05-06 Spécial 50 ans du SCMN

CAVERNES bulletin des sections neuchâteloises de la société suisse de spéléologie Sommaire

SCMN • SVT • SCVN-D • TROGLOLOG • SCI ISSN 0378-6641 49e-50e année Années 2005-2006 ÉDITO Les dolines et gouffres sont dorénavant protégés par la loi dans le Canton de Neuchâtel ! 02 par Denis Blant CANTON DE NEUCHÂTEL Le SCMN a 50 ans

par Denis Blant 03

Spéléo à La Chaux-de-Fonds dans les années 1950 par Maurice Zwahlen 06

Dépollution des gouffres de la Barigue par Denis Blant 08

Les ossements de micromammifères du Gouffre de la Combe Mauley

(Dombresson, NE) par Julien Oppliger 11

La grotte de La Caroline par Sébastien Rotzer 14

ETRANGER 50 ans d’explorations neuchâteloises en terres étrangères :

les mystères souterrains alliés à la découverte des cinq continents

par Roman Hapka 16 AEBNISTETTENFLUH (LU)

Edi's-Loch (Aebnistettenhöhle)

par Jörg + Ueli Enzmann, Armin Lauber 26 LECTURES

Lectures souterraines 2005-2006 par Bernard Brasey 35

Photo de couverture : crue à la Grotte de Môtiers, à trois jours d'intervalle : le 28 mars 2006 (en haut) et le 31 mars (en bas). Photos Armin Behrend CAVERNES Abonnement : CHF 20.-, demandes et courrier à la case postale Case postale 258 Administration : Burnus Plumat, [email protected], tél. 079 214 03 64 Changements d’adresse : à la case postale ou auprès de [email protected] 2301 La Chaux de Fonds Rédaction et montage pour ce numéro : Denis Blant, Roman Hapka, Éric Taillard CCP 23-1809-4 Impression : Imprimerie de l'Ouest, Peseux

Parution annuelle Cavernes

2 Édito 2005-2006 de cetarrêté.Lesdolinesétantfortnombreu- fois deplusêtrel’application,etsurtoutlerespect nouvelle atteinte.Laprincipalediffi nes soientaussiclairementprotégésfaceàtoute Il estdèslorsimportantquecesgouffres et doli- donnant surunpuitsvertical. qui étaienttoujourscaractérisésparuneentrée aux gouffres polluésouanciennementpollués, puits vertical).Cettedéfi nition correspondaussi châtelois (gouffres s’ouvrantdirectementpar un plupart desgouffres s’ouvrantdansleJura neu- morphologique duterme.Enfait,ils’agitdela qui sontissusdedolinesd’effondrement, ausens clairement protégésparl’arrêté,entoutcasceux protection decesobjets.Lesgouffres sontaussi donc d’uneavancéefondamentaleconcernantla des dolines,etsurtoutmalrespectée,ils’agit (LCPN) étantpeuclaireausujetdelaprotection cantonale régissantlaprotectiondenature haies, bosquetsetmursenpierresèche.Laloi sieux etgouffres). Cetarrêtéconcerneaussiles nes etautresformesassociées(pertes,empo- d’Etat neuchâteloisprotègeclairementlesdoli- Depuis le20avril2006,unarrêtéduConseil Canton deNeuchâtel! Les dolinesetgouffressontdorénavantprotégésparlaloidansle culté vaune Doline prèsdeLa Ferrière(BE). Denis comprise dechacun. paysage quenoussouhaitonséquilibréeetbien Blant exemple dansuneprotectiondelanatureetdu ce etavecdiscernementdefairecetarrêtéun toire, enessayantleplusprèsdenotreconscien- nous tendleDépartementdelaGestiondu Terri- quoi quecesoit.Saisissonsdonclaperche qu’il deviennediffi de sesprincipesbase,nouspouvonscraindre rêté nesefaitpasrespecteraumoinsniveau rier, voiredejoueraugendarme. Maissicetar- Il nes’agitpasforcémentdevouloirêtreprocédu- juridiques del’Etat. quille vide…remplissantlestiroirsdesservices permettront àcetarrêtédenepasêtreuneco- ballades champêtres,ouvisitesdegouffres qui les observationsdechacun,autraversses niveau dececanton.Unefoisplus,sont tout contrôleretmaîtriserl’ensembledescasau activité, ilestimpossibledeprétendrevouloir spéléologique etkarstiquemontreunecertaine même temps.MêmesileGroupedupatrimoine on nepeutpastoutsurveilleretêtrepartouten ses danslecanton(plusde5000recensées), cile aprèscoupdeprotéger

Photo : R. Wenger Archives SCMN Archives

Neuchâtel 2005-2006 3 Explo dans les an- nées 50 à la grotte de Prépunel... Cavernes Par Denis Blant Nous pénétrions dans la caverne qui offrait ce jour là un spectacle inattendu et magnifi que, carque, de nom- là un spectacle inattendu et magnifi breuses stalactites stalagmites et glace de atteignant par place mètre plus transformaient de hauteur en d’un l’aspect. Après contemplé avoir ces merveilles, nous entreprenions la visite; visite rapide car la grotte est de m). Pour m sur 15 dimensions 10 très modestes (env. que nous dans le boyau s’engagea Gallay terminer, avions désobstrué en 1948. Parvenu il vitminée, le signalé tibia et constatant que je lui avais au pied de la che- aucune possibilité avait n’y de poursuivrequ’il plus avant notre exploration se prépara à me rejoindre. Eprouvant cultés à franchir à nouveau qui l’étroiture quelques diffi se présentait maintenant ascendante, Gallay voulut déplacer «Mondmilch» blocs le quelques pierre de et qui les enrobait. Pour ce travail, je lui passai un marteau fronter les éléments déchaînés, dirigèrent leurs investi- gations sur la grotte du Bichon.» ayant eu la téméritéayant d’af- tive au restaurant Ticino, en la présence de François Gallay, tive au restaurant Ticino, en Le SCMN a 50 ans Le SCMN [de ce le Spéléo-club qui allait devenir des «Le 3 mars 1956, par un temps épouvantable, deux Raymond Gigon nousnarre de manière très précise En fait, peu de gens le savent ou s’en souviennent, souviennent, s’en ou savent le gens de peu fait, En rappelPetit historique par Raymond Gigon lui-mê- 1948,En Gigon Raymond effectuait déjà des tra- «Au pied de cette cheminée, nous avions vu un membres les circonstances de la découverte (Gigon, 1956) : Montagnes neuchâteloises] le SCMN est né grâce à une découverte fortuite, celle crâned’un humain dans les sédiments de la galerie du Bichon le 3 mars 1956. Cettedécouverte mythique a en effet le déclic été pour les découvreurs de l’époque, Raymond Gigon à leur et François Gallay pour s’adonner passion naissante, la spéléologie, et à se réunir au sein associationd’une qui a pris pour nom Spéléo-Club des Neuchâteloises. Montagnes (Gigon R., 1956 : Découverteme préhistorique à la grotte du Bichon. Stalactite, d’un : Sion.) compagnie en Bichon au désobstruction de vaux ami, travaux qui permirent d’accéder à la base de la un qui cheminée et : ruminant un comment à attribué effet, avions En nous que long os tracassa. me aurait transporté été là par un renard. Par la suite, découverte cette renard, porteur d’un si gros os eut-il pu passer par une si petite chatière ? N’avions-nous pas plutôt découvert des ossements humains, restes d’un crime qui auraient n d’en avoir le été enfouis là par l’assassin... ? C’est afi coeur net que bien années des plus tard, je conduisais mon ami François Gallay à la grotte du Bichon.» La découverte fortuite du 3 mars 1956 Eh oui, nous fêtons cette année le cinquantième anniversaire du SCMN. Pour être Eh oui, nous fêtons cette année 1956. En cette mémorable journée s’est réunie précis, le club est né le 7 juin l’assemblée constitu Antoine Gauthier, Raymond Gigon, Jean-Pierre Montandon, Charles-André Saas Antoine Gauthier, Raymond et Eric Schick. Cavernes Pertuis dansles l'ancêtre direct Explorations à années 1980. des membres L'homme du Bichon, ou du SCMN. 4 NEUCHÂTEL 2005-2006 tion, nous interrompîmes nos recherches. suffi uneidentifisamment permettre de pour matériel ca- quelques avoir réuni Puis,estimant côtes. etquelques vertèbres demi-bassin, un sacrum, le tibia, un crâne, du reste le dont exhumés encore furent ossements autres humaine. Quelques d’une crânienne dessus boîte le gros os qu’avec émotion nous identifi étantâmes comme un passait ilme tard, plus instants etquelques travail son Stimulé, ilaccéléra debois. surunmorceau frapper de lieu untel pour inattendue assez eut lasensation Gallay detravail, instants quelques Après et unciseau. même la préhistoire ?...». d’intéresser susceptible une l’histoire découverte ou fait avions-nous ou d’un récent restes drame pauvres les découvert Avions-nous songeurs. laissèrent nous quadrangulaires et orbites les saillantes sourcillières l’aspect inusitéducrâne,allongé, arcades les part, semblaient être d’origineconservation récente; d’autre de état etleur coloration leur aspect, parleur ments Sortis de la grotte, nous delagrotte, Sortis tînmes conseil. Les osse- Les conseil. tînmes

Archives SCMN Document J.-P. Tripet reconnue del’évènement.reconnue l’organisation et fi dusite, à quantauchoix choses les facilité doute aucun nalement à la réussite sans aaussi chaux-de-fonnières édiles des ausein club unanimement du renommée La étésiennes. quiont la reconnaissance paseul’aura n’aurait et duSCMN, peut-être membres nombreux de l’investissement sans qui, 1997 de Spéléo de Mondial Congrès quele rien mémoires, les toutes jeunesse se passe). sans parler des gerbées mo retentissantes, cuites Four, decertaines mémorable site du delaBaume féminine, sûrparler veux je bien spéléo dela représentantes jeunes club, notre atteint a aussi qui temps des signe heureux et, moitiés douces tendres et chères nos puisenaccueillant duspéléo, existence afioreilles, àlarude àpetit petit confronter n deles jeunes les évolué, d’abord àpetit enacceptant a petit delanuit semblait sortie d’essayer qui d’en celle unelisteexhaustive, faire citons que ans,etplutôt cinquante ces émaillé quiont fêtes âmes les lequel devant l’autel tel venir prosterner. peuvent se nostalgiques local, au religieusement encore reste decabane bout Un cabane. mystérieuse plus encore cette cachée était où l’entrepôt mystérieux desEntilles, disparaître faisant Coop nouveau centre le construire pour nette place venant faire mécaniques adéfi projet Ce pelles parles étéenterré nitivement montée. jamais étéachetée… mais amême la cabane que vu abouti presque projet àlaSchratten, de cabane a bien été fournies nées le les projet parfois assemblées Boum-boum. Pascal acolyte etson Christinat, Louis Jean regretté parle initiée pollués, gouffres des restera sans doute la mise en marquante laplus dont causes, àdenobles et âme à souhait, des membres du club se sont dévoué corps Rico… que, ,Porto Mexi- le Etats-Unis, les Rica, Costa le l’Ethiopie, Oman, Arabes, Emirats les laPapouasie, la Chine, , le laRoumanie, laGrèce, Cameroun, le pays, Maroc, le d’oublier avec, des aurisque duSCMN membres des à laSchrattenfl uh. Warzensystem, lenouveau enexploration réseau encore duTorrent, le oublier sans àlasource récemment tout ou Convers aux Roches, des duCol Moulins aux tes cas tout en - ou club le -s’est découver- membres ses dansdebelles distingué récemment, Plus Doubs. le dans deMaurepos Catherine Ste ou Pertuis comme cavités mais desLagopèdes, réseau Schrattenfl uh bien sûr avec et la le Neuenburgerhöhle etFranc-comtoise. jurassienne tenfl enterre explorations grandes etles uhen1959-60 en reste, avec del’exploration débuts les àlaSchrat- deCavernes. trospectifs ansayant l’objet ré- et40 fait 20 denuméros club, les ansdu 30 des àl’occasion cavernes) nos (protégeons parl’exposition ansaprès 20 suivie surpied, a étémise 66) (spéléo rétrospective uneexposition anniversaire, Petit historique ont déjà été rythmées par les décennies, car lors du10 lors car décennies, parles ont déjàété rythmées Citons encore LE congrès qui est encore dans quiestencore LEcongrès Citons encore nombreuses les silence passous nepasserons Nous an- delongues durant quiaoccupé saga autre Une exotiques etvoyages découvertes belles les Outre pied le fouler souvent vu ont lointaines contrées Les fi découvertes belles De àla auprogramme, gurent n’ont elles duclub, pasété activités les Concernant Les diverses étapes marquant cinquante ces années s temps,immuable, maisqui numentales (faut bienque numentales aussi nombre de belles debelles nombre aussi place de la surveillance delasurveillance place e

NEUCHÂTEL 2005-2006 5

Shit face of one SCMN explorer into the Moron Est , Doubs NE. Archives SCMN Archives Archives SCMN Archives Cavernes Alors bon (ou vent bonne explo), en route et pour le centenaire ! le léo suisse, plusieurs membres d’honneur de la SSS et membres du club sont làpour l’attester... La camarade-rie, voire la fraterie, ont aussi été des éléments ont qui contribué à ce que le club soit arrivésa à renommée qui, sanser quede présomptueux, l’on puisse se qualifi rien d’usurpé. n’a

La Baume du Four, ou le 2e local du SCMN... La Baume du Four, ilippe Morel, notre regretté ten moderne, Croc (alias Ro- Nous ne pouvons pas prétendre faire une rétrospec- Que retenir de tout des cela 50 ans, si ce à l’aube riche club, Reste l’histoire d’un en événements de tive sans citer ceux qui ont « fait » le club – au risquetive sansfait citer ceux qui ont « bien avec – noms des encore sournois d’oublier plus entendu pour commencer l’infatigable Raymond Gigon, notre père spirituel,presque qui a sorti lui tout à seul grâce Pierre et Freiburghaus, Dolfi deux inventaires, à qui nous atterri avons à la Schratten, tas de cailloux perdu dans l’Entlebuch, Maurice Audétat, autrement dit », ? tues-tu te pourquoi t’entêtes-tu, pourquoi « Totor Bernard Dudan, le meilleur vendeur de matériel de tout (suisse), Pierrotl’ouest Cattin, notre Maître-Brasseur, Jean-Jacques Miserez, qui a été un des premiers à mettre son nez aux Sieben, Orlando Orlandini, qui a patiemment vidé les Moulins du Col-des-Roches, Michel Schrat la de père le Stocco, Président-à-vie du bert-Alain quasiment nommé Ballmer) la familleclub, Margot, maîtres en stands de Braderie et animations Ph en tout genre, ça avec faut toujours topographier…). que le SCMN, de par sesn’est membres, a certainement contribué sent à faire rayonner – et reconnaître spéléo – la l’on au si Et ? institutions des et public grand du sein nous ement passager, après ce demi-siècle un essouffl le lot de toute association,dirons que c’est surtout à de la société desl’heure loisirs des sports et extrêmes, mouvement qui a – heureusement, dirons-nous – rela- épargné la spéléo. tivement toute qui a imprégné nature, durant ces 50 ans la spé- fouineur de nonos, Jean Louis Christinat, autre regretté Christinat, autre Louis Jean nonos, de fouineur dépollueur de trous, dévoué Pascalet Huguenin, notre cier également infatigable tout (il a creusé le Torrent artifi e seul !), Roman Hapka, qui a donné un second souffl ls spirituel Sébastien Rotzer qui à la Schratten, et son fi réussi a y introduiren) l’informatique même (zut, a (enfi Spéléo à la Chaux-de-Fonds,

NEUCHÂTEL dans les années 1950

Par Maurice Zwahlen

Dans un des romans d’Isabel Allende, en parlant de grands enfants que nous étions. Elle faisait en quelque la mémoire, l’auteur, citant sa petite fi lle, dit à peu près sorte partie des enjeux des bandes rivales des rues de ceci: «Tu te rappelles de choses qui n’ont jamais existé». la Charrière, des Fleurs et de l’Industrie. J’espère que ma mémoire ne me joue pas de tours Puis ce fut, avec Claude Berberat, et d’autres co- pendables et que je n’ai pas inventé certains souvenirs pains–copines du quartier, l’exploration systématique Explo "Belle- que je vais évoquer… de la grotte de la Roche aux Crocs. Pour nous le sum- Epoque" à la En tout premier lieu, et bien avant mon affi liation au mum de l’aventure: en plusieurs «expéditions» à vélos, grotte de la club, il y eut la «grotte au Chat Crevé», (Raymond Gigon1 nous avons progressé chaque fois un peu plus loin, une Prise de Pierre l’appelle grotte des Airelles) à l’entrée de la combe des lampe de poche à la main, à travers chatières, boyaux, (gorges de Moulins. Très modeste cavité, elle se trouvait non loin petites salles et montée d’un puits à peu près vertical, l'Areuse). de chez nous dans une zone accessible à pied, par les en varappe, aidés par des madriers pourrissants… Nous ignorions la confi guration de la cavité et nous ne disposions d’aucun matériel, de sorte que plusieurs visites furent nécessaires avant que nous parvenions, triomphants, à la sortie supérieure… Archives SCMN Claude et moi avions attrapé «le virus». Je me sou- vins alors de mon ancien instituteur, Raymond Gigon, je le contactai et il nous accueillit à bras ouverts dans le tout jeune Spéléo Club des Montagnes Neuchâteloises. Nous étions les benjamins (je devais avoir 14 ou 15 ans, Claude un an de moins), nous ne disposions d’aucun moyen, nous allions encore à l’école, mais nous étions enthousiastes et nous nous intégrâmes rapidement au petit groupe d’actifs, tous plus âgés que nous qui orga- nisait des sorties chaque fi n de semaine ou presque. L’équipement était rudimentaire. J’avais acheté chez un brocanteur un vieux casque de l’armée française avec une trace de balle ainsi qu’une ceinture de pompier, ancêtre du baudrier actuel. J’avais aussi une lampe de mineur, que la société nous vendait à bas prix, une paire de bottes et une combinaison une pièce de mécanicien, de couleur beige pour qu’on n’y voie pas trop la boue et que ma mère lavait chaque lundi en maugréant… Parfois, avec Claude Berberat, nous profi tions du mercredi après-midi de congé pour nous rendre dans certains gouffres, aux Saignolis par exemple ou au Valanvron. Et pour ce faire nous empruntions au SCMN un ou deux rouleaux d’échelles de câbles, quelques mousquetons et une des toutes premières cordes en nylon, tout fi ers de la confi ance que nos aînés nous témoignaient, et heureux de pouvoir explorer quelques puits verticaux seuls, sans la présence des adultes. En-dehors des visites de grottes de la région et de la prospection destinée à découvrir de nouvelles cavités, nous partions parfois en week-end en voisine. Je me souviens d’une mémorable expédition dans le Cirque de Consolation où nous fîmes une «foire» à tout casser, avant de rentrer en Suisse où chaque fois, le passage de la douane était source d’anxiété et de rires, avec le matériel boueux que nous avions dans le coffre de la voiture.

Cavernes 6 No 2-2004 NEUCHÂTEL 2005-2006 7 Cavernes . Publié par la n d’éviter certaines ques, un couloir des- atique de la spéléologie, je me suis une fois laisséje me suis une fois de spéléologie un souvenir graphie et des recherchesgraphie et de tro- Inventaire spéléologique de la Inventaire Mais l’expédition au Hölloch fut une de mes dernières Notes Le ruisseau qui s’écoulait dans la demi-cluse de Raymond Gigon: En 1968, lors de fouilles archéologiques au sommet Lorsque nous capturions une chauve-souris, - chose de cette dernière activité erté participé, d’y avoir mais aussi mitigé, une sorte fi de l’impression en tout cas chose d’une peu un au-dessus de mescapacités physiques. Le transport du matériel, accompli. des tentes et dela nourriture au lieu campement du fut jamais grand plus le encore particulièrement aujourd’hui laisse me rude et l’effort de l’impression transports, ces de lors Ainsi, n tomber dans le ruisseau qui coulait à mes pieds afi alorsd’y boire parfaitement que je savais de l’eau, était non potable!!!qu’elle par contre fut L’exploration, extraordinaire, nous découvrîmes quelques centaines de mètres de nouvelles galeries, nous équipâmes une n d’accéder à une partie paroi pitons de à expansion afi vierge de l’immense de topodes travaux réseau du Hölloch, nousglobies, aussi, mais nous visitâmes les parties les plus réalisâmes spectaculaires de cette immense grotte, entre autres des magnifi concrétions des avec salles cendant en forme de toboggan, des petits lacs limpides, des gours, des stalactites, des stalagmites, etc. etc. Bref, cette expédition fut sans nul doute un succès, fruit d’une r- collaborationexcellente entre des spéléologues confi ques, des més et expérimentés, des spécialistes scientifi sportifs et quelques jeunes novices enthousiastes. activitéscomme membre du SCMN. Ma santé se res- sentait quelque peu de ma pr presque toujoursj’étais enrhumé, je faisais régulièrement des bronchites, je toussais, le froid bref, et l’humidité des m’orientai Je bien. pas convenaient me ne cavernes alors activités, vers d’autres la politique et le théâtre ainsi qu’au niveau sportif, vers l’alpinisme. dès mon retour et ma ans à l’étranger, passéavoir 10 Cependant, après nomination comme instituteur à la Chaux-de-Fonds, je me suis fait un pointde visiter d’honneur, moins au une grotte chacune avec des volées lors des primaires courses qui passèrentd’élèves entre mes mains durant d’école, 30 ans, soit la grotte du Chemin de Fer, soit Chez Le Brandt. Sans le moindreVers incident, mais la grotte de généralisédans l’enthousiasme des enfants… 4 afi Pertuis fut dévié dans le gouffre inondations. Les membres du SCMN participèrent à ces travaux. 1 Suisse, volume 1, Canton de Neuchâtel Commission de Spéléologie de la Société Helvétique des Sciences Naturelles, Neuchâtel, 1976. 2 (6160 m d’altitude, frontière entre le Tortolas, du incas. je mis au jour 2 statuettes Chili et l’Argentine), 3 Lanz, professeur Willy rare – nous l’apportions à au gymnase et conservateur du Musée d’Histoire naturelle dans le but de la baguer. , son petit 3 , à plus de 6000 2 baume de Longeaigue et gie, qui allait se concréti-gie, toire et sans la moindre sans la moindre toire et rticiper à des campagnes de , la grotte de Môtiers, la 4 Il y eut bien sûr quelques explorations plus consé- Il y avait aussiIl y avait les longs dimanche de travail, dans Raymond Gigon et François Gallay venaient de faire Pour moi, ce fut tout de même le point de départ d’un Et pour moi, la consécration fut l’expédition conjointe Nous aussi avons fouillé la grotte des Amblytèles, de gorges les dans souvent rendions nous Nous ruisseau et sa longuestalagmitique, la grotte de Vert et ses dangereux éboulis, pente ascendante abri-sous-roche vaste la baume du Four, surainsi qu’à où un plancher célébrionsnous Noël section le la année de chaque dans une atmosphère davantage axée sur la bonne voire sur les beuverieschair, que sur la méditation ou le recueillement. quentes, le gouffre de Pertuis jamais dont je n’atteignis fond le la ferme de François Gallay, au-dessusla fermeFrançois de Gallay, du Locle. Nous y confectionnions de nos «échelles à l’aide de corde», de rivets et de tubes d’aluminium câbles de freins d’auto, que nous posions des dans trous fallait percer qu’il la à chignole et qui maintenaient les échelons en place. découverte leur squelette le Bichon, grotte la du dans hommed’un de Cro-Magnon, les et fouilles allaient bon train. Nous y consacrâmes plusieurs dimanche, encore pas ce nous qui que ce plaisait n’était le plus dans les activités du SCMN; le travail était pénible et fastidieux, et les résultats assez minces: nous remplissions à plat sorte desventre seaux d’une de mondmilch, de glaise et nous les sortions poulie, nous puis d’une lavions à l’aide n d’y dé- ce matériel en le passant à travers des tamis afi pièce lithique. une ou d’os bout un rarement, couvrir, l’archéolo pour marqué intérêt ser plusieurs années plus tard, lors de mon séjour de 8 l’occasion de faire une découverteans au Chili où j’eus importante au sommet Tortolas du quelques autres dont je ne me souviens plus très bien. du SCMN et de la section vacances les durant C’était Hölloch… au Spéléologie de genevoise de la Claude Société Berberat sauf erreur. moi, et d’hiver 1957-1958, Suisse étions là réseau aussi les benjamins chaux-de-fonnièremions l’équipe de Michel avec Schnyder l’expédition gigantesque le et nous for- dans jours terre! sous et 10 Kaenel. von René A l’époque et rendre se de en tout cas pour un exploit moi, sans c’était précédent. s’agissait Il souterrain fait la une des qui avait journaux un an ou avait zurichoise expédition lorsqu’une auparavant deux été bloquée longtemps par des crues soudaines la de partie active du réseau, empêchant toute sortie. Ce fut l’autorisation de mestoute une histoire parents, d’obtenir n après des semaines de et quel triomphe lorsqu’enfi palabres, elle me fut accordée…Je garde cependant mètres d’altitude et de pa et d’altitude mètres professionnelles. fouilles modeste abri sousroche dans la région du Gouffre de Pertuis, d’une manière aléa pas en mémoire ce que noussystématique. y Je n’ai peut-être mais c’est à partir mis au jour, avons de là que que dent d’ours… Claude porta en pendentif une magnifi Je la lui enviais, en secret… pour y visiterl’Areuse, les cavités bien connues, la grotte alors accessiblede Cotencher, à tout venant, la ses chauves-sourisgrotte du Chemin de Fer, Dépollution des gouffres de la Barigue NEUCHÂTEL

par Denis Blant (Patrimoine spéléologique et karstique)

Les gouffres de la Barigue, situés au dessus du Crêt du Locle, ont fait l’objet d’un nettoyage au mois d’août 2005. La pollution de ces gouffres étant connue de longue date, un projet de dépollution entamé en 2002 a enfi n pu être concrétisé grâce à l’aide de la commune et des propriétaires du terrain.

INTRODUCTION céder aux opérations en prenant les gouffres à la suite Les gouffres de la Barigue sont au nombre de six. d’ouest en est. Nous nous rendons donc au no 1, déjà Dans l’inventaire des cavités du canton de Neuchâtel, ils équipé d’un treuil deux jours avant. Quelle n’est pas la sont numérotés de 1 à 6 d’ouest en est. Leur profondeur surprise des premiers arrivants au fond du gouffre de varie de 5 à 8 m, et ils sont situés sur un alignement de tomber nez à nez avec… un renard (vivant) ! Avant de dolines que l’on peut suivre jusqu’au Maillard. A noter s’attaquer aux déchets, il convenait donc de remonter que Jean Louis Christinat a encore inventorié deux petits ce jeune animal, qui avait bien de la chance que nous gouffres, peut-être ouverts plus récemment, situés entre venions par là avec armes et bagages, sa chute étant le 3 et le 4, nommés 3A et 3B. D’autre part, toute une probablement très récente. Une fois attrapé, celui-ci a série de gouffres sont connus dans la forêt des Saignolis, été remonté dans un sac (voir photo), puis relâché dans située quelques centaines de mètres à l’ouest. la nature. Ces gouffresde la Barigue, surtout le no 2 avec deux Nous extrayons quelques mètres cubes (4 à 5) de carcasses de véhicules, étaient connus de longue date ferraille et de matériaux mélangés divers (toujours ce comme étant pollués. Un projet de dépollution a été pré- fameux mélange de vielles boîtes de conserves et de senté le 20 juin 2002 aux propriétaires du terrain (Fon- terre souillée). dation d’Ebauches SA) par Carlos Lopes (Groupe du Pendant ce temps, quelques personnes s’affairent patrimoine spéléologique et karstique neuchâtelois). dans le gouffre no 2, déjà débarrassé de ses gros dé- Divers contacts entre le groupe Patrimoine, la com- chets par les forestiers. Quelques sacs de petits détritus mune et le propriétaire, avec l’appui de l’ISSKA, ont per- sont remontés en surface avec un palan. mis d’aboutir à un accord rendant possible la dépollution, Le personnel se faisant rare en fi n d’après-midi, c’est qui a pu être agendée pour août 2005. le lendemain qu’une équipe de 3 personnes descend dans la rangée est des gouffres (4 à 6), en profi tant de dépolluer les no 4 et 5. Dans le no 6 sont repérés PRÉPARATIFS plusieurs m3 de ferraille dont de gros éléments (gros Lors de la séance de préparation réunissant les tuyaux). Il est plus prudent d’attendre et de revenir plus différentes parties en septembre 2004, il a été prévu nombreux, et munis d’un treuil. de procéder à l’opération en août 2005, avec l’aide d’un Les gouffres 3A et 3B, peu profonds, sont propres, tracteur forestier. La grue en question étant engagée fi n comme l’annonçait d’ailleurs J.L. Christinat dans ses juillet dans le secteur, les forestiers en ont profi té pour rapports de surveillance en 1983 et 1984. Le gouffre déjà vider le gros de la ferraille du gouffre no 2 les 25 3 est malheureusement inaccessible, bouché par des et 26 juillet (voir photo), dont la vieille traction Citroën branchages (les deux entrées de ce gouffre sont très et la jeep datant du Débarquement. Ne restait alors aux petites). Le gouffre no 6 a pu fi nalement être nettoyé spéléos « que » les nettoyages fi ns, agendés pour le le dimanche 28 août par 4 personnes et toujours avec 20 août. l’aide du treuil.

L’ACTION DE DÉPOLLUTION BILAN DES OPÉRATIONS Le 20 août, une dizaine de personnes se retrouvent Lors de la journée du 20 août, deux bennes de fer- à la Barigue pour l’action de dépollution proprement dite, raille de 10 m3 ont été remplies, ainsi qu’une dizaine de avec une forte composante de personnes de l’ISSKA, sacs poubelle 110 L de déchets incinérables. Encore comme souvent dans ces cas-là. Il était prévu de pro- 3 à 5 m3 de déchets inertes ont pu être séparés des

Cavernes 8 No 2-2004 NEUCHÂTEL 2005-2006 9

Les grosses fer- railles remontées par la grue des forestiers à la Barigue 2. Un renard s'est même invité à la dépollution (re- trouvé vivant au fond du gouffre de la Barigue 1 !!!). Le treuil sévit au gouffre de la Barigue 1. Photo : Denis Blant Denis : Photo Cavernes les, on retrouve tous lesles, retrouve on lits et matelas, ls fi de fer, Tous les déchetsmodernes plus « Tous été éva- » ayant Quant au type de déchets remontés, outre les deux Pour les dates, nous retrouvé avons une plaque de Nous faisons cependant remarquer que le gouffre Après les travaux de nettoyage entrepris dans le sec-

représentent toutefois la partie toutefois représentent ancienne des déchets, car se trouvant immédiatement sur le pierrier formant la base des puits. Ces déchets anciens peuvent être considérés comme les plus inoffensifs. cués, on peut considérer de la zone de l’ensemble que la Barigue a été assainie. légendaires carcasses véhicu de types ferrailles de : ressorts de tuyaux,tambour pompes de machine à purin, à laver, boîtes de conserve, tôle, etc. Les déchets dits ménagers ont été représentés par des plastics (sacs, objets divers) une grande quantité de botteset de chaussures, et sans acons de Maggi. Les déchets inertes sont oublier les fl représentés par des briques, des catelles, des résidus de verre, ainsi que la frangeaux microdéchets en fonds de puits. de terre et de cailloux mélangée cycle pu donner de 1953. Aucun autre objet daté n’a le type d’après d’indication. de déchets Toutefois ren- contrés de haut en bas, le remplissage a dû se passer jusqu’au avant) même (peut-être 40 années les depuis début des années 80. pu être inspecté carno 3 n’a rempli de bois. D’après les rapports de JL Christinat, ce gouffre ne contenait de toutefois quasiment pas de pollution. L’évacuation » nous paraissant dé- organiques tous ces déchets « mesurée (et surtout le nombre de participants un peu juste pour effectuer ce travail), renoncé nous avons à ce gouffre.vider nous estimons toutefoisteur, que les dépôts de bois dans ces gouffres sont inadéquats. Nous souhaiterions aussi que les dolines et lapiaz du secteur d’un fassent l’objet quelque comblées par plus soient ne et particulier, soin matériau que ce soit. Ainsi de Pouillerel la chaîne chère aux chaux-de-fonniers gardera son cachet originel et

Photo : Denis Blant Denis : Photo Photo : Denis Blant Denis : Photo de ferraille dégagés été ont 3 de déchets donc été divers ont 3 et un pneu ont été sortis des gouffres 3 de ferraille 3 d’inerte d’incinérables 3 3 Entre 30 et 40 m - 1 m - 1 - une dizaine de pneus - 5 m - 5 Quelques remarques peuvent être faites à ce stade. remarque de trouvaille est l’absence de L’autre dans vu l’avons nous comme et entendu, Bien Sur toute la série des gouffres et durant toute l’opé- m - - 25 1 voiture et 1 jeep 4 et 5. Le 28, environ 4 m autres déchets et placés benne dans une adéquate. Le environ ½ m 21, gouffres. divers des extraits La première est prépondérance la de la ferraille sur les autres déchets. Par les observations antérieures, nous nous attendions à cette proportion, mais peut-être pas à un volume si important. partbatteries (à chimiques produits bouteille de ou une d’insecticide et seulement une ou deux piles). Ce fait les que rassurant, montrant nous paraît gouffres n’ont peut-être pas été les poubelles de tous les ateliers de horlogère… métropole la dépollutions,d’autres des déchets l’entier et notamment les microdéchets prispuits ne peut pas être sans évacué mettre y des moyens dans la terre et l’humusdépassant le cadre prévu dans cette opération. Ceux-ci du fond des du gouffre 6. ration, on peut dès lors estimer le volume des déchets : suit comme extraits Cavernes

10 NEUCHÂTEL 2005-2006 Remerciements d’opération. genre dansce recherchés plus les plus. ingrédients undes est decoude l’huile car actions, nes généralement marche ne problèmeCe devra être en compte pris dans les prochai- cela fixée, date la fois une mais actions, les propose leur on quand motivés toujours toujours…) de trouver l’huile de Les coude. gens sont surpied. mise leur permettant l’effi fi unmontage voulue, etdetrouver cacité nancier avec toute actions les demener quipermet – Spéléos, –Autorités Propriétaire tripartite d’une collaboration proche. tout l’est Saignolis des marais le comme sage, defi digne sera dupay- fédéral dansl’Inventaire gurer de l’hygiène de etdel’environnement delacommune Miserez, Chef duService d’abord sansJean-Jacques Le point finalement le plus difficile est (comme Le point le plus difficile finalement dépollutionCette montre une fois de plus la nécessité Cette action n’aurait tout àbien, menée action paspuêtre Cette devant legouffre de laBarigue2. Tri desdéchets a permis à ce que l’action se déroule àmerveille. déroule quel’action se àce a permis et bienen plir lesestomacs, àrem- avec quis’est brio attaché Droz-dit-Busset Denis avec d’abord decuisine, Jean- tout chef le troupes, nos Foulets. des la décharge jusqu’à devéhicules carcasses deux les encharge pris Spichiger, quia del’environnement, Serge parM. tion delaprotec- cantonal auService va également gratitude Notre communal. auniveau opérations des responsable Porret, etRaymond dusite exploitant Saisselin, Edgar intervenir faisant également. nous remercions qu’en ainsi Tüller, Alain deM. que ladirection sous forestiers, ses l’opération, de partie grosse fi en jeu le dusite, ajoué propriétaire Group), la nançant mérité. bien àlaretraite un départ avant enplace mettre àle tenant àcœur, ilacontribué lui projet Ce jusqu’en été2005. Chaux-de-Fonds La Nous ne terminerons pas cette liste sans remercier remercier listesans pascette neterminerons Nous L’action parM. étéfacilitée aussi entendu a bien (Swatch SA d’Ebauches Fondation La D’autre part,

Photo : Denis Blant des gouffres. bennes àproximité Remplissage des tendu chaque participant qui tendu participant chaque

Photo : Denis Blant NEUCHÂTEL

Les ossements de micromammifères du Gouffre de la Combe Mauley (Dombresson, NE)

par Julien Oppliger (SCI)1

1. INTRODUCTION 2. LE SITE Durant l’hiver 2001, nous avons prospecté, dans le Le Gouffre de Combe Mauley se situe sur la com- cadre du projet « récolte ostéologique de chiroptères mune de Dombresson à une altitude de 1’110 m (Gigon dans les cavités neuchâteloises», le Gouffre de la Combe & Von Kaenel 1959 ; Gigon 1976 ; Hapka 1988). Il se Mauley. Ce dernier est intéressant car proche du gouffre développe le long d’une faille d’orientation nord-ouest de Pertuis (Chézard-Saint-Martin, NE) qui recèle une – sud-est. L’entrée, discrète, est un double orifi ce qui importante faune chiroptérologique « fossile » (Oppliger s’ouvre à fl anc de coteau et se fond dans le paysage 2003). De plus, cette cavité a un volume suffi samment forestier. Elle donne sur un puits profond de 25 m dont important ainsi que de bonnes conditions climatiques le diamètre est d’environ 4 m. À la base de ce dernier, pour permettre aux chauves-souris de venir y passer un deuxième puits d’une quinzaine de mètres débouche l’hiver, en tout cas. D’ailleurs, lors de notre visite, nous sur des éboulis comblant la cavité. Symétriquement à avons pu observer, suspendue dans le puits d’entrée, ce passage, une chatière permet d’accéder à une petite une sérotine boréale (Eptesicus nilssoni). zone au sol argileux dont la partie basse est occupée À la base du puits principal, dans une zone restreinte par un petit lac. C’est à cet endroit que nous avons sur le côté, nous avons mis au jour un petit gisement de découvert la majorité des ossements mentionnés dans micromammifères. Cet article présente la synthèse de cet article. cette découverte. 3. DÉCOUVERTE DU GISEMENT En 2000, en collaboration avec le Centre de Coor- dination Ouest pour l’étude et la protection des chau- ves-souris (CCO, antenne neuchâteloise), nous avons décidé de lancer, suite à d’importantes découvertes d’ossements de chauves-souris dans deux cavités du Photo : Julien Oppliger canton de Neuchâtel (dont le gouffre de Pertuis), le projet « récolte ostéologique de chiroptères dans les cavités neuchâteloises », moyennant une autorisation des services cantonaux d’archéologie et de la faune. Les objectifs fi xés étaient non seulement de pouvoir obtenir des données paléoclimatiques, paléoécologiques Fig. 1 : L’entrée et paléofaunistiques, mais également de contribuer à du Gouffre de la l’actualisation des données de l’inventaire spéléologique Combe Mauley. du canton de Neuchâtel. Nous avons décidé de prospecter cette cavité, suite aux trouvailles dans le gouffre de Pertuis (publication des résultats en cours) et à la mention d’une faune chiropté- rologique riche découverte lors des fouilles de Jéquier dans la Grotte aux Amblytèles (Dombresson) (Jéquier 1961 ; Gigon 1976). Environ une dizaine d’espèces différentes de chauves-souris ont été comptabilisées sur ces deux sites, avec notamment le Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros). La base du puits du Gouffre de la Combe Mauley est couverte par une couche de débris végétaux en décomposition, mélangée à des ossements de plusieurs veaux, avec en surface deux campagnols roussâtres (Clethrionomys glareolus) en fi n de putréfaction. C’est après la chatière, sur le côté du petit lac que nous avons observé dans une couche peu épaisse (1 à 2 cm) de sédiments argileux de couleur beige quelques crânes et ossements d’une faune de petite taille. Seuls les ossements de surface contenus dans cette fi ne couche ont été prélevés et étudiés.

1 [email protected] Cavernes 11 No 2-2004 Cavernes tirée deHapka ossements de micromammi- fères ontété calisation du Topographie ches) oùles secteur (fl è- découverts. Fig. 2:Lo- (1988).

12 NEUCHÂTEL 2005-2006 4.1. Insectivores 4. LESESPÈCESIDENTIFIÉES l’ensemble. de pasd’avoir représentation unebonne certainement ainsi que le faible nombre de mandibules ne permettront conservation de l’état Malheureusement espèces. deux deces la répartition butdeconnaître dans le d’appliquer su lamétrique représentées. Ilfortement serait maintenant intéressant d’altitude. différence unesifaible pour à appliquer semble donc diffi critère musaraigne Ce couronnée. cile s’est uneseule quatre, Surles Lausanne. une avéré être au d’écologie Département et évolution de l’Université de (1’035 md’altitude l’entrée aétémesurée pour principale) dePertuis dansle Gouffre découvertes musaraignes d’exemple, Atitre dequatre dans larégion. unesérie altitudinal, d’autant que ces deux espèces sont connues à 1’100 critère d’utiliser le md’altitude, imprudent ilest L’entrée 1995). située étant m(Hausser dugouffre 1000 de au-dessus volontiers vit dernière quecette fait par le dela auniveau de mesures parunesérie carrelet »lamusaraigne «homologue son de distingue se Elle 1995). (Hausser menviron 1’000 jusqu’à Jura dansle de unealtitude rencontre qui se coronatus Avec 37 individus au minimum, ces musaraignes sont sont musaraignes Avec auminimum,ces 37 individus deplaine uneespèce est couronnée Musaraigne La ( carrelet/couronnée Musaraigne ) : r les quelques mandibules, mandibule, maiségalement Sorex araneus/ Fig. 3:Tableau desespècestrouvées. serait la plus répandue du genre dugenre répandue laplus serait pygmée (1995), lamusaraigne d’Hausser données les D’après lacavité. entourant avec bien celui correspond qui milieu Un rapaces. les contre moyen deprotection comme essentielle quiluiest dusol, auniveau végétale couverture unebonne également demande Elle 1995). etc(Hausser broussailles, entretenues, peu prairies rêts, : fo- c’est-à-dire et couronnée, carrelet musaraignes les soudées. pasencore nesont longs os principaux physes des ( jeune hérisson aétérécolté. individu seul Un Elle1995). est présente dans du la majeure Jura. partie (Hausser deruisseaux souventdes et enbordure frais, anvr Carnivores Martes martes Mustela nivalis Chiroptères Carnivora Plecotus sp. Chiroptera Sciurus vulgaris Muscardinus avellanarius Rongeurs Eliomys quercinus Clethrionomys glareolus Apodemus sp. Rodentia Erinaceus europaeus Sorex alpinus Insetivores Sorex minutus Ampibiens Sorex araneus/coronatus Insectivora Rana sp. Amphibia Cette musaraigne fréquente les mêmes habitats que habitats mêmes les fréquente musaraigne Cette ( pygmée Musaraigne Il convient d’un la de présence mentionner encore humi- endroits les apprécier semble espèce Cette Musaraigne alpine ( Erinaceus europaeus Erinaceus Sorex alpinus Sorex Sorex minutus Sorex oa 148 1 1 Total Martre Belette 1 1 Oreillard indét. 4 4 Ecureuil Muscardin 25 Lérot 49 Campagnol roussâtre 1 Mulot sp. 1 Hérisson Musaraigne alpine 22 Musaraigne pygmée couronnée Musaraigne carrelet/ 1 Grenouille indét. Sorex en Suisse. enSuisse. ) dont les épi- les ) dont ) : ) : 37 NEUCHÂTEL 2005-2006 13 Cavernes osseux à un endroit bien its, ainsi qu’une musaraigne its, ainsi qu’une ) dont des ossements ont été découverts Les ossements de micromammifères découverts de ossements Les (Carlos, collègues SCI mes remercie Ronald, du Je gouffres de la région de). Cavernes 1-1959 : 6-15. gouffres I, Canton de Neuchâtel. Commission de Spé- Tome léologie de la SHSN : 148. Cavernes 2-1988 : 24-25. coronatus Millet, 1828 ; Sorex minutus L., 1758 ; J. (dir.). Sorex alpinus Schinz, 1837. In: Hausser, Mammifères de la Suisse : répartition, biologie, éco- Bâle: 23-27. logie. Birkhäuser, Amblytèles. Cavernes 1-1961 : 1-4. dans les cavités neuchâteloises : Rapport 2003. Cen- tre de Coordination Ouest pour l’étude et la protection des chauves-souris - Neuchâtel. (Rapp. non publ.). lé - Les ossements de la Grotte du der Grotte du Défi 54(2): 55-63. lé. Stalactite Défi Ursus arctosUrsus dépôt régulier. Il devrait d’ailleurs être envisageable Il devrait d’ailleurs de dépôt régulier. pouvoir associer cette petite animaux faune à d’autres tombés dans le puits, comme brun l’ours par exemple ( en 1928 (Gigon 1976). en 1928 dans le gouffre de la Combe Mauley correspondent aux biotopes actuels proches de la cavité. Les causes des restes de l’accumulation ce petit gisementoues. Toutefois, précis restent encore fl nous apporte des informations sur la faune actuelle qui n de fréquente la région (campagnols roussâtres en fi putréfaction à la base n’est il carrelet/couronnée du et sortie chatière), la à la de pu pas impossible de trouver ossements d’autres dans le sédiment. Cependant, ceci nécessite un projet de toute des restes osseux de rongeurs L’étude autre envergure. du paysage et par peut nous renseigner sur l’évolution conséquent, sur les variations climatiques affecté ayant la région. Cloclo et Simon) quiter ces m’ont ossements. Ma gratitude également va à Michel accompagné et aidéBlant (Faune concept) pour rendu possibles avoir les à collec- diverses mesures sur les mandibules des musaraignes carrelets/couronnées du gouffre de Pertuis, ainsi qu'à pour Gallay Audrey la relecture de ce manuscrit. Bibliographie et Kaenel, R. (1959 : Pertuis II (grottes Gigon, R. & Von Gigon, R. (1976) de la Suisse. : Inventaire spéléologique de la Combe Mauley. : Le Gouffre Hapka, R. (1988) : Sorex araneus L., 1758 ; Sorex J. (1995) Hausser, (1961) : Les restes osseux de la grotte aux J.-P. Jéquier, J. (2003) Oppliger, de chiroptères : Récolte ostéologique : Die Knochenfunde in (2004) P. J. & Durrer, Oppliger, 6. CONCLUSION 7. REMERCIEMENTS ) ) ) qui Apodemus Apodemus Apodemus Apodemus Eliomys quercinusEliomys Apodemus fl avicollis fl Apodemus pendant, la recherche de de recherche la pendant, s animaux aient pu tomber Muscardinus avellanarius Muscardinus ), chauve-souris une nous que ) et le mulot à collier ( Plecotus auritus La faune découverte dans ce gouffre correspond desquestions primordiales est de tenter de L’une Nous pouvons supposer que lesanimaux tombés uence sur A priori, le lac ne semble aucune avoir infl Il est diffi cile de donner, dans l’état actuel dans l’état de nos cile de donner, Il est diffi Un seul individu a été découvert gise- cepetit été a dans individu seul Un Comme indiqué sur la fi gure 3,gure le campagnol rous- Comme indiqué sur la fi La distinction entre le mulot sylvestre ( .). Cette.). espèce forestière est fréquente dans cet n’ayant pas été possible, ces deux espècesn’ayant ont donc été réunies sous la dénomination ( de mulot sp. sp assemblage faunique. relativement bien à celle susceptible rencontrée d’être de nos jours. Le milieucavité répond aux exigences de ces diverses espèces. environnemental aux abords de la comprendre cette accumulation d’ossements à un en- cile de savoir droit bien précis dans la cavité. Il est diffi y a autant d’ossements de micromammifèress’il à la base du puitsla zone que dans de la découverte, car la la cile évident est diffi Il rend décomposition en végétaux de quantité faune. petite de vestiges de jour au mise du gouffreque l’entrée au ras du sol, constitue un piège naturel idéal pour ces espèces. dans le puits, et encore capablesleurs jours de aux abords immédiats du lac. Une se obser- mouvoir, ni ont fi vation presque similaire a été faite dans un gouffre du (Oppliger Durrer & 2004), Vaud certains de canton où animaux, après trentaine une chute d’une de mètres, ont une dans mètres quelques progresser capables de été petite galerie partant à la base du puits. la répartition des ossements, car ceux-ci sont situés bien au-dessus de son niveau. Il est également envi- partiesageable qu’une de dans le deuxième puits. Ce vestiges de très petite taille dans un éboulis est non non est éboulis un dans taille petite très de vestiges trèsseulement compliquée impossible, mais sur- voire tout dangereuse… connaissances, une chronologie à cette accumulation. Une fouille du sédiment sous-jacent ainsi que de la base du puits pourrait nous permettre y a eu un de voir s’il ment, qui, contre pas livré de faune toute attente, n’a chiroptérologique oreillard plus importante. d’un Il s’agit brun ( rencontrons régulièrement dans les cavités. cavités. les dans rencontrons régulièrement sâtreNMI un est l’espèce dominante, avec Nombre (= Minimum d’Individus) de 49. Son habitat, comme pour les musaraignes, correspondentourant la relativement cavité. ( lérot le recenser de également nant Il n’est bien de au ce milieu fait aucunement ainsi que le muscardin ( surpre- eux aussi vivent dans ce genre d’environnement. sylvaticus 5. DISCUSSION 4.3. Chiroptères 4.2. Rongeurs Contribution à l'inventaire spéléologique du canton de Neuchâtel NEUCHÂTEL

La grotte de La Caroline

par Sébastien Rotzer (SCMN)

Commune : Les Brenets (NE) BIOLOGIE On peut observer de nombreux insectes dans la Coordonnées : 544445 / 212720 cavité. Le jour de la topogragphie une chauve souris Altitude : 910 m dormait suspendue à la voûte du volume principale. Développement : 11,5 m Dénivellation : 12 m HISTORIQUE La cavité est connue de longue date des enfants des Brenets qui s’y aventurent parfois. Elle m’a été signalée SITUATION, ACCÈS par un membre du spéléo Club de Cheseaux qui a grandi Sur le versant nord de La Caroline aux Brenets. aux Brenets. On accède facilement à la cavité en suivant un Dans le volume principal de la cavité on peut aper- chemin forestier ne fi gurant ni sur la CNS au 1:25’000 cevoir, gravé dans le mondmilch ou plus profondément ni sur les cartes aux 5’000 mais débutant à proximité dans le rocher diverses inscriptions datant toutes du immédiate du portail nord du tunnel du Châtelard. Ce XXe siècle. chemin forestier suit presque parfaitement la cote de 900 m. Après environ 400 m, le chemin forestier se ter- mine au pied de petites falaises. La cavité s’ouvre alors dans le banc de rocher, 20 m au dessus du terminus du chemin. Elle est accessible sans diffi culté. Photo : Sébastien Rotzer

DESCRIPTION L’entrée, étroite mais haute, est divisée en deux orifi - ces par quelques blocs coincés. Après une descente de 3 m sur une pente faite d’humus et de feuilles mortes on parvient dans le plus gros volume de la cavité. Sur le coté du bloc le plus au nord de ce volume on peut distinguer, entre le bloc et la paroi, une ouverture impénétrable qui semble s’ouvrir après quelques mètres sur un plus gros volume. Le fond de ce volume sondé au télémètre laser donne 6,5 m de profondeur. Un très léger courant d’air se fait sentir; avis aux désobtrueurs de tout poil... A l’extrémité du volume précédent, les nombreux Miroir de blocs coincés entre les parois forment un soupirail bas faille à l'in- qui oblige le visiteur à se baisser pour accéder à la térieur de la suite de la cavité. Après quelques mètres, le passage grotte de La devient complètement impénétrable. Le fond se divise Caroline. en plusieurs petits orifi ces dont certains creusés dans de l’argile sèche qui semblent être les entrées d’un terrier. La cavité se développe dans les calcaires kimmé- ridgiens à la faveur de deux accidents tectoniques bien marqués. La quasi totalité des parois et des blocs sus- pendus sont recouvert de mondmilch. Présence de chauve souris et nombreuses arai- gnées.

Cavernes 14 No 2-2004 NEUCHÂTEL 2005-2006 15

Cavernes

M . ¼M M ¼M 0LAN M #OUPE Déformation par dissolution et recristallisation des calcaires. Carte géologique de l’anticlinal de Pouillerel entre le Col-des-Roches et Les Brenets. Mémoire de diplôme, Faculté des sciences de l'Université de Neuchâtel. s3#-.s"#2!#s32OTZER ."ERGAMINsDESSSIN32 M M M M  nM ,ES"RENETS.% $ÏVELOPPEMENT M $ÏNIVELLATIONM 'ROTTEDE,A#AROLINE M du Locle et de La Chaux-de-Fonds. des plis de second ordre dans le Jura neuchâtelois. BIBLIOGRAPHIE Rollier L. et Favre J. 1910. Carte géologique des environs A. 1978. Étude tectonique et microtectonique Droxler, Cavernes

16 Étranger 2005-2006 être devéritablesglobe-trottersaufi ainsi qu’outreSarineetoutreJura,lesspéléologuesneuchâteloissesontrévélés neuchâteloise àl’étranger.Eneffet,outrelesexplorationsdusous-solcantonal, Les 50ansduSCMNsontl’occasiondefaireunerétrospectivelaspéléologie Les mystèressouterrainsalliésàladécouvertedescinqcontinents (Yougoslavie – Slovénie) dans le cadre du 4 plus en plus souvent vers d’autres vers continents. souvent enplus plus queles pour des années80 et 2-77, supplément 1-77). Mais il faudra atteindre la fi n 1 (Cavernes duGuatemala dansles géologiques hydro- recherches surses Tripet (SCMN) Jean-Pierre de compte-rendus les témoignent en comme outre-mer enEurope. l’évolution delaspéléologie retraçant ment 1-1977», fêtantCavernes un les article 20 ans de « en1977,même, supplé- dansle publie, Audétat Maurice De reprises. àdemultiples etréédités langues diverses dans aététraduit connues, cavités importantes plus des de400 plus jour. recense àce inégalé ouvrage Cet » encore occidentale d’Europe un « grottes des Guide publient duSCMN, membres Strinati, etPierre Aellen qu’en point Atel enlarge. delong 1975, l’Europe Villy neuchâtelois sont loin à connus la ronde, sillonnant environnant et en quelques années, les spéléologues disponibles, les explorations se tournent vers les pays dumonde. coins quatre aux ultérieures et expéditions voyages multiples àl’origine des sont siums etcolloques sympo- congrès, des àl’occasion créés contacts Les internationale. àlaspéléologie portent neuchâtelois les que del’intérêt précoce témoigne délégation éminente et forte Cette Tripet 4-1965). (Cavernes et Jean-Pierre Perrin Denis Strinati, Pierre Bernasconi, Reno Marise, Aellenet épouse son Villy Audétat, Maurice Gigon, déplacement le fait quiont suisses douze : Raymond les parmi présents, Sont deSpéléologie. Internationale del’Union lafondation deSpéléologie, International 50 ansd’explorationsneuchâteloises Le jeudi 16 septembre 1965, a lieu àLjubljana alieu 1965, 16Le jeudi septembre C’est à cette époque qu'a lieu la première expédition expédition qu'a lapremière lieu époque C’est àcette Dans un premiertemps et des en moyens fonction en terresétrangères neuchâtelois s’envolentneuchâtelois de e Congrès l decescinqdécennies.Tourd’horizon. Yorkshire et en Irlande. en et Yorkshire bres du SCMN ont participé dans le pays de Galles, le mem- les auxquelles excursions ainsiquedes ment, SCMN) etdouzeautressuisses Bernasconi etMme,Raymond Gigon,PierreStrinati(tous Maurice Audétat, MichelineetRobert-AlainBallmer, Reno Cavernes 3-77.1et1-78.2 7 1977, Angleterre etc. (Dessoubre), Bief-Airoux Maurepos, de Ste-Catherine (Goumois), Paroux auBief Morteau Raymond Gigonetal Cavernes 1-62,2-62,4-64et1-76 Département duDoubs 1959-62, France L’Europe quineseveut doncpasexhaustif. article, danscet mentionnées sont publication d'une l'objet fait àl’occasion. créées amitiés nouvelles refl le sera suivante des et décennie La Spéléologie. de de-Fonds dans le cadre du12 danslecadre de-Fonds Chaux- àLa rencontre ànotre viennent entier monde e CongrèsInternationaldeSpéléologie,Sheffi Description du lieu du congrès et de son déroule- etdeson ducongrès dulieu Description Explorations en compagnie notamment du SC ayant d'exploration périodes ou expés les :seules NB Enfi du spéléos n, c’est en1997 de1600 queplus Par RomanHapka(SCMN) e Congrès International eld ÉTRANGER 2005-2006 17 Cavernes Carte situant les principales ex- péditions sur les cinq continents. de quatre jours dans l’Aven de quatre jours dans l’Aven Présentation du pays au travers de la visite de quatre Un camp de 15 jours dans le Caucase permet de visiter du gouffre des SolfataresL’exploration situé sous Visite et travaux topographiques de diverses cavités cavités diverses de topographiques travaux et Visite Deux camps et 1982 d’exploration menés en 1981 cavités des Carpates. Un souvenirinoubliable ces que grottes ne sont qui pas des cavités palmarès à mais dans lesquelles on connaît le plaisir « sous total terre d’être ». du Vaucluse avec un bivouacde Jean-Nouveau (-573 m). permettent des remontées spectaculaires dans les la- ants de cette cavité des byrinthes remontants et souffl Alpes apuanes de Toscane. spéléologiques en Roumanie Vacances Cavernes 1-84.4 Vuillème Gisèle Burri, Patrick Deriaz, Joëlle et Hugues (tous GS-Troglolog) huit importantes cavités de la région des Monts Bihor. 1984, Islande Spéléologie sous-glaciaire en Islande (SCMN), Gérald Favre (SSG) Rémy Wenger la calotte du glacier permet Vatnajökull la d’atteindre m pour un développementprofondeur estimé de -520 m. La cavité est géothermique d’origine à 2800 et très ce cavernement de de contexte phénomène le particulier est étudié à cette occasion. 1981, France de Jean-Nouveau L’aven Cavernes 2-81/2-83.5 Patrick Deriaz, François Bourret, Jeannin, Pierre-Yves Bangerter (tous GS-Troglolog) Gérard Gremaux, Gilles et deux français 1981, 1982, Italie La Grotta del Vento Cavernes 1-84.6 D. Ro- François Bourret, Gilles Bangerter, Eric Vogel, Gremaud, senfeld, Gisèle Burri, Patrick Deriaz, Gérard Jeannin et Pierre-Yves Viviane 1983, Roumanie séparésnis et Cette expédition avait deux buts. Visite et retopogra- et Visite buts. deux avait expédition Cette Présentation de cette cavité des Hautes-Alpes dans Description des cavités visitées durant cette méga- 1979, Roumanie Aperçu de la spéléologie roumaine Cavernes 3-79.5 Alex Hof (GSL) et Philippe (SCMN), Rémy Wenger Rouiller (SSS-Bâle) 1979, Grèce Plateau d’Astraka, le puits de Provatina Cavernes 3-79.11 Rémy Alex Hof (GSL), Philippe Rouiller (SSS-Bâle), (SCMN) Wenger hiedu gouffre Provatina, de puits unique de 389 m, ex- ploré par les anglais au treuil et déjà visité par quelques français et américains. Le puits est en réalité composé m bien défi de deux tronçons 215 et de 154 glacierpar un vaste fortement incliné. Les quelques jours de prospection sur le plateau apportent d’Astraka peu de résultats. Seuls les gouffres Lasos (-30) Tripa CH1 bogosceset CH2 ont (-59), Tripa comportant cinq orifi topographiés. et explorés été Le Chourum Dupont-Martin Cavernes 3-79.2 (SCMN) Rémy Wenger laquelle puits de vastes plus ou moins arrosés permet- 360tent d’atteindre m de profondeur. 1977, France excursion. En Espagne del Carlista: La Torca et la grotte : le Bechenka-ko-Leccia, France de Pozalagua. En le de Raba- gouffre (puits de 328m), l’abîme d’Aphanicé et le Scialetnel, de le Scialet du Pot 2 (puits de 314m) Malaterre. 1977, Espagne et France 1977, Espagne dans les Monts cantabri- d’un voyage Compte-rendu et le Vercors Pyrénées, les Causses ques, les 3-77.3 Cavernes (SSS-Bâle), Philippe Rouiller (SCMN), Rémy Wenger (GSL) et Olivier Moeschler Claude-Alain Jeanrichard (GSP) Cavernes

18 ÉTRANGER 2005-2006 ancien bâtiment à Meillas en Ardèche. Topographie enArdèche. bâtiment àMeillas ancien de SVT) Cédric John,N.Moeller, M.HerrmanetF. Pinsard(tous Cavernes 1-93.6 Visite auxruinesdespaysanscévenols 1992, France àausculter. restent départs divers à-105m et étérepérées deprofondeur ont concrétions de -112m par jusqu’à explorée systématique uneprofondeur est salle rapport au niveau dehauteur.jusqu’à la et40m 1989, delarge Dès 150m de l’eau. delong, noyée de800m salle àuneénorme accès donne De grosses divers grecs (SCVJ), LuigiCasati(Italie),Vassili Giannopouloset Patrick Dériaz(GSTroglolog), Jean-JacquesBolanz Stalactite 1-2006 Vouliagmeni –15ansd’explorationsenplongée 1989-2004, Grèce del’eau.niveau au basà-78m parrapport unpoint de15km pour à plus le développementinternationales de permettent porter s’intensifi enplongée explorations expéditions entetsix les 1989, Dès deGrèce. Spéléologique par laSociété 50 années les depuis explorées sont Péloponnèse le et denombreuxamisgrecs (SCMN), RomanHapkaVassili Giannopoulos glolog), FrançoisBourret(GSTroglolog), EricTaillard (SCVJ), LuigiCasati(Italie),RémyWenger (GSTro- Patrick Dériaz(GSTroglolog), Jean-JacquesBolanz Stalactite 1-2006 Diros –Glyphadaoulerêvedesfi 1989-2004, Grèce à1994. de1986 menées expéditions sept des scientifi etobservations d’exploration techniques ques les glaciaires, moulins des laformation d’explorations, français Borreguero (tousGSTro), etdiversautressuisses Eric Taillard (SCMN),RémyWenger, EricVogel, Miguel Cavernes 2-94.1 Glace (Chamonix)etduGornergletscher(Zermatt) Explorations desMoulinsglaciairesdelaMer 1986 (à1994),France plongée, tournagedefi lms etfouilles paléontologiques. chaque annéeàlasuitedesexplorations,topographie, 1985, diversmembresduSCNV-D etduSVT participent ainsi qued’importantsvestigespaléontologiques.Depuis Le gouffre dePadiraccomporteplus20kmgalerie çais membres duSCVN-D,SVTetdenombreuxfran- Marc Boillat,DanielWeber (SCVN-D),diversautres Cavernes 1-85.15 Expédition Padirac 1985-2006, France Exploration de vieux puits situés aux abords d’un abords aux situés puits devieux Exploration Le lacdeVouliagmeni setrouve près d’Athènes et situ deDiros, grottes Les détaillé relaté au travers des récits Compte-rendu é en bord de mer dans demer é enbord stuleuses noyées bord de la Mer Egée. delaMer bord au d’Athènes près àKalamos retrouvent se 52pays de provenant spéléos 400 del’UIS. dirigeantes instances des fontpartie suisses quatre puisque veau international Suisse de Spéléologie est présente toujours au fort ni- Société lapetite Chaux-de-Fonds, deLa celui après Dériaz (GSTro), etcinqautressuisses Roman Hapka(SCMN),PierreStrinatiPatrick Stalactite 1-2006 compagnie de guides spéléo de la Fédération Portugaise Portugaise Fédération la de spéléo de Spéléologie. guides de compagnie Oppliger (SCI),Famille Arbenz (SNT) Oppliger (SNT),Claude-AlainFavre-Bulle(SCI),Nancy Julien Oppliger(SCI),CarlosLopezMarie-Hélène Cavernes 1-2000 Expédition auPortugal 1999, d’Angleterre. duPays et karsts deGalles dedivers découvertes et sportive spéléologie mêlant Indépendant, club des clubsSNT, SCI,SSSN,GSP, SGHL etSCMN Claude-Alain Favre-Bulleetunedouzainedemembres Cavernes 2-98.12 Camp spéléoen Angleterre 1998, Angleterre du 12 programme le Association, Research and Caving British Vonlanthen (SCI)etUrsWidmer (SSS-B) Roland Huber(SCI),RomanHapka(SCMN),Florence Cavernes 2-96.5 de lafi Hidden Earth1996(Sheffi 1996, Angleterre 13 2005, Grèce Lisbonne. tion dans la région de Santarém située au nord-est de (GSP) Guenot (SCI),SylvainVeuve (SCI),FamilleBierdermann Nancy Oppliger(SCI),SimonGandolfoValérie lène Oppliger(SNT),Claude-AlainFavre-Bulle(SCI), Julien Oppliger(SCI),CarlosLopezMarie-Hé- Cavernes 1-2003 Expediçao Portugal2002 2002, Portugal anglais. spéléologues aux présenté est Chaux-de-Fonds à La gées comme réservoirs d’eau. réservoirs gées comme aména- naturelles failles des enfait quisont puits deux e Congrèsinternationaldel’UISà Athènes-Kalamos Quatre ans après le Congrès de Brasilia et huitans deBrasilia ansaprèsleCongrès Quatre Voyage à la découverte des grottes et des karsts en karsts etdes grottes des Voyage àladécouverte Récit jour par jour du organisé camp par le Spéléo- dela annuelle àlarencontre séjour court ce Durant Trois semaines de visites de cavités etdeprospec- Trois decavités devisites semaines e ère Angleterre Congrès international de Spéléologie de l’UIS del’UIS deSpéléologie international Congrès eld) : danslesprofondeurs eld)

ÉTRANGER Photo : Mat Olifant Olifant Mat : Photo 2005-2006 19 Le plateau du Cerro Rabon au Mexique a surpris plus d’un spécialiste avec la richesse de ses grottes funéraires et cultuelles; ici deux céramiques de la grotte de Nanda Nita. Avant de descendre Avant pour le bivouac 3 situé à -1200 m de Pascal profondeur, Schenker et Roman è- Hapka posent fi rement pour un des sponsors de l’expé- dition Cheve 1992. Cavernes Plus d’une centainePlus d’une de cavités ont été explo- Né au milieu des années 80, Cerro le Proyecto Ra- La région du Cerro Rabon est située au centre du cation du Cerro Rabon est si intense que La karstifi organisent américains quelques 1987, mars En Les expéditions qui se sont succédées sur le massif •

spéléologique de deux karsts du Costa Rica. Quinze cavités situées jungle au sein luxuriante d’une ont été Sima la autres, Entre topographiées. et explorées m, la plus profonde du -142 qui devient,Guayabi avec pays et le Sistema Santa Ana – Cientoseconde position. Diez (-125 m) en bon a pour but l’exploration du massif du même nom, nom, même du massif du l’exploration but pour a bon principalement du point de vue spéléologique, mais sans négliger aspects d’autres – humains ou scienti- la biologie, la géologieques – tels que l’archéologie, fi ou l’ethnologie. Depuis plus de 30 ans des expéditions organisées (américano-suisses) sont internationales tous les deux ans. Mexique, dans l’Etattagnes de la Sierra Madre de Orientale (Sierra Mazateca). Oaxaca en bordureLe plateau calcaire du Cerro Rabon domine de quelque Est des mon- 1500 m la plaine tropicale du Golfe du Mexique. écoulements les surface, des de l’abondance malgré une dont ltréespluies, sont pratiquement inexistants. Les eaux infi karstiques descendent plus ou moins verticalement à près de conduits de réseau 1000 m de profondeur dans les calcaires ; pour rejoindre important un me partie a été explorée à ce jour. infi territoire ce sur internationale expédition première une vierge et prometteur les photos d’après aériennes et effectuées reconnaissances quelques brèves deux années plus tôt. sur 20 années entre 1985 2005 et ont apporté quelques résultats spéléologiques spectaculaires : certaines documentées, rées et atteignent 500 m de Le Mexique Photo : Ernie Garza Ernie : Photo iliens. Il s’agit là des pre- iliens. Il s’agit Une courte expédition de deux semaines au prin- Avec le tout nouveau groupe spéléologique qu’il spéléologique qu’il groupe nouveau tout le Avec Le pain de Sucre de Rio recèle une carie – une Jean-Pierre a l’occasion de participer Tripet à l’étude temps 1991 a permistemps 1991 de mettre en évidence le potentiel Explorations dans les karsts tropicaux du Costa Explorations dans les karsts tropicaux du Costa Rica Cavernes 1-92.1 Jeannin (GSTro), Roman Hapka (SCMN), Viviane Jacques Brasey (SCPF), Jeannin (GSTro), Pierre-Yves Fabienne Rouvinez 1991, Costa Rica a créé, Jean Louis Christinat se du lance à l’assaut - souterrain d’Itiparu qui se être révèlera une cavité artifi cielle de 400 creuséem par des malfaiteurs le dans but poursuivants. à d’éventuels d’échapper 1957 (et 1986), Brésil Le souterrain d’Itiparu à Rio de Janeiro : Spéléo dans la Caverne des Brigands Cavernes 2-86.6 spéléos brési- Jean Louis Christinat (SCMN) et des liens Spéléo sous le fameux pain de sucre de Rio de pain de sucre de Rio de Spéléo sous le fameux Janeiro Cavernes 2-85.7 et 2-85.11 Jean Louis Christinat (SCMN) petite grotte marine – explorée par Jean en 1957 Louis Christinat des amis brés avec miers pas en direction systématique de l’exploration des formidables karts du pays. 1957 (et 1986), Brésil 1957 (et 1986), 1977, Guatemala de la géologie aspects de la géographie, Quelques du Guatemala et des karsts et supplément 1-77 Cavernes 1-77, 2-77 (SCMN) Jean-Pierre Tripet hydro-électrique projet Mission franco- la d’un avec guatémaltèque de spéléologie. morpho-tectoni- unités et général géographique cadre Il dresse principalementques du pays, des zones karstiques des un descriptif du Cchumatanes, et du Petèn. Verapaz de l’Alta L’Amérique latine L’Amérique Cavernes d'exploration (expé atteindre leszones Cuba 1999-2000). Tous lesmoyens sont bonspour

20 ÉTRANGER 2005-2006 et 31 anglaise (SCMN), 13fribourgeoisetbâlois,6américainsune Pierre-Yves Jeannin(GSTroglolog), RomanHapka Cavernes 1/2-91.7et8 sur unautremonde Kijahe XontjoaouLaPorteOubliée,uneouverture Premiers résultatsdesexpéditions1989-1991et 1989 et1991,CerroRabon mexicaines. cavités importantes sept suisses profitent de leur séjour pour visiter d’autres m. Les jusqu’à exploré est -354 Xontjoa Kijahe le elles, 200 les dépassent et quatre m deprofondeur. Parmi tés dont atteignent trois le kilomètre de développement decavi- unetrentaine dedécouvrir permet Rabon Cerro 5 américains Pierre-Yves Jeannin(GSTroglolog), 6autressuisseset Cavernes 2-86.8 souterrain Spéléos suissesauMexique : Laquêteduparadis 1987, CerroRabon 5 m (actuellement de-1223fondeur unepro- pour km de31 est développement le dont tjoa) ; explorés ont été m puits de deplusieurs verticale plus de 200 profondeur et présentent; ainsi de grandes dimensions de Tilpan). Oropan)(Rio et de gigantesques (région effondrements source des livrant parcourues ; le Kijahe avec voisin aété son jonctionné et legouffre été atteinte Cette première grosse expédition sur le massif du • • • e position mondiale) ; mondiale) position Un important réseau de galeries (Kijahe Xon- réseau (Kijahe de galeries Un important Outre la région du Kijahe, d’autres zones ont été d’autres été ont duKijahe, zones larégion Outre a m -970 de profondeur une Jan, On So le Dans s au débit impressionnant s audébitimpressionnant e position mexicaine

Photos : Lisa Hall qui précède directement la conquête espagnole. laconquête directement qui précède Postclassique àlapériode etc.) quiremontent ramiques, cé- terrasses, (tombes, découvertes des descriptif Bref Tenango et positionnement des vestiges archéologiques. de d’exemple. delagrotte à titre Relevé topographique Ruinas deLas delagrotte archéologique dusite taillée ettradition présentation religieuse mésoaméricaine dé- toine KaiseretCorinnePoncioni Roman Hapka(SCMN),FabienneRouvinez,Marc-An- Cavernes 2-98.7,1-93.4,1/2-95.11 logique delaSierraMazateca La grottedeTenango, unexceptionnelsitearchéo- ; zateca danslatraditionreligieusemésoaméricaine Les grottesfunérairesetcultuellesdelaSierraMa- 1992, CerroRabon de Tilpan. région la dans découverts sont d’effondrement gouffres Au passage, une-20, de série +80). trois gigantesques (800 ettopographiée m, explorée est Oropan du Rio barrage) etseules les d’Oropan rivières de Tilpan (submergée par un lac de mais repérés, sont ruisseaux sont nombreux De du massif. karstiques. émergences les laou butderechercher dansle Rabon La résurgence duCerro complet presque tour le effectue Hapka Roman Roman Hapka(SCMN),Pierre-Yves Jeannin(GSTro) Cavernes 2-92.1et2-92.2 del RioOropan origines etdérivéesdel’arc-en-ciel ; ElNacimiento Le tourdumassifen80heuresoularecherchedes 1992, CerroRabon américains et1 mexicain Catherine Perret(GS-Troglolog), 4autres suisses,3 Cavernes 2-97.10 Résultats 1997 1997, CerroRabon des vestiges d’habita été retrouvés intacts. D’autres recèlent grands gouffres ont précolombienne àlapériode remontant vases des 3, deTilpan gouffre le Dans d’effondrement. puits sionnants aubasd’impres- del’homme de passage traces des vrir les archéologues de l’équipe ont eu la de surprise décou- Widmer (SSS-Bâle) Roman Hapka(SCMN),LaurentDéchanez(SCPF),Urs Cavernes 2-98.8 d’effondrements delarégionTilpan Exploration etarchéologiedanslesgrandsgouffres 1993, CerroRabon surface, le So on Jan. on So le surface, en découvert est puits grand nouveau Un possibles. suites les indiquent surlatopographie d’interrogation points de10 surplus 80 km. explorées douce en pente descendant degaleries àunvaste réseau accès donne -1160 m m en1991. de1000 deprès depuits zone La jusqu’à quimène Xontjoa -973 Kijahe puis m en1989, Explication du rôle des cavitésExplication naturelles dans la Pierre-Yves demarche En et jours quatre Jeannin Lors des campagnes depros descampagnes Lors Le point de mire de ces deux expéditions est le est expéditions deux demireces Le point ts et des tombes. pection depection 1992 et 93, ÉTRANGER 2005-2006 21 Les spéléos cubai- nes et suissesses n’hésitent pas à se mouiller pour franchir lacs et siphons des grottes de la province de Sancti Spiritus. A chaque expé- chaque A dition à Cuba, de nombreuses heures étaient consacrées à la documentation photographique de peintures rupestres repérées sur les parois des cavités. Cavernes voyage spéléologique à Cuba Les recherches entamées les deux années précé- années deux les entamées recherches Les Lorsde plusieurs de ces semaines, deux voyages voyage spéléologique à Cuba er ème

2 2000, 2001 Expéditions 2000 et 2001 Cavernes 1-2001 Denis Blant (SCMN), Roman Hapka (SCMN), Magnus Björkman (SCUCL, SCMN), Kevin Downey (NSS, diverses expéditions spéléologiques et archéologiques archéologiques et spéléologiques expéditions diverses Spéléo- Société la de soutien le avec menées été ont numéro Un l’île. de clubs divers de et Cuba de logique spécial de Cavernes est consacré à la exclusivement spéléologie cubaine et à côté de la narration des voya- ges et explorations, nous ouvert avons nos pages aux découvertes de huit équipes de spéléologues. cette Par nous espérons contribuerdémarche, au modestement renom de cette spéléologie si particulière où l’accent tout sur la compréhensionest mis avant et la protection des phénomènes karstiques et non pas sur les aspects sportifs et ludiques du monde souterrain. 1999-2000 2000 Cuba, Expédition CAP Cavernes, 1-2000 Denis Blant (SCMN), Roman Hapka (SCMN), Magnus et SCMN), Kevin Downey (NSS et Björkman (SCUCL Weidman Yvo SCMN), Catherine Perret (GS-Troglolog), (SSS-Bâle), Diego Sanz (SSS- (OGH), Urs Widmer Berne), Lisa Hall (NSS) et toujours d’aussi nombreux membres des clubs cubains de Sancti Spiritus, Matanzas et la Havane dentes se poursuivent durant cette présence sur l’île de plus de trois mois pour certains. Les expéditions vers différents massifs du centre de l’île se succèdent et les périodes de repos sont consacrées à la mise au net des topographies, des données archéologiques, à l’analyse à photogra- de l’initiation de nos collègues cubains et à la rédaction des cohorte forte d’une présence La rapports. phes de renom permet la récolte documentation d’une qualité. de visuelle Cuba 1998-1999 1 Cavernes 1-99, Spécial Cuba Magnus Denis Blant (SCMN), Roman Hapka (SCMN), des clubs Björkman (SCMN) et de nombreux membres La Havane cubains de Sancti Spiritus, Matanzas et Photo : Magnus Björkman Magnus : Photo Photo : Ivo Weidmann Ivo : Photo et à des carottages de Exploration de diverses cavités dont Nita Gatziquin Pascal Roman et sont invités à participer à la suite L’expédition de 1999 est presque exclusivement exclusivement presque 1999 est de L’expédition 1998, une expédition ou se mêle spéléo, sécheresse spéléo, mêle se ou expédition une 1998, (450 m ; -246 m), un puitsde 200 m et la descente vers les profondeurs du So On une pointe Janavec à -870 et découvertela galeries grandes horizontales.de A l’intérieur du nouveau monde A Cavernes 2-92 (SCPF) et une Roman Hapka (SCMN), Pascal Schenker quinzaine d’américains des explorations dans le qui est Sistema alors, Cheva -1386 23avec m (dével. la pluskm) profonde cavité des Amériques. Les trois jours passés à 1200 m sous terre dans la zone du bivouac 3 seront surtout consacrés à de désobstructiondes travaux 1992, Cheve concrétions à des fi ns de datation et de recherches concrétions à des fi paléo-climatiques. 1999, 2000, Cerro Rabon Expéditions 1999 – 2000 Cavernes 1-2002 Yvo Roman Hapka, Catherine Perret (GS-Troglolog), Jean-Marc Jutzet (SCPF), Laurent (OGH), Weidmann Arniko Böke (SSS-Bâle), Karlin Déchanez (SCPF), 5 américains Meyers (SSS-Bâle), 3 autres suisses et consacrée à la construction citerne d’une communutaire la de de l’exploration Martin San et de hôpital nouvel le pour secret le percer quelques cavités dont la plusprofondes de atteint -240 m. tente et En 2000, Jan une équipeplus étoffée poursuit les travaux On So le dans m). Commezone profonde il du Kijahe Xontjoa (-1200 découvertese doit, la suite n’est que lors du dernier jour et cela continue ! du village de San Martin. La profondeur de -970 est est -970 de sont profondeur La galeries de Martin. km 3 San où et projet de de construction citerne d’une pour Jan les habitants On So village le du dans atteinte topographiées. Une histoire d’eau pas si terne que cela et les rêves Une histoire d’eau gouffre humides de l’eau du et 1-2002 Cavernes 1-98.4, 2-98.9 et 5 autres suisses (SCPF), 5 Roman Hapka (SCMN) américains et 1 polonais 1998, Expédition Cerro Rabon 1998 Cerro 1998, Expédition aujourd’hui disparues. l’Ethiopie, percentun populations indigènes breuses cavitésrecè- La petiteîleantillaise terrains delarivière karstique etdenom- éperon rocheuxsur Les méandressou- tiques ducentrede les plateauxdéser- Web (grottedeSof lent d’étrangesgra- Omar) situéedans presque totalement Cavernes vures, héritagedes de PuertoRicoest plus de3km.

22 ÉTRANGER 2005-2006 communications ont été de présentées enunedizaine communications del’environnement de300 Près durable karstique. dudéveloppement thème le sous placé del’UIS grès Samba etcaipirinhaau13 2001, Brésil tueuses souterraines. rivières magnifi dansquelques nousébattre pour etques tumul- enprofi àCuba. Nous expéditions aux également tons suite initiés caraïbes des pariétal surl’art de recherche quelques américainsetportoricains Roman Hapka(SCMN),KevinDowney(NSS,SCMN)et Cavernes 1-2000 Peintures etgravuresrupestresdePuertoRico 2000, PuertoRico –VaraderoMatanzas et del’Escambray. région de km de Cuba(plus50 Rio et la caverne de photographié Santosystématiquement Tomas, la sont plus précédentes expéditions des lors explorées ou de importante cadre le dans Spritu l’expédition de 2001. Sancti En plusieurs 2003, cavités visitées de cubain club du logues dansentrepris le réseau avec de Boqueron les spéléo- de cubains Merino (SEE,Espagne),5américainsetunequinzaine Denis Blant(SCMN),KevinDowney(SCMNetNSS),Toni Cavernes, 1-2003 Expéditions Cuba2002-2003 2002-2003 deCubaaétéinitié. grottes et les karsts les présentant puisqu’ungraphie, delivre projet àlaphoto- deAvila) vouée de Ciego également mais (province deBoqueron dansleréseau la topographie hauteur. L’expédition de àlareprise vouée est de2001 avec 67mde dumonde hautestalagmite laplus doute « deCuba El puro », butdephotographier a pour sans des clubsdeMatanzas,SanctiSpiritusetLaHavane SCMN), quelquesaméricainsetplusde20cubainsissus (SSS-Bâle) et460spéléosdu mondeentier Rachel Rumo(SCPF),BenoitSottaz (SCPF),UrsWidmer Daniela Spring(GS-Troglolog), Jean-Marc Jutzet(SCPF), Roman Hapka(SCMN),PatrickDériaz(GS-Troglolog), Cavernes 2-2001 Ce séjour a été organisé dans le cadre d’un projet d’un projet cadre dans le aétéorganisé séjour Ce detopographie travaux des suite 2002, En mars !)Une première expédition de l’an (la seconde 2000 41 nations étaient représentées lors de ce 13 ce de lors représentées étaient 41 nations développement) de ; région e Congrèsdel’UIS es : région de Pinar del dePinardel : région es e Con-

Photo : Kevin Downey cavités découvertes en rapportant notamment les résul- les notamment enrapportant découvertes cavités présente un bref des expéditions, historique les décrit à Taza nous introduit dans le ansauparavant. 29 qu’ils avaient prospecté territoire contexte géographique,spéléologues de l’équipe se retrouvent en 1979 lestrois decirconstances, surPar unheureux concours un scientifi Mission la de l’expédition auMaroc. suisse que SCMN) Raymond Gigon,PierreStrinatietVilly Aellen (tous Cavernes 1-80.5 de Taza Contribution suisseàlaspéléologiederégion 1979 (et1950),Maroc L'Afrique (USA). veau-Mexique cavité du Parc National de Carlsbad Caverns au Nou- Rémy Wenger (SCMN) Cavernes 1-90.8 Un voyageauparadissouterrain 1990, LechuguillaCave L’Amérique duNord Bahia en compagnie d’amis spéléologues brésiliens. d’amis encompagnie spéléologues Bahia del’état etchaude de àl’eau translucide souterrains lacs enavons pays. profi Nous gigantesque les visiter té pour s’est ce monde le tout àtravers ensuite égaillé jours, Le compte-rendu de cette seconde expédition suisse à participent duSCMN membres trois En 1950, d’un devue et folle prises voyageRécits danscette

Photo : Urs Widmer Photo : Rémy Wenger Rémy : Photo ÉTRANGER 2005-2006 23 Les galeries en bulle et leurs parois aux formes arrondies rongées par les gaz acides issus des champs pétrolifères voisins sont une des particularités des grottes des Emirats Arabes Unis. Cavernes ues et biologiques ont été biologiques été ont ues et us prometteur est peut-être nombreuses, dans la plupartnombreuses, dans la En fi n d’expédition, quelques jours sont mis à profi t quelquesn d’expédition, jours sont mis à profi En fi Diverses cavités (dont le système Cupp-Coutunn près du détroit d’Ormuz (Emirats de Ras-al-Khaimah) Ras-al-Khaimah) de (Emirats d’Ormuz détroit du près t (Emirats Dhabi). d’Abu Lesgrottes, et du Jebel Hafi relativement nombreuses, sont très rapidement colma- tées. 27 cavités ont été découvertes et topographiées ; la plupart ont des développements compris et entre 10 45 m. La plus importante, Khaf Hamam, totalise 343 m Diversesm de profondeur. pour observations 41 et étu- géologiq archéologiques, des effectuées par les spécialistes Les pers- de l’expédition. sont recherche de pectives des domaines abordés. Le pl celui des remplissages du et de ses implications paléoclimatiques, paléogéographiques. voire pour visiter quelques cavités du Sultanat d’Oman. Cel- ques et prometteuses les-ci tellement magnifi s’avèrent susciteront par la suite plusieursqu’elles expéditions. – Promeszutochnaya qui comptekm de développe- 57 1995, Turkménistan Asie centrale Spéléo en : Expé-thriller au Turkménis- des ; présentation géographique et géologique tan grottes du Kugitang Cavernes 1/2-95.6 et 7 François Pin- Cérdic John (SVT, (GSTro), Rémy Wenger Rachel Rumo sard (SVT), Edouard Marmillod (SCPF), russes (SCPF), Jérome Perrin (GSL) et trois spéléos ormément de possibilités ormément de possibilités lave, la grotte Gaskinlave, située ogique sont présentées. sont ogique un projet de développement de développement un projet Pendant quatre semaines, de fi n décembre 1989 à Pendant quatre semaines, de fi Le but de l’expédition internationale au Mont Kaijende Une nouvelle topographie des galeries principales Récit de l’ascension du Mont-Cameroun, ainsi que fi n janvier 1990, dix spéléologues tous issus de sections fi neuchâteloises, explorent les karsts du Ruus al Jibal, 1990, Emirats Arabes Unis et Sultanat Arabes Unis et Sultanat 1990, Emirats d’Oman Expédition neuchâteloise aux EAU 1990 (Ras-al- Abu Dhabi) Khaimah et Cavernes 2-90.1 à 16 Denis Blant, Roman Hapka, Fabienne Rouvinez, Eric (tous SCMN), Migue Borreguero, Rémy Wenger Taillard, Jeannin Jeannin, Pierre-Yves François Bourret, Viviane Grossenbacher (SCVN-D) Yvan et (tous GSTroglolog) d’exploration sur le massif. (Province était d’Enga) la reconnaissance vaste d’une 3000 entre située région couverte 3700 et et d’altitude m tropicale. deux mois de recherches,de forêt En une cen- taine de cavités ont été découvertes, la plus importante qu’une n d’expédition atteignant -335 fi qu’en m. Ce n’est zone réellement prometteuse du point de vue spéléo a été parcourue. Malgré les dix kilomètres de topographie encore il reste relevés, én 1982, Papouasie – Nouvelle-Guinée La face cachée de la jungle Cavernes 2-84.10 Rouiller, Philippe (SCMN), Urs Widmer, Rémy Wenger nombreux aus- Ursula Sommer (tous SSS-Bâle) et de traliens et américains L’Asie de la grotte de Sof Omar est effectuée dans le cadre de faisabilité d’ de l’étude touristique guidée (visite par des locaux sans aména- Web gements, rivière la de souterrain en lieu parcours du km 3 et placelourde). d’une infrastructurekm), accompagnés d’une totalsont 15 (dével. relevés touristiqueimportante couverture photographique. 1994, Ethiopie d’Abyssinie Images des profondeurs Cavernes 1-94.1 Urs (GSTro), Roman Hapka (SCMN), Patrick Dériaz (SSS-B), Jean-Claude Lalou (SSG), Jean-Jac- Widmer et Mulatu ques Bolanz (SCVJ), David Christen (SCVJ) (Ethiopie) Tafesse 1986, Cameroun, 1986, Cameroun, ca- Cameroun et ses voyage sur le Mont Notes de lave vernes de Cavernes 1/2-87.5 (SCMN) Claude-François Robert tunnel de de la visite d’un à 3000 m d’altitude. tats d’une coloration. Quelques espèces remarquables espèces remarquables Quelques coloration. d’une tats du point de vue biospéléol La résurgencede Afqa teaux desMontsLiban de 3000md’altitude. Liban. Elledraineles qui culminentàplus eaux deshautspla- à larivièreinterdite. cherche d’unaccès Cavernes neuse dansundes sud chinoisàlare- plus importantedu Cave estl’unedes nombreux puitsde dans leskarstsdu Descente vertigi- 200 mexplorés

24 ÉTRANGER 2005-2006 générations despéléologues. générations vestiges archéologiques. Du tr etdes cavernicole faune uneriche inconnus, siment l’instant qua- pour impressionnants hydrogéologiques réseaux etdes souterrains volumes gros detrès tant compor- explorées sont duDhofar.et dolines cavités 20 Rémy Wenger (GS-Troglolog) etquelquesSlovènes Cavernes 1-98.3 tes duSultanatd’Oman : Leverdevoilesurlesgrot- Expédition Dhofar1997 1997, Oman continuation. toute empêchent glace et decendre des remplissages éboulements, del’expédition. Des membres queles nes courts; cela parfois dans des coulées de lave plus jeu- d’autres, etd’une plus trentaine mdelongueur de 500 exploration d’ et topographie (OGH) Markus Adank Catherine Perret(GS-Troglolog), Yvo Weidmann (OGH), Cavernes 1-97.6 monde Exploration destubesvolcaniquesauboutdu 1996, Russie,Kamchatka giques. photographique et desrelevésdocumentation géolo- unebonne butd’effectuer dansle visitées ment) sont Expédition Slovéno-suisse Gorjelly, de région la et Tolbatchik de désert le Dans un tube de lave déjà connu un tubedelave déjàconnu avail en vue pour plusieurs plusieurs avail pour en vue dans les méga-gouffres méga-gouffres dansles de lave ou encore de la la de encore ou lave de

Photo : Roman Hapka

Photo : Cave Project ÉTRANGER 2005-2006 25 Paysage typique de pinacles kars- tiques couvert de forêt dense et de plaines alluviales à rizières en terrasse du sud de la chine. Cavernes le patrimoine le souterrain

Nous profi tons d’une rencontretons d’une du Bureaul’UIS de Nous profi On ne saurait terminer ce tour du monde de la la de monde du tour ce terminer saurait ne On Après trois semaines passées le dans paradis natu- pour découvrir les karsts, visiter quelques cavités du Liban et trouver de dignes successeurs pour poursuivre 1990 en aux entamées neuchâteloises explorations les Emirats Arabes Unis Eavis Andy : Photo spéléologie neuchâteloise sans évoquer le magnifi que spéléologie neuchâteloise sans le magnifi évoquer Congrès international déroulé de l’UIS à en 1997 qui s’est La Chaux-de-Fonds. La cité horlogère a alors pleinement mérité son surnom de ville karstique en accueillant plus de 1600 spéléologues ans après cet majeur10 évènement qui a – entre autres venus de la Terre entière.– permis de faire découvrir Près de neuchâtelois à de nombreux amis étrangers rencontrées lors des expéditions lointaines antérieures, les souvenirs restent intacts. De nouvelles amitiés se sont liées à cette sur d’explorations cycle nouveau un occasion, initiant continents. cinq les avec l’aide de spéléos locaux rencontrés à La Chaux- La à rencontrés locaux rel de la Tasmanie et la visite de plus de quinze cavités spéléos de l’aide avec ne on l’UIS, de international congrès du lors de-Fonds que pays. peut que conseillerce dans magnifi un voyage Côté spéléo, les cavités sont nombreuses et variées, idéales pour la visite dans les régions faciles d’accès. cultés inhérentes à l’isolement Partout ailleurs, les diffi farouche des la volonté tasmanienset à protéger une les explora- rendent monde, unique au sauvage nature tions nouvelles très complexes. Conclusion L’Australie 98 Tasmanie Les grottes d’en dessous Cavernes 1-98.2 (SCI), Ro- Florence Vonlanthen Roland Huber (SCMN), Rachel Rumo (SCPF), Claude-Alainman Hapka (SCMN), de tasmaniens Diserens et beaucoup eux de plus de 20 années, rstologie de l’Université de ule arabiqueaux travers de C). o Le China Cave Project,Le China Cave de coopération un projet spé- galeries de km 30 de plus sont ce semaines, 4 En C’est dans le cadre françaiseC’est de l’expédition Niugini C’est à la demande de l’institutC’est de géologie de l’Uni- Réunion spéléologique du Moyen-Orient e 2006, Liban 2 2002, Chine Interdite Guangxi 2002 (Chine du Sud); la Rivière Cavernes 2-2002 Roman Hapka (SCMN) et 16 anglais léologique Chine/Angleterre vi est dédié des à l’exploration zones karstiques mécon- une permet collaboration territoire Une chinois. l’immense de nues Chine) la de sud Ka de l’Institut avec soutenue Guangxi, du (Etat Guilin des que scientifi l’exploitation et faille sans organisation résultats des expéditions à long terme. gouffres plus de 15 de plus et horizontales nouvelles plus La (Guanxi). Leye m de dénivellation, qui sont découverts de de 200 et to- compté le dans pographiés spectaculaire est le gouffre d’effondrement géant de Dasheweim son Tien de 600 avec puits Ken d’entrée et sa rivière souterraine de 3 km menant à un point bas infranchissable à -800. 2001 dans les Whiteman Range, situé au cœur au situé l’île de Range, Whiteman les 2001 dans de Nouvelle-Bretagne (PNG), effectuée qu’est une prospection archéologique de la région de Yombon (Kandrian). Une dizaine de sites en grotte sont visités, la plupart fonctionnant comme carrière pour l’exploitation massive alors du silex, que quelques cavités de grande tephras de C14 datations Des d’habitat. servaient taille (dépôts de cendre volcanique) indiquent que la région est occupée depuis plus de 35'000 ans. 2001, Papouasie – Nouvelle-Guinée française en Niugini 2001 - Expédition nationale Nouvelle-Bretagne Spelunca 3/2001 et 15 (GSTro) Roman Hapka (SCMN), Catherine Perret français données récoltées dans des concrétions. Trois expédi- Trois concrétions. des récoltées dans données tions permettent la découverte de diverses nouvelles et importantes cavités. Des suites intéressantes sont entrevues, mais les explorations sont rendues ardues par les conditions climatiques souterraines (température dépassant les 30 versitéde Berne que nous nous rendons à nouveau en n d’épauler un projet deOman recherche afi sur l’évolu- tion climatique de la pénins 1997, 1998, 2000, SpéléOman 1997, 1998, 1001 nuits Au pays des 2-2000 Cavernes Björkman (SCUCL, (SCMN), Magnus Roman Hapka (SSS- Diego Sanz Ruder (SSS-Berne), SCMN), Nicole (SSS-Berne), Christian Berne), Sybille Kilchmann Bovey (SCPF), Steve Burns Preiswerk (OGH), Michel Fleitmann (Uni-Berne) (Uni-Berne), Dominik Roman Hapka (SCMN), Patrick Deriaz (GSTro), Daniela Roman Hapka (SCMN), Patrick Deriaz (GSTro), Martine Joye Hapka Spring (GSTro), Cavernes

26 Aebnistettenfl uh 2005-2006 L'Aebnistettenflvue uh Standort Neuhütten. EINLEITUNG Stand 16.3.2006 Höhendifferenz 108m Länge 1538m Äbnistettenfl Schwierigkeiten führen. führen. Schwierigkeiten kannzu Schlüsselstellen aneinigen und Schachtzonen fl Oberfl einsickerndes durch uss inden ächenwasser Ein- der und notwendig Schachttechnik und Seil- in der Kenntnisse sind Höhle der Fürwerden. Befahrung die angegangen Witterungsverhältnissen und trockenen sicheren bei Berggänger klettergeübten nurvon sollte Nordwände. senkrechten die durch beeindruckt und Schimbrig dem Flühlibisnach Ortschaft der von sich erstreckt Torfl und Äbnistetten- Schafmatt-, Lanzigen-, ten-, uh) Baumgar- Grön-, (Schwändili-, Bergkette gesamte Die derÄbnistettenfl Bergkette der steilaufragenden uh. depuis Neuhütten. Äbnistettenflab uh Der Weg zur Höhle ist teilweise ausgesetzt und ausgesetzt istteilweise Weg zurHöhle Der Fuss am befi Entlebuch im sich Edi’s-Loch ndet Das Edi’s-Loch (Äbnistettenhöhle) uh, GemeindeHasle,LU État au16.3.2006 Dénivellation :108m Développement :1538m Äbnistettenfl INTRODUCTION points clés peut créer des diffi des créer peut clés points cultés. infi etàquelques d’eau depuits zones ltrations dansles nécessairesDes connaissances dans la technique verticale sont pour explorerconfi la cavité montagnards pardes seulement emprunté être devrait et l’infl uences’étend Flühlijusqu’au depuis des Schimbrig. Torfl et Äbnistetten- Schafmatt-, Lanzigen-, Baumgarten-, Grön-, (Schwaendili-, chaîneLa complète demontagne la chaîne esca demontagne Jörg +UeliEnzmann, Armin Lauber(SGH/HGG) Le chemin d’accès à la grotte est parfois escarpé et escarpé parfois est àlagrotte d’accès Le chemin L’Edi’s-Loch est situé dans l’Entlebuch, au pied de uh), impressionnante par ses parois nord verticales, verticales, nord parois parses uh), impressionnante rmés, et par de bonnes conditions atmosphériques. uh, communedeHasle,LU rpée de l’Äbnistettenfl uh. Traduction DenisBlant AEBNISTETTENFLUH 2005 - 2006 27

Cavernes Planskizze Edisloch Edi + George Emme- negger 1970. L'esquisse des frères 1970. Emmenegger, la région de Lucerne, ont Lucerne, ont de région la pographie de la caverne caverne la de pographie l’ancienne poste de Gue-de poste l’ancienne é à des décharges. ’Edi’s-Loch découvert a été par les frères et Edi Mais en 1976, après des tentativesMais en 1976, infructueuses De 1985 tout le à 87 réseau est à nouveau topo- septembre ans d’un 1996,Le 15 un garçon de 11 Les découvreurs ont fait visiter la cavité en 1975 L à quelques membres du CAS OJ-Section Entlebuch, ce a permis qui poursuite ainsi la des explorations. Ce système le dans débuté ont explorations les été, même Arminest Ueli avec et Joerg Lauber, Enzmann. Le siphon a encore représenté une barrière naturelle. n être franchi en abaissant répétées, celui-ci pouvait enfi par de gros travaux de pompagele niveau de l’eau en installant un mur de planches. Le système ouest a alors été découvert Märligang et exploré jusqu’aux et Mus- chelgang. Les années suivantes les autres galeries ont temps même le Dans topographiées. et explorées été on installe les bivouacs 2 et 3 qui malheureusement, à cause de quelques spéléos de bien vite ressembl graphié et les données introduites dans un programme informatique fait maison. groupe de jeunes de Spreitenbach tombe dans le à 20 mè- heureusement s’arrête Paradieslischacht et Commetres profondeur. le groupe était mal équipé et connaissait mal la caverne, une action de sauvetage coûteuse blessé du a été mise sur pied. Ce sauvetage a nécessité l’intervention de 2 équipes de la Rega, 17 hommes de la colonne de secours SSS, 9 hommes du en montagnegroupe de sauvetage KPO Luzern ainsi que différentes aides privées pendant 20 heures. Georg Emmenegger en 1970 environ. Les deux indi- deux Les environ. 1970 en Emmenegger Georg dans grandi ont qui gènes, benhag, à 5 km là, ont de exploré comme montagnards uh. Lors de passionnés les beautés l’Äbnistettenfl de différentes excursions, ils ont étudié alors ce qui était connu comme le système est. Durant un hiver peu en- neigé, les frères Emmenegger Lischer arriventVeri à passer le siphon descendent et et l’explorateurdans le Paradislischacht. Uncroquis est ébauché par du Hölloch Edi Emmenegger, mais la to toutefois pas entreprise.n’est HISTORIQUE HISTORIQUE entdeckt. Aufgewachsen entdeckt. Aufgewachsen

enhag, in 5 Km Entfernung erforschtenuh. In diversen Touren sie das damals 1975 zeigten die Entdecker einigen Mitgliedern1975 der nach mehrmaligen konnte, erfolglosen1976 Versu- wurdeDas System West entdeckt und bis Märligang In dieser Zeit erfolgte auch der Bau des Biwak 2 und 1985 wurde bis 87 das gesamte System neu vermes- Computerprogramm ausgewertet. 1996, Sept. stürzt am 15. Knabe einer ein 11-jähriger Das Edi’s-Loch wurde durch die Brüder und Edi SAC JO-OrtsgruppeSAC Entlebuch die Höhle und leiteten so die Weiterbearbeitung der Höhle Noch ein. im glei- im chen Vermessungsarbeiten Sommer die wurden System Ost durch Armin Ueli und Jörg Lauber, Enzmann wassergefüllte der bildete wieder Immer aufgenommen. Syphon eine natürliche Barriere. chen, der Syphon endlich bezwungen werden und der Wasserspiegel wurde mittels Saugheber und Spitzar- beiten abgesenkt und ein Rost aus Bretter eingebaut. und Muschelgang erkundet. In den darauffolgenden Jahren wurde die restlichen Gänge erkundet und weitge- hend vermessen. 3 welche leider von einigen Höfos aus der Region Luzern zu Abfalldeponien missbraucht wurden. mittels und erstelltem sen selbst Paradieslischacht im Spreitenbach Jugendgruppe aus glücklicherweiseab und stoppt in 20 Da Meter Tiefe. die Gruppe schlecht ausgerüstet war und über geringe Höhlenkenntnisse verfügte, musste in einer aufwändigen Rettungsaktion geborgen der Verunfallte werden. An Mann der SGH- 17 der Aktion waren 2 Rega-Teams, bekannt System Ost. eines schneearmen Während Brüdern den gelangen dem und Wintes Emmenegger aktiven Höllochforscher Lischer die Veri Durchquerung des Syphon einen Abstieg und in den Paradislischacht. PlanskizzeEine wurde durch Emmenegger Edi erstellt, eine Vermessung der Höhle wurde aber nicht vorge- nommen. in der ehemaligen Post Gueb Post in der ehemaligen Höhleneingang,vom erkundeten die beiden Einheimis- chen als eifriger Berggänger die Schönheiten der Äbnis- tettenfl Georg Emmenegger ca. 1970 ca. Emmenegger Georg ERFORSCHUNGSGESCHICHTE Cavernes Knochenstollen. Eingangsbereich. Zone d'entréede la régionVulkan. AEBNISTETTENFLUH Region Vulkan 28 2005-2006

Ostsystem BESCHREIBUNG undQuerprofisungsdaten mit Längs- in CAD l. Lenzburg. Ortsgruppe der Kollegen von Hilfe imEinsatz. Stunden 20 während Helfer private verschiedene sowie Luzern KPO derBergrettungsgruppe 9Mann Rettungskolonne, die tieferliegende Schachtzone Paradiesli. Paradiesli. Schachtzone tieferliegende die dasWestsystem sowie und dasOst- unterteilt, Syphon den sind, durch Diese gliedern. in3Abschnitte facht zur Felswand Äbnistettenfl der verein- sich lässt uh und Gangende. Ein weiterer nur Höhleneingang, leider zu erkennbaren schwach raschendem Tageslichteinfall am über- einem mit endet und gerecht Namen ihrem wird leider keine ergeben. weiteren Fortsetzungen Bohrhake mittels Erkundung Aufwendige Höhle. der Punkt bekannten den höchsten um sich Eshandelt werden. m) erklettert (25.0 risäers Pha- des Kluft die sowie inWassermühle Rundgang Entsorgung. (Heli-) den in gert. Dort Höhlenforscher warten sie immer dort auf eine imBalkon zwischengela- und aufgeräumt Jahren fachgerechteletzten verantwortungsbewusstere durch wurden Diese gelassen. liegen und verrotten Aussrüstungsmaterial sowie Unrat von Unmengen 1976 leider haben und II dasBiwak errichtet hat. Einhalt geboten Steinschlag beeindruckenden Ausräumungsversuch durch jedem auf, bisanhin der Geröllfüllung mit einSchacht steigt Elefantenganges des O-Ende werden. Am ausgemacht abfl des murmel Stellen aneinigen Wassers iessenden kanndasGe- Regenfällen starken Bei stammt? material Versturz- Frage die auf, dasviele sich woher drängt es inTakt istweitgehend und Decke stabil und Die sehen. m). (3.0x4.0 zusend begehenden in Elefantengang den komfortabel Schlüssellochprofi ausgeprägte durch anschlies- und le Vulkan führt Region die durch Gang ansteigende leicht mannshohe teilweise Balkon. der Der Eingang, nen 2. gelege- m) tiefer der und I(6.0x6.0x3.0 dasBiwak Halle, 2006 Fertigstellung Beschrieb. Fertigstellung 2006 Vermes- der Übertragung die erfolgte 2001/2002 3mit 2und Biwak indender Säuberungsaktion 2000 Die Höhle erstreckt sich von NE nach SW, nach NE von paralell sich erstreckt Höhle Die Die 2. Abzweigung zum Kriechgang (1.0x0.5 m) der demElefantengang kannalsAbstecher Ab Luzern Region „Höfo’s“ ausder übereifrige Einige Versturzblöcken ver- istmitzahlreichen Boden Der einekleine sich öffnet Eingang engen dem Nach n und Klettermast haben haben Klettermast n und in aufwendigen Aktionen Aktionen inaufwendigen Système est DESCRIPTION été évacués avec peine au cours des dernières années années dernières des été évacués avec aucours peine ont Ceux-ci matériaux. d’ordures etdedivers énormes desquantités malheureusementen ylaissant pourrir la région de Lucerne établissent Quelques depierres. chutes en 1976 le bivouacd’escalade s’est soldée jusque là par d’impressionnantes II avec un remplissage remontante ilyaunecheminée del’Elefantengang est de d’eau. découlement lemurmure galetsendroits Al’extrémité dont àquelques entendre peut on précipitations, de fortes chaque tentative ?Lors blocs d’où ces laquestion proviennent poser se peut eton stable très temps enmême est Le plafond devien- et m). (3.0x4.0 serrure de trou en nent enfi l’Elefantengang enparcourant n confortables prononcés ls profi des avec duVolcan larégion vers àhauteurd’homme ensuite augmentent delagalerie dimensions Les balcon. le m) et ladeuxiè (6.0x6.0x3.0 duParadiesli. puits des profonde etlaZone siphon, parle séparés est, Système et le ouest Système : le en 3 secteurs grossièrement divisée à la paroi de rochers de l’Aebnistettenfl uh et peut être documentation duréseau. documentation dansuneCAO avec etcoupe. plan été transférées ont mesures des données les En2001/2002 Lenzburg. de delasection 2et3àl’aide decollègues bivouacs les Le sol est éboulés. de parsemé nombreux blocs Après l’entrée étroite s’ouvre un petit hall, le bivouac I I s’ouvre bivouac hall,le l’entrée étroite unpetit Après parallèlement SW, au NE du développe se cavité La En 2006, nous avons terminé la description etla ladescription avons terminé nous En 2006, En 2000 une action de nettoyage s’est denettoyage dans uneaction déroulée En 2000 me entrée située plus bas, spéléos peu soucieux de soucieux peu spéléos AEBNISTETTENFLUH 2005 - 2006 29 Wasserdom. Wasserdom. Cavernes petit lac. petit

llen (1.5x2.0 m) avec de avec m) llen (1.5x2.0 Des joints de faille et de de et faille de joints Des ite de la galerie se transforme Avec la première concrétion de la cavité (Madonne) Le caractère de la cavité change dans la partie des- (Wasserschloss,Le château d’eau 6.0x3.0 est un m) À partir de l’Elefantengang, on peutgravir la galerie Après un dernier passage étroit à la fi n du siphon, Après un dernier passage étroit à la fi La cathédrale (Dom) est généralement très humide Du côté se trouve gauche, le Märligang m) (1.0x2.0 elliptique le Wassermühle dans la cluse ainsi que des Pharisäers du point connu (25.0 le m). plus élevé Il s’agit malheureusementde la cavité. pu Aucune autre suite n’a être trouvée malgré des tentatives La mât au d’escalade. partie2e Kriechgang du 1.0x0.5 ramping, (galerie du m) porte bien son nom et devient infranchissable malgré étonnament,que l'on puissela lumière percevoir, du jour. Une autre entrée, mais malheureusement trop étroite empruntée… être pour l’Elefantengangn de les galeries s’embranchent et à la fi Dreckgang et madonne) la de Madonnastollen (pied (Galerie de la boue). Cette est une dernière m) (0.6x1.5 plein et argileux partie en sol un avec galeries de suite aboutissantd’eau à nouveau, après quelques détours, l de celui-ci devient au cheminement principal. Le profi circulaire après la Madonnasto Wasserfass calcite de oraisons jusqu’au infl nombreuses régulièrement est bleu Ce tonneau d’eau). (tonneau alimenté petite par une su- cheminée par laquelle l’eau su la et ltre s’infi cielle perfi parfoiségalement en désagréablement cendant au Knochenstollen (2.0x2.5 m). Les parois jus- que là lisses sont remplacées de faille avec par un joint des cloches de corrosion au plafond, des cupules isolées sur lesparois, et une forte érosion La sol du par l’eau. partie horizontale suivante des Knochenstollen est un anquées de aques argileuses, fl desjoint fl de faille avec quelques Stalactites encore actives. élargissement liquide faille une remplie et avec d’argile de dépôts de mondmilch parfois importants. Le siphon a une section circulaire - 0.6 un diamètre avec de 1.5 m, il est rempli en partie Grâce d’argile. aux panneaux ins- moins surbaissé ou plus peut il l’écoulement à tallés et s’assécher. par des spéléologues plus responsables et entreposés entreposés et responsables plus spéléologues des par au balcon, où ils attendent toujours une évacuation appropriée (Hélico). on atteint la zone des puits du Paradiesli (total 85 de m puits). Le puits peut être traversé en toute sécurité à câbles de métalliques. l’aide strates étroits et en méandre conduisent au Wasserdom m). (4.0x4.0x12.0 ltration et possède un plaquage de d’infi à cause de l’eau Lamondmilch suite de la galerie et d’argile. se trouve à hauteur de tête sous le plaquage susmentionné et con- duit tube par un en forme de tunnel recouvert de sable mou et sec à la région du Sanduhrschacht. Après deux petits ressauts, le Spreizschacht et Sanduhrschacht tout proche, on atteint le bivouac III (4.0x1.5x2.0 m). avec d’abondantes concrétions conduit bas La au le galerie inclinée vers légèrement allant duSinterröhlischacht via le Muschel- (2.0x4.0x8.0 et m) rouge au blanc. qui traverse le n du Sunset. L’itinéraire la fi gang jusqu’à Sinterröhrlischacht est une variante et aboutit en haut é et étroit du après le Schrupper au système très ramifi Märligang. Système ouest tollen ist eine Kluftfuge er. Der anschliessende Der anschliessende er. ächen werden ersetzt durch eine Kluftfuge Nach einem letzten Schlupf des Syphon am Ende Beim ersten Tropfstein der Höhle (Madonna) und und (Madonna) Höhle der Tropfstein ersten Beim Der Charakter der Höhle verändert sich im absteigen- Das Wasserschloss (6.0x3.0 ist eine Gange- m) Der Syphon ist ein Röhrengang mit einem Durch- wird der Einstieg die in Schachtzone des Paradiesli Westsystem am Ende des verzweigenam Ende Elefantenganges sich die Dreckgang Der Dreckgang. und Madonnastollen Gänge Gangabfolge ist eine m) mit einer(0.6x1.5 teilweise nach welche Gangsohle lehmigen wassergefüllten, einigen Windungen wieder Hauptgang in den mündet. Der Hauptgang selber zieht sich als Röhrengang über mit zahlreichen m) Kalzi-den Madonnastollen (1.5x2.0 tausblühungen bis zum Wasserfass Über einen weiter. kleinen Schlot wird regelmässig das blaue Fass mit ächenwasser versorgt und auch einsickerndem Oberfl die Gangfortsetzung zeitweise zu in ein unangenehm durchkriechendes Seelein verwandelt. des Knochenstollen (2.0x2.5den Teil Die bis anhin m) glatten Oberfl ert mit einigen noch mit lehmigen Pfützen,ausstaffi Stalaktiten. aktiven rweiterung mit einer Kluft die mit wasserführenden Lehmschichten und teilweise ergiebigen Mondmilcha- blagerungen überzogen ist. messer – 0.6 m, teilweise mit von Lehm und 1.5 Wasser gefüllt. Dank der eingebauten Bretter und dem tieferge- legten Abfl uss kann er mehrdurchkriecht werden. oder weniger im Trockenen eng undunpassierbar. vereinzel- Decke, der an Mischkorrosionskolken mit ten Fliessfacetten an den und Wänden ausgeprägter Bodenerosionen durch Wass horizontale Teil des Knochens des horizontale Teil Cavernes AEBNISTETTENFLUH 30 2005-2006 AEBNISTETTENFLUH 2005 - 2006 31 Cavernes Cavernes AEBNISTETTENFLUH Einstieg Para- dieslischacht. Märligang. 32 2005-2006 enge System des Märliganges mündet. Märliganges des System enge und indasvielverzweigte aufwärts Schrupper dem nach und überquert Tourdie denSinterröhrlischacht welche Eine Variante ist Sunset. des biszumEnde chelgang m) undviaMus- (2.0x4.0x8.0 zum Sinterröhlischacht führt Gang geneigte abwärts leicht Rot bisWeiss. Der indenFarben Sinterschmuck m) reichlichem 2.0 mit (4.0x1.5x2.0 m) erreicht. III dasBiwak wird umgehend, Sanduhrschacht dem mit Sanduhr. Stufen, denSpreizschacht kleine Überzwei Schachtregion istindie bedeckt Sand trockenen chem, wei- mit die Röhre einetunnelartige über führt und Schild befisetzung dembesagten unter Kopfhöhe auf sich ndet Gangfort- Die Mondmilchablagerungen. und aus Lehm- Schild vertikalen einen besitzt und benetzt genwasser (4.0x4.0x12.0 m). Wasserdom zum führen Kluftfugen und Schicht- mäanderartige Enge werden. überquert sicher Stahlseile montierten der Hilfe kannmit Schacht Der erreicht. mSchachttiefe) 85 (total Paradiesli wird die tiefste Stelle der Höhle erreicht. erreicht. Höhle der Stelle tiefste die wird Schachtende Am versintert. teilweise und kompakt sind Schachtwände Die überzogen. Lehmschicht führenden wasser- meist einer istmit Querung und Umhängestellen (75 m) Schacht mitZwischenpodesten, hezu vertikale na- amEnde Der desSyphon. den Paradieslischacht Sanduhr)tollen oder zu befahren. sind reichliche noch immer noch sind Sintervorkommen aktive reichliche Stellen verschiedenen An ten bisheutedieErforschung. verunmöglich- Platzverhältnisse ab. enge nen Gang Die 1m mächtige Lehmschichten mäanderartig in einen klei- Zur linkenZur befi Seite (1.0x Märligang der sich ndet Re- einsickerndem mit reichlich istmeist Dom Der Das sammelndeWasser sich fl über erfolgt Einstieg übliche und einfachste Der Knochens- (Syphon, 3Routen istüber Paradiesli Das iesst dort durch bis zu biszu durch dort iesst SITUATION GÉOLOGIQUE Paradiesli férieur épaisses de 50-100 m qui ont un pendage de unpendage mqui ont de50-100 épaisses férieur in- duSchrattenkalk couches dansles complètement à la Schrattenflhelvétiques. Elle est donc uh nappes des nord lapartie voisine. duWildhorn, de lanappe L'Edi’s-Loch se développe la topographie. et aétéglissants jusqu’ici qu’une pratiqué de foislors très verticaux depuits dansunezone pénible traversée ressauts. depetits l’étroiture après atteint eton étroite phréatique dansunegalerie enrampant atteinte est la Direttisima spéléologues minces et seulement enthousiasme les au Knochenstollen che et souples. La zone de puits dele passage. peut gonfler de lors grandes précipitations, et empêcher lacdansl’étroiture Lepetit ressauts. pardepetits table confor- parunegalerie atteints sont l’étroiture (Schlupf) d’oiseau) (nid Vogelnest le haut, plus et situé Seedom Le existent encore. actives stalactites de nombreuses jusqu’à aujourd’hui l’exploration. places, À différentes petite galerie. L’étroitesse des lieux nous a interdit dansune jusqu’à unméandre épaisse 1mencreusant duréseau. profond plus le point le atteint on Aufond, compactes. sont du puits d’unecrépi d’argile couche liquide. Les parois suintantes dutemps laplupart est etrenfoncements, vires paliers, fi (75 m) avec des vertical presque Lepuits ndusiphon. àla Paradieslischacht parle fait se ethabituel simple ouSand phon, Knochenstollen Le 3e accès au Paradiesli par le Sanduhr est une est Sanduhr parle auParadiesli accès Le 3e s’embran- laDirettissima, auParadiesli, Le 2e accès L’eau làs’écoule d’argile quiarrive surunecouche L’Aebnistettenfl uh est située dans la chaîne bordière bordière chaîne la dans située est uh L’Aebnistettenfl Le Paradiesli peut se visiter par trois itinéraires (si- géologiquement apparentée apparentée géologiquement uhr). L’itinéraire le plus AEBNISTETTENFLUH 2005 - 2006 33 Cavernes (peu de l/min). Ceci fait s conséquences de la faille s Orbitolinoschichten, peu quantité dans la cheminée dans Elefantengang → bivouac II → blement dans le puits tout proche Direttissima Schlupf diesli Schacht → Paradiesli – Wasserfass → Dreckgang – s’écoule probablement – Wasserfass proba- – Rutschbahn → Knochenstollen – s’écoule → Paradieslieschacht → Para- – Wasserschloss – s’écoule probablement dans le OGH- – Wasserdom volcan, du secteur le dans d’entrée partie la Dans Les écoulements dans la cavité dépendent directe- dépendent cavité écoulements la Les dans Le système est de l’Edi’s-Loch est plus la vieille ment des conditions extérieures. Après de fortespré- cipitations, dans les heures suivantes ils apparaissent de faibles débits mais avec ltration sont bien délimitées. penser que les zones d’infi sec- les dans observée sporadiquement été a l’eau De teurs suivants : prononcél profi un donne ruisseau vadose par l’érosion en trou de serrure. Les plus grandes quantités d’éboulis dans couverture de trouvent se lessivages quelques et le Knochenstollen.l’Elefantengang et est Le Sandgang marqué par son silt sableux sec et par des dépôts de calcite blanche sur les parois et les plafonds. Le mond- milch en grande se trouve montant au Wasserschloss. Les parois verticales dans le SÉDIMENTS HYDROLOGIE HYDROLOGIE 30-45º contre SE. le La le partie grotte, la de profonde Paradiesli, est limitée par les couches imperméables de jeune plus du Drusberg. La partie haute des puits atteint la forma- crétacée tion intéressant,on peut Fait able. épaisse karstifi moins et l'Edi's-Lochobserver dans le un uhbruch, par Mollet avec déjà décrite en 1921 de Torfl de 25 à 50rejet m. La direction principale et le pendage correspondent remarquablement, malgré une déviation pas encore d’étude. mesurable fait l’objet qui n’a partie de la grotte, surtout les observations avec de Paradiesli le et ouest système Le d’éboulis. et sédiments largements’orientent sur un joint de faille prononcé qui partie. en relie les ies- iessend radiesli orientieren sich sich orientieren radiesli iessend in OGH-Schacht tollen ab und begeisterttollen ab und il der helvetischen Decken Decken il der helvetischen ellbar, welche noch nicht ellbar, nachbarten Schrattenfl uh nachbarten Schrattenfl → Paradiesli in Elefantengang → Biwak II send in den Nebenschacht Direttissima → Schlupf Im Eingangsbereich in der lässt Region das Vulkan - Rutschbahn → Knochenstollen - vermutlich abfl - → Paradieslieschacht → Paradiesli Wasserschloss - - vermutlich abfl Wasserdom - → Dreckgang - vermutlich abfl Wasserfass Die Wasserführung in der Höhle ist direkt abhängig Das SystemOst im Edi’s-Loch ist vorwiegend und das Pa Das System West Die Äbnistettenfl uh liegt in der Randkette der Wild- Die Äbnistettenfl Das Edi’s-Loch erstreckt sich vollständig in den 30- Der der Höhle, tieferliegende das Paradiesli, wird Teil Interessant ist der bereits von Mollet 1921 beschrie- Der 2. Zugang zum Paradiesli, die Direttissima, Der 3. Zugang Paradiesli zum über die Sanduhr ist ausgeprägte Schlüssellochprofi l die Erosion von einem einem von Erosion die l Schlüssellochprofi ausgeprägte Grössere Bach erkennen. vadosen Mengen Inka- von Elefanten- im sind Deckenkolke etliche und sionsschutt gang und Knochenstollen anzutreffen. von der Aussenbewitterung.von Sie reagiert innert Stunden auf starke Niederschläge mit schwacher Wasserführung (wenige l/min). Dieser Umstand schliesst auf ein lokal wurde folgenden Regionen In begrenztes Einzugsgebiet. sporadisch Wasser beobachtet: untersucht wurde. schichtgebunden und mit der zu beobachtenden Inkasion der Höhle. der älteste Teil horndecke, dem nördlichen Te horndecke, und ist geologisch mit der be eng verwandt. gegen45˚ SE fallenden 50-100 m mächtigen Unteren- Schrattenkalkschichten. durch die wasserundurchlässigen Drusbergschichten begrenzt. der Schächte reicht Der in die höhere Teil weniger verkarstungsfähigen Orbitolinoschichten der jüngeren Kreidebildung, welche nur eine geringe Mächti- aufweisen.gkeit uhbruch mit einer Sprunghöhe bene tektonische Torfl von 50 25 bis m. Die Auswirkungen dieses Bruches ist auch im Edi’s-Loch zu beobachten. Hauptrichtung und Neigung stimmen auffallend überein, bei der Lage ist aber Abweichung eine festst SEDIMENTE HYDROLOGIE GEOLOGISCHE SITUATION GEOLOGISCHE vorhanden. Der höher gelegene Seedom, das Vogelnest und der Schlupf wirdeinem in komfortablen Gang über erreicht. kleinere Stufen mehrere Der im kleine See Schlupf bei kann grösseren Niederschlägen anschwellen verhindern.und ein Weiterkommen zweigt des am Ende Knochens undnur schlanke bewegliche Höhlenforscher. In engen, röhrenartigen Gängen wird nach einer Kriechstrecke die Schachtzone der Direttisima und nach kleineren Stufen der Schlupf erreicht. vertikalen, einer in beschwerlicheeine Traversierung sehr glitschigen Schachtzone und wurde bisher nur Vermessungszwecken begangen. einmal zu weitgehend an einer ausgeprägten Kluftfuge an einer ausgeprägten weitgehend welche teilweise verbunden miteinander sind. Cavernes AEBNISTETTENFLUH 34 2005-2006 Schimbrig-Kette /1921) sein. Schimbrig-Kette Torfl Schafmatt- der /Geologie Mollet (Hans uhbruch könnte dererwähnte auch Schachtzonen grössere mTiefe. 40 ca. von umeineSchachthöhle sich handelt Es mLuftlinie. 2500 inca. (Schafmatt) Leiteren Übergang Iistwahrscheinlich. Edisloch dem mit menschluss einZusam- und Märliganges) oberen des Ende sandiege de sich nähert Höhlenende heute bekannte m.Das 50 ca. von eineLänge mit höhle umeineHorizontal- sich Eshandelt mLuftlinie. 500 ca. sind: Dies erfolgt. teilweise istnur Eine Erforschung worden. begangen Verfasser die durch und bekannt Höhlen kleinere weitere zwei WUNSCH ZUKUNFT BIOLOGIE / Diretissima wurde das Skelett einer Gemse gefunden. Gemse einer dasSkelett wurde / Diretissima Bestimmung vorzunehmen. desSystemOst den Gängen = Höhlenüberwinterer) (Noctuide libatrix Scoliopteryx bestimmt: folgt wie Basel Museum torische Faltern. und einer der Aufenthaltsbereich undFeststellungen gemacht: Beobachtungen folgende 20Jahrenwurden Während derletzten denBegehungen nommen und auf ein Minimum eingeschränkt werden. eingeschränkt einMinimum auf und nommen unter- Höfos erfahrenen nurvon sollten Befahrungen Die Tribut ihren Tropfsteinewieder viele und zerstört. werden vielen Engstellen aber bei fordern einer Begehung immer mit Gänge Tropfsteinschmuck. engen Die schönen sehr Überraschungen: weitere für Potential bieten und abgeschlossen nicht anzutreffen. Orange und Rot sind in der Tropfsteine Braun, indenFarben undSinterfahnen verhindert. einWeiterkommen und ablagert imParadiesli Schichten inmächtigen abschliessend sich welcher Lehmüberzogen, wasserführendem tant kons- mit teilweise sind Wasserdom und OGH-Schacht Kamin beim zu Wasserschloss fi nden. Decken. und Wänden an Kalzitablagerungen weisse durch und Silt sandigen Eine weitere Möglichkeit für dasauffi für Möglichkeit Eine weitere einernden im Richtung, westlicher in sich befindet III Edisloch – in Richtung, westlicher in sich ndet befi , II Edisloch – – Bei der Verzweigung Rutschbahn / Knochenstollen /Knochenstollen Rutschbahn Verzweigung der Bei – in wieder immer wurden Fledermäuse Lebende – Naturhis- J.Gebhard, durch 1980 2Falter– wurden befi mTiefe 50 bisca. Eingangsbereicht Im – Wissenschaftliche Untersuchungen sind nicht erfolgt. Das Edisloch verfügt über einen für diese Region Region diese einenfür über verfügt Edisloch Das Die Erforschung folgender Hö In dernäherenUmgebung Sehr schöne, immer noch im Wachstum stehende imWachstum stehende noch immer schöne, Sehr imPardieslischacht, Wände Vertikalzonen der Die istimaufsteigenden Mengen ingrossen Mondmilch trockenen seinen durch istgeprägt Sandgang Der – Schlot Pharisäer – Schlot – Wasserabfl inParadiesli uss -Sunset – Muschelgang Region Märligang/Paradiesli Märligang/Paradiesli Region grosse Anzahl von Fliegen Fliegen von Anzahl grosse r Region Quo Vadis Quo (das r Region gesichtet ohne aber eine des Edisloch sindnoch hlenregionen sind noch sindnoch hlenregionen ndet sich AVENIR BIOLOGIE Uni Bern/Geologie, DieHelvetischenDecken. Hans Mollet/GeologiederSchafmatt-Schimbrig-Kette Bibliographie VOEU Kette/1921). Kette/1921). delaSchafmatt-Schimbrig- /géologie Mollet (Hans un dedécouvrir possibilité profondeur. d’oiseau.à vol s’agit Il d’environ d’un mde puits 40 2500m àenviron (Schaffmatt) échelles des passage le possible. Iest l’Edisloch sableuse supérieur) du Märligang et une avec jonction Vadis s’approche Quo (lafi delarégion actuellement n longueur d’environ d’une d’oiseau. s’agitm àvol Il horizontale d’une cavité 50 m. La : sont Ce n’est Leurétude auteurs. parles quepartielle. explorées et étéreconnues encore ont petites plus cavités autres : surprises quelques offrir achevée et peutencore pas encore / Diretissima. / Knochenstollen Rutschbahn chement déterminer. les pouvoir du dansçues système les galeries est sans toutefois =hibernant). (Noctuide libatrix Scoliopteryx : deBâle d’histoire naturelle duMusée par J.Gebhard, etdepapillons. mouches profondeur est le lieu de séjour d’un grand nombre de étéfaites: ont suivantes etconstatations observations les années, dernières 20 des recherches Pendant nos Märligang/Paradiesli. danslarégion trouvent actives, ettoujours dans belles très etdraperies stalactites Des sion. les couleurs progres- toute empêchant Paradiesli, dansle épaisses brun, fi dépose quise humide tamment orange encouches nalement et rougechloss sont se couvertes en partie avec de l’argile cons- minimum. au etlimitées expérimentés spéléos quepardes prises entre- être nedevraient visites Les été déjàdétruites. beaucoup avec de toute visite mais malheureusement ont beaucoup galeries Les lors soutenue exigent uneattention étroits de passages concrétions. précieuses très / 1921. Dans le Torfl uhbruch, on pourrait trouver une autre – L’Edisloch III se trouve en direction ouest, dans – L’Edisloch 500 àenviron àl'ouest, trouve quise II, Dans l’environnement proche de l’Edisloch deux Pharisäer dansles – Cheminée – Écoulement au fond du Paradiesli -Sunset – Muschelgang àl’embran- aététrouvé d’un chamois squelette – le étéaper- toujours ont vivantes chauves-souris – des 1980 en delasorte été déterminés ont – 2papillons del’entrée, jusqu’à mde– lapartie 50 environ L’étude n’est delacaverne suivants secteurs des n’avonsNous pasréaliséd’études scientifi ques. Wassers- etle OGH-Schacht le Pardieslischacht, Pour la région, l’Edisloch possède, entre autres, de autres, entre possède, l’Edisloch la région, Pour e grandezonedepuits fi connue n delagrotte Lectures 2005 - 2006 35

cul- Cavernes Spelunca 94 Spelunca

ciels avec les autorités. Les Par Bernard Brasey (SCPF) Par Bernard Brasey trimestre 2004 e Spelunca No. 94, 2 spéléologique de Bigorre. L’école et Bruno Nurisso Laurent Vasse Pourquoi une école de spéléologie ? Evidemment dans le but de former de nouveaux spéléologues parmi les une jeunes. Bonne idée, mais pas facile à réaliser ! Voici présentation de l’activité et des résultats de cette initiative mise sur pied en l’an 2000, avec beaucoup de diffi tés. Le bilan provisoire après trois ans d’animations est de cette école (dont L’activité pourtant assez prometteur. les élèves sont d’abord les enfants de spéléologues), est aussi devenue une nouvelle motivation pour les membres du club. Il faut féliciter les personnes responsables qui ont eu le courage de s’investir dans la formation d’élèves spéléologues, ce qui n’est pas une tâche facile. Retour d’expérience. Rémy Limagne Ce témoignage d’un accident veut mettre en garde tous ceux qui pratiquent la spéléologie, contre la routine, la négligence ou la distraction qui peuvent être la source d’ennuis très graves lors d’une expédition. Le réseau Garde-Cavale. Denis Bourgeois, Pierre-Olivier Chabod et Olivier Parsy Grottes et spéléologie en Corée du Sud. Claude Mouret avec Au cours de cet article, nous faisons connaissance cavités, dont le climat, les paysages karstiques et les aménagées. beaucoup sont touristiques et très bien car très bien Les visites de grottes se font sans guide, commencé très balisées. La spéléologie coréenne a Society tôt. En 1973 est mise sur pied la Speleological Society for the of Korea. Il y a aussi dès 1989 la Korean dans l’étude dustudy of Cave Environments qui est active aux cavités karst et la protection des cavernes. L’accès y accéder sans est contrôlé et nul étranger ne peut avoir établi des contacts offi tunnels (dont un Coréens du Nord ont creusé plusieurs sous la zone est accessible au public) en direction sud, Cet article fait démilitarisée qui sépare les deux Corées. en un tour complet de tous les sujets spéléologiques Corée du Sud.

Spelunca 92 Spelunca trimestre 2003 e

trimestre 2004, er Aventures franco-brésiliennes. Aventures Auler et Augusto Jean-François Perret, Jacques Sana, Ezio Rubbioli En lisant cet article, vous découvrirez que le Brésil offre de vastes possibilités d’expéditions spéléologiques. Le groupe spéléologique Bagnols Marcoule présente la première partie de son rapport sur ses expéditions au Brésil. Les régions citées ont été explorées dès 1994, soit le karst de Sao Domingos, Etat de Goias. Un inventaire La conversion sans problèmes. Jean-Luc Front et Rémy Limagne spéléologueIl peut arriver en progression sur corde qu’un bloqueurs pour soit amené à interrompre sa montée aux stopper sa redescendre au descendeur ou à l’inverse, Cette manœuvre appelée descente pour remonter. dans des « conversion », doit souvent être réalisée courte, grosse situations délicates : corde arrosée, trop la technique fatigue, « touche » imprévue… et donc cette optique, la doit être parfaitement maîtrisée. Dans la meilleure, et technique la plus simple est sûrement traditionnelle a justement il se trouve que la méthode de nombreuses évolué, et dans le bon sens ! Suivent méthode. illustrations servant à démontrer la meilleure Première percée hydrogéologique du massif d’Arcy- sur-Cure. Arnold Haid et autres Pas moins de dix plongées ont été nécessaires pour préparer cette jonction entre le Moulinot et la Grotte des Fées. Des spéléos-plongeurs déterminés ont réussi cette première percée hydrogéologique laborieuse du massif coralien d’Arcy-sur-Cure réalisée entre la source du Moulinot et le réseau des Canards en quatre heures, soit une distance de 1200 m entrecoupée de huit siphons. Bravo à ces champions pour leur exploit ! Spelunca No. 92, 4 des plus grands réseaux karstiques connus de ce pays est présenté. C’est un allemand, Richard Krone qui a établi le premier inventaire spéléologique du Brésil. Erratum : dans Cavernes 1-2004, le contenu intitulé : dans Cavernes 1-2004, le contenu Erratum No. 93, Spelunca No. 92 est en fait celui du Spelunca 1 Lectures souterraines 2005-2006 souterraines Lectures Cavernes

36 LECTURES 2005-2006 Cet articleessaye detordrelecouàtoutes les fausses Nicolas Clément, StéphaneJaillet,LaurentRuiz La formationdemoniteur spéléologie. ont étéidentifi ées. de –88metplusieursespèces defaunesubaquatique veloppement jusqu’à1246m, ontatteintuneprofondeur 20 juillet2000.Lesdernièresplongées ontpermisundé- Balazuc. PhilippeBrunetnousfaitlerécitdesapointedu l’inventaire desgrottesdel’Ardèchedéjàen1956par en 1999,2000et2001danscetterésurgencecitée Excellent compterendudeplusieursplongéeseffectuées Philippe BrunetetFrédéricBonacossa Source delaDragonnière. la spéléoenNorvège. était plutôtfroidlorsdesapremièretentatived’aborder de sesconsidérationssurl’accueildesNorvégiensqui L’auteur avisitélacélèbreKristallgrottaetnousfaitpart de spéléosfrançaisdanslekarsttypiquelaNorvège. Cet articlefaitladescriptiond’uneexpéditiond’ungroupe Paul Courbon escapade norvégienne. Sous lesoleildeminuit,une Spelunca No.95,3 de femmes. tableaux grouillantd’êtreshumainsetsurtoutpeuplés a évolué,grâceàuneimaginationdébridée,versdes de départàsa«périodedesCathédrales»,laquelle peintes d’aprèsnature.Lacaverneaservidepoint Si lesgrottesontinspiréLouisFrégier, ilnelesajamais bataille. Dès1967,ilvachangersamanièredepeindre. peignait destoilesquireprésentaientscènesde française bienquen’étantpasàlasoldedesmilitaires, Louis Frégiertoutd’abordpeintre«offi Jean-Yves Bigot thème delaGrotte. Louis Frégier:unpeintreoniriqueinspiréparle topographie quasiterminée! du Palm,cequipermettraitdesortirlagrotteavec dessiner lesgaleriesdelagrottedirectementsurl’écran ses preuvesetsonultimefonctionseraitlapossibilitéde d’un spéléologueallemand.Cetoutildeterrainadéjàfait Luc Leblancadéveloppécesystèmeàpartird’uneidée topographie etpeutêtreutilisédirectementsousterre. Ce logicielfacilitegrandementlasaisiedesdonnéesen l’auteur, sonnomvientdelaconstellationduChariot. Auriga estlenomd’unlogicieldetopographie.Selon Luc Leblanc Auriga entroistemps. explorations dansceréseau. d’eau potablependantquelesspéléoscontinuentleurs a depuisététrouvéetlacommuneexploitecessources logues pourlapratiquedeleur«sport».Uncompromis à d’âpresnégociationsentrelacommuneetlesspéléo- avec lesresponsablesdelastationetavaitdonnélieu 210 mdeprofondeuravaitétéréaliséencollaboration rendre serviceàlacommune.Uncaptagesouterrain que lesgentilsspéléossesontfaitpiégerenvoulant (Spelunca no.87).Enlisantcetarticlevousapprendrez souterraines découvertesparlesspéléologuesen1987 Garde-Cavale etsoneaupotableprovientdetroisrivières voie) ?Ellesesitueau-dessusdel’immenseréseau Connaissez-vous lastationtouristiquedeLaFéclaz(Sa- e trimestre2004 ciel »de l’armée »de ciel phiés dansune dizainedecavités. 2300 mdegaleries ontétéexploréeset3080 mtopogra- région. Au coursdedeuxcampsplongéesouterraine, et siphonsparcourusenplongée dès2001danscette Cet articleestunedescription deplusieursrésurgences Nadir LassonetFrankVasseur raine. trois annéesd’explorations enplongéesouter- d’Aure (HautesPyrénées),bilande Nistos etenvalléedelaNeste Dans lemassifdesBaronnies,du Spelunca No.96,4 téléphone parlesol(TPS). l’explosif, derepérageélectromagnétique(BPS)et de faireévoluerlestechniquesdésobstructionsà 5 kmdegaleries.Enplus,cesexplorationsontpermis explorations etdésobstructionsontpermisdedécouvrir d’animaux (7espècesidentifi ées). Jusqu’en1990,les rivière souterrainejonchéedesilextaillésetd’ossements couvrir en1984,2100mdegaleriesparcouruesparune puisqu’il leurafallusixmoisdedésobstructionpourdé- du CaussedeLimogne-en-Quercysonttêtusetacharnés loration àlafl uorescéine réaliséeen1969.Lesspéléos réseau delaLéouneenesttoutprochesuiteàuneco- Pour quiconnaîtlarésurgencedu Trou Madamece Guy Bariviera Le réseaudelaLéoune. gements etdesesavantages. Démonstration illustréedecettetechnique,seschan- Rémi Limagne,DominiqueJean Assistance survireettyrolienneenprogrès. dimensions etparsonkarsthypogène. dôme decalcite.Cettegrotteestexceptionnelleparses de diamètreaumilieulaquelletrôneunénorme constituée essentiellementd’unegrandesallede60 m forme dechampignonsontdonnélenomàcettecavité à unealtituded’environ1000m.Sesstalagmitesen Elle sesituesurleflanc delamontagneSainte–Victoire Jean-Yves Bigot,Philippe Audra, LudovicMocochain La grottedesChampignons. cartes surCD-Rom. appareil. Ilfaitaussiladémonstrationdel’effi les améliorationsapportéesaufonctionnementdecet en 2001.Ilprésenteicil’évolutiondecettetechniqueet avait écritsurleGPSdansno.83deSPELUNCA Pour sonarticle,l’auteurprendcommebasecequ’il Paul Courbon Le G.P.S. et lescartessurCD-Rom. à l’appui.Sathèseesttrèsbienillustrée. systèmes derecycleursavecsespropresexpériences nement desappareilsàrecyclagedegaz,lesdifférents compréhensible sesexplicationsconcernantlefonction- souci del’auteurcetarticleestrendreabordableet Vers unetechniquelégèreenplongéespéléologique:le Bernard Giai-Checa léologique. De laredondancedesrecycleursenplongéespé- vous présentelesdifférents stagesdecetteformation. d’informations infondésvoirefarfelus.Suivezleguidequi qui estmalconnueetparfoisvictimedepropos idées concernantlaformationdemoniteurspéléologie e trimestre2004

Spelunca 96 cacité des cacité LECTURES 2005 - 2006 37

Cavernes Spelunca 98 Spelunca cile d’accès, orations, une description de description de une orations, trimestre 2005 e e un peu car une trémie laisse peu d’espoir aux culté de l’accès à cette cavité a découragé plus culté de

deux grottes et de plusieurs siphons. Dès 1909, les 1909, les Dès siphons. de plusieurs grottes et deux et en découvertes apportent de nouvelles explorations Deux autres siphons siphon est plongé. 1981 le premier mais malheureusement, en 1995, seront découverts des pour la continuation n’a pu être trouvée aucune suite comme est donc considérée L’exploration recherches. terminée. Brewer (la plus importante grotte La Cueva Charles dans les quartzites). Venezuela. du monde creusée MAYORAL et Federico AUDY Branislav SMIDA, Marek montagneuse diffi Perdue dans une zone n’a été repérée qu’en 2002, la cueva Charles Brewer cavité, ainsi nommée Cette au sud-est du Venezuela. est parcourue par une inventeur, en hommage à son m de actuellement 4482 m pour 110 rivière et développe Charles Brewer a été de la cueva dénivelée. L’exploration Creusée dansréalisée en 2004 au cours de deux séjours. d’une part, les quartzites, cette grotte est remarquable, dont le par la présence de vastes salles d’effondrement de mètres volume atteint plusieurs centaines de milliers et ses types de cubes, et d’autre part, par ses formes concrétionnement inhabituels. On trouve aussi dans cet article, des expl l’historique climatiques et observations des hydrologiques grotte, la de biospéléologie. quelques éléments et en spéléo- La cordelette Dyneema et son utilisation logie. ARNAUD, Sylvain BORIE, Nicolas CLEMENT Judicael et José MULOT l’avantage est Aujourd’hui la cordelette Dyneema, dont une résistance une grande résistance à l’abrasion avec certains mous- à la traction lente comparable à celle de Elle quetons, est de plus en plus utilisée en spéléologie. et permet de tend à se substituer aux anneaux de sangle souples). Cet article AS (amarrages confectionner des sur le présente un rapport complet avec illustrations, er que l’utilisation actuelle résultat des tests (pour vérifi (Ecole par l’ENSA ne présente pas de danger), effectués pour l’instruction lire A nationale de ski et d’alpinisme). de chaque spéléo ! Spelunca No. 98, 2 La grotte-résurgence de Bordes de Crue. Appel, Philippe Bence, Flo Guillot Laurent et Philippe Jarlan Cette grotte-résurgence, située dans le massif monta- Ariège, est con- (sommet à 2838 m), en gneux du Valier nue depuis longtemps, surtout par les montagnards. Une première exploration aurait eu lieu déjà en 1963, mais la diffi d’un spéléo (pas facile de grimper quelques heures pour atteindre une entrée de grotte !) et ralenti les explorations Au cours des années 1980 à 1990 plusieurs suivantes. explorations permettent de découvrir plusieurs siphons et les roches calcaires contiennent du marbre d’Estours, belle roche sombre, formée de nodules vert bouteille de 3 cm entourés de veines noires. La suite des découvertes s’essouffl explorations futures. 100 km de première en siphon, dix années dans les grottes mayas (Mexique). Christian Thomas Spelunca 97 Spelunca trimestre 2005 er grottesgurations pariétales dans des Exploration du réseau souterrain de l’Arangorena, Pyrénées Atlantiques. et Nathalie VANARA Alain PERRÉ, Marc PERNET Les auteurs nous présentent ici une émergence qui Arbailles. On y trouve aussi jaillit au pied du massif des l’historique des explorations de ce réseau composé de Quelques enigmes des Alpes du Sud. Quelques enigmes des BIGOT Jean-Yves Cet article intéressera surtout les historiens et les ar- l’auteur nous présente ici quelques chivistes. En effet, Alpes de Haute-Pro- petites cavités situées dans les Ainsi, le site de vence, connues depuis très longtemps. creusé dans des tufs, Saint Maurin (Gorges du Verdon), aurait été habité dans l’antiquité par des moines. Une autre grotte nommée Grotte du Cul de Bœuf, intriguait les gens par ses courants d’air froid ! La grotte de Saint Benoît était une «caverne à ossements» et était fréquen- tée depuis la préhistoire. La première mention de cette grotte date de 1818 et on y trouve des dates gravées dont une de 1574 ! Spelunca No. 97, 1 Une découverte médicale importante : la spéluncu- Une découverte médicale importante lose. Pierre Saumande ! Un médecin C’est un article bourré d’humour pour rire escapades a voulu suivre quelques spéléos dans leurs négligée par les souterraines et a découvert une maladie pathologistes : la « spélunculose ». Accidents spéléologiques sans agrès : comment : comment Accidents spéléologiques sans agrès les limiter ? Rémy Limagne se produise Il apparaît que dans 42 % des cas, l’accident chute en lors d’une progression sans agrès : glissade, Les con- opposition ou escalade, coincement en étroiture. déchiruresséquences sont multiples : fractures, entorses, réduire les musculaires etc…Cet article étudie comment risques liés à la progression sans agrès. Découverte de fi ( central). et abris du Khammouane et Claude Mouret Jean-Michel Ostermann par la ma- La province du Khammouane est occupée Son climat est jeure partie du plus grand karst du Laos. Les premières tropical, les grottes y sont nombreuses 2000 et 2002. grottes ornées y ont été découvertes en découvertes, la Le présent article décrit les sites des gurations pariétales dans les cavités localisation des fi et leurs caractéristiques. Le Macoumé. Guasco Salmon et Daniel Jean-Michel Aven Macoumé est un apprend ici que le nous L’auteur dans la région d’Olar- au mois de janvier 2002 découvert cette un aperçu de Cet article présente gues (Hérault). l’une considérée comme peut aujourd’hui être cavité, qui du département de l’Hérault des plus exceptionnelles également la densité de ses con- par la variété, mais essentiellement aux galeries crétionnements, limités en altitude. Les découvertes fossiles les plus hautes paléontologie ainsi que la fragilité en hydrologie et en ont incité les inventeurs et des formations carbonatées de spéléologie à fermer cette le Comité départemental blindée. cavité par une porte Cavernes

38 LECTURES 2005-2006 et lanaturedesélémentsétudiés nière extrêmementfi ne, lamorphologie,lesdimensions discipline apourbutderestituerennumériqueetma- de réaliserdesclones3Dd’objetsetscènes.Cette 3D estunetechnologieinnovantedemesurepermettant maximale de10’ 000pointsàlaseconde.Lescannage de mesuretopographiqueaunevitessed’acquisition temps réelàunordinateurportable.Cenouvelinstrument ponctuelles surlaparoi.Lesdonnéessonttransféréesen ner 3DRieglLMS420i.Lelasereffectue desmesures complète d’unecavitéaétéréaliséeàl’aideduscan- Bravo !Pourlapremièrefois,une″topographieen3D″ Eric Varrel (Ste-Engrâce), Pyrénnées-Atlanriques). de lasalleVerna. (RéseaudelaPierreSt-Martin Une grandepremièreenFrance:leclonenumérique habituelles delaformationdescavernes. sur cekarstoùl’intrusiondel’eausaléechangelesrègles sèches. Unimportanttravailscientifi que aétéaccompli sionnantes :100kmdesiphonset40grottes explorées etlesplongeursfontdesdécouvertesimpres- connues aumonde.Dès1995cesgaleriesnoyéessont inexplorées etdéjàlescinqplusgrandesgrottesnoyées calcaire, desdizainesdemillierscavitéspourlaplupart Il fautêtreunpeu foupourselancerdans cette aven- Emeric Beaucheron Le troud’Enferparlecanyon deBrasCaverne. la genèseetl’évolutiondans le karstduquartzite. ques ethydrologiquesdegrand intérêtpourcomprendre profondeur. Lacavitéprésentedesparticularitésgéologi- interconnecté de10820mdéveloppement et72mde leologia pendantplusieursannées.Ils’agitd’unréseau a étéexploréeparlaSociedadVenezolana deEspe- au sommetdutepuyRoraima(Guyanevénézuélienne) groupe Roraima(précambieninférieur).Lacavité,située Sud, creusédanslesquartzitesetrochessiliceusesdu auteurs nousfonticiladescriptiondusystèmeRoraima de grandescavitésprogressentàgrandspas.Les Voici unarticlepourlesscientifi ques. Les explorations Carlos GalanetFranciscoF. Herrera de cavitédumondecreuséedanslesquartzites). Le systèmeRoraimaSudauVenezuela (Laplusgran- connaissance decettecavitédont1135 msontnoyés. des années2000ontpermisderepousserleslimitesla les plusamontdesréseaux.Lesinvestigationsrécentes de cettesourceapuêtremenéejusquedanslesparties m. L’explorationdéveloppement apasséde544à2947 de BonsdraineunepartieducausseCarayacetson plongeurs arriventjusqu’auS9.Lesystèmehydrologique sans relâche.2003estl’annéedestempsfortscarles mais dèsl’année2000lesexplorationssesuccèdent sieurs plongéesquiamènentàladécouvertedesiphons, au Spéléo-clubdeCapdenacd’yeffectuer dès1969plu- Découverte en1949,cetteémergenceadonnél’occasion Nadir Lasson (Larroque-Toirac, Lot). L’émergence deBons Spelunca No.99,3 aux karstsdu Yucatan quireprésentent150000km exploré dès1985leskarstsdeCuba,s’estintéressée des karstsdeplaine.Cetteéquipespéléosquiavait sionnés danslapéninsuledu Yucatan quiestl’archétype Ce titrerésumeenfaittoutel’activitédecegroupepas- e trimestre2005

Spelunca 99 2 de

part desparticipants puisqu’iladuré14heures pour Un pompagequi ademandébeaucoupd’efforts de la n’est possiblequ’aprèsavoir pompé lesiphond’entrée. parcourue parunerivièresouterraine dontl’exploration souterrain. Unedecescavités, laGrotteduCâbleest qui permetdecomprendrele systèmedeceréseau et uneimposantecampagnede colorationestorganisée, l’Ardèche. Dès1966,plusieurs cavitéssontdécouvertes de 16kmpourundéniveléd’environ600m,l’eaurejoint pertes delaLouyreetl’Eyrolle. Après unparcours terre aucontactdescalcairesgrâceauxnombreuses Vogüé. LeseauxprovenantdesCoironsseperdentsous d’un plateaucalcairesituéentrel’Escrinetetlevillagede Cet articlenousprésentel’hydrogéologieetlescavités PIERRE Judicaël ARNAUD, Jean-PierreBAUDU,Raphaël Recherches récentessouslesCoirons(Ardèche). habituelles. l’escalade artifi cielle plusapparentéeauxmanœuvres est utilisé,cequipermetungaindetempsetrend Le principeestquel’équipement«Jumar»classique escalade sepratiquesansmâts,niéchelles,étriers. appliquée parleGroupespéléologiqueauvergnat.Cette L’auteur nousfaitunedémonstrationdecettetechnique Christophe PETIT L’escalade artifi Spelunca No.100,4 actuelle estde578m. cavité commenceparunpuitsde163m.Laprofondeur sur cetteexplorationdeplusquaranteans.Cette vétéran Alain Chapuyestaussiunepetitepaged’histoire Cet articlequiestenfaitunentretienentrel’auteuretle Christian Sabatier de JeanNouveau,Sault,Vaucluse). La mémoiredespierres(L’expédition 1961àl’aven vivement conseillée! Donc lalecturedecespagestrèsbienillustréesest système, sadescription,sonutilisationetinstallation. Cet articlevouspermetdeconnaîtrel’historiquece l’utilise eninterventiondepuis1998. utiliser defi l téléphonique.LeSpéléo-secoursdel’Isère une liaisonradioavecdesspéléologuessousterresans pable defonctionneràtraverslaterre.Ilpermetd’établir Le systèmeNICOLA estunémetteur-récepteurradioca- Le systèmeNicola. particularités decettecourse. protégé. Enfi n, l’articlecontientundescriptifprécisdes le bivouacdoitresterextrêmementproprecarsiteest matique (hypothermieounoyade). Au fonddugouffre, moindre blocageenparoiprolongépeuts’avérerdra- d’accès au Trou d’Enfer. Ilfautêtretrèsprudent,carle corde d’aumoins120mpourentrerdansl’undesbras précautions avantdes’engager, parexempleilfautune ces descentesvertigineusesetprendredegrandes excède 56 m. Ilfautde9à11 heurespourparcourir dont la˝Lessiveuse˝. Toutefois, aucunecascaden’y des rappelsfortementarrosésetdegrossesdouches deux jourspourappréciercetteaventurequivouspromet Longueur ducanyon:3300m.Ilestconseillédeprévoir départ sesitueà1300md’altitudeetl’arrivée430m. descente (nouvellementéquipée)dececanyondontle La Réunion.Danscetarticle,l’auteurnousprésentela ture dedescentececanyondangereuxl’Île cielle. e trimestre2005

Spelunca 100 LECTURES 2005 - 2006 39

Cavernes Karstologia 44 44 Karstologia semestre 2004 e cation, le cas de la région de cation, le cas de

Tectonique et karstifi Tectonique (Belgique). Han-sur-Lesse Vandycke Quinif, Sara Yves Cécile Havron, dans quatre effectuée structurale a été Une analyse en de Han-sur-Lesse de la région massifs calcaires cerner l’interaction entre type de Belgique en vue de Les massifs de Han et de karst et type de tectonique. perte-résurgence possèdent un système karstique Wellin et de des Grignaux-Turmont au contraire des massifs étudie la géométrie des structurale Resteigne. L’analyse comme les failles, les joints et les structures tectoniques histoire tectonique des massifs fentes de tension. Une est ainsi établie. incursions humaines et anima- Ages et modalités des dans l’étage Cathala de la grotte les préhistoriques France). d’Aldène (Hérault, Jean-Louis Guendon et autres sur l’étude Cet article présente les recherches effectuées des remplissa- sédimentologique et géochronologique l’âge des ges de la cavité. Elles ont notamment précisé étage d’Al- dernières incursions animales du second L’analyse ans B.P. et 25000 dène, entre 41500 ans B.P. és de planchers détaillée du chaos de blocs interstratifi de cette stalagmitiques obstruant l’entrée préhistorique de galerie a révélé les modalités et les chronologies fermeture progressive de cet accès. de la montagne Le paysage karstique du versant sud de Lure (Alpes-de-Haute-Provence). Grégory Dandurand la montagne de Le paysage karstique du versant sud de mais cet Lure paraît à première vue peu spectaculaire conserve une article présente une étude sur ce karst qui ce qui concerne certaine part de mystère, notamment en de Vaucluse ses rapports hydrologiques avec la Fontaine ou avec d’autres exutoires. Lauzet, Massif Recherches sur le karst de l’Alpe du Alpes. des Cerces, Hautes Jean-Pierre Jean-Louis Flandin, Marie-Pierre Martin, Mettetal et du Clôt des Vaches La découverte en 2002 du Gouffre de sa perte active a donné l'idée aux auteurs de cet article de rechercher les émergences possibles et de procéder er une partie des circulations à un traçage pour identifi Traçage souterraines du massif de l’Alpe du Lauzet. Ce rmé l’hypothèse d’une percée hydrogéolo- réussi a confi gique avec les Sources de l’Alpe du Lauzet. Karstologia No. 44, 2 Jacques Choppy (1926-2004) Figure emblématique de la spéléologie française. Richard Maire Cet article est une biographie de cet imposant person- nage qui a largement contribué à l’essor de la spéléologie ques sur le karst. française par ses travaux scientifi Apports des méthodes hydrologiques dans la com- préhension des écoulements en pays calcaire. Alain Devos Olivier Lejeune et spatiale des écoulements en pays cal- L’hétérogénéité caires a été mis en évidence dans la haute vallée de la uves Marne-Aube et Marne-Meuse) grâce Marne (interfl la spatiali- ls hydrologiques, de aux méthodes des profi Karstologia 43 43 Karstologia chier sera bien sûr complété chaque année chier sur CD-rom du VAR. Les mollusques souterrains du réseau karstique de Padirac (Lot, France). Prié Jean-Micle Bichain, Christian Boudsocq, Vincent Lors d’une expédition à Padirac en novembre 2003, une dizaine de prélèvements biologiques ont été réalisés dans le réseau karstique profond en vue de réactualiser les données concernant les mollusques stygobies de Padirac. Karstologia No. 43, 1er semestre 2004 un témoin exceptionnel La grotte d’Alisadr, de l’évolution morphologiques du Zagros (). Dominique Dumas Située sur la bordure orientale du Zagros, la grotte touristique d’Alisadr est actuellement la plus grande du réseau cavité souterraine connue d’Iran. L’essentiel souterrain est noyé en permanence et présente sur ses parois un admirable étagement de niveaux concrétionnés qui témoignent de paléoniveaux de la nappe karstique. a conservé de nombreux témoins et indices L’endokarst paleoenvironnementaux qui permettent de retracer son évolution. Paul COURBON et Jean-Pierre LUCOT Paul COURBON et Jean-Pierre LUCOT de Il a fallu de très longues années de collationnement, mise au point recherches, de saisie de données et de utilisableinformatique pour rendre ce CD-rom facilement chier du fi et convivial. Cet article décrit ici la gestation 1900 cavités, contenant plus de spéléologique du VAR Les auteurspuis sa mise en forme et son informatisation. et son mode nous font aussi la description de ce CD-rom d’emploi. Ce fi Le fi par les nouvelles données des spéléos. Une belle classique brochée, l’aven de Jean-NouveauUne belle classique brochée, l’aven de (Sault, Vaucluse). Collectif Brochettes des spéléos du Sud » de Cet article fait la description d’une « restauration cavité. On a l’équipement des nombreux puits de cette rééquiper avecdonc décidé d’éliminer les spits usés et de de cette cavité du matériel neuf. La haute fréquentation Il était donc menace la propreté et la sécurité des lieux. d’où l’on a retiréimportant de remettre en état le parcours de chacun. toute l’ancienne ferraille pour la sécurité Expédition canyon au Népal. Expédition canyon Rodolphe STURM de spéléologie et le Comité La Fédération française Midi-Pyrénnées ont parrainé spéléologique régional cette expédition. un terrain d’exception pour la Le Népal est réellement : la météorologie et l’hydrologie pratique du canyoning et très agréables et les canyons locales sont très stables ques. En moins sont magnifi (à forte tendance verticale) ont été ouverts et on peut lire au d’un mois, dix canyons Khola, Tal de cours de ces pages le récit de l’ouverture lors de un canyon qui donne des sensations extrêmes sa descente. évacuer 525 m3 d’eau ! On apprend que la cavité la plus la plus que la cavité apprend d’eau ! On 525 m3 évacuer de la Combe Rajeau, du secteur est l’aven importante mettre a permis de en 1978, son exploration découverte km de galeries dont 4,5 plus de 12 km de en évidence bravo à tous ces spéléos Un grand rivière souterraine. pour la découverte se sont vraiment mouillés motivés qui de cet important réseau. Cavernes

40 LECTURES 2005-2006 karstiques. nent laminéralisationcorrespondent àdeseffondrements analyse structuralequelesfailles listriquesquicontien- de l’ophiolitecalédonien.Cetarticle veutmontrerparune mations carbonatéesetdans lesrochesultramafi ques humide adéveloppédiverstypesdekarstdanslesfor- et lecuivre.EnNouvelle-Calédonie,climattropical formés concernentl’aluminium,leplomb-zinc,nickel connu delonguedate.Lesprincipauxgisementsainsi Le rôlemétallogéniquedesphénomèneskarstiquesest AUGE Antonin GENNA,LaurentBAILLY, Yves LAFOY et Thierry Les karstslatéritiquesdeNouvelle-Calédonie. raine fossiliséedurantlacrisedesalinitémessinienne. Cet articleestunemiseenévidenced’unerivièresouter- Jacques MARTINI de SaintRemèze(Ardèche,France). Etude despaléokarstsenvirons Karstologia No.45-46,2005 plus profond. tude estd’autantplusprononcéequelecollecteur se traduitpardestransitoiresthermiquesdontl’ampli- viendra del’étudesdestransitoires:l’effet defocalisation des températuresdanslesmassifscalcaires.Lasurprise le rôleimportantdescirculationsd’eausurladistribution géothermique etsonorigine,nousprésentonsendétail Après unrappeldequelquesgénéralitéssurlefl ux Baudoin Lismonde karsts :lasurprisedestransitoires. Le fl ques deseauxkarstiques. abiotiques delaprécipitation/dissolutionphysico-chimi- des processusbiogéniquessurimposésaux de biotopes.Onsupposequeleurformationestliéeà tinguer. Ontrouvecesstalactitesdansungrandnombre une grandevariétédefabriquesparfoisdiffi se rapprochantdelacraie,ces«stalactites»montrent tes. Composéesdecouchesmatérielmicrocristallin calcite sparitiquecaractéristiquedesstalactitesdegrot- généralement sousunfacièsdetufcalcaireplutôtque stalagmitique friableetporeux.Cedépôtseprésente tropicaux humidessontsouventenduitesd’undépôt Les entréesdegrottesetlesfalaisesdesmilieux Danko Taborosi etKazuomiHirakawa humides. « Stalactitesextérieures»dansleskarststropicaux modalités defermeturelagrottepréhistorique. les occupationshumainesetanimalesd’autrepart, physionomie etlescaractéristiquesdelacavitédurant et desdépôtssouterrains,pourdéfi nir, d’unepart,la et lerelevécartographiqueàhauterésolutiondesformes l’approche géomorphologique,baséeicisurl’observation Cet articleapourbutdeprésenterlesenseignements Jean-Jacques Delannoyetautres. trimoniale. LagrotteChauvet. préhension globaled’unegrotteàhautevaleurpa- Intérêt del’approchemorphogéniquepourlacom- physico-chimiques. sation desdébitsd’étiageetdel’étudeparamètres ux géothermiqueaveccirculationd’eaudansles

Karst ciles àdis-

ologia 45-46 le massif,quenousattribuons aufl ux géothermique. mettre enévidencedeshététogénéités thermiquesdans de baissesdestempératures.Ces mesuresontpermisde chronique decruesd’importancevariableaccompagnées ture del’air. L’automne etl’hiver2003-2004montrentune s’est accompagnéed’unemontéede1°Clatempéra- températures :ilapparaîtainsiquelasécheressede2003 d’un Luirographe,l’évolutiondeshauteursd’eauet (Vercors, France)permetdesuivreencontinu,aumoyen L’équipement d’unegalerieprofondedu Trou quiSouffle Baudouin LISMONDE thermique. au Trou quisouffl La sécheresse2003etlesmesuresdetempérature ont étéaménagéespourletourisme. remarquables notammentleslagunesdeRuidera,qui Ce sontdeslieuxkarstiquesaveccaractéristiques visitées en1961,parcuriosité,aprèsavoirluleroman. karstiques deRuideraexistentbeletbien:nouslesavons crète. LagrottedeMontesinos,toutcommeleslagunes espagnol carcederniers’appuiesuruneréalitébiencon- pas d’unetotaleinventiondelapartducélèbreauteur reprises, àl’explorationdumondesouterrain.Ilnes’agit 2005 le400eanniversaire,ilestfaitallusion,àplusieurs Dans le«DonQuichotte»deCervantès,dontc’esten Jean-Noël SALOMONetFernandoDIAZdelOLMO Panza paraccident. Don Quichotte,spéléologueavantlalettre,etSancho sites naturelsprotégés. ou classéesautitredesMonumentshistoriques que sur99grottestouristiques,41cavitéssontinscrites toujours assuréeavecsatisfaction.Onapprendaussi fi nancièreetquelaprotectiondessitesvisitésn’estpas blème desgrottesetgouffres aménagésest larentabilité aux cavitésposecertainsproblèmes,quelevraipro- depuis quelquesannées,quel’aménagementdesaccès apprend ainsiquecetteactivitéestplutôtsurledéclin « industrie»duloisir, qu’estlavisitedesgrottes.On analyse trèsfouilléedelasituationactuellecette du tourismesouterrainenFrance,nousprésententune Les auteursdecetarticle,aprèsavoirfaitl’historique Vincent BIOT etChristopheGAUCHON fi Etat deslieuxdutourismesouterrainenFrance:la profondes àlafaveurd’accidentsprofonds. éocènes duplateauMahafalyetleseauxdesformations une connexionentrel’aquifèrekarstiquedescalcaires région etlacompositionchimiquedeseauxsuggèrent située 5kmplusàl’ouest.L’histoire tectoniquedela blement connectésàlanappedescalcaireséocènes sur laplageautraversdesgrèsquaternaires,proba- des marées. Au sud,dessourcesd’eaudoucesourdent de merquilescontamineplusoumoinsselonl’intensité falaise calcairemetencontactleseauxdukarstetl’eau le niveaupiézométriqueetlesconductivités. Au nord,la Cette étudemetenévidencel’influence delamaréesur Grégoire ANDRE, GillesBERGERONetLucGUYOT Madagascar). logie karstiqueduplateauMahafaly(sud-ouestde Contrôle structuralettectoniquesurl’hydrogéo- n d’un cycle ? e deMéaudre:rôledufl ux géo- ux LECTURES 2005 - 2006 III Cavernes ÉCOLE MONTAGNE D’ALPINISME ARTICLES DE ARTICLES Sous la direction de Rémy Wenger Sous la direction En 15 chapitres, cet ouvrage offre une approche complète offre En 15 chapitres, cet ouvrage qu’on ne saurait réduire à un terrain du milieu souterrain, Mythologies du monde hypogé, peurde jeu pour sportifs. grottes ornées, description hommes troglodytes, du noir, cavités, eaux souterraines, caver- du karst, genèse des de la nuit, faune cavernicole, nes du monde, cristaux de la spéléologie, exploration climat souterrain, histoire sauvetage en grottes plongée en siphons, des gouffres, sont présentés ici. récits d’explo- Ces chapitres descriptifs sont suivis de 13 entier (Brésil, rations vécues dans des grottes du monde Ethiopie, Oman, Papouasie - Nouvelle-Guinée, Russie, Islande,…). est richement illustré par 350 photographies, L’ouvrage specta- schémas, dessins, qui démontrent de manière mais aussi culaire la beauté et la richesse des cavernes, leur fragilité et la nécessité de leur protection. ou auprès de la En vente dès octobre 2006 en librairie bibliothèque SSS. Cavernes, face cachée de la Terre cachée de face Cavernes, Un ouvrage destiné au grand public vient de paraître aux Un ouvrage destiné au grand public vient Wenger. éditions Nathan sous la direction de Rémy cette encyclo- En 240 pages (format 235 x 285 mm) de (Denis Blant, pédie du monde souterrain, les auteurs Lalou, Jeannin, Jean-Claude Michel Blant, Pierre-Yves dressent un tableau Marc Luetscher et Rémy Wenger) complet du monde souterrain et de la spéléologie.