Plan de protection de PPAl’atmosphère de l’agglomération Orléans Val-de-Loire, l’AgglO

Agir ensemble pour la protection de l’air…

Le droit pour chacun de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé est l’un des piliers du Droit français de l’environnement. Pour en garantir le respect, le législateur a mis en place des règles strictes et plusieurs outils de planification : les Plans de protection de l’atmosphère (PPA) sont de ceux-là, maillons essentiels pour la préservation et la reconquête de la qualité de l’air dans nos agglomérations. Aujourd’hui engagé pour cinq ans, le PPA de l’agglomération orléanaise repose sur un ensemble d’objectifs et propose vingt-quatre actions concrètes. Ces mesures d’ordre général, si efficaces soient-elles, devront trouver un relais dans les préoccupations et le comportement quotidien de chacun. C’est désormais à chaque citoyen de s’approprier les objectifs du PPA. Le succès de notre ambition collective pour la qualité de l’air en dépend. Sommaire

QUALITÉ DE L’AIR Une politique ambitieuse, qui se décline à plusieurs niveaux pages 3 à 4

POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE De multiples enjeux, sanitaires et environnementaux pages 5 à 7

PPA DE L’AGGLOMÉRATION ORLÉANAISE Cinq ans d’actions en faveur de l’air pages 8 à 11

PÉRIMÈTRE DU PPA Vingt-deux communes concernées pages 12 à 16

LES POLLUANTS ATMOSPHÉRIQUES ET LEURS SOURCES Un état des lieux dans l’AgglO pages 17 à 22

VINGT-QUATRE ACTIONS CONCRÈTES Un objectif de préservation et de reconquête de la qualité de l’air pages 23 à 30

Le PPA est consultable sur www.centre.drire.gouv.fr

 QUALITÉ DE L’AIR Une politique ambitieuse, qui se décline à plusieurs niveaux

 En , “respirer un air qui ne nuise pas à sa santé” est un Les PPA et la loi L’article L 222-4 du Code de droit inscrit dans le Code de l’environnement. Ce principe, qui l’environnement impose l’élaboration associe protection de la santé et respect de l’environnement, d’un PPA sur les agglomérations de plus conditionne les politiques mises en œuvre par l’État et les de 250 000 habitants, ce qui est le cas de collectivités territoriales. Les personnes physiques et morales y l’agglomération orléanaise. Le décret sont également impliquées, en fonction de leurs compétences, n° 2001-449 du 25 mai 2001 relatif aux car la qualité de l’air est l’affaire de tous. Plans de protection de l’atmosphère définit les principes de sa mise en œuvre.

L’air que l’on respire La réduction, à la source, des émissions L’air est essentiellement constitué de polluants atmosphériques est le premier Les Plans de protection d’azote (78 %), d’oxygène (21 %) et objectif visé par les politiques de l’air. Il de l’atmosphère (PPA) d’argon (0,9 %). On y trouve également, convient en effet de limiter toute introduction Leur élaboration a été engagée fin 2003 en moindre quantité, du gaz carbonique, – directe ou indirecte – par l’homme, dans dans les deux agglomérations de plus de l’atmosphère et les espaces clos, de substances de l’hélium, de l’ozone ou encore de la 250 000 habitants de la région Centre, et susceptibles d’avoir des conséquences sur vapeur d’eau. Orléans. Comme le PRQA, ce sont des outils la santé humaine, de nuire aux ressources Si l’activité terrestre naturelle (les de planification sur cinq ans. biologiques et aux écosystèmes, d’influer sur volcans, les vents désertiques) introduit Fondés sur des états des lieux de la qualité les changements climatiques, de détériorer les des polluants dans l’atmosphère de l’air dans le périmètre qui les concerne, biens matériels ou de provoquer des nuisances (poussières, dioxyde de soufre…), les PPA fixent les objectifs à atteindre et olfactives. La connaissance de la qualité de énumèrent les principales mesures préventives l’air peut également être pollué par l’air ainsi que de ses évolutions possibles et correctives – d’application temporaire ou des produits chimiques du fait de leur est également indispensable. Ces objectifs permanente – pouvant être prises en vue de manipulation (solvants, pesticides…) sont déclinés, en région Centre, sous forme réduire les émissions des sources de pollution mais aussi du fait de divers processus d’un programme de planification ambitieux atmosphérique et d’utiliser l’énergie de – industriels ou non – (combustion, concrétisé par plusieurs plans. manière rationnelle. Ils sont compatibles fermentation…) ou à la suite d’accidents avec les orientations du PRQA. Le PPA de (fuites, explosions…). L’homme est Le Plan régional de la l'agglomération orléanaise a été adopté par le donc à l’origine d’émissions de gaz préfet du département le 26 juillet 2006 ou de particules qui peuvent induire, qualité de l’air (PRQA) du fait des concentrations atteintes, Adopté par le préfet de Région le des effets nocifs sur la santé et 14 janvier 2002 après une large concertation Et aussi : SCOT, PLU, PDU D’autres outils de planification existent l’environnement. régionale, le PRQA vise le maintien de (ou sont en cours d’élaboration) dans les la “bonne santé” de l’air régional et, dans agglomérations tourangelle et orléanaise : certains cas, la reconquête de sa qualité. Le SCOT (Schémas de cohérence territoriale), L’air sous surveillance plan, sur cinq ans, repose sur cinq grandes Depuis 1996, la surveillance de la qualité PLU (Plans locaux d’urbanisme), PDU orientations, déclinées en trente propositions de l’air a été confiée, sur l’ensemble de (Plans de déplacements urbains). Les PPA, visant principalement la réduction des qui doivent tenir un rôle central dans toutes la région Centre, à un organisme agréé émissions polluantes, l’amélioration de la les politiques locales d’aménagement du par le ministère de l’Écologie et du connaissance sur la qualité de l’air et les effets territoire, ont une incidence (directe ou développement durable : LIG’AIR. Quatre de la pollution atmosphérique, ainsi que la indirecte) sur ceux-ci. collèges participent au fonctionnement sensibilisation et l’information du public. de cette structure : l’État, les collectivités territoriales, les associations (et Information du public, qui fait quoi ? personnes compétentes) et les Dans chaque département, le préfet est le garant de l’information du public en cas de pic de pollution industriels. La collégialité qui prévaut sur les zones surveillées. La DRIRE, service déconcentré de l’État, assure pour sa part le contrôle des dans le fonctionnement de LIG’AIR est établissements industriels émetteurs de polluants atmosphériques. Quant à l’association LIG’AIR, elle un gage de sa reconnaissance vis-à-vis diffuse – notamment dans les médias locaux – les informations qu’elle recueille et analyse sur la qualité du public. de l’air en région Centre.

 POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE De multiples enjeux, sanitaires et environnementaux

 Impact sur la santé humaine, dégradation de l’environnement, Une étude menée sur altération des bâtiments… la pollution atmosphérique a de l’agglomération orléanaise En 2001, la Cellule Inter-Régionale multiples conséquences. d’Épidémiologie Centre-Ouest et la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales du ont effectué une étude d’impact sanitaire Allergies, infections, de la pollution atmosphérique sur Un impact sanitaire l’agglomération d’Orléans, en utilisant la inflammations… méthodologie mise au point par l’Institut avéré Les principaux effets des polluants national de veille sanitaire. Pour identifier les liens entre les pollutions atmosphériques sur la santé sont les La zone retenue pour l’étude n’a pas atmosphériques ambiantes et la santé et suivants : couvert l’ensemble des vingt-deux quantifier leur importance, trois principaux • effets immunogènes et allergiques communes car toutes ne remplissaient types d’études peuvent être réalisés : (particules d’origine diesel, pollens en pas les critères requis (continuité urbaine, • des études toxicologiques interaction avec d’autres polluants) situation et débits d’émissions polluantes • des études d’exposition humaine contrôlée • inflammations et infections broncho- homogènes…) : 228 035 habitants d’après • des études épidémiologiques. pulmonaires (dioxyde de soufre, particules le recensement général de la population en suspension) de 1999 ont été concernés. En France, deux études épidémiologiques • effets sur la fonction respiratoire (ozone) A partir d’indicateurs comme le dioxyde majeures ont été conduites : de soufre (SO ), dioxyde d’azote (NO ) • cancérogenèse (hydrocarbures aromatiques 2 2 Étude E.R.P.U.R.S. et ozone (O ), qui disposent de relations polycycliques, métaux lourds). 3 Évaluation des Risques de la Pollution exposition-risque, environ vingt-quatre Ces effets s’exercent à court et/ou à long décès anticipés, quinze admissions Urbaine sur la Santé, menée en Ile-de-France terme, pour de fortes ou de faibles doses. hospitalières pour motifs respiratoires sur la période 1991-1995 et trente admissions hospitalières pour Programme PSAS-9 Une nécessité, protéger les motifs cardio-vasculaires peuvent être Étude dans neuf agglomérations, Bordeaux, imputables à la pollution atmosphérique. personnes sensibles Le Havre, Lille, Lyon, Marseille, Rouen, Ces résultats offrent une estimation du Avec la pollution atmosphérique, c’est toute Strasbourg, Toulouse et Paris. nombre de personnes qui, au cours d’une la population qui est concernée. Il apparaît année, peuvent voir leur espérance de Ces études ont montré que même une très cependant que certaines populations sont vie diminuée d’une certaine durée. faible réduction des niveaux moyens de plus sensibles que d’autres en termes d’effets pollution atmosphérique a un effet bénéfique sur la santé : sur la santé publique et justifie la mise en Une initiative remarquable • les enfants et les personnes âgées place de mesures préventives, y compris • les personnes atteintes de maladies en région Centre : dans les villes où la pollution n’est pas cardio-respiratoires 3 l’étude PAPRICA significative. Ainsi, une réduction de 5 µg/m • les sportifs Le projet régional PAPRICA (Pollution des niveaux de pollution particulaire pourrait Si les risques individuels sont relativement Aérienne et Pathologie Respiratoire : réduire les décès liés à cette pollution. faibles, l’importance de la population Impact de la Communication sur l’Air), Cependant, l’observation et/ou la exposée et la fréquence élevée des d’une durée de deux ans, doit permettre comparaison entre des indicateurs pathologies concernées rendent les risques d‘évaluer l’impact d’une stratégie de d’exposition et des indicateurs de santé reste non négligeables au niveau de l’ensemble de prévention par l’information sur la difficile (absence de mesure de certains santé de patients fragilisés sur le plan la population. polluants, modification des sources, impact respiratoire. différents selon les polluants ou l’âge des Ainsi, le comportement d’insuffisants respiratoires chroniques, appareillés personnes exposées, méconnaissance des par de l’oxygène liquide et/ou un impacts liés aux mélanges de polluants…). concentrateur d’oxygène et/ou un Malgré ces difficultés, des relations nébuliseur mais capables de se déplacer statistiquement significatives entre a été étudié alors qu’ils étaient informés l’exposition et différents indicateurs de santé (ou non) des dépassements prévisibles ont été constatées. du seuil de 110 µg/m3/8 h d’ozone. Les conclusions de cette étude seront déterminants pour les politiques d’information à mettre en place.

 Pour chaque polluant, il existe donc Un impact sur une échelle spécifique de sensibilité des L’ozone au cœur des différentes espèces de plantes. préoccupations l’environnement et Des travaux de recherche sont Qu’ils soient directs (lorsque les polluants menés au niveau national et les bâtiments agissent spécifiquement sur l’un des international en vue d’évaluer constituants des écosystèmes terrestres ou les impacts de l’ozone sur les La pollution atmosphérique a évolué au cours aquatiques) ou indirects (lorsque l’action écosystèmes. Ils ont permis du temps, autant dans sa nature, son intensité des polluants sur l’un des constituants la détermination de doses d’exposition à l’ozone à ne pas que sa répartition. En conséquence, son d’un écosystème entraîne des altérations dépasser pour préserver la impact sur l’environnement s’est modifié. des autres constituants et en perturbe le végétation d’effets indésirables. Alors que le SO2 et ses effets tendent à fonctionnement), les effets des polluants Les seuils de précaution pour disparaître, de nouveaux polluants (CO, peuvent être très différents : action sur la la protection des végétaux découlent de ces travaux NOx, COV, poussières) donnent naissance à photosynthèse, chute des feuilles, baisse de car l’ozone est aujourd’hui des polluants secondaires responsables des croissance… soupçonné d’être en partie pluies acides et de la formation d’ozone. responsable de la dégradation de la santé des forêts mais Des effets variables sur la nature également des plantes cultivées, avec une baisse des rendements Les effets des polluants dépendent de constatée. leur concentration dans l’air, du temps d’exposition mais également de la sensibilité des plantes exposées. Les matériaux de construction touchés Peu d’études ont été menées sur les impacts de la pollution de l’air sur les bâtiments. Elles ont cependant montré que quelques polluants (SO2, NO2, O3) sont actifs directement ou indirectement sur les matériaux du patrimoine bâti. Si les poussières noircissant les façades ont imposé de les ravaler de plus en plus fréquemment, l’action des polluants sur la pierre est d’abord une attaque chimique par des composés acides présents dans l’atmosphère. L’ensemble des matériaux entrant dans les constructions est sensible à la pollution atmosphérique, qui interagit avec l’effet du soleil, des ultraviolets, du gel, des pluies : pierres, enduits (plâtre, chaux), mortiers, ciments, bétons, produits céramiques (brique, faïence), verre, métaux, polymères, peintures… Ces matériaux doivent être régulièrement entretenus ou changés. Même les façades de verre de l’architecture moderne sont attaquées par les acides (surtout sulfurique qui opacifie) et doivent être régulièrement nettoyées. Tout ceci représente des dépenses importantes.

 PPA DE L’AGGLOMÉRATION ORLÉANAISE Cinq ans d’actions en faveur de l’air

 L’élaboration du Plan de protection de l’atmosphère de l’agglomération orléanaise a été engagée en 2003 par une commission réunissant tous les acteurs concernés par la qualité de l’air. Un état des lieux et un ensemble de préconisations ont résulté de ses travaux. Le Plan de protection de l’atmosphère de l’agglomération orléanaise va encadrer pour cinq ans toutes les actions en faveur de l’air, avec des implications en termes de déplacements, d’urbanisme, de contrôle et de limitation des émissions polluantes…

Le Plan de protection de l’atmosphère de l’agglomération Orléans Val-de-Loire Une bonne qualité (AgglO) repose sur un état des lieux moyenne de l’air qui présente des informations générales L’état des lieux réalisé pour le PPA a montré relatives à la superficie et à la topographie que la qualité de l’air est bonne, en moyenne, de l’agglomération, à l’occupation des sols, sur l’agglomération : le dioxyde de souffre à la population, aux activités exercées, au a pratiquement disparu dans les zones climat et aux phénomènes météorologiques, surveillées. Il en va de même du monoxyde aux milieux naturels, aux populations de carbone, qui reste à de très faibles sensibles ainsi qu’aux effets de la qualité de concentrations. l’air sur la santé. Il comporte des éléments Le constat est plus mitigé pour le cartographiques, notamment la localisation dioxyde d’azote, avec des possibilités de des stations de surveillance de la qualité de dépassements localisés des valeurs limites l’air et les principales sources ou catégories fixées pour 2010. de sources d’émission des substances Surtout, on constate, en période estivale, polluantes. Une quantification des émissions de fortes concentrations en ozone dans polluantes est également établie. l’agglomération. On y trouve, enfin, des renseignements C’est pourquoi vingt-quatre actions ont sur la pollution en provenance d’autres été élaborées pour les cinq ans à venir. zones ; des précisions sur les facteurs Elles doivent permettre de ne pas dépasser responsables des dépassements des valeurs les valeurs limites imposées par la limites ; les mesures ou projets visant à réglementation et de réduire globalement les réduire la pollution atmosphérique élaborés pollutions atmosphériques. antérieurement à l’adoption du PPA.

 Un travail collégial Le périmètre d’étude : d’élaboration l’AgglO Pour permettre à l’ensemble des acteurs de Le premier travail de la commission a été de l’air de participer à la définition PPA, une définir le périmètre du PPA. commission d’élaboration a été mise en place Il a été décidé d’étendre le périmètre INSEE le 12 mai 2003 par un arrêté du préfet de (minimum requis) à celui de l’agglomération Région, préfet du Loiret. Orléans Val-de-Loire (AgglO) qui était Cette Commission locale d’élaboration également celui retenu par les élus pour du Plan de protection de l’atmosphère l’élaboration du Schéma de cohérence (CLEPPA) était constituée de quatre territoriale (SCOT). collèges : Vingt-deux communes, soit près de • État : 7 représentants 274 000 habitants, sont donc concernés. • Collectivités territoriales : 7 représentants • Activités contribuant à l’émission de Les polluants retenus pour l’état substances susceptibles d’affecter la qualité des lieux de l’air : 9 représentants, Le PPA a pour objet de réduire la pollution • Associations (environnement, surveillance atmosphérique en deçà des seuils de la qualité de l’air, consommateurs, imposés par la réglementation à partir des usagers) : 8 représentants connaissances scientifiques et médicales sur Les membres de la CLEPPA ont constitué le sujet. six groupes de travail pour l’élaboration de En l’état des législations européennes et l’état des lieux du PPA. Les travaux se sont nationales, le décret n° 98-360 du 6 mai 1998 déclinés selon trois axes : modifié constituele cadre qui fixe les six • les impacts : groupes santé (DRASS/ polluants qui doivent être étudiés. DDASS) et environnement/patrimoine bâti 1 - Le dioxyde de soufre (SO2) (DIREN, DRAC) Il provient essentiellement de la combustion • les émissions : groupes résidentiel/tertiaire des énergies fossiles (charbon, fioul, (ADEME, DDE, AgglO), industrie/ gazole…). Sources : véhicules diesel, artisanat/agriculture (DRIRE, DDAF) et installations de combustion… transport (DDE, AgglO), 2 - Le dioxyde d’azote (NO2) • les mesures de la qualité de l’air (LIG’AIR, Il résulte de la combinaison entre AgglO). l’oxygène et l’azote de l’air sous l’effet des hautes températures. Sources : véhicules automobiles, installations de combustion… 3 - Les particules en suspension Poussières ou particules, ce sont des substances organiques ou minérales. Sources : origine naturelle, véhicules automobiles, installations de combustion… 4 - Le monoxyde de carbone (CO) Il provient de la combustion incomplète des combustibles et des carburants. Sources : véhicules automobiles, installations de combustion… 5 - Le plomb (pb) Hier additif antidétonant dans les essences, ses sources principales sont aujourd’hui l’industrie (sidérurgie, traitement des métaux, verreries, cimenteries…) et l’incinération.

10 6 - Le benzène (C6H6) Les COV sont des vapeurs d’hydrocarbures Émis par évaporation de produits raffinés et et de solvants. Sources : raffinage du pétrole, Le calendrier de solvants. Sources : stockages pétroliers, industrie chimique, peinture… du PPA diverses activités industrielles, automobile • Les dioxines (le benzène est un composant des essences). Ce sont des composés aromatiques tri- • 12 mai 2003 Pour répondre à des problématiques locales, cycliques chlorés. Sources : incinération de Création de la Commission locale la commission d’élaboration a cependant déchets, sidérurgie… d’élaboration du Plan de protection souhaité étendre ce champ d’étude à • Le dioxyde de carbone (CO2) de l’atmosphère (CLEPPA) d’autres polluants, pour ce qui concerne Principal gaz à effet de serre, la réduction de • Décembre 2003 l'état des lieux du PPD. Parrallèlement, la ses émissions est une priorité internationale. Publication de l’état des lieux CLEPA a souhaité, dans le cadre de l'état Sources : installations de combustion des lieux, s'intéresser à quelques polluants (domestiques et industrielles), véhicules • Octobre 2004 supplémentaires. automobiles… Publication des orientations • Les nuisances olfactives du plan L’ozone et ses précurseurs (dont D’origines diverses (industrie, élevage, Composés organiques volatils) • Novembre 2004 à mai 2005 épandage…), elles représentent plus une L’ozone résulte de la transformation Consultations sur les orientations gêne qu’une réelle pollution. d’oxydes d’azote, de monoxyde de du plan : carbone et de COV sous l’effet des rayons Conseil départemental d’hygiène ultraviolets. C’est le problème majeur du Loiret ; de pollution dans l’agglomération où, Conférence régionale de notamment au cours de l’été 2003, les l’environnement ; différents seuils fixés par la réglementation Conseil régional du Centre ; ont été régulièrement dépassés. Conseil général du Loiret ; Communauté d’agglomération Orléans Val-de-Loire (l’AgglO) : vingt-deux communes concernées • Octobre-novembre 2005 Enquête publique MARIGNY- LES-USAGES • Printemps 2006 ORMES SARAN FLEURY-LES-AUBRAIS Avis favorable - sans réserves - SEMOY des commissaires enquêteurs BOIGNY-SUR-BIONNE INGRE • 26 juillet 2006 SAINT-JEAN-DE-BRAYE Approbation du Plan par arrêté SAINT-JEAN-DE-LA-RUELLE préfectoral CHECY ORLEANS CHAPELLE- MARDIE SAINT-MESMIN (LA) SAINT-PRYVE SAINT-JEAN-LE-BLANC SAINT-MESMIN SAINT-DENIS-EN-VAL

BOU

SAINT-HILAIRE SAINT-MESMIN OLIVET

SAINT-CYR-EN-VAL Périmètre du PPA : l'AgglO (population 1999) 9 000 - 117 000 7 000 - 9 000 3 000 - 7 000 0 - 3 000

11 PÉRIMÈTRE DU PPA Vingt-deux communes concernées

CHANTEAU

MARIGNY- LES-USAGES ORMES SARAN FLEURY-LES-AUBRAIS SEMOY BOIGNY-SUR-BIONNE INGRE SAINT-JEAN-DE-BRAYE SAINT-JEAN-DE-LA-RUELLE CHECY ORLEANS COMBLEUX CHAPELLE- MARDIE SAINT-MESMIN (LA) SAINT-PRYVE SAINT-JEAN-LE-BLANC SAINT-MESMIN SAINT-DENIS-EN-VAL

BOU

SAINT-HILAIRE SAINT-MESMIN OLIVET

SAINT-CYR-EN-VAL

12 Le périmètre du Plan de protection de l’atmosphère de l’agglomération orléanaise est celui de la Communauté d’Agglomération Orléans Val-de-Loire, l’AgglO. Une entité qui regroupe vingt-deux communes, soit près de 274 000 habitants sur 330 km2.

40 % de la population Communes Population Boigny-sur-Bionne 1 905 du Loiret Bou 859 Avec une population de 618 126 habitants Chanteau 1 216 (recensement de 1999), le Loiret est le département le plus peuplé de la région Chécy 7 344 Centre. Il rassemble désormais un quart de la Combleux 432 population régionale. Fleury-les-Aubrais 20 875 57 % de la population se trouvaient, en Ingré 7 531 1990, dans le bassin économique d’Orléans La Chapelle-St-Mesmin 9 144 (354 374 habitants) et les communes qui Mardié 2 402 composent l’AgglO comptent plus de 40 % de la population du Loiret, avec une très Marigny-les-Usages 1 184 nette prépondérance d’Orléans qui représente Olivet 20 450 près de 45 % de la population de la zone Orléans 116 559 d’étude du PPA. Ormes 3 088 St-Cyr-en-Val 3 320 St-Denis-en-Val 7 321 St-Hilaire-St-Mesmin 2 407 St-Jean-le-Blanc 8 658 St-Jean-de-Braye 18 395 St-Jean-de-la-Ruelle 17 010 St-Pryvé-St-Mesmin 5 699 Saran 15 053 Semoy 2 929

TOTAL (source INSSEE 1999) 273 781

Un fort développement démographique Avec un degré d’urbanisation de 86,8 % Dans ce contexte de développement (supérieur à la moyenne départementale : démographique, la construction de logements 74,3 %) et un taux d’accroissement annuel reste soutenue (entre 1995 et 2000) ce qui moyen de + 0,83 % (de 1990 à 1999) – avec apparaît comme un indicateur du dynamisme une évolution migratoire de + 0,19 % –, démographique et économique du territoire. Orléans reste dans la moyenne haute des La mise en œuvre du Plan local de l’habitat grands bassins régionaux et maintient un participe au développement harmonisé de indice de jeunesse élevé. l’agglomération.

13 vie des habitants en leur permettant de Zoom sur… l’industrie Un paysage varié redécouvrir le fleuve et son affluent et, Compte tenu de son statut de capitale, La communauté d’agglomération orléanaise tant départementale que régionale, et d’autre part, de promouvoir l’image de se situe de part et d’autre de la vallée de la de sa position stratégique face à l’Ile- l’agglomération orléanaise. de-France, Orléans est, depuis 1998, Loire, partagée entre la forêt d’Orléans, la avec près de 15 % de l’effectif industriel Beauce et la Sologne. régional, le 1er pôle d’emploi industriel du Loiret. La culture des terres meubles et riches du Des parcs d’activités Cependant, la zone d’emploi d’Orléans val d’Orléans, les nombreux îlots et grèves se caractérise par un poids industriel sableuses qui jalonnent le lit du fleuve et existants et en projet proche de la moyenne nationale (17 %) des coteaux aux rebords plus ou moins En collaboration avec la CCI du Loiret, mais plus faible. l’AgglO a édité en 2003 un registre des A noter que quatre entreprises de boisés sont autant de paysages qui ont l’AgglO emploient plus de 800 personnes permis le développement de l’agriculture : parcs d’activités qui couvre le périmètre dont Dior, à Saint-Jean-de-Braye avec viticulture, arboriculture, horticulture, culture du PPA. Ce document doit permettre de plus de 1 550 salariés. maraîchère. promouvoir les sites d’activités industrielles et de services en les présentant de manière Répartition des sols synthétique. Plus de 25 ZAC, ZI et parcs

terres agricoles d’activités pour une surface disponible 22 % forêts viabilisée de plus de 115 hectares sont déjà 28 % disponibles ; 339,5 hectares sont en projet de parc et 519,5 hectares font l’objet de réserves foncières. autres 51 % Une agriculture encore Parallèlement, les massifs forestiers présents très présente Du côté de l’artisanat (forêt d’Orléans au nord et Sologne au sud) Avec 22 % de la surface de l’agglomération, L’arrondissement d’Orléans concentre sont d’un grand intérêt écologique. Ainsi, les terres agricoles occupent une place les 3/5 des entreprises artisanales du 9 % du territoire de l’agglomération sont importante et diversifiée. Les productions Loiret. La relative stabilité du nombre des entreprises s’accompagne d’un des Zones naturelles d’intérêt écologique, végétales restent prédominantes puisque taux de renouvellement en croissance faunistique et floristique (ZNIEFF). 90 % des exploitations professionnelles dans un contexte où le secteur du Douze sites sont inscrits ou classés au titre recensées en 2000 sont axées sur ce type de bâtiment est toujours prépondérant du patrimoine pour leur intérêt artistique, production. Les productions végétales sont malgré une légère baisse (moins 1 %) sur dix ans. historique, scientifique, légendaire ou fortement employeuses de main-d’œuvre, pittoresque et cent soixante-dix monuments notamment dans les vergers, les pépinières et historiques sont dénombrés dans le périmètre le maraîchage sous serres. de l’AgglO. En revanche, l’élevage est moins présent. Le projet « Trame Verte » entend, à terme, De nombreuses exploitations (89) ont certes mettre à profit cette situation avec un grand quelques volailles de basse cour, mais projet Loire-Loiret-Canal capable, d’une l’élevage professionnel se cantonne à quinze part, d’améliorer le cadre et la qualité de centres équestres et à trois éleveurs de bovins.

Arboriculture - données COVETA concernant les producteurs adhérents de l'agglomération orléanaise (433 ha sur les 623 recensés en 2000) Nbre de Surface Main d'œuvre permanente Main d'œuvre saisonnière producteurs Vergers (estimation sur 1 année) 38 433 ha 29 ETP 124 ETP

Pépinières - horticulture - données CDHRC concernant les producteurs adhérents du département (133 exploitations pour 823 ha) Nbre de Surface Main d'œuvre permanente Main d'œuvre saisonnière producteurs concernée (estimation sur 1 année) 133 823 ha 704 ETP 1 005 ETP

Maraîchage sous serres - données CVETMO concernant tous les maraîchers serristes de l'agglomération orléanaise Nbre de Surface de Surfaces en tunnels Main d'œuvre totale producteurs serres en verre (estimation sur 1 année) 32 50,8 ha 21,8 ha 320 ETP

14 Après les décentralisations des années Evolution des effectifs industriels Loiret Zone d'emploi d'Orléans Centre Une activité économique cinquante qui ont contribué à l’émergence 100 de secteurs industriels modernes tels que la soutenue 80 Avec plus de 50 % de la population pharmacie, l’électronique, la plasturgie ou l’automobile, le Loiret est aujourd’hui l’un active, les « services » occupent une part 60 prépondérante de l’activité économique dans des départements de la région les plus sujets 40 l’agglomération, qui reste très marquée par aux échanges avec le bassin parisien, tant sur le plan démographique qu’économique. ses liens avec l’Ile de France 20

0 1993 1994 1995 1996 1997 1998

Répartition des emplois par secteur d’activité

600 (données CCI 2002)

Le transport par route 500

400 toujours prépondérant 300

Les routes départementales comme les 200 nationales de l’agglomération sont très 100

0 fréquentées (de 7 500 v/j à 17 000 v/j s Biens Biens Autres Energie en moyenne). L’autoroute qui traverse Biens de Agriculture Bâtiments le périmètre reçoit également un flot de d'équipement intermédiaire consommationAgro alimentaire véhicules très important (de 35 000 à 65 000 v/j). Plus de 1 150 km de voiries, de la voie communale à l’autoroute, sont ainsi à disposition des usagers. Avec 63 % des déplacements effectués, la voiture reste le premier moyen de transport de l’agglomération. Autorité organisatrice des transports de l’agglomération orléanaise, l’AgglO exerce sa compétence sur le périmètre des transports urbains (PTU) qui correspond au territoire des vingt-deux communes de l’agglomération. 80 000 voyages sont effectués chaque jour sur ses lignes de transports en commun, 35 500 sont effectués via le tramway (données 2002). Ce sont ainsi 40 000 km/jour qui sont effectués en période scolaire. L’amélioration du service, par le renouvellement programmé du parc de bus par exemple, et la mise en service de bus “propres” ou utilisant des énergies alternatives au pétrole (diester) sont déjà mis en œuvre ou à l’étude (navettes et bus électriques).

15 L’utilisation du vélo en plein essor

Avec l’établissement d’un réseau d’itinéraires cyclables d’intérêt commu- nautaire, l’AgglO s’est donné des priorités pour définir ses investissements sur la période 2002-2007. Début 2005, le réseau cyclable de l’agglomération orléanaise s’étendait sur 183 km dont 131 km de voies aménagées pour les cyclistes et 52 km de voies ou chemins ouverts aux vélos.» 2 M€ par an sont affectés par l’agglO depuis 2005 pour les itinéraires d’usage source et réalisation : Agence d’urbanisme de l’agglomération orléanaise - 2006 quotidien.

Le Plan de Déplacements Urbains (PDU) Depuis l’élaboration du PDU par l’Agence d’urbanisme de l’Agglomé- ration Orléanaise et son adoption en avril 2000, une ligne tramway, longue de 18 km, a été mise en place et six parkings relais ont été créés. La restructuration et la hiérarchisation du réseau de bus sont achevés et le Schéma directeur des itinéraires cyclables est mis en œuvre.

La révision du PDU a été l’occasion d’élargir le périmètre de transports urbains aux communes de Bou et Chanteau. La deuxième révision du PDU est en cours. Elle prépare l’organisation des déplacements en accompagnement de la seconde ligne de transports en commun en site propre (tramway) dont l’Agglo a approuvé le tracé en juillet 2006.

source : AgglO, DDE45, Conseil général du Loiret, Cofiroute; réalisation : AUAO - 2005.

16 LES POLLUANTS ATMOSPHÉRIQUES ET LEURS SOURCES Un état des lieux dans l’AgglO

17 Connaître la situation de la qualité de l’air pour mieux anticiper les éventuels dépassements, tel est l’objectif principal de l’état des lieux de la qualité de l’air dans l’agglomération orléanaise réalisé pour le PPA.

La station périurbaine mesure uniquement Les polluants et leurs l’ozone. La station de proximité automobile, concentrations quant à elle, est équipée d’analyseurs d’oxydes La surveillance de la qualité de l’air sur d’azote, de particules en suspension, de l’agglomération d’Orléans est assurée par monoxyde de carbone (CO), de BTEX l’association LIG’AIR grâce à cinq stations (benzène, toluène, éthyl benzène, xylène) et de mesure (trois stations urbaines de fond, d’un préleveur de métaux toxiques (plomb, une station périurbaine et une station de nickel, cadmium et arsenic). proximité automobile). Le bilan des émissions comptabilisées Les stations urbaines de fond mesurent permet d’avoir une approche qualitative et quantitative des polluants émis à l’ozone (O3), les oxydes d’azote (NO et NO2), l’atmosphère. Il est indispensable pour le dioxyde de soufre (SO2) et les particules en suspension (PS). définir les éventuelles priorités d’action si certains polluants dépassent ou risquent de dépasser les valeurs limites.

« Disparition » du dioxyde de soufre CHANTEAU Le PPA est venu confirmer la quasi disparition du dioxyde de soufre des MARIGNY- polluants pouvant être relevés dans SARAN LES-USAGES l’agglomération comme à l’échelle de la ORMES FLEURY-LES-AUBRAIS région. Le remplacement des combustibles liquides par le gaz est la cause principale de SEMOY BOIGNY-SUR-BIONNE cette baisse très sensible des concentrations relevées par LIG’AIR (de 1 à 2 µg/m3 en INGRE SAINT-JEAN-DE-BRAYE 2004 pour 7 µg/m3 en 1998). SAINT-JEAN-DE-LA-RUELLE Dans ces conditions, aucun dépassement de CHECY seuil n’est à prévoir à courte comme à longue COMBLEUX CHAPELLE- échéance. SAINT-MESMIN (LA) SAINT-JEAN-LE-BLANC MARDIE SAINT-PRYVE SAINT-DENIS- SAINT-MESMIN ORLEANS EN-VAL BOU OLIVET SAINT-HILAIRE SAINT-MESMIN

Emissions de NOx en tonnes SAINT-CYR-EN-VAL secteur résidentiel tertiaire 50 - 265 10 - 50 0 - 10

18 Dioxyde d’azote, des dépassements Un problème majeur, l’ozone Un bilan “ozone ” localisés L’ozone (O3) avait déjà été identifié par le Pour le dioxyde d’azote, le constat est PRQA comme la seule réelle problématique dans l’agglomération plus mitigé. En effet, si les concentrations régionale. Les études et analyses menées orléanaise localement pour le PPA confirment ce constat moyennes de fond respectent les valeurs Alors que la valeur seuil retenue pour Cet indicateur de pollution, qui résulte, en basse limites actuelles et futures, il est des l’impact de l’ozone sur la santé va atmosphère (entre 0 et 10 km d’altitude), de zones de l’agglomération où ces mêmes passer de 110 µg/m3 à 120 µg/m3, la valeurs peuvent être dépassées. C’est le cas la transformation photochimique de polluants réglementation évolue en fait vers des notamment des zones sous influence du trafic primaires (NO2, Composés organiques dispositions plus strictes. Elle introduit automobile et où la dispersion des polluants volatils…) sous l’effet de rayonnements en effet de nouvelles contraintes liées n’est pas parfaitement réalisée. ultraviolets solaires, est très présent sur l’agglomération en période estivale. au nombre de jours (maximum 25) de Pas de problème de particules Il n’existe pas de valeur limite concernant dépassement annuel de cette valeur l’ozone. Cependant, un objectif de qualité Les concentrations en particules sont souvent (moyenne sur trois ans). concernant la santé humaine (110 µg/m3 sur 3 le fait d'activités humaines particulières C’est ce seuil de 120 µg/m qui a été 8 heures) ainsi qu’un seuil d’information et de (poussières des carrières, industrie lourde, retenu pour établir un bilan triennal recommandation à la population utilisation de combustibles fossiles…). (2002, 2003 et 2004) de l’ozone dans (180 µg/m3 sur 1 heure) et trois seuil d’alerte Ces activités sont absentes de la zone l’agglomération orléanaise. (240, 300 sur 3 heures et 360 µg/m3 sur 1 heure) d’étude, aussi les concentrations relevées en sont en vigueur en France. L’agglomération particules fines en suspension respectent les orléanaise est très régulièrement concernée par valeurs limites imposées et à venir. des dépassements de l’objectif de qualité, et même des dépassements du seuil d’information Monoxyde de carbone, benzène et du public en période estivale. Malheureusement, plomb : dans les limites une part importante de l’ozone mesuré provient Depuis 1999, les teneurs maximales en d’émissions extra régionales (polluants monoxyde de carbone respectent très primaires en provenance d’Ile-de-France), voire 3 largement la valeur limite de 10 000 µg/m extra nationales. sur 8 heures. Le benzène (C6H6) et le plomb font Et aussi… également l’objet de valeurs limites. Il n’a Précisons que d’autres mesures sont pas été constaté de dépassement de ces seuils effectuées par LIG’AIR dans le cadre de depuis que la mesure de ces polluants est Nombre de jours de dépassement ses missions nationales ou pour répondre mise en place. de 120 µg/m3 sur 8 heures pour l’ozone à des problématiques locales. Ainsi, le monoxyde d’azote, les métaux toxiques, les

hydrocarbures aromatiques monocycliques et polycycliques et les pesticides font l’objet 2004 (au 21/09) 2003 2002 Moy. sur 3 ans d’une attention particulière. La Source 24 47 16 29,0 Préfecture 19 59 12 30,0 St-Jean 25 60 11 32,0

19 Réduction de la vitesse : Des sources d’émissions variées Sur le périmètre de l’agglomération aucune industrie lourde n’est présente. En conséquence, des effets très divers les émissions de polluants liées aux déplacements et celles dues aux bureaux et aux locaux sur la pollution d’habitation deviennent prépondérantes, notamment pour les oxydes d’azote. La réduction de la vitesse n’est pas toujours la solution adaptée à une Le transport des personnes et des biens, première source de pollution sur réduction des émissions des sources l’agglomération A partir des données de comptage collectées sur 163 km de voirie et des émissions moyennes mobiles. En effet, l’optimisation des des véhicules, le PPA a pu établir le bilan des émissions liées aux véhicules routiers. moteurs montre que, selon les polluants, 45 tronçons de voirie ont ainsi fait l’objet d’une analyse : les émissions sont moindres à différentes vitesses : Par jour CO NOx Particules CO2 SO2 Plomb Équivalent CO2 (g) - 90 km/h est une vitesse optimale Total (g) 7 265 878,2 8 396 262,8 484 758,44 1,477E+09 258 798 221,03 1,514E+09 pour la réduction des émissions de Total (t) 7,2658782 8,3962628 0,4847584 1 477,3403 0,2588 0,00022 1 513,7432 composés organiques volatils Annuelles - 80 km/h permet de réduire au total (t) 2 652 3 065 177 539 229 94,5 0,08 552 516

maximum les émissions d’oxyde Il est indispensable de rappeler que 163 km Sur ces mêmes tronçons, la part des d’azote et de gaz carbonique de voirie étudiés sont les plus importants et émissions totales liées aux poids lourds est la - 70 km/h est la meilleure vitesse pour les plus passagers de l’agglomération mais suivante : équilibrer les lignes. que celle-ci compte plus de 1 150 km de les émissions de poussières. voies, routes et autoroutes, au total. 70/80 km/h reste un bon compromis. CO NO Particules CO SO Plomb Équivalent Annuelles x 2 2 CO2 (g) TOTAL (t) 344 1 800 76 295 868 56 0 297 588

Ces émissions représentent donc environ représentent plus de 85 % des émissions de 55 % des émissions de NOx et de CO2. Les PL comptabilisées. émissions de l’A10 liées aux poids lourds

Le chauffage des locaux, principale d’octobre à mai). On peut cependant source des émissions du secteur considérer que l’énergie consommée pour la production d’eau chaude reste à un niveau résidentiel/tertiaire identique pendant les mois d’hiver, ce qui Les émissions du secteur résidentiel permet de moyenner les émissions sur tertiaire ont été déterminées à partir des l’année. consommations d’énergie dues au chauffage Du fait d’une meilleure desserte en ville, et à la production d’eau chaude sanitaire. le gaz naturel est majoritairement utilisé. Les émissions de dioxyde d’azote de Notons que ce combustible n’émet pas (ou ce secteur sont saisonnières en raison très peu) de dioxyde de soufre. de l’utilisation du chauffage (huit mois,

20 émissions de composés organiques volatils Réduction des émissions liées aux Une installation activités agricoles (COV) ont été recensées : les installations classées (essentiellement des industries) sont Alors que le chauffage des serres utilise particulière, les principales sources identifiées même si majoritairement le gaz naturel comme source les volumes émis sur l’agglomération l’incinérateur de Saran d’énergie, des actions ont déjà été engagées (506 tonnes en 2004) restent réduits au Aujourd’hui, les incinérateurs sont des pour réduire les émissions (amélioration de regard de la totalité des émissions régionales outils indispensables au traitement l’isolation des serres, rationalisation des réseaux recensées pour ce secteur (7 450 tonnes). des déchets : ordures ménagères non de chauffage, généralisation des chauffages Les émissions d’oxyde d’azote sont stables triées, déchets issus de la collecte localisés : sol, substrats, ambiance…). depuis près de huit ans (environ 300 t/an) sélective, déchets industriels banals La valorisation du CO par injection à 2 alors que les volumes d’activité ont parfois l’intérieur des serres pour optimiser la (DIB) ou encore certains déchets sensiblement évolué. photosynthèse est également une piste hospitaliers. Le SO a pratiquement disparu des émissions explorée. 2 Un incinérateur tel que celui d’Orvade, industrielles et les émissions d’acide à Saran, reçoit plus de 100 000 tonnes chlorhydrique ont très fortement baissé. de déchets par an et en incinère Les émissions du secteur industriel Sur l’AgglO, seules cinq installations L’ozone a été identifié comme étant la seule relèvent de la Taxe générale sur les activités environ 90 % avec une capacité problématique régionale. Le PPA s’est donc polluantes (TGAP) au titre de leurs émissions moyenne de traitement de 6,1 t/h. intéressé à ses précurseurs, qu’ils aient une dans l’atmosphère. Ce traitement permet également de valeur limite ou non. Dans ces conditions, les produire l’énergie équivalente à une chaufferie de près de 20MW. Les rejets sont actuellement inférieurs aux obligations réglementaires pour tous les polluants classiques (HCl, CO,

SO2, les poussières et les métaux) et des travaux ont été effectués en 2005 pour respecter la nouvelle valeur ORVADE limite imposée sur les dioxines à partir de décembre de la même année. DALKIA SOFLEC

Une action remarquable, DIOR S.O.D.C Fédéral Mogul et le plomb Alors que les émissions de plomb de cet industriel en 2001 étaient BORMIOLI ROCCO MAINGOURD très significatives (600 kg), l’action conjointe de l’administration et de l’exploitant (mesures dans DALKIA SOCOS l’environnement, réorganisation de l’outil de travail, mise en place de produits de substitution) a permis de faire disparaître la plus grande partie

Installations soumises à la TGAP "air" de ces rejets pour atteindre 56 kg en 250 2004. 125 HCl LA MAISON Les mesures effectuées à proximité SO2 PILOTE 25 NOx de l’établissement, par LIG’AIR, fin COV 2003, ont révélé des concentrations en plomb identiques à celles rencontrées sur le reste de l’agglomération. Le plomb n’est donc plus, depuis 2004, une problématique industrielle locale.

21 Les stations service : des émissions • imprimeurs (présence de solvants dans les Le CO2, principal gaz dans toute l’agglomération encres, nettoyage des installations), • pressing (solvants de nettoyage) à effet de serre : Depuis 1995, la réglementation nationale • ateliers photographiques (produits de s’intéresse aux émissions liées aux stations un indicateur pertinent développement, réalisation de plaques…). service. Après les actions menées lors du La France et l’Europe se sont Ces secteurs peuvent cependant n’émettre remplissage des cuves, c’est aujourd’hui les engagées dans la réduction des que peu (ou pas) de COV dès lors que le émissions liées aux pleins des réservoirs des process par lui-même n’en requiert pas. émissions de gaz à effet de serre. véhicules qui sont visées. Quarante-trois De ce fait, les émissions globales de Le CO2 est actuellement la cible stations service sont susceptibles d’être l’artisanat n’ont pu être déterminées. retenue. concernées, les contraintes, en effet, étant variables en fonction des débits distribués. Bien que ne disposant pas de Une particularité, les émissions valeur limite, ce polluant fait l’objet associées aux bases et aérodromes d’un suivi en région Centre depuis Les émissions de l’artisanat encore très mal connues locaux plusieurs années. En effet, les A partir des études menées sur la Base Compte tenu de l’utilisation potentielle de émissions de CO sont toujours aérienne militaire (705) de Tours et des 2 solvants, certains secteurs de l’artisanat sont décomptes effectués sur la base aérienne de accompagnées d’émissions de plus susceptibles que d’autres d’émettre des et sur l’aérodrome de Saint-Denis- NOX voir de SO2 qui, eux, sont composés organiques volatils. de-l’Hôtel, il a été possible d’estimer les spécifiquement réglementés. Il s’agit notamment des : émissions globales de ces sites ainsi que • entreprises de mécanique automobile Dans ces conditions, les émissions l’impact de la dispersion des polluants émis, (utilisation de dégraissants) globales de CO peuvent être en premier lieu les hydrocarbures. 2 • carrosseries automobiles (solvants dans les Cette analyse montre l’impact modéré des un indicateur pertinent d’autres peintures, utilisation de dégraissants) émissions polluantes. La connais- aérodromes sur la qualité de l’air local mais souligne l’importance que peuvent avoir ces sance des consommations d’énergie sites au regard de la zone d’étude puisque est alors indispensable. leurs émissions peuvent être comparées à celles d’établissements industriels importants.

SVI-VERMANDOISE

TEREOS-UNION SDA CRISTAL UNION HUTCHINSON SERVIER DALKIA (chauffage ZUP CHAUSSEE) sobec SOFLEC SODC BORMIOLI ROCCO DALKIA SOCOS MAINGOURD MASTERFOOD (ex UNISABI)

PROCTER ET GAMBLE

KRONOFRANCE

GEORGIA PACIFIC France (exFORT JAMES)

Installations du Loiret soumises à la directive "quotas" PAPETERIE CHOUANARD (données 2004 en t/an de CO2)

82 000

41 000 8 200

22 24 ACTIONS CONCRÈTES Un objectif de préservation et de reconquête de la qualité de l’air

23 Hiérarchiser les sources Les travaux du PPA ont montré que la qualité de l’air moyenne demeurait bonne sur l’agglomération orléanaise. Ce constat d'émissions pour pouvoir favorable ne doit pas masquer deux problématiques : le dioxyde mieux cibler les actions d’azote, qui peut aujourd’hui dépasser les valeurs limites qui seront en vigueur en 2010, et l’ozone, dont les concentrations peuvent être Le bilan des émissions comptabi- importantes et dont l’effet sur la santé est avéré. lisées permet d'avoir une approche Vingt-quatre actions visant à ne pas dépasser les valeurs limites qualitative et quantitative des imposées par la réglementation et à réduire globalement les polluants émis à l'atmosphère. pollutions atmosphériques sont aujourd’hui proposées. Elles

Il est indispensable pour définir doivent permettre de maintenir voir de reconquérir la qualité de l’air dans l’agglomération. les éventuelles priorités d'action

si certains polluants dépassent ou Le secteur résidentiel/tertiaire, enfin, est risquent de dépasser les valeurs Agir à tous niveaux pour une source importante d’émissions de limites réduire les émissions NOx. S’agissant de logements (collectifs ou individuels), la réduction des émissions passe par une amélioration de la qualité Répartition des émissions de NOx par secteur polluantes L’état des lieux a souligné la part énergétique des locaux. Les économies d’énergie réalisées auront une action directe Résidentiel prépondérante des sources mobiles dans tertiaire les émissions d’oxydes d’azote (plus de sur les consommations de combustibles et Industrie TGAP 12,1 % 65 % des émissions). Le développement donc sur les émissions de polluants associés. 7 % Poids lourds des transports en commun et de modes Dans ce contexte, l’État et les collectivités Industrie 9,9 % 41,7 % hors TGAP de transport doux (vélo notamment) est territoriales sont des acteurs prépondérants Véhicules légers 29,3 % nécessaire. Des actions devront être menées du fait de leur importante maîtrise foncière. en ce sens pour éviter, notamment, de Le PPA prend donc en compte ces éléments dépasser localement les valeurs limites pour améliorer le suivi des installations de évolutives fixées pour le NO2. combustion et développer les économies Répartition des émissions de CO2 par secteur Les oxydes d’azote se formant par oxydation d’énergie. et réduction de l’oxygène et de l’azote Les oxydes d’azote participent également à

Résidentiel de l’air en présence d’une flamme, toute la création d’ozone. La photochimie mise en tertiaire installation de combustion en produit. Mais jeu est complexe, les composés organiques il existe des moyens techniques pour limiter volatils ayant également leur part dans Industrie 34 % Poids lourds TGAP 13 % 22 % cette formation ou traiter les polluants avant les nombreux équilibres qui régissent la leur émission dans l’atmosphère. Des actions production ou la consommation de ce gaz. 13 % Véhicules légers devront donc être menées auprès des sources Les actions sur les oxydes d’azote doivent Industrie 18 % hors TGAP fixes industrielles significatives pour étudier donc se doubler d’actions sur les COV. les réductions possibles des émissions de NOx. Elles pourront conduire les industriels à des actions de réduction susceptibles d’aller au-delà de celles déjà prévues par la réglementation, et ceci pour permettre à la France de répondre à ses engagements internationaux.

24 Tous concernés La qualité de l’air que nous respirons concerne toute la population. Les actions MARIGNY-LES-USAGES Station péri-urbaine qui s’engageront sur le périmètre d’étude GAMBETTA Polluants mesurés : O3 nécessitent donc l’adhésion de tous, Station de proximité automobile Polluants mesurés : notamment du grand public. NOx, CO, PM10, BTEX, métaux Cette adhésion impose qu’une action de communication et de sensibilisation importante soit menée. Les personnes ST-JEAN-DE-BRAYE Station urbaine sensibles (enfants, personnes âgées, Polluants mesurés : insuffisants respiratoires, personnes souffrant O3, NOx, PM2,5, PM10 de problèmes cardiaques…) sont des cibles privilégiées de cette communication qui doit PRÉFECTURE permettre à chacun d’acquérir des réflexes de Station urbaine Polluants mesurés : collecte de l’information (où la trouver ?) et O3, NOx, PM10, SO2 de prévention de la santé (que faire en cas de pollution ?). LA SOURCE Station urbaine Polluants mesurés : O3, NOx, PM10, Une meilleure qualité de SO2 vie, à moyen terme La pollution de l’air est enjeu environnemental majeur en termes de santé publique. Ainsi les actions qui seront engagées au titre du PPA participeront à 90 Nombre de jours de dépassement Préfecture l’amélioration, à moyen terme, de la qualité 3 La Source 80 du 110 µg/m sur 8 heures de vie des citoyens. Elles permettront St-Jean également, au travers des économies 70 d’énergie qui seront réalisées de soutenir 60 les actions à long terme menées au titre des 50 variations climatiques. Enfin, la déclinaison sur le terrain des actions 40 demandées au titre du Plan de protection de 30 l’atmosphère de l’agglomération orléanaise 20 devra être régulièrement évaluée. Cette évaluation permettra, dans cinq ans, de 10 déterminer si le plan doit être révisé. Une 0 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 commission de suivi sera mise en place. Elle effectuera annuellement un bilan des actions menées ou en cours au titre du PPA, à partir Évolution annuelle du dioxide d’azote Préfecture Gambetta des éléments collectés par les porteurs des sur l’agglomération d’Orléans La Source St-Jean 60 actions. VALEUR LIMITE 50 3 OBJECTIF QUALITÉ 2010 : 40µg 40 en µg/m 2

N0 30

20

10

0 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

25 Les actions Privilégier l’action sur la source principale des émissions polluantes dans l’agglomération : le transport

3. Établir un état des acquisitions de Agir sur l’urbanisme véhicules « propres » par les services de 1. Mettre en œuvre les objectifs de la loi l’État, les collectivités, les établissements relative à la solidarité et au renouvellement publics. urbain (loi SRU) spécifiques aux plans de L’article 224-5 du code de l’environnement déplacements urbains. énonce que « le renouvellement du parc L’un des axes politiques majeurs définis dans automobile de l’État, des établissements la loi SRU est le renforcement de la cohésion publics, des exploitants publics, des urbaine. entreprises nationales, des collectivités Dans ce cadre, il est essentiel que les territoriales et de leurs groupements, lorsque documents de planification (SCOT, ceux-ci gèrent directement ou indirectement PDU, PLU) intègrent la dimension une flotte de plus de vingt véhicules, doit se « déplacements » en précisant la politique faire en partie (20 %) par l’acquisition de de stationnement public et privé et en véhicules propres. » conditionnant l’ouverture à l’urbanisation de Aujourd’hui, trop peu de flottes publiques zones d’habitats ou d’activités à l’existence ou privées intègrent de tels véhicules d’une réflexion sur la desserte en transports fonctionnant à l’énergie électrique, au gaz en commun. naturel ou au gaz de pétrole liquéfié. L’État, associé à l’élaboration de ces documents, veillera à ce que ces orientations trouvent une traduction concrète. Favoriser les modes alternatifs à la voiture Améliorer la 4. Favoriser l’usage des modes doux : deux- connaissance roues non motorisés, marche à pied. Pour développer la part des deux-roues non 2. Recenser et cartographier les voies motorisés dans les déplacements urbains, routières génératrices de concentration leur pratique doit être favorisée et sécurisée : élevée de polluants. développement cohérent du réseau, Une étude sera menée pour permettre de schéma directeur des itinéraires cyclables, vérifier le respect des valeurs limites (2004 et continuité d’itinéraires, parcs à vélos, plan de 2010) en NO2 et benzène sur plusieurs sites déplacements de centre à centre, jalonnement de l’agglomération. Les mesures doivent spécifique, stationnement sécurisé… permettre de clairement identifier les zones Parallèlement, plus de place doit être donnée où les valeurs limites de concentrations sont aux piétons. et/ou risquent d’être dépassées. Ces éléments 5. Assurer la cohérence entre les permettront aux collectivités concernées différents réseaux de transport urbains, de définir des conditions d’exploitation du départementaux, régionaux. réseau routier plus favorables. Il est nécessaire d’organiser l’information multimodale, la cohérence des correspondances, d’améliorer l’attractivité des transports en commun ou encore de valoriser les gares de l’agglomération orléanaise.

26 6. Mener, avec l’appui de l’Agence de 8. Mettre en œuvre une politique de Le PPA propose de renforcer les contrôles l’environnement et de la maîtrise de stationnement cohérente et dissuasive inopinés par les services de police et de l’énergie (ADEME), des campagnes visant pour le stationnement de longue durée des gendarmerie. l’élaboration de plans de déplacements personnes venant travailler en centre ville et 10. Limiter les vitesses autorisées d’entreprises. faciliter le stationnement des résidants pour par un aménagement des voies et de encourager l’usage de modes alternatifs à Les déplacements domicile-travail, tous l’environnement urbain : plans de la voiture. secteurs confondus (public et privé), modération de la vitesse, zones 30 etc. demeurent le domaine privilégié de la La gestion de l’offre en places de Ainsi que l’a montré l’état des lieux, les voiture. La mise en œuvre de plans de stationnement privées (par le biais du plan émissions de polluants varient avec la vitesse mobilité d’entreprises, offrant un ensemble local d’urbanisme) ou publiques (sur voirie, des véhicules et il existe un palier moins d’actions et de mesures adaptées, doit en parcs et en parcs relais) associée à une défavorable (70 - 80 km/h). Fin août, la favoriser l’utilisation des moyens de tarification du stationnement adaptée et à portion de la RN 20 limitée à 70 km/h sera transports alternatifs à la voiture individuelle. des offres de titres combinés « transports augmentée. Deux ans sont donnés pour que en commun + stationnement » doivent 7. Exploiter au mieux l’étoile ferroviaire cette limitation soit applicable sur le tracé de contribuer à réduire l’usage de la voiture. existante. la RN 20 dans l'AgglO. Le respect des limitations de vitesse doit Le transport par rails des personnes et donc permettre de réduire les émissions des marchandises permet de réduire les Agir sur le trafic routier de polluants. Il doit être associé au partage émissions du transport routier. A partir d’une 9. Faire respecter les limitations de vitesse de l’espace public entre les différents étude des potentiels de trafic de voyageurs par un renforcement de l’information et des modes de déplacement et à l’adaptation de dans l’aire urbaine d’Orléans, une réflexion contrôles. l’environnement urbain. peut être menée sur l’augmentation des navettes SNCF entre la gare de St-Cyr/La Malgré les dispositions déjà mises en 11. Organiser la gestion de la circulation Source et la gare des Aubrais. La possibilité place, certains véhicules circulent en Le résultat des mesures et modélisations de d’utiliser des embranchements ferroviaires, ne respectant pas les seuils d’émissions Lig’Air devrait engendrer une optimisation notamment lors de la création de nouvelles admis. La vitesse excessive est également à des plans de circulation. zones d’activités, est également une piste à l’origine d’émissions majorées de polluants Parallèlement, une réflexion sera menée étudier. atmosphériques. sur la résorption du bouchon estival au nœud autoroutier et sur la faisabilité d’une régulation informatisée des feux.

27 Les actions Associer les sources fixes d’émissions polluantes à l’effort de réduction

L’état des lieux réalisé dans le cadre du PPA Améliorer la n’a pas pu quantifier les émissions du secteur connaissance artisanal. Il a cependant identifié quelques activités susceptibles d’avoir des émissions 12. Amélioration des connaissances des de NOx et de COV qui méritent d’être rejets de composés organiques volatils évaluées. (COV) et d’oxydes d’azote (NOx) du secteur artisanal. Quantification des rejets des branches sectorielles identifiées.

CHANTEAU

MARIGNY- LES-USAGES ORMES SARAN FLEURY-LES-AUBRAIS SEMOY BOIGNY-SUR-BIONNE INGRE SAINT-JEAN-DE-BRAYE SAINT-JEAN-DE-LA-RUELLE CHECY ORLEANS COMBLEUX CHAPELLE- MARDIE SAINT-MESMIN (LA) SAINT-PRYVE SAINT-JEAN-LE-BLANC SAINT-MESMIN SAINT-DENIS-EN-VAL

BOU

SAINT-HILAIRE SAINT-MESMIN OLIVET

Artisanat sur le périmètre du PPA SAINT-CYR-EN-VAL Entreprises susceptibles d’émettre des COV 20 - 65 10 - 20 5 - 10 3 - 5 0 - 3

28 15. Améliorer les performances Associer les sources énergétiques des bâtiments de plus de Agir sur les précurseurs fixes à la réduction des 1 000 m2 d’ozone émissions de dioxyde La réglementation européenne (directive 18. Réduction des émissions de composés 2002/91/CE du 16 décembre 2002) fixe organiques volatils (COV) des installations d’azote le cadre du contrôle des installations de industrielles émettant plus de 30 tonnes de chauffage et pose comme objectif prioritaire solvants par an. Les émissions de dioxyde d’azote (NO2) des l’amélioration de la performance énergétique sources industrielles sont faibles au regard des bâtiments. Cette amélioration sera source Les composés organiques volatils sont des des émissions du transport routier. Ces d’économies d’énergie et donc de réductions polluants précurseurs d’ozone. La période sources fixes doivent cependant participer à des émissions polluantes. estivale 2003 a montré que l’ozone est une l’effort de réduction national sur ce polluant. problématique régionale importante. Le PPA est l’outil réglementairement adapté 16. Réduire les émissions d’oxyde d’azote Dans ce contexte, une démarche nationale pour cette démarche. du secteur «résidentiel/tertiaire» : locaux visant à réduire les émissions de COV a été administratifs, bâtiments des collectivités engagée. Sa déclinaison régionale permettra 13. Orienter les sources fixes industrielles territoriales ou logements collectifs de vérifier les progrès enregistrés. vers une réduction des émissions de dioxyde privés. Sensibiliser périodiquement les d’azote. propriétaires de logements individuels aux 19. Contrôle de l’application des dispositions des arrêtés ministériels de 1995 La réalisation anticipée d’un bilan décennal économies d’énergie. et 2001 sur la collecte des COV dans les (faisant notamment apparaître la situation A partir d’outils d’aide à la décision, les stations service. des installations de traitement au regard des collectivités et administrations devraient meilleures technologies disponibles) par les soutenir toute action qui vise à optimiser La mise aux normes des installations de établissements soumis à la TGAP «Air» et la qualité thermique de leurs bâtiments et distribution d’essence (station service) doit rejetant plus de 50 tonnes de NOx par an, les performances de leurs installations de permettre une réduction globale de permettra aux exploitants d’évaluer les axes chauffage. 10 000 t/an des émissions de COV. de progrès dans la réduction des émissions. Contrôles 14. Limiter l’usage des groupes électrogènes à certaines situations exceptionnelles. réglementaires sur les Certaines installations sont particulièrement oxydes d’azote émettrices de NOx. Il convient d’en limiter l’usage au strict minimum, sans remettre en 17. Contrôler l’application des contraintes cause, évidemment, les éventuelles fonctions réglementaires applicables aux installations de sécurité (alimentation électrique des de combustion de plus de 400 kW et hôpitaux, sécurité incendie…). inférieures à 2 MW. Le gain énergétique via les contrôles effectués sur les installations de combustion peut être de l’ordre de 10 à 15 %.

29 PPA, les moyens de l’action Chaque action prévue par le PPA Les actions est assortie d’objectifs à atteindre Informer le public et suivre le PPA pour que chacun puisse en termes d’impact ou de réduction connaître et évaluer les actions en cours des émissions polluantes. Un porteur de projet (collectivité locale, service déconcentré de l’État, organisme Mieux informer Modifier les consulaire…) est désigné et les 20. Informer le public, les collectivités et comportements moyens mobilisés pour atteindre les entreprises sur les aides techniques et financières de l’ADEME, en particulier sur 23. Modification des comportements du l’objectif sont précisés. les économies d’énergie. public : sensibiliser le public à la qualité de l’air, générer le besoin d’information et Il faut noter que certaines démarches Il existe de nombreuses aides pour favoriser développer les outils de mise à disposition les économies d’énergie ou le développement de cette information. (études, campagnes de contrôle…) des énergies renouvelables. Elles doivent être promues auprès du public. Afin de mieux prévenir les pics de ont d’ores et déjà été lancées ou pollution, il est nécessaire de modifier les 21. Sensibiliser au développement et à comportements du public en le sensibilisant conduites afin de disposer d’éléments l’usage des transports en commun. à la qualité de l’air et en suscitant un besoin utiles dès la première année L’information du public, notamment des d’information. Il convient de développer des scolaires, sur l’impact des déplacements en outils spécifiques pour améliorer la mise à d’application du plan. termes de pollution est indispensable pour disposition de l’information. favoriser l’usage et le développement des transports en commun ou des modes de Suivre les actions déplacement « doux ». engagées 22. Améliorer le dispositif de transmission de l’information sur les dépassements de 24. Mettre en place le suivi du plan. seuil vers les personnes sensibles. Le PPA est établi pour cinq ans. La mise Une gestion concertée des procédures de en place d’un suivi régulier des actions mise en vigilance, de recommandation/ engagées doit permettre de définir des information et d’alerte mises en place dans priorités et de proposer, à terme, son le cadre de l’arrêté «mesures d’urgence» éventuelle révision. permettra d’améliorer la transmission de l’information. Le seuil d’impact sur la santé de l’ozone est de 110 µg/m3. Les personnes sensibles doivent donc être informées de la qualité de l’air bien avant les seuils de recommandation (180 µg/m3) et d’alerte (240 µg/m3).

30 L’arrêté préfectoral du 26 juillet 2006 portant approbation du plan de protection de l’atmosphère de l’agglomération orléanaise est disponible sur le site internet de la Drire du Centre http://www.centre.drire.gouv.fr/environnement/ppa.htm

31 Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement du Centre 6, rue Charles de Coulomb 45077 Orléans-Cedex 2 téléphone : 02 38 41 76 00 – télécopie : 02 38 56 43 31 courriel : [email protected]

Directeur de publication : Bernard DOROSZCZUK - Août 2006 Rédaction : Ch. Ron - Création : www.forcemotrice.com - Photos : DRIRE - Force Motrice - © Patrick Flamme Cette publication est disponible, sur simple demande, auprès de Dominique DERENNE, chargée de communication de la DRIRE.

Le PPA est consultable sur www.centre.drire.gouv.fr