Bleu Rouge 8 Noir Jaune

CHAMPIONNAT D’EUROPE MESSIEURS (21juin-3juillet) FINALE

! ESPAGNE - ITALIE : 56-64 L’Italie en majesté Andrea Meneghin et ses coéquipiers ont dominé sans discussion la finale qui leur a offert le second titre de champion d’Europe conquis par la Squadra Azzurra en France. Car déjà, en 1983...

L y a dans le primesautier de l’hymne italien un peu de cette Espagne 56 Italie 64 I malice qui pétille dans les yeux d’Andrea Meneghin. Et ces yeux-là Rb Rb Min. Pts Tirs L.f. off.-dif. P.d. Min. Pts Tirs L.f. off.-dif. P.d. pétillaient très fort hier soir à Bercy alors que le fils de Dino tournoyait, Angulo 10 0 0/2 - - - Bonora ------bras en l’air, sur le podium du POPB Rodilla ------Basile 11 2 1/5 - 0-1 1 où il égalait désormais son monstre Corrales 24 15 4/10 6/7 1-1 6 Galanda 18 4 1/2 2/2 0-1 - sacré de père, lui aussi couronné champion d’Europe sur la terre de Romero 10 4 1/1 2/2 - - FUCKA 27 10 4/7 1/4 4-6 - France un soir de 1983. RODRIGUEZ 16 0 0/4 - - - Marconato 13 2 1/1 - 1-1 - Comme Dino, Andrea venait de JIMENEZ 11 3 1/1 - 1-1 - DEPOL 23 7 2/4 2/2 0-2 - toucherlatoisond’orauboutd’une DeLa Fuente 14 4 1/1 2/2 0-2 1 MYERS 31 18 3/8 12/14 0-1 1 rude traversée avec la Squadra HERREROS 30 10 2/9 5/6 - 3 MENEGHIN 33 2 1/7 - - 4 Azzurra : ils avaient défait en quart la Esteller 15 5 2/5 - 0-2 - Abbio 24 10 2/6 6/6 2-1 4 Russie de Belov (102-79), débordé la DEMIGUEL 13 1 0/1 1/4 1-1 - Mian ------Yougoslavie d’Obradovic en demi (71-62) et, comme en 1983, où s’était REYES 31 7 2/2 3/9 2-7 - CHIACIG 20 9 3/5 3/5 0-2 - présentée en face des Azzuri Duenas 26 7 2/5 3/6 4-7 - Damiao ------l’Espagne de San Epifanio et Corba- TOTAL 200 56 15/41 22/36 13-25 10 TOTAL 200 64 18/45 26/33 7-20 10 lan, ils avaient pris la mesure de la fougue ibérique. Mais au lieu de ESPAGNE - ITALIE : 56-64 (24-32) monter sur leurs grands chevaux Arbitres : MM. Rems (SLV) et Dorizon (FRA). Environ 14 000 spectateurs. comme ils l’avaient fait à Nantes ESPAGNE. — 3 pts : 4/14 (Corrales 1/4, Rodriguez 0/1, Jimenez 1/1, Herreros 1/5, Esteller 1/3). (105-96), les derniers champions Fautes : 27. Eliminé : Esteller (39e). Contre : 1. Balles perdues : 16. Interceptions : 4. d’Europe du siècle bridèrent leur jeu ITALIE. — 3 pts : 2/15 (Basile 0/1, Galanda 0/1, Fucka 1/1, De Pol 1/3, Myers 0/2, Meneghin 0/4, pour assécher les intentions de Abbio 0/3). Fautes : 29. Eliminé : Galanda (38e). Contres : 2. Balles perdues : 7. Interceptions : course ibériques et la soif de paniers 7. d’Herreros, le meilleur scoreur de G Plus gros écart. — Espagne : + 2 (2-0, 1re). Italie : + 20 (29-49, 29e). l’Euro (20,4 pts avant la finale) termi- G Evolutionduscore.—2-0(1re), 2-8 (4e), 6-20 (10e), 11-26 (14e), 18-28 (19e), 26-40 (23e), 29-49 nant sur un pauvre 2 sur 9 aux tirs (29e), 36-52 (34e), 52-58 (39e), 52-62 (40e). (10 pts au total). Avec ce résultat, un des tout meil- BERCY. — Carlton Myers, auteur leurs du basket transalpin depuis le de 18 points hier soir, a contribué LES DIX DERNIERS titre européen précédent et, bien sûr, à offrir à l’Italie son deuxième titre VAINQUEURS la finale olympique de 1980, l’Italie de championne d’Europe. s’est donc installée au sommet d’une (avec entre parenthèses (Photo Nicolas LUTTIAU) hiérarchie européenne dont le centre le MVP, meilleur joueur) de gravité à rebasculé à l’Ouest, 1981 : URSS (Valters) puisqu’on retrouvait dans le dernier 1983 : Italie (Corbalan*) carré de Bercy les quatre nations qui LE CINQ DE L’EURO 1985 : URSS (Sabonis) avaient bouclé l’Euro 91 à Rome, la Trois Italiens, le meilleur mar- 1987 : Grèce (Galis) 1989 : Yougoslavie (Petrovic) Yougoslavie apparaissant encore à queur de l’Euro et le MVP du der- nier Championnat du monde com- 1991 : Yougoslavie (Kukoc) l’époque dans sa plénitude plurieth- posent le cinq de l’Euro désigné par 1993 : Allemagne (Welp) nique. les journaliste : Carlton Myers (Ita- 1995 : Yougoslavie (Marciulionis*) La perte du titre par les Serbo- lie), Gregor Fucka (Italie), Andrea 1997 : Yougoslavie (Djordjevic) Monténegrins, le recul russe, l’échec au risque-tout et parfois si peu ce contre autoritaire de De Miguel Ajoutonsàtoutçalacrispation titreprésentable.UnpanierdeDue- les Espagnols, coupant les bras et Meneghin (Italie), Alberto Herreros 1999 : Italie (Fucka) lituanien derrière le triomphe du Zal- altruiste Carlton Myers. Celle qui l’a sur Fucka dès la mise en jeu. Et puis des Espagnols, très tangible sur la nas au retour des vestiaires préci- les trajectoires à qui mieux mieux, (Espagne), Dejan Bodiroga (You- NB : *MVP dont l’équipe n’a pas giris Kaunas en avril, au Final Four, vu pousser les feux de la vivacité un premier panier d’Alberto Herreros. ligne de réparation (1 sur 8 pour sait-il les ambitions ibériques ? Oh firent l’impossible pour envoyer leurs goslavie). remporté le Championnat. soulignent aussi en creux cette dans le choix d’un cinq souvent Mais après, la « Squadra » de Tanje- débuter !) et l’on aura l’explication à non, au contraire, la réplique fusait adversaires sur la ligne et aller à la Yougoslavie réduite à Serbie-Mon- remontée en puissance des pays du confié à trois arrières ensemble. vic se mit en route, trouvant d’abord peu près entière du 9-24 (13e)oùse au bout des longs bras de Gregor relance sous la baguette toujours ténégro depuis 1992. bassin méditerranéen, Italie, Celle qui l’a vu continuer de couver Chiacig près du cercle, puis variant trouvèrent acculés les tombeurs des Fucka, qui initiait, avec un tir primé, vive du meneur de Badalona (52-58, La répartition des titres e Espagne, France. sa grande tige, Fucka, qui le lui a les plaisirs et s’appuyant sur un Français en demi-finale... un impitoyable 15-2 conclu sur un 39 ). Mais cela correspondait peu ou LES MATCHES URSS 14 Mais, pour en revenir à la pétu- rendu au centuple en s’étiquetant Myers bien posé dans le collectif (8 Ils allaient pourtant trouver un sauvetage de balle transformé en prou à un temps de repos de Fucka, DE CLASSEMENT Yougoslavie 5 + 2 lante sélection azzurra, on doit vite « MVP » de l’Euro (10 pts, 10 rbs en points en 10 minutes). second souffle et rentrer enfin dans passe décisive par Sandro Abbio au dont le retour sécurisa la fin de par- Places 5 à 8 (vendredi) Lituanie, Italie 2 souligner aussi à quel point son suc- finale). la partie, avec une zone 2-3 sur profit de Chiacig au dunk ! Un terrible tie, Myers enfilant alors les lancers Lituanie-Turquie ...... 80-56 Lettonie, Tchécoslovaquie, Egypte, cès se fonde sur l’obstination d’un La réussite de l’Italie est, indiscu- Abbio abat la massue laquelle l’excellent travail de Fucka coup de masse dont l’Espagne comme les perles (12 sur 14). Hongrie, Grèce, Allemagne 1 coach à maintenir ses principes tablement, aussi celle de Tanjevic, Les Italiens huilaient alors posé- au rebond (déjà 6 prises) s’annulait, n’allait pas se remettre. Russie-Allemagne ...... 74-70 Le banc italien, ému par une Match pour la 7e place Classement final contre vents et marées. Boscia Tan- qui avait accepté un lourd héritage ment leur jeu sur la base d’une indivi- le fils spirituel de Tanjevic rejoignant L’écart monta à plus 19 (50-31, sévère faute de Reyes sur Andrea jevic, crème d’humaniste et pétard en prenant la succession d’Ettore duelle très attentive, où le danger le banc, alors que la mobylette Cor- 32e), les Italiens maîtrisaient leur jeu (hier) 1. Italie, 2. Espagne, 3. Yougosla- Noir Bleu Meneghin, couvait le fils du grand vie ; 4. France, 5. Lituanie, 6. Rus- ambulant, s’est offert à Paris le doux Messina derrière la finale perdue de Herreros allait être pris en charge par rales montait en régime et contrai- et Herreros ne maîtrisait plus rien, Dino puis se transformait en une lon- Allemagne-Turquie...... 86-67 plaisir d’avoir triomphé avec ses 1997, où Danilovic et compagnie plusieurs opposants, y compris de gnait le coach italien à composer une courte flambée de sa part coïnci- sie, 7. Allemagne, 8. Turquie, 9. ex Noir Bleu gue, longue houle de bonheur azu- Match pour la 5e place aequo (éliminés après le 2e tour) : convictions : celle qui a consisté à se avaient travaillé les Italiens en féroci- grands compas comme ceux de avec la troisième faute de Myers. A dant avec la quatrième faute de Carl- rée... Champions d’Europe ! En Israël, Slovénie, Croatie, Répu- passer d’un autre sacré pétardier, té. Là, les joueurs au maillot bleu ont Galanda. Une bonne option puisque moins huit au repos (24-32), ton Myers sans que cela remette en Lituanie-Russie ...... 103-72 France, comme en 1983. L’histoire e blique tchèque ; 13. Ex aequo (éli- Pozzecco, le coéquipier varésan maîtrisé leur affaire avec un brio et jamais le scoreur prioritaire de Lolo l’Espagne avait cruellement marqué cause quoi que soit. Match pour la 3 place minés après le 1er tour) : Grèce,

Rouge repassait un plat de roi. Jaune d’Andrea Meneghin, à quelques jours un sang-froid remarquables (4 balles Sainz ne parvint à s’installer dans ses limites offensives (4 sur 18 aux Certes, Corrales (15 pts, Yougoslavie-France ...... 74-62 Macédoine, Bosnie, Hongrie.

perdues !). Bien sûr, bien sûr, il y eut cette première mi-temps. tirs !) mais demeurait un candidat au 6 passes) n’abdiquait toujours pas et Rouge de l’Euro, et à maintenir sa confiance Jean-Luc THOMAS Jaune MVP Fucka, le drôle d’oiseau Solide contre les Yougoslaves en demi, impeccable contre l’Espagne en finale, le longiligne Italien a obtenu la reconnaissance ultime avec le titre de meilleur joueur de l’Euro.

UR le podium, il était en train sable. Dix points à 4 sur 7, dix assez physique pour être qualifié de defairelafête,etcela rebonds en vingt-sept minutes, les pivot, ailier-rebondeur ? Drôle Ss’annonçait chaud, lorsque le Espagnols ont juste eu le temps de d’allure pour un ailier à part les ailes. speaker a communiqué le nom du profiter de sa période de repos pour Mais Gregor tient le choc quand il MVP de l’Euro : « Gregor Fucka ! » Il revenir au score avant que Fucka ne le faut. Et mentalement, il a joué un afalluqueDePol,forméavecluipar revienne mettre de l’ordre. rôle capital dans la victoire italienne Bogdan Tanjevic à Stefanel Trieste en secondant Meneghin lorsque BERCY. — La liane lui confirme. C’était bien lui. Pour ses Le protégé Myers disparaissait du champ de tir. Gregor Fucka est deux derniers matches d’enfer, la de Tanjevic En maintenant les Yougoslaves à incroyablement finale, bien sûr, mais d’abord la distance par des points précieux en mobile pour un demi-finale contre la Yougoslavie. Il Bogdan Tanjevic était particulière- demi-finale. En récidivant en finale, à joueur de sa taille y a deux ans, en finale à Barcelone, il ment heureux du titre obtenu par son la fois chef du rempart défensif et (2,14 m). Alfonso avait été pulvérisé par les pivots protégé d’origine slovène : «Jele menace permanente. Gregor Fucka, Reyes, qui lui rend serbes profitant de son physique de connais depuis qu’il a dix-huit ans, qui avait attiré l’attention des Los quinze centimètres, grand oiseau fragile (2,14 m et visi- lorsqu’il a démarré avec moi à Stefa- Angeles Clippers les saisons pas- s’en aperçoit. blement pas un adepte de la créa- nel Trieste. Avec Alessandro De Pol, sées, a pris cette récompense indivi- (Photo Nicolas tine). Cette fois, il a tenu. Dix-sept ils constituaient un potentiel qui à duelle avec plaisir, mais philosophie : LUTTIAU) points et cinq rebonds en vingt-sept mon sens devait pouvoir aller loin. « Elle est moins importante que la minutes, un travail défensif impec- Aujourd’hui, il obtient cette récom- victoire collective de l’Italie. Je dédie cable et une attaque sans peur de la pense et j’en suis très heureux pour cetitredeMVPàmonpremier EFILMDUMATCH raquette adverse, et son grand mou- lui. » entraîneur, croate, Josip Grdovic. L vement de bras, ferme malgré les Pour Gregor Fucka, cette double C’est lui qui m’a formé et qui m’a secousses, qui constitue son arme récompense vient agrémenter une fin appris que la défense était la pre- ultime. L’Italie faisait valoir ses vertus de saison qui avait été moins favo- mièrechoseàrespecterenbasket. Sans trembler debattanteetenfacedeDivacet rable. Lui, le pensionnaire de Team- Sur le plan collectif, cette victoire ita- e compagnie. System Bologne a perdu le titre de 4 : maladroite aux lancers francs (0/4), l’Espagne encaisse un 8-0 orchestré par lienne ne doit pas être considérée Et en finale, le piège Meneghin- champion et a connu la défaite en le duo Chiacig-Myers (8-2). Ce dernier s’occupe également du cas Herreros. comme une fin en soi mais comme le e Fucka a parfaitement fonctionné sur Euroligue. Aujourd’hui, avant de par- 8 : muselé par Myers, puis par Fucka, Herreros est remplacé par Angulo. Tou- début d’une épopée que nous jours aussi denses en défense, les Italiens verrouillent l’accès au panier. Réduite Herreros. De loin, c’était le premier, tir sans doute pour le Panathinaïkos, essaierons de prolonger à Sydney. » à shooter extérieur, l’Espagne n’a pas plus de réussite. de près, le grand oiseau qui, lorsqu’il le voilà consacré dans un rôle qui ne 11e : fébriles (13 % aux lancers francs) et asphyxiés par la pression italienne déplie son envergure, est infranchis- convient sans doute qu’à lui. Pas Dominique ROUSSEAU (18 % aux shoots), les Ibères coulent. Un 10-0 initié par une pénétration de San- droDePolportelescoreà20-6. 15e : Myers rentre pour contrecarrer la zone espagnole qui a stoppé l’avalanche. Mais Herreros (2 pts à 1/5) continue sa gabegie. Heureusement pour l’Espagne, Corrales (5 pts de rang) maintient son équipe à flot (17-28). 20e : la zone espagnole continue de faire son petit effet, d’autant que les Italiens se montrent inopérants à trois points (0/8). L’Italie est réduite à huit longueurs en autant de minutes et Carlton Myers récolte une troisième faute personnelle, inu- ILS ONT DIT tile, à la sirène. Mi-temps : 24-32 23e : plus mobiles et agressifs sur l’attaque de zone, les Italiens trouvent enfin la Galanda : « Un esprit clé à l’extérieur. Un trois points de De Pol conclut une poussée de fièvre (8-2) qui redonne quatorze points d’avance à l’Italie (40-26). 26e : devant l’indigence d’Herreros, Lolo Sainz lance Esteller dans le bain. Sans plus de réussite. e fantastique » 28 : une passe aveugle d’Abbio, qui tentait d’éviter un retour en zone, trouve Chiacig dont le dunk donne dix-neuf points d’avance à l’Italie au terme d’un 7-0 G (47-28). Giacomo GALANDA : «Onavaitun une équipe, on est un groupe d’hommes MaislarencontrefacelaLituanieau 34e : toujours aussi propre dans la gestion de la balle (5 turnovers) avec un cinq esprit fantastique. On n’a jamais abdi- qui a apprécié d’être ensemble. On est Mans a aussi changé notre esprit. Car à comprenant trois arrières-meneurs, l’Italie continue de thésauriser, malgré un tir qué. On a fait la démonstration que des potes. C’est important et c’est le partir de là, on a joué soudés, primé d’Herreros, son premier du match (36-52). l’équipe était la meilleure collectivement. secret pour arriver au bout. On avait ensemble, comme une vraie équipe » 37e : dominante au rebond (33-24), l’Espagne monte d’un cran en défense. Un Notamment en défense. Et en attaque, perdu notre premier match contre la —T.M. 14-3, conclu par un 2 + 1 de Reyes, permet à l’Espagne de repasser sous la on avait beaucoup des solutions. On est Croatie, mais on a beaucoup appris de GAndrea MENEGHIN : «Jedédie barre des dix points (43-52). monté en puissance match après match cette rencontre. On n’a pas répété les cette victoire à Gian Marco Pozzecco. 39e : soumis à un véritable bras de fer aux lancers francs, l’Italie ne tremble pas, parce qu’on a trouvé l’énergie en nous. mêmes erreurs, à l’image de notre demi- On a fait ça pour lui. Personnellement, notamment Myers (5/6). Elle tient sa couronne. — T. M. On a cru à cette victoire » —T.M. finale hier (vendredi) contre la Yougo- je n’ai cru qu’on pouvait gagner qu’avant GSandro DE POL : « En plus d’être slavie où on a bien géré la fin de match. les demi-finales. Quand j’ai vu qu’on jouait la Yougoslavie, j’ai pensé que c’était possible. » —T.M. GLolo SAINZ (entraîneur de l’Espagne) : « Cette médaille d’argent est très importante pour tout le basket- ball espagnol. C’est toujours triste de perdre une finale, mais aujourd’hui l’Ita- lie était meilleure. Ce qui nous est arrivé est incroyable : nous avons rêvé du titre alors que nous avons failli ne pas pas- ser le deuxième tour. Je n’ai pas d’expli- cation claire et précise concernant notre début de match manqué. Peut-être que certains joueurs-clés étaient fatigués. » G Alberto HERREROS : «Jesuistrès heureux de cette médaille d’argent. Si on nous avait dit cela avant le Cham- pionnat d’Europe ! Je suis satisfait sur un plan personnel et sur le plan collectif. Nous avons réalisé une troisième partie BERCY. — Les Transalpins célèbrent le deuxième titre européen de l’Italie, conquis comme le premier en France d’Euro de première qualité. » (Photo Nicolas LUTTIAU) PAGE8 DIMANCHE4JUILLET1999

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CHAMPIONNAT D’EUROPE MESSIEURS (21juin-3juillet) MATCHPOURLA3e PLACE

! FRANCE - YOUGOSLAVIE : 62-74 Sans pleurs ni couronne Après l’inexcusable demi-finale ratée contre l’Espagne, les Bleus ont réagi lors du match pour la 3e place et ont poussé la Yougoslavie dans ses retranchements en 2e mi-temps. Ils quittent l’Euro sans podium et sur une impression d’inachevé, malgré la qualification pour les Jeux.

E podium de l’Euro 99 était-il jamais, dans toute son histoire fait un demi-finaliste crédible de deau et Bilba en tête, magnifiques monde privés d’un meneur de jeu de poste aussi stratégique. Lorsque par Divac à trois points dans l’axe du cher. Seulement, les Français trop haut pour l’équipe de moderne, le basket dans ce pays n’a l’Euro pour la première fois depuis gardiens d’une flamme qui s’était métier mais pas d’un Bodiroga de Dejan Bodiroga revint en jeu, la panier étouffa l’embellie (54-62, 38e). avaient commis l’imprudence L France ? Oui, si l’on se fie au connu une aussi belle occasion de 1991. Ce n’est pas rien mais une égarée cette semaine entre Pau et fête. France avait égalisé (47-47) forçant Etait-ce pour autant terminé ? Pas d’oublier Topic derrière les 6,25 m et match pour la médaille de bronze rayonner. médaille, attendue depuis 1959, Paris. Tariq Abdul-Wahad se tenait L’arrière protée du Panathinaïkos son adversaire, qui sentait les élé- toutàfait,carlaFrancemitducœur c’est pour cela que la Yougoslavie On en prend acte, comme Jean- régnait à la pause (26-33). perdu, hier après-midi, face à des aurait donné une autre dimension à sur le banc, l’air en vacances, pas- fut l’homme clé de cette « petite » ments lui échapper, à durcir le jusqu’au bout avant que Loncar ne Pierre De Vincenzi, hier en confé- champions du monde blessés mais cette équipe, attachante et dérou- sant et repassant la main sur ce finale. Car les Bleus ne firent vibrer match. termine le boulot, mais il eut fallu Ce retard n’était pas rédhibitoire et qui charrient derrière eux une intense rence de presse, qui choisit le terme plus qu’un début de deuxième mi- tante, à laquelle il manque une matu- genou qui, dit-on, le faisait souffrir Bercy et vaciller la Yougoslavie qu’au Mais la réponse vint bien plus vite l’on en fut définitivement convaincu culture de la victoire. Non, si l’on « erreur » pour qualifier l’inquali- temps fracassant pour déstabiliser rité et un instinct, celui qu’a su depuis quarante-huit heures. Mais le cœur de la deuxième mi-temps lors- que la cinquième faute qui pendait au lorsque Bilba sonna la charge dès la considère que les Bleus (encore eût- fiable. Et on ressort de cet Euro frus- les Yougoslaves. retrouver la Yougoslavie hier lorsqu’il reste des troupes avait décidé de ne qu’Obradovic décida de faire souffler nez du meneur yougoslave. Rigau- reprise. Le capitaine désirait farou- il fallu qu’ils en prennent conscience trés car l’Italie, loin d’être inacces- chement cette médaille et cette belle fallut écarter le dernier souffle fran- pas quitter l’Euro sur un malentendu. le MVP du dernier Mondial. Loncar le deau eut beau jeter sa dernière car- Ceux-ci avaient présenté d’entrée vendredi) avaient la finale dans les sible, a su, elle, se sublimer pour attitude déteignait sur une équipe qui çais. Alors, sous les yeux de Lionel Jos- remplaça à la « mène », mais c’est touche (52-51, 33e), l’avantage fran- leurs intentions défensives, envoyant jambes comme l’a démontré leur remporter la mise. On est en même Loncar en éclaireur à distance. La trouvait les ressources pour s’oxygé- réaction de pauvres diables rougis temps convaincus que cette qua- Car pour cette médaille, ils se pin, ils firent en sorte d’offrir un vrai un 7-0 signé Rigaudeau-Sonko qui çais fut bref et un autre 7-0 ner en contre-attaque, et défier les seront farouchement battus, Rigau- match face à des champions du vint sanctionner cette faiblesse à un enclenché par Bodiroga et concrétisé France défendait dur mais y laissait par l’impardonnable boulette com- trième place correspond à la valeur de la gomme en attaque, même si Yougoslaves en un contre un. Les actuelle de la sélection tant celle-ci mise contre l’Espagne. ses travaux d’approche sur le jeu de rebonds étaient désormais français, vit toujours une sorte de crise d’ado- position étaient tout à fait respec- et Rigaudeau montait la pression On pourra faire appel à toutes les lescence. explications, qu’elles soient psycho- tables. Frédéric Weis tenait à peu d’un cran en offrant à cœur ouvert logiques ou physiques, ouvrir de près le choc en défense face à tout ce qui fait sa grandeur. Il scorait grands yeux interloqués, réécrire Rigaudeau, Bilba, Divac, bien coupé de ses coéquipiers dix points en trois minutes sous tous les angles mais, on l’a dit, le retour l’être et le néant et même injecter le gardiens de la flamme mais ne parvenait pas à concrétiser de Bodiroga rétablit l’ordre sur un sérumdevéritéàcettebellejeu- les balles d’attaque qui venaient à lui Posée en équilibre précaire sur un parquet devenu brûlant. nesse insouciante, on ne compren- fil de nylon, elle était capable de (1 sur 6 aux tirs). dra probablement jamais pourquoi dompter les lois de la gravité et de Rapidement distancés (8-18, 8e), La France n’avait pas perdu une elle a fui devant le bonheur qui lui basculer dans le néant d’un jour à les Bleus avaient le mérite de ne pas seule balle en deuxième mi-temps, tendait les bras un certain vendredi 2 l’autre. Elle a avancé d’un pas le jeu- lâcher malgré leurs difficultés offen- sorte de petit exploit face aux juillet. Le non-match absolu produit di soir et reculé de deux le vendredi. sives (3 sur 11 aux tirs à la 9e)et maîtres. Comme une ultime pirouette avant la sortie, au pied du podium. par l’équipe de France ce soir-là Mais elle est qualifiée pour les Jeux, s’accrochaient pour cela à la belle nourrit des regrets éternels car pour la première fois depuis 1984 et agressivité de Foirest puis de Risa- Arnaud LECOMTE

France 62 Yougoslavie 74 De Bercy Rb Rb Min. Pts Tirs L.f. off.-dif. P.d. Min. Pts Tirs L.f. off.-dif. P.d. E toutes les voies vers l’excellence dans ce sport, l’équipe de France avait emprunté la plus périlleuse. Là où ses Sonko 23 13 6/9 - 0-1 - BODIROGA 36 15 5/7 5/7 1-5 5 D adversaires du dernier carré marchaient tous sous le DIGBEU 6 0 0/2 - - - DANILOVIC 32 9 2/7 4/4 1-4 1 parapluie de leurs certitudes — une identité de jeu forte et RIGAUDEAU 35 16 5/11 4/6 - 1 Obradovic ------monolithique, cultivée depuis des lustres —, les Bleus avaient FOIREST 24 11 3/8 3/4 - 2 LONCAR 36 14 5/7 3/4 3-4 2 choisi de faire la route dans les aléas turbulents du métissage. Sciarra 12 - - - - 1 GUROVIC 20 6 2/3 2/2 - 1 Le mariage de ses cultures basket avait de quoi faire se lever Abdul-Wahad ------Scepanovic 13 0 0/3 - - - les foules. De fait, elles se levèrent. Risacher 21 9 4/9 0/1 1-3 2 Lukovski ------Mais la prospérité du contrat — la médaille, bon sang, la Gadou 5 - - - 0-1 - Stojakovic ------Julian 5 2 - 2/2 1-0 - DIVAC 30 19 6/11 5/8 1-3 3 WEIS 29 2 1/6 - 1-5 - Tarlac 8 1 - 1/2 0-3 1 Ego et machos BILBA 34 7 3/6 1/2 4-2 2 Tomasevic 8 - - - 0-2 - médaille ! —, qu’il fût de cœur ou de raison, passait par la mise Smith 6 2 1/1 0/1 0-1 - Topic 17 10 4/6 - 1-0 - en œuvre de trésors de tolérance et de compréhension. De ce TOTAL 200 62 23/52 10/18 8-16 8 TOTAL 200 74 24/44 20/27 7-26 13 point de vue, cet Euro aura surtout montré que le chantier, pour être exaltant, demeure vaste car, pour avoir choisi de jouer les FRANCE - YOUGOSLAVIE : 62-74 (26-33) funambules, la France peut moins que toute autre se permettre Arbitres : MM. Betancor (ESP) et Cazzaro (ITA). Environ 14 000 spectateurs. d’insulter le jeu. Et ce n’est évidemment pas la rébellion devant FRANCE. — 3pts:6/20 (Sonko 1/3, Digbeu 0/1, Rigaudeau 2/5, Foirest 2/5, Risacher 1/5, Bil- les champions yougoslaves que l’on vise ici, mais la coupable ba 0/1). Fautes : 26. Eliminés : Weis (38e)etSonko(39e). Contre : 1. Balles perdues : 9. tentation d’un « match de stats » imbécile la veille, contre Interceptions : 6. l’Espagne. YOUGOSLAVIE. — 3pts:6/11 (Danilovic 1/2, Loncar 1/1, Scepanovic 0/2, Divac 2/2, Topic Le péché s’avéra capital face à des joueurs s’en remettant avec 2/4). Fautes : 19. Contre : 0. Balles perdues : 9. Interceptions : 2. une infernale discipline au talent d’un seul (Herreros) et au G Plus gros écart. — France : + 1 (52-51, 33e) ; Yougoslavie : + 12 (62-74, au final). sacrifice de tous. Noir Bleu À l’heure où la France les regardait enfin au fond des yeux, les

Bleus ont donc cédé, malgré tous les efforts des irréprochables Noir Bleu Rigaudeau et Bilba, aux tentations d’ego fébriles et ont ranimé LEFILMDUMATCH ainsi la seule certitude que l’on ait vue s’ancrer à travers tous les Euros : non, décidément non, les basketteurs tricolores ne Rouge Jaune sauront jamais conclure une compétition. Que ce soit au pied du Rouge Débordés sur la fin podium ou pour la sixième place : irréductibles gâte-sauces... Jaune 3e : Digbeu aux basques de Danilovic et Rigaudeau sur Bodiroga font plutôt bien Voilà qui fait obstacle, aujourd’hui, à une lecture que l’on le travail. Mais Loncar est dans un bon jour (4-8). voudrait plus optimiste de leur parcours et à l’affirmation que 7e : Weis livre un beau duel à Divac. Mais les Bleus ont beaucoup de mal à per- tout ira mieux dans un an, à Sydney. Ces coqs que l’on a vus cer la défense en aide des Yougoslaves, et ne profitent pas des munitions qu’il parfois si machos sur leurs ergots, à Toulouse ou à Pau, feraient s’offrent (3 interceptions en 5 minutes). (8-12). peut-être bien de s’inspirer d’une épatante bande de gonzesses 12e : Les Bleus encaissent un 6-0 en 50 secondes (8-18). Smith a supplée Weis, Sonko et Risacher tentent d’apporter du drive, mais les Bleus buttent toujours sur que l’on a vues rentrer argentées de Pologne. Elles aussi le mur yougoslave. (12-21). subissaient l’épreuve du feu. Elles l’ont passée. 14e : Une anti-sportive est sifflée contre Divac qui stoppe Foirest partant en Jean-Luc THOMAS contre-attaque. Les Bleus tiennent le choc au rebond. Les Yougoslaves, par Bodiroga, ne prennent leur premier rebond offensif qu’après 13’30’’, mais les hommes d’Obradovic sont adroits à trois points (4 sur 6). (18-26). 17e : Les Bleus ne réussissent pas à résoudre le problème des renversements de balle et laissent trop de largesse à Topic (8 pts dont 2 sur 3 à trois points). BERCY. — Stéphane Risacher s’envole ici entre Nikola Loncar 20e : Les Français continuent de gaspiller les munitions (5 sur 10 aux lancers et Predrag Danilovic. Après la déception face aux Espagnols, francs). Mais, et c’est un moindre mal, ils atteignent la pause avec sept lon- les Bleus ont relevé la tête pour s’opposer trente-cinq gueurs de retard. minutes durant aux champions du monde. Mi-temps : 26-33 (Photo Nicolas LUTTIAU) 23e : Risacher sur jeu rapide réveille un peu le POPB et ramène les Bleus à cinq longueurs (32-37). 26e : Sonko en meneur apporte du punch à l’attaque française, Risacher est pré- cieux et adroit à l’extérieur (3 sur 3 aux tirs depuis le début de la seconde période). Deux rebonds offensifs de suite, de Weis et Risacher, permettent aux Français de revenir à une longueur (40-41). 28e : Deux contre-attaques yougoslaves permettent aux champions du monde de reprendre leurs distances. Loncar a resserré la défense sur Risacher et Bodiroga oblige Rigaudeau à prendre des shoots difficiles (40-47). 31e : Un panier à 8 mètres de Rigaudeau et une interception suivie d’un dunk arrière de Sonko mettent en ébullition le POPB. Les Français passent un 7-0 aux Yougoslaves. Weis tient magnifiquement Divac mais écope d’une quatrième faute imaginaire. Sonko récolte lui aussi un quatrième carton. JPDV les sort tous les deux (47-47). 34e : Rigaudeau a enfilé le costume de patron. Il demande tous les ballons et provoque les fautes. A trois points dans l’angle, bien servi par Sciarra, il donne l’avantage aux Bleus pour la première et la seule fois du match (52-51). 37e : Les Bleus sont au bout du rouleau physiquement. Bodiroga prend les choses en main et inscrit huit des onze points yougoslaves. Les Français encais- sent un 11-2 fatal (54-62). 39e : Les Français font des fautes pour arrêter le chronomètre mais Danilovic, Bodiroga et Loncar ne tremblent pas sur la ligne de réparation. La France est quatrième. — D. L.

ILS ONT DIT

De Bercy dans une sorte de connivence entre le terrain et les gradins. Les Yougoslaves, eux, qui savent OUS ne sommes pas au cœur d’une Sonko : « Une marge d’où ils viennent, avaient de retentissantes espérance évanouie quand tout est fini raisons de la trouver, et deux tons au dessus, ne du heurt des vagues et des hauts cris. N serait-ce qu’à l’écoute d’une tribune de Cette équipe de France de basket aura fait avancer son sport dans les limites de ce qu’elle supporters dont nous n’avons pas compris de progression » pouvait donner. « On vient de nulle part », avait toutes les paroles, sinon les refrains, sur l’air de prévenu ce bel inquiet de De Vincenzi qui, Chirac et de Clinton. Au fond des rétines de G : «C’estunsemi- notre mental est encore friable. Mais ça BERCY. — Dunk lui-même, devait se bâtir une identité de Danilovic, le méchant qu’Hollywood leur envie, échec, surtout si l’on considère ce que nous s’apprend en étant champions. Quand tu es sûr il y avait des éclats que seuls les Italiens sont arrière pour chorégraphe inspiré. Fragile sous la carapace, il avons fait en demi-finale. Nous sommes à notre de ta force, tu joues plus relâché. On a été trop Sonko qui se aura manqué à cette équipe la capacité, sinon parvenus à étouffer, ce qui annonçait un titre place, qualifiés pour les JO, mais je ne sais pas timorés, trop en dedans lors de nos deux der- sera payé une l’envie, de se révolter quand tout reste encore à mérité. Dans ce basket révélé, il est plus délicat si nous méritions mieux que la quatrième place. niers matches. Et c’est ce qui nous manque petite fantaisie gagner comme hier, comme jamais. Et le cercle que pour le football de bâtir, de régler le jeu et Il y a beaucoup à travailler et à apprendre avant pour être une très grande équipe. » —D.L. mais termine les JO de Sydney. Pour l’instant, nous sommes e G 2 marqueur une bonne équipe européenne, mais pas une Jean-Pierre DE VINCENZI (entraîneur de français grande équipe européenne. Il faut franchir un l’équipe de France) : « Les joueurs ont réagi (13 points), après Le dur désir de durer palier. Nous avons tous, je dis bien tous, besoin aujourd’hui. Mais nous avons commis une Rigaudeau, erreur dans ce Championnat, face à l’Espagne de famille, préparé pour la circonstance, se sera les feux entre les îles et les continents, les fortes de travailler pour être plus performants au plus contre les haut niveau européen. » en demi-finale. Heureusement, elle ne s’est Yougoslaves. fermé sur le dernier carré, ce qui ajoute à la têtes et les gros tempéraments obligés de produite ni au début ni au milieu mais elle coûte géométrie subtile qui doit constamment se patienter, de ruminer, d’afficher une fierté au G Stéphane RISACHER : « Nous avons mieux cher car l’Espagne, comme l’Italie, étaient à (Photo Nicolas dessiner, renforcer le trait. Toute la magie du seul service d’une collectivité toujours exposée. joué par moments que face à l’Espagne en notre portée. Il y a eu, vendredi, comme un trou LUTTIAU) nom de Sydney n’y suffira pas s’il ne se prépare Si, comme pour beaucoup d’autres sports, demi-finale. C’est difficile de terminer sur une surleplanmental,surleplandeladynamique pas, en France, à organiser la suite, à l’histoire tourmentée de ce pays, qui passa par défaite, car nous flirtons avec le podium. J’ai le après la qualification. Cette erreur nous coûte septième place. On laisse derrière nous la GZeljko OBRADOVIC (entraîneur de la You- réinventer un couplet. C’est difficile quand on l’Empire et les colonies, vaut bien des avantages sentiment que nous avons tous donné le meil- le podium car la Yougoslavie, c’était dur comme Russie, la Lituanie. On va aux Jeux et on va tra- goslavie) : «Onn’apaseupeuruneseule sait que la multiplication des matches, la à une équipe de France, elle impose plus leur de nous-mêmes. Nous ne sommes pas on a pu le constater aujourd’hui. Et puis, il y a le vailler pour viser haut à Sydney. Je vais tirer seconde. Mon équipe a démontré une fois de complexité des compétitions où rien n’est perdu qu’ailleurs une rude quête d’harmonie. Et passés loin de ce qui aurait constitué un manque d’expérience collective. Trois joueurs, beaucoup de choses de cet Euro et construire plus qu’un match perdu (en demi-finale) ne , Tariq Abdul-Wahad et Frédéric un groupe qui va partir aux antipodes avec un pour celui qui n’a pas gagné, font que le basket, chacun se félicitera que l’Antoine, le Rigaudeau, exploit. » modifie pas le comportement et le caractère Weis (NDLR : Ronnie Smith également) dispu- mental de guerriers, celui qu’on a bâti depuis des joueurs. Nous avons réussi un très bon fasciné par le modèle américain, peut lasser présente plus d’aptitudes à remonter les scores G hors de ses rangs serrés. Toutefois, que de fines : « Le bilan est positif à taient leur premier Championnat d’Europe. Plu- quatre ans mais qui a connu un petit trou fatal. match malgré l’état dans lequel se trouve et ses partenaires que ses chaussettes. Cette beautés contenues dans ce sport auquel rien ne 50 %. Les Jeux Olympiques sont là, c’est bien. sieurs autres n’en avaient plus connu depuis Le groupe a évolué du premier au deuxième l’équipe. J’avais quatre joueurs extérieurs out, équipe à la palette riche fut souvent belle à voir fait défaut dans l’expression, surtout pas le pied Sinon, c’est négatif, par rapport à l’objectif que quatre ans. Nous n’étions pas au Mondial 98 et tour, à Paris, il a fallu gérer la blessure de Obradovic, Lukovski, Stojakovic et Scepanovic, à quiconque veut y briller. On y parle d’impact en nature et en peinture, mais elle dut céder au nous nous étions fixé, nous les joueurs, c’est-à- pour accéder au podium, il faut une culture et Tariq. Tout un tas de choses nous ont perturbé blessé au genou et qui n’a pu finir le match. Je dire terminer sur le podium. Cette équipe a une et de percussion comme au rugby et au football rouleau. Dès lors, animé par le dur désir de un passé que nous n’avons pas. On n’efface en fait. félicite mes joueurs pour ce qu’ils ont fait, et durer, elle ne doit pas seulement s’accrocher à marge de progression, car elle n’a pas joué les pas quarante ans comme ça. Nous sommes un Mais j’ai beaucoup appris de ces quinze jours ; notamment Bodiroga et Danilovic qui ont joué mais il lui faut encore et toujours cultiver la quart de finale et demi-finale sur sa valeur. peu novices. Nous étions tellement contents il a fallu trouver des équilibres. Y a-t-il eu des encore trente-cinq minutes lors d’un match où légèreté entre les précisions de la mouette et les son dessein du bout du monde, là où Sydney en dira plus sur l’ampleur de sa destinée. Même si Maintenant, je pense que nous saurons com- d’aller aux J.O... Après, on a marqué le pas dissensions au sein du groupe ? Dans tout le stress était grand. Ce qui est le plus impor- variations du papillon. Avec ça, les mouvements comme si l’objectif était atteint et qu’il n’y en groupe, il y a du mouvement. Je ne connais pas la montée à Paris ne l’aura pas élevée autant ment faire la prochaine fois. » tant, c’est notre continuité au niveau des proposés par toute la gamme du banc, tant de avait pas d’autres. un groupe au monde qui ne connaisse pas des podiums, des médailles, même si ce n’est pas susceptibilités qui peuvent s’y enliser suggèrent qu’elle le souhaitait, elle a semé les germes de G : «Onausétropdejoie Moi, je n’ai jamais parlé de médaille, à la diffé- fluctuations. Je ne sais pas si la défaite contre facile à digérer pour un groupe de joueurs habi- que le plus délicat à établir c’est cette « stabilité la contagion. Entre nous, jeunes gens, n’écoutez après la victoire contre la Turquie, alors que rence des joueurs. Alors, avant le match contre l’Espagne est due à des dissensions. Si c’est le tué à l’or. Mais cette médaille vaut de l’or à mes émotionnelle » telle que l’a célébrée Claude pas la tradition qui fait de la quatrième place cela aurait dû être simplement une pierre pour la Yougoslavie, je le leur ai rappelé. Et la réac- cas, cela n’aura duré qu’un jour ou deux. Mais yeux car notre préparation a été très difficile et Bergeaud, l’entraîneur de Pau, la ville où celle des cons. Vous voilà obligés d’y prêter monter un édifice encore plus grand. On a pu tion est arrivée. On s’est raté, au pied du l’expérience apprend qu’il faut vivre avec. Les nous avons été sans cesse perturbés par les l’équipe de France l’aura justement atteinte plutôt la vertu du filon. constater que le basket européen avait encore podium, c’est clair. On aurait pu vivre un Cham- Italiens, les Yougoslaves connaissent ce genre blessures durant le tournoi. J’espère qu’à gagné en densité. Nous ne sommes pas encore pionnat d’Europe terrible, se faire éliminer dès de choses mais ils n’hésitent pas à se secouer Sydney, on pourra se préparer dans de meil- tout à fait compétitifs au haut niveau parce que le premier tour, manquer Sydney et jouer la surleterrainpourlamêmecause.» leures conditions. » DIMANCHE4JUILLET1999 BBALLCHANNEL.FR PAGE9 Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge 10 Noir Jaune

CHAMPIONNAT D’EUROPE MESSIEURS (21juin-3juillet) MATCH POUR LA 3e PLACE

UN HOMME DANS LE MATCH Bilba, jusqu’au dernier souffle Le vaillant capitaine des Bleus aura lutté jusqu’au bout, de toutes ses forces. Mais, à l’arrivée, si ses troupes verront Sydney, elles sont restées au pied du podium.

ES mains sur les hanches, il Jean-Pierre De Vincenzi ne cesse trente-trois minutes en moyenne à me laisser sur le terrain », com- même se découvrir un habit de revient péniblement, cher- de répéter : «Bilba? onva mouiller le maillot depuis le début mente l’ancienne star de Ban-e- défenseur-tueur, comme lorsqu’il L chant son souffle à grandes essayer de le gérer. » Seulement, de l’Euro. Avec Rigaudeau, l’autre Lot, club phare de Pointe-à-Pitre, éteint le drive du rebelle Danilovic bouffées. Bilba baigne dans sa comment ? Thierry Gadou ne peut taulier, celui des œuvres artis- sa terre guadeloupéenne, plein (18-24, 14e). Les Bleus souffrent sueur, autant qu’il la déverse sur pas descendre à la mine, Cyril tiques, ils ont tenu le bateau fran- d’humilité et de bon sens. pourtant et Bilba commence à tirer le parquet laqué du POPB. Il reste Julian n’évolue pas franchement çais, ivre par moments, ils ont tout À l’arrivée, une place pour Syd- la langue, fatigué de ces sempiter- encore sept minutes à jouer mais dans le même registre, alors fait pour éviter qu’il ne chavire. ney et le plus grand bonheur dans nels aller-retours. la bête souffre, grimace. Depuis l’ancien, le fossile des Bleus joue « Oui, bon, c’est sûr... (il rigole, la carrière de Jim. Lui, le Guade- Il reste maintenant vingt quinze jours, Bilba est sur tous les les Superman. impuissant). C’est le choix du loupéen au sourire d’ange, aux minutes à la France pour arracher fronts, en attaque, en défense, sur À trente et un ans, le capitaine coach. Si je suis rentable, il est paroles chaudes comme le soleil cette troisième place. Bilba grimpe des petits ou sur des grands. courage aura passé plus de sans doute intéressant pour lui de des Antilles, au phrasé de métro- dans le ciel pour une claquette nome. Lui l’introverti, plus souvent offensive, il n’y a plus que cinq avec sa petite fille dans les bras points de retard (34-39, 25e). qu’avec Sonko sur son dos, L’ancien Choletais se démène, comme jeudi soir, après la victoire Danilovic et Topic le ceinturent, sur la Turquie, où il n’a pu retenir mais Jim ne dit rien. Flegmatique, sa joie, ses cris, sa fierté, la il repart au combat. Bercy est en bouche ouverte, les larmes conte- train de prendre feu sous les coups nues. « Les Jeux Olympiques, de sang du duo Sonko-Rigaudeau. c’est exceptionnel, c’est beau », Mais il oublie son laissez-passer avait-il lâché entre deux tonnes de pour la fête et rate un dunk tout sourires. fait. Les yeux hagards, désolés, il Hier soir, l’intérieur villeurban- baisse un peu la tête, mais il sait nais aurait bien aimé ajouter une bien que personne ne lui en veut. petite breloque à ce billet pour Un rebond offensif auquel un l’Australie. Mais la médaille de défensif s’ajoute plus tard, et Bilba bronze a échoué dans l’escarcelle mérite à nouveau une statue et les des champions du monde et Bilba Bleus sont encore dans le coup, a dû s’avouer vaincu. «Onalou- tête contre tête, yeux dans les pé la troisième place, mais il faut yeux avec le sparring-partner you- rester optimiste pour le futur. On goslave depuis 1997. Mais Jim travaillait depuis pas mal d’années n’en peut plus, les joues rondes pour Sydney. C’est sûr qu’on comme Gillespie, il boit le moindre aurait aimé monter sur le podium. filet d’oxygène, coupe les courants Mais ce soir (hier), on est tombé d’air qui s’engouffrent dans la sur une équipe un peu plus muraille française et renvoie Divac concrète. Nous, nous avons été loin de son cercle. un peu trop approximatifs. » Mais les Bleus échouent quand même dans cette dernière Il baisse la tête et conquête. « Notre objectif était repart au combat Sydney, peut-être qu’il y a eu une D’ailleurs, il s’inclut volontiers petite décompression après la dans le lot. En début de match, il qualification. Dans les années à souffre devant la mobilité de Guro- venir, cela nous servira de leçon. BERCY. — Ici en vic, hésite à sortir, surveille ses On a vu que l’on était novices dans bataille avec Tomasevic, , arrières, fait bloc avec Weis pour ce domaine. Les grosses cylin- drées ont une assise collective et qui disputait son Mainini : stopper le barbu Divac. En cinquième Euro, a lutté attaque,ilresteunrelaisindispen- ils n’en bougent pas. Nous, on a jusqu’au bout lors du sable, le précieux piston en tête de été trop inconstants », assène le match pour la « De bon augure » Noir Bleu raquette qui surprend la défense professeur qui guidera encore ses troisième place face troupes quelques années. Elles en RÉSIDENT (de la fédération française), comment évaluez- yougoslave d’un petit shoot à cinq à la Yougoslavie. Noir Bleu e vous la quatrième place de l’équipe de France ? mètres (10-18, 10 ). ont tant besoin. (Photo Nicolas e «P — De deux manières. D’abord, objectif atteint puisqu’on se Pour sa 126 sélection, il va David LORIOT LUTTIAU) qualifie pour les Jeux Olympiques. Ensuite, on s’aperçoit que l’on a tutoyé le plus haut niveau européen mais qu’on a encore des progrès à faire. Et Rouge Jaune cela nous laisse une marge de progression. C’est de bon augure pour la Rouge MATCHES DE CLASSEMENT (places 5 à 8) suite. Il faut continuer à travailler, voilà tout. Jaune — Étiez-vous fâché après votre sélection derrière le match contre l’Espagne ? Les Lituaniens ont corrigé les Russes et terminent — Non, parce que je crois que dans leur tête le match qui s’est joué, c’était celui de la veille. La partie contre la Turquie avait été très dure, elle cinquième. Dans l’autre match de classement, avait marqué les organismes, le mental, pas seulement celui de nos joueurs d’ailleurs, mais aussi celui des Turcs, qui ont ensuite complète- l’Allemagne n’a fait qu’une bouchée de la Turquie. ment plongé (...). Non, je crois que les Français ont gagné le match qu’il fallait gagner. — Avez-vous déjà une idée de la préparation pour les Jeux ? — Pas vraiment, encore que... Le mois de septembre 2000, c’est demain, il va falloir travailler très vite. Il y a déjà des projets dans l’air, de la part des Allemands notamment, qui souhaitent organiser des tournois avec les équipes déjà qualifiées pour l’Euro 2001. C’est intéressant, il va falloir La Lituanie a puni creuser tout ça rapidement. — Concernant l’Euro lui-même, son organisation, vous avez vu ce 11 heures du matin pour une Turkoglu et Pars, bien seul après la mérite de déclencher l’hilarité d’un y a deux ans en Espagne. Mais, au que vous vouliez voir, des salles pleines... rencontre sans enjeu, difficile pause, avaient vraiment envie de Sabonis, en bermuda sur le banc vu du talent étalé par moments sur le — (grand sourire) Oui, oui. Et je suis un peu ému ce soir par rapport à A de se cracher dans les mains. taquiner la balle orange. Comme en lituanien, et qui a visiblement passé parquet du POPB, les Lituaniens Russie 72 Lituanie 103 tout ça, car c’est toujours un peu difficile de voir la salle se vider, se dire Allemagne-Turquie, en lever de 1997, ils finissent donc huitièmes un agréable séjour avec ses congé- peuvent se mordre les doigts d’être Rb Rb que c’est la fin. Il y a eu un beau public partout, un public qui a montré qu’il rideau de la der de l’Euro, aurait sans mais, surtout, ils prennent date pour nères, pour lesquels cette cinquième passés au travers de leur quart de Min. Pts Tirs L.f. off.-dif. P.d. Min. Pts Tirs L.f. off.-dif. P.d. n’aimait pas seulement son équipe nationale, mais le basket lui-même. Pour moi, c’est très réconfortant (...). doute été, dans un autre contexte et 2001 et l’Odyssée d’Istanbul, où ils place est une marche de mieux qu’il finale face à l’Espagne. — D. L. Karassev ------JASIKEVICIUS 27 11 4/8 - 0-3 5 accueilleront le 32e Championnat — LetempsfortdevotreEuro? avec un tout autre enjeu, un match KOUDELINE 40 23 7/15 5/5 1-1 2 M.Zukauskas 18 9 3/4 2/2 0-2 3 explosif. Hier, il a accouché d’une d’Europe avec deux ans d’expé- — Ce public de France-Slovénie, à Pau, sa réaction quand l’arbitre aimable partie de campagne, aisé- rience en plus, et il faudra vraiment Petrenko 25 8 3/8 1/1 3-1 1 Masiulis 19 2 1/2 - 1-5 3 tchèque a eu deux coups de sifflet incohérents à cinquante secondes d’intervalle... Ça n’aurait pas été pire s’il avait mis une allumette dans un ment dominée par des Allemands un se farcir cette jeune et fougueuse KISSOURINE 15 4 1/4 2/2 0-1 - Stombergas 9 0 0/2 - 0-1 - baril de pétrole. Ça a tout enflammé, j’ai eu l’impression que le public poil mieux réveillés. Dans le sillage sélection ottomane. E.Pachoutine ------Marciulionis 19 13 5/6 3/3 0-4 7 aurait porté les joueurs à travers le plafond. Ça, c’était très, très fort. Même d’un Okulaja qui avait, visiblement, Tikhonenko ------E.Zukauskas 19 9 3/7 3/5 1-2 2 L’autre rencontre en toc opposait Pierre Seillant, qui s’y connaît en publics chauds, n’avait jamais vu ça. envie de se dégourdir les jambes, et la Russie à la Lituanie, deux forma- Babkov ------ADOMAITIS 25 17 6/6 2/2 0-2 4 — Un bémol à poser dans tout ça ? avec un Femerling qui prit nettement tions déjà assurées d’aller à Sydney Kourashov 11 2 1/3 - 0-3 2 Sabonis ------— Non, car je n’ai pas encore assez de recul, il faudra effectuer un bon le dessus sur les intérieurs turcs en l’an prochain. De match, il n’y a Z.PACHOUTINE 40 14 3/14 8/10 1-2 2 KARNISHOVAS 22 18 7/8 1/1 0-3 3 débriefing.MaisjeveuxassocieràtoutçanotreéquipedeFrancefémi- seconde période, la bande à Dett- jamais eu. Un 12-0 en trois minutes AVLEEV 26 8 2/5 4/5 1-2 1 Maskoliunas ------nine qui avait effectué juste avant un travail remarquable (...) avec du mann s’octroie donc une septième en première mi-temps et la même cœur. Et je crois que nos deux sélections olympiques devraient être de place, soit son meilleur classement chose, SVP, en seconde période, et Panov 22 5 1/5 3/3 0-2 - EINIKIS 21 13 6/8 - 0-6 3 NOSSOV 21 8 3/6 2/6 4-3 1 PRASKEVICIUS 21 11 3/4 4/6 1-1 2 belles sélections. » depuis son titre européen surprise en la Russie était habillée jusqu’au Recueilli par J.-L. T. 1993 à Munich. Les Turcs de Kunter, cache-nez (– 36 à la 37e). À défaut TOTAL 200 72 21/60 25/32 11-16 9 TOTAL 200 103 38/55 16/19 3-31 32 eux, avaient compté jusqu’à 26 de suspense, cette sympathique points de retard (79-53, 26e). Seuls joute inutile aura au moins eu le RUSSIE - LITUANIE : 72-103 (33-42) Arbitres : MM. Klingbiel (GER) et Ankalari (TUR).Environ 9 000 spectateurs. RUSSIE.—3points:5/14 (Koudeline 4/8, Petrenko 1/2, Kissourine 0/1, Koura- chov 0/1, Pashutin 0/2)). Fautes : 17. Eliminé : Kourachov (24e). Contres : 2. EURO 2001 Balles perdues : 14. Interceptions : 12. LITUANIE.—3points:12/18 (Jasikevicius 3/6, M. Zukauskas 1/2, Stombergas 0/1, Adomaitis 3/3, Karnishovas 3/4, Einikis 1/1, Praskevicius 1/1). Fautes : 27. Ettore MESSINA Changement de formule Eliminé : Masiulis (39e). Contres : 4. Balles perdues : 16. Interceptions : 7. G Plus gros écarts.—Russie+2(2-0,2e) ; Lituanie + 36 (100-64, 103-67, (coach de Kinder Bologne) en Turquie 38e). G Evolution du score.—2-0(2e), 4-10 (4e), 13-18 (9e), 25-31 (15e), 39-52 Pour la prochaine édition de l’Euro année, raccourcie de treize à neuf (24e), 45-67 (29e), 57-87 (34e), 64-100 (38e). « La France manque en Turquie en 2001, la formule de la jours. Par ailleurs, les quatre groupes phase finale subira une petite de six pour les qualifications du retouche au niveau du deuxième tour. Championnat d’Europe des Nations d’expérience » Si le premier tour réunira à nouveau 2001, organisé à Ankara et Istanbul seize équipes réparties en quatre en Turquie du 1er au 9 septembre, ont Allemagne 86 Turquie 67 E distingué Ettore Messina, qui groupe de douze soldats. Et ça a groupes de quatre équipes, le premier été tirés au sort, hier à Paris. Les Rb Rb coacha la dernière finale euro- marché, puisque après des débuts de chaque groupe sera directement deux premiers de chaque groupe Min. Pts Tirs L.f. off.-dif. P.d. Min. Pts Tirs L.f. off.-dif. P.d. péenne de la Squadra Azzurra difficiles où tout aurait pu exploser, qualifié pour les quarts de finale. Les seront donc qualifiés pour la phase L perdue en 1997 face à la Yougosla- ils sont allés jusqu’au bout. » L’œil deuxièmes et troisièmes se rencontre- finale pour laquelle sont qualifiés Rödl ------TUNCERI 40 6 2/10 - 1-4 4 vie, et qui est aujourd’hui le coach exercé du coach de Kinder n’aura ront en matches de barrage, dont les d’office la Turquie, nation organisa- Lütcke ------TURKOGLU 31 15 7/14 - 0-5 2 d’Antoine Rigaudeau et Predrag pas manqué en tout cas de suivre quatre vainqueurs rejoindront les trice, et les sept premiers de l’Euro Nürnberger 20 6 2/4 2/2 1-0 4 Turkcsan ------quarts de finale. (Allemagne, Espagne, France, Italie, Danilovic au Kinder Bologne, avait avec intérêt les matches de deux de Ainsi cette phase finale sera, cette Lituanie, Russie, Yougoslavie). BOGOJEVIC 25 2 1/3 - 0-4 5 Enden 15 3 1/2 1/2 - 1 l’émotion élégante en allant saluer ses joueurs majeurs (Rigaudeau et Wucherer 14 3 1/2 - 0-1 1 KONUK 22 3 1/2 - 1-0 2 dans le vestiaire des Italiens nou- Danilovic). « Je n’ai pas pu voir jouer Les groupes de qualification : TOMIC 26 13 5/8 - 0-1 - Yildirim 10 2 1/3 - 1-0 - veaux rois d’Europe. De quoi raviver Antoinesurtouteladuréedece Groupe A : Croatie, Hongrie, Angleterre, Lettonie, Slovaquie, Suisse. FEMERLING 30 18 4/6 10/11 1-4 1 Kutluay 9 2 1/3 - - 1 des souvenirs. « En 97, l’environne- Championnat. Je n’ai vu que les Groupe B : République Tchèque, Grèce, Pologne, Estonie, Bélarus, Autriche. ment était différent. C’était le grand matches de quart, demi et classe- Terdenge 24 11 3/6 5/5 0-5 1 OKUR 33 11 3/7 5/7 5-6 3 Groupe C : Israël, Bosnie-Herzégovine, Suède, Bulgarie, Pays-Bas, Finlande. come-backdel’Italiesurlascène ment à Paris. Il s’est vraiment donné Groupe D : Slovénie, Macédoine, Ukraine, Belgique, Portugal, Islande. Arigbabu ------BESOK 17 12 4/7 4/6 0-2 - européenne, puisqu’on avait été à fond. Il a confirmé dans tous les Les dates des rencontres aller et retour : OKULAJA 26 14 5/13 2/4 2-5 3 Oyguc ------absent des grandes compétitions domaines qu’il était le vrai leader de 1re journée : 24 novembre 1999, 22 novembre 2000 Nees 10 5 2/4 1/2 1-1 1 Pars 23 13 3/7 7/12 4-3 2 depuis 1991. Et cette équipe sortait cette équipe de France, mais ça n’a 2e journée : 27 novembre 1999, 25 novembre 2000 NOWITZKI 25 14 3/4 6/7 0-2 1 Sarica ------alors d’un processus de rénovation, il pas été facile pour lui. Autour de lui, 3e journée : 1er décembre 1999, 29 novembre 2000 BERCY. — Le pivot Virginius Praskevicius a contribué à la victoire de la TOTAL 200 86 26/50 26/31 6-24 17 TOTAL 200 67 23/55 17/27 13-21 15 n’y avait pas énormément d’enthou- il y a une équipe plutôt jeune, qui 4e journée : 23 février 2000, 24 janvier 2001 Lituanie sur la Russie pour la cinquième place. Les Baltes ont gagné une siasme autour d’elle. Aujourd’hui, manque de l’expérience nécessaire à 5e journée : 26 février 2000, 27 janvier 2001 place par rapport à 1997 mais ce n’est qu’une piètre consolation vu leurs ALLEMAGNE-TURQUIE : 86-67 (48-36) ces joueurs, même les plus jeunes, ce niveau, pour être aussi forte ambitions. (Photo Nicolas LUTTIAU) ont montré qu’ils pouvaient, qu’ils qu’elle le devrait. » Arbitres : MM. De Keyser (BEL) et Jovcic (YOU) ; environ 2 000 spectateurs. voulaient jouer à ce niveau... Ils ont Le dernier match de la France, ALLEMAGNE. — 3pts:8/12 (Bogojevic 0/2, Wucherer 1/1, Tomic 3/3, Okulaja 2/4, Nowitzki 2/2). Ftes : 22. Contres : 3. Balles perdues : 3. Interceptions : 8. fait un grand pas en avant... On a vu face aux Yougoslaves, aura en tout TURQUIE. — 3pts : 4/14 (Tunceri 2/4, Turkoglu 1/5, Erden 0/1, Konuk 1/2, Yildi- aussi une équipe qui avait été cas permis au Signor Messina rim 0/1, Kutluay 0/1). Ftes : 23. Contres : 2. Balles perdues : 15. Intercep- construite par les décisions de Tanje- d’apprécier le face-à-face de ses tions : 6. vic, suivant ce qu’il voulait avoir deux joueurs. Et de repartir avec une G Plus gros écart. —Allemagne:+ 26(30e;79-53,33e; 81-55, 36e). comme groupe. Tout le monde vou- autre satisfaction : « j’ai beaucoup G Évolution du score. —11-4(3e), 19-12 (7e), 30-18 (13e), 45-29 (19e), 56-41 lait Pozzeco, mais pas lui. Il a réussi apprécié de voir que Danilovic était (22e), 70-48 (30e), 81-55 (36e), 85-65 (39e). à réunir un groupe fort en accord revenu à un bon niveau de forme... » avec sa mentalité de coach... Un —L.T.

PHILIPPE SZANYIEL A LIMOGES. — L’ancien international Philippe Szanyiel a FRANCE INFO TOUJOURS LÀ. — Si la Ligue nationale a trouvé un accord signé un contrat d’un an en faveur du Limoges CSP en tant qu’assistant-coach. Il avec le ticket France Télévision - Pathé Sports, la radio n’est pas en reste puisque épaulera ainsi Dusko Ivanovic sur le banc la saison prochaine. « C’est une bonne France Info a signé un nouveau contrat d’un an avec la LNB. Le populaire Pascal Pie- chose, ça me replonge un petit peu dans l’ambiance du basket, du terrain », acom- rozzi assurera donc pour la troisième saison de suite les commentaires du match menté « Zaza », qui travaillait depuis sa retraite sportive pour l’équipementier Cham- vedette de Pro A lors de chaque soirée de Championnat le samedi, avec tous les pion. — D. L. résultats de Pro A et de Pro B à 22 h 08 très précises. — Ar. L. PAGE10 DIMANCHE4JUILLET1999

Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge 12 Noir Jaune

CHAMPIONNAT D’EUROPE MESSIEURS (21 JUIN-3 JUILLET) Tariq, JUBILÉ DACOURY de la lumière à l’ombre LIMOGES. — Le long du Campanile Peu utilisé ou blessé lors des trois matches à Paris de l’équipe de France, de la gare des Bénédictins, un Tariq Abdul-Wahad n’a pas eu l’apport escompté au moment crucial. immense Dacoury accueille les VANT d’arriver à Bercy, il était éteint et désabusé à la sortie des passagers. resté sur cette image qu’il vestiaires, pas plus que ses com- Lorsqu’il a A préfère, cette éblouissante mentaires sans conviction sur le découvert ça, le échappée belle face aux Slovènes, match. « Dac », cœur où il avait proprement retourné le « Tout ce que je sais, c’est qu’on a d’artichaut comme match, entraînant dans son sillage perdu... Certains joueurs ont apporté toujours, a eu une équipe de France jusqu’alors un plus sur Bercy que pendant les comme un peu dérivante. Il s’était alors glissé autres jours. Mais je pense que ce frisson... encore un peu plus dans l’habit de qu’il y a à retenir, c’est malheureuse- (PHOTO Pascal lumière qui lui sied si bien, celui de ment la défaite. Les Espagnols ont LACHENAUD, « booster » percutant, sûr de ses très bien joué, et je n’ai pas l’impres- Le Populaire capacités à détruire l’adversaire. Et sion qu’on soit jamais rentré dans ce du Centre) même si son statut avait été légère- match. On n’a pas eu ce break qu’on ment repensé, dans le cadre d’un a souvent en deuxième mi-temps. rééquilibrage du jeu offensif français C’est pas passé... » où Foirest puis Risacher sont venus Et, s’il espérait pieusement que apporter leur part, Tariq Abdul- « tout le monde va arriver à repartir Wahad n’y trouvait d’abord rien à pour le dernier match », cette redire. médaille de bronze ne l’affolait pas. Mais il n’y a rien que l’arrière des « Qui se souvient des médaillés de Sacramento Kings ne déteste plus bronze du dernier Championnat ? que d’être mis au pas. C’est pourtant Personne... » le sort qui lui a été réservé dans la Il est vrai que les temps sont durs dernière ligne droite de cet Euro, où pour lui depuis que la montée en on l’a vu et senti nettement en retrait, régime de Foirest et Risacher aussi bien au niveau du groupe que s’intensifie. « Je n’ai pas beaucoup sur le terrain. Il y a, bien sûr, l’incon- joué contre les Turcs, je n’ai pas Célébration tournable déclin que renvoient les beaucoup joué aujourd’hui. Avec stats. D’élément clé du jeu français à moins de temps de jeu, c’est difficile l’issue des deux premiers tours de trouver des bons repères. Tant mieux pour eux à la limite. Mais l’his- d’un monument (25 minutes ; 12,1 pts ; 5,3 rbds), il est devenu, dès l’entame à Bercy, toire, elle est où ? On joue la Limoges célèbre aujourd’hui à Beaublanc une pièce rapportée qui a semblé médaille en chocolat, et voilà... » Il plus déranger que bonifier le jeu se refuse à relativiser. Cette expé- l’exceptionnelle carrière de . français. Et on a senti, dès lors, gré- rience avec l’équipe de France lui Un jubilé de haute volée pour un joueur sillerlespremiersparasitesdanssa aura bien apporté quelque chose tout au palmarès de même calibre. liaison avec le groupe, alors même de même ? La réponse cingle : que les fluctuations de ses états « Rien du tout. Rien de positif, mais L a beaucoup donné, de ses monti, Riva, Magnifico, Villacampa, d’âme gagnaient en ampleur, à beaucoup de négatif... C’est à moi de premiers émois sur les par- Jamchi, Hufnagel, Dubuisson, l’inverse de ses stats (en 2 matches gérer ça... Bien sûr, c’est décevant à I quets lyonnais, où André Buf- Cham, Szanyiel... talentueux 16 minutes, 4 pts et 0,5 rbds), qui, tous les titres. Quand tu perds, c’est fière le repéra, à son neuvième cénacle coaché par le bouillant elles, allaient en s’émoussant. À décevant à titre personnel, collectif... titredechampiondeFranceavec Antonio Diaz Miguel, entraîneur de Paris, le premier Français à évoluer Aujourd’hui, il n’y a rien de positif... » le PSG-Racing en 1997, oui, la sélection espagnole pendant en NBA, qui avait eu dans la semaine BERCY. — Tariq Abdul-Wahad grimace en tentant de déborder l’Espagnol Roberto Duenas. A Paris, le joueur des Sacramento Kings n’a eu qu’un rôle limité «Onn’apas Richard Dacoury a beaucoup don- plus de vingt ans. les honneurs de Paris-Match, n’a pas et a regardé le match pour la troisième place en civil sur le banc, ici entre Sciarra et Digbeu. (Photos Nicolas LUTTIAU et Bruno FABLET) né au basket français en général et Quant aux coéquipiers de justifié les attentes nées à Toulouse encore trouvé au basket limougeaud en particu- Dacoury, la liste en est tenue et à Pau. le changement de salle peut-être... » un style de jeu » lier : deux coupes Korac (1982, secrète, mais on ne serait pas Tout a commencé sur le match le Difficile d’analyser les raisons d’une 1983), une Coupe des coupes autrement surpris de voir se défon- plus important que cette équipe de frustration, si intense qu’il laissera La défaite et l’adieu au podium (1988), un titre de champion cer à ses côtés un Michael Young, France ait eu à jouer, ce France-- éclater un petit coup de tonnerre face aux Yougoslaves ne seront pas d’Europe des clubs (1993). Plus un Jurij Zdovc, peut-être un Ed Turquie de quart qualificatif pour quand le coach le rappelle sur le fait pour arranger sa vision des huit titres de champion de France Murphy, un Lionel Moltimore... Sydney. Ce match pour entrer dans banc, pour lancer Foirest, alors choses. Mais, là, on a pris les (1983, 1984, 1985, 1988, 1989, Enfin, à 18 heures, la sélection l’histoire n’a pas été le sien. Le bas- qu’éclate le money-time. «Onest devants : Abdul-Wahad est blessé, 1990, 1993, 1994). Et il n’y a per- européenne de la FIBA dirigée par ket piégeux et tenu des Turcs ne lui a des compétiteurs, on aime être sur le donc il ne joue pas. Et l’on reparle de sonneenFrancequipuissesepré- l’entraîneur du titre européen pas offert ce mouvement et cet terrain, c’est normal, c’est une réac- son genou. « Il y a quelque chose valoir d’un tel bilan. Alors, fermez de 1993, Bozidar Maljkovic espace qu’il affectionne. Jean-Pierre tion logique. Tout le monde aurait eu d’anormal. Il faut que je voie ça avec le ban et ouvrez les vannes à la — l’homme qui inventa Dacoury

Noir Bleu de Vincenzi lui donnera bien, au la même réaction. » le médecin. On parle éventuellement fête, car aujourd’hui, à partir de une seconde fois —, sera opposée d’un nettoyage au niveau du

compte-gouttes, quelques petites 14 heures au Palais des sports de à l’équipe de France, ou du moins Noir Bleu chances avant de faire définitivement «Jecrois ménisque, d’un détachement de car- Beaublanc, Richard jubile. à une bonne moitié de la sélection son deuil de ce « dynamitero » réduit tilage. Je vais prendre une semaine Aujourd’hui que le directeur de Jean-Pierre de Vincenzi au silence (23 minutes et 4 pts à en cette équipe » de repos et, après, je verrai si je me sportif parisien s’est éloigné du — Sciarra, Risacher, Julian, Rigau- fais opérer ou pas... » Rouge 17 % de réussite). Son plus mauvais parquet pour se tourner vers les deau, Weis sont annoncés —, Jaune Ce que ne nie pas Jim Bilba, en match depuis le début du Champion- Qu’il soit revenu sur le banc alors coulisses, Limoges honore celui l’autre partie des Bleus ayant

capitaine avisé. « On a tous des Rouge que la seconde mi-temps était com- Jaune nat d’Europe. coups de gueule. Souvent, ce sont qui symbolise mieux que personne argué d’obligations antérieures mencée depuis quatre minutes ne On a craint, alors, un déferlement des coups de gueule personnels, une exceptionnelle réussite spor- apparemment admises par la choque plus grand monde tant on a d’aigreur, d’amertume, un éclat. envers soi-même, pas envers le tive, celui qui a incarné tous les FFBB, toutes choses qui, à défaut compris qu’il vivait sa vie à la péri- Pourtant, sourire tranquille, Tariq a groupe... C’est une pulsion. Ça se bonheurs du CSP. Une superbe d’être scandaleuses, relèvent au phérie du groupe. C’est plus noncha- préféré savourer la libération de tout règle tout seul. Les joueurs sont exposition préparée par nos minimum de la faute de goût. Les lamment d’ailleurs qu’il revient sur un groupe, après que les caméras de assez intelligents pour ça. Tariq a confrères du Populaire du Centre Européens (Alibegovic, Djordjevic, « le bilan négatif, pas même une France 2 lui eurent rendu sa liberté, réagi comme ça, mais il a déjà eu et visible ces derniers jours place Esteller, Katash, Marconato, médaille », en insistant tout de même moyennant une apparition au JT de d’autres réactions du même genre et de la République a été transportée Meneghin, Mrsic, Jaumin...), eux, sur « ce groupe qui apprend à se 20 heures. qui ont été quelque chose de très à Beaublanc, où la nostalgie seront là. connaître, qui vient juste d’être formé « Ils ont très bien joué et nous ont bénéfique pour le groupe. » demeurera ce qu’elle était. Mais bon, Beaublanc n’aura autres. Donc, maintenant, à nous de déjà sauvé l’équipe de France. Un groupe... Si Tariq n’est pas rentable et qui a quand même mené le basket rendu la vie difficile. Dans le rythme, EtTariqdeserendreàlaraison: cure des échardes plantées dans nous occuper de notre business, d’y petit tour et puis s’en va. Le temps de de suite, peut-être que Jean-Pierre français dans le dernier carré. On n’a À 14 heures, les festivités du et dans le style, ce match-là, c’était « Après réflexion... Heureusement cette célébration d’un des plus alleràfondet,siAllahestdenotre marquer deux paniers, sur une passe en a décidé autrement. Il a lancé des pas encore trouvé un style de jeu jubilé Dacoury s’ouvriront par une le plus difficile qu’on ait eu à jouer qu’il m’a sorti parce que sinon Lau- grands champions des sports col- côté, on a de bonnes chances. » de Bilba puis derrière un écran de garçons comme Stéphane qui ont fait bien défini. On a une équipe qui doit rencontre entre journalistes et depuis le début. On a franchi le cap. rent n’aurait pas fait ce qu’il a réalisé. lectifs français. On s’est arraché Julian, et de subir lui aussi le retard du bon travail, Alain Digbeu est bien être agressive pour gagner, qui doit sportifs, tous sports confondus. On Et je suis franchement heureux qu’on Cela pousse à réfléchir quand on voit Pourtant, il était dit que Tariq ne les billets pour fêter Richard, et la français systématique sur tous les rentré aujourd’hui, et en plus Tariq se être l’agresseur. C’est le genre de découvrira Daniel Sangouma, Bru- ait réussi à s’en sortir, car c’est le que le joueur qui rentre pour toi trouverait pas plus sa rédemption fête sera belle. Longue aussi, à rebonds chauds, battu deux fois ressent encore de son mal au choses sur lequel on peut, à mon no Marie-Rose, Manu Pinda, Jean- genre de match piège qu’on peut gagnelematchàlafin...»Et à se dans cet autre match décisif face à n’en pas douter. Il y aura tant de alors qu’il guignait le rebond offen- genou... » avis, réfléchir pour le futur. » Charles Trouabal, Thierry Rey, perdre facilement.... » On le croit remettre en question ? l’Espagne, pour une place en finale. souvenirs à égrener. — J.-L. T. sif... La suite.... Un futur immédiat qui passe par Gaëtan Huard, Fabien Canu, Pao- quand il parle de son bonheur, on « Non, pas par rapport à ce genre Pour la première fois depuis le début Ce fameux ménisque du genou G Sydney. « On me reverra pour Syd- line Ekambi... Le programme : sent son envie de l’aventure austra- de situation. Je n’en ai honnêtement de l’Euro, il fait banquette toute une L’équipe de France qui lâche une droit, dont la douleur se serait réveil- ney ; après, on verra. Ça dépendra Une mise en bouche avant le 14 h : match des sportifs et des lienne, mais on sent aussi sa rete- rien à faire. On a gagné, on va à Syd- mi-temps, regardant filer les minutes place en finale, le triomphe espagnol, lée, « depuis deux jours, c’est pour des résultats, et de ma motivation match du jubilé proprement dit journalistes. nue. « Moi, là, d’un bout à l’autre de ney et tout le reste, c’est du bénef. — et les Espagnols — vers et une drôle de suspicion sur son ça que je ne suis pas rentré en pre- personnelle... J’ai fait ce que je pou- (16 heures), où le « Dac » évolue- 16 h : match partenaires de ce match, je n’ai rien vu du tout. Ce match-là, il sera très vite oublié. l’échéance la plus redoutée. Appelé indifférence supposée et son rapport mière mi-temps. Mais ce n’est pas ra au milieu d’une trentaine de par- e vais pour aider cette équipe. Malheu- Dacoury contre anciennes gloires C’est comme si je n’étais pas là. Je L’important, c’est la victoire, c’est ce sur le terrain (24 ) alors que au groupe... « Il faut qu’on se moi qui ai demandé à ne pas jouer, je reusement, on n’a pas réussi à aller tenaires avec qui il a partagé sa européennes. ne sais pas... On a changé trois fois que je dis depuis le début. Parce l’Espagne mène de six points et retrouve entre nous, qu’on se me suis échauffé... Le coach a dit plus loin, j’espère qu’un jour ça se carrière limougeaude, face à une 18 h : sélection française avec des de site, et, à chaque fois, le premier que, moi, je crois en cette équipe détient un contrôle absolu du jeu parle », tempérait . qu’il allait gérer la situation », fera. » sélection de gloires européennes internationaux - sélection euro- match que je fais, c’est toujours le depuis le début. Je sais tout le talent dans tous les secteurs, il ne sera que « Je ne pense pas qu’on puisse par- affirme l’intéressé. Mais tout ça ne étincelantes : Giannakis, Bruna- péenne. plus difficile. Je ne sais pas pourquoi, dont on dispose par rapport aux l’ombre du supercombattant qui a ler d’une scission au niveau du suffit pas à expliquer son regard Liliane TREVISAN

LIGUE MONDIALE (1re phase, groupe C)

! PORTUGAL - FRANCE : 1-3 COUPES D’EUROPE (tours préliminaires) Les Français fixés La France finit en beauté Hier à Luxembourg, au siège de la Confédération européenne Les Bleus ont quitté, hier à Espinho, la Ligue mondiale sur un nouveau succès face au Portugal, (CEV),aeulieuletirageausort des tours préliminaires des Coupes confirmant ainsi celui de la veille (3-0). Désormais, place aux vacances ! d’Europe 1999-2000. Quatre des Sous l’impulsion de Manuel Silva ver jusqu’au bout (20-25). Sans ver- De Kergret. Maintenant, l’objectif, neuf représentants français PORTUGAL - FRANCE, 1-3 : 20-25 (24’), 25-23 (23’), 20-25 (22’), 20-25 (22’). n’étaient pas encore concernés. Points marqués : 183. Durée : 1 h 31’. et d’Alves, les coéquipiers de ser dans le génie, mais en se mon- c’est la qualification pour l’Euroligue. Wagner revinrent ainsi à deux points Dès ce soir (hier), on doit commen- En Ligue des champions, Poi- PORTUGAL : 3 aces (Alves, 2) ; 6 contres gagnants (Azenha et Monteiro, 2) ; 54 trant tout aussi rigoureux que la tiers (masc.), Cannes (fém.), en attaques gagnantes (Alves, 16) ; 26 ftes directes (dt 13 au service). (12-14). Vexés, les Bleus réagirent veille, les hommes de Pierre Laborie cer à penser à la Grèce. » En atten- Coupe des Coupes, Cannes Six de départ : Azenha (4) (puis Carvalho, 4), Bira (11), Wagner (7), Manuel Silva (11) en accomplissant un grand numéro s’adjugèrent le quatrième set (20-25) dant de retrouver les Hellènes, les (masc.,tenantdutitre)etClamart (puis Marco Silva, 2), Monteiro (6) (puis Sousa, 0), Alves (18). Libéro : Teixeira (0). au block, Capet, Meneau et Granvor- et, du même coup, leur cinquième Bleus vont pouvoir savourer dix jours (fém.) sont, en effet, têtes de série FRANCE : 4 aces (Bry, 2) ; 10 contres gagnants (Granvorka, 3) ; 56 attaques ka anihilant tour à tour les tentatives succès en douze matches. de vacances amplement mérités. (désignées selon les résultats anté- gagnantes (Bry, 18) ; 22 ftes directes (dt 14 au service). de rébellion adverses. « Ce qui me fait plaisir sur un tel rieurs) et n’entreront en lice que Six de départ : Chambertin (1) (puis De Kergret, 0, puis Gaston, 0), L. Capet (14) lors des poules, en début d’année (puis Marquet, 0), Meneau (9), Bry (20), Herpe (13), Granvorka (13). Libéro : Rivo (0). match, c’est que le jeu pratiqué res- prochaine. Arbitres : MM. Hosny (EGY) et Hobor (HUN). Environ 2500 spectateurs. La Grèce semble à celui qu’on essaie d’impo- En Coupe des Coupes mascu- NOTA.— Entre parenthèses, le nombre de points marqués par joueur (aces + contres + déjà en tête ser, explique l’entraîneur français. Amené à remplacer Laurent line, le Paris-Volley, exempté du attaques gagnantes). Ainsi, même lorsque l’on est moins Chambertin, Loïc De Kergret a premier tour, devra écarter au Le premier set en poche (20-25), saignant, comme ce fut le cas ce soir apporté son dynamisme et sa second les Néerlandais de Zwolle Correspondance spéciale Salvan ne rentrent pas d’Espinho les les Français eurent le tort de se (hier), l’organisation mise en place rage de vaincre aux Français. (aller les 4 et 5 déc., retour les 11 et déconcentrer. Ce relâchement cou- mains vides. Leurs deux succès sur nous permet de nous en sortir assez (Photo Marc FRANCOTTE) 12 déc.) pour rejoindre Cannes en à Espinho (Portugal) pable affecta tous les secteurs de le Portugal leur permettent, en effet, facilement. » « On n’est pas passé poule. Christophe PROUST leur jeu, le service (cinq des neuf de s’emparer de la deuxième place très loin de la poule finale, poursuit EnCoupedelaFédération finale du groupe C (derrière Cuba), premiers points portugais dans ce (CEV), les quatre clubs français N l’espace de deux jours, set !) et la réception en premier lieu devront remporter leur tournoi de l’équipe de France a montré et surtout d’entrevoir avec optimisme leurs rencontres capitales, comptant (11-9, 15-12). Laborie suppléa alors PHASE FINALE qualification pour accèder aux hui- E deux facettes de son talent. Capet par Marquet. Ce changement tièmes de finale. Auteurs, vendredi, d’un match quasi- pour les éliminatoires de l’Euroligue (ex-Euro), fin juillet, face à la Grèce resta sans effet, puisque « l’Italien » LaCoupedelaCEVestlaseule parfait au cours duquel ils ont totale- épreuve à ne pas se disputer sous et l’Italie. du groupe se fit chausser sur ses ment étouffé les Portugais en puis- deux premières attaques (21-16) ! Et forme de poules, mais à procéder sance (3-0), les coéquipiers de « Après leur sévère défaite de Les Bleus écartés d’un rien en tours jusqu’aux demi-finales, c’est logiquement que les Portugais Christophe Meneau ont su, hier, quit- vendredi (3-0), les Portugais risquent remportèrent ce deuxième set d’un disputées sous forme de Final Four, PRÈS avoir participé aux trois premières succès et à trente-huit son nombre de défaites en Cinquième sur 8 en 1990, huitième sur 10 en commelesdeuxautresCoupes ter leur tenue de gala pour enfiler de démarrer fort, en se montrant très faible niveau (25-23), en dépit d’un leur bleu de chauffe, et s’imposer 3-1 agressifs. Si on arrive, tout de suite, éditions de la Ligue mondiale, la France quatre participations. Sa balance victoires- 1991 et onzième sur 12 en 1992, la France se d’Europe. retour désespéré des Bleus (24-19 à effectuait, cette année, son retour dans la défaites (5-7) est la même qu’en 1990. C’est le classe deuxième du groupe C, mais cela ne lui suf- face au même adversaire. à les contenir, à ne pas les laisser A e 24-23). plus relevée des compétitions internationales non meilleur ratio : 3-13 en 1991 et 1-11 en 1992. fit pas pour se qualifier pour la phase finale, à Mar G COUPE DE LA CEV (2 tour, « C’est un résultat propre, estime s’installer dans la partie, ils sont Avec De Kergret aux manettes, à officielles. Cuba, vainqueur de la précédente édition de la del Plata, du 12 au 17 juillet. tournois de qualification) Frantz Granvorka. On a connu une “morts”, avait averti Pierre Laborie, o la place de Chambertin, l’équipe de Pour son retour après une parenthèse de sept Ligue mondiale, est la seule équipe à ne pas avoir En effet, comme l’Argentine — organisatrice de FÉMININE. — Tournoi n 2àWalfer petite baisse de régime au deuxième hier, en préambule. Réceptifs à France retrouva un brin d’allant, à ans, la France a remporté cinq des douze ren- cédé contre les Bleus. la phase finale — ne peut plus s’emparer d’un des (LUX) : Walfer (LUX), PTT MUL- set,maisensuite,onasudenou- l’avertissement de leur coach, les Tri- l’entame de la troisième manche. contres qu’elle a disputées contre le Portugal, C’était également le seul de leurs trois rivaux deux premiers sièges du groupe C, le règlement HOUSE (FRA), Schaffhausen veau les “bouger” sur nos services. » o colores prirent soin de ne pas man- Suffisamment en tout cas pour l’Argentine et Cuba, affrontés chacun à quatre qu’ils avaient déjà défié dans cette compétition : en prévoit que le moins bon des trois deuxièmes (en (SUI), Madère (POR). Tournoi n 9 à Burgos (ESP) : Burgos, F Salo- «L’entréedeLoic(De Kergret) a quer leur départ. Aussi appliqués que reprendre les commandes de la par- reprises. Cela porte à quatorze son nombre de 1991, Cuba avait gagné les quatre duels. l’occurrence la France) est écarté. — Ak. C. vraiment “pulsé” l’équipe, se félicite la veille en réception, impeccables tie. nique (GRE), GS Istambul (TUR), Pierre Laborie. Ilatoutdesuitesu en attaque, efficaces au service, à Un service gagnant, suivi d’un G LES RÉSULTATS DES FRANÇAIS. — France-Portugal : 2-3 et 3-1 ; SEMENT : 1. Brésil (– 1 m.), 20 ; 2. Espagne, 19 ; 3. Canada, 17 ; USSP ALBI (FRA). o trouver Fabrice Bry, et nous a permis l’image de Capet, auteur d’un ace à ace, du néo-passeur milanais, pour Argentine-France : 3-2 et 1-3 ; Cuba-France : 3-2 et 3-2 ; France-Cuba : 1-3 4. Pays-Bas (– 1 m.), 13. MASCULINE. — Tournoi n 5à de bien repartir », ajoute l’entraîneur 3-5, ils se détachèrent tranquille- signer son entrée, permirent aux et 1-3 ; France-Argentine : 3-2 et 0-3 ; Portugal-France : 0-3 et 1-3. GROUPE C. — Cuba-Argentine : 3-2 ((16-25, 25-22, 25-21, 21-25, 15-7). Sète (FRA) : ASÈTE,OVoda (RTC),ISalonique(GRE),Kaspo- des Français. ment, pour compter quatre points Bleus de réaliser un premier break G LES RÉSULTATS ET CLASSEMENTS. CLASSEMENT : 1. Cuba (– 1 m.), 22 points ; 2. France (25/26), 17 ; 3. Portu- d’avance à mi-set (8-12). Antonio var (HON) ou Mate Asher (ISR). À présent délestés des doutes qui (9-11). Le retour d’une certaine stabi- gal (17/30), 16 ; 4. Argentine (– 1 m.), 14. Tournoi no 7 à Rovaniemi (FIN) : avaient pu les assaillir au lendemain Rodrigues, l’entraîneur portugais, lité en réception, grâce à Rivo, et GROUPE A. — Pologne-Italie, 2-3 et 0-3 ; Australie-Russie, 2-3 et 1-3. CLAS- SEMENT : 1. Russie, 22 points ; 2. Italie, 21 ; 3. Pologne, 17 ; 4. Australie, NOTA. — En raison du décalage horaire, vous trouverez l’ensemble des résultats et classe- Rovaniemi, Holte IF (DAN), de leur déroute face à l’Argentine usa alors de ses deux temps morts d’une plus grande percussion en ments définitifs dans notre édition de demain. 12. ASNIÈRES (FRA), K. Ata (ISR) ou (3-0), le week-end dernier à Chal- en moins de trois minutes. Ceci eut attaqueenboutdefilet(Bry5,Herpe G LES QUALIFIÉS POUR LA PHASE FINALE. — Russie, Italie, Brésil, Espagne, Cuba, Ploiesti (ROU). lans, les joueurs du tandem Laborie- pour effet de briser l’élan français. 4, Capet 3) suffirent pour le préser- GROUPE B. — Espagne-Canada, 3-2 et 3-0 ; Brésil - Pays-Bas, 3-1. CLAS- Argentine. PAGE12 BBALLCHANNEL.FR DIMANCHE4JUILLET1999 Bleu Rouge Noir Jaune