Une introduction au bouddhisme de Daishonin

Soka Gakkai internationale (SGI) du Canada « Alors, parce que tous les êtres humains réciteront ensemble Nam Myoho Renge Kyo, le vent ne tourmentera plus les branches ou les rameaux et la pluie sera si douce qu’elle ne détruira pas même une motte de terre. Le monde redeviendra ce qu’il était aux époques de Fou Si et de Chen Nong dans la Chine Antique. Les désastres seront écartés du pays et ses habitants, libérés du malheur. Ils apprendront également l’art de mener des vies longues et pleinement satisfaisantes. »

Nichiren Daishonin (« La pratique telle que le Bouddha l’enseigne », Lettres et traités, vol. 1, p. 109-110)

Québec Winnipeg Centre de la SGI du Canada à Québec Bureau de la SGI du Canada à Winnipeg 225, boulevard Charest Est, Québec #703 - 44 Princess Street, Winnipeg (Québec) (Manitoba) G1K 3G9 / (418) 523-2219 R3B 1K2 / (204) 775-1757

Montréal Edmonton Centre culturel de la SGI du Canada à Centre de la SGI du Canada à Edmonton Montréal #200 10711-107 Ave, Edmonton (Alberta) 5025, rue Buchan, Montréal (Québec) T5H 0W6 / (780) 423-2813 H4P 1S4 / (514) 733-6633 Calgary Ottawa Centre de la SGI du Canada à Calgary Centre de la SGI du Canada à Ottawa 1819 10th Ave. S.W., Calgary (Alberta) 237 Argyle Avenue, Ottawa (Ontario) T3C 0K2 / (403) 244-3855 K2P 1B8 / (613) 232-1100 Vancouver Toronto Centre culturel de la SGI du Canada à Vancouver Centre culturel de la SGI du Canada 8401 Cambie Street, Vancouver (Colombie 2050 Dufferin Street, Toronto (Ontario) Britannique) M6E 3R6 / (416) 654-3211 V6P 3J9 / (604) 322-0492

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Sommaire

Questions-réponses ...... 5 Pourquoi avons-nous besoin d’une religion ? ...... 5 Qui pratique le bouddhisme de Nichiren Daishonin ? ...... 6 Qu’est-ce que le bouddhisme ? ...... 7 Qu’est-ce que la boddhéité ? ...... 7 En quoi consiste la pratique ? ...... 8 Faire gongyo et daimoku ...... 8 L’étude ...... 8 L’action ...... 9 Quels sont les effets de la pratique ? ...... 10 Quel doit être notre état d’esprit lorsque nous pratiquons ? ...... 11 Pourquoi n’ai-je pas entendu parler de cette pratique auparavant ? ...... 12 Comment puis-je pratiquer? ...... 14 Les termes fondamentaux du bouddhisme de Nichiren Daishonin ...... 16 n LA PRATIQUE Nam Myoho Renge Kyo ...... 17 Le Gohonzon ...... 18 Gongyo ...... 18 Foi, pratique, étude ...... 18

n QUELQUES TERMES DE L’ENSEIGNEMENT BOUDDHIQUE Les bienfaits ...... 19 Le bouddha ...... 19 Les désirs ...... 19 Les Dix états ...... 20 Le karma ...... 22 Kosen-rufu ...... 22 Les neuf consciences ...... 23 La non-dualité de la vie et de l’environnement ...... 23 La non-dualité du corps et de l’esprit ...... 23 La vie et la mort ...... 24 La voie du milieu ...... 24

n ÉLÉMENTS HISTORIQUES Shakyamuni ou Siddharta Gautama ...... 25 Le Sûtra du Lotus ...... 25 Nichiren Daishonin ...... 27 La Soka Gakkai internationale (SGI) ...... 31 La SGI du Canada...... 32 Daisaku Ikeda ...... 33 Charte de la Soka Gakkai internationale ...... 35

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«Ce que vous pratiquez est la voie du bodhisattva. Et puisque vous progressez peu à peu dans la pratique et l’étude, vous êtes tous assurés d’atteindre la boddhéité.»

Le Sûtra du Lotus, chapitre 5 (d’après THE LOTUS translated by Burton Watson, Columbia University Press, New York, 1993, p. 154)

« Lorsque nous nous interrogeons sur la nature de la vie, nous découvrons qu’elle n’a ni commencement impliquant la naissance, ni fin impliquant la mort; nous découvrons au contraire la véritable entité de la vie, indépendante de la vie comme de la mort. Cette entité de la vie ne peut ni être consumée par les flammes de la fin d’un kalpa ni emportée par les flots d’une inondation. Elle ne peut ni être tranchée par le sabre ni transpercée par les flèches. Elle peut se loger dans une graine de moutarde, mais cette graine ne se dilate pas plus que l’entité de vie ne se contracte. Elle emplit l’immensité de l’espace, mais l’espace n’est jamais trop vaste, ni la vie trop petite.»

Nichiren Daishonin (« L’enseignement ultime de tous les bouddhas»)

4 Pourquoi avons-nous besoin d’une religion?

hacun aspire à une vie bien Cet enseignement explique que la racine remplie et heureuse. Grâce des causes de la souffrance réside dans Caux nouvelles technologies, certains modes de pensée erronés à partir l’accès aux informations nous desquels les gens développent leurs permet d’en apprendre toujours pensées, leurs paroles et définissent leur davantage sur le monde qui nous entoure. comportement. En prenant déjà la Pourtant, pour beaucoup, le monde responsabilité de changer notre propre intérieur demeure un mystère. vie, nous pouvons sentir que nous avons La médecine a permis de vaincre bon aussi la capacité de transformer le monde nombre de maladies qui, autrefois, dans lequel nous vivons et d’améliorer la entraînaient la mort. Il semble, condition humaine. Même si beaucoup cependant, que lorsque la souffrance affirment se connaître eux-mêmes, cela est vaincue dans un domaine, elle se limite souvent à la connaissance de réapparaît ailleurs, sur un autre terrain. leurs points forts et de leurs faiblesses. Psychologues et sociologues ont Le bouddhisme offre le moyen de défini nombre de facteurs contribuant mieux nous connaître nous-même et aux maux de la société d’aujourd’hui. d’éclairer notre vie à partir d’une prise Cependant, même si nous comprenons de conscience de notre potentiel plutôt le pourquoi de leur existence, il semble que de nos limites. Une attitude aussi impossible de mettre un terme positive nous donne la force non à la maladie ou aux problèmes sociaux, seulement de faire face aux difficultés sans parler de la guerre. Il est facile de notre propre vie, mais aussi d’affronter de se sentir impuissant face la société avec espoir et courage. n aux nombreux problèmes de la société. Toutefois, de plus en plus de gens prennent conscience que, d’une certaine manière, chacun est responsable de l’état du monde. Comment puis-je changer le monde? Ne devrais-je pas commencer par me transformer moi-même? L’intérêt du bouddhisme de Nichiren Daishonin est de nous donner des outils pour améliorer notre vie.

5 Qui pratique le bouddhisme de Nichiren Daishonin?

uiconque suit les enseignements nous créons (par la pensée, la parole ou de Nichiren Daishonin, le l’action) engendre un effet dans notre Q bouddha de notre époque, né propre vie et dans notre environnement. en 1222 au Japon. Il enseigne que pratiquer correctement «consiste à avoir foi dans Nichiren Daishonin enseigna le principe central du Sûtra*, la croyance que la voie qui nous garantit de créer, en une seule Loi suprême.» de façon permanente, les meilleures Cet enseignement bouddhique ne causes positives est celle qui consiste à formule aucun interdit ou commandement réciter Nam Myoho Renge Kyo. cherchant à restreindre notre vie, mais Nous verrons, dans les pages 8 à 18, explique l’importance de la pratique comment, en récitant Nam Myoho Renge fondamentale biquotidienne (matin Kyo, nous mettons notre vie en harmonie et soir) et de l’étude de la philosophie avec la Loi qui régit tous les bouddhique. Ces deux apprentissages, phénomènes. n conjointement, amènent chacun à respecter ce qui constitue la valeur * le Sûtra : le Sûtra du Lotus, dans lequel le essentielle: la vie elle-même. Le cœur bouddha historique Shakyamuni, qui vécut des enseignements du bouddhisme est en Inde il y a 2 500 ans, donne son la Loi de cause et d’effet. Cette Loi enseignement ultime. suprême établit que chaque cause que

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Qu’est-ce que image que les gens ont habituellement du bouddhisme le bouddhisme? L’ repose sur un mélange d’impressions: statues de bouddhas, parole, action) très pragmatique et en de bodhisattvas, bonzes vêtus de robes lien direct avec la vie de ceux qui le couleur safran dans des temples mettent en pratique. richement décorés; végétarisme? Probablement. Pacifisme? Certainement. La Soka Gakkai internationale Alors que la philosophie bouddhique (SGI) est une association composée de et ses fondements pacifistes peuvent personnes qui pratiquent le bouddhisme être considérés comme très respectables, de Nichiren Daishonin. Elle compte généralement, le bouddhisme semble actuellement une douzaine de millions plutôt idéaliste, ou concerner un mode de membres à travers le monde. de vie trop différent du nôtre. En réalité, En Europe, depuis trente ou quarante le bouddhisme de Nichiren Daishonin ans, la plupart d’entre eux ont choisi s’enracine dans la vie quotidienne et, d’adhérer à la SGI après avoir été élevés en tant que tel, ne propose pas dans une autre tradition religieuse de panacée spirituelle mais un modèle ou philosophique, souvent pratiquée de comportement cohérent (pensée, plus ou moins formellement. n

Qu’est-ce que dignité de toute vie et une prise de conscience croissante de la réalité de la boddhéité? l’inévitable et rigoureuse loi de causalité. e qu’elle n’est certainement pas, Le concept de paradis, d’une vie c’est un état de vie « transcen- au-delà, n’existe pas dans le bouddhisme C dantal », séparé de notre réalité de Nichiren Daishonin. Il y est plutôt quotidienne. Boddhéité signifie question d’éternité de la vie. Notre corps, illumination: dans le sens d’éveil à la inexorablement, dépérit et nécessite véritable nature et au véritable potentiel d’être renouvelé, mais l’essence de notre de la vie individuelle. Cet état de vie est vie perdure, pour renaître dans un nouveau inhérent à chaque individu. corps un jour ou l’autre dans l’avenir. Le L’éveil et l’épanouissement de cet état bouddhisme affirme que la vie existe dans notre vie génèrent en même temps pour nous permettre d’être heureux. Il diverses vertus, telles que courage, reconnaît les souffrances de la vie mais énergie vitale, détermination, joie conduit ses pratiquants à y faire face de vivre, compassion et sagesse. joyeusement. En relevant ce défi, nous Il n’y a aucun commandement, quel développons non seulement la qualité de qu’il soit, dans le bouddhisme de notre vie, mais nous améliorons Nichiren Daishonin, puisque s’éveiller à également notre milieu environnant notre état de vie le plus élevé nous rend ainsi que celui de la société, grâce à tout capables de poser nos propres jugements le potentiel dont nous disposons. Notre moraux et éthiques. Ces derniers ont pratique active la force intérieure qui pour fondement essentiel le respect de la permet une telle réalisation. n

7 En quoi consiste la pratique?

Faire gongyo et daimoku nous permet également de nous En général, la pratique biquotidienne concentrer en vue de la pratique s’effectue chez soi. Elle comprend essentielle, celle de daimoku, c’est-à-dire la répétition (ou la récitation) de la phrase la récitation de Nam Myoho Renge Kyo. Nam Myoho Renge Kyo, ainsi que Pratiquer matin et soir est assimilable à un la lecture des deux plus importants acte de foi. Bien sûr, lorsqu’on commence chapitres de l’enseignement ultime à pratiquer, il est difficile d’avoir du bouddhisme, le Sûtra du Lotus. véritablement la foi. Disons plutôt que le C’est ce que l’on appelle «faire gongyo», lien avec la pratique relève davantage c’est-à-dire «la pratique assidue». de la confiance, et souvent de la confiance (cf. p.18) en la personne qui nous a fait connaître De manière succincte, Nam Myoho le bouddhisme. Renge Kyo signifie «consacrer sa vie En nous appuyant sur cette confiance, à la Loi merveilleuse» ou «mettre nous pratiquons et nous sommes sa vie en harmonie avec le rythme encouragés à tester les effets de notre de la vie de l’univers». Au début, pratique dans notre propre vie. la plupart des gens trouvent la lecture Ainsi notre foi se développe à partir de gongyo difficile. Il est vrai qu’une de notre propre expérience. lecture correcte nécessite des efforts. Aussi n’est-il pas nécessaire d’avoir foi Il ne faut pas s’attendre à ce que ce soit en Nam Myoho Renge Kyo pour facile car l’une des fonctions de gongyo commencer. Parfois, certains déclarent est de purifier notre vie de nos tendances qu’ils croient vraiment dans la pratique négatives innées ou acquises. Le gongyo mais ne ressentent pas le besoin de pratiquer. En ce cas, leur foi n’est que pure théorie car pratiquer est l’expression même de la foi.

L’étude Le bouddhisme ne préconise pas une «foi aveugle»; l’étude des enseignements bouddhiques est un facteur important dans l’approfondissement de notre foi et notre compréhension. Les principes de l’enseignement de Nichiren Daishonin et leur application dans la vie quotidienne sont contenus dans les Lettres et traités

8 de Nichiren Daishonin, adressées principalement à ses disciples. L’ensemble de ces lettres et traités est rassemblé en une œuvre appelée le Gosho.

L’action et un moment privilégiés pour découvrir Le bouddhisme reconnaît que, l’enseignement de Nichiren Daishonin puisque toute vie est reliée à celle tel qu’il s’exprime, de manière des autres, il est impossible d’être très concrète, dans la vie quotidienne véritablement heureux en restant isolé. de ceux qui le mettent en pratique. Aussi encourage-t-on les membres à pratiquer tant pour eux-mêmes que Sur le plan individuel, notre pour les autres, et à partager but est d’accomplir une complète leurs expériences et le développement révolution en nous-même, ce que nous de leur vie par la mise en pratique de appelons communément la «révolution l’enseignement de Nichiren Daishonin. humaine». Le bouddhisme n’est pas une morale; il engendre Les réunions de discussion plutôt un processus d’évolution, qui se déroulent au domicile de changements progressifs, durant de pratiquants, dans le monde entier, lesquels nous découvrons et nous concrétisent cet esprit. Elles sont nous efforçons de modifier les différents semblables à des forums. Chacun, quels aspects de notre vie qui sont facteurs que soient son passé, son milieu social, de souffrances pour nous et/ou pour etc., peut y participer, échanger les autres. Par exemple, la révolution librement ses points de vue, transmettre humaine d’une personne pourra ses expériences et tous peuvent se traduire par la transformation de sa s’encourager mutuellement. tendance à la paresse, alors que pour Il n’est pas nécessaire de commencer une autre ce sera d’apprendre à se à pratiquer pour participer à décrisper et à se réjouir. La révolution une réunion de discussion. Même pour humaine de telle personne sera ceux qui ne ressentent qu’un intérêt de transformer sa tendance à vouloir limité pour le bouddhisme, dominer les autres ou inversement, les réunions de discussion sont un lieu telle autre s’efforcera de changer ce qui l’amène à manquer de confiance en elle-même et à se laisser dominer par les autres. n

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Quels sont les effets de la pratique?

e bouddhisme de Nichiren l’odorat, le goût, le toucher et l’esprit). Daishonin ne cherche ni Les bienfaits peuvent être répartis L à nier les désirs ni à y renoncer, en deux catégories: apparents et mais reconnaît que les désirs sont inapparents. Il est, bien sûr, merveilleux une puissante force de motivation d’obtenir des bienfaits apparents dans notre vie. D’habitude, lorsqu’une sous la forme d’une amélioration de personne commence à pratiquer, nos conditions de vie, mais les bienfaits on l’encourage à prier pour ce qu’elle durables qui découlent de la pratique désire. sont les bienfaits inapparents. Dans bien des cas, tout ce qui nous Ces derniers traduisent des changements sépare de la réalisation de nos désirs dans notre comportement, résultats est un certain manque d’harmonie: de la purification de notre vie. À partir être au mauvais endroit au mauvais de cet épanouissement intérieur, nous moment, ne pas dire ce qu’il faut développons la capacité d’influencer lorsqu’il le faudrait. Toutefois, ceux qui positivement notre environnement, débutent dans la pratique expérimentent induisant ainsi un changement de notre souvent un résultat immédiat sous destinée ou karma. la forme de la réalisation d’un désir. Il n’y a aucun but pour lequel nous C’est un effet naturel, consécutif ne puissions pratiquer. En utilisant nos au fait de mettre sa vie en harmonie désirs comme motivation, notre vie avec le rythme de l’univers. se purifie, de sorte que nous générons ce qui est vraiment nécessaire à notre Certaines personnes peuvent bonheur. Inexorablement, ce bonheur exprimer un doute face à cette première individuel se communique aux autres, manifestation de la preuve de favorisant ainsi le bonheur autour la pratique, la réduisant à une simple de nous. C’est ce que nous appelons coïncidence. Mais en continuant, on la «révolution humaine». n s’aperçoit que cette première expérience est suivie de bien d’autres «coïncidences». Et si on persévère dans la pratique, on découvre peu à peu, plus profondément, les implications de cette philosophie dans sa propre vie.

Nichiren Daishonin définit les bienfaits de la pratique comme étant la purification des six sens (la vue, l’ouïe,

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Quel doit être notre concentration pour notre esprit, mais plutôt le moyen pour nous réorienter et état d’esprit diriger notre vie. C’est un chemin vers plus de créativité et de satisfaction. Ainsi, lorsque nous pratiquons? lorsque nous récitons Nam Myoho Renge Kyo, il est inutile de focaliser sur nos e gongyo est un hymne de louanges soucis en nous répétant intérieurement: à la pratique, que l’on s’efforce de «Je dois résoudre tel problème.» Lprononcer d’une façon claire et Simplement, après avoir exprimé nos avec un rythme dynamique. En récitant décisions, détendons-nous et savourons Nam Myoho Renge Kyo, on ne cherche notre récitation de Nam Myoho Renge pas à «faire le vide» ni à s’auto-hypnotiser. Kyo. Après tout, la sagesse de notre état En fait, lorsqu’on commence à apprendre de bouddha sait ce qui est nécessaire à la lecture de gongyo et la récitation de notre bonheur, même si nous ne le daimoku (réciter Nam Myoho Renge Kyo), percevons pas de manière consciente. il est difficile de penser à quoi que ce soit C’est pour cette raison également que d’autre qu’à prononcer les mots nous attacher à une solution particulière correctement. Ultérieurement, une fois pour notre problème pendant que nous cela acquis, tout ce qui nous concerne nous récitons Nam Myoho Renge Kyo risque de viendra naturellement à l’esprit pendant bloquer le flot de sagesse qui émane de que nous sommes en train de pratiquer. notre état de bouddha. Réciter Nam Myoho Renge Kyo est la prière pour manifester notre boddhéité. Pendant Nombreux sont ceux qui racontent que nous récitons Nam Myoho Renge que, au début, leur pratique était centrée Kyo, nous appelons notre état de bouddha sur eux-mêmes et orientée vers des buts afin de trouver une solution aux questions personnels. Au bout d’un certain temps, qui nous troublent ou d’exprimer notre ils ont commencé à observer plus reconnaissance; alors, des pensées profondément leur vie pour y découvrir concernant nos amis, notre famille, qu’ils pouvaient changer la source de notre pays ou le monde peuvent facilement leurs souffrances ou s’ouvrir au monde surgir dans notre esprit. Comme la pratique environnant. Finalement, il est beaucoup active la sagesse de notre état de bouddha, plus facile de se sentir concerné par les nous nous apercevons que, face à nos autres lorsqu’on a la certitude que sa difficultés, nous acquérons une propre vie s’élargit et se développe. Au compréhension de la vie plus profonde. fur et à mesure que nous persévérons, À d’autres moments, même si la solution nous découvrons aussi que la pratique nous semble encore incertaine, nous pour les autres est un mode de motivation pouvons ressentir espoir et détermination. très efficace pour améliorer notre propre Si nous persévérons en pratiquant et en vie. En développant notre considération agissant dans notre vie quotidienne, il et notre compassion pour les autres au est certain qu’un bienfait apparaîtra. sein de la société, nous commençons à appréhender la force de notre grand ego, Il est important de rappeler notre boddhéité, qui en réalité ne fait que le fait de réciter Nam Myoho Renge qu’un avec l’infinie et généreuse Kyo n’est pas un simple exercice de puissance de l’univers. n

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ien que cette pratique Pourquoi n’ai-je pas ait été établie depuis B sept cent cinquante entendu parler ans par Nichiren Daishonin au Japon, sa propagation a été de cette pratique auparavant? sévèrement restreinte pendant la majeure partie de cette période. de la Seconde Guerre mondiale, C’était un enseignement beaucoup trop ont inévitablement abouti à révolutionnaire, surtout pour les autorités son emprisonnement ainsi qu’à celui au pouvoir, car il déclare, entre autres, de son plus proche disciple, Josei Toda. que la boddhéité existe en chacun, dans Tsunesaburo Makiguchi mourut la vie même des personnes ordinaires, et en prison, mais Josei Toda fut libéré que tous les êtres humains, hommes ou à la fin de la guerre, animé d’une femmes, riches ou pauvres, instruits ou détermination inébranlable, celle de non, sont égaux et dignes de respect. reconstruire et de développer Le Japon, au XIIIe siècle, était une société l’association: la Soka Gakkai. féodale. Aussi les paysans se devaient-ils L’établissement d’un gouvernement d’adhérer aux croyances traditionnelles constitutionnel japonais par les forces de leurs parents et de leur seigneur. À d’occupation américaines rendait l’époque de Nichiren Daishonin, de désormais cela possible. Pour la première nombreux disciples ont subi de sévères fois dans son histoire, le Japon découvrait persécutions, et le nombre des disciples la liberté religieuse. laïcs est demeuré peu important.

Au début du XXe siècle, au Japon, la religion shintoïste s’est répandue. Instituée comme religion d’État, l’une de ses croyances essentielles reposait sur le caractère divin de l’empereur. Utilisant cette croyance pour obtenir l’obéissance et la soumission et pour renforcer le patriotisme au sein du peuple, le gouvernement japonais a commencé à adopter une position militariste de plus Daisaku Ikeda accueilli par des membres en plus marquée, ce qui a inexorablement de la Soka Gakkai-Italie à Florence en 1994 conduit le Japon à entrer dans la Seconde Guerre mondiale. L’association du bouddhisme de Depuis lors, l’enseignement Nichiren Daishonin, maintenant du bouddhisme de Nichiren Daishonin appelée Soka Gakkai (Association pour a fleuri, non seulement au Japon, mais la création de valeurs) a été fondée aussi dans bien des régions du monde: en 1930 par un éducateur, Tsunesaburo on dénombre maintenant, dans 186 Makiguchi. Son attitude incorruptible pays et territoires, plus de douze et sa critique ouverte à l’égard millions de pratiquants, regroupés en du gouvernement militariste, à l’aube plusieurs organisations.

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Tsunesaburo Makiguchi Josei Toda Daisaku Ikeda En 1960, Daisaku Ikeda succéda à universitaires constatent aujourd’hui Josei Toda (1900-1958), son mentor, à la que leurs propres idées se développent présidence de la Soka Gakkai. La Soka en parallèle avec les principes du Gakkai internationale (SGI), fondée en bouddhisme. Le temps semble être 1975, est une organisation non arrivé où les gens prennent conscience gouvernementale (ONG) reconnue par de la véritable valeur de la philosophie l’Organisation des Nations unies. Elle bouddhique transmise par Nichiren agit pour le respect de la vie et, sous Daishonin au XIIIe siècle, et de la nécessité l'impulsion de son président, Daisaku de son application dans la société Ikreda, établit, grâce au dialogue,des contemporaine, face aux nombreux ponts entre les citoyens de différents problèmes qui menacent l’humanité. n pays. De nombreux scientifiques et

Discours de Daisaku Ikeda à l’Académie des Beaux-Arts de l’Institut de France, à Paris en 1989

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Comment puis-je pratiquer ?

i rien ne s’y oppose, vous pouvez commencer à pratiquer Schez vous, en vous installant dans un endroit où vous vous sentez Certains ont pu se sentir un peu à l’aise. En cas de problème avec votre gênés à l’idée de se retrouver ainsi assis entourage, le mieux est de prendre face à un mur en récitant ces mots conseil auprès d’aînés dans la pratique, étranges, et craindre d’avoir l’air idiot. qui vous aideront à trouver la meilleure Cependant, après avoir commencé, solution du moment. Dans la mesure intuitivement, ils ressentent la profondeur du possible, la pratique s’effectue assis, de cette pratique, et tout sentiment le dos droit, la paume des mains jointes d’embarras disparaît. et les yeux ouverts. Se mettre face à un mur nu peut aider à imaginer Le volume de la voix n’est pas le Gohonzon (cf. p. 18) et à éviter que le important. Ce qui importe, c’est d’avoir regard et l’esprit ne se dispersent trop. une voix ferme, claire, vibrante. Réciter Nam Myoho Renge Kyo implique Quant à la durée de la récitation, seulement de répéter cette phrase, encore elle relève uniquement de la décision et encore, simplement, pendant une de chaque personne. Nichiren Daishonin durée que vous aurez choisie. Si vous encourage à réciter Nam Myoho Renge avez entendu cette récitation par des Kyo «tout son content», à l’égal de membres de la SGI plus expérimentés, ce qui est dit au chapitre 16 du Sûtra à une vitesse qui vous paraissait difficile du Lotus: «Ayant à cœur le désir de voir à égaler, n’essayez pas de les imiter. le bouddha, ils ne donnent pas de leur vie Les points importants sont la sincérité, à contrecœur.» Le temps de récitation la prononciation et la régularité, jour peut varier largement selon les après jour. Le rythme viendra peu à peu. circonstances du moment et nos désirs pour l’avenir. À titre indicatif, on peut commencer par dix minutes le matin et le soir (de préférence pas trop tard pour ne pas être fatigué). Ce rythme biquotidien est très important dans la mesure où il fait écho à notre rythme quotidien et à celui du lever du jour et de la tombée de la nuit.

Nichiren Daishonin dit que notre pratique devrait être «comme l’eau qui coule». Mieux vaut donc pratiquer

14 dix minutes deux fois par jour plutôt que deux heures un jour et rien pendant trois jours. Au fur et à mesure que nous progressons, naturellement, nous désirons réciter Nam Myoho Renge Kyo plus intensément chaque jour. Quant à l’apprentissage du gongyo (cf. p. 18), il nécessite souvent l’aide de quelqu’un, et c’est une bonne chose d’apprendre à faire gongyo avec quelqu’un. Au début, vous aurez peut-être l’impression que vous n’y arriverez jamais, puis soudain, un jour, tout sonne en rythme, un peu comme lorsqu’on apprend à faire de la bicyclette. Et cela ne se perd plus! En ce qui concerne l’étude, il existe aujourd’hui quantité de livres et de revues disponibles. Les écrits de Nichiren Daishonin (le Gosho) sont particulièrement importants. Ils sont étudiés régulièrement et localement dans chaque région. Vous pouvez, si vous le désirez, vous procurer les Lettres et traités de Nichiren Daishonin traduits en français (sept volumes sont actuellement offerts). Par ailleurs, les revues ère nouvelle et sous forme de feuilleton, l’histoire de la New Century (SGI du Canada) paraissent Soka Gakkai internationale. Ces revues mensuellement. Elles proposent des offrent également des informations sur textes de Daisaku Ikeda, président de la les dernières activités qui se sont SGI, des encouragements, des textes déroulées au pays et dans le monde. d’étude, des expériences de membres et, Ces livres et revues sont en vente dans les magasins des divers centres de la SGI au Canada (voir les adresses indiquées en page 2). Des réunions de discussion et d’étude se tiennent régulièrement dans un nombre de plus en plus grand de villes canadiennes. Ces réunions sont certainement le meilleur moyen pour en savoir davantage et de manière : SÉVERINE ASSOUS informelle, que vous soyez un observateur occasionnel ou que vous souhaitiez

ILLUSTRATIONS commencer à pratiquer. n

15 Les termes fondamentaux du bouddhisme de Nichiren Daishonin

Manuscrit d’une lettre de Nichiren, « La porte du dragon », XIIIe siècle

16 traité « La phrase uniqueetessentielle»: La « traité Nichiren dansson Daishonin écrivit-il l’essence desonenseignement. Ainsi le titre d’un sûtra contient bouddhique, ». Selon latradition dévotion « myo-ho-rèn-gué-kyo véritable entitédelavie,véritable et de touteconception enchinois.écrit Dans l’invocation de représente lamanifestation. Myoho Renge Kyo manifeste (chinoise, japonaise) etsadérivée européenne) etdelanguesorientales d’une langueoccidentale(indo- ment. du Sûtr vous lisezcorrectement l’ensemble soir, Myoho Renge Kyo désigne égalementlamer myo Nam Myoho Renge Kyo vient dusanskr « Nam MyohoRengeKyo La pratique préfecture deChiba,auJapon. temple Seisho-ji, dansl’actuelle 1253,au publiquement le28avril récita pourlapremière fois par Nichiren Daishonin (cf.p. 27),quila l’enseignement ultimedubouddhisme. chinoiseduSûtra duLotus, traduction essence delavie. L’invocation de essentielle delaLoi,tandisque l’illumination fondamentale, oulanature Par ailleurs, visibles, indiquel’obscurité oul’illusion. corr E n vérité, Myoho Nam C’est laLoiultime, ouvéritable espond aumondedesphénomènes signifie «insondable» ou«au-delà signifie «insondable» a duLotus. est un mot sanskrit signifiant est unmotsanskrit est laLoimystique si v l ’univ ous récitezcetitr myo it, ersalité M yoho Renge Kyo ) aétéformalisée (prononcer est letitre dela » Alorsque et » ;ildésignela de cetenseigne- ho , l’utilisation . Lecaractère signifient e matinet v eille de ho ho nam- N Nam Nam , Myo qui am est en sement de l’éveil) quiémerge. sement impuretés) lafleur(l’épanouis- nourrit :lavase (lestroubles etles mortels de laboddhéitédansviedessimples correct duBouddha. bouddha. ou lavoix, ou l’enseignement d’un pour boueux, cequisymbolisel le lotusgrandit dansunétang etfleurit la loimystiqueuniv expression de l’effet, de lacauseet elle lasimultanéité Ainsi représente-t- fleur etsagraine. en mêmetempssa Cette planteproduit ». lotus enfleur vertueuses. inclut lebienfaitdetouteslespratiques ren Nam Myoho Renge Kyo de Le enseignement àpréserver». «un de sens le dans était utilisé également désignait récitation de enseignements, etquelebienfait de la même toutesleslois( contientenelle- que laLoimerveilleuse raison, Nichiren Daishonin enseigne Pour cette et«renaître». «revitaliser» toutparfaitement», «contenir «ouvrir», À l’origine, lecaractère chinois pieds etlesmains respectivement latêteetlecou,tandisque humain, Renge Sat Kyo N désigne lethorax et am M Myo ou , littéralement, signifie«sûtra», sad kyo la chaîne yoho R E s le est « u«msiu ,sgii : »,signifie mystique ou « n r , le terme sanskrit original sanskrit , leterme Nam Myoho Renge Kyo désigne lesjambes, les appor , quiproduisent l’action. enge K d erselle ’un tissu.C est l’enseignement t avec t lecorps ge ho yo , l’abdomen. . ) ettousles indique que P ’émer ar ailleurs e ter gence kyo kyo me , 17 RÉFÉRENCES ET GLOSSAIRE Le Gohonzon en la lecture d’une partie des chapitres 2 Le Gohonzon est la concrétisation de [ «Des moyens» (Hoben)], et 16 [«Durée la loi de Nam Myoho Renge Kyo sous la de la vie» (Juryô)] du Sûtra du Lotus, et forme d’un objet de vénération. en la récitation du daimoku, c’est-à-dire Honzon signifie «objet fondamental de Nam Myoho Renge Kyo, si possible de respect», et go a pour sens «digne devant le Gohonzon. La lecture des d’honneur». Le Gohonzon que chaque sûtras est la pratique préparatoire qui membre reçoit a la forme d’un parchemin contribue à la manifestation des bienfaits manuscrit, en caractères chinois, japonais de la pratique essentielle, qui est la et sanskrits, écrits à l’encre noire sur récitation de Nam Myoho Renge Kyo. fond blanc. Ensemble, ces caractères Gongyo s’effectue chaque matin et représentent la vie dans sa plus haute chaque soir. Telle est la pratique la plus expression: la boddhéité (cf. p. 21). fondamentale du bouddhisme de Au milieu, et sur toute la hauteur du Nichiren Daishonin. parchemin, est inscrit, en caractères plus grands et plus gras que l’ensemble: « Nam Myoho Renge Kyo, Nichiren ». C’est la synthèse, en une page, du Sûtra du Lotus, lequel dépeint « le bouddha du 16e chapitre, “Durée de la vie”», et définit la Loi régissant tous les phénomènes. Nichiren Daishonin enseigna que celui qui croit en ce Gohonzon, qui récite Nam Myoho Renge Kyo et enseigne aux autres à faire de même, atteindra de façon certaine la Foi, pratique, étude boddhéité dans cette vie, comme lui- Ce sont les trois aspects fondamentaux même. Tous les Gohonzon sont retranscrits de la pratique du bouddhisme de selon le Dai-Gohonzon, inscrit par Nichiren Daishonin. Nichiren Daishonin le 12 octobre 1279. - La foi signifie croire en ce Gohonzon Le Gohonzon que les membres de la SGI en tant que représentation de la Loi de possèdent et protègent, dans leur autel la vie et des trésors de la vie humaine. bouddhique personnel, est une copie - La pratique consiste à réciter Nam du Gohonzon transcrit par le 26e grand Myoho Renge Kyo, à lire les extraits du patriarche, Nichikan Shonin (1665-1726). sûtra deux fois par jour et à partager Le Gohonzon n’a pas d’autre pouvoir ou l’enseignement du bouddhisme fonction que de permettre de révéler avec les autres. notre boddhéité. C’est la force de notre - L’étude consiste à approfondir les foi qui active le pouvoir de nous faire enseignements bouddhiques pour agir avec sagesse et bienveillance. les appliquer dans la vie quotidienne. Parmi ces trois aspects, la foi est le Gongyo plus important pour développer notre Littéralement, gongyo signifie boddhéité. La foi engendre la pratique «pratique assidue». Dans le bouddhisme et l’étude, tandis que la pratique et de Nichiren Daishonin, gongyo consiste l’étude amènent à approfondir la foi.

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est employé pourdésigner lesrouages est générique ],ceterme » troubles ou« [ tant querésultatsdenotre pratique. constatés dansnotre environnement en améliorations tangibles, quipeuvent être la Loiuniv de mettre avec lerythme enharmonie protection procurée parlefaitdese aumêmetitreles expérimentent, quela le bouddhismeNichiren de Daishonin nos qualitéspropres. Ceux quipratiquent denotre joie, ainsiquede notre énergie, par unaccroissement de traduisent inapparents. apparents et : en deuxcatégories de cettepratique. Lesbienfaitssedivisent L L Les bienfaits bouddhique de l’enseignement Quelques termes de qu’il semanifeste grâceàlarécitation latente enchaqueindividu,et manière des D ouboddhéité,leplusélevé bouddha D d’éveillé. LebouddhismedeNichiren signifiait simplementquelqu emploie toutechose. :librement ilreçoit et même éveil conduit lesautres àdévelopper le naturevéritable detoutevieetqui d’enseigner auxautres àfaire demême. e bouddha e aishonin enseignequel’état de N s désir glmn peé mueé » impuretés Également appelés « àl’origine, En Inde, lemot«bouddha», T - Les bienfaits inapparents - les bienfaits apparents Ils sontlapreuve effective delavalidité erme désignantceluiquiperçoitla erme am M ix états(cf.p erselle delavie yoho R s enge K . 20et21),existede yo . et danslefait sont des ’un se Mon Photo :Daisaku Ikeda, Lac-des-deux-montagnes dans leurr physiques, etentravent lesindividus des souffrances,morales tant que au sensgénéral duterme, quigénèrent de lavie, lesdésirsetillusions ycompris conception de lasouffrance etdes met enévidence leslimitesdecette définitif, celui du Sûtra duLotus, après lamort. l’on n’atteignait quedansl’au-delà, considéré commeunétatde vie que »étaitsouvent nirvana réalité, le« ».En nirvana état d’altruisme total,ou« et desillusionsafindepar souffrance parl’élimination desdésirs préconisaient l ces enseignements, ditsprovisoires, susceptible dedur instable etéphémère. Rienn’étant efforts, àcequi,paressence, était cramponner, degrands souvent auprix trouble initial quiconsisteàvouloir se Ainsi, lasouffrance résultaitdece chose dansl bouddhisme révélaientquechaque L Les premiers enseignementsdu tréal, septembre 1993 ’enseignement plustar echer ’univers estimpermanente. che del ’éradication dela er éter ’év eil. nellement, v enir àun dif, dit 19 RÉFÉRENCES ET GLOSSAIRE

désirs. Non seulement la volonté de devriez comprendre qu’il signifie “parvenir parvenir au «nirvana» est, en soi, un à l’illumination tels que vous êtes, [c’est- désir puissant, mais vouloir éradiquer à-dire] l’entité d’un simple mortel ”.» Il complètement le désir signifie, en fin de enseigna que la récitation de Nam compte, éliminer la vie, alors que le Myoho Renge Kyo devant le Gohonzon désir fondamental de tout être vivant était la pratique spécifique permettant est précisément de rester en vie. de manifester la boddhéité, et, ce faisant, En fait, les désirs terrestres sont de transformer les désirs terrestres en essentiels en tant que force motrice qui éveil (illumination). maintient la vie. Sans la faim, par Dans le Ongi Kuden, Nichiren exemple, nous n’éprouverions pas le Daishonin dit également : «Maintenant, désir de manger. Sans le désir sexuel, la Nichiren et ceux qui récitent Nam Myoho vie ne pourrait se perpétuer de génération Renge Kyo… brûlent les bûches des désirs en génération. Cependant, la vision des terrestres et découvrent le feu de la premiers enseignements bouddhiques, sagesse véritable (l’illumination) devant selon laquelle la souffrance était leurs yeux.» engendrée par les désirs, avait gardé beau- coup d’influence. Nichiren Daishonin Les Dix états apporta une réponse à ce dilemme en Ce sont, enseigne le bouddhisme, les enseignant que «les désirs terrestres sont dix conditions potentielles dans lesquelles l’illumination (nirvana)», un principe toute vie se meut. Ils sont inhérents à selon lequel on peut parvenir à la toute vie et on les expérimente à tout boddhéité en transformant les illusions instant. et les désirs terrestres en illumination, Enfer - C’est la condition de vie dans au lieu de les supprimer. Le nirvana ne laquelle on se sent prisonnier des se situe alors nulle part ailleurs qu’en ce circonstances, tantôt dominé par la monde. Ainsi, les désirs terrestres et colère ou l’impulsion de tout détruire, l’illumination ne sont-ils pas différents tantôt submergé par l’inertie et le au niveau de leur essence fondamentale. désespoir. Dans cet état, on est privé de L’illumination n’est pas le résultat de liberté, on a très peu d’énergie et on l’éradication des désirs, mais un état où éprouve de la souffrance. tous les aspects de la vie peuvent être Avidité - Cette condition de vie se expérimentés en libérant les désirs innés caractérise par un insatiable désir (de de toute influence négative et en les nourriture, de sexualité, de pouvoir, de transformant en désirs positifs. De cette richesse, de célébrité, de plaisir etc). façon, par exemple, le pouvoir destructeur Une personne dans cet état de vie est de la colère peut être transformé en tourmentée par ses désirs insatiables et, enthousiasme ou en désir passionné même lorsqu’elle les concrétise, elle pour la paix et la justice. demeure inassouvie. Dans le Ongi Kuden (Enseignements Animalité - C’est l’état de vie d’une oraux), Nichiren Daishonin proclame: personne gouvernée par ses instincts, «En résumé, le sens ultime du chapitre qui peut aller jusqu’à perdre toute raison “Durée de la vie” (Juryô) n’est pas de et tout sens moral. Elle vit uniquement maîtriser l’une après l’autre les illusions dans l’instant présent. Dans cet état, afin de parvenir à l’illumination. Vous une personne craint ceux qui sont forts

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bodhisattva etdebouddha. de réalisation ou éveil personnel, de Ce sont lesétatsd’étude, nobles mondes». Q d’ouverture. On lesappelleaussi«les desefforts sans quecelle-cinefournisse plaire aux autres. (flatterie) et lebesoind’être supérieure oude (jalousie),parl’arrogance derivalité esprit parun ego (orgueil oumoiégocentrique), d’une personnedominéeparsonpetit voies» ou «Trois voies maléfiques». ou«Trois voies» les Trois mauvaises sont appelés« ingrédientsdeladétresse, , – animalité et plus faiblesqu’elle. etcherchemais méprise àdominerles si quelquechosevientleperturber. facilement seretrouver dansl’état d’enfer apathique,indifférent.De plus, il peut influençableetpeutdevenir demeure l’individu danscetétatd’équilibre avec sonenvironnement. Cependant, instinctifs) parsaraison etagitenharmonie corrects, contrôlesespulsions(désirs cet état,l’individu desjugements porte manifester commune denepaspouvoir se »,ontpourcaractéristique véhicules « v Six mauvaises appelés, ensemble, «les au moindre circonstances. de changement soire et s’estompe aufildutemps, voire table qu’est laboddhéité,cetétatestprovi- C nos désirssontpleinementsatisfaits plaisir quenouséprouvons lorsque réactions faceauxinfluencesextérieures. ces conditions de l’un àl’autre et,dans continuellement oies ependant, àladifférence dubonheurvéri- uatr Ces trois premiers états–enfer, avidité Ces trois premiers états–enfer, B - Humanité outranquillité - Colère Souvent cessixpremiers étatssont Les quatr onheur t » carla e noblesv dans lavied Ce définitl’état terme devie empor e étatssuiv plupar restent soumisàleurs , oies» ou «les Quatre ou«les oies» air t desgenspassent e - C ants ’une personne et étattr , nommés aduit le Dans . d’autres. desenseignementsdonnéspar partir durable à etdécidedeseperfectionner une personnerecherche unevérité soi, la liberté, la pureté et la joie. la lapuretésoi, laliberté, et évoquent ledéveloppement du véritable » Quatre grands bodhisattvas les « Ceux qu’on commeétant décrit autres. attitude condescendanteenvers les à l mener quelqu desoi-mêmeet vu commelesacrifice Lorsque malcompr des actesdecompassionetd’altruisme. à soulagerlasouffrance desautres par propre éveil maisseconsacre également personne aspire nonseulementàson plus àapprendre. et arrogant, pensantqu’il n’a de rien ces étatsdevientfacilementégocentrique tient aufaitqu’un individuplongédans sont étroitement liés. Leur imperfection etàsesefforts. observations grâceàsespropresquelque vérité recherche etsacréativité,découvre personne, s’absorbant danssa la conditiondeviedanslaquelleune par exemple, révélerleur aspectpositif Les Six mauvaises voies peuvent donc, à sontourlapossibilité desneufautres. compassion fait preuve d’une sagesseetd’une vr indestructible, laconditiond’une liberté bienveillance). l’autonomiela par et parent (assurer souv les manifester Troisainsi de vertus d’une énergie indéfectibles, pouvant aie etabsolue, danslaquellel’individu ’égard desapropre vieouàavoir une Les étatsd’étude etd’éveil personnel ohstv - Bodhisattva - Réalisation ouÉveil personnel - Étude B Chacun decesD oddhéité er ain (pr C’est laconditiondanslaquelle sans limite otéger), maîtr - ’un àmanquerder C’est levér Dans cetétat,une ix étatsdevieinclut is , cetétatpeutêtr , d itable bonheur ’un cour e (éduquer) espect age et C’est e 21 RÉFÉRENCES ET GLOSSAIRE

sous l’éclairage de la boddhéité. Dans facteur extérieur l’active et produit un un tel cas, nous pouvons comprendre effet correspondant. Le karma n’est que l’enfer devient la source de la cependant pas un destin immuable. compassion; l’avidité se transforme en Selon ce concept, nos actions passées désir d’aider les autres à s’éveiller à leur ont modelé notre présent et nos actions propre boddhéité; l’animalité révèle une présentes, à leur tour, dessinent notre sagesse intuitive, la colère nourrit la avenir. La loi karmique de cause et effet passion pour la paix et la justice au sein opère en effet dans les Trois phases de de la société, etc. l’existence: passé, présent, avenir. C’est «L’inclusion mutuelle» des Dix états le karma accumulé dans les vies passées de vie n’est qu’une partie d’un système qui explique les différences à la naissance. philosophique plus approfondi, celui d’ichinen sanzen, formalisé par le maître Kosen-rufu T’ien-t’ai, en Chine au VIe siècle, à Littéralement, kosen-rufu signifie partir de l’étude du Sûtra du Lotus. «déclarer et répandre largement». En Littéralement, ichinen sanzen signifie : termes concrets, c’est enseigner aux «Chaque instant de vie contient Trois autres comment réciter Nam Myoho mille mondes». Renge Kyo ou leur expliquer la philosophie Ce principe élucide la relation entre bouddhique. Cependant, d’un point de la réalité ultime, Nam Myoho Renge Kyo, vue plus large, kosen-rufu est un autre et la vie quotidienne. Par ce principe, terme pour signifier la paix mondiale, T’ien-t’ai démontra que tout ce qui car l’un des objectifs ultimes du compose la vie – le corps et l’esprit, le soi bouddhisme est un monde sans guerre, et l’environnement, l’existence et la non- basé sur le respect de la dignité existence, la cause et l’effet – tout cela fondamentale de toute vie. La réalisation est contenu dans un instant momentané de ce but commence déjà par la révolution de la vie des êtres humains. intérieure de chaque personne pratiquant le bouddhisme de Nichiren Daishonin. Le karma La sagesse, le courage, la compassion Le karma représente l’accumulation et l’énergie, que chacun développe en des causes que nous créons à chaque tant que résultats d’une profonde - instant, ainsi que leurs effets. C’est une « révolution humaine » intérieure, force qui influence le présent et l’avenir influencent tout naturellement de façon de chacun. Le karma s’inscrit dans les positive tous les aspects de la vie et au- profondeurs de notre vie (cf. les Neuf delà. Ainsi, améliorer sa vie familiale, son consciences, p. 23) et influence notre travail ou ses relations sociales par la comportement et nos tendances. pratique du bouddhisme de Nichiren À l’origine, le mot sanskrit «karma» Daishonin est, en soi, contribuer à la signifit «action». En bouddhisme, cela réalisation de kosen-rufu. Transformer désigne toute action, qu’elle soit physique, les désirs, innés ou acquis, qui génèrent la verbale ou mentale. Cela implique que violence et la guerre constitue en effet la tout ce que l’on pense, fait ou dit seule voie qui garantisse une paix durable « imprime» son influence latente dans et l’harmonie dans le monde. la vie de chacun. Cette influence, ou karma, devient manifeste lorsqu’un

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la vieelle-même feteniparlescauses niparles affectée comme l’énergie vitalepure, quin’est conscience pourrait être décrite deçà delapenséeconsciente personne. t-elle lacharpentedeviechaque Ainsi, lahuitièmeconsciencefaçonne- tout celasurgit delahuitièmeconscience. ses dons habitudes, sesgoûtsetrépulsions, individu caractéristiques propres àchaque stockées. La nature fondamentaleetles ysont de nosviespassées(karma) présentesautantquecelles expériences est ainsiparce en quetoutesnos déter est comestible, etc. est dur, solide; ceci estunepomme, cela ceciestunechaise, celaest physique: d’évaluernous permet lemonde quenousrecevonsinformations et Nam Myoho Renge Kyo, extérieur. provenantinformations dumonde moyens parlesquelsnousrecevons les Ensemble, cescinqsensconstituentles l’ouïe, l’odorat, legoûtettoucher. lavue, correspondent auxcinqsens: Les Neufconsciences compositeur etc mal detuer, Beethoven estungrand c’est moral ouunjugementdevaleur: unjugement deporter nous permet au mondeabstrait, àl’opinion. Elle niveaux deperception. les êtres humainssontdotésdeneuf encore plusprofondément.est Elle La neuvièmec La huitièmeconscience La septième conscience La sixièmeconscience Les cinqpremières consciences Le bouddhismeexpliquequetous mine chacunedenosactions. Il , tellesquesonappar , sesatoutsetfaiblesses: . . P ons ar ou l’essence de cienc ce quecette , bienqu se rapporte se situeen intègre les ence e réside , ses ’elle Photo :Daisaku Ikeda, Montréal, septembre 1993 en récitant effets, lefaitdelasolliciteretl’ouvrir récitons consciences. leshuitautresà chacundepurifier e La non-dualitédelavie l’un avec l’autre. qu’ils sonteninteraction constante environnement sontinséparables et véritable potentieloubutdelavie.véritable une entrave àlamiseenœuvre denotre pure loidelavieparce qu’ils représentent préjudiciables aufonctionnementdela engendrent notre malheurets’avèrent aspects négatifsdenotre qui karma des s’aiguise, nouspurifions grande Peu clarté. àpeu,notre conscience desjugementsavec uneplus porter àpercevoir lemondeetà commençons du toucherdevientplussensible. Nous avec davantage d’intensité. Notre sens voyons, entendons, sentonsetgoûtons notre être. Par conséquent,nous ou del’état debouddha,imprègne tout vitale pure delaneuvièmeconscience, t del’ En d’autres termes, lorsquenous C e principe établitquelavieetson e principe Nam Myoho Renge Kyo en Nam Myoho Renge Kyo vironnement , l’énergie permet 23 RÉFÉRENCES ET GLOSSAIRE

Dans son texte intitulé: «Sur les pré- C’est ainsi que vie et mort représentent sages», Nichiren Daishonin écrit: les aspects essentiels de cette énergie «L’environnement est semblable à l’ombre, vitale fondamentale. La vie représente et la vie représente le corps. Sans le corps, la phase durant laquelle l’énergie vitale l’ombre ne peut exister, et sans la vie il n’y est manifeste, et la mort, celle où elle a pas d’environnement. De la même est latente. L’énergie vitale demeure manière, la vie est influencée par son elle-même inaltérable, répétant environnement.» Ainsi, le bouddhisme perpétuellement le cycle de la vie et de enseigne que si vous voulez être heureux, la mort. La manifestation physique de il est inutile de vous lamenter sur vos la vie étant constituée de matière, tôt ou circonstances défavorables. Au contraire, tard, elle décline et se détériore. Ce qui vous devriez transformer cet aspect de permet à la vie de perdurer, c’est l’énergie vous-même qui a provoqué ces cir- qu’elle accumule dans sa phase latente constances. Quand nous changeons, notre en prévision de sa renaissance quand, à environnement reflète ce changement. nouveau, elle prend une forme matérielle. Ainsi, vie et mort suivent le La non-dualité du corps même rythme naturel que le réveil et le et de l’esprit sommeil. De la même manière que le Ce principe explique que, bien qu’en sommeil permet à une personne de se apparence distincts, ces deux aspects, le ressourcer pour la journée, la mort permet corps (le physique, le matériel) et l’esprit à l’énergie vitale de se régénérer en vue (le spirituel, le mental), sont en réalité de sa prochaine actualisation. les deux aspects d’une même entité. Ils sont réciproquement liés et, de ce fait, La Voie du milieu inséparables. Ainsi, une souffrance La Voie du milieu est la voie qui morale entraîne une souffrance physique transcende les extrêmes constitués par et vice versa. deux conceptions unilatérales et opposées. Dans les premiers enseignements du La vie et la mort bouddhisme, la « Voie du milieu » Le bouddhisme enseigne que la vie et la représentait la voie qui transcendait les mort représentent les deux phases de deux pôles opposés, tels le matérialisme l’existence auxquelles tous les êtres et le spiritualisme, ou le sybaritisme et humains sont confrontés. Les personnes l’ascétisme. En réalité, le bouddhisme ordinaires que nous sommes peuvent de Nichiren Daishonin définit avec considérer la vie comme ayant un précision la «Voie du milieu» comme commencement, la naissance, et une fin, étant Nam Myoho Renge Kyo, la Loi la mort. Toutefois, la perspective boud- ultime ou «vérité de toute chose», qui dhique va au-delà de cette vision des associe l’essence des deux aspects de la choses. Elle considère la vie comme vie, le matériel et le spirituel. une énergie inaltérable qui existe Il faut bien comprendre que la Voie éternellement et qui, à certains moments, du milieu ne fait pas référence à une dans sa forme visible, se nomme «vie» et sorte de compromis entre deux crée le karma, tandis qu’à d’autres extrêmes, mais plutôt à une voie de moments, dans sa phase latente, s’appelle parfaite harmonie et de création de «mort», attendant une renaissance. valeurs.

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à lavér dans l’actuel ÉtatdeBihâr. Là,ils’éveilla sous unbanian,prèsdelavilleGayâ, méditation alorsqu’il setrouvait assis réponse, ilentra dansuneprofonde devait trouver parlui-mêmecette cher Le Sûtra duLotus Gautamaou Siddharta Shakyamuni historiques Éléments enseigner jusqu s’était éveillé. LeBouddha continuaà différ suite, il enseigna auxautres, enutilisant inaptes àappor époque. Mais illesrejeta, lesjugeant différ des etlesenseignements extrême sévérité Shakyamuni pratiqua d’une desaustérités Durant denombreuses années, de lasouffrance humaineetsonremède. lacausefondamentale pour découvrir s’engagea dans unerecherche spirituelle troublé, lamaladie, lavieillesse etlamort. lanaissancedansunmonde humaine: souffrances inéluctablesdela vie etqu’ildécouvrit nommalesQuatre il futprofondément troublé parcequ’il (duclan)desShakya.la tribu Très jeune, ans. de C’étaitunprince a environ 2500 vécutdanslenord del’Inde ily dhisme, ot e enèe aoe uet: sesdernièresmort, paroles furent vie. On rapporte que, à l’instant desa dégr or au.» votre salut. Œuvrez avec diligenceà composite. ses disciplestinrent un premier concile Peu deShakyamuni, aprèslamort Renonçant àuneviedeluxe, il Shakyamuni, fondateur duboud- adation estinhér hi.Ayant consciencequ’il pris chait. ents moyens, àlaquelleil lavérité entes écolesr itable natur ’au der ter laréponsequ e delavie eligieuses deson ente àtoutechose nier instantdesa . P ar la «La ’il depuis unnombr que bouddhaquiaatteintl’illumination identité deShakyamunivéritable entant aspect detouslesphénomènesetla du Mahayana quirévèlelevéritable les êtr plus populaires. quetous Il yestaffirmé C’est l’un bouddhiquesles desécrits japonais dela célèbre traduction de Letitrechinoises dutexte sanskrit. boddhéité. Il existetrois traductions Ther traduite surleplangéographique. Le les actionsdeslaïcs. bouddhisme danslasociétéàtravers et surl’importance derépandre le enseignements insistant sursesderniers une plusgrande souplesse, sansélitisme, enseignements deShakyamuni avec enseignements decelui-ci. tendance àmettre enavant lespremiers parShakyamuni.formulées Ils avaient pratiques monastiquesoriginellement etaux attachésàladoctrine strictement et leMahayana. Theravada (Hinayana) du bouddhisme:le développèrent deuxgrands courants des disciples. C’estalorsquese schisme advintauseindelacommunauté Shakyamuni, lors dusecondconcile, un du Bouddha. Un de siècleaprèslamort lesnombreuxpostérité enseignements bouddhique afinderassembler pourla pays qu’il atteignitau VI en Chine pays dunord del’Asie, enAsiecentrale, du suddel’Asie. Cambodge, leLaos, etd’autres régions Lanka, laBirmanie, la Sri Thaïlande, le dans lesuddel Le Sûtr C L’école duMahayana interprétales Les pratiquants du Theravada restèrent Le Mahayana serépanditdansles ette r av es humainspeuv ada sepr , enC a duLotusestl’un dessûtras uptur orée opagea principalement e incalculabled e s ’Asie, àtravers le , etjusqu ’est également e ent atteindr siècle aprèsJ.-C. ’au Japon, ’années e la . 25 RÉFÉRENCES ET GLOSSAIRE Diffusion du bouddhisme du IIIe siècle av. J.-C. au XIIIe siècle

JAPON Parcours du mahayana IVe s. ap. J.-C. VIe s. ap. J.-C. Parcours du theravada CORÉE Nara

Koucha Ier s. ap. J.-C. Dunhuang

ROUTE D E LA SOIE Lo-yang AFGHANISTAN TIBET VIIe s. ap. J.-C. CHINE Ier s. ap. J.-C. IIIe s. av. J.-C. Lhassa TAÏWAN Canton NÉ PAL VIIIe s. ap. J.-C. XIIIe s. Patna ap. J.-C. PHILIPPINES INDE BIRMANIE LAOS

VIe s. ap. J.-C. VIÊT-NAM THAÏLANDE CAMBODGE IIIe s. ap. J.-C. Ligon SRI LANKA IIIe s. av. J.-C. SUMA BORNÉO

TR

O 500 1000 km A BALI JAVA Ve s. ap. J.-C.

Kumarajiva (344-413) est «Myoho Renge protection du pays. Durant la période Kyo» («Le Sûtra de la Loi merveilleuse Heian (794-1195), Dengyo transmit la du Lotus en fleur»). Le nom de «Sûtra doctrine de T’ien-t’ai au Japon et fonda du Lotus» s’applique généralement à l’une des écoles bouddhiques majeures, cette traduction de Kumarajiva. l’école Tendai. En Inde, Nagarjuna, qui vécut Le développement de la philosophie probablement entre 150 et 250 avant J.-C., du Mahayana a donc été nourri de cite le Sûtra du Lotus dans son «Traité façon significative par de grands érudits sur la Grande Perfection de la sagesse». tels que Nagarjuna en Inde, T’ien-t’ai en En Chine, le Sûtra du Lotus exerça Chine et Dengyo au Japon. Toutefois, une grande influence, et sa lecture était tandis qu’elles se répandaient dans largement répandue. T’ien-t’ai (538-597) toute l’Asie, la pensée et la pratique établit un classement comparatif de bouddhiques se diversifièrent sous l’ensemble des sûtras, appelé « les Cinq l’influence des spécificités culturelles Périodes et les Huit Enseignements», très différentes selon les pays où elles plaçant le Sûtra du Lotus au-dessus de s’implantaient. tous les autres sûtras. S’appuyant sur ce Durant la période de Kamakura au sûtra, T’ien-t’ai laissa trois œuvres Japon (1185-1333), une multitude majeures énonçant les fondements d’écoles bouddhiques proliférèrent. Le théoriques de son école. bouddhisme entrait alors dans la Au Japon, le prince Shotoku (574-622) période des «Derniers Jours de la Loi». désigna le Sûtra du Lotus, avec deux Cette époque désigne la dernière période autres sûtras, comme l’un des trois faisant suite à la mort du Bouddha, enseignements pouvant assurer la alors que le bouddhisme sombre dans

26 suivante: réciter suivante: Renge Kyo pér représente lapratique efficacepourla duXIII tourmentée (1222-1282) naquit,àl’époque confusion queNichiren Daishonin C’est danscecontextedediversité etde elleaurait commencéen1052. plus; comme devant durer dix milleanset »deShakyamuni estconsidérée Loi jusqu’à l’éveil. pouvoir deguiderlesêtres humains enseignements provisoires perdent leur une grande confusionetqueles dans le titre de ce sûtra: « dans letitre decesûtra: chose dansl’universcristallisée était toute pénètre l’essence delavie–qui Nichiren Daishonin établitquelaLoi–ou tous lesautres bouddhiques, écrits la suprématieduSûtra duLotus sur Après desannéesd’étude, convaincu de pour lapostér à rassembler, classeretrecopier Daishonin, Nikkô Shonin, commença boddhéité. propre sa désire le moyen dedévelopper appor inscr Il concrétisasonilluminationen autorités gouvernementales.autorités adr sûtra commepreuve littérale, avait que N destraitésoriginaux etdeslettres v les écrits deNichirenles écrits Daishonin enun TodaJosei apufaire publierenjaponais présidence dela Soka Gakkai en1951, c s’est perpétuéàtravers lessiècles, et le monde, cetravail detransmission ’est ainsiqueaprèssanomination àla ersements La période des «Derniers Jours dela des«Derniers La période Le successeurdirect deNichiren Malgré lestroubles etlesboule- iode des« essés àsesdisciplesouaux iv tant ainsiàtoutepersonnequile ichiren Daishonin, prônantce ant ». Il parvint àlaconclusion ». Il parvint l’objet deculte, le qui secouentrégulièr D er Nam Myoho Renge Kyo niers J ité lesmanuscr e siècle japonais. ours delaLoi Nam Myoho G ohonz ement on its ». , Daishonin» (cf.p. 2). Daishonin» ettraités deNichiren le titre de«Lettres volumes publiéssous actuellement sept Nichiren Daishonin traduction française du La écrits»). (littéralement «honorables magnifique de Zennichi-maro, quisignifie«Soleil- préfecture deChiba). de laprovince d’Awa (actuellement 1222 àKominato, petitvillagedepêcheurs du Lotusétaitl enseignements deShakyamuni, leSûtra intense, ilréalisaque, tousles parmi des écolesbouddhiques alorsreconnues, erronées publiquement les conceptions conséquence, ilserésolutàdénoncer En écoles. enseignements desdifférentes autres et leurscommentair où ilétudiatouslessûtras disponibles bouddhiques lesplusréputésduJ danslescentresà séjourner d’études consacr de cetteépoqueletroublait. Aussi des divers enseignements bouddhiques caractère fragmentaire etcontradictoire le nom deZeshô-bô Renchô.et prit Le Il futordonné moineàl’âge deseize ans enseignements bouddhiquesquelaïcs village entra autempleSeichô-ji, prèsdeson oue connusousletitre de volume, Durant sonenfance, lenom ilporta Nichiren Daishonin estnéle16février À l ’issue decettepér , oùilétudiaaussibienles a-t-il lesseiz ». Àl ’enseignement suprême ’âge dedouz e annéessuiv es ainsiqueles Gosho iode d ’étude très comprend e ans Gosho apon, antes , il . . 27 RÉFÉRENCES ET GLOSSAIRE

malgré les oppositions ou même les À cette époque, le Japon subissait une persécutions qui, inévitablement, succession inhabituelle de tempêtes, s’ensuivraient. tremblements de terre, sécheresses, À l’âge de trente-deux ans, Nichiren famines, épidémies, et autres désastres. Daishonin revint au Seichô-ji et, le 28 avril Les cadavres jonchaient les rues, 1253, à midi, devant une assemblée de révélant l’inefficacité des mesures de moines et de laïcs qui s’étaient réunis protection du gouvernement et des pour entendre le résultat de toutes ses prières offertes dans les lieux de années de recherches, il déclara que la pèlerinage et les temples. récitation de Nam Myoho Renge Kyo C’est alors qu’en août 1257, un constituait l’unique enseignement des tremblement de terre frappa la ville de «Derniers Jours de la Loi» qui puisse Kamakura elle-même, détruisant un permettre à tous les êtres humains de grand nombre d’habitations ainsi que la développer leur boddhéité durant leur plupart des temples et des lieux de vie présente. pèlerinage de la ville. Nichiren Il choisit le nom de Nichiren («Soleil- Daishonin avait compris quelle était la lotus») et dénonça les doctrines largement cause fondamentale de tels désastres. Il répandues au Japon par les écoles du se tourna une fois encore vers les sûtras, Nembutsu, du Zen, du Shingon et du convaincu qu’il pourrait prouver la Ritsu. Il expliqua que, d’une manière ou véracité de ses enseignements dans un d’une autre, elles s’opposaient à débat religieux, devenu si nécessaire. l’enseignement de Shakyamuni, ce Le 16 juillet 1260, il soumit la preuve dernier ayant, en effet, déclaré que seul écrite de ce qu’il avait découvert au le Sûtra du Lotus avait le pouvoir de régent retiré de Kamakura, Hojo libérer les êtres humains de leurs Tokiyori, l’homme le plus influent du souffrances alors que, loin de s’en libérer, shogunat. Dans ce traité, intitulé «Traité les êtres humains créaient, en réalité, pour la pacification du pays par eux-mêmes, les causes de leurs l’établissement de la Loi correcte», il souffrances. C’était une affirmation attribuait la cause des désastres qui tout à fait révolutionnaire. ravageaient le pays aux oppositions à la Aussi, en entendant ces propos, le Loi correcte et aux croyances en des seigneur de la région, fervent adepte du enseignements erronés encourageant Nembutsu, ordonna-t-il à ses samouraïs les gens à se montrer passifs face à d’arrêter Nichiren Daishonin. Celui-ci leurs difficultés et à attendre le salut réussit pourtant à s’échapper de justesse. après la mort. Il partit pour Kamakura, siège du Par ailleurs, trois calamités et sept gouvernement, et entreprit, pour le désastres avaient été décrits dans les reste de sa vie, la propagation de sûtras et Nichiren Daishonin expliquait Nam Myoho Renge Kyo. C’est dans un que cinq de ces sept désastres avaient petit ermitage, en un lieu appelé déjà frappé le pays et que les deux autres Matsubagayatsu, qu’il vécut plusieurs - les luttes intestines et l’invasion étran- années, s’efforçant en priorité de gère - se produiraient inévitablement si transmettre l’enseignement bouddhique les habitants continuaient à soutenir les à ceux qu’il rencontrait, s’attirant ainsi enseignements erronés des différentes un nombre croissant de disciples. écoles. Il demanda aux dirigeants du pays

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Myoho Renge Kyo début del et sesalentours. Il revint àKamakura au D toujours aussirésolu,Nichiren que lesattaquantsnebattentenretraite. D le front et eutlamaingauchefracturée. ilreçut un coupdesabre sur s’ensuivit, Komatsubara. Dans laluttequi appelé tendirent une embuscade enunlieu dans d’Awa, la sesennemislui province en compagnie ter Mais sesennuis étaientloind’être r autorités. Il futfinalementgracié etput survivre. C’étaitbienlesouhaitdes habitants, ilnepouvait quedifficilement Nembutsu, où,enproie àlacolère des péninsule d’Izu, unhautlieudu il futcondamnéàêtre exilédansla à sonendroit. accumuler lesaccusationsdiffamatoires s’allièrentgouvernementales pour les moinesduNembutsu etlesautorités suivant. Maisprintemps cettefois-là, et nerevint àKamakura qu’au Une foisencore, às’échapper ilparvint Matsubagayatsu, lanuitdu27août. l’attaquèrent de danssonermitage des représentants dugouvernement, Nembutsu, incitéspardesmoineset revanche, ungroupe depratiquants du réponse officielleneluifutadressée. En Sûtra duLotusqu’il avait révélé.Aucune d’adhérer sansdélaiàl’enseignement du chef desM deKubilaila capitaledepart Khân, le à parvint de cetteannée-là,uncourrier Japon prêteallégeanceàl’empire mongol ce courrier, Kubilai Khânexigeaitquele vastes territoires en Asiecentrale. Dans etour aishonin seconsacr eux desesdisciplesfur minés D Sans enquêtenijugementpréalables, urant lestrois annéessuivantes, ner àK . U ’année 1268.A n matin, alorsqu’il voyageaitn ongols amakur d’un groupe dedisciples, dans larégiond’Awa , unconquér a àpr a enfévr u moisdejanvier ent tuésav opager ier 1263. ant de N ant am la Loivéritable. s’illa ruine de continuaitàsedétourner prédiction, àsavoir quelepaysconnaîtrait pr réfuta lesaccusationsdiffamatoires second desforces militaires etdelapolice, dev Nichiren. Celui-ci, somméde comparaître malveillantes àl’égardrumeurs de R tomba pas. Loindetenirsesengagements, centaines depar dépit desesprières etdecelles échouait. R deviennelesiens’ilque cedernier tomber lapluie, etexigeantenretour disciple siRyôkan réussissaitàfaire il ledéfia,luioffrant dedevenir son adressa une lettre àRyôkan dans laquelle pluie persistante le paysétaitinquietdevant unesécheresse paspourautant.En 1271, diminuaient d’une invasion semblas’éloigner. Pendant quelquetemps, lamenace d’ignorer lalettre deKubilai Khân. décida également gouvernement plus, iln’y eutaucuneréponse. Le d’un débatreligieux public. Une foisde possibilité dedéfendre lors sadoctrine et religieux, parlesquellesilréclamaitla onze lettres auxresponsables politiques En l’absence deréponse, iladressa alors etdesuivreavertissement sesconseils. detenircompteson gouvernement lequel ilpressait ànouveau le document, adressé dans enavril, cequ’il rappela dansunautre étrangère, de Nichiren quantàuneinvasion devrait s’attendre àuneinvasion. fautedequoiil et luiverse untribut, des fav à Ryôkan, unmoineréputébénéficiant yôkan commençaàrépandr o Les problèmes duJapon ne Cette lettre laprophétie confirmait ant H férées àsonencontr . L’ayant appris, Nichiren Daishonin eurs dupouv ei noS , etlegouv yôkan acceptamais aemon, commandanten ticipants, lapluiene oir er , de prier pourla , deprier nement or e etréitéra sa donna e des , en 29 RÉFÉRENCES ET GLOSSAIRE

Le 10 septembre 1271, Hei no Cette fois-ci, le gouvernement offrit Saemon le fit arrêter, l’accusant de à Nichiren Daishonin de lui faire bâtir trahison, et il le condamna à l’exil dans un temple et de classer son école une île lointaine et aride, l’île de Sado. bouddhique au même niveau d’égalité Pourtant, le 12, Hei no Saemon décida que les autres écoles mais Nichiren refusa de sa propre initiative que Nichiren car les autorités gouvernementales n’atteindrait jamais Sado. Il le fit conduire persistaient à accorder confiance et à sur la plage de Tatsunokuchi pour y faire adhérer aux enseignements provisoires. procéder à son exécution par décapitation. Nichiren Daishonin, convaincu qu’il Au moment où le bourreau levait son avait fait tout ce qui était en son pouvoir sabre pour lui porter le coup fatal, un pour mettre en garde les dirigeants du objet lumineux, un météorite, traversa le pays, concentra ses efforts à assurer ciel nocturne, terrifiant les soldats de la transmission correcte de son Hei no Saemon et rendant impossible la enseignement pour l’avenir. En accord poursuite de l’exécution de Nichiren avec une ancienne coutume chinoise Daishonin. Cet événement est relaté qui veut qu’un sage se retire dans la dans les annales officielles de l’époque. montagne si, à la troisième remontrance, Nichiren Daishonin fut alors le souverain refuse d’y souscrire, il quitta emprisonné pendant un mois à Echi, définitivement Kamakura et se retira dans la province de Sagami, puis dans un ermitage isolé de la région emmené sous escorte à l’île de Sado. Là, éloignée du mont Minobu. Là, il il fut assigné à résidence dans une dispensa des cours sur le Sûtra du Lotus masure à l’abandon, située sur le terrain et consacra son temps à écrire et à d’un cimetière, à Tsukahara, où les entraîner ses disciples. autorités espéraient bien qu’il ne La prévision de Nichiren Daishonin survivrait pas au froid et à la faim. Il quant à l’invasion étrangère se réalisa survécut pourtant au terrible hiver qui finalement en octobre de cette année-là. s’abattit sur l’île et, en janvier 1272, il Les Mongols lancèrent une attaque était suffisamment vigoureux non massive contre les îles Iki et Tsuchima, au seulement pour triompher, au cours sud du Japon, et progressèrent jusqu’au d’un débat religieux, d’une centaine de Kyûshû. Les pertes japonaises furent moines venus de Sado et de l’archipel, considérables mais, lorsque les Mongols mais aussi pour rédiger ses écrits les retournèrent sur leurs navires, à la nuit plus importants. tombée, une tempête inattendue se leva, Finalement, en février 1274, endommageant lourdement leur flotte Nichiren Daishonin fut gracié et revint et les obligeant à battre en retraite. une fois encore à Kamakura. C’est là Toutefois, l’année suivante, au mois qu’au mois d’avril, son vieil ennemi, Hei d’avril, ils envoyèrent un émissaire à no Saemon, sollicita un entretien et, Kamakura, menaçant d’une nouvelle avec déférence, lui demanda son avis au invasion si le Japon ne prêtait pas sujet de l’invasion mongole imminente. allégeance à l’empire mongol. Il lui répondit qu’elle aurait lieu dans le Au cours de cette période, le disciple courant de l’année et réitéra ses le plus proche de Nichiren Daishonin, affirmations que cette calamité était le Nikkô Shonin, avait été très actif dans la résultat de l’opposition à la Loi véritable. conduite de la propagation de Nam

30 que samor Ikegami, danslaprovince deMusashi, chez enarrivant lesfrèresIl comprit, paysage disciples, aumilieud’un magnifique son bouddhismeser également quelegrand sanctuaire de comme transfert ildésignaNikkô Shonin proche,la mort parundocument de décliner et,enseptembre 1282,sentant permettre d’atteindre laboddhéité. tous lesêtr aux sour de sesdisciples, ilentreprit de serendre le tempsserait propice. Àlademande Myoho Renge Kyo G persécutions qui furent lepointculminantdes ultime desavie. Juste avant lesexécutions deconcrétiserlebut temps étaitarrivé Nichiren quele Daishonin comprit si nécessaire, pourprotéger laLoi, disciples étaientprêtsàdonnerleurvie, n’abandonnades vingtfermiers safoi. suivant. Malgré cespersécutions, aucun d’entre euxfurent décapitéslemois Trois enseptembretorturés 1279. l’arrestation quifurent devingtfermiers Ces persécutions s’intensifièrent jusqu’à d’Atsuhara». sous lenomde«persécutions et àdespersécutions, connuesplus tard furent soumisàdeperpétuellesmenaces du montFuji, où les pratiquants laïques dans levillaged’Atsuhara, danslarégion faisait deplusenforte, enparticulier l’opposition dupouvoir se augmentait, nombre desnouveaux adeptes Nichiren le Daishonin inscrivit suivre Nikkô Shonin, et,entourédeses les pratiquants ilexhorta à matinée, Finalement, le13 octobre dans la ononz Peu après, sasantécommençaà Constatant quenombre de ses on , aupieddu étant sonsuccesseur ces d , l ’objet decultedestinéà , le12octobr ’eaux chaudesdeH es humainspourleur t étaitimminente ait construit parses ait construit mont F et, tandisquele . I uji, lorsque l yprécisa e 1279 itachi. Dai- . se trouve. àlasociété là oùil valeurs encontribuant etlaforcecompassion decréerdes La Soka Gakkai internationale Nam Myoho Renge Kyo de dév Daishonin, quiestdepermettre àchacun poursuit fidèlement l’idéal deNichiren pour lacréationdev : buts sontlessuivants même foi etdontles une par unies personnes de constitué international est unmouvement bouddhiste fidèles disciples, ils’éteignit enrécitant «Soka Gakkai» signifie«Association Gakkai» «Soka promouvoir• l’étude etlapratique • • àlapaix,culturecontribuer et (SGI) La Soka Gakkaiinternationale bouddhisme deNichiren Daishonin. la basedel’enseignement du l’éducation danslemondeentier, sur des différ les liensentr approfondissant etenrenforçant contr pas àlavie. pays et lesloisrespectives desdifférents viv enexcellentscomportant citoyens, mentionnés précédemment,ense la réalisationdesbutsfondamentaux à absolu, etsurcettebasecontribuer Daishonin, quidéfendunpacifisme du bouddhismedeNichiren elopper lasagesse ant en harmonie avec lacultureant enharmonie , tantqu ibuer àlapaixmondialeen ents paysdumonde. e lescito ’elles nes . aleurs , y ens ordinaires le courage, la ». C ’opposent elle-ci 31 RÉFÉRENCES ET GLOSSAIRE

La finalité de la Soka Gakkai joindre à ce mouvement, elles peuvent internationale est, par conséquent, y trouver soutien, encouragements et d’entretenir des liens de croyance, matériaux d’étude. semblables à des ponts reliés entre eux Bien que chacun effectue sa pratique à travers le monde, afin de préserver la à son domicile, les membres de la SGI pureté de l’enseignement de Nichiren canadienne se réunissent également en Daishonin, d’aider les membres à petits groupes à l’occasion de pratiquer de façon correcte pour parvenir rencontres informelles ou régulières, à développer concrètement le plus comme les réunions de discussion et possible de valeurs, tant pour leur d’étude qui se tiennent deux fois par propre bonheur que pour celui des mois. Au cours de ces réunions, chacun, autres. quel que soit son âge, son sexe, sa En accord avec les objectifs définis nationalité etc., peut partager son par la SGI dans son ensemble, le rôle expérience, exprimer ses points de vue des leaders consiste à assumer la sur la vie et la société, à la lumière de responsabilité d’organiser des activités l’enseignement de Nichiren Daishonin. dont la finalité est d’aider les Il existe également des réunions pratiquants à approfondir leur foi et à différentes, pour s’entraîner à la développer leur bonheur. pratique et au dialogue, et d’autres La SGI a été fondée en 1975 par groupes d’échanges, constitués à partir Daisaku Ikeda. C’est une organisation de préoccupations communes comme non-gouvernementale (ONG) reconnue l’éducation, la santé, les arts etc. Il existe par l’Onu. Elle compte environ douze aussi des activités pour les plus jeunes millions de membres répartis dans 186 et pour les personnes âgées. Ainsi, pays et territoires. l’organisation n’existe et ne se définit Pour en savoir davantage sur la SGI, que par les personnes qui la constituent. vous pouvez consulter les sites: Elle assure aussi la publication de www.sgi.org matériaux d’étude du bouddhisme de www.sgicanada.org Nichiren Daishonin. Elle organise des www.sokagakkai-france.asso.fr activités culturelles, des séminaires d’étude tels ceux du Centre éducatif et La SGI du Canada culturel de Caledon (dans la région de Comme les diverses organisations de Toronto) et parfois des voyages d’étude la SGI dans le monde, la SGI du Canada au Japon. Par-dessus tout, elle offre un est une association de personnes issues environnement inestimable pour le de différents milieux sociaux qui ont développement et l’épanouissement décidé d’œuvrer à la création d’un personnel de chacun. mouvement mondial pour la paix en se fondant sur l’enseignement du bouddhisme de Nichiren Daishonin. C’est, en général, par l’intermédiaire de pratiquants de la SGI du Canada que les personnes entendent parler de ce bouddhisme pour la première fois. Si elles décident alors de pratiquer et de se

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bouddhisme de Nichiren Daishonin. engagé dansles idéauxetlapratique du éducateur novateur, profondément maîtr Ikeda appellesonmentor, son M. de laSoka Gakkai, Josei Toda, que for ce qui,selonsespr dut lutterpourtrouver letempsdelire, étudier dansdebonnesconditions, il l’attaque dePearl Harbour. Ne pouvant l’année 1940,quiprécédacellede poursuivre au-delàde sascolarité r pr famille dutfaire faceàlasuitedes Daisaku Ikeda tuber atteint àlafoisd’une pleurésie et de la commelamaladie(ilétait tourments sombres delaguerre etàd’autres jeunesse futconfrontée auxpages d’une famille ded’algues. pêcheurs Sa C’estlecinquièmefils 1928. janvier 2 bouddhique. pratiquent aujourd’hui cetenseignement un amipourlesmillionsdepersonnesqui croyance toutautantqu’un philosopheet d’inspiration dansledomainedela ans, faisantdeluiunesource cinquante monde –s’est développé pendant connaître cebouddhismeàtravers le de lamissionqu’il s’est donnée–faire voie qu’il devait suivre. Lesensprofond quecetenseignementétaitla compris Daishonin àl’âge de19ans. Il aaussitôt connu lebouddhismedeNichiren écr que denombreux poèmes. Grâce àces rédigé plusdecin un vifdésird’écrire. Pour preuve, ila de nombreuses personnes. aison decescirconstances, ilneput oblèmes desantésonpèr tement saviefutledeuxièmeprésident its Il prèsde estnéàOmori, Tokyo, le Daisaku Ikeda, présidentdelaSGI,a L’homme quiinfluençaleplus , ilestpar culose) etlapauvr e bouddhique v enu àtoucheretinspir quante ouvrages ainsi . Josei Toda étaitun opos eté, àlaquellesa , suscitaenlui e . En er les valeurs dubouddhisme. De nos accessibles laphilosophieet largement àrendretête delaSGI acontribué de laSoka Gakkai dechaquepays. dès lorslesorganisations indépendantes S 1975, ildevintlepremier présidentdela fonctions qu’il assumajusqu’en 1979.En sagesse acquit del’assurance etdéveloppa sa mentor etauxdirectives deson bouddhisme rencontre. Grâce àlapratique du années quisuivirent leurpremière lejeuneIkeda durantinstruisit lesonze personnellement, encouragea, inspira et dernier. En effet,cefutM. Toda qui, Daisaku pource Ikeda futdéterminante abandonné leurfoi. etavaient, pourlaplupart, opprimés dont lesmembres avaient étéfortement Gakkai, jamais àreconstruireSoka la fin delaguerre, plusque déterminé maisJoseien prison Toda futlibéréàla M.Makiguchiemprisonnement, mourut japonaisde l’époque.gouvernement céder auxpressions du militaristes pouravoir refuséemprisonnés de furent Makiguchi, Gakkai, Tsunesaburo lui etlepremier présidentdelaSoka la Seconde GuerrePendant mondiale, tr fut, en1960,investi desfonctionsde et, aprèslamor devinrentqualités dedirigeant évidentes, appr à s’en avec unecompréhension sortir affaires, toujours Daisaku Ikeda parvint que Josei Toda vivait lafaillitedeses était confronté àdegrandes difficultéset premières annéesdepratique, alorsqu’il si for oka G oisième présidentdelaS La présidencedeD La rencontre entre Josei Toda et Déjà âgéaumomentdeson ofondie delavie te que, mêmeaucoursdeses akkai inter , D . Laconfianceensonmaîtr aisaku I t deJosei Toda en1958,il nationale keda r aisaku I ecouvr . T , quiregroupa rès tôt,ses oka G a lasanté, keda àla e était akkai, 33 RÉFÉRENCES ET GLOSSAIRE jours, la SGI est l’une des organisations bouddhiques les plus dynamiques et les plus diversifiées du monde. En tant que président de la SGI, Daisaku Ikeda s’est rendu dans de nombreux pays afin d’initier des dialogues avec des intellectuels de premier plan, convaincu que le dialogue représente le point de départ de la paix. Plusieurs de ces dialogues ont déjà été publiés en français : Choisis la vie, avec l’historien britannique Arnold Toynbee; Cri d’alarme pour le 21e siècle, avec le co-fondateur du Club de Rome, Aurelio Peccei ; Choisis la paix, avec le pionnier des recherches Fuji à Tokyo, ainsi que la Maison littéraire pour la paix, Johann Galtung; La nuit de Victor Hugo à Bièvres en France appelle l’aurore, avec René Huyghe, de De nombreux titres honorifiques lui l’Académie française; L’Avenir de ont été décernés, dont la Médaille de la l’humanité et le rôle de la religion, avec le paix des Nations unies, le Prix de la sociologue Bryan Wilson du All Souls tolérance internationale du Centre College (Oxford), Dialogue pour la paix, Simon Wiesenthal et la Médaille Rosa avec Mikhaïl Gorbatchev et Pour un nouvel Parks de l’humanisme. Plus de 160 titres art de vivre, des entretiens sur la santé, de doctorat honorifique lui ont l’éthique biomédicale et l’éducation, avec également été décernés. MM. René Simard et Guy Bourgeault, de La paix – à laquelle Daisaku Ikeda l’Université de Montréal. consacre sa vie – ne se limite pas à une Sous la présidence de Daisaku Ikeda, absence de conflit armé; elle vise à la SGI a développé son action pour faire établir des conditions sociales au sein partager la sagesse du bouddhisme de desquelles les droits et la dignité de Nichiren Daishonin et proposer des chaque personne seront pleinement réponses aux problèmes auxquels respectés. l’humanité est confrontée. Daisaku Ikeda affirme que la paix Dans cette optique, Daisaku Ikeda a commence dans le cœur et l’esprit également créé plusieurs organisations de chacun. Cette vision est ancrée indépendantes afin d’appuyer la dans la conviction bouddhique selon recherche et les actions pour la paix, la laquelle chaque vie humaine possède culture et l’éducation. Parmi elles, intrinsèquement la capacité de créer notamment, les écoles et universités des valeurs et de développer l’harmonie. Soka, l’Association des concerts Min-On, «La profonde révolution intérieure l’Institut de philosophie orientale, le d’un seul individu sera capable de Centre de recherche de Boston pour le modifier la destinée d’un pays et, plus 21e siècle, l’Institut Toda pour la paix et encore, permettra le changement du destin une politique prospective, le Musée d’art de toute l’humanité.» (Daisaku Ikeda)

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Charte de la Soka Gakkai internationale Préambule Nous,organisations constitutives et membres de la Soka Gakkai internationale (appelée ici SGI), adhérons au but fondamental et à la mission de contribuer à la paix,la culture et l’éducation en nous fondant sur la philosophie et les idéaux du bouddhisme de Nichiren Daishonin.

Nous sommes bien conscients du fait : Nous avons la ferme conviction : que jamais encore dans son histoire, l’humanité que le bouddhisme de Nichiren Daishonin, n’a connu plus violentes disparités entre guerre philosophie humaniste fondée sur le respect et paix, discrimination et égalité, pauvreté et inaliénable du caractère sacré de la vie et sur une abondance… bienveillance n’excluant personne, permet aux êtres que le développement de technologies militaires humains de cultiver et de faire jaillir leur sagesse toujours plus sophistiquées, celui des armes inhérente; nucléaires notamment, a conduit à une situation où qu’en nourrissant la créativité de l’esprit humain, la survie même de l’espèce humaine est menacée… ce bouddhisme permettra de surmonter les difficultés que les discriminations raciales et religieuses et les crises auxquelles l’humanité est confrontée, et engendrent la violence, entraînant l’humanité dans d’établir un monde où les sociétés pourront coexister un cycle incessant de conflits… et prospérer de manière pacifique. que l’égoïsme de l’humanité et l’avidité sans frein ont Nous, organisations constitutives et membres créé des problèmes à l’échelle planétaire, notamment de la SGI, en nous fondant sur l’esprit humaniste la dégradation de l’environnement naturel, creusant du bouddhisme, sommes résolus à lever bien haut toujours plus le fossé entre nations économiquement la bannière de la citoyenneté mondiale, de l’esprit développées et nations en voie de développement, de tolérance et du respect des droits de la personne, avec de graves répercussions pour l’avenir collectif déterminés à surmonter les problèmes auxquels de l’humanité. l’humanité est confrontée dans le monde entier par le dialogue et des efforts concrets fondés sur notre engagement irrévocable à la non-violence.

Nous adoptons cette charte qui affirme les buts et principes suivants: Buts et principes 1. La SGI s’engage à contribuer à la paix, la culture et 6. La SGI s’engage à respecter l’indépendance et l’éducation pour le bonheur et le bien-être de toute l’autonomie des organisations qui la constituent, en l’humanité en se fondant sur le principe bouddhique s’accordant aux conditions légales prévalant dans de respect du caractère sacré de la vie. chaque pays.

2. La SGI, en s’appuyant sur l’idéal de citoyenneté 7. Selon l’esprit bouddhique de tolérance, la SGI mondiale, s’engage à veiller au respect des droits s’engage à respecter les autres religions, à dialoguer et fondamentaux de la personne et à ne créer aucune œuvrer avec elles à la résolution des problèmes discrimination entre les êtres humains, quelle que fondamentaux auxquels l’humanité est confrontée. soit leur origine. 8. La SGI s’engage à respecter la diversité des 3. La SGI s’engage à respecter et à protéger la liberté cultures et à promouvoir les échanges culturels afin de religion et la liberté d’expression en matière de contribuer à la création d’une société mondiale religieuse. fondée sur la compréhension mutuelle et l’harmonie.

4. La SGI s’engage à faire mieux connaître le 9. La SGI s’engage à promouvoir la protection de la bouddhisme de Nichiren Daishonin en établissant nature et de l’environnement en se fondant sur des échanges profonds, contribuant ainsi au l’idéal bouddhique de symbiose. bonheur de tous. 10. La SGI s’engage à contribuer à promouvoir 5. La SGI s’engage, au sein des organisations qui la l’éducation, la recherche de la vérité aussi bien que constituent, à encourager ses membres à contribuer le développement des connaissances, afin de à la prospérité de leurs pays respectifs en tant que permettre à tous les êtres humains de cultiver leurs bons citoyens. qualités particulières et de goûter des vies épanouies et heureuses.

Le terme de bouddhisme désigne bien une pratique religieuse fondée sur l’enseignement de Shakyamuni, le Bouddha « historique » qui connut l’Éveil il y a 2 500 ans en Inde. Mais il recouvre en réalité quantité d’écoles et de doctrines différentes, selon les pays et les époques où il s’est répandu. Il s’agit ici d’une introduction à l’enseignement de Nichiren Daishonin, réformateur japonais du bouddhisme au XIIIe siècle. Cet enseignement a connu un développement considérable au Japon après la Seconde Guerre mondiale, grâce à l’organisation bouddhiste Soka Gakkai (littéralement société pour la création de valeurs). Probablement parce qu’il répond de façon satisfaisante à des interrogations contemporaines, ce mouvement de renouveau religieux s’est poursuivi très largement hors du Japon. La Soka Gakkai internationale (SGI), fondée en 1975 par Daisaku Ikeda, est présente, en date de 2003, dans 186 pays et territoires du monde. On trouvera dans ces pages la réponse à neuf questions très souvent posées par ceux qui entrent pour la première fois en contact avec cette « philosophie de la vie ». L’une de ses caractéristiques originale est de ne pas opposer bonheur individuel et paix mondiale mais de les considérer comme deux objectifs indissociables.

ISBN 2-923187-01-6 SGI du Canada 2,50 $