ÉCOLE ET CINÉMA Savoie 2019-2020

13 nov 19 Cycle I

Duos de choc programme de 4 courts-métrages 1915-2017, USA/France/Suisse/Géorgie, 32mn

La Boîte à malice programme de 5 courts-métrages 2011, Japon, 38mn S M L I F Maison sucrée jardin salé S

E programme de 6 courts-métrages

L 2012, USA/Suisse/Belgique/Estonie, 42mn VOCABULAIRE : LE COURT-MÉTRAGE S E U

Q Un court-métrage est un film d’une durée inférieure à une heure I en opposition au long-métrage qui lui, dure plus d’une heure. M

L Comme le long-métrage, il en existe de toutes formes, techniques ou genres I F

(documentaire, fiction, film d’animation…). S E

S Un programme de court-métrage est l’art d’associer ensemble plusieurs films qui ont

Y été créés indépendamment. C’est le travail de programmation. L

A Il faut choisir une cohérence et un ordre entre des films souvent d’auteurs différents, N

A d’époque différentes ou de cultures différentes… ’ D

Ils sont le plus souvent réunis en fonction d’un point commun : S - leur thématique (ex : Duos de choc, Maison sucrée jardin salé) N

O - leur technique (ex : Maison sucrée jardin salé) I

T - leur réalisateur ou auteur (ex : La Boîte à Malice)

O - ...

N VOCABULAIRE : LE PLAN S

E Unité de base de la narration cinématographique, le plan correspond à une prise U de vue ininterrompue. Le montage consiste à recréer une continuité. Q I M L I Succession F de 10 plans : S E S Y L A N A ’ D

S N O I T O

N VOCABULAIRE : LE MONTAGE S E

U Le Montage régit l’enchaînement de plans entre eux, nécessitant un ordre et une Q

I cohérence M L

I Il existe plusieurs types de coupes afin de raccorder deux plans entre eux : F

- les coupes franches / « cut »

S - les volets verticaux, horizontaux ou obliques

E - l’iris S - le fondu enchaîné Y

L - le fondu au noir A N A

’ Les raccords renforcent la continuité et la cohérence entre deux plans successifs D

S On relève :

N - le raccord de direction O

I - le raccord dans le mouvement

T - le raccord dans l’axe

O - le raccord regard

N LE VOLET S E U Q I M L I F

S E S Y L A N A ’ D

S N O I T O

N L’IRIS S E U Q I M L I F

S E S Y L A N A ’ D

S N O I T O

N LE FONDU ENCHAÎNÉ S E U Q I M L I F

S E S Y L A N A ’ D

S N O I T O

N LE FONDU AU NOIR S E U Q I M L I F

S E S Y L A N A ’ D

S N O I T O

N INITIATION : VOCABULAIRE DE L’ANALYSE FILMIQUE S E C R

U Outil complet (avec exercices) de découverte de l’analyse filmique :

O http://upopi.ciclic.fr/vocabulaire/ S

S Ciclic : http://www.ciclic.fr/ E Mais aussi : Upopi : http://upopi.ciclic.fr/ R Blow up : https://www.arte.tv/fr/videos/RC-014095/blow-up/ SUR LES FILMS AU PROGRAMME Outils, illustrations et dossiers :

Transmettre le cinéma : http://www.transmettrelecinema.com/ Nanouk la plateforme pédagogique en ligne S

E accompagnant le dispositif

C École et cinéma. R http://nanouk-ec.com/ U O

S Benshi S

E le guide du cinéma pour les enfants :

R https://benshi.fr/ Duos de choc programme de 4 courts-métrages 1915-2017, USA/France/Suisse/Géorgie, 32’ C O H C

E

D Deux amis Doggone tired Charlot à la plage Le Petit bonhomme

S De Natalia Chernysheva De De Charles Chaplin de poche

O France, 2014, 4’ USA, 1949, 7’ USA, 1915, 13’ De Ana Chubinidze U France/Suisse/Géorgie D 2017, 7’ THÈMES ET MOTS CLEFS

Amitié, complicité, rencontre Apparence (trompeuse) Transformation Similitude et ressemblance Humour Burlesque C

O Cartoon H

C Course-poursuite

E Objets D

S Point de vue

O Tolérance U

D DEUX AMIS - Troisième film de Natalia Chernysheva, en dessin animé. - Carctéristiques : entièrement sans dialogues (ce qui rend le film compréhensible par tous), les fonds sont souvent monochromes - Le court-métrage reprend, tout en douceurs, la thématique des amis qui grandissent ensemble, jusqu’à la transformation (qui redonne à chacun sa place naturelle dans la chaîne alimentaire). C

O - La relation qui unit les deux amis naît de la

H confrontation face au héron, l’ennemi commun. C - Pour illustrer l’amitié et les jeux complices, la réalisatrice E met en scène une parade amoureuse (amicale) qui fait D penser à une parade de cirque : la chenille tisse son fil et S voltige comme une trapéziste, le têtard applaudit, avant O de recevoir un baiser de celle qu’il a sauvée. U

D NATALIA CHERNYSHEVA

C Jeune réalisatrice russe, elle O a réalisé 5 court-métrages. H C FILMOGRAPHIE E D

2012 : Flocon de neige

S 2013 : Le Retour

O 2014 : Deux amis U 2016 : Toile d’araignée D 2018 : Le Jardin perdu TRANSFORMATIONS

Le court-métrage met aussi en scène les différentes étapes de transformations des protagonistes principaux : le têtard devient une grenouille et la chenille (état larvaire) se métamorphose en papillon (stade adulte imago), après s’être abrité dans un cocon (chrysalide, état lymphatique). C O H C

E D

S O U

D LE TEMPS QUI PASSE

Plusieurs marqueurs de temps sont utilisés dans ce film, au-delà des métamorphoses des personnages : la réalisatrice, par ses dessins et le choix des couleurs, rappelle le passage d’une journée, du jour à la nuit, jusqu’au jour suivant… C O H C

E D

S La mise en scène temporelle est aussi accentuée par un effet d’écho entre le début O et la fin du film : la grenouille se tient sur le roseau, cherchant son amie, comme la U

D chenille avant elle. LE GAG DU HÉRON

Au-delà de son caractère de comique de répétition, ce gag sert aussi de transition entre les différentes scènes : il génère la rencontre, marque le temps qui passe (du passage de la nuit au changement de saison, marqué par la migration). C O H C

E D

S O U

D DOGGONE TIRED

- Sorti en juillet 1949, c’est (à priori) le 190e film de Tex Avery

- Film de la période Metro-Goldwyn- Mayer (à partir de 1942) : Tex Avery signe son film en tant que « réalisateur » (précédemment, chez Warner Bros, il n’était mentionné C qu’en tant que « superviseur ») O H

C - Il existe plusieurs traductions françaises du titre : Une nuit de chien, Un chien très fatigué, Le Coup du lapin E D - Le film met en scène des personnages originaux, qui ne sont pas des héros de série S O U

D LE CARTOON

- Dessins animés comiques américains souvent déclinés en court-métrages

- le mot « cartoon » désigne à l’origine l’ensemble des dessins composant un film de dessin animé

- l’âge d’or du cartoon se situe entre les années 1930 et 1950 C O H

C - Les cartoons jouent sur l’exagération (des situations, émotions, violence…) et l’imagination

E

D - Les personnages des cartoons ont la particularité de se déformer de façon importante

S (étirements, grands yeux…) : technique du stretch and squash (étiré et écrasé) O

U - l’humour des cartoons dépend du comique de situation, plus que d’une histoire complexe

D QUELQUES PERSONNAGES DE CARTOONS #1 Genre diffusé grâce à des épisodes de séries, le cartoon est indissociable des (très célèbres) personnages qu’il met en scène. Félix le chat (Otto Messmer & Pat Sullivan, 1919) Bosco (Hugh Harman & Rudolf Ising, 1929) Mickey Mouse (Walt Disney, 1928)

C Koko le clown Donald Duck O (Dave et Max (Dick Lundy &

H Fleischer, 1918) Betty Boop Disney, 1934)

C (Dave et Max Fleischer, 1930) E D

S Popeye O Dingo (EC Segar, 1929 (BD) – (Disney, 1932) U 1933 (films)) D QUELQUES PERSONNAGES DE CARTOONS #2 Mighty Mouse Woody (Paul Terry & Woodpecker TerryToons, 1942) (, Sam le Pirate 1940) (Fritz Freleng – Looney Tunes, 1945)

Titi et Grosminet (Fritz Freleng Tom & Jerry – Looney ( et Tunes, 1945)

C Joseph Barbera, 1940) O H C

Bip-bip et coyote

E (Chuck Jones, 1948) D

S O Heckle et Jeckel (Paul J. Smith, 1953) U (Paul Terry, 1946) Speedy Gonzales D (Looney Tunes, 1953) TEX AVERY

- Tex Avery (Frederick Bean Avery) est né en 1908 et mort en 1980 - Il est l’un des réalisateurs qui a le plus contribué à créer le style délirant et farfelu des cartoons dans les années 1940 - Il utilise les possibilités du dessin animé pour enfreindre les contraintes de la réalité (contrairement aux films de Disney) C - Il est l’inventeur de nombreux héros animés, et a travaillé pour plusieurs studios américains O (Universal, Warner, MGM) H C

- Il est devenu borgne après avoir reçu une agrafe dans l’œil, lancée par un collègue animateur E - Il n’a été reconnu et célébré que tardivement : si ses personnages étaient célèbres, son nom D n’a été connu que dans les années 70… Son existence a même longtemps été contestée S (est-ce un mythe ? Un nom cachant un groupe de réalisateurs ?) O U - Encore aujourd’hui, de nombreuses œuvres font référence à son travail D PERSONNAGES CÉLÈBRES CRÉÉS PAR TEX AVERY Tout au long de sa carrière, Tex Avery a inventé (seul ou avec d’autres) des personnages aujourd’hui emblématiques du dessin-animé. Egghead (1937) (1943)

Daffy Duck (1937) (1938) C (1940) (1936) O H C

E D

S Spike

O (1949)

U Screwy Squirrel Et aussi

D L’écureuil fou George et Junior Le(s) Loup(s) (1944) (1946) Les « Girls » BRUITAGES ET MUSIQUE Les jeux de bruitages, de musique et de sons sont indissociables du cartoon, qui tend à un humour accessible à tous, et sans trop de dialogues. VOCABULAIRE : La musique du cartoon respecte les règles du Mickeymousing technique de musique de film qui souligne chaque événement par la bande son. On appelle aussi ce procédé « effet cirque » (lorsque la bande son est au service de l’image, en opposition à « l’effet clip », où la bande image est au service de la musique).

Le son est

C mis en

O scène,

H créant un C

rythme au

E film, Certains gags font aussi allusion au travail du D

et aux bruiteur (ou Foley Artist), qui fournissent (inventent

S situations ou réinventent) les sons du film. Pour cela, ils

O mises en utilisent toute une gamme de trucs et astuces, qui U scène. n’ont parfois rien à voir avec l’origine du son dans le D film, mais qui font illusion pour le spectateur. HYBRIDATION L’exagération propre au cartoon de Tex Avery passe régulièrement par l’hybridation, ou quand les objets se mélangent au corps des personnages ! C O H C

E D

S N’hésitez pas à donner

O des exemples, extraits U de ce film ou d’un D autre... LES GAGS ET LEUR ÉVOLUTION Comme dans tous les films mettant en scène une succession de gags, Doggone Tired propose une énumération qui varie en s’amplifiant, à la fois dans une logique musicale (du calme à l’accéléré), mais aussi selon la règle du détournement et de l’imagination débordante. C O H C

E D Variation d’une seule et unique situation, les gags du film mis en scène S par le lapin jouent cependant sur plusieurs catégories humoristiques : O

U l’apparence et la ressemblance (la dynamite), le détournement (la poêle),

D le faux et le simulacre (différents des phénomènes réels : la tempête, le moustique), la transformation du corps et de ses propriétés (patins à roulettes) CHARLOT À LA PLAGE

- Titre original : By the Sea - Sorti en 1915, un an après la 1ère apparition de Charlot - C’est aussi en 1915 que les films avec Charlot sont diffusés en France pour la première fois – à cette occasion, les distributeurs français donnent le surnom de « Charlot » au personnage - Il s’agit du 43e film mettant en scène Chaplin - A côté de Chaplin, on retrouve : C

O Edna Purviance (qui a tourné 35 films avec Chaplin, de 1915 à 1923)

H les habitués des films de Chaplin à l’époque : Bud Jamison (le prétendant), Paddy

C McGuire (le premier policier) ou Billy Armstrong (le mari)

E - Dans ce film, Charlot est typique du personnage que Chaplin aimait mettre en scène D à cette époque (propre au slapstick : bagarreur, lâche, porté sur la cruauté gratuite), S dans une forme héritée du théâtre de vaudeville (comique de situation, adresses au O spectateur grâce aux regards caméra...) U

D LE BURLESQUE

- Appelé slapstick (« coup de baton ») aux Etats-Unis. - Genre comique typique du cinéma muet, des années 1910 à 1930. - Le gag repose sur un comique physique et violent, souvent lié au corps. - Le genre s’illustre d’abord dans des courts-métrages : les films étaient alors une succession de gags sans véritable narration. - Met en scène des conflits (bagarres, poursuites, batailles de tartes à la crème…), des accidents (chutes, chocs…) et plus généralement la confrontation, aussi agile que maladroite, à des obstacles divers et variés. C - Le rythme est important dans le cinéma burlesque : autant pour le côté frénétique O

H que pour le jeu d’acteur (timing parfait du bon geste au bon moment). C

- Le film burlesque repose en grande partie sur la personnalité de l’acteur, qui E impose un style, un profil de personnage. D - Même s’il n’est pas réalisateur, l’acteur contribue nécessairement à la création de S

O l’œuvre. Le burlesque est une œuvre collective. U

D QUELQUES GRANDS BURLESQUES

Charles Chaplin Fatty Arbuckle Harold Lloyd Mabel Normand Mack Sennett et Buster Keaton Fatty Arbuckle Charles Chaplin Buster Keaton C O H C

E D

S O U Stan Laurel Mack Sennett Charley Bowers Mabel Normand D & Oliver Hardy CHARLIE CHAPLIN FILMOGRAPHIE LONG-MÉTRAGES 1921 : Le Kid 1923 : L’Opinion publique 1925 : La Ruée vers l’or 1928 : Le Cirque 1931 : Les Lumières de la ville 1936 : Les Temps modernes 1940 : Le Dictateur 1947 : Monsieur Verdoux 1952 : Les Feux de la rampe 1957 : Un roi à New York 1967 : La Comtesse de Hong-Kong C Charles Spencer Chaplin est né en 1889 O à Londres et mort en 1977 H C

Il a joué dans plus de 80 films

E Fils d’artistes du music-hall, il fait sa D première apparition sur scène à 5 ans S

O Il manie l’humour, souvent avec

U tendresse et humanisme tout en ayant

D un regard aiguisé sur le monde CHARLOT

- Charlot est l’un des personnages les plus célèbres et mythiques du 7e art - On le reconnaît à son chapeau melon, sa petite moustache, sa canne, son pantalon trop large et sa veste serrée, ainsi qu’à sa démarche - Chaplin raconte comment il a inventé son personnage: « je me suis dit que j’allais mettre un pantalon trop large, de grandes chaussures et agrémenter le tout d’une canne et d’un

C melon. Je m’ajoutai une petite moustache qui me donnerait

O quelques années de plus sans dissimuler mon expression. » H - Il apparaît pour la première fois le 7 février 1914, lors de la C sortie de Charlot est content de lui (Kid Auto Races at Venice) E D

- Le personnage peut à la fois faire rire et pleurer, dans des

S films qui mêlent comédie et tragédie, en évoquant par le gag

O des situations sociales et politiques (comme la pauvreté...) U

D LES OBJETS Éléments typiques du genre burlesque à l’origine de nombreux gags, les objets sont mis en scène, utilisés, détournés ou recréés par les personnages, auxquels ils résistent même parfois.

C Peau de banane Chapeaux Bouée Repose pied O H C

E D

S O U 1er banc Glaces Canne 2e banc D LE PETIT BONHOMME DE POCHE LE STUDIO FOLIMAGE ANA Le studio Folimage a été crée en 1981 par le CHUBINIDZE réalisateur Jacques-Rémy Girerd Le Petit Il né à Valence et est situé actuellement à la bonhomme de Cartoucherie de Bourg-lès-Valence poche est le Il produit et réalise des films d’animations de premier film courts et longs métrages et des séries télé d’Ana Chubinidze 5 longs métrages ont été réalisés par Folimage :

C La Prophétie des grenouilles (2003), Mia et le

O Originaire de Géorgie, Ana Chubinidze Migou (2008) et Tante Hida ! (2014) de H est auteure et illustratrice. Elle est Jacques-Rémy Girerd ; C

spécialiste du livre en pop-up Une vie de chat (2010) et Phantom Boy (2015)

E d’Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli

D Le film est réalisé en papier découpé (sur fond de décors crayonnés) Un sixième long métrage est en préparation : S Le Secret des mésanges d’Antoine Lanciaux O Il a été produit dans le cadre du U programme « Artistes en Résidence » D de Folimage DE LA DÉFIANCE A LA COOPÉRATION Le film est construit autour du lien entre les deux protagonistes, d’abord haineux, puis complices. Cette évolution découle de la façon dont on perçoit l’autre. C O H C Le point de vue au ras du sol du petit bonhomme l’empêche (et le spectateur avec lui), E de prendre conscience du handicap du géant – d’autant plus que la musique D et les bruitages accentuent le côté négatif du personnage. S Un plan d’ensemble nous montre la chute, expliquant ainsi les raisons de l’agissement O du géant (de plus, l’homme tombé au sol est à la hauteur du petit bonhomme) U

D Ouverts l’un à l’autre, les deux protagonistes se complètent : l’infirmité de l’un (cécité, petitesse) étant annulée par les capacités de l’autre (vue, grandeur, possibilité de se déplacer) POINTS DE VUES Le film adopte le point de vue du personnage : le spectateur, grâce à ce parti pris, est mis à la hauteur du héros, grâce aux choix des angles de prise de vue ou de montage.

La caméra est placée au niveau du protagoniste : on ne voit que les pieds des passants, le reste du corps reste hors-champ C O H C

E D

S Le raccord-regard :

O grâce à ce choix de montage, le spectateur La reconnaissance des deux protagonistes U adopte le regard du personnage joue sur le raccord regard, accentué par les D plongées et contre-plongées LES OBJETS DÉTOURNÉS PAR LE PETIT BONHOMME Pendant le début du film, le personnage collecte des objets, qu’il détourne une fois rentré dans sa boîte, soit pour des raisons pratiques (tabouret), soit pour des raisons artistiques... C O H C

E D

S O U

D ANALYSE D’UNE SÉQUENCE C O H C

E D

S O U

D PISTES PÉDAGOGIQUES AVANT LA SÉANCE

Observation : Autour des affiches Autour des personnages que l’on voit dessus Réflexion autour des différents titres des films

Préparations thématiques : Autour des réalisateurs Charles Chaplin et Tex Avery

C Sur le burlesque

O Sur le cartoon H C

E D

S O U

D PISTES PÉDAGOGIQUES APRÈS LA SÉANCE Observation : - Revenir sur chaque court-métrage - Savoir faire la différence entre les films, les reconnaître - Relever les caractéristiques liées au burlesque dans le film de Charlie Chaplin (film muet, en noir et blanc, bagarres, objets...) - Relever les caractéristiques liées au cartoon dans le film de Tex Avery (dessin animé, animaux, exagération…) - Faire retrouver les objets du Petit bonhomme et trouver comment ils ont été détournés C

O Débats : H - À partir des films, échanger autour de l’amitié, C - De l’ouverture d’esprit grâce à une rencontre E - De la tolérance, du rapport à l’autre D

S Pratique artistique :

O - Créer des personnages en papier découpé

U - Créer un fond monochrome, et dessiner un personnage dessus

D - Dessiner la silhouette de Charlot, comme Fernand Léger RESSOURCES

Fiches du film sur chacun des sites suivants…

Maternelle au cinéma : http://enfants-de-cinema.com/cycle-1/les-films/

Le Kinétoscope : https://www.lekinetoscope.fr/dispositifs/duos-de-choc (document pédagogique à télécharger ainsi que d’autres ressources pour chacun des court-métrages du programme…)

Canopé gironde : http://sites.crdp-aquitaine.fr/ecolecinema/duos-de-choc/

C DSDEN 77 : http://77lezarts.free.fr/E_et_MC_1819/duos_de_choc.pdf O H C

E D

S O U

D La Boîte à malice programme de 5 courts-métrages De Kōji Yamamura (2011, Japon, 38mn) Une maison (Ouchi) 1993, 4’20 Les Sandwiches (Sandoicchi)

E 1993, 4’20 C I

L Imagination

A (Ame No Hi) M

1993, 4’20 A Kipling junior E

T (Kipling jr) Î 1995, 15’ O B Quel est ton choix ? A (Dottiini Suru ?) L 1999, 10’ BANDE ANNONCE E C I L A M

A

E T Î O B

A L https://www.youtube.com/watch?v=tnbVEzDZGcM THÈMES ET MOTS CLEFS

Regard, point de vue Cinéma d’animation

E Transformation et métamorphose C I

L Imagination A M Surréalisme A

E T Î O B

A L Ses films ont été montrés KŌJI YAMAMURA dans de nombreux Festivals (Annecy, Hiroshima…) et ont été nommés aux Oscars. Son film Le Mont Chef a été le premier court-métrage japonais à recevoir le Grand Prix au Festival International du Film d’Animation d’Annecy. Il est actuellement considéré comme le fer de lance de l’animation japonaise indépendante Après avoir travaillé pour la télévision, il préfère se tourner E

C vers un mode de réalisation plus artisanal, en fondant avec sa I

L femme Sanae le studio Yamamura Animation. « Nous ne

A sommes vraiment que deux à y travailler, ma femme et moi » M

Réalisateur, animateur, Il réalise intégralement l’aspect technique de ses films,

A scénariste né en 1964 au excepté les voix et la musique. Il utilise plusieurs techniques

E Japon. Il a aussi écrit d’animations (de la stop motion à l’animation sur cellulo), et T

Î plusieurs albums jeunesse n’hésite pas à essayer de nouveaux styles : ses films se

O Son œuvre mélange des ressemblent très peu (leur esthétique s’adaptant à la B

projets destinés aux technique utilisée, au sujet traité et au public visé). A enfants, et d’autres destinés Son œuvre évoque le passage du temps et la perte L à un public plus adulte irrémédiablement associée à cette notion UN PROGRAMME ÉCLECTIQUE

« Boîte à malice » : boîte des prestidigitateurs, sert à ranger les accessoires dont les magiciens ont besoin malice : penchant à faire des taquineries, excluant la méchanceté Ce sont des films réalisés dans les années 1990, période durant laquelle Yamamura se consacre à la réalisation de films pour enfants. Leur forme et leur contexte de production sont complètement différents :

E Karo et Piyobuputo : série de 3 films de 4mn, réalisés rapidement (en 2 mois 1/2 chacun) C

I pour la chaîne NHK, en pâte à modeler et dessins

L Kipling Jr : produit de façon classique par Yamamura animation, en stop motion

A Quel est ton choix ? : film collectif, réalisé avec les « Junior Directors », à partir d’ateliers M

menés parallèlement au Japon (Tokyo) et aux Etats-Unis (Chicago), en dessin animé A Dans ces films, Yamamura expérimente plusieurs techniques (dessin, pâte à modeler, E photographie, animation de marionnettes…), les mélangeant même parfois. T Î (Aujourd’hui, Koji Yamamura réalise plutôt des films en animation 2D, beaucoup moins O en stop motion) B

A Les films parlent de l’enfance et de l’état d’émerveillement permanent vis-à-vis du

L monde qui l’entoure TECHNIQUES DU CINÉMA D’ANIMATION ANIMATION A PLAT STOP Pâte à modeler Animation d’objets Dessin MOTION : animé ANIMATION (animation EN sur cellulo) VOLUME E C I L A M Marionnettes Pixilation A Animation de silhouette E T Î ANIMATION PAR O ORDINATEUR B

A Papier

L découpé Images de synthèse TECHNIQUES UTILISÉES PAR YAMAMURA

Animation à plat : - dessin animé - peinture sur verre - pâte à modeler E C I L A M Le réalisateur A mélange parfois E plusieurs techniques T Î et types d’animation : O Animation en volume (Stop Motion) : Karo et Piyobuputo B - pâte à modeler en pâte à modeler, A - marionnettes et figurines dans un arbre L dessiné... KARO ET PIYOBUPUTO

Les trois films qui introduisent le programme (Une maison, Les Sandwiches, Imagination) sont les trois épisodes de la série mettant en scène Karo et Piyobuputo A côté des personnages Karo (l’oiseau bleu) et Piyobuputo (l’oiseau rose), on retrouve un moucheron et un géant Karo a le caractère d’un chef ou d’un adulte (il a l’idée de construire la maison, il fait la cuisine…), alors que Piyobuputo est plutôt comme un enfant E Ils communiquent par petits cris répétitifs ou par bulles (où figurent leurs pensées) C I

L Ces aventures sont pleines de joies, d’imagination A Les personnages construisent eux-même leur univers, égayent le décor dans lequel ils M évoluent : on pourrait penser à Kōji et Sanae Yamamura créant leurs films dans leur studio A

E T Î O B

A L KIPLING JUNIOR Le film est réalisé en stop motion : il mélange marionnettes, pâte à modeler… Kipling Junior est un petit chien rêveur, qui part vivre seul une aventure : l’histoire peut faire penser à un conte ou un récit initiatique. Outre Kip, les personnages principaux sont Anna et Yohann Kipling, ses parents, ainsi que E les musiciens Rog, Poe et Laika C I

L Le film se compose de plusieurs décors :

A la maison et la ville. M Il se découpe en plusieurs parties : A le quotidien (Kipling chez lui), E la première visite en ville, avec se parents, T Î marquée par le divertissement (cheval à O bascule, restaurant…) B

la seconde visite en ville, seul (après avoir suivi A les musiciens), marquée par le danger (bruits, L foule, solitude, neige, manque d’argent, nuit…) LA PREMIÈRE VISITE EN VILLE

Accompagné de ses parents, Kip découvre la ville et son effervescence. La séquence (qui s’introduit et se conclut en symétrie par le voyage en train), reprend l’idée de l’émerveillement lié à la découverte d’un nouvel univers à travers les yeux d’un enfant. E C I L A M

A

E T Î O B

A L LA SECONDE VISITE EN VILLE Après un nouvel instant d’émerveillement, Kip ressent le danger d’être seul en ville (perte de repères, manque d’argent…). Il retrouve malgré tout comme par magie le chemin de la maison : l’ellipse marque une nouvelle fois le ressenti du personnage, qui ne se souvient que des étapes primordiales de l’aventure (le départ de la maison, les dangers, l’arrivée). E C I L A M

A

E T Î O B

A L QUEL EST TON CHOIX ?

Le film est le résultat d’ateliers réalisé avec des enfants, entre Chicago et Tokyo L’histoire s’appuie sur la nature participative du tournage : des personnages ont du mal à faire leur choix (plus ou moins importants, mais déterminants et décisifs) Le film met en scène la question du dilemme : l’obligation de choisir entre deux possibilités

E (comportant toutes les deux des inconvénients)

C Dans tous les cas : les choix ont des conséquences : comment cela influe sur la suite des I

L événements (ce qui va se passer dans la suite de l’histoire) A Comme dans les films précédents, l’histoire semble se passer dans la tête des personnages : M le temps s’étire (temps de la prise de décision) A mise en scène de l’imagination (séquence de rêve, situations quotidiennes E se transformant jusqu’à l’invraisemblance, mauvais T Î choix occasionnant d’énormes catastrophes...) O B Le premier choix du film : A le coiffeur ou le dentiste (reconnaissables L à leurs ustensiles et à leurs enseignes ) LES PERSONNAGES

Les différents

E protagonistes

C sont I

L présentés

A pendant le

M film par des

A cartons,

E occasionnant

T un arrêt Î dans O

B le récit.

A L CHANSON : QUEL EST TON CHOIX ?

WHAT’S YOUR CHOICE ? QUEL EST TON CHOIX ? What is your choice? Quel est ton choix ? What’s your choice? Quel est ton choix ? What is your choice? Quel est ton choix ? What’s your choice? Quel est ton choix ? Uhhhh…. What is your choice? Ouhhhh…. Quel est ton choix ? You have a good choice or you have a bad. E Tu peux faire le bon choix comme le mauvais

C Don’t make a poor choice. Ne fais pas un mauvais choix I

L Think about your choice. Réflechis bien

A Take your choice. Fais ton choix

M Make a good choice. Fais le bon choix Take it. A Fais-le Make it. Fais-le E

T Take it. Fais-le Î Make it. Fais-le O

B Take it. Fais-le Make it. Fais-le A L Uhhhh…. What is your choice? Ouhhhh…. Quel est ton choix LE REGARD DE L’ENFANT Tous les films du programmes ont la particularité de se poser à hauteur d’enfant : c’est par son regard et ses sensations que le spectateur avance dans le film. Ainsi, le temps et l’espace paraissent complètement distordus (les va-et-vient de Raoul…), tout comme prime avant tout l’étonnement et l’émerveillement (Kip face à son reflet, le jeu avec la porte, les découvertes citadines…).

E L’attention est aussi caractérisée par l’économie du décor, C

I représentant la focalisation du regard sur un détail précis :

L ces images aux fonds vides ne sont d’ailleurs pas sans rappeler

A les estampes japonaises... M

A

E T Î O B

A L Hokusai, La Vague Hiroshige L’ATTENTION AUX DÉTAILS DU QUOTIDIEN L’émerveillement des personnages que tout étonne dans leur observation du monde passe aussi par une mise en scène laissant de la place aux détails et anecdotes du quotidien.

Les cadrages favorisent parfois les Chaque opération devient objets plutôt que les un événement (manger personnages : peut devenir une fête) l’attention se pose sans hiérarchie, E comme Kip C I ramassant autant les L glands que les A pièces de monnaie M

A

E L’incident banal devient insolite (et vice-versa), l’anodin devient péripéties… T Î O B

A L CHANGEMENTS DE POINTS DE VUE Le regard sur le monde, teinté de doutes et de questionnements, se retrouve dans les choix apportés à la représentation du regard et du point de vue des protagonistes, associés à différents effets de basculement, variant de façon inattendue entre l’important et le secondaire. E C I L

A La mise au point peut basculer, incitant le spectateur à changer son regard sur le plan, à M porter son attention sur un élément nouveau. A

E La caméra T Î pivote

O (travelling à B

Le raccord regard nous fait passer de celui 90°) et propose

A d’un personnage à un autre, principal ou un autre point

L secondaire, ou vers un objet. de vue MÉTAMORPHOSES ET TRANSFORMATIONS La transformation est l’un des thèmes les plus important de l’œuvre de Yamamura, pour qui le monde ne peut qu’évoluer, se transformer (et le cinéma d’animation est d’ailleurs idéal pour montrer des mutations). Les films du réalisateur destinés au jeune public n’échappent pas à cette thématique : les personnages grandissent (rites initiatiques propres au contes), ou, tout simplement, construisent ou détournent.

Confection des sandwichs puis transformation en accordéon E C I L A M

A

E T Î O er B Les étapes de la fabrication d’une cabane sont illustrées dans le 1

A film, de la quête de la matière première à la peinture finale.

L Mais cette construction en cache une autre : fabriquer un objet ensemble sert aussi à consolider son amitié, qui s’en trouve grandie. LES FORMES DE L’EAU Si de nombreux objets subissent des transformations plus ou moins imprévues, le réalisateur s’attache aussi à un élément qui passe naturellement d’un état à un autre : l’eau

L’eau, que l’on

E retrouve

C sous I

L toutes

A ses

M formes :

A en pluie, neige, E

T glace, Î vapeur, O

B buée, nuage... A L IMAGINATION ET INVENTIONS Le 3ème film, Imagination, laisse libre court à l’esprit et aux associations d’idées qu’il peut créer lors d’un après midi d’ennuis. Ces associations d’idées sont à l’origines d’inventions et de métamorphoses, de jeu d’invraisemblance rappelant le jeu surréaliste du cadavre exquis (les deux amis répondent aux inventions l’un de l’autre en proposant des associations d’idées). Dans ce film comme dans tous les autres du programme, Yamamura nous met dans la tête de ses personnages, grâce à l’animation, qui « permet d’explorer la forme des idées ». E C I L A M

A Comme dans Quel est ton choix ? (où des catastrophes sont imaginées si E le choix s’avère être le mauvais), on T Î assiste à ce qui se passe dans la tête O des personnages : la pensée des deux B

oiseaux apparaissent dans des bulles

A (rappelant la BD). Cependant, Karo

L peut voir les pensées de Piyobuputo, et inversement… et les choses finissent par se mélanger entre elles... SURRÉALISME Le mouvement surréaliste est Magrite, caractéristique de l’imagination Magrite, Les débordante et folle (souvent Le fils de vacances associée aux rêves, par exemple), l’homme de Hegel en jouant avec les possibilités de la représentation, en montrant des choses impossibles dans la réalité. Outre le cadavre exquis, plusieurs E

C clins d’œils à ce mouvement en I général, et à l’œuvre de Magritte Magrite, L Magrite, L’empire A en particulier (mais aussi à celle Les valeurs des

M Dalí) se retrouvent dans les films de Yamamura… personnelles lumières A

E T Î O B

A L FANTASTIQUE Le fantastique se caractérise par l’intrusion d’un élément surnaturel ou merveilleux dans le cadre réaliste d’un récit. A hauteur d’enfant, le fantastique peut s’illustrer dans les débordements d’imaginations (surgissements de décalages oniriques ou merveilleux), ou tout simplement par la découverte d’un monde extraordinaire (la ville), différent du monde ordinaire (de tous les jours). A ce titre, voir le monde à travers les yeux d’un enfant peut faire que chaque tâche anodine, concrète et prosaïque peut devenir insolite (aller chez le coiffeur ou le dentiste, sortir de chez soi, faire des sandwichs…). Un film comme Kipling Junior crée à de nombreuses reprises des troubles chez le E spectateur (en ne révélant la cause d’une action anodine qu’après son effet). C I L A M

A

E T Î

O Variations de lumières expliquées dans un second temps La porte s’ouvre toute seule

B (interrupteur ouvert par la mère, lampadaire) (réparée par le père)

A

L Ces effets qui pourraient ressembler à des éléments fantastiques donnent l’impression au spectateur d’être du point de vue d’un enfant, pour qui un rien peut paraître merveilleux ! ANALYSE D’UNE SÉQUENCE E C I L A M

A

E T Î O B

A L PISTES PÉDAGOGIQUES AVANT LA SÉANCE

Observation : Autour de l’affiche Autour des personnages que l’on voit dessus Réflexion autour des différents titres des films

E Préparations thématiques : C I Autour de Kōji Yamamura L Autour du cinéma d’animation A Autour des différentes techniques du cinéma d’animation M Autour de la notion de point de vue A

E T Î O B

A L PISTES PÉDAGOGIQUES APRÈS LA SÉANCE

Observation : - Revenir sur chaque court-métrage - Savoir faire la différence entre les films, les reconnaître - Repérer les techniques d’animation utilisées dans chaque films - Évoquer le point de vue des personnages E

C Débat : I

L - Qu’est-ce qu’un dilemme ? Est-ce que cela vous arrive d’en avoir ? A

M Pratique artistique :

A - Chanter la chanson What’s Your Choice (en anglais ou en français) - Faire une peinture ou un dessin en s’inspirant des surréalistes E

T - Prendre des photos en jouant sur la focalisation Î O B

A L RESSOURCES

Fiches du film sur chacun des sites suivants…

Maternelle au cinéma : http://enfants-de-cinema.com/cycle-1/les-films/

Les films du préau : http://www.lesfilmsdupreau.com/prog_detail.php?code=bam (dossier de presse et document pédagogique à télécharger…)

E Benshi : https://benshi.fr/films/la-boite-a-malice/81 C I L A M

A

E T Î O B

A L Maison sucrée jardin salé programme de 6 courts-métrages 2012, USA/Suisse/Belgique/Estonie, 42’ É L A S

N I

D Douce rêverie R Petit frère

A De Kirsten Lepore, 10’

J De Charlotte Waltert, 6’ Limaçon & Caricoles E Carotte au théâtre

É De Gwendoline Gamboa De Pärtel Tall, 6’ R et Sylwia Szkiladz, 7’

C Carotte à la plage

U La Maison De Pärtel Tall, 7’ S De David Buob, 7’

N O S I A

M BANDE ANNONCE É L A S

N I D R A J

E É R C U S

N O S I A

M http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19410358&cfilm=212608.html THÈMES ET MOTS CLEFS É L A S

Cinéma d’animation N I

D Muet R A

J Humour, gags, cartoon

E

É Métamorphoses R C

U Vivre ensemble S

N Aventure O S I A

M TECHNIQUES UTILISÉES DANS LE FILM Animation à plat : É - dessin animé L - papier découpé A

S - objets

N I D R A J

E É

R Animation par ordinateur : C - Images de synthèse U

S (numérique 2D)

N Animation en volume O (Stop Motion) : S I - animation d’objets A - pâte à modeler M DOUCE RÊVERIE

É - Dans Douce rêverie, deux groupes différents se

L rencontrent, les « sucrés » et les « légumes » A

S - Le film est réalisé en animation d’objets : pour représenter les deux mondes, la N I réalisatrice utilise des éléments familiers et D connus des enfants R

A - Plutôt sucré ou légume ? J A la fin, un groupe entier de personnages est E sauvé par des légumes : une façon de réconcilier É

R Kirsten Lepore est une jeune les enfants avec les légumes ?

C réalisatrice et animatrice américaine. U

S Après des études en animation 3D sur ordinateur, elle préfère se N tourner vers le cinéma d’animation O

S indépendant, et réalise chez elle I des films en stop motion, adorant A « fabriquer des choses M avec ses mains » LE MONDE DES SUCRÉS É

L Les

A « sucrés » S

vivent dans

N des I bâtiments D

R en sucre,

A font J

pousser

E des É sucettes et R sont C « habillés » U

S de crème et de N papier O S I Matériaux utilisés : A Gaufrette, Muffin (choux à la crème), Sucre en morceaux, Glace, M Donut, Sucre en poudre, sucettes LE MONDE DES LÉGUMES Les É

L Habitants

A de ce S

Monde

N font pousser I

D des légumes,

R qu’ils

A utilisent J

pour

E construire É leurs R habitations. C

U Ils n’ont que

S leur peau

N sur eux... O S

I Matériaux utilisés :

A Butternut, brocolis, carottes, asperges, aubergine, navet, pommes,

M oignon, courgette, poire, semoule…. VOYAGE ET OUVERTURE AU MONDE Le film reprend la tradition du récit de voyage, dans lequel un personnage rend compte

É d’un voyage, des peuples et personnes rencontrées, des émotions ressenties…

L La rencontre avec des sociétés et des coutumes différentes enrichissent le héros, qui,

A à son retour, peut porter un regard critique sur son monde S

N

I MUFFIN

D L’évolution du personnage R

A Un personnage typique du J

monde « Sucré »

E Muffin enlève sa crème sucrée É Puis enlève son papier R

C Il est rejeté dans son monde U Mais ce qu’il a appris dans le S monde des « légumes » lui N permet de sauver tout un O groupe de « sucrés » S I

A Les « sucrés » s’ouvrent alors

M à cette nouvelle culture LIMAÇON ET CARICOLES - Le mot « caricole » est une variante É du mot « carcole » qui signifie L

A « escargot » en Belgique. Caricole est

S le nom sous lequel le bigorneau

N (escargot de mer) est vendu par les I commerçants ambulants de Bruxelles. D

R - Le film est réalisé en papier découpé, A

J auquel les réalisatrices ont associé et mélangé d’autres matières (tissus, E

É boutons, divers objets...) R

C Limaçon et caricoles a été réalisé quand

U Gwendoline Gamboa et Sylwia Szkiladz S

étaient étudiantes. N Aujourd’hui, elles réalisent chacune de leur O

S côté des films d’animation, et organisent I des ateliers pédagogiques autour de leur A savoir-faire. M DIFFÉRENTS UNIVERS Le travail des matières et des ambiances par les réalisatrices correspond aux É

L différents espaces et univers dans lesquels le limaçon se promène A S

N I

D Papier découpé

R (avec objets plats) :

A le monde réel J

E É R C U S

N Dessin : O le rêve S I A

M Objets récupérés : les intérieurs des coquilles L’HORREUR ET LA PEUR Réveillé brusquement, limaçon sort de son rêve pour entrer en plein cauchemar :

É des hommes cueillent les escargots… Dans cette séquence, les réalisatrices font ressentir L peur et horreur grâce à la construction de l’image et à la façon d’animer les personnages. A S

N I D R A J

E

É Sortie du rêve

R Mains tentaculaires, rappelant des araignées géantes C U S

N Silhouettes

O sombres, S

I paraissant Colorimétrie

A mécaniques sombre et M obscure LA MAISON La Maison fait penser à un rêve, dans lequel une fille souhaite s’occuper de sa grand-mère, mais qui s’en

É trouve empêchée par deux autres femmes L A

S Le réalisateur représente le rêve grâce à plusieurs astuces cinématographiques : N I

D - la répétition (musique, scènes…)

R - les personnages paraissent être plats dans un univers A

J en volume : ils sont à la fois pareils et différents qu’en « vrai » E

É - A l’inverse, la scène d’introduction dans la salle d’eau R se présente comme un dessin animé classique C (« animation à plat ») : c’est l’entrée dans le rêve U

S (marquée par la buée), le sas avant le plongeon dans

David Buob est un animateur l’univers onirique N autodidacte qui a fait des

O études d’architecture. - Le film est réalisé en un seul plan-séquence : il n’y a S

I Originaire d’Allemagne, il a qu’un seul plan, et aucune coupe de montage

A débuté sa carrière en Islande. n’apparaît

M SURRÉALISME Une maison qui tourne, des chaises qui marchent, des personnages qui font corps avec les

É objets (meubles, vases…), et qui apparaissent à l’occasion d’un angle de prise de vues bien L précis, des cheveux longs faits de plantes, spaghettis ou d’une pomme de douche, des A reflets qui sortent dans le monde réel… Autant d’éléments qui font penser au rêve et au S surréalisme, dans lequel des objets quotidiens peuvent apparaître étrangement. N I D R A J

E É R C U S

N O S I A Dalí : M La Persistance de la mémoire PETIT FRÈRE Petit frère souhaite jouer avec sa sœur et ses

É copines, qui ne veulent pas de lui…

L Pour aborder cette histoire universelle,

A la réalisatrice s’approprie l’univers de l’enfance : S - Les dessins du film sont naïfs et simples, l’ambiance N I reste joyeuse et riante, les images lumineuses D

R - La séquence finale rappelle l’univers du conte (la

A forêt, le renard, le fait d’être perdu, et de retrouver J

son chemin grâce à la magie de la musique...) E É R C

U Charlotte Waltert est S illustratrice, animatrice et N réalisatrice suisse. Elle O travaille autant avec des S I dessins qu’en stop motion ou A par ordinateur. M LE RYTHME DES SAISONS Une Le printemps : É année se de façon poétique, la réalisatrice L

A déroule associe la renaissance de la nature

S pendant ce à l’euphorie de la sœur : a-t-elle un

N court-métrage : don ? Ou est-ce tout simplement le I la réalisatrice regard du petit frère sur sa grande D

R consacre sœur qu’il admire qui la rend

A une séquence magique ? J

à chaque

E saison… É R C U S L’été : N les vacances, la baignade, O

S mais aussi les orages I A L’hiver : L’automne : M la neige, le vent froid... feuilles mortes et corbeaux CAROTTE Deux films mettant en scène le bonhomme de neige Carotte et le lapin gourmand qui rêve de lui dévorer le nez. É L

A Les films sont réalisés en pâte à modeler.

S Malgré tout, ils ne sont pas sans rappeler les

N cartoons : I

D - gags R - courses poursuites délirantes A J - exagérations (transformations…) E

É Et pourtant, Carotte et le lapin finissent

R Pärtel Tall est animateur et systématiquement amis à la fin de l’épisode, C réalisateur estonien. alors que le soleil se couche... U Il est spécialiste de l’animation S en pâte à modeler, et est N conseiller en conception de O personnages pour des films en S I Stop Motion. A Carotte avait déjà été le héros M d’un de ses films en 2003. LES TRANSFORMATIONS DE CAROTTE Pour se cacher du lapin, Carotte n’a pas É

L d’autres solutions que

A de se déguiser ou de S se transformer. N I D R A J

E É R C U S

N O S I A

M LA VIE EN GROUPE Ces courts-métrages sont plusieurs É

L illustrations de la question de la vie en

A groupe et du vivre ensemble : S

N Muffin découvre un autre groupe, et, I

D revenant transformé, doit reconquérir

R ses anciens amis A

J Limaçon, bien plus qu’une maison, rêve d’avoir des amis, et de ne plus être seul… E

É Dans La Maison, la fille souhaite R s’occuper de sa grand-mère, mais doit C faire face aux autres personnes U S

Sauver sa sœur et ses amies permet à

N Petit frère d’être intégré au groupe et à

O leurs jeux

S Et si le thème de la transformation était lié I Les cartoonesques Carotte et le lapin à celui de la vie en groupe ? A finissent toujours amis et complices ! Est-ce que les autres nous changent ? M Qu’est-ce que l’on peut apporter à un groupe ? L’IMPORTANCE DES RÊVES Les six films du programme évoquent l’importance des rêves, et de ce que chacun est É capable de faire pour les réaliser : tous les personnages /héros des films se battent pour L

A obtenir ce qu’ils désirent et n’hésitent pas à braver les dangers.

S Muffin rêve de voyager, limaçon d’avoir une maison (il en rêve même…), la fille d’être avec

N sa grand-mère, petit frère d’être avec sa sœur et ses amis, le lapin d’avoir des carottes à I foison, et Carotte d’avoir un ami plutôt qu’un ennemi... D R A J

E É R C U S

N O S I A

M STRUCTURE CYCLIQUE Pour mieux faire ressortir les changements et les évolutions, les réalisateurs n’hésitent

É pas à faire ressortir dans leurs choix de mise en scène les répétitions et la structure L cyclique de leur court-métrage, la dernière image faisant parfois écho à la première. A S

N I D R A J L’aller et retour de Muffin mis en scène : Basé entièrement sur la répétition, La Maison E plan d’ensemble identique, trajet de commence avec la fille cherchant quelqu’un face à son É gauche à droite, puis de droite à gauche miroir. Elle trouvera finalement une complicité grâce à R sa grand-mère, dans un autre miroir… De plus, le film C est introduit et conclu par des volutes d’aquarelles. U S

N O S I

A La dernière image de Limaçon rappelle la

M première, l’une le montrant de face sur une feuille, l’autre de dos La maison et le jeu de la porte fermée dans Petit frère ANALYSE D’UNE SÉQUENCE É L A S

N I D R A J

E É R C U S

N O S I A

M PISTES PÉDAGOGIQUES

É AVANT LA SÉANCE L A S Observation : N I Autour de l’affiche D Autour des personnages que l’on voit dessus R Réflexion autour des différents titres des films A J Préparations thématiques : E

É Autour du cinéma d’animation

R Autour des différentes techniques du cinéma d’animation C U S

N O S I A

M PISTES PÉDAGOGIQUES

É APRÈS LA SÉANCE L A S

Observation :

N - Revenir sur chaque court-métrage I - Savoir faire la différence entre les films, les reconnaître D

R - Repérer les techniques d’animation utilisées dans chaque films A J

Débats :

E - Autour du voyage É - Autour de l’ouverture à une autre culture R

C Pratique artistique : U

S - Créer des personnages en pâte à modeler ou en objets - Construire une maison et un jardin à partir d’objets collectés N O S I A

M RESSOURCES

É Fiches du film sur chacun des sites suivants... L

A KMBO : https://www.littlekmbo.com/maison-sucree-jardin-sale S (dossier de presse et document pédagogique à télécharger…) N I

D Benshi : https://benshi.fr/films/maison-sucree-jardin-sale/546 R

A Sur Kirsten Lepore, un épisode de Tracks, diffusé sur Arte : J https://www.arte.tv/fr/videos/076357-003-A/kirsten-lepore/ E É R C U S

N O S I A

M Merci de votre attention

Benoît Letendre – Intervenant en Cinéma Les Ateliers de la Rétine [email protected] – 06 73 40 82 93