1. Résumé non technique

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I.1. Présentation du projet

I.1.1. Le contexte

Dans le cadre de son activité de transport de gaz naturel régulée par la Commission de régulation de l‘énergie (CRE), GRTgaz doit assurer le raccordement au réseau de transport de gaz naturel de tout industriel conformément aux dispositions du code de l‘énergie. Aussi, pour assurer l‘alimentation en gaz naturel de la future centrale de production d‘électricité implantée à , GRTgaz doit construire une nouvelle canalisation souterraine de Diamètre Nominal 400 (DN 400) et un poste de livraison pour relier cette nouvelle unité au réseau de transport existant.

I.1.2. Le projet, objet de la présente étude d‘impact

Le projet constitue en la mise en Œuvre d‘une canalisation de gaz principale enterrée. Cette canalisation d‘une longueur de 20 km sera constituée de tubes d‘acier revêtus (Diamètre Nominal DN400). Afin d‘alimenter la centrale, deux canalisations complémentaires seront mises en Œuvre entre le poste de livraison client et la centrale. Ces canalisations enterrées auront toutes deux une longueur de 0,27 km, seront constituées de tubes d‘acier revêtus DN300 et DN100.

La canalisation existante fait partie du réseau de transport régional de gaz naturel de la région Centre- Atlantique.

L‘aire d‘étude a été définie au regard des contraintes locales entre la canalisation de gaz existante « Saint Eloy- » et le futur site de production d‘électricité sur la zone industrielle du Vern sur la commune de Landivisiau : contraintes naturelles (évitement des secteurs d‘intérêt écologique, de boisements) ; contraintes physiques (vallée encaissée du fleuve Elorn et nombreux cours d‘eau), contraintes patrimoniales (présence de monuments historiques classés et inscrits ainsi que de sites archéologiques) contraintes urbanistiques (développement de la commune de Landivisiau, présence d‘espaces boisés classés) et contraintes liées aux infrastructures et au réseaux (présence de la RN 12, de 6 routes départementales, de canalisations de transport de gaz et de 3 postes électriques).

Les limites de l‘aire d‘étude sont ainsi relativement larges afin d‘envisager plusieurs options de tracé.

L‘intégralité de la future canalisation de transport de gaz sera localisée au sein du département du Finistère.

Les travaux se dérouleront dans « le sens du gaz », soit de Saint-Urbain vers Landivisiau.

L‘estimation du coût de l‘ouvrage aux conditions économiques de 2013 est d‘environ 23 M⁄ HT.

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I.2. Prise en compte des contraintes de l‘aire d‘étude

Contraintes liées au milieu physique

- présence de la vallée encaissée du fleuve Elorn.

Contraintes liées au milieu naturel

- présence d‘un site Natura 2000 : Zone Spéciale de Conservation « Rivière Elorn » ; - présence de 7 ZNIEFF de type 1 ; - présence d‘un site classé sur la commune de La Roche-Maurice : « Ruines de la chapelle de Pont-Christ, arbres, rivières de l‘Elorn et vieux pont » ; - présence d‘un Espace Naturel Sensible du département en bordure de l‘Elorn sur la commune de Locmélar ; - présence de nombreuses zones humides, en particulier dans les vallées des cours d‘eau (Elorn et ses affluents, affluents de la rivière La Mignonne) ; - présence de boisements notamment au sein des vallées des cours d‘eau traversant la zone d‘étude.

Contraintes liées à la ressource en eau

- présence de l‘Elorn qui traverse l‘aire d‘étude d‘Est en Ouest dans sa partie Nord ; - présence de cours d‘eau affluents de l‘Elorn et de la rivière La Mignonne ; - présence de 7 captages d‘alimentation en eau potable et de périmètres de protection rapprochés associés, inclus tout ou partie dans l‘aire d‘étude ; - présence de zones humides.

Contraintes liées au patrimoine historique et archéologique

- présence de 7 monuments historiques classés et de 5 monuments historiques inscrits ; - présence de nombreux sites archéologiques répartis sur 12 des 16 communes de l‘aire d‘étude.

Contraintes liées à l‘agriculture

- l‘agriculture est l‘activité prédominante sur le secteur d‘étude avec une dominance de l‘élevage. La culture est également bien représentée avec une dominance des céréals, des légumes industrie et de la pomme de terre ; - présence de parcelles irriguées et/ou drainées.

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Contraintes liées au tourisme et loisirs

- existence de plusieurs sentiers de randonnées inscrits au Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée (PDIPR), tous situés au Nord de l‘Elorn ; - présence du golf de Brest-Iroise et du centre de loisirs de Lann-Rohou sur la commune de .

Contraintes liées à des aménagements et équipements

- présence de zones d‘activités (zones industrielles, zones artisanales) sur les communes de Landivisiau, Bodilis et Tréflévénez ; - présence d‘une carrière sur les communes de Lampaul- et de .

Contraintes liées à l‘urbanisme

- présence de zones urbanisées sur les communes de Landivisiau, Lampaul-Guimiliau, Loc-Eguiner, Ploudiry (bourg), La Martyre (notamment le bourg), La Roche-Maurice et de Saint-Urbain ; - présence de zones d‘urbanisation future sur la commune de Landivisiau ; - présence nombreux espaces boisés classés (EBC), en particulier dans les vallées de l‘Elorn et du ruisseau du Morbic.

Contraintes liées aux infrastructures terrestres

- présence de la RN 12 Rennes / Brest et de 6 routes départementales (RD 69, RD 35, RD 230, RD 32, RD 764, RD 87) ; - présence de la voie ferrée Paris / Brest.

Contraintes liées aux réseaux divers

- présence de 4 canalisations de transport de gaz ; - présence de 3 postes électriques sur les communes de Landivisiau, La Martyre et Saint-Urbain ; - présence de 5 liaisons aériennes haute et très haute tension.

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I.3. Etat initial

I.3.1. Milieu physique

- Climatologie Le climat de l‘aire d‘étude est de type océanique

- Qualité de l‘air Les trois stations de mesures « urbaines » et « trafic » de l‘organisme de surveillance Air Breiz en Bretagne, ne sont pas représentatives de la qualité de l‘air de la zone d‘étude principalement agricole. Aucune donnée ne peut être exploitée.

- Topographie La zone d‘étude repose sur deux plateaux vallonnés séparés par la vallée du fleuve l‘Elorn. Au Sud du fleuve, les altitudes varient de 60 m à 191 m NGF. Au Nord du fleuve, l‘altitude varie de 30 à 124 m NGF et au sein de la vallée les altitudes s‘échelonnent de 18 à 57 m NGF.

- Géologie Le périmètre d‘étude appartient aux domaines géologiques Centre-armoricain et Nord- armoricain. Le secteur est constitué de deux ensembles structuraux bien distincts :

o au Nord, le Pays de Léon avec ses formations cristallophylliennes formées au dépend d‘un matériel précambrien, recoupées par des massifs granitiques hercyniens de types variés ; o au Sud, l‘extrémité occidentale du synclinorium médian constituée essentiellement de formations paléozoïques non métamorphiques recoupées par des microgranites et des karsantites tardihercyniens.

I.3.2. Milieu aquatique

- Hydrogéologie Les eaux souterraines sont contenues dans des aquifères fissurés et/ou fracturés surmontés de niveaux altérés plus ou moins épais et perméables. Sur l‘aire d‘étude, les eaux souterraines peuvent être renfermées dans les schistes, les quartz et les granites.

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- Ressource en eau potable Sur la zone d‘étude, une prise d‘eau et cinq captages d‘alimentation en eau potable sont exploités :

o prise d‘eau superficielle de Goasmoal ; o les captages souterrains de Saint-Jean et Porlazou sur la commune de Ploudiry ; o le captage souterrain de Loguellou sur la commune de ; o les captages souterrains de Saint-Pierre et Milinic ; o le captage souterrain de Balanec. La commune de la Roche Maurice est également couverte sur l‘aire d‘étude par une partie du périmètre de protection rapproché de la prise d‘eau de Pont Ar Bled sur la commune de La Roche-Maurice.

- Hydrographie, hydrologie La zone d‘étude est parcourue par de nombreux cours d‘eau permanents (Elorn, rivière La Mignonne, ruisseau du Morbic, ruisseau An Dour Kamm, ruisseau le Quillivaron, ruisseau du Brézal, ruisseaux du Penguilly et de La Boissière) et temporaires inclus dans le bassin versant de l‘Elorn d‘une superficie de 260 km×. De plus, quelques étangs et mares sont présents au sein de la zone d‘étude, dont certains sur les cours des ruisseaux, principalement en rive gauche de l‘Elorn.

Par ailleurs, plusieurs zones de sources correspondant à des zones humides existent sur l‘aire d‘étude. Elles alimentent les ruisseaux constitutifs du réseau hydrographique local.

La zone d‘étude n‘est pas incluse dans une Zone de Répartition des Eaux.

L‘Elorn, classée en 1ère catégorie piscicole, présente une qualité d‘eau satisfaisante.

- Outils réglementaires La zone d‘étude appartient : o Au Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) Loire-Bretagne, approuvé par arrêté du préfet coordonnateur du bassin Loire- Bretagne le 18 novembre 2009 ; o Au Schéma d‘Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) de l‘Elorn, approuvé le 15 juin 2010.

- Usages de l‘eau La pêche et le canoë-kayak sont pratiqués sur l‘Elorn et ses affluents. Il existe quelques réserves piscicoles sur le fleuve.

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I.3.3. Risques majeurs

Il existe un Plan de Prévention du Risque naturel Inondation (PPRI), par une crue (débordement de cours d‘eau) sur le bassin de l‘Elorn, dans la partie aval de l‘aire d‘étude (Plouneventer et La Roche Maurice).

Plusieurs nappes sub-affleurentes se trouvent sur l‘aire d‘étude.

Les communes de Landivisiau et Bodilis sont concernées par les mouvements de terrain.

Aucune cavité souterraine n‘est présente sur l‘aire d‘étude, à l‘exception des excavations de l‘ancienne mine aujourd‘hui remblayée. Les communes se trouvent en zone de sismicité faible (zone 2) et sont concernées par un aléa faible de retrait œ gonflement des argiles. Elles ont également fait l‘objet de 34 arrêtés de catastrophes naturelles entre 1987 et 2008.

I.3.4. Milieu naturel

Au sein de l‘aire d‘étude, il existe sept ZNIEFF de type 1 : ZNIEFF n° 00000237 « Kerfeunteun », ZNIEFF n° 00000239 « Roc‘h Glaz », ZNIEFF n° 00000248 « Coat ar Gall », ZNIEFF n° 00000727 « Lande tourbeuse de Park Huella », ZNIEFF n° 00000728 « Landes et tourbières Nord de Ploudiry et La Martyre », ZNIEFF n° 06060009 « Vallée du Morbic », ZNIEFF n° 06060010 « Pont Christ ».

L‘inventaire des tourbières du Finistère fait apparaître sept tourbières dans le périmètre du projet. De nombreuses zones humides sont également présentes ; elles correspondent principalement aux vallées et vallons des cours d‘eau.

Il n‘existe aucune protection réglementaire telle que réserve naturelle nationale, réserve naturelle régionale, arrête de protection de biotope.

L‘aire d‘étude comprend une partie de la Zone Spéciale de Conservation (ZSC) n° FR5300024 « Rivière Elorn ». Un Espace Naturel Sensible (ENS) du département est localisé dans la vallée de l‘Elorn sur la commune de Locmélar.

Le site classé des « Ruines de la chapelle de Pont-Christ, arbres, rivières de l‘Elorn et vieux pont », classé le 20 mai 1925, est recensé sur la commune de La Roche-Maurice. Aucun site inscrit n‘est présent dans le secteur étudié.

Une partie du territoire est concerné par le programme Breizh Bocage (pour préserver et renforcer le maillage bocager en Bretagne et réduire le transfert vers les eaux des polluants d‘origine agricole) en particulier les communes de Bodilis, Saint-Servais et Plounéventer.

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I.3.5. Paysage

La zone d‘étude appartient à deux unités paysagères, le « Plateau léonard » et les « Marches de l‘Arrée ».

I.3.6. Patrimoine historique

- Patrimoine archéologique

Le périmètre du projet compte 42 sites archéologiques.

- Monuments historiques

7 monuments classés et 6 monuments inscrits ainsi que leur périmètre de protection de 500 m, sont inventoriés dans l‘aire étudiée.

Aucune Zone de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager (ZPPAUP) ni Aire de Mise en Valeur de l‘Architecture et du Patrimoine (AMVAP) n‘a été recensée.

I.3.7. Aspects socio-économiques

- Population et habitat

Depuis 1982, toutes les communes concernées par le projet ont connu une expansion démographique, à l‘image de l‘évolution démographique du département du Finistère. Ceci s‘explique par des taux de variation annuels du solde naturel et du solde migratoire globalement positifs.

La population des seize communes concernées par l‘aire d‘étude est composée d‘environ 60 % de personnes âgées de 20 ans à 64 ans et d‘environ 25 % à 30 % de personnes de moins de 20 ans, soit une population relativement jeune.

Le pôle d‘urbanisation majeur est celui de Landivisiau et, dans une moindre mesure, ceux des communes de Lampaul-Guimiliau, Ploudiry et La Martyre.

Sur le reste du territoire, les bourgs représentent les plus grandes entités bâties. En dehors de ces secteurs urbains, l‘habitat est relativement diffus et faible, constitué principalement de petits hameaux et d‘exploitations agricoles isolées.

Entre 1982 et 2009, le parc de logements des 16 communes est en constante augmentation comme dans tout le département.

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- Activités humaines et risques technologiques

Le taux d‘activité est relativement variable selon la commune considérée, compris entre environ 71 % et 82,5 %. En 2009, la majorité des actifs exerce leur activité professionnelle en dehors de leur commune mais dans leur département de résidence.

L‘agriculture est une activité prédominante, malgré une diminution régulière du nombre d‘exploitations. L‘activité agricole sur le site est principalement orientée vers l‘élevage laitier et porcin

Les communes disposent de quelques entreprises publiques et privées. Hormis l‘agriculture, l‘activité économique de ces municipalités est principalement artisanale.

Les ICPE situées sur l‘aire d‘étude sont principalement liées à l‘agriculture et plus spécifiquement à l‘élevage.

Par ailleurs, elles ne sont pas associées à un périmètre de protection ni à un Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT).

- Loisirs et tourisme

Les communes se situent notamment en limite du Léon et des Monts d‘Arrée, à proximité de l‘océan atlantique et de l‘aéroport de Brest. En outre, plusieurs sentiers de randonnées inscrits au Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée (PDIPR) ont été recensés sur le site : la Grande Randonnée GR 380 (Locmélar et Lampaul- Guimiliau) et des sentiers de promenades et de randonnée (PR) (Locmélar, Lampaul- Guimiliau, Saint-Servais, Bodilis et Landivisiau). Par ailleurs, l‘aire du projet est située dans les circuits des enclos paroissiaux de Bretagne.

- Equipements

La plupart des villages sont pourvues d‘équipements administratifs, sociaux, culturels, scolaires et sportifs. 44 Equipements Recevant du Public (ERP) sont recensés.

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- Documents d‘aménagement du territoire et d‘urbanisme

La zone d‘étude est concernée par le SCoT du Pays de Brest et le SCoT du Léon. De plus, seule la commune de Dirinon est concernée par la loi « littoral ».

Les communes sont dotées de PLU, POS ou de cartes communales. Ces documents d‘urbanisme permettent de mettre en évidence plusieurs emplacements réservés, de nombreux Espaces Boisés Classés (EBC) et des éléments de patrimoine ou de paysage à protéger ou à mettre en valeur.

- Servitudes d‘utilité publique

La zone d‘étude présente plusieurs servitudes d‘utilité publique liées à la conservation du patrimoine (culturel, naturel), la salubrité et sécurité publique et à l‘utilisation de certaines ressources et équipements.

- Infrastructures et réseaux

L‘axe principal traversant le Nord de la zone d‘étude est la route nationale RN 12 qui relie Paris à Brest. D‘autres axes majeurs recoupent la zone : la RD 69, la RD 32, la RD 764, la RD 35, la RD 712 et la RD 30.

Le réseau est également constitué de nombreuses voies communales et chemins ruraux.

On recense également la ligne n° 420 000 qui relie Paris Montparnasse à Brest, la canalisation de gaz DN 400 Saint-Eloy / Dirinon, plusieurs lignes électriques HTB (tension > 50 000 volts) qui ont pour jonction principale le poste électrique de La Martyre, des lignes aériennes moyenne tension et basse tension et un câble enterré de Télécom.

I.3.8. Analyse des interrelations entre les différentes thématique de l‘état initial

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Milieu Physique Milieu naturel Milieu humain

Pay. Pat Risq. Clim. Rel. Sol. Eaux Eaux F.F Hab. Cont. Equ. Esp. Dem. Hab. Emp. Act. Agr Equ. Dép Urb. sup. sou. nat. éco bio Climat (Clim.)

Relief (Rel.)

Sol et sous-sol (Sol) X

Eaux superficielles (Eaux sup.) X X X

Milieu physique Milieu Eaux souterraines (Eaux sou.) X X X X

Faune et Flore (F.F.) X X X

Habitats naturels (Hab. nat.) X X X

Continuités écologiques (Cont. éco.) X X X

Equilibres biologiques (Equ. bio.) X X Milieu naturel Milieu Espaces naturels, forestiers (Esp.) X X

Sites et paysages (Pay.) X X X X

Patrimoine culturel et archéologique (Pat.) X

Démographie (Dem)

Habitat (Hab.) X X

Emploi (Emp.) X

Activités économiques et commerciales, tourisme X X X X et loisirs (Act.) Agriculture (Agr.) X X X X

Milieu humain Milieu Equipements et services (Equ.) X X X

Déplacements (Dép.) X

Urbanisme (Urb.) X X X X X X X

Risques majeurs (Risq.) X X X X X X X X

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I.4. Esquisse des principales solutions de substitution et raisons pour lesquelles le fuseau présenté a été retenu

La recherche de fuseaux de moindre impact s‘appuie sur l‘analyse des contraintes majeures identifiées au sein de l‘aire d‘étude située entre les communes de Saint-Urbain et de Landivisiau.

A partir de cette analyse, deux principaux fuseaux de moindre impact potentiels ont pu être identifiés au sein de l‘aire d‘étude avec une zone en commun :

° un premier fuseau « Fuseau 1 » qui s‘étend depuis le Nord-Ouest de Saint-Urbain (Est du hameau de Penhep) jusqu‘à l‘Ouest du hameau de Izella sur la commune de Landivisiau en passant par Pencran, La Martyre, l‘Ouest de Ploudiry, l‘Est de La Roche- Maurice, le Nord de Ploudiry et Bodilis.

° un deuxième fuseau « Fuseau 2 », qui s‘étend depuis l‘Est de Saint-Urbain (au niveau du hameau de Beuzidou) jusqu‘à l‘Ouest du hameau de le Drennec Izella sur la commune de Landivisiau en passant par le Sud de Tréflévenez, le Sud de La Martyre, le Nord de Le Trehou, le Sud de Ploudiry, Loc-Eguiner et Bodilis.

Les principaux enjeux résident dans :

o le franchissement de l‘Elorn sur les communes de La Roche-Maurice et Bodilis qui implique la traversée de la Zone Spéciale de Conservation (ZSC) « Rivière Elorn » o la traversée de nombreux ruisseaux et de leur ripisylves associées ; o la traversée des nombreuses zones humides ; o le franchissement des nombreuses voies communales et départementales o le franchissement de la RN 12 sur la commune de Bodilis o le franchissement de la voie de chemin de fer sur les communes de la Roche- Maurice et de Bodilis. o la traversée de nombreuses terres agricoles exploitées sur l‘ensemble des communes concernées par le projet.

La zone commune aux deux fuseaux s‘étend depuis l‘Ouest du hameau de Belle Vue sur la commune de Bodilis jusqu‘à l‘Ouest du hameau de le Drennec Izella sur la commune de Landivisiau.

Les fuseaux de moindre impact ont une largeur variable selon les contraintes rencontrées (habitat, boisement…) qui varie d‘environ 100 m à 1 300 m pour le fuseau 1 et d‘environ 100 m à 1 700 m pour le fuseau 2.

Ces fuseaux ont été présentés aux acteurs du territoire (administrations, chambres consulaires, élus, associations…) le 22 janvier 2013 en préfecture de .

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Expertise écologique

Les prospections réalisées en 2012 sur les deux fuseaux 1 et 2 ont révélées un certain nombre d‘espèces patrimoniales, en particulier pour l‘avifaune. L‘évaluation des habitats naturels met en relief le cours de l‘Elorn comme étant un secteur à enjeu fort autant pour le volet faune que flore/habitats. La présence de zones humides en bon état de conservation, de boisements ou de haies d‘arbres têtards montrent des secteurs à enjeu assez fort en particulier pour le fuseau 1.

Les cultures, prairies artificielles et pâtures intensives restent majoritaires et occupent les deux fuseaux.

La confrontation des fuseaux 1 et 2 ne permet pas une discrimination claire à partir de l‘analyse des données espèces. Néanmoins, au vu des enjeux habitats et oiseaux, on peut conclure sur une sensibilité plus forte pour le fuseau 1.

Etude agricole

Une analyse des enjeux agricoles et territoriaux spécifiques sur l‘aire d‘étude a été réalisée par la Chambre d‘Agriculture.

Cette étude a permis de mettre en évidence le contexte général agricole de l‘aire d‘étude :

ñ Un territoire d‘élevage essentiellement tourné vers la production de lait et l‘élevage de porc. ñ Un secteur central (Loc-Eguiner/Ploudiry) présentant davantage d‘exploitations en porc spécialisées ; ñ Un potentiel de production de légumes industrie.

L‘étude agricole a également permis d‘inventorier des informations caractérisant les parcelles agricoles concernées par les fuseaux. Il en ressort que le fuseau 1 concerne 6 sièges d‘exploitation (et 10 associés) de moins et 288 ha agricoles (soit 44 exploitations) de moins que le fuseau 2.

En revanche, les types de production et d‘élevage sont presque identiques.

La comparaison des fuseaux de moindre impact potentiels est détaillée dans le chapitre « Esquisse des principales solutions de substitution et raisons pour lesquelles le fuseau présenté a été retenu ».

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I.5. Description du projet retenu

I.5.1. Critères généraux de choix

Le tracé d'une canalisation enterrée est le résultat de nombreuses études dont l'objectif est de minimiser les difficultés rencontrées et le compromis entre :

ñ Eviter les zones sensibles, les habitations… ñ Garantir la sécurité des biens et des personnes tant au moment des travaux de construction que durant l'exploitation de l'ouvrage.

Le projet de canalisation de transport de gaz DN 400 complété par les 2 canalisations DN 300 et DN 100 ne s‘articule autour d‘aucun point de passage obligatoire, entre son point de raccordement sur la canalisation existante près du lieu-dit Beuzidou et d‘arrivée dans la zone artisanale du Vern.

La recherche du tracé de la conduite de transport de gaz ainsi que la détermination des impacts induits s'effectue en trois phases successives et complémentaires, et ceci dans l‘aire d‘étude définie dans les chapitres précédents :

ñ synthèse des données de l‘état initial dans l‘aire d‘étude ; ñ présentation des fuseaux de moindre impact potentiels dans lesquels sont expertisés (habitats naturels, flore et faune) des secteurs d‘intérêt écologique préalablement définis ; ñ présentation du tracé proposé et étude de celui-ci.

La première de ces phases s'appuie sur les résultats de la synthèse de l'état initial de l'environnement qui met en évidence la localisation, la nature et l'étendue de l'ensemble des contraintes liées au mode d'occupation des sols. Il s'agit de trouver, entre les points à relier, la zone de passage qui permet à l'ouvrage d'éviter les secteurs les plus délicats.

Toutefois, ces secteurs délicats, bien souvent, ne sont pas juxtaposés particulièrement dans un milieu où le but essentiel est de conserver ou restaurer un environnement aussi naturel que possible. Cela signifie que le choix du cheminement dans un secteur influe obligatoirement sur celui des secteurs suivants.

Il est donc important lors de la synthèse de l'état initial de l'environnement, de hiérarchiser les contraintes en fonction de l'importance des impacts pressentis ou connus pour le passage d'une canalisation enterrée.

Quant aux zones de fortes contraintes, elles sont évitées dans la mesure du possible par le tracé de la canalisation projetée. En revanche, la confrontation ouvrage / site peut faire apparaître un impact potentiel important mais qui peut être réduit dans certains cas par des dispositions particulières.

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Les impacts de la réalisation d'un gazoduc peuvent être organisés selon quatre ordres : environnemental, technique, sécurité et économique.

I.5.2. Description du tracé de moindre impact projeté

Le tracé de la future canalisation de gaz est situé dans le département du Finistère et traverse le territoire de 7 communes : Saint-Urbain, Tréflévenez, Ploudiry, La Martyre, Bodilis, Loc-Eguiner, Landivisiau.

Sa longueur est d‘environ 20 km.

Son orientation générale est Sud-Ouest / Nord-Est puis Sud / Nord puis Ouest / Est.

La description du tracé ci-dessous est réalisée selon le sens de circulation du gaz : depuis la canalisation existante de « Saint Eloy-Dirinon » au Nord du lieu-dit « Beuzidou » sur la commune de Saint-Urbain jusqu‘à la centrale de cycle combiné gaz dans la zone d‘activités du Vern sur la commune de Landivisiau.

Le point de départ du tracé correspond à son piquage sur la canalisation « Saint Eloy- Dirinon » existante, au Nord du lieu-dit « Beuzidou »

Dans un premier temps, le tracé franchit le cours d‘eau Le Milinic et la zone humide associée. La canalisation rejoint la zone d‘implantation du future poste de coupure, le poste de Tréflévenez située au Sud du lieu-dit Kergreven.

A la sortie du futur poste, la canalisation poursuit son orientation vers l‘Est, franchit les lignes électriques très haute tension, traverse une zone humide et franchit la voie communale au Nord de Botrévy œ VC1.

Ensuite le tracé traverse un secteur boisé sur environ 100 m (au Sud du bourg de Tréflévenez) afin d‘éviter des zones de drainage agricole.

Ensuite, le tracé traverse des parcelles agricoles jusqu‘au franchissement d‘un affluent de la Boissière le ruisseau de Kerfeunteun et la zone humide associée, au Nord-Ouest du hameau de Spernot sur environ 1,5 km.

Depuis le Nord-Ouest du hameau de Spernot, le tracé franchit successivement, une ligne électrique 225 000 volts au Nord du hameau de Lilyvon, deux cours d‘eau et leurs zones humides associées (le Rohel la Boissière) et la RD 764.

Il contourne par l‘Ouest le site archéologique de la voie gallo-romaine Carhaix/Aber Wrach via . Une fois le site archéologique évité, le tracé chemine à travers des parcelles agricoles sur un long linéaire (entre 5 et 6 km) avant de contourner le centre-bourg de Loc- Eguiner par l‘Est puis franchir la RD 35 au Sud du hameau de Pernaman.

De là, il s‘oriente vers le Nord-Ouest sur environ 2 km jusqu‘à la rivière Elorn au Nord du hameau de Rosnévénen.

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Entre le franchissement de la RD 35 et de l‘Elorn, le tracé de la canalisation contourne la majorité des zones humides rencontrées et contourne également le boisement situé à l‘Est de la carrière de Lagadec.

Le franchissement de l‘Elorn est réalisé en sous-Œuvre sur environ 650 m et permet de traverser la ligne de chemin de fer, la zone humide associée à l‘Elorn, la Zone Spéciale de Conservation (ZSC) « Rivière Elorn », et un Espace Boisé Classé (EBC).

Une fois la rivière Elorn passée, le tracé s‘oriente Sud-Nord sur 2 km jusqu‘au Sud du hameau de Kervennou Braz en cheminant à travers des parcelles agricoles, en franchissant la RN 12 à l‘Ouest du lieu-dit « Fontaine de la Vierge Noire » ainsi que le ruisseau de Penguilly (avec un boisement et une ripisylve associée).

Puis le tracé contourne la zone urbanisée liée au hameau de Belle Vue avant de s‘orienter Ouest / Est sur environ 1 km jusqu‘au Nord du hameau de Begavel. Du Sud du hameau de Kervennou Braz au Nord du hameau de Begavel, le tracé chemine à travers des parcelles agricoles et traverse de nouveau le ruisseau de Penguilly.

Ensuite, la nouvelle canalisation s‘oriente Sud-Ouest / Nord-Est sur environ 1,5 km pour rejoindre le site de la centrale cycle combiné gaz à Landivisiau. Le tracé longe alors le ruisseau de Penguilly au Nord du hameau Lestrévignon et en franchissant la zone d‘urbanisation future de la ZA de Vern-Lestrévignon.

I.6. Impacts temporaires et permanents du projet sur l‘environnement - mesures prévues pour les éviter, les réduire et/ou les compenser - suivi des effets et des mesures

I.6.1. Milieu physique

I.6.1.1. Climat

Pendant les travaux, les engins de chantier utilisés rejettent certains gaz pouvant alimenter l‘effet de serre (gaz d‘échappement). Toutefois, à l‘échelle du projet, cet impact sera relativement limité. Les impacts en phase d‘exploitation de la canalisation de transport de gaz seront quasiment nuls. Ils se limiteront à de très brefs instants lors des opérations de maintenance. Aucune mesure n‘est nécessaire en phase chantier ni en phase d‘exploitation.

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I.6.1.2. Sol et géologie

Le creusement de la tranchée pour l‘implantation de la nouvelle canalisation modifie temporairement la structure des sols. La circulation des engins de chantier sur la piste de travail peut entraîner le tassement du sol. La terre végétale extraite sera stockée dans un cordon bien distinct et la circulation des engins se fera sur une largeur étroite. De plus, dans les champs cultivés, le sol tassé par les passages des engins est ameubli au moyen de matériels appropriés (charrues à disques, herses rotatives, etc.).

Une canalisation de transport de gaz n'a aucun effet sur le sol qui l'enchâsse. Aucune mesure n‘est nécessaire en phase d‘exploitation.

I.6.2. Milieu aquatique

I.6.2.1. Loi sur l‘eau

Le projet de raccordement en gaz du site de production électrique de Landivisiau est soumis à déclaration au titre des articles L. 214-1 à L. 214-6 du code de l‘Environnement et selon les rubriques suivantes :

Procédure Procédure Rubrique pour le réglementaire projet A l'exception des prélèvements faisant l'objet d'une convention avec l'attributaire du débit affecté prévu par l'article L. 214-9, prélèvements et installations et ouvrages permettant le prélèvement, y compris par dérivation, dans un cours d'eau, dans sa nappe d'accompagnement ou dans un plan d'eau ou canal alimenté par ce cours d'eau ou cette nappe :

Déclaration 1.2.1.0. 1° D'une capacité totale maximale supérieure ou égale à 1 Autorisation 000 m3 / heure ou à 5 % du débit du cours d'eau ou, à défaut,

du débit global d'alimentation du canal ou du plan d'eau ;

2° D'une capacité totale maximale comprise entre 400 et 1 000 m3 / heure ou entre 2 et 5 % du débit du cours d'eau ou, à défaut, du débit global d'alimentation du canal ou du plan Déclaration d'eau

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Procédure Procédure Rubrique pour le réglementaire projet Rejet dans les eaux douces superficielles susceptible de modifier le régime des eaux, à l'exclusion des rejets visés à la rubrique 2. 1. 5. 0 ainsi que des rejets des ouvrages visés aux rubriques 2. 1. 1. 0 et 2. 1. 2. 0, la capacité totale de rejet de l'ouvrage étant :

1° Supérieure ou égale à 3 Déclaration 2.2.1.0 10 000 m /j ou à 25 % du débit moyen interannuel du cours

d'eau ; Autorisation

3 2° Supérieure à 2 000 m /j ou à 5 % du débit moyen interannuel du cours d'eau mais inférieure à 3 10 000 m / j et à 25 % du débit moyen interannuel du cours d'eau. Déclaration Installations, ouvrages, travaux ou activités conduisant à modifier le profil en long ou le profil en travers du lit mineur d'un cours d'eau, à l'exclusion de ceux visés à la rubrique 3. 1. 4. 0, ou conduisant à la dérivation d'un cours d'eau :

1° Sur une longueur de cours d'eau supérieure ou égale à Autorisation 3.1.2.0. déclaration 100 m (A) ;

2° Sur une longueur de cours d'eau inférieure à 100 m (D). Déclaration

Le lit mineur d'un cours d'eau est l'espace recouvert par les eaux coulant à pleins bords avant débordement. Installations, ouvrages, travaux ou activités, dans le lit mineur d'un cours d'eau, étant de nature à détruire les frayères, les zones de croissance ou les zones d'alimentation de la faune piscicole, des crustacés et des batraciens , ou dans le lit majeur d'un cours d'eau, étant de nature à détruire les 3.1.5.0 déclaration frayères de brochet :

1° Destruction de plus de 200 m× de frayères ; Autorisation

2° Dans les autres cas. Déclaration

I.6.2.1. Eaux souterraines

Les canalisations de gaz étant étanches, une canalisation n'a pas d'impact sur la qualité des nappes souterraines. Des précautions sont prises pour éviter de modifier le drainage naturel et artificiel des eaux. Les zones drainées seront maintenues en fonctionnement après modification si nécessaire. Les fossés et ruisseaux sont busés provisoirement pour permettre le passage des engins sans perturber l‘écoulement des eaux. Les talus et dévers sont aplatis.

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I.6.2.2. Ressources en eau

Les risques de pollution des eaux superficielles lors des travaux de la canalisation de transport de gaz sont liés à des rejets accidentels d‘hydrocarbures provenant des engins de chantier. Ces risques seront très faibles compte tenu des engins utilisés. Les risques de pollution des eaux seront prévenus principalement grâce à l‘utilisation de la technique de passage en forage dirigé sous l‘Elorn.

La canalisation de transport de gaz n‘aura pas d‘impact sur la ressource en eau, celle-ci n‘étant concernée par aucun captage ou prise d‘alimentation en eau ni périmètre de protection des eaux.

I.6.2.3. Cours d‘eau

Les éléments hydrographiques sont franchis soit par l‘intermédiaire d‘un passage en souille, en dessous du lit des ruisseaux soit en sous-Œuvre pour le franchissement de la rivière Elorn et du Penguilly en bordure de la RN 12.

Pour les travaux de souille, les fonds des lits et les berges des cours d‘eau seront impactés lors de la phase de travaux. Des réductions de piste seront réalisées au droit des franchissements de cours d‘eau et une réfection du lit sera réalisée grâce à la remise en place d‘un substrat identique ou proche de l‘existant. La remise en état des berges des cours d‘eau est réalisée de préférence à l‘aide des techniques du génie végétal.

Les franchissements effectués par forage dirigé sous le lit permettront d‘éviter tout impact sur les berges et les écoulements, pendant les travaux. De même, les risques d‘altération de la qualité de des eaux seront fortement réduits. Le passage en sous-Œuvre sous le lit du cours d‘eau nécessitera la création de plateformes d‘entrée et de sortie de part et d‘autre du cours d‘eau.

I.6.2.4. Epreuves hydrauliques

Le pompage pour les épreuves hydrauliques est réalisé dans l‘Elorn. A l‘issue des essais hydrauliques, l‘eau sera rejetée dans l‘Elorn.

Afin de minimiser l‘impact du pompage sur le débit de l‘Elorn, un bassin tampon sera mis en place pour le stockage de l‘eau permettant ainsi un pompage à faible débit.

Avant le rejet dans l‘Elorn, l‘eau utilisée pour les épreuves sera de nouveau stockée dans le bassin tampon. Le débit de rejet dans l‘Elorn pourra ainsi être maitrisé, l‘objectif étant que ce débit soit le plus faible possible afin d‘éviter tout phénomène d‘érosion du cours d‘eau.

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I.6.2.5. Documents d‘aménagement et de gestion de l‘eau

La nature et l‘emprise du projet ainsi que les mesures de réduction d‘impact envisagées font que celui-ci ne portera pas atteinte aux milieux aquatiques et aux usages de l‘eau. Il est donc compatible avec le SDAGE Loire œ Bretagne et le SAGE Elorn.

I.6.3. Milieu naturel

I.6.3.1. Ecologie

Habitat et flore

Aucun habitat à enjeu identifié sur l‘aire d‘étude n‘est directement impacté par le projet.

Notons que le passage en sous-Œuvre de l‘Elorn permet un évitement complet des effets d‘emprise sur la hêtraie-chênaie à luzule des bois, les chaos rocheux, et l‘aulnaie riveraine.

Aucune espèce floristique d‘intérêt patrimonial n‘est présente dans la bande travaux de 16 m, ni à proximité de celle-ci. Les impacts concerneront donc les espèces ordinaires sans intérêt patrimonial. Ces impacts sont jugés faibles.

Plusieurs mesures constructives permettent de limiter ces impacts faibles en phase travaux, notamment les confinements et la réduction de piste au droit des haies traversées et leur replantation.

Aucune mesure de compensation n‘est à mettre en place pour la flore et les habitats au vu des faibles impacts sur les milieux de l‘aire d‘étude.

Faune

La faune est sensible à l'ouvrage par les dérangements occasionnés lors des travaux de pose de la canalisation, la destruction d‘espèces peu mobiles ou durant certaines phases de leur cycle biologique (notamment la période de reproduction) lors du passage des engins de chantier et la perte d'habitat par modification du milieu après les travaux : impacts directs et permanents.

Ces impacts sont majoritairement temporaires, hormis pour les espaces boisés ou une bande non sylvandi de 8 m sera maintenue. De nombreuses mesures en phase travaux (confinement du chantier, replantation, suivi par un écologue) permettent de limiter ces impacts. De plus des mesures de réduction en phase exploitation (pose de gites artificiels..) permettent encore une limitation des impacts résiduels.

Pour certains groupes, des mesures de réduction des impacts sont envisagées.

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Un dossier de demande de dérogation pour la destruction d‘espèces protégées et d‘habitat d‘espèces protégées sera réalisé.

I.6.3.2. Zones humides

Le projet franchit divers secteurs de zones humides.

La définition du tracé de la canalisation au sein du fuseau retenu a été faite de manière à éviter au maximum les zones humides inventoriées par le SAGE Elorn et confirmées sur le terrain au droit du tracé. Le franchissement de l‘Elorn et du Penguilly au droit de la RN 12 en forage dirigé permet de ne pas porter atteinte à ces 2 secteurs. Le choix de traverser la zone humide située en amont de l‘affluent du Milinic s‘est fait en concertation entre GRTgaz, le monde agricole, la Chambre d‘agriculture et la DREAL.

La surface des zones humides impactées par la piste de travail est d‘environ 6 000 m×.

Selon les surfaces traversées, des plaques sur lesquelles peuvent circuler les engins de chantier seront mises en place. Compte tenu des caractéristiques des zones humides traversées et à la demande du syndicat du SAGE Elorn, il ne sera pas mis en place de bouchon d‘argile dans la traversée de ces zones

Les techniques de pose de la canalisation et l‘accès à la piste de chantier dans la traversée de zones humides permettront d‘éviter l‘altération de ces secteurs sensibles. A terme, une fois la canalisation enterrée dans le sol, la végétation spécifique à ces milieux pourra de nouveau se développer au-dessus de la tranchée.

I.6.3.3. Patrimoine naturel

Les incidences de la canalisation de transport de gaz sur le site Natura 2000, qui seront liées essentiellement à la phase de travaux, font l‘objet d‘une évaluation spécifique élaborée au titre des articles L. 414-4 et R. 414-19 à R. 414-26 du code de l‘Environnement

Aucune ZNIEFF ni ZICO n‘est interceptée par le tracé de la canalisation de gaz.

I.6.4. Paysage

Pendant les travaux, la perception du paysage pourra être modifiée par la présence des engins de chantier, des aires de stockage et des bases-vie.

Les impacts sur le paysage en phase de construction des postes de gaz aux extrémités de la canalisation souterraine se limiteront aux emprises de ceux-ci.

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Le fait de réaliser un ouvrage en sous-Œuvre pour le franchissement de la vallée de L‘Elorn, permettra d‘éviter les coupures paysagères au sein des versants boisés et dans la traversée du cours d‘eau. En cas d‘altération lors des travaux, principalement pour les arbres de haut jet, la taille des branches altérées et l‘application d‘un baume cicatrisant pourra être préconisé.

En phase d‘exploitation, les impacts seront d‘autant plus limités qu‘il s‘agit d‘une canalisation souterraine mais ils resteront visibles dans la bande de servitudes « non aedificandi » et « non sylvandi » dans laquelle la végétation arborescente est absente et la végétation arbustive limitée.

Les postes de gaz aux extrémités de la canalisation souterraine seront des structures assez discrètes et partiellement enterrées.

Le passage de la canalisation s‘effectue au maximum dans les trouées naturelles des haies et en évitant les boisements. Le passage dans les quelques cas de trouées non naturelles impliquera, une réduction de la piste de chantier (de 16 m à 8 m) et une plantation d‘arbustes.

Par ailleurs, le franchissement en forage dirigé des quelques boisements concernés par le projet évite la création d‘une trouée au sein de ceux-ci.

I.6.5. Patrimoine historique

Le tracé de la nouvelle canalisation évite l‘ensemble des périmètres de protection de 500 m des monuments historiques et longe deux sites archéologiques.

Les impacts lors de la phase de chantier résident donc principalement en la découverte fortuite de vestiges archéologiques inconnus.

Le préfet de Région n‘a prescrit aucun diagnostic archéologique préalable aux travaux envisagés (voir courrier en annexe).

I.6.6. Aspects socio-économiques (hors agriculture)

I.6.6.1. Population et habitat

Durant les travaux, la principale gêne est due à la production de bruits par les engins de pose. Toutefois, compte tenu de la cadence d'avancement, cette gêne est limitée dans le temps. Les engins de travaux publics respecteront les normes de bruit imposées par la réglementation en vigueur. Un souci particulier sera porté à la programmation des travaux et à la libre circulation des usagers des routes.

Les effets permanents de la canalisation sur la population et l'habitat sont très réduits et sont liés à la convention de servitudes qui induit une restriction limitée de l'utilisation de biens privés.

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Outre l‘existence de servitudes, la seule conséquence pour les riverains de l‘ouvrage est liée aux opérations périodiques de surveillance des conduites par les services de GRTgaz.

Globalement, le tracé a été majoritairement éloigné des habitations et hameaux isolés.

I.6.6.2. Agriculture

Les impacts de la canalisation sur l'agriculture sont principalement liés au chantier de construction. Les travaux sont conduits de manière à minimiser les dommages aux cultures et la gêne aux exploitants : mise en place de clôtures provisoires, des accès temporaires aux parcelles, réalisation de travaux préparatoires de drainage pour assurer la continuité de fonctionnement et limiter le nombre de réparations de drains, information de la période de travaux aux exploitants pour anticiper le mode de fertilisation, sous-solage, broyage de pierres, décompactage des terres.

I.6.6.3. Activités économiques (hors agriculture)

Durant les années d'étude et de réalisation de l‘ouvrage, plusieurs dizaines de personnes se succèderont et travailleront dans la région, apportant ainsi une contribution temporaire mais sensible à l'économie locale. L‘exploitation de la canalisation de transport de gaz n'entraînera pas directement la création d'emploi local permanent.

L‘impact du projet pour cette thématique est positif en phase chantier.

I.6.6.4. Loisirs et tourisme

Les travaux d‘implantation de la canalisation de transport de gaz pourront perturber l‘activité de pêche lors de la réalisation des franchissements en souille des cours d‘eau. Concernant L‘Elorn, celui-ci sera franchi par un ouvrage sous son lit, ce qui n‘entraînera aucune perturbation de l‘activité de pêche.

Les travaux de pose de la canalisation de transport de gaz ne représenteront pas un impact notable sur l'activité de la chasse en raison du caractère passager et rapide de l'intervention des équipes de chantiers.

Les voies d'accès aux principaux sites de loisirs tels que le golf de Brest-Iroise ne subiront aucun impact majeur.

La phase de chantier nécessitera la coupure de sections de sentiers de randonnée (au Sud du hameau de Lestrévignon sur la commune de Landivisiau) et à l‘Est du hameau de Milin ar C‘hastel sur la commune de Bodilis. Les circuits coupés seront signalés et une déviation sera proposée si possible.

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En phase d‘exploitation, l‘ouvrage de gaz étant enterré, il n‘aura aucun impact sur les activités touristiques et de loisirs.

I.6.6.5. Equipements

Les travaux liés à la pose de la canalisation de transport de gaz ne rencontreront pas d‘équipements. Ceux-ci seront de toute façon évités lors du chantier.

Les travaux liés à la pose de la canalisation de transport de gaz ne rencontreront pas d‘équipements. Les Etablissements Recevant du Public (ERP) ont été évités et ont notamment déterminé l‘implantation du poste au Nord de la canalisation.

I.6.6.6. Urbanisme

Les SCoT des Pays de Brest et du Léon n‘auront aucune implication sur la canalisation de transport de gaz qui en respecte les contenus.

Compte tenu de la nature du projet et des travaux envisagés, les règlements des documents d‘urbanisme concernés sont compatibles avec le projet :

Zones réglementaires traversées par la Documents communaux canalisation de gaz PLU de Saint-Urbain A (agricole) A (agricole), N (naturelle) PLU de Bodilis Nzh (naturelle couvrant les zones humides) 2AU (zone destinée à être aménagée) 1NAi (activités) POS de Landivisiau UI (activités) Carte communale de Tréflévenez N (non constructible) Carte communale de La Martyre Zone non constructible Carte communale de Ploudiry Zone non constructible Carte communale de Loc-Eguiner Zone inconstructible

I.6.6.7. Réseaux

La présence de ces réseaux ne constitue pas une contrainte majeure pour la canalisation de transport de gaz. Les franchissements, s'ils ne peuvent être évités, n'induiront aucune détérioration ou altération des conduites existantes.

L'impact sur les réseaux aériens et souterrains sera nul, puisqu'ils ne seront pas interrompus.

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Les canalisations de transport de gaz sont équipées d'un système de protection dit « protection cathodique », contre la corrosion. L'existence d‘un réseau électrique HTB à proximité pourra perturber le système par effets d'induction électrique si la canalisation est trop proche de ces lignes.

Les principes de travaux de pose de la canalisation permettront d‘éviter les interactions négatives.

I.6.6.8. Infrastructures

La technique du forage dirigé est privilégiée pour franchir la 2x2 voies RN 12 Rennes / Brest et la RD 32 et la technique du forage horizontal est privilégiée pour les autres routes départementales (RD 712, RD 35, RD 764) et la voie communale 1 au Nord de Botrévy. Il n‘y aura donc aucun impact sur ces infrastructures lors de la phase de chantier.

La voie ferrée LRS Paris-Brest est traversée par la technique du forage dirigé lors du franchissement de la vallée de la rivière Elorn.

Les voies à faible circulation (routes communales) seront traversées par l‘intermédiaire de tranchées.

Une fois implantées, la canalisation de transport de gaz et les postes de gaz associés n‘auront aucun impact sur les infrastructures routières et ferrées.

I.6.6.9. Déchets

Comme tout chantier, le chantier de pose d‘une canalisation de gaz peut générer divers déchets. Une gestion maîtrisée des déchets sera imposée aux entreprises. Cette gestion commence par un tri sur site dès leur production.

En exploitation, la canalisation de gaz ne génèrera aucun déchet.

I.6.6.10. Consommation énergétique

Le chantier de pose de la canalisation de gaz nécessitera une consommation énergétique principalement liée aux engins de chantiers. Cette consommation représente environ 10,4 tonnes de gazoil.

An phase d‘exploitation, la canalisation de nécessitera aucune consommation énergétique significative.

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I.6.7. Santé

Les impacts en phase chantier sur la sécurité sont liés à l‘utilisation d‘engins et de matériels de chantier.

Un chantier est par nature une activité bruyante.

I.6.8. Additions et interactions des effets entre eux

La pose de la canalisation de gaz implique la création de bandes de servitude « non aedificandi » et « non sylvandi » de 4 m de part et d‘autre du tracé soit une largeur globale de 8 m. Les constructions de bâtiments, les plantations d'arbres à hautes tiges (plus de 2,70 m de hauteur) et les façons culturales descendant à plus de 0,80 m de profondeur seront interdites dans ces zones. Les contraintes liées à la servitude viendront donc se superposer à celles du zonage des documents d‘urbanisme.

L‘implantation d‘un système de repérage en surface de la canalisation de gaz par l‘intermédiaire de balises et de bornes jaunes implique une modification du paysage. Cette modification est d‘autant plus notable lorsque le paysage est ouvert (plaines, cultures, prairies).

En phase chantier, les nuisances sonores et les dégradations de la qualité de l‘air engendrées par les engins ou les poussières pourront occasionner une gêne pour les riverains des hameaux à proximité du tracé mais également perturber le rythme de vie des espèces animales,

En phase chantier, il est rappelé ici que le déversement accidentel de produit polluant aurait une incidence à la fois sur la pollution des sols, mais également sur la pollution des milieux naturels et la qualité des eaux souterraines.

Les mesures prévues par le maître d‘ouvrage pour les effets et les modalités de suivi de ces mesures et de leurs effets permettront de résoudre les problématiques liées à l‘addition et l‘interaction des effets entre eux.

I.7. Etude de dangers

La synthèse de l‘étude de danger est présentée au chapitre 6.

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I.8. Evaluation des incidences du projet sur les sites Natura 2000

Le site Natura 2000 de la « Rivière Elorn », directement concerné par le projet est totalement évité (préservation du cours d‘eau et de l‘ensemble des habitats) par le franchissement de la vallée en sous-Œuvre.

L‘évaluation préliminaire des sites Natura 2000 alentours non franchits directement conclut de plus à l‘absence d'incidence significative sur les habitats naturels et les espèces d‘intérêt communautaire ayant justifié la désignation des sites Natura 2000.

I.9. Effets cumulés avec d‘autres projets connus

L‘objectif est d‘analyser les effets cumulés du projet de création de la canalisation de gaz avec d‘autres projets connus, ces derniers étant les projets de travaux, d‘ouvrages ou d‘aménagements qui :

ñ ont fait l‘objet d‘un document d‘incidences au titre de l'article R.214-6 du code de l‘environnement (dit dossier Loi sur l‘Eau) et d‘une enquête publique ; ñ ont fait l‘objet d‘une étude d‘impact au titre du code de l‘environnement et pour lesquels un avis de l'autorité administrative de l'État compétente en matière d'environnement a été rendu public.

A ce jour (juillet 2013), aucun projet ne répond aux critères précités.

I.10. Compatibilité du projet avec l‘affectation du sol et articulation du projet avec les plans, schémas, programmes

La compatibilité/conformité/prise en compte du projet avec chacun des plans, schémas et programmes mentionné dans l‘article R. 122-17 a été étudiée. Le projet est concerné par :

ñ Schéma décennal 2012 de développement du réseau de transport électrique ñ SDAGE Loire Bretagne ñ SAGE de l‘Elorn ñ Schéma Départemental des carrières du Finistère ñ Le plan d‘actions gouvernemental des déchets 2009-2012 ñ Plan départemental de prévention et gestion des déchets ménagers et assimilés 2008 œ 2018 du Conseil général du Finistère

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ñ Plan de gestion des déchets de chantiers du bâtiment et des travaux publics du Finistère ñ Plan de Prévention des Risques Naturels prévisibles Inondation (PPRI) du Bassin de la rivière Elorn ñ Schéma régional de gestion sylvicole de Bretagne ñ Contrat de plan Etat-région de Bretagne 2007-2013

La compatibilité du projet a également été vérifiée avec :

ñ Les documents d‘urbanisme des communes de l‘aire d‘étude ; ñ les Schémas de Cohérence Territoriale (SCoT) du Pays de Brest et du Léon ;

I.11. Coûts des mesures envisagées

L‘estimation du coût de l‘ensemble des mesures d‘évitement, de réduction ou de suppression d‘impact et des mesures compensatoires s‘élève à 2 910 K⁄ HT (valeur septembre 2013).

I.12. Appréciation des impacts de l‘ensemble du programme

Le programme est composé de 3 projets fonctionnellement liés :

ñ La centrale cycle combiné gaz (CCCG) de Landivisiau, ñ Un raccordement en gaz par GRTgaz pour l‘alimentation en gaz de la CCCG, ñ Un raccordement électrique par RTE pour la restitution de l‘électricité produite par la CCCG sur le réseau électrique. L‘analyse du programme est présentée en pièce chapeau du présent dossier d‘étude d‘impact.

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I.13. Méthodes utilisées pour établir l‘état initial, évaluer les effets du projet sur l‘environnement et analyse des difficultés rencontrées

L‘analyse des contraintes de l‘environnement s‘effectue par étapes, ciblant au fur et à mesure le tracé possible.

Les informations sont collectées par consultation des services administratifs, des concessionnaires, des organismes publics et des sites Internet de différents organismes (administrations, collectivités territoriales et locales, etc.).

Les informations recueillies sont analysées et complétées par des investigations sur le terrain (notamment étude habitats-faune-flore au sein du fuseau de moindre impact retenu) et la recherche d‘éventuels projets dans le secteur.

Une analyse des documents suivants a également été menée :

ñ SCAN 25©IGN ; ñ cartes BRGM au 1/50 000ème n° 346 Quimper ; ñ photos aériennes (Source : site internet Géoportail ; BDORTHO).

De nombreuses échanges avec les acteurs du territoire ont eu lieu afin d‘affiner au mieux le tracé de la canalisation.

I.14. Auteurs de l‘étude

L'étude d'impact a été réalisée par le bureau d‘études :

En collaboration avec GRTgaz:

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