SYNDICAT MIXTE D’ÉTUDES ET DE PROGRAMMATION DE LA RÉGION DE

REVISION DU SCHEMA DE COHERENCE TERRITORIALE

3.1 - DOCUMENT D’ORIENTATIONS GENERALES

Arrêté par délibération du comité syndical du 26 juin 2012 Approuvé par délibération du comité syndical du 19 décembre 2012

Communauté de communes SUD 04 (Corbières, , Sainte-Tulle) Communauté de communes -Durance-Verdon (Allemagne en Provence, Brunet, Esparron de Verdon, Gréoux-les-Bains, Manosque, Montagnac-Montpezat, Montfuron, , , Saint-Laurent du Verdon, Saint Martin-de-Brômes, , Vinon-sur-Verdon) Communauté de communes de l’Intercommunalité du Luberon Oriental (, Le Castellet, , , , Saint Maime, Villeneuve, )

AUDE - PMConsultant - CG Conseil - BEGEAT - Horizon Paysages - Espace Environnement 1 SCoT de la Région de Manosque – DOG – Approuvé par le comité syndical du 19 décembre 2012

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VOLET PAYSAGE

Placer la qualité des paysages au premier plan des préoccupations urbaines

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1 - Protéger les paysages caractéristiques du territoire

Le projet d’aménagement et de développement durable a montré l’importance du capital environnemental et paysager du territoire dans son attractivité et son cadre de vie. Le cadre naturel est composé de cours d’eaux majeurs qui structurent le paysage, de massifs boisés structurants, de silhouettes villageoises caractéristiques qui viennent participer à l’image d’un territoire rural. La préservation de ce capital constitue un objectif majeur du Projet d’Aménagement et Développement Durable du SCoT de Manosque. Le document d’orientations générales propose des mesures de pérennisation de ce capital environnemental et paysager. Ces mesures visent notamment à consolider la trame des espaces naturels et agricoles, à qualifier les espaces urbains existants et mettre en valeur les éléments du patrimoine du territoire, à préserver durablement les ressources naturelles.

1-1 Fédérer les communes autour d’une identité partagée du territoire

Le diagnostic a mis en valeur les caractéristiques principales des paysages naturels et urbains du territoire.

D’Ouest en Est, quatre grandes typologies paysagères se distinguent sur le territoire du SCoT (les termes les qualifiant sont repris de l’Atlas des Paysages des Alpes-de-Haute-Provence). Elles correspondent à 4 UNITES DE PROJETS DE TERRITOIRE que le SCoT veut mettre en avant :

- UNITE 1 // LES COLLINES DU LUBERON ORIENTAL C’est un massif de moyennes montagnes au relief arrondi et largement boisé. Ce territoire est très peu habité et les parcelles cultivées sont rares. Depuis les sommets, la vue s’étend en vastes panoramas. Dans ce territoire, sur les contreforts du Luberon et en belvédère sur la vallée de la Durance, les collines de Pierrevert, sont très urbanisées. La forêt, très présente au sud, laisse la place à la culture de la vigne et aux pâturages vers le nord. Communes concernées : Saint-Maime, Montfuron, Pierrevert (+ Communes partiellement concernées : Sainte-Tulle, Corbières)

- UNITE 2 // LA VALLEE DE LA MOYENNE DURANCE La vaste plaine agricole de la Moyenne Durance étend ses terres fertiles, surplombées de villages perchés, jusqu’au défilé de Mirabeau. Cette colonne vertébrale est le principal axe de circulation et de développement économique. Durance, canal EDF, voie SNCF, route départementale, autoroute, implantation du bâti récent…, concourent à renforcer la lecture linéaire de la vallée. La bande boisée de son importante ripisylve s’étend, du Nord au Sud, des communes de La Brillanne jusqu’à Corbières. Communes concernées : La Brillanne, Oraison, Villeneuve, Volx, Manosque, Sainte-Tulle, Corbières ( + Communes partiellement concernées : Valensole, Gréoux-les-Bains, Vinon-sur-Verdon)

- UNITE 3 // LES PLATEAUX DE VALENSOLE ET DE PUIMICHEL Le plateau de Valensole est un territoire largement ouvert. Il présente de grands horizons de cultures céréalières et de champs de lavande ponctués de quelques rares arbres isolés qui constituent l’image emblématique du plateau. Le plateau est traversé au Sud par la vallée du Colostre dont le caractère

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plus boisé et plus frais apporte un sentiment plus intimiste. Le plateau de Puimichel, découpé par une rivière torrentielle, le Rancure, présente une mosaïque de milieux. Peu peuplé, ce pays aux terroirs pittoresques, alterne mondes intimistes et larges points de vues. Son relief tout en rondeur et douceur, comme le plateau de Valensole peut être scarifié de ravins abrupts. Ces deux plateaux sont séparés par la basse vallée de l’Asse. Sur les grands espaces du fond de la vallée de l’Asse s’étendent de riches cultures irriguées. Les versants sont boisés. Les villages, perchés, dominent la vallée. Communes concernées : Valensole, Puimoisson, Saint-Martin-de-Brômes, Allemagne-en-Provence, Brunet, Puimichel, Le Castellet, Entrevennes

- UNITE 4 // LES BASSES-GORGES DU VERDON Au Sud, les basses-gorges du Verdon se caractérisent par une succession de petites gorges, de lacs et de bassins agricoles qu’emprunte le Verdon. La forêt, méditerranéenne, très présente, occupe les versants. Les villages, typiquement provençaux, se sont installés sur les pentes ensoleillées. Communes concernées : Vinon-sur-Verdon, Gréoux-les-Bains, Esparron-de-Verdon, Quinson, Saint- Laurent-du-Verdon, Montagnac-Montpezat

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1-2 Reconnaître le paysage comme facteur d’identité et de qualité du territoire

Le SCoT se fixe comme objectif de préserver l’identité paysagère des différents ensembles qui composent le territoire, à travers le respect et/ou l’intégration de principes d’aménagement ou de dispositions spécifiques dans les documents d’urbanisme communaux (à décliner par l’utilisation des outils disponibles dans le cadre de l’élaboration du règlement graphique, des orientations d’aménagement, du règlement écrit), et notamment :

→ pour l’unité 1 « Collines du Luberon » : favoriser l’intégration des projets d’urbanisation et des opérations d’aménagement dans la continuité naturelle des villages et en évitant leur développement diffus sur les pentes, encourager un principe de plantations en entrée et contour de village sous la forme de ceintures vertes (haies, vergers, plantations d’alignement le long des voies), préserver les boisements caractéristiques des piémonts du Luberon, encourager et soutenir l’agriculture locale.

→ pour l’unité 2 « Vallée de la Durance » : préserver les vues ouvertes sur le grand paysage, sur la Durance et la plaine agricole, éléments paysagers porteurs d’identité locale, protéger les boisements de la ripisylve, les haies et les arbres isolés dans la trame agricole, maintenir les coupures vertes et les coupures d’urbanisation qui participent à la préservation de l’identité des différentes villes et villages.

→ pour l’unité 3 « Plateaux de Valensole et de Puimichel » : favoriser le respect des échelles dans l’approche et la conception des aménagements, encourager et soutenir l’agriculture locale.

→ pour l’unité 4 « Basses Gorges du Verdon », encourager l’intégration des projets d’urbanisation dans la continuité de l’implantation géographique des villages, soutenir et encourager l’activité agricole et touristique. Préserver les points de vues, depuis les lacs vers les villages, lutter contre la dégradation des bords de l’eau.

Les éléments paysagers porteurs d’identité locale devront être attentivement pris en compte dans les études paysagères des documents d’urbanisme et protégés ou mis en valeur, comme la richesse du patrimoine bâti des hameaux, villages, bourgs et ville, leur organisation, les fermes, maisons, moulins, fontaines, ponts…

L’ensemble de la trame des cours d’eau et de leurs ripisylves sera protégée, mise en valeur, voire restituée, notamment dans le tissu urbain, en cohérence avec les contrats de rivière.

Des études ont déjà été réalisées dans le cadre de l’Atlas des Paysages de l’élaboration des chartes paysagères des deux Parcs Naturels Régionaux du Luberon et du Verdon, dont une grande partie des communes du SCoT font partie. Elles fourniront des références de bonnes pratiques pour les réflexions recommandées dans le cadre du SCoT. Ces études permettent d’ : • Établir une lecture partagée des paysages, • Identifier les unités paysagères et leurs éléments structurants, les éléments remarquables porteurs d’identité locale, supports potentiels de projet, de composition paysagère,

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• Identifier les cônes de vue à protéger sur des coteaux, des crêtes ou d’autres éléments remarquables. Ces éléments sont cartographiés à l’échelle de chaque commune (cf carte DOG).

Les cônes de vues, repérés spatialement sur la cartographie du DOG, permettent de protéger les vues vers les centres villageois, ou des vues privilégiées sur les éléments caractéristiques du paysage. Les documents d’urbanisme communaux devront préciser ces cônes de vue et formuler des prescriptions (orientation d’aménagement et de programmation, étude paysagère…) afin que toutes constructions à l'intérieur de ces périmètres soient parfaitement intégrées au paysage existant, et notamment en rebord de plateaux.

Les grands bassins de covisibilité du territoire entre les coteaux se faisant face sont des enjeux majeurs paysagers. Ils permettent d'affirmer l'identité des 4 unités, et à ce titre, doivent être protégés. Ils sont révélateurs de la topographie et des structures géomorphologiques, et suivent les principaux cours d'eau. Ils sont au nombre de trois : - la vallée de la Durance, - le Vallée du Verdon, - la vallée de l'Asse.

Prescriptions

Les documents d’urbanisme communaux devront préciser les cônes de vue et formuler des prescriptions (orientation d’aménagement et de programmation, étude paysagère…) afin que toutes constructions à l'intérieur de ces périmètres soient parfaitement intégrées au paysage existant, et notamment en rebord de plateaux.

Les bassins de covisibilité suivent les trois principales vallées du territoire : la Durance, l'Asse, le Verdon.

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1-3 Adapter les modalités de développement aux spécificités des différentes unités de projet de territoire

Au-delà des règles relatives au grand paysage que doivent respecter les communes, il est également nécessaire de prendre en compte les particularités géographiques et paysagères de chaque commune pour concevoir un développement « sur mesure ».

Prescriptions Les modalités de développement doivent s’adapter aux spécificités locales de chaque secteur en s’appuyant sur les critères suivants : - l’intérêt collectif du grand paysage, - la morphologie et l’identité villageoise préexistante, - les conditions de développement au regard des caractéristiques physiques et techniques locales, - la situation par rapport aux axes de desserte structurants du territoire.

Toutes ces prescriptions générales sont reprises et détaillées ci-après communes par communes.

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1-4 Recommandations paysagères par unités de projets de territoire et par communes

- Maintenir une coupure d’urbanisation entre Saint-Maime et Dauphin - Intégrer la D13 par un aménagement plus urbain, maintenir les visions sur le centre Saint-Maime ancien - Préserver le socle minéral et végétal du village ancien - Rétablir des connexions végétales le long de la rivière du Largue à l’Est du village

- Conserver les masses boisées qui forment l’écrin du village Unité 1 // Les collines Montfuron - Mettre en valeur le moulin, élément emblématique du paysage - Préserver l’espace agricole soulignant la silhouette du village du Luberon Oriental - Maîtriser l’habitat diffus pour ne pas entacher le panorama

- Freiner l’étalement urbain en nappe, préserver les parcelles viticoles et les vergers de l’habitat diffus - Entretenir les canaux d’irrigation et la végétation liée Pierrevert - Maintenir les coupures d’urbanisations agricoles avec les communes de Manosque et Sainte-Tulle - Souligner la silhouette villageoise

- Conserver la bande boisée de la falaise du Thor entre l’extension pavillonnaire et La Brillanne l’autoroute au Nord - Requalifier de façon paysagère la D4096

- Maintenir les vues sur la Durance et créer des belvédères

- Préserver l’agriculture de côteau de l’entrée de ville Est, préserver l’agriculture dans la plaine Oraison - Mettre en valeur le passage de la rivière le Rancure dans la ville - Conforter la trame verte le long de la rivière le Rancure jusqu’à la Durance - Requalifier les entrées de ville Ouest et Sud

- Maintenir la masse arborée autour du centre ancien, comme composante de la silhouette villageoise - Intégrer les canaux à une nouvelle composition urbaine liée directement à la Villeneuve présence de l’eau, - Entretenir les canaux d’irrigation et la végétation associée - Maintenir une coupure d’urbanisation avec Volx - Préserver les vues vers le village depuis la RD 4096

- Préserver les structures minérales, végétales et agricoles aux abords du bourg Unité 2 // La vallée de la Volx - Maintenir des corridors végétalisés entre la Durance et la colline Moyenne Durance - Intégrer les canaux pour leur potentiel de composition urbaine - Proposer une intégration paysagère de la ZA à l’entrée Sud de la ville

- Protéger les piémonts des collines d’une extension urbaine diffuse - Maintenir des coupures d’urbanisations agricoles avec les communes de Pierrevert et Volx Manosque - mettre en valeur les Rioux de Drouille et des Couquières , le canal de Manosque et le canal de la Brillanne dans la traversée de l’agglomération - Entrées sud et nord de la ville à réaffirmer par des perspectives sur le Mont d’Or - Abords et limites des zones d’activités à requalifier pour éviter la banalisation

- Mettre en valeur l’usine et le canal EDF comme élément patrimonial - Maintenir une coupure d’urbanisation avec les communes de Pierrevert et Sainte-Tulle Manosque - Améliorer la qualité paysagère le long de la RD 4096

- Conserver le parcellaire agricole de piémont - Intégrer de façon paysagère la zone d’activité en entrée de ville Corbières - Maintenir la ripisylve du ravin, espace de respiration et de fraîcheur - Maintenir l’activité agricole de l’espace entre la voie ferrée et la route

- Conserver les vues cadrées entre le piémont et la plaine

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- Conserver l’interpénétration de l’urbain et du rural Valensole - Maintenir les champs de lavande aux entrées de ville - Éviter la fermeture des paysages dans le vallon du Ruisseau Notre-Dame - Conserver les formations boisées de bord de plateau Puimoisson - Conforter les belvédères sur la vallée de l’Auvestre - Maintenir l’inscription du village dans les lignes géographiques Nord/Sud - Conserver la trame verte et agricole de fond de vallée Saint-Martin de - Préserver les cultures en terrasses de l’entrée de ville nord Brômes - Préserver et mettre en valeurs les vues sur la Tour et le clocher et aménager leurs abords. - Maintenir une limite claire entre la plaine et la colline Allemagne en - Affirmer des vues sur le château pour l’entrée de ville Provence - Surveiller l’intégration paysagère des pavillons et des bâtiments agricoles de l’entrée de ville Est

- Mettre en valeur le château, élément fort du paysage - Préserver le réseau des haies en tant que corridors écologiques Unité 3 // Les plateaux - Préserver la connexion boisée entre la rivière de l’Asse et le village de Valensole et de - Encourager une possible reconversion paysagère de l’étang (loisirs, parc...) Brunet - Conserver l’écrin boisé du village participant aux cadrages visuels et soulignant la Puimichel silhouette du village - Limiter l’étalement urbain dans la vallée de l’Asse - Maintenir l’épaisseur de la ripisylve de l’Asse - Conserver les masses boisées et agricoles qui constituent le panorama du village Puimichel sur le coteau Est - Maintenir et développer la structure agricole en terrasses

- Affirmer une limite à l’étalement urbain dans la vallée - Préserver et aménager la colline de l’église et son plateau belvédère. - Affirmer une limite à l’étalement urbain dans la vallée et sur les colline qui Le Castellet surplombent le village - Préserver la ripisylve du Rancure - Préserver la relation entre ville et campagne par le maintien de l’espace agricole en frange de la ville - Favoriser l’implantation d’une agriculture pour lutter contre la fermeture du paysage Entrevennes - Préserver la silhouette du village en évitant l’expansion pavillonaire dans la vallée - Conserver les masses boisées formant l’écrin visuel du village - Maintenir la ripisylve de fond de vallon - Renforcer la porosité de la ville vers le Verdon et les zones de loisirs attenantes Vinon-sur- - Préserver l’interpénétration de l’urbain et du rural Verdon - Préserver une coupure urbaine agricole entre le hameau et le quartier Pigoui - veiller au traitement paysager et la préservation d’un espace tampon le long de la RD vers les extension nord ouest. - Conserver un arrière boisé au château - Mettre en valeur le patrimoine bâti Gréoux-les- - Conforter la porosité du village par le système existant des cheminements piétons Bains - Maitriser le développement et l’insertion paysagère des espaces liés au tourisme - Affirmer le Verdon comme une limite claire à l’urbanisation - Contrôler l’implantation des équipements liés au tourisme sur l’ensemble de la commune - Réguler l’habitat diffus et préserver le rapport entre ville et colline Esparron de - Préserver les vues, dans le secteur de la Madeleine vers le village et la Tour et Verdon Unité 4 // Les Basses- protéger le socle agricole de ce secteur. Gorges du Verdon - Préserver le corridor écologique du ravin d’Albiosc comme axe principal de la trame verte - Contrôler l’implantation des équipements de loisirs le long de la rivière du Verdon et améliorer leur traitement paysager - Préserver l’intégrité du Verdon Quinson - Conserver le système bocager de la plaine agricole - Valoriser les cônes de vues depuis les hauteurs vers le village et préserver l’écrin agricole du village de toutes constructions Saint-Laurent - Conforter la porosité du village par le système existant des cheminements piétons du Verdon - Conserver l’écrin agricole du village - Mettre en valeur le parc du château Montagnac- - Conserver les continuités des ripisylves de fond de vallon Montpezat - Préserver les silhouettes des villages - Préserver la rupture de pente de l’urbanisation

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2 - Préserver la richesse paysagère du territoire

2-1 L’ensemble du territoire du ScoT de Manosque doit travailler les modalités de développement de l’urbanisation dans le respect du paysage et de l’environnement.

- Respecter les silhouettes villageoises

Prescriptions

Les nouvelles opérations, qui se situeront dans le même panorama paysager que les

principales silhouettes villageoises identifiées sur le territoire, sont autorisées sous condition

de ne pas leur porter atteinte et de justifier de leur intégration paysagère.

Dans le but de maintenir la perception de 'village perché' et afin de ne pas perturber les

cônes de vues répertoriés (cf cartographie DOG), les PLU des communes devront prévoir

que tout nouvel aménagement fasse l'objet d'une étude paysagère justifiant de sa bonne

intégration dans le paysage.

- Poursuivre la logique d’extension de l’urbanisation

Prescriptions

Des principes de direction préférentielle de développement doivent être respectés autour de certains noyaux villageois, en cohérence avec les prescriptions générales, respectant ainsi la géographie du site, la logique d’urbanisation du tissu villageois originel dans un souci de maîtrise de la consommation spatiale, de maîtrise de la silhouette urbaine et de traitement des franges urbaines avec le territoire rural.

- Fixer des limites de l’urbanisation à ne pas franchir

Prescriptions

Il s’agit de limites strictes se justifiant pour des raisons géographiques ou paysagères à

respecter et retraduire dans les documents d’urbanisme communaux. Ces limites

paysagères peuvent être des éléments géographiques ou des limites naturelles : un vallon,

un talweg, le rebord d'un plateau, un canal...

- Traiter les franges urbaines

Prescriptions

Si globalement, toutes les franges entre l’urbanisation et le milieu rural doivent être

systématiquement traitées en fonction de l’échelle urbaine, de la configuration du site, de

l’identité du secteur ; celles répondant à un enjeu de maîtrise qualitative du paysage à

l’échelle du territoire du ScoT (coupures d’urbanisation) sont identifiées et devront faire

l’objet d’une réflexion spécifique dans le cadre de l’élaboration des documents d’urbanisme

communaux et toutes les opérations d’aménagement concernées.

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- Maintenir ou renforcer certaines lisières arborées

Prescriptions

Certains éléments de la couverture verte du territoire sont identifiés pour leur intérêt paysager jouant un rôle de filtre visuel, marquant une limite logique pour l’extension urbaine

ou participant à l’identité des différents secteurs du territoire. Il peut s’agir de haies arborées

ou arborescentes, de massifs boisées supports d’aménagement paysagers. Ces éléments de la trame végétale du paysage doivent être maintenus ou renforcés dans le cadre d’un projet paysager accompagnant les projets d’aménagement du territoire.

.

- Valoriser et qualifier les entrées de ville et de village.

Prescriptions

Si globalement toutes les entrées de villes et villages doivent être systématiquement traitées ; celles répondant à un enjeu de maîtrise qualitative du paysage à l’échelle du territoire du SCoT sont identifiées et devront faire l’objet d’une réflexion spécifique dans le cadre de l’élaboration des documents d’urbanisme communaux et toutes les opérations d’aménagement concernées.

- Préserver ou valoriser des écrins et coupures vertes

Prescriptions

Il s’agit principalement d’espaces ouverts, à dominante naturelle ou agricole et composés d’une végétation rase, participant à la mise en valeur de la silhouette villageoise ou de la structure urbaine qu’il convient de préserver ou de valoriser. Cet espace devra être maintenu dans sa vocation naturelle ou agricole et pourra être valorisé dans une logique de continuité écologique. Il pourra également être support d’activités récréatives ou de loisirs (parcs, jardins familiaux, …) mais en aucun cas ne pourra accueillir des occupations dont le volume, l’aspect extérieur ou l’emprise au sol seraient de nature à porter atteinte à la qualité du site et aux vues sur la silhouette qu’il met en valeur.

Les coupures vertes sont des espaces majeurs de corridors à conserver pour la biodiversité. Dans la vallée de la Durance, l'évolution de l'urbanisation tend à former une conurbation. Dans un souci de continuité des espaces agricoles et naturels, il est important de conserver des coupures vertes entre les différentes communes. Par principe, la mise en place des trames vertes et bleues assurent la pérennité de ces espaces tampons, agricoles et naturels, entre les différentes villes et villages. Dans les basses gorges du Verdon, on assiste à un phénomène semblable d'habitat diffus, qu'il est également important de maitriser. A titre indicatif, dans la cartographie ci-dessous, les principales coupures vertes à maintenir dans la vallée de la Durance sont cartographiées.

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2-2 Travailler les limites et les accroches urbaines afin d’établir un rapport entre ville/nature ou ville/campagne et tenir l’urbanisation par les structures paysagères à fort impact visuel

Prescriptions Les franges urbaines (ou espaces de contact entre les secteurs urbanisés et leur environnement rural et naturel) méritent une attention particulière.

Des limites d’urbanisation franches sont à définir entre espaces urbanisés et espaces non urbanisés. À l’intérieur de ces limites, les dents creuses sont à urbaniser en priorité et toute construction nouvelle est à proscrire au-delà. Un soin particulier est à apporter au traitement des espaces de contact ville-campagne dans les projets de développement urbain. Le traitement des espaces de contact (franges

urbaines) sera favorisé par : - la préservation des éléments de maillage et de continuité depuis les espaces ruraux ou naturels : haies, chemins, ruisseaux… qui sont autant de points de liaisons ville- nature et structure le paysage. - la construction de lisières urbaines s’appuyant sur des espaces plantés à conserver et/ou la conception de compositions urbaines et architecturales de qualité,

- la valorisation des réserves foncières par des opérations de préverdissement (plantations précoces, mise en valeur des points forts des sites…).

Les nouvelles constructions doivent respecter les principes suivants : - une logique de découpage parcellaire participant à la qualité morphologique de l’urbanisation. Il est souhaitable de l’appuyer sur le tissu urbain existant et les éléments forts

du site (relief, haies, cours d’eau chemin, trame parcellaire originale…). Il doit chercher à favoriser la diversité de l’habitat et à optimiser l’orientation des parcelles, dans un souci d’économie d’énergie, - l’organisation de la trame bâtie historique. Elle doit concourir à préserver l’intimité des habitants, à structurer le paysage (alignements sur rue, respect des sens de faîtage…) et à limiter la consommation énergétique (orientation des constructions, double orientation

des logements collectifs…).

3 - Protéger les espaces agricoles

Préserver les terres agricoles et soutenir une agriculture durable

L’objectif du PADD est de contribuer à la pérennisation d’une agriculture dynamique, en veillant à ne pas porter d'atteintes irréversibles à la vocation agricole des sols à protéger (en compatibilité avec les chartes des PNR). Le présent DOG a pour principales orientations d’améliorer la sécurité foncière des exploitations agricoles, d’éviter leur démembrement, de limiter l’impact de l’urbanisation sur les espaces agricoles de forte qualité et de maintenir des espaces agricoles suffisamment vastes et homogènes pour garantir le maintien d’une activité de qualité. La ressource naturelle hydrique doit être protégée, en sauvegardant notamment la continuité des canaux dans le temps, et les investissements faits sur l'irrigation des parcelles agricoles (protection des canaux de Manosque et de La Brillanne, en accord avec le contrat de canal).

Prescriptions

3-1 Préserver les espaces agricoles et leur potentiel de diversification Les zones agricoles, considérées comme des ressources non renouvelables du territoire, doivent être classées de façon pérenne en ‘zone agricole’ dans les documents d’urbanisme des communes, pour les préserver strictement de la pression urbaine et du mitage. Il conviendra d’accompagner et d’inciter les communes à la mise en place d'outils de protection du foncier agricole (cf Prescriptions du 'Volet Agriculture' n°3 : Envisager le rôle de l’agriculture dans l’environnement). 14 SCoT de la Région de Manosque – DOG – Approuvé par le comité syndical du 19 décembre 2012

Prescriptions 3-2 Protéger les espaces agricoles des impacts liés à l’extension urbaine et limiter l’extension du mitage - Conformément à l’article R.123-7 du Code de l’Urbanisme, « les constructions, installations et ouvrages techniques nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif et

à l’exploitation agricole sont seules autorisées en zone agricole », sous réserve de démontrer la nécessité technique de leur implantation en zone agricole et qu’ils ne portent pas atteinte au caractère paysager de la zone. - Le choix de permettre l’évolution des constructions existantes non liées aux exploitations dans la zone agricole sera apprécié par les communes en fonction des situations rencontrées. Elles traduiront ces choix par un zonage et un règlement approprié dans

l’esprit des lois SRU et UH, et conformément au code de l’urbanisme. - Les bâtiments agricoles et habitations des exploitants doivent s’intégrer harmonieusement dans le paysage. En conséquence les documents d’urbanisme devront préparer une réglementation adaptée et incitative à la qualité du bâti. Tout projet d’extension devra faire l’objet d’une réflexion spécifique permettant une bonne intégration dans le paysage, la prise en compte des co-visibilités et le respect de la sensibilité environnementale des sites.

- Avant toute ouverture à l’urbanisation de zone agricole, une étude d’impact doit être conduite afin de connaître les potentiels agronomiques et l’activité agricole présente (production et exploitants en place) sur l’espace concerné et sur les espaces à proximité (afin d’anticiper toutes problématiques foncières). Au regard de ce travail d’analyse et de prise en compte de l’agriculture, l’ouverture à l’urbanisation devra être conditionnée par rapport aux impacts mesurés générés sur l’agriculture et à la justification du projet.

Prescriptions 3-3 Permettre la réhabilitation du bâti agricole d’intérêt architectural ou patrimonial - Conformément à l’article L.123-3-1 du code de l’urbanisme, le changement de destination des bâtiments en zone agricole n’est possible que pour les bâtiments agricoles que le règlement aura désigné en raison de leur intérêt architectural ou patrimonial et dès lors qu’ils ne compromettent pas l’exploitation agricole. Une identification des bâtiments

agricoles présentant un intérêt architectural et patrimonial doit être réalisé au sein des documents d’urbanisme, en application du 2º de l’article R. 123-12 du Code de l’Urbanisme, afin de rendre possible ce changement de destination.

4 - Valoriser les sites remarquables

Les sites remarquables, caractéristiques des paysages de la région, la vallée de la Durance, le côteau de l’Asse, le plateau de Valensole, le val de Rancure, le lac d’Esparron, les Gorges du Bas- Verdon et le massif du Luberon, la confluence Durance-Verdon, doivent être mis en valeur, et l’affluence touristique dans ces lieux emblématiques doit être accompagnée (cf Prescriptions du 'Volet Tourisme' du DOG).

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4-1 Valoriser le potentiel touristique et de loisirs des espaces naturels Les espaces naturels structurants du territoire du SCoT de Manosque participent fortement à la qualité du cadre de vie pour les habitants ou pour les visiteurs. Leur ouverture au public est donc logique et participe à l’attractivité touristique du territoire. Toutefois, la réalisation d’aménagements liés à la mise en valeur touristique et de loisirs dans ces espaces est subordonnée à certaines prescriptions.

Prescriptions Les aménagements et constructions permettant la mise en valeur de sites à caractère naturel et l’accueil du public dans les espaces liés au cours d’eau de la Durance et du Verdon sont autorisés à condition qu’ils ne compromettent pas l’équilibre écologique des milieux et qu’ils ne portent pas atteinte au paysage. Afin de garantir la préservation écologique du milieu, tout aménagement pourra être accompagné d’un plan de gestion ou d’un document objectifs (site Natura 2000). L’extension des campings existants est autorisée dans le respect des paysages, de l’activité agricole et de l’équilibre écologique des milieux naturels.

4-2 Renforcer la protection autour du patrimoine architectural remarquable Le territoire est riche d’un patrimoine architectural diversifié, ancien ou plus récent. Les éléments les plus emblématiques font l’objet de protection spécifique (monuments historiques, sites classés ou inscrits, ZPPAUP). Mais l’ensemble des centres historiques et le patrimoine plus courant participent également pleinement à l’identité du territoire et doivent être protégés.

Prescriptions Les documents d’urbanisme devront mettre en place des protections réglementaires sur les éléments de patrimoine et de paysage remarquables : - en identifiant, au titre de l’article L.123-1-5-7° du Code de l’Urbanisme, ces éléments de paysage et en délimitant les quartiers, îlots, immeubles, espaces publics, sites et secteurs à protéger, à mettre en valeur ou à requalifier, - en mettant en place des prescriptions réglementaires (hauteurs des constructions, cônes de vue, …), afin de préserver les covisibilités sur ces éléments remarquables.

5 - Organiser et protéger les entrées de ville afin d'éviter la banalisation du paysage

Requalifier les entrées de ville existantes Les entrées de ville participent à l’identité et à l’image du territoire. Un traitement paysager de qualité des entrées de ville, étendues aux limites de l’extension de l’urbanisation actuelle, est à rechercher pour favoriser une transition réussie entre espaces bâtis et non bâtis. L’interface entre la ville, ou les villages, et les parcelles agricoles doit être travaillée en tant qu’espace de transition.

16 SCoT de la Région de Manosque – DOG – Approuvé par le comité syndical du 19 décembre 2012

Prescriptions Requalifier et paysager les entrées de ville et de villages : - Une attention particulière doit être apportée au traitement de l’espace public et à l’insertion des bâtiments situés en bordure de route. - L’intégration paysagère des quartiers en entrée de ville et en particulier les zones d’activités est à favoriser notamment par : - un traitement paysager soigné, - la qualité architecturale du bâti, - l’instauration de marges de recul si besoin, l’organisation des espaces de stockage et de stationnement Les règlements des futures opérations en entrée de ville ou de villages doivent prévoir des dispositions pour répondre aux prescriptions des alinéas précédents.

Cette prescription s'applique d'une façon générale à toutes les entrées de villes du territoire. Certaines entrées de ville, étant particulièrement dégradées et ayant un fort impact sur le paysage, mérite qu'on leur apporte une attention particulière : elles sont répertoriées dans la cartographie du DOG. Il est fortement conseillé aux communes, afin de préserver les entrées de ville, de mettre en place un règlement de publicités. Ce document réglementera notamment les tailles et les formes des enseignes publicitaires.

Intégration paysagère des nouvelles zones d'activités : Les PLU des communes devront comprendre une étude paysagère justifiant l'intégration des nouvelles zones d'activités dans le paysage existant.

6 - Le respect des caractéristiques de site doit devenir dans le périmètre du SCOT une prescription pour tout aménagement et toute urbanisation

6-1 Une cohérence urbaine préservant les grands équilibres territoriaux Les urbanisations à venir doivent s’inscrire dans une composition d’ensemble respectueuse des sites et paysages, pour préserver les centres historiques et maîtriser l’évolution des silhouettes villageoises.

Chaque ville et village du territoire présente une identité forte, qui se fonde sur l’histoire de la commune et de sa constitution, sur les caractéristiques du site dans lequel elle s’inscrit et sur le patrimoine bâti et paysager qui en résulte. Une attention particulière doit alors être portée aux silhouettes villageoises afin d’en préserver l’identité paysagère.

Prescriptions - Les documents d’urbanisme des communes du SCoT doivent établir un règlement cohérent qui respecte les caractéristiques architecturales des centres anciens (alignement, hauteur, densité). - Le règlement des nouveaux quartiers qui vont se greffer en continuité de ces centres

anciens devront respecter les caractéristiques et s’inscrire dans une logique de complémentarité et de valorisation de l’existant en ne portant pas atteinte à la silhouette villageoise et au profil urbain de la commune (hauteur, densité, morphologie générale, tonalités, …), sauf à l’étendre en continuité visuelle. - Une attention particulière devra être portée sur l’aspect des constructions afin d’éviter les pastiches architecturaux (style architectural provenant d’une autre région française et

inadaptée au territoire) ou le développement de constructions qui ne s’intègreraient pas dans le paysage. L’appréciation des constructions, des matériaux de construction et de leur intégration est laissée aux collectivités concernées. - Les effets de socle ou d’écrin naturel sont à préserver quand ils existent autour des formes villageoises.

17 SCoT de la Région de Manosque – DOG – Approuvé par le comité syndical du 19 décembre 2012

6-2 Encadrer le développement au regard de la logique de site Le développement urbain du territoire s’inscrit de façon à préserver durablement les quatre grandes unités de projet de territoire du SCoT de Manosque, et donc les grands équilibres du territoire.

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VOLET ENVIRONNEMENT

« Faire de l’environnement naturel à enjeux le cadre et les limites de l’évolution du territoire»

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1 – PROTEGER LES ESPACES NATURELS REMARQUABLES

Le territoire du SCoT est riche d’une très grande diversité d’écosystèmes à protéger et à valoriser pour leur biodiversité. L’objectif de protection de ces écosystèmes ne pourra être atteint que par la préservation des secteurs présentant un intérêt écologique majeur, un paysage remarquable, des enjeux environnementaux multiples et/ou un caractère sensible au regard de l’environnement . Outre les inventaires et protections réglementaires mis en évidence au cours de l’état initial de l’environnement, le territoire du SCoT offre une multitude d’éléments naturels qui forment la trame verte du territoire. Cette trame joue un rôle majeur dans la lecture du grand paysage et dans le maintien de la biodiversité.

Leur préservation doit ainsi passer par des prescriptions strictes qui s’appliquent tant aux milieux naturels identifiés qu’à l’ensemble des boisements, coulées vertes et boisements ponctuels support de biodiversité sur le territoire. Un travail très fin de digitalisation à grande échelle sur tout le territoire a permis d’intégrer également à cette trame les milieux naturels ouverts ainsi que les ripisylves, les paysages de haies et bosquets divers, ce qui répond à la problématique majeure de conservation des espèces et habitats naturels les plus menacés du territoire du SCoT.

Trois niveaux de trame verte ont été définis :

1) Les milieux exceptionnels ou protégés dans lesquels tout projet d’extension de l’urbanisation est déconseillé : les protections des Directives Européennes (Natura 2000), Directive Habitat (ZSC) et Directive Oiseaux (ZPS), les Arrêtés de Biotope, les milieux exceptionnels et secteurs biologiques majeurs décrits et cartographiés par les deux parcs naturels, les zones humides (CCLDV), les zones d’actions prioritaires Qualigouv2…

2) Les milieux naturels inventoriés (ZNIEFF…) dans lesquels tout projet d’extension de l’urbanisation devrait être conditionnée par une étude spécifique ;

3) Les milieux naturels non inventoriés dans lesquels des études devraient être réalisées en amont, avant tout projet d’extension de l’urbanisation.

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1.1 La trame verte de niveau 1

Cette trame correspond à la protection prioritaire des espaces inscrits dans les périmètres de protection au titre du code de l'environnement :

Prescriptions

Les PLU devront classer les espaces correspondant en zone naturelle renforcée dans

lesquelles ne sont autorisées que les activités agro-sylvo-pastorales et les lignes de

transport d'énergie.

Les carrières et gravières en exploitation seront limitées dans le temps et ne pourront faire

l'objet d'une extension de leur périmètres.

Elles devront en outre prévoir un plan de remise en état du site après exploitation assurant

la plantation d'espèce naturelle locale et favorisant la recolonisation par la végétation

initiale.

Les gravières dans le lit mineur et moyen des cours d'eau ne devront pas mettre la nappe

phréatique à jour. En tout état de cause, après exploitation la nappe devra être recouverte

par une couche d'un mètre au moins de matériaux naturels locaux.

Seule les activités existantes de loisirs et d’hébergement de plein air, soumises à

autorisation ou déclaration, pourront être étendues. Le bâti nécessaire au fonctionnement

ou l’animation de ces équipements ne pourra pas représenter une densité supérieure à

0,025.

21 SCoT de la Région de Manosque – DOG – Approuvé par le comité syndical du 19 décembre 2012

1.2. La trame verte de niveau 2

Ce niveau de trame correspond aux périmètres d'inventaires :

Prescription Dans ces secteurs les équipements existants : de loisirs, économiques, les carrières ou gravières, peuvent faire l'objet d'extension à l'exclusion de toute nouvelle création.

1.3.La trame de niveau 3

Correspond à des espaces ne faisant pas encore l'objet de mesures d'inventaire ou de protection, mais dans lesquels une protection des milieux est souhaitable. Dans ces espaces les mêmes protections que dans la trame de niveau 2 sont à mettre en oeuvre.

Prescription Dans ces périmètres les PLU pourront prévoir la création ou l’extension d'équipements ou d'aménagements dont l'implantation ailleurs sur le territoire n'est pas envisageable pour des impossibilités techniques, ou dont la présence à proximité des habitations peuvent causer des risques de nuisances grave aux personnes et aux biens.

1.4. Dans les 3 niveaux de trame

Prescriptions

- Aucun défrichement, aucun affouillement, aucun exhaussement du sol ou dépôt ne peuvent être réalisés à l’exception d’interventions justifiées au regard de l’intérêt des milieux, du patrimoine archéologique ou historique, de la protection contre les incendies, des travaux d’équipements publics ou pour le renouvellement ou l’extension des carrières, gravières existantes ou des équipements et établissements existants. - Les espaces boisés peuvent être classés comme forêt de protection au titre des articles L.411-1 et suivants du code forestier, afin d’interdire tout changement d’affectation ou tout mode d’occupation du sol de nature à compromettre la conservation ou la protection des boisements. Limiter l’accès motorisé à ces espaces : - La création de nouveaux accès est interdite dans les espaces boisés en dehors des voies nécessaires pour l’entretien de ces espaces et leur protection contre les incendies, excepté pour les espaces agricoles anciennement défrichés remis en culture et pour l’accès aux bâtiments nécessaires à l’exploitation réhabilitée. Réglementer les activités agricoles dans ces espaces à dominante boisée : - Les activités agricoles existantes y sont tolérées. Toutefois, cette activité est soumise à certaines conditions : - Les défrichements pour le développement agricole ne sont autorisés que de façon très limitée dans les massifs boisés et à la condition qu’ils s’inscrivent en continuité de parcelles déjà exploitées. - Les extensions du bâti strictement nécessaires au développement des exploitations agricoles sont autorisées dans la mesure où ces extensions sont en continuité des bâtiments du siège d’exploitation. - Dans la mesure du possible, l’exploitation agricole devra être maintenue lorsqu’elle 22 joue le rôle de coupe-feu et qu’elle participe ainsi à la protection du milieu contre les incendies.SCoT de la Région de Manosque – DOG – Approuvé par le comité syndical du 19 décembre 2012

2 - MAINTENIR LES CONTINUITES ECOLOGIQUES

Préserver et renforcer la trame verte et les boisements ponctuels du territoire, les ripisylves.

Prescriptions

- Les Plans Locaux d’Urbanisme doivent assurer à long terme le maintien de ces

continuités. Ils doivent tenir compte des dites connexions par un zonage approprié, par des

mesures garantissant les continuités sur le long terme, en veillant à la cohérence de leur

zonage avec celui des communes adjacentes, concernées par les mêmes liaisons

naturelles et paysagères.

- Les coupures de ces liaisons par l’urbanisation sont interdites .

- Toutefois, les infrastructures de transports et les réseaux, les équipements liés à

l’exploitation des ressources en eau, au traitement des déchets et à la production en

énergie renouvelable peuvent y être autorisés s’ils ne compromettent pas la continuité des

liaisons. Ces infrastructures sont à intégrer impérativement dans ces environnements

sensibles, en respectant notamment le paysage et ses éléments constitutifs. La mise en

oeuvre de continuité de passage sous ou sur les nouvelles infrastructures est à réaliser

pour les modes doux de déplacement mais aussi pour la faune, en particulier en assurant la

continuité naturelle des cours d’eau et des espaces boisés.

- Les éventuelles extensions de villages doivent respecter ces sites ou les intégrer dans un

projet urbain visant leur mise en valeur.

- Dans la mesure du possible, l’exploitation agricole devra être maintenue lorsqu’elle joue le

rôle de coupe-feu et qu’elle participe ainsi à la protection du milieu contre les incendies.

3 – MAINTENIR LES CORRIDORS HYDRO-ECOLOGIQUES

L’analyse du réseau hydrographique montre bien l’importance de l’eau sur l’ensemble du paysage local. Les divers cours d’eau, plans d’eau, canaux et fossés y forment un chevelu omniprésent (plus de 1 100 km de linéaire) qui revêt une importance majeure en tant qu’écosystèmes (fonds de vallons et ripisylves), de corridors écologiques et de paysage : - une grande richesse biologique avec des espèces aquatiques (poissons, écrevisses…) ou liées aux zones humides (oiseaux d’eau, libellules, mammifères amphibies…), - des poissons à forte valeur patrimoniale (blageon, barbeau méridional) mais également des invertébrés protégés et rares comme l’agrion de mercure. Les ripisylves permettent de hauts niveaux de richesse en procurant gîtes et caches à de nombreuses espèces (oiseaux, chiroptères), et en fournissant des ressources alimentaires en grande quantité grâce au foisonnement de baies et d’insectes phytophages ou liés aux milieux humides.

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La trame bleue est constituée de 3 niveaux de corridors hydroécologiques définis et cartographiées avec précision :

- les corridors de niveau 1 et 2, ont été cartographiés dans le cadre du SCOT par photo-interprétation du lit majeur avec ripisylves (cf. cartes) ; - les corridors de niveau 3 ont été cartographiés avec une zone-tampon de 10 m de part et d’autre des cours d’eau intermittents, et de 15 m de part et d’autre des cours d’eau permanents (cf. cartes). Cette cartographie à grande échelle, illisible à l’échelle du SCoT, s’imposera aux PLU sous la forme de l’atlas lisible à l’échelle communale, assorti de son fichier numérique SIG. (cf. carte interactive). Cet atlas a été réalisé dans le cadre du SCoT et ne comporte pas moins de 36 cartes sur fond IGN et sur fond d’ortho-images.

Préconisation Le SCoT incite les communes à classer la plus grande partie de ces corridors en EBC.

Prescriptions

- A l’intérieur de cette trame bleue, les PLU devront classer les espaces correspondants en zones naturelles excluant toute possibilité de construction et si possible renforcées par des espaces boisés classés.

- Les activités agricoles existantes peuvent faire l'objet d'extension à l'exclusion de toute

nouvelle création, mais tout projet d’extension devra y être précédé d’une étude spécifique

et renforcée des milieux naturels;

- N’y sont autorisés que les aménagements nécessaires à la protection des milieux naturels, les opérations impératives d’intérêt public, les activités agrosylvopastorales et les lignes de transport d'énergie.

- Seules les activités existantes de loisirs de plein air, soumises à autorisation ou déclaration pourront être étendues. Le bâti nécessaire au fonctionnement ou l’animation de ces équipements ne pourra pas représenter une densité supérieure à 0,025.

- Les carrières et gravières en exploitation seront limitées dans le temps et ne pourront faire l'objet d'une extension de leurs périmètres ; elles devront en outre prévoir un plan de remise en état du site après exploitation assurant la plantation d'espèces naturelles endémiques et favorisant la recolonisation par la végétation initiale.

- Les gravières dans le lit mineur et moyen des cours d'eau ne devront pas mettre la nappe

phréatique à jour. En tout état de cause, après exploitation, la nappe devra être recouverte

par une couche d'un mètre au moins de matériaux naturels locaux.

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Zooms des trames verte et bleue

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41 SCoT de la Région de Manosque – DOG – Approuvé par le comité syndical du 19 décembre 2012

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VOLET AGRICULTURE

« Les objectifs spécifiques à la préservation des terres agricoles »

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L’ensemble des options stratégiques et orientations générales du SCoT repose sur les axes du Projet d’Aménagement et de Développement Durable pour la préservation des terres agricoles. Pour rappel, l’axe 1 du PADD est d’encourager au rayonnement de l’économie agricole sur le territoire du SCoT • en diversifiant les activités agricoles • en promouvant la «valeur ajoutée» des productions agricoles locales • en valorisant l’intérêt de l’agriculture auprès de la population locale

1. Encourager au rayonnement de l’économie agricole sur le territoire du SCoT

1.1 Permettre une certaine diversification

Prescriptions Afin de permettre l’aménagement de bâtiments existants de caractère en vue de permettre les gîtes ruraux, les tables d’hôtes, les chambre d’hôtes, l’accueil à la ferme : les documents d’urbanisme communaux identifieront les bâtiments présentant une valeur patrimoniale ou architecturale pouvant changer de destination au titre du R123-7 du Code de l’Urbanisme.

1.2 Réaliser un diagnostic agricole

Prescriptions • Dans le cadre de l’élaboration des documents d’urbanisme, que soit réalisé un diagnostic agricole en concertation avec la profession agricole comme le prévoit l’article L300-2 du Code de l’Urbanisme • Ce diagnostic identifiera notamment les secteurs à fort potentiel agronomique économique et biologique ainsi que les parcelles irrigables afin de fournir et renforcer les circuits courts

Pour rappel, l’axe 2 du PADD concerne le maintien des espaces agricoles par : • la protection des paysages agricoles et ruraux • le maintien d’espaces agricoles à proximité des pôles d’habitat

46 So C SC 2. Maintenir les espaces agricoles

2.1 Protéger les zones agricoles et notamment celles de qualité et à fort potentiel agronomique

Prescriptions La trame jaune du SCoT (voir le document graphique) sera reportée et définie comme zone agricole dans les documents d’urbanisme. Cette trame jaune a été cartographiée à l’échelle du territoire du SCoT (voir document graphique). Ses limites devront être précisées dans les documents d’urbanisme communaux selon les critères qui ont permis sa définition à savoir les espaces agricoles équipés et aménagés pour l’agriculture (territoires remembrés, irrigués, parcours aménagés, espaces de proximité des sièges d’exploitation…).

Afin d’assurer un maintien de surface malgré la déprise agricole, les documents d’urbanisme garantiront le maintien de cette trame jaune communale sur une surface au moins équivalente à la Surface Agricole Utile communale calculée dans le cadre du Recensement Général Agricole 2010 (hors pâturages).

Les besoins définis en termes de développement économiques (représentés par des pixels) sont représentés sur le document graphique et excluent cette trame jaune. Les documents d’urbanisme veilleront à ce que la consommation totale annuelle des espaces cultivés en dehors de la trame jaune du SCoT ne dépasse pas les besoins moyens définis en termes de développement économique et d’habitat du territoire du SCoT fixé à un total de 21 ha/an en moyenne sur la durée du SCoT.

Les PLU définiront des zones agricoles, zones A, au minimum sur la trame jaune. En contrepartie, les zones à urbaniser ne relèveront pas de cet espace agricole pérenne excepté pour un projet d’intérêt général.

Dans le cadre de l’élaboration des documents d’urbanisme communaux, il sera réalisé un diagnostic agricole de la commune, présentant notamment l’agriculture sous une approche prospective ainsi que les secteurs à fort potentiel agronomique comme les zones d’appellation d’origine contrôlée et les secteurs à bonne aptitude des sols ainsi que les problématiques de déplacement et d’accès aux parcelles des exploitants agricoles

47 So C SC 2.2 Encadrer et éviter, réduire et compenser les impacts des projets sur les terres agricoles

Prescriptions Les consommations d’espaces agricoles consacrés à la réalisation de zones d’activité sont localisées et délimitées (voir carte annexe « Schéma de développement) (Dans chaque PLU une expertise du renouvellement de l’espace urbain sera menée) voir prescription liée aux secteurs de reconquête urbaine et de densification interne n°1.3.

Les PLU définiront des zones agricoles, zones A. En contrepartie, les zones à urbaniser ne relèveront pas de l’espace agricole pérenne excepté pour un projet d’intérêt général.

Dans le cadre de projets consommant des terres agricoles, c’est-à-dire des espaces actuellement cultivés et/ou pâturés, un diagnostic économique approfondi des exploitations agricoles touchées ainsi qu’une évaluation des impacts seront réalisées afin de trouver des solutions compensatoires permettant la poursuite de l’activité et/ou la transmission de l’exploitation agricole dans de bonnes conditions

Pour protéger les espaces agricoles des impacts liés à l’extension urbaine et limiter l’extension du mitage, voir les prescriptions paysagères n°3.2.

Les coupures d’urbanisation, localisées sur le principe dans le SCoT (voir cartes annexes), trouveront une délimitation à la parcelle dans les projets de des documents d’urbanisme communaux et seront inconstructibles

Les parcs photovoltaïques au sol seront interdits dans les zones agricoles

Pour les prescriptions et préconisations concernant les bâtiments agricoles, outils de l’activité agricole, voir prescriptions paysagères n°3.3.

48 So C SC

Préconisations - Les communes sont encouragées à définir et mettre en place leur politique foncière par conventionnement avec la SAFER (comme par exemple une Convention d’Intervention Foncière ou une Convention d’Aménagement Rural)

- Un droit de préemption sur les espaces agricoles définis à l’article L. 143-1 du Code rural, et au bénéfice des SAFER (Société d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural) peut être pris par les communes du territoire de manière à garantir la vocation agricole de ces zones.

Ce Droit de Préemption, qui s’applique de manière subsidiaire au droit de préemption urbain, a pour objectif principal de permettre l’installation, la réinstallation ou le maintien des agriculteurs, l’agrandissement et l’amélioration de la répartition parcellaire des exploitations existantes, la préservation de l’équilibre des exploitations lorsqu’il est compromis par l’emprise de travaux d’intérêt public, la lutte contre la spéculation foncière…

- Un travail sur les espaces de transitions entre espaces urbanisés et zones agricoles pourra être réalisé dans le cadre des documents d’urbanisme communaux

- Des Zones Agricoles Protégées ou des Périmètres de protection et de mise en valeur des espaces agricoles et naturels périurbains (PAEN) peuvent être définies en priorité sur les zones à fortes potentialités agricoles identifiées par les critères suivants : appellation, aptitude des sols, possibilité d’irrigation des terres ou autres cultures existantes, dont les critères de définition sont présentés dans la carte ci-dessous.

Les zones agricoles présentant un fort intérêt agronomique, paysager ou ayant fait l’objet d’investissement publics important comme l’irrigation sous pression, peuvent être classées en Zones Agricoles Protégées au titre de la Loi d’orientation agricole n° 99-574 du 09/07/1999.

ZonesA à fortes potentialités agricoles du SCoT de Manosque O tooe

49 So C SC

3. Envisager le rôle de l’agriculture en faveur de l’environnement

Prescriptions

Le SCot prescrit pour les documents d’urbanisme communaux :

• l’identification et le zonage en zone agricole stricte des espaces agricoles identifiés comme zone inondable et/ou Zone d’Expansion des Crues

• la proposition de zonages adaptés (suppression d’espace boisé classé, création de zones A strictes) comportant en partie l’ouverture à l’agrosylvopastoralisme de zones aujourd’hui boisées.

• le positionnement de protections comme des Espaces Boisés Classés et identification et protection par déclaration au titre du L123-1-5 al.7 du Code de l’Urbanisme sur les ripisylves et les haies en zone agricole

• l’inconstructibilité et l’identification au titre du L123-1-5 al.7 du Code de l’Urbanisme assortie de l’interdiction de travaux d’assèchement (réf Code de l’Environnement) des zones humides situées en zone agricole

• l’identification et la protection renforcée du réseau d’irrigation gravitaire, voire le positionnement d’Emplacements Réservés pour l’entretien de ces canaux : la ressource naturelle hydrique doit être protégée, en sauvegardant notamment la continuité des canaux dans le temps et les investissements faits sur l'irrigation des parcelles agricoles (protection des canaux de Manosque et de La Brillanne, en accord avec le contrat de canal).

Préconisations

• Les communes sont encouragées à élaborer ensemble une charte agricole sur le territoire en concertation avec la profession agricole et les acteurs du territoire du SCoT de Manosque pour des pratiques respectueuses de l’environnement

• La gestion et le traitement des effluents des traitements phytosanitaires devront faire l’objet d’une réflexion communale y compris dans le cadre de l’élaboration des documents d’urbanisme (besoins en termes d’équipements collectifs)

50 So C SC

VOLET ECONOMIQUE

« Affirmer une ambition économique à l’échelle de la région de Manosque»

SCoT de la Région de Manosque – DOG – Approuvé par le comité syndical du 19 décembre 2012 51

1 - Renforcer le rôle économique de la Région Manosquine en affirmant une identité économique

1.1- Favoriser l’emploi par le soutien de l’économie présentielle

Prescriptions Les services de proximité doivent être privilégiés en priorité dans le tissu urbain existant, et notamment dans les centralités actuelles et projetées dans les documents d’urbanisme. Pour cela, les documents d’urbanisme des communes du territoire doivent autoriser les activités économiques compatibles avec les secteurs d’habitation dans les zones U et AU.

Préconisations Dans les zones d’activités existantes et en projet, les communes devront être vigilantes pour que l’aménagement de ces zones ne serve pas systématiquement à accueillir des activités qui quittent le tissu urbain et qui participent à l’animation des centres villes et des quartiers. Les communes doivent en priorité essayer de répondre aux problématiques récurrentes de ces activités insérées dans le tissu urbain : possibilités d’extensions difficiles, problème d’accessibilité et de stationnement, locaux vétustes, livraison difficile, …

1.2- Encadrer l’activité commerciale et soutenir le commerce de proximité dans les centres Voir Prescriptions sur le commerce

1.3- Renforcer l’économie productive en favorisant le développement et l’implantation d’activités à forte valeur ajoutée

Le territoire doit mettre en place une structure d’animation relative au développement économique et des entreprises à l’échelle du SCoT, qui pourra se doter d’outils de suivi et d’animation (observatoire du foncier et des prix, mise en place / animation / participation à des réseaux, etc…)

Pour favoriser le développement des filières « clés » identifiées dans le PADD (senteurs et saveurs, énergies renouvelables, agriculture à forte valeur ajoutée), et qui constituent l’identité économique du territoire, les collectivités devront :

Préconisations Engager une politique foncière volontariste afin de permettre l’accueil et le développement des entreprises notamment sur les zones d’activités les plus accessibles (proximité échangeur autoroutier, accès direct sur une RD en dehors des espaces urbains denses), facilitant et sécurisant leur logistique et évitant les conflits d’usage. Il s’agit des trois parcs d’activités de Vinon-sur-Verdon, de Manosque (Grandes terres) et d’Oraison (ZAD économique). Est aussi prévue une zone d’activités dédiée à la valorisation des produits locaux à Valensole (7 ha environ), à proximité de l’échangeur autoroutier.

Renforcer les fonctions de recherche et de formation et encourager le développement de filières de formation supérieure dans ces filières, notamment sur le Centre Regain à Sainte-Tulle.

So C SC 52

2 - Anticiper et accompagner le développement économique lié aux énergies renouvelables

2.1- Permettre au territoire d’accompagner l’implantation du projet ITER A moyen terme, le PADD et le DOG prévoient des réserves foncières dédiées aux activités en lien avec le développement d’ITER, notamment au sud sur la commune de Vinon-sur-Verdon (23 ha dont 12 ha cessibles). Les deux futurs « espaces vitrines économiques », d’Oraison (création de zone – ZAD 12 ha) et Manosque (extension des Grandes Terres au sud de 10 ha) pourront également accueillir ces activités en lien avec le projet ITER.

Prescriptions Pour chacun de ces 3 parcs d’activité, sera réalisée une opération d’aménagement d’intérêt communautaire, qui aura fait l’objet au préalable d’une étude de positionnement économique et de programmation permettant de justifier les emprises nécessaires.

Ces parcs d’activités devront intégrer une Charte de Qualité avec des critères paysagers, architecturaux, techniques, environnementaux et économiques ambitieux.

Chaque parc d’activités devra proposer : Un mode de gestion optimisé,

Une accessibilité sécurisée, une liaison avec les quartiers d’habitats proches (dont liaisons douces, et quand cela est possible une desserte par les transports en communs), Une intégration forte dans le paysage, compte tenu de leurs localisations en entrée de

ville, dans des espaces collinaires ou agricoles, à proximité de la Durance, avec un traitement fonctionnel et paysager spécifique de l’entrée du site, Un concept d’aménagement innovant et attractif : un cadre paysager de très grande qualité à prendre en compte pour l’implantation et les typologies des bâtiments,

Un mobilier urbain spécifique à mettre en place d’une signalétique et d’un jalonnement internes et externes homogène, La prise en compte dès la phase projet, du coût et de l’optimisation de l’entretien des espaces extérieurs minéraux ou végétaux avec notamment l'installation d'une régulation économe des systèmes d'arrosage, Des parcs d’activités exemplaires en matière de maîtrise de la consommation énergétique (utilisation des énergies renouvelables pour les bâtiments, éclairage public, utilisation d’éco-matériaux certifiés), de gestion de l’eau (eaux usées, pluvial), des déchets, et de la gestion en phase chantier (respect de la charte chantier « vert »), La conception, l'orientation et l'implantation des bâtiments devront être optimisées pour bénéficier des apports énergétiques gratuits en hiver et de les limiter en été (bioclimatisme) Un niveau de services adaptés (sécurisation du site et des approvisionnements, Internet très haut débit, …) Une densité optimisée pour une rationalisation foncière forte

So C SC 53

2.2- Encadrer le développement des parcs photovoltaïques Document de recommandations relatif au développement des technologies utilisant le rayonnement solaire dans le département des Alpes-de-Haute-Provence.

Prescriptions Favoriser prioritairement l’implantation de panneaux photovoltaïques sur les toitures

Des espaces d’implantation au sol de ces installations pourront être définis en veillant à ne pas aggraver leur impact négatif, et sous réserve d’un avis favorable du Comité Technique la préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, sur : Les friches industrielles ou militaires, les anciennes carrières ou décharges réhabilitées, les espaces ouverts en zones industrielles ou artisanales (parkings, délaissés, etc...), ou d’autres opportunités foncières difficilement valorisables et qui apportent toutes les garanties de réversibilité à l’issue de la période d’exploitation.

Les espaces non dommageables à l’activité agricole, hors trame jaune et sans concurrence foncière.

2.3- Favoriser le développement de l’éolien Le dispositif de soutien au développement de l’énergie éolienne est décrit dans la loi de programme n°2005-781 du 13 juillet 2005 fixant les orientations de la politique énergétique (dite loi POPE) de la . Il modifie le système de soutien à l’énergie éolienne. La loi a introduit les « zones de développement de l’éolien (Z.D.E.) ».

En référence au Schéma Régional de l’Eolien et au Schéma Départemental des Energies Nouvelles tout projet doit s’implanter dans des Zones de Développement de l’Eolien (ZDE) définies sur des bases réglementaires pour pouvoir bénéficier du tarif d’achat de l’électricité produite.

Selon la loi dite Grenelle II, les ZDE doivent désormais : • Tenir compte des « commodités de voisinage, de la sécurité et de la salubrité publique, de l’agriculture,» • Etre compatibles avec les orientations des SRCAE • Avoir l’obligation d’un éventuel classement ICPE par décret à partir du 1/1/2010.

Dans ce cas, le SCOT soutient la politique énergétique proposée sur la commune de Puimichel, fortement engagée dans le développement des énergies renouvelables.

Préconisation Le SCOT préconise aux communes de prendre en considération les doctrines des parcs naturels régionaux du Lubéron et du Verdon relatives au développement des énergies photovoltaïques et éoliennes.

So C SC 54 3- Donner au territoire les moyens de ses ambitions

3.1- Mener une politique d’anticipation foncière afin de maîtriser le développement

Le SCoT encadre la création de foncier d’activités, en prévoyant également, outre les 23 ha de Vinon- sur-Verdon et les 30 ha «d’espaces vitrines économiques » (Manosque - Grandes Terres et Oraison – ZAD) définis dans le chapitre précédent, 30 ha pour l'économie locale, à savoir : - En extension de zones d’activités notamment sur Sainte-Tulle et Villeneuve. - Trois petits parcs d’activités (3 ha et moins) dans les communes éloignées des grands axes de circulation (Puimoisson, Esparron-de-Verdon et Quinson), pour maintenir de l’activité de proximité dans les villages et assurer une attractivité résidentielle pour ces communes.

Pour les trois 1ers parcs d’activités à vocation d’accueil d’entreprises exogènes, les prescriptions sont données au point 2 ci-avant. Pour les secteurs dédiés à l’accueil de l’économie locale, des prescriptions spécifiques sont données :

Prescriptions Les parcs d’activités pour l’économie locale devront proposer : Une accessibilité optimisée (notamment par la desserte en transports en commun quand elle est possible) et une accessibilité routière sécurisée, notamment sur les grands axes de circulation, Un traitement de qualité des liaisons avec les anciens parcs d’activités lors des extensions : recherche d’homogénéisation des aménagements. Une liaison, quand elle est physiquement possible, avec les quartiers d’habitats proches (dont liaisons douces), Une intégration forte dans le paysage, Des parcs d’activités exemplaires en matière de consommation énergétique, de gestion de l’eau et des déchets, Un niveau de services adapté, à analyser en complémentarité avec les parcs d’activités existants lors d’extensions, et avec les centres villes pour limiter les concurrences.

Pour les projets touchant une zone agricole d’un document d’urbanisme, il conviendra de conduire une étude d’impact du projet sur l’agriculture. Compte tenu des résultats de l’étude, il conviendra de définir si le projet est opportun sur cet espace et justifié.

Le SCoT fixe également des règles d’ouverture à l’urbanisation pour des réserves foncières non prévues et qui pourront être mobilisables sous conditions, tout en restant dans l’enveloppe globale du nombre d’hectares fixée au PADD :

Dans l’hypothèse où les surfaces retenues dans la durée d’application du SCoT s’avèreraient non mobilisables (contraintes juridiques et/ou techniques remettant en cause le projet), et seulement dans ce cas, des réserves foncières pourront être ouvertes à l’urbanisation sous réserve d’une modification de SCoT. Si un projet non prévu initialement au SCOT (paragraphe ci-dessus) impacte une zone agricole d’un document d’urbanisme, il s’agira de conduire obligatoirement une étude d’impact du projet sur l’agriculture. Compte tenu des résultats de l’étude, il conviendra de définir si le projet est opportun et justifié sur cet espace.

So C SC 55 3.2- Réinvestir les parcs d’activités, réduire la consommation d’espace et promouvoir un développement raisonné

Préconisations Assurer une utilisation économe du foncier économique existant avant de procéder à des extensions, en privilégiant la requalification et la densification des pôles d’activités existants (remplissage des dents creuses, réhabilitation des friches, utilisation de délaissés)

Prescriptions Lors des extensions des parcs d’activités, une approche foncière devra être obligatoirement menée sur l’ancien parc d’activités. Il s’agira de repérer les fonciers sous-utilisés, les délaissés, les friches, et de proposer des outils de reconquête foncière et de remise sur le marché de fonciers économiques à court, moyen et long termes.

3.3- Revaloriser et améliorer les espaces d’accueil de l’activité économique

La qualité environnementale des parcs d’activités est un des objectifs du SCoT.

Tout projet de requalification ou d’extension de parcs d’activités devra au préalable s’accompagner d’une étude de composition urbaine et paysagère concernant à la fois le périmètre existant et le projet d’extension afin d’accélérer la requalification des espaces économiques qui le nécessitent.

Prescriptions en terme de revalorisation « technique » et environnementale Les pôles d’activités existants ou à créer devront intégrer des règles d’aménagement : accessibilité : jalonnement, dimensionnement des accès, circulations et stationnements des poids lourds dans la zone (sur les espaces publics) ; organisation spatiale et intégration dans l’environnement (préservation des zones de contact avec les espaces urbains, naturels ou agricoles) ; qualité du bâti, du traitement paysager, notamment en façade sur les axes routiers principaux, en évitant notamment les stockages extérieurs en linéaire de voies, choix de volumétrie garants de la qualité paysagère du site, fonctionnement par une réflexion sur la signalétique interne et externe, avec une réglementation sur l’usage de la publicité (taille, nombre, perspectives visuelles, implantations…), qualité de la desserte intérieure : accès piétonniers et vélos, accès aux transports publics ; traitement des espaces communs: voirie, équipement et mobiliers urbains, végétalisation ; priorité aux aménagements et constructions durables ; qualification des plateformes de stockage et du stationnement ; qualité de leurs équipements : assurer la desserte par les réseaux d’énergie, de télécommunication (Très haut débit), d’assainissement, d’eau… gestion performante des rejets et déchets, l’entretien minimal des lots ou des parcelles inoccupés.

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Prescriptions en terme d’amélioration du fonctionnement des parcs d’activités Les pôles d’activités existants ou à créer devront intégrer des règles d’aménagement : La «colonisation» par le commerce des zones d’activités conçues pour accueillir des entreprises industrielles, logistiques et de services aux entreprises est à éviter. Les communes doivent préciser dans leurs documents d’urbanisme, pour la réglementation des zones d’activités, l’interdiction d’implantation de commerces (commerces de gros autorisés sous conditions). Afin d’éviter les conflits d’usages souvent relevés dans les zones d’activités, les communes seront vigilantes lors de la rédaction du règlement de leur document d’urbanisme à encadrer la construction de logements de gardiennage, lorsque ceux-ci sont nécessaires en fixant une superficie maximum de 90 m² de surface de plancher et en imposant une intégration dans le même volume que le bâtiment d’activité. Les collectivités devront accompagner l’amélioration de l’environnement économique, notamment en développant des services aux entreprises et aux employés (crèches, de lieux de restauration et de convivialité, de services mutualisés, etc...). Il s’agit d’implanter ces services dans les espaces d’activités les plus importants où les besoins peuvent se faire ressentir, mais également de mutualiser les besoins des plusieurs parcs d’activités. Une concertation doit être engagée auprès des entreprises pour identifier ces besoins (par le biais d’enquêtes, de réunions, etc…).

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VOLET COMMERCIAL « Renforcer l’organisation commerciale multipolaire pour accroître l’attractivité globale»

SCoT de la Région de Manosque – DOG – Approuvé par le comité syndical du 19 décembre 2012 59

Les prescriptions et préconisations sont issues du Document d’Aménagement Commercial.

1- Renforcer l’organisation commerciale multi-polaire pour accroître l’attractivité commerciale globale

6 niveaux de fonctions commerciales ont été définis :

• Pôle structurant, de niveau départemental : Manosque. Offre répondant aux différents niveaux d’achats (quotidiens, hebdomadaires, occasionnels et en partie exceptionnels). C’est le seul pôle considéré comme structurant et de niveau départemental. • Pôle d’équilibre : Oraison-La Brillanne. Pôle suffisamment structuré, proposant une offre commerciale permettant de répondre à une grande partie des besoins du bassin de vie autour (Nord du SCOT). • Pôle relais : Vinon-sur-Verdon. Assure une offre en relais de Manosque pour le Sud du SCOT, permettant de répondre à des achats quotidiens et hebdomadaires. • Pôles secondaires : Gréoux-les-Bains, Villeneuve, Sainte-Tulle, Valensole et Volx. Moins équipés que les pôles de relais et d’équilibre, ils permettent toutefois de répondre à des achats quotidiens et parfois hebdomadaires. La commune de Gréoux-les-Bains a une spécificité commerciale liée au tourisme. • Pôles de proximité : Corbières, Esparron, Puimoisson, Pierrevert, Allemagne-en-Provence et Quinson. Ces communes constituent des, les quelques commerces présents permettent d’assurer au moins les achats quotidiens. • Dépendance commerciale : Brunet, Castellet, Entrevennes, Montagnac-Montpezat, Montfuron, Puimichel, St-Laurent-du-Verdon, Saint-Maime, St-Martin-de-Brômes. Ces communes n’offrent aucun ou alors un seul commerce, la population dépend commercialement d’autres pôles.

Pour les 3 derniers niveaux, les zones d’influence sont le plus souvent limitées à la commune d’implantation des commerces.

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Prescriptions générales Les communes devront prendre en compte cette hiérarchisation lors de l’élaboration des documents d’urbanisme pour justifier des secteurs envisagés de développement du commerce. Les projets ne devront pas porter atteinte à cette armature équilibrée.

Le territoire du SCOT de la Région de Manosque possède une offre commerciale jugée satisfaisante. Cependant, au regard des concurrences proches (Aix-en-Provence, Plan-de-Campagne, Vitrolles, voire Marseille), il paraît nécessaire de renforcer l’attractivité globale du commerce, afin de limiter l’évasion commerciale, en travaillant sur : - Sur une diversification notamment en équipement de la personne (culture / sport) et de la maison (ameublement) ; - Sur les profondeurs de gamme, permettant d’avoir des offres les plus complètes possibles.

Le pôle structurant de Manosque est le seul sur lequel sont prévues deux zones commerciales « pures », de superficies suffisantes pour accueillir cette typologie d’offre dans les 20 ans à venir. Ces secteurs doivent être entièrement dédiés aux activités de commerce, et notamment aux surfaces commerciales importantes (projet Happy Days en cours sur la zone Manosque Nord).

Il s’agit : - Zone Manosque Nord : localisée en sortie de Manosque (RD 4096 en direction de Volx), sur nord de la Zone d’Aménagement Concerté de Chanteprunier, d’une superficie totale de 19 ha (y compris l’emprise de la RD et du rond point d’accès) ; - Zone Manosque Sud : localisée en entrée sud de Manosque (RD 4096 en direction de Sainte- Tulle), sur le quartier des Naves, d’une superficie totale de 6.2 ha.

Ces deux périmètres sont cartographiés dans le Document d’Aménagement Commercial. Ce document précise en outre les règles d’implantation dans ces deux zones dédiées au commerce, et donne notamment des surfaces de plancher plafond à respecter. Ces surfaces correspondent au tissu commercial actuel et aux surfaces commerciales existantes. Les projets déjà validés par la CDAC des Alpes-de- Haute-Provence sont considérés comme actés et ne sont donc pas concernés par ces dispositions.

Prescriptions spécifiques aux deux zones commerciales dédiées Pour les deux ZACom identifiées sur Manosque, les SHON surfaces de plancher maximum sont de 6 500 m². Trois critères d’implantation sont retenus par le SCOT pour tout nouvel équipement commercial dans ces deux zones commerciales : 1 - Mise en place Schéma d’Aménagement / Opération d’Aménagement d’ensemble préalable permettant de travailler sur la qualité des espaces publics 2 - Réalisation d’une étude d’impact préalable portant notamment sur les déplacements / stationnement 3 - Définition de cahiers des charges assurant une qualité paysagère et architecturale aux espaces privatifs

2- En recentrant l’urbanisation commerciale dans les centralités identifiées

L’objectif est d’apporter une offre commerciale de proximité (achats quotidiens) : cette structuration est en effet indispensable à un développement équilibré du territoire.

Le maintien de la fonction commerciale dans les centres est fondamental pour la vie et l’animation sociale de chaque commune et peut de plus, favoriser la limitation des déplacements et des nuisances induites. Il présente au-delà d’un rôle économique, un enjeu urbanistique majeur.

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Prescriptions

Les PLU devront prévoir un volet commercial obligatoire, afin que soit assuré un développement équilibré du commerce en lien avec la croissance future de la population résidante du territoire. Ce volet doit préciser les sites communaux à enjeux, qui constitueront les « centralités commerciales » à définir selon 2 critères : - Localiser de préférence des activités commerciales en continuité des implantations existantes, - Privilégier où les secteurs la mixité urbaine constitue le fondement du projet (commerces, services, habitat, équipements publics),

En dehors des centralités commerciales définies dans les documents d’urbanisme et des deux zones commerciales définies graphiquement dans le DAC, les développements commerciaux dont la surface de vente est supérieure ou égale à 1 000 m² sont exclus.

Les communes doivent également : - Exclure les implantations commerciales isolées - Privilégier les secteurs desservis par les transports en communs - Développer les circulations douces permettant de relier les secteurs d’habitat et les pôles commerciaux - Eviter les mutations de zones d’activités en zones commerciales

Préconisations Les PLU peuvent aller plus loin dans la localisation des centralités, qui représentent généralement une partie limitée du territoire communal, en fixant des règles plus ou moins fortes selon le niveau des priorités d’intervention.

Peuvent être identifiés des zones prioritaires pour le renforcement commercial, des zones de protection du tissu commercial actuel, etc…

Des règles peuvent être ensuite déclinées : - Fixation de plafonds maximaux de surface de vente, - Intégration de mesures visant à protéger les linéaires marchands : représentation sous forme graphique par la délimitation de linéaires « commerciaux et artisanaux » au sein desquels seraient interdits certaines activités et certaines constructions (logements, etc…), - Interdiction des transformations de locaux commerciaux, - Obligation d’installer du commerce en rez-de-chaussée, - Imposition d'une hauteur minimale sous plafond en rez-de-chaussée…

Les communes peuvent mobiliser les outils de maîtrise foncière pour permettre l’implantation de commerces dans les centralités définies dans leurs documents d’urbanisme. Outre les règles du PLU, le droit de préemption urbain est également un bon outil (droit de préemption sur les fonds de commerce, artisanaux, les baux commerciaux et les terrains faisant l’objet de projets d’aménagement commercial). So C SC 62

3- Tout en privilégiant la qualité urbaine et la prise en compte des enjeux environnementaux

L’objectif est d’améliorer l’image globale du commerce par des actions fortes en matière de qualité urbaine (qualité paysagère, architecturale, fonctionnelle, en terme de sécurité, etc...) et de préservation de l’environnement (limitation de la voiture, gestion des déchets, gestion des rejets, etc...). Prescriptions Pour l’ensemble des zones commerciales existantes et à développer, le SCoT requiert l’application des critères de qualité propres aux zones connectées au réseau routier principal :

Prescriptions - Traiter les façades sur voies, - Veiller à la qualité architecturale des constructions et à la qualité de l’insertion urbaine - Assurer un traitement minimal des lots inoccupés - Réglementer l’usage de la publicité sur les bâtiments et sur les voies d’accès

Tout nouveau projet d’implantation ou de requalification d’une surface commerciale devra répondre à des exigences de qualité en matière d’environnement et devront justifier de :

- d’une bonne articulation avec les autres activités et fonctions communales : habitat, services, équipements, commerces… - d’une bonne desserte en matière de transports collectifs et d’accès pédestres et cyclistes, permettant de maîtriser et de limiter les flux de transport motorisés ; - de mesures appropriées pour réduire les pollutions qui seront associées à son activité (gestion des eaux pluviales, traitement des déchets, réduction des nuisances sonores…) ; - de moyens permettant de maîtriser les consommations d’énergie (chauffage, éclairage…) ; - d’un effort en matière d’intégration paysagère et de respect des milieux naturels (plantations, respect des écosystèmes…) ; - de son inscription dans le cadre d’un projet urbain communal (requalification, restructuration urbaine ou extension…).

Préconisations Pour les centralités identifiées, le SCoT donne des préconisations en terme de qualité de vie : - Mutualiser le stationnement - Privilégier les opérations de requalification urbaine à vocation commerciale

Le SCOT encourage la mise en place de Chartes spécifiques au commerce, ou générales aux espaces d’activités et proposant des zoomes spécifiques pour le commerce : - Mise en place d’une Charte de qualité urbaine - Mise en place d’une Charte signalétique - Mise en place d’une Charte pour le tri sélectif

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SCoT de la Région de Manosque – DOG – Approuvé par le comité syndical du 19 décembre 2012 64

VOLET TOURISTIQUE

« Mettre en œuvre un tourisme identitaire et durable, vecteur de complémentarité»

SCoT de la Région de Manosque – DOG – Approuvé par le comité syndical du 19 décembre 2012 65

Le SCoT a une marge de manœuvre limitée en la matière car il ne peut pas être porteur d’une politique de structuration et de promotion de l’offre touristique et des acteurs de cette vaste filière. Il peut cependant contribuer à conforter les réflexions collectives des acteurs et opérateurs sur le volet territorial et spatial des activités touristiques.

1- Valoriser les spécificités et atouts du territoire dans une logique de complémentarité

1.1- Promotion, communication, accueil : développer des synergies

Préconisations

Le développement touristique doit s’accompagner d’une politique de promotion cohérente

du territoire, passant par la mise en réseau des Offices de tourisme - Syndicats d’initiative

existants, et d’envisager à terme la création d’un Office de tourisme à l’échelle du SCoT,

visant à coordonner la promotion touristique sur le territoire, développer des produits

touristiques et les commercialiser.

1.2- Capitaliser sur les atouts et diversifier l’activité touristique

Le tourisme culturel, l’agritourisme et l’oenotourisme Protéger et valoriser le patrimoine architectural, urbain et naturel du pays

Prescriptions - Les monuments et les sites naturels et historiques, répertoriés dans les Chartes des Parcs Naturels Régionaux, devront faire l’objet d’une préservation et d’une valorisation dans une perspective d’un renforcement de l’attractivité touristique du territoire, qu’il s’agisse ou non de monuments ou de sites naturels classés ou inscrits. - Le petit patrimoine rural devra être intégré dans cette logique et faire objet d’une protection et d’une valorisation. Les documents d’urbanisme locaux préserveront ou mettront en valeur l’environnement et les abords des éléments patrimoniaux

Le tourisme vert La pratique de la randonnée est un moyen de découvrir le territoire, qui dispose d’un bon maillage de sentiers, les communes doivent prendre des mesures pour valoriser cette pratique. Le tourisme vert, ou tourisme de pleine nature, est la vocation touristique principale du secteur du Verdon. Les communes doivent valoriser leurs richesses naturelles, souvent sensibles, dans le cadre du développement des activités de loisirs.

Prescriptions - Les communes devront repérer l’ensemble de ses sentiers (repérés dans le PDIPR, GR, chemins ruraux, etc…) et prendre les mesures nécessaires à leur valorisation, protection, sécurisation dans le cadre des documents d’urbanisme locaux. - Les communautés de communes prendront les mesures nécessaires à la définition, la création et la pérennisation de boucles de randonnée d'intérêt communal, intercommunal et veilleront également à la promotion et l’animation. - Les communes du secteur du Verdon doivent trouver un équilibre entre développement touristique et préservation du patrimoine naturel, à la fois pour les activités de loisirs et pour l’hébergement.

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Le tourisme d’affaires, de congrès et industriel Le développement de cette forme de tourisme s’appuie sur plusieurs sites, qui seront privilégiés pour accueillir des équipements structurants : le technoparc (Grandes Terres), l’école internationale et le centre de congrès à Manosque, ainsi que le potentiel du Centre Regain sur Sainte-Tulle…

Le tourisme sportif. Il s’agit de valoriser et de mettre en réseau les sites majeurs dont ceux de Pierrevert (golf), Vinon sur Verdon (activités liées à l’eau et à l’air), et Gréoux-les-Bains.

2- Améliorer la capacité d’accueil et diversifier l’offre d’hébergement

Il s’agit de compléter et diversifier l’offre d’hébergement et d’avoir une répartition géographique équilibrée au regard de l’offre touristique du territoire.

Prescriptions - Dans une recherche d’économie d’espace, le SCoT prescrit en premier lieu la rénovation / requalification de la part vieillissante du parc d’hébergement touristique. - Le développement de nouveaux hébergements ne sera envisagé que dans un second temps pour combler les manques, répondre aux besoins ou susciter de nouveaux séjours ou pour développer un type d’offre sous-représenté et qui complète l’attractivité du territoire.

Toute offre nouvelle ne devra pas porter atteinte aux équilibres urbains des communes, notamment en matière d’accessibilité mais également de forme urbaine.

Pour remplir ces objectifs, les documents d’urbanisme locaux devront :

Préconisations Maintenir la capacité d'hébergement diffuse dans le territoire qui est essentielle à la découverte et à la fréquentation du territoire dans sa diversité. Encourager les hébergements relevant de porteurs de projets privés (notamment gîtes ruraux, chambres d'hôtes, gîtes d’étape et de séjour) Accompagnement la mutation de l’hébergement de plein air (camping) et autres formes d’hébergement, en prêtant attention à la pertinence des projets. Le territoire est marqué par une forte représentativité de ce type d’hébergement, la demande s’orientant de plus en plus vers de l’hébergement locatif de nouvelle génération (habitation légère de loisirs, mobile home, bungalow, lodges, tente meublée, etc…). Leur restructuration et leur modernisation sera recherchée dans les documents d’urbanisme locaux.

So C SC 67 3- Développer un tourisme durable soucieux de valoriser le cadre de vie de la Région de Manosque

Le projet du territoire s’inscrit dans une démarche de tourisme durable. Le tourisme durable « représente toutes formes de développement, d’aménagement, d’activités touristiques qui respectent l’environnement, préservent à long terme les ressources naturelles et culturelles, est socialement et économiquement durable et équitable » (définition de la Commission européenne). Pour cela, les collectivités doivent animer et mettre en réseau l’ensemble des sites et des prestataires « dédiés » à la découverte de l’environnement et du développement durable.

D’une façon globale, il paraît nécessaire d’améliorer l’accessibilité et la desserte des principaux sites touristiques pour renforcer l’attractivité des sites et des équipements touristiques.

Préconisations Les collectivités doivent essayer d’améliorer le stationnement et la desserte, notamment quand elle est possible par les transports en commun et les modes doux (cheminements piétons, vélos).

Les aménagements et les hébergements touristiques devront être réalisés dans le respect des exigences environnementales.

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