EDITO

L'avons-nous espérée, cette réouverture ! La voici programmée pour dans quelques jours. Au Capitole, elle sera placée sous le signe prédestiné de laForce du destin, le chef-d’œuvre flamboyant de Verdi. Paolo Arrivabeni dirigeraen concert 6 représentations, avec une distribution que nous attendons impatiemment : Catherine Hunold, Amadi Lagha, Roberto Scandiuzzi, etc. Entre les Forza,nous retrouverons la délicatesse de la mélodie française avec Véronique Gens etunmidi du Capitole de notre Preziosilla, Raehann Brice Davis, mêlant lied, opéra français et répertoire américain. La force du destin est aussi ce qui anime le bouleversant meunier de Schubert, dont Matthias Goerne viendra nous conter l'histoire le 2 juin. Après dix-huit mois de retrait forcé, le Ballet du Capitole fera son retour attendu au mois de juin avec une création de Kader Belarbi, Les Saltimbanques, inspirée par Picasso et Rilke. Nous serons heureux à leurs côtés pour oublier cette trop longue absence. Parlant de destin... La furieuse Elektra de Richard Strauss clôturera notre saison lyrique dans une nouvelle production signée Michel Fau, et dirigée par Franck Beermann. Ricarda Merbeth, Violeta Urmana et Matthias Goerne nous rejoueront la tragédie des Atrides. Attachez vos ceintures ! Enfin, après la dernière danse d'Elektra, le rideau ne se baissera pas comme prévu... Dès le 6 juilletet jusqu'au 21, nous jouons les prolongations : impossible d'abandonner si vite notre public après un si long silence. Alors nous avons inventé une sorte de festival éphémère : des nuits d'été exceptionnelles pour nous faire du bien et retrouver la ville lorsque le soir tombe sur la place du Capitole. Nos forces artistiquesseront présentes (le chœur, le ballet, l'orchestre) et entoureront une multituded'artistes invités, de Jordi Savall à Sonya Yoncheva, et de Benjamin Bernheim à Jakub Orlinski. Il y en aura pour tous les goûts : récital, ciné-concert, jazz, gala d'opéra... Du 23 mai au 21 juillet, c'est donc à un feu d'artifice de deux mois que nous vous convions ! Christophe Ghristi Directeur artistique du Théâtre du Capitole

LA FORCE DU DESTIN GIUSEPPE VERDI (1813-1901)

Opéra en trois actes Livret de Francesco Maria Piave d’après Àngel de Saavedra, Duc de Rivas Création le 10 novembre 1862 au Théâtre impérial Bolchoï Kamenny de Saint-Pétersbourg (Version définitive : 27 février 1869, Teatro alla Scala, Milan) VERSION CONCERT

Paolo Arrivabeni direction musicale Catherine Hunold Donna Leonora Amadi Lagha Don Alvaro Orchestre national du Capitole Gezim Myshketa Don Carlo de Vargas Chœur du Capitole Roberto Scandiuzzi Le Marquis de Calatrava l Padre Guardiano Alfonso Caiani direction Raehann Bryce-Davis Preziosilla Sergio Vitale Fra Melitone Roberto Covatta Trabuco Cécile Galois Curra Barnaby Rea Alcade l Chirurgo

Diffusion sur Radio Classique THÉÂTRE DU CAPITOLE le 25 juin à 20h30, 25 ET 28 MAI, 1er et 3 JUIN À 18H30 avec le soutien de l’association Aïda durée : 1h45, sans entracte 23 ET 30 MAI À 15H En raison des contraintes sanitaires, durée : 3h10 l’opéra sera exécuté en version concert. Tarifs : de 10 € à 109 € En raison du couvre-feu, les Opéra en langue italienne surtitré en français représentations de 18h30 donneront les plus belles pages de l'ouvrage. Celles de Réservations : 15h en donnent l’intégralité. www.theatreducapitole.fr / +33 (0)5 61 63 13 13

Le Théâtre du Capitole retrouve, après plus de vingt ans, l’immense et flamboyante fresque romantique de Giuseppe Verdi, La Force du destin. Présenté en version concert, le chef-d’œuvre de Verdi restera néanmoins toujours aussi spectaculaire, avec quelques-unes des plus belles pages écrites par le compositeur. Il réunira au Capitole une distribution de haut-vol, avec notamment Catherine Hunold pour ses débuts dans le rôle de Leonora, Amadi Lagha et Roberto Scandiuzzi. À la baguette, l’un des meilleurs chefs d’orchestre italiens de notre temps, Paolo Arrivabeni, s’emparera de cette œuvre au souffle épique mais toujours profondément humaine. En 1861, Verdi reçoit une commande du tsar Alexandre II de Russie : un opéra pour le Théâtre impérial de Saint-Pétersbourg. Le compositeur envisage un moment de mettre en musique Ruy Blas de Victor Hugo, mais accepte finalement la proposition de l’institution russe : ce sera Don Alvaro o la fuerza del sino d’Ángel de Saavedra, duc de Rivas (1835). L’adaptation est confiée au fidèle FrancescoMariaPiave,quiadéjàfourni à Verdi neuf livrets d’opéra. À Séville, l’histoire d’amour entre Leonora et Don Alvaro tourne au tragique lorsque ce dernier tue accidentellement le père de la jeune fille, le marquis de Calatrava. Craignant la vengeance de son frère Carlo, Leonora se réfugie au couvent, travestie en homme, et décide de vivre en ermite dans une grotte pour expier sa faute. Alvaro, engagé dans l’armée espagnole en Italie, sauve la vie d’un adjudant qui se révèle être Carlo : leur duel tourne court et Alvaro s’échappe pour se réfugier dans un monastère et entrer dans les ordres. Cinq ans plus tard, Carlo retrouve son ennemi et sa sœur… On n’échappe pas à la force du destin. Dans cet ouvrage fort et sombre, Verdi ne lésinepassurlespassionset les déchirements, qu’il dépeint ici dans l’une des musiques les plus puissantes qu’il ait jamais écrites.. AUTOUR DE LA FORCE DU DESTIN CONFÉRENCE Des conférenciers délivrent des clés de lecture afin de mieux comprendre l’œuvre à l’affiche. Michel Lehmann musicologue  JEUDI 20 MAI À 18H THÉÂTRE DU CAPITOLE Entrée libre, dans la limite des places disponibles ENTRETIEN AVEC CATHERINE HUNOLD

En raison des contraintes sanitaires, le Théâtre du Capitole a dû prendre la décision de donner La Force du destin en version concert, et non dans la mise en scène prévue. Qu’est-ce que cela change pour vous ? C’est une décision très judicieuse, qui permet de sauver l’événement. Il se trouve que, particulièrement dans cet opéra, la musique est porteuse de presque toute la dramaturgie. Pour moi, cela ne change pas autant de choses qu’on pourrait le croire : j’investis un personnage de la même manière en concert qu’en version scénique. Bien sûr, la mise en scène explicite tout un imaginaire, mais cet imaginaire, il faut l’avoir intériorisé auparavant, pour ne se cacher derrière aucun artifice. Je ne peux pas interpréter un rôle si je n’ai pas profondément inscrit le personnage dans mon corps. Leonora étant une prise de rôle, c’est presque une chance pour moi de pouvoir me concentrer sur la musique et la voix. J’essaie en tout cas de trouver le côté positif d’une telle situation !

Leonora est l’un de vos premiers grands rôles verdiens : quelle place occupe cette prise de rôle dans l’évolution de votre carrière ? Elle arrive à point nommé ! Je dois d’ailleurs en remercier Christophe Ghristi, le directeur artistique, qui sait à chaque fois m’emmener vers un rôle au moment le plus juste. J’ai chanté beaucoup de Wagner et de répertoire allemand, et j’avais vraiment envie de changer de pays ! Je passe beaucoup de temps en Italie, je suis plongée dans cette culture merveilleuse. Je sens également que ma voix appelle davantage de lumière, moins de cette « sauvagerie » wagnérienne.

Quelles sont les plaisirs et les difficultés du rôle de Leonora ? Du plaisir ! C’est exactement ce que me procure Leonora, et la vocalité verdienne en général. La recherche du beau son, la sensualité de la ligne, tout cet hédonisme propre au Bel Canto. Et, dans La Force du destin, je suis gâtée : c’est Leonora qui, du début à la fin, a les plus belles pages ! Tout est là : le romantisme, l’intériorité, le désespoir, la passion, quelle chance ! Les difficultés du rôle sont justement liées au plaisir qu’il procure : il faut absolument canaliser l’émotion. Après Ortrud (Lohengrin) ou Kundry (Parsifal), rôles dont l’énergie explosive oblige à ouvrir les vannes sans trop réfléchir, il faut, avec Leonora, peser chaque note, ciseler chaque phrase, ne pas se laisser emporter par la passion exprimée. La difficulté est d’ordre psychologique plus que vocal.

On reproche parfois au livret de La Force du destin d’être confus, voire incohérent. Êtes-vous de cet avis ? Ce reproche est injuste. Ce qui donne cette impression, c’est d’abord l’absence d’unité de temps et de lieu, dans la pièce de Saavedra comme dans le livret de Piave : c’est un choix esthétique assumé par Verdi, qui fait tout l’intérêt de l’ouvrage. Plusieurs années s’écoulent entre le débutetlafin,etonsautedelieuxen lieux. Dérouler le destin de ces personnages marqués par cet accident premier (un meurtre involontaire) qui va dévaster leurs vies, c’est toute l’affaire de cet opéra. La traversée d’un tel cycle de vie, c’est plutôt inhabituel chez Verdi, mais cela confère à La Force du destin une singulière modernité et en rend l’interprétation passionnante.

Paolo Arrivabeni direction musicale Paolo Arrivabeni concentre très tôt son activité de chef d'orchestre au domaine lyrique. Son répertoire de prédilection s'étend de Rossini à Puccini, en passant par Donizetti et Verdi, mais il dirige aussi le grand répertoire russe et germanique (Wagner, Strauss, Moussorgski). Directeur musical de l'Opéra royal de Wallonie, durant neuf saisons, il y dirige les plus grands chefs-d'œuvre du répertoire : , Macbeth, La Traviata, Falstaff, , Boris Godounov, La Bohème, Le Barbier de Séville, Salomé, Le Trouvère, La Force du destin, Le Vaisseau fantôme... ainsi que de nombreux concerts. Il dirige également Le Comte Ory à Genève, Luisa Miller, Macbeth, La Traviata, Rigoletto, Norma et Nabucco à Berlin, Le Turc en Italie, Moïse et Pharaon, Les Deux Foscari à Marseille, La Favorite au Théâtre des Champs-Élysées, La Traviata, Don Carlo, Tosca et Macbeth à Dresde, Le Turc en Italie à Munich, Le Trouvère à Macerata, Macbeth à Copenhague, Roberto Devereux àFlorence,Don Giovanni àMonte-Carlo,Un bal masqué àPalerme,Nabucco à Berlin ou encore la Messa di Gloria de Puccini et le Requiem de Mozart à Paris avec l'Orchestre national de France. En 2017/2018, il dirige Maria Stuarda au Theater an der Wien, L'Arlesiana au Deutsche Oper de Berlin, Lohengrin à Marseille et Macbeth àLiège.En octobre 2018, il dirige Simon Boccanegra à Marseille et Boris Godounov à Genève. En 2019, il est à Hambourg pour le Requiem de Verdi avant de se rendre à l’Opéra national polonais pour Tosca. Genève le reçoit à nouveau pour diriger Paillasse et Cavalleria Rusticana, puis il retourne à Berlin pour .

RÉCITALS

Le Théâtre du Capitole accueille deux grands noms de la scène lyrique internationale : la soprano Véronique Gens et le baryton Matthias Goerne.

THÉÂTRE DU CAPITOLE - MERCREDI 26 MAI À 19H Véronique Gens soprano Susan Manoff piano Mozartienne fêtée dans toute l’Europe, Véronique Gens est aussi l’une des voix majeures du répertoire français, qu’elle seule sans doute incarne avec une telle versatilité : puissancedeladéclamationbaroque, feu des raretés romantiques, intimité de la mélodie impressionniste. C’est dans ce volet plus secret que nous la retrouvons aux côtés de Susan Manoff, guide idéal en ce jardin des merveilles.

Programme THÉODORE DUBOIS JACQUES OFFENBACH Ce qui dure La cigale et la fourmi CHARLES GOUNOD En paradis Le corbeau et le renard Où voulez-vous aller ? Celui que j’aime Viens, les gazons sont verts Clos ta paupière REYNALDO HAHN Trois jours de vendange EDMOND DE POLIGNAC Le rossignol des lilas Lamento Les cygnes HENRI DUPARC J'ai caché dans la rose en pleurs Chanson triste Infidélité Études latines (extraits) Paysage Aimons-nous

THÉÂTRE DU CAPITOLE - MERCREDI 2 JUIN À 19H Matthias Goerne baryton Alexander Schmalcz piano Le Voyage d’hiver n’a pas eu lieu. En raison de la crise sanitaire, le récital exceptionnel que Matthias Goerne devait donner en janvier dernier a dû être annulé. Mais le célèbre baryton allemand revient le 2 juin, avec l’autregrandcycledeLiederdeSchubert:DieschöneMüllerin. « La Belle Meunière », également sur des poèmes de Wilhelm Müller, nous emmène cette fois le long d’un ruisseau, seul compagnon du meunier éconduit par sa bien-aimée, qui lui a préféré un chasseur… Pour ce récital, Matthias Goerne sera accompagné par le magnifique pianiste allemand Alexander Schmalcz, avec lequel il entretient une collaboration de longue date. Programme FRANZ SCHUBERT Die schöne Müllerin (La Belle Meunière), D. 795 MIDI DU CAPITOLE THÉÂTRE DU CAPITOLE - JEUDI 27 MAI À 12H30 Raehann Bryce-Davis mezzo-soprano Robert Gonnella piano Elle sera la bouillante Bohémienne Preziosilla dans La Force du destin et incarne déjà les plus grands rôles d’opéra à travers les États-Unis et l’Europe : la mezzo américaine Raehann Bryce-Davis, encore trop peu présente sur les scènes françaises, est une personnalité rayonnante et une voix d’exception. Pour son Midi du Capitole le 27 mai, elle a composé un généreux programme de musique française, allemande et américaine entièrement conçu pour surmonter les ténèbres de l’année écoulée.

Programme Tarif récitals : 20 € R. STRAUSS - BRAHMS - WOLF - WAGNER Tarif Midi du Capitole : 5€ GOUNOD - HAILSTORK - ADAMS Réservations : DUNPHY - BERNSTEIN - SONDHEIM www.theatreducapitole.fr / +33 (0)5 61 63 13 13

LES SALTIMBANQUES Ballet librement inspiré de Famille de saltimbanques (Les Bateleurs) de Picasso (1905) Création à l’Orchard Hall de Tokyo, août 1998 Re-création pour le Ballet du Capitole, juin 2021 NOUVELLE PRODUCTION Kader Belarbi chorégraphie et mise en scène Sergio Tomassi musique, programmation et instrumentation musicales Coralie Lèguevaque scénographie Samuel Mathieu conseiller théâtral Elsa Pavanel costumes Sylvain Chevallot lumières HALLE AUX GRAINS Ballet du Capitole 24, 25 ET 26 JUIN À 20H 27 JUIN À 15H Tarifs : de 8 € à 45 € - Durée : 1h45 Réservations : www.theatreducapitole.fr / +33 (0)5 61 63 13 13

Fasciné par la peinture Famille de saltimbanques (Les Bateleurs) de Pablo Picasso (1905), Kader Belarbi a eu envie de créer un ballet à partir de cette toile de la « période rose » et dela5ème des Élégies de Duino de Rainer Maria Rilke (1875 - 1926), émouvante méditation sur ce chef d’œuvre du Maître espagnol. Pour évoquer l’aléatoire, le dérisoire de ces pénitents en maillots et leur errance entre Terre et Ciel, il s’est entouré de la scénographe Coralie Lèguevaque, de la costumière Elsa Pavanel, du compositeur et accordéoniste Sergio Tomassi et du concepteur lumière Sylvain Chevallot. Pour que le Ballet du Capitole fasse son cirque !

NOTE D’INTENTION Lors d’une visite de la National Gallery of Art de Washington, je suis resté fasciné devant la toile de Pablo Picasso, Famille de saltimbanques (1905). Ce tableau a immédiatement résonné en moi et j’ai décidé de m’en inspirer pour une création chorégraphique. Après différentes recherches et lectures, j’ai découvert la 5ème des Élégies de Duino de Rainer Maria Rilke (1875-1926), émouvante méditation sur ce chef-d’œuvre de Picasso. Entre la toile de Picasso et l’élégie de Rilke, j’avais désormais la matière nécessaire pour créer ma chorégraphie. D’emblée, j’ai su que ce ne serait pas un ballet narratif mais une séquence de « collage » où des scènes et des actes se succéderaient, jonglant entre ombre et lumière, entre peur, rire et émerveillement. Il ne serait pas question non plus de créer une oeuvre de cirque mais bien d’en transposer l’univers par le geste chorégraphique. Les sauts prodigieux des danseurs, l’envol des ballerines, mais aussi leurs chutes, permettraient ainsi d’évoquer la virtuosité comme la fragilité des acrobates. Cette fragilité de l'acrobate-danseur, en équilibre entre grâce et chute, défiant autant la gravité que la dureté d'une vie errante avec ses incertitudes du lendemain, c'est bien sûr celle de notre condition humaine. Incidemment, elle fait écho à cette pandémie et à cette crise que nous traversons tous, mais qui s’avère particulièrement éprouvante pour les artistes et le spectacle vivant. Les saltimbanques offrent la vérité de ce qu’ils sont. Ils n’essaient pas de tenter des exploits ou des prouesses trop attendus. De leurs rencontres et des passions humaines exprimées, ils créent leur propre monde puis s’évanouissent sur les routes et les chemins. Je cherche en eux toute une humanité drolatique, fantasque, glorieuse, dérisoire et poétique, selon les métamorphoses du corps de ces pénitents en maillots et leur relation aux objets du monde. Ils sont tributaires de ces objets convoqués, ils en jouent et ils s’en évadent, oscillant entre virtuosité technique, risque et dérision. Sur la piste, tout s’interpénètre : les postures, les draperies, les mouvements, les variations, les jeux de corps, les libres cavalcades, les prodiges, l’illusion et les cœurs fous de ces bateleurs nomades. La piste devient un no man’s land où entre et sort une ménagerie d’artistes. Pour la révéler, j’ai conçu ce spectacle pour une scène circulaire, entourée de spectateurs à 360°, ce qui est possible dans la Halle aux grains de Toulouse où aura lieu la première : ici, la scène devient l’arène. Depuis toujours, je suis très attaché à l'idée que les spectacles de ballet devraient être mobiles, transportables, joués dans une grande variété d'endroits. Les Saltimbanques est conçu dans cet esprit, rendant ainsi possible sa présentation aussi bien dans des salles circulaires que dans des théâtres traditionnels de différentes tailles. Le spectacle se veut léger car il est prévu pour les tournées : sans éléments de décor lourds et fixes, il est constitué principalement de drisses et de guindes reliant la terre au ciel. Cette mobilité et cette légèreté, adaptées à tous les lieux, renvoient au thème du spectacle où les danseurs deviennent une troupe itinérante. Ce spectacle se veut une ode au spectacle vivant, fait de chair, de sang et de sueur, pour un supplément d'âme, à l’opposé d’une société « aspirée » par les écrans, la vitesse et la technologie. Être illusionniste avec du merveilleux et trois bouts de ficelles, n’est-ce pas cela, le cirque ? De manière inattendue, les danseurs prennent encore des chemins de traverse et cette fois, le Ballet du Capitole fait son cirque ! Kader Belarbi Kader Belarbi chorégraphie et mise en scène Danseur et chorégraphe de renom, Kader Belarbi se distingue par une inépuisable curiosité et un appétit renouvelé d’aventures dansées. Après avoir suivi l’enseignement chorégraphique à l’École de danse de l’Opéra de Paris, il est engagé, en 1980, dans le Corps de ballet dont il gravit les étapes avec brio. En 1989, il est nommé Étoile avec le rôle de L’Oiseau bleu dans La Belle au bois dormant de Rudolf Noureev. Dix-neuf ans plus tard, il fait ses adieux officiels au Ballet de l’Opéra de Paris avec Signes de Carolyn Carlson. Ouvert à tous les styles, il danse les nombreux ballets du répertoire de l’Opéra de Paris et reste un familier de la danse contemporaine. Il est associé à de nombreuses créations mondiales signées par des chorégraphes majeurs et d’esthétiques différentes comme Roland Petit, Rudolf Noureev, John Neumeier, George Balanchine, Jerome Robbins, Maurice Béjart, Maguy Marin, Dominique Bagouet, Saburo Teshigawara, Jiří Kylián, William Forsythe, Mats Ek et Pina Bausch. Chorégraphe, Kader Belarbi est l’auteur d’une quarantaine de ballets : Giselle et Willy (1991), Salle des pas perdus (1997), Les Saltimbanques (1998), Hurlevent (2002) pour le Ballet de l’Opéra de Paris, Les Épousés (2004) pour les Grands Ballets Canadiens, Le Mandarin merveilleux pour le Ballet du Grand Théâtre de Genève (2007), Formeries pour un clown, des musiciens et des danseurs de l’Opéra de Paris (2008), un Pierrot lunaire accompagné d’une danseuse et d’un guitariste (2011), etc. Durant deux saisons (2009/2010 et 2010/2011), il est artiste associé à La Comète, scène nationale de Châlons-en- Champagne, et se produit en tournée avec un ensemble de danseurs. Pour le Ballet du Capitole, qu’il dirige depuis le 1er août 2012, il crée Liens de table et À nos Amours (2010), La Reine morte (2011), Étranges Voisins (2012), Entrelacs, Le Corsaire, La Bête et la Belle (2013), Bach-Suite III (2014), Giselle (2015), Mur-Mur (2016), Don Quichotte et Casse-Noisette (2017). Au fil des saisons, Kader Belarbi laisse les danseurs s’emparer de la diversité des propositions chorégraphiques, afin de les nourrir et d’enrichir leur acte de danser. Kader Belarbi est Officier des Arts et Lettres (2006), Chevalier de la Légion d’Honneur (2008) et Officier dans l’Ordre national du Mérite (2015). Le 19 juin 2017, l'Association Professionnelle de la Critique de Théâtre, Musique et Danse lui remet le prix de la « Meilleure personnalité chorégraphique de l'année ».

« Tout au long du spectacle, les danseurs vont porter, hisser, affaler une grande toile rugueuse, aux couleurs terrestres et crayeuses. Cette toile sera manipulée pour devenir, tour à tour, campement, cirque, tapis… Mais les saltimbanques marcheront aussi sur les cieux, avec un sol peint aux nuées douces et claires. Entre terre et ciel flotteront des ballons, taches de couleurs vives, attachés à des fils, permettant de construire des espaces et des objets dérisoires et merveilleux. La configuration du grand espace circulaire de la Halle aux grains nous invite sur la piste, où les numéros des saltimbanques se dessinent et se dévoilent, parfois dans des actions simultanées. La ronde des spectateurs plonge un regard sans barrières sur un cirque dansé. » Coralie Lèguevaque, scénographe. « J’ai conçu les costumes comme une continuité du chef-d’œuvre de Picasso. Ils évoquent la palette de couleurs de ce tableau et sont tous teints, peints et patinés. Sous le regard des spectateurs, la troupe dévoile son quotidien entre habillage et déshabillage, de vêtements usés aux costumes de lumière, entre montage et démontage d’accessoires, de décors et de numéros. La troupe des saltimbanques surgit avec son attirail et ses baluchons, révélant des silhouettes singulières, dépareillées, aux couleurs patinées. » Elsa Pavanel, créatrice costumes.

AUTOUR DES SALTIMBANQUES DANSE À LA CINÉMATHÈQUE CONFÉRENCE Projection en écho aux Saltimbanques, présentée Par Annabelle Ténèze, directrice du musée des Abattoirs par des invités spécialistes de la danse et du cinéma.  SAMEDI 19 JUIN À 17H - THÉÂTRE DU CAPITOLE Lola Montès de Max Ophuls Durée : 1h - Entrée libre  MARDI 15 JUIN À 21H GRAND CARNET DE DANSE à partir de 8 ans CINÉMATHÈQUE DE TOULOUSE Démonstrations et débats commentés par Kader Belarbi, Tarifs : de 4 € à 7,50 € chorégraphe des Saltimbanques en présence des www.lacinemathequedetoulouse.com danseurs et d’artistes invités.  SAMEDI 19 JUIN À 19H30 - HALLE AUX GRAINS Durée : 1h - Entrée libre

ELEKTRA RICHARD STRAUSS (1864-1949) Tragédie en un acte Livret de Hugo von Hofmannsthal Création le 25 janvier 1909 au Semperoper de Dresde

NOUVELLE PRODUCTION

Frank Beermann direction musicale Ricarda Merbeth Elektra Axelle Fanyo Quatrième Servante Michel Fau mise en scène Johanna Rusanen Chrysothémis Marie-Laure Garnier Cinquième Hernán Peñuela scénographie Violeta Urmana Clytemnestre Servante Phil Meyer sculpture et peinture Matthias Goerne Oreste Valentin Thill Un Jeune Serviteur Christian Lacroix costumes Frank van Aken Égisthe Barnaby Rea Le précepteur Joel Fabing lumières Sarah Kuffner La Confidente, d’Oreste La Surveillante Thierry Vincent Un vieux Serviteur Orchestre national du Capitole Svetlana Lifar Première Servante Zena Baker, Mireille Bertrand, Chœur du Capitole Grace Durham Deuxième Servante Catherine Alcoverro, Judith Alfonso Caiani direction Yael Raanan-Vandor Troisième Paimblanc, Biljana Kova, Stéphanie Servante, La Porteuse de Traîne Barreau Six servantes

THÉÂTRE DU CAPITOLE 25 et 29 JUIN, 2 JUILLET À 20H 27 JUIN À 17H Mardi 15 juin à 18h30 4 JUILLET À 14H30 Rencontre avec Christophe Ghristi Tarifs : de 10 € à 109 € - Durée : 1h50 et Franck Beermann Opéra en langue allemande surtitré en français GOETHE INSTITUT Réservations : 4 bis rue Clémence Isaure - 31000 Toulouse [email protected] www.theatreducapitole.fr / +33 (0)5 61 63 13 13

Le premier opéra de Strauss et Hofmannsthal est un précipité de modernité musicale et de violence archaïque. La nouvelle production du Théâtre du Capitole réunit, sous la direction de Frank Beermann et autour de l’envoûtante Ricarda Merbeth dans le rôle-titre, une distribution éblouissante. L’un des plus exceptionnels magiciens de la scène d’aujourd’hui, Michel Fau signe une mise en scène au cœur du tragique, dans les costumes de Christian Lacroix et les décors de Hernán Peñuela et du peintre et sculpteur Phil Meyer. Le mythe antique est bien connu : Electre attend le retour de son frère Oreste, exilé enfant, pour venger l’assassinat de leur père Agamemnon par leur mère et son amant. Elektra marque en 1906 la rencontre entre le compositeur Richard Strauss (1864-1949) et l'auteur Hugo von Hofmannsthal. Ce sera le début d'une lignée de collaborations fructueuses avec Le Chevalier à la rose, Ariane à Naxos, La Femme sans ombre, Hélène d'Egypte,ouencoreArabella. Le livret s'inspire directement de la tragédie éponyme de Sophocle. Créé au Königliche Hofoper de Dresde le 25 janvier 1909, l'opéra demeure l’une des partitions les plus difficiles à chanter du répertoire lyrique. La soprano reste quasiment sans interruption en scène et doit déployer tout le spectre vocal de la tension expressive. Imprégnée des théories psychanalytiques de Sigmund Freud, alors en pleine expansion, Elektra, partition pour laquelle Strauss affirmait « être allé le plus loin possible dans ce que l'ouïe humaine peut supporter », apparaît avec Salomé, créée quatre années auparavant, comme l’une des œuvres les plus radicales du catalogue du compositeur viennois. Richard Strauss révolutionne les codes de l’opéra. Musique étonnante, d’une puissance hallucinante, Elektra ouvre la voie à toutes les audaces du XXe siècle naissant.

AUTOUR D’ELEKTRA CONFÉRENCE Des conférenciers délivrent des clés de lecture afin de mieux comprendre l’œuvre à l’affiche. Stéphane Barsacq écrivain  JEUDI 24 JUIN À 18H - THÉÂTRE DU CAPITOLE Entrée libre, dans la limite des places disponibles ENTRETIEN AVEC MICHEL FAU

Vous êtes connu pour être un maître de l’excès, de l’excentrique : approchez-vous également Elektra par ce biais-là ? C’est plutôt Elektra qui me pousse à l’excès. C’est une œuvre si radicale, dans la modernité de la musique de Strauss comme dans la réinterprétation du tragique grec par Hofmannsthal, qu’elle autorise à aller loin. Je pars toujours de l’œuvre pour tenter de me renouveler. Or Elektra parle d’une hystérie paroxystique, d’un rapport mère-fille absolument maladif : il ne faut pas essayer de contourner le problème. Certains metteurs en scène, effrayés par cette hystérie, cherchent à calmer le jeu. Elle est très dérangeante, mais on n’interprète pas de tels rôles du bout des doigts, il faut rompre les digues.

Quelle esthétique avez-vous choisi pour cette production ? Hofmannsthal avait refusé à la fois toute esthétique antiquisante et toute réactualisation de la pièce : il voulait que le décor n’exprime rien de réaliste, seulement l’impasse psychique d’Elektra. J’ai essayé de respecter ce refus, mais c’est un défi compliqué : il faut inventer tout un monde esthétique. Le plus important, c’est de ne jamais tomber dans le sordide : une tragédie, c’est effrayant mais éclatant. La musique de Strauss est une explosion de vie. La mort n’est qu’une extrémité, mais les personnages sont de grands vivants. C’est pourquoi je me suis adressé au peintre et sculpteur Phil Meyer, en collaboration avec le scénographe Hernán Peñuela : le décor peint sera assez abstrait, avec des couleurs chatoyantes qui rappellent parfois Klimt. Meyer est jeune, libre, sans préjugés.

C’est à Christian Lacroix que vous avez confié la conception des costumes : pourquoi ce choix ? Je voulais qu’il exalte ce en quoi il excelle : une théâtralité baroque, à la fois somptueuse et décadente. Lorsqu’on lit les indications d’Hofmannsthal pour le costume de Clytemnestre, on dirait qu’il songeait à Lacroix ! Il sait exprimer à la fois l’élégance, le raffinement, mais aussi l’effondrement d’un monde. Et même si Elektra, dévorée par son serment, est en haillons à force de se négliger, on doit sentir qu’elle a été autrefois richement vêtue. J’ai travaillé plusieurs fois avec Lacroix, pour Le Postillon de Longjumeau à l’Opéra-Comique et sur plusieurs Molière. Nous avons développé une véritable complicité, car il fait pour les costumes ce que j’essaie de faire pour la mise en scène : réinventer tout un monde à partir de références historiques transfigurées.

Vous connaissez bien l’opéra, mais vous êtes, profondément, un homme de théâtre. Comment se confronter à une musique comme celle d’Elektra, sidérante, énorme, qui envahit tout l’espace théâtral ? Il ne faut pas lutter, mais se laisser porter par ce torrent, qui nous malmèneparlapuissancedeses contrastes. Mais je crois aussi que le texte – et celui d’Hofmannsthal est un très grand texte – peut nous aider : il faut le prendre au sérieux, et au pied de la lettre. Ce qui y est dit est extrême, aussi extrême que la musique. Il faut accepter d’aller aussi loin que l’œuvre ; tout devient alors beaucoup plus simple. Il y a une simplicité tragique, contrairement au drame, qui est toujours compliqué :àpartirdumomentoùontrouve cette simplicité dans l’excès tragique, on trouve la justesse. Propos recueillis par Dorian Astor Frank Beermann direction musicale Le chef d’orchestre allemand Frank Beermann s’est distingué sur la scène internationale tant par ses fulgurantes interprétations en concert que par ses nombreux enregistrements. Son insatiable curiosité pour les œuvres nouvelles, la redécouverte d’œuvres oubliées mais aussi pour la ré- interprétation du répertoire de base lui a valu d’innombrables prix. Les opéras de Richard Wagner constituent une partie importante de son répertoire ; ses interprétationsdeTristan et Isolde, Tannhäuser et Lohengrin dans le cadre des Projets Wagner à Minden, suivis des trois premiers volets de la Tétralogie au même endroit, ont été couverts d’éloges dans la presse nationale et internationale. Le vaste éventail de ses enregistrements a été largement primé, recevant entre autres les « Echo Klassik » de 2009 et 2015. Depuis de nombreuses années déjà, Frank Beermann se consacre intensément aux œuvres symphoniques de Strauss, Mahler et tout particulièrement Bruckner. Au cours des dix dernières années, il a dirigé les symphonies complètes de Beethoven, Brahms, Schubert, Schumann, Mahler (à l’exception de la 8e) et Strauss sous forme de séries de concerts, ainsi que l’intégrale des concertos pour piano avec Matthias Kirschnereit et les Bamberger Sinfoniker. Il travaille également sur un nouveau cycle au Hamm Klassiksommer, donnant l’intégrale des symphonies de Mozart sur plusieurs saisons. De 2007 à 2016, Frank Beermann a tenu les postes de directeur musical général du Théâtre de Chemnitz et chef d’orchestre principal de la Robert-Schumann-Philharmonie. Parmi ses engagements récents figurent ses débuts avec l’Athens State Orchestra, le Philharmonia Orchestra London, à l’Aalto Theater Essen et au Staatstheater Stuttgart. En 2018/2019, il dirige La Chauve-Souris et Ariane à Naxos à l’Opéra de Lausanne, ainsi que la Symphonie « Leningrad » de Chostakovitch avec l’Athens State Orchestra. Avec les représentations en septembre 2018 du Crépuscule des Dieux, il complète la Tétralogie de Wagner dans le cadre du « Ring in Minden » ; cet ambitieux projet, lancé en 2015 sous sa direction artistique, a rencontré un succès fulgurant.

NUITS D’ÉTÉ AU CAPITOLE

Du 6 au 21 juillet, le Théâtre du Capitole ouvre grand ses portes, avec treize manifestations exceptionnelles : des concerts, des récitals, des solistes, le Chœur, l’Orchestre, le Ballet... Après une fermeture inédite dans notre histoire, il était inimaginable d’attendre la rentrée pour retrouver notre public. Tous les artistes que nous aimons ont répondu présent ! Nous avons pu reprogrammer des projets annulés, tels Jordi Savall et le Concert des Nations ou les journées Déodat de Séverac, et réaliser certains rêves : accueillir des chanteurs magnifiques tels que Benjamin Bernheim, Sonya Yoncheva ou encore Jakub Orlinski. Nos forces artistiques seront aussi à l’honneur : le Chœur du Capitole avec Carmina Burana et le Ballet avec une journée Portes ouvertes. Il y aura aussi du jazz et de la musique sud-américaine, un ciné-concert autour du film muet LeFantômedel’opéraaccompagné par Thierry Escaich et Vannina Santoni, et deux projections d'opéra en hommage à Nicolas Joel metteur en scène. La programmation, très diverse, s’adresse à tous, à des prix très raisonnables. Et puis, à l’issue des concerts, nous jouirons enfin de la douceur des soirées estivales sur les terrasses de la sublime Place du Capitole. Venez passer de belles nuits d'été au Capitole, avec un feu d'artifices inédit ! Christophe Ghristi Directeur artistique du Théâtre du Capitole

MARDI 6 JUILLET À 20H CONCERT Entre musiques de cour de la péninsule ibérique et chants créoles du Nouveau Monde, le Concert des Nations rend un vibrant hommage au métissage musical, tout de spiritualité et d’amour de la vie. Villancicos Criollos Musiques du Portugal, d’Espagne et d’Amérique latine (1550-1780) Jordi Savall direction musicale Le Concert des Nations

MERCREDI 7 JUILLET À 20H CONCERT Pour le centenaire de sa disparition, trois concerts célèbrent le plus occitan des compositeurs de la Belle Époque et le plus universel des musiciens natifs du Languedoc-Roussillon. Une redécouverte ! Hommage à Déodat de Séverac (1) Déodat et l'opéra Le Roi Pinard, opérette inédite et Héliogabale, tragédie lyrique (extraits), musique de chambre instrumentale, vocale et chorale Anne Le Bozec piano et direction musicale Anaïs Constans soprano l Carl Ghazarossian ténor Jean-Vincent Blot basse l Jean-Fernand Setti basse Flore Merlin piano l Guillaume Chilemme violon Chœur du Capitole

JEUDI 8 JUILLET À 12H30 CONCERT Pour poursuivre l’hommage au Méridional qui voulut exalter le génie des provinces françaises, ses mélodies et chansons révèlent un joyau de poésie digne des plus grands compositeurs de son temps. Hommage à Déodat de Séverac (2) Mélodies et chansons Françoise Masset soprano Anaïs Constans soprano Adèle Charvet mezzo-soprano Carl Ghazarossian ténor Anne Le Bozec piano VENDREDI 9 JUILLET À 20H CONCERT Le célébrissime chef-d’œuvre choral, créé en des temps obscurs, est une célébration électrisante de la fugacité de l’existence, des puissances de la nature et des plaisirs de la chair. Carl Orff Carmina Burana Cantate scénique Alfonso Caiani direction musicale Annick Massis soprano Levy Sekgapane ténor Aleksei Isaev baryton Nino Pavlenichvili, Jonas Vitaud piano Chœur du Capitole

SAMEDI 10 JUILLET À 12H30 RÉCITAL PIANO Troisième et dernier volet de l’hommage à Déodat, un récital tout en subtilité qui tisse l’œuvre pour piano du grand Occitan avec celle de ses proches contemporains. Hommage à Déodat de Séverac (3) Séverac et le piano Œuvres de Déodat de Séverac, Magnard, D’Indy, Albeniz Nathanaël Gouin piano

EXPOSITION 25 JUIN - 2 OCTOBRE Sur un air de Déodat de Séverac : Midi-Rhapsodie Bibliothèque d’étude et du patrimoine de Toulouse

DIMANCHE 11 JUILLET DE 17H À 20H BALLET Une programmation de morceaux choisis par les danseurs du Ballet du Capitole, un moment convivial autour de gestes dansés et de paroles librement échangées avec les artistes. Rendez-vous avec le Ballet du Capitole Carte blanche au Ballet du Capitole : extraits chorégraphiés et commentés par les danseurs « Bord de scène » : rencontre avec Kader Belarbi, Directeur du Ballet, et les artistes du Ballet

MARDI 13 JUILLET À 20H CINÉ-CONCERT L’horrifique personnage qui hante les sous-sols de l’opéra Garnier reprend vie dans ce chef-d’œuvre du cinéma muet américain, grâce au talent de grands musiciens et improvisateurs d’aujourd’hui. Le Fantôme de l'Opéra Film américain de 1925 réalisé par Rupert Julian, d'après le roman éponyme de Gaston Leroux Vannina Santoni soprano Thierry Escaich orgue En partenariat avec la Cinémathèque de Toulouse JEUDI 15 JUILLET À 12H30 MIDI DU CAPITOLE Pour ce Midi du Capitole, l’une de nos plus prometteuses mezzo- sopranos françaises incarne les grandes figures de femmes amoureuses exaltées par les grands compositeurs Les amoureuses Airs et mélodies de Debussy, Massenet, Saint-Saëns, Rossini, Viardot, Granados, Gershwin, Guilbert, Barbara Aude Extrémo mezzo-soprano Étienne Manchon piano

SAMEDI 17 JUILLET À 20H OPÉRA Autour du grand ténor français, un feu d’artifice vocal au service des plus beaux airs et ensembles d’opéra, de Roméo et Juliette et à La Bohême, pour célébrer enfin à nouveau l’art lyrique. Gala Benjamin Bernheim Airs et ensembles d’opéras de Gounod, Massenet, Thomas, Rossini, Verdi et Puccini Benjamin Bernheim ténor Anaïs Constans soprano Lila Dufy soprano Mikhail Timoshenko baryton Orchestre national du Capitole Marc Leroy-Calatayud direction musicale

DIMANCHE 18 JUILLET À 17H ET 20H PROJECTION OPÉRA Celui qui a été le directeur artistique du Théâtre du Capitole de 1990 à 2009 fut aussi un grand metteur en scène. Deux projections d’opéra lui rendent hommage, évoquant les destins de la grande poétesse russe et de la célèbre Provençale. Hommage à Nicolas Joel 17H Akhmatova de Bruno Mantovani Sur un livret de Christophe Ghristi Nicolas Joel mis en scène François Roussillon réalisation Production Opéra de Paris (2011) 20H Mireille de Charles Gounod Sur un livret de Michel Carré Nicolas Joel mis en scène François Roussillon réalisation Production Opéra de Paris (2009)

LUNDI 19 JUILLET À 20H RÉCITAL La grande soprano bulgare enflamme jusqu'aux étoiles les plus belles mélodies du répertoire italien. Récital Sonya Yoncheva « AD UNA STELLA » Mélodies italiennes de Verdi, Puccini, Tosti, Tirindelli, Rota, Martucci, Leoncavallo Sonya Yoncheva soprano Antoine Palloc pianiste MARDI 20 JUILLET À 20H CONCERT À la croisée du folk et du jazz, un hommage vibrant à la chanteuse chilienne Violeta Parra, l’une des artistes les plus fascinantes d’Amérique latine et l’ambassadrice de la culture populaire. Violeta meets Jazz Hommage à Violeta Parra Emiliano Gonzalez Toro ténor Thomas Enhco piano Jérémy Bruyère contrebasse Leo Rondon cuatro Edwin Sanz percussions David Enhco trompette/bugle Mathilde Etienne, Pancho Gonzalez, Paloma Pradal voix

MERCREDI 21 JUILLET À 20H CONCERT Aux côtés d’un ensemble qui n’ignore rien du style baroque, l’un des plus éblouissants contre-ténors de sa génération explore les rares joyaux de l’opéra italien des XVIIe et XVIIIe siècles. Jakub Orlinski et Il Pomo d'Oro Facce d’Amore Airs et symphonies d’opéras de Cavalli, Bononcini, Boretti, Matteis, Conti, Predieri et Orlandini Jakub Orlinski contre-ténor Il Pomo d’Oro

TARIFS NUITS D’ÉTÉ AU CAPITOLE Jordi Savall et le Concert des Nations / 30 € Hommage à Déodat de Séverac (1) / 30 € Hommage à Déodat de Séverac (2) / 10 € Carmina Burana (Carl Orff) / 30 € Hommage à Déodat de Séverac (3) / 10 € Rendez-vous avec le Ballet du Capitole / Gratuit Ciné-concert : Le Fantôme de l’Opéra / 20 € Midi du Capitole / 5 € Gala Benjamin Bernheim / 30 € Hommage à Nicolas Joel / Gratuit Récital Sonya Yoncheva / 20 € Violeta meets Jazz / 20 € Jakub Orlinski et Il Pomo d’Oro / 30 € Réservations : www.theatreducapitole.fr / +33 (0)5 61 63 13 13