Févriier 2017

DIRECTION DEPARTEMENTALE LL''AAGGRRIICCUULLTTUURREE DDUU TTEERRRRIITTOOIIRREE DES TERRITOIRES DU COMMUNAUTE DE COMMUNES SERVICE CONNAISSANCE, ­POLIGNY­SALINS­COEUR DU JURA PROSPECTIVE, HABITAT

Le territoire de la communauté de communes compte en 2010, 695 exploitations (dont 367 moyennes et grandes du point de vue technico­économique (1)). 868 exploitants gèrent ces exploitations. Avec une perte en 10 ans de plus de 16% des chefs d'exploitations, ce territoire semble malgré cette baisse mieux resister que les autres et que le Jura (22%) et la (21%). En 2000, la Surface agricole utile (SAU (2)) des communes était de 25 825 ha, alors qu'on l'estimait en 2010 à 25 501 ha (soit ­324 ha). Cette perte de surface agricole sur le territoire pourrait être due au développement de l’artificialisation mais aussi au reboisement des surfaces délaissées (enfrichement), qui entraîne un changement d’occupation du sol (ce dernier point nécessite d’être approfondi avec le territoire). Sur la même période selon les données permis de construire SITADEL, 124 ha ont été consommés par l'habitat pour une équivalence de 781 logements créés sur le territoire, dont 293 en individuel.

Une pyramide des âges très décalées sur les plus de 50 ans, avec plus de 56 % des chefs d'exploitation. Ce qui est très important et met en avant dès 2010 et jusqu'en 2020 une succession de départs en retraite, à suivre et à accompagner. Ce territoire compte un grand nombre d'exploitants du fait de la présence d'exploitations viticoles. Les moins de 40 ans chutent passant de 25% à 20% ce qui ne compense pas forcément les départs. Les 40­49 ans se maintiennent quand même, ce qui est plutôt intéressant.

Ceci présage effectivement un travail important sur les reprises sur ce territoire.

1 Les iinstallllatiions

Sur la période 1989­2012, le territoire a vu l'installation de 314 jeunes agriculteurs. Entre 2000­2010 :110 au total, dont 67 en cadre familial, 43 hors cadre familial et 2 en agriculture biologique. (19% des installations jurassiennes). Nous sommes à 55 installations sur la période 2011­2016.

Les emplloiis de ll''agriicullture La part des emplois agricoles en France en 2013 est de 3%, et 4.5% pour le Jura. Le territoire compte 8.5% des emplois en agriculture. Il fait partie des 7 territoires les plus agricoles en emplois (>8%).

Oriientatiion techniico­économiique (OTEX)

Le territoire est située sur 3 petites régions agricoles ­ Bresse pous sa partie Nord­Ouest ­ Vignoble Jura pour sa partie centrale (Est­Ouest) ­ Plateau inférieur du Jura pour sa partie Sud­Est qui lui confèrent une certaine variété de paysage entre plaine et plateau et influent sur les orientations agricoles. La majeure partie des exploitations est orientée vers la viticulture (47%). Le vignoble tenant une part importante sur le territoire. Néanmons l'élevage laitier reste encore bien présent avec plus de 26% des exploitations, à cela s'ajoutent les exploitations polyculture­élevage. Les cultures céréalières ne représentent que 5% des exploitations. Ce territoire est en zone AOP­Comté­ et compte encore 12 fruitières : ­ Granges de Vaivre (Bio) ­ ­ Salins les Bains ­ Abergement les Thésy ­ Ivory ­ Arbois ­ Chilly/Salins ­ Tourmont/Poligny ­ ­ ­ Oussières ­ La Ferté Ce potentiel de fruitière marque bien l'importance de la production lait AOP et la valorisation en directe qui en est faite

La taiilllle des explloiitatiions

Les exploitations de moins de 50 ha ont subit une perte de 24% néanmoins elles représentent toujours 70% de l'ensemble des exploitations, ceci s'expliquant par la présence d'exploitations viticoles de petites structures dans le Jura.

Les plus de 100 ha progressent passant de 7 à 14 % en 10 ans. En 2010 les plus de 100 ha mettent en valeur 13 802 ha de SAU contre 8 153 ha en 2000. Une tendance à l'agrandisse ­ment qui se confirme sur tous les territoires. La surface moyenne passe de 30 ha en 2000 à 37 ha en 2010. (68 ha pour le Jura), La présence des exploitations viticoles en mombre sur ce territoire influe fortement cette donnée.

2 Statut des explloiitatiions

Les exploitations individuelles diminuent passant de 81% en 2000 à 73% en 2010, les formes sociétaires quant à elles progressent passant de 19% en 2000 à 31% en 2010, et mettent en valeur 67% de la SAU (contre 50% en 2000). Malgré une baisse des exploitations individuelles comme pour tous les territoires, la zone viticole et ses petites structures ralentissent le phénomène sur ce territoire.

Les formes sociétaires apportent des avantages pour la répartition du travail entre associés, mais au fil du temps entrainent également l'agrandissement des structures et du capital qui pourra à terme poser quelques problèmes lors des installations, et/ou reprises par de nouveaux exploitants. Les entreprises agricoles à responsabilité limitée (EARL) tirent leur épingle du jeu et ce jusqu'en 2010. Pour faciliter la transmission, protéger les biens personnels de l'exploitant ou installer le conjoint, certains se sont mis sous forme sociétaire. C'est également une attente sociétale afin de partager les contraintes d'élevage et se dégager du temps.

Surface agriicolle utiilliisée par lles explloiitatiions

La SAU des exploitations a augmenté de 37 ha en 10 ans. Ce gain peut­être du en général à différents phénomènes : ­ augmentatiion de lla taiilllle des explloiitatiions quii récupère du fonciier sur lle terriitoiire ou à ll''extériieur suiite à des regroupements, à une repriise d''explloiitatiion, ­ défriichement de certaiines zones déllaiissées un temps et réiintroduiit dans lla SAU. La SAU du territoire de 25 501 ha ne suffit pas à répondre aux besoins de surface des exploitations (25 667 ha) certaines exploitations sont dans l'obligation d'utiliser des terres de territoires voisins. Il existe donc une forte "pression foncière" au sein même de l'agriculture du territoire. Ce qui nécessite de porter une réflexion globale de gestion de l'espace sur le territoire. Si ce phénomène s’accentue avec une perte de SAU communale au fil du temps et une demande toujours importante (voire croissante de surfaces pour les exploitations) la situation de «forte pression agricole» pourrait s’accentuer et impacter la pérennité de certaines exploitations. 82% de la SAU du territoire est en mode de faire valoir indirect (84% pour le Jura), ce qui reste une contrainte pour les exploitants qui ne sont pas propriétaires de leur foncier.

L''utiilliisatiion du soll et cheptell

Elle confère bien une diversité de production vers l'élevage puisque sur les 25 667 ha de SAU des exploitations, 19 476 ha sont en fourrages et surfaces toujours en herbe (STH (4) ­75%). Alors que les céréales ont tendance à légèrement augmenter, les surfaces en herbe et fourrages quant à elles subissent la plus grosse perte de SAU en 10 ans, (730 ha). La viticulture représente 5% de la SAU et 19% pour les céréales et oléo­protéagineux.

43% du cheptel bovins sont des vaches et 39.5% des vaches laitières. Le reste des bovins est composé de génisses, de veaux, de taurillons. Le cheptel vaches laitières a diminué de 4.7% en 10 ans, celui des bovins de 2.3%. En parallèle, les équidés sont stables, les ovins quant à eux baissent de 63% et les porcins de 23%. On compte également quelques élevages de poules

3 Démarches qualliités

188 exploitations sont déclarées sous AOP (Comté et/ou Morbier et viticoles)) sur le territoire, 41 en agriculture biologique, 2 076 ha sont en "bio et conversion" en 2014, dont 11.5% en céréales­oléo­ protéagineux, et 77% en surfaces toujours en herbe et fourrages. Soit 8% de la surface déclarée PAC 2014. 16 exploitations déclarent pratiquer les circuits de proximité.

Les perspectiives du terriitoiire :

La surface agricole (SAU) représente 43 % de la superficie totale du territoire, la forêt représentant la part la plus importante. Néanmoins compte tenu des actifs agricoles, le territoire reste très agricole, et doit pouvoir maintenir une agriculture dynamique et gestionnaire des paysages. C'est un territoire atypique par ses paysages et les diversités agricoles qui y sont liées. ­ la viticulture marque le paysage par les petites structures qui sont confrontées aux départs à la retraite. Comme tous les territoires, il faudra anticiper ces départs afin de garantri une dynamique territoriale entre autre dans la production des AOP. ­ la filière courte est importante en partie du à la présence des caveaux viticoles, la promotion des fruitières, et l'installation d'AMAP en maraichage. ­ le maintien du potentiel foncier reste un enjeu surtout dans les zones de mise en concurrence sur les bonnes terres agricoles. Le paysage vallonné, plateau et sol superficiel ne permet pas toujours de pratiquer toutes les productions. Les contraintes des AOP Comté­Morbier nécessitent aussi de garder des terres à proximité des exploitations (maintenir un chargement unité de gros bétail (UGB)/ha nécessite un nombre d'hectare en fonction des effectifs du cheptel).

Quellques défiiniitiions

((1)) Les grandes et moyennes explloiitatiions : quand leur production brute standard (PBS) est supérieure ou égale à 25 000 € ­cette valeur est identifiée par des coefficients régionaux décrivant un potentiel de production des exploitations.

((2)) SAU : surface agriicolle utiilliisée, comprend l'ensemble des terres agricoles de l'exploitation (terres arables : céréales, oléagineux, légumes...) , la superfie toujours en herbe (STH); les cultures permanentes (vignes ­vergers), les jachères, les jardins.

((3)) GAEC : groupement agiicolle d''explloiitatiion en commun, forme sociétaire. La loi de modernisation de 2010 introduit la possibilité de créer un GAEC entre conjoints.

((4)) STH : surface toujours en herbe, toute surface en herbe, semée depuis au moins 5 ans ou naturelle on parle souvent de prairies permanentes

((5)) ICPE : Installllatiion cllassée pour lla protectiion de ll''enviironnement, toute exploitation agricole susceptible de créer des risques ou de provoquer des pollutions ou nuisances, notamment pour la sécurité et la santé des riverains est une installation classée.

DIRECTION DEPARTEMENTALE DES TERRITOIRES

Directeur de publication : Jacky ROCHE

Rédacteur­ mise en page: Florence NERET Comité de relecture : SIG­Etude/SCPH Données : RA 2010, Agreste, SITADEL.

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