité. Enfin, le parc public dégradé devra également faire l’objet d’un suivi des réhabilitations et d’actions d’encouragement de la part de la Communauté d’Agglomération. L’agglomération pourra saisir l’opportunité de l’actualisation des Conventions d’Utilité Sociale des bailleurs pour s’assurer de l’intégration d’objectifs précis en matière de réhabilitation sur son territoire.

Eohs/Adéquation – PLH 2015-2020 de la Communauté d’agglomération du Soissonnais P a g e | 104

Orientation 4. Maîtriser la ressource foncière et l’étalement urbain

 Eléments de contexte

Depuis 2002, la taille des parcelles à bâtir sur le territoire de l’Agglomération du Soissonnais, ne varie pas avec une moyenne d’environ 900m ². De plus, à l’exception de la ville-centre, le mode de production prépondérant reste celui de la maison individuelle : si 82% de la production est de type collectif entre 2008 et 2013 à Soissons, la production en individuel atteint 94% dans les villages sur la même période, dont 72% en individuel pur. Des alternatives sont donc à développer pour encourager la production de logements intermédiaires sur ces communes ainsi que dans les communes périurbaines, par exemple en investissant les vieux corps de ferme à réhabiliter. En effet, le type d’occupation individuel pur est fortement consommateur d’espace et son développement serait contraire aux prescriptions du SCoT. Le SCoT du Soissonnais prescrit plusieurs actions afin de maîtriser la ressource foncière dont :

 Le renforcement du cœur d’agglomération par le remplissage des dents creuses, les opérations de renouvellement urbain, la reconquête et la reconversion de friches industrielles et la requalification de zones d’activités et de quartiers d’habitat dégradés ou vieillissants ;

 La limitation des extensions de l’urbanisation : celles-ci doivent donc se faire en continuité de l’enveloppe urbaine existante avec une mixité des fonctions urbaines et une densité bâtie plus importante ;

 La limitation de l’étalement urbain avec une consommation maximale de 80 hectares sur toute la période du PLH 2015-2020 et tendre vers une densité minimale de 50 logements/ha à Soissons, de 35 à 50 logements/ha dans les communes de la première couronne et de 25 logements/ha dans les communes rurales ;

 La mise en place d’une politique active en matière foncière passant par la création d’un Observatoire du foncier et la mobilisation des outils existants de type Droit de Préemption Urbain (DPU), Zone d'Aménagement Concerté (ZAC), etc.

Maîtriser la ressource foncière passe également par l’optimisation du parc existant. Bien que la vacance ne s’avère pas problématique dans l’agglomération, une diminution de celle-ci serait possible, notamment dans la ville-centre. En effet, 7% des logements de la Communauté d’Agglomération sont recensés comme vacants, soit environ 1 800 logements (Insee, 2011), principalement concentrés à Soissons où leur augmentation est par ailleurs assez importante sur la période 2006-2011. Une partie de ces logements est située à l’étage de commerces du centre-ville (induisant une vacance parce que faisant partie du bail commercial) et leur remise sur le marché parait compliquée. Une autre partie, plutôt de bonne qualité et vacante depuis peu pourrait faire l’objet d’une remise sur le marché au moyen d’actions incitatives.

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 Déclinaison de l’orientation stratégique

1. Etablir une politique foncière intercommunale active En vue de répondre aux exigences du SCoT (limiter la consommation d’espace, produire du logement social, etc.), la politique foncière de la Communauté d’Agglomération devra se faire de manière raisonnée, par l’actualisation du programme d’actions foncières avec l’Etablissement Public Foncier Local du département de l’Oise. Ce travail a pour vocation de positionner l’agglomération comme véritable pilote, en lien avec les communes, du développement de l’habitat en fonction des enjeux communautaires. Cela permettra également de passer d’une logique d’opportunité à une logique de projet, impliquant une vision d’ensemble et une vision prospective. Sur la base d’un recensement de l’ensemble des gisements fonciers réalisé avec les communes, l’agglomération, en lien avec elles établira une liste des fonciers prioritaires et/ou stratégiques à court, moyen et long termes. Ce travail devra permettre d’identifier les sites pour lesquels une intervention de l’EPFLO sera nécessaire à court et moyen termes mais également d’identifier les outils à actionner pour exploiter ce foncier efficacement. Cette démarche devrait être suivie via un Observatoire du foncier à l’échelle de l’intercommunalité, permettant une actualisation des potentiels fonciers des communes et une optimisation de l’intervention de l’EPFLO. L’intérêt de la maîtrise du foncier pour les communes et l’agglomération est en effet multiple :

 Anticiper et mettre en cohérence le développement et l’aménagement du territoire communal à moyen et plus long termes ;

 Permettre le développement d’un habitat diversifié dans ses formes (social/privé, individuel/collectif, locatif/accession), à même de favoriser les parcours résidentiels au sein de la commune ;

 Préserver les espaces agricoles et les paysages ;

 Limiter l’impact des cycles immobiliers (notamment à la hausse) sur les coûts d’acquisition pour la réalisation de logements sociaux ;

 Développer un habitat groupé, favorisant une plus grande efficacité énergétique, des coûts de production et de vente plus favorables à la primo-accession.

2. Développer des pratiques raisonnées Pour atteindre les objectifs du SCoT, un ensemble de pratiques raisonnées peut en outre être développés à l’échelle communale et communautaire. Il s’agit principalement de :

 Développer des projets d’aménagement d’ensemble permettant une plus grande maîtrise de l’urbanisation et de la diversification de l’offre, comme les Zones d’Aménagement Concerté (ZAC) et les lotissements ;

 L’adoption de documents d’urbanisme plus efficaces tels que les Plans Locaux d'Urbanisme (PLU) vers lesquels la majorité des communes se sont orientées ou le Plan Local d'Urbanisme Intercommunal (PLUi) ;

 L’inscription du développement de l’agglomération dans un projet plus large en lien avec les facteurs économiques et les liaisons de transport.

Eohs/Adéquation – PLH 2015-2020 de la Communauté d’agglomération du Soissonnais P a g e | 106

3. Sortir des logements de la vacance Le territoire connaît conjointement une tendance à l’étalement urbain (modèle de développement du parc basé sur la maison individuelle en construction neuve) et à l’augmentation de la vacance. La politique de l’habitat pourrait intégrer une action de reconquête de ce parc vacant même s’il reste actuellement encore peu important. Toutes les communes doivent poursuivre cet objectif de prévention et de résorption de la vacance et notamment Soissons qui concentre les principaux potentiels et besoins.

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Orientation 5. Poursuivre la prise en compte des besoins spécifiques

 Eléments de contexte

Il s’agit de s’assurer que les publics spécifiques (personnes âgées, personnes handicapées, jeunes, ménages en grande difficulté sociale, Gens du voyage, etc.) disposent d’une offre de logements adaptés à leurs besoins. Le diagnostic a pointé un vieillissement de la population induisant de ce fait une réduction de la taille des ménages. Si en matière d’hébergement pour les personnes âgées l’offre est suffisante sur le territoire, il faut en revanche davantage prendre en compte les besoins des personnes âgées dans les orientations de production de nouveaux logements. C’est également en orientant la réflexion sur une amélioration du parc que l’on pourra répondre aux besoins des personnes âgées, par une adaptation des logements à la durée de la vie mais aussi par une amélioration de leur efficacité énergétique, pour lutter contre la précarité énergétique des ménages âgés modestes. Bien que le public jeune représente environ 20% de la population sur le territoire, la question des jeunes en début de parcours professionnel et résidentiel ne nécessite pas d’action spécifique. Pour autant, leurs besoins doivent être pris en compte afin de leur permettre de se maintenir sur l’ensemble du territoire. En effet, au-delà des chiffres, les acteurs de l’habitat, élus et professionnels confirment la difficulté à accéder à un logement autonome pour une partie des jeunes, comme sur l’ensemble du territoire national, et ce malgré l’offre et les actions déjà mises en œuvre. Ces jeunes sont alors parfois contraints de retarder leur parcours résidentiel autonome. Les besoins spécifiques des ménages les plus précaires doivent également être pris en compte. Pour rappel, près des trois quarts des familles sont éligibles au logement social et une famille sur cinq est sous le seuil de pauvreté, dans un contexte d’augmentation des loyers du parc privé (le loyer moyen actuel se situe à 9-10€/m²). A noter par ailleurs que l’offre en structures d’hébergement est suffisante sur le territoire et que la sortie de ces structures peut se réaliser de façon assez fluide grâce au parc locatif public. Enfin, les Gens du Voyage constituent également un public spécifique dont les besoins doivent être considérés. En la matière, l'agglomération du Soissonnais devra mettre en œuvre les actions prescrites par le Schéma d’accueil des Gens du Voyage du département.

 Déclinaison de l’orientation stratégique

1. Répondre à la problématique des personnes âgées et/ou handicapées Le territoire répondant déjà de manière adéquate aux besoins des personnes âgées et/ou handicapées, l’essentiel des efforts à mettre en œuvre portera sur la création d’un support de communication efficient permettant d’informer ce public sur les différentes solutions permettant leur maintien à domicile. En complément, la Communauté d’Agglomération encouragera par un travail de sensibilisation les bailleurs sociaux à repérer les logements adaptés à l’autonomie dans leur parc et à recenser les besoins de leurs locataires. Une réflexion pourra également être menée par l’agglomération en partenariat avec les promoteurs immobiliers, publics et

Eohs/Adéquation – PLH 2015-2020 de la Communauté d’agglomération du Soissonnais P a g e | 108 privés, sur la création d’une offre adaptée à ce public (petits logements de plein pied, logements intergénérationnels, etc.).

2. Permettre le maintien des jeunes sur le territoire Afin de répondre à leurs besoins, la Communauté d’Agglomération et ses communes devront veiller à intégrer la construction de petites typologies dans les nouvelles programmations de logements sociaux. Le soutien à l’accession sociale est également une démarche qui vient répondre à la problématique d’accès au logement des jeunes sur le territoire. Des programmes de mixité intergénérationnelle ou de colocation pourraient également être développés. La réalisation d'une Résidence Jeunes Actifs est en cours dans le parc Gouraud à Soissons. Enfin, l’accès à l’information pourra être développé, notamment par le biais du Point Information Jeunesse, le guichet d’information sur la demande locative, par le CCAS ou encore par le site Internet de l’agglomération.

3. Renforcer le soutien à destination des ménages les plus précaires Les communes poursuivent le soutien à destination des ménages les plus précaires au travers de la production d’une offre très sociale sur certains secteurs (objectif de 30% de PLAI à adapter en fonction des secteurs). De même, en encourageant conventionnement en loyers sociaux et très sociaux des logements du parc privé via son OPAH, l'agglomération du Soissonnais œuvre pour ces ménages les plus fragiles. Ce public est également aidé grâce à l’abondement de l’agglomération au Fonds de Solidarité pour le Logement du Conseil Départemental qu’il s’agira de pérenniser dans ce nouveau PLH. Enfin, une réponse aux situations d’urgence pour les ménages se retrouvant temporairement en grande difficulté (violences conjugales, incendie du domicile familial, etc.) pourrait être envisagée, notamment sous la forme de logements d’urgence temporaires intercommunaux dans les villages. Ces logements auraient pour vocation d’accueillir sur une durée limitée les familles mais n’auraient pas vocation à intégrer un volet accompagnement social à proprement parlé. Si cet accompagnement devait être envisagé, une orientation vers les structures adaptées serait réalisée.

4. Accompagner l’accueil des Gens du Voyage L’EPCI devra enfin répondre aux exigences du Schéma départemental d’Accueil des Gens du Voyage (2012-2017). La Communauté d’Agglomération devra à cet effet créer plusieurs aires d’accueil permanent pour un total de 40 places. En complément, l’agglomération devra réaménager l’aire d’accueil de grand passage dont elle dispose déjà et créer divers terrains familiaux pour Gens du Voyage sédentarisés.

Eohs/Adéquation – PLH 2015-2020 de la Communauté d’agglomération du Soissonnais – P a g e | 109

Orientation 6. Observer, évaluer et animer la politique de l’habitat

 Eléments de contexte

La bonne mise en œuvre des orientations du PLH exige une organisation pérenne du pilotage. Afin de poursuivre et d’intensifier les résultats positifs obtenus dans le précédent PLH, il convient de mettre en place un Observatoire de l’habitat pour un suivi précis et une mise à jour des besoins et objectifs. Il s’agira aussi de renforcer la communication autour des actions de la CA en matière d’habitat.

 Déclinaison de l’orientation stratégique

1. Conforter le pilotage opérationnel et réactif du PLH La mise en œuvre sur six ans du nouveau PLH exige une organisation continue du pilotage ainsi que l’association des acteurs locaux de l’habitat. Les instances existantes (Comité de pilotage et Commission Habitat) doivent, comme lors du précédent PLH, être pérennisées afin d’effectuer un suivi indispensable et faire le lien avec les autres instances (Conférence Intercommunale du logement). Cette instance de suivi devra faire annuellement un bilan de la mise en œuvre du programme d’actions sur l’agglomération. Cette ingénierie s’appuiera notamment sur un suivi très précis de la construction neuve de logements sur le territoire, en parallèle à un suivi du contexte économique et démographique. Il s’agira également de conseiller les communes pour les aider à qualifier et quantifier leurs projets (en termes de formes urbaines, de procédures d’aménagement, etc.).

2. Observer et suivre L’évaluation du Programme Local de l’Habitat et de la mise en œuvre de son programme d’actions, via un Observatoire de l’habitat portant sur l’ensemble des thématiques du programme d’actions, facilitera l’adaptation de la politique de l’habitat aux évolutions de l’intercommunalité. Les acteurs du territoire auront ainsi à disposition des éléments d’objectivation de la situation et des problématiques de l’habitat abordées. Cet outil permettra d’évaluer et d’adapter les politiques mises en place pour mieux accompagner les besoins à venir. L’Observatoire de l’habitat permettra notamment de suivre :

 L’atteinte des objectifs fixés ;  L’évolution du rythme de la construction, de la nature de la production ;  Le volume des transactions et les niveaux de prix du marché ;  Le fonctionnement du parc social ;  Etc. L’observatoire pourra également produire les éléments nécessaires au suivi des évolutions liées aux questions de peuplement (CIL, convention d’objectif de mixité sociale et d’occupation du parc locatif social).

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3. Communiquer autour du PLH Le développement d’une communication à la mesure des aides et des interventions prévues par le PLH rendra plus visibles les actions de la Communauté d’Agglomération. L’objectif est également de faciliter l’appropriation du PLH par les élus, les acteurs de l’habitat mais aussi le grand public. Cette communication passera par la mise à jour des supports existants (site Internet, journal intercommunal, etc.) mettant en lumière les actions phares.

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ANNEXES

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Eléments de méthode pour l’estimation de production de logements

er  Estimations démographiques au 1 janvier 2015 Afin de déterminer des objectifs chiffrés dans le cadre du PLH, le bureau d’études Eohs a été amené à faire des estimations démographiques au 1er janvier 2015. L’objectif est en effet de partir d’une situation projetée au plus près de la réalité au commencement du PLH, c’est-à-dire au 1er janvier 2015. Les projections réalisées au 1er janvier 2015 sont le résultat d’une prolongation des tendances observées entre 2006 et 2011 sur la période 2011 à 2015 en termes d’évolution démographique* (le gain ou la perte d’habitants) et en termes de taille des ménages (l’augmentation ou la diminution du nombre moyen de personnes par ménage). Des ajustements ont déjà été réalisés pour une partie des communes en ce qui concerne la taille des ménages. Par exemple, la commune de Cuffies accueillant un nombre important d’étudiants formant des ménages d’une seule personne, le desserrement a été atténué pour la période 2011- 2015 tout comme pour la période 2015-2021. A l’inverse, entre 2006 et 2011, la taille des ménages augmente de manière prononcée sur d’autres communes. Ce phénomène étant plutôt atypique et probablement lié à l’installation de jeunes couples sur des petites communes, un desserrement a été appliqué sur les périodes 2011-2015 et 2015-2021 plutôt qu’une prolongation de la hausse de la taille des ménages. Il a été demandé à chaque commune de vérifier si les projections proposées paraissaient cohérentes avec la réalité du terrain. Dans le cas contraire, les élus furent invités à proposer un ajustement de ces données en 2015 en expliquant les raisons de cette demande de modification. Lors des entretiens, certaines communes ont fait état d’un décalage entre la réalité de leur commune et les projections en 2015, les évolutions entre 2011 et 2015 en termes de population des ménages ne suivant pas celles constatées par l’Insee entre 2006 et 2011. * Il est à noter que les données de la population concernent, comme indiqué dans le tableau, la population des ménages et non la population totale de la commune (fournie début 2014 par l’Insee). Il s’agit en effet de s’intéresser à la population des ménages qui sont à loger sur le territoire et pour lesquels l’agglomération se dote d’une stratégie communautaire via son PLH. Cette population exclut notamment la population des habitations mobiles et les sans-abri, les étudiants logés dans une cité universitaire, un foyer d’étudiants ou un internat, les membres d’une communauté religieuse ou encore les détenus des établissements pénitentiaires.

 La croissance démographique Le taux de 0,43% de croissance annuelle est la résultante des choix validés commune par commune en respectant un certains nombres de principes préconisés par le SCoT : intégration de la notion de polarité, avec un objectif de renforcer la ville centre, maitriser celui des communes péri-urbaines et enfin accompagner un développement plus mesuré sur les communes rurales. Le nombre d’habitants attendus à l’horizon 2020 ont permis de calculer pour chacune des communes le taux annuel de croissance démographique.

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 Le desserement des ménages Le desserrement des ménages représente la différence entre le nombre de ménages en 2015 avec une taille moyenne de 2021 et celle de 2015 Il est calculé ainsi : (Taille Moyenne 2015 * Nb de ménages 2015) / Taille moyenne 2021) auquel on retire le nombre de ménages 2021 Pour Soissons, par exemple, cela donne : (2,08 * 13 428) / 2,01) – 13 428 = 417 Les chiffres peuvent être ajustés si le desserement est considéré comme trop important ou trop faible. Par ailleurs, les chiffres sont arrondis (il est donc possible de ne pas retrouver les chiffres exacts). A l’échelle de l’agglomération, les besoins liés au desserrement des ménages sont donc de 650.

 Le renouvellement du parc Le taux de 0,72% est une moyenne calculée sur le territoire national en confrontant l’évolution du nombre de logements et la dynamique de la construction neuve. Il peut être ajusté en fonction du contexte particulier du territoire. Là encore, certains chiffres ont été arrondis. A l’échelle de l’agglomération, cela donne 23 400 RP * 0,72% = 168

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Document réalisé sous la direction de Sébastien Hoarau, par Julie Druetz et Nicolas Debruyne pour l’analyse, Virginie Giraud pour les exploitations statistiques et Perrine Besson pour la

cartographie.

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Communauté d’agglomération du Soissonnais

Programme Local de l’Habitat 2015-2020

Programme d’actions

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Table des matières Table des matières ...... 116

Partie 1. Introduction ...... 117 Préambule ...... 118 La déclinaison du programme d’actions ...... 119

Partie 2. Programme d’actions ...... 120 Orientation 1. Repenser un projet dynamique et adapté en termes de production de logements ...... 121 Fiche Action 1. Produire plus de 1 500 logements selon les déclinaisons communales validées . 122 ...... 122 Orientation 2. Assurer une diversification de l’offre pour rendre le territoire accessible à tous et agir sur le peuplement des quartiers ...... 126 Fiche Action 2. Produire plus de 20% de logements locatifs sociaux à l'échelle de l'agglomération ...... 127 Fiche Action 3. Intensifier la mobilisation du parc privé pour développer l'offre locative aidée .. 131 Fiche Action 4. Poursuivre et développer les aides pour l'accession abordable et l’accession sociale à la propriété ...... 133 Fiche action 5. Agir sur le peuplement des quartiers afin de renforcer la mixité sociale au sein du parc locatif aidé ...... 137 Orientation 3. Entretenir et faire mieux fonctionner le parc de logements ...... 139 Fiche Action 6. Poursuivre les actions d'amélioration du parc public ...... 140 Fiche Action 7. Mise en œuvre d'une plateforme de l'efficacité énergétique pour l'amélioration du parc privé ...... 142 Orientation 4. Maîtriser la ressource foncière et l’étalement urbain ...... 145 Fiche Action 9 : Assurer la maîtrise foncière des opérations à vocation d'habitat en partenariat avec l'EPFLO...... 146 Fiche Action 9 : Travailler sur les formes urbaines selon les prescriptions du SCoT...... 148 Fiche Action 10. Lutter contre la vacance ...... 150 Orientation 5. Poursuivre la prise en compte des besoins spécifiques ...... 152 Fiche Action 11. Renforcer les actions en direction des ménages les plus fragiles ...... 153 Fiche Action 12. Accompagner les publics spécifiques dans la recherche de solutions de logements adaptées ...... 155 Fiche Action 13. Répondre aux exigences du Schéma Départemental d’Accueil des Gens du Voyage ...... 158 Orientation 6. Observer, évaluer et animer la politique de l’habitat ...... 160 Fiche Action 14. Piloter et communiquer autour du PLH ...... 161 Fiche Action 15. Mettre en place un Observatoire de l’habitat ...... 163 Récapitulatif des financements ...... 165 Glossaire ...... 166

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Partie 1. Introduction

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Préambule

Ce projet de troisième Programme Local de l’Habitat portant sur la période 2015-2020 s’inscrit dans une démarche résolument en faveur de l’habitat engagée dès le premier PLH par la Communauté d’Agglomération du Soissonnais. Le travail d’élaboration de ce nouveau PLH a abouti à la formulation de six orientations :  Orientation 1 : Repenser un projet dynamique et adapté en termes de production de logements

 Orientation 2 : Assurer une diversification de l’offre pour rendre le territoire accessible à tous et agir sur le peuplement des quartiers

 Orientation 3 : Entretenir et faire mieux fonctionner le parc de logements

 Orientation 4 : Maîtriser la ressource foncière et l’étalement urbain

 Orientation 5 : Poursuivre la prise en compte des besoins spécifiques

 Orientation 6 : Observer, évaluer et animer la politique de l’habitat Dans cette troisième et dernière partie, les six orientations sont déclinées en 15 actions, qui présentent les interventions nécessaires pour répondre aux enjeux de manière concrète. Ce programme d’actions donne donc une valeur opérationnelle au PLH pour une durée de six ans, permettant aux communes de la Communauté d’Agglomération du Soissonnais de répondre solidairement aux objectifs de la politique locale de l’habitat définis dans le document d’orientations. Ce plan d’actions a été élaboré selon les principes suivants :

 L’association étroite des communes et des acteurs de l’habitat lors des ateliers et la prise en compte de leur volonté d’engagement dans des actions d’habitat ;  L’articulation des actions du PLH avec le Schéma de Cohérence territoriale du Soissonnais. Une réelle implication des acteurs et un suivi régulier de la mise en œuvre des actions permettront de réaliser les objectifs traduits dans ce programme d’actions.

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La déclinaison du programme d’actions

Ce tableau reprend les 15 actions identifiées pour répondre aux six orientations du PLH, sachant que certaines actions répondent à plusieurs objectifs du PLH.

ORIENTATIONS ACTIONS Repenser un projet dynamique et adapté en Action n° 1 : Produire plus de 1 500 logements selon les déclinaisons termes de production de logements communales validées Action n° 2 : Produire plus de 20% de logements locatifs sociaux à l'échelle de l'agglomération Action n° 3 : Intensifier la mobilisation du parc privé pour développer Assurer une diversification de l’offre pour l'offre locative aidée rendre le territoire accessible à tous et agir Action n° 4 : Poursuivre et développer les aides pour l'accession sur le peuplement des quartiers abordable et l'accession sociale à la propriété

Action n° 5 : Agir sur le peuplement des quartiers afin de renforcer la mixité sociale au sein du parc locatif aidé

Action n° 6 : Poursuivre les actions d'amélioration du parc public Entretenir et faire mieux fonctionner le parc de logements Action n° 7 : Mettre en œuvre une plateforme de l'efficacité énergétique pour l'amélioration du parc privé Action n° 8 : Assurer la maîtrise foncière des opérations à vocation d'habitat en partenariat avec l'EPFLO Maîtriser la ressource foncière et l’étalement Action n° 9 : Travailler sur les formes urbaines dans le respect des urbain préconisations du SCOT Action n° 10 : Lutter contre la vacance Action n° 11 : Poursuivre les actions en direction des ménages les plus fragiles

Action n° 12 : Accompagner les publics spécifiques dans la recherche de Poursuivre la prise en compte des besoins solutions de logements adaptées spécifiques

Action n° 13 : Répondre aux exigences du schéma d'accueil des Gens du Voyage

Observer, évaluer et animer la politique de Action n° 14 : Piloter et communiquer autour du PLH l’habitat Action n° 15 : Créer un Observatoire de l'habitat

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Partie 2. Programme d’actions

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Orientation 1. Repenser un projet dynamique et adapté en termes de production de logements

Contexte

 Une reprise démographique à accompagner

 Un desserrement des ménages qui se poursuit, induisant des besoins en logements supplémentaires

 Des prescriptions en termes de développement du territoire inscrites dans le SCoT du Soissonnais

Objectifs

 Inscrire la production neuve dans une recherche de relance du développement résidentiel de la Communauté d’Agglomération, en lien avec le développement économique et de transports du territoire

 Définir d’une part un niveau de développement de l’offre adapté aux besoins en répondant aux objectifs du SCoT et d’autre part redonner un rôle moteur à la ville-centre tout en permettant le développement maîtrisé des autres communes

 Produire plus de 1 500 résidences principales sur la durée du PLH pour répondre aux évolutions démographiques attendues

Actions

 Fiche Action n° 1 : Produire plus de 1 500 logements selon les déclinaisons communales validées

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Fiche Action 1. Produire plus de 1 500 logements selon les déclinaisons communales validées

Contexte

 L’agglomération du Soissonnais est un territoire qui renoue avec la croissance démographique, entrainant un besoin en logements supplémentaires. Le desserrement des ménages est également un facteur contribuant au besoin de production de nouveaux logements  La déclinaison des objectifs de production de logements à l’échelle de chaque commune a été rendue obligatoire par la loi du 25 mars 2009 de mobilisation pour le logement et

la lutte contre l’exclusion

 Le SCoT du Soissonnais préconise un mode de développement basé notamment sur la croissance démographique. Un objectif de 0,25% de croissance annuelle est visé sur la période 2008-2030

Objectifs

 Développer un volume d’offre adapté pour répondre à la croissance démographique des communes et au desserrement des ménages dans un souci d’économie et de maîtrise du foncier

 Permettre aux communes de poursuivre leur croissance démographique mais de façon maîtrisée, en développant une offre de logements adaptée tout en structurant les territoires selon les secteurs définis par le SCoT  Etre compatible avec les prescriptions du SCoT

Objectifs quantitatifs et déclinaisons communales Les objectifs de production neuve de logements à l’échelle de la Communauté d’Agglomération du Soissonnais sont de 1 550 logements, soit environ 260 logements par an. Cet objectif de production découle des travaux menés dans le cadre de la définition des orientations stratégiques. Au-delà du volume, la production devra correspondre aux capacités financières des ménages locaux en favorisant le logement « abordable » (cf. actions 2, 3 et 4) et permettre la réalisation des parcours résidentiels. Ainsi certains types de logements seront à développer :

 Les petites typologies pour les jeunes ménages en début de parcours résidentiel ainsi que pour satisfaire la demande endogène des personnes âgées (cf. action 14).

 L’offre aidée en accession et en location à destination des ménages les plus modestes (cf. actions 2 et 4).

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Le tableau ci-dessous reprend les objectifs par commune : Nombre de Nombre de Nombre de résidences Logements Nombre Besoins en logements issus secondaires Vacants de résidences du supplémentaires supplémentaires logements principales renouvellement entre 2015 et entre 2015 et à créer du parc 2021 2021 Soissons 676 97 7 60 840 Commune urbaine 676 97 7 60 840 Belleu 132 12 1 5 150 Billy-sur-Aisne 73 3 0 4 80 Courmelles 15 5 0 1 21 Crouy 118 9 1 10 137 Cuffies 20 6 0 2 28 Mercin-et-Vaux 10 3 0 0 12 Pasly 26 3 1 1 30 Pommiers 18 2 1 1 22 Vauxbuin 18 2 1 0 21 Venizel 19 4 0 1 25 Villeneuve-Saint-Germain 31 8 1 1 40 Communes périurbaines 480 57 6 26 566 Acy 8 3 0 0 12 Bagneux 0 0 0 0 1 Berzy-le-Sec 2 1 0 0 2 Chavigny 4 0 1 0 5 Cuisy-en-Almont 8 1 0 1 10 Juvigny 3 1 0 1 4 Leury 9 0 0 1 10 Missy-aux-Bois 3 0 0 0 3 Noyant-et-Aconin 10 1 0 0 10 Osly-Courtil 2 1 1 0 4 Ploisy 1 0 0 0 1 Septmonts 40 2 3 1 44 Serches 4 1 0 0 5 Sermoise 16 1 1 2 20 Vauxrezis 10 1 0 1 12 Vregny 1 0 0 0 1 Communes rurales 121 13 6 7 144 TOTAL AGGLOMERATION 1277 167 19 93 1550

Modalités opérationnelles de mise en œuvre

 La déclinaison de ces objectifs au niveau communal devra être réalisée grâce notamment à l’adaptation des documents d’urbanisme et à l’optimisation des outils à disposition des communes (droit de préemption urbain (DPU), emplacements réservés, etc.). Dans la poursuite du précédent PLH, l’agglomération participera financièrement aux adaptations des documents d’urbanisme (révision ou leur modification) pour des projets de développement d’une offre résidentielle et/ou économique. er  L’agglomération du Soissonais assure depuis le 1 juillet 2015 la gestion administrative de l’instruction des autorisations d’urbanisme. Elle ne concerne pas les communes sous Règlement National d’Urbanisme (RNU) qui continuent de dépendre de la Direction

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Départementale des Territoires (DDT) de l’Aisne ni la commune de Soissons qui conserve son propre service instructeur.

 Les communes souhaitant réaliser des opérations de logements peuvent solliciter l’assistance de l’Agglomération à la condition que le projet relève de l’intérêt communautaire et qu’il respecte les orientations du SCoT du Soissonnais (localisation, densité, développement durable, mixité de formes urbaines etc.). Alors que le seuil pour bénéficier de cette assistance était de 25 logements, il est à présent décliné en fonction des typologies de communes :  Au moins 25 logements pour Soissons et les communes périurbaines  Au moins 15 logements pour les communes rurales

 Les services habitat, foncier et techniques de la Communauté d’Agglomération du Soissonnais assurent, à la demande des communes, un rôle de conseil et d’ingénierie pour les projets de logements, quelle que soit l’envergure du projet.

 Le suivi et l’observation de la politique de l’habitat permettront de suivre les objectifs de production de logements qui ont été définis (cf. actions 17 et 18).

Porteurs

 Communes

 EPCI

Partenaires

 Services de l’Etat

 EPFLO  Bailleurs sociaux  Aménageurs et promoteurs

 Collecteurs 1%

Liens avec les autres actions Actions n° 2, 4, 9, 10, 17 et 18

Articulation avec d’autres dispositifs

 Documents d’urbanisme communaux

 SCoT du Soissonnais

Calendrier prévisionnel Dès le début du PLH

Moyens financiers prévisionnels Pour l’adaptation des documents locaux d’urbanisme : 50 000€ par an soit 300 000€ sur la durée du PLH.

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Territoires concernés

 Les objectifs de production sont déclinés par commune.

 Toutes les communes peuvent solliciter l’agglomération pour les conseils et l’ingénierie concernant leurs projets de logements.

Modalités de suivi et d’animation

 Nombre de logements construits. L’indicateur retenu concerne les « logements commencés » (source : SITADEL2).

 Indice de construction : nombre de logements commencés pour 1 000 habitants (source : SITADEL2 et INSEE).

 Evolution du nombre et de la part des résidences principales, des résidences secondaires et des logements vacants (source : INSEE).

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Orientation 2. Assurer une diversification de l’offre pour rendre le territoire accessible à tous et agir sur le peuplement des quartiers

Contexte

 Une agglomération fortement dotée en logements locatifs aidés mais une offre sociale développée de manière très inégale sur le territoire ;

 Une proportion importante de ménages éligibles à un logement social et très social (65% sont éligibles au PLUS et 34% au PLAI) ;

 Une demande de logements locatifs publics non satisfaite avec 2,5 demandeurs pour un logement libéré en 2013 ;

 Deux communes (Soissons et Belleu) soumises à l’article 55 de la loi SRU (obligation d’avoir 20% de logements sociaux) et satisfaisant leurs obligations ;

 Deux opérations ANRU réalisées : le quartier des Deux Lions à Belleu et les quartiers de Presles et Chevreux à Soissons. Un nouveau quartier inscrit au PNRU : celui de St Crépin à Soissons.

Objectifs

 Produire environ 20% de l’offre nouvelle en logements locatifs aidés à l’horizon 2020, soit un peu plus de 340 logements ;

 Rééquilibrer l’effort de production de logements locatifs publics sur le territoire ;

 Mobiliser le parc privé pour compléter l’offre publique par le biais d’un conventionnement des logements ;

 Instaurer une plus grande mixité sociale au sein des quartiers prioritaires et dans l’ensemble du parc ;

 Permettre aux ménages modestes de réaliser un parcours résidentiel, notamment grâce au développement de l’accession aidée ;

 Travailler sur le peuplement des quartiers prioritaires afin d’instaurer une plus grande mixité sociale et de répondre aux objectifs législatifs de la loi ALUR.

Actions

 Fiche Action n° 2 : Produire plus de 20% de logements locatifs sociaux à l'échelle de l'agglomération ;

 Fiche Action n° 3 : Intensifier la mobilisation du parc privé pour développer l'offre locative aidée ;

 Fiche Action n° 4 : Poursuivre et développer les aides pour l'accession sociale à la propriété ;

 Fiche Action n° 5 : Mettre en place la Conférence intercommunale du logement, le Plan partenarial de gestion de la demande et d’information des demandeurs et la convention intercommunale de mixité sociale.

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Fiche Action 2. Produire plus de 20% de logements locatifs sociaux à l'échelle de l'agglomération

Contexte

 Près d’un tiers du parc de résidences principales de l’agglomération soissonnaise est

composé de logements locatifs aidés mais ceux-ci sont répartis de manière très inégale sur le territoire, avec 4 communes qui concentrent 90 % du parc de logements publics (et près des ¾ à Soissons) ;

 Le conventionnement de logements privés avec l’Anah a permis de créer depuis 2006 une offre sociale d’environ 50 logements répartis sur tout le territoire de l’Agglomération ;  Deux ménages sur trois sont éligibles à un logement locatif social et un tiers sont éligibles

au PLAI (logement très social) ;

 1 500 demandes de logement locatif aidé actives sur la Communauté d’Agglomération en 2013 ;  Les coûts du foncier et de la construction sont de plus en plus élevés et les contraintes de

construction des logements locatifs publics sont de plus en plus importantes.

Objectifs

 Répondre aux besoins en logements locatifs aidés des ménages ;

 Développer solidairement le parc locatif aidé à l’échelle de l’intercommunalité ;

 Diversifier l’offre en logements locatifs aidés pour faciliter l’accueil et le parcours résidentiel de toutes les catégories de ménages.

Objectifs quantitatifs et déclinaisons communales Les objectifs de production ci-après découlent des travaux menés dans le cadre de l’élaboration des orientations stratégiques, en lien avec le diagnostic et les capacités de production du territoire. La volonté de poursuivre le développement du parc de logements locatifs aidés se traduit par la réalisation d’un objectif de création d’au moins 344 logements locatifs publics de type familial, en neuf ou en amélioration-acquisition, sur la durée du PLH, soit près de 58 logements par an. Il s’agit de logements locatifs publics financés exclusivement en Prêts Locatifs à Usage Social (PLUS) ou Prêt Locatifs Aidés d’Intégration (PLAI). Ces derniers représentent au moins 25% de la programmation à l’échelle de l’agglomération. L’objectif de production sur 6 ans a été réparti entre les 28 communes en tenant compte des prescriptions du SCoT du Soissonnais.

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Le tableau ci-dessous reprend les objectifs par commune :

Part logements Nombre de logements Part logements locatifs locatifs aidés dans la locatifs aidés à aidés parmi les RP au production nouvelle produire ou atteindre 01/01/2021 Soissons 20% 168 37% Commune urbaine 20% 168 37% Belleu 20% 30 38% Billy-sur-Aisne 25% 20 4% Courmelles 25% 5 7% Crouy 25% 34 24% Cuffies 20% 6 42% Mercin-et-Vaux 25% 3 11% Pasly 25% 8 2% Pommiers 25% 6 4% Vauxbuin 25% 5 3% Venizel 20% 5 32% Villeneuve-Saint-Germain 20% 8 24% Communes périurbaines 23% 129 23% Acy 20% 2 5% Bagneux - 1 5% Berzy-le-Sec 20% 1 1% Chavigny - 3 5% Cuisy-en-Almont 20% 2 3% Juvigny 20% 1 2% Leury - 3 5% Missy-aux-Bois 20% 1 8% Noyant-et-Aconin 20% 2 13% Osly-Courtil - 6 5% Ploisy - 2 5% Septmonts 20% 9 9% Serches 20% 1 5% Sermoise 20% 4 8% Vauxrezis - 7 5% Vregny - 2 5% Communes rurales 32% 46 6%

CA du Soissonnais 22% 344 30%

Modalités opérationnelles de mise en œuvre La réalisation de ces objectifs de production sera assurée par différents moyens :

 La CA garantit à hauteur de 50% les fonds contractés par les organismes bailleurs pour la production de logements PLUS et PLAI, en neuf ou en acquisition-amélioration (Art. L2252-1 du Code général des collectivités territoriales) ;

 La CA subventionne sur fonds propres la production de logements PLUS et PLAI, en neuf ou en acquisition-amélioration selon le règlement établi en interne par la CA. Les subventions vont de 2,5% du montant plafonné à 3 500€ pour les PLUS et PLUSCD à 3% du montant plafonné à 5 000€ pour les PLAI ;

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 Au-delà de la convention 2012-2017, la Communauté d’Agglomération poursuit sa prise de délégation des aides à la pierre en vue de maîtriser la programmation des logements locatifs publics sur son territoire.

 Les communes poursuivent l’adaptation de leurs documents d’urbanisme afin de disposer des outils d’urbanisme nécessaires tels que l’exonération de la taxe d’aménagement pour le logement locatif social (Art. L331-7 du Code de l’urbanisme), la servitude de mixité sociale (Art. L123-2 du Code de l’urbanisme), etc.

 Les communes et l’agglomération s’appuient sur le programme d’actions foncières intercommunal établi avec l’EPFLO (Art. L321 du Code de l’Urbanisme) (cf. action 9).

Porteurs

 Communes

 EPCI

 Bailleurs sociaux

Partenaires

 Collecteurs 1%

 Services de l’Etat

 EPFLO

 Caisse des dépôts et consignation

Liens avec les autres actions Actions n° 1, 5, 9, 12, 17 et 18

Articulation avec d’autres dispositifs

 SCoT du Soissonnais

 Plan Départemental d'Action pour le Logement des Personnes Défavorisées (PDALPD)

Calendrier prévisionnel Sur toute la durée du PLH

Moyens financiers prévisionnels Le montant des subventions allouées par l’Agglomération au logement locatif public créé (PLAI ou PLUS/PLUS CD) est plafonné à 2,5% de l’opération TTC plafonné à 3 500€ par logement PLUS et 3% de l’opération TTC plafonné à 5 000€ par logement PLAI. D’après ces règles, le coût prévisionnel des subventions sur fonds propres s’établit entre 93 200€ à 239 400€ annuellement selon les bonfications accordées. Sur la durée du PLH, le coût sera compris entre 559 000€ et 1 436 200€.

Eohs/Adéquation – PLH 2015-2020 de la Communauté d’agglomération du Soissonnais P a g e | 130

Territoires concernés

 Les objectifs de production sont déclinés par communes

Indicateurs de suivi

 Nombre et profil des demandeurs d’un logement locatif aidé et délai d’attente ;

 Nombre de logements locatifs aidés financés par type de financement (PLAI et PLUS) ;

 Nombre de logements locatifs aidés réalisés et localisation des opérations (pour le rééquilibrage territorial de l’offre) ;

 Part des logements locatifs aidés dans les résidences principales.

Eohs/Adéquation – PLH 2015-2020 de la Communauté d’agglomération du Soissonnais – P a g e | 131

Fiche Action 3. Intensifier la mobilisation du parc privé pour développer l'offre locative aidée

Contexte  Une répartition déséquilibrée du logement locatif public entre les communes de la

Communauté d’Agglomération ;

 Une concentration du logement locatif public dans certains quartiers ;  Des niveaux de loyers dans le privé élevés par rapport aux capacités financières des ménages ;  Une difficulté de créer une offre de logements locatifs aidés dans les communes rurales ;

 De 2006 à 2014, près de 50 logements privés conventionnés en loyers sociaux et très sociaux avec l’Anah ;  Un besoin de développement de l’offre locative aidée tout en limitant la consommation foncière.

Objectifs

 Proposer une offre de locatif aidé en diffus complémentaire à celle du parc public, sans développer une offre très sociale qui n’est pas adaptée aux communes rurales ;  Favoriser la reconquête du parc vacant existant en faisant profiter les propriétaires des

subventions et des avantages fiscaux via le conventionnement.

Objectifs quantitatifs Conventionner en loyers sociaux et très sociaux 55 logements privés (y compris vacants) sur la durée du PLH, soit environ 9 logements par an.

Modalités opérationnelles de mise en œuvre

 Poursuivre la promotion et la mise en œuvre du dispositif Anah au moyen d’une nouvelle OPAH et encourager les propriétaires bailleurs à conventionner leurs logements en loyers sociaux et très sociaux (cf. action 7)

 Versement d’une prime de sortie de vacance aux propriétaires bailleurs dans le cadre d’un conventionnement social ou très social avec l’Anah. La prime est de 1 500€ par logement sorti de vacance de longue durée, conventionné avec l’Anah et atteignant, suite à des travaux, une performance énergétique minimale à définir dans un cahier des charges par la CA du Soissonnais dans la première année de mise en œuvre du nouveau PLH

 Poursuivre les opérations de réhabilitation/acquisition menées par les bailleurs afin d’introduire une part de logements locatifs aidés au sein du parc privé et de permettre une diversification du parc ;

 Informer les élus sur les dispositifs existants afin qu’ils puissent être le relais de l’information dans leur commune.

Eohs/Adéquation – PLH 2015-2020 de la Communauté d’agglomération du Soissonnais P a g e | 132

Porteur

 EPCI

Partenaires

 Anah

 Services de l’Etat

 Communes

 Agents immobiliers, notaires

Liens avec les autres actions Actions n° 2, 5, 7, 8, 11, 12, 17 et 18

Articulation avec d’autres dispositifs

 Programme d’Intérêt Général de l’Aisne sur l’habitat indigne et la précarité énergétique

 La nouvelle OPAH de la CA du Soissonnais

 Habiter Mieux

Calendrier prévisionnel Sur la durée du PLH

Moyens financiers prévisionnels

 Concernant la reconduction d’une nouvelle OPAH, cf. action 7

 Prime de sortie de vacance : 1 500€ par logement soit 5 000 € par an et 30 000€ sur la durée du PLH

Territoires concernés

 Toutes les communes

Indicateurs de suivi

 Nombre d’aides accordées par l’Anah et montant des aides

 Nombre de conventionnements en loyers sociaux et très sociaux par commune

 Nombre de subventions sur fonds propres de la CA du Soissonnais

Eohs/Adéquation – PLH 2015-2020 de la Communauté d’agglomération du Soissonnais – P a g e | 133

Fiche Action 4. Poursuivre et développer les aides pour l'accession abordable et l’accession sociale à la propriété

Contexte

 Une augmentation des prix de l’immobilier et une production insuffisante de logements

entraînant des prix d’acquisition élevés sur le territoire, écartant par ce fait les jeunes

ménages et les ménages plus modestes de l’accession à la propriété ;  Un SCoT incitant au développement de l’accession aidée à la propriété.

Objectifs

 Production d’une offre abordable pour permettre la réalisation du parcours résidentiel des ménages jeunes, âgés et modestes ;  Maintenir les jeunes ménages et éviter une spécialisation sociale du territoire ;

Objectifs quantitatifs Proposer à l’échelle de la Communauté d’Agglomération et sur la durée du PLH 287 accessions aidées dans son sens large (accession maitrisée et accession sociale), soit environ 48 logements par an.

Part Nombre d'accessions d'accessions aidées aidées Soissons 20% 168 Commune urbaine 20% 168 Belleu 20% 30 Billy-sur-Aisne 15% 12

Courmelles 15% 3 Crouy 15% 21 Cuffies 20% 6 Mercin-et-Vaux 15% 2 Pasly 15% 5 Pommiers 15% 3 Vauxbuin 15% 3

Venizel 20% 5 Villeneuve-Saint-Germain 20% 8 Communes périurbaines 17% 97 Acy 20% 2 Bagneux - Berzy-le-Sec 20% 0 Chavigny - Cuisy-en-Almont 20% 2 Juvigny 20% 1 Leury - Eohs/Adéquation Missy-aux-Bois– PLH 2015-2020 de la Communauté20% d’agglomération1 du Soissonnais Noyant-et-Aconin 20% 2 Osly-Courtil - Ploisy - Septmonts 20% 9 Serches 20% 1 Sermoise 20% 4 Vauxrezis - Vregny - Communes rurales 15% 22

CA du Soissonnais 19% 287 Part Nombre d'accessions d'accessions aidées aidées Soissons 20% 168 Commune urbaine 20% 168 Belleu 20% 30 Billy-sur-Aisne 15% 12 Courmelles 15% 3 Crouy 15% 21 Cuffies 20% 6 Mercin-et-Vaux 15% 2 Pasly 15% 5 Pommiers 15% 3 Vauxbuin 15% 3 Venizel 20% 5 P a g e | 134 Villeneuve-Saint-Germain 20% 8 Communes périurbaines 17% 97 Acy 20% 2

Bagneux - Berzy-le-Sec 20% 0 Chavigny - Cuisy-en-Almont 20% 2 Juvigny 20% 1 Leury - Missy-aux-Bois 20% 1 Noyant-et-Aconin 20% 2 Osly-Courtil - Ploisy - Septmonts 20% 9 Serches 20% 1 Sermoise 20% 4 Vauxrezis - Vregny - Communes rurales 15% 22

CA du Soissonnais 19% 287

Modalités opérationnelles de mise en œuvre 1. Le Prêt Social Location-Accession (PSLA) Le PSLA (Art. R331-76-5-1 et suivants du Code de la construction et de l’habitat) permet de sécuriser Nombre de personnes Plafonds de ressources l’accession de ménages sans apport personnel avec la occupant le logement Zones B et C possibilité d’une phase locative d’une durée maximale 1 23 688 € de cinq ans (avec constitution d’une épargne) ainsi 2 31 588 € que la garantie de rachat du bien et de relogement par 3 36 538 € 4 40 488 € le bailleur en cas d’accident de parcours (pendant 15 5 44 425 € ans). Les revenus des ménages sont plafonnés selon les barèmes suivants pour la CA du Soissonnais : Le prix de vente est plafonné à 2 086€/m² de surface utile pour la zone C au 1er janvier 2014 et à 2 384€/m² pour la zone B2. Un régime de TVA à 5,5% et une exonération de la Taxe Foncière sur les Propriétés Bâties (TFPB) pendant 15 ans sont appliqués. Enfin, le prêt peut être étalé sur 30 ans.

2. L’accession sociale sécurisée

L’accession sociale sécurisée est un dispositif par Nombre de personnes Plafonds de ressources lequel des logements à prix abordables sont produits occupant le logement Zone B2 Zone C pour des ménages à revenus moyens, garantissant 1 24.000 € 22.000 € l’engagement financier du ménage et son relogement 2 33.600 € 30.800 € en cas de difficultés de remboursement, sans passer 3 40.800 € 37.400 € 4 48.000 € 44.000 € par une phase locative. L’accession sociale sécurisée 5 55.200 € 50.600 € est soumise à des conditions de ressources et le prix de vente est plafonné (Art. L421-1-5 du Code de l’urbanisme).

Eohs/Adéquation – PLH 2015-2020 de la Communauté d’agglomération du Soissonnais – P a g e | 135

3. L’accession abordable négociée : un prix de vente réduit L’accession abordable négociée se base sur le principe d’un prix de vente réduit grâce à une négociation entre promoteurs, communes, EPCI et propriétaires fonciers. Les opérations ayant bénéficié de l’abondement financier de l’agglomération dans le cadre de ZAC notamment contribuent au développement de l’offre abordable.

4. Le PTZ+ : un prêt à taux réduit Le PTZ+ consiste en un prêt à taux réduit. Pour en bénéficier, l'emprunteur ne doit pas avoir été propriétaire de sa résidence principale au cours des deux années précédant la demande de prêt et devra faire du logement acquis sa résidence principale qu’il ne pourra louer qu’une fois le prêt intégralement remboursé. Le montant accordé est fonction des ressources, du nombre d'occupants du logement, de la localisation de celui-ci et du prix du logement. Le PTZ+ peut financer la construction ou l'achat d'un logement neuf comme d’un logement ancien (avec travaux importants ou transformation d’un local en logement), à condition que le logement respecte des critères de performance énergétique. La durée de remboursement du PTZ+ dépendra des revenus de l'emprunteur et s’étalera entre 12 et 25 ans selon les cas.

5. Ma Maison dans l’Aisne Le programme Ma Maison dans l’Aisne est une initiative conjointe du Conseil Départemental de l’Aisne et de l’OPAL, visant à permettre à des familles locataires du parc public de faire construire leur résidence principale pour un coût inférieur à 100 000€. L’aide du Conseil Départemental peut représenter jusqu’à 50% du prix d’achat et de viabilisation de la parcelle.

6. L’accession sociale dans les quartiers ANRU Les accessions sociales à la propriété situées dans des quartiers ANRU ou en périphérie de ceux-ci bénéficient d’un taux réduit de TVA à 5,5%. Les conditions de ressources sont celles du PLS majorés de 11%. De plus, le prix de vente ou de construction des logements ne doit pas dépasser les prix de vente plafond des logements financés avec un prêt social location-accession (PSLA). 7. La vente HLM Sous réserve de l’accord de la commune et du Préfet, les logements acquis ou construits depuis plus de 10 ans par un bailleur social peuvent être vendus sous condition de conformité à certaines normes de décence et de performance énergétique. Lorsque le logement est occupé, le locataire est en priorité l’acquéreur. Le prix du logement ne peut être inférieur ou supérieur à 35% de l’évaluation réalisée par le service des domaines et la revente comme la mise en location sont conditionnées dans les 5 années suivant l’achat. 8. Les subventions de la CA du Soissonnais L’agglomération du Soissonnais subventionne sur fonds propres les ménages qui répondent au cahier des charges formalisé à l’échelle communautaire durant la première année du nouveau PLH. La subvention est accordée aux primo-accédants bénéficiant d’un PTZ+ et pour les ménages acquéreurs d’un logement en PSLA. La subvention se fait à hauteur de 2 000 par ménage. Les subventions sont limitées à une enveloppe budgétaire de 30 dossiers par an, soit 180 bonifications sur la durée du PLH. Sont exclues les acquisitions aidées en périmètre ANRU, celles du programme Ma Maison dans l’Aisne et les ventes HLM. Les communes et l’agglomération sont le relais de l’information.

Eohs/Adéquation – PLH 2015-2020 de la Communauté d’agglomération du Soissonnais P a g e | 136

Porteurs

 EPCI  Communes

Partenaires

 Bailleurs sociaux  Services de l’Etat  Département  Région  Promoteurs, aménageurs  Agents immobiliers, notaires

Liens avec les autres actions Actions n° 1, 9, 10, 11, 12, 17 et 18.

Articulation avec d’autres dispositifs Sans objet

Calendrier prévisionnel Sur la durée du PLH

Moyens financiers prévisionnels Sur la base de 30 dossiers par an (PSLA, PTZ+,…) les subventions annuelles apportées par l’Agglomération seraient de 60 000 €, soit 360 000 € sur la durée du PLH.

Territoires concernés

 Toutes les communes

Indicateurs de suivi

 Nombre d’accessions aidées selon le type

 Nombre de subventions accordées par type et par commune

Eohs/Adéquation – PLH 2015-2020 de la Communauté d’agglomération du Soissonnais – P a g e | 137

Fiche action 5. Agir sur le peuplement des quartiers afin de renforcer la mixité sociale au sein du parc locatif aidé

Contexte

 De nombreux déséquilibres de peuplement sont observés au sein de l’agglomération et

notamment dans les quartiers prioritaires ;  En tant qu’EPCI doté d’un PLH, la CA du Soissonnais est soumise à l’obligation (Art. 97 de la loi ALUR) de mettre en place une conférence intercommunale du logement, d’élaborer un Plan Partenarial de Gestion de la Demande et d’Information des Demandeurs (PPGID)

de logements sociaux et d’une convention intercommunale de mixité sociale.

Objectifs  Assurer une plus grande mixité sociale dans le peuplement des quartiers prioritaires ;  Installer la Conférence intercommunale du logement dont le rôle sera de piloter les différents dispositifs prévus par la loi ALUR ;

 Améliorer la lisibilité de la politique publique du logement ;  Améliorer la qualité de l’information délivrée aux demandeurs et permettre le suivi du traitement de la demande ;  Mettre en place un fichier partagé de la demande et des attributions ;

Modalités opérationnelles de mise en œuvre

 Mise en place de la Conférence Intercommunale du Logement (CIL) (groupe de travail composé des élus, bailleurs sociaux, membres des commissions d’attribution des logements et partenaires sociaux) afin de piloter les différents dispositifs prévus par la loi ALUR ;

 La CIL devra définir également les modalités de fonctionnement du Plan Partenarial de Gestion de la Demande et d’Informations des demandeurs : création de guichets d’informations (nombre et localisation), articulation avec les guichets existants (bailleurs), identification du fichier partagé (adossé sur le Système National d’Enregistrement), plateforme internet pour l’enregistrement et la transmission des demandes, identification des informations sur l’accès au logement locatif social (nombres de logements, rotation, délais d’attente,…)…

 La CIL devra piloter l’élaboration partenariale d’une Convention intercommunale de mixité sociale, annexée au Contrat de ville, et lancée avant le 31 décembre 2015 ;

 Les garanties d’emprunts effectuées par l’Agglomération (à hauteur de 50% des fonds contractés) lui donnent le droit de disposer d’un contingent de logements au sein des opérations neuves. Dans le cadre de la mise en œuvre d’une stratégie de peuplement du parc locatif social, l’agglomération souhaite mettre en œuvre son contingent (à hauteur de 20% des logements par opération).

Eohs/Adéquation – PLH 2015-2020 de la Communauté d’agglomération du Soissonnais P a g e | 138

Porteur

 Le service habitat de la CA du Soissonnais

Partenaires

 Communes  Bailleurs sociaux

 Collecteurs 1%

 Services de l’Etat

 Département

 Région

 Partenaires sociaux

 Membres des commissions d’attribution des logements

Liens avec les autres actions Actions n° 2, 3, 4, 6, 7, 9, 12, 15, 17 et 18

Articulation avec d’autres dispositifs

 PDALPD

 Contrat de ville

Calendrier prévisionnel Dans la première année du PLH

Moyens financiers prévisionnels Néant

Territoires concernés

 Toutes les communes pour la convention de mixité sociale, le fichier partagé et le Plan partenarial de gestion de la demande

 La convention de mixité sociale traitera particulièrement de la question du peuplement des quartiers prioritaires (Presles, Chevreux et St Crépin à Soissons et Les Deux Lions à Belleu)

Indicateurs de suivi Indicateurs sur l’attribution des logements locatifs aidés ; Evolution de l’offre et de la demande de logements locatifs aidés ;

Eohs/Adéquation – PLH 2015-2020 de la Communauté d’agglomération du Soissonnais – P a g e | 139

Orientation 3. Entretenir et faire mieux fonctionner le parc de logements

Contexte

 Un parc de logements globalement ancien ;

 Plusieurs OPAH successives sur le périmètre de l’agglomération du Soissonnais ayant permis d’importantes améliorations du parc et la reconquête d’une partie du parc de logements ;

 Un PNRU ayant permis l’amélioration de la situation de quartiers prioritaires (Presles et Chevreux à Soissons et Les Deux Lions à Belleu) et un NPRNU sur le quartier de St Crépin à Soissons ;

 Des besoins importants en matière de réhabilitation et d’amélioration de la performance énergétique dans le parc locatif public.

Objectifs

 Poursuivre la réhabilitation du parc de logements, privé et public ;

 Prévenir et diminuer la précarité énergétique des ménages ;

 Mettre en place une veille des copropriétés fragiles afin que le phénomène reste circonscrit ;

Actions

 Fiche Action n° 6 : Poursuivre les actions d'amélioration du parc public ;

 Fiche Action n° 7 : Reconduire une OPAH pour la réhabilitation du parc privé ;

 Fiche Action n° 8 : Promouvoir les dispositifs pour l'amélioration du parc privé ;

Eohs/Adéquation – PLH 2015-2020 de la Communauté d’agglomération du Soissonnais P a g e | 140

Fiche Action 6. Poursuivre les actions d'amélioration du parc public

Contexte

 Un parc locatif public ancien, en particulier dans le cœur d’agglomération ;  80% des logements locatifs aidés ayant fait l’objet d’un diagnostic de performance énergétique sont classés dans les catégories D à G et un tiers en E, F ou G ;

 Une politique de réhabilitation engagée par les organismes bailleurs qui sont simultanément contraints de développer leur offre, induisant une mobilisation importante des moyens financiers et des difficultés d’équilibre budgétaire ;

Objectifs

 Soutenir la mise en œuvre des opérations de rénovation urbaine à Soissons et Belleu ;  Améliorer la qualité du parc locatif public par l’intensification des opérations de réhabilitation du parc ;

Objectifs quantitatifs

 Pour les opérations de Rénovation urbaine, les objectifs de réhabilitation sont définis dans le cadre de l’opération ;

 Pour les opérations de réhabilitation (hors périmètre NPNRU), L’Agglomération du Soissonnais devra définir avec les bailleurs les objectifs précis en termes de réhabilitions à l’échelle de l’agglomération.

Modalités opérationnelles de mise en œuvre

 L’Agglomération du Soissonnais participe sur ses fonds propres aux opérations de constructions de logements neufs en secteur ANRU dans le cadre des aides à la pierre.

 L’Agglomération du Soissonnais travaillera avec les bailleurs dans le cadre de l’élaboration de leur Convention d’Utilité Sociale (CUS - en cours d’actualisation). Il s’agira de s’assurer que les objectifs d’intervention sur le parc existant correspondent aux priorités de l’agglomération.

Porteurs

 EPCI

 Bailleurs sociaux

Partenaires

 Services de l’Etat

 Communes

Eohs/Adéquation – PLH 2015-2020 de la Communauté d’agglomération du Soissonnais – P a g e | 141

Liens avec les autres actions Actions n° 12, 17 et 18

Articulation avec d’autres dispositifs

 FEDER

 ANRU

Calendrier prévisionnel Sur la durée du PLH

Moyens financiers prévisionnels Pour le NPNRU, les subventions de l’Agglomération sur la création de logements neufs sont intégrées à la délégation des aides à la pierre. L’agglomération ne prévoit pas d’abonder financièrement la réhabilitation du parc public (les dispositifs FEDER et autres sont mobilisés par les organismes bailleurs).

Territoires concernés

 L’ensemble de communes dotées d’un parc social, en particulier les communes de Soissons, Belleu, Cuffies, Venizel, Villeneuve-Saint-Germain compte tenu de la taille et de l’état de leur parc locatif aidé.

 Soissons pour les opérations de renouvellement urbain en cours.

Indicateurs de suivi

 Nombre d’aides accordées par l’agglomération sur la création de logements aidés neufs ;

 Nombre de logements réhabilités par organisme et par commune ;

 Evolution de la classe énergie des logements du parc public.

Eohs/Adéquation – PLH 2015-2020 de la Communauté d’agglomération du Soissonnais P a g e | 142

Fiche Action 7. Mettre en œuvre une plateforme de l'efficacité énergétique pour l'amélioration du parc privé

Contexte

 1,5% des résidences principales privées sont potentiellement indignes ;  Une étude pré-opérationnelle à la reconduction d’une OPAH dans l’agglomération recense 354 immeubles nécessitant des travaux, dans presque toutes les communes ;

 Des travaux importants à lourds pour les trois quarts des immeubles seront nécessaires ;

Objectifs

 Améliorer la qualité du parc privé via le soutien des propriétaires occupants et bailleurs pour la réhabilitation de leur logement via une OPAH ;

 Lutter contre l’habitat indigne et la précarité énergétique, via l’OPAH et l’expérimentation du Picardie Pass Rénovation ;  Informer et animer le réseau de la plateforme énergétique (particuliers, artisans, élus…) ;

 Lutter contre l’étalement urbain grâce à la remise sur le marché de logements vacants ;

 Produire une offre locative aidée en diffus complémentaire au parc locatif public « classique ».

Objectifs quantitatifs

 Dans le cadre de l’OPAH, réhabiliter entre 38 à 54 logements par an, soit entre 230 et 320 logements sur la durée du PLH ;

 Dans le cadre du Picardie Pass rénovation, soutenir financièrement la réalisation de 25 dossiers par an (aide complémentaire de l’Agglomération pour les propriétaires modestes et très modestes)

L’Agglomération du Soissonnais s’engage à informer et animer une plateforme d’information et de formation de la rénovation énergétique à destination des particuliers, professionnels et élus. Il s’agira de s’appuyer sur un technicien et un animateur pour structurer un dispositif d’information sur l’ensemble des aides mobilisables, des démarches à entreprendre pour l’amélioration du parc privé. Des sessions, séances de sensibilisation, de formation à destination de différents publics (particuliers, élus, mais également professionnels) seront organisés afin d’optimiser la mise en œuvre des dispositifs nationaux et locaux. Des permanences sont assurées hebdomadairement par le technicien de la rénovation énergétique au Parc Gouraud à Soissons.

Modalités opérationnelles de mise en œuvre OPAH

 L’étude pré-opérationnelle pour la reconduction d’une OPAH à l’échelle communautaire a été réalisée en 2015 par le cabinet Citémétrie ;

Eohs/Adéquation – PLH 2015-2020 de la Communauté d’agglomération du Soissonnais – P a g e | 143

 Reconduction du dispositif de l’OPAH pour la réhabilitation de 230 à 320 logements sur la durée du PLH et encourager les propriétaires à réaliser des travaux grâce aux subventions de l’ANAH et de la Communauté d’Agglomération (montants et conditions d’octroi fixés annuellement par le Programme d’Actions Territorial).

Modalités opérationnelles de mise en œuvre Picardie Pass Rénovation La CA du Soissonnais s’engage pour une durée de 3 ans à :  Faire connaître l’offre Picardie Pass Rénovation par tout moyen de communication  Informer les professionnels du bâtiment du secteur pour qu’ils participent au dispositif  Présenter un point du dispositif tous les ans lors d’une assemblée générale  Informer les professionnels du bâtiment du territoire  Présenter le bilan du dispositif tous les ans lors d’un Conseil communautaire De même, le Service Public de l’Efficacité Énergétique (SPEE) s’engage pour 3 ans à :  Accompagner le technicien de la rénovation énergétique  Assurer le financement des opérations de rénovation thermique  Couvrir tout ou partie des frais de maîtrise d’œuvre dans le cadre des opérations de rénovation thermique  Apporter une information trimestrielle sur l’avancement des projets L’accompagnement s’adresse à tout propriétaire occupant ou bailleur d’un logement individuel. Aucune condition de ressource n’est fixée mais les particuliers ne disposant pas d’une importante capacité de financement sont ciblés en priorité. Toutes les étapes du projet de rénovation sont accompagnées (conseil sur la rénovation énergétique, diagnostic technique, définition d’un programme de travaux, consultation des prestataires, suivi de chantier, suivi des consommations jusqu’à 5 ans après les travaux). En cas de difficultés de financement, les particuliers remboursent une redevance équivalente aux économies réalisables sur leurs factures d’énergie tandis que le Picardie Pass Rénovation préfinance les travaux

 Subventions sur fonds propres de la CA du Soissonnais à hauteur de 500€ pour les propriétaires occupants modestes et de 1 000€ pour les propriétaires occupants très modestes (cf. critères de l’Anah)

Porteur

 EPCI

Partenaires

 Services de l’Etat

 Communes

 Région

 Anah

 ADEME

Eohs/Adéquation – PLH 2015-2020 de la Communauté d’agglomération du Soissonnais P a g e | 144

Liens avec les autres actions Actions n° 3, 7, 8, 11, 12, 17 et 18

Articulation avec d’autres dispositifs

 Habiter Mieux

Calendrier prévisionnel Sur toute la durée du PLH pour le volet information, sur une durée de 3 ans pour l’OPAH et de 3 ans pour le Picardie Pass Rénovation.

Moyens financiers prévisionnels OPAH

 Pour l’étude pré-opérationnelle réalisée en 2015 : 39 050€ subventionnés à hauteur de 50% par l’Etat, soit 19 525€ à charge de la CA du Soissonnais ;

 Pour le dispositif OPAH : l’Agglomération apporte 70 200€ par an sur fonds propres pour les subventions, soit 210 600 € pour la période de l’OPAH (3 ans). La Région Picardie pourra être sollicitée pour compléter ces subventions à hauteur de 50% des fonds apportés par l’Agglomération ;

 Le financement de l’animation et du suivi de l’OPAH est sollicité par l’Agglomération sous forme de subventions auprès de l’ADEME et du FREME.

Moyens financiers prévisionnels Picardie Pass Rénovation L’Agglomération subventionne les dossiers Picardie Pass Rénovation de 12 500€ à 25 000€ selon le profil des bénéficiaires et dans la limite de 25 logements par an, soit budget prévisionnel de 37 500 à 75 000€ pour 3 années. Le financement du technicien et de l’animateur de la plateforme de la Rénovation Energétique sont sollicités par l’Agglomération sous forme de subventions auprès de l’ADEME et du FREME.

Territoires concernés

 Toutes les communes.

Indicateurs de suivi

 Nombre de logements améliorés via l’OPAH et catégories de travaux réalisés ;

 Nombre et montant des subventions accordées par la Communauté d’Agglomération dans le cadre de l’OPAH ;

 Nombre de logements améliorés via le Picardie Pass Rénovation :

 Nombre et montant des subventions accordées par la CA du Soissonnais dans le cadre du Picardie Pass Rénovation.

Eohs/Adéquation – PLH 2015-2020 de la Communauté d’agglomération du Soissonnais – P a g e | 145

Orientation 4. Maîtriser la ressource foncière et l’étalement urbain

Contexte

 Une consommation foncière qui diminue peu depuis 2002 ;

 Un mode de construction sous la forme de maison individuelle qui reste prédominant en dehors de la ville-centre ;

 Un SCoT du Soissonnais imposant une meilleure maîtrise de la ressource foncière (renforcement de l’urbanisation en cœur d’agglomération, limitation des extensions de l’urbanisation, limitation de la consommation foncière et mise en place d’une politique active en matière foncière) ;

 Une moyenne de 7% de logements vacants sur le territoire de l’Agglomération, essentiellement concentrés à Soissons. Les logements vacants sont plutôt bonne qualité et d’une durée de vacance inférieure à 2 ans.

Objectifs

 Poursuivre une politique foncière communautaire proactive, en lien avec l’EPFLO ;

 Développer des pratiques raisonnées en matière d’habitat et d’urbanisme ;

 Optimiser le parc existant.

Actions

 Fiche Action n° 8 : Assurer la maîtrise foncière des opérations à vocation d'habitat en partenariat avec l'EPFLO ;

 Fiche Action n° 9 : Travailler sur les formes urbaines et les densités selon les prescriptions du SCoT ;

 Fiche Action n° 10 : Lutter contre la vacance.

Eohs/Adéquation – PLH 2015-2020 de la Communauté d’agglomération du Soissonnais P a g e | 146

Fiche Action 9 : Assurer la maîtrise foncière des opérations à vocation d'habitat en partenariat avec l'EPFLO

Contexte

 Des exigences du SCoT imposant au territoire à la fois de poursuivre sa croissance démographique, de limiter sa consommation foncière et de produire du logement social et abordable ;

 Un programme d’actions foncières existant entre L’Agglomération et l’EPFLO;

Objectifs  Passer d’une logique d’opportunité à une logique de projet communautaire afin de disposer d’une stratégie d’urbanisation territorialisée ;

 Localiser précisément les sites stratégiques pour une urbanisation future, en

renouvellement urbain ou en extension urbaine ;

 Mettre en place un outil d’aide à la décision visant à optimiser l’intervention de l’EPFLO ;

 Encourager la maîtrise publique du foncier sur l’ensemble des communes et accompagner la réalisation des objectifs de production de nouveaux logements,

notamment aidés et abordables ;

 Etre également en capacité d’agir au cas par cas selon les opportunités rencontrées par

les communes.

Modalités opérationnelles de mise en œuvre

 Il est important d’envisager un recensement du foncier qui pourrait être considéré comme prioritaire à l’échelle de l’agglomération pour la mise en œuvre d’opérations de logements et mixtes (hors opérations importantes de type ZAC déjà repérées). Sur la base de ce repérage, réalisé en étroite collaboration avec les communes, il s’agira ensuite de hiérarchiser le foncier selon des critères à définir par la CA ; l’objectif étant de visualiser le foncier qui pourra faire l’objet d’une intervention de l’EPFLO mais également d’identifier les outils les plus adaptés pour mobiliser ce foncier (sans passer nécessairement par l’EPFLO) ;

 Poursuivre le rôle de conseil et d'appui technique de l'Agglomération et de l'EPFLO auprès des communes sur la gestion, la mobilisation du foncier. Les communes font remonter leurs besoins et leurs attentes à l’agglomération qui pourra s’appuyer sur l’EPFLO le cas échéant. L’EPFLO assure le portage foncier des projets selon plusieurs conditions ;

 Créer un Observatoire du foncier assuré par le service Habitat-foncier de la CA du Soissonnais et en partenariat avec l’EPFLO et instaurer une veille foncière. L’Agglomération du Soissonnais devra s’appuyer sur des démarches qui auront pu être entreprises à des échelles plus larges (à titre d’exemple, la DREAL de Nord-Pas-de-Calais s’est engagé dans la mise en place d’un outil de suivi du foncier) ; il s’agira de voir dans quelle mesure, il sera possible de s’appuyer sur ces dispositifs pour une observation plus locale.

Eohs/Adéquation – PLH 2015-2020 de la Communauté d’agglomération du Soissonnais – P a g e | 147

Porteurs

 EPCI

 Communes

 EPFLO

 Services de l’Etat

Partenaires

 Bailleurs sociaux

 Promoteurs, aménageurs

Liens avec les autres actions Actions n° 1, 2, 4, 10, 12, 16, 17 et 18

Articulation avec d’autres dispositifs Droit de préemption urbain

Calendrier prévisionnel Dans les deux premières années du PLH

Moyens financiers prévisionnels A définir selon les modalités retenues par la CA (financement de l’étude, acquisition d’un SIG, etc.)

Territoires concernés

 Toutes les communes.

Indicateurs de suivi

 Nombre de terrains captés par le biais du portage de l’EPFLO et par le droit de préemption urbain ;

 Evolution du prix du foncier moyen sur la CA par le biais de l’Observatoire du foncier ;

 Indicateurs retenus dans le cadre de l’Observatoire du foncier. A titre d’exemple :  Evolution de l’occupation du sol : espaces artificialisés, agricoles,…  Dynamique de la construction neuve : individuel pur, semi-groupé, collectif  Surface parcellaire médiane  Coût moyen d’une opération de construction  Densité de construction

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Fiche Action 9 : Travailler sur les formes urbaines selon les prescriptions du SCoT

Contexte

 Un SCoT prescriptif en matière de densités et de formes urbaines ;  Hormis à Soissons et dans quelques communes périurbaines, un territoire principalement composé de maisons individuelles ;

 Une production neuve récente toujours majoritairement sous la forme de l’individuel pur dans les villages ;

 Une taille moyenne des parcelles en vente qui diminue peu depuis 2002 ;

Objectifs

 En compatibilité avec le SCoT, innover en proposant des formes urbaines alternatives à

l’habitat individuel pur et respecter les densités moyennes préconisées selon les typologies de communes.

Objectifs quantitatifs Le SCoT du Soissonnais prescrit de :

 Construire des logements uniquement dans les secteurs d’extension de l’urbanisation identifiés par le SCoT ;

 Répartir la croissance du parc de logements dont 59% se fera dans le cœur d'agglomération ;

 Créer, en priorité, de l'habitat en renouvellement urbain, par la requalification et la densification des dents creuses et limiter la consommation foncière à vocation habitat à maximum 160 hectares sur la période 2008-2020 ;

 Développer l'habitat intermédiaire et l'habitat individuel compact pour limiter la consommation d'espace supplémentaire ;

 Tendre vers une densité moyenne selon trois niveaux par catégorie de communes :  En moyenne 50 logements par hectare à Soissons ;  En moyenne 35 à 50 logements par hectare dans les communes périurbaines ;  En moyenne 25 logements par hectare dans les communes rurales ;

 Développer l'habitat en priorité sous forme d'opérations d'ensemble au détriment de projets isolés découlant d'opportunités foncières.

Modalités opérationnelles de mise en œuvre

 S’assurer de la mobilisation des outils d’urbanisme dans les documents locaux d’urbanisme pour atteindre les objectifs (Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP), emplacements réservés, DPU, etc.)

Eohs/Adéquation – PLH 2015-2020 de la Communauté d’agglomération du Soissonnais – P a g e | 149

 Mettre en place l’Observatoire du foncier en régie et en partenariat avec l’EPFLO (cf. action 9)

Porteur

 Communes

 EPCI

Partenaires

 EPFLO

 Services de l’Etat

 Bailleurs sociaux

 Aménageurs, promoteurs

Liens avec les autres actions Actions n° 1, 4, 9, 17 et 18

Articulation avec d’autres dispositifs

 Droit de préemption urbain

 Orientations d’Aménagement et de Programmation dans les documents d’urbanisme

 Emplacements réservés

 Etc.

Calendrier prévisionnel Sur la durée du PLH

Moyens financiers prévisionnels Néant

Territoires concernés

 Toutes les communes.

Indicateurs de suivi

 Evolution de la consommation foncière annuelle ;

 Evolution de l’habitat individuel pur, individuel groupé et collectif selon les indicateurs retenus par les Observatoires de l’habitat et du foncier ;

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Fiche Action 10. Lutter contre la vacance

Contexte

 Un parc vacant globalement de bonne qualité avec seulement 3% des logements vacants considérés comme de qualité médiocre (soit 70 logements) ;  Une vacance essentiellement concentrée à Soissons et en progression ;

 Une vacance structurelle peu importante mais représentant néanmoins 553 logements, soit 27% des logements vacants de la CA ;

 L’étude pré-opérationnelle pour la reconduction de l’OPAH a recensé 125 logements nécessitant des travaux comme vacants ;

 Un étalement urbain à limiter selon les prescriptions du SCoT.

Objectifs

 Diminuer le nombre de logements vacants ;

 Limiter la consommation de foncier et optimiser l’utilisation du parc existant.

Objectifs quantitatifs Le PLH ne fixe pas d’objectifs chiffrés mais dans le cadre de la mobilisation du parc existant pour la production de logements abordables via le conventionnement privé, 20 sorties de vacances avec conventionnement seraient à réaliser.

Modalités opérationnelles de mise en œuvre

 Informer les élus sur les dispositifs d’aides existants (ANAH) afin qu’ils puissent être le relais de l’information dans leur commune ;

 La mise en œuvre de mesures coercitives (par un système de prime à la sortie de vacance ou de taxe sur les logements vacants) est laissée à la discrétion des communes. Cette mesure pourrait être pertinente à Soissons par exemple.

 Des courriers d'informations sur les dispositifs d'aides existants (ANAH) seront envoyés aux propriétaires de logements vacants afin de favoriser la remise en location/vente de leur bien.

Porteurs

 EPCI

 Communes

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Partenaires

 Anah

 Services de l’Etat

 Agents immobiliers, notaires

Liens avec les autres actions Actions n° 7, 8, 9, 10, 17 et 18

Articulation avec d’autres dispositifs

 Programme d’Intérêt Général de l’Aisne sur l’habitat indigne et la précarité énergétique ;

 Prime de sortie de vacance pour les logements conventionnés avec l’Anah (cf. action 3) ;

 OPAH du Soissonnais (cf. action 7)

Calendrier prévisionnel Sur la durée du PLH

Moyens financiers prévisionnels Sans objet

Territoires concernés

 Toutes les communes mais essentiellement Soissons compte tenu de la concentration de la vacance sur la commune

Indicateurs de suivi

 Evolution du nombre et de la part de logements vacants selon la durée.

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Orientation 5. Poursuivre la prise en compte des besoins spécifiques

Contexte Les axes d’intervention pour mieux satisfaire les besoins en logement des populations spécifiques de l’agglomération doivent prendre en compte des situations très diverses :  Celle des populations aux revenus très modestes et des plus démunis. Pour rappel, près des trois quarts des familles sont éligibles au logement social et une famille sur cinq est sous le seuil de pauvreté, dans un contexte d’augmentation des loyers du parc privé ;  Celle de personnes âgées et/ou à mobilité réduite, en favorisant le maintien à domicile pour les personnes en perte d’autonomie et les personnes handicapées dans un contexte d’important vieillissement de la population ;  Celle des jeunes en début de parcours professionnel et résidentiel qui cherchent l’accès au logement ;  Celle des personnes en situation d’urgence sociale et/ou financière devant se reloger dans l’urgence ;  Celle des Gens du Voyage, qu’ils soient ou non en voie de sédentarisation ;

Objectifs

 Au sein du parc public existant et de la production de logements locatifs aidés neufs, s’assurer que les catégories de logements répondent aux besoins, y compris à ceux des plus démunis. Il s’agit de coordonner et de mettre en synergie l’ensemble des partenaires intervenant en faveur de ces ménages et de favoriser le développement d’une offre adaptée sur le territoire ;  Développer une offre adaptée aux personnes âgées et aux personnes à mobilité réduite. L’objectif est d’adapter le logement au handicap mais aussi de répondre à l’attente des seniors encore autonomes et de les inciter à se rapprocher des services ;  Développer une offre adaptée aux jeunes ménages. Disposant le plus souvent de capacités financières limitées, leurs besoins seront pris en compte en développant le logement pour les ménages aux revenus plus limités ;  Assurer un hébergement d’urgence ;  Répondre aux besoins des Gens du Voyage d’après les actions prescrites dans le Schéma Départemental d’Accueil des Gens du Voyage (SDAGV).

Actions

 Fiche Action n° 11 : Poursuivre les actions en direction des ménages les plus fragiles ;  Fiche Action n° 12 : Accompagner les publics spécifiques dans la recherche de solutions de logements adaptées ;  Fiche Action n° 13 : Répondre aux exigences du Schéma Départemental d'accueil des Gens du Voyage ;

Eohs/Adéquation – PLH 2015-2020 de la Communauté d’agglomération du Soissonnais – P a g e | 153

Fiche Action 11. Renforcer les actions en direction des ménages les plus fragiles

Contexte

 Deux ménages sur trois sont éligibles à un logement locatif social de type PLUS et un tiers sont éligibles au PLAI ;  1 ménage sur 5 vit sous le seuil de pauvreté dans la CA du Soissonnais ;

 En 2014 dans la CA du Soissonnais, 180 dossiers accordés par le Fonds de Solidarité pour le Logement (FSL) pour l’accès au logement, 9 pour l’aide au maintien dans le logement et 570 pour lutter contre la précarité énergétique ;  Certaines communes sont parfois démunies pour la gestion de situations d’urgences ;

Objectif

 Aider les ménages les plus précaires pour l’accès et le maintien dans leur logement ainsi que du point de vue de leur consommation énergétique ;  Créer un logement d’urgence mutualisé en milieu périurbain.

Modalité opérationnelle de mise en œuvre

 Participation sur fonds propres de la CA du Soissonnais au FSL selon une quote-part fixée par habitant chaque année ;

 Pour le logement d’urgence mutualisé sur les communes en milieu périurbain : dans le cadre d’un groupe de travail réunissant les communes intéressées par un logement de ce type, il s’agira d’identifier le logement potentiellement mobilisable (logement communal vacant par exemple), de définir le règlement de fonctionnement : public ciblé (mis à l’abri en cas de sinistre, en cas de problèmes familiaux,…), la durée maximum d’occupation, l’entretien,… il s’agit bien d’un logement qui peut être mobilisé ponctuellement (une semaine), le temps pour que d’autres solutions puissent être trouvées. Il ne s’agit en aucun cas d’un logement à destination de ménages nécessitant un accompagnement social spécifique.

Porteur

 EPCI

Partenaires

 Département

 Communes

 Services de l’Etat

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Liens avec les autres actions Actions n° 2, 3, 4, 5, 17 et 18

Articulation avec d’autres dispositifs PDHALP FSL

Calendrier prévisionnel Sur la durée du PLH

Moyens financiers prévisionnels Pour le FSL, en tenant compte de la croissance démographique des années à venir, environ 24 000€ par an, soit 144 000€ sur la durée du PLH.

Territoires concernés

 Toutes les communes pour le FSL

 Les communes périurbaines pour le logement d’urgence mutualisé

Indicateurs de suivi

 Abondement annuel de l’agglomération au FSL

 Nombre de ménages aidés par le FSL selon le type d’aide

 Taux d’occupation du (des) logement(s)d’urgence créé(s)

Eohs/Adéquation – PLH 2015-2020 de la Communauté d’agglomération du Soissonnais – P a g e | 155

Fiche Action 12. Accompagner les publics spécifiques dans la recherche de solutions de logements adaptées

Contexte

 Un important vieillissement de la population avec une évolution annuelle de 3,4% des 75 ans et plus sur la période 2006-2010 ;  Les ménages âgés vivent majoritairement seuls ou en couple dans de grands logements

individuels dont ils sont propriétaires ;  Les ménages âgés, faute d’une offre suffisante et adaptée, restent dans leur logement, parfois non adapté ;  Un territoire suffisamment pourvu en hébergement spécifique pour personnes âgées ;

 Deux Centres Locaux d’Information et de Coordination (CLIC) actifs sur le territoire et un important maillage d’associations organisant l’aide à domicile ;  Un territoire répondant globalement à la demande d’accès au logement des jeunes mais des besoins ponctuels, notamment à destination des étudiants et des jeunes actifs.

Objectifs

 Optimiser l’accès à l’information sur l’ensemble des dispositifs existant pour répondre aux besoins des personnes âgées et aux jeunes ;  Développer quelques opérations adaptées aux personnes âgées et aux jeunes ;  S’assurer de l’adéquation entre le profil du ménage et l’adaptation du logement dans le parc locatif aidé.

Modalité opérationnelle de mise en œuvre

 Pour l’information à destination des personnes âgées : Création d’un support de communication pour le maintien à domicile en lien avec les deux CLIC actifs sur le territoire, qui pourra notamment prendre la forme d’un page Internet sur le site de la CA du Soissonnais. La page sera conçue comme un relais d’information concernant les différentes possibilités d’adaptation des logements, d’hébergement, etc. ainsi que des partenaires en charge de cette population sur le territoire

 Pour les personnes âgées, locataires ou demandeurs d’un logement du parc locatif aidé, la Conférence Intercommunale du Logement en lien avec les bailleurs devra s’assurer que les logements adaptés du parc social ont bien été recensés ou sont en cours de recensement et, in fine, qu’ils sont occupés par des personnes au profil adapté. La gestion de l’attribution des logements adaptés devraient à termes être facilité par la mise en place du fichier partagé qui comprendra les éléments liés aux situations d’handicap. Ces éléments seront intégrés au Plan Partenarial de Gestion de la Demande de Logement Social.

 Pour les jeunes, travailler avec les structures dédiées (Mission locale, Point Information Jeunesse,…) afin de les informer sur les possibilités d’accéder au parc locatif aidé, sur les

Eohs/Adéquation – PLH 2015-2020 de la Communauté d’agglomération du Soissonnais P a g e | 156

dispositifs d’aides (Locapass, AL,…) leur facilitant l’accès à un logement autonome et tout autre dispositif (conventionnement). Un espace dédié pourrait être également intégré au site internet de l’agglomération.

 Le développement d’une offre adaptée à ces deux populations, (personnes âgées et jeunes) devra être envisagé à l’échelle communautaire afin de garantir un maillage cohérent su territoire. La création d’opérations de types béguinages ou résidences-services (certaines sont en cours de réalisation – résidence jeunes actifs dans le parc Gouraud à Soissons par exemple) devra être travaillé entre communes, opérateurs et l’Agglomération du Soissonnais. Leur localisation devra être travaillée en fonction de la proximité, accessibilité des services, équipements et des transports (quartier de gare et parc Gouraud à Soissons, notamment).

Porteur

 EPCI

 Communes

Partenaires

 Communes

 Département

 Acteurs du champ médico-social et gérontologique

 bailleurs

 Mission Locale,

 Point Information Jeunesse

 CROUS

 CLIC

 CAF

Liens avec les autres actions Actions n° 7 et 11

Articulation avec d’autres dispositifs

 Financement par l’Anah de l’adaptation du logement à la perte d’autonomie

 CLIC du Cèdre Bleu et du Chêne Doré

 Services d’aide à domicile

 Allocation Personne Âgée

Calendrier prévisionnel Dans la première année du PLH

Eohs/Adéquation – PLH 2015-2020 de la Communauté d’agglomération du Soissonnais – P a g e | 157

Moyens financiers prévisionnels Néant

Territoires concernés

 Toutes les communes

Indicateurs de suivi

 Nombre de personnes ayant consulté la page Internet ou fait appel aux organismes spécifiques ;

 Evolution du contenu de la page Internet ;

 Nombre d’opérations et de logements adaptés à ces deux populations.

Eohs/Adéquation – PLH 2015-2020 de la Communauté d’agglomération du Soissonnais P a g e | 158

Fiche Action 13. Répondre aux exigences du Schéma Départemental d’Accueil des Gens du Voyage

Contexte

 Un Schéma Départemental d’Accueil des Gens du Voyage (SDAGV) 2012-2017 prescrivant à la CA du Soissonnais de réaliser 40 places d’accueil permanentes ;  L’aire d’accueil de rassemblements ponctuels des Gens du Voyage, dite « de grands

passages », située à Courmelles nécessite un réaménagement.

Objectif  S’assurer que le PLH réponde aux besoins recensés (d’un point de vue quantitatif et qualitatif) et aux prescriptions du SDAGV.

Objectifs quantitatifs Créer deux aires d'accueil permanentes sur le territoire de l'Agglomération pour un total de 40 places.

Modalités opérationnelles de mise en œuvre

 Créer deux aires d’accueil permanente pour un total de 40 places ;

 Réaménager l’aire d’accueil de grand passage de Courmelles (alimentation en eau potable, cuve d’assainissement, électricité) ;

 Créer trois ou quatre terrains familiaux pour Gens du Voyage sédentarisés ou en voie de sédentarisation et identifier un opérateur pour assurer un accompagnement social.

Porteur

 EPCI

Partenaires

 Services de l’Etat

 Communes

 Département

 CCAS

Liens avec les autres actions Actions n° 1, 2, 5, 9, 12, 17 et 18

Eohs/Adéquation – PLH 2015-2020 de la Communauté d’agglomération du Soissonnais – P a g e | 159

Articulation avec d’autres dispositifs Schéma Départemental d’Accueil des Gens du Voyage

Calendrier prévisionnel Sur la durée du PLH

Moyens financiers prévisionnels

 Pour la création des aires permanentes : à définir (frais d’études, acquisition foncière et aménagement) ;

 Pour le réaménagement de l’aire de grand passage de Courmelles : à définir (réseaux techniques) ;

 Pour la création de terrains familiaux : à définir

Territoires concernés

 Localisation des aires permanentes en cours de réflexion

Indicateurs de suivi

 Nombre de places d’accueil permanent créées ;

 Nombre de terrains familiaux créés et capacité d’accueil ;

 Taux d’occupation des aires et terrains ;

Eohs/Adéquation – PLH 2015-2020 de la Communauté d’agglomération du Soissonnais P a g e | 160

Orientation 6. Observer, évaluer et animer la politique de l’habitat

Contexte

 Un contexte réglementaire qui évolue souvent en matière d’urbanisme et d’habitat ;

 Le pilotage du PLH et l’adaptation du programme d’actions en continu sont essentiels pour rester réactif aux évolutions des marchés locaux et à celles du contexte règlementaire national ;

 Des Observatoires de l’habitat et du foncier qui restent à créer.

Objectifs

 Mettre en œuvre le programme d’actions du troisième PLH de la CA du Soissonnais ;

 Disposer d’une vision d’ensemble des évolutions en matière d’habitat dans l’agglomération.

Actions

 Fiche Action n° 14 : Piloter et communiquer autour du PLH

 Fiche Action n° 15 : Mettre en place un Observatoire de l’habitat

Eohs/Adéquation – PLH 2015-2020 de la Communauté d’agglomération du Soissonnais – P a g e | 161

Fiche Action 14. Piloter et communiquer autour du PLH

Contexte

 La nécessité, pour faire vivre le PLH, de poursuivre le travail d’animation et de mobilisation des partenaires qui a pu être mis en place dans le cadre du processus d’élaboration du PLH ;

 Seule l’action combinée de tous les partenaires concernés (communes, partenaires institutionnels, bailleurs, promoteurs, acteurs sociaux, etc.) dans une stratégie conjointe peut permettre de faire aboutir des actions souvent complexes ;

Objectifs

 Mettre en place le suivi des actions du PLH ;  Ajuster le programme d’actions en réorientant ou en adaptant les actions si nécessaire ;  Mobiliser les partenaires, communes et acteurs de l’habitat, autour de la mise en œuvre du PLH ;

 Rendre le PLH visible au moyen de diverses actions de communication auprès des

acteurs de l’habitat et du grand public ;

Modalités opérationnelles de mise en œuvre

 Pérenniser la Commission Habitat, instance qui se réunira de façon régulière et sera chargée de :  Suivre la mise en œuvre du PLH et des différentes actions ;  D’alerter l’ensemble de la CA du Soissonnais en cas de constat de dysfonctionnement ;

 Créer la Conférence Intercommunale du Logement, basé sur le comité constitué pour l’élaboration du PLH, qui se réunira au moins une fois par an pour :  Valider les bilans annuels, triennaux et final ;  Ajuster les orientations et/ou le programme d’actions en cas de nécessité ;  Mise en place des dispositifs prévus par la loi ALUR concernant le logement social ;

 Développer l’ingénierie interne à l’agglomération avec le référent habitat pour :  Accompagner et sensibiliser les communes via des actions de conseil, de sensibilisation et d’information sur les questions liées à l’habitat (législation, outils et procédures, formes d’habitat, normes environnementales, amélioration du parc privé, financement du logement, etc.)  S’assurer de la cohérence entre le PLH et les actions aux niveaux communal, départemental, etc.  Permettre des échanges sur les problèmes éventuellement rencontrés au niveau des communes et les faire remonter à l’ensemble des partenaires ;

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 Assurer le suivi du PLH : élaborer les bilans annuels, triennaux et finaux à partir des données de l’Observatoire de l’habitat nouvellement créé.

 Communiquer auprès des acteurs de l’habitat et du grand public sur les aides instaurées et pérennisées par la Communauté d’Agglomération :  Par le site Internet de la CA ;  Par les bulletins locaux d’information et le journal intercommunal ;  Par tout autre moyen permettant de visibiliser les actions en matière d’habitat de l’agglomération.

Porteur

 EPCI

Partenaires

 Communes

 Membres de la Commission Habitat

 Membres de la Conférence Intercommunale du Logement

 Presse locale

 L’ensemble des acteurs de l’habitat du territoire

Liens avec les autres actions Actions n° 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16 et 18

Articulation avec d’autres dispositifs Observatoires de l’habitat et du foncier de la Communauté d’agglomération du Soissonnais

Calendrier prévisionnel Sur la durée du PLH

Moyens financiers prévisionnels Néant

Territoires concernés

 Tout le territoire de l’Agglomération

Indicateurs de suivi

 Sans objet

Eohs/Adéquation – PLH 2015-2020 de la Communauté d’agglomération du Soissonnais – P a g e | 163

Fiche Action 15. Créer un Observatoire de l’habitat

Contexte

 Règlementairement, la CA du Soissonnais doit, en tant qu’EPCI doté d’un PLH, se doter d’un Observatoire local de l’habitat ;

 Des marchés du logement qui évoluent rapidement et obligent à un suivi dynamique.

Objectifs

 Assurer le suivi, l’évaluation et l’évolution de la politique de l’habitat de la CA à partir d’indicateurs pertinents ;  Améliorer la réactivité de la politique de l’habitat ;

 Permettre la réalisation des bilans du PLH.

Modalité opérationnelle de mise en œuvre Réaliser un Observatoire local de l’habitat permettant un suivi général et une observation dynamique du territoire à partir d’un tableau de bord ; L’Agglomération du Soissonnais pourra s’appuyer en partie sur le Conseil Départemental qui a mis en place depuis 2014 un observatoire de l’habitat et qui est disposé dans le cadre de convention de mettre à disposition les données diffusables. Sur la base d’un tableau de bord présentant l’ensemble des données à mobiliser, l’Agglomération du Soissonnais pourra solliciter les détenteurs des données en fonction de ses besoins.

Porteur

 EPCI

Partenaires

 Services de l’Etat

 Communes

 Département

 Région

 EPFLO

 L’ensemble des fournisseurs de données (Min.Not, bailleurs, Etat, DREAL, etc.)

Liens avec les autres actions Actions n° 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16 et 17

Eohs/Adéquation – PLH 2015-2020 de la Communauté d’agglomération du Soissonnais P a g e | 164

Articulation avec d’autres dispositifs Observatoire de l’habitat de l’Aisne

Calendrier prévisionnel Sur la durée du PLH

Moyens financiers prévisionnels

 Gestion interne par le service Habitat pour la création et la gestion de l’Observatoire

 Coût d’acquisition des données

Territoires concernés

 L’agglomération

Indicateurs de suivi

 Mise en place de l’Observatoire de l’habitat et du foncier ;

 Actualisation des données statistiques concernant l’habitat.

Eohs/Adéquation – PLH 2015-2020 de la Communauté d’agglomération du Soissonnais – P a g e | 165

Récapitulatif des financements

N° ACTIONS MODALITES OPERATIONNELLES BUDGET ANNUEL BUDGET 2015-2020 I. Repenser un projet dynamique et adapté en termes de production de logements Poursuivre le financement des documents d'urbanisme afin de faciliter leur révision ou leur modification lors de projet de développement d'une offre 50 000,00 € 300 000,00 € résidentielle (fonds de concours 50% du montant du document d'urbanisme, DGD déduite) Compétence de l'Agglo pour aménager des opérations en partenariat avec les 1 Produire plus de 1500 logement sur la période selon les sollicitations selon les sollicitations communes qui en font la demande. Cette compétence s'applique sur des (coûts des études et des (coûts des études et des opérations à partir de 25 logements à Soissons et dans les communes de la 1ère moyens humains) moyens humains) couronne et à partir de 15 logements dans les communes de la seconde couronne. Renforcer le rôle de conseil et d'accompagnement de l'Agglo (foncier / technique / sans objet sans objet urbanisme) auprès des communes qui portent des projets d'habitat

II. Assurer une diversification de l'offre pour rendre le territoire accessible à tous et agir sur le peuplement des quartiers Reconduire la Convention de Délégation des aides à la pierre 2018-2023 sans objet sans objet Participer au financement de 344 logements locatifs aidés selon les modalités Produire 22% de logements locatifs aidés à 93 200 à 239 400 € selon 2 fixées par l'Agglo (subventions sur fonds propres 2,5% du montant plafonné à 3 500 558 000 à 1 436 400 € l'échelle de l'Agglomération bonifications €/PLUS et PLUS CD et 3% du montant plafonné à 5 000€/PLAI) Poursuivre les garanties partielles de prêts à hauteur de 50% des fonds contractés en fonction des projets en fonction des projets Reconduite d'une OPAH à l'horizon 2016 cf infra cf infra Intensifier la mobilisation du parc privé pour le Objectif de sortie de vacance de 155 logements sur 6 ans dont 55 en 3 sans objet sans objet développement du logement locatif aidé conventionnement via l'ANAH Prime à la sortie de vacance pour le logement conventionné social et très social 5 000,00 € 30 000,00 € avec objectif de performance énergétique (1 500€/logement) Objectif de 287 logements à réaliser en accession aidée sur 6 ans sans objet sans objet Poursuivre et développer les aides pour 4 Subventions de l'Agglo sur fonds propres à hauteur de 2 000€/ménage pour les l'accession sociale à la propriété ménages bénéficiant d'un PTZ et/ou acquéreurs d'un logement en PSLA. Limité à 60 000,00 € 360 000,00 € une enveloppe de 30 dossiers par an. Mise en œuvre d'une Conférence Intercommunale du Logement sans objet sans objet Elaboration du Plan Partenarial de Gestion de la demande de logements sociaux sans objet sans objet Agir sur le peuplement des quartiers afin de (loi ALUR) 5 renforcer la mixité sociale au sein du parc Mise en œuvre du dispositif de gestion partagée (loi ALUR) sans objet sans objet locatif aidé Elaboration de la Convention intercommunale de Mixité Sociale (loi LAMY) sans objet sans objet Mettre en œuvre un contingent Agglo dans l'attribution des logements (% à sans objet sans objet déterminer)

III. Entretenir et mieux faire fonctionner le parc de logements Soutenir la mise en oeuvre des opérations de Participation sur fonds propres de l'Agglo aux opérations de constructions de 6 budget aides à la pierre budget aides à la pierre rénovation urbaine logements neufs en secteur ANRU dans le cadre des aides à la pierre Reconduire une OPAH (3 ans). Objectifs de 38 à 54 logements réhabilités par an 70 200 € (hors suivi 210 600 € (3 ans) (volets classiques : précarité énergétique, habitat indigne, autonomie) animation) Mise en œuvre d'une plateforme de l'efficacité 7 Expérimentation du Picardie Pass Rénovation (3 ans). Subventions sur fonds énergétique pour l'amélioration du parc privé propres à hauteur de 500 € pour PO modestes et 1 000 € pour PO très modestes 12 500 € et 25 000 € 37 500 à 75 000 € (3 ans) (critères ANAH) dans la limite de 25 dossiers par an. Informer et animer le réseau de la plateforme (particuliers, artisans, élus…) sans objet sans objet

IV. Maîtriser la ressource foncière et l'étalement urbain Poursuivre la stratégie de définition des opérations prioritaires à l'échelle de sans objet sans objet l'Agglo via le Programme d'Actions Foncières établi avec l'EPFLO Assurer la maîtrise foncière des opérations à 8 Poursuivre le rôle de conseil et d'appui technique de l'Agglo et de l'EPFLO auprès vocation d'habitat en partenariat avec l'EPFLO des communes sur le principe que les communes font remonter leurs besoins et sans objet sans objet leurs attentes. Assurer une veille foncière (via un SIG) A définir (coût SIG) A définir (coût SIG) Travailler sur les formes urbaines dans le Respecter les préconisations du SCOT en termes de localisation des projets, 9 sans objet sans objet respect des préconisations du SCOT densités, objectifs de mixité et de développement durable… La mise en œuvre de mesures coercitives (système de prime ou de taxe) est 10 Lutte contre la vacance laissée à la discrétion des communes. Des courriers d'informations sur les sans objet sans objet dispositifs d'aides existants (ANAH) seront envoyés aux propriétaires de

V. Poursuivre la prise en compte des besoins spécifiques Poursuivre les actions en direction des Participation de l'Agglomération au FSL sur fonds propres (forfaitaire). 24 000 € 144 000 € 11 ménages les plus fragiles Création d'un logement d'urgence mutualisé en milieu périurbain à définir à définir Renforcer l'information auprès des personnes âgées sur les solutions de logements sans objet sans objet existantes par la création d'un support de communication en lien avec les CLIC Mise en œuvre de solutions concrètes à travers la programmation d'opérations sans objet sans objet adaptées aux séniors (béguinages, résidences-services) Mise en œuvre de solutions concrètes à travers la programmation d'opérations adaptées aux jeunes (résidence jeunes actifs, logements étudiants et alternance) Accompagner les publics spécifiques dans la sans objet sans objet 12 avec localisation préférentielle (centre de Soissons, quartier de gare, campus recherche de solutions de logements adaptées universitaire) Renforcer l'information auprès des jeunes sur les solutions de logements sans objet sans objet existantes (logement social, logement privé conventionné…) Assurer un suivi en lien avec les bailleurs sur l'adéquation entre le profil du locataire et le logement locatif aidé qui lui est attribué (logements adaptés, en sans objet sans objet RDC etc) Réaménagement de l'aire de grands passages (Courmelles) à définir à définir Création de deux aires d'accueil permanentes sur le territoire de l'Agglo pour un Répondre aux exigences du schéma d'accueil à définir à définir 13 total de 40 places des Gens du Voyage Localiser plusieurs terrains familiaux pour la sédentarisation de certaines familles à définir à définir + identifier un accompagnateur social

VI. Observer, évaluer et animer la politique locale de l'habitat Création d'un comité de pilotage et de suivi du PLH afin d'élaborer un bilan annuel sans objet sans objet et triennal Communiquer règulièrement sur les aides proposées par l'Agglo (via site internet 14 Pilotage et communication autour du PLH sans objet sans objet et supports de comm') Communiquer auprès des élus et de la population sur les dispositifs existants sans objet sans objet (OPAH, SPEE, logement social…) Collecte et traitement des données statistiques relatives à l'habitat, SIG, de 15 Créer un observatoire de l'habitat sans objet sans objet manière à alimenter les réflexions et réorienter si besoin les politiques menées

De 1 640 100 à 2 556 000 TOTAL De 314 900 à 473 600 € €

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Glossaire

ALUR : (loi du 20 février 2014 pour) l’Accès au Logement et un Urbanisme Raisonné ANAH : Agence Nationale de l’Habitat APL : Aide Personnalisée au Logement CAL : Commission d’Attribution de Logement CCAS : Centre Communal d’Action Sociale CCH : Code de la Construction et de l’Habitation DDT : Direction Départementale des Territoires DPU : Droit de Préemption Urbain DUP : Déclaration d’Utilité Publique EPCI : Etablissement Public de Coopération Intercommunale EPLO : Etablissement Public Foncier Local du département de l’Oise HLM : Habitat à Loyer Modéré OAP : Orientation d’Aménagement Programmé PDALPD : Plan Départemental d’Action pour le Logement des Personnes Défavorisées PLAI : Prêt Locatif Aidé d’Intégration PLH : Programme Local de l’Habitat PLS : Prêt Locatif Social PLU : Plan Local d’Urbanisme PLUS : Prêt Locatif à Usage Social POS : Plan d’Occupation des Sols PSLA : Prêt Social Location-Accession PTZ+ : Prêt à Taux Zéro Plus SDAGV : Schéma Départemental d’Accueil des Gens du Voyage SCoT : Schéma de Cohérence Territoriale SMS : Secteur de Mixité Sociale SRU : (loi du 13 décembre 2000 de) Solidarité et Renouvellement Urbain TFPB : Taxe Foncière sur les Propriétés Bâties ZAC : Zone d’Aménagement Concerté

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