UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO UFR SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION DE BORDEAUX IV

MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES (DESS) OPTION : « ETUDES D’IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX » EN CO-DIPLOMATION ENTRE L’UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ET L’UNIVERSITE MONTESQUIEU BORDEAUX IV

Intitulé :

CONTRIBUTION A L’ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL DU PROJET D’EXPLORATION MINIERE

COMMUNE RURALE DE ,

DISTRICT D’,

REGION ATSIMO-ANDREFANA

Présenté le 10 Octobre 2011 par Monsieur RALISON Andrianiaina

DESS EIE 2010 – 2011

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO UFR SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION DE BORDEAUX IV

MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES (DESS) OPTION : « ETUDES D’IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX » EN CO-DIPLOMATION ENTRE L’UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ET L’UNIVERSITE MONTESQUIEU BORDEAUX IV

Intitulé :

CONTRIBUTION A L’ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL DU PROJET D’EXPLORATION MINIERE COMMUNE RURALE DE FOTADREVO DISTRICT D’AMPANIHY REGION ATSIMO-ANDREFANA

Présenté le 10 Octobre 2011 par : Monsieur RALISON Andrianiaina

Membres de jury :

Président : -Monsieur ANDRIANARY Philippe Antoine Professeur Examinateurs : -Monsieur POINT Patrick Professeur Titulaire -Monsieur RAKOTOMALALA Minoson Professeur Titulaire -Monsieur RABETSIAHINY Maître de conférences ______

Encadreur pédagogique: Madame RASOLOFOHARINORO Professeur-Chercheur-Enseignant au Centre National de Recherches sur l’Environnement

REMERCIEMENTS

Nous tenons d’abord à remercier notre Seigneur DIEU tout Puissant qui nous a donné l’idée, la force nécessaire pour réaliser ce travail.

Nous tenons particulièrement à remercier :

‹ Les autorités des deux Universités Montesquieu Bordeaux IV et Antananarivo : • Monsieur Le Professeur Jean Pierre LABORDE, Président de l’Université Montesquieu Bordeaux IV, • Monsieur Le Professeur ANDRIATSIMAHAVANDY Abel, Président de l’Université d’Antananarivo, • Monsieur Le Professeur ANDRIANARY Philippe Antoine, Directeur de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, • Monsieur RABETSIAHINY, Responsable pédagogique de la formation auprès de l’ l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, pour avoir facilité le bon fonctionnement de la formation, et avoir su garder la co-diplômation entre les deux Universités. Nous vous témoignons notre extrême reconnaissance.

‹ Les deux responsables de la formation : • Monsieur Le Professeur POINT Patrick, de l’Université Montesquieu Bordeaux IV, • Monsieur Le Professeur RAKOTOMALALA Minoson, de l’Université d’Antananarivo, pour nous avoir permis de suivre cette formation. Soyez assuré de notre gratitude.

‹ Les Enseignants qui sont intervenus dans la formation pour avoir transmis leurs connaissances ainsi que leurs expériences,

‹ Madame Le Professeur RASOLOFOHARINORO, Chercheur au Centre National de Recherches sur l’Environnement, notre encadreur pédagogique, pour avoir accepté d’encadrer notre travail avec beaucoup d’indulgences mais aussi pour les précieuses instructions et les inestimables conseils dont elle nous a gratifiés tout au long de notre travail pour réaliser ce mémoire.

‹ La Société ENERGIZER RESOURCES INC., dont le siège est à Andranomena Lot: 38 C, Tanà 101- pour avoir accepté de nous accueillir au sein de l’organisation en tant que stagiaire, pour ses appuis techniques et logistiques, pour nous avoir permis de réaliser ce mémoire à terme ; mais aussi pour avoir consacré beaucoup de temps dans l’orientation de notre recherche sur le terrain. Soyez assuré de notre gratitude.

‹ Toute l’équipe sur terrain de la Société ENERGIZER RESOURCES INC., ‹ La Commune Rurale de Fotadrevo, ‹ Les Fokontany de la Commune, ‹ Notre famille qui n’a pas cessé de nous soutenir pendant l’élaboration de ce mémoire, qu’elle trouve ici nos remerciements les plus sincères, ‹ Tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire.

A tous, merci du fond du cœur !

SOMMAIRE

INTRODUCTION

I- RAPPEL DU CADRE JURIDIQUE DU PROJET II- MISE EN CONTEXTE DU PROJET III- DESCRIPTION TECHNIQUE DU PROJET IV- DESCRIPTION DU MILIEU RECEPTEUR V- IDENTIFICATION ET ANALYSE DES IMPACTS VI- PROPOSITION DES MESURES D’ATTENUATION ET DE COMPENSATION VII- PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE DU PROJET

CONCLUSION

TABLE DES MATIERES

LISTE DES ABREVIATIONS ...... i TABLE DES ILLUSTRATIONS ...... ii LISTE DES CARTES ...... ii LISTE DES FIGURES ...... ii LISTE DES PHOTOS ...... ii LISTE DES TABLEAUX ...... iii GLOSSAIRE ...... iv INTRODUCTION ...... 1 I. RAPPEL DU CADRE JURIDIQUE DU PROJET ...... 2 I-1) LA CONSTITUTION ...... 2 I-2) LA CHARTE DE L’ENVIRONNEMENT MALAGASY ...... 2 I-3) LE DECRET MECIE ...... 3 I-4) LE CODE MINIER ET SON DECRET D’APPLICATION ...... 3 I-5) LE CODE DE L’EAU ...... 3 I-6) LES AUTRES TEXTES LEGISLATIFS ...... 4 II. MISE EN CONTEXTE DU PROJET ...... 4 II-1) PRESENTATION DU PROMOTEUR ...... 4 II-2) CONTEXTE DU PROJET ...... 5 III. DESCRIPTION TECHNIQUE DU PROJET ...... 5 III-1/ PHASE PREPARATOIRE ...... 6 III-1-1/ Voies de desserte ...... 6 III-1-2/ Campement ...... 7 III-1-3/ Gestion des déchets, des rejets et des eaux usées ...... 7 III-2/ PHASE DE RECHERCHE ...... 8 III-2-1/ Travaux de recherche...... 8 III-2-2/ Gestion de l’eau de projet ...... 14 III-2-3/ Ressources matérielles ...... 16 III-2-4/ Ressources humaines ...... 18 III-3/ PHASE DE FERMETURE ...... 19 IV. DESCRIPTION DU MILIEU RECEPTEUR ...... 20 IV-1/ DELIMITATION DE LA ZONE D’ETUDE ...... 20 IV-2/ MILIEU PHYSIQUE ...... 21 IV-2-1/ Climatologie ...... 21

IV-2-2/ Géomorphologie et paysage ...... 22 IV-2-3/ Pédologie ...... 23 IV-2-4/ Géologie ...... 24 IV-2-5/ Hydrologie et hydrogéologie ...... 25 IV-3/ ETUDE ET DESCRIPTION DU MILIEU BIOLOGIQUE DE LA ZONE D’ETUDE ………………………………………………………………………………………...27 IV-3-1/ Méthodologie ...... 27 IV-3-2/ Flore et végétation ...... 27 IV-3-3/ Faune ...... 31 IV-4/ MILIEU HUMAIN ...... 33 IV-4-1/ Démographie ...... 33 IV-4-2/ Economie ...... 33 IV-4-3/ Services Sociaux ...... 36 IV-4-4/ Valeur culturelle : ...... 38 IV-4-5/ Aspect foncier : ...... 41 V. IDENTIFICATION ET ANALYSE DES IMPACTS ...... 41 V-1/ IDENTIFICATION DES IMPACTS : ...... 41 V-2/ Evaluation de l’importance des impacts : ...... 45 V-3/ Identification des enjeux ...... 50 VI. PROPOSITION DES MESURES D’ATTENUATION ET DE COMPENSATION ...... 50 VII. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE DU PROJET ...... 53 VII-1-1/ Phase préparatoire et d’installation ...... 53 VII-1-2/ Phase de recherche: ...... 54 VII-1-3/ Phase fermeture ...... 55 CONCLUSION ...... 58 BIBLIOGRAPHIE ...... 59 ANNEXES : ...... A ANNEXE 1 : CARTOGRAPHIE ...... B ANNEXE 2 : COORDONNEES DES CENTRES DES 26 CARRES DE 2,5KM DE COTE .. G ANNEXE 2 : COORDONNEES DES CENTRES DES 26 CARRES DE 2,5KM DE COTE .. H ANNEXE 3 : LISTES FLORISTIQUE ET FAUNISTIQUE DE LA ZONE D’ETUDE ...... I ANNEXE 4 : P.V CONSULTATION PUBLIQUE ...... L

LISTE DES ABREVIATIONS

• AEP : Adduction d’Eau Potable

• ANDEA : Autorité Nationale De l’Eau et de l’Assainissement

• BIF : Birao Ifoton‘ny Fananan-tany

• CCE : Cahier de Charges Environnementales

• CR : Commune Rurale

• CSB : Centre de Santé de Base

• EIE : Etude d’Impact Environnemental

• End : Endémique de Madagascar

• Ex : En voie d’extinction

• GELOSE : GEstion LOcale SEcurisée

• ONE : Office National pour l’Environnement

• PBZT : Parc Botanique et Zoologique de Tsimbazaza

• PCD : Plan Communal de Développement

• PE : Permis Environnemental

• PLOF : Plan Local d’Occupation Foncière

• PR : Permis de Recherche

• R : Rare

• RIP : Route d’Intérêt Provincial

• RN : Route Nationale

• SARL : Société A Responsabilité Limitée

• VU : Vulnérable

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TABLE DES ILLUSTRATIONS

LISTE DES CARTES

Carte 1 : Carte de localisation de l’ensemble du périmètre PR 12306 ...... C Carte 2 : Carte de localisation...... D Carte 3 : Carte d’occupation de sol de l’ensemble du périmètre ...... E Carte 4: Carte Géologique de l’ensemble du périmètre ...... F

LISTE DES FIGURES

Figure 1: Système de la ressource en eau...... 11 Figure 2: Flow sheet des travaux de forage ...... 12 Figure 3: Flow sheet des travaux de recherche ...... 14

LISTE DES PHOTOS

Photo 1 : Formation superficielle de Gossan ...... 9 Photo 2 : Les voitures Nissan 4X4 à utiliser sur terrain ...... 17 Photo 3 : Quad et échantillons des appareils divers (XRF, GPS, Scintillomètre,talkie walkie) ... 18 Photo 4 : Aperçu de la zone d’étude ...... 22 Photo 5 : Affluent de la rivière Andranomangara ...... 26 Photo 6 : Forêt dégradée ...... 29 Photo 7 : Forêt ripicole ...... 30 Photo 8 : Savane avec quelques éléments ligneux ...... 31 Photo 9 : Lieoheterodon modestus (Renimbitsika) ...... 32 Photo 10 : Chararodon madagascariensis (Dangalia) ...... 32 Photo 11 : Elevage bovin et caprin à Fotadrevo ...... 34 Photo 12 : Marché de Fotadrevo...... 35 Photo 13 : Exploitation traditionnelle et illicite d’orpaillage à Ambolamena-Fotadrevo ...... 36 Photo 14 : Quelques gens qui font le « joro » (ou la demande de bénédiction aux ancêtres) devant un arbre dit « sacré »...... 39 Photo 15 Un « Sojabe » qui est entrain de commencer le « Soro » avec la population locale ...... 39 Photo 16 : ECAR à Fotadrevo ...... 40 Photo 17 : Temple Jesosy mamonjy à Fotadrevo ...... 40

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1:Matériels pour l’exploitation ...... 16 Tableau 2:Moyens humains ...... 18 Tableau 3:Itinéraire à suivre Antananarivo-Site ...... 20 Tableau 4:Les données climatiques des stations environnantes ...... 21 Tableau 5:Nombre de population dans la Commune ...... 33 Tableau 6:Identification de tous les impacts...... 42 Tableau 7:Grille d’interrelation critère / importance :...... 46 Tableau 8:Matrice d’interrelation des impacts potentiels et des principales composantes du milieu récepteur ...... 47 Tableau 9:Indicateurs de suivi et de contrôle ...... 56

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GLOSSAIRE

Biodiversité : Variabilité des organismes vivant de toute origine, y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie. Cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes (Guide EIES, 2008).

Enjeu : Préoccupation majeure susceptible de créer des changements sérieux tout au long du Projet.

Etude d’Impact Environnemental (E.I.E) : l’étude qui consiste en l’analyse scientifique et préalable des impacts potentiels prévisibles d’une activité donnée sur l’environnement, et en l’examen de l’acceptabilité de leur niveau et des mesures d’atténuation permettant d’assurer l’intégrité de l’environnement dans les limites des meilleurs technologies disponibles à un coût économiquement acceptable (Décret MECIE).

Impact : Réaction positive ou négative à un changement dans l’environnement résultant d’une action liée à un projet. Les impacts peuvent être écologiques (tels les impacts sur les éléments des ressources naturelles, la structure ou le fonctionnement des écosystèmes affectés), esthétiques, historiques, culturels, économiques et sociaux, qu’ils soient directs, indirects ou cumulatifs (Guide EIES, 2008).

Impact environnemental : Conséquence positive ou négative d’une action ou d’une activité en interaction avec l’environnement, immédiatement ou à long terme (Guide EIES, 2008).

Importance : importance relative d’un enjeu ou d’une préoccupation ou d’un impact environnemental, mesurée selon les normes, les exigences réglementaires et/ou les valeurs sociales courantes (Guide EIES, 2008).

Indicateur : élément quantifié, caractéristique d’un milieu et permettant d’observer les évolutions au regard d’objectifs préalablement définis. (Guide EIES, 2008).

Mesure d’atténuation : activité visant à réduire la gravité des impacts environnementaux d’un projet, à les éviter ou à les contrôler grâce à des modifications dans sa conception, son calendrier ou par d’autres moyens (Guide EIES, 2008).

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Mesure de compensation : paiement en argent ou remplacement en nature des pertes subies en raison d’un projet de développement. Exemple : Création d’un nouvel habitat faunique. (Guide EIES, 2008).

Milieu naturel : portion de l’environnement qui ne tire pas son origine des activités humaines, tels les processus biologiques, physiques et chimiques. (Guide EIES, 2008).

Promoteur : C’est le maître d’œuvre du projet. (Décret MECIE)

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INTRODUCTION

Actuellement, le secteur minier constitue une relance de l’économie malagasy. Cependant, face à la situation actuelle que traverse le pays ainsi que la crise monétaire mondiale, la contribution du secteur minier dans le développement économique reste encore assez faible. Néanmoins, l’Etat malagasy a fourni des efforts considérables pour la promotion du secteur minier afin d’inciter les promoteurs à investir dans les productions minières. La Société Energizer Resources INC fait partie de ces promoteurs et opère dans la recherche, l’exploitation, la commercialisation et la transformation des produits miniers comme le fer: cas de Fotadrevo. C’est la première substance à explorer. Et à part cela, on a le vanadium comme second produit, puis l’or.

Ainsi, afin de se conformer aux textes réglementaires en vigueur, la société doit obtenir un permis environnemental avant d’entreprendre son projet, objet d’une Etude d’Impact Environnemental (EIE) qui a été établie pour identifier les impacts probables de chaque activité du projet sur l’ Environnement, et par la suite de proposer des mesures appropriées dans le but de concevoir une harmonie entre les différentes composantes de l’Environnement (social- économique-écologique). Sur ce, notre projet mettra en valeur les ressources minières du pays et participera aussi au développement local ou même régional de la zone d’intervention surtout au stade de l’exploitation.

La réalisation de la présente EIE est passée par les grandes étapes suivantes :

° Elaboration de pré-carte et documentation au niveau des divers détenteurs d’information touchant la zone d’étude, notamment le Ministère des Mines, la FTM, la Commune concernée, la Région Atsimo Andrefana... ° Synthèse des informations en vue de la préparation des descentes sur terrain ; ° Descente sur terrain pour la collecte des informations manquantes, l’ élaboration de l’état de lieu, l’identification et l’ analyse des impacts environnementaux du projet ainsi que la définition en concertation des mesures d’atténuation y afférentes : constat de visu, mesures diverses, prélèvements, relevés de position GPS, inventaire des ressources, prise de photos, concertation et négociation avec les populations locales… ° Analyse et synthèse des informations en vue de la constitution du dossier d’étude d’impact.

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Pour ce, la Société Energizer Resources INC a mobilisé une équipe pluridisciplinaire composée de spécialistes respectivement en géologie, en exploration minière, en biologie et en organisation sociale.

Le présent rapport d’EIE comporte six parties, à savoir :

° le cadre juridique de l’étude, ° la description technique du projet, ° la description du milieu récepteur, ° l’identification et l’évaluation des impacts potentiels engendrés par le projet, ° la proposition des mesures environnementales, ° et le plan de gestion environnementale du projet.

I. RAPPEL DU CADRE JURIDIQUE DU PROJET

I-1) LA CONSTITUTION Les articles 35, 37, 39 de la Constitution malagasy évoquent la protection de l’environnement par les différents acteurs suivants :

• chaque citoyen : toute personne a le devoir de respecter l’environnement (art.39-1), • l’Etat avec les autorités compétentes, assurant la protection, la conservation et la valorisation de l’environnement par des mesures appropriées (art.39-2), • le Fokonolona ; en prenant des mesures appropriées tendant à s’opposer à des actes susceptibles de détruire leur environnement (art.35), • les opérateurs économiques, recommandant la garantie de la liberté d’entreprise dans la limite du respect de l’environnement (art.37).

I-2) LA CHARTE DE L’ENVIRONNEMENT MALAGASY (Loi n° 90 033 du 21 décembre 1990, modifiée par la loi n° 2004-015 du 15 août 2004)

Cette charte précise, dans son article 4, l’obligation de protection de l’environnement et du principe du droit à l’information ; et dans son article 10, la nécessité d’une EIE pour tous les projets d’investissements (publics ou privés) susceptibles de porter atteinte à l’Environnement, pour un meilleur développement durable.

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I-3) LE DECRET MECIE En application de cet article 10 de la charte, le décret N° 99-954 du 15 décembre 1999, modifié et complété par le décret n° 2004-167 du 13 février 2004 relatif à la mise en compatibilité des investissements avec l’environnement (MECIE), définit les procédures d’Etude d’ Impact Environnemental à Madagascar. Le décret MECIE définit entre autres les modalités et le contenu d’une étude d’impact, la procédure d’évaluation et la catégorisation des évaluations environnementales à Madagascar. L’Office National pour l’Environnement en partenariat avec le Comité Technique d’ Evaluation est chargé de l’application dudit décret afin que les procédures de demande d’autorisation environnementale soient respectées et conformes à la réglementation en vigueur.

En effet, toute opération tendant à compromettre directement ou indirectement l’Environnement doit faire l’objet d’un avis gouvernemental et donc soumise à une autorisation préalable.

I-4) LE CODE MINIER ET SON DECRET D’APPLICATION La Loi n° 99-022 du 19 août 1999 modifié par la Loi n° 2005-021 du 17 octobre 2005 portant Code Minier, concernant le régime d’orpaillage, Titre III Chapitre I à Chapitre III, article 68 à 87.

Du titre V, Chapitre II, Article 98-103 régit les obligations attachés à l’exercice des activités minières concernant la protection de l’Environnement.

Et le chapitre III, Article 104-107, rappelle la défense d’activités dans les zones protégées d’interdiction, et de protection, et les dispositions connexes.

Son décret d’application, Décret n° 2006-910 du 12 /12/2006, fixant les engagements environnementaux du titulaire des permis miniers ainsi que les rôles respectifs de chaque entité concernée par l’application des réglementations environnementales au secteur minier.

I-5) LE CODE DE L’EAU La Loi n° 98-029 du 29 janvier 1999 portant Code de l’Eau stipule à l’Article 10 qu’aucun travail ne peut être exécuté sur les eaux de surface qu’il modifie ou non son régime, aucune dérivation des eaux de domaine public, de quelque manière et dans quelque but que ce soit, en les enlevant momentanément ou définitivement à leurs cours, ne peut être faite sans autorisation.

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I-6) LES AUTRES TEXTES LEGISLATIFS -Arrêté interministériel Mines-Environnement n° 12-032/2000 du 6 novembre 2000 portant sur les dispositions de la protection environnementale dans le secteur minier et l’article 30 de cet Arrêté ordonne l’élaboration de l’Etude d’ Impact Environnemental pour les activités minières autorisées par les permis miniers de type E et de type R.

-Arrêté n° 6830/2001 du 28 juin 2001 fixant les procédures et les modalités de participation du public à l’évaluation environnementale. -Arrêté interministériel n° 895/60 du 20 mai 1960 déterminant les mesures particulières d’hygiène et de sécurité applicables dans les mines, chantiers de recherche minière et leurs dépendances. - Arrêté interministériel n° 18 177/2004 du 27 septembre 2004 portant définition et délimitation des zones sensibles. -Loi n° 96-025 du 30 septembre 1996 relative à la gestion locale des, ressources naturelles renouvelables (GELOSE) et son décret n° 2000-027 du 23 janvier 2000 relatif aux communautés de base chargées de la gestion locale des ressources naturelles renouvelables.

NB : Cette liste n’est pas exhaustive.

II. MISE EN CONTEXTE DU PROJET

II-1) PRESENTATION DU PROMOTEUR

Raison sociale : ENERGIZER RESOURCES INC. Forme juridique : Société A Responsabilité Limitée (S.A.R.L) Adresse : Lot : 38 C Andranomena, Tanà 101- Madagascar Contact : Tel . 020 22 442 93 – 033 05 252 68 - Email :[email protected] Secteur d’activité : Recherche et exploitation minière

La Société Energizer Resources INC est une société de droit malagasy qui œuvre dans la prospection, l’exploitation de quelques substances minérales, telles que le Vanadium, le Cuivre, l’Or, le Nickel et le Zinc. Elle procède aussi à la transformation et à la commercialisation de ces substances. Elle possède actuellement quelques permis de recherche et a acquis par la suite une certaine expérience en manière d’Environnement-Mines. En effet, la Société Energizer Resources dispose déjà d’un permis minier n°12306.

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II-2) CONTEXTE DU PROJET Compte tenu de la politique actuelle de l’Etat, l’exploitation minière est l’un des secteurs clés qui peuvent garantir l’essor de l’économie nationale. Ainsi, ce site d’exploitation suscité préalablement présente les conditions requises et c’est pour cette raison que sa mise en valeur contribuera de manière significative au développement local, régional voire national. Le financement du projet sera assuré entièrement par les fonds propres de la Société titulaire du dit permis.

Les travaux de recherche effectués dans le PR n° 12306 se concentraient surtout à la prospection générale de l’ensemble du périmètre et à des études géochimiques. Les travaux de recherche peuvent se poursuivre encore. Au cours des travaux de recherche antérieure, une partie du périmètre a été jugée potentielle qui pourra faire l’objet d’une exploitation. Notons également qu’à l’issue de ces recherches, le périmètre comporte également des minéralisations aurifères. Tout ceci conduira la Société à transformer cette zone porteuse en permis d’exploitation des substances citées ci- dessus y compris l’Or. Rappelons que le périmètre en question concerne 26 grands carrés de 2,5 Km dans la Commune Rurale de Fotadrevo.

III. DESCRIPTION TECHNIQUE DU PROJET Le projet comporte trois phases :

-Phase préparatoire : au cours de laquelle des travaux de reprofilage, de réhabilitation des pistes et / ou passages, si nécessaire, seront entrepris pour l’acheminement des matériels et des équipements.

-Phase de recherche : qui consiste en recherche des zones prometteuses et à leurs exploitations. Les activités de recherche comprennent l’étude documentaire, la prospection géochimique, les travaux de sondage, avec les prélèvements d’échantillons (alluvions, sol, roche) en vue d’en faire des études plus approfondies et des analyses en laboratoires.

-Phase de fermeture : correspondant à la remise en état du site de la recherche, et au repli de chantier.

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III-1/ PHASE PREPARATOIRE Cette phase durera en moyenne 3 mois, les activités à entreprendre durant cette phase sont axées sur :

• La réhabilitation et / ou réouverture des voies de communication, la mise en place des passerelles temporaires utilisées au cours de la période de pluie, • L’installation des campements et activités connexes, • Et les transports des équipements et matériels de recherche.

III-1-1/ Voies de desserte Pour assurer l’acheminement et le transport des équipements et matériels affectés au projet, la société envisage de procéder à la réhabilitation et réouverture des pistes et/ ou des passages existants et préexistants. Cependant, en période de pluie, les vallées risquent d’être inondées. Ainsi, nous prévoyons d’installer des passerelles sur ces zones pour le passage des véhicules. Sur ce, la société veille au respect de l’originalité du paysage naturel et du milieu.

Les travaux de réhabilitation des voies d’accès consistent seulement à la remise à niveau (reprofilage léger), au rebouchage des trous, et éventuellement au débroussaillage. Ces travaux visent d’ une part à adapter les dimensions des pistes à réhabiliter aux gabarits des engins utilisés durant le projet, et d’ autre part de permettre une circulation fluide des convois.

Dans le cas où la société doit procéder à l’ouverture de passage, le choix du tracé dépend de la nature du sol et de la couverture végétale. Effectivement, le passage sur le lieu sacré, les habitations, les zones boisées ou les zones de culture seront à éviter dans les 80 m de distance comme l’indique le Code Minier. Le cas échéant, la société est dans l’obligation de chercher une entente mutuelle avec la population locale et les autorités compétentes.

Les principales activités liées à la réouverture de ces passages sont :

• le débroussaillage et le défrichement des zones d’intervention, • le décapage de sol, • le reprofilage : remise à niveau ou aplanissement du tracé.

Le tracé des pistes réhabilitées ou ouvertes sera transmis ultérieurement dans le rapport de suivi environnemental au fur et à mesure de l’avancement des travaux.

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III-1-2/ Campement La société projette d’utiliser deux types de campement : un campement fixe et un campement mobile.

Le campement fixe se situera au niveau du village de Fotadrevo. Il sert à l’hébergement des équipes de terrain et le stockage des matériels, des échantillons et des produits avant leur expédition. C’est une construction faite en brique. De préférence, ce campement se situera sur des zones élevées, sur une aire aménagée de 200mx200m de dimensions, loin des végétaux inflammables. De plus, nous allons demander l’accord préalable des propriétaires terriens et des autorités locales sur son emplacement, et transmettre cette information dans le premier rapport de suivi environnemental. Le campement sera installé selon les normes de chantier. La base vie est équipée de cuisine et de dispositifs sanitaires, tels qu’une latrine et une douche dont la surface sera recouverte par du ciment.

Les campements mobiles seront installés au niveau des sites de recherche ou d’exploitation. Ainsi, la Société prévoit d’amener des équipements nécessaires composés de tentes et de simples ustensiles de cuisine pour la restauration des personnels au niveau terrain. Ces campements seront aussi munis de coffrets de premiers soins d’urgence.

Nous allons mettre en place des systèmes d’assainissement au niveau de ces campements qui seront constitués des canaux d’eaux, des regards et de fosses. L’installation de ces systèmes dépend des facteurs du milieu.

III-1-3/ Gestion des déchets, des rejets et des eaux usées Dans le respect de l’environnement d’insertion, nous allons assurer la bonne gestion des déchets, des rejets et des eaux usées provenant de nos campements et aussi de nos travaux sur terrain.

Pour ce faire, une fosse de 2m x 2m x 2m sera mise en place dans la base vie afin d’enfouir les déchets biodégradables. Tandis que les déchets non dégradables seront triés selon leur nature (plastique, verre, métal) et mis dans des bacs à ordures de type MAKIPLAST avant leur évacuation dans les points de collecte les plus proches.

Les substances inflammables telles que les carburants, les différentes huiles seront placées dans des fûts étanches, dans un endroit isolé. Les huiles usagées seront récupérées et seront mises dans un fût étanche. Leur évacuation sera cadencée par l’approvisionnement en

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vivres du campement. En cas de besoin par la population locale, nous allons les céder gratuitement, sinon, elles seront expédiées dans la station d’essence la plus proche.

Pour l’entretien des équipements et des véhicules, nous allons mettre en place une aire d’entretien, réaménagée et près de notre base vie, qui sera recouverte par de la bâche imperméable dans le but d’éviter la contamination du sol et même de l’eau souterraine par les effluents liquides.

Des canaux d’eaux de 20 cm x20 cm x 20 cm assureront la bonne évacuation des eaux de ruissellement et des eaux usées au niveau du campement. Ces derniers se terminent par une autre fosse de 2m x 2m x 2m de dimensions. Le fond de cette fosse sera recouvert par une fine couche de sable. Les eaux usées y seront rejetées, et les différentes couches du sol filtreront, par voie naturelle ces eaux avant qu’elles rejoignent la nappe. Des fils d’eaux longitudinaux assureront le bon drainage des eaux de ruissellement au niveau de chaque site de recherche, pour éviter l’érosion des matériaux.

III-2/ PHASE DE RECHERCHE

III-2-1/ Travaux de recherche Afin de définir les zones potentielles en minéralisation des différentes substances autorisées pour ce permis minier, les travaux de recherche comprennent deux étapes :

*Première étape : Etude documentaire, interprétation des données existantes, qui ont été déjà effectuées. Suivies de reconnaissance, de cartographie et de prospection géologique de surface. Cette étape a pour but de confirmer les données de la documentation, de cibler les indices de minéralisation, et de définir les secteurs minéralisés.

*Deuxième étape : Phase de prospection détaillée par l’exécution des puits, de tranchées et même par des travaux de sondage sur les zones anomales, avec prélèvement d’échantillons d’alluvions, de sol et de roche, suivis de travaux aux laboratoires (analyses géochimiques, études minéralogiques,…). Cette seconde étape permettra de développer les indices découverts au cours de la première étape, de reconstituer les zones comportant les anomalies minéralisées, d’étudier le développement spatial des corps porteurs ou des gisements et enfin d’estimer les réserves en minéralisations recherchées.

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-Investigation sur le terrain

Les zones probables de minéralisation sont les bancs de roche noire, grise foncée tels que les Gossan. A part ces roches, on a les Gneiss riches en Graphite et les filons de Quartz. Ces formations sont presque saines en profondeur mais parfois altérées dans la partie superficielle.

Photo 1 : Formation superficielle de Gossan (Source : Auteur)

La technique adoptée dépend de l’état de ces formations. Ainsi, nous prévoyons d’exécuter des travaux de sondage et aussi des travaux miniers, tels que les puits et les tranchées.

Ces travaux se feront le long des corps minéralisés, avec un forage systématique tous les 100 m suivant leur direction pour voir la continuité de ces derniers, et tous les 50 m suivant la largeur de ces corps minéralisé pour voir leur largeur. Et la profondeur moyenne de chaque point de forage atteint jusqu’à 250 m, pour voir leur épaisseur. On note que l’angle d’inclinaison de la machine de forage dépend de l’angle d’inclinaison des roches cibles et des affleurements rencontrés sur terrain.

Des échantillons d’alluvion, de sol et de roche seront recueillis pour des études plus approfondies. Les localisations de ces points de prélèvement seront transmises dans le rapport de surveillance environnementale successive, au fur et à mesure de l’avancement des travaux.

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En effet, il nous est difficile actuellement de donner ces informations car ces données dépendront des observations, des études et des résultats acquis sur le terrain.

Les terres végétales seront séparées des couches de sol. Elles seront mises en piles de 1 à 2 m maximums suivant son angle de talus naturel. Le remblayage des excavations doit respecter le profil pédagogique initial, et sera fait aussitôt que les travaux de recherche sur un site s’achèvent.

-Travaux de sondage :

Pour l’étude des formations en profondeur, le forage est la méthode à adopter.

Il s’agit du sondage carotté qui permet de prélever des échantillons intacts du terrain. En effet, l’outil de perforation (couronne, outil diamanté cylindrique) permet de découper en continuité une colonne de terrain appelée « carotte ».

Le diamètre du trou de forage sera de 75,7mm sans tubage, tandis que la carotte aura un diamètre NQ (45mm). La profondeur de chaque trou de forage peut atteindre 300m. Un bloc de béton de 40 cm x40 cm x25 cm sera placé au dessus de l’ouverture pour éviter le bouchage du trou.

Nous pouvons avancer les caractéristiques ci-dessus. Cependant, elles peuvent changer suivant la réalité sur le terrain, au fur et à mesure de l’avancement des travaux.

La machine de forage utilisée est une machine « wireline » D90R. La taille de l’outil de forage (couronne) est NQ. Les tiges de forage sont de 3 mètres de longueur chacune. Le déplacement de la machine de forage jusqu’ au point de sondage s’effectue en camion. Elle nécessitera une piste de 3 mètres de large pour son déplacement. Cette machine requiert l’utilisation d’eau. La quantité nécessaire au forage atteint 1500 litres au mètre foré. Toutefois, un système de recyclage de l’eau de forage sera mis en œuvre. Il s’agit de l’installation de bassin de décantation à chaque point de sondage. Il sera formé par une série de 2 bassins de 2mx 2 m x1.5m de dimensions chacun. Le système constitue un circuit fermé : une motopompe aspire l’eau d’un réservoir d’eau (transportée vers le point de forage par un camion citerne), une pompe assure l’envoi de l’eau vers la sondeuse. Elle passe à l’intérieur de train de tige vers la tête du carottier et de la couronne et remonte par la suite entre les tiges et les parois du trou. Cette eau sera récupérée et sera déversée dans les bassins, tout en se décantant. L’eau de forage récupérée

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peut être utilisée au moins 3 fois. Par ailleurs, dès l’atteinte de la nappe phréatique, des venues d’eau permanentes peuvent s’ajouter au système.

L’eau de forage permet de lubrifier et de refroidir l’outil, de remonter à la surface les débris. Elle participe également à la perforation. Les travaux de forage n’altéreront pas la qualité de la nappe phréatique, du fait de la brièveté de l’activité, et de la récupération des venues d’eau issue de la nappe, au système de gestion de l’eau de forage.

Ces bassins seront remblayés après l’achèvement des travaux.

Ressources en eau

POMPE

Citerne d’eau bassin de décantation :

Eau + boue de forage

Paroi du trou

Tige de trou

Figure 1: Système de la ressource en eau

Nous utiliserons la boue de forage à base de polymère biodégradable. Elle partage les mêmes fonctions que l’eau de forage. En plus elle permet de maintenir les parois du trou de forage en formant une sorte de croûte mince et résistante. Cette boue de forage se présente sous forme de poudre blanche qu’on injecte régulièrement avec l’eau de forage.

Cette boue de forage a les caractéristiques suivantes :

° ne nécessite pas un appareillage spécial de dispersion : il suffit de le faire disséminer manuellement en le versant lentement sur un jet d’eau. La boue doit être utilisée aussitôt,

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° recyclable par sédimentation, non toxique et non polluante dans l’utilisation normale du produit, ° taux de concentration faible (0,5 à1, 5 kg/m 3 d’eau).

Une aire circulaire de 30 m de dimension est nécessaire pour l’installation de la machine de forage et les accessoires y afférents. Cette aire d’implantation devra être aménagée.

Séquence des travaux de forage

Les activités afférentes aux travaux de forage sont hiérarchisées et résumées comme suit :

Débroussaillage/ défrichement

Sondage forage

Échantillonnage

Rebouchage des trous

Restauration du site

Figure 2: Flow sheet des travaux de forage

Le débroussaillage, le défrichement consistent à l’enlèvement des couvertures végétales sur la zone d’intervention.

Le sondage consiste à exécuter un trou depuis la surface avec une machine sondeuse. La méthode utilisée est le forage.

L’échantillonnage consiste à recueillir des échantillons, représentatifs ou intacts du terrain.

Le rebouchage du trou, consiste à mettre un bloc de béton sur l’ouverture du terrain.

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La restauration du site concerne la remise en état partiel ou final du site. Elle comprend le remblayage de diverse excavations (bassin de décantation…) et la revégétalisation de la zone par des plantes autochtones pour les sites jugés non favorables à l’exploitation ultérieure.

-Travaux miniers

Les tranchées auront en moyenne une largeur de 1m, une longueur de 150m et une profondeur de 1.5m. L’échantillon à prélever pour chaque tranchée est estimé à 4kg/m le long du tranchée. Tandis que pour les puits qui auront une dimension de 1.5m x1.5mx 4,5m, l’échantillon à prélever est estimé à 4kg par excavation.

Notons que la moitié d’échantillons prélevés sera expédiée au laboratoire et l’autre moitié est conservée pour témoin.

Ces travaux d’échantillonnage se feront manuellement par les manœuvres locales avec de simples outillages (angady, barre à mine, burins, seaux galvanisés…), tandis que les travaux d’excavation se feront par des machines ou des engins.

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Séquence des travaux de recherche :

Etude documentaire/ Traitement des

données préexistantes Ciblage des secteurs minéralisés

Reconnaissance géologique/ cartographie/ analyse des échantillons/ Détermination des zones potentielles traitement des données

Travaux de forage/exécution des puits et des tranchées/ analyse au laboratoire/ Définition des gisements interprétation des résultats. exploitables

Figure 3: Flow sheet des travaux de recherche

Programme de recherche

° Nombre de poste : 02 ° Durée de travail de poste : 08 heures / jour, 24h/24h dans les opérations de forage (alternance de 2 équipes par machine). ° Nombre de jour de travail : 6 jours / semaine. ° Durée de la campagne de recherche : 18 mois.

III-2-2/ Gestion de l’eau de projet Les principales utilisations de l’eau reviennent essentiellement aux besoins alimentaires et hygiéniques des employés, ensuite aux travaux de recherche.

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Du fait que cette région possède des formations aquifères en profondeur, qui peuvent ravitailler largement les besoins en eau de la zone, la Société envisage de faire un puits auprès du village de Fotadrevo. Le besoin en eau est estimé à 30 litres /jour /personne. L’approvisionnement en eau potable des personnels est assuré par un traitement de l’eau disponible selon les normes de santé pour la rendre potable (traitement avec les produits conçus à cet effet, chauffage).

L’approvisionnement journalier en eau pour le lavage des couches minéralisées est assuré par 3 camions citernes de capacité d’environ 10m 3. L’eau sera pompée des points d’eau (cours d’eau, puits….) les plus proches. L’exploitation de ces ressources en eau respectera les principes de l’eau et surtout les réglementations en vigueur à Madagascar, en matière de prélèvement d’eau. Compte tenu du système de recyclage à mettre en place, l’apport en eau se chiffre à 21,6m 3 par jour pendant la période de travail.

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III-2-3/ Ressources matérielles Les matériels utilisés pour effectuer notre projet sont récapitulés dans les tableaux suivants :

Tableau 1: Matériels pour l’exploitation

Engins et équipements Rubrique Quantité Affectation Machine de sondage et accessoires 02 Recherche Pelle Caterpillar325 01 Extraction Machine de lavage 01 Séparation de tout venant Machine de concassage 01 Concassage des blocs rocheux Machine à broyage 01 Broyage Groupe électrogène 40KVA 02 Alimentation en énergie du campement et des équipements de recherche Motopompe 02 Approvisionnement en eau Lots d’outillages 03 Recherche et exploitation Matériels roulant Rubrique Quantité Affectation Voiture 4X4 Nissan double cabine 03 Recherche et exploitation Voiture 4X4 Nissan simple cabine 03 Recherche et exploitation Quad 02 Recherche Tombereau Caterpillar 771C 01 Transport Camions citernes 10 m 3 04 Approvisionnement en eau

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Photo 2 : Les voitures Nissan 4X4 à utiliser sur terrain (Source : Auteur)

Appareils divers Rubrique Quantité Affectation GPS 10 Recherche et exploitation Boussole 10 Recherche et exploitation XRF (X Radiation Fluorescent) 2 Recherches Scintillomètres 3 Recherches Appareils photo numérique 04 Recherche et exploitation Talkie walkies 12 Recherches Divers (marteaux, loupes, enveloppes Recherche et sacs à échantillon,…) Matériels pour campement (tentes, Recherche et exploitation équipements de camping, équipements de cuisine,…)

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Photo 3 : Quad et échantillons des appareils divers (XRF, GPS, Scintillomètre, Talkie Walkie…) (Source : Auteur)

III-2-4/ Ressources humaines Pour assurer les travaux sur le terrain, des cadres et des techniciens de nationalité canadiens et malagasy assureront l’ingénierie de la recherche et de l’exploitation. En outre, la Société compte recruter des manœuvres locales.

Tableau 2: Moyens humains

Fonction Effectif Ingénieurs géologues 06 Ingénieurs des mines 02 Ingénieur électromécanicien 01 Superviseurs de forage 01 Techniciens supérieurs 07 Conducteurs de machine 08 Responsable logistique 02 Manœuvres 40 TOTAL 66

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III-3/ PHASE DE FERMETURE La dernière phase de notre projet consiste à la remise en état de chaque zone touchée par les différentes activités de recherche.

Elle comprend notamment :

*Le remblayage des excavations

Les déblais et les terres végétales seront remis dans le bassin de décantation en respectant l’ordre de succession des couches originelles. Ces opérations sont suivies de travaux de reprofilage du terrain touché pour minimiser les risques d’érosion. Les sédiments issus des lavages à la batée serviront à reboucher les trous et les galeries artisanales que les orpailleurs ont effectuées et abandonnées aux abords de la rivière. Les trous de sondage seront rebouchés avec les déblais.

*La revégétalisation

Elle s’effectue sur chaque site qui ne fera plus objet d’une reprise. En tenant compte des facteurs édaphiques et climatiques de la zone d’étude, nous préconisons l’utilisation d’essences qui s’adaptent le mieux à ces conditions (autochtones ou non). De plus, afin d’avoir un écosystème plus riche et équilibré, nous proposons l’utilisation de quelques espèces. Le promoteur pourra en outre voir auprès du service compétent pour élargir son choix pour la revégétalisation. Néanmoins, nous avançons quelques espèces comme : Euphorbia turicallii, Flacourtia ramontchi, Cryptostegia madagascariensis, Grevia triflora, Syzygium sakalavarum.

Cette revégétalisation se fera avant tout retrait de matériel. La période de plantation peut commencer dès la première tombée de la pluie. Son mode d’exécution est assuré à partir d’une collaboration avec la population locale et du service technique de l’environnement et des forêts et au fur et à mesure de l’avancement des travaux.

*Démantèlement des infrastructures relatives au projet

En cas de besoins par la population locale, les différentes infrastructures implantées dans le périmètre vont lui être octroyées, sinon, nous procéderons à leurs démantèlements définis.

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*Repli des mines

Un contrôle final de la bonne réalisation des différentes mesures proposées et des engagements inscrits dans le cahier de charges environnementales terminera notre activité sur le périmètre.

IV. DESCRIPTION DU MILIEU RECEPTEUR

IV-1/ DELIMITATION DE LA ZONE D’ETUDE La zone d’étude se trouve dans la partie Sud de Madagascar, dans la Région de Tuléar. Administrativement, le périmètre minier se trouve dans la Commune Rurale de Fotadrevo, District d’Ampanihy, Région Atsimo-Andrefana. Comme nous avons mentionné auparavant, le périmètre minier est constitué par 26 grands carrés de 2,5 km. Il se situe dans la carte géologique de FTM, feuille HI 60, à l’échelle de 1/100 000. Les coordonnées des centres de ces carrés sont en annexe 2.

Pour atteindre cette Commune, il faut prendre la RN7 qui relie Antananarivo et Tuléar. Puis, arrivé à situé à environ 60 Km avant Tuléar, on prend la bifurcation à gauche en prenant la RIP 10 jusqu’à Betioky. On prend ensuite la bifurcation à Besatrana (7 Km avant Betioky) jusqu’à en passant par Soamanonga, qui mène vers Fotadrevo.

Le tableau suivant montre les distances depuis Antananarivo jusqu’au site.

Tableau 3: Itinéraire à suivre Antananarivo-Site

Itinéraire Type d’accès Moyen possible Distance (Km) Antananarivo- RN 7 Voiture 900 Andranovory Andranovory-Betioky RIP 10 Voiture 85 Betioky-Soamanonga RIP Voiture 60 Soamanonga-Fotadrevo RIP Voiture 45 Antananarivo-Site 1090

Notons également que des pistes et sentiers permettent de traverser l’ensemble du périmètre.

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IV-2/ MILIEU PHYSIQUE

IV-2-1/ Climatologie Situé dans la Région du Sud-ouest, la zone d’étude est régie par un climat semi-aride. Elle est caractérisée par une longue saison sèche (7 à 9 mois), succédée par une brève saison de pluie très irrégulière et pauvre en précipitation. Ainsi, on distingue deux saisons dans la Région :

‹ Une saison humide, de novembre à mars, ‹ Une saison sèche, d’avril à octobre

La moyenne annuelle des précipitations est inférieure à 750 mm. Plus de 80% des précipitations, en moyenne, se font pendant la saison humide (de novembre à mars) et janvier étant le mois le plus arrosé. Au contraire, la période qui s’étend d’avril en octobre est remarquablement sèche avec un minimum de précipitations de 2 à 2,5 mm en mois de juillet.

La température moyenne annuelle est de 24°5 C. Les mois de janvier et février sont les plus chauds. Les saisons les plus froides se situent au mois de juin au juillet avec une température moyenne pouvant descendre à 10° C.

Les données climatiques aux alentours immédiats n’existent pas mais le comportement climatologique du site a été établi à partir des stations météorologiques environnantes.

Tableau 4: Les données climatiques des stations environnantes

Température moyenne Station Altitude (m) Période Annuelle Mois le plus chaud Mois le plus froid Ampanihy 275 79-96 24°5 Déc.-Janv. Juillet-Août 220 70-82 25°2 Déc.-Janv. Juin-Juillet 263 69-80 24°6 Janv.-Févr. Juin-juillet 460 79-96 23°0 Janv. Juillet

(Source : Station Tuléar, Directions des exploitations météorologiques.)

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Deux types de vents s’installent dans la région :

• le Tsioka Atsimo, de direction Sud-Ouest Nord-Est, se situe principalement au niveau de la frange côtière • l’Alizé, à caractère sec et anticyclonique

Cette région n’est pas une zone cyclonique. Néanmoins, les cyclones même déjà affaiblis par leur trajet, entrainent de fortes précipitations et provoquent des inondations catastrophiques.

IV-2-2/ Géomorphologie et paysage Le périmètre minier est constitué par des basses collines à pente douce, entaillées de larges vallées. La différence d’altitude est faible, varie de 360 mètres à 520 mètres. Les bas fonds sont aménagés en champs de culture. Ceux qui sont inondables en période de fortes précipitations sont aménagés en rizières. L’eau météorique stagne temporairement dans des dépressions. Comme le cas précédent, les surfaces aménageables sont disposées en champs de culture et de rizières, notamment.

L’ensemble du périmètre donne un ton plutôt brunâtre dans les zones élevées, dû à la faible couverture végétale, et un ton verdâtre dans les zones de basses vallées.

Photo 4 : Aperçu de la zone d’étude (Source : Auteur)

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IV-2-3/ Pédologie Quatre types de sol dominent dans la région.

*Sols ferrugineux tropicaux

Ils présentent une couleur beige. Ils sont caractéristiques des régions tropicales, à pluviosité inférieure à 1000 mm et à saison sèche. Ils se développent sur roche acide et donnent une structure sableuse. Ces sont des sols pauvres en matière organique, donc d’une médiocre fertilité. C’est la végétation dégradée qui y pousse, notamment les savanes. Ils se situent généralement à des hauteurs assez élevées par rapport au relief de l’ensemble du périmètre.

*Sols ferrallitiques

Ce sont des sols de teinte rouge. On remarque l’individualisation de l’oxyde et d’hydroxyde de fer, formant des petites concrétions à la surface du sol, favorisées surtout par l’absence de couverture végétale. Ils ont toutefois une texture sableuse. Ils sont caractéristiques des régions à climat tropical ou subtropical, de température supérieure à 13°C, et de pluviosité entre 500 et 1000mm. Pour ce type de sol, les facteurs de la pédogénèse, c'est-à-dire l’altération géochimique, sont plus poussés par rapport au type de sol précédent. Le taux de matière organique reste FAIBLE. Le degré de fertilité de ce sol est variable, mais peut être amélioré par apport d’amendement ou d’engrais adéquats. Ils portent rarement des cultures, sinon, ils sont cultivés sous cultures sèches (manioc…).

*Vertisols

Ce sont des sols de couleur noire, ayant une texture argileuse ou argilo-sableuse. Ils résultent du mauvais drainage du milieu et de dépôts vaseux des mares temporaires. Ainsi, on les rencontre surtout dans les bas fonds, mais ils restent étendus et se trouvent éparpillés. Ils conviennent à la culture.

*Complexes lithosols et sols peu évolués

Ce sont des sols relativement jeunes. Ils se développent sur roche mère dure. Ils sont assez squelettiques. En fait, l’érosion a dénudé la roche mère, qui subit plus ou moins un début d’altération physico-chimique sans qu’un horizon humifère se forme. Ils renferment peu de matière organique.

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IV-2-4/ Géologie La zone d’étude fait partie de la Série de Vohibory, suivant la classification de H. BESAIRIE, 1960. Elle est en fait constituée par des séries métamorphiques et des formations granitiques.

Les séries métamorphiques précambriennes résultent du métamorphisme des sédiments silico-alumineux, calciques et magnésiens. Suivant les séquences sédimentaires originelles, la série de Vohibory est subdivisée en deux :

‹ la zone inférieure, à prédominance pélitique, est formée par des séries gneissico- amphiboliques. ‹ la zone supérieure, à prédominance carbonatée, est constituée par une série à cipolins.

L’intensité de métamorphisme varie largement, de catazone (gneiss, pyroxinité,…) à épizone (schistes, amphiboloschistes,…), en passant par la mésozone (leptinite, cipolin, pyroxénite,…)

Les principales formations observées dans le périmètre minier sont les roches métamorphiques et les roches éruptives.

Les formations métamorphiques sont composées de :

° Roches gneissiques : orthogneiss, paragneiss, gneiss migmatitique, gneiss oeillé. Généralement, elles ont des lits silico-alumineux prédominants, d’où leur couleur assez claire. Elles peuvent renfermer des minéraux accessoires, tels que le grenat, le graphite… Certaines d’entre -elles ont une structure oeillée (dans la partie Est), ou ont une tendance migmatitique (au voisinage des intrusions granitiques). ° Leptynites : roche leucocrate, parfois fracturée, formée essentiellement de minéraux feldspathiques (orthose), et de quartz. ° Amphibolites (et amphiboloscistes) : se présentent sous forme de bands minces de quelques mètres de largeur, intercalés dans les roches gneissiques. ° Cipolins (ou marbres): limités généralement dans les zones élevées par rapport à l’ensemble du périmètre. On peut observer des carapaces calcaires qui se forment dans la partie superficielle des cipolins par altération.

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Les roches éruptives comprennent :

∑ Les granites : en massif, et en anneau. Ils affleurent dans les parties Nord et Nord- ouest sous forme de massif. Le dôme de Betaly se trouve dans la partie Sud du périmètre, entouré par un massif annulaire, intercalé par des séries gneissiques. ∑ Les pegmatites : phases tardives de la manifestation magmatique, discordants avec les séries métamorphiques et les roches éruptives anciennes. Elles peuvent être concordantes avec des séries, en état de pegmatite métamorphique, issu de la fusion ou de recristallisation de certains minéraux existants. ∑ Les serpentinites : issus de l’altération des petits pointements de péridotites. Ils se rencontrent au niveau de la bordure Ouest du périmètre.

Les séries gneissico-amphiboliques priment dans tout l’ensemble du périmètre.

Certaines formations peu résistantes, telles que les pegmatites, et les quartzites subissent des désagrégations mécaniques des roches. Ainsi dans plusieurs zones, des débris de roches (comme le gossan, le chert) et des minéraux (comme le feldspath, orthose, et le quartz essentiellement) se trouvent éparpillés à la surface du sol. On note également dans quelques cas, des formations superficielles de calcédoine, de jaspe et de tourmaline sur les têtes de pegmatite, de quartzites et des serpentines.

La principale activité minière exercée par les habitants locaux demeure l’exploitation artisanale de l’or. Ce dernier est présent dans les veinules de quartz et également dans les couches d’alluvions. Les données antérieures montrent aussi la présence d’indice de cuivre, notamment dans les grandes ceintures du dôme de Betaly, dans les Schistes cristallins et dans les veines pegmatoïdes quartzeuses.

IV-2-5/ Hydrologie et hydrogéologie Le périmètre est inclus dans le bassin versant de l’Onilahy. Quelques unes des ramifications de l’Evazy, un des affluents du fleuve de l’Onilahy, prennent naissance dans la zone d’étude. Les cours d’eau de la région présente un réseau dendritique. Les cours d’eau d’ordre 2 ou 3 ont un caractère permanent, mais leur niveau varie avec la saison. Ces cours d’eau se trouvent surtout dans la partie Nord de la zone d’étude, tandis qu’ils deviennent inhabituels dans la partie Sud. En cas de fortes et de violentes précipitations, l’eau de pluie stagne dans des dépressions à sols argileux et dans des mares résiduelles temporairement.

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Photo 5 : Affluent de la rivière Andranomangara (Source : Auteur)

Cependant, aucune donnée sur les débits d’eau du voisinage du périmètre n’a été retrouvée dans les documentations. Par conséquent, nous avons pris la station de (23 ° 32“ S / 44°19“ E) qui se trouve en aval du périmètre. Cette station contrôle un bassin versant de 27700km 2 , soit 87% du bassin de l’Onilahy.

Tableau 7 : Débit moyen mensuel de la période 1951-1974

MOIS N D J F M A M J J A S O ANNUEL DEBIT 121 327 373 327 229 87,2 56,5 51,6 45,8 43,8 40,3 48,7 145 (m 3/s) (Source : Fleuves et rivières de Madagascar, 1996.)

Les formations aquifères de la région sont affiliées aux couches d’alluvions, jalonnant les cours d’eau et les roches profondes altérées ou fissurées. La nappe souterraine se trouve à plus de 10 mètres dont le niveau dépend de la saison. Avec des traitements adéquats, l’eau souterraine devient potable. Cependant, l’eau superficielle peut présenter une impotabilité minérale par la présence de certaines zones à carapaces calcaires.

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IV-3/ ETUDE ET DESCRIPTION DU MILIEU BIOLOGIQUE DE LA ZONE D’ETUDE L’objectif de l’étude est de caractériser les types de végétation actuelle dans la zone d’étude afin de valoriser les espèces faunistiques et floristiques existantes, cela a été effectué dans le but de prévoir des mesures environnementales relatives aux effets négatifs du projet.

IV-3-1/ Méthodologie Elle consiste à réunir le maximum d’informations concernant les données biologiques (flore et faune) de la zone d’étude. Ainsi, une étude préliminaire a été effectuée avant la descente sur terrain, il s’agit d’une étude bibliographique. Divers documents relatifs aux milieux d’études ont été consultés, parmi lesquels des cartes, des ouvrages, le PCD, la monographie…

Les travaux sur terrain permettent d’identifier le type de végétation constituant la zone d’étude ainsi que de caractériser la richesse floristique et faunistique du milieu. Pour ce faire, un inventaire général a été effectué pour l’étude de la flore en adoptant la méthode du transect, qui permet d’avoir une liste la plus exhaustive possible de toutes les espèces constituant la végétation du milieu.

Elle consiste à :

• inventorier toutes les espèces existantes dans la zone, • prédéterminer les noms vernaculaires des plantes avec l’aide du guide local, • collecter les échantillons de toutes les espèces présentes. Ces échantillons sont ensuite mettre en herbier pour être identifiés à l’herbarium du département du PBZT (Parc Botanique et Zoologique de Tsimbazaza).

Pour l’étude de la faune, des enquêtes au niveau de la population locale et des observations directes ont été effectuées ; les données ainsi obtenues sont ensuite complétées et comparées avec celles disponibles dans d’autres ouvrages.

IV-3-2/ Flore et végétation D’après la division phytogéographique de Humbert, la zone d’étude appartient au domaine du Sud, selon RAZANAKA et SORG (1990), elle se trouve dans la région méridionale. La végétation climatique de la région est caractérisée par une forêt xérophile à DIDIEREACEAE et Euphorbia.

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Depuis longtemps, la végétation climatique a subi une forte pression de différentes sortes, notamment, le surpâturage dans la partie Sud- Ouest, il ne reste actuellement que des vestiges de forêts sous forme dégradés.

Lors de la descente sur terrain, trois types de végétation ont été observés dans le périmètre :

° des vestiges de forêt dégradée, ° une savane avec des éléments ligneux, ° une forêt ripicole.

En général, la zone d’étude est dominée par la savane arbustive. Les vestiges de fourrée dégradés ne sont pas rencontrés que dans la partie Sud Est du périmètre.

*Forêt dégradée

Cette formation se présente comme des lambeaux forestiers. La surface est faible par rapport à l’ensemble de la zone d’étude. La formation est basse, uni-stratifiée de 4 à 8m de hauteur. Les arbres sont tous de forme arrondie, avec une voûte forestière discontinue laissant la lumière arriver au sol.

Elle est assez pauvre floristiquement. En effet, 19 espèces appartenant à 17 genres ont été recensées. Elles se repartissent dans 14 familles. Au niveau des familles, FABACEAE est la famille la mieux représentée avec 4 espèces : Acacia farnesiana, Rhigozum madagascariensis, Acacia bellula, Chadsia grevei. Les autres familles comme EUPHORBIACEAE, COMBRETACEAE, TILICEAE, APOCYNACEAE, CACTACEAE sont constituées chacune par une seule espèce.

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Photo 6 : Forêt dégradée (Source : Auteur)

*Forêt ripicole

C’est une formation forestière localisée aux abords des cours d’eau. La présence de microclimat créé par la rivière favorise la présence de nombreuses espèces ligneuses. Dans la formation, nous avons pu inventorier 15 espèces réparties dans 14 genres et regroupés dans 10 familles. Parmi ces familles, la famille des FABACEAE prédomine et représentée par 3 genres et 3 espèces : Sesbania sesban, Acacia bellula, Albizia polyphylla. La famille des APOCYNACEAE, EUPHORBIACEAE et MYRTACEAE sont chacune représentée par 2 espèces : Cryptostegia grandifolia et madagascariensis, Antisdesma petiolare, Antisdesma alnifolia, Psidium guayava et Syzygium sakalavarum. Les autres familles sont moins représentées avec une seule espèce chacune. Du point de vue physionomique, la forêt est formée par deux strates bien distinctes, la strate moyenne de 3 à 6 m de haut constituée par des jeunes espèces de la strate supérieure et la strate supérieure de 7 à 10 m de haut. La voûte forestière est continue ne laissant pas ainsi le passage de la lumière au sol.

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Photo 7 : Forêt ripicole (Source : Auteur)

*savane arbustive Cette formation recouvre presque la totalité du périmètre minier. La végétation est basse dont la concentration des masses foliaires est inférieure à 10cm et elle est pauvre floristiquement. En faite, le surpâturage fait disparaître une grande partie des éléments ligneux. La flore de la formation est prédominée par la famille des graminées, représentée par 2 genres : Panicum sp et Stenotaphrum dimidiatum. Quelques éléments ligneux très dispersés ont été aussi répertoriés dans la formation, tels que Neobeguea leandriana, Acacia bellula, Flacourtia ramontchi, Gymnosporia linearifolia.

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Photo 8 : Savane avec quelques éléments ligneux (Source : Auteur)

Environ 10% des espèces rencontrées lors de la descente sur terrain sont endémiques de Madagascar.

IV-3-3/ Faune En général, la faune sauvage est pauvre dans la zone d’étude du fait de la dégradation de la formation primaire. Les espèces faunistiques ont perdu une grande partie de leurs milieux d’origine. Lors de la descente sur terrain, nous avons inventorié quelques espèces faunistiques caractérisées par l’abondance des oiseaux. Les études bibliographiques et les informations fournies par la population locale ont permis d’enrichir la liste de la faune. Parmi ces espèces, deux sont endémiques et aucune n’est enregistrée dans la liste rouge du statut IUCN comme menacée.

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Photo 9 : Lieoheterodon modestus (Renimbitsika) (Source : Auteur)

Photo 10 : Chararodon madagascariensis (Dangalia) (Source : Auteur)

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IV-4/ MILIEU HUMAIN

IV-4-1/ Démographie

L’enquête entreprise lors de notre descente sur terrain nous a permis d’identifier le nombre total de la population dans la Commune Rurale de Fotadrevo.

Tableau 5: Nombre de population dans la Commune

Nombre de population Densité Commune concernée Superficie (km 2) H F (hbts/km 2) Fotadrevo 23675 24300 1048 45,77 (Source : Commune Rurale de Fotadrevo, 2009)

La densité moyenne de la zone est de 29,01 habitants au km 2. La taille moyenne des ménages est de l’ordre de 05 personnes.

A noter que pour la Commune Rurale de Fotadrevo, trois Fokontany sont touchés directement par le projet. Il s’agit des Fokontany Analanampela, Ankilibe et Ampamanta qui se trouve à l’extrême Nord du périmètre 12306.

La population était autrefois dominée par l’ethnie Antanosy mais depuis quelques années, cette dominance s’est raffermie au détriment des Mahafaly et des Antandroy qui sont actuellement en proportion égale avec les Antanosy. Ainsi, la population ne cessait d’augmenter et viennent ensuite se succéder les divers migrants : Merina, Betsileo, Vezo, et Tanalàna.

IV-4-2/ Economie

L’économie de la zone repose sur l’agriculture, l’élevage, le commerce ambulant ainsi que l’exploitation minière. Cette dernière intéresse davantage la population et c’est pour cette raison qu’on a pu observer des exploitants illicites et des carrières au niveau des périmètres.

Agriculture

En général, les conditions du milieu naturel permettent de distinguer deux types de cultures dans la zone dont :

• les cultures de décrue dites de baiboho, • les cultures pluviales traditionnelles qui sont les plus répandues

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En conséquence, les paysans dans la plupart des cas, restent dépendants de la saison pluvieuse. Il n’existe que le riz de première saison et le reste du vivrier étant toujours assuré par la trilogie maïs, manioc et arachide.

En outre, les techniques culturales restent encore traditionnelles du fait de l’insuffisance, voire l’inexistence des techniciens agricoles pour encadrer plus étroitement les paysans. Le rendement reste donc stationnaire (2T/ha) et n’arrive pas à satisfaire la consommation locale. De même, l’agriculteur n’utilise pratiquement que l’angady (bêche).

Elevage

L’élevage bovin prend une place importante pour la population car d’une part, les bovidés assurent l’appui des agriculteurs pour le travail de la terre (traction animale) et le transport (charrette) et d’autre part, ils constituent le moyen d’épargne pour chaque ménage.

L’élevage porcin est en général peu répandu dans la zone en raison d’interdits alimentaires et de la propagation de la peste porcine africaine.

L’élevage caprin est concentré surtout dans la partie Nord de la zone.

Photo 11 : Elevage bovin et caprin à Fotadrevo (Source : Auteur)

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Commerce

Tous les chefs lieux des Communes environnantes ont des marchés hebdomadaires importants. Ainsi, pour les paysans, le marché de Lazarivo (lundi), de Fotadrevo (mardi), et Soaseranana (samedi), occupent une place importante. Il s’agit d’un carrefour pour la vente des produits agricoles et des produits minier tels que l’or, le corindon, la tourmaline, le cristal de roche, le grenat... Néanmoins, le commerce est confronté à des problèmes à l’instant de la difficulté de transport de marchandises pour les Fokontany enclavés. Ainsi, la vente des produits serait-elle l’objectif principal des paysans et de leur effort à part de l’auto-substance et de l’autoconsommation ? Le bénéfice à retirer de la vente des produits est devenu l’objectif déterminant de l’exploitation agricole. Les Produits de Première Nécessité (PPN) vendus dans la zone proviennent de .

Photo 12 : Marché de Fotadrevo (Source : Auteur)

Exploitation minière

Certes la zone possède des ressources minières assez importantes, telles que l’or, le charbon de terre, le saphir qui l’identifie dans la Région du Sud Ouest. Ainsi, l’exploitation minière constitue la deuxième activité de la population et il paraît que l’argent obtenu par la

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vente de cette ressource minière assure sa survie. Cependant, l’exploitation reste encore traditionnelle et illicite. Pour l’instant, l’objectif de la Commune Rurale de Fotadrevo est de procéder à la formalisation d’un couloir d’orpaillage.

Photo 13 : Exploitation traditionnelle et illicite d’orpaillage à Ambolamena- Fotadrevo. (Source : Auteur)

IV-4-3/ Services Sociaux

-Santé :

Il existe des Centres de Santé de Base niveau II (CSB II) et niveau I (CSB I) dans le Chef Lieu de la Commune. Mais le problème majeur est l’insuffisance de dispositif d’encadrement sanitaire malgré l’effort du Ministère de la Santé. Néanmoins, des infrastructures privées ou confessionnelles viennent renforcer celles du secteur public, comme par exemple le cabinet médical catholique ...

De plus, pour les Fokontany enclavés, des difficultés demeurent pour l’évacuation des malades étant donné l’inaccessibilité et le mauvais état des pistes reliant ces Fokontany au Chef Lieu de la Commune. Tous ces paramètres caractérisent la précarité de la santé de la population.

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Dans chaque village où nous sommes passés, les principales maladies qui affectent les paysans sont le paludisme, les diarrhées, l’affection bucco-dentaire, les infections respiratoires aigues et les maladies sexuellement transmissibles. D’après la concertation avec les gens du village, malgré l’existence de l‘infrastructure sanitaire au niveau de chaque chef lieu de Commune, la population se confie toujours au guérisseur. De ce fait, ils se font soigner par leur traditionnel guérisseur et celles qui sont enceintes jouissent de la présence de Reninjaza ou matrone pour l’accouchement. Toujours d’après notre enquête sur terrain, la précocité de femmes mariées est identifiée. Elles n’ont pas l’habitude de consulter les sages femmes pour planifier la naissance de leurs enfants.

-Education

En général, la zone est dotée de plusieurs établissements publics et privés (EPP, CEG) qui sont en majeure partie vétuste et souffrent d’une insuffisance de salle de classe. Les enfants qui vont suivre leurs études en second cycle doivent rejoindre Fotadrevo ou Soamanonga. Après le BEPC, ceux qui ont la chance de continuer leurs études doivent se déplacer au lycée de Betioky ou à Toliara.

-Sport et loisirs :

Sur le plan sportif, les jeunes s’intéressent plus particulièrement aux sports collectifs, comme le football, basketball et volleyball. Mais l’insuffisance des infrastructures conjuguée avec l’inexistence des matériels de sport et des entraîneurs reste des problèmes majeurs à surmonter pour les jeunes. En effet, ces derniers s’orientent davantage vers l’alcoolisme et le mariage précoce. En plus, l’alcoolisme et le tabagisme font rage dans presque chaque coin de la zone surtout pendant le jour du marché.

-Eau et assainissement :

Le taux d’accès de la population aux infrastructures d’eau potable est encore faible malgré le projet d’adduction d’eau potable qui a été réalisé par l’ONG TARATRA et 700 forages sous l’égide de l’ANDEA. On peut trouver des puits et des forages qui alimentent la plupart des localités de la zone mais leur nombre est largement insuffisant. Ainsi, certaines localités utilisent des cours d’eau, mais étant donné le climat et la nature des terrains, la principale ressource en eau potable demeure la nappe phréatique.

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-Communication et énergie :

En termes de communication, la zone est accessible par liaisons téléphoniques grâce au relais d’AIRTEL. Pour l’énergie, la Commune Rurale de Fotadrevo a bénéficié d’un réseau d’électricité par le biais de l’ADR. Mais pour le moment, il y a des Fokontany qui n’ont pas encore d’électricité mais ils se contentent de l’utilisation de la bougie, du pétrole et du groupe électrogène.

IV-4-4/ Valeur culturelle :

*Us et coutumes :

Le culte des ancêtres tient toujours une place importante pour les gens même s’il y a une certaine pratique de la religion chrétienne.

Ainsi, on peut citer quelques rituels :

‹ Le « joro » ou la demande de bénédiction aux ancêtres ; ‹ Le « soro » ou bien « sorona » ou sacrifice d’un animal avant de commencer un grand travail ou projet pour demander la bénédiction des ancêtres ; ‹ Le « savatsy » ou la circoncision traditionnelle ; ‹ La consultation des voyants pour fixer le jour bénéfique au commencement des grands travaux ; ‹ La consultation des guérisseurs traditionnels.

Notons aussi l’importance des autorités traditionnelles « Sojabe » qui doivent être consultés avant la mise en œuvre de projet. Ces « sojabe » collaborent étroitement avec les autorités administratives.

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Photo 14 : Quelques gens qui font le « joro » (ou la demande de bénédiction

aux ancêtres) devant un arbre dit « sacré ». (Source : Auteur)

Photo 15 Un « Sojabe » qui est entrain de commencer le « Soro » avec la population locale. (Source : Auteur)

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*Religions et croyance : La religion universaliste attire plus l’attention des gens. Les principales religions existantes sont : l’ECAR (Eglise Catholique Apostolique Romane) et le FLM (Fiangonana Loteriana Malagasy). Outre la présence de ces églises, on note également l’existence de temples Jesosy Mamonjy, Pentekotista Mitambatra, Témoin de Jehovah…Et pour la croyance sociale, des tabous ou « fady » existent et on peut citer entre autres le fait qu’il est interdit de manger du porc avant d’entrer dans certains périmètres.

Photo 16 : ECAR à Fotadrevo (Source : Auteur)

Photo 17 : Temple Jesosy mamonjy à Fotadrevo (Source : Auteur)

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IV-4-5/ Aspect foncier : La propriété fait état d’une situation complexe et conflictuelle dans cette Commune. Elle se caractérise par la prédominance des propriétés ancestrales et sans titre. Ainsi, suite à l’absence de BIF (Birao Ifoton’ny Fananan-tany), aucun certificat foncier n’est encore délivré actuellement. A noter que l’ensemble du périmètre est un terrain domanial avec des droits d’usage traditionnels. Néanmoins, dans le cadre de la recherche, l’identification des occupants est toujours indispensable si la Société devra effectuer un travail de recherche. Cette reconnaissance facilite donc les activités de la Société afin d’éviter toute sorte de conflit foncier avec les occupants traditionnels.

V. IDENTIFICATION ET ANALYSE DES IMPACTS

V-1/ IDENTIFICATION DES IMPACTS : Le tableau suivant montre les relations entre les composantes de l’environnement et les activités du Projet (source d’impact).

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Tableau 6: Identification de tous les impacts.

Impacts sur le milieu le milieu biophysique humain Phase du Activités prévues Etapes de travail Projet (source d’impacts) sols sols eaux eaux Flore Flore social social faune faune naturel naturel culturel culturel Paysage Paysage atmosphère atmosphère économique économique Rencontre avec les acteurs Réunion d’information avec les autorités X X X concernés (autorité communale, locales et les propriétaires terriens population…) Négociation avec les propriétaires terriens et X X usufruitiers Recrutement des manœuvres locaux X X X Réhabilitation des pistes Débroussaillage / Défrichement X X X X X Phase préexistantes et ouverture de Rebouchage des trous / Reprofilage X X X X préparatoire nouvelles pistes relatives à nos Revêtement des pistes X X X X et activités, installation des passerelles construction en période de pluie Installations des infrastructures de Transport des équipements X X X X campements et des équipements Débroussaillage / Défrichement X X X X X X pour la recherche et l’exploitation Aménagement des zones d’intervention et X X X X X X X implantation des campements ou des équipements de recherche et d’exploitation

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Impacts sur le milieu le milieu biophysique humain Phase du Activités prévues Etapes de travail Projet (source d’impacts) sols sols eaux eaux Flore Flore faune faune social naturel naturel culturel culturel Paysage Paysage atmosphère atmosphère économique économique Mise en place d’une aire d’entretien des X X X X X X X Installation de campements mobiles engins et des dispositifs destinés à la et des équipements, entretiens des protection de l’environnement (gestion des équipements déchets, assainissement des sites…), circulation des engins et des véhicules Cartographie géologique de la région X Phase de Travaux de sondage : X X X X X X X recherche et -Aménagement des terrains pour accueillir les d’exploitation divers équipements -Exécution de sondage et prises d’échantillons Etude géologique -Mise en place de bassins de décantation

Fonçage des puits et des tranchées avec X X X X X X prélèvement d’échantillons (Sols, alluvions…)

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Impacts sur le milieu le milieu biophysique humain Phase du Activités prévues Etapes de travail Projet (source d’impacts) sols sols eaux eaux Flore Flore faune faune social naturel naturel culturel culturel Paysage Paysage atmosphère atmosphère économique économique -Mise en place des dispositifs pour le X X X X X X X X traitement des minerais -Extraction : excavation/concassage et broyage Phase de -Transport recherche et Exploitation proprement dite -Stockage des terres végétales et des morts d’exploitation terrains -Unité de lavage pour la séparation -Curage des bassins de décantation -Remblayage

Remblayage des excavations/Rebouchage des X X X X X X X trous de sondage Phase de Reprofilage des terrains X X X X X Remise en état du site fermeture Revégétalisation X X X X X Démantèlement des infrastructures X X X X Repli des mines X X

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V-2/ Evaluation de l’importance des impacts :

V Méthodologie d’évaluation des impacts :

L’évaluation des impacts sur l’environnement vise à apprécier les impacts engendrés par la réalisation du Projet, pour déterminer si les changements prédits sont suffisamment significatifs pour justifier l’application des mesures d’atténuation, de surveillance et de suivi des impacts.

Cette évaluation repose sur un jugement de valeur et se base sur la combinaison des 3 critères suivants : l’intensité, la portée et la durée.

*l’intensité : l’intensité du changement généré par une source d’impact varie de faible à forte selon le degré de modification de l’élément du milieu étudié :

o Faible : quand l’impact ne provoque que de faibles modifications à la composante visée, et ne remet pas en cause son utilisation ou ses caractéristiques. o Moyenne : lorsqu’il engendre des perturbations tangibles sur l’utilisation d’une composante ou de ses caractéristiques, mais pas de la manière à les réduire complètement et irréversible. o Forte : quand l’impact est lié à des modifications très importants d’une composante, cette modification est qualifiée d’irréversible.

*la portée ou l’étendue : mesure une superficie ou une proportion de population. Elle correspond au rayonnement spatial de changement ou au nombre d’individus susceptible de percevoir ce changement de la zone. Elle varie de ponctuelle, à locale, et à régionale :

° Ponctuelle : si l’impact est ressenti dans un espace réduit et circonscrit ou seulement par quelques individus ° Locale : si l’impact est ressenti par une portion limitée de la zone d’étude ou par un groupe restreint de la population. ° Régionale : si l’impact sur un composant est ressenti dans un grand territoire (l’ensemble d’une Commune par exemple) ou affecte une grande portion de population. *la durée : renvoie à l’évaluation de la période pendant laquelle l’effet d’une activité se fait sentir. L’évaluation se réfère à la durée de vie du Projet (courte, moyenne, longue) : ∑ Courte : quand l’impact est associé à un évènement du Projet, et est associé à la notion de réversibilité.

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∑ Moyenne : quand l’impact est ressenti pendant un intervalle de temps du Projet. ∑ Longue : quand l’impact a un caractère permanent, et associe la notion d’irréversibilité. L’impact est observé de manière définitive ou à très long terme.

Tableau 7: Grille d’interrelation critère / importance :

Evaluation par critère Evaluation synthétique Portée Durée Intensité Importance Ponctuelle (1) Courte (1) Faible (1) Mineure (4-3) Locale (2) Moyenne (2) Moyenne (2) Moyenne (6-5) Régionale (3) Longue (3) Forte (3) Majeur (9-7)

L’importance est la somme arithmétique des critères catégorisés en haut, et est classée en :

-Impact mineur : entraînant des répercussions significatives mais réduite et exigeant ou non l’application des mesures d’atténuation

-Impact moyen : les répercussions sur le milieu sont très appréciables mais peuvent être atténuées par des mesures spécifiques.

-Impact majeur : les répercussions sur le milieu sont très fortes et peuvent difficilement être atténuées.

Ainsi, la nature de l’impact est qualifié de positif (+) ou négatif (-) selon que l’impact influence le milieu ou le composant du milieu favorablement ou défavorablement.

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Tableau 8: Matrice d’interrelation des impacts potentiels et des principales composantes du milieu récepteur

Composante de MILIEU l’environnement Impacts identifiés Phase Phase Durée Durée touchée Nature Etendue Etendue Intensité Intensité Importance Importance Transformation du paysage du fait de défrichement, de 1-2-3 - 2 2 2 6 (moyenne) l’aménagement, de l’implantation de diverses infrastructures Paysage naturel / Dégradation esthétique du paysage naturel 1-2 - 2 3 2 7(majeur) Site Modification du relief 1-2 - 1 2 1 4 (mineur) Modification de la morphologie du lit du cours d’eau 2 - 1 2 2 5(moyenne) Stockage des tas des déblais 2 - 2 2 2 6(moyenne) Physique Apparition du sol nu / Absence de protection végétale 1-2 - 1 3 2 6(moyenne) Compactage et diminution de la fertilité du sol 2-3 - 2 2 2 6(moyenne) Modification du profil pédologique original 2-3 - 2 2 2 6(moyenne) Sols Erosion et déstabilisation du sol 1-2-3 - 2 3 2 7(majeur) Risque de contamination du sol par les huiles de vidanges et les 1-2 - 1 2 1 4(mineur) carburants Turbidité temporaire de l’eau / redistribution des sédiments de 2 - 2 2 2 6 (moyenne) cours d’eau Contamination, pollution des eaux de surface par les boues de 2 - 2 2 3 7(majeur) lavage et les effluents liquides / altération de la qualité de l’eau Risque d’érosion du sol et matériaux excavés 2 - 1 1 1 3 (mineur) Physique Eau Changement du régime hydrologique des réseaux 2 - 2 1 1 4 (mineur) hydrographiques Insuffisance d’eau 1-2-3 - 2 3 3 8 (majeur) Risque d’ensablement et d’envasement des cours d’eau et des bas 2 1 2 2 5 (moyenne) fonds

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Composante de MILIEU l’environnement Impacts identifiés Phase Phase Durée Durée touchée Nature Etendue Etendue Intensité Intensité Importance Importance Pollution sonore provoquée par la circulation des véhicules, les 1-2-3 - 2 3 3 8 (majeur) bruits des engins, des machines et des équipements ainsi que lors de l’excavation, concassage et du broyage Atmosphère (bruit Emission de fumées d’échappement, de poussières, des sables de 1-2-3 - 1 2 1 4 (mineur) et ambiance carrière et des matières en suspension altérant la qualité de l’air sonore) Détérioration de la qualité de vue due aux particules en 1-2-3 - 2 2 3 7(majeur) suspension et aux fumées d’échappement (surtout au cours de l’excavation et la réhabilitation des pistes) Perte de certaines espèces faunistiques et floristiques 1-2 - 2 3 2 7(majeur) Diminution quantitative de certaines espèces floristiques 1-2-3 - 1 2 2 5(moyenne) -Flore et Changement de comportement des espèces faunistiques / 1-2-3 - 2 2 2 6(moyenne) Biologique végétation perturbation de leur vie quotidienne -Faune Perturbation de l’équilibre écologique 1-2-3 - 1 2 2 5(moyenne) Modification des habitats naturels de la Faune 1-2-3 - 2 2 3 7(majeur) Création d’emplois, valorisation et renforcement des capacités 1-2-3 + 2 3 2 7(majeur) locales Problèmes fonciers (inquiétude et souci de leurs propriétés, 1-2 - 1 1 2 4 (mineur) occupation des terrains) Risque d’accident et de maladies (MST / SIDA, maladies 1-2-3 - 2 2 2 6(moyenne) Humain Social respiratoires…) Perturbation de la vie quotidienne 1-2-3 - 2 3 1 6(moyenne) Conflits d’intérêt ; problèmes sociaux en période de boom 1-2-3 - 1 2 2 5(moyenne)

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Composante de MILIEU l’environnement Impacts identifiés Phase Phase Durée Durée touchée Nature Etendue Etendue Intensité Intensité Importance Importance Amélioration des revenus auprès des ménages touchés 1-2-3 + 2 3 2 7(majeur) directement ou indirectement par le Projet Diminution temporaire de la productivité 1-2 - 1 2 1 4 (mineur) Economique Contribution aux recettes fiscales 1-2 + 3 2 2 7(majeur) Contribution au développement locale et régionale du Projet 1-2-3 + 3 3 2 8(majeur) Valorisation des ressources naturelles 1-2-3 + 3 3 3 9(majeur) Valorisation des compétences locales 1-2-3 + 2 2 2 6(moyenne) Economique Risque de violation de la valeur culturelle locale 1 - 2 2 2 6(moyenne) Humain Influence sur le comportement habituel et attitude 1-3 - 2 1 1 4 (mineur) Culturel Changement de mentalité des populations locales 1-2-3 - 2 1 1 4 (mineur)

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V-3/ Identification des enjeux

Les enjeux environnementaux majeurs sont les préoccupations environnementales ou sociales susceptibles de favoriser ou de remettre en cause l’existence du Projet. Compte tenu des résultats de l’évaluation des impacts potentiels, les enjeux identifiés sont les suivants : • Enjeux écologiques : - dégradation de l’esthétique du paysage suite aux différents travaux d’exploitation et des travaux de recherche - Altération de la qualité de l’air et de l’ambiance sonore - Insuffisance des ressources en eau • Enjeux socio-économiques : - Amélioration de sources de revenus des ménages ruraux - Développement économique local et régional

VI. PROPOSITION DES MESURES D’ATTENUATION ET DE COMPENSATION Après avoir vu l’importance des impacts potentiels, des mesures d’atténuation et / ou de compensation sont appropriées :

*Sur le paysage : *Installation des infrastructures des sites de recherche et d’exploitation selon les règles de l’Art afin de donner une qualité de vue au milieu d’insertion. *Limitation au strict minimum de la surface affectée par le Projet. *Remise en état : remblayage, reprofilage, revégétalisation des zones touchées directement par les activités du Projet. Restauration du site au fur et à mesure de l’avancement des travaux.

*Sur le sol : *Limitation de surface affectée par le Projet. *Mise en place d’aires d’entretiens des équipements motorisés. *Stockage des carburants et des huiles de vidange dans des fûts fermés. *Mise en place d’un système de drainage de l’ensemble (système de défense et de restauration du sol) si nécessaire. *Stockage et conservation des sols végétaux. Les sols végétaux seront disposés en pile de 1 à 2 mètres maximum, et seront recouverts par des broussailles afin de conserver leur fertilité.

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*Stabilisation naturelle des talus et des pentes *Remblayage des tranchées en respectant le profil pédologique initial. *Planter des espèces végétales pérennes et à croissance rapide (plantes de couverture) au fur et à mesure de l’avancement des travaux pour stabiliser les zones nouvellement remblayées et les protéger contre l’érosion.

*Sur l’eau : *Mise en place de filtres pour piéger les sédiments remaniés lors des activités de lavage. *Curage périodique des regards et des bassins de décantation, et de reprise si nécessaire. *Vérification et de réglage de débit d’eau de pompage et de lavage. *Mise en place d’une aire d’entretien des engins, bien protégée pour éviter toute risque d’éparpillassions vers les eaux de surface ou souterraine, mais aussi le sol des huiles usagées et autres produits pouvant être toxique. *Contours des aires de stockage par des ceintures de fils d’eau, jouant le rôle de filtre et de piégeage des eaux de ruissellement chargées de sédiments. *Mise en place de dispositif de drainage de l’eau (installation de regards sur certains points de ceintures afin de piéger les fines et les MES vers les eaux de surface). *Exploitation des ressources en eau suivant la réglementation en vigueur à Madagascar. *Approvisionnement en eau à l’aide de camions citernes, dans le cas ou la ressource locale demeure insuffisante. *Evacuation des huiles de vidanges et des graisses dans les stations d’essence. *Décantation des eaux contaminées par les huiles. *Réalisation des traitements (physiques…) de l’eau, à la fin de l’exploitation d’un site, avant de la rejeter dans la rivière afin d’éviter de souiller cette dernière.

*Sur l’atmosphère (air et ambiance sonore) : *Limitation des heures de travail à 12 heures au maximum, de 06 à 18 heures. *Limitation de vitesse des véhicules roulant afin de réduire l’émission de poussière dans le périmètre. *Utilisation des véhicules motorisés en bon état. *Incinération ou enfouissement des ordures biodégradables, évacuation des ordures non biodégradables hors du périmètre dans les endroits appropriées les plus proches (dépotoir, bac à ordures…).

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*Pulvérisation en permanence d’eau lors du concassage et du broyage afin de minimiser l’émanation des poussières et des sables de roche. *Port de masques anti-poussières pour tous les personnels. *Entretien périodique des pistes empruntées par le Projet. *Délimitation du champ de travail réservé aux personnels du Projet.

*Sur la faune et végétation : *Réduction de l’abattage des arbres surtout les espèces menacées et en voie d’extinction à la limite du possible. *Délimitation au strict minimum des aires affectées par le Projet avant le début des opérations, et pendant le Projet. *Révégétalisation des zones dénudées avec des espèces autochtones pendant la période des pluies pour les zones non favorables à l’exploitation, et celles qui ne feront plus l’objet d’exploitation ultérieure. *Programmation des activités pendant le jour, de façon à respecter le rythme de vie des espèces faunistiques. *Implantation des infrastructures sur une surface ayant des valeurs fauniques et floristiques n’entraînant pas une dégradation majeure de l’environnement.

*Sur le plan social : *Contact et information des entités locaux pour éviter ‘émergence des problèmes sociaux relatif à l’exploitation de la carrière et aux pratiques coutumières locales. *Identification des propriétaires terriens *Indemnisation des cultures ou autres destruction impliquées par la réalisation du Projet (ou réparation). *Interdiction d’accès aux zones à risque d’accident. *Formation et sensibilisation de tout personnel pour adopter des comportements respectueux envers l’environnement. *Désenclavement de la zone-Communication facilitée. *Contribution du Projet au développement local ou même régional. *Réalisation effective des aspirations des riverains suivant la convention. *Remise des infrastructures à la population locale. *Port d’équipements de sécurité et sanitaire pour tous les personnels : masques anti- poussière, gants, bottes de protection, pour réduire les risques de maladies et d’accidents.

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*Sur le plan économique : *Amélioration de circulation des produits locaux et extérieurs, ainsi que de la population. *Amélioration des revenus de ménages touchés directement ou indirectement par le Projet. *Contribution aux recettes fiscales (redevance minière, ristourne, frais d’administration minière…).

*Sur le plan culturel : *Respect des us et coutumes.

VII. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE DU PROJET Le plan de gestion environnementale consiste à présenter un programme de suivi et de surveillance afin d’assurer la mise en œuvre des mesures environnementales. Si nécessaire, des mesures correctives pourront être appropriées en cours d’exploitation. Le programme de surveillance a pour objet principal la surveillance de la mise en œuvre et la vérification de l’application des mesures environnementales proposées plus haut. Le programme de suivi a pour objectif l’évaluation de l’efficacité de ces mesures.

VII-1/ Plan de gestion environnementale par phase d’activité

VII-1-1/ Phase préparatoire et d’installation

La périodicité de suivi est mensuelle pendant cette phase.

° Volet social : -Concertation avec les différents intervenants. -Convention avec les propriétaires fonciers des zones. -Mises à jour des données sociales et économiques de la région et / ou la localité. -Effectivité de recrutement local de main d’œuvre. -Faible fréquence de conflits. -Réalisation effective des conventions sociales.

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° Volet aménagement et installation : -Arpentage du périmètre minier et délimitation de la zone à exploiter. -Aménagement et installation des équipements suivant les règles d’Art. -Existence d’un journal de chantier pour le défrichement et le débroussaillage. -Réhabilitation et réouverture de pistes selon les normes requises. -Délimitation d’une aire d’entretien des véhicules et des équipements. -Mise en place de dispositifs destinés à la protection de l’environnement, simples et fonctionnels (pour les déchets, réseau de drainage si nécessaire).

VII-1-2/ Phase de recherche:

La périodicité de suivi est bimestrielle pendant cette phase.

• Volet recherche : *Gestion des puits de forage (profondeur, diamètre, matérialisation de repérage…) *Gestion des travaux miniers : tranchées, puits (dimension, échantillonnage…) *Journal technique du chantier *Mise à jour des données

• Volet eau : *Fiche de gestion de l’eau (date, quantité utilisée, mode de prélèvement…) *Curage des boues *Vidange des bassins (date, durée…) *Mise à jour des données

• Volet mise en état partiel : *Remblayage de tous les excavations (puits, tranchées, trous de sondage, bassins…) *Cartographie des zones restaurées *Approvisionnement en semences / espèces convenues

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• Volet social : *Diminution de la fréquence des accidents *Réalisation effective des conventions sociales *Amélioration de la qualité de vie sociale *Effectivité du recrutement des mains d’œuvres locales *Effectivité des indemnisations des propriétaires terriens et des demeures

VII-1-3/ Phase fermeture

° Volet remise en état : *Existence de journal de remise en état du site (remblayage, reprofilage, révégétalisation…) *Elaboration de Carte de remise en état du périmètre *Recouverture végétale des terrains reprofilés *Analyse au laboratoire des échantillons d’eau issus des ressources touchées

° Volet social : *Débriefing avec les autorités locales *Remise à la population des infrastructures

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VII-2/ Programme de suivi et de contrôle

Tableau 9: Indicateurs de suivi et de contrôle

Lieu et moyens Composante Périodicité du Responsable Objet de suivi Programme de suivi Indicateur de suivi de mise en du milieu suivi du suivi œuvre -Contrôle et cartographie -Evolution des sites Site Hebdomadaire Responsable -Restauration de la des zones touchées par nos restaurés d’exploitation environnement topographie initiale et activités -Nombre profil pédologique -Contrôle remblayage d’excavations Sol -Décontamination du -Contrôle de la stabilité du remblayés Chef sol sol -Stabilité des terrains d’exploitation -Stabilité des talus -Vérification de la d’excavation géométrie d’excavation -Gestion quantitative -Contrôle du régime -Débit, niveau d’eau Echantillonnage Hebdomadaire Chef et qualitative de l’eau hydrologique des cours -Niveau de la nappe de cours d’eau d’exploitation -Fonctionnement du d’eau phréatique Unité de lavage circuit de lavage -Traitements des déchets -Couleur, turbidité Base vie Responsable Eau -Efficacité des solides susceptibles de -Qualité des eaux de Site environnement dispositifs destinés à contaminer l’eau lavage d’exploitation la protection de l’environnement

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Lieu et moyens Composante Périodicité du Responsable Objet de suivi Programme de suivi Indicateur de suivi de mise en du milieu suivi du suivi œuvre Entretien et contrôle des -Taux de particules Site Biannuel Responsable engins ainsi que les -Taux d’exploitation environnement Contrôle de la qualité Air dispositifs d’arrosage des d’hydrocarbures de l’air machines d’extraction et de traitement Cartographie de -Surface Site Annuel Responsable Faune et Efficacité des mesures l’évolution de la revégétalisée d’exploitation environnement Flore de restauration du site reconstitution végétale -taux de repousse Effectivité des actions Consultation des Village Durant le Promoteur, Développement social sociales requêtes des Projet Commune, Humain local et intégration villageois Villageois, sociale du Projet Responsable environnement

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CONCLUSION

L’Environnement, une préoccupation majeure dans le monde depuis quelques années déjà, suscite aussi une des inquiétudes de notre Pays. Dans ce cadre, il a multiplié sa politique et sa volonté de conserver et protéger l’Environnement. La Société Energizer Resources voudrait être un acteur de ces engagements en se conformant aux différents textes réglementaires en vigueur. Il est clair que les différentes activités minières génèrent des impacts significatifs sur le milieu récepteur, mais nous nous engageons à prendre des mesures rationnelles à ces effets, qui détermineront en partie la faisabilité de notre Projet. Pour mener à bien et compléter notre Projet, nous procéderons aux prélèvements d’échantillons par puits, tranchées et forage pour nos travaux de recherche et l’extraction des couches minéralisées qui doivent encore subir des traitements pour nos travaux d’exploitation. Quelques activités sont rattachées à ce Projet, notamment la réhabilitation et la réouverture des pistes, l’installation des diverses infrastructures et les dispositifs destinés pour la protection de l’Environnement. La Société Energizer Resources est prête à se conformer aux instructions administratives aux fins de respecter l’Environnement. Ce Projet apportera des retombées positives sur le plan socio-économique. Ainsi, le secteur minier s’avère-t-il le secteur-clé d’un développement rapide et durable du Pays, depuis l’échelle locale.

Contribution à l’Etude d’Impact Environnemental PR N° 12306 Page 58

BIBLIOGRAPHIE

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2/ DECRET MECIE (4è version : décret MECIE (2004) après refonte de la 3è version.) Décret n° 99-954 du 15 décembre 1999 relatif à la Mise en Compatibilité des Investissements avec l’Environnement (MECIE) , modifiées par le décret n° 2004-167 du 03 février 2004

3/ FARAMALALA M. ET RAJERIARISON C., 1999 : « Nomenclature des formations végétales »-ANGAP-Antananarivo (42 pages)

4/ GLAW F. ET VENCES M ., 1994: “A field guide to the Amphibiens and Reptiles of Madagascar”-Deuxième edition: 381-399

5/ GLAW F. ET VENCES M .,2007: “A field guide to the Amphibiens and Reptiles of Madagascar”-Troisième edition: 22-25

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7/ MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT ET DES EAUX ET FORETS (2005) : « Guide sectoriel d’études d’impact environnemental du projet d’exploitation minière à ciel ouvert. »

8/ OFFICE NATIONAL POUR L’ENVIRONNEMENT – « Directive générale pour une étude d’impact sur l’environnement » 9/ OFFICE NATIONAL POUR L’ENVIRONNEMENT (ONE) , Septembre 2006, RAKOTOBE Henri : « Guide d’étude d’impact »

10/ O.N.E , 2007 : Espèces Animales menacée inscrites dans la liste rouge UICN et régie par la CITES à Madagascar.

11/ PCD (Plan Communal de Développement) de la Commune Rurale de Fotadrevo.

12/ QIT MADAGASCAR MINERALS S.A. (QMM) (2001a), Projet Ilménite – Étude d’impact social et environnemental, vol. I, Rapport déposé auprès de l’Office National pour l’Environnement de Madagascar. 13/ QIT MADAGASCAR MINERALS S.A. (QMM) (2001b), Projet Ilménite – Étude d’impact social et environnemental, vol. II, Rapport déposé auprès de l’Office National pour l’Environnement de Madagascar.

Contribution à l’Etude d’Impact Environnemental PR N° 12306 Page 59

14/ RANDRIANARIJAONA P. (1988), « État de l’environnement à Madagascar », in Michel Maldague, Matuka Kabala et Roland Albignac (dir.), Environnement et Gestion des Ressources Naturelles dans la zone africaine de l’Océan indien , Rapport du séminaire international organisé par la Commission Nationale Malgache pour l’UNESCO avec la collaboration du Programme MAB de l’UNESCO et du PNUD (Programme des Nations unies pour le développement), tenu à Toamasina (Tamatave), Madagascar, 25 septembre-3 octobre, p. 71-83 .

15/ UICN , 2001: UICN red list categories and criteria – Version 3.1- Prepared by the UICN species survival commission-UICN, Gland, Switzerland- 30 pages

16/ UICN , 2010: The UICN red list of threatened species.

17/ WEBOGRAPHIE:

http://www.pnae.mg , le 25 mai 2011

http://www.actumada.com , le 08 juin 2011

http://www.madadoc.mg , le 16 juin 2011

http://www.wikipedia.com , le 11 juillet 2011

http://www.efloras.org , le 18 août 2011

Contribution à l’Etude d’Impact Environnemental PR N° 12306 Page 60

ANNEXES :

ANNEXE 1 : CARTOGRAPHIE

ANNEXE 2 : COORDONNEES DES CENTRES DES 26 CARRES DE 2,5KM DE COTE

ANNEXE 3 : LISTES FLORISTIQUE ET FAUNISTIQUE DE LA ZONE D’ETUDE

ANNEXE 4 : P.V CONSULTATION PUBLIQUE

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ANNEXE 1 : CARTOGRAPHIE

• Carte 1 : Carte de localisation de l’ensemble du périmètre • Carte 2 : Carte de localisation du PR N° 12306 • Carte 3 : Carte d’occupation de sol de l’ensemble du périmètre • Carte 4 : Carte de Géologie de l’ensemble du périmètre

Contribution à l’Etude d’Impact Environnemental PR N° 12306 Page B

Carte 1 : Carte de localisation de l’ensemble du périmètre PR 12306

(Source : FTM, BCMM)

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Carte 2 : Carte de localisation PR N° 12306

(Source : FTM, BCMM / Projection : Laborde Madagascar)

Contribution à l’Etude d’Impact Environnemental PR N° 12306 Page D

Carte 3 : Carte d’occupation de sol de l’ensemble du périmètre PR N° 12306

(Source : FTM, BCMM / Projection : Laborde Madagascar)

Contribution à l’Etude d’Impact Environnemental PR N° 12306 Page E

Carte 4: Carte Géologique de l’ensemble du périmètre

PR N°12306

(Source : FTM, BCMM / Projection : Laborde Madagascar) Contribution à l’Etude d’Impact Environnemental PR N° 12306 Page F

ANNEXE 2 : COORDONNEES DES CENTRES DES 26 CARRES DE 2,5KM DE COTE

PR N° 12306

Contribution à l’Etude d’Impact Environnemental PR N° 12306 Page G

ANNEXE 2 : COORDONNEES DES CENTRES DES 26 CARRES DE 2,5KM DE COTE

PR N° 12306

N° Coordonnées X Coordonnées Y 1 253750 231250 2 253750 233750 3 256250 223750 4 256250 226250 5 256250 228750 6 256250 231250 7 256250 233750 8 256250 236250 9 256250 238750 10 256250 241250 11 256250 243750 12 258750 223750 13 258750 226250 14 258750 228750 15 258750 231250 16 258750 233750 17 258750 236250 18 258750 238750 19 258750 241250 20 258750 243750 21 261250 231250 22 261250 233750 23 261250 236250 24 261250 238750 25 261250 241250 26 261250 243750

Contribution à l’Etude d’Impact Environnemental PR N° 12306 Page H

ANNEXE 3 : LISTES FLORISTIQUE ET FAUNISTIQUE DE LA ZONE D’ETUDE

Contribution à l’Etude d’Impact Environnemental PR N° 12306 Page I

LISTE FLORISTIQUE DE LA ZONE D’ETUDE :

Noms Niveau Statut Genres et Espèces Familles vernaculaires d’endémicité UICN Cryptostegia madagascariensis Lombiry APOCYNACEAE End Gonocrypta grevei Kopotsa ASCLEPIADACEAE Dicoma grandidieri Fantsimboay ASTERACEAE Hyphaen shatan Satra ARECACEAE Andansonia za Zaha BOMBACACEAE End VU-R Phragmites sp Bararata BOMBACACEAE Opuntia vulgaris Raketa CACTACEAE Terminalia mantaly Taly COMBRETACEAE Gymnosporia linearifolia Tsingilifily CELASTRACEAE Alluaudia cimosa DIDIERACEAE End Euphorbia tirucallii Famanta EUPHORBIACEAE Antisdesma petiolare Viromy EUPHORBIACEAE Alchornea alnifolia Tanatananala EUPHORBIACEAE Acacia farnesiana Rabika FABACEAE Acacia bellula Roy FABACEAE Albizia polyphylla FABACEAE Chadsia grevei Hazonosa FABACEAE Rhigozum madagascariensis Hazonta FABACEAE End Sesbania sesban Katsakaka FABACEAE Tamarindus indica Kily FABACEAE Aloe divaricata Vahona LILIACEAE Syzygium sakalavarum Rotsy MYRTACEAE Psidium guayava Goavy MYRTACEAE Ficus pachyclada Adabo MORACEAE Neobeguea leandriana Sakoa MELIACEAE Noronhia seyrigii Remoty OLEACEAE Panicum sp Zekofotsy POACEAE Zizyphus spinachristi RHAMNACEAE Flacourtia ramontchi Lamoty SALICACEAE Grevia triflora Sely TILIACEAE

Contribution à l’Etude d’Impact Environnemental PR N° 12306 Page J

LISTE FAUNISTIQUE DE LA ZONE D’ETUDE :

Noms Niveau Statut Espèces familles classes vernaculaires d’endémicité IUCN Leioheterodon Renimbitsika COLUBRIDAE REPTILES Boa dumerili Do BOIDAE End Chararodon Dangalia IGUANIDAE madagascariensis Corvus albus Goaika CORVIDAE Oena capensis Tsakatoto COLOMBIDAE Nectaniria notala Soianga NECTANIRIDAE OISEAUX Otus ratilus Torotoroka STRIGIDAE End Nettapus auritus Soafify ANATIDAE Coracina cinerea Soisoy CAMPEPHAGIDAE

Contribution à l’Etude d’Impact Environnemental PR N° 12306 Page K

ANNEXE 4 : P.V CONSULTATION PUBLIQUE

Contribution à l’Etude d’Impact Environnemental PR N° 12306 Page L

Contribution à l’Etude d’Impact Environnemental PR N° 12306 Page M

Contribution à l’Etude d’Impact Environnemental PR N° 12306 Page N

Auteur : RALISON Andrianiaina

Titre : « CONTRIBUTION A L’ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL DU PROJET D’EXPLORATION MINIERE-COMMUNE RURALE DE FOTADREVO-DISTRICT D’AMPANIHY- REGION ATSIMO-ANDREFANA »

Nombre de page : 60 Nombre de cartes : 04 Nombre de photos : 17

Nombre des annexes : 04 Nombre de figure : 3 Nombre de tableaux : 09

RESUME

La présente étude vise la mise en valeur de l’environnement vis-à-vis de la recherche et d’exploitation minière tout en identifiant les enjeux environnementaux, les impacts négatifs afin de les prévenir, mais aussi les impacts positifs en vue de les renforcer. Elle a pour but d’intégrer les méthodes d’approche aux problèmes inhérents à l’exploitation et ceux de réhabilitation et de remise en état du site. Les derniers chapitres invoquent l’analyse d’impacts environnementaux et proposent des solutions afin de prendre des mesures d’atténuation permettant d’assurer l’intégrité de l’environnement dans les limites des meilleures technologies disponibles à un coût économiquement acceptable. Les études entreprises jusqu’ici montrent que les impacts issus de ce projet de recherche et d’exploitation sont nombreux, tant au niveau écologique qu’économique. Face à ces divergences, il convient de s’assurer que les personnes affectées soient compensées et prises en charge de façon à ne pas les léser via des projets des projets de développement compatibles aux pratiques de la population et aux spécificités biophysiques de la localité. Cet ouvrage est un document nécessaire à la contribution au développement économique de la région de Fotadrevo et ses environnantes : amélioration de niveau intellectuel et de niveau de vie de la population, et par extension en développement économique et durable de Madagascar en dépit de l’apport des valeurs ajoutées du projet.

Mots-clés : Madagascar, Région Atsimo-Andrefana, EIE, développement durable.

SUMMARY

This study is the development of the environment vis-à-vis the research and mining while identifying environmental issues, the negative impacts in order to prevent them, but also the positive impacts in order to strengthen them. It aims to integrate the methods of approach to the inherent problems in the operation and those of rehabilitation and restoration of the site.

The final chapters rely on analysis of environmental impacts and propose solutions in order to take mitigation measures to ensure the integrity of the environment within the best available technology to an economically acceptable cost. Studies conducted so far show that the impacts from this research and exploitation are numerous, both ecologically and economically. Faced with these differences, it should ensure that those who are affected are compensated and supported so as not to harm them through development projects consistent with the practices of the population and the biophysical characteristics of the locality.

This book is a document required for the contribution to the economic development of the region of Fotadrevo and its surrounding: improving intellectual level and standard of living of the population, and by extension to an economic and sustainable development of Madagascar, despite the contribution of the added value of the project.

Keywords: Madagascar, Atsimo - Andrefana Region, EIA, sustainable development.

Encadreur pédagogique: Mme Pr. RASOLOFOHARINORO, Chercheur enseignant au CNRE.

Adresse de l’auteur : Pharmacie Vétérinaire Mangamila-Anjozorobe 107

E-mail : [email protected]