M» GUILLAUME Alimentation en eau potable de la Commune de BARONVILLE ()

Forage du Presbytère Paris, le 21 Novembre 1955.

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A885 B. R. G. G. M.

BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES, GÉOPHYSIQUES ET MINIÈRES K LA METROPOLITAINE

ÉTABLISSEMENT PUBLIC NATIONAL LOI DU S AOUT 1953

69. RUE DE LA VICTOIPE

PARIS-IX6

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Alimentation en eau potable de la Comreune de BAKOPÎVILLE (Moselle)

Forage du Presbytère par M. GUILLAUME

Paris, le 21 Novembre 1955, Alimentation en eau potable

de la commune de Baronville (Moselle)

F orage du Presbytère

Situation

Le forage du Presbytère est situé à 200 m. au Sud Ouest du clocher de Baronville.

Coordonnées (Lambert Nord de Guerre) 20.000 Château-Salins 1-2 x « 417,36 y « 237,79 z - 277, 5 (E.P.D.) Il a été exécuté du 10 au 19 Novembre 1952 par l'entreprise Quirin ( - Moselle) sur la base d'une étude géologique datée du 21—8—1952 par G. Dubois, alors Professeur de Géologie à l'Univer- sité de Strasbourg.

Conditions d'exécution

Elles sont résumées sur le schéma d'exécution établi par le Service du Génie Rural, reproduit en annexe de ce rapport*

0 - 1 ,20 m. avant puits 0 environ 1 m.

1,20 m.-(10) m. forage en 300 mm.

(10) m.- 30,30 m. forage en 250 mm.

tubages 0-10 m. tubes d'acier, 0 200mm.; avec gaine de ciment. 10 - 30,30m. Gaine filtrante en tuyaux de ciment, 0 200 mm. - 2 -

Coupe descriptive des terrains traversés (l) (d'après les observations du Chef Sondeur)

0 - 1,20 m. Terre végétale 1,20 - 4,00 m. Calcaire blanc 4,00 - 6,00 m. Calcaire jaunâtre 6,00 - 7,40 m. Marne jaune sableuse

7,40 - 14,60 m. Argile rouge sableuse

14,60 - 18,50 m. Marne grise 18,50 - 22,30 m. Marne grise compacte 22,30 - 24,70 m. Marnes grise et jaune mélangées

24,70 - 29,00 m. Roche calcaire très dure 29,00 - 30,30 m. (sans indications)

Observations sur les arrivées d'eau dans le forage Le Chef sondeur signale une faible arrivée d'eau à 14,60 ni. (1,7 l/m =100 l/h) qui se serait perdue entre 24,70 m. et 25 m. Par la suite, de nouvelles arrivées d'eau ont été constatées entre 25 et 30 m., avec un niveau statique vers 26,50 m. Un essai d'épuisement, de 2 heures (19/11/52), à la soupape, aurait fourni un débit de 1,6 m3/h. pour une dénivelée de 0,40 m. En décembre 1954, le niveau de l'eau dans le forage s'était abaissé vers 30 m. entraînant le désamorçage et la mise hors d'usage de la pompe installée dans le forage, (pompe Jeumont 33 - M 8 - E2)

(l) Renseignements communiqués par M. Roth, Ingénieur des Travaux Ruraux, subdivision de St—Avoid. - 3 -

Interprétations des résultats

a) Coupe géologique Aucun échantillon n'ayant été conservé il est rlifficile de fournir une coupe géologique détaillée. Toutefois, d'après les observations de surface faites lors de ma visite des lieux le 18

Mai 1955fil ressort que le forage a débuté dans le Sommet de la formation dite de la •Dolomie en dalles" (Keuper moyen). Les levers géologiques au 25.000 de Van Werveke, complétés par Louis Guillaume et reportés au 20.000 (minute inédite) ainsi que les coupes géolo- giques de forages dans la réyion de , permettent d'interpré- ter la coupe descriptive du Chef sondeur et de rétablir la coupe géo- logique probable suivante :

Formations superficielles 0 - 1,20 m. terre végétale KEUPER moyen 1,20 - 7,40 m. "Dolomie en dalles" Cette formation semble avoir été traversée dan* sa totalité par le forage. Dolomie com- pacte, gris clair à gris-jaunâtre. Elle se présente ici sous un faciès d'altération en délits de 5 à 20 cm d'épaisseur. Sa puissance normale dans la région est de l'ordre de 6 m. 7,40 -{l4,60)m. "Marnes bariolées sur le grès à roseaux". Marnes bariolées, finement sableuses, mica- cées, à tons très vifs. Teinte rouge prédomi- nante. Puissance de l'ordre de 8 m. dans la région. (l4,60)-(24,70)m. "Grès à roseaux" Grès argileux violacé, jaune-verdâtre par al- tération. Quelques lentilles d'argiles schis- teuses. Débris végétaux. L'épaisseur de cette formation est très variable, mais elle ne semble pas dépasser 10 m. dans la région de Baronville. - 4 -

KEUPER inférieur

( 24,70)- 30,30 m. "Couches à Estheria" Marnes dolomitiques gris noirâtre • Les niveaux de pierre dure,signalés par le Chef Sondeur, doivent correspondre aux intercalations dolomitiques, assez fré- quentes dans cette formation. La puissance habituelle de cette assise est de l'ordre de 6 à 8 m*

D'après cette coupe géologique, on peut conclure que le forage a été arrêté au voisinage du toit des Marnes irisées inférieures* A 15 ou 20 m. plus bas (soit vers 45 à 50 m. de profondeur), se situeraient donc les assises dites du "Grès à plantes" qui sont les dernières assises peu profondes dans lesquelles on pourrait escompter une nappe aquifère de bonne qualité chimique« II s'agit d'un grès gris, à grain fin, avec quelques intercala- tions de bancs de grès dolomitiques durs. L'épaisseur totale de la formation est peu importante (environ 5m.) mais un forage à ce niveau pourrait avoir quelque chance de rencontrer un débit suffisant pour la commune de Baronville, d'une eau relativement peu minéralisée (cf. forages exécutés à Morhange : forages militaires du Parc Clemen- ceau - 1896/97 et de la Cité Jardin - 1938. Ce dernier forage a four- ni un débit de 5 m3/h. d'une eau de bonne qualité —résidu à 110° « 425 mg/l., dureté totale = 40° français).

b) Conditions hydrogéologiques rencontrées. Les observations faites par le Chef sondeur peuvent s'inter- préter de façon très cohérente en fonction de la coupe géologique ainsi reconstituée : - "Do fromie en dal les". Cette formation a été traversée en tête du forage sans qu'on y rencontre aucune venue d'eau. Cette circons- tance s'explique, d'une part, par le fait que le plongeaient général des assises vers le Nord Ouest (flanc Nord—Ouest de l'anticlinal de Morhange) n'est-pas des plus favorables à l'accumulation d'une - 5 -

réserve aquifère (2) à ce niveau et, d'autre part, par la situation même du forage dans l'axe d'un léger repli anticlinal secondaire (axé sensiblement selon le cours du ruisseau "Le Betz") qui élimine toute chance d'alimentation en eau de la Doloraie en dalles à partir des affleurements bien développés situés au Sud et au Sud Est de Baronville (voir carte géologique en annexe de ce rapport).

— "Grès à roseaux". Il n'a pas non plus été rencontré de venues notoires dans cette formation. Celle-ci affleure en effet largement, dans la dépression du ruisseau "Le Betz" à l'Est de Baronville, jus- qu'à la cote 250. Il ne saurait donc s'y établir de réserve aquifère importante au dessus de cette cote. La faible .arrivée d'eau (100 l/h) observée à 14,60 m., en tête du Grès à roseaux, ne peut correspondre qu'à des circulations très précaires dans les "Marnes bariolées sur le Grès à roseaux" sans relations avec les assises gréseuses sous-jacenteso Cette venue d'eau s'est du reste perdue à 24,70 m., vers la base du "Grès à roseaux" - "Couches à E^Uiejria". Les venues d'eau rencontrées entre 24,70 et 30 m., peuvent par contre être rapportées à une nappe aqui— fère, évidemment pauvre et à priori d'assez mauvaise qualité chimi- que, logée dans les intercalations dolomitiques des "Couches à Estheria". L'origine de cette eau peut être recherchée soit dans la zone d'affleurement des "Couches à Estheria" (versant Est Ouest si- tué à environ 1 km au S\id et sur lequel est établi la ville de Morhange) soit plutôt dans des infiltrations à partir du Grès à ro- seaux, qui se trouve directement au dessus. Quoiqu'il en soit la réalimentation de cette nappe ne saurait être que très faible et l'approfondissement du forage,à moins d'atteindre le "Grès à Plantes* n'améliorerait guère le débit.

(2) Cette réserve aquifère est du reste drainée par les nombreuses sources situées plus au Nord Ouest dans la région de Destry, qui sonl à l'origine du ruisseau de Gansbach et qui ont été étudiées antérieu- rement par Louis Guillaume dans une étude en date du 20/12/1938 pour les communes de Destry - Baronville. - 6 -

Conclusions

Les résultats enregistrés par le forage de Baronville apparais-» sent donc comme des plus cohérents. Il est peu probable que l'approfondissement du forage améliore sensiblement les conditions de débit et si quelque venue d'eau était rencontrée elle serait d'une qualité chimique des plus douteu- ses. L'approfondissement du forage entraînerait par ailleurs la nécessité d'un tubage supplémentaire (vu la médiocre tenue des assi- ses à traverser)>ce qui apparait peu réalisable étant donné le dia- mètre du forage de 200 mm* seulement. On ne peut donc que déconseiller d'approfondir son forage à la Commune de Baronville. Il demeure cependant pour la commune deux possibilités : _ soit qu'elle envisage le captage des sources de "Destry" ainsi qu'il était conseillé par Louis Guillaume dans son étude du 20/12/38 (le débit de ces sources serait plus que suffisant pour les besoins groupés de Destry et Baronville)| «. soit encore qu'elle envisage l'exécution d'un nouveau forage qui irait rechercher la nappe aquifère du "Grès à plantes". Un empla- cement est indiqué sur la carte au 20.000 en annexe de ce rapport. La profondeur d'un forage y serait de 30 à 35 m. avec un plan d'eau vers 10 m. de profondeur environ.

^r

Marcel Guillaume Ingénieur Géologue au Bureau de Recherches Géologiques Géophysiques et Minières Collaborateur adjoint au Service de la Carte Géologique de la France.

Paris, le 21 Novembre 1955. ¿PrcfLl an Zorz

BARON VILLE

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Alluvions récentes

Limons

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KEUPER SUPERIEUR

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Km4 Marnes rouges de Chan ville)

KEUPER MOYEN .

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