COMMUNE DE MOUSTOIR -AC DEPARTEMENT DU

PLAN LOCAL D ’U RBANISME

Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

RAPPORT DE PRESENTATION

Pièce 1

Réalisé par :

G2C environnement 3 rue de Tasmanie 44115 Basse-Goulaine 02 40 34 00 53

2 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

Sommaire

1. DIAGNOSTIC ...... 8 1.1. Contexte territorial...... 8 1.1.1. Situation administrative ...... 11 1.1.2. Historique ...... 12 1.1.3. Synthèse présentation générale ...... 13 1.2. Données démographiques...... 13 1.2.1. Evolution comparée de la population ...... 14 1.2.2. Analyse de l’évolution démographique communale ...... 15 1.2.3. Analyse comparée de l’évolution démographique ...... 16 1.2.4. Structure par âge ...... 17 1.2.5. Structure et caractéristiques des ménages ...... 17 1.2.6. Synthèse données population ...... 18 1.3. Données relatives aux logements ...... 18 1.3.1. Evolution du parc de logements ...... 18 1.3.2. Caractéristiques du parc de logements ...... 19 1.3.3. Taux d’occupation ou nombre d’habitants par résidence principale ...... 19 1.3.4. Type de logement et statut d'occupation ...... 20 1.3.5. Taille des résidences principales ...... 20 1.3.6. Renouvellement du parc en 2006 ...... 21 1.3.7. Mécanisme de consommation des logements ...... 22 1.3.8. Calcul des besoins de logements au terme 2020 pour assurer le maintien de la population de 2006 ...... 24 1.3.9. Objectifs démographiques et besoins en logements à l’horizon 2020 ...... 27 1.3.10. Développement communal d’après une hypothèse à 2% par an ...... 27 1.3.11. Synthèse présentation générale de la commune ...... 29 1.4. Données économiques ...... 30 1.4.1. Population active et chômage ...... 30 1.4.2. L’emploi sur la commune ...... 30 1.4.3. Les activités économiques communales ...... 33 1.4.4. Diagnostic Agricole ...... 34 1.5. Equipements ...... 41 1.5.1. Les équipements administratifs et généraux ...... 41 1.5.2. Les équipements scolaires ...... 42 1.5.3. Les équipements sportifs, de loisirs et culturels ...... 42 1.5.4. Les équipements sanitaires et sociaux ...... 43 1.5.5. Les besoins en équipements ...... 44 1.5.6. Synthèse de l’analyse des équipements ...... 45 1.6. Infrastructures de déplacement ...... 45 1.6.1. Réseau routier ...... 45 1.6.2. Transports en commun ...... 46

3 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

1.6.3. Circulations et liaisons douces ...... 46 1.6.4. Synthèse de l’analyse des infrastructures ...... 48 1.7. Eau, énergies et déchets ...... 48 1.7.1. L’eau potable ...... 48 1.7.2. L’assainissement ...... 48 1.7.3. Les ordures ménagères ...... 50 1.7.4. Energies ...... 50

2. DIAGNOSTIC PHYSIQUE ET ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT ...... 51 2.1. Morphologie ...... 51 2.1.1. Topographie ...... 51 2.1.2. Géologie - Pédologie - Géomorphologie ...... 52 2.1.3. Hydrographie ...... 53 2.1.4. Climatologie ...... 54 2.1.5. Les risques naturels et industriels majeurs ...... 55 2.2. Analyse paysagère ...... 57 2.2.1. Composantes et limites territoriales ...... 57 2.2.2. Les entités paysagères ...... 57 2.2.3. Contacts Ville/Nature ...... 58 2.2.4. Les espaces à vocation naturelle et agricole ...... 63 2.2.5. Espaces agricoles ...... 64 2.2.6. Espaces naturels ...... 66 2.2.7. Les Espaces construits ...... 74

3. JUSTIFICATION DES CHOIX RETENUS ...... 79 3.1. Les choix retenus dans le cadre du PADD...... 79 3.1.1. Les objectifs du PLU ...... 79 3.1.2. Du diagnostic au projet ...... 79 3.1.3. Justifications des choix retenus pour établir les PADD communal ...... 80 3.2. Les choix retenus pour délimiter les zones du PLU ...... 92 3.2.1. Appellations et vocation des zones du PLU ...... 92 3.2.2. Bilan de la consommation d’espace ...... 105 3.3. Eléments complémentaires au règlement graphique ...... 106 3.3.1. Liste des emplacements réservés (E.R.) ...... 106 3.3.2. Eléments de paysages, quartier, îlots, immeubles, à protéger ou à mettre en valeur ...... 106 3.3.3. Les Espaces Boisés Classés (EBC) ...... 112 3.3.4. Les cheminements piétonniers ...... 113 3.3.5. Le changement de destination des constructions en espace agricole ...... 113 3.3.6. Servitude de projet (L 123 2 a du code de l’urbanisme)...... 117 3.4. Justification des choix retenus dans le règlement écrit ...... 119 3.4.1. Les vocations des zones (articles 1 et 2) ...... 119 3.4.2. Les critères nécessaires à la viabilisation (articles 3, 4 et 5) ...... 119 3.4.3. Les critères liés à l’instauration d’une trame urbaine cohérente (article 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13 et 14) ...... 119

4 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

4. DOCUMENTS SUPRA-COMMUNAUX...... 120 4.1. Schéma de Cohérence Territoriale du Pays de ...... 120 4.2. Le SDAGE Loire Bretagne, SAGE Blavet et SAGE Vilaine ...... 120

5. PRISE EN COMPTE DU CADRE REGLEMENTAIRE ET LEGISLATIF ...... 123 5.1. La mixité sociale, la diversité et la qualité de l’habitat ...... 123 5.1.1. Loi SRU du 13 décembre 2000 et loi UH du 02 juillet 2003 ...... 123 5.1.2. Loi portant l’Engagement National pour le Logement du 13 juillet 2006 (ENL) et relative au logement opposable du 5 mars 2007 (DALO) ...... 123 5.2. Les politiques de protection et de gestion de la ressource en eau ...... 124 5.2.1. Loi sur l’eau du 30 décembre 2006, Loi relative au développement des territoires ruraux (loi du 21 avril 2004 et du 23 février 2005 ...... 124 5.2.2. Le SDAGE et le SAGE ...... 124 5.3. Préservation et mise en valeur des paysages et du patrimoine ...... 124 5.3.1. Loi sur la protection et la mise en valeur des paysages du 8 janvier 1993 ...... 125 5.3.2. Loi relative au renforcement de la protection de l’environnement du 2 février 1995 ...... 125

6. EVALUATION DES INCIDENCES DU PLU SUR L’ENVIRONNEMENT ...... 125 6.1. Biodiversité et milieux naturels ...... 125 6.1.1. Contexte physique ...... 125 6.1.2. Biodiversité et espaces d’intérêt écologique ...... 126 6.1.3. Boisements ...... 127 6.1.4. Zones humides ...... 127 6.2. Espace et activités agricoles ...... 127 6.3. Pollution et qualité des milieux ...... 127 6.3.1. Qualité de l’air ...... 127 6.3.2. Qualité de l’eau ...... 128 6.3.3. Gestion des déchets ...... 128 6.3.4. Sites et sols pollués ...... 128 6.4. Ressources naturelles ...... 129 6.4.1. Consommation d’espace ...... 129 6.4.2. Eau potable ...... 129 6.4.3. Sous sol ...... 129 6.5. Sécurité ...... 129 6.5.1. Risques naturel et industriel ...... 129 6.5.2. Nuisances ...... 130 6.6. Cadre de vie ...... 130 6.6.1. Déplacements ...... 130 6.6.2. Energie ...... 131 6.7. Paysage et patrimoine ...... 131 6.7.1. Impact visuel ...... 131 6.7.2. Patrimoine bâti ...... 131 6.7.3. Archéologie ...... 132 6.7.4. Monuments et sites ...... 132

5 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

7. LES COMPLEMENTS APPORTES AUX DEMANDES DU COMMISSAIRE ENQUETEUR PREALABLEMENT A L’ENQUETE PUBLIQUE ...... 133

6 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

Le Conseil Municipal de la commune de Moustoir-Ac a prescrit le 15 septembre 2008 la création du Plan Local d’Urbanisme afin de permettre un développement harmonieux de son territoire. La Carte Communale en place a été approuvée le 28 juin 2004.

Aujourd’hui, ce document ne correspond plus aux exigences actuelles de l’aménagement de la commune. Tout en continuant à préciser le droit des sols, le Plan local d’urbanisme permettra de mettre en avant le projet de la commune, en portant une vision globale de son devenir traduit à travers le projet d’aménagement et de développement durable (PADD) et de définir des actions précises pour assurer le renouvellement urbain et la préservation de l’environnement.

La commune souhaite ainsi définir des conditions et modes de renouvellement ainsi que de développement durable de l’urbanisation du territoire de Moustoir-Ac. Le PLU permettra ainsi d’anticiper les besoins et de proposer un nouveau projet de développement global et cohérent pour la commune.

Les objectifs de l’élaboration du document d’urbanisme communal : - Maîtriser le développement de la commune ; - Viser à l’équilibre de ce développement ; - Préserver le potentiel agricole de la commune et son caractère rural ; - Préserver et mettre en valeur le patrimoine naturel et bâti ; - Adapter l’évolution des besoins en équipements publics ; - Développer les activités économiques.

7 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

1. DIAGNOSTIC

1.1. Contexte territorial

• SITE

Situation de Moustoir-Ac dans l'ouest de la

Source : Géoportail La commune de Moustoir-Ac, se localise dans l’arrière-pays vannetais, au cœur du département du Morbihan, dans la région Bretagne. Elle est située à une trentaine de kilomètres de la côte atlantique et de pôles urbains tels que et Pontivy. Moustoir-Ac compte, en 2006, 1 552 habitants et a une densité de 45,7 hab./km 2. Elle s’étend sur 3 992 hectares, ce qui en fait un territoire relativement vaste au regard de la moyenne nationale de 1 500 hectares. Ce vaste territoire induit par conséquent une physionomie urbaine complexe : - Un bourg centre assez modeste par sa superficie et par le nombre de constructions avec quelques extensions urbaines récentes; - Une multitude de villages et hameaux disséminés sur tout le territoire dont le plus important est celui de Kerhéro, il se présente comme le second bourg de la commune et est situé à 4,4km au sud-ouest de ce dernier ; - Un territoire abritant environ 30 sièges d’exploitation

8 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

Moustoir-Ac se distingue également par de nombreuses entités paysagères qui traduisent une forte richesse du territoire. La commune possède de nombreux espaces boisés sous forme de bocage, un réseau hydrographique dense ainsi que des hameaux et villages constitués. De plus, elle bénéficie d’une vue imprenable sur la vallée et les landes de Lanvaux. Commune de Moustoir-Ac

Le bourg

Kerhéro

Source : Géoportail

• SITUATION GEOGRAPHIQUE Situation dans le département du Morbihan de la commune de Moustoir-Ac

Source : IGN

La commune de Moustoir-Ac bénéficie, malgré son caractère rural, d’un bon réseau de desserte. Elle est située à proximité de la RN 24 axe – Rennes. La RD767 axe Vannes – Saint-Brieuc, la place à une vingtaine de minutes

9 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

de 2 pôles urbains : Vannes, préfecture du Morbihan et Pontivy, une des 2 sous-préfectures du même département. En outre, la RD16 traverse la commune et notamment le hameau de Kerhéro. La commune se localise à : - 6 km de Locminé (chef-lieu de canton) ; - 25 km de Vannes (préfecture) ; - 29 km de Pontivy (sous-préfecture) et ; - 55 km de Lorient (sous-préfectures) ; - 109 km de Rennes et 138 km de Nantes.

Ses communes limitrophes sont : - Locminé au nord ; - au nord-est ; - au sud-est ; - Grand Champs au sud ; - au sud-ouest ; - La Chapelle-Neuve à l’ouest ; - Plumelin au nord-ouest.

• CONTEXTE TERRITORIAL Selon l’INSEE, Moustoir-Ac est une commune à dominante rurale. Elle n’appartient ni à l’espace à dominante urbaine, ni à une aire d’emploi à dominante rurale spécifique. Le pôle de service intermédiaire fréquenté habituellement est celui de Locminé.

Moustoir-Ac

10 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

1.1.1. Situation administrative

La commune de Moustoir-Ac est comprise dans le département du Morbihan et la région Bretagne. Elle fait partie de l’arrondissement de Pontivy et du canton de Locminé. Elle est membre de la communauté de communes du Pays de Locminé et du Pays de Pontivy.

• LA COMMUNAUTE DE COMMUNES DU PAYS DE LOCMINE

La communauté de communes du Pays de Locminé 1. a été créée par 7 communes rurales en 1996 : La Chapelle-Neuve, Locminé, Moustoir-AC ; Moustoir-Remungol, Naizin, Plumelin et Remungol. Cette communauté de communes rassemble 11 950 habitants 2 sur 17 137 hectares. Elle a pour but d’associer le savoir-faire des communes-membres pour mettre en place une cohésion et une solidarité tant sociale qu’économique afin de préparer des projets et favoriser l’émergence d’équipements essentiels pour l’ensemble de la population. Les compétences de la communauté de communes du Pays de Locminé sont: - Compétences obligatoires : o Le développement économique : étude, aménagement, entretien et gestion de zones d'activité industrielle, commerciale, tertiaire, artisanale ou touristique qui sont d'intérêt communautaire ; actions de développement économique d'intérêt communautaire ; o L’ aménagement de l’espace : constitution de réserves foncières pour l’exercice des compétences communautaires ; schéma de cohérence territoriale - schéma de secteur ; zones d’aménagement concerté d’intérêt communautaire ; réalisation d’études relatives à l’aménagement du territoire communautaire ; adhésion, participation financière au pays de Pontivy. - Compétences optionnelles : o Création, aménagement, entretien de la voirie d’intérêt communautaire ; o Politique du logement et du cadre de vie : politique du logement social d’intérêt communautaire et action, par des opérations d’intérêt communautaire, en faveur du logement des personnes défavorisées ; o Protection et mise en valeur de l’environnement : élimination et valorisation des déchets des ménages et déchets assimilés notamment. - Autres compétences o Développement et d’aménagement sportif de l’espace communautaire ; o Politique sportive ; o Manifestations à destination de toutes les écoles de la communauté de communes ; o Création, aménagement, gestion d’une école de musique intercommunale, d’un multi accueil pour l’enfance, d’un relais assistantes maternelles et d’un équipement multifonctions destiné à accueillir des manifestations à dimension départementale et régionale.

1 Information sur la communauté de communes du Pays de Locminé : www.pays-locmine.com/default.aspx 2 Insee 2006 11 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

• LE PAYS DE PONTIVY

Situé au cœur de la Bretagne, le Pays de Pontivy 3 regroupe 45 communes et 77 340 habitants 4. Il couvre les communautés de communes suivantes :

- Communauté de communes du Pays de Baud ; - Communauté de communes du Pays de Locminé ; - Communauté de communes du Pays de Pontivy ; - Communauté de communes de Saint-Jean-Brevelay.

Le Pays de Pontivy s’organise autour de sa ville centre, sous- préfecture du Morbihan et principale ville du centre Bretagne. Il s’est fixé plusieurs ambitions et plus particulièrement : - Mettre l’homme au cœur de la problématique de développement et prendre en compte tous les facteurs qui conditionnent la qualité de la vie et l’emploi ; - Renforcer l’image du Pays de Pontivy en s’appuyant notamment par sa position centrale en Bretagne et affirmer une dimension d’ouverture aux territoires bretons comme à l’Europe. Source : INSEE

Les stratégies pour répondre à ces ambitions sont articulées autour de trois enjeux transversaux : - Une politique de développement pour l’emploi s’appuyant sur une consolidation et une diversification des activités du Pays ; - Une politique d’aménagement et de développement cohérente et harmonieuse par une protection et une valorisation du territoire ; - Une politique de la vie quotidienne par un renforcement des solidarités territoriales.

1.1.2. Historique Moustoir 5 signifie « petit monastère ».

Moustoir-Ac est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plumelin. Lorsque Locminé fut érigée en paroisse, elle se tailla un territoire au dépens de Plumelin pour se voir par la suite amputée par la création de Moustoir-Ac dont le nom montre qu’elle lui est postérieur.

En 1182, Moustoir-Ac se nomme Monster-en-Radenec. Moustoir-Radenec, après avoir longtemps constitué une paroisse indépendante, est unie à Locminé au XVème siècle. Locminé et Moustoir-Ac dépendaient de la doyenné de Porhoët. En 1791, Moustoir-Ac est érigé en commune du canton de Locminé.

On rencontre les appellations suivantes : Monster en (au XIIème siècle), Moustoirac (en 1427), Monstouer Radenac (en 1464, en 1477), Moustoer-Radennac (en 1407), Moustouer Radenac (en 1481), Moustoir-Radenac (au XVIIème siècle), Mouster- Radennac (en 1837).

3 Information sur le Pays de Pontivy : www.bretagne.pref.gouv.fr/sections/amenagement_transpo/amenagement/les_pays/fichiers_pays/le_pays_de_pontivy/view 4 Insee 1999 5 Source : www.infobretagne.com

12 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

1.1.3. Synthèse présentation générale

 Une commune à dominante rurale de l’arrière-pays vannetais, au cadre de vie de qualité.  Un territoire vaste de 3 393ha qui compte 1 552 habitants et qui présente deux entités urbaines principales  Le bourg ;  Le hameau de Kerhéro.

 Une situation géographique intéressante  à proximité des axes Lorient – Rennes (RN 24) et Vannes – Pontivy – Saint-Brieuc (RD 767) ;  au cœur des pôles urbains de Bretagne ;  à proximité de la côte morbihannaise.

 Une appartenance à un territoire intercommunal (Communauté de Communes du Pays de Locminé, Pays de Pontivy) à prendre en compte dans le PLU.

1.2. Données démographiques

L’analyse démographique de Moustoir-Ac est essentiellement fondée sur les résultats du recensement de l’INSEE de 1999 et 2006. Certaines informations peuvent apparaître non cohérentes, les variations étant dues à l’utilisation de documents disponibles dont la précision est variable. • EVOLUTION DE LA POPULATION

Evolution de la population communale Moustoir-Ac

13 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

Population Variation absolue Taux de variation annuelle %

1968 1 470

1968-1975 -161 -1,6 1975 1 309 1975-1982 33 0,4 1982 1 342

1982-1990 81 0,7 1990 1 423

1990-1999 54 0,4 1999 1 477 1999-2009 75 0,7 2006 1 552

Source INSEE 1999 et 2006 Touchée de plein fouet par l’exode rural entre 1968 et 1975, Moustoir-Ac a connu une déprise démographique importante (-161 habitants). Il a fallu plusieurs dizaines d’années (30 ans) pour que le nombre d’habitants de la commune redevienne identique à celui de 1968. Aujourd’hui, la baisse est enrayée, et la commune connaît une croissance démographie continue depuis 1975.

1.2.1. Evolution comparée de la population

La comparaison suivante permet de mieux apprécier la nature et les caractéristiques démographiques de la commune. Globalement, ces différentes échelles territoriales mettent en exergue un faible dynamisme démographique puisque le taux de variation démographique annuel ne dépasse pas les 2%. Le département du Morbihan connaît un taux de variation annuel démographique stable (+0,5%) entre 1968 et 1999. A partir de 1999, ce taux croît (+1,1%). Le même phénomène est constaté dans le canton de Locminé (taux stable entre 1968 et 1999) bien que l’augmentation entre 1999 et 2006 soit légèrement plus importante (+1,7%) que celle Taux de variation démographique annuel du département. Source INSEE 1999 et 2006 Cette différence d’évolution entre le canton et le département, résulte principalement de l’augmentation des prix du foncier sur la côte atlantique notamment sur le Golfe du Morbihan. Les ménages modestes, les jeunes par exemple, doivent donc s’installer plus loin du littoral dans l’arrière-pays Morbihanais .

La forte diminution de la population de Moustoir-Ac des années 1970 a été rapidement enraillée. Son taux de variation démographique annuel est similaire à celui du département entre 1975 et 1982. Néanmoins, contrairement aux taux du département et du canton de Locminé, celui de Moustoir-Ac ne connaît pas d’augmentation plus importante que les autres années entre 1999 et 2006.

14 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

Taux de Population Taux de Taux de Population Population variation du canton de variation variation Moustoir-Ac du Morbihan annuelle % Locminé annuelle % annuelle % 1968 1 470 13 279 540 474 1968-1975 -1,6 0 0,6 1975 1 309 13 273 563 588 1975-1982 0,4 0 0,6 1982 1 342 13 310 590 889 1982-1990 0,7 -0,1 0,5 1990 1 423 13188 619 838 1990-1999 0,4 0,1 0,4 1999 1 477 13 325 644 095 1999-2006 0,7 1,7 1,1 2006 1 552 15 041 694 818

Source INSEE 1999 et 2006

L’observation de l’évolution comparée de la population met en évidence que la population du département a cru entre 1968 et 2006 (+128%) tandis que celle du canton de Locminé est restée stable jusqu’en 1999 et a connu une augmentation entre 1999 et 2006. Le nombre d’habitants de Moustoir-Ac, quant à lui, a peu évolué depuis 1968. Néamoins, depuis 1999, la population de Moustoir-Ac est supérieure à celle de 1968. La localisation de Moustoir-Ac, dans l’arrière-pays vannetais, dans un espace à dominante rurale, explique la moindre attractivité de cette pour cette commune.

Evolution comparée de la population entre 1968 et 2006 (base 100)

Source INSEE 1999 et 2006

1.2.2. Analyse de l’évolution démographique communale

La croissance démographique communale s’explique en partie par un taux de natalité relativement important. Constant entre 1968 et 1999 (12,7‰), il augmente ensuite. Le taux de mortalité, quant à lui, diminue depuis 1982. Le taux de natalité étant supérieur au taux de mortalité depuis 1982, le solde naturel est positif sur le territoire communal depuis cette date. La dernière période recensée (1999-2006) se distingue par un écart important entre le taux de natalité (15,5‰) et le taux de mortalité (8‰) générant un fort solde naturel. L’importance de ce solde naturel traduit la qualité du Source INSEE 1999 et 2006 cadre de vie permettant aux familles de s’agrandir et aux jeunes couples de s’installer.

15 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

Entre 1968 et 1975, le solde migratoire de Moustoir-Ac est négatif (- 1,7%) ce qui met en évidence l’exode rural qui a entrainé une baisse sensible de la population. La reprise de la croissance démographique est dans un premier temps lié au solde migratoire. Mais celui-ci décroit à nouveau à partir des années 1980 jusqu’à devenir nul. L’augmentation de la population s’explique par un au solde naturel positif depuis 1982 et qui croît depuis cette même date (0,3% à 0,7 %).

Evolution des soldes naturel et migratoire entre 1968 et 2006 Depuis 1975, alors que le solde naturel croît, le solde migratoire de Moustoir-Ac diminue. La commune ne semble pas bénéficié de l’attractivité de la côte atlantique et du Golfe du Morbihan bien que située suffisamment dans l’arrière-pays pour que les prix du foncier restent accessibles aux jeunes familles. Néanmois, les prix croissants des terrains à batir dans les communes littorales pourraient inverser cette tendance.

1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999 1999-2006 Variation annuelle due 0 -0,1 0,3 0,5 0,7 au solde naturel Variation annuelle due -1,7 0,5 0,4 -0,1 0 au solde migratoire Variation annuelle de la 0,4 -1,6 0,4 0,7 0,7 population Source INSEE 1999 et 2006 1.2.3. Analyse comparée de l’évolution démographique

Moustoir-Ac a un taux de natalité plus fort et un taux de mortalité plus faible que le canton de Locminé ou que le département du Morbihan.

Le taux de variation de la population communale croît fortement depuis 1982 sous l’effet d’un solde naturel positif. Celui du département du Morbihan quant à lui diminue fortement. Celui du canton varie peu entre 1975 et 1999 et est négatif (-0,1% entre 1975 et 1982). Néanmoins, il connaît une augmentation depuis 1999.

Entre 1975 et 1999, le taux de variation de la population dû au solde migratoire est constant sur le Morbihan et sur le canton de Locminé. Toutefois, celui du canton de Locminé est faible (entre 0 et 0,2%). A partir de 1999, un changement apparaît. Le taux du département et celui du canton de Locminé augment de manière significative (0,9% et 1,4%). Parallèlement, le solde migratoire de Moustoir-Ac reste relativement faible.

Le département du Morbihan connaît un vieillissement de sa population. Beaucoup de ses communes étant littorales, la spéculation foncière entraine une hausse des prix du foncier. Petit à petit, les jeunes ménages sont remplacés par des personnes plus aisées et

16 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

souvent plus âgées ce qui explique la faiblesse du solde naturel. Le canton de Locminé, quant à lui, se situe dans un espace à dominante rurale. La relative distance de ces communes par rapport à une aire urbaine explique un moindre attrait et donc une variation du solde migratoire faible voire nulle. Depuis 1999, cette tendance s’inverse mais ne concerne pas, pour l’instant, Moustoir-Ac. Les jeunes ménages quittent les communes littorales et viennent s’y installer (augmentation du solde migratoire) ce phénomène influe positivement sur le solde naturel.

1.2.4. Structure par âge

Entre 1999 et 2006 la population communale a subi la tendance, observée nationalement, du vieillissement de la population. Les catégories de population qui ont cru sont principalement celles des 30-44 ans et 45-59 ans au détriment des 15-29 ans dont la part a subi une forte diminution. Cependant, la part des 0-14 ans a augmenté, résultat de l’important taux de natalité sur le territoire communal, assurant ainsi un bon renouvellement de la Population par tranche d’âges population communale. Source INSEE 1999 et 2006

1.2.5. Structure et caractéristiques des ménages

La commune de Moustoir-Ac connaît une réduction générale de la taille des ménages et donc du nombre de personne par résidence principale (3,3 personnes par ménage en 1968 contre 2,6 en 2006). Ce phénomène est la conséquence de l'augmentation de la part des personnes âgées installées sur le territoire, seules ou en couple mais sans enfants, et également des nouvelles typologies de familles résultant d’une modification des comportements sociaux : familles recomposées, familles monoparentales, personnes vivants seules, etc. Nombre moyen d'occupants par résidence principale Cependant, ce phénomène se stabilise sur la Source INSEE 1999 et 2006 commune depuis 1999.

17 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

1.2.6. Synthèse données population

 Une population communale qui a fortement diminué entre 1968 et 1975 (1 470 à 1309 habitants) dû au fait de l’exode rural. Un nombre d’habitants en augmentation constante depuis 1975. En 1999, le nombre d’habitants est redevenu le même qu’en 1968. Entre 2006 et 2009, la population de Moustoir-Ac a connue une augmentation d’environ 220 habitants en atteignant 1 774 habitants en 2009.  Une croissance de la population liée principalement au solde naturel qui augmente depuis 1982 alors que parallèlement le solde migratoire diminue.  Une population légèrement vieillissante mais la commune présente un bon taux de renouvellement de sa population.  Une légère diminution de la taille des ménages et du nombre d’occupants par résidence principale, principalement dû à une évolution des comportements (phénomène de décohabitation).

1.3. Données relatives aux logements

1.3.1. Evolution du parc de logements

En 2006, le parc de logements communal est de 712. La croissance du parc de la commune de Moustoir-Ac est constante entre 1968 et 1999 à l’exception d’une baisse de 7,3% entre 1968 et 1975 qui correspond à la diminution de la population sur cette même période.

L’augmentation du nombre de logement a été importante Source INSEE 1999 et 2006 suite à cette période (+ 22,4% entre 1975 et 1982) puis plus faible à partir de 1982 (entre 11 et 15%).

Evolution du parc de logements entre 1968 et 2006 Par ailleurs, le parc de logement évolue plus rapidement que le nombre d’habitants sur la commune. En 1968, il avait 473 logements alors qu’en 1990, il y en avait 617. 144 logements de plus ont été construits pour une différence de population de seulement 7 habitants (1470 en 1968 et 1477 en 1990). La réduction de la taille des ménages explique ce besoin accru de logements.

Résidences Parc total Résidences principales secondaires et Logements vacants Population logements occasionnels Variation en Nb Nb % Nb % Nb % % 1968 1 470 473 446 94,3 15 3,2 12 2,5 1968-1975 -7,6 1975 1 309 437 408 93,4 11 2,5 18 4,1 1975-1982 22,4 1982 1 342 535 455 85,0 49 9,2 31 5,8 1982-1990 15,3 1990 1 423 617 499 80,9 53 8,6 65 10,5 1990-1999 3,4 1999 1 477 638 559 87,6 56 8,8 23 3,6 1999-2006 11,6 2006 1 552 712 604 84,8 54 7,6 54 7,6

18 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

1.3.2. Caractéristiques du parc de logements

Le parc de logements de Moustoir-Ac est caractérisé par des résidences principales dont la part diminue (94% en 1968, 84% en 2006). Cette baisse s’est effectuée au profit des résidences secondaires et des logements vacants. Le nombre de résidences secondaires a fortement augmenté entre 1975 et 1990 passant de 18 à 53 logements. Depuis 1990, ce nombre se stabilise. Néanmoins, elles ne représentent que 8% du parc total. Le moindre attrait touristique s’explique par l’éloignement du littoral. La part des logements vacants n’a cessé d’augmenter entre 1968 et 1990 passant de 3 en 1968 à 11% en 2006.

Evolution des caractéristiques Evolution des caractéristiques du parc de logements du parc de logements en % Source : INSEE 1999 et 2006

1.3.3. Taux d’occupation ou nombre d’habitants par résidence principale A l’échelle nationale, le nombre d’occupants par logement est généralement en décroissance. Cette évolution correspond au phénomène de "desserrement". Elle traduit la transformation de la structure des ménages, l'augmentation des familles monoparentales, le vieillissement de la population.

1968 1975 1982 1990 1999 2006 Moustoir-Ac 3,3 3,2 2,9 2,9 2,6 2,6 Canton de Locminé 3,2 3,1 2,9 2,6 2,5 2,4 Morbihan 3,2 3 2,8 2,6 2,4 2,2 Source : INSEE 1999 et 2006

La commune de Moustoir-Ac connaît entre 1968 et 1999 le phénomène de desserrement, une baisse du nombre de personnes par logemen. Le taux d’occupation par résidence principale de 3,30 en 1968, est passé à 2,6 en 2006. Contrairement au département et au canton de Locminé, le desserrement des ménages n’est plus présent sur la commune depuis 2006 puisque le taux d’occupation par résidence principale est resté le même.

19 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

1.3.4. Type de logement et statut d'occupation

Maisons Appartements Propriétaires Locataires

Dont logements sociaux En % En % En % En % HLM %

En 1999 95,6% 1,3% 76,6% 18,2% 2,7%

En 2006 93,4% 6,1% 81,3% 17,9% 2,2% Source : INSEE 1999 et 2006

Le parc de logements de la commune de Moustoir-Ac est, en 2006, principalement composé de des maisons individuelles (93,4%) dont la part a diminué depuis 1999 (95,6%). Les appartements qui occupent seulement 6,1% du parc, en 2006, augmentent depuis 1999. Parallèlement, le parc est occupé en grande partie de propriétaires (81,3%), occupation en hausse depuis 1999, effet du développement de l’accession à la propriété. Les locataires, quant à eux, représentent 17,9% des occupants du parc en 2006. L’offre en logements sociaux est extrêmement faible et a même diminué de 0,5% entre 1999 et 2006. Le parc de logements de la commune de Moustoir-Ac est insuffisamment varié et ne permet pas de répondre à la diversité des besoins et d’accueillir différents types de publics et notamment les jeunes ménages.

1.3.5. Taille des résidences principales

1 pièce 2 pièces 3 pièces 4 pièces 5 pièces et plus 1999 3,2% 11,8% 19,1% 22,5% 43,3% 2006 1,0% 7,7% 12,2% 20,6% 58,7%

Le parc de logements de Moustoir-Ac est occupé en grande majorité par des logements de grande taille, tendance qui s’est particulièrement accentuée entre 1999 et 2006. En 2006 79,3% des résidences principales sont ainsi composées de 4 pièces et plus et 12,2% de 3 pièces. Entre 1999 et 2006, seule la proportion de logements de 5 pièces et plus a augmenté.

Evolution de la taille des résidences principales entre 1999 et 2006 Source : INSEE 1999 et 2006

Les petits logements sont peu représentés avec 7,7% de logements composés de 2 pièces et seulement 1,1% de une pièce. Cette caractéristique ne permet pas de répondre à d’autres types de besoins et exclut une catégorie de population comme les jeunes célibataires ou les personnes âgées vivant seules.

20 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

1.3.6. Renouvellement du parc en 2006

Les logements antérieurs à 1949 occupaient 27% du parc en 2006. Cette part diminue du fait de la production de logements neufs ces 8 dernières années. En 2006, les logements récents, datant de 1990, occupent, une part importante du parc total, près de 18%.

Source : INSEE 1999 et 2006

Le renouvellement du parc de logements s’explique donc par la production de logements neufs sur la commune. Cette production est particulièrement conséquente dans les années 2005-2007. Le rythme diminue fortement depuis 2008. On enregistre, une moyenne de 14 logements par an entre 2001 et 2009, avec des pics de production à partir de 2004 d’une vingtaine de logements par an. Ces constructions neuves sont représentées exclusivement par des maisons individuelles. Ce constat soulève là encore un manque de diversité dans la typologie des logements qui se construisent sur la commune.

Construction Rénovations Divers 6 Total maisons neuves

2001 18 0 17 35 2002 9 2 11 2003 16 3 14 33 2004 8 14 3 25 2005 18 5 18 41 2006 21 12 3 36 2007 24 2 15 41 2008 7 2 14 23 2009 2 3 16 21

Source : Données de la commune

6 Divers comprend : la construction de garage, de hangar agricole, etc.

21 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

1.3.7. Mécanisme de consommation des logements

Quatre phénomènes sont à prendre en compte et vont consommer une partie du parc nouvellement construit : - Le renouvellement ; - Le desserrement ; - La variation du parc de logements vacants ; - La variation du parc de résidences secondaires ; Une estimation de cette consommation de logements peut être faite pour les années antérieures.

• LE PHENOMENE DE RENOUVELLEMENT Parallèlement à la construction de nouveaux logements, certains logements sont démolis, abandonnés ou affectés à un autre usage (commerces, bureaux, etc.). Ceci correspond au phénomène de « renouvellement ». Parfois, à l’inverse, ce phénomène ne se produit pas. Des locaux d’activités sont au contraire transformés en logements, ou des logements divisés en plusieurs logements supplémentaires. Le renouvellement se calcule en comparant le nombre de logements construits durant une période intercensitaire et la variation du parc total de logements durant la même période.

Entre 1999 et 2006 : Le parc de logements est passé de 638 unités en 1999 à 712 unités en 2006 7, soit une augmentation de 74 logements. Durant la même période ce sont 98 logements qui ont été construits 8 Nous avons donc eu une consommation négative de logements, à savoir que l’augmentation du parc a été inférieure au nombre de logements construits. Ce sont donc 24 logements qui ont été démolis ou affectés à un nouvel usage entre 1999 et 2006, soit environ 3,76% du parc de 1999, correspondant à un taux de renouvellement négatif annuel de 0,5% par an.

• LE PHENOMENE DE DESSERREMENT La construction de logements doit également être suffisante pour assumer de nouveaux modes de comportements sociaux. En effet, à l’échelle nationale et départementale, ainsi que dans la plupart des communes, le nombre moyen d’occupants par résidence principale est généralement en baisse. Cette évolution correspond au phénomène de « desserrement ». Elle s’explique par de nouveaux comportements sociaux : progression des divorces et séparations, augmentation du nombre de personnes célibataires, augmentation du nombre de familles monoparentales, vieillissement de la population, décohabitation des jeunes, etc.… Elle implique donc une construction de logements toujours plus nombreux pour loger une population égale.

La commune de Moustoir-Ac n’est pas concernée par le phénomène de desserrement entre 1999 et 2006 : le nombre d’occupants par résidences principales s'est stabilisé à 2,sur cette période. Il a ainsi consommé une partie du parc de logements pouvant être évaluée de la façon suivante :

1448 (population des RP 1999) / 2,6 = 557 557–557 (résidences principales en 1999) = 0 logements

Le maintien du nombre d’occupants par résidence principale n'a naturellement consommé aucun logement.

7 Source insee http://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/recensement/resultats/chiffres-cles/n3/56/n3_56130.pdf 8 http://sitadel.application.equipement.gouv.fr/SitadelWeb/Sitadel

22 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

• VARIATION DES LOGEMENTS VACANTS L'existence d'un parc de logements vacants est indispensable pour assurer une fluidité du marché et permettre aux habitants d'une ville de changer d'habitation en fonction de leurs besoins (naissance ou départ des enfants, etc.). Un taux équivalent à environ 6 % du parc de logements permet d'assurer une bonne rotation de la population dans le parc de logements. Cependant, l'importance du parc de logements dans une commune est fluctuante : - l'insuffisance du parc de logements provoque une réduction du nombre de logements vacants. - au contraire, une offre abondante ou un parc comportant de nombreux logements anciens vétustes engendre une augmentation du nombre de logements vacants .

Entre 1999 et 2006 :

Le parc de logements vacants est passé de 23 unités à 54. Nombre de % Parc de logements En 1999, 3,77% du parc de logements correspond à des logements vacants logements vacants 1982 31 5,8% 535

En 2006, 7,58% du parc de logements +34 +82 correspondent à des logements vacants, soit 54 1990 65 10,5% 617 logements en valeur absolue. L’augmentation du parc de logements vacants a ainsi consommé 31 - 42 +25 logements. 1999 23 3,6% 638

+31 +74

54 7,6% 712 2006

Source : INSEE 2006

• VARIATION DES RESIDENCES SECONDAIRES

Sur la période 1990-2006, le nombre de résidences Nombre de % Parc de logements secondaires est resté stable. Il est passé de 56 unités à 54. résidences En 2006, le parc enregistre donc une perte de 2 résidences secondaires secondaires qui sont autant de logements en plus dans le parc de résidences principales. 1982 48 9% 535

+5 +82

1990 53 8,6% 617

+3 +25

1999 56 8,8% 638 -2 +74 2006 54 7,6% 712 Source : INSEE 2006

23 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

• RECAPITULATIF La construction de logements n'a pas corrélativement pour effet d'accroître le parc de logements. Les besoins endogènes nécessaires au maintien de la population, à la rénovation du parc de logements et pour assurer la fluidité du parc impliquent une consommation de logements. Dans le tableau ci-après couvrant la période 1999 – 2006, les chiffres négatifs indiquent la consommation du parc par le facteur désigné.

Le renouvellement + 24

Le desserrement + 0

La variation du parc de logements + 31 vacants La variation du parc de résidences - 2 secondaires

TOTAL + 53

Entre 1999 et 2006, trois phénomènes sur quatre ont consommé une partie du parc de logements nouvellement construit. Ainsi, pour maintenir sa population la commune de Moustoir-Ac aurait du construire 53 logements. Or, 98 logements neufs ont été réalisés durant cette période. Il y a donc eu un excédent de 45 logements. 45 x 2,6 (nombre d’occupants par résidence principale) = 117

On remarque en effet que la population résidentielle a augmenté de122 personnes (1570-1448) entre 1999 et 2006.

1.3.8. Calcul des besoins de logements au terme 2020 pour assurer le maintien de la population de 2006

Les mécanismes de consommation constatés au cours des périodes précédentes à MOUSTOIR-AC, ainsi que les mouvements enregistrés sur l'ensemble de la France, démontrent qu'il est nécessaire de réaliser de nouveaux logements, pour assurer le maintien de la population.

• MAINTIEN DU PHENOMENE DE RENOUVELLEMENT ENTRE 2006 ET 2020 Entre 1999 et 2006, le phénomène de renouvellement négatif, a engendré la perte de 24 logements. Le taux de renouvellement était de 0,5% par an. On peut estimer que le phénomène de renouvellement négatif va se poursuivre. Il semble alors judicieux de partir sur un taux de renouvellement du parc autour de 0,5% par an pendant 11 ans (2006- 2020).

712 (parc total de logements en 2006) x 1,056 (intérêt composé : 0,5%/an sur 11 ans) = 752

752- 712 = 40

40 logements feront l’objet d’une ré affectation ou seront démolis, sur la période 2006-2020

24 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

Il y a tout lieu de penser que le phénomène de diminution de la taille des ménages et du desserrement dans le parc va se produire ou tout du moins se maintenir. Au regard de ces éléments, nous pouvons émettre trois hypothèses : 1. Un maintien du taux de 1999 et 2008, soit 2,6 2. Une légère baisse à 2,55 3. Une baisse à 2,5

 Hypothèse 1 :maintien à 2,6 1570 (population des résidences principales en 2006) I 2,6 = 604 résidences principales 604 – 604 (résidences principales en 2006) = 0  Hypothèse 2 : maintien à 2,55 1570 (population des résidences principales en 2006) I 2,55 = 616 résidences principales 616 – 604 (résidences principales en 2006) = 12  Hypothèse 3 : baisse à 2,5 1570 (population des résidences principales en 2006) I 2,5 = 628 résidences principales 628 – 604 (résidences principales en 2006) = 24

Les trois dernières hypothèses démontrent un besoin de logements compris entre 0 et 24 logements dans le cas où l'on assisterait à un desserrement compris entre 2,5 et 2,6 personnes par foyer.

Au regard du contexte actuel, nous pouvons estimer que le nombre de personne par foyer va se maintenir ou tendre à baisser d’ici 2020 sur la commune de MOUSTOIR AC, soit un besoin en logements compris entre 0 et 24 logements

• RESIDENCES SECONDAIRES Au regard du faible taux de résidences secondaires et du faible caractère villégiateur de la ville, nous prenons l’hypothèse d’un maintien de la représentativité. Soit 54 résidences secondaires.

• LOGEMENTS VACANTS En 2006, le pourcentage de logements vacants est de l’ordre de 7,6%. Soit, un taux relativement important. Pour permettre une bonne rotation résidentielle, l’estimation d’un taux à 6% paraît convenable.

 Hypothèse 1 : maintien à 2,6 604 [résidences principales en 2006) + 40 [renouvellement] + 0 [desserrement] + 54 [résidences secondaires 2020] = 698 [parc total sans logements vacants en 2020] 698 / 0,94 = 742 [parc total avec les logements vacants en 2020] 742 X 0,06 = 44 logements vacants en 2020 44 - 54 (logements vacants en 2006)= - 10 logements Soit 10 logements vacants en moins par rapport à 2006

 Hypothèse 2 : légère baisse à 2,55 604 [résidences principales en 2006) + 40 [renouvellement] + 12 [desserrement] + 54 [résidences secondaires 2020] = 710 [parc total sans logements vacants en 2020]

25 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

710 / 0,94 = 755 [parc total avec les logements vacants en 2020] 755 X 0,06 = 45 logements vacants en 2020 45 - 54 (logements vacants en 2006)= - 9 logements Soit 9 logements vacants en moins par rapport à 2006

 Hypothèse 3 : baisse à 2,5 604 [résidences principales en 2006) + 40 [renouvellement] + 24 [desserrement] + 54 [résidences secondaires 2020] = 722 [parc total sans logements vacants en 2020] 722 / 0,94 = 768 [parc total avec les logements vacants en 2020] 768 X 0,06 = 46 logements vacants en 2020 46 - 54 (logements vacants en 2006)= - 8 logements Soit 8 logements vacants en moins par rapport à 2006

D’après l'ensemble de ces hypothèse, on assistera entre 2006 et 2020 à une baisse de la vacance comprise entre 8 et 10 logements.

• RECAPITULATIF

HYPOTHESE 1 HYPOTHESE 2 HYPOTHESE 3

Renouvellement 40 Renouvellement 40 Renouvellement 40 Desserrement à 2,6 0 Desserrement à 2,55 12 Desserrement à 2,5 24 Logements vacants (taux à Logements vacants (taux à -8 - 10 Logements vacants (taux à - 9 6%) 6%) 6%) Résidences secondaires 0 Résidences secondaires 0 Résidences secondaires 0 Total 30 Total 43 Total 56

Pour assurer le maintien de sa population, la commune de MOUSTOIR AC doit construire entre 30 et 56 logements suivant un desserrement compris entre 2,6 et 2,5. Or, la commune a construit 54 logements 9 entre 2006 et aujourd’hui. Ainsi, d’après les différentes hypothèses, on observe un excédent de logements dans l’hypothèse 1 de 24 logements et de 11 logements dans l’hypothèse 2. L’hypothèse 3 démontre un déficit de 2 logements.

9 Source SITADEL 26 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

1.3.9. Objectifs démographiques et besoins en logements à l’horizon 2020 Au regard de ces enjeux démographiques, la commune a envisagé 3 hypothèses de développement communal : 1. Un maintien du rythme de croissance de la population enregistré sur la commune entre 1999 et 2006, soit à 0,7% par an; 2. Un rythme de croissance un peu plus élevé, en lien avec l’attractivité grandissante de la commune, soit 1% par an; 3. Une hypothèse plus forte à 1,5% 4. Une hypothèse encore plus forte à 2% La commune prévoit un développement démographique important c’est pourquoi l’hypothèse 4 a été retenue.

1.3.10. Développement communal d’après une hypothèse à 2% par an

La commune souhaite maintenir un taux de croissance annuelle à 2%. Ce choix repose sur la prise en compte de plusieurs éléments : - le doublement de la RD 767 va rendre la commune plus attractive car plus proche de Vannes en temps - l’augmentation du prix du foncier sur les communes littorales rendra la commune plus attractive pour l’installation de nouveaux ménages D’une manière générale, la volonté communale est de conforter les équipements scolaires et de les regrouper dans bourg. Ce principe de centralité passe par l’accueil de nouvelles populations en nombre suffisant. De plus, la commune souhaite obtenir une meilleure desserte en transports en commun. La mise en œuvre de cet objectif nécessite une densité de population plus importante. Les données récentes sur la population communale confortent cette hypothèse de croissance de 2% par an. Entre 2006 et 2009 Moustoir-Ac a gagné 222 habitants, soit 74 habitants supplémentaires/an. Ces données permettent d’illustrer l’attractivité de la commune, qui doit permettre l’accueil de ces nouvelles populations sur son territoire. Le choix d’une croissance démographique de 2% par an permettra de garder un centre vivant et de maintenir les commerces actuellement présents sur Moustoir-Ac.

27 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

• EVALUATION DES BESOINS EN LOGEMENTS

MAINTIEN DU RYTHME DE CROISSANCE DE 2% PAR AN CONFORMEMENT AUX DERNIERES EVOLUTIONS

POPULATION A Calcul de la population en 2020 L’HORIZON 2020 Taux de variation annuel : 2% SUIVANT UNE CROISSANCE Soit : 1615 x1,294 (intérêt composé d’une croissance de + 2%/an pendant 13 ans) ANNUELLE DE 2% =2090 habitants en 2020

Prise en compte des 4 phénomènes de consommation des logements

HYPOTHESE 1 HYPOTHESE 2 HYPOTHESE 3 BESOINS EN (2,6pers./logement) (2,55 pers/logement) (2,5pers/logement) LOGEMENTS POUR MAINTENIR LA POPULATION Excédent de 24 logements pour Excédent de 11 logements pour Déficit de 2 logements pour maintenir la population de 2006 maintenir la population de 2006 maintenir la population de 2006

POPULATION 2090 - 1615 = 475 personnes supplémentaires en 2020 SUPPLÉMENTAIRE

Un besoin induit de Un besoin induit de Un besoin induit de 475/2,6 = 183 logements 475/2,55 = 186 logements 475/2,5 = 190 logements supplémentaires sont nécessaires supplémentaires sont nécessaires supplémentaires sont nécessaires BESOINS DE pour accueillir de nouvelles pour accueillir de nouvelles pour accueillir de nouvelles LOGEMENTS population d’ici 2020 population d’ici 2020 population d’ici 2020 TOTAL A L’HORIZON 2020 24 logements en excédent pour 11 logements en excédent pour 2 logements en déficit pour maintenir la population. Les maintenir la population. Les maintenir la population. Les besoins s’élèvent donc à : besoins s’élèvent donc à : besoins s’élèvent donc à : 183 - 24 = 159 logements 186 - 11 = 175logements 190 + 2 = 192 logements

TOTAL Pour maintenir une croissance annuelle de 2% pendant 11 ans, la commune devra construire entre LOGEMENTS 121 et 153 logements en fonction du desserrement effectif de la population sur le territoire.

• EVALUATION DES BESOINS DE LOGEMENT EN FONCTION DE LA NATURE DE L ’OFFRE ET DES OBJECTIFS DE DENSITE

HYPOTHESE 1 HYPOTHESE 2 HYPOTHESE 3

POPULATION A L'HORIZON 1928 habitants en 2020 2020

BESOIN EN LOGEMENTS EN FONCTION DU 159 logements 175 logements 192 logements DESSERREMENT DONT LOGEMENTS LOCATIFS PUBLICS 40 logements sociaux 44 logements sociaux 48 logements sociaux (25 % DU TOTAL )

28 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

MAINTIEN DU RYTHME DE CROISSANCE DE 2% PAR AN CONFORMEMENT AUX DERNIERES EVOLUTIONS BESOIN EN LOGEMENTS Entre 159 et 192 logements doivent être construits d'ici 2020. D’ICI 2020

TRADUCTION EN FONCIER HYPOTHÈSE 1 HYPOTHÈSE 2 HYPOTHÈSE 3

15 LOGEMENTS / HA 10,6 hectares 11,7 hectares 12,8 hectares

20 LOGEMENTS / HA 7,95 hectares 8,75 hectares 9,6 hectares

30 LOGTS / HA 5,3 hectares 5,8 hectares 6,4 hectares

TOTAL Entre 5,3 et 10,06 ha Entre 5,8 et 11,7 ha Entre 6,4 et 12,8 ha

1.3.11. Synthèse présentation générale de la commune

 Un parc de logements, en constante augmentation depuis 1968 (malgré une diminution en 1975) mais qui ne croit pas proportionnellement à sa population. En 1968, la population était de 1 470 pour un parc de logement de 473. En 2006, elle est de 1 552 pour un parc de logement de 712.  Une croissance alimentée par les résidences principales et particulièrement celles de plus de cinq pièces au détriment des 1 et des 2 pièces. L’offre en logements exclue donc certaines catégories de personnes (jeunes célibataires ou personnes âgées).  Un taux de résidences secondaires faible (8% en 2006). Située dans l’arrière pays-vannetais, l’attrait touristique de la commune est un faible malgré un patrimoine de qualité.  Un parc de logements touché par la vacance qui occupe 8% du parc en 2006.  Une commue qui n’est plus concernée par le phénomène généralisé du desserrement. Le taux d’occupation des résidences principales est de 2,6 en 1999 et 2006.  Un parc de logements insuffisamment diversifié représenté par des maisons individuelles, souvent de grande taille et occupé le plus souvent par des propriétaires. Les logements collectifs, locatifs et sociaux sont par conséquents peu représentés. Cette caractéristique empêche l’installation de différentes catégories de populations aux besoins variés.  Un manque de diversité du parc de logement qui ne contribue pas au bon renouvellement de la population. Les propriétaires se sédentarisent dans leur logement et plus particulièrement dans leur maison, ce qui entraine un vieillissement de la population. Ce vieillissement, s’il n’est pas compensé par l’arrivée de nouveaux ménages grâce à une offre de logement diversifiée, peut avoir un impact néfaste sur la commune et notamment sur ces équipements (fermeture de classe, etc.).

29 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

1.4. Données économiques

1.4.1. Population active et chômage

Source Insee 2006 La population active de la commune a légèrement augmenté entre 1999 et 2006 ce qui soulève un certain dynamisme de cette catégorie de population sur Moustoir-Ac. La part d’actifs ayant un emploi est de 68,9% en 2006, chiffre supérieur à la moyenne départementale qui se situe à 63,9% à la même date. L’évolution du taux d’activité est positive sur la commune passant de 63% à 68,5% entre 1999 et 2006, le taux de chômage ayant très légèrement augmenté passant de 7,6 à 7,8% pendant la même période. Ce taux est inférieur au taux du Morbihan où le chômage atteint 9,6%. Peu de retraités sont présents sur la commune (7,7% en 2006). Pour comparaison, le nombre de retraités à la même date est de 8,8% dans le canton de Locminé et de 10,5% dans le Morbihan. La faible taux de retraité de Moustoir-Ac, par rapport à la moyenne

Population active (15- Population active Chômeurs Taux d’activité Taux de chômage 64 ans) occupée

1999 657 606 50 63% 7,6%

2006 726 670 56 68,9% 7,8% départementale, s’explique par son éloignement du littoral, lieux de prédilection des installations des retraités.

1.4.2. L’emploi sur la commune

L’Insee ne fournit pas de données récentes concernant les categories socio-professionnelles pour les communes de moins de 2000 habitants. Une partie des données qui suivent proviennent des données issues de l'Unédic Direction des Etudes et des Statistiques (UNISTATIS) qui ne traitent que des emplois salariés. Le champ d’observation de l’emploi salarié comprend les salariés de tous les établissements du secteur privé industriel et commercial employant au moins une personne sous contrat de travail. Sont exclus de ce champ : les salariés de l’Etat et des collectivités locales, les salariés des établissements publics à caractère administratif, le personnel des ambassades, consulats étrangers et organismes internationaux, les salariés des secteurs agricoles et para-agricoles (champ CCMSA), les employés de maison, le personnel des entreprises publiques à caractère industriel et commercial, des régies départementales ou communales, de certaines sociétés d’économie mixte, et les intermittents du spectacle.

30 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

• L’ EVOLUTION DE L ’EMPLOI

Emplois Hommes Femmes salariés 1996 30 30 60 1997 32 29 61 1998 34 30 64 1999 42 31 73 2000 44 35 79 2001 37 31 68 2002 43 33 76 2003 52 18 70 2004 54 18 72 2005 56 21 77 2006 58 27 78 2007 61 23 84 10 2008 52 22 74 L’évolution de l’emploi salarié sur la commune de Moustoir-Ac, même s’il ne concerne que le secteur privé, permet d’avoir un aperçu de la dynamique économique du territoire. Après une période de fluctuation dans les années 2000, l’emploi croît globalement passant de 60 en 2000 à 74 en 2007. Cette croissance indique une situation positive de l’économie de la commune en terme de développement d’activités et d’installations d’entreprises.

• LA REPARTITION DE L ’EMPLOI

10 Chiffre provisoire

31 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

Emplois Nb d’établissement Nb d’établissement Emplois salariés* en en 1999 en 2007 salariés 11 en 1999 2007 Agriculture, sylviculture et pêche 6 0 1 0 Administration publique, enseignement, santé & 22 8 3 2 actions sociales Construction 14 12 2 2 Activités financière et d’assurance 4 0 1 0

Commerce, réparation automobile et motocycle 24 52 3 5

Activités spécialisées, sciences & techniques, 0 5 0 5 services administratifs Fabrication aliments, boissons & produits base 2 5 1 2 tabac Fabrication autres produits industriels 0 1 1 Autres activités de services 1 1 1 1 TOTAL 73 84 12 14

Depuis 1999, l’évolution des emplois salariés privés met en exergue l’émergence et la place de certain secteur dans l’économie de la commune. Le secteur du commerce, de la réparation automobile et motocycle a progressé, le nombre d’emplois salariés y a doublé (de 24 à 52 entre 1999 et 2007). La construction conserve également une place importante avec 12 emplois salariés en 2007. Certains domaines sont en déclins comme celui de l’administration publique, enseignement, santé et actions sociales. D’autres activités ont disparu tels que l’agriculture, la sylviculture et la pêche ainsi que les activités financières et d’assurance. D’une manière générale, le nombre d’emplois salariés a augmenté sur Moustoir-Ac.

11 Remarque : les données

32 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

1.4.3. Les activités économiques communales

• LES ACTIVITES INDUSTRIELLES ET TERTIAIRES Les activités industrielles et tertiaires sont peu présentes sur la commune. Une zone d’activité est présente à proximité de la RD 767 Vannes – Pontivy – Saint-Brieuc. La zone de Kervehel compte aujourd’hui 2 lots. Un permis de lotir a été déposé afin que cette zone s’agrandissent et accueillent une quinzaine de lots.

Nom de l’entreprise Activité Adresse

Société DIPRAL

CAUDAL Philippe Menuiserie 3 rue de l’Octroi

LE GUERNEVE Rolland Plâtrier Quellenec

LE LABOURIER Bernard Menuiserie Kervehel PIERRE Philippe Peintre 14 lotissement des Pins DRÉAU Xavier Carrelage Le Viaouit Enduits projetés, nettoyage et Guillemet Cyrille 9 Bois du Cerf imperméabilisation de façades,

SARL Maxelle 8 chemin de Kerlann

Cabanes dans les arbres Cosquer

Maria Le Berre Coiffure à domicile Kergérard Le Roch TP Bellevue Julien DUPUIS Électricité 3 impasse des Mimosas Murielle LE JELOUX Infirmière Touleu Douar

LE LABOURIER / LE Infirmières 1 impasse des Lauriers FEVRE POUNCEY Richard 23 Bois du Cerf

Liste des activités industrielles et tertiaires sur la commune de Moustoir-A

• LES ACTIVITES COMMERCIALES Moustoir-Ac comprend 3 bars (2 au niveau bourg et 1 à Kerhéro), une Nom de l’entreprise Activité Adresse boulangerie et un salon de coiffure. Jérémie BRARD Boulangerie 3 rue de la Maillette Ce tissu commercial peu présent Annick Piet Bar des Sports 6 place Sainte-Barbe entraîne des déplacements motorisés. Cette caractéristique est à Sophie Tauzin Bar Le Chouchen Route de Quellenec prendre en compte dans le Sylvie AUDO Bar des 4 saisons Kerhéro développement urbain de la commune pour favoriser son Fabienne LE QUINTREC Evolu’tif Route de Kerabus attractivité et son dynamisme.

33 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

• LES ACTIVITES TOURISTIQUES La commune ne dispose pas, selon l’INSEE, d’infrastructures touristiques. La faible présence de résidences secondaires traduit une attraction touristique relativement peu présente (seulement 51 résidences secondaires sur 712 logements recensés en 2006 soit 7,1% de l’ensemble des logements). Une aire d’accueil des camping-cars a été aménagée sur la commune.

L’éloignement de la côte atlantique explique le moindre attrait touristique de la commune. Néanmoins la commune dispose d’un cadre de qualité et d’un patrimoine riche. Elle compte plusieurs sites et monuments patrimoniaux (croix, chapelle, dolmen, etc.). Ses éléments sont mis en valeur notamment à travers les nombreux sentiers de randonnés présents sur la commune.

1.4.4. Diagnostic Agricole

L'objectif de ce diagnostic est de donner une image de l’agriculture sur la commune de Moustoir-Ac en dégageant ses caractéristiques. Par ailleurs, les perspectives d’évolution de cette agriculture lors des dix prochaines années seront étudiées. Ce diagnostic servira de base de réflexion et de discussion l'élaboration du PLU. Il met en exergue les différents éléments du milieu agricole et plus généralement de l’espace rural. La méthodologie adoptée pour atteindre les objectifs fixés repose d’une part sur l’analyse des données existantes et d’autre part sur un travail de prospection et d’animation auprès des agriculteurs. 4 phases de travail ont été réalisées : - Analyse des données statistiques existantes (Recensement agricole de l’INSEE 2000), - Travail avec les élus afin de collecter les données sur l’agriculture (localisation des sièges d’exploitation, des bâtiments agricole) - Enquêtes individuelles auprès des agriculteurs de la commune afin de : • Localiser les sièges d'exploitation et les bâtiments agricoles, • Recueillir auprès de chacun des exploitants des informations complémentaires sur le devenir de l’entreprise. - Retranscription cartographique sous SIG et analyse des données recueillies.

• EVOLUTION DE L ’ACTIVITE AGRICOLE

Exploitations Superficie Agricole Utilisée moyenne (ha)

1988 2000 1988 2000

Exploitations professionnelles 70 39 20 25

12 Toutes exploitations 153 71 13 13

12 Y compris les exploitations sans SAU

34 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

Source : Recensement agricole 2000 -1988 Le recensement Agreste de 2000 et 2010 permet de relever une baisse du nombre d’exploitation passant de 71 à 43 exploitations en 10 ans. Parallèlement, la Surface Agricole Utile (SAU) moyenne de ses exploitations n’a cessé d’augmenter. En 2011, la SAU moyenne des exploitations de la commune est de 25 hectares. Cependant il faut noter que les SAU vont de 5 à 135 ha par exploitation. Lors du recensement agricole effectué par l’INSEE en 2000, la surface agricole utile (SAU) était de 1754 hectares. En 10 ans, elle est passée de 1 920 ha à 1 754 ha et a donc perdu 166 hectares. Le diagnostic agricole a été réalisé auprès de 14 exploitants cultivant 694 hectares. • TYPES D ’ACTIVITES AGRICOLES L’agriculture de Moustoir-Ac est constituée d’exploitations de type polyculture-élevage, même si l’élevage est plus développé sur la commune. La superficie destinée à la production de fourrage s’élève à 1029 ha en 2000. Sur le territoire communal, sont présentes des productions de lait, de bovins et de volaille. Aux vaches laitières s’ajoutent les vaches allaitantes, les taurillons, les génisses et le renouvellement. Cela correspond à un total de 2 055 bovins sur la commune (contre 2 429 têtes en 1988).

La majorité des terres est destinée aux fourrages (58%), qu’il s’agisse de prairies temporaires ou permanentes, et le reste est dédié aux grandes cultures (céréales).

L’élevage de bovins compte un cheptel d’environ 2000 Exploitations Effectifs têtes en 2000. L’activité agricole liée aux volailles a très fortement diminué. Le nombre d’exploitation a été 1988 2000 1988 2000 divisé par 3 (100 exploitations en 1988 à 30 en 2000). L’aviculture est passée de 357 709 volailles en 1988 à Bovins 92 48 2429 2055 28 170 en 2000. dont vaches 76 33 838 1122 Volailles 100 30 357 709 28 170

• LES EXPLOITANTS ET LEUR AGE En 2000, le nombre de chefs d’exploitation et de co- Superficie agricole exploitants et de 74. Le nombre d’actifs familiaux sur Exploitations utilisée moyenne les exploitations est de 111.

1988 2000 1988 2000 En 2011, sur la commune de Moustoir-Ac, 34 sièges principaux d’exploitation agricole professionnelle Superficie agricole utilisée 150 67 1920 1764 sont recensés. Une enquête a été réalisée auprès de Terres labourables 121 47 1461 1507 14 exploitations , 20 autres exploitations ont été recensées sur la commune sans prendre part aux dont céréales 71 40 525 639 entretiens individuels. Superficie fourragère principale 131 56 1329 1029 D’autres exploitants de communes voisines exploitent dont superficie toujours en herbe 111 47 449 256 des terres sur Moustoir-Ac. Superficie en fermage 13 53 33 575 575 Répartition des chefs d’exploitation et co-

13 Superficie en ha ou parc en proprièté et co-proprièté

35 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

exploitants par classe d’âge

L’âge moyen de ces exploitants en activité est de 48 ans . Deux agriculteurs se situent dans la classe d’âge des 55 à 60 ans et devraient connaître un départ à la retraite d’ici 5 à 10 ans.

• LA MAIN D ’ŒUVRE SUR LES EXPLOITATIONS En 2000, la main d’œuvre nécessaire à l’activité agricole se décomposait de la façon suivante : - Les exploitants (chefs d’exploitations, leurs conjoints(es) et/ou les associés) représentent : 67 UTA (unité de travail annuel). - Les salariés représentent : 4 UTA Le recensement Agreste de 2010 relève un total de 46 UTA. Cette diminution du nombre d’UTA est proportionnelle à la diminution du nombre d’exploitations agricoles. Cette information signifie qu’une exploitation agricole emploie toujours autant de salariés, même si sa SAU moyenne a tendance à augmenter. D’une manière générale, les exploitations sont en majorité des structures à dimension familiale avec 1 ou 2 personnes occupées. Seule 1 exploitation compte plus de 20 salariés. Cette caractéristique provient de l’activité hors-sol de cette exploitation, qui nécessite une main d’œuvre plus importante.

Les GAEC (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun), EARL (Entreprise Agricole à Responsabilité Limitée) et SCEA (Société Civile d’Exploitation Agricole) sont des statuts de sociétés agricoles. Parmi les 34 exploitations en activité, 14 sont des sociétés (2 GAEC, 9 EARL, 2 SCEA et 1 SAS), les autres étant des exploitations individuelles.

• DEVENIR DE L ’AGRICULTURE SUR LA COMMUNE La succession de l’ensemble des exploitations agricoles n’est pas assurée. Le diagnostic agricole relève que, d’ici moins de 10 ans, 73 Ha risquent de ne plus être exploités sur la commune. Une exploitation agricole est présente à proximité des zones urbanisées du bourg mais elle est actuellement en cessation d’activité. Deux bâtiments d’élevage sont présents générant un périmètre sanitaire de 100m. Un agriculteur de la commune s’est porté acquéreur des droits à produire liés à ces bâtiments mais ne souhaiterait pas y mettre des animaux.

36 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

Sur les 14 exploitants qui ont répondu aux questionnaires, 6 souhaitent se développer avec des projets de construction ou d'extension de bâtiments agricoles, d'augmentation de la production ou d'agrandissement des surfaces. La diversification et/ou la labellisation des productions sont des pistes de réflexion à envisager pour promouvoir les activités agricoles du territoire. Le diagnostic agricole a permis de recensés plusieurs exploitants possédant, ou en voie de posséder, une labellisation. Sur le territoire communal, une exploitation réalise la démarche pour respecter une Charte de qualité sur son élevage (moutons et volailles). Dans les prochaines années, un autre exploitant va entamer une labellisation « plein air » pour son élevage de volailles.

• LES BATIMENTS AGRICOLES Le diagnostic agricole a permet de recenser 42 bâtiments d’élevage sur le territoire communal. Deux exploitations se situent à proximité immédiate du Bourg de Moustoir-Ac (au Sud-ouest et à l’Est du Bourg).

 L’exploitation située à l’Ouest du Bourg est actuellement en liquidation. La commune ne souhaite pas que les bâtiments d’exploitation situés si près du bourg (et générant un périmètre sanitaire) soient à nouveau occuper par des animaux une activité d’élevage. La commune s’est rapprochée de la SBAFER pour prendre en compte le développement futur de cette activité dans le PLU. Un agriculteur de la commune est actuellement intéressé pour récupérer les droits à produire de l’exploitation sans les bâtiments. Les bâtiments d’élevage actuellement présents sur ce secteur ne remettent donc pas en cause la pérennité de l’exploitation agricole.  L’exploitation située à l’Est du Bourg est toujours en activité et génère un périmètre sanitaire. La volonté communale est d’assurer la pérennité de cette exploitation agricole. C’est pourquoi, le PLU ne prévoit aucune extension d’urbanisation sur l’Est du Bourg. Localisation des exploitations de Moustoir-Ac

Voici la légende correspondant aux cartes ci-après localisant les exploitations recensées dans le cadre du diagnostic agricole :

37 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

38 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

Moitié Ouest de la commune

39 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

Moitié Est de la commune

40 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

• LE BILAN DU DIAGNOSTIC AGRICOLE Moustoir-Ac conserve une forte identité agricole puisque plus de la moitié de la surface communale est destinée à l’agriculture. Cette activité connait toutefois une baisse importante du nombre d'exploitations (moins 28 exploitations entre 2000 et 2010). La commune de Moustoir-Ac est caractérisée par des exploitations conventionnelles, dynamiques. L’agriculture exploite 1 766 hectares de SAU en 2010 et comprend des exploitations d’une surface moyenne de 25 ha. La moyenne d’âge des exploitants est de 48 ans. Deux exploitants sont susceptibles de partir à la retraire d’ici 5 ans, sans reprise de l’exploitation. Au cours des 5 prochaines années, ce sont 73 ha qui sont potentiellement libérables sur la commune de Moustoir-Ac. La SAU a fortement diminué entre 1990 et 2000. Ceci s’explique par la prise en compte des zones humides et le développement des friches (absence de reprise des terres agricoles après cessation d’activité). Le développement urbain au travers de lotissements (sous forme de maisons individuelles consommatrices d’espace) a également participé à la diminution de l’espace dédié à l’agriculture. Entre 2000 et 2010 la SAU totale reste inchangée. Le diagnostic agricole a permis d’aller plus loin dans la prise en compte des exploitations agricole et de leur développement. Le PLU ne prévoit aucune extension de l’urbanisation vers l’Est du Bourg pour assurer la pérennité de l’exploitation agricole se trouvant sur ce secteur. 1.5. Equipements

La commune de Moustoir-Ac, avec ses 1552 habitants, dispose d’un niveau d’équipements satisfaisant. La vie associative locale est riche avec 18 associations réparties sur plusieurs domaines distincts : culturelles, sportives, humanitaires et sociales, patriotiques, associations de loisirs et d’animations et diverses.

1.5.1. Les équipements administratifs et généraux

La commune dispose de plusieurs équipements administratifs: - Une mairie ; - 2 cantines municipales accueillant plus de 100 scolaire une au bourg et une à Kerhéro ; - 2 garderies péri-scolaire (une au bourg et une à Kerhéro) mise en place par la mairie et fonctionne le matin et le soir ; - Une petite bibliothèque présente dans les locaux de la mairie ; - Un cimetière.

Par ailleurs, il existe une église (Sainte-Barbe) dans le centre bourg de Moustoir-Ac et une chapelle à Kerhéro.

Mairie de Moustoir-Ac

41 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

La commune a su s’adapter à l’évolution de sa population et notamment à l’augmentation des jeunes. Pour pérenniser ces équipements, la commune doit veiller à toujours attirer de jeunes ménages or actuellement l’offre en logements ne le permet pas. Il existe un doublon entre les équipements liés à la petite enfance et aux scolaires (garderies ou cantines) qui se trouvent à la fois à Kerhéro et au bourg. Cette bipolarité de la commune génère des coûts de gestions importants d’autant plus que ces équipements sont peu importants.

1.5.2. Les équipements scolaires

Moustoir-Ac dispose d'une structure scolaire complète : - Un groupe scolaire publique Les Petits Chaj-Du à Kerhéro qui compte 56 élèves en 2009 réparti en 3 classes ; - Deux écoles privées qui ont un effectif total de 151 élèves en 2009 réparti en 6 classes : o L’école Sainte-Barbe au bourg avec 4 classes (PS-MS, CE1-CE2, CE2-CM1, CM1-CM2) ; o L’école Notre-Dame à Kerhéro avec 2 classes (PS-MS-GS et CP). Les élèves de l’école privée du bourg doivent aller à celle de Kerhéro pour effectuer leur CP. Mais doivent retourner à celle du bourg pour réaliser la fin de leur école primaire. L’offre en équipements scolaires est, elle aussi, éclatée sur la commune. Elle est répartie entre Kerhéro et le bourg. Pour faciliter le déplacement des écoliers, une navette est mise en place matin et soir entre le bourg et Kerhéro et vis versa. Cependant, le double flux des écoliers (vers Kerhéro et vers le bourg) génère des coûts de fonctionnement plus important que si l’offre était regroupée sur un même pôle.

Effectif Effectif Effectif total Ecole publique Ecole primaire 2000 27 83 110 2001 31 102 133 2002 41 107 148 2003 45 107 152 2004 52 113 165 2005 55 114 169 2006 48 130 178 2007 57 142 199 2008 57 152 209 2009 56 151 207

Depuis 2000, le nombre total d’élèves dans écoles maternelles et primaires sur la commune a connu une augmentation constante. Le total nombre d’élèves a presque doublé entre 2000 et 2009, il est passé de 110 à 207. Le nombre d’élèves dans les écoles publiques et privées a lui aussi doublé passant de 27 à 56 dans les écoles publiques et de 83 à 151 dans les écoles privées. Cette évolution est à mettre en relation avec l’augmentation des jeunes de 0 à 14ans entre 1999 et 2006. La commune n'accueille aucun collège ni lycée sur son territoire. Toutefois, elle est desservie par le réseau de transport de ramassage scolaire qui achemine les enfants aux collèges de Locminé et aux lycées de Pontivy et de Vannes.

1.5.3. Les équipements sportifs, de loisirs et culturels

Moustoir-Ac offre un niveau d’équipements de loisirs très satisfaisant à ses habitants : - Un complexe sportif (salle polyvalente, salle de sports et un club House) ; - Deux terrains de football ; - Deux terrains de tennis extérieur. Les équipements sportifs sont situés à Pont Cuel entre le bourg et Kerhéro, néanmoins leur accessibilité est plus aisée depuis le bourg notamment parce qu’ils sont plus près.

42 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

Equipement sportifs, Pont Cuel, Moustoir-Ac

Localisation des équipements et commerces de Moustoir-Ac

1.5.4. Les équipements sanitaires et sociaux

Sur la commune de Moustoir-Ac, 3 infirmières sont présentes dont 2 associées dans un cabinet. Les médecins, dentistes et les pharmacies sont situés à Locminé distant de 5km de Moustoir-Ac. Le centre hospitalier le plus proche est à Vannes à 25km.

43 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

1.5.5. Les besoins en équipements

Evaluation des besoins en équipements hypothèse 4 (2%)

Scénarii 1 2 3 Population à l'horizon 2020: 1929 Lgts supplémentaires nécessaires: 121 137 153 Logements totaux: 833 849 865

TYPOLOGIE DES EQUIPEM ENTS EQUIPEM ENTS SPORTIFS Scénario 1 Scénario 2 Scénario 3 Besoins par lgts Nveaux Nveaux Nveaux Nomenclature Total lgt Total lgt Total lgt Terrains de sport de plein air lgts lgts lgts Terrain EPS 1 pour 1000 0 1 0 1 0 1 Unités Terrain grands jeux 1 pour 4000 0 0 0 0 0 0 Unités Terrain de sport couvert Gymnase 1 pour 4000 0 0 0 0 0 0 Unités Piscine 1 pour 8000 0 0 0 0 0 0 Unités Aire de loisirs-jeux Aires de jeux 1 pour 300 0 3 0 3 1 3 Unités Centre de loisirs 1 pour 1500 0 1 0 1 0 1 Unités

EQUIPEM ENTS SANITAIRES ET SOCIAUX Hôpital 1 pour 100 1 8 1 8 2 9 Lits M aternité 1 pour 400 0 2 0 2 0 2 Lits Centre social 1 pour 10000 0 0 0 0 0 0 Unités PMI 1 pour 8500 0 0 0 0 0 0 Unités Assistance sociale 1 pour 1000 0 1 0 1 0 1 Assist. Halte garderie 1 pour 200 1 4 1 4 1 4 Places Crèche 1 pour 100 1 8 1 8 2 9 Places M aison de retraite 1 pour 55 2 15 2 15 3 16 Lits Foyer logement 1 pour 170 1 5 1 5 1 5 Lits Long séjour 1 pour 110 1 8 1 8 1 8 Lits

EQUIPEM ENTS SOCIO-CULTURELS/SERVICES Bibliothèque 1 pour60 2 14 3 14 3 14m² Centre de loisirs 1 pour 40 3 21 4 21 4 22 Places Centre culturel/association 1 pour50 2 17 3 17 3 17m² École de musique/ danse 1 pour 15000 0 0 0 0 0 0 Unités Salle de spectacle 1 pour 8500 0 0 0 0 0 0 Unités Théâtre 1 pour 8500 0 0 0 0 0 0 Unités Salle de cinéma 1 pour 6000 0 0 0 0 0 0 Unités M usée 1 pour 8500 0 0 0 0 0 0 Unités

EQUIPEM ENTS ADM INISTRATIFS Bureau de poste 1 pour 600 0 1 0 1 0 1 Unités Centre social 1 pour 1500 0 1 0 1 0 1 Unités Poste de police 1 pour 2000 0 0 0 0 0 0 Unités

EQUIPEM ENTS SCOLAIRES M aternelles 0,25él. par lgt 1 9 1 9 2 9Classes Élémentaires 0,35él. par lgt 2 12 2 12 2 13Classes Collège 0,11él. par lgt 1 4 1 4 1 4Classes

44 Commune de Moustoir-AC Plan Local d’Urbanisme Approuvé par délibération du Conseil Municipal du 17 juin 2013

1.5.6. Synthèse de l’analyse des équipements

 Un niveau d’équipement de la commune satisfaisant au regard du nombre d’habitants. Pour maintenir et pérenniser ces équipements notamment ceux à destination des enfants (écoles, cantine, garderie), la commune doit vieller à attirer des jeunes ménages or l’offre de logements (peu d’offre locative) ne paraît aujourd’hui pas en adéquation avec leurs attentes.

 Une offre d’équipements dispersés sur la commune. Les équipements de loisirs sont situés à Pont Cuel, les équipements scolaires sont eux présents au bourg et à Kerhéro. En outre, concernant les écoles privées, la classe de CP ne se situe qu’à l’école Kerhéro alors que le reste du primaire est effectué à l’école privée du bourg. Cette répartition des équipements génère des coûts importants pour la commune (financement d’équipements en doublon, d’une navette entre les écoles, etc.).

 Une absence d’offre structures médicales et sociales. Néanmoins, la proximité de Locminé permet d’assurer les besoins de la population.

1.6. Infrastructures de déplacement

1.6.1. Réseau routier

Réseau viaire de la commune de Moustoir-Ac

45

Le territoire de Moustoir-Ac dispose d’un bon maillage viaire qui peu contribuer à son attractivité. Il est traversé selon un axe nord-sud par 2 départementales qui le relie aux pôles voisins : - La route départementale D767 Vannes – Saint-Brieuc qui mène à Vannes (25km) et Pontivy (29km) en une trentaine de minutes ; - La route départementale D16 qui mène à Locminé (5km) et Saint-Anne-d’Auray (20km), Auray (29km).

La RD 767 est l’axe majeur de la commune et est très fréquentée. En 2007, les comptages routiers effectués sur la commune donnent une moyenne journalière annuelle de 10 762 véhicules (1436 pour la RD16). Cette voie se situe à proximité immédiate du bourg (moins de 2km). Six accidents mortels ont été recensés depuis 2000 sur la portion de RD 767 traversant Moustoir-Ac. Cette voie départementale est classée en catégorie 3 par l’arrêté préfectoral du 1 er décembre 2003. La RD 767 fait donc l’objet d’une marge de recul de 100m de part et d’autre de la voie pour limiter son impact sonore. La RD 16 traversant Kerhéro pose certains problèmes de sécurité au niveau de la traversée du village (école située le long de cet axe). La voie express RN 24 Lorient - Rennes se situe à une dizaine de kilomètre au Nord de la commune et permet aux habitants de Moustoir-Ac de se rendre en 45minutes à Lorient. Par ailleurs, aucune aire de co-voiturage n’est recensée sur la commune. Pourtant cette pratique se développe de plus en plus au regard des coûts liés à la hausse du carburant. Le reste du territoire est maillé par un réseau dense de voies communales qui viennent desservir les hameaux, habitats isolés et exploitations agricoles. Ces voies sont quelques fois de mauvaises qualités (et parfois des chemins en terre) rendant plus difficiles l’accès aux habitats isolés. La circulation et l’accessibilité au sein du centre du village sont globalement bien assurées. Néanmoins, l’accès vers Kerhéro n’est pas intuitif (manque de signalisation). 1.6.2. Transports en commun

Le bourg n’est desservi par aucun dispositif de transport collectif, hormis les transports scolaires. Cette situation défavorable peut-être pénalisante pour certaines franges de la population. Toutefois, une navette payante permet de desservir Locminé le jeudi matin, jour du marché.

1.6.3. Circulations et liaisons douces

Six circuits de randonnée se situent sur le territoire communal de Moustoir-Ac : et permettent de profiter du cadre de la campagne et du patrimoine de la commune (chapelle, croix, dolmen, etc.) : - Sentiers « au fil de l’eau » ; - Sentier de Kerhéro ; - Sentier de Kerlevenec ; - Sentiers des Ajoncs ; - Sentier des Mégalithes ; - Sentier du Resto. En outre, d’autres itinéraires et sentiers passent sur la commune ou à proximité : - Le GR 38 : des Landes de Lanvaux aux Montagnes Noires ; - L’Equi-Breiz : De par Saint-Jean-Brévelay, Grand-Champ, Baud, , le Faouet et le Finistère - Le Sentiers des Landes de la commue de Bignan (il passe à l’ouest de Moustoir-Ac) ; - Le Sentiers de la Croix de Bois de la commune de Grand Champ (il passe au sud de Moustoir-Ac).

46

Les sentiers sur la commune de Moustoir-Ac

Source : communautés de communes du Pays de Locminé

47

1.6.4. Synthèse de l’analyse des infrastructures

 Un territoire communal desservi par un réseau routier départemental satisfaisant qui lui permet d’être bien relié aux pôles voisins.

 Un territoire maillé par un réseau de voies communales qui viennent desservir les hameaux, habitats isolés et exploitations agricoles.

 Des axes départementaux qui posent des problèmes de sécurité notamment à Kerhéro

 Une mauvaise desserte en transports en commun. Toutefois une navette permet au personne de la commune de se rendre au marché de Locminé, une fois par semaine

 De nombreux chemins de randonnées présents sur la commune permettant de découvrir la richesse patrimoniale de la commune.

1.7. Eau, énergies et déchets

1.7.1. L’eau potable

La commune de Moustoir-Ac fait partie du Syndicat Intercommunal pour l’Alimentation en Eau Potable de Locminé Sud qui groupe les 6 communes de Moustoir-Ac, La Chapelle-Neuve, Plumelin, Colpo, Moréac et Locminé. L'origine de l'eau distribuée est importée de l'unité de distribution de La Chapelle-Neuve (eau des puits de Kerjosse et de la Lande traitée à la station de La Chapelle Neuve), du syndicat de Baud (eau du Blavet traitée à l'usine le à Baud) et éventuellement de l'unité de distribution "conduite Sépig" (eau de la Vilaine traitée à l'usine le Drézet en Férel). Les résultats des contrôles effectués en 2007 sur l'eau distribuée sont conformes aux limites de qualité en vigueur pour les paramètres recherchés. Les installations d’adduction et de distribution du syndicat sont confiées par un contrat de gérance à la Société d’Aménagement Urbain et Rural (SAUR).

1.7.2. L’assainissement

• ASSAINISSEMENT Assainissement collectif Le bourg de Moustoir-Ac est raccordé à un réseau d’assainissement collectif. Le traitement des eaux usées est assuré par un lagunage d’une capacité de 450 EH (équivalents habitants). La station est située sur la route de Quellenec à proximité du passage du ruisseau de Pontcuel. Sa capacité résiduelle est estimée entre 80 et 90 E.H, soit 30 à 40 logements supplémentaires. La commune prévoit l’extension de la station d’épuration en 2012 pour accroître sa capacité de traitement jusqu’à 800 EH. Certaines constructions récentes au Sud du bourg ont été raccordées alors qu’elles sont situées dans le secteur de l’ANC (Assainissement Non Collectif). Aujourd’hui, le raccordement au réseau d’assainissement collectif du village de Kerhéro n’est pas prévu.

48

Un zonage d’assainissement a été réalisé en 1998. Actuellement, une nouvelle étude de zonage ainsi qu’un schéma directeur d’assainissement sont en cours d’élaboration. Les informations disponibles au sein du service de police de l’eau figurent dans le tableau ci-dessous :

La commune n'est pas adhérente du SATESE, la station est gérée en régie, le service départemental de police des eaux ne dispose que de peu d’information quant au fonctionnement du système d’assainissement et à son taux de charge.

Assainissement non collectif La compétence « Service public d’assainissement non collectif » a été transférée à la communauté de communes du Pays de Locminé. Ils sont donc en charge de la mise en place et de la gestion du service d’assainissement non collectif. Ce service assure des études diagnostics et un contrôle des installations neuves et existantes.

• EAU PLUVIALE La volonté communale est de prendre en compte la gestion des eaux de pluie en amont du développement urbaine de Moustoir- Ac. C’est pourquoi, parallèlement à l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme, la commune de Moustoir-Ac a réalisé un schéma directeur d’assainissement pluvial. Le tableau ci-dessous est extrait du schéma directeur d’assainissement pluvial et présente « une synthèse des mesures compensatoires choisies par la commune pour la gestion de ses eaux pluviales » :

49

1.7.3. Les ordures ménagères

La compétence « traitement des déchets ménagers» est transférée à la communauté de communes du Pays de Locminé. Elle est déléguée au SITTOM du Morbihan Intérieur. Le ramassage est assuré 2 fois par semaine pour le tri sélectif et les ordures ménagères. Des containers collectifs de verres et de journaux sont installés dans différents endroits sur la commune. La déchèterie la plus proche se situe sur la commune de Plumelin.

1.7.4. Energies

• ELECTRIQUE Le Syndicat Départemental d’Energies du Morbihan (SDEM) organise la distribution d’électricité. Actuellement, la commune ne dispose pas de plan du réseau existant. • GAZ La conduite de transport de gaz naturel sous haute pression (diamètre 100mm) de à LOCMINE traverse le territoire communal du Nord au Sud. • EOLIENNE Cette énergie n’est pas développée sur le territoire communal. De plus, selon la schéma départemental d’implantation éolien de 2005, la commune de Moustoir-Ac est un secteur a faible potentiel éolien. Certains secteurs, notamment le Nord-est de la commune y sont peu propices.

50

2. Etat initial de l’environnement

2.1. Morphologie

2.1.1. Topographie

La situation géologique de Moustoir-Ac peu courante, a façonné le profil de la commune de façon bien particulière et relativement prononcée. Sa topographie plutôt marquée avec des dénivelés de près de 120m sur moins de 2 km souligne nettement les 3 vallées dont elle est constituée. Le bourg de Moustoir-Ac notamment, se trouve à flanc de coteau avec une pente de près de 10%, orientation plein sud donnant sur un fond de vallée visible depuis de nombreux points hauts de la commune. On peut constater sur l’ensemble du territoire communal, deux entités bien distinctes : - les plateaux Nord et Sud avec des altitudes d’environ 170m chacun qui encadrent le fond de vallée avec une vue très dégagée et des effets de pentes prononcées. - le fond de vallée transversal d’une altitude moyenne de 80m qui accueille la rivière le Pontcuel. Si l’on marque davantage les dénivellations, on observe nettement les lignes constituantes de ce territoire, mettant en évidence des panoramiques visuels importants et de qualité. Les déclivités mises en évidence sur la carte sont des pentes considérées comme fortes qui, de par leur inclinaison sont peu anthropisées, hormis pour le cas du bourg de Moustoir-Ac. Elles accueillent davantage les espaces boisés de type spontané, ces espaces étant peu enclin à l’agriculture. Le contexte topographique de la commune entraîne naturellement une structure urbaine ancienne limitée dans son étalement en épaisseur sur le coteau et éclatée sur l’ensemble de la commune. L’habitat plutôt diffus se concentre essentiellement sur les zones hautes de plateau de la commune (Kerhéro, Kerluhan par exemple).

51

2.1.2. Géologie - Pédologie - Géomorphologie

L’ilôt de granit est composé de leucogranit précoce essentiellement alors que l’on retrouve des orthogneiss au sud de la commune. La présence de ces roches en sous-sol expliquerait, par leur caractère peu perméable, le fait que les versants de Moustoir-Ac soient largement drainés par des ruisseaux, étangs ou mares. On retrouve les trois types de roches sédimentaires de la région dans le fond de vallée essentiellement de la famille des schistes. Le développement du bâti s’est donc naturellement implanté sur les zones les plus stables de la commune, le fond de vallée étant davantage humide et les coteaux plus enclins à de l’érosion naturelle.

52

2.1.3. Hydrographie

• LE RESEAU HYDROGRAPHIQUE La commune dépend des fluctuations des précipitations et modification du bassin versant du Blavet. Le territoire même de Moustoir-Ac est fortement structuré par son réseau hydrographique, que ce soit au niveau topographique comme dans l’organisation spatiale de la commune. Il s’écoule en partie vers l’Est pour rejoindre le canal de Nantes à Brest et vers l’Ouest en aboutissant dans le Blavet. La présence du Tarun (cours d’eau principal) dépasse les limites mêmes de son lit. La végétation ripicole qui l’accompagne lui donne de l’épaisseur et participe à l’identité de la commune. De même, il accentue l’effet de frontière entre les deux coteaux. Le réseau hydrographique est dense et draine l’ensemble de la commune. Le nombre important de sources, de fontaines, moulins au nord et lavoirs témoignent de cette forte présence hydrographique sur le territoire. Les deux éléments principaux de ce réseau étant le Tarun et le Pontcuel alimentés par un ensemble de sources (ruisseau du pont Ruyen, Kergueurh par exemple). La présence des ruisseaux est difficilement identifiable autrement que par la végétation qui les entoure. Les langues boisées encadrent le parcellaire agricole inspiré du tracé des ruisseaux et participent à l’effet labyrinthique de Moustoir-Ac.Ses effets d’isolement et de rideaux sont autant de capsules d’atmosphères identitaires à préserver.

53

• LE SAGE DES EAUX DU BASSIN VERSANT DE BLAVET Le premier SAGE de 1996 a défini les grandes orientations de la gestion de l'eau sur le bassin Loire-Bretagne afin de garantir une certaine qualité de l’eau à travers diverses recommandations. Il s’agit des Schémas d’Aménagement et de Gestions des Eaux découlant de la loi sur l’eau du 3 janvier 1992 et permet d’orienter les initiatives locales de gestion collective des réseaux hydrographiques de surface ou souterrains à travers dix directives fondamentales. L’ensemble du territoire de la commune est couvert par le SAGE Blavet et a été approuvé par le préfet coordinateur de bassin le 16 février 2007.

2.1.4. Climatologie

Le climat océanique de la Bretagne se caractérise par des hivers doux et pluvieux, et des étés frais et relativement humides. Les plus fortes précipitations se produisent durant la saison hivernale. Il est favorable à l'installation et aux activités humaines : les températures relativement clémentes en hiver permettent de réduire le coût de l’énergie (chauffage). La rareté des phénomènes de sécheresse et de gel est un facteur favorable à l’implantation des activités agricoles telles que l’élevage et la polyculture.

54

La grande qualité du bourg de Moustoir-Ac réside dans son orientation plein sud avec une grande ouverture naturelle de par la topographie et sans obstacle visuel notoire. L’exposition est un véritable atout pour la commune, cependant elle ne doit pas être un argument d’extension en longueur à flanc de coteau diminuant ainsi la qualité des panoramiques visuels présentés plus haut.

À noter que la fréquence des précipitations qui sont naturellement déversées dans les vallées et les creux de vallons de la commune, peut devenir intéressante pour mettre en place des procédés de récupération des eaux de pluies à des usages domestique.

2.1.5. Les risques naturels et industriels

La commune de Moustoir-Ac est concernée par le Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM).

• LES RISQUES NATURELS Risque inondation Le risque d’inondation sur Moustoir-Ac concerne les débordements possibles du « Tarun » au Nord de la commune et du ruisseau le « Pontcuel ». Le débordement du Tarun correspond à une crue caractérisée par une montée des eaux relativement lente qui peut être prévue plusieurs heures, voire une ou deux journée à l’avance. Cependant, certaines fluctuations dues à certaines précipitations des dernières années a entraîné des montées des eaux plus rapides.

Risque incendie L’ensemble des bois et landes situés sur le territoire de la commune est exposé aux feux de fôret. L’entretien de ces espaces en milieu agricole et naturel possède un rôle dans la prévention de ce risque.

55

Risque sismique D’un point de vue historique, les séismes dont l’épicentre était situé dans le Morbihan, n’ont jamais dépassé une intensité épicentrale de 7 (le 9 janvier 1930 à ) sur une échelle de 1 à 12. L’intensité mesure les dommages à la différence de la magnitude qui mesure l’énergie libérée. La plupart du temps, l’épicentre se situe le long du Cisaillement Sud-Armoricain Le risque sismique concerne l’ensemble du département du Morbihan qui est classé en zone 0 c’est à dire négligeable mais non nul. Différents séismes de faible magnitude ont touché les alentours de Moustoir-Ac entre 1930 et 2002. Risque tempête Le risque de tempête figure au sein du rapport du CARIP (Cellule d’Analyse des Risques et d’Informations Préventives). C’est la préfecture qui renseigne du niveau d’alerte en cas de risque. Risque retrait et gonflement des argiles Les phénomènes de retrait-gonflement de certaines formations géologiques argileuses affleurantes provoquent des tassements différentiels qui se manifestent par des désordres affectant principalement le bâti individuel. La particularité des départements bretons (et le département du Morbihan n’échappe pas à cette règle) est leur contexte géologique en domaine de « socle » par opposition à ceux situés en domaine de bassins sédimentaires comme le bassin parisien par exemple. Moustoir Ac est classé en zone d’aléa au titre du retrait gonflement des argiles.

• LES RISQUES TECHNOLOGIQUES Transport de matière dangereuse Compte tenu de la diversité des produits transportés et des destinations, un accident de Transport de Matière Dangereuse (TMD) peut survenir sur l’ensemble du département du Morbihan. Moustoir-Ac possède une potentialité plus forte concernant le risque de TMD du fait de l’importance du flux de transport de matière dangereuse ayant lieu sur son territoire. Ce transport de matière dangereuse s’effectue soit : Par la RD 767 où le risque peut être important compte tenu de a densité du trafic. C’est le type de transport le plus concerné par le risque. Il représente 2/3 des transports de marchandises en général. Par une canalisation de gaz (gazoduc) traversant la commune du Nord au Sud.

56

2.2. Analyse paysagère

2.2.1. Composantes et limites territoriales

2.2.2. Les entités paysagères

Les entités urbaines fortes sont les bourgs de Moustoir-Ac et de Kerhero, les hameaux quant à eux ne forment pas des entités bâties à proprement parlés. Ils s’insèrent souvent dans les entités agricoles plus fortes et globales. Les boisements qu’ils soient spontanés ou non, sont des éléments à fort impact paysager. Leurs masses sombres et compactes délimitent bien les espaces agricoles qu’ils jouxtent la plupart du temps. Lorsqu’il s’agit de boisements humides. Ces boisements donnent de l’épaisseur et révèlent la présence des cours d’eau ou de zones humides. On distingue deux entités agricoles fortes aux caractères opposés. L’un porte les caractères d’un paysage ouvert avec peu d’obstacles visuels forts, en revanche on observe des ensembles de parcelles agricoles finement délimitées par une langue de boisements humides ou encore par une forêt. La disparition progressive des haies ouvre de plus en plus le paysage et l’étalement urbain qui se rapproche du fond de vallon entraîne la disparition d’atmosphères intimistes.

57

Les « clairières agricoles » sont limitées dans leur espace la plupart du temps par des boisements isolés de qualité qui ponctuent et intègrent les bâtiments agricoles présents. La topographie très marquée et les cours d’eau le Tarun et le Pontcuel entraînent des fonds de vallées humides marquants et très présents visuellement par leur végétation ou par l’ouverture qu’ils génèrent.

La D767 agit clairement comme une frontière physique. La partie Est de Moustoir-Ac est occultée face au reste du territoire communal qui s’étend naturellement vers l’Ouest. Le profil topographique et les panoramiques visuels naturels accentuent cet effet d’isolement.

2.2.3. Contacts Ville/Nature

Moustoir-AC

On peut constater que la frange nord du bourg est bien délimitée par le boisement qui s’insère et s’entremêle dans la trame bâtie. Au sud, en revanche, les limites sont davantage irrégulières. Le contact avec les espaces agricoles se fait en profondeur. Cet étalement urbain a contribué à l’éclatement de la silhouette du bourg. Le vocabulaire contrasté entre le bourg à caractère rural et les lotissements extrêmement urbains doit rester maîtrisé. La position topographique de Moustoir-Ac en vue plongeante vers le fond de vallée rend toute intervention très visible. Le caractère d’intégration des extensions urbaine est primordial.

En effet, l’impact visuel de ces franges à caractère urbain n’est pas négligeable et leur transition avec l’espace agricole environnant n’est pas instinctive car il ne reprend pas toujours les caractères traditionnels alentours. Le développement urbain s’étire vers l’est et l’ouest du bourg en suivant le tracé routier existant. Dans une logique d’aménagement, cet étalement devra être limité afin d’éviter une organisation linéaire consommatrice d’espace et favorisant le mitage urbain. Il serait plus avantageux d’utiliser les espaces vacants afin de resserrer la trame Le dégagement visuel de qualité depuis le coteau sud vers Moustoir est progressivement grignoté et resséré par ces extensions.

58

Kerhero

59

Les délimitations du bourg de Kerhero sont beaucoup plus étirées et contrastées que celles de Moustoir-Ac. En effet, elles ne se situent pas forcément au contact direct du bourg. Les barrières visuelles s’établissent davantage dans l’épaisseur agricole des parcelles. Les haies bocagères ou encore les boisements alentours sont les véritables frontières visuelles du bourg. La taille restreintes des parcelles permettent ces ouvertures à échelles humaines. Les boisements au nord et à l’est de Kerhero semblent avoir concentrés le développement du bâti de façon concentrique à l’ouest et plus étalé vers le sud. Depuis l’extérieur, les franges bâties sont plutôt bien intégrées, les transitions se font peu naturellement par un vocabulaire architectural très hétéroclite. Les échelles de bâti sont extrêmement variées et participent à cet effet d’étirement du territoire du bourg.

Les entrées de bourg

60

61

62

2.2.4. Les espaces à vocation naturelle et agricole

63

2.2.5. Espaces agricoles

Les différents types de cultures ou élevages induisent des paysages aux qualités et organisation spatiale spécifiques. En terme d’élevage sur la commune de Moustoir-Ac, on retrouve  L’élevage porcin dont certaines exploitations jouxtent le bourg de Moustoir-Ac, mais s’étalent sur l’ensemble de la commune.  L’élevage bovin qui occupe les prairies davantage proches des zones humides. Ces prairies pâturées sont souvent détourées par des haies bocagères à haut développement de grande qualité. Ces différents types d’élevages sont liés à une céréaliculture nécessitant une surface importante de production. Le remembrement et l’intensification de ce type de cultures ont entraîné une diminution des haies bocagères sur le pourtour des parcelles. On constate que la taille des parcelles est plus importante sur les zones de plateau dédiées exclusivement à ce type de culture qu’en fond de vallée davantage restreinte. Les principales problématiques relatives à l’incidence de l’activité agricole sur le territoire et les paysages sont :  L’impact sur la qualité de l’eau notamment en terme de pollution au nitrate,  L’avenir de certaines portions du territoire difficilement exploitables (fonds de vallées) confrontées à la déprise agricole, avec pour conséquences l’enfrichement et la perte de diversité paysagère,  L’impact paysager des surfaces cultivées en mode intensif,  L’insertion paysagère des bâtiments agricoles.  Différents programmes sont proposés aux agriculteurs pour engager une démarche d’adaptation de leurs techniques agronomiques. Il s’agit :  De Politiques globales (Bretagne Eau Pure), - De politiques globales (Bretagne Eau pure) - De dispositions réglementaires (législation sur les installations classées, directive « Nitrates » avec ses programmes d’actions et de résorption), - D’actions contractuelles (mesures agroenvironnementales) ou encore de dispositions incitatives (Programme de maîtrise des pollutions diffuses d’origine agricole - PMPOA). - La Charte d’agriculture et d’urbanisme du Morbihan, qui précise les enjeux de la Loi SRU en matière d’espace agricole

64

65

2.2.6. Espaces naturels

Les boisements recensés sur la carte se différencient en plusieurs catégories, à savoir :

 les landes dont tout le sud de la commune est parsemé. Classées en ZNIEFF de type 2, ce cordon est caractéristique et représentatif de la lande intérieure bretonne. Cependant on constate qu’il s’agit de poches de landes isolées plutôt qu’une véritable lande. Les boisements ont progressivement pris le dessus. Les noms des lieux-dits portent encore la trace de cette ancienne culture comme Kermarquer la Lande par exemple.

 les boisements spontanés ou non qui sont largement présents sur la commune

 les boisements isolés souvent au sein de différentes parcelles agricoles, ils ponctuent le paysage et donnent une échelle de lecture du territoire dans les grandes zones agricoles ouvertes sans trame bocagère.

 les ripisylves qui caractérisent les bords des cours d’eau, ce sont des espaces très riche en terme écologique, leur biotope est de grande qualité et permettent une gestion et régulation des eaux pluviales notoires. La commune de MOUSTOIR-AC est concernée par : - La ZNIEFF de type 1 « Le Goyedon », située au Sud-ouest de la commune, - La ZNIEFF de type 2 dite « Landes de Lanvaux », qui occupe une grande partie de la moitié Sud de la commune

66

Le territoire de Moustoir-Ac compte aussi de remarquables zones humides. Les ripisylves sont directement liées à ce type de milieu, mais on observe aussi des nappes d’eau permanentes disséminées sur la commune. Elles sont, en plus de leurs intérêts écologiques, de véritables clés de lecture dans le paysage. En effet, elles permettent de lire la topographie par leur trame végétale ou par le vocabulaire qui leur est lié. Même si les haies bocagères sont d’origine anthropique, elles forment un véritable maillage de milieux écologiques à travers le territoire.

• LES HAIES BOCAGERES Sur les côteaux, et les plateaux, la trame bocagère de Moustoir-Ac est plutôt éclatée. On assiste davantage à des haies relictuelles qu’à un véritable maillage bocager en réseau. Les connexions vectrices d’une grande diversité écologiques y sont absentes. Cependant, d’un point de vue paysager, elles constituent tout de même un entrelacement de plans visuels particulier et de marque. En revanche, en fond de vallée, le long des ruisseaux on observe lorsque ce ne sont pas des ripisylves, de larges haies avec des arbres de grand développement tels que des chênes qui soulignent de façon délicate la frontière transversale de la commune. Aujourd’hui, le paysage bocager constitue une valeur patrimoniale notoire, notamment pour les néo-ruraux. Il est aujourd'hui considéré comme un véritable « élément culturel » du paysage rural breton et participe à la constitution d’un cadre de vie de qualité. Il s’inscrit dans les marqueurs traditionnels du paysage et souligne donc le caractère identitaire de la commune. Effets bénéfiques sur le territoire :  Limitation de l'érosion des sols, surtout sur les pentes,  Régulation des eaux de ruissellement,  Filtration des éléments polluants (phosphore, nitrates...),  Brise-vent et protection contre les rayonnements du soleil, atténuant ainsi les phénomènes climatiques intenses,

67

 Contribution importante à la biodiversité, du fait de la composition floristique propre à la haie mais aussi parce que, du fait de son maillage, cette trame fait office de lien entre différents milieux et offre des corridors de dispersion importants (dispersion favorisée notamment au niveau des intersections de haies)

• LES LANDES DE LANVAUX , ZONE NATURELLE D ’I NTERET ECOLOGIQUE , FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE (ZNIEFF) Les landes secondaires sont issues d’une déforestation ancienne. Les terrains déboisés étaient destinés à la création de cultures et de zones de pâturage. Comme les sols acides et pauvres ne se prêtaient pas à une mise en culture permanente, un système de culture temporaire avec défrichement régulier s’est développé. Les terrains non cultivés étaient pâturés de façon extensive, ce qui a contribué également au maintien d’une végétation de lande rase à moyenne. Aujourd’hui abandonnées par l’agriculture, les landes représentent des milieux semi-naturels témoignant autant des activités humaines anciennes que des conditions écologiques actuelles. On assiste depuis le 19ème siècle à leur régression suite à la mécanisation de l’agriculture et à l’utilisation d’engrais qui a permis la mise en culture d’une partie des terrains auparavant non cultivables. Leur conservation nécessite le maintien d’un entretien proche des pratiques traditionnelles. En effet, une fois abandonnées, les landes ont tendance à s’embroussailler et à évoluer vers des fourrés peut favorable à la diversité biologique. La classification en ZNIEFF de ces espaces, témoigne de la prise de conscience des collectivités, associations et population dans la conservation de ces espaces.

• LES BOISEMENTS SPONTANES ET /OU ISOLES Outre le sud de la commune densément boisé, le reste du territoire de Moustoir-Ac est occupé par quelques espaces boisés fragmentés et morcelés. Ces reliquats forestiers sont le fruit d’une politique et d’une activité agricoles qui ont causé un défrichement important des terres. Les essences types recensées sont en majorité des chênes pédonculés, des frênes, des aulnes glutineux, des châtaigniers, des hêtres et quelques merisiers et chênes sessiles.

• LES RIPISYLVES Ces milieux se traduisent par la présence d’aulne, du saule blanc, du chêne pédonculé et du frêne commun pour la strate arborée. En revanche dans la strate arbustive, on notera la présence de saule, d’aubépine ou encore de troène, de fusain d’Europe, de cornouiller, de clématites ou de houblon. L’humidité et la variation du niveau de l’eau (même minime) entraînent des variations dans la palette végétale de la strate herbacée. On y retrouvera différents carex, le polystic sétifère, le scolopendre, l’angélique des bois, différents gaillet et le fragon. Même si la ripisylve est un milieu naturel, elle nécessite des travaux d’entretiens légers et non brutaux, afin d’éviter des risques d’eutrophisation du milieu.

• LES ZONES HUMIDES Les étendues de zones humides présentent le long des cours d’eau de Moustoir-Ac remplissent d’importantes fonctions écologiques : - Un rôle hydrologique : maintien et amélioration de la qualité de l’eau en agissant comme un filtre épurateur, régulation des régimes hydrologiques ; - Un rôle biologique : réservoir de biodiversité (fonction d’alimentation, de lieu de reproduction, d’abri, de refuge et de repos) - Un rôle de régulation des microclimats Les zones humides peuvent être menacées par des activités humaines (urbanisation, drainages, défrichement, etc.). La proximité des espaces agricoles sur l’ensemble des limites de ces zones humides en font des espaces à risques concernant la pollution de ces milieux. Sous forme de prairies humides, de landes humides ou encore de petits étangs, ces zones de grande diversité floristique sont de bons marqueurs saisonniers tant dans les couleurs que dans les formes. Elles font parties des paysages naturels et elles forment des espaces ouverts de grandes qualités (même si elles sont peu praticables).

68

La végétation présente est généralement dominée par le Jonc acutiflore et les laîches. L’intérêt de ces prairies réside en outre dans la présence de nombreuses espèces végétales caractéristiques des milieux acides pauvres en sels minéraux comme la Molinie bleue, le Cirse disséqué, le Carvi verticillé et le Peucédan à feuilles lancéolées.

69

L’inventaire des zones humides a été mené sur la commune :

70

71

72

SYNTHESE DE L’ANALYSE DES ESPACES AGRICOLES ET A VOCATION NATURELLE

 La commune de Moustoir-Ac présente un espace agricole important en terme de surface. Son impact sur le territoire en est considérable et participe à l’identité de la commune dans sa diversité et organisation.

 La grande qualité des espaces naturels qui se situent sur la commune sont des avantages considérables pour Moustoir-Ac en termes d’image et de qualité paysagère. La plupart de ces espaces sont classés mais ne doivent pas faire oublier les zones humides de qualité elles aussi mais qui ne bénéficient pas toute d’un classement. L’aménagement de nombreux sentiers de randonnées les mettent en valeur et sont à entretenir voir à développer.

73

2.2.7. Les Espaces construits

• MOUSTOIR -AC : BOURG PRINCIPAL La proximité de l’axe D767 entraîne un développement de zones industrielles dans sa proche ceinture mais est aussi un facteur important dans le futur urbain de Moustoir-Ac. Dans le cas d’un projet de liaison jusqu’à Pontivy, le profil du bourg va se modifier. En effet, les demandes de logements devraient augmenter en raison de sa proximité avec Colpo, Locminé puis Pontivy dans une moindre mesure. Au sein même du bourg, on distingue plusieurs typologies bâties :  Un centre ancien marqué par une architecture traditionnelle bretonne et un bâti ancien plus serré  Les premières extensions  Les récentes extensions pavillonnaires Ce type de développement commun à de nombreuses communes de France entraîne plusieurs dysfonctionnements à proche ou moyen terme. L’espace urbain devient de plus en plus difficile à lire, les entrées de ville s’étirent et ne marquent plus de véritable frontière entre zone urbanisée et espace agricole. Les liaisons entre les bourgs ou hameaux se voient morcelées par de l’habitat non organisé. Cet urbanisme consommateur d’espace le long des axes ou à plus ou moins grande proximité des bourgs augmente les problèmes de sécurité routière et valorise peu l’image de la commune.

74

75

• KERHERO : BOURG SECONDAIRE Le bâti très éclaté du bourg, se mêle peu avec l’espace agricole environnant malgré des trames végétales encore bien présentes. Les parcelles agricoles entre les parcelles bâties donnent un sentiment de vide hors d’échelle pour le bourg. Ces grands vides mettent en avant des éléments peu flatteurs en terme d’image ou d’ensemble paysager comme les longues haies de thuya. On recense deux types de typologie bâtie pour Kerhero à savoir quelques maisons traditionnelles bretonnes au centre et quelques-unes disparates. De façon majoritaire on constate la présence d’extensions en maisons individuelles le plus souvent le long des voies, avec la présence d’un grand jardin.

• LES TYPOLOGIES ARCHITECTURALES Les maisons traditionnelles bretonnes se retrouvent sur la globalité du territoire de Moustoir-Ac. Les caractères typiques y sont récurrents. On retrouve notamment les matériaux liés à ce type d’habitat : granit, ardoise et parfois chaume. Ce style architectural se retrouve au sein des bourgs par les maisons traditionnelles mais aussi de façon plus ponctuelle avec des fermes ou des moulins. Cette typologie de bâti respecte les orientations nord-sud afin de conserver le maximum de période d’ensoleillement ainsi qu’une protection contre les vents. Les extensions des bourgs sont de type pavillonnaire/linéaire. Composé de constructions relativement récentes (XX/XXIème siècles), ce développement a étiré le profil urbain du bourg. Ces extensions sont marquées par l’apparition du modèle pavillonnaire : une maison construite avec des matériaux manufacturés, reprenant plus ou moins des types architecturaux régionaux, et implantée en milieu de parcelle avec une voirie souvent sans issue. S’il ne s’agit pas de faire preuve de passéisme, veiller à la constitution d’un cadre bâti de qualité, répondant aux besoins des habitants tout en respectant le territoire tant agricole qu’urbain dans lequel il s’insère, est un enjeu primordial pour la commune en terme d’identité et de qualités paysagères.

76

• PATRIMOINE HISTORIQUE ET ARCHEOLOGIQUE Moustoir-Ac compte différents sites archéologiques recensés par le Service Régional de l’Archéologie. La carte suivante, issue du Porter à la Connaissance, représente les sites archéologiques présents sur la commune de Moustoir-Ac :

Voici la liste des monuments historiques présents sur le territoire communal : - Eglise Sainte-Barbe Localisation : Bourg de Moustoir-Ac Epoque de constrution : 6e siècle ; 16e siècle ; 17e siècle ; 18e siècle Contexte : urbain Inscrit aux MH le 19.05.1925 - Ancien cimetière/croix de cimetère Localisation : Bourg de Moustoir-Ac Epoque de constrution : 17 e siècle Contexte : urbain Inscrit aux MH le 29.03.1935

- Menhir dit Men-Bras-de-Kermar-Ker Localisation : Kermarquer Epoque de constrution : néolithique Inscrit aux MH le 23.04.1924

- Menhir dit Men-Bras-de-Kerara Localisation : Kerara Epoque de constrution : néolithique Inscrit aux MH le 06.04.1965

- Dolmen dit de Kermorvan Localisation : Kermorvan Epoque de constrution : néolithique Inscrit aux MH le 24.08.1993

77

SYNTHESE DE L’ANALYSE DES ESPACES CONSTRUITS

 La particularité de la commune de Moustoir-Ac est de posséder deux bourgs. Même si le centre principal reste Moustoir-Ac, l’importance de Kerhero n’est pas négligeable. Le reste de l’habitat reste diffus sur la commune sous forme de hameaux et de fermes isolées ou de constructions sans relation avec le caractère traditionnel de la région.

78

3. Justification des choix retenus

3.1. Les choix retenus dans le cadre du PADD

3.1.1. Les objectifs du PLU

Le Conseil Municipal de la commune de Moustoir-Ac a prescrit le 15 septembre 2008 la création du Plan Local d’Urbanisme afin de permettre un développement harmonieux de son territoire. La Carte Communale en place a été approuvée le 28 juin 2004. Le PLU de Moustoir-Ac a pour objectif de permettre une gestion cohérente et harmonieuse de l’espace communal et notamment :  Maîtriser le développement de la commune  Viser à l’équilibre de ce développement  Préserver le potentiel agricole de la commune et son caractère rural  Préserver et mettre en valeur le patrimoine naturel et bâti  Adapter l’évolution des besoins en équipements publics  Développer les activités économiques et commerciales La commune souhaite ainsi définir les conditions d’un véritable projet d’aménagement urbain favorisant une gestion économe de l’espace et un développement durable de son territoire. Le PLU permettra ainsi d'anticiper les besoins des populations actuelles et futures et de proposer un projet de développement global et cohérent de la commune.

3.1.2. Du diagnostic au projet

Le diagnostic a permis de cerner l’ensemble des enjeux concernant le territoire communal. Ont ainsi été mis en évidence :  d’une part les atouts communaux, qu’il convient de préserver, de valoriser et de renforcer :  Une situation géographique intéressante, à proximité des axes de circulation Lorient – Rennes (RN 24) et Vannes – Pontivy – Saint-Brieuc et des pôles urbains environnants (Vannes, Pontivy, Lorient);  Une croissance démographique en constante augmentation depuis 1975 et qui s'accentue depuis 1990. Cette croissance est due à un important solde naturel ;  Un parc de logements en croissance continue depuis 1975 ;  Une activité agricole très présente malgré une diminution des exploitations ;  Un nombre d'occupants par logement stable entre 1999 et 2006 (à l'inverse des tendances nationale et départementale) ;  Un taux d’activité en hausse et un taux de chômage stable ;  Une zone d’activité en développement à proximité de la RD 767 axe Vannes – Pontivy – Saint-Brieuc;  De nombreux chemins de randonnées présents sur la commune permettant de découvrir la richesse patrimoniale de la commune ;  Une commune au cadre de vie agréable, aux paysages riches et diversifiés ;  Une qualité des espaces naturels et de qualité paysagère.  d’autre part les contraintes et les dysfonctionnements qu’il s’agit d’intégrer et de résorber :  Des axes départementaux qui posent des problèmes de sécurité notamment au village de Kerhéro nécessitant une sécurisation de la traversée du bourg le long de la D16 ;  Un solde migratoire légèrement positif;

79

 Un parc de logements peu diversifié, de moins en moins adapté à la structure des populations existantes et futures (une offre en logements locatifs à conforter et une majorité de grands logements, pour des "petits ménages" de plus en plus nombreux) ce qui ne contribue pas à un renouvellement dynamique de la population ;  Une dépendance aux territoires voisins en termes d'emploi. Bien que l’évolution de l’emploi communal soit légèrement positive, la situation économique de la commune permet à peu d’actifs de travailler sur son territoire. Ils doivent donc travailler hors de la commune ce qui génère des migrations domiciles-travail importantes ;  Peu d’activités commerciales et de service sur la commune. Les quelques commerces sont principalement regroupés dans le bourg.  Des activités touristiques faiblement présentes (malgré un riche patrimoine et un cadre de qualité)  Une offre en équipements dispersée sur la commune. Les équipements de loisirs sont situés à Pont Cuel, les équipements scolaires sont eux présents au bourg et à Kerhéro. Cette répartition génère des coûts importants pour la commune (financement d’équipements en doublon, navette entre les écoles, etc.).  Une mauvaise desserte par les transports en commun ;  Des espaces publics à valoriser et à relier ;  Des risques naturels à prendre en compte : risque d’inondation en bordure du ruisseau du Tarun et de celui de Pont Cuel, risque de glissements de terrain

Le projet urbain de la commune de Moustoir-Ac résulte de la volonté de s’appuyer sur ses atouts et de réduire les dysfonctionnements, afin d’organiser et de contrôler son développement. 3.1.3. Justifications des choix retenus pour établir les PADD communal

AXE 1 : Axer le développement sur le bourg Le PLU a pour objectif le développement durable et une maîtrise de l’urbanisation qui passe nécessairement par une gestion économe de l’espace et une densification des espaces construits . Le développement de Moustoir-Ac s’inscrit dans cette démarche. La municipalité souhaite axer son développement sur le bourg de Moustoir-Ac, localisé à proximité des principaux commerces et équipements de la commune. Le renforcement du bourg passe notamment par son extension et sa densification ainsi que par la création d’un espace public fédérateur, par la protection des commerces existants. Le développement de la commune s’appuie également, mais en moindre mesure sur la densification et l’extension de l’urbanisation de Kerhéro. Il a été choisi que le développement de l’urbanisation de la commune se fasse en continuité de l’urbanisation existante afin de limiter l’étalement urbain , de favoriser les modes de circulation douce, d’optimiser les équipements et de limiter l’impact de l’urbanisation sur le territoire. Les zones ouvertes à l’urbanisation en extension du tissu existant sont localisé à moins de 500m du bourg de Moustoir-Ac et de Kerhéro. Le renforcement de ces deux entités passe aussi par leur renouvellement urbain , leur confortement et leur valorisation. Une attention particulière sera faite pour que l’urbanisation se réalise de manière cohérente en respectant les morphologies spécifiques des bourgs de Moustoir-Ac et de Kerhéro. Outre le renforcement du bourg de Moustoir-Ac et la densification de Kerhéro, la municipalité a choisi de préserver la structure urbaine des hameaux en définissant des limites claires à leur urbanisation afin d’éviter un rapprochement avec les sites d’exploitations agricoles pérennes et les espaces naturels. Par ailleurs, l’urbanisation de la commune tient compte des zones humides pour protéger les constructions du risque inondation et pour préserver ces milieux. Le développement urbain, fondé sur des prévisions fines, sera respectueux de l’équilibre entre l’espace urbain et l’espace rural. La commune projette une croissance démographique annuelle de 2 % par an, induisant un besoin en logements compris entre 160 et 190 logements nouveaux sur une période d’une dizaine d’années.

80

AXE 1 : Axer le développement sur le bourg

Les choix retenus dans le PADD Choix retenus / Traduction réglementaire Conforter le bourg de Moustoir-Ac en :  Valoriser en priorité les opérations en dents creuses et espaces vacants au sein de l’espace aggloméré, afin Les espaces ouverts à l’urbanisation répondent aux besoins en logements pour l’accueil des populations nouvelles prévu dans le projet d’optimiser les équipements existants et à créer et communal. Les espaces libres présents dans le tissu urbain sont pris en compte dans le calcul des besoins fonciers nécessaires à l’extension de limiter les déplacements motorisés. l’urbanisation.  Assurer un développement modéré des extensions urbaines L’organisation du développement urbain est prévue de manière cohérente en respectant la morphologie de Moustoir-Ac.  Favoriser des formes urbaines peu consommatrice Les extensions urbaines sont définies en continuité immédiate de ces espaces urbanisés pour favoriser les modes de circulation douce, d’espace d’optimiser les équipements et de limiter les atteintes aux secteurs naturels et agricoles. Ainsi, pour limiter les extensions urbaines, les secteurs  Aménager un espace public central permettant la tenue urbanisés seront densifiés et les espaces libres vacants urbanisés (les plus conséquents font l’objet d’un zonage 1AU ou 2AU). du marché et des manifestations associatives  Réfléchir à la localisation des équipements scolaires Le renforcement du bourg passe par l’aménagement d’une espace public fédérateur permettant la tenue du marché et des manifestations sur le centre de Moustoir-Ac associatives. Il est localisé au sud-est du bourg actuel et à moins de 100m de l’église et des commerces. Des liaisons douces permettent  Préserver et renforcer son caractère arboré d’assurer une continuité entre ces espaces. Assurer un développement mesuré de Kerhéro : Le développement urbain est planifié dans le temps par le biais des secteurs 1AUa (urbanisation court/moyen terme) et 2AUa (long terme)  Requalifier les espaces publics urbanisables seulement après modification du PLU. Ces espaces, pour la plupart à dominante agricole, sont amenés à évoluer vers une  Réfléchir la mutation des bâtiments scolaires urbanisation future soucieuse de la consommation d’espace (forme urbaine dense : mitoyenneté, etc.).  Valoriser les espaces non bâtis au sein des limites de l’enveloppe urbaine existante. Répondre aux besoins qualitatifs en matière de logement : L’objectif poursuivi par la commune est d’offrir un habitat répondant aux besoins de la population. Les secteurs à urbaniser couverts par une  Faciliter l’accès des jeunes ménages au logement orientation d’aménagement prévoient un minima de 20% de logements sociaux. locatif et à la propriété tout en respectant la mixité des populations Par ailleurs, les zones d’urbanisation future sont conditionnées à des opérations d’ensemble, ce qui favorise une urbanisation cohérente de la  Renforcer l’accueil des personnes âgées par la zone. L’aménagement des zones 1AUa fait l’objet d’une réflexion d’ensemble. création de logements adaptés à proximité des Une fois le PLU approuvé, le droit de préemption urbain s’appliquera sur l’ensemble des zones urbaines et à urbaniser du PLU. Il permet à la équipements commune d’avoir la maîtrise foncière nécessaire à la mise en place de cette politique de mixité et facilite également la restructuration urbaine

81

AXE 2 - Renforcer et conforter les potentialités économiques et commerciales

La commune de Moustoir-Ac souhaite renforcer son potentiel économique afin de conforter les emplois sur son territoire et en créer de nouveaux. Un projet de création d’une zone d’artisanale communautaire (zone du Ravin) d’environ 5 hectares est en cours. Il se situe à proximité de la RD 767 qui permet de rejoindre Vannes. A travers le développement de cette zone d’activité, la commune souhaite améliorer la qualité environnementale et paysagère de ses zones d’activités. La démarche « Bretagne Qualiparc » est mise en place sur cette nouvelle zone d’activité. Son objectif d'appréhender le projet de création ou d'extension d'un site en amont afin qu'il soit le plus qualitatif possible après réalisation, tout en restant dans des coûts attractifs pour les entreprises candidates à l'implantation. La commune souhaite, en parallèle, préserver le commerce de proximité du bourg et de Kerhéro.

82

AXE 2 - Renforcer et conforter les potentialités économiques et commerciales

Les choix retenus dans le PADD Choix retenus / Traduction réglementaire

Le développement des activités économiques est un objectif partagé au niveau intercommunal. Une nouvelle zone d’’activité intercommunale est donc Développer la zone du Ravin afin de répondre à des présente sur la commune à proximité de la RD 767. Le projet de lotissement a été déposé. besoins nouveaux en matière d’activités L’objectif de la commune est d’assurer une qualité environnementale et paysagère des zones d’activité en exigeant notamment des aménagements Favoriser l’intégration paysagère des entreprises avec plantations pour les espaces libres de constructions. Les éléments du règlement du lotissement pour la zone communautaire du Ravin relatif à la existantes et futures démarche qualiparc sont repris dans le règlement du PLU.

La commune permettre une mixité des fonctions en accompagnant les programmes de logements par des activités économiques : commerces, services, bureaux compatibles avec l’habitat environnant. L’article 1 et 2 du règlement des zones U, AU et NH autorisent les activités compatibles Protéger le commerce existant et favoriser avec la vocation de la zone. l’installation de nouveaux commerces Comme en zone d’habitat, les constructions admises en zone d’urbanisation future ne sont pas circonscrites à une destination mono fonctionnelle. Les commerces, les activités artisanales, bureaux, équipements collectifs sont aussi autorisés dans ces zones tant qu’ils demeurent compatibles avec l’habitat. Permettre le développement des activités touristiques : En fédérant les initiatives d’un tourisme vert alternatif L’élaboration du PLU a permis le recensement de 19 bâtiments agricoles présentant un intérêt architectural. Ces bâtiments peuvent faire l’objet d’un aux activités de bord de mer, changement de destination dans le cadre d’une diversification de l’activité agricole (gîtes, camping, etc.). En offrant la possibilité à travers le règlement L’activité touristique sur le lieu-dit « le Cosquer » est reconnue au travers du PLU. d’accueillir des gîtes ruraux et des campings à la ferme en zone agricole.

83

AXE 3 : Préserver l’activité agricole et l’identité rurale

L’agriculture, qui marque et entretien le paysage de la commune, est une activité essentielle du territoire même si le nombre d’exploitations agricoles est en constante diminution. L’élevage hors sol s’étant développé, de nombreux bâtiments de ce type ont vu le jour – porcheries, élevages de volailles, stabulations. La commune ayant été remembrée dans les années 60, les paysages ouverts laissent voir une commune ou l’activité agricole reste vivace. Il s’agit de créer, les conditions nécessaires au maintien et au développement des activités agricoles . Comme il a été évoqué précédemment, la municipalité souhaite que son développement soit maitrisé et se fasse en continuité de l’urbanisation existante notamment pour limiter la consommation d’espaces agricoles. En outre, afin de valoriser l’activité agricole et d’anticiper les besoins des générations futures, la municipalité de Moustoir-Ac veut favoriser la polyvalence des exploitations tant du point de vue des activités pratiquées que du changement de destination des bâtiments agricoles dans toute la mesure où cela ne pose pas de problème pour l’activité agricole. La partie rurale du territoire comprenant un grand nombre d’’habitations ou d’anciens bâtiments d’exploitation désaffectés, souvent de caractère.

84

AXE 3 : Préserver l’activité agricole et l’identité rurale Les choix retenus dans le PADD Choix retenus / Traduction réglementaire La pérennité de l’agriculture est assurée par la zone A lui réservant un territoire le plus intègre possible. Il est également permis Protéger les terres agricoles une diversification des activités sous réserve qu’elles soient compatibles avec la vocation agricole de l’exploitation. La zone Favoriser le renouvellement urbain et ouvrir de nouvelles zones agricole recouvre la majeure partie de la SAU de la commune, excepté les sites à protéger (N) et les zones d’urbanisation d’urbanisation en continuité immédiate des tissus urbains futures (AU). existants , afin de limiter la consommation d'espace et le mitage des Le classe ment des zones de hameaux a fait l’objet d’une attention particulière quant à la pérennité des exploitations agricoles. espaces agricoles. En effet, la définition de la nature de chaque bâtiment ainsi que la définition du périmètre de réciprocité autour de chaque Combler les espaces interstitiels vacants des hameaux tout en bâtiment agricole ont été des facteurs déterminants dans la définition de la zone A. Toute présence d’exploitation agricole respectant les limites de l’enveloppe actuelle du bâti afin de pérenne dans un hameau le rend non constructible et génère une protection efficace par un classement en A. préserver les terres agricoles et les possibilités d'épandage. La délimitation des secteurs d'urbanisation futurs s'est appuyée sur un recensement des exploitations agricoles réalisés dans le Protéger les sièges d’exploitations de toutes constructions cadre du PLU. La multiplication de secteurs de développement urbain plutôt qu’un seul et même grand quartier permet de nouvelles ou changement d’affectation propre à créer des répartir les impacts de la suppression de terres agricoles sur plusieurs agriculteurs, plutôt que de les concentrer sur un nombre contraintes aux exploitations agricoles réputées pérennes par limité d’entre eux. L'exploitation des terres agricoles pourra naturellement être maintenue dans les zones naturelles et l’application stricte des principes de réciprocité : empêcher la d'urbanisation future en l'attente des projets. création de nouvelles contraintes à moins de 100m de toutes L’ensemble des sièges d’exploitation agricole en activité a été pris en compte grâce au diagnostic agricole réalisé dans le cadre installations agricoles en activité. de l’élaboration du PLU. Ces sièges font tous l’objet d’un zonage agricole (A). Pour faciliter l'exercice de leur métier pour les agriculteurs et renforcer cette activité, il est autorisé (art. 1 et 2 de la zone A) la diversification des activités agricoles sous réserve qu’elles soient compatibles avec la vocation agricole. Soutenir les projets d’agritourisme en permettant le développement du tourisme rural (agritourisme, chambres d’hôtes, L’élaboration du PLU a permis le recensement de 19 bâtiments agricoles présentant un intérêt architectural. Ces bâtiments camping à la ferme, etc.). peuvent faire l’objet d’un changement de destination dans le cadre d’une diversification de l’activité agricole (gîtes, camping, etc.). Permettre le changement de destination des bâtiments agricoles à forte valeur architecturale ou patrimoniale à condition que cela Le règlement de la zone A rappelle que le changement de destination est possible dès lors que ce changement de destination ne compromette pas l’activité agricole . est à des fins de diversification des activités d’une exploitation agricole, sous réserve que ces activités de diversification soient strictement liées à l’accueil touristique en milieu et restent accessoires par rapport aux activités agricoles de l’exploitation. à l’accueil touristique en milieu et restent accessoires par rapport aux activités agricoles de l’exploitation.

85

AXE 4 : Entretenir la qualité paysagère et patrimoniale

La commune de Moustoir-Ac dispose d'un patrimoine environnemental, paysager et historique de grande qualité. Les massifs boisés principaux sont généralement situés sur les parties éminentes du relief – Bois de Kerbouart et de Bellevue, de Guermené, du Talhouet, de Kergueurh – ou au contraire accompagnent les fonds de vallée – ruisseau de Kermorvant, du Resto, de Kergueurh, du pont Ruyen, du Tarun. Sans atteindre l’étendue d’un seul tenant de la forêt de Colpo proche, les landes et bois occupent à Moustoir-Ac une fraction non négligeable du territoire et contribuent aux équilibres écologiques et faunistiques. La commune est traversée ou bordée par plusieurs ruisseaux, dont les vallons constituent autant de milieux sensibles, particulièrement en raison de la suppression d’un grand nombre de haies dont le rôle était de freiner le lessivage des sols. Le développement de l’élevage hors sol et l’épandage soulignent la nécessité de maintenir un certain éloignement de ces ateliers par rapport aux fonds de vallée. La commune est concernée par la ZNIEFF des landes de Lanvaux, répertoriée en 1992, qui s’étend d’Est en Ouest sur 15 communes. Il s'agit donc de préserver et de valoriser ce patrimoine , à travers sa dimension économique, écologique, paysagère et culturelle. A travers son PLU, la commune identifie et protége les composantes majeures de son environnement, qui sont au fondement de son identité rurale et garantissent le maintien de la qualité de vie sur son territoire. La commune traduit dans son projet d’aménagement et de développement durable une répartition spatiale équilibrée en limitant l’impact des zones urbaines, en refusant l’étalement urbain et en favorisant l’urbanisation en continuité des zones urbaines existantes. Dans l’optique de conserver les paysages actuels sans les dénaturer et ainsi de les transmettre aux populations futures, la municipalité souhaite d’une part protéger les éléments du patrimoine naturel en préservant les espaces naturels remarquables et notamment les zones humides et la trame bocagère et d’autre part préserver les éléments du patrimoine bâti .

86

AXE 4 – Entretenir une qualité paysagère et patrimoiniale Les choix retenus dans le PADD Choix retenus / Traduction réglementaire

Protéger les espaces naturels, les fonds de vallées, les L’ensemble espaces naturels classés et identifiés comme sensibles ou remarquables font l’objet d’un classement en zone N. Cette zone délimite les parties cours d’eau et leurs abords, les zones humides du territoire affectées à la protection stricte des sites, des milieux naturels et des paysages. caractérisées et les boisements , et ce dans un souci de Les haies présentant un intérêt écologique et/ou paysager font l’objet d’une protection et d’une identification dans le document graphique du règlement préservation ou d’amélioration de la qualité de l’eau, et de d’urbanisme. préservation des paysages et des milieux sensibles. Les espaces boisés significatifs sont protégés et repérés dans le document graphique du règlement d’urbanisme en tant qu’Espaces Boisés Classés. Préserver les haies et la structure bocagère Dans un souci de préservation ou d’amélioration de la qualité de l’eau, et de préservation des paysages et des milieux sensibles, l’ensemble des zones Préserver les panoramas visuels depuis le bourg vers la humides, recensé dans un inventaire exhaustif joint au PLU, ont été classés en zone naturelle humide (Nzh) avec une règlementation spécifique associée. vallée (implantation des nouveaux bâtiments, espace de respiration visuels…). Les cours d’eau font l’objet d’un classement en zone N ainsi qu’une bande de 35 mètres de part et d’autres, excepté en zones déjà urbanisée.

Mettre en place un règlement adapté afin de respecter Les habitations groupées possédant des qualités architecturales remarquables font l’objet d’un zonage spécifique Nr. Ainsi, le PLU reconnait l’existence des l’environnement architectural des secteurs bâtis (volume, ces constructions en espace naturel ou agricole et assure leur protection. Le règlement du PLU interdit toute nouvelle construction en zone Nr, seule les matériaux, modes d’implantation du bâti …) et permettre une extensions limitées sont autorisées. rénovation des bâtiments en cohérence avec la qualité architecturale du bâti environnant. L’élaboration du PLU a permis le recensement de 19 bâtiments agricoles présentant un intérêt architectural. Ces bâtiments, n’étant plus utilisés par une exploitation agricole, peuvent faire l’objet d’un changement de destination dans le cadre d’une diversification de l’activité agricole (gîtes, camping, etc.). Permettre l’interpénétration de la trame verte et de la trame urbaine sur les nouveaux quartiers du bourg et de Les Orientations d’Aménagement prévoient la préservation et/ou l’insertion d’éléments naturels et paysagers dans les nouveaux quartiers sur le Bourg de Kerhéro. Moustoir-Ac et Kerhéro.

Préserver les éléments du patrimoine bâti disséminés en Les entités boisées, les éléments paysagers identitaires du bourg et le patrimoine bâti à préserver sont répertoriés sur le plan de zonage en tant qu’élément secteur rural (dolmens, menhirs, talus en pierre et les du paysage à préserver au titre de l’article L123-1-5-7° du Code de l’Urbanisme. chemins creux…).

87

AXE 5 - Améliorer les conditions de circulation et notamment les déplacements doux

Les déplacements individuels motorisés ont permis l’étalement urbain de ces dernières décennies. La place prépondérante de la voiture peut engendrer certains effets négatifs : embouteillages, émission de gaz à effet de serre, nuisances sonores, consommation de foncier par les infrastructures et aires de stationnement (au détriment de la place du piéton). La volonté communale est de trouver un meilleur équilibre entre différents modes de déplacements (piéton, voiture, cycles, etc.) et de partager l’espace commun .

88

AXE 5 - Améliorer les conditions de circulation et plus particulièrement les déplacements doux Les choix retenus dans le PADD Choix retenus / Traduction réglementaire L’élaboration du PLU a permis de mettre en avant des enjeux sur la sécurité des déplacements au niveau de Kerhéro et du Prévoir des aménagements pour sécuriser les voies notamment bourg de Moustoir-Ac. La commune pourra prendre en compte ces éléments et mettre en œuvre des aménagements pour à Kerhéro et sur le bourg sécuriser ces secteurs à enjeux.

Prévoir de rationaliser les déplacements en recentrant les équipements scolaires sur le bourg de Moustoir-Ac Création de nouvelles liaisons douces sécurisées sur Les cheminements piétonniers à conserver ou à créer sont repérés avec une trame spécifique sur les documents graphiques du l’ensemble du territoire et en particulier : règlement en application de l’article L.123-1-5-6 du Code de l’Urbanisme. Cette inscription au plan de zonage permet la  Entre le bourg, Kerhéro et le secteur reconnaissance et la prise en compte du maillage piéton existant sur la commune. d’équipements de Pont Cuel L’élaboration du PLU a permis un travail de réflexion sur la relocalisation des équipements scolaire dans le bourg. Il s’agit d’un  Entre le bourg et la zone d’activité projet à plus long terme (environ 15 ans) que la durée de vie du PLU (environ 10 ans). Le PLU ne prévoit pas d’aménagement  Entre Kerhéro et le hameau de Kerguéris pouvant aller à l’encontre Une révision du PLU permettra la mise en œuvre de ce projet communal. Intégrer les déplacements doux dans l’aménagement des futurs Toutefois, la volonté de relier les différentes polarités communales figure au document graphique de règlement (inscription du quartiers cheminement entre Kerhéro – Pontcuel – le Bourg au plan de zonage). Protéger et développer les chemins de randonnées existant sur le territoire. Pour favoriser le renforcement du centre de la commune et apporter aux commerces et aux services les conditions optimales de leur développement, la commune souhaite favoriser les déplacements urbains en mettant en place des actions en faveur des Favoriser l’accessibilité aux équipements communaux accès piétons et cyclistes et des Personnes à Mobilité Réduite (PMR) sur l’ensemble de son espace urbain. Les orientations d’aménagement, sur les secteurs d’urbanisation future, intègrent des prescriptions sur l’aménagement de liaisons douces. Celles-ci viendront se raccorder au maillage de cheminements piétons inscrit au plan de zonage du PLU.

89

AXE 6 : Promouvoir une gestion durable du territoire

Aménager la Ville dans le respect de son environnement naturel en valorisant le cadre de vie et en agissant pour la qualité environnementale est un axe fort du PLU de Moustoir-Ac. Pour atteindre cet objectif, la commune souhaite promouvoir des formes urbaines simples garantes de performances énergétiques, permettre la réduction des déchets, privilégier une meilleure gestion des ressources naturelles (l’eau notamment).

90

AXE 6 : Promouvoir une gestion durable du territoire Les choix retenus dans le PADD Choix retenus / Traduction réglementaire Orientation pour un habitat durable de qualité  Développer la qualité environnementale et technique des constructions dans les constructions neuves, notamment sur les questions énergétiques, de bruits, et de qualité de l’air ;  Autoriser l’urbanisme contemporain et novateur en termes de performance énergétique sur la commune tout en restant La volonté communale est de limiter l’extension de son urbanisation sur des espaces naturels ou agricoles. Pour atteindre compatible avec l’environnement bâti ; cet objectif, les secteurs ouverts à l’urbanisation répondent aux besoins en logements prévus pour l’accueil des populations  Prendre en compte l’impact du climat (ensoleillement, vents nouvelles correspondant à une croissance démographique de 2% par an. dominants, etc.) dans la conception des nouveaux bâtiments ;  Optimiser l’occupation du sol en construisant avec des densités raisonnées pour économiser et optimiser l’espace et diminuer les consommations d’énergie (déplacement et chauffage). Pour une gestion raisonnée de la ressource en eau La préservation de la ressource en eau est essentielle dans le contexte réglementaire actuel. La commune envisage de mettre en œuvre les Le règlement du PLU prescrit le libre écoulement des eaux pluviales dans le réseau collecteur pour l’ensemble des zones. actions suivantes : Si le réseau collecteur est absent ou insuffisant, les aménagements adaptés à l’opération et au terrain, nécessaires au libre  le développement de la capacité de la station d’épuration; écoulement des eaux pluviales, sont à la charge du propriétaire.  garantir la qualité et la quantité de l’alimentation en eau potable, La commune prévoit des travaux sur la station d’épuration pour étendre sa capacité de traitement et permettre l’accueil des pour répondre aux besoins futurs de la population et pour assurer nouvelles populations une fois les travaux réalisés. la sécurité incendie de la commune ; Le PLU assure la protection de l’ensemble des cours d’eau et des zones humides par un zonage Nzh et Azh sur l’ensemble  la récupération/infiltration des eaux de pluie à la parcelle; du territoire communale. Ce zonage reprend l’inventaire zones humides réalisé sur Moustoir-Ac.  la protection et la valorisation de la présence de l’eau dans la commune: zones humides, fontaines, sources, etc. Accompagner la politique de valorisation des déchets Le PLU prévoit une extension de l’urbanisation en continuité de l’enveloppe bâtie. Ce développement urbain n’induit pas Encadrer le stockage des déchets dans les projets de construction de d’allongement du circuit de collecte sur la commune. telle sorte que la collecte soit facilitée.

91

3.2. Les choix retenus pour délimiter les zones du PLU

3.2.1. Appellations et vocation des zones du PLU

• ZONES URBAINES (U) Sont classés en zone urbaine, les secteurs déjà urbanisés et les secteurs où les équipements publics existant ou en cours de réalisation ont une capacité suffisant pour desservir les constructions à implanter. La zone UA est une zone d’habitat ancien et d’activités qui caractérise le centre-bourg. La typologie urbaine se caractérise par un bâti dense le plus souvent en ordre continu. Cette zone peut recevoir des activités (commerces, services, etc.) qui restent compatibles avec l’habitat. Les constructions possèdent les plus souvent des caractères architecturaux marqués. Les noyaux anciens du bourg de Moustoir-Ac et de Kerhéro sont donc classés en zone UA. La zone UB est destinée à l’habitat et aux activités compatibles avec l’habitat. Sans caractère central marqué, elle correspond à un type d’urbanisation en ordre continu ou discontinu disposant des équipements essentiels. Elle englobe les extensions pavillonnaires récentes autour du Bourg et de Kerhéro.

Bourg de Moustoir-Ac :

Zone Ua

Zone Ub

Kerhéro :

Zone Ua

Zone Ub

La zone Ui est destinée aux activités et installations susceptibles de comporter des nuisances incompatibles avec l'habitat. Elle correspond aux entreprises présentes sur le territoire.

Page 92

Activité à l’Est du Bourg de Moustoir-Ac :

Zone Ui La délimitation de cette zone prend en compte l’inventaire des zones humides concernant ce secteur. Seule la partie non humide en bordure de route et le bâtiment sont classés en zone Ui pour assurer la protection des zones humides.

Activité existante au Nord-Est de la commune :

Zone Ui La délimitation de cette zone prend en compte l’Espace Boisé Classé au Sud de ce secteur et l’habitat au Nord en observant une marge de recul. Cette zone permet de reconnaître cette activité et d’assurer son développement tout en limitant son im pact sur l’environnement

La zone UL est destinée aux constructions et installations liées aux loisirs, au sport et aux activités de plein air. Elle correspond à futur espace commun au Sud de l’Eglise.

Secteur au Sud du Bourg de Moustoir-Ac :

Zone UL La délimitation de cette zone reprend l’espace libre disponible au sein du tissu urbain au Sud de l’église.

Page 93

• ZONES A URBANISER (AU) Ces zones sont actuellement des zones naturelles non équipées ou partiellement équipées, sur lesquelles la commune envisage un développement à court, moyen ou long terme. Elles sont situées en continuité des zones urbanisées existantes et réparties sur le Bourg et Kerhéro. Les zones 1AU et 2AU se distinguent par la programmation de leur urbanisation : - les zones 1AU sont destinées à être urbanisées à court ou à moyen terme ; - les zones 2AU sont destinées quant à elles à être urbanisées à plus long terme. Elles ne sont ouvertes à l’urbanisation qu’après une modification ou une révision du PLU. Pourvus d’une mixité urbaine, ces espaces sont susceptibles d’accueillir divers types de fonctions (habitat, activités,…) compatibles entre elles. La zone 1 AUa correspond aux secteurs à caractère naturel de la commune destinés à être ouverts à l’urbanisation, affectés à de l’habitat et aux activités compatibles avec l’habitat. Les voies publiques et réseaux nécessaires existants en périphérie immédiate de chacun des secteurs ont une capacité suffisante pour desservir les constructions et installations à implanter dans l’ensemble des zones. L’ouverture à l’urbanisation de la zone doit être menée en cohérence avec le PADD et les orientations d’aménagement du P.L.U. Les informations écrites ou graphiques contenues dans les orientations d’aménagement définissent les principes avec lesquels les futures opérations devront être compatibles. Les dispositions du règlement viennent compléter ces principes et sont opposables à toute autorisation d’occuper ou d’utiliser le sol. La zone 1AUa au Sud du Bourg correspond au lotissement du Pré du Pont pour lequel l’autorisation de lotir a été délivré par la commune (plan du secteur concerné ci-dessous) :

Secteur d’urbanisation future au Sud du Bourg de Moustoir-Ac :

Zone 1AUa La délimitation de cette zone reprend l’espace libre disponible au Sud du Bourg en continuité de l’enveloppe urbaine.

Extrait du plan de lotissement du Pré du Pont :

Page 94

Secteur d’urbanisation future de Kerhéro :

Zone 1AUa La délimitation de cette zone reprend l’espace libre disponible au sein de l’enveloppe urbaine de Kerhéro.

La zone 1 AUi correspond aux secteurs à caractère naturel de la commune destinés à être ouverts à l’urbanisation, affectés aux activités professionnelles, industrielles, artisanales et commerciales de toute nature.

Secteur dédié à la future zone d’activités :

Zone 1AUa La délimitation de cette zone reprend l’emprise du projet d’aménagement prévu sur ce secteur.

Les voies publiques et réseaux nécessaires existants en périphérie immédiate de la zone 1 AUi (ou de chacun des secteurs) ont une capacité suffisante pour desservir les constructions et installations à implanter dans l’ensemble de la zone (ou des sous-secteurs). La délimitation de cette zone reprend l’emprise prévue à l’ancienne carte communale pour la réalisation d’un projet communautaire. Le projet d’aménagement de ce secteur s’est précisé lors de l’élaboration du PLU : dossier de lotissement d’activités autorisé, travaux commencés, … Le projet d’aménagement de ce futur secteur d’activités est détaillé ci-dessous : 1) La perception de la zone artisanale depuis la R. D. n° 318. Bien que cette zone artisanale soit située à proximité immédiate de la R.D. 318, la perception de cette dernière est plutôt limitée. • Dans le sens VANNES – LOCMINE son altitude par rapport à la R.D. est trop importante pour être perçue par l’automobiliste ; • Dans le sens LOCMINE – VANNES la zone serait sans doute plus visible. Toutefois outre le fait que LOCMINE COMMUNAUTE recherche une certaine qualité dans l’aménagement de ses zones, il existe un rideau végétal à feuillage caduc qui accompagne et structure le paysage routier. • Au niveau du dossier de consultation des entreprises qui vient d’être lancé, 64 arbres d’une dizaine d’essences locales et parfois présentes sur site (Aulnes, bouleaux spp, hêtres, chênes spp et saules spp) ont été retenus pour l’accompagnement de la zone aussi bien en limites sud – est que nord. Concernant la limite ouest une large bande complètement arborée est existante.

2) L’économie du projet.

Page 95

Dans le cadre d’un aménagement classique avec terrassements, puis apport de matériaux, ce projet n’aurait sans doute pas été réaliste. Les coûts relatifs aux terrassements sont nécessaires du fait de la forte déclivité du terrain et de l’impératif de créer des plateformes commercialisables pour le développement d’une activité. La présence de rocher augmente également ce coût (Nécessité de miner le terrain). En revanche, le granit présent sur place est de bonne qualité et peut constituer un excellent fond de forme s’il est concassé. Le projet a donc été établi selon deux critères à savoir : Optimiser l’équilibre déblais remblais, tout en créant des plateformes parfaitement utilisables pour les futures entreprises qui souhaitent s’installer sur ce site. Les lots sont tous d’une surface moyenne comprise entre 1.500 et 2.600 m² à l’exception du lot n° 15 d’une contenance d’environ 6.500 m². Les prix habituellement pratiqués pour des terrassements, puis pour la fourniture de matériaux sont ici sans objet. Il convenait pour ces postes de prendre en compte le coût du minage + celui de l’utilisation d’un brise roche + la création d’un atelier de concassage. Après avoir rencontré des professionnels du métier de carrier et compte tenu des volumes à terrasser dans le rocher et des matériaux dont nous avions besoin, il s’avère que huit jours à 13.000 € H.T., soit 104.000 € H.T. suffisaient pour d’une part terrasser approximativement les plateformes et produire la totalité des matériaux dont nous avons besoin. A noter également que si la préparation du chantier est parfaitement organisée, il est possible d’optimiser davantage le coût de la mise en œuvre des matériaux issus de l’atelier de concassage. Par ailleurs les conditions économiques du moment sont très favorables à la maîtrise d’ouvrage. Lors de deux ouvertures de plis qui se sont déroulées courant mars 2011, malgré des prix unitaires peu élevés et comparables à ceux de l’estimation de la maîtrise d’œuvre retenus pour cette opération, un écart de – 20 % a de nouveau été constaté. Bien évidemment, cette situation ne pourra perdurer, mais force est de constater qu’à chaque ouverture de plis, l’entreprise qui ne dispose pas d’un carnet de commande suffisant n’hésite pas à casser les prix. 3) Caractéristiques principales du projet. En limite de voirie et en façade Est des lots n° 07, 08, 09 et 14, des solins béton seront réalisés le long de la chaussée ce qui assurera un meilleur maintien de la structure en enrobés. Il en sera de même en façade nord des lots n° 01, 15 et 16. Le coût d’un solin béton est moins important d’environ 5,00 € par mètre linéaire, ce qui constitue encore une source d’économie sans altérer la solidité des ouvrages de voirie. En limite de voirie et en façade ouest des lots n° 02, 03, 04, 10, 11, 12 et 13, des bordures de type T2 nécessaires au recueil des eaux pluviales sont prévues. Il en sera de même en façade sud du lot n° 02. Des espaces verts engazonnés d’une largeur de 2 mètres et parfois plantés d’arbres de hautes tiges seront aménagés le long de la voie de desserte. Une placette de retournement (rond point) sera réalisée en fin de la voirie de desserte intérieure, au niveau des lots n° 13, 15 et 16. Compte tenu de la topographie du terrain (fort dénivelé), le maître de l’ouvrage a souhaité que soit réalisé sur chaque lot une plate-forme où les pentes varieront de 0 à 4% au maximum. Certaines modifications altimétriques de détail par rapport aux cotes projet pourront toutefois être apportées par le lotisseur lors de la réalisation des travaux. Des enrochements faisant office de soutènement sont prévus en limite des lots où cette prestation s’avère indispensable. A noter que la carrière de BIGNAN dispose de rochers suffisamment plats pour façonner de tels ouvrages. Les réseaux eaux usées et eaux pluviales. Réseau eaux usées. Il n’existe pas de réseau eaux usées près du terrain. Chaque propriétaire devra réaliser son assainissement individuel sur son propre lot. Bien qu’il eut été plus confortable pour les entreprises de disposer d’un assainissement collectif, il faut bien reconnaître que cet état de fait contribue à limiter les charges du

Page 96

maître de l’ouvrage pour la création de la zone. En outre les besoins seraient plutôt limités (zone destinée à l’artisanat, donc hormis la présence éventuelle d’un secrétariat, l’essentiel du personnel de l’entreprise sera la plupart du temps sur les chantiers extérieurs). Réseau eaux pluviales. Le lotissement sera doté d’un réseau collecteur des eaux pluviales général, collecteur mis en place sous l’espace engazonné le long de la voie interne. Ce réseau aboutira à l’espace prévu pour la rétention (A l’est de la zone d’activités artisanales projetée). Chaque lot sera équipé d’un branchement en attente comprenant un regard de visite et un tuyau d'un Ø de 200 mm raccordé à ce réseau (travaux à la charge du lotisseur). A noter qu’une canalisation d’un Ø de 300 passera sur les lots 17 et 18 d’où la création d’une servitude. Il en sera de même pour les lots n° 06 et 11. L’électrification. La desserte en électricité basse tension sera réalisée en souterrain, conformément au réseau de distribution défini par le S.D.E.M.. Les raccordements particuliers seront réalisés en souterrain avec des coffrets en limite des lots (travaux à la charge du lotisseur). Le réseau téléphonique et le réseau départemental de communication électronique. Le lotisseur a, à sa charge, la construction du réseau téléphonique souterrain et ce, en accord avec les services de France Télécom. Les raccordements particuliers seront également réalisés en souterrain au moyen de chambres placées en attente, en limite des lots (travaux à la charge du lotisseur). A noter qu’un fourreau supplémentaire sera installé en vue d’une desserte en fibre optique. Les espaces verts et les plantations. Des espaces paysagers seront réalisés aux abords de la voirie de desserte et le long de la route départementale n° 318. Des arbres de haute tige (chênes) en alignements seront plantés dans les espaces engazonnés, favorisant l’intégration paysagère du projet. Quelques arbustes à feuillage persistant en limites sud ou ouest des parcelles 05, 06, 07, 08 et 09 seront plantés directement sur les lots par Locminé Communauté afin de limiter l’impact des enrochements nécessaires à la réalisation des plates – formes. Quelques bosquets arborés seront également réalisés par Locminé Communauté dans la zone de recul des 75 mètres de la route départementale n° 767.

Toutes les entrées des lots seront matérialisées par un alignement de palis granit d’une hauteur d’environ 2.00 m permettant l’intégration des boîtes aux lettres, des coffrets basse tension et des panonceaux publicitaires qui seront normalisés dans leurs dimensions (0,90 m * 0,60 m).

Page 97

La zone 2AU correspond aux secteurs à caractère naturel de la commune, destinés à être ouverts à l’urbanisation mais dont les voiries publiques et les réseaux existants en périphérie immédiate de ces secteurs n’ont pas une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter. L’ouverture à l’urbanisation de ces secteurs sera subordonnée à : une modification ou une révision du Plan Local d’Urbanisme pour la zone 2AU de Kerhero, une révision simplifiée ou une révision du PLU pour les zones 2AU du bourg. Cette disposition spécifique pour les zones 2AU du bourg est lliée au fait qu’avant d’enivsager une urbanisation de ces terrains des travaux importants doivent être réalisés sur la station d’épuration du bourg. Le

Secteurs d’urbanisation future du Bourg de Moustoir-Ac :

Zone 2AU La délimitation de cette zone reprend les espaces libres disponibles au sein ou en continuité de l’enveloppe urbaine du Bourg. Le secteur sud pourra accueillir des habitations et les équipements notamment scolaires que la commune aura besoin de réaliser.

Secteur d’urbanisation future de Kerhéro:

Zone 2AU La délimitation de cette zone reprend les espaces libres disponibles en continuité de l’enveloppe urbaine du Bourg.

• ZONES AGRICOLES (A) L’activité agricole est prépondérante sur le territoire communal. Un diagnostic agricole partagé avec les agriculteurs a été réalisé afin de prendre en compte la situation actuelle et future de l’agriculture sur la commune. La zone A correspond aux secteurs de la commune à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles. Sont admises dans cette zone les installations et constructions qui ne sont pas de nature à compromettre la vocation de la zone sous réserve de l’existence d’équipements adaptés à leurs besoins, ainsi que les constructions ou installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif. La zone agricole (A) comprend les secteurs :  Aa délimitant les parties du territoire affectées aux activités agricoles ou extractives et au logement d'animaux incompatibles avec les zones urbaines,  Azh délimitant les zones humides situées dans des zones à dominante agricole  Ah peut recevoir des constructions dans des secteurs de taille et de capacité d'accueil limitées, à la condition de ne porter atteinte ni à la préservation des activités agricoles, ni à la sauvegarde des sites, milieux naturels et paysages dans lesquelles elles s'insèrent et dans la limite d’une capacité suffisante des équipements d’infrastructure existants (voirie, eau potable, électricité….). Ces secteurs correspondent à des entités bâties sur l’espace rural, des hameaux où les constructions neuves restent possibles . Il s’agit de densifier et de combler les espaces vacants encore existants au sein des hameaux.

Page 98

Le tableau ci-dessous reprend les hameaux reconnus au travers du plan de zonage : « Viaouit » : Le zonage Ah délimite l’enveloppe bâtie existante sur ce secteur. Aucune urbanisation n’est possible en extension sur les espaces agricoles englobant ce hameau.

« Kerbédic » : La zone Ah délimite l’enveloppe bâtie groupée existante sur ce secteur. Cette zone reconnait l’habitat existant situé en dehors de tout périmètre sanitaire généré par des bâtiments d’élevage.

• ZONES NATURELLES (N) La zone N est destinée à être protégée en raison, soit de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leurs intérêts, notamment du point de vue esthétique, historique ou écologique, soit en raison de l'existence d'exploitations forestières. Elle comprend les sous-secteurs :  Na délimitant les parties du territoire affectées à la protection stricte des sites, des milieux naturels et des paysages. Le travail de zonage a permis de prendre en compte les Espaces Boisés Classés, l’espace tampon de 35 mètres autour des cours d’eau et les sites archéologiques.  Nzh délimitant les zones humides identifiées lors de l’inventaire sur la commune Pour assurer la protection des sites archéologiques, le règlement graphique est complété par un document reprenant la cartographie et la liste des sites archéologiques inventoriés par le DRAC.

Page 99

La carte ci-dessous présente les sites archéologiques de la commune :

La commune abrite 13 sites archéologiques recensés par la Direction Régionales des Affaires Culturelles (DRAC). La liste ci- dessous regroupe l’ensemble des sites présents sur Moustoir-Ac :

La zone NL accueille une activité d'hébergement de plein air dans des secteurs à dominante naturelle. Cette zone est située au sud de la commune. Elle correspond à un secteur dans lequel sont présentes des cabanes dans les arbres et des roulottes. La volonté de la commune est de permettre le maintien et la mise aux normes de cette activité. Dans le secteur Nord, les boisements sont protéger au titre de du L 123 1 5 7 du code de l’urbanisme. La destruction de tout élément protégé au titre de cet alinéa doit faire l’objet d’une autorisation.

Secteur dédié aux activités de loisir :

Zone NL La délimitation de cette zone s’appuie sur l’emprise des espaces dédiés aux cabanes dans les arbres et aux roulottes nécessaires à l’activité de loisir sur le secteur du « Cosquer »

Page 100

La zone Nr identifiée pour son bâti présentant un intérêt patrimonial ou architectural , est affectée à l’aménagement et à la réfection de bâtiments dans des secteurs de taille et de capacité d'accueil limitées, à la condition de ne porter atteinte ni à la préservation des activités agricoles, ni à la sauvegarde des sites, milieux naturels et paysages et dans la limite d’une capacité suffisante des équipements d’infrastructure existants (voirie, eau potable, électricité….). Ces secteurs correspondent à des entités bâties sur l’espace rural à l’intérieur desquels ne sera permise qu’ une extension mesurée des bâtiments existants dans la limite de 50% par rapport à l’emprise au sol du bâtiment existant et sans pouvoir dépasser 50 m² d’emprise au sol sur l’ensemble de l’unité foncière. « Kermarker la Lande » : Le zonage Nr délimite l’enveloppe bâtie présentant un intérêt architectural sur ce secteur. Cette zone permet une extension limitée de l’habitat existant en dehors de tout périmètre sanitaire généré par des bâtiments d’élevage.

« La Boulaye » : Le zonage Nr délimite l’enveloppe bâtie présentant un intérêt architectural sur ce secteur. Cette zone permet une extension limitée de l’habitat existant en dehors de tout périmètre sanitaire généré par des bâtiments d’élevage.

« La Pature » : Le zonage Nr délimite l’enveloppe bâtie présentant un intérêt architectural sur ce secteur. Cette zone permet une extension limitée de l’habitat existant en dehors de tout périmètre sanitaire généré par des bâtiments d’élevage.

Page 101

La zone Nh peut recevoir des constructions dans des secteurs de taille et de capacité d'accueil limitées, à la condition de ne porter atteinte ni à la préservation des activités agricoles, ni à la sauvegarde des sites, milieux naturels et paysages dans lesquelles elles s'insèrent et dans la limite d’une capacité suffisante des équipements d’infrastructure existants (voirie, eau potable, électricité….). Ces secteurs correspondent à des entités bâties sur l’espace rural, des hameaux où les constructions neuves restent possibles . Il s’agit de densifier et de combler les espaces vacants encore existants au sein des hameaux. Le tableau ci-dessous reprend l’ensemble des hameaux reconnus au travers du plan de zonage : « Kergueurh » : Le zonage Nh délimite l’enveloppe bâtie existante sur ce secteur. Aucune urbanisation n’est possible en extension vers la RD 767 ni vers les espaces boisés au Sud.

« L’Hermitage » : Le zonage Nh délimite l’enveloppe bâtie existante sur ce secteur. Aucune urbanisation n’est possible en extension de l’existant.

« Bellevue » : Le zonage Nh délimite l’enveloppe bâtie existante sur ce secteur. Aucune urbanisation n’est possible en extension sur les espaces agricoles au Nord ni sur les espaces boisés au Sud.

Page 102

« Penmené » : Pour la zone Nh Ouest sur le plan ci contre : La zone Nh délimite l’enveloppe bâtie existante de part et d’autre de la rue de Pen Mène. Le zonage limite les extensions d’urbanisation sur les espaces agricoles englobant cette zone. Pour la zone Nh Est sur le plan ci contre : La zone Nh délimite l’enveloppe bâtie groupée présente sur ce secteur. Le zonage limite les extensions d’urbanisation sur les espaces agricoles au Sud et sur les espaces boisés au Nord. Le périmètre sanitaire concerne une zone restreinte du secteur Nh ne permettant pas de nouvelle construction. « Kerbastard » : Le zonage Nh délimite l’enveloppe bâtie existante sur ce secteur. Aucune urbanisation n’est possible en extension sur les espaces agricoles englobant ce hameau.

« Kerguéris » : Le zonage Nh délimite l’enveloppe bâtie existante sur ce secteur. Aucune urbanisation n’est possible en extension sur les espaces boisés englobant ce hameau.

Page 103

« Ponctuel » : La zone Nh délimite l’enveloppe bâtie existante sur ce secteur. Ce zonage limite les possibilités d’urbanisation le long de la rue de Corn Er Houet. Cette zone reconnait l’habitat existant à proximité des installations sportives et situé au-delà du périmètre sanitaire généré par les bâtiments d’élevage au Sud.

« Le Douargo » : La zone Nh délimite l’enveloppe bâtie existante sur ce secteur. Ce zonage limite les possibilités d’urbanisation le long de la rue du Douargo en n’intégrant qu’une seule parcelle libre de toute construction. Cette zone reconnait l’habitat existant situé en dehors de tout périmètre sanitaire généré par des bâtiments d’élevage.

« Quellenec » : La zone Nh délimite l’enveloppe bâtie groupée existante sur ce secteur. Cette zone reconnait l’habitat existant situé en dehors de tout périmètre sanitaire généré par des bâtiments d’élevage.

« Kerlevinec » : La zone Nh délimite l’enveloppe bâtie groupée existante sur ce secteur. Cette zone reconnait l’habitat existant situé en dehors de tout périmètre sanitaire généré par des bâtiments d’élevage.

Page 104

3.2.2. Bilan de la consommation d’espace

• ANALYSE GENERALE DE LA CONSOMMATION D ’ESPACE Le scénario de développement choisi par la commune prévoit une augmentation de 2% par an de la population. Ceci induit la construction de 160 à 190 logements pour accueillir les nouvelles populations sur la durée de vie du PLU (environ 10 ans). Ce taux de croissance de 2% par an paraît cohérent avec la croissance démographique qu’a connue la commune entre 2006 et 2009 (population passant de 1 552 en 2006 à 1 774 en 2009). L’accueil de nouvelles populations induit un besoin foncier compris entre 8 et 11 hectares (base 20 et 15 lgt/ha). Pour prendre en compte un rythme de construction acceptable pour la commune, le PLU prévoit la programmation de l’urbanisation au travers de zones 1AUa et 2AU. L’ouverture de la zone 1AUa du Bourg se fait dans la capacité de traitement de la station d’épuration. Les opérations d’aménagements sur les secteurs 2AU se feront après les travaux prévus pour augmenter capacité de traitement de la STEP. Un travail de recherche et d’analyse des espace libres dans le tissu urbain a permis la prise en compte de 5,5 ha, soit environ 50 logements potentiellement constructibles. La zone 1AUa correspondant au lotissement du Pré du Pont (autorisation de lotir délivrée par la commune) prévoit la construction de 21 logements. Le projet de développement choisi par la commune induit l’ouverture à l’urbanisation de nouveaux espaces pour accueillir entre 90 et 120 logements. Ceci induit un besoin en foncier compris entre 6 et 7 hectares (sur une base de 15 logt/ha) et entre 4,5 et 6 hectares (sur une base d’environ 20 logements par hectare). La zone 2AU au Sud du Bourg prévoit une opération mixte mêlant équipement public (école) et habitat, dans le cadre d’un éventuel regroupement des écoles de Kerhéro et du Boug. De plus, un périmètre non constructible est à prendre en compte dans l’aménagement futur de ce secteur (100m autour de la STEP présente au Sud de ce secteur). Ce secteur d’urbanisation future ne sera donc pas entièrement dédié à de l’habitat. Même si la densité moyenne du tissu urbain est d’environ 10 logt/ha, la volonté communale est de limiter l’étalement urbain sur les espaces naturels et agricoles. C’est pourquoi, la densité moyenne prévue pour les futures opérations d’aménagement est d’environ 15 logements par hectare. En plus des possibilités de densification de l’enveloppe bâtie, le plan de zonage prévoit un total d’environ 7,5 ha de zones d’urbanisation future (0,4 ha en 1AUa et 8,4 ha en 2AU) qui permettront de répondre au projet de développement communal pour la durée de vie du PLU (environ 10 ans). • ANALYSE DE LA CONSOMMATION D ’ESPACES NATUREL , AGRICOLE ET FORESTIER Le périmètre défini par la carte communale, correspondant aux secteurs urbanisés et constructibles, représentait 123.12 hectares, dont : - 11,32 hectares pour le secteur pouvant accueillir de nouvelles constructions aussi bien au bourg que dans les écarts du secteur rural - 5,89 hectares pour les espaces strictement réservés à l’accueil d’activités économiques à dominante artisanale et sans possibilité de réaliser des habitations, compte tenu des incidences possible pour les entreprises qui peuvent relever de la règlementation des installations classées - 5,91 hectares pour le site spécifique d’activités de sports et de loisirs à Corn er Hoët – Le Resto entre le bourg et Kerhéro. Dans l’ancienne carte communale, les surfaces des secteurs naturels et agricoles couvraient alors 3868,88 hectares, soit 96,9% du territoire. L'extension de l’urbanisation projetée dans le Plan Local d’Urbanisme prend en compte les espaces et activités agricoles présents sur le territoire de Moustoir-Ac. Le diagnostic agricole, réalisé en parallèle du PLU, a permis d’ assurer la pérennité des activités agricoles à proximité des espaces potentiellement urbanisables. La présence d’un bâtiment d’élevage, et de son périmètre sanitaire, à l’Est du Bourg de Moustoir-Ac a induit une orientation de l’urbanisation vers le Sud-ouest de l’enveloppe urbaine. Le PLU ne soustrait qu’un secteur à l’activité agricole au Sud-ouest du bourg, au travers d’une zone 2AU. Ce secteur d’urbanisation future à long terme est le résultat d’un travail de recherche pour prévoir l’extension du bourg sans compromettre une exploitation agricole à l’Est et en conservant une centralité dans l’ensemble urbain. Lors de l’élaboration du PLU, un travail sur le zonage a permis de réduire les surfaces constructibles en dehors de l’enveloppe urbaine du Bourg et de Kerhero. Ceci induit une diminution des possibilités de constructions au niveau des hameaux ou des écarts dans les espaces naturels ou agricoles. Le PLU prévoit la protection stricte de 3891,6 hectares à caractère naturel, agricole ou forestier (zones Aa, Azh, Na et Nzh). Le travail de zonage a donc permis de reconnaître et protéger 23 hectares supplémentaires de zones naturelles ou agricoles par rapport à l’ancienne carte communale.

Page 105

3.3. Eléments complémentaires au règlement graphique

3.3.1. Liste des emplacements réservés (E.R.)

L’inscription d’un emplacement réservé au P.L.U. permet d’éviter qu’un terrain, destiné à servir d’emprise à un équipement public, fasse l’objet d’une utilisation incompatible avec sa destination future. La liste regroupe l’ensemble des emplacements réservés aux voies (élargissements, carrefours, parkings) et ouvrages publics (équipement, extension de cimetière, digue, bassin d’eaux pluviales), aux installations d’intérêt général et aux espaces verts mentionnés à l’article R 123-11 du Code de l’Urbanisme. Elle précise leur destination, leur superficie approximative et l’indication des collectivités, services et organismes publics bénéficiaires. Néanmoins, le propriétaire d’un emplacement réservé par le P.L.U. peut, dès que le plan est rendu public, ou que sa révision est applicable, mettre la collectivité ou le service public en demeure d’acquérir son terrain qu’il soit bâti ou non, conformément aux dispositions de l’Article L 230-1 et suivants du Code de l’Urbanisme. Il est rappelé que chaque emplacement réservé doit avoir une vocation précise ; si la commune est mise en demeure par un propriétaire d’un terrain marqué par un E.R., elle dispose d’un an pour répondre. Elle peut alors décider d’acheter le terrain, ou renoncer à l’E.R., ce qui implique une modification du P.L.U.

Le tableau ci-dessous regroupe les emplacements réservés inscrits au plan de zonage de Moustoir-Ac :

N° DESCRIPTION DE L ’OPERATION SURFACE APPROXIMATIVE BENEFICIAIRE 1 Aménagement d’un espace public fédérateur 5 900 m² Commune 2 Création d’un espace vert 73 m² Commune

3.3.2. Eléments de paysages, quartier, îlots, immeubles, à protéger ou à mettre en valeur

Les documents graphiques du règlement du PLU peuvent faire apparaître, au titre de l’article L123-1-5-7° du Code de l’Urbanisme, « Les éléments de paysage, les quartiers, îlots, immeubles, espaces publics, monuments, sites ou secteurs à protéger ou à mettre en valeur pour des motifs d’ordre culturel, historique ou écologique, et notamment les secteurs dans lesquels la démolition des immeubles est subordonnée à la délivrance des permis de démolir ». Le PLU offre ainsi la faculté de repérer sur les documents graphiques les éléments, qui ont un intérêt suffisant pour justifier leur préservation par un dispositif réglementaire spécifique. La notion de paysage permet de recouvrir tant des éléments bâtis que naturels. Il peut s’agir d’éléments de paysage tels que des haies, chemins, plantations d’alignement. La volonté communale est d’assurer la protection du maillage bocager existant sur le territoire de Moustoir-Ac. Les haies abritent et relient des réservoirs de biodiversité et constituent un outil important contre l’érosion des terres agricoles. L’ensemble du maillage bocager recensé grâce au programme Breizh Bocage bénéficie d’une protection au titre de l’article .123-1-5-7 du Code de l’Urbanisme et figure à ce titre au plan de zonage du PLU. Parallèlement à l’élaboration du PLU, la commune a réalisé un recensement du petit patrimoine présent sur son territoire. Ce travail a permis de recenser 33 éléments du petit patrimoine de la commune. Ceux-ci sont principalement constitués de fours à pain, lavoirs, calvaires, fontaines et autres monuments. Les photographies ci-dessous illustrent ces éléments du petit patrimoine inscrits au plan de zonage.

Page 106

Puits Grugen Calvaire Botergal

Calvaire du cimetière Calvaire Croix de Kergo

Page 107

Calvaire de Kerlaurent Calvaire de Talouët

Calvaire de Kerbouard Calvaire de Kerhéro

Page 108

Calvaire de Mené Croix Caijo

Croix Kerveze Fontaine Kerhéro

Fontaine Sainte-Barbe Four à pain de Kerliard

Four à pain de Kerluhan Four à pain de Bodanquin

Page 109

Four à pain de Talhouët Four à pain de Gouah Fétain

Four à pain de Maria Four à pain de Grugen

Four à pain de Kerbastard Four à pain Laboulaye

Page 110

Four à pain de Brangouzerh Monument de l’église

Lavoir de l’aire de jeux Lavoir de la Villeneuve

Lavoir de Logeux Lavoir de Touleu Douar

Page 111

Puits de Brangouzerh Puits de Gouah Fetain

Monument du Minio Calvaire Viaouit

Les Troix Croix

3.3.3. Les Espaces Boisés Classés (EBC)

Ce classement interdit tout changement d’affectation ou tout mode d’occupation du sol de nature à compromettre la conservation, la protection ou la création de boisements. Sauf dispositions contraires, il entraîne le rejet de plein droit de la demande d’autorisation de défrichement prévue aux articles L.311-1 et 2 du Code Forestier. Dans tout espace boisé classé, les coupes et abatages d’arbres sont soumis à autorisation préalable de la DDAF (article L.130-1 du Code de l’Urbanisme)). A Moustoir-Ac, en dehors de la vallée du ruisseau de Pontcuel, les espaces boisés se répartissent sur l’ensemble du territoire communal, notamment sur les secteurs en hauteur. Le recensement des boisements par l’IFN montre que les espaces boisés représentent plus de 900 hectares sur le territoire communal. La volonté communale est de protéger l’ensemble de ces boisements en les classant en Espaces Boisés Classés. Ceci se traduit par l’inscription de plus de 900 ha d’EBC au plan de zonage du PLU.

Page 112

3.3.4. Les cheminements piétonniers

L’article L. 123-1-5-6° du Code de l’urbanisme précise que le PLU peut « Préciser le tracé et les caractéristiques des voies de circulation à conserver, à modifier ou à créer, y compris les rues ou sentiers piétonniers et les itinéraires cyclables, les voies et espaces réservés au transport public et délimiter les zones qui sont ou pouvent être aménagées en vue de la pratique du ski et les secteurs réservés aux remontées mécaniques en indiquant, le cas échéant, les équipements et aménagements susceptibles d'y être prévus » Les principaux chemins de randonnées présents sur la commune ont été repérés sur le document graphique du règlement. La liaison piétonne à créer entre Kerhéro – Pontcuel – le Bourg y figure également.

3.3.5. Le changement de destination des constructions en espace agricole

« Dans les zones agricoles, le règlement peut désigner les bâtiments agricoles qui, en raison de leur intérêt architectural ou patrimonial, peuvent faire l'objet d'un changement de destination, dès lors que ce changement de destination ne compromet pas l'exploitation agricole. » (Article L.123-3-1 du Code de l’Urbanisme). La volonté communale est d’ouvrir cette possibilité dans les zones agricoles pour permettre la sauvegarde du patrimoine bâti rural. Suite à un travail de terrain sur le recensement des bâtiments agricoles présentant un intérêt architectural, les constructions figurant au plan de zonage peuvent changer de destination (vers de l’habitat de tiers) dans le cadre de projets de diversification de l’activité agricole. Le plan de zonage intègre 14 bâtiments situés en espace agricole pouvant faire l’objet d’un changement de destination.

Un travail de terrain a permis à la commune de définir précisément la liste des bâtiments agricoles pouvant changer de destination en raison de leur intérêt architectural ou patrimonial :

Page 113

N° Extrait cadastral Photographie du bâtiment 1

2

3

4

Page 114

5

6

7

8

Page 115

9

10

11

12

Page 116

13

14

3.3.6. Servitude de projet (L 123 2 a du code de l’urbanisme).

En plein cœur du bourg, le PLU a défini une servitude de projet sur une surface de 1,5 ha. Cette servitude est définie en application de l’article L 123 2 a du code de l’urbanisme qui établit que : Dans les zones urbaines ou à urbaniser, le plan local d'urbanisme peut instituer des servitudes consistant : a) A interdire, sous réserve d'une justification particulière, dans un périmètre qu'il délimite et pour une durée au plus de cinq ans dans l'attente de l'approbation par la commune d'un projet d'aménagement global, les constructions ou installations d'une superficie supérieure à un seuil défini par le règlement ; les travaux ayant pour objet l'adaptation, le changement de destination, la réfection ou l'extension limitée des constructions existantes sont toutefois autorisés ; Dans le règlement de la zone UA du bourg, les constructions incluses dans le périmètre de la servitude de projet peuvent bénéficier d’une extension de 10% de leur emprise au sol.

Page 117

La commune a demandé au CAUE du Morbihan d’engager une réflexion pour imaginer l’aménagement futur du site. Ce document peut être consulté en Mairie. Les deux croquis (données CAUE 56) ci-dessous pose les bases de la réflexion future :

Page 118

3.4. Justification des choix retenus dans le règlement écrit

Le règlement écrit définit les règles applicables à chaque zone du règlement graphique (plan de zonage). Dans une première partie On retrouve les dispositions générales qui précisent la portée du PLU et les dispositions que s’appliquent à l’ensemble du territoire sans distinction de zone. Dans le reste du document on retrouve les règles spécifiques à chaque zone autour de 14 articles.

3.4.1. Les vocations des zones (articles 1 et 2)

Le règlement limite les occupations et utilisations du sol des différentes zones. Le règlement écrit encourage la mixité des fonctions (commerces et habitat) dans les zones Ua et Ub du Bourg et de Kerhéro, à condition que les commerces soit compatibles avec l’habitat. Le règlement des zones 1AUa permet d’assurer l’extension des secteurs dédiés à l’habitat en cohérence avec le tissu urbain existant. Les zones agricoles (A) sont exclusivement réservées à l’agriculture. Le règlement de cette zone autorise la construction de logements de fonction (nécessaires à l’activité) pour les exploitants agricoles, en plus des constructions et équipements liés à l’exploitation. Le règlement de la zone Ui permet la reconnaissance et le développement des entreprises présentes sur le territoire de Moustoir-Ac. Concernant l’usine présente au lieu-dit des « Landes de Quistinic », la volonté communale est de conserver cette activité et de permettre le développement de son activité. D’une manière générale, le règlement des zones Ui et 1AUi n’autorise pas l’installation d’habitat de tiers sur les zones pour limiter les nuisances entre activités et habitat. Le règlement de la zone UL est strictement dédié aux activités de loisir liées aux constructions et installations sportives au Sud du hameau de Pontcuel. Pour les zones 2AU, le règlement sera complété quand ces secteurs seront ouverts à l’urbanisation. Les zones Na et Nzh possèdent un règlement assurant la protection stricte des espaces naturels, dont les zones humides. Le règlement des zones Nh permet la densification de l’habitat au sein des enveloppes bâties reconnues au plan de zonage. Le règlement des zones Nr permet l’extension limitée des constructions existantes. 3.4.2. Les critères nécessaires à la viabilisation (articles 3, 4 et 5)

Seuls les secteurs viabilisés peuvent être ouverts à l’urbanisation. Pour les zones 1AUa, 1AUi et 2AU, leur ouverture à l’urbanisation n’est possible qu’après la réalisation des aménagements nécessaires à la viabilisation des secteurs en question. Sur le Bourg, le réseau d’assainissement collectif dessert les secteurs d’urbanisation future. Dans les zones non raccordées à l’assainissement collectif, le règlement prescrit une surface parcellaire minimale permettant l’installation et le bon fonctionnement d’un système d’assainissement individuel. Le règlement écrit fixe, pour l’ensemble des zones, les conditions d’accès aux terrains pour limite les gênes ou les risques pour la circulation.

3.4.3. Les critères liés à l’instauration d’une trame urbaine cohérente (article 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13 et 14)

Le règlement écrit a pour but d’assurer une trame urbaine cohérente au sein de l’enveloppe bâtie et l’intégration des nouvelles constructions dans les secteurs périphériques. Dans l’espace centrale Ua, l’objectif est de densifier l’habitat pour structurer la centralité de Moustoir-Ac. C’est pourquoi, le règlement rend possible la mitoyenneté et l’alignement sur les voies et emprises publiques dans l’évolution du tissu urbain. Pour assurer l’insertion des nouvelles constructions, la hauteur maximale est limitée à 9 mètres à l’acrotère et 15 mètre au faîtage (comme les constructions existantes à proximité). Cet objectif de densité se traduit dans la volonté de ne pas réglementer l’emprise au sol et le Coefficient d’Occupation du Sol (COS) de cette zone. Dans les espaces Ub, les secteurs ont vocation à être moins denses que dans le secteur central. Le règlement permet un tissu urbain plus aéré qu’en zone Ua (maison individuelle non mitoyenne). C’est pourquoi une marge de recul minimale par rapport aux voies et emprises publiques de 3 mètres est imposée (conformément à l’urbanisation préexistante sur ces secteurs). De plus, l’emprise au sol des constructions est limitée à 50%, sauf pour les constructions à usage d’activités économiques où le COS est fixé à 80%. Dans les secteurs Nh, qui autorisent les nouvelles constructions à l’intérieur de l’enveloppe bâtie, seules les extensions mesurées sont autorisées, dans la limite de 30% de l’emprise au sol de la construction existantes sans pouvoir excéder 30m².

Page 119

Dans les secteurs Nr, qui limitent l’urbanisation à son niveau actuel, seules les extensions mesurées sont autorisées, dans la limite de 50% de l’emprise au sol de la construction existantes sans pouvoir excéder 50m². Dans les zones de préservation de l’espace naturel (Na), seules les extensions mesurées sont autorisées, dans la limite de 30% de l’emprise au sol de la construction existantes sans pouvoir excéder 30m². Les zones Nzh n’autorisent aucune construction ou extension pour assurer une protection stricte des zones humides. 4. Documents supra-communaux

4.1. Schéma de Cohérence Territoriale du Pays de Pontivy

Le SCOT du Pays de Pontivy est actuellement en cours d’élaboration. L’arrêt du SCOT est prévu pour juin 2013. Il sera mis en place en 5 étapes:  Phase 1 : Le diagnostic comprenant l'état initial de l'environnement et des paysages (Evaluation environnementale et patrimoniale) et le diagnostic général du territoire et définition des enjeux.  Phase 2: Le PADD (Projet d'Aménagement et de Développement Durable) comprenant les enjeux et objectifs communs.  Phase 3: Le DOO (Document d'Orientations et d'Objectifs) comprenant les déclinaisons réglementaires.  Phase 4: Mise en forme du dossier pour l'arrêt du Scot  Phase 5: Mise en forme du dossier pour l'approbation du Scot comprenant l'enquête publique. Le SCOT reprendra les orientations du schéma de développement commercial approuvé le 14 Septembre 2004. 4.2. Le SDAGE Loire Bretagne, SAGE Blavet et SAGE Vilaine

• PRESENTATION DU SDAGE LOIRE BRETAGNE Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux a été adopté en 2009. Il décrit la stratégie du bassin pour stopper la détérioration des eaux et retrouver un bon état de toutes les eaux, cours d’eau, plans d’eau, nappes et côtes, en tenant compte des facteurs naturels (délais de réponse de la nature), techniques (faisabilité) et économiques. Il se compose de 15 chapitres correspondant aux 15 enjeux identifiés pour l’eau en Loire-Bretagne. Ces enjeux sont regroupés en 5 grands thèmes : 1) Protéger les milieux aquatiques : le bon fonctionnement des milieux aquatiques est une condition clef du bon état de l’eau.  Repenser les aménagements de cours d'eau  Préserver les zones humides et la biodiversité  Rouvrir les rivières aux poissons migrateurs  Préserver le littoral  Préserver les têtes de bassin versant 2) Lutter contre les pollutions : toutes les pollutions sont concernées quelle que soit leur origine  Réduire la pollution par les nitrates  Réduire la pollution organique  Maîtriser la pollution par les pesticides  Maîtriser les pollutions dues aux substances dangereuses  Protéger la santé en protégeant l'environnement

3) Maîtriser la ressource en eau : Ressource et prélèvements doivent être équilibrés  Maîtriser les prélèvements d'eau 4) Gérer le risque inondation : Développer la conscience et la prévention du risque  Réduire le risque d'inondations par les cours d'eau 5) Gouverner, coordonner, informer : Assurer une cohérence entre les politiques et sensibiliser tous les publics  Renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques  Mettre en place des outils réglementaires et financiers  Informer, sensibiliser, favoriser les échanges

Page 120

Le PLU est compatible avec les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau et avec les objectifs de qualité et de quantité définis par le SDAGE. De plus, le PLU met en œuvre un développement urbain en limitant le risque d’inondation en cohérence avec le thème n°4 du SDAGE.

• PRESENTATION DU SAGE BLAVET ET DU SAGE VILAINE Le SDAGE se décline à l’échelle de sous bassin versant à travers les SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux). Moustoir-Ac fait parti du  SAGE Blavet (85% de son territoire), approuvé par arrêté préfectoral du 16 juillet 2007  du SAGE Vilaine, approuvé par arrêté préfectoral du 1 er avril 2003

Le PLU est compatible avec les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau et avec les objectifs de qualité et de quantité définis par le SAGE. • PRESCRIPTIONS SDAGE ET SAGE Zones humides Par zones humides, on entend tous les milieux aquatiques continentaux, côtiers ou marins constituant des milieux biologiques très variés et qui sont tous caractérisés par la présence dans le sol à une faible profondeur d’eau douce ou salée. Le SAGE rend obligatoire l’inventaire des zones humides. Le SDAGE précise que « les schémas directeurs et les PLU doivent prendre en compte les zones humides, notamment celles identifiées par le SDAGE et les SAGE, en édictant des dispositions appropriées pour en assurer la protection, notamment par un classement en zone naturelle N, assorti de mesures du type : interdiction d’affouillement et d’exhaussement du sol, interdiction stricte de toute nouvelle construction, protection des boisements par classement en espace boisé ». Les SAGE Blavet et Vilaine prescrivent l’inventaire des zones humides et leur inscription en zone Nzh ou Azh pour assurer leur protection. Conformément à ces prescriptions, le PLU intègre l’inventaire des zones humides réalisé sur Moustoir-Ac au travers d’un zonage Nzh (à proximité d’espaces naturels) et Azh (à proximité d’espaces agricoles). Ces zones assurent une protection stricte de ces milieux qui jouent un rôle important dans le cycle naturel de l’eau sur la commune (épuration, infiltration, etc.). Cours d’eau Le SDAGE met l’accent sur la gestion des abords des cours d’eau (lit majeur) pour limiter les risques d’inondation et la sauvegarde des zones humides. Ainsi, un classement en zone naturelle du lit majeur des cours d’eau inventoriés (étude hydraulique ou à défaut 35 mètres de part et d’autre des cours d’eau), assorti de mesures d’interdiction de comblement, d’affouillement et d’exhaussement de terrains qu’ils soient ou non soumis à une procédure d’autorisation au titre des installations et travaux divers, concourt à la préservation de ces espaces, exception faite aux créations de retenues collinaires sous réserve qu’elles respectent les dispositions réglementaires spécifiques (code de l’environnement). La carte ci-dessous présente l’ensemble des zones humides présentes sur Moustoir-Ac (ces espaces sont intégrés au zonage Nzh et Azh du règlement graphique pour les zones humides et zonage Na pour les cours d’eau). De plus, conformément au Porter à la

Page 121

Connaissance, en l’absence d’une étude hydraulique sur les cours d’eau, une bande de 35 mètres intégrée en zonage Na, a été définie de part et d’autre des cours d’eau. La délimitation de cette bande de 35 m a été réduite uniquement dans deux secteurs du bourg : en contre bas de la fontaine Villeneuve et en contre bas de la route de Kerabus.

Assainissement - Pour l’assainissement collectif : La commune de Moustoir-Ac a réalisé son zonage d’assainissement conformément aux dispositions du code général des collectivités territoriales (Art.L.2224-10). Ce document est un élément nécessaire à toute réflexion sur le développement de l’urbanisation. Parallèlement à l’élaboration du PLU, la commune a réalisé la mise à jour de son schéma directeur d’assainissement.(cf annexe sanitaire) La commune dispose d’une unité de traitement par lagunage située sur la route de Quellenec à proximité du passage du ruisseau de Pontcuel. Cette station possède une capacité de 396 E.H (équivalents habitants). Pour assurer l’accueil des nouvelles populations et le traitement des eaux usées supplémentaires, la commune prévoit des travaux pour l’extension de la station d’épuration. Ces travaux seront réalisés avant l’ouverture à l’urbanisation des secteurs 2AU présents au plan de zonage. L’aménagement de la zone 2AU au Sud du Bourg intégrera le recul réglementaire minimal entre la station d’épuration et les habitations. - Pour l’assainissement individuel : La commune de «Moustoir Ac » a délégué la compétence assainissement non collectif à la Communauté de Communes de Locminé pour le contrôle des installations individuelles. Le règlement prévoit, à l’article 5, une surface minimale nécessaire à la réalisation et au bon fonctionnement d’un système d’assainissement individuel. - Pour l’assainissement des eaux pluviales : La réalisation d’un schéma directeur des eaux pluviales permet un développement urbain en cohérence avec la gestion des eaux de pluie. Dans le cadre de l’élaboration de son PLU, la commune de Moustoir-Ac a réalisé un schéma directeur des eaux pluviales (cf annexe sanitaire). Cette étude a permis de définir la surface d’imperméabilisation maximum, le débit de fuite autorisé, la volume maximum de la mesure compensatoire pour chaque zone d’urbanisation future (AU) et pour l’emplacement réservé route de Kerabus.

Page 122

5. Prise en compte du cadre réglementaire et législatif

5.1. La mixité sociale, la diversité et la qualité de l’habitat

5.1.1. Loi SRU du 13 décembre 2000 et loi UH du 02 juillet 2003

Les principaux objectifs des lois SRU (Solidarité et Renouvellement Urbains) et UH (Urbanisme et Habitat) sont les suivants : - assurer une plus grande cohérence des politiques urbaines à travers les outils d’aménagement - simplifier les procédures et améliorer la sécurité juridique - renforcer le dialogue et la concertation et assurer la transparence des règles d’urbanisme - mettre en œuvre une politique de déplacements au service du développement durable - renforcer la solidarité urbaine - assurer une offre d’habitat diversifié et de qualité. Le Plan Local d’Urbanisme de Moustoir-Ac répond aux principes énoncés dans l’article L121-1 du Code de l’Urbanisme, à savoir : - Le développement urbain prévu dans le PLU prend en compte les espaces libres présents dans l’enveloppe urbaine de la commune. Il respecte l’équilibre entre espace urbain, agricole et naturel. L’extension d’urbanisation se fait en continuité du tissu urbain existant et se limite aux besoins d’accueil de nouvelles populations sur la durée de vie du PLU - Le PLU prévoit une diversité fonctionnelle et sociale dans le projet de développement de la commune. La zone 2AU au Sud du Bourg permet d’illustrer l’objectif communal de mixité des fonctions (habitat et équipements scolaires). - L’extension d’urbanisation se concentre en continuité de l’enveloppe bâtie. Ceci traduit un objectif de gestion économe de l’espace. Le PLU permet de répondre aux besoins en logements des populations futures pour les 10 prochaines années.

5.1.2. Loi portant l’Engagement National pour le Logement du 13 juillet 2006 (ENL) et relative au logement opposable du 5 mars 2007 (DALO)

La Loi portant engagement national pour le logement du 13 juillet 2006 (loi ENL) constitue le principal volet législatif du pacte national pour le logement et renforce le volet logement du plan de cohésion sociale du 18 janvier 2005. La loi ENL a quatre grands objectifs : - Aider les collectivités à construire, - Soutenir l’accession sociale à la propriété - Développer l’offre locative à loyer maîtrisé - Favoriser l’accès de tous à un logement confortable L’application de la loi Engagement National pour le Logement permet aux collectivités locales d’imposer un certain pourcentage de logements sociaux sur des secteurs particuliers. Le PLU prend en compte ces objectifs : Les zones à urbaniser ont été définies de manière à répondre au plus près des besoins estimés en logements, équipements, services et emplois issus des perspectives démographiques. Le PADD de Moustoir-Ac affiche par le biais du 1 er axe (Axer le développement sur le Bourg de Moustoir-Ac) ses objectifs de densité, de centralité, de mixité sociale et de diversité du bâti. Les OAP permettent de compléter ce dispositif sur les secteurs d’urbanisation future, notamment sur les espaces interstitiels à vocation d’habitat, où leurs conditions d’aménagement (typologie du bâti, densité, etc.) sont précisées. Sur les zones d’urbanisation future, le PLU impose un minimum de 10% de logements sociaux par opération d’ensemble.

Page 123

5.1.3. L’accueil des gens du voyage

Le schéma départemental d’accueil et d’habitat des gens du voyage du Morbihan adopté en 2002, prévoit la réalisation d’aires d’accueil et de grands passages, dans les communes de plus de 5000 habitants. Concernant l’arrondissement de Pontivy, le schéma départemental programme la réalisation de deux aires d’accueil, dont une sur la commune de Locminé, située à proximité de Moustoir Ac.

5.2. Les politiques de protection et de gestion de la ressource en eau

5.2.1. Loi sur l’eau du 30 décembre 2006, Loi relative au développement des territoires ruraux (loi du 21 avril 2004 et du 23 février 2005

Le plan local d’urbanisme doit prendre en compte les dispositions de : - la loi sur l’eau du 30 décembre 2006 et de ces décrets d’application (notamment les articles R 214-1 et suivants du code de l’environnement), - la loi du 21 avril 2004 portant transposition de la directive cadre sur l'eau 2000/60/CE du parlement européen - la loi relative au développement des territoires ruraux du 23 février 2005. Le PLU doit respecter les dispositions énoncées dans le Code de l’Environnement (Livre II – Milieux Physiques, Titre 1er - Eau et Milieux Aquatiques, chapitre 1er, Régime général et gestion de la ressource et chapitre II, Planification dans le domaine de l’eau), dispositions qui veillent à « la protection, la mise en valeur et au développement de la ressource utilisable, dans le respect des équilibres naturels » (Article L. 210-1 du code de l’environnement). Le PLU ne va pas à l’encontre des différentes lois portant sur la protection de la ressource en eau. Le projet communal permet la mise en valeur et la protection de cette ressource au travers des différentes pièces constituant le PLU. 5.2.2. Le SDAGE et le SAGE

Voir la partie « Prise en compte des documents supra-communaux ». Le PLU est compatible avec les prescriptions du SDAGE Loire Bretagne et des SAGE Blavet et Vilaine. 5.3. Préservation et mise en valeur des paysages et du patrimoine

Page 124

5.3.1. Loi sur la protection et la mise en valeur des paysages du 8 janvier 1993

Le PLU identifie et localise sur le plan de zonage les éléments de paysage et du patrimoine à mettre en valeur ou à requalifier pour des motifs d'ordre culturel, historique ou écologique au titre de l’article L 123-1-5-7 du Code de l’Urbanisme. Outre l’impact visuel des linéaires de haies, de talus et de bosquets sur la qualité du patrimoine naturel des vallées morbihannaises, la préservation de ces éléments paysagers est également essentielle dans le cadre de la protection de la ressource en eau et de la lutte contre les phénomènes d’érosion des sols. C’est pourquoi, le PLU de Moustoir-Ac inscrit les haies et talus plantés à protéger dans son règlement graphique. Le projet d’aménagement et de développement durable définit les orientations d’urbanisme et d’aménagement retenues par la commune, notamment en vue de favoriser le renouvellement urbain et de préserver la qualité architecturale et l’environnement.

5.3.2. Loi relative au renforcement de la protection de l’environnement du 2 février 1995

Le paysage est également pris en compte au travers de l’article 52 du titre III de la loi du 02 février 1995 dite « loi Barnier » qui encadre les conditions d’implantation des constructions en bordure de certaines voies (article L 111-1-4 du code de l'urbanisme). En dehors des espaces urbanisés des communes, les constructions ou installations sont interdites : - dans une bande de 100 mètres de part et d’autre de l’axe des autoroutes, des routes express et des déviations au sens du code de la voirie routière, - dans une bande de 75 mètres de part et d’autre de l’axe des autres routes classées à grande circulation. Un projet de zone d’activités est prévu sur le territoire de Moustoir-Ac. Après plusieurs études spécifiques, le seul site d’implantation retenu se situe à proximité de la RD 767. Ce secteur est concerné par une marge de recul de 75 mètres. Une autorisation de lotir a été délivré pour cette zone d’activités, où une marge de recul est prévue au plan d’ensemble.

6. Evaluation des incidences du PLU sur l’environnement

La mise en œuvre du PLU induit un développement du territoire ayant une incidence sur la destination et l’occupation des sols, les espaces naturels et agricoles, le cadre de vie sur la commune, etc. Le projet communal traduit une volonté d’équilibre avec un développement respectueux du cadre de vie et de la qualité des milieux. Le PLU vise à garantir :  un développement urbain cohérent et soucieux de l’économie d’espace,  la protection de l'activité agricole,  la protection du milieu naturel et des paysages,  la protection du patrimoine bâti et urbain.

6.1. Biodiversité et milieux naturels

Objectif général : Préserver la biodiversité et la qualité des écosystèmes par le maintien de leurs conditions de reproduction

6.1.1. Contexte physique

Le territoire de Moustoir-Ac est caractérisé par deux entités topographiques distinctes : - les plateaux Nord et Sud avec des altitudes d’environ 170m chacun qui encadrent le fond de vallée avec une vue très dégagée et des effets de pentes prononcées - le fond de vallée transversal d’une altitude moyenne de 80m qui accueille la rivière le Pontcuel

Page 125

Le territoire communal est structuré par son réseau hydrographique. Il s’écoule en partie vers l’Est pour rejoindre le canal reliant Nantes à Brest et vers l’Ouest pour rejoindre le Blavet. La présence du Tarun (cours d’eau principal) est un élément important à prendre en compte dans l’élaboration du PLU, notamment concernant le risque inondation. Incidences potentielles du PLU : De nouvelles constructions et de nouveaux aménagements urbains peuvent entrainer une modification de la perception du relief d’un territoire. Prise en compte dans le PLU : L’urbanisation prévue dans le PLU de Moustoir-Ac répond aux besoins en logements pour la durée de vie du PLU (environ 10 ans). La volonté communale est d’assurer le développement urbain du Bourg et de Kerhéro en continuité de l’enveloppe bâtie existantes. Le plan de zonage prévoit une urbanisation future (zones 1AUa et 2AU) en cohérence avec les prévisions de développement affichées dans le PLU. Ces secteurs confortent la centralité du Bourg de Moustoir-Ac et la densification du Kerhéro. Ces zones constructibles ne s’étendent pas sur des secteurs à enjeu en terme de relief, car l’urbanisation future du Bourg est prévue sur le « versant » Sud de la commune. Cette disposition permet de limiter l’impact sur la perception du relief dû aux nouvelles constructions. La volonté communale est la lutte contre les risques d’inondation et la préservation de la ressource en eau sur le territoire de Moustoir-Ac. Parallèlement à l’élaboration du PLU, la commune a réalisé un schéma directeur d’assainissement pluvial. Ce document permet de mieux prendre en compte la gestion des eaux de pluie dans le développement urbain de la commune. Concernant le risque inondation, le PLU ne permet aucune construction nouvelle à proximité du Tarun pour assurer la protection des biens et des habitants sur la commune.

6.1.2. Biodiversité et espaces d’intérêt écologique

La commune de MOUSTOIR-AC est concernée par : La ZNIEFF de type 1 « Le Goyedon », située au Sud-ouest de la commune, La ZNIEFF de type 2 dite « Landes de Lanvaux », qui occupe une grande partie de la moitié Sud de la commune

Les talus plantés font partis de la trame verte et bleue en abritant de la faune et de la flore et en reliant les bassins de biodiversité entre eux. Un inventaire du maillage bocager a été réalisé sur la commune par la Chambre d’Agriculture. Incidences potentielles du PLU : L’extension de l’urbanisation peut engendrer : - la suppression des haies (ou talus plantés) et des plantations - la dégradation des espaces naturels, des continuités écologiques et des espaces naturels interurbains - la perturbation, voire la destruction d’habitats abritant des espèces endémiques Prise en compte dans le PLU : La volonté communale est de protéger les bocages présents sur Moustoir-Ac pour assurer la préservation de l’identité rurale et conforter la trame verte et bleue. L’élaboration du PLU a permis un travail sur la protection des bocages sur le territoire communal à partir de l’inventaire réalisé par la Chambre d’Agriculture. Ainsi, certains bocages à protéger sont inscrits au plan de zonage.

Page 126

D’une manière générale, le PLU assure la protection des espaces naturels présents sur le territoire communal au travers du plan de zonage et du règlement écrit. 6.1.3. Boisements

Un recensement des boisements par l’IFN montre que les espaces boisés représentent plus de 900 hectares sur le territoire communal. Incidences potentielles du PLU : L’extension de l’urbanisation peut entraîner la disparition ou la dégradation de certains boisements à proximité des zones déjà urbanisées. Prise en compte dans le PLU : Le plan de zonage prévoit la protection de l’ensemble des boisements recensés par l’IFN au travers d’un classement en Espaces Boisés Classés (EBC). C’est donc au total plus de 900 ha de boisements qui sont classés en EBC dans le PLU.

6.1.4. Zones humides

Environ 260 ha des zones humides sont recensés sur le territoire de Moustoir-Ac. Ces milieux ont un rôle important dans le cycle de l’eau sur la commune, tant d’un point de vue qualitatif (épuration, filtration, etc.) que quantitatif (rétention, infiltration, etc.). Incidences potentielles du PLU : L’extension de l’urbanisation peut engendrer la dégradation des zones humides ou une perturbation de l’écoulement des eaux. Prise en compte dans le PLU : Le plan de zonage intègre l’ensemble de l’inventaire des zones humides de la commune au travers de zones Nzh ou Azh. Ce zonage n’autorise aucune construction ou activité en espace agricole, naturel ou urbain pour assurer la protection stricte des zones humides. Parallèlement à l’élaboration du PLU, la commune a engagé la réalisation d’un schéma directeur des eaux pluviales pour mieux prendre en compte la gestion des eaux de pluie dans le développement de la commune. Le projet communal ne prévoit pas de modification de l’écoulement des eaux naturelles sur son territoire et prend en compte les besoins techniques nécessaires à la gestion des eaux de pluie sur les secteurs d’urbanisation future. 6.2. Espace et activités agricoles

Le PLU ne remet pas en cause la pérennité d’exploitation agricole. La consommation d’espace est limité sur le plan des secteurs à vocation dominante habitat. La création d’une zone d’activités en bordure de la RD 767 se fait sur des parcelles déjà acquise par la communauté de communes. Les secteurs Ah et Nh ont été limités en surface et en nombre. En dehors de ce secteur, les constructions nouvelles en zone agricole sont limitées aux seuls besoins de la profession agricole. Les bâtiments pouvant changer de destination ont été listé en tenant compte de la nécessité de ne prévoir d’implantation de tiers à proximité des installations agricoles et notamment celles dédiées à l’élevage. La prise en compte des zones humides comporte un zonage spécifique Azh afficant la dominante agricole de l’occupation de ces sites. 6.3. Pollution et qualité des milieux

Objectif général : Minimiser les rejets dans les milieux (émissions), adapter les rejets aux capacités de ces milieux. 6.3.1. Qualité de l’air

Actuellement, aucune pollution atmosphérique n’est déclarée sur Moustoir-Ac. De plus, le territoire communal n’accueille pas d’activité pouvant générer une pollution atmosphérique. Incidences potentielles du PLU : L’accueil de nouvelles populations peut entraîner l’augmentation des déplacements motorisés (principales sources de pollution atmosphérique). Prise en compte dans le PLU :

Page 127

La volonté communale est de limiter le recours à la voiture individuelle et de développer les déplacements doux sur la commune. Le PLU prévoit un développement urbain en lien avec l’enveloppe bâtie actuelle et permet l’installation de commerces compatibles avec l’habitat dans les secteurs centraux (Ua et Ub). La densification et la mixité des fonctions mises en œuvre dans le PLU permettent de limiter les déplacements motorisés.

6.3.2. Qualité de l’eau

Le territoire de Moustoir-Ac est caractérisé par la présence de l’eau (zones humides, Tarun et autres cours d’eau…). La volonté communale est de protéger la qualité de la ressource en eau sur son territoire. Incidences potentielles du PLU : Les pollutions susceptibles d’altérer la qualité de l’eau peuvent avoir pour origine l’augmentation des quantités d’eaux usées provenant des zones urbaines. L’extension de l’urbanisation peut entraîner une imperméabilisation des sols et une augmentation de la charge en hydrocarbures des eaux pluviales. Prise en compte dans le PLU : Pour l’ensemble des zones destinées à accueillir des constructions ou installations générant des eaux usées, les terrains doivent avoir une surface permettant d’assurant l’installation et le bon fonctionnement d’un système d’assainissement individuel. Parallèlement à l’élaboration du PLU, la commune a réalisé un schéma directeur des eaux pluviales pour mieux prendre en compte la gestion des eaux de pluie dans les opérations d’aménagement.

6.3.3. Gestion des déchets

La compétence « traitement des déchets ménagers» est transférée à la communauté de communes du Pays de Locminé. Elle est déléguée au SITTOM du Morbihan Intérieur. Incidences potentielles du PLU : La croissance de la population et la création d’activités peuvent engendrer une augmentation de la production de déchets. Prise en compte dans le PLU : Pour limiter l’allongement du parcours de collecte dû à l’extension de l’urbanisation, le PLU prévoit une urbanisation en continuité de l’enveloppe bâtie. 6.3.4. Sites et sols pollués

La base de données du BRGM (Basias) sur l’inventaire historique de sites industriels et activités de service recense 5 sites potentiellement pollués sur le territoire communal. Incidences potentielles du PLU : L’extension de l’urbanisation peut entraîner l’aménagement de secteurs potentiellement pollués ou prévoir l’accueil d’activités potentiellement polluantes. Prise en compte dans le PLU : Le PLU ne prévoit pas d’urbanisation sur les sites présents dans la base de données du BRGM (Basias).

Page 128

6.4. Ressources naturelles

Objectif général : Limiter la consommation de ressources liée au développement urbain.

6.4.1. Consommation d’espace

L’urbanisation de Moustoir-Ac se concentre sur deux secteurs : le Bourg et Kerhéro. Le reste de l’urbanisation est constitué de 12 hameaux présents dans l’espace naturel et agricole. Incidences potentielles du PLU : L’extension de l’urbanisation peut entraîner la disparition des terres agricoles au profit de secteurs urbanisés. Si le PLU ne prévoit pas la mise en œuvre de formes urbaines denses, l’urbanisation peut induire une surconsommation d’espace. Prise en compte dans le PLU : L’élaboration du PLU a permis un travail de recherche et d’optimisation des potentialités disponibles dans le tissu urbain. La volonté de la commune est de limiter l’étalement urbain sur les espaces naturels et agricoles. Ainsi, le PLU prévoit le développement de la commune en continuité des espaces déjà construits. 6.4.2. Eau potable

L'eau potable distribuée sur la commune est importée de l'unité de distribution de La Chapelle-Neuve (eau des puits de Kerjosse et de la Lande traitée à la station de La Chapelle Neuve), du syndicat de Baud (eau du Blavet traitée à l'usine le Guern à Baud) et éventuellement de l'unité de distribution "conduite Sépig" (eau de la Vilaine traitée à l'usine le Drézet en Férel). Moustoir-Ac dépend donc de 3 sources d’eau potable différentes. La desserte en eau potable est assurée sur l’ensemble du territoire communal. Incidences potentielles du PLU : L’accueil de nouvelles populations peut entraîner une augmentation de la consommation en eau potable sur la commune. Les extensions d’urbanisation peuvent entraîner une imperméabilisation des sols et empêcher le rechargement des nappes aquifères. Prise en compte dans le PLU : Pour limiter l’impact de l’urbanisation sur le ruissèlement des eaux de pluie, le règlement du PLU oblige les aménagements à garantir le libre écoulement des eaux pluviales.

6.4.3. Sous sol

Les secteurs urbanisés se situent sur un substratum granitique composé essentiellement de leucogranit précoce (pour le Bourg) et d’orthogneiss (pour Kerhéro). Le « fond de vallée » est plutôt constitué de roches sédimentaires. Incidences potentielles du PLU : Les constructions nouvelles peuvent entraîner des affouillements ou exhaussement de sol. Les extensions d’urbanisation peuvent se faire sur des terres agricoles ayant une forte valeur agronomique. Prise en compte dans le PLU : Pour limiter les perturbations du sous-sol, le règlement du PLU admet uniquement les exhaussements et affouillements des sols lorsqu’ils sont liés à un permis ou autorisation d'occupation du sol. L’élaboration du PLU a permis un travail de recherche et d’optimisation des potentialités disponibles dans le tissu urbain. La volonté de la commune est de limiter l’étalement urbain sur les espaces naturels et agricoles (notamment ceux présentant une forte valeur agronomique). 6.5. Sécurité

Objectif général : Minimiser et prévenir les risques pour l’homme et pour la nature.

6.5.1. Risques naturel et industriel

Page 129

La commune est concernée par plusieurs risques naturels et technologiques mentionnés par le Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM). Moustoir-Ac est soumise aux risques suivants : inondation (duTarun), tempête, séisme, feu de fôret et transport de matières dangereuses. Incidences potentielles du PLU : La non prise en compte des risques naturels et technologiques peut entraîner l’urbanisation de secteurs à risque. Le PLU peut prévoir l’installation de nouvelles activités pouvant présenter un risque industriel. Prise en compte dans le PLU : Le PLU ne prévoit pas d’urbanisation sur les parties de la commune comprises dans l’Atlas des Zones Inondables. Ceci traduit la volonté communale de ne pas augmenter la population soumise au risque inondation et de réduire la vulnérabilité des biens et des personnes. D’une manière générale, le PLU prend en compte les risques présentés dans le DDRM pour assurer la protection de la population face aux différents aléas.

6.5.2. Nuisances

La commune est traversée par la Route Départementale 767 (RD767). Cet axe de transport est classé en catégorie 3 par l’arrêté préfectoral du 1 er Décembre 2003 portant sur le classement sonore des routes départementales du Morbihan. Deux secteurs d’activités sont présents sur le territoire communal. Incidences potentielles du PLU : L’accueil de nouvelles populations peut entraîner l’augmentation ses déplacements motorisés sources de nuisances sonores. Le plan de zonage peut prévoir l’ouverture à l’urbanisation de zones dédiées à l’habitat à proximité d’infrastructures de transport bruyantes. Le PLU peut prévoir l’installation de nouvelles activités pouvant présenter des nuisances pour l’habitat Prise en compte dans le PLU : Le plan de zonage détermine des zones à urbaniser en continuité avec le bâti existant, et à proximité des équipements pour rationaliser les déplacements motorisés. La marge de recul générée par la RD 767 a été prise en compte dans le plan de zonage du PLU. Ceci traduit la volonté communale de protéger les nouvelles populations des nuisances sonores sur la commune, et plus particulièrement le long de la RD 767. Le PLU ne prévoit pas d’extension d’urbanisation destinée à l’habitat à proximité des secteurs d’activités. Dans le cadre de l’application de la Loi « Bruit », le PLU prend en compte les nuisances liées à l’implantation de voies de circulation, d’activités industrielles, artisanales, commerciales, les équipements de loisir, etc. C’est dans ce sens que l’arrêté préfectoral du 12 décembre 2003 portant sur les bruits de voisinage figure dans les annexes du PLU et a été pris en compte dans l’élaboration du plan de zonage pour limiter les contacts entre bâtiments sensibles et installations bruyantes. 6.6. Cadre de vie

Objectif général : Améliorer le cadre de vie quotidien des habitants 6.6.1. Déplacements

Moustoir-Ac possède une bonne desserte routière. Ce maillage viaire contribue à l’attractivité de la commune en permettant de rejoindre Vannes ou Pontivy en environ 30 minutes. La circulation et l’accessibilité au sein du centre du village sont globalement bien assurées. Néanmoins, l’accès vers Kerhéro n’est pas intuitif (manque de signalisation). Incidences potentielles du PLU : L’urbanisation et l’accueil de nouvelles populations peuvent entrainer une augmentation du trafic sur le réseau viaire communal. L’extension de l’urbanisation peut entraîner des ruptures de la trame viaire ou des perturbations des circulations douces. Prise en compte dans le PLU : Le PLU met en œuvre un développement urbain limité à l’enveloppe bâtie actuelle. Cette densification du maillage urbain et des centralités permet de limiter les déplacements motorisés sur la commune.

Page 130

Le PLU limite les accès sur des voies à flux de circulation important, pour des raisons des sécurité mais aussi dans le but d’améliorer les conditions de circulation sur la commune. 6.6.2. Energie

La Bretagne consomme plus d’énergie qu’elle n’en produit. Le réseau est régulièrement surchargé et peut parfois connaître des ruptures d’alimentation en électricité. L’amélioration de cette situation peut passer par des économies d’énergie et par une production locale grâce à l’installation d’équipements d’énergies renouvelables. La volonté communale est d’assurer les équilibres énergétiques en limitant la consommation énergétique du bâti. Incidences potentielles du PLU : L’extension de l’urbanisation et l’accueil de nouvelles activités peuvent entraîner une augmentation de la consommation énergétique Prise en compte dans le PLU : L’élaboration du PLU a permis un travail sur la recherche de formes urbaines plus économe en espace et en énergie. L’augmentation de la consommation énergétique sur la commune est limitée en privilégiant les logements mitoyens dans les orientations d’aménagement. Cette recherche de formes urbaines plus denses permet de réduire la consommation énergétique des bâtiments et les déplacements motorisés sur la commune. 6.7. Paysage et patrimoine

Objectif général : Conserver et transmettre aux générations futures des éléments remarquables du patrimoine naturel, paysager ou culturel. 6.7.1. Impact visuel

Deux entités (le Bourg et Kerhéro) structurent le paysage urbain de la commune. Les hameaux ne forment pas des entités bâties visuellement marquantes, ils s’insèrent plutôt dans de grandes entités agricoles. Les 900 ha de boisements participent aussi fortement à la structure du paysage communal. Ces boisements peuvent accompagner les cours d’eau ou les zones humides présents sur Moustoir-Ac. Enfin, le reste de la commune est marqué par les entités agricoles composées à la fois de paysages ouverts (peu d’obstacles visuels) et d’ensembles parcellaires finement délimitées par des boisements (paysage fermé). La disparition progressive des haies et talus plantés ouvre de plus en plus le paysage. Ces éléments du paysage et du patrimoine communal contribuent à l’identité rurale de Moustoir-Ac. Incidences potentielles du PLU : L’extension de l’urbanisation peut engendrer des ruptures dans les perspectives paysagères de la commune. Le développement urbain prévu au PLU peut entraîner l’urbanisation d’espaces libres interconnectés avec les quartiers existants au sein du tissu urbain. Prise en compte dans le PLU : Pour limiter l’impact visuel des constructions et de leur limite séparative, le PLU règlemente les clôtures et les haies des nouvelles constructions en zone urbaine. Pour permettre l’insertion de l’urbanisation future dans le tissu urbain existant, le règlement du PLU fixe, pour les nouvelles constructions, une hauteur maximale identique aux constructions existantes. Pour préserver la qualité paysagère des espaces naturels et agricoles présents sur la commune, le plan de zonage intègre l’enveloppe bâtie des hameaux en zone (Nh ou Ah) pour limiter leur possibilité d’extension.

6.7.2. Patrimoine bâti

Lors de l’élaboration du PLU, un travail de terrain a permis le recensement de 14 bâtiments agricoles présentant un intérêt architectural ou patrimonial. La volonté communale est de préserver les qualités architecturales de certaines constructions présentes sur le territoire, que ce soit en espace urbain ou agricole. Incidences potentielles du PLU : L’extension de l’urbanisation peut engendrer une modification du cadre de vie communal, de la typologie et de la morphologie du tissu urbain

Page 131

L’extension de l’urbanisation peut engendrer la démolition, la transformation ou une réhabilitation inadaptée du patrimoine bâti remarquable de la commune Prise en compte dans le PLU : Le PLU autorise le changement de destination de 14 bâtiments agricoles présentant un intérêt architectural dans le cadre d’une diversification de l’activité agricole. Pour conserver les caractéristiques architecturales du bâti remarquable, le règlement du PLU définit les conditions d’aménagement, d’extension ou de modification du bâti existant dans les zones urbaines.

6.7.3. Archéologie

Dix-neuf éléments du patrimoine archéologique sont recensés par la DRAC sur le territoire communal. Incidences potentielles du PLU : L’extension de l’urbanisation peut engendrer la démolition ou la dégradation du patrimoine archéologique communal Prise en compte dans le PLU : Pour assurer la protection des sites archéologiques présents sur le territoire, leurs emprises font l’objet d’un document complémentaire au règlement graphique. La loi relative à l’archéologie préventive et aux découvertes fortuites s’applique sur l’ensemble du territoire

6.7.4. Monuments et sites

Trois monuments historiques classés sont présents sur le territoire communal et deux éléments font partie de l’inventaire complémentaire des monuments historiques. Incidences potentielles du PLU : L’extension de l’urbanisation peut engendrer la dégradation du patrimoine communal. L’extension de l’urbanisation peut entraîner une réhabilitation inadaptée des secteurs à proximité des monuments historiques. Prise en compte dans le PLU : Le plan des servitudes intègre les périmètres de protection des monuments historiques présents sur la commune et ne prévoit par de projet pouvant dégrader ou détruire ces éléments du patrimoine de Moustoir-Ac.

Page 132

7. Les compléments apportés aux demandes du commissaire enquêteur préalablement à l’enquête publique

La part de logements vacants a augmenté entre les 2 recensements notamment en raison du départ de certains agriculteurs en retraite avec des sièges d’exploitation non repris. Il est également possible de recenser des logements vacants dans le bourg sur lesquels les propriétaires ont entrepris des travaux de réhabilitation. Il n’y pas d’OPAH sur la commune à ce jour. Rappel des hypothèses de développement La commune a retenu une hypothèse de croissance démographique d’environ 2% par an sur la durée de vie du PLU (environ 10 ans). Cette hypothèse s’appuie sur le fait que Vannes va être plus rapidement accessible avec le doublement de la RD 767 et par la localisation en « rétro-littoral » de la commune par rapport à l’agglomération vannetaise. Cet aménagement routier et sa position géographique permettraient d’attirer de nouvelles populations. La volonté communale est de permettre l’accueil de nouvelles populations sur son territoire, en proposant en cadre de vie agréable, des services à la population, avec un prix du foncier plus abordable que sur l’agglomération vannetaise, tout en restant géographiquement proche. Cette hypothèse de développement, ajouté au phénomène de desserrement, induit un besoin compris entre 160 et 190 logements. L’accueil de nouvelles populations induit un besoin foncier compris entre 8 et 11 hectares (base 20 et 15 lgt/ha).

Potentialités en zones constructibles et changements de destination

Page 133

La commune souhaite encourager la réalisation de logements dans les espaces libres au cœur du tissu déjà urbanisé (densification des « dents creuses » en zone U, Nh et Ah) et la réaffectation de certains bâtiments agricole pour l’habitat. Le nombre de logements créés par le biais de l’utilisation des espaces libres (50 logements) et les changements de destination des bâtiments agricoles présentant un caractère architectural ou patrimonial remarquable (14 logements) est estimé à 64 logements. Il reste donc entre 96 et 126 logements à programmer pour répondre aux prévisions de développement. Programmation de l’urbanisation future Même si la densité moyenne du tissu urbain est d’environ 10 logt/ha, la volonté communale est de limiter l’étalement urbain sur les espaces naturels et agricoles. C’est pourquoi, la densité moyenne prévue pour les futures opérations d’aménagement est d’environ 15 logements par hectare. Le plan de zonage prévoit un total d’environ 7,5 ha de zones d’urbanisation future (0,4 ha en 1AUa et 8,4 ha en 2AU), soit environ 110 logements neufs (base 15 logements/ha en moyenne). L’ouverture de la zone 1AUa du Bourg se fait dans la capacité de traitement de la station d’épuration. Les opérations d’aménagements sur les secteurs 2AU seront programmées après les travaux prévus pour augmenter capacité de traitement de la STEP. Le PLU prévoit 7,5 ha de surfaces ouvertes à l’urbanisation à dominante habitat. Les prévisions de développement, prévoyaient l’ouverture à l’urbanisation de 8 à 11 ha. Les surfaces ouvertes à l’urbanisation à dominante habitat sont donc conformes aux prévisions de développement formulées par le PLU, et la commune met en œuvre sa volonté de limitation de la consommation d’espace en augmentant la densité du bâti dans les nouvelles opérations et en prenant en compte les potentialités foncières en zone constructible.

La volonté communale est de limiter le recours à la voiture individuelle et de développer les déplacements doux sur la commune. Le PLU prévoit un développement urbain en lien avec l’enveloppe bâtie actuelle et permet l’installation de commerces compatibles avec l’habitat dans les secteurs centraux (Ua et Ub). La densification et la mixité des fonctions mises en œuvre dans le PLU permettent de limiter les déplacements motorisés. Le projet de la zone d’activité du Ravin permettrait de développer l’offre d’emplois sur le territoire communal, et contribuerait à diminuer les déplacements domicile-travail.

Le PLU a été arrêté par délibération du conseil municipal du 5 mars 2012, la commune a souhaité poursuivre la procédure en cours d’élaboration selon les dispositions antérieures à la loi Grenelle II. Par ailleurs, la loi Grenelle II affiche un objectif général de limitation de la consommation d’espace sans chiffrer cet objectif. Le décret d’application de la loi MAP date du 29 février 2012, le PLU a été arrêté le 5 mars 2012.

La volonté communale est de prévoir un minimum de 20% de logements sociaux pour les nouvelles opérations d’aménagement à dominante habitat. Les nouvelles opérations prévoient une densité de 15 logements/ha en moyenne (contre 10 logements/ha dans la bâti existant). Cette augmentation de la densité devrait entraîner une diminution des surfaces parcellaires, et permettre d’offrir d’avantage de « petits logements » plus abordables pour les jeunes ménages.

Page 134

En plein cœur du bourg, le PLU a défini une servitude de projet sur une surface de 1,5 ha. Cette servitude est définie en application de l’article L 123 2 a du code de l’urbanisme qui établit que : Dans les zones urbaines ou à urbaniser, le plan local d'urbanisme peut instituer des servitudes consistant : a) A interdire, sous réserve d'une justification particulière, dans un périmètre qu'il délimite et pour une durée au plus de cinq ans dans l'attente de l'approbation par la commune d'un projet d'aménagement global, les constructions ou installations d'une superficie supérieure à un seuil défini par le règlement ; les travaux ayant pour objet l'adaptation, le changement de destination, la réfection ou l'extension limitée des constructions existantes sont toutefois autorisés ; Dans le règlement de la zone UA du bourg, les constructions incluses dans le périmètre de la servitude de projet peuvent bénéficier d’une extension de 10% de leur emprise au sol.

La commune a demandé au CAUE du Morbihan d’engager une réflexion pour imaginer l’aménagement futur du site. Ce document peut être consulté en Mairie. Les deux croquis (données CAUE 56) ci-dessous pose les bases de la réflexion future :

L’impact de ce projet ne se mesure pas (encore) en nombre de logements créés, mais en augmentation de densité du bâti existant.

Page 135