Noces de sang de Federico Garcia Lorca NOCES DE SANG Par le Théâtre Camera Obscura Présenté en codiffusion avec Le Groupe de la Veillée Dossier Tapez pour saisir le texte
Du 16 novembre au 4 décembre 2010 Théâtre Prospero
pédagogique
Théâtre Prospero 1371, Ontario est, Montréal (514) 526-6682 Du 16 novembre au 4 Dossier de presse décembre
2010 Théâtre Camera Obscura Noces de sang De Federico Garcia Lorca
Adapta on Amélie Hébert et Eloisa Cervantes Mise en scène Patrice Tremblay Lumières et régie Josiane Fontaine-Zuchowski Costumes Julie Emery
Son Sylvain Arsenault Graphisme Mathieu Marleau Vidéo et photographie Patrice Tremblay Rela ons de presse et communica on Mélanie Viau
Avec Eloisa Cervantes Frédéric Clou er Alain Fournier Sarah Gravel Ariane Lacombe Louise Laprade Catherine Lavoie Mathieu Lepage Par le Théâtre Camera Obscura en codiffusion avec Le Groupe de la Veillée www.theatrecameraobscura.com www.laveillee.qc.ca
2010 Théâtre Camera Obscura 2 Sommaire
Présenta on page 4
Du fait divers émane le réalisme poé que page 5
Passions secrètes et tragédie du silence page 6
Le théâtre-vérité : une porte ouverte sur l’Andalousie page 7
L’Homme de sa généra on page 8
Repères chronologiques page 9
Noces de sang de par le monde page 11
Biographies page 12
Les créa ons du Théâtre Camera Obscura page 18
Revue de presse page 19
Autour du spectacle page 20
2010 Théâtre Camera Obscura 3 Présenta on
Par la main qui sait manier le couteau se joue le des n de deux familles liées par l’amour et le sang. Sur la terre souillée des crimes anciens, une mère laisse par r, contre son gré, son dernier fils vers des contrées lointaines pour y marier sa promise. Mais sous le soleil andalou, un autre homme, à la passion sauvage et au coeur furieux, galope sur un cheval fou vers ce e même femme pourtant interdite. Dans les bois sombres, les deux hommes se rencontrent, gue és par des créatures surnaturelles qui déjà connaissent la fin sanglante de ce jour de noces. Ce qui, à l’origine, était un fait divers, devient sous la plume de Lorca une tragédie moderne des plus poé ques, une pièce centrale de son œuvre. 6e produc on du Théâtre Camera Obscura, ce e nouvelle adapta on de Noces de sang d’Amélie Hébert et Eloisa Cervantes est la première œuvre du projet Triptyque Lorca. Notre désir d’explorer l’univers de Federico Garcia Lorca, poète et dramaturge espagnol (1898-1936), répond à la volonté d’aller à la rencontre d’un ar ste hors du commun, protéiforme et rebelle. Un ar ste assassiné au milieu d’une œuvre en pleine évolu on. Noces de sang est un cri pour la liberté d’aimer, une pièce majeure sur la passion amoureuse, le désir, le désordre et l’insoumission. Avec une approche alliant théâtre, danse et mul média, nous créons une esthé que du rêve dans laquelle le spectateur se sent libre d’accéder à son imaginaire in me. Le Théâtre Camera Obscura se voue à la créa on de poèmes scéniques pluridisciplinaires basés sur le mouvement et l’image, faisant du corps de l’interprète la principale par on drama que. Il est un théâtre du corps ouvert sur le rêve. Un théâtre cherchant à entrer dans le territoire in me du spectateur en lui offrant une expérience sensi ve unique, perme ant la découverte de toutes nouvelles subjec vités. Perme ant le dérangement. Un dérangement viscéral et puissant, alimenté par la parole d’auteurs contemporains dont les textes sont porteurs d’une vérité toute charnelle.
Mathieu Lepage, Louise Laprade et Éloisa Cervantes en répé on
2010 Théâtre Camera Obscura 4 Du fait divers émane le réalisme poé que
Avide glaneur de paroles, de paysages et de gestes, Federico Garcia Lorca puise dans la vie rurale d’une Andalousie brûlante et sèche la ma ère même de ses œuvres drama ques. Sous sa plume lyrique, le langage rude et imagé des terres éloignées devient une poésie bouleversante. Devant Noces de sang, le public du théâtre Beatriz de Madrid reste sans voix, pris d’émo on. Ce qui, au départ, était un simple fait divers traînant sur une table d’étudiant devient une des œuvres les plus acclamées de la li érature espagnole.
« Almeria, 24 juillet 1928. Aux abords d’une ferme, près de Nijar, eut lieu un crime qui reste mystérieux. Hier ma n devaient se célébrer les noces de l’une des filles du fermier, âgée de 20 ans. Le fiancé et les nombreux invités a endaient l’heure de la cérémonie, mais on chercha en vain la fiancée dans la maison. Les invités, fort contrariés, se re rèrent. À huit kilomètres de la ferme, l’un deux découvrit le cadavre ensanglanté d’un cousin de la fiancée, Monte Caňada. Ses appels au secours a rèrent les gens de la noce qui rentraient chez eux par le même chemin, et la Garde civile. On trouva, cachée non loin du cadavre, la fiancée. Ses vêtements étaient en loques. Arrêtée, elle déclara être par e avec son cousin. Ils fuyaient à cheval lorsqu’ils furent rejoints par un homme masqué qui tua Monte Caňada de quatre coups de fusil. Le fiancé, arrêté lui aussi, nia toute par cipa on à cet assassinat. La jeune fille finit par dénoncer le frère du fiancé bafoué. L’homme avoua : il avait beaucoup bu à la ferme, et lorsqu’il rencontra en chemin les amants fugi fs, il vengea l’honneur familial. »1
Ce n’est que quatre ans après la lecture de cet ar cle que Lorca s’a aque à l’écriture de son drame le plus subversif. La tête remplie de décors en clair obscur, avec pour trame de fond les berceuses chantées par sa sœur Conchita, le poète rédige Noces de sang en une semaine. Aujourd’hui, ce cri universel à la liberté d’aimer parvient encore à toucher profondément l’âme et le corps.
1AUCLAIR, Marcelle, Enfances et mort de Garcia Lorca, Paris, Édi ons du Seuil, 1968, p.304-305
2010 Théâtre Camera Obscura 5 Passions secrètes et tragédie du silence
Noces de sang se dore de la couleur flamboyante des terres brûlées d’une Andalousie montagnarde, dure et violente. Ses personnages, par le vers et la prose, laissent passer, au risque d’y laisser leur raison, un flot de paroles venant du fond de leurs entrailles, à l’endroit même où naissent leurs cris. Car dans un pays où règnent la dictature, les préjugés sociaux et les tabous religieux, la censure oblige les cœurs à tenir douloureusement leurs désirs bien enfouis, jusqu’à l’épuisement.
La tragédie naît du silence, celui d’une passion charnelle interdite, celui qu’on impose à une Mère qui a vu mourir son mari et son fils, celui des jeunes filles chastes devant le désir sexuel, celui que doit subir une femme devant son mari infidèle, celui d’un homme qui, pour sublimer ses envies primaires, galope nuits et jours sur un cheval fou. Le silence de ce e immense solitude qu’on ne peut supporter au point de laisser errer, encore et encore, les malheureux fantômes du passé. Un silence que la raison préfère, au risque de se retrouver anéan par la force de ses propres pulsions si jamais un seul mot venait à sor r de ce e bouche assoiffée de liberté. Un volcan à la place du cœur, les personnages de Noces de sang prennent avec force l’élan de la parole, en quête d’une paix, peut-être, mais toujours menés par l’obsession vive que leur haine n’arrive plus à crier :
La Mère : J’ai dans le ventre un hurlement que je cache, si puissant qu’il me fait peur. Parce qu’une fois qu’on a emmené les morts, les vivants doivent se taire. Il n’y a que ceux qui n’ont rien à voir dans l’histoire qui ont le droit de crier.
Le spectacle sublime de la mort espagnole, avec ses corridas grandioses et sanglantes, lègue à Noces de sang la noblesse dont se pare le désir de vengeance d’une femme pour son honneur et celui de sa famille. Tous ces duels d’honneur compris dans la trame narra ve, duels à laver par le sang et les larmes, élèvent l’existence de ces personnages sans nom à la hauteur du récit mythique. Un mythe bercé par l’évoca on d’un seul homme, brutal et tendre, un paysan pauvre dont la sensualité est gage de perdi on : Léonard.
Jeunesse folle, dangereuse rébellion dans un décor sauvage surveillé par un astre mystérieux assoiffé de sang… Ces êtres pris d’amour fou, emportés par un vent brûlant vers de terribles sanc ons, deviennent ici le fier symbole de la grande passion humaine, une passion libre d’être vécue. Frédéric Clou er et Éloisa Cervantes en répé on
2010 Théâtre Camera Obscura 6 Le théâtre-vérité : une porte ouverte sur l’Andalousie
À l’époque où germent en lui les images inspirées du fait divers d’Almeria, Lorca fait la découverte de Riders to the sea (1902), de John Millington Synge. Selon les historiens, ce n’est pas par pur hasard que Noces de sang porte clairement la marque du célèbre dramaturge irlandais. En Synge, Federico Garcia Lorca avait trouvé ce qu’il appelait la « phrase vivante », le langage brut et chaud du monde rural, avec ses drames secrets camouflés sous l’effort d’une vie menée en terres arides. Plus encore, l’auteur savait dépeindre l’homme dans sa dimension universelle, ce qui toucha le paganisme du poète et inspira ses plus grandes œuvres drama ques.
C’est ainsi qu’après avoir touché divers genres théâtraux tels que le guignol, le drame roman que et la comédie moliéresque, Lorca consacra ses efforts à créer son cycle « paysan » composé de Noces de sang, Yerma (la tragédie de la femme stérile) et la Maison de Bernarda Alba, pièce inspirée d’une fable du village. On dit d’ailleurs que Lorca, du fond d’un puits, aurait su extraire, sous une forme presque documentaire, les moindres paroles de ses voisines, les Alba…
Son théâtre du peuple est un théâtre tragique, fait de combats passionnés entre les hommes, leur des n et la société. Un théâtre-vérité à la manière de Tchekhov, dans lequel on sent la source vibrante des personnages et de leur temps, un théâtre d’ambiance tout à fait prenant.
Auteur engagé ? Il était pour l’égalité sociale. Même s’il n’appartenait à aucun groupe poli que, on arrive à sen r la fibre républicaine émaner de ses paroles et écrits. Ce e fibre qui le lie physiquement au peuple andalou, à ses racines. À même la tradi on orale, le lyrisme de Lorca rend hommage à l’Espagne et aux grands thèmes de sa poésie, soit l’obsession de la mort, l’amour de la ville natale, l’honneur…. Et ces images, si chères au poète, qui d’une œuvre à l’autre, reviennent…tour à tour… cheval… couteau…. lune.
Il faut toujours interpréter en répandant notre âme sur les choses, en accordant un élément de spiritualité à ce qui en est dépourvu, en donnant aux formes l’enchantement de nos propres sen ments. Il faut découvrir sur les places solitaires les âmes qui les traversèrent, il faut être soi-même et être mille autres personnages si l’on désire saisir les choses dans toutes leurs nuances. Tout voir, tout éprouver. Notre récompense, dans l’éternité, sera de n’avoir pas eu d’horizons.
Frédéric Clou er et Catherine Il faut rêver. Lavoie en répé on Federico Garcia Lorca
2010 Théâtre Camera Obscura 7 L’Homme de sa généra on
La tradi on lyrique espagnole berce le pays sur la cadence du romancero, douce ballade dont le rythme vient en contrepoint avec celui, plus saccadé, du flamenco. Les images de la « lune meurtrière » et du « vent violeur », éléments fondamentaux de ces récits de conquêtes historiques, d’amours, de trahisons et d’histoires bibliques, alimentent l’imaginaire collec f dans une poésie contempla ve, abstraite et symbolique. Les ar stes des premières décennies du XXe siècle, avides de nouveauté, emmènent un véritable vent de changement sur le territoire culturel avec la créa on de deux courants d’avant-garde : l’ultraïsme et le créa onnisme. La rupture avec les normes classiques fait place à un espace de créa on où règnent l’excès et la liberté syntaxique, lexicale et métaphorique. Le mouvement est vif, étonnant, audacieux.
C’est ainsi qu’à ce e époque du tricentenaire de la mort de Gongora se célébre le deuxième âge d’or espagnol avec la naissance d’un groupe qui aura marqué les années de dictature de Primo de Rivera : la « généra on de 27 ». Véritable constella on d’ar stes et d’intellectuels - dont Federico Garcia Lorca aura été l’étoile phare - ce groupe tente une mise en relief de la dimension sociale avec l’explora on des passions troublantes de l’homme. L’heure est à l’émo on vraie, palpable. On plonge dans la poésie « impure », le discours cri que, le « populaire » afin d’explorer l’inconscient collec f. Par ce e démarche (sur)réaliste, l’ar ste tente de pénétrer l’espace in me du spectateur afin de provoquer en lui le dérangement nécessaire à l’éclosion de sa conscience.
C’est avec cet esprit engagé que Lorca mène la troupe universitaire La Barraca sur les chemins d’Espagne, offrant, de ville en village, les plus grands classiques espagnols, en plus des œuvres de sa plume et de celles de ses contemporains. Posi onné en marge du théâtre commercial, dont les formes dominantes de l’époque sont la comédie bourgeoise, le théâtre poé que et le théâtre comique, La Barraca de Lorca est un théâtre d’art social s’adressant à un public fort contrasté, savant et paysan. Un théâtre du peuple hautement acclamé et richement subven onné par les dirigeants de la seconde République. Le caractère pamphlétaire de ses œuvres, salué par la presse de gauche, fut néanmoins la cause de son assassinat par des hommes de l’extrême droite, le ma n du 9 août 1936.
2010 Théâtre Camera Obscura 8 Repères chronologiques
1898 Naissance de Federico Garcia Lorca, le 5 juin, à Fuente Vaqueros, pe t village près de Grenade, en Andalousie. Son père, Federico Garcia Rodriguez, possède une ferme prospère. Sa mère, dona Vicente Lorca, est ins tutrice et cul ve un goût soigné pour la li érature et la musique, goût qui se manifestera très tôt pour le jeune Federico, l’ainé de quatre enfants.
1916-1917 Lorca effectue un long voyage sur les terres de Vieille-Cas lle et du Léon, d’Avila, Valladolid, Zamora, Salamanque et Burgos. 1918 Publica on de son premier livre, un carnet de voyage, Impresiones y paisajes (Impressions et paysages).
1918-1920 Rédac on du Libro de poemas (Livre de poèmes).
1918 – 1928 Garcia Lorca est admis à la Résidence des Étudiants de Madrid, qu’il qui era une fois terminées ses études de Le res et Philosophie. C’est à ce e époque qu’il se lie d’ami é avec Salvador Dali, Luis Buñuel, Guillermo de Torre, Pablo Neruda, Morena Vila et Rafael Alber . 1919 Il écrit sa première pièce de théâtre El malefico de la mariposa (Les maléfices du papillon). Sa pièce est jouée à Madrid, au Théâtre Eslava. 1920 Décès de son ami Ignacio Sánchez Mejias, célèbre toréador. Son poème, Llanto por Ignacio Sánchez Mejias (Chant funèbre pour Ignacio Sánchez Mejias), sera publié en 1938. 1921 Il compose le Poema del cante jondo. 13 septembre : Prise du pouvoir monarchique en Espagne par le capitaine Primo de Rivera. C’est le début de la dictature. 1927 Exposi on des dessins de Lorca à Barcelone. En octobre, il présente, au théâtre Fontalba de Madrid, sa pièce Mariana Pineda. 1928 Paru on du Romancero gitano, recueil de poésie le plus célèbre de toute la li érature espagnole. 1929 – 1930 Séjour à l’université Colombia, à New York, puis série de conférences à Cuba. Écriture du recueil Poeta en Nueva York (Le poète à New York). 1930 Créa on de La Zapatera prodigiosa (La save ère prodigieuse). 30 janvier : Fin du régime monarchique avec le retrait du dictateur Miguel Primo de Rivera.
2010 Théâtre Camera Obscura 9 1931 Créa on de Amor de don Perlimpin con Belisa en su jardin (Les amours de don Perlimpin avec Balisa dans son jardin), et Asi que pasen cinco anos (Lorsque cinq ans auront passés). 14 avril : Proclama on de la seconde République espagnole. 28 juin : Élec ons aux Cortes, dotant la na on d’une cons tu on démocra que. Le pays clame son orienta on républicaine et socialiste. 1931-1935 Lorca dirige la célèbre troupe de théâtre universitaire La Barraca, qu’il fonde avec son ami Eduardo Ugarte. 1933 Créa on de Bodas de sangre (Noces de sang) et présenta on au Théâtre Beatriz de Madrid. Ce e même année il écrit Yerma et El público (Le public).
1934 « Année noire » pour l’Espagne, débutant avec les élec ons de novembre 33 et la coali on d’extrême droite. Agita on sociale, mu neries, révoltes, grèves. 4 octobre : Révolu on aux Asturies. Début des « crimes de guerre », du massacre du peuple par un gouvernement d’extrême droite dit « République ». 29 décembre : Première représenta on de Yerma au Théâtre Espagnol. Les excita ons de l’extrême droite menacent de troubler la représenta on. 1936 Éclatement de la guerre civile entre républicains et na onalistes, suite à la victoire du front populaire en février. 19 juin : Lorca termine l’écriture de La casa de Bernarda Alba (La maison de Bernarda Alba). Il ne verra jamais ce e pièce mise en scène. 13 juillet : Assassinat de Calvo Sotelo, chef de l’opposi on, par des officiers républicains. 18 juillet : Coup d’état du général Franco, à Algésiras, visant à renverser la seconde République. 20 juillet : Libéra on du capitaine Rojas de la prison de Grenade par un groupe d’anarchistes libertaires. 16 août : Arresta on de Garcia Lorca. 19 août : Federico Garcia Lorca est fusillé à Viznar, pe t village près de Grenade.
1er avril 1939: Échec de la République marquant la fin du conflit de la guerre civile. Nouveau régime du général Franco.
2010 Théâtre Camera Obscura 10 Noces de sang de par le monde
Bodas de sangre (Espagne), Blood Wedding (Angleterre), Bluthochzeit (Allemagne), Blodsbröllop (Suède), Urs al-dam (Maghreb) … la force du langage poé que de Lorca traverse les fron ères, réalisant au fil du temps le rêve de son auteur d’agir sur les masses par le théâtre. La musicalité de Noces de sang fut célébrée en langage créole, les thèmes soulevés par la pièce ont séduit le Maroc, la Tunisie, la Pales ne, l’Iran… Sa plus célèbre mise en scène demeure à ce jour celle de Bernard Jenny, au Théâtre du Vieux Colombier (1963), un spectacle réunissant sur scène vingt-trois acteurs. Ici, à Montréal, nos archives théâtrales gardent parmi leurs trésors la mise en scène du père Émile Legault avec les Compagnons de Saint-Laurent, en 1952, jouée par, entre autre, Denise Morelle et Françoise Faucher. Plus récemment, au Fes val de Théâtre des Amériques (1999), le Teatro Malandro, sous la direc on du me eur en scène colombien Omar Porras, a conquis le public avec cet « hymne à l’amour indomptable », faisant de Noces de sang « une transe fes ve, un carnaval baroque, un rite païen d’épousailles de la terre avec la lune, de l’homme avec la louve. »2 En France, l’œuvre la plus connue de Lorca fut jouée une dizaine de fois depuis la mort de son auteur.
L’énergie brutale de Noces de sang a inspiré au réalisateur Souheil Ben Barka, originaire de Tombouctou, une adapta on cinématographique (1977) dont l’ac on se situe dans un pe t village du sud marocain. Le drame est celui d’un jeune homme qui, par sa pauvre situa on, ne peut épouser la fille d’un riche paysan.
En Espagne, le réalisateur Carlos Saura a rendu hommage à ce grand classique de chez lui en faisant de Bodas de sangre (1980) le premier film de sa «trilogie flamenca» (suivit de Carmen et El amor bujo). Alliant le cinéma, la danse et le théâtre, l’œuvre, dédiée à l’art du flamenco, se déploie en une magnifique chorégraphie dirigée et interprétée par le célèbre danseur Antonio Gades.
Un peuple qui n’aide pas son théâtre est moribond, s’il n’est déjà mort.
Federico Garcia Lorca
2 http://www.fta.qc.ca/archives85-08/99/11_noces.html
2010 Théâtre Camera Obscura 11 Patrice Tremblay mise en scène Patrice est maître dans l’art de croquer sur le vif et de me re en images la moindre manifesta on de ce que tous qualifient d’indicible. Un premier flash devant Carbone 14, il y a vingt ans, et depuis il joue dans sa mystérieuse boîte noire, endossant le rôle de me eur en scène, comédien, concepteur, photographe. Sa passion pour le spectacle vivant a fait de lui le directeur ar s que du Café-Théâtre de Chambly (2000-2002) et du Théâtre Mine de Rien (2002-2006), et depuis mars 2002, il se consacre à dévoiler les secrets de son étrange Camera Obscura. Au sein de la compagnie, Patrice a su offrir au public montréalais des expériences sensi ves troublantes et exaltantes avec La chambre noire, L’araignée et Alice sureXposée. Son intérêt pour le répertoire classique s’est manifesté par le passé dans des mises en scène telles que Les farces de Maître Poquelin (2006) et L’avare (1999) de Molière, La famille du collec onneur (2003) et La plaisante aventure (1995) de Goldoni, La maison de Bernarda Alba (2001) de Lorca, Varia ons sur un temps (2000) de David Yves.
Amélie Hébert adapta on Ce e belle rouquine au regard pé llant d’intelligence a remporté, en 2000, le Prix de l’Égrégor avec sa pièce Le loup. Depuis, elle n’a cessé d’écrire, produisant au fil des ans des textes à l’univers singulier, animés par une langue poé que et imagée. Sa pièce L’égrugeoir fut mise en scène de sa propre main au Café Chaos, puis reprise par Gilbert Dupuis au Collège Saint-Laurent. Elle a offert au Théâtre Camera Obscura sa pièce L’araignée, texte hautement salué par la cri que et le public du MainLine. En marge de l’écriture, Amélie offre au public depuis plus de dix ans le cadeau de sa magnifique voix dans des hommages faits aux monstres sacrés de la chanson tels qu’Édith Piaf et Harmonium.
2010 Théâtre Camera Obscura 12 Louise Laprade la Mère Le Théâtre Camera Obscura souligne fièrement les 40 ans de mé er de ce e actrice phénoménale, considérée aujourd’hui comme une des plus grandes dames du théâtre québécois. Une carrière fougueuse menée par une passion inassouvie du jeu, des mots, des gens. Co-fondatrice du célèbre Théâtre Expérimental des Femmes, me eure en scène éclairée, enseignante débordante de générosité, Louise Laprade a su conquérir le coeur du public et celui de tous ceux, amis, me eurs en scène et comédiens, qui ont partagé ses instants de grâce. Parmi les reconnaissances qui lui ont été a ribuées, men onnons le Masque de la Produc on région, en 2003, pour sa mise en scène de Encore une fois si vous le perme ez, ainsi que sa nomina on, la même année, pour le Masque de l’Interpréta on féminine pour son incroyable performance dans Danser à Lughnasa au Théâtre du Nouveau Monde. Après avoir incarné une centaine de personnages sur scène et à l’écran, c’est avec une force inouïe qu’elle endosse dans Noces de sang un des plus grands rôles de la dramaturgie espagnole.
Alain Fournier le Père Son amour profond pour le théâtre s’est communiqué dans toutes les sphères du milieu ar s que, allant de la scène brute aux grandes instances ins tu onnelles. Ar ste engagé, au plaisir assurément contagieux, Alain Fournier a signé au cour de son impressionnante carrière près de 80 mises en scène, a écrit d’innombrables pièces, poèmes, textes pour enfants et livrets d’opéra. Cet acteur de talent, à qui on a ribue des performances magistrales auprès de grands me eurs en scène tels que Robert Lepage, André Brassard, Denis Marleau et Jean-Pierre Ronfard, a émerveillé le public de la salle Fred Barry l’an dernier avec son personnage du roi dans Le cid, une produc on de la Société Richard III. Il fut nominé au Gala des Masques 2007 dans la catégorie Interpréta on masculine de sou en pour sa presta on dans Scaramouche au Théâtre Denise-Pelle er. Sa créa vité débordante aura de quoi surprendre le public dans ce e nouvelle adapta on de l’oeuvre de Lorca.
Eloisa Cervantes la Fiancée Ce e jolie femme d’origine mexicaine, connue par tout le jeune public québécois sous le nom de Pénélope dans la série Ramdam, mène un début de carrière dynamique et franchement prome eur. Cumulant les premiers rôles au pe t écran dans Annie et ses hommes, Un homme mort et Le gentleman II, ce e comédienne unique a fait son entrée dans le milieu des arts de la scène sitôt l’obten on de son baccalauréat à l’École supérieure de théâtre de l’UQAM, en 2007, avec les pièces Les Troyennes, du Théâtre Point-d’Orgue, et L’intrus, du Théâtre ambulant des Lauren des. Chanteuse, pianiste, référence en traduc on espagnol/français pour le Théâtre Camera Obscura, Eloisa a bien des atouts pour se tailler une place de choix dans l’univers théâtral !
2010 Théâtre Camera Obscura 13 Frédéric Clou er Léonard Ce beau ténébreux prêtant corps à la passion furieuse du redouté Léonard a gradué de l’École Na onale de Théâtre en 2008. Doté d’un talent incomparable pour la créa on li éraire et scénique, il a par cipé ac vement au projet mul disciplinaire Ceci n’est pas une fable, dirigé par Dominic Anc l et mis sur pied par l’Associa on des Écoles Supérieures d’Art de Montréal. À l’écran, il s’est fait joliment remarquer grâce à ses appari ons dans Sophie Paquin, Les invincibles III, Grande fille, Les parents II et Aveux. Nous le verrons prochainement au cinéma, métamorphosé en chanteur rap hautement coloré dans Fatal Bazooka de Michael Young. Il fait également par e de la distribu on principale du moyen métrage La belle province de Frédéric D’Aoust, me ant en vede e Sandrine Bisson.
Sarah Gravel la Mort (la Voisine et la Servante) Son énergie lionne, sa voix chaude et son je-ne-sais-quoi dans le regard font de Sarah une comédienne des plus surprenantes. Elle a un appé t vorace pour la composi on, et depuis sa sor e de l’École supérieure de théâtre de l’UQAM, où elle a travaillé l’univers becke en avec Claude Lemieux dans Parmi les voix enfermées avec moi, elle se donne tout en ère à la créa on de personnages avec ins nct et justesse. Son jeune parcours est marqué d’une riche expérience acquise sur une dizaine de plateaux de tournage, sur la scène du théâtre Prospero dans Eddy F. de pute et le monologue Ombilic, ainsi que dans Les Troyennes, au Bain Mathieu. Elle a fait une entrée remarquée au sein de Camera Obscura dans la créa on L’araignée et depuis, elle ent fièrement la barre de la compagnie aux côtés de Patrice Tremblay.
Ariane Lacombe la Lune (la Cousine) Co-fondatrice du Théâtre Point-d’Orgue, ce e comédienne à la voix d’or resplendit par son assurance sur scène. Au cours de sa forma on à l’École supérieure de théâtre de l’UQAM, elle pu accroître sa maîtrise du jeu aux côtés de Mar ne Beaulne, Frédéric Dubois, Francine Alepin, Ghyslain Filion et Theodor Cris an Popescu. Ac ve dans le milieu théâtral, elle a par cipé, dans les deux dernières années, aux produc ons Louis, 25 ans, cap ve troyenne, Les Troyennes, de Jean-Paul Sartre, et G Round, en plus d’avoir cumulé maintes forma ons en ballet classique, jeu caméra, jeu masqué et clown. Son illustre talent pour le jeu corporel et la danse contemporaine trouve sur la scène de Noces de sang un terrain idéal pour laisser libre court à sa plus grande expression.
2010 Théâtre Camera Obscura 14 Catherine Lavoie la Femme Débordante de vitalité, la sympathique interprète de Paula de l’émission jeunesse Tac k est une jeune dame de théâtre déjà bien ancrée dans son milieu. À peine Catherine était sor e de l’École supérieure de théâtre de l’UQAM qu’on pouvait déjà apprécier son talent à Espace Go dans la troublante pièce Toutefemme mise en scène par Mar ne Beaulne. Elle s’adonne depuis au théâtre de créa on, dans les pièces Eddy F. de pute au Prospero, Cendres sur les mains, Bang Bang LOVE et les très courues Pièces pour emporter du groupe Les Néos (théâtre néo-futuriste). On la verra en janvier dans la salle in me du Prospero dans Terre Confite, défendant un personnage d’une sensibilité aussi poignante que celui de ce e femme trahie dans Noces de sang.
Mathieu Lepage le Fiancé Ce grand passionné du jeu prêtant voix au dur et tendre Fiancé dé ent une expérience de scène tout à fait impressionnante. Comédien des plus prome eurs de la cuvée 2007 de l’École supérieure de théâtre de l’UQAM, Mathieu est de toutes les scènes. Champion à la LNI, membre fondateur du groupe Les Néos, directeur ar s que de Créa ons UNThéâtre, il s’est fait décerner le tre d’ar ste de la relève en plus d’avoir reçu le cochon d’or pour son interpréta on dans Bang Bang LOVE au dernier Gala des Cochons d’Or. Une vingtaine d’appari ons au pe t et grand écran, sur les plates-formes web et au théâtre, dont les plus marquantes sont Eddy F. de pute, Pièces pour emporter, Artères parallèles. On le verra prochainement au cinéma dans le très a endu Gerry, ainsi qu’au Prospero dans Gunshot.
2010 Théâtre Camera Obscura 15 Julie Emery costumes Ces doigts de fée ont travaillé ac vement, depuis les dernières années, à créer des univers singuliers portant fièrement la griffe de ce e ar sane hors pair. Depuis sa sor e de l’École supérieure de théâtre en 2008, où elle a assisté Véronique Borboën et Claude Goye e dans la concep on et la réalisa on du catalogue des étudiants pour la Quadriennale de Prague 07, ce e joaillière de forma on a oeuvré à la créa on des décors et costumes de nombreuses produc ons telles que Une liaison pornographique, La campagne, Le terrier, Cendres sur les mains et Dans le crystal qui chante. Après avoir travaillé comme coordonnatrice pour Lucie Grégoire Danse, elle agit maintenant à tre de directrice de tournée pour la très célèbre Compagnie Marie Chouinard.
Josiane Fontaine-Zuchowski lumières et régie Diplômée de l’École supérieure de théâtre, ce e scénographe fort talentueuse, connue sous la signature d’Anémone Design, a illuminé la scène du Prospero dans Anatomicite : sous anesthésie globale, celle de la Pe te Licorne dans Et je sais que cela doit être le paradis, celle du MainLine avec L’araignée, en plus d’avoir oeuvré sur de nombreux spectacles en tournée avec le Théâtre du Suroît, Voltage Créa ons, Le Bureau-firme théâtrale et Les Ironistes, groupe avec qui elle a parcouru les terres d’Irlande pour la présenta on de Ratatatarats, à Dublin. Soucieuse de par ciper à l’essor du théâtre de demain, elle a co-organisé la 3e édi on du Grand événement de la relève théâtrale (GERT), tenu au Lion d’Or en novembre 2009.
Sylvain Arsenault son Après avoir contribué à l’univers sombre et étrange de Jan Saudek dans La chambre noire, Sylvain revient en force chez Camera Obscura pour créer l’ambiance unique et profondément sensible de ce e nouvelle lecture de Noces de sang. Double bachelier en arts plas ques et en arts visuels - enseignement à l’UQAM, détenteur d’une AEC en Produc on d’applica ons Mul média au Collège de Maisonneuve, ce pianiste profondément sensible a le talent de s’imprégner parfaitement de son sujet pour lui offrir un accompagnement musical transcendant. Travaillant principalement comme concepteur sonore pour diverses produc ons de vidéos corpora fs et ar s ques, c’est avec un plaisir fou qu’il revient s’exercer au Théâtre Prospero.
2010 Théâtre Camera Obscura 16 Mathieu Marleau graphisme Danseur et chorégraphe aux Ateliers de Danse Moderne de Montréal, me eur en scène pour le Théâtre de l’Ingérence, comédien de théâtre, cinéma et télévision issu de l’École supérieure de théâtre de l’UQAM, improvisateur, joueur d’harmonica... c’est maintenant avec la fine manipula on des procédés infographiques que Mathieu Marleau fait sa marque dans un milieu ar s que qu’il connaît bien. Fidèle partenaire du Théâtre Camera Obscura, avec qui il a plongé dans les projets La chambre noire et Alice sureXposée à tre d’interprète, cet amoureux de la scène n’a pas son pareil quand vient le temps de me re des images sur les idées. Sa par cipa on au sein de Noces de sang dans la concep on du matériel visuel est pour lui le début d’une carrière bien prome euse.
Mélanie Viau rela ons de presse et communica ons Mélanie voyage dans l’odyssée ar s que depuis l’obten on de son baccalauréat en Cri que et Dramaturgie à l’École supérieure de théâtre de l’UQAM, en 2006. Préférant le travail de terrain en milieu théâtral à la rédac on d’un mémoire en Études li éraires, elle s’est adonnée, de 2007 à 2010, à l’exercice du journalisme pour MonTheatre.qc.ca, faisant dès lors par e de l’Associa on Québécoise des Cri ques de Théâtre. Entre-temps, des ouvrages à la pige pour la Compagnie Jean Duceppe et le Magazine de la Place des Arts, des rêves de créa on, de produc on. Désireuse d’agir au sein même des regroupements d’ar stes, elle a entrepris des études en Rela ons publiques à l’Université de Montréal, études qu’elle achèvera sous peu. Son entrée chez Camera Obscura est certainement le début d’une grande aventure.
2010 Théâtre Camera Obscura 17 Les créa ons du Théâtre Camera Obscura
2003 - La chambre noire
Mise en scène de Patrice Tremblay, en codiffusion avec Le Groupe de la Veillée, Théâtre Prospero
Ce premier poème scénique de TCO, construit en 28 tableaux, a théâtralisé l’univers étrange, cap vant et envoûtant du photographe tchèque Jan Saudek. Ce e créa on in miste, au visuel frappant, a érigé les premières fonda ons de la compagnie quant à la recherche d’une écriture scénique mariant la par on chorégraphique, le théâtre d’images et le mul média. Cet événement fut, autant pour le public que pour l’équipe de créa on, un véritable moment d’introspec on sur les ques ons de l’amour, la beauté, la fragilité, l’isolement, la violence. La célébra on de ces corps de femmes, muses du célèbre et trop controversé photographe, a permis aux interprètes de partager sans pudeur leur sensibilité et leur in mité.
2006 - Atelier d’explora on autour du recueil de poèmes Le divan du tamarit de Lorca
2008 – L’araignée
Mise en scène de Patrice Tremblay, Théâtre MainLine
Première créa on de la dramaturge Amélie Hébert, L’araignée s’est inscrite dans la poursuite du travail de TCO par son explora on de la fragilité de l’être et de l’image scénique, en révélant des personnages pris dans un univers où l’in mité est impossible. Ce e pièce, dynamisée par les conflits de filia on, dévoilait une langue entremêlée de ludisme, de cruauté, de beauté et de vulgarité. Par sa prose rythmée, le texte de Hébert est devenu musique ouvrant sur le paysage intérieur du spectateur.
2009 - Alice sureXposée
Mise en scène de Patrice Tremblay, Espace Geordie
Ce poème scénique, librement inspiré d’Alice au pays des merveilles de Lewis Caroll, a exploré le phénomène de la chute du corps dans ce qu’il a de plus vulnérable. En 10 tableaux ponctués par plusieurs soliloques profondément éloquents de Sasha Grey, ce e créa on fut une véritable performance pluridisciplinaire orchestrée par l’image et le mouvement brut.
2010 Théâtre Camera Obscura 18 THÉÂTRE CAMERA OBSCURA _ Revue de presse
La chambre noire (2003)
- « Un numéro d’audace et de créa vité hautement sophis qué qui mêle le théâtre, la danse et la peinture (…) Formellement et visuellement, la pièce de Tremblay est un pe t chef d’œuvre. » - André Corbeij, Le Journal de Chambly - « N’hésitez pas à y courir (…) Si vous aimez le théâtre des corps, on pense au meilleur théâtre d’image que Carbone 14 ait produit. C’est vraiment un travail remarquable. » - Denis Gaudreau, CKUT - « C’est un spectacle qui est différent, original, sensuel, peut-être dérangeant mais pas offensant (…) Ah c’est beau ! » - Francine Grimaldi, « Samedi et rien d’autre », Radio-Canada 95.1 FM
- « Si vous êtes en manque de sensa ons assez fortes et d’expériences nouvelles, c’est à voir absolument. » - Marianne Poggi, Radio Ville-Marie 90.1 FM - « Le visuel est frappant (…) Vingt-huit tableaux qui nous charment et nous happent (…) Une heure d’une par culière beauté. » - David Lefebvre, MonTheatre.qc.ca - « Un envoûtant poème scénique (…) L’originalité de cet album de photos aux mul ples dimensions laisse présager un bel avenir pour la jeune compagnie Camera Obscura. » - Catherine Hébert, Voir
L’araignée (2008)
- «Voilà un texte qui bouscule (...) les acteurs parlent dru et se changent à vue : pas de place pour les coulisses ou les faux-semblants dans cet univers. Un choix judicieux de la part du me eur en scène Patrice Tremblay parce qu’il renforce la crudité du texte et le sen ment d’emprisonnement.» - Philippe Couture, Voir
Alice sureXposée (2009)
- «Explosifs et dévoués, ils s’acharnent à exposer les sévices imposés à l’image de la Femme dans une société visiblement de plus en plus déshumanisée. Tableaux visuels aux limites du trash, (...) chorégraphies violentes, corps fébriles et moments de roman sme exacerbé ou d’ambiguïté sexuelle (...) On ne peut pas vraiment faire comme si on n’entendait rien.» - Philippe Couture, Voir
2010 Théâtre Camera Obscura 19 Autour du spectacle Noces de sang
Théâtre Prospero _ Scène Principale Place aux jeunes compagnies
Du 16 novembre au 4 décembre 2010 Les mardis, jeudis, vendredis et samedis à 20h
Les mercredis à 19h
Réserva ons Théâtre Prospero 1371, rue Ontario Est Montréal (Québec) Canada H2L 1S2 Tél.: (514) 526-6582 Courriel : [email protected] HEURES D'OUVERTURE Du mardi au samedi de 12 h à 17 h et jusqu’à 19 h 30 les soirs de représenta ons.
En tout temps sur le Réseau Admission : 514 790 1245 ou au www.admission.com
Théâtre Camera Obscura Rela on avec les publics Mélanie Viau www.theatrecameraobscura.com [email protected] (514) 572-3044
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