Projet Intercommunal d’Appui à la Gestion Durable des Terres et d’adaptation aux changements climatiques dans le département des 2013 Collines (PAGDT-C)

ETUDE D’IDENTIFICATION ET DE SPATIALISATION DES ZONES SUJETTES A

UNE DEGRADATION AVANCEE DES TERRES AGRICOLES DANS LES COMMUNES

DE BANTE, DASSA-ZOUME ET DE GLAZOUE

RAPPORT D’ETUDE

IMPACT PLUS Ingénierie Conseil BP : 197 Dassa-Zoumé Tél : 22 53 00 68 Cel : 95 79 23 59 ou 67 33 26 06 Email : impactplus.@yahoo.fr Décembre 2013 Table des matières INTRODUCTION ...... 4 1. DEMARCHE METHODOLOGIQUE DE REALISATION DE L’ETUDE ...... 5

1.1 PREPARATION DE LA MISSION ...... 5 1.1.1 CADRAGE DE LA MISSION ...... 5 1.1.2 REVUE DOCUMENTAIRE ...... 5 1.1.3 ECHANGE AVEC QUELQUES PERSONNES RESSOURCES ...... 6 1.2 REALISATION DU DIAGNOSTIC ...... 6 1.2.1 EXPLOITATION DES DONNEES EXISTANTES SUR LE MILIEU NATUREL ET LE CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE ...... 6 1.2.2 ORGANISATION DE MINI ATELIERS COMMUNAUX ...... 7 1.2.3 REALISATION DU DIAGNOSTIC APPROFONDI ...... 7 1.2.3.1 Les données collectées ...... 7 1.2.3.2 L’échantillonnage ...... 8 1.2.3.3 Techniques et outils de collecte des données ...... 12 1.2.3.4 Prélèvement et analyse d’échantillons de sol ...... 12 2. CARACTERISTIQUES CLIMATIQUES ET PEDOLOGIQUES DE LA ZONE D’ETUDE ...... 12

2.1 COMMUNE DE BANTE ...... 12 2.1.1 CARACTERISTIQUES CLIMATIQUES DE BANTE ...... 13 2.1.2 CARACTERISTIQUES PEDOLOGIQUES DE LA COMMUNE DE BANTE ...... 14 2.2 COMMUNE DE DASSA-ZOUME ...... 15 2.2.1 CARACTERISTIQUES CLIMATIQUES DE LA COMMUNE DE DASSA-ZOUME ...... 16 2.2.2 CARACTERISTIQUES PEDOLOGIQUES DE LA COMMUNE DE DASSA-ZOUME ...... 16 2.3 COMMUNE DE GLAZOUE ...... 19 2.3.1 CARACTERISTIQUES CLIMATIQUES DE LA COMMUNE ...... 19 2.3.2 CARACTERISTIQUES PEDOLOGIQUES DE LA COMMUNE ...... 19 3 ETAT DE DEGRADATION DES TERRES AGRICOLES DANS LA ZONE D’ETUDE 22

3.1 DIFFERENTS TYPES DE DEGRADATION ENREGISTREE ...... 22 3.2 SPATIALISATION DE LA DEGRADATION DES TERRES AGRICOLES ...... 22 3.2.1 COMMUNE DE BANTE ...... 22 3.2.2 COMMUNE DE DASSA-ZOUME ...... 25 3.2.3 COMMUNE DE GLAZOUE ...... 29 4. CAUSES DE LA DEGRADATION DES TERRES AGRICOLES DANS LES TROIS COMMUNES ...... 33

4.1 L’AGRICULTURE ITINERANTE SUR BRULIS...... 33 4.2 LA PRATIQUE DES FEUX DE VEGETATION ...... 34 4.3 L’ELEVAGE ET LA TRANSHUMANCE ...... 34 4.4 LA NATURE DES SOLS ...... 36 4.5 LE POIDS DEMOGRAPHIQUE ...... 36 4.6 L’EXPLOITATION DES RESSOURCES LIGNEUSES ...... 36 4.6.1 La production du charbon de bois ...... 37 4.6.2 La coupe de bois d’œuvre pour l’exportation ...... 38 5. PERCEPTION DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES DANS LEURS MANIFESTATIONS PAR LES POPULATIONS ...... 41 5.1 PERCEPTION PAYSANNE DE LA VULNERABILITE DES SOLS DES DIFFERENTES UNITES DE PAYSAGE FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES ...... 41 5.1.1 Conséquences des retards/ruptures de pluies sur les sols des différentes unités de paysage ...... 42 5.1.2 Conséquences des excès de pluies sur les sols des différentes unités de paysage ...... 42 6. STRATEGIES LOCALES D’ADAPTATION AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES ...... 43 6.1 Gestion des cultures ...... 43 6.1.1 Abandon de cultures ou variétés de culture ...... 43 6.1.2 Adoption de nouvelles cultures ou variétés de culture ...... 44 6.1.3 Déplacement de cultures ...... 44 6.1.4 Changement progressif du calendrier agricole et d’itinéraires techniques 45 6.2 Gestion des sols ...... 45 6.2.1 L’exploitation des unités de paysage...... 45 6.2.2 Changement de site de parcelles ...... 46 6.2.3 La modification des emblavures ...... 46 6.3 LE SAVOIR-FAIRE ENDOGENE DES COMMUNAUTES EN MATIERE DE RESTAURATION DES TERRES ...... 46 6.3.1 LA PRATIQUE DE LA JACHERE ...... 46 6.3.2 LA CULTURE DU POIS D'ANGOLE ...... 47 6.3.3 LA GESTION DES RESIDUS DE RECOLTE ...... 47 6.3.4 L'UTILISATION DES ENGRAIS ...... 48 7. PROPOSITION DE MESURES CORRECTIVES ...... 49 CONCLUSION ...... 50

Introduction

La terre est une ressource capitale dans tous les pays du monde. Plus de quatre-vingt pour cent (80%) de la population rurale tirent leurs moyens d’existence (consommation alimentaire et revenus) directement des ressources de la terre. Les besoins en ressources alimentaires et en revenus concourent à maintes sollicitations des terres à but agricole. Le Bénin, à l’instar de tous les pays de l’Afrique au sud du Sahara, subit depuis plusieurs décennies, une baisse de sa pluviométrie et des pressions de plus en plus importantes sur les ressources naturelles. Les effets combinés de la croissance démographique et les perturbations climatiques ont affecté le système bio-productif et induit la dégradation des terres qui se manifeste sous différentes formes suivant le milieu physique et les systèmes de production dans les différentes zones agro-écologiques. Le Département des Collines est devenu depuis quelques années, un territoire pourvoyeur de terres cultivables. Ce fait est soldé par la migration agricole qui a crédité le nombre d’actif agricole dans le Département. Actuellement la dégradation des terres dans le Département des Collines devient de plus en plus perceptible et constitue une menace importante pour la production agricole et la survie des populations. Ainsi, au cours du processus d’élaboration des documents de planification locale, un accent particulier a été mis sur les enjeux environnementaux, la gestion durable des ressources naturelles et la restauration des terres agricoles dégradées. Le diagnostic posé dans les PDC des communes des collines a permis d’entamer la localisation des zones d’attention particulière en raison du degré très avancé de la dégradation des terres agricoles et la menace que subit le couvert végétal d’une part et d’autre part d’envisager des interventions pertinentes et concertées à l’échelle du territoire. A ces problématiques viennent s’ajouter les changements climatiques dont les effets ne sont pas des moindres.

C’est dans ce cadre que le Groupement Intercommunal des Collines agissant au nom et pour le compte des Communes de Dassa-Zoumé, Bantè et Glazoué a sollicité les services du cabinet IMPACT PLUS pour l’identification et la spatialisation des zones sujettes à une dégradation avancée des terres agricoles dans les communes de Bantè de Dassa-Zoumé et de Glazoué’’.

Le présent rapport présente l’état des lieux des terres agricoles dégradées et une description de la manifestation du changement climatique tel que ressenti par les producteurs agricoles de la zone d’études.

1. Démarche méthodologique de réalisation de l’étude

La réalisation du diagnostic en matière de dégradation des terres agricoles et des changements climatiques a suivi un processus participatif qui a connu l’implication effective de tous les acteurs.

Au regard de l’étendue des services et tâches proposés dans les TdR, la progression méthodologique s’articule autour des phases essentielles suivantes :

Phase 1 : Préparation de la mission

Phase 2 : Réalisation de l’état des lieux

Phase 3 : Elaboration de propositions de mesures technologiques et des conseils agricoles puis d’un plan de communication/capitalisation

1.1 Préparation de la mission Il s’agit essentiellement d’une étape de communication, sensibilisation et de prise de contact avec les acteurs sur la mission. Elle est très importante et déterminante pour la réussite du processus car elle vise une appropriation du travail à réaliser et des activités du futur plan d’actions ainsi que la grande mobilisation de chacune des trois Communes et des communautés pour sa mise en œuvre ultérieure. Les activités suivantes ont été réalisées à cette étape du processus :

- l’organisation d’un atelier de cadrage méthodologique de la mission ; - Revue documentaire ; - Echange avec des personnes ressources.

1.1.1 Cadrage de la mission Il a été organisé une séance de cadrage de la mission avec le commanditaire. Cette séance a eu lieu dans les locaux du projet à Dassa-Zoumé et a permis de :

- Bien définir le contexte de la mission et sa finalité ;

- Approfondir la méthodologie proposée

- Définir les niveaux de détails recherchés par le client ;

- Finaliser le programme opérationnel de la mission ;

- Planifier les réunions de débriefing et les ateliers de restitution.

A l’issue de la réunion certaines personnes ressources ont été identifiées et les contacts des points focaux du projet au niveau des mairies sont pris.

1.1.2 Revue documentaire Afin de mieux appréhender les contours du sujet, plusieurs documents (généraux et spécifiques) ont été exploités. La recherche documentaire s’est faite au niveau des institutions de recherche dont les champs d’activité sont en liaison avec l’objet de la présente étude. Principalement, elle a été conduite au Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP), au CENATEL, à l’IGN, au Ministère en charge de l’environnement, à l’Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique (INSAE), à l’Institut National de Recherche Agricole du Bénin (INRAB), à l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), à la Direction de la Météorologie Nationale (DMN), à l’ASECNA (antenne de Savè), au Laboratoire des Sciences du Sol, Eaux et Environnement (LSSEE ex CENAP), au Laboratoire d’Ecologie appliquée, à la CoForMO, au GIC, etc. En dehors des centres locaux de documentations, plusieurs sites WEB ont été également consultés dans le cadre de la documentation.

Les principaux documents utilisés sont :

- Le PDC et le SDAC de chaque commune concernée ; - Des fonds de cartes de chaque commune ; - Les monographies et rapports d’activités;

1.1.3 Echange avec quelques personnes ressources L’équipe de consultants a échangé avec quelques personnes ressources dans le but d’affiner les outils de collecte des données sur le terrain. Les personnes rencontrées sont : - Les points focaux du projet au niveau des mairies - Les Responsables du Développement Rural des communes concernées - Quelques chercheurs de l’INRAB (CRA-Savè), de l’UAC et de l’UP.

1.2 Réalisation du diagnostic

La démarche suivie a permis de collecter le maximum d’information sur l’état de dégradation des terres dans chacune des communes concernées. A cet effet, plusieurs activités ont été menées:

1.2.1 Exploitation des données existantes sur le milieu naturel et le contexte socio-économique

Sur la base de la revue documentaire (cartes, archives, statistiques et données), une carte provisoire de localisation des zones à terres agricoles dégradées a été réalisée. De même, les outils d’enquête ont été finalisés (guide d’entretien, grille d’observation). Des outils d’observation et d’analyse (photographies aériennes, images satellitaires, informations sur le couvert végétal) ont été utilisés.

1.2.2 Organisation de mini ateliers communaux

Un mini atelier a été organisé par commune et a regroupé les agents de la mairie, du SCDA, des eaux et forêts et un représentant des producteurs. Ces mini ateliers ont permis de : - découper la commune en trois zones : o rouge pour les zones dans lesquelles les terres sont fortement dégradées; o orange pour les zones dans lesquelles les terres sont moyennement dégradées ; o jaune pour les zones dans lesquelles les terres sont faiblement dégradées - identifier les manifestations des changements climatiques (rendements, calendrier agricole, signes indicateurs, …); - identifier les mesures et savoirs faire endogènes ; - recenser les propositions d’amélioration/restauration des terres. Ces mini ateliers ont également permis d’identifier les différents transects et les personnes ressources locales à impliquer dans le reste du processus.

1.2.3 Réalisation du diagnostic approfondi Les études de vulnérabilité et d’adaptation nécessitant surtout une approche participative, il a été fait recours à l’approche participative ou concertée prescrite dans la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) et préconisée dans le document sur les Techniques d’étude de vulnérabilité et d’adaptation du Bénin. 1.2.3.1 Les données collectées

Elles portent sur :

- l’environnement socio-économique :  les catégories d’utilisateurs des terres ;  les types d’utilisation des terres ;  les dégradations/mesures de gestion durable et leurs impacts sur les conditions de vie et sur les services des écosystèmes ;  et les faits sociaux/institutionnels (accès à l’éducation, aux voies de communication, aux marchés, aux soins de santé, à l’eau, aux intrants, aux subventions, etc.). - l’environnement biophysique :  pente  propriétés du sol (texture, structure, couleur, carbone labile)  présence de la microfaune du sol (vers de terre)  érosion (état, type, sévérité)  croûtes  régénération naturelle  structure du peuplement végétal  état physiologique de la végétation  espèces indicatrices

1.2.3.2 L’échantillonnage L’échantillonnage s’est fait par choix raisonné (avis d’experts). En effet, c’est au cours des mini ateliers communaux que les participants ont défini les transects de façon à ce que les consultants rencontrent tous les cas de figure possibles dans chaque commune. Une fois les transects définis, tous les villages traversés par ceux-ci ont été pris en compte dans la collecte des données. Les figures 1, 2 et 3 présentent les circuits de prospection et les villages enquêtés par commune.

1° 45' 2° 00' Ñ Ñ LEGENDE

#Y Chef-lieu de commune ## Dansou DEPARTEMENT DE LA DONGA Gacheré # ÊÚ Okouta-ossé N

# Gando # Chef-lieu d'arrondissement # Kabourè-Koffè Okouta-fifi #

#S Village Pira bloc B # Banon # Ekoutè-Effoun 1 # # Omiomon ÊÚ # Ekouté-Effoun 2 Station d'observation 8° TOGO 8° ÊÚ Ñ Ñ 30' Okoto 30'

# Ilaré COMMUNE # # Djagbalo Otikongni Illagbo # DE OUESSE Ad# ja-Pira Circuit de prospection # # Pira Adjigo Odola ÊÚ #Y Katchomon # BANTE # ÊÚ

# Route bitumée Agongni # # Idjoko Assaba # Kotokpa Kpoé ÊÚ ÊÚ Issalé ÊÚ# #

Route non bitumée # Adjéwolé ÊÚ Akpaka

# # Boula 1 Piste

# Boula 2 # Gocha # ÊÚ Limite d'Etat

8° 8° Ñ Ñ 15' 15' Limite département COMMUNE DE GLAZOUE Malomi # Limite de commune Aloba # Zongo

Sako # # # Montèwo# Mayamon Limite d'arrondissement COMMUNE DE ÊÚ Mamatchoké

Aire classée 4 0 4 8 Kilomètres Source : F ond topographique IGN , 1992 Ñ Ñ Trav aux de terrain, octobre 2013 1° 45' 2° 00'

Figure 1 : Circuit de prospection et stations d’observation dans la commune de Bantè

400000 410000 420000 430000 440000

Agbagoulè COMMUNE DE GLAZOUE S# N ÚÊ S# Kpakpa COMMUNE DE S# Okèmèrè Zankoumando SAVALOU S#

8

0 7

0 0

0 Erokowari 0 0 Akoba 0 7 S# S# 0 8 ÚÊ S# Tangbé S# Gnonkpègnon S# S# Idjaka COMMUNE DE SAVE # S# S# ÚÊ Daho ÚÊ# S# Mahou S# Lèma Miniffi S# S# Loulè Gamba Holi S# S# S# S# Moumoudji S# #S# S# Y# ÚÊS# # Kpatélé S# 8

0 6

0 Soklogbo S# Toto 0

0 0

0 Vèdji Akofodjoulé S# 0 6 DASSA-ZOUME S# 0 8 S# banigbé #

Kpingni S# Tré # Togon S##

Atinkpayé Ayvidji S# Fita ÚÊ Agaho S# S# S# Ogoudako ouissi N'Gbèga S# # 8

0 S 5

0 S# 0

0 0

0 0

5 S# 0 8 ÚÊ# Paouignan Awogon ÚÊ S#

Gbowèlè Owodé S# Lissa S# S#

Hounkpogon S#

8

0 4

0 Agbogbomè 0

0 0

0 S# 0

4 0

8 Assiyo ÚÊS# Gonsoué # S# Zouto S

COMMUNE DE DJIDJA

8

0 ÚÊ 3 0 T 0 0 N 0

0 0

3 E 0

8 M U E A T E R T A A 5 0 5 10 Kilomètres L P P E D U D

400000 410000 420000 430000 440000

S# Village Piste Limite de Commune # Chef-lieu d'arrondissement Route non bitumée Limite de Département

Y# Chef-lieu de Commune Route bitumée Limite d'Arrondissement

ÚÊ Site d'observation Circuit de prospection Source : Fond topographique IGN, 1992 Travaux de terrain, octobre 2013

Figure 2 : Circuit de prospection et stations d’observation dans la commune de Dassa-Zoumé

2° 10' 2° 20' Ñ Ñ

N Ñ Ñ 8° 8° 30' 30' LEGENDE COMMUNE DE BANTE ÚÊ Site d'observation

Chef-lieu de Y commune

E

S

S Chef-lieu #

E

U d'arrondissement

Ñ Sowignandji O Ñ 8° 8° S#

E 20'

20' D

E

N

U

M Circuit de

M

O prospection

C

Limite Affizoungo II d'arrondissement

Lagbo S# S#S# ÚÊS#S# Allawenoussa I Affizoungo I Route bitumée Hansoe S# 8° 8° Ñ Ñ 10' 10' Route non bitumée Houin Assanté ÚÊ S# Piste

Riffo S# Hoko S# Akomya S#

Ouèdèmè ÚÊ

8° Ñ Ñ 8° ÚÊS# S# HaiS# Béthel # 00' S# Oguirin S 00' Goto S# S# S# S# S# S# Abessouhoué S# Ayédèro S# S# Sowé I S# S# ÚÊ Agouagon COMMUNE DE SAVALOU Yawa Zongo ÚÊS# S# Mendengbé Zaffé S# ÚÊS# Haya S# S# Source : Fond topographique Adourékoman IGN au 1/600 000 travaux de terrain, Octobre 2013 DE E E UN UM GoméÚÊS# M O M -Z S# ÚÊ CO SA 7° Ñ S Ñ Tankossi DA 7° 50' 50' 0.01 0 0.01 0.02 Km

Ñ Ñ 2° 10' 2° 20' Figure 3 : Circuit de prospection et stations d’observation dans la commune de Glazoué

1.2.3.3 Techniques et outils de collecte des données Ce sont essentiellement les outils, les techniques et les principes de la Méthode Accélérée de Recherches Participatives (MARP) qui ont été utilisés à toutes les étapes du diagnostic.

Les interviews directes (125) à l’aide d’un questionnaire élaboré à cet effet ont été réalisées. En outre, un entretien par groupe cible (focus group) a été réalisé dans chaque village retenu soit au total 25 focus group pour les 3 communes. Le focus-group regroupe 5 à10 producteurs et constitue un moyen plus rapide, plus ouvert de rassembler des informations, et permet d’explorer les croyances, attitudes et opinions des paysans en rapport avec la dégradation des terres agricoles.

L’Observation participante (OP) qui consiste en une observation directe des réalités de terrain couplée de quelques questions de compréhension a permis de confronter les pratiques avec les discours, entre le vécu et les déclarations des personnes interrogées notamment les producteurs. L’observation participante a aidé à mieux appréhender les enjeux, les perceptions endogènes, les problèmes et difficultés auxquels sont confrontés les agriculteurs. Les champs visités à cet effet sont essentiellement ceux se trouvant dans le parcours des transects.

1.2.3.4 Prélèvement et analyse d’échantillons de sol Les échantillons de sol sont prélevés dans les 10 premiers cm du sol. Dans chaque placeau, cinq prélèvements seront effectués. Les prélèvements sont faits aux quatre angles et au centre du placeau. Un échantillon composite est obtenu après le mélange, dans un même sachet pédologique des cinq échantillons prélevés.

Au total, 9 échantillons de sol sont prélevés et analysés au Laboratoire des Sciences du Sol, Eaux et Environnement (LSSEE, ex CENAP). Les analyses ont porté sur la granulométrie, le taux de carbone organique (C), le pH, la capacité d’échange cationique (CEC), l’azote total (N), le phosphore (P2O5) assimilable, le potassium (K2O), le calcium (Ca) et le magnésium (Mg) échangeables selon la méthode de Tran Vinh An (1976).

2. Caractéristiques climatiques et pédologiques de la zone d’étude 2.1 Commune de Bantè

La commune de Bantè est située au Nord-Ouest du département des Collines à 296 km de Cotonou. Elle partage ses frontières avec les communes de Savalou au Sud, de Bassila au Nord, de Ouéssè et Glazoué (par la rivière Agbado) à l’Est et la République du Togo à l’Ouest. D’une superficie de 2 695 km2, elle occupe environ les 19,44 % du territoire des Collines et les 2,49 % du territoire national.

2.1.1 Caractéristiques climatiques de Bantè

La commune de Bantè jouit d’un climat soudano-guinéen comportant deux saisons : une saison sèche de décembre à mars, et une saison pluvieuse d’avril à novembre avec une pluviométrie annuelle moyenne de 1 226 mm si l’on considère les dix dernières années (2000 – 2009). Les minima sont de l’ordre de 600 mm, tandis que les maxima sont de 1 600 mm de pluie. Les précipitations sont donc plus abondantes entre les mois de juin et août qui paraissent les mois les plus arrosés et humides de l’année, alors que les mois de décembre et de janvier sont les plus secs. Les températures les plus élevées sont enregistrées en février où elles dépassent 37°C, alors que les plus faibles s’observent en septembre. Généralement, les maxima avoisinent 32°C, tandis que les minima tournent autour de 23°C. Le mois de janvier paraît le plus frais, où la température descend jusqu’à 10°C du fait de l’harmattan, un vent sec et frais. L’humidité relative est assez importante et présente un atout favorable au développement de l’agriculture dans la commune.

La commune se retrouve sur trois bassins versants. Plus des trois-quarts de la commune (2 702 km2) se drainent vers le fleuve Zou et le reste s’écoule soit vers la rivière Couffo (293 km2) ou Ouémé (316 km2). À la seule rivière Odjouro, s’ajoutent quelques affluents du fleuve Zou parmi lesquels nous avons :

- Omimi qui prend sa source dans les régions de Kagoulé et se jette dans le Zou au sud de Koko près des collines de Tobé où il est connu sous le nom de Odo-n’la; - Otcho, second bras du Zou qui arrose les régions de Banon et celles de Bantè, de Malomi et de Kafègnigbé. Dans ces régions, il est connu sous le nom Kpala otcho.

Tableau 1 Déclivité de la commune de Bantè

Déclivité Recouvrement

% km2 %

0 – 2 568,3 21,0

2 – 5 1764,9 65,3

5 – 8 337,0 12,5

8 – 15 28,3 1,0

15 – 30 2,4 0,1

30 – 60 1,1 Insignifiant > 60 0,1 Insignifiant

2.1.2 Caractéristiques pédologiques de la Commune de Bantè

Dans la commune de Bantè, 4 catégories de sols caractérisent l’espace. En effet, on distingue les sols minéraux bruts, les sols ferrugineux tropicaux avec leurs variantes, les sols ferralitiques avec leurs variantes et les sols hydromorphes. Ces sols sont pour la plupart des sols peu profonds (figure 7).

1° 45' 2° 00' Ñ Ñ LEGENDE

Route bitumée

## Dansou DEPARTEMENT DE LA DONGA Route non bitumée Gacheré# Okouta-ossé

# Gando # Kabourè-Koffè N Piste Okouta-fifi # Limite d'Etat

Pira bloc B # Banon Limite département # Ekoutè-Effoun 1 # # Omiomon # Ekouté-Effoun 2 8° TOGO Ñ Ñ 8° Limite de commune 30' Okoto 30' # Ilaré COMMUNE # # Djagbalo DE OUESSE Limite d'arrondissement Otikongni Illagbo # Ad# ja-Pira # #

Pira Adjigo Odola Sols minéraux bruts Y# Katchomon # BANTE #

# # Sols ferrugineux tropicaux Agongni # Idjoko Assaba # Kpoé Kotokpa # lessivés à concrétions Issalé #

Sols ferrugineux tropicaux lessivés indurés # Adjéwolé Sols ferrugineux tropicaux Akpaka lessivés sans concrétions # # Boula 1

# Boula 2 Sols hydromorphes minéraux # ou peu humifères à gley lessivés Gocha # Sols ferrugineux tropicaux lessivés hydromorphes

Sols ferrugineux tropicaux appauvris 8° Ñ 8° Ñ sans concrétions 15' 15'

COMMUNE Sols ferralitiques moyennement DE GLAZOUE désaturés typiques Malomi # Sols ferralitiques faiblement Aloba désaturés rajeunis ou pénévolués # avec érosion et remaniement

Sako # Zongo # # Montèwo# 5 0 5 10 Kilomètres Mayamon COMMUNE DE SAVALOU

Source : Carte pédologique de reconnaissance de 1989 Feuille de Savè au 200 000

Conception : JBV-UP Ñ Ñ 1° 45' 2° 00'

Figure 4 : Formations pédologiques de la commune de Bantè

Les sols ferrugineux sont les plus développés et sont constitués de 6 variantes. Par contre les sols ferralitiques sont composés de 2 variantes (Tableau 4).

Tableau 2 : Superficie et poids de chaque type de sol dans la commune de Bantè

Types de sols Superficie (ha) %

Sols minéraux bruts 2470,54 0,92

Sols ferrugineux tropicaux peu lessivés, peu lessivés 585,19 0,22 en argile, lessivés en sesquioxydes

Sols ferrugineux tropicaux lessivés sans concrétions 51571,03 19,13

Sols ferrugineux tropicaux lessivés à concrétions 192241,35 71,30

Sols ferrugineux tropicaux lessivés indurés 1414,86 0,52

Sols ferrugineux tropicaux lessivés hydromorphes 9302,96 3,45

Sols ferralitiques faiblement désaturés rajeunis ou 6411,38 2,38 pénévolués avec érosion et remaniement

Sols ferralitiques moyennement désaturés typiques 617,95 0,23

Sols hydromorphes minéraux ou peu humifères à gley 5018,30 1,86 lessivés

Total 269633,57 100,00

Dans la commune de Bantè, les sols ferrugineux tropicaux lessivés à concrétions sont les plus prépondérants et représentent à eux seuls 71,30 % de l’espace de la commune. Ils font partie de la plus grande famille de sols présents dans la commune. En effet, le groupe des sols ferrugineux tropicaux occupe 94,62 % du territoire de la commune contre 2,61 % de sols ferralitiques, 1,86 % de sols hydromorphes et 0,92 % de sols minéraux bruts. Ces caractéristiques font de la commune de Bantè un espace pédologique fragile compte tenu de l’épaisseur des horizons. Une exploitation non intelligente de ces sols provoquerait des dégradations irréversibles car le secteur est sujet à une induration qui caractérise les milieux tropicaux chauds.

2.2 Commune de Dassa-Zoumé La commune de Dassa-Zoumé couvre une superficie de 1 711 km2 et représente 1,52 % de la superficie totale du territoire national. Elle est limitée au Nord par la commune de Glazoué, au Sud par les communes de Zagnanado et Djidja, à l’Est par les communes de Savè, de Kétou, à l’Ouest par la commune de Savalou. La ville de Dassa, chef lieu de la commune, est distante de 203 km de Cotonou, capitale économique du Bénin et de 210 km de Parakou, la métropole du Nord Bénin.

2.2.1 Caractéristiques climatiques de la commune de Dassa-Zoumé Le climat est de type subéquatorial soumis à l’influence du domaine sud soudanien. Il est caractérisé par deux saisons dans l’année : une saison sèche (de novembre à mars) et une saison pluvieuse (d’avril à octobre). La saison des pluies dure huit mois environ. La répartition des pluies est assez régulière avec un maximum enregistré généralement en juillet. La pluviométrie moyenne annuelle oscille autour de 1 100 mm. Cette pluviométrie est parfois accentuée par le micro climat qui y règne. Les variations de températures sont relativement élevées. Les températures extrêmes montent parfois jusqu’à 38°. Les faibles températures sont souvent observées pendant la nuit en période d’harmattan (décembre, janvier). La commune se retrouve sur deux bassins versants. Près du deux-tiers de la commune (1 104 km2) se draine vers la rivière Ouémé et le dernier tiers (608 km2) s’écoule vers la rivière Zou (Carte 2). Le régime hydrographique est régulier avec des étiages assez prononcés et des crues d’août à octobre. Les principaux cours d’eau sont Okrou qui fait frontière avec Savalou, Kossi au Nord – Est, Loto et Etéwi qui arrosent l’intérieur de la commune.

2.2.2 Caractéristiques pédologiques de la commune de Dassa-Zoumé Dans la commune, 4 catégories de sols caractérisent l’espace. En effet, on distingue les sols minéraux bruts, les sols ferrugineux tropicaux avec leurs variantes, les sols ferralitiques avec leurs variantes et les sols hydromorphes. Ces sols sont pour la plupart des sols peu profonds (figure 11). 400000 410000 420000 430000 440000

N

Agbagoulè COMMUNE DE GLAZOUE S#

S# 8

0 Kpakpa 7

0 0

0 0

0 0

7 S# 0 8 COMMUNE DE Okèmèrè Zankoumando SAVALOU S# Erokowari S# S# Gnonkpègnon COMMUNE DE SAVE Tangbé S# S# Akoba Kèrè S# S# Idjaka Miniffi S# S# Mahou # Daho S# S# Lèma S# S# Loulè S# S# Gamba S# S# Holi

8

0 6

0 Moumoudji 0 S# 0 Gbaffo 0 0 S# 0 6 #S# Soklogbo 0 8 Y# S# # Kpatélé S#

S# Toto Vèdji DASSA-ZOUME Akofodjoulé S# S# S# banigbé #

Kpingni S# # Tré Togon S# Atinkpayé S# Ayvidji Fita Agaho S#

S# S# 8

0 5

0 0

0 Ogoudako 0

0 0

5 S# Ouissi 0 8 S# S# N'Gbèga S# # Paouignan Awogon S#

Gbowèlè Owodé S# Lissa S# S#

8

0 4

0 Hounkpogon 0

0 S# 0

0 0

4 Agbogbomè 0

8 Gonsoué S# Assiyo S# S# Zouto S#

COMMUNE DE DJIDJA

8

0 3

0 T 0 0 N 0

0 0

3 E 0

8 M U E A T E R T A A 5 0 5 10 Kilomètres L P P E D U D

400000 410000 420000 430000 440000

S# Village

# Chef-lieu d'arrondissement Plan d'eau sols minéraux bruts sur roche affleurante ou subaffleurante Y# Chef-lieu de Commune lithomorphes sur roche basique Piste sols ferrugineux tropicaux lessivés sans concrétions sur granite acide Route non bitumée sols brun eutrophes ferruginisés sur roche basique

Route bitumée sols ferrugineux tropicaux à concrétions sur embréchite sols ferrugineux tropicaux lessivés à concrétions sur Limite de Commune embréchite porphyroide à ferro-magnésiens et granite Limite de Département sol ferrugineux tropicaux hydromorphes sur embréchite et granite Limite d'Arrondissement sols ferrugineux tropicaux appauvris sans concrétions sur granite calco-alcalin à biotite sols ferrugineux tropicaux appauvris peu ferruginisés sur embréchite et granite

Source : Carte pédologique de reconnaissance sols ferralitiques, modaux, sur grès et matériau colluvial du Bénin, feuille d'Abomey au 200 000 sols hydromorphes a gley lessivés sur embréchite basique et gneiss Conception : JBV-UP

Figure 5 : Formations pédologiques de la commune de Dassa-Zoumé

Les sols ferrugineux sont les plus développés et sont constitués de 6 variantes. Par contre, les sols ferralitiques sont composés de 2 variantes (Tableau 8).

Tableau 3 : Superficie et poids de chaque type de sol dans la commune de Dassa-Zoumé

Type de sol Superficie % (ha)

Plan d'eau 372,95 0,22 sols minéraux bruts sur roche affleurante ou 5651,75 3,29 subaffleurante

Sols lithomorphes sur roche basique 6608,17 3,85 sols brun eutrophesferruginisés sur roche basique 1241,77 0,72 sols ferrugineux tropicaux lessivés sans concrétions sur 7423,42 4,32 granite acide sols ferrugineux tropicaux à concrétions sur embréchite 28216,12 16,43 sols ferrugineux tropicaux lessivés à concrétions sur 34279,69 19,97 embréchiteporphyroide à ferro-magnésiens et granite sol ferrugineux tropicaux hydromorphes sur embréchite 17216,79 10,03 et granite sols ferrugineux tropicaux appauvris sans concrétions 19170,20 11,17 sur granite calco-alcalin à biotite sols ferrugineux tropicaux appauvris peu ferruginisés 34273,74 19,96 sur embréchite et granite

Sols ferralitiques, modaux, sur grès et matériau 4515,10 2,63 colluvial sols hydromorphes à gley lessivés sur embréchite 12727,11 7,41 basique et gneiss

Total 171696,81 100,00

Dans la commune de Dassa-Zoumé, les sols ferrugineux tropicaux sont les plus prépondérants et représentent à eux seuls 82,56 % de l’espace de la commune. Par contre, les sols hydromorphes représentent 7,41 % du territoire de la commune contre 2,62 % de sols ferralitiques et 7,14 % de sols minéraux bruts. Ces caractéristiques font de la commune de Dassa-Zoumé un espace pédologique fragile compte tenu de l’épaisseur des horizons du sol. Une exploitation non intelligente de ces sols provoquerait des dégradations irréversibles car le secteur est sujet à une induration qui caractérise les milieux tropicaux chauds au même titre que la commune de Bantè. 2.3 Commune de Glazoué

La commune de Glazoué est un territoire à caractère rural situé au cœur du département des Collines à 234 km de Cotonou, la capitale économique du Bénin. Elle est située au Sud du département du Zou entre 7°50’ et 8°30’ de latitude Nord et 2°05’ et 2°25’ de longitude Est limitée au Nord par les communes de Ouèssè et Bassila, au Sud par la commune de Dassa-Zoumé, à l’Est par les communes de Ouèssè et Savè et à l’Ouest par celles de Bantè et Savalou. Le territoire de la commune s’étend sur une superficie de 1 750 km2.

2.3.1 Caractéristiques climatiques de la commune Avec un climat subéquatorial, la commune connaît deux saisons pluvieuses dont une petite et deux saisons sèches dont une petite également. La pluviométrie annuelle moyenne varie de 960 à 1 255 mm. La température moyenne varie entre 24 et 29°C. La commune se retrouve sur trois bassins versants. Près du trois quart de la commune est drainé vers la rivière Ouémé par l’entremise de sa pénéplaine (1 105 km2) ou sa pénéplaine Ouest (49 km2) et environ le quart (407 km2) s’écoule vers la rivière Zou.

2.3.2 Caractéristiques pédologiques de la commune Dans la commune de Glazoué, 3 catégories de sols caractérisent l’espace. En effet, on distingue les sols minéraux bruts, les sols ferrugineux tropicaux avec leurs variantes et les sols hydromorphes. Ces sols sont pour la plupart des sols peu profonds (figure 15).

2° 10' 2° 20' Ñ Ñ

8° Ñ N Ñ 8° 30' 30' Légende

E Plan d'eau

T

N

A sols minéraux bruts sur roche

E

B

S affleurante ou subaffleurante

E

S

D

E

sols brun eutrophes ferruginisés

U E sur roche basique

O

N

U E sols hydromorphes a gley lessivés

M D

M

E sur embréchite basique et gneiss

O

N S# sols ferrugineux tropicaux

C

Sowignandji U 8° Ñ Ñ 8° 20' M 20' lessivés sans concrétions sur granite acide

M

O lessivés sans concrétions sur granito-gneiss

C à deux micas à concrétions sur embréchite lessivés à concrétions sur embréchite porphyroide à ferro-magnésiens et granite lessivés à concrétions sur granite et granito-gneiss à deux micas Lagbo S# S#S# Affizoungo Ii Allawenoussa IS#S# lessivés à concrétions sur matérieaux # Affizoungo I AKLAMKPA kaolinique issu d'embréchite

S# Gbanlin Hansoe lessivés à concrétions sur matérieaux 8° kaolinique issu d'embréchite porphyroide Ñ 8° Ñ 10' à ferro-magnésiens et granite 10' ASSANTE lessivés à concrétions sur matérieaux # kaolinique issu de granite et granito-gneiss S# Houin à deux micas indurés sur granito-gneiss à deux micas

U

O

L S# indurés sur granito-gneiss à deux micas

A Riffo

V S# A Hoko S# Akomya appauvris sans concrétions sur granite

S

calco-alcalin à biotite

E

D appauvris à concrétions sur embréchite

E Kpota Ñ 8° et granite N Hai S# S# Goto S# 8° Ñ OUEDEME BeSt#hel 00' U # S# # Abessouhoue 00' Aidjesso S# S# S# M S# Oguirin S# Y Houala Ogoudako # Assromihoue Chef-lieu de commune

M S# S# Orokoto THIO O S# S# S# S# Agouagon # C Zongo Chef-lieu d'arrondissement Sowe I Y# GLAZOUE S# Village Yawa S# S# Kabole GLAZOUE # # ZAFE S# S# Kpakpa Zoume Limite de commune S# Haya S# Limite d'Arrondissement Adourekoman Route bitumée

Tankossi S# COMMUNE DE Route non bitumée GOMS#E SOKPONTA # DASSA-ZOUME # Piste 7° Ñ Ñ 7° 3 0 3 6 Km 50' 50'

Ñ Ñ 2° 10' 2° 20' Source : Carte pédologique de Conception : JBV-UP reconnaissance du Bénin, CENAP, 1989

Figure 6 : Formations pédologiques de la commune de Glazoué

Les sols ferrugineux sont les plus développés et sont constitués de 12 variantes. On distingue également les sols minéraux bruts et les sols hydromorphes (Tableau 12).

Tableau 4 : Superficie et poids de chaque type de sol dans la commune de Glazoué

Type de sol Superficie % (ha)

Plan d'eau 372,95 0,28

sols minéraux bruts sur roche affleurante ou 1956,87 1,45 subaffleurante

sols brun eutrophes ferruginisés sur roche basique 2323,39 1,72

sols ferrugineux tropicaux lessivés sans concrétions sur 3314,12 2,45 granite acide

sols ferrugineux tropicaux lessivés sans concrétions sur 6450,62 4,78 granito-gneiss à deux micas

sols ferrugineux tropicaux à concrétions sur embréchite 18000,54 13,33

sols ferrugineux tropicaux lessivés à concrétions sur 6204,62 4,59 embréchiteporphyroide à ferro-magnésiens et granite

sols ferrugineux tropicaux lessivés à concrétions sur 1990,40 1,47 granite et granito-gneiss à deux micas

sols ferrugineux tropicaux lessivés à concrétions sur 488,37 0,36 matérieauxkaolinique issu d'embréchite

sols ferrugineux tropicaux lessivés à concrétions sur 1095,97 0,81 matérieauxkaolinique issu d'embréchiteporphyroide à ferro-magnésiens et granite

sols ferrugineux tropicaux lessivés à concrétions sur 6882,71 5,10 matérieauxkaolinique issu de granite et granito-gneiss à deux micas

sols ferrugineux tropicaux indurés sur granito-gneiss à 4711,51 3,49 deux micas

sols ferrugineux tropicaux appauvris sans concrétions 19170,20 14,20 sur granite calco-alcalin à biotite

sols ferrugineux tropicaux appauvris à condretions sur 34273,24 25,38 embréchite et granite

sols hydromorphes à gley lessivés sur embréchite 27810,15 20,59 basique et gneiss

Total 135045,68 100

Dans la commune de Glazoué, les sols ferrugineux tropicaux sont les plus prépondérants et représentent à eux seuls 78 % de l’espace de la commune. Par contre, les sols hydromorphes représentent 21 % environ du territoire de la commune contre 1,45 % de sols minéraux bruts. Ces caractéristiques font de la commune de Glazoué un espace pédologique fragile compte tenu de l’épaisseur des horizons du sol. Une exploitation non intelligente de ces sols provoquerait des dégradations irréversibles car le secteur est sujet à une induration qui caractérise les milieux tropicaux chauds au même titre que la commune de Bantè et de Dassa-Zoumé.

3 Etat de dégradation des terres agricoles dans la zone d’étude 3.1 Différents types de dégradation enregistrée

Autant le processus de la dégradation des terres est complexe, autant elle se manifeste sous des formes et intensités variées selon sa localisation et les causes qui l’engendrent. Dans la perspective de trouver les solutions idoines dans le cadre d’une approche systémique, les différents types de dégradation des terres ont été identifiés.

- L’érosion hydrique avec quatre formes liées à l’intensité du processus : érosion pluviale, ruissellement embryonnaire, ruissellement diffus, ruissellement concentré. Les effets de ces différents types se notent comme le ravinement des plateaux et des glacis, le déplacement des couches superficielles des sols les plus fertiles et l’ensablement des bas-fonds. - La dégradation chimique qui est essentiellement due à la perte de calcium par le sol et l’exportation des éléments minéraux du sol par des récoltes sans compensation et l’utilisation des engrais minéraux acidifiants. Elle se manifeste donc par la baisse de fertilité et la réduction de la teneur en matière organique des sols. - La dégradation biologique se manifestent par :i) la réduction de la couverture végétale, ii) l’augmentation des parasites/maladies, iii) la réduction de la biomasse, iv) le déclin de la qualité des sols.

3.2 Spatialisation de la dégradation des terres agricoles 3.2.1 Commune de Bantè

Le principal constat fait dans la commune est que dans les agglomérations les terres sont complètement dégradées. Pour pallier à cette dégradation les populations ont installé des plantations d’anacardier aux abords des agglomérations.

La figure 4 présente la situation observée dans la commune de Bantè.

1° 45' 2° 00' Ñ Ñ

## Dansou DEPARTEMENT DE LA DONGA

Gacheré# Okouta-ossé N # Gando # Kabourè-Koffè Okouta-fifi #

Pira bloc B # Banon # Ekoutè-Effoun 1 # Légende # Omiomon # Ekouté-Effoun 2 8° TOGO Ñ Ñ 8° Y# Chef-lieu de commune 30' Okoto 30' # # Ilaré COMMUNE Chef-lieu d'arrondissement # # Djagbalo DE OUESSE Otikongni Illagbo # #S Village Ad# ja-Pira # # Pira Adjigo Odola Route bitumée Y# Katchomon # BANTE Route non bitumée #

# # Agongni # Idjoko Assaba Piste # Kpoé Kotokpa # Issalé # Limite d'Etat Limite département

# Adjéwolé Limite de commune Akpaka Limite d'arrondissement

# # Boula 1 Type de dégradation du sol # Boula 2 # Gocha # Fortement dégradé

Moyennement dégradé

8° Faiblement dégradé 8° Ñ Ñ 15' 15' COMMUNE DE GLAZOUE Malomi Source : Fond topographique IGN, 1992 # Travaux de terrain, octobre 2013 Aloba #

Sako # Zongo Conception : JBV-UP # # Montèwo# Mayamon COMMUNE DE SAVALOU

4 0 4 8 Kilomètres

Ñ Ñ 1° 45' 2° 00'

Figure 7 : Spatialisation du niveau de dégradation des terres dans la commune de Bantè

L’évaluation des terres dégradées en fonction de la superficie totale des terres cultivables se présente comme suit (Tableau 2)

Tableau 5 : Superficie et taux de dégradation

Niveau de dégradation Superficie (ha) %

Fortement dégradé 124995 65,00

Moyennement dégradé 28845 15,00

Faiblement dégradé 38460 20,00

Total 192300 100,00

Source : PDC 2ème génération pour les superficies cultivables et travaux de terrain Les terres faiblement dégradées représentent dans la commune que 20 %, cette situation pourrait provoquer d’ici quelques années des conflits liés à l’accès aux terres et surtout la destruction des plantations qui caractérisent la commune. Les autorités locales sont interpelés pour la prise de mesures adéquates afin de freiner la progression du phénomène de la ressource ‘’terre agricole’’. La figure 5 montre l’expression inquiétant de la situation à Bantè.

65 % 70,00 60,00 50,00 40,00 20 % 30,00 15 % 20,00

10,00 Tauxde dégradation (%) 0,00 Fortement Moyennement Faiblement dégradé dégradé dégradé Niveau de dégradation

Figure 8 : Taux de dégradation des terres cultivables à Bantè

Plus de la moitié des terres cultivables (65 %) sont fortement dégradées. A ces terres, il faut apporter des mesures de correction afin de les restaurer pour maintenir les populations dans leur localité. Autrement, des déplacements de populations pourraient s’observer lorsque les terres seront complètement lessivées sous peu à cause de la forte pression démographique et des besoins en terres cultivables.

Par ailleurs, l’évaluation des terres dégradées en fonction de la superficie totale de la commune de Bantè se présente comme suit (Tableau 3).

Tableau 6 : Superficie et taux de dégradation par niveau à Bantè

Niveau de dégradation Superficie (ha) %

Fortement dégradé 149816,86 55,56

Moyennement dégradé 55469,74 20,57

Faiblement dégradé 64346,98 23,87

Total 269633,57 100 Les terres fortement dégradés occupent plus de la moitié du territoire de la commune et représentent environ 55 % de la superficie contre environ 24 % pour les terres faiblement dégradés. Les terres ayant subit une dégradation et qui obligent les acteurs (exploitants et autorités) à une attention représentent environ les ¾ de la superficie de la commune soit 76,13 %. La figure 6 montre la répartition du taux des différents types de dégradation.

Faiblement

dégradé 24%

Fortement Moyennement dégradé dégradé 55% 21%

Figure 9 : Taux de dégradation par type

Cette situation à Bantè interpelle tous les acteurs locaux pour une prise de décision rapide afin de freiner la ‘’saignée’’, autrement l’avenir des populations de cette commune en matière d’autosuffisance alimentaire est incertain et peut engendrer de graves conflits. Il est encore possible de poser des actes de correction pour maintenir les sols dans un état d’exploitabilité durable.

3.2.2 Commune de Dassa-Zoumé

Le constat ici est que les dégradations observées sont dans la plupart des cas autour des agglomérations. Les terres sont plus caillouteuses et difficiles d’exploitation dans certaines zones. Pour pallier à cette dégradation les populations installent de façon timide des plantations de teck (Tectona grandis).

La figure 8 présente la situation observée dans la commune de Dassa-Zoumé.

400000 410000 420000 430000 440000

Agbagoulè COMMUNE DE GLAZOUE S# N S# Kpakpa COMMUNE DE S# SAVALOU Okèmèrè Zankoumando S#

8

0 7

0 0

0 Erokowari 0

0 0

7 S# 0 S# Gnonkpègnon Akoba 8 Tangbé S# S# S# S# COMMUNE DE SAVE Kèrè Idjaka Miniffi S# S# Daho # S# Mahou S# Lèma S# S# Loulè Gamba S# S# S# S# Holi Moumoudji Gbaffo S# #S# S# Y# S# # Kpatélé S#

8

0 6

0 DASSA-ZOUME banigbé S# Toto 0

0 0

0 Vèdji Akofodjoulé S# 0 6 S# 0 8 S# #

Kpingni S# # Tré Togon S# Atinkpayé S# Ayvidji Fita Agaho S# S# S# Ogoudako

S# N'Gbèga S# 8 0 S# 5

0 0

0 0 0 S# 0

5 0 8 ouissi # Paouignan Awogon S#

Gbowèlè Owodé S# Lissa S# S#

S#

Hounkpogon 8

0 4

0 Agbogbomè 0

0 0

0 S# 0 4 Gonsoué 0

8 S#

Assiyo S# S# Zouto

COMMUNE DE DJIDJA

8

0 3

0 T 0 0 N 0

0 0

3 E 0

8 M U E A T E R T A A 5 0 5 10 Kilomètres L P P E D U D

400000 410000 420000 430000 440000

S# Village Piste Limite de Commune Fortement dégradé # Chef-lieu d'arrondissement Route non bitumée Limite de Département Y# Chef-lieu de Commune Limite d'Arrondissement Route bitumée Moyennement dégradé Source : Fond topographique IGN, 1992 Conception : JBV-UP Travaux de terrain, octobre 2013 Faiblement dégradé

Figure 10 : Spatialisation du niveau de dégradation des terres dans la commune de Dassa-Zoumé

L’évaluation des terres dégradées en fonction des terres cultivables de la commune de Dassa-Zoumé montre une situation contraire de celle observée à Bantè (Tableau 6).

Tableau 7 : Superficie et taux de dégradation des terres cultivables

Niveau de dégradation Superficie (ha) %

Fortement dégradé 19427,85 15

Moyennement dégradé 24608,61 19

Faiblement dégradé 85482,54 66

Total 129519 100

Source : PDC 2ème génération pour les superficies cultivables et travaux de terrain

Les 2/3 des terres cultivables (66 %) sont encore exploitables pendant une longue durée. Mais cette situation est loin d’être satisfaisant car dans cette commune, la dégradation du couvert végétal est en progression exponentielle. En effet, la fabrication du charbon de bois se fait à partir du bois vert. Cette technique est assez destructrice de la végétation qui protège le sol. Ainsi, si aucune disposition n’est prise pour freiner la fabrication du charbon de bois, les sols seront dénudés et leur dégradation (lessivage, érosion, …) va s’accélérer avec une courte période d’exploitation. La figure 9 montre la situation observée par rapport aux terres cultivables.

66 % 70 60 50 40 19 % 30 15 % 20

Tauxde dégradation 10 0 Fortement Moyennement Faiblement dégradé dégradé dégradé Niveau de dégradation

Figure 11 : Taux de dégradation des terres cultivables à Dassa-Zoumé

Dans la commune de Dassa-Zoumé, les actions de correction vont concerner 15 % des terres cultivables et l’attention doit être portée sur 19 % de terres qui sont moyennement dégradées et protégée les 66 % qui sont peu dégradées

Par ailleurs, l’évaluation des terres dégradées en fonction de la superficie totale de la commune de Dassa-Zoumé se présente comme suit (Tableau 7)

Tableau 8: Superficie et taux de dégradation par niveau à Dassa-Zoumé

Niveau de dégradation Superficie (ha) %

Fortement dégradé 33452,66 19,48

Moyennement dégradé 39144,56 22,80

Faiblement dégradé 99099,59 57,72

Total 171696,81 100,00

Les terres fortement dégradés dans cette commune les moins représentées et n’occupent que 19,48 % de la superficie du territoire de la commune. Les terres faiblement dégradées sont les plus prépondérantes et couvrent près de 58 % du territoire de la commune. Les terres ayant subit déjà une dégradation et qui obligent les acteurs (exploitants et autorités) à une attention représentent environ 42 % de la superficie de la commune. La figure 10 montre la répartition du taux des différents types de dégradation.

Fortement dégradé 19%

Faiblement Moyennement dégradé dégradé 58% 23%

Figure 12 : Taux de dégradation par type D’après ce résultat, la commune de Dassa-Zoumé dispose encore de terres exploitables. La situation ici n’est pas aussi alarmante comme celle de Bantè. Néanmoins, des risques de dégradation potentielle existent selon les déclarations des populations lors des ateliers de diagnostique. En effet, l’inquiétude exprimée par les populations réside dans la coupe du bois vert pour la fabrication du charbon dans certaines parties de la commune. La dégradation du couvert végétal a un impact direct sur le sol car elle protège ce dernier contre les érosions.

3.2.3 Commune de Glazoué

Dans la commune de Glazoué la dégradation terres est plus remarquable au sud et progresse vers les autres parties. Ainsi, toute la partie sud-ouest est sous l’emprise d’une dégradation évolutive. Le front de colonisation agricole avance vers l’est et le nord. Aucune mesure de protection n’est remarquable sur le terrain de la part des populations.

La figure 13 présente la situation observée dans la commune de Galzoué.

2° 10' 2° 20' Ñ Ñ N

8° Ñ Ñ 8° 30' 30'

E Type de dégradation de sol

T

N

A

B Fortement dégradé

E

D

E

E

S

N Moyennement dégradé

8° S# Sowignandji S

U 20' Ñ E Ñ 8°

M U 20' Faiblement dégradé

M

O

O

E

C

D

E Y N Chef-lieu de commune

U

M # Chef-lieu d'arrondissement

M

Affizoungo II O C Limite d'arrondissement Lagbo S# Aklampa S# S# Limite de Commune S#S# Allawenoussa I Affizoungo I Gbanlin Hansoe Route bitumée

S# 8° 8° Route non bitumée 10' Ñ 10' Ñ Piste

Houin Assanté S#

U

O

L S#

A Riffo

V S# Akomya

A S#

S Hoko

E 3 0 3 6 Km

D Ouèdèmè 8° E

N S# S# HaiS# Bethel S# 8°

00' U Ñ S# Oguirin Ñ Goto S# S# S#Thio

M S# S# 00'

M S# Abessouhoué Source : Fond topographique IGN au 1/600 000 S# Ayédèro O S# S# travaux de terrain, octobre 2013 S# S# C Sowe I Y# Agouagon GLAZOUE Yawa Zongo S# S# Mendengbé Zaffé S# Conception : JBV-UP S#

S# Haya S# Adourékoman

Gomé S# Sokponta COMMUNE DE S# Tankossi DASSA-ZOUME 7° Ñ Ñ 7° 50' 50' Ñ Ñ 2° 10' 2° 20'

Figure 13 : Spatialisation du niveau de dégradation des terres dans la commune de Glazoué

L’évaluation des terres cultivables dégradées est présentée dans le tableau 10.

Tableau 9 : Superficie et taux de dégradation des terres cultivables

Niveau de dégradation Superficie (ha) %

Fortement dégradé 8601,89 11,00

Moyennement dégradé 25805,67 33,00

Faiblement dégradé 43791,44 56,00

Total 78199 100,00

Source : PDC 2ème génération pour les superficies cultivables et travaux de terrain

La commune de Glazoué dispose encore plus de la moitié des terres cultivables faiblement dégradées. Les actions de correction vont porter sur environ 11 % des terres cultivables. Par contre, les terres moyennement dégradées représentent 33 %, ces espaces doivent faire l’objet d’une attention pour éviter leur dégradation complète. La figure 13 montre l’évolution des terres cultivables dans la commune de Glazoué.

56 % 60,00

50,00 33 % 40,00

30,00 11 % 20,00

10,00 Tauxde dégradation (%) 0,00 Fortement Moyennement Faiblement dégradé dégradé dégradé Niveau de dégradation

Figure 14 : Taux de dégradation des terres cultivables à Glazoué

Les terres fortement dégradées représentent ici 11 % et les terres faiblement dégradées sont 56 % soit 43791,44 ha. Ces terres vont subir de fortes dégradations avec la pression démographique et le front de colonisation agricole qui s’étend vers les zones encore exploitables.

Par ailleurs, l’évaluation des terres dégradées en fonction de la superficie totale de la commune de Glazoué se présente comme suit (Tableau 11)

Tableau 10 : Superficie et taux de dégradation par niveau à Glazoué

Niveau de dégradation superficie ha %

Fortement dégradé 8327,36 6,17

Moyennement dégradé 25749,38 19,07

Faiblement dégradé 100968,93 74,77

135045,68 100,00

Les fortes dégradations observées sont localisées au sud de la commune avec un taux de 6,17 %. Les terres moyennement dégradées se situent à l’ouest et occupent environ 19 % pendant que les terres faiblement dégradées se trouvent à l’est et au nord avec environ 75 % de la superficie de la commune. La configuration actuelle permet de dire que la commune dispose encore des terres exploitables mais qui sont vulnérables. Celles qui sont déjà atteintes d’une dégradation avancée méritent une attention particulière de la part des autorités locales pour éviter des conflits d’occupation du sol. La figure 14 présente la répartition des types de dégradation.

Fortement dégradé 6%

Moyennement dégradé 19%

Faiblement dégradé 75%

Figure 15 : Taux de dégradation par type

La situation ici n’est pas aussi alarmante comme celle de Bantè. Néanmoins, des risques de dégradation potentielle existent selon les déclarations des populations lors des ateliers de diagnostique. En effet, l’inquiétude exprimée par les populations réside dans la manifestation du changement climatique à travers la raréfaction de la pluviométrie. Ce phénomène pourrait conduit à une reconversion ou à un changement d’activité, car dans la commune, il y a aujourd’hui très peu qui s’investissent dans la production du charbon. Mais la coupe du bois d’œuvre est une activité récurrente dans la commune.

4. Causes de la dégradation des terres agricoles dans les trois communes

Les diverses observations, discussions engagées sur le terrain et les connaissances sur les dynamiques en cours dans les grandes régions du Bénin ont abouti à mieux comprendre les causes des dégradations en cours dans les communes ciblées. En effet, l’économie des trois communes concernées par l’étude repose essentiellement sur le secteur primaire avec une agriculture dont les techniques culturales ne sont pas profitables à une bonne politique de protection de l’environnement. Ainsi, six causes principales sont identifiées.

4.1 L’agriculture itinérante sur brûlis En matière agricole, la méthode culturale la plus répandue dans la zone d’étude est l’agriculture itinérante sur brûlis. En effet, les systèmes traditionnels de production, caractérisés par le système extensif de culture repose encore sur l’agriculture itinérante sur brûlis. Or, cette forme d’exploitation constitue une pratique qui dégrade les sols. Aussi, l’on assiste, dans ces communes, à une augmentation des superficies de toutes les spéculations agricoles. La tendance à la hausse des superficies de toutes les cultures est due essentiellement à la prépondérance d’un système agricole extensif, fondé sur la conquête effrénée de nouvelles terres.

La préparation du sol, son entretien et les récoltes se font à l’aide d’outils encore rudimentaires (houe, coupe-coupe et faucilles). Ces systèmes et techniques culturaux rudimentaires accélèrent la dégradation des sols par érosion pluviale.

Ainsi, de consommatrice d’espace, l’agriculture devient destructrice de l’environnement et surtout de sol. Ces deux dernières décennies, avec la monoculture du coton, les sols sont surexploités aux fins de meilleurs rendements. Aujourd'hui le niveau d'utilisation des engrais chimiques et des pesticides devient de plus en plus inquiétant. Face à la rareté de la main d'œuvre pour sarcler les champs, l'utilisation des herbicides est en croissance. Les fertilisants chimiques sans utilisation combinée avec une bonne teneur de la matière organique des sols ont des effets dégradants sur le milieu déjà fragilisé par le climat et la nature du relief des Collines.

La photo 1 est une illustration de la destruction des arbres dans les champs de coton.

Photo 1 : Déforestation par incinération des arbres pour la culture du coton à Bantè

4.2 La pratique des feux de végétation

Il ressort des investigations menées que les feux de végétation sont une pratique courante pour préparer les champs, pour faire la chasse au petit gibier et aussi pour régénérer le pâturage. En effet, le passage des feux bouleverse les conditions écologiques et élimine de nombreuses espèces végétales et animales, de même que leur habitat. Il importe de noter que le passage répété de ces feux chaque année a un effet négatif sur la végétation dont la croissance est fortement affectée. On aboutit ainsi, au fil des ans, à un appauvrissement de la composition floristique désormais favorable aux essences pyro-résistantes, à un dénuement de grands espaces autrefois boisés, et par conséquent à la dégradation des sols.

4.3 L’élevage et la transhumance

La transhumance est un système d’élevage dégradant pour l’environnement en raison du fait qu’elle occasionne des déplacements massifs du cheptel à la recherche de pâturage et de points d’eau. Ce type d’élevage pèse sur les ressources tant floristiques qu’agricoles du site étudié. La photo 2 met en exergue un troupeau de bœufs d'environ 500 têtes rencontrés dans la zone de Paouignan.

Photo 2 : Troupeau de bœufs à Paouignan

La liaison entre le surpâturage et la dégradation des sols dans la région est assez évidente. En effet, la destruction du tapis végétal par les herbivores domestiques, dans un système de nomadisme pastoral, livre le sol sans protection aux agents d’érosion, en particulier les eaux de ruissellement et le vent. Or, il existe beaucoup de troupeaux d'animaux qui viennent en transhumance dans la région des Collines. En dehors des conflits qui deviennent fréquents entre les agriculteurs et les éleveurs, les troupeaux de bœufs provoquent de sérieuses perturbations sur les terres de parcours: fort entassement du sol, et qui rend par la suite les labours manuels très difficiles; destruction du couvert végétal et forte production de gaz à effet de serre; comblement des zones de retenue d'eau, apparition des espèces de mauvaises herbes vivaces et difficiles à contrôler; transfert de la fertilité des terres vers les zones de pacage.

Par exemple, les passages répétés des troupeaux en grand nombre créent de vastes couloirs artificiels avec pour corollaire la détérioration des terres et du couvert végétal du fait du piétinement régulier du sol et du broutage intensif. La surexploitation de la végétation (non seulement des pâturages, mais aussi des arbres fourragers et des buissons par élagage) provoquent l’érosion des sols et le tassement par piétinement et, par la suite, aboutit à la désertification. De ce point de vue, la transhumance est une pratique qui accélère le processus de dégradation des terres.

On constate que, d’année en année l’effectif du cheptel de chacune des communes étudiées augmente. De plus, le nombre de bêtes en transhumance évolue de façon vertigineuse. On en déduit que la pression sur le pâturage sera encore plus grande dans les années à venir, si la réglementation en vigueur reste inobservée et complice. Or, au même moment, la superficie des pâturages n’augmente pas, et les transhumants ne cessent d’exploiter les mêmes terres. Du point de vue de certaines analyses, il semble que la charge en animaux d'élevage est trop forte pour cette région des collines à terres fragiles et peu profondes.

4.4 La nature des sols Le processus de dégradation est aussi accéléré par la nature des sols de la zone d’étude qui se caractérisent dans leur grande majorité par une grande sensibilité à l’érosion. En effet, les sols de la zone d’étude sont peu profonds à cause de la nature de la géologie des matériaux de surface. Il s’agit essentiellement de sols ferrugineux qui sont caractérisés par une dominance des oxydes de fer en raison d’une altération encore incomplète des minéraux primaires.

4.5 Le poids démographique

De 176 169 d’habitants en 1992, la population des trois communes étudiées est passée à 266571 en 2002 et à 342 605 en 2013 (tableau xx). Elle a donc doublée en 20 ans. Cette poussée démographique a entraîné une extension des terres de culture, une pression sur les ressources forestières avec la forte demande en charbon de bois des villes.

Tableau 11 : Population et densité par commune

Commune Population (hbt) Superficie Densité (hbt/km2) (km2) 1992 2002 2013 1992 2002 2013

Bantè 46 699 82 129 106 945 2 675 17,5 31 40

Dassa 64 065 93 967 112 118 1 711 37,4 55 65,53

Glazoué 59 405 90 475 123 542 1 764 44 51 70

Total 170 169 266 571 342 605 6 150 27,67 43,34 55,71

Source : INSAE, 1992, 2002 et 2013

La pression démographique s’exerce essentiellement sur les ressources ligneuses.

4.6 L’exploitation des ressources ligneuses

Le déboisement est une action directe de l’homme particulièrement dommageable pour les sols. La gravité de son effet étant fonction de l’échelle de temps et d’espace et de la modification du couvert végétal qu’il entraîne. Selon le PAE (1993) « Au Bénin, la plus forte pression sur les ressources naturelles se situe sur le rapport entre l’offre soutenable et la demande de combustibles ligneux (bois de feux et de charbon de bois) ; comme on le constate, le prélèvement de ces ligneux ne tient pas compte de la capacité de renouvellement moins encore de l’offre soutenable. Ce sont les mêmes ressources qui sont sujettes à exploitation chaque année et par une population en croissance. Ce qui signifie que la déforestation, non seulement se poursuit, mais également s’amplifie ». Les évolutions (recul de la jachère forestière, rôle négligeable des plantations, accroissement rapide des combustibles ligneux et en particulier de la proportion de charbon de bois) entraînent une demande forte et un déficit de l’offre soutenable sur la demande.

4.6.1 La production du charbon de bois Les zones agricoles des Collines avec des sols peu évolués constituaient des zones assez fragiles. La densité de la population agricole relativement faible permettait de préserver l'équilibre et la reproduction des ressources terre et arbres dans les écosystèmes. Aujourd'hui, il est important de relever que les communes des Collines accueillent une forte migration venant surtout des régions du plateau d'Abomey et en partie de l'Atacora-Donga. La population allochtone "agricole" est dans maints villages et hameaux supérieure à l'autochtone (Nous avons relevé aux dires des producteurs natifs de Paouignan que la population agricole allochtone dans la région est supérieure à celle des résidents natifs). Les entretiens que nous avons eus avec les acteurs ruraux venant du Zou montrent que ce sont des acteurs qui viennent demander à s'implanter sur les terres pour faire de l'agriculture auprès des autochtones, mais qu'en fait, ils mettent cet alibi en avant pour s'adonner à des activités de fabrication de charbon de bois à grande échelle. Dans les Collines, les grands producteurs de charbon de bois sont presque tous des exploitants venus d'ailleurs. Les pratiques de fabrication de charbon de bois en cours et qui reposent exclusivement sur la coupe des bois verts sont très pénalisantes pour le couvert végétal. Le rythme auquel les choses vont et sont atteintes, il n'y a plus à s'étonner que le régime pluviométrique de la région centrale du Bénin soit bien perturbé. Avec quelques visites des chantiers de coupe des bois verts et vu l'ampleur du saccage en cours sur tout le territoire des six Communes , il est à craindre que les prochaines années soient plus critiques en matière de déficit pluviométrique ou même que la fréquence des années de vraie sécheresse tout au long de la saison agricole devienne la normalité de climat. Un facteur essentiel lié aux perturbations climatiques en cours est la fabrication du charbon de bois à grande échelle à partir de la coupe des bois verts.

Photo 3 : Production et commercialisation de charbon de bois à Godogossoun (Dassa)

4.6.2 La coupe de bois d’œuvre pour l’exportation Le deuxième facteur bien identifié sur le terrain et qui pénalise sérieusement l'équilibre écologique fragile des Collines est la coupe de bois d'œuvre destinés pour l'exportation. Les espèces marchandes qui sont fortement en exploitation sont: Kosso (Pterocarpus erinaceus ou bois de veine), Lingué (Afzelia africana), Kpakpa (Isoberlinia doka), Zatin (Daniellia oliveri) et Hètin (Zanthoxylum zanthoxyloides ou Fagara). Les deux premières espèces et surtout le Kosso sont exportées vers la Chine, l’Inde ou le Pakistan. Par rapport au cycle de vie de ces arbres qui ont plus de trente ans avant d'avoir une valeur marchande en bois d'œuvre, le rythme des coupes en cours et la non plantation des arbres en remplacement provoque un déséquilibre du système forestier des Collines. Quand il était question des prélèvements du bois pour satisfaire la demande du marché intérieur, les choses étaient assez maîtrisées. Mais c'est ce marché né il y a une dizaine d'année et qui fait du Bénin, un pays non forestier qui exporte si tant de bois naturel, qui inquiète. Et au lieu de nous fier aux croyances religieuses pour faire tomber la pluie, il nous faut prendre des mesures radicales pour arrêter le désastre écologique induit par de grands volumes de bois exportés.

Photo 4 : Bois d’œuvre stockés à Bantè

Au total, l’exploitation de la forêt, sous la triple pression industrielle, énergétique et agro- pastorale, figure parmi les causes fondamentales de la dégradation des terres agricoles dans les communes ciblées.

Encadré 1: ABC du désastre écologique en cours

Il est important de relever que les changements néfastes en cours dans les Collines sont dûs à des facteurs exogènes. La population agricole autochtone et les troupeaux sédentaires traditionnels ont toujours existé dans une symbiose et une bonne préservation de l'équilibre écologique régional. Mais de nouveaux acteurs arrivés dans la région ces dernières décennies sont en train de provoquer des effets néfastes de changement climatique, de la dégradation et de l'appauvrissement des terres agricoles. Nous avons:

A. Les ANIMAUX (A du désastre) que sont les troupeaux transhumants en cours de sédentarisation dans les Collines; ils viennent souvent du Nigéria et des pays sahéliens (Niger, Burkina, Mali et parfois du Tchad).

B. Les BOIS (B du désastre) qui sont des coupes à la limite sauvage des dernières espèces de valeur effectuées pour alimenter un marché étranger, à partir d'un pays qui n'est pas dans l'étiquette des pays forestiers comme la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Gabon, …

C. Le CHARBON (C du désastre) qui est abondamment fabriqué par les colons exploitants venus des régions du Sud-Bénin et de certaines zones du Nord-Bénin en vue de servir les grandes villes du Bénin en source d'énergie de cuisson.

Toute action ou initiative de développement dans la région des Collines qui ne propose pas de solutions durables à trouver face à ces désastres écologiques en cours n'induira aucun changement véritable. La région des Collines déjà fragile par rapport à la nature de ses sols deviendra à la longue un milieu peu viable pour les populations locales à vocation agricole.

Les photos qui suivent mettent en exergue les effets de la sécheresse sur les cultures.

Photo 5 : Effets de la sécheresse dans la rizière de Loulè 1 (Dassa)

Photo 6 : Effets de la sécheresse dans un champ d'arachide où la partie en sol à structure gravillonnaire souffre plus de stress hydrique

5. Perception des changements climatiques dans leurs manifestations par les populations Des informations recueillies sur le terrain, il ressort que les populations ont remarqué un certain «déréglage» quant au déroulement normal, tel que connu autrefois, des manifestations pluvieuses. Les principaux bouleversements perçus par les producteurs concernent : - le démarrage tardif et/ou mauvaise répartition des pluies pendant la grande saison des pluies, - le raccourcissement de la durée de la grande saison pluvieuse, - le raccourcissement de la durée de la petite saison des pluies, - la diminution des hauteurs pluviométriques, - la diminution du nombre de jours de pluies, - des poches de sécheresse plus fréquentes, - la récurrence des pluies très fortes et violentes causant des dégâts, et - la persistance de la sécheresse pendant la période de la grande saison sèche et les phases critiques des cultures.

5.1 Perception paysanne de la vulnérabilité des sols des différentes unités de paysage face aux changements climatiques

La situation topo-séquentielle d’une parcelle de culture détermine l’ampleur et le type de conséquence qu’ont les changements climatiques sur son sol. Afin de cerner l’effet des principales péjorations climatiques, il est présenté les conséquences des retards/ruptures de pluies et des excès de pluies sur les différentes unités de paysage telles que ressenties par les producteurs. 5.1.1 Conséquences des retards/ruptures de pluies sur les sols des différentes unités de paysage

Les sols des parcelles situées en haut de pente étant des sols drainant à structure grossière, la vitesse d’infiltration (ou de ruissellement) de l’eau est élevée. La capacité de rétention en eau de ces sols étant donc faible, on assiste à leur dessiccation rapide en cas de rupture ou de retard de pluie. Ces péjorations étant caractéristiques des changements en cours, la dessiccation s’est encore plus aggravée et la disponibilité en eau du sol pour les cultures au temps convenable fortement diminuée. Jadis, aux dires des producteurs, la situation est moins criarde, il n’existe pas une différence aussi significative en matière de quantité utile d’eau du sol pour les cultures car les fréquences des pluies étaient raisonnées et régulières, satisfaisant les cultures. Quant aux sols des parcelles situées en bas de pente, la topographie jouant en leur faveur, en plus de leur structure leur permettant de garder longtemps l’eau, ils résistent mieux aux situations de retard/rupture temporaires de pluies qui, pour les parcelles en haut de pentes s’avèrent déjà préjudiciables. Il faut donc une situation suffisamment criarde pour qu’on en arrive à une dessiccation de ces sols et un fort endurcissement des terres.

5.1.2 Conséquences des excès de pluies sur les sols des différentes unités de paysage

Les producteurs dont les exploitations sont situées en milieu et surtout en bas de pente perçoivent de façon différente les excès de pluie que ceux ayant leurs parcelles en haut de pente. En effet, avec les quantités impressionnantes de pluies qui tombent en une courte période, des cas d’inondation de parcelles situées en bas de pente sont devenues fréquents. Ces inondations temporaires peuvent selon les saisons aller jusqu’à 1 voire 2 mois et persister dans les espaces inter monticules jusqu’au 3ème mois. Cet état de chose rend impossibles tous les travaux/opérations agricoles comme le labour et le sarclage et, provoque de nombreux cas d’asphyxie des cultures, de pourriture de racines de manioc, de tubercules d’igname et de gousse d’arachide. Les parcelles situées en milieu de pente qui, jadis ne connaissaient pas d’inondation, s’inondent de nos jours, ce qui cause de nombreux dégâts aux cultures comme le coton. On assiste également à l’augmentation du niveau des eaux dans les bas-fonds pendant les saisons pluvieuses. Ce phénomène devenu récurrent ces 5 dernières années place les producteurs dans une situation d’impasse totale quant aux choix des cultures dans ces unités et aux dates de semis/ plantation, au risque de se faire surprendre par l’inondation des parcelles cultivées. Par contre, sur les parcelles situées en haut de pente, les excès de pluies n’entraînent pas de cas d’inondation, le sol étant filtrant. La conséquence remarquable est, selon la situation topographique de la parcelle et le type de sol, l’érosion des terres accompagnée d’un fort lessivage des éléments nutritifs du sol (ceux existant dans le sol et ceux apportés sous forme de fumure minérale) entraînant constamment l’appauvrissement de ces sols et un ensablement des bas-fonds selon les producteurs enquêtés, exploitant cette unité de paysage. Les changements climatiques ont donc de lourdes conséquences sur ces unités de paysage à cause de l’abondance des pluies en une courte période.

6. Stratégies locales d’adaptation aux changements climatiques et à la dégradation des terres agricoles

Les stratégies locales d’adaptation aux changements climatiques et à la dégradation des terres identifiées concernent aussi bien la gestion des cultures que celle des sols.

6.1 Gestion des cultures

Les adaptations réalisées dans la conduite des cultures sont diverses et variées. Nous en présenterons les points suivants : abandon de cultures ou variétés de culture, adoption de nouvelles cultures ou nouvelles variétés de culture, déplacement de cultures d’une unité de paysage à une autre, modification des emblavures et changement d’itinéraire technique.

6.1.1 Abandon de cultures ou variétés de culture Le décalage observé dans la survenance de la grande saison des pluies a entraîné des modifications quant au choix des spéculations. Les cultures comme le goussi et le niébé ont été abandonnées par une grande majorité des producteurs; même si certains continuent d’en cultiver. Ces deux cultures font partie des toutes premières cultures que les producteurs installaient dès le démarrage de la grande saison des pluies. Les pluies étant plus régulières avant les changements en cours, les producteurs disposaient d’assez de temps pour installer toutes les cultures pendant la grande saison dans un ordre bien défini : le niébé, le goussi (sésame), le maïs, l’arachide, etc. Le maïs et l’arachide étant les principales cultures des producteurs, du fait des retards criards de pluies, les autres cultures se trouvent sacrifiées au détriment de ces dernières; car le temps d’installation des cultures est devenu désormais court par rapport à la situation avant les changements climatiques. Aussi, les concentrations des pluies constatées par les producteurs à la fin de la grande saison des pluies et au début de la petite saison des pluies contraint les producteurs à ne pas pouvoir installer les cultures comme le voandzou et la lentille de terre. La solution que les producteurs ont trouvée face à la diminution du nombre de jours de pluie est l’abandon de certaines variétés tardives de maïs (4 mois), de manioc (14 mois), de niébé (4 mois, 12 mois), de tomate et de piment.

6.1.2 Adoption de nouvelles cultures ou variétés de culture Face à la baisse des rendements des cultures, et pour répondre aux nouvelles donnes climatiques, les producteurs ont fait le choix d’adopter dans leur système de cultures de nouvelles spéculations et variétés de cultures. Les nouvelles cultures adoptées sont entre autres le soja et le riz. Ces cultures sont des cultures introduites dans le milieu paysan par les institutions intervenant dans le milieu rural comme le CeRPA et les divers projets et ONG qui interviennent dans le secteur agricole. Si l’adoption de ces cultures est à mettre à l’actif de ces institutions, l’une des conditions ayant favorisé leur adoption et diffusion rapides serait indéniablement les situations climatiques qui prévalent au niveau local et dont dépend tout choix de cultures. En effet, ces cultures sont en pleine expansion. L’adoption de nouvelles variétés de cultures concerne essentiellement les variétés de maïs, la principale culture vivrière des populations des trois communes étudiées. Pour pallier les retards criards de pluies lors de la grande saison des pluies et le raccourcissement de cette saison, les producteurs ont progressivement abandonné les variétés locales de maïs, qui sont des variétés à cycle long (de durée de cycle de 4 mois) pour adopter de nouvelles variétés à cycle court (3 ou 2.5 mois de durée de cycle). Cette stratégie concerne également le niébé pour ceux qui continuent de le cultiver pour répondre aux péjorations climatiques enregistrées.

6.1.3 Déplacement de cultures Il s’agit ici d’un déplacement de cultures d’une unité de paysage à une autre dans le même terroir villageois. C’est ainsi qu’ayant remarqué que l’igname souffre de manque d’eau sur les parcelles situées en haut de pente, certains producteurs ont dû procéder à un déplacement de cette culture vers les unités de paysage de moyenne de pente ou de bas de pente. C’est le cas par exemple de la variété Laboko cultivée de nos jours dans les bas – fonds pour répondre à ses exigences hydriques. C’est aussi l’exemple du maïs déplacé de l’unité de paysage de haut de pente vers celles de moyenne ou bas de pente pendant la grande saison des pluies pour juguler les ruptures de pluies qui deviennent de plus en plus nombreuse aux débuts de cette saison entraînant de nombreuses poches de sécheresse. Ces ruptures temporaires de pluies sont facilement gérées par les producteurs exploitant les unités de moyenne et de bas de pente, grâce à la capacité de rétention plus élevée des sols de ces unités. Mais pendant la petite saison des pluies, c’est le mouvement contraire qui est observé pour éviter les cas fréquents d’inondation enregistrés dans ces unités de paysage. Cette stratégie concerne aussi le manioc qui est planté dans l’unité de paysage en bas de pente pendant la petite saison des pluies et la récolte est effectuée pendant la grande saison des pluies suivante, avant l’inondation des parcelles. Cette récolte ne permet pas à la plante d’exprimer autant de potentialité que si elle était laissée jusqu’à 2 ans ou au moins un an et demi. Cette récolte faite de façon précoce a pour conséquences la baisse de la production et du rendement de cette culture.

6.1.4 Changement progressif du calendrier agricole et d’itinéraires techniques Deux éléments fondamentaux sont à retracer dans ce volet de mesures prises par les producteurs pour faire face aux changements en cours. Le premier élément est la date de semis qui a connu un net décalage comparativement à la situation ancienne. Ayant acquis le savoir que la grande saison des pluies commence véritablement au courant du mois de Mai au lieu de Mars jadis, les producteurs ont dans leur totalité abandonné le calendrier agricole empirique qui s’est révélé non opérationnel face aux nouveaux changements pour un nouveau calendrier cultural qu’ils continuent à expérimenter afin de l’affiner pour répondre aux nouvelles donnes climatiques. Le second élément qui est important à souligner, en matière de changement d’itinéraire technique, est le changement de la pratique de rotation des cultures. Dans les trois communes, ce changement est intervenu après l’introduction des cultures de soja et de riz dans le système de cultures et l’abandon d’autres. Ainsi, les rotations de maïs-niébé, maïs-arachide, etc. ont fait place à des types de rotation comme maïs -soja. Avec la situation antérieure, il y avait la culture de relais du maïs par le coton : maïs au début de saison et coton dans le maïs avant sa récolte. Mais actuellement, chaque spéculation a sa superficie propre. Les autres pratiques culturales n’ont pas fondamentalement connu de modifications par rapport à la situation antérieure.

6.2 Gestion des sols Nous avons essentiellement deux types de mesures développées par les producteurs. Il s’agit de l’exploitation simultanée des différentes unités de paysage et le changement de sites de parcelles.

6.2.1 L’exploitation des unités de paysage L’une des réactions premières des producteurs face aux phénomènes climatiques en cours dans leur terroir, c’est d’exploiter plus d’une unité de paysage afin de gérer les risques de ces phénomènes et d’en minimiser les effets néfastes. En effet, une proportion non moins importante de producteurs exploite simultanément les unités de paysage de haut et de bas de pente. Quelle que soit la catégorie des producteurs, le nombre de producteurs qui cultivent sur au moins deux unités de paysage est supérieur à celui exploitant une seule unité de paysage. 6.2.2 Changement de site de parcelles Certains producteurs, face aux conséquences lourdes des péjorations climatiques notamment les sécheresses prolongées et les cas d’inondation, prennent l’option de changer d’unités de paysage. C’est une stratégie qui nécessite une bonne disponibilité en terre pour tous, ce qui n’est toujours pas évident. Laisser une parcelle dont on est le propriétaire pour aller exploiter des parcelles en mode de faire valoir indirecte n’est toujours pas perçu de façon ordinaire par les producteurs. En lieu et place de cette stratégie, c’est l’exploitation simultanée des unités de paysage et le déplacement de cultures qui sont plus développés par les producteurs.

6.2.3 La modification des emblavures La modification des emblavures concerne aussi bien les extensions des superficies totales cultivées que les diminutions de superficie. Des enquêtes réalisées sur le terrain, il ressort que l’augmentation des emblavures comme stratégie est plus dominante que la diminution. Ainsi, l’augmentation des productions agricoles est due plus à un accroissement des emblavures moins qu’à une amélioration des rendements. L’augmentation des emblavures comme stratégie est un acte de gestion de l’incertitude climatique de la part du producteur qui prévoit les dégâts éventuels qui pourront être occasionnés par les cas d’inondation ou de sécheresse prononcée. En face, ceux qui diminuent leur superficie l’expliquent par les nombreuses déceptions dont ils ont été victimes les années antérieures du fait des péjorations climatiques, tout en reconnaissant qu’il faille augmenter les emblavures pour espérer avoir de la récolte.

6.3 Le savoir-faire endogène des communautés en matière de restauration des terres

En matière de la restauration des terres agricoles, les solutions endogènes appliquées par les producteurs sont: la pratique de la jachère, la culture du Pois d’Angole et l’utilisation des engrais chimiques.

6.3.1 La pratique de la jachère Les jachères actuelles sont de courte durée. La plupart sont de deux à quatre ans au plus pour les terres à bonne texture. Cette courte durée des jachères naturelles ne permet plus aux terres agricoles d'atteindre un bon niveau de régénération. La solution endogène de recourir aux jachères devient donc peu efficace pour corriger la pauvreté des terres agricoles soumises à de longues années d'exploitation.

6.3.2 La culture du Pois d'Angole Au niveau de certaines exploitations agricoles, nous avons des pratiques de jachères améliorées à base de pois d'angole Cette solution assez efficace n'est pas pratiquée à grande échelle. Une variante concerne la mise en place de couloirs en légumineuses de pois d'angole.

- Photo 7 : Pois d'angole en couloirs dans un champ à Soclogbo

6.3.3 La gestion des résidus de récolte Dans divers champs dans les Communes de Dassa et de Glazoué, on observe une assez bonne gestion des résidus de récolte. Mais c'est lorsque les tiges de maïs sont mises en tas sans but de restitution au sol ou brûlées que leur gestion devient mauvaise. On rencontre ce type de comportement dans de nombreux champs encore.

Photo 8 : Bonne gestion des tiges de maïs à Glazoué

Photo 9 : Mauvaise gestion des tiges de maïs à Glazoué

6.3.4 L'utilisation des engrais L'épandage des engrais pour fertiliser les terres en culture semble être en régression à cause de la difficulté à accéder aux engrais (disponibilité et coût) et les risques de sécheresse sur culture en pleine phase critique. Les cultures fumées sont plus sensibles au stress hydrique, et les producteurs choisissent de ne pas procéder à la fumure minérale lorsque la régularité des pluies devient incertaine.

A Paouignan, la mission de diagnostic a rencontré un producteur qui a reconnu la très bonne efficacité des plantes améliorantes proposées par la Recherche au Carder (certainement le stylosanthès), mais une fois que le producteur a mis en place le test, il n'y a plus eu de semence de la légumineuse pour pérenniser l'expérience. Il se pose donc un réel problème de la diffusion des technologies performantes proposées par la recherche agronomique pour soutenir le développement d'une agriculture durable et prospère.

7. Proposition de mesures correctives

Dans la lutte contre la dégradation des terres agricoles, la priorité devrait être accordée à la mise en œuvre de mesures préventives en faveur des terres non encore dégradées, ou qui ne le sont que légèrement. Les zones ayant subi une sévère dégradation ne doivent cependant pas être négligées. La participation des communautés locales, des autorités locales, des structures déconcentrées de l’Etat, des organisations non gouvernementales et des organisations internationales, régionales et locales est indispensable à la lutte contre la dégradation des terres agricoles. Il s’agit d’œuvrer dans une synergie d’actions, à la prise de conscience de toutes les parties prenantes. Les mesures suivantes sont proposées. Le plan d’actions détaillé est annexé au présent rapport. - Renforcer les connaissances de base des acteurs à travers des séances d’IEC ; - Mettre en place une stratégie de production de semences de plantes améliorantes et d’arbres de protection ; - Lutter contre la dégradation des sols en intensifiant les activités de conservation des sols, de boisement et de reboisement; - Améliorer les techniques culturales ; - Diffuser les techniques de restauration des terres agricoles et de lutte contre les divers effets des changements climatiques ; - Renforcer les initiatives antérieures par le développement des forêts artificielles, la restauration des forêts communales dans les collines et la réhabilitation des vergers d'anacardier ; - Capitaliser les expériences.

Conclusion Le parcours de l'ensemble des territoires et terroirs des trois Communes indique une concentration des zones fortement dégradées (ROUGE) le long des axes routiers. Quand on quitte les villages et qu'on s'enfonce à l'intérieur des terres, on passe des zones moyennement dégradées (ORANGE) aux zones faiblement dégradées (JAUNE). Les zones difficiles d'accès sont en situation de jaune; ce qui suppose que lorsque l'accessibilité deviendra bonne, la pression deviendra forte sur ces écosystèmes. Les tampons rocailleux impropre à l'agriculture et ayant une bonne présence du couvert arboré sont aussi classé dans la zone JAUNE. Mais dans l'ensemble des terroirs, il n'y a plus un espace naturel qui soit bien conservé aujourd'hui dans les Collines et qui n'est subi aucune incursion anthropique. Même les forêts classées des massifs et collines sont en cours d'exploitation illégale par les exploitants forestiers en quête de bois d'œuvre pour l'exportation. La situation n'est pas inconnue dans les milieux administratifs, mais nous sommes dans un système de laisser-faire (de démission) qui amène au saccage des dernières ressources naturelles des régions des Collines. Les Communes qui sont supposées être mandatées pour une mission doivent prendre leurs responsabilités.

Après avoir assisté à la fin du gros gibier (buffle, éléphant, lions, panthère, bubale, antilope, …) il y a moins d'un siècle, après avoir abouti à la fin des terres fertiles avec les grands systèmes de production à base d'igname il y a quelques décennies, nous allons aujourd'hui à la fin des ligneux de valeur (bois d'œuvre pour exportation) et de tous les autres ligneux de moins de valeur (fabrication de charbon).

Le déséquilibre en cours qui amène au changement climatique et à la forte dégradation des ressources terre et flore est provoqué par l'arrivée des acteurs ruraux allochtones dans la région et la transhumance. Avec la population locale agricole résidant en permanence dans les villages, une relative stabilité était préservée dans l'exploitation des écosystèmes; surtout avec tous ces jeunes qui abandonnent la profession agricole pour aller dans les villes ou s'exercer au métier de taxi-moto, il y a de plus en plus de terres en abandon faute de bras valide. Malheureusement, cette situation d'équilibre en voie de rétablissement est remise sérieusement en cause par les exploitants de charbon venus du sud et du nord Bénin, les exploitants forestiers de bois d'œuvre venus d'un peu partout et les grands troupeaux de transhumance des régions sahéliennes.

Toutes les initiatives à entreprendre pour inverser et corriger profondément le désastre écologique en cours doivent proposer des solutions réalistes et efficaces pour réglementer la coupe des bois verts, limiter ou interdire l'exploitation des bois d'œuvre destinés à l'exportation et chercher à conformer la charge des bétails à la norme prescrite pour un écosystème fragile fait de collines et des terres peu profondes.

Il n'y a pas lieu d'engager la "chasse aux sorcières". Mais le GIC peut susciter une dynamique et aider les Communes à la porter pour que l'agriculture, l'élevage et l'exploitation forestière soient prospères pour un réel développement dans les Collines, inscrit dans la stabilité et la durabilité. Au terme de cette Consultation confiée à IMPACT PLUS, nous proposons des pistes pertinentes en vue d'éclairer les grandes actions à entreprendre à court, à moyen et à long terme.

ANNEXES

1. Plan d’actions 2. Approche multi-scalaire de communication 3. Répertoire de quelques zones à terres agricoles dégradées 4. Synthèse des topo-séquences

Annexe 1 : Plan d’actions Objectif Global : Contribuer à la lutte contre les pratiques de dégradation des terres agricoles et de réduction des effets des changements climatiques dans le Département des Collines.

Objectif spécifique : Renforcer les capacités et connaissances des communautés à restaurer les terres agricoles et à faire face aux effets des changements climatiques dans le Département des Collines

N° ACTIVITES INDICATEURS RESPONSABLES PERIODE COUT

T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7 T8 INFORMATION-SENSIBILISATION-MOBILISATION Résultat 1 Les différents acteurs concernés par la gestion durable des ressources naturelles, bien informés et mobilisés, sont devenus sensibles aux effets des changements climatiques 1.1 Formation de l'équipe technique du GIC, des Nombre d'agents GIC X 12000000 techniciens des CARDER, des agents formés Personnes communaux ou des ONG chargé d'animer les Rapports de ressources initiatives formation Sensibilisation dans les villages retenus pour Nombres Conseillers X 300000 les tests de participants agricoles Nombre de réunion GIC 1.2 Choix des producteurs expérimentateurs Nombre de testeurs Conseillers X PM agricoles GIC 1.3 Formation théorique et pratique des Nombre producteurs Conseillers X 1800000 producteurs expérimentateurs formés agricoles Rapport de GIC formation 1.4 Contractualisation avec les producteurs Nombre de Conseillers X 300000 expérimentateurs contractants agricoles et Fiche de contrat Administrati on GIC PRODUCTION SEMENCIERE DE BASE Résultats 2 : Les semences des plantes améliorantes (légumineuses herbacées et arbustives), des arbres à croissance rapide (Enterolobium) et arbres pour protection (Ziziphus, citronnier) sont disponibles en quantité et en qualité: 2.1 Acquisition de semences de base des plantes Poids des semences GIC X 1000000 améliorantes et arbres auprès d'une structure ou d'un fournisseur attitré 2.2 Choix des producteurs Nombre de Conseillers X PM semenciers/pépiniériste pour la production de semenciers agricoles semences pour les essais GIC 2.3 Formation des producteurs semenciers Nombre de Conseillers X 3600000 semenciers formés agricoles Rapport de GIC formation 2.4 Récolte des semences des arbres Poids des semences Conseillers X PM agricoles GIC et RD 2.5 Installation des champs semenciers Superficie des Conseillers X 1200000 champs agricoles GIC 2.6 Conduite et Suivi des champs semenciers des Nombre de suivi Conseillers X X X X X X X PM champs semenciers Rapport de suivi agricoles GIC 2.7 Récolte, conditionnement et stockage des Poids des récoltes Semenciers X X X X semences de semences et Conseillers agricoles GIC INSTALLATION DES TESTS DES INNOVATONS TECHNIQUES Résultat 3 : Les techniques culturales sont bien appliquées par les producteurs agricoles du département 3.1 Choix des parcelles à traiter ou à planter Nombre de parcelles Conseillers X PM Rapport de agricoles prospection GIC 3.2 Prélèvements et analyse des échantillons de Nombre de Conseillers X 1500000 sols prélèvement agricoles Rapport GIC 3.3 Délimitation et piquetage des parcelles Nombre de champs Conseillers X 600000 Rapport d'activité agricoles GIC Producteurs 3.4 Semis des champs à base de plantes Superficie semée Producteurs X 300000 améliorantes Rapport d'activité Conseillers agricoles GIC 3.5 Valorisation des résidus de champs et de Quantité estimée Producteurs X X X X X X 1000000 récolte Mode de valorisation Conseillers Nombre de lieux agricoles GIC 3.6 Reboisement des zones mises en défends ou à Superficie plantée Producteurs X X X X 12000000 enrichir Rapport d'activité Conseillers agricoles GIC 3.7 Test de technologies d’économie d’énergie Nombre et types de Producteurs X X X X X X X 6000000 technologie Conseillers Rapport d'activité agricoles GIC Résultat 4 : Les initiatives antérieures sont renforcées par le développement des forêts artificielles, la restauration des forêts communales dans les collines et la réhabilitation des vergers d'anacardier 4.1 Regarnissage des pieds manquants dans les Nombre de sites Planteurs X X X X 12000000 jeunes plantations Nombre de plants Conseillers plantés agricoles GIC 4.2 Installation des bandes vertes à base Longueur de bande Planteurs X X X X 9000000 d'Enterolobium pour la lutte contre les feux Sites concernés Conseillers Rapport d'activité agricoles GIC 4.3 Plantations d'Enterobium à titre de forêts Superficie plantée Planteurs X X X X X X X 30000000 communales ou villageoises Nombre de villages Conseillers Rapport d'activité agricoles GIC 4.4 Réhabilitation des vergers d'anacardier Nombre de Planteurs X X X X X X X 30000000 planteurs Conseillers Superficie traitée agricoles Rapport d'activité GIC

Résultat 5 : les diverses technologies sont évaluées et documentées 5.1 Etude de référence pour chaque technologie Nombre d’études Conseillers X X 10000000 agricoles GIC 5.2 Observations et collecte des données Fiche de collecte Conseillers x x x x x PM Dépouillement et saisie des données Fiche de agricoles dépouillement GIC 5.3 Analyse des données Document technique Conseillers X X X X PM élaboré agricoles GIC 5.4 Rédaction des rapports Rapport d'activité Administrati X X X PM on Conseillers agricoles GIC VALORISATION ET PROMOTION Résultat 6 : Les producteurs agricoles des Collines sont largement informés sur les techniques de restauration des terres agricoles et de lutte contre les divers effets des changements climatiques (sécheresse, inondation) 6.1 Organisation des visites d’échange Nombre de visites Administrati X X X 9000000 d’expériences inter villageoises et Sites visités on intercommunales Rapport de visite Conseillers agricoles GIC 6.2 Validation participative des résultats obtenus Critères de Administrati X X X 6000000 sur les sites pilotes avec les différents acteurs validation on impliqués Lieux de validation Conseillers Nombre et statut agricoles des participants GIC Rapport de validation 6.3 Elaboration les fiches techniques et autres Nombre de fiches Personne X X X 12000000 documents de vulgarisation Nombre de dossiers ressource techniques Administrati on et Conseillers agricoles GIC 6.4 Elaboration de films documentaires Nombre de films Personne X X 2500000 thématiques sur les technologies réalisés ressource performantes Nombre de Administrati projections fait on et Conseillers agricoles GIC 6.5 Organisation des émissions de promotion du Nombre de contrats X X X X 4200000 système de production des principales avec les radios Radios cultures intégrant les techniques de gestion locales locales intégrée de la fertilité et de la conservation de Nombre de diffusion Personne l’humidité des sols sur les stations des radios Nombre de langue ressource locales au profit des producteurs des Collines Estimation cible Administrati touchée on et Conseillers agricoles GIC 6.6 Concours et primes d'encouragement aux Nombre de concours Personne X X 2000000 meilleurs expérimentateurs de chaque village, Nombre de primés ressource de chaque commune et aux trois premiers Administrati on et Conseillers agricoles GIC 6.7 Coordination du Projet au sein de chaque Nombre de tournées Administrati X X X X X X X X 3000000 Commune et au niveau des trois Communes Rapports divers on et (suivi-évaluation, production et Conseillers acheminement des rapports d’activités agricoles périodiques) GIC 6.8 Organisation de l’évaluation finale du projet Atelier d'évaluation Administrati X 5000000 on GIC

Annexe 2 : Approche multi scalaire de communication

Le diagnostic effectué sur le terrain met en relief deux grands groupes d'actions :

 les actions qui pourront être efficaces une fois que les solutions retenues sont bien appliquées à l'échelle de l'exploitation agricole (correction de la dégradation des terres agricoles sur des terrains plats ou peu pentus);  et des interventions qui ne sont porteuses que lorsqu'on les inscrit à l'échelle communale, régionale, nationale ou sous-régionale (cas de la persistance de la sécheresse dans les Collines, de l'exploitation abusive des ressources ligneuses pour le bois et le charbon et les mouvements des troupeaux transhumants). Cette situation d'ensemble des territoires des trois communes (Dassa, Glazoué et Bantè) et de Collines nous oriente donc vers étude une approche multi-scalaire.

Orientations pratiques de l'approche

L’approche multi-scalaire que nous proposons prend en compte les grandes échelles d'intervention, les acteurs impliqués et les activités concernées. Nous en faisons une illustration rapide d'après des grands repères qui sont recommandés à intégrer (F. Amadji, R-D Centre, 2002- 2003) dans la figure suivante :

Figure 1 : Activités prévues de l’approche méthodologique par groupes d’acteurs et échelle investie

ACTEURS ÉCHELLES ACTIVITÉS

Ministères de compétence, GIC, Définition des grandes orientations, CILSS, Chercheurs / Production de technologies ; identification des mesures de politiques de promotion Représentants des OP, Chambre rurale en faveur de l’intégration des d’Agriculture, Direction de technologies innovantes ; Appuis financiers l’Agriculture, DIFOV, Conseil par les partenaires : CILSS, PAGDT-C; etc. Économique et Social ; ONG Réflexion dans la sous-région en vue de Groupes de pression des Nation/ passer progressivement de l'élevage de ressortissants des Collines, etc. Sous- cueillette vers l'élevage sédentarisé

région Mesure gouvernementale formelle d'interdiction des exportations du Bois des forêts naturelles des Collines vers la Chine, l'Inde, …

Définition et application d'une politique nationale de construction des retenues d'eau et des micro-barrages dans toutes les régions agricoles fragiles du Bénin

GIC, UDP, Groupement des Zones / Mise en œuvre des mesures agriculteurs utilisateurs des Région des 6 d’accompagnement ou appui à la mise en œuvre ; Signature contrat d’objectif avec les technologies ; Bureau d'étude, Communes acteurs ; Visites inter-sites ; Radios rurales, Chercheurs RD ; CARDER, etc. des Collines films documentaires Fiches techniques

Les dispositions règlementaires et des mesures organisationnelles communautaires sont mises en œuvre : Démonstration sur parcelle vitrine, terrain communal, Maires, Délégués, Chefs villageois, … traditionnels, Chefs de village, Groupement des producteurs et Communautés Formation des expérimentateurs ; Visites intra-sites ; Réunions villageoises ; utilisateurs des technologies ; rurales/Communes/ RD ; GIC, Bureau d'étude; ONG ; villages Large vulgarisation des acquis par les radios CARDER ; Services spécialisés locales, etc.

des mairies, etc. Concertation des Maires, des Chefs traditionnels, des Chefs de villages et autres décideurs et techniciens pour réglementer l'exploitation des ressources ligneuse, les mouvements des troupeaux transhumants

Organisation de l’exploitation et test de Agriculteurs expérimentateurs de technologies innovantes : ex : test de Exploitation agricoles et technologies ; Techniciens CIG, modèles améliorés de gestion de la fertilité, parcelles mise en place des dispositifs de gestion des d'ONG et CARDER ; risques climatiques (sécheresse, inondations, lessivage des terres, …).

Annexe 3 ; Répertoire de quelques zones à terres agricoles dégradées

Commune de Bantè

Classes Situation géographique Arrondissement Village Observations

X Y

1°57’20.7’’ 8°26’03.0’’ Bobè Gotcha Savane boisée à IsoberliniaTomentosa

1°58’27.4’’ 8°25’38.2’’ Bobè Koboya Champ, Savane Jaune arborée défrichée

1°43’19.7’’ 8°30’33.4’’ Pira Ferme Plantation orangé, teck

1°58’33.7’’ 8°25’38.6’’ Bobè Igbodonanojin Jeune champ de manioc

1°58’23.3’’ 8°20’18.8’’ Adjéwolé ferme Champ de maïs avec 3 dates de semis

1°48’18.3’’ 8°28’41.4’’ Tchambala ferme Champ, anacardier

Orange 1°47’22.9’’ 8°28’49.5’’ Pira Ferme Champ de sorgho

1°50’00.0’’ 8°24’07.4’’ Gotcha Bas fond inondé exploité

1°47’58.5’’ 8°23’11.5’’ Lougba Kotakpa Rivière Atiya ; berge et versant exploités

1°59’43.6’’ 8°25’37.6’’ Bobè Bobè centre Agglomération, production de charbon

1°59’22.3’’ 8°25’21.9’’ Bobè Périphérie de Bobè Plantation d’anacardier Rouge 1°58’43.3’’ 8°23’06.5’’ Bobè Assaba centre Plantation

d’anacardier

1°57’38.6’’ 8°06’07.2’’ Gouka Galata CEG Anacarderaie sur dalle latéritique

1°52’06.6’’ 8°26’48.0’’ Akpassi Akpassi centre Plantation anacardier

Commune de Dassa-Zoumé

Classes Situation géographique Arrondissement Village Observations

X Y

426196 864573 Soclogbo Akoba

Jaune 434610 830409 Paouignan Gonsoué

405729 836240 Paouignan Zouto- Agbogbomè

426163 837636 Paouignan Gonsoué

417434 845145 Paouignan Lissa

Orange 422972 859130 Soclogbo Banigbé

416965 852090 Tré Ferme

417153 851527 Tré Agglomération

414243 847773 Paouignan Agglomération

Rouge 414712 863916 Lèma Agglomération

410583 866357 Kèrè Agglomération

404670 870862 Kèrè Okéméré

Commune de Glazoué

Classes Situation géographique Arrondissement Village Observations

X Y

Jaune

2°10’23.0’’ 8°01’07.7’’ Ouèdèmè Kakuntonou Champ de riz (bas fond)

2°10’09.6’’ 8°03’16.0’’ Ouèdèmè Gogouèdji Champ de maïs et niébé

2°03’33.8’’ 8°10’07.9’’ Ouèdèmè Pont avant Sogo Bas fond, Champ de riz 2°09’48.4’’ 8°04’47.2’’ Ouèdèmè Sogo Champ de riz

2°09’31é.2’’ 8°04’55.3’’ Ouèdèmè Sogo Bas fond aménagé exploité

Orange 2°12’12.0’’ 8°10’48.5’’ Aklampa Sohomey Champ de riz et cajanuscajan au

pied de colline

2°16’52.8’’ 8°01’20.4’’ Aklampa ferme Champ arachide planté de Khaya s.

2°15’26.4’’ 7°55’34.1’’ Zaffé KpakpaZoumè Champ de niébé

2°15’37.0’’ 7°54’09.8’’ Zaffé Ibiyém Champ de soja

2°10’19.9’’ 8°00’58.3’’ Ouèdèmè Ouèdèmè centre Agglomération,

2°07’10.0’’ 8°06’30.6’’ Ouèdèmè YagboKpassassa Agglomération

2°16’52.8’’ 8°01’20.4’’ Thio Rivière Aholobo Champ de maïs

2°14’17.7’’ 7°56’31.6’’ Zaffé Zaffé centre Champ de case (maïs et riz) Rouge 2°13’22.4’’ 7°52’01.9’’ Sokponta Périphérie de Champ de riz Sokponta

2°12’52.7’’ 7°52’09.2’’ Sokponta Sokponta centre Agglomération

Annexe 4 : Synthèse des topo-séquences

REALISATION DES TOPOSEQUENCES (TRANSECTS) DANS LES TROIS COMMUNES

La phase pratique de diagnostic sur le terrain a consisté à parcours des axes en vue de cerner les réalités présentes sur le terrain. Les divers centres de préoccupations de la mission nous ont amené à formuler les questions suivantes pour cerner les dynamiques en cours : - Quels sont les types de sol en cours d'exploitation?

- Quel est la réaction du sol après une pluie ? (est ce qu’on peut semer 2 jours après une pluie) ?

- Quel est l’attitude du ruissellement sur le lieu ?

- Réaction du sol après une longue sécheresse et effets sur les cultures en place ?

- Quels sont les types de végétation et quels sont les niveaux de dégradation relevés ?

- Quels sont les problèmes majeurs rencontrés par les exploitants ruraux ? (rendements agricoles, calendrier agricole, revenus agricoles, …)

- Quelles sont les solutions préconisées

Suite à ce diagnostic, nous avons identifié des solutions techniques à envisager et à mettre en œuvre en vue de corriger les problèmes qui se posent sur le terrain pour viabiliser les exploitations agricoles types. Actuellement, les exploitants sont à cours d'alternatives sûres.

Les observations effectuées ont permis d'identifier trois situations spatiales :  Zones proches des habitations et des axes routiers (BANDE ROUGE): les terres agricoles sont très dégradées dans cet espace, mais par contre, on note qu'il y a souvent des plantations d'arbres qui se réalisent par endroits ;  Zones relativement éloignées des habitations et des axes routiers (BANDE ORANGE) : les terres agricoles sont moyennent dégradées dans cet espace, et il y a une économie de plantation à base de vergers d'anacardier en dominance dans des champs ;  Zones éloignées des habitations et des axes routiers (BANDE JAUNE) : les terres agricoles sont relativement encore fertiles dans cet espace ; mais on note ici une forte pression sur les ressources ligneuses (des arbres tués sur pied pour faire l'igname, des arbres coupés pour bois d'œuvre et beaucoup d'arbres coupés pour fabriquer le charbon).

Figure des trois grands ensembles spatiaux

Le présent dossier est un document technique qui oriente dans les propositions des interventions et solutions techniques à retenir pour corriger efficacement les problèmes de baisse de fertilité des terres agricoles, de sécheresse et de l'exploitation des ressources ligneuses ou végétales.

Transect 1 : PAOUIGNAN 03 Octobre 2013

1 2 3 4 5 6 7 8

Glemε Dogbanmɛ XwegbeWem

Ageji Zunmɛ Kpakpazungo è Lankogo Tɔkpa Tɔji Nom mahi Soji Atake Igbo Loko Ile Fεεrɔ Etido Ojuomi Nom yoruba Oke Plateau Forêt Champ Maison Bas-fond Berge Rivière Nom français Colline Versant Plaine Plaine Plaine Dépression Bas de pente Niveaud'eau Situation pente Haut de pente Vèssissa mélangé au Ko Vessissa avec Vèssissa et Gninkin Argileux (Ko) wiwi Gninkin Gbamèko Type de Sol Etiage et ruissellement des Etiage Problème eaux Inondation progressif Bonne inondation

Etiage Réaction du sol - Après une pluie abondante idem Bonne progressif Bonne Bonne

- Après une pluie normale Assèchement des Bonne ou Sécheresse sols et plants acceptable Sécheresse critique Assèchement - Pas de pluie Tingbé

Zansoupkèma n

Batin Azouifan Zatin Kini Kosso Fontin KossoZuzuZaDoh Gbakpo ouévotin Votin Graminée Alotun Végétation - Comportement avant Gbakpo RAS Sintrou idem - Comportement actuel Friche avec de grands arbres Sè

Palmier Palmier Pas de Qlqpieds de RAS

Manguier plantation palmiers Bananeraie

Qlq Palmier Anacardier Oranger Anacardier Oranger Manguier

ManguierPalimer Palmier Palmier

Jatropha et Plantation Gmelinaeb Eucalyptus Orgueil de - Comportement avant bordure de chine en - Comportement actuel champ clôture

Production

agricole Agricole et Production Culture de Production

Jachère Jachère agricole case et jachère Utilisation de la terre Maïs Coton Maïs

Arachide Coton Arachide Haricot

SojaDohi Igname Maîs Dohi Riz Cultures principales Arachide

Arachide

Manioc Manioc, Maïs, Igname Jachère de plus Coton de 20 ans Coton Banane Système agricole ancien

Sol fertile avec Sol riche et Bas fond pour Zone en friche jachère régénérée fertile Sols fertiles riz Atouts passés Divagation des Dégradation animaux Sol dégradé sol domestiques Bas fond Problèmes actuels Rats et souris Sécheresse Rats inondé avec retard pour le Transhumance Transhumance Sols dégradés riz

Système agricole en cours d'adaptation RAS RAS RAS RAS RAS

Propositions opérationnelles autour des Problèmes actuels diagnostiqués dans ce terroir :  Les sols dégradés en zone rouge proches des habitations et les problèmes de sécheresse : valorisation des déchets ménagers, plantes de couverture (légumineuses herbacées), fumure minérale raisonnée, dispositifs d'aménagement des sols pentus, reboisement.  Les sols dégradés en zones orange et jaunes et les problèmes de sécheresse : plantes de couverture (légumineuses herbacées et arbustives), fumure minérale raisonnée, dispositifs d'aménagement des sols pentus, reboisement.  Transhumance et divagation des animaux : installations des barrières en clôture en Ziziphus ou en citronnier épineux. Délimitation et marquage des couloirs de passage, taxes par bête pour les actions d'aménagement des parcours et des points d'eau, réflexion dans la sous-région en vue de passer progressivement de l'élevage de cueillette vers l'élevage sédentarisé.  Bas-fonds inondés ou asséché : aménagement des bas-fonds, création de retenue d'eau et micro barrage.

 Cultures sous stress hydrique : identification de variétés de culture adaptées au régime de pluies (saison de pluie de plus en plus courte avec de fréquentes poches de sécheresse)

 Dégâts des rats et souris : utilisation de raticides.

Transect 2 : GODOGOSSOU 03 Octobre 2013

1 2 3 4 5 6 7 8 Nom mahi Soji Ageji Zunmɛ Glemε Xwegbe Dogbanmɛ Tɔkpa Tɔji Nom yoruba Oke Atake Igbo Loko Ile Fεεrɔ Etido Ojuomi Nom français Colline Plateau Forêt Champ Maison Bas-fond Berge Rivière Situation pente Haut de pente Versant Plaine Plaine Plaine Dépression Bas de pente Niveau d'eau Limoneux argileux avec affleurement rocheux par Sol limoneux Type de Sol Pierreux endroits pierreux odan sablonneux

Réaction du sol Lessivage inondation inondation - Après une pluie abondante

- Après une pluie normale Bon bon bon Garde - Pas de pluie humidité pdt mauvais mauvais un temps Jachère arborée Néré Néré Arborée et d’au moins 20 Kpakpa karité ancienne jachère ans Arbustive Arbuste Végétation Arbustive en Idem mais en - Comportement avant cours de diminution - Comportement actuel idem disparition Tchaklikli

Plantation RAS RSA - Comportement avant Qlq pieds Anacardier - Comportement actuel Anacardier d’anacardiers et Teck Mangier de texk Zone de chasse des gibiers Production (singes, Maraîchage en Production agricole et Aulacodes, lapins, champ (à cause Carbonisation vivrière et un peu de

Utilisation de la terre … des singes) en cours maraîchère maraîchage Sorgho Arachide Piment Soja Igname Tomate Maïs Pois d’angol Gombo Plants Piment

Cultures principales Maïs parfois maraîchers tomate Coton Igname Voandzou Arachide Monoculture en Igname Maîs Système agricole ancien maraîchage Arachide Atouts passés Zone bien boisée Sol fertile Sol fertilité et Zone de chasse humidité durable et pas d’inondation Inondation Coupe abuse de la en cas de forêt forte pluie Problèmes actuels Ravage des singes Déforestation Perte Déprédateurs pour Maladie des progressive Nématodes ? carbonisation potagers de la fertilité

Système agricole en cours d'adaptation Niébé, Arachide Coincé Rotation Pois d’angol Pois d’angol culturale

Propositions opérationnelles autour des Problèmes actuels diagnostiqués dans ce terroir :

A : idem aux problèmes identiques rencontrés sur le Transect 1

B : Problèmes spécifiques diagnostic sur ce Transect 2:

 Les cultures maraîchères souffrent des attaques des déprédateurs et des nématodes : introduction de nouvelles variétés de piments, tomate, etc, moins sensibles aux divers agresseurs biologiques ; application de mesures de lutte contre les déprédateurs et les nématodes. Transect 3 : OUEDEME-AKLAMKPA 07 Octobre 2013

Bossikpon Sogo (Sowomin) Gogoèdji Kakuntonu

Gogoèdji Kakuntonu

1 2 3 4 5 6 7 8 Nom mahi Soji Ageji Zunmɛ Glemε Xwegbe Dogbanmɛ Tɔkpa Tɔji Nom yoruba Oke Atake Igbo Loko Ile Fεεrɔ Etido Ojuomi Nom français Colline Plateau Forêt Champ Maison Bas-fond Berge Rivière Situation pente Haut de pente Versant Plaine Plaine Plaine Dépression Bas de pente Niveaud'eau Sablo-argileux Sol à dominance avec des Type de Sol Limoneux argileux pierreux gravillons Sol argileux Réaction du sol - Après une pluie abondante Inondation Bon Bon Bon

- Après une pluie normale Bon Bon Bon Bonne - Pas de pluie Acceptable Bon Sécheresse Assèchement Arbustive à Arbres et dominance Végétation Arbrustes graminées - Comportement avant Friche avec de Graminée - Comportement actuel Graminée Gbakpo grands arbres RAS ‘panicum, …) Anacardiers Pas de Teck Plantation Arborée Teck et rares plantation Manguier - Comportement avant palmiers

- Comportement actuel Arbustes Idem

Exploiation Production agricole agricole et Bas-fond

Utilisation de la terre (riziculture et CA) Mise en défens jachère rizicole Riz Maïs Manioc Niébé Goussi Arachide Arachide Niébé

Cultures principales Soja Céréales Riz

Culture itinérante sur Goussi-Niébé- Système agricole ancien brûlis Riz

Zone en friche riche Sol riche et Bas fond pour Atouts passés en bas de collines fertile riz Zone fortement Dégradation Assèchement Problèmes actuels inondable en cas sol , perte de Mauvaises de forte pluie fertilité, sillon herbes et pb dans sens de maîtrise écoulement d’eau eau Sécheresse Transhumance

Introduction de Système agricole en cours d’adaptation quelques cajanus cajan RAS RAS Corriger l’aménageme Actions envisageables nt pour mieux maîtriser l’eau

Propositions opérationnelles autour des Problèmes actuels diagnostiqués dans ce terroir : A : idem aux problèmes identiques rencontrés sur le Transect 1

Transect 4 : Zaffé-Gomè 08 Octobre 2013

Sokponta Centre Ibiyem Kpakpazunmè Zaffé Baaté

1 2 3 4 5 6 7 8 Nom mahi Soji Ageji Zunmɛ Glemε Xwegbe Dogbanmɛ Tɔkpa Tɔji Nom yoruba Oke Atake Igbo Loko Ile Fεεrɔ Etido Ojuomi Nom français Colline Plateau Forêt Champ Maison Bas-fond Berge Rivière Situation pente Haut de pente Versant Plaine Plaine Plaine Dépression Bas de pente Niveaud'eau Sol argilo- sableux avec Pré sol Sablo- affleurement Sol sablo- Type de Sol sablonneux gravillonnaire de concrétions argileux Réaction du sol Bon - Après une pluie abondante Bien drainé Bon Ruissellement Bon

- Après une pluie normale Bon Bon Bon Bon Bonne - Pas de pluie Mauvais Mauvais Sécheresse Mauvais Assèchement A dominance Teck Neem Quelques Néré et graminée et Végétation rôniers Arbustive dicotylédones - Comportement avant Graminée et Graminée et Légumineuse - Comportement actuel arbustes quelques néré s de bas fond

Quelques Néré et Anacardier

rôniers Teck Neem Plantation - Comportement avant Teckeraie au pied Anacardier de colline Manguier Anacardiers Teck - Comportement actuel Teck et quelques et manguiers Neem palmiers Production Champs de Production Production agricole et case et agricole,

Utilisation de la terre Chasse et carrière agricole jachère résidences surtout riz Niébé Piment Maïs Niébé Maïs Riz Maïs Manioc Soja Coton Hibiscus et Arachide Arachide quelques

Cultures principales Soja légumes Riz

Culture sur la colline aux temps des guerres et razzias

Système agricole ancien Coton Niébé-maïs Teckeraie Riz sur riz Grande zone de production de coton avec 1,5 à Zone bien Bas fond pour Atouts passés 2 t/ha drainée riz Sol pauvre et dégradé Assèchement Manque de Mauvaises Problèmes actuels pluie herbes et Lessivage du sol Mauvaises baisse de Labour sens pente herbes RAS fertilité quelques jachère Bonne gestion de cajanus cajan et des résidus de Système agricole en cours d’adaptation gestion des résidus récolte, pas de de récolte brûlis RAS RAS

Actions envisageables

Propositions opérationnelles autour des Problèmes actuels diagnostiqués dans ce terroir : A : idem aux problèmes identiques rencontrés sur le Transect 1

Transect 5 : Bantè-Bobè-Galata 09 Octobre 2013

Gotcha Igbodo Na Iloji Assaba Kassouan

X: 1°57'20.7" X:0°58'33.7" X:1°58'42.9" X:1°58'43.3"

Y: 8°26'03.0" Y: 8°25'38.6" Y: 8°22'30.1" Y: 8°23'06.5"

1 2 3 4 5 6 7 8 Nom mahi Soji Ageji Zunmɛ Glemε Xwegbe Dogbanmɛ Tɔkpa Tɔji Nom yoruba Oke Atake Igbo Loko Ile Fεεrɔ Etido Ojuomi Nom français Colline Plateau Forêt Champ Maison Bas-fond Berge Rivière Situation pente Haut de pente Versant Plaine Plaine Plaine Dépression Bas de pente Niveaud'eau Sol sableux avec Sableux Sablo-argileux et Sableux affleurement Sol argilo- Type de Sol gravillonnaire gravillon gravillonnaire de concrétions sableux Réaction du sol Bien drainé Bien drainé Bon Bont Ruissellement - Après une pluie abondante Bon Bon Bon Bon Bonne - Après une pluie normale

- Pas de pluie Mauvais Bon Sécheresse Bon Très mauvais Savane boisée à Karité Savane arborée Isoberlinia - Kapokier Forêt galerie Buisson de Végétation village à liane - Comportement avant et - Comportement actuel Savane arbustive - - chromealena Chromaelena Plantation Karité - Quelques - - Comportement avant anacardiers Kapokier

- Comportement actuel Anacardier Quelques Anacardier - Anacardier Teck anacardiers Teck

Production Plantation de Production agricole et case et Jachère et

Utilisation de la terre agricole, jachère Friche jachère résidences agriculture Manioc Coton Maïs Maïs, Manioc Niébé Manioc

Cultures principales - Anacardier Igname Culture Culture Culture itinérante sur Manioc-Coton- itinérante sur itinérante sur Système agricole ancien Culture sur brûlis brûlis Soja brûlis brûlis Jachère de longue Atouts passés Savane boisée durée Savane boisée Savane boisée Forêt galerie Problèmes actuels Déforestation Coupe de kosso Enherbement Mauvaise Accès difficile et pâturage Mauvaise gestion des au site gestion des ordures Pas de point résidus ménagères d'eau Plusieurs dates de semis du maïs (mûr, épiaison, Système agricole en cours d’adaptation montaison) Orangeraie en association avec maïs RAS RAS RAS RAS

Actions envisageables

Propositions opérationnelles autour des Problèmes actuels diagnostiqués dans ce terroir : A : idem aux problèmes identiques rencontrés sur le Transect 1

Transect : Akpassi-Pira-Omimi 10 Octobre 2013

Akpassi Tchamballa Pira Omimi

ATIYA X:1°52'06.6" X: 1°48'18.3" X:1°43'19.7" X:1°50'00.0" X:1°47'48.5" Y: 8°26'48.0" Y: 8°28'41.4" Y: 8°30'33.4" Y: 8°24'27.4" Y: 8°23'11.5" 1 2 3 4 5 6 7 8 Nom mahi Soji Ageji Zunmɛ Glemε Xwegbe Dogbanmɛ Tɔkpa Tɔji Nom yoruba Oke Atake Igbo Loko Ile Fεεrɔ Etido Ojuomi Nom français Colline Plateau Forêt Champ Maison Bas-fond Berge Rivière Situation pente Haut de pente Versant Plaine Plaine Plaine Dépression Bas de pente Niveaud'eau Sableux Sol argilo- Type de Sol gravillonnaire Sol Sableux gravillonnaire Argileux gravillonaire Réaction du sol Bien drainé Bien drainé Bon Inondé Bon - Après une pluie abondante Bon Bon Bon Bon Bon

- Après une pluie normale

- Pas de pluie Bon Mauvais Sécheresse Mauvais Bon Savane arborée Savane boisée Savane arborée Arbustive Forêt galerie Végétation -Savane - Comportement avant arbustive avec Savane - Comportement actuel Savane arbustive Chromelaena herbacée - Galerie dégradée Plantation - Palmier - - Palmier - Comportement avant

Anacardier Anacardiers Palmier - Comportement actuel Anacardier Anacardier Teck Teck Bananier

Orangeraie Plantation, de case Riziculture Plantation

Utilisation de la terre jachère Friche Jachère Agriculture Agriculture Igname Plantation Riz Soja Anacardier Manioc Maraîcher Piment Maïs

Cultures principales Maïs Manioc Manioc Culture Culture Culture itinérante sur Culture sur itinérante sur itinérante sur Système agricole ancien Culture sur brûlis brûlis brûlis brûlis brûlis Forêt galerie riche Atouts passés Zone boisée Savane boisée Bas fond et pêche Sécheresse Problèmes actuels Feu de plantation Enherbement Déforestation Déforestation Déforestation sécheresse

Système agricole en cours d’adaptation Extension RAS RAS RAS RAS palmeraie

Actions envisageables

Propositions opérationnelles autour des Problèmes actuels diagnostiqués dans ce terroir :

A : idem aux problèmes identiques rencontrés sur le Transect 1

B : Problèmes spécifiques diagnostic sur ce Transect 6:

 Feux des plantations d'anacardier : installation et gestion des pare-feux. Rangées d'arbres Enterolobium cyclocarpum le long des voies à forts risques d'incendie. SYNTHESE

La prospection des exploitations agricoles par rapport à des situation types identifiés nous a permis de relever les principales contraintes auxquelles sont confrontés les acteurs agricoles. Dans l'ensemble, les terres agricoles sont bien dégradées, et l'intensité de la dégradation est naturellement plus forte dans les champs proches des habitations et des axes routiers. Plus on s'enfonce à l'intérieur des terres, plus on parcourt les terres encore relativement fertiles. Mais ces terres sont soumises à un fort déboisement (exploitation pour bois d'œuvre et charbon) et à un surpâturage. Les producteurs ont noté leur fort entassement à cause des piétinements provoqués par les troupeaux de bœufs.

Beaucoup de concrétions latéritiques sont en voie d'apparition tout au long des axes sillonnés dans les trois Communes. Les cultures sont aussi sous un envahissement trop prononcé par des mauvaises herbes.

L'incidence de la sécheresse de cette année a été visible partout : maïs desséché, riz en paille et sans aucun grain parce que n'ayant reçu aucune goutte d'eau à la phase critique de montaison, arachide souffrant de stress hydrique, igname peu production à cause du régime pluviométrique déficitaire de l'année. Seules des plantations du manioc ayant eu une bonne levée semblent bien se comporter sur le terrain.

Les adaptations paysannes en cours sont mineures et ne permettent pas de corriger efficacement les problèmes qui se posent aux exploitations agricoles de ces Communes des Collines. Un accompagnement efficace et bien encadré peut conduire à inverser les tendances négatives avec la mise en œuvre des solutions pertinentes proposées par la recherche agricole et qui sont demeurées jusque-là en diffusion très limitée pour diverses raisons.

Annexe 5 : Termes de référence de la mission

1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE LA MISSION DEMANDEE Le climat est dorénavant caractérisé par des perturbations graves et manifestes au Bénin et dans le monde. Les régimes pluviométriques et les systèmes de production agricole sont profondément modifiés. En outre, sous l’effet de la dégradation des terres agricoles, les rendements baissent et les récoltes sont perdues à cause des dérèglements climatiques. Le phénomène a pris des proportions qui obligent les acteurs à prendre des initiatives pour y pallier.

Ainsi, dans le département des Collines, aucours du processus d’élaboration des documents de planification locale : plans de développement communauxconduit suivant une démarche méthodologique particulièrement participative, un accent particulier a été mis sur les enjeux environnementaux, la gestion durable des ressources naturelles etla restauration des terres agricoles dégradées. Le diagnostic posé dans les PDC des communes des collines a permis d’entamer la localisation des zones d’attention particulière en raison du degré très avancé de la dégradation des terres agricoles et la menace que subit le couvert végétal d’une part et d’autre part d’envisager des interventions pertinentes et concertées à l’échelle du territoire. A ces problématiques viennent s’ajouter les changements climatiques dontles effets ne sont pas des moindres.

Le GIC agissant au nom et pour le compte des communes de Bantè, de Dassa-Zoumé et de Glazoué a obtenu une subvention auprès du Comité Permanent Inter Etats de Lutte Contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) à travers le Fonds Français pour l’Environnement Mondial objet de la convention n°01CILSS-FFEM-PRGDT/2013pour mettre en œuvre le projet d'Appui à la Gestion Durable des Terres et d'adaptation aux changements climatiques (PAGDT-C)avec le cofinancement des trois communes bénéficiaires et le Conseil Régional de Picardie . Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une réponse à un appel à projet lancé par le CILSS. Il est prévu qu’une partie des fonds alloués au projet soit utilisée pour payer les services d’un consultant ou cabinet/bureau d’études.

Dans ce cadre, le Groupement Intercommunal des Collines agissant au nom et pour le compte des communes bénéficiaires lance un appel à proposition pour solliciter les services d’un consultant, d’un cabinet/bureau d’études pour une mission‘’d’étude d’identification et de spatialisation des zones sujettes à une dégradation avancée des terres agricoles dans les communes de Bantè de Dassa-Zoumé et de Glazoué’’.

2. PRESENTATION SYNTHETIQUE DU PROJET Logique de l’intervention Indicateurs Objectivement Vérifiables Objectif Contribuer à la lutte contre les pratiques de 200 hectares de terre sont restaurés Global dégradation des terres agricoles et de réduction des effets des changements Les effets des changements climatiques sur la climatiques dans le Département des production agricole sont réduits Collines. Renforcer les capacités et connaissances 90 producteurs agricoles sont accompagnés pour des communautés à restaurer les terres restaurer au moins 200 hectares de terres dégradées. Objectif agricoles et à faire face aux effets des spécifique changements climatiques dans le Département des Collines

Principaux résultats attendus du projet Résultat 1 : Les techniques culturales sont bien appliquées par les producteurs agricoles du département.

Résultat 2 : Les différents acteurs concernés par la gestion durable des ressources naturelles, bien informés et mobilisés, sont devenus sensibles aux effets des changements climatiques. Logique de l’intervention Indicateurs Objectivement Vérifiables Résultat 3 : Les initiatives antérieures sont renforcées par le développement des forêts artificielles et la restauration des forêts communales dans les collines Les principales activités du projet Réaliser une étude d’identification et de spatialisation des zones sujettes à une dégradation avancée des terres agricoles. Elaborer et mettre en œuvre un plan d’actions d’accompagnement et d’encadrement de groupe cible en matière de restauration et d’utilisation durable des terres agricoles. Mettre en œuvre le plan d’actions de restauration des sols cibles et organiser des échanges d’expériences entre les agriculteurs/producteurs du département des Collines. Sensibiliser et mobiliser les acteurs sur les effets des changements climatiques Mettre en place un comité intercommunal de pré-alerte et d’interprétation des phénomènes agro-météorologiques Mettre en place au niveau intercommunal un mécanisme d’information sur les facteurs influençant le changement climatique et les phénomènes extrêmes. Promouvoir les techniques d’utilisation rationnelle du bois d’œuvre et de chauffe Etablir une carte des forêts communales Mettre en place et faire fonctionner des comités locaux de concertation et de veille sur les ressources naturelles Installer des plantations d’essences forestières à haute valeur économique

3. OBJECTIF DE LA MISSION La mission vise à réaliser une étude de terrain pour établir un état des lieux sur les zones où les terres agricoles sont les plus dégradées et les ressources naturelles fortement menacées d’une part ; et d’autre part à apprécier les impacts observables des changements climatiques sur les ressources naturelles (sol, végétation, faune) et sur les activités (agriculture, élevage, pêche…)afin de proposer un conseil agricole en matière de restauration des terres agricoles dégradées, du couvert végétal menacé et d’adaptation aux effets du changement climatique dans les communes d’intervention du projet.

De manière spécifique, la mission va permettre de :

 Localiser et répertorier les zones concernées ;  Identifier les types de dégradation en présence (biologiques, chimiques, physiques) ;  Caractériser à travers des paramètres clairs, expressifs, pertinents et accessibles à la compréhension paysanne et scientifiquement valables l’état des zones concernées ;  Cartographier et spatialiser les zones concernées ;  Caractériser la vulnérabilité des populations touchées par les effets du changement climatique en utilisant des indicateurs mesurables et mesurés ;  Identifier les techniques les plus adaptées pour restaurer ces terres et évaluer les coûts y relatifs ;  Se prononcer sur le savoir-faire endogène des communautés concernées et s’y baser pour faire des propositions de mesures technologiques et des conseilsagricoles opérationnelles, efficaces, efficientes et appropriables ;  Concevoir des plans de communication et de capitalisation/diffusion des expériences/acquis du projet.

4. DESCRIPTION DE LA PRESTATION DEMANDEE, DOCUMENTS A PRODUIRE ET DUREE

Il s’agit d’une étude d’identification et de spatialisation des zones sujettes à une dégradation avancée des terres agricoles et de dispositif de communication/capitalisation/diffusion des expériences et acquis du projet. Cette étude va permettre de disposer d’un bilan diagnostic en vue d’avoir une vue d’ensemble sur les zones où les sols sont plus dégradés et les ressources naturelles fortement menacées. L’étude envisagée prendra en compte à titre indicatif :

 La réalisation du répertoire des risques climatiques majeurs et leur caractérisation dans la zone d’intervention ;  La réalisation de la carte de vulnérabilité des populations de ladite zone face aux changements climatiques ;  L’établissement des mesures correctives ou préventives adaptées et accessibles ;  La conception de plans de communication et de capitalisation/diffusion des expériences et des acquis du projet. A travers un atelier intercommunal, il sera organisé la restitution des résultats du diagnostic, la mise en cohérence des résultats par toutes les parties prenantes et la validation du document. Les outils et supports méthodologiques qui seront utilisés sont principalement : la Matrice de sensibilité aux risques climatiques et la Carte des zones à grands risques. Les principaux acteurs seront : la commission intercommunale, l’équipe des consultants, les groupes sociaux- professionnels et autres parties prenantes notamment les services étatiques déconcentrés concernés et les ONGs locales. L’étude sera suivie d’une déclinaison en plan d’actions opérationnelles fondé sur la mobilisation et l’adhésion de tous les acteurs impliqués.

5. RESULTATS ATTENDUS Les résultats suivants sont attendus de cette étude :

 les zones à terres agricoles dégradées sont localisées à l’échelle des communes concernées par le projet ;  le répertoire des zones à terre dégradées dans les communes concernées par l’intervention du projet est établi ;  l’état des terres agricoles dégradées dans les communes de la zone d’intervention du projet est caractérisé à travers des paramètres clairs, expressifs, pertinents, accessibles à la compréhension paysanne et scientifiquement valable ;  les zones concernées et identifiées sont spatialisées et Cartographiées ;  la vulnérabilité des populations touchées est caractérisée en utilisant des indicateurs mesurables et mesurés ;  le savoir-faire endogène des communautés concernées est apprécié et les propositions de mesures technologiques et des conseils agricoles opérationnelles, efficaces, efficientes et appropriables en ont tenu compte ;  le coût de restauration de ces terres dégradées est connu ;  les plans de communication et de capitalisation/diffusion des expériences/acquis du projet sont disponibles.

6. LIVRABLES DE LA MISSION Il est attendu, au terme de la mission d’études les livrables ci-après :  Un rapport diagnostic présentant l’état des lieux des terres agricoles dégradées et une description de la manifestation du changement climatique tel que ressenti par les producteurs agricoles de la zone d’études ;  Un répertoire avec location des zones à terres agricoles dégradées ;  Une spatialisation cartographiée des zones à terres agricoles dégradées ;  Un plan de communication ;  Un plan de capitalisation/diffusion des expériences et acquis du projet ;  Un rapport de mission général avec des propositions de mesures correctives et de paquets technologiques appropriées et appropriables par les producteurs à la base

7. DUREE ET CALENDRIER D’EXECUTION DE LA MISSION

La mission se déroulera au cours des mois d’août et septembre 2013. Elle se déclinera comme suit :  La phase de préparation de la mission : ………H/J  Une séance de cadrage de la mission : ………H/J  Les travaux de terrain dans les communes concernées et auprès des acteurs : ………….H/J  Le dépouillement des données des enquêtes et la rédaction du rapport provisoire : ……..H/J  La restitution des livrables provisoires à la coordination :………..H/J  La prise en compte des observations : …………….H/J  La préparation et la restitution des résultats de l’étude en atelier intercommunal : …………H/J  La consolidation des livrables définitifs : …………………H/J

Le dépôt du rapport définitif de la mission au commanditaire est fixé au plus tard à sept (07) jours après l’atelier. 8. ELEMENTS DE METHODOLOGIE

Afin d’atteindre les résultats fixés il est attendu du prestataire la mise en œuvre d’une méthodologie adaptée aux études diagnostic : une démarche scientifiquement valable, des paramètres pertinents et explicites, des outils simples, fiables et appropriables par les acteurs à la base.Les outils à utiliser doivent être en adéquation parfaite avec les paramètres de l’étude retenus.

Par ailleurs, la démarche méthodologique envisagera de séance de travail, d’entretien, d’observation de terrain, de revue documentaire, de présentation en atelier, de prise de connaissance des expériences antérieures et des autres intervenants etc. Le bon ciblage des acteurs/structures constituera un élément de réussite de la mission.

9. PROFILS RECHERCHES

Au regard de la spécificité de l’étude à mener, il est attendu une proposition d’une équipe pluridisciplinaire à complémentarité avérée dont :

 1 ingénieur agronome ou agro pédologue  1 géographe cartographe, spécialiste en SIG,  1 sociologue

Les membres de l’équipe dela mission doivent répondre au profil et critères suivants :

 Etre titulaire d’un diplôme de niveau Bac + 5 dans sa spécialité  Avoir au moins trois références techniques attestées de prestation similaire ;  Avoir une bonne connaissance de la problématique de dégradation des terres agricoles et d’adaptation aux effets du changement climatique ;  Justifier d’une expérience avérée en matière de restauration de sol et d’adaptation aux effets du changement climatique ;  Avoir une bonne connaissance de l’environnement et du fonctionnement des structures de recherches agricoles et d’encadrement techniques des producteurs agricoles au Bénin notamment en matière de restauration de terres agricoles et d’adaptation aux effets du changement climatique.  Avoir une bonne connaissance de l’environnement naturel et des pratiques agricoles du département des Collines

10. CONTENU DE L’OFFRE ATTENDU

- Un mémoire technique et méthodologique qui devra comprendre :

• Première partie : une note de compréhension des termes de référence de la mission témoignant de la bonne compréhension du sujet à évaluer par le prestataire, notamment : 1. la compréhension du contexte de montage et d’exécution du projet ; 2. la compréhension des spécificités du projet ; 3. la compréhension des enjeux de l’évaluation pour le GIC ; 4. la compréhension des enjeux de l’évaluation pour le partenaire financier du projet.

• Deuxième partie : une description détaillée de la démarche méthodologique d’investigation et d’analyse et des outils à utiliser pour réaliser la prestation, appuyée : 5. du personnel à affecter à la mission - la répartition du rôle et du nombre de jours de travail entre chaque consultant aux différentes phases de l’évaluation ; 6. D’une description des modalités de préparation des missions ; 7. D’une description du déroulement prévisionnel des missions de terrain ; 8. D’une présentation des techniques de collecte d’information ; 9. D’un chronogramme prévisionnel établi dans le respect du délai maximum indiqué.

• Troisième Partie : une présentation et références du prestataire, les CV des experts précisant les éléments suivants :  la photocopie légalisée du diplôme du consultant ;  le curriculum vitae daté, signé du consultant (formation académique et compétences techniques et connaissance de la région des Collines, et la problématique de la dégradation des terres agricoles et les effets des changements climatiques) ;  les attestations de bonne fin d’exécution de prestations antérieures similaires ou autres documents tenant lieu. - Une proposition financière :

La décomposition du prix global et forfaitaire faisant apparaître le nombre de hommes/jours et les honoraires selon la qualité des experts, les per-diem, les frais de transport et de communication / reprographie / administration (forfait). Une lettre de soumission précisant le montant de l’offre en hors taxe et en franc CFA et une proposition des modalités de règlement (tranches de paiement).

11. REPONSE A L’APPEL A PROPOSITION

Le dossier de soumission dont les pièces sont classées dans l’ordre tel que indiqué ci-dessus et constitué en trois exemplaires (offre financière et offre technique séparées) est à adresser à « Monsieur le Directeur Exécutif du GIC» et devra parvenir au siège du GIC, situé au quartier Kpékouté à 50m de la RNIE Dassa-Natitingou, le ……….. août 2013 à 12 heures au plus tard sous pli fermé contenant une version électronique avec la mention sur l’enveloppe extérieure«Offre pourétude d’identification et de spatialisation des zones sujettes à une dégradation avancée des terres agricoles dans les communes de Bantè de Dassa-Zoumé et de Glazoué»

12. INFORMATION LOGISTIQUE

Les honoraires, les perdiems (frais de déplacement, de restauration et d’hébergement) et dépenses liées à la production et multiplication des rapports devront être intégrées à la proposition financière du consultant en lien avec la méthodologie.

Le GIC mettra à disposition du prestataire sa salle de réunion en cas de besoin et fournira en concertation avec les communes concernées la logistique nécessaire à l’organisation des ateliers de travail avec les acteurs impliqués dans la mission et l’équipe de mission.

13. CANEVAS DE PRESENTATION DE L’OFFRE FINANCIERE

Coût unitaire Quantité ou Rubriques Montant (CFA) (FCFA) nombre de H/J

Honoraires

Perdiems(transport, restauration et hébergement)

Provision pour fournitures de bureau, secrétariat,

téléphone, internet.

TOTAL HORS TAXE

14. INFORMATIONS DIVERSES

Pour d’amples informations relatives à la compréhension de la prestation demandée, s’adresser au directeur exécutif du service technique intercommunal du GIC, coordonnateur du projet au téléphone 95 35 18 78 (E-mail [email protected]) ou au chargé de mission appui conseils aux communes et renforcement des capacités au téléphone 95 35 83 94 (E-mail [email protected])