07 2018

Etude d’impact Parc solaire de Bayol à Varages (83)

CONSULTING

SAFEGE Aix Métropole - Bâtiment D 30, Avenue Henri Malacrida 13100 AIX EN PROVENCE

Direction Sud Outre-Mer

SAFEGE SAS - SIÈGE SOCIAL Parc de l’Ile - 15/27 rue du Port 92022 NANTERRE CEDEX www.safege.com

Version : V5 Date : 06/07/2018 Nom Prénom : Lepeigneul Oriane

Vérification des documents IMP411

Numéro du projet : 17MAX077

Intitulé du projet : Parc solaire de Bayol à Varages (83)

Intitulé du document : Etude d’impact

COMMENTAIRES Version Rédacteur Vérificateur Date d’envoi Documents de référence / Description des NOM / Prénom NOM / Prénom JJ/MM/AA modifications essentielles

ROGIER-DJOUKA V0 LEPEIGNEUL Oriane 04/08/17 Version initiale Céline

ROGIER-DJOUKA LEPEIGNEUL Oriane V1 Céline 19/10/17 Etat initial complet MONACO Mathieu KNAPEN Olivier

ROGIER-DJOUKA LEPEIGNEUL Oriane V2 Céline 06/12/2017 Etat initial complet, Impacts et mesures partiel MONACO Mathieu KNAPEN Olivier

ROGIER-DJOUKA LEPEIGNEUL Oriane V3 Céline 06/02/2018 Version complète (sans milieu naturel) MONACO Mathieu KNAPEN Olivier

ROGIER-DJOUKA LEPEIGNEUL Oriane V4 Céline 06/07/2018 Version complète KNAPEN Olivier KNAPEN Olivier

Parc solaire de Bayol à Varages (83) Etude d’impact

Sommaire

1 ...... Résumé non technique...... 6

1.1 Présentation synthétique du projet ...... 6

1.2 Synthèse de l’état initial ...... 10

1.3 Synthèse des impacts et des mesures associées ...... 13

2 ...... Présentation du demandeur ...... 18

3 ...... Description du projet ...... 19

3.1 Localisation du projet...... 19

3.2 Aires d’étude ...... 22

3.3 Présentation du projet ...... 24

3.4 Réglementation applicable ...... 34

4 ...... Justification du choix d’aménagement et solutions alternatives .. 36

4.1 Justification du choix d’aménagement ...... 36

4.2 Solutions alternatives...... 41

5 ...... Descriptions des aspects pertinents de l’état actuel de l’environnement et de leur évolution en cas de mise en œuvre du projeT ...... 52

6 ...... Description des facteurs suceptibles d’être affectés par le projet (état initial) ...... 53

6.1 Milieu physique ...... 53

6.2 Masses d’eau en présence ...... 60

6.3 Milieu naturel ...... 73

6.4 Milieu humain ...... 114

6.5 Risques naturels et technologiques ...... 139

6.6 Synthèse ...... 145

7 ...... Incidences notables du projet sur l’environnement et mesures ERC associées ...... 149

7.1 Milieu physique ...... 149

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Parc solaire de Bayol à Varages (83) Etude d’impact

7.2 Masses d’eau en présence ...... 151

7.3 Milieu naturel ...... 166

7.4 Milieu humain ...... 180

7.5 Incidences négatives résultant de la vulnérabilité du projet aux risques d'accidents ou de catastrophes majeurs ...... 191

7.6 Effets cumulés...... 193

7.7 Synthèse ...... 197

8 ..... Estimation des dépenses et modalités de suivi des mesures ... 203

8.1 Mesures hydrauliques ...... 203

8.2 Mesures milieu naturel ...... 203

9 ..... Démantèlement et remise en état du site ...... 207

10 ... Méthodes utilisées pour établir l’étude d’impact et Difficultés rencontrées ...... 209

10.1 Démarche ...... 209

10.2 Difficultés rencontrées ...... 211

11 ... Auteurs de l’étude ...... 212

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Parc solaire de Bayol à Varages (83) Etude d’impact

Tables des illustrations

Figure 1 : Localisation géographique du projet ...... 7 Figure 2 : Extrait du plan d'implantation du projet ...... 9 Figure 3 : Carte du département du ...... 19 Figure 4 : Carte du périmètre du Syndicat Mixte Pays de la Provence Verte ...... 20 Figure 5 : Localisation du projet ...... 21 Figure 6 : Périmètre d'aire d'étude rapprochée ...... 23 Figure 7 : Cellules en silicium polycristallin (gauche) et monocristallin (droite) ...... 25 Figure 8 : Exemple de module solaire monocristallin ...... 25 Figure 9 : Structures de support sans modules ...... 26 Figure 10 : Vue latérale et vue de face de la structure...... 26 Figure 11 : Platine d'une vis d’ancrage ...... 27 Figure 12 : Machine de vissage ...... 27 Figure 13 : Ancrage par pieux battus ...... 27 Figure 14 : Exemple de poste de transformation – Parc solaire du Castelet ...... 28 Figure 15 : Plans d'un poste de transformation (en haut) et d’un poste de livraison (en bas) ...... 28 Figure 16 : Agencement d'un poste de transformation ...... 29 Figure 17 : Exemple de clôture - Parc solaire de Montmayon ...... 31 Figure 18 : Exemple de portail à battant- Parc solaire de Castellet ...... 31 Figure 19 : Exemple de citerne ...... 32 Figure 20 : Exemple de pastoralisme sur le parc solaire du Castellet ...... 33 Figure 21 : Puissance photovoltaïque installée dans l'Union Européenne en 2016 ...... 37 Figure 22 : Localisation des parcs photovoltaïques dans le Var ...... 40 Figure 23 : Gisement solaire global horizontal en kWh/m² ...... 42 Figure 24 : Sites propices à l’implantation de parc solaires sur le territoire du SCoT de la Provence Verte – critère topographique ...... 43 Figure 25 : Sites propices à l’implantation de parc solaires sur le territoire du SCoT de la Provence Verte – critère des postes sources ...... 44 Figure 26 Sites propices à l’implantation de parc solaires sur le territoire du SCoT de la Provence Verte – périmètres de protection et zonages d’inventaires ...... 45 Figure 27 : Sites propices à l’implantation de parc solaires sur le territoire du SCoT de la Provence Verte – critère des enjeux patrimoniaux ...... 46 Figure 28 : Emprise cadastrale ...... 47 Figure 29 : Prise en compte de la topographie du terrain et des boisements ...... 47 Figure 30 : Définition des enjeux naturalistes ...... 49 Figure 31 : Plan de masse final du projet ...... 50 Figure 32 : Localisation de la station météorologique de Châteauvert ...... 53 Figure 33 : Températures, précipitations, ensoleillement et vent - Station météorologique de Châteauvert ...... 54 Figure 34 : Distribution de la direction des vents - Station de Valensole, période 2006-2011 ...... 55 Figure 35 : Carte topographique locale sur fond IGN ...... 56 Figure 36 : Profil altimétrique du site de projet, de la limite nord à la limite sud ...... 56 Figure 37 : Profil topographique du site de projet ...... 57 Figure 38 : Carte de la géologie de la Provence Verte ...... 58 Figure 39 : Contexte géologique du site de projet ...... 59 Figure 40 : Localisation des sites BASIAS ...... 60 Figure 41 : Localisation des masses d'eau souterraines au droit du projet ...... 62 Figure 42 : Périmètres de protection immédiate, rapprochée et éloignée des captages AEP à proximité du projet ...... 64 Figure 43 : Carte de l'occupation des sols de Varages ...... 64 Figure 44 : Localisation des cours d'eau autour du projet ...... 65 Figure 45 : Résultats des campagnes d'observation des étiages (station de l’Argens à ) ...... 66 Figure 46 : Vue sur les ruisseaux temporaires bordant le site à l'ouest (1) et au sud (2)...... 66 Figure 47 : Hydrographie et écoulements au droit du projet ...... 67 Figure 48: Sous-bassins sur le site de projet ...... 68 Figure 49 : Objectifs d'états écologiques et chimiques de la masse d'eau superficielle considérée par le projet ...... 72

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Figure 52 : Carte de l'occupation des sols de Varages ...... 115 Figure 53 : Site de Bayol (visite de site, SUEZ Consulting, juillet 2017) ...... 116 Figure 54 : Vue des habitations les plus proches : Valensole (1) et Les Pallières (2) ...... 117 Figure 55 : Carte de la répartition des essences forestières sur le Domaine de Pallières ...... 118 Figure 56 : Localisation du site de projet au PLU ...... 119 Figure 57 : Réseau routier de la commune de Varages ...... 120 Figure 58 : Recensement de la circulation dans le Département du Var - Données trafic 2016 ...... 121 Figure 59 : Cheminement d'accès au site ...... 122 Figure 60 : Vue du site de projet depuis le ruisseau à sec au sud (1), et depuis le sentier Est (2)...... 122 Figure 61 : Panneau de chasse gardée (1), mirador (2) présents aux abords du site de Bayol ...... 124 Figure 62 : Carte de localisation des centrales photovoltaïques au sol, département du Var ...... 125 Figure 63 : Localisation des établissements accueillant du public à proximité du site d'étude ...... 126 Figure 64 : Portion du GR 99, passant à 300m à l'ouest du site de Bayol ...... 127 Figure 65 : Données de qualité de l'air par commune ...... 128 Figure 66 : Carte de pollution lumineuse ...... 129 Figure 67 : Localisation des monuments historiques et de leurs périmètres de protection, et sites inscrits et classés à proximité du site de projet ...... 131 Figure 68 : Contexte paysager ...... 132 Figure 69 : Co-visibilités ...... 133 Figure 70 : Prises de vue du site (1) ...... 134 Figure 71 : Prises de vue du site (2) ...... 135 Figure 72 : Incendies et évolutions du site ...... 136 Figure 73 : Vues en coupe du site ...... 137 Figure 74 : Risque d'inondation dans les sédiments ...... 139 Figure 75 : Atlas des zones inondables, commune de Varages ...... 140 Figure 76 : Probabilité d'incendie dans le Var (aléa subi) en 2008 ...... 141 Figure 77 : Nombre de feux de forêts recensés de 1982 à 2007 ...... 142 Figure 78 : Aléa retrait/gonflement des argiles ...... 143 Figure 79 : Localisation des cavités abandonnées proche du site d'étude ...... 144 Figure 80 : Carte de synthèse des enjeux environnementaux du site d'étude ...... 145 Figure 81 : Illustration de l’effet splash ...... 155 Figure 82 : Exemple d’aménagement de « micro-barrages » - cas où les panneaux sont perpendiculaires à l’écoulement 156 Figure 83 : Exemple d’aménagement de « micro-barrages » - cas où les panneaux sont parallèles à l’écoulement ... 157 Figure 84 : Principe de la mise en place de la clôture avec bande empierrée ...... 158 Figure 85 : Principe d’aménagements pour la gestion des écoulements ...... 158 Figure 86 : Volume de rétention concernant le sous-bassin versant SSBV1 ...... 160 Figure 87 : Volume de rétention concernant le sous-bassin versant SSBV2 ...... 161 Figure 88 : Volume de rétention concernant le sous-bassin versant SSBV3 ...... 162 Figure 89 : Volume de rétention concernant le sous-bassin versant SSBV4 ...... 163 Figure 90 : Volume de rétention concernant le sous-bassin versant SSBV5 ...... 164 Figure 91 : Volume de rétention concernant le sous-bassin versant SSBV6 ...... 165 Figure 92 : Répartition des bassins de rétention ...... 166 Figure 93: Exemple de balisage visant à éviter l’altération des milieux ouverts...... 169 Figure 94 : Carte de localisation des stations à prendre en compte dans la gestion des OLD ...... 170 Figure 95 : Illustration du traitement de la strate arbustive par le débroussaillement alvéolaire ...... 171 Figure 96 : Illustration de la préservation de bosquets d’arbres et d’arbustes lors d’opérations de débroussaillement 172 Figure 97 : Exemples de débroussaillement / gyrobroyage de type alvéolaire ...... 172 Figure 98 : Schéma de principe de la préservation de bosquets d’arbres et d’arbustes lors d’opérations de débroussaillement sur les 50 premiers mètres ...... 172 Figure 99 : Exemple de grillage à gibier ...... 173 Figure 100 : Présentation des différents types de bouchons pour obstruer des poteaux creux ...... 174 Figure 101 : Exemple de pâturage ovin actuellement mis en place au cœur d’un parc photovoltaïque ...... 176 Figure 102 : Exemple de débroussaillement manuel ...... 177 Figure 103 Plan du projet solaire ...... 185 Figure 104 : Impact des OLD en vue aérienne ...... 186 Figure 105 Repérage des photomontages ...... 187 Figure 106 : Photomontage 1 ...... 188

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Figure 107 : Photomontage 2 ...... 189 Figure 108 couleurs RAL préconisées pour le bâti ...... 189 Figure 109 : couleurs RAL préconisées pour le bâti ...... 190 Figure 110 : Schéma de recyclage des panneaux par PV CYCLE ...... 207 Table des tableaux

Tableau 1 : Informations administratives ...... 6 Tableau 2 : Eléments de synthèse du projet...... 8 Tableau 3 : Caractéristiques générales et techniques du projet ...... 24 Tableau 4 : Résultats de l’état des eaux souterraines sur les sites de surveillance ...... 63 Tableau 5 : Objectif de qualité des eaux souterraines ...... 63 Tableau 6 : Caractéristiques géométriques des sous-bassins versants ...... 68 Tableau 7 : Caractéristiques pluviométriques pour la zone d’étude ...... 69 Tableau 8 : Coefficient de Montana de la Station de Vauvenargues ...... 70 Tableau 9 : Doctrine concernant la définition des coefficients de ruissellement ...... 70 Tableau 10 : Coefficients de ruissellement ...... 71 Tableau 11 : Coefficients de ruissellement retenus ...... 71 Tableau 12 : Débit à l’état initial ...... 72 Tableau 13 : Etat des eaux superficielles au droit des sites de surveillance ...... 72 Tableau 14 : Synthèse des enjeux environnementaux du site d'étude ...... 146 Tableau 15 : Coefficients de ruissellement ...... 154 Tableau 16 : Coefficients de ruissellement retenus en état aménagé ...... 154 Tableau 17 : Débits retenus en état aménagé ...... 154 Tableau 18 : Débits pour Q10 en état initial/état aménagé ...... 155 Tableau 19 : Coefficients de ruissellement et débit de fuite ...... 159 Tableau 20 : Volume de rétention ...... 165 Tableau 21 : Identification des projets sélectionnés en première analyse ...... 194 Tableau 22 : Synthèse des effets en phases travaux et exploitation du projet, niveau d’impacts et mesures associées197 Table des annexes

Annexe 1 Délibération du Conseil Municipal Annexe 2 Volet Naturel d’Etude d’Impact – ECO-MED

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1 RESUME NON TECHNIQUE 1.1 Présentation synthétique du projet 1.1.1 Localisation La zone d’implantation du projet se situe sur la commune de Varages, dans le département du Var en région Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Le projet est localisé dans un secteur relativement isolé et forestier, à environ 1 km au sud des premières habitations, et 5 km au sud-ouest du centre-ville de Varages. La situation géographique du site est présentée sur la page suivante.

Le tableau ci-dessous reprend les informations administratives concernant le site :

Tableau 1 : Informations administratives

Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur

Département Var (83)

Commune Varages

Lieu dit / adresse Lieu-dit Bayol et les plaines

Surface du projet 21,5 ha

Propriétaire Privé

Section et parcelles M3 concernées

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Figure 1 : Localisation géographique du projet

L’accès au site se fait depuis des chemins forestiers privés en passant par le lieu-dit des Pallières.

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1.1.2 Présentation technique du projet Le terrain présente des caractéristiques techniques optimales pour l’installation de panneaux photovoltaïques (ensoleillement, orientation, topographie, accessibilité, …).

Le projet prévoit l’installation d’une centrale solaire photovoltaïque composée de 63 840 modules répartis sur un milieu naturel arbustif et boisé. Cette technologie permet de transformer l’énergie solaire en électricité pouvant être injectée sur le réseau électrique.

Les chiffres principaux du projet sont synthétisés dans le Tableau 2 (chiffres approximatifs) :

Tableau 2 : Eléments de synthèse du projet

 Type de terrain : forestier  Maitrise foncière : 25 ha  Emprise clôture : 21,5 ha Terrain  Emprise défrichée : 22ha  Emprise des panneaux solaires au sol : 11 ha  Emprise obligation légale de débroussaillement : 9,5 ha

Installation  Centrale photovoltaïque de 24 MWc  63 840 modules de type silicium monocristallin  Implantation des panneaux sur des structures fixes Spécificités techniques  Puissance unitaire du module : 375 Wc  Dimensions des modules : 1 x 2 m  6 postes de transformation et 1 poste de livraison

Production et Equivalent  Une production d’énergie annuelle estimée à 37 500 MWh/an en termes de foyers  Equivalent en termes de foyers : 12500 foyers

Quantité de CO2 évitée  7 500 tonnes de CO2 évitées par an

Le plan de masse des installations projetées est présenté sur la Figure 2 :

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Figure 2 : Extrait du plan d'implantation du projet

Source : Voltalia

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1.2 Synthèse de l’état initial

Thématique Description Enjeux Climat méditerranéen Climat Aucun Ensoleillement d’environ 2700 h/an La topographie au droit du site en légère pente N-S (environ 3%), entourée de collines et de thalwegs Topographie Aucun La cote topographique du site est comprise entre 418 et 453 m Sol Le site d’implantation repose sur une roche calcaire dolomitique Aucun Massif calcaire de la Sainte-Victoire (FRDG166), karstification très développée et perméabilité est importante, masse d’eau vulnérable aux éventuelles Masses d’eaux pollutions de surface Faible souterraines Piézométrie supposée aux alentours de 120 m de profondeur Objectifs de bon état quantitatif et chimique en 2015 Réseau hydrographique peu développé dans le secteur, constitué par des vallons drainant les eaux de ruissellement en période pluvieuse Masses d’eaux Absence de bassin versant extérieur intercepté Faible superficielles Aucun usage n’a été identifié à proximité du site de projet Milieu naturel Cf. tableaux ci-dessous Occupation du sol Site situé en « Zone naturelle et forestière » du PLU et soumis à Plan Simple de Gestion Moyen Accès au site Accès possible par des chemins privés forestiers via le lieu-dit des Pallières Faible Habitat Le projet s’inscrit à 1,1 km au sud de la première habitation. Le centre du village de Varages est situé à 5 km au nord-est. Faible Gestion des déchets gérée par la Communauté de communes Provence Verdon Cadre de vie La qualité de l’air est bonne dans le secteur d’étude Faible Projet dans un environnement à dominante forestière, peu bruyant, peu de lumière artificielle Le projet n’est concerné par aucun périmètre de protection du patrimoine culturel, ni site inscrit ou classé. Patrimoine culturel Les monuments historiques les plus proches sont situés dans le centre de la commune voisine de Saint-Martin-de-Pallières à 3,4 km au nord-ouest du site, Faible le site inscrit « Ensemble formé par le village de Saint-Martin des Pallières, le château et une partie de son parc » et le site classé « Le Bois du château de Saint-Martin-de-Pallières » sont situés à 3 km au nord-ouest du site Paysage Site ayant subi quelques incendies, aucune co-visibilité Faible Risque naturels et Site principalement concerné par le risque d’incendie de forêt car inclus dans un continuum boisé, aléa subit moyen, absence de PPRIF Moyen technologique

Habitat naturel Surface de l’habitat dans la zone d’emprise Statuts réglementaires Enjeu local de conservation

Zone déboisée récente 18, 23 ha + OLD - Faible (Code EUNIS : G2.12 x G1.71 x E5.12) Chênaie verte 1, 25 ha + OLD - Faible (Code EUNIS : G2.12) Chênaie pubescente 0,67 ha + OLD - Faible (Code EUNIS : G1.71) Pelouse marneuse arborée 0,83 ha + OLD - Faible (Code EUNIS : E1.52) Talweg 500 m linéaire - Faible (Code EUNIS : XX) Piste forestière 500 m linéaire - Très faible (Code EUNIS : H5.61)

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Présence Importance de la Statuts de Liste rouge Liste rouge Enjeu local de Groupe considéré Espèce Interactions habitats/espèces zone d’étude pour protection France PACA conservation Zone d’étude Zone d’emprise l’espèce

Violette de Jordan A proximité Flore Talweg, en lisière de chênaie OLD PR - - Modéré Modérée (Viola jordanii) immédiate Decticelle orientale Pelouses, lisières, milieux ouverts Avérée Avérée - LR4 - Fort Modéré à fort (Rhacocleis germanica) et semi-ouverts Mante abjecte (Ameles Pelouses, milieux ouverts et Avérée Potentielle - - - Modéré Faible spallanziana) semi-ouverts Proserpine Pelouses, lisières, milieux ouverts et semi-ouverts avec Aristoloche Avérée Avérée PN3 LC LC Modéré Faible (Zerynthia rumina) pistoloche Damier de la Succise Pelouses, lisières, milieux ouverts Avérée Avérée PN3, DH2, BE2 LC LC Modéré Faible (Euphydryas aurinia) et semi-ouverts Zygène de la Badasse Pelouses, lisières, milieux ouverts Insectes Avérée Avérée - - - Modéré Faible (Zygaena lavandulae) et semi-ouverts Zygène cendrée Pelouses, lisières, milieux ouverts Avérée Avérée PN3 - - Modéré Faible (Zygaena rhadamanthus) et semi-ouverts Magicienne dentelée Pelouses, lisières, milieux ouverts Potentielle Potentielle PN2, DH4, BE2 LR3 - Modéré Faible (Saga pedo) et semi-ouverts Grand Capricorne PN2, DH2, DH4, Boisements de chênes Avérée Avérée - - Faible Faible (Cerambyx cerdo) BE2 Lucane cerf-volant Boisements de chênes Avérée Potentielle DH2 - - Faible Faible (Lucanus cervus) Psammodrome d’Edwards Chemin, talweg, pelouses, Avérée Avérée PN3, BE3 NT - Modéré Faible (Psammodromus edwarsianus) chenaies, zones déboisées Seps strié Chemin, pelouses Avérée Potentielle PN3, BE3 LC - Modéré Faible (Chalcides striatus) Lézard des murailles Chemin, talweg, pelouses, Reptiles Avérée Avérée PN2, BE2, DH4 LC - Faible Très faible (Podarcis muralis) chenaies, zones déboisées Lézard vert occidental Chemin, talweg, pelouses, Avérée Avérée PN2, BE2, DH4 LC - Faible Faible (Lacerta b. bilineata) chenaies, zones déboisées Couleuvre d’Esculape Chemin, talweg, pelouses, Potentielle Potentielle PN2, BE2, DH4 LC - Modéré Faible (Zamenis longissimus) chenaies, zones déboisées Circaète Jean-le-Blanc Milieux ouverts, lisières : PN3, DO1, BO2, Potentielle Potentielle LC LC Fort Faible (Circaetus gallicus) alimentation BE2 Grand-duc d'Europe PN3, DO1, BE2 LC LC Modéré (Bubo bubo) Milieux ouverts : alimentation Avérée Avérée Faible PN3, DO1, BO2, Milan noir LC LC Faible (Milvus migrans) Milieux ouverts : alimentation Avérée Avérée BE2 Très faible Epervier d'Europe Tous types de milieux : Avérée Avérée PN3, BO2, BE2 LC LC Faible Très faible (Accipiter nisus) alimentation Buse variable PN3, BO2, BE2 LC LC Faible Oiseaux (Buteo buteo) Milieux ouverts : alimentation Avérée Avérée Très faible Alouette lulu Zones ouvertes et arbustives : Avérée Avérée PN3, DO1, BE3 LC LC Faible Modérée (Lullula arborea) alimentation et nidification Zones ouvertes et arbustives : Engoulevent d'Europe alimentation Avérée Avérée PN3, DO1, BE2 LC LC Faible Modérée (Caprimulgus europaeus) Boisements et garrigues arborées : nidification Fauvette passerinette Zones ouvertes et arbustives : PN3, BE2 LC LC Faible (Sylvia cantillans) Avérée Avérée Modérée alimentation et nidification Minioptère de Schreibers Zones ouvertes et arbustives : PN, DH2, DH4, BE2, Mammifères Potentielle Potentielle VU - Très fort Faible (Miniopterus schreibersii) Alimentation déplacement BO2

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Présence Importance de la Statuts de Liste rouge Liste rouge Enjeu local de Groupe considéré Espèce Interactions habitats/espèces zone d’étude pour protection France PACA conservation Zone d’étude Zone d’emprise l’espèce Murin de Bechstein PN, DH2, DH4, BE2, Potentielle Potentielle NT - Très fort Modérée (Myotis bechsteinii) BO2 Barbastelle d’Europe PN, DH2, DH4, BE2, Potentielle Potentielle LC - Très fort Modérée (Barbastella barbastellus) BO2 Rhinolophe euryale PN, DH2, DH4, BE2, Potentielle Potentielle NT - Très fort Faible (Rhinolophus euryale) BO2 Grand murin (Myotis myotis) PN, DH2, DH4, BE2, ou Potentielle Potentielle LC / NT - Fort Faible Petit murin BO2 (Myotis blythii) Murin à oreilles échancrées PN, DH2, DH4, BE2, Potentielle Potentielle LC - Fort Faible (Myotis emarginatus) BO2 Grand rhinolophe Zones ouvertes et arbustives : PN, DH2, DH4, BE2, Potentielle Potentielle NT - Fort Modérée (Rhinolophus ferrumequinum) Alimentation déplacement BO2 Petit rhinolophe PN, DH2, DH4, BE2, Potentielle Potentielle LC - Fort Modérée (Rhinolophus hipposideros) BO2 Loup gris Zones ouvertes et arbustives : PN, DH2, DH4, DH5, Potentielle Potentielle VU - Fort Faible (Canis lupus) chasse et déplacement BE2 Pipistrelle pygmée Avérée Avérée PN, DH4, BE2, BO2 LC - Modéré Faible (Pipistrellus pygmaeus) Pipistrelle de Nathusius Avérée Avérée PN, DH4, BE2, BO2 LC - Modéré Faible (Pipistrellus nathusi) Zones ouvertes et arbustives : Noctule de Leisler Alimentation déplacement Avérée Avérée PN, DH4, BE2, BO2 LC - Modéré Faible (Nyctalus leisleri) Murin de Natterer Potentielle Potentielle PN, DH4, BE2, BO2 LC - Modéré Faible (Myotis nattereri) Genette commune Potentielle Potentielle PN, DH4, BE2, BO2 LC - Modéré Modérée (Genetta genetta) Zones ouvertes et arbustives : Muscardin ensemble de son cycle biologique Potentielle Potentielle PN, DH4, BE3 LC - Modéré Modérée (Mucardinus avellanarius) Pipistrelle de Kuhl Avérée Avérée PN, DH4, BE2, BO2 LC - Faible Faible (Pipistrellus kuhlii) Zones ouvertes et arbustives : Pipistrelle commune Alimentation déplacement Avérée Avérée PN, DH4, BE2, BO2 LC - Faible Modérée (Pipistrellus pipistrellus) Oreillard sp Avérée Avérée PN, DH4, BE2, BO2 LC - Faible Modérée (Plecotus sp) Zones ouvertes et arbustives : Vespère de Savi Alimentation déplacement Avérée Avérée PN, DH4, BE2, BO2 LC - Faible Modérée (Hypsugo savii)

Espèce fortement Espèce avérée potentielle

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1.3 Synthèse des impacts et des mesures associées

Niveau Impact Thématique Phase du projet Impact potentiels Mesures d’évitement et de réduction d’impact résiduel Mise en place de mesures simples pour réduire l’émission de gaz de combustion : Faible Phase travaux Augmentation des émissions de gaz à effet de serre et de poussière liée aux engins Faible Respect de la limitation de vitesse (30 km/h) à Nul Arrêt des moteurs lorsque les engins sont à l’arrêt Suivi et entretien périodique des engins Climat / Air L’exploitation de panneaux photovoltaïques ne produit ni émission gazeuse ni poussière ni émission polluante. Phase Le projet permettra globalement l’évitement d’émissions de gaz à effet de serre qui Positif - Positif exploitation auraient été nécessaires à la production de la même quantité d’électricité dans des centrales électriques conventionnelles. Economie de 300 000 tonnes de CO2 sur 40 ans. Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence Phase travaux Le projet s’adaptera aux contraintes du terrain en légère pente. Nul Nul spécifique Topographie Phase Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence L’installation des panneaux photovoltaïque n’affectera pas la topographie du site. Nul Nul exploitation spécifique Mise à nu du sol et nivellements de surface, n’entrainant toutefois aucun impact sur Des mesures de prévention contre les risques de pollution seront mises Faible à Phase travaux Faible le sol et le sous-sol (faibles profondeur et emprise). en œuvre pendant la phase de chantier. Nul Faible imperméabilisation des sols due aux structures bâties et aux ancrages par vis, Sol et Sous-sol d’environ 210 m² (<0.01% de la surface du site) Des mesures adaptées seront mises en place afin de ralentir les Phase Moyen écoulements à l’aide de noues à seuils, de micro barrages et de bandes Faible exploitation Concentration des écoulements d’eau de pluie sur les bords des panneaux, érosion accélérée du sol à l’aplomb de cet écoulement, ravinements avec transport solide et empierrées affaiblissement de la structure des panneaux Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence La phase chantier ne nécessite aucun prélèvement d’eau. Nul Nul spécifique L’incidence sur la nappe superficielle sera nulle au regard de la profondeur de la Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence nappe et car les travaux de nivellement n’interviendront que sur les premiers Nul Nul Phase travaux centimètres du sol. spécifique

Les éventuels produits utilisés seront stockés sur des aires En cas de situation accidentelle, les travaux pourraient générer des rejets liquides. Faible imperméabilisées ou sur rétention Nul Toutefois la nappe est peu vulnérable compte-tenu de sa profondeur. Masses d’eau Aucun produit chimique (pesticides, herbicides) ne sera employé souterraine Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence La phase d’exploitation ne nécessite aucun prélèvement d’eau. Nul Nul spécifique Les transformateurs seront installés à l’intérieur de conteneurs équipés Phase de bacs de rétention intégrés exploitation En cas de situation accidentelle, les transformateurs pourraient générer des rejets Faible Les éventuels produits utilisés seront stockés sur des aires Nul liquides. imperméabilisées ou sur rétention Aucun produit chimique (pesticides, herbicides) ne sera employé La mise à nu des sols et l’installation de la base vie causeront une imperméabilisation locale et temporaire des terrains. Les travaux peuvent également Phase travaux modifier localement les écoulements et favoriser le ravinement. Faible Arrêt des travaux en cas d’épisode pluvieux important Faible Masses d’eau Ces impacts seront limités par le faible volume de sols mobilisés et des travaux de superficielle courte durée. Phase Modification des écoulements Mise en place de noues à seuils, de micro barrages et de bandes Moyen Faible exploitation Ravinement, érosion accélérée empierrées.

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Parc solaire de Bayol à Varages (83) Etude d’impact

Niveau Impact Thématique Phase du projet Impact potentiels Mesures d’évitement et de réduction d’impact résiduel Mise en œuvre de bassin de rétention en points bas (point de rencontre des écoulements) Les transformateurs seront installés à l’intérieur de conteneurs équipés de bacs de rétention intégrés En cas de situation accidentelle, les transformateurs pourraient générer des rejets Faible Les éventuels produits utilisés seront stockés sur des aires Nul liquides. imperméabilisées ou sur rétention Aucun produit chimique (pesticides, herbicides) ne sera employé

Milieu naturel Cf. Tableaux ci-dessous

Révision du PLU pour passage en zone AUpv permettant le Site actuellement en zone N du PLU Moyen construction d’un parc photovoltaïque Faible Le sol passera d’un état végétalisé à un sol nu sur une courte période Phase travaux Dossier d’autorisation de défrichement Les travaux engendreront une augmentation de la fréquentation des restaurants et Positif Positif Occupation du sol hôtels par les ouvriers et activités Mise en place d’une activité de pastoralisme économiques Modification de l’état boisé du site Moyen Conservation de bandes boisées en périphérie du site Faible Phase Remise en état du site en fin d’exploitation exploitation La commune de Varages bénéficiera de recettes fiscales Positif Positif

L’accès au site et au chantier se fera depuis les chemins privés Le trafic pendant la phase travaux est estimé en moyenne à 4 à 5 rotations par jour forestiers Phase travaux Faible à Nul Nul de camions soit moins de 0,3% du trafic moyen journalier de la RD35 Les usagers de la route seront informés, mise en place d’un plan de Voirie et accès circulation Phase Le trafic sera restreint aux visites des techniciens de maintenance et de l’exploitant Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence Nul Nul exploitation des parcs photovoltaïques qui n’auront lieu que ponctuellement. spécifique Mise en place d’une gestion des déchets. Les travaux vont générer des déchets. Mise en place de mesures simples pour réduire l’émission de gaz de La circulation des engins va générer des émissions de gaz à effet de serre. combustion : Faible à Phase travaux Faible Les travaux vont générer une augmentation du niveau de bruit toutefois les - Respect de la limitation de vitesse (30 km/h) Nul habitations les plus proches sont situées à plus d’un km du site. - Arrêt des moteurs lorsque les engins sont à l’arrêt Cadre de vie - Suivi et entretien périodique des engins La production de déchets est négligeable. Les éléments électriques importants (onduleurs, transformateurs) Phase L’exploitation de la centrale photovoltaïque ne génère ni émission polluante, ni Faible seront installés dans des locaux techniques pour limiter les émissions Faible exploitation poussières de bruits Les onduleurs et les transformateurs peuvent être sources de bruit Phase travaux et Le site n’est situé dans aucun périmètre de protection de monument historique, site Patrimoine Nul Nul exploitation classé ou inscrit.

En matière de covisibilité, aucun site remarquable, habité ou sentier de randonnée Pas de préconisations particulières au regard de l’absence d’incidence Phase travaux Faible Faible ne peut percevoir le site à une distance paysagère significative spécifique Paysage Phase Incidences négligeables compte-tenu de l’absence de covisibilité et de la qualité La couleur des postes de transformation et de livraison reprendra celle Faible Faible exploitation paysagère médiocre du terrain du sol : beige ou jaune sable

Risques naturels Risque de feu de forêt lors des opérations de débroussaillement et construction, Véhicules de chantier et local de la base vie équipés d’un extincteur Phase travaux Faible Faible et technologiques accru en période estivale Toutes les préconisations du SDIS 83 seront prises.

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Niveau Impact Thématique Phase du projet Impact potentiels Mesures d’évitement et de réduction d’impact résiduel

Equipements électriques source de départ d’incendie Aménagement de pistes extérieures et intérieures pour l’accès aux Phase La centrale constitue néanmoins un coupe-feu vis-à-vis des feux de forêt Faible services de sécurité incendie, mise à disposition de quatre citernes de Faible exploitation Faible trafic lié à l’exploitation de la centrale 30m3

Surface de l’habitat dans la zone Habitat naturel Impacts bruts Mesures d’atténuation Impacts résiduels d’emprise

Zone déboisée récente 18, 23 ha + OLD Faibles - Faibles (Code EUNIS : G2.12 x G1.71 x E5.12) Chênaie verte 1, 25 ha + OLD Faibles - Faibles (Code EUNIS : G2.12) Chênaie pubescente 0,67 ha + OLD Très faibles - Très faibles (Code EUNIS : G1.71) Pelouse marneuse arborée 0,83 ha + OLD Très faibles - Très faibles (Code EUNIS : E1.52) Talweg 500 m linéaire Très faibles - Très faibles (Code EUNIS : XX) Piste forestière 500 m linéaire Très faibles - Très faibles (Code EUNIS : H5.61)

Groupe considéré Espèce Interactions habitats/espèces Impacts bruts Mesures d’atténuation Impacts résiduels

Violette de Jordan Flore (Viola jordanii) Talweg, en lisière de chênaie Faibles R2 Très faibles

Decticelle orientale Pelouses, lisières, milieux ouverts et semi-ouverts Fort R2, R3, R5 Très faibles (Rhacocleis germanica) Mante abjecte (Ameles spallanziana) Pelouses, milieux ouverts et semi-ouverts Modéré R2, R3, R5 Très faibles Proserpine Pelouses, lisières, milieux ouverts et semi-ouverts Modéré R2, R3, R5 Très faible (Zerynthia rumina) avec Aristoloche pistoloche Damier de la Succise Pelouses, lisières, milieux ouverts et semi-ouverts Modéré R2, R3, R5 Très faibles (Euphydryas aurinia) Zygène de la Badasse Pelouses, lisières, milieux ouverts et semi-ouverts Modéré R2, R3, R5 Très faibles Insectes (Zygaena lavandulae) Zygène cendrée Pelouses, lisières, milieux ouverts et semi-ouverts Modéré R2, R3, R5 Très faibles (Zygaena rhadamanthus) Magicienne dentelée Pelouses, lisières, milieux ouverts et semi-ouverts Faible R2, R3, R5 Très faibles (Saga pedo) Grand Capricorne Boisements de chênes Faible R1 Très faibles (Cerambyx cerdo) Lucane cerf-volant Boisements de chênes Faible R1 Très faibles (Lucanus cervus) Psammodrome d’Edwards Chemin, talweg, pelouses, chenaies, zones Modérés R1, R3, R4, R5 Très faibles (Psammodromus edwarsianus) déboisées Seps strié Chemin, pelouses Faibles R1, R3, R4, R5 Très faibles (Chalcides striatus) Reptiles Lézard des murailles Chemin, talweg, pelouses, chenaies, zones Faibles R1, R3, R4, R5 Très faibles (Podarcis muralis) déboisées Chemin, talweg, pelouses, chenaies, zones Lézard vert occidental Faibles R1, R3, R4, R5 Très faibles déboisées 15 / 217

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Groupe considéré Espèce Interactions habitats/espèces Impacts bruts Mesures d’atténuation Impacts résiduels

(Lacerta b. bilineata) Couleuvre d’Esculape Chemin, talweg, pelouses, chenaies, zones Faibles R1, R3, R4, R5 Très faibles (Zamenis longissimus) déboisées Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus) Milieux ouverts, lisières : alimentation Faibles R1, R3, R5 Très faibles Grand-duc d'Europe R1, R3, R5 (Bubo bubo) Milieux ouverts : alimentation Faibles Très faibles Milan noir R1, R3, R5 (Milvus migrans) Milieux ouverts : alimentation Faibles Très faible Epervier d'Europe R1, R3, R5 (Accipiter nisus) Tous types de milieux : alimentation Faibles Très faibles Oiseaux Buse variable R1, R3, R5 (Buteo buteo) Milieux ouverts : alimentation Faibles Très faibles Alouette lulu Zones ouvertes et arbustives : alimentation et Modérés R1, R3, R5 Faibles (Lullula arborea) nidification Engoulevent d'Europe Zones ouvertes et arbustives : alimentation Modérés R1, R3, R5 Faibles (Caprimulgus europaeus) Boisements et garrigues arborées : nidification Fauvette passerinette Zones ouvertes et arbustives : alimentation et Modérés R1, R3, R5 Faibles (Sylvia cantillans) nidification Minioptère de Schreibers Faibles R1 Très faibles (Miniopterus schreibersii) Murin de Bechstein Faibles R1 Très faibles (Myotis bechsteinii) Barbastelle d’Europe Faibles R1 Très faibles (Barbastella barbastellus) Zones ouvertes et arbustives : Alimentation Rhinolophe euryale déplacement Faibles R1 Très faibles (Rhinolophus euryale) Grand murin (Myotis myotis) ou Faibles R1 Très faibles Petit murin (Myotis blythii) Murin à oreilles échancrées Faibles R1 Très faibles (Myotis emarginatus) Grand rhinolophe Zones ouvertes et arbustives : Alimentation Faibles R1 Très faibles (Rhinolophus ferrumequinum) déplacement Petit rhinolophe Mammifères Faibles R1 Très faibles (Rhinolophus hipposideros) Loup gris Zones ouvertes et arbustives : chasse et Faibles R1 Très faibles (Canis lupus) déplacement Pipistrelle pygmée Faibles R1 Très faibles (Pipistrellus pygmaeus) Pipistrelle de Nathusius Faibles R1 Très faibles (Pipistrellus nathusi) Zones ouvertes et arbustives : Alimentation Noctule de Leisler déplacement Faibles R1 Très faibles (Nyctalus leisleri) Murin de Natterer Faibles R1 Très faibles (Myotis nattereri) Genette commune Faible R1, R4 Très faibles (Genetta genetta) Zones ouvertes et arbustives : ensemble de son Muscardin cycle biologique Faibles R1, R4 Très faibles (Mucardinus avellanarius) Pipistrelle de Kuhl Zones ouvertes et arbustives : Alimentation Faibles R1 Très faibles (Pipistrellus kuhlii) déplacement

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Groupe considéré Espèce Interactions habitats/espèces Impacts bruts Mesures d’atténuation Impacts résiduels

Pipistrelle commune Faibles R1 Très faibles (Pipistrellus pipistrellus) Oreillard sp Faibles R1 Très faibles (Plecotus sp) Zones ouvertes et arbustives : Alimentation Vespère de Savi déplacement Faibles R1 Très faibles (Hypsugo savii)

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2 PRESENTATION DU DEMANDEUR

Demandeur Parc solaire de Bayol

Siège social 28 rue de Mogador 75009 Paris

Téléphone 04.42.53.53.80

Forme juridique SASU (Société par action simplifiée à associé unique

N° SIREN 833 609 597

N° SIRET 83360959700012

Président Voltalia

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3 DESCRIPTION DU PROJET 3.1 Localisation du projet Le projet de parc photovoltaïque porté par Voltalia est situé sur le territoire de la commune de Varages, dans le département du Var (83) (cf. Figure 3). Varages fait partie de la Communauté de Communes Provence Verdon ainsi que du Syndicat Mixte du Pays de la Provence Verte (SMPPV) (cf. Figure 4).

Figure 3 : Carte du département du Var

VARAGES

Source : Geoatlas

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Figure 4 : Carte du périmètre du Syndicat Mixte Pays de la Provence Verte

Source : SMPPV

Le projet concerne plus particulièrement le site de Bayol en limite sud-ouest de Varages.

Le projet se situe au lieu-dit « Bayol et les plaines », en bordure des communes de Saint-Martin-de- Pallières et Brue-Auriac (cf. Figure 5). Ce site de 22 ha est recouvert d’une jeune pinède remplaçant une chênaie ayant subi plusieurs incendies. Il est bordé à l’Ouest et au Sud par un cours d’eau temporaire recueillant les eaux de pluie torrentielles, et au Nord et à l’Est par un chemin forestier.

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Figure 5 : Localisation du projet

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3.2 Aires d’étude  Aire d’étude immédiate Cette aire d’étude correspond à l’assise même du projet. Elle permet d’aborder les questions liées à l’usage et l’occupation des sols, au foncier et au zonage du document d’urbanisme. Cette aire d’étude peut-être légèrement étendue sur quelques dizaines de mètres en dehors du périmètre du projet pour analyser son insertion dans l’environnement immédiat pour les raccordements aux voies transversales, les activités industrielles et commerciales, et les lieux d’habitation.

 Aire d’étude rapprochée Elle correspondant à la zone sur laquelle on évalue l’influence du projet sur son environnement direct. Sa délimitation repose sur la localisation des lieux de vie des riverains et des points de visibilité du projet. C’est donc à cette échelle que sont analysés les aspects socio-économiques et paysagers, et ceux relevant du milieu physique et naturel (cf. Figure 6).

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Figure 6 : Périmètre d'aire d'étude rapprochée

 Aire d’étude éloignée C’est la zone qui englobe tous les impacts potentiels. Elle est définie sur la base des éléments physiques du territoire facilement identifiables ou remarquables qui le délimitent, ou sur les frontières biogéographiques, ou encore sur des éléments humains ou patrimoniaux remarquables.

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Cette aire correspond donc approximativement au périmètre de la communauté de communes Provence Verdon. 3.3 Présentation du projet Le terrain présente des caractéristiques techniques optimales pour l’installation de panneaux photovoltaïques (topographie plane, ensoleillement). L’opération consiste à installer un parc composé de 63 840 panneaux photovoltaïques de haut rendement installés sur des châssis fixes, orientés vers le Sud et alignés dans un axe Est-Ouest. Ces panneaux seront ancrés dans le sol par l’intermédiaire de pieux battus ou vis, sur une emprise clôturée de 21,5 ha. Cette technologie permet de transformer l’énergie solaire en électricité pouvant être injectée aux réseaux d’alimentation électrique. Le projet proposé par Voltalia permettra de produire annuellement environ 37 500 MWh, et participera ainsi au développement des énergies renouvelables en région Provence-Alpes-Côte- d’Azur, conformément aux objectifs du Schéma Régional Climat Air Energie de la région.

La centrale de production d’électricité sera composée des installations suivantes :  Environ 64 000 modules solaires photovoltaïques de haut rendement, disposés sur des châssis fixes, orientés vers le Sud et alignés dans un axe Est-Ouest ;  Les structures de support des modules « conventionnels » ancrées dans le sol par l’intermédiaire de pieux battus ou vis d’ancrage ;  Les réseaux électriques circulant entre les modules, les boites de jonction, les postes de transformation et le poste de livraison ;  Le réseau de communication entre les différents postes de transformation et le poste de livraison ;  Six postes de transformation répartis sur la surface du parc solaire pour limiter les longueurs de câbles électriques ainsi qu’un poste de livraison situé en limite de clôture ;  Une piste interne avec une bande de roulement carrossable de 4 m, et une bande dégagée de 1 m de part et d’autre ;  Une clôture périphérique avec une hauteur moyenne comprise entre 2 et 2,50 m ;  Deux portails à battant de 6 m de large permettant deux accès différents (nord et sud) ;  Quatre citernes de 30 m3 pour la protection incendie, au nord, à l’est, au sud et à l’ouest.

Tableau 3 : Caractéristiques générales et techniques du projet

Surface clôturée 21,5 ha Eléments bâtis 6 postes de transformation, 1 poste de livraison Clôture avec système d’électrification et détection des Eléments de sécurisation intrusions, portails Puissance totale cible 24 MWc Production annuelle envisagée 37 500 MWh Nombre de modules 63 840 Dimension des modules 1 x 2m Puissance unitaire 375 Wc Hauteur maximale des châssis 2,80 m

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3.3.1 Les panneaux photovoltaïques La technologie retenue pour ce projet est celle des cellules cristallines à haut rendement (cf. Figure 7).

Figure 7 : Cellules en silicium polycristallin (gauche) et monocristallin (droite)

Source : Voltalia

Les différentes cellules à base de silicium cristallin (poly ou mono) sont interconnectées pour former un module et sont protégées par l’intermédiaire de diodes. Est appelé laminé l’assemblage du verre solaire en face avant, des cellules et du backsheet en face arrière par l’intermédiaire d’un matériau encapsulant permettant d’isoler les cellules de l’environnement extérieur. Le laminé est ensuite enceint d’un cadre permettant la fixation du module et donnant une rigidité mécanique à l’ensemble (cf. Figure 8). En face arrière, on retrouve une boite de jonction avec deux connecteurs respectivement cathode et anode.

Figure 8 : Exemple de module solaire monocristallin

Source : Voltalia

Les panneaux photovoltaïques sont reliés en série pour former des chaînes pouvant aller de 10 à 24 modules. Les modules envisagés ont une puissance nominale de 375 Wc. Cette association de

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Parc solaire de Bayol à Varages (83) Etude d’impact plusieurs modules permet d’atteindre des plages de tension et d’ampérage correspondant aux caractéristiques de bon fonctionnement des onduleurs.

3.3.2 Structures de support Les panneaux seront posés sur des structures métalliques en acier galvanisé (ou éventuellement aluminium). Ces dernières seront inclinées d’environ 15°, ce qui offre le « meilleur compromis » entre conversion de l’énergie reçue et ombrages générés inter-rangées.

Figure 9 : Structures de support sans modules

Source : Voltalia Le bas des panneaux est situé à environ 80 cm du sol. Ainsi, la surface disponible entre et sous les panneaux solaires est laissée à la conquête de la végétation naturelle. Cette solution fixe n’implique donc pas de pièces tournantes ni d’éléments mécaniques, ce qui facilite grandement la maintenance en améliorant la disponibilité et la fiabilité. Les modules sont implantés sous forme de rangées dans l’axe Est-Ouest pour qu’ils soient orientés face au sud. L’espacement entre les rangées a été réduit au maximum afin de densifier les installations mais les distances nécessaires à l’exploitation ont été conservées. Les rangées sont réparties environ tous les 2 m, la distance pouvant varier légèrement en fonction des contraintes topographiques.

Figure 10 : Vue latérale et vue de face de la structure

Source : Voltalia

De telles distances et inclinaisons ont été arrêtées après des études d’optimisation afin d’avoir un ratio optimum entre puissance totale installée et énergie produite.

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Sont envisagées des tables de 84 modules (6 en format paysage dans la hauteur x 14 dans la longueur).

Deux types de solutions sont envisagées pour l’ancrage au sol des structures : les vis et les pieux battus. Les vis ont une taille minimum de 1 m, elles assurent le maintien au sol de l’ensemble du châssis de support des modules (cf. Figure 11 et Figure 12). La taille des vis est amenée à varier en fonction de la nature des sols. Toujours suivant la nature du sol, il est possible de réaliser un pré-forage afin de faciliter la pose de la vis. Ce système de fixation permettra aussi bien de prendre ancrage dans les parties du sol meuble que dans les parties plus calcaires.

Figure 11 : Platine d'une vis d’ancrage Figure 12 : Machine de vissage

Source : Voltalia Source : Voltalia

Le système d’ancrage à pieux battus consiste à enfoncer dans le sol des profilés en acier avec géométrie optimisée. Les profilés constituent alors la fondation du système supportant les panneaux solaires (cf. Figure 13). Ce système permet une intégration optimale au sol, une imperméabilisation minimale ainsi qu’une bonne accessibilité pour l’entretien futur de l’installation.

Figure 13 : Ancrage par pieux battus

Source : Voltalia

Les ancrages seront dimensionnés de manière à répondre aux contraintes de neige données par les Eurocodes en France métropolitaine. Les pieux ou vis sont en acier galvanisé, et selon les résultats

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Parc solaire de Bayol à Varages (83) Etude d’impact des études géotechniques de détail, seront soit battus directement dans le sol, soit feront l’objet de pré-forage. Les ancrages présentent généralement une profondeur entre 1 et 2 m.

3.3.3 Bâtiments techniques et équipements électriques Tous les panneaux sont reliés par des câbles en courant continu jusqu’à rejoindre les postes de transformation où le courant continu sera converti en alternatif par l’onduleur. La tension est ensuite élevée à la tension du réseau de distribution (20kV) par l’intermédiaire du transformateur afin de permettre sa réinjection dans le réseau. Le réseau HTA interne au parc photovoltaïque cheminera en souterrain. Une attention particulière sera apportée à l’intégration paysagère du projet et notamment à celle des constructions. Un modèle basique est présenté ci-dessous mais un habillage architectural local pourra être proposé pour optimiser cette intégration. Figure 14 : Exemple de poste de transformation – Parc solaire du Castelet

Source : Voltalia

Les postes de transformation sont ensuite reliés au réseau public de distribution par l’intermédiaire du poste de livraison dans lequel sont situés les organes de protection du réseau ainsi que le comptage de l’énergie produite. On dénombrera ainsi un poste de transformation pour 1,5 à 2 MW de puissance installée soit 6 postes au total (dimensions d’environ 12,2 x 2,5 x 2,8 m) et un unique poste de livraison pour l’ensemble du parc solaire (dimensions 8,2 x 2,9 x 3,4 m) (cf. Figure 15).

Figure 15 : Plans d'un poste de transformation (en haut) et d’un poste de livraison (en bas)

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Source : Voltalia

On distingue deux plages de tension au sein de la centrale :  Le réseau électrique basse-tension (BT) Ce réseau correspond à la partie courant continu (CC) ainsi qu’à la partie alternative (AC) en amont du transformateur. Les modules sont assemblés en série pour former des chaînes (cheminement le long des modules), ensuite plusieurs chaînes sont mises en parallèle au sein des boites de jonction, puis les boites de jonction sont regroupées sur les différentes entrées des onduleurs. Ce réseau CC est dimensionné de manière à délivrer le niveau d’intensité et de tension correspondant aux plages de fonctionnement des onduleurs et en respectant les règlementations locales. C’est ensuite l’onduleur qui assure la conversion du courant continu en courant alternatif avant l’étage de transformation.

 Le réseau électrique haute tension (HTA) Ce réseau correspond à toute la partie aval des transformateurs et ce jusqu’au point d’injection sur le réseau public de distribution. Les postes de transformation sont placés de manière barycentrée par rapport aux installations PV, ils sont situés généralement en bordure de piste pour permettre une desserte plus facile notamment lors des opérations de maintenance. Le réseau HTA est intégralement enterré et relie les différents postes de transformation au poste de livraison, situé en limite de propriété afin de permettre un accès direct depuis l’extérieur de la centrale dédiée aux équipes d’ERDF.

Les solutions envisagées sont de type « outdoor », les armoires électriques des onduleurs et des transformateurs disposent des niveaux de protection permettant de les installer en extérieur, évitant ainsi la création de bâtiments électriques et diminuant l’ampleur des aménagements nécessaires et donc des impacts globalement réduits sur les sols et l’environnement. On comptera ainsi un local de transformation par poste de transformation, couplé à un ou deux onduleurs selon le niveau de puissance à atteindre. Le bâtiment de transformation contiendra transformateur et partie HTA, il aura au maximum les dimensions suivantes 4 x 3 x 3 m (L x l x h). Les dimensions des onduleurs n’excèderont pas celles mentionnées sur le plan ci-après pour une hauteur maximale similaire à celle du local de transformation.

Figure 16 : Agencement d'un poste de transformation

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Onduleur Local de transformation

Source : Voltalia

3.3.4 Accès L’accès au parc solaire de Bayol se fera depuis la RD 35 reliant notamment Varages à Brue Auriac, puis par des pistes existantes desservant le site.

3.3.5 Dispositifs de sécurité  Sécurité électrique Les transformateurs électriques sont équipés de protections thermiques. En cas d’échauffement anormal, la cellule « interrupteur fusible » sera ouverte automatiquement. En cas de perturbations sur le réseau EDF (creux de tension, surintensité, défaut de fréquence, …) supérieurs aux engagements donnés par EDF en termes de qualité du signal sur le réseau, le parc solaire photovoltaïque sera découplé du réseau. Le réglage des protections de découplage sera réalisé en collaboration avec les services d’EDF, selon les textes réglementaires. Lorsque les perturbations auront disparu et après une temporisation, le Parc solaire se recouplera automatiquement (ou à distance par télégestion selon les prescriptions du gestionnaire de réseau) au réseau EDF (remise sous tension des transformateurs un par un par l’utilisation de cellules motorisées). Un bouton d’arrêt d’urgence actionnable depuis le système de télégestion central sera disposé dans le poste de livraison pour couper le réseau HTA interne au parc. La partie BT du poste de livraison sera isolée en actionnant l’ensemble des boites de jonction des chaînes de modules photovoltaïques regroupées à proximité du poste. Une procédure de coupure d’urgence sera remise au SDIS sur demande pour faciliter leur intervention. Il est à noter que les modules photovoltaïques, les câbles et les boîtes de jonction resteront toujours sous tension en journée. Des panneaux indiquant la présence permanente de tension seront disposés sur les boîtes de jonction. De même, les jeux de barre du poste de livraison restant sous tension malgré la coupure du réseau interne seront clairement identifiés et signalés. Des panneaux indiquant le danger lié à la présence permanente de tension seront mis en place à des endroits stratégiques de l’installation et notamment dans le poste. Des contrôles périodiques seront menés sur les différentes installations liées à la sécurité du site.

 Sécurité du site La zone d’implantation de la centrale photovoltaïque sera intégralement clôturée, assurant ainsi une protection des personnes et des biens. Cette clôture permettra également d’assurer une délimitation physique avec certaines parcelles des riverains voisins sécurisant ainsi d’avantage leur propriété.

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La clôture fera entre 2 et 2,5 m. Pour une meilleure intégration paysagère la clôture pourra être de teinte verte (cf. Figure 17).

Figure 17 : Exemple de clôture - Parc solaire de Montmayon

Source : Voltalia Les portails d’accès auront une ouverture de 6 m de large de manière à permettre l’accès au site aux différents engins de chantier mais également aux véhicules des services d’intervention et de secours (cf. Figure 18). Un système de vidéosurveillance pourra être installé à proximité des portails pour le contrôle d’accès. Deux portails à battant seront installés, au nord et au sud, assurant une desserte complète du parc.

Figure 18 : Exemple de portail à battant- Parc solaire de Castellet

Source : Voltalia

 Protection incendie Des pistes internes existantes permettront la desserte de tous les postes de transformation, ces pistes respectent d’ores et déjà les contraintes techniques (compacité, dévers, rayons internes, …) imposées par les besoins du chantier mais également pour les véhicules des services d’intervention et de secours. Ces pistes pourront être ponctuellement aménagées et une portion sera créée au sud-est. D’une manière générale tous les modules seront également accessibles en véhicule léger, cela grâce aux espacements conservés entre chaque rangée. Chaque poste de transformation sera numéroté et apparaitra clairement sur un plan d’intervention qui sera réalisé à la fin du chantier afin de faciliter l’intervention des secours. Une signalisation fléchée sera ainsi mise en place, elle sera accompagnée d’une procédure d’intervention. De plus,

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Parc solaire de Bayol à Varages (83) Etude d’impact les équipements de protection électrique « standard » (perche, tapis isolant, …) seront disponibles au niveau de chaque poste de transformation. A l’extérieur de l’enceinte et au niveau de chaque accès, 4 citernes de 30m3 seront accessibles directement depuis l’extérieur de la centrale pour faciliter les interventions en cas d’incendie (cf. Figure 19), au nord, à l’est, au sud et à l’ouest. Celle à l’ouest sera placée à l’intérieur de l’emprise clôturée.

Figure 19 : Exemple de citerne

Source : Voltalia 3.3.6 Les phases du projet

3.3.6.1 Phase chantier Les principales phases des travaux du projet de Parc Solaire de Bayol sont les suivantes :  Bornage des différentes emprises ;  Balisage des zones d’enjeux écologiques à préserver ;  Opération de défrichement (coupe à blanc puis rognage ou dessouchage) ;  Renforcement et viabilisation des accès si nécessaire ;  Clôture du chantier ;  Installation d’une base vie complète (vestiaire, bureaux, sanitaires…) ainsi que des aires de stockage et de travail ;  Nivellement de surface. Vu le caractère en plateau de la zone d’étude, les opérations de terrassement seront très localisées et se limiteront à la suppression des microreliefs ainsi qu’à la préparation des plateformes d’accueil des postes ;  Creusement des tranchées pour le réseau électrique DC et AC et du réseau de communication ;  Ancrage des structures (vis ou pieux) ;  Pose des panneaux et assemblage mécanique des modules ;  Raccordement électrique des modules et confection des boites de jonction ;  Installation des postes de transformation et du poste de livraison ;  Câblage et raccordement au réseau ;  Installation des boitiers de commande des modules et des éléments de supervision ;  Mise sous-tension et réalisation des essais de mise en service ;  Mise en place des mesures.

La durée moyenne estimée du chantier est de 8 à 10 mois.

3.3.6.2 Phase opérationnelle Voltalia, en qualité de maître d’ouvrage de l’opération a vocation à développer et exploiter ses propres centrales de production d’électricité. L’exploitation est garantie pour une durée minimum de

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20 ans mais cette période pourra très bien être étendue en fonction de la volonté communale et des propriétaires fonciers, de l’état général des installations sur le long terme, du tarif d’achat à l’horizon 2030, ...

 Supervision et maintenance électrique du site Un responsable exploitation et maintenance de Voltalia sera spécialement dédié à cette tâche. Il aura pour mission d’assurer le meilleur fonctionnement de la centrale possible et ainsi de permettre une production électrique maximale. Une maintenance prédictive et préventive sera assurée afin d’anticiper les pannes éventuelles. Pour ce faire, Voltalia utilisera un technicien local qui se déplacera sur les différentes centrales du secteur. Celui-ci sera supervisé par le responsable O&M, basé à Aix en Provence. Les principales opérations de maintenance consisteront en :  Une vérification des paramètres de supervision (en doublon avec le responsable O&M) ;  Un suivi du poste de livraison, notamment le chargeur 48V responsable de l’alimentation des protections électriques du poste ;  Un contrôle du fonctionnement des onduleurs ;  Un examen des câbles HTA internes au parc par contrôle d’isolement ;  Une analyse par caméra thermique de tous les coffrets de jonction. Du matériel de remplacement en cas de défaillance ou d’usure normale sera prévu dans le budget d’investissement. Le but de cette démarche est de pouvoir intervenir et remédier à cette panne au plus vite. Un local d’exploitation pourra être prévu à proximité du parc. En cas de défaillance révélée, le technicien en réfèrera à son responsable O&M afin de décider de l’intervention à effectuer. Le technicien s’occupera de l’opération, le responsable du réapprovisionnement. Le technicien sera également en charge de contacter les sociétés adéquates pour des travaux de nettoyage des modules, de coupe de la végétation, etc.

 Entretien du site Pour ce qui est de l’entretien de la végétation du site, l’essentiel est d’empêcher la pousse trop importante de la végétation aux abords de la clôture et à l’intérieur de la centrale (ce qui pourrait créer un ombrage sur les panneaux). La solution du pastoralisme est envisagée sur ce projet (cf. Figure 20). La volonté de Voltalia est de confier cette mission à des bergers locaux déjà identifiés et travaillant avec la commune.

Figure 20 : Exemple de pastoralisme sur le parc solaire du Castellet

Source : Voltalia

L’enjeu est triple :  Faciliter la circulation au sein de la centrale notamment pour effectuer les opérations de maintenance électrique ;

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 Ne pas altérer la production de la centrale par les effets d’ombrages pouvant être causés par la repousse de la végétation sur les premières rangées de modules ;  Permettre une mixité des usages sur le site : production d’électricité verte et pastoralisme. 3.3.7 Estimation des émissions en phase chantier et exploitation Le dégagement évité de carbone par la production de la centrale photovoltaïque correspond à environ 7500 tonnes de CO2 par an.  Tenant compte :  du temps passé pour la conception du projet et sur le chantier pour le montage ;  des déplacements des personnes sur site ;  de la réalisation de la centrale incluant les matériaux entrants sur site (panneaux photovoltaïques, structures, onduleurs, etc.), l’extraction, le raffinage, l’acheminement et la combustion du carburant utilisé par les engins de chantier, le fret associé aux matériaux entrants ;  des déplacements des techniciens exploitant la centrale et le remplacement des onduleurs,  du démantèlement de la centrale.

3.4 Réglementation applicable L’évaluation environnementale et plus particulièrement l’étude d’impact a connu des évolutions législatives et réglementaires récemment avec la parution des textes suivants qui modifient le Code de l’environnement :  Ordonnance n° 2016-1058 du 3 août 2016 relative à la modification des règles applicables à l’évaluation environnementale des projets, plans et programmes,  Décret n° 2016-1110 du 11 août 2016 relatif à la modification des règles applicables à l’évaluation environnementale des projets, plans et programmes. Dans le cadre du nouveau Décret, la rubrique visée pour le projet (annexe à l’article R.122-2 du Code de l’Environnement) est la suivante :

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Catégorie de projets Projets soumis à évaluation environnementale Projets soumis à examen au cas par cas Analyse vis-à-vis du projet

La puissance de la future installation de parc 30. Ouvrages de production Installations au sol d’une puissance égale ou Installations sur serres et ombrières d’une puissance égale ou photovoltaïque au sol est de 24 d’électricité à partir de l’énergie supérieure à 250 kWc supérieure à 250 kWc MWc solaire  Projet soumis à évaluation environnementale Source : Evaluation environnementale – Guide de lecture de la nomenclature des études d’impact (R.122-2), Ministère de l’environnement, de l’Energie et de la Mer, fév. 2016

Le projet est soumis à évaluation environnementale au titre de la rubrique 30.

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4 JUSTIFICATION DU CHOIX D’AMENAGEMENT ET SOLUTIONS ALTERNATIVES 4.1 Justification du choix d’aménagement 4.1.1 Contexte européen La volonté internationale de l’après Kyoto s’est traduite au niveau européen par une nouvelle politique de développement des énergies renouvelables. Le 23 janvier 2008, la Commission Européenne a ainsi dévoilé ses propositions relatives aux objectifs « climat-énergie » pour l’Union Européenne à l’horizon 2020. Les principaux objectifs sont :  de réduire d’au moins 20% les émissions de gaz à effet de serre à cette échéance ;  d’améliorer l’efficacité énergétique de 20% ;  de porter à 20% la part des énergies renouvelables dans la consommation d’énergie de l’Union Européenne.

En 2016, la puissance installée dans l’Union Européenne (UE) a atteint 6,1 GW, soit une contraction par rapport aux 7,9 GW de 2015 (cf. Figure 21). Le secteur fait actuellement face à une réorganisation de son cadre réglementaire visant à intégrer davantage les énergies renouvelables électriques au marché. La production d’électricité photovoltaïque produite en 2016 par l’UE atteignait 105,3 TWh.

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Figure 21 : Puissance photovoltaïque installée dans l'Union Européenne en 2016

Source : EurObserv’ER 2017

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4.1.2 Enjeux nationaux et régionaux de développement des énergies renouvelables

4.1.2.1 Les lois Grenelle  La Loi Grenelle 1 La loi n°200-967 du 03/08/2009 (Version consolidée au 29/12/2012) relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement, dite loi Grenelle 1, confirme les objectifs européens, en fixant la part des énergies renouvelables en France à 23 % du mixte énergétique (minimum à atteindre en 2020), soit le doublement de sa production d’énergies renouvelables. L’objectif en 2020 est le développement de :  25 000 MW d’éolien et énergies marines,  5 400 MW de solaire photovoltaïque,  2 300 MW de biomasse,  3TWh/an et 3 000 MW de capacité de pointe pour l’hydraulique.

 Loi Grenelle 2 : La Loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement, dite loi Grenelle II, a été publiée au journal officiel le 13 juillet 2010. Elle instaure la mise en place de :  Schémas Régionaux du Climat, de l’Air et de l’Energie (SRCAE), ayant pour objectif de fixer des orientations pour atténuer les effets du changement climatique et pour s’y adapter. Ils définissent notamment, à l’horizon 2020, par zones géographiques et en tenant compte des objectifs nationaux, les orientations qualitatives et quantitatives de la région en matière de valorisation du potentiel énergétique terrestre renouvelable de son territoire.  Plans Climat Energie Territorial (PCET), pour les régions, les départements, les communautés urbaines, les communautés d’agglomération ainsi que les communautés de communes de plus de 50 000 habitants. Ils définissent, entre autres, le programme d’actions à réaliser pour améliorer l’efficacité énergétique, augmenter la production d’énergies renouvelables, …  Schémas régionaux de raccordement au réseau d’énergies renouvelables, qui devront permettre d’anticiper les renforcements nécessaires sur les réseaux, en vue de la réalisation des objectifs des schémas régionaux du climat, de l’air et de l’énergie. Ces renforcements seront réservés, pendant 10 ans, à l’accueil des installations utilisant des sources d’énergies renouvelables.

4.1.2.2 Loi de transition énergétique pour la croissance verte La Loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte vise à permettre à la France de contribuer plus efficacement à la lutte contre le dérèglement climatique et à la préservation de l’environnement, ainsi que de renforcer son indépendance énergétique tout en offrant à ses entreprises et ses citoyens l’accès à l’énergie à un coût compétitif. Les objectifs de cette loi sont notamment de :  Réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % entre 1990 et 2030 et diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2050 ;  Porter la part des énergies renouvelables à 23 % de la consommation finale brute d’énergie en 2020 et à 32 % de la consommation finale brute d’énergie en 2030.

4.1.2.3 Le Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) Provence-Alpes-Côte- d’Azur Le projet de SRCAE a été arrêté par le préfet de région le 17 juillet 2013. Les objectifs stratégiques du SRCAE de la région PACA traduisent la volonté de la région de contribuer pleinement à l’atteinte des objectifs nationaux à l’horizon 2020, et de poursuivre cet effort à l’horizon 2030 et au-delà, dans la perspective en 2050.

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 Les objectifs de développement des énergies renouvelables Aux actions de maîtrise de la demande en énergie s’ajoute un objectif ambitieux de substitution par des énergies renouvelables des consommations d’énergies conventionnelles. Le taux de couverture des énergies renouvelables, qui était en 2016 de 9 % de la consommation énergétique régionale, est porté à 20 % en 2020 et 30 % en 2030. Les objectifs de puissance installée en photovoltaïque au sol sont de 1150 MW en 2020 et 2200 MW en 2030. Le SRCAE indique que « Les centrales solaires au sol sont à privilégier sur les surfaces où il y a peu de concurrence avec les autres usages et dans le respect des espaces naturels et agricoles. Il s’agit en effet de préserver, autant que faire se peut, les espaces agricoles, évitant ainsi les conflits d’usage des sols, et les espaces naturels où des enjeux environnementaux particuliers pourraient être impactés par ce type d’installation ».

4.1.2.4 Le Schéma Régional de Raccordement au réseau des Energies Renouvelables Sur la base des objectifs fixés par le SRCAE, le Schéma Régional de Raccordement au Réseau des Energies Renouvelables (S3REnR), définit les conditions d’accueil des énergies renouvelables à l’horizon 2020 par le réseau électrique. Le S3REnR de Provence-Alpes-Côte d’Azur a été approuvé par le Préfet de région le 25 novembre 2014. La région PACA faisant partie des régions les plus ensoleillées de France, au 31 mars 2017, 951 MW étaient déjà raccordés dans la région.

4.1.2.5 Schéma Départemental de développement des énergies renouvelables (ENR) du Var Le schéma départemental de développement des ENR est le document de référence à destination des porteurs de projet privés et des élus locaux, permettant de définir les filières à soutenir et à développer prioritairement sur le territoire ainsi que les conditions d’implantation acceptables. Les objectifs du Schéma Départemental des ENR du Var s’articulent autour de deux priorités, notamment celle de développer les énergies renouvelables dont la contribution aux pointes de consommation peut être assurée, comme le photovoltaïque dont la production est prévisible mais dont la production en pointe de consommation d’hiver est inexistante. Toutefois, les installations photovoltaïques peuvent utilement satisfaire les pointes en été. La surface dédiée au photovoltaïque dans le Var est de 662 ha environ (centrales actives et PC accordés), représentant une puissance de 333 MWc. Le territoire de la Provence Verte, auquel appartient la commune de Varages, participe à hauteur de 60 % des surfaces dédiées et puissances mobilisées du département varois. On notera la présence en 2016 de 2 centrales en exploitation et un permis accordé sur la commune de Varages. Au nord sur la commune de La Verdière se trouve une centrale en fonctionnement, ainsi qu’à l’Est sur la commune de .

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Figure 22 : Localisation des parcs photovoltaïques dans le Var

Varages

Source : DDTM du Var

4.1.2.6 Le Schéma de cohérence territoriale de la Provence Verte Le Schéma de cohérence territoriale (SCoT) est un document d’urbanisme à portée réglementaire qui permet aux collectivités d’un même bassin de vie de mettre en cohérence leurs politiques territoriales, principalement dans les domaines de l’urbanisme, de l’environnement, des déplacements, de l’habitat et des activités économiques. Ce document est élaboré par un ou plusieurs Établissements Publics de Coopération Intercommunales (EPCI) et doit couvrir un territoire continu et sans enclave. La commune de Varages est concernée par le SCoT Provence Verte, approuvé par délibération le 21 janvier 2014 devenant le document d’urbanisme de référence sur le territoire. Le Document d’Objectif du SCoT prévoit « une enveloppe foncière de 195 ha prévue pour l’accueil de nouveaux projets de centrales photovoltaïques au sol (ceci en plus des projets dont le permis de construire a déjà été accordé) et de parcs éoliens afin de répondre aux objectifs quantitatifs de production d’énergie renouvelable à horizon de 10 ans ». Les centrales photovoltaïques au sol s’implanteront :  en priorité sur des sites dégradés ou sur des espaces déjà artificialisés ou anthropisés (terrains dégradés, anciennes carrières ou décharges…) en veillant à ne pas aggraver les points noirs paysagers.  en dehors des espaces agricoles, qu’ils s’agissent de zone agricole ou d’espaces cultivés. Voir les orientations pour la préservation des espaces agricoles et les mesures d’accompagnement.  dans les conditions définies dans la partie Trame Verte et Bleue.  en dehors des zones à risques naturels majeurs et ou de sites risquant de générer ou aggraver les risques pour des zones urbaines voisines (inondation et incendie). Les projets de centrales photovoltaïques au sol doivent limiter leur atteinte aux paysages et doivent rechercher la meilleure intégration possible. »

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Ce qu’il faut retenir…

Le projet porté par Voltalia sur la commune de Varages intègre dès le démarrage la prise en compte des aspects environnementaux et paysagers. De plus, au niveau de l’étude d’impact, des mesures complémentaires sont prévues afin de réduire au maximum les incidences du projet. Le projet est ainsi compatible avec l’ensemble des objectifs énoncés dans les documents de planification, de l’échelle européenne à l’échelle communale.

4.2 Solutions alternatives 4.2.1 Une démarche de concertation Le projet de Varages « Bayol » a fait l’objet d’une concertation, auprès des acteurs locaux concernés par le projet. En effet, le projet a été présenté à Monsieur le Maire et à son conseil municipal dès le 1er décembre 2014 puis en mars 2015 et approuvé par ce même conseil par une délibération en date du 7 avril 2015. Il a également été présenté en guichet unique centralisé le 7 décembre 2017.

4.2.2 Raisons pour lesquelles le projet a été retenu

4.2.2.1 Choix du site La sélection du site de Varages - Bayol correspond à une démarche qui s’est effectuée en différentes étapes itératives.

 Les critères d’un projet idéal Dans son processus de recherche de terrains favorables au développement d’un projet de parc solaire, la société Voltalia applique des critères spécifiques :  Site avec un gisement solaire important ;  Une surface supérieure à 20 hectares pour implanter un projet de plus de 17 MWc ;  Une topographie plane ou idéalement en légère pente sud ;  En dehors des périmètres d’inventaire et de protection ;  Peu ou pas de covisibilités ;  Des enjeux environnementaux maitrisables ;  Un propriétaire motivé ;  Une commune motrice dans le développement des énergies renouvelables.

 Filtre n°1 : le gisement solaire La recherche de sites avec un gisement solaire satisfaisant est un préalable à tout développement de projet. La Région PACA dans son ensemble dispose d’un excellent gisement solaire, parmi les meilleurs du territoire français. Le gisement solaire de Varages affiche une valeur de 1617 kWh/m2, ce qui correspond à un des meilleurs gisements de France.

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Varages Parc solaire de Bayol à Varages (83) Etude d’impact

Figure 23 : Gisement solaire global horizontal en kWh/m²

Source : PVGIS CM SAF

 Filtre n°2 : détection brute des surfaces avec une topographie et une destination du sol compatibles Un traitement cartographique du territoire (en l’occurrence, le territoire du SCoT de la Provence Verte) permet d’afficher l’ensemble des zones dont la topographie est favorable à l’implantation de parcs solaires au sol. Parmi cela, les zones suivantes ont été exclues du rendu cartographique :  Les zones de protection environnementale stricte empêchant l’implantation des parcs solaires ;  Les zones urbaines ;  Les zones agricoles.

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Figure 24 : Sites propices à l’implantation de parc solaires sur le territoire du SCoT de la Provence Verte – critère topographique

Le territoire du SCoT de la Provence Verte dispose de zones favorables au critère de la topographie, malgré un territoire marqué par un relief de collines et de massifs, au sein desquels les zones de protections environnementales ou les activités agricoles sont souvent présentes.

Le site de Varages « Bayol » se situe au sein d’une des nombreuses zones présentes au sein du territoire.

 Filtre n°3 : la localisation des postes sources La distance d’un site potentiel pour l’implantation d’un parc solaire vis-à-vis d’un poste électrique source revêt une importance déterminante pour la compétitivité du projet. En effet, plus le poste source est éloigné, plus le raccordement du projet à celui-ci entrainera des surcoûts.

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Figure 25 : Sites propices à l’implantation de parc solaires sur le territoire du SCoT de la Provence Verte – critère des postes sources

Le territoire de la Provence Verte dispose de quelques postes sources et permet ainsi, après superposition du critère topographique, d’affiner d’autant plus les secteurs les plus adéquats.

Le site de Varages « Bayol » apparaît être dans une zone située à environ 10 km d’un poste source situé sur la commune de Barjols.

 Filtre n°4 : les zones d’inventaire ou de protection environnementale Le territoire de la région PACA comprend un très grand nombre de zones d’inventaire ou de protection écologique, tels que les SIC, les ZNIEFF, les Zones de Plan d’Action de l’aigle de Bonelli, etc. Si toutes ces zones ne sont pas réglementairement rédhibitoires à l’implantation d’un parc solaire, la société Voltalia souhaite mener des projets exemplaires. Elle cherche à éviter toutes les surfaces détectées dans ces zones.

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Figure 26 Sites propices à l’implantation de parc solaires sur le territoire du SCoT de la Provence Verte – périmètres de protection et zonages d’inventaires

Le territoire du SCoT de la Provence Verte est concerné par un grand nombre de ZNIEFF, quelques SIC et par un Plan d’Action de l’Aigle de Bonelli. Néanmoins, le site de Varages « Bayol » n’est concerné par aucun de ces zonages d’inventaires ou protections.

 Filtre n°5 : les enjeux patrimoniaux et les covisibilités Le Var et plus précisément le territoire de la Provence verte dispose d’un patrimoine culturel riche dont une partie a été placé sous protection grâce à différents périmètres.

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Figure 27 : Sites propices à l’implantation de parc solaires sur le territoire du SCoT de la Provence Verte – critère des enjeux patrimoniaux

 Affinage de la zone de projet potentielle Après application de ces différentes couches cartographiques la zone de « Bayol » figure parmi les sites les zones les plus propices pour l’implantation d’un parc solaire. Le lieu-dit « Bayols et les plaines » est en partie détenu par un propriétaire privé qui a mis à disposition ses parcelles en vue de l’installation d’une centrale solaire. C’est ainsi qu’une première zone a été identifiée et un parc installé puis une seconde zone de 25 hectares a été déterminée pour laquelle la présente étude d’impact est réalisée.

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Figure 28 : Emprise cadastrale

4.2.2.2 Le choix de l’implantation finale Au sein de l’aire d’étude immédiate, le choix de l’implantation finale s’est appuyé sur des critères environnementaux tels que mis en exergue au sein de l’état initial de cette étude d’impact.

 Prise en compte de la topographie locale et minimisation des surfaces à défricher Dans le cadre du choix d’implantation le parti a été pris d’éviter toutes les pentes supérieures à 30 %, de privilégier les pentes sud et se tenir éloigné de l’habitation des Pallières. C’est ainsi que la zone d’étude immédiate a été définie.

Le défrichement, s’il n’est pas géré de façon appropriée, est susceptible de générer des impacts environnementaux tels que présentés au sein de cette étude d’impact. Autant que possible, les secteurs non boisés (et pour lesquels la topographie le permettait) ont été favorisés pour l’implantation des modules photovoltaïques. En l’occurrence, la parcelle fait l’objet d’un plan simple de gestion et de coupes régulières. Une partie de la parcelle a été coupée à blanc.

Figure 29 : Prise en compte de la topographie du terrain et des boisements

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Ce choix correspond également :  A la nécessité d’éviter des contraintes techniques pour le projet (problème de stabilité, nécessité de terrassement, ombres portées) ;  A éviter d’aggraver les risques d’érosion directement liés au défrichement (ravinement, transport de matières en suspension vers les cours d’eau, etc.).

 Prise en compte des enjeux écologiques préliminaires Dans le cadre de la réalisation du diagnostic écologique, et suite aux premiers relevés effectués, ECOMED a défini des zones d’enjeux écologiques préliminaires.

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Figure 30 : Définition des enjeux naturalistes

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 Le projet final : un projet qui prend en compte les contraintes environnementales de l’aire d’étude immédiate L’implantation finale est un compromis optimal entre le plus grand site possible (24 MWc) et les enjeux environnementaux suivants :  Eviter les secteurs à la pente supérieure à 15 %,  Minimiser les surfaces à défricher ;  Prendre en compte les enjeux écologiques préliminaires de manière à éviter et réduire de potentiels impacts ;  L’intégration des recommandations et préconisations du SDIS dans la conception du plan masse du projet.

Figure 31 : Plan de masse final du projet

4.2.2.3 L’intérêt collectif du projet Dans le cadre des questions au Gouvernement, il a été apporté par le Ministre de L'écologie, de L'énergie, du Développement Durable et de la Mer la précision suivante concernant les centrales photovoltaïques de plus de 250 kV : « Une centrale photovoltaïque constitue une installation nécessaire à des équipements collectifs, (…), dès lors qu'elle participe à la production publique d'électricité et ne sert pas au seul usage privé de son propriétaire ou de son gestionnaire. » (Réponse ministérielle n°02906 JO du Sénat du 25/03/2010 – p751).

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De plus un arrêté du 10 novembre 2016 confirme que la destination « équipements d'intérêt collectif et services publics » prévue à l’article L. 151-7 du Code de l'urbanisme englobe les « constructions industrielles concourant à la production d'énergie », et par la même les centrales photovoltaïques.

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5 DESCRIPTIONS DES ASPECTS PERTINENTS DE L’ETAT ACTUEL DE L’ENVIRONNEMENT ET DE LEUR EVOLUTION EN CAS DE MISE EN ŒUVRE DU PROJET

Thématique Scénario de référence Evolution en cas de mise en œuvre du projet Evolution probable en l’absence de mise en œuvre du projet Bilan carbone Production d’électricité essentiellement d’origine nucléaire en France, Sur une durée de fonctionnement de 40 ans, le parc photovoltaïque En absence de projet, la situation sera équivalente à la situation de donc bilan carbone peu élevé permettra d’éviter le rejet d’environ 300 000 tonnes de CO2 sur sa durée référence. de vie en alimentant l’équivalent de 12 500 ménages par an. Occupation du Le PLU est en cours de révision afin notamment de permettre Le projet de centrale photovoltaïque, compatible avec le PLU, permettra En absence de projet, la révision du PLU permettra à un autre projet de sol l’implantation du projet photovoltaïque sur le site d’étude. de produire de l’électricité renouvelable, en ne produisant pas de parc photovoltaïque de s’implanter. déchets ou d’émissions.

Energie Le schéma régional du climat, de l'air et de l'énergie (SRCAE) fixe Le projet correspond à une production annuelle estimée de 37,5 GWh. En l’absence de projet photovoltaïque, il n’y aura pas de contribution aux notamment des objectifs de développement des énergies renouvelables Cela revient à dire que l’exploitation des 21 ha du parc photovoltaïque objectifs de développement de production d’énergie renouvelable aux horizons 2020 et 2050. En région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, le permettra d’accroitre de 2,2 % la production actuelle d’énergie par définis dans le cadre du schéma régional du climat de l’air et de l’énergie SRCAE date de juillet 2013. En 2015, la production d’énergie par la voie photovoltaïque dans la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur. ne sera pas atteint. photovoltaïque était de 105 ktep (équivalent à environ 1360 GWh, source Celui-ci contribuera donc à l’atteinte des objectifs de production Observatoire Régional de l’Energie, du Climat et de l’Air de PACA). d’énergie photovoltaïque de la région.

Les objectifs du SRCAE sont d’augmenter drastiquement la production d’énergie photovoltaïque. En effet, l’objectif est d’atteindre respectivement 2 600 GWh/an en 2030 et 4 700 GWh/an en 2050, soit multiplier par 3,5 la production d’énergie photovoltaïque en 30 ans (SRCAE, 2013). Paysage Le site est composé d’une chênaie en mélange avec des Pins d’Alep, isolé Ce projet ne génèrera aucune co-visibilité depuis les habitations et les En l’absence du projet, le paysage restera forestier. du centre du village et des habitations les plus proches par une distance chemins passants les plus proches. minimum de 1,1 km.

Milieux naturels Risques La commune de Varages n’est pas concernée par un PPRIF mais le site L’installation d’une centrale photovoltaïque constitue un effet coupe-feu En l’absence du projet, l’état boisé du site sera maintenu, il n’y aura pas naturels correspond cependant à un secteur particulièrement sensible car favorable à la diminution du risque incendie via l’entretien du site et d’amélioration de l’accès ou de la disponibilité en eau pour les services majoritairement boisé. l’Obligation Légale de Débroussaillement de 50 m autour des de sécurité incendie et le risque de feu de forêt sera identique. installations. De plus, quatre citernes d’eau de 30 m3 et des pistes extérieures et intérieures seront aménagées permettant l’accès aux services de sécurité incendie.

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6 DESCRIPTION DES FACTEURS SUCEPTIBLES D’ETRE AFFECTES PAR LE PROJET (ETAT INITIAL) 6.1 Milieu physique 6.1.1 Climat Le territoire de l’aire d’étude éloignée est soumis à un climat méditerranéen. Ce climat se caractérise par :  des étés chauds et des hivers doux ;  un ensoleillement important d’environ 2700h/an pour le territoire de la Provence Verte, des vents violents et des brouillards fréquents en zone de plaine notamment ;  des pluies peu fréquentes, irrégulièrement réparties sur l’année. A des hivers et étés secs succèdent des printemps et automnes très arrosés, souvent sous forme d'orages. Les vents dominants sont le Mistral de direction Nord-Ouest et les vents d’Est et Sud-Est freinés par le Massif des Maures.

La station météorologique de Météo France la plus proche est celle de Châteauvert, à 10 kilomètres au Sud-Est du secteur d’étude (cf. Figure 32).

Figure 32 : Localisation de la station météorologique de Châteauvert

Site de projet

Station météo

Source : Géoportail

Les données présentées sont des moyennes calculées à partir des données acquises entre 2015 et 2017 sur cette station météo (cf. Figure 33).

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Figure 33 : Températures, précipitations, ensoleillement et vent - Station météorologique de Châteauvert

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Source : Infoclimat

Les températures moyennes sont positives toute l’année, elles oscillent entre 5,3°C (janvier) et 23,8°C (août). Les précipitations sont irrégulières avec des cumuls de pluie sur un mois oscillant entre 16,7 mm (décembre) et 100,6 mm (octobre). Ces pluies tombent sous forme d'averses brutales, en automne et fin de l’hiver, pouvant entraîner des crues et des inondations. Le département du Var est soumis à un ensoleillement important. Concernant la station de Châteauvert, on observe un ensoleillement constant autour de 250 h/mois entre mai et août, avec un minimum de 50 h/mois entre décembre et février. Les rafales de vent maximales sont relativement constantes autour de 40 km/h toute l’année. La direction du vent, mesurée à la station de Valensole située à 26 km au nord du site de projet, est principalement de secteur Nord à Nord-Est (cf. Figure 34).

Figure 34 : Distribution de la direction des vents - Station de Valensole, période 2006-2011

Source : MétéoFrance

6.1.2 Topographie Le relief local est formé de semi-plateaux au relief souple, de 500 à 600 m d’altitude, séparées par des vallées qui peuvent s’élargir en petites plaines (cf. Figure 35).

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Le site de projet est situé entre 418 m (au sud) et 453 m d’altitude (au nord), sur un terrain en pente (environ 5%) orientée Nord-Sud (cf.Figure 36). Un talweg principal traverse le site du nord-ouest au sud-est, deux talwegs secondaires sont également présents à l’est du site, avec la même orientation (cf. 6.2.2.2).

Figure 35 : Carte topographique locale sur fond IGN

Site de projet

Source : topographic-map

Figure 36 : Profil altimétrique du site de projet, de la limite nord à la limite sud

Source : Géoportail

Le plan topographique permet également de mettre en évidence les évolutions de pentes au sein du site (cf. Figure 37).

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Figure 37 : Profil topographique du site de projet

Source : Voltalia

6.1.3 Contexte géologique La zone d’étude éloignée présente un relief organisé en structures plissées complexes, dominées par plusieurs grands massifs d’une orientation générale Est-Ouest. Au sud le massif de la Sainte- Baume s’impose franchement dans le paysage avec ses 1148 m de hauteur et répond ainsi au deuxième grand massif de la Basse Provence qui jouxte le territoire : la Sainte-Victoire. Plus au Nord, le Petit et le Gros Bessillons (669m et 813m) sont deux sommets isolés et clairement identifiables dans le paysage local. Caractérisée par ses roches blanches et dures, la « Provence calcaire » est en réalité composée de roches très hétérogènes. Elles ont pour la plupart été formées au cours de l’ère secondaire par une forte sédimentation marine dans ce secteur. La nature des roches et les poussées provoquées par l’orogénèse pyrénéenne et alpine expliquent, pour partie, la morphologie du territoire avec la surrection des principaux massifs du territoire : Sainte-Baume, Mont-Aurélien, Montagne de la Loube, Bessillons, etc, et les dépressions dolomitiques qui sont, pour la plupart, occupées par l’agriculture (cf. Figure 38).

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Figure 38 : Carte de la géologie de la Provence Verte

Site de projet

Source : Diagnostic paysage de la Provence Verte, SMPPV

Le Haut-Var, dont fait partie la commune de Varages, est composé de haut-plateaux en transition entre les collines au caractère méditerranéen du centre Var et le caractère pré-alpin du bas Verdon.

Le site de projet est situé au sud-ouest de la commune de Varages, sur la formation J3-2 Bathonien- Callovien, correspondant à une alternance de calcaires à pâte fine et calcaires zoogènes, graveleux, peu fossilifères et plus ou moins dolomitiques, datant du Jurassique moyen et supérieur (cf. Figure 39). L’épaisseur de la couche n’est pas connue au droit du projet.

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Figure 39 : Contexte géologique du site de projet

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6.1.4 Qualité des sols Les bases de données BASOL et BASIAS ont été consultées. BASOL recense les sites et sols pollués (ou potentiellement pollués) appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif. Il n’existe pas de site identifié par BASOL dans un rayon de 3 km autour du site de projet.

BASIAS est une base de données des sites industriels et activités de service, en activité ou non, destinée à fournir des informations utiles à la planification urbanistique et à la protection de la santé publique et de l'environnement. L’inscription d’un site dans BASIAS ne préjuge toutefois pas d’une éventuelle pollution. Il n’existe pas de site identifié par BASIAS dans un rayon de 3 km autour du site de projet. Les sites les plus proches étant situés dans le centre de Varages à environ 5 km au nord-est du site, et correspondent à d’anciennes fabriques de de faïence réaménagés en zone résidentielle ou industrielle (cf. Figure 40).

Figure 40 : Localisation des sites BASIAS

Zone de projet

Source : Données BASIAS, BRGM, Infoterre 6.2 Masses d’eau en présence 6.2.1 Masses d’eaux souterraines

6.2.1.1 Contexte hydrogéologique La masse d’eau souterraine intéressée par le projet correspond au « Massif calcaire de la Sainte- Victoire » (FRDG166) (cf. Figure 41). Il s’agit d’une masse d’eau libre à dominante sédimentaire, Les nappes se trouvent au sein de bancs calcaires, et les écoulements de type karstique sont rapides.

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La recharge de l’aquifère se fait essentiellement par infiltration des eaux de pluie. Le drainage du karst s’effectue notamment vers la source de l’Argens. La karstification est très développée et on peut considérer que la perméabilité est importante. Les eaux souterraines présentes sont donc très vulnérables aux éventuelles pollutions de surface.

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Figure 41 : Localisation des masses d'eau souterraines au droit du projet

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6.2.1.2 Contexte local Un forage (BSS002JRFS) et un sondage (BSS002JRFF) situés à 3,2 km au sud du site indiquent une profondeur de la nappe respectivement à 305 m NGF et 306 m NGF. Dans la zone d’étude, la nappe pourrait donc se trouver à environ 120 m à 150 m de profondeur sous le terrain naturel.

6.2.1.3 Qualité et objectifs de qualité des eaux souterraines La caractérisation de cette masse d’eau dans le cadre de la DCE (Directive Cadre sur l’Eau 2000/60 du 23 octobre 2000) met en évidence un bon état quantitatif et un bon état chimique (le suivi réalisé de 2006 à 2015 au droit du site de surveillance correspondant affiche un bon état, cf. Tableau 4).

Tableau 4 : Résultats de l’état des eaux souterraines sur les sites de surveillance

Source : Fiche état des eaux, http://sierm.eaurmc.fr

L’objectif d’atteinte du bon état est donc toujours fixé à 2015 dans le SDAGE 2016-2021, ce qui traduit également le bon état de la masse d’eau considérée (cf. Tableau 5).

Tableau 5 : Objectif de qualité des eaux souterraines

Source : SDAGE Rhône-Méditerranée 2016-2021

6.2.1.4 Usage des eaux souterraines  Alimentation en eau potable Selon le Schéma d’Orientation pour une Utilisation Raisonnée et Solidaire de la Ressource en Eau (SOURSE) PACA, la masse d'eau intéressée par le projet est classée comme ressource patrimoniale pour l’alimentation en eau potable (AEP) et les calcaires du Jurassique ont été identifiés par le SDAGE (2009) comme étant un aquifère stratégique pour l’alimentation en eau potable. La commune de Varages est alimentée en eau potable par la Source de la Foux (09967X0012/HY, captage datant de 1995, débit moyen estimé à 90 L/s), située à 5,7 km au nord-est du site de projet, dans le centre du village. Les périmètres de protection immédiate, rapprochée et éloignée sont présentées dans la Figure 42. Le site concerné par le projet de parc photovoltaïque est en dehors de ces périmètres.

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Figure 42 : Périmètres de protection immédiate, rapprochée et éloignée des captages AEP à proximité du projet

Zone de projet

Source : ARS PACA – DT du Var / SCAN 25 & BDPHOTO IGN

 Agriculture L’occupation du sol majoritaire sur la commune de Varages est la forêt de feuillus et conifères (cf. Figure 43). L’agriculture occupe une bande centrale avec des cultures annuelles. Une partie de l’eau souterraine pompée est donc allouée à l’irrigation de ces terres. Figure 43 : Carte de l'occupation des sols de Varages

Zone de projet

Source : Geoportail, Corine Land Cover 2012

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6.2.2 Masses d’eaux superficielles

6.2.2.1 Contexte hydrographique Les massifs du haut Var sont plutôt secs, les vallons sont souvent sans eau, même si l’on trouve des sources au niveau des rebords rocheux et des zones de contact. L’Argens, situé à 6,5 km au sud- est du site de projet, est le cours d’eau principal du département du Var. Il prend sa source à Seillon Source d’Argens et chemine ensuite sur 116 km en direction du sud-est jusqu’à Fréjus où se trouve son embouchure en mer. Son bassin versant s’étend sur une superficie de 2720 km². L’eau salée en est un des affluents (cf. Figure 44).

Figure 44 : Localisation des cours d'eau autour du projet

L’eau salée

Zone de projet

L’Argens

Source : Carmen PACA, données hydrographiques

Des campagnes d’observations des étiages sont menées sur une station de l’Argens à Barjols entre mai et septembre depuis 2012 (cf. Figure 45). Durant cette période l’écoulement est majoritairement « visible acceptable » ce qui correspond à un écoulement continu, permanent et visible à l’œil nu. En août et septembre 2012, l’écoulement était caractérisé « visible faible », c’est-à-dire qu’il y a un courant mais que le débit est faible et ne garantit pas le fonctionnement biologique. Enfin en août et septembre 2016, on observe un « assec ». Cette modalité correspond à une station à sec, où l'eau est totalement évaporée ou infiltrée sur plus de 50% de la station.

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Figure 45 : Résultats des campagnes d'observation des étiages (station de l’Argens à Barjols)

Source : Observatoire national des étiages (https://onde.eaufrance.fr)

6.2.2.2 Hydrographie locale Le site de projet est encadré à l’ouest et au sud par un ruisseau temporaire (cf. Figure 46). Il est sec la majeure partie de l’année et récolte des eaux de pluie torrentielles. Il s’écoule ensuite vers le Vallon de Valtorte puis dans le Vallon des Rigouards dans la commune de Brue-Auriac, avant de se rejeter dans l’Argens (cf. Figure 47).

Figure 46 : Vue sur les ruisseaux temporaires bordant le site à l'ouest (1) et au sud (2)

1 2

Source : Visite de site, Suez Consulting, 10/07/2017

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Figure 47 : Hydrographie et écoulements au droit du projet

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6.2.2.3 Les bassins versants La zone d’implantation du projet est caractérisée par : • la présence de plusieurs vallons secs qui drainent les eaux de ruissellement en période pluvieuse ; • l’absence de bassin versant extérieur intercepté.

A l’intérieur de la zone d’étude, on peut subdiviser le bassin versant intercepté en six sous-bassins, illustrés sur la figure suivante (cf. Figure 48).

Figure 48: Sous-bassins sur le site de projet

SSBV3 SSBV1 SSBV5

SSBV6

SSBV2

SSBV4

Le tableau ci-dessous indique les caractéristiques géométriques de ces bassins versants.

Tableau 6 : Caractéristiques géométriques des sous-bassins versants

Chemin BV Surface (ha) Altitude max (m) Altitude min (m) Pente (%) hydraulique (m)

SSBV1 1.1 120 451 441 8

SSBV2 4.3 300 446 422 8

SSBV3 7.1 450 452 419 7

SSBV4 2.4 310 453 422 10

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Chemin BV Surface (ha) Altitude max (m) Altitude min (m) Pente (%) hydraulique (m)

SSBV5 4 320 453 424 9

SSBV6 1.9 270 451 426 9

Aucun cours d’eau récepteur n’a été recensé sur le secteur d’étude. Les exutoires des eaux de ruissellement en période de pluie intense sont constitués par les vallons secs qui jouent le rôle d’axe de drainage. Les pentes sont relativement moyennes et les vitesses d’écoulement moyennes sont peu importantes.

6.2.2.4 Pluviométrie Les données pluviométriques disponibles pour la zone d’étude peuvent être issues : • de la station météorologique Météo France la plus proche : VAUVENARGUES (13) ; • des données SHYREG.

Le tableau ci-dessous présente les données pluviométriques pour des périodes de retour 10 ans et 100 ans, avec données SHYREG d’Esparron, à proximité immédiate de Varages.

Tableau 7 : Caractéristiques pluviométriques pour la zone d’étude

La méthode SHYREG et la station de Vauvenargues donnent des résultats proches pour la pluie décennale. Pour la centennal, les données de SHYREG sont supérieures à celles de la station de Vauvenargues. Les temps de concentration sont faibles sur nos bassins versants, de l’ordre de 30 minutes. Etant donné la non-disponibilité des données SHYREG sur ces temps de concentration, l’étude se base sur les données issues de la station météo France de Vauvenargues.

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Parc solaire de Bayol à Varages (83) Etude d’impact

Le tableau ci-dessous indique les coefficients de Montana intensité pour la station de Vauvenargues, pour des pluies de durée intense 15 minutes à 6 heures.

Tableau 8 : Coefficient de Montana de la Station de Vauvenargues

6.2.2.5 Calcul des coefficients de ruissellement et des débits de pointe en état initial En plus des caractéristiques des différents bassins versants indiqués précédemment, il est nécessaire de définir les coefficients de ruissellement. Les « règles générales à prendre en compte dans la conception et la mise en œuvre des réseaux et ouvrages pour le département du Var » de la MISEN 84 datant de janvier 2014 définissent les coefficients de ruissellement à appliquer pour une Q2 et une Q100.

Tableau 9 : Doctrine concernant la définition des coefficients de ruissellement

Ainsi dans la zone d’étude, localisée principalement en tête de bassins versants, le ruissellement se fait en grande majorité sans concentration des écoulements, avec présence de végétation au sol permettant l’infiltration, mais également d’arbre. Il est donc considéré les coefficients de

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Parc solaire de Bayol à Varages (83) Etude d’impact ruissellement correspondants aux « sols perméables avec végétation » et ceux correspondants aux forêts.

Etant donné la configuration actuelle de la zone, le calcul des coefficients de ruissellement se fait selon les hypothèses suivantes : • Prise en compte des chemins existants, avec pour Q2 C=0,3 et Q100 C=0,5 ; • Répartition des surfaces hors chemin à 50% bois et 50% sols perméables avec végétation.

Tableau 10 : Coefficients de ruissellement

T = 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans 100 ans

Espaces boisés 0.1 0.12 0.14 0.17 0.25

Perméables avec végétation 0.15 0.17 0.2 0.24 0.4

Piste 0.3 0.32 0.35 0.39 0.5

Le tableau ci-dessous présente les coefficients de ruissellements des différents bassins versants ainsi obtenus.

Tableau 11 : Coefficients de ruissellement retenus

Couverture du sol état initial Coeff de ruissellement initial Perméable Espaces BV Surface Pente avec Chemin Q2 Q5 Q10 Q30 Q100 boisés végétation SSBV1 1.10 ha 8% 49.8% 49.8% 0.4% 0.13 0.15 0.17 0.21 0.33 SSBV2 4.30 ha 8% 49.8% 49.8% 0.4% 0.13 0.15 0.17 0.21 0.33 SSBV3 7.10 ha 7% 49.8% 49.8% 0.4% 0.13 0.15 0.17 0.21 0.33 SSBV4 2.40 ha 10% 50.0% 50.0% 0.0% 0.13 0.15 0.17 0.21 0.33 SSBV5 4.00 ha 9% 50.0% 50.0% 0.0% 0.13 0.15 0.17 0.21 0.33 SSBV6 1.90 ha 9% 50.0% 50.0% 0.0% 0.13 0.15 0.17 0.21 0.33

A partir de ces caractéristiques et de la formule rationnelle, les débits en sortie des différents bassins versants à l’état initial sont définis.

Q = C x I x A avec : Q = débit en l/s C = coefficient de ruissellement A = surface en m² I = intensité de la pluie, correspondant à une pluie de durée 30 minutes (cohérents avec les caractéristiques géométriques des bassins versants) calculée à partir des coefficients de Montana.

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Tableau 12 : Débit à l’état initial

Débit initial

BV Surface Pente Q2 Q5 Q10 Q30 Q100

SSBV1 1.10 ha 8% 15 l/s 25 l/s 34 l/s 51 l/s 97 l/s SSBV2 4.30 ha 8% 60 l/s 99 l/s 134 l/s 198 l/s 379 l/s SSBV3 7.10 ha 7% 98 l/s 163 l/s 222 l/s 327 l/s 625 l/s SSBV4 2.40 ha 10% 33 l/s 55 l/s 75 l/s 110 l/s 211 l/s SSBV5 4.00 ha 9% 55 l/s 91 l/s 125 l/s 184 l/s 351 l/s SSBV6 1.90 ha 9% 26 l/s 43 l/s 59 l/s 87 l/s 167 l/s 6.2.2.6 Qualité des eaux superficielles Le SDAGE Rhône-Méditerranée 2016-2021 classe l’Argens de sa source au Caramy, l’Eau salée et le Vallon du Pont inclus, et leurs affluents non inclus dans le référentiel masses d'eau du bassin en tant que réservoir biologique (RBioD00526) au sens de l’article R.214-108 du code de l’environnement. Ces milieux sont déterminants pour l’atteinte des objectifs de la DCE en termes d’état des masses d’eau et de préservation de la biodiversité à l’échelle des bassins versants. Le SDAGE RM évaluait en 2009 un bon état écologique de la masse d’eau de l’Argens de sa source au Caramy, l’Eau salée incluse, l’aval du Caramy inclus (FRDR110) avec un objectif de bon état fixé à 2015. Le SDAGE RM 2016-2021 a repoussé cette échéance à 2021, en lien avec les paramètres de continuité et d’hydrologie. L’état chimique est quant à lui bon avec un objectif fixé à 2015 (cf. Figure 49).

Figure 49 : Objectifs d'états écologiques et chimiques de la masse d'eau superficielle considérée par le projet

Source : SDAGE 2016-2021 du bassin Rhône-Méditerranée

Le suivi réalisé entre 2011 et 2016 sur le site de surveillance de l’Argens à Châteauvert indique un état écologique moyen sur toute la période et un bon état chimique constant depuis 2011 (cf. Tableau 13). Les mesures pour atteindre le bon état portent sur la mise en place de modalités de partage de la ressource en eau.

Tableau 13 : Etat des eaux superficielles au droit des sites de surveillance

Source : Fiche de synthèse masse d’eau souterraine, http://sierm.eaurmc.fr

6.2.2.7 Usages de l’eau Les cours d’eau étant localement majoritairement temporaires, il n’y a pas d’usages particuliers des eaux superficielles à proximité du projet et plus largement à l’échelle de la commune de Varages et alentours. Il n’existe pas d’association locale de pêche ni de pratique sportive de type canoé-kayak à Varages.

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6.3 Milieu naturel L’étude du milieu naturel a été menée par le bureau d’études ECO-MED. Le rapport complet est annexé au dossier, et une présentation synthétique des résultats est faite dans ce chapitre.

Le site n’est concerné par aucun périmètre de protection ou zonage d’inventaire, ni PNA, ni PNR.

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Partie 2 : Etat initial

1. RESULTAT DES INVENTAIRES

Par souci de lisibilité, seules certaines espèces font l’objet d’une monographie détaillée, selon les critères sélectifs présentés dans le tableau ci-dessous.

Enjeu local de conservation

Très fort Fort Modéré Faible Très faible

Présence avérée oui oui oui oui non Potentialité forte oui oui oui non non

■ Oui : prise en compte dans l’état initial ■ Non : non prise en compte dans l’état initial

Description de la zone d’étude La zone d’étude s’insère dans une matrice à dominante forestière caractéristique du Haut-Var. Avant le déboisement en cours, il s’agissait d’un taillis de Chêne vert (Quercus ilex) avec un sur-étage de Pin d’Alep (Pinus halepensis), remplacé dans les parties basses par une formation à Chêne pubescent (Quercus pubescens), favorisé dans les zones moins drainées. Ces taillis étaient clairiérés par endroits et laissaient la place au sud à un secteur plus ouvert de pelouse arborée sur marnes alors que le nord de la zone d’étude est marqué par les calcaires durs. La forêt en question, chênaie verte ou chênaie blanche, est actuellement en grande partie déboisée. Elle est traversée de part en part par une piste d’exploitation.

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Partie 2 : Etat initial

Aperçus de la zone d’étude : zone déboisée, talweg à sec, piste forestière et pelouse arborée S. FLEURY, 21/03/2016, Varages (83)

Habitats naturels Cette partie concerne uniquement les enjeux liés aux habitats naturels en tant que tels. Les aspects habitats d’espèces sont développés dans les parties relatives à chaque groupe biologique et en fin d’état initial (« Habitats d’espèces et fonctionnalités écologiques »). L’habitat dominant est la zone déboisée récemment. De petits secteurs à annuelles témoignent d’anciennes clairières forestières, toujours de superficie très restreinte (quelques centaines de mètres carrés tout au plus). Ces micro-habitats sont encore visibles à l’extrémité nord de la zone d’étude, non déboisée, aux abords de la piste forestière qui longe la zone d’étude. Ils représentent un enjeu modéré mais n’ont, pour des raisons pratiques (habitats trop restreints) pas été cartographiés ci-après (ils sont donc inclus dans la partie nord de la partie déboisée et dans la Chênaie verte). Les 4 types d’habitats cartographiés (zone déboisée, chênaie verte et pubescente, pelouse marneuse arborée) représentent quant à eux un enjeu local de conservation faible, tout comme le talweg sud et ouest.

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Partie 2 : Etat initial

■ Habitats naturels – Classification EUNIS 76 / 217

Partie 2 : Etat initial

Flore Une espèce protégée à enjeu modéré a été avérée en limite de la zone d’étude : la Violette de Jordan. Une liste de 112 espèces avérées a été dressée, et présentée en annexe 3. Cette liste met en évidence deux groupes d’espèces : - les espèces liées aux milieux ouverts, groupe le plus diversifié notamment par la contingence des espèces annuelles. Ces dernières caractérisent les microclairières forestières ou les anciennes microclairières sur calcaire dur, au nord. Vers le sud, les milieux ouverts prennent place sur des marnes (clairières ou anciennes clairières, pelouses arborées), devenant de fait moins propices à la biodiversité vu la compacité du sol ; - les espèces liées aux jeunes milieux forestiers. -

Espèces à enjeu local de conservation très fort Aucune espèce à enjeu très fort n’est avérée ou jugée potentielle dans la zone d’étude.

Espèces à enjeu local de conservation fort Aucune espèce à enjeu fort n’est avérée ou jugée potentielle dans la zone d’étude.

Espèces non contactées malgré des prospections ciblées L’Ophrys de la Drôme (Ophrys bertoloni saratoi) a été recherché dans les milieux subnaturels ouverts de la partie basse. Ceux-ci ne lui conviennent finalement pas, n’étant pas assez écorchés et trop marneux. Cet aspect marneux est également défavorable pour la Gagée de Lacaitae (Gagea lacaitae), bulbeuse à développement précoce recherchée en mars. Ces deux espèces protégées sont jugées absentes de la zone d’étude.

Espèces à enjeu local de conservation modéré

Espèces avérées

■ Violette de Jordan ■ ■ Viola jordanii Hanry, 1853 ■ Fra ■ Régi ■ Protection ■ - ■ ✓ nce on ■ ■ To ■ Tom ■ Livre rouge national ■ - ■ ■ - me 1 e 2 ■ Autre(s) statut (s) ■ - ■ Répartition mondiale ■ Eurasiatique – Sud-est

■ Répartition française ■ Sud-est, principalement dans le Var, les Alpes- Maritimes, les Alpes-de-Haute-Provence et dans une moindre mesure dans les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse, l’Ardèche et la Drôme

■ Habitats d’espèce, ■ lisières et sous-bois de Chêne pubescent écologie ■ ■ Menaces ■ Urbanisation, golf et autres aménagements de loisirs ■ J. VOLANT, 27/05/2015, Esparron (83)

■ Contexte local

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Partie 2 : Etat initial

■ Dans le secteur d’étude :

■ Cette espèce est bien représentée dans le Haut-Var.

■ Dans la zone d’étude :

■ L’espèce a été avérée en limite nord-ouest de la zone d’étude. Un seul pied a été inventorié dans le talweg à sec.

Espèce non contactée malgré des prospections ciblées L’Ophrys de Provence (Ophrys provincialis) a été recherché dans les pelouses sèches arborées du sud de la zone d’étude. Il n’y a pas été avéré malgré des prospections en période favorable et doit à présent être considéré comme faiblement potentiel dans la zone d’étude, cette potentialité tenant aux aléas démographiques importants chez les Ophrys.

Espèces avérées à enjeu local de conservation faible Aucune espèce à enjeu faible n’est avérée dans la zone d’étude.

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Partie 2 : Etat initial

Bilan cartographique des enjeux relatifs à la flore

■ Enjeux relatifs à la flore

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Partie 2 : Etat initial

Zones humides Vu le contexte écologique (zone déboisée récemment, chênaie verte et blanche, pelouse marneuse arborée), aucune zone humide n’a été inventoriée dans la zone d’étude.

Insectes Une liste de 52 taxons avérées a été dressée, et présentée en annexe 4. Les principaux cortèges sont les lépidoptères et les orthoptères. Neuf espèces à enjeu ont été contactées.

Espèces à enjeu local de conservation très fort Aucune espèce à enjeu local de conservation très fort n’est avérée ou fortement potentielle

Espèces à enjeu local de conservation fort

Espèce avérée

■ Decticelle orientale (Rhacocleis germanica Herrich-Schaeffer, 1840)

■ Fra ■ Protection ■ - ■ ■ ■ nce

■ Fra ■ L ■ PAC ■ Liste rouge nat. ■ ■ - nce R4 A

■ Autre(s) statut (s) ■ -

■ Répartition mondiale ■ Italie, Balkans, extrême sud-est de la France et Corse,

■ Répartition française ■ Corse, Département du Var, Alpes-Maritimes (non- revue depuis 1980).

■ Habitats d’espèce, ■ Milieux arbustifs bas et herbacées, humides à xériques écologie (lisières et buissons ripicoles, garrigues, friches arbustives, ■ fructicaies, etc.). ■ M. TARDY, 23/07/2015, Varages (83

■ Menaces ■ Urbanisation, fermeture du milieu

■ ■ Contexte local

■ Dans le secteur d’étude :

■ Jusqu’au 2007, l’espèce a été considérée comme éteinte en France continentale, mais sa présence dans le département du Var sur quelques stations a depuis été confirmée (BRAUD, 2007). L’espèce y est donc très rare. La zone d’étude représente une nouvelle station pour l’espèce en France.

■ Dans la zone d’étude :

■ Un individu a été observé en juillet 2015 dans les pelouses à Aphyllante en limite sud de la zone d’étude. Les pelouses à Aphyllante, les lisières forestières et les milieux buissonnants sont des habitats favorables à l’espèce sur la zone d’étude.

■ Importance de la zone d’étude : Modéré à fort

Espèces fortement potentielles Aucune autre espèce à enjeu fort n’est jugée fortement potentielle sur la zone d’étude.

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Partie 2 : Etat initial

Espèces à enjeu local de conservation modéré

Espèces avérées

Mante abjecte (Ameles spallanziana Rossi, 1792)

■ Fra ■ Protection ■ - ■ ■ ■ nce ■ Fra ■ Liste rouge nat. ■ - ■ ■ ■ nce ■ Autre(s) statut (s) ■ - ■ Répartition mondiale ■ Ouest méditerranéenne

■ Répartition française ■ Départements littoraux méditerranéens ■ ■ Habitats d’espèce, ■ Milieux ouverts bien exposés (garrigue, pelouses, etc.)

écologie ■ ■ H. GUMIER, 06/05/2016, Istres (13) ■ Menaces ■ Destruction et fragmentation des milieux naturels.

■ Contexte local

■ Dans le secteur d’étude :

■ L’espèce est représentée sur le département du Var sans être vraiment abondante. Elle est beaucoup plus rare dans les autres départements du pourtour méditerranéen.

■ Dans la zone d’étude :

■ Un individu a été contacté au sein des pelouses et garrigues à Aphyllante, en limite sud, mais hors de la zone d’étude. Il s’agit probablement d’un individu ayant colonisé ce secteur à partir des milieux plus ouverts situés au sud de la zone d’étude. ■ ■ Importance de la zone d’étude : Faible Répartition française et abondance

Proserpine (Zerynthia rumina Linné, 1758) ■

■ Fra ■ P ■ Protection ■ ■ ■ nce N3

■ Fra ■ L ■ PAC ■ L ■ Liste rouge ■ nce C A C

■ Autre(s) statut (s) ■ Remarquable ZNIEFF PACA

■ Répartition mondiale ■ Sud-ouest de l’Europe, Maghreb

■ Répartition française ■ Bordure et arrière-pays méditerranéen ; localisée mais assez abondante ■ ■ Habitats d’espèce, ■ Garrigues et maquis ouverts jusqu’à 1500m ; Plante- M. AUBERT, 28/04/2009, Espira de l’Agly (66), écologie hôte : Aristolochia pistolochia

■ Menaces ■ Urbanisation, enrésinement

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Partie 2 : Etat initial

■ Contexte local

■ Dans le secteur d’étude :

■ L’espèce est relativement bien représentée dans le département du Var notamment au sein des massifs calcaires.

■ Dans la zone d’étude :

■ Un imago, deux chenilles et une ponte ont été observés en mai 2016. La plante-hôte de l’espèce est assez bien représentée sur la zone d’étude, notamment dans les zones qui ont fait l’objet d’une coupe forestière récente.

■ Importance de la zone d’étude : Faible ■ Répartition française et abondance

Damier de la Succise (Euphydryas aurinia Rottemburg, 1775) ■

■ Fra ■ P ■ Protection ■ ■ ■ nce N3

■ Fra ■ L ■ PAC ■ L ■ Liste rouge ■ nce C A C

■ Autre(s) statut (s) ■ DH2 – BE2

■ Répartition mondiale ■ De l’Europe à l’Asie tempérée ainsi qu’au Maghreb

■ Répartition française ■ Présent sur l’ensemble du territoire mais reste localisé.

■ Habitats d’espèce, ■ On distingue deux écotypes chez cette espèce, un écologie écotype associé aux milieux humides de type prairies mésophiles, marais et tourbières et l’autre écotype affectionne les milieux xériques de types pelouses et lisières ensoleillées ; ■ Plante-hôte : Cephalaria leucantha ■ C. MROCZKO, 27/05/2009, Andon (06) ■ Menaces ■ L’écotype de milieu xérique n’est pas menacé actuellement tandis que l’écotype de milieu humide est menacé par la disparition et la dégradation (drainage, pollution, etc.) des milieux humides.

■ Contexte local

■ Dans le secteur d’étude :

■ Localement l’espèce est assez bien représentée en PACA et dans le département du Var.

■ Dans la zone d’étude :

■ Un total de trois imagos et deux anciens nids de chenilles a été observé. L’espèce trouve des habitats favorables au sein des pelouses, lisières et ourlets xérophiles de la zone d’étude.

■ Importance de la zone d’étude : Faible ■ Répartition française et abondance

Zygène de la Badasse (Zygaena lavandulae (Esper, [1783]))

■ Fra ■ Régi ■ Protection ■ - ■ ■ - nce on

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Partie 2 : Etat initial

■ Fra ■ PAC ■ Liste rouge nat. ■ - ■ ■ - nce A ■ Autre(s) statut (s) ■ - ■ Répartition mondiale ■ Sud-ouest de l’Europe

■ Répartition française ■ Pourtour méditerranéen ainsi que dans la vallée du Rhône et dans les Alpes

■ Habitats d’espèce, ■ Localisée et peu commune, l’espèce affectionne les écologie milieux ouverts thermophiles tel que les pelouses sèches ou les ■ garrigues ouvertes où se développe sa plante-hôte, la Badasse (Dorycnium pentaphyllum). ■ S. MALATY, 04/05/2015, Istres (13)

■ Menaces ■ -

■ Contexte local

■ Dans le secteur d’étude :

■ L’espèce n’est jamais très abondante, mais assez bien répartie dans le département du Var.

■ Dans la zone d’étude :

■ Un individu a été observé dans les pelouses à Aphyllante de la partie sud de la zone d’étude. L’espèce trouve des habitats assez favorables dans les milieux plus ouverts au sud de la zone d’étude.

■ Importance de la zone d’étude : Faible

■ ■ Répartition française et abondance

Zygène cendrée (Zygaena rhadamanthus (Esper, [1789]))

■ Fra ■ P ■ Régi ■ Protection ■ ■ - nce N3 on ■ Fra ■ PAC ■ Liste rouge nat. ■ - ■ ■ - nce A ■ Autre(s) statut (s) ■ - ■ Répartition mondiale ■ Sud-ouest de l’Europe

■ Répartition française ■ Pourtour méditerranéen ainsi que dans la vallée du Rhône et dans les Alpes

■ Habitats d’espèce, ■ Localisée et peu commune, l’espèce affectionne les écologie milieux ouverts thermophiles tel que les pelouses sèches ou les ■ garrigues ouvertes où se développe sa plante-hôte principale, la Badasse (Dorycnium pentaphyllum). ■ S. MALATY, 04/05/2015, Istres (13)

■ Menaces ■ Urbanisation

■ Contexte local

■ Dans le secteur d’étude :

■ L’espèce est relativement bien représentée dans le département du Var, même si ces effectifs ne sont jamais très abondants.

■ Dans la zone d’étude :

■ Un individu a été observé dans les zones déboisées de la partie sud de la zone d’étude. L’espèce trouve des habitats assez favorables, dans les milieux plus ouverts au sud de la zone d’étude.

■ Importance de la zone d’étude : Faible ■ Répartition française et abondance

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Partie 2 : Etat initial

Espèce fortement potentielle

Magicienne dentelée (Saga pedo Pallas, 1771), PN2, DH4, BE2

■ Contexte local ■ L’espèce n’a pas été observée lors des prospections. Toutefois son comportement cryptique la laisse facilement passer inaperçue. La zone d’étude est située en pleine aire de répartition géographique de l’espèce. Celle-ci pourrait trouver des habitats favorables notamment au niveau des pelouses à Aphyllante et des lisières xérophiles en limite des boisements.

Espèces avérées à enjeu local de conservation faible

Importance de la zone d’étude pour la Statuts de Photo Nom de l’espèce Commentaires population locale de protection l’espèce Des macro-restes ont été trouvés en limite sud-est de la zone d’étude. Grand Capricorne PN2, DH2, Faible Les principaux habitats (Cerambyx cerdo) DH4, BE2 favorables (boisements de chênes) se situent dans la partie nord et à l’extérieur de

la zone d’étude

Des macro-restes ont été trouvés sur la zone d’étude. Lucane cerf-volant Les principaux habitats Faible DH2 favorables (boisements de (Lucanus cervus) chênes) se situent dans la partie nord et à l’extérieur de la zone d’étude

Bilan cartographique des enjeux relatifs aux insectes

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Partie 2 : Etat initial

■ Enjeux relatifs aux insectes dans la zone d’étude

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Partie 2 : Etat initial

Amphibiens Aucune espèce d’amphibien n’a été avérée sur la zone d’étude lors des prospections réalisées par l’ensemble des experts naturalistes. Ainsi, la zone d’étude apparaît peu favorable au développement du cortège batrachologique. Aucun point potentiel de reproduction n’est en effet présent au sein des habitats prospectés. Un cours d’eau passe au Sud de la zone d’étude, mais son caractère temporaire n’est pas fonctionnel vis-à-vis de la reproduction des amphibiens. Aussi, aucune espèce d’amphibien n’est fortement pressentie au sein de la zone d’étude.

Espèces à enjeu local de conservation très fort Aucune espèce d’amphibien à très fort enjeu local de conservation n’est avérée ou potentiellement présente dans le secteur géographique de la zone d’étude.

Espèces à enjeu local de conservation fort Aucune espèce d’amphibien à fort enjeu local de conservation n’est avérée ou potentiellement présente dans le secteur géographique de la zone d’étude.

Espèces à enjeu local de conservation modéré

Le faciès des habitats représentés au sein de la zone d’étude ne semble pas permettre la présence des espèces suivantes (absence de milieux de reproduction dans et à proximité de la zone d’étude, boisements fermés ou semi- ouverts) : Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus) ; PN2, BE2, DH4 Alyte, Crapaud accoucheur (Alytes o. obstetricans) ; PN3, BE3

Espèces avérées à enjeu local de conservation faible

Aucune espèce d’amphibien à faible enjeu local de conservation n’est avérée au sein de la zone d’étude. Toutefois, le Crapaud commun (Bufo bufo spinosus) étant capable d’effectuer de grands déplacements entre ses sites de reproduction et d’estivage/hivernage, pourrait être présent uniquement en phase terrestre.

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Partie 2 : Etat initial

Reptiles La mosaïque d’habitats présente au sein de la zone d’étude apparaît favorable à l’expression du cortège herpétologique local. Quatre espèces de reptiles dont deux lézards de faible enjeu local de conservation et deux lézards d’enjeu local de conservation modéré ont ainsi été avérées. Ces espèces sont présentées dans les paragraphes suivants ainsi qu’en annexe 7 de ce rapport. Les bords de pistes et les ouvertures provoquées par la coupe d’arbres sont particulièrement attractifs vis-à-vis du cortège représenté mais les sous-bois semi-ouverts conservent une strate herbacée intéressante pour les mœurs de plusieurs espèces présentes ou fortement pressenties.

Espèces à enjeu local de conservation très fort Aucune espèce de reptile à très fort enjeu local de conservation n’est avérée ou potentiellement présente au sein de la zone d’étude.

Espèces à enjeu local de conservation fort Aucune espèce de reptile à fort enjeu local de conservation n’est avérée, ni fortement potentielle au sein de la zone d’étude.

Espèce non contactée malgré des prospections ciblées Lézard ocellé (Timon lepidus) ; PN3, BE2 La fermeture des habitats par un couvert forestier et le manque de gites favorables au cantonnement d’individus ne sont pas favorables à la présence de cette espèce au sein de la zone d’étude.

Espèces à enjeu local de conservation modéré

Espèces avérées

Psammodrome d’Edwards (Psammodromus edwarsianus (Dugès, 1829))

Protection PN3 UICN France NT Autre(s) statut (s) BE3 Répartition mondiale Espèce ibéro-française. Répartition française Distribuée dans le sud de la France uniquement : des Pyrénées orientales au département du Var. Habitats d’espèce, Garrigues, maquis et étendues sableuses du littoral. écologie Menaces Espèce vulnérable du fait de la régression de son habitat par fermeture du milieu et de l’urbanisation (notamment du littoral).

V. FRADET, 05/12/2016, Fos-sur-Mer (13) Contexte local Dans le secteur d’étude : L’espèce est localement bien représentée dans ce secteur géographique du département du Var. Les populations y sont toutefois généralement de faibles effectifs et la fermeture des milieux ouverts par le développement du couvert forestier constitue un facteur d’appauvrissement des populations locales. Dans la zone d’étude : Une population de faibles effectifs a pu être mise en évidence lors des prospections. Celle-ci semble actuellement dynamisée par l’ouverture récente des milieux faisant suite à la coupe d’arbres. Actuellement, l’espèce est bien implantée au niveau des pistes et des espaces ouverts situés au Sud de la zone d’étude. Huit observations ont ainsi pu être réalisées.

LESCURE & DE MASSARY, 2012 87 / 217

Partie 2 : Etat initial

Importance de la zone d’étude : Faible

Seps strié (Chalcides striatus (Cuvier, 1829))

Protection PN3 UICN France LC Autre(s) statut (s) BE3 Répartition mondiale Distribué en France, en Espagne et dans le nord-ouest de l’Italie (Ligurie occidentale). Répartition française Localisé dans le sud de la France Habitats d’espèce, Cette espèce occupe préférentiellement les milieux écologie ouverts possédant un couvert herbacé dense. Menaces En France, populations relativement fractionnées, parfois isolées, suite à la modification ou à la perturbation de son habitat si spécifique (intensification de l’agriculture, reforestation…) V. FRADET, 24/04/2017, Les Pennes Mirabeau (13) Contexte local Dans le secteur d’étude : L’espèce semble encore bien représentée localement bien que la fermeture des milieux par le couvert forestier constitue un facteur d’appauvrissement des populations locales. Les populations apparaissent toutefois relativement fragmentées et souvent de faibles effectifs. Dans la zone d’étude : Deux observations de l’espèce ont été réalisées dans les pelouses ouvertes au Sud de la zone d’étude. L’habitat y est, en effet, particulièrement favorable. Les bords de piste et les sous-bois conservent toutefois une attractivité vis-à-vis de l’espèce car une strate herbacée qui s’y maintient à la faveur des trouées de végétation. Ceux-ci forment donc un habitat secondaire où l’espèce peut maintenir un minimum d’activité durant les périodes les plus chaudes de l’année.

LESCURE & DE MASSARY, 2012 Importance de la zone d’étude : Modérée

Espèce fortement potentielle Couleuvre d’Esculape (Zamenis longissimus) ; PN2, BE2, DH4 Bien que peu de données herpétologiques soient disponibles dans les bases de données consultées, concernant le secteur géographique considéré, le faciès des habitats représentés au sein de la zone d’étude et son environnement proche, laisse penser que cette couleuvre discrète pourrait être présente, notamment au cœur des boisements plus frais sous les Chênes pubescents.

Espèce non contactée malgré des prospections ciblées Couleuvre à échelons (Rhinechis scalaris) ; PN3, BE3 Les habitats représentés au sein de la zone d’étude apparaissent peu favorables aux mœurs de cette couleuvre qui affectionne principalement les milieux de types ouverts ou semi-ouverts.

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Partie 2 : Etat initial

Espèces avérées à enjeu local de conservation faible

Importance de la zone d’étude pour Statuts de Photo Nom de l’espèce Commentaires la population locale protection de l’espèce

Espèce représentée en faibles Lézard des murailles PN2, BE2, Faible effectifs, pourrait profiter de DH4 (Podarcis muralis) l’ouverture des milieux.

L’espèce est bien représentée, Lézard vert occidental PN2, BE2, nombreuses observations dans Faible (Lacerta b. bilineata) DH4 et autour de la zone d’étude, population dynamique.

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Partie 2 : Etat initial

Bilan cartographique des enjeux relatifs aux reptiles

■ Enjeux relatifs aux reptiles 90 / 217

Partie 2 : Etat initial

Oiseaux ■ A l’issue des prospections diurne et nocturne, une liste de 21 espèces avérées a été dressée et présentée en annexe 6. ■ La zone d’étude s’implante dans un contexte de forte naturalité située au sud de la commune de Varages. Les habitats naturels concernés par la zone d’étude sont disposés en mosaïque, dans un contexte vallonné boisé dont certaines parties ont été récemment déboisées laissant place à de vastes zones pouvant être assimilées aux garrigues ouvertes. ■ Cette mosaïque d’habitats naturels est à l’origine de la richesse aviaire contactée in situ dont les principaux cortèges sont liés aux garrigues ouvertes et milieux forestiers méditerranéens (Chêne vert et Pinède à Pin d’Alep notamment). ■ Parmi ces espèces, sept sont remarquables et présentent un enjeu local de conservation de faible à modéré. Les monographies présentées ci-dessous concernent les espèces avérées à enjeu local de conservation modéré. Les espèces à enjeu faible feront, quant à elles, l’objet d’une description simplifiée.

Espèces à enjeu local de conservation très fort Aucune espèce à enjeu local de conservation très fort n’a été avérée ou n’est jugée fortement potentielle dans la zone d’étude.

Espèces à enjeu local de conservation fort

Espèce fortement potentielle Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus) ; PN3, DO1, BO2, BE2 Le Circaète Jean-le-Blanc affectionne les milieux disposés en mosaïques dans lesquels il recherche préférentiellement son alimentation (composée quasi-exclusivement de reptiles), notamment dans les zones ouvertes et les lisières forestières. Les habitats de la zone d’étude correspondent parfaitement aux exigences écologiques de ce grand rapace notamment dans le cadre de ses recherches alimentaires. Pour ces raisons, le Circaète Jean-le-Blanc est jugé fortement potentiel en chasse dans la zone d’étude.

Espèces à enjeu local de conservation modéré

Espèce avérée

Grand-duc d'Europe (Bubo bubo (Linné, 1758))

Protection PN3 UICN France LC Autre(s) statut (s) DO1, BE2 Répartition mondiale De répartition paléarctique, le Grand-duc d'Europe est un rapace nocturne sédentaire et territorial. Répartition française En France, sa répartition est continue et englobe tout le Massif central, les Alpes et s'étend jusqu’aux rivages de la méditerranée. Habitats d’espèce, D'affinités rupestre et forestière, il fréquente un grand écologie nombre d'habitats de basse et moyenne altitude pour se reproduire. Il fréquente également les milieux ouverts (plaine, garrigue, etc.) lors de ses quêtes alimentaires. Menaces Les collisions et l'électrocution avec les lignes électriques représentent la principale menace. F. PAWLOWSKI, Juin 2006, Le Thor (84)

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Partie 2 : Etat initial

Contexte local Dans le secteur d’étude : Le Grand-duc d’Europe est bien représenté dans les milieux rupestres varois. L’espèce se reproduit de manière certaine dans le secteur d’étude, notamment au sein de la commune de Barjols (source : www.faune-paca.org), qui borde l’ouest de la zone d’étude. Dans la zone d’étude : Une plume appartenant à l’espèce a été découverte dans la partie sud de la zone d’étude, dans le lit asséché d’un cours d’eau temporaire. La présence de cette plume au sein de la zone d’étude atteste de la présence de l’espèce in situ. Au regard des habitats présents, la zone d’étude n’est pas favorable à la nidification de ce grand rapace nocturne en raison de l’absence de milieux rupestres (ces derniers étant privilégiés pour la reproduction). Toutefois, la mosaïque d’habitats identifiée localement est très attractive pour ses recherches alimentaires.

De ce fait, la zone d’étude est vraisemblablement utilisée lors des recherches Aire de reproduction française alimentaires d’un individu de Grand-duc d’Europe. Importance de la zone d’étude : Faible

Espèces avérées à enjeu local de conservation faible ■ Six espèces à enjeu local de conservation faible ont été avérées lors des inventaires. La plupart ont été observé en vol, en transit à proximité de la zone d’étude. Toutefois, trois espèces trouvent dans la zone d’étude des habitats favorables à leur nidification. L’ensemble de ces éléments est détaillé dans le tableau ci-après.

Importance de la zone d’étude pour Statuts de Photo Nom de l’espèce Commentaires la population locale protection de l’espèce Un individu a été observé en vol, en dehors de la zone d’étude. Bien que l’espèce n’ait pas Milan noir PN3, DO1, Très faible survolé la zone d’étude, les (Milvus migrans) BO2, BE2 habitats qui y sont présents peuvent convenir aux recherches alimentaires de ce rapace opportuniste. Un individu a été observé en vol, en dehors de la zone d’étude. Bien que l’espèce n’ait pas Epervier d'Europe PN3, BO2, Très faible (Accipiter nisus) BE2 survolé la zone d’étude, les habitats qui y sont présents peuvent convenir aux recherches alimentaires de ce rapace. Un individu a été observé en vol, en dehors de la zone d’étude. Bien que l’espèce n’ait pas Buse variable PN3, BO2, Très faible (Buteo buteo) BE2 survolé la zone d’étude, les habitats qui y sont présents peuvent convenir aux recherches alimentaires de ce rapace. La mosaïque d’habitats qui caractérise la zone d’étude Engoulevent représente l’optimum d'Europe PN3, DO1, Modérée écologique pour l’Engoulevent (Caprimulgus BE2 d’Europe. europaeus) Au moins trois couples se reproduisent possiblement au 92 / 217

Partie 2 : Etat initial

Importance de la zone d’étude pour Statuts de Photo Nom de l’espèce Commentaires la population locale protection de l’espèce sein de la zone d’étude. Les milieux ouverts sont utilisés pour les recherches alimentaires tandis que les zones plus boisées sont privilégiées pour la nidification de l’espèce.

Un couple d’Alouette lulu se reproduit possiblement au sein Alouette lulu PN3, DO1, Modérée des milieux semi-ouverts de la (Lullula arborea) BE3 zone d’étude, apparentés à une garrigue ouverte.

Les secteurs arbustifs de la zone d’étude sont occupés par deux couples de Fauvette passerinette. Fauvette Ces milieux arbustifs sont passerinette Modérée PN3, BE2 (Sylvia cantillans) particulièrement favorables aux recherches alimentaires et à la nidification de cette fauvette, où

deux couples se reproduisent possiblement in situ.

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Partie 2 : Etat initial

Bilan cartographique des enjeux relatifs aux oiseaux

■ Enjeux relatifs aux oiseaux

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Partie 2 : Etat initial

Mammifères Une liste de 9 espèces avérées a été dressée, et présentée en annexe 7. Parmi ces espèces, on retrouve 3 espèces à enjeu local de conservation (ELC) modéré, 4 à ELC faible et 2 à ELC très faible (Renard roux et Sanglier). Au regard des données bibliographiques, 12 espèces à ELC significatif (modéré ou supérieur) seront considérées comme potentiellement présentes dont 4 espèces à ELC très fort, 6 espèces à ELC fort, 3 espèces à ELC modéré. Précisons que les espèces fortement potentielles à enjeu local de conservation très fort, fort ou modéré seront considérées au même titre que les espèces avérées, au vu des données locales attestant de leur présence à proximité et des habitats favorables présents sur la zone d’étude.

Données bibliographiques Le tableau ci-dessus synthétise les données bibliographiques de présence de mammifères à proximité de la zone d’étude, pour les espèces à enjeu local de conservation (a minima faible) faible et/ou pour les espèces protégées. ZSC FR9301618 ZSC FR9301605 Sur la commune de ZSC FR9301626 « Val Sur la commune Sur la commune de Sur la commune de Espèces « Sources et tufs du « Montagne Sainte Saint-Martin-de- d'Argens » de Varages Barjols Brue-Auriac Haut Var » Victoire » Pallières Belette d’Europe X (2012) X (2013) (Mustela nivalis) Blaireau européen X (2017) X (2014) X (2015) (Meles meles) Genette commune X (2012) X (2017) X (2016) (Genetta genetta) X X X Loup gris X (2017 présence (2017 présence (2017 présence (Canis lupus) occasionnelle) occasionnelle) occasionnelle) Campagnol amphibie X (2012) (Arvicola sapidus) Ecureuil roux X (2013) X (2013) X (2015) (Sciurus vulgaris) Loir gris X (2012) (Glis glis) Muscardin X (1982) X (1995) (Muscardinus avellanarius) Lièvre d’Europe X (2016) X (2017) X (2013) (Lepus europaeus) Crossope aquatique X (1979) (Noemys foediens) Minioptère de Schreibers X X X

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Partie 2 : Etat initial

(Miniopterus schreibersii) (Reproduction 1500 ind. ; Transit 8000 ind.) Barbastelle d’Europe X (Barbastella barbastellus) X Murin de Capaccini X (Reproduction 2000- X (Myotis capaccinii) 4000 ind. ; Transit) X Murin à oreilles échancrées X (Reproduction 700 X (Myotis emarginatus) ind. ; Transit) Murin de Bechstein X X X (Myotis bechsteinii) Grand murin X X X (Myotis myotis) X Petit murin X (Reproduction 300 X (Myotis blythii) ind. ; Transit 900 ind.) X Grand rhinolophe (Reproduction 100 (Rhinolophus X X ind. ; Transit ; ferrumequinum) Hibernation) X X Petit rhinolophe (Reproduction 100-500 (Reproduction 50- X (Rhinolophus hipposideros) ind. ; Transit ; 100 ind.) Hibernation) Rhinolophe euryale X (Rhinolophus euryale) Légende : Espèce avérée dans la zone d’étude X = présence de l’espèce Espèce potentiellement présente dans la zone d’étude au regard des milieux qui la composent (autres informations) Espèce considérée comme exceptionnelle ou non potentielle dans la zone d’étude Sources : Fiches ZNIEFF et Formulaire Standard de Données Natura 2000, INPN, consultés en ligne le 7/08/2017 Sources : www.faune-paca.org, Liste communale des espèces, consulté en ligne le 7/08/2017 Sources : Cartographie interactive de l’ONCFS http://carmen.carmencarto.fr/38/Loup_presence_communale.map , consulté en ligne le 7/08/2017

Ce tableau montre les données bibliographiques disponibles concernant ce compartiment. A l’issue des prospections d’ECO-MED, d’autres espèces, non citées dans ce tableau, ont pu être avérées ou jugées fortement potentielles.

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Partie 2 : Etat initial

Intérêts du secteur vis-à-vis des chauves-souris - Gîtes Aucun gîte favorable n’a été découvert au cours des prospections en raison de travaux forestier ayant eu lieu avant l’expertise (coupe à blanc). - Zones d’alimentation ■ Au sein de la zone d’étude, on trouve des milieux favorables aux espèces de chiroptères dites « de lisière » le long des pistes et sur les bandes DFCI. En effet, ces zones ouvertes débroussaillées dans un contexte forestier ont un intérêt particulier pour l’entomofaune. ■ Concernant les mammifères terrestres, la zone d’étude est favorable comme zone d’alimentation pour de nombreuses espèces. - Corridors de déplacement ■ L’ensemble des lisières et des chemins ou pistes présents dans la zone étudiée, sont favorables en tant que corridors pour la majorité des espèces de mammifères (chiroptères inclus). Le cours d’eau temporaire représente également un corridor d’importance locale

■ ■ Zone d’alimentation et de déplacement au sein de la zone d’étude

■ E. THEPAUT, 28/07/2015, Varages (83) - Niveau d’activité (Chiroptères) ■ Les niveaux d’activités les plus importants ont été relevés le long des pistes et concernent principalement des individus en chasse ou en déplacement. Plus globalement, l’activité enregistrée sur site est moyenne à l’automne et au printemps et plus importante en été. ■ La répartition par espèce des contacts est présentée sur les graphiques suivants :

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Partie 2 : Etat initial

Répartition de l’activité par espèce lors de la nuit du 27/07/2015

Répartition de l’activité par espèce lors de la nuit du 15/09/2015

Répartition de l’activité par espèce lors de la nuit du 08/06/2016

Espèces à enjeu local de conservation très fort

Espèces avérées Aucune espèce à ELC très fort n’a été avérée au cours des prospections

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Partie 2 : Etat initial

Espèces fortement potentielles

Rhinolophe euryale Rhinolophus euryale (Blasius, 1853)

Protection PN UICN France VU Autre(s) statut (s) DH2, DH4, BE2, BO2

Contexte local

■ Dans le secteur d’étude : En PACA, la population est très peu importante en termes d’effectifs. Sa présence semble à ce jour limitée aux carrefours des départements 04, 06 et 83 avec quelques colonies connues sur les communes du nord-est Var. Notons que cette espèce discrète est très difficile à contacter en détection ultrasonore. En effet, elle émet faiblement et ses ultrasons ne peuvent être captés qu’à quelques mètres de distance. ■ Dans la zone d’étude : ■ Sa présence est citée au sein de la ZSC FR9301618 « Sources et tufs du Haut Var ». Au regard de son écologie, des milieux présents et de l’existence de données bibliographiques, sa présence sera considérée comme potentielle au sein de la zone d’étude Au sein de la zone d’étude l’espèce est potentielle en déplacement ou en alimentation.

■ Importance de la zone d’étude : Faible

Barbastelle d’Europe Barbastella barbastellus (Schreber, 1774)

Protection PN UICN France NT Autre(s) statut (s) DH2, DH4, BE2, BO2

Contexte local

■ Dans le secteur d’étude : En PACA, quelques noyaux de population sont connus dans les Alpes de Hautes-Provence et dans le Var. ■ Dans la zone d’étude : ■ A l’échelle de la zone d’étude sa présence est citée au sein de la ZSC FR9301626 « Val d'Argens ». Au regard de son écologie et des milieux présents au sein de la zone d’étude et des données bibliographiques, sa présence sera considérée comme potentielle. ■ N.B. : la coupe à blanc réalisée sur la zone d’étude n’a pas permis de juger des potentialités de gîtes au sein de celle-ci. Il est probable que des arbres favorables aient été abattus au cours de ces travaux (notamment au regard de milieux présents autour de la zone d’étude) Au sein de la zone d’étude, l’espèce est potentielle en déplacement et en alimentation.

■ Importance de la zone d’étude : Modérée

Murin de Bechstein Myotis bechsteinii (Kuhl, 1817)

Protection PN UICN France NT Autre(s) statut (s) DH2, DH4, BE2, BO2

Contexte local

■ Dans le secteur d’étude : ■ En PACA, l’espèce est très rare et localisée. Les lacunes de prospection et la discrétion de l’espèce font que sa répartition réelle est mal connue. Des données de captures ou d’observation en gîte existent notamment dans le Var et les Alpes de Hautes-Provence.

■ Dans la zone d’étude : ■ A l’échelle de la zone d’étude, sa présence est citée au sein des 3 ZSC les plus proches du périmètre d’étude. Au regard de son écologie et des milieux présents au sein de la zone d’étude et des données bibliographiques, cette espèce sera considérée comme potentielle. ■ N.B. : la coupe à blanc réalisée sur la zone d’étude n’a pas permis de juger des potentialités de gîtes au sein de celle-ci. Il est probable que des arbres favorables aient été abattus au cours de ces travaux (notamment au regard de milieux présents autour de la ZE) Au sein de la zone d’étude, l’espèce est potentielle en déplacement et en alimentation.

■ Importance de la zone d’étude : Modérée

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Partie 2 : Etat initial

Minioptère de Schreibers Miniopterus schreibersii (Kuhl, 1817)

Protection PN UICN France VU Autre(s) statut (s) DH2, DH4, BE2, BO2

Contexte local

■ Dans le secteur d’étude : En PACA, l’espèce est présente dans tous les départements (principalement à des altitudes inférieures à 600 m). Des colonies de reproduction d’importance nationale sont connues dans les Bouches-du-Rhône et le Var. Les effectifs connus par comptage de colonie sont de 20000 pour la région (2014).

■ Dans la zone d’étude : ■ A l’échelle de la zone d’étude, sa présence est citée au sein des 3 ZSC les plus proches du périmètre d’étude. Au regard de son écologie et des milieux présents au sein de la zone d’étude et des données bibliographiques, cette espèce sera considérée comme potentielle. Au sein de la zone d’étude, l’espèce est potentielle en déplacement et en alimentation.

■ Importance de la zone d’étude : Faible

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Partie 2 : Etat initial

Espèces à enjeu local de conservation fort

Espèces avérées

Aucune espèce à ELC fort n’a été avérée au cours des prospections.

Espèces fortement potentielles

Grand rhinolophe Rhinolophus ferrumequinum (Schreber, 1774)

Protection PN UICN France NT Autre(s) statut (s) DH2, DH4, BE2, BO2

Contexte local

■ Dans le secteur d’étude : En PACA, l’espèce est présente dans tous les départements mais peu commune. Notons que cette espèce discrète est très difficile à contacter en détection ultrasonore. En effet, elle émet faiblement et ses ultrasons ne peuvent être captés qu’à quelques mètres de distance. ■ Dans la zone d’étude : ■ A l’échelle de la zone d’étude sa présence est citée au sein des 3 ZSC les plus proches du périmètre d’étude. Au regard de son écologie et des milieux présents au sein de la zone d’étude et des données bibliographiques, cette espèce sera considérée comme potentielle. Au sein de la zone d’étude, l’espèce est potentielle en déplacement et en alimentation.

■ Importance de la zone d’étude : Modérée ■

Petit rhinolophe Rhinolophus hipposideros (Bechstein, 1800)

Protection PN UICN France LC Autre(s) statut (s) DH2, DH4, BE2, BO2

Contexte local

■ Dans le secteur d’étude : En PACA, le Petit Rhinolophe est localement bien présent notamment sur les tranches altitudinales entre 200m et 1000m. Il se rencontre plus fréquemment à moyenne altitude que sur le littoral. Notons que cette espèce discrète est très difficile à contacter en détection ultrasonore. En effet, elle émet faiblement et ses ultrasons ne peuvent être captés qu’à quelques mètres de distance. ■ Dans la zone d’étude : ■ Sa présence a été détectée à proximité de la zone d’étude en 2016 au cours d’une autre étude d’ECO-MED dans le secteur. ■ A l’échelle de la zone d’étude sa présence est citée au sein des 3 ZSC les plus proches du périmètre d’étude. Au regard de son écologie et des milieux présents au sein de la zone d’étude et des données bibliographiques, cette espèce sera considérée comme potentielle. Au sein de la zone d’étude l’espèce est potentielle en déplacements et en alimentation.

■ Importance de la zone d’étude : Modérée

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Partie 2 : Etat initial

Murin à oreilles échancrées Myotis emarginatus (E. Geoffroy, 1806)

Protection PN UICN France LC Autre(s) statut (s) DH2, DH4, BE2, BO2

Contexte local

■ Dans le secteur d’étude : En PACA, il n’existe pas de synthèse mais les colonies connues sont généralement en plaine. L’espèce reste donc rare avec seulement sept colonies de reproduction connues. Les populations régionales sont importantes pour la conservation de l'espèce. ■ Dans la zone d’étude : ■ A l’échelle de la zone d’étude sa présence est citée au sein des 3 ZSC les plus proches du périmètre d’étude. Au regard de son écologie et des milieux présents au sein de la zone d’étude et des données bibliographiques, cette espèce sera considérée comme potentielle. Au sein de la zone d’étude l’espèce est potentielle en déplacement et en alimentation.

■ Importance de la zone d’étude : Faible ■ ■ Grand murin Myotis myotis (Borkhausen, 1797)

Petit murin Myotis blythii (Tomes, 1857)

Protection PN UICN France LC/NT Autre(s) statut (s) DH2, DH4, BE2, BO2

Contexte local

■ Dans le secteur d’étude : ■ Grand murin : En PACA, on le retrouve très fréquemment en colonie mixte avec le Petit Murin mais le Grand Murin semble beaucoup plus rare. ■ Petit murin : En PACA, l’espèce est relativement commune. Toutefois, ses populations restent fragiles en raison de la concentration des effectifs sur très peu de gîtes. (GCP 2009). Ces deux espèces ont une morphologie très proche et il est très complexe de différencier ces deux espèces sur la base de leurs émissions ultrasonores en raison de nombreuses similitudes. Il a de plus été démontré (Berthier P., Excoffier L., Ruedi M., 2006) que ces deux espèces pouvaient s’hybrider, ce qui ajoute encore à la complexité. ■ Dans la zone d’étude : ■ A l’échelle de la zone d’étude leur présence est citée au sein des 3 ZSC les plus proches du périmètre d’étude. Au regard de leurs écologies et des milieux présents au sein de la zone d’étude et des données bibliographiques, cette espèce sera considérée comme potentielle. Au sein de la zone d’étude Ces espèces sont potentielles en déplacements et en alimentation.

■ Importance de la zone d’étude : Faible ■

Loup gris Canis lupus (Linnaeus, 1758)

Protection PN UICN France VU Autre(s) statut (s) DH2, DH4, DH5, BE2

Contexte local

■ Dans le secteur d’étude : En PACA, le Loup est désormais implanté dans tous les départements alpins (Alpes-Maritimes, Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes et même le Var). Le Loup fait l’objet d’un Plan National d’Action (2013-2017). ■ Dans la zone d’étude : ■ A l’échelle de la zone d’étude sa présence est citée au sein de plusieurs communes limitrophes et de la ZSC FR9301605 « Montagne Sainte Victoire ». Au regard de son écologie et des milieux présents au sein de la zone d’étude et des données bibliographiques, cette espèce sera considérée comme potentielle. Au sein de la zone d’étude, l’espèce est potentielle en déplacement et en alimentation.

■ Importance de la zone d’étude : Faible

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Partie 2 : Etat initial

Espèces à enjeu local de conservation modéré

Espèces avérées

Noctule de Leisler Nyctalus leisleri (Kuhl, 1817)

Protection PN UICN France NT Autre(s) statut (s) DH4, BE2, BO2 Répartition mondiale ■ Paléarctique occidental à l’exception de la Fennoscandie.

Répartition française ■ Présente sur tout le territoire français (Corse comprise), semble mieux représentée dans les moitiés est et sud de la France.

Habitats d’espèce, ■ Colonies cantonnées aux plaines et aux collines. écologie Espèce forestière et arboricole peut s’installer dans les toitures. Espèce de haut vol, qui chasse en milieu dégagé. Espèce migratrice. Rayon d’action d’environ 10 km (max 17km)

Menaces ■ Exploitation forestière et élagages ou abattages de sécurité (destruction de gîtes), développement de l’énergie éolienne et banalisation des milieux naturels.

Contexte local ■ Dans le secteur d’étude : ■ En PACA, l’espèce est commune et contactée dans l’ensemble des départements. Comme pour la majorité des espèces arboricoles, aucun gîte de reproduction n’est à ce jour connu. ■ Dans la zone d’étude : ■ L’espèce a été contactée en chasse et déplacement lors de tous les passages sur le terrain. Sa présence a également été détectée à proximité de la zone d’étude en 2016 au cours d’une autre étude d’ECO-MED dans le secteur. ■ N.B. : la coupe à blanc réalisée dans le cadre du Plan Simple de Gestion sur la zone d’étude n’a pas permis de juger des potentialités de gîte au sein de celle-ci. Il est probable que des arbres favorables aient été abattus au cours de ces travaux (notamment au regard de milieux présents autour de la ZE) ■ Répartition française Au sein de la zone d’étude, l’espèce est avérée en déplacement et en alimentation. d'après Arthur et Lemaire 2009

■ Importance de la zone d’étude : Faible

Pipistrelle pygmée Pipistrellus pygmaeus (Leach, 1825)

Protection PN UICN France LC Autre(s) statut (s) DH4, BE2, BO2 Répartition mondiale ■ Répartition mal connue, paléarctique occidental depuis les îles Britanniques, jusqu’en Europe centrale et au Proche-Orient.

Répartition française ■ Répartition mal connue, bien représentée en région méditerranéenne, vallée du Rhône et plaine du Rhin.

Habitats d’espèce, ■ Principalement en plaine et colline, et liée aux écologie zones humides. Utilise des gîtes arboricoles ou Colonie de Pipistrelle pygmée sous un pont anthropiques (parfois gîtes souterrains). Se nourrit J. PRZYBILSKI, ECO-MED majoritairement de diptères aquatiques et chasse en moyenne à 1,7km de son gîte.

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Partie 2 : Etat initial

Menaces ■ Modifications et exploitation des milieux forestiers, disparition de sites de reproduction, développement de l’énergie éolienne, démoustication, et banalisation des milieux naturels (notamment zones humides).

Contexte local ■ Dans le secteur d’étude : En PACA, la Pipistrelle pygmée est commune à très commune dans les départements côtiers mais relativement plus rare dans les autres.

■ Dans la zone d’étude : ■ L’espèce a été contactée en chasse et déplacement lors de tous les passages sur le terrain. Sa présence a également été détectée à proximité de la zone d’étude en 2016 au cours d’une autre étude d’ECO-MED dans le secteur. ■ N.B. : la coupe à blanc réalisée sur la zone d’étude n’a pas permis de juger des potentialités de gîte au sein de celle-ci. Il est probable que des arbres favorables aient été abattus au cours de ces travaux (notamment au regard de milieux présents ■ autour de la ZE) Répartition française Au sein de la zone d’étude, l’espèce est avérée en déplacement et en alimentation. d'après Arthur et Lemaire 2009

■ Importance de la zone d’étude : Faible

Pipistrelle de Nathusius Pipistrellus nathusii (Keyserling & Blasius, 1839)

Protection PN UICN France NT Autre(s) statut (s) DH4, BE2, BO2 Répartition mondiale ■ Répartition eurasiatique, de l’Irlande à l’Oural et du nord de la Péninsule ibérique au Caucase. Espèce migratrice : aire de reproduction (est et nord de l’Europe) et aire d’hibernation (Europe de l’Ouest).

Répartition française ■ Probablement présente sur tout le territoire mais faibles effectifs. Des preuves de reproduction récentes en Champagne-Ardenne et en Bretagne.

Habitats d’espèce, ■ Affectionne les plans d’eau, les zones humides écologie et les boisements. Utilise des gîtes rupestres, arboricoles et parfois anthropiques. Espèce migratrice, mâle probablement sédentaire. Rayon d’action de 6,5km autour de son gîte.

Menaces ■ Modifications et exploitation des milieux forestiers, développement de l’énergie éolienne et banalisation des milieux naturels (notamment zones humides). Pipistrelle de Nathusius © F.PAWLOWSKI Contexte local ■ Dans le secteur d’étude : La Pipistrelle de Nathusius est assez localisée en région PACA, essentiellement sur les départements côtiers et en plaine. Quelques données la mentionnent dans les Hautes-Alpes et dans le Vaucluse (ONEM 2015). La Camargue rassemble une importante population reproductrice. (GCP 2009)

■ Dans la zone d’étude : ■ L’espèce a été contactée en chasse et déplacement à l’automne. Sa présence a également été détectée à proximité de la zone d’étude en 2016 au cours d’une autre étude d’ECO-MED dans le secteur.

■ N.B. : la coupe à blanc réalisée sur la zone d’étude n’a pas permis de juger des ■ potentialités de gîtes au sein de celle-ci. Il est probable que des arbres favorables Répartition française d'après Arthur et Lemaire 2009

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Partie 2 : Etat initial aient été abattus au cours de ces travaux (notamment au regard de milieux présents autour de la ZE) Au sein de la zone d’étude, l’espèce est avérée en déplacement et en alimentation.

■ Importance de la zone d’étude : Faible

Espèces fortement potentielles

Murin de Natterer Myotis nattereri (Kuhl, 1817)

Protection PN UICN France LC Autre(s) statut (s) DH4, BE2, BO2

Contexte local

■ Dans le secteur d’étude : En PACA, l’espèce est relativement commune et contactée sur l’ensemble des départements. Il est toutefois relativement rare sur la frange littorale et commun à partir de 500m. Il est important de noter que cette espèce appartient à un groupe d’espèces, dont le Murin de Natterer plus commun, le Murin spA (encore mal connu) et le Murin d’Escalara inféodé aux Pyrénées-Orientales. ■ Dans la zone d’étude : ■ Aucune mention n’a été trouvée dans la bibliographie, cependant l’espèce a été contactée à proximité de la zone d’étude en 2016 au cours d’une autre étude d’ECO-MED dans le secteur. ■ N.B. : la coupe à blanc réalisée sur la zone d’étude n’a pas permis de juger des potentialités de gîte au sein de celle-ci. Il est probable que des arbres favorables aient été abattus au cours de ces travaux (notamment au regard de milieux présents autour de la ZE) Au sein de la zone d’étude l’espèce est potentielle en déplacements et en alimentation.

■ Importance de la zone d’étude : Faible

Muscardin Muscardinus avellanarius (Linnaeus, 1758)

Protection PN UICN France LC Autre(s) statut (s) BE3

Contexte local

■ Dans le secteur d’étude : ■ En PACA, sa répartition semble limitée à trois noyaux de population (les Hautes-Alpes, les Alpes-Maritimes et le centre du Var) mais reste relativement rare. ■ Dans la zone d’étude : ■ Sa présence mentionnée par d’anciennes données dans le secteur géographique. Cette espèce est très discrète et généralement peu recherchée par les naturalistes associatifs. Les milieux présents dans la zone d’étude rendent sa présence fortement potentielle pour l’accomplissement de l’ensemble de son cycle biologique. ■

■ Importance de la zone d’étude : Modérée

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Partie 2 : Etat initial

Genette commune Genetta genetta (Linnaeus, 1758)

Protection PN UICN France LC Autre(s) statut (s) DH5, BE3

Contexte local

■ Dans le secteur d’étude : En PACA, le noyau de présence de la Genette commune est cantonné au Massif de la Sainte Baume/Ouest du Var.

■ Dans la zone d’étude : ■ L’espèce fait l’objet de plusieurs mentions bibliographiques dans le secteur étudié. L’ensemble de la zone d’étude est favorable à sa présence. ■ Les milieux présents dans la zone d’étude rendent sa présence fortement potentielle pour l’accomplissement de l’ensemble de son cycle biologique. ■

■ Importance de la zone d’étude : Modérée

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Partie 2 : Etat initial

Espèces avérées à enjeu local de conservation faible Le tableau ci-dessous synthétise les observations d’espèces avérées à ELC faible.

Importance de la ZE pour la Statuts de Photo Nom de l’espèce Commentaires population locale protection de l’espèce Pipistrelle commune PN, DH4, Avérée en chasse et transit. (Pipistrellus Modérée BE2, BO2 Potentielle en gîtes arboricoles pipistrellus)

Pipistrelle de Kuhl PN, DH4, Avérée en chasse et transit. Faible (Pipistrellus kuhlii) BE2, BO2

Oreillard sp. PN, DH4, Avérée en chasse et transit. Modérée (Plecotus sp.) BE2, BO2 Potentielle en gîtes arboricoles

Vespère de Savi PN, DH4, Avérée en chasse et transit. Faible (Hypsugo savii) BE2, BO2

Cas particuliers Deux espèces non détectées mais potentiellement présentes et protégées sont à citer ici : le Hérisson d’Europe et l’Ecureuil roux.

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Partie 2 : Etat initial

Bilan cartographique des enjeux relatifs aux mammifères

■ Enjeux relatifs aux mammifères ■ Sur la carte, l’enjeu des corridors est évalué en fonction du niveau d’enjeu des espèces qui les empruntent, du niveau d’activité, et de la qualité des milieux reliés.

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Partie 2 : Etat initial

ANALYSE ECOLOGIQUE DE LA ZONE D’ETUDE

Synthèse des enjeux par groupe biologique

Habitats naturels La zone d’étude s’insère dans une matrice à dominante forestière ; elle est aujourd’hui dominée par des zones récemment déboisées. Des boisements relictuels de chênaie verte et de chênaie pubescente sont présents au nord et à l’est de la zone. Au sud, des pelouses marneuses arborées sont présentes. Ces habitats représentent globalement un enjeu local de conservation faible.

Flore Une espèce végétale protégée à enjeu modéré a été avérée en limite nord-ouest de la zone d’étude, il s’agit de la Violette de Jordan.

Invertébrés Une espèce à fort enjeu mais non protégée, la Decticelle orientale est avérée sur la zone d’étude. Ce sont surtout les milieux de lisières en marge de la zone d’étude qui lui sont favorables. Cinq autres espèces avérées dont trois protégées présentent un enjeu local de conservation modéré : la Zygène cendrée, la Zygène de la Badasse, le Damier de la Succise, la Proserpine et la Mante abjecte. Une autre espèce à enjeu modéré et protégée y est jugée potentielle : la Magicienne dentelée. Ces espèces sont principalement liées à des milieux semi-ouverts et ouverts. Enfin deux espèces de coléoptères saproxyliques à faible enjeu (dont une espèce protégée) ont été avérées : Le Grand Capricorne et le Lucane cerf-volant.

Amphibiens Aucune espèce d’amphibien n’est avérée au sein de la zone d’étude. Celle-ci est, par ailleurs, très peu attractive vis-à-vis du cortège batrachologique.

Reptiles La zone d’étude accueille un cortège herpétologique représentatif de la localisation géographique. Les habitats sont favorables dans leur ensemble au maintien des populations locales, dont deux espèces de reptiles d’enjeu local de conservation modéré : le Seps strié et le Psammodrome d’Edwards ; et deux espèces de faible enjeu local de conservation : le Lézard des murailles, représenté en faibles effectifs et le Lézard vert présentant une bonne dynamique de population. Une cinquième espèce d’enjeu local de conservation modéré est pressentie au sein des boisements de la zone d’étude, la Couleuvre d’Esculape.

Oiseaux Sept espèces à enjeu local de conservation notable (de faible à modéré) ont été contactées au sein ou à proximité immédiate de la zone d’étude et une espèce y est jugée fortement potentielle. Parmi elles, le Grand-duc d’Europe, espèce à enjeu local de conservation modéré, utilise la zone d’étude uniquement lors de ses recherches alimentaires. C’est également le cas d’une espèce à fort enjeu local de conservation, le Circaète-Jean-le Blanc, jugé fortement potentiel in situ.

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Partie 2 : Etat initial

Enfin, six espèces à enjeu local de conservation faible ont été avérées lors des inventaires. Seules trois d’entre elles se reproduisent dans la zone d’étude, il s’agit de l’Engoulevent d’Europe, de l’Alouette lulu et de la Fauvette passerinette.

Mammifères Une liste de 9 espèces avérées a été dressée. Parmi ces espèces, on retrouve 3 espèces à enjeu local de conservation modéré, 4 à enjeu faible et 2 à enjeu très faible (Renard roux et Sanglier). Au regard des données bibliographiques, 13 espèces à enjeu significatif (modéré ou supérieur) seront considérées comme potentiellement présentes dont 4 espèces à enjeu très fort, 6 espèces à enjeu fort, 3 espèces à enjeu modéré. Aucun gîte favorable n’a été découvert au cours des prospections en raison de travaux forestiers ayant eu lieu avant l’expertise (coupe à blanc). ■ Au sein de la zone d’étude, on trouve des milieux favorables aux espèces de chiroptères dites « de lisière » le long des pistes et sur les bandes DFCI. En effet, ces zones ouvertes débroussaillées dans un contexte forestier présentent un intérêt particulier pour les insectes donc un intérêt également pour les chauves-souris. ■ Concernant les mammifères terrestres, la zone d’étude est favorable comme zone d’alimentation pour de nombreuses espèces. ■ L’ensemble des lisières et des chemins ou pistes présents dans la zone étudiée, sont favorables en tant que corridors pour la majorité des espèces de mammifères (chiroptères inclus). Le cours d’eau temporaire représente également un corridor d’importance locale ■ Les niveaux d’activités les plus importants ont été relevés le long des pistes et concernent principalement des individus en chasse ou en déplacement. Plus globalement l’activité enregistrée sur site est moyenne à l’automne et au printemps et plus importante en été.

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Partie 2 : Etat initial

Synthèse des enjeux écologiques

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Partie 2 : Etat initial

Approche fonctionnelle La zone d’étude s’insère dans une zone à dominante forestière et naturelle très peu perturbée et donc fonctionnelle. A l’échelle de la zone d’étude, les secteurs de milieux naturels qui n’ont pas subi d’intervention humaine (chênaies et pelouses) sont bien connectés avec la matrice globale et sont donc fonctionnels. La zone déboisée, ne présente qu’un faible intérêt pour les cortèges d’espèces forestières mais peut représenter une zone intéressante pour les espèces de milieux ouverts ou de lisères. A l’échelle globale, ces milieux ouverts sont néanmoins assez isolés.

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Partie 2 : Etat initial

Approche fonctionnelle de la zone d’étude

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Parc solaire de Bayol à Varages (83) Etude d’impact

6.4 Milieu humain 6.4.1 Occupation du sol La commune de Varages, d’une superficie de 3500 ha, est essentiellement recouverte de forêt, dont 360 ha de forêt communale. Le site de projet est situé dans une zone forestière étendue (cf. Figure 50). Le centre de Varages se situe sur une falaise de tufs dominant le ruisseau de Varages. L’espace agricole est diffus et l’ambiance dominante est collinaire et boisée. L’habitat est concentré dans le centre du village, situé à environ 5 km du site de projet. Le reste de la commune est présente un habitat diffus avec quelques habitations isolées. Le projet de parc photovoltaïque se situe sur la parcelle M3 du cadastre, au lieu-dit « Bayol et les plaines » de la commune de Varages. Cette parcelle est limitrophe des communes de Saint-Martin- de-Pallières à l’ouest et Brue-Auriac au sud.

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Parc solaire de Bayol à Varages (83) Etude d’impact

Figure 50 : Carte de l'occupation des sols de Varages

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Parc solaire de Bayol à Varages (83) Etude d’impact

Les habitations les plus proches du site sont situées aux lieux-dits « Valensole » (cf. Figure 51a) et « Les Pallières » (cf. Figure 51b), respectivement à 1,5 km au nord-ouest et 1,1 km au nord (cf. Figure 52).

Figure 51 : Site de Bayol (visite de site, SUEZ Consulting, juillet 2017)

b

a

2

1

Localisation des prises de vue

1

Panorama depuis le sentier traversant le site du nord au sud

2

Vue sur la chênaie depuis le sentier nord

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Parc solaire de Bayol à Varages (83) Etude d’impact

Figure 52 : Vue des habitations les plus proches : Valensole (1) et Les Pallières (2)

1 2

Source : Visite de site, Suez Consulting, 10/07/2017

Le projet se situe sur une parcelle d’environ 25 ha soumise à un Plan Simple de Gestion, sur un plateau en légère pente, couvert à l’ouest et au nord par un taillis de chêne vert et/ou de chêne pubescent, et par un taillis de chêne vert avec sur-étage de Pin d‘Alep sur le reste du site (cf. Figure 53).

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Parc solaire de Bayol à Varages (83) Etude d’impact

Figure 53 : Carte de la répartition des essences forestières sur le Domaine de Pallières

Zone de projet

Source : Plan Simple de Gestion 2008-2028, CRPF 2008

Le site est délimité à l’Ouest et au Sud par des ruisseaux temporaires à sec, et au Nord et à l’Est par des pistes forestières carrossables (cf. Figure 51).

Le PLU de la commune de Varages, approuvé le 28/03/2013, situe le site de projet en zone N « zone naturelle et forestière » (cf. Figure 54). Cela correspond aux zones naturelles à protéger notamment en raison du caractère des espaces naturels, de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leurs intérêts esthétiques, historiques ou écologiques, ou encore l’existence d’une exploitation forestière, agricole ou pastorale.

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Parc solaire de Bayol à Varages (83) Etude d’impact

Figure 54 : Localisation du site de projet au PLU

Parc photovoltaïque existant

Site de projet

Source : Plan Local d’Urbanisme, commune de Varages.

Dans cette zone, seules sont autorisées les constructions et installations nécessaires aux services public ou d’intérêt collectif, et celles liées aux exploitations forestières ou pastorales. Les projets de changement de destination, de construction ou d’aménagement pourront être refusés ou n’être accordés que sous réserve de prescriptions particulières s’ils sont de nature à augmenter le nombre de personnes exposées au risque d’incendie de forêt ou s’ils ne contribuent pas à la réduction de la vulnérabilité des personnes et des biens. Un secteur Np a été classé au PLU spécifiquement afin de permettre l’implantation de parcs photovoltaïques. En dehors de cette zone, la construction d’un parc photovoltaïque n’est pas autorisée. D’après le PLU, le site de projet ne se situe pas dans une zone Np ou AUpv. Ce dernier est en cours de révision.

Le site n’est concerné par aucun emplacement réservé. 6.4.2 Voirie et réseaux La commune de Varages est traversée par trois axes routiers principaux : RD 554, RD 561 et RD 35 (cf. Figure 55). Les données de trafic routier de 2016 sont indiquées dans la Figure 56. Il est compris entre 672 et 1884 véhicules par jour en moyenne, dont 5% de poids lourds sur la RD554.

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Parc solaire de Bayol à Varages (83) Etude d’impact

Figure 55 : Réseau routier de la commune de Varages

RD55

RD561

RD35

Site de projet

Source : Géoportail

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Parc solaire de Bayol à Varages (83) Etude d’impact

Figure 56 : Recensement de la circulation dans le Département du Var - Données trafic 2016

1884

D0561 D0554

Site de projet

Source : Département du Var, Direction des routes, 2016

Le site est accessible par le lieu-dit « Les Pallières » en empruntant des chemins forestiers pour arriver sur le site par le nord, ou en passant par le village de Saint-Martin-de-Pallières et le lieu-dit « Valensole ». Il faut ensuite emprunter des chemins forestiers puis le lit du ruisseau à sec pour accéder au site par le sud-ouest (cf. Figure 57). La face Est du site est également parcourue par un chemin forestier (cf. Figure 58).

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Parc solaire de Bayol à Varages (83) Etude d’impact

Figure 57 : Cheminement d'accès au site

Site de projet

Source : Géoportail

Figure 58 : Vue du site de projet depuis le ruisseau à sec au sud (1), et depuis le sentier Est (2).

2

1

Localisation des prises de vue

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Parc solaire de Bayol à Varages (83) Etude d’impact

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Source : Visite de site, Suez Consulting, 10/07/2017 6.4.3 Population La commune de Varages est située au nord-ouest du département du Var. Elle fait partie de la Communauté de Communes Provence Verdon, qui comptait 22 043 habitants en 2014 (INSEE). En 2014 Varages comptait 1171 habitants (INSEE). Depuis les années 2000, la population a augmenté de 32,6%, principalement dû au solde migratoire. On observe notamment un vieillissement de la population par l’augmentation des classes d’âge 45-59 ans et 60-74 ans.

6.4.4 Activités économiques  Emploi (INSEE) En 2014, le taux d’emploi des 15-64 ans était de 55,2%, en-dessous des 60,7% observés dans le département du Var. Le taux de chômage a augmenté de 3% entre 2009 et 2014 avec un total de 87 personnes au chômage. L’indicateur de concentration d’emploi étant en baisse, les actifs travaillent de plus en plus hors de la commune (14% d’entre eux travaillent dans la commune voisine de Barjols).

 Secteurs d’activité (INSEE) Le secteur d’activités le plus actif dans la commune est celui du commerce, des transports et services divers, qui compte 25 entreprises au 1er janvier 2015 sur le territoire de Varages. L’activité emblématique et historique de la commune est la faïencerie, dont la production se perpétue encore aujourd’hui. Varages possède également une coopérative oléicole.

 Sylviculture et chasse La part des espaces forestiers ou semi-forestiers représente plus de 60% du territoire de la Provence Verte (Schéma de COhérence Territoriale), soit près du quart de la surface forestière du Var. Le massif forestier du Haut Var se caractérise par une très forte représentation de la forêt privée (80%). L’ensemble de la production forestière est essentiellement destiné au bois de chauffage et dans une moindre mesure au bois d’industrie pour les résineux. La commune de Varages, d’une superficie de 3500 ha, est essentiellement recouverte de forêt, dont 360 ha de forêt communale. Le site de projet est situé dans une zone forestière étendue (cf. Figure 50). La parcelle fait partie de la forêt de Pallières, et est actuellement soumise à un Plan Simple de Gestion jusqu’en 2028. La gestion consiste extraire les pins d’Alep et traiter les feuillus en taillis simple avec mise en vieillissement du peuplement jusqu’à ce que celui-ci atteigne l’âge d’exploitabilité (au moins 40 ans). Les débouchés pour le chêne sont locaux (bois de chauffage), et le pin d’Alep vers la papeterie de Tarascon (13). L’activité de chasse semble très importante sur la commune comme en atteste les nombreux miradors et panneaux observés sur le terrain (cf. Figure 59). L’activité se concentre sur la chasse au

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sanglier, en effet il n’y a pas de dégâts dus au grand gibier (cervidés) observé sur les peuplements forestiers.

Figure 59 : Panneau de chasse gardée (1), mirador (2) présents aux abords du site de Bayol

1 et 2

Localisation des prises de vue

1 2

Source : Visite de site, Suez Consulting, 10/07/2017

 Photovoltaïque En août 2016, le département du Var comptait 17 centrales photovoltaïques en fonctionnement, dont 9 sur le territoire de la Provence Verte (cf. Figure 60). Ces 9 centrales couvrent une surface de 80 ha pour une puissance totale de 39 MWc, soit 58% de la puissance totale fournie dans le département. Deux centrales en fonctionnement se situent sur la commune de Varages, dont une à proximité directe du site d’étude, sur le domaine forestier des Pallières, à 1,2 km au nord-est du site de Bayol. On notera que les objectifs du SRCAE en matière de production d’énergie solaire par les centrales photovoltaïques au sol sont de 920 MW de puissance installée en 2020, 1900 MW en 2030 et 3 612 MW en 2050 (scénario de transition énergétique).

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Figure 60 : Carte de localisation des centrales photovoltaïques au sol, département du Var

Source : DDTM du Var

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 Equipements publics La commune est équipée d’une école maternelle et primaire accueillant environ 140 élèves, un bureau de poste, des équipements sportifs (stade, terrain de tennis, boulodrome). Les établissements accueillant du public tels que l’école et l’église sont situés dans le centre du village, à plus de 5 km au nord-est du site de projet (cf. Figure 61).

Figure 61 : Localisation des établissements accueillant du public à proximité du site d'étude

Ecole et église

Site de projet

Source : Géoportail

 Tourisme Le tourisme est également une activité d’importance dans la région, avec notamment la présence du Parc Naturel Régional du Verdon limitrophe du site d’étude, le musée de la faïence de Varages, une voie verte, des chemins de randonnée (GR 99, cf. Figure 62), une aire de camping-car ainsi que des établissements d’hébergement de qualité comme les gîtes de France précédemment évoqués.

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Figure 62 : Portion du GR 99, passant à 300m à l'ouest du site de Bayol

Source : Visite de site, Suez Consulting, 10/07/2017 6.4.5 Cadre de vie

6.4.5.1 Gestion des déchets La Communauté de communes Provence Verdon gère pour le compte de ses communes, et notamment Varages, la compétence "collecte et traitement des ordures ménagères" dans le cadre d’une politique de protection de l’environnement. Actuellement, l'ensemble du service de gestion des ordures ménagères est confié au Syndicat mixte de la zone du Verdon, soit la collecte, le traitement, les points d’apport volontaire et les neuf déchetteries du territoire communautaire. Le territoire n’étant pas doté de Centre de tri et de centre de stockage, les produits de la collecte sélective (JMR, emballages et verre) sont envoyés au centre de tri de Manosque. Les déchets ultimes sont ensuite acheminés vers l’ISDND (Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux) de pour y être enfouis conformément à la réglementation en vigueur.

6.4.5.2 Qualité de l’air À l’exclusion de certaines zones urbanisées et des grands axes de transports routiers, les sources d’émissions de polluants atmosphériques sont peu nombreuses sur le territoire de la Provence Verte. À l’échelle du département, le secteur des transports représente près de 80 % des polluants émis. De par sa position géographique, la Provence Verte subit la pollution générée par les territoires voisins, notamment l’Etang de Berre. Les données de qualité de l’air fournies par Air PACA indiquent que la commune de Varages possède un indice global minimum compris entre 0 et 20, tenant compte de la présence de dioxyde d’azote (NO2), particule en suspension (PM10) et ozone (O3) (cf. Figure 63). Cela correspond à un indice de pollution minimum et donc une bonne qualité d’air.

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Figure 63 : Données de qualité de l'air par commune

Varages

Site de projet

Source : www.airpaca.org

Au droit du site de projet, en 2015 :  la concentration moyenne annuelle en NO2 est estimée à 8 µg/m3,

 la concentration en PM10 en 2015 est estimée à 26 µg/m3 (en percentile 90.4 des moyennes journalières). Varages est une commune rurale très peu exposée à la pollution atmosphérique, avec une bonne qualité d’air.

6.4.5.3 Bruit La principale source de bruit du territoire de la Provence Verte provient des autoroutes A8 et A51, situées respectivement à une distance minimum de 19 km et 21 km de Varages, ainsi que du réseau secondaire très fréquenté (RN7 et RD43, catégorie 3), situé au sud de l’A8. Le Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE), élaboré à l’échelle départementale, n’affecte pas la commune de Varages. En effet, les portions de routes départementales qui traversent la commune ne sont pas référencées dans l’arrêté préfectoral du 1er août 2014 portant approbation de la révision du classement sonore des infrastructures de transports terrestres des routes départementales du Var. Varages est une commune rurale éloignée des grands axes routiers. L’ambiance sonore au droit et à proximité du site de projet est calme. Il s’agit d’un espace forestier isolé des centres urbains.

6.4.5.4 Lumière D’après les données de pollution lumineuse d’Avex, basées sur l’artificialisation des sols, le ciel est bien visible depuis le site de projet (1800-3000 étoiles visibles) (cf. Figure 64). La Voie Lactée se détache assez nettement, néanmoins des sources éparses de pollution lumineuse se font ressentir ici et là.

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Figure 64 : Carte de pollution lumineuse

Site de projet

Source : Avex 2016, Google Earth

6.4.6 Patrimoine culturel et paysage

6.4.6.1 Monuments historiques et sites patrimoniaux remarquables Le code du patrimoine régit les servitudes de protection des monuments et de leurs abords par la création d’un périmètre de protection de 500 m qui a été institué pour protéger les monuments classés ou inscrits. Ainsi, toute opération d’aménagement affectant ce périmètre est soumise à autorisation préalable. Les monuments historiques les plus proches sont l’Eglise paroissiale - Passage au château ainsi que le Château et son parc, situés dans le centre de la commune de Saint-Martin-de-Pallières à environ 3,4 km au nord-ouest du site de projet (cf. Figure 65). Le projet est donc situé en dehors de tout périmètre de protection de monument historique.

Un site patrimonial remarquable est également rattaché au village de Saint-Martin-de-Pallières (cf. Figure 65). Les sites patrimoniaux remarquables ont été créés par la loi n° 2016-925 du 7 juillet 2016 relative à la liberté de la création, à l'architecture et au patrimoine. Ce dispositif a pour objectif de protéger et mettre en valeur le patrimoine architectural, urbain et paysager de nos territoires. Le projet est situé hors de ce périmètre, à une distance minimum de 1,2 km au sud-est.

6.4.6.2 Sites inscrits et classés Les sites inscrits et les sites classés correspondent à des protections définies par les articles L 341- 1 et L 342-1 du code de l’environnement (loi du 2 mai 1930 modifiée), qui permettent de préserver des espaces du territoire français qui représentent un intérêt général du point de vue « scientifique, pittoresque, historique ou légendaire ». Le classement ou l’inscription d’un monument ou d’un site naturel constitue la reconnaissance officielle de sa qualité et la décision de placer son évolution sous le contrôle et la responsabilité de l’État.

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Le site inscrit « Ensemble formé par le village de Saint-Martin des Pallières, le château et une partie de son parc » et le site classé « Le Bois du château de Saint-Martin-de-Pallières » sont situés à environ 3 km au nord-ouest du site de projet (cf. Figure 65).

6.4.6.3 Archéologie préventive La commune de Varages n’est concernée par aucun arrêté préfectoral concernant les zones de présomption de prescription archéologique. Cependant, après contact avec la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) PACA, il s’avère qu’un diagnostic d’archéologie préventive pourra être nécessaire au vu des surfaces impactées par le projet.

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Figure 65 : Localisation des monuments historiques et de leurs périmètres de protection, et sites inscrits et classés à proximité du site de projet

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6.4.6.4 Paysage L’analyse du paysage se base sur le diagnostic suivant, réalisé par l’Atelier LE FUR Paysages en juillet 2017.

 Contexte de l’étude - Situation Le groupe Voltalia a sélectionné le lieu-dit de Bayol et les Plaines à Varages (83) pour réaliser un parc solaire de 25 ha environ. Le site s’inscrit en pleine nature, dans un contexte assez plat comme le suggère le nom Bayol et les Plaines. Ce plateau de 450 m d’altitude sur la partie nord présente une légère pente vers le sud jusqu’à la cote 420 m. Le ruisseau de Font-Figuière forme la limite sud du site. Aucune protection particulière ne touche la parcelle (cf. Figure 66). Varages est un village touristique du Haut Var dont l’altitude moyenne est de 330 m environ. Bâti sur une barrière de tuf sécrété par la source abondante de la Foux, le village est entouré de collines boisées où affleure l'argile ou le sable ce qui a permis le développement de la poterie puis de la faïence jusqu’à nos jours (musée des Faïences). Varages possède une coopérative oléicole récemment modernisée dont l’huile est renommée. La chasse est également très présente dans la commune comme dans toute la contrée. Le village le plus proche du site est Saint-Martin-de-Pallières (limitrophe par l’ouest).

Figure 66 : Contexte paysager

Varages est situé en limite du Parc Naturel du Verdon

Pressoir à huile de la coopérative oléicole

Le site de Bayol occupe la pointe sud-ouest de Varages et se trouve plus proche du village de St Martin-de-Pallières que du centre de Varages. Situation sur plan cadastral

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 Reconnaissance paysagère : Les co-visibilités Trois lieux habités sont situés à proximité du site (cote 450 m), à des cotes plus élevées : - le centre du village de Saint-Martin-de-Pallières : 3.5 km cote 490 m, - la ferme des Pallières : 1.1 km cote 500 m, - la ferme de Valensole : 1.5 km cote 525 m. Cependant les vues plongeantes sur le site sont occultées soit par un relief comme depuis le parc du château de Saint-Martin-de-Pallières, soit par la végétation et une situation de la parcelle étudiée trop en contre-bas. Le site n’est pas accessible et n’est pas visible depuis les voies de circulation, ni depuis une piste. Le GR 99 permet d’approcher le site mais insuffisamment pour le voir. Les co-visibilités à une échelle paysagère entre le site et des lieux fréquentés sont inexistantes (cf. Figure 67).

Figure 67 : Co-visibilités

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 Reconnaissance paysagère : limite sud-ouest et sentier interne La présence de nombreux abris de chasse et traces de sangliers confirment que le secteur est très fréquenté par les chasseurs. La découverte du site s’est faite par le ruisseau de Font-Figuières : on découvre une végétation rase en cours de régénération : une jeune pinède qui remplace la chênaie suite à un incendie datant d’une dizaine d’années. En remontant le sentier interne par le sud, on atteint au nord un secteur qui n’a pas brûlé : la chênaie d’origine qui compte quelques beaux sujets parmi une majorité de cépées de chênes compte tenu de la faible épaisseur de terre végétale (cf. Figure 68). Figure 68 : Prises de vue du site (1)

Photo aérienne actuelle : la Photo aérienne du site après couverture végétale semble incendie de 2007 : près des homogène 3/4 du site ont brûlé

Abri de chasse Vue nord-est depuis le ruisseau de Font-Figuière Sur le même ruisseau vue sud-ouest : à droite un taillis longeant le site à gauche. Végétation de garrigue basse, de chênes blancs hors site qui n’a pas brûlé, à gauche cistes, quelques jeunes pins. le site incendié repartant en pinède.

Sentier montant et traversant le site du sud au nord. Jeune pinède après incendie. Sol caillouteux, pauvre, mince couche de terre végétale. Partie nord du sentier, secteur qui n’a pas brûlé, mélange de feuillus chênes pubescents, chênes verts, érables de Montpellier, formant un bois qui compte dans le paysage, en fort contraste avec la jeune pinède. 134 / 217 Parc solaire de Bayol à Varages (83) Etude d’impact

 Reconnaissance paysagère : sentiers nord et est en limite du site Le sentier nord traverse la chênaie très dense qui possède une valeur paysagère certaine bien que la majorité des chênes apparaisse sous forme de taillis. Le sentier débouche ensuite sur la zone dégagée de la jeune pinède. Cette zone plus sèche, où l’impact du feu apparait encore par endroits, offre un paysage désolé, bien que largement ouvert sur la chaîne de la Sainte Baume et la montagne de la Loube. Le sentier, en limite est, longe cette zone en cours de régénération (cf. Figure 69).

Figure 69 : Prises de vue du site (2)

Sentier nord attrayant Impact du feu encore visible traversant la chênaie

Ambiance plus austère lorsque le sentier nord arrive sur la zone incendiée mais la vue dégagée permet d’apercevoir à l’arrière-plan la montagne de la Loube (827m) qui prolonge le massif de la Sainte Baume

Mélange de chêne vert et Pin Genévrier cade, chêne blanc d’Alep et pin d’Alep

Vue sur le site dégradé depuis le sentier Est. La couverture végétale se régénère mais il faut encore une dizaine d‘années sans incendie pour obtenir un boisement accueillant

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 Reconnaissance paysagère : évolution du site Sur la parcelle étudiée, on constate la disparition de la chênaie sur environ les 3/4 de la surface, due à des passages de feu successifs dont un qu’on peut situer en 2007, soit il y a une dizaine d’années, compte tenu de la taille des jeunes pins qui recolonisent le site (cf. Figure 70). La majorité du terrain est aujourd’hui constitué de pinède, essence résineuse très sensible aux incendies mais pyrophyte c’est à dire qui se régénère sous l’action du feu : éclatement des cônes entraînant la chute des graines immédiatement après le passage de l'incendie. La lumière est également un facteur déterminant pour la germination des graines de pins, alors que les glands de chênes préfèrent un couvert ombragé pour germer. La chênaie succède à la pinède si celle-ci a eu le temps d’atteindre le stade adulte (20 ans), ce qui est rare en milieu méditerranéen, compte tenu du rythme des incendies. Des fréquences d'incendie trop élevées peuvent amener à faire disparaître tout boisement, comme dans la majorité des Calanques de Marseille. Figure 70 : Incendies et évolutions du site

Tableau issu de la base de données Prométhée, on constate qu’en 44 ans, aux abords de la commune de Saint-Martin-de-Pallières, la plus proche du site, 15 incendies ont eu lieu dont trois en 2007, 2008 et 2012 ont pu toucher la zone étudiée

1950 : absence de ligneux sur le site et ses abords, due 2007 : traces d’incendies successifs dont probablement à l’exploitation du bois de chauffage et celui de 2007 qui a touché la majeure partie au pâturage. Seule la partie sud plus basse est boisée du site étudié

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 Coupes d’insertion du projet dans le grand paysage Afin de mieux visualiser l’insertion du projet dans le grand paysage, des coupes dépassant l’emprise de la parcelle ont été réalisées (cf. Figure 71Erreur ! Source d u renvoi introuvable.) : - Coupe nord-sud AA’ : le site du projet relie deux plateaux d’altitudes décalées de 30 m environ par une légère pente vers le sud. Sur le site, la couverture végétale passe de la chênaie à la jeune pinède sur le secteur incendié - Coupe ouest-est BB’ : la zone de projet s’inscrit dans le grand plateau des Pallières pratiquement horizontal d’Est en Ouest. Un sentier traverse le site à l’ouest. La couverture végétale est pratiquement toute en jeune pinède dans la partie sud du site. Le repérage des coupes sur la photo aérienne prise suite à un incendie datant d’une dizaine d’années permet de délimiter les différentes couvertures végétales actuelles.

Figure 71 : Vues en coupe du site

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 Conclusion Le site de Bayol pressenti pour la création d’un parc photovoltaïque correspond à 25ha d’espace naturel situé en limite sud-ouest de la commune de Varages. Cette commune touristique est éloignée du site, 5 km à vol d’oiseau. Le site n’est accessible par aucune route ou piste carrossable. Le terrain au sol caillouteux, pauvre en terre végétale, était cependant couvert de taillis de chênes qui ont en grande partie disparu suite au passage de plusieurs incendies. Une jeune pinède recolonise progressivement les lieux. Il reste une poche de chênaie au nord. Cette évolution a fait perdre au site une grande partie de ses qualités. En effet, les chênaies ont un rôle appréciable du point de vue du paysage, du maintien des sols, de la diversité biologique et de l'intérêt cynégétique. En matière de co-visibilité, aucun site remarquable, habité ou sentier de randonnée ne peut percevoir le site à une distance paysagère significative. Conclusion L’analyse paysagère permet de dire que le site de Bayol à Varages, mise à part l’impression d’espace sur les zones incendiées et la vue très lointaine sur la chaine de la Sainte-Baume et la montagne de la Loube, offre une qualité paysagère assez faible.

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6.5 Risques naturels et technologiques 6.5.1 Risque inondation  Inondation par remontée de nappe Le risque d’inondation par remontée de nappe au droit du site d’étude est très faible à inexistant (cf. Figure 72). Au niveau du ruisseau temporaire au sud-ouest du site, on distingue deux poches de sensibilité élevée, mais cette zone est hors du site de projet. Ce dernier n’est donc pas vulnérable au risque d’inondation.

Figure 72 : Risque d'inondation dans les sédiments

Zone de projet

Source : Infoterre, BRGM

 Inondation par crue Il n’existe pas de TRI ni de PPRi pour la commune de Varages. Le site se situe hors de la zone inondable de l’atlas des zones inondables (cf. Figure 73Erreur ! Source du renvoi introuvable.).

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Figure 73 : Atlas des zones inondables, commune de Varages

Zone de projet

Source : IPSEAU, 2008 6.5.2 Risque sismique D’après l’article D.563-8-1 du code de l’environnement, la commune de Varages est soumise à un aléa sismique faible.

6.5.3 Risque incendie Il n’existe pas de PPR incendie de forêt pour la commune de Varages. La commune est cependant concernée par le risque incendie car majoritairement boisée. Le site de projet fait lui-même partie d’un continuum boisé s’étendant sur les communes limitrophes de Saint-Martin-de-Pallières, Barjols et Brue-Auriac, la probabilité d’incendie y est moyenne (cf. Figure 74). De 1982 à 2007, aucun feu n’a été recensé aux alentours du site de projet (cf. Figure 75).

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Figure 74 : Probabilité d'incendie dans le Var (aléa subi) en 2008

Site du projet

Source : Plan Départemental de Protection des Forêts contre les incendies (DDAF, 2008)

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Figure 75 : Nombre de feux de forêts recensés de 1982 à 2007

Site du projet

Source : Plan Départemental de Protection des Forêts contre les incendies (DDAF, 2008)

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6.5.4 Risque retrait gonflement des argiles La zone de projet est soumise à un aléa faible (cf. Figure 76). Il n’existe pas de PPR mouvement de terrain pour la commune de Varages.

Figure 76 : Aléa retrait/gonflement des argiles

Zone de projet

Source : BRGM, 2007

6.5.5 Présence de cavités souterraines La commune de Varages compte 6 cavités naturelles, toutes situées dans le centre du village. Il existe également potentiellement d’autres cavités abandonnées non minières sur la commune, non localisées (cf. Figure 77).

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Figure 77 : Localisation des cavités abandonnées proche du site d'étude

Cavités localisées

Site de projet

Source : BRGM, cavités souterraines abandonnées non minières localisées ou non localisées

6.5.6 Risque technologique Il n’existe pas de PPRT pour la commune de Varages. Aucune industrie rejetant des polluants n’est localisée sur la commune de Varages. La canalisation de transport de gaz (GRT Gaz) qui passe à l’Est de la commune constitue un risque de transport de matières dangereuses. Il en est de même pour les routes départementales RD 554, RD 561 et RD 35, vis-à-vis de la circulation de poids lourds transportant des matières dangereuses.

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6.6 Synthèse Figure 78 : Carte de synthèse des enjeux environnementaux du site d'étude

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Tableau 14 : Synthèse des enjeux environnementaux du site d'étude

Thématique Description Enjeux Climat méditerranéen Climat Aucun Ensoleillement d’environ 2700 h/an La topographie au droit du site en légère pente N-S (environ 3%), entourée de collines et de thalwegs Topographie Aucun La cote topographique du site est comprise entre 418 et 453 m Sol Le site d’implantation repose sur une roche calcaire dolomitique Aucun Massif calcaire de la Sainte-Victoire (FRDG166), karstification très développée et perméabilité est importante, masse d’eau vulnérable aux éventuelles Masses d’eaux pollutions de surface Faible souterraines Piézométrie supposée aux alentours de 120 m de profondeur Objectifs de bon état quantitatif et chimique en 2015 Réseau hydrographique peu développé dans le secteur, constitué par des vallons drainant les eaux de ruissellement en période pluvieuse Masses d’eaux Absence de bassin versant extérieur intercepté Faible superficielles Aucun usage n’a été identifié à proximité du site de projet Milieu naturel Cf. tableaux ci-dessous Occupation du sol Site situé en « Zone naturelle et forestière » du PLU et soumis à Plan Simple de Gestion Moyen Accès au site Accès possible par des chemins privés forestiers via le lieu-dit des Pallières Faible Habitat Le projet s’inscrit à 1,1 km au sud de la première habitation. Le centre du village de Varages est situé à 5 km au nord-est. Faible Gestion des déchets gérée par la Communauté de communes Provence Verdon Cadre de vie La qualité de l’air est bonne dans le secteur d’étude Faible Projet dans un environnement à dominante forestière, peu bruyant, peu de lumière artificielle Le projet n’est concerné par aucun périmètre de protection du patrimoine culturel, ni site inscrit ou classé. Patrimoine culturel Les monuments historiques les plus proches sont situés dans le centre de la commune voisine de Saint-Martin-de-Pallières à 3,4 km au nord-ouest du site, Faible le site inscrit « Ensemble formé par le village de Saint-Martin des Pallières, le château et une partie de son parc » et le site classé « Le Bois du château de Saint-Martin-de-Pallières » sont situés à 3 km au nord-ouest du site Paysage Site ayant subi quelques incendies, aucune co-visibilité Faible Risque naturels et Site principalement concerné par le risque d’incendie de forêt car inclus dans un continuum boisé, aléa subit moyen, absence de PPRIF Moyen technologique

Habitat naturel Surface de l’habitat dans la zone d’emprise Statuts réglementaires Enjeu local de conservation

Zone déboisée récente 18, 23 ha + OLD - Faible (Code EUNIS : G2.12 x G1.71 x E5.12) Chênaie verte 1, 25 ha + OLD - Faible (Code EUNIS : G2.12) Chênaie pubescente 0,67 ha + OLD - Faible (Code EUNIS : G1.71) Pelouse marneuse arborée 0,83 ha + OLD - Faible (Code EUNIS : E1.52) Talweg 500 m linéaire - Faible (Code EUNIS : XX) Piste forestière 500 m linéaire - Très faible (Code EUNIS : H5.61)

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Présence Statuts de Liste rouge Liste rouge Enjeu local de Importance de la zone Groupe considéré Espèce Interactions habitats/espèces Zone d’étude Zone d’emprise protection France PACA conservation d’étude pour l’espèce

Violette de Jordan A proximité Flore Talweg, en lisière de chênaie OLD PR - - Modéré Modérée (Viola jordanii) immédiate Decticelle orientale Pelouses, lisières, milieux ouverts Avérée Avérée - LR4 - Fort Modéré à fort (Rhacocleis germanica) et semi-ouverts Mante abjecte (Ameles Pelouses, milieux ouverts et semi- Avérée Potentielle - - - Modéré Faible spallanziana) ouverts Proserpine Pelouses, lisières, milieux ouverts et semi-ouverts avec Aristoloche Avérée Avérée PN3 LC LC Modéré Faible (Zerynthia rumina) pistoloche Damier de la Succise Pelouses, lisières, milieux ouverts Avérée Avérée PN3, DH2, BE2 LC LC Modéré Faible (Euphydryas aurinia) et semi-ouverts Zygène de la Badasse Pelouses, lisières, milieux ouverts Insectes Avérée Avérée - - - Modéré Faible (Zygaena lavandulae) et semi-ouverts Zygène cendrée Pelouses, lisières, milieux ouverts Avérée Avérée PN3 - - Modéré Faible (Zygaena rhadamanthus) et semi-ouverts Magicienne dentelée Pelouses, lisières, milieux ouverts Potentielle Potentielle PN2, DH4, BE2 LR3 - Modéré Faible (Saga pedo) et semi-ouverts Grand Capricorne Boisements de chênes Avérée Avérée PN2, DH2, DH4, BE2 - - Faible Faible (Cerambyx cerdo) Lucane cerf-volant Boisements de chênes Avérée Potentielle DH2 - - Faible Faible (Lucanus cervus) Psammodrome d’Edwards Chemin, talweg, pelouses, Avérée Avérée PN3, BE3 NT - Modéré Faible (Psammodromus edwarsianus) chenaies, zones déboisées Seps strié Chemin, pelouses Avérée Potentielle PN3, BE3 LC - Modéré Faible (Chalcides striatus) Lézard des murailles Chemin, talweg, pelouses, Reptiles Avérée Avérée PN2, BE2, DH4 LC - Faible Très faible (Podarcis muralis) chenaies, zones déboisées Lézard vert occidental Chemin, talweg, pelouses, Avérée Avérée PN2, BE2, DH4 LC - Faible Faible (Lacerta b. bilineata) chenaies, zones déboisées Couleuvre d’Esculape Chemin, talweg, pelouses, Potentielle Potentielle PN2, BE2, DH4 LC - Modéré Faible (Zamenis longissimus) chenaies, zones déboisées Circaète Jean-le-Blanc Milieux ouverts, lisières : Potentielle Potentielle PN3, DO1, BO2, BE2 LC LC Fort Faible (Circaetus gallicus) alimentation Grand-duc d'Europe PN3, DO1, BE2 LC LC Modéré (Bubo bubo) Milieux ouverts : alimentation Avérée Avérée Faible Milan noir PN3, DO1, BO2, BE2 LC LC Faible (Milvus migrans) Milieux ouverts : alimentation Avérée Avérée Très faible Epervier d'Europe Tous types de milieux : Avérée Avérée PN3, BO2, BE2 LC LC Faible Très faible (Accipiter nisus) alimentation Buse variable Milieux ouverts : alimentation Avérée Avérée PN3, BO2, BE2 LC LC Faible Très faible Oiseaux (Buteo buteo) Alouette lulu Zones ouvertes et arbustives : Avérée Avérée PN3, DO1, BE3 LC LC Faible Modérée (Lullula arborea) alimentation et nidification Zones ouvertes et arbustives : Engoulevent d'Europe alimentation Avérée Avérée PN3, DO1, BE2 LC LC Faible Modérée (Caprimulgus europaeus) Boisements et garrigues arborées : nidification Fauvette passerinette Zones ouvertes et arbustives : PN3, BE2 LC LC Faible (Sylvia cantillans) Avérée Avérée Modérée alimentation et nidification Minioptère de Schreibers Zones ouvertes et arbustives : PN, DH2, DH4, BE2, Mammifères Potentielle Potentielle VU - Très fort Faible (Miniopterus schreibersii) Alimentation déplacement BO2

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Présence Statuts de Liste rouge Liste rouge Enjeu local de Importance de la zone Groupe considéré Espèce Interactions habitats/espèces Zone d’étude Zone d’emprise protection France PACA conservation d’étude pour l’espèce Murin de Bechstein PN, DH2, DH4, BE2, Potentielle Potentielle NT - Très fort Modérée (Myotis bechsteinii) BO2 Barbastelle d’Europe PN, DH2, DH4, BE2, Potentielle Potentielle LC - Très fort Modérée (Barbastella barbastellus) BO2 Rhinolophe euryale PN, DH2, DH4, BE2, Potentielle Potentielle NT - Très fort Faible (Rhinolophus euryale) BO2 Grand murin (Myotis myotis) PN, DH2, DH4, BE2, ou Potentielle Potentielle LC / NT - Fort Faible Petit murin BO2 (Myotis blythii) Murin à oreilles échancrées PN, DH2, DH4, BE2, Potentielle Potentielle LC - Fort Faible (Myotis emarginatus) BO2 Grand rhinolophe Zones ouvertes et arbustives : PN, DH2, DH4, BE2, Potentielle Potentielle NT - Fort Modérée (Rhinolophus ferrumequinum) Alimentation déplacement BO2 Petit rhinolophe PN, DH2, DH4, BE2, Potentielle Potentielle LC - Fort Modérée (Rhinolophus hipposideros) BO2 Loup gris Zones ouvertes et arbustives : PN, DH2, DH4, DH5, Potentielle Potentielle VU - Fort Faible (Canis lupus) chasse et déplacement BE2 Pipistrelle pygmée Avérée Avérée PN, DH4, BE2, BO2 LC - Modéré Faible (Pipistrellus pygmaeus) Pipistrelle de Nathusius Avérée Avérée PN, DH4, BE2, BO2 LC - Modéré Faible (Pipistrellus nathusi) Zones ouvertes et arbustives : Noctule de Leisler Alimentation déplacement Avérée Avérée PN, DH4, BE2, BO2 LC - Modéré Faible (Nyctalus leisleri) Murin de Natterer Potentielle Potentielle PN, DH4, BE2, BO2 LC - Modéré Faible (Myotis nattereri) Genette commune Potentielle Potentielle PN, DH4, BE2, BO2 LC - Modéré Modérée (Genetta genetta) Zones ouvertes et arbustives : Muscardin ensemble de son cycle biologique Potentielle Potentielle PN, DH4, BE3 LC - Modéré Modérée (Mucardinus avellanarius) Pipistrelle de Kuhl Avérée Avérée PN, DH4, BE2, BO2 LC - Faible Faible (Pipistrellus kuhlii) Zones ouvertes et arbustives : Pipistrelle commune Alimentation déplacement Avérée Avérée PN, DH4, BE2, BO2 LC - Faible Modérée (Pipistrellus pipistrellus) Oreillard sp Avérée Avérée PN, DH4, BE2, BO2 LC - Faible Modérée (Plecotus sp) Zones ouvertes et arbustives : Vespère de Savi Alimentation déplacement Avérée Avérée PN, DH4, BE2, BO2 LC - Faible Modérée (Hypsugo savii)

Espèce fortement Espèce avérée potentielle

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7 INCIDENCES NOTABLES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT ET MESURES ERC ASSOCIEES 7.1 Milieu physique 7.1.1 Climat

7.1.1.1 Phase travaux Une augmentation des émissions de gaz à effet de serre issues des moteurs thermiques des engins de chantier est attendue durant la phase de travaux des parcs photovoltaïques. Environ 4 à 5 rotations par jour de semi-remorques seront prévues durant les travaux afin d’acheminer les matériaux, ainsi que 5 autres engins de chantier sur site (engin élévateur, trancheuse, foreuse, pelle mécanique et toupie béton). Ces nuisances seront perçues principalement par le personnel de chantier du site. Les riverains sont trop éloignés pour être impactés directement (les premières habitations se situent à plus de 1 km du site). Ces nuisances seront de plus temporaires, la durée du chantier étant estimée entre 6 et 8 mois.

Au vu de la durée des travaux (8 à 10 mois), ces émissions rejetées dans l'atmosphère ne sont pas significatives sur le cycle de vie complet de l’aménagement et ne sont pas de nature à avoir un effet sur le climat.

Mesures Des dispositions peu contraignantes peuvent cependant être mise en place pour contribuer à réduire l’émission de gaz de combustion :  le respect de la limitation de vitesse : 30 km/h,  l’arrêt des moteurs lorsque les engins sont à l’arrêt ou en stationnement,  le suivi et l’entretien périodiques des engins et matériels, qui devront respecter les normes en vigueur d’émissions de gaz de combustion.

7.1.1.2 Phase d’exploitation Le parc photovoltaïque n’émettra aucune émission polluante pendant son exploitation. Le faible trafic lié aux opérations de maintenance ponctuelles du parc induira des émissions négligeables. Le projet permettra globalement l’évitement d’émissions de gaz à effet de serre qui auraient été nécessaires à la production de la même quantité d’électricité dans des centrales électriques conventionnelles à hauteur d’environ 300 000 tonnes de CO2 sur 40 ans . L’effet à long terme est donc positif sur le climat.

Mesures Aucune mesure spécifique n’est prévue au regard de l’absence d’incidence.

7.1.2 Topographie

7.1.2.1 Phase travaux Le projet s’adaptera aux contraintes du terrain liées à la présence de talus notamment vis-à-vis de l’ombrage des panneaux. Le terrain sera nivelé en surface au droit des bâtiments sur une profondeur de 80 cm. Il sera creusé sur 80 cm de profondeur afin de réaliser des tranchées pour y enterrer les câbles électriques entre les postes de transformation et de livraison. Un préforage est également envisageable pour l’ancrage

149 / 217 Parc solaire de Bayol à Varages (83) Etude d’impact des structures par des vis. Cet ancrage se fait sur une profondeur de 1 à 2 m, et a un faible diamètre. Très ponctuellement un coulis de béton pourra être mis. L’emprise concernée par les travaux affectant le sol est très limitée, ils ne concerneront que les 80 premiers cm des terrains de couverture. Le risque d’affecter la structure des sols de surface est donc négligeable.

Mesures Les terres issues du nivèlement du site et du creusement des tranchées seront réutilisées sur place

7.1.2.2 Phase d’exploitation Le choix du site de projet résulte notamment de la prise en compte des pentes, l’implantation générale des panneaux respecte au maximum la topographie actuelle du site et le taux d’occupation au sol a été choisi afin de réduire la surface utilisée au minimum. L’implantation vise à limiter les mouvements de terre (déblais/remblais) et ainsi à avoir un effet négligeable sur la topographie.

Mesures Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence spécifique.

7.1.3 Sol et sous-sol

7.1.3.1 Phase travaux L’accès au terrain nécessitera l’aménagement de pistes de circulation pour les engins de chantier qui peuvent être lourds (grue, semi-remorque). Lors du chantier, le sol peut se tasser du fait de l’utilisation intensive des pistes, surtout par temps humide. Cependant, les engins de chantier seront choisis de manière à limiter leur impact sur les sols. Les véhicules à chenilles ou à pneus basse pression seront privilégiés. Les sols mis à nu durant les travaux au droit des pistes, des tranchées et des locaux techniques seront temporairement fragilisés et plus facilement mobilisables. Durant la phase de travaux, ce sont la circulation des engins et les travaux de déblai/remblai, notamment au niveau des locaux techniques, qui peuvent être à l’origine d’une éventuelle érosion du terrain. Ces phénomènes surviennent en général lorsque les travaux s’effectuent en période de fortes pluies. Cependant, seuls des travaux de surfaçage sur une partie limitée du site seront réalisés. De plus, le chantier sera interrompu en cas de fortes pluies.

Les incidences qualitatives en phase travaux portent sur des impacts temporaires induits par les opérations de terrassement et déblais/remblais toutefois de faibles importances, pouvant générer principalement :  Des déversements accidentels de produits polluants (pertes d’huiles et d’hydrocarbures des véhicules),  La libération de Matières En Suspension (MES) lors des travaux de terrassement en cas de pluie. Des mesures seront mises en place afin d’éviter tout accident et altération de la qualité des sols. Les effets du projet suite à la mise en place de ses mesures sont donc jugés très faibles.

Mesures Le chantier comprendra les mesures suivantes, permettant de limiter au maximum les risques d’altération de la qualité du sol et du sous-sol :  des aires de nettoyage du matériel seront aménagées (la localisation de ces aires sera définie avant le démarrage du chantier),

150 / 217 Parc solaire de Bayol à Varages (83) Etude d’impact

 les contenants de produits (huile, etc.) devront être sur rétention avec une étiquette normalisée (symbole de danger, etc.). Les FDS (fiches de données de sécurité) seront disponibles,  des kits anti-pollution (produits absorbants, sacs poubelle, gants, etc.) seront mis à disposition par les entreprises. En cas d’écoulement, l’absorbant souillé sera stocké dans un contenant étanche et sera éliminé en filières agréées,  l’état de bon fonctionnement des engins sera vérifié régulièrement. Aucune opération d’entretien lourd ne sera effectuée dans la zone de chantier,  des sanitaires autonomes chimiques seront installés sur le chantier,  lors de la préparation du chantier, les différentes zones de chantier (stationnement, cantonnement, aire de livraison et de stockage d’approvisionnements, aires de fabrication ou livraison de béton, aire de manœuvre des engins imposants, aire de tri et stockage des déchets…) seront définies et délimitées,  des équipements seront disposés pour assurer la propreté du chantier (bacs de rétention, bacs de décantation, filets de protection des bennes pour le tri des déchets, etc.),  l’évacuation des déchets sera à la charge des entreprises et sera exécutée conformément à la réglementation énoncée aux articles L. 541-1 et suivants du code de l’environnement régissant l’élimination des déchets et la récupération des matériaux,  l’incinération des déchets sur le chantier sera interdite.

7.1.3.2 Phase d’exploitation Comme vu précédemment, les surfaces imperméabilisées par les structures d’ancrage des panneaux et par les bâtiments techniques ne représentent qu’une très faible proportion de la surface de projet (550 m² imperméabilisés par les têtes de vis, une surface négligeable s’il s’agit de pieux, 290 m² pour les bâtiments et citernes, soit pour l’ensemble du site une surface d’environ 840 m², <0,4% de la surface totale). Les principales incidences en phase d’exploitation sont liées aux écoulements d’eau de pluie sur les panneaux et sur les sols. Ces écoulements peuvent se concentrer sur les bords des panneaux et créer une érosion accélérée du sol à l’aplomb de cet écoulement, ainsi que des ravinements avec transport solide et affaiblissement de la structure des panneaux. Ces incidences sont traitées au paragraphe 7.2.2 Masses d’eaux superficielles, des mesures adaptées seront mises en place afin de ralentir les écoulements à l’aide de noues à seuils, de micro barrages et de bandes empierrées.

7.2 Masses d’eau en présence 7.2.1 Masses d’eaux souterraines

7.2.1.1 Phase travaux Les opérations de terrassement, de creusement des tranchées et d’installation des pieux battus/vis ne dépasseront pas une profondeur de 2 m. Au regard de la profondeur supposée (supérieure à 100 m) de la nappe « Massif calcaire de la Sainte-Victoire » (FRDG166) concernée par le projet, ces travaux ne sont pas susceptibles de rencontrer les eaux souterraines. On rappellera que le site de projet est situé en dehors des périmètres de protection du captage AEP de la source de la Foux. De plus, aucun prélèvement d’eau ne sera effectué pendant le chantier. L’approvisionnement de la base vie du site se fera à partir de bouteilles et de citernes pour l’eau sanitaire. Les incidences potentielles des travaux sur les eaux souterraines sont principalement liées aux risques d’altération de la qualité des sols sus-jacents (cf. 7.1.3.1). Ces incidences sont jugées très faibles au regard des mesures mises en place pour éviter toute pollution des sols.

Mesures

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Les mesures décrites au paragraphe 7.1.3.1 seront mises en place.

7.2.1.2 Phase d’exploitation Les pistes internes ne seront pas imperméabilisées et ne feront pas l’objet d’un trafic notable (opérations de maintenance ponctuelles). Les seules surfaces imperméabilisées correspondent aux locaux techniques et représentent moins de 1% de la surface totale du projet. Les eaux de ruissellement sur ces surfaces seront faibles en volume et ne contiendront pas de matières en suspension ou hydrocarbures susceptibles de pénétrer dans le sol et d’atteindre la nappe car issues des toitures. En cas de situation accidentelle, seuls les transformateurs pourraient générer des rejets aqueux. Cependant, les transformateurs seront sur des surfaces imperméabilisées et des bacs de rétention sont intégrés à l’équipement. Les éventuels polluants (produits de maintenance, déchets, chiffons souillés…) seront stockés dans un local de stockage imperméabilisé. Aucun produit chimique (pesticides…) ne sera employé sur le site. L’impact du ruissellement sur les panneaux photovoltaïques sur la qualité de l’eau est nul, l’eau s’écoulant sur une plaque de verre. Les panneaux sont constitués de silicium cristallin. Dans le cas où le verre serait brisé, l’eau ne peut pas se charger de particules (on rappelle que le silicium est présent sous forme cristalline dans le panneau et qu’il ne peut en aucun cas être dissout dans l’eau). Par ailleurs, le silicium n’est pas un élément écotoxique (le silicium provient de la silice qui est l’élément le plus présent sur la croûte terrestre sous forme de sable). Néanmoins il n’est pas prévu de nettoyer manuellement les panneaux, seuls la pluie et le vent permettront de nettoyer les modules. Au regard de la nature du projet, les incidences sur la qualité des eaux souterraines sont jugées très faibles.

Mesures Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence spécifique.

7.2.2 Masses d’eaux superficielles L’installation d’un parc photovoltaïque peut avoir plusieurs conséquences d’un point de vue hydraulique : • Imperméabilisation des sols ; • Modification de l’écoulement des eaux ; • Ravinement.

7.2.2.1 Phase travaux  Imperméabilisation des sols Le site de projet est actuellement occupé majoritairement par un espace boisé et végétalisé. La phase chantier entrainera la mise à nu de l’ensemble du terrain. L’imperméabilisation de la base vie et du stockage sur site des éléments de construction du parc solaire causeront une imperméabilisation ponctuelle et temporaire du sol.

 Modification de l’écoulement Le projet ne recoupe aucun cours d’eau pérenne ou non pérenne. En phase chantier, le passage des engins, sans modifier la topographie en grand, pourra engendrer une modification locale et ponctuelle des écoulements. Aucune piste n’est à créer pour accéder au site.

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 Ravinement Le parcours de l’eau sur le site avec un sol nu peut entraîner des ravinements, avec transport solide. Cette problématique se posera notamment une fois les éléments de la centrale photovoltaïque mis en place, et peut aussi bien se trouver à l’intérieur du site qu’au niveau de la clôture. Une des conséquences est l’affaiblissement de la structure des panneaux. Etant donné les caractéristiques du site, avec une pente marquée, il est essentiel d’en tenir compte au niveau des aménagements hydrauliques.

Mesures Les mesures mises en place pour gérer les écoulements et le ravinement à l’intérieur du site sont détaillées au paragraphe 7.2.2.2.

7.2.2.2 Phase d’exploitation  Ruissellement Dans le cadre du projet, il convient d'analyser l'imperméabilisation que pourrait engendrer chacun des éléments du projet :  panneaux solaires,  locaux techniques,  systèmes de fondation,  pistes. Sur l’enceinte extérieure du site de projet concernée par l’obligation légale de débroussailler (OLD), il est considéré qu’il n’y a pas de modification du coefficient de ruissellement, le sol n’étant pas modifié.

Les panneaux photovoltaïques seront positionnés en rangée : • Ceux-ci seront surélevés par rapport au sol, entre 0,8 m et 2,73 m. • Chaque rangée est composée d’un ensemble de panneaux installés les uns à côté des autres dans la direction Est/Ouest sur une seule rangée. • Au niveau de chacun des panneaux, une structure « 6H » permet que les eaux ne coulent pas sur l’ensemble du panneau mais puissent tomber entre chaque panneau. Cela permet de limiter les phénomènes de concentrations des eaux de pluies. Les eaux de pluies s'infiltreront ou s’écouleront naturellement, soit directement, soit indirectement après ruissellement sur le site, étant rappelé que seront maintenues les pentes naturelles du site pour préserver les voies naturelles d'écoulements des eaux de pluies. Les chemins hydrauliques seront modifiés a minima en fonction des problématiques d’érosion, en évitant au maximum de concentrer les eaux. Pour se faire, il convient de bien rappeler que même si en début d’exploitation le sol est relativement nu, après quelques semaines une végétation réapparaît, qui permet de minimiser le coefficient de ruissellement ainsi que l’érosion sur le site. L’espace de plusieurs mètres entre panneaux permet d’autant plus à la végétation de réapparaître. Les structures portantes des panneaux du projet seront sur pieux vissés ou sur pieux battus, et concerneront moins de 1% de la surface du site. De plus, comme nous le verrons dans les mesures de réduction envisagées, il est proposé de travailler sur des aménagements hydrauliques ralentissant autant que possible l’eau, à l’aide de noues à seuils, de micro barrages et de bandes empierrées. En phase exploitation, les coefficients de ruissellements du site de projet correspondent à ceux d’un sol perméable avec végétation, présentant une pente < à 7% (cf. Tableau 15).

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Tableau 15 : Coefficients de ruissellement

T = 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans 100 ans

Perméables avec végétation 0.15 0.17 0.2 0.24 0.4

Piste 0.3 0.32 0.35 0.39 0.5

L’estimation des coefficients de ruissellement faite à l’état initial est reprise en considérant les modifications de l’occupation du sol en situation future (cf. Tableau 16).

Tableau 16 : Coefficients de ruissellement retenus en état aménagé

Coeff de ruissellement exploitation

BV Surface Pente Q2 Q5 Q10 Q30 Q100

SSBV1 1.10 ha 8% 0.17 0.15 0.18 0.22 0.41 SSBV2 4.30 ha 8% 0.16 0.14 0.17 0.21 0.41 SSBV3 7.10 ha 7% 0.15 0.13 0.16 0.20 0.40 SSBV4 2.40 ha 10% 0.15 0.13 0.16 0.20 0.40 SSBV5 4.00 ha 9% 0.15 0.13 0.16 0.20 0.40 SSBV6 1.90 ha 9% 0.17 0.19 0.22 0.26 0.41

En cohérence avec ces nouveaux coefficients de ruissellement, les débits en aval des différents bassins versants sont calculés (cf. Tableau 17).

Tableau 17 : Débits retenus en état aménagé

Débit exploitation

BV Surface Pente Q2 Q5 Q10 Q30 Q100

SSBV1 1.10 ha 8% 21 l/s 25 l/s 36 l/s 54 l/s 123 l/s SSBV2 4.30 ha 8% 77 l/s 92 l/s 131 l/s 198 l/s 474 l/s SSBV3 7.10 ha 7% 121 l/s 140 l/s 202 l/s 311 l/s 773 l/s SSBV4 2.40 ha 10% 41 l/s 48 l/s 69 l/s 106 l/s 262 l/s SSBV5 4.00 ha 9% 68 l/s 79 l/s 114 l/s 176 l/s 436 l/s SSBV6 1.90 ha 9% 35 l/s 55 l/s 75 l/s 109 l/s 211 l/s

Le Tableau 18 présente pour une pluie décennale les débits dans les différents sous-bassins versants.

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Tableau 18 : Débits pour Q10 en état initial/état aménagé

BV Surface Pente Q10 Q10

SSBV1 1.10 ha 8% 34 l/s 36 l/s SSBV2 4.30 ha 8% 134 l/s 131 l/s SSBV3 7.10 ha 7% 222 l/s 202 l/s SSBV4 2.40 ha 10% 75 l/s 69 l/s SSBV5 4.00 ha 9% 125 l/s 114 l/s SSBV6 1.90 ha 9% 59 l/s 75 l/s

 Effet splash Une autre modification des écoulements peut être liée à ce que l’on appelle « l’effet splash », c'est- à-dire le risque d’érosion suite à la chute des gouttes de pluie concentrée par les panneaux sur le sol (cf. Figure 79).

Figure 79 : Illustration de l’effet splash

Pour minimiser ce risque : • Les structures seront en dispositifs « 6H », c'est-à-dire avec 6 panneaux emboîtés et un espace entre chacun ; • La hauteur des panneaux est limitée (hauteur de chute du panneau bas : 0,8 m – panneau haut : 2,5 m).

La reprise de la végétation limitera d’autant plus ce risque.

 Ravinement Le parcours de l’eau sur le site, avec un sol présentant moins de végétation, peut entraîner des ravinements avec transport solide et affaiblissement de la structure des panneaux. Cette problématique peut aussi bien se trouver à l’intérieur du site qu’au niveau de la clôture. Etant donné les caractéristiques du site, avec une pente marquée, il est essentiel d’en tenir compte au niveau des aménagements hydrauliques.

Mesures Les mesures à prendre en compte doivent répondre au contexte du projet, dont les principales contraintes d’un point de vue hydraulique sont :  la gestion des écoulements à l’intérieur du site ;

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 la prise en compte de l’augmentation de l’imperméabilisation pour l’aval.

 Gestion des écoulements à l’intérieur du site Les principales problématiques concernant la gestion des écoulements à l’intérieur du site sont la concentration des écoulements et le risque d’érosion. Pour les prendre en compte, les aménagements suivants seront réalisés :  Sur les axes d’écoulement à forte pente, mise en place de « micro-barrages » de 20 à 30 cm de haut constitués de pierre récupérés sur site, sur environ 5 m perpendiculairement aux écoulements. Ils pourront être installés soit devant, soit derrière, soit sous les panneaux (cf. Figure 80).

Figure 80 : Exemple d’aménagement de « micro-barrages » - cas où les panneaux sont perpendiculaires à l’écoulement

Source : Suez Consulting

 à l’intérieur du site toujours, il est proposé, pour les zones à fortes pentes, de mettre en place le même dispositif de micro-barrage, mais cette fois une longueur plus importante, environ tous les 5m de dénivelé quand la pente est forte (cf. Figure 81). Deux cas de figures vont se porter :  écoulement perpendiculaires aux panneaux, même dispositif que précédemment, sur une plus grande largeur ;  écoulement non perpendiculaire : le dispositif ne change pas, mais il conviendra de s’assurer de la possibilité de rouler sur le micro-barrage en exploitation. Pour se faire, les dispositifs seront mis perpendiculaires aux axes des panneaux.

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La localisation des micro-barrages est présentée Figure 83. Au total, environ 6250 ml seront mis en place sur le site.

Figure 81 : Exemple d’aménagement de « micro-barrages » - cas où les panneaux sont parallèles à l’écoulement

Source : Suez Consulting

Concernant cette fois les traversées des clôtures, il est proposé la mise en place de bandes empierrées (noues large remplie de pierres) au droit des « axes d’écoulement ». La Figure 82 montre une coupe indicative d’une bande empierrée traversant une clôture.

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Figure 82 : Principe de la mise en place de la clôture avec bande empierrée

Figure 83 : Principe d’aménagements pour la gestion des écoulements

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 Imperméabilisation La directive de la MISEN 83 demande une compensation en considérant la méthode des pluies pour un temps de retour T=100ans, avec débit de fuite correspondant au Q2. Le Tableau 19 et les figures suivantes présentent les résultats de ces calculs, sans prise en compte d’une éventuelle infiltration.

Tableau 19 : Coefficients de ruissellement et débit de fuite Coeff de Coeff de ruissellemen ruissellement t initial Débit initial exploitation Débit exploitation

BV Surface Pente Q2 Q100 Q2 Q100 Q2 Q100 Q2 Q100

SSBV1 1.10 ha 8% 0.13 0.33 15 l/s 97 l/s 0.17 0.41 21 l/s 123 l/s SSBV2 4.30 ha 8% 0.13 0.33 60 l/s 379 l/s 0.16 0.41 77 l/s 474 l/s SSBV3 7.10 ha 7% 0.13 0.33 98 l/s 625 l/s 0.15 0.40 121 l/s 773 l/s SSBV4 2.40 ha 10% 0.13 0.33 33 l/s 211 l/s 0.15 0.40 41 l/s 262 l/s SSBV5 4.00 ha 9% 0.13 0.33 55 l/s 351 l/s 0.15 0.40 68 l/s 436 l/s SSBV6 1.90 ha 9% 0.13 0.33 26 l/s 167 l/s 0.17 0.41 35 l/s 211 l/s

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Figure 84 : Volume de rétention concernant le sous-bassin versant SSBV1

Calcul du volume de rétention pour limitation du débit Méthode des pluies (ITN 77/284) Caractéristiques du bassin versant Référence du bassin versant étudié Surface totale du bassin versant SSBV1 11,000 m² Coefficients de Détail des surfaces du bassin versant ruissellement T=100 ans Surfaces de perméable avec végétation = 86.00% 9,460 m² 0.30 Surfaces de perméable sans végétation = 0 m² 0.35 Surfaces imperméabilisé = 0.05% 6 m² 1.00 Surfaces chemins = 13.90% 1,529 m² 0.50 Coefficient d'apport Ca Débit de fuite autorisé Qf 0.328 0.01500 m3/s Station Période de retour Aix - 30 min - 6h 100 ans Coefficients a et b a = 31.366 b = 0.788 Volume maximum de stockage du bassin versant T = (a x 10-3 x Sa x (1-b)) / Qf 1/b V= a x Sa x T1-b - Qf x T T = 64 mn V = 216 m3

Evolution de la rétention en fonction de la durée de l'averse 450

400 Stock 350 Entrée 300 Sortie 250 200

Volume (m3) 150 100 50 longueur 1 0 0 50 100 150 200 250 300 350 400 2 Temps (mn) 3 4 5

160 / 217 Parc solaire de Bayol à Varages (83) Etude d’impact

Figure 85 : Volume de rétention concernant le sous-bassin versant SSBV2

Calcul du volume de rétention pour limitation du débit Méthode des pluies (ITN 77/284) Caractéristiques du bassin versant Référence du bassin versant étudié Surface totale du bassin versant SSBV2 43,000 m² Coefficients de Détail des surfaces du bassin versant ruissellement T=100 ans Surfaces de perméable avec végétation = 92.00% 39,560 m² 0.30 Surfaces de perméable sans végétation = 0 m² 0.35 Surfaces imperméabilisé = 0.10% 43 m² 1.00 Surfaces chemins = 7.90% 3,397 m² 0.50 Coefficient d'apport Ca Débit de fuite autorisé Qf 0.317 0.06000 m3/s Station Période de retour Aix - 30 min - 6h 100 ans Coefficients a et b a = 31.366 b = 0.788 Volume maximum de stockage du bassin versant T = (a x 10-3 x Sa x (1-b)) / Qf 1/b V= a x Sa x T1-b - Qf x T T = 60 mn V = 801 m3

Evolution de la rétention en fonction de la durée de l'averse 1,600

1,400 Stock 1,200 Entrée

1,000 Sortie

800

600 Volume Volume (m3) 400

200 longueur 1 0 0 50 100 150 200 250 300 350 400 2 Temps (mn) 3 4 5

161 / 217 Parc solaire de Bayol à Varages (83) Etude d’impact

Figure 86 : Volume de rétention concernant le sous-bassin versant SSBV3

Calcul du volume de rétention pour limitation du débit Méthode des pluies (ITN 77/284) Caractéristiques du bassin versant Référence du bassin versant étudié Surface totale du bassin versant SSBV3 71,000 m² Coefficients de Détail des surfaces du bassin versant ruissellement T=100 ans Surfaces de perméable avec végétation = 97.02% 68,884 m² 0.30 Surfaces de perméable sans végétation = 0 m² 0.35 Surfaces imperméabilisé = 0.11% 78 m² 1.00 Surfaces chemins = 2.87% 2,038 m² 0.50 Coefficient d'apport Ca Débit de fuite autorisé Qf 0.307 0.09800 m3/s Station Période de retour Aix - 30 min - 6h 100 ans Coefficients a et b a = 31.366 b = 0.788 Volume maximum de stockage du bassin versant T = (a x 10-3 x Sa x (1-b)) / Qf 1/b V= a x Sa x T1-b - Qf x T T = 58 mn V = 1,273 m3

Evolution de la rétention en fonction de la durée de l'averse 2,500

Stock 2,000 Entrée Sortie 1,500

1,000 Volume Volume (m3)

500 longueur 1 0 0 50 100 150 200 250 300 350 400 2 Temps (mn) 3 4 5

162 / 217 Parc solaire de Bayol à Varages (83) Etude d’impact

Figure 87 : Volume de rétention concernant le sous-bassin versant SSBV4

Calcul du volume de rétention pour limitation du débit Méthode des pluies (ITN 77/284) Caractéristiques du bassin versant Référence du bassin versant étudié Surface totale du bassin versant SSBV4 24,000 m² Coefficients de Détail des surfaces du bassin versant ruissellement T=100 ans Surfaces de perméable avec végétation = 96.55% 23,172 m² 0.30 Surfaces de perméable sans végétation = 0 m² 0.35 Surfaces imperméabilisé = 0.15% 36 m² 1.00 Surfaces chemins = 3.30% 792 m² 0.50 Coefficient d'apport Ca Débit de fuite autorisé Qf 0.308 0.03300 m3/s Station Période de retour Aix - 30 min - 6h 100 ans Coefficients a et b a = 31.366 b = 0.788 Volume maximum de stockage du bassin versant T = (a x 10-3 x Sa x (1-b)) / Qf 1/b V= a x Sa x T1-b - Qf x T T = 59 mn V = 433 m3

Evolution de la rétention en fonction de la durée de l'averse 900

800 Stock 700 Entrée 600 Sortie 500 400

Volume (m3) 300 200 100 longueur 1 0 0 50 100 150 200 250 300 350 400 2 Temps (mn) 3 4 5

163 / 217 Parc solaire de Bayol à Varages (83) Etude d’impact

Figure 88 : Volume de rétention concernant le sous-bassin versant SSBV5

Calcul du volume de rétention pour limitation du débit Méthode des pluies (ITN 77/284) Caractéristiques du bassin versant Référence du bassin versant étudié Surface totale du bassin versant SSBV5 40,000 m² Coefficients de Détail des surfaces du bassin versant ruissellement T=100 ans Surfaces de perméable avec végétation = 96.95% 38,780 m² 0.30 Surfaces de perméable sans végétation = 0 m² 0.35 Surfaces imperméabilisé = 0.05% 20 m² 1.00 Surfaces chemins = 3.00% 1,200 m² 0.50 Coefficient d'apport Ca Débit de fuite autorisé Qf 0.306 0.05500 m3/s Station Période de retour Aix - 30 min - 6h 100 ans Coefficients a et b a = 31.366 b = 0.788 Volume maximum de stockage du bassin versant T = (a x 10-3 x Sa x (1-b)) / Qf 1/b V= a x Sa x T1-b - Qf x T T = 59 mn V = 718 m3

Evolution de la rétention en fonction de la durée de l'averse 1,600

1,400 Stock 1,200 Entrée

1,000 Sortie

800

600 Volume Volume (m3) 400

200 longueur 1 0 0 50 100 150 200 250 300 350 400 2 Temps (mn) 3 4 5

164 / 217 Parc solaire de Bayol à Varages (83) Etude d’impact

Figure 89 : Volume de rétention concernant le sous-bassin versant SSBV6

Calcul du volume de rétention pour limitation du débit Méthode des pluies (ITN 77/284) Caractéristiques du bassin versant Référence du bassin versant étudié Surface totale du bassin versant SSBV6 19,000 m² Coefficients de Détail des surfaces du bassin versant ruissellement T=100 ans Surfaces de perméable avec végétation = 89.62% 17,028 m² 0.30 Surfaces de perméable sans végétation = 0 m² 0.35 Surfaces imperméabilisé = 0.38% 72 m² 1.00 Surfaces chemins = 10.00% 1,900 m² 0.50 Coefficient d'apport Ca Débit de fuite autorisé Qf 0.323 0.02600 m3/s Station Période de retour Aix - 30 min - 6h 100 ans Coefficients a et b a = 31.366 b = 0.788 Volume maximum de stockage du bassin versant T = (a x 10-3 x Sa x (1-b)) / Qf 1/b V= a x Sa x T1-b - Qf x T T = 63 mn V = 365 m3

Evolution de la rétention en fonction de la durée de l'averse 800

700 Stock 600 Entrée

500 Sortie

400

300 Volume (m3) 200

100 longueur 1 0 0 50 100 150 200 250 300 350 400 2 Temps (mn) 3 4 5

La présence de fortes pentes sur la zone du projet impacte sensiblement les coefficients de ruissellements, et ainsi les volumes de rétention à mettre en œuvre. Au total, ce sont plus de 3800 m3 de rétention à mettre en place sur le site. Le Tableau 20 synthétise les volumes de rétention à prévoir pour Q100 avec un débit de fuite Q2 de l’état initial. Tableau 20 : Volume de rétention Bassin versant Volume de rétention SSBV1 216 m3 SSBV2 801 m3 SSBV3 1273 m3 SSBV4 433 m3 SSBV5 718 m3 SSBV6 365 m3

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Il est proposé de répartir ces volumes en cohérence avec les besoins des différents bassins versants. Pour tous les bassins versants, il est proposé d’installer les volumes de rétention en point bas, là où se concentrent les écoulements, et de les limiter à une hauteur maximale de l’ordre de 1,5 m.

Figure 90 : Répartition des bassins de rétention

BR SSBV1 216 m3

BR SSBV6 365 m3

BR SSBV5 BR SSBV2 718 m3 801 m3 BR SSBV4 BR SSBV3 433 m3 1273 m3

Les travaux consistent ainsi à la réalisation d’un talus le long du bassin, afin de niveler le « haut de bassin » en considérant une revanche de 50 cm. Les talus seront réalisés avec une pente de 2H / 1V. Une « clé » pour ancrage au terrain du talus sera également réalisée (profondeur 1m, largeur bas de talus 1m). Le débit de fuite sera imposé par une conduite de sortie de diamètre intérieur :  BR SSBV1 : 100mm  BR SSBV2 : 175mm  BR SSBV3 : 250mm  BR SSBV4 : 125mm  BR SSBV5 : 175mm  BR SSBV6 : 125mm

7.3 Milieu naturel L’étude du milieu naturel a été menée par le bureau d’études ECO-MED. Le rapport complet est annexé au dossier, et une présentation synthétique des résultats est faite dans ce chapitre. 7.3.1 Impacts sur les habitats naturels et espèces Pour les habitats naturels, l’évaluation globale est jugée faible à très faible.

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Il en va de même pour la flore, en effet pour le moment seul un impact faible a été identifié pour la Violette de Jordan. A noter que des inventaires complémentaires seront réalisés au printemps afin de compléter les relevés au niveau des OLD. Une mise à jour sera donc nécessaire suite à ces passages car certains impacts ont pu être sous-évalués.

Concernant les invertébrés, les impacts pressentis du projet sont forts pour la Decticelle orientale, espèce rare. Ils sont jugés modéré pour cinq autres : la Mante abjecte, la Proserpine, le Damier de la Succise, la Zygène de la Badasse et la Zygène cendrée, qui vont également subir une perte d’habitat, et un risque de destruction d’individus. On estime des impacts bruts faibles pour trois espèces : le Lucane cerf-volant et le Grand Capricorne dont les habitats favorables restent bien représentés, et pour la Magicienne dentelée qui n’a pas pu être avérée.

Aucun impact n’a été relevé pour les amphibiens.

Concernant les reptiles, la zone d’étude accueille quatre espèces ainsi qu’une cinquième espèce potentielle. L’impact global du projet est jugé modéré sur le Psammodrome d’Edwards en raison des mœurs de l’espèce entrainant un risque non négligeable de destruction d’individus. En revanche, l’impact est jugé faible sur le Seps strié (avéré) et la Couleuvre d’Esculape (potentielle) dont les principaux habitats restent en marge de la zone d’emprise. L’impact est également jugé faible sur les deux autres espèces de faible enjeu local de conservation, le Lézard des murailles et le Lézard vert occidental.

Pour ce qui est de l’avifaune, l’emprise du projet se trouve fréquentée en période de reproduction par plusieurs espèces nicheuses telles que l’Alouette lulu, la Fauvette passerinette et l’Engoulevent d’Europe. Une grande partie des habitats exploités pour la nidification et les recherches alimentaires de ces trois espèces sera impactée et entraîne par conséquent, un impact modéré sur celles-ci.

Quatre espèces avérées (Grand-duc d’Europe, Milan noir, Buse variable, Epervier d’Europe) et une espèce jugée fortement potentielle (Circaète Jean-le-Blanc) utilisent ou sont susceptibles d’utiliser la zone d’emprise lors de leurs recherches alimentaires. Ce sont 20 hectares d’habitat d’alimentation qui seront impactés entraînant par conséquent, un impact faible sur ces espèces.

Enfin, au sein des mammifères, ce sont surtout les chiroptères qui représentent les enjeux. Les impacts directs du projet sur ce groupe taxonomique, consistent principalement en une destruction ou altération des continuités écologiques et corridors de déplacement ainsi que la destruction ou l’altération des zones d’alimentation. Les impacts sont jugés faibles pour toutes les espèces. Il est important de noter qu’aucun impact sur les gîtes n’a pu être quantifié compte tenu du défrichement de la zone d’étude préalablement aux prospections.

7.3.2 Impacts sur les fonctionnalités écologiques Les impacts sur les fonctionnalités écologiques ont été abordés séparément par espèce et groupe mais aussi au paragraphe dédié aux continuités écologiques. La zone d’étude est située à l’écart de zones urbaines ou artificialisées et présente donc une naturalité globalement très bonne malgré un défrichement récent et la présence de quelques pistes forestières. Le projet génèrera des impacts sur les fonctionnalités du fait de la fragmentation du paysage. Il occasionnera une césure paysagère dans un environnement globalement naturel.

Mesures

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7.3.3 Mesures d’évitement Les enjeux et espèces présentes n’ont pas nécessité d’évitement dans le cadre du présent projet.

7.3.4 Mesures de réduction

7.3.4.1 Mesure R1 : adaptation du calendrier des travaux à la phénologie des espèces Groupes concernés : reptiles, oiseaux, mammifères Cette mesure a pour objectif d’éviter, ou du moins réduire la probabilité de destruction d’individus en période de reproduction et/ou d’hivernage et de limiter les effets du dérangement.

Concernant les reptiles, différentes périodes d’intervention sont envisageables. De façon générale, le démarrage des travaux devra éviter la période hivernale. C’est en effet durant cette période que les reptiles ont le moins de mobilité et peuvent donc être plus facilement impacté au sein de leurs gîtes ou de leurs zones refuge. Les périodes de reproduction et de couvaison sont aussi à éviter, soit parce qu’une intervention perturberait le cycle biologique des espèces, soit parce qu’une intervention serait susceptible de provoquer des destructions accidentelles (pontes dans le sol). Concernant les oiseaux, la sensibilité est plus élevée en période de nidification que lors des autres périodes du cycle biologique (migration, hivernage, etc.). De façon générale également, cette période de nidification s’étend à partir du mois de mars pour les espèces les plus précoces au mois d'août inclus pour les espèces les plus tardives. Aussi, il est préconisé de ne pas démarrer les travaux de libération des emprises (défrichement/ déboisement/ terrassement) à cette époque de l’année, ce qui entraînerait une possible destruction de nichées (œufs ou juvéniles non volants) d’espèces à enjeu et/ou protégées et un dérangement notable sur les espèces en cours de reproduction.

Cette mesure sera d’autant plus efficace pour les espèces migratrices qui passent l’hiver en Afrique. Un démarrage des travaux durant cette période ne les affectera pas. Une fois débutés en dehors de cette période, les travaux de préparation du terrain peuvent être poursuivis même durant la période de reproduction uniquement si les travaux s’effectuent sans interruption. En effet, les oiseaux, de retour de leurs quartiers d’hivernage africains et/ou sédentaires, ne s’installeront pas dans le secteur du chantier, du fait des perturbations engendrées, et aucune destruction directe d’individus ne sera à craindre.

La sensibilité des mammifères au dérangement est plus importante en période de reproduction (juin-mi-août) et d’hibernation (mi-novembre-mars) que lors des autres périodes du cycle biologique. Aussi, il est préconisé de ne pas réaliser les travaux (libération des emprises, débroussaillage, abattage d'arbres et terrassement) durant ces périodes, ce qui entraînerait un risque de destruction d’individu(s) accru et ainsi des impacts maximaux. J F M A M J J A S O N D Sensibilité écologique vis-à-vis

des reptiles Sensibilité écologique vis-à-vis

des oiseaux Sensibilité écologique vis-à-vis

des mammifères Période envisagée pour le début des travaux de libération des emprises, de débroussaillage… Période de démarrage des travaux Période de travaux déconseillée recommandée

168 / 217 Parc solaire de Bayol à Varages (83) Etude d’impact

Considérant les sensibilités distinctes liées à des groupes taxonomiques différents, il est possible de dégager un calendrier des travaux qui sera en mesure de considérer l’ensemble des enjeux écologiques évoluant dans les emprises de travaux. En l’occurrence, les travaux de dégagement des emprises devront débuter entre les mois de septembre et octobre afin de respecter les sensibilités propres aux groupes des reptiles, oiseaux et mammifères.

7.3.4.2 Mesure R2 – Prise en compte des enjeux floristiques et entomologiques dans la gestion des OLD Compartiment ciblé : Insectes et flore Cette mesure vise à limiter le risque de destruction d’individus et d’habitats d’espèces principalement pour la Violette de Jordan, la Proserpine et le Damier de la succise. Pour cela, les stations ont été localisées sur la carte ci-après. Elles tiennent compte de l’instauration des zones tampons autour des zones. Ces zones devront donc être balisées en amont des travaux de débroussaillement et matérialisée de façon pérenne pour la suite des actions d’entretien des OLD. En amont des travaux, le marquage des zones ouvertes pourra se faire à l’aide d’un filet de balisage présentant des couleurs vives, et pour les îlots arborescents avec de la rubalise afin que le personnel du chantier identifie clairement les zones interdites d’accès. Il a été estimé que 370 ml de grillage environ sera nécessaire. Dans tous les cas le débroussaillement devra se faire en hiver et avec des moyens mécaniques légers (pas de retournement de terre) cf. mesure R5.

Figure 91: Exemple de balisage visant à éviter l’altération des milieux ouverts

Source : J. JALABERT, 11/05/2017, Bédarieux (34)

Par ailleurs, ce balisage pourra servir de base pour définir les alvéoles à conserver pour la gestion future des OLD (cf. Mesure R3). Les OLD intégreront donc ces espèces protégées. Par ailleurs, les OLD alvéolaires, en créant des espaces de lisières, peuvent s’avérer favorables pour la Violette de Jordan.

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Figure 92 : Carte de localisation des stations à prendre en compte dans la gestion des OLD

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7.3.4.3 Mesure R3 - Entretien des zones débroussaillées (OLD) en accord avec les enjeux écologiques Sur les zones à débroussailler et jouant un rôle de « coupe-feu » (OLD), une limitation des perturbations liées à ces entretiens annuels doit être mise en place. Cette mesure permettra de réduire les impacts du débroussaillement sur les habitats naturels, la faune et la flore des milieux ouverts principalement. La mise en place et l’entretien de ces bandes OLD devront être réalisés en accord avec les sensibilités écologiques des espèces recensées/potentielles :  Une réflexion sur le maintien de certains arbustes voire arbres (arbres-gîtes potentiels par exemple) devra être engagée. En effet, la préservation de certains bosquets plus ou moins isolés n’est pas rédhibitoire avec la mise en place des OLD. Il s’agira d’effectuer un débroussaillement sélectif et alvéolaire ;  L’entretien régulier des OLD devra, quant à lui, être réalisé manuellement à l’aide de moyens légers d’intervention au plus tôt dans la saison hivernale, en évitant la période printanière et estivale, de façon à ne pas détruire les espèces présentes dans les zones ouvertes. Débroussaillement de type alvéolaire et sélectif Ce type de débroussaillement permet de conserver à l’intérieur des OLD des îlots de végétation (pelouses, garrigue basse, arbustes, arbres) qui constitueront autant de refuges pour la flore et la faune, grâce notamment à la multiplication des effets de lisière. Les alvéoles seront bien entendu en grande partie calquées sur les stations à enjeu de conservation. Elles devront donc être définies en présence de l’expert écologue et faire l’objet d’un marquage.

Figure 93 : Illustration du traitement de la strate arbustive par le débroussaillement alvéolaire

Source : JL. GUITON & L. KMIEC - ONF, 2000

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Figure 94 : Illustration de la préservation de bosquets d’arbres et d’arbustes lors d’opérations de débroussaillement

Source : P. QUERTIER - ONF, 2000

Figure 95 : Exemples de débroussaillement / gyrobroyage de type alvéolaire

Source : J. VOLANT, 10/05/2017, Le Castellet (13)

Figure 96 : Schéma de principe de la préservation de bosquets d’arbres et d’arbustes lors d’opérations de débroussaillement sur les 50 premiers mètres

Source : Nicolas TARON, 2015

Dans ces conditions, ces OLD bien conduites pourraient favoriser la dynamique des végétaux liés aux milieux ouverts et le maintien ou la recolonisation par les insectes et autre petite faune qui y sont associés.

172 / 217 Parc solaire de Bayol à Varages (83) Etude d’impact

Pour les reptiles qui ont été inventoriés autour de la zone d’emprise, il conviendrait de laisser dans les OLD toutes les grosses pierres et rochers autour de la zone d’emprise pour entrainer une prochaine colonisation par ces reptiles dans les futures OLD. Ces mesures autour des zones d’emprises auront donc pour but de créer des zones de chasses et des gites (les pierres et blocs rocheux) qui seront aussi favorables aux reptiles. A noter que des pierres et blocs, issus des éventuels terrassements au sein des emprises, pourront, et sous réserve de validation par un écologue, être positionnés au sein de ces OLD afin d’en augmenter l’attrait comme zone refuge, notamment pour les reptiles voire les insectes.

7.3.4.4 Mesure R4 : Adaptation de la clôture au passage de la petite faune Afin de laisser un accès à la petite faune, amphibiens, reptiles mais aussi petits mammifères, si le grillage entourant le parc s’avère être de type « parcs à gibier ». Il conviendra de le poser de manière inversée (le haut en bas) pour disposer des mailles les plus grandes juste au-dessus du niveau du sol.

Exemple de grillage à gibier : hauteur totale 240 cm, enfouissement 40 cm ; mailles au niveau du sol, en largeur 15 cm, en hauteur 17,5 cm. Résistant, durable et facile à tendre, ce type de grillage nous semble assez adapté aux diverses fonctions qu’il doit remplir.

Figure 97 : Exemple de grillage à gibier

Source : SETRA, 2008

Par ailleurs, afin de limiter l'impact des clôtures sur les chiroptères, la hauteur du grillage est limitée à 2,5 m. L'emploi de fils barbelés ainsi que de systèmes d'éloignement électrifiés est proscrit. Enfin, l’utilisation de poteaux creux qui peuvent constituer des pièges mortels pour les micromammifères, chiroptères, reptiles et oiseaux sera évitée. En effet, des quantités d’espèces cavernicoles qui cherchent des cavités pour nicher ou se reposer, pénètrent dans le poteau creux par le sommet et descendent dedans. Ne pouvant en ressortir, elles sont condamnées à mourir de faim, de soif et d’épuisement. Des expertises ont montré qu’un poteau sur deux non bouché contient des cadavres. Plusieurs espèces ont été trouvées dans ces poteaux : chouettes, pics, mésanges,

173 / 217 Parc solaire de Bayol à Varages (83) Etude d’impact sittelles, étourneaux, colonies de chauves-souris, loirs et même des serpents et des lézards. Afin d’y remédier et de neutraliser ces pièges mortels pour la faune sauvage, plusieurs obturateurs ont été mis au point :  des bouchons en plastique ont été testés. Ils se sont révélés peu fiables et facilement arrachés ;  des bouchons en métal galvanisé ont également été testés. Ce type de bouchon est plus résistant que les bouchons en plastique mais il s’enlève du poteau suite à la dilatation du métal sous l’effet du chaud et du froid ;  finalement, un couvercle métallique a été mis au point et semble être satisfaisant (NOBLET, 2010).

Figure 98 : Présentation des différents types de bouchons pour obstruer des poteaux creux

Source : NOBLET, 2010

Il est également possible d’installer des passages à petite faune de 30x30 cm dans les mailles au ras du sol tous les 20 mètres environ pour assurer la transparence écologique du parc.

7.3.4.5 Mesure R5 : Assurer un entretien écologique du parc photovoltaïque et de ses abords Espèces concernées : tous compartiments biologiques  Entretien au sein du parc photovoltaïque Cette mesure est générale pour l’ensemble des compartiments biologiques et concerne l’entretien de la strate herbacée ou arbustive au pied des panneaux et dans les allées les séparant. La gestion de la végétation sous les panneaux photovoltaïques et entre ceux-ci représente un enjeu pour diverses raisons :  l’intégration écologique de ce projet photovoltaïque au sein des milieux naturels alentour passe par une recolonisation progressive de la flore et de la faune locale (en accord avec les contraintes techniques de l’exploitation) ;  du point de vue hydrogéologique, la présence d’une végétation est nécessaire pour limiter l’érosion du sol ;  la présence d’une végétation est aussi nécessaire pour limiter la poussière, qui risquerait de diminuer les rendements des panneaux photovoltaïques ;  la présence d’une végétation pourrait participer au départ ou à la propagation d’incendie ;  la présence d’une végétation conditionnera le mode et la période d’entretien, qui devra prendre en compte les précédents paramètres (écologiques, érosion, poussières, risque incendie) mais aussi le maintien en bon état des structures photovoltaïques.

174 / 217 Parc solaire de Bayol à Varages (83) Etude d’impact

Par conséquent, suite à la réalisation du projet, il est conseillé de laisser à nouveau la végétation se développer. Afin d’entretenir la strate herbacée qui pourra se développer dans l’enceinte du parc photovoltaïque, il est indispensable de mener un entretien doux. Aucun produit phytosanitaire ne sera utilisé sur ce parc. Ceci permettra d’éviter les incidences liées à la pollution des eaux ainsi qu’une mortalité directe pour de nombreux invertébrés et des répercussions sur les niveaux trophiques supérieurs (amphibiens, reptiles, oiseaux, mammifères dont chiroptères). Dans le cas où un entretien ou une coupe de la végétation devra être effectué, on privilégiera le débroussaillement mécanique (engins légers) ou le pâturage ovin. En effet, un entretien mécanique de l’intérieur du parc est possible. Une pression de débroussaillement conséquente pourra être réalisée sous les panneaux et ce jusqu’à un mètre devant afin de limiter l’ombrage de la végétation sur les modules photovoltaïques. La bande de végétation située entre les rangées de panneaux devra être conservée afin de maintenir une strate de végétation qui servira de zone refuge pour le cortège d’insectes qui constitue pour diverses espèces de la faune sauvage. Toutefois, le pâturage est la solution dont le bénéfice écologique sera le plus important. C’est cette solution qui est retenue par le maître d’ouvrage pour entretenir l’intérieur de l’enclos du parc.

Cette fauche et ce débroussaillage éviteront la période printanière et estivale pour minimiser les impacts sur la faune et la flore.

J F M A M J J A S O N D Travaux d’entretien du parc photovoltaïque (débroussaillage/fauche) Période de travaux recommandée Période de travaux déconseillée

NB : Dans le cadre de la gestion d’un parc photovoltaïque, le pâturage bovin et équin est à proscrire. En effet, de par leur taille, ces animaux pourraient engendrer un ombrage sur les panneaux solaires et donc une baisse du rendement énergétique. De plus, ces animaux sont relativement imposants et peuvent engendrer, outre une forte pression de piétinement sur la végétation, des dégâts potentiels sur les modules et équipements du parc. Il faut donc privilégier pour le choix du cheptel, les ovins. De plus, les moutons sont généralement le type de cheptel utilisé dans le cadre de restauration ou d’entretien de milieux. Le régime alimentaire de ces animaux permet d’agir sur une partie de la strate herbacée (risque de refus). Par conséquent, les broussailles resteront sur place. Par ailleurs, il est également possible d’envisager l’utilisation des caprins, leur régime alimentaire leur permettant d’agir sur les rejets ligneux ainsi que sur les broussailles. Toutefois, en raison des dégâts potentiels sur les modules photovoltaïques que pourraient causer ces animaux ainsi que du nombre peu important d’arbustes présents dans l’enceinte du parc photovoltaïque, l’utilisation de ce type d’animaux n’est pas recommandée.

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Figure 99 : Exemple de pâturage ovin actuellement mis en place au cœur d’un parc photovoltaïque

Source : J. VOLANT, 10/05/2017, Le Castellet (13)

Pour le traitement du cheptel, il est impératif d’éviter systématiquement les avermectines comme traitement antiparasitaire, que ce soit pour des ovins ou des caprins. En effet, de nombreuses études ont été menées sur cette molécule et ont montré que celle-ci a une rémanence assez longue dans les excréments du cheptel traité, qui ne contiennent alors qu’une faune limitée (WALL & STRONG, 1987). De même, d’autres études montrent que la moxidectine est 64 fois moins toxique que l’ivermectine vis-à-vis de certaines espèces de coléoptères et de diptères (DOHERTY et al., 1994 ; LUMARET & KADIRI, 1998). Par conséquent, en remplacement de l’ivermectine, il est préférable d’utiliser de la moxidectine, commercialisée par exemple sous l’appellation Cydectine et qui a une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) pour les ovins et les caprins. La moxidectine est une molécule qui a un spectre d’action assez comparable à l’ivermectine, qui ne coûte pas plus cher, et qui est environ 60 fois moins toxique pour les insectes coprophages. L’utilisation de la moxidectine permettra ainsi de pouvoir conserver un cortège d’insectes plus important et ainsi d’assurer la préservation d’une partie des proies des reptiles mais également celles des oiseaux et chauves- souris.

 Entretien du périmètre des OLD Un entretien mécanique léger est également tout à fait adapté pour la gestion des OLD. Il devra être réalisé une gestion différenciée de la végétation (pas d’utilisation de phytosanitaires, respect des alvéoles prédéfinies). Il est fortement recommandé de ne pas utiliser d’engins lourds (risque de tassement et de remaniement du sol) et donc de privilégier un débroussaillage manuel avec des engins légers. Le type de matériel qui peut être utilisé est par exemple une débroussailleuse à fil, voire à disque si la végétation est constituée d’arbustes ou encore une motofaucheuse munie d’une barre de coupe à lame oscillante. Ce matériel étant portatif, il permet d’orienter plus facilement les coupes et d’éviter plus précisément de petites surfaces.

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Figure 100 : Exemple de débroussaillement manuel

Source : J. VOLANT, 23/10/2012, ligne RTE Néoules-Carros (83)

7.3.5 Bilan des mesures de réduction Le tableau ci-après présente l’atténuation induite par les mesures d’intégration proposées pour chaque groupe biologique. Cette atténuation permet une réévaluation des impacts bruts.

Habitats Flore Insectes Reptiles Oiseaux Mammifères naturels Mesure R1 : Adaptation du calendrier des travaux 0 0 0 ++ ++ ++ à la phénologie des espèces Mesure R2 : Prise en compte des enjeux floristiques et entomologiques dans la gestion 0 ++ ++ 0 0 0 des OLD Mesure R3 : Entretien des zones débroussaillées 0 + ++ ++ ++ + (OLD) en accord avec les enjeux écologiques Mesure R4 : Adaptation de la clôture au passage 0 0 0 ++ 0 ++ de la petite faune Mesure R5 : Assurer un entretien écologique du 0 +. ++ ++ ++ + parc photovoltaïque et de ses abords Légende : 0 = sans effet ; + = atténuation faible ; ++ = atténuation moyenne ; +++ = atténuation forte Les sigles 0 et + n’entraînent pas de réduction significative des impacts

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7.3.6 Mesure de compensation Ces mesures à caractère exceptionnel interviennent lorsque les mesures d’atténuation n’ont pas permis de supprimer et/ou réduire tous les impacts. Il subsiste alors des impacts résiduels importants qui nécessitent la mise en place des mesures de compensation (cf. article 2 de la loi n°76-629 du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature). Elles doivent offrir des contreparties à des effets dommageables non réductibles d’un projet et ne doivent pas être employées comme un droit à détruire. Afin de garantir la pertinence et la qualité des mesures compensatoires, plusieurs éléments doivent être définis :  qui ? (responsable de la mise en place des mesures) ;  quoi ? (les éléments à compenser) ;  où ? (les lieux de la mise en place des mesures) ;  quand ? (les périodes de la mise en place des mesures) ;  comment ? (les techniques et modalités de la mise en œuvre).

En l’occurrence, les impacts résiduels ont été jugés de faibles à très faibles, par conséquent aucune mesure de compensation n’est envisagée à l’heure actuelle. Ce point devra être validé par la DREAL PACA.

7.3.7 Autres mesures d’intégration écologiques du projet Les mesures d’intégration écologique du projet n’ont pas une portée réglementaire et ne sont pas une obligation en comparaison aux mesures d’évitement, de réduction et de compensation d’un impact négatif. Ces mesures permettent simplement au porteur de projet de s’impliquer autrement que dans un cadre réglementaire strict dans l’objectif d’améliorer l’intégration du projet dans son environnement naturel à des fins de conservation de la biodiversité.

 Mesure I1 : Respect des emprises du projet Espèces concernées : tous compartiments biologiques Afin d’éviter d’impacter les espaces naturels situés en dehors de l’emprise stricte du projet, le plan de chantier et le cahier des charges destinés aux sous-traitants devront clairement identifier les zones de travaux autorisées et les zones sensibles. Sur site, des panneaux d’indication viendront compléter l’information du personnel chargé du chantier. En cas de zone à fort enjeux, des clôtures pourront être installées et vérifiées de façon régulière lors de l’ensemble de la phase de travaux. Les opérations de dégagement d’emprises (débroussaillage et défrichement) seront limitées aux zones strictement nécessaires aux travaux tel qu’autorisé dans le permis de construire. Un écologue (interne ou externe) sera mandaté pour assurer un suivi et une surveillance lors du chantier.

 Mesure I2 : Préservation de l’indigénat de la flore locale Espèces concernées : tous compartiments biologiques Lors de l’aménagement du parc photovoltaïque, des introductions d’espèces, volontaires ou involontaires, peuvent avoir lieu, notamment dans des secteurs fréquentés par des véhicules de chantier en transit. Une veille concernant cette problématique sera donc mise en place, dès la phase de chantier. Aussi, en cas d’apparition de telles espèces en milieux naturels, il sera nécessaire de mettre en place des mesures de gestion ciblées. Les principales espèces végétales à caractère envahissant (liste noire) présentes dans le secteur méditerranéen de la région PACA sont présentées sur le site : http://www.invmed.fr/liste_noire. Cette surveillance sera menée dès le démarrage des travaux, et ce jusqu’à la fin de ceux-ci.

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 Mesure I3 : Prévention des risques de pollution Espèces concernées : tous compartiments biologiques Du fait de l’utilisation d’engins, des risques de pollutions diverses (notamment les écoulements accidentels de substances polluantes comme les hydrocarbures, les déchets solides, etc.) sont à prévenir. Voici ci-après les recommandations à prendre en considération : Huiles, graisses et hydrocarbures :  les véhicules et engins devront justifier d’un contrôle technique récent et être bien entretenus (étanchéité des réservoirs et circuits de carburants, lubrifiants et fluides hydrauliques),  au démarrage du chantier de préparation des emprises, les bases-vie du chantier seront installées loin des zones écologiquement sensibles,  les vidanges, nettoyages, entretiens et ravitaillements des engins seront réalisés sur des emplacements spécialement aménagés à cet effet et imperméabilisés, à l'écart de la zone de travaux. Les produits de vidanges seront recueillis/évacués en fûts fermés vers des décharges agréées,  interdiction de tout entretien ou réparation mécanique en dehors des aires spécifiquement dédiées,  les substances non naturelles ne seront pas rejetées dans le milieu naturel et seront retraitées par des filières appropriées. Les terres souillées seront aussi évacuées/retraitées. Des produits absorbants devront être disponibles sur le chantier afin de pouvoir intervenir immédiatement en cas de déversement accidentel d’hydrocarbures ou d’huiles de moteur dans le milieu naturel. Eaux sanitaires Si les aires de chantier ne sont pas reliées au réseau de collecte des eaux usées, elles devront être équipées de sanitaires (douches, WC) autonomes munies de cuves de stockage des effluents. Ces cuves seront régulièrement vidangées par une société gestionnaire. Déchets de chantier Les déchets de chantier doivent être gérés et traités par les entreprises attributaires des travaux dans le respect de la réglementation en vigueur à savoir :  Loi n°75-633 du 15 juillet 1975 modifiée relative à l’élimination des déchets et à la récupération des matériaux ;  Loi n°92-646 du 13 juillet 1992 modifiée, complétant et modifiant la précédente ;  Arrêté du 18 février 1994 modifiant celui du 18 décembre 1992 et fixant les seuils d’admission des déchets spéciaux en Centre d’Enfouissement Technique (CET) de classe 1 ainsi que ceux à partir desquels ces déchets doivent être stabilisés ; Les entreprises devront ainsi s’engager à :  organiser la collecte et le tri des déchets et emballages, en fonction de leur nature et de leur toxicité ;  définir une aire provisoire de stockage quotidien des déchets générés par le chantier en vue de faciliter leur enlèvement ultérieur selon les filières appropriées ;  prendre les dispositions nécessaires contre l’envol des déchets et emballages.

 Mesure I4 : Proscription de l’apport de terres exogènes Espèces concernées : tous compartiments biologiques Dans le cadre de ce projet, il faudra éviter l’apport de terres exogènes au site afin de limiter l’introduction d’espèces végétales exotiques envahissantes voire d’un cortège d’espèces rudérales.

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7.4 Milieu humain 7.4.1 Occupation du sol

7.4.1.1 Phase travaux La révision du PLU permettra le passage de ce secteur actuellement classé « N zone naturelle et forestière » en « AUpv », autorisation l’implantation d’un parc photovoltaïque.

Le chantier de mise en place du parc photovoltaïque implique le défrichement du site qui passera d’un état boisé à un sol nu, enherbé par la suite. Le défrichement donnera lieu à un demande d’autorisation.

7.4.1.2 Phase d’exploitation Le site est aujourd’hui occupé par une chênaie en taillis en mélange avec quelques pins d’Alep. La création du parc photovoltaïque va donc engendrer un changement de vocation de la parcelle et d’importantes modifications de l’occupation des sols au droit du site de projet. Le projet va essentiellement modifier les fonctionnalités de biotope et paysagères qu’offre actuellement le site. Les incidences correspondantes sont précisées dans les chapitres spécifiques. On passera également d'un paysage naturel en un paysage donnant une « image » technique et industrielle, néanmoins le projet se situe sur des parcelles privées et dans un espace boisé relativement dense.

Mesures Toutefois, afin d’entretenir la végétation du site, d’empêcher la repousse trop importante au niveau des clôtures et à l’intérieur de la centrale, une activité de pastoralisme sera mise en place. Les enjeux seront triples :  Faciliter la circulation au sein de la centrale notamment pour effectuer les opérations de maintenance électrique ;  Ne pas altérer la production de la centrale par les effets d’ombrages pouvant être causés par la repousse de la végétation sur les premières rangées de modules.  Permettre une mixité des usages sur le site : production d’électricité verte et pastoralisme. On rappellera également que :  Des bandes forestières seront conservées afin de garantir une faible visibilité de la centrale depuis les chemins publics bordant le site ;  Il s’agit d’installations temporaires (durée de vie de 30-40 ans), le site sera remis en état à la fin de l’exploitation permettant de retrouver sa fonctionnalité initiale (voir paragraphe 9).

7.4.2 Voirie et réseaux

7.4.2.1 Phase travaux  Voirie Les travaux vont générer une augmentation du trafic routier. Il est prévu une rotation de 5 semi- remorques par jour, ainsi que des engins de chantier (grue, trancheuse, foreuse, pelle mécanique, toupie béton) et les véhicules des différents intervenants chantier (ouvriers, conducteur de chantier, service de sécurité) pendant toute la durée des travaux (6 à 8 mois). Une rotation de 10 véhicules par jour représente 0,75% du trafic moyen journalier de la RD35. Cette augmentation de trafic, qui demeure très faible, ne peut être à l’origine de gêne temporaire ni d’une augmentation du risque d’accident. Un plan de circulation détaillé sera établi pour la durée des travaux.  Réseaux

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Le projet va nécessiter la mise en place de câbles électriques enterrés entre les panneaux et pour le raccordement au réseau électrique existant de distribution localisé à Barjols à environ 7 km à vol d’oiseau) à l’Est du site. Il s’agit d’un effet permanent en phase chantier. Les travaux de raccordement sont sous la maitrise d’ouvrage d’ENEDIS.

Mesures Des mesures d’information et de sécurité vis-à-vis des usagers de la route seront mises en place afin de réduire les effets au maximum :  information relative à l’organisation des travaux : nature des travaux, phasage, durée, nuisances éventuelles (bruit), organisation du transport pendant cette période,  dans le cadre de l’organisation du chantier, un plan de circulation sera établi et des panneaux avertisseurs seront installés.

7.4.2.2 Phase d’exploitation Le trafic lié à l’exploitation des panneaux photovoltaïques est négligeable. Il s’agira des véhicules du personnel de l’équipe de maintenance. La fréquence des interventions de maintenance préventive est de l’ordre d’une à deux fois par mois. Il s’agira de véhicules légers qui emprunteront les voies de communication existantes. Il n’y aura donc pas d’impact sur le trafic local et les usagers en phase d’exploitation.

Mesures Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence spécifique.

7.4.3 Contexte socio-économique

7.4.3.1 Phase travaux Les travaux engendreront une augmentation de la fréquentation des restaurants et hôtels par les ouvriers et fourniront une activité économique temporaire pour les artisans et les entreprises locales. Il sera fait appel autant que possible à des entreprises locales pour la phase construction. Les emplois créés sont en principe temporaire en phase construction. L’incidence socio-économique du projet en phase travaux est donc positive.

Mesures Aucune mesure n’est prévue au regard des impacts positifs sur le contexte socio-économique.

7.4.3.2 Phase d’exploitation Le projet ne représente qu’une très faible partie des espaces boisés de la commune (moins de 1%), le défrichement nécessaire à la mise en place de la centrale photovoltaïque aura donc peu d’incidence sur l’exploitation forestière de Varages. La présence du parc photovoltaïque va générer un impact positif sur l’économie de la commune de Varages, qui bénéficiera avec la communauté de communes Provence Verdon de recettes fiscales via :  La Contribution Économique Territoriale avec la Contribution sur la Valeur Ajoutée de l’Entreprise et la Contribution Foncière des Entreprises ;  La Taxe foncière ;  L’Impôt Forfaitaire sur les Entreprises de Réseaux (IFER). La centrale solaire va confirmer et renforcer la volonté communale de privilégier une activité industrielle respectueuse de l’environnement, basée sur le développement durable. L’installation pourra également occasionner des retombées économiques issues du tourisme à vocation technologique ou encore des visites pédagogiques pour les scolaires et les élus locaux.

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Le projet devrait également permettre l’emploi d’un technicien local, pendant toute la durée d’exploitation de la centrale. Ainsi l’incidence socio-économique du projet est positive.

Mesures Aucune mesure n’est prévue au regard des impacts positifs sur le contexte socio-économique.

7.4.4 Cadre de vie

7.4.4.1 Phase travaux  Bruit et vibration La circulation et la mise en place des panneaux seront à l’origine d’une augmentation du niveau sonore. Pendant cette période, il faut s’attendre à des bruits liés aux activités des véhicules de transports, aux travaux de montage et aux engins de construction (lors du montage et de l’ancrage des structures porteuses et des onduleurs notamment), ainsi qu’à des vibrations (battage des pieux). Toutefois, les habitations les plus proches du site se situent à plus d’un kilomètre m au nord, séparés du site par des espaces boisés. Les travaux seront également uniquement effectués de jour et hors week-end et seront limités dans la durée. Les impacts seront donc négligeables.

Mesures Les engins de chantier et de livraison seront conformes à la réglementation notamment en ce qui concerne les émissions sonores. Les matériaux seront acheminés sur site de manière échelonnée afin de limiter les nuisances sonores. Des limitations de vitesse seront imposées, ainsi que l’arrêt des moteurs pendant la phase de stationnement.

 Qualité de l’air Les travaux (circulation d’engins de chantier et de poids-lourds, travaux de nivèlement et de construction) sont générateurs de poussières, d’odeurs et de gaz d’échappement. Le trafic induit sur la période des travaux sera cependant très faible au regard du trafic des routes départementales traversant la commune de Varages. De par leur caractère ponctuel et limité dans le temps, ces émissions ne sont pas susceptibles d’avoir une incidence négative sur la qualité de l’air locale et d’autant moins à plus large échelle.

Mesures Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence spécifique.

 Déchets Les déchets en phase chantier seront constitués de déchets d'emballage (papier, carton), de déchets banals (plastique, métaux, verre), de déchets assimilables aux ordures ménagères et de déchets spéciaux (solvants peinture, huiles...). Des mesures de gestion et valorisation des déchets seront mises en place, les incidences seront donc négligeables.

Mesures Une aire de déchets sera aménagée sur la base chantier. L’enlèvement s’effectuera en fonction des besoins et du taux de remplissage des bennes. Les dossiers de consultation des entreprises incluront la nécessité pour les entrepreneurs de proposer un plan de gestion des déchets de chantier. Les déchets générés par le chantier seront donc quantifiés, triés et leur valorisation par les filières de recyclage appropriées sera favorisée. Sinon, ils seront éliminés dans des centres agréés.

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7.4.4.2 Phase d’exploitation  Bruit La plupart des éléments constitutifs de l’installation ne sont pas émetteurs de bruit. Les sources sonores proviennent des trackers, des onduleurs et des transformateurs. Pour ce qui concerne les trackers, les moteurs électriques seront en fonctionnement environ 30 minutes par jour de manière discontinue, ce qui permettra d’atténuer la nuisance sonore. Les trackers ne sont audibles qu’à proximité immédiate des installations. Les éléments électriques sont quant à eux installés dans des locaux techniques et émettent un bruit qui se propage essentiellement au travers des grilles d’aération du local. Ces émissions sonores ne se propagent pas avec la même intensité dans toutes les directions, selon la disposition des éventuelles ouvertures et de la topographie de proximité. Aucune gêne ne sera occasionnée la nuit, puisque les installations ne fonctionneront pas. On rappelle que les habitations les plus proches se situent à plus d’un kilomètre au nord du site de projet, les nuisances sonores en phase d’exploitation seront donc négligeables.

Mesures Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence spécifique.

 Qualité de l’air Les éléments constitutifs de l’installation n’émettront pas de rejets atmosphériques. Le trafic induit par la maintenance du site sera négligeable au regard du trafic lié aux routes départementales de la commune. Il n’y aura donc pas d’incidence en phase d’exploitation.

Mesures Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence spécifique.

 Déchets Les modules solaires ont une durée de vie de 30 à 40 ans. La quantité de déchets produit par la détérioration des modules en service (grêle, …) sera très faible et ponctuelle.

Mesures Les installations solaires sont concernées par la directive européenne sur les déchets électroniques. Les fabricants doivent organiser la reprise et le recyclage. L’association PV Cycle travaille à ce titre sur la structuration de la filière du recyclage des panneaux photovoltaïque. Le fabricant de panneaux photovoltaïques qui sera sélectionné adhère à l’association PV Cycle afin d’assurer la collecte et le recyclage des panneaux photovoltaïques en cours d’exploitation en cas de dysfonctionnement ou de casse. Le recyclage des matériaux pourra donc s’organiser ainsi :  panneaux photovoltaïques : PV cycle ;  structures et métaux : recyclage des métaux ;  plastiques, cartons : tri et recyclage ;  béton : gravats, inertes…

7.4.5 Patrimoine culturel

7.4.5.1 Phase travaux Le site n’est situé dans aucun périmètre de protection de monument historique, site classé ou inscrit. Le projet n’aura donc aucun impact sur le patrimoine culturel en phase travaux.

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Selon les informations recueillies auprès du service régional de l’archéologie de la DRAC, aucune entité archéologique n’est recensée au droit du site et à proximité, au stade des connaissances actuelles.

Mesures Toutefois, au vu des surfaces impactées par le projet, un diagnostic d’archéologie préventive pourra être prescrit au préalable des travaux pour s’assurer de l’absence d’impact potentiel des travaux sur le patrimoine archéologique (source : DRAC PACA, 04/12/2017).

7.4.5.2 Phase d’exploitation Le site n’est situé dans aucun périmètre de protection de monument historique, site classé ou inscrit. Le projet n’aura donc aucun impact sur le patrimoine culturel en phase d’exploitation.

Mesures Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence spécifique.

7.4.6 Paysage

7.4.6.1 Phase travaux Le site de Bayol pressenti pour la création d’un parc photovoltaïque correspond à 21,5 ha d’espace naturel situé en limite sud-ouest de la commune de Varages. Cette commune touristique est éloignée du site, 5 km à vol d’oiseau. Le site n’est accessible directement par aucune route publique. Le terrain s’inscrit sur un plateau ouvert, peu boisé, suite à plusieurs incendies qui ont décimé le taillis de chênaie originel, excepté une zone préservée au nord. Une jeune pinède colonise progressivement les lieux qui présentent actuellement une qualité paysagère assez faible, mises à part des vues lointaines sur la chaîne de la Sainte Baume et la montagne de la Loube. Tout le secteur est très fréquenté par les chasseurs. En matière de covisibilité, aucun site remarquable, habité ou sentier de randonnée ne peut percevoir le site à une distance paysagère significative. Les impacts paysagers seront très limités en matière de paysage.

Mesures Pas de préconisations particulières au regard de l’absence d’incidence spécifique.

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7.4.6.2 Phase d’exploitation L’installation photovoltaïque occupe pratiquement toute la Figure 101 Plan du projet solaire zone d’étude. La piste externe créée est relayée par les sentiers existants sur près de la moitié de la périphérie du parc, au nord et à l’est. La piste interne longe la clôture et traverse le parc du nord au sud.

Mobilier prévu : - panneaux fixes - clôture et portail - postes de transformation - postes de livraison - réservoir incendie

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 Impact du débroussaillement dans la paysage en vue aérienne La photo aérienne permet de visualiser l’impact des contraintes liées au risque d’incendie. Les OLD (Obligations Légales de Débroussaillement) demandent : - une bande de 50 m de débroussaillement à entretenir à l’extérieur de la clôture, dont les 20 premiers mètres sont strictement débroussaillés, les 30m restant peuvent recevoir un débroussaillement alvéolaire. - une bande de 2 m débroussaillée de part et d’autre du chemin d’accès qui aura une largeur de 4m. Le site ayant subi plusieurs incendies, la zone de débroussaillement se mélange avec les espaces en cours de régénération.

Figure 102 : Impact des OLD en vue aérienne

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 Impact du projet au niveau du piéton en photomontages

Figure 103 Repérage des photomontages

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Photomontage 1 : le sentier existant est utilisé comme piste extérieure. Les panneaux solaires fixes s’inscrivent dans le secteur dégradé. Pas de covisibilité.

Figure 104 : Photomontage 1

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Photomontage 2 : là également le sentier existant est utilisé comme piste extérieure et les panneaux solaires s’inscrivent dans le secteur dégradé. Pas de covisibilité.

Figure 105 : Photomontage 2

Sur le site de Bayol, les incidences en matière de paysage sont négligeables compte-tenu de l’absence de covisibilité et de la qualité paysagère médiocre du terrain.

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Mesures  Couleurs préconisées pour les postes La couleur des postes de transformation et de livraison reprendra celle du sol : beige ou jaune sable de préférence

Figure 107 : couleurs RAL préconisées pour le bâti

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7.5 Incidences négatives résultant de la vulnérabilité du projet aux risques d'accidents ou de catastrophes majeurs 7.5.1 Risques naturels

7.5.1.1 Phase travaux  Inondation, séisme, mouvement de terrain Le site étudié n’est pas concerné par les risques d’inondation, de séisme et de mouvements de terrain de par sa situation topographique, géographique et hydrogéologique. Les travaux prévus dans le cadre du projet n’auront aucun effet vis-à-vis de ces risques.

Mesures Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence spécifique.

 Incendie de forêt Concernant le risque de feu de forêt, le défrichement et la construction de la centrale peuvent être source d’incendie. Les activités de défrichement pendant les périodes à risques seront réalisées suivant les recommandations du SDIS et la réglementation en vigueur, avec notamment la présence de plusieurs citernes et l’aménagement du temps de travail (avant 13 heures) lors des périodes de risque sévère. Une fois les opérations de défrichement réalisées, le site présentera moins de risques pour le départ incendie. Les règles de sécurité seront toutefois respectées pour réduire au maximum les risques. Mesures Durant la phase de construction (et de démantèlement) du parc photovoltaïque, pour circonscrire tout risque d’incendie induit par la fréquentation du site par le personnel et les véhicules de chantier, chaque engin circulant sur le site sera équipé d’un extincteur. Un extincteur sera également disponible dans chaque local de la base vie. Des consignes strictes de sécurité seront mises en place sur le chantier (notamment concernant l’interdiction de la cigarette) afin d’éviter tout incendie accidentel d’origine humaine. Toutes les précautions et préconisation du SDIS du Var seront prises afin de sécuriser le parc et faciliter l’accès des secours en cas de catastrophe.

7.5.1.2 Phase d’exploitation  Risques sismique et de mouvement de terrain Les installations ne représentent pas de risque pour la population en cas de séisme ou de mouvement de terrain. On rappelle que les premières habitations sont situées à plus de 500 m à l’ouest du site.

Mesures Les prescriptions de l’étude géotechnique seront respectées.

 Risque inondation La zone de projet n’est pas concernée par le risque inondation. Cependant le projet entraine une imperméabilisation relative et une augmentation des débits. La mise en place des mesures évoquées au paragraphe 7.2.2.2Erreur ! Source du renvoi introuvable. permettra de réduire le débit de fuite s ur le site à une crue de retour biannuelle. Il n’y aura ainsi aucun impact sur l’aval.

Mesures Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence spécifique.

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 Risque incendie La centrale photovoltaïque a deux effets sur les incendies de forêt : elle peut être considérée comme source potentielle d’incendie et elle peut être sur le trajet d’un feu. La principale source d’incendie provient des équipements électriques. Compte tenu de la sensibilité du site, les recommandations de construction concernant les équipements électriques mettront en avant la nécessité de non propagation de flamme notamment pour les boîtes de connexion en cas d’incendie. Les recommandations du SDIS 83 ont été intégrées à la conception de la centrale solaire. Dans le cas de la propagation d’un incendie, la centrale joue l’effet de pare feu et peut permettre de réduire la vitesse de propagation du feu. Après intégration des mesures ci-dessous, les incidences du projet sur le risque incendie en phase d’exploitation sont donc jugées faibles.

Mesures Le site sera accessible aux engins des sapeurs-pompiers via les pistes internes existantes qui permettront la desserte de tous les postes de transformation. Chaque poste de transformation sera numéroté et apparaitra clairement sur un plan d’intervention qui sera réalisée à la fin du chantier afin de faciliter l’intervention des secours. Une signalisation fléchée sera ainsi mise en place, elle sera accompagnée d’une procédure d’intervention. De plus, les équipements de protection électrique « standard » (perche, tapis isolant, …) seront disponibles au niveau de chaque poste de transformation. A l’extérieur de l’enceinte,trois citernes seront accessibles directement depuis l’extérieur de la centrale pour faciliter les interventions en cas d’incendie, au nord, au sud et à l’est, une quatrième citerne sera installée à l’ouest dans l’emprise clôturée. Enfin, l’obligation légale de débroussaillement 50 mètres sera également respectée avec une solution de type alvéolaire.

7.5.2 Risques technologiques

7.5.2.1 Phase travaux Les travaux peuvent augmenter les risques vis-à-vis du transport de matières dangereuses par la route : augmentation du trafic et de l’accidentologie des voies de circulation qui seront empruntées par les poids-lourds. Le trafic induit sur la période des travaux sera cependant très faible au regard du trafic des routes départementales traversant la commune de Varages, d’autant que l’itinéraire pressenti pour les travaux ne traverse pas le village de Varages. Compte tenu notamment du plan de circulation qui sera mis en place, du contrôle des véhicules et de la sensibilisation du personnel, le risque sera minime.

Mesures Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence spécifique.

7.5.2.2 Phase d’exploitation Il n’y a pas de risque industriel et de transport de matières dangereuses pouvant avoir des effets sur le projet dans la commune.

Mesures Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence spécifique.

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7.6 Effets cumulés 7.6.1 Méthodologie L’analyse des effets cumulés du projet avec d’autres projets connus prend en compte :  Les projets faisant l’objet d’une étude d'incidence environnementale au titre de l’article R. 181-14 du Code de l’environnement et d’une enquête publique,  Les projets faisant l’objet d’une évaluation environnementale au titre du Code de l’environnement et pour lesquels un avis de l’autorité environnementale a été rendu public.

Une procédure spécifique est à suivre pour établir une liste exhaustive des projets à considérer. La démarche proposée s’appuie sur 6 axes principaux avec :

 La définition d’un territoire de référence Le choix du territoire dépend de l’aire d’influence du projet. Dans le cadre du parc photovoltaïque de Bayol, l’aire d’influence du projet est réduite, le territoire retenu correspond à la commune de Varages et aux communes voisines, à savoir Saint-Martin-de-Pallières, Esparron, Barjols et Tavernes.

 L’identification de tous les projets situés sur ce territoire Les projets sont répertoriés sur la base des avis rendus par les services de l’État : DREAL, CGDD, CGEDD et DDTM principalement. Un tableau exhaustif est ainsi tout d’abord établi afin de recenser tous les projets potentiellement à considérer.

 Le choix des projets à analyser Il s’agit, à ce stade, d’éliminer les projets abandonnés et de garder les projets réalisés de manière récente ou en cours de réalisation.

 L’identification de la portée de chaque projet retenu Pour chaque projet, la portée du projet et son interaction potentielle avec le projet de la centrale photovoltaïque sont vérifiées.

 La réalisation d’une matrice d’analyse Cette matrice permet de présenter au public la liste des projets retenus et les thématiques spécifiquement retenues pour l’analyse. Le tableau comprend les champs suivants : l’identification du projet, la localisation, la désignation du maître d’ouvrage.

 L’évaluation des effets cumulés Au final, l’évaluation consiste à évaluer les effets supposés de la réalisation d’un parc photovoltaïque vis à vis du/des projets sélectionnés et inversement. Des mesures d’atténuation, en cas d’effets négatifs, pourraient être le cas échéant définies.

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7.6.2 Identification des projets sélectionnés en première analyse

Tableau 21 : Identification des projets sélectionnés en première analyse

Date de l’avis, de Interface Identification du projet Localisation l’arrêté ou de potentielle avec le l’enquête publique projet

Projet de construction de centrale photovoltaïque au sol, Esparron Non connue OUI commune d’Esparron Projet de construction de centrale photovoltaïque au sol avec Tavernes 03/12/2013 OUI défrichement préalable, lieu-dit le Gros Bois Projet de défrichement pour la liaison souterraine à 225 kV Tavernes 03/10/2012 NON Boutre/Trans Projet de construction de deux centrales photovoltaïques sur Non disponible, la commune de Varages, lieu-dit des Pallières et domaine de Varages travaux réalisés OUI Laval en 2011 Non disponible, Projet de construction d’une centrale photovoltaïque sur la Varages mise en service OUI commune de Varages, lieu-dit Montmayon en 2013

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7.6.3 Evaluation des effets cumulés pour les projets concernés

A l’issue de l’analyse précédente, quatre projets sont susceptibles d’être en interaction avec le projet de parc photovoltaïque :  La construction d’une centrale photovoltaïque sur la commune d’Esparron,  La construction d’une centrale photovoltaïque au sol avec défrichement préalable au lieu-dit le Gros Bois sur la commune de Tavernes,  La construction de deux centrales photovoltaïques sur la commune de Varages, au lieu-dit des Pallières et sur le Domaine de Laval,  La construction de deux centrales photovoltaïques sur la commune de Varages, au lieu-dit Montmayon. Le projet de défrichement pour la liaison souterraine à 225 kV Boutre/Trans a pris des mesures d’évitement et de réduction suffisantes pour ne pas avoir d’impacts résiduels vis-à-vis du milieu naturel et paysager.

7.6.3.1 Construction d’une centrale photovoltaïque sur la commune d’Esparron Ce projet est situé à 5,5 km à l’Est du projet de parc photovoltaïque de Bayol, et les travaux n’ont pas encore commencé. Il consisté en la réalisation d’une centrale photovoltaïque sur une emprise de 21 ha d’espaces boisés, à défricher au préalable, pour une puissance totale de 11,2 MWc. Des mesures d’évitement et de réduction sont prévues pour limiter les impacts sur le milieu naturel et le paysage. Le projet de parc photovoltaïque sur le site de Bayol à Varages a bien pris en compte tous les compartiments biologiques dans son analyse des impacts, et les mesures d’évitement et réduction associées ainsi que la distance entre les deux projets (5,5 km) permettent de minimiser les impacts cumulés avec le projet d’Esparron.

7.6.3.2 Construction d’une centrale photovoltaïque au sol avec défrichement préalable au lieu-dit le Gros Bois sur la commune de Tavernes Ce projet est situé à 12,8 km au Nord-Est du projet de parc photovoltaïque de Bayol, et les travaux ont été réalisés en 2016 et 2017. Il a consisté en la réalisation d’une centrale photovoltaïque sur une emprise de 12 ha d’espaces boisés, à défricher au préalable, pour une puissance totale de 8,27 MWc. Un aménagement paysager a été prévu pour masquer le projet, l’augmentation du ruissellement dû au défrichement a été géré par des noues à seuils, des cordons de pierres et un déversoir enroché, et le sol du parc a été ensemencé après travaux pour lutter contre l’érosion et augmenter l’infiltration de l’eau dans le sol. L’analyse des impacts vis-à-vis de la biodiversité est cependant lacunaire d’après l’avis de l’autorité environnementale, notamment sur les chiroptères. Le projet de parc photovoltaïque sur le site de Bayol à Varages a bien pris en compte tous les compartiments biologiques dans son analyse des impacts, et les mesures d’évitement et réduction associées ainsi que la distance entre les deux projets (7 km) permettent de minimiser les impacts cumulés avec le projet de Tavernes.

7.6.3.3 Centrales photovoltaïques existantes sur la commune de Varages Trois centrales photovoltaïques ont été installées sur la commune de Varages et mises en service en 2013, sur les sites de Montmayon, Laval et Les Pallières. Elles sont situées respectivement à 5,3 km et 3 km au nord du site de Bayol, et 1,5 km au Nord-Est du site de Bayol. Le parc de Montmayon couvre un espace de 6 ha et délivre une puissance de 2,8 MWc. Les sites de Laval de Les Pallières s’étendent respectivement sur 6 ha (puissance de 2,2 MWc) et 10,5 (puissance de 5,9 MWc). Ces trois centrales ont été implantées sur des milieux naturels, et participent au morcellement du paysage forestier de la commune de Varages. Les espaces naturels représentent environ 80% du territoire de la commune, l’impact des centrales photovoltaïques est donc très localisé (moins de 1%

195 / 217 Parc solaire de Bayol à Varages (83) Etude d’impact de la surface totale boisée de la commune) et ne remet pas en cause le continuum écologique favorable au maintien de la biodiversité. Le projet de parc photovoltaïque sur le site de Bayol à Varages a bien pris en compte les enjeux du milieu naturel, et les mesures d’évitement et réduction associées permettent de minimiser les impacts cumulés avec les précédents projets installés sur la commune.

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7.7 Synthèse Tableau 22 : Synthèse des effets en phases travaux et exploitation du projet, niveau d’impacts et mesures associées

Niveau Impact Thématique Phase du projet Impact potentiels Mesures d’évitement et de réduction d’impact résiduel Mise en place de mesures simples pour réduire l’émission de gaz de combustion : Faible Phase travaux Augmentation des émissions de gaz à effet de serre et de poussière liée aux engins Faible Respect de la limitation de vitesse (30 km/h) à Nul Arrêt des moteurs lorsque les engins sont à l’arrêt Suivi et entretien périodique des engins Climat / Air L’exploitation de panneaux photovoltaïques ne produit ni émission gazeuse ni poussière ni émission polluante. Phase Le projet permettra globalement l’évitement d’émissions de gaz à effet de serre qui Positif - Positif exploitation auraient été nécessaires à la production de la même quantité d’électricité dans des centrales électriques conventionnelles. Economie de 300 000 tonnes de CO2 sur 40 ans. Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence Phase travaux Le projet s’adaptera aux contraintes du terrain en légère pente. Nul Nul spécifique Topographie Phase Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence L’installation des panneaux photovoltaïque n’affectera pas la topographie du site. Nul Nul exploitation spécifique Mise à nu du sol et nivellements de surface, n’entrainant toutefois aucun impact sur Des mesures de prévention contre les risques de pollution seront mises Faible à Phase travaux Faible le sol et le sous-sol (faibles profondeur et emprise). en œuvre pendant la phase de chantier. Nul Faible imperméabilisation des sols due aux structures bâties et aux ancrages par vis, Sol et Sous-sol d’environ 210 m² (<0.01% de la surface du site) Des mesures adaptées seront mises en place afin de ralentir les Phase Moyen écoulements à l’aide de noues à seuils, de micro barrages et de bandes Faible exploitation Concentration des écoulements d’eau de pluie sur les bords des panneaux, érosion accélérée du sol à l’aplomb de cet écoulement, ravinements avec transport solide et empierrées affaiblissement de la structure des panneaux Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence La phase chantier ne nécessite aucun prélèvement d’eau. Nul Nul spécifique L’incidence sur la nappe superficielle sera nulle au regard de la profondeur de la Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence nappe et car les travaux de nivellement n’interviendront que sur les premiers Nul Nul Phase travaux centimètres du sol. spécifique

Les éventuels produits utilisés seront stockés sur des aires En cas de situation accidentelle, les travaux pourraient générer des rejets liquides. Faible imperméabilisées ou sur rétention Nul Toutefois la nappe est peu vulnérable compte-tenu de sa profondeur. Masses d’eau Aucun produit chimique (pesticides, herbicides) ne sera employé souterraine Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence La phase d’exploitation ne nécessite aucun prélèvement d’eau. Nul Nul spécifique Les transformateurs seront installés à l’intérieur de conteneurs équipés Phase de bacs de rétention intégrés exploitation En cas de situation accidentelle, les transformateurs pourraient générer des rejets Faible Les éventuels produits utilisés seront stockés sur des aires Nul liquides. imperméabilisées ou sur rétention Aucun produit chimique (pesticides, herbicides) ne sera employé La mise à nu des sols et l’installation de la base vie causeront une Masses d’eau Phase travaux imperméabilisation locale et temporaire des terrains. Les travaux peuvent également Faible Arrêt des travaux en cas d’épisode pluvieux important Faible superficielle modifier localement les écoulements et favoriser le ravinement.

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Niveau Impact Thématique Phase du projet Impact potentiels Mesures d’évitement et de réduction d’impact résiduel Ces impacts seront limités par le faible volume de sols mobilisés et des travaux de courte durée. Mise en place de noues à seuils, de micro barrages et de bandes Modification des écoulements empierrées. Moyen Faible Ravinement, érosion accélérée Mise en œuvre de bassin de rétention en points bas (point de rencontre des écoulements) Phase exploitation Les transformateurs seront installés à l’intérieur de conteneurs équipés de bacs de rétention intégrés En cas de situation accidentelle, les transformateurs pourraient générer des rejets Faible Les éventuels produits utilisés seront stockés sur des aires Nul liquides. imperméabilisées ou sur rétention Aucun produit chimique (pesticides, herbicides) ne sera employé

Milieu naturel Cf. Tableaux ci-dessous

Révision du PLU pour passage en zone AUpv permettant le Site actuellement en zone N du PLU Moyen construction d’un parc photovoltaïque Faible Le sol passera d’un état végétalisé à un sol nu sur une courte période Phase travaux Dossier d’autorisation de défrichement Les travaux engendreront une augmentation de la fréquentation des restaurants et Positif Positif Occupation du sol hôtels par les ouvriers et activités Mise en place d’une activité de pastoralisme économiques Modification de l’état boisé du site Moyen Conservation de bandes boisées en périphérie du site Faible Phase Remise en état du site en fin d’exploitation exploitation La commune de Varages bénéficiera de recettes fiscales Positif Positif

L’accès au site et au chantier se fera depuis les chemins privés Le trafic pendant la phase travaux est estimé en moyenne à 4 à 5 rotations par jour forestiers Phase travaux Faible à Nul Nul de camions soit moins de 0,3% du trafic moyen journalier de la RD35 Les usagers de la route seront informés, mise en place d’un plan de Voirie et accès circulation Phase Le trafic sera restreint aux visites des techniciens de maintenance et de l’exploitant Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence Nul Nul exploitation des parcs photovoltaïques qui n’auront lieu que ponctuellement. spécifique Mise en place d’une gestion des déchets. Les travaux vont générer des déchets. Mise en place de mesures simples pour réduire l’émission de gaz de La circulation des engins va générer des émissions de gaz à effet de serre. combustion : Faible à Phase travaux Faible Les travaux vont générer une augmentation du niveau de bruit toutefois les - Respect de la limitation de vitesse (30 km/h) Nul habitations les plus proches sont situées à plus d’un km du site. - Arrêt des moteurs lorsque les engins sont à l’arrêt Cadre de vie - Suivi et entretien périodique des engins La production de déchets est négligeable. Les éléments électriques importants (onduleurs, transformateurs) Phase L’exploitation de la centrale photovoltaïque ne génère ni émission polluante, ni Faible seront installés dans des locaux techniques pour limiter les émissions Faible exploitation poussières de bruits Les onduleurs et les transformateurs peuvent être sources de bruit Phase travaux et Le site n’est situé dans aucun périmètre de protection de monument historique, site Patrimoine Nul Nul exploitation classé ou inscrit.

En matière de covisibilité, aucun site remarquable, habité ou sentier de randonnée Pas de préconisations particulières au regard de l’absence d’incidence Paysage Phase travaux Faible Faible ne peut percevoir le site à une distance paysagère significative spécifique

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Niveau Impact Thématique Phase du projet Impact potentiels Mesures d’évitement et de réduction d’impact résiduel

Phase Incidences négligeables compte-tenu de l’absence de covisibilité et de la qualité La couleur des postes de transformation et de livraison reprendra celle Faible Faible exploitation paysagère médiocre du terrain du sol : beige ou jaune sable

Risque de feu de forêt lors des opérations de débroussaillement et construction, Véhicules de chantier et local de la base vie équipés d’un extincteur Phase travaux Faible Faible accru en période estivale Toutes les préconisations du SDIS 83 seront prises. Risques naturels et technologiques Equipements électriques source de départ d’incendie Aménagement de pistes extérieures et intérieures pour l’accès aux Phase La centrale constitue néanmoins un coupe-feu vis-à-vis des feux de forêt Faible services de sécurité incendie, mise à disposition de quatre citernes de Faible exploitation Faible trafic lié à l’exploitation de la centrale 30m3

Surface de l’habitat dans la zone Habitat naturel Impacts bruts Mesures d’atténuation Impacts résiduels d’emprise

Zone déboisée récente 18, 23 ha + OLD Faibles - Faibles (Code EUNIS : G2.12 x G1.71 x E5.12) Chênaie verte 1, 25 ha + OLD Faibles - Faibles (Code EUNIS : G2.12) Chênaie pubescente 0,67 ha + OLD Très faibles - Très faibles (Code EUNIS : G1.71) Pelouse marneuse arborée 0,83 ha + OLD Très faibles - Très faibles (Code EUNIS : E1.52) Talweg 500 m linéaire Très faibles - Très faibles (Code EUNIS : XX) Piste forestière 500 m linéaire Très faibles - Très faibles (Code EUNIS : H5.61)

Groupe considéré Espèce Interactions habitats/espèces Impacts bruts Mesures d’atténuation Impacts résiduels

Violette de Jordan Flore (Viola jordanii) Talweg, en lisière de chênaie Faibles R2 Très faibles

Decticelle orientale Pelouses, lisières, milieux ouverts et semi-ouverts Fort R2, R3, R5 Très faibles (Rhacocleis germanica) Mante abjecte (Ameles spallanziana) Pelouses, milieux ouverts et semi-ouverts Modéré R2, R3, R5 Très faibles Proserpine Pelouses, lisières, milieux ouverts et semi-ouverts Modéré R2, R3, R5 Très faible (Zerynthia rumina) avec Aristoloche pistoloche Damier de la Succise Pelouses, lisières, milieux ouverts et semi-ouverts Modéré R2, R3, R5 Très faibles (Euphydryas aurinia) Zygène de la Badasse Pelouses, lisières, milieux ouverts et semi-ouverts Modéré R2, R3, R5 Très faibles Insectes (Zygaena lavandulae) Zygène cendrée Pelouses, lisières, milieux ouverts et semi-ouverts Modéré R2, R3, R5 Très faibles (Zygaena rhadamanthus) Magicienne dentelée Pelouses, lisières, milieux ouverts et semi-ouverts Faible R2, R3, R5 Très faibles (Saga pedo) Grand Capricorne Boisements de chênes Faible R1 Très faibles (Cerambyx cerdo) Lucane cerf-volant Boisements de chênes Faible R1 Très faibles (Lucanus cervus)

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Groupe considéré Espèce Interactions habitats/espèces Impacts bruts Mesures d’atténuation Impacts résiduels

Psammodrome d’Edwards Chemin, talweg, pelouses, chenaies, zones Modérés R1, R3, R4, R5 Très faibles (Psammodromus edwarsianus) déboisées Seps strié Chemin, pelouses Faibles R1, R3, R4, R5 Très faibles (Chalcides striatus) Lézard des murailles Chemin, talweg, pelouses, chenaies, zones Reptiles Faibles R1, R3, R4, R5 Très faibles (Podarcis muralis) déboisées Lézard vert occidental Chemin, talweg, pelouses, chenaies, zones Faibles R1, R3, R4, R5 Très faibles (Lacerta b. bilineata) déboisées Couleuvre d’Esculape Chemin, talweg, pelouses, chenaies, zones Faibles R1, R3, R4, R5 Très faibles (Zamenis longissimus) déboisées Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus) Milieux ouverts, lisières : alimentation Faibles R1, R3, R5 Très faibles Grand-duc d'Europe R1, R3, R5 (Bubo bubo) Milieux ouverts : alimentation Faibles Très faibles Milan noir R1, R3, R5 (Milvus migrans) Milieux ouverts : alimentation Faibles Très faible Epervier d'Europe R1, R3, R5 (Accipiter nisus) Tous types de milieux : alimentation Faibles Très faibles Oiseaux Buse variable R1, R3, R5 (Buteo buteo) Milieux ouverts : alimentation Faibles Très faibles Alouette lulu Zones ouvertes et arbustives : alimentation et Modérés R1, R3, R5 Faibles (Lullula arborea) nidification Engoulevent d'Europe Zones ouvertes et arbustives : alimentation Modérés R1, R3, R5 Faibles (Caprimulgus europaeus) Boisements et garrigues arborées : nidification Fauvette passerinette Zones ouvertes et arbustives : alimentation et Modérés R1, R3, R5 Faibles (Sylvia cantillans) nidification Minioptère de Schreibers Faibles R1 Très faibles (Miniopterus schreibersii) Murin de Bechstein Faibles R1 Très faibles (Myotis bechsteinii) Barbastelle d’Europe Faibles R1 Très faibles (Barbastella barbastellus) Zones ouvertes et arbustives : Alimentation Rhinolophe euryale déplacement Faibles R1 Très faibles (Rhinolophus euryale) Grand murin (Myotis myotis) ou Faibles R1 Très faibles Petit murin (Myotis blythii) Murin à oreilles échancrées Faibles R1 Très faibles Mammifères (Myotis emarginatus) Grand rhinolophe Zones ouvertes et arbustives : Alimentation Faibles R1 Très faibles (Rhinolophus ferrumequinum) déplacement Petit rhinolophe Faibles R1 Très faibles (Rhinolophus hipposideros) Loup gris Zones ouvertes et arbustives : chasse et Faibles R1 Très faibles (Canis lupus) déplacement Pipistrelle pygmée Faibles R1 Très faibles (Pipistrellus pygmaeus) Pipistrelle de Nathusius Faibles R1 Très faibles (Pipistrellus nathusi) Zones ouvertes et arbustives : Alimentation déplacement Noctule de Leisler Faibles R1 Très faibles (Nyctalus leisleri) Murin de Natterer Faibles R1 Très faibles

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Groupe considéré Espèce Interactions habitats/espèces Impacts bruts Mesures d’atténuation Impacts résiduels

(Myotis nattereri) Genette commune Faible R1, R4 Très faibles (Genetta genetta) Zones ouvertes et arbustives : ensemble de son Muscardin cycle biologique Faibles R1, R4 Très faibles (Mucardinus avellanarius) Pipistrelle de Kuhl Faibles R1 Très faibles (Pipistrellus kuhlii) Zones ouvertes et arbustives : Alimentation Pipistrelle commune déplacement Faibles R1 Très faibles (Pipistrellus pipistrellus) Oreillard sp Faibles R1 Très faibles (Plecotus sp) Zones ouvertes et arbustives : Alimentation Vespère de Savi déplacement Faibles R1 Très faibles (Hypsugo savii)

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8 ESTIMATION DES DEPENSES ET MODALITES DE SUIVI DES MESURES 8.1 Mesures hydrauliques Le tableau ci-dessous présente le coût des mesures hydrauliques. Quantité Ratio Coût Micro-barrages 6 250 ml 6 €/ml 37 500 € Volumes de rétention 3 806 m3 129 349 € Bandes empierrés 3 u 500 €/u 1 500 € Total, y compris 20% divers - aléas 202 019 € 8.2 Mesures milieu naturel 8.2.1 Chiffrage et programmation des mesures L’engagement du pétitionnaire est avant tout porté sur la mesure, non sur le budget. Tous les montants sont présentés ici uniquement à titre indicatif.

Coût approximatif Type de mesure Intitulé de la mesure et durée minimale Période de la mesure Début des travaux de Mesure R1 : adaptation du calendrier des Compris dans le dégagement des travaux à la phénologie des espèces coût du projet emprises : septembre à octobre Balisage : 2 jours experts écologue en amont du chantier : Mesure R2 : Prise en compte des enjeux 2000 €HT floristiques et entomologiques dans la gestion En amont des travaux des OLD + matériaux (400m de grillage plastique, 40 piquets) : 150€ HT Réduction Mesure R3 : Entretien des zones Coût intégré au projet Durée de vie du parc : débroussaillées (OLD) en accord avec les – 40 ans en hiver enjeux écologiques Mesure R4 : Adaptation de la clôture au Coût intégré au Conception projet passage de la petite faune projet Intérieur du parc : selon accords avec le propriétaire ovins. Durée de vie du parc, Mesure R5 : Assurer un entretien écologique OLD : broyage manuel du parc photovoltaïque et de ses abords d’octobre à février 2500€/ha soit environ 25 000€

Coût intégré au projet (cf. ci-dessous Avant, pendant et Mesure I1 : Respect des emprises du projet ligne Suivi des après travaux mesures) Autres mesures Masure I2 : Préservation de l’indigénat de la Pas de surcoût Pendant travaux flore locale envisagé Mesure I3 : Prévention des risques de Pas de surcoût Pendant travaux pollution envisagé

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Mesure I4 : Proscription de l’apport de terres Pas de surcoût Pendant travaux exogènes envisagé Avant travaux : cf. chiffrage R2 Pendant travaux : Avant, pendant et Suivi des mesures 6000 € après les travaux Après travaux : 2000 Veille écologique € 8 000 €/an pendant les 3 premières Durée de vie du parc, Suivi des impacts années puis 8 000€ de mars/juillet tous les 3 ans pendant 37 ans

8.2.2 Accompagnement, contrôle et évaluation des mesures Les mesures d’atténuation doivent être accompagnées d’un dispositif pluriannuel de suivis et d’évaluation destiné à assurer leurs bonnes mises en œuvre et à garantir à terme la réussite des opérations. Cette démarche de veille environnementale met également en application le respect des engagements et des obligations du maître d’ouvrage en amont (déboisement, préparation du terrain, etc.) et au cours de la phase d’exploitation du site. Par ailleurs, ces opérations de suivi doivent permettre, compte tenu des résultats obtenus, de faire preuve d’une plus grande réactivité par l’adoption, le cas échéant, de mesures correctives mieux calibrées afin de répondre aux objectifs initiaux de réparation des préjudices. Le dispositif de suivis et d’évaluation a donc plusieurs objectifs :  vérifier la bonne application et conduite des mesures proposées ;  vérifier la pertinence et l’efficacité des mesures mises en place ;  proposer « en cours de route » des adaptations éventuelles des mesures au cas par cas ;  composer avec les changements et les circonstances imprévues (aléas climatiques, incendies, etc.) ;  garantir auprès des services de l’Etat et autres acteurs locaux la qualité et le succès des mesures programmées ;  réaliser un bilan pour un retour d’expériences et une diffusion restreinte des résultats aux différents acteurs.

8.2.2.1 Suivi des mesures mises en œuvre Plusieurs mesures de réduction et d’accompagnement ont été proposées dans le présent rapport. Afin de vérifier leur bon respect, un audit et un encadrement écologiques doivent être mis en place dès le démarrage des travaux. Ces audits permettront de repérer avec le chef de chantier les secteurs à éviter (pelouses, haies, etc.), les précautions à prendre et vérifier la bonne application des mesures d’intégration écologique proposées. Cette assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO) écologique se déroulera de la façon suivante :  Audit avant travaux. Un écologue rencontrera le chef de chantier d’expliquer le contexte écologique de la zone d’emprise. L’écologue pourra éventuellement effectuer des formations aux personnels de chantiers avant le début de travaux afin qu’ils prennent bien connaissance des enjeux et éventuels balisages. Cette phase nécessitera 2 jours de travail (y compris comptes-rendus).  Audit pendant travaux. Le même écologue réalisera des audits pendant la phase de travaux pour s’assurer que les balisages mis en place sont bien respectés. Toute infraction rencontrée sera signalée au pétitionnaire. Cette phase nécessitera 6 jours

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(terrain + rédaction d’un bilan intermédiaire), en fonction de la durée du chantier et des éventuelles infractions rencontrées.  Audit après chantier. Le même écologue réalisera un audit après la fin des travaux afin de s’assurer de la réussite et du respect des mesures d’atténuation. Un compte rendu final sera réalisé et transmis au pétitionnaire et aux Services de l’état concernés. Cette phase nécessitera environ 2 jours (terrain + bilan général). Qui Quoi Comment Quand Combien Avant travaux : 2 journées Suivi des différentes Audits de terrain Avant, pendant Pendant travaux : Ecologues mesures + rédaction d’un et après travaux d’atténuation bilan annuel 6 journées Après travaux : 2 journées

8.2.2.2 Suivi scientifique des impacts de l’aménagement sur les groupes biologiques étudiés Afin d’évaluer les réels impacts de la mise en place de la centrale photovoltaïque sur les groupes biologiques étudiés, il serait opportun de procéder à un suivi de ces groupes post-travaux. La présente étude peut constituer la base de ce travail de suivi des impacts et correspond donc à un état initial. Une synthèse sera effectuée de façon annuelle pendant 3 ans puis tous les 3 ans pendant la durée d’exploitation du parc (environ 40 ans).

Qui Quoi Comment Quand Combien Au moins un passage par Suivi des différents an par groupe (5 groupes groupes biologiques en tout) les 3 premières (Flore, Insectes, Inventaires de années (soit 3x6 Reptiles, Oiseaux, terrain Printemps passages), puis un Ecologues Mammifères) + rédaction de (mars/juillet) passage par groupe tous + suivi du respect bilans annuels les 3 ans pendant les 37 des mesures long- ans restant (soit 12x6 terme passages). Durée totale : 40 ans

 Suivi Sa1 : Suivi de la flore Un suivi floristique sera réalisé aux abords et au sein du parc. Ce suivi cherchera à évaluer le maintien des espèces à enjeu aux abords du parc, notamment la Violette de Jordan, et la recolonisation du parc par les espèces à enjeu identifiées sur le site. Une journée sera à prévoir en mai pour ce compartiment.

 Suivi Sa2 : Suivi de l’entomofaune Un suivi entomologique sera réalisé aux abords ainsi qu’au sein du site. Ce suivi cherchera à évaluer le maintien des espèces à enjeu aux abords du parc et la recolonisation de ce dernier par les espèces à enjeu identifiées sur le site. Il aura également pour objectif de surveiller si l’ouverture du milieu au niveau des OLD aura favorisé la présence d’autres espèces. Pour ce faire, une journée de prospection par an sera réalisée au mois de juin.

 Suivi Sa3 : Suivi de l’herpétofaune

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Un suivi herpétologique sera mené dans la zone d’emprise et ses abords afin d’évaluer le maintien de l’herpétofaune. La recherche s’étendra aux abords immédiats notamment pour vérifier la présence du Seps strié et du Psammodrome d’Edwards ainsi que d’autres espèces qui auront pu être favorisées par les différentes mesures de réduction d’impact. Pour ce faire, une journée de prospection devra être réalisée entre les mois d’avril et de juin.

 Suivi Sa4 : Suivi de l’avifaune Afin d’appréhender l’utilisation que feront les espèces locales du parc photovoltaïque une fois construit, deux passages sont préconisés, un en début de période de reproduction (avril) afin de contacter les espèces nicheuses précoces, et un plus tardif (juin) afin de contacter les espèces migratrices plus tardives. Un relevé sera réalisé au sein du parc afin d’évaluer sa fréquentation par les espèces nicheuses ou les espèces en alimentation. Un relevé témoin sera réalisé à l’extérieur du site.

 Suivi Sa5 : Suivi des mammifères Pour ce compartiment biologique, un passage nocturne sera réalisé en juin/juillet pour vérifier si le parc solaire et les bandes OLD continuent d’être utilisés pour l’alimentation des espèces. Seule une écoute active sera mise en place. L’expert s’appliquera à réaliser des points d’écoute aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur du parc pour vérifier l’utilisation de l’espace.

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9 DEMANTELEMENT ET REMISE EN ETAT DU SITE Le démantèlement de la centrale commencera dès la fin de la période d’exploitation. Cette opération est prévue contractuellement dans le bail qui lie Voltalia au propriétaire foncier. Les principales opérations sont reprises ci-après :  Les clôtures, modules photovoltaïques, et trackers seront orientés vers les filières de recyclage via les systèmes de collecte appropriés ou récupérés en vue de valorisation ;  Les massifs en béton des clôtures seront enlevés à la pelle et les ancrages également ;  Les câbles seront extraits des tranchées, les postes envoyés au fournisseur du matériel électrique qui se chargera de leur recyclage avec notamment la prise en charge du gaz SF6 des cellules et l’huile des transformateurs ;  Les aménagements seront supprimés avec raclement des matériaux déposés pour les pistes, récupération des caniveaux bétonnés s’il y a lieu ;  Dans ces zones d’aménagement, le nivellement initial sera reproduit avec l’apport d’une couche de terre végétale lorsque si cela est requis. La végétation locale repoussera naturellement au droit du site. Au final, la remise en état du site permettra de recouvrer un espace naturel, identique ou en tout cas très proche de l’actuel, notamment du fait du maintien de l’activité de pastoralisme ovin ;  Une fois tous les éléments démantelés, ils seront reconditionnés en colis afin de réaliser le transport jusqu’aux lieux de collectes pour être recyclés. Les modules photovoltaîques sont collectés et recyclés par l’Association PVCYCLE à laquelle adhère tous les grands fabricants de modules (cf. Figure 108).

Figure 108 : Schéma de recyclage des panneaux par PV CYCLE

L’association PV CYCLE a été créée en 2007 afin de mettre en place un programme de reprise et de recyclage des déchets de panneaux photovoltaïques en fin de vie. Elle traduit la volonté de la profession d’assumer ses responsabilités d’un bout à l’autre de la chaîne de valeur, avec des objectifs ambitieux :  la collecte d’au moins 90 % des panneaux photovoltaïques mis sur le marché dès 2013,  un taux de recyclage d’au moins 85 %.

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La collecte et la valorisation des modules sont financées par les contributions des sociétés membres de PV CYCLE (près d’une centaine d’industriels à ce jour dont tous les leaders du secteur).

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10 METHODES UTILISEES POUR ETABLIR L’ETUDE D’IMPACT ET DIFFICULTES RENCONTREES 10.1 Démarche La présente note est établie conformément aux articles R122-1 et suivants et R123-1 et suivants du Code de l’environnement. Elle recense l’ensemble des méthodologies employées pour réaliser l’étude d’impact et notamment pour évaluer les effets du projet sur l’environnement. Cette analyse a pour objectifs, non seulement de décrire le processus d’étude et les méthodes utilisées pour l’analyse de l’état initial et des impacts, mais également de faire état des difficultés de nature technique, scientifique ou pratique rencontrées. Diverses méthodes ont été utilisées pour établir :  L’état initial de la zone d’étude et les contraintes qui en découlent vis-à-vis du projet de création d’un parc photovoltaïque sur le site de Bayol ;  Les impacts que ce projet engendre sur le milieu ;  Les mesures préconisées pour réduire voire supprimer les impacts. La méthodologie appliquée comprend notamment une recherche bibliographique, un recueil des données effectué auprès des organismes compétents dans les divers domaines, une étude de terrain ainsi que l’analyse de certaines thématiques par des experts reconnus et qualifiés.

Ont été consultés pour la rédaction de cette étude d’impact les documents suivants :  La notice technique du projet réalisée par Voltalia  « Installations photovoltaïques au sol – Guide de l’étude d’impact », MEDDTL – MEFI, avril 2011  « Guide sur la prise en compte de l’environnement dans les installations photovoltaïques au sol - l’exemple allemand - version abrégée et modifiée du guide allemand original intitulé », MEEDDAT – Direction Générale de l’Énergie et du Climat, janvier 2009

L’évaluation des impacts du projet sur l’environnement s’est appuyée sur une cartographie de toutes les contraintes de la zone d’étude sur la base de la carte IGN. Cette analyse est effectuée ci-après, thème par thème.

 Milieu physique et masses d’eau  Climat L’analyse climatique est issue des données climatiques de la station de Châteauvert pour le relevé de températures et de précipitations. La rose des vents provient de la station de Valensole de Météo France.

 Topographie et Géologie et risques naturels prévisibles La topographie de la zone d’étude a été fournie par Voltalia. Les données concernant la géologie sont tirées de l’analyse de la carte géologique de Tavernes, éditée par le BRGM. L’analyse de cette carte a été accompagnée de la consultation des éléments suivants afin de rédiger les paragraphes sur les risques naturels : La base de données en ligne sur le sous-sol (infoterre.fr) ; Les documents d’urbanisme de Varages ; La base de données georisques.

 Hydrogéologie

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L’Analyse du contexte hydrogéologique a été réalisée après consultation de l’agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse et du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux Rhône Méditerranée. La base de données sur les eaux souterraines du BRGM a également été consultée (http://infoterre.brgm.fr). Les données introduites sont issues de la fiche thématique concernant la masse d’eau souterraine FRDG166 « Massif calcaire de la Sainte-Victoire », réalisée par l’AERMC et le BRGM. L’Agence Régionale pour la Santé de Provence-Alpes-Côte-d’Azur a été consultée afin de vérifier l’alimentation en eau potable.

 Hydrologie et Hydrographie La présentation du contexte hydrographique a été rédigée à partir de la description des masses d’eau superficielles du référentiel SANDRE (http://www.sandre.eaufrance.fr), de l’observatoire national des étiages (https://onde.eaufrance.fr), des données de pluviométrie de Météo France et SHYREG, et des données de qualité du Système d’Information sur l’Eau Rhône Méditerranée (http://www.rhone-mediterranee.eaufrance.fr) Le risque vis-à-vis des inondations a été établi à partir des données fournies par la préfecture du Var ainsi que du site sur les remontées de nappes (inondationsnappes.fr) du BRGM.

 Milieu humain  Occupation du sol L’occupation du sol a été rédigée à partir des données du PLU de Vallabrègues et du Plan Simple de Gestion du Domaine des Pallières, et illustrée suite à la visite de terrain.

 Voirie et réseaux Ce paragraphe a été rédigé à partir des informations présentes dans les documents d’urbanisme complétées par les données de trafic de la Direction des routes du Département du Var.

 Environnement socio-économique Les données présentées dans ces paragraphes sont issues du Recensement Général de la Population réalisé par l’INSEE (évolution de 2009 à 2014), des données du Schéma de COhérence Territoriale (SCoT) de la Provence Verte ainsi que des données cartographiques de la DDTM du Var.

 Cadre de vie Les données relatives à la gestion des déchets et au bruit sont issues du SCoT de la Provence Verte. Les données sur la qualité de l’air sont issues de l’Association de surveillance de la qualité de l’air de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur (www.airpaca.org), et les données sur les émissions lumineuses sont issues des cartes européennes de pollution lumineuses d’AVEX (https://www.avex-asso.org).

 Patrimoine culturel et paysage Les données du patrimoine culturel proviennent de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Provence-Alpes-Côte-d’Azur ainsi que des données de l’atlas des patrimoines (http://atlas.patrimoines.culture.fr). Les données du paysage et les photomontages proviennent de l’analyse de l’agence Atelier Le Fur Paysages, suite à la visite du site.

 Risques naturels et technologiques

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Ont été consultées pour rédiger ces paragraphes :  Le DDRM du Var ;  La base de données du BRGM (http://infoterre.brgm.fr) ;  La base de données géorisques (http://www.georisques.gouv.fr/) ;  L’atlas des zones inondables de la commune.

10.2 Difficultés rencontrées L’évaluation des impacts du projet a fait appel aux méthodes éprouvées pour les études de ce type (circulaires, guides…) et qui sont reconnues par les différents ministères et les services intéressés. Même si elles peuvent être, dans certains domaines, simplificatrices (dans le cas par exemple de l’utilisation de modèles), ces méthodes permettent aujourd’hui une estimation correcte de l’impact du projet et des mesures à prendre. Enfin, l'élaboration de l'étude d'impact ne peut tenir compte de façon exhaustive de toutes les évolutions ultérieures, les consultations notamment des organismes et des documents étant pris en compte à une date donnée.

La difficulté dans l’évaluation résulte de l’avancement des études techniques. Il est donc parfois difficile d’apprécier finement les impacts concernant tous les thèmes développés dans le corps de l’étude d’impact.

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11 AUTEURS DE L’ETUDE La rédaction du présent dossier a été réalisée par la Société SUEZ Consulting par :

Oriane LEPEIGNEUL Ingénieur de projet Titulaire d’un master en ingénierie écologique, d’un master en biologie évolutive et écologie et d’un diplôme d’ingénieure agronome

et

Céline ROGIER-DJOUKA Validateur technique Titulaire d’un diplôme d’ingénieur en génie de l’environnement

Par l’Atelier Le Fur Paysages par :

Dominique LE FUR Paysagiste

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ANNEXE 1 DELIBERATION DU CONSEIL MUNICIPAL

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ANNEXE 2 VOLET NATUREL D’ETUDE D’IMPACT – ECO-MED

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