Bilan de la société privée MMééttrrooppoollee TTéélléévviissiioonn

Année 2003

les Bilans du CSA Septembre 2004

CSA Direction des programmes Service de l’’information et de la documentation Septembre 2004

Bilan de la société privée MMééttrrooppoollee TTéélléévviissiioonn

Année 2003

SSoommmmaaiirree

Tableau des obligations et engagements quantitatifs 7 1. Programmation 9 2. Pluralisme et honnêteté de l’’information Déontologie des programmes 17 3. Protection de l’’enfance et de l’’adolescence 23 4. Œuvres audiovisuelles 33 5. Œuvres cinématographiques 41 6. Émissions musicales 47 7. Programmes destinés à la jeunesse 53 8. Obligations spécifiques 57 9. Publicité et parrainage 63

Annexes 69

l'occasion de l'examen du bilan de l'exercice 2003 de la société M6, le 22 juillet 2004, le Conseil supérieur de l'audiovisuel a auditionné ÀÀ MM. Nicolas de Tavernost, président du directoire de la société et Thomas Valentin, vice-président en charge des programmes, accompagnés de MM. Michel Rey, directeur des relations institutionnelles et Nicolas Copperman, secrétaire général aux programmes et directeur de la production de fiction et de cinéma.

La programmation de l'exercice 2003 a été marquée par diverses tendances, dont la plus spectaculaire est l'accroissement du volume horaire de diffusion de divertissements et particulièrement d'émissions de jeux, dû en grande partie à la multiplication de l'offre de jeux de "télé-réalité" et de jeux interactifs payants. Entre 2001 et 2003, le volume horaire des émissions de jeux a ainsi été multiplié par cinq atteignant, en 2003, 535 heures contre 111 heures en 2001.

Autre tendance marquante observée en 2003 : la baisse conjuguée de l’offre musicale et de la fiction télévisuelle au profit des magazines. Au sein de la fiction télévisuelle, c’est la fiction américaine qui continue de dominer et renforce encore sa présence cette année dans les plages horaires où le public est le plus disponible. La fiction d’expression originale française reste, elle, globalement stable sur la tranche 18h-23h. Cette stabilité cache toutefois un double phénomène : un recul en première partie de soirée, en raison d’une modification de la case du mercredi traditionnellement dédiée à la fiction au bénéfice des divertissements et, dans le même temps, le développement d’une offre en avant-soirée.

S'agissant des obligations de M6 relatives aux œuvres audiovisuelles et cinématographiques, le Conseil prend acte du respect des quotas de diffusion et de production.

Concernant la réglementation applicable à la publicité, deux mises en demeure ont été adressées à la chaîne à la suite d’un manquement en matière de parrainage d'émissions et de coupures publicitaires des œuvres audiovisuelles.

Le respect du pluralisme et la protection de l'enfance n'ont pas appelé de remarques particulières. S’agissant de déontologie, le Conseil doit toutefois

LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2003 – M6 5 mener à son terme l’instruction du dossier Zone interdite pour le reportage «La folie meurtrière» diffusé sur M6 en novembre 2003.

Au cours de l'audition, les dirigeants de M6 ont évoqué leurs principaux projets en matière de programmes pour la prochaine saison, les raisons de la baisse de leur offre jeunesse, ainsi que les développements s'agissant du sous-titrage à l'attention des personnes sourdes et malentendantes.

Enfin, le président-directeur général de M6 a affirmé l'engagement de la chaîne d'être présente le 1er mars 2005 lors du lancement de la télévision numérique de terre.

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TABLEAU DES OBLIGATIONS ET ENGAGEMENTS QUANTITATIFS ANNÉE 2003

TEXTES EN VIGUEUR OBLIGATIONS / ENGAGEMENTS RÉALISATION Décret n° 90-66 I. DIFFUSION 2003 Rappel modifié 2002 Article 8 Œuvres cinématographiques 192 170 159 Convention annexée à NOMBRE MAXIMAL DE DIFFUSIONS DE FILMS 144 68 68 la décision n° 2001-578 Entre 20h30 et 22h30 Article 45

Décret n° 90-66 modifié Ensemble de la diffusion 60% 60,6% 61% Titre II – article 7-I Europe (minimum) 40% 40,6% 40,9% EOF (minimum

Décret n° 90-66 Heures de grande écoute (20h30-22h30h) 60% 60,3% 60,3% modifié Europe (minimum) 40% 41,2% 44,1% Titre II – article 7-II EOF (minimum)

Œuvres audiovisuelles Décret n° 90-66 modifié Ensemble de la diffusion Titre II – article 13 Europe (minimum) 60% 60,1% 61,2% EOF (minimum) 40% 42,8% 43,1% Décision n° 2002-766 Articles 1 et 2 Heures d’écoute significatives

(17h-23h et 14h-23h le mercredi) Europe (minimum) 60% 61,3% 62% EOF (minimum) 40% 42,5% 42,8% Décret n° 2001-609 modifié Heures d’œuvres européennes ou EOF en Article 41 de sa 1ère diffusion entre 20h et 21h 100h 256h59 271h43 convention Titre II – article 10 Jeunesse Article 39 de sa convention Œuvres d’animation européennes 50% 56% 55,4%

Musique

Article 36 de sa Minimum de la programmation totale 30% 30,8% 31,9% convention Musique française au sein des émissions musicales 50% 60,8% 57,4%

Présence d’émissions musicales et de divertissement aux heures de forte audience (de 16h à 24h) 13,6% 10%

…/…

LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2003 – M6 7

TABLEAU DES OBLIGATIONS ET ENGAGEMENTS QUANTITATIFS ANNÉE 2003 (SUITE)

TEXTES EN VIGUEUR OBLIGATIONS / ENGAGEMENTS RÉALISATION II. 2003 Rappel 2002 Décret n° 2001-609 PRODUCTION modifié Œuvres audiovisuelles Titre II – article 10 Minimum du chiffre d’affaires annuel 18% 18,33% 18,45% d’œuvres européennes 90,62 M€ 89,15 M€

Minimum du chiffre d’affaires annuel 13,5% 16,83% 16,59% d’œuvres d’expression originale française 83,24 M€ 80,18 M€

Décret n° 2001-609 2/3 des commandes de la chaîne 69% 70,59% modifié réservées à la production indépendante 61,40 M€ 61,41 M€ Titre II – article 11

Article 39 de sa Animation : % du chiffre d’affaires 1% 1,01% 1,01% convention 4,99 M€ 4,88 M€

Article 37 de sa Musique convention Production d’émissions musicales 21,34 M€ 43,67M€ 29,00M€

Minimum de vidéomusiques consacrées à des artistes français 150 150 150 vidéomusiques Minimum de vidéomusiques consacrées à des nouveaux talents 30 77 48 vidéomusiques

Décret n° 2001-609 Œuvres cinématographiques Articles 3 et 7 % du chiffre d’affaires 3,2% 3,23% 3,17% 15,963 M€ 15,327 M€ 9 films 10 films

Dépenses consacrées à la production 75% 100% 80,2% indépendante

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11.. PPrrooggrraammmmaattiioonn

CARACTÉRISTIQUES DE LA PROGRAMMATION

Durée de la programmation

Convention annexée à la décision n° 2001-578 Article 31 La société assure tous les jours une diffusion continue de son programme 24h/24.

Programmation généraliste Article 32 Afin de répondre à son obligation conventionnelle de proposer une programmation généraliste à destination de l’ensemble du public et notamment des jeunes et des jeunes adultes, la grille de M6 propose tous les genres de programmes. Le sport et l’information demeurent toutefois structurellement faibles dans son offre.

STRUCTURE 24H/24 Genre de programme Volume horaire Rappel 2002

Information 504h25 5,8% 439h26 5% (JT et magazines)

Documentaires/Magazines 503h54 5,7% 462h29 5,3%

Fiction cinématographique 268h41 3,1% 265h54 3%

Fiction télévisuelle 3 042h13 34,7% 3 080h17 35,2%

Musique et divertissement 2 968h53 33,9% 3 073h52 35,1%

Sport 23h06 0,3% 25h48 0,3% Autres émissions 1 175h42 13,4% 1 151h45 13,1% (publicité, téléachat …) Autres éléments 273h06 3,1% 260h28 3% (bandes-annonces, présentation…)

Ensemble 8 760h 100% 8 760h 100%

Deux genres continuent de dominer la structure des programmes : la fiction télévisuelle (34,7%) et la musique et le divertissement (33,9%). Ces deux grands genres sont toutefois en baisse tant en volume horaire qu’en part dans l’offre par rapport à 2002 (-0,5 point pour la fiction TV et -1,2 point pour la musique et le divertissement).

Dans un volume horaire de fiction télévisuelle (fiction et animation) en contraction, la fiction américaine demeure majoritaire sur l’antenne de M6

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(64,2% de l’offre). Elle régresse cependant légèrement (- 45 heures par rapport à 2002), en raison d’une baisse de l’offre sur la première partie de soirée au bénéfice des émissions de télé-réalité diffusées dans la case du jeudi et des divertissements dans la case du vendredi.

La diminution est plus nette pour le genre « Musique et divertissement » en raison de la contraction de l’offre musicale de la chaîne.

Cependant, au sein de cette catégorie, les jeux connaissent a contrario une explosion de leur offre (+ 218 heures 31 minutes) par rapport à 2002, essentiellement en première partie de soirée (À la recherche de la , Absolument 70, 80, 90, Bachelor, Opération Séduction aux Caraïbes et les déclinaisons du Grand Test).

La baisse de ces deux genres profite en partie à l’information (+0,8 point) et aux documentaires et magazines (+0,4 point). La hausse du genre information s’explique pour l’essentiel par le changement de case et de périodicité du magazine d’investigation Secrets d’actualité, proposé le dimanche à 23h sur un rythme d’abord mensuel, puis bimensuel à partir de septembre à la place de Culture Pub.

L’augmentation des documentaires et magazines s’explique par le lancement de nouveaux magazines récurrents ou non (Affaires de famille, J’ai décidé de maigrir, J’ai décidé d’être belle et J’ai décidé d’arrêter de fumer, Docs de choc, Stars intimes) et par la diffusion de soirées spéciales composées de reportages ou documentaires (Soirée spéciale Dinosaures et monstres marins, Soirée spéciale Michael Jackson, Soirée spéciale Alerte aux virus, Soirée spéciale (Crimes, pulsions et folie meurtrière). D’autres magazines n’ont, eux, pas été reconduits dans la grille de M6 à partir de septembre (Normal, paranormal et Ça me révolte).

Avec le redéploiement de son offre de magazines et documentaires et le poids de la fiction télévisuelle dans sa structure des programmes, M6 répond à son obligation d’offrir des magazines et des fictions qui fédèrent parents et enfants.

S’agissant de son offre de programmes sur la tranche 18h/23h, un premier examen met en évidence le poids toujours prépondérant de la fiction télévisuelle (fiction et animation) dans l’offre de programmes de M6 sur cette tranche (44,2%), même si sa part dans l’offre diminue légèrement par rapport à 2002. La fiction américaine renforce encore son poids à l’heure où le public est le plus disponible : elle représente 66,4% de l’offre de fiction sur cette tranche, en légère augmentation par rapport à 2002 (+ 7 heures).

La fiction EOF, quant à elle, reste stable sur la tranche (en 2003 : 116 heures 25 minutes). Cette stabilité cache toutefois un recul de la fiction EOF en première partie de soirée (- 20 heures 56 minutes sur la tranche 20h30-23h) au profit d’une augmentation sur la tranche 18h-20h30 (+ 21 heures 30 minutes) avec l’arrivée d’une nouvelle série, Dock 13, le dimanche à 19h et la rediffusion des modules de Caméra Café le samedi à 18h.

Comme sur l’ensemble de la journée, la baisse conjuguée de la fiction télévisuelle et du genre « Musique et divertissement » s’opère en partie au

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profit de l’information et des documentaires et magazines. Nonobstant cet effort en faveur d’un rééquilibrage des genres en 2003, M6 ne répond qu’imparfaitement à son obligation de diversifier son offre de programmes aux heures de forte audience.

STRUCTURE 18H/23H GENRE DE PROGRAMME 2003 Rappel 2002

Information/émissions de service 201h00 11% 187h52 10,3% (JT et magazines) Documentaires et magazines 157h49 8,6% 142h08 7,8% Fiction cinématographique 115h52 6,3% 122h55 6,7% Fiction télévisuelle 806h52 44,2% 820h27 45% Musique et divertissement 185h25 10,2% 174h43 9,6% Sport 13h17 0,7% 13h52 0,7% Autres émissions 283h31 15,5% 276h42 15,2% (publicité, téléachat…) Autres éléments 71h56 3,9% 75h39 4,1% (bandes-annonces, présentation…) Total 1 825h 100% 1 825h 100%

Article 33 La convention de Métropole Télévision prévoit que « la société amplifie sa politique de programmation de magazines et de documentaires favorisant la compréhension du monde contemporain, (…) ».

Alors qu’en 2002, le Conseil avait fait le constat d’une baisse régulière du volume horaire des magazines et documentaires sur l’antenne de M6, il prend acte en 2003 des choix éditoriaux faits par la chaîne en faveur des magazines au travers du lancement de nouveaux concepts ou des soirées événementielles thématiques qui ont abouti à une augmentation sensible de l’offre.

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22.. PPlluurraalliissmmee eett hhoonnnnêêtteettéé ddee ll’’iinnffoorrmmaattiioonn DDééoonnttoollooggiiee ddeess pprrooggrraammmmeess

PLURALISME DE L’’INFORMATION

Convention annexée à la décision n° 2001-578 Article 7 Le CSA a veillé tout au long de l’année à l’équilibre des temps de parole des personnalités politiques dans le cadre de son principe de référence en matière de pluralisme et pour chacune des catégories de programmes auxquelles il s’applique.

TEMPS D’INTERVENTION DES PERSONNALITÉS POLITIQUES ER PÉRIODE DU 1 JANVIER AU 31 DÉCEMBRE 2003

Journaux télévisés Magazines Émissions de d’information programme 35mn 15s 1h 27mn 02s GOUVERNEMENT 38,4% 32,9% - 24mn 37s 40mn 24s MAJORITÉ PARLEMENTAIRE 26,7% 15,3% - 29mn 30s 1h 42mn 03s OPPOSITION PARLEMENTAIRE 32% 38,6% - PARTIS NON REPRÉSENTÉS 2mn 40s 35mn 03s - AU PARLEMENT 2,9% 13,2%

TOTAL 1h 32min 02s 4h 24min 32s -

Dans les magazines d’information, le CSA a relevé une sur-représentation de l’opposition parlementaire pour le second semestre de l’année 2003 et demandé à M6 de procéder à l’avenir à une répartition des temps de parole plus conforme aux impératifs du principe de référence en matière de pluralisme.

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TEMPS DE PAROLE DES ORGANISATIONS SYNDICALES ET PROFESSIONNELLES – ANNÉE 2003

Journaux Magazines Autres TOTAL télévisés d’information émissions 7min 35s 0min 32s 0min 0s 0h 8min7s CFDT

2min 1s 0min 38s 0min 0s 0h 2min 39s CFTC

0min 19s 0min 0s 0min 0s 0h 0min 19s CGC

8min 41s 7min 38s 0min 0s 0h 16min 19s CGT

CONFÉDERATION 3min 58s 0min 0s 0min 0s 0h 3min 58s PAYSANNE 5min 19s 0min 0s 0h 15min 33s FO 10min 14s

0min 49s 0min 0s 0h 0min 49s MEDEF 0min 0s

AUTRES ORGANISATIONS SYNDICALES OU PROFESSIONNELLES 0h 29min 6s 0h 6min 40s 0h 0min 0s 0h 35min 46s ET COORDINATIONS INTERSYNDICALES

TOTAL 0h 57min 48s 0h 25min 42s 00h 0min 0s 1h 23min 30s

HONNÊTETÉ DE L’’INFORMATION

Articles 5, 6, 20 à 24 À la suite de la diffusion du numéro « Voyage au cœur de la folie » de Zone Interdite, le 30 novembre 2003 à 20h50, le Conseil a reçu, le 1er décembre 2003, une saisine du frère du meurtrier demandant la non-rediffusion du reportage « Folie meurtrière », diffusé dans ce numéro, rediffusion prévue le mardi 2 décembre à 0h40.

La chaîne a décidé de supprimer ce reportage lors de la rediffusion de ce magazine.

Ce dossier est actuellement en cours d’instruction au Conseil.

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DÉONTOLOGIE DE LA PROGRAMMATION VIE PUBLIQUE DROITS DE LA PERSONNE

Diversité des origines et des cultures de la communauté nationale

Conformément à la demande du Conseil formulée par un courrier du 30 janvier 2004, M6 a intégré dans le cadre de son bilan d’exécution du cahier des charges pour l’exercice 2003 un rapport synthétique détaillant les initiatives mises en œuvre par la chaîne pour se conformer à l’engagement inscrit aux quatrième et cinquième tirets de l’article 9 de sa convention et les programmes qui, selon la société, s’inscrivent dans l’esprit de ces stipulations (cf. annexe 2).

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33.. PPrrootteeccttiioonn ddee ll’’eennffaannccee

eett ddee ll’’aaddoolleesscceennccee

CLASSIFICATION DES PROGRAMMES ET SIGNALÉTIQUE

Appréciation qualitative de la signalétique

En 2003, les principaux points sur lesquels le CSA a appelé l’attention des responsables de M6 en matière de protection de l’enfance et de l’adolescence ont été les suivants.

Avertissement au public Le Conseil a adressé une lettre à M6 le 24 juin 2003, à la suite de la diffusion du film cinématographique Scènes de crimes, de Frédéric Schoendoerffer, le lundi 3 février 2003 à 20h57. La chaîne a pris l’initiative de déconseiller aux moins de 12 ans ce film, initialement interdit aux mineurs de 12 ans, aujourd’hui tous publics avec avertissement du ministère de la Culture, ce qui correspond aux recommandations du CSA, mais a omis d’informer le téléspectateur de l’avertissement délivré par le ministre de la Culture et de la Communication, ce qui est une obligation réglementaire.

Mention de la restriction aux mineurs Par lettre du 6 février 2003, le Conseil a demandé aux diffuseurs de veiller à l’application stricte du 1er alinéa de l’article 5 du décret n° 90-174 du 23 février 1990 modifié, qui dispose que lors de la diffusion de bandes-annonces de films sortant en salle incombe à la chaîne l’obligation de mentionner l’éventuelle restriction prononcée par le ministre de la Culture pour la sortie en salle des œuvres cinématographiques, estimant qu’au-delà de cette stricte application, « la mention de la restriction aux mineurs devrait également être faite chaque fois qu’une information relative aux films qui sortent en salle est présentée à l’antenne, que ce soit dans des journaux, les émissions spécifiques sur l’actualité cinématographique ou dans d’autres émissions ».

Or, si Conseil a constaté que la présentation sur l’antenne de M6 des nouveaux films qui sortent en salle est souvent accompagnée d’une information adéquate en ce qui concerne la protection de l’enfance, il a néanmoins remarqué que la sortie DVD du film Les Sentiers de la perdition de Sam Mendes, tous publics avec avertissement, a été évoquée au cours de l’émission Grand Écran du 9 mars 2003 sans mention de l’avertissement. Le Conseil a donc de nouveau écrit à M6, par lettre du 24 juin 2003, pour réitérer sa demande précédente.

Sous-classification Opération Séduction aux Caraïbes est un jeu, proposé durant l’été en première partie de soirée et rediffusé en journée. À la suite de plaintes de téléspectateurs et de l’UNSA choqués par l’image de la femme véhiculée par cette émission, par lettre du 17 octobre 2003, le Conseil a demandé à la chaîne que ce jeu, dont le contenu était régulièrement émaillé de propos, de comportements ou d’attitudes à connotation érotique, et qui cependant avait recueilli une audience élevée auprès des mineurs de 10 ans, soit déconseillé aux moins de 10 ans si la chaîne devait rediffuser un programme de cette nature.

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Lors de la soirée spéciale Halloween : Quand la réalité dépasse la fiction, diffusée le 31 octobre 2003 à 20h50, l’une des séquences (22h03) de l’émission, signalisée - 10 ans, est consacrée à la vraie histoire d’Amityville, source de scénarios de films d’horreur. Elle mêle témoignages, interviews, images d’archives, reconstitution et extraits de film.

Du fait du caractère impressionnant et sombre des thèmes abordés (assassinat de toute une famille, envoûtement…), du fait du mélange effectué au niveau du traitement entre réalité, reportage et fiction, du fait du nombre important de témoignages en faveur du paranormal, de la quasi-inexistence d’une approche rationnelle et strictement objective de ces faits, la prise de distance risque d’être difficile pour un enfant de moins de 12 ans. Par lettre du 7 mai 2004, le Conseil a recommandé à M6, une signalétique –12 ans pour les éventuelles prochaines diffusions.

La chaîne a exprimé son désaccord par courrier du 16 juin 2004 en s’appuyant sur la définition de la catégorie III de la signalétique et en arguant que le reportage avait plus pour objectif de « comprendre » que « d’éveiller des sensations de frayeur » et qu’il ne comportait pas d’images « difficilement soutenables ». Le Conseil a maintenu sa demande de classification –12 ans, considérant que la catégorie III vise l’ensemble des programmes susceptibles de troubler durablement des mineurs de –12 ans et n’est pas réservée aux programmes contenant des images difficilement soutenables.

Le lundi 8 décembre 2003, l’émission C’est pas trop tôt a promu à 07h54, des DVD et CD permettant de faire un strip-tease chez soi. Cette promotion de produits érotiques dans une émission diffusée sur une tranche matinale est susceptible d’être contraire à la protection des mineurs, même si l’audience enfantine est faible sur la chaîne à cet horaire (0.1 sur les 4-10 ans). Par lettre du 7 mai 2004, le Conseil a demandé à M6 d’éviter la diffusion de ce genre de séquence avant 22h et de l’accompagner d’une classification –12 ans.

Évolution statistique des programmes signalisés

NOMBRE DES PROGRAMMES SIGNALISÉS DEPUIS 1997 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003

Déconseillés -10 ans 350 343 367 412 406 429 355

Déconseillés -12 ans 149 97 87 82 70 84 103

Déconseillés -16 ans 125 113 55 52 53 64 58

Sur M6, le nombre de programmes -10 ans a diminué et celui des programmes -12 ans augmenté. La diminution des programmes signalisés -10 ans est partiellement induite par la diminution de la part des programmes de fiction sur l’antenne de M6, au profit des émissions de jeu. Mais l’augmentation des programmes -12 ans a eu lieu essentiellement après minuit, ce qui en diminue l’impact sur le jeune public.

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HORAIRE DES PROGRAMMES SIGNALISÉS PAR CATÉGORIE 1ère partie En journée de soirée Après (6h-20h30 % (20h30- % 22h/minuit % minuit % Total % 22h) Déconseillés10 -ans 65 18,3% 43 12,1% 153 43,1% 94 26,5% 355 100%

Déconseillés -12 ans 15 14,6% 57 55,3% 31 30,1% 103 100% - -

Programmes classés –10 ans

Sur M6, le nombre de programmes classés – 10 ans reste stable et le nombre de programmes – 10 diffusés en journée reste à un niveau élevé (65 contre 70 en 2002). Il correspond surtout à des téléfilms diffusés en semaine à 13h30, mais aussi à des épisodes de séries américaines comme Stargate ou The Sentinel diffusées entre 16h30 et 19h.

Le Conseil recommande l’usage de la signalétique chaque fois qu’existe un risque de perturbation pour les mineurs de 10 ans et la diffusion de programmes déconseillés aux moins de 10 ans en journée est autorisée par le dispositif signalétique. Toutefois, des programmations régulières d’émissions – 10 ans ne sont pas souhaitables aux heures où le jeune public est susceptible de se trouver seul devant le petit écran, et particulièrement entre 16h30 et 19h.

Programmes classés –12 ans diffusés à 21h

En première partie de soirée, le dispositif de la signalétique prévoit que les diffusions de programmes de catégorie III doivent rester exceptionnelles, et demande d’éviter les soirées des mardis, vendredis et samedis, ainsi que les périodes de congés scolaires.

M6 a diffusé 4 films interdits aux moins de 12 ans avant 22h avec une signalétique de catégorie III.

- Breakdown, de Jonathan Mostow, le lundi 20 janvier (États-Unis – visa du 16 février 1998) Audiences : 4-10 ans : 1,2 soit 57 000 enfants 11-14 ans : 3,0 soit 87 000 adolescents

- La Mutante, de Roger Donaldson, le lundi 10 mars (États-Unis – visa du 29 septembre 1995) Audiences : 4-10 ans : 0,9 soit 42 000 enfants 11-14 ans : 4,1 soit 119 000 adolescents

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- Turbulences à 30 000 pieds, de Robert Butler, le lundi 24 mars (États-Unis – visa du 24 avril 1997) Audiences : 4-10 ans : 2,0 soit 95 000 enfants 11-14 ans : 2.1 soit 61 000 adolescents

- Sliver, de Phillip Noyce, le lundi 22 septembre (États-Unis – visa du 31 août 1993) Audiences : 4-10 ans – 0,8 soit 38 000 enfants 11-14 ans – 1,5 soit 43 000 adolescents

Par ailleurs, la chaîne a également diffusé en première partie de soirée 10 programmes signalisés en –12 ans : 1 film tous publics, Sexcrimes, de John McNaughton ; 2 films tous publics avec avertissement, Scènes de crimes, de Frédéric Shoendoerffer et Le 13ème guerrier de John Mac Tiernan ; 5 magazines consacrés à la sexualité et au commerce du charme ; 2 fictions audiovisuelles (un épisode de la série La Fureur dans le sang et au téléfilm Les Garçons de Saint-Vincent).

Le Conseil encourage les chaînes à classer les films déconseillés aux moins de 12 ans pour leur passage à la télévision si leur violence ou l’impact qu’ils peuvent avoir sur le jeune public le nécessite. La classification des films établie par le ministre de la Culture correspond en effet à une diffusion de ces films en salle. Programmés à la télévision, ils peuvent être vus par de jeunes enfants, sans démarche volontaire des familles. Il est donc important de renforcer la vigilance des adultes par la signalétique.

Tout en recommandant de telles classifications, chaque fois que nécessaire, le Conseil souhaite que le nombre de programmes signalisés –12 ans diffusés en première partie de soirée reste exceptionnel.

Genre

GENRE DES PROGRAMMES SIGNALISÉS Dessin Magazine Téléfilm Série Film Court métrage animé ou reportage

Déconseillés –10 ans 124 169 - 33 - 29

Déconseillés –12 ans 26 16 - 38 - 23

Déconseillés –16 ans 45 - - 7 - 6

Le nombre de magazines signalisés a augmenté par rapport à 2002. Il est lié à la diffusion sur l’antenne de M6 de magazines consacrés à la sexualité ou à la criminalité comme Doc de chocs (19 numéros diffusés le mercredi après 22h30), ou à la signalisation de reportages. Au total, 47 des 58 magazines ou reportages ont été diffusés après 22h30.

LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2003 – M6 28

Nationalité des programmes signalisés

NATIONALITÉ DES PROGRAMMES SIGNALISÉS France Europe États-Unis Autre Total

Déconseillés -10 ans 40 35 276 4 355

% 11,3% 9,9% 77,7% 1,1% 100% Déconseillés -12ans 27 15 56 5 103

% 26,2% 14,6% 54,4% 4,8% 100%

Déconseillés -16 ans 35 12 11 - 58 % 60,3% 20,7% 19,0% - 100%

Comme les années précédentes les programmes signalisés en catégorie II et III sont majoritairement d’origine américaine.

Impact sur les jeunes d’’une émission sur la santé

Tous les jeudis à 20h50 à partir du 23 janvier 2003, M6 a proposé une soirée spéciale composée de deux émissions : J’ai décidé de maigrir et J’ai décidé de maigrir… et vous ? Soucieux de l’impact de ce type d’émission sur les téléspectateurs, et plus particulièrement sur les jeunes de plus en plus sensibilisés par les problèmes de poids, avec certains cas extrêmes d’anorexie, le Conseil a demandé à M6, par lettre du 14 février 2003, d’apporter la plus grande vigilance au traitement de ces questions.

La reclassification des films anciens

Les chaînes sont parfois confrontées à un problème de classification lorsqu’elles diffusent des films anciens dont le visa n’a pas été révisé. Certains films disposent en effet d’une interdiction aux mineurs, ce qui impose aux chaînes une signalétique correspondante lors de leur diffusion, alors que bien souvent leur contenu ne justifie pas cette restriction aujourd’hui.

Le Conseil a passé en février une convention avec le président de la Commission de classification des œuvres cinématographiques, le 8 juillet 2004. Aux termes de cet accord, la Commission a accepté de réexaminer jusqu’à 20 films par an à condition que leur dernier visa ait plus de vingt ans, que la demande soit faite neuf mois avant diffusion, et que les chaînes en adressent la demande au CSA, lequel après visionnage, transmet en priorité les demandes qui lui paraissent avoir des chances de donner lieu à une nouvelle classification.

LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2003 – M6 29

Cette procédure a été mise en place le 8 juillet 2002. M6 a présenté en 2003, le film La Tour de Nesle, de François Legrand, interdit aux moins de 12 ans lors de sa sortie en salle. Le CSA a examiné cette demande, pour laquelle il a émis un avis favorable, et qu’il a transmise à la Commission de classification des films. Celle-ci lui a délivré un visa tous publics bien avant l’expiration du délai de neuf mois prévu dans la convention passée avec le CSA.

Campagne de sensibilisation à la signalétique Jeunesse

La nouvelle signalétique Jeunesse qui propose une classification par âge (10, 12, 16, 18 ans) est apparue sur les écrans français le 18 novembre 2002.

Au-delà des débats qui se sont développés avant sa mise en œuvre, notamment autour du seuil de 10 ans (seuil que le CSA avait initialement proposé de fixer à 8 ans), le sondage réalisé par BVA pour le CSA en janvier 2003 et les courriers des téléspectateurs que le CSA ne cesse de recevoir témoignent que la nouvelle signalétique est immédiatement compréhensible et plus satisfaisante pour le public que la précédente. Plus claire, plus compréhensible, elle attire davantage l’attention des téléspectateurs qui contestent aussi davantage les choix de classification. Ces plaintes sont utiles aux services du CSA car elles constituent des alertes et entraînent des vérifications systématiques. Elles montrent également que la classification ne passe plus inaperçue et peut donc jouer enfin son rôle d’accompagnement du contrôle parental.

L’objectif de la signalétique Jeunesse n’est pas d’aseptiser le petit écran en supprimant toute représentation de violence ou d’érotisme, mais de renforcer à la fois la vigilance des chaînes, et celle des parents, alertés par la présence d’un pictogramme sur les bandes-annonces, sur les annonces faites dans la presse ainsi que sur le programme lui-même. Le dispositif repose donc sur une triple responsabilité : responsabilité des diffuseurs qui classent les programmes et en choisissent les horaires de diffusion, responsabilité du CSA qui contrôle a posteriori la pertinence des classifications et des horaires de diffusion, responsabilité des adultes en charge d’enfants qui doivent contrôler l’accès des mineurs aux programmes qui leur sont déconseillés. Aussi est-il important de sensibiliser les adultes à l’enjeu de la protection des mineurs dans les médias. Le CSA a demandé à l’ensemble des chaînes de s’engager à participer à une campagne annuelle d’information sur ce sujet.

Lors des auditions des présidents des chaînes hertziennes effectuées en juillet 2003 dans le cadre de l’examen du bilan de l’activité 2002, le CSA a insisté sur l’importance de cette campagne et a demandé qu’elle mette l’accent sur l’importance de l’accompagnement parental.

Les chaînes hertziennes ont diffusé entre le 12 décembre et la fin décembre 2003 une nouvelle campagne à raison de plusieurs diffusions par jour et pendant deux semaines en moyenne. Son message n’est cependant pas apparu plus clair que celui de la précédente campagne dont elle reprend le slogan « Ces signes sont là pour savoir si c’est oui ou si c’est non » et dont le Conseil avait déjà regretté le manque de clarté.

LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2003 – M6 30

Le Conseil considère que le message à transmettre est celui de la nécessité d’un dialogue entre parents et enfants et de la supervision parentale des programmes. Or, les nouveaux messages n’expliquaient à aucun moment pourquoi il est important de protéger les enfants de la vue de certains programmes qui peuvent, compte tenu de leur âge, les impressionner, les troubler et rendre plus difficile une concentration en classe, voire occasionner des cauchemars ou être perçus comme un encouragement à la violence…. Le message se présentait comme une succession de très courtes interviews de personnes adultes dont les propos risquaient même d’être perçus comme contradictoires (« c’est oui, c’est non ») sans que l’on sache à qui ils s’adressaient, ni au juste de quoi ils parlaient. Enfin, le montage et le ton de certains des comédiens risquaient de brouiller le sens de la signalétique.

Le CSA a estimé que cette campagne ne répondait pas aux objectifs fixés et a décidé d’étudier les moyens de produire lui-même une campagne dont le message soit plus clair et d’y associer les chaînes afin qu’elles la diffusent sur leurs antennes conformément à l’obligation qui figure dans leur convention. Il a adressé une lettre le 30 décembre 2003 à M6, lui demandant son association très étroite aux différentes étapes d’élaboration de la prochaine campagne en faveur de la signalétique.

LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2003 – M6 31

44.. ŒŒuuvvrreess aauuddiioovviissuueelllleess

Les données communiquées dans ce chapitre sont établies par le Conseil sur la base des éléments de contrôle en sa possession lors de l’’établissement de ce bilan.

DIFFUSION

Décret n° 90-66 modifié par le décret n° 2001-330 du 28 décembre 2001 Titre II – Article 13 Ensemble de la diffusion

RESPECT DES OBLIGATIONS 2003 Rappel 2002

6 097h35 Œuvres audiovisuelles 5 853h40 (1 610h20) (dont 1 455h56 de vidéomusiques)

3 732h43 Œuvres européennes (minimum 60%) 3 519h06 60,1% 61,2% (1 423h26) (dont 1 295h50 de vidéomusiques) Œuvres EOF (minimum 40%) 2 631h41 2 503h13 42,8% 43,1% (dont 885h46 de vidéomusiques) (924h35)

La chaîne respecte les quotas de diffusion d’œuvres audiovisuelles européennes et d’expression française sur l’ensemble de la diffusion. Les chiffres 2003 mettent toutefois en évidence le fait que M6 respecte tout juste le quota de 60% d’œuvres audiovisuelles européennes.

Il convient de souligner qu’en 2003 une œuvre d’animation intitulée Évolution a été déqualifiée par le Conseil. En effet, le CNC a indiqué au Conseil le 8 janvier 2004 que la qualification d'expression originale française et européenne de cette œuvre venait de lui être retirée en raison des contradictions importantes relevées par le CNC entre le dossier déposé par le producteur et les éléments relevés au générique de l'œuvre réalisée.

La qualification par le CSA d'un programme en œuvre audiovisuelle européenne ou en œuvre EOF étant fonction de l'avis préalable d'attribution du COSIP délivré par le CNC1, le CSA a tiré, par délibération du 10 février 2004, les conséquences de cette déqualification. Il a ainsi décidé notamment de neutraliser le volume horaire de cette série diffusée en 2003 dans le volume des œuvres diffusées sur cet exercice s'appuyant sur la jurisprudence du Conseil d'État qui a validé l'opération consistant à neutraliser pour une année écoulée les effets d'une déqualification (CE, 29 janvier 1999, USPA).

1 Aux termes de l'article 6-1 du décret n° 90-66 du 17 janvier 1990 modifié, "pour les œuvres produites ou coproduites par un producteur établi en France et pour lesquelles le bénéfice du soutien financier de l'État à l'industrie cinématographique et à l'industrie de programmes audiovisuels a été demandé, la qualification d'œuvre européenne et celle d'œuvre EOF sont attribuées par le CSA après avis du directeur général du CNC".

LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2003 – M6 35

Les œuvres audiovisuelles ont représenté 66,8% de l’ensemble des programmes diffusés (en diminution de 2,8 points par rapport à 2002). Alors que M6 était une des chaînes hertziennes dont le poids des œuvres était le plus élevé, celui-ci ne cesse de baisser depuis 1999.

COMPOSITION DES ŒUVRES AUDIOVISUELLES PAR GENRE GENRE DE PROGRAMME 2003 % Information (magazines) 255h55 4,4 Documentaires et magazines 472h55 8 Fiction cinématographique 1h55 0 Fiction télévisuelle 3 028h54 51,8 Musique et divertissement 2 094h01 35,8 (dont 1 455 heures 56 minutes de vidéomusiques)

Ensemble 5 853h40 100

La structure de l’offre d’œuvres audiovisuelles est toujours dominée par deux genres : la « fiction télévisuelle » et la « Musique et divertissement », même si ce dernier connaît une baisse sensible par rapport à 2002 (-2,7 points correspondant à - 252 heures 58 minutes).

Les genres « information » et « documentaires et magazines » progressent quant à eux par rapport à l’année précédente de respectivement 34 heures et 25 heures. Leurs parts augmentent dans le même temps au sein de la structure des œuvres audiovisuelles.

Heures d’’écoute significatives (17h-23h et 14h-23h le mercredi) Décision n° 2001-388 Articles 1 et 2

RESPECT DES OBLIGATIONS 2003 Rappel 2002 Œuvres audiovisuelles 1 489h46 1 481h56 (dont 0h16 de vidéomusiques) (11h49)

923h15 Œuvres européennes (minimum 60%) 909h03 61,3% 62% (10h59) (dont 0h15 de vidéomusiques)

638h10 Œuvres EOF (minimum 40%) 630h20 42,5% 42,8% (9h09) (dont 0h12 de vidéomusiques)

La chaîne respecte les quotas de diffusion d’œuvres audiovisuelles européennes et d’expression française aux heures d’écoute significatives.

Avec 63,1%, le poids des œuvres audiovisuelles au sein des programmes diffusés sur ces tranches reste stable par rapport à 2002 (63,5%).

LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2003 – M6 36

COMPOSITION DES ŒUVRES AUDIOVISUELLES PAR GENRE EN 2003

Genre de programme %

Information (magazines) 113h48 7,7 Documentaires et magazines 164h31 11,1 Fiction cinématographique 0h17 0 Fiction télévisuelle 1 027h15 69,3 Musique et divertissement 176h05 11,9 (dont 0h16 de vidéomusiques) Ensemble 1 481h56 100

Bien qu’en diminution, la part de la fiction télévisuelle demeure prépondérante dans l’offre des heures d’écoute significatives. Cette baisse profite au genre « musique et divertissement » qui, lui, progresse de 36 heures et de 2,5 points en structure grâce au maintien d’émissions régulières telles que 80 à l’heure et 90 à l’heure, Popstars, C’est leur destin et au lancement de nouvelles comme Génération Hit, 70 à l’heure ou de divertissements unitaires comme Caméra café derrière la machine, Jumeaux, l’expérience inédite ou Tout les oppose.

PRODUCTION

L’examen de la contribution de M6 au développement de la production d’œuvres audiovisuelles pour l’exercice 2003 porte successivement sur le montant global des investissements de la chaîne à la production d’œuvres audiovisuelles d’expression originale française et européenne, sur la part consacrée à la production indépendante et enfin sur le respect de ses engagements conventionnels.

Au regard des éléments fournis par la chaîne, M6 a respecté pour cet exercice l'ensemble de ses obligations et engagements conventionnels.

Contribution globale à la production d’’œuvres EOF et européennes Décret n° 2001-609 modifié du 9 juillet 2001 Titre II – Article 10 Convention annexée à la décision n° 2001-578 Article 41  Obligation générale

La société est soumise au respect de l’article 10 du décret n° 2001-609 modifié. Sa contribution au développement de la production d’œuvres audiovisuelles figure à l’article 41 de la convention conclue avec le CSA le 24 juillet 2001.

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Conformément à cet article, elle s’est engagée à consacrer annuellement au moins 18% de son chiffre d’affaires net de l’exercice précédent à des dépenses contribuant au développement d’œuvres audiovisuelles, dont 13,5% à des œuvres d’expression originale française et le reste à des œuvres européennes.

Décret n° 2001-609 Décret n° 90-67 TOTAL I. Dépenses EOF En M€ En M€ En M€ Fiction 25,288 25,288 Animation 3,807 1,191 4,998 Documentaires 8,116 8,116 Magazines 31,006 31,006 Divertissement 9,077 9,077 Vidéomusiques 4,575 4,575 Total dépenses EOF 81,870 1,191 83,061 En % du C.A. 16,56% 1,01% 16,80% II. Dépenses européennes Fiction 0,145 0,145 Total dépenses européennes 0,145 0,145 III. Achats EOF et européennes Fiction 4,611 4,611 Animation 0,174 0,174 Documentaires 0,270 0,270 Vidéomusiques 2,368 2,368 Total des achats 7,423 7,423 TOTAL GÉNÉRAL 89,438 1,191 90,629 En % du C.A. 18,08% 0,24% 18,33%

Chiffre d’affaires déclaré en 2002 494,472 M€ 18 % du chiffre d’affaires 89,005 M€ 13,5 % des dépenses EOF 66,753 M€

En consacrant 90,629 M€, soit 18,33% de son chiffre d’affaires de l’année précédente, à des œuvres européennes et d’expression originale française, et 83,24 M€, soit 16,83% de son chiffre d’affaires de l’année précédente, à des œuvres EOF, la chaîne a respecté son obligation globale d’investissement dans la production d’œuvres audiovisuelles pour l’année 2003 (cf. liste des œuvres en annexe 6).

La chaîne s’étant par ailleurs engagée à diffuser 100 heures d’œuvres d’expression originale française ou européenne en première diffusion sur son antenne en débutant entre 20h et 21h, elle a respecté son obligation en diffusant 256 heures 59 minutes d’œuvres européennes inédites en France débutant entre 20h et 21h (cf. annexe 7).

LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2003 – M6 38

Ces œuvres se répartissent ainsi :

Documentaires et magazines 100h 08min Fiction 36h 26min Divertissement 30h 46min

Production indépendante Décret n° 2001-609 modifié du 9 juillet 2001 Titre II – Article 11 Convention annexée à la décision n° 2001-578 L’obligation de la chaîne pour les œuvres indépendantes représente deux tiers de l’obligation d’investissement annuelle (soit 66,66% de l’obligation annuelle de la chaîne). Compte tenu du chiffre d’affaires de la chaîne, cette obligation représente en 2003 au moins 59,337 M€.

En consacrant 61,403 M€, soit 69% de son obligation annuelle à des œuvres européennes et d’expression originale française indépendantes au sens du décret n° 90-67 modifié et au sens du décret n° 2001-609 modifié, la chaîne a respecté cette obligation.

en M€ Décret n° 2001-609 Décret n° 90-67 TOTAL

Dépenses indépendantes 60,213 1,19 61,403 Dépenses dépendantes 29,225 - 29,225 TOTAL 89,438 1,19 90,629

Chiffre d’affaires déclaré en 2002 494,472 M€ 18 % du chiffre d’affaires 89,005 M€ 2/3 d’indépendant 59,337 M€

Engagements conventionnels

 Les œuvres inédites Article 41 – alinéa 3 La société s’est engagée à consacrer au moins deux tiers de ses dépenses annuelles à des œuvres inédites européennes ou d’expression originale française, c’est-à-dire à des œuvres dont le financement est intervenu avant la fin de la période de prise de vues.

En 2003, deux tiers de son obligation annuelle représentaient au moins 59,337 M€. Les dépenses effectuées s’élèvent à 82, 206 M€, soit 92% de son obligation annuelle.

LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2003 – M6 39

Article 39  L’animation

La chaîne s’est engagée à investir chaque année au moins 1% de son chiffre d’affaires net de l’exercice précédent à des dépenses contribuant au développement de la production d’œuvres d’animation européennes ou d’expression originale française inédites. Cet engagement est assorti de la nécessité qu’au moins deux tiers des dépenses précitées respectent les critères énoncés au I. de l’article 11 du décret n° 2201-609 modifié.

En consacrant 4,998 M€ à des œuvres d’animation inédites représentant 1,01% de son chiffre d’affaires de l’année précédente, dont 3,846 M€ (soit 0,77% du CA.) à des œuvres d’animation indépendantes au sens du I. de l’article 11 du décret précité, M6 a respecté le double engagement prévu à l’article 39 de sa convention.

Article 35  Jeunes talents de la création française

La chaîne a permis à des jeunes auteurs et réalisateurs d’exprimer leur talent à l’occasion de la production de fictions. Ainsi, Frédéric Tellier a signé en tant que réalisateur le pilote de Paul Sauvage et Sylvie Aymé la série Ariane Ferry. Il en va de même pour Lionel Ballu, scénariste du pilote Élodie Bradford, Bibi Naceri pour Seconde Chance, Xavier Dorison et Fabien Nury pour Le Sphinx. Enfin, Anne Charrier et Fabrice Michel, dans Paul Sauvage, Olivier Sitruk dans Les Jumeaux et Armelle Deutsch dans Élodie Bradford ont interprété leur premier rôle.

Articles 42 à 44  Amélioration des relations avec les producteurs

Afin d’améliorer les relations avec les producteurs, la convention signée avec le Conseil prévoit que M6 s’engage à ce que certaines dispositions figurent dans les contrats d’acquisition d’œuvres audiovisuelles. Le Conseil doit s’assurer par l’examen d’une vingtaine de contrats communiqués par la chaîne du respect des points suivants :

transparence des contrats qui comportent en fonction du nombre de passages et de la durée de détention et des territoires un chiffrage de chaque droit acquis ;

amélioration des conditions de paiement (article 45).

LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2003 – M6 40

55.. ŒŒuuvvrreess cciinnéémmaattooggrraapphhiiqquueess

Les données communiquées dans ce chapitre sont établies par le Conseil sur la base des éléments de contrôle en sa possession lors de l’’établissement de ce bilan.n

DIFFUSION

Décret n° 90-66 modifié par le décret n° 2001-1330 Titre II Articles 7, 8 et 10 Convention annexée à la décision n° 2001-578 Article 45 Ensemble de la diffusion

RESPECT DES OBLIGATIONS

NOMBRE DE FILMS DIFFUSÉS 2003 Rappel 2002 (quantum annuel autorisé : 192) 170 159 Nombre de films européens (minimum 60%) 103 60,6% 97 61% Nombre de films EOF (minimum 40%) 69 40,6% 65 40,9%

En 2003, contrairement aux années précédentes, le nombre de films de long métrage diffusés par M6 sur l’ensemble de la journée augmente (+ 11 films par rapport à 2002), une augmentation qui se répartit de manière quasiment égale entre les films européens et extra-européens.

Aucune œuvre cinématographique n’a été programmée dans le cadre des 52 œuvres cinématographiques « d’art et d’essai » pouvant être diffusées au- delà du nombre maximum annuel de 192 diffusions.

La grille de diffusion réglementaire a été respectée.

Aux heures de grande écoute (20h30-22h30)

RESPECT DES OBLIGATIONS

NOMBRE DE FILMS DIFFUSÉS 2003 Rappel 2002

(quantum annuel autorisé : 144) 68 68 Nombre de films européens (minimum 60%) 41 60,3% 41 60,3% Nombre de films EOF (minimum 40%) 28 41,2% 30 44,1%

Alors que le nombre de films progresse sur l’ensemble de la programmation, il reste stable aux heures de grande écoute par rapport à 2002 qui avait enregistré une baisse très nette.

LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2003 – M6 43

En 2003, le Conseil a décidé d’entamer une concertation avec l’ensemble des diffuseurs sur la programmation des films aux heures de grande écoute afin d’interpréter au mieux la modification de rédaction de l’article 7 du décret n° 90-66 modifié.

Au vu de la diversité des réponses des diffuseurs, le Conseil a estimé qu’il n’était pas souhaitable de préciser davantage le contenu de l’article 7 du décret précité et l’a notifié à l’ensemble des diffuseurs par courrier. Le Conseil a toutefois rappelé qu’il veillerait à ce que les horaires de programmation des œuvres cinématographiques aux heures de grande écoute ne dénaturent pas les dispositions de l’article 7 et ne soient pas susceptibles de relever d’un abus manifeste de droit.

En 2003, sur les 68 films proposés par M6 aux heures de grande écoute, 14 films ont débuté entre 22h et 22h20, dont 8 étaient EOF et 5 européens.

Loi du 30 septembre 1986 modifiée par la loi du 17 janvier 1989 Article 73 Double interruption publicitaire

Cette année, comme en 2001, M6 n’a pas formulé de demande de dérogation concernant une double interruption publicitaire lors de la diffusion d’un film de long métrage.

Convention annexée à la décision n° 2001-578 Article 48 Promotion du cinéma dans des émissions spécifiques reflétant la diversité des œuvres cinématographiques sorties en salle

En 2003, M6 a poursuivi la programmation de ses deux émissions consacrées à l’actualité cinématographique : Ciné 6, émission hebdomadaire de 5 minutes programmée le lundi à 20h45, et Grand Écran, hebdomadaire également, d’une durée de 30 minutes, programmée le dimanche en fin de matinée.

Sur les 513 films de long métrage inédits distribués en salle en 2003, (219 films français et 160 films américains), 263 (soit un peu plus de 51%) ont fait l’objet d’au moins un sujet dans les émissions promotionnelles de la chaîne (98 films français et 129 films américains). S’agissant du cinéma américain, 80,6% des nouveaux films bénéficient d’une présentation, contre 78,1% précédemment. En ce qui concerne le cinéma français, 44,7% des nouveaux films font l’objet d’une présentation, contre 48,7% en 2002.

Si plus de la moitié de ces 263 œuvres apparaissent à plusieurs reprises dans ces émissions, deux films y ont été particulièrement distingués avec six sujets chacun : Gangs of New York de Martin Scorsese et La Beuze de François Desagnat et Thomas Sorriaux (coproduction M6).

LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2003 – M6 44

PRODUCTION

Décret n° 2001-609 du 9 juillet 2001 modifié Articles 3 à 7 Article 46 de la convention ; 3,2% du chiffre d’affaires de l’année précédente consacrés à la coproduction et au préachat de droits de diffusion d’œuvres cinématographiques européennes

En 2003, la société a consacré 15,963 M€ à la production de 9 films de long métrage, dont 3,067 M€ en parts coproduction et 12,896 M€ en parts antenne. Ce montant représente 3,23% du chiffre d’affaires net de l’exercice 2002 de M6. Le léger déficit (0,138 M€) engendré en 2002 par le report sur l’exercice 2003 de la contribution de M6 au film Le Coût de la vie de Philippe Le Guay a été rattrapé en 2003.

; 2,5% du chiffre d’affaires pour des films d’expression originale française

La somme de 15,582 M€ a été consacrée à la production de films d'expression originale française, ce qui représente 3,15% du chiffre d'affaires de M6 en 2002.

; Trois quarts des dépenses consacrés à la conclusion de contrats avec des entreprises de production indépendantes

Aucun film n’a été coproduit en collaboration avec des sociétés de production liées à M6. La société n’a pas acquis de droits de diffusion pour plus de deux diffusions ni pour des durées d’exclusivité supérieures à 18 mois. La totalité de la contribution de M6 au développement de la production cinématographique peut donc être considérée comme indépendante. Ce niveau a permis à M6 de détenir indirectement par ailleurs deux mandats de commercialisation pour trois films.

; Fonds participant à la distribution en salle

Le fonds participant à la distribution en salle des œuvres cinématographiques agréées, prévu à l’article 4, 3° du décret précité, n’a pas été mis en place et toutes les dépenses déclarées par M6 au titre de ses obligations sont constituées d’achats de droits de diffusion en exclusivité et d’investissements en parts de production dans le financement des œuvres.

C Individualisation des droits acquis et échéanciers de paiement

M6 a respecté toutes les règles figurant à l’article 5 du décret précité, qui définissent les conditions de prise en compte des dépenses contribuant au développement de la production d’œuvres cinématographiques. Les contrats comportent un prix d’acquisition distinct pour chaque diffusion et les

LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2003 – M6 45

échéanciers de paiement prévus dans les contrats sont conformes aux exigences formulées à l’article 5,II, 3°.

La liste des œuvres cinématographiques auxquelles M6 a apporté sa contribution financière est en annexe 12.

LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2003 – M6 46

66 ÉÉmmiissssiioonnss mmuussiiccaalleess

Convention annexée à la décision n° 2001-578 Article 36

30% du programme consacrés à des émissions musicales

ÉVOLUTION DE LA DIFFUSION D’ÉMISSIONS MUSICALES 1999 2000 2001 2002 2003 2 864h 2 955h 2 821h50 2 798h24 2 702h06 32,7% 33,6% 32,2% 31,9% 30,8%

Depuis 2000, le volume horaire des émissions musicales et leur part dans l’offre de programmes de M6 diminuent régulièrement (- 252 heures 54 minutes entre 2000 et 2003).

RÉPARTITION PAR GENRE DES ÉMISSIONS MUSICALES Divertissements musicaux 995h21 36,8% Vidéomusiques 1 455h56 53,9% Documentaires et magazines musicaux 84h51 3,1% Concerts 162h08 6% Films musicaux 3h50 0,1% TOTAL 2 702h06 100%

Même si le volume horaire des vidéomusiques continue de régresser dans l’offre, celles-ci représentent toujours l’essentiel de l’offre musicale de la chaîne (53,9%), loin devant les autres genres de programmes.

Les divertissements musicaux ou à composante musicale, quant à eux, augmentent encore cette année (+213 heures 12 minutes) avec l’arrivée de nouvelles émissions en première partie de soirée ou en journée et la reconduction d’autres (À la recherche de la nouvelle star, Absolument 70, 80 et 90, 70, 80 et 90 à l’heure, Les Grands Classements, 100% Johnny, Popstars 3, Tubissimo, C’est pas trop tôt).

La part des documentaires et magazines musicaux demeure quasiment stable dans l’offre, tandis que les concerts connaissent, eux, une baisse très nette entre 2002 et 2003 tant en volume horaire (-137 heures 25 minutes) qu’en structure dans l’offre (-4,8 points). La diminution sur M6 s’explique par une baisse du volume horaire des concerts de musiques actuelles diffusés la nuit, et plus particulièrement par une baisse de leurs multidiffusions. En outre, la chaîne a en 2003 réduit son offre de concerts de jazz diffusés la nuit. De même qu’elle a tardé à reprogrammer l’émission Jazz 6 dans sa grille de rentrée, qui n’est revenue à l’antenne qu’à compter du mois d’octobre et sur un rythme non plus hebdomadaire mais mensuel (case complétée par une case de rediffusions, Le Live du lundi).

LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2003 – M6 49

PART DES ÉMISSIONS MUSICALES PAR TRANCHE HORAIRE 1999 2000 2001 2002 2003 24h/24 32,7% 33,6% 32,2% 31,9% 30,8%

De 16h à minuit 10,4% 10,6% 7,3% 10% 13,6%

Heures d’écoute significatives 7,6% 7,9% 5,6% 7,9% 11,8%

En 2003, une analyse de l’exposition de la musique met en évidence une progression très forte de l’offre musicale aux heures d’écoute significatives (+3,9 points) en raison du développement des divertissements de fin de journée et de première partie de soirée.

PART DES ÉMISSIONS MUSICALES PAR TRANCHE HORAIRE 24h/24 2000 2001 2002 2003 Volume total 1 740h59 1 749h20 1 610h20 1 455h56

1 505h37 1 524h26 1 423h26 1 295h50 dont Europe 86,5% 87,1% 88,4% 89% 1 121h19 1 077h08 924h35 885h46 dont EOF 64,4% 61,6% 57,4% 60,8%

Heures d’écoute significatives 2000 2001 2002 2003 Volume total 78h17 49h36 11h49 0h16

75h07 48h58 10h59 0h15 dont Europe 96,8% 98,7% 92,9% 93,8% 73h18 47h18 9h09 0h12 dont EOF 93,6% 95,4% 77,4% 75%

Après une hausse régulière entre 1999 et 2001, le volume horaire de diffusion des vidéomusiques continue à décroître en 2003 (- 154 heures 24 minutes) en raison de la disparition de la tranche M6 Music en journée, tranche de vidéomusiques bout à bout, remplacée d’une part en fin d’après-midi par des divertissements musicaux ou à composante musicale (Tubissimo, 70, 80 et 90 à l’heure) et, d’autre part, et surtout, par le jeu de « call-TV » Star Six le matin, à partir de novembre 2002, et qui a pleinement fait sentir ses effets en 2003.

Part majoritaire de musique d’’expression française

La société doit diffuser dans ses émissions musicales une part majoritaire de musique d’expression originale française. Selon les déclarations de M6 figurant dans le rapport de la chaîne sur les conditions d’exécution de ses obligations et engagements, 60,8% des vidéomusiques diffusées sur son antenne sont d’expression originale française, soit une hausse de 3,4 points en structure mais une baisse de 38 heures 49 minutes en volume horaire par rapport à 2002.

LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2003 – M6 50

Musique destinée aux plus jeunes

La chaîne programme des émissions musicales destinées aux plus jeunes à des horaires où ils sont disponibles, le samedi de 10h30 à 12h30 et le mercredi après-midi entre 17h et 18h (case de rediffusions) : Hit Machine, Fan de et Plus vite que la musique. Il faut souligner que deux programmes événementiels, Pur Doc, portrait consacré à Lorie, et Kid Machine, émission jeunesse déclinant le principe de palmarès, ont été programmés en 2003 et entrent pleinement dans le cadre de cette offre destinée aux plus jeunes.

Si l’on considère les tranches du mercredi, du samedi matin et après-midi et les émissions Kid Machine proposées le 12 et 26/11 ainsi que le 17/12, le volume horaire total des émissions musicales destinées aux plus jeunes s’élève à 90 heures 11 minutes en 2003, un volume horaire quasiment stable par rapport à l’année passée.

Présence de la musique aux heures de forte audience

La société s’est engagée à développer la présence d’émissions musicales et d’émissions de divertissement à composante musicale aux heures de forte audience.

En 2003, en plus des rendez-vous réguliers déjà existants (Plus vite que la musique, Graines de stars), la chaîne a proposé ou reproposé en première partie de soirée des émissions musicales ou à composante musicale à épisodes (Popstars 3 le duel, À la recherche de la nouvelle star, Absolument 70, 80 et 90, Absolument été) et des divertissements unitaires (Absolument le meilleur, 100% Johnny, Yannick Noah and co fêtent les enfants de la Terre, Le Grand Classement : 30 albums de légende, 30 ans de tubes et Les Chanteuses du siècle).

Enfin, la chaîne a reconduit son offre musicale ou à composante musicale en fin de journée (Tubissimo, 70, 80 et 90 à l’heure, Génération Hit).

Promotion des nouveaux talents

La promotion des nouveaux talents de la chanson française continue d’être assurée sur l’antenne de M6 par le biais de différentes modalités : grâce à des émissions dédiées (Graines de star, Popstar ou À la recherche de la nouvelle star), des modules courts (D comme découverte, S comme Son, T comme talent), des reportages dans les magazines musicaux ou des invitations en plateau dans des divertissements musicaux et enfin par le biais des vidéomusiques diffusées. La chaîne déclare ainsi dans son bilan du respect des dispositions : 46,76% du total des diffusions de vidéomusiques ont été réservées aux nouveaux talents.

En outre, dans le bilan du respect des dispositions établi par la chaîne, M6 rappelle le soutien qu’elle apporte aux concerts et festivals.

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Il convient de rappeler ici qu’en début d’année 2004, dans le cadre du retrait de Suez du capital de Métropole Télévision, la société a signé avec le Conseil supérieur de l’audiovisuel un nouvel avenant à sa convention qui contient des dispositions particulières concernant la diversité musicale sur son antenne et figurant au premier alinéa de l’article 36 de la convention. Ces dispositions d’ordre déclaratif seront contrôlées dans le cadre de son exercice 2004.

Coproduction de 150 vidéomusiques francophones dont 30 consacrées à de nouveaux talents

La chaîne a déclaré au Conseil comme chaque année avoir coproduit 150 vidéomusiques d’artistes francophones en 2003. Parmi ces vidéomusiques, 77 ont été consacrées à de nouveaux talents de la chanson francophone comme Assia, Superbus, Axelle Renoir, Corneille ou bien encore Melissa Mars. Il faut souligner le nombre beaucoup plus élevé de vidéomusiques de nouveaux talents francophones déclaré par la chaîne.

ÉVOLUTION DES COPRODUCTIONS DE VIDÉOMUSIQUES 2000 2001 2002 2003 Vidéomusiques francophones 150 150 150 150 coproduites dont nouveaux talents 45 48 48 77

Investissement de 21,34 millions d’’euros (140 MF) dans la production d’’émissions musicales

En 2003, la société a consacré 43,669 millions d’euros à la production d’émissions musicales (valorisation de l’ensemble des dépenses consacrées par la chaîne à sa programmation musicale) contre 29,004 millions d’euros en 2002. Cette augmentation de moitié des investissements en faveur de la production d’émissions musicales est principalement due à une forte augmentation des investissements en faveur des événements musicaux.

PART DES ÉMISSIONS MUSICALES PAR TRANCHE HORAIRE 2003 Montant en K€ Émissions M6 13 812 Événements 20 566 Vidéomusiques 9 038 Films musicaux 253 TOTAL investissements 43 669

LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2003 – M6 52

77.. PPrrooggrraammmmeess ddeessttiinnééss àà llaa jjeeuunneessssee

ÉMISSIONS DESTINÉES À LA JEUNESSE

En 2003, la programmation de l’offre jeunesse sur M6 a connu de nombreux bouleversements. Elle a cependant maintenu un certain nombre de ses rendez-vous afin de continuer à satisfaire à son obligation d’offrir des émissions destinées aux enfants aux jours et heures où ce public est disponible, et notamment dans la journée du mercredi et du samedi.

En premier lieu, à compter du 8 janvier 2003, la chaîne a raccourci la grande émission pivot de son offre jeunesse, M6 Kid, le mercredi après-midi. Cette émission qui occupait la tranche 13h-17h auparavant a été décalée à partir de janvier sur la tranche horaire 15h10-17h après une fiction télévisuelle destinée à un plus large public, notamment féminin. En outre, durant tout le mois de juin, la chaîne a remplacé cette émission du mercredi par deux épisodes d’une nouvelle série de fiction télévisuelle de 52 minutes destinée aux jeunes, Même âge, même adresse, mettant en scène des personnages âgés de 20 ans.

Si l’ensemble des rendez-vous jeunesse M6 Kid se sont vus confirmés dans la grille de septembre (samedi et dimanche matin et mercredi matin et après- midi), la volonté de M6 de renouveler son offre jeunesse le mercredi après- midi s’est à nouveau manifestée à compter du 12 novembre puisque par trois fois une nouvelle émission, Kid Machine, a été proposée de 13h30 à 17h en remplacement de M6 Kid. Cette émission, toujours animée par Karine Lima, l’animatrice jeunesse de la chaîne, a été conçue comme une déclinaison à destination des plus jeunes de l’émission musicale de M6 proposée le samedi matin, Hit Machine.

En conséquence, l’offre de programmes jeunesse de M6 s’élève en 2003 à 576 heures 3 minutes contre 644 heures 16 minutes en 2002, soit une baisse de 10,5% correspondant à 68 heures 13 minutes. Depuis 2000, le volume horaire total de programmes jeunesse ne cesse de se contracter. L’offre de programmes jeunesse représente 6,6% de l’ensemble des programmes diffusés par M6 en 2003 (- 0,8 point par rapport à 2002).

Part majoritaire d’’œuvres d’’animation d’’origine européenne

En 2003, sur un volume horaire de 323 heures 40 (incluant deux fictions cinématographiques destinées à la jeunesse diffusées pendant les fêtes de fin d’année, Alice aux pays des merveilles et La Mouette et le Chat), 56% des œuvres d’animation diffusées par la chaîne sont d’origine européenne (soit 181 heures 10), proportion en hausse de 0,6 point par rapport à 2002. Rappelons que pour le calcul du respect de cette obligation, le volume horaire de la série d’animation Évolution a été neutralisé, conformément à la jurisprudence du Conseil d'État qui a validé l'opération consistant à neutraliser pour une année écoulée les effets d'une déqualification (CE, 29 janvier 1999, USPA).

LES BILANS DU CSA – ANNÉE 2003 – M6 55

88.. OObblliiggaattiioonnss ssppéécciiffiiqquueess

SOUS-TITRAGE POUR LES SOURDS ET MALENTENDANTS

Convention annexée à la décision n° 2001-578 Article 34 Pour la deuxième année d’application de son obligation conventionnelle de sous-titrage des programmes pour les sourds et les malentendants, M6 a respecté son engagement fixé à 400 heures minimum pour la deuxième année en proposant 412 heures de programmes sous-titrés.

Il s’agit encore cette année pour la quasi-totalité d’entre eux de programmes de fiction (séries de 52 et de 26 minutes, de téléfilms et de dessins animés). Parmi ces œuvres sous-titrées, on peut citer : Malcolm, Smallville, Charmed, Stargate SG-1, Alias, Largo Winch, Une nounou d’enfer, La Famille de la jungle, Gadget et les gadgetinis. Contrairement à l’année précédente, aucune œuvre cinématographique n’a fait l’objet d’un sous-titrage, en revanche un documentaire diffusé en première partie de soirée sur Michael Jackson a été sous-titré.

Alors qu’en 2002, 27% des programmes sous-titrés étaient des œuvres d’animation répondant en cela au souhait exprimé par le Conseil qu’un accent particulier soit mis sur les programmes destinés au jeune public, en 2003, seuls 5% de l’offre de programmes sous-titrés de la chaîne sont composés d’œuvres d’animation.

LANGUE FRANÇAISE

Article 20 M6 veille à ce que les journalistes et animateurs respectent un usage correct de la langue. M. René Guibert, ancien journaliste et fondateur de la chaîne câblée Série Club est conseiller à la langue française auprès de la direction des programmes. Son action porte essentiellement sur les émissions préenregistrées, mais il peut intervenir par voie hiérarchique ou directement auprès des professionnels ayant accès à l’antenne.

Si M6 garde toujours le titre anglais des séries, les titres des émissions mises à l’antenne en 2003 sont, soit des traductions françaises du titre original comme À la recherche de la nouvelle star (qui, en 2004, deviendra La Nouvelle star), soit accompagnés d’une traduction comme Bachelor, le gentleman célibataire. En septembre 2003, C’est pas trop tôt a remplacé Morning live.

Toutefois, les titres Hit Machine, M6 Kid et Warning ne sont pas encore accompagnés de traduction, pas plus que ne l’est l’émission Popstars, diffusée depuis 2001, qui bénéficie pourtant du label « œuvre audiovisuelle d’expression française ».

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RESPECT DES HORAIRES ET DE L’’ANNONCE DES PROGRAMMES

Article 28 Déprogrammations

La société a respecté son obligation de faire connaître ses programmes au plus tard 18 jours avant le premier jour de diffusion des programmes de la semaine concernée et de ne pas les modifier dans un délai inférieur à 14 jours par rapport au jour de la diffusion, celui-ci inclus, sauf circonstances exceptionnelles ou événements sportifs.

En 2003, 15 déprogrammations sont intervenues en deçà du délai de 14 jours. Ce nombre très supérieur à celui de l’année dernière (2 en 2002) s’explique pour 9 d’entre elles par le déclenchement de la guerre en Irak, événement d’actualité qui entre pleinement dans le cadre des exceptions prévues par la convention de la chaîne. Deux autres ont également été motivées par un événement d’actualité (soirée spéciale « L’affaire Michael Jackson » le 22 novembre, édition spéciale sur l’arrestation de Saddam Hussein le 14 décembre).

Si l’on exclut ces 11 déprogrammations motivées par la couverture des opérations en Irak ou autre événement d’actualité, c’est au total 4 déprogrammations qui sont intervenues au cours de l’année et qui ont été différemment motivées : o 2 ont été motivées par des contre-performances d’audience significative (module quotidien de l’émission À la recherche de la nouvelle star le 1er mai, jeu A bout de forces le 3 novembre) ; o 1 a été motivée par l’obtention tardive de droits pour un événement sportif (match Austria de Vienne/OM le 13 août) ; o 1 enfin a été motivée par l’intérêt manifeste pour le public, décidée après concertation entre les chaînes concernées (M6 et France 2 avaient programmé en concurrence frontale deux émissions sur la thématique du code de la route le 1er février).

Respect des horaires de diffusion

En 2003, la chaîne a globalement respecté son obligation concernant les horaires de diffusion.

Article 29 Maîtrise du niveau sonore des programmes

Le Conseil reste attentif à la question de la maîtrise du niveau sonore des programmes. À plusieurs reprises, il est intervenu auprès des chaînes afin qu’elles respectent les dispositions de l’article 14 du décret n° 92-280 du 27 mars 1992 modifié qui dispose que « le volume sonore des séquences

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publicitaires ainsi que des écrans qui les précèdent et qui les suivent ne doit pas excéder le volume sonore moyen du reste du programme ».

En 2003, le Conseil a décidé de lancer une étude pour mesurer d’éventuels dépassements, selon la même méthodologie mise en œuvre pour l’étude réalisée en 1994 et avec le même prestataire.

Cette étude a été réalisée sur les quatre grandes chaînes hertziennes (TF1, France 2, France 3 et M6) sur la plage horaire 19h-23h du lundi au vendredi entre le 15/09/03 et le 19/09/03. Cette étude a mis en évidence que dans plus de 50% des cas, le volume sonore des écrans publicitaires sur M6, comme sur les autres chaînes, dépasse le volume sonore moyen du programme les précédant.

Le Conseil a décidé d’entamer avec les chaînes une concertation à partir de début 2004 afin d’obtenir, en accord avec les diffuseurs, des solutions garantissant un meilleur confort d’écoute pour les téléspectateurs.

RELATIONS AVEC LES TÉLÉSPECTATEURS

Article 30 Rapport sur les observations des téléspectateurs

La chaîne s’est conformée à cet article en insérant dans son bilan une partie traitant de ses relations avec les téléspectateurs (cf. annexe 15).

Elle indique que son service Téléspectateurs établit des synthèses quotidiennes, mensuelles et annuelles communiquées aux chefs de service afin qu’ils réagissent aux observations et demandes des téléspectateurs de manière à leur répondre le plus efficacement possible.

Ces synthèses recensent le nombre de contacts (courrier, téléphone, site internet) et proposent notamment des palmarès des genres et des titres d’émissions ayant donné lieu au plus grand nombre d’appels de téléspectateurs ainsi que les motifs des appels.

Depuis maintenant quatre ans, le Conseil fait part à la chaîne, chaque année dans son bilan, du manque d’informations concernant les suites données à certaines plaintes de téléspectateurs, alors même que la convention prévoit que le rapport du respect des obligations établi par la chaîne traite « des observations reçues des téléspectateurs et des suites qui y ont été apportées ».

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RELATIONS AVEC LES AUTRES ORGANISMES

Action de la société hors métropole Article 52 S Partenariat avec des télévisions locales

La société doit favoriser la diffusion de ses programmes hors métropole, en développant des partenariat avec les services de télévision locale autorisés dans les départements et territoire d’outre-mer.

En 2003, la chaîne déclare avoir collaboré avec les chaînes privées Antilles Télévision, A1 Guadeloupe, Antenne Créole Guyane, Antenne Réunion et la banque de programmes Cyrus Média en leur ayant cédé des programmes issus de sa grille (essentiellement des magazines et des fictions et pour la première année, un volume important de divertissements tels que Popstars, À la recherche de la nouvelle star et Opération Séduction aux Caraïbes).

Contrairement à l’année précédente, le volume horaire total des programmes cédés est en baisse et s’élève à 1 765 heures contre 1 960 heures en 2002.

Article 53 S Audiovisuel extérieur

La société doit s’attacher à favoriser la diffusion de ses programmes à l’étranger, notamment par le biais de conventions à conclure avec les organismes chargés de l’action audiovisuelle extérieure publique.

Dans le rapport du respect de ses obligations, la chaîne n’a pas répondu à cette disposition.

CONSERVATION DES ÉMISSIONS

Article 51 Dans sa convention, la société s’engage à conserver pendant trois mois un enregistrement des émissions qu’elle diffuse. Dans le rapport du respect de ses obligations, la chaîne n’a pas commenté cette disposition.

DÉCROCHAGES LOCAUX

Décision n° 2001-578 Décision n° 95-274 Article 40 de la convention En 2003, le nombre de décrochages locaux réguliers de M6 s’élève à onze (Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nancy, Nantes, Nice, Rennes, Toulouse).

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99.. PPuubblliicciittéé eett ppaarrrraaiinnaaggee

PUBLICITÉ

Loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 modifiée Article 73 Interruption des œuvres audiovisuelles

Un reportage intitulé « Le Grand Rush » diffusé dans l’émission Capital du 15 décembre 2002, a été interrompu par un écran publicitaire suivi d’une courte séquence en plateau et d’une annonce de la suite du programme. Capital étant une œuvre audiovisuelle, cette pratique contrevenait à l’article 73 de la loi du 30 septembre 1986 modifiée relative à la liberté de communication qui prévoit que l’interruption publicitaire d’une œuvre audiovisuelle « ne peut contenir que des messages publicitaires à l’exclusion de tout autre document, donnée ou message de toute nature, notamment bande-annonce, bande d’autopromotion » (cf. annexe 16).

En août 2003, M6 a informé le Conseil qu'à la suite d'un problème technique survenu le dimanche 17 août, la chaîne avait été contrainte de modifier ses programmes et qu'une bande-annonce avait été partiellement diffusée dans la fiction Zorro, en contravention avec les dispositions de l'article 73 précité. Le Conseil a adressé un courrier à la chaîne prenant acte des circonstances exceptionnelles qui ont conduit à cette déprogrammation et de son intervention rapide pour interrompre la diffusion de la bande-annonce. Toutefois, ayant constaté qu'un écran publicitaire avait en outre été inséré dans le programme, le Conseil lui a rappelé les dispositions de l'article 15 du décret du 27 mars 1992 modifié, qui prévoit que la diffusion des émissions pour enfants dont la durée est inférieure à trente minutes ne peut être interrompue par des messages publicitaires (cf. annexe 16).

Au sein de l'œuvre audiovisuelle Zone interdite diffusée le 14 septembre a été inséré un bandeau déroulant portant, par deux fois, la mention « Après Zone interdite, retrouvez l'affaire Trintignant : les dessous du drame, dans Secrets d'actualité ». Au cours de la même émission a été organisé un duplex avec le plateau de Secrets d'actualité à l'occasion duquel l'animateur en a présenté le sommaire et invité les téléspectateurs à regarder l’émission. Ces pratiques n'étant pas conformes aux dispositions du deuxième alinéa de l'article 73 de la loi du 30 septembre 1986 modifiée, le Conseil a décidé le 21 octobre 2003 de mettre en demeure M6 de se conformer, pour l'avenir, à ces dispositions sous peine d'encourir les sanctions prévues aux articles 42-1 et suivants de la loi (cf. annexe 16).

Décret n° 92-280 du 27 mars 1992 modifié Article 9 Le Conseil a relevé à plusieurs reprises au premier semestre des références à des programmes diffusés par d’autres services de télévision ou de radio. C’était par exemple le cas, le 4 février, dans l’émission Sexualité, si on en parlait ? à laquelle participait un médecin. À la fin de cette émission, le

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présentateur a indiqué que les téléspectateurs pourraient poser des questions à ce médecin « dans quelques instants (…) en direct sur Fun TV en compagnie d’Elsa ». Cette pratique incitait clairement les téléspectateurs à suivre l’émission de Fun TV, diffusée dans la continuité de celle de M6.

À la fin de l’émission hebdomadaire À la recherche de la nouvelle star, de mars à juillet, un bandeau apparaissait précisant « Sur RTL vendredi à 14h, retrouvez À la recherche de la nouvelle star ». Cette annonce assurait la promotion de l’émission présentée par Éric Jean-Jean sur RTL qui permettait aux auditeurs de découvrir les coulisses de ce grand concours de chant.

Le Conseil a considéré que ces annonces relevaient de la publicité clandestine. Le fait qu’il s’agisse de services appartenant au même groupe et que le téléspectateur n’en ait pas été informé, aggrave le caractère répréhensible de ces pratiques promotionnelles.

Par ailleurs, le Conseil a relevé que lors de la rediffusion d’À la recherche de la nouvelle star sur Fun TV les références à M6 n’avaient pas été supprimées. Il estime que si le groupe M6 voulait développer ces échanges, des précautions auraient dû être prises au moment de la réalisation des émissions pour éviter ces mentions intempestives lors de la rediffusion du programme sur un autre service (cf. annexe 16).

Article 10 Publicité subliminale

La présence d’une image subliminale a été relevée dans les émissions Caméra Café diffusées les 27, 28, 29 et 30 mai. À la fin du générique de parrainage Harry’s extra-moelleux et avant le début de la fiction figurait plein écran un logo Freedent White, le chewing-gum de la marque Wrigley's.

Le Conseil a écrit à M6 pour lui rappeler les termes de la recommandation adoptée le 27 février 2002 incitant l’ensemble des services de télévision à veiller à ce que les émissions, produites par leurs soins ou par des sociétés tierces, ne comportent en aucun cas d’images subliminales, à caractère publicitaire ou non. Il lui a demandé de fournir des explications sur cette image, compte tenu du fait que la chaîne aurait dû mettre en place une procédure interne de contrôle à la suite d’un incident du même ordre survenu sur son antenne le 6 décembre 2001.

La chaîne a expliqué au Conseil qu'il s'agissait d'un problème involontaire de montage. Les émissions en cause faisaient l'objet d'une rediffusion et le générique de parrainage Freedent White avait été remplacé par celui présentant le nouveau parrain. Toutefois, une image du précédent parrain, invisible en défilement à vitesse normale, avait été involontairement conservée dans le nouveau montage (cf. annexe 16).

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Convention annexée à la décision n°2001-578 du 20 novembre 2001 Article 45 Moyenne horaire quotidienne

Selon les déclarations de M6, la société a limité le temps consacré à la diffusion de messages publicitaires à six minutes maximum par heure d’antenne en moyenne quotidienne.

Temps publicitaire pour une heure donnée

La société a également veillé à respecter le temps maximum consacré à la diffusion de messages publicitaires pour une heure donnée, fixé à douze minutes.

M6 a consacré, sur l’ensemble de l’année 2003, un temps d’antenne de 893 heures et 37 minutes à la diffusion de messages publicitaires.

PARRAINAGE

Décret n° 92-280 du 27 mars 1992 modifié Article 18 Aux termes des articles 18-II et III du décret précité, le parrain ne doit notamment pas inciter les téléspectateurs à l’achat des biens ou services du parrain ni comporter de slogan publicitaire. Or, le Conseil a relevé sur M6 à plusieurs reprises en 2003 des parrainages qui ne respectaient pas ces règles.

Il a estimé que dans les parrainages Panier de Yoplait 0% et Spécial K de Kellogg’s des émissions J’ai décidé de maigrir et J’ai décidé de maigrir… et vous ?, diffusées au printemps, l’association d'un titre d'émission exprimant, notamment sous forme interpellative, l’objectif de la perte de poids avec des marques de parrains qui se positionnent sur le marché de l’amincissement et se présentent comme une solution aux problèmes de poids, au sein d’un parrainage scénarisé avec dialogues et personnages, constituait une incitation à l'achat.

C’était également le cas des parrainages Lustucru de différentes émissions comme Les Moments de vérité ou la fiction du début d’après-midi en mars et avril. En effet, tant la mise en scène de ces parrainages que les mentions orales qui les accompagnaient, telles « Le vendredi, à l’heure du dîner, pas de soirée télé sans Lustucru » ou « Sur M6, à l’heure du déjeuner, pas de fiction télé sans Lustucru », leur conféraient un caractère publicitaire. Celui-ci était

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d’autant plus manifeste que toute mention de parrainage d’une émission précise disparaissait, remplacée par une allusion aux heures des repas, renvoyant directement à la marque ainsi promue (cf. annexe 16).

Du 11 décembre 2003 au 5 janvier 2004, Espace SFR a parrainé de nombreuses émissions de M6 à l’aide des mentions « Découvrez l’émotion de Noël en live sur M6 avec les Espaces SFR » et « Découvrez l’émotion des fêtes de fin d’année en live sur M6 avec les Espaces SFR ».

En ne se rapportant pas précisément à une émission bien déterminée, les signatures utilisées n’ont pas permis d’identifier clairement les émissions parrainées par Espace SFR. Cette ambiguïté, source de confusion pour le téléspectateur, était particulièrement manifeste à l’occasion des rappels de parrainage dans les bandes-annonces d’émissions, les signatures précitées ayant été simplement accolées à celles-ci sans que puisse être établi avec certitude le lien unissant les parrains aux émissions concernées. Ces pratiques ne sont pas conformes au premier alinéa de l’article 18-III du décret du 27 mars 1992 modifié.

De plus, le Conseil a estimé que, telles que libellées, les mentions précitées étaient constitutives d’incitation à l’achat des produits vendus dans les Espaces SFR. À ce titre, elles n’ont pas satisfait aux dispositions de l’article 18-II du décret précité.

Enfin, la référence aux parrains dans les bandes-annonces d’émissions n’était pas discrète ayant pris la forme d’une rediffusion, plein écran et durant 6 secondes, de la séquence de parrainage présente aux génériques des émissions. Le fait d’introduire dans des émissions et leurs bandes-annonces des animations destinées à leurs génériques n’est pas compatible avec l’exigence de discrétion des rappels de parrainage énoncée à l’article 18-IV du même décret.

En conséquence, le Conseil a décidé le 27 janvier 2004 de mettre en demeure M6 de se conformer, sans délai, aux dispositions des articles 18-II, 18-III, premier alinéa, et 18-IV du décret n°92-280 du 27 mars 1992 modifié (cf. annexe 16).

Jeux et concours

M6 a diffusé en avril « Zoom sur M6 », une bande-annonce accompagnée d’un parrainage et d’un concours. Le Conseil a estimé que les bandes- annonces, qui sont des éléments de programme ayant pour but de promouvoir les programmes d’une chaîne, ne peuvent pas, par un habillage artificiel, être considérées comme des émissions auxquelles pourraient être appliquées les dispositions de l’article 18 et auxquelles serait accolé un concours (cf. annexe 16).

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