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ETUDE D’IMPACT

20 www.agrostide.fr Avant-propos

Alexandre Plu est éleveur de volailles depuis 2009. Il exploite actuellement aux lieux dits le Champ des routes à Saint Symphorien et La Paquerie à , ainsi qu’au lieu-dit le Champ du Gué à Tennie ; quatre poulaillers de volailles de chair, pour une surface de 5220 m2 de bâtiments, soit 120 000 places de volailles (Régime d’Autorisation), ainsi qu’une station de compostage. Cette dernière est une unité de compostage par aération forcée (procédé Val’Id) qui permet de produire un compost normé répondant à la norme NFU 42-001.

Au lieu-dit La Pâquerie à Tennie sont situées, également, les exploitations agricoles des parents de M. Plu :

Thierry Plu exploite un poulailler de volailles de chair de 1350 m2 déclaré le 26 février 2014,

Brigitte Plu, exploite une étable de 70 vaches allaitantes de race Rouge des Plaines et deux poulaillers de 690 et 1000 m2. L’exploitation de Brigitte Plu a bénéficié d’un arrêté d’Autorisation en 1996 et a été déclassée sous le régime d’Enregistrement le 18 octobre 2016 pour 37215 places de volailles.

Thierry et Brigitte Plu préparant leur départ à la retraite en 2020, le projet d’Alexandre Plu consiste à regrouper les trois exploitations.

L’élevage des vaches allaitante sera fortement diminué, voire supprimé (Maximum 20 vaches allaitantes et leurs élèves)

L’ensemble des fumiers de volailles seront traités par la station de compostage.

Les espèces élevées seront des poulets, des dindes, des pintades et occasionnellement des cailles qui comptent pour 0.125 animaux équivalents mais une place de volaille par animal.

La capacité du site fusionné sera de 8260 m2 de poulaillers soit 290465 places de volailles. Ce seuil est supérieur au seuil de l’Autorisation. (Rubriques 2111 et 3660)

21 www.agrostide.fr Site existant à La Pâquerie

Récapitulatif du projet : regroupement des poulaillers des trois exploitations, augmentation du volume de fumier traité par la station de compostage.

AVANT APRES Evolutions Remarques AB 1000 m2 1000 m2 0% Pas de changements CD 690 m2 690 m2 0% Pas de changements FGH 1305 m2 1305 m2 0% Modernisation réalisée en 2018 IJK 1305 m2 1305 m2 0% Modernisation réalisée en 2018 LMN 1305 m2 1305 m2 0% Modernisation réalisée en 2018 OPQ 1350 m2 1350 m2 0% Pas de changements RST 1305 m2 1305 m2 0% Pas de changements

Station de 3.84 tonnes 4 tonnes par + 4.1% de compostage par jour jour volume traité

22 www.agrostide.fr Plan de situation

23 www.agrostide.fr 1. Localisation du projet, milieu naturel et humain

A. Le milieu naturel

La est un département de 6206 km 2. Située au Nord-Est de la région , elle comprend 40 cantons pour une population de 565 518 habitants (recensement 2011). Le département est une zone de transition entre le Massif armoricain, le Val de Loire et le Bassin parisien. L’ouest du département marque la limite orientale du Massif Armoricain. Le reste du territoire est inclus dans le vaste ensemble sédimentaire du Bassin Parisien. Les communes de Tennie, Saint Symphorien, et la commune de Bernay en Champagne qui est concernée par le plan d’épandage se situent dans l’unité paysagère des collines du Maine. (Unité paysagère N°8 de l’Atlas des paysages des Pays de la Loire édité par la DREAL), et plus précisément dans la sous-unité des crêtes boisées de la Charnie et des Coëvrons. Dans le prolongement de l’unité paysagère des corniches des Alpes Mancelles et des Avaloirs, les collines boisées du Maine correspondent à une entité géographique et culturelle marquée : les Coëvrons (racine celtique signifiant colline boisée). Sur ce relief charpenté, un bocage de haies denses structure encore les pentes des vallées et les bords de cours d’eau. Sur les crêtes gréseuses, de grands ensembles forestiers amplifient les formes du relief et constituent avec leurs étangs des paysages très attractifs. A la charnière entre les Alpes Mancelles, la champagne sarthoise et la vallée de la Mayenne, l’architecture mélange les styles, les époques, et les matériaux (entre ardoise et tuile plate, entre roussard et granite…).

Figure 1.1. les collines boisées du Maine. (Source : DREAL)

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A1. Climat et topographie

Le climat de la Sarthe est de type océanique dégradé : les hivers y sont plus froids que sur la côte, et les étés plus chauds. Les perturbations pluvieuses venant de l'océan en hiver affectent de manière généralement atténuée le département. L’été est marqué par des précipitations sous forme d’orages.

Les données ci-dessous sont extraites de la fiche climatologique du Mans (statistiques 1981-2010)

Précipitations.

La hauteur moyenne des précipitations est de 687.5 mm, avec des variations mensuelles de 42.7 mm (moyenne août) à 70.2 mm (moyenne décembre). Les précipitations sont réparties assez régulièrement sur l’année. La hauteur de pluie est supérieure à 1mm sur 112 jours par an.

Températures.

La température moyenne est de 12°C et varie entre 5°C en janvier et 19.8°C en août.

Les hivers sont plutôt doux, mais peuvent être marqués par des épisodes de froid. La température la plus basse enregistrée est de -21°C en 1964.

Le nombre de jours avec des températures supérieures à 25°C est de 52.4. Le nombre de jours de gel est de 45.8 jours en moyenne.

Direction des vents.

Les vents dominants sont les vents du Sud-ouest, suivis des vents du Nord-est. Les vents du Sud-ouest sont souvent, chargés de précipitations (influence océanique).

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26 www.agrostide.fr La topographie

De manière schématique, le territoire, concerné par le site et le plan d’épandage : correspond à la limite orientale du territoire des Coëvrons (terme qui signifie « collines »). Il s’agit d’un paysage de collines plissées, selon une orientation N70°E à E-W, qui rentre en contact avec la Champagne de Conlie sur le secteur Est de la commune de Tennie.

Le paysage, correspond donc à une vaste zone au relief vallonné, avec une alternance de collines et de fonds de vallées.

Plus précisément, sur la commune de Tennie, l’altitude maximale est de 183 mètres au lieu-dit Saint Calais et l’altitude minimale est de 84 mètres au lieu-dit les Buttes au Sud-Est. Le paysage vallonné peut présenter de forte dénivellations (environ 10 à 15 mètres) à proximité des lits des cours d’eau. De même, à Saint Symphorien, l’altitude minimale est de 83 mètres au Sud-Est et les altitudes maximales sont atteinte à l’Est de la commune, dans la Forêt domaniale de la Petite Charnie. L’altitude maximale est atteinte au Sud-Ouest de la commune, au niveau de la crête de grès dite « La Vache Noire » dont le point culminant est à 178 mètres.

Au niveau du site « Le champ des routes / la Pâquerie », l’altitude est de 138 mètres et au « champ du gué » elle est de 126 mètres.

A2. L’hydrographie

Le site et les communes du plan d’épandage font partie de la Vègre qui fait partie du bassin versant Sarthe aval (SAGE approuvé le 5 juin 2018) La Vègre réalise sa confluence avec la Sarthe à Parcé sur Sarthe et fait partie du bassin du Bassin Versant Loire Bretagne.

Les cours d'eau les plus proches sont :

Le ruisseau de la Guitonnière et ses affluents . Ce ruisseau passe à 212 mètres au sud du poulailler RST situé au lieu-dit « Le Champ du Gué » et à 367 mètres au Nord du poulailler OPQ. Ce ruisseau est un affluent de la Vègre

Au Sud de la Pâquerie, à environ 500 mètres, un ruisseau à écoulement intermittent est un affluent direct de la Vègre.

Afin de mieux visualiser l’ensemble de ces connexions du réseau hydrographique, ces cours d’eau et leurs affluents à écoulement discontinu ont été matérialisés en traits pleins sur les cartes ci-dessous.

27 www.agrostide.fr Figure 1.3. Parcelles d’épandage et hydrographie

Qualité des eaux superficielles

Le bassin versant Sarthe Aval comprend 31 masses d’eau superficielles.

La directive Cadre sur l’Eau (2000) fixe des objectifs pour la préservation et la restauration de l’état des eaux superficielles (eaux douces et eaux côtières) et souterraines. L’objectif global est d’atteindre d’ici 2021 ou 2027 le bon état des différents milieux aquatiques sur tout le territoire. Un classement normalisé de la qualité des cours d’eau est donc effectué, pour les situer par rapport à cet objectif.

Pour les masses d’eau superficielles, le bon état des eaux est atteint lorsque l’état écologique et l’état chimique sont au moins bons.

Le bon état écologique se définit à partir de deux composantes :  Le bon état biologique, défini à partir d’indices normalisés (Indice Biologique Global Normalisé, Indice Biologique Diatomées et Indice Poissons Rivière

28 www.agrostide.fr  Le bon état physico-chimique, portant sur des paramètres qui conditionnent le bon fonctionnement biologique des milieux (bilan en oxygène, température, nutriments, acidification, salinité et polluants spécifiques, synthétiques ou non)

Le bon état chimique revient quant à lui à respecter les valeurs-seuils fixées pour 41 substances prioritaires ou dangereuses. Il n’existe que deux classes d’état pour une masse d’eau, sur le plan chimique : respect ou non-respect.

Qualité des eaux superficielles de la Vègre

Source : SAGE Sarthe aval.

La Vègre a été classée en état écologique 3, moyen. Les principaux facteurs de risque à l’atteinte du bon état écologique en 2021 sont liés à la morphologie du cours d’eau, aux obstacles à l’écoulement et à l’hydrologie

Des résultats partiels de qualité du cours d’eau sont disponibles sur la station de mesure située à Bernay en Champagne, non loin de Tennie, et des résultats plus complets sur la station d’Epineu Le Chevreuil, située à 5.5 km au Sud du site (et en aval).

Type de pollution / Note / Etat du Résultat 2015 Bernay 2016 Epineu Le vulnérabilité cours d'eau en Champagne Chevreuil Nitrates Médiocre 42 mg/l 46 mg/l Qualité physico- Bonne - Bonne chimique Phosphore Bonne 0.095mg/l 0.08 mg/l Pesticides Médiocre en - - 2009 Indice biologique Bonne - 14.8 Diatomées Indice Poissons Bonne - 12.23 Rivière

La fiche détaillée de la station de mesure d’Epineu le Chevreuil est disponible en annexe 22.

Peuplements de poissons

La Vègre, en aval de sa confluence avec le Végronneau (à ) est classée en deuxième catégorie piscicole. Les espèces dominantes sont essentiellement de poissons blancs (cyprinidés) (donc rivière cyprinicole) et des carnassiers (brochet, sandre et perche), ainsi que des silures.

Qualité des eaux souterraines et absence de Zone de Répartition des Eaux

Les masses d’eau présentes au niveau de Tennie et Saint Symphorien sont les masses d’eau FRGG020 Sarthe aval et FRGG079 Calcaires et marnes du Lias et

29 www.agrostide.fr Dogger mayennais et sarthois Libres. Ces deux masses d’eau sont classées en état chimique médiocre par rapport au risque de non respect du bon état écologique en 2021, pour le paramètre nitrates pour la première, nitrates et pesticides pour la seconde. L’état quantitatif de ces deux masses d’eau est considéré comme bon. La zone d’études n’est pas située en Zone de Répartition des Eaux.

Captages en Eau Potable à proximité

Sur la zone d’études, constituée des communes du rayon d’affichage et du plan d’épandage, deux captages sont présents. Il s’agit du captage Le Rocher à Ruillé en Champagne et Le Guérineau à Saint Symphorien. Des deux captages ont fait l’objet d’un arrêté DUP le 6 mars 2009. Ni le site, ni les parcelles du plan d’épandage ne sont concernées par les périmètres de protection.

Forages le Rocher à Ruillé en Champagne et le Guérineau à Saint Symphorien

Qualité de l’eau issue de ces forages (source ARS)

30 www.agrostide.fr

Le taux de nitrates de ce forage est de 27 mg/l pour une limite de potabilité de 50 mg/l. Tous les paramètres, y compris les micropolluants et produits phytosanitaires, sont conformes.

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A3. Sols et géologie :

Le site et les parcelles du plan d’épandage se situent au Sud-Est de la carte géologique au 1/50 000 ème de Sillé le Guillaume.

Ce secteur est entaillé par le lit de la Vègre, caractérisé par ses dépôts alluviaux du Cénozoïque (Fz, en blanc sur la carte) qui sépare schématiquement

A l’Est, la plaine jurassique de Conlie, vaste plateau calcaire subhorizontal aux altitudes comprises entre 100 et 120 mètres

A l’ouest, les terrains Paléozoïques de l’anticlinal de , sont intercalés entre le Synclinal des Coëvrons, au Nord, et celui de la Charnie, au Sud. Les formations résistantes à l’érosion de ces derniers marquent des lignes de crête boisées : crête armée d’âge dévonien à l’Ouest de Saint Symphorien ( La vache Noire), Barres rocheuses de la formation de Grès Armoricain à l’Est des Coëvrons.

Plus précisément, sur le site, les terrains sont de type N6c1 : Crétacé, argiles et sables Oe : Cénozoïque ; Loess wechséliens.

Le territoire est parcouru de failles d’orientation SO- NE , qui souvent hébergent le lit des ruisseaux.

Concrètement, les parcelles d’Alexandre Plu sont de type :

- Sols profonds argileux ou argilo-limoneux - Des sols bruns sur calcaires - Des limons et limons- argileux sur schistes

32 www.agrostide.fr Localisation des îlots sur la Carte géologique au 1/50 000 ème

Figure 1.7

Formations rencontrées:

OE : Limons éoliens N6-c1 : Argiles et sables ; conglomérats et sables (Albien-Cénomanien) Rc1 : Cénomanien argilo-sableux remanié en placages. Le Cénomanien n'est plus représenté dans certains cas que par des placages argileux dans les champs, emballant des fragments de grès ferrugineux, quelques éléments anguleux de socle et des galets de quartz roulés. S4d1 : Formation du Val (Pridoli-Lochkovien ?) : siltites et grès sombres micacés.

33 www.agrostide.fr A4. Risques Naturels

Sismicité.

Tennie et Saint Symphorien sont situés en zone de sismicité faible (zone 2 sur une échelle de 5).

Mouvements de terrain, retrait-gonflement des argiles

La zone d’études est classée en aléa faible.

Figure 1.6 Retrait-gonflement des argiles

Inondations.

La commune de Tennie fait l’objet d’un Plan de Prévention des risques par rapport à la rivière La Vègre. Le site n’est pas concerné par le risque inondation.

Sur les parcelles du plan d’épandage, quelques secteurs sont classés inondables. Il s’agit de zones situées à proximité immédiate des cours d’eau, et qui ont déjà été exclues de l’épandage.

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A5. Paysages et zonages

Paysage ( Source DREAL Fiche UPn°8 Les collines du Maine consultable en intégralité en annexe 24)

Les collines du Maine correspondent à une entité géographique et culturelle marquée : les Coëvrons (racine celtique signifiant colline boisée). Sur les crêtes gréseuses, de grands ensembles forestiers amplifient les formes du relief et constituent avec leurs étangs des paysages très attractifs. L’architecture mélange les styles, les époques, et les matériaux (entre ardoise et tuile plate, entre roussard et granite…). Le bocage présente une réelle diversité dans la composition des trames de haies. Le quadrillage bocager est généralement bien visible sur les versants soulignant les formes du relief. La trame est dense. Chênes pédonculés, hêtres, châtaigniers et merisiers composent l’essentiel de la strate arborée. Les haies délimitent des prairies où pâturent des bovins aux races variées ou des troupeaux de moutons.

UP08-20-19 Une dominante de pâtures dans les prairies bocagères où les troupeaux animent le paysage (Saint-Symphorien)

Le synclinal de la Charnie se distingue par l’orientation quasi est ouest de ses crêtes. On y retrouve les barres rocheuses de la formation des grès de Sainte-Suzanne en Charnie (forêt de la Grande-Charnie), la crête de la Formation du Grès armoricain à l'Est des Coëvrons (bois de Pezé) et à l'Est de la Charnie (des buttes de Saint-Calais aux Bourleries), crête de grès du dévonien à l'Ouest de Saint-Symphorien (la Vache-

Noire). UP08-20-08 Les crêtes forestières de la forêt de la Grande Charnie qui dominent la pénéplaine cultivée du Bas-Maine (Saint-Denis d’Orques) 35 www.agrostide.fr

Zonages environnementaux.

Zone vulnérable nitrates.

Toute la Sarthe est classée en Zone Vulnérable Nitrates.

Le site fait partie de la zone vulnérable historique (antérieure à 2012) du bassin Loire Bretagne. Il est situé en zone B de la Directive Nitrates, petite région « Alpes Mancelles ».

Bien que la Zone d’actions renforcée Nitrates (ZAR) de Conlie soit voisine, ( ZAR du Bajo-Bathonien définie pour protéger la ressource en eaux souterraines du même nom), ni le site, ni les parcelles du plan d’épandage ne sont concernés.

Figure1.7

En zone vulnérable, s’applique le 6 ème programmes d’actions en vue de la protection des eaux contre la protection par les nitrates d’origine agricole. Ce programme se superpose au programme d’actions national nitrates dont les principales mesures ont été définies en 2011, 2013 et 2016. En résumé, la réglementation nitrates applicable au site et aux parcelles du plan d’épandage est la suivante :

A. Gestion de la couverture des intercultures

La couverture des sols en interculture longue est obligatoire. La date limite d’implantation des Cultures Intermédiaires Pièges à Nitrates (CIPAN) est fixée au 15 septembre pour les cultures récoltées avant le 1 er septembre, au 31 octobre pour les cultures récoltées avant le 20 octobre. La date de destruction possible est le 15 novembre (31 décembre pour les CIPAN ayant reçu une fertilisation azotée). 15 octobre pour les parcelles de plus de 25% d’argile (analyse granulométrique à l’appui)

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B. Gestion de la couverture végétale permanente le long de certains cours d’eau

L’implantation de bandes enherbées ou boisées de 5 mètres minimum le long des cours d’eau BCAE est obligatoire.

C. Fertilisation azotée : dates d’épandage des fertilisants azotés, règles de gestion de la fertilisation minérale et organique

La réglementation Nitrates définit trois classes de fertilisants azotés, en fonction de la disponibilité de l’azote :

Type I : Produits très pailleux à rapport carbone sur azote élevé, dont l’azote est principalement présent sous forme organique, c'est-à-dire qu’il sera libéré progressivement dans le sol, sur plusieurs années. Fumiers et composts d’effluents d’élevage.

Type II : Lisiers et fumiers de volailles, dont l’azote est présent principalement sous forme ammoniacale, donc à action rapide. Ces produits doivent être épandus au plus près des besoins de la culture.

Type III : Engrais minéraux .

Effluents de type I Fumiers compacts pailleux Autres effluents de type I et composts d’effluents d’élevage Sols non cultivés Toute l’année Cultures implantées à 15 nov -15 jan l’automne ou en fin d’été autres que colza Colza implanté à l’automne 1er nov – 15 jan Cultures de printemps non 1 juil-31-aou et 15 nov-15 jan 1er juil-15 jan précédées par une CIPAN ou dérobée Cultures de printemps De 20 jours avant la récolte ou Du 1 er juillet à 15 jours avant la précédées par une CIPAN destruction de la CIPAN ou récolte ou destruction de la CIPAN ou dérobée dérobée au 15 jan ou dérobée au 15 jan Le total des apports sur CIPAN ou dérobé est limité à 70 kg d’azote efficace par ha Prairies de plus de 6 mois 15 dec-15 jan Autres cultures 15 dec-15jan

Effluents de type II : lisiers, fumiers de volailles, digestats de méthanisation Cas Lisiers de bovins et de lapins général Sols non cultivés Toute l’année Cultures implantées à l’automne 1er juillet au 31 janvier ou en fin d’été autres que colza 1er octobre au 31 janvier pour les prairies implantées en fin d’automne, les cultures précédées par une CIPAN ou un couvert. Le total des apports entre le 1er juillet et le 1 er octobre est limité à 100Kg d’azote total et 50 kg d’azote efficace. Colza implanté à l’automne 1er octobre au 31 janvier

37 www.agrostide.fr Le total des apports entre le 1 er juillet et le 1 er octobre est limité à 100Kg d’azote total et 50 kg d’azote efficace Cultures de printemps non 1er juil-15 fev précédées par une CIPAN ou Sauf orge 1 er juil-31 jan dérobée Cultures de printemps précédées De 20 jours avant la récolte ou destruction de la CIPAN ou par une CIPAN ou dérobée dérobée au 15 fev ( sauf orge 31 jan) Le total des apports sur CIPAN ou dérobé est limité à 70 kg d’azote efficace par ha

Prairies de plus de 6 mois 1er oct – 30 kg d’azote efficace et 70 d’azote total autorisés 31 jan du 1 er oct au 1 er nov (14 nov pour prairies de plus de 18 mois) CIPAN, dérobées, intercultures 1er oct – 15 fev Autres cultures 15dec-15jan

En pratique, Alexandre Plu produit des effluents de type I : Fumiers de bovins, et très occasionnellement des lots de composts non normés. (En cas d’incident dans le process de compostage). Les composts normés ne sont pas considérés comme des effluents d’élevage.

D. Tenue d’un plan de fumure prévisionnel et d’un cahier d’enregistrement des pratiques

Ces documents sont obligatoires pour toute exploitation située en zone vulnérable. Le calcul des doses d’azote doit être réalisé suivant la méthode du bilan azote, qui définit, au niveau régional, les règles de calcul et de fractionnement des apports d’azote minéral. Une analyse de terre par an doit être réalisée (reliquat d’azote).

E. Capacités de stockage minimales requises pour les effluents d’élevage

F. A la gestion des zones d’action renforcées (ZAR)

Des mesures spécifiques s’appliquent aux zones d’action renforcées : l’épandage sur CIPAN est limité à 20 unités d’azote efficace et 60 d’azote total pour les effluents de type I et 40 d’azote total pour les effluents de type II. Des dispositifs d’épuration et de régulation des eaux issues du drainage à mettre en place lors des créations de

38 www.agrostide.fr nouveaux drainages ou lors des rénovations de drainages existants. Des dispositifs spécifiques aux îlots maraîchers ont également été mis en place.

D’autre part, les balances globales azotées après récolte doivent être calculées.

 Dans les ZAR du Bajo-Bathonien, de Saint Martin des Fontaines, de Saint Germaine, de la Bultière, Rochereau et Angle Guignard, le solde de la BGA est limité à 50.  Autres ZAR : Au choix limitation des apports d’azote toutes origines confondues à 190 Kg/ha ou solde de la BGA limité à 50.

Les parcelles du plan d’épandage d’Alexandre Plu ne sont pas concernées par une zone d’action renforcée.

G. Déclaration annuelle des pressions d’azote Une déclaration des indicateurs est à réaliser par internet sur une plateforme de téléprocédure

H. Autres mesures applicables en zone vulnérable en Pays de la Loire

Le retournement des prairies de plus de 6 mois est interdit du 1 er octobre au 1 er février, sauf implantation d’une céréale avant le 1 er novembre. Les apports azotés après retournement d’une prairie de plus de 5 ans sont interdits. La suppression des prairies permanentes à moins de 35 mètres des cours d’eau est interdite. L’accès direct des animaux au points d’eau est interdit (sauf traversée accompagnée)

I. Gestion des fumiers de volailles et arrêté national du 11 octobre 2016

L’arrêté National Nitrates a été amendé par l’arrêté du 11 octobre 2016. En zone vulnérable, le stockage ou le compostage au champ est autorisé uniquement pour : – les fumiers compacts non susceptibles d’écoulement ; – les fumiers de volailles non susceptibles d’écoulement ; – les fientes de volailles issues d’un séchage permettant d’obtenir de façon fiable et régulière plus de 65 % de matière sèche.

Les conditions suivantes doivent être respectées : pas de tas de fumier sur les zones où l’épandage est interdit, durée de stockage au champ limitée à neuf mois, absence de stockage au champ du 15 novembre au 15 janvier, sauf en cas de dépôt sur prairie ou sur un lit d’environ 10 centimètres d’épaisseur de paille, ou en cas de couverture du tas.

Pour les fumiers compacts d’herbivores ou de porcs ; non susceptibles d’écoulement, le tas doit être constitué en cordon, en bennant les remorques les unes à la suite des autres et ne doit pas dépasser 2,5 mètres de hauteur.

Pour les fumiers de volailles non susceptibles d’écoulements, le tas doit être conique et ne pas dépasser 3 mètres de hauteur. La couverture du tas de manière à le protéger des intempéries et à empêcher tout écoulement latéral de jus est également exigée. Le retour du stockage sur un même emplacement ne peut intervenir avant un délai de trois ans. L’îlot cultural sur lequel le stockage est réalisé, la date de dépôt du tas et la 39 www.agrostide.fr date de reprise pour épandage doivent être indiqués dans le cahier d’enregistrement des pratiques.

En pratique, Alexandre Plu composte la totalité de ses fumiers de volailles. Le compost produit est, soit un produit normé répondant aux normes NFU 42-001 ou NFU 44-051, soit, accidentellement en cas de réalisation d’un lot de compost non-conforme, un effluent de type I. Les éventuels composts non-conformes destinés à être épandus sur le plan d’épandage doivent être stockés conformément à la réglementations Nitrates (Tas de forme cônique et couvert)

Périmètres de Captage

Les périmètres de captage les plus proches ont été cités dans la partie « hydrographie ».

Pour mémoire, il s’agit des forages le Rocher à Ruillé en Champagne et le Guérineau à Saint Symphorien

Aucune parcelle du plan d’épandage n’est concernée par ces captages.

Ils distribuent par ailleurs une eau conforme aux normes de potabilité pour la consommation humaine.

Zones particulières d’intérêt écologique Faunistiques et Floristiques ( ZNIEFF)

On distingue deux types de Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristiques (ZNIEFF) :  Les ZNIEFF de type 2 réunissent des milieux naturels formant un ou plusieurs ensembles d’unités écologiques homogènes possédant une cohésion élevée et entretenant de fortes relations entre eux. Elles se distinguent de la moyenne du territoire régional par son contenu patrimonial plus riche et son degré d’artificialisation plus faible (exemple : Forêt de Mervent, marais du Brivet).  Les ZNIEFF de type 1 recouvrent des territoires correspondant à une ou plusieurs unités écologiques homogènes abritant au moins une espèce ou un habitat caractéristique remarquable ou rare, justifiant d’une valeur patrimoniale plus élevée que celle du milieu environnant (Exemple : pelouse calcicole, tourbière...).Les zones de type 2 peuvent inclure des zones de type 1.

Les ZNIEFF les plus proches sont

FORET DE LA PETITE CHARNIE : ZNIEFF Continentale de type 1 Identifiant national : 520006722 Identifiant régional : 40110003

Cette forêt domaniale dominée à 62 % par la chênaie-hêtraie et enrésinée - 36% de la forêt est occupée par le Douglas, le Sapin de Nordmann et le Pin laricio; outre la présence de quelques espèces végétales rares et protégées, comme la Parisette (Paris quadrifolia), le Jonc squarreux (Juncus squarrosus) et l'Isopyre à feuilles de Pigamon (Thalictrella thalictroides), on notera une flore mycologique riche et une avifaune diversifiée. Des inventaires zoologiques précis, surtout entomologiques et herpétologiques seraient utiles afin de confirmer l'intérêt écologique de ce massif où fut notamment signalé le Sonneur à ventre jaune il y a une quinzaine d'années.

40 www.agrostide.fr BOCAGE A VIEUX ARBRES ENTRE LES MASSIFS DE CHARNIE ET DE SILLE- LE-GUILLAUME : ZNIEFF Continentale de type 2 Identifiant national : 520006725 Identifiant régional : 42060000

Vaste zone bocagère ayant pour particularité de contenir une forte densité de vieux arbres, notamment de chênes, présentant de fortes potentialités pour les macro- coléoptères sapro-xylopages. Le Pique-prune (osmoderma eremita) est une espèce prioritaire figurant en annexe 2 de la directive habitat, dont l'aire de répartition a considérablement régressé. Il trouve encore dans ce secteur un de ses derniers refuges. Les arbres âgés sont, en effet, souvent fendus ou cassés et dans bien des cas partiellement creux. Ils offrent de ce fait des gîtes pour les insectes, ainsi que les chiroptères arboricoles, les rapaces nocturnes, les pics. Certaines espèces d'oiseaux peu communes fréquentent la zone en passage migratoire ou en hivernage , notamment des rapaces comme le Busard Saint-Martin et des oiseaux d'eau sur les étangs.

CARRIERE SOUTERRAINE DE BERNAY : ZNIEFF Continentale de type 1 Identifiant national : 520008776 Identifiant régional : 00004031

Deux petites galeries souterraines au sein d'un bois de feuillus accueillent dix espèces de chiroptères qui y trouvent des conditions idéales pour hiverner.

MASSIF FORESTIER DE LA CHARNIE ET ZONES PERIPHERIQUES : ZNIEFF Continentale de type 2 Identifiant national : 520012926 Identifiant régional : 40110000

Massif forestier vaste couvrant la partie sud des Coëvrons. Il possède une diversité de milieux : chênaie hêtraie, faciès à charmes, boulaies, landes sèches, prairies à molinie, étangs, vallons humides, prairies naturelles de fauche. La diversité de milieux induit une diversité d'espèces animales et végétales très intéressantes. Les étangs constituent pour les oiseaux un site important pour la migration et l'hivernage dans l'ouest du département de la Sarthe. La présence de grands massifs forestiers s'accompagne d'une avifaune forestière typique et abondante, de nombreux mammifères (avec notamment plusieurs espèces de chiroptères) et d'une grande diversité de champignons. La flore est d'une grande richesse et compte une dizaine d'espèces protégées et des espèces rares ou peu communes.

Natura 2000

La zone Natura 2000 la plus proche du site est :

FR5202003 - Bocage à Osmoderma eremita entre Sillé-le-Guillaume et la Grande-Charnie

Cet espace de 13 440 ha représente le plus vaste bocage du département. La matrice bocagère déborde sur la Mayenne. La densité des arbres têtards est importante. L'inventaire des habitats du Pique Prune (Osmoderma eremita) dans ce secteur de la Sarthe a montré que l'espèce se rencontre dans les arbres âgés à cavités, essentiellement les chênes exploités en têtards, dans les haies denses du maillage 41 www.agrostide.fr bocager subsistant ici en quantité suffisante. Dans la zone d’étude, au moins trois espèces d’intérêt communautaire sont présentes Code Directive Groupe Nom scientifique Nom vernaculaire «Habitats» faunistique 1084 Insectes Osmoderma Pique-prune ou eremita* Barbot 1088 Insectes Cerambyx cerdo Grand Capricorne 1083 Insectes Lucanus cervus Lucane cerf-volant

Vulnérabilité Des opérations d'arasement de talus ou d'arrachage de haies, non contrôlées et non dirigées, auraient pour conséquence directe la disparition des espèces.

Récapitulatif des Zonages et distance au site Distance au Distance aux Site Parcelles d’épandage FORET DE LA PETITE CHARNIE : ZNIEFF 2.4 km à 1.1 km à l’Ouest de l’îlot Continentale de type 1 l’Ouest 11 Identifiant national : 520006722 Identifiant régional : 40110003

BOCAGE A VIEUX ARBRES ENTRE LES Inclus dans Parcelles incluses dans MASSIFS DE CHARNIE ET DE SILLE-LE- le zonage la ZNIEFF sauf les îlots GUILLAUME : ZNIEFF Continentale de type 1 et 2 2 Identifiant national : 520006725 Identifiant régional : 42060000

CARRIERE SOUTERRAINE DE BERNAY : 2.9 km au 540 mètres au Sud de ZNIEFF Continentale de type 1 Sud-Est l’îlot1 Identifiant national : 520008776 Identifiant régional : 00004031

MASSIF FORESTIER DE LA CHARNIE ET 1.4 km à 1.1 km à l’Ouest ZONES PERIPHERIQUES : ZNIEFF l’Ouest Continentale de type 2 Identifiant national : 520012926 Identifiant régional : 40110000

Natura 2000 Inclus dans Parcelles incluses dans le zonage la zone Natura 2000 FR5202003 - Bocage à Osmoderma eremita sauf les îlots 1 et 2 entre Sillé-le-Guillaume et la Grande- Charnie

Zone vulnérable Nitrates Inclus dans Inclus dans le zonage le zonage

ZAR Nitrates 4.2 km à 950 mètres à l’Est des l’Est îlots 1 et 2.

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 Conclusion sur les zonages :

Le site et la plus grande partie des parcelles du plan d’épandage sont implantés dans le périmètre de la ZNIEFF 520006725 et de la Zone Natura 2000 (ZSC) FR 5202003 Bocage à Osmoderma eremita entre Sillé-le-Guillaume et la Grande-Charnie. Ces périmètres ont été définis par rapport à la préservation d’insectes saproxylophages : le Barbot ou Pique-prune (Osmoderma eremita) ; le Grand Capricorne ( Cerambyx cerdo) ; le Lucane cerf-volant (Lucanus cervus). Les enjeux, sur ces zones, sont la préservation des habitats de ces insectes, à savoir le maintien du réseau bocager et surtout des arbres têtards.

Le projet d’Alexandre Plu ne nécessite aucun abattage d’arbres. Il ne porte pas atteinte aux habitats de ces insectes.

Parc Naturel Régional

Le Parc Naturel Régional le plus proche est le Parc naturel du Normandie – Maine, dont la limite se situe à Sillé le Guillaume.

Le site et les parcelles d’épandage ne se situent pas dans le périmètre du parc.

Appellations d’Origine Contrôlée / Indication Géographique Protégées et signes officiels de qualité sur les communes du plan d’épandage

Les communes du rayon d’affichage et du plan d’épandage se situent sur les zones de production des IGP et AOC suivantes :

Bœuf du Maine Maine-Anjou Porc de la Sarthe Volailles de Loué Volailles du Maine Œufs de Loué Cidre de Bretagne ou Cidre breton

A6. Faune et Flore

Dans la zone d’étude, au moins trois espèces d’intérêt communautaire sont présentes

Code Directive Groupe faunistique Nom scientifique Nom vernaculaire «Habitats» 1084 Insectes Osmoderma eremita* Pique-prune ou Barbot 1088 Insectes Cerambyx cerdo Grand Capricorne 1083 Insectes Lucanus cervus Lucane cerf-volant

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Certaines espèces inscrites à la directive Habitats sont susceptibles d’être présentes dans les bocages étudiés. En effet, leur habitat peut être constitué par certains arbres creux, ou par d’autres éléments présents dans le bocage, par des mares...

Code Directive Groupe faunistique Nom scientifique Nom vernaculaire «Habitats» 1166 Amphibiens Triturus cristatus Triton crêté 1193 Amphibiens Bombina variegata Sonneur à ventre jaune 1092 Invertébrés Austropotamobius Écrevisse à pieds pallipes blancs 1303 Mammifères Rhinolophus Petit Rhinolophe hipposideros 1304 Mammifères Rhinolophus Grand Rhinolophe ferrumequinum 1305 Mammifères Rhinolophus euryale Rhinolophe euryale 1321 Mammifères Myotis emarginatus Vespertilion à oreilles échancrées 1323 Mammifères Myotis bechsteini Vespertilion de Bechstein 1324 Mammifères Myotis myotis Grand Murin

En dehors de ces espèces, la faune et la flore sont représentatives des espèces typiques du bocage sarthois.

Ainsi, selon la base Faune-Maine, les communes du site et du plan d’épandage hébergent un grand nombre d’espèces d’oiseaux.

Nombre d’espèces ( Tennie Saint Quelques espèces présentes source faune- Symphorien maine.org) Oiseaux 85 88 Alouette des champs, Bergeronnette des marais, Pic Epeiche, Troglodyte mignon, Verdier d’Europe, Effraie des clochers, épervier d’Europe, Grive musicienne….. Mammifères 12 9 Campagnol des champs, renard roux, chevreuil européen, lapon de garenne, livre d’Europe, Hérisson d’Europe, Ecureuil Roux, fouine…. Reptiles 1 4 Lézard des murailles Amphibiens 3 4 Crapaud commun, grenouille verte, salamandre tachetée Insectes 73 43 Piéride du chou, Vulcain, Frelon européen, Carabe, Lucane cerf-volant, Coccinelle à vingt deux points, sphinx du liseron…

Lucane cerf-volant mâle

44 www.agrostide.fr B. Le milieu humain

B.1. Présentation de la zone d’étude

Tennie et Saint Symphorien sont implantées à 24 km au Nord-Ouest du Mans.

Elles font partie de la communauté de communes de la Champagne Conlinoise et du Pays de Sillé (4CPS), qui est née le 1er janvier 2017 de la fusion de deux communautés de communes : la Champagne Conlinoise et le Pays de Sillé. Elle comporte compte 18 775 habitants répartis dans 25 communes : Bernay-en- Champagne, La Chapelle-Saint-Fray, Conlie, Crissé, Cures, Degré, Domfront-en- Champagne, , Lavardin, Mézières-sous-Lavardin, Mont-Saint-Jean, , Neuvillette-en-Charnie, Neuvy-en-Champagne, Parennes, Pezé-le- Robert, , Rouessé-Vassé, Rouez, Ruillé-en-Champagne, Saint-Rémy-de- Sillé, Sainte-Sabine-sur-Longève, Saint-Symphorien, Sillé-le-Guillaume, Tennie.

Ses compétences sont les suivantes : Actions sociales, Administration générale , Aménagement de l'Espace Budget, Développement économique, Environnement , Espace emploi, Fibre optique, GEMAPI , Maison de la Musique Ordures ménagères, PLUi, Ressourcerie, SPANC, Tourisme, Équipements culturels, Équipements sportifs.

Le Réseau routier

45 www.agrostide.fr La route qui dessert le site est la D101, qui conduit à Sillé le Guillaume au Nord et à Saint Symphorien au Sud. Via la D21 puis la D28, il est possible de rejoindre de grands axes de communication : la D304 à Conlie, qui permet de rejoindre au Sud- Est et Mayenne au Nord-Ouest, et la D357 à Chassillé. D’orientation Est-Ouest, elle relie Le Mans à Laval et est doublée par l’autoroute A81. Ce sont des départementales de qualité moyenne. La D101 est une route à trafic modeste (1 à 25 véhicules par jour) alors que la D28 fait l’objet d’un trafic un peu plus important ( 25 à 100 véhicules par jour.

Grands axes de communication à proximité du site.

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Figure 1.8 : trafic routier en Sarthe en 2016, source département de la sarthe

Le réseau Ferroviaire

Les lignes de chemin de fer les plus proches sont la ligne Le Mans Alençon (gare à Beaumont sur Sarthe) et la ligne le Mans Laval ( gare à Conlie)

Aires urbaines et bassins d’emploi les plus proches

Les bassins d’emploi les plus proches sont ceux du Mans, Mayenne et Sablé

Urbanisme :

La commune de Tennie est dotée d’un Plan Local D’urbanisme. Le site à La Pâquerie et au Champ du Gué est classé en zone A : zone agricole. A Saint Symphorien, une carte communale régit les dispositions d’urbanisme. La partie Est du site de la Pâquerie est classée en zone Znc : zone agricole avec autorisation de réaliser des extensions limitées pour les habitations.

Le projet ne nécessite aucune nouvelle construction.

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B.2. Démographie

B.2.1. Tennie

Tennie est une commune rurale, mais dynamique, qui connaît une augmentation de sa population, du fait de la création de plusieurs lotissements.

Evolution de la population

Population par tranche d’âges

Population par âge et par sexe

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Résidences principales et secondaires

La proportion des résidences secondaires est peu importante (5.1 % des habitations)

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Emploi et population active

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B.2.2. Saint Symphorien

La commune de Saint-Symphorien présente la configuration d'un bourg rural, exerçant une attractivité certaine sur les communes avoisinantes. Saint-Symphorien accueille aujourd'hui une population résidentielle en nombre croissant qui lui permet d'assurer la pérennité de ses écoles et de ses différents commerces et services (boucherie- épicerie, boulangerie-pâtisserie, hôtel-restaurant, agence postale).

Evolution de la population

Population par tranche d’âges

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Population par âge et par sexe

Résidences principales et secondaires

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La proportion des résidences secondaires est peu importante (6.5% des habitations)

Emploi et population active

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B.3. Entreprises et activité économique

B.3.1. Saint Symphorien

Selon l’INSEE, Saint Symphorien comptabilisait 47 établissements actifs en 2015 dont 17 dans le secteur de l’agriculture et de la pêche,1 dans l’industrie, 9 dans la construction, 15 dans les commerces, transports et services divers et 5 dans l’administration. Saint Symphorien comporte notamment une boucherie-épicerie, une boulangerie- pâtisserie, un hôtel-restaurant, une agence postale ; un cyber-relais, ainsi que le syndicat d’adduction d’eau SIAEP Charnie et Champagne.

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Saint Symphorien bénéficie également d’infrastructures de loisirs dont un cours de tennis, une salle de gymnastique et une bibliothèque.

B.3.2. Tennie

Selon l’INSEE, Tennie comptabilisait 92 établissements actifs en 2015 dont 32 dans le secteur de l’agriculture et de la pêche, 5 dans l’industrie, 11 dans la construction, 8 dans les commerces, transports et services divers et 14 dans l’administration.

Tennie comporte notamment une auberge, un traiteur, une épicerie, boucherie, boulangerie, pâtisserie, bar, tabac, presse, vente de miel et ses dérivés, un médecin, un garage, un menuisier, une maison de retraite.

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56 www.agrostide.fr B.4. Autres Installations Classées soumises à Autorisation ou Enregistrement à proximité ( communes concernées par le rayon d’affichage et le plan d'épandage) . Source Base Nationale des Installations classées

B.4.1. sur Tennie

Régime Rubrique Volume Distance au site (km) EARL ASNIERES Autorisation 2102 3368 4.7 porcs EARL BLANCHE Enregistrement 2102 1551 7.3 porcs EARL GARREAU Enregistrement 2102 1160 2.6 porcs GAEC RENOU Enregistrement 2102 1443 6.2 porcs GAIGNARD MARIE ANGE (EX Enregistrement 2102 640 porcs 3.7 GAIGNARD SERGE)

GARREAU LOIC Enregistrement 2102 697 porcs 6.5

LEMEE LAURENT Enregistrement 2102 1275 4.5 porcs

B.4.2. sur Saint Symphorien

Pas d’installation classée soumise à Enregistrement ou Autorisation

B.4.3. sur Rouez

Régime Rubrique Volume Distance au site (km) LEGER GILBERT Enregistrement 2102 1629 AE 4.7 porcs TOTAL E&P (ex ELF Mine d’or en cessation 6.2 AQUITAINE) d’activité

B.4.4. sur Parennes

Pas d’installation classée soumise à Enregistrement ou Autorisation

B.4.5. sur Ruillé en Champagne

Régime Rubrique Volume Distance au site (km) SCEA DE L'AIGUILLONNIERE Enregistrement 2102 1068 AE porcs 3.5

57 www.agrostide.fr B.4.6. sur Bernay en Champagne

Régime Rubrique Volume Distance au site (km) CARRIERES DE VOUTRE En cessation 7.5 d’activité EARL DES VAUCHOUANS Enregistrement 2102 2477 AE 5.2 porcs EARL HERISSON BERNAY EX Enregistrement 2102 1612 AE 4.2 HERISSON JP porcs FERARD Maurice S.A. Autorisation 2160 Silos 19224 4.2 m3

Le projet d’Alexandre Plu s’insère donc dans un environnement dynamique au niveau agricole, dans lequel l’élevage tient une place prépondérante.

Ainsi, de nombreux élevages soumis à Autorisation ou Enregistrement sont présents sur les communes concernées par le rayon d’affichage, le plus proche étant l’EARL Garreau à 2.6 km.

Cette distance de 2.6 km est suffisante pour éviter des effets cumulés avec cette autre installation classée.

D’autre part, il n’y a aucun chevauchement de plan d’épandage.

58 www.agrostide.fr B.5. Patrimoine historique et architectural à proximité.

 TENNIE

Monuments historiques

L'église Saint-Corneille-et-Saint-Cyprien classement par arrêté du 11 décembre 1912

Autres éléments d’intérêt architectural ou historique

Les ruines du château fort médiéval (non classé)

 SAINT SYMPHORIEN

Monuments historiques

Château de Sourches à Saint-symphorien ( 15e siècle ; 17e siècle) : Façades et toitures, cour d'honneur, douves, chapelle : classement par arrêté du 11 avril 1947

Le château de Sourches est à 1 km du site de la Pâquerie, en covisibilité.

Église Saint-Symphorien. Elle abrite une Vierge à l'Enfant du XVIIe et deux croix de procession classées à titre d'objets

Autres éléments d’intérêt architectural ou historique Le four à chanvre du houx (non classé)

59 www.agrostide.fr  ROUEZ

Monuments historiques

Abbaye de Champagne (cistercienne) à Rouez L'aile occidentale, ainsi que les boiseries de l'étage, la porte d'entrée et les deux pavillons 18e siècle : inscription par arrêté du 4 octobre 1932

Autres éléments non classés

Le presbytère Une ferme du XIIe siècle Les moulins de Cohardy dits aux deux roues du XIIIe siècle, sont établis sur un bief de la Vègre. La grange de la Frétinière, de 1890, avec ses piliers d'angle et ses encadrements en brique et pierre de taille

 PARENNES

Église Saint-Martin. Chapelle Notre Dame Château de Courtemanche.

 RUILLE EN CHAMPAGNE

Eglise St Nazaire et St Celse

Ancienne chapelle de La Roche-Couasnon

Ancienne chapelle de Valaubin

60 www.agrostide.fr 2. Analyse de l’état initial du site

Le projet consiste à rassembler trois exploitations géographiquement proches. Il s’agit des exploitations avicoles d’Alexandre Plu, de Brigitte Plu sa mère et de Thierry Plu son père. Les sites « Le champ des routes » et la Pâquerie sont en fait adjacents (séparation par la limite de communes entre Saint Symphorien et Tennie) Ses parents préparant leur départ à la retraite en 2020, Alexandre Plu souhaite réunir les trois exploitations sous une même installation classée soumise à Autorisation, ce qui facilitera la gestion administrative de l’ensemble.

Figure 2.1 plan d’ensemble Le plan au 1/3000 ème est consultable en annexe 2. 61 www.agrostide.fr

A. L’exploitation d’Alexandre Plu aux lieux-dits « Le Champ des routes » à Saint Symphorien, « La Pâquerie » à Tennie et « Le Champ du gué » à Tennie

Le site d’élevage est situé à cheval sur les communes de Saint Symphorien et Tennie. L’accès se fait au lieu-dit « Le Champ des routes » à Saint Symphorien. Il est implanté le long de la route communale N°11, de Saint Symphorien à Rouez-en-Champagne, 1.4 km au Nord de Saint Symphorien et à 3.8 km au Sud-Ouest de Tennie.

De l’autre côté de la départementale 101, à l’Est, se trouve le parc du Château de Sourches (classé au titre des monuments historiques).

Le site, qui est par ailleurs implanté dans un paysage bocager, où alternent haies, parcelles de prairies et de cultures séparés par des zones boisées, est implanté en zone Natura 2000 Bocage à Osmoderma eremita qui a été mise en place pour la protection du scarabée Pique Prune.

L’exploitation d’Alexandre Plu se compose des bâtiments suivants :

Au lieu-dit Le Champ des Routes et La Pâquerie :

- Trois poulaillers de volailles de chair de 1305 m2 chacun – FGH- IJK- LMN - Un local d’accueil avec bureau et salle de réception pour les équipes d’enlèvement, - Un local groupe électrogène et traitement de l’eau - Une station de compostage « Val’Id » par aération forcée comportant une zone de fermentation de 375 m2 et une zone de maturation de 450 m2. - Une réserve incendie de 120 m3 - Un hangar de stockage de paille. - Des citernes à gaz d’une capacité de 10 tonnes

A environ 800 mètres au Nord-Est, le site « Le champ du Gué » comporte

- Un poulailler de volailles de chair de 1305 m2 : RST - Une réserve incendie de 120 m3 sera installée prochainement (commandée) - Des citernes à gaz d’une capacité de 3.5 tonnes

A.1. Poulaillers et annexes

Elevage de volailles de chair

Au lieu dit « Le champ des routes » à Saint Symphorien et La Pâquerie à Tennie

FGH, IJK, LMN 3 Poulaillers de 1305 m2 utiles avec chacun leur sas sanitaire

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Au lieu-dit « Le champ du gué » à Tennie

RST Un poulailler de 1305 m2

Ces poulaillers ont une capacité de logement totale de 120 000 poulets ou 40 000 dindes. Les copies du dernier arrêté complémentaire datant de 2016 sont consultables en annexe 14.

Les bâtiments ont été rénovés en 2017 afin de les équiper de fenêtres laissant passer la lumière naturelle et de pignons en tôle « imitation bois ».

Les animaux sont élevés au sol sur litière de paille. La ventilation est de type dynamique.

Ils sont produits dans le cadre de l’organisation de producteurs Huttepain.

Huttepain Aliments assure la formation et le suivi technique des éleveurs de volailles, aussi bien au niveau de l’alimentation, du sanitaire que du choix et du réglage des équipements. Les mises en place de poussins issus des couvoirs sont planifiées en fonction des besoins des abattoirs et des filières de commercialisation. Les dindes et poulets standard et certifiés sont principalement destinés au marché français, pour la grande distribution et la fabrication de plats cuisinés.

63 www.agrostide.fr Ce mode d’élevage produit une viande tendre et économique qui connaît une demande importante auprès des consommateurs actuels. Le marché français est actuellement déficitaire en viande de volailles.

Locaux techniques dépendant de l’activité « Volailles de chair ».

Les locaux techniques nécessaires au fonctionnement des poulaillers sont les suivants :

Au niveau des sas sanitaires

Les sas sanitaires comportent les boîtiers de régulation des chaînes d’alimentation, du chauffage, de la ventilation, ainsi que la pompe doseuse nécessaire aux éventuels traitements ainsi qu’à la désinfection du circuit d’abreuvement.

Le sas technique : FGH sas de gauche

Le sas technique est utilisé pour le stockage du petit matériel (abreuvoirs etc …) et du congélateurs, qui sert au stockage des cadavres de volailles en attendant le passage de l’équarisseur.

Local traitement de l’eau

Un local abrite une unité de traitement d’eau, dont la qualité est primordiale pour assurer de bonnes conditions de croissance aux volailles.

Local groupe électrogène Le sas technique du poulailler FGH abrite le groupe électrogène

L’accueil / bureau

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A l’entrée du site, au Sud-Est du site, un local comprenant le bureau de l’élevage, une salle de réception du personnel d’enlèvement des volailles, des sanitaires et des douches est aménagé.

Les effluents des sanitaires sont traités par une fosse toutes eaux de 3m3 et un épandage souterrain.

Stockage de Paille

STK1 : Hangar de 405 m2. Ce hangar abrite permet de stocker 1150 m3 de paille, nécessaire au paillage des poulaillers.

Lutte contre l’incendie

La protection incendie du site est assurée par une poche souple de 120 m3.

65 www.agrostide.fr

A.2. La station de compostage

Une station de compostage par aération forcée est présente sur le site. Le procédé utilisé est le procédé « Val’ID » qui consiste à charger le fumier dans des casiers de fermentation. La ventilation forcée est assurée par des gaines de ventilation implantées dans la dalle béton. Une rampe assure l’humidification du fumier en début de process. Un ordinateur assure le pilotage et le suivi du process, ainsi que l’enregistrement des relevés de température (4 sondes de température réparties de manière homogène dans l’andain.) Le traitement assure une montée en température de plus de 55°C pendant 3 semaines qui assure l’hygiénisation du compost produit. Le résultat du traitement est une compost normé (NFU 042-001 ou NFU 44-0-51). La station de compostage est une annexe de l’installation classée d’élevage de volailles d’Alexandre Plu, son fonctionnement est encadré par l’arrêté d’Autorisation de l’élevage de volailles. La station traite actuellement les fumiers produits par les poulaillers d’Alexandre Plu, du poulailler de son père Thierry Plu et 33 tonnes de coquilles d’œufs issus de l’entreprise SOVOPA-SACOFEL.

La capacité déclarée pour la station est actuellement de 3.84 tonnes par jour.

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Station de compostage : hangar de fermentation

Hangar de maturation de la station de compostage

Local technique de pilotage de l’aération forcée.

67 www.agrostide.fr Une réserve d’eau de 3 m3 est utilisée pour stocker l’eau nécessaire à l’humidification du compost, et au recueil des lixiviats. L’eau est issue du réseau d’alimentation en eau potable.

A.3. Le plan d’épandage et les indicateurs agronomiques

Alexandre Plu dispose d’un plan d’épandage de 57ha27 de SAU et 53ha71 de surface épandable en fumier de volailles. Les parcelles, qui ont bénéficié d’une étude agro- pédologique d’aptitude à l’épandage, sont utilisées pour l’épandage des éventuels lots de fumier non-conformes.

En effet, 100% du fumier de volailles produit par l’exploitation d’Alexandre Plu et par celle de son père, Thierry Plu, sont traités par la station de compostage.

Bilan Global de Fertilisation

Le Bilan Global de Fertilisation permet de vérifier que les apports en éléments fertilisants sont proportionnés avec les exportations des cultures, pour l’azote, le phosphore et la potasse.

Production d'éléments fertilisants par les animaux ( sur la base du fonctionnement 2016)

Volailles ( Références ITAVI 2013)

Excrétion d'éléments fertilisants ITAVI2013

68 www.agrostide.fr Grammes par animal produit N P K Poulets 28 15 30 Poulets lourds 39 26 41 Dindes 237 230 242 Cailles 8 6 7

Fonctionnement du site Animaux produits annuellement

Poulets 288524 Poulets lourds 76402 Dindes 43569 Cailles 111850

Production d'éléments fertilisants par les animaux Kg N P K Poulets 8078,7 4327,9 8655,7 Poulets lourds 2979,7 1986,5 3132,5 Dindes 10325,9 10020,9 10543,7 Cailles 894,8 671,1 783,0 somme 22279,0 17006,3 23114,9

Le troupeau allaitant

Bovins

Mois de Productio Produit en bâtiments n par Total pâtur animal e

Effectif Azot Phosphor Potass Azot Phosphor Potass N P K s e (N) e (P) e (K20) e (N) e (P) e (K20) Bœuf s de un à 15 43 18 65 637,5 270 975 9 159,4 67,5 243,8 deux ans Total 637,5 270 975 159,4 67,5 243,8

Exportations des cultures

Les exportations sont calculées sur la base d’un assolement moyen, en utilisant les références CORPEN 1988 Assolement moyen

69 www.agrostide.fr Surface Corpen export ha Quintaux ou tonnes productions Exportations parcelle Culture Rendement grain N P K N P K 1692, 2615, Blé tendre 21,98 70 2,5 1,1 1,7 3846,5 46 62 1844,8 737,9 Colza d'hiver 15,06 35 3,5 1,4 1 5 4 527,1 Maïs ensilage 0 14 12,5 5,5 12,5 0 0 0 Maïs grain 9,3 80 1,5 0,7 0,5 1116 520,8 372 2632,8 3385, Prairies 8,85 8,5 35 8 45 75 601,8 13 Prairies fauche 1,4 10 35 8 45 490 112 630 Bandes enherbées, divers 0,52 0 0 0 0 Exportations des cultures, retenues 3665, 7529, TOTAL 57,11 sur SAU 9930,2 0 8

Bilan Global de fertilisation sur SAU Azote Phosphore Potasse Production des volailles 22279,0 17006,3 23114,9 Production des bovins 637,5 270,0 975,0 +imports Thierry PLU (Données issues du dernier dossier modificatif de la station) 2854,0 2584,0 2854,0 -part traitée et exportée 22280,0 17006,0 23115,0 - abattement compostage fumier volailles 6684,0 30%

Reste à gérer sur le plan d'épandage 3490,5 2854,3 3828,9 Exportation des cultures 9930,2 3665,0 7529,8

Solde -6439,7 -810,7 -3701,0 Solde par ha de SAU -112,8 -14,2 -64,8

70 www.agrostide.fr Figure 2.2

Le bilan global de fertilisation avant engrais est déficitaire.

Pression d’azote directive nitrates

La pression d’azote Directive Nitrates est égale à

Azote organique à gérer sur l’exploitation = 3490.5= 61.11 unités d’azote /hectare. SAU 57.11

Cette pression d’azote organique est inférieure au plafond d’azote organique de 170 kg par hectare, à respecter en zone vulnérable.

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B. L’exploitation de Thierry Plu au lieu-dit « La Pâquerie » à Tennie

L’exploitation de Thierru Plu se situe dans la continuité de celle d’Alexandre Plu, au lieu-dit La Pâquerie.

L’exploitation de Thierry Plu se compose des bâtiments suivants :

Au lieu-dit La Pâquerie :

- Un poulailler de volailles de chair de 1350 m2 chacun – OPQ - Une réserve incendie de 120 m3 - Des citernes à gaz d’une capacité de 1.75*2 = 3.5 tonnes .

Les eaux pluviales sont canalisées vers le fossé .

Elevage de volailles de chair

Au lieu dit La Pâquerie à Tennie

OPQ Poulailler de 1350 m2 utiles avec sas sanitaire ,

Ce poulailler a une capacité de logement totale de 30 000 poulets ou 10 000 dindes. Les animaux sont élevés au sol sur litière de paille. La ventilation est de type dynamique, avec des entrées d’air latérales et des extractions par cheminées.

Locaux techniques dépendant de l’activité « Volailles de chair ».

Les locaux techniques nécessaires au fonctionnement des poulaillers sont les suivants :

72 www.agrostide.fr Au niveau du sas sanitaire

Les sas sanitaires comportent les boîtiers de régulation des chaînes d’alimentation, du chauffage, de la ventilation, ainsi que la pompe doseuse nécessaire aux éventuels traitements ainsi qu’à la désinfection du circuit d’abreuvement.

Le sas technique. Le sas technique est utilisé pour le stockage du petit matériel (abreuvoirs etc …)

Stockage de Paille

STK2 : Hangar de 650 m2. Ce hangar abrite permet de stocker 1150 m3 de paille

Lutte contre l’incendie

La protection incendie du site est assurée par une réserve de 120 m3, qui est alimentée par les eaux pluviales collectées à l’Est du poulailler.

Traitement des effluents

Le fumier de volailles est intégralement traité par la station de compostage d’Alexandre Plu. L’exploitation de Thierry Plu ne comporte pas de parcelles d’épandage.

C. L’exploitation de Brigitte Plu au lieu-dit « La Pâquerie » à Tennie

L’exploitation de Brigitte Plu se situe également dans la continuité de celle d’Alexandre Plu, au lieu-dit La Pâquerie.

L’exploitation se compose d’un site d’élevage de vaches allaitantes et de deux poulaillers :

Au lieu-dit La Pâquerie :

- Un poulailler de volailles de chair de 1000 m2 utiles – AB

73 www.agrostide.fr - Un poulailler de volailles de chair de 600 m2 utiles– CD - Un local groupe électrogène, commun au poulailler de Thierry Plu - Une mare faisant office de réserve incendie de 120 m3. - Des citernes à gaz d’une capacité de 1.75 t *2 = 3.5 tonnes. - B1 : une stabulation de 1450 m2 pour 70 vaches allaitantes de race Rouge des Plaines, sur litière accumulée. - STK2 : un bâtiment de stockage de paille de 630 m2 équipé de panneaux photovoltaïques ( 320 m2)

Les eaux pluviales sont canalisées vers le fossé.

C.1. Poulaillers et annexes

Elevage de volailles de chair

Au lieu dit La Pâquerie à Tennie

AB Poulailler de 1000 m2 utiles avec sas sanitaire central.

CD Poulailler de 690 m2 utiles avec sas sanitaire.

74 www.agrostide.fr

Ces deux poulaillers, AB et CD, sont deux bâtiments assez anciens, (AB a été construit dans les années 1980 et CD en 1996), dont les performances de l’isolation, qui a été réalisée selon les standards de l’époque, se sont détériorées. Il est prévu de les rénover (remplacement des panneaux sandwich).

Local groupe électrogène

Le groupe électrogène est commun aux exploitations de Thierry et Brigitte Plu. Il assure le fonctionnement des équipements des poulaillers, et notamment de la ventilation, en cas de coupure de courant.

C.2. La stabulation vaches allaitantes et ses annexes

L’exploitation comprend actuellement un troupeau d’environ 70 vaches de race Rouge des Plaines, et leur suite : bœufs et génisses. Les vaches allaitantes permettent par ailleurs la valorisation des prairies de l’exploitation.

La stabulation en litière accumulée de 1450 m2 est utilisée environ 5 mois par an.

75 www.agrostide.fr B1. Stabulation vaches allaitantes.

Alexandre Plu ne souhaitant conserver à l’avenir, qu’une vingtaine de vaches, une partie du bâtiment sera reconvertie en bâtiment de stockage de matériel.

Hangar à matériel

Silos

Les silos sont utilisés, uniquement pour stockage d’ensilage de maïs à plus de 27% de matière sèche.

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C3. Le plan d’épandage et les indicateurs agronomiques

Brigitte Plu dispose actuellement de 129 ha 31 de SAU, qui ont fait l’objet d’une étude agro pédologique lors de la création de son deuxième poulailler.

Bilan Global de Fertilisation

Le Bilan Global de Fertilisation permet de vérifier que les apports en éléments fertilisants sont proportionnés avec les exportations des cultures, pour l’azote, le phosphore et la potasse.

Production d'éléments fertilisants par les animaux ( sur la base du fonctionnement 2017)

Volailles ( Références ITAVI 2013)

Azote Phosphore Potasse (N) (P) (K20) 7035 dindes produites par an ( 1 bande dans 1667,3 1618,1 1702,5 AB) 124110 poulets produits par an (6 bandes 3475,1 1861,7 3723,3 dans CD et 2 bandes dans CDE) TOTAL VOLAILLES 5142,4 3479,7 5425,8

Le troupeau allaitant

Bovins

Mois de Produit en bâtiments Total pâture

Azote Phosphore Potasse Azote Phosphore Potasse Effectifs (N) (P) (K20) (N) (P) (K20) Vaches 70 4760 2730 7910 9 1190,0 682,5 1977,5 allaitantes Bœufs de plus de 22 1606 748 2266 9 401,5 187,0 566,5 deux ans Bœufs de un à deux 17 722,5 306 1105 9 180,6 76,5 276,3 ans Bœufs de moins d’un 17 425 119 578 5 247,9 69,4 337,2 an Génisses de plus de 20 1080 500 1680 9 270,0 125,0 420,0 deux ans

77 www.agrostide.fr Génisses de 25 1062,5 450 1625 9 265,6 112,5 406,3 1 à 2 ans Génisses de 25 625 175 850 5 364,6 102,1 495,8 0 à 1 an

Total 10281 5028 16014 2920,3 1355,0 4479,5

Exportations des cultures

Les exportations sont calculées sur la base d’un assolement moyen, en utilisant les références CORPEN 1988 Assolement moyen Surface Corpen export Exportations ha Quintaux ou tonnes productions parcelle Culture Rendement grain N P K N P K 3160, 1390, 2149, Blé tendre 18,06 70 2,5 1,1 1,7 5 62 14 1122, 448,8 Colza d'hiver 9,16 35 3,5 1,4 1 1 4 320,6 1706, Maïs ensilage 22,16 14 12,5 5,5 12,5 3878 32 3878 Maïs grain 0,63 80 1,5 0,7 0,5 75,6 35,28 25,2 Prairies pâture 4 2082 2677 semaines 70 8,5 35 8 45 5 4760 5 Prairies pâture 4 3041, 3910, semaines 8,69 10 35 8 45 5 695,2 5 Bandes enherbées, divers 0,61 0 0 0 0 Exportations des cultures, 3210 9036, 3705 TOTAL 129,31 retenues sur SAU 2,7 3 8,4

Bilan Global de fertilisation sur SAU Azote Phosphore Potasse Production des volailles 5142,4 3479,7 5425,8 Production des bovins 10281,0 5028,0 16014,0 +imports 0,0 0,0 0,0 -export 0,0 0,0 0,0 Total apports organiques 15423,4 8507,7 21439,8 Exportation des cultures 32102,7 9036,3 37058,4

Solde -16679,3 -528,6 -15618,7

Solde par ha de SAU -129,0 -4,1 -120,8

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Figure 2.2

Le bilan global de fertilisation avant engrais est déficitaire.

Pression d’azote directive nitrates

La pression d’azote Directive Nitrates est égale à

Azote organique à gérer sur l’exploitation = 15423.4= 119.27 unités d’azote /hectare. SAU 129.31

Cette pression d’azote organique est inférieure au plafond d’azote organique de 170 kg par hectare, à respecter en zone vulnérable.

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3. Analyse des effets directs et indirects temporaires et permanents

A. Exploitation envisagée

Le projet consiste à regrouper les trois exploitations, sans nouvelles constructions.

A.1. Description et fonctionnement des bâtiments

Les plans du site avant, et après projet aux échelles prévues par le Code de l’Environnement sont consultables aux annexes 1 et 2.

Figure 3.1. Plan du site La Pâquerie (Alexandre PLu)

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Figure 3.2. Plan du site La Pâquerie ( ex Thierry et Brigitte PLu )

Figure 3.3. Plan du site Le Champ du Gué ( Alexandre PLu ) 81 www.agrostide.fr A.1.1. Les poulaillers

Les animaux élevés seront des poulets standard (Durée d'élevage 35 jours), des dindes médium. (Durée d'élevage 124 jours), des pintades (durée d’élevage 75 jours) et des cailles (un lot par an dans le bâtiment LMN.)

L’usage dans les bâtiments avicoles est de pratiquer une alternance entre plusieurs espèces de volailles de chair. Cette pratique permet, d’une part, de répondre à la demande du marché, et représente surtout une possibilité de changer de microbisme, les agents pathogènes étant différents d’une espèce de volailles à l’autre.

En pratique, une alternance sera réalisée entre les poulets standard, les dindes, et les pintades, avec réalisation une fois par an d’un lot de cailles.

Les densités maximales appliquées dans les bâtiments sont de 23 poulets standard /m2 et 7.66 dindes /m2, 15 pintades / m2 et 100 cailles/m2.

Capacité des poulaillers et fonctionnement envisagé des sites.

Surface Nombre de Site Poulailler utile places m2 Poulets Dindes Pintades Cailles Pâquerie AB 1000 23000 7667 15000 0 Pâquerie CD 690 15870 5290 10350 0 Pâquerie FGH 1305 30015 10005 19575 0 Pâquerie IJK 1305 30015 10005 19575 0 Pâquerie LMN 1305 30015 10005 19575 130500 Pâquerie OPQ 1350 31050 10350 20250 0 Champ du RST 1305 30015 10005 19575 0 Gué TOTAL 8260 189980 63327 123900 130500

La capacité maximale du site en animaux, en présence simultanée, est donc de  189980 poulets ou  63327 dindes ou  123900 pintades ou  130500 cailles dans LMN seulement, avec simultanément d’autres espèces dans les autres bâtiments. Ces cailles comptent pour 0.125 animaux équivalents, soit dans LMN 16312 animaux équivalents, en fonctionnement « cailles » et 30015 animaux équivalents en fonctionnement « poulets ».

Le nombre de places maximum du site est donc atteint lorsque tous les poulaillers sont en fonctionnement « poulets » sauf LMN en cailles.

Nombre de places maximum = 189980-30015+130500 = 290465 places

82 www.agrostide.fr Le nombre d’animaux équivalents maximum est celui du fonctionnement « tout poulets » ou « tout dindes » soit 189980.

Soit, au titre de la nomenclature des ICPE,

Rubrique 2111 : 189980 animaux équivalents

2111.1. a Installations dont les activités sont classées au titre de la rubrique 3660.

Rubrique 3660 : capacité du site, en présence simultanée, en nombre de places supérieure à 40 000 .

 290465 places de poulets de chair et de cailles.

Le site est donc soumis à Autorisation au titre de la rubrique 3660 et devra également respecter la directive IED qui s’applique à partir de 40 000 emplacements de volailles.

L’activité sera classée sous la rubrique 3160 « Elevages intensifs ».

La rubrique 3160 a été créée par le décret n° 2013-375 du 2 mai 2013. Elle concerne les élevages dont les effectifs sont supérieurs aux seuils européens (IED)

Elevage intensif de volailles ou de porcs : a) Avec plus de 40 000 emplacements pour les volai lles (A -3) b) Avec plus de 2 000 emplacements pour les porcs de production (de plus de 30 (A-3) kg) c) Avec plus de 750 emplacements pour les truies (A -3)

Nota : Par « volailles », on entend : les poulets, poules, dindes, pintades, canards, oies, cailles, pigeons, faisans et perdrix, élevés ou détenus en captivité en vue de leur reproduction, de la production de viande ou d'œufs de consommation ou de la fourniture de gibier de repeuplement .

Productions

Compte tenu de l’alternance des lots, la règle est de retenir la production maximale permise par le site. Le nombre d’animaux produits annuellement est calculé sur la base de 7 bandes de poulets par an, 2.5 de dindes et 4 de pintades, sauf pour LMN qui n’a pas de fonctionnement « tout poulets », mais un fonctionnement « 6 lots de poulets et un lots de cailles » Le calcul en « tout poulets » est donc réalisé avec 6 lots dans LMN.

83 www.agrostide.fr Figure 3.3. Animaux produits annuellement selon plusieurs hypothèses de fonctionnement.

Nombre d’animaux produits Surface Site Poulailler utile

m2 Poulets Dindes Pintades Cailles Pâquerie AB 1000 161000 19167 60000 0 Pâquerie CD 690 111090 13225 41400 0 Pâquerie FGH 1305 210105 25013 78300 0 Pâquerie IJK 1305 210105 25013 78300 0 Pâquerie LMN 1305 180090 25013 78300 130500 Pâquerie OPQ 1350 217350 25875 81000 0 Champ du RST 1305 210105 25013 78300 0 Gué TOTAL 8260 1299845 158317 495600 130500

Hypothèse de Nombre d’animaux produits 8260 m2 utiles fonctionnement annuellement H1 Production annuelle « Tout 1299845 poulets poulets standard » 7 bandes sauf LMN standard et « 6 bandes de poulets une bande de 130500 cailles cailles » H2 Production annuelle « Tout dindes » 2.5 158317 dindes bandes H3 Production annuelle « Tout pintades » 4 495600 pintades bandes

Production d'éléments fertilisants par les animaux pour chacune des hypothèses (Calcul basé sur les références ITAVI 2013)

Excrétion d'éléments fertilisants ITAVI2013 Grammes par animal produit N P K Poulets 28 15 30 Pintades 42 35 43 Dindes 237 230 242 Cailles 8 6 7

Hypothèse de fonctionnement N P K H1 poulets + cailles 37439,7 20280,7 39908,9 H2 dindes 37521,1 36412,9 38312,7 H3 pintades 20815,2 17346,0 21310,8

84 www.agrostide.fr L’hypothèse de fonctionnement « tout dindes » est la plus pénalisante au niveau du phosphore. C’est donc l’hypothèse H2 qui sera retenue pour la suite des calculs.

Production de fumier de volailles : la production annuelle de fumier peut être estimée en divisant la production d’azote après projet, par la teneur en azote d’un fumier de dindes « moyen » soit 27 unités d’azote par tonne. 37521/27 = 1389 tonnes par an.

Stockage des fumiers

Les fumiers de volailles seront intégralement traités par l’unité de compostage du site. Les composts normés (norme NFU 042-01 ou NFU 44-051) ont un statut d’engrais ou d’amendement organique et seront commercialisés sans plan d’épandage.

Les fumiers des 20 vaches allaitantes et de leurs élèves, ainsi que les rares lots de compost non-conformes, seront stockés en bout de champ conformément à la réglementation « Nitrates » en vigueur : pas de tas de fumier sur les zones où l’épandage est interdit, durée de stockage au champ limitée à neuf mois, absence de stockage au champ du 15 novembre au 15 janvier, sauf en cas de dépôt sur prairie ou sur un lit d’environ 10 centimètres d’épaisseur de paille, ou en cas de couverture du tas. Pour les fumiers et composts de volailles non susceptibles d’écoulements, le tas doit être conique et ne pas dépasser 3 mètres de hauteur. La couverture du tas de manière à le protéger des intempéries et à empêcher tout écoulement latéral de jus. Le retour du stockage sur un même emplacement ne peut intervenir avant un délai de trois ans. L’îlot cultural sur lequel le stockage est réalisé, la date de dépôt du tas et la date de reprise pour épandage doivent être indiqués dans le cahier d’enregistrement des pratiques.

Matériaux et équipements

Les poulaillers sont réalisés en panneaux sandwich constitués de deux épaisseurs de tôle d’acier enserrant une épaisseur d’isolant. Cette isolation est indispensable dans la mesure où les bâtiments sont chauffés pendant la phase de démarrage des volailles.

Les matériaux constitutifs des bâtiments sont les suivants :

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Matériaux Surface Site Poulailler Année utile

Présence Classement m2 Murs Toiture de anti-feu fenêtres CS2D0

Panneaux Pâquerie AB 1000 sandwich : 1987 Fibrociment Non Non fibrociment +

Pâquerie CD 690 polystirène 1995 Panneaux Panneaux Pâquerie FGH 1305 sandwich : tôle sandwich : 2009 laquée + tôle laquée + Oui Oui Pâquerie IJK 2010 1305 mousse de mousse de polyuréthanne polyuréthanne 2010 Pâquerie LMN 1305 52 mm 52 mm 2011 Panneaux Panneaux sandwich : tôle sandwich : laquée + tôle laquée + Pâquerie OPQ 1350 Non Non mousse de mousse de polyuréthanne polyuréthanne 52 mm 52 mm Panneaux Panneaux 2016 sandwich : tôle sandwich : Champ laquée + tôle laquée + RST 1305 Oui Oui du Gué mousse de mousse de polyuréthanne polyuréthanne 52 mm 60 mm

TOTAL 8260

Les bâtiments FGH, IJK, LMN ont fait l’objet d’une rénovation en 2017. Il est prévu de rénover les bâtiments OPQ et RST afin de remplacer les panneaux sandwich en polystyrène par des panneaux en tôle laquée et mousse de polyuréthanne plus performant, répondant aux normes de sécurité « anti-feu » de la Sarthe.

Couleurs et insertion paysagère.

Les poulaillers sont d’apparence homogène. Leur hauteur au faîtage est, en moyenne, de 5m50. Tous les poulaillers de l’exploitation actuelle d’Alexandre Plu sont couverts en tôle fibrociment de couleur naturelle, et munis de menuiseries vertes. Les murs sont de couleur ivoire. Les pignons sont recouverts de tôle à imitation bardage bois. Les deux poulaillers de Brigitte Plu sont couverts en tôle fibrociment de couleur naturelle, et munis de menuiseries vertes. Le poulailler de Thierry est couvert en tôle fibrociment de couleur naturelle, et munis de menuiseries vertes. Les murs sont de couleur ivoire. Les silos d’aliments sont de couleur verte. Les couleurs des hangars de stockage existants, et de la station de compostage, sont harmonisées avec les poulaillers (tôle ivoire et menuiseries vertes). La stabulation des vaches allaitantes est de conception plus traditionnelle pour de l’élevage bovin : charpente en bois, couverture en tôle fibrociment et bardage en tôle perforée permettant d’assurer une bonne ventilation.

86 www.agrostide.fr Le site de la Pâquerie est en co-visibilité avec le Château de Sourches (classé au titre des monuments historiques). Cependant, il est peu visible depuis le portail du château car les bâtiments sont entourés de nombreuses haies.

Aucune nouvelle construction n’est prévue dans le cadre de ce regroupement d’exploitations.

Figure 3.7: poulaillers LMN et IJK sur le site de la Pâquerie. Les poulaillers sont séparée par des espaces engazonnés.

Autres équipements nécessaires aux poulaillers

Ventilation

Les poulaillers, à part AB qui est un bâtiment statique avec lanterneau, sont principalement de type « ventilation dynamique », c'est-à-dire que la ventilation est assurée par des extracteurs. OPQ est équipé d’une ventilation de type longitudinale en pignon, et verticale avec une extraction par cheminées. Les autres bâtiments sont ventilés latéralement. Les poulaillers IJK et FGH sont munis de récupérateurs-échangeurs de chaleurs à plaques de marque SYSTEL.

Poulaillers de Thierry et Brigitte Plu à la Pâquerie

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Alexandre Plu : site La Pâquerie

Alexandre Plu : site le Champ du Gué

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Figure 3.2. Sorties d’air des poulaillers

Les paramètres d’ambiance seront pilotés en continu, de manière à assurer des conditions de croissance optimales pour les volailles. En effet, les besoins en température, hygrométrie, débit et renouvellement d’air varient en fonction de l’espèce et de l’âge de l’animal. En début de bande, les poussins, munis de duvet, ont besoin d’une température élevée (32°C la première semaine), puis, peu à peu, la pousse des plumes leur permet d’assurer leur thermorégulation et diminue les besoins en chauffage. Parallèlement, le besoin en oxygène pour la respiration augmente avec le poids vif des animaux. En fin de bande, le bâtiment d’élevage dégage de la chaleur qui doit être évacuée par une ventilation adaptée

Ainsi, pour chaque poulailler, un ordinateur de gestion d’ambiance permettra de maîtriser et d’ajuster en continu l’ensemble des paramètres d’ambiance. Des capteurs d’hygrométrie, des sondes de température, des anémomètres et dépressiomètres seront installés. Les programmes disponibles permettront de réguler également l’alimentation des animaux, l’abreuvement et les programmes lumineux, la brumisation.

En cas de dysfonctionnement, l’ordinateur déclenche une alarme et envoie un signal sur le téléphone de l’éleveur.

Chaque site est pourvu d’un groupe électrogène qui assure la permanence de l’alimentation électrique des équipements.

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Equipements de chauffage/ventilation des poulaillers :

Surface Année Chauffage Ventilation Récupérateur Présence Site Poulailler utile de chaleur d’une rampe m2 de brumisation 1987 2 lignes de Statique Non Non Pâquerie AB 1000 radians lanterneau 1 Canon 5 turbines Non Oui 1995 extérieur de 40 000 de marque m3/h et 6 Pâquerie CD 690 Systel ventilateurs de 11 000 m3/h 2 Canons 5 turbines Non Oui extérieurs de 40 000 2009 de marque m3/h et 6 Pâquerie FGH 1305 Systel ventilateurs de 11 000 m3/h 2010 2 Canons 5 turbines Oui Oui extérieurs de 40 000 de marque m3/h et 6 Pâquerie IJK 1305 Systel ventilateurs de 11 000 m3/h 2010 2 Canons 5 turbines Oui Oui extérieurs de 40 000 de marque m3/h et 6 Pâquerie LMN 1305 Systel ventilateurs de 11 000 m3/h 5 turbines Non Oui 2 Canons de 40 000 extérieurs m3/h et 3 Pâquerie OPQ 1350 2011 de marque ventilateurs Systel de 11 000 m3/h 2016 2 Canons 5 turbines Non Oui extérieurs de 40 000 Champ du de marque m3/h et 6 RST 1305 Gué Systel ventilateurs de 11 000 m3/h

TOTAL 8260

90 www.agrostide.fr Citernes à gaz propane

Les poulaillers sont alimentés en gaz propane par des citernes extérieures.

Site Poulailler Année Surface utile Nombre de citernes Tonnage

m2 Pâquerie AB 1987 1000 1 1.75 Pâquerie CD 1995 690 1 1.75 1.75*2 Pâquerie FGH 1305 2 2009 Pâquerie IJK 2010 1305 2 1.75*2 Pâquerie LMN 2010 1305 1 3.22 Pâquerie OPQ 2011 1350 2 1.75*2 Champ du Gué RST 2016 1305 2 1.75*2 20.72 TOTAL 8260

Soit sur le site 20.72 tonnes de propane.

La quantité de gaz stockée sur le site sera supérieure au seuil de Déclaration. (Rubrique 4718-2 de la Nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement entre 6 tonnes et 50 tonnes).

Equipements d’élevage

Alimentation /Abreuvement

Surface Site Poulailler Année utile Nombre de lignes Nombre de lignes M2 d’alimentation d’abreuvement

Pâquerie AB 1987 1000 3 4 Pâquerie CD 1995 690 3 4 Pâquerie FGH 2009 1305 3 4 Pâquerie IJK 2010 1305 3 4 Pâquerie LMN 2010 1305 3 4 Pâquerie OPQ 2011 1350 3 4 Champ du 2016 3 4 RST 1305 Gué

TOTAL 8260

L’alimentation des volailles est réalisée par des mangeoires alimentées par des chaînes d’alimentation. L’aliment est stocké dans 3 silos (deux silos de 15 tonnes et un de 10 tonnes) de stockage par poulailler.

L’abreuvement est assuré par des lignes d’abreuvoirs pipettes, économes en eau.

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Lignes d’alimentation et d’éclairage dans le poulailler IJK.

Eclairage

L’éclairage est assuré par des néons-LED économes en énergie, sauf sur les bâtiments AB et CD qui sont munis de néons. Il est prévu de remplacer ces néons par des néons-LED courant 2019.

Les bâtiments de l’exploitation historique d’Alexandre Plu (FGH, IJK, LMN, RST) sont par ailleurs munis de fenêtres afin d’assurer un éclairage naturel aux volailles.

Intérieur du bâtiment IJK, avec présence de lumière naturelle. La luminosité peut être réglée grâce à l’utilisation de volets.

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Litières

Les litières seront constituées par de la paille broyée. Parfois des copeaux ?? La maîtrise de l’ambiance grâce à la ventilation dynamique ou statique permettra de les maintenir sèches, tout au long de l’élevage de la bande. Ce point est très important pour le bien-être des animaux et la maîtrise des émissions d’ammoniac.

Prévention et lutte contre l’incendie

Les abords des bâtiments d’élevage sont empierrés ou enherbés, et maintenus dans un parfait état de propreté.

Les extincteurs seront au nombre de 7 : un extincteur « feux électriques » par sas , plus le sas central ( local bureau et accueil)

Les sites disposent de quatre réserves incendie :

Site Poulailler Année Surface utile m2 Réserves incendie

Pâquerie AB 1987 1000 Mare 120 m3 Pâquerie CD 1995 90 Pâquerie FGH 2009 1305 Poche souple de 120 m3 Pâquerie IJK 2010 1305 Pâquerie LMN 2010 1305 2011 Poche souple Pâquerie OPQ 1350 de 180 m3 2016 Poche souple de 120 m3 Champ du Gué RST 1305 (en cours d’installation)

TOTAL 8260

Le site a fait l’objet d’un avis du SDIS en 2016, qui conclut à l’adéquation entre les surfaces de bâtiments et les moyens mis en place.

A.1.2. Hangar à paille autres stockages

Les trois stockages de paille : STK1, STK2, STK3 ne font l’objet d’aucun changement.

Sur le site de la Pâquerie sont présents également des bâtiments de stockage de matériel, issus de l’exploitation historique de Brigitte Plu.

Deux cuves à fioul à doubles parois de 1500 litres et de 1000 litres sont présentes à proximité de la stabulation des vaches allaitantes.

Un local phytosanitaires aux normes : ventilé, fermant à clé et muni de rétentions est présent à côté de la station de compostage.

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A.2. La station de compostage

Une unité de compostage (COMP) sert à composter l'ensemble des fumiers de l'exploitation. Le procédé choisi est le procédé "VAL'Id" qui assure un compostage du fumier de volailles avec un système d'aération forcée.

La pratique du compostage a été choisie car elle permet d’hygiéniser et de désodoriser le fumier de volailles, d’alléger la pression en phosphore sur le plan d’épandage en permettant la production d’un produit normé et exporté, de supprimer les stockages au champ de fumier de volailles.

L'unité de compostage comporte - Trois casiers de fermentation couverts de 125 m2 chacun soit une surface totale de 375 m2 - une zone de maturation couverte de 450 m2 - une zone de manutention non couverte - une réserve d’eau (fosse toutes eaux), de 3 m3, qui est utilisée pour humidifier le compost et pour la collecte des lixiviats. Ces lixiviats sont recyclés pour l’arrosage du compost ( circuit fermé)

Les quantités de matières traitées seront égales à (1397 tonnes de fumier de volailles + 30 tonnes de coquilles d’œufs)/365 = 3.91 tonnes par jour, arrondies à 4 tonnes par jour ce qui correspond à un régime de Déclaration pour la rubrique 2780.

Le compostage permet une désodorisation de l'ensemble du fumier de volailles. Après réalisation de suivis de températures (enregistrement en continu par 3 sondes de températures) et réalisation d'analyses, le compost de fumier de volaille peut être normé et commercialisé comme engrais organique (norme NFU 042 ou NFU 44-051).

L'unité de compostage est bardée en tôle.

Photo de l’unité de compostage

Photo de la zone de maturation

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Système d’aération forcée

Plan de masse de la zone de fermentation

Figure 3.3

95 www.agrostide.fr

Compost, process de compostage et destination

Le compostage est réalisé par aération contrôlée dans des casiers couverts, selon le process ci-dessous :

Figure 3.6

Le compostage permettra de produire un compost normalisé NFU 42-001 (engrais organiques d’origine animale ou végétale) ou NFU 44-051 (amendements organiques avec ou sans ajouts d’engrais, en l’occurrence fumiers ou fientes compostés à plus de 20% de matières organiques sur produit brut) qui sera commercialisé sur le marché des engrais, sans nécessité de plan d’épandage.

Le compost sera régulièrement analysé, les lots non conformes éventuels pourront être prioritairement remis en compostage, ou, en cas d’impossibilité, épandus sur le plan d’épandage.

La station a fait l’objet d’un agrément sanitaire (numéro d’agrément : 2011289-004)

Autocontrôles :

96 www.agrostide.fr Suivis de température

Les résultats des mesures des sondes de températures sont enregistrés informatiquement, ce qui permet de vérifier pour chaque lot la montée en température et la réalité de l’hygiénisation. Les couples temps/température à atteindre sont soit :

70°c pendant 12 heures, soit 65°c pendant 3 jours, soit 60°C pendant 7 jours, soit 55°C pendant 14 jours (ce dernier couple ne correspond pas à des conditions d’hygiénisation souhaitables).

En pratique, la méthode de compostage par aération forcée permet d’atteindre quasi- systématiquement les deux premiers couples temps/température.

Exemple d’enregistrement réalisé dans la station de compostage d’Alexandre Plu, avec une température de compostage supérieure à 70°C pendant 20 jours.

Figure 3.4.

Analyses

Alexandre Plu réalise chaque année 3 analyses de valeur agronomique, 2 analyses de conformité aux critères microbiologiques, éléments inertes et impuretés, et une analyse des éléments traces métalliques et composés traces organiques.

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Le compost normé est commercialisé auprès d’exploitations agricoles proches du site et auprès de négociants. Chaque lot est pesé et accompagné de son bordereau.

Adéquation de la capacité de la station avec le volume de matières à traiter

Les quantités de matières organiques, à traiter annuellement par la station sont les suivantes :

Effluent Masse ( tonne) Densité (t/m3) Volume (m3) Fumier de volailles 13 97 0,32 4366 eau 650 Coquilles œuf 33 0,80 41 Total annuel 14 30 0,32 4407 Tonnes traitées par jour 4

Calcul de la capacité de traitement maximale sur la base d’une hauteur de stockage de 2m50 :

3 Casiers de fermentation L25m*l5m*H2m50 Volume des casiers : capacité de traitement maximale par mois 937,5 m3 Rendement ( perte de volume) 0,7 Production maximale de compost par mois 656.25 m3 Volume nécessaire pour maturation 1 mois 656,25 Surface nécessaire pour maturation 1 mois (ha uteur stockage 5 m ) 131.25 M2

La station peut donc traiter au maximum 937.5 m3 de matières par mois.

En pratique, Alexandre Plu ne prévoit pas de traiter de fumiers extérieurs à son installation. Le volume maximal à traiter sera donc de 4407 m3.

98 www.agrostide.fr Cela signifie que pour traiter l’ensemble des fumiers produits et les coquilles d’œufs, un nombre théorique de 4407/937.5 = 4.7 mises en casiers de compostage suffisent alors que la station peut théoriquement supporter 12 rotations par an.

La surface de zone de maturation nécessaire pour assurer un mois de maturation est de 131.25 m2. Sachant que la surface de la zone de maturation est, réellement de 450 m2, la durée de maturation maximale, dans une hypothèse de fonctionnement maximal à une rotation par mois de la station, est de 450/131.25 = 3.42 mois.

En réalité, compte-tenu du volume qui sera à traiter par la station correspondant à 4.7 mises en casier à pleine charge, la zone de maturation /stockage ne fonctionnera pas en flux tendu. Il sera possible de stocker le compost pendant environ deux à trois mois de plus. Soit une capacité de maturation et stockage d’environ 5 mois.

Cette capacité permet à Alexandre Plu d’ajuster les périodes de composts avec les périodes de forte demande de ses clients, qui dépendent de leurs itinéraires culturaux.

En dehors du mois de maturation indispensable, qui fait partie du process de compostage, aucune capacité de stockage minimale n’est exigible pour un compost normé.

Conclusion sur la station de compostage

 La capacité traitement et de maturation de la station est suffisante.  La durée de maturation et de stockage du compost peut être prolongée à environ 5 mois pour assurer une adéquation entre les dates de départ du compost et les besoins de la clientèle.  Alexandre Plu ne souhaite pas (pour raisons sanitaires) traiter de fumiers issus d’autres exploitations. La station traitera au maximum (en moyenne sur l’année) 4 tonnes de matières par jour.

Le nombre réel de rotations dépendra des dates de mises en place et de curage des poulaillers. Avec un fonctionnement du site majoritairement en production de poulets, le fonctionnement se fera plutôt sur une base de 7 bandes par an et 7 mises en compostage par an à charge réduite (environ 1 mètre de hauteur de fumier dans les casiers qui font 2 mètres 50 de haut)

Alexandre Plu veillera à espacer suffisamment les lots de dindes dans le temps pour éviter tout engorgement temporaire de la station.

99 www.agrostide.fr A.3.Plan d’épandage

Le plan d’épandage d’Alexandre Plu sera complété par les parcelles de Brigitte Plu.

Toutes les parcelles ont fait l’objet d’une caractérisation agro-pédologique d’aptitude à l’épandage, en 1995 pour les parcelles de Brigitte Plu et en 2010 pour les parcelles d’Alexandre Plu. Il a été toutefois décidé de ne pas conserver toutes les parcelles de Brigitte Plu, en particulier celle qui se trouvait en périmètre de protection de captage( captages AEP Le Rocher-Le Guérineau)

Les effluents à épandre seront essentiellement le fumier de litière accumulée des 20 vaches allaitantes et de leurs élèves, correspondant à 340 unités d’azote maîtrisable, ou 68 tonnes de fumier compact pailleux de bovins.

Le plan d’épandage peut servir de plan d’épandage de secours en cas de production de lots de composts non-conformes. Cependant, le compost normé étant commercialisé, Alexandre Plu n’a aucun intérêt à épandre ses composts non- conformes, dans la mesure où une remise du produit en compostage est possible dans la quasi-totalité des cas.

A.3.1. Plan d’épandage

Les zones inaptes à l’épandage ont été définies en prenant en compte les distances d’éloignement par rapport aux tiers (50 mètres pour le fumier de volailles et 15 mètres pour le fumier de bovins de litière accumulée), les cours d’eau/points d’eau (35 mètres, 10 mètres si bande enherbée ou boisée de 10 mètres) ainsi que les parcelles en pente.

Le plan d’épandage complet est consultable en annexes 9 et 10.

En résumé, les surfaces d’épandage sont les suivantes :

SAU = 107 ha 86 SPE Fumier de volailles = 89 ha 45 SPE Fumier de bovins = 92 ha 84 (SPE = Surface Potentiellement Epandable)

Aptitude à l'épandage Co (études urs agropédolo d'e giques Dép au d'Alexandr Com poi For Autre e Plu en Préf Occup nt te cause 2010 et de Sec Exploita Ilot SAU SPE SPE ation Tie d'e Pe d'exclu Brigitte Plu Commune Num nt PAC (ha) 15 m 50m du sol rs au nte sion en 1995)

100 www.agrostide.fr 720330000 A0094 720330000 A0093 720330000 A0092 720330000 A0095 720330000 A0096 720330000 A0101 720330000 A0716 720330000 A0091 720330000 A0077 720330000 A0647 720330000 A0075 720330000 A0076 BERNAY EN 720330000 Alexandr CHAMPAGNE A0929 e PLU 1 18,92 18,92 18,66 TL x 2-Bonne 720330000 A0067 720330000 A1108 720330000 A0034 720330000 A0036 BERNAY EN 720330000 Alexandr CHAMPAGNE A0644 e PLU 2 0,92 0,91 0,41 PN x 2-Bonne 723510000 D0747 723510000 D0749 723510000 D0748 723510000 D0772 723210000 A0150 723210000 A0151 723210000 A0149 723210000 A0141 723510000 D0773 723510000 D0769 723510000 D1701 723510000 Alexandr Empris TENNIE D0774 e PLU 3 21,28 14,72 14,72 TL x e site 723510000 D0767 723510000 D0768 723510000 D0770 723510000 Alexandr TENNIE D1676 e PLU 3 8,29 6,58 6,58 PN x 2-Bonne 723510000 D0710 723510000 D0709 723510000 Alexandr TENNIE D1067 e PLU 4 11,19 7,58 7,03 TL x x 1-Moyenne

101 www.agrostide.fr 723510000 D1701 723510000 D0585 723510000 D0586 723510000 D0832 723510000 Alexandr TENNIE D0833 e PLU 5 29,72 28,89 28,89 TL x 2-Bonne 723210000 A0157 723210000 A0154 SAINT 723210000 Alexandr SYMPHORIEN A0155 e PLU 7 5,6 5,6 5,6 TL 2-Bonne 723210000 A0173 SAINT 723210000 Alexandr SYMPHORIEN A0172 e PLU 8 3,18 3,17 2,91 PN x 2-Bonne SAINT 723210000 Alexandr SYMPHORIEN B0092 e PLU 9 0,48 0,44 0,27 TL x 2-Bonne SAINT 723210000 Alexandr SYMPHORIEN B0092 e PLU 10 1,07 1,07 0,72 TL x 2-Bonne 723210000 C0771 723210000 C0713 SAINT 723210000 Alexandr SYMPHORIEN C0772 e PLU 11 7,21 4,96 3,66 TL x x 1-Moyenne

107,8 TOTAL 6 92,84 89,45

Apt1 18,4 12,54 10,69

Apt2 89,46 80,3 78,76

Apt0 0 0 0

SAU SPE 50m

A.3.2. Assolement type, exportations des cultures

Assolement

On considérera un assolement type sur le plan d’épandage. Les rendements pris en compte sont ceux qui peuvent être atteints trois années sur cinq, sur l’exploitation. Des couverts végétaux à base d’espèces variées : Ray Grass, Radis, Féverole, Avoine, sont implantés pendant l’inter culture précédant le maïs grain ou ensilage.

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Prairies Assolement plan d'épandage global fauche; Bandes 1,15% Prairies ; enherbées, 8,34% divers; Blé tendre; 1,04% Maïs grain; 37,09% 8,81%

Maïs ensilage; 20,40% Colza d'hiver; 23,18%

Figure 3.3. Assolement après projet

Exportations des cultures : les exportations en éléments fertilisants sont évaluée sur la base des références CORPEN 1988, par quintal ou tonne récoltés.

Quintaux ou Exportations des tonnes Corpen export productions parcelles Surface Rendeme Culture ha nt N P K N P K 1, Blé tendre 40 70 2,5 1 1,7 7000 3080 4760 1, Colza d'hiver 25 35 3,5 4 1 3062,5 1225 875 5, 12, Maïs ensilage 22 14 12,5 5 5 3850 1694 3850 0, Maïs grain 9,5 80 1,5 7 0,5 1140 532 380 Prairies 9 8,5 35 8 45 2677,5 612 3442,5 Prairies fauche 1,24 10 35 8 45 434 99,2 558 Bandes enherbées, divers 1,12 0 0 0 0 Exportations des cultures, retenues 18164, 7242, 13865, TOTAL 107,86 sur SAU 0 2 5

103 www.agrostide.fr A.3.4. Bilan global de fertilisation sur SAU

Le Bilan Global de Fertilisation permet de vérifier que les apports en éléments fertilisants sont proportionnés avec les exportations des cultures, pour l’azote, le phosphore et la potasse. Ainsi, si les apports d’azote, de phosphore, et de potasse, organiques ne sont pas supérieurs aux exportations des cultures, on a la certitude que les capacités épuratrices des parcelles d’épandage ne sont pas dépassées.

Production d’éléments fertilisant par les animaux.

Troupeau de vaches allaitantes Mois de Production Produit en bâtiments Total pâture par animal

Azote Phosphore Potasse Azote Phosphore Potasse Effectifs N P K (N) (P) (K20) (N) (P) (K20) Vaches 20 68 39 113 1360 780 2260 9 340,0 195,0 565,0 allaitantes Bœufs de plus 0 73 34 103 0 0 0 9 0,0 0,0 0,0 de deux ans Bœufs de un à 0 43 18 65 0 0 0 9 0,0 0,0 0,0 deux ans Bœufs de 0 25 7 34 0 0 0 5 0,0 0,0 0,0 moins d’un an Génisses de plus de deux 10 54 25 84 540 250 840 9 135,0 62,5 210,0 ans Génisses de 1 10 43 18 65 425 180 650 9 106,3 45,0 162,5 à 2 ans Génisses de 0 10 25 7 34 250 70 340 5 145,8 40,8 198,3 à 1 an

Total 2575 1280 4090 727,1 343,3 1135,8

Volailles en hypothèse « tout dindes »

Excrétion d'éléments fertilisants ITAVI2013 Grammes par animal produit N P K Poulets 28 15 30 Pintades 42 35 43 Dindes 237 230 242 Cailles 8 6 7

Fonctionnement du site H2 Animaux produits annuellement

Poulets Pintades Dindes 157317 Cailles

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Production d'éléments fertilisants par les animaux ( H2) Kg N P K Poulets 0,0 0,0 0,0 Pintades 0,0 0,0 0,0 Dindes 37284,1 36182,9 38070,7 Cailles 0,0 0,0 0,0 Somme 37284,1 36182,9 38070,7

Bilan Global de fertilisation sur SAU Azote Phosphore Potasse Production des volailles 37284,1 36182,9 38070,7 bovins 2575,0 1280,0 4090,0 +imports 0,0 0,0 0,0 -part traitée et exportée 37284,1 36182,9 38070,7 - abattement compostage fumier volailles 0,0 30%

Reste à gérer sur le plan d'épandage 2575,0 1280,0 4090,0 Exportation des cultures 18164,0 7242,2 13865,5

Solde -15589,0 -5962,2 -9775,5 Solde par ha de SAU -144,5 -55,3 -90,6

105 www.agrostide.fr Bilan Global de fertilisation avant engrais sur SAU

20000,0 18164,0 18000,0

16000,0 13865,5 14000,0 12000,0 10000,0 7242,2 8000,0

6000,0 4090,0 4000,0 2575,0 1280,0 2000,0 0,0 Azote Phosphore Potasse

Le bilan global de fertilisation sera donc de -144.5 unités d’azote par hectare de SAU et -55.3 unités de phosphore par hectare de SAU. Il sera donc largement déficitaire.

Pression d’azote directive nitrates

La pression d’azote organique sur les parcelles du plan d’épandage est un indicateur donc le calcul est rendu obligatoire par l’arrêté national Nitrates du 19 décembre 2011 modifié par l’arrêté national du 13 octobre 2016 et par le plan d’action régional Nitrates. La valeur ne doit pas dépasser 170 Kg d’azote par hectare.

La pression d’azote Directive Nitrates est sera égale à

Azote organique à sur plan d’épandage = 2575 = 23.8 unités d’azote /hectare SAU 107.86

A.4. Devenir des eaux de lavage en fin de bande

Le sol des poulaillers est en terre battue. Après chaque départ d’animaux, l’intérieur du bâtiment est nettoyé au nettoyeur à haute pression. Les eaux de lavage sont intégralement absorbées par la litière en place et éliminées lors du curage. Il n’y a pas d’émission d’effluents liquides.

106 www.agrostide.fr A.5 Emissions d’ammoniac.

En 2000, suite à la directive 91/61/CE sur l’IPPC, il a été décidé de créer un registre européen des émissions de polluants. La décision de la Commission Européenne a été retranscrite en droit français, ce qui a abouti à l’arrêté du 24 décembre 2002 qui précise les polluants à déclarer selon un seuil défini.

Le secteur agricole est concerné pour les élevages de porcs de plus de 2000 places d’engraissement, ou 750 truies, et les élevages de volailles de plus de 40 000 animaux équivalents. (rubrique 3660)

L’élevage de volailles sera soumis à déclaration annuelle des émissions de NH3, Méthane, Protoxyde d’azote et particules fines dans l’air et devra appliquer les Meilleures techniques disponibles définies par la décision d’exécution (UE) 2017/302 du 15 février 2017.

Ce point est détaillé dans le chapitre 4 consacré aux MTD.

Les émissions d’ammoniac, en 2017 et compte-tenu de l’alternance des espèces dans les différents bâtiments, étaient de 9584 kg. (Espèces élevées : poulets, poulets lourds, pintades, dindes, cailles.)

En hypothèse « tout poulets+cailles », ce qui correspond au nombre de places maximum élevées sur le site, elles seraient de 6003 kg par an.

Les calculs sont détaillés en annexe 21 En pratique, les émissions d’ammoniac seront recalculées chaque année, en fonction des espèces réellement élevées.

A.6. Consommations d’énergie.

Electricité :

L’électricité sert essentiellement à l’éclairage, à la ventilation, à la distribution d’aliment, l’abreuvement, le lavage et le froid négatif pour les cadavres de volailles (congélateur). La consommation actuelle des poulaillers est de 107924 KWh par an soit 13 KWh/m2.

Elle ne devrait pas évoluer

Propane

La consommation actuelle des poulaillers est de 52 tonnes par an, soit 6.3 tonne/m2.

Fioul

La consommation de fioul est d’environ 22 000 litres par an, pour le curage et la manutention du fumier, le paillage, la conduite des cultures et le troupeau de bovins allaitants. Elle ne devrait pas évoluer. 107 www.agrostide.fr

Alexandre Plu s’est engagé dans une démarche de durabilité, avec l’acquisition de récupérateurs de chaleur qui permettent de diminuer les consommations de propane des poulaillers de 30%. De même, l’installations de fenêtres assurant un éclairage naturel des bâtiments, et de lampes économes en énergie ( LED) permet de réaliser 90% d’économies d’énergie par rapport à une lampe à incandescence.

Les fiches techniques détaillées du récupérateur de chaleur et des gains permis par le mode d’éclairage sont précisées en annexe 26 .

D’autre part, le site de la Pâquerie dispose de 320 m2 de panneaux photovoltaïques. Alexandre Plu a entamé une réflexion pour développer les énergies renouvelables sur le site, avec éventuellement de nouveaux panneaux à installer à l’avenir, sur les toitures de la station de compostage et du stockage de paille STK1.

A.7 Consommations d’eau.

L’eau est issue du réseau public

La consommation actuelle est de 9450 m3 dont 950 m3 pour le troupeau allaitant et et 8500 m3 pour les poulaillers et la station compostage ( soit 1.02 m3 /m2 de poulailler.)

Cette consommation, qui sert principalement à l’abreuvement des animaux, à la brumisation et au lavage, correspond à 25,8m3 par jour, ou, en moyenne sur 24 heures, 1.07 m3 par heure.

Ce prélèvement n’est pas de nature à mettre en danger la ressource en eau du secteur.

108 www.agrostide.fr A.8. Hygiène et traçabilité des produits

Volailles

En élevage de volailles de chair, les conditions d’hygiène et de prévention des maladies sont primordiales - Pour la santé des animaux, leur bien-être, et l’obtention des performances de croissances attendues. - Pour la qualité de la viande et la santé des consommateurs.

En pratique, on utilisera

Des mesures de prévention contre les contaminations extérieures :

- Interdiction aux visiteurs de pénétrer dans les bâtiments sans équipement particulier. - Parking « visiteurs » dont l’entrée est distincte de celle du site d’élevage - Eloignement du bac d’équarrissage des poulaillers pour éviter que les camions de l’équarisseur n’introduisent les agents pathogènes issus des autres élevages visités. En pratique, l’équarisseur ne rentrera pas sur le site. - A chaque entrée dans le poulailler, utilisation du sas sanitaire, avec port de vêtements spécifiques. - Abords entretenus et maintenus propres

Des mesures d’hygiène liées à la conduite de l’élevage

- Conduite en bande unique (pas de mélange d’animaux d’espèces et d’âges différents) A chaque départ de lot, la préparation du lot suivant inclut différentes étapes : - Lavage à haute pression du bâtiment, du matériel, des abords - Enlèvement de la litière - Balayage du sol - Chaulage du sol - Désinfection du poulailler - Vide sanitaire. Quelques jours avant l’arrivée des poussins, la paille est mise en place et le chauffage mis en route.

Les poussins reçoivent un ou deux vaccins. Les traitements antibiotiques sont réalisés uniquement en cas de maladies et sur prescription vétérinaire. Des prélèvements de fientes pour dépistage de salmonelles sont réalisés avant le départ de chaque lot.

L’ensemble des informations concernant la tenue sanitaire de chaque poulailler est consigné dans un registre sanitaire, ainsi que l’identité des personnes autorisées à pénétrer dans l’élevage. En application de l’arrêté de biosécurité du 8 février 2016, M Plu a suivi la formation « biosécurité » obligatoire pour les éleveurs de volailles.

Dératisation

109 www.agrostide.fr La dératisation est effectuée régulièrement (Plan de dératisation en annexe 19).

A.9. Bien-être animal

Les normes de bien-être applicables aux poulets de chair sont définies par l’arrêté ministériel du 28 juin 2010. Cette réglementation fait appel à la formation des éleveurs, au suivi technique et sanitaire des lots ainsi qu’à l’adaptation et l’entretien des équipements. Les principales mesures à respecter sont :

Une formation minimale des éleveurs de poulets de chair : obtention du certificat professionnel auprès de la DDPP.

Des normes de base : - Luminosité : au minimum 6 heures d'obscurité dont 4 heures ininterrompues et l’intensité lumineuse doit être de 20 lux minimum sur 80 % de la surface du poulailler, à partir de 7 jours d’âge des animaux et jusqu’à 3 jours avant l’abattage. - Bâtiment et conduite d’élevage : les abreuvoirs doivent être conçus de manière à éviter le gaspillage d’eau, les animaux doivent disposer d’une litière sèche et friable, la ventilation et l’excès d’humidité doivent être conçus de manière à limiter les températures trop élevées et l’excès d’humidité, le niveau sonore (ventilateurs, chauffages…) doit être réduit au minimum. - Tenue d’un registre sanitaire pour chaque poulailler

Des paramètres d’ambiance chiffrés pour un chargement compris entre 33 et 39 kg/m2. - en cas de température extérieure supérieure à 30 °C, la température intérieure du poulailler doit être inférieure ou égale à la température extérieure, augmentée de 3°C - en cas de température extérieure inférieure à 10°C, la moyenne sur 48h de l’humidité relative à l’intérieur du bâtiment doit être inférieure à 70% - les systèmes de ventilation, chauffage et climatisation doivent permettre une concentration en ammoniac au niveau des animaux, inférieure à 20 ppm et une concentration en CO2 inférieure à 3000 ppm.

Un enregistrement des taux de mortalité pour un chargement entre 39 kg/m2 et 42 kg/m2. - Le taux de mortalité journalier doit être enregistré et doit être inférieur à un seuil calculé en fonction de l’âge d’abattage moyen.

110 www.agrostide.fr

Source : plaquette ITAVI sur l’arrêté du 28 juin 2010

Le choix de bâtiments munis d’une ventilation efficace, dynamique ou statique permettra de maîtriser l’ensemble des paramètres d’ambiance ci-dessus.

111 www.agrostide.fr B . Inventaire des nuisances possibles

Le site d’élevage est situé à cheval sur les communes de Saint Symphorien et Tennie. L’accès se fait au lieu-dit « Le Champ des routes » à Saint Symphorien. Il est implanté le long de la route communale N°11, de Saint Symphorien à Rouez-en-Champagne, 1.4 km au Nord de Saint Symphorien et à 3.8 km au Sud-Ouest de Tennie.

De l’autre côté de la départementale 101, à l’Est, se trouve le parc du Château de Sourches (classé au titre des monuments historiques).

Le site, qui est par ailleurs implanté dans un paysage bocager, où alternent haies, parcelles de prairies et de cultures séparés par des zones boisées, est implanté en zone Natura 2000 Bocage à Osmoderma eremita qui a été mise en place pour la protection du scarabée Pique Prune.

Les tiers les plus proches à moins de 300 mètres sont

- A l’Est, à 218 mètres de CD, à côté de la grille du château de Sourches - A 226 mètres et 239 mètres au Sud, au lieu-dit Fromenteau - Au Nord-Est à 221 mètres de CD au lieu-dit La Croix Blanche.

Le château de Sourches, qui est classé au titre des Monuments historiques, se situe à 1 km du site de la Pâquerie, mais sa grille est à environ 210 mètres du bâtiments CD qui se situe également en covisibilité avec ce château.

L’environnement proche des sites d’élevage et les principaux tiers sont matérialisés sur la photo aérienne ci-dessous. Cette photo est consultable en annexe 3 à l’échelle 1/5000 ème.

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Figure 3.6. Photo aérienne du site et tiers les plus proches

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B.1. Bruit :

Le bruit généré par un atelier de volailles de chair provient essentiellement des équipements ou engins actionnés par des moteurs : - les ventilateurs - les dispositifs de distribution de l’aliment - l’enlèvement des fumiers en fin de bande - le bruit des camions de livraison et d’aliments lors des déchargements (en moyenne deux fois par semaine) - les bruits de camions lors des départs d’animaux (maximum 7 fois par an et par bâtiment)

Les autres sources de bruit potentielles sont et les bruits des animaux eux-mêmes.

La structure même des poulaillers (panneaux sandwich avec isolation en mousse polyuréthane) constitue un premier écran contre le bruit. En effet, selon l’INRS, 50 mm de polyuréthane possèdent un coefficient d’absorption moyen de 0.55, ce qui signifie, qu’en moyenne, 55% des émissions sonores, toutes fréquences confondues sont absorbées. La performance de la mousse de polyuréthane est meilleure pour les fréquences élevées (coefficient égal à 1) que pour les faibles fréquences (coefficient égal à 0.28).

Les bruits provenant du fonctionnement des poulaillers

Des mesures réalisées sur un poulailler identique à EFG ont révélé des niveaux de bruit d'environ 55 dB en fonctionnement de "croisière" et environ 67 dB lors du fonctionnement de la chaîne d'alimentation. La chaîne d'alimentation fonctionne au maximum 5 minutes par heure, soit deux heures par jour.

Bruits des véhicules ( tracteurs, camions …)

La réglementation impose un niveau de bruit maximum de 80 dB pour les véhicules utilitaires de grande puissance. La présence simultanée de plusieurs poids lourds est possible lors des opérations d’enlèvement des animaux. En pratique, deux poids lourds, moteur allumé, en présence simultanée correspondraient au maximum à deux sources de bruit de 80 dB, soit 83 dB.

Autres mesures de maîtrise des missions sonores, à la source

Les animaux

Les volailles seront enfermées dans le bâtiment, ce qui limite les émissions de bruits à l’extérieur.

Les alarmes

L'alarme sonore des bâtiments se déclenche soit pour une coupure de courant (le temps que le groupe électrogène prenne le relais) ou un manque d’aliment ou autre incident technique. Elle se déclenche en moyenne une fois par mois. 114 www.agrostide.fr

L’alarme sonore est reliée au téléphone portable de l'éleveur qui intervient le plus rapidement possible.

En conclusion, une exploitation d’élevage de volailles telle que celle d’Alexandre Plu n’est pas plus bruyante que n’importe quelle autre exploitation agricole, en élevage ou en grandes cultures. L’élevage de volailles ne nécessite pas de chantiers de récolte d’aliments type fanage ou ensilage. De plus, du fait de la station de compostage, il n’y aura pas non plus de chantiers d’épandage de fumier brut de volailles.

B.2. Odeurs

Le dégagement d’odeurs, par un élevage de volailles, peut avoir plusieurs origines : - l’aliment distribué - l’air extrait des bâtiments, plus ou moins chargé en poussières et en ammoniac - le niveau de renouvellement de l’air qui influe sur l’intensité de l‘odeur perçue - le stockage au champ et l’épandage - la station de compostage

Concernant le curage

Le curage du fumier représente une demi-journée par lot de poulets et par bâtiment. Le fumier est transféré immédiatement en casier de fermentation dans la station de compostage COMP. Cette dernière est couverte et bardée sur deux cotés ce qui limite les émissions d’odeurs en particulier en cas de vent.

Concernant les émissions d’odeurs à l’épandage

Le transport de fumier de volailles brut vers les parcelles d’épandage, le stockage au champ et l’épandage de fumier de volailles bruts sont supprimés. Tous les fumiers de volailles seront traités par la station.

Les épandages éventuels seront

- Des épandages du fumier issu du troupeau de 20 vaches allaitantes. Il s’agit d’un fumier très compact de litière accumulée. Ces épandages sont réduits par rapport à l’état initial (diminution des effectifs de vaches allaitantes, qui passent de 70 à 20 vaches mères). - Des épandages de compost normé qu’Alexandre Plu conservera pour fertiliser les parcelles de son exploitation. Ce produit bénéficie d’un statut d’engrais ou d’amendement organique et est utilisable sans plan d’épandage. - Des épandages très occasionnels de composts non-conformes. La majeure partie des non-conformités peuvent être réglées par une remise en compostage en ajustant le taux d’humidité et de carbone (si problème de montée en température) avec éventuellement mélange avec des fumiers frais ( pour corriger par exemple une non- conformité analytique sur les teneurs en éléments fertilisants). Alexandre Plu n’a aucun intérêt à produire des composts non-conformes puisqu’il dispose d’un débouché de commercialisation. Dans ce cas de figure exceptionnel, le produit épandu aura tout de même été composté et désodorisé, ce qui limite les nuisances à l’épandage. 115 www.agrostide.fr

Concernant l'émission d'odeurs par les bâtiments

Les poulaillers seront équipés d’un système de ventilation dynamique (sauf AB qui est en ventilation statique). L’éloignement des tiers permet d’assurer une dilution des odeurs éventuelles dans l’air atmosphérique. ( tiers les plus proches à 218 et 221 mètres à l’Est et au Nord-Est de CD)

Site La Pâquerie : Sens de ventilation et orientation des sorties d’air des poulaillers.

116 www.agrostide.fr Seules les sorties d’air de CD sont dirigées vers les tiers les plus proches (218 m et 221 m à l’Est). Cd est le plus petit poulailler du site (690 m2 utiles).

Le poulailler AB est un poulailler à ventilation statique, l’air sort par le lanterneau, à faible vitesse et en hauteur, ce qui limite les émissions d’odeurs.

De même, OPQ est un poulailler dont les extractions d’air se font par cheminées, au faîtage, et en ventilation longitudinale. Lorsque le débit de ventilation est élevé ( en fin de lots, période la plus « à risques » au niveau des odeurs) ; l’air est envoyé vers le Nord-Ouest, à l’opposé des habitations.

Concernant les poulaillers FGH, IJK, LMN de la Pâquerie, l’air est envoyé principalement vers le Nord-Est.

Site le Champ du Gué

Les teneurs en ammoniac dans les bâtiments seront maintenues inférieures à 20 ppm et celles de CO2 inférieures à 3000 ppm. L’application des Meilleures Techniques Disponibles définies au niveau européen pour la réduction des émissions d’ammoniac et de particules fines ont pour effet les émissions d’ammoniac et de composés odorants azotés.

De plus une ventilation (dynamique ou statique) bien gérée permet de conserver des litières saines qui ne génèrent pas d’odeurs désagréables.

Enfin la présence de haies permettra d’assurer une certaine filtration des odeurs.

B.3. Poussières

117 www.agrostide.fr Les éventuelles productions de poussières ont lieu principalement à la mise en place de la paille dans les poulaillers, avant l’arrivée des poussins. Il s’agit de poussières de paille propre qui ne représentent pas plus de nuisances qu’un chantier de moisson.

Les poussières éventuelles retombent sur le sol au bout de quelques dizaines de mètres. Compte – tenu de l’implantation du premier tiers à 218 mètres, elles ne représenteront pas de nuisance.

Les émissions de poussières de plumes en cours de lot sont négligeables, elles peuvent se déposer sur les ventilateurs et turbines qui seront nettoyés régulièrement.

B.4. Risques de pollution de l’eau

Les risques de pollution de l’eau peuvent être dus - à des écoulements de liquides polluants issus des sites d’élevage - à des infiltrations au niveau des puits et forages. - à une pollution liée aux pratiques agricoles : fertilisation, épandages, utilisation de produits phytosanitaires.

Risque de pollution directe de l’eau

L’eau utilisée sera l’eau du réseau AEP. Un clapet anti-retour est installé au niveau des compteurs. Il n'y a pas de risque de pollution directe de l'eau.

Au niveau du plan d’épandage, une distance d’éloignement de 35 mètres est appliquée par rapport à tous les cours d’eau, puits et points d’eau.

Risque de pollution de l’eau par les pratiques agronomiques

Alexandre Plu réalise chaque année un plan de fumure prévisionnel, qui lui permet de calculer les doses d’azote à apporter, en fonction des besoins des cultures. Les épandages seront réalisés de manière raisonnée et dans le respect des distances d’interdiction d’épandage (pour les fumiers) ou des Zones Non Traitées (Pour les produits phytosanitaires). Par ailleurs, aucun fumier brut de volailles n’est épandu : l’intégralité du fumier est traitée par la station de compostage.

Risques d’écoulements de liquides polluants

Les cuves à fioul sont à double paroi et le local de stockage des produits phytosanitaires nécessaires aux cultures est muni d’une rétention.

Pollution par des rejets d’eaux de cours et pluviales

Les eaux pluviales des toitures des poulaillers sont collectées et canalisées vers le fossé. Ce sont des eaux propres qui ne sont chargées ni en matière organique, ni en particules minérales. Les eaux de cour du site ne sont pas collectées. En effet, elles s’infiltrent directement dans le sol à travers le gravier.

B.5 .Ammoniac 118 www.agrostide.fr

Les émissions d’ammoniac seront contrôlées par l’utilisation des Meilleures Techniques Disponibles (cf. chapitre correspondant).

Les émissions d’ammoniac, en 2017 et compte-tenu de l’alternance des espèces dans les différents bâtiments, étaient de 9584 kg. (Espèces élevées : poulets, poulets lourds, pintades, dindes, cailles.). Ce chiffre est représentatif du fonctionnement futur du site.

En hypothèse « tout poulets+cailles », ce qui correspond au nombre de places maximum élevées sur le site, elles seraient de 6003 kg par an.

Les calculs sont détaillés en annexe 21

En pratique, les émissions d’ammoniac seront recalculées chaque année, en fonction des espèces réellement élevées.

B.6. Déchets.

Tous les déchets de l’exploitation : seront éliminés via les circuits de collecte spécialisés. Les bordereaux de collecte des déchets seront conservés.

Type de déchet Quantité annuelle Destination Bidons vides (atelier 5 sacs de 500 litres par an Huttepain volailles) Cartons, alvéoles 700 kg par an Déchetterie à Conlie Batteries 0 Entretien chez le mécanicien Ferrailles 0 ( occasionnel) Ferrailleur ROC Huile de vidange 0 Entretien chez le mécanicien ( Julienne à Tennie, Romé à Juillé) Bâches, ficelles 100 kg après projet ( 300 kg par a, Anjou Maines Céréales avant projet, diminution du cheptel de bovins allaitants) Déchets vétérinaires 0,3 conteneur par an Circuit de collecte (gants, seringues spécialité ( vétérinaire) flacons, vaccins)

B.7. Cadavres

Le site est actuellement équipé de deux congélateurs et de trois bacs d’équarrissage.

A l’avenir, une chambre froide sera positionnée à l’entrée du site de La Pâquerie. (chemin d’accès vers CD à proximité du bâtiment de stockage de matériel)

Le jour du passage de l’équarisseur, le bac d’équarrissage sera sorti de la chambre froide et déposé à l’entrée du site. Le taux de mortalité est d’environ 4 % pour les volailles.

119 www.agrostide.fr B.8. Circulation de véhicules

Pour un lot d'animaux, les circulations de camions sont les suivantes : Poulets Dindes Pintades Cailles Nombre de camions par poulailler et par lot Arrivée des poussins 1 1 1 1 Départ des volailles 5 8 5 5 Livraisons de gaz 0,5 1 0,5 0,5 Livraisons d'aliments 5 9 5 5 Divers 1 1 1 1 Total 12,5 20 12,5 12,5

Il est donc possible de réaliser une estimation du nombre de camions, sur la base du fonctionnement 2017, qui est représentatif du site, ce qui donne :

Hypothèse de fonctionnement "type" 2017 Poulets Dindes Pintades Cailles TOTAL Nombre de lots 19,5 8,02 4 1 Nombre de camions par production 243,75 160,4 50 12,5 466,65

Soit environ 467 camions par an pour l’élevage des volailles.

Il faut ajouter à cela les camions d’enlèvement de compost, soit 48 camions par an, principalement en février, mars et août.

Ce qui donne, 515 camions par an ou, en moyenne, 9.9 camions par semaine .

Les camions empruntent la D101, qui est une route à trafic modéré (moins de 25 camions par semaine), mais en bon état, puis rejoignent les grands axes : D304 à Sillé le Guillaume ou Conlie, D354 à Joué en Charnie, autoroutes A28 et A81.

Les camions de compost, à part une petite quantité utilisée pour la fertilisation des cultures d’Alexandre Plu, variable selon ses besoins, ont principalement expédiés vers les zones céréalières de Beauce.

Les volailles sont abattues à l’abattoir LDC de Sablé.

Le projet consistant en un regroupement d’exploitations existantes, n’implique pas d’augmentation de la circulation de véhicules. Au contraire, le traitement des fumiers des poulaillers AB et CD par la station va dans le sens d’une diminution des nuisances, avec une suppression du transport de fumier de volailles bruts vers les parcelles d’épandage et des dépôts au champ.

120 www.agrostide.fr B.8. Paysage :

Le site de la Pâquerie se situe en covisibilité avec le parc du Château de Sourches. Il ne fera l’objet d’aucune modification par rapport à la situation actuelle. Il est partiellement masqué par une haie bocagère.

Figure 3.7: Vue du site de la Pâquerie depuis le château de Sourches

Le projet de regroupement des trois sites ne nécessite aucune nouvelle construction. Il ne génère donc aucun impact sur le paysage. Les haies, chênes têtards et autres plantations existantes seront conservées. Les espaces verts entourant les installations seront entretenus.

B.10. Effets sur la faune et la flore

Le projet ne nécessite ni de nouvelles constructions ni de consommation d’espace agricole ou naturel. Il n’y a aucun effet sur la faune ou la flore.

121 www.agrostide.fr 4. Utilisation des Meilleures Techniques Disponibles (MTD)

La décision du 15 février 2017 de la Commission Européenne établit les conclusions sur les meilleures techniques disponibles (MTD) pour les élevages intensifs (rubrique 3660). Il s’agit des meilleures techniques disponibles, reconnues, pour minimiser l’impact environnemental de l’installation en ce qui concerne la pollution de l’air et en particulier l’ammoniac. Ces techniques sont d’application obligatoires pour les élevage soumis à la rubrique 3660 (au choix une ou plusieurs par numéro de MTD) et servent de référence pour la fixation des conditions d’exploitation (et donc d’autorisation) des installations classées concernées. Elles sont applicables à la mise en service de l’installation. De plus, l’installation devra respecter les valeurs limite d’émission (par place) qui sont calculées grâce à la réalisation d’un bilan réel simplifié (entrées-sortie d’azote, de phosphore et de potasse)

Les MTD ont été regroupées par thèmes :

Stratégies alimentaires :

Ces MTD consistent à distribuer aux animaux des aliments dont les teneurs en azote et phosphore sont les plus adaptées possible à leurs besoins. Des additifs et des phytases peuvent être employés. L’utilisation de plusieurs aliments ( démarrage, croissance, etc..) permet d’ajuster au mieux la composition de l’aliment aux besoins spécifiques de la période de vie de la volaille, cela permet une meilleure assimilation de l’aliment et diminue à la fois les rejets en azote et phosphore, ainsi que les émissions d’ammoniac.

Bonnes pratiques visant à réduire les émissions d’ammoniac et respect des valeurs limite d’émission.

Il s’agit principalement des pratiques de gestion des litières. En effet, une litière maintenue propre et sèche sera moins émettrice d’ammoniac qu’une litière humide. Les émissions d’ammoniac sont plafonnées au niveau européen à 0.08 kg par place de poulet et par an (0.105 kg par place de poulet lourd)

Traitement des effluents

Le compostage est reconnu comme MTD pour le traitement des effluents. En effet, il a pour conséquence de diminuer la teneur en azote ammoniacal du fumier. L’azote est réorganisé sous forme organique.

Stockage d’effluents

Les bonnes pratiques consistent à réduire la surface de contact entre les effluents et l’air (par exemple en réduisant l’emprise au sol du tas de fumier qui doit être de forme conique) et à les couvrir, ou à les stocker dans un hangar.

Gestion de l’eau, de l’énergie et des eaux souillées

122 www.agrostide.fr Une gestion efficace et économe de l’eau contribue à réduire les émissions d’ammoniac, qui sont plus importantes si les litières sont humides. D’autre part, une utilisation rationnelle de l’énergie contribue également à réduire les émissions dans l’air de gaz à effet de serre et de particules fines

Nuisances, Organisation

Les MTD comprennent des volets organisationnels. Si la prévention des nuisances (bruits, odeurs) n’a pas d’impact direct sur les émissions dans l’air, elle fait partie des bonnes pratiques attendues de la part d’une installation classée soumise à Autorisation. De même, la mise en place d’un système de management de l’environnement, avec une démarche d’amélioration continue, apporte des garanties quant à la capacité de l’installation à mettre en place les MTD citées plus haut

4.1. Détail des MTD mises en œuvre sur l’exploitation d’Alexandre Plu, après regroupement des trois exploitations.

Les MTD appliquées à l’exploitation après projet, ont été saisies sur la base informatique fournie par le Ministère de l’Environnement pour la déclaration des dossiers de réexamen. Les calculs ont été réalisés sur l’année de référence 2017, en prenant en compte les performances réelles des différents poulaillers.

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4.2. Outils calculatoires et respect des Valeurs Limite d’Emission

Les calculs suivants ont été réalisés en utilisant les outils validés par le ministère de l’environnement. Les tableaux de calcul détaillés sont consultables en annexe 21 :

Bilan Réel simplifié (ITAVI):

Le Bilan Réel simplifié est un bilan massique qui permet de calculer les éléments excrétés et les éléments épandables en élevage de volailles, à partir des consommations d’aliment et des quantités de viande produites.

Figure 4.1.

Le calcul a été réalisé en utilisant les résultats techniques sur les lots de volailles produites en 2017.

Outil calculatoire GEREP :

Cet outil, développé par le ministère de l’Environnement, permet de calculer les émissions d’ammoniac et de particules fines, d’un élevage de volailles IED. Après la mise en service de l’installation, ce calcul est à effectuer tous les ans en fonction du fonctionnement réel du site (espèces et bandes réellement élevées chaque année).

L’année 2017 a été considérée comme représentative du fonctionnement du site après regroupement. Il est également possible de calculer la production d’ammoniac et de particules fines, après projet, en effectuant une simulation pour 7 bandes de poulets par an, et une de cailles en LMN ( configuration qui correspond au nombre de places maximales sur le site) mais cette configuration donne des résultats plus faibles en matières d’émissions, que le fonctionnement avec alternance des espèces. Ce calcul théorique est consultable en annexe 21 .

143 www.agrostide.fr Ainsi, l’application des MTD permet les réductions suivantes par rapport à un élevage standard (qui ne les pratiquerait pas) :

Kg/an Ammoniac Protoxyde Méthane d’azote Valeur calculée pour le site 9584 245 1505 Emissions pour un élevage standard 24247 1065 4515 équivalent Réductions permises par l’application 14663 820 3010 des MTD

L’élevage respectera également les valeurs limite d’émission d’ammoniac définies par la réglementation, ( Détails au point 2.2.2 du formulaire de réexamen cité plus haut, MTD 32)

 En conclusion, le projet respectera la réglementation européenne sur les Meilleures Techniques Disponibles et les émissions d’ammoniac et de particules fines dans l'air.

144 www.agrostide.fr 5. Rapport de Base

Les installations d’élevage sont soumises à la directive IED 2010/75/UE au titre de la rubrique 3660. Le rapport de base est requis en cas de risque de contamination des sols par des substances dangereuses telles que définies à l’article 3 du règlement CLP n° 1272/2008. La nécessité, ou pas, de produire un rapport de base est également traitée dans l’interface de réexamen IED :

L’exploitation d’Alexandre Plu ne fait pas partie des Installations concernée par le dépôt d’un rapport de base.

145 www.agrostide.fr 6. Justification des choix retenus, capacité technique et financière

A. Choix du site

Les trois sites ont été mis en place dans la continuité de l’exploitation familiale de Brigitte et Thierry Plu. Alexandre Plu souhaite regrouper les trois sites en prévision du départ à la retraite de ses parents.

B. Capacité technique et financière ( justificatifs consultables en annexe 12)

Capacité technique.

Formation

BTS ACSE obtenu en année 2006

La capacité professionnelle pour l’élevage du poulet de chair a été obtenue 2011.

Alexandre Plu a également suivi une formation à la gestion sanitaire d’un élevage de volailles

Expérience professionnelle

Alexandre Plu s’est installé et a construit son premier poulailler en 2009. Il bénéficie donc de presque dix ans d’expérience professionnelle.

Salariés

L’exploitation regroupée nécessitera l’emploi d’un salarié à plein temps. Dans les années à venir, il s’agira des parents d’Alexandre Plu, Thierry et Brigitte Plu, qui seront chacun salariés à mi-temps avant leur départ complet à la retraite. Thierry et Brigitte Plu disposent également de la capacité professionnelle d’éleveurs de poulets de chair.

Capacité financière

Le projet ne nécessite pas de nouvelle construction. Les bâtiments d’élevage sont déjà en service et sont performants.

L’accord de principe de la banque pour la reprise des exploitations de Thierry et de Brigitte Plu est joint en annexe 12.

Par ailleurs, le dernier bilan et compte de résultats, ainsi qu’une étude économique très détaillée, ont été communiqués à la préfecture sous pli confidentiel, à destination du service instructeur de la présente demande d’Autorisation Environnementale Unique.

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7. Notice d’incidence Natura 2000

Les sites d’élevage et une partie du plan d’épandage sont situés sur la zone FR5202003 du Bocage à Osmoderma eremita situé entre Sillé le Guillaume et Grande Charnie. Cette zone spéciale de conservation (ZSC) d’importance européenne a été mise en place pour pérenniser et renouveler l’habitat bocager du Pique-prune ( Osmoderma eremita ).

La carte au 1/25 000 ème de localisation des parcelles d’épandage par rapport à la zone Natura 2000 est consultable en annexe 5.

Enjeux de la zone

D’après le document d’objectifs de la zone Natura 2000 ( DOCOB), le pique-prune est un coléoptère de la famille des cétoines. L’adulte est facile à identifier. Il est crépusculaire et visible durant un peu moins de deux mois à partir de la fin juin. Il peut être observé en marchant sur le tronc d’un arbre à cavité, plus rarement en vol, notamment durant les après-midis les plus chaudes de l’été. La femelle pond dans

147 www.agrostide.fr des cavités formées dans les arbres à feuilles caduques mais également dans l’If. Le choix de ces cavités est hautement spécifique. Les larves se développent en consommant le bois déjà attaqué par des mycéliums de champignons, qui constitue les parois de la cavité. Une cavité occupée abrite une population.

Les spécialistes estiment que la distance maximale de dispersion de l’espèce est de quelques centaines de mètres. Il est probable que cette distance atteigne environ 500 m en France.

L’habitat du Pique Prune est menacé par la diminution du linéaire de haies, qui a eu lieu dans la deuxième moitié du 20 ème siècle, mais également par les évolutions des pratiques de taille. En effet, la taille au lamier ou à l’épareuse n’est pas favorable à la création des cavités pouvant héberger cet insecte. De même, les arbres à haut jet ne lui sont pas favorables.

Les objectifs de gestion sur la zone sont donc de

 Stopper l’érosion des arbres à cavité, y compris des arbres morts qui peuvent abriter une colonie de pique-prune.  Maintenir ces sujets à cavité le plus longtemps possible, en limitant les interventions d’entretien au strict nécessaire et en évitant les interventions pouvant fragiliser les sujets âgés.  Renouveler les chênes têtards en formant de nouveaux élagueurs à la taille spécifique de ces arbres.

Incidences du projet

Le projet de regroupement des trois sites d’élevage avicole ne nécessite aucune nouvelle construction, aucune consommation d’espace agricole ou naturel, ou aucun abattage d’arbres. Les parcelles des sites et du plan d’épandage s’insèrent dans un environnement bocager présentant un linéaire dense de haies (point vérifiable sur les photos aérienne jointes au dossier). Alexandre Plu s’engage à conserver les haies existantes, et les chênes têtards présents sur son exploitation, y compris les arbres morts. Il continuera à tailler les têtards dans les règles de l’art.

 En conclusion, le projet d’Alexandre Plu n’a pas d’incidence sur la zone Natura 2000.

148 www.agrostide.fr 8. Notice d’Hygiène- sécurité du personnel

Prévention des accidents

Numéros d’urgences

Les numéros d’urgence seront affichés dans le sas. Le médecin le plus proche est à Tennie et les deux casernes des pompiers les plus proches sont situées à Tennie et Saint Symphorien.

Trousse de secours

Une trousse de secours permettant d’assurer les soins de première urgence est disponible sur le site. Dans le sac central.

Risques de chute

Il n’y a pas de fosses sur l’exploitation et pas de risques de chutes.

Risques d’intoxication

Les produits vétérinaires et désinfectants seront stockés dans un local fermé à clé et inaccessibles aux personnes étrangères à l’élevage.

Exposition des travailleurs aux poussières et à l’ammoniac

L’ANSES et l’ITAVI ont réalisé une campagne de mesure sur les ambiance intérieures des poulaillers. La moyenne des résultats observés sur tous types de poulaillers était cibforme aux valeurs des limites d’exposition des travailleurs sur 8 heures (VLME.) (source : N. ROUSSET, C. BRAME, M. RUCH, P. GALLIOT, A-C CLEUZIOU, G. GOIZIN, M. HASSOUNA, A. HUNEAUSALUN, et M-T GUILLAM , 2017) A l’intérieur de bâtiments d’élevage de volailles, les tâches à risques pouvant occasionner des dépassements ponctuels des VLME en ammoniac, CO2 et poussières sont le paillage, le contrôle des animaux en fin de bande, et le ramassage. Dans ces cas de figure, les personnes intervenant à l’intérieur des salles d’élevage peuvent se protéger en portant des équipements adaptés et en réduisant la durée de leurs interventions.

Risques d’accidents liés à la manipulation des matériels agricoles

Les tracteurs utilisés comportent des cabines fermées, les courroies sont équipées de caches et les cardans de protections.

Risques de fuite et de divagation d’animaux,

L’élevage des volailles est effectué en bâtiments fermés. Il n’y a pas de risques de fuite des animaux.

Par ailleurs le site est interdit aux personnes étrangères à l’élevage.

149 www.agrostide.fr Risques de zoonoses

La liste des zoonoses est détaillée dans l’étude du risque sanitaire. Le personnel intervenant dans les poulaillers, notamment lors du ramassage, est formé et porte un équipement approprié. Des analyses de contrôles des pathogènes seront réalisées régulièrement.

Dératisation /Désinsectisation

Le site est dératisé et désinsectisé régulièrement.

Risques d’écoulements de produits polluants et toxiques

Deux cuves à fioul à doubles parois de 1500 litres et de 1000 litres sont présentes à proximité de la stabulation des vaches allaitantes.

Un local phytosanitaire aux normes : ventilé, fermant à clé et muni de rétentions est présent à côté de la station de compostage

Risque électrique

Les installations électriques sont réalisées conformément aux normes en vigueur et sont vérifiées tous ans.

Incendie

La première mesure de prévention de l’incendie concerne l’implantation des bâtiments. En effet, le site est implanté à plus de 100 mètres du tiers le plus proche, et les poulaillers seront espacés de 15 mètres. Cela exclut toute propagation du feu par rayonnement.

Les extincteurs seront au nombre de 7 : un extincteur « feux électriques » par sas , plus le sas central ( local bureau et accueil)

Les sites disposent de quatre réserves incendie :

Site Poulailler Année Surface utile m2 Réserves incendie

Pâquerie AB 1987 1000 Mare 120 m3 Pâquerie CD 1995 90 Pâquerie FGH 2009 1305 Poche souple de 120 m3 Pâquerie IJK 2010 1305 Pâquerie LMN 2010 1305 2011 Géomembrane Pâquerie OPQ 1350 de 180 m3 2016 Poche souple de 120 m3 Champ du Gué RST 1305 (en cours d’installation)

TOTAL 8260

150 www.agrostide.fr 9. Compatibilité Plans et programmes

9.1. Le SDAGE Loire-Bretagne, approuvé par arrêté régional du 18 novembre 2015

Le schéma Directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) couvre la période 2016-2021. Le SDAGE est complété par un programme de mesures et par des documents d’accompagnement. Le Sdage 2016-2021 s’inscrit dans la continuité du Sdage 2010-2015. Mais il apporte deux modifications de fond : Le rôle des commissions locales de l’eau et des schémas d’aménagement et de gestion des eaux (Sage) est renforcé. L’adaptation au changement climatique est mieux prise en compte. Priorité est donnée aux économies d’eau, à la prévention des pénuries, à la réduction des pertes sur les réseaux, à tout ce qui peut renforcer la résilience des milieux aquatiques. Les programmes et décisions administratives dans le domaine de l’eau et des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement doivent être compatibles avec le SDAGE.

Orientation fondamentale du SDAGE et dispositions Elevage avicole d’Alexandre PLu 1. Repenser les aménagements de cours d’eau Sans objet. Pas d’interventions sur les cours d’eau. 2. Réduire la pollution par les nitrates 2A Lutter contre l’eutrophisation marine en réduisant les flux de nitrates de Equilibre de la la Loire fertilisation. Les risques de lessivage de l’azote sont faibles. 2B Adapter les programmes d’action zones vulnérables 2C En dehors des zones vulnérables, développer l’incitation sur les Sans objet (politiques territoires prioritaires publiques). 2D Améliorer la connaissance 3. Réduire la pollution organique La pression d'azote 3.A. Poursuivre la réduction polluants organiques et du phosphore organique sera de 3.B. Prévenir les apports de phosphore diffus avec, notamment, le retour à 23.8 unités d'azote l’équilibre de la fertilisation à l’occasion des nouveaux arrêtés préfectoraux organique par et modifications notables des installations classées sur le territoire du hectare de SAU, le SDAGE bilan global de 3.C. Améliorer l’efficacité de la collecte des réseaux d’assainissement fertilisation après 3.D. Maîtriser les eaux pluviales par la mise en place d’une gestion intégrée engrais sera 3.E. Réhabiliter les installations d’assainissement non collectif non déficitaire. conformes 4. Maîtriser la pollution par les pesticides Sans objet (politiques 4.A. Réduire l’utilisation des pesticides publiques) 4 B. Aménager les bassins versants pour limiter les transferts de pollutions diffuses Pour les parcelles de 4.C Promouvoir les méthodes sans pesticides dans les collectivités et sur cultures, les les infrastructures publiques prescriptions 4.D. Développer la formation des professionnels d’emploi des produits 4.E Accompagner les particuliers non agricoles pour supprimer l’usage des phytosanitaires pesticides seront respectées. 4.F. Améliorer la connaissance 5. Maîtriser les pollutions dues aux substances dangereuses Sans objet (concerne les autorisations de rejet)

151 www.agrostide.fr 6. Protéger la santé en protégeant la ressource en eau Compostage de la 6.A. Améliorer l’information sur les ressources et équipements utilisés pour totalité du fumier de l’alimentation en eau potable volailles. 6.B. Finaliser la mise en place des arrêtés de périmètres de protection sur Aucun îlot du plan les captages d’épandage n’est 6.C Lutter contre les pollutions diffuses nitrates et pesticides dans les aires situé en périmètre de d’alimentation des captages protection de 6.D Mettre en place des schémas d’alerte pour les captages captage. 6.E. Réserver certaines ressources à l’eau potable 6.F. Maintenir et améliorer la qualité des eaux de baignade et autres usages sensibles 6.G. Mieux connaitre les rejets, le comportement dans l’environnement et l’impact sanitaire des micropolluants. 7. Maîtriser les prélèvements d’eau Le projet ne génère 7.A Anticiper les effets du changement climatique par une gestion pas d’augmentation équilibrée de la consommation et économe de la ressource en eau d’eau des bâtiments. 7.B. Assurer l’équilibre entre la ressource et les besoins à l’étiage 7.C. Gérer les prélèvements de manière collective dans les zones de répartition des eaux et dans le bassin concerné par la disposition 7B-4. 7.D. Faire évoluer la répartition spatiale et temporelle des prélèvements 7.E. Gérer la crise 8. Préserver les zones humides et la biodiversité Concerne surtout les 8.A. Préserver les zones humides pour pérenniser leurs fonctionnalités politiques publiques. 8.B. 8B - Préserver les zones humides dans les projets d’installations, Le site n’est pas ouvrages, travaux et activités implanté en zone 8.C. Préserver les grands marais littoraux humide. Le projet ne 8 D.Favoriser la prise de conscience nécessite pas de 8.E. Favoriser la connaissance détruire de zones humides. 9. Préserver la biodiversité aquatique Sans objet. Concerne surtout les poissons migrateurs et l’anguille. 10. Préserver le littoral Sans objet 11. Préserver les têtes de bassin versant Sans objet (politiques 11.A. Restaurer et préserver les têtes de bassin versant publiques, consignes 11.B. Favoriser la prise de conscience et la valorisation des têtes de bassin au SAGE et à la CLE) versant 12. Faciliter la gouvernance locale et renforcer la cohérence des territoires Sans objet (politiques et des politiques publiques publiques) 12.A. Des Sage partout où c’est « nécessaire » 12.B. 12B - Renforcer l’autorité des commissions locales de l’eau 12.C. Renforcer la cohérence des politiques publiques 12.D. Renforcer la cohérence des Sage voisins 12E - Structurer les maîtrises d’ouvrage territoriales dans le domaine de l’eau 12F - Utiliser l’analyse économique comme outil d’aide à la décision pour atteindre le bon état des eaux 13. Mettre en place des outils réglementaires et financiers Sans objet 14. Informer, sensibiliser, favoriser des échanges Sans objet

Le projet d’Alexandre Plu est donc compatible avec le SDAGE Loire-Bretagne.

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9.2. SAGE Sarthe aval

Le Sage du Sarthe aval est actuellement en consultation. Ainsi, les règles ci-dessous sont encore au stade de projet et ne sont pas opposables aux tiers.

Le projet de règlement du SAGE comprend 4 articles :

Projets d’articles du SDAGE Elevage avicole d’Alexandre Plu ARTICLE N ° 1 : OBLIGATION D’OUVERTURE DES OUVRAGES HYDRAULIQUES Sans objet. SITUÉS SUR LES COURS D’EAU CLASSÉS EN LISTE2 Afin d’améliorer le transport naturel des sédiments, et en application de Le projet ne porte pas l’article R.212-47-4ème du code de l’environnement, les ouvrages sur les ouvrages hydrauliques identifiés sur la carte figurant à la disposition n°10 du hydrauliques d’un PAGD (carte et liste reprises ci-dessous 1), doivent être maintenus en cours d’eau. position ouverte,de manière ininterrompue pendant une durée de 2 mois à partir du 1 er décembre,dès que le débit moyen journalier à la station de Saint-Denis d’Anjou (Beffes) est supérieur pendant 7 jours consécutifs au module interannuel (47m3/s).Quel que soit le temps d’ouverture écoulé, cette obligation d’ouverture prend fin au plus tard le 15 février ARTICLE N°2 : INTERDIRE LA DESTRUCTION DE ZONES HUMIDES Les installations, ouvrages, travaux et activités emportant assèchement, Sans objet. mise en eau, imperméabilisation, remblais de zones humides ou de marais, soumis à déclaration ou à autorisation en application des articles L.214- Le projet ne 1 à L.214-6 du code de l’environnement(rubrique n°3.3.1.0), sont interdits, nécessite pas de sauf s’il est démontré :-l’existence d’enjeux liés à la sécurité des personnes, destruction de zones des habitations, des bâtiments d’activités et des infrastructures de humides transports existants;- l’impossibilité technico-économique d’implanter, en dehors de ces zones, les infrastructures publiques de captage pour la production d’eau potable et de traitement des eaux usées ainsi que les réseaux qui les accompagnent ;-l’impossibilité technico-économique d’implanter, en dehors de ces zones, des extensions d'installations ou de bâtiments d’activité économique existant , ou des retenues de substitution;-l'existence d’un projet autorisé par déclaration d’utilité publique ;-la nécessité d’autoriser la réalisation d’accès pour gérer les zones humides ou pour permettre le désenclavement de parcelles agricoles-l’existence d’une déclaration d’intérêt général au titre de l’article L.211 -7 du code de l’environnement. Cette mesure s’applique aux récépissés de déclaration et autorisation délivrés à compter du lendemain de la date de publication du SAGE ARTICLE N°3: INTERDIRE LE REMPLISSAGE DES PLANS D ’EAU EN Sans objet PERIODE D’ETIAGE Les remplissages de plans d’eau entraînent des impacts cumulés Le projet ne significatifs en termes de prélèvement, sur la ressource en eau. En nécessite pas de conséquence, les remplissages de plans d’eau situés en dérivation remplissage de plan de cours d’eau ou par prélèvement dans le réseau hydrographique d’eau superficiel (cours d’eau ou nappe d’accompagnement), sont interdits du 1 er avril au 31 octobre. Cette règle s’applique à l’ensemble des plans d’eau situés dans les sous bassins en déficit quantitatif à l’étiage Sans objet ARTICLE N ° 4 : LIMITER LA CRÉATION DE NOUVEAUX PLANS D’EAU La création de nouveaux plans d’eau en eau permanente, soumis à Le projet ne autorisation ou à déclaration en application des articles L.214-1 à L.214 nécessite pas de -6 du code de l’environnement, est interdite sur le territoire d création de plan es communes majoritairement situées dans les sous-bassins en déficit d’eau quantitatif à l’étiage.

153 www.agrostide.fr En conclusion, le projet est compatible avec le projet de règlement du SAGE.

9.3. Règles d’urbanisme

La commune de Tennie est dotée d’un Plan Local D’urbanisme. Le site à La Pâquerie et au Champ du Gué est classé en zone A : zone agricole. A Saint Symphorien, une carte communale régit les dispositions d’urbanisme. La partie Est du site de la Pâquerie est classée en zone Znc : zone agricole avec autorisation de réaliser des extensions limitées pour les habitations.

Le projet ne nécessite aucune nouvelle construction.

9.4. Directive Nitrates

Toute la Sarthe est classée en Zone Vulnérable Nitrates.

Le site fait partie de la zone vulnérable historique (antérieure à 2012) du bassin Loire Bretagne. Il est situé en zone B de la Directive Nitrates, petite région « Alpes Mancelles ». Le respect et la conformité du projet à la réglementation « Nitrates » ont été traités au point 5 « zonages environnementaux. » La pression d’azote organique par hectare sera de 22.8 unités d’azote organique par hectare de SAU.

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9.5. Trame Verte et Bleue, zones humides

Trame verte et bleue

La Trame verte et bleue comprend dans son réseau des habitats terrestres et aquatiques, d’où son appellation. Elle se compose de deux éléments : dans les réservoirs de biodiversité, zones considérées comme riches sur le plan de la biodiversité, les espèces trouvent les conditions nécessaires à leur cycle de vie (alimentation, abri, reproduction…). Il s’agit des ZNIEFFs et Zones Natura 2000 citées cités plus haut. Les corridors écologiques sont les voies de déplacement empruntées par la faune et la flore entre les réservoirs de biodiversité. Ces liaisons sont essentielles à la survie de nombreuses espèces, car elles leur permettent d’effectuer les déplacements nécessaires à leurs cycles de vie. Elles favorisent aussi les flux de gènes. Pour la partie « trame verte », il s’agit principalement des haies et des bandes enherbées ainsi que des prairies. Les cours d’eau, « trame bleue », constituent à la fois des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques pour les espèces qui y vivent.

Concrètement, le projet ne nécessite aucune construction ni aucune consommation de surface agricole ou naturelle. Il n’a aucun effet sur la trame verte et bleue.

Zones humides.

La carte des zones humides prélocalisées et des parcelles du plan d’épandage est disponible en annexe 23.

En dehors des zones situées à proximité immédiate des cours d’eau, et qui font partie de la zone de 35 mètres interdite à l’épandage, sont concernés par des zones humides prélocalisées les îlots 3 et 4.

Il s’agit de terres labourables « de mémoire d’homme » qui sont conduites en cultures et en prairies temporaires. Elles n’hébergent aucune espèce animale ni végétale remarquable caractéristique de zones humides.

Le projet de regroupement des exploitations n’aura aucune incidence sur l’occupation des parcelles agricoles et n’impacte pas les zones humides.

155 www.agrostide.fr 10. Etude de dangers

L’étude de danger a pour objectif d’identifier et de quantifier les risques que peut présenter une installation classée pour la population avoisinante. Il s’agit donc d’identifier les risques présents sur le site, de quantifier la population exposée, et de mettre en œuvre les mesures de prévention correspondantes.

Population exposée :

On peut définir plusieurs zones d’exposition :

Zone 1. Zone 0-218 mètres : Sites de la Pâquerie et du Champ du Gué : aucune habitation de tiers dans ce secteur. Population exposée : Alexandre Plu et personnes intervenant habituellement dans l’élevage. (1 à 10 personnes)

Zone 2. Zone 218-300 mètres : quatre habitations soit environ 15 personnes.

Zone 3 Zone 300 mètres et plus : Champs, bois, habitat rural dispersé. Pas de bourg à moins d’1 km.

Identification des risques.

D’après le BARPI (Bureau d’analyse des risques et pollutions industrielles), dans les exploitations d’élevage d’animaux de rente les sinistres se répartissent de la manière suivante : - 85% d’incendies - 16% de rejets de matières dangereuses ou polluantes - 1.2% d’explosions - 1% d’événements de typologies différentes (asphyxie d’animaux, accidents de personnes mortels, ou avec blessures, inondations…..)

Intrusion / Malveillance

Le site est interdit d’accès aux personnes étrangères à l’élevage.

Incendie / explosion.

Le risque d’incendies est particulièrement élevé en présence de matériaux combustibles.

Les matériaux combustibles présents sur les sites sont le stockage de paille de 2500 m3, les citernes à gaz (20.72 tonnes), le stockage de fuel la structure des poulaillers en panneaux sandwich isolés par de la mousse de polyuréthanne.

156 www.agrostide.fr Citernes à gaz Les citernes seront munies des dispositifs de sécurité répondant aux normes en vigueur, notamment un système de coupure généralisé en cas d’extinction des canons. Les citernes à gaz sont vérifiées tous les trois ans.

Maintien de surfaces empierrées ou engazonnées entre les bâtiments

Les abords des bâtiments seront maintenus propres, empierrés ou engazonnés. Compte tenu de l’implantation des bâtiments (15 mètres entre les poulaillers) il n’y pas de risques de propagation d’un incendie éventuel sur l’ensemble du site.

La structure des poulaillers

Les poulaillers sont construits en matériaux « anti-feu ». Ils répondront aux normes de sécurité incendie CS2D0 de même que AB, CD, OPQ, dont la rénovation est prévue.

Installations électriques. Les installations électriques des poulaillers sont vérifiées tous les ans conformément à la réglementation des Installations Classées. Il est également prévu de rénover les installations électriques de AB et CD.

Les moyens de lutte contre l’incendie à moins de 200 mètres seront

Les extincteurs

Un par sas soit 7 extincteurs

Les réserves incendie

Les réserves incendie sont au nombre de quatre : - A La Pâquerie : Une poche souple de 120 m3, une mare de 120 m3, une réserve incendie de 180 m3 - Au Champ du Gué : une poche souple de 120 m3

Rejets de matières dangereuses ou polluantes

Les cuves à fioul sont à doubles parois de 1500 litres et de 1000 litres.

Le local phytosanitaire est aux normes : ventilé, fermant à clé et muni de rétentions.

Les bidons de produits désinfectants sont stockés dans des locaux fermés à clé.

Inondations

Le site n’est pas situé en zone inondable

Risques d’accidents de la circulation.

Accidents causés par les véhicules fréquentant le site.

157 www.agrostide.fr L’accès aux sites présente de bonnes conditions de visibilité. Les camions de livraison, d’enlèvement de volailles ou et autres véhicules emprunteront des départementales adaptées au trafic routier.

Accidents causés par des animaux.

Les volailles seront enfermées, elles ne présentent pas de risques pour les tiers.

Contamination du milieu extérieur .

Risque de diffusion de zoonoses

L’élevage de volailles, en bâtiment fermé, ne présente pas de risques de contamination des poulets par des pathogènes portés par la faune sauvage. L’élevage fait l’objet de précautions sanitaires obligatoires et d’un suivi régulier. Le fumier de volailles ne présentera donc pas de risque particulier pour la santé publique. Le processus de compostage permettra par ailleurs son hygiénisation.

Risque d’exposition aux produits irritants ou toxiques

L’exposition de l’éleveur à l’ammoniac et aux poussières sera maîtrisée grâce à la ventilation. A l’intérieur des bâtiments, la concentration en ammoniac est conforme aux valeurs limite d’exposition définies pour les salariés. A l’extérieur des bâtiments, la dilution est telle qu’elle ne présente pas de risques pour les tiers.

Les produits utilisés pour la désinfection des bâtiments seront utilisés en respectant strictement le mode d’emploi et les doses préconisées par le fabriquant.

En conclusion, le principal danger est l’incendie. Cependant, compte tenu de la configuration des lieux avec existence de surfaces empierrées ou engazonnées sur le site, les risques pour les tiers sont faibles. Des moyens de lutte appropriés contre l’incendie sont maintenus sur le site.

158 www.agrostide.fr 11. Etude du risque sanitaire

L’étude du risque sanitaire a pour objectif d’identifier et de quantifier les risques sanitaires que peut présenter une installation classée pour la population avoisinante, ainsi que de mettre en œuvre les mesures de prévention correspondantes

Dans le cas d’une installation classée d’élevage, ou assimilée, il s’agit des risques liés aux zoonoses ou aux expositions aux produits toxiques pour l’Homme.

Population exposée :

On peut définir les mêmes zones d’exposition que dans l’étude de dangers.

Agents chimiques

Tableau Liste Voies de Moyens de maitrise des transfert dangers

Agents NH3 Irritants Air Ventilation chimiques Produits Contact, Désinfection du gazeux d’hygiène, de air, eau bâtiment par nettoyage et de entreprise. désinfection Respect des recommandations des fiches de sécurité des produits utilisés. Application des Meilleures techniques disponibles pour réduire les émissions d’ammoniac et de particules fin es Particules Poussières Irritantes Air Ventilation des fines bâtiments. Application des Meilleures techniques disponibles pour réduire les émissions d’ammoniac et de particules fines Agents Fuel, Engrais, Irritants, Contact, Respect des chimiques Phytosanitaires Cancérogènes eau, air recommandations des stockés fiches de sécurité des produits utilisés

159 www.agrostide.fr Zoonoses.

Les principales zoonoses transmises par les volailles sont listées ci-dessous.

Tableau des Liste Voies de Moyens de maitrise dangers transfert

Maladies Grippe aviaire, Air, eau, Application stricte de la Réputées Tuberculose contact, prophylaxie obligatoire. contagieuses aviaire, viande Le contact avec les réservoirs Salmonelloses sauvages des agents infectieux Zoonose à Chlamydophila Air, est assuré par le maintien des formes fébrile Psittaci, contact animaux en bâtiment fermé, la et/ou Pasteurellose, direct, dératisation et la respiratoire (griffures) désinsectisation. Un dépistage Tularémie des salmonelles est réalisé Campylobacters avant chaque départ à l’abattoir. Aspergilloses Agents Salmonelles, Contact Les personnes intervenant au intestinaux coliformes, etc… et eau contact des animaux sont Zoonoses Rouget, Contact formées et portent des provoquant des Staphylocoques équipements de protection infections Teigne (cottes, bottes désinfectées cutanées Candidose dans le pédiluve, gants)

Le risque sanitaire est principalement maitrisé par la prophylaxie et le suivi sanitaire des animaux, à tous les niveaux de la filière (couvoirs, transport, élevage). L’élevage en claustration évite le contact des volailles avec les réservoirs sauvages des agents pathogènes (oiseaux sauvages migrateurs ou non, rongeurs, insectes). Les volailles n’ont pas la possibilité d’être contaminées par des agents pathogènes.

En pratique, la détection de germes responsables de maladies Réputées Contagieuses (Grippe aviaire, Tuberculose aviaire, Salmonelloses) rendrait les volailles impropres à la consommation et conduirait à la destruction du lot contaminé. L’exposition à ces agents, aussi bien, des personnes intervenant sur l’élevage, que des tiers, est donc nulle.

Pour les personnes étrangères au site, la dilution de l’ammoniac dans l’atmosphère permet de considérer que leur exposition est nulle. Elles ne pénètrent pas sur le site ni dans les bâtiments ( le site est et interdit aux personnes étrangères en application de la réglementation « biosécurité » visant à protéger les élevages de la grippe aviaire)

En conclusion, le risque sanitaire est maîtrisé pour les personnes intervenant sur l’élevage et nul pour les tiers.

160 www.agrostide.fr 12. Chapitre sur les méthodes et difficultés rencontrées

La présentation des méthodes et difficultés rencontrées lors de l’élaboration de l’étude d’impact a pour objectif, non seulement de décrire le processus d’étude et les méthodes utilisées pour l’analyse de l’état initial et des impacts, mais également de faire état des difficultés de nature technique, scientifique ou pratique rencontrées.

Concrètement,

Pour l’état initial

La caractérisation de l’état initial du site a été réalisée grâce à plusieurs visites du site, avec prise de photographies, à la collecte orale des données relatives au fonctionnement de l’installation (entretien semi directif) ainsi que des documents disponibles relatifs à l’exploitation, notamment les cahiers d’épandage.

Le milieu naturel et humain ont été caractérisés en utilisant les sources d’information disponibles, à savoir principalement la DREAL (les cartes géologiques, les données disponibles sur les captages d’eau potable (source ARS), l’INSEE pour les données démographiques, Météo France pour les données climatologiques, et la base nationale des Installations Classées pour le recensement des Installations Classées à proximité.

Pour l’évaluation de l’impact du projet

L’entretien semi directif avec l’exploitant a permis de décrire le fonctionnement envisagé du site.

La partie impact sur le réchauffement climatique, qui peut se traduire par une quantification des émissions de gaz à effets de serre et particules, a été traité en utilisant les outils officiels fournis par le ministère de l’environnement (bilan réel simplifié et GEREP)

Difficultés rencontrées

Compte tenu des très nombreux outils de diagnostic et références techniques disponibles pour l’activité d’élevage de volailles, l’élaboration de l’étude d’impact n’a pas présenté de difficultés particulières.

161 www.agrostide.fr 13. Remise en état du site en cas d’arrêt de l’activité.

En cas de cessation de l’activité, après le départ du dernier lot de volailles, les bâtiments seront curés, vidés, les équipements seront démontés.

La structure des poulaillers pourra être conservée pour être réaffectée à d’autres usages agricoles (stockage) ou démontée. Dans dernier ce cas les matériaux seront éliminés par les filières agréées de traitement des déchets, notamment les éventuels matériaux amiantés.

162 www.agrostide.fr 14. Information du public.

Alexandre Plu présentera le projet de regroupement aux conseils municipaux des communes environnantes, avant le démarrage de l’enquête publique.

163 www.agrostide.fr 15. Effets cumulés avec les autres projets d’Installations Classées soumises à Autorisation.

Depuis le 1er juin 2012, les nouvelles modalités du décret n°2011-2019 du 29 décembre 2011 portant réforme des études d'impact s'appliquent.

Notamment une analyse des effets cumulés du projet avec d'autres projets connus (ART R.122.5 _4) c'est à dire - ceux qui ont fait l'objet d'un document d'incidence et d'une enquête publique - ceux qui ont fait l'objet d'une étude d'impact et pour lesquels un avis de l'Autorité Environnementale a été rendu public.

La zone d’études doit être pertinente avec la possibilité technique de cumuler des impacts sur l’environnement avec d’autres projets en cours.

A la date du 11 janvier 2019, il n’y a, sur les communes de Tennie, Saint Symphorien, ni sur les communes du rayon d'affichage de 3 km, aucun autre projet d’installation classée d'élevage soumise à Autorisation.

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CONCLUSION DE L’ETUDE D’IMPACT

Le projet de regroupement de mon élevage avec ceux de mes parents a été élaboré avec le souci de minimiser les nuisances et pollutions.

Ayant déjà l’expérience de la conduite d’une installation classée soumise à Autorisation, je m’engage à maintenir un fonctionnement conforme aux prescriptions générales applicables aux Installations Classées soumises à Autorisation.

Je certifie l’exactitude des renseignements portés ci – dessus .

Alexandre Plu,

Date 21 février 2019

Signature

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