GENS DES

, h/t, Rochefort - Musée d’Art et d’Art - Musée , h/t, Rochefort CORNOUAILLES Regards d’artistes britanniques et français (1880-1930) Dessin à l’aquarelle, 1881, Collection particulière. Dessin à l’aquarelle, bretonne, paysanne (1852-1922), Jeune LANGLEY h/t, 1882, Coll. part. Walter à Concarneau, thon du (1844–1926), Débarquement Alfred GUILLOU Gallery Penzance. House & Museum, h/t, 1887, Penlee l’aiguille, de (1857-1915), Le Chas Bramley : Frank à droite en bas et de gauche De haut (1857-1947), La FORBES Alexander Stanhope - collection municipale. 1880, Concarneau H/t, vers raies, de (1857–1921), Pêcheur GRANCHI-TAYLOR Achille et d’Histoire. d’Art - Musée h/t, 1890, Saint-Brieuc (1844-1923), PêcheuseDEYROLLE Théophile Art Library. Bridgeman / Estate Art Gallery City , h/t, 1885. Plymouth Artist’s © The Cornouailles de plage une sur poisson du vente Jeune Bretonne, Jeune STOKES(1855–1927), Marianne de Rochefort. © Ville d’Histoire Gallery Penzance. House & Museum, 1897, Penlee toile, sur (détail), Huile pilchards de banc d’un Robert (1856-1935), Remontée Craft : Percy Couverture

Ouvert tous les jours de 9h à 18h MUSÉE Plein tarif : 4.00 € -Tarif réduit : 2.50 € DÉPARTEMENTAL Entrée gratuite moins de 26 ans et enseignants EXPOSITION Accès handicapés (dispositifs tactiles pour non-voyants) BRETON QUIMPER du 30 juin au 30 septembre 2012 Musée départemental breton - Quimper Tél. 02 98 95 21 60 / Courriel : [email protected] breton. , Musée Troprès Catherine & Art Gallery . Maquette Museum / Serge breton House Goarin particulières, , Musée ©Penlee Clichés mentions Sauf En Cornouailles ARTISTES ET MODÈLES , « UN CONCARNEAU «CE QU’EST CAPRI EN ITALIE, anglaise (Cor- ANGLAIS »* NEWLYN EN CORNOUAILLES, nwall) comme en La légende de Tristan et Iseut, la plus belle peut-être des Les Cornouailles anglaises (), leurs falaises et la CONCARNEAU L’EST EN Cornouaille bre- créations littéraires européennes, témoigne de l’ancienneté superbe rade de Mount’s Bay ont très tôt constitué un pôle BRETAGNE...» tonne, extrémi- des liens entre Cornwall et Bretagne. Plus anciennement, d’attraction pour les artistes, d’autant que la douceur du tés géographiques on en trouve des témoignages dans les découvertes climat y favorisait la peinture en plein-air. Dans les années ... écrivait en 1904 un chroniqueur de la revue The Studio. La de l’Angleterre et archéologiques mises au jour de chaque côté de la Manche. 1880 se développa à Newlyn, petit port de pêche un peu au fortune artistique du port et de sa « ville-close » fut lancée de la France, des Le visiteur du Musée breton admire quelques bijoux d’or de sud de Penzance, une véritable colonie d’artistes. En 1884, au milieu des années 1880 par les peintres Alfred Guillou peintres et des gra- la Préhistoire, exhumés du sous-sol breton mais fabriqués on y dénombrait vingt-sept peintres résidents qui formaient et Théophile Deyrolle, qui s’y étaient établis en 1871. Le veurs se regrou- par des orfèvres du Sud-Ouest britannique. À l’inverse, les ce que la critique désigna sous le nom . grand port sardinier et thonier devint désormais un lieu de musées d’archéologie de Parmi eux se trouvaient passage ou d’attache d’artistes de tempéraments et d’origine pèrent à la fin Achille GRANCHI-TAYLOR (1857–1921). Elizabeth Amstrong (plus e Cornwall présentent des très divers : des Français, bien sûr, tels que Fernand Cormon, Le Retour de la pêche. Huile sur toile. Brest, Musée du XIX siècle en haches fondues par les tard épouse de Stanhope Granchi-Taylor, Alfred Delobbe, Fernand Le Gout-Gérard et des beaux–arts. colonies d’artistes. maîtres bronziers de Bretagne Forbes), Frank Bramley, Henri Guinier. Newlyn et Concarneau furent parmi les plus ac- continentale. Bien plus tard, Percy Craft, Stanhope Mais Concarneau attira aussi des artistes du monde entier : tives. Pour la première fois, en mêlant des œuvres les destins souvent divergents Forbes, Norman Garstin, les Britanniques , Terrick Williams, Joseph issues des collections publiques et privées des deux des nations françaises et Thomas Cooper Gotch, Bulfield et Joseph Milner-Kite, les Américains John Recknagel pays, notre exposition évoque ce phénomène au- anglaises distendirent des et Walter et Charles Fromuth, le Russe Emil-Benediktoff Hirschfeld, Langley, Albert Chevallier quel nous devons d’irremplaçables témoignages liens que seuls les pêcheurs tous rassemblés dans ces salles, et bien d’autres que de continuèrent d’entretenir, Tayler, tous représentés sur la vie des populations des deux Cornouailles. précédentes expositions du Musée départemental breton ont lorsque les rivalités des deux dans notre exposition par pu présenter : les Autrichiens Max Kurzweil et Carl Moser, les Les Britanniques Frank Bramley, Percy Craft, pays le leur permettaient. leurs oeuvres majeures. Polonais Mela Muter, Józef Pankiewicz et Karol Mondral, le Stanhope et Elizabeth Forbes, Norman Garstin, Naturalistes, ils voulaient Roumain Constantin Petrescu-Dragoe, etc. e Thomas Cooper Gotch, Edwin Harris ou Walter Puis apparut à la fin du XIX fixer sur leur toile des La particularité de Concarneau est ainsi d’avoir vu cohabiter, Langley, fixaient sur la toile des aspects de la réa- siècle, pour rapprocher de aspects de la réalité sociale entre 1880 et l’ entre-deux-guerres, diverses populations lité sociale de leur temps. Ce qui les attirait à New- nouveau les Cornouailles de leur temps. Ce qui les aussi distinctes qu’articulées les unes aux autres : un peuple attirait à Newlyn, ce fut, plus lyn, ce fut surtout une communauté humaine britannique et bretonne, de pêcheurs, d’artisans, de commerçants et d’ouvrières des encore que les paysages, l’ extraordinaire phénomène conserveries de poissons et une paysannerie environnante qui dont l’activité principale résidait dans la pêche et une communauté humaine des colonies d’artistes. Le approvisionnait cette bourgade commerçante. Au sommet de la vente du poisson. dont l’activité principale regroupement de peintres l’ échelle sociale, une bourgeoisie locale ou en villégiature, Simultanément, la renommée artistique de Concar- résidait dans la pêche puis de formation académique pour laquelle hôtels et villas étaient élevés en bord de mer. dans des contrées plus le conditionnement et la neau fut initiée vers 1880 par les peintres Alfred Enfin une colonie cosmopolite d’artistes mêlés à la seconde ou moins à l’ écart de la vente du pilchard, grande Guillou et Théophile Deyrolle. Le grand port sar- de ces catégories sociales ou issus d’elle, attirés et retenus par civilisation urbaine de leur sardine dont les bancs se dinier et thonier devint désormais un lieu d’attache les activités pittoresques de la première : départ ou arrivée temps est un phénomène capturaient dans les eaux d’artistes d’origine diverse : des Français (Granchi- des bateaux, jeux de la lumière sur la mer ou au travers des que connut presque toute de la Manche. Taylor, Alfred Delobbe, Fernand Le Gout-Gérard, voiles teintées en rouge ou en jaune safran, déchargement l’Europe, de Newlyn, St Entre 1880 et 1890, on de la pêche, achat du poisson, ouvrières des conserveries, Henri Guinier), des Russes (Hirschfeld) et surtout Ives ou Concarneau jusqu’à recensait la présence à paysannes se pressant à la foire et au marché. un très grand nombre d’Anglais et d’Anglo-saxons. Nagybania en Hongrie Newlyn, pour une période Tous représentèrent la vie des pêcheurs et les ac- ou Abramcevo en Russie. plus ou moins longue, de tivités des ports : départ ou arrivée des bateaux, Aujourd’hui, les musées cent vingt artistes au total. jeux de la lumière sur la mer, déchargement de la de chaque pays mettent Ils y préparaient leurs envois aux expositions pêche, achat du poisson, ouvrières des conserve- en valeur ces aspects de De haut en bas : Norman GARSTIN (1847-1926). Jours de pluie sans fin (Penzance). Huile sur toile, 1889. Penlee House Gallery & Museum, Penzance. annuelles de la Royal ries, paysannes se pressant à la foire et au marché... leur histoire culturelle. Le caractère novateur de cette Joseph MILNER-KITE (Taunton, G.-B, 1862 – Millau, 1945). Après la pluie à l’entrée de la Academy de Londres et Le rapprochement des œuvres inspirées par les ville de Concarneau ou Place d’Armes à Concarneau. Huile sur toile, vers 1900-1905. exposition, conçue par le Concarneau, collection municipale. testaient leur succès en populations locales des deux «bouts du monde» Musée départemental breton organisant localement de est saisissant. L’ exposition réunit plus d’une et le Penlee House Museum and Art Gallery de Penzance, petites expositions préparatoires. De temps en temps, des soixantaine d’œuvres dont la plupart n’ont jamais est de comparer les colonies d’artistes des deux Cornouailles. matchs de cricket les opposaient à leurs confrères de la colonie été montrées en France. Elles sont présentées dans En Cornwall comme en Cornouaille bretonne, extrémités voisine de St Ives. A St Ives en effet, de l’autre côté du Land’s une scénographie originale, mêlées à de nom- géographiques des deux pays, des peintres et des graveurs End – l’ extrémité occidentale de Cornwall – s’était formée e également à la fin des années 1880 une colonie d’artistes, plus breux objets de la vie quotidienne des artistes se pressèrent dans le dernier quart du XIX siècle. Ils découvrirent des populations dont le travail et les traditions internationale que celle de Newlyn. et des populations dont ils furent les témoins : les impressionnèrent, et les prirent pour modèle. Si bien reconstitution d’un atelier de peintre, costumes, qu’aujourd’hui c’est souvent à travers leur témoignage que * expression utilisée par Stanhope Forbes dans une lettre à sa maquettes de navires de pêche, etc. nous essayons de connaître la vie des habitants qui peuplaient, mère en 1884. De gauche à droite : John RECKNAGEL (1870–1940). Ouvrières d’usines à Concarneau. Exposition réalisée par le Musée départemental breton et le il y a un siècle et plus, ces deux bouts du monde. Dessin au fusain et pastel, 1902. Concarneau, collection municipale. Penlee House Museum and Art Gallery (Penzance), avec la Textes de Philippe Le Stum, directeur du Musée Achille GRANCHI-TAYLOR (1857–1921). Marins, paysans sardiniers. Huile sur toile, participation de la Ville de Concarneau et le soutien logis- vers 1880. Morlaix, Musée des Jacobins. tique de Brittany Ferries.