LUTTE CONTRE LE BAYOUD l. Reconstitution de la palmeraie bayoudée au Maroc

G. TOUTAIN *

Somaarnr INrRoDUcrroN A. Etat actuel de la palmeraie marocaine I. Renouvellement de la Palmeraic II. Freins de la reconstitution rationnelle de la palmeraie B. Projet de reconstitution de la palmeraie marocaine I. Justification et objectifs II. Normes de Plantations III. Matériel végêtal résistant au Bayoud fV. RYthme de reconstitution V. Organisation de I'oPération \II. fnterventions de I'Etat C. Perspectives d'avenir.

Introduction Le Maroc peut envisaggrla reconstitutionde sa palmeraie décimée par le Bayoud, maladie fusariennedu palmier dattier, à l'aide de variétés reconnuesrésistantes durant ces dernières années.

* Chef de la Station Oentrale dâgronomie saharienne. Al-Awamia, {8, pp. Ll5-146, juillet, 1973. rt6 G. TOUTAIN

Sur les 28 variétésmarocaines testées dans les essaisde comparaison de résistanceau Bayoud installés sur la Station Experimentale phoeni- cicole de Zagora (Direction de la Recherche Agronomique), quatre variétéssont confirméestrès résistantesà la maladie (Bou Stammi noire - Tadment - Iklane - Saïr Layalet). Deux variétés, 6gale,menten courq de test, ont été suiviespar notations périodiquessur des foyers actifs de Bayoud pendant 7 ans et apparaissenttrès résistantes@ou FeggousOu Moussa - Bou Stammi Blanche). Deux autres vanêtés présentent des caractèresde résistancesuffisants dans leur aire de culture pour cons- tituer de nouvellesplantations (Outoukdim dans le Todra - Bou Slirène au Tafilalet). Un certain nombre de Saïrs (issusde graines)de bonne qualité sont également sélectionnéspour leur résistance au Bayoud et constituent un appoint non négligeable. Le nombre et Ia répartition des pieds-mèresfournisseurs de rejets de palmier dattier sont connus grâce à la prospection systématiquede la palmeraie marocaine réalisée par la Station Centr,alede Recherche sur le Palmier dattier de 1963 à 1969. Soumise aux fortes attaques du Bayoud, Ia palmemie dense ma- rocaine du siècle dernier se transforme de plus en plus en palmeraie clairière. Le palmier dattier n'est pratiquement pas cultivé et ne béné- ficie partiellement que de L'eaa d'irnga,tionet de la fumure destinéeaux cultures associéesà lui. On le laisse constituer la plupart du temps des touffes, ce qui conduit à une anarchie des plantations préjudiciable à une mise en valeur agicole rationnelle.Le ptogamme d'améliorationdes disponibilités hydrauliques, en cours, prévu par le Gouvernement, en zone phoenicicole, ainsi que la politique d'inknsification des cultures définie par les Ofiices de Mise en Valeur du Sud, nous conduisent à la rationalisation de la culture du Palmier dattier et notamment à oelle des nouvelles plantations dans le cadre de la reconstitution de 7a palmeraie marocaine à I'aide de variétés résistantesau Bayoud. Après un constat rapide du renouvellement actuel de la pal- meraie, nous proposeronsun projet de reconstitution de la palmeraie matocaine, nous rappellerons rapidement les grandes lignes du pro- gramme de lutte contre le Bayoud de la Recherche Agronomique et nous envisageronssuccinctement les perspectivesd'avenir.

Etat actuel de la palmeraie marocaine I. Renouvellement de Ia palmeraie Il est utile de rappeler qu'il existe 2 zones de cultures du Pal- mier dattier au Maroc: RECONSTITUTION DE LA PALMERAIE BAYOUDÉE t17 a. Zoo.e phoénicicole vraie

Nombre de touffes de Superficie approximatives Régions palmiers dattiers à mettre en valeur (1) (ha)

Draâ 1 610000 24 000 Sarro 200000 3 000 Tafilalet 820000 20 000 Tp,lulslana(21 140000 2 500 Bani | 372 000 20 000

Totaux 4 142000 69 500

(1) Palmeraie et extensions (eau) (2) Palmeraie de Figuig microclimat favorable à la phoeniciculture' b. Zone phoénicicole marginale

Superficie approxi- de Régions (1) Nbre de touffes mative à mettre palmiers dattiers en valeur (ha)

Guir 30000 600 Rhériss 160000 2 500 Ferkla 113000 1 500 Todra 160000 2 500 Dadès 115000 2 000 Anti-Atlas (2) 330000 4 000 908,0o0 t3 100

(1) Pm : Marrakech - Agadir. (2) Taznatht - Taliouine - Ifrane de I'Anti-Atlas.

En zone phoénicicole vraie, favorable à la phoéniciculture,I'agri- culteur plante des rejets régulièrement. Nos tournées de contrôle phytosanitaire sur plus de 250 foyers actifs de Bayoud répartis en palmeraies < de Figuig à Foum el Hassan >, nous permettent d'éva- luer parallèlement I'importance de ces plantations et leur compo- sition variétale. Par contre, en zone phoénicicolemarginale, les replan- tations sont moins importantes et dans beaucoup d'endroits, la pal- meraie est envahie par d'autres arbres fruitiers dont l'olivier (Ziz ' Rhériss - Todra - Dadès...) et l'amandier (Anti-Atlas) pour les plus mPortants(1).

(l) Depuis 3 ans, on assiste de nouveau à une recrudescence de plantation de palmiers dattiers en zone marginale Nord (). 118 G. TOUTAIN

Nbre de rejets Régions plantés/an Variétés préférées

Drâa Aval 30000 Bou Stammi noire - Jihel Iklane Drâa Amont 20000 Tadment - Bou Stammi noire - Jihel Sarro 3 000 Bou Stammi noire - Jihel - Bou Slirène Bani - Anti-Atlas 6 000 Bou Stammi noire - Bou Stam- mi blanche - Iihel - Bou Feg- gous ou Moussa - Saïr LaYalet Tafilalet Nord 20 000 Bou Slirène - Azigzao - Mehjoul Tafilalet Centre 9 000 Bou Slirène - Race Lahmar - Azigzao Autres régions 2 000 Variétés diverses. 9 000

La reconstitution traditionnelle de la palmeraie se ferait à un rythme d'environ 2 Vo mais en Éalitê oe taux est beaucoup plus bas car il est affecté de 2 facteurs contraires: I'utilisation de rejets de médiocre qualité ou sensibles au Bayoud et la difficulté de reprise végétative des djebars en général @rnuoc. n' 1-6).

III. Freins à la reconstitution rationnelle de Ia palmeraîe a. Plantation de variétés sensibles au Bayoud Dans certaines régions isolées, I'absence de variétés résistantes au Bayoud oblige le phoéniciculteur à mettre en place des rejets de palmier dattier sensible à la maladie (Figuig..). Dans d'autres régions pourvues en variétés résistantes des agriculteurs continuent à planter des clônes de haute qualité mais sensiblesau Bayoud c'est le cas de Jihel dans le Drâa et le Bani. Ces djebars sensiblessont, pour la plupart, détruits par le Bayoud avant d'entrer en production. Toutefois, oes dernières ann&s nous enregistrons un meil- leur choix des variétés qui n'est pas étranger à la vulgarisation des idées des services techniques chargés de la lutte contre le Bayoud et de la Mise en Valeur des palmeraies. - Contact quasi-permanentdes équipes de techniciens de la Station Centrale de Recherches sur le Palmier dattier (notations phyto- RÊCONSTITUTION DE 'O P46I,IERAIE BAYOI]DÉE T)T9 sanitaires des Foyers actifs de Bayoud, prospection Sairs;' Campape de djebars...). - Réunions d'informations avec les techniciens des servic€s de lâ Mise en Valeur Agricole. - Visites commentéesdes stations expérimentalesnotamment celles de 7agoru où 33 variétés de palmier dattier marocaines et éttan- gères sont en cours de test de résistanceau Bayoud. b. Plantation de rejets de médiocre quali,tê: Ils sont trop souvent de faibles poids (moins de 1O kg) sur- tout lorsqu'ils appartiennent à une variété rdsistante. En effet, ces djebars se vendant relativementchers (10 à 25 DH), les proprié- taires fournisseurs sont tentés de faire du nombre. Les petits rejets ont un taux de reprise extrêmemen! bas. La difficulté naturelle de sevrer correctem€ntles rejets (touf- fes) font que bon nombre de djebars sont mal séparésdu pied-rnère, c.ar bien souvent, les outils utilisés sont de mauvaise qualité et mal. adaptés(pioche - hâche - croissant,..).Ainsi enregistre-t-ondes ébtan- lements, des mauvaisesplaies de coupe, des hâchures, des arrache., ments de tissus (portes d'entrée aux parasites) qui augmententle taux de mortalité des djebars @nrroc. n" 6-18).

c. Gaspillage de rejets résistants au sevrage Lors du sevrage,de nombreux petits rejets sont endommagés ou enlevéset ensuite abandonnés,pour permettre à l'opérateur d'ac- céder aux sujetschoisis. En ce qui concerneles clônesrésistants, cette perte de matériel intéressant(rare) est très préjudiciable à une régéné- ration rapide de la palmeraiemarocaine @Irrroc. n" 2-6).

d. Manque de soins à la plantation Il est notoire partout ; les emplacementsde rejets sont mal pré- parés, les djebars sont à peine protégés des ardeurs du soleil et sur- tout les plantations sont anarchiques (densité trop élevén) compro- mettant l'avenir de la mise en valeur des palmeraies par f intensi- fication des cultures sous-jacentes. Dans le même ordre d'idée, certains fellahs laissent pousser des issus de semis naturels dont on ne connaîtra le sexe et la qualité de production que 8 ans après et dont la résistanceau Bayoud reste inconnue. t20 G. TOUTAIN

e. Mauvais entretien cultural [.e jeune rejet a besoin d'être surveillé et soigné dans son jeune âge particulièrement en ce qui concerne les -secteurs, irrigations. Or, dans beau- coup de I'eau manque et il n'est pas rare d'observer des lignes de djebars âgés de 2 ans complètement desséchés.

Toutes oes pratiques utilisées actuellement en palmeraie sont con- traires à une reconstitution rationnelle de la palneraie marocaine et à sa mise en valeur. Iæ gaspillagede matériel résistant au Bayoud m€nace directement son accomplissement.Il est temps de remédier à cette anarchie par la définition d'une politique d'avenir de la zone phoenicicole marocaine @rnr.roc. n' l4-I4-lB-22).

B - Proiet de reconstitution de la palmeraie marocaine l. Jttsttlication de la reconstitution de Ia palmerais marocaine et objactifs Lo palmier dattier n'est pas cultivé au Maroc et la datte est un produit de cueillette. Les dattes marocaines ne sont exportables sur les pays ricbes qu'en petites quantités et les variétés résistantesdispo- nibles actuellem€rt feront peu varier ce volume à court et moyen terme. A priori, on pourrait penser remplacer le palmier dattier par une spéculation ayant des chances de plus grande rentabilité. Mais lorsque I'on y regarde de plus près, on s'aperçoit que le palmier dattier en zone phoenicicole possèdedes quatités telles, qu'il est ùtile au Maroc et presque irremplaçable €r zone sahariennemarocaine.

La datte Sans entretien particulier, s'aidant des nappes phréatiques, prenant I'eau que les autres cultures lui ont laissées,le palmier dattier, bon an, mal an, produit environ 15 à, 2A qx de dattes à I'ha et permet la plus grande rentrên d'argent frais du fellah saharien ma- rocain (revenu réel 80 à 1 000 DHlha). Les écarts de production vont au cheptel (1 kg de datte 1,10 UF - 1 kg de noyaux O,7 VF), une partie est consomm& pu la famille (1 kg de dattes - I 500 calories) et en année de disette la datte est la < bouée > de sau- vetagp des sahariens. La datte sèche marocaine est exportable sur les marchés d'Afri- que Noire à très bon prix. La datte de n'importe qu'elle qualité, contient plus de 60 % de sucrç ét,est tr:ansformableindustriellement en une foule de produits RECONSTITT}TION DE LA PALMERAIE BAYOT'DÉB 121 intéressantl'économie marocaine (aliments du bétail, lewres sucrées, sirop...). Mais surtout, le marché national marocain n'est pas satisfait et des importations de dattes étrangères s'effectuent chaque année. Cette production que l'on te peut faire ailleur au Maroc' est insuffisante pour le pays. Il est donc nécessairede promouvoir une véritable phoéniciculturepour satisfaire les besoins des marchés (inté- rieurs et extérieurs) et des indushies de transformation'..

Autres productions Le palmier dattier fournit au cultivateur des matériaux très pré- cieux pour sa vie ea milieu désertique.I-e stipe sert en menuiserie, comme bois de charpente, canaux d'irrigation, ponc€aux... I-es pal- mes ont de multiples destinations (termsses,bois de chauffage, cl& tures, vannerie...). Le fibrillium (lif) se transforme en ficelles, rotins, harnachements...Tous ces produits d'autoapprovisionnementsont im- portants, économiquement,car ils évitent des sorties d'argent.

Micro-climat La palmeraie constitue un milieu protégê des ardeurs du climat (vents de sable, chergri - hautes températures- évapotranspiration...) qui permet aux cultures sous-jacentesde s'épanouir,à l'homme d'obte- nir des productions importantes et de pouvoir entretenir un cheptel garant de la fertilité des sols (fumier). De par une longue observation et les résultats obtenus après 8 annéesd'expérimentation, nous savons qu'avec un module d'irrigation moyen de 16 000 ms/ha une micro- exploitation saharienne de t ha peut fournir ut revenu monétaire familial de plus de 4 000 DH par an grâce à une culture intensive réalisée sous palmiers dattiers, plantés rationnellement. Dans ce cas, le palmier double sa production actuelle (revenu réel d'un hectare de palmier dattier 2 800 DF{). Là, où la palmeraie est dégradée(manque de protection), les cultres sous-jacentessouffrent, surtout l'été, et les accidents de végé- tation sont nombreux, contrariant une bonne production. Si les issus de noyaux poussent d'une manière anarchique, il n'est plus possible d'exécuter un travail correct du sol et la perte de terrain cultivable est importante. L'excès d'ombre gêne également la bonne végétation des plan- tes qui s'étiolent, courent à la lumière... 122 G. TOUTAIN

Il est donc indispensablede reconstituer la palmeraie marocaine en rationalisant progressivementles plantations afin d'améliorer la ren- tabilité globale du complexe phoenicicole @mrroc. n" 614-18-22).

il. Normzs des plantations

I-a majorité des microexploitations phoenicicolestouchées par le Bayoud, comportent des plantations anarchiques de palmiers dattiers se présentant soit sous forrne de monostipe, soit le plus souvent en pluristipes (touffes). Les jardins sont de diverses tailles et configu- rations.

Il s'agit de prévoir pour l'avenir, des plantations rectitignes su niveau du champ mais également,guand cela est possible, à celui du secteur à reconstituer. Nous ne pensons pas qu'il soit intéressant, à divers points de vue, de pousser le fellah à anachet des palmiers dattiers encore sains (sauf en cas de surdensitéponctuelle) mais plu- tôt d'organiser les jardins en fonction de ce qui existe, en pensant au futur. Ainsi, au moment de llétablissementdu plan de réorganisa- tion, nous essaieronsd'inclure les arbres en place sur les lignes de palmiers dattiers projetees. L'élimination des palmiers adultes ininté- ressantset hors des lignes se fera au fur et à mesure que les jeunes plantations entreront en production.

Densité de plantation

Dans la zone phoenicicole vraie, on choisira la plantation au carré de 10 m sur 10 m (limites9 x 9 - 10 x 12 - 11 x 11). Nous obtiendrons de ce fait des plantations de l'ordre de 100 palmiers dattiers à I'hectare.

Dans la zone matginale phoenicicole Nord ou Atlantique, les plantations au carré seront plus lâches et comporteront de 50 à 80 palmiers dattiers à I'ha s€lon leur situation. Les plantations à mail- les (1) sont à préférer, elles occuperont la périphérie des champs (7 m d'intervalles entre palmiers dattiers) avec des lignes de séparation qui seront simples ou doubles (en quinconce).

Cps densitéssont à respecter à tous prix pour permettre I'inten- sification des cultures sous-jacentesdans de bonnes conditions (enso- leillement. protection, planchage,irrigation...) (Bmrroc. 6-18).

(1) Un quart d'ha eû moyente. RECONSTITUTION DE LA PALMERATT SAYOUDÉE I23

IIII. Matêriel vêgétal rësistant au Bayoud a. Variétés à préconiser Variétés tès résistantes Tadment (Drâa Amont), Bou Stammi Noire (Drâa), Iklane @râa- Bani) et Sair Layalet (Banî-Ouest) dont la résistance en palmeraie a été confirmée sur les essaistest scientifiquesde la Station Expéri- mentalephoenicicole de Zagota (BInuoc. n' 1-7-8-9-15-19-23). Variétés très résistantessur loyers actifs de Bayoud Bou FeggousOu Moussa @ani-Est) Bou Stammi Blanche (Anti- Atlas-Est), elles sont ,actuellement,en cours de test à Zagora où elles se comportent bien. Variétés résistantesdans leur ère de culture outoukdim (Todra) et Bou Slirène (Tafilalet) qui présentent des caractèresde résistancesintéressants dans leur région d'origine: Dokkars 900 sont repérés et notés périodiquementsur foyers actifs de Bayoud en palmeraie. Sarrs Il s'agit d'un certain nombre de palmiers dattiers, femelles sélec- tionnées pour la qualité d'e leurs productions dattières en palmeraie traditionnelle bayoudée. Ces issus de graines sont contrôlés par des notations ,annuell'es.Quelques uns de c;s saïrs se sont multipliés à petite échelle en palmeraie. La Recherche Agronomique marocaine a constituésur les stationsExpérimentales de Zagora et Achouria, une collection de ces Saïrs de qualité en vue notamment de confirmer Ieur résistance au Bayoud et par la suite d'accéléter leur multipli- cation. b. Importance du matériel vêgétal résistant CôInes mâles Sur 250 foyers actifs de Bayoud, répartis en palmeraiede Figuig à Foum El Hassan,900 dokkars résistantsclassés selon leur précocité sont contrôlés périodiquement. Ils peuventfournir annuellement200 rejets.Rappelons, qu'il est nécessairede posséder1 mâle pour 50 femelles en phoeniciculture et que l'époque de fécondation doit coïncider avec la maturité des pollens (BInuoc. no 18). t24 G. TOTITAIN clônes femelles

variétés Reiets Résions "x::_* "disponibles

Tadmcnt Drâa 1 930 500

Bou Stammi noire Drâa - Sarro- Bani 156618 40000 idem 124489 30000 Iklane

Saii Layalet Bani (Ouest) 2ll0 300 Bou Feggous Ou Moussa Bani (Est) | 4OZ 200 Bou Stammi blanche Anti-Atlas Bani @st) 714 l0O Outoukdim Todra 2 q10 500

Bou Slirène Tafilalet - Sarro 229821 60000

519094 131000 rejets

Sdirs sélectiomés Notre période d'observation est trop courte à lheure actuelle mais leur importance apparaîtra à moyen terme.

l* Maroc dispose d'un important matériel vêgêtal lui permettant d'établir un programme de reconstitution de sa palmeraie décimée par le Bayoud. Toutefois, son application ne pourra se faire que dans les zones bien irriguées notamment dans le Dràa et le Tafilalet.

Des essais d'adaptation des variétés résistantes sont en cours dans différentesrégions hors de leurs aires traditionnelles de cultures; Iklane et Bou Stammi Noire (70 000 rejets disponibles annuellement) semblent présenter de bonnes facultés d'adaptation. Il sera prudent d'utiliser, de préférenc€, les variétés résistantes poussant dans la zone de reconstitution choisie chague fois que cela sera possible @rnrroc. n" l-6-15-22), RECONSTITUTION DE 'N PIIYERAIE BAYOTJDÉE tzs

Répartition gêographique des variétés

1. Tadment

Nbre de Régioos Cheikhats pieds-mère Observations

Tinzouline Toughmar Ait La prospection date de Scddrat I 680 e ais èt cette variété Douirat 2 continue à se multiplier dans la vallée (2 000 Mezguita Tansift 2 (+) Talt 4 Tissegat 20 Ternata Aït-Ounir 2 Asrir lllemchane 20 Rejets disponibles par ao Tanzita 200 500 1930

2. Bou Stam"mi Noire

Nombre de Régions Cheikhats piedsmères Observ.

Drâa

M'Hamid R'gabi B.S.T.N. Ktaoua Nesrat 13 Beni Sbih 7 El Kenazta 60 Ait Ali Ou M'Hand 140 Blida 10

Fezouata M'Soufa 20 000 Beni Ali 550 Tim Tig 5 300 Alt Alssa Ou Brahim 4700 Askejour 600

Ternata Tanagant 12400 Taeùallil 16 100 Asrir Illemchane 21 800 Ait Ouuir 16100 Sradna 11200 Bou Khlal 4 300 Tanzita 1 700 Taftechna 10 Tidssi 9 600 Yalah Ou Moussa 80 126 G. TOUTAIN

Bou Stammi Noire (suite)

Région Cheikhats it:i:fi,.1' observations

Tinzouline Douirat 5 300 Toughmar Ait Seddrat 3 700 Ouled Yahia 2400 Tazearine El Kâaba 4 500 Tinzouline 3 000 Akhallouf 5 700 Mezguita Afra 2 600 Tansift t Talt 350 Tissergat 431)

Sarro Ait Oullal 410 ATt Slilo 50 Cherfa 370 Ait Ouahlim 60 Ait Bou Daoud 320 Souk Lakdim 370 Ilemchane t20 Amalouane 10 Ouchane 8 ATt Isfoul 7 H'Siya 136 Ait lazza Bireg 100 Aït Izzo 500 Ait Yahia Ou Massa 400 A'it Khabbach 10 Tafilalet-Sud Taouz 150 Taouz AntiAtlas O. Ohmidi 30

Bani-Est Foum-Zguid Ouled Hlal 36 Allcugoum 580 Tlit 4 Oum I'Hanch 10 Imaghaten 4 M'Hamid 15 El Kharwia 260 Bou Guir 6

146618 RECONSTITUTIONDE LA PALMERATE SEYOUNÉE L27

3, Iklane

Régions Cheikhats i[T|ï,rtt observations

Drâa M'Hamid tuib 9 500 T.K.L. M'Hamid 45 000 Rgabi 9 400 Ktaoua Nesrat 32W Beni Sbih 3 700 El Kenazta 5 600 Ait Ali Ou M'Hand 5 100 Blida 9 800

Fezouata M'Soufa 22oO Beni Ali 2 000 Timtig 21ûO AIt Ai'ssa ou Brabim 2 000 Askejour 600

Ternata Tanagant 640 Taghallil 670 Asrir Illemchane 3 450 ATt Ounir 2 600 Sradna 530 Bou Khlal 520 Tanzita 280 Tidssi 260

Tinzouline Douirat 330 Toughmar Ait Seddrat 90 Ouled Yahia 200 El Kaâba 1 660 Tinzouline 40 Akhallouf 60 Mezgpita Afra 150

Sarro Tazzarine Ait Ouallal 25 Ait Sl.ilo 20 Chorfa 60 Tlaglou 1 300 Ait Oua.hlim t52 Aït Bou Daoud 100 Souk l-akdim 20 Illemchane 15

Alnif Amalouane 20 Aït Isfoul I H'Siya 101 Ait Iazza Bireg 10 Ait luo ) Ait Yahia ou Moussa 200 128 G. TOUTAIN

Iklnne (suite) Nombre de Région Cheikhats observations ;i"d;;è* Bani-Est Foum Zguid Ouled Hlal 40 Allougoum 300 Tlit 30 Oum I'Hansh 4 000 M'Hamid 5 400 Imraghatea 10 El Kwarwa 100 Bou Guir 360 r2448e 4, Sûr Layalet Nombre-pifi"Àa* de Régions Cheikhats Observations

Banl-Est Foum Zguid Imaghaten 20 s.LY. BantQaest Tata Tata-Sud 2 090 2,tt0 5. Bou FeggousOu Moussa Nombre-pil.-[èr" de Régions Cheikhats Observations

BanLEst Foum Zguid Ouled HLal 10 B.F.G.M. Oum I'Hanch I 350 M'Hamid 2 Bou Guir & I 402 6. Bou Starnmi Blatthe Nombre-i,i.Oi-îaË de Régions CLcikhats Observations

Bani-Est Foum Zguid Ouled Hlal 10 B.S.T.B. Allougoum 190 Tlit 2 M'Hamid 10 Imagbaten 2 El Kharwia 200 AntiAtlas Talcnac.ht Ohmidi 300 7L4 RECONSTTTUTIONDE LA PALMBRAIE BAYOT'DÉB 129

7. Autoukilîm

Régions Cheikhats iii:-ir,|' observations

Todra Houari 2 000 o.T.K. Achtat 10 20r0

8. Bou Slirène

Régions Cheikhats i?S:i# observations

Sarro-Ouest Chorfa 10 B.S.L. Sarro-Est Amalouane 6 Alnif Ouchane 140 Aït kfoul 190 Aît Tazza Bireg 48 Aït Yahia Ou Moussa 30 Ait Khabbach 7 Talildlet-Sud Taouz Taouz 650 Talilalet-Cente Tanijiout 33700 AiI Khabbach 4 300 Ait Bourk 4 000 Zaoruiat 2 800 Ouled Ifli 4 700 Toulout Oustani 4 500 Toulout Tahani 8 400 Toulout Feggani 37 000 Ghorfa 580 Beni M'Hamed 19800 Talilalet-Nord, El Maâdid l0 000 Erfoud 45 000 Fezna- 1 300 Oued Zahra 45 QOo O. Ghanem (Jorf) 510 Lhain (Jorf) I 700 Lakbair t ll0 Hannabo , 46CIO Douira () I 400 Arbi t 790 Ksar Jdid t 290 O. Mâatallah Tahtania 4 900 O. M. Foggania 7 000 Siffa 18700 O. B. Aissa Tahtania 5 400 O.B.A. Foggania 2260 26982t 130 G. , TOUTAIN

W. Rythme de r,econstitution de la palmeraie bayoudêe l-e' programme de reconstitution de ra palmeraie marocaine dé- buterâ dans les secteurssuffisamment inigués et s,étendrapar la suite aux ,autres régions au fur et à mesure de leur mise en iau ration- nelle.

Etant donné le sérieux de ce travail qui engage l'avenir de la palmeraie marocaine en particulier : - Les précautionsà prendre pour préserver un matériel de qua- lité résistant au Bayoud (voir u freins à la reconstifution >). - La nécessitéd'établir un fichier par jardin à reconstituerplan - Projet...). - Le nombre limité de secteursnormalement irrigués..., il est peu- probable que le rythme de constitution de la palmeiaie soit très accéléré.

un rytlme de plantation de 2 000 à 6 000 rejets par an devrait convenir, car n'oublions pas que 10 ans après plantation, le palmier dattier sera capable de fournir des rejets (environ 2 sur 1o rejets émis) et devenir dans son secteur un pouryoyêur important de maté- riel résistant (1 palmier de 15 ans peu présenter 40 rejets en végé- tation à son pied). De plus, la Recherche Agronomiqus a mis en route un programmetplein de promessesà objectifs multiples : - sélection des saïrs (issus de graines) résistants et de haute qualité en palmeraie marocaine (en cours) qui seront l,amoroe de nouvelles variétés. - crêation de nouvelles variétés de palmiers dattiers de haute qualité et résistantesau Bayoud (en cours) à partir de croisementsgéné- tiques (mâles résistantsmarocains X femelres sensiblesde haute qua- lité - mâles américains de haute qualité X femeiles résistantesma- rocaines). : Accélération de la multi,plicarion du palmier dattier: produc- tion, croissance,enracinement, cultures de tissus,dont la mise au point des techniquesdewaient permettre une régénérationrapide de ra par- meraie (travaux en. cours). - Essaisd'adaptation des variétés aux différentesrégions. Ces perspectivesd'avenir, nous amènent à opter pour le rythme de plantation choisi' qui devrait permettrc à long terme une reÆons- titution où le facteur <, prendrait de plus en plus d'imÈortancc, RECONSTITUTION DE LA PALMERAIE, BAYOIJDÉ'E 131

V. Organisation des campagnes de plmûation de diebars IæsServicesRégionauxdelaMiseenValeur(officesetSer- Recherche Agro- vices provinciaux) ,"ioot assistéspar ceux de la dattier et oo-iqu" (Station Centrale de Recherches sur le Palmier Stations Expérimentalesphoenicicoles)' a. Reconstitution de palm eraies bayoudées

1. Autorisation de Plantation

Pourobtenirunepalmeraiededemainhautementproductive, agrieul- il est indispensablede rationaliser les plantations. Aussi, tout une teur désirant mettre en place des djebars devra au préalable.faire régionaux du demande d,autorisationâe plantation auprès des services si les de l'Agriculture et de la Réforme Agraire même Ministère (rr' rejets sont produiis dans ses propres iardins

2. Dossier de fexploitation du phoeniciculteur

Un dossier comPrenant une fiche signalétique de I'exploitation les de l'agriculteul t2) sf un plan côté des jardins où s'effectueront - plantaions (emplacementdls toufies de palmiers notations des noms techniques des variétés notamment'..) sera établi par les ttllt-"-t Réforme Agrai- ,égio.ruo* du Ministère ie I'Agriculture et de la re (3).

3. Schéma direcrcur des plantations LesservicestechniquesduMinistèredel'Agricultureetdela Rétorme Agraire étauliront plusieurs projets de plântation rationnellc qui,seront proposésau choix de l'agriculteur'

4. Programme de Ia campagne de plættation de l'année

par le processussera al o"", r, cagde secteurd'entretien choisi la D.M.V., global. (2) Fichier de l'agriculteur utile ensuite aux services de la vulgarisation agricole (autres interventions). (3) On peut alnspirer de ta fiche création de verger (code des investissc- mcots a$icol$). t32 G. TOUTAIN a. Chez I'agriculteur

A partir du schéma directeur de plantation adopté, l,agricurteur et les services technique du Ministère àe l'Agriculturi Ët a" u ne- forme Agraire détermineront le nombre de djeuars à planter, Ieurs emplacements(piquetage) et tre programme deÀ fiavaux.- Travaux à exécuter par I'agriculteur Creusementde trous individuels de 1 mB minimum Aération pendant une semaine Rebouchage avec incorporation de ra fumure de fond 20 kg de fumier,. ou mieux, utilisation . des déchets d,abattoirs (cornes, ,ubotr, peaux...) qui se décomposentlentement. Mise plaoe en du rejet: Mars - avril - mai ; mode : < Cæur dé- gagé - Bouquet rabattu à z},cm ,. Irrigations : Préirrigation et irrigation sitôt plantation. Après ressuya,ge: tassage,nivelage, protection avec palmes non coche_ nillées @rnrroc. n" 5-18). Entretien du jeune plant jusqu'à la fin de I'année Assurer 27 inigations de mai à décembre.

10 11 t2 Mois

Irrigation

une irrigation soutenue est nécessairepo'r assurer une bonne reprise végétative des rejets, aussi aura-t-on intérêt à engager I'agri- culteur à semer une luzernière, qui nécessitedes irrigatiois-copieuses et fréquentes, à proximité immédiate des djebars. 'Rêconstitution d'un secteut de palmeraie bayoudée Si les champs de I'agriculteur demandeur se trouvent dans une zone très bayoudée(foyers actifs importants), les servicesdu M.A.R.A. s'efforceront d,e convaincre ses voisins pour reconstitu,erleurs par- celles. Dans ce cas, le schéma-directeurdes plantations sera appliqué à toute la zone sans souci des séparationsde jardins.

Arrachage de touffes de palmiers dattiers sans intérêt Il se peut que des palmiers dattiers, trop vieux, malades impro- ductifs, trop serrés, gênent manifestement et r€tardent l'application RËCONSTITUTIONDE LA PALMERAIE BAYOUDÉE r33 amélioratrice du schéma-directeurdans ce cas particulier ; aussi faut-il engager I'agriculteur à arracher ces touffes. b. Par les services techniques du M.A.R.A. en palmeraies

Repérage des djebars résistarts à vulgariser En fonction du nombre de demandeset de la situation des unités phoenicicolesà reconstituer, les servicesdu Ministère de I'Agticulture et de la Réforme Agraire vont retenir, étiqueter et ficher sur pieds- mères résistantsdes djebars de 15 à 25 kg. Pour estimer le poids des rejets sur l'arbre, ils utiliseront avec profit une grille de poids 'au de déterminationmise point par la RechercheAgronomique au cours de ses différentescampagnes 1964-1972 (Tlnrnlu 1). Les rejets seront retenus chez les fellahs fournisseurs au prix actuel de 8 à 10 DH selon les variétés résisrantes.Pour des questions de commoditéslet d'économie,on essaierade. grouper au maximum les djebarsà sevrerdans les mêmess€cteurs (BrBLroc. n' 6). Afin d'authentifier convenablementles variétés, les techniciens responsablesferont des exercices de Phénologre de Palmiers dattiers sur les stationsexpérimentales de la Direction de la RechercheAgro- nomique. Une grille de reconnaissancevariétale leur sera remise. Campagnesde sevrage et de distribution des rejets Elles seront menéespar des équipesmixtes <. Les règles de sevrage appliquées avec rigueur p€rmettront de livrer à l'agriculteur des rejets de bonne qualité à plaies de coupe nett€s et protégéespar un mastic fongicide et cicatriciel@tnuoc. n" 18-21). Les équipes de sevragesélectionnées, feront un stage de spécia- lisation de courte durée sur la station expérimentale phoenicicole de Zagora pour se familiariser avec la < pince à djebars > @rnr,roc. no 2l) et avec les meilleures techniques de préparation des rejets. 'Les rejets sevrés seront le plus vite possible transportéset livrés à I'agriculteur demandeur (écourter au maximum le temps de mise en jauge).

L'organisation des campagnes de sevrages sera rlévolue à la < Vulgarisation agricole ,, gui dirigera les chantiers, achètera,livrera, vendra les rejets, assurera leur mise en place correcte, Grâce à son I

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é N zzz= t\ RECONSTITUTION DE LA PALMERAIE BAYOUDÉE 135 expérience,la Recherche Agronomique conseillera, formera des équi- pes et prendra en charge les rejets non wlgarisables (faibles poids - déformés - blessés...)qu'elle élèvera en pépinières appropriées (récu- pération de 15 à 2O Vo de rejets pour vulgarisationultérieure) @rrrroc. n" 2). c. Crêations nouvelles Elles seront soumises aux mêmes règles que pour la recons- titution des palmeraies bayoudées. La fiche enquête < création de verger > du Ministère de I'Agri- culture et de la Réforme Agraire pourra être utilisée après légère adaptation. d. Normes de travail en phoeniciculture Afin de permettre aux servicesde la vulgarisation agricole d'éta- blir leur programme annuel chiffré, nous donnons ci-après les élé- ments nécessaires:

1. Campagne de collecte de diebars a. Besoins pour une campagne de 3000 djebars Personwl I Ingénieur 2 Adjoints Techniques Agricoles 10 à 20 équipes de 2 hommes (1 spécialiste - 1 manæuvre par équipe) 4 chaufteurs. Matériel 2 camions de 6 tonnes (lot de bord - cable - pièces de rechan- ges- bache - corde) 3 véhicules tout-terrain (lot de bord - pièces). - Par équipe de sevrage de reiets I pince à djebars lmassettede4à5kg 1 pioche-hâche 2 croissants o E a) u e 6l ô

d FI !) È o €o ; ,{)I .g ..Èo 8..- E CË an ES .EE: F.S g* 9 f E Ë \o 'i sP'g & 6 Ë€É E S2Ë tr È .o arl .9 G â o 'E E a! o o. z g o ! ç o ) .= otr o I E o É èo !Dx

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I sape I sécateur 5 manches(ujubier Plus solides) - Pour l0 équiqes I caissepopote 20 lits de camPs 4O couvertures I teirte < Marabout > 5 lampes< tempêteou petit groupeélectrogène 1 réchaudà gaz | 2 rechaiges R.éservematériel: 3 pinces à djebars 2 marteaux 2 massettes 1 kg de clous 2 croissants I tenaille 2 limes 1 bascule avec Poids 5 00O étiquettes en bois 100 kg de mastic liquide fongicide et cicatriciel I trousse de pharmacie de læ tugence' - Choisir une base opérationnelle de qualité la plus proohe des lieux de travail - (possibilitésde couchage, de fair,e ia cuisine, de se ravitailler...). De façon à gagner du temPs: - PréParer l'e Programme la veille' - Mettre le maximum d'équipes dans le secteur le mieux fourni en rejets dès le matin, les autres étant distribués dans les jardins isolés. Au fur et à mesure de I'avancement du tra- vail, répartition des équipes sur des pieds-mères repérés à I'avance. - Etiqueter les rejets au fur et à mesure des arrachagesavec menliont < origine - variétés - poids >. - Transporter les rejets aux camions à l'aide d'ânes ou de mulets - Peser les rejets' - Déjeuner et sieste (2 heures) sur place' 138 G. TOUTAIN

Normes de trattail - Sevrage d.e rejets sur : Terrain léger ou pieds-mèresfacile d'accès 10 à 15 reiets par homme/jour Terrain moyen ou pied-mères bi à tristipes 6 à 10 rejets par homme/jour Te,rrain caillouteux ou pieds-mèrespluristipes 4 à 6 rejets par homme/jour Habillage, masticage des plaies, étiquetage 12 à 15 rejets par homme/heure. 2. Campagne de plantation tun hectqre de palmier

Nombre d'heures Travaux de travail d'un homme

Préparation du terrain de plantation d'un hectare Sous solage au tracteur (120 CV) 2 haljour (Pm) Installation des brise-vents 240 Wha Labour à la main 1 000 Nivellement à la main 600 Séguias principales et secondaires 2LO Ados do séparation et de planchage (50 6z) 470 Piquetagc emplacements des rejets t6 Creusemcnt des trous de 1 m3 200 Fumure 22 Rebouchage des trous 24 Irrigation 20 Nivellement léger des planches 50 Sevrage de I(M reiets de 15 kg à 25 kg : Sevrage de 100 rejets. Masticage de plaie de coupe 100Vha Transport rejets en palmeraie sah Transport au lieu de plantation (Pm) le plus rapidement possible. Enjaugeage à envisager. s h/h Mise en place des rejets sur I ha (10 x I0) : Plantation rejets @istributioû + Mise en place) 3O b/h/ba Irrigation lO Vh/ha Redressement rejets et nivellement 25 h/h/ha Protection des rejets 2O h/hlha 3042 hlhlla 38Ojthtba * t Brsuoo. 6'18-21, RECONSTTTUTIONDE LA PALMERAIE BAYOUDÉE 139

VI. Intemenrton de lEtat a. Réglementatlon des plantations Il est important que rEtat établisse un règlement pour les nou- velles plantations de palmiers dattiers. Autorisation préalable des Services Techniques' obligation de planter rationnellement selon les projets des ser- vices techniques à I'aide de variétés résistantes au Bayoud' obligation d'entreænir les rejets plantés en bon phoenicicul- teur. b. Aides aux Planteuls une subvention devrait permettre d'abaisserle prix de vente du rejet résistant en faveur du planteur. Des indemnités,de caractèreexceptionnel, pourraient être prévues dans le cas d'arrachage de certains palmiers gênants. Les chantiers de sevrage, les moyens de transport, le matériel et le mastic fongicide et cicatriciel seront pris en compte par les servioes de la vulgarisation agdcole' c. REnforcemeût des services agricoles du Mi- nistère d.e I'Agriculture et de la Réfome Agraire dans le Sud Il est indispensablepour mener et suivre cette action importante, de renforcer considérablementles équipestechniques des organismesde mise en valeur et de la RechercheAgronomique. n y va de Ia vircsse de reconstitution et de la qwlité du travaîl à réaliser. Parallèlement au développement des pépinières et de I'expéri- mentation concernant la lutte contre le Bayoud, les Stations Expéri- mentaleÉ de la Recherche Agronomique devront faire I'objet d'un effort d'équipement partiorliers. d. Information et formation des phoenicicul- teurs L'installation d'un c€ntre professionnel, en zorle phoenicicole < waie r pour fils d'agficult€urs permettant I'organisation de stages 140 G. ÎOUTAIN

(courts) pour les phoeniciculteurs favoriserait une reconstitution de de palmeraies de qualité.

Iæs Servicesde vulgarisation peuvènt dès à présent prévoir des visites commentéesdans les stations Expérimentales de la Recher- che Agronomique du Sud pour les fellahs de toutes les régions de palmeraies.

C - Perspectivesd'avenir et reconstitution de la palmeraie ffâ- rocaine Avec le matériel résistant actuel, la palmeraie peut reconstituer I'ambiance miroclimatique favorable à une haute production agricole et par conséquent,tendre vers une meilleure rentabilité de l'agricul- ture et de l'élevage pour le gr,andbien des populations locales.

Nous sommesobligés de constater, gue plus que partout ailleurs, le facteur limitant est I'eau. L'agriculture intensive sous palmiers dé- bute vers les 15 000 ms par an et pa( hectare (l,heotare rappelonsJe êtant la superficie moyenne de la majorité des microexploitations du Sud phoenicicole). Mais pour le palmier dattier (sauf dans le cas de nappes phréatiques peu profondes et non stagnantes cas assez rarc), 15 000 mB à partager sont loin de combler ses besoins. Aussi oe seuil des 15 000 mB est pour le Palmier dattier, le début de la phoeniciculture, c'est..là-direque les soins qui vont pouvoir lui être prodigués lui permettront d'atteindre, bon an. mal an, le tiers ou la moitié de ses possibilités de produc'fion.Mais malgré cela, le palmier dattier sera une culture de rente avec un revenu réel de plus de 2 500 DH à l'hectare présentant la particularité d'être également une production d'auto-consommationet d'auto-approvisionnementde premier choix au Sahara. L'objectif sera de permettre aux unités phoenicicolesfamiliales de t ha environ d'atteindre un revenu moné- taire de 4 000 Dh accompagnésde quelques 2 000 Dh d'auto-con- sommation et de I 200 Dh d'auto-approvisionnementavec possibilités d'amélioration(Brnr,roc. n" 14-22). En effet, la Recherche Agronomique a entrepris un programme à voies multiples ayant pour but d'améliorer les ressourcesdu com- plexe phoenicicole. Amélioration de la prod.uction dattière - [sssn{uation de la lutte contre le Bayoud. - Sélection de Sairs résistantsde haute qualité en palmeraie. EE ce È!t

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- Création de nouvelles variétés de haute quâlité et résistantes au Bayoud (génétique) @rruoc. no 3). - Mise au point de æchnique d'accélération de production de rejets et d'amélioration de leur reprise vêgétative (BIBLIoc. n" 2). - Mise au point de la fumure et des techniques de tailles du palmier dattier. - Lutte contre la cochenille blanche et les pyrales de la datte (Bmrroc. no 5). Amélioration du chzptel des paltræraies et de leur rentabilité - En particulier sur la race ovine de palmeraie < D'man > extrêmementféconde. Production de géniteurs ovins améliorés. - Mise au point des techniquesdu petit élevage@rnrroc. no 6). Amélioration du complexe végétal phoenicicole et de w renta- bilitê - Organisation des U.P.F. de différentes tailles et orientations spéculatives. - Assolements et rotations intensives des cultures. - Recherchesde cultures de rente et adaptation (BIBLroc. n' 6- r+22). En fonction des ressources en eau et de I'effort constant du Maroc en ce qui concerne les améliorations hydrauliques, nous pou- vons espérer, que la roconstitution de la palmeraie actuellÊ sera totale (65 000 ha en zone phoenicicole vraie et 15 000 ha en zone margi- nale de phoeniciculture). Nous présentons ci-après un tableau com- paratif approximatif de l'évolution possible de la situation de la palmeraie marocaine sans envisager I'extension de superficies de la zone phoenicicoleactuelle liée aux nouvelles découvertesde ressources en eau.

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RÉstn,rÉ Reconstitutîon de I"a oalmerùe marocaine L'auteur fait un constat de la palmeraie marocaine face aux dégâtsdu Bayoud. Il propose un plan de reconstitutionde la palmeraie à I'aide de variétés résistantesà la maladie (Normes - Organization). I1 définit les voies qui mènent aux Objectifs à atteindre.

RBslrurx Reconstituciîn del palmeral Marroqui El autor hace constatarlos daflos causadospor El Bayoud en palmer,al Mar,roqui. Propose un plan de reconstitucidn del palmeral con la ayuda de variades resistantesa la enfermedad(Normas - Orga- nizaci6n). Denie las vias a seguir para alcanzarEl Objetivo.

Srn'flrllnv Reconstruction of Moroccan palm - Orchard Author establish a palm orchard situation before. Bayoud disease Fusarium Oxysporum F.S. Abbedinis. He purpose a reconstruction planing of palm Orchard with resistentesvarieties to Bayoud disease Q.{ormes- Organization).He describeways wich go up to first Objec- tives.

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