MEMOIRE EN REPONSE

SUEZ RECYCLAGE ET VALORISATION CENTRE EST Ecopôle de valorisation et traitement des Battées Communes de Sauvigny-le-Bois et Magny

Mémoire en Réponse du Pétitionnaire

aux observations formulées dans le cadre de l’enquête publique unique relative à la Demande d’Autorisation Environnementale d’exploiter une déchèterie professionnelle, une installation de valorisation, une installation de stockage de déchets non-dangereux et institution de Servitudes d’Utilité Publique autour de l’Installation sur les communes de Sauvigny-le-Bois (89) et Magny (89)

Le 05 juin 2019

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Table des matières INTRODUCTION ...... 3

PARTIE 1 : Observations du Commissaire Enquêteur - Procès Verbal du 21 mai 2019 ...... 5 Sujet n°1 : Gêne visuelle ...... 5 Sujet n°2 – Nuisance sonore ...... 14 Sujet n°3 – Nuisance olfactive ...... 17 Sujet n°4 – Dévalorisation foncière ...... 20 Sujet n°05 – Position de l’extension de l’ISDND Sauvigny 3 ...... 23 Sujet n°06 – Impact des émissions atmosphériques ...... 27 Sujet n°07 – Risque Incendie ...... 28 Sujet n°08 – Gestion des eaux pluviales et fonctionnement des ouvrages ...... 29

PARTIE 2 : Observations du Public ...... 31 Instruction et contenu du dossier de demande d’autorisation à exploiter ...... 31 Activités de l’Ecopôle des Battées ...... 38 Autres observations...... 42

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INTRODUCTION

Le présent dossier constitue le mémoire en réponse produit par le pétitionnaire, la société SUEZ Recyclage et Valorisation CENTRE EST (SUEZ RV CENTRE EST), suite à l’enquête publique unique relative à la demande d’autorisation environnementale au titre des Installations Classées pour l’exploitation d’une déchèterie professionnelle, d’une installation de valorisation et d’une installation de stockage de déchets non-dangereux (ISDND) sur les communes de Sauvigny-le-Bois (89) et Magny (89) ainsi que la demande d’institution d’une servitude d’utilité publique.

L’enquête publique s’inscrit dans le cadre de la procédure d’Autorisation Environnementale des Installations Classées Pour la Protection de l’Environnement. Le rayon d’enquête publique pour ce projet recoupe 7 communes pour une population légale en vigueur au 1er janvier 2016 de 9 613 personnes (source INSEE). Elle s’est déroulée du 10 avril 2019 au 15 mai 2019.

Au cours de cette enquête ont été déposées 16 observations dans les registres papier, 30 courriers, 21 observations dans le registre dématérialisé. Une réunion publique s’est tenue le 16 avril 2019 à laquelle 32 personnes ont participé. Enfin, aucun avis délibéré n’a été déposé par les communes concernées par le rayon d’enquête publique au cours de la période d’enquête publique.

A date de la rédaction du mémoire, les communes d’, Provency et Magny ont délibéré défavorablement au projet, les communes de Guillon et Athie n’ont pas encore délibéré et la commune de Sauvigny-le-Bois a délibéré favorablement à la réalisation du projet.

Le Commissaire Enquêteur a remis au pétitionnaire le 21 mai 2019 une synthèse reprenant l’ensemble des observations du public, pour la production de son mémoire en réponse.

Ce mémoire répond à ces observations.

Le présent document fait référence au dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter (DDAE) de l’Ecopôle des Battées déposé en Préfecture de l’ le 01 février 2018 et consolidé le 05 mars 2019.

Dans le cadre de ce mémoire en réponse, il est constaté que la quasi-totalité des observations déposées concernent l’activité de stockage des déchets non-dangereux. Nous souhaitons rappeler que la demande d’autorisation environnementale pour l’extension et la diversification des activités de l’Ecopôle des Battées s’inscrit dans un cadre d’activités plus large que celle du stockage des déchets. Ce projet ambitionne de développer les outils de valorisation déjà existants (tri/ transfert; compostage, production d’électricité verte) et créer de nouvelles activités (déchèterie professionnelle, valorisation des biodéchets, production de chaleur verte) qui représenteront autant de solutions et d’opportunités pour accompagner le territoire icaunais et la Région Bourgogne-à l'atteinte des objectifs nationaux en matière de valorisation des déchets et production d’énergies renouvelables fixés par la loi Transition Energétique pour la Croissance Verte.

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Dans un souci de clarté et de compréhension, SUEZ RV CENTRE EST a structuré son mémoire en deux parties.

La première partie reprend les 8 thèmes qui ont été synthétisés par le Commissaire Enquêteur dans son procès-verbal du 21 mai 2019 :

1 – Gêne visuelle,

2 – Nuisance sonore,

3 – Nuisance olfactive,

4 – Dévalorisation foncière,

5 – Position de l’extension de l’ISDND Sauvigny 3,

6 – Impact des émissions atmosphériques,

7 – Risque Incendie,

8 – Gestion des eaux pluviales et fonctionnement des ouvrages.

La seconde partie concerne les réponses apportées aux courriers et contributions déposées sur le registre dématérialisé pour lesquelles, le pétitionnaire n’aura pas traité le sujet en première partie notamment.

Enfin, SUEZ RV CENTRE EST tient à préciser ici que parmi les remarques qui lui ont été remises, aucune ne concerne la demande d’Instauration de Servitudes d’Utilité Publiques (SUP).

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PARTIE 1 : Observations du Commissaire Enquêteur - Procès Verbal du 21 mai 2019 Sujet n°1 : Gêne visuelle

Constat du Commissaire Enquêteur : Lors de la réunion publique, de nombreuses contributions provenant d’habitants du hameau de Montjalin ont jugé insuffisants, et peu crédibles, dans leur visibilité des hauteurs du Morvan, les dispositifs destinés à masquer l’impact visuel que risque de générer l’ISDND Sauvigny 3.

Question n°1 : Face à ces inquiétudes du public, il est demandé au Maitre d’ouvrage comment il envisage de coordonner les travaux de plantation avec la montée en puissance du site.

Réponse du Pétitionnaire

Concernant l’impact visuel de l’installation, notamment la zone d’exploitation de la zone de stockage de Sauvigny 3, les aspects paysagers de l’environnement sont décrits dans l’étude d’impact (chapitre § 4.9 de l’Etude d’Impact) et font l’objet d’une étude spécifique pour évaluer l’impact du projet sur les zones de visibilités du site (à différentes échelles), et proposer des solutions de traitement de cet impact le cas échéant (chapitre § 6.12 de l’Etude d’impact). Enfin, l’annexe 10 présente l’étude complète établie par le bureau d’étude paysager « Lesage » avec notamment la réalisation de modélisations paysagères (photomontages) présentant l’état futur des aménagements proposés par SUEZ depuis différents points de vue remarquables sélectionnés et prenant en compte l’angle d’incidence de Montjalin sur le projet depuis une hauteur d’homme.

D'une manière générale, c’est au cours de la phase d’aménagement (décapage, terrassement en déblais) et de la période d’exploitation (enfouissement, compactage des déchets) que la modification du paysage sera la plus marquée. Les changements rapides du paysage pendant l’exploitation constituent des effets négatifs dans un environnement proche autour du site, mais ils restent temporaires à court et moyen terme, et ne concerneront qu’une emprise limitée qui évoluera au fur et à mesure de la progression de l’exploitation et du réaménagement paysager des casiers en fin d’exploitation et en couverture finale. En fin d’exploitation, les casiers seront totalement recouverts et végétalisés afin d’assurer une intégration paysagère optimale sur le long terme, dans la continuité du site de Sauvigny 1.

Pour ce projet, il est à noter que SUEZ RV CENTRE EST déploie de nombreux et variés dispositifs d’atténuation en matière de visibilité des casiers de stockage de la future zone d’exploitation Sauvigny 3 et notamment la plantation :

• d’un verger au niveau du bas des habitations de Montjalin située en co-visibilité directe avec la zone du projet (MC 1) • d’une lisière boisée en limite nord des casiers sur un l’intégralité de la limite parcellaire (500 mètres) (MC 2), • d’une haie bocagère en limite avec le chemin des Fontaines (MC 3).

Afin d’assurer une efficacité rapide de ces dispositifs d’atténuation, SUEZ RV CENTRE EST s’engage à réaliser les plantations dans l’hiver suivant la date d’obtention de l’autorisation à exploiter et préalablement à la mise en service de l’installation Sauvigny 3 prévue à compter de février 2021.

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Dans le cadre de cette opération, SUEZ RV CENTRE EST s’engage également à effectuer les travaux sous la conduite d’une entreprise spécialisée en travaux forestiers et d’une expertise écologique. Cette collaboration permettra d’assurer une sélection de plants correspondants aux essences proposées par le paysagiste, issus de variétés et pépinières locales, garantissant une meilleure adaptation climatique et une meilleure reprise et croissance des plants. De plus, le choix se portera préférentiellement vers des sujets présentant un développement significatif pour un gain de temps dans la croissance de la couverture végétal. Par ailleurs dès le démarrage des opérations de terrassement et afin de limiter la visibilité sur la zone d’aménagement et de travaux, une digue périphérique végétalisée d’une hauteur de 3,00 m sera mise en place sur le flanc nord de Sauvigny 3.

Les planches suivantes sont extraites de l’étude paysagère du DDAE et illustre les mesures paysagères prévues par SUEZ RV CENTRE EST.

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Par ailleurs, dans l'objectif d’assurer un développement le plus anticipé possible des mesures paysagères, nous souhaitons rappeler que l’exploitation des casiers de stockage ne démarre pas sur le secteur de Sauvigny 3 mais se concentre en premier lieu sur le périmètre Sauvigny 2 (casiers 8.1 à 8.4), secteur où les impacts visuels sont aujourd’hui bien maitrisés. Cette exploitation des casiers 8.1 à 8.4 sur Sauvigny 2 s’effectue jusqu’en 2021 soit sur une durée de près de 2 ans après l’éventuelle date d’obtention de l’autorisation à exploiter. Ce calendrier permet d’anticiper la création des haies et boisements sur Sauvigny 3 et leur développement avant la première phase de travaux et d’exploitation.

Dans la même logique visant prioritairement l’atténuation de l’ISDND, l’exploitation de l’ISDND Sauvigny 3 s’effectue d’Est en Ouest (voir illustration ci-contre).

L’orientation de ce phasage d’exploitation favorise l’intégration paysagère des premiers casiers (1 à 3) et permet un développement de la végétation avant la mise en exploitation des casiers les plus visibles (4 à 16).

L’exploitation des casiers est cantonnée à la partie basse dans un premier temps et s’élève en altitude au fur et à mesure du remplissage (avec une majorité de la capacité située sous le niveau des digues), ce qui fait que le premier casier n’arrivera en exploitation au-dessus du niveau des digues que 15 à 17 mois après la mise en service du premier casier soit mi-2022.

Au final, les mesures paysagères disposent d’un délai de 3 ans pour se développer et atteindre une taille et une densité compatible avec l’efficacité des mesures compensatoires, pour le premier casier, et d’un délai de 6 ans pour les casiers 4 à 16 qui correspondent à la deuxième phase d’exploitation de l’ISDND Sauvigny 3 présente dans le cône de visibilité des habitations géré par la Mesure Compensatoire (MC1).

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En complément des MC1 à 4, SUEZ mettra en œuvre 2 autres mesures compensatoires : • MC5 : renforcement des lisières boisées et du système bocager sur les parcelles en bordure de champ pour reconstituer un écran végétal. • MC6 : renforcement des haies bocagères en bordure du chemin rural sur la crète. Ces mesures sont présentées sur l’illustration ci-après. De la même manière, ces mesures paysagères disposent d’un délai de 3 ans pour se développer et atteindre une taille et une densité compatible avec l’efficacité des mesures compensatoires, pour le premier casier (gestion face sud des maisons de Montjalin), et d’un délai de 6 ans pour les casiers 4 à 16 qui correspondent à la deuxième phase d’exploitation de l’ISDND Sauvigny 3 (Château de Montjalin).

Ce qu’il faut retenir :

SUEZ RV CENTRE EST s’engage à mettre en œuvre les mesures paysagères compensatoires de boisement dès l’obtention de l’arrêté préfectoral pour permettre un développement anticipé et optimal dès l’entrée en service des casiers de l’ISDND de Sauvigny 3.

Ces éléments permettent également d’apporter une réponse aux observations suivantes :

RD n°4 - Anonyme : « Comment peut-on gâcher un si beau paysage en mettant cette gigantesque verrue un plein milieu cf photo ? Et comment peut-on croire qu’un aménagement paysagé permettra de la cacher ? la pollution visuelle engendrée est évidente à tous sauf pour les décideurs qui bien sûr n’habitent pas sur site. »

RD n°10 – M. Sandoval Jean : « La représentation d’une haute haie sur la photo donne l’impression de masquer l’intégralité de la décharge alors qu’elle sera visible depuis de très nombreux endroits. Dans combien de temps ces plantations vont-elles commencer à cacher cette verrue dans le paysage ? »

RD n°17 – M. Delafon Olivier : « Le trafic des poids lourds et des engins de chantier qui, jusqu’à maintenant était relativement masqué par le site 2, deviendra visible lors de l’exploitation du site 3, de la plate-forme de compostage et de broyage de bois » […] L’impact sur le paysage est très pénalisant en raison de la vue plongeante de Montjalin sur le site 3 et sur la route d’accès au site 3.[…] la haie ne couvrira pas la vue de l’ensemble du site car il s’étend sur 550 mètres […]L’étude montre uniquement des photographies du site en son état initial […] en résumé, SUEZ nous dit qu’il va nous protéger contre un éventuel impact visuel mais il n’ose pas montrer clairement, selon des angles de vue appropriés et à hauteur d’homme « l’objet du délit »

RD n°21 – Yonne Nature : « L’ICPE veut s’agrandir et propose de venir barrer le point de vue à partir des maisons du village de Montjalin qui est en surplomb, pour dissimuler l’actuel site et son extension souhaitée. »

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Sujet n°2 – Nuisance sonore Constat du Commissaire Enquêteur : Lors de la réunion publique des contributions ont mis en avant un risque d’augmentation du bruit de véhicules assurant les livraisons ainsi que celui généré par les engins d’excavation et compactage circulant sur le site.

Observation du commissaire enquêteur : Lors de la réunion publique et en différents points du dossier le Maitre d’ouvrage démontre, en matière de nuisance sonore, sa connaissance de la réglementation et sa volonté de la respecter.

Question 2 : Face à ces incertitudes, il est demandé au Maitre d’ouvrage la faisabilité d’une campagne annuelle de mesure de bruit afin de pouvoir démontrer son respect scrupuleux de la réglementation en matière de gêne sonore.

Réponse du Pétitionnaire :

L’impact sonore des activités est traité dans la partie « Etude d’Impact » du dossier de demande d’autorisation environnementale (chapitre :4.5.2). Les rapports complets étant placés en Annexe 20 et Annexe 21.

Au chapitre § 4.5.2.1 sont présentés les résultats des diagnostics sonométriques réalisés en janvier 2015 puis en mars 2017, et les objectifs règlementaires à respecter pour le fonctionnement des activités actuellement autorisées sur l’Ecopôle des Battées. Les mesures ont permis de vérifier la conformité de l’installation actuelle vis-à-vis de la limitation des bruits émis dans l’environnement, tant en matière de niveau de bruit émis en limite de propriété, qu’en matière d’émergence de bruit mesurée au niveau des zones à émergence règlementée (ZER). Les niveaux de bruit ont été calculés au droit de 4 points placés en limite de site (LP1 à LP4) et de 2 points placés auprès des habitations les plus proches (ZER 1 à ZER 2). A noter, la forte présence d’un bruit de fond meublé par la circulation automobile sur les axes routiers à fort débit tel que l’autoroute A6 ne permettant pas de percevoir les sources sonores de l’installation SUEZ RV CENTRE EST.

Les constats acoustiques réalisés sur le site actuellement en exploitation montrent que les niveaux réglementaires sont respectés en limites de ZER (ZER 1 à ZER 2) et en limite de propriété (LP1 à LP4).

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Dans le cadre du projet, une modélisation acoustique a été réalisée dans l’objectif de déterminer l’impact théorique des activités de l’installation sur la base d’hypothèses majorantes : une capacité de stockage à hauteur de 95 000 tonnes/an générant le trafic maximal de poids-lourds, une configuration de l’installation associant une phase de travaux et d’exploitation de Sauvigny 3 situées au plus près des limites extérieures du site et sur le flanc exposé au hameau de Montjalin.

Une modélisation acoustique a été réalisée à l’aide du logiciel CADNAA. Ce logiciel, développé par la société allemande DATAKUSTIK, effectue en tout point d'un site la somme des contributions sonores respectives de chacune des sources de bruit modélisées, après propagation (en application de la norme ISO 9613). Le calcul tient compte des différents paramètres influant sur la propagation sonore, notamment l'effet de sol, la présence d'écrans naturels (relief, zone boisée) ou artificiels (bâtiments, murs de clôture,...). Il permet d'obtenir des niveaux de bruit en des points récepteurs ou bien de calculer, sur la base d'un maillage de points, des cartes de bruit prévisionnelles correspondant à la contribution sonore des sources de bruit considérées.

Dans ces conditions, les niveaux d’émergence sonores estimées au niveau des riverains respectent les valeurs limites réglementaires. Au niveau de Montjalin, l’émergence attendue sera sensiblement identique à la situation actuelle.

Les dispositions d’exploitation prises par SUEZ RV CENTRE EST dans le cadre de l’actuelle exploitation et de l’exploitation des futures activités seront limitées par :

- Des plages horaires d’ouverture limitées en journée ; - L’entretien régulier des engins et véhicules SUEZ RV CENTRE EST pour assurer un fonctionnement performant et respectant les puissances sonores réglementaires ; - La limitation de l’utilisation des avertisseurs sonores aux seules situations de danger et l’adaptation des signaux de recul des engins évoluant sur la zone de stockage par un dispositif « cri de lynx ».

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Dans le cadre de la mise en service de la future zone de stockage de l’ISDND Sauvigny 3, et dans l’objectif de confirmer les modélisations acoustiques, SUEZ RV CENTRE EST s’engage à réaliser, par un organisme qualifié, une campagne de mesures sonométriques sur les points ZER retenus dans le DDAE dès la phase de travaux puis de la mise en exploitation du premier casier de stockage. Dans le cadre du programme d’auto-surveillance de l’installation SUEZ RV CENTRE EST s’engage à:

• reconduire ce constat sonométrique tous les 3 ans (en place des 5 ans actuellement – cf Pièce 02 – Etude d’impact - Chapitre 6.12.6), • à l’actualiser suite à une modification de l’installation susceptible d’impacter le niveau de bruit, • à renforcer la fréquence des constats sonométriques en cas d’épisode de gêne sonore déclaré par les riverains et corroboré par une mesure sonométrique.

Au cours de la durée d’exploitation, ce calendrier conduira à la réalisation à minima de 7 diagnostics sonométriques.

Ces éléments permettent également d’apporter une réponse aux observations suivantes :

RD °17 – Olivier Delafon : « Dans l’étude d’impact sur le bruit, il n’est pas tenu compte de l’émergence sonore liée au dénivelé de terrain entre le futur site 3 et le hameau de Montjalin » […] Les phases travaux engendreront des norias de camions et d’engins de terrassement qui augmenteront l’émergence sonore. Cela n’est pas évalué dans le dossier. »

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Sujet n°3 – Nuisance olfactive Constat du Commissaire Enquêteur : Lors de la réunion publique, et aussi durant les permanences, différents contributeurs doutent de l’absence de gênes olfactives ponctuelles voire permanentes.

Observation du commissaire enquêteur : Le dossier, les observations sur site et l’audition du Maitre d’ouvrage démontrent la prise en compte de cette problématique. Si le système de recueil d’alerte à la nuisance olfactive, par répondeur téléphonique, manque parfois de convivialité, l’observatoire d’odeurs associant les riverains est très largement soutenu par le Maitre d’ouvrage.

Question 3: Afin de juguler ces risques de nuisance, il est demandé au Maitre d’ouvrage de confirmer les mesures qu’il pourra prendre face à des gênes olfactives ponctuelles, voire s’inscrivant dans la durée.

Réponse du Pétitionnaire

Pour éviter les nuisances potentielles liées aux émissions de biogaz, SUEZ installe dès le démarrage de l’exploitation un dispositif de captage et de traitement. Ces équipements et les techniques d’exploitation employées par SUEZ RV CENTRE EST sont décrites dans le chapitre 6 du dossier “Pièce 2 - Partie Commune”. Ces techniques ont pour objectif de limiter au maximum les impacts générés par la fermentation organique des déchets :

- Concernant les modalités d’accueil et de contrôle des déchets (Partie Commune – Chapitre 6.8) : o Acheminement des déchets sur site par des véhicules bâchés ; o Acheminement des déchets dans la mesure du possible, par des itinéraires à l’écart des lieux habités les plus proches ; o Contrôles des déchets à l’arrivée sur site avec procédure d’intervention en cas de déchets odorants associée à une démarche de prévention auprès du producteur de déchets ; o Stationnement des apporteurs sur site limité à la durée nécessaire des contrôles, vérification d’accès, itinéraire et déchargement à quai.

- Concernant l’activité biodéconditionneur (Partie Commune - chapitre 6.7.2) : o Acheminement des déchets en conditionnement étanche pour le vrac (bennes) ou emballés ; o Temps de séjour limité sur la zone de stock amont et sur la durée du process de désemballage ; o Si besoin, le bâtiment pourra être équipé d’un système d’extraction d’air relié à des cuves de charbon actif pour un traitement éventuel de l’air avant rejet. - Concernant l’activité de compostage des déchets (Partie Commune – chapitre 6.7.5) : o Contrôle des paramètres de fermentation (température et humidité) associé au retournement régulier des andains.

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- Concernant l’activité stockage des déchets (Partie commune – chapitres 6.5, 6.6, 6.10, 6.11) : o Traitement rapide des déchets au niveau du quai de vidage ; o Limitation de la superficie des zones d’exploitation à 5 000 m² en place des 7 000 m² autorisés par l’arrêté ministériel ; o Collecte du biogaz à l’avancement, c’est-à-dire réalisation des puits de captage et du réseau de collecte lors de la mise en exploitation du casier, avec un maillage suffisant au regard de la zone d’influence d’un puits de captage ; o Renforcement du réseau de collecte central (puits) par un réseau périphérique supplémentaire (drains) ; o Réglage du réseau et des surpresseurs permettant de conserver une dépression suffisante dans les puits et limiter les pertes de charges ; o Traitement du biogaz dans une unité de destruction par combustion (torchère) ou valorisation (moteur), contrôlée régulièrement selon la règlementation en vigueur ; o Torchère de secours se mettant en route automatiquement lors des arrêts de l’unité de valorisation du biogaz ; o Couverture régulière des déchets sur le casier en cours d’exploitation ; o Mise en place d’une couverture temporaire en matériaux argileux dès la fin d’exploitation ; o Mise en place d’une couverture étanche dans les 6 mois suivant la fin d’exploitation ; o Mise en place d’une couverture finale dans les 18 mois qui suivent la fin d’exploitation en place des 2 ans autorisé par l’arrêté ministériel ; o Mesures en surface des émanations de méthane, permettant de corriger d’éventuels défauts de la couverture finale ou zone d’émanation de biogaz à traiter.

- Exploitation d’une station interne de traitement des lixiviats permettant de limiter le temps de séjour des lixiviats dans les bassins.

En 2017, suite un épisode particulier de nuisances olfactives survenu l'année précédente, les attentes des riverains concernant la réduction des odeurs ont été prises en considération par SUEZ RV CENTRE EST avec la réalisation de :

- Un diagnostic odeur (sur les composantes zone d’enfouissement – plate-forme de compostage et bassin lixiviats – Annexe 19 du DDAE) ; - Un audit interne du réseau biogaz en juillet 2017 ; - Un plan d’action « Biogaz » couvrant plusieurs domaines d’actions : o Agir en priorité sur le captage du biogaz en développant un double réseau de dégazage (central et périphérique) et en optimisant les équipements de réglage (vannes de réglage) ; o Améliorer la qualité des couvertures temporaires par un renforcement de l’épaisseur de matériaux argileux (1,00 mètre) ; o Renforcer et mobiliser les agents avec la mise en place d’un régleur biogaz sur site encadré par un superviseur régional ; o Mettre en place un « Observatoire des odeurs » via une société extérieure.

Concernant l’Observatoire des odeurs installé en septembre 2017. Cet observatoire se réunit 2 à 3 fois par an avec l’Exploitant de l’ISDND dans l’objectif de présenter les statistiques de signalements (olfactif, bruit, autres) et de relier les épisodes d’odeurs avec les travaux ou dysfonctionnements ayant lieu sur l’installation. Il permet également de noter les évolutions en termes de fréquence ou d’intensité de gêne et informer les riverains sur l’exploitation.

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Dans le cadre de la poursuite d’activité, SUEZ RV CENTRE EST s’engage à :

- Poursuivre et renforcer toutes les actions opérationnelles déjà en place concernant la lutte des nuisances olfactives, - Couvrir régulièrement les déchets et cartographier les émanations de méthane en surface tous les ans, - Assurer le fonctionnement optimal des unités de valorisation et d’élimination du biogaz, - Maintenir les moyens en matière de suivi du réglage du réseau de collecte de biogaz - Maintenir le dispositif d’astreinte en formant les agents du site à la gestion des outils de traitement du biogaz et à l’intervention sur ces unités, - Maintenir la procédure en cas de chargement présentant des déchets trop odorants et agir chez le client concerné., - Maintenir les dispositifs de concertation avec les riverains et la commune de Sauvigny-le-Bois : o Maintien de l’Observatoire des odeurs, numéro vert et application mobile pour déposer les signalements, analyser les résultats liés à l’Observatoire, communication et ronde dans les hameaux riverains, o Maintien du Comité de Gouvernance avec les élus de Sauvigny-le-Bois, chargé de veiller à la qualité de l’exploitation et du cadre de vie des riverains, au bon avancement du plan d’action “biogaz” et de ce projet et enfin à la communication des actions auprès des habitants.

Ces éléments répondent également aux observations du public suivantes :

RD n°6 – M. Lasne Arnaud : « Habitant à 1,5 km à vol d’oiseau, nous sommes régulièrement [ndlr : gêné] par les gaz issus de cette décharge, gaz pestilentiels qui s’échappent des fermentations sans être captés correctement : ce site semble être très mal géré »

RD n°7 – Mme Baudot Françoise : « l m’arrive souvent de prendre l’autoroute A6 qui se situe près de la zone d’enfouissement des ordures ménagères et parfois ça se sent ! »

RD n°8 – M. Barbier Alain : « en tant que voisin de la décharge actuelle », il nous a fallu peu de temps pour réaliser que l’odeur fréquemment ressentie ne provenait pas d’une fuite de gaz mais de la dite décharge »

RDN°13 : M. Besle Jean Gilles : « le site prévu accroitra ces nuisances olfactives, sonores et visuelles »

RD N°17 – M. Delafon Olivier : « les bassins lixiviats sont une source d’odeurs moins connue mais bien réelle. Ils sont sensés disposer d’un aérateur qui peut parfois tomber en panne, occasionnant ainsi des odeurs nauséabondes. Cela n’est pas pris en compte dans l’étude d’impact. » […] L’impact olfactif lié au biodéconditionneur est totalement passé sous silence […] le bâtiment d’accueil n’a pas de système d’aspiration et de filtration d’air. »

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Sujet n°4 – Dévalorisation foncière Constat du Commissaire Enquêteur : Lors de la réunion publique M. Sandoval José a estimé que la future extension Sauvigny 3 aurait un impact négatif sur ses propriétés situées dans le hameau de Montjalin. En outre, lors d’une permanence, il présente, pour un bien sis à Montjalin, des évaluations d’agences immobilières caractérisant l’existence du projet d’extension en « impact négatif ».

Observation du commissaire enquêteur :

Ce point n’est pas abordé dans le dossier d’enquête, mais lors de sa visite du hameau de Montjalin, le commissaire enquêteur a pu remarquer un projet de construction de trois maisons individuelles dans cette même localité. Par ailleurs, il n’apparait pas de logements vacants.

Question 4: Face à cette contribution, qui soulève une notion de préjudice, il est demandé au maitre d’ouvrage quelles dispositions de réduction d’impact, voire d’élimination ou de compensation, il peut envisager.

Réponse du pétitionnaire :

Au sujet de l’impact sur la valeur immobilière des propriétés sur les bans des communes les plus proches de l’Ecopôle des Battées, aucune étude ne montre que le site a une influence. Contrairement aux idées reçues, dont on peut néanmoins comprendre la légitimité, la présence d’un centre de valorisation et stockage des déchets n’a pas pour conséquence une désaffection du territoire ou une dévaluation du patrimoine immobilier ou du foncier.

L’installation de stockage des déchets est autorisée à exploiter sur la commune de Sauvigny-le-Bois depuis le 20 mars 1979 et depuis cette date l’évolution du nombre de logement sur les communes riveraines n’a cessé d’augmenter de respectivement 58% et 39% pour les communes de Sauvigny-le-Bois et Magny :

Illustration : Evolution du nombre de logement à Sauvigny-le-Bois (source Insee : https://www.insee.fr/fr/statistiques/3569346?geo=COM-89378 )

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Illustration : Evolution du nombre de logement à Magny (source Insee : https://www.insee.fr/fr/statistiques/3569346?geo=COM-89235 )

Il est à noter que ce dynamisme est également présent sur les hameaux riverains à l’installation de stockage où plusieurs constructions pavillonnaires se sont réalisées (2 lotissements de 25 pavillons à Bierry en 2004 (commune de Sauvigny), 2 pavillons sis rue de la Fontaine à Montjalin en 2003 et 2007 (commune de Sauvigny-le-Bois) et 1 lotissement à Magny). A proximité de l’installation, des nouvelles constructions ou extensions d’habitations ont été réalisées récemment ou sont en cours de réalisation comme en témoigne les permis de construire accordés sur le hameau de Montjalin sis rue des noyers en 2012 et 2018.

Enfin, pour illustrer l’absence de désaffection des communes, dans un contexte de solde migratoire légèrement négatif sur l’avallonnais, l’occupation actuelle des logements sur l’ensemble des hameaux périphériques (Charbonières, Tuileries, Bierry, Faix, Montjalin) est très forte et ne présente que très peu de logements vides constatés (1 à Charbonnière, 1 à Montjalin, non identifié sur Bierry, non identifié à Tuileries). D’ailleurs les indices INSEE 2015 présentent un taux de logement vacants (en % du nombre total de logement de la commune) s’élevant à seulement 6.9 % à Sauvigny-le-Bois et 5.7% à Magny contre 14.7% pour Avallon et plus globalement un taux de 11% pour l’Yonne.

Ces éléments ne permettent pas de pouvoir affirmer que l’installation de stockage affecte les transactions de pavillons sur les communes riveraines et entraine une notion de préjudice. D’autant plus que la commune de Sauvigny connait une continuité de ce type de transaction sans que celles-ci puissent être rapprochées de l’activité actuelle ou du projet d’extension déclaré en Mairie depuis octobre 2016 (1 en 2010, 0 en 2011, 5 en 2012, 1 en 2013, 1 en 2014, 1 en 2015, 6 en 2017 et 2 en 2018).

Néanmoins, conscient des impacts inhérents à ses activités de valorisation et stockage des déchets sur l’Ecopôle, SUEZ RV CENTRE EST en tant qu’acteur local, s’engage à réaliser l’ensemble des mesures de réduction décrites dans le dossier en matière de préservation du cadre de vie :

• Intégration paysagère de l’installation et préservation du paysage en dehors des limites de l’ICPE avec un engagement d’entretien des espaces paysagers créés sur l’ensemble de la durée d’exploitation et de suivi post-exploitation de l’ISDND Sauvigny 3 (environ 50 ans) (voir réponse n°1), • Prévention du risque de nuisances sonores (voir réponse sujet n°2), • Prévention du risque de nuisances olfactives (voir réponse sujet n° 3) , • Maintien de l’état et de la propreté du revêtement de la voie d’accès à l’installation de stockage depuis le rond-point de la gare de péage A6, • Aménagement en enrobés lourds du chemin des Fontaines au niveau de l’installation de stockage.

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Par ailleurs, en ce qui concerne les mesures de compensation demandées par les habitants de Montjalin, SUEZ RV Centre Est s’impose, après avoir mené l’ensemble des actions d’évitement et de réduction de ses impacts, de ne mettre en place que des compensations collectives et cela dans le dans le strict respect du cadre légal.

C’est pourquoi, les compensations proposées l’ont été dans le cadre d’une convention établie entre SUEZ RV CENTRE EST et la Mairie de Sauvigny-le-Bois, liant notamment les deux entités sur la mise à disposition des terrains appartenant à la commune, et sur le paiement par SUEZ RV Centre Est d’une redevance durant toute la durée d’exploitation de la zone de Sauvigny 3. Cette redevance est versée au budget général de la Collectivité ce qui lui permet de l’affecter aux postes de dépenses de son choix, notamment aux opérations d’aménagement et d’embellissement de la commune.

Ce qu’il faut retenir :

L’absence d’étude sur la dévaluation immobilière et foncière sur les communes de Sauvigny-le-Bois et Magny et le développement constant de ces communes depuis les années 1980 ne permettent pas de confirmer la notion de préjudice. SUEZ RV CENTRE EST s’engage à contribuer à l’attractivité du territoire avallonais par la préservation du cadre de vie autour de son installation et de sa richesse écologique mais également utiliser la synergie de ses activités pour promouvoir le territoire et attirer de nouveaux acteurs économiques sur la ZA Porte du Morvan.

Ces éléments répondent également aux observations du public suivantes :

RD n°10 - M. Sandoval Jean : « La promiscuité de cette décharge entrainerait une forte dépréciation financière de notre patrimoine immobilier chiffrée par plusieurs agences immobilières à plus de 30%. Aussi en cas de réalisation, nous demandons le juste dédommagement financier consécutif à cette implantation »

RD n°20 - Mme Patouret Sonia : « les habitants paieront ils deux fois : nuisances et perte de valeur foncière au vu du rapprochement du site de leurs habitations”

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Sujet n°05 – Position de l’extension de l’ISDND Sauvigny 3 Constat du Commissaire Enquêteur : Par un courrier daté du 18 avril, et remis par son assistante parlementaire, M. André Villiers, député de l’Yonne considère judicieux de positionner, voir schéma suivant, le projet en secteur 4.

Observation du commissaire enquêteur :

Les options du choix figurent dans le dossier et ce point a été abordé lors de la réunion publique. Ce schéma qui situe les secteurs cités par le parlementaire est extrait de la planche n°8 de la présentation du Maître d’ouvrage. Le parlementaire considère que l’implantation en secteur 4 faciliterait une forme de consensus autour de ce projet.

Question 5: La contribution de cet élu soulevant aussi une notion d’acceptabilité sociétale, il est demandé au Maitre d’ouvrage d’indiquer quels éléments empêchent l’implantation de l’extension en secteur 4 du schéma ci- dessus.

Réponse du Pétitionnaire :

Le maintien d’une activité de valorisation et traitement des déchets sur la commune de Sauvigny-le-Bois et notamment la création d’une nouvelle zone de stockage a conduit à étudier plus précisément 4 secteurs d’implantation potentiels situés en périphérie des installations existantes et ce afin de bénéficier des infrastructures et du retour d’expérience du site.

Une qualification préalable “Pré-Faisabilité” des secteurs est réalisée dans l’objectif de dégager les scénarii potentiels (critère de contraintes) des scénarii à rejeter (critère d’exclusion) permettant de disposer d’une surface d’activité “utile” de minimum 10 hectares afin d’atteindre un équilibre technico économique pour un nouveau site. Les critères sélectionnés pour comparer chaque secteur sont :

1. L’environnement humain 2. Le paysage 3. La géologie 4. Les habitats écologiques 5. L’urbanisme

Par la suite sont définies :

• Les zones d’exclusion comme incompatibles réglementairement avec l’implantation d’une ISDND. • Les zones de contrainte comme compatibles réglementairement mais sur lesquelles l’implantation d’une ISDND représente un impact significatif à gérer. • Les zones favorables comme compatibles et favorables à l’implantation d’une ISDND.

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Critère Exclusion Contrainte Favorable Environnement humain 200 m autour des habitations 400 m autour des habitations >400 m des habitations 200 m autour des ZA >200 m des ZA Paysage Occultation de paysage Co-visibilité depuis un secteur habité Non visible Géologie Roches magmatiques (granit,…) et Calcaires Marne, Argile, Limons sables Habitat écologique Boisements classés à haut potentiel Zones humides et arbres remarquables, Secteur cultivé, friche écologique boisements naturels non classés Urbanisme Espace Boisé Classé Zone Agricole (A) Zone Naturelle (N) ou à urbaniser (UYb ou AUy)

Au total, 4 secteurs ont été étudiés autour des installations existantes :

Illustration : Secteurs d’étude

SUEZ RV CENTRE EST p. 24 MEMOIRE EN REPONSE

Concernant le secteur 4, les critères identifiés ayant conduit à la non-sélection de ce site d’étude sont :

• Sur le Critère “Environnement humain” : Ce secteur est positionné le plus à proximité d’une zone urbanisée : hameau de “Tuileries” (450 m). De plus, la zone d’activité “Porte du Morvan” est mitoyenne, ceci pouvant occasionner des conflits d’usages avec les terrains périphériques à l’installation ou générer des contraintes fortes en matière d’accueil des futures entreprises. Enfin l’infrastructure hôtelière “IBIS Tuileries” en activité est présente à 350 m et en co-visibilité directe. Par ailleurs, le site est bordé par 2 voies de circulation exposant l’installation à un trafic important : RD 50 reliant la gare de péage à Avallon et la voie ferrée Avallon – . • Sur le Critère “Paysage” : Ce secteur, constitue, par la présence du boisement actuel, une masse épaisse qui isole complètement les installations existantes de l’Ecopôle des Battées et de la ZA “Porte du Morvan” de la vue depuis les hameaux de “Tuileries” et “Bierry”.La sélection de ce secteur impacte la plus grande population en raison de son exposition directe à 3 hameaux : “Tuileries”, “Bierry” et “Montjalin” ainsi que des équipements hôteliers “IBIS Tuileries” et “Relai Fleuri Le Cerce”. De plus, l’implantation de l’installation de stockage dans ce secteur, sur près de 10 hectares, réduit également le rôle de protection paysagère vis-à-vis des activités existantes. Ce choix affecte donc défavorablement l’environnement paysager visible par une plus grande population de riverains, une plus grande population d’usagers de la route et une plus grande population touristique.

Illustration : Cartographie des cônes de visibilité depuis les hameaux périphériques au secteur 4

SUEZ RV CENTRE EST p. 25 MEMOIRE EN REPONSE

• Critère “Biodiversité - Habitat Naturel” : o Le secteur 4 est composé majoritairement d’une zone boisée avec quelques prairies sèches intercalées mettant en évidence une variété d’habitats avec des enjeux forts sur ce secteur notamment au travers de l’espace boisé classé à fort potentiel écologique. Cet EBC peut en plus accueillir des espèces qui ont désigné la ZNIEFF II « Prairies et bocage de Terre-Plaine ». C’est par exemple le cas des espèces de chiroptères telles que le Murin à oreilles échancrées, Grand murin, Grand et Petit Rhinolophe. Ces espèces n’utiliseraient pas le bois pour y gîter mais comme habitat d’alimentation. Les grands espaces ouverts sont par contre évités par les chiroptères en raison de l’absence d’éléments paysagers et de la faible présence de nourriture. Les Noctules commune et de Leisler, la Barbastelle d’Europe, la Pipistrelle de Nathusius ou encore l’Oreillard gris ont été relevés lors des inventaires menés dans le cadre du dossier d’autorisation. L’ensemble de ces espèces sont arboricoles et peuvent donc utiliser ce secteur comme habitat de chasse mais aussi de reproduction. Le Milan noir, espèce nicheuse dans le secteur de l’ISDND pourrait nicher dans cette parcelle forestière. La Tourterelle des bois, espèce « Vulnérable » à l’échelle nationale a été observée lors des inventaires sur le secteur 4. De plus, cet espace joue très probablement un rôle de lien entre les différents boisements du secteur maintenant une diversité d’habitats. Sa destruction entrainerait une baisse brutale de la richesse écologique du secteur qu’il sera impossible à compenser à court et moyen terme en raison de la durée nécessaire à la reconstitution d’un espace boisé mâture de cette surface et de cette qualité.

• Critère Urbanisme : o Le secteur 4, classé en zone N du PLU de Sauvigny-le-Bois et comprend sur près de 50% de la surface étudié un secteur protégé du type “Espace Boisé Classé” (EBC). L’implantation d’une installation de stockage au cœur de cet espace boisé protégé à forte valeur écologique positionné à cheval sur les communes de Sauvigny-le-Bois et Magny est un critère d’exclusion car il est incompatible avec le règlement de ce secteur et va à l’encontre de la défense et la protection juridique de cet intérêt patrimonial. o De plus, la proximité immédiate avec l’emprise de la ZA Porte du Morvan génère des conflits d’usage sur les terrains périphériques dans un rayon de 200 mètres autour de la future installation. Pour s’affranchir de ces conflits d’usage et des contraintes d’isolement, la surface utile disponible est divisée en deux zones dont la superficie globale est inférieure à 10 hectares.

Ce qu’il faut retenir :

Le secteur 4 est fortement grévé par des contraintes d’exclusion liées à sa forte exposition en matière de co-visibilité avec les populations riveraines, la présence d’un EBC sur près de 50% de la surface disponible et les enjeux écologiques fort associés.

Ces éléments répondent également aux observations du public suivantes :

RD n°10 – M. Sandoval Jean : « la population locale refuse l’emplacement retenu pour cette nouvelle décharge à cause de sa trop grande proximité avec le hameau de Montjalin (450 m des habitations, avec château classé monument historique) » […] « Le terrain retenu par SUEZ dès 2016 comme étant le seul correspondant aux critères géologiques, écologiques, industriels , économiques ….(faute d’en avoir rechercher d’autres plus consensuels) est le plus inacceptable pour les riverains « pollutions, odeurs, bruits, esthétisme. »

RD 12 – Mme Bardon Isabelle : « j’ai discuté avec les riverains de cette décharge et suite à leurs observations, je suis opposée à l’extension de cette décharge, en particulier sur la parcelle concernée. »

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RD n°17 – Olivier Delafon : « Le futur site 3 est en zone N : en l’état actuel du règlement de zone, il est incompatible. »

RD N°21 - Yonne Nature : « Pourquoi l’extension du site ne se fait-elle pas dans le parc d’activité du Morvan, qui est juste à côté ?[…] ou bien sur la parcelle en face de la parcelle APRR . Pourquoi cela n’a jamais été étudiée ?

Sujet n°06 – Impact des émissions atmosphériques Constat du Commissaire Enquêteur : Parmi les personnes publiques, l’ARS Bourgogne-Franche-Comté préconise qu’“ en complément des analyses règlementaires d’air à l’émission … des analyses d’air soient faites dans l’environnement du site au minimum 3 ans après le début du fonctionnement de l’ensemble des installations”.

Question n°06 : Face à ces préconisations, il est demandé au Maitre d’Ouvrage la faisabilité de réaliser, trois ans après le début de fonctionnement de l’ensemble des installations, une campagne d’analyse d’air afin de pouvoir démontrer l’absence d’impact sur les riverains.

Réponse du Pétitionnaire

Dans le cadre de ce projet et de la demande d’autorisation à exploiter, une étude sanitaire des émissions des installations dans leur configuration future a été réalisée suivant les recommandations des guides de références afin de pouvoir évaluer les impacts sur l’air et la santé des riverains. Les conclusions de cette étude sont présentées au chapitre 6.8 de la Pièce n°3 - Etude d’impact. L’étude complète est disponible en Annexe 24 – Etude du Risque Sanitaire (ERS).

Cette étude sanitaire comprend notamment une étude de dispersion atmosphérique des rejets de l’installation qui indique dans ses conclusions l’absence de dépassement de valeurs règlementaires au niveau des zones habitées et des sites sensibles présents dans l’environnement du site ainsi que l’absence de risque.

Néanmoins, et en complément des mesures de prévention et de maitrise des émissions atmosphériques (notamment des nuisances olfactives voir sujet n°3 du mémoire), du programme d’auto-surveillance défini par arrêté préfectoral permettant de vérifier la performance des installations par rapport aux obligations règlementaires, SUEZ RV CENTRE EST s’engage à réaliser une nouvelle campagne d’analyse d’air lors de la mise en fonctionnement de l’ensemble des installations et à présenter les résultats à la Commission de Suivi de Site. Les paramètres suivis dans le cadre de cette campagne d’analyse seront identiques à ceux déterminés pour l’étude sanitaire.

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Sujet n°07 – Risque Incendie Constat du Commissaire Enquêteur : La pièce 5 du dossier, intitulée Etude de Danger accorde une large place à la prévention et aux moyens de défense contre le risque d’incendie sur le site. Par ailleurs, dans son avis en date du 09 mars 2018, le SDIS de l’Yonne considère que le site est accessible aux moyens de secours et émet un avis favorable à la Défense Extérieure contre l’Incendie. En revanche, le dossier n’aborde pas, en cas d’incendie, la remise en état des installations suite à des dommages.

Question n°07 : Dans ce contexte, même à probabilité faible, de dommages provenant d’un incendie, quel scenarii le maitre d’ouvrage envisage t’il pour la remise en état des installations ? Une procédure particulière prévoit-elle le remplacement d’écrans géotextiles suite à une combustion de biogaz dans les casiers de stockage ?

Réponse du pétitionnaire :

Les différentes mesures de prévention et de protection contre l’incendie ainsi que les procédures d’intervention à respecter en cas d’incendie sont décrites aux chapitres 6.2 et 6.2.2.6 de la Pièce n°5 -Etude des dangers. Nous rappelons que des moyens organisationnels et techniques sont mis en place afin de limiter le risque de départ d’incendie. Pour les incendies survenant sur les zones d’activités déchèterie professionnelle, compostage, tri/transit, stockage biomasse et biodéconditionneur, les dommages subis suite à un incendie font l’objet d’une déclaration de sinistre auprès de notre courtier en assurance afin de permettre une remise en état et le remplacement des équipements dans les meilleurs délais et permettre la reprise des activités et leur commercialisation. Dans le cas d’un incendie survenant sur l’installation de stockage de déchets pouvant endommager ou détruire les géomembranes constituant la barrière de « sécurité active » des casiers, la procédure “SUEZ - Gestion d’un Incendie” prévoit en premier lieu d’axer le travail des secours en priorité sur ce point. Il est à noter que les incendies qui se déclarent sur les massifs de déchets concernent très fréquemment la surface de la zone d’exploitation en cours et n'atteint qu’une profondeur limitée en raison de l’absence d’oxygène dans le massif. Dans le cas d’un incendie sur le casier de stockage, les zones périphériques équipées en dispositifs d’étanchéité-drainage (géomembranes) visibles ou recouvertes par les déchets, sont systématiquement dégagées afin de pouvoir évaluer les dommages subis et permettre leur remplacement éventuel. La continuité de l’étanchéité sera assurée par soudure des nouvelles laies de géomembrane ou pièces de géomembranes posées dans les règles de l’art et contrôlées par un organisme extérieur. Il est à noter que l’ensemble des autres dispositifs et ouvrages de l’installation seront audités après l’incendie afin d’évaluer leur fonctionnalité et leur remplacement éventuel : • Dispositifs d’étanchéité et de drainage de la couverture, • Équipements électriques (armoires de commandes et puissance), • Dispositifs de pompage des lixiviats dans les puits (puits, conduite de relevage, câble électrique, conduite aérienne) • Dispositifs de collecte de biogaz (puits, têtes de puits, vannes et conduites aériennes), Par ailleurs, en cas de dommage important survenant sur des équipements ou engins spécifiques à l’activité du stockage des déchets (compacteur à déchets, torchère, station de traitement des effluents, produits manufacturés pour le drainage ou l’étanchéité), SUEZ RV CENTRE EST, par son appartenance au groupe SUEZ dispose d’un parc matériel conséquent et peut faire appel aux équipements des installations similaires situées à proximité en région Bourgogne-Franche-Comté ou en régions limitrophes. Ces moyens

SUEZ RV CENTRE EST p. 28 MEMOIRE EN REPONSE permettent de garantir un délai limité pour la remise en état des installations et la reprise d’activité. Par ailleurs, pour s’assurer de la disponibilité des produits manufacturés d’étanchéité et drainage, SUEZ dispose de « Contrat Cadre » avec les sociétés FLI, SODAF, Galopin et Razel-Bec dont l’objet porte sur la fourniture et l’installation de ces produits. Enfin, nous souhaitons vous informer que dans le cadre de la surveillance de l’installation par la Police des Installations Classées, l’Exploitant est dans l’obligation de déclarer l’ensemble des incidents et accidents survenus sur son installation. Dans ce cadre, un rapport d’information est transmis en DREAL et Préfecture et comporte le détail de l’incident et des mesures correctives mises en place par l’Exploitant. Pour votre information, le dernier rapport « Incendie » sur l’ISDND de Sauvigny-le-Bois établi auprès de la DREAL remonte au 18 octobre 2016. Ce qu’il faut retenir : En cas de dommages suite à un incendie survenant sur l’installation de stockage et plus particulièrement affectant le dispositif d’étanchéité drainage composant la barrière de sécurité active, SUEZ dispose sur site, ou sur une installation de proximité, des moyens et engins nécessaires pour évacuer les déchets, atteindre les membranes endommagées et les remplacer dans les meilleurs délais.

Sujet n°08 – Gestion des eaux pluviales et fonctionnement des ouvrages Observation du Commissaire Enquêteur : Le dossier mentionne en pièce 2, “Partie Commune”, paragraphe 6.9 Eaux de ruissellement externe “ les eaux de ruissellement sont déviées en périphérie du site et renvoyées en aval. Un réseau de fossés ceinture le projet … l’ISDND de Sauvigny 3 est implantée, comme l’ISDND de Sauvigny 1, perpendiculairement à l’axe du vallon naturel et constitue un obstacle à l’écoulement naturel. Un point est généré à l’axe du talweg en amont de l’ISDND de Sauvigny 3. Pour gérer les eaux de ce point bas, un avaloir (A3) est mis en place avec relevage vers le réseau externe jusqu’en aval de Sauvigny 1.” Ce paragraphe démontre donc (cf. Figure 40) que l’ensemble des ERER recueillies sur Sauvigny 1 et 3 s’effectuent par l’exutoire E1, positionné au sud de Sauvigny 1.

Question n°08 : Bien que le dossier précise les caractéristiques dimensionnelles des fossés d’évacuation des eaux, il ne décrit pas la technologie mise en œuvre pour assurer le relevage au niveau de l’avaloir A3. Il est donc demandé au Maitre d’Ouvrage de préciser le mode de fonctionnement de ce relevage et le cas échéant, la procédure envisagée en cas de défaillance de ce dispositif.

Réponse du Pétitionnaire :

SUEZ RV CENTRE EST p. 29 MEMOIRE EN REPONSE

Les Eaux de Ruissellement Externe (ERE) ainsi que l’ajutage du bassin ERI 3 aboutissent au niveau du point bas en amont de l’ISDND Sauvigny 3 reporté comme le repère A3 dans la gestion des ERE.

En ce point, un poste de relevage, dimensionné pour une pluie d’occurrence décennale est positionné. Le dimensionnement du poste de relevage des ERE comprend :

• 2 pompes de Hauteur Manométrique totale intégrant la hauteur géométrique entre le point de relevage et le point le plus haut du profil de refoulement ainsi que les pertes de charges singulières et spécifiques liées au système de refoulement, et de débit permettant d’aborder le débit de ruissellement des ERE ainsi que l’ajutage du bassin pluvial ; • Une cuve ou un bassin tampon permettant une reprise des eaux et une régulation du démarrage des pompes.

Les 2 pompes fonctionnent en alternance pour limiter le nombre de départ par heure et ainsi augmenter la durée de vie et la fiabilité des équipements électromécaniques.

Illustration : Exemple de poste de relevage -source : schéma HMT

Un système de contrôle de niveau (poires et/ou sonde de niveau) permet de gérer plusieurs niveaux : • Un niveau bas d’arrêt des pompes pour éviter leur dénoyage en fonctionnement ; • Un niveau haut de déclenchement des pompes ; • Des niveaux très haut permettant de mettre en fonctionnement des 2 à 3 pompes simultanément pour augmenter leur débit en cas d’afflux trop important. Le poste de relevage est équipé d’une chambre à vanne permettant d’intervenir sur les réseaux qui intègre : • Des vannes de sectionnement ; • Des clapets anti-retours ; • Un système de vidange. Le poste de relevage est connecté à la télégestion de l’ISDND déjà en place permettant de suivre : • Les heures de fonctionnement de chaque pompe ; • Le nombre de départs et arrêts avec leur justification (niveau bas, haut ou très haut) ; • Les reports d’information tel que le débit et/ou le volume ; • Les témoins de défaut des pompes.

La télégestion permet d’ajouter à l’astreinte les reports de défaut permettant d’intervenir sur le poste en cas de dysfonctionnement. L’exploitant garde en permanence une pompe de secours sur site afin de procéder à un remplacement d’une pompe sans délai en cas de panne ou de nécessité d’envoyer l’équipement en révision / diagnostic.

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PARTIE 2 : Observations du Public Instruction et contenu du dossier de demande d’autorisation à exploiter

Observations relatives à la non -tr ansparence des données présentées sur le registre dématérialisé. RD n°01 - Mme Rameau Pauline « D’ailleurs, la présentation du projet sur ce site internet ne localise pas le hameau de Montjalin, la photographie est très zoomée. Or le hameau est juste à côté du projet de nouvelle décharge : c’est induire volontairement en erreur les personnes qui consultent le document, toutes les informations ne sont pas données et manquent de transparence. »

RD N°13 – M. Besle Jean-Gilles : « le plan de présentation se garde bien de montrer la proximité avec les habitants de Montjalin »

Réponse du Pétitionnaire :

Dans le cadre de cette enquête publique, SUEZ RV CENTRE EST a mis en œuvre un registre dématérialisé permettant d’élargir considérablement l’information et la participation du public avec notamment la mise à disposition de l’ensemble des pièces du dossier et cela pendant toute la durée de l’enquête publique : « http://www.registre- dematerialise.fr/1243 ».

Le choix de l’illustration présentée en page d’accueil ne répond à aucune exigence règlementaire. L’illustration sélectionnée par le Pétitionnaire permet de visualiser l’organisation spatiale des différentes activités du projet.

Par ailleurs, les conditions d’implantation de l’installation dans son environnement sont notamment décrites dans le dossier relatif à l’état initial de l’environnement (Chapitre 4.7 de l’Etude d’Impact).

De plus, le dossier intitulé « Plans » comporte des plans réglementaires permettant de positionner l’installation dans son environnement :

- Plan 01 : Plan de localisation sur fond carte IGN 1/25 000 e : Ce plan présente l’environnement de l’installation sur environ 3 km de rayon. Ce plan illustre la présence des communes comprises pour partie dans le rayon d’enquête publique - Plan 02 : Plan des abords de l’installation : Ce plan illustre l’environnement sur environ 500 m de rayon faisant apparaitre les habitations du hameau de Montjalin et de la société APRR

Illustration : Page d’accueil du registre dématérialisé ouvert au cours de la période d’enquête publique

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SUEZ RV CENTRE EST p. 31 MEMOIRE EN REPONSE

Observation relative à l’absence d’avis de l’Autorité Environnementale RD N°17 – M. Delafon Olivier : « Pas d’avis car il semble que la DREAL n’ait pas envoyé le dossier suffisamment tôt. Le délai a donc expiré avant que l’AE n’ait pu s’exprimer. Pour un projet de cette importante, il est incompréhensible et anormal que l’AE ne se prononce pas ».

RD n°21 : Yonne Nature Environnement : « nous notons l’absence de réponse de la MRAe »

Réponse du Pétitionnaire :

L’Autorité environnementale a été saisie par les services de l’Etat et s’est exprimée par une absence d’avis comme le permet le code de l’environnement. Nous n’avons pas à commenter cette position de l’Autorité Environnementale

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Observation relative à l’étude des dangers RD n°21 : Yonne Nature Environnement : « l’étude d’impact n’envisage pas la propagation de l’incendie en dehors de la zone de stockage »

Réponse du Pétitionnaire :

Les phénomènes dangereux en lien avec les activités de l’Ecopôle des Battées sont définis et détaillés dans la Pièce n°5 - Etude de Dangers. L'étude préliminaire des risques (identification des dangers, réduction du potentiel de dangers et retour d’expérience) conclue à l’émergence de 9 scénarii en risques à surveiller et faisant l’objet d’une analyse détaillée. Sur les 9 scénarii étudiés de manière approfondie, 8 concernent le risque “incendie ”et 1 le risque “Explosion”. Le scénario “Incendie” sur l’ISDND est traité sous la référence “PhD 1 2 Incendie d’un casier en cours d’exploitation (ISDND)” et présente une analyse des effets thermiques émis en conditions majorantes (surface d’exploitation à 7 000 m², localisation en périphérie de casier, …). Pour ce scénario, la modélisation de l’incendie indique que les flux thermiques de 8, 5 et 3 kW/m² sont maintenus dans les limites du site. Ces conditions de maitrise des flux thermiques permettent de conclure à l‘absence de possible effet domino et à l’absence de propagation de l’incendie en dehors de la zone de stockage.

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Observations relatives au volet faune / flore de l’étude d’impact RD n°2 : - M. MOUY Christophe : « Je trouve donc anormal cette extension de Sauvigny-le-Bois, qui détruit des espaces naturels, […]. »

1 PhD : Phénomène Dangereux

SUEZ RV CENTRE EST p. 32 MEMOIRE EN REPONSE

Réponse du Pétitionnaire :

Sur l’emprise de l’extension de la zone de stockage de déchets, le terrain accueille actuellement une activité agricole du type « grande culture » ce qui ne préfigure pas un enjeu écologique majeur. Pour autant, ce terrain est situé dans le périmètre de la ZNIEFF de type II correspondant au grand espace naturel « Prairies et bocage de Terre Plaine ». Dans cette situation, un regard particulièrement attentif a été porté lors des investigations et expertises écologiques afin de déterminer la présence d’habitats déterminants ou d’espèces déterminantes qui ne soient impactées par le projet.

Les résultats des expertises écologiques mettent en évidence que « les enjeux concernant les habitats naturels et la flore sont très faibles voire non significatifs au sein des parcelles cultivées […] °La mare du secteur 2 [ ndlr : secteur du projet ] ne présente pas d’enjeu en ce qui concerne la flore et les habitats mais joue un rôle de support pour la reproduction d’amphibiens constituant un enjeu fort ».

La mare sera préservée pour partie et son fonctionnement hydraulique et écologique amélioré en dégageant une partie de la végétation ligneuse qui l’ombrage trop fortement et sera profilée pour augmenter la diversité des habitats en présence. En ce qui concerne la suppression de la partie de la mare (135 m²), une nouvelle mare d’une superficie de 270 m² sera aménagée préalablement aux travaux d’aménagement de la lisière boisée dans la partie Est du projet afin que les habitats soient fonctionnels le plus rapidement possible. Cette mare sera conçue afin de proposer des conditions écologiques favorables aux espèces des milieux aquatiques et humides (faune et flore mais surtout aux amphibiens).

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RD n°21 : Yonne Nature Environnement : “ ici se sont 12 hectares de terres agricoles dont des prairies de fauche qui risque de disparaitre”

Réponse du Pétitionnaire :

Il est à noter que le projet et l’ensemble des activités utilisent en grande partie les infrastructures existantes sur l’Ecopôle des Battées (voie d’accès, parking, bâtiments et bureaux, centre de tri, stations de traitement des eaux et du biogaz). Seule l’activité opérationnelle du stockage des déchets nécessite une extension géographique consommant 12,4 hectares de terres agricoles. Néanmoins, dans le cadre du phasage d’exploitation de Sauvigny 3, il est prévu la conservation de 4.7 hectares de surface maintenue en usage agricole au cours des 4 premières années d’exploitation. Enfin, nous rappelons que les conditions de réaménagement progressif des casiers en fin d’exploitation permettront de disposer des casiers 1 à 2 réaménagés et revégétalisés avant que les travaux de la seconde phase ne soient engagés. Cette remise en état et l’espace végétalisé créé permettra le développement de prairie de fauche ou de pâturage durant la période de post-exploitation et au-delà.

Afin de ne pas entrainer une baisse brutale de la biodiversité au niveau de la prairie de fauche qui s’est développée sur la couverture réaménagée de la zone de stockage fermée “Sauvigny 1”, et dans le but de préserver la Gesse sans vrille, le foin réalisé sur l’emprise de Sauvigny 1 sera utilisé pour ensemencer les zones réaménagées de Sauvigny 2. La création de ce milieu de prairie de fauche sur Sauvigny 2 représente une surface totale de 9,5 hectares.

De plus, SUEZ RV CENTRE EST s’engage à adapter le calendrier des travaux en permettant la récolte des graines au moment de la coupe et ainsi obtenir les plus grandes chances de réussite de l’opération. Enfin, il est à noter que le chantier d’aménagement de la future zone de stockage de Sauvigny 3 ainsi que les mesures paysagères associées bénéficieront de l’assistance d’un expert écologue dont la mission consistera à rédiger la notice de gestion écologique de l’installation, assurer la bonne transcription des

SUEZ RV CENTRE EST p. 33 MEMOIRE EN REPONSE préconisations dans les cahiers des charges soumis aux entreprises de travaux et assurer, en phase chantier, l’appui technique nécessaire au respect des dispositions écologiques.

Ce qu’il faut retenir :

Le phasage progressif des travaux et de l’exploitation permettra de conserver près de 4,7 hectares de terres agricoles sur les 4 premières années d’exploitation. Par la suite la richesse écologique de l’installation sera renforcée avec la création de près de 9,5 hectares de prairie de fauche sur la zone de Sauvigny 2 fermée en 2021 ainsi que la réalisation des mesures éco-paysagère (lisière boisée, haies bocagères, mare, …).

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RD n°21 : Yonne Nature Environnement : « il est possible que les espèces déterminantes le fréquentent ». Pourquoi nier les évidences ?

Réponse du Pétitionnaire :

1. Les espèces déterminantes de la ZNIEFF BOCAGE PRAIRIES ET MARES AU NORD D'AVALLON sont les suivantes : • Sonneur à ventre jaune • Rainette verte • Grenouille agile • Triton crêté • Agrion de Mercure • Agrion orné

Cette ZNIEFF a été déterminée pour des espèces aquatiques. Le secteur impacté pour les espèces déterminantes est la mare. Comme présenté dans l’étude, cette mare se situe au milieu d’une parcelle agricole cultivée intensivement. Les deux espèces d’amphibiens observées dans cette mare sont le triton palmé et le triton alpestre. Ces deux espèces sont les deux espèces de tritons les moins exigeantes en termes d’habitats.

• Concernant les habitats aquatiques du Sonneur à ventre jaune en Bourgogne, la bibliographie régionale indique que cette espèce “ va fréquenter en Bourgogne 2 grands types de points d’eau, Le premier type correspond aux milieux faiblement courants et à leurs annexes, au niveau des têtes de bassins, en milieux ouverts ou semi-ouverts et le plus souvent en contexte bocager et vallonné. […] Le second type est associé aux milieux stagnants à caractère temporaire et/ou pionnier. Les flaques et ornières forment la catégorie la plus représentée (près de 350 points d’eau de ce type sont connus pour avoir accueilli l’espèce). Elles sont favorables lorsqu’elles se situent en milieux ouverts ou semi-ouverts, comme celles que l’on peut rencontrer au sein des coupes forestières récentes, sur les chemins forestiers larges ou bénéficiant d’éclaircies, les chemins en lisière, chemins bocagers, chemin de bas de pente bénéficiant d’écoulements latéraux (caractère lentique plus ou moins marqué dans ce cas), au niveau des entrées de prés, des bords de route… » ‰ Ces milieux ne sont pas présents sur le périmètre du projet, la présence du Sonneur est donc très peu probable. • Le triton crêté est une espèce très exigeante et recherche les mares prairiales ensoleillées et riches en végétation. Cette espèce devait donc être présente lorsque la parcelle était encore une prairie. De plus l’ombrage sur la mare n’est pas favorable à cette espèce. Comme précisé dans l’étude, seules deux espèces aquatiques sont

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présentes dans cette mare. Les mares favorables au triton crêté sont des mares ouvertes avec présence d’une végétation. La mare présente sur le site présente un faciès bien différent puisqu’elle est fortement ombragée, très peu végétalisée et en voie d’atterrissement. ‰ Il paraît donc peu probable que cette mare puisse être utilisée par le Triton crêté. • La grenouille agile est une espèce paraissant spécialisée des milieux stagnants bien végétalisés et stables. ‰ Vu l’ombrage important sur cette mare, la faiblesse de la végétation aquatique et la situation en milieu agricole intensif de la mare, il paraît peu probable que cette mare lui soit favorable. • Les habitats aquatiques de la Rainette verte exclusivement les milieux stagnants ‰ Ces milieux ne sont pas présents sur le périmètre du projet, la présence de la Rainette verte est donc très peu probable.

Concernant les amphibiens, il est bien visible que les habitats concernés par le ZNIEFF de type I sont des prairies bocagères présentant un certain nombre de mares. Avant de passer en culture intensive, la parcelle impactée devait présenter le même faciès et accueillir ces espèces.

Les deux espèces d’Odonates, à savoir l’Agrion de Mercure et l’Agrion orné sont des espèces de milieux courants comme présenté pour

• l’Agrion de mercure : « Les secteurs géographiques les plus favorables à l'espèce sont les milieux ouverts drainés par un chevelu hydrographique important et permanent. Les larves de l'Agrion de Mercure se développent dans les milieux courant généralement de petits calibres comme les ruisseaux, fossés, sources, petites rivières et bras mort alimentés par la nappe phréatique. Ces milieux sont souvent en contexte non forestier et plutôt prairial. » • l’Agrion orné : « Les larves vivent exclusivement dans les petits ruisseaux, les fossés, les suintements et les sources ensoleillées présentant une pente et un courant faible en contexte paysager de type prairial, bocager. Les adultes se trouvent à proximité de ces habitats larvaires, souvent dans des zones où la végétation aquatique hélophyte est très dense. »

Les milieux favorables à ces deux espèces d’odonates en Bourgogne sont absents de la zone d’étude. ‰ Leur présence est donc très peu probable.

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RD n°21 : Yonne Nature Environnement : « Mais c’est connu : la biodiversité tout le monde s’en fiche ! Ca gêne plutôt, dans notre société actuelle. L’important c’est l’économie. Pour Yonne Nature Environnement, les deux sont importants. »

Réponse du Pétitionnaire :

Conscient de l’impact potentiel de ses activités sur la biodiversité, SUEZ travaille depuis de nombreuses années en partenariat avec des instances comme le Museum National d’Histoire Naturelle et un certain nombre de structures associatives locales qui l’accompagnent dans le cadre de sa démarche de prise en compte de la biodiversité. SUEZ s’attelle à un respect strict dans la mise en place des mesures d’Evitement, de Réduction et de Compensation lorsqu’elle n’a pas réussi à Eviter et Réduire ses impacts. A l’issue de leur exploitation, les ISDND réaménagées deviennent des « refuges » de biodiversité. En effet, en raison de la gestion extensive réalisée sur les sites, de la très faible présence humaine mais aussi du fait qu’il est impossible de construire dessus, les espaces prairiaux créés permettent à un certain nombre d’espèces autrefois communes de s’y nourrir, de s’y reproduire. C’est par exemple le cas d’espèces autrefois communes mais aujourd’hui en fort déclin comme la Linotte mélodieuse ou le Chardonneret élégant. Les prairies peuvent aussi abriter l’Alouette des champs, fortement impactée par les activités agricoles. La Pie-grièche écorcheur recolonise également très rapidement les espaces en fin d’exploitation et s’accommodent également des activités. En raison de l’extensivité de la gestion, une biomasse importante se développe sur les sites

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(orthoptères, lépidoptères,…). De plus, les bassins de gestion des eaux pluviales, malgré leur caractère anthropique car par obligation légale ils doivent être étanches et donc bachés peuvent devenir un support pour la biodiversité aquatique.

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RD n°21 : Yonne Nature Environnement : « Autrement dit, il existe une mare qui s’avère gênante pour réaliser le projet. »

Réponse du Pétitionnaire :

Cette mare est en effet un point d’attention dans le dossier. La présence de deux espèces protégées, à savoir le Triton palmé et le Triton alpestre induisent un enjeu réglementaire. Il s’avère que cette mare est la mare qui a été évaluée comme la moins fonctionnelle en raison de l’ombrage et de la fermeture de celle-ci. Les milieux présents dans le secteur 1 présentaient un plus grand nombre d’individus et les milieux sont plus fonctionnels. Le choix de l’implantation sur le secteur 2 s’est donc justifié. De plus, une mesure de réduction, à savoir le comblement partiel additionné à une restauration de la mare, devrait permettre un maintien de la population des deux espèces présentes actuellement et la colonisation par des espèces de milieux aquatiques plus ouverts tels que les espèces déterminantes de la ZNIEFF I adjacente.

La mesure compensatoire additionnée à la mesure de réduction permettra également d’obtenir une surface de mare plus importante. (voir réponse suivante).

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RD n°21 : Yonne Nature Environnement : « Page 64, on apprend que le comblement partiel de la mare (135m²) va être compensé au double et que l’autre moitié restant, sera restaurée.

Dont acte, il faudra préciser de réaliser les travaux aux bonnes périodes, le cas échéant. »

Réponse du Pétitionnaire :

Comme à chaque fois que SUEZ impacte des habitats d’espèces protégées, les mesures de compensation sont mises en place et se révèlent efficaces. Cette mesure de compensation sera bien mise en place. De plus cette mesure comme l’ensemble des mesures de compensation seront suivi dans le cadre du rappor annuel de l’Exploitant mais également suivies par le Comité de GFouvernance.

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RD n°21 : Yonne Nature Environnement : « Autrement dit, des espèces protégées sont répertoriées sur le site actuellement en grandes cultures, leurs habitats seraient supprimés, les espèces seraient dérangées par les activités futures de l’extension mais tout cela n’est pas bien important ! Ils iront plus loin… ailleurs ! Sur le site n°1 qui sera réensemencé avec les graines initiales, sauf si on remanie le massif de déchets. »

Réponse du Pétitionnaire :

En raison de l’adaptation des périodes de travaux, le risque de destruction d’espèces protégées est réduit au maximum. La création de la haie permettra aux espèces l’utilisant pour nicher de retrouver un habitat favorable à leur reproduction. L’impact de l’extension sera temporaire, le temps de l’exploitation mais comme précisé ci-dessus à la fin

SUEZ RV CENTRE EST p. 36 MEMOIRE EN REPONSE de l’exploitation, le milieu créé sera prairial et favorable aux espèces impactées par le projet actuel mais aussi à d’autres espèces absentes pour le moment de ce secteur. De plus, le réaménagement du site permettra à un certain nombre d’individus de retrouver un habitat favorable.

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RD n°21 : Yonne Nature Environnement : « L’exploitation risque de son côté de créer un dérangement pour certaines espèces et donc de voir un recul des nicheurs. »

Réponse du Pétitionnaire :

Cet impact a bien été évalué et l’ensemble des mesures prises permettra d’avoir un impact résiduel faible en permettant l’ensemble des espèces de réaliser leur cycle biologique.

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Observations concernant l’impact sur l’environnement du site : RD n°5 - Mme Gassin Hélène : « Outre la dégradation irrémédiable des conditions de vie et de l’environnement à Montjalin (nuisances, camions , cours d’eau, etc…) »

RD n°9 – ADENY : “n ous demandons que l’on prenne en compte la qualité de vie des habitants riverains du site”

Réponse du Pétitionnaire :

Dans la pièce n°02 “Partie Commune, chapitre 6 sont décrites les conditions d’aménagement et d’équipement de l’Ecopôle. Concernant l’ISDND de Sauvigny-le-Bois, les zones de stockages sont constituées de casiers distincts, comportant chacun des alvéoles de petite taille de manière à réduire au maximum l’exposition des déchets aux intempéries. Leur conception a pour objectif d’isoler le déchet du milieu naturel (eau, air, sol) et de gérer les effluents générés (lixiviats et biogaz), au moyen d’une double barrière de sécurité :

• Une sécurité “passive” permettant d’isoler la zone d’exploitation avec le sous-sol, composée de matériaux très peu perméable, notamment une couche d’argile sur une épaisseur de 5,0 mètres, présente en fond et sur les flancs des casiers puis reconstituée au-dessus de 2,0 mètres ; • Une sécurité “active” permettant de compléter l’étanchéité de la zone et d’assurer le drainage des eaux de pluie composée, de bas en haut : d’une géomembrane, d’un géotextile, d’un réseau de collecte et de drainage.

Au cours de l’exploitation, le trafic généré par l’acheminement des déchets vers l’installation n’impacte que très faiblement les riverains car le site est situé en dehors de toute zone urbaine et à proximité immédiate des routes et autoroute sans nécessité de traverser de zone d’habitations sur les derniers kilomètres. Ces conditions favorables permettent d’améliorer la sécurité des riverains et réduire les nuisances sonores. Par ailleurs, dès le démarrage de l’exploitation, des dispositions paysagères spécifiques sont mises en place (voir sujet n°1) afin d’améliorer l’insertion paysagère de l’installation et contribuer à limiter l’impact sur le cadre de vie des riverains.

SUEZ RV CENTRE EST p. 37 MEMOIRE EN REPONSE

A la fin de l’exploitation de la zone, un système identique d’étanchéité/ drainage est mis en place avant la couverture finale en terre végétale de manière à constituer le confinement supérieur destiné à isoler les déchets et à optimiser le captage du biogaz.

Dans ces conditions, l’impact de l’activité de l’installation est évalué au regard de son environnement local. La qualité de vie des riverains est prise en considération avec une évaluation des impacts temporaires ou permanents des activités sur leur cadre de vie et leur santé et la définition de mesures d’évitement, de réduction et de compensation pour les effets résiduels.

------Activités de l’Ecopôle des Battées

Observation relative à la déchèterie professionnelle RD N°15 – M. Dumay Guillaume : “Le projet de déchèterie de Suez viendrait en concurrence des déchèteries publiques existantes […] De plus aucune commune ou EPCI n’a délégué ou confié, par contrat public, l’exploitation de déchèterie à la date de demande de Suez. La CCAVM a également délibéré pour créer un tel équipement à Saint-Brancher, à quelques kilomètres du projet de Suez.[…] Il n’est pas certain que cette activité soit compatible avec le règlement de la ZA, adopté par la CCAVM (activités tertiaires et logistiques).”

RD n°21 : Yonne Nature : « est ce que l’alvéole amiante est bien fermée ? Est-ce le local dédié DID et DTQD ? que veulent dire ces sigles ?”

Réponse du Pétitionnaire :

Les déchèteries sont devenues des équipements structurants et incontournables dans le dispositif de collecte des déchets ménagers et assimilés. Sur le territoire de la CCAVM, 2 déchèteries reçoivent chaque année une part importante des déchets produits par les habitants du territoire (environ 6 000 t/an). L’accès à ces déchèteries est également ouvert aux professionnels de la CCAVM et des communes extérieures sous conditions d’accès (carte) et de grille de tarifaire et lorsque la collecte et le traitement ne génèrent pas de sujétions techniques particulières conformément à l’article L.224-13 du Code Général des Collectivités Territoriales. L’accueil de professionnels s’est développé au cours du temps afin de faire face à l’absence de solution de proximité et adaptée à leurs besoins (flux de plus grand volume, apport en véhicule du type utilitaire d'une charge utile importante (>3,5t), flux de déchets spécifiques (démolition, amiante, huiles, …), délai d’attente, …) et éviter le développement de dépôts sauvages. Pour autant, ce service proposé aux Professionnels n’est pas sans contraintes pour la Collectivité : encombrement des structures, flux spécifiques non gérés (amiante, ...) et apports massifs sur certains flux (déchets verts, gravats, encombrants ou déchets non triés).

C'est la raison pour laquelle, en accord avec la CCAVM, SUEZ RV CENTRE EST porte le projet de développer, à proximité de son Ecopôle et sur la ZA Porte du Morvan (géré par la CCAVM), une déchèterie dédiée exclusivement aux professionnels du territoire avallonais et des communes limitrophes. De par son implantation sur une zone d’activité économique, sa proximité avec les voies de circulation, sa visibilité mais également sa capacité à accueillir et trier sur place les déchets apportés par les Professionnels, ce nouvel équipement permettra de compléter de manière avantageuse l’offre de gestion des déchets du territoire avallonnais. Ainsi, cette déchèterie équipée d'agents formés

SUEZ RV CENTRE EST p. 38 MEMOIRE EN REPONSE

(conduite engins, risque amiante, …), d’équipement de pesée et de facturation mais également de contenerisation spécifique pour les Déchets Industriels Dangereux (DID 2) et Déchets Toxiques en Quantités Diffuses (DTQD 3).

Dans tous les cas, la CCAVM est un acteur déterminant pour ce projet notamment en matière de cohérence avec le règlement des déchèteries publiques : conditions d’accès, type d’usagers ciblés et catégories de déchets acceptées/refusées. Il est évident que ces solutions doivent s’inscrire dans un schéma de complémentarité, car il serait purement inefficace de proposer sur un même territoire un service public gratuit financé par le budget de la CCAVM et un service privé sous conditions tarifaires à la charge directe du producteur professionnel. Il est également de la responsabilité de SUEZ de pouvoir proposer un tarif de prise en charge ou de reprise attractifs

Il faut noter que ce projet, dans le contexte avallonais témoignant d’une dispersion du réseau de professionnels, ne serait s’être développé s’il n’était pas en relation directe avec les moyens et infrastructures existantes et disponibles sur l’Ecopôle des Battées.

------Observations concernant l’origine géographique des déchets RD n°5 - Mme Gassin Hélène : « Les déchets viendront-ils de plus en plus loin ? »

RD n°9 : ADENY « le respect de l’objectif de proximité, y compris pour les DAE, que pose le futur Plan Régional en préconisant une zone de chalandise de 75 km autour des ISDND »

Réponse du Pétitionnaire :

La zone de chalandise pour ce projet est décrite au chapitre 4 “Origine géographique des déchets” Pièce 4 – Partie ICPE. Concernant les déchets non-dangereux réceptionnés sur l’Installation de Stockage, SUEZ RV CENTRE EST sollicite l’autorisation de conserver la zone de chalandise actuellement en vigueur pour l’ISDND de Sauvigny-le-Bois. Cette zone de chalandise pour les déchets non-dangereux respecte le Plan Départemental en vigueur (juillet 2011), et comprend le territoire départemental de l’Yonne et les EPCI limitrophes au département de l’Yonne. Nous souhaitons rappeler que la sectorisation du département de l’Yonne, entrée vigueur sous le précédent plan départemental, n’a pas vocation à restreindre l’origine géographique des déchets dans les arrêtés d’autorisation d’exploiter des installations et ne s’oppose pas à la structuration et à la collaboration entre EPCI sur le territoire départemental (fusion EPCI, création de groupement de commandes…). Il est souhaitable de rappeler que cette coopération départementale œuvre afin d’optimiser les conditions de traitement et limiter le coût à l’usager et de citer par exemple, le traitement et la valorisation des déchets issus des collectes sélectives de l’avallonais actuellement traités sur le secteur limitrophe centre-Yonne (Centre de tri d’Ormoy près d’Auxerre).

2 DID : déchets décrits par le décret du 18.04.2002 > déchets avec des propriétés inflammables, comburant, irritant, nocif,…. 3 DTQD : déchets dangereux produits et détenus par les professionnels en trop petites quantités pour suivre directement la filière habituelle de traitement des déchets dangereux (solvants, produits chimiques de laboratoires, bain photographiques, peintures, cartouches et tones, produits phytosanitaires,…)

SUEZ RV CENTRE EST p. 39 MEMOIRE EN REPONSE

Concernant le Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets (PRPGD), à date du dépôt du dossier de demande d’autorisation à exploiter et de l’enquête publique, ce document est en cours d’élaboration par la Région Bourgogne-Franche-Comté. Il n’est toujours pas adopté et ne peut s’imposer aux plans départementaux qui restent en vigueur. La limitation de la zone de chalandise à 75 km autour des ISDND telle que proposée par la Région dans le projet de PRPGD ne peut être considérée comme un élément d’appréciation pour notre projet.

Toutefois, conscient de l’avancement des travaux du futur Plan Déchets de la Région Bourgogne-Franche-Comté et de la notion, SUEZ RV CENTRE EST propose avec l’ISDND de Sauvigny-le-Bois de desservir un territoire interdépartemental de proximité composé pour les déchets issus des ménages, des EPCI compris dans un rayon de 50 km à vol d’oiseau et les Déchets d’Activités Economiques dans un rayon de 100 km à vol d’oiseau autour de l’installation. Ces éléments ont été portés à la connaissance du Préfet dans le cadre de la réponse en régularisation transmise par SUEZ RV CENTRE EST en date du 28 juin 2018 et figurant en Annexe 32 du dossier soumis à Enquête Publique.

Ce qu’il faut retenir :

La demande d’autorisation à exploiter par SUEZ RV CENTRE EST propose une zone de chalandise compatible avec le Plan Départemental de l’Yonne en vigueur (Yonne + EPCI limitrophes). Dans le cadre de la future planification régionale, SUEZ RV CENTRE pourra faire évoluer l’origine géographique des déchets traités autour de la notion de bassin de vie limité à 50 km pour les déchets des ménages et 100 kms pour les déchets des activités économiques

------Observations relatives au dimensionnement de la capacité de l’Installation de stockage des déchets RD n°5 - Mme Gassin Hélène : « Alors que le plan régional de prévention et de gestion des déchets n’est pas finalisé, on voit bien que l’exploitant cherche à obtenir son autorisation pour une extension dépassant largement les volumes produits localement »

RD n°6 – M. Lasne Arnaud : “Cela ne correspond plus aux besoins de notre région, que chacun stocke ses déchets chez soi !”

RD n°7 – Mme Baudot Françoise : » si la décharge ne recevait que les ordures ménagères de la CCAVM une extension ne serait pas nécessaire. […] le sud-Yonne devient la poubelle d’une grande partie du Département ce que je conteste. »

RD n°9 – ADENY : « nous demandons que la durée d’exploitation soit réduite à dix ans (fin 2029 au plus tard), avec à partir de 2023, une capacité maximale de 55 000 tonnes »

RD 10 – M. Sandoval Jean : « il est incompréhensible que la demande soit à 85 000 tonnes l’année alors que les besoins locaux étaient à 6 400 tonnes l’année en 2014. »

RD N°15 – M. Dumay Guillaume : « La demande de Suez excède fortement (3 fois plus) les besoins définis dans le plan départemental applicable. Si l’on se place à l’horizon 2021, les autorisations accordées ne laissent que la possibilité de créer une capacité de 50 000 t/an sur l’ensemble du département, largement inférieur à la demande de Suez (85 000 t) pour le sud Yonne »

SUEZ RV CENTRE EST p. 40 MEMOIRE EN REPONSE

RD n°17 – Olivier Delafon : « plusieurs sites du département offrent des capacités résiduelles de vide de fouille permettant d’accueillir la totalité des résidus ultimes du département à l’horizon 2028-2029 »

RD n°20 : Mme Patouret Sonia : « l’agrandissement de ce centre d’enfouissement, les augmentations de tonnage de déchets enfouis, la zone de chalandise …. rien ne semble aller en ce

RD n°21 : Yonne Nature : « Nous demandons à ce que les quantités globales ne soient pas augmentées jusqu’à la signature du contrat régional. »

Réponse du Pétitionnaire :

Le dimensionnement de la capacité de l’ISDND de Sauvigny-le-Bois est traité dans la Pièce 4 – Partie ICPE. Pour la nouvelle extension de son installation de stockage, et après correction de son projet initial, SUEZ RV CENTRE EST propose d’échelonner son activité de stockage à :

• Son niveau d’activité actuel, soit environ 63 000 tonnes / an jusqu’en 2022 ; • Puis une capacité de stockage à hauteur de 85 000 tonnes / an jusqu’au terme de sa capacité d'exploitation.

Ce dimensionnement a été déterminé à l’appui d’une analyse des documents de planification en vigueur (Plans départementaux), des orientations connues à ce jour pour le futur Plan Régional, des hypothèses d’évolution des flux et des gisements de déchets ménagers et industriels ainsi que de la capacité de commercialisation de SUEZ.

Cette proposition d’augmentation échelonnée des tonnages sur Sauvigny-le-Bois, isolée dans son contexte avallonais, peut apparaitre comme étant en contradiction avec la politique nationale de réduction des capacités de stockage impulsée par la Loi TECV 4. Or, c’est à l’échelle régionale qu’il est nécessaire d’étudier cette proposition, à la lumière des estimations des besoins de capacités de stockage estimés par la Région à horizon 2025 et 2031 et en considérant le calendrier de fermeture des installations voisines.

Le dimensionnement proposé par SUEZ RV CENTRE EST pour l’ISDND de Sauvigny-le-Bois s’inscrit dans une dynamique régionale de baisse des capacités des différentes installations de stockage SUEZ en région. En effet, même si le projet de Sauvigny-le-Bois présente une augmentation de son niveau d’activité de près de 22 000 tonnes / an, il ne saurait remettre en question l’équilibre futur du plan régional et l’effort réalisé par SUEZ en Bourgogne-Franche-Comté. Pour accompagner cette décroissance, SUEZ RV CENTRE EST s’est engagé à soutenir cette dynamique tout en veillant à respecter les équilibres régionaux, pour cela SUEZ a réalisé les actions suivantes :

• Fermeture de l’ISDND de Monéteau (SUEZ) en 2010 : - 50 000 tonnes/an, • Fermeture de l’ISDND de Torcy (SUEZ) en 2019 : - 100 000 tonnes/an, • Dégressivité de l’ISDND de Drambon (SUEZ) entre 2019 et 2031 : - 46 000 tonnes /an

La réduction de capacités engagée par SUEZ de près - 196 000 tonnes /an, à laquelle s’ajoute la fermeture en 2018 des ISDND de Vadans (Régie) : - 16 000 tonnes/an et de Vic-de-Chassenay (COVED) : - 55 000 tonnes / an ne serait être remis en question. Le positionnement de Sauvigny-le-Bois à hauteur de 85 000 tonnes par an à compter de 2022 est motivé par le besoin de création de capacité de stockage sur la durée du futur Plan Régional.

4 Loi TECV (août 2015) : limite la capacité nationale de stockage des ISDND en 2025 à hauteur de 50% de la quantité de déchets stockés en 2010.

SUEZ RV CENTRE EST p. 41 MEMOIRE EN REPONSE

Autres observations

Observation relative à la situation de monopole de la société SUEZ sur l’activité Stockage RD n°17 – Olivier Delafon : » Si suez obtient satisfaction, ce sera la fermeture des derniers sites restant dans l’Yonne et l’accomplissement d’une nouvelle situation de monopole départementale et régional e”.

Réponse du Pétitionnaire :

Le Département de l’Yonne dispose actuellement de 5 installations de stockage de déchets non-dangereux dont celle de Sauvigny-le-Bois exploitée par SUEZ RV CENTRE EST, l’ISDND de Ronchères exploitée par le Syndicat de la Puisaye et 3 ISDND exploitées par le Groupe PAPREC-COVED sur les communes de Champigny, La-Chapelle-sur-Oreuse et Saint-Florentin. Sans renouvellement de leurs autorisations préfectorales, les échéances actuelles des autorisations d’exploiter détenues par les autres ISDND de l’Yonne permettent d'assurer la présence de 3 ISDND à l’horizon 2024 et 2 à l’horizon 2029. Par ailleurs, les ateliers de travail organisés par la Région Bourgogne-Franche-Comté permettent d’indiquer qu’au moins 1 autre ISDND icaunaise à l’intention de déposer un dossier de demande d’extension (COVED PAPREC La Chapelle-sur-Oreuse). Ces éléments permettent d’indiquer que la déclaration de situation de monopole départementale ou régionale par SUEZ RV CENTRE EST ne peut être retenue. A contrario, la fermeture de l’ISDND de Sauvigny-le-Bois exploitée par SUEZ entrainerai une position monopolistique de l’activité “privée” par la société COVED-PAPREC sur les départements de l’Yonne et Nièvre. Seule subsisterai l’offre publique limitée à 15 000 tonnes/an de l’ISDND de Ronchères exploitée par le syndicat de la Puisaye.

Illustration : Evolution des capacités autorisées des ISDND en région Bourgogne-- Comté (Conseil Régional - Atelier du 08 septembre 2017)

SUEZ RV CENTRE EST p. 42 MEMOIRE EN REPONSE

Observation relative à l’impact sur la fiscalité locale RD n°20 - Mme Patouret Sonia : « les habitants paieront ils deux fois : nuisances et perte de valeur foncière au vu du rapprochement du site de leurs habitations, - fiscalité plus forte car la présence du site, de ses déchets dans le sol et son activité nécessiteront des mesures compensatoires publiques supérieures à un territoire sans site d’enfouissement

Réponse du Pétitionnaire :

Concernant les sujets “nuisances” et “dévaluation foncière”, les réponses ont été apportées dans les paragraphes précédents. Concernant la mise en œuvre de mesures compensatoires liées à “la présence du site, de ses déchets dans le sol et son activité”, nous souhaitons rappeler que SUEZ RV CENTRE EST, conformément a à la règlementation en vigueur, met en place dès la parution de l’arrêté d’exploiter des “Garanties Financière” destinées à permettre à l’Etat et à la Collectivité de se prémunir contre une éventuelle insolvabilité de l’Exploitant de l’ISDND. Ces “Garanties Financières” sont destinées à assurer la surveillance du site et le maintien en sécurité de l’installation, les interventions éventuelles en cas d’accident et/ou pollution avant ou après fermeture et la remise en état du site après la cessation d’activité. Pour l’ISDND de Sauvigny-le- Bois, le montant de la “Garantie Financière” déposée par SUEZ RV CENTRE EST auprès la Préfecture s’élève à 3 331 436 € TTC. Cette disposition permet au territoire d’éviter toute fiscalité supplémentaire.

Par ailleurs, nous souhaitons préciser que la présence de l’activité de l’Ecopôle de Sauvigny-le-Bois, permet au Territoire de bénéficier d’emplois directs et d’une fiscalité professionnelle additionnelle (Taxe d’Aménagement, Cotisation Foncière des Entreprises (CFE ≈ 80 000 €/an), Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE ≈ 1 300 000 €/an pour l’ensemble des activités de SUEZ RV CE)).

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Observation concernant l’absence de soutien aux politiques locales de prévention et valorisation des déchets RD n°5 - Mme Gassin Hélène : « Les efforts déployés sur la communauté de communes (redevance incitative, grand nombre de matériaux recyclés, collecte des encombrants,) semblent mal remerciés ! […] on voit bien que l’exploitant cherche à obtenir son autorisation pour une extension dépassant largement les volumes produits localement. […] nous éloignons clairement de l’objectif régional de zéro déchets”

Réponse du Pétitionnaire :

Le stockage des déchets ne remet pas en cause les politiques locales en matière de prévention et valorisation des déchets. Le stockage des déchets répond à une nécessité : traiter les déchets non-recyclables issus des ménages mais également des activités économiques locales (commerces, restauration, artisans, entreprises et industries). En effet, malgré le développement des solutions de tri à la source et de tri sur des installations industrielles de plus en plus performantes, certains déchets ou fractions de déchets ne sont pas recyclables, pour ces déchets “ultimes” pour lesquels aucune autre valorisation n’est possible, le stockage est alors la solution. L’élimination des déchets sur les installations de stockage publiques ou privées, reste donc un maillon essentiel du traitement des déchets, dans l’attente de l’émergence de filières industrielles alternatives et en complément de ces dernières.

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Si le stockage représente une solution d’élimination, il faut également souligner qu’il peut être une source de production d’énergie, comme c’est le cas à Sauvigny-le-Bois et ainsi participer à son échelle à la transition énergétique du territoire.

Par ailleurs, le projet présenté par SUEZ RV CENTRE EST est plus large que l’activité de stockage. Ce projet à pour ambition de renforcer l’Ecopôle des Battées qui regroupe des services de collecte, de tri et de valorisation des déchets. Sur ce site, les activités de valorisation seront développées : déchèterie professionnelle, compostage des déchets verts, tri des déchets d’activités économique et valorisation de la biomasse. Ces solutions de préservation et régénération des ressources à travers le recyclage permet de soutenir les politiques locales en matière de valorisation des déchets et permettent à l’avallonais de garantir des solutions de proximité pour le traitement et la valorisation des déchets produits par les ménages et les activités industrielles locales. De plus, l’utilisation par SUEZ RV CENTRE EST de filières locales pour le recyclage des déchets triés et valorisés sur Sauvigny ou bien sur les sites de nos clients permet de créer des boucles locales d’économies circulaires et soutenir leurs emplois. Citons par exemple les filières locales de reprise suivantes : métaux à la fonderie du Creusot (71), papiers et cartons aux papeteries/cartonneries de Chouanard (45) ou Nogent/seine (10), plastiques à Brienon/Armançon (89), déchet de bois à la Roche/Bresnil (21), biodéchets désemballés à Provency (89)).

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