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REFLETS FRIBOURGEOIS REVUE BIMENSUELLE 28 MA! 1993 N° 10 Fr. 3.50

Quel avenir pour les paysans de montagneî

Vuarmarens: village des gens Heureux

Centre sportif de Sales: un bijou dans un écrin

Le défi du mouvement Raiffeisen Uepuis une décennie, la pro¬ re plus de gaz toxiques, des qui sillonnent le ciel et de la tection de l'environnement volutes qui, par les vents, se fumée qui s'échappe des che¬ est devenue une préoccupa¬ déposent sur les cultures et se minées des grandes usines, tion fondamentale des Suis¬ retrouvent sur nos tables. Jus¬ sans parler du trafic automo¬ ses A Fribourg aussi, les gens qu'à quand pourrons-nous res¬ bile qui, annuellement, répand prennent progressivement pirer sans porter des mas¬ quelque 400 000 tonnes de conscience de ce problème ques? plomb dans l'air. Des mesures jugé comme étant grave de ont révélé qu'une rue bordée conséquences pour la santé d'arbres subit un abaissement de l'être humain et même de Et puis il y a les déchets qui de 25% de la pollution. On la plupart des oiseaux et ani¬ ont augmenté d'une manière estime qu'en l'an 2000 près du maux. fulgurante et qui constituent quart des espèces végétales un autre grand problème de la auront disparu ou seront en civilisation actuelle Toujours voie de disparition si rien n'est Votre nez pique et vous tous¬ plus de surfaces bétonnées entrepris d'ici peu. sez de plus en plus? Ne soyez qui empêchent l'infiltration pas surpris! Ce sont là les nom¬ de l'eau. De nombreux ruis¬ breuses conséquences de la seaux sont mis sous tuyaux, La perception du bruit peut pollution qui se répand avec alors que trop de rives sont également s'avérer pénible une rapidité inattendue sur bétonnées Les boues d'épura¬ quand il est continu. Il gêne le notre planète La question tion sont épandues dans les sommeil, provoque des maux classique qui nous vient champs où le bétail se nourrit de tête ainsi que des troubles d'emblée à l'esprit: qui sont les et dont nous mangeons la digestifs et cardiaques coupables? La tentation est viande facile de rejeter toujours la res¬ ponsabilité sur les autres Mais Si les grandes entreprises, les autres, c'est vous, c'est La fertilité du sol est sérieuse¬ sous la contrainte de lois, pren¬ nous, c'est moi. Nous sommes ment menacée par la pollu¬ nent des mesures afin d'atté¬ tous impliqués dans ce grave tion dont les sources principa¬ nuer la formation de pollu¬ problème qui a un effet catas¬ les sont les pluies acides, un tion, les petits pollueurs que trophique sur l'avenir de usage abusif d'engrais ou de nous sommes, au contraire, ne l'homme sur cette terre Com¬ déchets de toutes sortes Les cessent d'accroître leur pro¬ ment allons-nous enrayer le terres les plus riches sont sen¬ duction de déchets nocifs mal, redonner à notre envi¬ sibles à une trop forte dose de ronnement la qualité de l'air sel due à l'évaporation de la dont nous avons besoin pour nappe phréatique Sur les Nous polluons, donc nous vivre? coteaux, comme en monta¬ détruisons Notre vie sera un gne, l'érosion est à craindre Un jour en péril. A moins que- jour viendra où, durant l'hiver, mais n'attendons pas demain. La circulation automobile, les il faudra absolument suppri¬ chauffages, les industries, les mer le salage des routes et feux de tous ordres contri¬ envisager l'assainissement des buent à la détérioration de décharges l'air. Autre observation inquié¬ tante, en ville la température est sensiblement plus élevée Les arbres aussi souffrent de "7 qu'à la campagne, donc enco¬ la pollution de tous les avions SOMMAIRE 28 MA11993 N° 10

Une économie ECONOMIE alpestre fébrile Mouvement Raiffeisen: résister à la concurrence

FOLKLORE Un mariage de tradition

Les décisions prises récem¬ NOTES MUSICALES ment par les autorités fédé¬ 450 chanteurs à Matran rales risquent bien d'avoir une portée psychologique et économique négative, en ce VILLAGES DE CHEZ NOUS sens qu'elles font état de la Escale à 8 volonté de séparer la politi¬ que des prix avec la politi¬ ÉNERGIE que des revenus. Huit millions pour une centrale solaire 14

ÉCONOMIE Une Chambre au service du canton 15

LE MONDE DU CHEVAL Fribourg: hôte d'honneur 17

LES SPORTS Vivre à Vuarmarens Championnat de cross à Fribourg 19 LE PATÊ D'INTCHE-NO Din mon piti velâdzo 21

Situé aux confins du district HUITIÈME DISTRICT de la Glane, Vuarmarens est Nos compatriotes de Monthey un village blotti au fond d'un et Lausanne 24 vallon où l'agriculture est particulièrement enracinée. Un coin de terre très calme LES SPORTS où la poste et la laiterie sont Centre sportif de Sâles 27 les points de rencontre des habitants qui vivent en très NOS AINES bonne harmonie. Les personnes âgées sur les planches 31

TERRE DE FRIBOURG Une économie alpestre inquiète La paysanne au musée 32

NOUS LES JEUNES Camp pour la jeunesse Jeunesse et francophonie 38

Un bijou de trois PATRIMOINE millions Fontaine de la Samaritaine 43

C'est la commune de Sâles qui se l'est offert avec la par¬ NOTRE COUVERTURE: ticipation de celles de Mau- les, Romanens et Rueyres- La montée à l'alpage Treyfayes, lesquelles font qui se dit aussi «poya» au Pays de Fribourg, partie de la même paroisse. est une peinture d'André Currat sur laquelle Ce bijou, c'est le centre nous voyons un troupeau de vaches et des sportif inauguré récemment armaillis autour du chalet des Cressets, près par les autorités communa¬ de Grandvillard. les et la population de Photo tirée du livre «Frontons et poyas» d'Alain Glauser, cette région. Editions Ides et Calendes, Neuchâtel. 3 ÉCONOMIE Ml i\

Banques Raiffeisen de Fribourg Romand:

résister à une concurrence

qui s'annonce de plus en plus importante

C'est à Remaufens, village de la Basse-Veveyse, que les délégués de la Fédération des Banques Raiffeisen de Fribourg Romand se sont rencontrés pour la 76e assemblée générale qui s'est tenue sous la présidence de Gaston Menoud, de Sâles. Ils ont été accueillis en chansons par le chœur d'enfants et par Jean-Jacques Deillon qui, dans son allocution de bienvenue, a précisé que la BR remaufensoise avait été fondée en 1908 et qu'aujourd'hui elle Denis Villard, syndic de Remaufens, lors de son message aux délégués. compte 174 membres avec une somme de bilan de dix millions de francs. En automne prochain, elle aura l'honneur d'inaugurer de nouveaux locaux du fait de l'élargissement de son rayon d'action qui va s'étendre à toute la Basse-Veveyse. notre pays. Sur les 59 établissements ban¬ caires que compte à l'heure actuelle le groupe de Fribourg Romand, 43 ont une Ije comité de la fédération. somme de bilan inférieure à 20 millions et 16 dépassent ce montant. Au cours de l'exercice 92, la somme de bilan de la fédé¬ ration s'est accrue de 5,4% pour atteindre 1,089 milliard de francs, alors que les coopérateurs ont augmenté de 3,87% pour un effectif actuel de 13 521 mem¬ bres. Les avances, prêts et crédits se sont accrus de 4,74%, passant ainsi à 925 mil¬ lions à la fin de l'année 92, le fonds d'épar¬ gne de 7,81 %, les placements hypothécai¬ res de 4,64%, alors que la pression sur la marge d'intérêt a été compensée par de nouveaux fonds d'épargne. Après avoir procédé à des amortissements d'un mon¬ tant de 3,74 millions, le bénéfice net se monte à 1,55 million de francs.

Sociétaires en augmentation Les membres dirigeants ayant accompli 25 ans d'activité Dans son rapport présidentiel, Gaston Menoud a relevé que les expériences acquises dans le cadre de la politique structurelle se sont avérées concluantes et qu'en unissant les efforts par une régiona¬ lisation et une collaboration encore plus étroite entres elles, les Banques Raiffeisen seront à même de maîtriser le processus d'adaptation en cours dans le secteur ban¬ caire. D'autre part, avec la concurrence qui est de plus en plus forte tant sur le plan du financement que du fonds de pré¬ voyance et des assurances, le mouvement Raiffeisen se doit de tout entreprendre pour résister aux grandes banques de 4 ÉCONOMIE

Changement au comité de la fédération Au nom des délégués, le président Gaston Menoud exprima sa vive reconnaissance à deux membres dévoués du comité, Marcel Panchaud, trésorier, et Jean-Pierre Cor- pataux, responsable de la publicité, les¬ quels avaient présenté leur démission. Pour les remplacer, l'assemblée a, sur pro¬ position du comité, élu par applaudisse¬ ments Christian Vauthey, d', pour la Glâne, et Germain Kolly, de Grolley, pour le Lac et la Sarine. Le président a égale¬ ment eu l'honneur de récompenser onze membres dirigeants ayant accompli vingt- cinq ans d'activité. Ceux-ci ont été grati¬ fiés d'un cadeau. Au cours de ces débats, les délégués ont eu le plaisir d'entendre le conseiller d'Etat Félicien Morel, responsable des finances Allocution de bienvenue de Jean-Jacques Deillon.

Les deux nouveaux membres du comité: Christian Vauthey, Ursy, et Germain Kolly, Grolley. cantonales, qui a parlé de l'effondrement du marché immobilier, de la relance éco¬ nomique, de l'aide aux chômeurs, qui sont actuellement près de 4000 dans le canton, de l'assainissement des finances de l'Etat, etc. Jean-Pierre Rossier, sous- directeur de l'Office de révision à Lausan¬ ne, a quant à lui émis quelques réflexions sur la votation du 6 décembre 1992 et sur l'avenir du mouvement Raiffeisen dans notre pays qui a enregistré 30 000 nou¬ veaux membres l'an passé pour une som¬ me de bilan qui a atteint 48 milliards de francs. Une assemblée qui s'est prolongée par un apéritif offert par la commune de Remau- fens et un message de son syndic Denis Villard, ainsi qu'un repas rehaussé par une allocution de Rose-Marie Ducrot, syndique de Châtel-St-Denis, et des pro¬ ductions du chœur mixte et de la fanfare. Texte et photos G. Bd

Membres dirigeants ayant accompli 25 ans d'activité La banque qui appartient à ses clients. Placide Thierrin, Surpierre Conrad Scherly, La Roche Rendez-nous donc visite au guichet! Jean-Pierre Corpataux, Courtion- C'est avec plaisir que nous vous conseillerons. Misery François Sonney, Semsales BANQUE RAIFFEISEN REMAUFENS Gilbert Fracheboud, Lessoc Gérante: Jacqueline Gremion Tél. 021/948 95 93 Joseph Kiinzli, Grolley-Ponthaux Antoine Emmenegger, Marly Jean-Pierre Limât, Givisiez-Gran- ges-Paccot René Fragnière, Gruyères-Enney Joseph Doutaz, Gruyères-Enney Michel Beaud, Sorens

5 FQJJOORE

pas que la formation exigera Costume et coutumes: beaucoup des participants. A travers deux ans de cours et de séminaires, sanctionnés un mariage de traditions par un certificat final, elle permettra aux futurs ensei¬ gnants d'acquérir un savoir approfondi. Le financement sera assuré partiellement par le candidat et par la fédéra¬ tion. Un dépliant informatif vient d'être réalisé à l'inten¬ tion des personnes intéres¬ sées. Un avenir assuré Le mandat de Marius Hayoz et de son comité arrivant à terme, Albert Jaquet, avec l'autorité que lui conférait son titre de premier président et président d'honneur de la fédération, demanda que l'on ne change pas l'équipe en place, qui a si bien œuvré Des membres du comité de la FFCC. De gauche à droite: Marius Hayoz, Paul Zbinden, Cyril pendant ces trois ans. Il rap¬ Renz et André Castella. pela au passage les noms des présidents tous méritants, et Pour les membres de la part d'Albert Jaquet, qui rele¬ formation pour moniteurs de parfois éminents comme Pier¬ Fédération fribourgeoise va le cas semblable de Dom- danses populaires. En effet, re de Zurich, Henri Naef, pierre. Le risque de perte pour les groupes de danses folklo¬ René Binz, Marie-Thérèse du costume et des cou¬ notre patrimoine est réel et il riques sont très recherchés et tumes, revêtir celui de Daniels, Louis Page et bien faut y remédier avant qu'il ne bien fréquentés, mais pour d'autres, qui se sont succédé à son groupe local à soit trop tard. pouvoir exercer leur art avec la tête de la fédération. Pour l'occasion d'une céré¬ satisfaction, ils doivent en lui, on ne change pas une monie ou d'une mani¬ Un cours pour moniteurs de connaître parfaitement les pas équipe qui gagne et qui réus¬ danse et l'harmonie. D'où le projet festation est un peu sit. On lui laisse le temps de Le point marquant de cette proposé, expliqué avec préci¬ récolter le fruit de ses efforts. comme une fête à assemblée aura sans aucun sion par Cyril Renz, membre laquelle on se prépare doute été le projet de cours de du comité. Celui-ci ne cacha Texte et photos J.S.B. avec plaisir et grand soin: ce n'est pas à Le Yodler-Club de Granges-Paccot lors de la messe à l'église des Cordeliers. considérer comme un déguisement scénique que l'on dépouille à la sortie...

Récemment, lors de l'assem¬ blée annuelle de la fédération au Restaurant de la Grenette à Fribourg, le président Marius Hayoz releva le travail effica¬ ce que chacun a accompli dans le cadre des groupes locaux. Anne-Marie Yerly, par exemple, présidente de la Commission des patoisants, rappela son désir d'être plus active en faveur de cette langue encore généralement parlée à Treyvaux où elle habite, mais où peu d'efforts sont faits pour encourager sa pratique. Même regret de la

6 NOTES MUSICALES

mes de Barberêche, dirigé par Uespace d'une soirée, Paul Esseiva. Cet ensemble a en effet ravi la majorité des auditeurs. Le second rang au 450 chanteurs ont cultivé chœur mixte «Saint-Etienne» de Belfaùx, le troisième au l'art choral chœur mixte «Le Muguet» d'Avry-sur-Matran. Egale¬ ment un bon point au chœur mixte «Saint-Marcel de Cour- Un souhait: que les jeunes tion et au chœur mixte «La viennent grossir les rangs Concorde» de Grolley. Si cette Mini-Cécilienne de Si pour plusieurs chorales Matran avait fait l'objet d'un l'effectif est trop restreint, concours musical, la palme de pour d'autres l'interprétation la qualité vocale et de l'inter¬ est beaucoup trop lente. Mais prétation aurait certainement comme l'essentiel était d'y été attribuée au chœur d'hom- participer et de vivre une soi-

Tout Matran ou presque avait la rive gauche de la Sarine et été mobilisé pour la Mini- du Lac français a procuré un Cécilienne du décanat de immense plaisir aux 450 cho- Sainte-Croix dont l'organisa¬ raliens qui avaient fait le tion avait été confiée au déplacement pour chanter en chœur mixte paroissial de ce chœur et de tout cœur, l'espa¬ village sarinois et à un comité ce d'une soirée, mais aussi ad hoc présidé par M. Albert pour échanger amitié et bonne Macherel. Ce rassemblement humeur. Le chœur mixte «Le Muguet» d'Avry-sur-Matran, qui a prêté son de chanteurs et chanteuses de concours à cette soirée musicale.

Une image du chant d'ensemble interprété dans une salle merveilleusement décorée pour la circonstance. rée de retrouvailles entre chan¬ teurs et chanteuses, le but a été atteint. Une très belle rencon¬ tre qui a démontré que le chant a encore sa place dans la vie quotidienne des Fribour- geois. Pour la plupart des cho¬ rales, la raison d'exister est res¬ tée la même: chanter la messe, chanter les louanges du Sei¬ gneur avec l'amour de la musi¬ que et le courage d'affirmer une voix chrétienne. La satis¬ faction est à chercher dans l'effort accompli, dans le plai¬ sir de chanter et l'enthousias¬ me à cultiver l'art choral. Que ces chorales restent un cataly¬ seur pour encourager les jeu¬ nes à venir grossir leurs rangs. Texte et photos G. Bd 7 VILLAGES DE CHEZ NOUS';:

Bonjour Monsieur le syndic de..

VU ARM AREN S

UN VILLAGE CALME

ET DES GENS HEUREUX

Ce village du district de la Glâne est situé sur le versant droit de la vallée de la Broyé, à la frontière avec le canton de Vaud. Vuarmarens se trouve en effet dans une nature enco¬ re intacte, donc dans une campagne verdoyante où il fait bon vivre. Ses habitants sont Jean-François Calame, trente- très attachés à leurs terres qu'ils cultivent avec amour et que pour rien au monde ils ne huit ans, marié, père de trois voudraient quitter, car la région où ils sont enracinés vit. Elle n'a d'ailleurs jamais cessé enfants, directeur d'une entre¬ de vivre. Elle vibre du travail des gens de la terre. prise de génie civil à Moudon, Faire escale dans un village comme Vuarmarens, c'est aussi parler d'une commune quel¬ est entré au Conseil communal de Vuarmarens en 1991 en qua¬ le qu'elle soit, c'est tenter de savoir ce qu'elle fut pour être en mesure d'expliquer ce lité de syndic. lïès attaché à sa qu'elle est devenue. Pour réaliser cette carte de visite sur ce village certainement encore famille, il est passionné par les méconnu de bon nombre de nos lecteurs, la rédaction de «Fribourg Illustré» est allée voyages et consacre une partie s'entretenir l'espace d'une heure avec son syndic qui, bien qu'étant Vaudois par son origi¬ de ses loisirs à la pratique du ne, a du sang fribourgeois dans les veines. ski. G. Bd INTERVIEW FI - Monsieur le syndic, pou- vez-vous nous décrire votre Vue partielle du village de Vuarmarens. PHOTOS G. BOURQUENOUD commune? Jean-François Calame - Elle s'étend sur une superficie de 375 ha, soit 230 ha de terres agricoles, 129 ha de surface boisée, ainsi que 16 ha d'habi¬ tations et infrastructures com¬ munales. Elle comprend une population de 303 habitants, y compris celle de Morlens, petit village qui a fusionné avec notre commune en jan¬ vier 1991. Par cette fusion, Vuarmarens a bénéficié d'une aide financière de l'Etat desti¬ née à l'amélioration du service de défense contre l'incendie, ceci pour la raison que Mor¬ lens se trouve à une altitude plus élevée que Vuarmarens et que le réservoir à disposition ne pouvait garantir une pres¬ sion suffisante pour assurer une intervention efficace de lutte contre le feu. Une con- 8 VILLAGES DE CHEZ NOUS

duite a donc été construite jus¬ qu'à Morlens qui, auparavant, était alimenté uniquement par des sources privées. Cette sub¬ vention de l'Etat a également permis d'améliorer la route de liaison entre les deux localités. - Est-ce que l'infrastructure communale est réalisée? - Actuellement à l'Etat de Fri- bourg pour approbation, le plan d'aménagement local de la commune de Vuarmarens comprend entre autres une zone de construction de villas Une ferme qui a fîère allure au centre du village.

construction de la nouvelle d'une assemblée des contri¬ école de Vuarmarens, bâti¬ buables, le Conseil communal ment qui abriterait non seule¬ a présenté un avant-projet qui ment une salle de classe, la serait à même de résoudre tous salle du Conseil et l'admi¬ les problèmes, aussi bien ceux nistration communale, mais de l'instruction publique que également des locaux pour le du service du feu et de la poste. service de défense contre Etant donné que la popula¬ l'incendie et la poste qui, pour tion a accepté cette idée et l'instant, se trouve dans la même encouragé les autorités maison du facteur. Pour cette à aller de l'avant sous réserve dernière, nous nous sommes de la situation financière, approchés de la Direction des nous avons soumis le projet à FTT en vue d'une participa¬ un architecte qui nous a fourni tion financière, laquelle a un plan financier qui va facili¬ répondu favorablement à ter nos démarches auprès de notre proposition. l'Etat en vue d'obtenir une La vieille école qui sera reconstruite dans un proche avenir. Il y a quelques semaines, lors subvention pour le nouveau au centre du village et une marens a été facilitée en ce zone artisanale en bordure de sens que les anciens membres la route qui conduit à Ursy. de l'Exécutif ont su réaliser Un brin d'histoire Dans le domaine de l'épura¬ des économies à bon escient, tion, notre commune fait par¬ ce qui aujourd'hui nous per¬ En l'an 906, ce village se nommait villa Walmarengi. En tie de l'Association «EVMC» met d'améliorer la qualité de 1334, c'était Walmarens et depuis 1403 c'est Vuarmarens, qui a été créée il y a quelques la vie des habitants. du nom germanique Walmär. En 996, Rodolphe III, roi années et qui réunit les villa¬ L'alimentation en eau potable, de Bourgogne, et Anselme, prévôt de Saint-Maurice, dis¬ ges d'Esmonts, Vuarmarens, elle, est assurée pour des posaient de certains biens appartenant à l'église de Mor¬ et Chavannes, lesquels décennies dans notre village, lens. Les nobles de Prez avaient eux aussi, à Vuarmarens, sont reliés à un collecteur même si celui-ci était l'objet des possessions, dont l'un d'eux en faveur de l'hôpital de intercommunal qui amène les d'un développement résiden¬ Moudon, lequel les revendit à l'Etat de Fribourg. eaux usées à la STEP de tiel ou artisanal. Le petit village qui a fusionné il y a quelques années avec Lucens. L'infrastructure locale Pour ce qui est de la protection la commune de Vuarmarens doit son nom à un colon étant également réalisée, il civile, un abri avait été cons¬ allemand appelé Maurilo ou Morilo. Depuis l'an 1111, il appartient aujourd'hui à cha¬ truit avant qu'intervienne la se nomme Morlens. En 996, le roi de Bourgogne céda que privé d'effectuer son pro¬ fusion de Morlens avec notre au chevalier Balfred des biens situés dans la vallée de pre raccordement. Une telle commune. Mais comme l'Etat Morlingis. La chapelle Saint-Maurice de Morlens était réalisation montre bien le sou¬ de Fribourg nous oblige à autrefois église et chef-lieu de la paroisse d'Ursy, laquelle ci qu'ont les autorités de cette construire un second destiné a aujourd'hui une magnifique église dans le village pré¬ région pour la protection de aux habitants de ce hameau, cité. l'environnement. La tâche du nous avons imaginé qu'il G. Bd Conseil communal de Vuar¬ pourrait être réalisé lors de la 9 VILLAGES DE CHEZ NOUS

loppement de caractère rési¬ pour la conserver. Nous dentiel ou dans l'artisanat. vivons dans une belle région, Nous souhaitons d'autre part calme, proche de la nature. voir s'ouvrir un magasin d'ali¬ Sans vouloir s'effacer, les mentation qui serait à même habitants se sentent bien chez de rendre de grands services à eux, car Vuarmarens est un notre population. petit paradis du district de la Glâne où nous jouissons d'un - Est-ce que votre village va climat très sain et d'un enso¬ pouvoir garder son identité? leillement très agréable. - Personnellement, j'en suis convaincu. Nous allons d'ail¬ - Comment est organisée l'ins¬ La chapelle Saint-Maurice à Morlens. leurs tout mettre en oeuvre truction scolaire? - Nous faisons partie d'un cer¬ cle scolaire qui a réparti les bâtiment scolaire, le deuxième fusion de Morlens avec Vuar- classes primaires de la façon abri PC et le service de défense marens a aussi été une excel¬ suivante: les degrés I et II sont contre l'incendie. Vu que nous lente initiative qui, à l'heure à Montet, où se trouve égale¬ avons fait notre demande au actuelle, porte ses fruits. ment la classe enfantine, les moment où la Confédération III et IV à Esmonts, les V et VI octroie à nouveau des mon¬ - En parcourant votre village, à Vuarmarens. Les habitants tants importants pour relan¬ nous avons remarqué que de notre village qui pratiquent cer l'économie, il y a bon l'agriculture est bien enracinée des sports ou qui ont des acti¬ espoir pour que nous puis¬ à Vuarmarens? vités culturelles et musicales sions réaliser ce projet dans un - En effet, l'agriculture est la font partie des sociétés de la très proche avenir. branche économique la plus paroisse d'Ursy, dont fait par¬ importante dans notre com¬ tie Vuarmarens. - Alors qu'en est-il de la situa¬ mune, laquelle n'a par contre tion financière? aucun espoir de voir s'installer - TVès bonne question! La det¬ une industrie sur son territoi¬ te étant pour l'instant peu éle¬ re, parce que trop éloignée des Autorités vée, donc supportable, les lignes ferroviaires et des axes finances communales sont routiers. Nous avons encore communales saines, ceci grâce à un taux fis¬ une quinzaine d'agriculteurs Jean-François Calame, cal de Fr. 1.05 et une contribu¬ dont les revenus principaux syndic tion immobilière de 2%o. Si sont l'élevage du bétail et la Administration - Routes - notre commune a eu le privilè¬ production de lait. Certains Constructions ge il y a quelques années de d'entre eux cultivent égale¬ bénéficier d'une transaction ment de la betterave, des pom¬ Rose-Marie Bosson, vice-syndic immobilière importante qui a mes de terre et un peu de Une croix dans les champs: eu pour effet de mettre un peu céréales. Notre village ne peut symbole de protection contre la Culture - Affaires sociales - de beurre sur les épinards, la donc connaître qu'un déve- grêle. Instruction publique Pascal Conus, conseiller Agriculture - Forêts Cette ferme a certainement plusieurs siècles d'âge. Christian Demierre, conseiller Service et épuration des eaux Marcel Ducrest, conseiller Service du feu - Protection civile André Molleyres, conseiller Finances - Aménagement du territoire

Administration communale Willy Dutoit, secrétaire Gilbert Butty, boursier

10 VILLAGES DE CHEZ NOUS CONUS FRERES SA

Maçonnerie - Béton armé Carrelage

- Existent-ils de bons contacts toujours plus de temps parce qr entre autorités et population? qu'il y a de plus en plus de 1674 VUARMARENS paperasse qui nous vient de - Notre Exécutif comprend six Téléphone 021/909 59 13 membres en raison de la Fribourg et de Berne. Désireux fusion de Morlens en cours de de suivre de très près l'évolu¬ Fax 021/909 61 82 législature. C'est la voix du tion de notre commune et syndic qui fait foi dans les d'assurer son avenir, le Conseil décisions à prendre. Lors des communal tient chaque prochaines élections commu¬ semaine une séance de travail dans un esprit de parfaite col¬ nales, l'effectif tombera à nou¬ RENÉ ROSSIER veau à cinq conseillers. légialité. Avec une si belle équipe à l'Exécutif, il n'y a pas Pour répondre à votre ques¬ FERRONNERIE D'ART - Serrurerie tion, les contacts se font quo¬ de raison que je ne sois pas à l'aise pour assumer ma fonc¬ tidiennement dans le village, 1674 VUARMARENS Tél. 021 /909 54 06 à la laiterie, dans les mani¬ tion de syndic J'en suis même très heureux. festations villageoises et paroissiales, les assemblées - Avez-vous, au nom des auto¬ communales, les séances des rités, des souhaits à exprimer? commissions, les sociétés, etc. - Que le projet déjà énuméré | KJUIGIMOTTOLA Moi-même qui travaille cha- dans une précédente question fil Menuiserie - Ebénisterie J Agencements de cuisines jj 1674 MONTET (Glâne) Tél. 021/909 52 96

LAITERIE DE VUARMARENS Ch. FAVRE - Tél. 021/909 50 41 NOS SPÉCIALITÉS MAISON: Gruyère, vacherin fribourgeois, yogourts, double crème, lait pasteurisé, sérac, mélange pour fondue

Lélevage et la production du lait sont les principaux revenus des paysans de ce village. que jour à Moudon, j'ai des puisse se réaliser sans qu'il soit pour un an au magazine FRIBOURG ILLUSTRÉ contacts très étroits avec les une charge trop lourde pour rçyfi) au prix de Fr. 7850 ç habitants de Vuarmarens qui les finances communales. Que jqfc viennent à mon domicile, me nous puissions gérer les lancent un coup de fil ou que deniers des contribuables Nom: je rencontre dans la rue. Et comme l'ont si bien fait nos comme il existe une très bonne prédécesseurs et que la gestion entente au sein de l'Exécutif, de notre commune soit un Prénom: une ambiance bon enfant se exemple pour les futures gé¬ diffuse et se propage au sein nérations. Que notre com¬ Rue et N° : de la population. munauté villageoise demeure ce qu'elle est, et que la po¬ - Vous sentez-vous à l'aise dans pulation accorde encore et N° Postal: Localité: votre fonction de syndic? toujours cette hospitalité cha¬ - Etre syndic d'une commune, leureuse que nous lui connais¬ Découpez et envoyez ce coupon à: si petite soit-elle, n'est pas cho¬ sons. FRIBOURG ILLUSTRÉ - Service des abonnements se facile à l'heure actuelle. Interview réalisée par Rte de la Glâne 31 -1700 Fribourg. L'administration vous prend Gérard Bourquenoud 11 VILLAGES DE CHEZ NOUS SOCIÉTÉ

Acheteur de lait durant Une société trente-quatre ans décadente? Au centre du village de Vuar- C'est à la mode de parler de la décadence de notre société exigeant avec les producteurs, occidentale. On songe tout naturellement à l'invasion de marens, un bâtiment entière¬ lesquels ont joué le jeu dans la la drogue qui se montre désormais en plein jour, sous le ment rénové qui a l'allure qualité du lait. En plus de la regard apitoyé de la police et jusque sous les fenêtres du d'une école. C'est la fromage¬ fabrication des produits lai¬ rie qui, le 30 avril dernier, a gouvernement. Et à la montée du crime jusque dans le tiers dont la vente était assurée milieu des cols blancs, qui a longtemps bénéficié d'une changé d'exploitant. En effet, par son épouse Estelle, laquel¬ après avoir été durant trente- indiscutable aura de respectabilité, entre d'autres mani¬ le apportait également sa col¬ festations de désarroi. quatre ans l'acheteur de lait laboration à la fromagerie des quinze producteurs de cet¬ Ce sont là sans doute les signes extérieurs d'un dérapage lorsque le personnel était en spirituel et moral plus profond, plus diffus et plus perni¬ te région glânoise, Constant congé, cet acheteur de lait s'est Oberson a pris sa retraite. cieux. On voit ainsi éclore des indices de rejet de diverses également occupé de l'engrais¬ valeurs fondamentales auxquelles s'identifie notre civili¬ A son arrivée dans cette locali¬ sement de quelque 300 porcs. té, la production de lait était sation occidentale et chrétienne. En avril dernier, la Société de L'espèce de déification de tout ce qui est «naturel» prend de plus en plus des formes consternantes par leur absolu¬ tisme. Car en effet, dans la mesure où la défense de tous les éléments de la nature prend le pas sur la défensive et la survie de l'homme, on assiste là à un véritable renverse¬ ment des valeurs aussi inquiétant qu'à l'avènement de la société industrielle, où tout semblait bon à prendre dans la nature, résolument mise à sac et au profit exclusif de l'être humain. Les pires exemples ont été donnés par les grandes zones industrielles du début du siècle, et encore tout récem¬ ment par la découverte du désastre naturel, social et humain, produit de l'idéologie communiste, où l'homme et la nature ont plongé ensemble dans l'enfer. Cette exploitation du milieu semble fort heureusement avoir fait place à un retour à l'humanisme chrétien de la Renaissance, voire du Moyen Age, en vertu duquel la sur¬ vie de l'homme est indissociable de celle de la nature. Mais cette symbiose vitale ne doit pas faire oublier que, Constant Oberson dans le local de fabrication avec ses installations de tout temps, l'humanité, bien que partie intégrante de modernes. la nature, en a toujours constitué un élément privilégié et prioritaire. Les nouvelles idéologies qui tendent à donner la primau¬ de 483 000 kilos par an, laiterie de Vuarmarens, avec la té à tout prix sur n'importe quel élément naturel - un aujourd'hui elle a dépassé le collaboration du baron du buisson, un arbre, un animal quel qu'il soit - procèdent million de kilos. La location fromage et de la Fédération d'une dérive spirituelle alarmante pour l'avenir de notre versée par cet exploitant fribourgeoise des sociétés de société et même de notre civilisation. L'esprit de la chré¬ durant les trente-quatre ans laiterie, lui a exprimé sa recon¬ tienté condamne autant l'exploitation irrationnelle de la atteint également le million de naissance au cours d'une soi¬ nature par l'homme qu'une déification de la nature à son francs. Ce montant a été utili¬ rée animée par un quatuor de détriment. sé à bon escient par la socié¬ la fanfare d'Ursy, au sein de L'arbre qui crée des nuisances ou qui devient menaçant té de laiterie qui a doté cette laquelle Constant Oberson est pour l'homme doit être abattu - ce qui ne justifie pas fromagerie d'installations mo¬ encore un membre assidu et l'anéantissement de toute la forêt! L'animal élevé par dernes, facilitant ainsi le tra¬ qu'il présida pendant plu¬ l'homme spécialement dans des buts déterminés pour le vail du maître fromager qui a sieurs années. nourrir ou le soigner doit être sacrifié - ce qui ne justifie transformé quelque 30 mil¬ A l'heure où le labeur sept ni massacres intensifs, ni souffrances et tortures. lions de kilos de lait en froma¬ jours sur sept n'est plus qu'un Le maintien de la primauté de l'homme sur son environ¬ ge de Gruyère, pour lequel son souvenir, ils ont tous deux nement est une valeur essentielle qui mérite d'être défen¬ fabricant a obtenu il y a quel¬ quitté ce coin de terre glânois due dans le cadre des lois naturelles qui découlent de la ques années la médaille d'or pour vivre une retraite bien symbiose indispensable à la survie de l'un et de l'autre. Il de la Société suisse d'industrie méritée dans leur chalet des est vrai que le chemin à suivre pour y parvenir n'est pas laitière. Pour atteindre la Paccots. facile à trouver ! (SPS) moyenne de 19,2 points sur 20, Texte et photo Claude Manzoni Constant Oberson a dû être G. Bourquenoud 12 , «POINTS DEREPÈRE

C'est au pied du Moléson que Les talents de Charly Charly Ciccaglioni a grandi. Depuis tout enfant déjà il était doué pour le dessin. Sa boîte de crayons couleurs ne le quit¬ Il a embelli toutes les hydrantes de ce village glânois. tait jamais. En grandissant, il s'adonna à la peinture, ce qui devint sa passion. Agé de 38 ans, la stature d'un athlète, le sourire enfantin, toujours joyeux, il a su se faire aimer des enfants. Avec patience, il leur apprend l'art pictural. Chez lui, les bambins se sen¬ tent bien et le petit studio où l'artiste habite est parfois trop exigu pour contenir tout ce joli monde bruyant et turbu¬ lent. Charly est déjà fort con¬ nu par les jolies hydrantes qu'il a si magnifiquement décorées. Etabli depuis 3 ans dans la Glâne, à Châtonnaye, Une boille à lait qui porte son il y coule une existence paisi¬ empreinte. ble. Homme à tout faire, il sait bricoler, jardiner, peindre, jouer de la guitare. Il met pour se ressourcer, toujours volontiers ses dons au service accompagné de son vélo. Les de sa commune. Sa dernière indigènes du village glânois lui création est une boille à lait sont reconnaissants pour qu'il a divinement embellie. avoir rendu presque humaines Représentant trois superbes ses hydrantes si laides et froi¬ vaches, dans un décor cham¬ des lorsqu'elles n'ont pas eu la pêtre verdoyant et fleuri, com¬ visite de Charly l'enchanteur. me l'incomparable Gruyère où Charly est né. Amoureux de la Marinette Jaquier nature, il va souvent en forêt Texte et photos 16 000 volts et une tension de La plus grande centrale solaire d'Europe: service de 840 volts. Une telle installation ne suffit même pas à couvrir l'augmentation une réalisation de plus de annuelle de la consommation électrique en Suisse. Pour ce faire, il faudrait mettre quatre huit millions au MonUSoleil installations de ce type en ser¬ vice chaque jour! Cette centrale solaire, considé¬ rée comme étant la plus gran¬ de d'Europe, s'étend sur un terrain d'une superficie de 20 000 m2, tandis que les cel¬ lules solaires réparties sur 10 650 panneaux occupent une surface de 4575 m2. Cette construction a coûté 8,4 mil¬ lions de francs investis pour 50% par les douze sociétés que comprend le consortium et l'autre moitié par le canton de Berne et le Fonds national pour la recherche énergétique. 4.» Les EEF sont la seule entrepri¬ se fribourgeoise à avoir parti¬ cipé à cette réalisation. Quelques cellules solaires vues de plus près. PHOTO G. BD EEF en 92: un bilan très positif Gigantesque, la centrale Sise à une altitude de 1270 m, Les abondantes chutes de solaire du Mont-Soleil cette centrale est en mesure pluie de l'année 92 ont permis de fournir 500 kilowatts de une production de 642,4 mil¬ construite sur les hauts de courant alternatif par enso¬ lions de kWh contre 504,4 St-Imier et qui a été inau¬ leillement optimal. Théori¬ kWh en 91. Cette amélioration gurée il y a une année. quement, son rendement a eu pour conséquence une Bien qu'elle soit impres¬ énergétique devrait atteindre diminution des achats d'élec¬ sionnante à l'œil, elle ne 720 000 kilowattheures par tricité, malgré une augmenta¬ an, soit 40% en hiver et 60% tion de la consommation. Les représente pourtant qu'une en été, assurant ainsi les produits d'exploitation se sont goutte d'eau dans notre besoins de 200 ménages, avec élevés à 262,1 millions de production d'électricité. une tension de départ de francs, soit 3,8% de plus que l'année précédente. Cela est dû à la progression de la consom¬ La centrale du Mont-Soleil, sur les hauts de St-Imier. PHOTO EEF mation et à la hausse des tarifs intervenue au 1" janvier 92. Le résultat de l'exercice a ainsi permis la constitution d'une provision de huit millions de francs pour différer de six mois la prochaine hausse des tarifs, initialement prévue pour le début de l'année 94, ceci du fait de l'augmentation des prix d'achat d'électricité. Un montant de 5,5 millions a donc été versé à l'Etat au titre de bénéfice, comme d'ailleurs l'intérêt du capital de dotation qui se monte à 3,3 millions de francs. G. Bd 14 ÉCONOME

notre classe politique ne Chambre fribourgeoise du commerce devrait-elle pas finalement aussi avoir le réflexe condi¬ et de l'industrie: tionné envers elle-même qui consisterait, dans chaque décision qu'elle prend, à faire une étude d'impact... sur l'éco¬ depuis 75 ans au service nomie cette fois-ci», préconise M. Uebersax, tandis que M. Blumer lance un appel aux de l'économie cantonale pouvoirs publics afin que ces derniers renforcent les quatre piliers de l'économie de mar¬ ché que sont la liberté profes¬ sionnelle et d'entreprise, la garantie de la propriété, la liberté de conclure des con¬ trats et la libre concurrence. La panacée, selon Franz Blanckart, directeur de l'Offi¬ ce fédéral des affaires écono¬ miques extérieures, peut venir de l'actuel projet d'accord final de l'Uruguay Round et par le GATT (Accord général De gauche à droite: MM. Uebersax, Pittet, Blumer, Blanckart, Thiébaud et Pilloud (secrétaire). sur les tarifs douaniers et le commerce). Le futur connaît la réponse. Comme l'a relevé M. Michel «tout mettre en œuvre pour Dans l'immédiat, et avant de Pittet, conseiller d'Etat, direc¬ soutenir la relance de l'écono¬ jouir du fauteuil de centenaire teur de l'économie, des trans¬ mie du canton». Et de préco¬ promis par M. Pittet, la CFCI, ports et de l'énergie, venu niser différentes solutions, en plus de ses activités coutu- L'organisation faîtière de apporter les félicitations du notamment l'accueil de nou¬ mières, a mis à l'ordre du jour l'économie cantonale tenait Conseil d'Etat pour les trois velles entreprises par l'attracti- différents projets qui se con¬ le 6 mai dernier, en la salle quarts de siècle de la CFCI, vité que représenteraient de crétiseront cette année encore, de la Prillaz, à Estavayer- 1918, l'année de sa création, a bonnes conditions fiscales, les notamment le soutien de l'ini¬ le-Lac, sa soixante-quinziè¬ connu une grave crise écono¬ zones industrielles et les pro¬ tiative des jeunes «Pour notre me assemblée générale. mique à l'échelle de celle que cédures, notamment. L'Etat avenir dans l'Espace euro¬ Devant un parterre composé nous subissons actuellement: procédurier... un frein au péen», initiative qui a été d'actionnaires et de repré¬ l'histoire se répète donc, pour¬ développement économique. déposée à la Chancellerie sentants gouvernementaux, tant, par la voix de M. Pittet, «Plutôt que d'agir par voie de fédérale après la votation du 6 décembre. la partie statutaire, ronde¬ les autorités fribourgeoises décrets, de taxes, d'interdic¬ sont conscientes qu'il faut tions, d'autorisations, etc., Marinette Grandjean ment menée par l'actuel pré¬ sident, M. Hans Blumer, réélu pour un nouveau man¬ Un auditoire attentif. dat par acclamation, vit l'adoption de nouveaux sta¬ tuts dictés principalement dans le souci de supprimer la dualité entre la Chambre fribourgeoise du commerce, de l'industrie et des services et la Société fribourgeoise du commerce et de l'indus¬ trie, source de confusion. Ces nouveaux statuts, rédi¬ gés par M. André Uebersax, directeur, ont été également approuvés à l'unanimité par les actionnaires. 15 Index des salles GRANDVILLARD 029/8 11 26 FRIBOURG 037/82 11 11 Hôtel de la Gare Restaurant Au Parc Hôtel 80 à 300 places -A-B-C-N-S Jusqu'à250pl. - A- B- C- E- N- S Pays de Fribourg GRUYÈRES 029/6 19 33 LOSSY 037/45 12 44 Hostellerie des Chevaliers Café-Restaurant «Le Sarrazin» Exclusivité Tout cela résumé en cinq sigles, Jusqu'à 100 places -A-B-C-N-S 100 places - A - B - N - S ainsi que le nombre de places. FRIBOURG ILLUSTRÉ JAUN 029/7 82 06 MARLY 037/46 44 41 A = Assemblées et conférences Hôtel de la Cascade Hôtel de la Croix-Blanche Assemblées - Conférences - Con¬ B = Banquets de sociétés 50 et 120 places - A - B - N - S 10 à 150 places -A-B-C-N-S grès - Manifestations diverses - C = Congrès MARLY 037/46 15 38 Banquets de sociétés - Repas de E = Expositions LA ROCHE 037/33 21 62 Auberge Le Belvédère Restaurant de la Gérine noces - Séminaires. N = Repas de noces 80à 130places-A - B-C - E - N - S S = Séminaires 15 à 120 places-A-B-C-N-S LA ROCHE 037/33 21 27 MATRAN 037/42 17 45 District de la Glâne MONTAGNY-LA-VILLE 037/61 24 93 Restaurant des Montagnards Auberge du Tilleul Auberge de l'Union 20 - 40 et 80 places - A - B - N 20 à 200 places -A-B-C-N-S ROMONT 037/52 27 21 100 pl. - A - B - N - dortoirs 100 pl. ROSSENS 037/31 14 41 Restaurant de la Poularde MORLON 029/2 71 58 Hôtel du Barrage 10 à 250 places - A - B - C - N - S ST-AUBIN / FR 037/77 11 31 Café-Restaurant Gruyérien Auberge des Carabiniers 10 à 120 places - A - B - N - S 10 à 130 places - A - B - N 10 à 200 places - A - B - N ROMONT 037/52 26 98 NEIRIVUE 029/8 11 05 TREYVAUX 037/33 11 53 Hôtel-de-Ville Auberge du Lion-d'Or Auberge de la Croix-Blanche 300 places - A - B - C - N - S District de la Gruyère 10 à 550 places -A-B-C-N-S Jusqu'à 250 places - A - B - C - N ALBEUVE 029/8 11 13 PONT-LA-VILLE 037/33 37 40 District de la Singine RUE 021/909 58 25 Auberge de l'Ange Rest, de l'Enfant-du-bon-Cœur Salle des Remparts 400 places - A - B - N Jusqu'à 500 places - A - B - C - N - S Jusqu'à 300 places - A - B - C - N LAC-NOIR / SCHWARZSEE BROC 029/6 13 13 SÂLES 029/8 81 12 037/32 16 32 Fax 037/32 12 66 037/56 13 31 Hôtel-de-Ville Hôtel de la Couronne Hôtel Primerose au Lac Auberge du Lion-d'Or 500 places-A-B-C-E-N-S Jusqu'à 350 places - A - B - N - S 40-100 et 160 pl.- A-B-C-E-N-S 30 à 250 places - A- B- C- E- N- S BULLE 029/2 72 56 VUADENS 029/2 12 93 Restaurant Les Halles Hôtel-Restaurant des Colombettes District de la Veveyse VILLAZ-ST-P1ERRE 037/53 11 87 40 à 240 places - A - B - C - E - N 15 à 180 places-A-B-N-S Auberge du Gibloux CHÂTEL-ST-DEN IS/ 15 à 250 places - A - B - N CHARMEY 029/7 11 34 VUADENS 029/2 74 66 LES PACCOTS 021/948 71 20 Auberge du Chêne Hôtel de la Gare Hôtel-Restaurant Corbetta 60 places - A - B - C - N 10 à 500 places -A-B-C-N-S 10 à 260 places - A - B - N - S District de la Broyé CHARMEY 029/7 23 23 District de la Sarine PORSEL 021/907 10 40 Hôtel du Sapin Auberge-Restaurant 150 places- A-B-C-N-S de la Fleur-de-Lys CHEYRES 037/63 11 66 ARCONCIEL 037/33 11 25 Jusqu'à 200 places - A - B - N Hôtel de la Grappe CRÉSUZ 029/7 12 86 Auberge des Trois-Sapins 50 et 200 places - A - B - N Hôtel du Vieux-Chalet 25 à 150 places - A - B - N - S REMAUFENS 021 /948 70 55 Jusqu'à 250 places - A - B - C - N Café de l'Avenir ESTAVAVER-LE-LAC 037/63 10 40 FARVAGNY-LE-GRAND Jusqu'à 150 places - A - B - N - S Salle de la Prillaz ÉCHARLENS 029/5 15 15 037/31 11 30 50 à 500 places - A - B - N - S Auberge de la Croix-Verte Auberge du Lion-d'Or 120 places - A - B - N - S 30à 500places-A-B-N Hors canton GRANDSIVAZ 037/61 24 62 ENNEY 029/6 21 19 FRIBOURG 037/22 49 77 ABLÄNDSCHEN 029/7 85 50 Relais du Marronnier Auberge de la Couronne Restaurant de l'Aigle-Noir Hôtel de la Croix-Blanche Jusqu'à 200 places - A - B - N 80 places - A - B - N Jusqu'à 80 pl. - A - B - C - E - N - S Jusqu'à 160 places - A - B - N - S

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16 LE MONDE DU CHEVAL

Marché-Concours de chevaux de Saignelégier

Canton de Fribourg hôte d'honneur en 1994

La 89e édition du Marché- Concours de Saignelégier de l'année dernière a été d'une très grande cuvée. Elle a laissé un bénéfice de 69 000 francs, portant le bilan de cette mani¬ festation jurasienne à 557 000 francs. Celle de cette année ne sera pas moins grandiose, puisqu'elle arborera les cou¬ leurs du canton de Vaud. Une fête du cheval qui va certaine¬ ment attirer un très nombreux public dans les Franches- Montagnes, du fait qu'au rang des nouveautés il y aura des courses de chars romains à quatre chevaux et des courses campagnardes programmées toutes les dix minutes. Après Vaud, ce sera le canton de Fribourg qui, pour la seconde fois depuis l'existence de ce marché-concours, sera l'hôte d'honneur de cette manifestation à laquelle parti¬ cipent quelque 50 000 person¬ nes. Nous en reparlerons en temps voulu. Texte et photos G. Bourquenoud

Le cheval: un animal très prisé par les jeunes.

Quelques pas dans la nature avant de s'élancer sur la piste.

Que de monde pour vivre ce spec¬ tacle unique. Le FC Gruyères est l'une des sociétés sportives les plus acti¬ Retrouvailles pour ves de la cité comtale. Présidé par M. Patrick Rossier, il compte aujourd'hui quelque les ressortissants de Gruyères 300 membres et neuf équipes, la première évoluant en 3e ligue. Ce club va marquer ses cinquante ans d'existence le premier week-end de juin par une grande fête villageoise qui aura lieu sur le terrain des Grands-Bois, à Epagny. Le dimanche 6 juin sera une jour¬ née de retrouvailles des ressor¬ tissants et des habitants de Gruyères qui auront ainsi la joie de vivre des moments d'intense amitié. Le FC Gruyères a également tenu à associer la jeunesse à cette manifestation sportive en organisant le 29e Mémorial Sekulic, un tournoi qui verra la participation de 220 équi¬ pes. G. Bd

La première équipe du FC Gruyè- ^ ' res évoluant en 3' ligue. »«C

Le Fascisme C'est un livre sur la cruauté humaine, élevée au rang de politique d'Etat, sur le cynisme et la dégradation morale poussés à l'extrême, sur la négation de toutes les valeurs humaines. C'est une analyse détaillée de la naissance, de l'épanouissement et de la décadence de l'idéologie la plus obscure de toute l'histoire de l'humanité, peu importe qu'elle se nomme fascisme ou communis¬ me. Ses racines sont les mêmes partout. Ce livre a profondément marqué la vie de son auteur et, dit-on, en a fait un chef d'Etat. Ecrit entre 1966 et 1973, le livre ne paraîtra qu'en 1982 et sera tiré à 10 000 exemplaires. Trois semaines seulement après sa parution il est interdit par les autorités et saisi, du moins ce qu'il en reste com¬ me exemplaires dans les bibliothèques publiques. Par quoi ce livre faisait-il tellement peur au régime communiste en Bulgarie? Par le fait que sans faire la moindre analogie et rien que par le récit ducumentaire, «Le Fascisme» amène le lecteur à découvrir lui- même l'horrible vérité qu'entre le système politique et idéologique nazi et le système communiste, non seulement il n'y a presque aucu¬ ne différence, mais qui plus est, là où différence il y a, elle n'est pas en faveur du communisme Les Editions Rousseau, CP 54, 1211 Genève 28, tél. 022/788 03 78 ou 788 16 81, fax 022/788 24 44. 18 pt-ES SPORTS,

Une motivation particulière Championnats fribourgeois de cross Après sa brillante saison 1992 - où il épingla notamment à sa carte de visite la prestigieuse course Sierre-Zinal - Cuennet éprouva le besoin de lever le pied durant quelques longues Un premier titre semaines. Il confiait à l'heure de l'analyse: «En effet, mon pour le talentueux périple en pays africain à la fin de l'automne dernier m'a fait oublier quelque peu les cour¬ Jean'François Cuennet ses à pied. Et je suis venu à ces championnats fribourgeois sans m'être préparé de façon adéquate», et de s'empresser d'ajouter: «Ma motivation Terrain de sport polyvalent, le Parc de la Poya servait Un titre qui manquait était particulière dans ce sens cette année de cadre aux championnats fribourgeois de à sa collection que j'éprouvais un réel besoin En l'absence de Marius Hasler cross. Cette véritable épreuve d'endurance convient tout de courir et si possible de - qui s'imposa à dix reprises - gagner». spécialement aux athlètes qui excellent d'ordinaire sur Jean-François Cuennet coupa les longues distances. Seuls les athlètes d'expérience en vainqueur le fil d'arrivée. parviennent à s'illustrer et le livre d'or de ces joutes can¬ Un titre qui manquait encore à Habile tacticien «Jeff» franchit la distance de tonales en apporte d'ailleurs la preuve. la belle collection du Bullois. Né le 14 février 1961, «Jeff» - 10 km qui était imposée à la comme l'appelle ses copains - catégorie élite en 32'45". Un a mis toute son expérience chrono auquel il ne faut pas dans une course difficile pour attacher une importance toute mater ses principaux adversai¬ spéciale, car dans ce genre res. Sur un circuit particulière¬ d'épreuve il importe avant tout ment gras au fil des tours, le d'être un habile tacticien. Et Après avoir remporté la presti¬ technicien dentiste bullois sut c'est précisément dans ce gieuse course de montagne admirablement bien gérer ses domaine que le Bullois fut le Sierre-Zinal en 1992, Jean- efforts pour porter l'estocade plus habile, du moins que ses François Cuennet amorce de plus dangereux adversaires, fort belle façon la saison au moment opportun. nouvelle en sladjugeant son d'ailleurs tous trois membres premier titre de champion de la FSG Bulle. C'est dans fribourgeois de cross. l'ultime ronde des huit tours PHOTO NICOLAS REPOND que comportait le parcours que l'athlète gruérien forgea son succès.

Et la cuvée 1993? Avec le Singinois Marius Has¬ ler et le Bullois Pierre-André Gobet, Jean-François Cuen¬ net reste un athlète de pointe capable de s'illustrer dans des courses majeures de monta¬ gne ou de longue distance. Ce titre de champion fribour¬ geois de cross lui sert de trem¬ plin idéal pour la nouvelle sai¬ son dans laquelle il tient à ■'.itgtya s'illustrer dans le 10 000 m et à Sierre-Zinal bien entendu. La cuvée 1993 de «Jeff» sera- t-elle aussi de grande qualité? Une teinte d'optimisme se per¬ çoit déjà maintenant. cir 19 Un couple fort sympa portant l'ha¬ billement des années 30. LE PATÊ D'INTCHE-NO

Têno, pye malin

Rèchponchâbyo dè ha tyè le garde rubrika, Albert Bovigny, Rte de Schiffenen 15, Têno, on dzouno gruvèrin ke pachâvè por ithre on fin 1700 Fribourg. brakonyé, irè gayâ dzoua-r-è né vèyi pè le gârde. On dzoua chtiche l'è chobrâ di j'àrè dè tin, katchi din on bot- salè, pri dè vê Têno a churvèyi, irè chure dè le vêre arouvâ avoui on cha bin tsouhi avô lè rin. Kan l'è vinyê le dèvêle- né è ke rin ne ch'irè pachâ, le gârde ch'è teri pri de la méjon è l'è j'ou chè katchi din on viye l'èthrabyè yô ke l'i betâvan lè dzeniyè. Pè mâlà por li, Têno l'avi yu intrâ è chi l'èthrabyè l'avi na bouna charaye. L'è don j'ou kotâ la charaye è le gârde l'a pachâ tota la né avoui lè dzeniyè. Le lindèman matin Têno l'è j'ou gouêrnâ kemin dè kothe- ma è kan l'a j'ou bayi le fin a chè vatsè l'a ourâ le parè- thâdzo de la pâ e l'èthrabyè è in l'in tsanpin na bouna fortcha dè fin l'a de a hôta voué : « Ora mè fô bayi a medji a l'âno». Du gouêrnâ, l'è j'ou oura la dzeniyire dèvan d'alâ dèdzounâ. Na vouêrbèta apri, «l'âno» l'è chayê de la dzeniyire, l'a oyu rijolâ pè l'othô è du chi dzoua chè djèmé rèmothrâ din ha kotze. A. G.

Din la klèryére di bou, DDV MOJV PITT VELÂDZO Lé trovâ di frèjètè di bou, Robert Gremaud di Intrè-No N'in d'é ramachâ a bin-pyére Po le pyéji dè granmére.

Velâdzo dè grôchè méjon, Lé chyèvu lè chindê di dzà, Pèrto di chinyo dè l'outon, Bin pyantâyè a l'adrê, L'y-é trovâ di balè hyà, Lè j'oji pyèkon lou tsanthon, Di dzin dè réjon, Di violètè dou bou-dzinti, Lè ryondênè, lè j'èthorni Ke dèvejon patê. Di takounè, di pekôji. Modon in binda din d'ôtro payi.

Payijan grô travayà, Pèr inke to vin bi, to budzè, Lè j'âbro foyu tsandzon dè kolà Loyà di têrè i chinyà, Le dzordi l'è hyori i achin bon, Du le vê pâchon ou dzôno, Ou tnavô dè gran matin, Lè j'ojalè chu lè brantsè Du le dzôno a la kolà d'ouâ Po gânyi on pou d'èrdzin. Inbriyon achebin lou tsanthon. Lè le pye bi vèrnechâdzo.

Mè parin l'y chon vinyê, Le tsôtin, le fin le rèkouâ lhakon ch'inkotsè a rèvoudre, Iro adi bin piti, Din la grandze fan bon chon. Le pyantâdzo, le kurti, Ma l'é vuto krè, Lè tsan dè byâ i j'èpi d'ouâ La bala frété dou dzordi Mè chu bin dègremiyi. Atindon le dzoa dè la mèchon. I fâ bi tin, na rin a pêdre.

Chu j'ou a l'èkoula A la tsoudanna dou tsôtin, Mè chu idyi a chayi lè j'armayè Aprindre on piti ôtyè, Mè chu indalâ in chubyotin Lè j'akuyi a la dêrire pathera, Ekrire a l'intso a la pyonma, A l'inkontra dè la frètchyà On n'ou la brijon di chenayè, Rèkordâ mè dèvê, le livré. Yô lè j'oji tsanton dzoyà. L'armayi n'in da la vouêrda.

Mè j'yè chè chon inpyâ Mè chu kutchi a l'onbro T'ché l'evê, la nê a grôchè patè, Dè la byôtâ di chèjon, Ou pi d'on pechyin tsâno, / tsê pèrto, pèrto i ch'infatè, Lè le furi, pèrto la vèrdyà, Chu lè brantsè verotè on yèrdzja To l'è byan dè nê, dèje chi lèvè, m Pèrto lè bordzon chè prèpâron. Avui lè j'ayan i fâ fitha. La bouna têra chè rèpoujèrè. LE GEL MOUSSANT POUR LE BAIN ET LA DOUCHE Sa mousse est aérienne. Sa senteur est raffinée. Cette note de fraîcheur ren¬ force la sensation vivifiante évoquée par les célèbres eaux. Son flacon s'inspire du célè¬ bre flacon aux abeilles, le dôme et le bouchon repren¬ nent les motifs exacts créés en 1853, mais le corps du flacon est totalement transparent, laissant découvrir les cou¬ leurs des gels en harmonie avec les deux eaux fraîches: blond pour l'Eau de Cologne Impériale, vert tendre pour l'Eau de Guerlain. JOUEZ AVEC DUPLO «Est-ce vrai que les poules à la ferme DUPLO ont la belle vie? - Mais non ! Ceux qui le disent sont des ignorants ! Ils ne savent pas qu'il me faut d'abord vérifier si Jeanne - c'est notre fermiè¬ re - a donné assez d'avoine au cheval. Ensuite contrôler si elle a frisé convenablement la brebis. Et que fait le coq - mon mari Trucs utiles donc! - sur son clocher? Signale-t-il clairement la direction du La clef tourne difficilement? La graisser avec un peu de paraf¬ vent? Je vous le dis, moi, ce n'est pas une sinécure d'être poule à fine. tout faire! La sieste dans notre confortable grange, je me Les carreaux de poêle ternes redeviennent brillants si on les frot¬ l'octroie et je ne l'ai pas volée! La grange? Elle est écologique, te avec du papier de journaux trempé dans une solution parfaitement! C'était notre boîte de voyage. Mais comme le dit d'ammoniaque. Jeanne, à la ferme écologique DUPLO, on ne jette rien. «Voilà, et maintenant, si vous le permettez, je voudrais que Rouille aux parties métalliques de fourneaux et potagers. Frot¬ Marie, qui vient d'avoir ses 2 ans, se mette à jouer avec ces élé¬ ter avec de l'huile chaude. ments DUPLO ronds et faciles à saisir. C'est à elle de faire ce Les ustensiles de cuivre conservent leur éclat lorsque après lava¬ qu'elle entend, pas à moi. » ge on les frotte avec une peau de daim.

POURQUOI L'HERBE "Les jeux 0 SE COUVRE*ELLE DE ROSÉE? 4 3 6

La rosée, comme le brouil¬ x 4 9 lard, les nuages, etc., est un des nombreux agents atmo¬ sphériques dont nous avons 3 7 2 4 déjà parlé. Elle est due à la condensation de la vapeur 19 4 4 d'eau à proximité du sol. Nous l'avons dit en parlant du 2 13 6 4 vent: la terre rejette pendant la nuit la chaleur du soleil qu'elle a absorbée durant la journée. En particulier, CALCUL BANCAL quand la nuit est belle, l'air Cette multiplication est visi¬ pur et frais refroidit la vapeur blement fausse. Mais si vous chaude à hauteur du sol et la inversez deux chiffres, elle transforme en minuscules deviendra exacte. Lesquels? goutelettes d'eau. Le matin venu, l'herbe des Solution prés et les feuilles des arbres en seront recouvertes, comme si elles étaient ornées de peti¬ tes perles luisantes. Heu Partons français Pourquoi ce phénomène se manifeste-t-il de cette façon P P L X sur les feuilles et surtout sur SALQUENEN l'herbe? Parce que la vapeur P Z 6 £ On entend souvent ce nom prononcé à l'allemande. Or, la dési¬ d'eau qu'elles dégagent se gnation allemande de ce village du Haut-Valais, réputé pour condense directement sur 6 P * son vignoble et proche de la frontière des langues, est Saigesch. elles, pour une part plus importante encore que la Son nom romand se prononce «Salquenin». 9 e P Cas analogue à celui de la skieuse Chantai Bournissen: la ter¬ vapeur d'eau qu'elles recueil¬ minaison de ce patronyme n'est pas non plus allemande. lent de l'atmosphère.

22 La frontalere vous propose LES BONS MOTS D'ARNAUD Farfalle aux légumes de saison «Dis, maman, «concupiscence», c'est un gros mot?» Relativement long, bon marché, pour 4 personnes Légumes: 1. Cuire séparément les 150 g de carottes pelées, légumes dans de l'eau coupées en dés salée en les gardant cro¬ 150 g de petits pois quants. 4 feuilles de chou frisé, 2. Retirer et bien coupées en lanières égoutter. 2 choux-raves pelés, 3. Faire cuire les pâtes coupés en lanières (ou «al dente» dans beaucoup autres légumes suivant d'eau salée à laquelle on la saison) aura ajouté l'huile. 4. Verser dans une pas¬ 400 g de Farfalle soire, bien égoutter et (cravates) tourner dans le beurre. 1 cuillère à soupe d'huile 5. Faire revenir les fines 20 g de beurre herbes dans le beurre, ajouter les légumes et bien 40 g de beurre réchauffer. 1/2 bouquet de fines her¬ 6. Mélanger les pâtes et ;"Nature bes, hachées (persil, les légumes, dresser sur Pförns de lieux ciboulette, sauge, aneth) quatre assiettes préchauf¬ fées et parsemer de fro¬ ÉVITEZ 100 g de Sbrinz mage. DE RECUEILLIR GUMEFENS, village DE JEUNES OISEAUX! Dérivé en ingos de l'anthro- ponyme germanique Gumulf, Gumolf Cumofens, Gumu- fens.

DOM PI ERRE, village Domno Petro en 1148, Dom- perro en 1228. Composé comme le précé¬ dent de dom (i) nus (saint) et de Pierre. On distinguait au Moyen Age et même plus tard Dompierre le Grand, qui a conservé son nom et Dom¬ pierre le Petit, dénommé plus tard Carignan. Si vous découvrez de jeunes oiseaux encore peu emplumés et incapables de voler, ne croyez pas qu'ils sont tombés Parlons français du nid ou qu'ils sont aban¬ donnés par leurs parents. Ces «RENDRE ATTENTIF» Humour poussins signalent leur pré¬ «Jean-Pascal Delamuraz a rendu les députés attentifs au fait sence par des appels précis et qu'une loi... » L'histoire d'un parc fermé par les parents les nourrissent à On lit tous les jours dans nos journaux des phrases de ce type (il une immense grille de fer for¬ intervalles réguliers. Votre arrive aussi qu'on trouve rendre attentif que... !). gé. Un petit garçon, qui a lan¬ commisération est donc par¬ Il s'agit là d'une traduction littérale de l'allemand aufmerksam cé son ballon par-dessus la faitement déplacée. Vous machen. On dit en français: attirer (ou appeler) l'attention de barrière, arrête un passant et pensez pourtant qu'en em¬ quelqu'un sur... lui dit: portant et en soignant le - Pardon de vous déranger, «petit oiseau sans défense» monsieur. Auriez-vous l'ama- vous le protégerez de la griffe lité de bien vouloir m'ouvrir le des chats! Grosse erreur! Un portail qui donne accès au oiseau que vous aurez soigné Mots de passe parc? perdra toute crainte atavique Le type le regarde en sou¬ et sera bien moins capable de riant : se défendre lorsque vous le Salut vieux crabe ! - Eh bien, on ne rencontre pas relâcherez. Il aura peu de Salut vieille branche I tous les jours des enfants aus¬ chance de survie et deviendra si polis que toi ! Je t'ouvre la alors la proie facile d'un envi¬ porte avec plaisir et je te mon¬ ronnement impitoyablement tre même comment on fait. hostile Hi vois, c'est facile, il suffît de tourner la poignée. Comme ça, la prochaine fois, tu pour¬ ras le faire tout seul... - Merci bien, monsieur. Mais la prochaine fois, la peinture Pages réalisées aura séché! par Gérard Bourquenoud

23 ^»msTRJcr im .

Une rubrique «hors les murs» de Gérard Bourquenoud

Amicale des Fribourgeois de Mon they: Comité actuel Norbert SALLIN président une activité enrichissante Georges SEYDOUX vice-président Jacqueline JOLLIET secrétaire Michel SONY, caissier Marie-Hélène ROBATEL membre Rose-Marie FROSSARD membre Jacques NISSILLE membre Elisa PETTEN vérificateur des comptes Francis RUFFIEUX vérificateur Dominique ANDREY vérificateur Le comité à la table de travail Activités 1993 14 juin: Nos compatriotes établis dans cette cité valaisanne et Le président du comité d'orga¬ pique-nique ses environs ont vécu l'an passé une activité très enri¬ nisation, Vincent Dousse, a aux Colombettes e remercié tous ceux et celles qui 20 juin: chissante en ce sens qu'ils ont fêté le 25 anniversaire ont contribué à la réussite de e loto à Vuadens de leur amicale, laquelle a tenu récemment son assem¬ cette fête du 25 . Il déplora la pour les Colombettes blée générale sous la présidence de Norbert Sallin. défection du public qui a eu 5 octobre: pour effet une perte sèche de sortie annuelle quelques milliers de francs 4 décembre: pour les organisateurs de cette St-Nicolas manifestation. Moralement, elle demeure un enrichissement culturel et musical qui n'est pas près de d'avoir eu le courage d'organi¬ s'effacer auprès des auditeurs ser une telle fête. Qu'ils en qui ont assisté à ce concert de soient félicités et remerciés. haute qualité. Bravo donc à nos compatriotes de Monthey F.B. - FI

Le comité de l'amicale. PHOTOS FÉLIX BRULHART

Distinctions à: Vincent DOUSSE, membre d'honneur de l'amicale; Simone GAVILLET, insigne de fidélité et fleurs; Norbert SALLIN, cadeau pour 15 années de comité, dont 10 de présidence.

Dans son rapport annuel, le apparaître une salle presque président brossa un tableau vide pour le concert-spectacle des activités de l'année écoulée animé par le corps de musique qui fut marquée par le quart «La Concordia» de Fribourg de siècle d'existence de l'ami¬ et par le chœur mixte de la Vil¬ cale, dont le résultat laisse le de Bulle. 24 HUITIÈME DISTRICT

tion, sous la direction de Soirée de la Chanson fribourgeoise Marie-José Briner qui, dans un magnifique solo, a rappelé de Lausanne: le style de la cantatrice Barba¬ ra Hendricks. Un triomphe! Les chanteurs ont eu droit à deux chorales pour un plusieurs bis du public. Quel succès pour cette chorale villa¬ concert de haute qualité geoise de Noréaz. Se joignant au petit choeur d'enfants, les deux sociétés, avec un effectif de plus de 110 membres, ont offert un bouquet final qui fut un véritable feu d'artifice. Après une partie officielle qui réunit représentants des auto¬ rités et amis pour partager le verre de l'amitié et échanger des civilités, la soirée se termi¬ na dans une bonne ambiance par un bal conduit par l'orchestre «Ama Song», qui fit danser jeunes et moins jeu¬ nes jusqu'au petit matin. Ce programme concocté par les responsables a confirmé la Présentation de la Chanson. valeur de ces formations qui nous ont présenté une gerbe de mélodies colorée que cha¬ Arborant avec grâce le costume gruérien, la Chanson fri¬ s'en plaindront. Du chant cun put apprécier à sa juste populaire au negro spiritual, valeur. bourgeoise de Lausanne a donné son traditionnel concert cet ensemble a égrené un pro¬ Félix Brulhart annuel sous la direction de Jean Gobet et avec le concours gramme d'une grande perfec¬ Texte et photos du chœur mixte St-Jacques de Noréaz/FR, société invitée. La salle Paderewski, du Casino de Montbenon, a fait le plein de spectateurs pour suivre un programme interprété par plus de 50 choristes.

Après la présentation de la d'octobre - Jean d'en haut - Chanson et le salut du dra¬ Gens du pays - Mélodie popu¬ peau, il appartint au prési¬ laire. Ce premier volet a pris dent Jean-Marie Brodard de fin par «La Choupàye», s'adresser à un public chaleu¬ chantée par le soliste yodleur reux et de lui souhaiter une Louis Marro, ancien prési¬ Chœur mixte St-Jacques de Noréaz/FR. cordiale bienvenue. Le prési¬ dent, qui, de sa belle voix au dent retraça l'activité de sa timbre mélodieux, fit vibrer la Chœur d'ensemble, bouquet final avec les deux chorales, sous la direc¬ société durant l'année écoulée salle du Casino et battre le tion de Marie-José Briner. avant de remettre cadeaux et cœur de l'assistance. Certains gerbes de fleurs à certains en avaient la larme à l'œil ! membres pour leur assiduité. Avec des introductions bien Un feu d'artifice musical pensées par différents mem¬ En seconde partie, les 60 cho¬ bres de la chorale, les chants ristes du chœur mixte St-Jac¬ suivants nous ont été présen¬ ques de Noréaz, dans une tés: Rencontre - Ne partez pas diversité et une qualité musi¬ sans moi - Aimer à perdre la cale excellente, nous ont inter¬ raison - To Bounamin - Au prété des œuvres d'une très Léman - La petite Gayolle - Sa grande valeur. Ce ne sont pas fière voix -1 Colombètè - Soir les nombreux auditeurs qui 25 Fondée en 1921 Marcel Aeschlimann & His SA

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26 LES SPORTS

Centre sportif de Sales (Gruyère)

Un véritable bijou

dans un écrin de verdure

Toute la population de ce village gruérien était en fête samedi 8 mai 1993 pour vivre un événement exceptionnel: l'inauguration du centre sportif réalisé par la com¬ mune de Sâles avec la participation de celles de Maules, Romanens et Rueyres- Treyfayes, lesquelles font partie de la même paroisse.

directeur de l'Instruction publique. Ce dernier a tenu à féliciter les autorités commu¬ nales de Sâles d'avoir eu le courage de se lancer dans la réalisation d'un tel projet qui fait aujourd'hui honneur à toute une région. Les propos de ces personnalités étaient entrecoupés de productions de la fanfare et du chœur mixte, ainsi que par des démonstra¬ tions gymniques des enfants des écoles. Une partie officiel-

Allocution de Francis Seydoux, syndic de Sales.

Une halle de sport très spacieuse.

Moment fort de cette journée toujours la qualité de la vie. ensoleillée, la manifestation Par le sport et par la culture. qui a réuni les habitants de Invités et population ont ainsi quatre communes dans un entendu des allocutions de même élan d'unité et de soli¬ MM. Francis Seydoux, syndic darité. Une paroisse où tous de Sâles; Placide Meyer, pré¬ les habitants se serrent les cou¬ fet de la Gruyère; et Augustin des pour améliorer encore et Macheret, conseiller d'Etat, 27 LES SPORTS

le qui été suivie d'un apéritif Centre sportif de Sales (Gruyère) servi sur la terrasse de ce cen- ■■ * » ' tre sportif implanté dans une campagne verdoyante.

Pour les aînés comme pour les jeunes Ce complexe très réussi a été conçu par le bureau d'archi¬ tectes MAJSA, de Guin, spé¬ cialisé dans les constructions sportives, avec le concours du Groupement d'ingénieurs ci¬ vils, Bernard Muller, à Bulle. La halle de gymnastique, dont la dimension est de 26 m sur 15 m, est éclairée par de larges vitres qui permettent une dif¬ fusion intense de la lumière naturelle à l'intérieur, donc économie d'électricité. La galerie des spectateurs peut La manifestation vue de la galerie des spectateurs. accueillir 120 personnes, alors que l'abri de protection civile, également équipé de locaux paroisse à pratiquer son sport Attribution des travaux sanitaires, a été construit pour favori en prenant exemple sur accueillir 370 personnes. Ce l'adage des Romains que l'on H % des travaux attribués centre sportif dispose encore continue à répéter dans les en Gruyère | | % des travaux attribués de douches et de vestiaires écoles: Mens sana in corpore dans le reste du canton pour le FC Sâles qui a son ter¬ sano. ^ % des travaux attribués rain à proximité de ce com¬ Une fête chaleureuse à laquel¬ hors du canton plexe. Nul doute que cette le il n'a manqué ni la qualité réalisation va certainement du décor sonore, ni la valeur encourager la jeunesse de la du spectacle, ni l'enthousias-

Invités, autorités et chanteurs dans un même élan d'unité. me des gens de cette région. Une cérémonie simple mais bien ordonnée, au cours de laquelle les autorités ont laissé parler leur cœur en parabole. Quant à nous, nous évoque¬ rons l'image de ce «temple» du sport comme un témoin de la santé de toute une popula¬ tion qui vit proche de la natu¬ re, émerveillée par le mélo¬ dieux tintement des clochettes des troupeaux et par la beauté du paysage gruérien.

Reportage de Gérard Bourquenoud 28 LES SPORTS

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29 SOCIAL

Le juge de paix du Mouret passe la main à une m* femme Mon mari a passé les deux premières années de sa vie en Raymond Quartenoud - Indonésie. Quarante-huit ans après, nous y sommes allés pour revoir sa maison natale. Marie-Thérèse Morand Le chauffeur de taxi n'a eu aucun mal à trouver la rue. Au numéro 19, où nous allions, il y avait une vaste cement de tutelles et cura¬ demeure coloniale bien entre¬ A soixante-dix ans, tout officier public doit obli¬ telles sont le lot quotidien de gatoirement déposer sa charge. Et il en a bien été tenue, mais mon mari s'est la fonction d'un juge de paix, avancé vers le numéro 17, où ainsi, à la fin de l'année dernière, pour le juge de Raymond Quartenoud re¬ se trouvait une maison identi¬ paix du cercle du Mouret Raymond Quartenoud. connaît la richesse de cette que, mais plus petite et en Greffier pendant quinze ans et juge de paix pendant tâche car elle permet, à mauvais état. travers une étude impartiale seize ans, c'est le long bail que celui-ci a signé - Le numéro 19 est ici, lui fis- de chaque cas, de trouver une je remarquer. dans une fonction passionnante et pleine de solution à des conflits souvent - Peut-être, me répondit-il, responsabilité. anciens, et de résoudre des mais c'est dans cette maison- problèmes mettant en cause là que je suis né. des montants parfois im¬ Il entra dans le jardin, sonna La charge, à vrai dire, n'est moderne occasionnant de à la porte d'entrée et raconta jamais facile et, de plus, elle a nouveaux besoins, elle portants. La satisfaction est alors grande d'avoir contribué son histoire. Les occupants bien changé au cours de ces engendre aussi des difficultés nous proposèrent gentiment trente années d'activité, car si inconnues auparavant et à rétablir la relation entre des gens souvent voisins, mais une tasse de thé et nous firent cette juridiction de la Haute- sources de nombreux conflits. visiter la maison. Mon mari Sarine comprenait environ séparés par des querelles profondément enracinées. me montra la chambre d'en¬ 5300 âmes en 1960, elle en a Une fonction qui exige fant, la salle de bains; il était actuellement près de 12 000. autorité et bon sens aux anges. C'est dire que non seulement Une figure spéciale que celle Un bon choix pour une Un peu avant notre départ, le le travail a augmenté, ce qui de Raymond Quartenoud, qui haute fonction propriétaire me prit à part et est normal considérant relève la diversité toujours Après avoir fonctionné me dit à voix basse: l'accroissement de popu¬ inattendue de son travail. Si comme greffier pendant cinq - Je ne veux pas gâcher le plai¬ lation, mais il s'est encore ouverture de testaments, ans, il allait presque de soi sir de votre mari, mais il y a largement diversifié, la vie inventaire au décès, pla- que Madame Marie-Thérèse environ dix ans plusieurs mai¬ Morand-Bongard puisse sons ont été démolies, dont le prendre la succession de son numéro 17. Par la suite, les L'ancien juge de paix Raymond Quartenoud et son successeur chef lorsque celui-ci se maisons restantes ont été re¬ Marie-Thérèse Morand. retirerait. Chose faite dès le numérotées. Autrefois, celle- 1er janvier 1993, mais si cette ci portait le numéro 19! nomination pouvait paraître à certains comme presque automatique, la nouvelle juge de paix la doit bien à ses Il faut à un Français un an compétences et à ses qualités pour comprendre la monnaie des Anglais; dix ans, leur personnelles. Et puis, à cette tempérament; cinquante ans, occasion, il s'agissait de leur manque de tempéra¬ rompre une coutume puisque ment; l'éternité, leurs fem¬ aucun des 29 cercles de notre mes. canton n'était jusqu'à ce jour Georges Elgozy dirigé par une femme. Une innovation à mettre à l'actif du cercle du Mouret, mais là Pour être heureux en ménage, encore il était de toute il faut faire deux concessions importance de choisir une aux femmes: d'une part leur personne dont les capacités ne faire croire qu'elles portent la pouvaient être mises en doute culotte, et d'autre part la leur afin de ne pas donner prise à laisser porter. la critique facile. Francis Blanche

Texte et photo J.S.B. ***** 30 NOS AINES

Les aînés sur les planches:

un défi à l'âge

et à la morosité

A l'occasion des vingt tion, ont fait de ces quelques ans d'existence du Mou¬ heures sur scène un plaisir pour tous. Les jeunes et vement des aînés de la même les enfants n'étaient Suisse romande, la sec¬ pas les moins heureux, car les tion de Fribourg avait jeux scéniques exercent tou¬ souhaité organiser la jours une sorte de fascination journée de tête qui mar¬ par laquelle ils se retrouvent dans leur monde imaginaire et querait cet anniversaire. merveilleux. Pour cela, il ne pouvait être Une qualité professionnelle fait meilleur choix qu'un évé¬ Ces quatre troupes de comé¬ nement théâtral en plusieurs diens ne font pas du jeu thé⬠sketches ou pièces courtes, tral une profession, c'est Un public enthousiaste, qui sera plus nombreux encore l'après-midi. comme les interprètent le plus pourquoi ils se disent ama¬ souvent les troupes du MDA teurs, mais la qualité de leur compagnie du Radio-théâtre journée anniversaire sur la romand. expression va bien au-delà de avec Paul Pasquier. L'hiver scène, il avait d'abord voulu Les ensembles de Lausanne ce que ce terme recouvre d'un dernier, la petite troupe s'est réjouir les aînés et leur faire et Neuchâtel, «La Rampe» et peu minimisant. Il faut dire même déplacée à Zurich pour partager cet enthousiasme «Le Strapontin», «Le Vieux que tous ont bénéficié des donner un spectacle à la dont ils débordent, qui est la Théâtre» de Genève et «Les enseignements de metteurs en paroisse réformée. Une sym¬ condition première de leur 4 heures» de Fribourg scène et animateurs de grand pathique manière de faire succès. Ils ont pleinement s'étaient donné rendez-vous, mérite qui ont su mettre en tomber la barrière de röstis!... réussi et fait comprendre à récemment, à la salle parois¬ valeur les dons personnels de tous que s'investir dans le siale du Christ-Roi pour le chacun. L'ensemble «La Un remède contre la rôle d'un personnage fictif est plaisir des quelque trois cents Rampe», en particulier, a eu morosité toujours un moyen extraordi¬ spectateurs présents. Par leurs le privilège, en 1983, d'être Lorsque le «Théâtre des 4 naire de faire échec à la applaudissements nourris, fondé, puis dirigé pendant heures» de Fribourg avait morosité et à l'isolement. ceux-ci manifestèrent sans neuf ans par Lilly Polla, une invité ses amis à passer cette Texte et photos J.S.B. réserve leur enthousiasme. comédienne de renommée Un encouragement mérité il internationale, attachée au faut le dire, tant le choix des Théâtre municipal de Lausan¬ pièces toujours courtes et ne, et dont chacun se souvient comiques, que l'interpréta¬ des rôles qu'elle a tenus à la A Lourdes avec Pro Senectute Fribourg Le Gora, une pièce de Courteline, par la troupe «La Rampe» de Lausanne. Pourquoi? Afin de permettre à des personnes âgées qui craignent de se sentir trop seules ou de ne pouvoir suivre le rythme du pèlerinage, PRO SENECTUTE organise un groupe qui s'inscrira dans le pèlerinage interdiocésain qui aura lieu du 12 au 18 juillet 1993. Les participants se rendront à Lourdes par train ou par avion et formeront une même famille dans un hôtel situé tout près de la Grotte. Une assistante sociale et une infirmière accompagnent le groupe pendant tout le pèlerinage. Dernier délai d'inscription: le 1er juin 1993. RENSEIGNEMENTS auprès de: PRO SENECTUTE, rue St-Pierre 10, 1701 FRIBOURG Tél. 037/22 41 53 ou 22 49 50.

31 TERRE DE FRIBOURG

et la motivation de la relève. Une économie alpestre Charles Pilloud, directeur de l'IAG, membre de la SFEA, estime que l'agriculture fri¬ inquiète parce que bourgeoise va certainement perdre 14 millions de francs en incomprise par te Parlement 1994 avec la baisse du prix du lait et paiements directs con¬ fondus. Il semble que ce serait fédéral! encore viable, devait-il ajou¬ ter, mais il faut être prudent et méfiant à l'égard du Parle¬ Forte de 1141 membres, la Société fribourgeoise d'économie alpestre (SFEA) fêtera le ment fédéral. centième anniversaire de sa fondation en 1997, année au cours de laquelle il y aura un L'agriculture ne peut en effet concours sur l'entretien des alpages, alors que la course annuelle 1993 se fera le 15 juil¬ se contenter de promesses, il let à la Vallée de Joux. lui faut des garanties de finan¬ cement à long terme. Pour ce qui est du domaine du Pré de l'Essert, situé à 1200 m d'alti¬ Le comité de la SFEA avait tude, les exploitants Hubert et choisi cette année la ferme du Marcel Gachet n'ont pas enco¬ Pré de l'Essert, au-dessus de re calculé leur manque à Charmey, pour accueillir la gagner, mais ce qui est sûr, presse romande et lui faire c'est qu'ils devront prévoir une part des soucis des travailleurs diminution des frais de pro¬ de la terre et des gens de la duction, même pour cette fer¬ montagne, comme l'a relevé me qui est un modèle d'agri¬ Robert Guillet, président de la culture multifonctionnelle. SFEA, lequel n'a pas mâché ses mots en ce qui concerne la Texte et photos G. Bd baisse du prix du lait. Bien que n'étant touché par cette mesu¬ re cette année, les paysans de montagne devront cependant Une vue de l'assemblée de la SFEA au Lac-Noir. réduire leurs frais d'exploita¬ tion et trouver une nouvelle Paiements directs source de revenus. niveau psychologique, les et celle des revenus». Il faut En accordant 320 millions Pour le député Francis Mail¬ récentes décisions des autori¬ espérer, dit-il, que l'introduc¬ de francs, le Conseil fédéral lard, secrétaire de la SFEA, la tés fédérales ont manifeste¬ tion des paiements directs donne en quelque sorte nouvelle politique agricole est ment fait sentir «une volonté compensatoires n'aura pas un l'illusion qu'il va plus loin bien sur les rails, mais au de séparer la politique des prix effet négatif sur le dynamisme que les demandes faites par l'Union suisse des paysans (300 millions). Or, il ne faut pas oublier qu'aux 300 mil¬ Le comité de la SFEA et Hubert Gachet, exploitant du domaine du Pré de l'Essert. lions demandés par Brougg en septembre 1992, il faut ajouter les 100 millions pro¬ voqués par la décision de baisser le prix du lait depuis le mois de septembre, et les 74 millions découlant des autres réductions, soit au total 474 millions de francs. Il en résulte que 154 millions font encore défaut pour couvrir le manque à gagner en 1983 (474 millions moins les 320 millions accordés lundi 26 avril). Précisons que le manque à gagner de l'agriculture a doublé par rapport à 1991.

32 TERRE DE FRIBOURG

vaches laitières de race red Ferme du Pré de VEssert holstein, avec leur remonte. Le lait est commercialisé sous deux formes: de mai à octo¬ Charmey bre, il est livré à la fromagerie de Charmey et, de novembre à mai, il est centrifugé pour être vendu à Cremo SA. Les conditions climatiques pas toujours idéales à cette altitude ont incité l'exploitant à introduire l'ensilage en 1964. La période de végétation est inférieure à six mois et nécessi¬ te la conservation d'une gran¬ de quantité de fourrages. La topographie, difficile et acci¬ dentée, nécessite l'utilisation de machines adaptées et coû¬ teuses, renchérissant de ma¬ nière substantielle les frais de production.

Alpages Les surfaces inadaptées aux machines et à faible rende¬ ment sont mises en valeur par des génisses prises en pension. La surveillance du troupeau et les travaux d'entretien courant des clôtures sont confiés à un garde-génisse. Les charges qu'occasionne le maintien des chalets et des La très belle ferme du Pré de l'Essert. accès deviennent de plus en plus difficiles à supporter, par rapport à la faible utilisation Historique aux enchères vingt ans plus les alpages de 64 ha sur les¬ de ces infrastructures, 100 à tard. De l'immense propriété quels est estivée une centaine 120 jours par an. L'épierrage et Les premiers documents men¬ e l'essartage des pâturages sont tionnant l'existence du domai¬ du XII siècle, il en subsistera de génisses. e 500 ha. Au secteur agricole, il faut également problématiques. ne remontent au XII siècle, Difficilement mécanisables, lorsque le Seigneur Rodol¬ Dans les années 1900, le ajouter 54 ha de forêts et 38 ha domaine passe en mains fran¬ d'improductifs. La surface ils demandent beaucoup de phe d'Arconciel en fit don temps et de main-d'œuvre au Monastère d'Hauterive. çaises. C'est à cette époque totale s'élève ainsi à 208 ha. que la famille Gachet monte pour une exploitation où les L'énorme travail des moines bras se font de plus en plus armaillis les incite à rebaptiser au Pré de l'Essert comme fer¬ Exploitation de base mier, de 1915 à 1953, et ensuite rares par esprit de rationalisa¬ l'endroit. De Drosina, il va Le Pré de l'Essert, à 1181 m tion et de rentabilité. devenir Pré de l'Essert, cela comme propriétaire. d'altitude, est le plus haut sans doute en rapport avec les domaine agricole exploité à travaux de défrichage et Caractéristiques l'année. Situé à 7 km du villa¬ Les forêts d'essartage. de l'exploitation ge, il est un peu coupé du mon¬ La vocation première des Suite au pillage d'Hauterive, Par son relief et sa situation de, notamment en hiver. L'ali¬ forêts de montagne étant plus en 1386, et à un important géographique, le domaine est mentation en eau potable, la liée à la protection qu'à la pro¬ incendie du monastère, en voué exclusivement à la pro¬ défense incendie et la produc¬ duction ne permet guère une 1578, les moines doivent se duction fourragère. On distin¬ tion d'électricité sont organi¬ exploitation rentable des bois séparer de plusieurs pâturages gue deux parties principales: sées à titre privé et autonome. au regard du marché actuel. du Pré de l'Essert. En 1848, l'exploitation de base qui se Notons encore que l'exploita¬ Les travaux sont effectués lors de la sécularisation des compose de 17 ha de prairies tion est la seule du canton principalement en hiver par la biens ecclésiastiques, le do¬ naturelles dont le fourrage est classée en zone IV. main-d'œuvre de l'exploita¬ maine devient propriété de destiné à la conservation et de Dans l'étable, rénovée en 1986, tion. l'Etat de Fribourg qui le vend 34 ha de pâturages exclusifs, se trouve une vingtaine de Hubert Gachet 33 TERRE DE FRIBOURG

Entretien des chalets d'alpage: d'un petit stand d'informa¬ tion, on présentera aussi le patient travail des tavillon- neurs, ce grâce à la collabora¬ une action tion de la Société fribourgeoi- se des tavillonneurs. Mais «Toits de bardeaux» l'idée est également de récolter des moyens financiers qui permettront d'alimenter ce est prévue dans le canton «Fonds du 700e anniversaire, pour la sauvegarde et la ges¬ tion de paysages ruraux tradi¬ tionnels» et de prolonger ainsi typiques; de la restauration de son action bénéfique dans le paysages variés de vergers, de temps. haies et de bosquets, ou de la La Société fribourgeoise revitalisation d'un paysage d'économie alpestre (SFEA) rural. Citons, à ce sujet, ne peut que se réjouir de cette l'exemple de Bordei, dans le action, dès le moment où Tessin. Ce petit village qui son but premier est l'aide à tombait en ruine au début des la restauration des toits de années 70 a été reconstruit par bardeaux de nos chalets. Per¬ la Fondation Terra Vecchia. suadée que cette exposition Les organisateurs de cette itinérante peut «sensibiliser» action «Toits de bardeaux» l'opinion publique sur la pro¬ travaillent en étroite collabo¬ tection des paysages ruraux ration avec M. Weiss, directeur traditionnels, la SFEA prie du «Fonds suisse pour la pro¬ toutes les personnes, instances tection du paysage», ainsi et organisations qui pour¬ qu'avec M. Anderegg, l'auteur raient être contactées à ce sujet principal de l'Inventaire des de réserver bon accueil aux chalets d'alpage fribourgeois. éventuelles demandes d'appui, Ils envisagent la mise en place voire de collaboration directe d'une exposition itinérante qui venant des organisateurs. Cet¬ sera inaugurée à Gruyères en te action «Toits de bardeaux» juillet prochain (la date n'est est aussi une forme de relance pas encore déterminée) et se dont il ne faut pas négliger la déplacera par la suite dans 5 portée économique et psycho¬ ou 6 agglomérations, notam¬ logique. ment à Charmey dans le cou¬ rant d'octobre. Dans le cadre SFEA Du toit en tavillons...

... au toit de bardeaux. PHOTOS G. BD Dans le cadre du «Fonds pour la sauvegarde et la gestion de paysages ruraux tradition¬ nels» (aussi intitulé «Fonds du 700e anniversaire»), il est prévu d'organiser, dans le cou¬ rant de cet été, une campagne d'information et de «sensibili¬ sation». Dans notre canton, l'accent sera tout particulière¬ ment mis sur les toits de bar¬ deaux, couverture tradition¬ nelle de nos chalets d'alpage. Dans d'autres régions, il sera plutôt question de la réouver¬ ture de voies de passage histo¬ riques à travers les Alpes; de la sauvegarde de vallées alpines 34 TERRE DE FR1BQURG

au Prieuré cistercien de Rou- Société fribourgeoise d'économie alpestre gemont, en 1115, ancien terri¬ toire du Comté de Gruyères. «D'où vient la vache - en trou¬ peau - la pourvoyeuse sonore Inspection d*alpaçes 1992 et massive de lait, de crème, du «gruyère» en un mot? Elle dans Ia région du Kaisereçç n'est pas «naturelle» aux Préalpes gruériennes, comme le sont sa flore, ses sapins, son calcaire ou son climat. «L'inventeur» de la vache, celui qui, le premier, a fondé l'économie d'élevage par l'exploitation «en série» du troupeau, c'est le seigneur, abbé ou baron, évêque ou comte. » (Nicolas Morard, «Le patrimoine alpestre de la Gruyère», 1991) On doit à l'Abbaye d'Hauteri- ve les premières fabrications de gruyère, de vacherin et de beurre commercialisable.

Buts des inspections d'alpages Les alpages fribourgeois sont régulièrement contrôlés. An¬ née après année, la Société fribourgeoise d'économie al¬ pestre (SFEA) procède à ce qu'elle appelle «les inspec¬ tions d'alpages». Elles se déroulent en juillet, et sont effectuées par des commis¬ sions. Le très beau chalet des Pueys sur Châtel-St-Denis. PHOTO G. BD

L'heureuse initiative prise par large partie de la zone était le comité de la Société fribour¬ propriété de l'Abbaye. Ce Nombre d'alpages: geoise d'économie alpestre de patrimoine est désigné sous le Commune de Plaffeien 32 alpages tenir sa conférence de presse terme de «Lac-Domaine». Commune de Jaun 16 alpages sur le site du Pré de l'Essert me Ici, au Pré de l'Essert, nous Commune de Charmey 30 alpages permet de situer le périmètre nous trouvons sur une ancien¬ 78 alpages inspecté en 1992, la zone XVI, ne propriété d'Hauterive, dite du Kaiseregg, dans son laquelle avait notamment la Régime de propriété: contexte alpestre historique. tâche d'accueillir le voyageur - syndicats d'alpages 26 alpages Cette zone particulièrement et de lui ménager l'abri et la - propriétaires exploitants 15 alpages attachante par sa beauté et sa nourriture en cas de nécessité. - propriétaires (privés) non exploitants 15 alpages diversité des paysages consti¬ La chapelle de Saint-Garin - corporations privées (mobilière) 4 alpages tue l'un des berceaux de l'éco¬ témoigne de la foi des cister¬ - corporations publiques 18 alpages nomie alpestre de la Suisse ciens, moines paysans. Le col (armée, bourgeois, paroisse) romande, singulièrement du de Patraflon domine le site du 78 alpages Pré de l'Essert. Sur les ancien¬ canton de Fribourg. Dévestiture Le merveilleux environnement nes cartes, il est indiqué sous le offert par ce territoire est dû terme de «Altenrief». Il relie - en voiture 13 alpages au rayonnement dynamique la région de Vounetz avec le - véhicules agricoles 40 alpages - sentier de l'Abbaye cistercienne Breggaschlund. 25 alpages d'Hauterive dans le domaine La première mention écrite 78 alpages alpestre, dès le XIIe siècle. Une concernant le gruyère est citée 35 HBG&DE FRIBOURG -- À LIRE

Ces inspections - uniques en d'attente est de 18 ans. Ces LA METEO, Suisse - poursuivent des buts zones d'inspection concernent précis, dont en premier lieu la les districts de la Gruyère, Sin- QUESTION DE TEMPS recherche de contacts hu¬ gine, Veveyse, Sarine et Glâne. mains avec les familles d'ar- René Chàboud maillis et le personnel d'alpa¬ Récapitulatif Editions Nathan ge. S'ajoutent à cela d'autres Observations générales objectifs plus techniques tels - La zone est remarquable¬ Qu'il s'agisse de chasser le bison ou de prévoir l'emplacement du que: ment exploitée. Elle repose prochain campement, l'homme préhistorique, déjà, devait bien se - le contrôle de la desservance sur un sol calcaire et sur le préoccuper du temps qu'il faisait et qu'il allait faire. Aujourd'hui, des alpages; flysch. compte tenu des possibilités techniques, la météorologie, science de - les recommandations dans - Sur le plan touristique, le l'atmosphère, devient de plus en plus nécessaire à la survie même de les domaines de la fertilisa¬ secteur est superbe. Il faut l'humanité. tion et de l'élimination des lui garder son très beau Après avoir réfléchi sur les pouvoirs de la lune, observé les plantes et plantes indésirables; cachet environnemental. les animaux, analysé les dictons ancestraux pour savoir ce qu'ils - les conseils en vue d'amélio¬ - A noter la présence d'éra¬ contenaient de vrai ou de faux, l'auteur explique tous les phénomè¬ rations à apporter; bles; très caractéristiques nes météorologiques (les anticyclones et les dépressions, les vents et les tempêtes, la pluie et la neige, la foudre et les orages...). Il décrit les climats et leur influence sur l'homme, il retrace l'histoire de la météorologie, décrit le travail quotidien des observateurs des sta¬ tions météorologiques, parle de Météosat et apprend comment se font les prévisions à courte et moyenne échéance. Car la météorolo¬ gie aujourd'hui se mêle de tout : de sécurité, de transports, d'agricul¬ ture... Une meilleure connaissance de l'atmosphère suscite aussi bien des inquiétudes. Les réponses des scientifiques, pas toujours très rassu¬ rantes, ne peuvent laisser indifférents. L'évolution passée et future du climat met en évidence la fragilité de notre existence qui ne sem¬ ble être qu'un «incident», parfaitement dépendant des aléas du climat. Par ce biais, les prévisions météorologiques et climatiques touchent à l'essence même de l'humanité. En conditionnant notre avenir, elles prennent une dimension philosophique, quasi prophé¬ tique. La météorologie se révèle être l'affaire de tous et, à ce titre, il est bien naturel qu'elle soit l'objet de toutes les questions. René Chaboud, ingénieur météorologiste, est une voix familière des auditeurs de France-Inter et de France-Info; il leur fait partager ses doutes, mais aussi ses certitudes. En vente dans toutes les librairies. Malgré la modernisation de certains alpages, le mulet demeure l'auxiliai¬ re indispensable pour le transport des meules de fromage lorsque le cha¬ let ne peut être desservi par un véhicule. PHOTO F. MINDER

ria niptpo - la vérification de l'état des pour le vallon du Breg- chalets, de la présence de gaschlund ; à conserver avec JS DE chambres et d'installations soin. sanitaires pour le personnel ; L'augmentation des effectifs - le contrôle des charges en des vaches est des plus favo¬ Rono ClialJOUdr bétail et l'état de ce dernier. rables pour les ressources Chaque alpage et chalet visité économiques des familles fait l'objet d'annotations, de qui tiennent ces alpages; remarques, de critiques et sug¬ c?est en outre un stimulant gestions. Elles sont rassem¬ pour l'exploitation perfor¬ blées, analysées, puis publiées mante des pâturages tout en chaque année dans le Rapport évitant l'envahissement des de gestion de la SFEA. plantes indésirables. La région alpestre du canton La flore alpestre est abon¬ de Fribourg est répartie en 18 dante et très diversifiée dans zones d'inspection. Les com¬ les espèces. missions inspectent chaque année une zone, si bien Charles Pilloud qu'entre chaque visite le délai Directeur de l'IAG 36 ^gOUTUMÉS,^

Paysanne active, hier et L'exposition d'été du Musée aujourd'hui - tel est le thè¬ Cours d'initiation de l'industrie laitière à Kiesen est ouverte aux travaux manuels me de l'exposition. Un iti¬ néraire à vélo, d'un jardin De nombreuses paysannes pratiquent l'art de tout fai¬ rural à l'autre, la complète. re de leurs mains. LAsso- Et l'informatique offre à ciation des paysannes ber¬ tous les visiteurs l'accès à noises organise, en six fins une abondante documen¬ de semaines durant l'été, tation. Im paysanne dans et devant le musée, des «cours d'initiation aux travaux manuels»: 29/30.5.93, 26/27.6.93, au musée 24/25.7.93, 28/29.8.93, Première mondiale à Kiesen: 25/26.9.93. le catalogue de l'exposition estivale «La paysanne» est un disque compact fournissant une foule d'informations. Le rôle de la femme dans l'écono¬ quelque cinq cents objets mie agricole est présenté sous De grandes figurines en costumes traditionnels accueillent les visiteurs du exposés ont été photographiés ses multiples aspects. Comme Musée de industrie laitière à Kiesen. Ilexposition estivale 1993 «La pay¬ et mémorisés pour constituer son évolution au cours des sanne» a été réalisée en collaboration avec la Banque de données des un catalogue illustré complet, années: aux nombreuses gra¬ biens culturels suisses. Elle confronte l'existence de la fermière d'hier et régi par un ingénieux logiciel. vures et aquarelles des siècles d'aujourd'hui Un itinéraire régional à vélo vous conduit encore d'un jar¬ din à l'autre, à la découverte de l'expression la plus suggestive du travail L'ordinateur visualise instan¬ passés (prêts de la Fondation de la paysanne actuelle. photo markus niederhauser tanément textes et images sur Roth, Berthoud) s'opposent l'écran. les photos des paysannes Lors du vernissage de l'exposi¬ d'aujourd'hui en jeans, con¬ tion, Suzanne Daepp d'Oppli- duisant le tracteur dans les gen, conseillère nationale et champs. Les ustensiles et la présidente de l'Association des vaisselle de jadis voisinent paysannes bernoises, rappe¬ avec les vues prises dans les lait les nombreux problèmes fermes actuelles où les réfri¬ auxquels sont confrontées les gérateurs, lave-linge et cuisi¬ paysannes modernes. Si elles nières combinées modernes tiennent toujours à cultiver allègent considérablement le leurs belles traditions, elles travail de la femme au foyer. doivent assumer aujourd'hui L'importance du lait et du fro¬ une pénurie de main-d'œuvre, mage dans le ménage rural est une comptabilité compliquée. abondamment confirmée par Leurs enfants sont soumis à des barattes, moules à beurre, des exigences scolaires plus pots et cafetières, ainsi que par absorbantes et l'augmentation une collection de recettes au des coûts devient préoccupan¬ fromage extraites d'anciens te. L'exposition «La paysan¬ livres de cuisine. Un itinéraire ne» du Musée de l'industrie à vélo, d'un jardin à l'autre, laitière à Kiesen s'accompa¬ vous ramène à l'époque gne d'une brochure scientifi¬ actuelle: l'expression la plus que élaborée par Annemarie suggestive du travail de la pay¬ Regez (en allemand). Avec la sanne d'aujourd'hui. carte d'itinéraire à vélo «D'un Cette exposition concrétise de jardin à l'autre» (en français, surcroît un projet pilote de la anglais et allemand), elle est Banque de données des biens disponible au prix de Fr. 3.-. Le culturels suisses. David Meili, Musée est désormais ouvert directeur, démontre la possibi¬ chaque jour de 14 à 17 heures, lité de réaliser désormais des jusqu'au 31 octobre. Entrée inventaires électroniques. Les libre. 37 NOUS LES JEUNES 1 L ■ > - ^-: ■-< Jfr t -s V £ - ■<•>: : ^. :.L ':A Vr^' '-■ ■ *. -^^KT^v . ■/- :

pour la jeunesse suisse *93:

maintenant en Provence également!

d'assurer une assistance opti¬ male et de maintenir le char¬ me particulier du petit village aux portes du Tessin. Afin de pouvoir quand même répon¬ dre à la forte demande, les organisateurs ont cherché un emplacement de camp supplé¬ mentaire et l'ont trouvé en Provence, à trois heures de route de Genève seulement. Le château de Coulorgues, situé près de Bagnols, à 50 km à l'est d'Avignon, formera le cadre D'accord avec attrayant pour les camps des virtuoses plus âgés et déjà mon corps avancés de l'ordinateur. Les Louise L Hay possibilités de la région per¬ mettent d'offrir aussi, mainte¬ nant, comme deuxième cours, l'équitation et le vélo de mon¬ tagne. Alors qu'à Lostallo on est le type même du livre que se baigne dans le bassin offert l'on aime à garder toujours à par la nature sous la cascade, portée de la main car il rassem¬ ble, sous une forme très prati¬ le camp en Provence possède que, une mine d'informations sa propre piscine et son court utiles pour la vie quotidienne. de tennis. Les deux camps Cet ouvrage présente l'essence sont équipés d'ateliers pour de l'enseignement de Louise L. Windows, Animator (graphi¬ Hay qui est aussi l'auteur de que) et la programmation en «Transformez votre vie», Pascal. A Lostallo, un cours «L'amour sans condition» et spécial d'initiation aux logos «La Force est en vous». Vous est offert, alors qu'en Proven¬ y trouverez la LISTE DES ï. in¬ ce, en fonction de la structure MAUX PHYSIQUES ET DE d'âge, c'est un atelier d'instal¬ LEURS SOLUTIONS MEN¬ lations de base pour profes¬ TALES également publiée sionnels et de mise en réseau dans le best-seller «Transfor¬ Comme chaque année en été, cept de base reste le même: le de PC. Chaque participant mez votre vie». Ici, cette liste le petit village romantique de Computer-Camp pour la jeu¬ dispose comme toujours de révisée et augmentée est assor¬ Lostallo, dans le val Mesolci- nesse suisse repose sur une son propre PC. L'offre de loi¬ tie de textes complémentaires na, se transformera pendant idée de vacances peu conven¬ sirs comprend un cinéma, des dont, en particulier, un chapitre sept semaines, du 27 juin au 14 tionnelles, partagées entre la jeux d'ordinateurs, une disco consacré aux affirmations de août, en une véritable Mecque nature, le romantisme du vil¬ et de nombreuses autres possi¬ guérison pour les problèmes de dos, si courants à notre époque de l'ordinateur pour des jeu¬ lage de toile et divers cours bilités de sport et de jeu. Les Louise L. Hay sait vous donner nes gens et jeunes filles entre 8 traitant de l'ordinateur, de la voyages aller et retour en Pro¬ l'envie et les outils afin de créer et 14 ans avides de connaissan¬ photographie, de la vidéo et de vence sont organisés en car. pour vous-même la santé plutôt ces. Une variante attrayante l'énergie solaire. En raison de Une documentation gratuite que la maladie et d'étendre cette est offerte pour la première la forte affluence des jeunes, est disponible auprès de: démarche positive au bien-être fois, au cours de la même l'occupation du camp à Los¬ Computer-Camp pour la jeu¬ sur tous les plans de votre vie. période, pour des jeunes de 14 tallo a dû être limitée à 100 nesse suisse, 6558 Lostallo, tél. Editions «Vivez Soleil», avenue à 19 ans, par un camp supplé¬ participants par semaine. 092/86 14 88. Petit-Senn 32, case postale 313, mentaire en Provence. Le con- C'est ainsi qu'il est possible CH-1225 Chêne-Bourg/Genève 38 NOUS LES JEUNE&

Jeunesse

et francophonie

Tenue à Paris sous la respon¬ des moments forts de la ses¬ sabilité de M. Stélio Farandjis, sion fut la rencontre des jeu¬ secrétaire général, la IXe ses¬ nes avec le poète camerounais sion du Haut Conseil de la Francis Bebey, membre du Francophonie a traité des rap¬ Haut Conseil. Par la musique ports quelque peu ambigus du mot, la saveur de l'instru¬ entre la jeunesse et la franco¬ ment, l'imagerie africaine, le phonie. Il est évident que si message a passé et l'auditoire l'on veut fortifier la langue et vibré. préparer l'avenir, il faut se La situation actuelle de la jeu¬ préoccuper de la situation nesse, au-delà de toutes les actuelle de l'éducation. Or, frontières, peut être qualifiée dans la majorité des pays fran¬ de dramatique. La francopho¬ cophones du Sud, à peine la nie de la deuxième génération moitié des enfants sont scola¬ doit en tenir compte. Il faut risés et dans ceux du Sahel un donc plus que jamais songer à quart seulement. Elle n'est pas la solidarité, mot tellement non plus très réjouissante galvaudé, mais qui doit englo¬ dans le Nord, si l'on en juge ber toutes sortes de collabora¬ par les enquêtes faites auprès tion. Le partage du cœur, des des futurs conscrits. connaissances, voire la solida¬ Ce qui est intéressant de cons¬ rité financière ne sont pas tater, c'est que dans ce domai¬ synonymes de pitié, ce que ne et malgré notre belle craignent épidermiquement modernité, on en revient à la les pays moins favorisés. Pro¬ formation de base, c'est-à-dire mouvoir par exemple une au bon vieil instituteur que les organisation francophone et gens de ma génération ont non gouvernementale «Insti¬ craint, obéi, aimé. Même tuteurs sans frontières» sur la constatation en ce qui concer¬ base du volontariat participe¬ ne le chant: alors que chez rait à l'effort d'alphabétisation nous on s'évertue à supprimer et d'éducation dans les pays du les cours touchant de près ou Sud, notamment en milieu de loin à l'enseignement de Photo D. Kodritsch-Driumph rural; développer les télévi¬ l'art, la France redécouvre les sions et les radios éducatives; vertus du chant choral et les multiplier les actions d'école à enfants se remettent à appren¬ école... Selon un récent sonda¬ dre les vieilles chansons fran¬ ge, 39% des moins de 19 ans et çaises que nous chantions l'importance et ils semblent se rigueur des enseignants moti¬ 43 % des jeunes de 20 à 24 ans autrefois pendant la leçon de moquer éperdument du sens vés aussi bien ici qu'ailleurs. se sentent plus proches de couture! des paroles. Alors que ce soit Moins de laxisme au sein de la francophones non européens Ne soyons cependant pas trop du français, de l'anglais ou du famille, de la presse, de la que d'Européens non franco¬ passéistes et revenons aux pra¬ bantou... Et c'est là sans doute radio pour que le langage des phones. Donc il est indubita¬ tiques culturelles des jeunes. que l'effort doit être entrepris. préaux d'école ne soit pas trop ble que la langue commune Malgré les efforts patents des Ne pas se contenter d'ensei¬ simpliste, voire ordurier. Bien joue là un rôle essentiel. Et membres du Haut Conseil de gner un français pauvre et différente évidemment est la vous, amis de Suisse romande la Francophonie, il fut diffici¬ argotique, mais tenter de faire transformation du français. qui ne pratiquez pas couram¬ le de faire dire aux jeunes invi¬ aimer la langue avec ses dif¬ «La balle perdue» du Togo ment la langue de Goethe, que tés que l'avenir de la langue ficultés et sa richesse, de pour signifier en enfant illégi¬ choisiriez-vous, en votre âme française les préoccupait l'adapter certes aux exigences time... enrichit le français de et conscience, entre un séjour beaucoup... Dans le domaine nouvelles dans les jeux élec¬ l'Hexagone et le parler afri¬ à Paris ou à Berlin?... de la musique - leur loisir pré¬ troniques par exemple et de cain, créole ou québécois res¬ (SPS) féré - seul le rythme a de former avec suffisamment de source la langue d'origine. Un Nouky Bataillard 39 LE PASSÉ AU PRÉSENT

Un seul instituteur pour

cinquantednq élèves

Cette photo, qui date d'un demi-siècle, nous montre une classe primaire de St- Martin, en Veveyse fribourgeoise. Elle comprend cinquante-cinq élèves (filles et garçons), dont la responsabilité de leur instruction était confiée à cette époque à un seul instituteur, M. Paul Simonet, que nous voyons sur la droite de la photo. Le premier garçon depuis la droite, au premier rang, est M. Gérard Maillard, commerçant à La Chaux-de-Fonds, alors que son frère Jean, qui est aujourd'hui fonctionnaire de police à Leysin, est également au premier rang, troisième depuis la gauche, avec une casquette C'est ce dernier qui nous a remis la photo de cette classe, dont la plupart des élèves vont certainement se reconnaître. G. Bd 40 HOMMAGE À...

JEANNE plaisanter et qui aimait profon¬ ADOLPHE Le défunt était un époux atten¬ tionné et un papa admirable BAUD-SCHMUTZ dément la vie. Sage-femme PHILIPONA active, de la fin de sa formation pour ses quatre enfants et dix CHÉNENS jusqu'à la retraite elle a collabo¬ MARSENS petits-enfants qu'il choyait tout particulièrement. Il fut un gros A ses nombreux amis elle laisse ré à la naissance de 4000 bébés, dont toutes les mamans se sou¬ travailleur et devint un éleveur le souvenir d'une personne expérimenté et fier de son trou¬ gaie, joviale, toujours prête à viendront de son calme, de son sang-froid, de sa générosité de peau noir et blanc. Il fut cœur, de sa disponibilité. armailli durant 25 ans sur les Pour son mari, qu'elle perdit montagnes familiales de Grand- après une longue maladie, pour villard. Homme de cœur, Adol¬ sa fille, son beau-fils et ses deux phe Philipona était particuliè¬ petites-filles, elle a été celle sur rement soucieux du bien-être qui ils ont pu compter, toujours des siens, qu'il quitta au bel âge prête à aider, à soutenir. Elle de 88 ans. Tous auront aussi passa ses dernières années une pensée pour son épouse et entourée de l'affection des siens cette maman qui a quitté les et de celle de son compagnon. siens voilà 1 an déjà. Lorsque les forces l'abandon¬ Du le Ketsè dè vouthè vani, nèrent, elle s'endormit paisible¬ Chènya et Dona, vèyidè chu no ment dans la maison qu'elle ti. aimait.

LUCIE STOCKER- habiter Corserey, dans une fer¬ épousa Joseph Macheret et vint me isolée où elle collaborait à MARIE MACHERET GENILLOUD tous les travaux. s'établir à Rueyres-St-Laurent. MATRAN RUEYRES-ST-LAURENT De cette union naquirent huit En 1940 elle épousa Robert enfants, dont quatre sont enco¬ Deuxième enfant d'une famille Stocker, agriculteur à Noréaz. Née à Vuisternens-en-Ogoz le Elle eut six enfants pour qui elle 16 décembre 1911, Marie re vivants. Les décès de ses qui en compta neuf, Lucie est enfants, tous à la fleur de l'âge, née le 19 juin 1918 à Chandos- se consacra de tout son cœur. Macheret, née Bovigny, était Plus tard elle eut le bonheur de l'aînée d'une famille de cinq et auparavant celui de son mari sel. Par la suite la famille vint alors qu'il n'avait que 50 ans, choyer douze petits-enfants et enfants. Très tôt déjà les épreu¬ un arrière-petit-fils. Douce et ves de la vie ne l'épargnèrent n'ébranlèrent nullement son devoir d'acceptation, malgré les généreuse de nature, elle ado¬ pas, car à l'âge de 12 ans elle rait s'entourer des siens pour les était orpheline de père et de grandes peines qu'elle avait res¬ senties; c'est avec une foi exem¬ grandes fêtes. D'ailleurs, c'est mère. Elevée chez des tantes, de elle qui préparait les meilleures suite elle dut faire face aux réa¬ plaire qu'elle fit face à son des¬ tin. poires à botzi du monde ! lités de la vie. Après avoir fait Elle affectionnait la lecture, les ses classes dans son village Très intéressée par le monde agricole, Marie Macheret puisa voyages et son jardin, mais natal, elle œuvra aux labeurs de aimait aussi se recueillir dans la campagne. En 1934 elle ses forces non seulement dans ce secteur de l'économie, mais l'église de son village. spécialement dans la dévotion à A l'âge de 74 ans elle s'est étein¬ la Sainte Vierge, à laquelle elle te après une cruelle maladie se confia tant de fois. supportée avec courage, lais¬ L'année dernière encore, dans sant ainsi dans la peine toute l'intervalle de six jours, elle per¬ une famille qui la chérissait. dit ses deux sœurs et l'accepta avec dignité, comme par ail¬ leurs sa maladie qui l'entraîna à la mort. Pour paraphraser, il y a Nous assurons Que faire en lieu de citer ceci : longue et dou¬ aux familles prévision de son loureuse fut la traversée qui en deuil propre décès? mène à l'autre rive; qu'elle puis¬ se enfin jouir de cette paix qu'elle a tant méritée. un service digne et discret

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41 CARTE POSTALE

Fes

Le quartier des tanneurs

Une cour, pavée de grandes cuves colorées dans lesquelles pataugent quelques personnes: nous voici à Fès, dans le quartier des tanneries. Celles- ci sont installées au bord de l'oued (la rivièrej et se signalent loin à la ron¬ de... par leur odeur nauséabonde! Les tanneurs de Fès traitent chaque jour plus de 3000 peaux (moutons, veaux, chèvres). Ils les nettoient puis les teignent. Ils utilisent pour cela des moyens archaïques, noyaux de dattes, écorces de grenades, qui donnent des teintures d'excellente qualité. A Fès, première ville impériale, capi¬ tale intellectuelle, religieuse et artisti¬ que du Maroc, la tradition de l'artisa¬ nat est solidement ancrée. Plus de 30 000familles en vivent. Les pro¬ ductions sont variées: tapis, bijoux, céramiques, armes et cuirs dont Fès assure à elle toute seule la moitié de la production nationale. Tous les ateliers sont situés dans la partie la plus ancienne de la ville: Fès-el-Bal, qui AUDEAU/HOA-QUI semble sortir tout droit du Moyen . PHOTO MICHEL REN Age. "edito-services.a. PATRIMOINE

Fontaine de la Samaritaine

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La fontaine de la Samaritaine occupe, dans le quartier de l'Auge, l'emplacement même où existait un puits au Moyen Age. Terminée en 1552, nous la devons, comme d'ailleurs la plupart de nos autres monuments de ce genre, au génie et au ciseau de Hans Gieng. La peinture primitive était de Hans Schuffelin, artiste dont le pinceau contribuait sou¬ vent, comme on l'a déjà vu pour la fontaine de St-Jean, à faire valoir les œuvres de notre éminent sculpteur. Elle fut rafraîchie dans le courant de ce siècle. Les dépenses relatives à cette construction ayant été confondues par nos trésoriers avec des paiements faits à Gieng et à Schuffelin pour d'autres travaux, il est impossible d'en indiquer le prix de revient. La maison à ornements gothiques qui lui forme un fond si heureux appartenait à une des branches de la famille Reyff; elle la possédait déjà en 1449 et l'habitait encore en 1588. Texte et photo tirés de la revue «Fribourg artistique», édition parue en 1915. Document qui nous a été remis par M. Félix Brulhart, Petit-Clos 15, 1815 Clarens. Changez de cap

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