ECOWAS COMMISSION COMMISSION DE LA CEDEAO

PROJET RÉGIONAL D'ACCÈS À L'ÉLECTRICITÉ ET SYSTÈMES DE STOCKAGE D'ÉNERGIE PAR BATTERIES (ECOREAB) (P167569) au Sénégal

Cadre de Gestion Environnemental et Sociale (CGES) pour Sénégal

Avril 2021

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TABLE DES MATIÈRES LISTE DES TABLEAUX ...... 6 SIGLES ET ACRONYMES ...... 7 RESUME NON TECHIQUE ...... 9 INTRODUCTION ...... 38 1.1. Contexte et consistance du projet ...... 38 1.2. Justification de l’élaboration du CGES ...... 38 1.3. Objectif du cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) ...... 38 1.4. Démarche Méthodologique ...... 39 II. DESCRIPTION DU PROJET ...... 40 2.1. Contexte et consistance du projet ...... 40 2.2. Objectif du projet ...... 40 2.3. Composantes du projet ...... 40 2.4. Aires d’intervention d’ECOREAB ...... 41 2.5. Analyse des variantes ...... 43 2.6 Approche d’intervention du l’ECOREAB ...... 44 III. CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL ...... 0 3.1. Cadre politique ...... 0 3.1.1. Cadre politique national ...... 0 3.1.1.1. Politiques environnementales applicables au ECOREAB au Sénégal ...... 0 3.1.1.2. Politiques économiques et sociales applicables au ECOREAB au Sénégal ...... 1 3.1.1.3. Politique énergétique ...... 3 3.1.2. Conventions internationales pertinentes pour le projet ...... 4 3.2. Cadre législatif ...... 9 3.2.1. Législation nationale ...... 9 3.2.1.1. Réglementation du secteur de l’énergie applicable au ECOREAB au Sénégal ...... 9 3.2.1.2. Législation environnementale et sociale nationale ...... 9 3.2.1.3. Textes sectoriels applicables à l’environnement et à la gestion des ressources naturelles ...... 10 3.2.1.4. Textes sectoriels relatifs à l'égalité hommes/femmes et à la lutte contre VBG/VCE . 11 3.2.2. Cadre environnemental et social de la Banque mondiale ...... 12 3.2.2.1. Normes environnementales et sociales de la Banque mondiale applicables au ECOREAB au Sénégal ...... 13 3.2.2.2. Normes environnementales et Sociales de la Banque mondiale et pertinences pour le projet ...... 13 3.2.2.3. Analyse comparée des exigences des NES de la Banque mondiale et des dispositions nationales pertinentes pour le Projet ...... 19 3.2.3. Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires pour le transport et la distribution de l’électricité de la Banque mondiale (Directives EHS) ...... 34 3.2.4. Analyse comparative des procédures de catégorisation des projets selon les procédures Banque mondiale et les nationaux ...... 34 3.2.5. Conclusion de l’analyse comparative des procédures de catégorisation des projets selon les procédures Banque mondiale et nationales ...... 37 3.2.6. Recommandations de dispositions à prendre lors de la catégorisation des sous-projets ...... Error! Bookmark not defined. 3.3. Analyse du cadre institutionnel de gestion environnementale et sociale ...... 37 3.4. Conclusion ...... 40

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IV. DONNEES DE BASE DE LA ZONE D’INTERVENTION ...... 41 4.1. Situation géographique et administrative du Sénégal ...... 41 4.2. Situation socioéconomique du pays ...... 41 4.3. Gestion de l’environnement ...... 41 4.4 Présentation des zones d’intervention du ECOREAB-Sénégal ...... 41 4.5. Analyse de l’environnement des zones d’influence des postes ...... 43 4.6 Principaux enjeux environnementaux et sociaux dans les zones d’influence des postes ...... 48 V. ENJEUX IMPACTS/RISQUES ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DU PROJET ECOREAB ...... 53 5.1. Enjeux environnementaux, socioéconomiques et sanitaires et sécuritaires liés du projet ...... 53 5.1.1. Enjeux liés à la construction et la mise en service des lignes électriques ...... 53 5.1.1.2. Enjeux socioéconomiques ...... 54 5.1.1.3. Enjeux sanitaires et sécuritaires ...... 55 5.1.2. Enjeux associés à l’installation et l’exploitation des postes ...... 55 5.1.2.1. Enjeux environnementaux ...... 55 5.1.2.2. Enjeux socioéconomiques ...... 56 5.1.3. Enjeux liés aux aires protégées ...... 56 5.2. Impacts et risques environnementaux et sociaux associés à ECOREAB ...... 57 5.2.1. Impacts environnementaux et sociaux positifs ...... 57 5.2.2. Impacts négatifs et risques environnementaux et sociaux ...... 58 5.2.2.1. Impacts négatifs et risques liés à la construction et la mise en services des lignes électriques ...... 58 5.2.2.2. Impacts et risques environnementaux et sociaux liés à l’installation et l’exploitation des postes de transformation ...... 61 5.2.2.3. Impacts et risques sur les aires protégées ...... 62 5.3. Vulnérabilité du projet aux changements ...... 63 VI. CONSULTATION DU PUBLIC ...... 65 66.1. Approche méthodologique ...... Error! Bookmark not defined. 6.2. Calendrier de consultation des services techniques centraux et des acteurs régionaux ..... Error! Bookmark not defined. 6.3. Points abordés durant les rencontres avec les différentes parties prenantes ... Error! Bookmark not defined. 6.4. Résultats de la consultation ...... Error! Bookmark not defined. 6.4.1. Résultats des rencontres avec les services techniques centraux ...... Error! Bookmark not defined. 6.4.1.1. Avis et perception des services techniques au niveau central ...... Error! Bookmark not defined. 6.4.1.2. Avantages attendus et enjeux majeurs exprimés par les services techniques au niveau central ...... Error! Bookmark not defined. 6.4.1.3. Préoccupations et craintes des services techniques ...... Error! Bookmark not defined. 6.4.1.4. Recommandations et suggestions des services techniques au niveau central ...... Error! Bookmark not defined. 6.4.1.5. Attentes ...... Error! Bookmark not defined. 6.4.1.5. Renforcement des capacités ...... Error! Bookmark not defined. 6.4.2. Résultats des rencontres avec les acteurs régionaux ...... Error! Bookmark not defined. 6.4.2.1. Avis et perception des acteurs régionaux ...... Error! Bookmark not defined. 6.4.2.2. Avantages attendus et enjeux majeurs des acteurs régionaux .... Error! Bookmark not defined. 6.4.2.3. Préoccupations et craintes des acteurs régionaux ...... Error! Bookmark not defined. 6.4.2.4. Recommandations et suggestions des acteurs régionaux ...... Error! Bookmark not defined. 6.4.2.5. Attentes des acteurs régionaux ...... Error! Bookmark not defined.

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6.4.2.6. Renforcement des capacités des acteurs régionaux ...... Error! Bookmark not defined. 6.4.3. Analyse des résultats de la consultation ...... Error! Bookmark not defined. 6.4.3.1. Un avis favorable accompagné de préoccupations...... Error! Bookmark not defined. 6.4.3.2. Des contraintes à prendre en compte...... Error! Bookmark not defined. 6.4.3.3. Des recommandations fortes pour la bonne mise en œuvre du projet ...... Error! Bookmark not defined. 6.5. Conclusion de la consultation ...... Error! Bookmark not defined. VII. PLAN CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE ...... 68 7.1. Le mécanisme d’intégration des aspects sociaux et environnementaux dans le cycle du projet ...... 68 7.2. Mécanisme de gestion des plaintes et conflits ...... 77 7.2.2. Recours juridique ...... 79 7.3. Dispositions complémentaires pour minimiser les situations conflictuelles et lutter contre les VGB/EAS/HS/VCE ...... 81 7.3.1. Elaboration des codes de conduite ...... 81 7.3.2. Elaboration d’un plan de gestion de la main-d’œuvre et d’un mécanisme de gestion des plaintes des travailleurs (MGPT) ...... 82 7.3.3. Gestion des plaintes relatives aux VBG/EAS/HS/VCE ...... 84 7.3.3.1. Les Principes/procédures de signalement ...... 84 7.3.3.2. La prise en charge des cas d’exploitation, d’abus et d’harcèlement sexuels ...... 84 7.3.3.3 SUIVI ET RAPPORTAGE ...... 85 7.4. Prescriptions pour la gestion de la sécurité ...... 91 7.4.1. Gestion de la santé et de la sécurité des populations ...... 91 7.4.2. Gestion des risques liés à l’engagement de personnel de sécurité...... 97 7.3.3. Gestion de la sécurité dans les zones en butte à l’insécurité ...... 98 7.5. Arrangements institutionnels de mise en œuvre du CGES ...... 99 7.5.1. Arrangements institutionnels pour la mise en œuvre du CGES ...... 99 7.5.2. Rôles et responsabilités pour la mise en œuvre des mesures de gestion environnementales et sociales ...... 100 7.6. Cadre de suivi et évaluation ...... 100 7.6.1. Suivi interne ...... 100 7.56.2. Suivi externe ...... 101 7.6.3. Évaluation ...... 101 7.6.4. Indicateurs Environnementaux et Sociaux ...... 101 7.6.4.1. Indicateurs de processus ...... 102 7.6.4.2. Dispositif de suivi des composantes environnementales et sociales...... 103 7.6.5. Indicateurs spécifiques de suivi des cours d’eau ...... 104 7.6.6. Indicateurs spécifiques de suivi des aires protégées ...... 105 7.6.7. Prescription pour la réception environnementale et sociale des infrastructures ...... 106 7.7 Renforcement des capacités institutionnelles et techniques ...... 106 7.7.1. Mesures de renforcement institutionnel ...... 106 7.7.1.1. Renforcement de l’expertise environnementale et sociale de l’agence d’exécution (PASE) ...... 106 7.7.1.2. Organisation d’ateliers de partage et de diffusion des résultats du CGES ...... 107 7.7.1.3. Acquisition d’instruments de mesures des ondes électromagnétiques ...... 107 7.7.1.4. Mise en place de l’Équipe de Conformité (EC) VBG et VCE ...... 107 7.7.2. Mesures de renforcement technique ...... 107 7.7.2.1. Élaboration d’un système de management environnemental et social (SMES) ...... 107 7.7.2.2. Élaboration de normes et bonnes pratiques en matière de sécurité et d’environnement ...... 108 7.7.2.3. Élaboration de codes de conduite (entreprise, gestionnaire et individuel) ...... 108

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7.7.2.4. Renforcement des capacités de sauvegarde des aires protégées ...... 108 7.7.2.5. Renforcement de la surveillance, du suivi et de l’évaluation des activités du PASE 110 7.7.3. Formation des acteurs impliqués dans la gestion du projet ...... 110 7.7.4. Mesures de sensibilisation des populations des zones d’intervention ...... 110 7.7. Calendrier de mise en œuvre et couts du CGES ...... 111 7.7.1. Calendrier de mise en œuvre des mesures ...... 111 7.7.2. Coûts du CGES ...... 112 I. ANNEXES GENERALES ...... 116 ANNEXE A. TDRS ...... 117 ANNEX B : Codes de Conduite et Plan d’action pour la mise en œuvre des normes ESHS et HST, et la prévention des violences basées sur le genre (VBG) et les violences contre les enfants (VCE) ...... 122 A. Code de conduite de l’entreprise ...... 122 a. Généralités ...... 122 b. Définitions ...... 123 c. Code de conduite du personnel de l’entreprise ...... 125 Annexe C : Plan d’action VBG et VCE ...... 127 C-1. L’Équipe de conformité (EC) VBG et VCE ...... 127 C-2. Dépôt de plaintes : Procédures relatives aux allégations de VBG et VCE ...... 128 C-3. Traitement des plaintes relatives aux VBG et aux VCE ...... 128 Annexe D. Mécanisme de gestion des plaintes pour VBG/EAS/HS et VCE ...... 129 d-1. Prestataire de services ...... 129 d-2. Points focaux chargés des VBG et des VCE au sein de l’équipe de conformité (EC) ...... 130 d-3. Mesures de responsabilisation et confidentialité ...... 130 d-4. Suivi et évaluation ...... 130 d-5. Stratégie de sensibilisation ...... 131 d-6. Protocole d’intervention ...... 131 d-7. Mesures de soutien aux survivant(e)s ...... 131 d-8. Politique et intervention relatives aux auteurs de violence ...... 131 d-9. Sanctions ...... 132 Annexe E. – Procédures potentielles pour intervenir dans les cas VBG et VCE...... 132 Annexe F. Auteurs de l’étude ...... 135 Annexe G : BIBLIOGRAPHIE ...... 136 Annexe H : Régions concernées par le projet ...... 138 Annexe I : Environnement biophysique des régions concernées par le projet ECOREAB ...... 139 Annexe J. Carte des Aires protégées dans les régions polarisées par le poste de Tanaff ...... 170 ANNEXE K. RESULTAT DE LA CONSULTATION DES ACTEURS ...... 197 II. ANNEXES TECHNIQUES ...... 342 ANNEXE 2.I: Liste de controle environnemental et social ...... 343 ANNEXE 2.II. : Check-list des mesures d’attenuation ...... 345 ANNEXE 2.III : Fiche de reception environnementale ...... 395 ANNEXE 2.IV : Formulaire de tri preliminaire (screening) ...... 401 ANNEXE 2.V : Fiche de suivi environnemental et social ...... 406 ANNEXE 2.VI. Clauses environnementales a inserer dans les dossiers de travaux contractuels ...... 410 ANNEXE 2.VII. Rappel des elements ges majeurs a integrer dans les marches ...... 422 ANNEXE 2.VIII : projet de tdr de l’evaluation du pges ...... 425

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ANNEXES 2.IX : Fiche de plainte ...... 427 ANNEXE 2.X. Code de bonne conduite sur les chantiers ...... 428 ANNEXES 2.XI. Engagement des entreprises en charge des travaux en matiere de protection contre la COVID-19...... 430

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : comparaison des avantages et inconvénients des scénarios ''sans projet'' et ''avec le projet '' ...... 43 Tableau 2: Instruments juridiques internationaux applicable au Projet Régional d'Accès à l'Électricité (ECOREAB) ...... 5 Tableau 3 : Normes environnementales et Sociales de la Banque mondiale et pertinences pour le projet ...... 14 Tableau 4 : Analyse comparative de la catégorisation des projets suivant les procédures Banque mondiale et nationales ...... 20 Tableau 5: Analyse comparée des exigences des Normes Environnementales et Sociales et des dispositions nationales et provisions ad’hoc pour compléter le déficit du système national …….. 35 Tableau 6: Zone d’intervention projet……………………………………………………………………………………………..41 Tableau 7 : Récapitulatif des principaux enjeux environnementaux et socioéconomiques de la zone du projet……………………………………………………………………………………………………………………………………………….49 Tableau 1 : Enjeux environnementaux associés aux lignes électriques………………………………………………53 Tableau 9 : Enjeux socioéconomiques associés aux lignes électriques et postes……………………………..54 Tableau 2 : Enjeux sanitaires et sécuritaires des lignes et postes……………………………………………………55 Tableau 3 : Enjeux environnementaux associés aux postes transformateurs………………………………….55 Tableau 4 : Enjeux socioéconomiques liés aux postes transformateurs…………………………………………..56 Tableau 5 : les enjeux sanitaires et sécuritaires associés aux postes transformateurs…………………….56 Tableau 6 : Situations dangereuses et personnes à risques dans le cadre du projet……………………….59 Tableau 15 : Évènements dangereux redoutés dans le cadre du projet…………………………………………….61 Tableau 7 : Processus d’intégration des mesures de gestion environnementale et sociale dans la mise en œuvre des sous projets……………………………………………………………………………………………………….73 Tableau 17: Coût du MGP…………………………………………………………………………………………………………………86 Tableau 18 : Registre des plaintes excluant les plaintes liées aux VBG/EAS/HS…………………………………90 Tableau 19: Indicateurs de processus à considérer dans le cadre du suivi des mesures du CGES…….102 Tableau 20 : Indicateurs de suivi des mesures des PGES…………………………………………………………………103 Tableau 21: Indicateurs spécifiques de suivi des aires protégées…………………………………………………..105 Tableau 22: acteurs et mesures de renforcement des capacités de sauvegarde des aires protégées…109 Tableau 23 : Recommandations sur les capacités institutionnelles et techniques à mettre en place…111 Tableau 24 : Calendrier de mise en œuvre des mesures………………………………………………………………….111 Tableau 8 : Couts estimatifs des mesures environnementales et sociales…………………………………….113 Tableau 26: Coûts de mesures de formation et de sensibilisation…………………………………………………..114 Tableau 27 : Répartition par sexe de la population de la région de Fatick……………………………………….177

Tableau 9 : Population de la région de Kaffrine en 2019……………………………………………………………….179 Tableau 29 : Population de la région de Kaolack en 2019……………………………………………………………….181 Tableau 30 : Répartition par sexe de la population de la région de Sédhiou……………………………………………185 Tableau 101: Répartition par sexe de la population de la région de Ziguinchor…………………………….……187 Tableau 11 : Les mesures d’atténuation peuvent être amendées si nécessaire………………………………343

Tableau 12: Suivi de l’intégration et de la gestion des plaintes et conflits…………………………………………………………………………………………………………………………………………..355

Tableau 13 : Plan de gestion des risques technologiques……………………………………………………………….371

Tableau 35 : Plan de gestion des risques professionnels………………………………………………………………..380

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SIGLES ET ACRONYMES

ACE Agence Centrale d’exécution AEI Analyse Environnementale Initiale AEP Alimentation en Eau Potable AEPA Alimentation en Eau Potable et Assainissement. AEPAH Approvisionnement en Eau potable, Assainissement et Hygiène ANSD Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie APD Avant-Projet Détaillé APROSEN Agence pour la Propreté du Sénégal APS Avant-Projet Sommaire ARD Agence Régionale de Développement ARE Agence Régionale D’exécution ASUFOR Association des Usagers du Forage BAD Banque Africaine de Développement CGES Cadre de Gestion Environnementale et Sociale CES Cadre environnemental et social de la Banque mondiale COVID-19 Maladie du Coronavirus CPS Cahier des Prescriptions Spéciales CR Communauté Rurale CRSE Comité Régional de Suivi Environnemental DAS Direction de L'assainissement DEEC Direction de l’environnement et des Etablissements Classées DEM Direction de l’exploitation et de la Maintenance DGPRE Direction de la Gestion et de la Planification des Ressources En Eau DHR Direction de l’Hydraulique Rurale DHU Direction de l’Hydraulique urbaine DQSE Département Qualité – Sécurité - Environnement DRA Direction Régionale de L’assainissement DREEC Division Régionale de L’environnement et des Etablissements Classées DSRP Document de Stratégie de Réduction de La Pauvreté EAS/HS Exploitation et Abus Sexuels/ Harcèlement Sexuel ECOREAB Projet Régional d’accès à l’Électricité et de Systèmes de Stockage d’Énergie par Batteries EE Evaluation Environnementale EIE Etude d’impact Environnemental EIES Etude d’impact Environnemental et Social GIRE Gestion Intégrée des Ressources en Eau ICPE Installations Classées Pour la Protection de L’environnement IEC Information, Education et Communication INLMS Initiative Nationale pour le Lavage des Mains au Savon NES Norme environnementale et sociale MP Mécanisme de Plaintes OCB Organisation Communautaire de Base OMD Objectif du Millénaire pour le Développement OMS Organisation mondiale de la Santé ONAS Office Nationale de l’Assainissement du Sénégal ONG Organisation Non Gouvernementale ONU Organisation des Nations Unies

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PNAE Plan National d'action pour L'environnement SDE Sénégalaise des Eaux SES Sauvegardes Environnementales et Sociales SSE Spécialiste Sauvegardes Environnementales SSS Spécialiste Sauvegardes Sociales SNH Service national d’hygiène SIG Système d’information Géographique SONES Société Nationale d’Exploitation des Eaux du Sénégal TCM Toilettes à chasse manuelle UCP Unité de Coordination du Programme UE Union Européenne UCR Unité de Coordination Régionale UEMOA Union Économique et Monétaire Ouest Africaine

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RESUME NON TECHIQUE A. Description du projet

A.1. Contexte et objectifs du projet

1. Le projet proposé financera des travaux en Mauritanie, au Niger et au Sénégal. En Mauritanie, le projet développera l'électrification rurale grâce à la densification du réseau autour des sous-stations de l'interconnexion OMVS le long de la zone fragile de la frontière sud avec le Sénégal. Au Sénégal, le projet électrifiera les communautés autour des sous-stations de l'OMVG en . Au Niger, le projet électrifiera les communautés le long des interconnexions Niger-Nigeria dans la zone du fleuve et le centre-est, la dernière étant l'une des zones de drapeau rouge du Niger. Le projet vise à donner accès à environ 1,8 million de personnes dans les trois pays. Le projet vise à augmenter les taux d'accès au Sénégal de 62 à 67 pour cent ; Mauritanie de 43 à 56 pour cent et Niger de 20 à 22,5 pour cent.

2. En Côte d'Ivoire, au Mali et au Niger, le projet proposé financera des équipements BESS pour soutenir la synchronisation, pour favoriser le marché régional de l'énergie en soutenant l'intégration des énergies renouvelables variables et en fournissant des services auxiliaires, et améliorer la stabilité du réseau régional et sa fiabilité en augmentant la réserve d'énergie en Côte d'Ivoire, au Mali et au Niger. En outre, le projet proposé vise à construire l'institution régionale ERERA. Ces résultats peuvent être atteints efficacement en adoptant l'approche régionale pour les raisons suivantes: (i) la synchronisation du système nécessite une approche holistique pour optimiser les investissements; (ii) des économies d'échelle par une mise en œuvre conjointe au niveau de la CEDEAO qu'il ne serait pas possible de réaliser dans le cadre d'une approche à un seul pays; (iii) un programme régional peut garantir que tous les pays adopteront un équipement standard de qualité harmonisé et similaire, et (iv) l'appui institutionnel aux institutions clés ERERA et ICC ne peut être obtenu que dans le cadre d'une approche régionale.

A.2. Composantes et activités du projet

L’ECOREAB-Sénégal comprend quatre composantes :

Composante 1 : Conception, fourniture et installation d'infrastructures de distribution d'électricité (coût estimé : 284 millions USD). Cette composante prend spécifiquement en charge la conception détaillée, la fourniture et l'installation de réseaux de distribution à partir des postes sources WAPP 225/33 kV avec le champ d'application suivant : (a) lignes MT ; (b) sous-stations de distribution MT / BT ; c) des lignes BT pour étendre la couverture du réseau et maximiser le nombre de nouvelles connexions ; et (d) l'équipement de connexion du dernier kilomètre, y compris les points de service, les compteurs prépayés et les cartes prêtes pour les clients BT

Composante 2 : Conception, fourniture et installation des équipements BESS Cette composante comprend la fourniture et l'installation d'un système de stockage d'énergie par batterie (BESS) de 205 MWH pour fournir un contrôle de fréquence au système d'alimentation du système d’Echanges d’Energie Electrique de l’Afrique de l’Ouest (EEEAO). Il comprend tous les éléments nécessaires pour connecter le système au jeu de barres 225 kV de la sous-station. Les équipements seront installés dans quatre sous-stations en Côte d'Ivoire (105 MWh), une au Mali (80 MWh) et deux au Niger (2x 100 MWh).

Le Sénégal n’est cependant pas concerné par cette composante 2.

Composante 3: Supervision de la construction et conseil technique (coût estimé: 13 millions de dollars, dont 13 millions de dollars de l'IDA). Cette composante financera les coûts liés au recrutement de

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l'ingénieur conseil qui sera recruté sur une base concurrentielle dans le cadre du projet pour superviser les travaux réalisés dans le cadre des composantes 1 et 2. L'ingénieur conseil surveillera également le respect des instruments de sauvegarde (environnementaux et social) liés à la construction.

Composante 4: Coordination du projet et assistance technique (coût estimé: 48 millions USD, dont 26 millions de dollars de l'IDA).Dans l'esprit du renforcement des capacités nationales et régionales, cette composante financera une combinaison d'assistance technique et d'appui à la gestion de projet pour aider les bénéficiaires à mettre en œuvre avec succès le projet et à se préparer aux phases futures du programme. Plus précisément, cette composante financera le renforcement des équipes de mise en œuvre des bénéficiaires responsables de la mise en œuvre du projet, les coûts attendus du projet associé à la gestion des aspects de sauvegardes environnementales et sociales hors frais de réinstallation. En outre, cette composante fournira une assistance technique au régulateur régional ERERA.

B. Description de la zone d’intervention et des enjeux environnementaux, sociaux et sécuritaires majeurs/critiques B.1. Description de la zone d’intervention

Le projet concerne les quatre zones éco géographiques du Sénégal que : i) la zone Sylvo-pastorale : Louga, Matam ; ii) le Bassin arachidier: Thiès, Diourbel, Fatick, Kaolack, Kaffrine; iii) le Sénégal oriental : Tambacounda, Kédougou et ; iv) la Casamance : Ziguinchor, Sédhiou, Kolda. L’espace à électrifier devra couvrir un rayon de 100 km autour des postes sources de Kaolack, Tanaff, Sambangalou et Tambacounda. Le projet touchera du coup douze (12) des quatorze régions du Sénégal à savoir : Thiès, Diourbel, Louga, Fatick, Kaolack, Kaffrine, Matam, Tambacounda, Kédougou, Kolda, Sédhiou et Ziguinchor.

B.2. Enjeux environnementaux et sociaux majeurs/critiques de la zone d’intervention

Le tableau qui suit présente les enjeux majeurs de la zone d’intervention.

Postes concernes Zones Eco Composantes Enjeux environnementaux et géographiques environnementales sociaux et sociale Biodiversité Préservation de la flore et de la végétation Gestion des formations forestières Valorisation d’énormes Eaux superficielles potentialités hydrologiques ; Préservation de la qualité des Sénégal eaux oriental Sambangalou Eaux souterraines Mobilisation des potentialités (Régions de Tambacounda hydrogéologiques Tambacounda Sol Protection des sols contre et Kédougou) l’érosion hydrique Gestion des déplacements Biens et moyens économiques (préservation des d’existence/de biens et des moyens de subsistance des d’existence/de subsistance des populations populations ; des activités économiques)

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Postes concernes Zones Eco Composantes Enjeux environnementaux et géographiques environnementales sociaux et sociale Habitat Gestion des déplacements physiques Gestion des afflux de travailleurs ; Cohésion sociale, Prévention et gestion des sécurité frustrations et conflits liés aux communautaire et recrutements ; genre Prévention des IST/VIH-SIDA ; Respect des principes d’équité et d’égalité de genre et lutte contre les discriminations basées sur le sexe lors des recrutements de travailleurs, etc. Lutte contre l’Exploitation et les Abus Sexuel /Harcèlement Sexuel et Violence contre les Enfants liés aux afflux de travailleurs Protection des sites culturels Patrimoine (paysages culturels bassari, peulh et bedik et le parc national du Niokolo-Koba) Biodiversité Préservation des ressources biologiques (flore et faune) ; Préservation des formations forestières Eaux superficielle Lutte contre l’ensablement ; Préservation des plans d’eau superficielle Eaux souterraines Valorisation du potentiel hydrogéologique freine par la Kaolack mauvaise qualité des eaux Sol Réduction de l’exposition des sols Bassin à l’érosion hydrique et éolienne ; arachidier Réduction de la salinisation des (Régions de terres ; Thiès, Gestion de l’occupation des sols Diourbel, Biens et moyens Gestion des déplacements Fatick, Kaolack d’existence et de économiques (préservation des et Kaffrine subsistance des biens et des moyens de populations subsistance, des activités économiques) Habitat Gestion des déplacements physiques Gestion des afflux de travailleurs ; Cohésion sociale, Prévention et gestion des sécurité frustrations et conflits liés aux communautaire et recrutements ; genre Respect des principes d’équité et d’égalité de genre et lutte contre

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Postes concernes Zones Eco Composantes Enjeux environnementaux et géographiques environnementales sociaux et sociale les discriminations basées sur le sexe lors des recrutements de travailleurs… ; Prévention des IST/VIH-SIDA ; Lutte contre les EAS/HS et VCE liés aux afflux de travailleurs Patrimoine Protection des sites culturels (sites mégalithiques de Wanar et de sine Ngayène ainsi que les tumulus funéraires). Biodiversité Préservation de la flore et de la végétation Tambacounda Sols Réduction de l’exposition des sols Kaolack à l’érosion hydrique et éolienne ; Gestion des déplacements Biens et moyens économiques ; d’existence/de Préservation des biens et des subsistance des moyens de subsistance des populations populations, Maintiens des activités économiques Zone sylvo- Habitat Gestion des déplacements pastorale physiques (régions de Gestion des afflux de travailleurs ; Louga, Matam) Cohésion sociale, Prévention et gestion des sécurité frustrations et conflits liés aux communautaire et recrutements ; genre Prévention des IST/VIH-SIDA ; Respect des principes d’équité et d’égalité de genre et lutte contre les discriminations basées sur le sexe lors des recrutements de travailleurs… Lutte contre les EAS/HS et VCE liés aux afflux de travailleurs Patrimoine culturel Préservation du patrimoine culturel Préservation de la flore et de la faune Biodiversité Réduction de la pression sur les Casamance ressources forestières (Régions de Redynamisation des espaces de Ziguinchor, mangrove Sédhiou, Tanaff Gestion des ressources Kolda) Tambacounda forestières Eaux superficielles Valorisation du potentiel hydrologique

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Postes concernes Zones Eco Composantes Enjeux environnementaux et géographiques environnementales sociaux et sociale Réduction des phénomènes de Sols salinisation des terres et d’ensablement des rizières Gestion des déplacements Biens et moyens économiques ; d’existence des Préservation des biens et des populations moyens de subsistance (produits forestiers) des populations, Maintiens des activités économiques Habitat Gestion des déplacements physiques Gestion des afflux de travailleurs ; Cohésion sociale, Lutte contre les EAS/HS et VCE sécurité liés aux afflux de travailleurs ; communautaire et Prévention et gestion des genre frustrations et conflits liés aux recrutements ; Prévention des IST/VIH-SIDA ; Respect des principes d’équité et d’égalité de genre et lutte contre les discriminations basées sur le sexe lors des recrutements de travailleurs ; Gestion de la sécurité dans les secteurs en butte aux conflits armés Patrimoine culturel Préservation des sites cultuels notamment des bois sacrés

C. Cadre politique, législatif et institutionnel relatif aux sauvegardes environnementales et sociales

Les objectifs du projet vont dans le sens des orientations de l’Etat sénégalais énoncées dans les documents de politique et stratégies de développement économique et social que sont : le Plan Sénégal Émergent (PSE) ; la Lettre de Politique Sectorielle de l’Aménagement du Territoire, de la Décentralisation et du Développement local ; la Stratégie Nationale pour l’Egalite et l’équité de Genre (SNEEG), l’acte III de la Décentralisation, la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale, les Plans Locaux de développement (PLD) des collectivités locales de la zone du projet ; la Politique agro-sylvo-pastorale.

Le projet devra s’intégrer dans les différentes stratégies et politiques environnementales du Sénégal que sont :

• Du point de vue législatif et réglementaire, plusieurs textes régissent les aspects environnementaux et sociaux notamment la gestion du cadre de vie, les pollutions et les nuisances, la gestion des ressources naturelles (faune, flore, eau), la procédure d’EIES, la tenure foncière, etc. Le ECOREAB-Sénégal devra être conforme aux dispositions de ces textes

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notamment celles du Code d’Environnement et de son Décret d’application qui sont les références en matière de protection de l’Environnement et des ressources. • Les NES de la Banque mondiale et les Conventions ratifiées par les Sénégal devront également être respectées.

D. Enjeux ; impacts et risques associés au projet

D.1. Enjeux

Les enjeux qui suivent devront être prise en compte dans le cadre du projet.

1. Prévention et gestion de la COVID-19 2. Préservation des moyens d’existence des populations 3. Gestion des conflits et frustration et maintien de la cohésion sociale 4. Prévention et gestion des discriminations liées à l’emploi 5. Lutte contre les exploitations et abus sexuel/harcèlements sexuels (EAS/HS) sur les chantiers et dans les communautés voisines 6. Préservation de la qualité de l’air et maîtrise des émissions de GES (gestion des polluants par les particulaires et chimique de l’air en phase travaux, prévention et gestion des fuites de SF6 des transformateurs) 7. Préservation de la qualité des sols et des eau/prévention et maîtrise des pollutions par les déchets et/ou suite à des fuites et/ou déversements de substances dangereuses 8. Protection de la biodiversité, des ressources naturelles vivantes et des écosystèmes 9. Préservation de la santé et de la sécurité des populations 10. Protection des droits et préservation de la santé des travailleurs ; 11. Gestion des déplacements économiques et physiques et de leurs effets notamment sur les personnes vulnérables (femmes, enfants, handicapés) ; 12. Une juste compensation des pertes avant les démarrages des travaux ; 13. L’information et la rétro information régulière des communautés pour éviter les incompréhensions ; 14. Gestion des plaintes et réclamation des riverains et des travailleurs

D.2. Impacts positifs

La mise en œuvre du projet devrait raisonnablement se traduire par : 1. Une amélioration des conditions de vie grâce aux opportunités d’usage d’équipements électroménagers fonctionnant à l’électricité 2. Des opportunités de développent d’activités génératrices de revenus (cyber-services, transformation des produits locaux grâce à l’utilisation d’équipements électriques 3. Un meilleur accès à l’information à travers l’internet et le téléphone grâce aux possibilités de recharge des piles 4. La conservation des denrées périssables grâce à l’usage d’équipements électroménagers (congélateurs) 5. La libération de temps et l’amélioration de la productivité des femmes grâce à l’usage d’équipements comme les moulins à mil fonctionnant à l’électricité 6. La création d’emplois 7. Des opportunités d’affaires pour les prestataires et fournisseurs locaux ainsi que les investisseurs privés 8. L’amélioration de la sécurité publique grâce à l’éclairage public.

D.3. Risques

Le projet comporte les risques suivants

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• Risques de conflits entre les entreprises et les communautés locales • Risques de violence basée sur le genre (VBG) sur et autour les chantiers (exploitation et abus sexuel/harcèlement sexuels) • Risques d’actes de braconnage, dérangement de la faune et baisse de la diversité faunique ; • Risques de feux de brousse • Risques propagation des IST/SIDA et de la COVID-19 • Risques de pollution des ressources hydriques et pédologiques par des substances dangereuses telles que les hydrocarbures et les huiles usées ; • Risques d’accident du travail (chutes de hauteurs) • Risques d’accidents pour la communauté (accidents de la circulation, chute dans des tranchées • Risques de dommages physiques sur les biens appartenant aux populations locales/riveraines • Risque d’Empiétement sur de nombreuses Forêts classées dans les différentes régions polarisées par les 4 postes • Risque de déplacements physiques et économiques et d’effets sur les PAP, en particulier les groupes vulnérables (c'est-à-dire les femmes, les pasteurs, les enfants, les personnes âgées, les personnes handicapées) • Risques pour la sécurité des travailleurs en contexte de conflit dans la zone d'intervention ; • Risques de réduction de la disponibilité des produits de prélèvement suite à la libération des emprises en milieu forestiers ; • Risques de discrimination et d'exclusion de certaines catégories ou personnes vulnérables et non prise en compte de leurs opinions, besoins et préoccupations dans la préparation et la mise en œuvre du projet • Risques d’exacerbation des tensions communautaires et / ou des risques de conflit. • Déplacement physique et / ou économique et impacts disproportionnés sur les groupes vulnérables ; • Risque d’exclusion des groupes vulnérables en raison de coûts de l’électricité au-dessus de leurs pouvoirs d’achat.

D.4. Impacts négatifs

Le projet pourrait avoir les impacts suivants.

• Nuisances sonores des véhicules et engins, pollution atmosphériques et émission de GES • Production de déchets tels que les huiles usées, des emballages, de la matière végétale des déblais etc. • Réduction de la couverture végétale • Des pertes et/ou restrictions d’accès à des moyens de subsistance • Perte de terres agricoles utilisées pour la production alimentaire locale ;

E. Consultation des acteurs

E.1. Calendrier de consultation des services techniques centraux et des acteurs régionaux

Les consultations se sont déroulées selon le calendrier ci-dessous :

Région Période Tambacounda Du 04 au 06 novembre 2020 Sédhiou Du 28 octobre au 02 novembre 2020 Kédougou Du 28 au 29 octobre 2020 Kaolack Du 05 au 06 novembre 2020 Kolda Du 17 au 19 novembre 2020 Thiès Du 10 au 12 novembre 2020 Dakar Du 28 octobre au 20 novembre 2020

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Ont été consulté les acteurs qui suivent :

➢ Acteurs nationaux et régionaux

ACTEURS NATIONAUX ACTEURS REGIONAUX

• L’AGEROUTE • La gouvernance • La Direction de la Protection Civile • La préfecture • La Direction de L’Assainissement • L’AGEROUTE • Le Service National de l’Hygiène • L’inspection du travail et de la sécurité • La Direction des Eaux et Forêts sociale • La Direction de l’Élevage • L’inspection Régionale des Eaux et Forêts • La Direction de l’Hydraulique • L’Agence Régionale de Développement ; • La Direction de la protection sociale • L’urbanisme • La Direction de l’agriculture • La DRDR • La brigade nationale des sapeurs-pompiers • Le service Régional de l’élevage et des • La Direction de l’Électricité productions animales • La Division Contrôle Pollution et Nuisances • La DREEC • DEEC • L’hydraulique • L’ONAS • L’Assainissement • La SENELEC • Le conseil départemental • La mairie • Le Service Régional de la Planification • Les sapeurs-pompiers • Le CADL

➢ Acteurs communautaires

Calendrier de consultation des acteurs communautaires ECOWAS

Régions Période Dakar Le 23 Février 2021 Thiès Du 17 au 18 février 2021 Fatick Le 20 février 2021 Sédhiou Du 17 au 19 février 2021 Kédougou Du 17 au 23 février 2021

E.2. Acceptabilité du projet

Les consultations ont révélé un accueil globalement très favorable du projet. De l’avis des acteurs, les projets énergétiques font l’objet d’une forte demande dans l’ensemble des régions concernées par le ECOREAB de la CEDEAO. Les taux d’accès à l’électricité sont faibles alors que les besoins ne cessent d’augmenter du fait du développement des nouvelles technologies. Aussi les parties prenantes ont exprimé sans exception un avis favorable au ECOREAB.

Ils ont toutefois fait part de leurs inquiétudes par rapport à la planification et la mise en œuvre du projet, ainsi que leurs préoccupations d’ordre organisationnel, environnemental, socio-économique, sécuritaires, etc.

F. Stratégie de gestion environnementale et sociale

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F.1. Prise en compte de l’environnement dans le cycle du projet

La mise en œuvre de la stratégie au niveau opérationnel pourrait nécessiter des évaluations environnementales (études d’impact approfondies, analyses environnementales initiales), la prise en compte de simples mesures environnementales et sociales.

Pour faciliter l’identification du type de travail environnemental à faire ainsi que les évaluations environnementales et sociales et/ou l’élaboration des mesures environnementales et sociales dans le cadre de la planification technique, le présent CGES recommande une démarche axée sur le nouveau CES de la Banque mondiale, du moment que le projet est un financement de cette institution. Des éléments pertinents de la législation nationale qui du reste, est largement inspirée des procédures de la Banque mondiale, pourront également être pris en compte. Un certain nombre de documents : fiche de sélection environnementale et sociale ; checklist des impacts et des mesures d’atténuation dans la conception, la construction et l’exploitation des lignes MT et BT, et des postes ; clauses environnementales et sociales à insérer dans les DAO, devront être élaborées.

Les mesures stratégiques suivantes sont proposées pour prendre en charge les enjeux environnementaux et sociaux majeurs du projet. • Classification des sites d’implantation des activités dans les zones d’intervention du projet. Ce travail consistera au screening (remplissage du formulaire de tri), à une brève description du projet/programme (Composantes, activités, durée, zones d’intervention, etc.), à l’identification des impacts environnementaux et sociaux). A la validation de la classification par la DEEC et la Banque mondiale • Réalisation d’études environnementales et sociales (sur la base du screening détaillé plus loin dans le plan de gestion environnementale et social) et respect des mesures de gestion des risques environnementaux et sociaux • Maintien de la qualité et de l’esthétique des paysages en assurant l’insertion paysagère des infrastructures • protection de la faune et de la flore et préservation des écosystèmes particuliers • Protection des moyens d’existences des populations (préparation et mise en œuvre d’un plan de restauration des moyens de subsistance s’ils sont affectées) • Articulation du projet avec politique environnementale nationale et le CES de la Banque mondiale • Capitalisation de la gestion environnementale et sociale des autres programmes et coordination entre acteurs • Les mesures organisationnelles à mettre en œuvre pour minimiser les impacts et risques des travaux • Les mesures de renforcement de capacités des acteurs impliqués dans le suivi/surveillance, ainsi que des bénéficiaires (populations locales) • Préparation d’un plan de formation qui répond aux besoins et aux spécificités des différents acteurs institutionnels et communautaires, avec une attention particulière aux personnes et groupes vulnérables (femmes, jeunes, personnes vivant avec un handicap, etc.) • Mise en œuvre de la stratégie de communication et plan de consultation • Mise en place et diffusion d’un mécanisme de gestion des plaintes et conflits opérationnel et accessible aux communautés riveraines et aux travailleurs • Prévision dans le MGP, d’un volet spécifique de traitement des plaintes pour VBG/EAS/HS/VCE • Elaboration par les entreprises, d’un plan de gestion de la main-d’œuvre et d’un mécanisme de gestion des plaintes des travailleurs • Préparation et signature de codes de conduite (travailleurs des entreprises recrutées dans le cadre des travaux et du personnel du projet)

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• Préparation, mise en place et diffusion d’un plan de prévention, d’atténuation et de prise en charge des cas de violences basées sur le genre/l’exploitation et les abus sexuels et le harcèlement sexuel (VBG/EAS/HS) • Un plan d’hygiène santé et sécurité des travailleurs, prenant en compte les mesures de lutte contre la COVID-19 conformément aux mesures prises au niveau national et aux directives de l’OMS

F.2.Arrangement institutionnels de mise œuvre du projet

Le tableau suivant présente les étapes de la prise en compte de l’environnement dans le cycle du projet et les responsabilités.

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ÉTAPES/ACTIVITES RESPONSABLE APPUI/COLLABORATION PRESTATAIRE

1. Identification de la localisation/site et principales Projet d’appui au secteur de • Services techniques caractéristiques techniques du sous-projet l’électricité (PASE) • l’Unité de Coordination Ingénieur conseil Régionale (UCR) • Municipalités 2. Remplissage du formulaire de Sélection Spécialistes en Sauvegarde • DEEC environnementale (Screening-remplissage des Environnementale (SSE) et Sociale • Commune formulaires), et détermination du type d’instrument (SSS) du PASE spécifique de sauvegarde (EIES, Audit E&S, AS, …) 3. Approbation de la catégorisation DEEC PASE Banque mondiale 4. Préparation de l’instrument de sauvegarde environnementale et sociale 4.1. Préparation des TDR SSE et SSS du PASE DEEC/DREEC Banque mondiale 4.2. Approbation des TDR DEEC/DREEC SSE et SSS du PASE Banque mondiale 4.3. Sélection d’un bureau d’étude ou d’un consultant Unité de Coordination du Projet Responsable passation de marchés pour la réalisation des études environnementales de SENELEC ; SSE et SSS du PASE 4.4. Supervision et évaluation des études SSE et SSS du PASE Banque mondiale ; Ingénieur conseil environnementales DEEC/DREEC 4.5. Élaboration AEI SSE et SSS du PASE • SSE et SSS du PASE Consultant agréé des instruments • DEEC/DREEC, Banque mondiale de sauvegarde EIES approfondie (avec PAR ou SSE et SSS du PASE • SSE et SSS du PASE Consultant agréé environnementale non) • DEEC ; et sociale • Banque mondiale 5. Examen et approbation des rapports d’EIES et d’AEI DEEC/DREEC ; • SSE et SSS du PASE Communes et obtention du certificat environnemental Banque mondiale

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ÉTAPES/ACTIVITES RESPONSABLE APPUI/COLLABORATION PRESTATAIRE

6. Publication des rapports d’EIES et d’AEI Unité de coordination du projet • DEEC Médias Banque mondiale ; Municipalités 7. Intégration dans le dossier d’appel d’offres (DAO) du SSE et SSS du PASE • SPM Ingénieur conseil projet, de toutes les mesures de la phase des travaux • SSE et SSS du PASE qui doivent être contractualisées avec l’entreprise ; SSE et SSS du PASE • RAF du PASE Approbation du PGES entreprise • Ingénieur conseil • SSE et SSS du PASE • Consultants 8. Exécution/Mise en œuvre des mesures non Entreprises • Commune • ONG contractualisées avec l’entreprise de construction • Structures publiques compétentes (conventions) 9. Surveillance – contrôle/supervision environnementale et sociale 9.1. Surveillance de proximité SSE et SSS du PASE SSE et SSS du PASE • ingénieur conseil ; • Consultants 9.2. Supervision environnementale et sociale SSE et SSS du PASE • DEEC/DREEC ; Ingénieur conseil • Banque mondiale 10. Diffusion du rapport de surveillance Unité de coordination du PASE DEEC/DREEC environnementale et sociale • Banque mondiale 11. Suivi environnemental et social, évaluation, audit 11.1. Suivi interne SSE et SSS du PASE • SSE et SSS du PASE. • DEEC/DREEC • Banque mondiale • ingénieur conseil ;

• Consultants 11.2. Suivi environnemental et social (externe) DEEC/DREEC • SSE et SSS du PASE • Laboratoires agréés ONG

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ÉTAPES/ACTIVITES RESPONSABLE APPUI/COLLABORATION PRESTATAIRE

11.3. Évaluation à mi-parcours et évaluation finale Spécialistes en Sauvegarde • SSE et SSS du PASE • Consultants Environnementale (SSE) et • DEEC/DREEC indépendants, Sociale (SSS) du PASE • Banque mondiale • Banque mondiale • Consultants 12. Renforcement des capacités des acteurs en mise en SSE et SSS du PASE • DEEC/DREEC • Structures publiques œuvre E&S compétentes (conventions) Consultants SSE et SSS du PASE • DREEC/DEEC 13. Audit de mise en œuvre des mesures E&S • Autorité locale • Banque mondiale

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F.3. Calendrier et Coût de mise en œuvre des mesures

Le calendrier de mise en œuvre et de suivi des activités du projet s’établira comme suit :

Mesures Actions proposées Période de réalisation Mesures Voir liste des mesures An 1 An 2 An 3 An 4 d’atténuation d’atténuation par sous- projet Mesures Acquisition d’instruments de institutionnelles mesures Recrutement des experts en sauvegardes

environnementales Mesures techniques Réalisation d’EIE ou AEI pour certains projets

Mise en place d’un SGES pour le PASE Élaboration de manuel de bonnes pratiques environnementale et de normes de sécurité Élaboration de directives environnementales et sociales à insérer dans les travaux Formation Formation en évaluation environnementale Sensibilisation Sensibilisation et mobilisation des populations

communales Mesures de suivi Suivi environnemental et surveillance environnementale du projet Évaluation PGES à mi- ème parcours (fin 2 année) Évaluation PGES finale (fin ème 4 année)

Le coût estimatif des mesures environnementales et sociales à provisionner est de 2,306,115,000 F CFA soit 4,257,593.33 USD.

.

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EXECUTIVE SUMMARY

A.1. Context and objectives of the project

1. The proposed project will finance works in Mauritania, Niger and . In Mauritania, the project will develop rural electrification as a result of the densification of the network around the OMVS interconnection substations along the fragile zone of the southern border with Senegal. In Senegal, the project will electrify the communities around the OMVG substations in Casamance. In Niger, the project will electrify communities along the Niger-Nigeria interconnections in the river area and the central east, the latter being one of Niger's red flag areas. The project aims to provide access to around 1.8 million people in the three countries. The project aims to increase access rates in Senegal from 62 to 67 percent; Mauritania from 43 to 56 percent and Niger from 20 to 22.5 percent. 2. In Côte d'Ivoire, Mali and Niger, the proposed project will finance Battery Energy Storage System (BESS) equipment to support synchronization, to foster the regional energy market by supporting the integration of variable renewable energies and providing ancillary services, and improve the stability of the regional network and its reliability by increasing the energy reserve in Côte d'Ivoire, Mali and Niger. In addition, the proposed project aims to build the regional institution ERERA. These results can be effectively achieved by adopting the regional approach for the following reasons: (i) synchronization of the system requires a holistic approach to optimize investments; (ii) economies of scale through joint implementation at ECOWAS level that would not be possible under a single country approach; (iii) a regional program can guarantee that all countries will adopt standard equipment of harmonized and similar quality, and (iv) institutional support to key ERERA and ICC institutions can only be obtained through a regional approach. A.2. Project components and activities

ECOREAB-Senegal has three components:

Component 1: Design, supply and installation of electricity distribution infrastructure

It includes the detailed design, supply and installation of distribution networks from WAPP 225/33 kV source substations with the following scope: (a) MV lines; (b) declared source substations for 1MV / LV distribution; c) LV lines to extend network coverage and maximize the number of new connections; and (d) last mile connection equipment including service points, prepaid meters and ready cards for BT customers

Component 2: Design, supply and installation of BESS equipment

This component includes the supply and installation of a 205 MWH Battery Energy Storage System (BESS) to provide frequency control to the power system of Africa's Electric Power Exchange System. of the West (WAPES). It includes all the elements needed to connect the system to the 225 kV substation busbar. The equipment will be installed in three substations in Côte d'Ivoire (105 MWh), one in Mali (80 MWh) and one in Niger (20 MWh). Senegal is however not concerned by this component 2.

Component 3: Construction supervision and technical advice

This component will finance the costs related to the recruitment, on a competitive basis, of an engineer for Senegal to supervise the work to be carried out under Components 1. This engineer will also monitor compliance with the environmental and social safeguard instruments related to the construction.

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Component 4: Project coordination and technical assistance

This component will finance a combination of technical assistance and project management support to help Senegal successfully implement the project and prepare for future phases of the program. More specifically, the component will finance the strengthening of the national teams responsible for the implementation of the project, the expected costs of the project and associated with the management of guarantees excluding resettlement costs. It will also provide technical assistance to the regional regulator ECOWAS, the Regional Electricity Regulatory Authority (ERERA).

B. description of the intervention area and major / critical environmental and social issues

B.1. Description of the area of intervention

The project concerns the four eco-geographic zones of Senegal: i) the Sylvo-pastoral zone: Louga, Matam; ii) the groundnut basin: Thiès, Diourbel, Fatick, Kaolack, Kaffrine; iii) eastern Senegal: Tambacounda, Kédougou and; iv) Casamance: Ziguinchor, Sédhiou, Kolda. The space to be electrified should cover a radius of 100 km around the source substations of Kaolack, Tanaff, Sambangalou and Tambacounda. The project will therefore affect twelve (12) of the fourteen namely: Thiès, Diourbel, Louga, Fatick, Kaolack, Kaffrine, Matam, Tambacounda, Kédougou, Kolda, Sédhiou and Ziguinchor.

B.2. Major / critical environmental and social issues in the area of intervention

The following table presents the major challenges in the area of intervention.

Electrical Eco geographic Environmental and Environmental and social issues substations zones social Components Biodiversity Preservation of flora and vegetation Management of forestry training Development of enormous Surface water hydrological potential; Sambangalou Eastern Senegal Preservation of water quality Tambacounda (Regions of Groundwater Mobilization of hydrogeological Tambacounda and potential Kédougou) Soil Soil protection against water erosion People's goods and Management of economic means of existence displacement (preservation of / subsistence goods and means of existence / subsistence of populations; economic activities) Habitat Management of physical movements Social cohesion, Management of the influx of community workers; security and Prevention and management of gender frustrations and conflicts related to recruitment; Prevention of HIV-AIDS; Respect for the principles of equity and gender equality and fight

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against discrimination based on sex when recruiting workers; Fight against sexual exploitation / abuse- sexual harassment and violence against children Protection of cultural sites (Bassari, Cultural sites Peulh and Bedik cultural landscapes and Niokolo-Koba National Park) Groundnut basin preservation of biological (Regions of Thiès, Biodiversity resources (flora and fauna); Diourbel, Fatick, preservation of forest formations Kaolack and Fight against silting up; Kaffrine) Surface water preservation of surface water bodies Kaolack Valorization of hydrogeological Groundwater potential is hampered by poor water quality reduction of soil exposure to water Soil and wind erosion; Reduction of land salinization; Land use management Management of economic People's goods and displacements (preservation of means of existence goods and means of existence / / subsistence subsistence of populations; economic activities) Habitat Management of physical displacements Management of the influx of workers; Prevention and management of frustrations and conflicts related to recruitment; Social cohesion, Prevention of HIV-AIDS; community Respect for the principles of equity security and and gender equality and fight gender against discrimination based on sex when recruiting workers; Fight against sexual exploitation/abuse, sexual harassments and violence against children Protection of cultural sites Cultural sites (megalithic sites of Wanar and Sine Ngayène as well as burial mounds). Tambacounda Zone sylvo- Biodiversity Preservation of flora and Kaolack pastorale (régions vegetation de Louga, Matam) Soil Reduction of soil exposure to water and wind erosion;

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Management of economic People's goods and displacements (preservation of means of existence goods and means of existence / / subsistence subsistence of populations; economic activities) Habitat Management of physical displacements Management of the influx of workers; Prevention and management of frustrations and conflicts related to recruitment; Social cohesion, Prevention of HIV-AIDS; community Respect for the principles of equity security and and gender equality and fight gender against discrimination based on sex when recruiting workers, etc. Fight against sexual exploitation/abuse, sexual harassments and violence against children cultural sites Protection of cultural sites Preservation of flora and fauna reduction of pressure on forest Biodiversity resources ; Revitalization of mangrove areas Forest resource management Surface water Development of hydrological Tanaff potential Tambacounda Soil Reduction of land salinization phenomena and rice paddies silting up Management of economic People's goods and displacements (preservation of means of existence goods and means of existence / Casamance / subsistence subsistence of populations; (Régions de economic activities) Ziguinchor, Habitat Management of physical Sédhiou, Kolda) displacements Management of the influx of workers; Prevention and management of frustrations and conflicts related to recruitment; Social cohesion, Prevention of HIV-AIDS; community Respect for the principles of equity security and and gender equality and fight gender against discrimination based on sex when recruiting workers, etc. Fight against sexual exploitation/abuse, sexual

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harassments and violence against children Cultural sites Preservation of worship sites, in particular sacred groves

C. Policy, legislative and institutional framework relating to environmental and social safeguards

The objectives of the project are in line with the orientations of the Senegalese State set out in the economic and social development policy and strategy documents: the Plan Senegal Emergent (PSE) ; the Sector Policy Letter for Regional Planning, Decentralization and Local Development; the National Strategy for Gender Equality and Equity (SNEEG), Act III of Decentralization, the agro-sylvo-pastoral orientation law, the Local Development Plans (PLD) of local communities in the area of the project ; the agro-sylvo-pastoral policy.

The project will have to be integrated into the various environmental strategies and policies of Senegal, which are: the Letter of Environmental Sector Policy; the National Strategy for Sustainable Development; the National Environmental Action Plan (PNAE); the National Action Program to Combat Desertification (PAN / LCD); the strategy and action plan for the conservation of biodiversity; the National Climate Change Adaptation Plan (PNACC); the Senegal Forest Action Plan, etc.

From a legislative and regulatory point of view, several texts govern environmental and social aspects, in particular the management of the living environment, pollution and nuisances, the management of natural resources (fauna, flora, and water), the ESIA procedure, and land tenure. ECOREAB-Senegal must comply with the provisions of these texts, in particular those of the Environment Code and its Application Decree which are the benchmarks for the protection of the environment and resources.

The ESF of the World Bank, national legislation and international/regional the Conventions ratified by Senegal must also be respected.

D. Issues; impacts and risks associated with the project

D.1. Stakes

The following issues must be considered:

• Prevention and management of COVID-19 transmission risks • Preservation of people's livelihoods; • Management of conflicts between land users and as a result of labor influx; and maintenance of social cohesion • Prevention and management of discrimination related to access to employment benefits in the project • Mitigate against sexual exploitation and abuse / sexual harassment (SEA/SH) on construction sites and in neighboring communities • Preservation of air quality and control of GHG emissions (management of pollutants by particulates and chemicals in the air during the works phase, prevention and management of SF6 leaks from transformers) • Preservation of soil and water quality / prevention and control of pollution by waste and / or following leaks and / or spills of dangerous substances • Protection of biodiversity, living natural resources and ecosystems; • Preservation of the health and safety of populations • Protection of workers' rights and preservation of health • Management of economic and physical movements and their effects in particular on vulnerable people (women, children, the disabled, etc.)

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• Timely and just compensation of resettlement to Project Affected People • Responsive and regular communication with communities to mitigate against misunderstanding of the project, expectations, etc. • Timely and responsive resolution of grievances through the grievance mechanism. D.2. Positive impacts

The implementation of the project should reasonably result in:

1. An improvement in living conditions thanks to the opportunities for the use of household appliances running on electricity 2. Opportunities to develop income-generating activities (cyber-services, transformation of local products) through the use of electrical equipment; 3. Better access to information through the Internet and the telephone thanks to the possibilities of recharging the batteries 4. The conservation of perishable foodstuffs through the use of household appliances (freezers 5. Freeing up time and improving the productivity of women through the use of equipment such as millet mills powered by electricity 6. Job creation 7. Business opportunities for local service providers and suppliers as well as private investors 8. Improving public safety through street lighting. D.3. Risks

Project risks include:

1. Conflicts between companies and local communities as well as exacerbating community tensions and/or conflict risks 2. Gender-based violence (GBV) on and around construction sites (sexual exploitation and abuse / sexual harassment) 3. Poaching, disturbance of wildlife and decline in wildlife diversity 4. Risks of bush fires 5. Risks of communicable disease transmission such as STIs, HIV/AIDS, COVID-19 and others 6. Risks of pollution of water and soil resources by dangerous substances such as hydrocarbons and used oils 7. Accidents at work (falls from heights) 8. Risk of accidents for the community (traffic accidents, falling into trenches 9. Risk of physical damage to property belonging to local / neighboring populations 10. Risk of encroachment on many classified forests in the different regions polarized by the 4 items 11. Security risks for the workers due to possible fragility/conflict context in the area of intervention 12. Risks of reduction in the availability of harvesting products following the release of rights-of- way in forest areas 13. Risks of discrimination and exclusion of certain categories or vulnerable people and not taking into account their opinions, needs and concerns in the preparation and implementation of the project during consultations 14. Risk of exclusion of vulnerable groups due to electricity costs beyond their purchasing power.

D.4. Negative impacts

The project could result in the following impacts:

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1. Noise pollution from vehicles and machinery, atmospheric pollution and GHG emissions 2. Production of wastes such as used oil, packaging, plant material from spoil etc. 3. Reduction of plant cover 4. Losses and / or restrictions on access to livelihoods; 5. Loss of agricultural lands used for local food production; E. Consultation of stakeholders

E.1. Consultation schedule for central technical services and regional actors

The consultations took place according to the schedule below

Regions Period

Tambacounda From 04 to 06 November 2020 Sédhiou From 28 October 2020 to 19 February 2021 Kédougou From 28 October 2020 to 23 February 2021 Kaolack From 05 to 06 November 2020 Kolda From November 17 to 19, 2020 Thiès From 10 November 2020 to 18 February 2021 Dakar From 28 October 2020 to 23 February 2021 Fatick 20 February 2021

The following actors were consulted:

➢ National and regional actors

National actors Regional actors

THE AGEROUTE The governance The Directorate of Civil Protection Prefecture The Sanitation Department The AGEROUTE The National Hygiene Service Labor and social security inspection The Department of Water and Regional Water and Forestry Inspectorate Forests The Department of Livestock The Regional Development Agency The Directorate of Hydraulics Regional service of Town planning The Directorate of Social Protection Rural development regional directorate The Directorate of Agriculture The Regional Department of Livestock and Animal The National fire brigade Production The Directorate of Electricity regional Environment and classified establishments The Pollution and Nuisance Control department Hydraulics Division Regional service of Sanitation The environment and classified The departmental council establishments department The townhall SENELEC The Regional Planning Senegalese National Sanitation Office Service Firefighters Local development support center

 Community actors

Community Actors Actors Categories

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WPG Diarama of Sedhiou Sédhiou WPG Union Women's Promotion Koussy WPG Fédération Groups Mbour WPG Comity Notto Diobass WPG Union Fissel WPG Union Civil Society Dakar Civil Society Organization "Publish What You Pay" Kedougou Civil Society Member Thies Civil Society Member Ngoudiane Civil Society Member Consumer Associations Pakao Electrification Movement / Producers Kedougou Electricians Association Thieneba Fass Diom Association Local Council of Producer’s Organization Sports and Cultural Nimzatt Sports and Cultural Association Associations Non-governmental ONG Lead French Speaking Africa organizations Plan International

E.2. Project acceptability

The consultations revealed an overall very favorable reception of the project. In the opinion of stakeholders, energy projects are the subject of strong demand in all regions concerned by the ECOREAB project. Electricity access rates are low while needs keep increasing due to the development of new technologies. The stakeholders therefore expressed without exception a favorable opinion on the ECOREAB project.

However, they expressed their concerns regarding the planning and implementation of the project, as well as their organizational, environmental, socio-economic, security concerns, etc.

F. Environmental and social management strategy

F.1. Addressing environmental and social risks in the project cycle

Implementation of the strategy at the operational level may require environmental assessments (in- depth impact studies, initial environmental analysis), considering effective and known environmental and social measures. To facilitate the identification of the type of environmental work to be done as well as the environmental and social assessments and / or the development of environmental and social measures as part of technical planning, this ESMF recommends an approach based on the new ESF of the World Bank as the World Bank is financing this project . Relevant elements of national legislation which, moreover, is largely inspired by World Bank procedures, may also be considered. However, where a gap in national legislation and the ESF exists, the ESF shall prevail. Environmental assessments, supplemented by a number of documents: environmental and social selection sheet; check the impacts and mitigation measures in the design, construction and operation of the MV and LV lines, and substations ; environmental and social clauses to be inserted in the bidding documents, must be developed. The following strategic measures are proposed to deal with the major environmental and social challenges of the project.

• Classification of sites for the implementation of activities in the project intervention areas. This work will consist of screening (filling in the sorting form), a brief description of the project /

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program (components, activities, duration, areas of intervention, etc.), and identification of environmental and social impacts). Upon validation of the classification by the environment and classified establishments department (Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés) and the World Bank. • Carrying out environmental and social studies (based on the screening detailed later in the environmental and social management plan) and compliance with environmental and social risk management measures. • Maintaining the quality and aesthetics of landscapes by ensuring the landscape integration of infrastructures; protection of flora and fauna and preservation of specific ecosystems • Protection of people's livelihoods (preparation and implementation of a plan to restore livelihoods if they are affected); • Project articulation with sustainability planning instruments • Capitalization of the environmental and social management of other programs and coordination between actors Organizational measures to be implemented to minimize the impacts and risks of the works • Capacity building measures for actors involved in monitoring / surveillance, as well as beneficiaries (local populations) • Preparation of a training plan that responds to the needs and specificities of the various institutional and community actors, with particular attention to vulnerable people and groups (women, young people, people living with a disability, etc.) • Implementation of the communication strategy and consultation plan • Establishment and dissemination of an operational complaints and conflict management mechanism accessible to neighboring communities and workers; • Provision in the grievance management mechanism (GM) of a specific component for handling of gender-based violence/sexual exploitation and abuse, and sexual harassment (GBV/SEA/SH) complaints • Preparation of a workforce management plan • Preparation and signing of codes of conduct (workers from companies recruited for the work and project staff) • Preparation, implementation and dissemination of a plan for the prevention, mitigation and management of cases of gender-based violence / sexual exploitation and abuse and sexual harassment (GBV/SEA/SH). • Preparation of a Health and Safety plan for workers, including mitigation measures for COVID- 19 in line with measures establish at the national level and the WHO • Regular and ongoing community consultation to assist with enhancing understanding of the project (timelines, risks, impacts, mitigation measures)

F.2 Institutional arrangements for the implementation of the project

The following table shows the steps for taking the environment into account in the project cycle and responsibilities

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STEPS / ACTIVITIES RESPONSIBLE SUPPORT / COLLABORATION SERVICE PROVIDER 1. Identification of the location / site and PASE Technical services main technical characteristics of the sub- The Regional Coordination Unit (RCU) consulting project Municipalities engineer

2. Completion of the environmental Environmental (ESS and social Municipality selection form (Screening-filling of forms), safeguard specialists (SSS) of PASE The environment and classified and determination of the type of specific establishments department (This is the safeguard instrument (ESIA, E&S audit, AS, national service dedicated to Environmental etc.) management and Monitoring) 3. Approval of categorization The environment and classified PASE establishments department World Bank 4. Preparation of the environmental and social safeguard instrument World Bank The environment and classified 4.1. Preparation of TOR Environmental safeguarding and social establishments department safeguard experts of PASE Regional environment and classified establishments department World Bank The environment and classified Environmental and social safeguard 4.2. Approval of TOR establishments department specialists of PASE Regional Environment and classified establishments department 4.3. Selection of a design office or • SENELEC procurement manager consultant to carry out environmental Project Coordination Unit • Environmental and social safeguard studies specialists of PASE 4.4. Supervision and evaluation of Environmental and social safeguard • World Bank consulting environmental studies specialists of PASE • The environment and classified engineer establishments department • Regional Environment and classified establishments department

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STEPS / ACTIVITIES RESPONSIBLE SUPPORT / COLLABORATION SERVICE PROVIDER 4.5. Develop effective Environmental and social safeguard • World Bank Certified Development environmental and social specialists of PASE • The environment and classified consultant of measures establishments department environmental • Regional Environment and classified and social establishments department. safeguard • Environmental and social safeguard instruments specialists of PASE Initial environmental and Environmental and social safeguard • World Bank social risks scan and specialists of PASE • The environment and classified development of a establishments department Resettlement Action Plan • Regional Environment and classified Certified if required or other establishments department. consultant instruments are required • Environmental and social safeguard (i.e. Security Risks specialists of PASE Assessment/Management Plan) ESIA and resettlement Environmental and social safeguard • World Bank action plan or not specialists of PASE • The environment and classified establishments department • Regional Environment and classified Certified establishments department. consultant • Environmental and social safeguard specialists of PASE 5. Review and approval of ESIA and IAE World Bank reports and obtaining the environmental The environment and classified Environmental and social safeguard certificate establishments department specialists of PASE; Regional Environment and classified Municipalities establishments department 6. Publication of ESIA and AEI reports Project Coordination Unit (PCU) • World Bank • The environment and classified Media establishments department

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STEPS / ACTIVITIES RESPONSIBLE SUPPORT / COLLABORATION SERVICE PROVIDER • Regional Environment and classified establishments department; • Municipalities 7. Integration into the project's tender Manager environmental and social documents (DAO) of all the measures of safeguard specialists of PASE; • Manager environmental and social consulting the work phase which must be contracted safeguard specialists of PASE; engineer with the company; ESMP approval undertaken Manager Environmental safeguarding Financial and Administrative and social safeguard experts of PASE; consulting engineer

8. Execution / Implementation of measures Manager environmental and social Consultants; NGOs not contracted with the construction safeguard specialists of PASE; Competent public company Construction Companies Municipalities structures 9.Environmental and social supervision during implementation 9.1. Proximity monitoring Manager environmental and social Manager environmental and social consulting safeguard specialists of PASE; safeguard specialists of PASE; engineer

9.2. Environmental and social supervision Manager environmental and social • World Bank consulting safeguard specialists of PASE • The environment and classified engineer establishments department • Regional Environment and classified establishments department; • Municipalities 10. Dissemination of the environmental PASE coordination unit • World Bank and social monitoring report • The environment and classified establishments department • Regional Environment and classified establishments department; • Municipalities

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STEPS / ACTIVITIES RESPONSIBLE SUPPORT / COLLABORATION SERVICE PROVIDER 11. Environmental and Social Monitoring/ assessment /audit 11.1. Internal monitoring Manager Environmental and social • Manager Environmental safeguarding safeguard specialists of PASE and social safeguard experts of PASE • World Bank consulting • The environment and classified engineer establishments department • Regional Environment and classified establishments department • Municipalities 11.2. Environmental and social monitoring The environment and classified Consultants; (external) establishments department • Manager environmental and social Approved Regional Environment and classified safeguard specialists of PASE laboratories NGO establishments department; 11.3. Mid-term evaluation and final Environmental and social specialists • Manager environmental and social Independent evaluation safeguard specialists of PASE consultants • World Bank • The environment and classified establishments department • Regional environment and classified establishments department; 12. Capacity building of actors in E&S ESS and SSS of PASE • Manager Environmental and social Consultants; implementation safeguard specialists of PASE Competent public • World Bank structures • The environment and classified (conventions establishments department • Regional Environment and classified establishments department 13. Audit of the implementation of E&S Manager environmental and social • Local authority measures safeguard specialists of PASE • World Bank • The environment and classified establishments department

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STEPS / ACTIVITIES RESPONSIBLE SUPPORT / COLLABORATION SERVICE PROVIDER • Regional Environment and classified establishments department;

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F.3. Timetable and cost of implementing the measures

The schedule for the implementation and monitoring of project activities will be as follows

Measures Proposed actions Achievement period Reduction measures See list of mitigation Year 1 year 2 year 3 year 4 measures by sub-project Mesures Acquisition of measuring institutionnelles instruments Recruitment of experts in environmental safeguards

Realization of EIA or AEI for certain projects

Technical measures Establishment of an ESMS for the PASE Development of a manual of good environmental practices and safety standards Development of environmental and social guidelines to be included in the work Training Environmental assessment training Sensitization Awareness-raising and mobilization of municipal

populations Environmental monitoring and environmental monitoring of the project Follow-up actions Mid-term ESMP evaluation (end of 2nd year) Final ESMP assessment (end of 4th year)

The estimated cost of the environmental and social measures to be provisioned is 2,306,115,000 F CFA or 4,257,593.33 USD.

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I. INTRODUCTION 1.1. Contexte et consistance du projet

Afin d’accroître l'accès de ses populations à des services énergétiques fiables, la CEDEAO a initié grâce à un financement de la Banque mondiale, le Projet ECOREAB. Ce projet issu de la fusion de phases 1 du PRAE-ECOWAS REAP et d’ECOREAB. Les deux phases couvrent, couvre neuf états de la CEDEAO dont le Sénégal (Bénin, Burkina Faso, Gambie, Guinée, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo), en plus de la Mauritanie et du Tchad. Il est basé sur (i) le Plan directeur d'électrification rurale et périurbaine de la CEDEAO conçu pour répondre aux besoins à court et moyen terme des états membres en matière d'accès à l'électricité, ainsi que sur (ii) les projets régionaux d'interconnexion financés par la Banque mondiale dans le cadre du Plan directeur de développement des moyens régionaux de production et de transport d’énergie électrique de la CEDEAO mis en œuvre par le WAPP. Le Projet ECOREAB-Sénégal consiste en une extension et un renforcement de réseau moyenne tension et basse tension afin d’alimenter toutes localités dans un rayon de 100 km environ autour d’un poste source existant ou d’un réseau existant proche. ECOREAB devrait transformer le secteur électrique du pays et permettre à la CEDEAO d'atteindre l’objectif commun de fournir plus d’énergie à plus de consommateurs. 1.2. Justification de l’élaboration du CGES L’étude de faisabilité n’étant pas encore disponible, il a été jugé nécessaire d’élaborer un Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du projet pour assurer sa conformité au nouveau Cadre Environnemental et Social de la Banque mondiale ainsi qu’à la politique environnementale nationale. C’est dans ce cadre que s’inscrit cette étude. 1.3. Objectif du cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) Le but du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) est de garantir la prise en compte de la dimension environnementale aux différentes étapes du projet. Il a pour vocation de planifier la gestion environnementale et sociale tout au long du projet. Il permet à ce titre, d’assurer la sélection environnementale et la catégorisation des projets. Le CGES trace les lignes directrices des études environnementales et sociales, et définit les procédures de la mise en œuvre et du suivi des mesures de gestion. Il définit en outre, les acteurs devant assurer mise en œuvre des mesures et les coûts afférents.

Les objectifs spécifiques de ce CGES incluent sans s’y limiter les suivants : • Définir les procédures et méthodes explicites de la planification environnementale et sociale ainsi que de l’évaluation, de l’approbation et de la mise en œuvre des activités afférentes au projet • Définir les rôles et responsabilités ad hoc, et esquisser les procédures de documentation pour assurer la gestion et le suivi des préoccupations environnementales et sociales relatives aux activités envisagées • Déterminer les besoins en formation, renforcement des capacités et en toute autre assistance technique pour la mise en œuvre adéquate des dispositions préconisées dans le CGES • Définir un budget pour le financement de la mise en œuvre des prescriptions du CGES • Définir les procédures et moyens d’information des acteurs concernés

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1.4. Démarche Méthodologique

La démarche méthodologique adoptée durant cette étude a été basée une approche systémique avec un accent particulier sur la concertation avec l’ensemble des acteurs et partenaires concernés par le projet. Trois principales activités ont été réalisées durant l’étude : (i) analyse des documents du Projet ECOREAB et d’autres documents stratégiques et de planification au niveau national ou local ; (ii) rencontres avec les acteurs institutionnels, socioprofessionnels, populations, concessionnaire de réseaux, concernés par le projet, (iii) consultations publiques dans les zones potentielles d’intervention ; (iv) consultation des acteurs communautaires Les informations collectées ont servi de base pour la rédaction du CGES.

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II. DESCRIPTION DU PROJET 2.1. Contexte et consistance du projet Le projet proposé financera des travaux en Mauritanie, au Niger et au Sénégal. En Mauritanie, le projet développera l'électrification rurale grâce à la densification du réseau autour des sous-stations de l'interconnexion OMVS le long de la zone fragile de la frontière sud avec le Sénégal. Au Sénégal, le projet électrifiera les communautés autour des sous-stations de l'OMVG en Casamance. Au Niger, le projet électrifiera les communautés le long des interconnexions Niger-Nigeria dans la zone du fleuve et le centre-est, la dernière étant l'une des zones de drapeau rouge du Niger. Le projet vise à donner accès à environ 1,8 million de personnes dans les trois pays. Le projet vise à augmenter les taux d'accès au Sénégal de 62 à 67 pour cent; Mauritanie de 43 à 56 pour cent et Niger de 20 à 22,5 pour cent.

En Côte d'Ivoire, au Mali et au Niger, le projet proposé financera des équipements BESS pour soutenir la synchronisation, pour favoriser le marché régional de l'énergie en soutenant l'intégration des énergies renouvelables variables et en fournissant des services auxiliaires , et améliorer la stabilité du réseau régional et sa fiabilité en augmentant la réserve d'énergie en Côte d'Ivoire, au Mali et au Niger. En outre, le projet proposé vise à construire l'institution régionale ERERA. Ces résultats peuvent être atteints efficacement en adoptant l'approche régionale pour les raisons suivantes: (i) la synchronisation du système nécessite une approche holistique pour optimiser les investissements; (ii) des économies d'échelle par une mise en œuvre conjointe au niveau de la CEDEAO qu'il ne serait pas possible de réaliser dans le cadre d'une approche à un seul pays; (iii) un programme régional peut garantir que tous les pays adopteront un équipement standard de qualité harmonisé et similaire, et (iv) l'appui institutionnel aux institutions clés ERERA et ICC ne peut être obtenu que dans le cadre d'une approche régionale. 2.2. Objectif du projet L’objectif de développement du projet est d’accroître l’accès au réseau électrique au Sénégal, et d’améliorer la capacité du système électrique du pays afin de garantir un fonctionnement synchrone dans le système électrique de la CEDEAO. L’ambition ultime est d’augmenter les taux d'accès à l’électricité au Sénégal de 62 à 67% soit 5% par apport à la situation actuelle.

2.3. Composantes du projet ECOREAB consiste en une extension et un renforcement de réseau moyenne tension et basse tension. Des localités spécifiques ont été sélectionnées à la suite d'une planification d'électrification géospatiale la moins coûteuse dans un rayon de 100 km autour des postes sources existantes sélectionnées. Le projet ECOREAB comprend quatre composantes : i) Conception, fourniture et installation d’infrastructures de distribution d’électricité (moyenne tension (MT) et basse tension (BT) pour maximiser les nouvelles connexions ; ii) Conception, fourniture et installation des équipements BESS (iii) Supervision de la construction et conseil technique; et iv) Coordination du projet et assistance technique.

Composante 1: Conception, fourniture et installation de d'infrastructures de distribution d'électricité Elle prend spécifiquement en charge la conception détaillée, la fourniture ainsi que l'installation de réseaux de distribution à partir des sous-stations de l’OMVG et de l’OMVS ou du réseau interconnecté régional WAPP 225/33 kV avec le champ d'application qui suit : (a) lignes MT ; (b) postes sources existantes de distribution 1MV / BT ; c) des lignes BT pour étendre la couverture du réseau et maximiser le nombre de nouvelles connexions ; et (d) l'équipement de connexion du dernier kilomètre, y compris les points de service, les compteurs prépayés et les cartes prêtes pour les clients BT.

Composante 2 : Conception, fourniture et installation des équipements BESS :

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Cette composante comprend la fourniture et l'installation d'un système de stockage d'énergie par batterie (BESS) de 205 MWH pour fournir un contrôle de fréquence au système d'alimentation du système d’Echanges d’Energie Electrique de l’Afrique de l’Ouest (EEEAO). Il comprend tous les éléments nécessaires pour connecter le système au jeu de barres 225 kV de la sous-station. Les équipements seront installés dans trois sous-stations en Côte d'Ivoire (105 MWh), une au Mali (80 MWh) et une au Niger (20 MWh). Ce composant n'est pas pertinent pour ECOREAB-Sénégal.

Composante 3: Supervision de la construction et conseil technique Cette composante financera les coûts liés au recrutement de l'ingénieur du propriétaire qui sera recruté sur une base concurrentielle dans le cadre du projet pour superviser les travaux réalisés au titre des Composantes 1 et 2. Cet ingénieur surveillera également le respect des instruments de sauvegarde environnementale et sociale liés à la construction.

Composante 4: Coordination du projet et assistance technique Cette composante financera dans l’optique du renforcement des capacités nationales et régionales, une combinaison d'assistance technique et d'appui à la gestion de projet pour aider le pays à mettre en œuvre avec succès le projet et à se préparer aux phases futures du programme. Plus précisément, la composante financera le renforcement des équipes nationales responsables de la mise en œuvre du projet, les coûts attendus du projet et associés à la gestion des garanties hors frais de réinstallation. En outre, elle fournira une assistance technique au régulateur régional ECOWAS qu’est Regional Electricity Regulatory Authority (ERERA).

Remarque : La Sénégal n’est pas concerné par la composante 2 (Conception, fourniture et installation des équipements BESS).

2.4. Aires d’intervention d’ECOREAB Les interventions envisagées sont prévues dans un rayon de 100 km autour des quatre postes sources de Kaolack, Tanaff, Sambangalou et Tambacounda.

La carte 1 situe les postes ciblés par le projet.

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Figure 1 : localisation des postes sources et des zones du projet ECOREAB au Sénégal

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2.5. Analyse des variantes La viabilité du projet est analysée en considérant deux scénarios : un scénario ''sans projet'' où aucun investissement de distribution n'est réalisé et un scénario ''avec projet '' comprenant le projet investissement dans l'expansion du réseau.

Le tableau 1 résume les avantages et inconvénients des scénarios ''sans projet'' et ''avec projet '.'

Tableau 14 : comparaison des avantages et inconvénients des scénarios ''sans projet'' et ''avec le projet ''

Avantages Inconvénients Option choisie Inexistence des risques et impacts Maintien de faibles associés au projet (destruction de taux d’accès à Les ressources naturelles vivantes, l’électricité ; inconvénients Scénario ''sans pollutions et nuisances, émissions de Maintien de faible de l’option projet'' GES, pertes/restrictions d’accès à des niveau de « sans moyens d’existence… ; développement projet » Economie des coûts d'investissement humain ; l’emportent financier liés au projet Frein au sur les développement avantages d’activités économiques diverses et à l’accès à l’information Augmentation du taux d’accès à l’électricité en milieu rural notamment ; Faibles risques et Opportunité de développement impacts associés au Les avantages d’activités économiques dépendantes projet (destruction de de l’option de l’électricité ; ressources naturelles avec projet ''Avec projet'' Allègement des tâches grâce à vivantes, pollutions et l’emportent l’utilisation d’équipement fonctionnant nuisances, émissions largement sur à l’électricité ; de GES liés aux ses Libération de temps de travail qui travaux, inconvénients pourra être consacré à des activités pertes/restrictions génératrices de revenus ; d’accès à des moyens Allègement des pressions sur les de d’existence; ressources naturelles notamment le Coûts bois énergies ; d'investissement Conservation des denrées périssables financier liés à la mise grâce à l’installation de chaînes du en œuvre du projet froid ; Ventes d'électricité supplémentaire grâce à l'extension des réseaux ; Rentabilisation des investissements du Sénégal dans la ligne de transport d'énergie de l'OMVG Eviction des dépenses pour des alternatives plus chères et de moins bonne qualité à l'électricité (kérosène et générateurs)

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2.5.1. Analyse de la variante « avec projet » Deux alternatives ont été considérées dans ce cadre : i) La « distribution par réseau électrique » et « l’électrification par kits solaires individuels ».

Le choix d’une électrification par kits solaires individuels éviterait les impacts et risques associés la construction de lignes MT et BT. Par ailleurs, les investissements nécessaires à la mise en œuvre de cette alternative sont moins élevés.

Cette alternative présente cependant, l’inconvénient majeur d’être tributaire de l’insolation. Elle est moins performante par période de forte nébulosité et offre un service d’accès à l’électricité moins de sûr. Par ailleurs les batteries stockant l’électricité solaire ont une durée de vie limitée et doivent être renouvelées.

La distribution par réseau par contre, garantit la sécurité de l’accès à l’électricité par tout temps. Elle permet par ailleurs à l'état du Sénégal de rentabiliser son investissement dans la ligne de transport d'énergie de l'OMVG. Cette alternative présente néanmoins plus d’impacts environnementaux et sociaux liés aux travaux que celle par kits solaires individuels. A noter tout de même que ces impacts et risques seront relativement faibles et pourront facilement être évités ou gérées.

De ce qui précède, il ressort que l’électrification par ligne électrique est plus avantageuse que celle par kits solaires individuels. Aussi, nous la recommandons vivement.

CONCLUSION : Les avantages de l’option « avec projet » l’emportent largement sur les inconvénients qui se résument aux coûts d’investissement qui seront amortis grâce à l’exploitation des infrastructures ; et les impacts et risques environnementaux et sociaux qui seront faibles à modérés et pourront facilement être évités ou maîtrisés. Pour ce qui est des alternatives « distribution par réseau électrique » est plus avantageuse que celle par kits solaires individuels

L’ensemble de ces raisons fait que nous recommandons vivement que le projet et ses sous-projets soient mis en œuvre et que la distribution se fasse par réseau électrique.

2.6 Approche d’intervention du l’ECOREAB Les modalités de mise en œuvre du projet ne soutiendront pas la création de nouvelles institutions nationales. Elles renforceront plutôt les institutions nationales existantes afin de mieux soutenir les activités d'investissement nationales en cours ou prévues. Le projet sera préparé et mis en œuvre en étroite collaboration avec le gouvernement du Sénégal et en coordination avec d'autres entités régionales compétentes (ERERA, ICC).

La mise en œuvre sera réalisée par l'Unité de Coordination Régionale (UCR) sous la direction de l'énergie de la CEDEAO, créée pour le PRAE-CEDEAO (P164044) qui dispose d'une équipe qualifiée. Le rôle de l'UCR/CEDEAO sera de fournir une plate-forme de rassemblement pour la coordination entre les entités régionales et les participants nationaux, de fournir une assistance technique pertinente aux équipes régionales et nationales si nécessaire, et un soutien pour la passation des marchés, le suivi, la gestion des connaissances et la communication.

Au cas où des postes de l'OMVG ou de l’OMVS sont utilisés comme départ du réseau de moyenne et basse tension, ces organisations devront être impliquées dans le processus. Au cours de la phase de mise en œuvre, le Sénégal sera appuyé par une unité nationale de mise en œuvre des projets (UNMP). Des entités nationales expérimentées seront sélectionnées au cours de l'évaluation, telles que les unités nationales existantes financées par la Banque et présentant des capacités fiduciaires adéquates avérées, qui seront réévaluées. Chaque UNMP sera responsable de (i)

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la planification des travaux, (ii) la supervision et le suivi / contrôle des activités du projet, (iii) la gestion administrative et financière.

Pendant la phase d'exploitation, l'équipement de synchronisation sera exploité par la société nationale de transport d’électricité (SENELEC) conformément au règlement sur les services auxiliaires établi par l'ERERA et aux accords commerciaux correspondants à élaborer lors de l'évaluation.

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III. CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL

3.1. Cadre politique

3.1.1. Cadre politique national 3.1.1.1. Politiques environnementales applicables au ECOREAB au Sénégal L’ECOREAB au Sénégal s’inscrit dans les politiques nationales suivantes.

✓ La Lettre de politique sectorielle de l'environnement

C’est cette lettre qui définit la politique environnementale du Sénégal et s'inscrit en droite ligne dans la recherche de conditions de durabilité du développement économique et social, compatibles avec une gestion/exploitation écologiquement rationnelle des ressources naturelles et de l'environnement. Elle est mise en œuvre par le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, notamment à travers les plans et programmes suivants : Le Programme d’Action National de Lutte Contre la Désertification (PAN/LCD) ; La stratégie et le plan d’action pour la conservation de la biodiversité ; Le Plan National d’Adaptation aux Changements Climatiques (PNACC) ; Le Plan d’action forestier du Sénégal.

✓ La Stratégie Nationale de Développement Durable

La Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD) ambitionne de mettre en cohérence les politiques, les stratégies et programmes, d’une part, et, d’autre part, de favoriser une meilleure synergie entre les diverses actions. Cette stratégie se décline en six axes ou orientations majeures, parmi lesquels la promotion d’un développement équilibré et harmonieux et le renforcement des mesures et actions pouvant contribuer à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable. La mise en œuvre du projet devra être conforme aux orientations de cette stratégie et éviter qu’il y ait des disparités interrégionales et inter-zonales dans l’accès à l’électricité.

✓ Le Programme d’Action Nationale de Lutte Contre la Désertification

Le Programme d’Action Nationale de Lutte Contre la Désertification (PAN/LCD) adopté en 1998, il constitue à l’échelle nationale un instrument pour la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification (CCD) adoptée à Paris le 17 juin 1994, suite au souhait exprimé lors de la Conférence sur l'Environnement et le Développement de Rio de Janeiro en 1992. Il constitue une composante du PNAE dont l'objectif est d'intégrer la dimension environnementale dans le processus de développement économique et social. Le projet ne devra pas constituer un vecteur de désertification ou entrainer une réduction significative de la couverture végétale dans les zones d’interventions.

✓ La Stratégie et le plan d’action pour la conservation de la biodiversité

Cette Stratégie et le plan d’action pour la conversation de la biodiversité ont été adoptés en 1998, dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention internationale sur la conservation de la biodiversité. Le Sénégal a élaboré une stratégie et un plan d’action pour la conservation de la biodiversité qui ont pour objectif de rétablir les équilibres indispensables qui doivent assurer un développement durable pour le pays. La stratégie nationale est bâtie autour de quatre objectifs stratégiques :

La conservation de la biodiversité dans des sites de haute densité L’intégration de la conservation de la biodiversité dans les programmes et activités de production

0

Le partage équitable des rôles, responsabilités et bénéfices dans la conservation de la biodiversité L’information et sensibilisation sur l’importance de la biodiversité et la nécessité de sa conservation La mise en œuvre du projet devra se conformer aux orientations de la Stratégie et le plan d’action pour la conservation de la biodiversité. Les mesures nécessaires devront être prises pour minimiser les impacts des travaux sur la biodiversité.

✓ La stratégie nationale d’adaptation aux changements climatiques

L’élaboration de la stratégie nationale d’adaptation aux changements climatiques (SNMO) s’inscrit dans le programme d’activités que le Sénégal a développé depuis la conférence de Rio de 1992. En effet, tenant compte des engagements de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), le pays a pris des initiatives importantes qui visent l’adaptation aux changements climatiques. La SNMO constitue ainsi un cadre de référence sur lequel l’ensemble des acteurs et institutions doit se référer pour, davantage, inscrire leurs actions dans des stratégies intégrées d’adaptation. Le secteur de l’électricité est concerné par la mise en œuvre de cette stratégie car étant réputé être un contributeur de gaz à effet de serre. Le projet devra cibler les sources d’énergies propres telles que l’hydroélectrique.

✓ La Politique forestière du Sénégal (2005-2025)

La Politique forestière du Sénégal fait suite au Plan d’Action Forestier qui lui-même est un prolongement du Plan directeur de développement forestier de 1982. Il prévoit plusieurs actions, parmi lesquelles, la création d’un cadre de coordination pour la gestion des ressources naturelles, la rationalisation de l’exploitation forestière et la responsabilisation des communautés locales en matière de gestion des ressources forestières locales. Les prescriptions du Code forestier devront être strictement respectées lors des travaux. En particulier en cas de coupes ou d’élagages d’arbres. Les autorisations nécessaires devront être obtenues auprès des services forestiers.

3.1.1.2. Politiques économiques et sociales applicables au ECOREAB au Sénégal

✓ La Politique sur les énergies renouvelables

Cette Politique est définie à travers la loi n°2010-21 du 20 décembre 2010 portant loi d’orientation sur les énergies renouvelables qui vise à promouvoir le développement des énergies renouvelables sur l’ensemble du territoire du Sénégal. A cette fin, elle a pour objectifs de :

Mettre en place un cadre règlementaire pour le développement des énergies renouvelables Mettre en place un cadre incitatif favorable à l’achat et à la rémunération de l’électricité produite à partir d’énergies renouvelables Réduire l’utilisation des combustibles fossiles Favoriser tous les moyens de production, de stockage, de distribution et de consommation pour des besoins domestiques et industriels en milieu urbain tout comme en zone rurale ; Contribuer à l’amélioration de la sécurité d’approvisionnement en énergie Diversifier les sources de production Promouvoir la diffusion des équipements liés aux technologies d’énergie renouvelable Réduire les émissions de gaz à effet de serre

1

Conformément aux dispositions de cette politique, ECOREAB devra baser l’électrification sur les énergies propres dans la mesure du possible.

✓ Le Plan Sénégal Émergent (PSE)

Le Plan Sénégal Émergent (PSE) est le référentiel de la politique économique et sociale sur le moyen et le long terme. Il ambitionne pour l’horizon 2035, l’émergence du Sénégal au plan socio-économique et environnemental. Le Plan d’Actions Prioritaires (2014 - 2018) constitue le document de référence des interventions de l’Etat, des partenaires techniques et financiers, du partenariat public-privé et de la participation citoyenne, à moyen terme. Le PSE vise entre autres l’amélioration de l’environnement des affaires et de la compétitivité qui passe par la réalisation de progrès importants dans le domaine des infrastructures énergétiques, routières, ferroviaires, portuaires et aéroportuaires. Le secteur de l’énergie occupe un rôle important dans le PSE. Les objectifs poursuivis sont de :

Bâtir un réseau d’échanges structuré pour un développement plus équilibré du territoire et favoriser l’émergence de pôles d’activités économiques agropastorales, minières, touristiques et halieutiques ; Désenclaver les zones de production ; Développer un réseau intégré multimodale de transport ; Renforcer l’attractivité et la compétitivité de l’économie en renforçant les infrastructures d’intégration au marché sous régional et de dynamisation des échanges avec l’extérieur. Le projet ECOREAB devra être en phase avec les différentes orientations tracées par le PSE.

✓ La Lettre de Politique Sectorielle de l’Aménagement du Territoire, de la Décentralisation et du Développement local

C’est dans le document de la Lettre de Politique Sectorielle (LPS) que le Sénégal précise sa vision et ambitions en matière d’aménagement du territoire, de décentralisation et de développement local.

La lettre de politique est traduite par le Plan National d’Aménagement du Territoire (PNAT) qui met le projet en cohérence notamment avec le schéma régional d’aménagement du Territoire.

Le projet devra contribuer à réduire les disparités interrégionales dans l’accès à l’électricité.

 Politiques relatives à l'égalité hommes/femmes, à la lutte contre les VBG/VCE

Les instruments juridiques internationaux ont été renforcés au niveau national grâce à une démarche politique d’intégration du genre et de l’équité et la mise en œuvre de plans, projets et programmes nationaux et régionaux dont le but est d’éradiquer les violences basées sur le genre. Ces programmes, plan et projets comprennent :

- Le Plan Sénégal Emergent (PSE), qui intègre le principe d’une société solidaire et juste dans un État de droit ; - La Stratégie Nationale pour l’Equité et l’Egalité de Genre (SNEEG 1 et SNEEG 2/ 2016-2026). La SNEEG est un moyen pertinent de réalisation de l’égalité et de l’équité entre les femmes et les hommes et, par-delà cet acquis, comme un gage de sécurité à la réalisation d’un développement durable au Sénégal. - Le Projet d’Appui à la Stratégie Nationale de l’Equité et l’Egalité de Genre (PASNEEG) (Coopération italienne) ;

2

- Les procédures opérationnelles standards de prévention et de prise en charge des violences basées sur le genre ; - Le plan d’action National de lutte contre les violences basées sur le genre et la promotion des droits humains - Les plans d’action régionaux de lutte contre les VBG ; - Le Programme conjoint (2015-2017) pour l’éradication des violences basées sur le genre au niveau national, avec un accent sur les régions de Kolda, Sédhiou, Matam, Ziguinchor, Tambacounda, Saint-Louis et Dakar, qui présentaient une prévalence élevée de violences basées sur le genre ; - Le Plan d’action national multisectoriel (2017-2021) pour l’éradication des VBG et la promotion des Droits Humains, coordonné par le Ministère de la Femme, de la Famille et du Genre.

Par ailleurs, dans le but de renforcer le dispositif de prévention et de prise en charge des VBG/EAS/HS, le Sénégal s’est doté d’une loi spécifique, comportant des dispositions novatrices, relatives à des formes de violences basées sur le genre telles que : le harcèlement sexuel, la pédophilie, la mutilation génitale féminine, les violences physiques à l’égard du conjoint ou dirigées contre une personne de sexe féminin ou une personne particulièrement vulnérable.

En effet, le 30 décembre 2019, l’Assemblée nationale a marqué un grand pas dans la lutte contre les violences faites aux femmes, en adoptant le projet de loi n°20/2019, modifiant la loi n°65-60 du 21 juillet 1965, portant criminalisation des actes de viol et de pédophilie au Sénégal. Le décret de promulgation de la loi n°2020-05 sur la criminalisation du viol et de la pédophilie a été présenté aux parties prenantes de la lutte contre les violences basées sur le genre par le Président de la République le 10 janvier 2020.

Sur la question foncière, la Loi n°64-46, dite du Domaine National, promulguée le 17 Juin 1964, organise le foncier et les terres du domaine national qui couvrent environ les 95% de la superficie du pays. En effet, les textes régissant le foncier au Sénégal reconnaissent les mêmes droits aux hommes et aux femmes. La loi sur le domaine national ou celle portant sur les collectivités locales, n'introduit pas de discrimination entre les sexes. Cependant, pour des raisons liées aux croyances, perceptions, et pratiques familiales et socioculturelles, l'accès au foncier reste un problème pour les femmes, notamment celles vivant en milieu rural qui sont les plus impliquées dans les chaines de productions agricoles. Pour accéder à la terre, celles-ci sont obligées de recourir à divers procédés dont les plus courants sont l’accès par le biais d’emprunt à la famille et/ou à travers les organisations de femmes, le prêt et la location (SNEEG 2).

Tout EAS/HS, toute violence contre les enfants et toute discrimination devra être proscrite dans le cadre du projet.

3.1.1.3. Politique énergétique

La SENELEC est une société anonyme à capitaux publics majoritaires, est le concessionnaire de la production, du transport, de la distribution et de la vente de l’énergie électrique mais également, de l’identification, du financement et de la réalisation de nouveaux ouvrages sur son périmètre. Elle fonctionne avec ses seules ressources et dit assurer l’équilibre de son compte d’exploitation.

L’État assure la régulation et le contrôle du secteur pour la recherche de l’efficacité du système économique à l'égard de la position stratégique de l’industrie électrique dans l’économie nationale. L’État assure ces fonctions à travers le Ministère de l’Énergie et des Mines qui assure la tutelle 3

administrative et technique du secteur de l’énergie par l’intermédiaire de la Direction de l’Énergie et de la Commission de Régulation du Secteur de l’Énergie.

Depuis sa création en 1984, la SENELEC a été l’un des moteurs les plus dynamiques du développement économique et social du Sénégal. De 604 GWh en 1983, ses ventes sont passées à 1540 GWh en 2005. Dans le même temps, sa pointe de 99 MW à 343 MW et sa puissance installée de 184 MW à 582,60 MW dont 150 MW de production privée.

Aujourd’hui, le principal défi que la société doit relever est celui du financement de son développement dans un contexte caractérisé par la globalisation de l’économie mondiale. Pour garantir le succès de cette entreprise, le Gouvernement du Sénégal a adopté un certain nombre de textes qui prévoit la libéralisation du secteur autour des axes suivants :

Gestion de centrales électriques Maintien à la SENELEC, du monopole du transport de l’électricité sur l’ensemble du territoire ainsi que de l’exclusivité de la distribution sur son périmètre

Dans cet effort de développement, la SENELEC s’évertue à la promotion d’instruments juridiques et règlementaires en harmonie avec sa vision de sauvegarde environnementale et sociale intégrée. De ce fait, au nombre des initiatives dans ce sens, on peut énumérer ses efforts sur les aspects suivants :

La contribution à l’adoption de la Loi 98-29 du 14/04/1998, relative au Secteur de l’Électricité La contribution à l’adoption de la Loi 2002-01 du 26/12/2001, modifiant la loi 98-29 La contribution à l’adoption de la Lettre de Politique du Développement du Secteur de l'Énergie La contribution à la réalisation d’une mission d'audit du secteur de l'Électricité : Tome II La contribution à la mise en place d’un système de tri et de stockage de déchets industriels cap des biches La contribution à la réalisation d’une étude d’impact environnemental et social du projet de renouvellement de la ligne moyenne tension 30 KV entre Ourossogui et Orefonde La contribution à la réalisation d’un audit sécurité – environnement : centrales de production électrique C3 et C4 Site de Cap des Biches La contribution à la documentation de la pollution atmosphérique - norme de rejets La contribution à la documentation des rejets d’eaux usées : normes de rejet La contribution à la constitution d’une documentation sur la nomenclature Sénégalaise des installations classées pour la protection de l'environnement La contribution à la documentation d’une fiche projet (interne SENELEC) La contribution à la documentation de la stratégie de gestion des déchets et exécution La contribution à la documentation d’un programme HSE dans les sites de la production feuille de route La contribution à la documentation d’un audit sécurité – environnement : centrales de production électrique C3 et C4 site de Cap des Biches

3.1.2. Conventions internationales pertinentes pour le projet Plusieurs conventions environnementales internationales, ratifiées par le Sénégal pourraient être applicables au projet. Le tableau 2 présente les principaux instruments juridiques internationaux ratifiés par le Sénégal ayant un lien avec le projet.

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Tableau 15 : Instruments juridiques internationaux applicable au Projet Régional d'Accès à l'Électricité (ECOREAB)

INSTITUTIONS INSTRUMENTS DOMAINE PERTINENCE PAR RAPPORT JURIDIQUES RÉGLEMENTÉ AU PROJET Afrique/ Convention africaine Ressources naturelles La libération des emprises Régionaux pour la protection africaines pourra nécessiter des coupes des ressources et/ou élagages d’arbres naturelles adoptée à Les activités ne doivent pas Alger le 15 mars 1968 être une source de dégradation des ressources naturelles Charte africaine des Droit des enfants de Emploi de mineurs n’ayant droits et du bien-être moins de 18 ans pas atteints l’âge minimal de l'enfant requis ; VCE sur les chantiers Protocole à la Charte Les discriminations à l’emploi africaine des droits Protection et basées sur le genre et les GBV de l'homme et des promotion des droits devront être proscrites dans le peuples relatif aux des femmes en Afrique cadre du projet droits des femmes Charte africaine des Article 24 qui consacre Le projet doit respecter le droits de l’Homme et le droit des peuples à droit des populations à vivre des peuples adoptés un environnement sain dans un environnement sain. à Nairobi le 23 Les déchets qui seront septembre 1981 produits dans le cadre du projet devront être pris en charge par un prestataire agréé. Organisation Déclaration Promotion et La réalisation des travaux en des nations Universelle des Droits protection des droits saison des pluies pourrait unies de l’Homme (DUDH) civiles, politiques, entrainer des destructions de sociaux, économiques cultures dans les terroirs et culturels inaliénables villageois. et universels dans le Par ailleurs des EAS/HS, des but de permettre à violences contre les enfants et l’Homme, quel que soit discrimination à l’emploi ne son sexe, ou sa race, sont probables dans le cadre couleur, religion, de du projet jouir des droits et opportunités Toute atteinte à l’intégrité nécessaires à son physique et morale et aux épanouissement droits des travailleurs et des riverains devra être interdite Convention Cette convention Le projet pourrait affecter des concernant la précise les conditions sites culturels ou cultuels protection du dans lesquelles le patrimoine mondial, patrimoine culturel doit culturel et naturel

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INSTITUTIONS INSTRUMENTS DOMAINE PERTINENCE PAR RAPPORT JURIDIQUES RÉGLEMENTÉ AU PROJET adoptée à Paris le 16 faire l’objet d’une novembre 1972. protection

Convention Cadre des Gestion et adaptation Avec le projet, la mise en NU sur les aux changements circulation des véhicules va Changements climatiques contribuer à l’émission de Gaz Climatique adoptée à à Effet de Serre (GES) Rio le 5 juin 1992 Convention sur L’application des Des EAS/HS, des violences l'élimination de mesures d’actions contre les enfants sont toutes les formes de résultant des probables au cas où il y aurait discrimination à dispositions de cette arrivée de travailleurs l’égard des femmes Convention permettrait étrangers (CEDAW) aux femmes et filles, de Aucune discrimination ou GBV jouir pleinement de ne devra être tolérée dans le leurs droits et de mieux cadre du projet prévenir et de prendre en charge, de façon efficace, les viols, les mutilations génitales féminines, les traites, le trafic et autres exploitations des femmes et filles. Pacte International Assurer «l’égalité Les discriminations à l’emploi Relatif Aux Droits homme-femme sur les basées sur le genre et les GBV Economiques, plans économiques, devront être proscrites dans le Sociaux Et Culturels sociaux et culturels » cadre du projet de 1966 (ICESCR) Pacte International Assurer « le droit égal Les discriminations à l’emploi Relatif Aux Droits des hommes et des basées sur le genre et les GBV Civils Et Politiques femmes de jouir de devront être proscrites dans le adopté en 1966 tous les droits civils et cadre du projet (ICCPR) politiques Convention sur la Lutte contre la Le tracé pourrait impacter de lutte contre la désertification au Sahel formations forestières sur les désertification tracés des lignes. Aussi, il est adoptée à Paris le 14 possible que des juin 1994 déboisements se fassent en cas d’installation des chantiers Convention relative Assurer à l'enfant la Emploi de mineurs n’ayant aux droits de l'enfant protection et les soins pas atteints l’âge minimal (CRC) (1990 nécessaires à son bien- requis ; être, VCE sur les chantiers Éliminer toute forme L’application des de discrimination mesures d’actions

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INSTITUTIONS INSTRUMENTS DOMAINE PERTINENCE PAR RAPPORT JURIDIQUES RÉGLEMENTÉ AU PROJET raciale et à favoriser résultant des l'entente entre toutes dispositions de cette les races (CERD) Convention permettrait Les discriminations et aux femmes et filles, de maltraitances des travailleurs jouir pleinement de étrangers devra être leurs droits et de mieux combattues prévenir et de prendre en charge, de façon efficace, les viols, les mutilations génitales féminines, les traites, le trafic et autres exploitations des femmes et filles Convention relative Promouvoir, protéger Discrimination des personnes aux droits des et assurer la pleine et lors des recrutements personnes égale jouissance de handicapées (CRPD) tous les droits de 2010 l'homme et de toutes les libertés fondamentales par les personnes handicapées et de promouvoir le respect de leur dignité intrinsèque Programme Conjoint Violence basées sur les Les discriminations à l’emploi du système des genre et droits humains basées sur le genre et les GBV Nations-Unies, « devront être proscrites dans le Eradication des VBG cadre du projet et promotion des droits humains », assorti d’un Plan d’action national pour l’éradication des VB Projet « Prise en Assistance aux Les discriminations à l’emploi charge des victimes survivants (es) de VBG basées sur le genre et les GBV de VBG par les forces devront être proscrites dans le de sécurité » (PNUD) cadre du projet Traite de l’impact VBG et altération de la disproportionné et tout situation économique et du Résolution 1325 à fait particulier des bien-être des femmes et des (2000) du Conseil de conflits armés sur les enfants dans des situations où sécurité des Nations femmes ; Souligne le projet est mis en œuvre Unies, l’importance d’une dans une zone où il y aurait pleine participation insécurité ou conflit active des femmes, dans 7

des conditions d’égalité, à la prévention et au règlement des conflits, ainsi qu’à l’édification et au maintien de la paix ; Appelle les États Membres à faire en sorte que les femmes participent pleinement, sur un pied d’égalité avec les hommes, à tous les efforts visant à maintenir et à favoriser la paix et la sécurité ; Invite instamment tous les acteurs à accroître la participation des femmes et à prendre en compte la parité des sexes dans tous les domaines de la consolidation de la paix Soulignent l’importance du leadership des femmes et leur participation significative dans la prévention et la résolution des conflits ; Abordent la question de l’impact des violences sexuelles, promeuvent VBG et altération de la la définition et situation économique et du Résolutions 1820 ; l’utilisation de mesures bien-être des femmes et des 1889 ; 1960 ; 2106 ; et de normes visant à enfants dans des situations 2122 ; 2242 et 2467) assurer le suivi de où le projet est mis en œuvre adoptées par le l’exécution des mandats dans une zone où il y aurait Conseil de sécurité relatifs aux questions insécurité ou conflit ; des Nations Unies concernant les femmes, Marginalisation des femmes la paix et sécurité, et de la& société civil assurent la formation et le renforcement des capacités du personnel de maintien de la paix sur les questions d’égalité des genres, appellent à une participation plus globale de la société

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civile et facilitent une meilleure compréhension de la dynamique du genre dans les conflits

Source : Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, 2016, cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) du programme national d’électrification rurale du Sénégal (PNER), 123 p

3.2. Cadre législatif

3.2.1. Législation nationale 3.2.1.1. Réglementation du secteur de l’énergie applicable au ECOREAB au Sénégal Le secteur de l’énergie électrique au Sénégal est régi notamment par :

La loi n° 65-59 du 19 juillet 1965 relative à la production ou au captage, au transport et à la distribution de l’eau et de l’énergie électrique ; Le décret n° 84-1128 du 4 octobre 1984 portant réglementation de la production, du transport et de la distribution de l’énergie électrique ; Le cadre législatif et réglementaire relatif au secteur de l’électricité a été révisé par la loi 98- 29 du 14 avril 1998, dans le but d’attirer les investissements privés importants que requiert le développement du secteur et d’introduire à terme la concurrence dans la production, la vente en gros et l’achat en gros d’énergie électrique. • Mettre en place un cadre réglementaire pour le développement des énergies renouvelables • Mettre en place un cadre incitatif favorable à l'achat et à la rémunération de l'électricité produite à partir d'énergies renouvelables • Réduire l'utilisation des combustibles fossiles • Favoriser tous les moyens de production, de stockage, de distribution et de consommation pour des besoins domestiques et industriels en milieu urbain tout comme en zone rurale • Contribuer à I ‘amélioration de la sécurité d'approvisionnement en énergie • Diversifier les sources de production • Promouvoir la diffusion des équipements liés aux technologies d'énergie renouvelable • Réduire les émissions de gaz à effet de serre

3.2.1.2. Législation environnementale et sociale nationale Les instruments juridiques suivants constituent les fondements de la législation environnementale en lien avec la mise en œuvre du programme de modernisation et de renforcement du réseau électrique au Sénégal :

La loi n°2001-01 du 15 janvier 2001 portant Code de l’environnement, le décret n°2001-282 du 12 avril 2001 portant application de la loi n°2001-01 du 15 janvier 2001 et certains arrêtés d’application constituent la base de la législation environnementale au Sénégal. Les articles L. 9 à L. 57 du Code de l’environnement sont relatifs à la prévention et à la lutte contre la pollution Les arrêtés relatifs aux études d’impacts :

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Le dispositif du Code de l’Environnement est complété par cinq arrêtés qui sont :

Arrêté n°009471 du 28 Novembre 2001 portant contenu des termes de référence des EIES ; Arrêté n°009470 du 28 Novembre 2001 portant sur les conditions de délivrance de l’Agrément pour l’exercice de activités relatives aux études d’impacts environnementaux ; Arrêté n°009472 du 28/11/2001, portant contenu du rapport de l’EIES ; Arrêté n°009468 du 28/11/2001, portant réglementation de la participation du public à l’étude d’impact environnemental ; Arrêté n°009469 du 28/11/2001 portant organisation/fonctionnement du comité technique.

3.2.1.3. Textes sectoriels applicables à l’environnement et à la gestion des ressources naturelles

Les autres textes législatifs concernant l’environnement et la gestion des ressources naturelles susceptibles de concerner le projet sont les suivants :

La loi n° 2009-24 du 8 juillet 2009 portant Code de l’Assainissement : cette loi définit un code unique et harmonisé de l’assainissement, qui permettra notamment l’accès de tous à la règle de droit en matière d’assainissement au Sénégal. Tout déversement, écoulement, dépôt, jet enfouissement et immersion directs ou indirects de déchets liquides, d’origines domestique, et industrielle dans le milieu naturel doit faire l’objet d’une dépollution préalable dans les conditions fixées par les textes en vigueur (Art. L 3.). Le décret 2011-245 du 17 février 2011 portant application du Code de l’assainissement dispose particulièrement des déchets d’origine industrielle. Le programme de modernisation et de renforcement du réseau électrique au Sénégal se conformera aux dispositions du code et du décret, notamment en ce qui concerne les éventuels rejets liquides provenant des installations électriques. Le Code Général des Collectivités Locales : Les attributions des collectivités locales dans la gestion de l'environnement sur leurs territoires sont fixées par la loi n° 96-06 du 22 mars 1996 portant Code des collectivités locales, la loi n° 96-07 du 22 mars 1996 portant Transfert des compétences environnementales aux collectivités locales et le décret n° 96-1134 du 27 décembre 1996. Ces textes précisent que "la collectivité locale gère l’environnement dans son périmètre". La loi n° 83-71 du 5 juillet 1983 portant Code de l’Hygiène réglemente essentiellement l’hygiène individuelle publique ou collective et l’assainissement du milieu. La loi définit, entre autres, les règles d’hygiène applicables aux habitations, aux installations industrielles, aux voies publiques et au conditionnement des déchets. L’ECOREAB au Sénégal se conformera aux dispositions du code, notamment en ce qui concerne les éventuels rejets liquides provenant des installations électriques. Il est surtout interpellé par ce code car certaines installations vont générer des déchets (solides, liquides et gazeux). La législation forestière trouve sa base dans la loi n° 98-03 du 8 janvier 1998 portant Code forestier, complétée par son décret d’application n° 98-164 du 20 février 1998. Le Code forestier reconnaît le droit de propriété aux personnes sur leurs formations forestières. Le Code dispose que toute activité à l’intérieur des formations forestières doit être soumise à autorisation. L’ECOREAB est concerné par les dispositions de ce code car le dégagement des emprises des lignes électriques peut nécessiter un déboisement ou des incursions dans des formations forestières. La loi n° 81-13 du 4 mars 1981 portant Code de l’eau prévoit les différentes dispositions prévues permettant de lutter contre la pollution des eaux tout en conciliant les exigences liées 10

notamment à l’alimentation en eau potable et à la santé publique, à l’agriculture, à la vie biologique du milieu récepteur et de la faune piscicole, à la protection des sites et à la conservation des eaux. Dans ses dispositions relatives à la santé, la Loi n° 97-17 du 1er décembre 1997 portant Code du Travail fixe les conditions de travail, notamment en ce qui concerne la durée du travail qui est de 40 heures par semaine, le travail de nuit, le contrat des femmes et des enfants et le repos hebdomadaire qui est obligatoire. Le texte traite également de l’Hygiène et de la Sécurité dans les lieux de travail et indique les mesures que toute activité doit prendre pour assurer l’hygiène et la sécurité garantes d’un environnement sain et de conditions de travail sécurisées. De nouveaux arrêtés sont venus s’ajouter au dispositif en place : Décret n° 2006-1249 du 15 novembre 2006 fixant les prescriptions minimales de sécurité et de santé pour les chantiers temporaires ou mobiles ; Décret n° 2006-1250 du 15 novembre 2006 relatif à la circulation des véhicules et engins à l’intérieur des entreprises ; Décret n° 2006-1251 du 15 novembre 2006 relatif aux équipements de travail ; Décret n° 2006-1252 du 15 novembre 2006 fixant les prescriptions minimales de prévention de certains facteurs physiques d’ambiance ; Décret n° 2006-1253 du 15 novembre 2006 instituant une inspection médicale du travail et fixant ses attributions ; Décret n° 2006-1254 du 15 novembre 2006 relatif à la manutention manuelle des charges ; Décret n° 2006-1256 du 15 novembre 2006 fixant les obligations des employeurs en matière de sécurité au travail ; Décret n° 2006-1257 du 15 novembre 2006 fixant les prescriptions minimales de protection contre les risques chimiques ; Décret n° 2006-1258 du 15 novembre 2006 fixant les missions et les règles d’organisation et de fonctionnement des services de Médecine du travail ; Décret n° 2006-1260 du 15 novembre 2006 relatif aux conditions d’aération et d’assainissement des lieux de travail ; Décret n° 2006-1261 du 15 novembre 2006 fixant les mesures générales d’hygiène et de sécurité dans les établissements de toute nature. 3.2.1.4. Textes sectoriels relatifs à l'égalité hommes/femmes et à la lutte contre VBG/VCE Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) qui proclame des droits civiles, politiques, sociaux, économiques et culturels inaliénables et universels dans le but de permettre à l’Homme, quel que soit son sexe, ou sa race, couleur, religion, de jouir des droits et opportunités pour son épanouissement ;

Pacte International Relatif Aux Droits Économiques, Sociaux et Culturels de 1966, qui, en son article 3, engage l’État du Sénégal à assurer « le droit égal qu’ont l’homme et la femme au bénéfice de tous les droits économiques, sociaux et culturels qui y sont énumérés ».

Les instruments juridiques internationaux ont été renforcés au niveau national grâce à une démarche politique d’intégration du genre et de l’équité et la mise en œuvre de plans, projets et programmes nationaux et régionaux dont le but est d’éradiquer les violences basées sur le genre. Ces programmes, plan et projets comprennent :

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3.2.1.5. Procédures nationales d’évaluation environnementale et sociale

La figure ci-après rappelle la procédure en évaluation environnementale et sociale

Figure 2 : Processus de l’évaluation environnementales et sociale au Senegal

3.2.2. Cadre environnemental et social de la Banque mondiale Le Cadre Environnemental et Social (CES) est devenu effectif en octobre 2018Le CES, qui se décline à travers dix (10) Normes Environnementales et Sociales (NES), vise à protéger les populations, et en particulier les groupes d'individus vulnérables et défavorisés et les individus (tels que les femmes / filles, les personnes âgées, les jeunes, les enfants, les personnes handicapées, les sans terre, les analphabètes, les communautés pastorales qui ont un accès limité à la terre, etc.) et l’environnement contre les impacts potentiels susceptibles de se produire en relation avec les projets d’investissement financés par la Banque mondiale, et à promouvoir le développement durable. Ce nouveau cadre couvre largement et marque des avancées 12

importantes dans des domaines tels que la transparence, la non-discrimination, l’inclusion sociale, la participation du public et la reddition des comptes. Le CES place également davantage l'accent sur le renforcement des capacités propres des gouvernements Emprunteurs en matière de gestion des problèmes environnementaux et sociaux. Le présent projet en préparation soit assujetti au respect de ses dispositions déclinées à travers les dix (10) NES. Par ailleurs, les Directives Générales de la Banque mondiale sur l’Environnement, la Santé et la Sécurité d’avril 2007 sont aussi applicables au projet.

3.2.2.1. Normes environnementales et sociales de la Banque mondiale applicables au ECOREAB au Sénégal

Les Normes Environnementales et Sociales (NES) de la Banque mondiale énoncent les obligations des emprunteurs en matière d’identification et d’évaluation des risques et effets environnementaux et sociaux des projets appuyés par la Banque au moyen du FPI.

3.2.2.2. Normes environnementales et Sociales de la Banque mondiale et pertinences pour le projet

Le tableau 3 récapitule les dix (10) Normes Environnementales et Sociales et précise leurs pertinences au Projet en donnant les éléments justificatifs et de mise en application.

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Tableau 3 : Normes environnementales et Sociales de la Banque mondiale et pertinences pour le projet ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX ET/OU SOCIAUX INTITULE DE LA NORME PERTINENCE POUR LE PROJET COUVERTS

La NES n°1 énonce les responsabilités de l'Emprunteur Le Projet à travers ses composantes pourrait générer des pour évaluer, gérer et surveiller les risques et les impacts risques et impacts environnementaux et sociaux qu’il environnementaux et sociaux associés à chaque étape faudrait gérer durant tout le cycle du projet. Dès lors, la NES n°1, Évaluation et gestion d'un projet financé par la Banque par le biais du NES n°1 s’applique au projet. Ainsi, en conformité avec des risques et effets Financement des projets d'investissement (FPI), afin les exigences de cette norme, le gouvernement environnementaux et sociaux d'atteindre des résultats environnementaux et sociaux sénégalais en tant qu’Emprunteur devra réaliser une compatibles avec les Normes Environnementales et évaluation environnementale et sociale des sous-Projet. Sociales (NES). Aussi, il préparera et mettra en œuvre un Plan d’Engagement Environnemental et Social (PEES).

La NES n°2 reconnaît l'importance de la création L’exécution de certaines activités ou travaux du d'emplois et de la génération de revenus dans la Projet occasionnera la création d’emplois et les poursuite de la réduction de la pauvreté et de la exigences en matière de traitement des travailleurs et de croissance économique inclusive. Les Emprunteurs conditions de travail telles que définies dans la présente peuvent promouvoir des relations constructives entre les NES devront être respectées. Le gouvernement NES n°2, Emploi et conditions travailleurs d'un projet et la coordination/gestionnaire, sénégalais élaborera et mettra en œuvre des procédures de travail et renforcer les bénéfices du développement d'un projet de gestions des ressources humaines, applicables au en traitant les travailleurs de manière équitable et en projet. Aussi, un mécanisme de gestion des plaintes garantissant des conditions de travail sûres et saines. devra être mis à la disposition des travailleurs. Le gouvernement sénégalais évaluera aussi le risque de travail des enfants et de travail forcé.

NES n°3, Utilisation La NES n°3 reconnaît que l’activité économique et La mise en œuvre de certains sous-projets du rationnelle des ressources et l’urbanisation génèrent souvent une augmentation des Projet nécessitera l’utilisation des ressources et prévention et gestion de la niveaux de pollution de l'air, de l'eau et du sol, et comportera des risques de pollution de l’environnement, pollution consomment des ressources limitées d'une manière qui par rapport auxquelles s’impose le respect des exigences peut menacer les populations, les services des de la NES n°3 pour traiter l’utilisation rationnelle des 14

ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX ET/OU SOCIAUX INTITULE DE LA NORME PERTINENCE POUR LE PROJET COUVERTS

écosystèmes et l'environnement aux niveaux local, ressources, ainsi que la prévention et la gestion de la régional et mondial. La NES décrit les exigences pollution nécessaires pour traiter l'utilisation rationnelle des ressources, la prévention et la gestion de la pollution tout au long du cycle de vie d'un projet.

La NES n°4 traite des risques et des impacts sur la Les populations localisées dans les zones d’implantation sécurité, la sûreté et la santé des communautés affectées de certains des sous-projets du Projet ainsi que les par le projet, ainsi que de la responsabilité respective des travailleurs risquent d’être impactées du point de vue NES n°4, Santé et sécurité des Emprunteurs de réduire ou atténuer ces risques et ces sécuritaire et sanitaire, lors de la mise en œuvre de ces populations impacts, en portant une attention particulière aux sous-projets. Le gouvernement sénégalais à travers le groupes qui, en raison de leur situation particulière, PASE, devra prendre les mesures nécessaires pour peuvent être vulnérables. prévenir et gérer les impacts et risques sur la santé et la sécurité des travailleurs et de la communauté.

La NES n°5 a pour principe de base que la réinstallation Cette NES s’applique car certaines activités ou sous- involontaire doit être évitée. Lorsque la réinstallation projets du pourraient entraîner une acquisition de terre NES n°5, Acquisition des involontaire est inévitable, elle doit être limitée, et des et un déplacement involontaire, physique et/ou terres, restrictions à mesures appropriées pour minimiser les impacts négatifs économique, de populations. C’est d’ailleurs pour cette l'utilisation des terres et sur les personnes déplacées (et les communautés hôtes raison qu’un Cadre de Politique de Réinstallation est réinstallation involontaire qui accueillent les personnes déplacées) doivent être préparé en même temps que le présent CGES. soigneusement planifiées et mises en œuvre.

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ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX ET/OU SOCIAUX INTITULE DE LA NORME PERTINENCE POUR LE PROJET COUVERTS

La NES n°6 reconnaît que la protection et la conservation Cette NES devrait être d'une pertinence moyenne pour de la biodiversité, et la gestion durable des ressources ce projet. La majeure partie des activités du projet se naturelles vivantes, revêtent une importance capitale déroulera probablement sur les empreintes existantes. pour le développement durable. Elle reconnaît La zone d’influence du projet est caractérisée par une également l'importance de la conservation des fonctions importante présence de forêts classées NES n°6, Préservation de la écologiques clés des habitats, notamment les forêts, et la biodiversité et gestion biodiversité qu'ils abritent. La NES n°6 se penche durable des ressources également sur la gestion durable de la production naturelles biologiques primaire et de l'exploitation des ressources naturelles, et reconnaît la nécessité d'examiner les moyens de subsistance des parties affectées par le projet, y compris les Peuples autochtones, dont l'accès ou l'utilisation de la biodiversité ou des ressources naturelles vivantes peuvent être affectés par un projet.

La NES n°7 veille à ce que le processus de développement La pertinence de cette norme sera déterminée lors de sa favorise le plein respect des droits humains, de la dignité, mise en œuvre. des aspirations, de l'identité, de la culture et des moyens de subsistance fondés sur des ressources naturelles des NES n°7, Peuples autochtones Peuples autochtones / Communautés locales / Communautés locales traditionnelles d’Afrique subsaharienne historiquement traditionnelles d’Afrique défavorisées. La NES n°7 a également pour objectif subsaharienne d'éviter les impacts négatifs des projets sur les Peuples historiquement défavorisées autochtones / Communautés locales traditionnelles d’Afrique subsaharienne historiquement défavorisées ou, si cela n’est pas possible, réduire, atténuer et / ou compenser ces impacts.

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ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX ET/OU SOCIAUX INTITULE DE LA NORME PERTINENCE POUR LE PROJET COUVERTS

La NES n°8 reconnaît que le patrimoine culturel offre une La construction d’éventuelles lignes souterraines va continuité des formes matérielles et immatérielles entre nécessiter des excavations avec des possibilités de le passé, le présent et le futur. La NES n°8 fixe les ramener en surface des ressources culturelles physiques NES n°8, Patrimoine culturel mesures conçues pour protéger le patrimoine culturel archéologiques, préhistoriques, etc. Fort de cela, le CGES tout au long de la durée de vie d'un projet. inclut un chapitre qui traite de la conduite à tenir en cas de découverte fortuite.

La NES n°9 reconnaît que la solidité des marchés Le Projet ne prévoit pas le recours à des Intermédiaires intérieurs financiers et de capitaux et l'accès au financiers (IF). De ce fait, cette NES n’est pas pertinente financement sont des facteurs importants pour le pour le projet. développement économique, la croissance et la réduction de la pauvreté. Les IF sont tenus de surveiller et de gérer les risques et les impacts environnementaux NES n°9, Intermédiaires et sociaux de leurs portefeuilles et les sous-projets de l'IF, financiers (IF) et de surveiller le risque du portefeuille en fonction de la nature du financement convoyé/géré. La manière dont l'IF gèrera son portefeuille pourra prendre différentes formes, en fonction d'un certain nombre de considérations, y compris les capacités de l'IF et la nature et la portée du financement qui sera accordé par l'IF.

La NES n°10 reconnaît l'importance de la consultation De fait, la NES n°10 s’applique au Projet vu que tous les ouverte et transparente entre l'Emprunteur et les parties projets financés par la Banque sont assujettis à cette NES n°10, Mobilisation des prenantes d'un projet, comme un élément essentiel de NES. Le gouvernement sénégalais élabore et va mettre parties prenantes et bonne pratique internationale. La consultation efficace en œuvre un Plan de mobilisation des parties prenantes information des parties prenantes peut améliorer la durabilité (PMPP) proportionnelles à la nature et à la portée du environnementale et sociale des projets, améliorer Projet et aux risques et impacts potentiels. Ce document l'acceptation des projets, et contribuer de manière est une annexe de ce présent CGES.

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ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX ET/OU SOCIAUX INTITULE DE LA NORME PERTINENCE POUR LE PROJET COUVERTS

significative à la conception et la mise en œuvre réussie Aussi, le gouvernement sénégalais diffusera les des projets. informations sur le projet pour permettre aux parties prenantes de comprendre ses risques et impacts, ainsi que ses opportunités potentielles.

Enfin, il proposera et mettra en place un mécanisme de gestion des plaintes pour recevoir et encourager la résolution des préoccupations et des plaintes.

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3.2.2.3. Analyse comparée des exigences des NES de la Banque mondiale et des dispositions nationales pertinentes pour le Projet

L’analyse des points de convergence et de divergence entre la législation environnementale sénégalaise et les Normes Environnementales et Sociales qui s’appliquent au Projet vise à identifier les insuffisances au niveau de la législation nationale afin de préconiser des mesures visant à satisfaire les exigences desdites NES et proposer des mesures de mise en œuvre du projet devant combler les insuffisances relevées.

Le tableau 4 dresse une synthèse des exigences des NES et des dispositions nationales.

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Tableau 4: Analyse comparée des exigences des Normes Environnementales et Sociales et des dispositions nationales et provisions ad’hoc pour compléter le déficit du système national

PROVISIONS AD HOC POUR DISPOSITION EXIGENCES DES NES DISPOSITIONS NATIONALES PERTINENTES COMPLÉTER LE DÉFICIT DU DU CES OU NES SYSTÈME NATIONAL Classification des risques La Loi N° 2001 - 01 du 15 Janvier 2001 portant code de environnementaux et sociaux l’environnement et le Décret N° 2001 portant application Dans le CES, la Banque mondiale classe les du code de l’environnement définissent la classification projets dans quatre (04) catégories : des projets en deux (2) classes à savoir : les installations de La loi nationale ne satisfait - Risque élevé Politique env. première classe qui présentent de graves dangers ou pas cette disposition du - Risque important et sociale inconvénients pour les intérêts visés à l’article L 9 du Code Cadre Environnemental et - Risque modéré, et définie dans le de l’environnement ; et les installations de seconde classe Social de la Banque - Risque faible CES qui, ne présentant pas d’inconvénients graves pour les mondiale. La NES N°1 devra Cette classification qui se fera sur la base intérêts visés à l’article L 9 du Code de l’Environnement. être adoptée de plusieurs paramètres liés au projet, sera Les annexes 1 et 2 du Décret N° 2001 portant application examinée régulièrement par la Banque du code de l’environnement listent des installations de même durant la mise en œuvre du projet chacune des deux classes. et pourrait changée. Évaluation environnementale et sociale La NES n°1, dont la principale exigence constitue l’Évaluation Environnementale du projet proposé, est applicable à tous les La Loi N° 2001 - 01 du 15 Janvier 2001 portant code de La loi nationale satisfait cette projets appuyés par la Banque mondiale l’environnement et le Décret N° 2001 portant application exigence de la NES N°1. par le biais du financement dédié aux NES n°1 du code de l’environnement rendent obligatoire Cependant la NES N°1 est projets d’investissement. Elle s’applique l’évaluation environnementale pour tout projet susceptible plus complète et devra être également à toutes les installations de porter atteinte à l’environnement adoptée associées (c’est-à-dire qui ne sont pas financées par le projet mais qui en sont liées de diverses manières tel que précisé dans le CES).

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PROVISIONS AD HOC POUR DISPOSITION EXIGENCES DES NES DISPOSITIONS NATIONALES PERTINENTES COMPLÉTER LE DÉFICIT DU DU CES OU NES SYSTÈME NATIONAL La Loi N° 2001 - 01 du 15 Janvier 2001 portant code de l’environnement et le Décret N° 2001 portant application du code de l’environnement imposent une étude d’impact environnementale approfondie et une enquête publique Projets soumis à l’évaluation aux installations de première classe qui sont celles environnementale et sociale présentant de graves dangers ou inconvénients pour les La NES n°1 dispose que les Emprunteurs intérêts visés à l’article L 9 du Code de l’environnement. effectueront l’évaluation La loi nationale satisfait cette Les installations de seconde classe qui sont celles ne environnementale et sociale des projets disposition de la NES n°1. présentent pas d’inconvénients graves pour les intérêts proposés au financement de la Banque visés à l’article L 9 du Code de l’Environnement peuvent mondiale et que cette évaluation faire l’objet d’une AEI. environnementale et sociale sera Le Sénégal dispose d’une nomenclature des installations proportionnelle aux risques et aux impacts classées pour la protection de l’environnement (ICPE) dont du projet. l’objectif premier est de classer les activités et les substances (Classe 1 et 2), mais qui précise également pour les ICPE, le type d’évaluation environnementale et sociale requis. Plan d’engagement environnemental et social (PEES) La NES n°1 dispose que l’Emprunteur La loi nationale ne satisfait devra préparer et mettre en œuvre un La législation nationale ne fait pas mention de la nécessité pas cette exigence de la NES PEES qui définira les mesures et actions de l’élaboration d’un plan d’engagement environnemental n°1. Ainsi pour compléter les nécessaires pour que le projet soit et sociale (PEES). L’outil le plus proche de cette disposition dispositions nationales, un conforme aux NES. Le PEES prendra en est le plan de gestion environnementale et sociale qui est PEES est élaboré et constitue compte les conclusions de l’évaluation un chapitre de chaque EIES qui serait réalisée. une annexe de ce CGES environnementale et sociale et sera un résumé précis des mesures concrètes et des actions nécessaires pour éviter,

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PROVISIONS AD HOC POUR DISPOSITION EXIGENCES DES NES DISPOSITIONS NATIONALES PERTINENTES COMPLÉTER LE DÉFICIT DU DU CES OU NES SYSTÈME NATIONAL minimiser, réduire ou autrement atténuer les risques et impacts environnementaux et sociaux potentiels du projet. Conditions de travail et d’emploi La NES n°2 dispose que des informations et des documents clairs et compréhensibles devront être communiqués aux travailleurs du projet sur leurs conditions d’emploi ; Le code du travail (n° 97-17 du 1er décembre 1997) et ses informations et documents qui décriront textes réglementaires prévoient des principes et exigences leurs droits en vertu de la législation comparables à ceux de la Banque mondiale. nationale du travail (qui comprendront les Titre 10 du code du travail- Des conditions du travail. conventions collectives applicables). L’Art. L.135 dispose : Dans tous les établissements visés à La loi nationale satisfait La NES N° 2 vise entre autre : l’article L.3, la durée légale du travail ne peut excéder 40 partiellement cette exigence La promotion de la sécurité et la santé au heures par semaine. de la NES n°2. Néanmoins travail, du traitement équitable, de la non- Art.L.142.- Des décrets fixent la nature des travaux une Procédure de Gestion de NES n°2 discrimination et de l’égalité des chances interdits aux femmes et aux femmes enceintes. la Main d’Œuvre suivant les pour les travailleurs Art.L.145- Les enfants ne peuvent être employés dans exigences de la NES n°2 est du projet. aucune entreprise, même comme apprentis, avant l’âge de élaboré et constitue une Elle exige : quinze ans, sauf dérogation édictée par arrêté du Ministre annexe de ce CGES • la protection des travailleurs du projet, chargé du Travail, compte tenu des circonstances locales et notamment ceux qui sont vulnérables des tâches qui peuvent leur être demandées. tels que les femmes, les personnes Art.L.147.- Le repos hebdomadaire est obligatoire. Il est au • handicapées, les enfants (en âge de minimum de vingt-quatre heures consécutives par travailler, conformément à cette NES) semaine. Il a lieu en principe le dimanche. et les travailleurs migrants, • ainsi que les travailleurs contractuels, communautaires et les employés des fournisseurs principaux, 22

PROVISIONS AD HOC POUR DISPOSITION EXIGENCES DES NES DISPOSITIONS NATIONALES PERTINENTES COMPLÉTER LE DÉFICIT DU DU CES OU NES SYSTÈME NATIONAL • le cas échéant. • L’éviction de toute forme de travail forcé et de travail des enfants1. • le soutien des principes de liberté d’association et de conventions collectives des travailleurs du projet en • accord avec le droit national. • la fournir aux travailleurs du projet de moyens d’évoquer les problèmes qui se posent sur leur lieu de travail. Non-discrimination et égalité des chances La NES n°2 dispose que l’Emprunteur L’article L.105 du Code du travail impose qu’à conditions fondera la relation de travail sur le principe égales de travail, de qualification professionnelle et de La NES n°2 est plus complète de l’égalité des chances et de traitement, rendement, le salaire est égal pour tous les travailleurs, et devra être adoptée. et ne prendra aucune mesure quels que soient leur origine, leur sexe, leur âge et leur discriminatoire concernant un aspect statut. quelconque de la relation de travail. Le Titre 13 du Code du travail traite des différends du Mécanisme de gestion des plaintes travail. Il définit les procédures de règlement des La loi nationale prend en La NES n°2 dispose qu’un mécanisme de différends individuels (chapitre 1du titre) ; et des compte implicitement cette gestion des plaintes sera mis à la différends collectifs (chapitre 2). exigence de la NES n°2 et disposition de tous les travailleurs Art. L.242.- En cas d’échec de la tentative de conciliation donc la satisfait employés directement et de tous les devant l’Inspection du Travail et de la sécurité sociale, ou partiellement. Il sera travailleurs contractuels (et de leurs en son absence, l’action est introduite par déclaration nécessaire donc de prendre organisations, le cas échéant) pour faire écrite faite au greffier du tribunal du travail. Inscription en en compte le mécanisme de valoir leurs préoccupations concernant le est faite sur un registre tenue spécialement à cet effet ; un gestion des plaintes pour les lieu de travail. extrait de cette inscription est délivré à la partie ayant travailleurs. introduit l’action. L’Inspecteur régional du Travail et de la 23

PROVISIONS AD HOC POUR DISPOSITION EXIGENCES DES NES DISPOSITIONS NATIONALES PERTINENTES COMPLÉTER LE DÉFICIT DU DU CES OU NES SYSTÈME NATIONAL Sécurité sociale qui a procédé sans succès à la tentative de conciliation prévue au précédent article, doit à la demande de l’une des parties, transmettre à toutes fins utiles au Président du Tribunal du Travail ensuite saisi, le dossier complet qui a pu être constitué sur ce différend. Le Titre 11 du Code du travail porte sur l’hygiène et sécurité au travail. Santé et sécurité au travail (SST) Le Décret n° 2006-1256 du 15 novembre 2006 fixe les La NES n°2 dispose que toutes les parties obligations des employeurs en matière de sécurité au qui emploient ou engagent des travailleurs travail ; dans le cadre du projet élaboreront et Le Décret n° 2006-1258 du 15 novembre 2006 fixe les mettront en œuvre des procédures pour La loi nationale satisfait cette missions et les règles d’organisation et de fonctionnement créer et maintenir un environnement de exigence de la NES n°2. des services de Médecine du travail travail sûr, notamment en assurant que les Le Décret n° 2006-1249 du 15 novembre 2006 fixe les lieux de travail, les machines, l’équipement prescriptions minimales de sécurité et de santé pour les et les processus sous leur contrôle sont chantiers temporaires ou mobiles ; sûrs et sans risque pour la santé, … Le Décret n° 2006-1251 du 15 novembre 2006 porte sur les équipements de travail ; Utilisation efficiente des ressources, Le titre III (Protection et mise en valeur des milieux prévention et gestion de la pollution récepteurs) de la Loi N° 2001 - 01 du 15 Janvier 2001 La NES n°3 dispose que l’Emprunteur portant code de l’environnement comprend quatre mettra en œuvre des mesures réalistes sur chapitres traitant des dispositions sur : la pollution des le plan technique et financier pour eaux ; la pollution de l’air et les odeurs incommodantes ; la La loi nationale satisfait ces NES n°3 améliorer l’efficacité de la consommation pollution et la dégradation des sols et du sous-sol ; la exigences de la NES n°3. d’énergie, d’eau, de matières premières pollution sonore ; ainsi que d’autres ressources. Il évitera le La loi n° 81-13 du 4 mars 1981 portant Code de l’eau rejet de polluants ou, si cela n’est pas prévoit les différentes dispositions prévues permettant de faisable, limitera et contrôlera l’intensité lutter contre la pollution des eaux ; 24

PROVISIONS AD HOC POUR DISPOSITION EXIGENCES DES NES DISPOSITIONS NATIONALES PERTINENTES COMPLÉTER LE DÉFICIT DU DU CES OU NES SYSTÈME NATIONAL ou le débit massique de leur rejet à l’aide La Norme NS 05 061 de juillet 2001 sur les rejets d’eaux des niveaux et des mesures de usées dans le réseau de l’ONAS qui doivent prendre en performance en vigueur dans la législation considération les capacités d’autoépuration du milieu et nationale ou dans les référentiels préserver leurs valeurs d’usage. techniques des NES. La Norme Sénégalaise NS 05-062 Juillet 2001 définit les valeurs limites de rejet des polluants atmosphériques par les sources fixes et mobiles. De plus la Contribution Prévue Déterminée au niveau National puis la Contribution Déterminée au niveau National (CPDN/CDN)- 2015 ont défini en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le chapitre II du Code de la Loi N° 2001 - 01 du 15 Janvier Gestion des Déchets et substances 2001 portant code de l’environnement traite des dangereux dispositions sur la Gestion des déchets. La NES n°3 dispose que l’Emprunteur Art. L 31 : Toute personne, qui produit ou détient des évitera de produire des déchets dangereux Les lois nationales ne déchets, doit en assurer elle-même l’élimination ou le et non dangereux. Lorsqu’il ne peut pas satisfont pas entièrement recyclage ou les faire éliminer ou recycler auprès des l’éviter, l’Emprunteur s’emploiera à cette exigence de la NES n°3. entreprises agréées par le Ministre chargé de minimiser la production de déchets et à Un Plan de gestion des l’environnement. réutiliser, recycler et récupérer ces Déchets devra être élaboré Art. L 39 : Il est formellement interdit d’importer des déchets de façon à ne poser aucun risque par les entreprises et mis en déchets dangereux sur le territoire sénégalais. pour la santé humaine et l’environnement. œuvre pour mieux gérer ces Le Sénégal est par ailleurs signataire des conventions de : Si les déchets ne peuvent pas être déchets afin d’éviter • Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements réutilisés, recyclés ou récupérés, d’impacter la santé des transfrontaliers de déchets dangereux et de leur l’Emprunteur traitera, détruira ou agents et des populations élimination ; éliminera ces déchets selon des méthodes • la Convention de Rotterdam sur la procédure de écologiquement rationnelles et sûres, y consentement préalable en connaissance de cause, compris par un contrôle satisfaisant des applicable à certains produits chimiques et pesticides 25

PROVISIONS AD HOC POUR DISPOSITION EXIGENCES DES NES DISPOSITIONS NATIONALES PERTINENTES COMPLÉTER LE DÉFICIT DU DU CES OU NES SYSTÈME NATIONAL émissions et des résidus résultant de la dangereux qui font l’objet d’un commerce manipulation et du traitement des déchets international, • la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (POPs) ; • le Protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d'ozone. Santé et sécurité des communautés La NES n°4 dispose que l’Emprunteur L’Art. 3 de la Loi N° 2001 - 01 du 15 Janvier 2001 portant devra évaluer les risques et impacts du code de l’environnement dispose : La présente loi a pour projet sur la santé et la sécurité des objet d’établir les principes fondamentaux destinés à gérer, NES n°4 : communautés affectées tout au long du à protéger l’environnement contre toutes les formes de Santé et cycle de vie du projet, y compris celles qui La loi nationale satisfait ces dégradation, afin de valoriser rationnellement sécurité des peuvent être vulnérables en raison de leur exigences de la NES n°4. l’exploitation des ressources naturelles, de lutter contre les populations situation particulière. L’Emprunteur différentes sortes de pollutions et nuisances et d’améliorer identifiera les risques et impacts et les conditions de vie des populations dans le respect de proposera des mesures d’atténuation l’équilibre de leurs relations avec le milieu ambiant. conformément à la hiérarchisation de l’atténuation.

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PROVISIONS AD HOC POUR DISPOSITION EXIGENCES DES NES DISPOSITIONS NATIONALES PERTINENTES COMPLÉTER LE DÉFICIT DU DU CES OU NES SYSTÈME NATIONAL La NES n°4 dispose aussi que si Arrêté ministériel N° 9472 MJEHP-DEEC en date du 28 l’Emprunteur emploie, directement ou novembre 2001 portant contenu du rapport de l’Etude dans le cadre d’un contrat de services, des d’impact environnemental impose juste une évaluation La législation nationale ne agents pour assurer la sécurité de son des impacts probables (positifs ou négatifs directs, satisfait pas ces exigences de personnel et de ses biens, il évaluera les indirects, cumulatifs à court, moyen ou long terme) que le la NES n°4. Aussi, une risques posés par ses dispositifs de projet est susceptible de générer à la fin des opérations. analyse des risques de VBG sécurité aux personnes à l’intérieur et à L’arrêté ministériel N° 9471 MJEHP – DEEC en date du 28 ainsi que des mesures de l’extérieur du site du projet. Une analyse novembre 2001 portant contenu des termes de sensibilisation, de prévention des risques de VBG est requise pour les références des études d’impact impose une analyse de de ces risques devra être projets de la Banque, suivi par un plan l’incidence des projets sur les populations locales, entreprise. d’action et/ou mesures de sensibilisation notamment en ce qui concerne les questions relatives à la prévention et mitigation selon le niveau de situation spécifique des enfants, des femmes et des risque identifié. hommes, sans donner plus détails. Si le projet peut avoir sur les services écosystémiques définis dans la NES n° 1 un impact direct qui se répercute sur les populations touchées et compromet leur santé et leur sécurité, si cela est L’étude d’impact vise l’utilisation écologiquement nécessaire et possible, l’Emprunteur La loi nationale ne satisfait rationnelle, économiquement viable et socialement identifiera les risques et effets potentiels pas pleinement ces acceptable des ressources de l’environnement (titre II du du projet sur ces services écosystémiques exigences de la NES n°4. La Décret N° 2001 portant application du code de qui pourraient être exacerbés par le NES N°3 devra être adoptée. l’environnement). changement climatique. Certes, les effets néfastes seront évités, mais s’ils ne peuvent l’être, l’Emprunteur mettra en œuvre des mesures d’atténuation appropriées.

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PROVISIONS AD HOC POUR DISPOSITION EXIGENCES DES NES DISPOSITIONS NATIONALES PERTINENTES COMPLÉTER LE DÉFICIT DU DU CES OU NES SYSTÈME NATIONAL Classification de l’éligibilité La loi n° 76 – 67 du 2 juillet 1976 relative à l’ECUP précise Compensation pour les La NES n°5 dispose que les personnes que les personnes qui peuvent être déplacées sont celles activités commerciales et affectées peuvent être classées en qui sont propriétaires d’immeubles et / ou de droits réels artisanales qui sont en catégories de personnes : immobiliers quels que soit le statut ou la protection dont permanence ou a) Qui ont des droits légaux formels sur bénéficie le bien. temporairement perturbées les terres ou biens ; -La loi n° 64 – 46 du 17 juin 1964, relative au domaine en raison des travaux de b) Qui n’ont pas de droits légaux formels national et son décret d’application n° 64 – 573 du 30 génie civil financés par le sur les terres ou les biens, mais ont juillet 1964 précisent que les détenteurs d’un droit formel projet une revendication sur les terres ou les ou non sur les terres du domaine national peuvent être biens, qui est reconnue par le droit déplacés pour des motifs d’intérêt général ; national ou susceptible de l’être ; où - La loi 76 – 66 du 02 juillet 1966 portant code du domaine c) Qui n’ont aucun droit légal ou de l’Etat et son décret d’application n° 81 – 557 du 21 mai revendication susceptible d’être 1981 précisent que tout détenteur d’une autorisation NES n°5 reconnue sur les terres ou bien d’occuper d’une terre du domaine de l’Etat peut être qu’elles occupent ou utilisent. déplacé Date limite d’éligibilité La NES n°5 stipule que parallèlement au Recoupement des deux recensement, l’Emprunteur fixera une procédures date limite d’éligibilité. Les informations L’Article 20 de la loi 76-67 du 02 juillet 1976 : indemnité relatives à la date limite seront bien établie à partir du procès-verbal de constat d’état des documentées et diffusées dans toute la lieux. Les améliorations apportées après cette date ne sont zone du projet. L’Emprunteur n’est pas pas prises en compte. tenu d’indemniser ni d’aider les personnes

qui empiètent sur la zone du projet après la date limite d’éligibilité, à condition que la date limite ait clairement été établie et rendue publique.

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PROVISIONS AD HOC POUR DISPOSITION EXIGENCES DES NES DISPOSITIONS NATIONALES PERTINENTES COMPLÉTER LE DÉFICIT DU DU CES OU NES SYSTÈME NATIONAL Compensation en espèces ou en nature Article 14 de la Loi n°76-67 du 02 Juillet 1976 relative à Priorité à la compensation en La NES n°5 privilégie l’indemnisation en l’expropriation pour cause d’utilité publique : La nature sur la compensation nature dans le cadre de déplacement compensation en espèces est le principe dans la législation en espèces quand les physique des personnes affectées classées sénégalaise quand il s’agit d’une expropriation pour cause moyens de vie dépendent de dans les catégories a) et b) citées ci-dessus d’utilité publique ou de retrait d’une terre du domaine la terre ; dans ce cas l’option et précise dans quels cas le règlement de national. Les indemnités proposées doivent être suffisantes de remplacement « terre l’indemnisation en espèces pour la perte pour permettre de compenser l’intégralité du préjudice contre terre » doit être de biens et des autres actifs peut convenir. subi. privilégiée Des aides à la réinstallation Assistance à la réinstallation des devront être accordées aux personnes déplacées La législation nationale ne prévoit pas de coût de personnes déplacées ; La NES n°5 dispose que les personnes réinstallation Assistance à la restauration affectées par le projet doivent bénéficier des revenus et moyens de en plus de l’indemnité de déménagement subsistance, par exemple d’une assistance pendant la réinstallation dans les domaines de et d’un suivi après la réinstallation l’agriculture, la pêche, l’élevage, l’artisanat, etc. Article 14 de la Loi n°76-67 du 02 Juillet 1976 relative à Indemnisation à la valeur Évaluations des compensations l’expropriation pour cause d’utilité publique dispose : Les intégrale de remplacement La NES n°5 dispose que l’évaluation de indemnités proposées doivent être suffisantes pour tout bien se fait au coût de remplacement permettre de compenser l’intégralité du préjudice subi. qui tient compte de la valeur au prix du

marché actuel

Mécanisme de gestion des plaintes La législation nationale ne parle pas explicitement du Nécessité d’élaborer un La NES n°5 dispose que le plan de mécanisme de gestion des plaintes. Les négociations se mécanisme de gestion des réinstallation décrit les procédures font à travers la commission de conciliation. Les plaintes. abordables et accessibles pour un négociations au niveau local sont généralement de mise ; règlement par un tiers des différends 29

PROVISIONS AD HOC POUR DISPOSITION EXIGENCES DES NES DISPOSITIONS NATIONALES PERTINENTES COMPLÉTER LE DÉFICIT DU DU CES OU NES SYSTÈME NATIONAL découlant du déplacement ou de la saisine des tribunaux et du Médiateur. Dans la pratique, il y réinstallation ; ces mécanismes de gestions a souvent intervention des autorités traditionnelles. des plaintes devront tenir compte de la disponibilité de recours judiciaire de la communauté et des mécanismes traditionnels de gestion des conflits.

Les groupes vulnérables ne sont pas prévus expressément dans la législation, mais des discriminations positives Groupes vulnérables peuvent être apportées sur cette question. D’ailleurs, dans La NES n°5 dispose qu’une attention le cadre de toute opération de réinstallation, les vieux, les Assistance spécifique aux particulière sera portée aux questions de femmes, les jeunes et les gens qui ont une rente précaire personnes vulnérables. genre, aux besoins des populations et faible sont considérées comme une cible privilégiée. pauvres et des groupes vulnérables. L’assistance sociale aux démunis et la solidarité vis-à-vis d’eux sont prises en compte dans le cadre de la loi d’orientation sociale Participation communautaire La NES n°5 dispose que l’Emprunteur Dans le décret d’Expropriation pour cause d’utilité interagira avec les communautés publique, l’ouverture d’enquêtes et du recensement est affectées. Les processus de décisions précédé d’une enquête et annoncée au public par tous les relatifs à la réinstallation et à la moyens de publicité habituels. Durant cette période, toute Participation des personnes restauration des moyens de subsistance personne intéressée peut faire des observations (loi N° 76- affectées à tout le processus devront inclure des options et des 67 du 02 Juillet 1976, art 5) après notification de l’acte de de réinstallation alternatives que les personnes affectées cessibilité de l’immeuble, délai de 15 jours pour formuler pourront choisir. L’accès à l’information des observations pertinente et la participation significative des personnes et des communautés affectées se poursuivront pendant 30

PROVISIONS AD HOC POUR DISPOSITION EXIGENCES DES NES DISPOSITIONS NATIONALES PERTINENTES COMPLÉTER LE DÉFICIT DU DU CES OU NES SYSTÈME NATIONAL l’examen des solutions alternatives à la conception du projet, puis tout au long de la planification, de la mise en œuvre, du suivi et de l’évaluation du processus d’indemnisation et du processus de réinstallation. suivi et évaluation avec des Suivi et évaluation mesures d’accompagnement La NES n°5 rend obligatoire le suivi et Cette disposition n’est pas mentionnée dans la législation (formation, appui technique, l’évaluation du déplacement et de la nationale prêts réinstallation bonifiés) La préservation de la biodiversité est régie par le Code L’emprunteur déterminera l’impact direct, l’Environnement et les codes sectoriels (code forestier, indirect et cumulatif du projet sur les code de la Chasse et de la protection de la faune, code de habitats et la biodiversité qu’ils la pêche). soutiennent. Il tiendra compte des NES N°6 : L’Article L 4 de la Loi N° 2001 - 01 du 15 Janvier 2001 menaces qui pèsent sur la biodiversité, par Préservation portant code de l’environnement : La protection et la mise exemple, la perte, la dégradation et la de la en valeur de l’environnement sont parties intégrantes de la fragmentation des habitats, les espèces biodiversité politique nationale de développement socio-économique La NES N° 6 est plus exotiques envahissantes, la et gestion et culturel. Tout projet de développement mis en place complète et devra pour cette surexploitation, les changements durable des dans le pays doit tenir compte des impératifs de raison être adoptée. hydrologiques, la charge nutritive, la ressources conservation et d’utilisation durable de la diversité pollution, les prises accidentelles, ainsi que naturelles biologique. l’impact escompté du changement biologiques Le Code forestier introduit la notion de services climatique. Elle déterminera l’importance écosystémiques forestiers dans le domaine forestier qui de la biodiversité ou des habitats aux comprend le domaine forestier protégé qui est du ressort niveaux mondial, régional ou national, en des collectivités territoriales. Ce domaine forestier protégé fonction de inclut les sites dits « sites d’intérêt local ». 31

PROVISIONS AD HOC POUR DISPOSITION EXIGENCES DES NES DISPOSITIONS NATIONALES PERTINENTES COMPLÉTER LE DÉFICIT DU DU CES OU NES SYSTÈME NATIONAL leur vulnérabilité et de leur irremplaçabilité, et analysera également la valeur que les parties touchées par le projet et les autres parties concernées attribuent diversement à la biodiversité et aux habitats. L’arrêté ministériel N° 9471 MJEHP – DEEC en date du 28 La loi nationale satisfait cette La NES n°8 reconnaît que le patrimoine novembre 2001 portant contenu des termes de exigence de la NES n°8 et des culturel offre une continuité des formes références des études d’impact prend en compte le orientations sont données NES n°8, matérielles et immatérielles entre le passé, patrimoine culturel et impose une analyse des incidences dans le cas de découvertes Patrimoine le présent et le futur. La NES n°8 fixe les spécifiques du projet sur le patrimoine culturel. de vestiges culturels culturel mesures conçues pour protéger le Par ailleurs la Loi n° 71-12 du 25 septembre 1971 fixe le d’intérêt national ou patrimoine culturel tout au long de la régime des monuments historiques et trace la conduite à international durée de vie d'un projet. suivre en cas de découvertes fortuites de vestiges culturels. Les Article L 52 et L 53 du Code de l’environnement Consultation des parties prenantes régissent la participation du public au processus La NES n°10 dispose que les Emprunteurs d’évaluation environnementale et sociale. L’Article L52 consulteront les parties prenantes tout au porte sur la procédure d’audience publique qui doit être long du cycle de vie du projet, en partie intégrante de l’étude d’impact sur l’environnement. commençant leur mobilisation le plus tôt Quant à l’Article L 53, elle impose la participation des La NES N°10 devra être possible pendant le processus populations au processus d’évaluation environnementale appliquée NES n°10 d’élaboration du projet et dans des délais afin de démocratiser la prise de décision conformément à qui permettent des consultations la politique nationale décentralisation et de la significatives avec les parties prenantes sur régionalisation. la conception du projet. La nature, la L’arrêté n°009468 du 28 novembre 2001 portant portée et la fréquence de la consultation réglementation de la participation du public à l’étude des parties prenantes seront d’impact environnemental prévoit les mêmes conditions proportionnelles à la nature et l’ampleur de consultation des parties prenantes, mais n’impose pas 32

PROVISIONS AD HOC POUR DISPOSITION EXIGENCES DES NES DISPOSITIONS NATIONALES PERTINENTES COMPLÉTER LE DÉFICIT DU DU CES OU NES SYSTÈME NATIONAL du projet et à ses risques et impacts l’élaboration d’un Plan de Mobilisation des Parties potentiels. Prenantes (PMPP). L’Emprunteur élaborera et mettra en Le comité technique est responsable de la communication œuvre un Plan de Participation des Parties préalable auprès des parties prenantes. L’arrêté précise Prenantes (P3P) proportionnel à la nature que le processus de consultation est à la charge du et à la portée du projet et aux risques et promoteur du projet et doit être continu et itératif. L’avis impacts potentiels. des communautés touchées sur le rapport préliminaire en phase d’audience publique est également prévu. Cependant, même s’il est recherché leur consentement aux mesures prévues, leur avis est consultatif. Arrêté ministériel N° 9468 MJEHP-DEEC en date du 28 novembre 2001 portant réglementation de la participation du public à l’étude d’impact environnemental. Article premier – La participation publique est un élément constitutif de l’étude d’impact environnemental. Elle obéit Diffusion d’information à la procédure suivante : La NES n°10 dispose que l’Emprunteur ▪ annonce de l’initiative par affichage à la mairie ou à la diffusera les informations sur le projet La loi nationale satisfait cette gouvernance et/ou communiqué par voie de presse pour permettre aux parties prenantes de exigence de la NES n°10. (écrite ou parlée) : comprendre ses risques et impacts, ainsi ▪ dépôt des documents à la mairie ou la collectivité que ses opportunités potentielles. locale concernée ; ▪ tenue d’une réunion d’information; Art. 7 – L’objectif de l’audience publique est de présenter la synthèse du rapport de l’étude d’impact environnemental et de recueillir de la part des acteurs locaux leurs avis, observations et amendements. :

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2.3. Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires pour le transport et la distribution de l’électricité de la Banque mondiale (Directives EHS)

Il est impératif de signaler qu’en plus des NES suscitées, les Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires (pour le transport et la distribution de l’électricité, Environnement, Hygiène et Sécurité au travail, santé et sécurité des communautés, construction et déclassement) de la Banque mondiale sont également aussi applicable à ECOREAB.

Ces Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires (Directives EHS) sont des documents de références techniques qui présentent des exemples de bonnes pratiques internationales, de portée générale ou concernant une branche d’activité particulière. Lorsqu’un ou plusieurs États membres participent à un projet du Groupe de la Banque mondiale, les Directives EHS doivent être suivies conformément aux politiques et normes de ces pays. Ces Directives EHS générales sont à utiliser avec les Directives EHS pour les différentes branches d’activité qui présentent les questions d’ordre environnemental, sanitaire et sécuritaire propres au domaine considéré. Les projets complexes peuvent exiger l’application de plusieurs directives couvrant des branches d’activité différentes.

Les Directives EHS indiquent les mesures et les niveaux de performances qui sont généralement considérés réalisables dans de nouvelles installations avec les technologies existantes à un coût raisonnable. L’application des Directives EHS dans des installations existantes peut nécessiter la définition d’objectifs spécifiques et l’établissement d'un calendrier adapté pour atteindre ces objectifs. Si les seuils et normes stipulés dans les réglementations du pays d’accueil diffèrent de ceux indiqués dans les Directives EHS, les plus rigoureuses seront retenues pour les projets menés dans ce pays. Si des niveaux moins contraignants que ceux des Directives EHS peuvent être retenus pour des raisons particulières dans le contexte du projet, une justification détaillée pour chacune de ces alternatives doit être présentée dans le cadre de l’évaluation environnementale du site considéré. Cette justification devra montrer que les niveaux de performance proposés permettent de protéger la santé de la population humaine et l'environnement (IFC et WBG, 2007). L’ECOREAB s’appuiera sur les grandes orientations de ces directives en lien avec les problématiques environnementales et sociales dont il aurait à traiter.

Les Directives EHS pour le transport et la distribution d’électricité contiennent des renseignements concernant le transport de l’énergie entre une centrale de production et une sous-station qui fait partie du réseau de transport, ainsi que la distribution de l’électricité, à partir d’une sous-station, aux consommateurs des zones résidentielles, commerciales et industriels. Ces directives documentent essentiellement deux grands champs ou sections en lien avec les enjeux environnementaux et sociaux relatifs au transport et à la distribution d’électricité :

Section 1.0 - Description et gestion des impacts propres aux activités considérées ; Section 2.0 - Indicateurs de performance et suivi des résultats.

3.2.4. Analyse comparative des procédures de catégorisation des projets selon les procédures Banque mondiale et les nationaux Le tableau 5 est une analyse comparée des textes nationaux et des normes environnementales et sociales internationales.

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Tableau 5 – Analyse comparative de la catégorisation des projets suivant les procédures Banque mondiale et nationales

NATURE ET CATEGORISATION CATEGORISATION SELON POINTS DE POINTS DE DIVERGENCE DISPOSITIONS A ENVERGURE DE SELON LES LE CES DE LA BANQUE CONVERGENCE PRENDRE L’INVESTISSEMENT PROCEDURES MONDIALE1 NATIONALES Les politiques, plans, Évaluation Évaluation Réaliser une EES Réaliser une EES pour les projets et programmes environnementale et environnementale et pour les plans et plans et programmes ou toute autre Stratégique (EES) Stratégique (EES) ou un programmes Réaliser un CGES si les initiative en amont des débouchant sur un CGES sites des investissements politiques, plans et CGES ne sont pas connus au programmes qui ont moment de l’évaluation une incidence du programme significative sur l’environnement Les travaux, ouvrages, Catégorie 1 : Projet Catégories « risques EIES de sites Selon les procédures Suivre prioritairement les aménagements et avec risque élevés et risques nationales la demande NES de la BM et réaliser activités susceptibles environnemental et importants » pour les d’autorisation d’une une EIA (EIES) d’avoir des impacts social majeur certain et projets à incidences installation de première significatifs directs ou nécessitant une étude négatives à très classe nécessitant une indirects sur d’impact négatives, névralgiques, EIES fait l’objet d’une l’environnement environnementale et diverses et sans enquête publique sociale approfondie précédent : EIES si les provoquée par le sites des investissements gouverneur de la région intéressée

1 Le nouveau Cadre environnemental et social de la Banque Mondiale ne précise encore pas ce que recouvrent les 4 catégories de risques distingués : risque élevé, risque substantiel, risque modéré ou risque faible. Il est seulement indiqué que, pour établir cette classification, la Banque « tiendra compte de questions pertinentes telles que la nature, la localisation, la sensibilité et l’envergure du projet ; la nature et l’ampleur des risques et effets environnementaux et sociaux potentiels […] ». 35

sont connus au moment Selon la législation de la de l’évaluation du projet Banque mondiale, un CGES devra être élaboré si les sites des investissements ne sont pas connus au moment de l’évaluation du projet Catégorie 2 : Projet Catégorie « risques Évaluation La NIES au niveau avec risque modérés » pour les environnementale national ne correspond environnemental et projets dont les effets de moindre toujours pas strictement

social modéré ou négatifs sont moins envergure que l’EIES avec les évaluations limité, nécessitant graves que ceux des (Analyse environnementales des Réaliser une AEI (EES seulement la projets de environnementale projets de catégories B restreinte) réalisation d’une catégorie « risques initiale) CGES non requis pour Analyse importants » les projets de catégorie Environnementale CGES si les sites B au niveau national Initiale (AEI) d’investissements sont inconnus en phase d’évaluation Simples mesures Catégorie « risques Pas d’évaluation Faire les prescriptions environnementales faibles » pour les projets environnementale environnementales et dont les effets négatifs requise sociales dans le respect sont minimes ou jugés des réglementations nuls : pas d’EE requise nationales et internationales applicable au Sénégal Source : Insuco, 2017

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3.2.5. Conclusion de l’analyse comparative des procédures de catégorisation des projets selon les procédures Banque mondiale et nationales

Les procédures de préparation visent à :

Déterminer les activités du ECOREAB au Sénégal qui sont susceptibles d’avoir des impacts négatifs au niveau environnemental et social Déterminer les mesures d’atténuation appropriées pour les activités ayant des impacts préjudiciables Identifier les activités nécessitant des EIES séparées Décrire les responsabilités institutionnelles pour l’analyse et l’approbation des résultats de la sélection, la mise en œuvre des mesures d’atténuation proposées, et la préparation des rapports EIES séparés Assurer le suivi des environnemental et social au cours de la mise en œuvre des activités et de leur gestion Le processus de sélection environnementale et sociale ou « screening » complète la procédure nationale en matière d’évaluation environnementale, notamment en ce qui concerne le tri et la classification des projets. La détermination des catégories environnementales et sociales des activités sera déterminée par le résultat du screening environnemental et social. Les étapes de la sélection environnementale et sociale sont définies par le cadre du nouveau Cadre environnemental et social de la Banque mondiale. Les éléments relevant de la législation nationale sont également pris en compte.

3.3. Analyse du cadre institutionnel de gestion environnementale et sociale Dans le cadre de la mise en œuvre d’ECOREAB au Sénégal, plusieurs structures, institutions et acteurs seront impliqués dans la gestion environnementale et sociale. Il s'agit entre autres :

➢ Le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD)

Au niveau national, la gestion environnementale relève du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) qui a pour mission l’élaboration et l’application de la politique environnementale. Dans le cadre de la mise en œuvre du projet, les services du MEDD principalement interpelés sont :

La Direction de l’Environnement et des Établissements Classés (DEEC) La Direction des Eaux et Forêts, des Chasses et de la Conservation des Sols (DEFCCS) Au niveau régional, on notera les Divisions Régionales de l’Environnement et des Établissements Classés (DREEC) et les Inspections Régionales des Eaux et Forêts (IREF). Dans la procédure de validation des EIES, le MEDD s’appuie sur le Comité technique, qui est institué par arrêté ministériel n°009469 du 28 novembre 2001. Son secrétariat est assuré par la DEEC.

➢ La Direction de l’Environnement et des Établissements Classés (DEEC)

Dans la conduite et le suivi des procédures des EIES, le MEDD s’appuie sur la Direction de l’Environnement et des Établissements Classés (DEEC) et le Comité Technique. Dans le domaine des EIES, la DEEC a pour mission de veiller à l’application des dispositions relatives aux EIE. Elle prépare, pour le Ministre chargé de l’Environnement, les avis et décisions relatifs aux EIES. La DEEC dispose 37

aussi de services déconcentrés au niveau régional pour assurer un suivi de proximité des questions environnementales (les Divisions Régionales de l’Environnement et des Établissements Classées ou DREEC). Au niveau national et local, la DEEC dispose certes de compétences humaines dans le domaine des Évaluations et Études d’Impact sur l’Environnement. Toutefois, pour mener correctement sa mission, ses capacités humaines, matérielles et financières sont relativement réduites pour lui permettre d’assurer correctement le suivi de la mise en œuvre des EIES des projets. ➢ Les acteurs du secteur de l’énergie

Les principaux acteurs du secteur de l’énergie sont : La Direction de l’Énergie : la Direction de l’énergie est la structure du Ministère de l’énergie chargée de la définition et du suivi de la politique énergétique gouvernementale La commission de régulation du secteur de l’électricité (CRSE), responsable de la régulation des activités de production, de transport, de distribution et de vente d’énergie électrique au Sénégal, en particulier, de la fixation des tarifs L’Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale (ASER) assure la promotion de l’électrification rurale, notamment par le biais de Partenariat Public Privé (PPP) hors du périmètre de la SENELEC ; L’Agence Nationale pour les Énergies Renouvelables (ANER). L’ANER a pour mission de promouvoir l’utilisation des énergies renouvelables, y compris la bioénergie, dans tous les secteurs d’activités. A ce titre, elle est chargée notamment : de participer à la définition et à la formulation de la politique énergétique, en particulier en matière d’énergies renouvelables ; de contribuer à l’élaboration d’un cadre législatif et réglementaire attractif pour le développement des énergies renouvelables ; d’identifier, d’évaluer et d’exploiter le potentiel en ressources énergétiques renouvelables disponibles et économiquement exploitables dans les différentes régions du pays ; de vulgariser l’utilisation des équipements pour la production d’électricité d’origine renouvelable ; de réaliser des études prospectives et stratégiques pour le développement des énergies renouvelables ; d’élaborer et d’exécuter des projets et programmes nationaux d’énergies renouvelables et d’assurer leur cohérence La SENELEC, société anonyme à capitaux publics majoritaires, ayant le monopole de la distribution et de la vente de l’énergie électrique, à l’intérieur de son périmètre de concession, la SENELEC est la structure technique de mise en œuvre du projet. Elle comprend plusieurs départements techniques dont la Direction Qualité Sécurité Environnement chargée des questions environnementales et sociales. La SENELEC s’est inscrite depuis quelques années dans une dynamique de production propre à travers un programme global de gestion écologiquement rationnelle de ses activités, produits et services. Elle a mis en place un département avec rang de direction pour assurer les fonctions Qualité, Sécurité et Environnement : la Direction Qualité Sécurité Environnement (DQSE) qui dispose de cadres relativement compétents sur les questions environnementales et sociales liées au secteur de l’électricité. Ceci constitue un engagement sûr de l’entreprise dans son ambition d’inscrire l’environnement et la santé – sécurité au travail dans sa stratégie de management conformément au référentiel du système de management Santé- Sécurité (OHSAS 18001) et Environnement (ISO 14001). Dans le cadre du PASE, cette direction a assuré la fonction environnementale et sociale Les Concessionnaires d’Électrification rurale (CER) : Des Concessions d’Electrification Rurale (CER) sont mises en œuvre à travers le cadre du Programme Prioritaire d’Électrification Rurale (PPER) suivi par l’ASER, avec la possibilité d'appuyer les projets d’Électrification Rurale d'Initiative Locale (Projets ERILS) initiés par les collectivités locales, les associations de

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consommateurs, les groupements villageois et les opérateurs locaux. Sur les dix (10) CER que compte le pays, six (6) sont déjà attribuées à des opérateurs privés sélectionnés sur la base d’appels d’offres internationaux et qui vont assurer la maîtrise d’œuvre pour le compte de l’ASER

➢ Les acteurs locaux de la zone du projet

D’autres directions nationales sont principalement concernées : La Direction Générale du Travail et de la Sécurité Sociale La Direction Générale du Travail et de la Sécurité Sociale a pour mission, entre autres, de veiller sur la protection particulière des travailleurs employés par des entreprises de travail temporaire et les obligations auxquelles sont assujetties ces entreprises dans l’intérêt du travailleur, dans les chantiers temporaires ou mobiles où s’effectuent des travaux du bâtiment ou de génie civil qui constituent les lieux de travail sur lesquels on enregistre le plus grand nombre d’accidents du travail. Dans le cadre du projet, cette direction intervient à travers les Inspections Régionales du Travail, dans la vérification de conformité du travail dans les chantiers (horaires de travail, salaires de base, âges ; etc.). La Direction de la Protection Civile (DPC) La DPC assure la coordination et la gestion des actions en matière de risques et catastrophes ainsi que le suivi de la prévention et de la gestion des risques et catastrophes. La DPC dispose d’une expertise avérée en matière de sécurité, de gestion des risques et des catastrophes. La Direction Nationale de l’Hygiène Cette direction est responsable du suivi de la mise en œuvre de la politique d’hygiène et de salubrité. Il dispose de services déconcentrés et d’agents assermentés pour le contrôle de l’effectivité de l’application des dispositions du code de l’hygiène. Elle aura un rôle de contrôle des nuisances sanitaires au niveau des communes. La Direction de l’Urbanisme et de l’Architecture Elle a pour mission ; entre autres: - l'élaboration et le suivi de l'application des lois et règlements en matière d'urbanisme et d'architecture; - l'élaboration et la mise en place d'outils de gestion urbaine; la mise en œuvre et le suivi de la politique de restructuration et de régularisation foncière; - l'appui à l'harmonisation des programmes de développement urbain initiés par les collectivités locales; - l'assistance aux collectivités locales dans l'élaboration de leurs documents de planification urbaine et de programmation de la gestion du développement urbain ; - le suivi, la coordination, et, au besoin, la gestion des programmes d'aménagement, etc.

➢ Les acteurs locaux Le Comité Régional de Suivi Environnemental et social (CRSE) Le comité régional de suivi environnemental et social des projets de développement local a été institué par arrêté du Gouverneur. Il a pour mission d’appuyer l’évaluation environnementale et sociale des projets de développement local ; de faire la revue des études éventuelles ; de suivre l’application des mesures d’atténuation/d’accompagnement ; de suivre la mise en œuvre des éventuels plans de gestion et de suivi des projets ; de contribuer au renforcement des capacités des acteurs locaux. Il est constitué des principaux services techniques impliqués dans la gestion environnementale et sociale des projets et peut s’adjoindre toute compétence jugée utile pour sa mission. Les CRSE ne disposent pas de moyens opérationnels pour mener sa mission de suivi dans toute la région respective. En plus, tous les membres (services techniques régionaux) n’ont pas les capacités requises en évaluation environnementale et sociale des projets. Dans le cadre du projet, le CRSE devront être renforcés (formation et appui logistique) pour leur permettre de mieux suivre les activités. 39

L’Agence Régionale de développement (ARD) L’ARD a pour mission générale la coordination et l’harmonisation des interventions et initiatives des collectivités locales en matière de développement local. De façon spécifique, elle est chargée de : l’appui et la facilitation à la planification du développement local ; la mise en cohérence des interventions entre collectivités locales d’une même région d’une part et avec les politiques et plan nationaux d’autre part ; le suivi évaluation des programmes et plan d’actions de développement local. Dans la mesure où elle apporte à l’ensemble des Collectivités locales de la région une assistance gratuite dans tous les domaines d’activités liés au développement, l’ARD est fortement impliquée dans la procédure d’évaluation environnementale et sociale des projets de développement local Le Conseil municipal La Loi n° 2013-10 du 28 décembre 2013 portant Code général des Collectivités locales baptisée « Acte III de la décentralisation », a permis dans le contexte de la zone d’intervention, entre autres, de procéder à la communalisation intégrale. Ainsi, le Conseil Municipal veille entre autres, à la protection et à la gestion des ressources naturelles et de l’environnement sur son territoire. Dans sa structuration, le conseil comprend une Commission Environnement et Gestion des Ressources Naturelles qui est chargée, au nom du Conseil, de s’assurer de la prise en charge de l’environnement dans la préparation, la mise en œuvre et du suivi des projets de développement local, mais aussi de la sensibilisation et la mobilisation des populations sur les questions environnementales et sociales.

Toutefois, il faut relever la faiblesse des capacités d’intervention des collectivités, notamment en termes de suivi de la mise en œuvre des projets qui s’exécutent dans leur territoire. Ainsi, les capacités de gestion environnementale et sociale des collectivités territoriales méritent d’être renforcées dans le cadre du projet. L’accent devra être mis sur l’information et la sensibilisation en direction des conseils communaux et des populations riveraines.

➢ Les Acteurs Non Gouvernementaux (ANG) La mise en œuvre du projet pourrait facilitée par la concertation avec les organisations de consommateurs, la société civile, les Organisations Non Gouvernementales (ONG) actives dans l’environnement, le développement local, la prise en compte du genre et la protection des enfants, etc. Ces structures de proximité peuvent constituer des facilitateurs en ce qui concerne l'implication et la mobilisation et peuvent jouer un rôle important dans le suivi de la mise en œuvre de certaines activités de l’EIES.

3.4. Conclusion L’analyse du cadre institutionnel a révélé que des acteurs tels que les collectivités ne disposent pas de capacités suffisantes notamment en termes de suivi de la mise en œuvre des projets mis en œuvre sur leurs territoires. Le projet devra pour cette raison devra renforcer les capacités des acteurs pertinents.

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IV. DONNEES DE BASE DE LA ZONE D’INTERVENTION

4.1. Situation géographique et administrative du Sénégal Le Sénégal est situé à l’extrême Ouest du continent africain. Il s’étend sur une superficie de 196 722 km². Il est limité au Nord par la Mauritanie, à l’Est par le Mali, au Sud par la Guinée Conakry et la Guinée Bissau, à l’Ouest par l’Océan atlantique. La Gambie constitue une enclave au sein du pays qui dispose d’une façade maritime de 700 km. Sur le plan administratif, le pays compte quatorze (14) régions dont les chefs-lieux sont les villes de : Dakar, Tambacounda, Matam, Saint-Louis, Kaolack, Fatick, Kaffrine, Ziguinchor, Sédhiou, Kolda, Diourbel, Louga, Thiès et Kédougou. 4.2. Situation socioéconomique du pays

Le Sénégal a un des secteurs électriques les plus avancés de la zone CEDEAO et un des taux d'accès à l’électricité les plus élevés. Environ soixante-deux (62) pour cent de sa population a accès à l’électricité, dont quatre-vingt-douze (92) pour cent dans les centres urbains et 40 pour cent dans les zones rurales. L’ambition du gouvernement est l'accès universel à l’horizon 2025. Pour atteindre cet objectif, l’état devra faire des efforts pour relever le taux d'électrification en milieu rural qui reste relativement faible en dépit de la mise en place d'un plan d'action d'électrification rurale en 1998. Les efforts du gouvernement n’ont pas atteint les résultats escomptés dans ce domaine malgré l’implication des acteurs privés.

Le secteur de l’électricité est confronté au déficit financier de fonctionnement de la SENELEC qui est couvert par le gouvernement d’année en année. Les tarifs d'électricité élevés de 0,18 USD par kWh, soit 80% de plus que la référence mondiale de 0,10 USD par kWh, ne couvrent pas le coût du service (0,24 USD par kWh). Les perspectives du secteur sont dominées par la découverte et le développement planifié du gaz naturel qui, avec les énergies renouvelables, sera à l’avant-garde des efforts du gouvernement pour modifier le mix énergétique et moderniser le secteur de l’électricité.

Le secteur de l'électricité du pays est dominé par la SENELEC, un service public intégré verticalement. Cette entreprise contrôle le transport et la distribution d’électricité en plus de près de la moitié de la capacité de production du pays. Les IPP possèdent l'autre moitié et vendent directement à la SENELEC.

4.3. Gestion de l’environnement Du point de vue institutionnel, la gestion de l’environnement est assurée par le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) à travers la direction de l’Environnement et des Établissements Classées (DEEC). Cette dernière assure la validation de la sélection environnementale des projets, des TDRs et des études environnementales. Chaque région dispose d’une division régionale de l’environnement et des établissements classés (DREEC) agissant au nom de la DEEC. La DREEC est l’entité responsable au niveau régional, de la gestion de l’environnement. Elle travaille en collaboration avec le Comité Régional de suivi environnemental, l’ARD, les Services techniques régionaux, les collectivités territoriaux et tous autres les acteurs pertinents. 4.4 Présentation des zones d’intervention du ECOREAB-Sénégal Les caractéristiques climatiques, édaphiques et floristiques ont permis de scinder le Sénégal en six espaces naturels ou zones éco géographiques que sont la Vallée du fleuve, les Niayes, la Zone sylvopastorale, le Bassin arachidier ; le Sénégal oriental et la Casamance.

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Le projet concerne les quatre zones éco géographiques que sont : i) la zone sylvopastorale ; ii) le Bassin arachidier ; iii) le Sénégal oriental et ; iv) la Casamance. Le tableau 6 présente les régions concernées par le projet.

Tableau 6 : zone d’intervention du projet

Zones éco-géographiques Régions administratives Zone sylvo-pastorale Louga, Matam Bassin arachidier Thiès, Diourbel, Fatick, Kaolack, Kaffrine Sénégal oriental Tambacounda, Kédougou Casamance Ziguinchor, Sédhiou, Kolda

L’espace à électrifier devra couvrir un rayon de 100 km autour des postes sources de Kaolack, Tanaff, Sambangalou et Tambacounda. Le projet touchera du coup douze (12) des quatorze régions du Sénégal à savoir : Thiès, Diourbel, Louga, Fatick, Kaolack, Kaffrine, Matam, Tambacounda, Kédougou, Kolda, Sédhiou et Ziguinchor.

➢ Zone d’influence du poste de Sambangalou

Le poste de Sambangalou est situé dans le département de Kédougou (région éponyme). Sa zone d’influence couvre les régions de Kédougou à 95 % (16 074 km²) et de Tambacounda à 5 % (1 919 Km2), soit une superficie totale de 17 993 km2. Elle appartient exclusivement à la zone éco- géographique du Sénégal oriental et représente 30,25% de la superficie de cette zone.

➢ Zone d’influence du poste de Tambacounda Le poste de Tambacounda est situé dans le département de Tambacounda (région éponyme). Sa zone d’influence (rayon de 100 km) couvre les régions de Tambacounda à 55% (23 243 km2), de Matam à 7% (1953 km2), de Kaffrine à 0,53% (60 km2), de Kédougou à 0,05% (9 km2) et de Kolda à 27% (3 664 km2), soit une superficie totale de 28 929 km2. La zone d’influence du poste de Tambacounda regroupe les zones éco-géographiques suivantes:

- Zone Sénégal oriental (39,1%) - Zone sylvopastorale du Ferlo (3,82%) - Zone forestière du Sud (12,86%) - Bassin arachidier (0,14%)

➢ La zone d’influence du poste de Tanaff Le poste de Tanaff est situé dans le département de Goudomp (région de Sédhiou). Sa zone d’influence couvre les régions de Sédhiou à 100% (7 341 km2), de Kolda à 36% (4 955 km2) et de Ziguinchor à 45,83% (3 369 km2), soit une superficie totale de 15 665 km2. Elle appartient exclusivement à la zone éco-géographique forestière du Sud et représente 55,03% de sa superficie.

➢ La zone d’influence du poste de Kaolack Le poste de Kaolack est situé dans le département de Guinguinéo (région de Kaolack). Sa zone d’influence couvre les régions de Kaolack à 100% (6101 km2), de Kaffrine à 47% (5348 km2), de Fatick à 100% (6859 km2), de Thiès à 28% (1885 km2), de Diourbel à 96% (4619 km2) et de Louga à 4% (939

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km2), soit une superficie totale de 25 751 km2. Elle appartient aux zones éco-géographiques du bassin arachidier (59,86%) et à la zone Sylvo-pastorale du Ferlo (1,15%).

4.5. Analyse de l’environnement des zones d’influence des postes L’approche d’analyse environnementale par zone Eco géographique a été privilégiée en lieu et place d’une présentation par région (cf. annexe) en raison d’une part de l’obligation de prendre en compte un rayon de 100km à partir de chaque poste et du fait que plusieurs régions sont parfois concernées par un rayon d’autre part (Cf. carte1). Pour rappel, le Sénégal a été subdivisé en six (06) zones éco- géographiques relativement homogènes sur la base de leurs caractéristiques biophysiques et socio- économiques. Il s’agira de faire une brève présentation (vue d’ensemble) de chaque zone éco-géographique concernée par le projet et d’une description succincte des problèmes environnementaux et des mutations afférentes ainsi que les principaux enjeux.

➢ La zone sylvo-pastorale La zone sylvo-pastorale, située au Sud du fleuve Sénégal, correspond au Ferlo où l'élevage extensif constitue l'activité dominante. D'une superficie de 51 293 km2, elle constitue l'une des zones éco- géographiques les plus vastes. Administrativement, la zone sylvo-pastorale est à cheval sur une partie des régions de Saint-Louis, de Louga et de Matam.

La zone sylvo-pastorale se caractérise par l'avancée du front de colonisation agricole dans la partie Sud du Ferlo qui contribue à exacerber la compétition pour l'espace entre les activités agricoles et pastorales. Dans la mesure où ces activités sont exercées par des groupes différents, les conflits qui les opposent revêtent une tonalité particulière ; ce d'autant que la Loi sur le domaine national ne reconnaît pas l'élevage comme une forme de mise en valeur de la terre. Une autre contrainte importante concerne la destruction accélérée des forêts.

L’élevage constitue la première activité socioéconomique pratiquée dans la zone sylvopastorale. Elle est exercée par les hommes, mais aussi par les femmes qui sont souvent propriétaires de bétail (ovins, caprins, volailles) et sont au cœur de la production, de la transformation et de la commercialisation laitière et autres produits d’élevage, qui constitue avec la traite journalière, l'activité d'élevage féminine principale. Cette activité d’élevage, de transformation et de commercialisation de produits tirés de l’élevage participe grandement à la sécurisation financière des ménages de la zone sylvo- pastorale. Les autres activités socioéconomiques pratiquées par les femmes sont le commerce et le maraîchage/agriculture sur de petites parcelles mises à leur disposition par les collectivités locales (souvent accordées à des groupements de femmes) ou leur mari.

Les femmes subissent encore le poids des traditions et pratiques culturelles qui leur sont défavorables telles que leur statut et place dans le ménage et la société (soumission), le mariage forcé et précoce, les mutilations génitales féminines, l’accès à la terre et aux moyens de production, souvent contrôlés par les hommes, l’analphabétisme et le faible niveau d’instruction, entre autres. D’autres contraintes liées à l’accès aux soins (accessibilité géographique et financières sont aussi à considérer) et au faible pouvoir économique les rendant ainsi plus vulnérables aux risques de violences et d’exploitation et abus sexuels.

En ce qui concerne les violences basées sur le genre, les résultats présentés par l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) publiés en 2019, indiquaient des prévalences respectives 29,1%, 13% et 24,9% dans les régions de Matam, Louga et de Saint-Louis. En 2015, une recherche conduite par le Groupe d’Etudes et de Recherches Genre et Sociétés, de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (GESTES), présentait les résultats suivants pour les régions de la zone sylvo-pastorale: 43

• Matam : 66,30% • Louga : 48% • Saint-Louis : 41,10%% Ces prévalences sont considérées comme très élevées, en particulier dans la région de Matam qui dépasse la moyenne nationale qui était de 55,3% en 2015.

Par ailleurs, la pratique de l’excision est très influencée par l’appartenance ethnique. Les résultats de l’EDS Continue 2017 indiquent que la pratique de l’excision est plus répandue dans les ethnies Mandingue/Socé (74,7 %), Soninké (63,3 %), Diola (58,6 %) et Poular (49,3 %) qui peuplent en partie la zone sylvo-pastorale. En effet, la prévalence de certaines violences basées sur le genre dans la zone sylvo-pastorale est élevée. Dans certaines régions telles que Matam, les résultats de l’EDS révèlent que plus du tiers des filles âgées de 0-14 ans sont excisées, avec une prévalence de 73,3% % qui figurent parmi les plus élevées du pays. Cette prévalence est de 36% à Saint-Louis et de 4,8% dans la région de Louga qui compte parmi les plus faibles prévalences.

Il est important de souligner que la situation pandémique de la maladie à Covid-19 pourrait constituer un facteur aggravant ou favorisant, dans ce sens qu’elle pourrait avoir un impact négatif sur la condition des femmes et des jeunes filles, notamment compte tenu des restrictions, de la perception sur les structures de santé en cette période de crise sanitaire, mais aussi des effets sur les conditions de vie socioéconomiques des ménages dont la plupart est déjà vulnérable dans cette partie du pays.

Tous ces facteurs pourraient contribuer à augmenter les risques de violences basées sur le genre et des violences contre les enfants, notamment le mariage forcé, le mariage précoce et les grossesses précoces, l’exploitation sexuelle, les abus sexuels, le harcèlement et le travail des enfants dans les chantiers.

➢ Le bassin arachidier Le bassin arachidier avec ses 40 494 km2 correspond à la zone où domine la culture de l'arachide. Il couvre une partie des régions de Louga (départements de Louga et Kébémer) et de Thiès, la totalité des régions de Diourbel, Fatick et Kaolack et l'Ouest de la région de Tambacounda. Le bassin arachidier peut être subdivisé en quatre sous-zones: le bassin arachidier ancien, le bassin arachidier central et oriental, la sous-zone de polyculture située au Sud du Saloum et la sous-zone estuarienne et insulaire du Saloum;

La zone du bassin arachidier se caractérise par les systèmes traditionnels de type agro-pastoral qui favorisaient une gestion intégrée des terroirs ont été profondément déstabilisés sous l'effet de plusieurs facteurs (déficit pluviométrique, introduction de la culture attelée, vulgarisation des techniques de déboisement et de dessouchage des parcelles de culture, commercialisation des sous- produits agricoles, etc.). Le maintien des activités d'élevage dans la zone est entravé par de multiples contraintes : réduction de l'espace pastoral, notamment les zones situées au nord et au centre du bassin arachidier, insuffisance des points d'eau, maillage inadéquat des infrastructures hydrauliques, prévalence de certaines épizooties (en particulier la trypanosomiase), etc.

Dans le bassin arachidier, l’agriculture occupe une grande partie de la population, y compris les femmes qui s’activent essentiellement dans les activités agricoles, la transformation et la commercialisation des produits agricoles et le petit commerce. L’analphabétisme, la pauvreté, les inégalités de genre, le faible pouvoir économique des femmes, la pratique du confiage des enfants (dans les Daara) l’accès limité à la terre et aux moyens de production rendent les femmes, les enfants filles et garçons davantage vulnérables aux risques de violences et abus sexuels. Ces risquent sont

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exacerbés par ce contexte pandémique et ses effets sur l’accès aux structures de santé, les interactions sociales et les moyens d’existence.

En effet, les mutilations génitales féminines sont peu pratiquées dans les régions Thiès de Fatick, de Diourbel, de Kaffrine et de Kaolack qui présentent les taux les plus faibles (entre 0,6 pour Diourbel et 9,5 pour la région de Kaffrine). Mais en ce qui concerne les autres formes de violences, notamment l’exploitation et les abus sexuels, ces régions présentent des taux assez élevés ; plus de 50% à Kaffrine en 2015, et 30,7% en 2019, 42% à Fatick, près de 300 cas à Diourbel en 2015, 48 cas d’abus sexuels à Thiès en 2020 dont 15 cas de mineurs et 8 meurtres.

Les conditions de vie difficiles (le bassin arachidier est désavantagé sur le plan infrastructurel) dues au chômage, et sous-emploi, notamment chez les femmes et les jeunes, mais aussi les pesanteurs socioculturelles, les pratiques et formes d’éducation religieuses (le phénomène des enfants talibés y est très développé), les normes et pratiques culturelles, etc. contribuent à fragiliser et à mettre les personnes vulnérables telles que les femmes et les enfants à risque de subir des violences sexuelles.

➢ La zone forestière du Sud La zone forestière du Sud est caractérisée par des formations forestières abondantes. Elle s'étend sur une superficie de 28 464 km2 et peut être subdivisée en trois sous-zones: la Basse Casamance qui correspond à la région de Ziguinchor, la Moyenne Casamance (département de Sédhiou) et la Haute Casamance (départements de Kolda et Vélingara).

La zone forestière du Sud est caractérisée par un développement des cultures commerciales (coton et arachide) qui sont connues pour leurs impacts négatifs sur les sols du fait d'un déboisement complet des parcelles. La pression continue qui s'exerce sur les ressources forestières de la zone se traduit par des déboisements massifs qui affectent sérieusement les potentialités locales. A ces contraintes s'ajoutent la réduction de la mangrove et des productions qui lui sont rattachées (huîtres, arches, crevettes...), la crise de la riziculture menacée par la salinisation et l'ensablement des rizières, notamment en basse Casamance. Il convient de signaler que l'insécurité qui prévaut dans la région entraîne des conséquences notables sur la gestion des ressources forestières ainsi que sur la préservation de la diversité biologique.

Dans la région sud, les femmes occupent une grande place dans la production agricole. Néanmoins, leur statut est fortement déterminé par les normes et traditions socioculturelles, qui régissent aussi la division du travail. Dans les activités de production agricoles qui emploient de nombreuses femmes, elles accomplissent des tâches souvent pénibles pour contribuer à l’économie familiale. Les violences y sont récurrentes, notamment dans les régions de Sédhiou et de Kolda où la prévalence des mutilations génitales féminines reste encore très élevée.

A Sédhiou, elle est de 75,6%, à Ziguinchor, de 68,2% et à Kolda, de 63,6%. Ces taux comptent parmi les plus élevés, du fait de la prédominance des groupes pour qui ces pratiques néfastes sont légitimées par les croyances et traditions socioculturelles. Il s’agit fondamentalement de l’excision, du mariage forcé, de la mendicité des enfants, du mariage précoce, du travail des enfants (talibés). Les contraintes sont essentiellement d’ordre économique (Sédhiou et Kolda faisant partie des régions les plus pauvres et les plus désavantagées sur le plan infrastructurel, économique). Les femmes, les jeunes, les enfants et les autres catégories vulnérables sont à risques par rapport aux violences basées sur le genre, à l’exploitation et aux abus sexuels, au harcèlement sexuel.

A noter en plus, que l’insécurité régnant en Basse Casamance affecte particulièrement les femmes qui ont été contraintes en certaines zones, d’abandonner les rizières sur lesquelles repose l’alimentation des ménages et qui leur incombe.

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➢ La zone du Sénégal oriental La zone du Sénégal oriental s'étend sur 59 474 km2 et présente un relief très accidenté (plateaux cuirassés et contreforts du massif du Fouta Djallon). Bien qu'étant très enclavée, la zone recèle d'importantes potentialités minières.

A cause de son enclavement, la zone du Sénégal oriental est restée quelque peu en marge des bouleversements socio-économiques et écologiques que le pays a connus. Mais, le développement des activités extractives et l'afflux de populations dans la zone risquent d'avoir des impacts négatifs sur l'environnement (pollution par les produits chimiques, surexploitation des formations forestières, extension des terres de culture, etc.).

La région du Sénégal oriental fait partie des plus pauvres. La prévalence des violences basées sur le genre y est très élevée, 60,8% en 2015 (Rapport GESTES), et 35, 5% en 2019 comme indiqué dans le rapport publié par l’ANSD. Les principales violences qui y sont notées sont le travail des enfants, le travail forcé, l’exploitation et les abus sexuels, les mutilations génitales féminines, la traite des personnes, notamment dans les sites d’orpaillage artisanal, les grossesses précoces et non désirées.

Entre 2018 et 2019, 70% des décès maternels enregistrés dans la région de Kédougou concernaient les adolescentes de la tranche 14-24 ans (Août 2020). La prévalence des mutilations génitales féminines y est très élevée ; la région de Kédougou vient en tête avec 91%, représentant ainsi, la première région la plus affectée par ces pratiques néfastes qui portent atteinte à la vie des filles et des femmes. Pour la région de Tambacounda, la prévalence de ces pratiques y est de 71,8% et ce, malgré l’adoption de lois sur les mutilations génitales féminines et les mariages précoces. La pauvreté, l’analphabétisme, la présence des sites d’orpaillage, l’accès difficile aux structures de santé, les pratiques et croyances socioculturelles, les difficiles conditions de vie des ménages, le faible pouvoir économique des femmes, sont autant de facteurs qui exacerbent les risques de violences contre les femmes et les enfants.

La figure 3 présente les zones éco-géographiques concernées par le projet.

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Figure 3 : présentation des zones éco-géographiques concernées

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4.6 Principaux enjeux environnementaux et sociaux dans les zones d’influence des postes Chaque zone présente des caractéristiques biophysiques et socioéconomiques qui lui sont propres. Le tableau 7 résume les principaux enjeux environnementaux et sociaux de la zone d’intervention du projet.

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Tableau 7 : Récapitulatif des principaux enjeux environnementaux et socioéconomiques de la zone du projet

Postes Zones Eco Composantes Enjeux environnementaux et sociaux concernes géographiques environnementales et sociales Biodiversité Préservation de la flore et de la végétation Gestion des formations forestières Valorisation d’énormes potentialités hydrologiques ; Eaux superficielles Préservation de la qualité des eaux Eaux souterraines Mobilisation des potentialités hydrogéologiques Sol Protection des sols contre l’érosion hydrique Biens et moyens d’existence/de Gestion des déplacements économiques (préservation des biens et des moyens de Sénégal oriental subsistance des populations d’existence/de subsistance des populations ; des activités économiques) (Régions de Sambangalou Habitat Gestion des déplacements physiques Tambacounda Tambacounda et Kédougou) Gestion des afflux de travailleurs ; Cohésion sociale, sécurité Prévention et gestion des frustrations et conflits liés aux recrutements ; communautaire et genre Prévention des IST/VIH-SIDA ; Respect des principes d’équité et d’égalité de genre et lutte contre les discriminations basées sur le genre lors des recrutements de travailleurs… Lutte contre les VBG/EAS/HS et VCE liés aux afflux de travailleurs Protection des sites culturels (paysages culturels bassari, peulh et bedik et le parc Patrimoine national du Niokolo-Koba) Biodiversité Préservation des ressources biologiques (flore et faune) ; Préservation des formations forestières Bassin Eaux superficielle Lutte contre l’ensablement ; arachidier Préservation des plans d’eau superficielle (Régions de Eaux souterraines Valorisation du potentiel hydrogéologique freine par la mauvaise qualité des eaux Thiès, Diourbel, Sol Réduction de l’exposition des sols à l’érosion hydrique et éolienne ; Fatick, Kaolack Réduction de la salinisation des terres ; et Kaffrine Gestion de l’occupation des sols Biens et moyens d’existence et Gestion des déplacements économiques (préservation des biens et des moyens de Kaolack de subsistance des populations subsistance, des activités économiques) 49

Postes Zones Eco Composantes Enjeux environnementaux et sociaux concernes géographiques environnementales et sociales Habitat Gestion des déplacements physiques Gestion des afflux de travailleurs ; Cohésion sociale, sécurité Prévention et gestion des frustrations et conflits liés aux recrutements ; communautaire et genre Respect des principes d’équité et d’égalité de genre et lutte contre les discriminations basées sur le sexe lors des recrutements de travailleurs… ; Prévention des IST/VIH-SIDA ; Lutte contre les EAS/HS et VCE liés aux afflux de travailleurs Patrimoine Protection des sites culturels (sites mégalithiques de Wanar et de sine Ngayène ainsi que les tumulus funéraires). Biodiversité Préservation de la flore et de la végétation

Tambacounda Sols Réduction de l’exposition des sols à l’érosion hydrique et éolienne ; Kaolack Gestion des déplacements économiques ; Biens et moyens d’existence/de Préservation des biens et des moyens de subsistance des populations, Zone sylvo- subsistance des populations Maintiens des activités économiques pastorale Habitat Gestion des déplacements physiques (régions de Gestion des afflux de travailleurs ; Louga, Matam) Cohésion sociale, sécurité Prévention et gestion des frustrations et conflits liés aux recrutements ; communautaire et genre Prévention des IST/VIH-SIDA ; Respect des principes d’équité et d’égalité de genre et lutte contre les discriminations basées sur le sexe lors des recrutements de travailleurs… Lutte contre les EAS/HS et VCE liés aux afflux de travailleurs Patrimoine culturel Préservation du patrimoine culturel Préservation de la flore et de la faune Casamance Réduction de la pression sur les ressources forestières (Régions de Biodiversité Redynamisation des espaces de mangrove Ziguinchor, Gestion des ressources forestières Sédhiou, Kolda) Eaux superficielles Valorisation du potentiel hydrologique

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Postes Zones Eco Composantes Enjeux environnementaux et sociaux concernes géographiques environnementales et sociales Réduction des phénomènes de salinisation des terres et d’ensablement des rizières Tanaff Sols Tambacounda Gestion des déplacements économiques ; Biens et moyens d’existence des Préservation des biens et des moyens de subsistance (produits forestiers) des populations populations, Maintiens des activités économiques Habitat Gestion des déplacements physiques Gestion des afflux de travailleurs ; Cohésion sociale, sécurité Lutte contre les EAS/HS et VCE liés aux afflux de travailleurs ; communautaire et genre Prévention et gestion des frustrations et conflits liés aux recrutements ; Prévention des IST/VIH-SIDA ; Respect des principes d’équité et d’égalité de genre et lutte contre les discriminations basées sur le sexe lors des recrutements de travailleurs… ; Gestion de la sécurité dans les secteurs en butte aux conflits armés Patrimoine culturel Préservation des sites cultuels notamment des bois sacrés

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4.7. Situation sécuritaire dans les zones d’intervention du projet :

La bande sahélo-saharienne, de par son immensité et ses potentialités, est devenue le terrain de prédilection des groupes terroristes, et une préoccupation sécuritaire majeure pour les pays riverains, dont le Sénégal. Le conflit armé au Mali affecte une bande frontalière le long des zones Sud-Est et Nord de la Mauritanie et du Sénégal, respectivement. Pour le cas particulier du Sénégal, à ces causes/risques s’ajoutent les conflits intercommunautaires liés pour la plupart aux problèmes d’accès et de gestion rationnelle aux ressources naturelles.

Au plan pratique des choses, force est de renseigner que dans la zone d’intervention du projet le long de cette frontière susmentionnée, les risques d’occurrence restent très faibles voire inexistants à cause de l’éloignement du champ des conflits. Quoique inexistants à ce jour, il reste que les conflits armés pourraient impliquer un ensemble de risques sur les activités du Projet notamment :

▪ L’exacerbation des exploitations et abus sexuels et des cas d’harcèlement sexuel, ▪ L’absence de terres sécurisées pour la réinstallation, ▪ Les mouvements des groupes vulnérables impliquant des pertes d’activités et de biens,

Comme susmentionné, dans ce contexte sous-régional, le Sénégal affiche une relative stabilité. Le pays, notamment dans sa partie septentrionale, est jusqu’à ce jour épargné par le terrorisme confessionnel et les revendications sociales armées. Dans sa moitié sud, le contexte spécifique de la crise casamançaise, vieille de plus de 40 ans, est marqué par une accalmie structurelle depuis plus de 15 années. Différents pourparlers de paix et la mise en œuvre de projets de développement durables dans la région sud financés par la banque mondiale et d’autres partenaires au développement, et des initiatives gouvernementales de réinsertion des indépendantistes/ex-rebelles ont permis une relance de l’économie régionale et une démobilisation des groupes armés, le tout favorisant ainsi la tenance de paix qui perdure depuis plus de 15 ans delà.

Ainsi, au plan interne, pour apporter des réponses au conflit casamançais, l’Etat a toujours privilégié l’approche institutionnelle qui a très tôt montré ses limites. C’est dans ce sens que la société civile, tout comme les communautés concernées, compte tenu de la complexité du conflit et la non-maîtrise par l’Etat des enjeux culturels et sociétaux, s’est engagée à plusieurs niveaux pour apporter sa contribution à la résolution durable de la crise casamançaise. Diverses associations de la société civile (plateforme des femmes, USOFORAL, SOS Casamance, RADDHO, etc.) tout comme les confessions religieuses (catholique, musulman et représentants des bois -sacrés) participent activement pendant plusieurs années à la recherche de la paix et de la sécurité dans cette région sud du pays.

Au-delà de l’accalmie généralisée notée en Casamance depuis plus d’une décennie, les risques susceptibles d’être induits en matière d’insécurité sur les terres de remplacement et d’accentuation des EAS/HS demeurent très faibles voire inexistants étant donné que le projet ne couvre pas l’épicentre du conflit armé qui concerne essentiellement le département d’Oussouye malgré quelques incursions notées dans le passé dans la zone de Bignona. Ainsi, le fait de l’éloignement des zones d’intervention du projet de ces frontières où semble s’activer le MFDC, et les immenses efforts de sécurité que déploie le Gouvernement du Sénégal, et enfin, l’esprit d’alerte et de veille des populations dans cette sous- région, montre de façon notoire que le projet n’encourra quasiment aucun risque durant tout son cycle de vie.

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V. ENJEUX IMPACTS/RISQUES ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DU PROJET ECOREAB

Ce chapitre a pour objectifs de présenter les différents enjeux environnementaux et sociaux, et de décrire les impacts et risques environnementaux et sociaux pouvant découler du projet ECOREAB.

Par enjeux s’entend dans le cadre de cette étude, les problématiques qui revêtent une valeur ou une importance particulière au regard de préoccupations environnementales, culturelles, patrimoniales ou qui conditionnent l’existence, le dynamisme, le bon fonctionnement des zones d’intervention et de leurs occupants. Quant aux risques, ils renvoient aux menaces et incertitudes de toute nature associée à la mise en œuvre du projet.

La Composante 1 du projet consiste en des activités de conception, de fourniture et d’installation d'infrastructures de distribution d'électricité. Elle comporte deux sous composantes et ; i) la construction et l’exploitation des lignes électriques de raccordement et de densification ; ii) l’installation et l’exploitation de postes de transformation. Ces activités comportent des impacts et risques environnementaux et sociaux. Les principaux enjeux qui leur sont associés sont présentés dans les sections qui suivent.

5.1. Enjeux environnementaux, socioéconomiques et sanitaires et sécuritaires liés du projet Nous présentons successivement les enjeux liés aux lignes puis ceux liés aux postes. Le grand nombre d’aires protégées des zones polarisées par les postes sources ciblés et l’importance des préoccupations qu’elles suscitent au sein des instances de gestion environnementale nationales et internationales, font qu’on a jugé utile de traiter leurs enjeux dans une section à part.

5.1.1. Enjeux liés à la construction et la mise en service des lignes électriques 5.1.1.1. Enjeux environnementaux

Le tableau 8 présente les enjeux environnementaux associés à la construction et l’exploitation des lignes (MT et BT) de distribution de l’électricité.

Tableau 16 : Enjeux environnementaux associés aux lignes électriques

COMPOSANTES ENJEUX • Gestion des affectations des sols ; Sol • Prévention et gestion de l’érosion hydrique et éolienne des sols ; • Protection des sols contre la pollution par les déchets et les substances dangereuses • Réduction à la source de la production des déchets; Déchets • Gestion durable des déchets produits (déblais, ordures ménagères produites sur la base de chantiers, déchets d’équipements en fin de vie…) Ressources • Prévention et gestion de la pollution des eaux souterraines et de surface hydriques Cours d’eau et • Préservation des écoulements de surface et des chenaux de drainage des zones humides eaux de ruissellement • Gestion des émissions de polluants atmosphériques chimiques et Qualité de l'air particulaires ; • Maîtrise des émissions de gaz à effet de serre Ambiance • Gestion des émissions sonores des engins de chantier sonore Paysage • Préservation de l’esthétique du paysage 53

• Protection la flore ; Biodiversité et • Protection de la faune contre les risques de braconnage, de dérangements, ressources de collision et/ou d’électrocution par des câbles sous tension (avifaune) naturelles • Préservation des habitats fauniques ; vivantes • Gestion durable des services écosystémiques

5.1.1.2. Enjeux socioéconomiques Le tableau 9 présente les enjeux socioéconomiques associés aux lignes.

Tableau 9 : Enjeux socioéconomiques associés aux lignes électriques et postes

COMPOSANTES ENJEUX • Protection des terres agricoles Biens privés et • Préservation des biens privées (champs, maisons, parcelles loties, moyens clôtures, etc.) d’existence des • Préservation des parcours de bétail, des parcs de vaccination et des populations des points d’eau groupes • Préservation des aires de pâturages vulnérables • Bonne gestion des déplacements physiques et / ou économiques selon NES 5 • Protection de l’intégrité des réseaux de concessionnaires (SDE, SONES, Réseaux des SENELEC, SONATEL) ; concessionnaires • Maintien de la fonctionnalité des réseaux des concessionnaires et de la continuité de leurs services Déplacement/circ • Gestion de la mobilité des biens et personnes ulation Patrimoine • Préservation des sites patrimoniaux et culturels ; culturel • Prévention et gestion des découvertes fortuites de vestiges culturels • Prévention et gestion des conflits sociaux et frustrations liés au projet Climat social • Risques de sécurité dus à une éventuelle fragilité/conflit dans la zone d'intervention (Casamance); • Prévention et gestion des entorses au principe d’équité et d’égalité de Sur le genre / genre (discriminations) notamment lors des recrutements aux emplois qui Violence basées seront créés ; sur le genre (VBG) • Prévention et gestion des risques EAS/HS dans et autour de la base de / Abus et chantier exploitation • Gérer les impacts de l'afflux de main-d'œuvre sur la cohésion sexuels (AES) communautaire et sur les groupes vulnérables (y compris ceux liés aux SAE / HS) • Information et rétro-information des populations sur le projet et le déroulement des activités Participation et • La prise en compte des préoccupations et avis des acteurs pertinents ; implication des • Prise en compte des avis des populations lors du choix des pistes d’accès populations et des emplacements des postes ; • Risque de perte de confiance au projet lié au non-respect du mécanisme d'engagement des citoyens des parties prenantes; Gestion des • Collecte et traitement des plaintes et réclamations des populations plaintes et

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réclamations des • Risque d'affaiblissement de la confiance de la communauté dans le projet populations en raison d'une mauvaise opérationnalisation du mécanisme de règlement des griefs

Accès à • Facilitation de l’accès des populations à l’électricité en particulier des l’électricité groupes et ménages vulnérables

5.1.1.3. Enjeux sanitaires et sécuritaires Le tableau 10 présente les enjeux sanitaires et sécuritaires des lignes électriques

Tableau 17 : Enjeux sanitaires et sécuritaires des lignes et postes

COMPOSANTES ENJEUX Cadre de vie • Préservation du cadre de vie des populations COVID-19 & IST/VIH- • Prévention et gestion de la propagation de la COVID-19 et des IST/VIH- SIDA SIDA • Gestion de la santé et de la sécurité des travailleurs (y compris EAS/HS) • La gestion de la sécurité des travailleurs et de la communauté Santé et sécurité au • Préservation de l’intégrité physique des riverains travail • Prévention et gestion des risques électriques (électrocution/électrisation) Santé et sécurité de • Gestion de la santé et de la sécurité des populations (y compris EAS/HS) la communauté Sécurisation du • ; réseau et des • Prévention et gestion des risques d’incendies associés aux courts- équipements circuits connexes •

5.1.2. Enjeux associés à l’installation et l’exploitation des postes 5.1.2.1. Enjeux environnementaux Le tableau 11 qui suit présente les enjeux environnementaux associés à l’installation et l’exploitation des postes transformateurs.

Tableau 18 : Enjeux environnementaux associés aux postes transformateurs

COMPOSANTES ENJEUX Climat et qualité • Prévention et gestion de la pollution atmosphérique par le SF6 susceptible de l’air de l’air d’être utilisé dans les transformateurs Ambiance • Gestion des nuisances sonores liées aux transformateurs Sol • Prévention et gestion de la pollution des sols suite à de fuites et/ou déversements d’huile en phase construction ou maintenance Sécurité • • Prévention et gestion de la pollution des sols suite à de fuites et/ou Eau déversements de polluants en phase construction et par les PCB susceptibles d’être utilisés dans les transformateurs Paysage • Préservation de l’esthétique du paysage Déchets • Gestion des transformateurs en fin de vie en phase démobilisation

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5.1.2.2. Enjeux socioéconomiques

Le tableau 12 présente les enjeux socioéconomiques associés à l’installation et l’exploitation des postes transformateurs.

Tableau 19 : Enjeux socioéconomiques liés aux postes transformateurs

COMPOSANTES ENJEUX • Préservation des biens privées (champs, maisons, parcelles loties, Biens privés clôtures, etc.) ; • Prévention et gestion des risques de destruction de biens privés suite à des incendies de transformateurs Climat social • Gestion des frustrations liées aux bruits des transformateurs

5.1.2.3. : Enjeux sanitaires et sécuritaires

Le tableau 13 présente les enjeux sanitaires et sécuritaires associés à l’installation et l’exploitation des postes transformateurs.

Tableau 20 : Les enjeux sanitaires et sécuritaires associés aux postes transformateurs 56

COMPOSANTES ENJEUX Champs • Protection des riverains contre les champs électromagnétiques des électromagnétiques transformateurs • Prévention et gestion des risques électriques Santé et sécurité des (électrocution/électrisation) encourus par les travailleurs lors des travailleurs entretiens des transformateurs • Prévention et gestion des risques électriques Santé et sécurité de (électrocution/électrisation) encourus par les riverains notamment les la communauté enfants qui entreraient dans transformateurs Intégrité des postes • Prévention et gestion des risques d’incendie/explosion de postes

5.1.3. Enjeux liés aux aires protégées Les principaux enjeux associés aux aires protégées sont présentés ci-dessus.

• Le respect de la législation forestière (code forestier) et des dispositions du Code de la chasse et de la protection de la faune • Gestion des perturbations d’écosystèmes • Gestion des dérangements de la faune sauvage par les hommes et les véhicules et engins • La gestion de la diversité faunique, floristique et écosystémique • Prévention et gestion des perturbations d’habitat faunique (susceptibles d’impacter des espèces protégées) • Prévention et gestion de la pollution des sols • Prévention et gestion de la pollution des plans d’eau où se désaltèrent les animaux sauvages ;

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• Minimisation de la réduction du couvert végétal et des peuplements d’essences forestières y compris des espèces protégées • Prévention et gestion des feux de brousse occasionnés par les installations électriques ; • Éviction des empiètements sur les forêts classées • Gestion des rejets des déchets produits par le projet (en particulier les produits non biodégradables) dans les forêts classées • Protection de la faune notamment l’avifaune contre les risques de collision et d’électrocution par les câbles • Prévention et la gestion des risques de braconnage • Gestion de l’insertion des lignes MT et BT dans les aires protégées (forêts classées, etc.) • Gestion des pressions sur les ressources forestières (bois d’œuvre, bois de chauffage, produits forestiers non ligneux, etc.) • Gestion des fragmentations d’habitats fauniques. 5.2. Impacts et risques environnementaux et sociaux associés à ECOREAB Les impacts environnementaux et sociaux sont présentés indépendamment des lieux géographiques sauf précisions spécifiques. Les sources d’impacts potentiels concernent aussi bien les phases des travaux de construction, de repli du chantier, que d’exploitation et d’entretien des infrastructures et équipements électriques.

5.2.1. Impacts environnementaux et sociaux positifs L’électricité joue un rôle majeur dans la croissance et le développement économique, social et culturel. Les principales retombées positives du projet ECOREAB sont les suivantes :

• Amélioration de la situation énergétique du pays : ECOREAB contribuera à améliorer la disponibilité et l’accès à l’énergie électrique au niveau des zones rurales déficitaires en électricité. En effet, la situation énergétique des zones du projet est déficitaire avec des coupures de courants et des délestages récurrents et aux conséquences néfastes pour l’économie de ces localités et les appareils électroménagers des usagers ; • Amélioration des conditions de vie des populations : La disponibilité de l’électricité développera un sentiment de sécurité, participera à la conservation des denrées, au relèvement du niveau d’éducation des enfants grâce à l’éclairage la nuit, l’accès à l’internet ; et améliorera les services sanitaires dans les structures de santé, etc. • Amélioration globale des conditions de vie des femmes et des groupes vulnérables : en plus des aspects positifs susmentionnés, la disponibilité de l’énergie et des services connexes, les emplois créés permet un relèvent des conditions de vie des populations et des ménages vulnérables ; • Amélioration du développement économique : développement les activités connexes telles que la téléphonie, les services d’informatique, le commerce, etc. ; • Libération de temps et amélioration de la productivité : l’accès à un réseau électrique et à de meilleurs services d’électricité pourrait également occasionner des économies de temps pour les ménages et leur permettre de travailler plus longtemps en augmentant leur accès aux marchés (Bernard et Torero, 2011) ; • Amélioration des conditions d’une agriculture irriguée : la disponibilité de l’électricité créera des opportunités d’utilisation des motopompes pour l’irrigation des champs ; • Création d’emplois : durant la phase de construction, les travaux auront un impact positif par la création d'emplois dans les communautés, à travers l'approche de haute intensité de main- d’œuvre. Ceci va permettre d’accroitre les revenus des populations, d’améliorer les conditions de vie de nombreux ménages, contribuant ainsi à̀ atténuer les incidences de la pauvreté ;

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• Amélioration des investissements : La stabilité énergétique des zones rurales permettra de consolider les investissements existants mais aussi d’attirer des investisseurs à travers des projets industriels, touristiques ou autres.

5.2.2. Impacts négatifs et risques environnementaux et sociaux Comme pour les enjeux, nous avons jugé utiles d’analyser les impacts et risques sur les aires protégées en raison de leur nombre dans les aires protégées et des préoccupations environnementales et sociales qu’elles suscitent.

5.2.2.1. Impacts négatifs et risques liés à la construction et la mise en services des lignes électriques ➢ Sur l’environnement biophysique

✓ Sur les ressources naturelles vivantes, la biodiversité et les écosystèmes

La libération des emprises des infrastructures nécessitera des abattages d’arbres qui entraineront une réduction de la couverture végétale et probablement une réduction de la diversité spécifique locale. Des dépôts de déchets solides sur la végétation environnante ou dans des écosystèmes sensibles tout comme des départs de feu et des propagations d’incendie de forêts à partir des chantiers et le long des pistes, ne sont pas non plus à écarter. Par ailleurs, la présence des travailleurs et la circulation des engins pourraient déranger la faune sauvage ou entrainer la destruction d’habitats faunique. Des actes de braconnage liés à la présence des travailleurs sont également de l’ordre du possible. En phase exploitation, ce sont surtout les morts d’oiseaux par collisions et/ou électrocution qui sont redoutés.

✓ Sur les sols

Les risques les plus probables sur les sols sont la pollution par les déchets ou suite à des fuites et/déversements de substances dangereuses telles les huiles de lubrification, les hydrocarbures, etc. Des pertes de terres arables suites à des changements d’affectation des emprises, un compactage des sols sous le poids des engins de chantiers, l’érosion hydrique et/ou éolienne suite à l’orniérage des sols en cas de circulation d’engins lourds par temps pluvieux, ou de suppression de la couverture végétale, sont également à prendre en compte.

✓ Sur les ressources en eau

Les impacts redoutés sur les ressources hydriques en phase travaux sont les pollutions par les déchets solides et liquides ou suite à des fuites et/ou déversements de polluants. En phase exploitation, les huiles usées provenant des entretiens de la machinerie et les équipements électriques en fin de vie devront être gérées avec soin sous peine d’entrainer une pollution des eaux et une contamination de l’environnement.

✓ Sur les cours d’eau et les zones humides

L’implantation des supports électriques dans des cours d’eau pourrait modifier le régime de leur écoulement. Des contaminations de cours d’eau suite à des fuites et/ou déversement de polluants ou par des déchets solides sont également probables.

✓ Sur le climat, la qualité de l’air et l’ambiance sonore

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Les impacts sur le climat et la qualité de l’air renvoient aux émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques chimiques et particulaires. A noter en plus une réduction de la couverture végétale réduira par la même occasion la capacité des écosystèmes à séquestrer le carbone.

Quant aux atteintes à l’ambiance sonore, elles seront le fait des bruits et vibrations associés au fonctionnement des véhicules et engins de chantiers.

✓ Sur le paysage

L’installation des supports et lignes ainsi que les rejets de déchets solides entraineront une modification du paysage.

➢ Impacts négatifs et risques sur le milieu humain

✓ Sur la santé et la sécurité des travailleurs et des populations

Les impacts de la construction des lignes peuvent être résumés comme suit:

• Des risques sanitaires notamment l’apparition et/ou la propagation de maladies infectieuses telles que la COVID-19, IST/VIH, SIDA, etc., et le développement des maladies résultant de l’altération des conditions du milieu (bruit, pollution de l’air) ; • Risques d'augmentation de la violence basée sur le genre et plus spécifiquement d'exploitation et d'abus sexuels liés à la présence du personnel et des travailleurs du projet et aux différences de pouvoir social et économique entre eux et les membres de la communauté locale et en particulier les femmes et les filles. • Risques de harcèlement sexuel entre femmes et hommes employés par le projet ou sont exacerbés par les mauvaises conditions de sécurité dans certaines zones du projet (Casamance) ; • Des risques sécuritaires tels que les accidents liés au matériel roulant dans les établissements humains, la suppression de services écosystémiques dont dépendent les populations, etc. • Des accidents du travail et des maladies professionnelles pour les travailleurs • Des atteintes au bien-être des populations par les nuisances sonores, l’altération des pistes par les engins lourds, des rejets de déchets dans le cadre de vie des populations, l’altération du confort visuel des populations suite à la construction des infrastructures ; • Situation sociale conflictuelle relative aux mauvais comportements des ouvriers.

En phase exploitation, ce sont surtout les accidents du travail lors des entretiens des lignes (chutes de hauteur) et le risque électrique (électrisation, électrocution) qui sont redoutés.

B.3. Risques sécuritaires majeurs/critiques de la zone d’intervention

Les principales situations dangereuses lors des travaux et des entretiens des infrastructures sont synthétisées dans le tableau suivant.

Tableau 21 : Situations dangereuses et personnes à risques dans le cadre du projet

Situations dangereuses Poste ou Personnel exposé Exposition aux accidents Personnel de chantier (topographes, techniciens de génie civil, équipes de montage, tireurs de Exposition à la poussière, au bruit, aux vibrations conducteurs etc.) 59

Exposition aux chutes de hauteur Personnel chargé de l’entretien et de la Exposition aux ondes électromagnétiques et aux maintenance des équipements (lignes, risques d’électrocution transformateurs et équipements connexes) Exposition aux risques incendies

✓ Champs électromagnétiques

Les effets des champs électromagnétiques sont à prendre en compte en phase exploitation. En effet, le champ magnétique est variable en fonction du courant circulant dans la ligne et de la hauteur des câbles. L’impact du champ magnétique devra toutefois être négligeable dans le cadre du projet.

✓ Sur le foncier

L’acquisition des emprises pourrait nécessiter des expropriations foncières et des déplacements physiques (recasement involontaire des populations, délocalisation d'habitations ou d'activités économiques). L’entreprise devra faire tout son possible pour éviter les déplacements de populations. A défaut, les déplacements devront être minimisés.

✓ Sur les activités socioéconomiques

Les travaux pourraient nécessiter des déplacements ou cessation temporaires d’activités économiques (places d’affaires), des pertes ou restriction d’accès à des moyens de subsistance tels que les terres agricoles, etc. Des empiètements sur des aires de pâturage sont également probables (installation de la base de chantier, etc.)

✓ Sur la mobilité des personnes et des biens

L’ouverture de tranchées pour d’éventuelles poses de câble pourrait entraver et ou perturber la libre- circulation des personnes et des biens et engendrer des pertes de revenus.

✓ Sur le climat social

La mise en œuvre du projet comporte des risques de conflits sociaux. Les principaux facteurs de risques seront l’acquisition des emprises qui est susceptible de générer des tensions foncières, l’occupation de terrains publics ou de terres agricoles, le non-respect des us et coutume des populations, le non- recrutement de la main-d’œuvre locale, des discriminations à l’emploi, des exploitations et abus sexuels/harcèlements sexuels (EAS/HS) sur et autour de la base chantiers,

✓ Sur le patrimoine culturel

Des découvertes fortuites de vestiges archéologiques lors des travaux seront à prendre en compte en cas de fouilles ou d’excavation sous peine d’entrainer des destructions de patrimoine culturel.

✓ Sur les infrastructures et équipements publics

Les principaux risques sur les infrastructures publiques sont les suivants :

• Risque de perte d’édifices publics • Restriction des possibilités d’élargissement des routes rurales • Risque de heurt des supports en cas de rapprochement de la router et par conséquent d’électrocution en cas de chute de ligne

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✓ Sur l’intégrité des lignes électriques

Les principales menaces pour l’intégrité des lignes sont les défaillances matérielles, les actes criminels et les erreurs humaines ou de procédure. Les causes principales qui ont été répertoriées pour ce projet sont:

• Défaillance matérielle, • Défaillance humaine, • Malveillance, • Intervention insuffisante, • Accident extérieur.

Les évènements redoutés et leurs causes probables pour de tels projets sont résumés dans le tableau 15 :

Tableau 15 : Évènements dangereux redoutés dans le cadre du projet

Événements dangereux Causes • Corrosion des ancrages • Collision par un véhicule Perte de stabilité des structures • Fatigue et usure

• Vents violents • Mauvais assemblage • Corrosion des ancrages

• Collision par un véhicule Chutes de câbles ou foudroiement • Fatigue et usure des pylônes • Vents violents

• Mauvais assemblage Champs magnétiques et • Lignes aériennes sous tension avec création de champs électriques magnétiques et électrique • Défauts des équipements de protection • Foudre Perte d’intégrité du • Défauts internes des transformateurs transformateur et Incendie • Mauvais raccordement • Mauvaise isolation • Choc projectile

A ces risques technologiques, s’ajoutent tous les risques naturels (orage, glissement de terrain, inondation, foudre, etc.) pouvant avoir un impact sur les infrastructures du projet. Les conséquences de tels accidents peuvent être graves. Aussi des emprises de sécurité devront être prévues autour des infrastructures afin de s'assurer que les populations ne s'installeront dans ces zones à risque. Le PASE devra assurer la sécurisation physique et juridique des emprises légalement acquises.

5.2.2.2. Impacts et risques environnementaux et sociaux liés à l’installation et l’exploitation des postes de transformation ➢ Sur l’environnement biophysique

✓ Sur les sols et les ressources hydriques 61

Le recours à des postes humides avec des fluides peut être à l’origine de des risques de pollution de l’environnement et des ressources notamment hydriques et pédologiques à la suite d’un déversement accidentel ou d’une fuite.

✓ Sur le cadre de vie /Paysage

L’installation des postes pourrait occasionner un encombrement du cadre de vie des populations. Par ailleurs les transformateurs en fin de vie pourraient de porter atteinte au cadre de vie/paysage et constituer une gêne pour les riverains.

➢ Sur l’environnement socioéconomique

✓ Sur les biens privés et les moyens d’existence des populations

L’installation de postes de transformation préfabriqués nécessitera une emprise (faible) qui pourrait être acquise au détriment de biens privés tels que les habitations, les parcelles loties, les clôtures de concessions, etc. Dans une autre veine l’exploitation des postes comportera des risques de destruction de biens privés en cas d’incendies de transformateurs.

✓ Sur le climat social

Les menaces sur le climat social résulteront des frustrations et conflits que causeront les nuisances sonores des postes et les destructions de biens suites à des incendies de transformateurs, les écarts de conduites des travailleurs ou à des coupures de courant.

✓ Sur la santé et la sécurité

• Les champs électromagnétiques

L’exploitation d’équipements électriques tels que les transformateurs, générera des champs électromagnétiques trop faible pour poser un problème de santé et de sécurité. Néanmoins pour éviter tout risque par les riverains, une emprise de sécurité devra être prévue autour de telles installations.

• Sur la santé et la sécurité des travailleurs et des communautés

Les risques sécuritaires les plus probables seront les électrisations et électrocutions encourus par les préposés à l’entretien des postes et les populations riveraines notamment les enfants qui entreraient dans les postes.

• Sur l’intégrité des postes

Les risques pour l’intégrité des transformateurs comprennent les incendies et les explosions de transformateurs. Les évènements naturels tels que la foudre ou les inondations sont susceptibles de porter atteinte à l’intégrité des postes et de mettre en danger la sécurité des riverains.

5.2.2.3. Impacts et risques sur les aires protégées Les principaux impacts et risques sur les aires protégées sont les suivants

• Les contraventions à la législation forestière (code forestier) et aux dispositions du Code de la chasse et de la protection de la faune : • Les perturbations d’écosystèmes ;

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• Les dérangements de la faune sauvage par les hommes, les véhicules et engins et les lignes et câbles électriques ; • Les atteintes à la diversité spécifiques à travers des actes de braconnages de la faune, des abattages d’arbres, des intrusions ou empiètements sur des écosystémiques sensibles ; • La pollution des sols et celles des plans d’eau où se désaltère la faune sauvage • La réduction du couvert végétal et des peuplements d’essences forestières (y compris des espèces protégées) qui entrainerait une réduction de la biomasse dont dépendent les animaux pour leur alimentation ; • Les feux de brousse liés à des négligences des travailleurs ou des courts-circuits. Ceux feux peuvent entrainer des pertes directes de spécimens animaux, ou indirectes suites à des modifications des conditions physicochimiques du milieu et/ou une réduction de la biomasse dont dépendent les espèces. • Les empiètements sur les forêts classées qui constitueront des infractions à la législation forestière; • Les abandons de déchets produits dans le cadre du projet. Des déchets notamment plastics pourraient porter atteinte à la santé d’éventuels animaux qui tenteraient de s’en nourrir. • Les collisions et électrocutions des oiseaux par les câbles sous tension; • Le braconnage de la faune par les travailleurs des entreprises ; • L’exploitation frauduleuse ou la surexploitation des ressources forestières (bois d’œuvre, bois de chauffage, produits forestiers non ligneux…) ; • Les fragmentations d’habitats fauniques qui sont des aspects les plus redoutés dans les projets linéaires. Afin d’éviter ou de minimiser ces impacts et risques, les mesures suivantes devront être de mise. • Éviter les empiètements et les traversées forêts classées par les lignes électriques tant que c'est possible ; • Enfouir les lignes MT 30 kV pour éviter l’ouverture de tranchées forestières qui nécessitent d’importantes coupes d’arbres ; • Élaborer un programme de compensation des pertes forestières et procéder à un reboisement compensatoire en cas d’impact majeur sur les ressources forestières ; • Aménager des pares-feux pour protéger les forêts contre les feux de brousse ; • Recruter des entreprises responsables pour éviter la dégradation des forêts ; • Signer un protocole d’accord avec les Eaux et Forêts pour accompagner les travaux et assurer la gestion des impacts sur les forêts ; • Impliquer pleinement les Eaux et Forêts et la DREEC dans la mise en œuvre du projet ; • S’acquitter préalablement de tous les droits (taxes et redevances) conformément au code forestier. • Collaborer avec le service des eaux et forêts pour l'inventaire des pertes de végétation et le choix des espèces à planter en cas de reboisements compensatoire ; et l’accompagnement de ces activités.

5.3. Vulnérabilité du projet aux changements • Risque de destruction des installations électriques par les feux de brousse

La partie nord de la zone polarisée par le poste de Kaolack qui fait partie de la zone sylvopastorale, est caractérisée par un climat aride en saison sèche. Les températures sont élevées pendant cette période et les taux d’humidité extrêmement faibles en raison de l’influence de l’harmattan qui est un vent chaud et sec à l’origine d’une forte évapotranspiration et de l’assèchement précoce des points d’eau et des prairies estivales. En année de bonne pluviométrie, on constate le développement d’une 63

importance biomasse herbacée qui constitue un combustible facilitant la propagation rapide des feux de brousse pendant la saison sèche.

Ces feux qui risquent de s’accroître dans le contexte des changements climatiques en raison des températures élevées, constituent un facteur de vulnérabilité du projet en ce qu’ils peuvent porter atteinte à l’intégrité des installations électriques (destruction des supports, de lignes et postes) et/ou à la sécurité des personnes et des biens.

• Risque de destruction des installations électriques par la foudre

La recrudescence des phénomènes météorologiques extrêmes notamment les pluies exceptionnellement torrentielles, font partie des menaces signalées dans le contexte des changements climatiques par les travaux du (GERES, 2012) dans le sahel. En effet, les précipitations des débuts et fins de saison des pluies sont constituées de pluies d’orage accompagnées de tonnerres et de foudres. Ces phénomènes qui risquent de s’aggraver à l’avenir doivent être pris en compte dans le cadre du projet sous peine de porter atteinte à l’intégrité des installations électriques (destruction de lignes et postes) et/ou à la sécurité des personnes et des biens (électrisation et électrocution).

• Risque de chute de poteau dans les couloirs de ruissellement

Ce risque sera un corollaire de la recrudescence des pluies exceptionnelles. Celles-ci pourraient entrainer le ravinement des dépressions drainant les eaux de ruissellement, ce qui peut résulter en des chutes de poteaux et des risques d’électrocution et d’électrisation pour l’homme et le bétail.

• Risque d’inondation des sites des postes

Le projet comporte des risques d’inondation en rapport avec les changements climatiques. Ce risque est à considérer au moment du choix des emplacements des postes.

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VI. CONSULTATION DU PUBLIC La participation du public est une étape incontournable pour la bonne réalisation d’un projet. Il s’agit d’une disposition légale instituée par le code de l’environnement du Sénégal de 2001.

La Banque Mondiale, bailleur de fonds du projet ECOREAB « reconnaît, elle aussi, l’importance d’une mobilisation précoce et ininterrompue des parties prenantes et de consultations approfondies avec celles-ci ».

Les consultations ont été organisées de manière participative et inclusive, en relation avec les acteurs nationaux (services techniques centraux) et régionaux (Gouverneurs, préfets, services techniques, élus territoriaux, société civile, etc.). Elles ont eu lieu dans les régions de Dakar, Tambacounda, Kédougou, Sédhiou et Kaolack, Kolda et Thiès. Excepté la région de Dakar qui abrite les services techniques centraux, le choix des autres régions a été guidé par la combinaison de deux critères ; à savoir les zones éco géographiques du territoire national et la localisation géographique des postes sources réalisées dans le cadre du projet Energie OMVG.

6. Calendrier de consultation des services techniques centraux et des acteurs régionaux Les consultations ont été déroulées selon le calendrier ci-dessous :

Région Période Tambacounda Du 04 au 06 novembre 2020 Sédhiou Du 28 octobre au 02 novembre 2020 Kédougou Du 28 au 29 octobre 2020 Kaolack Du 05 au 06 novembre 2020 Kolda Du 17 au 19 novembre 2020 Thiès Du 10 au 12 novembre 2020 Dakar Du 28 octobre au 20 novembre 2020 Société civile Du 17 au 23 février 2021

7.2. Points abordés Plusieurs points ont été abordés lors des différents entretiens tenus avec les parties prenantes au projet ECOREAB. Les échanges ont été articulés autour des thématiques ci-après :

• Avis et perception de la partie prenante sur le projet ; • Enjeux majeurs et avantages attendus du projet ; • Préoccupations et craintes liées au projet ; • Recommandations et attentes ; • Besoins en renforcement de capacités.

7.3. Résultats de la consultation Cette section présente les résultats des échanges eus avec les parties prenantes consultées. Les acteurs interrogés ont exprimé un avis favorable au projet ECOREAB. La plupart d’entre eux estiment que :

• Le projet ECOREAB est fédérateur qui renforce les liens d’amitié entre les pays de la CEDEAO surtout en matière de conception et de mise en œuvre de projet ; • L’extension du réseau de distribution est très importante notamment pour le peuplement de certaines zones : l’accès à l’électricité favorise l’urbanisation ;

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• Il pourrait contribuer à l’amélioration des conditions de vie et de travail des personnes ;

Malgré les multiples avantages attendus du projet, celui-ci n’a pas manqué de susciter des préoccupations chez les acteurs rencontrés. Le tableau ci-dessous résume, les inquiétudes de ces derniers au sujet du projet ECOREAB.

Catégories de Crainte/Préoccupation préoccupations Environnement • La pollution atmosphérique, sonore et celle des sols ; • Le risque de perturbations des écosystèmes ; • La perte de biodiversité ; Sécurité • Les risques d’accidents liés à l’installation des pylônes et des postes électriques le long des réseaux routiers ; Santé • Les risques de maladies respiratoires pour les populations ; • Les rayonnements électromagnétiques et les risques cancérigènes ; Travail et sécurité sociale • Les risques d’accidents de travail pour les employés des chantiers • Les risques de tensions liées au non-paiement des salaires ; • Le viol, la surexploitation des travailleurs, maladies, les harcèlements et les surcharges horaires ; • Le recrutement d’enfants pour des travaux de manutention ; Socio-économiques • Le risque de perturbation des activités économiques ; • Le déplacement de populations avec son corollaire de conséquences ; • L’empiétement sur les espaces agricoles et les pâturages ; Organisation • Le manque de transparence dans le ciblage des localités à desservir ; • Les retards d’exécution du projet énergie notamment du barrage de SAMBANGALOU ; • Le non raccordement de certaines localités traversées par les lignes MT ;

 Recommandations et suggestions Ainsi, étant donné les préoccupations soulevées les acteurs ont bien voulu formuler les recommandations ci-dessous pour une mise en œuvre réussie du projet ECOREAB :

Catégorie Recommandation/Suggestion Environnement • Procéder à un reboisement compensatoire en cas d’impact majeur sur les ressources forestières • Restaurer les zones impactées • Créer un système de conditionnement, de transport et d’élimination des déchets de chantier Information/sensibilisation • Informer et sensibiliser les populations par rapport au réseau électrique et aux dangers associés • Informer les parties prenantes du le démarrage des activités

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Sécurité • Sécuriser les emprises pour prévenir les accidents ; • Éviter d'implanter des poteaux dans l'enceinte des concessions • Implanter les poteaux électriques le plus loin possible des accotements des routes pour prévenir les accidents • Utiliser de préférence les poteaux en béton qui sont plus appropriés et plus durables que les poteaux en bois • Baliser la ligne MT à chaque fois qu'elle est enterrée • Mettre des EPI à la disposition des travailleurs et des visiteurs • Couper les arbres sinon les branches qui sont proches de la ligne • Baliser les zones des travaux pour éviter les accidents ; Travail et sécurité sociale • Privilégier la main-d’œuvre locale pour la réalisation des travaux • Respecter le salaire réglementaire • Affilier les travailleurs à la caisse de sécurité sociale ou à une IPM pour la prévention et la prise en charge des cas d’accidents des travailleurs et des maladies professionnelles déclarées Socio-économiques • Réduire le coût de l'électricité pour les populations en milieu rural • Tenir compte des tabous et réalités socio-culturelles des zones ciblées par le projet • Électrifier les zones à fort potentiel économique Organisation • Collaborer avec le service des eaux et forêts pour l'inventaire des pertes de végétation • Privilégier les localités qui sont dépourvues d’électricité • Se rapprocher des concessionnaires des réseaux pour se procurer les cartes de leurs installations • Éviter les traversées de localités par le réseau électrique sans les desservir • Prendre l'attache des collectivités territoriales et les impliquer dans le processus

 Attentes Les parties prenantes ont également exprimé leurs attentes par rapport au projet. Parmi celles-ci, on peut retenir essentiellement :

• La mise en œuvre du projet dans les meilleurs délais • La réalisation du projet en veillant à la préservation de l’environnement et des ressources forestières • Le respect de la législation sénégalaise en matière de travail et de sécurité sociale • L’identification correcte des impacts du projet et l’indemnisation juste et équitable des pertes. • L’électrification de toutes les localités traversées par le réseau de ligne MT • Le renforcement des capacités des acteurs dont les interventions sont attendues du projet

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VII. PLAN CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

La présente section expose les axes majeurs de la stratégie de gestion environnementale et sociale du projet. Elle comprend entre autres :

• Une description du mécanisme et du processus d’intégration des aspects sociaux et environnementaux (processus de sélection environnementale ou screening dans le cycle de vie du Projet) • Le plan de renforcement des capacités institutionnelles et techniques • Le plan de surveillance et de suivi environnemental et les indicateurs environnementaux et sociaux • Les arrangements institutionnels de mise en œuvre du PCGES • Le plan de communication du Projet • Les mécanismes de traitement des plaintes • Le budget de mise en œuvre du PCGES intégrant les provisions pour les évaluations environnementales et sociales spécifiques, la coordination et le suivi

7.1. Le mécanisme d’intégration des aspects sociaux et environnementaux dans le cycle du projet Conformément à la législation nationale et au CES DE LA Banque mondiale, une sélection environnementale devra être réalisée pour tout investissement physique à supporter par le projet et inscrit au plan de travail annuel. La sélection environnementale permettra de préciser davantage ces mesures et de les spécifier par rapport à la nature des travaux et aux sites d'implantation des ouvrages prévus. La démarche à suivre est détaillée ci-après. Les outils du screening et les mesures génériques quant à eux, sont présentés en annexe (cf. Annexe 2 IV et Annexe 2.II).

Le tri-préliminaire est nécessaire, sous une forme ou sous une autre, et peut déboucher sur un des quatre résultats suivants : • Aucune EIE n’est requise (application éventuelle de mesures simples) et aucun PAR n’est requis • Aucune ÉIE n’est requise (application éventuelle mesures de simples), mais un PAR est requis; • Une AEI (incluant un PGES) est requise (accompagnée éventuellement d’un PAR) • Une ÉIE incluant un PGES est requise (accompagnée éventuellement d’un PAR) Les modalités de l’étude préalable ou tri-préliminaire ou encore sélection environnementale et sociale (screening), et la procédure à suivre sont définies par la loi et les règlements applicables en matière d’évaluation environnementale et sociale, notamment la Loi n° 2001-01 du 15 janvier 2001 portant Code de l’environnement. Le screening sera effectué soit par l’expert en sauvegarde environnementale et ou l’expert en sauvegarde sociale de la Coordination Régionale du projet, et devra être appliqué systématiquement à tous les sous projets et activités d’investissements physiques dont les sites d’exécution sont identifiés. Il sera basé sur la réglementation nationale (Nomenclature des ICPE et Annexe 1 et 2 du code de l’environnement) et les Normes Environnementales et Sociales (NES) de la Banque.

La démarche suivante en 13 étapes devra être appliquée pour intégrer les aspects environnementaux et sociaux dans le cycle de vie du projet.

Étape 1: Identification de la localisation du site et des principales caractéristiques techniques du sous-projet (Filtre E&S)

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L’Unité de Coordination Régionale (UCR) recevra l’avis de sous-projet du PASE qui comportera une indication claire et une description des activités du sous-projet et de l’environnement du site d’implantation du sous-projet. Ces éléments peuvent provenir des dossiers d’exécution des sous- projets que le PASE va rendre disponible.

Étape 2: Remplissage du formulaire Sélection et détermination du type d’instrument spécifique de sauvegarde des sous-projets

Une fois l’avis du sous-projet fourni, l’environnementaliste de l’Unité Régionale de Coordination du Projet en collaboration avec l’environnementaliste du PASE, vont procéder à la sélection environnementale et sociale des activités ciblées afin de voir si un travail environnemental et social spécifique est requis ou non. Le remplissage du formulaire initial de sélection y compris la proposition de mesures d’atténuation, se basera sur la réglementation (Nomenclature des ICPE et Annexe 1 et 2 du code de l’environnement) et les Normes Environnementales et Sociales (NES) de la Banque. Le résultat permettra la catégorisation du sous-projet qui pourra requérir : Le formulaire de tri rempli sera transmis à la DEEC ou DREEC pour validation de la catégorisation proposée. NB : Ce projet étant classé en catégorie B (projet l'électrification rurale) dans la nomenclature de la Banque mondiale, les sous-projets seront forcément de Catégorie B ou C conformément au Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de la Banque mondiale. La législation nationale (annexes 1 et 2 du décret d’application du code de l’environnement), elle, prévoit les catégories 1 et 2. Les sous - projets de catégorie 1 doivent faire l’objet d’une étude d’impact environnemental et social. Ceux de catégorie 2 feront l’objet d’une analyse environnementale initiale (ou étude d’impact environnemental et social simplifié). A noter toutefois qu’il n’y a aucune correspondance entre la catégorie A de la Banque mondiale et la catégorie 1 prévue par le code de l’environnement du Sénégal. Étape 3 : Approbation de la catégorisation des sous-projets

La DEEC et la Banque mondiale seront responsables de la validation de la catégorie définie par les environnementalistes du PASE et de l’UCR. Étape 4 : Préparation des instruments de sauvegarde environnementale et sociale

La préparation des instruments de sauvegarde environnementale et sociale s’étend de l’élaboration des TDR, à la finalisation du rapport d’étude environnementale et sociale (EIES, AEI, PAR,). Les activités rentrant dans ce cadre sont les suivantes : ➢ Élaboration des TDRS Elle reviendra à l’environnementaliste de l’UCR qui collaborera avec l’environnementaliste du PASE. L’élaboration des TDRs consistera à une analyse des enjeux environnementaux et sociaux liés au projet et permettant de définir les grandes orientations pour les études approfondies. Elle tiendra compte de la classification du projet ainsi que réglementation nationale et des politiques de sauvegarde de la Banque mondiale.

Des précisions sur les niveaux de détail des études environnementales et sociales à réaliser sont données au terme de l’analyse. Les principales actions à mener dans le cadre de l’élaboration des TDRS seront : • L’identification des enjeux environnementaux et sociaux

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• La définition des orientations pour les études environnementales approfondies • La précision du niveau de détails requis pour les analyses • La définition de la nature des études environnementales et sociales à réaliser (EES, EIE, AIE, audit environnemental) à réaliser sur la base de la catégorisation validée par la DEEC • La préparation d’un projet de Termes de Références pour les études environnementales retenues • La transmission du projet de Termes de Références à la DEEC pour validation (les TDRs sont examinés par le comité national ou régional de validation des évaluations environnementales) • L’intégrer des recommandations de la DEEC dans les TDRs finalisés

➢ Sélection d’un bureau d’étude ou d’un consultant pour la réalisation des études environnementales

La sélection d’un consultant incombe à l’environnementaliste de l’UCR qui collaborera avec l’environnementaliste du PASE. Les principales actions entrant dans ce cadre sont : • La rédaction de l’appel à candidature pour la sélection d’un consultant agréé • La définition des critères de sélection et la mise en place d’un comité de sélection • La publication de l’appel dans les journaux officiels • La sélection du consultant sur la base des critères prédéfinis

La sélection se fera sur la base de la législation nationale et des politiques de sauvegarde de la Banque mondiale. a. Lorsqu’une EIE est nécessaire Le Spécialiste en passation de marchés, en collaboration avec l’environnementaliste de l’UCR et celui du PASE procéderont au recrutement du consultant devant préparer l’EIES. L’UCR ne pourra lancer les dossiers techniques d’exécution que lorsque toutes les diligences environnementales et sociales sont effectivement prises en compte et intégrées dans les dossiers d’appel d’offres. b. Lorsqu’une AEI est nécessaire L’AEI est réalisée sur la base d’un document type publié par le Ministère chargé de l’Environnement. La procédure de recrutement du Consultant est le même pour l’EIES L’EIES et/ou l’AEI sera effectuée par des consultants agréés par le Ministère chargé de l’environnement, qui seront recrutés par l’UCR. Cependant, l’obligation d’un agrément n’est pas requise pour la réalisation d’un PAR. c. Lorsqu’aucune évaluation environnementale n’est requise (nécessitant uniquement de mesures simples d’atténuation comme travail environnemental) Dans ce cas de figure, de mesures simples tirées de l’Annexe T 2, sont proposées. Ces mesures pourraient être mises à jour et complétées au besoin par les environnementalistes de l’UCR et du PASE avec le Comité Régional de Suivi Environnemental (CRSE). ➢ Supervision et évaluation des études environnementales L’environnementaliste de l’UCR en collaboration avec l’environnementaliste du PASE devra superviser et évaluer les études environnementales. Les actions qui suivent lui incomberont :

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• Mise à la disposition du consultant de l’ensemble de la documentation relative au projet (fiche technique du projet, rapport d’évaluation des enjeux environnementaux et sociaux, TDRs validés de l’étude) • Participation aux séances de cadrage de l’étude • Conduite des missions de reconnaissance de terrain du consultant • Participation aux séances de consultation du public • Validation des rapports intermédiaires, et du rapport provisoire et son dépôt à la DEEC pour examen et validation par le comité technique • Préparation, en collaboration avec le consultant, de la réunion de validation du rapport provisoire • Vérification et validation de l’intégration des observations du comité technique • Participation aux audiences publiques aux côtés de la DREEC et du consultant • Validation du rapport final et son dépôt à la DEEC • Élaboration d’une synthèse de l’étude et publication des résultats.

➢ Élaboration du rapport Cette tache revient au consultant dont le travail doit être conforme entre autres : • A l’Arrêté ministériel N° 9471 MJEHP – DEEC en date du 28 novembre 2001 portant contenu des termes de références des études d’impact • A l’arrêté Ministériel N° 9468 MJEHP-DEEC en date du 28 novembre 2001 portant réglementation de la participation du public à l’étude d’impact environnemental • A l’arrêté ministériel N° 9472 MJEHP-DEEC en date du 28 novembre 2001 portant contenu du rapport de l’Étude d’impact environnemental (au cas où c’est une EIES qui est demandée) Les instances du projet devront procéder à une revue du rapport pour s'assurer que les mesures définies puissent être intégrées au système de suivi évaluation du projet.

Étape 5 : Examen/approbation des rapports d’EIES et d’AEI La DEEC à travers le comité technique va procéder à l’examen et à l’approbation du rapport soumis, notamment les mesures d’atténuation proposées, pour s’assurer que tous les impacts environnementaux et sociaux ont été identifiés et que des mesures d’atténuation appropriées ont été proposées.

Le Ministère chargé de l’environnement émet le certificat de conformité environnementale qui est partagé par l’UCR avec la Banque mondiale pour archivage. NB : Les rapports élaborés devront être soumis à la Banque mondiale pour avis avant ou après leur pré-validation par le comité technique. Étape 6 : Publication des rapports d’EIES et d’AEI

Pour satisfaire aux exigences des procédures d’évaluation environnementale, l’UCR diffusera les documents de sauvegardes dans la zone du sous-projet et autorisera la Banque mondiale à diffuser les documents sur son site Web. Un exemplaire des documents devra être déposé à la mairie de la commune concernée. Étape 7 : Intégration des mesures environnementales dans les DAO ou tout autre document utilisé pour la commande privée :

Dès le dépôt du rapport provisoire complet, le responsable de la passation des marchés du porteur du projet s’assure que les mesures environnementales et sociales qui doivent être exécutées par les entreprises sont intégrées dans le DAO à lancer. Un DAO ne devrait pas être lancé sans avoir inclus lesdites mesures si l’activité ou le sous-projet était soumis à une EIE. Des clauses environnementales

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seront également intégrées dans le contrat de la mission de contrôle, comme directives environnementales à suivre pour l’exécution des travaux. A cet effet, le PASE et l’UCR veilleront à l’intégration des mesures dans le bordereau de prix unitaires, afin de garantir la prise en compte dans le marché des aspects environnementaux et sociaux. Toutes les entreprises et prestataires devront préparer et mettre en œuvre un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES –Entreprise). L’environnementaliste de l’UCR, en collaboration avec son homologue du PASE vont approuver les PGES-Entreprise avec l’appui des prestataires chargés du suivi de la mise en œuvre (Missions de contrôle).

Afin de limiter le nombre de marchés à passer, la demande de proposition visant le recrutement l'ingénieur conseil devra comporter l'obligation pour cet ingénieur d'assurer la supervision de l'ensemble des mesures environnemental et social lié à la construction et même probablement de la prise en charge de la supervision des éléments liées à la mise en œuvre du plan de gestion environnemental et social.

Étape 8 : Exécution/mise en œuvre des mesures non contractualisées avec les entreprises de construction

Il s’agit des mesures prévues par les PCGES du projet et d’autres prescrites par des études spécifiques qui ne sont pas exécutées par les entreprises. L’environnementaliste de l’UCR et celui du PASE en étroite collaboration avec le Spécialiste en Passation de marchés du projet, recruteront des prestataires spécialisés pour la mise en œuvre de ces mesures.

Étape 9 : Surveillance-contrôle/supervision-environnementale et sociale : La surveillance ou contrôle/supervision environnementale et sociale, se fera aux niveaux interne et externe.

➢ La surveillance de proximité de la mise en œuvre des mesures E&S Cette surveillance permet de vérifier au jour le jour le respect des clauses environnementales et sociales prévues dans les commandes engagées. La surveillance de proximité de l’exécution des travaux sera assurée par le Bureau de Contrôle recruté par l’UCR/PASE.

➢ La supervision des activités

Elle sera assurée par l’environnementaliste de l’UCR et son homologue du PASE ainsi que par les Experts de Sauvegardes de la Banque mondiale

Étape 10 : Diffusion du rapport de surveillance

L’UCR est responsable de la diffusion du rapport de surveillance, avec la collaboration de son Expert en Environnement.

Étape 11 : Suivi environnemental et social

➢ Suivi interne C’est une responsabilité de l’UCR et du PASE selon le mécanisme qui sera défini dans le présent CGES du projet pour détecter précocement des impacts imprévus, vérifier des impacts incertains et s’assurer de l’efficacité de certaines mesures d’atténuation.

➢ Suivi Externe (contrôle régalien)

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Il sera effectué par la DEEC qui a le mandat régalien de suivre sur le plan national la mise en œuvre des PGES sur la base des termes du Certificat de conformité délivré par le Ministère chargé de l’environnement.

➢ Évaluation : Il sera effectué par un consultant indépendant et par la Banque à mi par-parcours et à la fin du projet.

Étape 12 : Renforcement des capacités des acteurs en mise en œuvre E&S

Les actions de renforcement des capacités visent à faciliter l’exécution de la gestion environnementale et sociale du projet aussi bien en phase construction qu’en phase exploitation. Ces actions sont optimisées et sont en lien direct avec les projets. L’environnementaliste de l’UCR et du PASE est responsable de la planification et de l’exécution de ces mesures.

Étape 13 : Audit / Évaluation de la mise en œuvre des mesures E&S

L'audit sera réalisé par des consultants (nationaux) à mi-parcours et à la fin du projet.

Le tableau 16 récapitule le processus d’intégration des mesures de gestion environnementale et sociale dans la mise en œuvre des sous projets.

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Tableau 22 : Processus d’intégration des mesures de gestion environnementale et sociale dans la mise en œuvre des sous projets

Étapes/Activités Responsable Appui/ Collaboration Prestataire 1. Identification de la localisation/site et principales PASE • Services techniques caractéristiques techniques du sous-projet • l’Unité de Coordination Ingénieur conseil Régionale (UCR) • Municipalités 2. Remplissage du formulaire de Sélection Spécialistes en Sauvegarde • DEEC environnementale (Screening-remplissage des Environnementale (SSE) et Sociale • Commune formulaires), et détermination du type d’instrument (SSS) du PASE spécifique de sauvegarde (EIES, Audit E&S, AS) 3. Approbation de la catégorisation DEEC PASE Banque mondiale 4. Préparation de l’instrument de sauvegarde environnementale et sociale 4.1. Préparation des TDR SSE et SSS du PASE DEEC/DREEC Banque mondiale 4.2. Approbation des TDR DEEC/DREEC SSE et SSS du PASE Banque mondiale 4.3. Sélection d’un bureau d’étude ou d’un consultant Unité de Coordination du Projet Responsable passation de pour la réalisation des études environnementales marchés de SENELEC SSE et SSS du PASE 4.4. Supervision et évaluation des études SSE et SSS du PASE Banque mondiale ; environnementales DEEC/DREEC 4.5. Élaboration Simples mesures SSE et SSS du PASE • SSE et SSS du PASE Consultant agréé des instruments environnementales et sociales • DEEC/DREEC ; Banque mondiale de sauvegarde AEI (avec PAR ou non) SSE et SSS du PASE • SSE et SSS du PASE Consultant agréé environnementale • DEEC/DREEC, Banque mondiale et sociale EIES approfondie (avec PAR ou SSE et SSS du PASE • SSE et SSS du PASE Consultant agréé non) • DEEC ; Banque mondiale 5. Examen et approbation des rapports d’EIES et d’AEI DEEC/DREEC • SSE et SSS du PASE Communes et obtention du certificat environnemental Banque mondiale

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Étapes/Activités Responsable Appui/ Collaboration Prestataire 6. Publication des rapports d’EIES et d’AEI Unité de coordination du projet • DEEC • Médias (UCP) Banque mondiale ; Municipalités 7. Intégration dans le dossier d’appel d’offres (DAO) du SSE et SSS du PASE • SPM projet, de toutes les mesures de la phase des travaux • SSE et SSS du PASE Ingénieur conseil qui doivent être contractualisées avec l’entreprise ; SSE et SSS du PASE • RAF du PASE Approbation du PGES entreprise Ingénieur conseil • SSE et SSS du PASE • Consultants 8. Exécution/Mise en œuvre des mesures non Entreprises • Commune ; • ONG contractualisées avec l’entreprise de construction • Structures publiques compétentes (conventions) 9. Surveillance – contrôle/supervision environnementale et sociale 9.1. Surveillance de proximité • SSE et SSS du PASE SSE et SSS du PASE • Ingénieur conseil

9.2. Supervision environnementale et sociale SSE et SSS du PASE • DEEC/DREEC ; Banque mondiale • Ingénieur conseil 10. Diffusion du rapport de surveillance Unité de coordination du projet DEEC/DREEC environnementale et sociale • Banque mondiale 11. Suivi environnemental et social, évaluation, audit 11.1. Suivi interne SSE et SSS du PASE • SSE et SSS du PASE. • DEEC/DREEC Ingénieur conseil • Banque mondiale • Consultants 11.2. Suivi environnemental et social (externe) • DEEC/DREEC • SSE et SSS du PASE • Laboratoires agréés ONG 11.3. Évaluation à mi-parcours et évaluation finale Spécialistes en Sauvegarde • SSE et SSS du PASE • Consultants indépendants, Environnementale (SSE) et • DEEC/DREEC Sociale (SSS) du PASE • Banque mondiale • Banque mondiale • Consultants 12. Renforcement des capacités des acteurs en mise en SSE et SSS du PASE • DEEC/DREEC • Structures publiques œuvre E&S • Banque mondiale compétentes (conventions)

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Étapes/Activités Responsable Appui/ Collaboration Prestataire 13. Audit de mise en œuvre des mesures E&S SSE et SSS du PASE • DREEC/DEEC • Consultants • Autorité locale • Banque mondiale

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7.2. Mécanisme de gestion des plaintes et conflits La mise en œuvre du projet comportera des risques de plaintes et réclamations pour divers motifs. Aussi le(s) promoteur(s) de chaque sous-projet et les entreprises qui seront chargées des travaux devront à minima élaborer chacun (ou faire élaborer) un mécanisme de gestion des griefs qui seront exprimés tout au long du cycle du sous-projet en question. Ils devront élaborer, financer et doter de moyens appropriés le mécanisme avant le lancement des travaux pour ce qui est du promoteur(s), et dès le démarrage des travaux en ce qui concerne l’entreprise.

Le mécanisme de gestion devra faire l’objet d’une vaste diffusion en langues et formes appropriées (réunions d’information, communiqués de presse aux radios locales, affichages aux mairies concernées), être facilement accessible aux personnes susceptibles d’être affectées et dans la mesure du possible, la Banque mondiale qui devra être systématiquement et en temps réel, informée des travaux (du mécanisme de gestion des plaintes) et du niveau d’avancement des résolutions.

Le mécanisme de gestion des plaintes devra être élaboré et partagé avec les populations. Le Projet rédigera des rapports périodiques faisant mention en plus de la prise en compte des réclamations et de l’état d’avancement des résolutions, du bilan de ses activités. L’accessibilité, la transparence, la confidentialité et l’exigence de traitement de toutes plaintes reçues devront être ses principes directeurs. Les plaintes pour les impacts liés aux travaux comme celles dues à une perte de bien devront être collectées et traitées dans la transparence et sans préjudice pour le plaignant.

Il faut rappeler que le PASE dispose d’un MGP qui devra être pris en compte, partagé avec les acteurs avant le démarrage des activités.

Les plaintes (sauf celles liées aux VBG/EAS/HS) seront traitées à deux niveaux : • Niveau local (Village/Quartier, Commune, Département) à travers le règlement à l’amiable en première, en seconde et en troisième instance • Recours judiciaire

7.2.1. Règlement à l’amiable

Dans le but de garantir l’accessibilité au MGP, le règlement à l’amiable s’opérera suivant les niveaux suivants : ▪ Le niveau « village » qui implique les Chefs de villages et notables ; les représentants des délégations régionales de SENELEC ; des ONGs facilitatrices et les plaignants ▪ Le niveau communal à travers le Conseil municipal, élargi aux représentants des délégations régionales de SENELEC ; des ONGs facilitatrices et les plaignants ▪ Le niveau départemental à travers le Conseil départemental élargi aux ONGs facilitatrices et les plaignants

Les voies de recours (à l’amiable ou arbitrage) sont à encourager et à soutenir très fortement (sauf pour les plaintes liées à VBG/EAS/HS). Si toutes ces initiatives se soldent par un échec, on envisage alors le recours juridique comme dernier ressort.

7.2.1.1. Règlement à l’amiable en première instance

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Le premier examen sera fait par le village ou le quartier dans un délai de 5 jours ouvrables. Si elle détermine que la requête est fondée, le plaignant devra bénéficier des réparations adéquates. Ce comité comprendra au moins les personnes suivantes :

• Le Chef de village/quartier, Président • Trois représentants des populations, choisis par exemple parmi les organisations communautaires de base, les femmes, les anciens ou les autorités traditionnelles selon les cas, des représentants des différentes catégories socio professionnelles • Un représentant d’une ONG ou association locale présente sur le terrain • Un représentant de l’UEP/ECOREAB, Secrétaire • Un représentant de la délégation régionale de SENELEC • Un représentant de la communauté Si le plaignant n’est satisfait du traitement en première instance, le second examen sera fait en seconde instance.

Les plaintes liées aux VBG/EAS/HS ne seront pas traitées à ce niveau. Le rôle des membres du comité local (s'ils sont choisis comme points d'entrée VBG/EAS/HS par les femmes et les jeunes consultées dans les différentes zones du Projet) sera de référer le plaignant aux fournisseurs de services de VBG.

7.2.1.2. Règlement à l’amiable en seconde instance

Si le plaignant n’est pas satisfait du traitement en première instance, le deuxième examen sera fait dans un délai d’une semaine au niveau des Communes qui implique les autorités communales (Maires ; élus locaux) et les services techniques. Au sein des Conseils municipaux, il sera mis en place un comité restreint de règlement des litiges, élargi aux acteurs non gouvernementaux et aux représentants des communautés. Ce comité restreint interviendra si le niveau communal n’évolue pas dans son appréciation ou si les motifs sont complexes et/ou dépassent le cadre du projet. Il comprendra au moins les personnes suivantes :

• Le Maire ou son représentant, Président • Le Chef de village / quartier concerné • Les services techniques impliqués sur les questions foncières • Un représentant d’une ONG ou organisation présente sur le terrain • Un représentant de l’UEP/ECOREAB, Secrétaire • Un représentant des communautés

7.2.1.3. Règlement à l’amiable en troisième instance

Si le plaignant n’est pas satisfait du traitement en deuxième instance, le troisième examen sera fait dans un délai de 15 jours au niveau départemental qui implique les autorités Administratives locales (les Préfets du département), des ONG dédiées à recruter et les services techniques. Au sein du département, il sera mis en place un comité restreint de règlement des litiges, élargi aux acteurs non gouvernementaux et aux représentants des communautés. L’UEP/ECOREAB mettra en place un programme de renforcement de capacités de ses acteurs qui auront la responsabilité de s’assurer que le mécanisme de règlement de plaintes fonctionne en respectant les principes d’équité, de transparence, d’efficacité, de confidentialité et documentation de toutes les plaintes ou demandes de feed-back.

Ce comité restreint interviendra si le niveau communal n’évolue pas dans son appréciation ou si les motifs sont complexes et/ou dépassent le cadre du projet (dissensions familiales autour du partage des biens, par exemple) et comprendra au moins les personnes suivantes : 78

• Un représentant de l’Administration local (Préfet ou son Adjoint), Président • Les services techniques impliqués sur les questions objet de la plainte (foncières et autres eaux et forêts, agriculture, etc.) • Trois représentants des populations, choisis par exemple parmi les organisations communautaires de base, les femmes, les jeunes, les anciens ou les autorités traditionnelles selon les cas, des représentants des différentes catégories socio professionnelles. • Un représentant d’une ONG ou organisation religieuse présente sur le terrain dans la zone concernée et jouissant d’une haute estime de la part des populations • Un représentant de l’UEP/ECOREAB, Secrétaire

7.2.1.4. Canaux de dépôt des plaintes

Les plaintes seront réceptionnées à travers différents canaux de dépôt et enregistrées au niveau des commissions. Pour rendre le mécanisme accessible à tous les ayants droit, plusieurs voies sont proposées : • Appel téléphonique • Courrier électronique • Courrier physique (à déposer au niveau des commissions locale, communale ou départementale) ; • SMS • WhatsApp • Personne à personne • Réunion Les numéros de téléphone, adresses physiques et e-mail des différentes commissions en charge de la gestion de ce mécanisme seront communiqués, affichés dans les Mairies. L’objectif est de permettre à toutes les personnes, y compris les femmes et personnes vulnérables, d’utiliser ce mécanisme, de façon gratuite. Les plaignants ont la possibilité de déposer leurs plaintes de façon anonyme. Tous ces aspects devront être pris en charge dans les activités de communication initiées en vue de la diffusion de ce mécanisme. Au niveau de chaque comité, un point focal sera désigné pour collecter et enregistrer les plaintes, mais aussi pour veiller à ce que les plaintes soient traitées de façon diligente. Par exemple, les comités pourraient instituer des réunions hebdomadaires d’examen et de traitement des plaintes reçues.

Le suivi du mécanisme de gestion des plaintes sera sous la responsabilité du Spécialiste en Sauvegardes Sociales (SSS) que l’UEP/ECOREAB va recruter. . Il mettra en place un système de suivi efficace, afin de maintenir le MGP fonctionnel et performant. Les statistiques seront partagées à travers des rapports périodiques préparés par le spécialiste en Sauvegardes Sociales et pendant les réunions tenues avec les parties prenantes.

L’UEP/ECOREAB mettra en place un programme de renforcement de capacités de ces acteurs qui auront la responsabilité de s’assurer que le mécanisme de règlement de plaintes fonctionne en respectant les principes d’équité, de transparence, d’efficacité, de confidentialité et documentation de toutes les plaintes ou demandes de feed-back.

7.2.2. Recours juridique

Le recours direct à la justice est possible pour un plaignant, avec ou sans recours à la voie amiable et à l’arbitrage. Si le plaignant n’est pas satisfait, il peut saisir la justice à travers le tribunal régional. Toutefois, c’est une voie à suivre en dernier recours, et elle n’est pas recommandée pour le projet car pouvant induire des coûts et des délais non maitrisables. Par contre, pour une plainte liée à la VBG/EAS/HS le recours à la justice est possible si le plaignant souhaite poursuivre dans cette voie, y compris en dernier recours.

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En cas de recours juridique, la procédure normale du pays (décrite par la loi) est la suivante : (i) le plaignant rédige une plainte adressée au Juge du Tribunal de la région concernée ; (ii) le plaignant dépose la plainte au Tribunal régional ; (iii) le Juge convoque le plaignant et le représentant de l’UEP/ECOREAB pour les entendre ; (iv) le Juge commet au besoin une commission d’évaluation du bien affecté ; (iv) le Juge rend son verdict.

Les lourdeurs liées aux procédures judiciaires ne devront nullement pousser le promoteur et/ou les entreprises à dissuader les plaignants de recourir à la justice formelle. Ces derniers devront au contraire, bénéficier d’une assistance judiciaire qui pourra être l’œuvre de la société civile, d’ONGs de protection de l’environnement ou défense des droits de l’homme. Chaque personne affectée, tout en conservant la possibilité de recourir à la justice, pourra faire appel à ce mécanisme.  Information et sensibilisation

Afin de minimiser les risques de plaintes, la sensibilisation du personnel de l’entreprise et de ses prestataires sur le respect des clauses contractuelles et des mesures du PGES des études environnementales (respect des coutumes locales, lutte contre les violences basées sur le genre…) ; la sensibilisation des populations sur les comportements à éviter (respect des mesures sécuritaires…) par les ONG devra être de rigueur. Pour ce faire, le projet et l’entreprise devront nouer des partenariats avec des ONGs ou des associations locales (groupements de femmes, associations sportives et culturelles) pour une large diffusion de l’information et éventuellement élaborer des supports documentaires à laisser aux populations (explication du sens d’éventuels des panneaux mis en place, comportements à éviter…). Ces aspects devront être pris en compte dans le plan de communication.  Suivi et clôture des plaintes

Une fois qu’une résolution de la plainte aura été convenue ou qu’une décision de clore le dossier aura été prise, l’étape finale consistera en la mise en œuvre du règlement, le suivi des résultats par l’environnementaliste du Porteur du projet et la conclusion de la plainte. Les problèmes survenus pendant la mise en œuvre seront étudiés dans le cadre du suivi. Dans certains cas, il sera nécessaire de procéder à des ajustements pour s’assurer que les causes profondes des plaintes soient traitées et que les résultats soient conformes à l’esprit de l’accord original. L’expérience acquise au cours du suivi pourra aussi être mise à profit pour affiner le processus de traitement des plaintes.

La clôture du dossier surviendra après la vérification de la mise en œuvre de la résolution de la plainte qui a été convenue. Il pourra être demandé aux parties de fournir un retour d’information sur leur degré de satisfaction à l’égard du processus de traitement des plaintes et du résultat. Même en l’absence d’accord, il sera important de clore le dossier, de documenter les résultats et de demander aux parties d’évaluer le processus et sa conclusion.

Il sera impératif de documenter le processus de traitement des plaintes. La clôture devra intervenir une fois les plaintes et leur processus de traitement (électronique, etc.) archivés dans le système de suivi- évaluation mis en place le Porteur du projet.

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 Schéma du mécanisme de gestion des plaintes

La figure 4 schématise le processus de traitement des plaintes (sauf celles liées aux VBG)

7.3. Dispositions complémentaires pour minimiser les situations conflictuelles et lutter contre les VGB/EAS/HS/VCE

7.3.1. Élaboration des codes de conduite Si gérer les plaintes est une bonne chose, les éviter est encore meilleur. ECOREAB devra pour cette raison, appuyer les entreprises à mettre sur pied un Code de conduite qui définisse les obligations des uns et des autres et les sanctions à l’encontre des contrevenants. Les entreprises devront par ailleurs, élaborer des plans d’action VGB-VCE dont la mise en œuvre requerra la mobilisation d’une Equipe de conformité VBG/VCE (EC) devant comprendre au moins :

• Un spécialiste en genre et VBG • Un gestionnaire chargé de l’hygiène et de la sécurité du travail ou toute autre personne ayant le temps et l’expérience nécessaires pour la prise en charge des questions de VBG et VCE. Ce gestionnaire devra être nommé par l’entrepreneur2 • Un consultant qui sera chargé de la supervision des questions ayant trait à la lutte contre les VBG et VCE

2 Lorsqu'il y a plusieurs entrepreneurs qui travaillent sur le projet, chacun doit nommer un représentant, le cas échéant. 81

• Un prestataire local de services ayant de l’expérience en matière de VBG et VCE (ONG, etc.). Ce besoin de prestataire nécessitera une cartographie des services de soutien aux survivantes de VBG/VCE (minimum médical, psychosocial et juridique) dans toutes les zones d’intervention du projet avant le début de l'activité. Un consultant pourra être engagé pour collecter des informations et évaluer la qualité des services et éventuellement les besoins d'un soutien financier

L’EC aura la responsabilité :

• D’approuver les modifications du Code de conduite VBG/VCE • De préparer un Plan d’action pour la prévention et la lutte contre les VBG/l’EAS/HS. Ce plan indiquera comment seront mis en place les protocoles et mécanismes nécessaires pour minimiser le risque d’aggravation des VBG/EAS/HS dans le cadre du projet, ainsi que pour faire face aux éventuels incidents de VBG/EAS/HS qui pourraient survenir. Il devra refléter les Codes de conduite et définir :

o Les Procédures relatives aux allégations de VBG/VCE o Les Mesures de responsabilité et de confidentialité o Une Stratégie de sensibilisation o Un Protocole d’intervention en cas de VBG/VCE

• D’obtenir l’approbation du Plan d’action VBG/VCE par la Direction de l’entreprise, le PASE et la Banque mondiale • D’obtenir l’autorisation du Plan d’action VBG/VCE par le PASE et la Banque mondiale avant sa mise en œuvre • De réceptionner les plaintes de VBG/VCE, d’assurer leur traitement et le suivi des résolutions convenues, d’assurer l’application des sanctions prévues • De documenter les plaintes, leur traitement et le suivi de la mise en œuvre des résolutions ; • De s’assurer que les statistiques des plaintes pour VBG/VCE sont à jour et soit incluses dans les rapports réguliers du projet

L’équipe de conformité (EC) tiendra des réunions trimestrielles de mise à jour pour discuter des moyens de renforcer les ressources et le soutien en matière de VBG et VCE pour les employés et les membres des communautés.

7.3.2. Élaboration d’un plan de gestion de la main-d’œuvre et d’un mécanisme de gestion des plaintes des travailleurs (MGPT)

L’entreprise en charge des travaux devra disposer d’un plan de gestion de la main d’œuvre et d’un mécanisme de gestion des plaintes des travailleurs (MGPT).

L'objectif du plan de gestion de la main d'œuvre (PGMO) du projet sera d'identifier et de clarifier les problèmes spécifiques et potentiels liés au travail et que les acteurs principaux doivent comprendre et prendre en compte dans le contexte du Projet.

Le mécanisme de gestion des plaintes dédié aux travailleurs assurera la collecte des différents types de plaintes (plaintes liées aux conditions sanitaires et sécuritaires, aux conditions des travailleurs, aux salaires, aux congés, à la prise en charge médicoprofessionnelle, aux équipements de travail et de protection, etc.) et les traitera sans discrimination et menace, et dans les délais légaux.

Les principes directeurs de ce mécanisme de gestion des plaintes dédié aux travailleurs des entreprises sont :

▪ Fourniture d'informations : tous les travailleurs doivent être informés du mécanisme de réclamation au moment de leur embauche, et les détails de son fonctionnement doivent être facilement accessibles, par exemple, dans la documentation des travailleurs ou sur les tableaux d'affichage. Tous les travailleurs doivent comprendre les liens du mécanisme de réclamation et 82

du code de conduite ou leurs rôles, responsabilités et comportements interdits (comme EAS / HS) seront détaillés dans le code de conduite avec des sanctions en cas de faute. ▪ Transparence du processus : les travailleurs doivent savoir à qui ils peuvent s'adresser en cas de grief et connaître le soutien et les sources de conseils qui sont à leur disposition. Tous les cadres hiérarchiques et supérieurs doivent connaître la procédure de règlement des griefs de leur organisation. ▪ Mise à jour : la procédure doit être régulièrement revue et mise à jour, par exemple en faisant référence à toute nouvelle directive statutaire, à tout changement de contrat ou de représentation. ▪ Confidentialité : le processus doit garantir qu'une plainte est traitée de manière confidentielle. Bien que les procédures puissent spécifier que les plaintes doivent d'abord être adressées au supérieur hiérarchique des travailleurs, il devrait également être possible d'adresser un grief en premier lieu à un autre responsable, par exemple un responsable des ressources humaines (personnel). ▪ Non-rémunération : les procédures doivent garantir que tout travailleur qui porte plainte ne fera l'objet d’aucune représailles notamment d’ordre salarial. ▪ Délai raisonnable : les procédures devraient prévoir du temps pour examiner les plaintes de manière approfondie, mais devraient viser des résolutions rapides. Plus la durée de la procédure est longue, plus il peut être difficile pour les deux parties de revenir à la normale par la suite. Des délais doivent être fixés pour chaque étape de la procédure, par exemple, un délai maximum entre le moment où un grief est soulevé et la mise en place d'une réunion pour l'examiner. ▪ Droit de recours : un travailleur doit avoir le droit de faire appel auprès de la Banque mondiale ou des tribunaux nationaux s'il n'est pas satisfait de la conclusion initiale. ▪ Droit d'être accompagné : lors de toute réunion ou audience, le travailleur doit avoir le droit d'être accompagné par un collègue, un ami ou un représentant syndical. ▪ Tenue de registres : des documents écrits doivent être conservés à tous les stades. La plainte initiale doit être formulée par écrit si possible, avec la réponse, les notes de toute réunion et les conclusions et les raisons de ces conclusions. ▪ Relation avec les conventions collectives : les procédures de réclamation doivent être conformes à toute convention collective. ▪ Relation avec la réglementation : les procédures de grief doivent être conformes au code national du travail. Le traitement des plaintes vise à recevoir, évaluer et traiter les plaintes liées au Projet est décrit ci- dessous. Les responsabilités spécifiques des principales parties prenantes sont présentées dans le présent document ainsi que le mécanisme et les canaux disponibles dans la zone du Projet pour traiter les plaintes.

Ce mécanisme est principalement destiné aux travailleurs des entreprises adjudicataires des travaux. Les principales plaintes susceptibles d’être formulées par les travailleurs sont souvent :

• Non-respect de l’Entrepreneur de la réglementation du travail notamment sur les heures de travail, la rémunération, etc. • Non signature de contrats pour les travailleurs • Absence de prise en charge sanitaire • Non-conformité des installations de chantier (absence de vestiaires et de toilettes en bon état, absence d’aires de repos) • Défaillance du système de protection individuelle des travailleurs (absence d’EPI, non-conformité des engins et équipements de chantier) • Violences basées sur le genre, et surtout exploitation et abuse sexuel et harcèlement Cette procédure inclue les étapes clés ci- dessous : 83

• la réception et accusé réception de la plainte • l’enregistrement de la plainte dans le système de gestion de l’information • l’analyse de la plainte • la résolution de la plainte • la vérification et le suivi • la clôture de la plainte

7.3.3. Gestion des plaintes relatives aux VBG/EAS/HS/VCE Le Mécanisme de gestion des plaintes (MGP) du projet devra comprendre un volet spécifique qui sera destiné à la gestion des plaintes pour VBG/ EAS/HS et VCE. Ce volet devra être géré par une spécialiste en genre et VBG (une femme) qui travaillera en collaboration avec la Cellule de gestion du projet et coordonnera l’équipe de conformité.

7.3.3.1. Les Principes/procédures de signalement

• Garantir l’anonymat • Fournir à la survivante un environnement sûr (sécurité physique et évaluation des risques résiduels), en respectant les principes de confidentialité • Respecter les souhaits, les droits et la dignité de la survivante • Assurer la non-discrimination • Déterminer les besoins immédiats des survivantes et les référer vers les services appropriés ; • Fournir à la survivante des informations sur les services de VBG disponibles auprès des prestataires de services • Demander à la survivante le moyen par lequel elle préfère être contactée (téléphone mobile ou fixe celui d´un(e) ami(e) ou par le biais d’une personne de confiance) Pour le signalement des cas ou le dépôt des plaintes liées aux VBG/EAS/HS, et dans le but d’offrir une prise en charge globale aux survivants (es), le Projet pourrait contractualiser, dans chaque zone d’intervention, avec un fournisseur de services (centre d’appui, poste/centre de santé, ONG, association de défense des droits de l’Homme, etc.) qui serait chargé de dérouler et de coordonner toute la procédure de prise en charge, (médicale, psychosociale, juridique), dans le respect strict des principes de confidentialité, de respect de la vie privée de la survivante, de sûreté et d’accessibilité.

Auparavant, le Projet organisera dans chaque zone d’intervention, des consultations avec les femmes et les jeunes filles pour recueillir leurs avis sur le fournisseur pressenti (accessibilité, qualité de l’accueil et du service, sûreté, etc.) La prise en compte de ces avis est essentielle dans le choix du fournisseur.

Dès que la signature du partenariat avec le fournisseur (poste/centre) sera effective, une campagne de communication sera conduite par l’équipe de conformité, sous la coordination de la spécialiste en genre et VBG, dans le but de diffuser le dispositif (les contacts et adresses du fournisseur de services, la chaine de prise en charge et les services offerts, les principes et procédures, etc.)

La spécialiste en genre et VBG sera le point focal du dispositif de prévention, d’atténuation et prise en charge des VBG/EAS/HS. Elle collectera, avec l’appui des autres membres de l’équipe de conformité, toutes les plaintes déposées directement auprès du Projet et se chargera de référer les survivantes auprès du fournisseur dans les meilleurs délais pour une prise en charge globale et individualisée.

Pour le traitement de toutes plaintes liées aux VBG/EAS/HS, le consentement de la survivante sera recueilli au préalable.

7.3.3.2. La prise en charge des cas d’exploitation, d’abus et d’harcèlement sexuels

Conformément aux procédures opérationnelles standards de prise en charge et de prévention des VBG adoptées par le Sénégal, la prise en charge comprendra :

▪ Une prise en charge médicale 84

▪ Une assistance psychosociale ▪ Une assistance pour une protection physique (sécurité) ▪ Une assistance juridique

Réponse médicale

Le fournisseur de services sélectionné dans le cadre de la prise en charge des VBG/EAS/HS qui surviennent au cours de la mise en œuvre de ce Projet a pour mission principale, d’assurer une prise en charge médicale confidentielle, accessible, compatissante et appropriée des survivantes de la VBG/EAS/HS, dans un climat de sécurité. Pour la violence sexuelle, la prise en charge médicale comprend au moins :

• Un examen et la description par écrit de l’état de la survivante notamment blessures et ecchymoses • Le traitement des blessures • La prévention des maladies sexuellement transmissibles, y compris IST-VIH-SIDA (prophylaxie VIH avec les ARV) • La prévention d'une grossesse non voulue (contraception d’urgence) • La collecte de preuves médicolégales minimales (pour la réponse judiciaire) • Un appui psychologique/affectif • Une documentation médicale (délivrance d’un certificat médical gratuit pour la survivante pour tous les cas de VBG) • La liste des services d’assistance psychologique, juridique/judiciaire, sécurité, réinsertion sociale • Un suivi social, familial, réhabilitation économique, suivi scolaire. En effet, le projet devra veiller à ce que ce fournisseur de soins médicaux partenaires, disposent de kits d’urgence pour la prise en charge des violences sexuelles. Ces kits d’urgence doivent comprendre :

• Des ARV pour une prophylaxie post exposition, en vue de prévenir le VIH (dans les 72h qui suivent l’incident du viol) • Une contraception d’urgence en vue de prévenir une éventuelle grossesse • Un protocole pour la prise en charge des blessures (prophylaxie antitétanique) • Un protocole pour la prévention et le traitement des infections sexuellement transmissibles, et la vaccination contre le tétanos et l’hépatite B Pour les cas de harcèlement sexuel, d’exploitation ou d’abus sexuel : tous devront être signalés à la Banque mondiale, dans le respect des principes de confidentialité et du consentement éclairé (pas d’informations spécifiques sur les survivantes). Les données à fournir porteront sur :

• La nature de la violence • Le lien avec le Projet (dans les mots/opinion de la survivante) • La localisation • L’âge et le sexe de la survivante et l’auteur présumé (ainsi que son employeur) si disponible, et la référence vers des services si tel a été le cas Réponse psychosociale, soutien affectif et réponse de sûreté et de sécurité

Dans chaque région d’intervention du Projet, le fournisseur de services sélectionné devra offrir toute l’assistance nécessaire aux survivantes, y compris l’assistance juridique/judiciaire pour leur permettre de saisir les juridictions compétentes.

7.3.3.3 SUIVI ET RAPPORTAGE

Le suivi adressera les indicateurs clés sur le mécanisme de gestion des plaintes, notamment : • La catégorisation des réclamations • Le nombre de plaintes reçues par type / catégorie de canal de réception au cours du mois

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• Le nombre de plaintes éligibles au cours du mois • Le nombre de réclamations en suspens à la fin du mois et comparaison avec le dernier mois • Le nombre et le pourcentage de plaintes qui ont abouti à un accord • Le nombre et le pourcentage de plaintes résolues • Le nombre et le pourcentage de plaintes résolues dans le délai prévu par le MGP • Le nombre et le pourcentage de plaintes ayant fait l’objet des recours • Le nombre de représailles suite aux dénonciations • Le nombre de plaintes ayant fait l’objet d’une saisine aux tribunaux

Par ailleurs, le suivi traitera des indicateurs qui devront être contenus dans le plan d’action d’atténuation et réponses aux risques VBG/EAS/HS.

• Le nombre de cas de VBG/EAS/HS et contre les enfants rapportés • Le pourcentage des cas VBG/EAS/HS référés vers les structures de prise en charge • Les types d’incidents (définition ou catégorisation des cas) • Le nombre ou pourcentage d’incidents (par type d’incident) en fonction:

- De l’âge de la survivante (adulte / enfant) - Si l’agresseur est lié à ECOREAB - Des services reçus, des renvois effectués et des actions en attente - Nombre de cas traités et clôturés - Nombre de cas en cours de traitement, contraintes - Sanctions prises en interne le cas échéant - % de travailleurs ayant signé le Code de Conduite - % de travailleurs ayant participé à une séance de formation sur le Code de Conduite - % répondants femmes au cours des consultations sur le Projet L’établissement des rapports de suivi sera complété par une analyse des risques qui se fera de façon continue pendant toute la durée de mise en œuvre du Projet.

Ces informations essentielles permettront au Projet, de mieux adapter les activités de gestion des plaintes, de prévention et de prise en charge des VBG/EAS/HS et VCE. A cet effet, l’accent sera mis sur des messages de sensibilisation, la redéfinition des cibles, la capitalisation des leçons et expériences. Par conséquent, le Projet collaborera avec les acteurs communautaires et autres organismes (publics et privés) offrant des services pour toutes ces questions.

L’existence du « mécanisme de gestion des plaintes pour VBG/ EAS/HS et VCE »» devra être portée à la connaissance du grand public. Elle devra faire l’objet d’affichage sur les chantiers, de spots radiophoniques aux radios locales, être évoquée pendant les séances d’information et de sensibilisation, et rappelée lors des quarts d’heure HSE et aux réunions hebdomadaires ou bihebdomadaires de chantier.

Ce mécanisme devra définir les procédures relatives aux allégations et au traitement des VBG/ EAS/HS et VCE, un protocole d’intervention en cas de VBG/ EAS/HS et VCE ainsi que des mesures de soutiens des victimes. Les dénonciations de VBG/ EAS/HS et VCE, pourront être faites en ligne, par téléphone (appel et SMS, WhatsApp), par courrier électronique ou physique et adressées à la spécialiste en genre et VBG coordonnatrice de l’équipe de conformité, ou directement aux fournisseurs de services sélectionnés dans les différentes régions d’intervention du Projet.

Toutes les plaintes pour VBG/ EAS/HS et VCE devront être immédiatement signalées à l’Équipe de conformité VBG/ EAS/HS et VCE. Des rapports documentant les plaintes pour VGB/ EAS/HS et VCE et leur traitement devront être transmis au PASE et à la Banque mondiale.

Si la plainte est déposée auprès du Projet (Spécialiste en genre et VBG/équipe de conformité) par un/e survivant(e) ou au nom d’un/e survivante, le plaignant sera directement référé au fournisseur de services pour recevoir des services de soutien pendant que l’équipe de conformité (EC) mène parallèlement une enquête sur la plainte. 86

La confidentialité de l’identité de le/la survivant(e) et/ou de la personne qui dénonce l’acte devront être préservée.

 Coût de mise en œuvre du MGP

Le mécanisme de gestion des plaintes aura besoin de ressources financières pour assurer son bon fonctionnement. Les ressources à provisionner annuellement pendant les phases de préparation, de réalisation des travaux et de repli sont pré-identifiées ci-dessous. Voir tableau 17. Ces ressources sont à la charge du projet. Les coûts pour la prise en charge d’éventuelles réparations civiles et/ou de frais de justice devraient être imputés aux crédits évaluatifs programmés dans le budget national et destinés à ce type de dépenses. Pour les entreprises de travaux, elles devront prendre en charge ce genre de dépenses.

Tableau 17: Coût du MGP

Rubrique Nature des Estimatio Quantit Provisions Provision Prise en dépenses n é (FCFA) USD charge moyenne par sous – composan te Appui aux - Frais de plaignants ou à déplacement, leurs de Budget représentants restauration et Projet hébergement 2770 (Coordin (si nécessaire) 300 000 1 500 0000 ation) - Rembourseme nt de frais de communicatio n (forfait téléphone) Appui logistique - Outils aux acteurs informatiques désignés dans la (scanner, Budget collecte des cartouches Projet plaintes d’encres, etc.) 600 000 3 000 000 5540 (Coordin Forfait ation) téléphone et connexion internet Provision pour - Forfait PM PM PM PM Budget le téléphone et Projet fonctionnement connexion (Coordin de l’Equipe de internet ation conformité Frais de actuelle (Experte Genre déplacement, du renforcée en de PASE) VBG/VCE restauration et hébergement (si nécessaire) Missions de - Frais de 4 500 000 terrain mission (3 900 000 (traitement des missions 8308 Budget

prévisionnelle Projet 87

plaintes en 1ére s par sous – (Coordin instance) composantes) ation) - Carburant Appui logistique - Forfait aux acteurs de téléphone et la 2éme instance connexion Budget de traitement internet Projet des plaintes - Frais de 7 385 (Coordin 800 000 4 000 000 déplacement, ation) de restauration et hébergement (si nécessaire) Provision pour - Forfait la diffusion du téléphone et Plan de réponse connexion VBG/EAS/HS et internet Soutien/accomp - Frais de 1 PM 1 100 000 000 agnement aux déplacement, fournisseurs de de services VBG restauration et hébergement (si nécessaire) Alimentation de la Fonction base de données nement Système de de suivi – de l’UCR suivi-évaluation évaluation du et archivage Porteur du projet et sauvegardes informatiques

NB. Système existant ainsi que ressources humaines dédiées Imprévus (10%) 1 300 000 2400 Total (FCFA) 14 300 000 26 401

Le Cadre de Politique de Réinstallation (CRP) du projet inclut un chapitre détaillé sur la gestion des conflits liés aux indemnisations. Il sera utilisé pour la résolution des conflits qui peuvent naître du fait des déplacements économiques et/ou physiques. Il est composé de quatre niveaux : • Le premier niveau de résolution est assuré par le chef de quartier ou de village assisté par les notables et le conseil de quartier • Le second niveau, en cas d'échec du premier, est assuré par le Maire de la localité concernée par le conflit, par la commission de gestion des conflits et toutes personnes ressources invitées par l’instance • Le troisième niveau, en cas d'impasse des deux premiers niveaux est la CDREI présidée par le Préfet, assisté par les notables et le Maire de la localité concernée • Le quatrième niveau, en cas d'échec du troisième fait intervenir le Préfet ou à la justice. Ces voies de recours (recours gracieux préalable) sont à encourager et à soutenir très fortement.

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Le tableau 18 suivant est proposé pour l’enregistrement et le suivi du traitement des plaintes (excluant les plaintes liées aux VBG/EAS/HS).

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Tableau 18 : Registre des plaintes excluant les plaintes liées aux VBG/EAS/HS

No du Date de Nom de la Où / comment la Nom et contact Contenu de la La réception de la Date de Résultat de la décision La décision a-t-elle été Le plaignant était-il satisfait de Une action de suivi dossier réception personne plainte a été reçue du plaignant (si réclamation plainte a-t-elle été décision (inclure les noms des communiquée au plaignant? O la décision? O / N (par qui, à quelle de la recevant la connus) (inclure toutes confirmée au prévue participants et la date de la / N date)? plainte plainte les plaintes, plaignant? décision) Si oui, indiquez quand, par qui Énoncez la décision. suggestions, (O / N - si oui, et par quel moyen de demandes de indiquez la date, la communication Si non, expliquez pourquoi et renseignements) méthode de si vous le savez, poursuivra- t-il et la type de communication et la procédure d'appel. réclamation (i.e. par qui) indemnisation, etc.)

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7.4. Prescriptions pour la gestion de la sécurité Les entreprises et autres organisation impliquées dans la mise en œuvre du projet devront produire des plans de gestion santé sécurité qui rencontrent les exigences de la norme environnementale et sociale numéro 2 et numéro 4 et couvrir les aspects qui suivent. Ces plans devront être validés par l’ingénieur conseil du PASE.

7.4.1. Gestion de la santé et de la sécurité des populations Conformément à la NES no 4 (Santé et sécurité des populations), le PASE devra évaluer les risques et effets sur la santé et la sécurité des populations et proposer des mesures de prévention et d’atténuation suivant le principe de hiérarchie d’atténuation suivante :

• De simples mesures telles l’information et la sensibilisation, l’aménagement de clôtures, l’installation de panneaux de signalisation et la mobilisation des gardiens… pour la maîtrise des risques jugés faibles ; • Le recours à des services de sécurité privés ou la collaboration du personnel de sécurité public (police ou armée) pour les risques de criticité plus élevée ; • Pour ce qui est des risques de criticité très élevée, notamment dans les contextes de fragilité, de conflit et de violence (FCV), la Direction du projet et celle des entreprises devront se tourner vers la force publique. Certains groupes au sein des communautés d’accueil pourraient présenter une sensibilité particulière au projet en raison de leurs âges, états de santé, niveaux d’éducation, professions, conditions socioéconomiques, statuts, sexes, handicaps… Le PASE devra veiller à ce que les études environnementales et sociales nécessaires aux sous-projets identifient ces catégories et proposent des mesures à même d’assurer leur inclusion au moment de l’exécution des sous-projets. Il veillera à ce que les mesures prescrites y compris à propos de la conception, de la construction, de l’exploitation et du démantèlement des éléments structurels du projet, conformément aux dispositions juridiques nationales, aux Directives ESS et aux autres BPISA, soient mises en œuvre par les entreprises, et documentées par les organismes de contrôle (Mission de contrôle, consultant assurant le suivi).

Le PASE également évaluer impérativement les risques supplémentaires que le public soit exposé à des accidents susceptibles de résulter de l’exploitation de ses infrastructures (lignes électriques, transformateurs, etc.) notamment en cas de catastrophes naturelles, y compris des phénomènes climatiques extrêmes (chute de supports suite au ravinement des sols lors des pluies exceptionnelles, etc.). Lorsque cela est techniquement et financièrement possible, il appliquera également le concept d’accès universel à la conception et la construction de ces nouveaux ouvrages.

Le PASE devra en outre, veiller à ce que les études environnementales et sociales des sous-projets évaluent les risques d’EAS/HS, de VBG, et de VCE et/ou d’infection ou de maladies transmissibles (IST/VIH-SIDA) susceptibles de résulter des interactions entre les travailleurs étrangers du projet et les communautés locales et qu’elles décrivent les mesures à prendre pour y faire face. Ces mesures devront comprendre sans s’y limiter : • Le recours à des formateurs qualifiés pour la sensibilisation des travailleurs du projet aux risques, aux comportements attendus et aux conséquences de violations • L’élaboration de codes de conduite • La sensibilisation des membres de la communauté et des autorités sanitaires locales aux risques ; • L’information des masses sur les mécanismes de gestion des plaintes disponibles • La consignation des mesures de prévention et d’atténuation dans les plans de gestion de la main- d’œuvre du projet

Les régions naturelles de la Casamance et du Sénégal se distinguent du reste du pays par la densité de leur couverture végétale, la richesse de leur biodiversité floristique et la diversité de leurs produits de 91

prélèvements (fruits sauvages, sèves, miel, etc.) qui entrent dans l’alimentation humaine et/ou permettent des rentrées de capitaux aux populations.

Le PASE devra veiller à ce que la construction de ses ouvrages n’impacte pas les services écosystémiques d’approvisionnement qui sont autant de moyens de subsistance des populations. Le cas échéant la sécurité alimentaire et/ou la sécurité financière/économique des populations locales pourraient être affectées.

La nature du projet exclut d’emblée, un usage à grand échelle de produits dangereux. Néanmoins, par principe de précaution, le PASE devra prendre les dispositions nécessaires pour parer à toute pollution de l’environnement et des ressources dans le cadre de ses activités. Il devra pour ce faire, veiller à ce que les entreprises en charge des travaux, entreposent les produits dangereux sur des aires étanches et à l’abri des intempéries, et qu’elles collectent et stockent les déchets dangereux dans des contenants adaptés à leur nature et aux quantités produites, et assurent leur prise en charge par des prestataires agréés en vue d’une valorisation énergétique ou d’une élimination sécurisée. Le PASE devra proscrire le recours aux postes fonctionnant aux PCB qui sont des produits interdits par la Convention de Stockholm. En phase exploitation, il devra veiller à ce que l’exploitant assure la collecte systématique des équipements électriques en fin de vie, et les évacuent vers des sites de recyclage.

➢ Recommandations de la nouvelle norme ISO 45005 sortie en Décembre 2020 et relative à la gestion de la Santé Sécurité au travail durant la période de la COVID- 19

La Norme ISO 45005 de Décembre 2020 et relative à la gestion de la Santé Sécurité au travail des travailleurs en période de pandémie de la COVID-19 recommande que : • Des mesures raisonnables pour gérer les risques découlant du COVID-19 soient mises en œuvre pour protéger la santé et la sécurité des travailleurs et des autres parties intéressées concernées • Les travailleurs ne soient pas être tenus de travailler à moins que ces mesures n'aient été mises en œuvre

Identification et évaluation des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs en contexte de COVID Les entreprises devront identifier les risques spécifiques pour les travailleurs et les autres personnes susceptibles d’être affectés par les activités du projet (par exemple les visiteurs, les clients, les utilisateurs de services et le grand public). Elles devront dans ce cadre, prendre en compte :

• Les aspects susceptibles d’affecter la capacité des individus à travailler en toute sécurité pendant la pandémie de COVID-19 • La manière dont leurs opérations devraient changer pour faire face au risque accru pour la santé, la sécurité et le bien-être au travail

Une fois les risques identifiés, il devra définir les mesures de prévention et les procédures d’intervention au cas où un risque se concrétiserait. Les risques identifiés, les mesures de prévention et les procédures d’intervention devront être consignés dans un plan SST devant être validé par l’ingénieur conseil.

Dans la pratique, les entreprises devront tenir compte des problèmes externes et internes spécifiques susceptibles d’affecter la santé et la sécurité des travailleurs et la façon dont ces problèmes sont impactés par la pandémie. Ces questions devront être considérées lors de l'analyse des risques et de

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la planification du démarrage, de la reprise ou de la modification des opérations, pour garantir une évaluation en permanence des risques. De façon spécifique les entreprises devront considérer les problèmes externes et internes ci-dessous qui sont susceptibles d’hypothéquer la santé, la sécurité et le bien-être au travail en période de pandémie de COVID-19:

a) Problèmes externes Ces problèmes sont entre autres : • La prévalence du COVID-19 au sein de la communauté locale (y compris au sein d'autres entreprises et lieux de travail) • Les circonstances locales, régionales, nationales et internationales, ainsi que les exigences et directives juridiques connexes • La disponibilité des services cliniques, des tests, des traitements et des vaccins ; • La disponibilité des fournitures de santé et de sécurité et autres (par exemple EPI, masques, désinfectants pour les mains, thermomètres, matériel de nettoyage et de désinfection); • Les habitudes de déplacements des travailleurs vers et depuis leurs lieux de travail (par exemple, transports publics, voiture, vélo, marche) • L’accès des travailleurs à la garde d’enfants et à la scolarisation de leurs enfants • L’aptitude du domicile d’un travailleur à travailler à distance • Les situations domestiques des travailleurs (par exemple, vivre avec une personne considérée comme plus à risque de contracter le COVID-19 ou de contracter une maladie grave due au COVID-19) • Les modifications ou problèmes dans la chaîne d'approvisionnement • La continuité des services essentiels (par exemple l'approvisionnement alimentaire, l'infrastructure domestique, les services publics) • Les changements dans les besoins • La culture locale et les comportements culturels (par exemple, s'embrasser, s'étreindre, se serrer la main) • L’augmentation ou la diminution de la demande de produits/services.

b) Problèmes internes à l’entreprise à considérer

Ces problèmes comprennent sans s’y limiter :

• La prévalence du COVID-19 dans l'entreprise • Le nombre et les types de lieux de travail (par exemple bureaux, ateliers, entrepôts, véhicule, etc.) • Les valeurs culturelles qui au sein de l'entreprise sont susceptibles d’influer sur les mesures de contrôle des risques • L’aptitude des entreprises à acquérir des connaissances à jour sur le COVID-19 • Le type d'organisation et les activités connexes (par exemple, fabrication, services, vente, prestation, distribution) • La typologie de travailleurs de l'entreprise (par exemple employés, entrepreneurs, bénévoles, à temps partiel, travailleurs postés, travailleurs à distance) • Les possibilités de mettre en œuvre des mesures de distanciation physique • Les besoins spécifiques des travailleurs (par exemple, les travailleurs considérés comme plus à risque de contracter le COVID-19 ou de contracter une maladie grave du COVID-19) • Les travailleurs ayant des responsabilités familiales, les travailleurs handicapés, les femmes enceintes, les nouvelles mères et les travailleurs âgés • L’augmentation des absences des travailleurs (par exemple pour cause de maladie, d'auto- isolement ou d'exigences de quarantaine, de deuil) 93

• La disponibilité des ressources, y compris la fourniture adéquate de toilettes et d'installations pour le lavage des mains • La façon dont le travail est organisé (par exemple, les demandes de travail modifiées, le rythme de travail, la pression du temps, le travail par équipes) et soutenu, et comment cela affecte la santé, la sécurité et le bien-être liés au travail

➢ Leadership et participation des travailleurs

Pour contribuer à une gestion efficace des risques découlant du COVID-19 liés au travail, les entreprises devront : • Faire preuve de leadership et d'engagement envers la responsabilité collective et des pratiques de travail sûres • Communiquer et se conformer systématiquement à la politique interne en tout temps ; • Adopter si possible et si nécessaire, les directives locales, régionales ou nationales pouvant apporter un plus au dispositif de gestion de la santé et de la sécurité des travailleurs de l’Entreprise • S’engager à faire preuve de transparence lors de la notification et de la gestion des cas suspects et confirmés de COVID-19, en veillant à ce que les informations personnelles sur la santé restent confidentielles (voir Article 5 de la nouvelle norme ISO 45005 sortie en Décembre 2020 et relative à la gestion de la Santé Sécurité au travail des travailleurs durant la période de la COVID-19) • Veiller à ce que des ressources adéquates soient fournies (voir Article 8 de la nouvelle norme ISO 45005 sortie en Décembre 2020 et relative à la gestion de la Santé Sécurité au travail des travailleurs durant la période de la COVID-19) et les mettre à la disposition des travailleurs de manière opportune et efficace • Assurer la consultation et encourager la participation des travailleurs et des représentants des travailleurs, lorsqu'ils existent, à la prise de décisions qui affectent la santé, la sécurité et le bien-être au travail • Fournir une politique claire sur les implications financières pour les travailleurs incapables de travailler en raison de restrictions opérationnelles ou qui doivent s'auto-isoler ou se mettre en quarantaine • Fournir un soutien approprié aux travailleurs incapables de travailler en raison de restrictions opérationnelles, ou qui sont tenus de s'isoler ou de se mettre en quarantaine, y compris des congés de travail appropriés et des indemnités de maladie payées si possible (afin que les travailleurs ne viennent pas sur le lieu de travail quand ils ne devraient pas en raison de problèmes de rémunération) • Communiquer comment les travailleurs et autres parties intéressées concernées devraient signaler les incidents ou soulever des préoccupations, et comment ces derniers seront traités et les réponses communiquées • Protéger les travailleurs contre les représailles lorsqu'ils signalent des maladies ou des incidents potentiels, ou si les travailleurs se retirent de situations de travail qu'ils jugent insalubres ou dangereuses • Assurer la coordination entre toutes les parties de l'organisation lors de la mise en œuvre des mesures de gestion des risques liés au COVID-19 • Rechercher des conseils et des informations compétents sur la gestion des risques liés au COVID-19, si nécessaire

➢ Coordination de la gestion de la santé et de la sécurité des travailleurs avec les services de sécurité nationale en contexte de pandémie de COVID-19.

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Quand bien même la maîtrise du risque pour la santé du COVID-19 soit une priorité, la menace d’activités criminelles liées par exemple à la criminalité dans les zones frontalières et/ou en butte à l’insécurité comme la Basse Casamance, reste importante.

La Norme ISO 45005 de Décembre 2020 relative à la gestion de la Santé Sécurité au travail en période de pandémie de COVID-19, recommande pour cette raison, que les entreprises restent conscientes de ces menaces lorsqu'elles planifient ou ajustent leurs opérations. Elles devront s'assurer que les mesures de sécurité sont élaborées de manière proactive, et qu’elles ne sont pas négligées par inadvertance ; ce qui pourrait augmenter la vulnérabilité des travailleurs et/ou des populations locales. Les entreprises devront par conséquent prendre en compte les opérations et pratiques de sécurité de protection normales lors de la mise en œuvre et du suivi des mesures de lutte contre la COVID-19. Elles devront dans ce cadre :

• Consulter et impliquer leur service de sécurité publics, le cas échéant, dans la mise en œuvre des mesures de sécurité proposées ; • Consulter les agents de sécurité et tenir compte des dispositions en matière de sécurité des organisations partenaires et des organisations partageant des installations ; • Prendre en compte la sécurité dans toutes les évaluations des risques révisées ; • Veiller à ce que les travailleurs responsables de la mise en œuvre des mesures de gestion des risques liés au COVID-19 consultent les travailleurs exerçant des fonctions de sécurité publique, et coordonnent et clarifient les rôles et les responsabilités.

Les mesures de protection de sécurité ne devraient pas être supprimées, modifiées ou réduites pour les besoins de la lutte contre le COVID-19 avant une évaluation des risques associés. Le cas échéant, les entreprises devraient demander l'avis d'experts compétents en matière de sécurité protectrice (par exemple, auprès de l'autorité nationale de sécurité ou de spécialistes de la police antiterroriste).

Elles devront notamment: • Veiller à ce que les agents de sécurité restent concentrés sur leurs tâches • Veiller à ce que des ressources supplémentaires soient fournies si les mesures de sécurité COVID-19 créent des besoins de travailleurs supplémentaires pour la supervision ou d'autres activités (par exemple, la gestion des files d'attente) • Confirmer que les agents (de sécurité) se sentent en sécurité pour s'acquitter de leurs tâches (par exemple, ils ont accès aux EPI et aux installations de lavage des mains appropriés) • Fournir des conseils sur la manière d'accomplir les tâches de sécurité sans augmenter de manière significative les risques pour la santé et la sécurité des personnes (par exemple, des conseils sur la distance physique lorsque les personnes sont invitées à retirer les masques à des fins d'identification) • Convenir d'une méthode permettant aux agents de sécurité de faire part de leurs préoccupations

➢ Prise en compte des personnes handicapées lors de la planification et de la mise en œuvre par les entreprises, des mesures de sécurité COVID-19.

La Norme ISO 45005 de Décembre 2020 relative à la gestion de la Santé Sécurité au travail des travailleurs en période de pandémie de COVID-19 recommande la mise en œuvre de mesures supplémentaires par les entreprises pour gérer les risques au travail liés au COVID-19. A noter que ces risques peuvent avoir un impact négatif disproportionné sur les personnes handicapées. Les entreprises devront par conséquent s'assurer que les dispositifs de lutte contre la COVID-19 n'excluent pas des personnes vulnérables ou ne créent pas de risques supplémentaires non intentionnels.

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➢ Discussion et engagement des personnes vulnérables

Les entreprises devront privilégier la discussion et l'engagement avec les travailleurs et les représentants des travailleurs lorsqu'ils existent, et tenir compte du fait que: • Toutes les personnes handicapées ne sont pas plus vulnérables au COVID-19 • De nombreuses personnes ont des vulnérabilités au COVID-19 qui ne sont pas visiblement apparentes (par exemple, diabète, problèmes respiratoires, problèmes cardiaques) • De nombreux autres handicaps ne sont pas non plus visibles et des ajustements peuvent être nécessaires pour répondre aux besoins individuels

En plus des mesures générales mentionnées, les entreprises devraient envisager de mener une enquête auprès de tous les travailleurs afin de comprendre les problèmes de santé, de sécurité et de bien-être récents et en cours ainsi que leur situation personnelle. Elles devront considérer dans ce cadre :

a) les facteurs affectant l'extérieur d'un lieu de travail

• Maintenir les installations de stationnement existantes pour les personnes handicapées et ne pas réduire ces installations (par exemple, lors de la création d'espaces supplémentaires nécessaires au respect des mesures de distanciation) • Créer des zones de «dépôt» sûres pour les personnes qui sont plus à risque de COVID-19 (ou avec des problèmes de santé sous-jacents) • Veiller à ce qu'il y ait suffisamment d'espace (en tenant compte des exigences de distance physique) pour les utilisateurs de fauteuils roulants et autres aides à la mobilité lors de la création de nouveaux itinéraires à sens unique ou séparés autour des lieux de travail • Assurer des itinéraires alternatifs si les nouveaux itinéraires ne sont pas sans marche • Veiller à ce qu'une surface d'avertissement détectable soit fournie lorsque des changements tels que la suppression de bordures sont mis en œuvre

b) Facteurs affectant l'intérieur d'un lieu de travail, notamment

Les entreprises devront: • S’assurer qu’un désinfectant pour les mains est accessible à tous notamment les personnes vulnérables (par exemple, en tenant compte de la hauteur) • Reconnaître que les systèmes à sens unique peuvent créer des itinéraires plus longs, ce qui affecte les personnes à mobilité réduite (par exemple, il peut être nécessaire de disposer de points de repos supplémentaires) • Veiller à ce qu'il y ait suffisamment d'espace (y compris en tenant compte des exigences de distance physique) pour les utilisateurs de fauteuils roulants et autres aides à la mobilité lors de la création de nouveaux itinéraires, à sens unique ou séparés dans les bâtiments • Permettre aux travailleurs qui ont besoin d'un soignant ou d'un assistant de réserver des postes de travail ou des bureaux côte à côte • Désigner des toilettes spécifiques accessibles pour les personnes considérées comme présentant un risque plus élevé de contracter le COVID-19 ou de contracter une maladie grave du COVID-19, et mettre en œuvre un nettoyage et une désinfection supplémentaires et plus fréquents pour garantir que les normes d'hygiène requises sont systématiquement respectées • Permettre aux travailleurs considérés comme présentant un risque plus élevé de contracter le COVID-19 ou de contracter une maladie grave du COVID-19 de travailler ensemble, afin de faciliter des niveaux plus élevés d'éloignement physique et d'hygiène et de limiter les interactions avec d'autres personnes

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c) Facteurs liés à la communication

Les entreprises devront: • Tenir compte des besoins de communication des personnes aveugles, malvoyantes ou sourdes • Veiller à ce que les panneaux et avis utilisent un langage clair, cohérent et simple et des symboles reconnus, et soient suffisamment grands • Envisager l'utilisation de sous-titres codés sur les vidéos • Envisager la création d'une vidéo démontrant les changements et fournissant une introduction au lieu de travail à laquelle les travailleurs et autres parties intéressées concernées peuvent accéder avant d'entrer sur le lieu de travail • Reconnaître que les masques et les masques faciaux créent des problèmes de communication pour les personnes qui comptent sur la lecture labiale et la perception de l'émotion à travers les expressions faciales, et permettre l'utilisation de mesures supplémentaires si possible (par exemple, des écrans faciaux transparents utilisés avec distance physique pour revêtements à retirer pour communication directe) • S’assurer que les sites Web respectent les Directives pour l'accessibilité du contenu Web (WCAG) [8] au moins au niveau 2, idéalement au niveau 3

7.4.2. Gestion des risques liés à l’engagement de personnel de sécurité Au cas où la protection des travailleurs, des sites, des biens ou des activités du projet requerrait l’engagement de personnel de sécurité, les équipes de projet devront avoir au préalable une idée initiale des risques liés à la sécurité du projet, en fonction de sa nature, de son emplacement et du contexte politique local. Elles devront pour ce faire, recourir toute source utile d’information sur le contexte social et politique du projet, les risques liés à la sécurité et les risques que peut présenter le recours à du personnel de sécurité.

Le PASE et ses prestataires et fournisseurs devront en plus, évaluer les risques et effets que l’engagement du personnel de sécurité pourrait présenter pour la sécurité humaine en tenant compte du contexte du projet. Cette évaluation des risques nécessitera la consultation des parties prenantes (populations touchées, organisations non gouvernementales (ONG) actives dans la zone du projet, entreprises locales et autres entités) susceptibles d’être singulièrement au fait des problèmes de sécurité. Le PASE pourra recourir à une entreprise extérieure pour réaliser l’évaluation du risque pour la sécurité (ERS).

Pour parer à tout conflit d’intérêt, les entreprises extérieures retenues pour réaliser l’ERS ne devront pas participer à d’autres activités de gestion des risques en rapport avec le projet considéré.

Certes, au regard de l’immensité des efforts et moyens déployés par le Gouvernement tous les paramètres actuels montrent que le risque d’insécurité dans le pays en général, dans les zones d’intervention du projet est très faible voire inexistant. Sommes toutes, dans le cas où la gravité et la complexité des risques pour la sécurité de la mise en œuvre des activités du projet l’exigent, le PASE et/ou les fournisseurs ou prestataires prépareront un Plan de gestion de la sécurité (PGS) distinct et/ou s’assurer que les éléments clés de l’évaluation et du dispositif sécuritaires sont repris dans le Plan d’engagement environnemental et social (PEES) pour le projet. Ce PGS devra compiler des mesures à même d’atténuer les risques que le recours à du personnel de sécurité pourrait faire peser sur la sécurité des travailleurs du projet et des communautés touchées par ses activités. A noter que les mesures de sécurité qui ont des effets positifs sur la sécurité ou réduisent les effets négatifs peuvent être étroitement liées à des investissements sociaux ou à d’autres mesures sociales d’atténuation.

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Dans les cas où le PASE et/ou les fournisseurs ou prestataires retiendraient des travailleurs directs ou contractuels pour assurer la sécurité en vue de préserver leurs personnel et biens, ils devront évaluer les risques posés par ses dispositifs de sécurité et courus par ceux qui sont à l’intérieur et à l’extérieur du site du projet. La conception et l’exécution de ces dispositions, devront être guidées par les principes de proportionnalité, les bonnes pratiques internationales en matière de recrutement, de règles de conduite, de formation, d’équipement et de surveillance de ce personnel de sécurité et par le droit en vigueur. Le PASE et/ou les fournisseurs ou prestataires ne devront autoriser aucun recours à la force par les travailleurs directs ou contractuels assurant sécurité, sauf quand celle-ci est utilisée à des fins préventives ou qu’elles sont défensives, en tenant compte de la nature et la gravité de la menace.

Au cas où des agents de l’État seraient mis à leur disposition pour fournir des services de sécurité l’Entrepreneur et/ou les fournisseurs ou prestataires veilleront ce que ces derniers agissent d’une manière conforme aux principes de proportionnalité, aux bonnes pratiques internationales en matière de recrutement, de règles de conduite, de formation, d’équipement et de surveillance de ce personnel de sécurité et aux droits en vigueur. Ils encourageront en outre, les autorités compétentes à publier les dispositifs de sécurité applicables à ses installations, sauf pour des raisons impérieuses de sécurité. Le PASE et/ou les fournisseurs ou prestataires veilleront par ailleurs à :

• Mener des enquêtes raisonnables pour vérifier que les travailleurs directs ou contractuels qu’ils auraient retenus pour assurer la sécurité n’ont pas été impliqués dans des abus ; • Offrir aux agents de sécurité une formation adéquate (ou déterminer qu’ils ont reçu une telle formation) à l’utilisation de la force (et s’il y a lieu à l’utilisation d’armes à feu) et aux règles de conduite appropriées à l’égard des travailleurs et des populations touchées et ; • Exiger des agents préposés à la sécurité, qu’ils agissent conformément au droit applicable et à toute disposition énoncée dans le PEES. • Examiner toute allégation d’agissements illicites ou d’abusifs de la part des préposés à la sécurité ; • Prendre des mesures (ou exhorter les parties concernées à prendre des mesures) pour empêcher que ces actions se reproduisent et si nécessaire ; • Rendre compte de ces actes illicites et abusifs aux autorités compétentes.

La Direction du Projet devra s’assurer que le mécanisme d’examen et de gestion des plaintes au niveau du projet sont en mesure de recevoir les préoccupations ou les plaintes concernant la conduite du personnel de sécurité et que ces préoccupations et plaintes, ainsi que tout élément de preuve et fait connexe, sont rapidement consignés et évalués et que des mesures sont prises pour éviter toute récidive. Les réponses mises en œuvre à la suite de plaintes devront faire l’objet d’un suivi dont les résultats seront communiqués aux parties concernées, en tenant compte de la nécessité de protéger la confidentialité des informations relatives aux victimes et aux plaignants.

7.3.3. Gestion de la sécurité dans les zones de conflit

De par son design actuel, le projet n’envisage pas intervenir dans une zone a conflit, et ce pour la durée de son cycle de vie du projet Au cas où le projet serait mis en œuvre dans des zones de conflit ou en butte à l’insécurité telles que la Basse Casamance et les zone frontalières, notamment du Nord (Mauritanie) et du Nord-Est (Mali), le PASE et/ou les fournisseurs ou prestataires devront en plus des mesures de classiques de sécurité, évaluer les risques et effets sur la sécurité des travailleurs et des populations locales tout au long du projet, y compris les personnes qui peuvent être considérées comme vulnérables en raison de leur situation particulière.

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L’expérience montre que quatre-vingt-dix (90) pourcent des victimes dans les zones en butte à l’insécurité sont des civils, dont une majorité de femmes et d’enfants. Les femmes et enfants disposent le plus souvent de moins de moyens que les hommes pour se protéger. Ces catégories constituent généralement, la majorité des populations réfugiées ou déplacées. Elles sont par ailleurs, la cible récurrente de tactiques guerrières en zone de conflit, et sont le plus souvent tenues à l'écart des négociations de paix, bien qu'elles soient souvent à la tête de mouvements pacifiques et à l'origine du relèvement communautaire à l'issue des conflits.

De ce qui précède, il ressort toute la pertinence d’évaluer et de planifier la gestion de la sécurité dans le cas où le projet serait mis en œuvre dans des zones en butte à l’insécurité. Le PASE sera compétent au premier chef pour constater l’existence de menace pour la sécurité dans les zones d’intervention.

Une fois les risques identifiés et évalués le PASE et/ou les fournisseurs et prestataires devront planifier la gestion de la sécurité. Ils devront dans ce cadre adopter les mesures générales suivantes :

• Travailler en étroitement collaboration avec les autorités civiles, militaires locales et les services publics de sécurité • Promouvoir l'état de droit au niveau local • Assurer une pleine participation active des femmes, dans des conditions d’égalité, à la prévention et au règlement des conflits, ainsi qu’à l’édification et au maintien de la paix et d’un climat social sécurisé • Promouvoir le leadership des femmes et leur participation significative dans la prévention et la résolution des conflits • Faire en sorte que les femmes participent pleinement et sur un pied d’égalité avec les hommes, à tous les efforts visant à maintenir et à favoriser la paix sociale et la sécurité • Inviter instamment tous les acteurs à accroître la participation des femmes et à prendre en compte la parité des sexes dans tous les domaines de la consolidation de la sécurité • Promouvoir la définition et l’utilisation de mesures et de normes visant à assurer le suivi de l’exécution des mandats relatifs aux questions « femmes et sécurité » • Assurer la formation et le renforcement des capacités du personnel de maintien de la sécurité sur les questions d’égalité des genres en contexte d’insécurité ; • Appeler à une participation plus globale de la société civile à la gestion de la sécurité • Faciliter une meilleure compréhension de la dynamique du genre dans les conflits

7.5. Arrangements institutionnels de mise en œuvre du CGES Cette section décrit les rôles et responsabilités concernant la mise en œuvre des mesures environnementales prévues pour le projet.

7.5.1. Arrangements institutionnels pour la mise en œuvre du CGES • LUCR est chargée de la coordination et de détermination des politiques avec les cadres nationaux. Elle rend compte au Point focal de toutes les diligences, et assure que la Banque et les autres acteurs reçoivent tous les rapports de surveillance environnementale et sociale.

• Le PASE aura la responsabilité de la préparation des documents de sauvegardes, de l’obtention des certificats et permis requis par la réglementation nationale et la politique de la Banque mondiale. Sa responsabilité opérationnelle s’étend à l’identification des sites des travaux et à la détermination des caractéristiques techniques des investissements ainsi que de la mise en œuvre du CGES et des autres mesures additionnelles prévues dans le cadre des sous-projets. Ses spécialistes en sauvegardes environnementales et sociales travailleront en collaboration avec celui de l’UCR sur le processus d’évaluation environnementale et sociale des activités qu’elles

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exécutent. En phase exploitation des infrastructures, la surveillance environnementale et sociale devra être réalisée par le PASE. A cet effet, les prescriptions de l’évaluation environnementale et sociale devront être prises en compte dans les contrats avec les opérateurs privés.

• La Direction de l’Environnement et des Établissements Classés (DEEC) : La DEEC (i) validera la classification environnementale des activités, (ii) assurera le suivi environnemental et social externe des activités du projet et l’approbation des éventuelles études environnementales et des projets de TDRs. Au niveau local, la DEEC s’appuie sur ses Directions Régionales (DREEC). 7.5.2. Rôles et responsabilités pour la mise en œuvre des mesures de gestion environnementales et sociales • Les spécialistes en sauvegardes du PASE sont responsables de : i) la sélection environnementale et sociale (Screening-remplissage des formulaires), et la détermination du type d’instrument spécifique de sauvegarde à préparer ; ii) la préparation des TDR qui doivent être valider par la DEEC ; iii) le suivi de la réalisation de l’étude y compris la consultation du public ; iv) l’obtention du certificat de conformité environnemental ; la publication du rapport d’étude environnementale ; l’approbation des PGES entreprise ; v) l’exécution/mise en œuvre des mesures non contractualisées avec l’entreprise de construction ; vi) la surveillance interne de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales ; vii) le renforcement des capacités des acteurs de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales et l’évaluation de la mise en œuvre du CGES. Il s’assure de la qualité de tous documents de sauvegardes du projet en particulier ceux à transmettre à la Banque mondiale. Il est aussi responsable de l’intégration dans le dossier d’appel d’offres (DAO) du sous-projet, de toutes les mesures de la phase des travaux pouvant être contractualisées avec l’entreprise.

• Le Responsable en Passation de Marchés (RPM) Il prépare les documents contractuels et veille à l’inclusion dans le dossier d’appel d’offres de toutes les clauses environnementales et sociales pertinentes y compris les mesures de sauvegarde des aires protégées, l’élaboration par les entreprises d’un PGES-entreprise, les mesures de renforcement des capacités ; de surveillance/suivi et audit.

• Le Responsable Administratif et Financier (RAF) : inclut dans les états financiers les provisions budgétaires relatives à l’exécution et à la surveillance de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales.

• La Direction de l’Environnement et des Établissements Classés (DEEC) : elle valide la sélection environnementale, appuie la préparation et l’approbation des TDR, la validation des rapports d’études environnementales spécifiques aux sous-projets. Elle est par ailleurs, responsable du Suivi environnemental et social externe. • Les Entreprises de travaux : elles préparent et soumettent un PGES-Entreprise au PASE/SENELEC pour validation et exécutent les mesures environnementales et sociales. Pour cela, elles doivent disposer d’un expert en environnement dans leurs effectifs. • Les Missions de Contrôle des travaux : elles préparent et soumettent un plan de surveillance de la mise œuvre du PGES-entreprise et procèdent à son exécution. Elles seront chargées par ailleurs d’assurer le suivi de la mise en œuvre des PGES par les entreprises. Elles devront impérativement avoir un expert en environnement dans leurs effectifs.

7.6. Cadre de suivi et évaluation

7.6.1. Suivi interne • Acteurs : La surveillance de proximité sera assurée par les experts de l’UCR, de la Mission de contrôle (MDC) et des spécialistes en sauvegarde du PASE.

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• Approche : Contrôle de l’effectivité et de l’efficience des mesures édictées sur la base d’indicateurs préétablis • Période : tout au long du projet • Rapportage : rapport mensuel de surveillance environnementale transmis par l’UCR à la Banque mondiale et semestriel à la DEEC. • Indicateurs : conformités/écarts par rapport aux prescriptions environnementales et sociales • Coût : - PASE : 4 Consultants (Environnemental, Sociale, HSE et SEA/H - UCR : Honoraires du Spécialiste en Sauvegarde Environnementale d’ECOREAB - Mission de contrôle : Mission de contrôle : 2 environnementalistes x 12 mois x 2 ans de travaux = 48 travailleurs (euses) /mois avec 750 000 FCA par mois par environnementaliste

7.6.2. Suivi externe Acteurs : DREEC/CRSE, Inspection du Travail et de la Sécurité Sociale, Service des Eaux et Forêts

Approche : contrôle réglementaire

Période : durant les travaux et en phase exploitation

Reporting : Rapport suivi environnemental transmis par la DEEC à l’UCR ;

Indicateurs : Nombre de rapports de suivi environnemental transmis/Nombre de missions réalisées, niveau de performance environnementale et sociale des opérations

Coût : (2 500 000FCFA/mission x 8 (2 missions par an) : 20 000 000 FCFA.

7.6.3. Évaluation • Acteurs : Consultants indépendants, Banque mondiale • Approche : Intégration dans le processus d’évaluation technique in interne et ex post du projet • Période : Mi-parcours et fin des travaux • Reporting : Rapports d’évaluation à mi-parcours et d’évaluation finale de la gestion environnementale et sociale destiné à l’UCR/PASE et à intégrer dans les rapports d’évaluation technique du projet • Indicateurs : prise en compte des aspects environnementaux et sociaux dans les rapports d’évaluation du projet en phase d’exécution, niveau de performance environnementale et sociale des opérations à mi-parcours et à l’achèvement • Coût : Consultants indépendants : (45 pers/jour x 400 000 x 2) : 36 000 000 FCFA

7.6.4. Indicateurs Environnementaux et Sociaux

Pour chaque sous-projet des indicateurs opérationnels spécifiques devront déterminés sur la base du travail environnemental envisagé. Ces indicateurs devront être suivis selon une périodicité appropriée. Les indicateurs de processus retenus pour le présent CGES sont les suivants.

• 100% des activités ou sous-projets d’investissement financés dans le cadre du projet ont fait l’objet de tri-préliminaire et de mesures subséquentes avant leur mise en œuvre • Nombre d’activités ayant fait l’objet d’une EIES avec le PGES mis en œuvre • Guides d’entretien et de bonnes pratiques environnementales et sociales élaborés • Nombre d’experts recrutés • Nombre de projet disposant d’un MGP

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• Nombre de DAO incluant des clauses environnementales et sociales • Nombre d’entreprises respectant les clauses environnementales et sociales dans leurs chantiers ; • Nombre d’associations et d’ONG impliquées dans la mise en œuvre et le suivi • Nombre de missions de suivi de proximité réalisés • Toutes les personnes affectées par le projet sont compensées conformément au CPR • La mise en œuvre du programme de surveillance et de suivi environnemental et social est satisfaisante • Nombre de missions régulières de suivi environnemental et social de proximité • Le nombre conflits, réclamations et plaintes réglés dans les délais • % de plaintes liées aux VBG/EAS/HS qui ont été référées à des prestataires de services VBG • Les emplois fournis par le projet sont documentés en tenant compte du genre • Les rencontres d’informations sont documentées et les acteurs ont une bonne connaissance du projet • La mise en œuvre du programme de renforcement des capacités techniques et institutionnelles est effective et satisfaisante • Base de données « électricité domestique-environnement » mise en place • Nombre de chantiers ayant des systèmes efficients d’élimination des déchets • Nombre d’entreprises appliquant les mesures d’atténuation environnementales et sociales • Nombres d’acteurs formés/sensibilisés en environnement, hygiène/sécurité • Nombre d’emplois créés localement (main d’œuvre locale utilisée pour les travaux) • Nombre d’accidents causés par les travaux

7.6.4.1. Indicateurs de processus Le tableau 19 présente les indicateurs de processus à considérer dans le cadre du suivi des mesures du CGES.

Tableau 19: Indicateurs de processus à considérer dans le cadre du suivi des mesures du CGES Aspect à suivre Indicateurs Fréquence de mesure/responsabilité • Nombre de sous-projet ayant fait l’objet d’un Une fois par année par Screening screening/ nombre de sous-projet total l’EES • Nombre de sous-projet de catégorie A ou B / Une fois par année par nombre total de projet l’EES • Nombre de sous-projet de catégorie B ayant fait Une fois par année par EIES l’objet d’une EIES l’EES • Nombre de rapport d’EIES validée par l’EES de 2 fois par années l’EES l’UCR et mis en œuvre Contrat • % des sous-projets de catégories B dont les 2 fois par années l’EES DAO comportent des clauses environnementales et sociales Suivi interne • Nombre de rapport de contrôle remis à l’UCR 1 fois par mois dans par l’EES des AGEX / nombre total de rapport rapport de l’EES/ • Nombre de rapport de suivi externe parvenu à 1 fois par trimestre de l’UCR l’EES • Nombre de mission de suivi / nombre totale de 1 fois par mois dans Suivi externe mois de chantier de sous-projet de catégorie B rapport de l’EES • Nombre de cas de conciliation documenté par 1 fois par mois dans sous-projet rapport de l’EES 102

• Nombre de plainte déposée par la commune ou 1 fois par mois dans la population rapport de l’EES Inspection • Nombre d’inspection réalisée / nombre de 1 fois par trimestre par sous-projet de catégorie B l’EES Renforcement • Rapport d’évaluation de la formation ; Pour chaque formation des capacités • Pourcentage d’acteurs ayant bénéficié de financée par le renforcement de capacités responsable de la formation 3 mois après la Sensibilisation sensibilisation sur un /IEC • Audit du niveau de performance de la échantillon de personnes sensibilisation ; ayant été sensibilisés par un consultant Communication Sur un échantillon de Consultation / • Audit de la communication /consultation / sous-projet de catégories sensibilisation sensibilisation B avant le début des travaux par un consultant

7.6.4.2. Dispositif de suivi des composantes environnementales et sociales Le tableau 20 présente les indicateurs de suivi des mesures des PGES (Indicateurs d’état, d’impact et de résultat).

Tableau 20 : Indicateurs de suivi des mesures des PGES

Composante Éléments de suivi et Méthodes et Dispositifs de suivi Période Responsables Indicateur • Pollution des eaux Début, • Eutrophisation • État des lieux avant la mi- Mission de • Modification de la réalisation des travaux, suivi parcours contrôle EES Eaux turbidité des eaux pendant la réalisation des et fin des /AGEX • Modification du travaux et inspection à la fin travaux DEEC/CRSE régime des travaux hydrologique des cours d’eau • Erosion/ravineme Début, Mission de nt • Etat des lieux avant la mi- contrôle EES/ • Pollution réalisation des travaux, suivi parcours AGEX Sols • Changement pendant la réalisation des et fin des DEEC/CRSE d’affectation des travaux et inspection à la fin travaux sols ; des travaux • Perte de terres arables • Évaluation visuelle de la • Modification de la dégradation de la couverture végétation Début, Mission de végétale • Évaluation visuelle des mi- contrôle EES/ • Superficie/linéaire mesures de parcours AGEX Végétation déboisé/reboisé reboisement/plantations et fin des DEEC/CRSE Faune • Nombre de feux • Contrôle des activités de travaux de brousse défrichage recensés • Contrôle et surveillance des zones sensibles

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Composante Éléments de suivi et Méthodes et Dispositifs de suivi Période Responsables Indicateur • Contrôle des atteintes à la faune • Contrôle visuel du système • Qualité du cadre de gestion des déchets ; de vie • Contrôle de l’occupation de Début, Mission de Environneme • Activités terres privées/champs mi- contrôle EES/ nt humain socioéconomiques agricoles parcours AGEX • Occupation espace • Vérification du recrutement et fin des DEEC/CRSE • Consultations des de la main d’œuvre locale en travaux femmes sur les priorité mesures • Vérification de la maîtrise d'atténuation des par les travailleurs de VBG/EAS/HS, la procédure d’intervention en sécurité et cas de découverte fortuite l'accessibilité des de vestiges culturels ; MGP et des • Contrôle de l’effectivité du services offerts respect du patrimoine par le projet (AGR, historique et des sites sacrés etc.) au moins une fois par an • Hygiène et santé • Vérification du respect des Mission de • Pollution et mesures d’hygiène sur le Tout au contrôle EES/ nuisances site long des AGEX • Surveillance des pratiques travaux DEEC/CRSE de gestion des déchets Vérification : • De la disponibilité de • Sécurité dans les consignes de sécurité en cas Tout au chantiers d’accident long des • % de travailleurs • De l’existence d’une travaux Mission de ayant signé le signalisation appropriée contrôle EES/ code de conduite • Du respect des dispositions AGEX de circulation DEEC/CRSE • Nombre de • Du respect de la limitation sessions de de vitesse formation / • Du port d’équipements sensibilisation pour les adéquats de protection travailleurs sur les VBG/EAS/HS et mesures d'atténuation

7.6.5. Indicateurs spécifiques de suivi des cours d’eau

Les zones d’intervention d’ECOREAB notamment le domaine polarisé par les postes de Tanaff et de Kaolack (delta du Saloum), présentent des cours d’eau qui sont autant d’habitats naturels. Des mesures d’atténuation adéquates des impacts et de prévention/gestion des risques sur ces cours d’eau devront être formulées lors des EIES à faire. Ces mesures devront assurer la préservation des milieux sensibles. Elles devront comprendre des dispositifs de protection, de suivi permanent, de veille et d’alerte.

Le suivi des cours d’eau reposera à titre indicatif sur les indicateurs que sont :

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• Le nombre de supports de ligne implantés dans le cours d’eau • Les modifications de la qualité et du régime des cours d’eau • L’existence et l’efficacité du système de gestion des déchets mis en place pour prévenir la pollution des ressources hydriques • Les provisions de substances absorbantes faites pour contenir les pollutions ; • Le nombre de travailleurs formés aux procédures d’intervention en cas de pollution des cours d’eau

7.6.6. Indicateurs spécifiques de suivi des aires protégées La nature des activités en vue et l’importance du domaine classé des zones d’intervention imposent des mesures de gestion rigoureuses des aires protégées. Cette gestion devra être prise en compte aussi bien au niveau stratégique qu’opérationnel. Les indicateurs de suivi de la mise en œuvre de ces mesures comprendront sans s’y limiter ceux présenté au tableau 21.

Tableau 21: Indicateurs spécifiques de suivi des aires protégées

Niveaux Indicateurs d’intervention • Encrage du projet dans les schémas d’aménagement nationaux et locaux ; Stratégique • Protocoles/conventions signés avec les Administrations des Eaux et Forêts et des Parcs pour la traversée d’éventuelles aires protégées entre autres ; • Permis/autorisations obtenus Opérationnel Screening • Effectivité de la prise en compte des aires protégées lors du screening environnemental • Effectivité de la prise en compte dans les TDRs des études, de la Préparation des nécessité d’une analyse des aires protégées (recensement des aires études protégées, étude de leur état de conservation, de leurs potentialités en environnementales ressources naturelles vivantes notamment), des tendances évolutives, de leur sensibilité/vulnérabilités) : • Nombre de projets dont les TDRs des études comportent une section consacrée à l’analyse des aires protégées Études • Nombre d’études environnementales réalisées comportant une analyse environnementales des aires protégées ; et sociales ; • Existence et pertinence des mesures de gestion proposées dans les Définitions de PGES des études environnementales simples mesures de gestion Recrutement des • Effectivité de l’insertion dans les DAO de clauses de entreprises pour les conservation/préservation des aires protégées travaux • Existence dans le PGES de chantier des entreprises, de plan de gestion des aires protégées avec procédures d’intervention d’urgence en cas d’incidents/accidents (pollution, feu de brousse, collision avec les Exécution des animaux, etc. mesures • Effectivité de la mise en œuvre par les entreprises, des mesures de environnementales protection des aires protégées (limitation des vitesses dans les aires et sociales protégées, collecte systématique des déchets, lutte contre le

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braconnage et les coupes clandestines, prévention et gestion des départs de feu et des incendies, etc.) • Nombre de non-respects des clauses environnementales rapportés relevés Suivi • Nombre d’incidents accidents (Déversements de polluants dans les aires protégées, départs de feu, heurts d’animaux sauvages) rapportés) ; • Nombre d’actes de braconnage et/ou de coupes clandestines de bois par les travailleurs rapportés • Nombre de mesures correctives prescrites

7.6.5. Prescription pour la réception environnementale et sociale des infrastructures

Au terme des travaux, une réception environnementale des infrastructures sera effectuée par le l’ingénieur conseil. Il s’agira pour lui, de vérifier que les mesures environnementales et sociales prescrites dans le contrat ont été ́ effectivement respectées. Ces mesures peuvent être relatives à la restauration des sites, au traitement des plaintes, à la protection des animaux (mis en place d’effaroucheurs et avertisseurs etc.), à la sécurité du public (installation de dispositifs anti-escalades sur les supports).

En fonction du degré de conformité des travaux aux clauses contractuelles, le maître d'ouvrage pourra décider de prononcer soit une réception provisoire sans réserve, soit une réception provisoire des travaux avec réserves, soit un refus de la réception provisoire. La décision devra être notifiée à l'entreprise. Il lui sera enjoint d’exécuter ou d’achever les mesures environnementales et sociales omises ou incomplètes et de remédier aux non-conformités constatées dans les délais spécifiés. Un délai supplémentaire peut être fixé à l'entreprise, afin qu’elle procède aux travaux requis.

7.7 Renforcement des capacités institutionnelles et techniques Le présent CGES a proposé une méthodologie de screening qui devra permettre une classification de chaque sous-projet et une catégorisation du type d’étude environnementale à réaliser. En cas d’étude d’impact, celle-ci devra impérativement proposer un plan de gestion environnementale et social (PGES) à insérer dans les dossiers d’appel d’offres par le promoteur du projet.

Toute évaluation environnementale de sous-projets devra être conforme à la législation environnementale nationale et aux NES et directives de la Banque mondiale.

Les mesures de renforcement des capacités institutionnelles et techniques, et de formation/sensibilisation, faciliteront la mie en œuvre des recommandations du CGES. Elles garantiront par ailleurs, la conformité du projet aux exigences nationales et à celles de la Banque mondiale.

7.7.1. Mesures de renforcement institutionnel La fonction environnementale existe déjà au sein de • L’Unité Régionale de Gestion du Projet à la CDEAO ; • De la future agence d’exécution (PASE) ; • La SENELEC à travers son département qualité, Sécurité, environnement.

7.7.1.1. Renforcement de l’expertise environnementale et sociale de l’agence d’exécution (PASE) L’équipe Environnement et Social du PASE comporte quatre ressources humaines (1 environnementaliste et sociale ; un expert Social ; 01 experte Genre ; un environnementaliste). Cette équipe est confrontée à une charge de travail importante et le rajout de nouveaux projets peut rendre

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davantage complexe la situation. Cette équipe doit être renforcée par trois experts additionnels : un consultant HSE), un consultant environnementale, un consultant social ayant une forte expérience sur les questions de réinstallation, prévention des conflits et consultation des parties prenantes ; et un consultant EAS/HS.

Le consultant SEA / SH apportera un appui lors des activités de renforcement des capacités de toute l’équipe en Violences Basées sur le Genre/Exploitation et Abus Sexuels/Harcèlement Sexuel (VBG/EAS/HS).

Ces experts seront chargés de la coordination, de la préparation et du suivi de la prise en compte des préoccupations environnementales et sociales tout au long des sous-projets. Les SSE veillerons : (i) à l’application de la procédure environnementale et sociale dans la mise en œuvre des sous-projets ; (ii) à la coordination et l’exécution des activités de formation et de sensibilisation des acteurs nationaux et locaux sur la nécessité de la prise en compte de la dimension environnementale et sociale dans les sous-projets; (iii) à l’effectivité de la supervision périodique de la mise en œuvre du PGES du sous- projet, (iv) à mettre en œuvre le Système de Gestion Environnemental et Social (SGES).

7.7.1.2. Organisation d’ateliers de partage et de diffusion des résultats du CGES Afin d’assurer une large diffusion et une appropriation des dispositions du CGES par les acteurs chargés de la planification des sous-projets, des études environnementales et sociales, de la construction et de l’exploitation des infrastructures ainsi que du suivi des opérations, un atelier national de partage et de diffusion devra être organisé. La tache incombera à l’UCR qui s’appuiera sur l’expertise de son SSE.

7.7.1.3. Acquisition d’instruments de mesures des ondes électromagnétiques Malgré des préoccupations soulevées par la plupart des parties prenantes, l’impact et les risques des ondes sur l’environnement et les populations sont méconnus en raison de l’incapacité des acteurs à les mesurer quantitativement. Le projet devra acquérir des instruments pour les 12 DREEC concernés, les spécialistes en sauvegardes du PASE, la DEEC et les former à leur utilisation.

7.7.1.3. Mise en place de l’Équipe de Conformité (EC) VBG et VCE Le projet devra appuyer la mise en place d’une équipe de conformité (EC) VBG/VCE sous la coordination de l’experte en genre qui verra ses compétences renforcées. La pertinence de la mise en place d’une équipe de conformité sera confirmée ou infirmée après la première et/ou la deuxième année d’exécution du projet et pourrait être prise en charge par la ligne budgétaire imprévue.

7.7.2. Mesures de renforcement technique Les mesures de renforcement technique portent sur l’élaboration de normes et de bonnes pratiques environnementales, de sécurité et d’entretien ; les compétences pour la réalisation des études d’impact environnemental ou des analyses environnementales initiales ; la disponibilité des ressources pour la mise en œuvre d’éventuelles EIES ou AEI ; le suivi et l’évaluation des activités du projet ; la prévention et réponse aux VBG/EAS/HS.

7.7.2.1. Élaboration d’un système de management environnemental et social (SMES) Un SMES est un outil de planification de la gestion environnementale et sociale des entreprises/organismes. Il permet une gestion environnementale et sociale proactive et minimise de ce fait les impacts négatifs et risques associés aux activités des entreprises/organismes. Le porteur du projet devra pour cette raison en disposer afin de réduire son empreinte environnementale et d’augmenter sa performance environnementale et sociale. Un SME approprié permettra au porteur du projet d’optimiser les rapports coûts/efficacité de sa gestion environnementale et sociale (gestion des déchets, des rejets, de l’énergie...) grâce au suivi et à la recherche d’une amélioration continue. Il assurera par ailleurs, une bonne réputation au porteur,

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ainsi qu’une image de marque et de « bon élève » des partenaires institutionnels et financiers. Le SGES sera en outre aux yeux des autorités et des activistes, une preuve responsabilité sociétale et environnementale.

L’élaboration du SGES incombera à la Direction du Projet qui mettra à profit les compétences de l’EES de l’UCR. Elle nécessitera toutefois la collaboration de toutes les parties prenantes et passera par les étapes et activités suivantes:

• L’élaboration de la politique qui consiste à la définition des engagements environnementaux et sociaux de l’entreprise • L’analyse environnementale qui permet à l’entreprise de définir et d’hiérarchiser les impacts de ses activités sur l’environnement et la société • La définition d’un plan d’actions et d’un programme d’éviction et de mitigation des impacts environnementaux et sociaux négatifs dont ceux relatifs aux EAS/HS ; et d’amélioration de la performance environnementale et sociale de l’entreprise • La définition des procédures, instructions et consignes permettant une meilleure gestion de l’environnement et une intervention rapide, coordonnée et efficace au cas où un risque redouté se concrétiserait • La formation, le renforcement des capacités organisationnelles et techniques ainsi que la sensibilisation de tous les partenaires (personnel et acteurs institutionnels, entreprises contractantes, fournisseurs et prestataires, usagers et autres acteurs) • La mise en place et le suivi d’actions correctives et préventives pour améliorer le système • La revue de direction qui permet d’évaluer l’efficacité du système et la politique environnementale définie • L’audit du système pour vérifier sa conformité avec le référentiel choisi et les normes en vigueur • Le rapportage des preuves et du suivi des différents indicateurs qui permet de documenter la gestion environnementale et sociale

7.7.2.2. Élaboration de normes et bonnes pratiques en matière de sécurité et d’environnement Un accent particulier devra être mis sur le volet sécurité aussi bien en phase travaux que lors des entretiens et maintenance des équipements électriques. Aussi, à la réception des travaux, le Maître d’ouvrage devra s’assurer que les infrastructures répondent aux normes de sécurité. Pour y parvenir, il devra élaborer au préalable, des normes propres conformes aux Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires pour le transport et la distribution de l’électricité de la Banque mondiale ; ainsi que des bonnes pratiques sécuritaires, environnementales et sociale couvrant la préparation, l’exécution de l’exploitation du projet.

7.7.2.1. Élaboration de codes de conduite (entreprise, gestionnaire et individuel) La lutte contre les VBG et les VCE dans le cadre de la mise en œuvre du projet nécessitera l’élaboration par l’entreprise d’un code de conduite pour assurer le respect des normes ESHS et HST et garantir la prévention des violences basées sur le genre (VBG) et des violences contre les enfants (VCE). Ce code de conduite devra être validé par le PASE, l’UCR et la Banque mondiale, et signé par tout le personnel de l’entreprise intervenant dans le projet.

7.7.2.4. Renforcement des capacités de sauvegarde des aires protégées Pour rappel il existe un protocole national entre la SENELEC et la DEFC qui devra être mis à jour pour intégrer tous les travaux de ce nouveau projet.

La préservation des aires protégées est un enjeu crucial dans le Sahel d’une manière générale. Ces aires ont souffert des effets des changements climatiques et des pressions anthropiques (déboisements liés à l’extension des surfaces cultivées, à la production de bois de chauffage et de charbon de bois…). Le projet devra par conséquent non seulement minimiser ses effets adverses sur 108

ces aires, mais en plus contribuer à les restaurer grâce à des mesures de restauration du couvert végétal, de reboisement compensatoire, de lutte contre les feux de brousse.

La mise à jour de ce protocole devra être considérée surtout en appuyant la DEFCS à élaborer des Plans d’aménagement de certaines de ces forêts. En effet, des renforcements de capacités techniques devront pour cette raison être initiés et bénéficier à tous les acteurs pertinents. Les capacités que les divers acteurs devront impérativement avoir pour la sauvegarde des aires protégées, sont présentées au tableau 22.

Tableau 22: acteurs et mesures de renforcement des capacités de sauvegarde des aires protégées

Acteurs Capacité à obtenir

Acteurs impliqués • Capacité de diagnostic des impacts et risques sur les aires protégées lors dans le screening du screening ; (SSS de • Définition dans les TDRs, des aspects à considérer dans l’analyse des l’UGCP/PASE) et aires protégées au moment des études l’élaboration des TDRs des études • Inventaires forestiers et de la faune sauvage • Capacitation dans le domaine de la régénération naturelle et de la régénération naturelle assistée • Sélection et inventaires des arbres à abattre en cas de nécessité de Acteurs du service coupes des Eaux et Forêts • Procédures et bonnes pratiques de reboisement compensatoire et de la Direction • Pratique des feux précoces des parcs • Procédures d’intervention en cas de feu dans des aires protégées nationaux • Procédures d’intervention en cas d’incidents/accidents impliquant des animaux (Dérangement de la faune, blessures d’animaux suite à des collisions avec des engins de chantier, saisine d’animaux sauvage capturés illicitement) • Approche de travail dans les aires protégées • Procédures d’intervention en cas de déversement de polluants dans des aires protégées • Procédures d’intervention en cas de départ de feu dans des aires protégées Entreprises • Procédures d’intervention en cas d’incidents/accidents impliquant des animaux (Heurts par des engins de chantiers et blessures d’animaux, saisine d’animaux sauvage capturés illicitement, etc.) • Choix et meilleures pratiques d’installation des dispositifs de protection de la faune (installation d’effaroucheurs et/ou d’avertisseurs visuels sur les lignes électriques par exemples) • Adoption et signature des codes de conduite de l’entreprise Acteurs de la • Identification des indicateurs de suivi des aires protégées surveillance et du • Approche de suivi des indicateurs suivi (SSE • Mesures correctives appropriées en cas d’impacts non prévus UCR/PASE ; CRSE)

Le rayon du Poste de Sambangalou empiète sur le Parc Niokoloba et un nouveau protocole devra être établi entre le projet/Senelec avec la Direction Nationale des Parcs Nationaux.

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7.7.2.2. Renforcement de la surveillance, du suivi et de l’évaluation des activités du PASE La responsabilité des différentes activités entrant dans le cadre du suivi est définie à la section 6.5. Le suivi externe devra être assuré par le CRSE sous la coordination de la DREEC. Les capacités notamment matérielles des acteurs de ces institutions devront être renforcées particulièrement lors de leurs déplacements.

7.7.3. Formation des acteurs impliqués dans la gestion du projet

En plus des mesures de renforcement techniques préconisées précédemment, il devra être envisagé une formation des acteurs dont le but sera de renforcer leurs compétences en matière d'évaluation environnementale, de contrôle des travaux et de suivi environnemental et social, de lutte contre les VBG et VCE. Cette formation devra être modulaire et cibler les aspects suivants :

• Processus et procédure d’évaluation Environnementale et Sociale (EES) d’une manière générale ; • Processus et procédure d’évaluation Environnementale et Sociale dans le cycle de projets d’électricité ; • Les lois/règlements et les procédures environnementales nationales ; • Les impacts des projets d’électricité et leur gestion avec un accent particulier sur les mesures de sauvegarde des aires protégées ; • Suivi des mesures environnementales et sociales dont celles liées aux VBG/EAS/HS et des normes hygiène et sécurité ; • Maîtrise des politiques de Sauvegarde de la Banque mondiale

Remarque Un accent particulier devra être mis sur la formation des acteurs en matière de prévention et de gestion des VBG/VCE. Les aspects suivants devront être adressés : • Mesures de responsabilisation visant à préserver la confidentialité (Confidentialité des renseignements des victimes de VBG/VCE ; capacité d’écoute empathique et sans jugement membres de l’équipe de conformité ; mesures disciplinaires, y compris licenciement et poursuite en justice, contre les personnes qui violent la confidentialité de l’identité des survivant(e)s à moins qu’une violation de cette confidentialité ne soit nécessaire pour protéger le/a survivant/te ou toute autre personne d’un préjudice grave, ou lorsque la loi l’exige) • Procédures relatives aux allégations de VBG et VCE • Le soutien financier et les autres formes de soutien aux survivant(e)s • Stratégie de sensibilisation ; des travailleurs et de la communauté sur les VBG/VCE • Protocole d’intervention • Sanctions • Options de congé pour les survivant (e)s de VBG/VCE • Stratégies et méthode de consultation des femmes/filles

7.7.4. Mesures de sensibilisation des populations des zones d’intervention Des mesures de sensibilisation et de mobilisation des populations devront être mises en œuvre pour assurer l’acceptabilité du projet et parer à certains de ces impacts négatifs et risques. Le SSS de l’Unité de Coordination Régionale du Projet devra coordonner les campagnes d’information et de sensibilisation dont l’exécution reviendra au SSS du PASE et ceux des entreprises.

L’information et la sensibilisation devront porter sur la nature des travaux, les enjeux environnementaux et sociaux, les impacts et risques, y compris ceux liés aux VBG/EAS/HS, ainsi que les mesures de sécurité et les meilleures pratiques. Elles devront être entreprises pour susciter un changement de comportement. Pour y parvenir, elles devront être axées sur les problèmes environnementaux et sociaux associés aux projets ainsi que sur les stratégies à adopter pour les 110

juguler. Leur succès passera par une implication dynamique des services municipaux et de toutes les composantes de la communauté. Aussi, les élus locaux et leurs équipes techniques devront être encadrés et renforcées pour mieux accompagner les activités. Les femmes et les filles doivent être spécifiquement ciblées pour les consulter sur la sécurité et l'accessibilité des activités du projet et des mesures d'atténuation. La production de matériel pédagogique devra être envisagée. Il importera par ailleurs, d’utiliser rationnellement tous les canaux et supports d’information existants pour la transmission de messages appropriés. Les médias publics pourront jouer un rôle important dans la sensibilisation et les ONG et OCB devront aussi être mises à contribution pour atteindre un public plus large.

7.7.5. Recommandations sur les capacités institutionnelles et techniques à mettre en place

Pour garantir une bonne exécution du projet, le promoteur devra veiller à ce que les mesures du tableau 23 soient mises en œuvre.

Tableau 23 : Recommandations sur les capacités institutionnelles et techniques à mettre en place

Mesures Echéances • Mise en place d’un SGES au sein du PASE • Organisation d’un atelier national de partage, de diffusion et opérationnalisation du CGES • Réalisation des études environnementales et sociales, ou élaboration de Immédiat simples mesures de gestion environnementales et sociales au cas où des études ne seraient pas nécessaires • Suivi des activités du projet • Élaboration d’un manuel de bonnes pratiques environnementales, définition des normes de sécurité, d’entretien et de maintenance des infrastructures et Court terme équipements électriques • Suivi et évaluation des activités • Organisation de campagnes d’information et de sensibilisation des bénéficiaires

7.8. Calendrier de mise en œuvre et couts du CGES 7.8.1. Calendrier de mise en œuvre des mesures Le calendrier de mise en œuvre et de suivi des activités du projet s’établira comme suit (voir tableau 24).

Tableau 24 : Calendrier de mise en œuvre des mesures

Mesures Actions proposées Période de réalisation Mesures Voir liste des mesures An 1 An 2 An 3 An 4 d’atténuation d’atténuation par sous- projet Recrutement des experts en sauvegardes

environnementales et de l’ingénieur conseil Réalisation d’EIE ou AEI pour certains projets

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Mesures techniques Élaboration de directives environnementales et sociales à insérer dans les travaux Formation Formation en évaluation environnementale Sensibilisation et Sensibilisation mobilisation des populations

communales Suivi environnemental et surveillance environnementale du projet Mesures de suivi Évaluation PGES à mi- ème parcours (fin 2 année) Évaluation PGES finale (fin ème 4 année)

7.8.2. Coûts du CGES La mise en œuvre du projet comporte un certain nombre de mesures pour lesquelles des provisions doivent être prévues. Ces mesures et les provisions nécessaires sont présentées aux tableaux 25 et 26. Le projet comporte quatre zones d’interventions centrée chacune sur un poste existant. Il pourrait y avoir 4 sous-projets (1 sous-projet par poste) concernant douze régions. Une formation pour les acteurs des régions polarisées par poste devra être prévue, ce qui fera un total de douze (4) formations et une au niveau national avec le Comité technique national.

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Tableau 23 : Couts estimatifs des mesures environnementales et sociales

Coût unitaire Coût total N° Activités Quantité Coût total (FCFA) (FCFA) dollars américains 1 Recrutement d’un Expert Environnement pour le PASE 4 1 250 000 60 000 000 110 800 2 Provision pour l’experte de conformité3 PM PM PM PM Étude Diagnostique (cartographie et capacités) des prestataires 3 1 60 000 000 60 000 000 110 800 de services VBG/VCE/EAS/HS Provision pour le soutien/l’accompagnement des Prestataires de 4 1 100 000 000 100 000 000 185 000 services VBG/VCE/EAS/HS 5 Recrutement d’Expert HSE pour le PASE 4 1 250 000 60 000 000 110 800 6 Recrutement d’Expert social pour le PASE 4 PM PM 7 Recrutement d’un Expert SIG 4 1 250 000 60 000 000 110 800 8 Recrutement d’un Expert SEA / SH 4 1 250 000 60 000 000 110 800 Réalisation des Études d’Impact Environnemental et Social (EIES), 9 4 60 000 000 240 000 000 443 093 des AEI, Provision pour la mise en œuvre des mesures issues des PGES des 10 4 150 000 000 600 000 000 1 107 732 4 études 14 Mesures de sauvegarde dans les aires protégées 1 250 000 0004 250 000 000 369 500 15 Surveillance environnementale et sociale 2 ans 18 000 000 36 000 000 66 500 16 Suivi environnemental et social 4 ans 5 000 000 20 000 000 37 000 17 Évaluation (à mi-parcours et finale) du CGES 2 évaluations 18 000 000 36 000 000 66 500 18 Mesures de formation et de sensibilisation (Cf 38) _ _ 465 000 000 842 391 19 Fonctionnement MGP Ft 14 300 000 14 300 000 26401 20 Divers et imprévus 109 065 000 195 988,6 Total 2 290 365 000 4 115760,6

Le tableau 26 présente les coûts des mesures de formation et de sensibilisation

3 Prise en charge par le renforcement de l’experte genre 4 Ce montant pourrait être prélevé des 600 Millions provisionnés pour la mise en œuvre des mesures

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Tableau 26: Coûts de mesures de formation et de sensibilisation

Bénéficiaires Thèmes Quantité Coût Coût total Coût USD unitaire (FCFA) 1. Formation • Évaluation • Experts en Environnementale et sauvegarde Sociale /Cycles de environnement projets et ale /PASE, environnement 4 50 000 200 000 370 000 • Agents des • Sélection de mesures 000 000 services d’atténuation dans les techniques listes de contrôle nationaux et (check-lists) régionaux ; • Législation et • Prestataires procédures privés dans le environnementales secteur nationales (EIES) électriques ; • Suivi environnemental et social • Suivi des normes d’hygiène et de sécurité • Gestion des déchets électriques • Cadre environnemental et Social (CES) de la Banque mondiale Équipe • Mesures de environnementale responsabilisation visant et sociale du PASE à préserver la (4 membres actuels confidentialité de + 3 à recruter) l’identité des survivant(e)s • Procédures relatives aux allégations de VBG et VCE 7 10 000 80 000 144 927 • Le soutien financier et experts 000 000 les autres formes de soutien aux survivant(e)s • Stratégie de sensibilisation des travailleurs et de la communauté VBG/VCE • Protocole d’intervention • Sanctions • Options de congé pour les survivant (e)s • Stratégies et méthode de consultation des femmes/fille

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Prestataires de • Principes et procédures 4 30 000 120 000 221 550 services de prise en charge des 000 000 VBG/VCE/EAS/HS cas VBG/VCE/EAS/HS (Structures sanitaires + forces de sécurité/services judiciaires +services psycho-sociaux, médicale) 12 DREEC • Formation sur 1 50 000 50 000 92 310 SSE du PASE l’utilisation 000 000 DEEC d’Instruments de mesure champs électromagnétiques des lignes aériennes de transport d'électricité à 50 Hz et d’autres appareils GIGAHERTZ SOLUTION NFA1000 2. Information et Sensibilisation • Conseils • Campagnes d’information et de municipaux sensibilisation sur la nature des 15 000 277 000 • Associations investissements, l’implication des acteurs 000 locales locaux et les aspects environnementaux et • Populations sociaux liés aux travaux ; • Sensibilisation sur les mesures de sécurité • Sensibilisation sur VBG/VCE/EAS/HS Total 465 000 842 391 000

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I. ANNEXES GENERALES

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ANNEXE A. TDRS

COMISSÃO DA CEDEAO

ECOWAS COMMISSION COMMISSION DE LA CEDEAO

PROJET REGIONAL D’ACCES A L’ELECTRICITE DE ECOREAB COUVRANT MAURITANIE, MALI, NIGER, SENEGAL, COTE D’IVOIRE

------

TERMES DE REFERENCE POUR LE RECRUTEMENT DE CONSULTANTS POUR ETABLIR UN CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) ET UN CADRE DE POLITIQUE DE REINSTALLATION (CPR) POUR LE SENEGAL

AVANT PROPOS

Ces TDRs reflètes le projet initial « Projet régional d’accès à l’électricité de la REAP2 (P170599) qui couvre la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Sénégal, Cote d’Ivoire et a été fusionné avec le projet BESS et est maintenant connu sous le nom d'ECOREAB (P167569).

Introduction

Le projet régional d'accès à l'électricité de la ECOREAB, financé par mondiale, est une série de projets (SOP) visant à accroître l'accès des populations à des services énergétiques fiables dans l’espace CEDEAO, l'un des défis majeurs de cette région. Le projet est basé sur (i) le Plan directeur d'électrification rurale et périurbaine de la CEDEAO, conçu pour répondre aux besoins à court et moyen terme des États membres en matière d'accès à l'électricité, ainsi que (ii) les projets régionaux d'interconnexion financés par la Banque mondiale dans le cadre du Plan directeur de développement des moyens régionaux de production et de transport d’énergie électrique de la CEDEAO mis en œuvre par le WAPP. Le projet couvrira un total de onze (11) pays, dont neuf États membres de la CEDEAO (Bénin, Burkina Faso, Gambie, Guinée, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo), la Mauritanie et le Tchad. Il consiste en une extension et renforcement de réseau moyenne tension et basse tension pour alimenter toutes localités dans un rayon de 100 km environ autour d’un poste source existant ou d’un réseau existant proche. Il devrait transformer le secteur électrique de ces pays et leur permettre d'atteindre leur objectif commun de fournir plus d’énergie à plus de consommateurs.

A. Contexte La phase 1 du projet ECOWAS-REAP 1, d’un coût de 225 millions USD qui a été approuvé en décembre 2018 et qui couvre la Gambie, la Guinée-Bissau et le Mali, permettra à 1,1 million de personnes de ces pays d’avoir accès à l’électricité. Cette phase 1 prévoit l'extension des réseaux de distribution moyenne et basse tension, qui seront alimentés par des postes haute tension de l'Organisation de Mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG) et de l'Organisation de Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS). La préparation du projet est terminée et sa mise en œuvre a débuté depuis 2019. Les travaux de construction sont censés démarrer en 2021. A cet effet, une Unité de Coordination Régionale (UCR) a été créée au sein de la Direction de l’Energie et des Mines (DEM) de la CEDEAO pour assurer la coordination globale de ce projet, en relation avec des Unités nationales de Mise en Œuvre du Projet (UMOP) créées 117

dans les pays, en Gambie, en Guinée Bissau et au Mali. Un ingénieur conseil est en cours de recrutement pour la préparation du dossier d’appel d’offres et la supervision des travaux. L’ECOREAB d’un coût de 400 millions USD et qui couvre la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, est en préparation, avec les même composantes que la phase 1. Un consultant est en cours de recrutement pour réaliser une étude de faisabilité en 6 mois pour la Mauritanie, le Mali, le Niger, et le Togo (le Sénégal en disposant déjà), et préparer le dossier d’appel d’offres de travaux pour tous les pays. Un ingénieur conseil sera recruté plus tard, en 2021, pour appuyer l’organisation de l’appel d’offres et superviser les travaux du constructeur qui sera désigné. Si l’ingénieur conseil est recruté en 2021, les travaux du constructeur seront probablement en 2022-2024. Une évaluation environnementale et sociale préliminaire a été faite pour la phase 1 du projet et a consisté en la conduite de deux études cadres, notamment un Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) et un Cadre de Politique de Réinstallation des Populations affectées (CPRP). Ces études ont relevé que la réalisation de la phase 1 du projet n’occasionnera pas d’impacts négatifs significatifs et irréversibles sur l’environnement dans les 3 pays concernés et ont permis la classification de cette phase en Catégorie « B et C » par la Banque mondiale. B. Justification La phase 2 du projet étant similaire à la phase 1, et l’étude de faisabilité n’étant pas encore disponible, il faut établir un Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) et un Cadre de Politique de Réinstallation des Populations affectées (CPRP) pour confirmer la classification environnementale de cette phase 2 par la Banque mondiale, et permettre sa réalisation. Cela se fera concomitamment à l’étude de faisabilité qui précisera le nombre de localités à électrifier et les longueurs des lignes électriques. Par les présents termes de référence, la Commission de la CEDEAO sollicite les services de consultant pour la réalisation d’un Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) et d’un Cadre de Politique de Réinstallation des Populations affectées (CPRP), pour chacun des pays concernés. Le Mali et le Togo disposent déjà de telles cadres et il reste pour la Mauritanie, le Niger et le Sénégal. Les présents termes de référence sont relatifs au Sénégal. C. Description du Projet Pour la Phase 2, le projet couvre la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Sénégal, et le Togo, avec un coût estimé à 400 millions USD financé par la Banque mondiale. Il s'articulera autour de 2 composantes dont les activités seront mises en œuvre en Mauritanie, au Mali, au Niger, au Sénégal et au Togo : - Conception et construction d’infrastructures de distribution d’électricité MT et BT ; - Assistance technique et gestion de projet (Ingénieur Conseil). Il consistera en l’électrification, au moyen de raccordement par lignes MT, de localités dans un rayon de 100 km environ autour de postes sources existants ou à proximité de lignes MT existantes dans chaque pays. Les longueurs des lignes, qui sont le principal objet des études environnementales attendues, seront données par l’étude de faisabilité à engager. Ces lignes MT pourraient totaliser plus de 10 000 km pour l’ensemble des pays couverts : Mauritanie, Mali, Niger, Sénégal et Togo. Au Sénégal, quatre postes sources 225/30 kV réalisées dans le cadre du projet Energie OMVG seront considérées : Kaolack, Tanaff, Sambangalou et Tambacounda. Les zones du projet seront autour de ces quatre postes sources localisés sur la figure 5 suivante avec les lignes d’interconnexion de l’OMVG. Les lignes MT de raccordement des réseaux de distribution dans les localités à électrifier auront une longueur totale estimée à 2 000 km.

Figure 5 : Zone du projet ECOREAB au Senegal autour des postes Koalack, Tanaff, Sambangalou et Tambacounda

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Zone du projet ECOWAS-REAP 2 au Sénégal autour des postes Koalack, Tanaff, Sambangalou et Tambacounda

D. Cadre Environnemental et Social de la Banque mondiale (ESF) 1. Le Cadre Environnemental et Social (ESF) de la Banque mondiale, qui est devenu opérationnel en octobre 2018, définit les exigences applicables aux emprunteurs en matière d'identification et d'évaluation des risques et des impacts environnementaux et sociaux associés aux projets soutenus par la Banque dans le cadre du financement de projets d'investissement. En se concentrant sur l'identification et la gestion des risques environnementaux et sociaux, le cadre vise à aider les emprunteurs à réduire la pauvreté et à accroître la prospérité d'une manière durable au profit de l'environnement et de leurs citoyens. Les normes le feront : a) Aider les emprunteurs à mettre en œuvre de bonnes pratiques internationales en matière de viabilité environnementale et sociale ; b) Aider les emprunteurs à s'acquitter de leurs obligations environnementales et sociales nationales et internationales ; c) Renforcer la non-discrimination, la transparence, la participation, la responsabilisation et la gouvernance ; et d) Améliorer les résultats des projets en matière de développement durable par un engagement continu des parties prenantes. 2. Le Cadre Environnemental et Social (ESF) peut être consulté au lien suivant : http://pubdocs.worldbank.org/en/936531525368193913/Environmental-Social-Framework- French.pdf 3. Les notes d’orientations pour les Emprunteurs peuvent être consultées au lien suivant : https://worldbankgroup.sharepoint.com/sites/wbunits/opcs/Pages/pc/Environmental-and- Social-Framework-08032018-113059/About-the-ESF-08212018-150852.aspx 4. Les lignes directrices pour Environnement, Santé et Sécurité peuvent être consultées au lien suivant : https://www.ifc.org/wps/wcm/connect/multilingual_ext_content/ifc_external_corporate_site /about-ifc-fr E. Mandats des Consultants 5. Deux consultants seront recrutés pour aider à la préparation des instruments nécessaires en vertu de ce nouveau cadre. Les instruments relatifs aux normes environnementales et sociales font l'objet d'une procédure de consultation et de divulgation. Ce projet est considéré comme

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présentant un risque [RISQUE du projet]. L'objectif des missions des deux consultants est de développer les documents suivants : a) Un Cadre de Gestion Environnemental et Sociale (CGES) (NES1) - Annexe A, b) Un Plan de gestion de la main-d’œuvre (PGMO) (NES 2) - Annexe B c) Un Cadre Politique de Réinstallation (CPR) (NES 5) - Annexe C d) Un Plan d’Engagement des Parties Prenantes (PEPP) incluant un Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP) (NES10) - Annexe D e) Appuyer la préparation du Plan d’Engagement Environnemental et Social (PEES) - Annexe E à remplir en collaboration avec la Banque mondiale. F. Profils des Consultants 6. La Commission de la CEDEAO cherche à recruter un consultant en Sauvegardes Environnementales et un consultant en Sauvegardes Sociales. a) Le consultant en Sauvegardes Environnementales doit être un expert en évaluation environnementale possédant au moins une maîtrise dans un domaine pertinent lié à l'évaluation de l'impact environnemental et social (p. ex. sciences de l'environnement, génie de l'environnement, Développement durable, Pastoralisme, économie, changements climatiques, etc.), ayant fait ses preuves depuis au moins 10 ans dans la préparation d'instruments de sauvegardes environnementale et sociale (CGES, EIES, PGES, PGP). Il/elle devra : • Avoir une bonne connaissance du Cadre environnemental et social de la Banque mondiale (en particulier les NES 1, 3, 4, 6, 8 et 10), des exigences relatives aux procédures et opérations dans le domaine des études environnementales et sociales et une excellente connaissance des normes et réglementations environnementales dans le domaine des études environnementales et sociales ; • Avoir une connaissance des politiques, lois et règlements du pays pertinent en matière environnementale, sociale et du travail ; • Avoir de l'expérience en matière de consultations publiques, y compris en ce qui concerne les mécanismes de redressement des griefs et la divulgation de l'information • Avoir une connaissance pratique de l'anglais et du français (à l'écrit et à l'oral). b) Le consultant en Sauvegardes Sociales doit être un expert en évaluation sociale possédant au moins une maîtrise dans un domaine pertinent lié à l'évaluation de l'impact environnemental et social (par exemple, sociologie, anthropologie, économie, socio-économie, etc.), avec une expérience avérée d'au moins dix ans dans la préparation des instruments de sauvegardes environnementale et sociale. (CGES, EIES, PGES, CPR et CP). Il/elle devra : • Avoir une bonne connaissance du cadre environnemental et social de la Banque mondiale (en particulier les NES 1, 2, 5, 8 et 10), des exigences relatives aux procédures et opérations dans le domaine des études environnementales et sociales et une excellente connaissance des normes et réglementations environnementales dans le domaine des études environnementales et sociales ; • Avoir une connaissance des politiques, lois et règlements sénégalais pertinents en matière environnementale, sociale et du travail, y compris les procédures d'acquisition de terres et de réinstallation involontaire ; • Avoir de l'expérience en matière de consultations publiques inclusives et accessibles, y compris les mécanismes de redressement des griefs et la divulgation ;

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• Avoir une connaissance du contexte sénégalais sur la violence sexiste, l'exploitation et les abus sexuels (y compris l'exploitation et les abus sexuels des enfants, y compris dans le contexte du travail), les questions de travail (y compris le travail des enfants, la traite et l'exploitation du travail, et les impacts des flux de travail), la santé et la sécurité communautaires, les problèmes de subsistance (y compris le pastoralisme), et les questions relatives à la propriété et aux moyens d'occupation, notamment leurs aspects liés à l'inégalité entre les sexes, les éléments de conflits et la précarité dans les régions où le projet intervient, les problèmes d'accès aux terres et ressources naturelles, les disparités en termes d'occupation des sols et de conditions de vie, les problèmes de chômage, notamment chez les jeunes et les femmes, le manque de travail, la pauvreté, la violence familiale, l'exploitation des ressources humaines, etc. • Avoir une connaissance pratique de l'anglais et du français (à l'écrit et à l'oral). G. Rapportage, Livrables et Calendrier 7. Le consultant préparera et soumettra à la Commission de la CEDEAO pour examen en français et en anglais : (i) l'ébauche de CGES, l'ébauche de CPR, l'ébauche du PGMO, l'ébauche de PEPP et du MGP, l'ébauche du PEES ; (ii) ensuite, il préparera le rapport final du CGES, et autres rapports fournissant suffisamment de renseignements sur les options, mesures et contrôles possibles, ainsi que les désavantages du rapport qui seront présentés au public et examinés publiquement. 8. Les rapports finaux seront rédigés en français et en anglais. On s'attend à ce que chaque consultant termine ses travaux sur une durée maximale de 45 jours ouvrables à compter du démarrage de sa mission.

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ANNEXE B : Codes de Conduite et Plan d’action pour la mise en œuvre des normes ESHS et HST, et la prévention des violences basées sur le genre (VBG) et les violences contre les enfants (VCE) 5

A. Code de conduite de l’entreprise Pour mettre en place un système d’atténuation du risque d’EAS/HS, il convient d’exiger que, pour tout projet, les dispositions suivantes soient respectées :

• Tous les employés de l’entreprise (y compris ses sous-traitants), du maître d’œuvre et les autres consultants qui ont une empreinte dans la zone du projet doivent signer un code de conduite ; • Un véritable plan d’action pour la prévention et la lutte contre l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel doit être mis en place pour que les travailleurs comprennent bien la politique suivie et les comportements escomptés, de même qu’un mécanisme de gestion des plaintes. Ce plan d’action devrait inclure des programmes de formation et de communication ainsi que des mesures destinées à informer la communauté touchée par le projet du code de conduite que le personnel du projet vient de signer ; et • Le plan d’action devrait définir des protocoles de responsabilisation et d’intervention qui énoncent les procédures à suivre afin d’amener les gens à répondre de leurs actes et de sanctionner les membres du personnel ayant enfreint les politiques en matière d’EAS/HS.

Note à l’intention du soumissionnaire : Le contenu minimum du formulaire du code de conduite, tel que défini par le maître d’ouvrage, ne doit pas être modifié substantiellement. Cependant, le soumissionnaire peut ajouter des règles qu’il juge appropriées, y compris pour prendre en compte des questions/risques spécifiques au marché ou contrat.

Note à l’intention du maître d’ouvrage : Les règles minimales suivantes ne doivent pas être modifiées. Le maître d’ouvrage peut ajouter des règles supplémentaires concernant des questions particulières, recensées à la suite d’une évaluation environnementale et sociale pertinente. Parmi les questions recensées, on peut citer des risques associés à : l’afflux de main-d’œuvre, la propagation de maladies transmissibles, l’exploitation et les abus sexuels, etc. Supprimer cette case avant de publier les dossiers d’appel d’offres.

a. Généralités Le but des présents Codes de conduite et plan d’action pour la mise en œuvre des normes Environnementales et sociales, d’hygiène et de sécurité (ESHS) et d’Hygiène et de sécurité au travail (HST) et la prévention des violences basées sur le genre (VBG), l’exploitation et abus sexuel (EAS), le harcèlement sexuel (HS),) et les violences contre les enfants (VCE) consiste à introduire un ensemble de définitions clefs, des codes de conduite et des lignes directrices afin de : • Définir clairement les obligations de tous les membres du personnel du projet (y compris les sous-traitants et les journaliers) concernant la mise en œuvre des normes environnementales, sociales, de santé et de sécurité (ESHS) et d’hygiène et de sécurité au travail (HST) ; et • Contribuer à prévenir, identifier et combattre la VBG/EAS/HS et la VCE sur le chantier et dans les communautés avoisinantes.

5 Le UCP devra ajuster cela pour se conformer aux lois du travail locales. Voir le code de conduite du GPN: http://pubdocs.worldbank.org/en/215761593706525660/ESF-GPN-SEASH-in-major-civil-works-French.pdf (voir pages 59- 62)

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L’application de ces Codes de Conduites permettra de faire en sorte que le projet atteigne ses objectifs en matière de normes ESHS et HST, ainsi que de prévenir et/ou atténuer les risques de VBG/EAS/HS et de VCE sur le site du projet et dans les communautés locales.

Les personnes travaillant dans le projet doivent adopter ces Codes de conduite qui visent à : • Sensibiliser le personnel opérant dans le projet aux attentes en matière de ESHS et de HST ; • Créer une prise de conscience concernant les VBG/EAS/HS et de VCE, et : • Créer un consensus sur le fait que tels actes n’ont pas leur place dans le projet ; • Établir un protocole pour identifier les incidents de VBG/EAS/HS et de VCE ; répondre à tels incidents ; et les sanctionner.

L’objectif des Codes de Conduite est de s'assurer que tout le personnel du projet comprenne les valeurs morales du projet, les conduites que tout employé est tenu à suivre et les conséquences des violations de ces valeurs. Cette compréhension contribuera à une mise en œuvre du projet plus harmonieuse, plus respectueuse et plus productive, pour faire en sorte que les objectifs du projet soient atteints.

b. Définitions Dans les présents Codes de conduite, les termes suivants seront définis ci-après :

Hygiène et sécurité au travail (HST) : l’hygiène et la sécurité du travail visent à protéger la sécurité, la santé et le bien-être des personnes qui travaillent ou occupent un emploi dans le projet. Le respect de ces normes au plus haut niveau est un droit de l'homme fondamental qui devrait être garanti à chaque travailleur.

Violences basées sur le genre (VBG) : Expression générique qui désigne tout acte préjudiciable perpétré contre le gré d’une personne et fondé sur les différences que la société établit entre les hommes et les femmes (genre). Elle englobe les actes qui provoquent un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, la menace de tels actes, la contrainte, et d’autres formes de privation de liberté. Ces actes peuvent se produire dans la sphère publique ou privée (Directives du Comité permanent inter-organisations sur la violence basée sur le genre, 2015, p.5).

Exploitation sexuelle : Le fait de profiter ou de tenter de profiter d’un état de vulnérabilité, d’un rapport de force inégal ou de rapports de confiance à des fins sexuelles, y compris mais non exclusivement en vue d’en tirer un avantage pécuniaire, social ou politique (Glossaire des Nations Unies sur l’exploitation et les atteintes sexuelles, 2017, p.6).

Abus sexuel : Toute intrusion physique à caractère sexuel commise par la force, sous la contrainte ou à la faveur d’un rapport inégal, ou la menace d’une telle intrusion (Glossaire des Nations Unies sur l’exploitation et les atteintes sexuelles, 2017, p. 5).

Harcèlement Sexuel : Toute avance sexuelle importune ou demande de faveurs sexuelles ou tout autre comportement verbal ou physique à connotation sexuelle.

Violence contre les enfants (VCE) : un préjudice physique, sexuel, émotionnel et/ou psychologique, négligence ou traitement négligent d'enfants mineurs (c'est- à-dire de moins de 18 ans), y compris le fait qu’un enfant soit exposé à un tel préjudice envers une tierce personne qui entraîne un préjudice réel ou potentiel pour sa santé, sa survie, son développement ou sa dignité, dans le contexte d'une relation de responsabilité, de confiance ou de pouvoir. Cela comprend l'utilisation 123 | Page

des enfants à des fins lucratives, de travail, de gratification sexuelle ou de tout autre avantage personnel ou financier. Cela inclut également d'autres activités comme l'utilisation d'ordinateurs, de téléphones portables, d'appareils vidéo, d'appareils photo numériques ou de tout autre moyen pour exploiter ou harceler les enfants ou pour accéder à de la pornographie infantile.

Sollicitation malintentionnée des enfants : ce sont des comportements qui permettent à un agresseur de gagner la confiance d’un enfant à but sexuel. C’est ainsi qu’un délinquant peut établir une relation de confiance avec l'enfant, puis chercher à sexualiser cette relation (par exemple, en encourageant des sentiments romantiques ou en exposant l'enfant à des concepts sexuels à travers la pornographie).

Mesures de responsabilité et confidentialité : les mesures instituées pour assurer la confidentialité des survivant(e)s et pour tenir les contractuels, les consultants et le client, responsables de la mise en place d'un système équitable de traitement des cas de VBG et de VCE.

Enfant : terme utilisé de façon interchangeable avec le terme « mineur » qui désigne une personne âgée de moins de 18 ans. Ceci est conforme à l'article 1er de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant. Protection de l’enfant : activité ou initiative visant à protéger les enfants de toute forme de préjudice, en particulier découlant de la VCE.

Consentement : est le choix éclairé qui sous-tend l'intention, l'acceptation ou l'accord libre et volontaire d'une personne. Il ne peut y avoir aucun consentement lorsqu'une telle acceptation ou un tel accord est obtenu par la menace, la force ou d'autres formes de coercition, l'enlèvement, la fraude, la tromperie ou la fausse déclaration. Conformément à la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant, la Banque mondiale considère que le consentement ne peut être donné par des enfants de moins de 18 ans, même si la législation nationale du pays où le Code de conduite est introduit considère la majorité sexuelle à un âge inférieur. La méconnaissance de l'âge de l'enfant et le consentement de celui-ci ne peuvent être invoqués comme moyen de défense.

Consultant : toute entreprise, société, organisation ou autre institution qui a obtenu un contrat pour fournir des services de consultance dans le cadre du projet et qui a embauché des gestionnaires et/ou des employés pour effectuer ce travail.

Entrepreneur : toute entreprise, société, organisation ou autre institution qui a obtenu un contrat pour fournir des services de construction dans le cadre du projet et qui a embauché des gestionnaires et/ou des employés pour effectuer ce travail. Cela inclut les sous-traitants recrutés pour exécuter des activités au nom de l’entrepreneur.

Employé : toute personne qui offre de la main-d'œuvre à l'entrepreneur ou au consultant dans le pays, sur le site du projet ou à l'extérieur, en vertu d'un contrat ou d'un accord de travail contre un salaire, exécuté de manière formelle ou informelle (y compris les stagiaires non rémunérés et les bénévoles), sans responsabilité de gestion ou de supervision d'autres employés.

Procédure d’allégation d’incidents de VBG et de VCE : procédure prescrite pour signaler les incidents de VBG ou VCE.

Code de conduite concernant les VBG et les VCE : Code de conduite adopté pour le projet couvrant l’engagement de l’entreprise et la responsabilité des gestionnaires et des individus concernant les VBG et les VCE.

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Mécanisme de gestion des plaintes et des doléances (MGP) : le processus établi par un projet pour recevoir et traiter les plaintes.

Gestionnaire : toute personne offrant de la main-d'œuvre à un entrepreneur ou à un consultant, sur le chantier ou à l'extérieur, en vertu d'un contrat de travail formel ou informel et en échange d'un salaire, avec la responsabilité de contrôle ou de direction des activités de l'équipe, de l'unité, de la division ou similaire d'un entrepreneur ou consultant et avec la responsabilité de superviser et gérer un nombre prédéfini d’employés.

Auteur : la ou les personne(s) qui commettent ou menacent de commettre un acte ou des actes de VBG ou de VCE.

Protocole d’intervention : mécanismes mis en place pour intervenir dans les cas de VBG et de VCE Survivant/e (s) : la ou les personnes négativement touchées par la VBG ou la VCE. Les femmes, les hommes et les enfants peuvent être des survivant(e)s de VBG ; seulement les enfants peuvent être des survivant(e)s de VCE.

Chantier : endroit où se déroulent les travaux de développement de l’infrastructure au titre du projet. Les missions de consultance sont considérées comme ayant pour chantier les endroits où elles se déroulent.

Environnement du chantier : la « zone d’influence du projet » qui est tout endroit, urbain ou rural, directement touché par le projet, y compris les établissements humains.

c. Code de conduite du personnel de l’entreprise

Nous sommes l’Entrepreneur [insérer le nom de l’Entrepreneur]. Nous avons signé un marché avec [insérer le nom du Maître d’Ouvrage] pour [insérer la description des travaux]. Ces travaux seront exécutés à [insérer le site ou autres lieux où les travaux seront exécutés]. Notre marché exige que mettions en œuvre des mesures pour prévenir les risques environnementaux et sociaux liés à ces travaux, y compris les risques d’exploitation, abus et harcèlement sexuels.

Ce Code de Conduite fait partie de nos mesures pour tenir compte des risques environnementaux et sociaux liés aux travaux. Cela s’applique à tous nos personnels, ouvriers et autres employés sur le site des travaux ou autres lieux où les travaux sont exécutés. Cela s’applique également au personnel de chacun de nos sous-traitants et tout autre personnel nous accompagnant dans l’exécution de travaux. Il est fait référence à toutes ces personnes comme étant « Le Personnel de l’Entrepreneur » et qui sont soumises à ce Code de Conduite.

Ce Code de Conduite identifie le comportement que nous exigeons du Personnel de l’Entrepreneur.

Notre lieu de travail est un environnement où tous comportements dangereux, abusifs ou violents ne seront pas tolérés et où toutes les personnes doivent se sentir autorisées à signaler tous problèmes ou préoccupations sans craindre de représailles.

CONDUITE EXIGEE Le Personnel de l’Entrepreneur doit: 1. s’acquitter de ses tâches d’une manière compétente et diligente;

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2. se conformer au Code de Conduite et à toutes les lois applicables, aux règlements et autres exigences y compris les exigences pour protéger la santé, la sécurité et le bien-être du personnel de l’Entrepreneur et toutes autres personnes ; 3. maintenir un environnement de travail sécurisé incluant de: a. s’assurer que les lieux de travail, machines, équipement et processus de fabrication soient sécurisés et sans risques pour la santé; b. porter les équipements de protection du personnel requis; c. appliquer les mesures appropriées relatives aux substances et agents chimiques, physiques et biologiques ; et d. suivre les procédures applicables de sécurité dans les opérations. 4. signaler les situations de travail qu’il/elle ne croit pas sûres ou saines et se retirer d’une situation de travail qui, selon lui/elle, présente raisonnablement un danger imminent et grave pour sa vie ou sa santé; 5. traiter les autres personnes avec respect et ne pas discriminer des groupes spécifiques tels que les femmes, les personnes handicapées, les travailleurs migrants ou les enfants; 6. ne pas se livrer à des activités de Harcèlement Sexuel, ce qui signifie des avances sexuelles importunes, des demandes de faveurs sexuelles et d’autres comportements verbaux ou physiques à connotation sexuelle à l’égard du personnel de l’Entrepreneur ou du Maître d’Ouvrage; 7. ne pas se livrer à des activités d’Exploitation Sexuelle, signifiant le fait d'abuser ou de tenter d'abuser d'un état de vulnérabilité, de pouvoir différentiel ou de confiance à des fins sexuelles, incluant, mais sans y être limité, le fait de profiter monétairement, socialement ou politiquement de l’exploitation sexuelle d’une autre personne; 8. ne pas se livrer à des Abus Sexuels, ce qui signifie l’intrusion physique ou la menace d’intrusion physique de nature sexuelle, que ce soit par la force ou dans des conditions inégales ou coercitives; 9. ne pas se livrer à une quelconque forme d’activité sexuelle avec toute personne de moins de 18 ans, sauf dans le cas d’un mariage préexistant; 10. suivre des cours de formation pertinents qui seront dispensés concernant les aspects environnementaux et sociaux du Marché, y compris sur les questions de santé et de sécurité, et l’Exploitation et les Abus Sexuels (EAS), et le Harcèlement Sexuel (HS); 11. signaler de manière formelle les violations de ce Code de conduite; et 12. ne pas prendre de mesures de rétorsion contre toute personne qui signale des violations de ce Code de conduite, que ce soit à nous ou au Maître d’Ouvrage, ou qui utilise le mécanisme de grief pour le personnel de l’Entrepreneur ou le mécanisme de recours en grief du projet.

FAIRE PART DE PREOCCUPATIONS

Si une personne constate un comportement qui, selon elle, peut représenter une violation du présent Code de conduite, ou qui la préoccupe de toute autre manière, elle devrait en faire part dans les meilleurs délais. Cela peut être fait de l’une ou l’autre des façons suivantes:

1. Contacter [insérer le nom de l’expert social de l’Entrepreneur ayant une expérience pertinente dans le traitement de la VBG, ou si cette personne n’est pas requise en vertu du Marché, une autre personne désignée par l’Entrepreneur pour traiter ces questions] par écrit à cette adresse [insérer] ou par téléphone à [insérer] ou en personne à [insérer]; ou 2. Appeler [insérer] la hotline de l’Entrepreneur (le cas échéant) et laisser un message.

L’identité de la personne restera confidentielle, à moins que le signalement d’allégations ne soit prescrit par la législation du pays. Des plaintes ou des allégations anonymes peuvent également être 126 | Page

soumises et seront examinées de toute façon. Nous prenons au sérieux tous les rapports d’inconduite possible et nous enquêterons et prendrons les mesures appropriées. Nous fournirons des références de prestataires de services susceptibles d’aider la personne qui a vécu l’incident allégué, le cas échéant.

Il n’y aura pas de représailles contre une personne qui, de bonne foi, signale une préoccupation relative à tout comportement interdit par le présent Code de conduite. De telles représailles constitueraient une violation de ce Code de Conduite.

CONSEQUENCES DE VIOLATION DU CODE DE CONDUITE

Toute violation de ce Code de conduite par le personnel de l’Entrepreneur peut entraîner de graves conséquences, allant jusqu’au licenciement et le référé éventuel aux autorités judiciaires.

POUR LE PERSONNEL de L’ENTREPRENEUR:

J’ai reçu un exemplaire de ce Code de conduite rédigé dans une langue que je comprends. Je comprends que si j’ai des questions au sujet de ce Code de conduite, je peux contacter [insérer le nom de la personne-ressource de l’Entrepreneur ayant une expérience pertinente] afin de demander une explication.

Nom de l’employé de l’entreprise : [indiquer le nom].

Signature : ______

Date : (Jour/mois/année) : ______

Contreseing du représentant habilité de l’entreprise :

Signature : ______

Date : (Jour/mois/année) : ______

Annexe C : Plan d’action VBG et VCE C-1. L’Équipe de conformité (EC) EAS/HS et VCE Le projet mettra en place une Équipe de conformité (EC) EAS/HS et VCE. Elle comprendra, selon les besoins du projet, au moins quatre représentants (« Points focaux »), répartis comme suit :

i. Un spécialiste des sauvegardes, nommé par le client ; ii. Le gestionnaire chargé de l’hygiène et de la sécurité du travail nommé par l’entrepreneur6, ou toute autre personne chargée des questions de EAS/HS et VCE, ayant le temps et l’expérience nécessaires pour assumer ce poste ; iii. Le consultant chargé de la supervision ; et, iv. Un représentant d’un prestataire de services local ayant de l’expérience en matière de EAS/HS et VCE (le « Prestataire de services »). Il incombera à l’équipe de conformité (EC), avec l’appui de la direction de l’entreprise, d’informer les travailleurs des activités et responsabilités de la GCCT. Pour servir efficacement au sein de la GCCT, les membres doivent suivre une formation dispensée par le Prestataire de services local avant le début de

6 Lorsqu'il y a plusieurs entrepreneurs qui travaillent sur le projet, chacun doit nommer un représentant, le cas échéant.

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leur affectation, afin de s’assurer qu’ils sont bien sensibilisés aux questions de VBG et de protection des enfants.

L’EC sera tenue :

i. D’approuver tout changement apporté aux Codes de conduite en matière de VBG et VCE figurant dans le présent document, après approbation de la part de la Banque mondiale pour tout changement de ce type ; ii. De préparer le Plan d’action sur les VBG et VCE reflétant les Codes de conduite, qui comprend :

a) Les Procédures relatives aux allégations de VBG et VCE (voir la section 4.2) ; b) Les Mesures de responsabilité et confidentialité (voir la section 4.4) ; c) Une Stratégie de sensibilisation (voir la section 4.6) ; d) Un Protocole d’intervention (voir la section 4.7).

iii. D’obtenir l’approbation du Plan d’action sur les VBG et VCE de la part de la Direction de l’entreprise ; iv. D’obtenir les autorisations du client et de la Banque mondiale pour le Plan d’action sur la VBG et VCE avant la pleine mobilisation ; v. De réceptionner et d’assurer le suivi des résolutions et sanctions concernant les plaintes reçues en matière de VBG et VCE liées au projet ; et vi. De s’assurer que les statistiques des plaintes au sujet des VBG et VCE sont à jour et soit incluses dans les rapports réguliers du projet.

L’équipe de conformité (EC) tiendra des réunions trimestrielles de mise à jour pour discuter des moyens de renforcer les ressources et le soutien en matière de VBG et VCE pour les employés et les membres des communautés.

C-2. Dépôt de plaintes : Procédures relatives aux allégations de VBG et VCE L’ensemble du personnel, des bénévoles, des consultants et des sous-traitants sont encouragés à signaler les cas présumés ou avérés de VBG et VCE. Les gestionnaires sont tenus de signaler les cas présumés ou avérés de VBG et VCE, car ils ont la responsabilité de faire respecter les engagements de l’entreprise et de tenir leurs subordonnés directs responsables du respect du Code individuel de conduite.

Le projet fournira des informations aux employés et à la communauté sur la façon de signaler les cas de violation du Code de conduite en matière de EAS/HS et VCE par le biais du Mécanisme de plaintes et des doléances. L’équipe de conformité (EC) assurera le suivi des cas de violation du Code de conduite en matière de EAS/HS et VCE signalés par l’intermédiaire du mécanisme des plaintes.

C-3. Traitement des plaintes relatives aux VBG et aux VCE La figure ci-dessous illustre le processus de traitement des plaintes sur la base de l’exemple du Projet d’investissement dans l’aviation de Vanuatu (VAIP).

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Mécanisme de Faire rapport à la Équipe spéciale de règlement des plaintes Direction de la Banque la Banque de la VPMU mondialemondiale mondiale, tel que mondiale Appuyer la plainte liée aux VBG Faire un rapport sur la requis pour les et aux VCE, au besoin résolution plaintes liées aux VBG

et aux VCE

Lié aux VBG et aux VCE

Direction de la Service de soutien Prestataire de Banque services mondialemondiale

mondiale Faire un rapport sur la résolution la sur rapport un Faire Équipe de vérification de Assigner pour la conformité aux VBG et résolution Si la plainte est d'une gravité aux VCE (EC) appropriée Lié aux VBG et aux VCE Non lié aux VBG et aux VCE

Point focal du Point focal de Point focal du/des Point focal de la VPMU Prestataire de services l’entrepreneur/des Ou consultant(s) Ou entrepreneurs

Résolution

Faire un rapport sur la résolution

Annexe D. Mécanisme de gestion des plaintes pour EAS/HS et VCE Le projet met en œuvre un Mécanisme de gestion des plaintes (MGP) qui est géré par un opérateur désigné du MGP en collaboration avec la Cellule de gestion du projet. Les dénonciations de EAS/HS et VCE, les autres plaintes ou autres préoccupations peuvent être soumises en ligne, par téléphone, par courrier ou en personne.

Toutes les plaintes concernant les VBG et les VCE doivent être immédiatement signalées à l’équipe spéciale de la Banque mondiale par l’opérateur du MGP.

L’opérateur du MGP transmettra les plaintes relatives à la EAS/HS et VCE à l’équipe de conformité (EC) pour leur résolution. Conformément au Plan d’action sur les EAS/HS et les VCE, l’équipe de conformité, par le biais du Prestataire de services et du Point focal/des Points focaux, mènera des enquêtes sur la plainte et, enfin, proposera à l’opérateur du MGP une résolution de la plainte, ou se référera à la police, le cas échéant. La confidentialité de l’identité de le/a survivant(e) devrait également être préservée au moment de signaler tout incident à la police.

Une fois la plainte traitée et résolue, l’opérateur du MGP en informera le plaignant, à moins que la plainte n’ait été faite de façon anonyme. Les plaintes adressées aux gestionnaires ou au Prestataire de services seront transmises par ces derniers au MGP aux fins de leur traitement.

Si la plainte est déposée auprès du MGP par un/e survivant(e) ou au nom d’un/e survivante, le plaignant sera directement référé au Prestataire de services pour recevoir des services de soutien pendant que l’équipe de conformité (EC) mène parallèlement une enquête sur la plainte. d-1. Prestataire de services Le Prestataire de services est une organisation locale qui a l’expérience et la capacité nécessaires pour apporter un soutien aux survivant(e)s de VBG ou de VCE. Le client, le(s) entrepreneur(s) et le consultant doivent établir une relation de travail avec le Prestataire de services, afin que les cas de VBG et de VCE puissent leur être transmis en toute sécurité. Le Prestataire de services fournira également un soutien et des conseils aux Points focaux chargés des VBG et des VCE, le cas échéant. Le Prestataire de services

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aura un représentant au sein de l’équipe de conformité et participera à la résolution des plaintes liées aux VBG et aux VCE. d-2. Points focaux chargés des VBG et des VCE au sein de l’équipe de conformité (EC) La EC confirmera que toutes les plaintes liées aux VBG et aux VCE ont été transmises à la Banque mondiale par l’opérateur du MGP (ou autres moyennes).

L’EC examinera toutes les plaintes liées aux VBG et aux VCE et conviendra d’un plan de résolution. Le Point focal pertinent sera chargé de la mise en œuvre de ce plan (c’est-à-dire que les questions concernant le personnel de l’entrepreneur devront être résolues par ce dernier ; celles en rapport avec le personnel du consultant par le consultant ; et les questions concernant le personnel du client par le client). Le Point focal fournira des conseils à l’EC en ce qui concerne la résolution, y compris le renvoi à la police, si nécessaire. Ils seront assistés, le cas échéant, par le Prestataire de services.

Tous les points focaux au sein de l’EC doivent être formés et habilités à résoudre les problèmes de VBG et de VCE. Il est essentiel que tous les membres du personnel au sein du MGP et de la GCCT comprennent les principes directeurs et les exigences éthiques qui régissent la prise en charge des survivant(e)s de VBG et de VCE. Toutes les dénonciations doivent demeurer confidentielles et être transmises immédiatement au Prestataire de services représenté au sein de la EC7. Dans les cas de VBG et de VCE justifiant une action de la police, les Points focaux doivent, de manière appropriée, renvoyer la plainte : i) aux autorités ; ii) au Prestataire de services ; et iii) à la direction en vue d’une action ultérieure. Le client et la Banque mondiale doivent en être immédiatement informés. d-3. Mesures de responsabilisation et confidentialité Toutes les dénonciations de VBG et de VCE doivent être traitées en toute confidentialité afin de protéger les droits de toutes les personnes concernées. Le client, l’entrepreneur et le consultant doivent préserver la confidentialité des employés qui dénoncent des actes de violence ou des menaces de violence ainsi bien que la confidentialité de tout employé accusé d’avoir commis des actes de violence ou proféré des menaces de violence (sauf si une violation de la confidentialité est nécessaire pour protéger des personnes ou des biens contre des dommages graves ou lorsque la loi l’exige).

Pour s’assurer que les survivant(e)s se sentent à l’aise pour partager leur expérience de VBG et de VCE, elles peuvent dénoncer les cas de VBG et de VCE par divers moyens, à savoir : i) en ligne ; ii) par téléphone ; iii) en personne ; iv) auprès du Prestataire de services local ; v) auprès du/des gestionnaire(s) ; vi) auprès des conseils villageois ; ou vii) à la police. Afin de préserver la confidentialité, seul le Prestataire de services aura accès aux informations concernant le/a survivant(e). L’EC sera le principal Point focal en ce qui concerne les informations et le suivi de l’auteur des violences. d-4. Suivi et évaluation L’EC doit assurer le suivi des cas qui ont été signalés et conserver tous les cas signalés dans un endroit préservé et sécurisé. Le suivi doit permettre de recenser le nombre de cas qui ont été signalés et la proportion de cas qui sont gérés par la police, les ONG, etc.

Ces statistiques doivent être communiquées au MGP et à l’ingénieur chargé de la surveillance pour être incluses dans leurs rapports.

7 Les survivant(e)s de VBG et de VCE pourraient avoir besoin d'accéder à des services de police, de justice, de santé, psychosociaux, de refuge sécuritaire et de moyens de subsistance pour commencer à se remettre de leur expérience de la violence.

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Pour tous les cas de VBG et de VCE justifiant une action de la police, le client et la Banque mondiale doivent en être immédiatement informés. d-5. Stratégie de sensibilisation Il est important de mettre en place une Stratégie de sensibilisation comprenant des activités visant à sensibiliser les employés sur les VBG et les VCE sur le lieu de travail et leurs risques connexes, les dispositions des Codes de conduite en matière de VBG et VCE, les Procédures relatives aux allégations, les mesures de Responsabilisation et Confidentialité et le Protocole d’intervention. Cette Stratégie sera assortie d’un calendrier indiquant les diverses activités de sensibilisation à travers lesquelles elle sera mise en œuvre et les dates d’exécution (prévues) correspondantes. Les activités de sensibilisation devraient être liées aux formations dispensées par le Prestataire de services. d-6. Protocole d’intervention L’EC’ sera chargée d’élaborer un Protocole d’intervention écrit8 pour satisfaire aux exigences du projet, conformément aux lois et protocoles nationaux. Le Protocole d’intervention doit comprendre des mécanismes pour dénoncer les auteurs de violence sur le lieu de travail et intervenir auprès d’eux (voir la section 4.9 : Politique et intervention relatives aux auteurs de violence). Le Protocole d’intervention comprendra le processus du MGP, afin de garantir une intervention efficace et confidentielle en ce qui concerne les divulgations de cas de VBG et VCE. L’employé qui divulgue un cas de VBG et de VCE sur le lieu de travail doit être référé au MGP aux fins de dénonciation. d-7. Mesures de soutien aux survivant(e)s Il est essentiel d’apporter une réponse appropriée aux plaintes des survivant(e)s de violence dans le respect de leurs choix, afin de réduire au minimum les risques de nouveaux traumatismes et de nouvelles violences à l’endroit des survivant(e)s. Les survivant(e)s doivent être orientées vers le prestataire de services pour obtenir des services de soutien appropriés dans la communauté – y compris un soutien médical et psychosocial, un hébergement d’urgence, la sécurité, notamment la protection policière et le soutien aux moyens de subsistance – en facilitant le contact et la coordination avec ces services. Le client, l’entrepreneur ou le consultant pourrait, dans la mesure du possible, fournir un soutien financier ou autre aux survivant(e)s de VBG et VCE pour ces services (voir l’Annexe 1 pour des exemples de soutien financier). d-8. Politique et intervention relatives aux auteurs de EAS/HS

Encourager et accepter la dénonciation par le biais du MGP faite par les employés et les membres des communautés au sujet des auteurs de violence sur le lieu de travail. Par l’entremise de l’équipe de conformité (EC) et/ou du Prestataire de services, superviser l’enquête sur ces plaintes, en veillant à l’équité procédurale pour l’accusé, et ce, dans le respect des lois locales. Si un employé enfreint le Code de conduite, l’employeur prendra des mesures qui pourraient consister à : i. Prendre des mesures disciplinaires conformément aux sanctions prévues dans les Codes de conduite en matière de VBG et de VCE ; ii. Dénoncer l’auteur de la violence à la police conformément aux paradigmes juridiques locaux ; et/ou iii. Si possible, fournir ou faciliter la mise en place de services de conseil à l’auteur de la violence.

8 Élaborer un protocole approprié pour l'enregistrement écrit des questions de VBG et VCE soulevées au cas où les notes seraient citées. Élaborer des processus pour la tenue des dossiers, y compris les activités entreprises par

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d-9. Sanctions Conformément au Code de conduite, tout employé comme auteur de VBG ou de VCE confirmé sera passible de mesures disciplinaires correspondant aux sanctions et pratiques convenues dans le Code de conduite individuel (voir l’Annexe 1 pour des exemples de sanctions). Il est important de noter que, pour chaque cas, les sanctions disciplinaires sont censées faire partie d’un processus qui est entièrement interne à l’employeur, qui est placé sous le plein contrôle et la pleine responsabilité de ses gestionnaires et qui est mené conformément à la législation nationale du travail en vigueur.

Ce processus devrait être totalement indépendant de toute enquête officielle que les autorités compétentes (par exemple la police) pourraient décider de mener dans le cadre de la même affaire, et conformément à la législation nationale en vigueur. En outre, les mesures disciplinaires internes que les gestionnaires de l’employeur pourraient décider d’adopter sont censées être distinctes de toute accusation ou sanction que l’enquête officielle pourrait occasionner (par exemple, les amendes monétaires, la détention, etc.).

Annexe E. – Procédures potentielles pour intervenir dans les cas VBG et VCE Des mesures de responsabilisation visant à préserver la confidentialité peuvent être prises grâce aux actions suivantes consistant à:

1. Informer tous les employés que la confidentialité des renseignements personnels des survivant(e)s de VBG/VCE revêt une importance capitale ;

2. Dispenser aux membres de l’équipe de conformité une formation sur l’écoute empathique et sans jugement ;

3. Prendre des mesures disciplinaires, y compris pouvant aller jusqu’au licenciement, contre les personnes qui violent la confidentialité de l’identité des survivant(e)s (à moins qu’une violation de la confidentialité soit nécessaire pour protéger le/a survivant/te ou toute autre personne d’un préjudice grave, ou lorsque la loi l’exige).

➢ Les Procédures relatives aux allégations de VBG et VCE devraient préciser :

1. A qui les survivant(e)s peuvent s’adresser pour obtenir des renseignements et une assistance ;

2. Le processus permettant aux membres des communautés et aux employés de déposer une plainte par l’intermédiaire du MGP en cas d’allégation de VBG et VCE ;

3. Le mécanisme par lequel les membres des communautés et les employés peuvent transmettre une demande pour obtenir un soutien ou signaler une violence si le processus de dénonciation n’est pas efficace en raison d’une non-disponibilité ou d’une non-réactivité, ou si la préoccupation de l’employé n’est pas résolue.

➢ Le soutien financier et les autres formes de soutien aux survivant(e)s peuvent inclure :

1. Les prêts sans intérêt/à faible taux d’intérêt ;

2. Une avance de salaire ;

3. Le paiement direct des frais médicaux ;

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4. La prise en charge de tous les frais médicaux liés spécifiquement à l’incident ;

5. Le paiement d’avance des frais médicaux, remboursables ultérieurement par l’assurance maladie de l’employé ;

6. L’offre de services de garde d’enfants ou la facilitation de l’accès aux services de garde d’enfants ;

7. Le renforcement de la sécurité au domicile de l’employé ;

8. La fourniture d’un moyen de transport sécurisé pour accéder aux services de soutien ou pour se rendre à un lieu d’hébergement et en revenir.

➢ En fonction des droits, des besoins et des souhaits de le/a survivant/e, les mesures de soutien aux survivant(e)s visant à garantir la sécurité de la survivante, qui est un employé, peuvent comprendre9 :

1. Le changement de la répartition des heures et/ou des modalités de travail de l’auteur ou de le/a survivant/e de la violence ;

2. Le réaménagement ou la modification des tâches de l’auteur de la violence ou de le/a survivant/e de la violence ;

3. Le changement du numéro de téléphone ou de l’adresse électronique de le/a survivant/e pour éviter le harcèlement ;

4. La réinstallation de le/a survivant/e ou de l’auteur de la violence sur un autre lieu de travail/dans des locaux de substitution ;

5. La garantie d’un moyen de transport aller-retour en toute sécurité au travail pendant une période déterminée ;

6. Le soutien à le/a survivant/e pour lui permettre de demander une ordonnance de protection provisoire ou l’orienter vers un soutien approprié ;

7. La prise de toute autre mesure appropriée, y compris celles prévues par les dispositions existantes en matière de modalités de travail souples et favorables à la famille.

➢ Les options de congé pour les survivant(e)s qui sont des employés peuvent inclure ce qui suit :

1. Un employé survivant de VBG devrait pouvoir demander un congé spécial rémunéré pour se présenter à des rendez-vous médicaux ou psychosociaux, à des procédures judiciaires, ainsi que pour aménager dans un lieu de vie sécuritaire et pour entreprendre toute autre activité de soin du fait des VBG ;

2. Tout employé qui apporte son soutien à une personne survivante de VBG et/ou VCE pourrait

9 Il est essentiel d'adopter une approche axée sur les survivant(e)s. Les survivant(e)s devraient participer pleinement à la prise de décision. Sauf dans des circonstances exceptionnelles, il devrait être exigé de l'auteur de la violence qu'il prenne les mesures appropriées pour faire en sorte que la survivante s'adapte à la situation (par exemple, le déménagement, le changement d'horaires, etc.), plutôt que ce soit le/a survivant/e qui opère des changements.

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prendre un congé de soignant, y compris mais, sans s’y limiter, pour l’accompagner au tribunal ou à l’hôpital, ou pour prendre soin des enfants ;

3. Les employés qui sont recrutés à titre temporaire pourraient demander un congé spécial non rémunéré ou un congé de soignant sans solde pour entreprendre les activités décrites ci-dessus ;

4. La durée du congé accordé sera déterminée en fonction de la condition de l’individu, après consultation de l’employé, de la Direction et de l’équipe de conformité (EC), le cas échéant.

➢ Les sanctions potentielles à l’encontre des employés auteurs de VBG et VCE comprennent :

1. L’avertissement informel 2. L’avertissement formel 3. La formation complémentaire 4. La perte d’au plus une semaine de salaire 5. La suspension de la relation de travail (sans solde), pour une période minimale d’un mois et une période maximale de six mois 6. Le licenciement 7. Le renvoi à la police ou à d’autres autorités, au besoin

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Annexe F. Auteurs de l’étude Nom Fonction

Al Assane SENE Géographe environnementaliste/Chef de mission

Marie Solange NDIONE Sociologue

Mamadou TRAORE Naturaliste/environnementaliste

Patrick MALEFOU Naturaliste/environnementaliste

Balla Moussa DJIBA Socio économiste

Papa Alioune FAYE Expert SIG

Ibrahima Diouma BA Journaliste, chargé de la communication de HPR-Ankh

Mme BADJI Sociologue

Oulimata NDIAYE Socio économiste

Célestine SARR Sociologue

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Annexe G : BIBLIOGRAPHIE

Manuel de procédures environnementales et sociales pour le développement local (PNDL).

Loi n° 2001-01 du 15 janvier 2001 portant Code de l’environnement

ARRETE MINISTERIEL n° 9468 MJEHP-DEEC en date du 28 novembre 2001 portant réglementation de la participation du public à l’étude d’impact environnemental

ARRETE MINISTERIEL n° 9469 MJEHP-DEEC en date du 28 novembre 2001 portant organisation et fonctionnement du Comité technique

ARRETE MINISTERIEL n° 9470 MJEHP-DEEC en date du 28 novembre 2001 fixant les conditions de délivrance de l’Agrément pour l’exercice des activités relatives aux études d’impact sur l’Environnement

ARRETE MINISTERIEL n° 9471 MJEHP – DEEC en date du 28 novembre 2001 portant contenu des termes de références des études d’impact

ARRETE MINISTERIEL n° 9472 MJEHP-DEEC en date du 28 novembre 2001 portant contenu du rapport de l’Etude d’impact environnemental

Loi n° 64-46 du 17 juin 1964 relative au domaine national

Loi n° 72-02 du 1er février 1972 modifiée ;

Code Général des Collectivités Locales - Loi n° 96-07 du 22 mars 1996 portant transfert de compétences aux régions, communes et communautés rurales ; - Loi n° 83-71 du 5 juillet 1983 portant Code de l’Hygiène - Loi n° 98-03 du 8 janvier 1998 portant Code forestier - Décret n° 2006-1249 du 15 novembre 2006 fixant les prescriptions minimales de sécurité et de santé pour les chantiers temporaires ou mobiles - Décret n° 2006-1250 du 15 novembre 2006 relatif à la circulation des véhicules et engins à l’intérieur des entreprises - Décret n° 2006-1251 du 15 novembre 2006 relatif aux équipements de travail - Décret n° 2006-1252 du 15 novembre 2006 fixant les prescriptions minimales de prévention de certains facteurs physiques d’ambiance - Décret n° 2006-1253 du 15 novembre 2006 instituant une inspection médicale du travail et fixant ses attributions - Décret n° 2006-1254 du 15 novembre 2006 relatif à la manutention manuelle des charges ; - Décret n° 2006-1256 du 15 novembre 2006 fixant les obligations des employeurs en matière de sécurité au travail - Décret n° 2006-1257 du 15 novembre 2006 fixant les prescriptions minimales de protection contre les risques chimiques

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- Décret n° 2006-1258 du 15 novembre 2006 fixant les missions et les règles d’organisation et de fonctionnement des services de Médecine du travail ; - Décret n° 2006-1260 du 15 novembre 2006 relatif aux conditions d’aération et d’assainissement des lieux de travail ; - Décret n° 2006-1261 du 15 novembre 2006 fixant les mesures générales d’hygiène et de sécurité dans les établissements de toute nature

- Stratégie National et Plan National d’Action pour la Conservation de la Biodiversité, Ministère de l’Environnement et de la Protection de la nature, Dakar, 1998

- Programme d’Action National de lutte contre la Désertification, Ministère de l’Environnement et de la Protection de la nature/SP-CONSERE, Dakar, 1998

- Plan National d’Action pour l’Environnement, Ministère de l’Environnement et de la Protection de la nature, SP-CONSERE, Dakar, 1997

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Annexe H : Régions concernées par le projet La carte présente les régions concernées par le projet.

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Annexe I : Environnement biophysique des régions concernées par le projet ECOREAB Le tableaux présente l’environnement biophysique des régions concernées par le projet

Tableau de synthèse du cadre biophysique de la région de Matam

Eléments de l’Environnement Indicateurs Etat actuel Superficie : 29 616 Km2, soit environ un septième du territoire national Population totale : 607 231 habitants en 2015 Densité : 20.5 hab. /km² Population rurale : 473 364 habitants soit 78% de la population régionale Données démographiques Population urbaine : 133 867 habitants Découpage administratif : 03 départements (Matam, Kanel et Ranérou-Ferlo) : 26 Communes : 05 Arrondissements Climatiques sahélien au nord, et sahélo-soudanien au sud - Température moyenne : 30 °C Paramètres Climat - Pluviométrie isohyète 400-600 mm climatiques - Humidité moyenne : 48 % Milieu - Insolation moyenne : 7-8 heures biophysique On rencontre trois (3) unités géomorphologiques dans la région : de la zone du Unités o projet la vallée du fleuve constituée de dépressions et de micro reliefs appelée communément «dandé géomorpho- mayo» avec des altitudes en dessous 20 mètres ; logiques et o la zone du Ferlo, latéritique dans la majeure partie de son espace et sableux dans sa partie relief occidentale (vers Lougré Thioly et Vélingara) ; Géomorphol o le diéri ou zone intermédiaire non submersible surplombant la basse vallée. ogie & Sol Existence de 5 types de sols au niveau de la région de Matam:

• falos ou sols hydro morphes peu humifères occupant les talus des berges du lit mineur du fleuve Nature du sol et des défluents permanents. Ils sont toujours inondés par la crue ; • faux hollaldés marquant la transition entre fondés et hollaldés sont d’anciens bourrelets de berge. Ce sont des vertisols inondables par une crue moyenne à forte. Ils contiennent 30 à 50% d’argile et sont favorables à la riziculture et aux autres cultures;

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Eléments de l’Environnement Indicateurs Etat actuel • hollaldés ou windou qui sont des vertisols lourds, formés par l’accumulation de dépôts fluviaux lors de la décantation des eaux de crue dans les cuvettes. Ils sont inondés par une crue faible à moyenne et contiennent 50 à 75% d’argile. Leur structure supportant la submersion est favorables à la riziculture ; • fondés qui sont des sols fluvio-deltaïques peu évolués d’apport sablo-argileux. Ils ne sont inondés que par les crues exceptionnelles ; • Les sols dunaires (diéri et ferlo sableux), de texture essentiellement sableuse (dior) se rencontrent également dans la région. On note aussi quelques poches de sols latéritiques (dans le Ferlo et une partie du Diéri). Contexte La géologie de la région est constituée de formations du Tertiaire (Eocène moyen et Continental géologique terminal), et du Quaternaire. Nature des L’éocène est affleurant ou en sub-surface et est constitué de calcaires, de dolomies et d’argiles avec formations des niveaux de phosphates de calcium et d'alumine. . Il est recouvert par le Continental Terminal géologiques atteignant 150 m et dominé par des sables argileux. Le quaternaire est constitué par les alluvions fluviatiles dans la vallée et les dunes ailleurs. Les eaux de surface sont constituées par le fleuve Sénégal (qui longe la région sur environ 200 km à Ressources l’est et au nord) et ses principaux défluents que sont le Diamel et le Diolol. De nombreux marigots en eaux Nature des dont Wendu Kanel, à cheval sur les Commune de et Ouro Sidy. Le réseau compte en plus de eaux de nombreuses mares, temporaires pour la plupart, mais dont l’importance est majeure dans surface l’abreuvement du bétail et l’agriculture en zone ferlo et dièry La mise en service des barrages de Diama et Manantali a permis à la région d’améliorer le potentiel en eau de surface Les eaux souterraines sont dans l’ensemble abondantes. Elles sont contenues dans : • La nappe des sables alluvionnaires qui est la moins profonde, est logée dans des alluvions Natures et rencontrées sur toute la rive gauche du fleuve. Son épaisseur varie entre 20 et 50 m et ses types des captages se font par les puits et céanes. eaux • La nappe du continental terminal (nappe du Ferlo) se rencontre ers 100 m de profondeur. Son eaux alimentation se fait par les cours d’eau et par les eaux d’infiltration. souterraines • Le système profond qui renferme la nappe maastrichtienne, est le plus grand réservoir d’eau douce mais aussi la moins accessible dans la zone d’étude du fait de sa profondeur qui atteint 300m.

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Eléments de l’Environnement Indicateurs Etat actuel Les nappes phréatiques sont généralement captées avec des puits tandis que pour la nappe du Maastrichtien, le captage n’est possible que par forage. La végétation au niveau des différentes zones éco géographiques de la région varie de savanes arbustives à des pseudo-steppes arbustives. La strate herbacée est très abondante et constitue l’essence même de la zone écologique du ferlo ou zone sylvopastorale par excellence. La région de Matam recèle des ressources végétales assez importantes dans un paysage forestier riche et diversifié. Les formations ligneuses sont constituées de xérophytes épineuses dominées par le genre Acacia. Acacia nilotica qui est l’espèce caractéristique, se retrouve associée à A. seyal, Acacia senegal, Zizyphus mauritiana. Boscia sengalensis et Balanites aegyptiaca forment des parcs assez Flore & Formations importants végétation végétales Le département de Matam dispose de 04 forêts classées d’une superficie totale de 12 280 ha, soit un taux de classement de 2.16%. Le département de Ranérou-ferlo renferme une bonne partie du domaine forestier existant au niveau de la région. Il est constitué de sept (7) massifs classés dont 05 réserves sylvopastorales et 02 réserves de faune qui occupent une superficie de 1 550 100 ha, soit 92.39 % du territoire départemental. Le département de Kanel, avec une seule forêt classée, a un taux de classement très faible. Elle est assez diversifiée et de plus en plus cantonnée dans les réserves. La faune comprend encore des mammifères, l’hyène tachetée, le phacochère, le singe patas ainsi que des rongeurs, des lagomorphes et petits carnivores dont le chacal doré, le caracal, la genette, la civette... La faune reptilienne comprend des ophidiens (Boidées, vipéridées); des Chéloniens (Geochelone sulcata ou tortue de terre); des Varanidés; des mammifères aquatiques représentés par les seuls Siréniens ou vaches marines qui sont des herbivores. Le lamantin (Trichechus senegalensis) qui est l’unique Diversité espèce de cette Classe se rencontre dans le fleuve Sénégal. La région renferme également une Faune & spécifique et grande diversité de poissons. Habitats statut des Le département de Ranérou-Ferlo concentre toutes les réserves recensées dans la région. Les habitats réserves du Ferlo figurent également parmi les 12 sites du monde qui abritent la gazelle Dama- Mhorr. Les réserves servent d’habitats et de zones de migration hivernale à plusieurs espèces d’oiseaux telles que les dendrocygne, héron cendré, aigrette, ombrette, sarcelle, vanneaux, oies de Gambie... La préservation de ces écosystèmes, face aux aménagements hydro agricoles et l’urbanisation anarchique de la zone, constitue une préoccupation environnementale majeure.

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Tableau : synthèse du cadre biophysique de la région de Tambacounda

Eléments de l’Environne Indicateurs Etat actuel ment Superficie : 42 706 km2 soit 21,7 % du territoire national Population totale : 730 473 habitants soit 5,2 % de la population nationale Population rurale : 555 159 habitants soit 76 % de la population régionale Population urbaine : 175 314 habitants soit 34% de la population régionale Données démographiques Densité : 17 hab./km² Découpage administratif : 4 Départements (Tambacounda, Bakel, Goudiry, Koumpentoum) : 46 Communes : 12 Arrondissements : 50 Communautés Rurales Il comprend quatre (4) sous-zones : • Sous-zone de la haute vallée correspond à la région naturelle de Bakel ; Aire éco- Milieu • Sous-zone du bassin arachidier correspond aux territoires de Koumpentoum et de géographi- biophysique Makacoulibantan ; que de la zone du • Sous-zone sylvo-pastorale englobe les territoires de Koussanar, Goudiry et Bala ; projet • Sous-zone forestière correspond à l’arrondissement de Missira. Domaine climatique soudano-sahélien Température moyenne : 28,82 °C Paramètres Climat - Pluviométrie moyenne : 825,78 mm climatiques - Humidité moyenne : 50 % - Insolation moyenne journalière : 7,9 heures Unités Le relief de la région est relativement plat dans son ensemble avec quelques collines dans le géomorpholo département de Bakel. Ce relief est entrecoupé par de légères dépressions constituées de vallées Géomorpho giques et fossiles du Sandougou et du Mayel diby. logie & Sol relief Nature du sol Les principaux types de sols rencontrés au niveau régional sont les suivants :

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• Les sols ferrugineux tropicaux : ils présentent deux variétés: sols lessivés et sols non lessivés. Les sols lessivés se rencontrent sur les massifs, sur les plateaux des zones de cuirasse bien développées ; • Les sols squelettiques ou cuirasses latéritiques : ils sont constitués par les lithosols sur cuirasse et les régosols ; • Les sols hydromorphes : ce sont des sols argileux dans les cuvettes de décantation • Les sols gravillonnaires sur cuirasses : ils sont localisés dans les zones de plateaux. Contexte Excepté près de ¾ du pays qui sont recouverts de formations sédimentaires appartenant au bassin géologique sédimentaire sénégalo-mauritanien, le sous-sol du Sénégal Oriental est constitué de terrains anciens de l’ère Précambrienne et du Primaire. Le Sénégal Oriental forme un ensemble hétérogène au point de vue géologique. Il a été le théâtre de Nature des nombreux plissements. On note d'une manière générale trois (3) ensembles géologiques : formations • le socle ancien ; géologiques • les séries du Précambrien supérieur et du Paléozoïque ; • le bassin Secondaire et Tertiaire. Le Quaternaire est constitué de formations alluvionnaires qui sont déposées aux alentours des cours d’eau. Nature des Le potentiel de la région en eau de surface estimé est énorme, provient essentiellement d’un réseau Ressources eaux de hydrographique assez dense qui s’articule autour du fleuve Sénégal, de la Falémé et du fleuve Gambie en eaux surface avec ses affluents principaux. Les principaux aquifères sont les suivants : • l’aquifère détritique du Continental Terminal avec une nappe phréatique d’une profondeur de Natures et variant de 25 à 50 mètres et un potentiel en eau très important et de bonne qualité ; types des • l’aquifère des sables et grés du Maastrichtien d’une profondeur de 100 à 500 mètres renferme un eaux potentiel en eau important exploitable par les forages ; eaux • les aquifères potentiels du socle Paléozoïque (réservoirs d’altérites, de fissures et de failles). souterraines En résumé, les eaux souterraines sont localisées dans les formations hydrogéologiques du Continental Terminal (Mio-Pliocène) et du socle ancien. Ces espaces ne renferment pas de nappes généralisées mais plutôt des nappes sporadiques, isolés avec de faibles réserves en eau. Formations Il est abondant et varié compte tenu des conditions écologiques favorables à son développement et Flore & végétales et de la diversité des écosystèmes. Comme essences ligneuse dominantes, nous avons les combrétacées végétation espaces avec essentiellement Combretum glutinosum. Les autres espèces sont : Acacia sp, Tamarindus indica, protégés 143 | Page

Sterculia setigera, Guiera senegalensis, Adansonia digitata, Ceiba pentandra, Pterocarpus erinaceus, etc. La strate herbacée est essentiellement dominée d’Andropogon sp. La région compte 13 forêts classées, 1 partie du Parc National Niokolo Koba qui est une Réserve de la biosphère et un patrimoine mondial, des zones amodiées et des Réserves Naturelles Communautaires. . Le taux de classement régional se situe autour de 17%. La région de Tambacounda constitue le dernier bastion de la faune du Sénégal. En effet, la région renferme une faune riche et variée. On y trouve des oiseaux, des mammifères, des batraciens, des Faune & Richesse amphibiens, des reptiles, des insectes, etc. On y rencontre également les espèces soudaniennes, habitat spécifique comme l’hippopotame, et les espèces sahéliennes (gazelle). L’existence de cette faune est la conséquence d’un habitat bien conservé par endroits, avec des conditions de sécurité pour la survie des espèces. C’est la présence de cette faune qui favorise le développement du tourisme cynégétique.

Tableau : synthèse du cadre biophysique de la région de Kédougou

Eléments de Indicateurs Etat actuel l’Environne ment Superficie : 16 896 km2 soit 8,5 % du territoire national Population totale : 156.352 habitants en 2014, soit 1,1 % de la population nationale Population rurale : 117 264 habitants soit 75 % de la population régionale Population urbaine : 39 088 habitants soit 25% de la population régionale Données démographiques Densité : 9,3 hab./km² Milieu Découpage administratif : 3 départements (Kédougou, Salémata et Saraya) biophysique : 6 Arrondissements de la zone du : 19 Communes projet Domaine soudano-guinéen Paramètres Climat Température moyenne : 28 °C climatiques Pluviométrie moyenne : 1200 mm Unités Le relief de la région est le plus accidenté du pays avec un point culminant à 581 m à Sambangallou au géomorpholo Sud. La région est bordée à l’ouest par les collines du pays Bassari et le mont Assirik qui domine le Parc

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giques et National de Niokolo – Koba (PNNK). Ce relief est entrecoupé par des plateaux et des vallées qui relief constituent les principales zones de culture. La région se caractérise par 5 types de sols : ▪ Les sols colluviaux rencontrés en bas des pentes ou au pied des collines ; Géomorp ▪ les sols ferrugineux-ferralitiques qui sont des terres rocailleuses formées par l’érosion éolienne et hologie & hydrique de substrats dures ; Sol Nature du sol ▪ les sols ferrugineux tropicaux ; ▪ les vertisols qui ont une forte capacité de rétention d’eau et ; ▪ Les sols hydromorphes à pseudo-gley. Cependant, les sols ferrugineux tropicaux et les sols peu évolués d’érosion prédominent dans la région. Contexte Nature des La région de Kédougou appartient au craton antécambrien ouest africain. Elle est constituée de géologiqu formations formations hercyniennes dans la chaîne des Mauritanides bordant le bassin sédimentaire à l’ouest et e géologiques de formations Birrimiennes dans la Boutonnière de Kédougou à l’Est. Le réseau hydrographique est dense et dépend très fortement de la pluviométrie. La région est Ressource arrosée par la Falémé et le fleuve Gambie et ses affluents tels que le Niokolo et le Diaka. La Gambie et Nature des s en eaux la Falémé qui constituent les deux grands fleuves, entrent en étiage par endroits et jouent un rôle eaux de important dans le développement local (agriculture, alimentation en eau des hommes et du bétail). La surface région compte également une multitude de petits cours d’eau, mais intermittents dont le Diougol, le Daléma, le Dialé, le Diaguiri, le Diarra, le Thiokoye, le Sandoundou, etc. On distingue trois principaux aquifères : • les aquifères des sols tropicaux rechargés par les précipitations : ils sont constitués d’une couche supérieure météorisée formant un horizon argilo-limoneux couvert de latérite et reposent sur un Natures et substratum rocheux fracturé ; types des • les aquifères des saprolithes qui sont des produits d’altération de roches dures accumulés sur de eaux grandes épaisseurs dans des dépressions sans subir de transport ; eaux • les aquifères du socle cristallin qui sont semi-continus ou discontinus. Ils sont constitués des souterraines parties supérieures altérées (altérites) des roches mères et/ou des réseaux de fractures et de fissures qui traversent leurs parties supérieures. Les nappes de socles sont les plus répandues dans la région. Flore & La végétation est constituée de savanes boisées et de forêts claires plus ou moins défeuillées selon les Formations végétatio saisons sur les plaines et des plateaux des interfluves. Les sous-bois sont généralement occupés par les végétales et n

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espaces combrétacées. Les vallées sont le domaine des forêts galeries à essences hydrophiles formant des protégés rubans de verdures bordant les cours d’eau dont elles protègent les berges. La diversité des espèces reste relativement élevée et la protection de ces forêts permet la conservation d'une grande partie des ressources génétiques menacées de disparition au Sénégal. Les forêts sèches de cette zone sont en train de disparaître des changements climatiques et des pressions exercées par les activités humaines. Les espèces végétales potentiellement menacées dans cette zone sont entre autres Pterocarpus erinaceus, Cordyla pinnata, Borassus aethiopum. La région représente l’un des derniers bastions de la faune du Sénégal. On rencontre au niveau de la ZIC Falémé la grande faune composée de bandes d’antilopes les plus prestigieuses du monde dont l’hippotrague (antilope cheval ou Koba) et l’élan de derby. On y trouve aussi des hippopotames, des Faune & Diversité buffles, des lions, des panthères, des crocodiles....). La région abrite également une grande partie du habitat spécifique PNNK. la petite faune est constituée de souris, écureuils, porc-épic, rat de Gambie, civette, singes, etc. La faune aviaire y est également très diversifiée comme le souligne le rapport de janvier 2017 sur l’état de conservation du Parc National de Niokolo Koba qui stipule que dix-neuf (19) espèces de faune aviaire ont été observées pour un total de 3467 individus.

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Tableau : synthèse du cadre biophysique de la région Thiès

Eléments de Indicateurs Etat actuel l’Environnem ent Superficie : 6 601 km2 soit 3.35 % du territoire national Population totale : 1 743 707 habitants soit 13.2 % de la population nationale Densité : 264.1 hab./km² Population rurale : 973 404 habitants soit 56 % de la population régionale Données démographiques Population urbaine : 770 303 habitants Découpage administratif : 3 départements (Thiès, Tivaoune et Mbour) : 15 Communes : 10 Arrondissements : 31 Communautés Rurales Domaine climatique sahélo-soudanien Paramètres Température moyenne : 26 °C Climat climatiques - Pluviométrie isohyète 300-600 mm

- Humidité moyenne : 62 % Milieu - Insolation moyenne : 8,5 heures biophysique On rencontre quatre (4) unités géomorphologiques dans la région : de la zone du projet • Le relief dunaire, en bordure de l’Océan Atlantique ; • Le massif de Ndiass ou horst de Ndiass, de nombreuses petites collines avec des zones déprimées à l’est et à l’ouest où l’on trouve des formations latéritiques et calcaires. Il s’élève d’ouest en est et culmine près de Thicky à 90 mètres d’altitude ; Unités • Le plateau de Thiès : Le plateau de Thiès reste l’un des principaux accidents notables dans la Géomorphol géomorphologi région. Vers l’ouest et le sud où l’on trouve les hauteurs culminantes (137 m au nord-ouest de ogie & Sol ques et relief Thiès et 130 m à Kissane) ; • La « Falaise de Thiès, est une cuesta molle, constituée par les marnes de l’Eocène inférieur, recouverte sur le revers d’un placage de niveaux d’âge et de nature différents. Elle s’étend sur 30 km jusqu’au village de Pambal, sa largeur varie de 3 à 5 km, soit une étendue de 165 km² dans les départements de Thiès et de Tivaouane. Nature du sol Existence de 4 types de sols au niveau de la région de Thiès :

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• les sols ferrugineux tropicaux peu ou pas lessivés qui se sont développés soit sur une roche mère sableuse (sols Dior ou Deck-Dior) et faciles à travailler et sont très sensibles à l’érosion éolienne ; • les sols hydromorphes à texture argileuse que l’on rencontre dans les bas-fonds, les cuvettes, les vallées fossiles, riches en humus (sols Deck), retiennent l’eau en permanence ; • les sols latéritiques à l’origine Dior ou Deck-Dior dont la couche arable a été décapée par l’érosion hydrique mettant à nu une roche latéritique impropre à l’agriculture ; • les sols peu évolués qui résultent des dépôts de sable marin. Ce sont des sols dunaires qui longent le littoral, dépourvus de matières organiques avec une capacité de rétention en eau très faible et très sensibles à l’érosion éolienne. La zone de Thiès appartient bassin sédimentaire Secondaire-Tertiaire Sénégalo-mauritanien. Le plateau de Thiès est constitué d'un substrat de marnes, de calcaires avec des couches Nature des phosphatées. Contexte formations Le plateau sur lequel Thiès a été construit est légèrement incliné vers l'Est, tandis que son abrupt géologique géologiques occidental forme une cuesta vigoureuse. Plateau et Cuesta appartiennent à des formations géologiques contemporaines de celles de la presqu'île du Cap-Vert et constituées principalement de calcaires de la fin du Secondaire, recouverts postérieurement par une carapace ferrugineuse. Le réseau hydrographique du plateau de Thiès est composé essentiellement de marigots constitués Ressources en fait de mares temporaires et de thalweg qui rassemblent les ruissellements lors des fortes en eaux pluies. Nature des La région de Thiès ne dispose d’aucun réseau hydrographique à écoulement permanent ou sous eaux de surface forme de bassins organisés. Cependant, elle compte des eaux de surface réparties en lacs, qui se sont asséchés pendant avec les déficits pluviométriques cumulés, la lagune, des mares temporaires pendant l’hivernage qui se localisent dans des bas-fonds, vallées fossiles et des bassins de rétention. Les ressources en eau mobilisables dans la région sont essentiellement souterraines. Les différents aquifères captés dans la région de Thiès sont les suivants : Natures et • La nappe du Quaternaire ou des sables du littoral nord est alimentée par les pluies son niveau types des eaux varie entre 1 à 10 mètres dans les dépressions et 10 à 35 mètres à certains endroits ; eaux • La nappe du Paléocène est une nappe surexploitée. Le niveau de l’eau a baissé de 12 mètres souterraines par rapport à 1960. La qualité de l’eau est très variable, la salinité est parfois trop élevée selon les zones. Les forages ont une profondeur de 150 mètres et un débit de 300 m3/h ;

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• La nappe de l’Eocène moyen qui fournit des débits entre 200 et 250 m3/h. Elle est localisée à l’Ouest du horst de Ndiass et les profondeurs varient de 2 à 50 mètres à Aloup Kagne ; • La nappe du Continental Terminal est alimentée par les pluies et les nappes contiguës. La profondeur de l’eau varie selon les endroits. Elle est captée par des forages ayant un débit de 100 m3/h ; • La nappe de Maastrichtien s’étend sur la quasi-totalité du bassin sédimentaire sénégalais. Les principales problématiques de ces eaux souterraines, sont la présence du fer et du fluor à des teneurs supérieures à celles admises par l’OMS. Le plateau de Thiès est occupé par une pseudo-steppe arbustive sur les sols latéritiques peu profonds, la strate arbustive ligneuse est dominée par les Acacias (Acacia seyal, Acacia ataxacantha, Flore & Formations Acacia nilotica var adansonii), avec une présence marquée de Euphorbia balsamifera autour des végétation végétales champs et quelques arbustes comme Boscia senegalensis et Combretum micranthum. Cette couverture végétale dégradée par la pression humaine et animale sert de pâturage marginal pour les quelques villages peul dispersés sur le plateau de Thiès.

Tableau : synthèse du cadre biophysique de la région de Louga

Éléments de L’Environnem Indicateurs Etat actuel ent Superficie : 24 847 Km2, soit environ 12,6% du territoire national Population totale : 607 231 habitants en 2015 Densité : 20.5 hab./km² Population rurale : 473 364 habitants soit 78% de la population régionale Données démographiques Population urbaine : 133 867 habitants Milieu Découpage administratif : 03 départements (Louga, Kébémer et Linguère) biophysique de : 52 Communes la zone du : 11 Arrondissements projet La région de Louga appartient au domaine sahélien Température moyenne : 28°C Climat - Pluviométrie isohyète 249- 462 mm - Humidité moyenne : 55 % - Insolation moyenne : 7-8 heures 149 | Page

Éléments de L’Environnem Indicateurs Etat actuel ent Relief Le relief est plat, avec des formations dunaires dans la partie occidentale et septentrionale. La région se caractérise par trois types de sols : • Les sols ferrugineux tropicaux peu lessivés (sols dior) : localisés dans le bassin arachidier, ils sont fortement dégradés en surface du fait de la culture arachidière sans jachère et sont soumis à l’érosion éolienne ; Géomorphol • Les sols bruns et brun rouges de type calcaire la structure de ces sols renferme des ogie & Sol Nature du sol organismes et de la matière argileuse. Ils présentent une plus grande capacité de rétention d’eau. Ils sont aptes à la culture irriguée et se localisent dans les inter-dunes des Niayes, les berges du Lac et de la Vallée du Ferlo. • Les affleurements latéritiques : ils couvrent la partie Est et Sud Est et par endroits le centre du Ferlo. Ils sont généralement inaptes à la culture. Contexte La géologie de la région est constituée de formations du Tertiaire (Eocène moyen et Continental géologique terminal), et du Quaternaire. Nature des L’éocène est affleurant ou en sub-surface et est constitué de calcaires, de dolomies et d’argiles formations avec des niveaux de phosphates de calcium et d'alumine. Il est recouvert par le Continental géologiques Terminal atteignant 150 m et dominé par des sables argileux. Le quaternaire est constitué par les alluvions fluviatiles dans la vallée et les dunes ailleurs. Pour ce qui est des ressources en eau de surface, seuls le Lac de Guiers et le Bas Ferlo sont des Nature des eaux Ressources plans d’eau à caractère permanent, les étendues d’eau au niveau des dépressions interdunaires de surface en eaux des Niayes et des vallées fossiles sont temporaires. Les eaux souterraines sont dans l’ensemble abondantes. Elles sont contenues dans : • Les nappes phréatiques qui sont de nature faibles dans la zone centrale et sylvopastorale Natures et types contrairement à l’extrême ouest et aux alentours du Lac de Guiers où l’accessibilité est des eaux rendue facile grâce à leur position superficielle ; eaux • Le Maestrichtien (100 à 450 m) capté par la plupart des forages. La qualité de l’eau n’est souterraines cependant satisfaisante qu’à l’est d’une ligne Podor, Keur Momar Sarr, Coki ; • L’Eocène inférieur: Cet aquifère existe dans toute la région. Sa profondeur diminue d’Ouest vers l’Est (Léona 200 m et Linguère 50 m) ;

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Éléments de L’Environnem Indicateurs Etat actuel ent • L’Eocène moyen: C’est un aquifère productif dans les zones de Mbédiène et de Sagatta. Il est à la fois capté par les forages et puits forages ; • Le Continental terminal : C’est l’aquifère le plus exploité. Cette nappe captée surtout par les puits a tendance à baisser avec les cycles de sécheresse. Sa recharge est fonction de la pluviométrie. Sa profondeur varie de 20 à 50 m à l’Ouest et 80 à 113 m à l’Est particulièrement dans la zone de Thiargny. La végétation est de type steppe arborée ou arbustive. Elle est généralement composée de 3 strates : • La strate herbacée: Elle est dominée par les graminées à cycle court telles que Zornia glochidiata, Cenchrus biflorus, Andropogon gayanus, Schoenofeldia Gracilis ; • La strate arbustive : Cette strate est à dominance de Combretacées dont le Guiera senegalensis, les Combretum sp... Flore & Formations • La strate arborée: Cette strate est composée essentiellement de mimosacées telles que végétation végétales Faidherbia albida, Acacia raddiana, et Balanites aegyptica. La Région compte dix-huit (18) massifs classés qui couvrent une superficie de 1076625 Ha soit un taux global de classement de 43,3%. Le Département de Linguère concentre l’essentiel des massifs soit plus de trois sur quatre (77,8%). Le Département de Louga abrite 16,7% des massifs de la Région contre seulement 5,5% pour le Département de Kébémer. La région dispose de trois réserves naturelles communautaires d’une superficie de 29820 Ha qui constituent des massifs protégés. La faune terrestre est composée de phacochères, gazelles, lièvres, varans, écureuils, etc. L’avifaune est composée des Gangas, Pélicans, Hérons, Tourterelles, Calaos, Outardes et Jacanas, etc. Diversité La zone humide du lac de Guiers offre toutes les conditions pour le développement du gibier Faune & spécifique et d’eau et particulièrement les limicoles. Habitats statut des La Région de Louga compte deux Zones d’Intérêt Cynégétique(ZIC) dans les départements de habitats Linguère (ZIC de Guélewar d’une superficie de 275000 Ha) et de Louga (ZIC du Lac de Guiers, 56000 Ha dans l’Arrondissement de Keur Momar Sarr). La Région de Louga dispose également de deux (02) zones amodiées notamment la zone amodiée du Ferlo (19.715 ha) et celle du Lac de Guiers (12.000 ha). La zone sylvopastorale 151 | Page

Éléments de L’Environnem Indicateurs Etat actuel ent occupe près de 65% de la superficie régionale constitue le principal domaine de pratique de l’élevage. Eau et L’eau est globalement de bonne qualité sauf la nappe du Maestrichtien dont la qualité n’est Eau Qualité de l’eau assainissement cependant satisfaisante qu’à l’est d’une ligne Podor, Keur Momar Sarr, Coki. En milieu urbain, le taux d’accès global en eau potable est de 93% en 2016. La production d’eau a connu en 2016 une hausse de 8,9% par rapport à 2015 avec la mise en service d’un nouveau forage d’un débit de 145 m3/h et d’un nouveau château d’eau d’une capacité de 1100 m3. La consommation d’eau est de 6224928 m3 en 2016. Accès à l’eau En milieu rural, le taux d’accès est de 84,2% en 2016 avec toutefois des disparités selon le département. Le département de Linguère a un taux d’accès de 68,20% très en dessous de la moyenne régionale. Les départements de Kébémer et Louga présentent respectivement des taux d’accès de 95,49% et 89,01%. Assainisseme Accès à En milieu urbain, le taux d’accès à l’assainissement en 2016 est de 53%. nt l’assainissement En milieu rural, le taux d’accès à l’assainissement en 2016 est de 52,1%.

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Tableau : Synthèse de la région de Diourbel

Éléments de Indicateurs Etat actuel l’Environnement

Superficie : 4769 Km2, soit 2,4 % du territoire national Population totale : 1 641 350 habitants soit 10,6 % de la population nationale Population rurale : 1 385 104 habitants soit 84 % de la population régionale Population urbaine : 256 246 habitants soit 16% de la population régionale Données démographiques Densité : 344 hab./km² Découpage administratif : 3 Départements (Bambey, Diourbel et Mbacké) : 40 Communes : 08 Arrondissements

Domaine climatique soudano-sahélien Paramètres Température moyenne : 30 °C Climat climatiques - Pluviométrie moyenne : 363,6 mm Milieu - Humidité moyenne : 52,2 % biophysique de -Insolation moyenne journalière : 7,7 heures la zone du projet Relief Le relief de la région est essentiellement plat

Les principaux types de sols rencontrés au niveau régional sont les suivants :

• Les sols ferrugineux tropicaux non ou peu lessivés ou « dior », pauvres en matière organique, en Géomorpho azote et en phosphore, mais favorables à la culture de l’arachide, du mil, du niébé, du manioc, de logie & Sol Nature du la pastèque et du « bissap » s’ils sont bien amendés. sol • Les sols bruns hydromorphes ou « deck », hydromorphes, couvrent près de 15% des terres, notamment dans les zones propices aux cultures céréalières (sorgho) et au maraîchage. Les sols deck se retrouvent surtout dans le département de Bambey. • Les sols ferrugineux tropicaux rouges ou lithosols communément appelés «deck-dior» ne représentent que quelques poches, couvrant environ 5% des terres de la Région.

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Éléments de Indicateurs Etat actuel l’Environnement

Contexte La géologie de la région s’inscrit dans le contexte géologique du bassin sénégalo-mauritanien. Elle a géologique Nature des été caractérisée par une sédimentation quasi continue du Jurassique au Quaternaire. Les séries formations sédimentaires rencontrées dans la zone sont de la base au sommet : le Maastrichtien détritique, le géologiques Paléocène et l’Eocène biochimiques, le quaternaire avec des dépôts de sables éoliens datant de l’Ogolien.

Nature des La Région de Diourbel ne dispose pas de cours d’eau pérennes, les vallées fossiles du Sine et du Car- eaux de car n’arrivant plus à stocker de l’eau de pluie. Les ressources en eau de surface sont pour l’essentiel Ressources surface constituées de mares temporaires qui sont mises en eau pendant la saison des pluies. en eaux Les principaux aquifères sont les suivants :

• le Luthétien qui est accessible à des profondeurs de 20 à 95 m. Elle est rencontrée dans Natures et l’arrondissement de Lambaye ; types des eaux • le Paléocène est capté entre 104 et 280 m. La qualité de son eau va du médiocre au mauvais avec une teneur en sel dépassant 1,5 g/l et plus de 1mg/l pour le fluor. Elle est impropre à toute eaux utilisation. Elle est localisée dans l’arrondissement de Ngoye (Bambey) ; souterraines • le Maestrichtien, capté entre 240 et 349 m, intéresse la totalité de la région. La qualité de son eau est généralement bonne pour la consommation de l’homme et des animaux. Il intéresse particulièrement les arrondissements de Ndindy, Kael et Ndame. La teneur en fluor de ces eaux peut parfois dépasser 1,5 mg/litre (norme de l’OMS) en fonction de la zone et de la nappe. Formations La végétation de la région est composée de steppe et de savane avec une strate herbacée bien Flore & végétales et fournie. Elle est dominée par les espèces annuelles de graminées et légumineuses. Parmi celles-ci, le végétation espaces Cenchrus biflorus (xaaxam) est le plus représenté. Andropogon gayanus (Xat) existe sous forme protégés d’îlots isolés.

La faune est essentiellement composée de petits mammifères rencontrés sont : chacals, lièvres, rats Faune & Richesse palmistes etc. Outre ces mammifères, il faut aussi noter la présence de certaines familles d’oiseaux habitat spécifique de savane comme les tourterelles, les pintades, les francolins, les petites outardes et les passereaux.

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Éléments de Indicateurs Etat actuel l’Environnement

Eau et Qualité de La qualité de l’eau de la nappe est marquée par une forte salinité provoquant l’usure prématurée assainissement l’eau des équipements d’exploitation (pompes, éléments de colonne).

En milieu urbain, le réseau de distribution s’étend sur 493 138 m en 2016, les départements de Diourbel et de Mbacké concentrent respectivement un peu plus de la moitié (54,1%) et près du tiers Eau (32,6%) de ces branchements contre 13,3% pour Bambey. Accès à l’eau En milieu rurale, le département de Mbacké regorge à lui seul 44,3% des forages en zone rurale. Les autres ouvrages de cette nature sont répartis entre les départements de Bambey (34,2%) et Diourbel (21,5%).

En milieu urbain, un seul réseau d’assainissement, situé dans le département de Diourbel, est dénombré au sein de la région de Diourbel avec une longueur de 13 416 m en 2016 et un nombre d’abonné qui s’élève à 11 809. Accès à Assainissem En milieu rural, le taux d’accès à l’assainissement est de 15,73% en 2016 et demeure en deçà des l’assainisse ent ODD, soit 75,2% d’ici l’horizon 2025. ment Les communes de Mbacké et de Diourbel bénéficient chacune d’une station de traitement des boues de vidange grâce au Projet d’assainissement des cinq centres secondaires. La commune de Bambey dispose d’un réseau de collecte d’eaux pluviales et d’un déversoir des eaux collectées.

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Tableau : synthèse du cadre biophysique de la région de Kaffrine

ELEMENTS DE L’ENVIRONNEMENT INDICATEURS ETAT ACTUEL Superficie : 11 263 km2 soit 5,7 % du territoire national Population totale : 589 418 habitants soit 4,4 % de la population nationale Population rurale : 519 067 habitants soit 88 % de la population régionale Population urbaine : 70 351 habitants Données démographiques Densité : 52,3 hab./km² Découpage administratif : 4 départements (Kaffrine, , Birkelane, Malem Hodar) : 5 Communes : 9 Arrondissements : 21 Communautés Rurales Appartenance au domaine soudano-sahélien. Paramètres Température moyenne : 28,7 °C Climat climatiques - Pluviométrie moyenne : 710,6 mm - Humidité moyenne : 56,3 % Milieu - Insolation moyenne journalière : 8 heures biophysique Relief Le relief de la région est globalement plat. de la zone du Il existe dans la région trois (3) types de sols : projet Géomorphol • les sols tropicaux ferrugineux peu ou non lessivés avec concrétionnement « Dior » ; ogie & Sol Nature du sol • les sols hydromorphes, avec un matériau généralement argileux, caractérisant les bas-fonds et les cours d’eau ; • les sols halomorphes caractéristiques des milieux salés ou tannes, rencontrés vers Birkelane. Contexte Nature des La géologie est constituée principalement par des dépôts du Tertiaire et du Quaternaire. Le géologique formations modelé dunaire est représenté par des dunes rouges de l’Ogolien. géologiques Le réseau hydrographique existant dans la région est constitué les affluents du cours d’eau Nature des Ressources « Saloum » (notamment les lits asséchés sur l’axe Birkelane-Mboss-Gnibi ; Kaffrine-Ndioum eaux de surface en eaux Guenthe) et les affluents du fleuve Gambie (particulièrement sur l’axe Kaffrine-Nganda. Natures et Dans la région, les aquifères les plus exploités sont ceux du Continental Terminal, du Paléocène types des eaux dans une moindre mesure celle du Maastrichtien.

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eaux • L’aquifère du Maastrichtien, située entre 250 et 450 mètres, son niveau statique est trop souterraines souvent supérieur à celui de la nappe phréatique. Les valeurs de transmissivité sont comprises entre 0.0186 * 10-3 et 90.8 * 10-3 m2/s Nganda 3.17 * 10-3 m2/s). Les valeurs de perméabilité sont comprises entre 0.138 * 10-5 et 85 *10-5 m/s. Les débits d’exploitation sont très variables et sont compris entre 10 et 30 m3/h avec une moyenne de 19.6 m3 (30 m3/h). • L’aquifère du Paléocène, il est composé de calcaires très karstifiés avec des intercalations de bancs marno-calcaires, calcaires-marneux et des marnes. La nappe est très productive et les niveaux piézométriques s’échelonnent entre 30 et 50 m de profondeur où la nappe est captive. • L’aquifère de calcaires de l’Eocène s’étendant dans toute la zone (profondeur : 50 à 150 mètres) ; • L’aquifère du Continental Terminal, son exploitation se fait par des puits villageois et des forages de profondeur variant de 80 m à 160 mètres, de très bonne qualité. L’alimentation de la nappe se fait par la surface et à travers son mur. La limite avec les eaux salées au Nord montre une intrusion saline notable. L’épaisseur moyenne des formations perméables est de 50 m environ, le maximum (65 à 100 m) étant atteint dans la zone de Koungheul. Les valeurs de transmissivité sont comprises entre 0.321 * 10-2 et 7.53 * 10-2 m2/s. Les valeurs de perméabilité sont comprises entre 2 et 9 *10-4 m/s. • La nappe phréatique dont l’importance est liée à la pluviométrie, est captée par les puits villageois. Cette zone présente une végétation très variée, avec des formations forestières allant de la savane arbustive au Nord au faciès boisé vers le Sud et le Sud-Est. On distingue : • la savane arbustive qui couvre le Nord de la région ; elle regroupe des espèces typiques de la zone sahélienne, principalement Guiera senegalensis, Combretum sp, Balanites aegyptiaca, Lannea aida, Bauhinia rufescens, Adansonia digitata, Anogeissus leocarpus, Tamarix Formations senegalensis, Acacia seyal et des épineux divers. Le tapis herbacé est composé d’espèces très Flore & végétales et appétées ; végétation espaces • la savane arborée du Sud et du Sud-Est de la région, qui présente une grande diversité protégés floristique. Elle est constituée généralement d’espèces de type soudanien pouvant atteindre 12 à 20 m de hauteur dont Cordyla pinnata, Pterocarpus erinaceus, Daniella oliveri, Parkia biglobosa, Tamarindus indica, Prosopis africana, Sterculia setigera et Parinari macrophylla. Dans le sous-bois, on rencontre des combretacées et un tapis herbacé très riche. • Quelques massifs forestiers au Sud-Est (Malème Hodar, Birkelane, Koungheul, Maka Yop, etc.)

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Tableau : synthèse du cadre biophysique de la région de Kaolack

Éléments de Indicateurs Etat actuel l’Environnement Superficie : 16 010 Km2, soit 14 % du territoire national Population totale : 1 053 535 habitants soit 6,8 % de la population nationale Population rurale : 666 887 habitants soit 63,3 % de la population régionale Population urbaine : 386 648 habitants soit 36,7 % de la population régionale Données démographiques Densité : 197 hab./km² Découpage administratif : 3 Départements (Guinguinéo, Kaolack, Nioro) : 41 Communes : 08 Arrondissements Il comprend deux (2) sous-zones : • La sous zone du vieux bassin arachidier qui couvre les 3⁄4 du département de Kaolack. Il abrite plus des 2/3 de la population régionale et les 5 forêts classées sur les 9 que compte la région. C’est une zone où la culture de l’arachide est dominante. Cependant, l’avancée de la langue

salée a beaucoup contribué à la destruction du couvert végétal et à la pauvreté des sols. Il faut Milieu Aire éco-géographique signaler l’existence d’une grande cuvette au cœur du vieux bassin qui subit chaque année des biophysique inondations. de la zone du • La sous zone de polyculture qui regroupe le département de Nioro et les parties méridionales projet du département de Kaolack. Elle abrite 4 forêts classées. Plusieurs variétés y sont cultivées, c’est aussi une zone de pâturage. Domaine climatique soudano-sahélien Température moyenne : 28,6 °C Paramètres Climat - Pluviométrie moyenne : 709,4 mm climatiques - Humidité moyenne : 59,9 %. Insolation moyenne journalière : 8 heures La région est entièrement constituée d’une vaste plaine qui s’incline en pente douce vers l’ouest. Unités Cette pleine est faiblement entaillée par plusieurs vallées peu profondes et aux pentes douces dont Géomorphol géomorphologi les plus importantes sont celles du Saloum, du Bao-bolong, du Nianija bolong, de Koutango et de ogie & Sol ques et relief Koular. Nature du sol Les principaux types de sols rencontrés au niveau régional sont les suivants : 158 | Page

Éléments de Indicateurs Etat actuel l’Environnement • Les sols « Dior » (rosâtres et meubles) sont dominants et se trouvent dans les plaines. Ces sols meubles, sablonneux et très profonds sont adaptés au système agricole adopté par les populations. Ce sont les sols du petit mil et de l’arachide dont la culture a été développée par la colonisation. • Les sols « Dekk » (lourds et noirs), qu’on trouve dans les bas-fonds des zones de pleine ou au niveau de certaines vallées non salées (Baobolong, Coular). Ces sols qui sont argileux et collants en hivernage sont durs et parfois fendillés en période de sécheresse. Ils sont propices à la culture du sorgho ou du riz. • Les sols halomorphes qui se trouvent le long du fleuve Saloum sont généralement pauvres et impropres à l’agriculture. Ils sont souvent dénudés ; les tannes, parfois inondés durant les marées hautes, les slikkes. • Les sols ferralitiques qui forment des cuirasses latéritiques dans les zones de bas plateaux. Ces sols résultent de l’accumulation du fer en profondeur durant les périodes pluvieuses et suite à la sécheresse, ces formations se sont «carapacées» pour donner de la latérite (bowal en poular). Ces formations sont disséminées à travers la région, affleurant çà et là et sont une aubaine pour les entreprises des travaux routiers car la roche latéritique est assez bonne comme matériau pour le génie civil. Contexte La géologie de la région s’inscrit dans le contexte géologique du bassin sénégalo-mauritanien. Elle a géologique Nature des été caractérisée par une sédimentation quasi continue du Jurassique au Quaternaire. Les séries formations sédimentaires rencontrées dans la zone sont de la base au sommet : le Maastrichtien détritique, le géologiques Paléocène et l’Eocène biochimiques, le quaternaire avec des dépôts de sables éoliens datant de l’Ogolien. La région est peu arrosée au vu des données climatiques. Les eaux de surface pérennes peuvent se Ressources résumer au fleuve Saloum qui, en réalité est sans écoulement de l’amont vers l’aval. Ainsi son en eaux Nature des ancienne vallée occupée par la remontée de l’eau de mer est devenue une ria impropre à eaux de surface l’agriculture, mais propice à la culture du sel. Cependant, on note la présence de nombreuses mares en saison de pluies.

Natures et Les principaux aquifères sont les suivants : types des eaux • les nappes superficielles qui sont à 03 ou 04 mètres suivant les endroits ;

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Éléments de Indicateurs Etat actuel l’Environnement eaux • la nappe phréatique qui peut être atteinte entre 10 et 60 mètres d’Ouest en Est qui est la souterraines principale pourvoyeuse en eau des populations rurales de la région. Cette nappe dépendant directement des eaux de pluie se salinise de plus en plus en certains endroits. • La principale réserve d’eau souterraine est constituée par la nappe du mæstrichtien qui est atteinte par les forages entre 300 et 400 mètres. Cette eau très fluorée devait être traitée vu les incidences dans la dentition et la santé des enfants.

La végétation de la région présente un faciès très varié lié à sa position de transition entre le domaine sahélien et le domaine Soudanien. On distingue : • Au nord on a une savane arbustive caractérisée par un écosystème qui regroupe les espèces forestières typiques de la zone sahélienne. Il s’agit de Combretum sp, Balanites aegyptiaca, Formations Lannea acida, Bauhinia rufescens, Adansonia digitata, Anageissus leocarpus etc. Flore & végétales et • Au sud nous avons une savane arborée qui présente une composition floristique plus variée. végétation espaces Les espèces les plus fréquentes sont : Cordyla pinnata, Pterocarpus erinaceus, Daniellia oliveri, protégés Parkia biglobosa, Tamarindus indica, Prosopis africana, Sterculia setigera, Parinari macrophila. Le domaine classé de la région est composé de neuf (09) forêts dont cinq (05) dans le département de Kaolack et quatre (04) dans le département de Nioro. Elles couvrent une superficie de 13 390 ha soit 2,5% du territoire régional. Le département de Guinguinéo referme en son sein une partie de la forêt classée de Mbirkilane (3.075 ha soit 3,9 % de taux de classement). La faune est essentiellement composée d’animaux sauvages à poils et à plumes aquatiques et terrestres. La région de Kaolack dispose d’une faune essentiellement composée d’animaux sauvages à poils et à plumes aquatiques et terrestres. • L’avifaune est composée d’espèces terrestres et aquatiques dont les plus couramment Faune & Richesse rencontrées sont : les pintades, les francolins, les tourterelles, les cailles, les outardes, les habitat spécifique gangas, les oies de Gambie, les calaos et les rouges gorges. • La faune à poils est constituée par les gros gibiers tels que les phacochères que l’on rencontre dans les zones marécageuses et les vallées, les guibs harnachés, les singes, les gazelles à front roux, les hyènes et quelques cobes. Le petit gibier est constitué de mangoustes, de rats palmistes, de chacals et de civettes.

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Tableau : synthèse du cadre biophysique de la région de Fatick

Éléments de l’Environnement Indicateurs Etat actuel

Superficie : 6 685 Km2, soit environ 3,4% du territoire national Population totale : 761 713 habitants en 2015 Densité : 114 hab./km² Population rurale : 643 901 habitants soit 84,5% de la population régionale Données démographiques Population urbaine : 120 210 habitants Découpage administratif : 03 départements (Fatick, Foundiougne et Gossas) : 40 Communes : 09 Arrondissements La région de Fatick appartient au domaine tropical soudanien marqué par deux variantes : la variante sahélo-soudanienne dans les départements de Fatick et Gossas et la variante soudano- guinéenne dans le département de Foundiougne Paramètres Climat - Température moyenne : 28 °C climatiques - Pluviométrie isohyète : 600-900 mm Milieu - Humidité moyenne : 70 % biophysique de - Insolation moyenne : 7 heures la zone du Unités La région de Fatick est couverte par une grande plaine dont la monotonie est rompue projet géomorphologiq dans sa partie Nord par les deux vallées du Sine et du Car-Car, et au sud par la vallée de ues et relief Djikoye. A l’Ouest, la vallée de Thiakor se prolonge jusqu’en amont de Faoye. Les sols de la région de Fatick sont de 4 types : • Les vasières nues (basse slikke) ou colonisées par la mangrove qui peuvent être à immersion permanente ou périodique. Elles se localisent sur la bordure immédiate Géomorphologie des bolongs et des bras principaux. & Sol • Les tannes qui sont des sols sulfatés acides. Ils comprennent les tannes nues au Nature du sol contact des vasières et les tannes enherbées marquant la transition avec les sols des cordons sableux. Les tannes nues peuvent être inondables ou à efflorescences de sel. • Les « Decks » qui sont des sols hydromorphes riches en humus, avec une fraction fine relativement élevée. Ils sont rencontrés dans les zones basses ; • Les « Deck-dior » qui sont des sols de transition de texture argilosableuse ;

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Éléments de l’Environnement Indicateurs Etat actuel

• Les « Dior » dont la fraction sableuse est la plus importante et qui sont propices à la culture de l’arachide, du mil, etc. Ils sont relativement meubles et sensibles à l’érosion hydrique et éolienne. La productivité de ces sols est fortement affectée par la salinité du fait de la baisse de la pluviométrie et de la forte teneur en sel des eaux stagnantes et de la nappe phréatique pouvant aller jusqu’à 10 000 mg/l par endroit. Contexte Nature des La géologie de la région est constituée essentiellement de formations gréseuses du géologique formations Maastrichtien recouvertes par des marnes et calcaires du Paléocène. Les affleurements géologiques sont constitués essentiellement de dépôts du Continental terminal ou du Quaternaire. Les eaux de surface sont constituées des cours d’eau pérennes du Sine (30 km), du Ressources en Saloum (120 km), du fleuve Gambie ainsi que de leurs affluents localisés dans le Nature des eaux eaux département de Foundiougne que sont le Bandiala, le Soundougou, le Nianing-Bolong et de surface le Diomboss. Il existe également des cours d’eau temporaires constitués de marigots et de mares. Les ressources en eau souterraine sont caractérisées par des aquifères salés, surtout en ce Natures et types qui concerne la nappe mæstrichtienne (entre 200 et 450 m) et celle du paléocène (entre des eaux 60 et 150 m), l’éocène étant peu productif dans la région. La nappe du Continental eaux Terminal (entre 30 et 70 m de profondeur) dont l’eau est d’excellente qualité pour la souterraines boisson pour et l’irrigation. Les formations naturelles, pour l’essentiel confinées dans le département de Foundiougne, ne couvrent qu’environ 10% de la superficie de la région. Les formations naturelles sont dominées par les savanes (121 240 ha), suivies de la mangrove (63 765 Ha) qui confère à la région un important potentiel en termes de biodiversité et des steppes Flore & Formations qui couvrent 11 193 ha. végétation végétales La région de Fatick compte 14 forêts classées avec une superficie de 87 577 ha, soit un taux de classement de 13%. L’essentiel des forêts classées se trouve dans le département de Foundiougne avec 11 forêts, soit 97% de la superficie. Le reste est réparti entre les deux autres départements avec 2 forêts pour Fatick, soit 2% de la superficie et enfin 1 seule pour Gossas, soit 1%. Diversité Le potentiel faunique existant dans la zone se présente comme suit : les phacochères, les Faune & Habitats spécifique et gangas, les pigeons verts, les poules de roche, les pintades, les cailles, les lièvres, etc.

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Éléments de l’Environnement Indicateurs Etat actuel

statut des On compte 6 zones amodiées dans la région depuis 2015 et toutes localisées dans le habitats département de Foundiougne. Ces zones couvrent une superficie de 138 500 ha. La région de Fatick renferme la Zone d’Intérêt Cynégétique du Niombato et le Parc National du Delta du Saloum, l’AMP de Sangomar et l’AMP de Gandoul. Eau et Eau Qualité de l’eau L’eau n’est pas de très bonne qualité (présence notoire du fluor). assainissement L’approvisionnement en eau de la population continue de poser un problème. Les forages Accès à l’eau et puits sont en nombre insuffisants et mal répartis dans la région. L’assainissement est modeste dans la région. Il faut souligner que la Commune de Fatick, Accès à avec le programme spécial indépendance 2005, a pu bénéficier d’un réseau d’évacuation Assainissement l’assainissement d’eaux fluviales. Dans les autres localités comme les communes de Foundiougne et Gossas, ce réseau est insuffisant et parfois non fonctionnel pour faire face aux inondations.

Tableau : synthèse du cadre biophysique de la région de Kolda

Eléments de l’Environnement Indicateurs Etat actuel

Superficie : 13 721 km2 soit 7 % du territoire national Population totale : 703 774 habitants en 2015, soit 4.9 % de la population nationale Population rurale : plus de 60% de la population régionale Population urbaine : plus de 30 % de la population régionale Données démographiques Densité : 51,3 hab./km² Milieu Découpage administratif : 3 Départements (Kolda, Vélingara et Médina Yoro Foula) biophysique : 9 Arrondissements) de la zone : 9 Communes du projet : 31 Communautés Rurales Appartenance au domaine climatique soudano-guinéen

- Température moyenne : 26,5 °C Climat Paramètres - Pluviométrie moyenne : 700-1300 mm climatiques - Insolation moyenne journalière : 8 heures

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Unités Le relief est constitué de plateaux entrecoupés de vallées dans lesquelles se trouvent les rizières géomorphologi- et les pâturages de bas-fonds. Les pentes des talwegs et des versants sont généralement douces. ques et relief Les différents types de sols rencontrés dans la région de Kolda sont : • Les sols ferrugineux, tropicaux et/ou ferralitiques avec des variantes suivant les conditions bioclimatiques. Ils sont communément appelés sols « Deck » et couvrent la majeure partie de la région. Ils sont aptes à la culture des céréales et de l’arachide ; • Les sols argilo-limoneux localisés sur les pentes des vallées. C’est le domaine des palmeraies Géomorphologie et une zone apte à l’arboriculture et au maraîchage ; & Sol • Les sols hydromorphes ou sols gris, liés à la présence d’une nappe phréatique se situent en bas Nature du sol des pentes. Ces sols sont aptes à la riziculture ; • Les sols hydromorphes à Gley salé, liés à la présence d’une nappe permanente, sont la conséquence du contact alluvial fluvio-marin, elles bordent le fleuve Casamance. En hivernage, ces sols sont aptes à la riziculture mais sont souvent exposés à l’intrusion de la langue salée ; • Les sols halomorphes acidifiés par la forte teneur en sel (NaCl) qui les rend inutilisables.

Contexte Nature des La géologie de la région est dominée les sables du Quaternaire, dont le maximum se situe vers 5 géologique formations 500 B.P, ils forment des terrasses et constituent parfois des îlots au milieu des alluvions plus géologiques récentes. Le réseau hydrographique est composé d’un cours d’eau principal, le fleuve Casamance et ses Ressources en affluents. Sa rive droite est longée par le marigot de Saré Kouyatel tandis que la rive gauche Nature des eaux renferme les marigots de Thiango Dianguina, de Khorine et de Dioulacolon. La Casamance prend eaux de surface sa source dans les environs de Fafacourou situé à une cinquantaine de km au NE de Kolda où se réunissent de nombreux petits marigots. Les nappes superficielles sont au nombre de trois dont le Continental terminal et les lentilles d’eau douce. Le continental terminal est capté par des puits traditionnels pouvant atteindre entre 30 et Natures et 100 m de profondeur. types des eaux Par contre la nappe phréatique est peu profonde : les puits atteignent la nappe au moins de 22 m eaux de profondeur. La nappe profonde du Maestrichtien est la plus grande réserve d’eau douce. Elle souterraines est atteinte par des forages entre 100 et 350 m et connait une remontée importante jusqu’à quelques mètres de la surface. Le rôle de cette nappe aquifère dans l’alimentation des populations et du bétail est très important.

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La végétation de la région présente des faciès bien distincts : • des forêts claires à Khaya senegalensis, Afzelia africana, Ceiba pentandra et Pterocarpus erinaceus, Bombax costatum, Cordyla pinnata. pourvu d’un tapis herbacé couvrant plus ou moins partiellement le sol ; • des palmeraies à Elaeis guineensis le long des vallées des cours d’eau, sont très prisées par les populations locales, pour les fruits (huiles et noix) et le vin, ce qui se traduit par la proximité des villages et son extension dans les terrains de cultures ; • des rôneraies dans les savanes soudano-guinéennes sur sols bien drainés et légers. Elles sont Formations peuplée de Borrassus aethiopum ou Borrassus flabellifer (palmier rônier) qui est une espèce Flore & végétales et très recherchée pour ses différentes utilisations tant au niveau de la charpente et de l’artisanat végétation espaces que dans la pharmacopée ou dans l’alimentation en général. Les rôneraies forment des milieux protégés clairs et ouverts compatibles avec tous les autres usages agricoles dont le pâturage de sous étage ; • les plantations artificielles communément appelée Cajou par les populations. L'anacardier est cultivée en savanes soudaniennes à guinéennes sur sols profonds et légers, sur éblouis ou graviers La région dispose de 280290 hectares de forêts classées réparties en 14 massifs représentant un taux de classement supérieur à 20%. Le domaine protégé de la région de Kolda couvre une superficie totale de 155681 ha. La faune est abondante et variée. Les espèces rencontrées sont le gibier à poils (guibs, singes, lièvre, rat palmiste, phacochères, hippopotame, patas, cynocéphale, porc-épic, civette, genette, mangouste, chat sauvage, hyène, céphalophe...) et l’avifaune avec notamment les tourterelles (à Diversité collier, maillée, vineuse, du cap, du bois, pleureuse...), les pigeons (de guinée, rônier, vert) ; les Faune & habitat spécifique gangas, les francolins, les pintades, les poules de roche, les pélicans, les calaos, les oies, les dendrocygnes, les aigles pêcheurs, les coucals du Sénégal, les grues couronnées...On note aussi la présence de certains reptiles tels que les serpents, le varan du Nil, le varan des sables et les crocodiles.

Tableau : synthèse de la région de Sédhiou

Eléments de l’Environnement Indicateurs Etat actuel

Données démographiques Superficie : 7 330 km2 soit 3,7 % du territoire national 165 | Page

Milieu Population totale : 572 099 habitants en 2020 biophysique Population rurale : 79,0% en moyenne soit 8 habitants sur 10 vivent en milieu rural de la zone du Découpage administratif : 3 Départements (, Goudomp et Sédhiou) projet : 9 Arrondissements : 43 Communes

Domaine climatique soudano-guinéen Température moyenne : 26,9 °C - Pluviométrie moyenne : 1000 mm Climat Paramètre - humidité relative : 75% - Insolation moyenne journalière : 8 heures

Unités Le relief est relativement plat. Par endroit, on note l’existence de zones dépressionnaires : de géomorphologi plateaux, de vallées, de bas-fonds. ques et relief La majeure partie de la région est couverte de sols ferrugineux tropicaux avec des variantes suivant les conditions bioclimatiques. Ils sont communément appelés sols Deck et sont aptes à Géomorphologie la culture des céréales et de l’arachide. Les sols argilo limoneux localisés sur les pentes des & Sol vallées. C’est le domaine des palmeraies et une zone apte à l’arboriculture et au maraîchage. Nature du sol Les sols hydromorphes ou sols gris se situent en bas des pentes. Ces sols sont aptes à la riziculture. Les sols hydromorphes à Gley salé sont issus du contact alluvial fluviomarin et bordent le fleuve Casamance et le Soungrougrou. Ces sols sont rizicultivables en hivernage mais sont souvent exposés à l’intrusion de la langue salée. Les sols halomorphes acidifiés par la forte teneur en sel qui les rend inutilisables.

Contexte Nature des La géologie de la région est dominée les sables du Quaternaire, dont le maximum se situe vers géologique formations 5 500 B.P, ils forment des terrasses et constituent parfois des îlots au milieu des alluvions plus géologiques récentes. . La région de Sédhiou dispose d’un réseau hydrographique assez dense composé Ressources en Nature des eaux essentiellement du fleuve Casamance (la moyenne), de l’affluent Soungrougrou, des mares eaux de surface temporaires et permanentes et de bolongs.

Natures et La nappe maestrichtienne, d’une profondeur voisine de 400 m à l’Ouest de l’axe Sénoba-Bafata types des eaux est accessible à moins de 160 m dans la partie Centre Sud-est de la région. Quant à la nappe 166 | Page

eaux lutétienne, elle est exploitable à moins de 60 m à l’Ouest avec des débits de 200 à 300 souterraines m3/heure. Au Nord-Ouest, la nappe semi-profonde, résidant dans les sables, peut être atteinte entre 50 et 150 m de profondeur avec des débits pouvant atteindre 20 à 280 m3/heure. Les nappes continentales sont alimentées par les pluies et les cours d’eau. Leurs profondeurs se situent à moins de 40 m. La qualité de l’eau y est bonne et les débits peuvent varier de 5 à 10 m3/heure pour les puits et de 10 à 60 m3/heure pour les forages.

La végétation de la région présente des faciès bien distincts : • des forêts claires à Khaya senegalensis, Afzelia africana, Ceiba pentandra et Pterocarpus erinaceus, Bombax costatum, Cordyla pinnata. pourvu d’un tapis herbacé couvrant plus ou moins partiellement le sol ; Formations • des palmeraies à Elaeis guineensis le long des vallées des cours d’eau, sont très prisées par végétales et Flore & végétation les populations locales, pour les fruits (huiles et noix) et le vin, ce qui se traduit par la espaces proximité des villages et son extension dans les terrains de cultures ; protégés • les plantations artificielles communément appelée Cajou par les populations. L'anacardier est cultivée en savanes soudaniennes à guinéennes sur sols profonds et légers, sur éblouis ou graviers La région de Sédhiou compte 12 forêts classées qui s’étendent sur une superficie de 83 543 ha.

Parmi les espèces animales rencontrées dans ces formations végétales, nous pouvons citer entre autres, pour le gibier à poils : Phacochère, Cynocéphale, singe vert, Guib harnaché, Lièvre, Rat palmiste, Porc et Pic, Civette, Chat sauvage, Hyène, Céphalophe ; pour le gibier à plumes : Diversité Faune & habitat les Tourterelles (à collier, maillée, vineuse, du cap, du bois, pleureuse), les Pigeons (de guinée, spécifique rônier, vert) ; Ganga, Francolin, Pintade, Poule de roche, Pélican, Calao, Oies, Aigles pêcheurs, Grue couronnée. On relève aussi certains Reptiles, tels que les serpents, le Varan du Nil, le Varan des sables et les crocodiles sont présents.

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Tableau de synthèse de la région Ziguinchor

Éléments de l’Environnement Indicateurs État actuel Superficie : 7 339 km2 soit 3,73 % du territoire national Population totale : 683 952 hab., au titre de l’année 2020, soit 4,0% de la population du Sénégal Données de démographiques Densité : 79 habitants au kilomètre carré Découpage administratif : 3 Départements (Bignona, Oussouye et Ziguinchor) : 8 Arrondissements) : 30 Communes Appartenance au domaine climatique tropical sub-guinéen - Température moyenne : 27 °C Climat Paramètres - Pluviométrie moyenne : 1613 mm - Humidité : 49,1% - Insolation moyenne journalière : 8 heures

Milieu Unités Le territoire régional présente un relief généralement plat. Le long du fleuve Casamance, le biophysique géomorphologiqu niveau d’altitude est sensiblement celui de la mer. Une petite portion côtière est constituée de la zone du es et relief de basses terres et se trouve à moins d'un mètre par rapport au niveau de la mer, ce qui projet favorise l’intrusion marine en cet endroit.

Géomorphologie Les principaux types de sols que l’on rencontre dans le périmètre régional sont : & Sol - les sols hydro morphes au niveau des vallées, exploités pour la riziculture et le Nature du sol maraîchage ; - les sols ferrugineux tropicaux et ferralitiques sableux ou argilo-sableux sur les plateaux et terrasses formant les bassins versants, exploités en cultures pluviales (arachide, niébé, riziculture, etc.) et colonisés par des formations ligneuses, le plus souvent des palmeraies.

Contexte Nature des La géologie de la région est dominée les sables du Quaternaire, dont le maximum se situe géologique formations vers 5 500 B.P, ils forment des terrasses et constituent parfois des îlots au milieu des alluvions géologiques plus récentes.

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Éléments de l’Environnement Indicateurs État actuel Le réseau hydrographique de la région est principalement formé du fleuve Casamance (fleuve Ressources en à régime semi-permanent dont l'écoulement dure de juin à mars). Ce fleuve reçoit le eaux Soungrougrou, un affluent de 140 km, et les marigots de Guidel, Kamobeul, Bignona, etc. La superficie de bassin drainée est d’environ 20 150 km² comprenant les grands sous-bassins Nature des eaux (Baïla : 1 645 km², Bignona : 750 km², Kamobeul : 700 km², Guidel : 130 km² et Agnack : 133 de surface km²) avec des volumes très variables de 60 à 280 millions de m3 /an. Le fleuve Casamance, long de 350 km, est souvent bordé de mangroves et envahi par les eaux marines jusqu'à 200 km de son embouchure (Diana Malari/Sédhiou) où se déversent des volumes très variables : 60 à 280 millions de m3 d’eau par an..

Les nappes superficielles sont au nombre de trois dont le Continental terminal et les lentilles d’eau douce. Le continental terminal est capté par des puits traditionnels pouvant atteindre entre 30 et 100 m de profondeur. Natures et types Par contre la nappe phréatique est peu profonde : les puits atteignent la nappe au moins de des eaux 22 m de profondeur. La nappe profonde du Maestrichtien est la plus grande réserve d’eau eaux souterraines douce. Elle est atteinte par des forages entre 100 et 350 m et connait une remontée importante jusqu’à quelques mètres de la surface. Le rôle de cette nappe aquifère dans l’alimentation des populations et du bétail est très important.

La région dispose d’importantes ressources forestières. On recense 30 massifs forestiers qui se répartissent ainsi dans les différents départements : 20 à Bignona ; 6 à Oussouye et 4 à Formations Ziguinchor. Flore & végétation végétales et espaces protégés Toutefois le niveau et l’ampleur de l’exploitation clandestine, les feux de brousse, les défrichements et la salinisation des terres inhibent les efforts en vue de la conservation des massifs forestiers. Des efforts de reboisement sont accomplis avec l’utilisation des eucalyptus pour plus de la moitié des espèces végétales considérées. Diversité En termes d’aires protégées, on note la présence du Parc National de la Basse Casamance Faune & habitat spécifique dans le département d’Oussouye (50 espèces de mammifères et 200 espèces d’oiseaux

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Éléments de l’Environnement Indicateurs État actuel recensées) et la Réserve Ornithologique de la pointe de Kalissaye (sanctuaire établi pour protéger les colonies nicheuses d’oiseaux de mer et les sites de reproduction de tortues).

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Annexe J. Carte des Aires protégées dans les régions polarisées par le poste de Tanaff

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Carte des Aires protégées dans les régions polarisées par le poste de Sambangalou

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Carte des Aires protégées dans les régions polarisées par le poste de Kaolack

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Carte des Aires protégées dans les régions polarisées par le poste de Tambacounda

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L’accès à l’électricité est un enjeu de taille sur le développement économique et social dans les zones cibles du projet. En effet, en dehors des mutations sociales et économiques potentielles issues de la mise en œuvre d’un tel projet, c’est un ensemble de secteurs d’activités (agriculture, commerce, élevage, pêche, télécommunications…) qui vont enregistrer des performances avec l’accès à l’énergie. Ce chapitre consacre donc une caractérisation socio-économique de la zone du projet. Son objectif est de fournir en plus de la description de la situation socioéconomique, des éléments de préparation à l’analyse des impacts socioéconomiques. Elle porte sur une caractérisation démographique, sociale et économique des régions ciblées. L’étude a été menée sur échelle géographique de la région. Les régions d’étude qui correspondent à l’espace prévu pour le déploiement du projet sont : Thiès, Louga, Diourbel, Fatick, Kaolack, Kaffrine, Matam, Kédougou, Tambacounda, Kolda, Sédhiou et Ziguinchor. Le projet dans son ensemble intervient en zone rurale même si le concept a tendance à évoluer, la campagne ou le « milieu rural » désignent historiquement l’ensemble des espaces cultivés, par opposition aux espaces urbanisés (villes, agglomération, zones industrielles...). En matière d’électrification, la notion de zone rurale peut pourtant révéler différentes significations. Dans certains cas, il s’agira simplement d’un territoire identifié par un statut administratif (commune rurale, village, hameau, etc.), tandis que dans d’autres cas, un accent sera mis sur un seuil démographique en dessous duquel une localité est considérée comme rurale. Ainsi, la situation de référence dans les différentes zones d’étude est caractérisée par une population en majorité rurale avec une disparité dans le peuplement des localités ciblées. L’agriculture demeure l’activité économique principale avec une part importante des cultures pluviales notamment les cultures céréalières et vivrières. Au regard de la situation sociale, les régions ciblées ont un profil démographique avec une large prédominance de sa jeunesse. Ce facteur combiné à une offre d’emploi largement inférieure à la demande pose la problématique du chômage et de l’emploi des jeunes qui risque de créer, dans les années à venir, une forte tension sociale si des opportunités d’emplois ne sont pas créées dans le court, moyen et long terme. Le programme d’électrification rurale va participer à lutter contre la pauvreté qui sévit dans les zones ciblées avec le développement du secteur primaire ainsi les opportunités de transformations industrielles avec l’accès à l’énergie. Une bonne analyse des variables sociodémographiques ainsi qu’une approche détaillée du cadre de vie et de la vie économique urbaine permet dans son ensemble une meilleure prise en charge des questions sociales et économiques dans la présente étude d’évaluation environnementale et stratégique du projet d’électrification initiée par l’ASER. ✓ Région de Thiès o Situation administrative La région de Thiès est située à l’ouest du pays, en couronne autour de la presqu’île du Cap- Vert. Elle s’étend sur une superficie de 6 601 km2, soit 3,4% du territoire national et est limitée au Nord par la région de Louga, au Sud par la région de Fatick, à l’Est par les régions de Diourbel et Fatick et à l’Ouest par la région de Dakar et l’Océan Atlantique. La région de Thiès comporte trois (03) départements administrés par des conseils départementaux : Mbour, Thiès et Tivaouane. Le département de Thiès compte 15 communes, Mbour en compte 16 et le département de Tivaouane 18. o Démographie

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La région de Thiès connaît une croissance démographique importante depuis quelques années. Les données issues des projections démographiques suite au Recensement Général de la Population et de l’Habitat, de l’Agriculture et de l’Elevage (RGPHAE 2013) estiment la population résidente de la région de Thiès à 1.889.318 habitants en 2015. L’essentiel de la population de la région de Thiès (soit 74,7%) est concentré dans les départements de Mbour et Thiès qui occupent respectivement 37,4% et 37,3% de la population. Le département de Tivaouane abrite 25,3% de la population. o Agriculture La région peut être subdivisée en trois zones agricoles spécifiques que sont : • La zone côtière des Niayes à vocation maraîchère et fruitière ; • la zone centre à vocation arachidière, arboricole et aussi de manioc ; • la zone sud à vocation maraîchère et vivrière. La région dispose d’atouts non négligeables dans le domaine fruitier liés à l’existence : • de conditions pédologiques et climatiques favorables à l’arboriculture ; • de projets forestiers et de pépinières de production de plants ; • d’un centre de formation et de recyclage dans le domaine forestier.

Les légumes proviennent de la zone des Niayes (Cayar, Notto, M’boro) ; sans oublier les tubercules de Taïba N’Diaye, N’domaure, Kerr N’domba; les mangues, melons et oranges de Pout, Tivaouane o Élevage L’effectif du cheptel de la région de Thiès est estimé à 799.049 têtes en 2015 contre 918.085 têtes en 2014, soit une baisse de 13%. Cet effectif est composé en majorité d’ovins (32,3%), de bovins (23,5%) et de caprins (24,3%). Les asins (7,9%), les équins (10,5%) et les porcins (1,5%) représentent les plus petites proportions. La baisse de l’effectif du cheptel est imputable à la baisse de 15% de celui des ovins et de 26% de celui des caprins qui représentent à eux seuls plus de la moitié de l’effectif. Quant à l’effectif de la volaille, il est passé de 4.350.554 à 4.785.168 en 2015, correspondant à une hausse de 10%. o L’énergie Cinquante-six (56) % de la population rurale avait accès à l’électricité en 2018. ✓ Région de Diourbel

o Situation administrative Située entre le 14°30 et le 15° de latitude nord et le 15°40 et le 16°40 de longitude ouest, la région de Diourbel couvre aujourd’hui, suite au rattachement de l’arrondissement de Taïf au département de Mbacké, une superficie de 4769 km2 contre 4359 km2 en 2001. C’est une région continentale par excellence. En effet, elle ne dispose ni de frange maritime, ni de cours d’eau pérennes. Cependant, les ressources en eau souterraines sont importantes. La région de Diourbel est subdivisée en trois départements (Bambey, Diourbel et Mbacké), huit (8) arrondissements (Baba Garage, Lambaye et Ngoye dans le Bambey, Ndindy et Nouvo dans le Diourbel, Kael, Ndame et Taïf dans le Mbacké), quarante communes. o Démographie En 2016, la population de la région est estimée à 1.641.350 habitants pour une superficie de 4769 km2, soit une densité de 344 habitants au Km2. Le département de Mbacké (454 habitants/km2) présente la densité la plus forte devant Diourbel (250 habitants/km2) et Bambey (243 habitants/km2). La population régionale est essentiellement rurale (84%). La population urbaine s’élève à 256.246 habitants, soit un taux d’urbanisation de 16%.

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A l’intérieur de la région, il existe d’importantes disparités dans la répartition de cette population. En effet, 62% de la population résident dans le département de Mbacké, 20% dans celui de Bambey et 18% dans le département de Diourbel. Quel que soit le département, les femmes sont plus nombreuses que les hommes. Elles représentent environ 52% de la population totale. o Agriculture L’agriculture régionale est essentiellement basée sur les cultures vivrières que sont : le mil, le sorgho, le maïs et le niébé. De toutes les spéculations, la production de mil est de loin la plus importante avec 38 339 tonne lors de la campagne 2015-2016 et 46231 tonnes en 2014-2015, soit un recul de 17%. Quant aux cultures industrielles, la production d’arachide d’huilerie est de loin la plus importante avec 43 326 tonnes lors de la campagne 2015-2016 et 33277 tonnes en 2014-2015, soit une progression de 28%. o Élevage L’élevage se caractérise par l’existence de techniques traditionnelles que sont l’élevage pastoral fondé sur la transhumance et l’élevage sédentaire du terroir villageois. La réduction de l’espace pastoral conjuguée à une dégradation constante du couvert végétal, à une forte pression démographique sur les terres agricoles (réduisant ainsi les terres en jachère), à un nombre insuffisant de points d’eau, constituent un handicap certain pour le développement de l’élevage. Cependant, avec la création de GIE et d’associations villageoises, un élevage de type moderne se développe de plus en plus dans la région. o L’énergie Le taux de couverture régionale était de 76% en 2018 pour ce qui est de l’électrification rurale. ✓ Région de Fatick o Démographie La région de Fatick s’étend sur une superficie de 6 685 Km² et compte en 2020 une population de 900 791 habitants dont 453 238 femmes et 447 553 hommes (projection du RGPHAE 2013). La répartition géographique de la population présente des inégalités selon la circonscription administrative. En effet, le département de Fatick renferme 47,5 % de l’ensemble de la population. Il est suivi de Foundiougne (37,1 %). Le département de Gossas est le moins peuplé de la région (13,4%).

La région compte trois (03) départements (Fatick, Gossas, Foundiougne), neuf (09) arrondissements (Ndiob, Fimela, Niakhar, Tattaguine, Djilor, Niodior, Toubacouta, Colobane, Ouadiour), et quarante (40) communes.

Tableau 27 : Répartition par sexe de la population de la région de Fatick

Circonscription Homme Femme Ensemble administrative Fatick 211 960 215 792 427 752 Foundiougne 173 117 179 230 352 346 Gossas 60 931 59 758 120 689 Région de Fatick 447 553 453 238 900 791 Source : ANSD, rapport final projection-BECPD, 2015

o Education La région de Fatick est caractérisée par la jeunesse de sa population qui accroît considérablement la demande potentielle en éducation. Après dix ans de mise en œuvre du PDEF, le système éducatif reste

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confronté à des problèmes d’efficacité et d’efficience. C’est ainsi, qu’à l’instar du pays, la région de Fatick est inscrite dans le cadre du Programme d’Amélioration de la Qualité, de l’Equité et de la Transparence dans le secteur de l’Education et de la Formation (PAQUET-EF).

Les structures d’accueil de la petite enfance de la région ont subi une hausse de 2,8% entre l’année 2014 et 2015, soit un passage respectif de 109 à 112 structures. L’analyse des données selon le type de structures montre que l’offre d’éducation préscolaire de la région est dominée par les cases des tout-petits qui comptent 44 établissements en 2015, soit 39% du réseau préscolaire. La région enregistre aussi 32 garderies, 20 écoles maternelles, 12 classes Préparatoires élémentaires et 4 cases communautaires.

Concernant l’enseignement élémentaire, la demande potentielle d’éducation est constituée par la tranche d’âges de la population âgée de 6 à 11 ans. En 2015, cette demande potentielle est chiffrée à 120 167 enfants. Cependant, elle est sensiblement dominée par les filles qui représentent 50,8% de la population totale considérée.

Entre 2014 et 2015, la caractéristique la plus remarquable de l’enseignement élémentaire de la région est le dynamisme de son réseau scolaire. En effet, le nombre d’écoles fonctionnelles a subi de façon spectaculaire une augmentation en passant de 665 établissements en 2014 à 942 en 2015, soit un taux d’accroissement annuel de 41,7%.

En 2015, le nombre d’établissements au niveau de l’enseignement moyen s’élève à 141, dont 100 publics et 41 privés. Ce nombre, qui était de 133 structures en 2014, a subi une hausse de 1,5% entre ces deux années.

En ce qui concerne l’enseignement secondaire, 45 établissements ont été dénombrés en 2015 contre 38 en 2014, soit une hausse de 18,4%.

o Santé En 2015, la carte sanitaire de la région comprend 01 hôpital, 8 centres de santé, 90 postes de santé et 153 cases de santé.

Par rapport à la population régionale qui se chiffre à 737 403 habitants en 2015, ces infrastructures donnent les ratios suivants :

1 hôpital pour 737 403 habitants ; 1 centre de santé pour 318 319 habitants ; 1 poste de santé pour 7 602 habitants. Dans le domaine des infrastructures sanitaires privées, la région compte 01 clinique, 07 postes de santé, 01 cabinet et 11 centres de soins infirmiers, 01 poste de santé d’entreprise. Ces infrastructures, de manière globale, ont connu une baisse de 4,7%, comparé à 2014.

S’agissant des normes démographiques de base, les résultats en matière de couverture sanitaire montrent que, malgré les efforts fournis par l’Etat durant ces dernières années dans la construction d’infrastructures sanitaires, la région est encore loin des normes de l’OMS selon lesquelles, il faut 01 hôpital pour 150 000 habitants, 01 centre de santé pour 50 000 habitants et 01 poste de santé pour 10 000 habitants.

➢ Aspects économiques

o Agriculture L’agriculture est axée sur les cultures de rente (arachide, coton, sésame, pastèque, cultures maraîchères et fruitières) et les cultures vivrières (mil, riz, maïs, niébé). En 2015, elle a enregistré de bonnes performances car les superficies et la production ont globalement subi une progression

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importante. Les rendements de toutes les spéculations ont également enregistré des hausses sensibles. Ceci est essentiellement dû à l’acquisition d’importants matériels agricoles, d’engrais et de semences combinée à la performance de la pluviométrie. La salinisation des terres agricoles est une contrainte majeure dans la région.

o Elevage L’élevage, dans la région, a des atouts et des potentialités très importants. Cela s’explique en grande partie par la position géographique favorable de la région. Cependant, la contrainte majeure à la pratique de l’élevage dans la région de Fatick reste la réduction permanente des espaces pastoraux causée par la salinisation des terres. En 2015, le cheptel de la région connait un accroissement relativement important. Cette hausse du bétail a été relevée dans tous les départements de la région entre les campagnes 2014/2015 et 2015/2016. Cela contribue fortement à la hausse de la production de la viande (17,7%) et également de la production contrôlée de cuirs et de peaux (3,6%).

o Pêche Relativement à la pêche, les débarquements de la région en 2015 accusent une baisse de 26,6% par rapport à l’année 2014 et une hausse de 51,4% de la valeur commerciale. La part des produits destinés à la transformation artisanale et à la consommation locale en produits frais a connu des chutes respectives de 52 % et de 76 % par rapport à l’année 2014 pendant que le mareyage est resté presque constant. La région représente 4% des débarquements nationaux et se situe en 5ème position derrière Dakar, Saint-Louis, Thiès et Ziguinchor.

o L’énergie Le taux de couverture régional était de 41% pour ce qui est de l’électrification rurale. ✓ Région de Kaffrine Situation géographique et organisation administrative La région de Kaffrine couvre une superficie de 11181 Km², soit 5,6% du territoire national. La région de Kaffrine appartient à la zone centre du Sénégal, cœur du bassin arachidier, ainsi, elle est limitrophe à six régions aux régions de Diourbel et de Louga, au nord ; à la région de Tambacounda, à l’est ; à la région de Kaolack, à l’ouest et au sud-ouest ; à la région de Matam au nord- est ; à la région de Fatick, au nord-ouest et à la République de Gambie, au sud. Le territoire de la région est subdivisé en quatre (4) départements (Birkelane, Kaffrine, Koungheul et Malem Hodar), neuf (9) arrondissements et trente-trois (33) commues. o Démographie Sa population est estimée à environ 703 555 habitants, en 2019, avec une densité relativement faible, 63 habitants au Km² contre 71, au niveau national. Le département de Kaffrine est le plus peuplé avec 257 696 habitants, suivi de Koungheul (202 803 hab.), Mbirkilane (125 596 hab.) et Malem Hodar (117 462 hab.). Tableau 24 : population de la région de Kaffrine en 2019

Circonscription Homme Femme Ensemble % administrative

Département Kaffrine 125 781 131 915 257 696 36,63% Département Mbirkilane 61 792 63 804 125 596 17,85% Département Koungheul 102 681 100 122 202 803 28,83% Département Malem 59 782 57 680 117 462 16,70% Hoddar Région de Kaffrine 349 546 354 009 703 555 100 % Source : Projection BECPD, ANSD 2015

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o Agriculture Kaffrine est une région à forte vocation agricole. L’agriculture occupe 75% de la population régionale. Par ailleurs, Kaffrine est la première région productrice d’arachide du Sénégal avec 198 468 tonnes durant la campagne agricole 2015/2016. Les 43 916 ménages agricoles disposent d’exploitations agricoles relativement importantes, comparées au niveau national. Les principales cultures vivrières sont le mil, le sorgho, le maïs, etc. Des cultures de rente (l’arachide) et des cultures maraîchères (tomate, gombo, aubergine, bissap, courge, oignons, chou, pomme de terre, haricot vert, etc.) sont également pratiquées dans la région. o Elevage L’élevage pratiqué dans la région reste encore extensif. Le cheptel est composé de bovins, caprins, équins, porcins et volailles familiales. Toutefois, il faut noter l’extension de pratiques modernes telles l’embouche bovine et ovine et l’aviculture. L’insémination artificielle a donné naissance à des métis plus productifs, tant en viande qu’en lait. Par ailleurs, Kaffrine est une véritable région carrefour dans le commerce du bétail avec le marché à bétail de Birkelane qui a été modernisé par l’Etat du Sénégal en partenariat avec l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).

o Energie La région de Kaffrine fait partie des bénéficiaires des projets et programmes promouvant l’utilisation d’énergies renouvelables, à la place ou en complément des énergies fossiles (PROGEDE II, PERACOD, PNB-SN, etc.). En ce qui concerne l’énergie électrique, la couverture de la région de Kaffrine est assurée par la SENELEC qui produit l’électricité à partir de la centrale de Kahône (région de Kaolack) et d’une centrale secondaire installée à Koungheul. De manière générale, la couverture des besoins de la région en électricité est déficitaire.

Pour faire face aux besoins énergétiques, surtout domestiques, une bonne partie de la population utilise le bois de chauffe et le charbon de bois. En effet, selon les données du Recensement Général de la Population et de l’Habitat, de l’Agriculture et de l’Elevage (RGPHAE), neuf ménages de la région sur dix utilisent le bois contre cinq sur dix pour le niveau national. 5,7% des ménages utilisent le charbon comme combustible alors que la moyenne nationale est de 14,8%. Pour lutter contre ces pratiques qui sont sources de déforestation, l’Etat se lance dans une logique de diversification et de substitution des combustibles à travers une solution alternative consistant à développer et à disséminer des bio-digesteurs sur l’ensemble du territoire régionale.

✓ Région de Kaolack Situation géographique et organisation administrative

La région de Kaolack s’étend sur une superficie de 5 357 km², soit environ 2,8% du territoire national. Elle se situe entre la zone sahélienne sud et la zone soudanienne nord en constituant avec les régions de Kaffrine, Fatick et Diourbel le cœur du bassin arachidier. Elle compte trois (3) départements, 8 arrondissements et quarante et une (41) communes.

o Démographie En 2019, la population régionale est estimée à un million cent cinquante-cinq mille quatre cent trente- trois 1 155 433 habitants avec 49 % d’hommes contre 51 % de femmes. Cette population est répartie de façon inégale dans l’espace comme l’indique le tableau ci-dessous :

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Tableau 29 : Population de la région de Kaolack en 2019

CIRCONSCRIPTION HOMME FEMME ENSEMBLE % ADMINISTRATIVE

DEPARTEMENT KAOLACK 288 954 298 777 587 730 50,87% DEPARTEMENT NIORO 211 810 217 388 429 198 37,15% DEPARTEMENT 69 698 68 808 138 506 11,99% GUINGUINEO REGION DE KAOLACK 571 826 583 607 1 155 433 100 % Source : Projection BECPD, ANSD 2015 o Agriculture La région de Kaolack est essentiellement agricole, 65% de la population active s’adonnent à l’agriculture. Les cultures sont diversifiées : arachide, céréales (mil souna, sorgho, maïs, riz, niébé, fonio, sésame, pastèques et cultures maraîchères). Les partenaires tels que le PAFA et l’ONG SYMBIOSE sont en train de développer les filières agricoles. o Elevage L’élevage est de type extensif au niveau de la région de Kaolack. Le cheptel est constitué de bovins, d’ovins, de caprins, d’équins, de porcins et de volailles. La région reçoit en transhumance du bétail venant des régions et des pays limitrophes du Sénégal. Cependant, se développent de plus en plus l’embouche bovine et ovine ainsi que l’aviculture.

o Pêche

L’activité de pêche qui concerne celles continentale et maritime pratiquées timidement dans la région. Pour ce qui est de la pêche continentale, elle est pratiquée au niveau du Baobolong, du Miniminiyang Bolong et dans la Vallée de Koutango, tandis que la pêche maritime se mène dans le bras de mer « le Saloum ». Le volume des captures diminue d’année en année du fait de la dégradation du milieu marin. Les prises portent sur de petites espèces comme les crevettes, les ethmaloses, les tilapies, les mulets, etc.

o Énergie Hormis l’énergie électrique, il existe également l’énergie solaire fournie par l’Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale (ASER) et le PERACOD dans le cadre du programme d’électrification rurale.

Concernant l’énergie de biomasse (bois, charbon de bois, bio digesteur, charbon de coques d’arachides), la région de Kaolack est peu productrice de bois-énergie car elle est fermée à l’exploitation forestière. Les seules productions proviennent principalement des aires de mises en défens aménagées de Sambandé et de Darou Khoudos à Nioro. C’est ainsi qu’une partie de la couverture annuelle des besoins de la région de Kaolack en charbon de bois provient essentiellement des régions de Tambacounda et Kolda. Il faut noter que le gaz butane est aussi utilisé comme source d’énergie par les ménages.

✓ Région de Louga

o Situation administrative et démographie La région de Louga couvre une superficie de 24 847 km². Ce qui la place, en termes de superficie, à la 3ème place au plan national après les régions de Tambacounda (59 602 km2) et Matam (29 424 km2). La population régionale est estimée en 2015 à 924 047 habitants dont (50,4% de femmes contre 49,6%

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d’hommes), soit une densité de 38 habitants au km². La région administrative de Louga est scindée en trois départements (Kébémer Linguère et Louga) et 55 communes. o Agriculture L’agriculture demeure la principale activité productive de la région mais elle peine encore à satisfaire les besoins alimentaires des populations du fait de sa forte dépendance à la pluviométrie du reste aléatoire avec une inégale répartition spatiotemporelle. Ainsi les aléas climatiques, combinés à une baisse de fertilité des sols ont un impact négatif sur les productions. L’agriculture dans la région de Louga repose principalement sur une culture de rente (arachide) et sur des cultures vivrières, notamment les céréales (mil, maïs, sorgho, Niébé). o Élevage L’élevage demeure l’une des principales mamelles de l’économie de la région de Louga de par l’importance des effectifs du cheptel et le niveau des productions animales donc une contribution importante pour la sécurité alimentaire et dans la lutte contre la pauvreté des populations. La région de Louga couvre une bonne partie de la zone sylvopastorale avec une immense steppe arbustive à vocation pastorale. Cependant, malgré un potentiel non négligeable, le sous-secteur de l’élevage est confronté à certaines pesanteurs notamment :

son mode extensif et pastoral une insuffisance des infrastructures de base la persistance de certaines maladies une méconnaissance des effectifs réels du cheptel

o Commerce et artisanat La région de Louga, à l’instar de beaucoup de régions au Sénégal, a une réputation commerciale. Le commerce est l’un des secteurs pourvoyeur d’emploi dans la région. Il en est de même pour ’artisanat, qui malgré une mauvaise structuration, contribue à la création de richesse au PIB régional. Le secteur du commerce concerne le commerce intérieur de la région. o L’énergie Le taux régional d’accès à l’électricité est de 53,9%. ✓ Région de Matam o Situation administrative et démographique La région couvre une superficie de 29 616 Km², soit environ un septième du territoire national. Ce qui fait d’elle la seconde région la plus étendue du pays après celle de Tambacounda. Sa population est estimée en 2015 à 607 231 habitants. Elle compte trois (3) départements, cinq (5) Arrondissements, vingt-six (26) Communes. o L’agriculture L’agriculture occupe une place importante dans l’économie de la région de Matam. Les principales cultures vivrières sont le riz, le mil, le maïs et le sorgho. La production céréalière de 2015 est plus importante que celle de 2014 pour toutes les spéculations sauf le mil. Du coté des spéculations industrielles, la production de Niébé est la plus importante de 2015 avec une production de 2397 tonnes. o L’élevage L’élevage, à côté de l’agriculture, constitue l’une des principales activités de la région. C’est une région à vocation pastorale avec un potentiel animalier très important. Parmi les espèces élevées, on trouve des bovins (350721 têtes en 2015), des ovins (590989 têtes), des caprins (283344 têtes), des asins

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(39078 têtes), des équins (39476 têtes) et des caméliens (294 têtes). Malgré ces potentialités, le secteur de l’élevage est confronté à beaucoup de contraintes liées entre autres à un déficit de personnel technique mais aussi à une insuffisance d’infrastructures. o La pêche Le secteur de la pêche joue un rôle important dans le développement socio-économique de la région de Matam. Il contribue de façon significative à la satisfaction des besoins en protéines animales de la population, à la création d’emplois permanents et temporaires. La Pêche se pratique dans deux zones éco -géographiques de la région de Matam : le Daandé Mayo (zone riveraine du fleuve) et le Diéri (zone intermédiaire). Les infrastructures restent le parent pauvre de la pêche dans la région de Matam. Les points de débarquement ne sont pas aménagés et sont très dispersés. o L’énergie L’électricité constitue la principale source d’énergie utilisée pour l’éclairage dans les centres urbains. Les lampes tempêtes sont également très utilisées, même en milieu urbain avec les multiples délestages. L’énergie la plus utilisée pour la cuisine est le bois de chauffe. La production de charbon de bois est totalement interdite par les services compétents. Le gaz n’est pas accessible pour la plupart des ménages. ✓ Région de Tambacounda o Situation administrative et démographique La nouvelle région couvre actuellement une superficie de 42 706 km². Sa population est estimée à 730 473 habitants en 2015, soit une densité de 17 habitants au km². La répartition par sexe permet de noter une légère domination des hommes (369 332) sur les femmes (361 141). La région de Tambacounda compte 50 collectivités locales dont 46 Communes et 4 départements, 12 arrondissements. o L’agriculture L’Agriculture occupe une place importante dans les activités socioéconomiques de la région de Tambacounda. Cette dernière dispose d’un certain nombre de facteurs favorables pour le développement de l’agriculture. Les principales cultures dans la région de Tambacounda sont : L’arachide, le coton, le mil, le maïs, le sorgho, le riz, le niébé, le fonio, la banane, le sésame. Cependant l’agriculture fait face à plusieurs contraintes comme le changement climatique (qui se manifeste par une forte variation de la pluviométrie), les prix élevés des engrais, l’inondation des champs de banane, etc. o L’élevage La région de Tambacounda compte beaucoup de potentialités pour le développement de l’élevage avec des pâturages qui représentent 16 % du territoire national. C’est aussi une zone privilégiée pour le développement des activités pastorales, on y pratique trois systèmes d’élevage : le semi-intensif, l’extensif et le mixte. La région compte trois zones écologiques dans lesquelles se sont adaptées les différentes races de ruminants domestiques. o La pêche L’activité de pêche se développe de plus en plus dans la région. Les fleuves et les marres constituent les principales zones de production des espèces halieutiques. Les différentes espèces pêchées sont : les sardinelles rondes, les sardinelles plates, ainsi que les autres espèces telles que les carpes blanches, les mulets, les carpes rouges, les dorades, les mérous blancs, etc. Les départements de Bakel et de Tambacounda comportent les principaux sites de débarquement. Toutefois, le secteur fait face à un grand nombre de contraintes parmi lesquelles l’insuffisance et la vétusté du matériel de pêche, le faible

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niveau d’organisation et de formation des acteurs, absence de marchés aux poissons répondant aux normes, o L’énergie Du point de vue de l’énergie, les sources d’approvisionnement sont : le bois de chauffe, le charbon de bois, les produits pétroliers et l’électricité. Cependant il faut dire que l’électricité est surtout présente dans certaines grandes villes. Les principaux atouts en matière d’énergie sont les potentialités d’origine solaire, hydroélectrique et ligneuse tandis que ces principales contraintes sont : • la faible densification du réseau électrique surtout en milieu urbain ; • l’insuffisance de la valorisation des sources d’énergie ; • la vétusté du parc de production, la faiblesse des revenus des ménages ; • la faiblesse du tissu industriel ; • la faiblesse du réseau de distribution des produits pétroliers

✓ Région de Kédougou o Situation administrative et démographique Avec une population de 156.352 habitants en 2014, la région de Kédougou reste peu peuplée. En effet sa population ne représente que 1,2% de la population du Sénégal avec une densité de 9 habitants au km2. La région est composée de :

• 03 Départements (Kédougou, Salémata et Saraya) • 06 Arrondissements (Sabodola, , Fongolimbi, Bandafassi, Dar Salam et Dakatéli) • 19 Communes. o Agriculture Les principales cultures vivrières de la région de Kédougou sont le mil, le sorgho, le maïs, le riz et le fonio. Selon les données du DRDR, ces cultures céréalières ont tous connu, sauf le maïs, une hausse de production en 2014/2015 par rapport à la campagne précédente. o Elevage Le sous-secteur de l’élevage dans la région de Kédougou, bénéficie des conditions pluviométriques satisfaisantes, un paysage de savane arborée avec une bonne biomasse. Le cheptel de la région de Kédougou est estimé aujourd’hui à 103819 têtes contre 96776 en 2013, soit une augmentation de 7,3%. Parmi ces effectifs, on dénombre 56374 bovins, 22793 ovins, 21468 caprins, 2838 asins, 46 équins et 300 porcins. Cependant, la divagation permanente des troupeaux, le vol de bétail, les feux de brousse, l’abattage non contrôlé et le manque d’organisation des groupements d’éleveurs sont parmi les nombreuses contraintes auxquelles est confronté le secteur de l’élevage. o Energie Le bois constitue le principal combustible des ménages de Kédougou pour la cuisson avec 84,8%, suivis du charbon 11,6% et du gaz butane 2,2%. Certes au niveau national, c’est le bois qui demeure le principal combustible pour la cuisson, néanmoins il n’en demeure pas moins que c’est le gaz 32,7% qui tient la seconde position contrairement à la région de Kédougou où moins d’un ménage l’utilise. La région ne dispose que d’un seul dépôt de gaz, sise dans la Commune de Kédougou. o Accès à l’électricité La région de Kédougou a un faible taux d’accès aux services énergétiques modernes. Le taux de couverture régional est de 12% pour ce qui est de l’électrification rurale ✓ Région de Kolda

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o Situation administrative La région de Kolda couvre une superficie de 13 721 Km² représentant environ 7% de la superficie du pays. Elle possède des limites géographiques avec trois pays dont les deux Guinée (Conakry et Bissau) au Sud et la Gambie au Nord. Dans ses parties Est et Sud-Ouest, elle est limitée respectivement par la région de Tambacounda et la région de Sédhiou. Elle est composée de trois départements (Kolda, Vélingara et Médina Yoro Foula) o Démographie En 2015, la population de la région Kolda est estimée à 703 774, soit un poids démographique de 4,9 % de la population du Sénégal. Elle est caractérisée par une présence masculine légèrement dominante (355 770 hommes et 348 004 femmes). o Agriculture Avec ses 13.804 km² de terres cultivables et ses nombreuses potentialités végétales et pluviométriques, la région de Kolda est l’une des régions du Sénégal à dominante agricole. L’agriculture pluviale reste la principale mode culturale, et les autres types de cultures que sont le maraichage et l’arboriculture fruitière sont pratiqués respectivement par 12,2% et 3,1% des ménages agricoles. o Élevage L’élevage occupe une place centrale dans l’économie de la région et joue un rôle prépondérant dans la sécurité alimentaire en assurant une production assez régulière et abondante des produits d’élevage dont, notamment, la viande et le lait. Les espèces présentes sont les bovins, ovins, les caprins, les équins, les asins, les porcins et la volaille. o L’énergie La région de Kolda a un faible taux d’accès aux services énergétiques modernes, seuls 21% des ménages ont accès à l’énergie électrique. Aussi, la fourniture de l’énergie est-elle très insuffisante (coupures intempestives, disponibilité de l’éclairage public à des heures tardives). La lampe à pétrole et la lampe tempête constituent les modes d’éclairages les plus utilisés par les ménages de la région. ✓ Région de Sédhiou o Démographie La population de la région de Sédhiou est estimée à 572 099 habitants en 2020. Elle est majoritairement peuplée d’hommes (50,6%) et on note une répartition homogène de la population dans les trois départements. En effet, le département de Goudomp demeure le plus peuplé (34,5%), suit celui de Sédhiou (34,4%) et enfin vient en dernière position celui de Bounkiling (31,1%). Cette population est essentiellement rurale, 79,0% en moyenne soit 8 Sédhiouois sur 10 vivent en milieu rural. En effet, elle demeure l’une des régions les moins urbanisées du Sénégal.

Tableau 30 : Répartition par sexe de la population de la région de Sédhiou

CIRCONSCRIPTION HOMME FEMME ENSEMBLE ADMINISTRATIVE

Sédhiou 97 216 93 904 191 120 Bounkiling 93 645 90 197 183 842 Goudomp 98 939 98 198 197 137 Région de Sédhiou 289 437 282 662 572 099 Source : ANSD, rapport final projection-BECPD, 2015

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o Education En 2015, les structures d’enseignement de la petite enfance sont au nombre de 132 sur l’étendue de la région contre 106 unités pour l’année 2014, soit une augmentation de 24,5%. L’effectif des élèves de la petite enfance s’élève à 10046 et les filles (5043) dépassent les garçons (5003) de 40 unités, soit un pourcentage de 0,8%.

Les infrastructures de l’enseignement élémentaire s’élèvent à 479 unités dans la région de Sédhiou pour l’année scolaire2014 / 2015 contre 466 unités pour l’année précédente soit une augmentation de 2,7%. L’effectif des élèves de l’enseignement élémentaire de l’année scolaire 2014/2015 se chiffre à 92707 sur l’étendue de la région soit une hausse de 0,8% par rapport à l’année précédente.

En 2015 la région de Sédhiou compte 66 établissements d’enseignement moyen comme l’année précédente et 29 établissements d’enseignement secondaire contre 26 pour l’année 2014. L’effectif de l’enseignement du cycle moyen est de 32 610 et celui du cycle secondaire est estimé à 10398 pour la région de Sédhiou.

o Santé La région médicale dispose d’EPS1 (Etablissement Public de Santé de Type 1) qui ne dispose toujours pas de certains services comme la pédiatrie, la banque de sang, de spécialité et même le bloc ne dispose d’une seule salle d’opération. Elle compte aussi cinq (5) centres de santé dont deux (2) en construction qui probablement seront réceptionnés en 2016. Les postes de santé sont passés de quarante-cinq (45) à cinquante (51) avec la mise en service de deux (2) nouveaux postes de santé dans le district sanitaire de Goudomp, trois (3) dans le district sanitaire de Sédhiou et un (1) dans le district sanitaire de Bounkiling. Le tableau suivant présente les points de prestations de services par département.

o Agriculture L’économie régionale est pour l’essentiel une économie à vocation agricole. D’après le RGPHAE, plus de 4/5 des ménages pratiquent l’agriculture. Les spéculations dominantes restent l’arachide, le mil, le riz… L’arboriculture fruitière est très développée et porte sur l’anacarde, la banane, la mangue...

o Elevage

En majorité de type extensif sédentaire, il constitue une activité essentielle de l’économie régionale. En 2015, l’effectif du cheptel de la région de Sédhiou est composé de 31,9% de Bovins, 30,5% d’Ovins, 25,2% de Caprins, 0,2% d’Equins, 1,1% d’Asins, 11,1% de Porcins inégalement répartis entre les départements. Les Volailles industrielles sont au nombre de 1 180 000.

o Pêche et aquaculture La région de Sédhiou présente un environnement propice à la pêche et à l’aquaculture du fait de son réseau hydrographique dense, de la diversité de ses ressources halieutiques et également de l’existence des sites favorables à l’aquaculture.

Les sous-secteurs de la pêche et de l’aquaculture sont des piliers importants dans les politiques publiques du gouvernement et jouent un rôle prépondérant dans le développement économique et social de la région de Sédhiou.

La production est estimée à 3139,2 tonnes en 2015 contre 1707,0 tonnes en 2014, soit une forte performance de 83,9% en valeur relative. La commercialisation pour sa part a généré 3 037 550 000 FCFA en 2015 contre 1 072 173 525 FCFA en 2014, soit une hausse de 183%.

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La production aquacole dans la région de Sédhiou se fait plus fréquemment dans des étangs bien qu’il existe des cases flottantes et des bassins à béton.

En 2015, la superficie piscicole totale aménagée se chiffre à 31 ha (contre 17 ha en 2014) entièrement empoissonnée, soit une augmentation significative de 82,4% en valeur relative. L’empoissonnement se chiffre 2 tonnes en 2015 contre 0,9 tonnes en 2014, soit une forte hausse de 122%. La récolte a donné 16 tonnes de poissons en 2015 contre 14,7 tonnes en 2014 vendu au kilogramme à un prix constant de 1000 FCFA.

o Foresterie

Le potentiel forestier de la région de Sédhiou est très important. La région compte 12 forêts classées et 3 forêts aménagées qui fournissent des produits divers à l’économie régionale (bois, charbon, fruits, miel. Elle compte en plus des forêts communautaires.

o Électricité

Le taux de couverture régionale (électrification rurale) était de 49% en 2018. ✓ Région de Ziguinchor o Démographie

La région de Ziguinchor compte une population projetée à 683 952 hab., au titre de l’année 2020, soit 4,0% de la population du Sénégal. Elle occupe une superficie de 7339 km2, soit 3,73% du territoire national. La région est composée de 3 départements (Bignona, Oussouye et Ziguinchor), de 8 Arrondissements, de 30 Communes et d’environ 502 villages.

Selon le département, Bignona avec 314 549 habitants (46% de la population régionale) est le pôle démographique le plus important de la région, suivi de Ziguinchor qui compte 309 207 habitants. La population du département d’Oussouye est estimée à 60 196 habitants, soit 8,8 % de la population régionale.

Tableau 251: Répartition par sexe de la population de la région de Ziguinchor

CIRCONSCRIPTION ADMINISTRATIVE HOMME FEMME ENSEMBLE

Ziguinchor 156 911 152 296 309 207

Bignona 163 005 151 544 314 549

Oussouye 31 075 29 122 60 196

Région 351 130 332 822 683 952

Source: ANSD, rapport final projection-BECPD, 2015

Dans l’ensemble, la densité de population de la région de Ziguinchor s’établit à 79 habitants au kilomètre carré. Cette densité de population cache des disparités au niveau des départements. En effet, le département de Ziguinchor est le plus dense dans la région en termes de population avec une densité de 229 habitants au kilomètre carré. Il est suivi par le département d’Oussouye avec une densité de 58 habitants au kilomètre carré.

Le département de Bignona, malgré sa dominance en superficie et population, est celui qui a la plus faible densité de population avec 51 habitants par kilomètre carré.

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o Education

Le préscolaire compte 195 établissements pour une effectif total de 19 235 élèves dont 9 688 garçons et 9 547 filles. Le taux brut de préscolarisation général est passé de 44% en 2014 à 51% en 2015, soit une augmentation de 16%. Au même moment, l’indice de parité s’est globalement stabilisé à 5%.

Les établissements d’enseignement élémentaire au nombre de 456 ont augmenté de 2% en 2015 par rapport à 2014. Les établissements d’enseignement élémentaire privés ont, quant à eux, augmenté de 18%. Au même moment, le nombre d‘établissements publics d’enseignement élémentaire a augmenté de 1% en 2015 comparativement à 2014.

Les effectifs d’élèves de l’enseignement élémentaire ont passé de 103 152 en 2014 à 104 117 en 2015, soit une hausse de 1%. Dans la région de Ziguinchor, on dénombre en moyenne 28 élèves par classe et 30 élèves par enseignant en 2015.

Le taux brut de scolarisation a connu une hausse de 1% en 2015 par comparaison à 2014. La hausse du taux brut de scolarisation est due à celle enregistrée au niveau des filles.

La région compte au total 1076 établissements d’enseignement moyen et 859 établissements d’enseignement secondaire.

On dénombre 46 773 élèves de l’enseignement moyen en 2015. Cet effectif a augmenté de 1% comparativement à 2014. De même, l’effectif des élèves du secondaire est passé de 38 026 en 2014 à 41 117 en 2015, soit une augmentation de 8% sur cette période.

Le taux brut de scolarisation (TBS) global du secondaire a augmenté de 13% en 2015 par comparaison à 2014. Cette augmentation est surtout tirée par celui des filles qui est passé de 62% en 2014 à 72% en 2015, soit une hausse de 16%. Par contre, on note une tendance baissière pour les taux bruts de scolarisation dans le moyen au niveau de la région de Ziguinchor.

Moyen d'acquisition d'une qualification professionnelle et d’une insertion rapide pour les jeunes, l'enseignement professionnel connaît ces dernières années un essor considérable à Ziguinchor. Les infrastructures de l’enseignement technique et de la formation professionnelle sont au nombre de 25 dans la région de Ziguinchor en 2015 dont 68 % appartiennent au secteur public.

La région de Ziguinchor bénéficie de l’enseignement supérieur depuis maintenant quelques années. La région accueille des étudiants sénégalais et des étudiants venant de la sous-région principalement composée de Bissau-guinéens. Dans la région de Ziguinchor, on compte 18 établissements d’enseignement supérieur dont 2 universités.

o Santé

La région de Ziguinchor dispose d’infrastructures sanitaires permettant d’accueillir les patients. Des médecins spécialistes, des médecins généralistes, des infirmiers et sages-femmes assurent le traitement des malades dans la région de Ziguinchor.

Pour l’année 2015, on compte dans la région de Ziguinchor 228 infrastructures sanitaires publiques et parapubliques. Ce nombre d’infrastructures n’a pas évolué par rapport à l’année 2014. De plus, ces infrastructures sont majoritairement composées de cases de santé qui en représentent les 43%. Les postes de santé complets viennent en deuxième position en occupant 25% de l’ensemble des infrastructures sanitaires publiques et parapubliques de la région.

La région ne compte que deux hôpitaux de référence localisés dans le département de Ziguinchor et plus précisément dans la commune de Ziguinchor. Les centres de santé sont au nombre de 5 et 3 d’entre eux se localisent dans le département de Bignona.

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o Aagriculture

La région de Ziguinchor, considérée comme le grenier du Sénégal, réunit les conditions pluviométriques, pédologiques et topographiques idéales, pour être une grande région agricole. Cependant, elle reste caractérisée par :

la faiblesse de ses rendements, la vétusté des équipements et du matériel agricole, la salinisation et l'acidification des sols et de la nappe phréatique, les difficultés d'accès aux crédits, la faible organisation des producteurs et des filières. Le riz est la principale culture céréalière cultivée dans la région. Les superficies emblavées, réservées aux cultures de riz ont augmenté de 110% en 2015 par rapport à 2014. Les rendements ainsi que la production de riz ont suivi cette même logique de tendance haussière. Les principales cultures industrielles sont l'arachide d'huilerie, le niébé et le sésame.

o Elevage

L’élevage joue un rôle important dans l’économie de la région de Ziguinchor. Toutefois il souffre de son mode extensif traditionnel de la vaine pâture. La conduite du troupeau est en effet, principalement basée sur la divagation car ce n’est qu’en hivernage, avec la mise en culture des champs, que les animaux sont un tant soit peu suivis par les bergers, afin d’éviter leurs incursions dans les champs, source de conflits entre agriculteurs et éleveurs.

Malgré le déplacement forcé de plusieurs troupeaux vers la République de Gambie et la région voisine de Kolda pour des raisons d’insécurité, le cheptel régional est encore important ; on y élève presque toutes les espèces animales domestiques (bovins, ovins, caprins, porcins, volaille), à l’exception des camélidés, très sensibles à la trypanosomiase.

o Commerce

La région de Ziguinchor, de par sa position géographique, est une plaque tournante du commerce sous régional. La présence des vergers fournissant d’importantes et diverses ressources fruitières (« maad », papaye, mangues, agrumes…) combinée à une production agricole abondante et variée (miel, gingembre, pain de singe, huile de palme, « ditaax ») attirent une population commerçante provenant de toutes les régions du Sénégal, mais également des pays limitrophes que sont : la Guinée, la Guinée Bissau, la Gambie et la Mauritanie. A cela s’ajoutent d’abondantes ressources halieutiques (huîtres, crevettes et poissons) de même que d’autres produits agricoles comme l’anacarde, qui connait une nouvelle dimension, avec la présence d’opérateurs indiens spécialisés dans la collecte et l’exportation du produit.

o L’énergie Le taux de couverture régionale (électrification rurale) était de 68% en 2018.

Sensibilité des zones concernées par le projet

✓ Région de Thiès Les milieux sensibles de la région sont principalement constitués de la zone des niayes et de ses 15 forêts classées.

Les enjeux biologiques de la région sont : • La conservation de sa diversité biologique ;

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• La protection de ses forêts classées ; • La protection de ses aires marines protégées ; • La lutte contre les feux de brousse ;

Les enjeux physiques sont : • La protection des eaux de surface ; • Exploitation rationnelle des eaux souterraines surexploitées pour les besoins de l’agriculture irriguée et de l’alimentation en eau potable des villes ; • Maîtrise de l’avancée du biseau salé et de la contamination des eaux souterraines par le sel ; • Prévention de la pollution des eaux souterraines et superficielles par les produits agrochimiques dans les niayes et les substances dangereuses d’origine industrielle dans horst de Diass qui est une des zones de recharge de la nappe maastrichtienne ; • Maintien de la capacité de recharge des nappes souterraines notamment dans le massif de Diass où la tendance est l’urbanisation ; • Prévention des risques d’inondation dans les Niayes et le horst de Diass qui est une zone de convergence des eaux de ruissellement soumise à forte urbanisation ; • La lutte contre la prolifération des mines ; • La lutte contre la dégradation des sols ; • Gestion de l’occupation du sol dans un contexte marqué par l’avancée du front urbain, ainsi que la multiplication des projets industriels et des infrastructures de transport routier et ferroviaire ; • Préservation de la qualité des sols en milieu agricole dans un contexte marqué par un recours de plus en plus important aux produits phytosanitaires ; • Protection des sols contre l’érosion liée à la destruction du couvert végétal notamment dans le massif de Diass et le plateau de Thiès où les dénivellations sont importantes. • Respect des affectations des sols et prise en compte de leurs aptitudes (zones industrielles, d’habitat, etc.) ; • La préservation des nappes.

Les contraintes de la zone sont : • La présence de sols latéritiques (centre et sud) ; • Le relief accidenté ; • La proximité de la nappe dans les bas-fonds ;

✓ Région de Louga Les milieux sensibles de la région de Kolda sont représentés par ses deux Zones d’Intérêt Cynégétique (ZIC) et ses dix-huit (18) massifs classés représentant un taux de classement de 43,3%.

Les enjeux biologiques de la région sont : • La conservation de sa diversité biologique ; • La protection de ses forêts classées ; • La protection de ses deux Zones d’Intérêt Cynégétique (ZIC) ; • La lutte contre les feux de brousse ; • La lutte contre la prolifération des plantes envahissantes (typha) ; • La lutte contre l’exploitation clandestine du bois ;

Les enjeux physiques sont : • La protection des eaux de surface ; • La lutte contre la dégradation des sols ;

Les contraintes de la zone sont :

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• La présence de quelques affleurements de roches latéritiques; • Le manque d’espace lié au fort taux de classement.

✓ Région de Diourbel La sensibilité de la région réside sur son couvert végétal

Les enjeux biologiques de la région sont : • La préservation de la biodiversité ; • Préservation du faible capital de ressources naturelles vivantes. • La lutte contre les feux de brousse ;

Les enjeux physiques de la région sont : • La lutte contre l’ensablement et le tarissement précoce des points d’eau ; • L’amélioration de la fertilité des sols. • Préservation des ressources pédologiques appauvries par une longue pratique de la monoculture de l’arachide sans apport de fertilisants.

Les contraintes de la région sont : • L’érosion hydrique et éolienne ; • Les feux de brousse et dégradation du couvert végétal ; • L’absence des eaux de surface ; • La faible présence d’unités de potabilisation des eaux ; • La mauvaise qualité des eaux souterraines (forte salinité des eaux)

✓ Région de Fatick La sensibilité de la région réside sur son domaine classée qui compte quatorze (14) forêts dont onze (11) dans le département de Foundiougne, deux (02) dans celui de Fatick et un (0) dans le département de Gossas. D’autres domaines aussi sensibles sont la Zone d’Intérêt Cynégétique du Niombato et le Parc National du Delta du Saloum, l’AMP de Sangomar et l’AMP de Gandoul.

Les enjeux biologiques de la région sont : • La conservation de la biodiversité ; • La protection des aires classées ; • La protection des aires marines protégées (Sangomar et Gandoul) ; • La protection de la Zone d’Intérêt Cynégétique du Niombato et du Parc National du Delta du Saloum ; • Lutte contre la surexploitation des sols et le surpâturage ;

Les enjeux physiques de la région sont : • La lutte contre l’érosion hydrique et éolienne ; • La lutte contre la salinisation et l’acidification des sols • Exploitation rationnelle des ressources hydriques vulnérables dans le contexte des changements climatiques ; • Prévention et gestion de la salinisation des eaux souterraines suite à l’avancée du biseau salé notamment dans les zones limitrophes de l’estuaire Sine ; • Prise en compte des teneurs élevées de fluor des eaux souterraines dans certains secteurs ; • Promotion de la valorisation des importantes quantités d’eau de ruissellement perdues annuellement en mer • L’amélioration de la fertilité des sols ;

Les contraintes de la région sont :

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• Les coupes illicites et abusives du bois • L’érosion hydrique et éolienne ; • Les feux de brousse, • La salinisation et l’acidification des eaux et des sols; • La platitude du relief et le bas niveau des terres;

✓ Région de Kaffrine La sensibilité de la région réside sur le potentiel important des ressources forestières et des aires protégées avec notamment ses treize (13) massifs forestiers dont onze (11) forêts classées et deux réserves sylvo-pastorales. Aussi, elle présente une certaine sensibilité aux changements climatiques avec des inondations aux conséquences désastreuses sur les populations et les systèmes de production. Le système d’élevage extensif à travers le tarissement précoce de mares et la rareté des pâturages dans la zone du Ferlo est notoire.

Les enjeux biologiques de la région sont : • La préservation de la biodiversité ; • La protection des zones classées ; • La lutte contre l’exploitation abusive du bois d’œuvre et de chauffe ; • La lutte contre le braconnage ; • La lutte contre les feux de brousse.

Les enjeux physiques de la région sont : • La lutte contre la salinisation des sols ; • Valorisation des eaux de ruissellement ; • La conservation des eaux de surface pour soutenir l’agriculture et l’élevage ; • La lutte contre les inondations ; • La lutte contre l’érosion hydrique des sols

Les contraintes de la région sont liées à : • La salinisation et l’érosion des sols ; • La récurrence des feux de brousse ; • La présence des zones inondables ; • Difficultés d’accès aux souterraines par les moyens traditionnels d’exhaure en raison de leurs grandes profondeurs ; • Des nappes superficielles de bonne de qualité mais par endroit peu productives et tributaires des précipitations

✓ Région de Kaolack La sensibilité de la région réside sur son domaine classée qui compte neuf (09) forêts dont cinq (05) dans le département de Kaolack et quatre (04) dans le département de Nioro. La région est soumise aux changements climatiques et à la sècheresse.

Les enjeux biologiques de la région sont : • La préservation de la biodiversité ; • La protection des aires classées ; • La lutte contre la déforestation ;

Les enjeux physiques de la région sont : • La lutte contre l’ensablement et le tarissement précoce des points ; • La lutte contre l’érosion hydrique et éolienne ; • La lutte contre la pollution par les rejets industriels et les eaux usées ;

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• La lutte contre la salinisation et l’acidification des sols • L’amélioration de la fertilité des sols. • Exploitation rationnelle des ressources hydriques vulnérables dans le contexte des changements climatiques ; • Prévention et gestion de la salinisation des eaux souterraines suite à l’avancée du biseau salé notamment dans les zones limitrophes de l’estuaire Saloum ; • Prise en compte de tenir élevées de fluor des eaux souterraines dans certains secteurs ; • Promotion de la valorisation des importantes quantités d’eau de ruissellement perdues annuellement en mer.

Les contraintes de la région sont : • L’érosion hydrique et éolienne ; • Les feux de brousse, • La salinisation et l’acidification des sols.

✓ Région de Matam Les milieux sensibles de la région de Matam sont représentés par la vallée du fleuve Sénégal, les mares et les aires protégées (forêts classées, réserves sylvo-pastorales, réserves de faunes).

Les enjeux biologiques de la région sont : • Conservation et protection du potentiel pastoral (notamment dans Ranérou Ferlo) ; • Protection des zones classées (surtout dans le Ranérou-Ferlo) ; • Lutte contre la prolifération des plantes envahissantes (typha) ; • Lutte contre les feux de brousse, la sécheresse et les pratiques d’émondage des éleveurs.

Les enjeux physiques sont : • Conservation de nombreux points d’eau (surtout dans le Ferlo latéritique) ; • Prévention de la pollution des eaux souterraines et superficielles par les produits agrochimiques dans la vallée du fleuve ; • Lutte contre la pollution de la nappe alluviale (notamment dans la zone de Matam) ;

Les contraintes de la zone sont : • Présence de très forts vents très atteignant parfois 28 m/s avec des tempêtes de sable. • Présence de sols latéritiques difficilement malléable (surtout dans le Ferlo) ; • Fort taux de classement (85 % du Ranérou-Ferlo) ; • Présence de nombreuses mares.

✓ Région de Tambacounda Les milieux sensibles de la région sont représentés essentiellement par des espaces protégés et la forte diversité biologique qu’elle abrite (environ 80 espèces de mammifères, 330 espèces d'oiseaux, 36 espèces de reptiles, 20 espèces d'amphibiens et au moins 60 espèces de poissons).

Les enjeux biologiques de la région sont : • La conservation et protection de la biodiversité (notamment dans les aires protégées et surtout dans le PNNK) ; • La protection des zones classées (surtout face à l’extension des zones agricoles) ; • La lutte contre le braconnage ; • La lutte contre l’exploitation abusive du bois d’œuvre et de chauffe, des produits forestiers non-ligneux (sève de Sterculia setigera) et des mauvaises pratiques de récolte de miel ; • La lutte contre les feux de brousse, la sécheresse et les pratiques d’émondage des éleveurs ;

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Les enjeux physiques de la région sont : • La protection des sols contre l’érosion hydrique ; • La préservation de la qualité des eaux souterraines du Maastrichtien pour l’alimentation en eau potable (teneur en fluor supérieure à la norme de l’OMS dans les parties Sud et Nord des communautés rurales de Koular et de Kothiary du département de Bakel) ; • La préservation des eaux de surface ; • La maîtrise de l’eau drainée par le fleuve Sénégal pour des terres cultivables ; • Prévention et gestion des risques naturels (foudre, chutes d’arbres, attaques d’abeilles, érosion hydrique…) ; • Promotion de la valorisation des importantes quantités d’eau de ruissellement perdues annuellement.

Les contraintes de la région sont : • La présence de relief accidenté ; • La présence de sols cuirassés ; • Prise en compte des difficultés d’accès à certaines localités notamment en saison des pluies • La sensibilité du sol à l’érosion hydrique ;

✓ Région de Kédougou La sensibilité de la région réside sur le potentiel important des ressources forestières et des aires protégées avec notamment la présence du Parc National de Niokolo-Koba. Mais également sur sa richesse faunique avec la présence de la ZIC de Falémé qui regorge la grande faune composée de bandes d’antilopes les plus prestigieuses du monde dont l’hippotrague (antilope cheval ou Koba) et l’élan de derby.

Les enjeux biologiques de la région sont : • La conservation de la biodiversité (la plus riche et la plus variée du Sénégal) ; • La protection des zones classées (notamment dans l’aire protégées du PNNK); • La lutte contre le braconnage ; • La lutte contre l’exploitation abusive du bois d’œuvre et de chauffe, et des mauvaises pratiques de récolte de miel ; • La lutte contre les feux de brousse, la sécheresse et les pratiques d’émondage des éleveurs ; • Lutte contre la prolifération des mines.

Les enjeux physiques de la région sont : • La protection des sols contre l’érosion hydrique ; • La conservation des eaux de surface pour soutenir l’agriculture et l’élevage ; • Prévention et gestion de la pollution chimique des eaux souterraines notamment dans les zones minières ; • Prévention et gestion des risques naturels (foudre, chutes d’arbres, attaques d’abeilles, érosion hydrique, etc.) ; • La lutte contre la pollution des eaux ; • Prévention et gestion des risques naturels (foudre, chutes d’arbres, attaques d’abeilles, érosion hydrique, etc.).

Les contraintes de la région sont : • La présence de relief accidenté ; • La présence de sols cuirassés et gravillonnaires ; • La sensibilité du sol à l’érosion hydrique ; • Difficulté d’eau aux eaux souterraines dans les zones de socle ; • Difficultés d’accès de certaines localités (enclavement) notamment en saison des pluies

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✓ Région de Kolda Les milieux sensibles de la région de Kolda sont représentés par ses forêts classées (14 massifs représentant un taux de classement supérieur à 20%), son domaine protégé (155 681 ha), sa biodiversité, ses nombreux plans d’eau.

Les enjeux biologiques de la région sont : • La conservation de sa diversité biologique ; • La lutte contre l’exploitation abusive du bois d’œuvre et de chauffe, des produits forestiers non-ligneux (sève de Sterculia setigera) et des mauvaises pratiques de récolte de miel ; • La protection de ses forêts classées ; • Lutte contre le braconnage et les feux de brousse.

Les enjeux physiques sont : • La protection des eaux de surface ; • La lutte contre la dégradation des sols ; • Prévention et gestion des risques naturels (foudre, chutes d’arbres, attaques d’abeilles, érosion hydrique…).

Les contraintes de la zone sont : • La présence de sols latéritiques et gravillonnaires ; • Le relief accidenté ; • La présence de nombreux plans d’eau. • Difficultés d’accès de certaines localités (enclavement) notamment en saison des pluies

✓ Région de Sédhiou Les milieux sensibles de la région de Sédhiou sont représentés par ses forêts classées (12 massifs représentant un taux de classement supérieur à 11,5%), sa biodiversité, ses nombreux plans d’eau.

Les enjeux biologiques de la région sont : • La conservation de sa diversité biologique ; • Protection de la flore et de la végétation plus que jamais menacées par les pressions anthropiques (coupes clandestines, extension des surfaces cultivées, feux de brousse…) et naturelles (péjorations pluviométriques). • Préservation de la faune du braconnage et des habitats fauniques • La protection de ses forêts classées ; • Lutte contre le braconnage et les feux de brousse ; • Exploitation rationnelles des services écosystémiques (bois énergie, bois d’œuvre, sève de Sterculia setigera, miel, etc.)

Les enjeux physiques sont : • La protection des eaux de surface ; • Maîtrise de l’avancée du biseau salé et de la contamination des eaux souterraines par le sel ; • Prévention et gestion de la salinisation des sols notamment dans les zones riveraines du fleuve Casamance (avancée du front salin); • La lutte contre la dégradation des sols ; • Prévention et gestion des risques naturels (foudre, chutes d’arbres, attaques d’abeilles, érosion hydrique, etc.).

Les contraintes de la zone sont : • Le relief accidenté ;

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• La présence de sols ferralitiques ; • La présence de nombreux plans d’eau ; • Difficultés d’accès de certaines localités (enclavement) notamment en saison des pluies

✓ Région de Ziguinchor Les milieux sensibles de la région de Ziguinchor sont représentés par ses 30 massifs forestiers, sa biodiversité, ses nombreux plans d’eau.

Les enjeux biologiques de la région sont : • La conservation de sa diversité biologique ; • Exploitation rationnelles des services écosystémiques (bois énergie, bois d’œuvre, sève de Sterculia setigera et de palmier à huile, miel…) • La protection de ses forêts ; • Lutte contre le braconnage et les feux de brousse.

Les enjeux physiques sont : • La protection des eaux de surface ; • Maîtrise de l’avancée du biseau salé et de la contamination des eaux souterraines par le sel ; • Prévention et gestion de la salinisation des sols notamment dans les zones riveraines du fleuve Casamance (avancée du front salin); • La lutte contre la prolifération des zones d’emprunt ; • La lutte contre la dégradation des sols ; • Prévention et gestion des risques naturels (foudre, chutes d’arbres, attaques d’abeilles, érosion hydrique…).

Les contraintes de la zone sont : • La présence de sols latéritiques et gravillonnaires ; • Le relief accidenté ; • La salinisation des terres ; • La présence de nombreux plans d’eau ;

Difficultés d’accès de certaines localités (enclavement) notamment en saison des pluies

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ANNEXE K. RESULTAT DE LA CONSULTATION DES ACTEURS

PROJET ECOWAS DE LA CEDEAO : RAPPORT DE CONSULTATION DES PARTIES PRENANTES REGIONALES

La participation du public est une étape incontournable pour la bonne réalisation d’un projet. Il s’agit d’une disposition légale instituée par le code de l’environnement du Sénégal de 20011, lequel considère en son article L 4 : « La participation du public à la prise de décision » comme partie intégrante du processus d’évaluation des impacts sur l’environnement. Ledit public comprend : les populations pouvant subir les impacts négatifs et/ou positifs d’un projet, les élus locaux, et les services techniques de l’État.

Banque mondiale, bailleur de fonds du ECOREAB « reconnaît l’importance d’une mobilisation précoce et ininterrompue des parties prenantes et de consultations approfondies avec celles-ci. La Banque exigera de l’Emprunteur qu’il établisse le dialogue avec les parties prenantes, y compris les communautés, les groupes ou les individus touchés par les projets proposés, et avec d’autres parties concernées, en diffusant les informations, en menant des consultations et en favorisant une participation éclairée, d’une manière proportionnée aux risques et effets potentiels du projet sur les populations touchées ».

Dans le cadre de la présente étude, toutes les dispositions ont été prises pour faire en sorte que les parties prenantes concernées par le projet soient consultées.

1. Approche Méthodologique des consultations

Les consultations ont été organisées de manière participative et inclusive, en relation avec les acteurs nationaux (services techniques centraux) et régionaux (Gouverneurs, préfets, services techniques, élus territoriaux, etc.). Elles ont eu lieu dans les régions de Tambacounda, Kédougou, Sédhiou et Kaolack, Kolda et Thiès. Exceptée la région de Dakar qui abrite les services techniques centraux, le choix des autres régions a été guidé par la combinaison de deux critères ; à savoir un échantillonnage parmi les régions qui composent les zones éco géographiques du territoire national et la localisation géographique des postes sources réalisées dans le cadre du projet Energie OMVG.

Ainsi, les acteurs nationaux consultés au niveau national sont :

1) L’AGEROUTE 2) La Direction de la Protection Civile 3) La Direction de L’Assainissement 4) Le Service National de l’Hygiène 5) La Direction des Eaux et Forêts 6) La Direction de l’Elevage 7) La Direction de l’Hydraulique 8) La Direction de la protection sociale 9) La Direction de l’agriculture 10) La brigade nationale des sapeurs-pompiers 11) La Direction de l’Électricité 12) La Division Contrôle Pollution et Nuisances/DEEC 13) L’ONAS

1 Loi N0 2001-01 du 15 janvier 2001 portant code de l’environnement

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14) La SENELEC

Les acteurs régionaux consultés au niveau régional sont :

1) La gouvernance 2) La préfecture 3) L’AGEROUTE 4) L’inspection du travail et de la sécurité sociale 5) L’inspection Régionale des Eaux et Forêts 6) L’Agence Régionale de Développement 7) L’urbanisme 8) La DRDR 9) Le service Régional de l’élevage et des productions animales 10) La DREEC 11) L’hydraulique 12) L’Assainissement 13) Le conseil départemental 14) La mairie 15) Le Service Régional de la Planification 16) Les sapeurs-pompiers 17) Le CADL

Les acteurs communautaires consultés sont le suivants

Catégories d’acteurs Les parties prenantes communautaires Groupements de Promotion Féminine GPF Diarama de Sédhiou (GPF) Union des GPF de Sédhiou Fédération des GPF de Koussy Comité des GPF de Mbour Union des GPF de Notto Diobass Union des GPF de Fissel Société Civile Organisation de la Société Civile à Dakar "Publiez ce que vous payez" Membre de la Société Civile à Kédougou Membre de la Société Civile à Thiès Membre de la Société Civile à Ngoudiane Associations de Mouvement pour l’Electrification du Pakaon Consommateurs / Association des Electriciens de Kédougou Producteurs Association Fass Diome de Thiénaba Conseil Local des Organisations de Producteurs Association Sportive et Association Sportive et Culturelle de Nimzatt Culturelle Organisations Non ONG Lead Afrique Francophone Gouvernementales Plan International

2. Calendrier de consultation des services techniques centraux et des acteurs régionaux

Les consultations ont été déroulées selon le calendrier ci-dessous :

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Région Période

Tambacounda Du 04 au 06 novembre 2020

Sédhiou Du 28 octobre au 02 novembre 2020

Kédougou Du 28 au 29 octobre 2020

Kaolack Du 05 au 06 novembre 2020

Kolda Du 17 au 19 novembre 2020

Thiès Du 10 au 12 novembre 2020

Dakar Du 28 octobre au 20 novembre 2020

3. Calendrier de consultation des acteurs communautaires.

Région Période

Dakar Le 23 Février 2021

Thiès Du 17 au 18 février 2021

Fatick Le 20 février 2021

Sédhiou Du 17 au 19 février 2021

Kedougou Du 17 au 23 février 2021

4. Points abordés

Plusieurs points ont été abordés lors des différents entretiens tenus avec les parties prenantes au ECOREAB de la CEDEAO. Les échanges ont été articulés autour des thématiques ci-après :

• Avis et perception de la partie prenante sur le projet ; • Enjeux majeurs et avantages attendus du projet ; • Préoccupations et craintes liées au projet ; • Recommandations et attentes ; • Besoins en renforcement de capacités. 5. Résultats de la consultation

Cette section présente les résultats des échanges avec les services techniques centraux et les acteurs régionaux.

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REGION DE DAKAR : NIVEAU NATIONAL Objet : Rencontre institutionnelle avec les parties prenantes

REGION : DAKAR

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : L’AGEROUTE L’an deux mille vingt le quatre (04) novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec Monsieur Babacar Ngom Environnementaliste à la Cellule Environnement et Social de l’AGEROURE. La séance s’est déroulée en ligne et a commencé à 18 h 00 mn et elle a pris fin à 18 h 30 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante. 1. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet, la partie prenante a estimé que :

• ECOWAS est un très bon projet car l’électrification d’une zone entraîne irrémédiablement un ensemble d’impacts positifs sur cette zone. • Il sera bien accueilli par les populations à condition qu’il n’y ait pas d’impacts majeurs sur leurs activités • Il faut prendre les mesures nécessaires pour le mettre en œuvre le plus rapidement possible

2. Avantages et enjeux liés au projet

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• L’impact positif du projet sur la santé des populations et sur l’économie des zones avec l’émergence de nouvelles activités réalisables grâce à la disponibilité de l’électricité

3. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Les installations électriques sont parfois trop proches des routes que nous sommes obligés de faire des dévoiements de réseau ; • Les machines utilisées lors des travaux ont besoin d’espace et cela porte atteinte au réseau routier ; • Les pylônes et postes électriques installés le long des réseaux routiers peuvent aggraver les éventuels accidents routiers ; • Les risques de dommage sur les chaussées causé par l’utilisation de véhicules surchargé pendant les travaux alors que les routes sont dimensionnées pour supporter un gabarit bien déterminé ; • Les risques d’accidents de travail pour les employés des chantiers ; • Les risques de perturbation des activités économiques ; • Les risques de maladies respiratoires pour les populations ;

4. Suggestions et recommandations Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci-dessous :

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• Consulter le décret de classification des routes qui fixe les emprises routières où tout empiétement doit être sujet à une autorisation de l’AGEROUTE ; • Informer l’AGEROUTE sur le calendrier des travaux et sur les sites du projet pour qu’on puisse étudier ensemble la meilleure manière de mener ces travaux sans empiéter sur le réseau routier ; • Au-delà du courrier officiel adressé à la Direction Générale, pour chaque site, se concerter avec la direction régionale de L’AGEROUTE avant et pendant les travaux ; • Sensibiliser les entreprises prestataires par rapport au respect des gabarits des véhicules utilisés lors des travaux pour préserver l’état des routes, des ponts et des passerelles ; • Informer l’AGEROUTE si des véhicules hors gabarit sont utilisés pour une suggestion d’itinéraire ; • Que les responsabilités soient bien situées (au cas où l’AGEROUTE et le projet sont amenés à partager les mêmes sites d’emprunt et de carrières) pour qu’on sache la part qui revient à chaque partie lors de la remise en état ; • Sensibiliser les populations pour parer aux accidents susceptibles d’être provoqués par l’installation de lignes MT ; • Eviter le maximum possible de traverser des espaces agricoles et pastoraux pour préserver les revenus des populations ; • Eviter d’empiéter sur les ressources forestières des zones de Tambacounda et Kédougou ; • Préserver les pistes de production ; • Faire aussi un Plan de Réinstallation pour prendre en charge l’indemnisation des populations affectées par le projet ; • Au-delà de la compensation individuelle, mettre en place un système de compensation communautaire via des programmes de soutien à l’agriculture, l’élevage et surtout des AGR pour les femmes ; • Recruter la main d’ouvre locale des communautés traversées avec un dispositif de recrutement qui intègre les autorités locales ; • Respecter le SMIG dans la rémunération de ces employés ; • Promouvoir la main d’œuvre féminine ; • Eviter les pollutions atmosphériques ; • Sensibiliser et mettre à la disposition des travailleurs des EPI et veiller au changement régulier ; • Consulter le Code de l’Environnement qui est incontournable et au-delà, les différents codes qui régissent les projets du genre comme le Code du Travail, celui de l’hygiène, de l’eau, des mines ; • Prendre en compte les bonnes pratiques appliquées par les autres bailleurs ; • Prendre les dispositions nécessaires pour éviter tout risque de VBG ;

5. Attentes vis-à-vis du projet La partie prenante attend du projet : • L’amélioration des conditions de vie des populations locales ; • L’électrification de toutes les localités traversées.

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Acteur rencontré : La Direction de la Protection Civile L’an deux mille vingt et le cinq (05) novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec Mr Boubacar Badji chef de bureau DPC, Mr Mbaye Seck, Chef de bureau DPC, Mr Pape Madou Gaye, Agent à la DPC et Mr Ibrahima Téne, Stagiaire à la DPC. La séance a commencé à 11 h 00 mn et elle a pris fin à 11 h 49 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante. 1. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet, la partie prenante a estimé que :

• Le projet est intéressant dans la mesure où il vise l’accès à l’électricité. Nous souhaitons sa réalisation et ferons tout notre possible pour sa réussite.

2. Avantages et enjeux liés au projet

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• Le développement économique des localités bénéficiaires avec le développement d’AGR ; • Le renforcement de la sécurité des localités via un meilleur éclairage.

3. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Les risques d’accidents surtout en période d’hivernage ; • Les entraves aux activités économiques ; • La pollution atmosphérique ; • La recrudescence des maladies respiratoires ; • Les empiètements sur les artères routières.

4. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci-dessous :

• Prendre en compte et bien gérer l’aspect sécuritaires car les lignes enterrées sont hautement dangereuses ; • Sensibiliser les populations sur les risques d’accidents ; • Sensibiliser les populations, leur donner une bonne information pour l’acceptabilité du projet ; • Opter pour des lignes souterraines dans les zones où il y a des intempéries climatiques pour limiter le risque d’accidents ; • Faire un bon ciblage pour identifier les localités prioritaires ; • Informer l’ASER et l’OFOR et travailler de concert avec eux pour mutualiser les expériences ; • Eviter que le réseau électrique constitue une entrave au réseau hydrique ; • Eviter d’empiéter sur les espaces agricoles ; • Indemniser les populations impactées par le projet ; • Baliser les sites après les travaux ; • Prendre les dispositions nécessaires pour éviter la pollution atmosphérique ; • Doter les travailleurs des chantiers d’EPI et veiller à ce qu’ils soient effectivement utilisés ;

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• Prendre l’attache de l’Inspection du travail pour une bonne prise en compte des droits des travailleurs ; • Recruter la main d’œuvre locale ; • Eviter les pertes d’habitat et indemniser ceux dont les activités économiques sont impactées ; • Tenir compte des croyances et des réalités socioculturelles ; • Eviter les espaces cultuels ; • Délimiter correctement les emprises ; • Bien se concerter avec les acteurs impliqués ;

5. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• L’électrification des localités pour une modernisation des techniques culturales ; • L’amélioration des moyens de conservation des récoltes agricoles et fruitières.

Acteur rencontré : La Direction de L’Assainissement

L’an deux mille vingt et le 12 novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec Mr Habibou Ba de la Direction de l’Assainissement. La séance a commencé à 10 H 00mn et elle a pris fin à 10 H 19 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

Photo de la rencontre

1. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet, la partie prenante a estimé que :

• Le projet ECOWAS est le bienvenu car il entre en droite ligne avec le développement de nos localités à travers la satisfaction des besoins de nos populations. • L’électrification de ces localités serait bénéfique surtout en ce qui concerne les opportunités économiques qu’elle va permettre. • Le projet cadre bien avec les objectifs du moment car il est communément admis qu’on ne peut pas émerger sans électricité • Le projet est salutaire. Nous le mesurons à sa juste valeur et que nous allons l’appuyer dans la mesure de nos possibilités

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2. Avantages et enjeux liés au projet

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• La disponibilité de l’électricité pour mener à bien nos missions dans les différentes localités ; • L’amélioration des conditions de vie des populations avec l’éclairage et l’utilisation de matériels électriques ; • La promotion des activités génératrices de revenus. 3. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Les risques de perturbations des écosystèmes ; • Les risques de perturbations des activités socio-économiques des populations des localités concernées ; • Les risques d’accidents au niveau des chantiers.

4. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci-dessous :

• Inscrire les travaux dans la perspective d’un développement durable ; • Faire une étude profonde des milieux récepteurs des projets pour éviter les dommages sur l’environnement ; • Mettre en place des mesures d’atténuation en relation avec les professionnels de chaque secteur concerné ; • Impliquer tous les acteurs concernés pour des résultats probants ; • Baliser les chantiers et sensibiliser les populations pour éviter les accidents ; • Travailler de concert avec les collectivités territoriales ; • Se rapprocher des services compétents de l’environnement pour minimiser les risques sur la faune, la flore, le cadre de vie ; • Former les populations sur la consommation rationnelle de l’énergie en amont de la phase exploitation et dans l’optique d’une gestion durable et d’une utilisation optimale des ressources,

5. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• Les localités ciblées ont des besoins avérés en électrification, donc on s’attend à ce que ce qui est promis soit réalisé afin de combler le gap énorme

Acteur rencontré : Service National de l’Hygiène

L’an deux mille vingt et le onze (11) novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec Dr Maodo Malick Diop, Chef du Service National de l’Hygiène. La séance a commencé à 11h 00 mn et elle a pris fin à 11 h 22 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

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Photo de la rencontre

1. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet SONES, la partie prenante a estimé que :

• Le projet est important et à travers sa réalisation on va assister au soulagement des populations des zones concernées car l’accès à l’électricité est un puissant facteur de développement. • Il va permettre la réduction de la pauvreté et l’atteinte des autres objectifs de développement

2. Avantages et enjeux liés au projet

Interrogée sur son avis concernant le projet, la partie prenante a estimé que :

• La réponse à une forte demande sociale et cadre avec les urgences de l’heure ; • Le renforcement du secteur de l’hygiène et de la santé par la maintenance des appareils médicaux, la stérilisation des instruments et la conservation de produits pharmaceutiques comme les vaccins ; • L’électrification de postes de santé situés dans les zones du projet ; • L’amélioration des conditions de vie des populations (conservation des denrées, développement d’AGR)

3. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Un ciblage dénué de transparence qui favoriserait certaines localités au détriment de celles où le besoin est plus criard ; • Les risques de chutes, d’électrocution.

4. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci-dessous :

• Sensibiliser et impliquer les acteurs à la base pour une bonne appropriation du projet ; • Faire preuve de rigueur dans le recrutement de cabinet devant assurer la maitrise d’ouvrages ;

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• Mener des activités de sensibilisation sur les MST et VIH/SIDA afin d’éviter les contaminations à travers les mouvements de travailleurs : • Se référer au Plan National de Développement Sanitaire pour la prise en charge de la santé des travailleurs et des riverains ; • Informer l’autorité administrative et impliquer les acteurs concernés et les OCB ; • Etudier les faciès épidémiologiques de chaque zone du projet pour prendre les mesures de sécurité nécessaires dans le domaine de la santé des travailleurs et celle des populations.

5. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• L’amélioration de la disponibilité de l’électricité pour un accès universel à long terme

Acteur rencontré : Direction des Eaux et Forêts

L’an deux mille vingt et le huit (08) novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec Mr Mamadou Kora Chef du Bureau Changements Climatiques à la Direction des Eaux et Forêts. La séance a commencé à 11 h 48 mn et elle a pris fin à 12 h 30 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

Photo de la rencontre

1. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet, la partie prenante a estimé que :

• Le Sénégal s’est inscrit dans une politique d’électrification universelle, un des objectifs phares de la politique actuelle, ce qui fait donc que ce projet entre en droite ligne avec les urgences du moment • Nous sommes des agents de l’Etat et soutenons logiquement toute initiative qui concourt à la réalisation des objectifs que cet Etat s’est assigné • Ce projet pourrait aussi permettre le développement des AGR des différentes localités et contribuer ainsi à la lutte contre la pauvreté

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• Enfin, c'est une bonne chose en ce sens où il va permettre l’amélioration des conditions de vie, surtout en milieu rural où le besoin est plus notable • Au vu de tous ces aspects non exhaustifs, on va dire que le projet qui va contribuer à l’émergence et à l’atteinte des objectifs de développement durable

2. Avantages et enjeux liés au projet

Interrogée sur son avis concernant le projet, la partie prenante a estimé que :

• La réduction de la pauvreté • L’amélioration des conditions de vie

3. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• L’expropriation de terres ; • Les déplacements de populations avec son corollaire de conséquences (maladies) ; • Le déboisement d’espaces pour la libération d’emprises ; • La perte de la biodiversité ligneuse.

4. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci-dessous :

• Indemnisations en se basant sur le montant des revenus générés par le bien et non sur la valeur marchande du bien ; • Faire une bonne identification des tracés pour prendre les mesures sécuritaires nécessaires ; • Minimiser les impacts économiques et indemniser à la hauteur des pertes subies ; • Impliquer tous les acteurs concernés ; • Faire le tri des arbres à couper car ils n’ont pas le même pouvoir d’absorption des gaz à effet de serre ; • Respecter les procédures administratives nécessaires lors des différentes étapes du projet ; • Veiller à ce que les mesures compensatoires soient exécutées et suivies ; • Consulter le Nouveau Code forestier, le Plan National d’Adaptation au Changement climatique et la Loi sur le Domaine National pour s’informer sur les espèces à préserver ; • Se concerter avec l’ASER pour bénéficier de leur retour d’expérience ; • Respecter la réglementation du Travail, mettre les employés dans des conditions optimales de travail ;

5. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• La réalisation projet en général et les tracés en particulier soit réalisé dans un souci de préservation de la nature

Acteur rencontré : La Direction de l’Elevage

L’an deux mille vingt le treize (13) novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec Monsieur Mamadou Niang, Monsieur Mamadou Bobo Sow et Madame Khady Kane, agents à la Direction de l’Elevage. La séance a commencé à 16 h 05 mn et elle a pris fin à 16 h 54 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ;

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• Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante. 1. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet, la partie prenante a estimé que :

• Le projet est intéressant qui va permettre l’extension du réseau de distribution de l’électricité dans des zones défavorisées ; • L’électricité est une source de sécurité et de productivité pour l’atteinte des objectifs de développement 2. Avantages et enjeux liés au projet

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• Le développement des AGR ; • Le développement de la transformation et de la conservation des productions animales ; • L’intensification et la modernisation du secteur de l’élevage dans les zones ciblées ; • L’augmentation des revenus des éleveurs.

3. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Le manque de transparence dans le ciblage ; • La déforestation ; • Les radiations électro magnétiques provenant des fils électriques ont un impact sur la production laitière des bovins ; • L’empiétement sur les espaces agricoles et pâturages ; • Les risques d’accidents.

4. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci-dessous :

• Sensibiliser les populations sur les objectifs du projet ; • Impliquer les bénéficiaires dès l’élaboration du projet pour une bonne acceptabilité via une démarche inclusive et participative ; • Former les populations à la gestion et à l’utilisation efficiente des ouvrages pour une pérennisation du projet ; • Prioriser les localités où le besoin est plus urgent ; • Prioriser les localités où il y a un potentiel économique ; • Restaurer les sols après les travaux ; • Reboiser pour limiter les impacts sur la déforestation et par là sur le changement climatique • Consulter la Loi d’orientation agropastorale, le Code pastoral et le Décret qui organise les parcours du bétail et les PAOS au niveau des collectivités locales • Recruter la main d’œuvre locale pour les tâches dont elle aurait les compétences • Bien baliser pour éviter les accidents • Communiquer sur les risques liés à l’installation de lignes électriques • Renforcer les capacités des acteurs concernés pour leur permettre d’encadrer le projet • Recourir à nos services pour les actions de sensibilisation en contrepartie d’un appui logistique

Acteur rencontré : La Direction de l’Hydraulique

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L’an deux mille vingt le douze (12) novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec Monsieur Ablaye Diop Agent à la Direction de l’Hydraulique. La séance a commencé à 15 h 40 mn et elle a pris fin à 16 h 00 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

1. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet, la partie prenante a estimé que :

• Le projet est important maintenant toutes les revendications des populations c’est l’eau et l’électricité qui sont des priorités. 2. Avantages et enjeux liés au projet

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• La possibilité d’étudier pour les jeunes ; • L’éclairage ; • Le divertissement ; • L’amélioration du cadre de vie ; • Le développement d’AGR ; • La création d’emplois autour des chantiers ; • Un enjeu de taille dans le secteur de l’hydraulique car on a besoin d’électricité pour faire fonctionner les forages.

3. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• L’empiètement sur les périmètres privés ; • Les risques d’accidents ; • Les déplacements de population

4. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci-dessous :

• Installer des câbles protégés par un matériau résistant pour diminuer le risque d’accident ; • Préférer les câbles aériens pour des interventions rapides en cas d’accidents et ou de réparations ; • Sensibiliser les populations locales sur le projet et ses enjeux pour une bonne appropriation ; • Doter les travailleurs d’EPI pour limiter les risques d’accidents ;

5. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• Tenir les promesses pour une nette amélioration des conditions de vie des populations ciblées

Acteur rencontré : La SENELEC

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L’an deux mille vingt le 17 novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec l’environnementaliste de la DQSE. La séance a commencé 17h10mn et a pris fin à 17h40mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• Avis et perception sur le projet ; • Enjeux et avantages du projet ; • Préoccupations et craintes liées au projet ; • Recommandations et attentes.

Photo de la rencontre (non disponible)

1. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet, la partie prenante a estimé que :

• Le projet est salutaire et répond aux attentes du chef de l’Etat portant sur l’électrification universelle ; • Le projet favorise le désenclavement des zones ciblées ; 2. Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• La sécurité des localités bénéficiaires grâce à la l’éclairage public et la réduction des agressions ; • Le développement de nouvelles activités économiques ; • La réussite scolaire et/ou un meilleur taux de scolarisation ; • L’accès à l’informatique et eaux appareillages électriques (imprimantes, scanner…) • L’émergence des centres de santé avec le fonctionnement des équipements médicaux et paramédicaux ;

3. Craintes et Préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• La gestion des chantiers ; • Le non-respect des dispositions préalables telles que les demandes d’autorisations ; • Le déplacement de population ; • Le déboisement et l’élagage des arbres ; • Les risques d’accidents lors des travaux ; • Les risques de tensions sociales si la main d’œuvre locale n’est pas recrutée ; • Les risques d’harcèlements ou de violence basée sur le genre ; 4. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci-dessous :

• Limiter la réinstallation de population si le déplacement est obligatoire ; • Se référer aux études APS, APD pour que l’étude propose les variantes les plus adaptées ; • Faire un reboisement compensatoire avec les services forestiers en cas d’abattages des arbres; • Eviter d’impacter les établissements recevant du public (ERP) (mosquées, écoles etc.) ; • Payer toutes les impenses et collaborer avec la commission départementale de recensement et d’évaluation des impenses (CDREI) ; • Mettre en place un mécanisme de gestion des plaintes et un plan d’engagement des parties prenantes ; • Recruter un HSE sur site en permanence et mettre en place une bonne politique RSE en phase travaux ; • Electrifier les ERP et inclure l’appui éclairage public dans le projet ;

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• S’acquitter de toutes les autorisations nécessaires avant le démarrage des travaux (DUP, autorisation d’installation de base vie chantier…) • Faire respecter les normes environnementales et sociales du bailleur qui s’imposent (NES1 à 10 applicable) ; • Déclarer les travailleurs à l’inspection régionale du travail et de la sécurité sociale ; • Obtenir des autorisations pour l’installation des bases chantiers et bases vie ; • Privilégier la main d’œuvre locale à compétence égale ; • Mettre en place une bonne politique RSE et respecter toutes les mesures de protection de la santé et sécurité des travailleurs ; • Respecter les mesures barrières liées à la covid 19 ; • Doter les travailleurs d’EPI et d’EPC nécessaires ; • S’assurer de la présence d’un secouriste sur le chantier ; • Former et habiliter les ouvriers à l’utilisation des engins et équipements lourds, manutention, entreposage ; • Faire le lien entre les NES et la réalité du terrain en proposant des mesures qui permettent de s’aligner aux normes de la banque ; • Inventorier les espèces situées sur l’emprise prévu par le projet en collaboration avec les services des eaux et forêts de la zone du projet ; • Se rapprocher des concessionnaires de réseau des zones d’accueil du projet, chef de service de la distribution pour le maillage du réseau ; • Veiller à l’appropriation du projet par les populations ; • Impliquer les élus locaux les autorités administratives et les services techniques ; • Faire un balisage du chantier et un plan de circulation ; • Aménager des passages de traversée pour les populations lors des travaux tels que l’ouverture de tranchées ; • Nouer des partenariats entre l’entreprise en charge des travaux et les hôpitaux des zones du projet pour la prise en charge urgente en cas d’accident ; 5. Attentes vis-à-vis du projet • Formation sur la production, le transport et la distribution d’électricité ; Acteur rencontré : La Direction de la protection sociale L’an deux mille vingt le 05 novembres s’est tenue une rencontre institutionnelle avec Madame Safiétou Badiane contrôleur du travail et de sécurité sociale. La séance a commencé 10 h 10 mn et elle a pris fin à 10 h 55 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir : • L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

Photo de la rencontre (non disponible)

1. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet, la partie prenante a estimé que :

• L’électricité est un besoin, si les localités y ont accès elle peut être source de développement d’activité génératrice de revenus, d’amélioration des conditions de vie des populations, de l’éducation

2. Avantages et enjeux majeurs La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

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• La création d’emploi ; • Les retombés fiscaux pour les localités

3. Craintes et Préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Le caractère informel du secteur du BTP qui est en défaveur de l’ouvrier ; • La complexité et le dynamisme des chantiers de construction ; • Le non-respect des prescriptions sécuritaires par le personnel qui est parfois à l’origine des accidents de travail ; • La fréquence des accidents dans les chantiers de construction et l’absence de personnel qualifié en premier secours ; • L’exposition des manœuvres non qualifiés aux accidents d’origines électriques ; • Le manque d’entretien du matériel de travail et les risques d’accidents ; • L’incompréhension du projet par les populations peut être source de conflits • Le non-paiement des salaires peut favoriser un climat de travail tendu ;

4. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci-dessous :

• Déterminer le nombre d’entreprises qui vont travailler sur le projet ; • Attirer l’attention du promoteur à se conformer aux normes sociales en vigueur ; • Déclarer les ouvriers avant démarrage des travaux à l’IPRESS, la CSS et l’IPM ; • Respecter le salaire minimum et catégoriel ; • Recruter les ouvriers en conformité avec la réglementation sociale en vigueur ; • Respecter les horaires de travail ainsi que les jours de repos des travailleurs ; • Eviter la précarisation des travailleurs ; • Consulter le code du travail surtout l’article 200 ainsi que le décret 2006-1249 du 15novembre 2006 fixant les prescriptions minimales de sécurité et de sante pour les chantiers temporaires ou mobiles ; • Recruter des agents en santé et sécurité au travail ; • Spécifier clairement les activités de l’entreprise pour éviter les risques d’accidents ; • Fournir des équipements de protection adaptés pour chaque poste de travail ; • Informer et sensibiliser les ouvriers sur les risques et dangers liés aux travaux électriques ; • Sensibiliser les ouvriers sur le port obligatoires des équipements de protection individuel (EPI) ; • Procéder à la visite médicale avant le recrutement pour s’assurer de l’aptitude physique des ouvriers ; • Veiller à la sécurité des travailleurs dans le chantier ; • Faire une cartographie des risques professionnels ; • Favoriser le dialogue et la concertation entre l’employeur et les ouvriers pour un climat • Sociale de travail apaisant ; • Mettre en place avant le démarrage des travaux des plans de circulation du chantier ; • Informer les ouvriers au cas il y a de nouvelles mesures sécuritaires dans le chantier ; • Etudier les risques pour chaque poste de travail et proposer des mesures de prévention adaptées ;

5. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• Le respect des droits des travailleurs

Acteur rencontré : La Direction de l’agriculture

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L’an deux mille vingt le 11 novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec Monsieur Diémé conseiller technique de la direction de l’agriculture. La séance a commencé 10h 33 mn et elle a pris fin à 11 h 25 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

Photo de la rencontre

1. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet, la partie prenante a estimé que :

• Le projet ECOWAS participe au développement du pays par l’amélioration de la disponibilité en électricité. Il y a un réel besoin d’électrifier les localités surtout en Casamance ou l’agriculture nécessite l’exhaure de l’eau.

2. Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• L’augmentation significative de l’accès à l’électricité des localités surtout en milieu rural • Le développement des activités agricoles ; • L’allègement de la charge de travail des femmes et le gain de temps pour s’adonner à d’autres activités.

3. Craintes et Préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Les frustrations des populations si leurs villages ne bénéficient pas du raccordement ; • Les pertes de surfaces agricoles ; • L’ouverture des tranchées peut être source d’accidents pour les animaux ; • Le prix couteux de l’électricité.

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4. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci-dessous :

• Prioriser la main d’œuvre local lors du recrutement des travailleurs ; • Favoriser l’accessibilité physique et financière de l’électricité aux populations ; • Faire bénéficier de l’électricité aux agriculteurs pour une meilleure conservation des productions ; • Densifier le réseau électrique à Tanaf ; • Améliorer la distribution en électricité au niveau national ;

Acteur rencontré : La brigade national des sapeurs-pompiers

L’an deux mille vingt le 11 novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec l’adjudant Bassirou Thioune. La séance a commencé 14h 15mn et elle a pris fin à 14 h 54 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

Photo de la rencontre

1. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet, la partie prenante a estimé que :

• L’accès à l’électricité est un besoin primordial pour les populations ;

2. Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• L’accès à l’électricité en quantité suffisante ; • La création d’emploi.

3. Craintes et Préoccupations

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Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes : • Les conflits liés à la non desserte des localités traversé par les lignes MT et BT ; • Le Manque de formation des ouvriers sur les moyens d’extinction des incendies ; • Les risques d’électrocution et d’électrisation ; • Les bruits des machines ; • La perturbation de la mobilité des populations.

4. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci-dessous :

• Mettre en place des moyens de lutte, de secours incendies et de gestion de premiers secours ; • Respecter le port des EPI (masque, gant, chaussure de protection…) ; • Recruter la main d’œuvre locale 5. Attentes vis-à-vis du projet La partie prenante attend du projet : • La réalisation du projet et la réduction des coûts ; • Recruter un responsable de sécurité incendie professionnel particulièrement un ancien pompier

Acteur rencontré : La Direction de l’Electricité

L’an deux mille vingt, le 18 novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec le Directeur de l’électricité. La séance a commencé 15h17mn et elle a pris fin à16h00mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

Photo de la rencontre (non disponible)

1. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet, la partie prenante a estimé que :

• Le un projet important pour la Direction de l’électricité parce qu’il entre en droite ligne dans la stratégie d’accès universel à l’électricité pour le Sénégal à l’horizon 2025 ; • Les investissements du projet contribuent à l’atteinte des objectifs de l’Etat en matière d’accès universel à l’électricité ; • L’électricité est un levier important pour le développement social, il a toujours un impact positif réel sur la population bénéficiaire ; • Une aubaine pour les localités ciblées car au regard des statistiques, la zone d’intervention du projet a un faible taux d’accès à l’électricité ; • Le projet régional est un projet fédérateur qui renforce les liens d’amitié entre les pays de la CEDEAO surtout en matière de conception et de mise en œuvre de projet ;

2.Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• L’accès à l’électricité ; • L’extension des réseaux de distribution ;

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• L’amélioration du bien-être des populations ; • Le développement de nouvelles activités génératrices de revenus ; • L’amélioration du vécu des populations sur le plan sanitaire et scolaire ; • La collaboration dans ce projet avec les entreprises internationales ;

3. Craintes et Préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Le zonage du projet et le ciblage des localités ; • Les retards d’exécution du projet énergie notamment du barrage de Sambangalou ; • L’inaccessibilité des certaines localités ciblées et le coût de leur électrification ; • Les risques de conflit lié au foncier ; • Les pertes de biodiversité ; • La perturbation des habitats naturels ; • Les risques de pollution de l’air et du sol ; • La coupure et l’élagage d’arbre ; • Les risques d’accident et de manutention d’engins ;

4. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci-dessous :

• Compenser de manière juste et équitable tous les impactés ; • Mettre en place un dispositif de mitigation des impacts du projet et de prévention des risques ; • Atténuer au maximum les nuisances issues des travaux ; • Elaborer et respecter le plan cadre de gestion environnementale et sociale ; • Informer du processus et impliquer les états, les sociétés nationales ou opérateurs de réseaux dans la mise en œuvre du projet (SENELEC, ASER…) ; • Recruter la main d’œuvre locale ; • Mettre en place un cadre de suivi et surveillance lors de la mise en œuvre du projet ; • Partager le rapport du CGES avec les acteurs consultés ;

5. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• Une exécution du projet sans trop de lenteur administrative ; • Un renforcement de capacité sur la technologie monophasée.

Acteur rencontré : L’ONAS

L’an deux mille vingt le 20 novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec l’environnementaliste de la DQSE/ONAS. La séance a commencé 10h30mn et elle a pris fin à 11h 00 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• Avis et perception sur le projet ; • Enjeux et avantages du projet ; • Préoccupations et craintes liées au projet ; • Recommandations et attentes.

Photo de la rencontre (non disponible)

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1. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet, la partie prenante a estimé que :

• Le projet est important pour le pays, l’électricité es un besoin fondamental.

2. Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• L’alimentation des ouvrages tels que les stations de pompage et d’épuration ; • La réduction des charges liée à l’achat de carburant pour les groupes électrogènes des stations d’épuration ;

3. Craintes et Préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Les contraintes liées à la réalité du terrain ; • Les risques d’électrocution et de ruptures de fils ; • Les incidences du projet sur le réseau de l’ONAS à long terme 4. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci-dessous :

• Se rapprocher de la Direction générale lors des travaux afin de disposer des plans de réseaux (projet d’assainissement collectif de Matam et Tambacounda en cours) et éviter le chevauchement • Impliquer le service régional de l’ONAS à Kaolack lors de la mise en œuvre du projet ; • Prendre les mesures de sécurité nécessaire à la manutention de l’électricité ; • Sensibiliser les villages traversés pour prévenir les risques ; • Privilégier la concertation avec toutes les parties prenantes notamment les services techniques ; • Minimiser les impacts des travaux sur les populations.

5. Attentes vis-à-vis du projet La partie prenante attend du projet : • Renforcement de capacité sur les risques professionnels • Formation sur l’efficacité énergétique pour la réduction de la consommation dans les steppes.

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Acteur rencontré : La DCPN

L’an deux mille vingt le 20 novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec un agent technique de la division. La séance a commencé mn et elle a pris fin à. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• Avis et perception sur le projet ; • Enjeux et avantages du projet ; • Préoccupations et craintes liées au projet ; • Recommandations et attentes.

Photo de la rencontre (non disponible)

1. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet, la partie prenante a estimé que :

• Le projet peut avoir des impacts positifs notamment avec le recrutement des travailleurs, mais le plus important est l’accès à l’électricité des populations concernées ; 2. Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• L’amélioration du cadre de vie des populations ; • La protection du couvert végétale, la protection de la faune, des impacts sur les ressources en eau, la pollution magnétique qui se fait parlée de plus en plus, la santé des jeunes filles (grossesses indésirables), le développement d’activités économiques, etc. ;

3. Craintes et Préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Le non raccordement de de certaines localités traversées par les lignes MT ou qui ne bénéficient pas de l’offre en électricité ; • Les problèmes liés au foncier ; • Les perturbations de la faune, à la dégradation du couvert végétale dans certaines zones car le projet concerne plusieurs localités dont les composantes environnementales diffèrent d’une région à une autre ; • Les perturbations temporaires de certaines activités des populations ; • Les risques d’électrocution, de perte d’électricité, la perturbation de l’avifaune et certaines espèces rongeurs, etc. ; • La déclaration des employés, les revenus faibles, la non prise en charge des blessures et maladies. • Le viol, la surexploitation des travailleurs, les maladies et le harcèlement en milieu professionnel ; • Les Blessures, les électrocutions et autres accidents pouvant conduit à des morts d’hommes ; • Le non payement des salaires et les surcharges horaires ;

4. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci-dessous :

• Prendre en compte le code de l’environnement, le code de l’eau, le code du travail, tous les codes pertinents ainsi que leurs décrets d’application. • Respecter les normes de rejets, les arrêtés qui règlementent le secteur de l’énergie et des déchets ;

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• Se rapprocher des services de l’urbanisme, de l’énergie, et de l’hydraulique pour disposer des schémas ainsi que les documents de planification à articuler avec le projet ; • Les mesures sécuritaires et de préservation de la santé des travailleurs. • Déclarer les travailleurs et établir des contrats de travail et d’assurance santé ; • Faire des contrats de travail bien visés par la direction du travail et respecter les horaires de travail ; • Identifier tous les risques et sur toutes les composantes du projet et proposer un bon PGES ; • Consulter l’ensemble des parties prenantes surtout les populations concernées.

5. Attentes vis-à-vis du projet La partie prenante attend du projet : • La mise en œuvre du projet sans porter atteinte à l‘environnement tout en satisfaisant les besoins des populations. • Formation sur la gestion des risques et catastrophes liés à l’électricité

Acteur rencontré La DEEC/ DEI

L’an deux mille vingt et le 23 novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec Monsieur Abdoulaye Sy, chef de la division étude impact. La séance a commencé à 1 6h 25mn et elle a pris fin à 12 17h 46mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

Photo de la rencontre (non disponible)

1. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet, la partie prenante a estimé que :

• Le CGES n’est pas dans la réglementation sénégalaise ; • Le projet vient s’ajouter aux projets de même envergure porté par la SENELEC, l’OMVS, L’OMVG

2. Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• L’amélioration des conditions d’existence des populations ; • Le développement d’activités économiques.

3. Craintes et Préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Le Manque de suivi des projets ; • Le Manque d’information sur la date de démarrage du projet ; • La gestion des déchets des chantiers mobiles ; • Les empiètements sur les parcelles agricoles ; • L’absence de bureau dédié au suivi.

4. Suggestions et recommandations

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Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci-dessous :

• Clarifier le CGES qui est un outil de la Banque Mondiale ; • Appréhender les enjeux environnementaux et sociaux du projet ; • Définir une stratégie de gestion environnementale et sociale pour la prise en charge des enjeux ; • Définir les rôles et les responsabilités des parties prenantes (services techniques , autorités administratives) pour une prise en compte de leurs préoccupations et craintes sur le plan environnemental, social et sécuritaire relative à la mise en œuvre ; • Déterminer les besoins en formation des différentes parties prenantes (services techniques compétentes) ; • Cartographier les parties prenantes ; • Définir dans le PCGES tout ce qui est mesures d’atténuations et les coûts ; • Transmettre à la DEEC les rapports de suivi et de surveillance ; • Notifier à la DEEC la date de démarrage du projet ; • Renforcer les capacités à travers des sessions de formation sur le suivi et des thématiques en lien avec l’énergie; • Insister sur les besoins en renforcement de capacités lors des rencontres avec les services techniques ; • Définir un plan de renforcement de capacités budgétisé ; • Echanger avec les populations et les autorités sur le projet ; • Organiser des séances de partage sur le CGES ; • Fournir à la DEEC les documents du projet ; • Elaborer un guide qui encadre les chantiers électriques ; • Intégrer dans le projet les changements climatiques et le genre ; • Respecter les réglementations sectorielles ; • Mettre en place des mesures d’accompagnement social en faveur des populations ; • Consulter la DPC pour les risques et dangers ;

5. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet : • Une exécution du projet sans trop de lenteur administrative ; • Un renforcement de capacité sur la technologie monophasée

Acteur rencontré : Division des Installations Classées

L’an deux mille vingt le 03 décembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec un agent technique de la division. La séance a commencé 09h55mn et elle a pris fin à 10h30mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• Avis et perception sur le projet ; • Enjeux et avantages du projet ; • Préoccupations et craintes liées au projet ; • Recommandations et attentes.

Photo de la rencontre (non disponible)

1.Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet, la partie prenante a estimé que :

• L’accès à l’électricité fait partie des besoins vitaux de la population et entre en droite ligne dans les ODD (eau, électricité, santé etc.) ; • Le projet est très bénéfique pour les localités ciblées ;

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2. Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• L’accès à l’électricité • L’emploi local et ses retombés économiques ;

3. Craintes et Préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• L’impact des tracés sur les localités ; • L’abattage d’arbres ; • La délocalisation de population et les pertes d’activités économiques ; • La cohabitation des populations avec les lignes électriques ; • Les risques de contamination de la covid 19 et du sida en phase chantier ; • La gestion des déchets et des gravats ; • Les risques de pollution atmosphérique ; • Les risques de violence basée sur le genre en phase travaux ;

4. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci-dessous :

• Impliquer la Division des installations classées dès le début du projet afin de faciliter l’identification des installations classées existantes (type, capacité des machines, quantité des substances à utiliser etc.) ; • Communiquer avec toutes les parties prenantes sur le projet (tenants et aboutissants, durée) ; • Limiter au maximum la durée des travaux et les désagréments qui y sont liés ; • Créer des voies secondaires pour faciliter le déplacement des populations ; • Prendre les mesures sanitaires nécessaires pour éviter la contamination aux maladies telles que la covid 19 et le sida ; • Equiper les ouvriers d’équipements de protection individuelle (masques, gel hydroalcoolique, gants…) ainsi que les visiteurs ; • Faire régulièrement des tests de covid 19 ; • Sensibiliser toutes les personnes ayant accès au chantier sur les risques de contamination de la covid et des maladies sexuellement transmissibles • Doter les ouvriers de préservatifs ; • Privilégier les populations locales aussi bien pour le travail journalier que pour les postes de responsabilités ; • Limiter les émanations de poussières ; • Mettre en place une bonne politique d’aménagement d’espace vert après l’abattage d’arbres ; • Signer des protocoles avec les services d’eaux forêts pour l’identification des espèces protégées et la réhabilitation des forêts impactées ; • Sensibiliser la population sur la cohabitation avec les poteaux électriques et les sécuriser ; • Inclure la variante ligne souterraine pour le milieu urbain ;

5. Attentes vis-à-vis du projet La partie prenante attend du projet : • Une exécution du projet pour une durée déterminée et respectée ; • Un renforcement de capacités sur le suivi des projets électriques ;

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REGION DE SEDHIOU Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : Monsieur SALIF FAYE/PREFECTURE DE SEDHIOU L’an deux mille vingt le vingt-huit (28) octobre s’est tenue une consultation avec Monsieur SALIF FAYE Adjoint au Préfet de SEDHIOU. La séance a commencé 09 h 10 mn et elle a pris fin à 09 h 25 mn.

Photo de la rencontre (non disponible)

1. Points discutés

Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante. Il s’agit des points suivants :

• Avis et perception de l’acteur ; • Enjeux et avantages du projet ; • Préoccupations et craintes liées au projet ; • Recommandations et attentes.

2. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• L’électricité est un important facteur de développement que les populations de SEDHIOU réclament depuis longtemps ; • Il n'est pas rare de constater des manifestations un peu partout en milieu rural avec comme motif le manque d'électricité ; • Ceci est la preuve de l'impatience manifeste des localités de la région de Sédhiou de bénéficier de l'électricité. 3. Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• La réduction des manifestations liées au manque d’électricité ; • L’amélioration des conditions de vie.

4. Craintes et Préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• La multiplication des manifestations de populations réclamant leur droit à l’énergie ; • L’existence, dans la région, de beaucoup de gros village en profondeur des arrondissements de DJIBABOUYA qui n'ont toujours pas d'électricité. La situation est la même dans l'arrondissement de DJIREDJI.

5. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Intégrer le maximum de localités possible dans ce programme d’électrification ; • Desservir en priorité les zones qui n'ont pas d’électricité ; • Tenir compte de l'existant pour éviter les doublons ;

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• Impliquer les autorités administratives et territoriales ainsi que les services techniques de l’État ; • Se rapprocher des sous-préfets car ils connaissent mieux leurs arrondissements ; • Recueillir l'avis de la commission départementale de recensement et d'évaluation des impenses ; • Fournir renforcement de capacité aux différents membres des CDD et des CRD ; • Consulter l’avis des services technique pour une meilleure identification des effets négatifs et une définition des mesures de mitigation adéquates.

6. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• Une mise en œuvre qui tienne compte de l’urgence.

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Acteur rencontré : Monsieur MBIRCOSSE MBODJ/IRTSS DE SEDHIOU L’an deux mille vingt le vingt-huit (28) octobre s’est tenue une consultation avec Monsieur MBIRCOSSE MBODJ Adjoint à l’Inspecteur Régional du Travail et de la Sécurité Sociale de SEDHIOU. La séance a commencé 09 h 40 mn et elle a pris fin à 10 h 07 mn.

Photo de la rencontre

1. Points discutés

Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante. Il s’agit des points suivants :

• Avis et perception de l’acteur ; • Enjeux et avantages du projet ; • Préoccupations et craintes liées au projet ; • Recommandations et attentes.

2. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• L’électricité est un facteur de développement très important qui permettra à terme la création de plusieurs emplois.

3. Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• L’amélioration des conditions de vie et de travail ; • Le développement de plusieurs activités qui va favoriser la création d’emplois ;

4. Craintes et Préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Le respect des droits des travailleurs ; • Les pertes de biens et la perturbation des activités économiques comme l’agriculture ; • Le risque d'accidents et de maladies liés au travail ;

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5. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Limiter les impacts en étudiant les alternatives possibles du projet et en choisissant celle qui provoque le moins de pertes ; • Respecter les droits des travailleurs et prendre les mesures nécessaires pour assurer leur sécurité ; • Mettre des EPI à la disposition de tous les occupants des chantiers en particulier les travailleurs ; • Faire signer aux travailleurs des contrats et s'acquitter des cotisations sociales ; • Délimiter les bases de chantier ; • Mettre en place un dispositif anti covid-19 ; • Assurer un bon d'entreposage de tous les produits dangereux ; • Monter des comités d'hygiène et de sécurité pour anticiper et régler les problèmes qui pourraient survenir ; • Prévenir la violence basée sur le genre en établissant un manuel de règlement intérieur ; • Monter un comité des délégués du personnel ; • Prévoir un bon encadrement des enfants qui ont juste l'âge de travailler et veiller à leur sécurité sur les lieux de travail ; • Favoriser la fourniture d'emplois décents ; • Recruter la main-d'œuvre locale ; • Se rapprocher de l’IRTSS pour le recrutement des jeunes ; • Renforcer les capacités : sur les normes environnementales et sociales de la banque mondiale, en fiscalité ; en informatique ; et en comptabilité.

6. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• Une mise en œuvre diligentée dans le respect des droits des travailleurs.

Acteur rencontré : Monsieur MAHMOUDOU TOURE/Service Départemental de l’Elevage DE SEDHIOU L’an deux mille vingt le vingt-huit (29) octobre s’est tenue une consultation avec Monsieur MAHMOUDOU TOURE chef du Service Départemental de l’Elevage DE SEDHIOU. La séance a commencé 09 h 23 mn et elle a pris fin à 09 h 44 mn.

Photo de la rencontre

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1. Points discutés

Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante. Il s’agit des points suivants :

• Avis et perception de l’acteur ; • Enjeux et avantages du projet ; • Préoccupations et craintes liées au projet ; • Recommandations et attentes.

2. Questions posées • Quelle est la date de mise en œuvre du projet ? • Qui est le bailleur du projet ?

3. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• Les projets électriques sont très attendus par les populations de Sédhiou. • Il existe plein d'avantages dans le fait de disposer d'une électricité. • Les impacts négatifs attendus sur les activités pastorales sont moindres ;

4. Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• Conservation facile des denrées comme la viande et le lait ; • Recul du phénomène de vol du bétail ; • Multiplication à l’échelle régionale des unités de transformation de comme les laiteries ; • Modernisation et gain de productivité dans l'agriculture, l'artisanat et d’autres activités ; • Amélioration des performances scolaires et celles du secteur de la santé ; • Développement des fermes agro-pastorales et de l'agriculture irriguée ; • Multiplication des points d’eau pastoraux qui requièrent de l’électricité ; • Réduction et correction des écarts entre le monde rural et les zones urbaines.

5. Craintes et Préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

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• La sécurité des animaux et des éleveurs aux voisinages des lignes MT ; • La sensibilisation des populations pour une meilleure connaissance des dangers associés au réseau MT.

6. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Prendre les dispositions nécessaires pour garantir la sécurité des personnes et des animaux par rapport au réseau de lignes MT ; • Sensibiliser les populations et informer leurs représentants à toutes les phases du projet ; • Offrir des renforcements de capacités en : Gestion des ressources naturelles ; Nouvelles technologies de l'information et de la communication ; Gestion de projet ; Et en système d'information géographique.

7. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• La connexion de beaucoup de localités au réseau électrique dans un futur proche.

Acteur rencontré : Monsieur ISMAILA NIANG/IREF DE SEDHIOU L’an deux mille vingt le vingt-huit (29) octobre s’est tenue une consultation avec Monsieur ISMAILA NIANG chef de l’IREF DE SEDHIOU. La séance a commencé 10 h 15 mn et elle a pris fin à 10 h 38 mn.

Photo de la rencontre

1. Points discutés

Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante. Il s’agit des points suivants :

• Avis et perception de l’acteur ; • Enjeux et avantages du projet ; • Préoccupations et craintes liées au projet ; • Recommandations et attentes.

2. Avis et Perception du projet

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Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• Le projet vient au moment où les populations en ont vraiment besoin. • Tout le monde a droit à un cadre de vie amélioré. • L’électricité est revendiquée partout avec des manifestations récurrentes ;

3. Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• Facilitation l'accès aux informations ; • Désenclavement des localités qui seront raccordées ; • Réduction de la pression sur la forêt avec la substitution du bois de cuisson par l’électricité.

4. Craintes et Préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• L'impact sur le couvert végétal et sur les arbres ; • L'incompatibilité entre les MT et les arbres ; • Les dangers associés aux lignes MT ; • La région compte plusieurs forêts parmi lesquelles beaucoup de forêts classées.

5. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Adresser des demandes à la communes concernées pour des autorisations préalables ; • S'acquitter de la taxe à payer ; • Procéder à une évaluation des pertes végétales ; • Sensibiliser les populations à travers des canaux comme les radios communautaires ; • Faire un reboisement compensatoire ; • Signer un protocole avec les eaux et forêts ; • Eviter les forêts classées tant que c'est possible ; • Offrir un renforcement des capacités : En logistique ; En informatique ; Et en foresterie.

6. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• Le maintien de la communication avec les parties prenantes du projet

Acteur rencontré : Monsieur KHADIM DIALLO/DREEC DE SEDHIOU L’an deux mille vingt le vingt-huit (29) octobre s’est tenue une consultation avec Monsieur KHADIM DIALLO chef de la DREEC DE SEDHIOU. La séance a commencé 10 h 53 mn et elle a pris fin à 11 h 36 mn.

Photo de la rencontre

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1. Points discutés

Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante. Il s’agit des points suivants :

• Avis et perception de l’acteur ; • Enjeux et avantages du projet ; • Préoccupations et craintes liées au projet ; • Recommandations et attentes.

2. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• Le projet arrive au moment opportun. • Les besoins de la région en électricité sont énormes. • Ce projet permettra a beaucoup de localités de bénéficier du courant électrique qui est indispensable pour leur développement.

3. Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• L’amélioration de la sécurité des personnes et des biens ; • La lutte contre la déforestation à travers la réduction de la pression sur les ressources naturelles comme le bois ; • Réduction des effets du changement climatique ; • Le développement des activités économiques ; • Le développement des filières nécessitant l’électricité ; • La facilitation de la conservation des produits périssables

4. Craintes et Préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Les projets de ligne MT sont parfois mal conçus ou mise en œuvre. On voit des fois des lignes électriques moyenne tension surplombant des concessions ; • L’indemnisation juste et équitable des pertes occasionnés par le projet ; • Le respect de la législation environnementale ; • Le risque de violer des us et coutume en mettant en œuvre le projet ; • L’arbre a une valeur sacrée dans certaines zones ;

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5. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Éviter de surplomber des concessions avec les lignes MT ; • Prévoir une indemnisation correcte des personnes affectées ; • Collaborer avec l'IREF pour avoir une connaissance nette des taxes à payer ; • Solliciter auprès de la DREEC l'autorisation des bases de chantiers ; • Fournir des dossiers d'ICPE pour les bases de chantier ; • Respecter les us et coutumes des différentes zones de mise en œuvre du projet ; • Informer les populations et travailler en relation avec elles ; • Stocker les déchets produits lors de la construction ; • S’il s'agit des déchets dangereux collaborer avec une entreprise spécialisée, agréé par la DREEC pour l’acheminement et l’élimination des déchets.

6. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• L’appui des services techniques en véhicules, vidéos projecteurs pour la sensibilisation des populations, kits d'analyse pour vérifier les champs magnétiques des lignes… ; • L’exécution du budget prévu pour le PGES.

Acteur rencontré : Monsieur YOUSSOUPH DIA/ARD DE SEDHIOU

L’an deux mille vingt le vingt-huit (29) octobre s’est tenue une consultation avec Monsieur YOUSSOUPH DIA chef de division ARD DE SEDHIOU. La séance a commencé 12 h 10 mn et elle a pris fin à 12 h 33 mn.

Photo de la rencontre

1. Points discutés

Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante. Il s’agit des points suivants :

• Avis et perception de l’acteur ; • Enjeux et avantages du projet ;

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• Préoccupations et craintes liées au projet ; • Recommandations et attentes.

2. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• Le projet est très pertinent étant donné le contexte de la région de Sédhiou. • Il répond aux besoins de la région ; • Il est en phase avec la volonté de l'État d'offrir un accès universel à l’énergie ;

3. Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• Accès renforcé à l’énergie ; • Amélioration des conditions de vie des populations et de leur santé ; • L’amélioration des résultats scolaires ; • Appui au développement du milieu rural.

4. Craintes et Préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• La région de Sédhiou compte plusieurs collectivités territoriales entières qui ne disposent pas d’électricité ; • Le manque d’implication des collectivités territoriales par les projets ;

5. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Informer et impliquer les collectivités territoriales et les populations ; • Tenir compte de l'existant pour éviter les doublons ; • Accorder la priorité aux localités qui ne disposent pas encore d’électricité ; • Faire en sorte que le projet soit réalisé avant l'atteinte de l'horizon des ODD ; • Faire l'effort de connecter toutes les localités traversées par les lignes ; • Mettre des ressources suffisantes à la disposition du comité régional de suivi environnemental ; • Impliquer les autorités administratives dans le processus • Offrir aux membres du comité régional de suivi environnementale des renforcements de capacités concernant : Les installations classées, Les procédures d'évaluation environnementale ; Les textes réglementaires ;

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La PO 4.12

6. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• Une mise en œuvre tenant compte des recommandations des parties prenantes et des réalités socio-culturelles.Acteur rencontré : Monsieur MAMADOU COLY/AGEROUTE DE SEDHIOU

L’an deux mille vingt le vingt-huit (29) octobre s’est tenue une consultation avec Monsieur MAMADOU COLY, AGEROUTE DE SEDHIOU. La séance a commencé 16 h 20 mn et elle a pris fin à 16 h 51 mn.

Photo de la rencontre

1. Points discutés

Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante. Il s’agit des points suivants :

• Avis et perception de l’acteur ; • Enjeux et avantages du projet ; • Préoccupations et craintes liées au projet ; • Recommandations et attentes.

2. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• C'est un projet très important pour la région de Sédhiou ;

3. Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• Amélioration du taux d'accès à l’électricité ; • Développement de l'entrepreneuriat ; • Modernisation des activités économiques ; • Favorisation de la transformation des produits locaux ; • Amélioration des conditions de vie des ménages.

4. Craintes et Préoccupations

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Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• L’occupation inadéquate des emprises des routes ; • L’augmentation des risques d'accident de la route à cause du mauvais emplacement des poteaux électriques ; • Le risque de causer des dommages sur les réseaux d'autres concessionnaires ; • Les traversées de route qui sont parfois opérées sans autorisation préalable de l’AGEROUTE ;

5. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Eviter que l'emplacement des poteaux augmente le risque d'accident des usagers de la route ; • Obtenir l'accord préalable de l'AGEROUTE avant toute traversée de route appartenant au réseau classé ; • Remettre les routes en l'état après les travaux ; • Pour les lignes souterraines, il faut identifier les axes et point qui feront l'objet de traversée et soumettre ces informations à l'autorisation de l'AGEROUTE ; • Se rapprocher des autres concessionnaires de réseaux ;

6. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• Le respect des emprises des routes ;

Acteur rencontré : Monsieur MOUHAMADOU FALL/Hydraulique SEDHIOU L’an deux mille vingt le deux (02) novembre s’est tenue une consultation avec Monsieur MOUHAMADOU FALL, Directeur régional de l’Hydraulique de SEDHIOU. La séance a commencé 10 h 08 mn et elle a pris fin à 10 h 34 mn.

Photo de la rencontre (non disponible)

1. Points discutés

Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante. Il s’agit des points suivants :

• Avis et perception de l’acteur ; • Enjeux et avantages du projet ; • Préoccupations et craintes liées au projet ; • Recommandations et attentes.

2. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• La région de Sédhiou a fort besoin de ce projet d'électrification ; • Les forages fonctionnent mieux avec l'énergie électrique ; • Le projet est le bienvenu et tu seras bien accueilli par les populations. • Nous encourageons la Banque Mondiale dans sa démarche qui consister à faire précéder la mise en œuvre des projets par des études d'impact.

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3. Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• Amélioration des conditions de vie et de travail ; • Réduction des charges d'exploitation des forages ; • Réduction du prix de revient de l’eau ; • Utilisation des outils technologiques dans le cadre du travail même en milieu rural ;

4. Craintes et Préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Les dommages causés sur le réseau de l'hydraulique lors de la mise en œuvre des projets ; • L’installation parfois constatée des câbles électriques au-dessus du réseau de l'hydraulique ; • La planification et la mise en œuvre des projets sans prendre l’attache du service de l'hydraulique • Les effets négatifs sur l'environnement et le cadre de vie expliqués par les impacts accidentels sur les tuyaux des réseaux d'adduction d'eau potable ; • La contamination de l'eau suite aux impacts sur les tuyaux ; • Les pertes d'eau occasionnées par les impacts sur les réseaux d'adduction d'eau potable et l’inondation des voies publiques qui en résulte ; • L’emplacement inadéquat des poteaux électriques par rapport aux abords des routes ;

5. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Prendre l’attache de l'hydraulique pour s'informer de son réseau d'adduction d’eau ; • Prendre des précautions suffisantes pour éviter d'occasionner des impacts sur les tuyaux ; • Éviter d'installer des câbles au-dessus du réseau d'adduction d’eau ; • Axer la communication sur l'information des services techniques et des populations ; • Installer les poteaux électriques de façon à ne pas compromettre la sécurité des usagers de la route ; • En agglomération, prioriser l’enfouissement des câbles électriques ; • Tenir compte du fait que les agglomérations sont appelées à s'agrandir ; • Offrir un renforcement des capacités sur les normes environnementales et sociales de la Banque Mondiale

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Acteur rencontré : Monsieur OUMAR MBENGUE/DRDR SEDHIOU L’an deux mille vingt le deux (02) novembre s’est tenue une consultation avec Monsieur OUMAR MBANGUE, DRDR SEDHIOU. La séance a commencé 11 h 36 mn et elle a pris fin à 12 h 09 mn.

Photo de la rencontre

1. Points discutés

Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante. Il s’agit des points suivants :

• Avis et perception de l’acteur ; • Enjeux et avantages du projet ; • Préoccupations et craintes liées au projet ; • Recommandations et attentes.

2. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• Le projet et une très bonne initiative en ce sens que la région compte beaucoup de zones non électrifiées (dans le PAKAO, dans le Nord de Bounkiling et dans le département de Goudomp, à Diacounda, Mangana...) ; • De plus, avec les projets prévus par l'État du Sénégal comme celui de l'Agropole Sud, la région a besoin d'une électricité suffisante de bonne qualité.

3. Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• Facilitation de la communication entre les acteurs du monde agricole ; • Substitution du gasoil par l'électricité et réduction des coûts d’exploitation ; • Réduction de la pollution liée à l'utilisation du gasoil ; • Possibilité de travailler dans les exploitations agricoles même pendant la nuit ; • Développement de l'agriculture augmentation de la productivité et de la compétitivité dans le secteur de l’agriculture ; • Facilitation de la communication entre le ministère de l'Agriculture et les acteurs du secteur particulièrement pendant la période de distribution des semences ;

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4. Craintes et Préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• L'indemnisation correcte des pertes occasionnées surtout chez les producteurs agricoles.

5. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Fournir les informations concernant les zones d'intervention du projet est la longueur des lignes prévues ; • Éviter de traverser des localités avec les lignes MT sans les connecter au réseau électrique ; • Offrir une indemnisation juste et équitable des pertes occasionnées par le projet surtout chez les producteurs agricoles ; • Recruter la main-d'œuvre locale ; • Offrir un accompagnement social dans les zones impactées ;

6. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• Le respect des engagements pris.

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Acteur rencontré : Monsieur OUMAR MBENGUE/DRDR SEDHIOU L’an deux mille vingt le deux (02) novembre s’est tenue une consultation avec Monsieur OUMAR MBANGUE, DRDR SEDHIOU. La séance a commencé 11 h 36 mn et elle a pris fin à 12 h 09 mn.

Photo de la rencontre

1. Points discutés

Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante. Il s’agit des points suivants :

• Avis et perception de l’acteur ; • Enjeux et avantages du projet ; • Préoccupations et craintes liées au projet ; • Recommandations et attentes.

2. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• Nous félicitations la CEDEAO pour ce projet d'une haute importance pour le Sénégal et pour la région de Sédhiou en particulier. • Nous allons vous accompagner dans ce projet avec les Préfets et Sous-préfets de la région.

3. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’autorité a bien voulu formuler la recommandation ci- dessous :

• Consulter les services techniques pour une bonne prise en compte de plusieurs questions d'ordre environnemental et social

Acteur rencontré : Mairie de Sédhiou L’an deux mille vingt, le neuf novembre s’est tenue une consultation avec le secrétaire municipal de la Commune de Sédhiou. La séance a commencé à 10H 48 mn et elle a pris fin à 11H 22 mn.

Etaient présents (voir liste en annexe)

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Photo de la rencontre

1. Points discutés • Avis et perception sur le projet ; • Enjeux et avantages du projet ; • Préoccupations et craintes liées au projet ; • Recommandations et attentes ; • Besoins en renforcement de capacités.

2. Avis et perception du projet

Le secrétaire municipal de la Commune de Sédhiou a émis un avis favorable au projet dont les principaux points sont :

• C’est un projet qui vient au bon moment pour la ville de Sédhiou ; • La demande est très forte dans la ville alors que ne suit pas.

3. Avantages et enjeux liés au projet

Les avantages et enjeux identifiés lors de cet entretien sont les suivants :

• La ville de Sédhiou est excentrée et est desservie par la centrale de Boutoute ; • La SENELEC a mis en place une centrale d’appoint à Sédhiou ; • L’électricité est une source de bienêtre pour les populations ; • Plusieurs infrastructures sont en cours de réalisation dans la ville de Sédhiou à l’image de l’Agropole du sud, l’hôpital régional, l’espace numérique ouvert de l’UVS, le centre multimédia, la maison du citoyen, la maison de la femme entre autres.

4. Craintes et préoccupations

Les principales craintes et préoccupations de la municipalité sont :

• L’insuffisance de la capacité de la centrale de Sédhiou ; • La non implication de la Mairie dans le déroulement du projet ; • Les perturbations dans la fourniture de l’électricité ; • La cherté de l’électricité.

5. Suggestions et recommandations

Les recommandations et suggestions émises sont :

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• Tenir compte des infrastructures en cours de réalisation dans la ville ; • Baisser le coût de l’électricité ; • Assurer une fourniture continue et de qualité de l’électricité.

6. Attentes vis-à-vis du projet

Les principales attentes de la municipalité sont :

• La mise à disposition diligente des ouvrages vue la forte demande ; • Impliquer pleinement la Mairie dans toutes les phases du projet.

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Objet : Consultation en ligne des parties prenantes

Région : Sédhiou (Commune de Tanaff)

PROCES VERBAL Acteur rencontré : GPF Diarama/Tanaaf L’an deux mille vingt-et-un, le vingt-deux (22) février s’est tenue une consultation avec la présidente du groupement Diarama de Tanaaf. La séance a commencé 18 h 10 min et elle a pris fin à18 h 40 min. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• Avis et perception sur le projet ; • Enjeux et avantages du projet ; • Préoccupations et craintes liées au projet ; • Recommandations et attentes.

6. Avis et Perception du projet Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• Le projet est une bonne initiative car l’électrification est source de développement. L’électricité est très bénéfique aux ménages notamment pour les femmes qui pourront diversifier leurs activités • Le projet sera bien accueilli par tous les bénéficiaires dans la mesure où il représente une nécessité.

7. Avantages et enjeux majeurs La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• Le développement d’Activités Génératrices de Revenus • L’émergence des localités • La création de projets de développement dans les communes électrifiées

8. Craintes et Préoccupations Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• La proximité des lignes avec les habitations • L’impact du projet sur le paysage • L’élagage des arbres et leur impact sur le changement climatique • Le choix des poteaux et les risques liés à sa cohabitation • Les risques d’électrocution en hivernage • L’impact négatif des chantiers sur les villages traversés • Les risques de violence basée sur le genre favorisé par la pauvreté

9. Suggestions et recommandations Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Faire des sensibilisations à travers les radios communautaires sur les risques liés à l’électricité • Organiser des causeries animées par les groupements de promotion féminines • Respecter les normes de profondeur des poteaux • Sécuriser les poteaux afin de minimiser les risques d’accidents ou d’électrocution des enfants

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• Passer par les communes pour recruter la main d’œuvre locale

10. Attentes vis-à-vis du projet La partie prenante attend du projet :

• Le financement des GPF pour le développement d’Activités Génératrices de Revenus dans le secteur du commerce • La construction d’une unité de transformation de fruits et légumes au profit des GPF • Le renforcement des capacités en fabrication de céréales locales

Objet : Consultation en ligne des parties prenantes Région : Sédhiou (Commune de Tanaff)

PROCES VERBAL Acteur rencontré : Organisation de la Société Civile (Publiez ce que vous Payez) L’an deux mille vingt-et-un, le vingt-trois -23) février s’est tenue une consultation avec un membre de l’organisation de la société civile Publiez ce que vous payez. Le guide a été partagé et rempli en ligne. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• Avis et perception sur le projet ; • Enjeux et avantages du projet ; • Préoccupations et craintes liées au projet ; • Recommandations et attentes.

1. Avis et Perception du projet Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• Le projet est un projet qui, aux yeux des populations, est venu à point nommé dans la mesure où il va engendrer des mutations profondes dans leur vie. • Ce projet va permettre l’accès à toutes les commodités liées à l’électricité, à la création d’emplois avec les métiers liés à l’électricité et la mise en place d’unités de transformation de produits laitiers et agro forestiers

2. Avantages et enjeux majeurs La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• La lutte contre l’insécurité • L’amélioration du cadre et niveau de vie • L’amélioration des conditions de conservation des aliments et des produits pharmaceutiques • Le développement des Activités Génératrices de Revenus • La possibilité de vente de produits rafraîchissants • Le développement des Tic

3. Craintes et Préoccupations Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Risques d’accidents compte tenu du fait que les dangers liés à l’électricité sont peu connus

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4. Suggestions et recommandations Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Concevoir et dérouler un plan stratégique intégré de communication avec comme activité phare la tenue de foras communautaires • Mettre en place un comité de veille, d’alerte et de suivi du processus d’électrification

5. Attentes vis-à-vis du projet La partie prenante attend du projet :

• La mise en œuvre d’une large campagne d’informations et de sensibilisation sur les tenants et aboutissants du projet • La formation de cadres de suivi • L’offre de sessions de formation sur la gestion de l’électricité, etc…

Région : Sédhiou

Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : Mme Combé Mbaye Vice-Présidente du Conseil Départemental de et Présidente de l’Union des GPF de Sédhiou L’an deux mille vingt et un le dix-huit (18) février s’est tenue une consultation avec Mme Combé Mbaye Première Vice-Présidente du Conseil Départemental et Présidente de l’Union des GPF de Sédhiou. La séance s’est déroulée en ligne. Elle a commencé à 15 h 13 min et elle a pris fin à 15 h 34 min. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

1. Avis et Perception du projet Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• C’est un bon projet et nous l’attendons avec impatience ; j’ai d’ailleurs assisté à un CRD/CDD concernant ce projet • Le département de Sédhiou compte beaucoup sur ce projet car la demande en électricité est cruciale au niveau de notre localité • Nous applaudissons et souhaitons la bienvenue au projet parce que l’électricité est un facteur incontournable de développement • C’est une nécessité pour le Pakao car il n’y a jamais eu d’électricité sur l’axe allant de Touré Kounda à Kolda et il y a de gros villages avec des jeunes très entreprenants et porteurs de projets sur cet axe

2. Avantages et enjeux majeurs

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La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• La baisse des prix des denrées comme le poisson et l’eau glacée que nous payons jusqu’à 500 F l’unité pendant le mois de Ramadan • Le développement du terroir qui à l’heure actuelle n’est bloqué que par le manque d’électricité 3. Craintes et Préoccupations Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• La proximité de la ligne MT avec les habitations et les périmètres agricoles avec les risques d’accidents que cela comporte surtout pendant l’hivernage

4. Suggestions et recommandations Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Respecter une distance réglementaire par rapport aux habitations et aux champs • Sensibiliser les populations sur les dangers de la ligne MT • Trouver des activités transitoires pour ceux dont l’activité sera impactée par les travaux • Veiller aux mesures de sécurité • Impliquer les associations communautaires (Associations de jeunes, ASC) dans la sensibilisation car le monde rural est plus réceptif quand l’interlocuteur est des leurs • Fournir un renforcement des capacités des OCB en : • Formation sur le Genre, sur les VBG et sur les Droits Humains, l’Organisation et la Gestion • Mise sur pied d’AGR (Périmètres maraîchers équipés) • Equipement en moulins de transformation de céréales pour alléger les corvées domestiques des femmes • Construction de marchés pour les femmes pour éviter le petit commerce sur la voie publique • Octroi de financement

5. Attentes vis-à-vis du projet La partie prenante attend du projet :

• Le développement socio-économique des localités du Pakao • L’autonomisation des femmes

Région : Sédhiou

Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : Mme Fatou Diop Conseiller Municipal et Présidente de la Fédération des Groupements Féminins de Koussy L’an deux mille vingt et un le dix-neuf (19) février s’est tenue une consultation avec Mme Fatou Diop, Présidente de la Fédération des Groupements Féminins IPROFORCE qui s’activent dans la transformation du Fonio à Sédhiou. La séance s’est déroulée en ligne. Elle a commencé à 13 h 03 mn et elle a pris fin à 13 h 23 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

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• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

1.Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• Ce projet nous intéresse au plus haut point car nous avons une forte demande en électricité • Nous sommes traversés par les lignes électriques qui vont jusqu’à Hamdani mais la Commune de Kousy n’est pas électrifié, ce qui n’est pas normal • Nous avons fait tout ce qu’il faut mais nos efforts sont toujours restés vains • A cause du manque d’électricité nous ne pouvons même pas jouir du des avancées de la technologie. Nous avons d’énormes difficultés à cause de ce manque. Par exemple nous sommes obligés d’aller de village en village uniquement pour charger nos téléphones portables • Il y a eu beaucoup de promesses non tenues en ce qui concerne l’électrification et nous espérons fortement que cette fois sera la bonne

2.Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• Le développent des activités économiques • La possibilité de création de nouvelles AGR • L’allégement des corvées ménagères

3.Craintes et Préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Le non recrutement des jeunes du terroir dans les travaux • Le non aboutissement du projet et le non-respect des promesses ;

4.Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Employer les jeunes pour les tâches dont ils ont les compétences • Bien répertorier les besoins pour ne pas laisser en rade des villages • Fournir un renforcement des capacités des OCB en : • Méthodes de transformation céréalière • Formation en techniques de maraîchage

5.Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• La construction de forages pour venir à bout du manque d’eau qui sévit dans la zone • L’emploi des jeunes • L’aménagement de périmètres maraîchers pour les femmes

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• La fourniture de matériel de transformation céréalière pour alléger les corvées des femmes et booster leurs activités économiques.

Région : Sédhiou

Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : Mr Lamine Fofana, Chargé du Mouvement pour L’Electrification du Pakao L’an deux mille vingt et un le dix-huit (18) février s’est tenue une consultation avec Mr Lamine Fofana, Chargé du Mouvement pour l’Electrification du Pakao à Sédhiou. La séance s’est déroulée en ligne. Elle a commencé à 13 h 03 mn et elle a pris fin à 13 h 27 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

1. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• Le projet vient à son heure et répond à une demande sociale car l’électrification du Pakao est un combat mené depuis longtemps et rien n’a été fait jusque là • Le projet est d’une grande utilité car c’est le manque d’électricité qui est la cause principale du retard économique du Pakao • Les autorités nous ont informés sur l’imminence de ce projet de la CEDEAO au cours d’un CDD et nous avons foi en sa réalisation • La venue de l’électricité va faciliter le développement économique de la zone car beaucoup de jeunes ont une formation mais n’ont pas l’opportunité de pratiquer leur métier

2. Avantages et enjeux majeurs La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• La réduction de la fréquence des accidents causés par le manque d’éclairage sur les routes • La réduction de l’émigration clandestine • La réduction des frais d’installation de panneaux solaires

3. Craintes et Préoccupations Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• La perte de terres agricoles • Les risques d’accident

4. Suggestions et recommandations Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

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• Faire un inventaire et identifier les zones prioritaires • Faire des déviations temporaires pour ne pas impacter la mobilité des populations • Respecter les distances réglementaires par rapport aux habitations • Fournir un renforcement des capacités des OCB en : • Suivi-Evaluation de Projets

5. Attentes vis-à-vis du projet La partie prenante attend du projet :

• Une solution au problème de l’eau qui sévit aussi dans la zone • La diminution des corvées domestiques et de la déperdition scolaire des jeunes filles • La création d’emplois pour stopper l’immigration clandestine

Région : Sédhiou

Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : Association Sportive et Culturelle de Nimzatt L’an deux mille vingt et un le dix-huit février s’est tenue une consultation avec, Mr Birama Thiana, Président de l’Organisation, Mr Ousmane Diogou, Président de la Commission Sportive et Mr Moctar Cissokho, membre de l’ASC. La séance s’est déroulée en ligne. Elle a commencé à 15 h 39 mn et elle a pris fin à 15 h 57 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

1. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• Notre principal problème à Nimzatt c’est le manque d’électricité. • Nous sommes nés ici et avons grandi ici mais nous n’avons jamais eu de l’électricité • Le manque d’électricité a aggravé le phénomène du chômage car beaucoup de jeunes ont fait des formations qu’ils ne peuvent exercer sans électricité

2. Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• La création d’emplois • Le développement économique de la zone 3. Craintes et Préoccupations Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Les impacts négatifs sur les périmètres agricoles

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• Un mauvais ciblage des bénéficiaires

4. Suggestions et recommandations Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Faire les travaux en dehors de la période hivernale pour deux raisons : disponibilité de la main d’œuvre locale, empiétement sur les champs • Ne pas politiser le projet • Faire preuve de transparence et d’impartialité dans le ciblage des zones

5. Attentes vis-à-vis du projet La partie prenante attend du projet :

• La fourniture de moulins pour alléger les travaux des femmes • La fourniture d’équipements technologiques pour permettre aux jeunes de pratiquer certains métiers (Informatique, Soudure, Menuiserie Métallique) pour lesquels ils ont été formés

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REGION DE KAOLACK Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : Colonel Moussa Dramé/IREF KAOLACK L’an deux mille vingt le cinq (05) novembre s’est tenue une consultation avec le Colonel Moussa Dramé, Inspecteur Régional des Eaux et Forêts de Kaolack. La séance a commencé 12 h 07 mn et elle a pris fin à 12 h 32 mn.

Photo de la rencontre

1. Points discutés

Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante. Il s’agit des points suivants :

• Avis et perception de l’acteur • Enjeux et avantages du projet ; • Préoccupations et craintes liées au projet • Recommandations et attentes

2. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• Les projets énergétiques sont une excellente chose. • L’électricité est un facteur de développement. • La bonne marche d'un grand nombre d'activités comme l'artisanat en dépend. • La région de Kaolack compte plusieurs localités non électrifiées surtout en milieu rural. Pour cette raison, l’électricité est une nécessité ressentie par les populations.

3. Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• La réduction des migrations des zones rurales vers les zones urbaines. • L’allègement du travail pénible des femmes ; • L’amélioration de la santé des populations ; • La perte de végétation et d'espèces forestières ;

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4. Craintes et Préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Le manque d'électricité empêche le bon fonctionnement des postes et cases de santé dans beaucoup de zones ; • La difficulté pour les populations rurales d'honorer leurs factures d'électricité après consommation à cause du niveau très bas des revenus.

5. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Promouvoir l'énergie solaire en zone rurale ; • Signer un protocole avec le service des eaux et forêts ; • Procéder à un reboisement compensatoire ; • Collaborer avec le service des eaux et forêts pour l'inventaire des pertes de végétation ; • Restaurer les zones impactées ; • Réduire le coût de l'électricité pour les populations en milieu rural ; • Privilégier la main-d’œuvre locale pour la réalisation des travaux ; • Promouvoir l'appropriation du projet par les populations ; • Inclure un accompagnement social dans les domaines de la santé, de l'éducation du loisir, etc. ; • Fournir un renforcement des capacités aux agents des eaux et forêts en : • Défense et restauration des sols ; • Lutte contre la salinisation des sols ; • Normes environnementales et sociales de la Banque Mondiale.

6. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• Sa réalisation en veillant à la préservation de l’environnement et des ressources forestières ;

Acteur rencontré : Monsieur Mamadou Lamine Bah/ARD KAOLACK L’an deux mille vingt le cinq (05) novembre s’est tenue une consultation avec Monsieur Mamadou Lamine Bah, chef de la Division Suivi Evaluation de l’ARD de Kaolack. La séance a commencé 09 h 35 mn et elle a pris fin à 10 h 09 mn.

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Photo de la rencontre

1. Points discutés

Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante. Il s’agit des points suivants :

• Avis et perception de l’acteur • Enjeux et avantages du projet ; • Préoccupations et craintes liées au projet • Recommandations et attentes

2. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• L’électricité est un facteur important pour le développement économique de la région de Kaolack. • Ce projet de la CEDEAO sera bien accueilli par les populations. • Il permettra un accès plus large à l'électricité dans les différents secteurs d'activité aussi bien en milieu urbain milieu rural.

3. Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• L’amélioration des conditions de vie des populations ; • L’allégement du travail pénible des femmes ; • La mécanisation de beaucoup d'activité et l'amélioration de la productivité ; • La facilitation de la conservation des aliments et des produits ; • Le développement de l'artisanat ; • L’allocation à d'autres fins du budget dégagé par les collectivités territoriales pour s'offrir des extensions électriques ; • Augmentation du taux d’accès à l’électricité au niveau des ménages.

4. Craintes et Préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

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• Il y a d'autres projets d'électrification prévus dans la région si bien qu'en l'absence d'une coordination, la probabilité d'avoir des doublons est bien réelle ; • Même si les effets négatifs attendus pour ce type de projet sont minimes, il est possible que les lignes prévues aient des impacts sur des domaines agricoles tout en entraînant des pertes de biens ; • Le taux de couverture de la région en électricité est faible et nous assistons souvent à des manifestations dont le principal motif et le manque d’électricité.

5. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Privilégier le recrutement de la main-d'œuvre locale ; • Sélectionner des jeunes et les former dans l'installation électrique au niveau ménage ; • Offrir une indemnisation juste et équitable des pertes ; • Informer et sensibiliser les populations par rapport au réseau électrique et aux dangers associés ; • Prendre les dispositions nécessaires pour sécuriser les installations électriques ; • Dégager le budget nécessaire pour le suivi des activités du projet ; • Prendre l'attache des collectivités territoriales et les impliquer dans le processus.

6. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• L’adoption des collectivités territoriales comme portes d’entrée et leur impliquer à toutes les étapes du projet.

Acteur rencontré : Monsieur SALIF Bah/DREEC KAOLACK L’an deux mille vingt le cinq (05) novembre s’est tenue une consultation avec Monsieur SALIF Bah, chef de la Direction Régionale de l’Environnement et des Etablissements Classés de Kaolack. La séance a commencé 10 h 28 mn et elle a pris fin à 10 h 50 mn.

Photo de la rencontre

1. Points discutés

Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante. Il s’agit des points suivants :

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• Avis et perception de l’acteur • Enjeux et avantages du projet ; • Préoccupations et craintes liées au projet • Recommandations et attentes

2. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• Les projets énergétiques sont une nécessité pour l'amélioration des conditions de vie des populations. • Ce projet de la CEDEAO est en phase avec les ODD d’une part et d'autre part avec les besoins et revendications des populations des zones rurales.

3. Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• Augmentation du taux d’accès à l’électricité ; • Amélioration des conditions de vie et de travail ; • Contribution à l’atteinte des ODD ; • La perte de biens et services ; • La pollution et la perte de biodiversité ; • La dégradation des sols ;

4. Craintes et Préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• La perturbation des activités économiques comme l’agriculture ; • Les risques d'accident de travail et les maladies liées au travail ; • La mauvaise gestion des déchets ; • Les risques d'accidents liés à la violence des vents pendant l’hivernage ; • Le caractère inapproprié des poteaux en bois ; • Les risque d'accidents liés à la proximité entre les poteaux et les abords de la route ; • Contrainte de voir que ce projet suit le même chemin que tous les autres projets de la SENELEC : la SENELEC n’a jamais informé la DREEC sur le démarrage de leurs activités et aucun suivi environnemental n’a été fait avec les projets de la SENELEC ; • Le non recrutement de la main d’œuvre locale en priorité, • La mise en œuvre d’un plan de communication pour une bonne appropriation du projet par les populations, • La non prise en compte de la dimension genre et du changement climatique • La non prise en compte des réseaux de concessionnaires et des pertes de biens et services

5. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Faire le tri-préliminaire ou screening dès l’identification des sites pour une meilleure prise en compte de la dimension environnement et changement climatique, • Offrir une indemnisation juste et équitable des pertes occasionnées par le projet ;

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• Assurer une bonne gestion des déchets et des produits polluants ; • Sécuriser les emprises pour prévenir les accidents ; • Éviter d'implanter des poteaux dans l'enceinte des concessions ; • Implanter les poteaux électriques le plus loin possible des accotements des routes pour prévenir les accidents ; • Eviter de mettre en place des poteaux électrique en bois dans les zones à forte pluviométrie et du vent ; • Utiliser de préférence les poteaux en béton qui sont plus appropriés et plus durables que les poteaux en bois ; • Mettre en place un mécanisme efficace pour que les ressources allouées pour le suivi soient mises à disposition ; • Se rapprocher les concessionnaires pour une prise en compte de leurs réseaux ; • Tenir compte des projets similaires pour éviter les doublons ; • Privilégier les localités qui sont dépourvues d’électricité ; • Recruter la main-d’œuvre locale ; • Fournir un renforcement de capacité membres du comité de suivi en gestion environnementale et en gestion des risques. • Impliquer et informer la DREEC du le démarrage des activités ; • Prendre en compte les impacts cumulatifs

6. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• Le respect de l’environnement et de la législation en vigueur.

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Acteur rencontré : Monsieur Oumar Diouf/AGEROUTE KAOLACK L’an deux mille vingt le cinq (05) novembre s’est tenue une consultation avec Monsieur Oumar Diouf, Directeur régional centre AGEROUTE SENEGAL. La séance a commencé 12 h 45 mn et elle a pris fin à 13 h 00 mn.

Photo de la rencontre

1. Points discutés

Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante. Il s’agit des points suivants :

• Avis et perception de l’acteur • Enjeux et avantages du projet ; • Préoccupations et craintes liées au projet • Recommandations et attentes

2. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• C'est un excellent projet ; • L'électricité participe à l'amélioration des conditions de vie et de travail. • Elle contribue également à la fourniture d'un service de qualité. 3. Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• Amélioration des conditions de vie ; • Développement d’activités génératrice de revenus liées à l’électricité ; • Eclairage des routes et amélioration de la sécurité routière ;

4. Craintes et Préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

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• L'implantation des réseaux des concessionnaires dans les emprises des routes et non loin des accotements ; • Les risques d'accidents aggravés par la présence des poteaux non loin de la route ; • La mauvaise remise en état des routes après travaux ;

5. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Mettre les plans à la disposition de l'AGEROUTE et recueillir son avis ; • Préciser les points de traversée des routes de recueillir l'autorisation de l'AGEROUTE avant toute traversée ; • Privilégier la traversée par fonçage pour éviter de perturber la circulation ; • Impliquer les services régionaux à chaque étape des travaux ; • Implanter les poteaux le plus loin possible des accotements pour prévenir les accidents de la route ; • Matérialiser les traversées de chaussée avec des bornes par exemple ; • Inclure toutes les informations utiles dans un dossier à transmettre à l’AGEROUTE pour avis ; 6. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• Le respect des emprises des routes ;

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Acteur rencontré : Monsieur Mamadou THIARE/Directeur régional Hydraulique KAOLACK L’an deux mille vingt le cinq (05) novembre s’est tenue une consultation avec Monsieur Mamadou THIARE, Directeur régional Hydraulique KAOLACK. La séance a commencé 16 h 10 mn et elle a pris fin à 16 h 42 mn.

Photo de la rencontre

1. Points discutés

Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante. Il s’agit des points suivants :

• Avis et perception de l’acteur • Enjeux et avantages du projet ; • Préoccupations et craintes liées au projet • Recommandations et attentes

2. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• L’électricité est un important facteur de développement. • Le projet sera bien accueilli par les populations ;

3. Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• Le développement des unités de transformation des produits ; • La facilitation de la conservation des aliments ; • La réduction des déplacements des personnes des zones rurales vers les zones urbaines. • Le passage des hydrocarbures au courant électrique en ce concerne le fonctionnement des forages ; • La réduction des coûts d'exploitation des forages.

4. Craintes et Préoccupations

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Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Les populations se plaignent souvent des lignes qui traversent leurs localités sans les desservir ; • L'ignorance par les populations du danger associé aux ligne MT ; • La mauvaise gestion des déchets qui peut résulter en la pollution de la nappe d’eau ; • La récurrence des coupures qui peut perturber les activités et causer des dommages sur le matériel de travail ; • Les coûts élevés liés à l'utilisation des hydrocarbures pour assurer le fonctionnement des forages et d'autres infrastructures ; • La mise en œuvre des projets en ne tenant pas compte des réalités socio-culturelles des communautés ;

5. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Se rapprocher des gérants des forages (ASUFOR, FLEX EAU, SEN EAU, HYDRAULIQUE) pour connaître la carte de leurs installations ; • Prendre les dispositions nécessaires pour sécuriser la ligne ; • Eviter les traversées de localités par le réseau électrique sans les desservir ; • Assurer une bonne gestion des déchets pour éviter de polluer la nappe ; • Eviter la pollution provoquée par le déversement des huiles de vidange dans la nature ; • Réduire les coupures électriques ; • Baliser la ligne MT à chaque fois qu'elle est enterrée ; • Sensibiliser et éduquer les populations ; • Tenir compte des tabous et réalités socio-culturelles des zones ciblées par le projet ; • Renforcer les capacités des services qui sont tout le temps en contact avec les populations pour une sensibilisation sur les dangers de la MT et les pratiques à éviter ; • Former les services pour une connaissance des études environnementales, leur différence et leur utilité ; • Payer les impenses à temps opportun en cas d'impacts négatifs sur les biens ; • Offrir une indemnisation juste et équitable des pertes occasionnées par le projet ; • Sauvegarder l'environnement.

6. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• Sa mise en œuvre le plus rapidement possible.

Acteur rencontré : Monsieur Charlemagne SONKO/Sapeurs-pompiers KAOLACK L’an deux mille vingt le six (06) novembre s’est tenue une consultation avec Monsieur Charlemagne SONKO, Commandant sapeurs-pompiers de Kaolack. La séance a commencé 10 h 12 mn et elle a pris fin à 10 h 27 mn.

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Photo de la rencontre

1. Points discutés

Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante. Il s’agit des points suivants :

• Avis et perception de l’acteur • Enjeux et avantages du projet ; • Préoccupations et craintes liées au projet • Recommandations et attentes

2. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• L’électrification et une excellente chose qui va contribuer au développement socio- économique des communautés. • Elle permet de promouvoir l'amélioration des conditions de vie et de travail des personnes. 3. Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• L’amélioration des conditions de vie et de travail ; • Amélioration de la sécurité des biens et des biens.

4. Craintes et Préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• La fréquence des coupures électriques ; • L'implantation des poteaux dans le voisinage immédiat de la route, rendant élevée la probabilité de survenue des accidents ; • La sécurité des travailleurs ; • La sécurité des installations et des lignes MT ;

5. Suggestions et recommandations

258

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Mettre des EPI à la disposition des travailleurs et des visiteurs ; • Former le personnel sur les gestes de premiers secours et l’utilisation des extincteurs ; • Mettre des gants et des masques avant toute manipulation de produits dangereux ; • Limiter le nombre de personnes fréquentant les compartiments dangereux des chantiers ; • Délimiter le chantier restreindre son accès à des catégories précises de personnes ; • Assurer un bon entreposage du matériel et des produits • Couper les arbres sinon les branches qui sont proches de la ligne ; • Privilégier l'implantation de poteau en béton ; • Implanter les poteaux à une distance raisonnable de la route pour prévenir les accidents ; 6. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• Le respect strict des normes de sécurité.

Acteur rencontré : Monsieur Mamadou Ka/Conseil départemental KAOLACK L’an deux mille vingt le six (06) novembre s’est tenue une consultation avec Monsieur Mamadou Ka, Secrétaire Général du Conseil départemental de KAOLACK. La séance a commencé 10 h 43 mn et elle a pris fin à 11 h 06 mn.

Photo de la rencontre

1. Points discutés

Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante. Il s’agit des points suivants :

• Avis et perception de l’acteur ; • Enjeux et avantages du projet ; • Préoccupations et craintes liées au projet ; • Recommandations et attentes ;

2. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• Cette initiative de la CEDEAO est à féliciter ;

259

• Le conseil départemental se réjouit du choix de la région de Kaolack pour la mise en œuvre de ce projet d'électrification.

3. Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• L’amélioration du taux d’accès à l’électricité ; • Le développement des activités économique et la création d’emplois ; • Le recul de l’exode rural.

4. Craintes et Préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• La méconnaissance des réalités sociologiques par les entreprises chargées des travaux ; • La négligence des questions relatives au contenu local ; • Le fait de traverser des localités sans les connecter à l’électricité ; • Les travaux sont souvent réalisés sans en informer les populations ou leurs représentants ;

5. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Recruter la main-d’œuvre locale ; • Informer et sensibiliser les populations à propos du projet ; • Informer les populations et les autorités territoriales du démarrage des travaux ; • S’imprégner des réalités sociologiques et en tenir compte dans la réalisation du projet ; • Connecter au moins toutes les localités traversées par les lignes ; • Diligenter la réalisation du projet ; • Fournir au conseil départemental des renforcement de capacités : Sur les normes de la Banque mondiale Et sur le suivi environnemental et social

6. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• L’implication des autorités et l’information des populations.

Acteur rencontré : Monsieur Souleymane Diop/DRDR KAOLACK L’an deux mille vingt le six (06) novembre s’est tenue une consultation avec Monsieur Souleymane Diop, Directeur Régionale du Développement Rural de KAOLACK. La séance a commencé 11 h 30 mn et elle a pris fin à 11 h 53 mn.

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Photo de la rencontre

1. Points discutés

Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante. Il s’agit des points suivants :

• Avis et perception de l’acteur ; • Enjeux et avantages du projet ; • Préoccupations et craintes liées au projet ; • Recommandations et attentes ;

2. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• Le développement ne peut pas se faire sans l'énergie. • La réalisation de ce projet regorge un intérêt capital pour l'agriculture et les autres secteurs d'activité surtout dans le monde rural.

3. Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• Le développement des unités de transformation ; • La réduction de l'exode rural ; • La facilitation de la conservation des aliments et des autres produits ;

4. Craintes et Préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• L'indemnisation correcte des pertes de biens dont les terres agricoles ; • La sécurité des populations après l'implantation des lignes ; • L'information des populations et des autorités territoriales à temps opportun.

5. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

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• Offrir une indemnisation juste et équitable des pertes occasionnées par le projet ; • Informer et sensibiliser les populations ; • Impliquer les autorités administratives et territoriales à toutes les étapes du projet ; • Informer les producteurs du démarrage des travaux à temps opportun pour qu'ils puissent prendre leurs dispositions ; • Payer les indemnités sans trainer pour permettre aux agriculteurs de continuer à subvenir à leurs besoins ; • Renforcer les capacités de la DRDR en ce qui concerne les normes environnementales et sociales de la Banque mondiale ; • Impliquer la DRDR dans l'évaluation des pertes agricoles le cas échéant.

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Acteur rencontré : Monsieur Enie Joel Coly/IRTSS KAOLACK L’an deux mille vingt le six (06) novembre s’est tenue une consultation avec Monsieur Enie Joel Coly, Inspecteur Régional du Travail et de la Sécurité Sociale de KAOLACK. La séance a commencé 16 h 20 mn et elle a pris fin à 16 h 48 mn.

Photo de la rencontre

1. Points discutés

Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante. Il s’agit des points suivants :

• Avis et perception de l’acteur ; • Enjeux et avantages du projet ; • Préoccupations et craintes liées au projet ; • Recommandations et attentes ;

2. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• C'est un excellent projet qui va faciliter l'accès à l'électricité à tout le monde ; • L'accès à l'électricité pourrait créer d'énormes aux opportunités pour les populations.

3. Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• La création d’emplois ; • Le développement des activités économiques ; • L’amélioration des conditions de vie et de travail ;

4. Craintes et Préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Les accidents de travail et leur prise en charge ;

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• Le non recrutement de la main d'œuvre locale en priorité par les entreprises chargées des travaux ; • La sécurité individuelle et collective des travailleurs au niveau des chantiers.

5. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Privilégier le recrutement de la main d'œuvre locale ; • Aménager les horaires de travail de façon à éviter une longue exposition des travailleurs au soleil ; • Respecter les conditions générales de protection des travailleurs contre les risques d’accidents de travail et de maladies professionnelles (port des Equipements de Protection Individuelle, par exemple) ; • Faire une déclaration d’ouverture de chantier (conformément à l’article 220 du code du travail) pour informer l’inspection du travail de la localisation du chantier ; • Faire de contrats de travail ; • Respecter les conditions de travail des journaliers ; • Respecter le salaire réglementaire ; • Respecter les horaires de travail ; • Respecter les conditions générales de protection des travailleurs contre les risques d’accidents de travail et de maladies professionnelles (port des Equipements de Protection Individuelle, par exemple) ; • Affilier les travailleurs à la caisse de sécurité sociale ou à une IPM pour la prévention et la prise en charge des cas d’accidents des travailleurs et des maladies professionnelles déclarées ; • Eviter les conflits liés aux retards de salaires ;

6. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• Qu’il donne la priorité à la main-d’œuvre locale.

Acteur rencontré : Monsieur Mamadou KABA/Inspection Régionale de l’Elevage et de la Production Animale de KAOLACK. L’an deux mille vingt le six (06) novembre s’est tenue une consultation avec Monsieur Mamadou KABA, Inspecteur Régional de l’Elevage et de la Production Animale de KAOLACK. La séance a commencé 16 h 20 mn et elle a pris fin à 16 h 48 mn.

Photo de la rencontre (Photo indisponible)

1. Points discutés

Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante. Il s’agit des points suivants :

• Avis et perception de l’acteur ; • Enjeux et avantages du projet ; • Préoccupations et craintes liées au projet ; • Recommandations et attentes ;

2. Avis et Perception du projet

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Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• Le projet regorge une importance capitale en ce sens qu'il permettra aux populations d'accéder à l'électricité. Ainsi, leurs conditions de vie se verront améliorées.

3. Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• L’amélioration des conditions de travail ; • La facilitation de la conservation des aliments et des produits comme les vaccins.

4. Craintes et Préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• À cause de manque d'électricité beaucoup de nos agents n'arrive pas à conserver les vaccins dans leur lieu de travail ; • Nous sommes confrontés des fois a des difficultés de communication entre agents à cause du manque d’électricité ; • Les risques qu'encourront les éleveurs et leur bétail après l'implantation des lignes ; • La sécurité des points d'abreuvement du bétail après l'implantation des lignes ;

5. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Prendre toutes les dispositions nécessaires pour que les lignes ne compromettent pas la sécurité des éleveurs et celle de leur bétail ; • Privilégier la communication avec les populations pour signifier l'importance du projet et les dangers associés ; • Tenir compte des parcours de bétail et des points d’abreuvement ; • Privilégier la main-d’œuvre locale ;

6. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• Une mise à disposition du budget relatif au suivi du projet.

REGION DE TAMBACOUNDA Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : L’Inspecteur régional du travail et de la sécurité sociale L’an deux mille vingt, le quatre (04) novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec l’inspecteur régional du travail et de la sécurité sociale. La séance a commencé à 11H 16 mn et elle a pris fin à 11H 53 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

265

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

Photo de la rencontre

6. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• C’est un projet qui s’inscrit en droite ligne de la politique énergétique du Sénégal ; • L’électricité améliore le bien-être social des populations particulièrement en milieu rural.

7. Avantages et enjeux liés au projet

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• L’électricité est un facteur de création d’emplois et de richesses ; • Le recrutement de la main d’œuvre locale doit être une priorité du projet.

8. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• La non déclaration d’établissement, d’ouverture de chantiers et de fermeture ; • La non protection des travailleurs ; • La violation de la législation du travail et de la sécurité sociale ; • Le non-respect de la durée légale de travail (40 heures) par semaine ; • Le recrutement de sous-traitants favorise la violation du code du travail ; • Le recrutement d’enfants pour des travaux de manutention ; • Les risques sanitaires et sécuritaires ; • Les violences basées sur le genre ; • Le travail forcé exercé sur les manœuvres analphabètes.

9. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

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• Elaborer un programme de sécurité prenant en compte les équipements de protection collective et collective (EPC, EPI) ; • Faire la déclaration d'établissement et la déclaration de fermeture de chantiers ; • Créer un comité d’hygiène-santé-sécurité au travail ; • Déclarer les travailleurs et leur octroyer des contrats et une prise en charge sociale ; • Respecter les exigences d'emploi de la main d'œuvre locale, des travailleurs temporaires et des mineurs ; • Respecter la durée légale du travail (40 heures) par semaine ; • Favoriser l'ergonomie, la santé et la sécurité des travailleurs ; • Réduire au maximum les risques sanitaires et sécuritaires dans les chantiers ; • Eviter toutes formes de violences basées sur le genre et de travail forcé dans le déroulement du projet ; • Organiser périodiquement des journées de dépistages du VIH/SIDA dans les chantiers.

10. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• La pleine implication de l’IRTSS dans toutes les phases du projet ; • La franche collaboration des entreprises et de l’équipe du projet.

Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : L’Inspecteur régional des Eaux et Forêts L’an deux mille vingt, le quatre (04) novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec l’inspecteur régional des Eaux et Forêts. La séance a commencé à 12H 18 mn et elle a pris fin à 12H 57 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

Photo de la rencontre

11. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

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• C’est un projet salutaire car bénéfique pour les populations particulièrement dans les villages ; • La demande en électricité est très forte dans la région de Tambacounda.

12. Avantages et enjeux liés au projet

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• L’OMVG a signé un protocole d’accord avec les Eaux et Forêts pour la gestion des impacts de ses lignes haute tension ; • La région de Tambacounda compte 15 forêts classées (897.644 ha) ; • L’électricité améliorera les activités économiques forestières (transformation des produits ligneux et non ligneux) ; • L’électrification réduira à terme la pression sur les ressources forestières.

13. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• L’inéquité dans la distribution de l’électricité ; • Les risques et dangers liés aux feux de brousse; • L’endommagement des forêts en phase de travaux.

14. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Géolocaliser tous les tracés de lignes électriques et les postes ; • Signer un protocole d’accord avec la direction des Eaux et Forêts pour la prise en charge des impacts du projet dans les forêts classées ; • Aménager des pare-feux pour protéger la forêt et les installations électriques ; • Prévoir un PAR pour mieux atténuer les impacts négatifs ; • Prévoir des mesures compensatoires à la coupe de bois (reboisement) ; • Elaborer un programme d’accompagnement social avec de microprojets au profit des communautés impactées par le projet.

15. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• La signature d’un protocole d’accord avec la direction des Eaux et Forêts pour la prise en charge des impacts du projet dans les forêts classées ; • L’implication de l’IREF dans le choix des sites et des linéaires des installations ; • L’élaboration d’un inventaire forestier avant le démarrage des travaux ; • L’autonomisation des communautés locales dans la production de plans et le reboisement.

Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

268

Acteur rencontré : L’Agence régionale de développement L’an deux mille vingt, le quatre (04) novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec le chef de la division Planification de l’ARD. La séance a commencé à 13H 05 mn et elle a pris fin à 13H 42 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

Photo de la rencontre

16. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• C’est un projet intéressant qui va améliorer les conditions de vies des populations.

17. Avantages et enjeux liés au projet

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• La demande en énergie est plus forte que l’offre dans la région de Tambacounda ; • L’électricité est un facteur de création d’emplois et de richesses ; • L’électricité va booster les secteurs de l’éducation, de la santé, des TIC et permettre aux femmes et aux jeunes de mieux s’activer dans la transformation et la conservation des produits locaux ; • La région de Tambacounda enregistre de fortes pluies, des vents très forts, des foudres et des tonnerres pouvant représentés des risques et dangers pour les installations électriques.

18. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• La récurrence des délestages dans la ville de Tambacounda ; • La cherté de l’électricité en milieu rural et l’inéquité dans la distribution de l’énergie sont source de conflits ; • La non connaissance des localités d’implantations des installations est un obstacle à une bonne analyse des enjeux environnementaux et sociaux ; • La perturbation de la fourniture énergétique ; • Les problèmes de suivi des ouvrages ;

269

• Les retards d’intervention dans la maintenance des ouvrages.

19. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Déterminer un cadre institutionnel de coordination clair pour un bon déroulement du projet ; • Sécuriser les installations électriques ; • Unifier le système de fourniture d’électricité en milieu rural ; • Eviter les sources de frustrations des populations rurales dans la politique énergétique notamment en leur appliquant les mêmes tarifs que les citadins ; • Installer des paratonnerres pour atténuer les risques d’accidents liés à la pluviométrie ; • Recruter la main d’œuvre locale ; • Intégrer les Communes enclavées de la région dans le programme d’électrification ; • Tenir compte des recommandations contenues dans les documents de planification des Communes et Départements dans le déroulement des activités du projet ; • Baisser le coût de l’électricité.

20. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• La pleine implication de l’ARD dans toutes les phases du projet ; • L’organisation d’audiences publiques dans les Communes pour une bonne appropriation du projet.

Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : La Division régionale de l’Environnement et des Etablissements Classés L’an deux mille vingt, le quatre (04) novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec le chef de la division régionale de l’Environnement et des établissements classés. La séance a commencé à 16H 30 mn et elle a pris fin à 17H 15 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

Photo de la rencontre

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21. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• C’est un projet qui promeut le développement socioéconomique ; • L’implication de la CEDEAO dans les projets d’électrification est salutaire.

22. Avantages et enjeux liés au projet

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• L’électricité est un facteur de création d’emplois et de richesses ; • Plusieurs projets et programmes d’électrification sont en cours dans la région de Tambacounda (PASE, OMVG, Manantali II, Neteboulou-Bantantinti, Gouloumbou-Koar, Energie Rurale Africaine).

23. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Les problèmes de mise en œuvre des études environnementales et sociales dont le CGES ; • La région de Tambacounda est très sensible. Il y a des couloirs de migrations, des cours d’eau, un cheptel diversifié, des parcs et zones classées.

24. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Eviter les doublons dans la réalisation des ouvrages ; • Identifier les tracés et les sites d’implantation des ouvrages très tôt ; • Recenser les activités socioéconomiques et en tenir compte dans la réalisation des ouvrages ; • Déterminer des emprises de sécurité pour les lignes MT ; • Prévoir un PAR en cas d’identification d’impacts majeurs ; • Tenir compte des zones sensibles dans le choix technique des types d’ouvrages à mettre en place ; • Prendre en compte les risques sécuritaires dans la planification des interventions.

25. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

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• L’équité territoriale dans le ciblage des localités bénéficiaires de l’électricité ; • La prise en compte des avis des services techniques et des communautés ; • La minimisation des impacts du projet sur l’Environnement et les populations ; • La mise en place de programme de suivi régulier et organisé.

Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : Le Gouverneur L’an deux mille vingt, le quatre (04) novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec l’adjoint du Gouverneur chargé du développement. La séance a commencé à 17H 30 mn et elle a pris fin à 18H 12 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

Photo de la rencontre

26. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• C’est un projet structurant à l’image des projets de l’OMVS et de l’OMVG ; • L’électricité est un service social de base.

27. Avantages et enjeux liés au projet

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• Le développement socioéconomique passe par une fourniture correcte d’énergie ; • L’électricité participe du bienêtre des populations ; • La CEDEAO agit dans le sens du concret et se rapproche mieux des besoins des populations ; • Ce projet a une dimension géopolitique et est joue le rôle de jonction ou de trait d’union entre les peuples de la sous-région.

28. Craintes et préoccupations

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Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Les impacts négatifs du projet ; • La non sécurisation des installations électriques.

29. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Minimiser les impacts négatifs du projet ; • Prévoir un PAR pour gérer au mieux l’indemnisation des potentielles PAP ; • Eviter les dommages et accidents en sécurisant les installations ; • Élaborer un volet accompagnement social prenant en charge le raccordement des écoles et infrastructures de base à l’électricité et l’eau potable.

30. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• La sensibilisation participative des populations sur les risques et dangers liés à l’électricité ; • Le respect des normes environnementales et sociales ; • Le respect strict des délais d’exécution du projet.

Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : Le Service régional de l’Elevage L’an deux mille vingt, le cinq (05) novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec le chef du service régional de l’Elevage. La séance a commencé à 10H 10 mn et elle a pris fin à 10H 42 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

Photo de la rencontre

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31. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• C’est un projet pertinent pour l’atteinte des objectifs de développement ; • Aujourd’hui, l’électricité est devenue indispensable. C’est une nécessité.

32. Avantages et enjeux liés au projet

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• La demande en électricité est très forte chez les éleveurs et les services déconcentrés du ministère de l’élevage ; • L’électricité peut contribuer à la bonne marche de la campagne annuelle de vaccination notamment pour la conservation durable des vaccins.

33. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Le manque d’électricité perturbe les campagnes de vaccination du bétail ; • Le PDESOC et les mini laiteries souffrent du manque d’électricité ; • La laiterie de Diawara fonctionne au solaire avec des perturbations ; • Le manque d’électricité freine le développement d’activités génératrices de revenus dans le secteur de l’élevage ; • L’escalade des poteaux et pilonnes par certains éleveurs ; • L’obstruction des parcours de bétail est source de conflits.

34. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Eviter l’obstruction des parcours de bétail ; • Impliquer les services techniques durant toutes les phases du projet ; • Consulter les populations et prendre en compte leurs préoccupations car les éleveurs sont assez réticents.

35. Attentes vis-à-vis du projet

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La partie prenante attend du projet :

• Le respect des normes environnementales et sociales ; • La diligence des activités du projet.

Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : Le Service régional de la Planification L’an deux mille vingt, le cinq (05) novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec l’adjoint du chef de service régional de la planification. La séance a commencé à 11H 10 mn et elle a pris fin à 11H 49 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

Photo de la rencontre

36. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• L’implication de la CEDEAO dans la fourniture d’énergie est salutaire ; • Le développement socioéconomique est lié à la disponibilité de l’énergie.

37. Avantages et enjeux liés au projet

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• C’est un projet qui vient à un moment important avec le développement des infrastructures de base dans la région ; • La situation de référence des collectivités territoriales a révélé un déficit d’énergie dans les Communes rurales de la région ; • L’intégration de ce projet dans le dispositif de la conférence territoriale peut faciliter la mise en cohérence des interventions dans les localités ciblées ; • L’électricité va améliorer les conditions de vie des populations.

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38. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• La non implication des Communes et des services techniques ; • La non prise en charge des préoccupations des services techniques et des élus ; • Les retards d’exécution du projet.

39. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Tenir compte des recommandations des documents comme la revue annuelle conjointe et le programme d’action stratégique de l’Etat dans les régions ; • Impliquer les Communes, les Départements et services techniques dans toutes les phases du projet ; • Sécuriser les installations électriques ; • Mettre en place un cadre institutionnel de planification des activités du projet.

40. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• La diligence des activités en évitant les blocages ; • La prise en compte des avis des services techniques.

Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : La Mairie de Tambacounda L’an deux mille vingt, le cinq (05) novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec le secrétaire municipal de la Commune de Tambacounda. La séance a commencé à 12H 20 mn et elle a pris fin à 12H 03 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

Photo de la rencontre

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41. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• C’est un projet qui suscite beaucoup d’espoir auprès des collectivités territoriales ; • L’électrification est une forte demande des Communes et des populations ; • L’implication de la CEDEAO dans le secteur énergétique est salutaire.

42. Avantages et enjeux liés au projet

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• Ce projet est socialement acceptable ; • L’électricité est un moyen de lutte contre la précarité ; • Plusieurs grands projets sont en cours dans la ville de Tambacounda : Port sec, Terminal à conteneurs, relance du chemin de fer, Pôle urbain de Tambacounda, projet 100.000 logements. Ces infrastructures augmenteront la demande d’électrification ; • L’éclairage public favorise le développement d’activités génératrices de revenus nocturnes ; • L’électricité est un gage de sécurité publique.

43. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Le manque de moyens financiers des collectivités territoriales pour la réalisation de lignes MT et BT ; • Le manque d’électrification des quartiers périphériques de la ville de Tambacounda ; • Le déficit d’éclairage public dans la ville de Tambacounda ; • Les risques sécuritaires sont plus inquiétants dans les quartiers irréguliers.

44. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Mettre en place un comité de suivi du projet composé des délégués de quartiers, des chefs de villages, des collectivités territoriales et des services techniques ; • Impliquer le cadastre et l’Urbanisme dans l’identification des tracés ; • Privilégier le câblage sous-terrain dans les grands axes urbains afin d’éviter les accidents.

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45. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• L’implication de la municipalité dans toutes les phases du projet ; • La sécurisation des installations électriques.

Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : La Division régionale de l’Urbanisme et de l’habitat L’an deux mille vingt, le cinq (05) novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec le chef de la division régionale de l’Urbanisme et de l’habitat. La séance a commencé à 15H 10 mn et elle a pris fin à 15H 47 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

Photo de la rencontre

46. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• Ce projet est salutaire. Il a un caractère socioéconomique ; • Ce projet soulagera les populations qui n’ont pas accès à l’électricité.

47. Avantages et enjeux liés au projet

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• L’électricité est indispensable pour la viabilisation des aménagements urbains ; • L’Urbanisme a été associé à l’identification des sites et tracés de la ligne haute tension de l’OMVG mais aussi dans le dispositif de suivi ;

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• Plusieurs projets d’urbanisation sont attendus dans la région de Tambacounda : les pôles urbains de Tambacounda et de Kidira, les zones d’aménagement concerté (ZAC) de Tambacounda, de Goudiry, de Kidira, de Diawara et de Gabou (département de Bakel) ainsi que le programme national des 100.000 logements.

48. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• La non implication de l’Urbanisme peut impacter négativement des lotissements ou des projets de lotissements ; • Le manque d’électricité freine la viabilisation des projets de lotissements des Communes et des coopératives.

49. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Tenir compte des projets d’urbanisation en cours dans la région dans la planification du projet ; • Recenser de façon exhaustive les impacts de la phase opérationnelle ; • Associer les services techniques dont l’Urbanisme dans la délimitation des emprises ; • Prendre en compte les extensions des villes dans la planification du projet ; • Rattacher les levées topographiques à des bornes géodésiques afin de faciliter le suivi des tracés et le contrôle des ouvrages.

50. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• Le raccordement des quartiers périphériques des grandes agglomérations à l’électricité ; • Une collaboration avec les services techniques ; • L’évitement les rétentions d’informations utiles sur le projet.

Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : Le Préfet du département de Tambacounda L’an deux mille vingt, le cinq (05) novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec le Préfet du département de Tambacounda. La séance a commencé à 16H 10 mn et elle a pris fin à 16H 51 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

51. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

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• L’électrification soulagera les populations ; • L’électricité est incontournable pour le développement économique.

52. Avantages et enjeux liés au projet

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• La circulation des personnes et des biens est assujettie à l’éclairage public pendant la nuit ; • La priorité de la Préfecture dans la distribution de l’électricité reste la Commune de Niani Toucouleur ; • L’électricité est indispensable pour la conservation des produits alimentaires, des vaccins et sérums et des médicaments ; • La demande en électricité est très forte dans les écoles et les hôpitaux du département ; • L’absence d’électricité n’encourage pas les investissements notamment des étrangers ;

53. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• L’absence d’électricité est un frein au développement socioéconomique ; • L’absence d’électricité dans une localité est synonyme d’enclavement, de handicap ; • Aucun village de la Commune de Niani Toucouleur n’a accès à l’électricité ; • La faiblesse de la tension limite l’usage de matériels électroménagers ; • Les centres de santé des zones périphériques comme Niani Toucouleur fonctionnent avec des groupes électrogènes ; • L’offre énergétique est de plus en plus abondante au Sénégal notamment avec le mix.

54. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Raccorder les zones périphériques comme Niani Toucouleur en priorité ; • Améliorer la qualité du service dans la fourniture d’énergie ; • Renouveler les installations défectueuses pour éviter les délestages ; • Baisser le coût de l’électricité pour les ménages.

55. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• La prise en compte des avis des autorités administratives ; • L’électrification de la Commune de Niani Toucouleur.

Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : Le Conseil départemental de Tambacounda L’an deux mille vingt, le cinq (05) novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec le secrétaire général du conseil départemental de Tambacounda. La séance a commencé à 17H 05 mn et

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elle a pris fin à 17H 41 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

Photo de la rencontre

56. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• C’est un projet pertinent qui va permettre l’épanouissement des populations ; • Il peut favoriser la mise en valeur des potentialités économiques du monde rural.

57. Avantages et enjeux liés au projet

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• L’électricité est un levier de diversification de l’économie rurale ; • L’électrification des zones défavorisées est un moyen de lutte contre la pauvreté ; • Elle peut également être la source du bienêtre des populations et du développement socioéconomique.

58. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• L’absence d’équité dans la distribution de l’énergie révolte les populations ; • Le coût exorbitant de l’électricité n’est pas à la portée des ménages démunis.

59. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Respecter les recommandations du CGES ; • Elaborer un cadre de suivi strict à respecter par tous les acteurs impliqués ;

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• Tenir compte des recommandations du plan départemental de développement de Tambacounda dans la planification des interventions ; • Elaborer une stratégie globale de planification des interventions du projet en tenant compte des plans locaux de développement ; • Déterminer un cadre institutionnel d’harmonisation et de suivi des interventions du projet.

60. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• La promotion de l’équité territoriale dans la distribution de l’énergie ; • La réduction du coût de l’électricité.

Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : La Mairie de Koumpentoum L’an deux mille vingt, le six (06) novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec le premier adjoint au Maire de Koumpentoum. La séance a commencé à 12H 02 mn et elle a pris fin à 12H 47 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

Photo de la rencontre

61. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• C’est un projet salutaire notamment avec l’implication de la CEDEAO ; • L’électricité est devenue indispensable. Ce n’est plus un luxe.

62. Avantages et enjeux liés au projet

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

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• L’électricité va booster l’économie communale ; • Les jeunes et les femmes pourront développer des activités génératrices de revenus en cas de disponibilité de l’énergie ; • Ce projet peut enclencher le développement des TIC ; des Start-up et des PME ; • La diversification des activités économiques va accroitre les recettes municipales.

63. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• La faiblesse de la tension ; • Les perturbations de la fourniture de l’électricité ; • Les soucis d’extension de l’électricité dans les quartiers périphériques ; • Le non raccordement des écoles au réseau électrique ; • Les retards d’exécution du projet.

64. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Eviter les retards d’exécution ; • Etendre le réseau de distribution de l’énergie aux quartiers périphériques de la Commune ; • Raccorder les écoles et toutes les infrastructures au réseau électrique.

65. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• La diligence des activités du projet ; • L’implication de la mairie durant toutes les étapes du projet.

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REGION DE KEDOUGOU Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : Inspecteur régional du travail et de la sécurité sociale L’an deux mille vingt, le vingt-huit (28) octobre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec l’inspecteur régional du travail et de la sécurité sociale de Kédougou. La séance a commencé à 09H 05 mn et elle a pris fin à 90H 43 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

Photo de la rencontre

66. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• C’est un projet bénéfique pour les populations de la région de Kédougou ; • L’électricité est un facteur de production économique ; • L’électricité améliore le bien-être social des populations.

67. Avantages et enjeux liés au projet

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• L’électricité est un moyen de création d’emplois et de richesses ; • L’électrification de la région favorisera l’attractivité territoriale pour mieux capter des investissements privés; • Les populations de la région sont de nature hostile à la pression sur les ressources naturelles.

68. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Les abus sur les contrats des travailleurs intermédiaires ou temporaires ; • L'externalisation du recrutement et de la gestion des ressources humaines ; • La mise en demeure pour les fraudeurs ;

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• La violation de la législation du travail et de la sécurité sociale ; • Le convoyage de travailleurs depuis Dakar au détriment de la main d'œuvre locale ; • Le non-respect de la durée légale de travail (40 heures) par semaine ; • Le travail en intermittence est une astuce pour contourner la législation ; • Le recrutement de sous-traitants favorise la violation du code du travail ; • Le recrutement d’enfants pour des travaux de manutention ; • Les risques sanitaires et sécuritaires (inhalation de produits toxiques, chutes, gravas, débris, trébuchement…) ; • Les violences basées sur le genre (discrimination des femmes dans le recrutement, le paiement de salaires inéquitables, le harcèlement sexuel, le travail des femmes pendant la nuit).

69. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Impliquer l’inspection du travail et de la sécurité sociale dans tout le processus ; • Faire la déclaration d'établissement et la déclaration de fermeture de chantier ; • Déclarer tous les travailleurs et leur octroyer des contrats dûment visés par l’inspection du travail ; • Respecter les strictement exigences d'emploi de la main d'œuvre locale, des travailleurs temporaires et des mineurs ; • Respecter la durée légale du travail (40 heures) par semaine ; • Eviter d’élaborer des plans de travail en intermittence ; • Mettre à disposition des travailleurs des équipements de protection collective et collective (EPC, EPI) en favorisant la prévention collective plutôt que la prévention individuelle ; • Respecter la législation sociale ; • Favoriser l'ergonomie, la santé et la sécurité des travailleurs ; • Réduire au maximum les risques sanitaires et sécuritaires dans les chantiers ; • Eviter toutes formes de violences basées sur le genre dans le déroulement du projet ;

70. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• Qu’il accorde aux travailleurs une rémunération acceptable et de bonnes conditions de travail; • Le maintien d’un climat social apaisé dans la promotion du dialogue social.

Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : Conseil départemental de Kédougou L’an deux mille vingt, le vingt-huit (28) octobre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec le premier vice-président et le secrétaire général du Conseil départemental de Kédougou. La séance a commencé à 10H 15 mn et elle a pris fin à 10H 51 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

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Photo de la rencontre

71. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• Ce projet est une très bonne initiative de la CEDEAO qui peut régler définitivement le déficit d'énergie dans le département m ; • Les populations vont bien accueillir ce projet qui leur est avantageux.

72. Avantages et enjeux liés au projet

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• L’électrification va contribuer à la lutte contre l'insécurité aux frontières avec le volet éclairage public ; • L’électricité est un facteur d'amélioration des conditions d'étude ; • La fourniture permettra le développement d’activités économiques dans le département ; • La non électrification des localités riveraines des infrastructures peut susciter le soulèvement des populations riveraines ; • Les travaux sont susceptibles de dégrader des massifs forestiers notamment du parc national de Niokolo koba ; • Plusieurs cours d’eau dont le fleuve Gambie peuvent être impactés en cas de câblage fluvial.

73. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• La non implication du conseil départemental et des Communes les activités du projet ; • La non implication des populations notamment des chefs de villages ; • L'iniquité territoriale dans la distribution de l'énergie.

74. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Impliquer les Communes et le département dans toutes les phases du projet ; • Elaborer une étude d'impact environnemental et social de la ligne MT en provenance de Sambagalou pour une meilleure lisibilité des impacts environnementaux et sociaux ;

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• Éviter de générer des frustrations notamment lors de la mise en œuvre ; • Coordonner les activités du projet avec un plan d’exécution inclusif ; • Prévoir un PAR pour indemniser les pertes de biens causées par les impacts du projet.

75. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• Qu’il prenne en compte les avis et recommandations des élus ; • Qu’il soit réalisé le projet dans des délais raisonnables ; • Qu’il respecte les normes environnementales et sociales en vigueur.

Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : Division régionale du développement rural L’an deux mille vingt, le vingt-huit (28) octobre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec l’adjoint du chef de division régionale du développement rural. La séance a commencé à 16H 02 mn et elle a pris fin à 16H 40 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

Photo de la rencontre

76. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• Il s’agit d’un projet de développement offrant plusieurs opportunités économiques ; • Ce projet est socialement acceptable notamment auprès des producteurs agricoles.

77. Avantages et enjeux liés au projet

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

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• La région de Kédougou est essentiellement rurale avec des zones de cultures et de pâturages aux alentours des agglomérations ; • L’électricité favorise la mise en place d’infrastructures agricoles et l’aménagement de grands périmètres ; • L’électrification facilitera la mise en valeur du potentiel agricole de la vallée du fleuve Gambie ; • La disponibilité de l’énergie facilite le développement d’activités génératrices de revenus et la création d’emplois ; • L'électricité garantit la conservation et la transformation des produits agricoles ; • L'électrification peut susciter l’éclosion de chaines de valeur agricoles dans la région.

78. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• La dégradation des périmètres agricoles lors des travaux ; • La non prise en comptes des producteurs agricoles dans la fourniture d’énergie ; • La perturbation des activités agricoles notamment en période hivernale.

79. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Cartographier toutes les zones d'intervention du projet ; • Éloigner les installations électriques des périmètres agricole et des concessions ; • Impliquer la DRDR dans la planification et l'exécution du projet ; • Eviter le manque de coordination des activités du projet.

80. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• Qu’il permette aux agriculteurs de bénéficier de l'électricité pour mieux développer leurs activités ; • Que les études et l'exécution du projet soient diligentées.

Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : Agence régionale de développement L’an deux mille vingt, le vingt-huit (28) octobre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec le directeur de l’Agence régionale de développement. La séance a commencé à 17H 15 mn et elle a pris fin à 18H 03 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

Photo de la rencontre

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81. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• Cette volonté politique de la CEDEAO d'accompagner le développement de ses pays est salutaire ; • La synergie d'actions suscitée par ce projet entre la CEDEAO et l’Etat du Sénégal est à l’avantage des territoires.

82. Avantages et enjeux liés au projet

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• La CEDEAO a compris que l’énergie est un facteur de sécurité pour les populations ; • La demande d’électrification est très forte dans la région de Kédougou notamment dans les zones minières où la croissance démographique s’accentue ; • La ruée vers les ressources naturelles accentue les occupations anarchiques dans la région ; • L’irrégularité dans la distribution de l’énergie est source de conflits sociaux ; • Les installations électriques seront implantées dans une région où la pluviométrie est forte ; les vents sont violents, la forêt est touffue avec de grands arbres et une fréquence des tonnerres et de la foudre durant l’hivernage ; • L’autre caractéristique de la région c’est son relief accidenté et ses grands cours d’eau ; • L’électrification est incontournable pour le développement des services notamment des TIC et des PME. Ces activités sont des secteurs pourvoyeurs d’emplois et de richesses ; • Les infrastructures en cours de réalisation comme le centre universitaire et l'hôpital régional accentuent la forte demande d'énergie.

83. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• La politisation du projet ; • Le non-respect des normes techniques et des réalités du milieu dans la realisation des ouvrages ; • L’arrêt temporaire d'activités comme l'agriculture et l’orpaillage durant les travaux ;

84. Suggestions et recommandations

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Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Mettre en place des ouvrages durables ; • Tenir compte du plan national d'aménagement du territoire ; des plans locaux de développement ; du schéma départemental d'aménagement du territoire et du code général des collectivités territoriales dans le déroulement du projet ; • Harmoniser les projets d'extension du réseau électrique national en cours pour éviter les doublons ; • Démarrer le projet dans les zones périphériques pour éviter de les marginaliser ; • Eviter de générer des frustrations dans l'exécution du projet ; • Impliquer pleinement l’ARD et les communes dans l'exécution du projet.

85. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• Une collaboration avec les collectivités territoriales lors de la mise en œuvre ; • La promotion de l’équité territoriale dans la distribution de l'énergie • L’évitement des retards d’exécution du projet.

Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : Division régionale de l’Environnement et des établissements classés L’an deux mille vingt, le vingt-huit (28) octobre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec le chef de la division régionale de l’Environnement et des établissements classés. La séance a commencé à 18H 11 mn et elle a pris fin à 180H 45 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

Photo de la rencontre

86. Avis et perception du projet

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Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• C’est un projet de développement important pour les populations ; • Il va susciter l’adhésion des élus et des populations mais aussi l’accompagnement des autorités administratives.

87. Avantages et enjeux liés au projet

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• La demande d’électrification est très forte a cause du développement des infrastructures a l’échelle régionale ; • L’électricité permettra l’éclosion de start-up locales et la croissance des PME ; • La région de Kédougou est une zone forestière dense avec de grands arbres où le relief, la pluviométrie ; les vents, la foudre, les feux de brousse doivent être pris en compte pour la réussite du projet ; • L'électricité peut contribuer à faire de Kédougou une métropole sous-régionale ; • L’électricité renforce la sécurité notamment dans les localités frontalières et participe à la lutte contre la pauvreté dans les zones défavorisées.

88. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• La perturbation des activités agricoles, des pâturages et les risques d’électrocution des animaux et en rase campagne ; • Les coupures intempestives d’électricité dans la région ; • Le coût exorbitant de l'électricité ; • L'iniquité dans la distribution de l'énergie ; • Les agressions de l'Environnement durant la phase des travaux avec la perte de valeurs ecosystémiques ; • Le non-respect des normes environnementales et sociales ; • La sous-traitance favorise le non-respect des normes environnementales et sociales y compris les conditions de travail ; • L'absence de suivi régulier notamment sur l'agression de la faune et de la flore.

89. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Sensibiliser les travailleurs sur des comportements éco-responsables ; • Diminuer le prix de l'électricité pour les ménages les entreprises ; • Tenir compte des codes minier, de l'environnement, forestier et la nouvelle législation foncière et leurs décrets d'application dans le déroulement du projet ; • Respecter la réglementation à tous les niveaux pour une bonne conduite des études ; • Respecter les engagements pris envers les collectivités ; • Prendre en compte des préoccupations des localités d'impacts ; • Aménager des emprises pour sécuriser les installations électriques ; • Recruter des entreprises responsable afin d’éviter la sous-traitance et les retards du projet ; • Eviter l'exploitation de la main d'œuvre non qualifiée ;

291

• Utiliser la technologie pour perforer le substrat afin d’atteindre les profondeurs réglementaires ; • Proposer des mesures d'accompagnement des populations tenant compte du genre.

90. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• L'appui institutionnel du comité régional de suivi environnemental dans le cadre de sa mission régalienne de suivi.

Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : Division régionale de l’Urbanisme et de l’habitat L’an deux mille vingt, le vingt-neuf (29) octobre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec le chef de la division régionale de l’Urbanisme et de l’habitat. La séance a commencé à 09H 25 mn et elle a pris fin à 09H 48 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

Photo de la rencontre

91. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• Ce projet suscite beaucoup d'espoir tant et si bien que même la ville de Kédougou ne disposer pas assez d'énergie ; • Il peut améliorer l'offre énergétique du Sénégal notamment pour les locataires riveraines des lignes électriques.

92. Avantages et enjeux liés au projet

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La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• Ce projet est un avantage pour la zone touristique de Dindefelo ; • Les projets d’urbanisation en cours comme la zone d’aménagement concertée de Ngari et les lotissements des Communes de Bandafassi et Tomboronkoto accentuent la demande d’énergie ; • Les industries minières ont besoin d’une fourniture stable en énergie pour bien fonctionner.

93. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Le département de Kédougou est alimenté par une centrale à fuel avec des perturbations récurrentes dans la fourniture de l’électricité ; • Les baisses de tensions en période de forte consommation ; • Les risques d’électrocution en période hivernale ; • La non électrification des zones périurbaines.

94. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Prévoir un système d’enfouissement des lignes dans les grandes agglomérations ; • Aménager et baliser les emprises des installations électriques ; • Sécuriser les lignes électriques et les postes.

95. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• L’électrification de toutes les localités traversées par les installations électriques ; • La baisse du coût de l’électricité.

Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : Inspection régionale des Eaux et Forêts L’an deux mille vingt, le vingt-neuf (29) octobre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec l’adjoint de l’Inspecteur régional des Eaux et Forêts. La séance a commencé à 10H 05 mn et elle a pris fin à 10H 37 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

Photo de la rencontre

96. Avis et perception du projet

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Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• Il s’agit d’un projet important pour l’Etat et les populations ; • L’implication de la CEDEAO dans les politiques de développement est salutaire.

97. Avantages et enjeux liés au projet

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• L'électrification peut réduire la pression sur les sources d’énergie forestière comme le charbon ; le foin ou encore la paille ; • Le courant est susceptible d’atténuer l’usage du feu ; • Il n’y a pas de forêts classées dans la région de Kédougou mais il y a des réserves naturelles communautaires ; • Kédougou est une région touristique et de chasse avec une zone d’intérêt cinétique ; • La préservation de l'environnement et une priorité dans cette région.

98. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• La dégradation des forêts et des sols en phase de travaux ; • Les risques de feux de brousses et de braconnage ; • L’enfouissement de lignes électrique dégrade l’Environnent ; • Les nuisances sonores dérangent la quiétude des animaux et entrainent leur déplacement forcé ; • Les rejets de déchets dans la forêt notamment de produits non biodégradables.

99. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Signer un protocole d’accord avec les Eaux et Forêts pour la gestion des impacts ; • Préserver l’Environnement en faisant un inventaire des ressources impactées ; • Impliquer les Communes et les populations dans toutes les phases du projet ; • Remettre en état les lieux dégradés ; • Aménager des bois villageois pour atténuer les impacts des coupes de bois ; • Aménager des pare-feu pour prévenir les feux de brousse, protéger la forêt, les installations électriques et les champs ; • S’acquitter préalablement de tous les droits conformément au code forestier.

100. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• L’appropriation du projet par les services techniques et les populations ; • L’implication du service des Eaux et Forêts dans tout le processus ; • L’accompagnement de l’IREF dans la lutte contre le braconnage.

Objet : Consultation des parties prenantes

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PROCES VERBAL

Acteur rencontré : Gouverneur L’an deux mille vingt, le vingt-neuf (29) octobre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec le Gouverneur de la région de Kédougou. La séance a commencé 11H 30 mn et elle a pris fin à 12H 05 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

Photo de la rencontre

101. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• C’est un projet qui peut résoudre le déficit d’énergie dans la région ; • La gouvernance accompagnera le projet pour faciliter l’accès des populations à l’énergie.

102. Avantages et enjeux liés au projet

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• L’électrification peut attirer les investisseurs et booster l’économie locale ; • La disponibilité de l’énergie rend plus accessible l’exploitation des ressources naturelles ; • Le projet est implanté dans une zone frontalière présentant des risques de sabotage avec le banditisme frontalier et le terrorisme.

103. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Le manque d’électricité dans la région de Kédougou ; • La non prise de dispositions pour l’indemnisation des pertes éventuelles et la libération des emprises pouvant entrainer des conflits fonciers ; • Les risques sécuritaires pour les populations rurales et le bétail.

104. Suggestions et recommandations

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Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Prévoir un PAR et indemniser les pertes de biens de façon juste et équitable ; • Mettre en place un système de prévention des accidents ; • Définir un cadre d’accompagnement social pour les communautés impactées.

105. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• L’incitation des autorités nationales à diligenter la réalisation de ce projet ; • L’éloignement du poste de branchement de la ligne MT de Sambagalou de la frontière guinéenne pour mieux le contrôler ; • La desserte des localités riveraines des installations électriques dans la fourniture d’électricité pour tenir compte du principe d’équité territoriale ; • L’implication des autorités administratives et territoriales dans toutes les activités du projet ; • L’emploi de la main d’œuvre locale dans le projet

Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : Division régionale de l’Hydraulique L’an deux mille vingt, le vingt-neuf (29) octobre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec le chef de la division régionale de l’Hydraulique. La séance a commencé 16H 02 mn et elle a pris fin à 16H 36 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

Photo de la rencontre

106. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

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• C’est un projet important qui permettra aux populations d’avoir accès à l’électricité ; • L’électricité est un facteur d’amélioration du niveau de vie des ménages.

107. Avantages et enjeux liés au projet

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• L’éclairage public est un facteur de sécurité notamment dans les périphéries ; • L’électrification va faciliter le développement socioéconomique en créant des opportunités d’emplois, de création de richesses et d’entreprises ; • L’électricité peut aider à faire fonctionner convenablement les forages ruraux ; • L’implantation du barrage peut entrainer des inondations des localités et des champs riverains du fleuve Gambie à long terme.

108. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Les risques sécuritaires et d’accidents ; • La non sensibilisation des populations sur les dangers liés au courant ; • L’abatage des grands arbres pendant les travaux.

109. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Aménager une emprise de sécurité pour prévenir les accidents ; • Prendre toutes les dispositions afin d’éviter de dégrader les réseaux divers ; les périmètres agricoles et les forages durant les travaux ; • Prévoir un PAR pour indemniser les pertes de biens ; • Satisfaire au maximum les doléances des populations en matière d’électrification ; • Sécuriser les lignes et les postes ; • Sensibiliser les populations sur les risques et dangers liés à l’électricité ; • Prévoir un volet accompagnement social pour les communautés locales.

110. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• L’implication de tous les services techniques concernés par le projet ; • La mobilisation suffisante de moyens financiers pour bien conduire le projet notamment le volet suivi ; • Le partage de tous les documents disponibles pour la bonne compréhension du projet.

Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

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Acteur rencontré : Préfet du département de Kédougou L’an deux mille vingt, le vingt-neuf (29) octobre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec le Préfet du département de Kédougou. La séance a commencé 17H 10 mn et elle a pris fin à 17H 35 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

Photo de la rencontre

111. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• C’est un projet salutaire car il appui l’Etat dans sa politique énergétique ; • L’électricité sortie de la centrale de Sambagalou sera reversée dans le réseau de la SENELEC ; • Aujourd’hui, l’électricité est devenue une nécessité.

112. Avantages et enjeux liés au projet

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• Plus d’électricité égale plus d’indépendance économique ; • L’électricité peut favoriser l’attractivité territoriale du département de Kédougou pour éventuellement attirer des investisseurs privés ; • L’électrification est un facteur de développement d’activités génératrices de revenus ; • La SENELEC a lancé la construction d’une centrale électrique dans la ville de Kédougou.

113. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• La négligence du principe d’utilité publique dans le cadre du projet ; • La perturbation d’activités économiques ; • L’élagage, l’abatage d’arbres et de broussailles durant les travaux ; • Les risques et dangers liés à l’électricité ; • L’enfouissement non sécurisé de câbles électriques en milieu urbain ; • L’inéquité territoriale dans la distribution de l’énergie ;

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• La non implication des autorités administratives et territoriales.

114. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Prévoir un PAR pour gérer les pertes de biens ; • Prévoir un volet accompagnement social avec des microprojets pour les communautés locales ; • Diligenter la mise en œuvre du projet et veiller à son bon déroulement ; • Tenir compte des avis, préoccupations et recommandations des acteurs régionaux.

115. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• L’électrification du maximum de localités dans le département de Kédougou ; • La création d’emplois au niveau local ; • Le respect des engagements du projet.

Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : Service régional de la Planification L’an deux mille vingt, le vingt-neuf (29) octobre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec le chef du service régional de la planification. La séance a commencé 17H 45 mn et elle a pris fin à 18H 16 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

Photo de la rencontre

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116. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• C’est un bon projet qui traverse des zones économiques ; • Il peut déclencher le développement territorial de la région.

117. Avantages et enjeux liés au projet

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• Le lit du fleuve Gambie sera dévié à long terme à cause de l’implantation du barrage de Sambagalou ; • Ce projet est pourvoyeur d’emplois et favorise le développement d’activités économiques.

118. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• La perturbation des activités économiques ; • Le manque d’électricité freine le développement économique ; • Les risques sécuritaires et les dangers liés à l’électricité.

119. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Impliquer les élus locaux dans le déroulement du projet ; • Tenir compte des documents de planification locaux dont les PDC et les PDD ; • Mettre en cohérence les objectifs du projet avec les projections des Communes en matière de branchements sociaux ; • Impliquer le service de la planification durant toutes les phases du projet ; • Impliquer les communautés riveraines dans tout le processus.

120. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• La réussite et l’aboutissement du projet ; • L’électrification effective des localités de la région de Kédougou en tenant compte de l’équité territoriale.

Région : Kédougou Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : Président de l’Association des Electriciens de Kédougou L’an deux mille vingt et un le 23 février s’est tenue une consultation avec Mr Lansana Ba, Président de l’association des électriciens de Kédougou. La séance s’est déroulée en ligne. Elle a commencé 14 h 57

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mn et elle a pris fin à 15 h 11 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

1. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• Les projets énergétiques sont la bienvenue car il y a une demande cruciale en électricité au niveau de la région • On ne peut pas aspirer au développement sans électricité. C’est un préalable de base. • L’électricité est une nécessité car c’est le manque d’éclairage qui est à l’origine de la recrudescence du banditisme et des accidents nocturnes sur les routes

2. Avantages et enjeux majeurs La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• Le développement de la zone • La création d’emplois • La baisse des accidents causés par le manque d’éclairage • La réduction de la pauvreté

3. Craintes et Préoccupations Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• L’hostilité du milieu physique (Zone de pierres)

4. Suggestions et recommandations Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Utiliser un matériel de qualité pour les travaux car un mauvais matériel ne résistera pas aux conditions physiques et climatiques de la zone • Retenir des cabinets locaux dont l’expertise est avérée • Employer la main d’œuvre locale car les compétences sont disponibles

5. Attentes vis-à-vis du projet La partie prenante attend du projet :

• Sa réalisation par les ressources humaines de la localité • Une sélection neutre et objective des bénéficiaires.

Région : Kédougou

Objet : Consultation des parties prenantes

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PROCES VERBAL

Acteur rencontré : Mr Cheikh Sidaty Keita, Membre de la Société Civile à Kédougou L’an deux mille vingt et un le 21 février s’est tenue une consultation avec Mr Cheikh Sidaty Keita, Membre de la société civile à Kédougou. La séance s’est déroulée en ligne. Elle a commencé 11 h 00 mn et elle a pris fin à 11 h 16 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante. 1. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• Ce projet vient à son heure car nous sommes nés en trouvant nos parents dans ce besoin et avons grandi aujourd’hui et portons le même combat qui tarde à porter ses fruits

2. Avantages et enjeux majeurs La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• Le soulagement des populations sur tous les plans • Le développement économique de Kédougou • Le développement d’AGR pour les femmes et les jeunes • Le recul de l’exode rural et de l’émigration clandestine avec son lot de drames

3. Craintes et Préoccupations Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Les promesses non tenues • La politisation du projet • Les impacts négatifs sur les périmètres agricoles • Le risque d’accidents pendant les travaux

4. Suggestions et recommandations Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Faire les travaux en dehors de la période hivernale • Eviter de politiser le projet • Restaurer les sols impactés après les travaux • Sensibiliser les populations pour une bonne appropriation du projet • Prioriser la main d’œuvre locale dans la réalisation des travaux • Utiliser un matériel de qualité pour une bonne durabilité des ouvrages

5. Attentes vis-à-vis du projet La partie prenante attend du projet :

• L’accompagnement des populations dans les autres domaines tels que : - l’accès à l’eau - l’emploi des jeunes

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- la création d’AGR pour les femmes

Objet : Consultation en ligne des parties prenantes

Région : Kédougou

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : Lead Afrique Francophone / Kédougou L’an deux mille-vingt-un le vingt Février s’est tenue une consultation en ligne avec Diogal Mbaye chargé de projet à Lead Afrique. La séance a commencé 10H 39min et elle a pris fin à 11H 25min. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien à savoir :

• Les avis et perception sur le projet ; • Les avantages et enjeux majeurs du projet ; • Les craintes et préoccupations ; • Les suggestions et recommandations ; • Les attentes vis-à-vis du projet ; • L’appui et les renforcements de capacités 1. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet de l’ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• Un projet pertinent dans la mesure où il vise à renforcer l’accès à l’électricité des populations rurales dans la région de Kédougou avec un faible taux d’accès constaté au niveau des différentes communes concernées.

2. Avantages et enjeux majeurs La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• La facilitation de l’accès à l’électricité des ménages ruraux • L’amélioration du bien-être des ménages ruraux avec l’accès aux services sociaux de base (surtout en matière d’éducation et de santé) • La création d’Activités Génératrices de Revenus 3. Craintes et Préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• La perturbation des activités des populations lors des travaux • La perte de biodiversité avec la fragmentation des écosystèmes notamment dans le PNNK • Les émissions de poussières lors des travaux • Les impacts sur les activités agricoles • Les risques sanitaires auxquels les ouvriers sont exposés telle que le VIH/SIDA

4. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci-dessous :

• Respecter les droits des travailleurs • Respecter les normes QHSE relative aux chantiers électriques • Informer et consulter toutes les parties prenantes

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• Se conformer aux normes environnementales lors de la mise en œuvre du projet • Consulter les plans de développement des communes concernées dans la région de Kédougou • Prendre en compte les sites d’orpaillages clandestins existant dans la région • Consulter le plan d’aménagement forestier du PNNK • Impliquer et informer la population sur la nature des travaux • Indemniser pour les pertes de parcelles agricoles

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REGION DE KOLDA Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : L’Inspecteur régional des Eaux et Forêts L’an deux mille vingt, le dix-sept (17) novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec l’inspecteur régional des Eaux et Forêts. La séance a commencé à 10H 10 mn et elle a pris fin à 10H 47 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

Photo de la rencontre

1. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• ECOWAS est un très bon projet pour sortir les populations du cloisonnement ; • Avec cette implication de la CEDEAO dans le développement socioéconomique, l’intégration des peuples va mieux se matérialiser.

2. Avantages et enjeux liés au projet

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• Le développement des PME et des start-ups ; • La sédentarisation des populations grâce à la disponibilité de l’énergie ; • Les perturbations possibles de la biodiversité ;

3. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Le manque d’équité dans la distribution de l’électricité ; • La non implication des communautés est source de conflits et de sabotages ; • La construction de lignes MT dégrade les forêts en phase de travaux ; • La récurrence des feux de brousse ;

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• La dégradation des sols en phase travaux ; • La sous-traitance qui favorise la violation du code forestier.

4. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Signer un protocole d’accord avec la direction des Eaux et Forêts pour la minimisation des impacts du projet dans les forêts ; • Enfouir les lignes MT 30 kV pour éviter la coupe d’arbres ; • Baliser les emprises pour mieux sécuriser les installations ; • Elaborer un programme de compensation ; • Allier projets et programmes de développement et protection de la biodiversité ; • Impliquer pleinement les Eaux et Forêts et la DREEC dans la mise en œuvre du projet ; • Evaluer les activités du projet ; • Eviter les retards d’exécution du projet ; • Payer les taxes et droits avant le lancement des travaux ; • Recruter de entreprises responsables pour éviter la dégradation des forêts ; • Aménager des pares-feux pour protéger la forêt et les installations électriques.

5. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• La diligence de la signature du protocole d’accord entre le projet et la direction des Eaux et Forêts.

Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : Le Conseil départemental de Kolda L’an deux mille vingt, le dix-sept (17) novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec le secrétaire général du conseil départemental de Kolda. La séance a commencé à 11H 15 mn et elle a pris fin à 11H 49 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

Photo de la rencontre

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6. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• C’est un projet qui incarne l’intégration africaine ; • L’énergie est une exigence de développement socioéconomique.

7. Avantages et enjeux liés au projet

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• L’hydroélectricité est une énergie renouvelable de qualité qui inscrit le projet dans la durabilité ; • L’électricité est une ressource stratégique pour le développement de la sous-région ; • Le déplacement forcé d’animaux de leurs milieux naturels durant les travaux ; • L’électrification est un facteur d’émergence des territoires ; • L’électrification des zones défavorisées est un moyen de lutte contre les migrations irrégulières ; • L’électrification va susciter le développement de chaînes de valeur agricoles dans le département de Kolda ; • L’énergie est à la base de toute industrialisation (le taux d’industrialisation est à 0,08% dans la région de Kolda) ; • L’électricité favorisera la connectivité des territoires enclavés et le développement du e- learning dans les écoles ; • L’éclairage va juguler la délinquance notamment dans les zones frontalières.

8. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• La non implication des populations et des collectivités territoriales ; • La dégradation des forêts durant les travaux ; • Les dangers et risques liés à l’électricité en rase campagne (zones de pâturages et d’élevage extensif) ; • L’absence d’équité dans la distribution de l’énergie révolte les populations ; • Le coût exorbitant de l’électricité n’est pas à la portée des ménages démunis.

9. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

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• Tenir compte du code général des collectivités territoriales dans la planification ; • Impliquer les collectivités territoriales dans toutes les phases du projet ; • Respecter strictement les normes environnementales et sociales ; • Faire en sorte que les collectivités territoriales soient des actionnaires du projet sous la forme d’un partenariat public privé à l’image de la centrale solaire de Malicounda ; • Tenir compte des aspects connexes entre le projet et le plan départemental de développement ; • Impliquer l’entente des neufs départements de la Casamance dans la prise de décisions ; • Impliquer les collectivités territoriales dans les programmes de restauration notamment le reboisement.

10. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• La diligence des activités du projet ; • Le recrutement de la main d’œuvre locale ; • L’accompagnement social des communautés impactées ; • La mise en place d’ouvrages durable et d’un service de qualité ; • La réduction des coûts de l’électricité.

Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : L’Inspecteur régional du travail et de la sécurité sociale L’an deux mille vingt, le dix-sept (17) novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec l’inspecteur régional du travail et de la sécurité sociale. La séance a commencé à 16H 05 mn et elle a pris fin à 16H 40 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

Photo de la rencontre

11. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

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• ECOWAS est un projet intéressant car l’énergie est le moteur du développement.

12. Avantages et enjeux liés au projet

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• L’industrialisation et le développement de l’agriculture dépendent de la disponibilité de l’énergie ; • L’électricité est un facteur de création d’emplois et de richesses ; • L’électricité est une source de bienêtre et de développement socioéconomique pour les populations.

13. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Le projet présente des risques et dangers pour la santé et la sécurité des travailleurs ; • La non implication des communautés ; • L’expropriation pour cause d’utilité publique ; • La non indemnisation des PAP en cas d’expropriation ; • La perturbation de l’agriculture et de l’élevage durant les travaux ; • La non mise à disposition régulière d’EPI pour les travailleurs ; • La non sensibilisation des travailleurs sur l’importance des EPI et les risques et dangers liés aux installations électriques ; • Le non recrutement de la main d’œuvre locale ; • La non déclaration d’établissement, d’ouverture de chantiers et de fermeture ; • La violation de la législation du travail et de la sécurité sociale ; • Le non-respect de la durée légale de travail (40 heures) par semaine ; • Le recrutement de sous-traitants favorise la violation du code du travail ; • Le recrutement d’enfants travailleurs est à priori interdit ; • La non connaissance des normes régissant le travail des enfants ; • Les risques d’accidents en chantiers ; • La survivance de maladies professionnelles en phase travaux.

14. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Impliquer pleinement l’IRTSS dans toutes les phases ; • Déclarer les travailleurs et leur assurer une couverture sociale ; • Favoriser le recrutement de la main d’œuvre locale ; • Respecter les horaires de travail et le régime des heures supplémentaires ; • Installer des délégués du personnel pour veiller au respect des droits des travailleurs ; • Sensibiliser les travailleurs sur la prévalence du VIH/SIDA ; • Organiser des séances de dépistages du VIH/SIDA dans les chantiers ; • Recruter des médecins et des infirmiers conformément au code du travail ; • Cotiser pour les travailleurs conformément à la législation sociale ; • Mettre les travailleurs dans de bonnes conditions d’hygiène et de travail en leur octroyant des airs de repos, de l’eau potable et des collations ; • Créer un comité d’hygiène-santé-sécurité au travail ;

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• Elaborer un programme de sécurité prenant en compte les équipements de protection collective et collective (EPC, EPI) ; • Faire la déclaration d'établissement et la déclaration de fermeture de chantiers ; • Respecter la durée légale du travail (40 heures) par semaine ; • Favoriser l'ergonomie, la santé et la sécurité des travailleurs ; • Baliser les chantiers ; • Eviter toutes formes de violences basées sur le genre et de travail forcé dans le déroulement du projet.

15. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• L’aboutissement du projet ; • Le recrutement de la main d’œuvre locale ; • Le respect de la législation du travail.

Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : La Division régionale de l’Environnement et des Etablissements Classés L’an deux mille vingt, le dix-huit (18) novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec le chef de la division régionale de l’Environnement et des établissements classés. La séance a commencé à 10H 13 mn et elle a pris fin à 10H 50 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

Photo de la rencontre

16. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• C’est un bon projet qui va accroître les facteurs de production ; • L’électricité est devenue une demande sociale. Voilà pourquoi ce projet est socialement acceptable.

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17. Avantages et enjeux liés au projet

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• L’électricité est un facteur de création d’emplois et de richesses notamment dans l’agriculture et les services ; • Plusieurs projets et programmes d’électrification sont en cours dans la région de Kolda avec la SENELEC et l’ASER ; • Les localités de la route nationale numéro 06 n’ont pas accès à l’électricité ; • La région de Kolda est une zone forestière très pluvieuse avec des vents très forts, des foudres et des tonnerres ; • Pendant l’hivernage, la fourniture d’électricité est interrompue à cause de la foudre.

18. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Les impacts potentiels sur l’Environnement notamment les zones classées ; • La perturbation de la biodiversité notamment les nuisances pour la faune ; • Les risques de chute d’arbres sur les lignes électriques ; • La foudre peut dégrader les lignes électriques ; • L’empiétement des champs et la perturbation des activités agricoles ; • La récurrence des feux de brousse.

19. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Faire le point sur les interventions en matière d’électrification dans la région pour éviter les doublons ; • Faire une description spécifique de la zone d’intervention ; • Contextualiser les données dans chaque département ; • Installer des paratonnerres et parafoudres pour sécuriser les installations ; • S’informer sur les ciblages et les autres acteurs engagés dans des projets d’électrification dans la région ; • Eviter d’installer des poteaux en bois à cause des feux de brousse ; • Impliquer les services techniques notamment pour veiller au respect des normes de la part des entreprises chargées des travaux ; • Elaborer un bon plan de communication pour l’appropriation du projet en collaboration avec les collectivités territoriales ; • Eviter la rétention d’informations sur le projet.

20. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• L’élaboration d’un programme de suivi des installations budgétisé avec un cadre institutionnel de mise en œuvre ; • La mobilisation des moyens de suivi au profit du comité régional de suivi environnemental ; • L’implication de la DREEC dans toutes les phases pour éviter la violation des règles en vigueur.

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Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : L’Agence régionale de développement L’an deux mille vingt, le dix-huit (18) novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec l’Agence régionale de développement. La séance a commencé à 11H 10 mn et elle a pris fin à 11H 42 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

Photo de la rencontre

21. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• C’est un projet pertinent au regard du déficit d’énergie dans la région de Kolda ; • L’implication de la CEDEAO est salutaire car l’électricité est le fondement du développement.

22. Avantages et enjeux liés au projet

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• L’électrification permettra aux ménages et aux acteurs économiques d’accroître leurs activités (AGR, PME, TIC) ; • L’électrification est un facteur de désenclavement numérique des territoires ; • L’électrification des zones frontalières est stratégique. Elle facilite l’intégration des populations de ces zones et consolide la souveraineté de l’Etat ; • L’absence d’électricité freine le développement des secteurs de l’éducation et de la santé (conservation des vaccins et des médicaments).

23. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• L’inéquité dans la distribution de l’énergie sont source de conflits ;

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• La récurrence des feux de brousse dans la région menace les installations notamment les poteaux en bois ; • Les risques et dangers liés à l’électricité ; • Le déficit d’énergie dans les Communes rurales ; • La non implication des collectivités territoriales.

24. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Electrifier les territoires frontaliers au nom de l’équité territoriale ; • Elaborer un PAR pour éviter de générer des conflits liés à l’expropriation ; • Minimiser les impacts en contournant les grandes agglomérations ; • Raccorder tous les villages riverains des lignes MT 30 kV ; • Impliquer pleinement les collectivités territoriales et le comité régional de suivi environnemental dans toutes les phases du projet ; • Installer des extincteurs le long des tracés ; • Mettre en place des comités locaux de gestion et d’entretien des installations ; • Elaborer un programme d’accompagnement social. • Sécuriser les installations électriques ; • Recruter la main d’œuvre locale ; • Tenir compte des recommandations contenues dans les documents de planification des Communes et Départements dans le déroulement des activités du projet ; • Baisser le coût de l’électricité.

25. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• L’accompagnement des Communes dans l’extension du réseau électrique dans les quartiers ; • La fourniture durable d’une énergie suffisante aux populations rurales.

Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : Le Gouverneur L’an deux mille vingt, le dix-neuf (19) novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec l’adjoint du Gouverneur chargé du développement. La séance a commencé à 11H 06 mn et elle a pris fin à 11H 32 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

26. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

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• C’est un projet très important. Il va soulager les doléances des maires et des sous-préfets d’arrondissements ; • Il s’agit là d’un projet d’utilité publique.

27. Avantages et enjeux liés au projet

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• Les grands projets de l’Etat sont des niches d’emplois dans la région à cause du déficit d’industrialisation ; • L’éclairage public facilitera les patrouilles des forces de défense et de sécurité ; • L’éclairage public peut limiter les accidents de la circulation pendant la nuit ; • La route nationale 06 est fermée la nuit faute d’éclairage et d’insécurité.

28. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Le déficit d’énergie est telle que plusieurs chefs lieux d’arrondissements n’ont pas accès au réseau électrique ; • La SENELEC et l’ASER démarrent des projets sans les finir ; • Le manque d’entretien et de maintenance des installations ; • Le démarrage du projet sans la mobilisation des moyens financiers.

29. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Recruter la main d’œuvre locale pour lutter contre le chômage ; • Sécuriser les emprises en collaboration avec les préfets ; • Impliquer le comité régional de suivi environnemental et tenir compte de ses recommandations ; • Elaborer un cadre de suivi et de maintenance des installations.

30. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• L’implication effective des autorités administratives dans toutes les activités du projet ; • La diligence et l’aboutissement du projet.

Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : La Mairie de Kolda L’an deux mille vingt, le dix-neuf (19) novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec le secrétaire municipal de la Commune de Kolda. La séance a commencé à 12H 12 mn et elle a pris fin à 12H 43 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ;

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• Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

Photo de la rencontre

31. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• C’est un projet très pertinent pouvant soulager la ville de Kolda qui fait face à un déficit de production d’électricité.

32. Avantages et enjeux liés au projet

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• C’est un projet qui est socialement acceptable ; • L’électrification contribue à la lutte contre la pauvreté ; • Le mix énergétique garantit la fourniture durable d’électricité ; • Le changement des poteaux en bois et en fer contribue à la sécurisation des installations, des populations et du bétail ; • La ville de Kolda fait face à deux enjeux majeurs à savoir la très forte croissance démographique et l’extension fulgurante du tissu urbain vers les Communes rurales.

33. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Le déficit de production d’électricité dans la ville de Kolda ; • La vétusté des installations électriques ; • L’énergie fossile est polluante et chère ; • La non sécurisation des installations ; • Les risques et dangers liés à l’électricité ; • La non sensibilisation des populations sur les avantages du projet et les risques liés à l’électricité ; • Les poteaux en bois et en fer ne garantissent pas la sécurité ; • Le non paiement d’impenses est source de conflits.

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34. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Accentuer le mix énergétique en mettant en valeur les potentialités du solaire et de l’hydroélectricité ; • Construire des centrales solaires dans les régions de la Casamance pour renforcer leurs capacités électriques ; • Sécuriser les installations ; • Sensibiliser les populations sur les avantages du projet et les risques liés aux installations ; • Elaborer un PAR et libérer les emprises ; • Baliser les emprises des installations ; • Tenir compte du plan de développement communal dans la planification.

35. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• L’augmentation de la capacité de production dans la ville de Kolda ; • Le renouvellement des installations vétustes ; • La fourniture correcte et régulièrement des populations en électricité.

Objet : Consultation des parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : Le Préfet du département de Kolda L’an deux mille vingt, le dix-neuf (19) novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec l’adjoint du Préfet du département de Kolda. La séance a commencé à 16H 43 mn et elle a pris fin à 17H 20 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet ; • Les enjeux et avantages du projet ; • Les préoccupations et craintes liées au projet ; • Les recommandations et attentes de la partie prenante.

Photo de la rencontre

36. Avis et perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

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• Ce projet est très pertinent et soulagera les populations ; • L’électricité est incontournable pour le développement socioéconomique.

37. Avantages et enjeux liés au projet

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• L’électricité est indispensable pour le développement de l’industrie ; • La disponibilité de l’énergie impulse l’éclosion des PME et des services ; • L’électricité est facteur de sécurité publique notamment dans les zones frontalières.

38. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• La récurrence des coupures d’électricité dans la ville de Kolda ; • L’inéquité territoriale dans le ciblage ; • La discrimination du monde rural dans la distribution de l’énergie ; • L’absence d’électricité est un frein au développement socioéconomique ; • La cherté de l’électricité dans les villages ; • Les risques sécuritaires et les dangers liés aux installations électriques.

39. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Reverser l’électricité produite par le barrage de Sambagalou dans le réseau de la SENELEC ; • Eviter la privatisation de la gestion de l’électricité produite par le barrage de Sambagalou ; • Sécuriser les installations électriques en balisant les tracés.

40. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• L’indemnisation des PAP et la libération des emprises ; • La sensibilisation des populations pour l’appropriation du projet.

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REGION DE THIES Objet : Rencontre institutionnelle avec les parties prenantes

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : La Division régional de l’hydraulique de Thiès. L’an deux mille vingt le 10 novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec le chef de la division régionale de l’hydraulique Souleymane Bodiang. La séance a commencé 10 h 07 mn et elle a pris fin à 10 h 28 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet : • Les Enjeux et avantages du projet ; • Les Préoccupations et craintes liées au projet ; • Les Recommandations et attentes.

Photo de la rencontre

41. Avis et Perception du projet • Le projet est d’une utilité capitale et permet à beaucoup de localités d’avoir de l’électricité, ainsi booster le développement ; • Le projet permet l’augmentation du taux d’accès à l’électricité en milieu rural ainsi que le développement de petites activités socioéconomiques ;

42. Avantages et enjeux majeurs • Une meilleure conservation des produits agricoles et halieutiques ;

43. Craintes et Préoccupations • La traversée des villages par les lignes MT et BT sans électrifier ces derniers

44. Suggestions et recommandations • Electrifier les zones ou l’approvisionnement en eau se fait par les forages ; • Informer et sensibiliser les populations sur le projet ; • Electrifier les zones à fortes potentiels économiques ; • Faire en sorte que ce projet permette la réalisation de ferme agricoles ; • Amoindrir les risques par une bonne sensibilisation ; • Informer les populations sur les dangers liés à ce genre de projet ; • Permettre aux artisans locaux de bénéficier du projet ; • Sécuriser l’emprise du projet ;

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• Veiller à ce que les villageois ne s’installent pas dans l’emprise du projet ; • Faire en sorte que les populations bénéficient vraiment du projet ; • Minimiser les risques lors de l’exécution du projet ;

45. Attentes vis-à-vis du projet • Electrifier toutes les localités

Acteur rencontré : Le service régional de l’action sociale L’an deux mille vingt le 10 novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec le chef de service régionale de l’action sociale Oumar Lèye. La séance a commencé 11 h 40 mn et elle a pris fin à 12 h 32 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet : • Les Enjeux et avantages du projet ; • Les Préoccupations et craintes liées au projet ; • Les Recommandations et attentes.

Photo de la rencontre

2.Avis et Perception du projet

• Le projet est intéressant dans un tournant ou l’énergie est capitale

3.Avantages et enjeux majeurs

• La conservation des produits locaux ; • Le développement industriel ; • Le gain de temps ; • L’amélioration de la santé et de l’éducation

4.Craintes et Préoccupations

• La perturbation des activités agricoles lors des travaux de raccordement ; • Les nuisances sur la santé et la pollution ;

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• Le coût de l’électricité souvent très couteux pour les ménages vulnérables

5.Suggestions et recommandations

• Expliquer les tenants et les aboutissants du projet aux populations ; • Eviter la politisation du projet ; • Dialoguer avec les populations pour eviter que lors de l’execution le projet ne soit pas un moyen, de règlement des comptes au sein des localités désservis ; • Travailler avec les relais et les OCB pour la sensibilisation ; • Planifier le projet en fonction des besoins ;

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Acteur rencontré : La Division Régionale de l’Environnement et des Etablissements Classés (DREEC) L’an deux mille vingt le 12 novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec Monsieur Idy Niang chef de la DREEC. La séance a commencé 10 h51mn et elle a pris fin à 11h33mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet : • Les Enjeux et avantages du projet ; • Les Préoccupations et craintes liées au projet ; • Les Recommandations et attentes.

Photo de la rencontre

2.Avis et Perception du projet

• Le projet est d’utilité publique, la couverture du réseau est déficitaire et le projet contribue au maillage du réseau • La région de Thiès n’est pas bien desservie en électricité et ce projet va combler le gap qui existe dans la région

3. Avantages et enjeux majeurs

• L’usage de l’énergie hydroélectrique est beaucoup moins cher que l’énergie fossile ; • La création d’activités génératrices de revenus liés à la fourniture d’électricité permanente ; • Le fait que l’énergie hydroélectrique est plus propre ;

4. Craintes et Préoccupations

• Les perturbations du parcours du bétail et des plans d’eau lors des travaux ; • La gestion des déchets ; • Les risques d’accidents liés aux installations électriques ; • Les risques liés aux installations les lignes MT et BT ;

5.Suggestions et recommandations

• Informer et sensibiliser les populations particulièrement les agriculteurs et les éleveurs ; • Baliser les zones des travaux pour éviter les accidents ; • Eviter la perturbation du parcours du bétail si les tranchées sont creusées dans les zones de transhumance ;

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• Equiper les travailleurs en équipements de protection individuel ; • Mettre en place d’équipement de premier secours ; • Prendre en compte le parcours du bétail lors de la mise en œuvre ; • S’assurer des zones de servitudes lors du passage des lignes basse tension traverse des villages ou des zones de transhumance • Consulter le plan de développement régional Intégré ; • Appuyer la DREEC en appareil de mesures des émissions

6.Attentes vis-à-vis du projet

• Un bon suivi du projet ; • Informer et associer la DREEC lors de la mise en œuvre ;

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Acteur rencontré : Le service régional du travail et sécurité sociale L’an deux mille vingt et le 12 novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec Monsieur Téne Gaye inspecteur régional du travail et de la sécurité social de Thiès . La séance a commencé 10hmn 30et elle a pris fin à 10h 43 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet : • Les Enjeux et avantages du projet ; • Les Préoccupations et craintes liées au projet ; • Les Recommandations et attentes.

Photo de la rencontre

1. Avis et Perception du projet • L’électricité est un besoin fondamental pour l’amélioration du cadre de vie ; • L’accès à l’électricité des localités

2. Avantages et enjeux majeurs • La conservation des aliments ; • Un meilleur éclairage et une amélioration de la sécurité ; • L’accès à l’information ;

3. Craintes et Préoccupations • Les risques d’électrocution et électriques ; • Les risques de chutes ; • La perturbation de la mobilité des populations en milieu rural lors de l’exécution du projet ; • Le manque de preuve pour qualifier une situation de violence basée sur le genre

4. Suggestions et recommandations • Recruter la main d’œuvre local ; • Déclarer le chantier à l’inspection du travail et de la sécurité sociale du ressort (contrat de travail, rémunération, nombre d’ouvrier…) ; • Respecter les textes réglementaires durant l’exécution des travaux ; • Limiter les risques et les dangers ; • Mettre en place des mesures de protection collectives (délimitation du chantier, signalisation, balisage • Fournir aux ouvriers des équipements de protection individuelle (masque, gant, chaussure de protection, vêtement de protection, harnais ; • Sensibiliser les ouvriers aux dangers et risques liés aux travails d’électricité ;

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• Déposer, si c’est un chantier, un plan de santé et de sécurité qui rassemble l’ensemble des risques potentiels avant le démarrage des travaux au cas où les risques ou dangers sont élevés ;

5. Attentes vis-à-vis du projet • Eviter les conflits sociaux ; • Doter l’inspection de matériel de contrôle ; • Faire le suivi et respecter les engagements

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Acteur rencontré : L’Office Nationale de l’Assainissement (ONAS) L’an deux mille vingt et le 10 novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec le chef de service intérimaire Amar Ndiaye de l’office national de l’assainissement de Thiès. La séance a commencé 13h33mn et elle a pris fin à 14 h. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet : • Les Enjeux et avantages du projet ; • Les Préoccupations et craintes liées au projet ; • Les Recommandations et attentes.

Photo de la rencontre

2.Avis et Perception du projet

• L’extension du réseau de distribution est très importante notamment pour le peuplement de certaines zones : l’accès à l’électricité favorise l’urbanisation ; • L’électricité est source de sécurité ;

3.Avantages et enjeux majeurs

• La sécurité et le confort des populations • La décentralisation ;

4.Craintes et Préoccupations

• La proximité des lignes électriques avec les habitations ; • Les risques d’électrocution ; • L’empiétement des autres réseaux de concessionnaires ; • L’électricité contribue au confort et à la sécurité des populations ; • La proximité des lignes avec les concessions

5.Suggestions et recommandations

• Réaliser des poteaux électriques en ciment ; • Recruter des entreprises qualifiées à ce type de travaux ; • Tenir compte de la variante ligne souterraine pour plus de sécurité ;

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• Electrifier les zones loties et non habitées ; • Coordonner les travaux sur chantier pour éviter les électrocutions ; • Consulter tous les services techniques et les concessionnaires pour éviter les chevauchements de réseaux ; • Faire respecter le port d’équipement de protection individuelle aux travailleurs ; • Faire une bonne coordination des activités et des consignations électriques

6.Attentes vis-à-vis du projet

• La réduction du coût de raccordement des domiciles ; • Formation en électricité industrielle (gestion des stations de pompage) ; • Faire bénéficier au maximum les populations de l’électricité

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Acteur rencontré : Le service régional de l’assainissement L’an deux mille vingt et le 12 novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec Monsieur Landing Sonko, chef du service régional de l’assainissement. La séance a commencé 11h21mn et elle a pris fin à 11 h 56 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet : • Les Enjeux et avantages du projet ; • Les Préoccupations et craintes liées au projet ; • Les Recommandations et attentes.

Photo de la rencontre

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2.Avis et Perception du projet

• L’électrification est importante dans la vie des populations surtout en milieu rural ; • L’amélioration de l’éducation ; • Le désenclavement des localités éloignées

3.Avantages et enjeux majeurs

• L’amélioration du quotidien des ménages ;

4.Craintes et Préoccupations

• Les impacts sur les parcelles agricoles ; • L’abattage des arbres

5.Suggestions et recommandations

• Elaguer le minimum d’arbres ; • Baliser le chantier pour éviter les accidents ; • Diminuer le prix de l’électricité • Prendre en compte le calendrier culturales lors de l’exécution du projet ; • Consulter la brigade ses sapeurs-pompiers pour les risques ;

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• Eviter la traversée des forêts par les lignes MT • Mettre en place des signalisations sifflantes ou lumineuses sur les points de passage pour éviter les morts d’oiseaux ;

Acteur rencontré : La gouvernance de Thiès L’an deux mille vingt et le 12 novembre s’est tenue une rencontre institutionnelle avec Madame Ngoné Cissé adjoint au gouverneur chargée des affaires administratifs. La séance a commencé à 9hmn 02 et elle a pris fin à 09h 43 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et perception de l’acteur par rapport au projet : • Les Enjeux et avantages du projet ; • Les Préoccupations et craintes liées au projet ; • Les Recommandations et attentes.

Photo de la rencontre (non disponible)

1. Avis et Perception du projet • Le projet est salutaire vu que l’énergie contribue au développement • Problème de couverture de l’offre

2. Avantages et enjeux majeurs • Le développement industriel ; • La transformation des ressources sur place avec l’accès à l’électricité en quantité suffisante ; • L’amélioration de la santé (conservation des vaccins…)

3. Craintes et Préoccupations • La réalisation des projets prend énormément de temps ; • Les déplacements de populations pour les besoins du projet surtout dans la région de Thiès ou il y a une forte pression foncière ;

4. Suggestions et recommandations • Respecter les règlements en vigueur ; • S’appuyer sur les autorités déconcentrées pour l’acceptation sociale du projet ; • Se rapprocher des sous-préfets qui sont en contact direct avec les populations ; • Impliquer la SENELEC dès le départ ; • Eviter de causer des désagréments aux populations • Echanger avec les populations bénéficiaires à chaque étape du projet

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Objet : Consultation des parties prenantes

Région : Thiès (Commune de Ngoundiane)

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : BAMBI KA Conseillère Municipale et Femme de développement à Ngoundiane L’an deux mille-vingt et un le dix-sept Février s’est tenue une rencontre institutionnelle avec la conseillère municipale et femme de développement BAMBI KA. La séance a commencé 12H 30min et elle a pris fin à 12H 50min. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• Avis et perception sur le projet ; • Avantages et enjeux majeurs du projet ; • Craintes et préoccupations ; • Suggestions et recommandations ; • Attentes vis-à-vis du projet ; • Appui et renforcement de capacités

1. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet de l’ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• Ce projet est salutaire et mérite d’être bien accueilli par la population car l’électrification des zones est surtout nécessaire pour le développement des différents secteurs d’activités existants • Nous œuvrons pour le développement des femmes de la localité pour leur faciliter leurs activités économiques

2. Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• La facilitation des conditions de vie des populations • L’amélioration de la rentabilité des activités économiques des groupements féminins • L’amélioration des activités de transformations (Jus, fruits et légumes) et la promotion de l’aviculture avec éclairage des poulaillers, etc.) • Le gain de temps et l’accroissement des revenus avec la possibilité d’avoir des machines

3. Craintes et Préoccupations

L’acteur estime qu’il n y a pas de préoccupations car ce genre de projet est la bienvenue car bénéfique pour tous

4. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Consulter les chefs de village, les maires et conseillers pour une meilleure acceptabilité du projet • Informer la population sur les travaux

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• Faire des études environnementales au niveau des zones d’implantation du projet • Impliquer la population pour une bonne appropriation du projet • Tenir des séances d’information régulières pour tenir les populations informées sur l’état d’avancement du projet • S’appuyer sur les leaders communautaires dans ces genres de projet car ils peuvent mobiliser les populations et les pousser à mener des activités utiles pour le développement

5. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• L’octroi d’équipements de transformation aux femmes membres d’associations

6. Appui et renforcement de capacités L’acteur souhaiterait bénéficier : • De Formations en techniques de transformations céréalières

Objet : Consultation des parties prenantes

Région : Thiès (Département de Mbour)

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : Présidente du comité départemental, communal, régional et national des groupements féminins Mme Fatou GUEYE dite Diakhate L’an deux mille-vingt et un le dix-sept Février s’est tenue une rencontre institutionnelle avec présidente du comité départemental, communal, régional et national des groupements féminins Mme Fatou GUEYE dite Diakhate. La séance a commencé 12H 00min et elle a pris fin à 12H 15min. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• Avis et perception sur le projet ; • Avantages et enjeux majeurs du projet ; • Craintes et préoccupations ; • Suggestions et recommandations ; • Attentes vis-à-vis du projet ; • Appui et renforcement de capacités

1. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet de l’ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• Ce projet est bénéfique pour la population sénégalaise et surtout pour les villages où l’électricité fait défaut • Il permettra aux femmes de la zone de mener plus d’activités commerciales 2. Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• L’amélioration du cadre de vie des populations et surtout des femmes

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• La facilitation des déplacements nocturnes dans certains villages

3. Craintes et Préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Un mauvais ciblage des localités bénéficiaires

4. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Electrifier les localités de Ndiaganiao, Fissel, Guéniene, etc., car le besoin y est crucial • Impliquer les populations dans le suivi des travaux • Recruter la main d’œuvre locale • Sensibiliser et tenir informées les femmes membres d’associations et les leaders communautaires

5. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• L’octroi d’équipements aux femmes pour leur permettre de mieux rentabiliser leur activité.

6. Appui et renforcement de capacités

L’acteur souhaiterait bénéficier de :

• Formations des femmes dans leurs secteurs d’activités respectifs

Objet : Consultation téléphonique des parties prenantes

Région de Thiès (Commune de Pir)

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : Conseillère municipale et départementale et présidente de la commission microfinance Mme MBACKE Astou DIAGNE L’an deux mille-vingt et un le dix-sept Février s’est tenue une rencontre institutionnelle avec Conseillère municipale et départementale et présidente de la commission microfinance Mme MBACKE Astou DIAGNE. La séance a commencé 12H 55min et elle a pris fin à 13H 20min. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• Avis et perception sur le projet ; • Avantages et enjeux majeurs du projet ; • Craintes et préoccupations ; • Suggestions et recommandations ; • Attentes vis-à-vis du projet ; • Appui et renforcement de capacités

2. Avis et Perception du projet

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Interrogée sur son avis concernant le projet de l’ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• Ce projet est salutaire et nous les élus de la commune sont les plus concernés car nous manquons de moyens pour satisfaire la demande • De nos jours, il est temps que l’électrification soit accessible à tout le monde, même dans les régions les plus reculées du Sénégal • Ce genre de projets permet aux femmes de mener des activités qui contribuent au développement de la localité • Ce projet urge au niveau de la commune de Pir car beaucoup de nos villages sont non électrifiés alors que les femmes s’activent beaucoup dans le domaine de la transformation • Ce projet sera la bienvenue car nous sommes une association de femmes qui s’activent dans beaucoup de domaines : maraîchage, transformation de produits (surtout le manioc)

3. Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• Une meilleure condition de vie des populations • L’augmentation de la rentabilité des activités des femmes • L’amélioration des conditions de conservation des produits transformés

4. Craintes et Préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Le non-respect des engagements

5. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Impliquer les associations dans les travaux • Informer de la date de démarrage pour une meilleure acceptabilité du projet • Recruter la main d’œuvre locale • Renforcer les associations féminines villageoises

6. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• L’octroi de machines de transformation (du manioc en atieke) car l’usine qui le faisait a eu des pannes de machine et est actuellement fermée • Un appui aux femmes dans les activités maraîchères • La dotation d’équipements de transformation pour les femmes.

7. Appui et renforcement de capacités

L’acteur souhaiterait bénéficier de :

• Formation en comptabilité pour une meilleure gestion des revenus

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Objet : Consultation téléphonique des parties prenantes

Région de Thiès (Commune de Thienaba)

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : Secrétaire générale de l’association Fass-Diom Nogaye Sow L’an deux mille-vingt et un le dix-sept Février s’est tenue une rencontre institutionnelle avec la secrétaire générale de l’association Fass-Diom Nogaye Sow. La séance a commencé à 12H 30min et elle a pris fin à 12H 50min. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• Avis et perception sur le projet ; • Avantages et enjeux majeurs du projet ; • Craintes et préoccupations ; • Suggestions et recommandations ; • Attentes vis-à-vis du projet ; • Appui et renforcement de capacités

1. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet de l’ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• Fass-Diom de Thienaba est une association qui regroupe dix-huit (18) groupements et intervient dans cinq (05) villages et compte six cent soixante–quatorze (674) personnes • Notre activité principale est la transformation de la noix de cajou, des céréales locales et des fruits et légumes • Notre siège est sur la route nationale de Thiénaba qui a une salle de conditionnement et de transformation • Notre unité de transformation répond aux normes établies, • Par conséquent, ce projet est salutaire car l’électrification facilitera davantage les travaux qui se font par ici et aidera aussi les femmes de la localité dans leurs différentes activités

2. Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• Le gain de temps avec amélioration de la productivité • L’amélioration des conditions de vie des populations • La facilitation des déplacements nocturnes et baisse du risque d’accidents causés par le mauvais éclairage des routes • L’opportunité d’emploi pour les jeunes de la localité

3. Craintes et Préoccupations

L’acteur estime n’avoir aucune crainte par rapport à la réalisation du projet.

4. Suggestions et recommandations

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Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Impliquer les autorités de la localité • Recruter la main d’œuvre locale • Informer les populations de la date de démarrage et du calendrier des travaux • Sensibiliser et informer les populations pour une meilleure compréhension du projet

5. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• L’octroi de machines à l’association pour la transformation des noix de cajou • L’octroi de panneaux solaires • La réfection du forage du village car il est en panne

6. Appui et renforcement de capacités

L’acteur souhaiterait bénéficier de :

• Formations sur les techniques de transformation à travers des séminaires

Objet : Consultation téléphonique des parties prenantes

Région de Thiès (Commune de Notto Diobasse)

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : Présidente Union des groupements féminins de Notto Diobasse au niveau départemental et arrondissement Mme Mbacké Ndeye Fatou NDIAYE L’an deux mille vingt et un le dix-huit Février s’est tenue une rencontre institutionnelle avec la Présidente de l’Union des groupements féminins de Notto Diobasse au niveau départemental et arrondissement Mme Mbacké Ndeye Fatou NDIAYE. La séance a commencé 16H 00 min et elle a pris fin à 16H 20min. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• Avis et perception sur le projet ; • Avantages et enjeux majeurs du projet ; • Craintes et préoccupations ; • Suggestions et recommandations ; • Attentes vis-à-vis du projet ; • Appui et renforcement de capacités

1. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet de l’ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• Le projet est très important dans la mesure où l’électrification rime avec le développement et l’environnement et le social s’en trouveront améliorés • Les femmes de la zone adhèrent à ce projet car les activités génératrices de revenus qui sont en train d’être pratiquées dans la zone nécessitent de l’électricité

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• Avec les bio-digesteurs on utilisait les bouses de vache pour avoir du gaz. On les utilisait aussi pour la cuisson et pour l’éclairage de la cuisine • Donc ce projet est la bienvenue pour nous les femmes de la localité qui sommes présentes dans tous les secteurs de développement • Dans Notto, il y a des villages qui font plus de 10 voire 11 km pour se procurer de l’eau fraiche. Electrifier ces zones est donc une nécessité vitale • Il y a des gens qui utilisent du gasoil pour les moulins à mil et d’autres font le séchage dans leurs chambres à défaut d’électricité • Nous avons rédigé même des projets allant dans ce sens et notre maire nous avait délivré un papier qui nous permettrait de disposer des terres dont nous aurons besoin mais il n’y a pas encore de réalisations concrètes

2. Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• Une meilleure rentabilité des activités • La diminution du taux du chômage dans la zone • Le développement des secteurs éducation, environnement, économie et social

3. Craintes et Préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Le risque de pollution atmosphérique pendant les travaux

4. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Electrifier les lieux de travail des femmes • Recruter la main d’œuvre locale • Protéger l’environnement • Sécuriser les champs pour la rentabilité des produits • Création d’infrastructures rurales pour lutter contre l’exorde rural • Mener des campagnes de reboisement après les travaux • Renforcer le secteur de l’élevage pour pouvoir utiliser à nouveau les bio-digesteurs

5. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• L’octroi d’équipements aux femmes de la zone • L’octroi de panneaux solaires • La création de pépinières villageoises • La mise à disposition de machines de transformation à des prix subventionnés pour les femmes • L’installation de fermes agricoles • L’exploitation de la ressource eau car à Diobass la nappe est affleurante

6. Appui et renforcement de capacités

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L’acteur souhaiterait bénéficier de :

• Formation dans le domaine de l’environnement • Fabrication artisanale • Gestion financière • Techniques de maraichage • Techniques de transformation de produits locaux

Objet : Consultation téléphonique des parties prenantes

Département : Région de Thiès (Communauté Rurale de Tassette)

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : Secrétaire générale du CELSPE et Gérant de la mutuelle de santé Adama DIOP L’an deux mille vingt et un le dix-huit Février s’est tenue une rencontre institutionnelle avec la secrétaire générale du CELSPE et Gérant de la mutuelle de santé Adama DIOP. La séance a commencé 13H 15min et elle a pris fin à 13H 45min. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• Avis et perception sur le projet ; • Avantages et enjeux majeurs du projet ; • Craintes et préoccupations ; • Suggestions et recommandations ; • Attentes vis-à-vis du projet ; • Appui et renforcement de capacités

1. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet de l’ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• Tassette compte cinquante et un (51) villages officiels plus soixante-huit (68) hameaux distants de plus de 500 m avec un taux de couverture en électricité trop faible • Peu de villages sont électrifiés dans la zone et la mairie reçoit fréquemment des demandes mais la réalisation tarde • De nos jours, l’électrification est une nécessité. On ne peut pas la négliger. Pour cette raison ce projet nous donne de l’espoir • Ce projet est venu au moment où la population en a plus besoin car nos villages souffrent de l’obscurité • Cependant, avec la SENELEC, ils nous installent des compteurs alors pour des associations de notre catégorie qui disposent de faibles moyens, • Les PME de la zone n’ont pas les moyens pour s’offrir un coût cher de l’électricité, • Nos groupements s’activent dans diverses activités à savoir l’élevage, le maraîchage, et la transformation de produits

2. Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• La création d’emploi

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3. Craintes et Préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Des ruptures fréquentes dans la distribution de l’électricité.

4. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Impliquer les autorités locales dans les procédures • Recruter la main d’œuvre locale • Rendre l’électricité accessible à tous

5. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• L’accompagnement des femmes et leur dotation en matériels pour accroître leur productivité • La création d’un centre commercial pour améliorer la visibilité des produits locaux • La création de labels pour l’exportation des produits locaux

6. Appui et renforcement de capacités

L’acteur souhaiterait bénéficier de :

• Formation en techniques de transformation (céréales, jus, couscous, savon etc.,) • Formation en Gestion financière • Formation en logistique

Objet : Consultation en ligne des parties prenantes

Région : Thiès (Département de Thiès)

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : La Secrétaire Générale du Conseil Local des Organisations de Producteurs L’an deux mille-vingt et un le dix-huit Février s’est tenue une consultation en ligne avec Adama Diop la secrétaire générale du CELSPE. La séance a commencé 13H 15min et elle a pris fin à 13H 45min. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• Les avis et perception sur le projet ; • Les avantages et enjeux majeurs du projet ; • Les craintes et préoccupations ; • Les suggestions et recommandations ; • Les attentes vis-à-vis du projet ; • L’appui et les renforcements de capacités

1. Avis et Perception du projet Interrogée sur son avis concernant le projet de l’ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

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• Tassette compte cinquante et un (51) villages et le taux de couverture du réseau d’électrification est faible • Peu de villages sont électrifiés dans la zone et la mairie reçoit fréquemment des demandes mais la réalisation tarde à voir le jour • De nos jours l’électrification est une nécessité qui ne peut être négligée et ce projet nous redonne de l’espoir • Ce projet est venu au moment où la population en a le plus besoin car nos villages sont mal éclairés • Des associations telle que la nôtre, disposant de faible moyen financier n’ont pas les moyens de souscrire à un abonnement de la SENELEC • Les PME de la zone n’ont pas les moyens de s’acquitter convenablement des factures d’électricité

2. Avantages et enjeux majeurs La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• La création d’emploi • Le développement du petit commerce

3. Craintes et Préoccupations Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• La perturbation du réseau de distribution de l’électricité durant les travaux.

4. Suggestions et recommandations Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci-dessous :

• Impliquer les autorités locales à chaque étape du projet • Recruter la main d’œuvre locale • Rendre accessible l’électricité à tous

5. Attentes vis-à-vis du projet La partie prenante attend du projet :

• L’accompagnement des femmes en matériels pour plus de rentabilité dans leurs travaux • La construction d’un centre commercial pour plus de visibilité des produits locaux • L’appui à la labellisation pour s’ouvrir à l’exploitation

6. Appui et renforcement de capacités L’acteur souhaiterait bénéficier de : • Formation sur les techniques de transformation • Formation en Gestion financière et Logistique

Objet : Consultation en ligne des parties prenantes Région : Thiès (Département de Thiès)

PROCES VERBAL

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Acteur rencontré : Plan international/Thiès L’an deux mille-vingt et un le vingt (20) février s’est tenue une consultation en ligne avec Samba Fatim Mbaye Conseiller en développement à l’ONG Plan international Thiès. La séance a commencé à 11H 45min et elle a pris fin à 12H 07min. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• Les avis et perception sur le projet ; • Les avantages et enjeux majeurs du projet ; • Les craintes et préoccupations ; • Les suggestions et recommandations ; • Les attentes vis-à-vis du projet ; • L’appui et les renforcements de capacités

1. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet de l’ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• Le projet est ambitieux et facilitera l’accès à l’électricité des localités • L’accès à l’électricité va favoriser la construction d’infrastructures sanitaires et éducatives 2. Avantages et enjeux majeurs

La partie prenante estime que les avantages attendus du projet et ses enjeux majeurs sont essentiellement :

• L’augmentation de la production dans les périmètres maraichers avec l’usage de forage électrique • L’accès facile à l’information • L’amélioration des conditions de vie des ménages • L’amélioration de la sécurité routière et la réduction des accidents • Le développement de l’agro-industrie • L’électrification des structures médicales

3. Craintes et Préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• La destruction de parcelles agricoles lors des travaux de raccordement 4. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci-dessous :

• Informer et impliquer les autorités administratives et territoriales avant le démarrage de toute activité • Sensibiliser les populations • Minimiser les impacts sur les parcelles agricoles • Indemniser les personnes affectées par le projet 5. Attentes vis-à-vis du projet

La partie prenante attend du projet :

• La réalisation dans les plus brefs délais • La participation active de tous les acteurs

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REGION DE FATICK Objet : Consultation des parties prenantes

Région : Fatick (Commune de Fissel)

PROCES VERBAL

Acteur rencontré : Présidente de l’Union des Groupements de Femmes de la Commune de Fissel et de la Plateforme pour la Défense des Droits des Femmes L’an deux mille vingt et un, le 19 février s’est tenue une rencontre institutionnelle avec la Présidente de l’union des groupements de femme de la commune de Fissel et de la plateforme pour la défense des droits des femmes. La séance a commencé à 22H h 12mn et a pris fin à 23 h 17 mn. Plusieurs questions ont été abordées avec la partie prenante lors de cet entretien, à savoir :

• L’avis et la perception de l’acteur par rapport au projet • Craintes et Préoccupations ; • Suggestions et recommandations ; • Attentes vis-à-vis du projet • Appui et Renforcement de capacités

1. Avis et Perception du projet

Interrogée sur son avis concernant le projet ECOWAS, la partie prenante a estimé que :

• Le projet est très important et c’est un ouf de soulagement pour la commune • Le projet sera accueilli à bras ouverts dans la mesure où la commune compte 28 villages et 10 de ces villages ne sont pas électrifiés • Le projet va économiquement aider les femmes transformatrices

2. Craintes et préoccupations

Les craintes et préoccupations identifiées par l’acteur sont les suivantes :

• Le manque d’électricité au niveau des postes de santé qui utilisent toujours des panneaux solaires • L’incapacité de payer les factures car la plupart des familles sont démunies • L’empiètement sur les espaces avec l’installation de poteaux électriques • Les risques d’accidents liés au travail des enfants

3. Suggestions et recommandations

Pour une mise en œuvre réussie du projet, l’acteur a bien voulu formuler les recommandations ci- dessous :

• Prendre en compte les textes régissant le code forestier et le code de l’environnement • Tenir compte du projet d’extension de l’Etat intitulé Electrification pour Tous mais également du projet de Régénération Naturelle Assistée porté par les groupements communautaires pour l’auto-développèrent des femmes appuyées par l’IED • Veiller sur le matériel pendant les travaux car la zone n’est pas sécurisée • Envoyer une équipe qualifiée pendant les travaux pour éviter les risques d’électrocution • Procurer aux travailleurs une base chantier respectant les normes • Faire le sui permanent du projet

4. Attentes vis-à-vis du projet

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La partie prenante attend du projet :

• L’électrification de tous les 28 villages • L’épanouissement des femmes • L’atténuation des corvées domestiques des femmes ; • Qu’il soit un frein à l’exode rural.

5. Appui et renforcement de capacités

En termes de besoin en renforcement de capacités, la partie prenante a suggéré les formations suivantes :

• Gestion et Management • Informatique • Alphabétisation Fonctionnelle

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II. ANNEXES TECHNIQUES

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ANNEXE 2.I: LISTE DE CONTROLE ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL

Pour chaque activité proposée, remplir la section correspondante de la liste de contrôle. Les questions suivantes, classées par phase du projet, ont pour but de stimuler la prise en considération de la gamme tout entière des impacts. Pour trouver des mesures permettant de s’occuper de ces impacts, nous vous invitons à consulter la check-list des mesures d’atténuation (Annexe 2.iii). Toutes les mesures ne s’appliquent pas à tous les projets et toutes les mesures d’atténuation possibles n’ont pu être incorporées à ces tableaux.

Tableau 26 : Les mesures d’atténuation peuvent être amendées si nécessaire

Activité / Questions auxquelles il faut répondre OUI NON Si OUI, composan te du projet Sélection Quels sont les usages et activités actuels sur le site du site du projet proposé ? Qui sera déplacé ?

A quelle distance les habitations voisines se

trouvent-elles ?

Quels sont les types d’environnement, de paysage, de flore et de faune présents dans la zone ? Y trouve-t-on des espèces d’une valeur – biologique, médicale, culturelle, historique, sociale ou commerciale – particulière ? Si oui, le projet pourrait-il les endommager ? Le site lui-même revêt-il une importance particulière au niveau culturel, archéologique, historique ou social ?

Existe-t-il des points d’eau, des zones boisées, des marais ou d’autres sites vulnérables à proximité ? Planificati Quelles sont la nature, les quantités et les sources Si Oui, on et de matériaux de construction ? Quelle est leur s’inspirer des conceptio provenance (ex. : une carrière, une forêt mesures n relativement peu dégradée) ? adéquates d’atténuation

Où les ouvriers vont t’ils dormir ? décrite en Quel type d’approvisionnement en eau, annexe 2.iii. d’installations sanitaires et d’élimination des déchets solides est prévu pour les ouvriers ? A-t-on entrepris les démarches nécessaires pour s’assurer que ces services seront fournis d’une manière qui sera respectueuse de l’environnement ? Phases de D’où viendront les équipes d’ouvriers ? Le constructi calendrier de la construction sera-t-il en conflit on et avec la période des récoltes ?

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Activité / Questions auxquelles il faut répondre OUI NON Si OUI, composan te du projet d’exploita Comment les matériaux seront-ils acheminés et tion stockés sur le site ? Existe-t-il des services adéquats pour l’évacuation des déchets prévus pendant les chantiers ? Les équipements et matériel de sécurité et de secours en cas d’accident seront-ils disponibles pendant la phase de chantier et d’exploitation du projet ? Existe-t-il des impacts sur la santé des populations riveraines et celle du personnel de mise en œuvre et d’exploitation ? Existe-t-il des impacts visuels causés par les travaux? Existe-t-il des odeurs pouvant provenir du rejet des déchets des activités du projet ?

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ANNEXE 2.II. : CHECK-LIST DES MESURES D’ATTENUATION

2. II.1. Directives pour la gestion des enjeux environnementaux, sociaux, sécuritaires et sanitaires

2. II.1.1 Directives de gestion environnementales

➢ Gestion de la dégradation des ressources pédologiques La dégradation des sols peut résulter de la libération des emprises, les fouilles pour l’implantation des poteaux, les excavations des tranchées, la circulation des engins de chantier, etc. La dégradation des sols est consécutive au compactage et à l’érosion. Les mesures suivantes seront adoptées pour atténuer ces conséquences :

• Utiliser les routes et pistes existantes comme voies d’accès, dans la mesure du possible ; • Eviter de traverser les champs avec les engins sur de longue distance (plus de 50m) ; • Utiliser des plaques de répartition de charge pour les accès et les plateformes d’intervention et/ou des engins minimisant les incidences sur les sols ; • Régaler les zones remaniées pour éviter l’érosion des sols ;

➢ Prévention de la dégradation de la qualité des sols et des eaux La dégradation de la qualité des sols est liée aux risques de pollution des sols par des rejets de laitance de béton, des fuites accidentelles d’hydrocarbures, le rejet des effluents sanitaires ; des déversements suite à un accident de la circulation ; des fuites au niveau de l’aire de stockage des hydrocarbures et la production des déchets (rebus de câble, emballages plastiques) ; etc. Les mesures de prévention suivantes seront adoptées :

• La manipulation, le stockage et le transport des matériaux dangereux de manière à éviter toute fuite, déversement ou rejet accidentels en prévoyant notamment des zones étanches de manipulation et de stockage avec un dispositif de récupération ; • La définition de mesures d’intervention à mettre en place lors d’un tel déversement ; • L’information et la formation du personnel quant aux risques d’accident ; • L’élaboration de procédures de manipulations des produits dangereux et la vérification du respect de ces réglementations ; • Pour le stockage des hydrocarbures, prendre en compte les mesures de sécurité définies dans l’étude de danger (à savoir :  Réservoirs de stockage de produits pétroliers dans une cuvette de rétention étanche et bien dimensionnée ;  Détection de niveau des réservoirs de carburants et prévention des déversements ;  Entretien des équipements pour prévenir les fuites et déversements d’hydrocarbures ;  Procédure de réception et de distribution des hydrocarbures avec formation ;  Trousse de nettoyage des déversements avec absorbants ;  Extincteurs incendie PS 50 et portatifs au stockage de carburants et réservoirs d’alimentation quotidienne ;  Affiches/consignes de sécurité • Pour les autres matières dangereuses, l’utilisation de bacs de rétention ou de confinement secondaires, la mise en place de revêtement étanche sur toutes les surfaces de manipulation ou de stockage ; • La séparation et le stockage provisoire des déchets de façon adaptée aux dangers liés à ces déchets, et l’élimination de ces derniers vers un site de gestion adapté au type de déchet. L’éventuel percolât émanant des installations est également collecté et traité avant son rejet dans l’environnement. Un plan de gestion des déchets est élaboré par les entrepreneurs et opérateurs concernés. ;

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• Les eaux usées et les déchets sanitaires générés sur la zone de chantier sont collectés et traités en conformité avec la réglementation Sénégalaise.

➢ Gestion de la qualité de l’air Les poussières et les gaz seront émis dans l’air par les activités de transport, de libération d’emprise ou d’excavation. Certaines mesures peuvent concourir à atténuer leurs effets, il s’agit de :

• Bâcher les camions devant assurer le transport des matériaux de construction afin de minimiser la dispersion des fines et la chute de matériaux pendant leur transport ; • Limiter la vitesse des camions à 30 km/heure sur les routes en terre ; • Doter le personnel à risque de masque à poussière et exiger le port partout où les règles de sécurité l’imposent (ex. Ceux qui creusent les trous devant abriter les poteaux électriques, les buiserons, etc.) ; • Arroser la piste d’accès traversant les lieux d’habitation une fois le matin et une fois en début d’après-midi pour limiter les envols de poussières ; • Assurer l’entretien régulier des camions et engins

➢ Gestion de l’ambiance sonore La présence des engins de chantier perturbera la tranquillité dans les zones de travaux. Il convient de :

• Privilégier le travail de jour aux heures légales de travail (8h-13h et 15h-18h) ; • Fournir des EPI adéquats pour diminuer l’effet du bruit (ex. bouchons d’oreilles) ; • Respecter les heures de pose et de prières ; • Utiliser les engins dont les émissions sonores sont inférieures aux limites prescrites par la législation nationale (cinquante-cinq (55) à soixante (60) décibels le jour et quarante (40) décibels la nuit) à défaut insonoriser les engins.

➢ Gestion des arbres protégés La destruction des essences protégées lors de la libération des emprises sera conditionnée à un permis d’abattage et à une autorisation des services des eaux et forêts. Il s’agit : Andansonia digitata, Acacia albida, Ziziphus mauritiana, Borasus aethiopum, Ceiba pentandra, Anogeisus leocarpus. Les mesures ci-après contribuent à atténuer les conséquences :

• Respecter l’emprise des travaux nécessaire (agglomération : 3,5 de part et d’autre de l’axe, rase campagne : 5 mètres de part et d’autre de l’axe) ; • Épargner autant que faire se peut les espèces protégées. Au besoin procéder à de légers ajustements du tracé afin de les contourner ; • Interdire la coupe d’arbres pour le bois d’œuvre et le bois de chauffe ; • Interdire l’installation des bases de chantiers sur des sites boisés ; • Saisir les services forestiers en cas de coupes inévitables ; • Réaliser des aménagements forestiers et reboisements compensatoires • Élaborer et mettre en œuvre un Plan de reboisement en rapport avec les services forestiers et les Communes traversées par la ligne. Ce plan intègrera l’ensemble des espèces partiellement protégées qui ont été détruites et autres espèces identifiées par les populations pour le reboisement. Ces périmètres de reboisement feront l’objet d’un suivi et d’entretien jusqu’à la reprise des plants.

➢ Réduction de surfaces végétalisées Plusieurs forêts villageoises seront exposées aux travaux ainsi que plusieurs forêts classées. Ces mesures concernent : (i) l’information et la sensibilisation préalables au démarrage et lors du défrichage et au déboisement ; (ii) le respect strict des limites des zones à déboiser et à débroussailler

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; (iii) le paiement des taxes de défrichement en relation avec les services forestiers ; (iv) l’interdiction formelle de brûler les résidus végétaux issus des opérations de déboisement ; (v) le reboisement compensatoire. Le coût, du plan de gestion de restauration de la diversité végétale, sera pris entièrement par le protocole signé entre la SENELEC et la DEFCCS qui devra être mis à jour. Ce protocole est signé dans le but de faciliter la réalisation des projets de la SENELEC ; qui s’est engagée à prendre en charge les compensations des pertes d’espèces forestières par l’appui aux programmes de reboisement et de re-végétalisation des services des Eaux et Forêts au niveau des secteurs recevant des projets de celle-ci. Ce volet est intégré dans ce projet et bénéficiera des activités de reboisement pris en charge par le protocole pour compenser les pertes d’espèces forestières subies. Vu le nombre relativement important de Forêts Classées qui seront impactées, ce protocole devra faire l’objet d’une mise à jour pour s’assurer que toutes les Forêts classées sont prises en compte.

➢ Gestion de la perturbation du milieu par les déchets verts Une mauvaise gestion des déchets verts peut entrainer une dégradation paysagère aux abords des voies de communication ou à l’intérieur des champs. Il convient de mettre en place certaines mesures afin de réduire ces effets :

• Les déchets verts seront entreposés dans l’emprise des travaux ou sur des sites identifiés d’un commun accord avec les populations locales ; • Les arbres abattus dans les champs seront débités et mis à la disposition du propriétaire du champ ou de la population ; • Les arbres abattus dans les forêts villageoises seront débités et mis à la disposition des populations locales ;

➢ Gestion de la faune et de son habitat Les zones humides, les forêts villageoises et arbres sont des habitats de la faune qui seront perturbés pendant les travaux, il est nécessaire d’adopter certaines mesures de mitigation telles que :

• Restreindre le désherbage uniquement dans les zones où seront implantées les infrastructures ; • Privilégier l’élagage partiel au détriment du déboisage ; • Éviter autant que possible les buissons lors du tirage des câbles électriques ; • Appuyer les projets de reboisements des villageois ; • Appuyer la restauration des forêts existantes.

➢ Gestion de la restriction des oiseaux aquatiques à certains endroits des zones humides En phase construction, la présence humaine constituerait un facteur de restriction temporaire et ponctuel d’accès à certains endroits des zones humides. Il convient de :

• Planifier les activités durant la période sèche dans les zones humides; • Éviter les attroupements importants de personnes et d’engins dans ces zones ; • Réduire au maximum les sources de bruit ;

➢ Gestion des incidences sur les animaux à mobilité réduites Certains animaux à mobilité réduite comme les amphibiens (grenouilles et crapauds) et les reptiles (varans, caméléon et tortues) pourraient être écrasés par les engins lors des travaux. L’adoption de certaines mesures d’atténuation s’impose :

• Sensibiliser les conducteurs à la limitation de vitesse et à la prise en compte des animaux à mobilité réduite lors des déplacements en rase campagne ; • Planifier les travaux en saison sèche.

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➢ Lutte contre le braconnage Il peut arriver que personnel de chantier s’adonne à la chasse de la petite faune sauvage (les lièvres et les écureuils). Il faut :

• Proscrire le braconnage lors des travaux ; • Sensibiliser le personnel sur l’interdiction de la chasse illicite d’animaux sauvage ; • Adopter des sanctions pour le personnel qui s’adonnent au braconnage de la petite faune

➢ Gestion de la mobilité des personnes et des biens La gestion de la mobilité des populations rurales pendant les travaux sera un point important, car les travaux seront plus concentrés en milieu rurale et sont susceptible entraver les déplacements des villageois et de leurs biens surtout l’approvisionnement des agglomérations en produits vivriers. Certaines mesures d’atténuation devront être adoptées pour minimiser cette incidence :

• Mettre en place un dispositif sécuritaire et baliser les sites ; • Respecter les délais d’exécution des travaux ; • Éviter les occupations anarchiques des pistes rurales ; • Prévoir des passages temporaires en cas d’occupation des voies de circulation ; • Informer les populations et les usagers sur la période des travaux et les mesures prévues

2. II.1.2. Directives pour la gestion des enjeux sociaux

• Mesures d’insertion sociale et environnementale du projet Ces mesures de mitigation seront exécutées avant le démarrage des travaux. En effet, il est recommandé d’envisager des actions préventives, dans une perspective de limiter et/ou de corriger certains accidents inattendus. Dans cette optique, les mesures suivantes sont proposées : • Organiser des séances d’information et de sensibilisation sur la durée du projet pour informer les populations des impacts potentiels des travaux et des mesures adoptées ; elles seront réalisées à l’intention des parties prenantes (populations locales, propriétaires des terres agricoles, etc.). • Sensibiliser le personnel de l’entreprise en charge des travaux sur les risques : cette activité sera conduite par l’entreprise qui pourra en confier l’exécution à une ONG, sous la supervision de la Mdc, de la DQSE ; • Assurer la provision et la distribution de préservatifs contre les IST/VIH-SIDA à tous les employés de chantier et de bureau ; • Élaborer un plan de recrutement qui donne la priorité aux populations locales, le faire valider par le Préfet et le mettre en place. Ce plan détaillera les modalités du recrutement de la main- d’œuvre qualifiée et non qualifiée nécessaire aux travaux de chantier. Cette activité sera suivie par l’Inspecteur du travail et de la sécurité sociale (IRTSS), le Préfet, la Mdc, la DQSE ; • Réaliser des enquêtes au niveau des établissements humains directement exposés aux sources d’impact liées aux travaux (en particulier le transport des matériaux), afin d’identifier les personnes âgées, les personnes pouvant manifester potentiellement une hypersensibilité au bruit et les personnes à mobilité réduite ; • Doter les personnes sensibles au bruit de bouchons-d’oreille et prévoir des passages pour les personnes âgées ou à mobilité réduite lors de l’ouverture des tranchées ; • Identifier avec les autorités compétentes, les points accidentaccidentaccident gènes pour le transport des matériaux et mettre en place des mesures correctives conformes au code de la route sénégalaise, à son décret d’application et aux bonnes pratiques internationales ; • Un dispositif de signalisation verticale et de position conforme aux normes devra être prévu

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• Informer, sensibiliser les populations locales et sécuriser/limiter l’accès aux zones de projet pendant les travaux et l’exploitation • S’assurer de l’identification de tous les PAP’S et leur indemnisation avant le démarrage des travaux conformément au CPR

Prévention des conflits sociaux

La non-utilisation de la main d’œuvre locale ou la destruction de biens privés pourraient susciter des frustrations et générer des conflits. Il est important d’observer les mesures suivantes :

• Recruter en priorité la main d’œuvre locale pour les emplois non qualifiés : maçons, ferrailleurs, buiserons, gardiens pour la base et les matériels, etc. • Tenir compte du genre (accorder aux femmes un quota d’emploi à déterminer de concert avec l’entreprise chargée des travaux, la population locale, des ONGs telles qu’ENDA/PRONAT, le Réseau National des femmes Rurales du Sénégal, le Comité local de Gestion des Plaintes ; • Élaborer un plan de recrutement qui recense les différents postes à pourvoir, ceux pour lesquels la main d’œuvre locale devra être priorisée, les profils correspondants et les catégories sociales à avantager ; • Faire valider le plan ainsi élaboré par les communautés locales ; • Afficher les offres d’emplois au niveau des mairies et chef de villages traversés ; • Sensibiliser le personnel de chantier sur le respect des us et coutumes des populations • Mettre en place un mécanisme de prévention et de gestion des conflits avec les populations locales. Ce mécanisme devra prévoir trois niveaux de règlement des conflits : o A l’amiable au niveau interne de la SENELEC ; o A l’amiable au niveau communal à travers un Comité Local de Gestion des Plaintes (CLGP) devant comprendre au moins le Maire ou son représentant, qui en assure la présidence, le Chef de quartier, une représentante de l’association des femmes, un représentant de l’association des jeunes, un représentant des plaignants et une ONG ou association locale telle le Réseau National des femmes Rurales du Sénégal pour ce qui est des plaintes pour non-respect des droits des femmes ; o Par recours au système judiciaire.

➢ Gestion des activités de pâture L’élevage extensif se pratique dans la zone du projet, il est nécessaire de :

• Éviter d’occuper les couloirs de transhumance du bétail ; • Prévenir les populations sur la période des travaux ; • Informer les populations sur la localisation des tracés ; • Sensibiliser le personnel contre les accidents et le vol de bétail

➢ Prévention du vol de matériel La perte du matériel par vol peut entrainer un retard dans l’exécution des travaux. Il faut :

6. Sécuriser le site de la base chantier par une clôture de 2 m de hauteur ; 7. Recruter un ou plusieurs gardiens en fonction de l’étendue du site : 8. Si possible mettre en place une surveillance vidéo ;

Types de plaintes et conflits à traiter

Dans la pratique, les plaintes et conflits qui apparaissent au cours de la mise en œuvre d’un programme similaire peuvent se justifier par les éléments suivants :

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• Plaintes de riverains à propos des nuisances sonores des engins ou durant les travaux • Plaintes des riverains à propos de l’émission des poussières ou des polluants atmosphériques ; • Plainte des riverains à propos d’un défaut de traitement des eaux usées ou des déchets ; • Plaintes des riverains à propos de la vitesse des engins de chantiers • Plainte des riverains à propos d’un problème d’odeur ou un problème d’occupation de leurs terres ; • Plaintes liées au VBG ;

✓ Vue générale

Des plaintes et litiges peuvent résulter de la non-application ou mise en œuvre des mesures d’atténuation qui peuvent souvent être résolus par l’arbitrage, en utilisant des règles de médiation issues de la tradition. Ainsi, de nombreux litiges peuvent être résolus :

• A l’amiable après correction des mesures d’atténuation ; • Par l’arbitrage, en faisant appel à des anciens ou à des personnes respectées dans la communauté tout en lui étant extérieure. A l’inverse, le recours aux tribunaux qui nécessite souvent des délais longs avant qu’une affaire soit traitée, peut entraîner des frais importants pour le plaignant, et nécessite un mécanisme complexe, avec experts et juristes, qui souvent peut échapper complètement au plaignant et finalement se retourner contre lui. C’est pourquoi le projet mettra en place un mécanisme extra - judiciaire de traitement des litiges faisant appel à l’explication et à la médiation par des tiers. Cette procédure démarrera pendant la phase d’identification. Chaque personne affectée, tout en conservant bien sûr la possibilité de recourir à la justice, pourra faire appel à ce mécanisme, selon des procédures précisées plus loin. Ainsi le mécanisme retenu comprendra deux étapes principales :

• L’enregistrement de la plainte ou du litige ; • Le traitement amiable, faisant appel à des médiateurs indépendants du projet Sa gestion implique trois niveaux : • Le niveau interne du projet et les plaignants ; • Le niveau communal à travers le Comité Local de Médiation (CLM) comprenant au moins le Maire ou son représentant, qui assure la présidence, le Chef de quartier, une représentante de l’association des femmes, un représentant de l’association des jeunes, un représentant des plaignants et une ONG ou association locale ; • Le tribunal provincial (justice).

✓ Réception des plaintes

Les communautés concernées peuvent accéder aux mécanismes de règlement des plaintes via n’importe lequel des différents canaux mis à disposition pour recevoir les plaintes, par exemple par un numéro de téléphone ou au niveau de la Commune concerné par le projet. Le personnel formé entreprises chargées de conduire les travaux ou des tiers mandatés à cet effet acceptent la plainte et la transmettent afin qu’elle soit enregistrée.

✓ Enregistrement des plaintes

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Le projet veillera à la mise en place de registres des plaintes au niveau de chaque zone d’intervention des entreprises chargées des travaux. A cet effet, un registre sera ouvert au niveau de chaque Commune concernée par les travaux. A travers ces institutions, toutes les plaintes et réclamations liées à l’exécution des travaux susceptibles de générer des conflits seront reçues et analysées afin de statuer sur les faits. La mise en place de ces points d’accès aura fait l’objet d’une campagne d’information et de sensibilisation du public. Le registre sera ouvert dès le lancement des travaux dans chaque Commune. Sur cette base, les plaignants devront formuler et déposer leurs plaintes qui seront dûment enregistrées. Les destinataires des plaintes (Entreprise chargées des travaux, le projet et autres entités concernées par la mise en œuvre des mesures d’atténuation) adresseront en retour une réponse motivée aux plaignants 10 jours au plus après réception de la plainte. Ceci signifie que toutes les adresses des différents organes de gestion des plaintes seront données aux populations en prévision de cette éventualité.

✓ Traitement des plaintes en première instance

Tel que décrit ci-dessous, le premier examen sera donc fait par l’entreprise chargée des travaux. Si elle détermine que la requête est fondée, le plaignant devra recevoir une réponse et un traitement adéquat dans un délai maximal de 15 jours à compter la date de réception de la réponse en première instance. Si le plaignant n’est pas satisfait du traitement en première instance, le second examen sera fait par un comité local de médiation.

✓ Traitement des plaintes en seconde instance

Si le plaignant n’est pas satisfait du traitement en première instance, le second examen sera fait par un comité local de médiation, ce qui matérialise l’implication des autorités locales. Si, après délibération dudit comité, le plaignant est satisfait de la décision alors le Projet est tenu d’exécuter la décision dans un délai maximal de 15 jours. Si le plaignant n’est toujours pas satisfait du résultat du traitement de sa plainte par le mécanisme de résolution amiable, il pourra avoir recours au système judiciaire, qui reste une option valide pour les plaignants.

✓ Traitement des plaintes en dernière instance ou recours judiciaire

Le plaignant sera libre de recourir aux instances judiciaires. Mais les plaignants devront être informées de ce que les procédures à ce niveau sont souvent coûteuses, longues, et peuvent de ce fait perturber leurs activités, sans qu’il y ait nécessairement garantie de succès. Dans tous les cas, pour minimiser les situations de plaintes, la sensibilisation à la base par les ONG ainsi que d’autres consultations devront se faire intensément. Cela pourrait nécessiter l’élaboration de supports documentaires à laisser aux populations.

✓ Suivi et conclusion

Une fois qu’une résolution de la plainte aura été convenue ou qu’une décision de clore le dossier aura été prise, l’étape finale consistera en la mise en œuvre du règlement, le suivi des résultats et la conclusion de la plainte. Les problèmes survenus pendant la mise en œuvre seront étudiés dans le cadre du suivi. Dans certains cas, il sera nécessaire de procéder à des ajustements pour s’assurer que les causes profondes des plaintes soient traitées et que les résultats soient conformes à l’esprit de l’accord original. L’expérience acquise au cours du suivi pourra aussi être mise à profit pour affiner le processus de traitement des plaintes.

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La clôture du dossier surviendra après la vérification de la mise en œuvre d’une résolution de la plainte qui a été convenue. Il pourra être demandé aux parties de fournir un retour d’information sur leur degré de satisfaction à l’égard du processus de traitement des plaintes et du résultat. Même en l’absence d’un accord, il sera important de clore le dossier, de documenter les résultats et de demander aux parties d’évaluer le processus et sa conclusion.

Le tableau qui suit fait la synthèse du suivi qui sera mis en place pour mieux assurer l’intégration et la gestion des plaintes et conflits dans le cycle de projet.

✓ Dispositions complémentaires pour minimiser les situations conflictuelles et lutter contre les VGB/VCE Elaboration des codes de conduites

Si gérer les plaintes est une bonne chose, les éviter est encore meilleur. ECOREAB devra pour cette raison, appuyer les entreprises à mettre sur pied un Code de conduite qui définisse les obligations des uns et des autres et les sanctions à l’encontre des contrevenants. Les entreprises devront par ailleurs, élaborer des plans d’action VGB-VCE dont la mise en œuvre requerra la mobilisation d’une Equipe de conformité VBG/VCE (EC) devant comprendre au moins :

• Un spécialiste des sauvegardes sociales nommé par le PASE ; • Un gestionnaire chargé de l’hygiène et de la sécurité du travail ou toute autre personne ayant le temps et l’expérience nécessaires pour la prise en charge des questions de VBG et VCE. Ce gestionnaire devra être nommé par l’entrepreneur1 ; • Un consultant qui sera chargé de la supervision des questions ayant trait à la lutte contre les VBG et VCE ; • Un prestataire local de services ayant de l’expérience en matière de VBG et VCE (ONG, badiénou gokh…). Ce besoin de prestataire nécessitera une cartographie des services de soutien aux victimes de VBG/VCE (minimum médical, psychosocial et juridique) dans toutes les zones d’intervention du projet avant le début de l'activité. Un consultant pourra être engagé pour collecter des informations et évaluer la qualité des services et éventuellement les besoin d'un soutien financiers.

L’EC aura la responsabilité :

• D’approuver les modifications du Code de conduite VBG/VCE ; • De préparer un Plan d’action pour la prévention et la lutte contre l’EAS/HS. Ce plan indiquera comment seront mis en place les protocoles et mécanismes nécessaires pour minimiser le risque d’aggravation de l’EAS/HS dans le cadre du projet, ainsi que pour faire face aux éventuels incidents d’EAS/HS qui pourraient survenir. Il devra refléter le Codes de conduite et définir :

o Les Procédures relatives aux allégations de VBG/VCE ; o Les Mesures de responsabilité et de confidentialité ; o Une Stratégie de sensibilisation ; o Un Protocole d’intervention en cas de VBG/VCE

• D’obtenir l’approbation du Plan d’action VBG/VCE par la Direction de l’entreprise, le PASE et la Banque mondiale ; • D’obtenir l’autorisation du Plan d’action VBG/VCE par le PASE et la Banque mondiale avant sa mise en œuvre ;

1 Lorsqu'il y a plusieurs entrepreneurs qui travaillent sur le projet, chacun doit nommer un représentant, le cas échéant.

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• De réceptionner les plaintes pour de VBG/VCE, d’assurer leur traitement et lelesles suivi des résolutions convenues, d’assurer l’application des sanctions prévues ; • De documenter les plaintes, leurleursleurs traitement et le suivi de la mise en œuvre des résolutions ; • De s’assurer que les statistiques des plaintes pour VBG/VCE sont à jour et soit incluses dans les rapports réguliers du projet.

L’équipe de conformité (EC) tiendra des réunions trimestrielles de mise à jour pour discuter des moyens de renforcer les ressources et le soutien en matière de VBG et VCE pour les employés et les membres des communautés.

Elaboration d’un mécanisme de gestion des plaintes des travailleurs (MGPT)

Les entreprises en charge des travaux devront disposer de mécanismes de gestion des plaintes des travailleurs (MGPT). Le fonctionnement de ces mécanismes sera à peu de chose près le même que celui d’ECOREAB pris dans son ensemble.

Ce mécanisme assurera la collecte des différents types de plaintes (plaintes liées aux conditions sanitaires et sécuritaires, aux conditions des travailleurs, aux salaires, aux congés, à la prise en charge médicoprofessionnelle, aux équipements de travail et de protection…) et les traitera sans discrimination et menace, et dans les délais légaux.

Gestion des plaintes pour VBG/VCE

Le Mécanisme de gestion des plaintes (MGP) du projet devra comprendre un volet spécifique qui sera destiné à la gestion des plaintes pour VBG/VCE. Ce volet devra être géré par un coordonnateur qui sera désigné par le MGP et travaillera en collaboration avec la Cellule de gestion du projet.

L’existence de ce « mécanisme de gestion des plaintes pour VBG/VCE) devra être portée à la connaissance du grand public. Elle devra faire l’objet d’affichage sur les chantiers, de spots radiophoniques aux radios locales, être évoquée aux séances d’information et de sensibilisation, et rappelée lors des quarts d’heure HSE et aux réunions hebdomadaires ou bihebdomadaires de chantiers.

Ce mécanisme devra définir les procédures relatives aux allégations et au traitement des VBG/VCE, un protocole d’intervention en cas de VBG/VCE ainsi que des mesures de soutiens des victimes. Les dénonciations de VBG et VCE, pourront être faites en ligne, par téléphone, par courrier ou en personne. Elles pourront être faites auprès du gestionnaire ou du Prestataire de services VBG/VCE ou des badiénou-gokh.

Toutes les plaintes pour VBG/VCE devront être immédiatement signalées à l’Equipe de conformité VBG/VCE. Des rapports documentant les plaintes pour VGB/VCE et leur traitement devront être transmis au PASE et à la Banque mondiale au PASE par le coordonnateur du MGP.

Le coordonnateur du MGP transmettra les plaintes pour VBG/VCE à l’équipe de conformité (EC) pour résolution. L’EC en collaboration avec le Prestataire de services VBG/VCE et des Points focaux, mènera des enquêtes pour établir le bien-fondé de la plainte. Le cas échéant, il proposera au (à la) survivant(e) au et coordinateur du MGP une résolution. Il pourra également référer le cas à la police si la situation l’exige.

La confidentialité de l’identité de le/la survivant(e) et/ou de la personne qui dénonce l’acte devront être préservée.

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Si la plainte est déposée auprès du MGP par un/e survivant(e) ou au nom d’un/e survivante, le plaignant sera directement référé au Prestataire de services pour recevoir des services.

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Tableau 27: Suivi de l’intégration et de la gestion des plaintes et conflits

Étapes de cycle Responsable mise Opérations Source de vérification Responsable suivi de vie du en œuvre Projet

Élaboration des clauses types à insérer dans les DAO, Spécialiste d’une procédure de vérification et de traitement des Préparation plaintes et des modalités de suivi et de diffusion, mise Sauvegardes des en place d’un mécanisme de redressement des torts, Manuel d’exécution du Spécialiste en Passation de Environnementales pénalités. Projet (MEP) Marché DAO (SSE) de l’UCR et celui du PASE

Mise en place d’outils pour la traçabilité des plaintes et Expert Social Expert Social Bureau de griefs des travailleurs et des populations locales PGES Entreprise Entreprises contrôle Travaux Lettre d’information (Préparation) Spécialiste Sauvegardes Information des populations et des autorités locales sur Affichages Expert Social Environnementales (SSE) de l’existence du mécanisme et son fonctionnement Communiqués presse et Bureau de contrôle l’UCR et celui du PASE radio communautaire

Mise en œuvre de la procédure et application du Rapport de surveillance Expert Social Expert Social Bureau de mécanisme de redressement des torts environnementale Travaux Entreprises contrôle

(Exécution) Rapport de mise en Gestion des conflits Collectivité locale Autorité administrative œuvre

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Vérification de la procédure de traitement des plaintes, Contrôle des modalités de suivi et de diffusion, du mécanisme Spécialiste Sauvegardes Rapports mensuels de la Expert Social des de redressement des torts, déclenchement de la Environnementales (SSE) de mission de contrôle travaux procédure de gestion des conflits, application des Bureau de contrôle l’UCR et celui du PASE pénalités

Responsable Sauvegardes Rapport d’évaluation à Environnementales et Évaluation Évaluation du traitement des plaintes, application du mi-parcours Consultant finale mécanisme de redressement des torts d’évaluation finale du indépendant Responsable Sauvegardes du PGES de l’UCR et celui du PASE

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Les mesures de prise en compte du genre et la violence-basée-sur-le-genre (VBG)

• Inclure dans le mécanisme de gestion des plaintes, les VBG ; • Distribuer des kits de santé reproductive, comprenant des fournitures en vue de la prise en charge à la suite d’un viol et d’autres produits cliniques, aux centres de santé, cliniques mobiles et agents de santé opérationnels. • Créer ou renforcer les espaces surs existants pour les femmes et les filles • Plaider auprès des acteurs du secteur de la sécurité pour mettre en place des mécanismes visant à atténuer les risques de VBG (p. ex., en effectuant des patrouilles de sécurité) et protéger les survivant(e)s de la VBG contre le risque de nouvelles violences. • Collaborer avec d’autres secteurs afin d’atténuer les risques de VBG (p. ex., en matière de santé et d’aménagement des sites, en facilitant l’accès au bois de chauffage ou à d’autres sources d’énergie domestiques, en construisant un nombre suffisant de latrines et d’installations sanitaires séparées entre les sexes et en veillant à la mise en place d’itinéraires sûrs pour accéder aux points de collecte d’eau, etc.).

Mesures pour les localités traversées par le projet Le projet est compris comme un projet de développement qui au-delà de la construction de la ligne doit aussi apporter un appui au développement local à travers la construction d’infrastructures et équipements socioéconomiques, l’appui aux activités génératrices de revenus au niveau des communautés riveraines, particulièrement en faveur des femmes. Il s’agit notamment des mesures suivantes, identifiées lors des enquêtes des consultations du public :

• Dotation de matériel didactique pour les établissements scolaires • Dotations de médicaments pour les structures sanitaires • Dotations de haut-parleur pour les mosquées • Électrification des écoles • Accompagnement/financement des GIE de femmes • Clôture des cimetières et écoles

Prévention des concurrences pour l’utilisation de l’eau Les besoins en eau pour les activités du projet sont estimés à 66 650 litres soit 66,6 m3. Ce besoin est supérieur à la consommation moyenne d’une famille qui est de 20 m3 par bimestre. Cette situation peut conduire à concurrence pour l’utilisation de l’eau. Les mesures préventives suivantes peuvent être adoptées :

• Appuyer les comités de gestion des Associations d’Usagers de Forages (ASUFOR) dans l’entretien de son réseau d’adduction d’eau potable ; • Faire des dotations de carburant aux ASUFOR pour assurer une continuité du service d’approvisionnement en eau potable ; • Eviter l’usage des puits villageois et se doter une citerne à eau dans les zones non couvertes par les ASUFOR

Gestion des déplacements économiques Les restrictions concernent essentiellement les champs cultivés, les arbres fruitiers et les vieilles friches (jachères). Les pertes engendrées auront des conséquences sur les conditions de vie ou l’activité des personnes concernées. Il convient de :

• Optimiser le tracé de la ligne pour minimiser la réinstallation

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• Recenser les personnes affectées et évaluer leurs biens dans le cadre d’un PAR devant comporter un volet sur la gestion des plaintes et griefs ; • Indemniser les personnes affectées sur la base du PAR à réaliser • Mettre en place un mécanisme de prévention des conflits y compris une bonne stratégie de communication, l’implication des populations dans le processus et le respect de la législation.

Prévention de la perturbation de la distribution en eau potable Il est possible que les villages concernés par le passage en souterrain disposent de réseaux approvisionnement en eau potable (AEP). L’ouverture des tranchées/lignes souterraines peut endommager les réseaux AEP non signalés alimentant les concessions. Il faut :

• Procéder à un repérage de réseau avec le comité de gestion des ASUFOR avant le démarrage des travaux • Prendre les dispositions pour éviter les coupures de réseau • Informer et sensibiliser les ouvriers sur les réseaux enterrés non signalés et sur les conséquences • S’informer auprès des concessionnaires et des populations riveraines sur l’existence de réseaux enterrés dans leur quartier • Sécuriser, baliser les réseaux découverts afin d’éviter les risques d’accidents ; • Communiquer avec les populations si les procédures de déplacement ou de dévoiement de réseau commencent à impacter sur la durée des travaux

Gestion des déplacements physiques La mise en place du projet va entrainer des déplacements physiques (cf CPR). Il est nécessaire de :

• Privilégier le passage en souterrain pour le passage des lieux d’habitation si les emprises sont réduites • Optimiser le tracé de la ligne pour minimiser la réinstallation • Privilégier le passage en souterrain pour éviter les déplacements physiques à la traversée des agglomérations, • Recenser les personnes affectées et évaluer leurs biens dans le cadre d’un PAR • Indemniser les personnes affectées sur la base du PAR à réaliser • Mettre en place un mécanisme de prévention des conflits

2.II.1.3. Directives pour la gestion préventive en matière de sécurité et de protection de la santé des travailleurs

• Pour protéger le personnel contre les risques technologiques et professionnels, l’entreprise devra mettre en place, avant le démarrage des travaux, un Plan Général de Coordination en matière de Sécurité et de Protection de la Santé au Travail (PGCSPS) et exiger de ses sous – traitants des Plans Particuliers en la matière ; • Nommer un coordonnateur HSE, informer et sensibiliser le personnel sur la sécurité et l’hygiène au travail ; • Mettre en place les EPI adaptés et conformes et sensibiliser le personnel sur leur port ; • Mettre en place des procédures appropriées, notamment pour les travaux en hauteur, les opérations de chargement et déchargement des poteaux électriques, les opérations de tirages des fils électriques, etc. • Mettre en place les outils documentaires pour l’induction ;

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• Mettre en place toutes les signalisations du chantier, notamment la signalisation temporaire devra être adaptée, afin d’assurer la sécurité du personnel et des usagers en gênant le moins possible la circulation publique. Elle devra être :

- Cohérente : et, en particulier, ne pas donner des indications contradictoires avec celle de la signalisation permanente ;

- Crédible : la nature et la position des panneaux devront évoluer en fonction des risques et de l’avancement du chantier ;

- Lisible, la concentration des panneaux devra être évitée, les panneaux ne seront pas placés trop près du sol ni derrière des obstacles.

- Il est recommandé d’adopter les trois types de signalisation suivants : • Une signalisation d’approche (placée en amont) ; • Une signalisation de position (placée aux abords immédiats du chantier) ; • Une signalisation de fin de prescription.

La nuit, la signalisation devra être renforcée. Tout le personnel, tous les visiteurs devront porter des vêtements à haute visibilité. En fin de travaux, les panneaux devenus sans objet devront être enlevés. Concernant l’induction, chaque responsable devra conformément à la réglementation en vigueur, faire de sorte que tout ouvrier arrivant sur le chantier suive une séance de formation devant aborder les questions suivantes : • Le suivi des mesures de prévention qui ont été définies pour chaque tâche ; • La présentation des risques particuliers ; • La présentation des conditions de circulation ; • La présentation de la sécurité applicable hors de l’exécution des travaux, des consignes de sécurité particulières.

Cette formation sera également assurée aux travailleurs qui changent de poste, aux travailleurs qui reprennent leur activité après un arrêt suite à un accident de travail, aux travailleurs qui reprennent leur activité après un arrêt maladie ou accident non professionnel. • Des séances de briefing sécurité devront aussi être mises en œuvre quotidiennement au démarrage des travaux. • Établir un plan d’urgence qui devra être validé par la commission départementale ou régionale de protection civile : le plan d’urgence prendra en compte les risques de déversement et/ou de fuite d’hydrocarbures au niveau du chantier pour les travaux à terre (exploitation des postes transformateurs) ; • Téléphone : une ligne téléphonique devra être installée. Un poste devra être libre d’accès pour tout appel d’urgence (un téléphone portable peut être accepté, à condition qu’il reste en permanence sur le chantier) ; • Mettre en place les documents réglementaires et/ou de référence suivant : • Registre d'employeur (art. L.192 du Code du travail) ; • Registre de visite journalière et sa tenue (arrêté local no 2425/IT du 28 avril 1955) ; • Une affiche destinée à appeler l’attention des travailleurs sur les dispositions essentielles de la réglementation en matière d’accidents du travail et de maladies professionnelles (art. 130 de la loi n°73-37 du 31 juillet 1993 portant code de la Sécurité Sociale) ; • Registre de l’Inspection du Travail ; • Registres d’observations des travailleurs ; • Registre de sécurité ;

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• Registre journal sous la responsabilité du Coordonnateur HSE qui contiendra : - Le nom et l’adresse des entreprises ; - Les observations et notifications faites par le coordonnateur au promoteur ; - Les entreprises avec leurs réponses ; - Les visites effectuées sur le chantier ; - Les informations se rattachant à la sécurité du chantier. • Définir et communiquer les règles d’accès au chantier et à la base chantier, ainsi que les modalités de leur gardiennage ; • Visite médicale : l’ensemble du personnel devant intervenir sur le chantier devra avoir subi des visites médicales liées à l’exercice de la profession. En cas de nouvelle embauche sur le chantier, l’aptitude datera au plus tard de la fin de période d’essais. Les certificats d’aptitude médicale seront présentés aux Directeurs des travaux et mis à la disposition des différentes administrations dans les bureaux du chantier ; • Nettoyage du chantier : au fur et à mesure de l’avancement des travaux, le nettoyage et le transport des déchets issus du chantier devront être effectués ; • Accès au chantier : seules les entreprises et les entreprises sous-traitantes agréées par le promoteur et ayant remis leur PSS pourront intervenir sur le site. Dans tous les cas, les accès aux zones des travaux devront être le plus limité possible ; ces zones devront être protégées en permanence. De nuit, une signalisation réfléchissante devra être mise en place. • N. B. Aucune personne ne doit pénétrer sur le chantier sans être informée des consignes d’hygiène et de sécurité.

Prévention contre les accidents de la route Les risques d’accidents de la route sont généralement liés à l’excès de vitesse, à l’inattention des conducteurs et à la densification de la circulation. Il convient de :

1. Limiter les vitesses à 30 km/h sur les pistes rurales ; 2. Sensibiliser les conducteurs au respect des vitesses en zone rurales ; 3. Evaluer périodiquement l’aptitude des chauffeurs au volant ; 4. Mettre en place en plan d’intervention d’urgence ; 5. Mettre en place un dispositif sécuritaire et sanitaire (mise en place de panneaux de signalisation, trousse de premiers secours, etc.) ; 6. Former le personnel aux gestes de premiers secours ; 7. Eviter le stationnement des engins de chantier sur la chaussée ; 8. Sensibiliser les élèves au risque d’accident de la circulation à la sortie et sur le chemin des écoles ; 9. Sensibiliser les fidèles aux risques d’accident de la circulation à la sortie de la mosquée après la prière du vendredi.

Prévention des chutes d’arbre et de blessures sur les personnes L’abattage d’arbres peut par inadvertance tomber sur des personnes et le coupeur n’est pas exempt de blessures. Il est nécessaire de :

• Fournir des EPI adéquats (gants, chaussures de sécurité, lunettes de sécurité contre éclats de bois) pour diminuer les risques d’accidents • Sensibiliser le personnel sur les risques d’accidents et lui imposer une formation obligatoire sur les mesures de sécurité ; • Utiliser les tronçonneuses pour la libération des emprises ;

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• Sécuriser l’emprise des travaux (balisage)

➢ Prévention contre les morsures de reptiles venimeux Le personnel de chantier peut être exposé aux morsures de serpents. Il convient de :

• Disposer d’aspi venin dans la trousse de secours et porter des chaussures de sécurité (bottes) lors des travaux dans les tranchées ; • Éviter d’accrocher les habits sur les branches des arbres ; • Vérifier les chaussures avant de les porter ; • Sensibiliser le personnel sur la présence des nuisibles (reptiles,) et les conduites à tenir en cas d’attaque

Minimisation des attaques d’abeilles Pour prévenir les attaques d’abeilles, il est nécessaire de :

• Doter le personnel de chantier des moustiquaires de tètes dans les zones connues pour des populations d’abeilles • Sensibiliser le personnel de chantier sur les conduites à tenir en cas d’attaques d’essaim, exemple : fuir en zigzag, pas en ligne droite • Sensibiliser le personnel sur la présence des nuisibles (abeilles, scorpions, etc.)

Prévention des chutes de plain-pied C’est une situation qui peut survenir suite à l’encombrement des voies de circulation dans la base chantier, à une mauvaise disposition du matériel de travail, à des défauts de rampes d’accès, etc. il convient d’adopter certaines mesures de prévention pour minimiser les chutes de plain-pied. 1. Désencombrer et dégager les voies de circulation, 2. Baliser les zones à risques ; 3. Limiter les longueurs des rallonges électriques ; 4. Procéder à la pose de garde-corps ; 5. Remblayer les fouilles ; 6. Porter des chaussures de sécurité antidérapante ; 7. Sensibiliser le personnel de chantier sur les mesures de sécurité ; 8. S’assurer que le chantier reste toujours propre et bien rangé,

Prévention des chutes de hauteurs Des risques de chutes peuvent être notés au moment des montées ou du travail des opérateurs sur les poteaux. Pour minimiser cet incident, il faut :

• Porter des harnais de protection pour les travaux en hauteur ; • Limiter les longueurs des rallonges électriques ; • Procéder à la pose de garde-corps ; • Porter des chaussures de sécurité antidérapante ; • Elaborer une procédure d’intervention d’urgence ; • Sensibiliser le personnel de chantier sur les mesures de sécurité à travers les quarts d’heure HSE, les débriefings, les sessions de formation en secourisme, utilisation d’extincteur, etc.

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Prévention des chutes dans les fouilles et les tranchées L’ouverture de fouilles/tranchées non-protégées pourrait occasionner des chutes d’animaux et d’enfants. Pour atténuer cette situation, il convient de :

• Sensibiliser et informer les riverains (réunion, communiqué, signalisation, affichage, etc.) sur les risques • Baliser les fouilles ; • Mettre en place un système de signalisation (cônes, rubans réfléchissants, GBA) au moment des travaux et systématiser la fermeture des tranchées et fouilles à la descente. Ce dispositif pourrait être compléter par le recrutement d’un gardien pour la supervision des tranchées et fouilles.

Prévention contre les affections pulmonaires Les travaux et surtout les activités de transport vont générer des poussières et les gaz qui peuvent indisposer les ouvriers et les riverains et augmenter les infections respiratoires aiguës (IRA), particulièrement en saison sèche. Les mesures d’atténuation ci-après participeront à protéger les populations riveraines et les ouvriers :

1. Équiper le personnel de masques à poussières et exiger leur port obligatoire ; 2. Entretenir régulièrement le parc automobile du projet ; 3. Arroser régulièrement les pistes à proximité des établissements humains afin de réduire les envols de poussière notamment autour des écoles, des mosquées et des postes de santé fréquentés par des personnes vulnérables (jeunes écoliers, malades) ; 4. Sensibiliser les conducteurs à la limitation de la vitesse dans les zones d’habitations notamment à l’approche des écoles et mosquées (ERP) à 30km/heure ;

Gestion des déchets de la base chantier ⎯ Gestion des déchets dangereux : • Collecter et stocker les déchets dangereux sur un site étanche et dédié à cet effet ; • Les déchets dangereux liquides seront préalablement mis dans des contenants hermétiques et étanches ; • Remettre les déchets dangereux aux sociétés spécialisées dans leur gestion ; • Etablir un plan de gestion des déchets sur le chantier ⎯ Gestion des déchets sanitaires • Mettre en place des fosses septiques étanches et vidangeables ; • Collecter et acheminer les eaux sanitaires et boues de vidange vers une STEP ; • Suivre la filière de gestion des boues de vidange ⎯ Gestion des ordures ménagères • Signer une convention de reprise des déchets banals avec les collectivités locales couvertes par le projet et/ou avec des GIE locaux • Suivre la filière de gestion des déchets banals • Signer une convention de reprise des déchets banals avec les collectivités locales couvertes par le projet et/ou avec des GIE locaux • Suivre la filière de gestion des déchets banals

➢ Gestion des déchets de montage de câble Lors du déroulage des fils électriques, des déchets d’emballage des rouleaux de fils électriques sont générés. Pour minimiser cette incidence ; il faut :

• Mettre en place une procédure de gestion des déchets ;

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• Signer des protocoles avec les collectivités locales pour la récupération et la gestion ; • Recycler certains déchets non dangereux (sacs d’emballage, boite d’emballage, rouleaux d’emballage des fils/câbles électriques) en les donnant aux populations locales ➢ Lutte contre les maladies sexuellement transmissibles et de la peau (IST, VIH /SIDA, mycose) La lutte contre ces infections sexuellement transmissibles passe par les actions suivantes :

5. Sensibiliser le personnel de chantier et les populations riveraines sur les IST/VIH/SIDA 6. Distribuer des préservatifs au niveau de la base chantier ; 7. Eviter les comportements propices à la propagation des maladies cutanées comme les échanges d’EPIs

Promouvoir l’hygiène collective au sein de la base chantier notamment la propreté des toilettes, la collecte et l’évacuation des déchets tels que les gobelets et pots vides qui une fois remplis d’eau, favorisent le développement des larves de moustiques vecteurs du paludisme

Prévention de la propagation du COVID-19 Le contexte sanitaire actuel est davantage influencé par la COVID-19 dont le mode de transmission (air et contact) la rend plus redoutable.

- Information & sensibilisation du personnel sur le respect des consignes de distanciation et des mesures barrières : − Respecter un écart d’au moins 1 m entre deux personnes ; − Se laver les mains régulièrement ; − Tousser ou éternuer dans son coude ; − Utiliser des mouchoirs à usage unique ; − Porter un masque quand on est malade ou quand on s'occupe d’une personne présumée infectée ; - Prévoir un gel hydroalcoolique et une prise de température à l’entrée du site ; - Mettre en place un système de contrôle des entrées/sorties du site, sécuriser les limites du site ; - Former le personnel de sécurité au système (amélioré) mis en place pour sécuriser le site et le contrôle des entrées et des sorties, les comportements requis d'eux dans l'application de ce système et tout COVID -19 considérations spécifiques ; - Confirmer que les travailleurs sont aptes au travail avant d'entrer sur le site ou de commencer à travailler ; - Organiser des réunions d'information quotidiennes pour les travailleurs avant le début des travaux, en se concentrant sur les normes COVID-19 spécifiques de la toux, l'hygiène des mains et les mesures d'éloignement, l'utilisation des démonstrations et des méthodes participatives ; - Lors des briefings quotidiens, rappeler aux travailleurs de s'auto-surveiller pour d'éventuels symptômes (fièvre, toux) et de signaler à leur superviseur ou au point focal COVID-19 s'ils présentent des symptômes ou se sentent malade ; - Empêcher un travailleur d'une zone touchée ou qui a été en contact avec une personne infectée de retourner sur le site pendant 14 jours ou (si cela n'est pas possible) isoler ce travailleur pendant 14 jours ; - Elaborer des procédures d’intervention d’urgence.

Recommandations de la nouvelle norme ISO 45005 sortie en Décembre 2020 et relative à la gestion de la Santé Sécurité au travail des travailleurs durant la période de la Covid 19

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La nouvelle norme ISO 45005 sortie en Décembre 2020 et relative à la gestion de la Santé Sécurité au travail des travailleurs durant la période de la Covid 19, recommande que : • des mesures raisonnables pour gérer les risques découlant du COVID-19 soient mises en œuvre pour protéger la santé et la sécurité des travailleurs et des autres parties intéressées concernées ; • les travailleurs ne soient pas être tenus de travailler à moins que ces mesures n'aient été mises en œuvre

 Identification et évaluation des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs en contexte de COVID

Les entreprises devront identifier les risques spécifiques pour les travailleurs et les autres personnes susceptibles d’être affectés par les activités du projet (par exemple les visiteurs, les clients, les utilisateurs de services et le grand public). Elle devra dans ce cadre, prendre en compte : • les aspects susceptibles d’affecter la capacité des individus à travailler en toute sécurité pendant la pandémie de COVID-19 ; • la manière dont ses opérations devraient changer pour faire face au risque accru pour la santé, la sécurité et le bien-être au travail. Dans la pratique, l’entreprise devra tenir compte des problèmes externes et internes spécifiques susceptibles d’affecter la santé et la sécurité des travailleurs et la façon dont ces problèmes sont impactés par la pandémie. Ces questions devront être considérées lors de l'évaluation des risques et de la planification du démarrage, de la reprise ou de la modification des opérations, pour garantir une évaluation en permanence des risques. De façon spécifique les entreprises devront considérer les problèmes externes et internes ci- dessous qui sont susceptibles d’hypothéquer la santé, la sécurité et le bien-être au travail en période de pandémie de COVID-19 :

c) Problèmes externes

Ces problèmes sont entre autres :

• la prévalence du COVID-19 au sein de la communauté locale (y compris au sein d'autres entreprises et lieux de travail) ; • les circonstances locales, régionales, nationales et internationales, ainsi que les exigences et directives juridiques connexes ; • la disponibilité des services cliniques, des tests, des traitements et des vaccins ; • la disponibilité des fournitures de santé et de sécurité et autres (par exemple EPI, masques, désinfectant pour les mains, thermomètres, matériel de nettoyage et de désinfection); • Les habitudes de déplacements des travailleurs vers et depuis leur lieu de travail (par exemple, transports publics, voiture, vélo, marche) ; • l’accès des travailleurs à la garde d’enfants et à la scolarisation de leurs enfants ; • l’aptitude du domicile d’un travailleur à travailler à distance ; • les situations domestiques des travailleurs (par exemple, vivre avec une personne considérée comme plus à risque de contracter le COVID-19 ou de contracter une maladie grave due au COVID-19) ; • les modifications ou problèmes dans la chaîne d'approvisionnement ; • la continuité des services essentiels (par exemple l'approvisionnement alimentaire, l'infrastructure domestique, les services publics) ; • les changements dans les besoins ;

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• la culture locale et les comportements culturels (par exemple, s'embrasser, s'étreindre, se serrer la main) ; • augmentation ou diminution de la demande de produits/services.

d) Problèmes internes à l’entreprise à considérer

Ces problèmes comprennent sans s’y limiter :

• la prévalence du COVID-19 dans l'entreprise ; • le nombre et les types de lieux de travail (par exemple bureaux, ateliers, entrepôts, véhicules…) ; • les valeurs culturelles qui au sein de l'entreprise sont susceptibles d’influer sur les mesures de contrôle des risques ; • l’aptitude de l'entreprise d'acquérir des connaissances à jour sur le COVID-19 ; • le type d'organisation et les activités connexes (par exemple, fabrication, services, vente, prestation, distribution); • la typologie de travailleurs de l'entreprise (par exemple employés, entrepreneurs, bénévoles, à temps partiel, travailleurs postés, travailleurs à distance) ; • les possibilités de mettre en œuvre des mesures de distanciation physique ; • les besoins spécifiques des travailleurs (par exemple, les travailleurs considérés comme plus à risque de contracter le COVID-19 ou de contracter une maladie grave du COVID- 19) ; • les travailleurs ayant des responsabilités familiales, les travailleurs handicapés, les femmes enceintes, les nouvelles mères et les travailleurs âgés ; • l’augmentation des absences des travailleurs (par exemple pour cause de maladie, d'auto-isolement ou d'exigences de quarantaine, de deuil) ; • la disponibilité des ressources, y compris la fourniture adéquate de toilettes et d'installations pour le lavage des mains ; • La façon dont le travail est organisé (par exemple, les demandes de travail modifiées, le rythme de travail, la pression du temps, le travail par équipes) et soutenu, et comment cela affecte la santé, la sécurité et le bien-être liés au travail.

 Leadership et participation des travailleurs

Pour contribuer à une gestion efficace des risques découlant du COVID-19 liés au travail, les entreprises devront : • faire preuve de leadership et d'engagement envers la responsabilité collective et des pratiques de travail sûres ; • communiquer et se conformer systématiquement à la politique interne en tout temps ; • Adopter si possible et si nécessaire, les directives locales, régionales ou nationales pouvant apporter un plus au dispositif de gestion de la santé et de la sécurité des travailleurs de l’Entreprise ; • s'engager à faire preuve de transparence lors de la notification et de la gestion des cas suspects et confirmés de COVID-19, en veillant à ce que les informations personnelles sur la santé restent confidentielles (voir Article 5 de la nouvelle norme ISO 45005 sortie en Décembre 2020 et relative à la gestion de la Santé Sécurité au travail des travailleurs durant la période de la COVID-19) ; • veiller à ce que des ressources adéquates soient fournies (voir Article 8 de la nouvelle norme ISO 45005 sortie en Décembre 2020 et relative à la gestion de la Santé Sécurité au travail des travailleurs durant la période de la COVID-19) et les mettre à la disposition des travailleurs de manière opportune et efficace ;

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• assurer la consultation et encourager la participation des travailleurs et des représentants des travailleurs, lorsqu'ils existent, à la prise de décisions qui affectent la santé, la sécurité et le bien-être au travail ; • fournir une politique claire sur les implications financières pour les travailleurs incapables de travailler en raison de restrictions opérationnelles ou qui doivent s'auto- isoler ou se mettre en quarantaine ; • fournir un soutien approprié aux travailleurs incapables de travailler en raison de restrictions opérationnelles, ou qui sont tenus de s'isoler ou de se mettre en quarantaine, y compris des congés de travail appropriés et des indemnités de maladie payées si possible (afin que les travailleurs ne viennent pas sur le lieu de travail quand ils ne devraient pas en raison de problèmes de rémunération) ; • communiquer comment les travailleurs et autres parties intéressées concernées devraient signaler les incidents ou soulever des préoccupations, et comment ces derniers seront traités et les réponses communiquées ; • protéger les travailleurs contre les représailles lorsqu'ils signalent des maladies ou des incidents potentiels, ou si les travailleurs se retirent de situations de travail qu'ils jugent insalubres ou dangereuses ; • assurer la coordination entre toutes les parties de l'organisation lors de la mise en œuvre des mesures de gestion des risques liés au COVID-19; • rechercher des conseils et des informations compétents sur la gestion des risques liés au COVID-19, si nécessaire.

➢ Coordination de la gestion de la santé et de la sécurité des travailleurs avec les services de sécurité nationale en contexte de pandémie de COVID-19.

Quand bien même le risque pour la santé du COVID-19 soit une priorité actuelle, la menace d’activités criminelles liées par exemple au terrorisme, et d’activités d’acteurs étatiques hostiles (par exemple, les menaces à la sécurité nationale) reste importante. La nouvelle Norme ISO 45005 sortie en Décembre 2020 et relative à la gestion de la Santé Sécurité au travail en période de pandémie de COVID-19, recommande pour cette raison que les entreprises restent conscientes de ces menaces lorsqu'elles ajustent leurs opérations. Les entreprises devront s'assurer que les mesures de sécurité sont adaptées de manière proactive pour soutenir et compléter les autres changements, plutôt que d'être négligées par inadvertance et d'augmenter potentiellement leur vulnérabilité et/ou celles des personnes. À moins que la sécurité ne soit prise en compte lorsque les entreprises planifient et adaptent leurs opérations en réponse au COVID-19, il existe un risque important lié aux conséquences involontaires des changements dans les pratiques de travail.

Les entreprises devront par conséquent prendre en compte les opérations et pratiques de sécurité de protection normales lors de la mise en œuvre des mesures ou contrôles liés au COVID-19. Elles devront dans ce cadre : • consulter et impliquer leur service de sécurité, le cas échéant, dans la mise en œuvre des mesures de sécurité proposées ; • consulter les agents de sécurité et tenir compte des dispositions en matière de sécurité des organisations partenaires et des organisations partageant des installations ; • prendre en compte la sécurité dans toutes les évaluations des risques révisées ; • veiller à ce que les travailleurs responsables de la mise en œuvre des mesures de gestion des risques liés au COVID-19 consultent les travailleurs exerçant des fonctions de sécurité, et coordonnent et clarifient les rôles et les responsabilités.

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Les mesures de protection de sécurité ne devraient pas être supprimées, modifiées ou réduites pour les besoins de la lutte contre le COVID-19 avant une évaluation des risques associés. Le cas échéant, les entreprises devraient demander l'avis d'experts compétents en matière de sécurité protectrice (par exemple, auprès de l'autorité nationale de sécurité ou de spécialistes de la police antiterroriste).

Elles devront notamment : • veiller à ce que les agents de sécurité restent concentrés sur les tâches de sécurité ; • veiller à ce que des ressources supplémentaires soient fournies si les mesures de sécurité COVID-19 créent le besoin de travailleurs supplémentaires pour la supervision ou d'autres activités (par exemple, la gestion des files d'attente) ; • confirmer que les agents (de sécurité) se sentent en sécurité pour s'acquitter de leurs tâches (par exemple, ils ont accès à l'EPI et aux installations de lavage des mains appropriés) ; • fournir des conseils sur la manière d'accomplir les tâches de sécurité sans augmenter de manière significative les risques pour la santé et la sécurité des personnes (par exemple, des conseils sur la distance physique lorsque les personnes sont invitées à retirer les masques ou les masques à des fins d'identification) ; • convenir d'une méthode permettant aux agents de sécurité de faire part de leurs préoccupations.

 Prise en compte des personnes des personnes handicapées lors de la planification et de la mise en œuvre par les entreprises, des mesures de sécurité COVID-19.

La nouvelle Norme ISO 45005 sortie en Décembre 2020 et relative à la gestion de la Santé Sécurité au travail des travailleurs durant la période de la Covid 19 recommande la mise en œuvre de mesures supplémentaires par les entreprises pour gérer les risques au travail liés au COVID-19. A noter que ces risques peuvent avoir un impact négatif disproportionné sur les personnes handicapées. Les entreprises devront par conséquent s'assurer que la lutte contre la COVID-19 n'exclue pas des personnes vulnérables ou ne créent pas de risques supplémentaires non intentionnels.

Discussion et engagement des personnes vulnérables

Les entreprises devront privilégier la discussion et l'engagement avec les travailleurs et les représentants des travailleurs, lorsqu'ils existent, pour s'assurer que leurs besoins individuels sont compris. Elles devront tenir compte du fait que : • toutes les personnes handicapées ne sont pas plus vulnérables au COVID-19 ; • de nombreuses personnes ont des vulnérabilités au COVID-19 qui ne sont pas visiblement apparentes (par exemple, diabète, problèmes respiratoires, problèmes cardiaques); • de nombreux autres handicaps ne sont pas non plus visibles et des ajustements peuvent être nécessaires pour répondre aux besoins individuels. En plus des mesures générales mentionnées, les entreprises devraient envisager de mener une enquête auprès de tous les travailleurs afin de comprendre les problèmes de santé, de sécurité et de bien-être récents et en cours ainsi que leur situation personnelle. Elles devront considérer dans ce cadre :

a) les facteurs affectant l'extérieur d'un lieu de travail

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• maintenir les installations de stationnement existantes pour les personnes handicapées et ne pas réduire ces installations (par exemple, lors de la création d'espaces supplémentaires nécessaires au respect des mesures de distanciation ; • créer des zones de «dépôt» sûres pour les personnes qui sont plus à risque de COVID- 19 (ou avec des problèmes de santé sous-jacents); • veiller à ce qu'il y ait suffisamment d'espace (en tenant compte des exigences de distance physique) pour les utilisateurs de fauteuils roulants et autres aides à la mobilité lors de la création de nouveaux itinéraires à sens unique ou séparés autour des lieux de travail; • assurer des itinéraires alternatifs si les nouveaux itinéraires ne sont pas sans marche ; • veiller à ce qu'une surface d'avertissement détectable soit fournie lorsque des changements tels que la suppression de bordures sont mis en œuvre;

b) Facteurs affectant l'intérieur d'un lieu de travail, notamment

Les entreprises devront : • s'assurer qu’un désinfectant pour les mains est accessible à tous notamment les personnes vulnérables (par exemple, en tenant compte de la hauteur) ; • reconnaître que les systèmes à sens unique peuvent créer des itinéraires plus longs, ce qui affecte les personnes à mobilité réduite (par exemple, il peut être nécessaire de disposer de points de repos supplémentaires) ; • veiller à ce qu'il y ait suffisamment d'espace (y compris en tenant compte des exigences de distance physique) pour les utilisateurs de fauteuils roulants et autres aides à la mobilité lors de la création de nouveaux itinéraires, à sens unique ou séparés dans les bâtiments ; • permettre aux travailleurs qui ont besoin d'un soignant ou d'un assistant de réserver des postes de travail ou des bureaux côte à côte ; • désigner des toilettes spécifiques accessibles pour les personnes considérées comme présentant un risque plus élevé de contracter le COVID-19 ou de contracter une maladie grave du COVID-19, et mettre en œuvre un nettoyage et une désinfection supplémentaires et plus fréquents pour garantir que les normes d'hygiène requises sont systématiquement respectées ; • permettre aux travailleurs considérés comme présentant un risque plus élevé de contracter le COVID-19 ou de contracter une maladie grave du COVID-19 de travailler ensemble, afin de faciliter des niveaux plus élevés d'éloignement physique et d'hygiène et de limiter les interactions avec d'autres personnes ;

c) Facteurs liés à la communication

Les entreprises devront : • tenir compte des besoins de communication des personnes aveugles, malvoyantes ou sourdes ; • veiller à ce que les panneaux et avis utilisent un langage clair, cohérent et simple et des symboles reconnus, et soient suffisamment grands ; • envisager l'utilisation de sous-titres codés sur les vidéos ; • envisager la création d'une vidéo démontrant les changements et fournissant une introduction au lieu de travail à laquelle les travailleurs et autres parties intéressées concernées peuvent accéder avant d'entrer sur le lieu de travail ; • reconnaître que les masques et les masques faciaux créent des problèmes de communication pour les personnes qui comptent sur la lecture labiale et la perception de l'émotion à travers les expressions faciales, et permettre l'utilisation de mesures

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supplémentaires si possible (par exemple, des écrans faciaux transparents utilisés avec distance physique pour revêtements à retirer pour communication directe); • s'assurer que les sites Web respectent les Directives pour l'accessibilité du contenu Web (WCAG) [8] au moins au niveau 2, idéalement au niveau 3 ➢ Gestion de la dégradation du cadre de vie par les déchets Le cadre de vie des populations locales et du personnel de chantier peut être affecté par le rejet incontrôlé des déchets solides et liquides. Il est préconisé de :

• Gérer les différents types de déchets (banals et dangereux) conformément à un PGD à élaborer ; lequel PGD devra définir les modalités de la collecte des déchets, prévoir les moyens de stockage temporaire (poubelles, bennes, containers étanches et abris contre les intempéries…), les moyens et circuits d’évacuation, de valorisation ou d’élimination ainsi que les responsabilités de ces différentes opérations ; • Systématiser le tri des déchets en séparant les ordures ménagères, des déchets dangereux (huiles usées et contenants souillés…), des matières plastiques, des papiers/cartons, bois/fers afin de faciliter le recyclage, la réutilisation ou l’élimination ultérieure ; • Interdire le brûlage des déchets sur les chantiers. 2.II.1.4. Directives pour la gestion des risques technologiques et professionnels

Le plan de gestion de la sécurité et de la santé des travailleurs a pour but de prévoir les mesures à mettre en place afin de maîtriser les risques et les situations dangereuses découlant des activités sur le chantier et de l’exploitation des installations. Le plan est le support de base qui va permettre à l’encadrement du chantier et à l’exploitant d’instruire les travailleurs sur les risques prévus ainsi que les mesures sécuritaires à respecter lors de la construction et en phase exploitation.

Il s’agit là d’un aspect fondamental de l’intervention principalement destiné à assurer la sécurité des intervenants et à prévenir les dommages liés aux travaux et aux équipements. Enfin, ce plan est un des moyens de répondre à la réglementation dans le sens des mesures à prendre pour garantir la sécurité et la santé des travailleurs. La santé et la sécurité du personnel supposent le respect de certaines mesures dont les principales sont les suivantes :

• La présence d’équipements conformes et régulièrement entretenus ; • La formation des travailleurs sur l’utilisation des équipements ; • La formation et l’information de tous les travailleurs sur les risques associés aux activités et les moyens de prévention ; • La formation de secouristes de chantier, veiller à ce qu’un secouriste formé soit toujours présent sur le chantier ; • La mise en place de trousse de premiers secours ; • La mise en place de moyens de lutte contre l’incendie ; • La mise en place des consignes de sécurité et aux endroits nécessaires ; • L’affichage sur le chantier des numéros des secouristes de chantier, des numéros d’urgence, des conduites à tenir en cas d’accident ; • La signalisation des zones à risques ; • La mise en place d’équipement de protection collective ; • Le port de tenues adéquates ou Equipements de Protection Individuelle (EPI) qui est obligatoire, et qui doit être rappelé en permanence, surtout pour les opérations présentant des risques réels.

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La gestion de la sécurité et de la santé des travailleurs est synthétisée dans deux plans à savoir le plan de gestion des risques technologiques et le plan de gestion des risques professionnels qui sont présentés ci-après.

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Tableau 34 : Plan de gestion des risques technologiques

Événements Causes Conséquence Prévention Indicateurs Moyens Coûts Maîtrise des Indicateurs Moyens de Coûts dangereux s de suivi de conséquences vérification vérificatio En FCFA n et USD

Phase conception

− Instabilit − Electrocut Faire des Rapport A inclure A é du ion études de d’étude dans le inclure Chutes de terrain ; stabilité du de budget du Tenir compte dans le Nature et poteaux et − Coupure terrain et en terrains projet des résultats Nombre de poteaux à Contrôle DAO − Présenc types de câbles d’électrici cas de de pose lors de terre visuel e de terrains électriques té nécessité des l’implantation ravinem renforcer les poteaux des poteaux − Court- ents dus assises des circuit, aux supports pluies Incendie Phase construction

Nature et Contrôle A inclure A − Mauvais Utiliser des type e engins visuel dans le DAO inclure − Perte d’engins conduite adaptés aux dans le d’équipe présents sur tâches DAO Collision − Mauvais ment site Mettre en Nombre et type de engins/véhicu e Fuite œuvre les moyens Contrôle Contrôle les de visibilité d’hydroca A inclure moyens d’intervention visuel visuel, chantier rbures Nombre dans le DAO mobiles disponible − Entretenir Engin d’engin d'intervention − Carnet défectue Incendie régulièreme ayant fait d’entreti ux en cas nt les engins l’objet de en des d’ignition vérification − Absence engins de

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Événements Causes Conséquence Prévention Indicateurs Moyens Coûts Maîtrise des Indicateurs Moyens de Coûts dangereux s de suivi de conséquences vérification vérificatio En FCFA n et USD

mainten réglementai ance re,

− Absence Fréquence de des signalisa entretiens tion Existence de Contrôle A inclure Mettre en plan de visuel dans le DAO place un circulation, plan de circulation Nombre de et des panneaux de signalisation signalisation s mis en place

Mettre en Contrôle A inclure A Perte place des visuel dans le DAO inclure − Engin d’équipeme Existence de plannings de dans le défectue nt et de planning de maintenanc DAO ux matière maintenanc e e Mettre en Nombre et type de Renversemen − Absence Fuite œuvre les moyens Contrôle t d’engin de d’hydrocarb moyens d’intervention visuel mainten ures mobiles disponible ance Procéder à Effectivité Entretien A inclure d'intervention des − Mauvais Incendie en des avec les dans le DAO cas vérifications vérifications conducte e avant les conduite d’ignition avant toute urs utilisation utilisations

372

Événements Causes Conséquence Prévention Indicateurs Moyens Coûts Maîtrise des Indicateurs Moyens de Coûts dangereux s de suivi de conséquences vérification vérificatio En FCFA n et USD

− Personn Contrôle el non visuel qualifié − Une forte pente Utiliser des Nature et − Glisseme engins type nt de adaptés à la d’engins terrain nature du présents sur terrain site − Terrain accident é − Engin non apte à la tâche Court- Nombre Contrôle Nombre et types de Contrôle Brûlures de A inclure A circuit d’engins visuel, moyens d’extinction visuel Incendie au personnes, Entretenir dans le DAO Mettre en inclure électrique ayant fait (extincteurs) niveau d’un Pollution des régulièreme œuvre les dans le de l’objet de Carnet d’incendie engin sols due aux nt les engins moyens DAO l’alimentati vérification d’entreti eaux d’extinction disponibles sur le site on réglementai en des d’extinction d’incendie engins électrique incendie re,

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Événements Causes Conséquence Prévention Indicateurs Moyens Coûts Maîtrise des Indicateurs Moyens de Coûts dangereux s de suivi de conséquences vérification vérificatio En FCFA n et USD

Fréquence des entretiens

Former les A inclure travailleurs dans le DAO sur Nombre de Attestati l’utilisation travailleurs on de des moyens ayant été formatio de secours formé n

Nombre Contrôle A inclure A d’engins visuel, dans le DAO inclure ayant fait dans le l’objet de Carnet Nombre et types de Mettre en DAO Entretenir vérification d’entreti œuvre les moyens d’extinction régulièreme réglementai en des moyens (extincteurs) nt les engins re, engins d’incendie Fuite Pollution du d’extinction Déversement disponibles sur le site hydrauliqu sol/sous-sol, d’incendie Contrôle d’hydrocarbur Fréquence e d’un Incendie visuel es des après engin entretiens ignition Prévoir des Mettre les A inclure réservoirs Existence de produits Nature et type de Contrôle dans le DAO d’hydrocarb rétention absorbants produits absorbants visuel ures sous pour les pour disponibles sur site rétention réservoirs neutraliser les déversements

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Événements Causes Conséquence Prévention Indicateurs Moyens Coûts Maîtrise des Indicateurs Moyens de Coûts dangereux s de suivi de conséquences vérification vérificatio En FCFA n et USD

d’hydrocarb d’hydrocarbure ures s

Former les Nombre de A inclure travailleurs travailleurs Attestati dans le DAO sur ayant été on de l’utilisation formés sur formatio des moyens l’utilisation n de secours des moyens de secours

Phase exploitation

Procédure Existence de Contrôle Nombre et types de Contrôle 75 000f d'inspection planning de de suivi, Mettre en moyens de lutte visuel cfa ou Corrosion A inclure et de suivi suivi, œuvre les contre l’incendie $139 des dans le Court-circuit des Carnet moyens de disponibles par Perte de ancrages/ budget de et arc structures Nombre de d’entreti lutte contre extinct stabilité des Fatigue et fonctionne électrique, (maintenanc maintenanc en des l’incendie eur structures/pot usure ment e e déjà installati (extincteurs eaux Incendie, préventive) réalisé ons Chute Distance Contrôle Collision d’éléments Respecter la entre les visuel A prendre par un distance lignes et la en compte véhicule entre la route lors de

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Événements Causes Conséquence Prévention Indicateurs Moyens Coûts Maîtrise des Indicateurs Moyens de Coûts dangereux s de suivi de conséquences vérification vérificatio En FCFA n et USD

route et les l’installatio lignes n

Implanter Effectivité Docume les du respect nts de A prendre installations des projet en compte en tenant caractéristiq lors de Vents compte des ues l’installatio violents caractéristiq météorologi n des ues ques lors équipement météorologi des s ques installations

Installer les Effectivité Docume équipemen du respect nts de Mauvais ts en des normes projet assemblag respectant lors de e les normes l’installatio n

Existence Contrôl Information Nombre de séances PV de Procédure de planning e de des d’information/sensi sensibilis Corrosion A inclure d'inspectio de suivi, suivi, populations bilisation tenue ation des n et de dans le Chutes de Electrocuti environnante ancrages/ suivi des Nombre de Carnet budget de câbles/chute on s sur les Fatigue et installation maintenan d’entret fonctionne de poteaux usure ment risques liés s ce déjà ien des aux câbles (maintenan réalisé

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Événements Causes Conséquence Prévention Indicateurs Moyens Coûts Maîtrise des Indicateurs Moyens de Coûts dangereux s de suivi de conséquences vérification vérificatio En FCFA n et USD

ce installati Interdiction préventive) ons de toucher les câbles tombés

Respecter Distance Contrôl A prendre Collision la distance entre les e visuel en compte par un entre la lignes et la lors de − véhicule route et les route l’installatio lignes n

Effectivité Docume Implanter du respect nts de les des projet installation A prendre caractéristi s en tenant en compte Vents ques compte des lors de violents météorolog − caractéristi l’installatio iques lors ques n des météorolog installation iques s

Fuite/dévers Entretenir Fréquence Plannin A intégrer Récupérer les Existence de Contrôle ement Défaut les des g des dans le huiles dispositif de visuel d’entretie Contaminat installation entretiens inspecti budget de récupération des accidentel ion du sol d’huile de n s ons fonctionne huiles par les ment refroidissem huiles de

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Événements Causes Conséquence Prévention Indicateurs Moyens Coûts Maîtrise des Indicateurs Moyens de Coûts dangereux s de suivi de conséquences vérification vérificatio En FCFA n et USD ent des refroidisse régulièrem transformat ment des ent eurs transforma teurs Mettre en Existence Contrôl Organisati Utiliser des Nature et type Contrôle place un d’un e visuel onnel produits d’absorbant visuel système système de absorbants présent Erreurs approprié gestion des pour opératoir de gestion huiles neutraliser les es des huiles usagées fuites/dévers usagées de ements refroidisse ment des transforma teurs

Mettre en Existence Contrôl place un de e visuel Absence dispositif dispositif de de de rétention rétention rétention étanche

Perte Défauts Court-circuit Maintenanc Fréquence Planning Mettre en Nombre et types de Contrôle 75 000 d’intégrité des et arc e préventive des de A prendre œuvre les moyens de lutte visuel fcfa ou périodique maintenanc mainten en compte moyens de contre l’incendie du équipemen électrique $139 ts de es ance, dans le lutte contre disponible, transformat par protection, Incendie, budget de l’incendie eur et (extincteurs,

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Événements Causes Conséquence Prévention Indicateurs Moyens Coûts Maîtrise des Indicateurs Moyens de Coûts dangereux s de suivi de conséquences vérification vérificatio En FCFA n et USD

Incendie/exp Défauts Projection Carnet fonctionne système Existence de extinct losion internes d’éléments d’entreti ment d’extinction dispositif d’extinction eur des suite à une en des automatique) automatique transforma explosion équipem teurs, ents

Mauvais Mise en Existence de Contrôle raccordem place de détecteur de visuel, ent, détecteur de fumée 100 000F Détecteur fumée Fiche Mauvaise techniqu isolation e

Prendre en Existence de Contrôle compte du câble de visuel risque garde foudre par la Foudre mise en

place d’un câble de garde

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Tableau 35 : Plan de gestion des risques professionnels

Activités Facteur de risques Mesures de prévention Indicateurs de Moyens de Pilotes/responsable Coûts suivi vérification

Phase construction

Méconnaissance des Former/informer avant le Nombre de Attestation de Entreprise chargée des risques liés aux démarrage du chantier les travailleurs ayant formation travaux Inclus dans les Toutes les activités activités travailleurs sur les risques été formés DAO de chantier associés aux activités et les moyens de prévention

Afficher des consignes de Nombre de Contrôle Entreprise chargée des sécurité concernant les consignes de visuel travaux Inclus dans les équipements, les produits sécurité mis en DAO aux endroits nécessaires place

Signaler les Existence de Contrôle Entreprise chargée des dispositifs de visuel travaux Inclus dans les zones à risques signalisation au DAO niveau des zones à risques

Absence sur site de Afficher aux endroits Nombre de Contrôle Entreprise chargée des dispositifs/consignes nécessaires les consignes locaux munis de visuel travaux de sécurité de sécurité (obligation du consignes de port d’EPI, comportement sécurité Inclus dans les à tenir en cas d’accident, DAO numéros de secouristes du chantier, numéros d’urgence…)

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Activités Facteur de risques Mesures de prévention Indicateurs de Moyens de Pilotes/responsable Coûts suivi vérification

Mauvaises postures Former les travailleurs sur Nombre de Attestation de Entreprise chargée des de travail/gestes les gestes et postures de travailleurs ayant formation travaux répétitifs travail à adopter et sur les été formés Inclus dans les techniques de levage pour DAO les manutentionnaires

Manque de Former les travailleurs Nombre de Attestation de Entreprise chargée des formation sur la chacun en ce qui le travailleurs ayant formation travaux manipulation des concerne sur la été formés produits et des manipulation des produits Inclus dans les équipements et sur et des équipements et sur DAO la réalisation des la réalisation des tâches en opérations à risques toutes sécurité

Encombrement/Insal Désencombrer les lieux de Etat du chantier, Contrôle Entreprise chargée des ubrité des lieux de travail, visuel travaux Inclus dans les travail Niveau de Maintenir le chantier propreté du DAO propre et ordonné chantier

Absence de Veiller à ce qu’une trousse Existence de Entreprise chargée des dispositifs de de premiers secours soit trousse de travaux Inclus dans les premiers secours toujours disponible sur le premiers secours DAO chantier

Prévoir un défibrillateur Existence de Contrôle Entreprise chargée des Inclus dans les sur le chantier défibrillateur sur visuel travaux DAO le chantier

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Activités Facteur de risques Mesures de prévention Indicateurs de Moyens de Pilotes/responsable Coûts suivi vérification

Absence de Former des secouristes en Nombre de Attestation de Entreprise chargée des secouristes sur le fonction de l’effectif du secouristes formation, travaux Inclus dans les chantier chantier présents sur le DAO chantier Contrôle visuel

Non-respect du port Doter le personnel d’EPI et Nombre de Contrôle Entreprise chargée des des EPI (chaussures exiger leur port à chaque travailleurs visuel travaux Inclus dans les de sécurité, gants, fois que c’est nécessaire portant des EPI DAO masques…)

Emission de bruit des Utiliser des équipements Niveau sonore Fiche Entreprise chargée des équipements certifiés générant moins des équipements technique des travaux de bruit équipements, Inclus dans les DAO Mesures de bruit

Capoter si possible les Nombre Contrôle Entreprise chargée des équipements bruyants (ex. d’équipements visuel travaux Inclus dans les Groupes électrogènes) muni d’un DAO dispositif de capotage

Doter le personnel Nombre de Contrôle Entreprise chargée des d’équipement de travailleurs visuel travaux Inclus dans les protection auditive portant un DAO (casque anti-bruit, équipement de

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Activités Facteur de risques Mesures de prévention Indicateurs de Moyens de Pilotes/responsable Coûts suivi vérification

bouchon d’oreille) et protection exiger leur port auditive

Eloigner les équipements Distance Contrôle Entreprise chargée des bruyants des opérateurs séparant les visuel, travaux Organisationn équipements el bruyants des Mesure des opérateurs distances

Circulation à Baliser les excavations Nombre Contrôle Entreprise chargée des proximité des d’excavations visuel travaux Organisationn excavations muni de el dispositif de balisage

Présence Utiliser des équipements Etat des Contrôle Entreprise chargée des d’équipements électriques conformes, équipements visuel travaux Organisationn électriques el défaillant/manipulati Changer ou réparer les on de substance équipements défaillants inflammables Former les opérateurs sur Absence de Contrôle Entreprise chargée des la manipulation des source de visuel, travaux substances inflammables, chaleur à Inclus dans les proximité des Attestation de DAO Eloigner les sources de substances formation chaleur des substances, inflammables,

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Activités Facteur de risques Mesures de prévention Indicateurs de Moyens de Pilotes/responsable Coûts suivi vérification

Mettre en place des Nombre et type extincteurs, d’extincteurs mis en place, Former les ouvriers sur la manipulation des Nombre de extincteurs travailleurs ayant été formés sur la manipulation des produits et sur l’utilisation des extincteurs

Génération de Doter le personnel de Nombre de Contrôle Entreprise chargée des poussières (ciment, masques respiratoires et travailleurs visuel travaux sable…) exiger leur port portant des masques Inclus dans les respiratoires DAO

Manipulation des Mauvaise utilisation Aménager un local pour le Existence de Contrôle Entreprise chargée des outils/équipements des stockage des outils, local pour le visuel travaux outils/équipements, stockage des Inclus dans les Nommer un responsable outils, Utilisation des outils chargé de la gestion des DAO par un personnel outils, Existence d’un non autorisé responsable chargé de la

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Activités Facteur de risques Mesures de prévention Indicateurs de Moyens de Pilotes/responsable Coûts suivi vérification

Interdire l’utilisation des gestion des outils par un personnel outils non habilité

Manipulation de Non-respect des Respecter les consignes de Effectivité du Contrôle Responsable produits chimiques règles de stockage stockage de produits respect des visuel environnement de (ciment, adjuvants) des produits consignés dans les fiches règles de l’entreprise chargée Inclus dans les FDS stocker les produits stockage des des travaux DAO incompatibles dans des produits compartiments étanches et séparés

Inhalation des Proportions de Fiche Entreprise chargée des émanations des travailleurs ayant d’émargemen travaux Informer les travailleurs produits/contact été ts des sur les risques liés aux Inclus dans les cutané avec les informés/sensibil personnes produits et les moyens de DAO produits isés sur les informées/se prévention risques liés aux nsibilisés produits

Afficher les FDS au niveau Nombre de Contrôle Responsable des sites de stockage et de produits dont les visuel environnement de manipulation des produits FDS sont l’entreprise chargée Inclus dans les chimiques et veiller à ce disponibles des travaux DAO qu’ils soient respectés par les travailleurs

385

Activités Facteur de risques Mesures de prévention Indicateurs de Moyens de Pilotes/responsable Coûts suivi vérification

Assurer une visite Proportion de Fiche de suivi Entreprise chargée des médicale pré-embauche et travailleurs ayant médical des travaux un suivi médical annuel à subi une visite travailleurs l’ensemble des médicale travailleurs ; Inclus dans les DAO Prévoir en sus, une visite médicale semestrielle pour les travailleurs exposés aux substances dangereuses

Proportion de Contrôle Entreprise chargée des Fournir aux travailleurs des travailleurs visuel travaux EPI (masque respiratoires portant des EPI Inclus dans les gants, lunettes de DAO protection)

Manutention Absence règles de Mettre en place des règles Existence de Contrôle Entreprise chargée des mécanique/ circulation de de circulation, Marquer les règles de visuel travaux Conduite de circulation/piétons voies de circulation des circulation, véhicules sur le circulant sur l’aire de piétons et celles des Matérialisation Inclus dans les chantier circulation des engins DAO engins de la zone de circulation des engins et des piétons

386

Activités Facteur de risques Mesures de prévention Indicateurs de Moyens de Pilotes/responsable Coûts suivi vérification

Interdire la circulation des Existence Contrôle Responsable QHSE de piétons sur les aires de d’affiches visuel l’entreprise chargée circulation des indiquant des travaux engins/véhicules et l’interdiction de Inclus dans les assurer un contrôle la circulation des DAO régulier de cette mesure piétons sur les aires de circulation des engins/véhicules

Chute d'objet lors de Entretenir régulièrement Fréquence des Carnet Entreprise chargée des la manutention les engins et les entretiens d’entretiens travaux Inclus dans les mécanique, rupture accessoires de levage des DAO d'un point équipements d'arrimage de la charge, Former les conducteurs et Nombre de Attestation de Entreprise chargée des renversement etc. ... opérateurs aux techniques conducteurs formation travaux Inclus dans les et aux bonnes pratiques de ayant été formés DAO port des charges et d'arrimage

Vérifier et mettre en Existence de Fiches de Entreprise chargée des œuvre les procédures de procédures de procédures travaux contrôle permettant de contrôles des Inclus dans les déceler toute équipements DAO détérioration ou défectuosité des

387

Activités Facteur de risques Mesures de prévention Indicateurs de Moyens de Pilotes/responsable Coûts suivi vérification

accessoires et des engins de levage

Utilisation d’engins Utiliser des engins en bon Existence Contrôle Entreprise chargée des inadaptés pour les état de moins de 10 ans et d’engins visuel Fiche travaux Inclus dans les travaux soumis aux visites de conformes et technique des DAO vérification générale certifiés engins périodique (VGP)

Formation Former les conducteurs Proportion de Attestation de Entreprise chargée des insuffisante des d’engins, conducteurs formation travaux conducteurs, d’engin formés Inclus dans les manœuvres Assister les conducteurs DAO dangereuses lors des manœuvres dangereuses

Travaux en hauteur Utilisation Utiliser des équipements Présence Contrôle Entreprise chargée des d’équipements adaptés (échafaudage, d’équipements visuel, travaux inadaptés pour les plate-forme élévatrice…) adaptés Inclus dans les travaux en hauteur pour les travaux en Fiche DAO hauteur technique des équipements

Absence de Vérifier avant l’usage que Effectivité de la Entretien avec Responsable QHSE de vérification des les équipements pour les vérification des les utilisateurs l’entreprise chargée Inclus dans les équipements lors des travaux en hauteur avant équipements des travaux DAO travaux en hauteur utilisation avant utilisation

Phase exploitation

388

Activités Facteur de risques Mesures de prévention Indicateurs de Moyens de Pilotes/responsable Coûts suivi vérification

Entretien/maintenan Travaux en hauteur Proportion de Attestation de 300 000F FCA ce des installations (sur les lignes, travailleurs ayant formation ou $554 par Former les intervenants électriques poteaux) été formée sur Exploitant module de sur les travaux en hauteur les travaux en formation hauteur

Existence Contrôle Grimpette : d’équipements visuel 70 000 F FCA Exploitant adaptés ou $130 ;

ÉchelleÉchelle Utiliser des équipements à crochets : adaptés (grimpettes, 110 000 F CFA échelles à crochets, ou $204 ; plateforme de travail sur poteaux) Plate-forme de travail sur poteau : 300 000F FCA ou $554

Mettre en place une Existence de Contrôle 100 000 F procédure d’intervention trousse de visuel CFA ou Exploitant (premiers secours en cas premiers secours $185/trousse d’accident

Proportion de Contrôle 10000 F CFA Porter des EPI (casque, travailleurs visuel ou harnais de sécurité) Exploitant portant des EPI

389

Activités Facteur de risques Mesures de prévention Indicateurs de Moyens de Pilotes/responsable Coûts suivi vérification

$19/Casque de protection

20000F CFA ou $38/harnais de sécurité

Contact avec Proportion de Attestation de 300 000F CFA Veiller à la formation et à pièce/équipement travailleurs ayant formation et ou l’habilitation électrique Exploitant sous tension été formés et habilitation $554/module des opérateurs habilités électrique de formation

Existence de Contrôle 25 000F CFA Mettre en place des consignes de visuel ou Exploitant consignes de sécurité sécurité $46,5/pannea u

Proportion de Contrôle Gants travailleurs visuel isolants : Doter le personnel d’EPI Exploitant (gants isolants, chaussures portant des EPI 20000F CFA ou bottes isolantes de ou $38 ; sécurité, combinaison de Chaussures travail en coton ignifugé isolantes : ou en matériau similaire, 40000f CFA écran facial anti-UV) et ou $74 ; exiger leur utilisation Combinaison de travail en

390

Activités Facteur de risques Mesures de prévention Indicateurs de Moyens de Pilotes/responsable Coûts suivi vérification

coton ignifuge :

30 000f CFA ou $55,5

391

2.II.2. DIRECTIVES ORGANISATIONNELLES

➢ Mesures de prévention à caractères administratif et organisationnel o Obtenir les permis, déclarations et autorisations nécessaire pour l’ICPE o La documentation du projet (Plan, PGES, Journal environnemental, Autorisations …) o Avoir un règlement intérieur de l’entreprise validé par l’IRTSS (Inspection Régional de Travail et de la Sécurité Sociale) o Mise en place du CHSST par l’IRTSS o Registre du personnel o Déclarer le personnel contractuel au niveau de l’IRTSS o Afficher le règlement intérieur de l’entreprise o Afficher les panneaux de consignes sanitaires et de sécurités o Faire des Toolbox (1/4 d’heure HSE) régulières avant le démarrage des travaux o Limiter du risque en interdisant les interventions aux personnes non formées et non habilitées. o Réaliser les travaux hors tension lorsque c’est possible o Limiter les personnes en contact o Contrôler l’absence de tension et mettre en court-circuit et à la terre les conducteurs o Isoler les installations voisines sous tensions

➢ Installation de chantier o Mettre en place un Plan d’Installation de Chantier (PIC)contenant les zones de circulation et de stockage de matériaux, les aires de stationnement des engins et voitures, les zones de stockages des déchets et déblais, les circuits provisoires d’alimentation en énergies, les installations sanitaires bureaux provisoires vestiaires et les informations sur les installations relatives à la sécurité globale du chantier… o Prévoir des vestiaires et des aires de aisances pour le personnel selon la norme (10ouvrier / toilette) o Aménager des fosses septiques vidangeables et étanches o Mettre de l’eau potable à la disposition des salariés en quantité suffisante et de l’électricité ou un groupe électrogène o Séparer les installations des sources de courant o Identifier les points de rassemblements d’urgences o Mettre en place un tableau de bord HSE o Mise en place des extincteurs (types ABC ; CO2 ; Eau +additif ; mousse)

➢ Inspections sur le terrain o Surveiller les travaux sur les installations o Veiller à l’application des procédures et permis de travail o Contrôler l’application de la législation (code du travail, code de l’environnement…) o Respecter la déontologie telles que définie par le code Faire remonter à l’administration centrale les informations o Veiller à l’application du Plan de Gestion Environnemental et Social (PGES) de chantier o Inspection des engins et des équipements de travail

➢ Horaires de travail o La durée hebdomadaire de l’entreprise est de 40heures par semaine. Il appartient maintenant à la direction d’aménager et de répartir les horaires selon les taches et conformément au code du

392

travail. L’employeur pourra faire recours en cas de besoin à des heures supplémentaires mais dans le respect des dispositions les organisant. o Chaque travailleur a droit à une pause journalière d’une durée comprise entre 30 mn à 1heure. Cette pause est considérée comme temps de travail. o Il est établi pour chaque travailleur un repos hebdomadaire d’un jour et il reviendra à la direction d’organiser ces différents arrêts de travail

➢ Organisation en santé et sécurité o Avoir une convention avec une structure de santé o Sensibiliser le personnel sur l’importance du port des EPI o Doter le personnel des équipements de protection individuel (EPI) adaptes et assurer le renouvelable o Maintenir les bureaux vestiaires et WC aires de aisances propres et aérés o Eviter la libre circulation des personnes étrangers et les animaux o Éviter de manipuler ou utiliser des objets ou matériels auxquels on n’est formé o Ne pas fumer, ne pas manger sur les zones de travail et/ou de stockage des produits chimiques o Former le personnel à l’utilisation de l’extincteur o Former le personnel sur les gestions de premiers secours /secourisme o Mettre en place un mécanisme de gestion des plaintes o Mise en place des registres des plaintes pour chaque commune traversée (Délégué de quartier ou Chef de village) o Habilitation des conducteurs d’engins o Informer/ Rapporter les incidents/Accidents o Prévention des risques biologiques (serpents, abeilles, …) o Baliser des fouilles en attente o Sensibiliser les riverains sur les risques liés aux activités du chantier

➢ Surveillance médicale o L’employeur prend, après avis du médecin de travail, les dispositions nécessaires pour assurer les premiers secours. o Ratifier une convention avec un poste de santé ou district sanitaire proche du site o Faire des visites médicales prés-embauche o Faire des visites médicales périodiques o Sensibiliser le personnel sur les maladies tels que : Covid19 ; IST/VIH ; Paludisme…. o Des secouristes sauveteurs du travail doivent être présents dans les ateliers ou sont effectués des travaux dangereux, et sur les chantiers à risques o Faire un rapport mensuel des activités médicales de chantier

➢ Matériels de premiers secours o Mettre en place pour chaque équipe de travail une trousse de premier secours o S’assurer de la mise ne place en cas de besoin d’une ambulance pour les évacuations d’urgences o Les boites de secours doivent contenir des instructions simples et claires et placé sous la garde d’une personne responsable qualifiée pour administrer les premiers soins o Vérifier régulièrement et regarnies après chaque usage

393

➢ Utilisation des produits chimiques o o Aménager un local aéré et sécurisé pour le stockage des produits chimiques o Respecter la conformité de stockage des produits chimiques o Stocker séparer les produits : la compactibilité / l’incompatibilité avec les autres produits o Vérifier l’emballage s’il n’est pas détérioré o Ne pas exposer les produits au soleil pour éviter les risques d’explosion ou de dénaturation du produit o Sensibiliser et former les salariés sur les risques et comment manipuler les produits chimiques.

➢ Gestion des sous-traitants o Favoriser la transmission de l’information aux travailleurs o Utiliser le bon système de gestion de la conformité des sous-traitants o Se conformer au règlement intérieur de l’entreprise

➢ Transporteurs o Veiller au respect des consignes de sécurité de transport de matériaux o Respecter les visites techniques o Permis/Bordereaux de livraison

➢ Rangement et évacuation pendant les travaux o Sensibiliser le personnel sur l’ordre et le rangement

➢ Obligations en fin de chantier L'Entrepreneur réalisera tous les aménagements nécessaires à la remise en état des lieux. Il est tenu de replier tous ses équipements et matériaux et ne peut les abandonner sur le site ou les environs Une fois les travaux achevés, l’Entrepreneur doit :

Retirer les bâtiments temporaires, le matériel, les déchets solides et liquides, les matériaux excédentaires, les clôtures etc. ;

Rectifier les défauts de drainage et régaler toutes les zones excavées ;

Reboiser les zones initialement déboisées avec des espèces appropriées, en rapport avec les services forestiers locaux ;

Protéger les ouvrages restés dangereux (puits, tranchées ouvertes, dénivelés, saillies, etc.) ;

Rendre fonctionnel les chaussées, trottoirs, caniveaux, rampes et autres ouvrages rendus au service public. Après le repli de tout le matériel, un procès-verbal constatant la remise en état du site doit être dressé et joint au procès-verbal de réception des travaux.

394

ANNEXE 2.III : FICHE DE RECEPTION ENVIRONNEMENTALE PROCES VERBAL DE RECEPTION ENVIRONNEMENTALE DES TRAVAUX

Identification Titre du projet : Date de démarrage : Date d’achèvement : Durée du projet : Prestataires pour la réalisation des travaux Entreprise Mission de contrôle Composition de l’équipe de réception Mission de Contrôle Entreprise Maître d’œuvre Nom et Prénom Fonction Nom et Prénom Fonction Nom et Prénom Fonction

Brève description des travaux

Situation et validité des permis et autorisations des installations de chantier Sites/Infrastructures/équipements Localisation Situation/Validité Base de chantier Atelier mécanique Aire de préfabrication Aire d’entreposage des produits dangereux Aire de lavage des véhicules et engins Cuves d’entreposage du carburant Groupe électrogène Gestion des biens et propriétés impactés par l’entreprise N° N° Photo Compensations de l’ensemble des pertes liées aux Oui Non N/A travaux Liste des doléances non-résolues (cahier de Oui Non N/A conciliation) N/A = Non Applicable. Si Non Applicable Expliquez pourquoi N° Explication

Remise en état des bases et installations fixes Devenir des installations provisoires N° Commentaires/N° Photo Le devenir des bases vies est clairement défini Oui No (maintien ou démolition) n Les installations à démanteler sont déterminées et Oui No le démantèlement achevé n

395

Les installations à maintenir pour la période de Oui No garantie sont identifiées et les mesures applicables n pendant cette période clairement énumérées. Remise en état des sites N° Commentaires/N° Photo Les surfaces contaminées aux huiles usées ont été Oui No N/A décapées et conditionnées n Les plans d’eau ont été contaminés par des Oui No N/A produits hydrocarbonés n Le sol présente des pollutions dues à des produits Oui No N/A hydrocarbonés n Le site présente des eaux stagnantes dues à Oui No N/A dépressions réalisées lors des travaux n Gestion des déchets Les huiles usagées sont évacuées du chantier via le Oui No N/A fournisseur agrée n Les sols et matériaux contaminés sont évacués Oui No N/A vers un site autorisé n Les batteries et filtres usagés sont évacués du Oui No N/A chantier via un fournisseur agrée n Les ordures ménagères et assimilés sont évacuées Oui No N/A vers un site autorisé n La fosse de stockage des déchets est démolie et le Oui No N/A site remis en état n Le séparateur d’huile est vidangé, démoli et le site Oui No N/A remis en état n Les installations de stockage de carburant et de Oui No N/A lubrifiant sont vidangées, nettoyées et n démantelées. Les pneus usagés sont évacués de la base Oui No N/A industrielle n Les engins en panne sont évacués de la base Oui No N/A industrielle n Les aires de bétonnage, les bétons issus du Oui No N/A déversement anarchique du béton sont décapés n Les déchets spéciaux (peinture, scellant, etc.) sont Oui No N/A évacués vers un site autorisé ou via un fournisseur n agrée Les fosses septiques de la base vie sont vidangées Oui No N/A et démolies n La gestion des déchets est documentée Oui No N/A n Tout le site est exempt de déchets Oui No N/A n

396

Une utilisation sécurisée du site réhabilité est-elle Oui No N/A garantie n Gestion des produits ligneux Les engagements de l’entreprise pour la Oui No N/A valorisation du bois de défriche sont entièrement n respectés Tout le bois de défrichement a été transporté et Oui No N/A déposé sur les sites indiqués n Production des rapports Tous les rapports relatifs à la gestion Oui No N/A environnementale, sociale, santé et sécurité ont n été élaborés et disponibles Situations des mesures environnementales et activités connexes prévues dans le contrat Satisfaisant Insatisfaisant RESERVES Plantations d'arbres d'alignement Sensibilisation sur le VIH/SIDA Sensibilisations/information des populations sur les travaux Coûts des mesures de mise en œuvre des programmes de surveillance et de suivi Reboisement compensatoire Provision pour action de sensibilisation au respect des infrastructures Gestion de la circulation

397

# #

398

# #

# #

399

SYNTHESE DES CONSTATS

POINTS FORTS RESERVES RECEPTION Commentaires ENVIRONNEMENTALE

mineures majeures prononcée non prononcée

VISAS

Pour la Mission de contrôle Pour l’Entreprise Pour le ECOREAB-Senegal

Nom et prénom Emargement Nom et prénom Emargement Nom et Emargement prénom

400

ANNEXE 2.IV : FORMULAIRE DE TRI PRELIMINAIRE (SCREENING) Intitulé du projet :………………………………………………………………………………...…

Secteur :………………………………………………. ……...………...………...…………………

Situation : Région :…………………………………/ Département :…………….…………….……………. ……...………...

Commune :…. / Village :……………….……………………….. ……...………...…

Quartier :……………………………….……

(Rayer la mention inutile)

Responsables (personnes à contacter) :

(1)……………………………………………………………......

(2)………………………………………………………………………………………………. ……...………...………...………...………...…

Personne chargée de remplir le présent formulaire :

Prénom & Nom :………………………………………….....

Fonction :………………………...………. ……...………...………...

Téléphone fixe :…………………. Portable :………………..….. E-mail :……………………. ……...………...………...……….

Date :………………………………………. Signatures :………………………………………... ……...………...………...………...…

PARTIE A : Brève description du projet

Informations sur le type et les dimensions du projet :

Informations sur toutes les activités à mener :

Phases de préparation du terrain Phases de construction/réhabilitation

Informations sur le fonctionnement de l’installation, notamment les activités d’appui et les ressources nécessaires pour la faire fonctionner (routes, sites d’évacuation, adduction d’eau, besoins en énergie, ressources humaines, etc.) Décrire dans une note à part si nécessaire.

401

………………………………………………………………………………………………………….……...………...………...……

………………………………………………………………………………………………………….……...………...………...……

………………………………………………………………………………………………………….……...………...………...……

PARTIE B : Identification des impacts environnementaux et sociaux et consultations

Préoccupations environnementales et sociales Oui Non Observation

Ressources naturelles

1. Le projet nécessitera- t-il des volumes importants de matériaux de construction dans les ressources naturelles locales (sable, gravier, latérite, eau, bois de chantier, etc.) ?

2. Le projet nécessitera-t-il un défrichement important ?

3. Le projet peut-il occasionner des variations du niveau de la nappe

d’eau souterraine ou du débit des cours d’eau ?

4. Le projet peut-il entraîner une diminution qualitative et quantitative des ressources naturelles (eau, bois, braconnage, exploitation forestière, extraction minière, etc.) ?

Diversité biologique

5. Le projet risque-t-il de causer des effets sur des espèces rares, vulnérables et/ou importants du point de vue économique, écologique, culturel

6. Y a-t-il des zones de sensibilité environnementale qui pourraient être affectées négativement par le projet ? (forêt, zones humides, lacs, rivières, zones d'inondation saisonnière…)

Zones protégées

7. Si le projet est à faible distance d’une zone protégée (parc national, réserve, forêt classée, site de patrimoine mondial, etc.), pourrait-il en

affecter négativement l'écologie ? (p.ex. interférence avec les vols d'oiseau, avec les migrations de mammifères…)

Géologie et sols

8. Y a-t-il des zones instables d'un point de vue géologique ou des sols susceptibles à de sévères dégradations (érosion, glissement de terrain, effondrement) ?

9. Y a-t-il des zones à risque de salinisation ?

402

Préoccupations environnementales et sociales Oui Non Observation

Paysage I esthétique

10. Le projet aurait-t-il un effet adverse sur la valeur esthétique du paysage ?

Sites historiques, archéologiques ou culturels

11. Le projet pourrait-il changer un ou plusieurs sites historique, archéologique, ou culturel (par excavations, fréquentations, etc.?)

Perte d’actifs, de biens et services

12. Est-ce que le projet déclenchera la perte temporaire ou permanente de cultures, terres agricoles, pâturage, arbres fruitiers, de droits fonciers coutumiers, d’équipement (grenier, toilettes, cuisines…), etc. chez des hommes?

Le projet comporte-il des risques de réquisition forcée de; Est-ce que le projet déclenchera la perte temporaire ou permanente de cultures, terres agricoles, pâturage, arbres fruitiers, de droits fonciers coutumiers, d’équipement (grenier, toilettes, cuisines…), etc. chez des femmes Pollution et nuisances

13. Le projet pourrait-il occasionner un niveau élevé de bruit ?

14. Le projet risque-t-il de générer des déchets solides et liquides ? Si « oui » recommander un plan pour leur collecte et élimination avec des équipements appropriés

15. Le projet pourrait-il affecter la qualité des eaux de surface, souterraine, sources d’eau potable ?

16. Le projet risque-t-il d’affecter l’atmosphère (poussière, gaz divers)

17. Le projet entraîne-t-il l’utilisation d’appareils contenant du PCB (polychloro-biphényles) ou une application quelconque d’un Polluant

Organique Persistant (POP) ? Si Oui, indiquer les dispositions prises pour le respect de la réglementation en la matière.

Déchets biomédicaux

18. Le projet risque-t-il de générer des déchets biomédicaux ? Si oui décrire les mesures prévues pour leur gestion (voir le Plan de gestion des déchets biomédicaux)

Inégalités sociales, Conflits, Genre

403

Préoccupations environnementales et sociales Oui Non Observation

19. Le projet peut-il entraîner une accentuation des inégalités sociales ?

20. Le projet peut-il entraîner des utilisations incompatibles ou des conflits sociaux entre les différents usagers ?

21. Le projet défavorise-t-il l’intégration des femmes et autres couches vulnérables ?

Santé, Sécurité

22. Le projet peut-il induire des risques d’accidents des travailleurs ou de la population ?

Le projet comporte-t-il des menaces à la sécurité humaine se manifestant par l’escalade de conflits interpersonnels, communautaires et interétatiques, de la criminalité ou de la violence en cas d’intervention dans une zone non sécurisée

Le projet comporte-il des risques de sécurité tels que la fragilité / les conflits / la violence lors d’interventions dans des zones de conflit

23. Le projet peut-il causer des risques pour la santé des travailleurs ou de la population ?

24. Le projet peut-il entraîner une augmentation des vecteurs de maladies ?

Environnement Le projet peut-il conduire à des pertes totales ou partielles d'actifs (récoltes, social terres agricoles, bâtis, etc.) ?

Le projet risque-t-il d’entrainer l’exclusion des personnes âgées, les personnes handicapées, les femmes, les travailleurs informels, les analphabètes, etc.

Y a-t-il des risques que le projet ait des effets disproportionnés sur des individus et des groupes qui, en raison de leur situation particulière, peuvent être défavorisés ou vulnérables Le projet peut-elle entraîner une accentuation des inégalités sociales ?

Le projet peut-il entraîner des utilisations incompatibles ou des conflits sociaux entre les différents usagers et les propriétaires du territoire (lieux sacrés, sites traditionnels) ?

Le projet risque-t-il d’entrainer des déplacements physiques et/ou économiques

Le projet comporte-t-il des risques de travail d’enfants et/ou de mauvaises conditions de travail des travailleurs migrants

404

Préoccupations environnementales et sociales Oui Non Observation

Le projet comporte-t-il des risques de mauvais traitements des entrepreneurs et des travailleurs (non payement, absence de contrat de travail…) ?

Le projet peut-il entraîner un déplacement de main d’œuvre (pas de recrutement sur place) ?

Équipements socioéducatifs et Le projet peut-il affecter négativement le fonctionnement des infrastructures sanitaires socioéducatives et sanitaires environnantes ?

Patrimoine culturel Le projet risque-t-il d’affecter des sites d’importance culturelle, archéologique ou historique ?

Suivi des Le bénéficiaire du projet ne dispose pas d’un mécanisme de gestion, infrastructures d’exploitation et d’entretien du projet ?

PARTIE C :

Mesures d’atténuation

Au vu du Checklist sur les Impacts et Mesures d’atténuation (document fourni à part), décrire brièvement les mesures d’atténuation ou de bonification qui doivent être prises dans le cadre de la mise en œuvre du projet.

PARTIE D :

Classification du projet et travail environnemental

Sous-projet de risque faible (Simples mesures de mitigation)

Sous-projet de risque modéré : Analyse Environnementale Initiale (AEI)

Sous-projet de risque substantiel/élevé : EIES approfondie

Travail social nécessaire

Consultation du public

PSR

PAR

405

ANNEXE 2.V. FICHE DE SUIVI ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL Nom de l’agent de suivi : ......

Structure : ......

Fonction : ......

Adresse (Tel/mail) : ......

Le choix du lieu de stockage (au moins 100 m)

Conforme

Non conforme

Commentaires :......

Désignation d’un responsable hygiène/Sécurité/Environnement

Présence du Responsable HSE au niveau de l’entreprise

Commentaires : ......

Le respect des règles de sécurité sur le lieu de travail

Port des casques

Port des gants

Ports des bottes

Cache-nez

Lunettes

Combinaison

Commentaires : ......

La préservation des arbres sur les zones de chantiers

406

Conforme

Non conforme

Commentaires : ......

Protection des zones de chantiers

Présente Signalisation des chantiers Absente

La gestion des déchets au niveau du chantier

Types de déchets

Mode délimitation

Lieu de stockage

Commentaires ......

La présence d’un plan d’occupation des sols

Zones de chantiers

Aménagements prévus

Base vie

Commentaires : ......

Sensibilisation sur le VIH-SIDA et les IST

Réalisée

Non Réalisée

407

Commentaires : ......

Sensibilisation sur les maladies contagieuses et le Paludisme

Réalisée

Non Réalisée

Commentaires : ......

Présence d’une autorisation d’occupation de sols

Permis collectivités territoriales

Types d’occupation des sols Location (contrat de bail)

Permis propriétaire foncier

Durée Location Montant

Montant Permis propriétaire foncier Validité

Durée Permis collectivités territoriales

Commentaires : ......

Utilisation de la main d’œuvre

Catégorie Homme Femme

Emploi de la main d'œuvre Main d'œuvre locale

Main d’œuvre étrangère

Main d’œuvre mixte

Autres

408

Commentaires : ......

Approvisionnement en eau du chantier

Approvisionnement en eau potable Disponible

Non disponible

Approvisionnement en eau de chantier

Commentaires : ......

Fait à...... le......

L’entreprise Le bureau de contrôle

409

ANNEXE 2.VI. CLAUSES ENVIRONNEMENTALES A INSERER DANS LES DOSSIERS DE TRAVAUX CONTRACTUELS Clauses générales / Travaux

Les présentes clauses sont destinées à aider les personnes en charge de la rédaction de dossiers d’appels d’offres et des marchés d’exécution des travaux (cahiers des prescriptions techniques), afin qu’elles puissent intégrer dans ces documents des prescriptions permettant d’optimiser la protection de l’environnement et du milieu socio-économique. Les clauses sont spécifiques à toutes les activités de chantier pouvant être sources de nuisances environnementales et sociales. Elles devront être incluses dans les dossiers d’exécution des travaux dont elles constituent une partie intégrante.

Respect des lois et réglementations nationales :

Le Contractant et ses sous-traitants doivent : connaître, respecter et appliquer les lois et règlements en vigueur dans le pays et relatifs à l’environnement, à l’élimination des déchets solides et liquides, aux normes de rejet et de bruit, aux heures de travail, etc. ; prendre toutes les mesures appropriées en vue de minimiser les atteintes à l’environnement ; assumer la responsabilité de toute réclamation liée au non- respect de l’environnement.

Permis et autorisations avant les travaux

Toute réalisation de travaux doit faire l’objet d’une procédure préalable d’information et d’autorisations administratives. Avant de commencer les travaux, le Contractant doit se procurer tous les permis nécessaires pour la réalisation des travaux prévus dans le contrat du projet routier : autorisations délivrées par les collectivités locales, les services forestiers (en cas de déboisement, d’élagage, etc.), les gestionnaires de réseaux, etc. Avant le démarrage des travaux, le Contractant doit se concerter avec les riverains avec lesquels il peut prendre des arrangements facilitant le déroulement des chantiers.

Réunion de démarrage des travaux

Avant le démarrage des travaux, le Contractant et le Maître d’œuvre, sous la supervision des Coordinations nationales, doivent organiser des réunions avec les autorités, les représentants des populations situées dans la zone du projet et les services techniques compétents, pour les informer de la consistance des travaux à réaliser et leur durée, des itinéraires concernés et les emplacements susceptibles d'être affectés. Cette réunion permettra aussi au Maître d’ouvrage de recueillir les observations des populations, de les sensibiliser sur les enjeux environnementaux et sociaux et sur leurs relations avec les ouvriers.

Préparation et libération du site- Respect des emprises et des tracés

Le Contractant devra informer les populations concernées avant toute activité de destruction de champs, vergers, maraîchers requis dans le cadre du projet. La libération de l’emprise doit se faire selon un calendrier défini en accord avec les populations affectées et le Maître d’ouvrage. Avant l’installation et le début des travaux, le Contractant doit s’assurer que les indemnisations/compensations sont effectivement payées aux ayant-droit par le Maître d’ouvrage. Le Contractant doit respecter les emprises et les tracés définis par le projet et en aucun il ne devra s’en éloigner sous peine. Tous les préjudices liés au non-respect des tracés et emprises définis sont de sa responsabilité et les réparations à sa charge.

Repérage des réseaux des concessionnaires

410

Avant le démarrage des travaux, le Contractant doit instruire une procédure de repérage des réseaux des concessionnaires (eau potable, électricité, téléphone, égout, etc.) sur plan qui sera formalisée par un Procès-verbal signé par toutes les parties (Entrepreneur, Maître d’œuvre, concessionnaires).

Libération des domaines public et privé

Le Contractant doit savoir que le périmètre d’utilité publique lié à l’opération est le périmètre susceptible d’être concerné par les travaux. Les travaux ne peuvent débuter dans les zones concernées par les emprises privées que lorsque celles-ci sont libérées à la suite d’une procédure d’acquisition.

Programme de gestion environnementale et sociale

Le Contractant doit établir et soumettre, à l'approbation du Maître d’œuvre, un programme détaillé de gestion environnementale et sociale du chantier qui comprend : (i) un plan d’occupation du sol indiquant l’emplacement de la base-vie et les différentes zones du chantier selon les composantes du projet, les implantations prévues et une description des aménagements ; (ii) un plan de gestion des déchets du chantier indiquant les types de déchets, le type de collecte envisagé, le lieu de stockage, le mode et le lieu d’élimination ; (iii) le programme d’information et de sensibilisation de la population précisant les cibles, les thèmes et le mode de consultation retenu ; (iv) un plan de gestion des accidents et de préservation de la santé précisant les risques d’accidents majeurs pouvant mettre en péril la sécurité ou la santé du personnel et/ou du public et les mesures de sécurité et/ou de préservation de la santé à appliquer dans le cadre d’un plan d’urgence.

Affichage du règlement intérieur et sensibilisation du personnel

Le Contractant doit afficher un règlement intérieur de façon visible dans les diverses installations de la base-vie prescrivant spécifiquement : le respect des us et coutumes locales ; la protection contre les IST/VIH/SIDA ; les règles d’hygiène et les mesures de sécurité. Le Contractant doit sensibiliser son personnel notamment sur le respect des us et coutumes des populations de la région où sont effectués les travaux et sur les risques des IST et du VIH/SIDA.

Emploi de la main d’œuvre locale

Le Contractant est tenu d’engager (en dehors de son personnel cadre technique) le plus de main-d’œuvre possible dans la zone où les travaux sont réalisés. A défaut de trouver le personnel qualifié sur place, il est autorisé d’engager la main d’œuvre à l’extérieur de la zone de travail.

Respect des horaires de travail

Le Contractant doit s’assurer que les horaires de travail respectent les lois et règlements nationaux en vigueur. Toute dérogation est soumise à l’approbation du Maître d’œuvre. Dans la mesure du possible, (sauf en cas d’exception accordé par le Maître d’œuvre), le Contractant doit éviter d’exécuter les travaux pendant les heures de repos, les dimanches et les jours fériés.

Protection du personnel de chantier

Le Contractant doit mettre à disposition du personnel de chantier des tenues de travail correctes réglementaires et en bon état, ainsi que tous les accessoires de protection et de sécurité propres à leurs activités (casques, bottes, ceintures, masques, gants, lunettes, etc.). Le Contractant doit veiller au port scrupuleux des équipements de protection sur le chantier. Un contrôle permanent doit être effectué à cet

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effet et, en cas de manquement, des mesures coercitives (avertissement, mise à pied, renvoi) doivent être appliquées au personnel concerné.

Responsable Hygiène, Sécurité et Environnement

Le Contractant doit désigner un responsable Hygiène/Sécurité/Environnement qui veillera à ce que les règles d’hygiène, de sécurité et de protection de l’environnement sont rigoureusement suivies par tous et à tous les niveaux d’exécution, tant pour les travailleurs que pour la population et autres personnes en contact avec le chantier. Il doit mettre en place un service médical courant et d’urgence à la base-vie, adapté à l’effectif de son personnel. Le Contractant doit interdire l’accès du chantier au public, le protéger par des balises et des panneaux de signalisation, indiquer les différents accès et prendre toutes les mesures d’ordre et de sécurité propres à éviter les accidents.

Mesures contre les entraves à la circulation

Le Contractant doit éviter d’obstruer les accès publics. Il doit maintenir en permanence la circulation et l’accès des riverains en cours de travaux. Le Contractant veillera à ce qu’aucune fouille ou tranchée ne reste ouverte la nuit, sans signalisation adéquate acceptée par le Maître d’œuvre. Le Contractant doit veiller à ce que les déviations provisoires permettent une circulation sans danger.

Repli de chantier et réaménagement

A toute libération de site, le Contractant laisse les lieux propres à leur affectation immédiate. Il ne peut être libéré de ses engagements et de sa responsabilité concernant leur usage sans qu'il ait formellement fait constater ce bon état. Le Contractant réalisera tous les aménagements nécessaires à la remise en état des lieux. Il est tenu de replier tous ses équipements et matériaux et ne peut les abandonner sur le site ou les environs. Une fois les travaux achevés, le Contractant doit (i) retirer le matériel, les déchets solides et liquides, les matériaux excédentaires, les clôtures etc.; (ii) rectifier les défauts de drainage et régaler toutes les zones excavées; (iii) reboiser les zones initialement déboisées avec des espèces appropriées, en rapport avec les services forestiers locaux; (iv) protéger les ouvrages restés dangereux (puits, tranchées ouvertes, dénivelés, saillies, etc.) ; (vi) rendre fonctionnel les chaussées, trottoirs, caniveaux, rampes et autres ouvrages rendus au service public ; (vi) décontaminer les sols souillés (les parties contaminées doivent être décaissées et remblayées par du sable) ; (vii) nettoyer et détruire les fosses de vidange. Après le repli de tout le matériel, un procès-verbal constatant la remise en état du site doit être dressé et joint au procès- verbal de réception des travaux.

Protection des zones instables

Lors du démantèlement d’ouvrages en milieux instables, le Contractant doit prendre les précautions suivantes pour ne pas accentuer l’instabilité du sol : (i) éviter toute circulation lourde et toute surcharge dans la zone d’instabilité; (ii) conserver autant que possible le couvert végétal ou reconstituer celui-ci en utilisant des espèces locales appropriées en cas de risques d’érosion.

Notification des constats

Le Maître d’œuvre notifie par écrit au Contractant tous les cas de défaut ou non-exécution des mesures environnementales et sociales. Le Contractant doit redresser tout manquement aux prescriptions dûment notifiées à lui par le Maître d’œuvre. La reprise des travaux ou les travaux supplémentaires découlant du non-respect des clauses sont à la charge du Contractant.

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Sanction

En application des dispositions contractuelles, le non-respect des clauses environnementales et sociales, dûment constaté par le Maître d’œuvre, peut être un motif de résiliation du contrat. Le Contractant ayant fait l’objet d’une résiliation pour cause de non application des clauses environnementales et sociales s’expose à des sanctions allant jusqu’à la suspension du droit de soumissionner pour une période déterminée par le Maître d’ouvrage, avec une réfaction sur le prix et un blocage de la retenue de garantie.

Signalisation des travaux

Le Contractant doit placer, préalablement à l’ouverture des chantiers et chaque fois que de besoin, une pré-signalisation et une signalisation des chantiers à longue distance (sortie de carrières ou de bases-vie, circuit utilisé par les engins, etc.) qui répond aux lois et règlements en vigueur.

Protection des zones et ouvrages agricoles

Le calendrier des travaux doit être établi afin de limiter les perturbations des activités agricoles. Les principales périodes d'activité agricoles (semences, récoltes, séchage, …) devront en particulier être connues afin d'adapter l'échéancier à ces périodes. Le Contractant doit identifier les endroits où des passages pour les animaux, le bétail et les personnes sont nécessaires. Là encore, l’implication de la population est primordiale.

Protection des milieux humides, de la faune et de la flore

Il est interdit au Contractant d’effectuer des aménagements temporaires (aires d’entreposage et de stationnement, chemins de contournement ou de travail, etc.) dans des milieux humides. En cas de plantations, le Contractant doit s'adapter à la végétation locale et veiller à ne pas introduire de nouvelles espèces sans l’avis des services forestiers. Pour toutes les aires déboisées sises à l’extérieur de l’emprise et requises par le Contractant pour les besoins de ses travaux, la terre végétale extraite doit être mise en réserve.

Protection des sites sacrés et des sites archéologiques

Le Contractant doit prendre toutes les dispositions nécessaires pour respecter les sites cultuels et culturels (cimetières, sites sacrés, etc.) dans le voisinage des travaux et ne pas leur porter atteintes. Pour cela, elle devra s’assurer au préalable de leur typologie et de leur implantation avant le démarrage des travaux. Si, au cours des travaux, des vestiges d’intérêt cultuel, historique ou archéologique sont découverts, le Contractant doit suivre la procédure suivante : (i) arrêter les travaux dans la zone concernée ; (ii) aviser immédiatement le Maître d’œuvre qui doit prendre des dispositions afin de protéger le site pour éviter toute destruction ; un périmètre de protection doit être identifié et matérialisé sur le site et aucune activité ne devra s’y dérouler; (iii) s’interdire d’enlever et de déplacer les objets et les vestiges. Les travaux doivent être suspendus à l’intérieur du périmètre de protection jusqu’à ce que l’organisme national responsable des sites historiques et archéologiques ait donné l’autorisation de les poursuivre.

Mesures d’abattage d’arbres et de déboisement

En cas de déboisement, les arbres abattus doivent être découpés et stockés à des endroits agréés par le Maître d’œuvre. Les populations riveraines doivent être informées de la possibilité qu'elles ont de pouvoir disposer de ce bois à leur convenance. Les arbres abattus ne doivent pas être abandonnés sur place, ni brûlés ni enfuis sous les matériaux de terrassement.

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Prévention des feux de brousse

Le Contractant est responsable de la prévention des feux de brousse sur l’étendue de ses travaux, incluant les zones d’emprunt et les accès. Il doit strictement observer les instructions, lois et règlements édictés par les autorités compétentes.

Gestion des déchets solides

Le Contractant doit déposer les ordures ménagères dans des poubelles étanches et devant être vidées périodiquement. En cas d’évacuation par les camions du chantier, les bennes doivent être étanches de façon à ne pas laisser échapper de déchets. Pour des raisons d’hygiène, et pour ne pas attirer les vecteurs, une collecte quotidienne est recommandée, surtout durant les périodes de chaleur. Le Contractant doit éliminer ou recycler les déchets de manière écologiquement rationnelle. Le Contractant doit acheminer les déchets, si possible, vers les lieux d’élimination existants.

Protection contre la pollution sonore

Le Contractant est tenu de limiter les bruits de chantier susceptibles d’importuner gravement les riverains, soit par une durée exagérément longue, soit par leur prolongation en dehors des heures normales de travail. Les seuils à ne pas dépasser sont : 55 à 60 décibels le jour; 40 décibels la nuit.

Prévention contre les IST/VIH/SIDA et maladies liées aux travaux

Le Contractant doit informer et sensibiliser son personnel sur les risques liés aux IST/VIH/SIDA. Il doit mettre à la disposition du personnel des préservatifs contre les IST/VIH-SIDA.

Le Contractant doit informer et sensibiliser son personnel sur la sécurité et l’hygiène au travail. Il doit veiller à préserver la santé des travailleurs et des populations riveraines, en prenant des mesures appropriées contre d’autres maladies liées aux travaux et à l’environnement dans lequel ils se déroulent : maladies respiratoires dues notamment au volume important de poussière et de gaz émis lors des travaux ; paludisme, gastro-entérites et autres maladies diarrhéiques dues à la forte prolifération de moustiques, aux changements de climat et à la qualité de l’eau et des aliments consommés ; maladies sévissant de manière endémique la zone.

Le Contractant doit prévoir des mesures de prévention suivantes contre les risques de maladie : (i) instaurer le port de masques, d’uniformes et autres chaussures adaptées ; (ii) installer systématiquement des infirmeries et fournir gratuitement au personnel de chantier les médicaments de base nécessaires aux soins d’urgence.

Passerelles piétons et accès riverains

Le Contractant doit constamment assurer l’accès aux propriétés riveraines et assurer la jouissance des entrées charretières et piétonnes, des vitrines d’exposition, par des ponts provisoires ou passerelles munis de garde-corps, placés au-dessus des tranchées ou autres obstacles créés par les travaux.

Services publics et secours

Le Contractant doit impérativement maintenir l’accès des services publics et de secours en tous lieux. Lorsqu’une rue est barrée, le Contractant doit étudier avec le Maître d'Œuvre les dispositions pour le maintien des accès des véhicules de pompiers et ambulances.

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Journal de chantier

Le Contractant doit tenir à jour un journal de chantier, dans lequel seront consignés les réclamations, les manquements ou incidents ayant un impact significatif sur l’environnement ou à un incident avec la population. Le journal de chantier est unique pour le chantier et les notes doivent être écrites à l’encre. Le Contractant doit informer le public en général, et les populations riveraines en particulier, de l’existence de ce journal, avec indication du lieu où il peut être consulté.

Clauses Spécifiques

CAHIER DES CLAUSES TECHNIQUES ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES

CARACTÉRISTIQUES DES SYSTÈMES ET RÉSEAUX :

Les caractéristiques des systèmes et réseaux sont décrits comme suit : Pose de Matériels de Réseaux Electriques en Moyenne tension (MT) et Basse Tension (BT) pour l’électrification rurale et péri- urbaine.

ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX :

Le soumissionnaire devra proposer dans sa soumission, une note de méthodologique décrivant la manière dont il compte s’y prendre pour intégrer et mettre en œuvre les mesures et recommandations environnementales et sociales. Cette note comprendra au moins : (i) un plan de réalisation des activités ; (ii) les mesures qui seront prises afin de protéger l’environnement ; (iii) les mesures de remise en état et de repli.

DISPOSITIONS GÉNÉRALES

3.1 Obligations générales :

L’entrepreneur recrutera à temps partiel un responsable Hygiène/Sécurité/Environnement (HSE) qui veillera à ce que les règles d’hygiène, de sécurité et de protection de l’environnement soient rigoureusement suivies par tous et à tous les niveaux d’exécution, tant pour les travailleurs que pour la population et autres personnes en contact avec le chantier. Il doit mettre en place un service médical courant et d’urgence à la base-vie, adapté à l’effectif de son personnel.

L’entrepreneur se conformera avec les lois et réglementations environnementales et sociales Sénégalaises applicables. Il doit à cet effet connaître les règles environnementales de la SENELEC relatives aux risques environnementaux liés à la production d’électricité, respecter et appliquer les lois et règlements nationaux relatifs à l’environnement, , à l’élimination des déchets dangereux et au respect des heures de travail en vigueur dans le pays. Dans l’organisation journalière de son chantier, il doit prendre toutes les mesures appropriées en vue de minimiser les atteintes à l’environnement, en appliquant les prescriptions du contrat et veille à ce que son personnel, les personnes à charge de celui-ci et ses employés locaux, les respectent et les appliquent également. L’entreprise assumera la responsabilité de toute réclamation liée au non- respect de l’environnement.

L’Entrepreneur mettra en place une stratégie environnementale et sociale interne à ses services pour s'acquitter de ses obligations en la matière, incluant notamment:

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la rédaction, la mise en œuvre et l'actualisation si besoin de procédures simples, soumises à l'approbation du bureau de contrôle, l'une portant sur l'organisation générale de sa stratégie, les autres sur des aspects techniques ;

le contrôle par des inspections régulières du respect des dispositions environnementales et sociales de toute nature prescrite ;

le suivi environnemental et social des travaux par les responsables environnement, et santé/sécurité, et la rédaction de rapports mensuels correspondants ;

l'information systématique de la mission de contrôle et du Maître d’œuvre pour chaque incident ou accident, dommage, plainte, dégradation causée à l'environnement ou aux résidents ou à leurs biens physiques dans le cadre des travaux, ainsi que sa consignation dans un répertoire spécifique contresigné par le chef de la Mission de contrôle ;

l'information et la formation appropriées de ses personnels, cadres compris, en vue de la sécurisation et/ou de la qualité des travaux ; et

la prise de sanctions appropriées contre ses personnels ne respectant pas les prescriptions et dispositions applicables aux aspects environnementaux et sociaux, et à la sécurité.

L’Entrepreneur mettra en œuvre tous ses moyens pour assurer la qualité environnementale et sociale des opérations objet du présent marché, et ne pas entamer la qualité de vie des communautés riveraines du projet, notamment par application des prescriptions et dispositions applicables. L’Entrepreneur considérera l'exécution de travaux ou la mise en œuvre de dispositions à caractère environnemental et social comme faisant partie intégrante des opérations relevant du programme général d'exécution des travaux.

3.2 Obligations particulières :

Programme d’exécution

L’Entrepreneur conduira son chantier en s’engageant sur l’application des meilleurs standards environnementaux. Dans un délai de trente (30) jours à compter de la notification de l'attribution du marché, l’entrepreneur devra établir et soumettre à l'approbation de SENELEC un Programme définitif de gestion environnementale et sociale détaillé du chantier, comportant les indications suivantes :

un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) de chantier qui sera étudié et approuvé par la mission de contrôle avant le démarrage des travaux. L’objectif de ce plan est de présenter une vue d’ensemble compréhensible des questions environnementales, sociales, sanitaires et sécuritaires connues ou potentielles que l’Entrepreneur doit aborder pendant la mise en vigueur du contrat.

un plan d’occupation du sol indiquant l’emplacement de la base-vie et les différentes zones du chantier selon les composantes du projet, les implantations prévues et une description des aménagements ;

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un plan de gestion des déchets du chantier indiquant les types de déchets, le type de collecte envisagé, le lieu de stockage, le mode et le lieu d’élimination ; le programme d’information et de sensibilisation de la population précisant les cibles, les thèmes et le mode de consultation retenu ; un plan de gestion des accidents et de préservation de la santé précisant les risques d’accidents majeurs pouvant mettre en péril la sécurité ou la santé du personnel et/ou du public et les mesures de sécurité et/ou de préservation de la santé à appliquer dans le cadre d’un plan d’urgence.

Le programme de gestion environnementale et sociale comprendra également : l'organigramme du personnel affecté à la gestion environnementale avec indication du responsable chargé de l’Hygiène/Sécurité/Environnemental du projet ; la description des méthodes de réduction des impacts négatifs ; le plan de gestion et de remise en état des bases de chantier ; la liste des accords pris avec les propriétaires et les utilisateurs actuels des sites privés.

Choix du site d'installation de chantier

L’Entrepreneur doit construire ses installations temporaires du chantier de façon à déranger le moins possible l’environnement, de préférence dans des endroits déjà déboisés ou perturbés lorsque de tels sites existent, ou sur des sites qui seront réutilisés lors d’une phase ultérieure pour d’autres fins. L’Entrepreneur doit strictement interdire l’établissement d’une base de chantier et de vie à l'intérieur d'une aire protégée.

Préalablement à l'occupation des sites par ses installations, l'entrepreneur peut demander l'établissement préalable d'un état des lieux. Ce constat est alors établi contradictoirement par la SENELEC, en présence de l'entrepreneur.

En l'absence de ce constat, les lieux et les installations diverses qu'ils peuvent contenir sont réputés étant "en bon état initial" et aucune contestation n'est plus admise à l'expiration du délai d'occupation s'il est demandé des réparations à l'entrepreneur lors de la restitution des sites.

A la fin des travaux, l’entrepreneur devra remettre en état l’ensemble des aires utilisées, notamment l’enlèvement des matériaux restants, l’évacuation des déchets, le démontage et l’évacuation des installations.

Lois et règlement – Permis

L’entreprise est tenue de connaître et de se conformer aux lois et règlements nationaux concernant la protection de l’environnement et des ressources naturelles ainsi que les normes environnementales et sociales de la BAD. Avant de commencer les travaux, l’Entrepreneur doit se procurer tous les permis nécessaires pour la réalisation des travaux prévus dans le cadre de ce contrat délivré par les collectivités locales, les services forestiers (en cas de déboisement, d’élagage, etc.), de l'inspection du travail, les gestionnaires de réseaux, etc. Avant le démarrage

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des travaux, l’Entrepreneur doit se concerter avec les riverains avec lesquels il peut prendre des arrangements facilitant le déroulement des chantiers.

Réunion de démarrage des travaux

Avant le démarrage des travaux, l'Entrepreneur et le Maître d’œuvre, sous la supervision du Maître d’ouvrage, doivent organiser des réunions avec les autorités, les représentants des populations situées dans la zone du projet et les services techniques compétents, pour les informer de la consistance des travaux à réaliser et leur durée, des itinéraires concernés et les emplacements susceptibles d'être affectés. Cette réunion permettra aussi au Maître d’ouvrage de recueillir les observations des populations, de les sensibiliser sur les enjeux environnementaux et sociaux et sur leurs relations avec les ouvriers.

Règlement intérieur

Un règlement interne du chantier doit mentionner, entre autres :

le rappel sommaire des bonnes pratiques et comportements sur le chantier (ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire sur le chantier en matière de protection de l’environnement, les règles d’hygiène et de gestion des déchets, les mesures de sécurités et de protection, les dispositions en cas d’urgence, etc.) ;

Interdiction de consommer l’alcool pendant les heures de travail;

le danger des MST et du SIDA, le respect des us et coutumes des populations ;

les règles de sécurité (vitesse des véhicules limitée à 40 km/h en agglomération).

Des séances d’information et de sensibilisation sont à tenir régulièrement et le règlement est à afficher visiblement dans les diverses installations.

DISPOSITIONS PARTICULIERES

4.1 Dispositions relatives à l’hygiène, la propreté des installations et de la base vie

Les aires de bureaux et de logement doivent être pourvues d’installations sanitaires (latrines, fosses septiques, puits perdus, lavabos et douches) en fonction du nombre des ouvriers. Des réservoirs d’eau devront être installés en quantité et qualité suffisantes et adéquates aux besoins.

Des dispositions relatives à l'hygiène et à la propreté du chantier et de la base vie seront insérées dans le règlement intérieur de l'entreprise chargée des travaux.

L'Entrepreneur pourra entreposer temporairement les rebuts de construction (matériaux secs) pour les disposer, à la fin des travaux, dans un endroit accepté par le bureau de contrôle (l'ingénieur).

Assurer le contrôle des gaz dégagés par le matériel et les installations, conformément aux exigences des autorités locales.

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4.2 Dispositions relatives à la Protection du couvert Forestier

Avant le lancement des travaux, établir une provision budgétaire dotée d’un montant suffisant pour couvrir les besoins de reboisement compensatoire en bordure des lignes moyenne et basse tensions concernées. En début de chantier, effectuer un relevé contradictoire de la strate arborescente située dans les limites de l’emprise à une distance de 3 à 5 mètres de part et d’autre de l’axe des lignes Moyennes (MT et Basses Tensions (BT), en vue d’identifier et évaluer les rangées d’arbres et les individus matures d’intérêt qui ne devraient pas être coupés dans le cadre du projet. Choisir les itinéraires des réseaux MT et BT les moins nuisibles pour la couverture forestière. Les instances responsables représentées dans ce relevé contradictoire devraient inclure le PASE/SENELEC et son Equipe QHSE et les représentants des Eaux et Forêts.

Assurer la protection des arbres et des plantes sur le chantier et les propriétés adjacentes. L'Entrepreneur doit protéger toute végétation telle que, arbres, buissons, cultures et champs de cultures qui, de l'avis du bureau de contrôle (l'ingénieur), ne gêne pas les travaux. Dans le cas où l'Entrepreneur endommage la végétation hors de la servitude prévue et que la remise en état n'est pas comprise dans les travaux, il doit la remplacer, à ses frais et à la satisfaction du bureau de contrôle (l'ingénieur).

Au cours des travaux d'excavation d’abattage et/ou d’élagage, éviter de déstructurer le sol sur une large surface. Éviter de circuler et de décharger ou d'entreposer des matériaux inutilement dans les zones de culture.

Les feux et le brûlage des déchets sur le chantier ne sont permis qu'avec l'autorisation du bureau de contrôle (l'ingénieur). Lorsque les feux et le brûlage des déchets sont permis, prévenir les souillures ou les dommages causés par la fumée à l’atmosphère, aux ouvrages, constructions et matériaux ainsi qu'à la végétation qui doit être préservée. Nettoyer et remettre en état les ouvrages souillés ou endommagés.

4.3 Reboisement compensatoire :

Au terme des travaux, effectuer des travaux de reboisement compensatoire des arbres abattus avec des espèces d’intérêt soit, dans les sections opposées à l’axe des lignes moyennes et basses tensions, soit sur d’autres sites d’intérêt communautaire proposés par la communauté locale. La sélection de ces espèces devra être effectuée en collaboration avec les Autorités locales concernées et les représentants du service des Eaux et Forêts. Les arbres devront être plantés aux emplacements définis par PASE/SENELEC en rapport avec ses partenaires, selon un ratio de dix (10) arbres plantés pour un (1) arbre coupé. Informer les Autorités locales concernées à l’égard de l’importance de protéger et d’entretenir les plantations d’arbres effectuées et les inviter à sensibiliser les populations locales en conséquence.

4.4 Gestion de la circulation des véhicules de chantier et consigne de sécurité

Tenir les autorités locales informées à l’égard des risques associés à la circulation des véhicules de chantier et les inviter à sensibiliser les populations à cet égard. Sensibiliser les opérateurs de matériel ou d’équipement, les camionneurs et les autres travailleurs du chantier à l’égard des risques et dérangements que soulève leur présence sur les axes des lignes moyennes et basses tensions concernées et les informer de l’importance de respecter les coutumes locales (fétiches, lieux sacrés et interdits). Clôturer et interdire l’accès aux aires de travaux (installation des mini-

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centrales photovoltaïques) situés près des villages, et particulièrement aux enfants afin de minimiser les risques d’accidents. Éviter de circuler dans les villages avec des véhicules de chantier en dehors des périodes normales de travail et au cours des périodes de fort achalandage (jours de marché, etc.).

L’Entrepreneur doit mettre à disposition du personnel de chantier des tenues de travail correctes réglementaires et en bon état, ainsi que tous les accessoires de protection et de sécurité propres à leurs activités (casques, bottes, ceintures, masques, gants, lunettes, sangles, gilets de haute visibilité, etc.). L’Entrepreneur doit veiller au port scrupuleux des équipements de protection sur le chantier. Un contrôle permanent doit être effectué à cet effet et, en cas de manquement, des mesures coercitives (avertissement, mise à pied, renvoi) doivent être appliquées au personnel concerné.

4.5 Repli du chantier et du matériel

A la fin des travaux, l’entrepreneur réalisera tous les travaux nécessaires à la remise en état des lieux. L’entrepreneur devra replier tout son matériel, engins et matériaux. Il ne pourra abandonner aucun équipement ni matériaux sur le site, ni dans les environs. Après le repli du matériel, un procès-verbal constatant la remise en état du site devra être dressé.

Le sol de la base vie et des parkings sera nettoyé des déchets solides et liquides et remis en état à la fin des travaux.

Aucune excavation, mottes de terres, matériel de remblai/déblai ne devront rester visibles à la réception des travaux ;

4.6 Emploi de la main d’œuvre locale

L’Entrepreneur est tenu d’engager (en dehors de son personnel cadre technique) le plus de main- d’œuvre possible dans la zone où les travaux sont réalisés. A défaut de trouver le personnel qualifié sur place, il est autorisé d’engager la main d’œuvre à l’extérieur de la zone de travail.

4.7 Désignation du personnel d’astreinte

L’Entrepreneur doit assurer la garde, la surveillance et le maintien en sécurité de son chantier y compris en dehors des heures de présence sur le site. Pendant toute la durée des travaux, l’Entrepreneur est tenu d’avoir un personnel en astreinte, en dehors des heures de travail, tous les jours sans exception (samedi, dimanche, jours fériés), de jour comme de nuit, pour pallier tout incident et/ou accident susceptible de se produire en relation avec les travaux.

4.8 Notification

Toute infraction aux prescriptions dûment notifiées à l’entreprise par le projet doit être redressée. La reprise des travaux ou les travaux supplémentaires découlant du non-respect des clauses environnementales et sociales est à la charge de l’entrepreneur.

4.9 Suspension et sanction

En application des dispositions contractuelles, le non-respect des clauses environnementales et sociales, dûment constaté par le Maître d’œuvre, peut être un motif de résiliation du contrat.

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L’Entrepreneur ayant fait l’objet d’une résiliation pour cause de non application des clauses environnementales et sociales s’expose à des sanctions allant jusqu’à la suspension du droit de soumissionner pour une période déterminée par le Maître d’ouvrage, avec une réfaction sur le prix et un blocage de la retenue de garantie.

4.10 Réception partielle – Réception définitive des travaux

En vertu des dispositions contractuelles des travaux, le non-respect des présentes clauses dans le cadre de l’exécution du projet expose le contrevenant au refus de signer le Procès-verbal de réception provisoire ou définitive des travaux, par la Commission de réception, avec blocage de la retenue de garantie de bonne fin.

4.11 Obligations au titre de la garantie

Les obligations de l’Entrepreneur courent jusqu’à la réception définitive des travaux qui ne sera acquise qu’après complète exécution des travaux d’amélioration de l’environnement prévus au contrat.

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ANNEXE 2.VII. RAPPEL DES ELEMENTS GES MAJEURS A INTEGRER DANS LES MARCHES L’Entrepreneur doit intégrer les éléments suivants dans l’évaluation des coûts du marché :

N° Prescriptions environnementales et sociales

1 Présence d’expertise environnementale sur le chantier pour mi-temps

Recrutement d'un expert environnementaliste ou un Ingénieur Qualité Sécurité Environnement et toutes les charges liées à ses fonctions

2 Préparation et libération de l’emprise

Information et sensibilisation des populations concernées

Les démolitions pour la libération des emprises

3 Repérage réseaux des concessionnaires

4 Installations de chantier

Préparation

Installations sanitaires et d’eau potable

Installations de sécurité

5 Équipement de protection du personnel de chantier

Tenue, bottes, gants, casques, masques, etc.

Boite à pharmacie de premiers soins

Suivi médical

6 Aménagement de voies d’accès et de déviation

Voies de contournement et chemins d'accès temporaires

Passerelles piétons et accès riverains

7 Signalisation du chantier et des travaux : Ce poste recouvre les travaux et prestations relatifs à la pose des panneaux

8 Prévention de l’érosion

9 Mesures de protection lors du transport d'équipements et de matériaux

Arrosage des pistes en terre de circulation

Couverture des camions (bâches, filets, etc.)

10 Mesures de transport et de stockages des produits pétroliers

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Citernes de stockage étanches sur des surfaces protégées avec un système de protection et cuvette de rétention

Matériel de lutte contre les déversements (absorbants, tourbe, boudins, pelles, pompes, machinerie, contenants, gants, etc.)

Matériel de communication (radio émetteur, talkie-walkie, téléphone portable)

Matériel de sécurité (signalisation, etc.)

11 Protection des zones et ouvrages agricoles : compensations des impenses agricoles et pertes de terre

12 Plantation d'arbres et protection des milieux sensibles : Ce poste concerne la fourniture et la plantation d'arbres d'espèces adaptées au milieu naturel pour compenser les espèces abattues

13 Sensibilisation des ouvriers

Ce poste recouvre les travaux et prestations suivants :

Sensibilisation à l'importance de la protection de l'environnement ;

Sensibilisation au respect des us et coutumes des populations de la région où sont effectués les travaux ;

Sensibilisation sur la sécurité et l’hygiène au travail ;

Sensibilisation aux risques des IST et du VIH-SIDA ;

Mise à disposition de préservatifs contre les IST/VIH-SIDA ;

Sensibilisation sur les bonnes conduites et VBG /AES

Distribution des matériels de protection pour la sécurité (bottes, gants, casques, etc.).

14 Appui aux communautés

Clôture des écoles et autres ERP dans la zone d’influence restreinte (Ce poste rémunère forfaitairement la clôture, par ordre de priorité, des écoles, centre de santé et autres ERP dans la zone d’influence immédiate des travaux)

15 Approvisionnement en eau du chantier : Citerne d’approvisionnement, etc.

16 Gestion des eaux usées et des déchets solides

Ce poste recouvre les travaux et prestations suivants :

Couverture et imperméabilisation des aires de stockage

Evacuation des surplus de matériaux

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Achat de réceptacles de déchets

Construction de fosses pour enfouissement des déchets biodégradables

Récupération et évacuation des déchets de vidange

Constructions d’infrastructures sanitaires (toilettes, latrines, etc.)

Aménagement d’aires de lavage et d'entretien d'engins

Acquisition de fûts de stockage des huiles de vidange

17 Repli de chantier et réaménagement

réaliser tous les aménagements nécessaires à la remise en état des lieux

retirer les bâtiments temporaires, le matériel, le bois, les déchets, les matériaux excédentaires, les clôtures et les autres articles connexes;

rectifier les défauts de drainage

régaler toutes les zones excavées

nettoyer et éliminer toute forme de pollution

indemniser les personnes affectées par les effets de la pollution

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ANNEXE 2.VIII : PROJET DE TDR DE L’EVALUATION DU PGES

1. Objectifs de la mission L’objectif de la présente mission est donc de passer en revue l’état de la mise en œuvre du plan de gestion environnementale (PGES) du projet et d’autres initiatives d’ordre environnemental et social dans le cadre du projet. Il s’agira d’apprécier, particulièrement, le fonctionnement de la gestion environnementale et sociale du projet, d’évaluer la situation actuelle de mise en œuvre des actions recommandées, de déterminer les points faibles éventuels et proposer le cas échéant les mesures correctrices nécessaires.

2. Tâches de la mission d’évaluation Les activités d’évaluation du PGE sont articulées autour des points suivants :

• Faire le point sur l’état d’exécution des recommandations du PGES ; • S’assurer de l’effectivité, l’efficience, la pertinence et l’impact de la mise en œuvre des actions prévues dans le PGES. Plus spécifiquement, il s’agira d’effectuer les tâches suivantes :

• Dresser l’état d’avancement général du projet en rapport avec le PGES ; • Vérifier la conformité des actions avec les procédures et procéder aux réactualisations nécessaires ; • Recueillir les éléments d’appréciation par des visites de terrain (pour constat technique et observations) et des discussions avec les principaux acteurs interpellés par les travaux ; • Faire la vérification de l’adéquation des mesures prises par rapport aux impacts prévus (impacts sur les eaux souterraines ; sur les eaux de surface ; sur les déchets ; sur la santé publique ; etc.) et recommander des mesures environnementales complémentaires si nécessaire ; • Apprécier le dispositif et les procédures de contrôle, de suivi et de supervision du PGES ; • Faire une appréciation particulière concernant la coordination des actions la concertation entre acteurs et leur mobilisation dans la mise en œuvre du PGES • Evaluer la situation, déterminer les points faibles et proposer les actions correctrices nécessaires sur la gestion environnementale du projet ; • Donner une appréciation globale sur l’exécution du PGES et faire des recommandations générales pour sa finalisation avant la date de clôture du projet. • Elaborer un rapport d’évaluation à soumettre au projet ;

3. Points spécifiques d’évaluation

a) Impacts des déchets solides et effluents sur l’habitat naturel

a. Prise en compte des questions environnementales lors de la conception des ouvrages et lors des appels d’offre: insertion des ouvrages dans le paysage, minimisation des nuisances (bruits et odeurs), gestion des eaux usées après traitement, valorisation des boues d’assainissement. b. Les questions environnementales seront incorporées dans les offres, avec pour objectif la réutilisation des boues à des fins agricoles.

b) Impacts des activités de construction des composantes « alimentation en eau et assainissement »

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a. Réseau principal : Consultations systématiques avec les communautés et les propriétaires utilisateurs sur les risques associés aux activités de construction. b. Réseau de distribution : Consultations systématiques avec les communautés et les propriétaires utilisateurs sur les risques associés aux activités de construction. c) Impacts du projet sur la santé publique

a. Suivi des indicateurs de référence pour l’assainissement : accès des populations au système d’assainissement, % connections au réseau, volume d’eaux usées produits, % traitement, pourcentage de couverture, volumes d’eau distribué 4. Calendrier L’évaluation sera réalisée dans un délai de six (6) semaines.

5. Relations avec les autres partenaires Le consultant travaillera en étroite collaboration avec, entre autres, SENELEC, ONAS, SDE, SONATEL, les collectivités locales, les Ministères en charge de la Santé, de l’Environnement, de l’Energie, des ONG et tous autres services et projets impliqués dans le projet.

6. Expertise requise Le consultant devra avoir une expérience avérée dans la préparation de documents d’évaluation d’impact environnemental au standard des bailleurs de fond. Il aura une bonne connaissance des projets d’eau et d’assainissement.

7. Rapports Le consultant produira le rapport provisoire et le rapport final avec une version électronique.

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ANNEXES 2.IX : FICHE DE PLAINTE

Date : ………………… Commune de ………………… Localité Dossier N°…………..

PLAINTE Nom du plaignant : ______Adresse : ______Localité: ______Nature du bien affecté : ______DESCRIPTION DE LA PLAINTE : …………………………………………………………………………………………………

A ………………………, le………………..

Signature du plaignant

OBSERVATIONS: ………………………………………………………………………………………………… A ………………………, le……………….. ______(Signature de l’autorité)

RÉPONSE DU PLAIGNANT: ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… A ………………………, le……………….. ______Signature du plaignant

RESOLUTION ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………

A ………………………, le………………..

(Signature de l’autorité) (Signature du plaignant)

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ANNEXE 2.X. CODE DE BONNE CONDUITE SUR LES CHANTIERS Une charte de bonne conduite guidera les relations entre les intervenants des chantiers dans le cadre d’ECOREAB. Cette charte contribuera au bon déroulement des chantiers, dans un climat de confiance et de respect mutuel, avec, au final, l’ambition de satisfaire le client et d’améliorer la qualité des ouvrages. Le code de conduite sera affiché sur les chantiers.

Règlement intérieur et code de bonne conduite Le présent Règlement intérieur et code de bonne conduite a pour objet de définir : • Les règles générales et permanentes relatives à la discipline au travail ; • Les principales mesures en matière d’hygiène et de sécurité dans l’entreprise ; • Le respect des droits de l’homme ; • Le respect de l’environnement ; • Les dispositions relatives à la défense des droits des employés ; • Les mesures disciplinaires ; • Les formalités de son application.

Le présent Règlement et Code de bonne conduite s’applique sans restriction ni réserve à l’ensemble des salariés et apprentis de l’Entreprise, y compris, ses sous-traitants et partenaires sécuritaires et autres.

Discipline générale La durée du travail est fixée conformément aux dispositions légales et conventionnelles du code du travail en vigueur. Les Employés doivent se soumettre aux mesures de contrôle des entrées et des sorties mises en place par la Direction. Le Personnel doit se trouver à son poste de travail à l’heure fixée pour le début du travail et à celle prévue pour la fin de celui-ci. Aucun retard au travail ou arrêt prématuré du travail sans autorisation n’est toléré. Le travailleur n’est pas autorisé à exercer une activité autre que celle confiée par l’Entreprise. Aucune absence injustifiée n’est tolérée. Toute absence doit, sauf cas de force majeure, faire l’objet d’une autorisation préalable de la Direction. L’absence non autorisée constitue une absence irrégulière qui est sanctionnée. Toute indisponibilité consécutive à la maladie doit, être justifiée auprès de la Direction dans les 48 heures qui suivent l’arrêt. Aucun travailleur ne peut être absent plus de 3 jours au cours d’un mois sans justification valable.

Il est formellement interdit au travailleur, sous peine de sanctions pouvant aller jusqu’au licenciement, sans préjudice des éventuelles poursuites judiciaires par l’autorité publique, de : • Tenir des propos et attitudes déplacés vis-à-vis des personnes de sexe féminin ; • Avoir recourt aux services de prostituées durant les heures de chantier ; • Avoir des comportements de violences physiques ou verbales dans les installations ou sur les lieux de travail ; • Attenter volontairement aux biens et intérêts d’autrui ou à l’environnement ; • Commettre des actes de vandalisme ou de vol ; • Refuser de mettre en application les ordres donnés par sa hiérarchie et les procédures internes édictées par la Direction du chantier ; • Faire preuve d’actes de négligence dans le cadre de ses fonctions ou d’imprudences entrainant des dommages ou préjudices à la population, aux biens d’autrui ou de l’Entreprise, à

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l’environnement, notamment en rapport avec les prescriptions de lutte contre la propagation des IST et du VIH Sida. • Quitter son poste de travail sans autorisation de la Direction du chantier ; • Introduire et diffuser à l’intérieur de l’entreprise des tracts et pétitions ; • Procéder à des affichages non autorisés sous réserve de l’exercice du droit syndical ; • Introduire sans autorisation dans l’entreprise des personnes étrangères au service sous réserve du respect du droit syndical ; • Emporter sans autorisation écrite des objets appartenant à l’entreprise ; • Se livrer à des travaux personnels sur les lieux du travail ; • Introduire dans l’entreprise des marchandises destinées à être vendues pour son compte personnel ; • Divulguer tous renseignements ayant trait aux opérations confidentielles dont le Personnel aurait connaissance dans l’exercice de ses fonctions ; • Garer les véhicules de l’Entreprise hors des emplacements prévus à cet effet ; • Quitter son poste de travail sans motif valable ; • Consommer de l’alcool ou être en état d’ébriété pendant les heures de travail, entrainant des risques pour la sécurité des riverains, clients, usagers et personnels de chantier, ainsi que pour la préservation de l’environnement ; • Signer des pièces ou des lettres au nom de l’entreprise sans y être expressément autorisé ; • Conserver des fonds appartenant à l’entreprise ; • Frauder dans le domaine du contrôle de la durée du travail ; • Commettre toute action et comportement contraires à la règlementation et à la jurisprudence du droit du travail ; • Se livrer dans les installations à une activité autre que celle confiée par l’Entreprise ; • Utiliser les matériels et équipements mis à sa disposition à des fins personnelles et emporter sans autorisation écrite des objets appartenant à l’entreprise ;

Hygiène et sécurité Le Personnel est tenu d’observer les mesures d’hygiène et de sécurité ainsi que les prescriptions de la médecine du Travail qui résultent de la règlementation en vigueur. L’Entreprise organise un service médical courant et d’urgence à la base-vie (dispensaire), adapté à l’effectif du personnel, et fournit les services de premiers secours nécessaires, y compris le transfert des membres du personnel blessés à l’hôpital ou dans d’autres lieux appropriés, le cas échéant. L’Entreprise met à la disposition du personnel des équipements de protection individuelle (EPI) et les badges et en veillant à ce que l’affectation des équipements soit faite en adéquation avec la fonction de chaque Employé

Il est notamment obligatoire : Pour l’Employé : de se présenter à son poste muni des équipements qui lui ont été attribués (paire de bottes, combinaison appropriée pour chaque tâche, gant, cache-nez, casque, etc.) ; utiliser les accessoires et vêtements de sécurité mis à sa disposition par l’entreprise, chaque jour travaillé. L’Employé ne peut utiliser pour son intérêt personnel lesdits équipements, lesquels doivent être conservés par lui et utilisés en bon père de famille.

Il est formellement interdit de : • Pénétrer et séjourner dans l’entreprise en état d’ébriété ou sous l’effet de stupéfiants ;

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• Consommer des boissons alcoolisées ou des stupéfiants pendant les heures de travail ; • Fumer en dehors des locaux prévus par l’entreprise à cet effet ; • Détenir ou transporter des armes exception faite des partenaires sécuritaires ; • Transporter à bord des véhicules des personnes étrangères à l’entreprise ; • Se servir des véhicules de l’entreprise à d’autres fins que celles prévues par l’entreprise ; • Utiliser des matériels électriques, engins, véhicules, machines dangereuses sans formation, sans compétence et sans autorisation préalables ; • Provoquer ou subir un accident sans informer dès le retour à l’entreprise, la personne responsable ; • Rouler avec un camion présentant une anomalie flagrante de fonctionnement sans le signaler aux personnes responsables et risquer ainsi de provoquer une détérioration plus importante du matériel ou encore un accident.

ANNEXES 2. XI. ENGAGEMENT DES ENTREPRISES EN CHARGE DES TRAVAUX EN MATIERE DE PROTECTION CONTRE LA COVID 19. Le Sénégal à l’instar de beaucoup de pays d’Afrique et du monde est touché par la pandémie de la COVID- 19. Ainsi, les entreprises ayant en charge l’exécution des travaux des infrastructures devront prendre en compte dans leur plan HSE, les mesures relatives à la protection du personnel de chantier contre la COVID- 19. Les mesures et dispositions ci-après doivent être prises et rigoureusement respectées par chaque entreprise et le personnel engagé dans les travaux.

➢ Veille règlementaire Le responsable HSE de l’entreprise doit assurer la veille règlementaire et l’information continue de tous les employés et ce, selon les sources officielles locales (Ministère de la santé et de l’action sociale) et internationales (organisation mondiale de la santé) ainsi que toute autre directive approuvée par le Groupe de la Banque mondiale, applicable aux activités du projet.

➢ Exigences Générales pour le Personnel • Les exigences de distanciation sociale de 1,5 mètre entre les personnes doivent être maintenues ; • Le personnel qui est revenu d'un voyage international au cours des 14 jours précédents ou qui a été en contact avec des personnes susceptibles d'avoir été sous contrat avec des personnes infectées par la COVID-19 doit être déclaré et interdit d'accéder aux sites du projet. • Le personnel doit porter un masque facial en tout temps en public (y compris les lieux de travail, les espaces partagés, les aires de repas, les bus). Ainsi que l’obligation de nettoyage et de la désinfection des équipements de protection individuelles comme les gants, les bottes, etc.

• Tous les outils, équipements et machines à usage commun / commun doivent être nettoyés et désinfectés entre les utilisateurs avec un désinfectant de qualité hospitalière ou industrielle préparé et utilisé selon les instructions du fabricant ou une solution de blanchiment de 1/3 tasse d'eau de Javel pour 3,5 litres d'eau. Donc tout personnel qui va utiliser un équipement dans le bureau doit s’assurer qu’il a été désinfecté conformément aux instructions.

➢ Exigences Générales pour les sites et les lieux de travail Des désinfectants et une désinfection des mains (gel hydro-alcoolique, solution d'alcool, etc.) doivent être disponibles pour tout le personnel dans les toilettes, les salles à manger, les bureaux et chaque façade de travail. Aussi il est obligatoire de désinfecter les tables à manger, les comptoirs, les bureaux,

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les claviers à la fin de chaque quart de travail à par les toilettes qui doivent être nettoyées toutes les 2 heures. Il faut éviter l’utilisation des documents sur papier et essayer de numériser le maximum sinon les personnes chargées doivent utiliser les gants et aussi il est recommandé de laisser les fenêtres des bureaux ouvertes lorsqu’il y a des employeurs dedans Dans les bureaux : Tous les bureaux qui ne peuvent pas être pris en compte dans les mesures de distanciation sociale comme devant être repositionnés. Si le repositionnement n'est pas possible, le bureau doit être mis hors service (par exemple en plaçant du ruban adhésif de danger sur le bureau et un avis indiquant qu'il ne peut pas être utilisé) Les discussions sur le site doivent avoir lieu séparément dans des groupes séparés pour éviter les grands rassemblements. Un maximum de 15 travailleurs assurant le respect d'une distance de 1,5 mètre pour chaque personne.

➢ Réception du Matériel sur Site

Documentation de la chaîne de possession détaillant le lieu et l'heure de début de l'expédition, la durée du voyage, les détails des zones de stockage ou de stockage temporaire, les heures d'arrivée et les échanges de garde. Tous les véhicules et conteneurs de stockage seront désinfectés avant l'entrée sur le site. ➢ Transport personnel

Bus de transport : Les exigences de distanciation physique doivent être maintenues pendant le trajet, l’entrée et la sortie des transports collectifs et individuels. Les transports individuels doivent être privilégiés aux transports collectifs et le nombre de passagers dans les véhicules doit être aussi réduit que possible (aucun passager autorisé). Le nombre de personnes par bus / transport est limité à 8 personnes en minibus et 16 personnes en autocars. Chaque bus ou autocars doit disposer d’un désinfectant avec des quantités suffisantes pour tous les employés et au moins il faut que la moitié des fenêtres des bus doivent rester ouvertes. Les sièges dans les bus doivent être en zigzag. Transport Individuel Les véhicules légers doivent être limités au conducteur uniquement, que le véhicule léger soit privé ou fourni par l'entreprise (c'est-à-dire 1 personne par voiture). ➢ Hébergement/ cantine du personnel

Hébergement : Il faut se limiter à une seule personne dans les chambres pour bien appliquer la distanciation physique ainsi que l’aération fréquente des logements qui doivent être nettoyés régulièrement.

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Il est recommandé de désinfecter les poignées de porte, poignées de meubles, interrupteurs d’appareils électroménagers (four, grille-pain, plaques), interrupteurs d’éclairage, télécommandes, poignées de fenêtres, thermostat. Cantine du personnel : Dans la mesure du possible, il est demandé d’installer les lieux de repos et de pause en extérieur. Il faut adopter une organisation physique conforme avec les mesures de distanciation physique, que ce soit les chaises ou les tables devront être placés en respectant le 1,5 mètre Il faut opter pour l’échelonnement des heures de pause afin de minimiser le nombre des personnes rassemblés dans la salle Tout équipement partagé (réfrigérateurs, assiette, micro-ondes…) doit être désinfecté avant et après chaque pause Le gel hydro-alcoolique devra être mis à disposition pour assurer le lavage régulier des mains avant l’entrée et après la sortie des cantines. Les actions et considérations suivantes doivent être observées lors du traitement des cas possibles ou réels de Covid-19 détectés sur site ou à domicile. Tableau 28. Plan d’Actions si une personne montre des Symptômes de la Covid-19

Scenario Responsabilités de l’Employé Responsabilités de l’Employeur

J’ai un cas confirmé Auto-isolement pendant 14 jours Avertissez immédiatement le Covid-19 Responsable Contactez immédiatement votre supérieur hiérarchique Recueillir des informations sur l'endroit où la personne s'est rendue et avec qui Pensez à qui vous avez été en elle a été en contact dès le premier jour contact et où vous avez été des symptômes depuis votre premier jour de symptômes Avertissez toutes les personnes qui se sont trouvées à proximité dès le premier Ne quittez pas votre maison jour de contact pendant la période de quarantaine Nettoyer à fond l'espace de travail des employés et les environs Appelez la hotline pour plus de conseils médicaux

J'ai été en contact Auto-isolement pendant 14 jours Informer toutes les personnes qui ont avec quelqu'un qui a été en contact étroit depuis le contact Contactez votre supérieur Covid-19 hiérarchique Nettoyer à fond l'espace de travail des employés et les environs Appelez la hotline pour un avis médical Rapport sur le tracking, le cas échéant

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Scenario Responsabilités de l’Employé Responsabilités de l’Employeur

J'ai des symptômes Auto-isolement pendant 14 jours Informer toutes les personnes qui ont Covid-19 et je suis été en contact étroit depuis le contact Contactez votre supérieur testé hiérarchique Nettoyer à fond l'espace de travail des employés et les environs Signalez vos résultats à votre supérieur hiérarchique ou à votre Rapport sur le Tracking, le cas échéant représentant du personnel Appelez la hotline pour plus de conseils médicaux

J'ai des symptômes de Auto-isolement pendant 14 jours Informer toutes les personnes qui ont Covid-19, mais le été en contact étroit depuis le contact Contactez votre supérieur ministère de la santé a hiérarchique Nettoyer à fond l'espace de travail des dit que je n'avais pas employés et les environs besoin d'être testé Rapport sur le Tracking, le cas échéant

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