DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER

VOIES NAVIGABLES DE

INSTALLATION DE TRANSIT DE SEDIMENTS NON DANGEREUX AMONT DU PONT DU VERT GALANT- EN RIVE GAUCHE-WAMBRECHIES

Partie C : Etude d’impact

Projet N° Ea3138

Préparé pour

La Préfecture du

A l’attention de

M. le Préfet

Septembre 2020

EACM - 7, rue Gustave Delory, 59000 – Tél. (33)3 20 15 10 25 – Fax (33)3 20 15 10 24 – Courriel : [email protected] SARL au capital de 120.000 €uros – Siège social : 42 bis, rue de Bourgogne, 75007 Paris – Siret 403 356 405 00031 – APE 7112B Membre de l’Union Professionnelle des Entreprises de Dépollution de Sites (UPDS) PARTIE C – ETUDE D’IMPACT EACM

SOMMAIRE

1 INTRODUCTION – RAPPEL REGLEMENTAIRE 7

PIECE 1 : RESUME NON TECHNIQUE 9

2 PRESENTATION DU PROJET 10

3 SYNTHESE DE L’ETAT INITIAL, DES INCIDENCES ET DES MESURES ET SOLUTIONS DE SUBSTITUTION 10

PIECE 2 : DESCRIPTION DU PROJET RAPPEL 14

4 ENJEUX DU PROJET 15

5 LOCALISATION DU PROJET 16

5.1 Situation géographique et foncière 16 5.2 Parcelles cadastrales concernées 17 5.3 Urbanisme 19

6 CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DU SITE 20

7 CARACTERISTIQUES DE LA PHASE OPERATIONNELLE 23

7.1 Caractéristiques des opérations de dragage 23 7.2 Mise en perspective avec les capacités du site de Wambrechies 23 7.3 Aménagement du site de transit de sédiments 23 7.4 Exploitation du site de transit de sédiments 28

PIECE 3 : DESCRIPTION DES ASPECTS PERTINENTS DE L’ETAT ACTUEL DE L’ENVIRONNEMENT ET DE LEUR EVOLUTION EN CAS DE MISE EN ŒUVRE DU PROJET 29

8 PRESENTATION DES SCENARIOS ETUDIÉS DANS LE CADRE DU PROJET 30

9 PRESENTATION DES RAISONS DU CHOIX DU SCENARIO 1 31

9.1 Raisons du choix du site 31 9.2 Raisons du choix du scenario 1 31

10 EVALUATION DE L’EVOLUTION DE L’ETAT ACTUEL DE L’ENVIRONNEMENT EN CAS DE MISE EN ŒUVRE DU PROJET 33

11 ESTIMATION DE L’EVOLUTION PROBABLE DE L’ENVIRONNEMENT EN L’ABSENCE DE MISE EN ŒUVRE DU PROJET 34

PIECE 4 : DESCRIPTION DES FACTEURS SUSCEPTIBLES D’ETRE AFFECTE DE MANIERE NOTABLE PAR LE PROJET 35

12 CONTEXTE CLIMATOLOGIQUE 36

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12.1 Températures 36 12.2 Précipitations 37 12.3 Vents dominants 38 12.4 Orages – Densité de foudroiement 39 12.5 Conclusions 40

13 MILIEU PHYSIQUE 40

13.1 Topographie 40 13.2 Géologie 40 13.3 Contexte hydrogéologique 48 13.4 Eaux superficielles 54 13.5 SDAGE Artois-Picardie 2016-2021 et SAGE Marque Deûle 56 13.6 Conclusion sur le milieu physique 59

14 MILIEU NATUREL 60

14.1 Paysage 60 14.2 Zonages du milieu naturel 64 14.3 Expertise des milieux naturels au sein de la zone d’étude 67 14.4 Conclusion sur le milieu naturel 71

15 MILIEU HUMAIN 74

15.1 Population et habitat 74 15.2 Activités 77 15.3 Infrastructures de transports et de communication 82 15.4 Tourisme 85 15.5 Environnement culturel 85

16 AIR AMBIANT 88

16.1 La surveillance de la qualité de l’air au niveau du secteur d’étude 88 16.2 Les valeurs réglementaires 88 16.3 Qualité de l’air du secteur d’étude 89 16.4 Sources de nuisances à proximité du terrain de transit 93 16.5 Odeur et biogaz 93

17 NIVEAUX SONORES ET VIBRATIONS 97

17.1 Sources de bruit et de vibrations présentes dans l’environnement du site 97 17.2 Rappel des données trafics routier et fluvial 97 17.3 Etat initial 97

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PIECE 5 : DESCRIPTION DES INCIDENCES NOTABLES QUE LE PROJET EST SUSCEPTIBLE D’AVOIR SUR L’ENVIRONNEMENT ET MESURES D’ATTENUATION, DE REDUCTION OU DE COMPENSATION 100

18 IMPACTS ET MESURES COMPENSATOIRES EN PHASE CHANTIER 101

18.1 Déroulement du chantier 101 18.2 Protection de l’environnement et gestion des déchets 102 18.3 Environnement physique 103 18.4 Environnement naturel 107 18.5 Autres impacts et sécurité 109

19 IMPACTS ET MESURES COMPENSATOIRES SUR L’ENVIRONNEMENT NATUREL 112

19.1 Incidence sur la topographie 112 19.2 Impacts sur le paysage 113 19.3 Impacts sur l’alimentation et la consommation d’eau 116 19.4 Impacts et mesures compensatoires sur les eaux de surface 116 19.5 Compatibilité avec le SDAGE Artois-Picardie et le SAGE Marque-Deûle 128 19.6 Impacts et mesures compensatoires sur les sols et les eaux souterraines 141 19.7 Impacts et mesures compensatoires sur la faune et la flore 147 19.8 Impacts et mesures compensatoires sur le climat 155

20 IMPACTS ET MESURES COMPENSATOIRES SUR L’ENVIRONNEMENT HUMAIN 156

20.1 Gestion rationnelle de l’énergie 156 20.2 Impacts et mesures compensatoires sur le trafic 156 20.3 Impacts et mesures compensatoires sur la qualité de l’air 157 20.4 Impacts et mesures compensatoires sur l’environnement sonore 164 20.5 Production de déchets et mesures compensatoires prévues sur le site 172 20.6 Autres impacts et leurs mesures compensatoires associés 176 20.7 Risques pour le patrimoine culturel et les infrastructures 177

21 AUTRES MESURES COMPENSATOIRES DE REDUCTION DES IMPACTS ET REMISE EN ETAT 179

21.1 Sécurisation du site 179 21.2 Mesures relatives à la remise en état du site après exploitation 179

22 CUMUL DES INCIDENCES AVEC D’AUTRES PROJETS EXISTANTS OU APPROUVES 181

23 METHODOLOGIE DE L’ETUDE D’IMPACT 182

PIECE 6 : EVALUATION DES RISQUES SANITAIRES 183

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24 OBJECTIFS DE L’ETUDE 184

25 SOURCES DE POLLUANTS ET MECANISMES DE TRANSFERT VERS LES CIBLES 185

25.2 Polluants associés à la plateforme de transit 189 25.3 Mode de transfert de ces polluants vers les compartiments de l’environnement 190 25.4 Mode d’atteinte des récepteurs 190

26 CARACTERISATION DES EMISSIONS 192

26.1 Transit des matériaux 192 26.2 Manutention des matériaux 192 26.3 Trafic 193 26.4 Calcul des flux diffus associés 193

27 PROPRIETES PHYSICOCHIMIQUES DES SUBSTANCES RETENUES ET EFFETS SUR LA SANTE HUMAINE : METHODOLOGIE APPLIQUEE 194

28 SCENARIO ET PARAMETRES RETENUS 196

28.1 Définition du scénario « fonctionnement normal » 196 28.2 Hypothèses sur les Valeurs Toxicologiques de Référence (VTR) 196 28.3 Population exposée 196 28.4 Modélisation de la dispersion des poussières 197

29 CONCLUSION, DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS 202

29.1 Conclusion de l’ERS 202 29.2 Discussion 202 29.3 Dysfonctionnement 203

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ANNEXES

Annexe C1 – Résumé Non Technique de l’étude d’impact du projet de recalibrage de la Lys mitoyenne, AIRELE, 2018

Annexe C2 – Calendrier des travaux de recalibrage de la Lys et du site de transit de Wambrechies – Coordination entre les deux projets, VNF

Annexe C3 – Données météorologiques de la station Lille-, METEO FRANCE

Annexe C4 – Rose des vents de la station Lille-Lesquin, METEO FRANCE

Annexe C5 - Rapport d’investigations sur la qualité des sols et des eaux souterraines, AIRELE, 2016

Annexe C6 – Caractéristiques des masses d’eaux souterraines, EAUFRANCE / BRGM

Annexe C7 - Objectifs de l’état qualitatif, l’état quantitatif et de l’état global des eaux souterraines, AGENCE DE L’EAU ARTOIS PICARDIE

Annexe C8 – Rapports de suivi des niveaux piézométriques, SOCOR, 2016 et 2017

Annexe C9 – Cartographies des niveaux piézométriques, EACM, 2017

Annexe C10 – Diagnostic écologique, BIOTOPE, 2017

Annexe C11 – Complément d’expertise chiroptérologique sur le site de transit de WAMBRECHIES, RAINETTE, VNF, 2018

Annexe C12 - Délimitation des zones humides, RAINETTE, 2018

Annexe C13 – Dossier de demande de dérogation à la protection des espèces, EACM, 2017

Annexe C14 – Courrier Archéologie Préventive, DRAC, 2016

Annexe C15 – Arrêté d’abrogation des prescriptions archéologiques, DRAC, 2018

Annexe C16 – Rapport de mesures acoustique : Etat initial, EACM, 2017

Annexe C17 – Analyses des eaux de la Deûle, AGENCE DE L’EAU ARTOIS PICARDIE, 2016

Annexe C18 – Coupes techniques des piézomètres, HYDRO-GEOTECHNIQUE / ATME

Annexe C19 – Calcul estimatif des flux de poussières (+ fichier formule)

Annexe C20 – Etude acoustique réalisée sur un site en exploitation VNF, ELVIA, 2015

Annexe C21 – Courrier sur la remise en état du site post-exploitation à la MEL, VNF, 2020

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1 INTRODUCTION – RAPPEL REGLEMENTAIRE

Le décret n°2016-1110 du 11 août 2016 relatif à la modification des règles applicables à l’évaluation environnementale des projets, plans et programmes, modifie le décret n°2011-2019 du 29 décembre 2011 portant réforme des études d’impact des projets de travaux, d’ouvrages ou d’aménagements, lequel imposait la réalisation d’une étude d’impact obligatoire pour toutes les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement soumises à Autorisation.

Ainsi, le nouveau décret précise que seules certaines catégories de projets demeurent soumises à une évaluation environnementale systématique. Le projet présenté dans ce dossier est concerné par cette évolution réglementaire et à ce titre est soumis à une étude au cas par cas. Toutefois, il a été indiqué lors de la réunion du 14 février 2017 entre la DREAL, VNF et la maîtrise d’œuvre, que le projet d’aménagement du site de transit de sédiments de Wambrechies doit faire l’objet d’une étude d’impact sans passage préalable par une évaluation au cas par cas.

Par ailleurs, le décret 2016-1110 du 11 août 2016 a également modifié le contenu de l’étude d’impact qui devra contenir a minima les éléments suivants : 1. Un Résumé Non Technique, 2. Une description du projet : localisation, caractéristiques physiques, principales caractéristiques de la phase opérationnelle, estimation des types et quantités de résidus et d’émissions, transport de substances radioactives le cas échéant, 3. Une description des aspects pertinents de l’état actuel de l’environnement et de leur évolution en cas de mise en œuvre du projet, dénommée "scénario de référence", et un aperçu de l’évolution probable de l’environnement en l’absence de mise en œuvre du projet, 4. Une description des facteurs susceptibles d’être affectés de manière notable par le projet : population, santé humaine, biodiversité, terres, sol, eau, air, climat, biens matériels, patrimoine culturel et paysage, 5. Une description des incidences notables que le projet est susceptible d'avoir sur l'environnement résultant de plusieurs éléments : o Construction, existence et démolition du projet ; o Utilisation des ressources naturelles ; o Emission de polluants, bruit, vibration, lumière, chaleur, radiation, création de nuisances, élimination et valorisation des déchets ; o Risques pour la santé humaine, le patrimoine culturel ou l’environnement ; o Cumul des incidences avec d'autres projets existants ou approuvés ; o Incidences du projet sur le climat et vulnérabilité du projet au changement climatique ; o Technologies et substances utilisées, 6. Une description des incidences négatives notables du projet résultant de sa vulnérabilité à des risques d’accidents ou de catastrophes majeurs, 7. Une description des solutions de substitution raisonnables et une indication des principales raisons du choix effectué, 8. Les mesures pour éviter les effets négatifs notables du projet sur l’environnement ou la santé, réduire les effets n’ayant pu être évités, et compenser les effets qui n’ont pu être ni évités, ni suffisamment réduits, 9. Les modalités de suivi des mesures d’évitement, de réduction et de compensation (ERC) proposées, 10. Une description des méthodes de prévision ou des éléments probants utilisés pour identifier et évaluer les incidences notables sur l’environnement, 11. Les noms, qualités et qualifications des experts qui ont préparé l’étude d’impact,

Site de Wambrechies - Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter C - 7 Voies Navigables de France – Septembre 2020 Ea3138 PARTIE C – ETUDE D’IMPACT EACM

12. Les éléments figurant dans l’étude de maîtrise des risques des installations nucléaires de base (INB) et de l’étude des dangers des installations (ICPE) requis dans l’étude d’impact.

Dans le cadre de ce dossier, il a été décidé de conserver la trame type des dossiers de demande d’autorisation d’exploiter présentée dans le référentiel pour la constitution du dossier de demande d’autorisation d’exploiter en Nord Pas-de-Calais. Ce guide présente le déroulé de l’étude d’impact suivant l’ancienne version du code de l’environnement (anciennement article R. 122-5 et article R. 512-8).

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PIECE 1 : RESUME NON TECHNIQUE

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2 PRESENTATION DU PROJET

Dans le cadre du recalibrage de la Lys mitoyenne et de la gestion des sédiments, VNF envisage l’aménagement d’un site de transit de sédiments sur la commune de Wambrechies.

Ce site de transit a pour objectif d’assécher les matériaux inertes ou non inertes non dangereux issus du dragage, puis de les utiliser pour des projets de valorisation répondant à un besoin, en les substituants aux matériaux d’apport nécessaires. Cette démarche permet de valoriser les matériaux excédentaires, plutôt que de les stocker sur des terrains de dépôts.

Le site de transit de sédiments fonctionnera selon le principe suivant : - La première phase consiste au dépotage des matériaux arrivés sur le site, préférentiellement par voie d’eau à l’aide d’une pelle hydraulique ou éventuellement par refoulement sans ajout d’eau directement dans un casier ceinturé par une digue ; - La seconde phase correspond à l’assèchement des matériaux pendant une durée limitée. Afin d’accélérer cette phase, les matériaux seront retournés régulièrement ; - La dernière phase consiste à évacuer les matériaux à raison d’une rotation tous les 6 mois (2 cycles de séchage par an) et les valoriser pour des projets d’aménagement.

L’objectif de VNF est de pérenniser l’utilisation de ce site pour les sédiments issus de ses propres opérations de dragage mais éventuellement pour en ouvrir l’accès à d’autres acteurs, dans la limite des capacités de transit du site. Dans cette éventualité, un prestataire sera désigné pour la gestion de la plateforme dans le cadre d’un marché de délégation de service public.

Complément suite à l’avis de l’Autorité environnementale du 6 février 2019

En raison du lien existant entre ce projet et le recalibrage de la Lys mitoyenne, le résumé non technique de l’étude d’impact de ce dernier est présentée en annexe C1 afin d’apprécier l’impact et les enjeux du projet dans sa globalité.

Le calendrier des travaux du recalibrage de la Lys et du site de transit de Wambrechies est fourni en annexe C2 du présent mémoire en réponse.

3 SYNTHESE DE L’ETAT INITIAL, DES INCIDENCES ET DES MESURES ET SOLUTIONS DE SUBSTITUTION

Une synthèse de l’état initial, des incidences et des mesures à mettre en œuvre pour chaque thématique est présentée dans le tableau ci-après.

Site de Wambrechies - Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter C - 10 Voies Navigables de France – Septembre 2020 Ea3138 PARTIE C – ETUDE D’IMPACT EACM

Thématique Etat initial Incidence Solutions de substitution et mesures pour éviter les effets négatifs

Le climat de l’aire d’étude est de type océanique avec une influence L’aménagement projeté n’est pas d’une taille ou d’une nature telle qu’il puisse avoir Aucune mesure n’est envisagée. Il n’a pas été recensé d’impact prévisible et continentale, avec comme caractéristiques : direct du projet sur le niveau des températures ou des précipitations locales ou

un impact sur la climatologie locale ou globale. globales. - Des hivers doux et pluvieux et des étés frais ;

- Des précipitations relativement importantes et homogènes sur La pluviométrie doit être prise en compte dans le calcul des rejets du site de transit

Contexte La conception du casier et des bassins de stockage et tampon avant rejet au toute l’année ; et la conception. climatologie réseau a pris en compte les durées de retour des précipitations, conformément à - Un ensoleillement relativement faible. Les conditions météorologiques ne sont pas défavorables au séchage des matériaux. la réglementation applicable. Un traitement paysager autour du site par des plantations est prévu.

Les voieries sur digues seront imperméabilisées et les eaux pluviales seront récupérées et acheminées vers deux séparateurs d’hydrocarbures. Les eaux seront ensuite tamponnées avant rejet au milieu naturel.

Une barrière d’étanchéité active sera installée sur le fond du casier de la Le projet d’aménagement sera à l’origine d’une modification significative de la plateforme de transit afin d’éviter tout risque de contamination. Des contrôles topographie du site durant la durée des travaux. seront réalisés afin de vérifier régulièrement et précisément l’intégrité de cette barrière étanche.

Le site d’étude est considéré comme peu sensible en raison : Durant la phase travaux, un faible risque de pollution des sols et eaux souterraines existe, lié à un potentiel déversement accidentel d’hydrocarbures ou d’huiles Les eaux de ressuyage seront acheminées vers un bassin de stockage De la faible vulnérabilité des nappes de la Craie et du - hydrauliques provenant des engins de chantier. Ces fuites accidentelles peuvent dimensionné en conséquence et permettant un temps de séjour suffisant pour Calcaire Carbonifère, sollicitées pour l’Alimentation en Eau

notamment être dues à des mauvaises manipulations, des réservoirs en mauvais état, permettre d’améliorer la qualité des eaux avant rejet au milieu naturel. Les eaux Potable des collectivités et par les industries, en raison de la des dysfonctionnements du matériel, etc… seront ensuite tamponnées avant rejet au milieu naturel. Si nécessaire, un présence d’une couche d’argile peu perméable sus-jacente. La traitement des rejets sera réalisé via une station mobile de traitement (choisie et nappe superficielle est quant à elle vulnérable à une

physique adaptée en fonction des paramètres à traiter). éventuelle pollution provenant de la surface mais est peu Ce faible risque de pollution des sols existe également durant la phase exploitée ; d’exploitation du site, en raison de la présence de pelles hydrauliques et camions.

Milieu - Du mauvais état physico chimique et écologique à ce jour des Les flux rejetés seront compatibles avec les SDAGE Artois Picardie autant du point de vue quantitatif que qualitatif. eaux superficielles du canal de la Deûle. Toutefois, le L’impact environnemental lié à la qualité des matériaux est relativement faible dans SDAGE a pour objectif de passer à un bon état physico- la mesure où ces derniers seront non dangereux. chimique et à un objectif écologique moins strict d’ici 2027 Des contrôles seront également réalisés sur les bassins afin de vérifier leurs étanchéités. Ils seront régulièrement nettoyés. Le risque de contamination des sols, des eaux souterraines et des eaux superficielles est possible. Toutefois des mesures de prévention seront prises en compte pour limiter ou supprimer ce risque. Des dispositifs (vannes notamment) seront mis en place sur les ouvrages afin de confiner les eaux afin de vérifier leur conformité avant rejet.

Chaque engin sera équipé d’un kit de dépollution, à savoir au minimum : matériaux absorbants et cuvettes.

En cas de pollution avérée, les sols pollués seront décapés, évacués et traités par une entreprise agréée ou dans un centre de traitement adéquat.

Site de Wambrechies - Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter C - 11 Voies Navigables de France – Septembre 2020 Ea3138 PARTIE C – ETUDE D’IMPACT EACM

Thématique Etat initial Incidence Solutions de substitution et mesures pour éviter les effets négatifs Un traitement paysager autour du site par des plantations est prévu.

Une haie champêtre aux couleurs et hauteurs multiples sera aménagée, ce qui donnera une valeur paysagère intéressante et pourrait par la même occasion favoriser la biodiversité locale. L’emprise du site projeté correspond à une surface cultivée.

Le site étant localisé en bordure de canal et entouré de champs et d’une zone Un dossier de dérogation à la stricte protection des espèces a été réalisé pour 4 Le site d’étude n’est inclus dans aucun zonage de milieu naturel. d’activité portuaire, l’impact visuel sera non négligeable.

naturel espèces protégées nicheuses observées sur le site. La DDTM a indiqué sur les mesures proposées permettent de ne pas avoir à réaliser ce dossier de

eu li

i Aucune espèce patrimoniale ou de flore remarquable n’a été recensée L’exploitation du site aura un impact sur quatre espèces faunistiques. dérogation. M sur la parcelle. Des mesures d’atténuation seront mises en place comme la réalisation des travaux de défrichement au cours de l’automne-hiver précédent l’aménagement du site de transit car à cette période les milieux boisées ne sont plus exploités par les oiseaux ou encore l’aménagement de noues et de haies.

Durant la réalisation des travaux préparatoires et l’exploitation du site, le trafic des véhicules associés au projet entraînera une légère augmentation des flux de Une des mesures principales relatives au transport routier consiste à privilégier circulation principalement sur la RD 654 correspondant à la voie d’accès au site le transport des sédiments par voie d’eau pour préserver les axes routiers, dans Le site n’est pas localisé à proximité d’établissements sensibles. ainsi qu’aux routes départementales voisines RD 949 et 1088. Ainsi, des impacts se la plupart des cas. feront ressentir sur le trafic du secteur d’étude et sur les usagers de cette voirie.

Le site d’étude est localisé en bordure du canal de la Deûle et est bordé De plus, une signalétique adaptée sera mise en place sur la route RD654 aux humain

par la route départementale RD 108B et la route d’Ypres. L’impact en termes de trafic restera cependant négligeable dans la mesure où les abords de l’entrée du site, afin d’indiquer les entrées et sorties éventuelles de entrées et sortie de matériaux se feront principalement par voie d’eau (90% des camions. Un entretien particulier de cette voirie devra être réalisé afin d’éviter apports et des expéditions). Ce sont principalement les engins de chantier (une pelle l’accumulation de poussières ou de sable liée au passage des véhicules. Milieu Le site d’étude est localisé dans une zone à une prescription hydraulique et un ou deux tracto-bennes) qui utiliseront les voiries du site. archéologique. Annuellement, le trafic (majoré) est estimé à : L’arrêté de prescriptions d’archéologie a été abrogé par l’arrêté du 18 septembre - 80 barges par an ; 2018, joint en annexe C14. - 538 camions de 25 tonnes par an. Lors de la phase préparatoire et lors de l’exploitation du site, des poussières et polluants sont susceptibles d’être engendrés par les travaux de terrassement, la Les entreprises situées à proximité du site, au sein du Port de circulation des engins de chantier, l’envol de poussières de sédiments et la Les mesures proposées afin de lutter contre l’envol des poussières consistent à Wambrechies, sont des sources potentielles d’émissions de poussières dispersion de polluants volatils. et d’émissions diffuses par le biais des circulations des poids lourds sur arroser les zones susceptibles d’émettre des poussières, en cas de temps sec

le site et de leurs différentes installations. et/ou de grand vent. Ces poussières et polluants pourront avoir un impact sur la santé des employés et

des riverains en entrainant notamment des gênes olfactives, des irritations oculaires, L’exploitation du site ne générera pas de biogaz. D’une part, les sédiments reçus ambiant Le site le plus proche recensé est SITA Nord (Hantson) produisant en … 2014 environ 2,5 tonnes de déchets dangereux. ne présenteront pas un taux de carbone organique total susceptible de produire Air des émanations, d’autre part, le transit, par nature, a pour vocation à aérer les

Ces impacts sont toutefois relativement limités dans le temps en raison de la faible sédiments alors que la création des biogaz s’effectue dans un contexte de Les axes routiers situés non loin du lieu d’implantation du projet sont présence des engins de chantier sur le site. confinement. des sources potentielles de nuisances atmosphériques.

Certaines catégories d’activités et de sédiments pourraient émettre du biogaz.

Le bruit et les vibrations générés par le site de transit de sédiments ne concernent Les sources potentielles d’émissions de bruit et de vibrations présentes que la phase de dépotage et la phase de retournement des sédiments. En effet, des dans l’environnement du terrain de transit sont : engins seront présents lors de ces phases afin de procéder au déchargement et au

retournement des sédiments. Ces interventions sont toutefois très ponctuelles et de vibrations - Le trafic fluvial sur le canal de la Deûle situé à proximité

et courtes durées, notamment lors des marches arrière des engins. Aussi, les immédiate du terrain ; incidences du projet sur le bruit et les vibrations peuvent être considérées comme Des prescriptions pourront être imposées au futur exploitant pour limiter le bruit - Les routes départementales D949, D654 et D108 situées à très faibles. lié aux reculs des engins.

sonores proximité du site ; Une estimation des niveaux acoustiques en activité montre des résultats conformes à - Les entreprises localisées à proximité du site de transit dans le la réglementation. Néanmoins, une campagne de mesures acoustiques, tenant Port de Wambrechies (Sita Nord, Eqiom bétons etc.). compte d’une exploitation réelle du site sera réalisée six mois après le démarrage de

Niveaux l’exploitation du site.

Site de Wambrechies - Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter C - 12 Voies Navigables de France – Septembre 2020 Ea3138 PARTIE C – ETUDE D’IMPACT EACM

Thématique Etat initial Incidence Solutions de substitution et mesures pour éviter les effets négatifs

Le seul polluant mis en évidence au droit de l’installation est les Ces poussières pourraient avoir un impact sur la santé des employés et des riverains La dispersion atmosphérique réalisée ne montre pas d’impact sanitaire. Aucune

poussières. en entrainant notamment des gênes olfactives, des irritations oculaires, … mesure compensatoire n’est envisagée.

Risques sanitaires

Site de Wambrechies - Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter C - 13 Voies Navigables de France – Septembre 2020 Ea3138 PARTIE C – ETUDE D’IMPACT EACM

PIECE 2 : DESCRIPTION DU PROJET RAPPEL

Site de Wambrechies - Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter C - 14 Voies Navigables de France – Septembre 2020 Ea3138 PARTIE C – ETUDE D’IMPACT EACM

4 ENJEUX DU PROJET

Dans le cadre du recalibrage de la Lys mitoyenne et de la gestion des sédiments, VNF envisage l’aménagement d’un site de transit de sédiments sur la commune de Wambrechies.

VNF prévoit d’utiliser ce site de transit pour assécher les matériaux inertes ou non inertes non dangereux issus des travaux de recalibrage, puis de les utiliser pour des projets d’aménagement paysager répondant à un besoin, en les substituants aux matériaux d’apport nécessaires. Cette démarche permet de valoriser les matériaux excédentaires, plutôt que de les stocker sur des terrains de dépôts.

Par ailleurs, l’objectif de VNF est de pérenniser l’utilisation de ce site pour les sédiments issus de ses propres opérations de dragage mais éventuellement pour en ouvrir l’accès à d’autres acteurs, dans la limite des capacités de transit du site. Dans cette éventualité, un prestataire pourra être nommé pour la gestion de la plateforme.

La gestion des sédiments sur le site (précisée dans la partie A de ce dossier) sera réalisée de façon à séparer les sédiments inertes des sédiments non inertes non dangereux par la possibilité de diviser en plusieurs sous-casiers le casier de transit. L’aménagement de la plateforme et la conception du casier ont été réalisés (collecte des effluents, aires de dépotage, …) de manière à respecter la réglementation en vigueur quelle que soit la configuration du casier.

Les sédiments seront caractérisés en place avant curage (voir chapitre 4 de la partie A du dossier). Un contrôle des matériaux réceptionnés sera réalisé. L’analyse en barge ne sera qu’un contrôle supplémentaire (car la barge sera préqualifiée au chargement) destiné à vérifier la nature du lot (même procédure qu’un déchet classique qui arrive par camion). Le contrôle sera réalisé par lot correspondant à un tronçon homogène, de sédiments ou terres franches inerte ou non, dragué dans une même campagne.

Un échantillon sera pris sur chaque barge afin de constituer un échantillon moyen par lot de 5 000 m3 (soit cinq barges) pour analyses et caractérisation selon la méthodologie de la caractérisation des déchets (dangerosité puis inertes/non inertes).

Aucune zone d’entreposage temporaire après ressuyage n’est prévue dans la mesure où la gestion de la plateforme est envisagée par lots avec des casiers séparés. Le casier constitue une zone de stock temporaire. De plus, la contrainte sera donnée au prestataire en charge de la gestion de la plateforme, de ne pas dépasser 6 mois de stockage pour permettre 2 rotations/an du casier.

Les règles d’exploitation sont précisées dans la partie A du DDAE.

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5 LOCALISATION DU PROJET

5.1 Situation géographique et foncière

Le projet est situé sur la commune de Wambrechies, au centre du département du Nord, en région Hauts-de-France. Les cartographies ci-après localisent le site.

N

Emplacement du projet

Illustration n° 1 : Situation géographie – niveau régional (Geoportail – 2015)

Le projet est situé au sein du territoire de la Métropole Européenne de Lille (MEL). N

Emplacement du projet

Illustration n° 2 : Situation géographie – niveau communal (Geoportail – 2015) Site de Wambrechies - Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter C - 16 Voies Navigables de France – Septembre 2020 Ea3138 PARTIE C – ETUDE D’IMPACT EACM

Le projet de plateforme de transit des sédiments longe le Canal de la Deûle.

5.2 Parcelles cadastrales concernées

Les parcelles concernées par le projet d’aménagement sont reprises dans le tableau ci-après.

Tableau n° 1 : Références des parcelles cadastrales concernées par le projet

N° Parcelle Surface Propriétaire A1017 9 615 m2 A1015 10 141 m2 A1130 3 569 m2 Domaine Public Fluvial (VNF) A1128 34 m2 A1131 1 185 m2

Aujourd’hui, les parcelles 1017, 1015, 1130 et 1131 sont propriété de VNF mais font l’objet d’une concession au Ports de Lille. VNF récupèrera la gestion de ces parcelles dans le cadre du présent projet.

Les parcelles cadastrales concernées par le projet sont représentées sur la figure ci-après.

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Localisation du site

Illustration n° 3 : Localisation des parcelles concernées par le projet (Source : www.cadastre.gouv.fr)

Le terrain de transit de Wambrechies est localisé au Port de Wambrechies – Lille et situé à 7,5 km au Nord du centre de Lille. Le site est distant d’environ 2 km du centre de Wambrechies.

L’environnement immédiat du site est principalement constitué : - Au Nord : par le Canal de la Deûle, des champs et pâtures, des habitations et quelques sociétés ; - A l’Ouest :par des champs et pâtures, des habitations et quelques sociétés ; - Au Sud : par la route départementale D654 puis D949, l’ancien fort du Vert Galant, des champs et pâtures et des fermes ; - A l’Est :par le canal de la Deûle, quelques habitations et le Port de Wambrechies – Lille comprenant différentes industries et sociétés.

Les prises de vues dans le chapitre ci-après illustrent le contexte aux alentours du site projeté.

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5.3 Urbanisme

Le site est classé au Plan Local d’Urbanisme (PLU) de la commune en zone UE. Ce zonage correspond à une zone d’activités périphériques, au sein desquelles sont notamment autorisées les installations classées pour la protection de l'environnement sont autorisées sous réserve du respect de la législation en vigueur.

Le site du projet sera classé en zone « UPL» au projet arrêté de PLU 2. Le règlement applicable dans ces zones est défini au Livre IV. Y sont autorisées : - « Les constructions en lien avec l’activité portuaire ; - Les constructions et extension des constructions à usage : o d’activité artisanale et leurs locaux annexes ; o d’activité industrielle et leurs locaux annexes ; o les entrepôts à condition qu’ils ne génèrent pas de nuisances rendant incompatibles la proximité du projet avec un environnement urbain ; - Les constructions à usage d’habitation sous réserve qu’elles soient nécessaires au logement de fonction ou de gardiennage des établissements admis dans la zone ; - Les extensions mesurées des constructions existantes ; - Les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif, ainsi que les extensions de ceux existants.

Dans une bande de 150 mètres mesurée à partir du bord à voie d’eau, ne sont autorisées que les constructions et installations industrielles, artisanales et entrepôts et les activités en lien avec l’activité portuaire.

Au-delà de cette bande de 150 mètres, ne sont autorisées que les constructions et installations à usage de bureaux, commerces et activités de service, habitation et constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif, ainsi que l’extension des constructions existantes. ».

Le projet de VNF étant en lien avec l’activité portuaire, il est donc compatible avec les dispositions du PLU 2 de la MEL.

Une zone à dominante humide est indiquée au droit du site sur le PLU2. Au sens du PLU2, les zones à dominante humide sont « des zones où il existe une très forte probabilité qu’elles soient des zones humides. L’existence présumée d’une telle zone humide n’y a cependant pas été confirmée et doit encore être étudiée pour caractériser définitivement la zone. »

Une étude de détermination des zones humides a été réalisée en mai 2018 par le bureau d’études en écologie Rainette. Cette étude conclue en l’absence de zone humide (cf. partie C chapitre 14.3.4).

Il convient de noter que l’usage agricole actuel n’est qu’un usage temporaire, non prévu par le PLU, exercé par un occupant précaire.

Le projet de VNF est donc compatible avec le classement et les dispositions du PLU et du PLU2.

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6 CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DU SITE

Le futur site de transit se situe en amont du pont du Vert Galant, en rive gauche de la Deûle. Sa superficie est d’environ 2,4 ha. Le terrain était utilisé comme terrain agricole via un contrat précaire liant l’agriculteur à Ports de Lille jusqu’en octobre 2016.

N

Illustration n° 4 : Vue aérienne du site

Illustration n° 5 : Vue actuelle du site (Source : EACM, 2016)

Le canal de la Deûle est localisé au Nord du site. Entre le canal et le site se trouve un quai aménagé sous concession au Ports de Lille, qui permet le chargement/déchargement de bateaux.

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Illustrations n° 6 et n° 7 : Vue depuis le quai vers l’Est (vers SITA) (à gauche) et Vue depuis le quai vers le pont Vert Galant (à droite) (Source : EACM, 2016)

Au Sud, le site est bordé par un chemin piétonnier et une piste cyclable longeant la départementale D654, route d’Ypres.

Illustration n° 8 : Vue le long de la route d’Ypres (Source : EACM, 2016)

Sur le coin au Sud-Ouest de la parcelle, un aménagement a été réalisé par le département du Nord dans le cadre de la réalisation du chemin piétonnier longeant le site sur le côté Ouest, jusqu’au quai.

Illustrations n° 9 et n° 10 : Vue du coin de l’aménagement Département du Nord (à gauche) et chemin piétonnier longeant le site (à droite) (Source : EACM, 2016)

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À l’Est du terrain se situe la société SITA dont l’activité est le recyclage de papiers-cartons. Un fossé sépare les deux parcelles. Celui-ci est encombré par une végétation arbustive assez importante.

À noter la présence d’un petit boisement au coin Nord-Est du site.

Illustration n° 11 : Vue vers le fossé depuis la route (Source : EACM, 2016)

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7 CARACTERISTIQUES DE LA PHASE OPERATIONNELLE

Complément suite à l’avis de l’Autorité environnementale du 6 février 2019

7.1 Caractéristiques des opérations de dragage

Le calendrier de coordination entre les travaux de création du site de transit de Wambrechies et les opérations de dragage est présenté en annexe C2.

Le volume de matériaux excédentaires à gérer sur la section 1 est de 333 230 m3. Après analyses physico-chimiques et d’écotoxicité, 232 180 m3 sont caractérisés comme étant inertes et 101 050 m3 sont non inertes non dangereux.

7.2 Mise en perspective avec les capacités du site de Wambrechies

Le site de Wambrechies est dimensionné pour accueillir en moyenne 22 000 m3 de matériaux par cycle à raison de 2 cycles par an. Pendant les six premières années d’exploitation, 95 % de cette capacité sera dédiée aux matériaux issus des travaux de dragage et de recalibrage de la Lys mitoyenne, soit 20 900 m3 par cycle. Au terme de ces six ans 70 % de la capacité d’accueil du site servira aux matériaux issus de ces travaux et des dragages d’entretien de VNF. Les capacités restantes seront dédiées à des travaux de dragage autres que ceux de la Lys mitoyenne et éventuellement produits par d’autres maîtres d’ouvrage que VNF.

7.3 Aménagement du site de transit de sédiments

7.3.1 Travaux préparatoires

Préalablement au démarrage des travaux, une phase de dégagement d’emprise sera nécessaire afin de procéder au défrichement et au déboisement du terrain notamment sur la zone Nord-Est du site.

Complément suite à l’avis de l’Autorité environnementale du 6 février 2019

Avant le démarrage des travaux, un décapage de la terre végétale sera réalisé sur l’ensemble de la zone à aménager sur environ 20 à 30 cm. Celle-ci sera mise en stock provisoirement sur une partie de la parcelle et servira ultérieurement à couvrir les futurs espaces verts et aménagements végétalisés tels que les noues périphériques ou les talus extérieurs des digues. L’excédent de terres végétales sera évacué en filière dédiée après caractérisation.

A l’issue de la réalisation des aménagements de la plateforme de transit, le volume de déblais excédentaire est estimé à 3 900 m3.

Cet excédent sera géré et valorisé prioritairement sur le site. Une partie de ces déblais pourront être valorisés en remblais au niveau du talus de la pile du pont du Vert Galant. Les excédents éventuels seront envoyés après vérification de leur caractère non dangereux inerte en centre de stockage de déchets inertes conformément à l’application de l’arrêté du 12/12/2014.

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7.3.2 Création du casier et constitution des digues

La plateforme de transit sera constituée d’un seul casier de transit. La longueur de la zone de projet est d’environ 250 mètres pour une largeur de 85 mètres. Le volume de déblais de terrassement de fond de casier est évalué à environ 11 000 m3, la majorité des déblais seront utilisés en remblais pour l’aménagement du site.

Une barrière d’étanchéité active sera installée sur le fond du casier de la plateforme de transit.

Le casier sera ceinturé par une digue périphérique constituée à partir des déblais de terrassements du fond de casier.

Les caractéristiques géométriques générales de la digue seront les suivantes : - Pente des talus extérieurs et intérieurs à 3/2 ; - Hauteur moyenne des digues 2 m ; - Largeur de crête de digue : 5 m.

La digue périphérique est prévue pour être circulable à l’exception de la digue de séparation entre le casier et les bassins de récupération des eaux.

7.3.3 Dispositifs de collecte des eaux pluviales et eaux de ressuyage

➢ Gestion des eaux de ressuyage

Le casier sera équipé d’un dispositif de drainage permettant la collecte des eaux de ressuyage issues de la déshydratation des matériaux.

L’évacuation des eaux de surface (ou décantation) se fera par un dispositif de cinq éclusettes positionnées en point bas du casier.

Les eaux de ressuyage seront récupérées gravitairement depuis le casier vers le bassin de stockage assurant une fonction de décantation afin de piéger la majorité des matières en suspension (comme expliqué chapitre 7.2.1 de la partie A du présent dossier).

Les eaux de ressuyage sont ensuite dirigées vers un bassin tampon via une canalisation de DN 300 équipée d’une vanne d’isolement V2. Ce bassin tampon constitue une sécurité permettant de confiner les eaux en cas de non-conformité en fermant la vanne d’isolement (nommée V2) située entre le bassin de stockage et le bassin tampon.

A la sortie du bassin tampon les eaux de ressuyage sont évacuées (via une canalisation DN 315) vers un regard de visite (nommé R1) muni d’une vanne d’obturation (nommée V3) et adapté pour permettre leur prélèvement et leur contrôle.

Si les eaux sont conformes, elles seront évacuées vers le milieu naturel en passant dans un regard R3 équipé d’un limiteur de débit à 2 l/sec/ha avant de rejoindre la canalisation Ø 800 existante pour rejet vers la Deûle. Site de Wambrechies - Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter C - 24 Voies Navigables de France – Septembre 2020 Ea3138 PARTIE C – ETUDE D’IMPACT EACM

En cas de non-conformité, les eaux de ressuyage seront confinées dans le bassin tampon en actionnant les vannes d’isolement V2 (entre bassin stockage et bassin tampon) et V3 (en sortie bassin tampon au niveau du regard R1). La vanne d’isolement V1 (entre le casier et bassin de stockage) sera également fermée pour empêcher l’arrivée de nouveaux rejets d’eaux de ressuyage.

Le bassin de tamponnement des eaux de ressuyage (de capacité 183 m3) sera vidé par pompage en évacuant les eaux dans le bassin stockage (ou éventuellement dans le casier si pas de place) afin de venir mettre en place une unité mobile de traitement des eaux.

Dans cette situation, le futur gestionnaire de la plateforme de transit mettra en place un traitement des eaux complémentaire et adapté au type de polluant soit par stripping (traitement des hydrocarbures volatils dissous dans l’eau : solvants, COV, BTEX…) soit physico-chimique, soit par charbon actif, etc. sous la forme d’une unité compacte type container. Cette unité compacte est prévue d’être positionnée sur le caillebotis recouvrant une partie du bassin de tamponnement des eaux de ressuyage.

Ainsi les eaux de ressuyage confinées dans le bassin de stockage seront pompées, traitées par l’unité de traitement et contrôlées avant d’être rejetées dans le bassin tampon. Le système fonctionnera en circuit fermé jusqu’à obtention de la conformité des rejets.

➢ Gestion des eaux pluviales

Les eaux pluviales de voieries internes au site seront collectées par des caniveaux longeant la voierie (réseau indépendant du réseau de récupération des eaux de ressuyage décrit au chapitre précédent) et un réseau d’avaloirs reliés à un collecteur DN 315 enterré dans la digue (sous la voirie). L’écoulement des eaux pluviales s’effectue gravitairement vers deux séparateurs hydrocarbures situés de part et d’autre du casier de transit, au niveau de la digue située parallèlement aux bassins1.

Chaque séparateur à hydrocarbures rejoint ensuite gravitairement, via une canalisation de DN 315, le bassin de tamponnement des eaux pluviales.

Les eaux de ruissellement des talus externes des digues et des espaces verts sont collectées par un dispositif de noues périphériques (une première noue côté RD-rue d’Ypres et une seconde noue côté SITA) équipées de cloisons et de régulateurs de débit (à 2L/sec/ha) pour permettre un tamponnement des eaux. L’écoulement se fait de manière gravitaire vers des regards raccordés au collecteur DN 315 (sous la voirie) pour rejoindre in fine le bassin de tamponnement des eaux pluviales.

Les eaux de ruissellement de chacune des deux rampes d’accès au quai sont tamponnées dans un cadre béton sous la voierie. Elles s’écoulent ensuite gravitairement vers deux autres séparateurs à hydrocarbures situés de part et d’autre du terrain, entre les bassins et le quai de déchargement, avant de rejoindre un regard équipé d’un point de contrôle et d’un régulateur de débit pour rejoindre in fine le regard R3 avant rejet au milieu naturel.

Les deux cadres béton au niveau des rampes d’accès sont également dimensionnés pour tamponner une pluviométrie de période de retour 100 ans et ont un volume respectif de 12 m3 (BV4) et 13.2 m3 (BV5).

1 Deux autres séparateurs hydrocarbures reçoivent les eaux pluviales des rampes d’accès au quai. Site de Wambrechies - Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter C - 25 Voies Navigables de France – Septembre 2020 Ea3138 PARTIE C – ETUDE D’IMPACT EACM

Le bassin de tamponnement des eaux pluviales est dimensionné pour une pluviométrie de période de retour 100 ans1. Il a un volume de 289 m3 (BV2).

L’ensemble des eaux pluviales du site sont collectées via les dispositifs de noues et caniveaux (explicités ci-dessus) et tamponnées dans le bassin tampon des eaux pluviales.

A la sortie du bassin tampon des eaux pluviales, un regard de visite (nommé R2) est muni d’une vanne d’isolement (nommée V4) et adapté pour permettre les prélèvements et le contrôle des eaux de pluie avant rejet..

Ce regard R2, situé en sortie du bassin de tamponnement des eaux pluviales, sera relié au regard R3 équipé du limiteur de débit à 2 l/sec/ha, récupérant également les eaux de ressuyage Ces eaux rejoindront ensuite le regard R4 récupérant les eaux du fossé (busé dans sa partie aval) raccordé à la canalisation existante de Ø 800 pour rejoindre la Deûle au point de rejet existant. La justification de la capacité de la canalisation Ø 800 existante à reprendre les rejets du projet est indiqué sur le plan « justification calcul tamponnement et bassins versants » joint en annexe A11.

Les eaux pluviales de ruissellement de voirie respecteront les mêmes valeurs de rejets que pour les rejets d’eaux de ressuyage. Le contrôle sera réalisé au moins une fois par an.

La gestion des eaux au sein de la plateforme et jusqu’au rejet au milieu naturel est synthétisée par le schéma présenté en partie A chapitre 7.2.3 et rappelé ci-dessous.

1 Le territoire de la commune de Wambrechies n’est concerné par aucun PPRI approuvé ou en cours d’élaboration. Le choix de la pluie centennale comme pluie de référence pour le dimensionnement du tamponnement des eaux pluviales du site (annexe A11) est une demande de la DDTM du Nord suivant la doctrine du 30 janvier 2017 sur la gestion des eaux pluviales au sein des ICPE (Hauts-de-France). Site de Wambrechies - Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter C - 26 Voies Navigables de France – Septembre 2020 Ea3138 PARTIE C – ETUDE D’IMPACT EACM

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Illustration n° 12 : Schéma de gestion des eaux (Source : EACM, 2019)

➢ Gestion des eaux pluviales du fossé

Un fossé situé à l’Est du site sépare la zone de projet du site SITA. Il est présent sur toute la longueur du site sur un linéaire d’environ 300 mètres.

Ce fossé récupère en amont les eaux pluviales de ruissellement de la rue d’Ypres, les eaux de ruissellement de la parcelle SITA, et permet d’assurer un drainage des eaux du site qui est aujourd’hui un terrain agricole. En aval, les eaux pluviales du fossé sont évacuées dans une buse Ø 800 vers le point de rejet à la Deûle situé à la cote de 14.50 m NFG, à l’extrémité du quai.

Dans le cadre du projet, le tiers aval du fossé sera busé, soit 100 ml. En effet, ce busage est rendu indispensable en raison du dénivelé important (environ 6 m) entre le point le plus haut de la digue (situé à 21,05 m NGF) et le fond du fossé (situé à 15,15 m NGF). Celui-ci permettra d’assurer la stabilité du talus extérieur de la digue à créer sur cette zone.

Le fossé sera busé sur 100 ml à l’aide d’une tête de pont et d’une canalisation en béton 135A de diamètre 800. Cette nouvelle canalisation rejoindra en bout de fossé un nouveau regard R4 qui récupèrera également les rejets d’eaux pluviales et des eaux de ressuyage provenant du regard R3. Ce regard R4 sera raccordé sur la canalisation de diamètre 800 existante pour rejet à la Deûle. Le projet ne prévoit pas de modification du rejet à la Deûle existant ; il prévoit un raccordement à celui-ci. L’écoulement dans la buse se fait de manière gravitaire grâce à une pente de 1.9%. Une fois busé, le fossé sera remblayé à l’aide d’excédent de déblais de terrassement du site.

Côté SITA, au niveau de la zone busée, les eaux pluviales s’écoulant actuellement dans le fossé seront reprises dans un nouveau dispositif de bordures et bouches d’égout qui seront raccordées à la buse de Ø 800 afin de rétablir l’écoulement.

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Côté site, au niveau de la zone busée, les eaux pluviales s’écoulant actuellement dans le fossé seront reprises dans la noue située en pied de talus extérieur de digues.

7.4 Exploitation du site de transit de sédiments

L’exploitation du site de transit de sédiments de Wambrechies peut être synthétisée par le logigramme ci-après, présentant les principales phases de l’activité du site.

Phase de ressuyage des sédiments

Les matériaux seront stockés dans le casier durant une durée limitée suivant le temps de séchage optimum.

Afin d’accélérer le processus de déshydratation, les matériaux subiront plusieurs phases de retournement à l’aide d’engins type pelle hydraulique à chenille.

On estime une rotation tous les 6 mois des sédiments dans le casier.

Phase de valorisation et évacuation des sédiments

Après la période de ressuyage, les matériaux seront repris directement dans le ou les casiers par un engin de type chargeuse ou pelleteuse.

Les matériaux seront ensuite chargés dans la barge ou éventuellement par camion afin d’être évacué vers les différentes filières de valorisation via la voie d’eau ou par la route.

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PIECE 3 : DESCRIPTION DES ASPECTS PERTINENTS DE L’ETAT ACTUEL DE L’ENVIRONNEMENT ET DE LEUR EVOLUTION EN CAS DE MISE EN ŒUVRE DU PROJET

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8 PRESENTATION DES SCENARIOS ETUDIÉS DANS LE CADRE DU PROJET

Dans le cadre de ce projet d’aménagement de plateforme de transit de sédiments, trois scénarios d’aménagement ont été étudiés.

Les scénarios ont été élaborés sur la base de la réglementation en vigueur et notamment de « l’arrêté du 06/06/2018 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations classées pour la protection de l’environnement soumises à déclaration sous la rubrique n°2716 ». Il est à noter que cet arrêté n’est pas spécifique aux déchets de type sédiments mais s’applique plus largement aux déchets non dangereux non inertes.

De manière générale, les scénarios étudiés reprenaient les grands principes de conception suivants : - Réalisation d’une digue circulable (voirie lourde) sur le périmètre de la parcelle d’une hauteur maximum de 2,00 m/TN avec des pentes de talus à 3/2 ; - Création des digues en déblais/remblais avec des matériaux en place ; - Création de zone de dépotage et de rampe d’accès au casier pour les engins de chargement ; - Mise en place d’un système d’étanchéité en fond de casier ; - Récupération des eaux de ressuyage par un système d’éclusette et de drain en point bas de la parcelle ; - Création d’un bassin de stockage pour récupération des eaux de ressuyage avant contrôle et rejet au milieu naturel.

Les scénarii se différenciaient essentiellement par le nombre de casiers (un, deux ou trois casiers), le type d’équipements associés (aire de dépotage, nombre d’éclusettes, rampes d’accès…) et leurs capacités de transit : - Scénario 1 : un casier avec une capacité de transit estimée à 22 160 m3 ; - Scénario 2 : deux casiers avec une capacité totale de transit à 21 125 m3 ; - Scénario 3 : trois casiers avec une capacité totale de transit à 20 735 m3.

Les caractéristiques de chaque scénario sont présentées dans le tableau ci-après.

Tableau n° 2 : Caractéristiques des casiers des 3 scénarios étudiés

Scénario 1 Scénario 2 Scénario 3 TD1 TD1 TD2 TD1 TD2 TD3 Niveau fond de casier 20,40 m 19,50 m 20,50 m 19,75 m 20,40 m 21,05 m Niveau haut crête 22,40 ml 21,50 ml 22,50 ml 21,75 ml 22,40 ml 23,05 ml Hauteur de digue 2 m 2 m 2 m 2 m 2 m 2 m Linéaire de digue (m) 638 ml 355,60 ml 361,70 ml 270 ml 340,25 ml 265,10 ml Volume de transit 22 160 m3 10 305 m3 10 820 m3 6 070 m3 8 455 m3 6 120 m3 Pente Talus 3/2 3/2 3/2 3/2 3/2 3/2 Capacité Totale 22 160 m3 21 125 m3 20 735 m3

Site de Wambrechies – Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter C - 30 Voies Navigables de France –Septembre 2020 Ea3138 PARTIE C – ETUDE D’IMPACT EACM

9 PRESENTATION DES RAISONS DU CHOIX DU SCENARIO 1

9.1 Raisons du choix du site

Trois sites ont été envisagés par VNF comme potentiel site de transit à Wambrechies.

Illustration n° 13 : Sites envisagés par VNF à Wambrechies pour le transit de sédiments (Source : Google Earth 2020) Le site d’aménagement a été retenu, malgré sa superficie limitée, en raison des avantages suivants dont il dispose : - Le site appartenant à VNF, il n’y a pas besoin d’effectuer d’acquisition foncière ; - Le site est classé en zone UE au PLU. Cette zone correspond à une zone d’activités périphériques, autorisée à recevoir ce type d’activité. De plus, il aura peu d’incidence sur l’environnement et sur l’agriculture (occupant précaire) ; - Le site du projet sera classé en zone « UPL» au projet arrêté de PLU 2 où les constructions en lien avec l’activité portuaire sont autorisées. Le projet de VNF est donc compatible avec les dispositions du PLU 2 de la MEL ; - Le site dispose d’un quai aménagé et d’un accès par la route facilitant ainsi le transport des sédiments ; - Le site est localisé à proximité du projet de recalibrage de la Lys mitoyenne et présente par conséquent un intérêt économique et environnemental ; - Enfin, ce type d’installation présente peu d’impacts environnementaux. Les deux autres parcelles auraient nécessité l’aménagement du quai et son accès, ce qui aurait entraîné des travaux supplémentaires. De plus, elles se situent en zone agricole aux PLU et PLU 2, et ne peuvent donc être retenues pour le projet de site de transit.

9.2 Raisons du choix du scenario 1

Site de Wambrechies – Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter C - 31 Voies Navigables de France –Septembre 2020 Ea3138 PARTIE C – ETUDE D’IMPACT EACM

Le scenario d’aménagement 1 a été retenu de façon à traiter un maximum de matériaux. Toutefois, le casier unique doit avoir la possibilité d’être cloisonné en plusieurs casiers à l’aide de barrières amovibles de façon à gérer différents lots.

En cas de modification ultérieure, un porter à connaissance devra être transmis au préfet conformément à l’article R 181-46-II du Code de l’Environnement.

Site de Wambrechies – Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter C - 32 Voies Navigables de France –Septembre 2020 Ea3138 PARTIE C – ETUDE D’IMPACT EACM

10 EVALUATION DE L’EVOLUTION DE L’ETAT ACTUEL DE L’ENVIRONNEMENT EN CAS DE MISE EN ŒUVRE DU PROJET

En cas de mis en œuvre du projet du scenario de référence, la principale évolution du site concerne son remaniement d’un point de vue paysager lors des travaux d’aménagement. En effet, l’actuelle vue dégagée sur le champ sera fermée par une digue de 2 m de haut créée tout autour du casier. Cette digue sera toutefois aménagée de façon à s’intégrer au mieux dans le paysage. Ainsi, conformément au PLU, des plantations denses et de hautes tiges seront mises en place côté rue d’Ypres et côté RD en pied de talus de digues afin de masquer le site.

Par ailleurs, le remplissage des casiers n’excèdera jamais la hauteur de la digue (soit 2 m), aussi l’évolution paysagère du site se limitera à la phase d’aménagement du site de transit de sédiment.

En phase d’exploitation, la présence d’engins de chantier sera relativement restreinte dans la mesure où ils ne seront utilisés que lors de la phase de dépotage des matériaux et lors de la phase de ressuyage ainsi que des chenilles pour le retournement des terres.

La fréquence des retournements des matériaux sera d’environ 1 fois par semaine.

Le temps de présence des engins sur le site peut être estimé comme suit, sur la base d’une capacité du site de 22 000 m3 x 2 rotations an : - Chargement : O Engins mobilisés : 1 à 2 tracto benne + 1 pelle ; O Temps total sur 1 an : 44 jours (en moyenne le temps de chargement est 1 000 t/j). - Déchargement : O Engins mobilisés : 1 à 2 tracto benne + 1 pelle ; O Temps total sur 1 an : 44 jours (en moyenne le temps de chargement est de 1 000 t/j). - Exploitation : O Engins mobilisés : 1 pelle ; O Temps mobilisés sur 1 an : 1 jour par semaine d’exploitation (id est hors période de chargement / déchargement). Soit environ 30 jours cumulés.

Nota : les 88 jours de chargement / déchargement correspondent à environ18 semaines sur les 48 travaillées. Il reste donc 30 semaines d’exploitation.

En résumé, le temps de travail des engins présents sur le site sera de 118 jours pour la pelle et 88 jours pour 1 à 2 tracto bennes.

Le trafic fluvial et le trafic routier sont estimés à : − Fluvial : O Apport des matériaux : 20 barges, 1 par jour pendant 20 jours par semestre ; O Evacuation des matériaux : 20 barges, 1 par jour pendant 20 jours, par semestre. − Routier : O Apport des matériaux : 5 à 6 camions sur 20 jours par semestre, soit 110 camions sur 20 jours environ, par semestre ; O Evacuation des matériaux : 8 camions par jour pendant 20 jours, soit 159 camions, par semestre.

Il n’y aura que peu d’impact sur le milieu naturel.

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11 ESTIMATION DE L’EVOLUTION PROBABLE DE L’ENVIRONNEMENT EN L’ABSENCE DE MISE EN ŒUVRE DU PROJET

En l’absence de mise en œuvre du projet du scenario de référence, le site conserverait, à court terme, son exploitation en champ agricole. Par conséquent, aucune évolution environnementale par rapport à la situation actuelle n’est envisagée. En effet, la culture du champ ne peut permettre le développement écologique d’espèces protégées au droit de ce site.

Cependant, la destination du terrain, situé dans la zone industrielle du Ports de Lille, actée au PLU, est industrielle. Il est donc probable qu’à moyen terme, ce terrain accueille une autre activité industrielle dont les incidences dépendront de l’activité exercée.

L’activité de la plateforme de transit aura peu d’incidence sur l’environnement : - Un seul rejet d’eau au Canal de la Deûle. Par ailleurs, ce rejet est déjà existant au niveau du quai de Ports de Lille ; - Utilisation de la voie d’eau ; - Nuisances sonores limitées ; - Nuisances olfactives et atmosphériques faibles.

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PIECE 4 : DESCRIPTION DES FACTEURS SUSCEPTIBLES D’ETRE AFFECTE DE MANIERE NOTABLE PAR LE PROJET

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12 CONTEXTE CLIMATOLOGIQUE

Le Nord-Pas-de-Calais bénéficie d’un climat tempéré océanique avec des amplitudes thermiques saisonnières faibles et des précipitations relativement uniformes au long de l’année qui ne sont négligeables en aucune saison. Le climat de la région Nord se distingue aussi par sa caractéristique septentrionale. L’ensoleillement est réduit, les hivers sont assez froids et les pluies hivernales durables. Les influences littorales et l'orientation générale du relief dessinent des paysages climatiques régionaux particulièrement contrastés.

Les données climatiques les plus représentatives du site objet du présent rapport sont celles mesurées par Météo France sur la station de Lille-Lesquin (59).

Tableau n° 3 : Coordonnées de la station météorologique de Lille-Lesquin Station Indicatif Altitude Latitude Longitude Lille-Lesquin 59343001 47 m 50°34’12"N 03°05’48"E

Les données présentées ci-dessous sont issues des relevés réalisés sur la période 2004/2013 (annexe C3).

12.1 Températures

Le graphique ci-dessous présente les moyennes des températures mensuelles entre 2004 et 2013.

40 Moyenne des tempértaures 30 minimales quotidiennes Moyenne des températures 20 maximales quotidiennes

Moyenne des températures 10 moyennes quotidiennes

0 Température minimale la plus basse

-10 Température maximale la plus élevée

-20

Janv.

Fév.

Mars

Avril

Mai

Juin

Juil.

Août

Sept.

Oct.

Nov. Déc.

Illustration n° 14 : Moyennes des températures mensuelles entre 2004 et 2013

Le mois le plus chaud en moyenne sur la période 2004/2013 est le mois de juillet avec une température moyenne quotidienne de 18,9°C. La température maximale la plus élevée de 36°C a été mesurée en juillet 2006.

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Le mois le plus froid en moyenne sur la période 2004/2013 est le mois de janvier avec une température moyenne quotidienne de 3,9°C. La température minimale la plus basse de -13,4°C a été mesurée en janvier 2013.

Le graphique de la page suivante présente la répartition des températures par mois entre 2004 et 2013.

12

10 Nombre moyen de jours de gel

8 Nombre moyen de jours sans dégel 6 Nombre moyen de jours chauds (T≥25°C) 4

2 Nombre moyen de jours très chauds (T≥30°C)

0

Janv.

Fév.

Mars

Avril

Mai

Juin

Juil.

Août

Sept.

Oct.

Nov. Déc.

Illustration n° 15 : Répartition des températures par mois entre 2004 et 2013

Le nombre moyen annuel de jours : - De gel est de : 41,5 jours ; - Sans dégel est de : 7,1 jours ; - Chauds est de : 31,8 jours ; - Très chauds est de : 5 jours.

12.2 Précipitations

La pluviométrie moyenne annuelle est de 756,6 mm, répartie de façon assez uniforme tout au long de l’année, de l’ordre de 55 à 70 mm par mois. Les mois de juillet et août sont plus remarquables avec une pluviométrie moyenne supérieure à 80 mm.

Le mois le plus pluvieux en moyenne sur la période 2004/2013 est le mois de juillet avec une hauteur moyenne mensuelle de 87,3 mm. La hauteur maximale quotidienne de 62,8 mm a été relevée en août 2005. Le nombre de jours de pluie est de 116 jours par an.

Le graphique ci-après présente les précipitations moyennes mensuelles et maximales quotidiennes entre 2004 et 2013.

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100 90 80 70 Hauteur moyenne 60 mensuelle 50 40 Hauteur maximale quotidienne 30 20 10

0

Janv.

Fév.

Mars

Avril

Mai

Juin

Juil.

Août

Sept.

Oct.

Nov. Déc.

Illustration n° 16 : Précipitations moyennes mensuelles et maximales quotidiennes entre 2004 et 2013

12.3 Vents dominants

Les informations relatives aux conditions anémométriques sont synthétisées sur la rose des vents réalisée par Météo France sur la station de Lille-Lesquin (cf. annexe C4). Cette dernière montre une répartition principale des vents en fonction de leur provenance selon l’axe Sud-Ouest – Nord-Est, notamment pour les vents les plus forts.

Les vents en provenance du Sud-Ouest (direction comprise entre 160° et 280° sur la rose des vents) totalisent 60,1 % des vents dont : - 23,4 % ont une vitesse comprise entre 1,5 et 4,5 m/s, ce qui représente 39 % des vents de cette catégorie ; - 25,5 % ont une vitesse comprise entre 4,5 et 8 m/s, ce qui représente 42,4 % des vents de cette catégorie ; - 11,2 % ont une vitesse supérieure à 8 m/s, ce qui représente 18,6 % des vents de cette catégorie.

L’illustration à la page suivante présente la direction des vents dominants au droit du site.

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Zone sous les vents dominants

Site objet de la demande

Seconde zone sous les vents intermédiaires

Illustration n° 17 : Zones sous les vents dominants (Source : Géoportail, 2012/ Météo France)

12.4 Orages – Densité de foudroiement

L’activité orageuse moyenne ressentie sur le territoire du département du Nord est inférieur à 25. La carte suivante présente le niveau kéraunique en France. Le niveau kéraunique est le nombre de fois où le tonnerre a été entendu dans l’année, noté Nk.

Illustration n° 18 : Niveau kéraunique en France

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12.5 Conclusions

Le climat de l’aire d’étude est de type océanique avec une influence continentale, avec comme caractéristiques : - Des hivers doux et pluvieux et des étés frais ; - Des précipitations relativement importantes et homogènes sur toute l’année ; - Un ensoleillement relativement faible.

Le contexte climatique du site ne présente pas de contrainte particulière pour le projet.

13 MILIEU PHYSIQUE

13.1 Topographie

L’altitude des terrains se situe à environ + 17,50 m NGF le long de la Deûle à environ +22,00 m NGF le long de la RD654. Soit une moyenne de 20 m d’altitude.

Le site se situe à 10 m environ en bordure du Canal de la Deûle qui s’écoule en direction du Nord- Ouest. La différence d’altitude entre le Canal de la Deûle et le site est de l’ordre de 0,5 m environ au Nord, et 4,5 m au Sud.

Les espaces agricoles, largement représentés dans le secteur, sont structurés par les routes, les boisements épars et les agglomérations qui constituent des points de repère dans le paysage.

Le relief du site est peu élevé et culmine aux alentours de 20 m NGF, ce qui ne présente pas de contrainte particulière.

13.2 Géologie

13.2.1 Formations géologiques en présence

Le contexte géologique a été déterminé à partir de la carte géologique de Lille – (Feuille XXV-3-4) au 1/50 000 ème, éditée par le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), dont un extrait est reporté dans la figure ci-après.

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Fz : Alluvions de la Deûle

e3-4 : Argile des Flandres

Périmètre du site

LP/e3-4 : Limons de Plateau sur argile des Flandres

Echelle approximativeIllustration n° 19 : Extrait de la carte géologique Lille-Halluin (Source : BRGM) 1/42 000ème

La région de Wambrechies est caractérisée par de larges zones alluvionnaires accompagnant la Deûle et ses affluents. La nature et l’épaisseur de ces alluvions sont très variables. Il peut s’agir d’argiles grises ou jaunâtres, de sables et de sables argileux. La limite de ces alluvions avec les terrains du tertiaire, constitués de limons de Plateau argileux, est difficilement identifiable avec précision.

D’après la carte géologique Lille-Halluin, l’emprise du projet de station de transit de sédiments semble localisée sur les limons de Plateau et l’argile des Flandres.

13.2.2 Risques de mouvements de terrain

La commune de Wambrechies n’est pas concernée par le risque de mouvement de terrain.

13.2.3 Cavités souterraines

La base de données Infoterre et le site Georisques du BRGM, ne font apparaître aucun désordre, ni aucun risque lié à une cavité souterraine sur ou à proximité du site d’étude.

13.2.4 Aléas retrait et gonflement des argiles

D’après la carte de zonage des aléas retrait-gonflement d’argile, présentée ci-après, la commune de Wambrechies est concernée par un risque « Retrait-gonflement argiles », dont l’aléa est qualifié de moyen au niveau de la zone d’étude.

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Site objet de la demande

Illustration n° 20 : Zonage Aléas retrait et gonflement des argiles (source Infoterre)

Les essais en laboratoire réalisés par Hydrogéotechnique ont confirmé des matériaux de classe GTR A1 jusqu’à 2,3 m de profondeur, correspondant aux remblais limoneux ou aux limons superficiels, dans un état hydrique très humide « th ». Ces matériaux peu plastiques sont donc peu sensibles au phénomène de retrait-gonflement, mais très sensibles aux variations hydriques et peuvent changer brutalement de consistance selon leur teneur en eau.

Ces éléments seront pris en compte dans la conception du projet.

Pour pouvoir réutiliser les matériaux du site, il est envisagé le traitement des déblais avec un liant hydraulique tel que la chaux pour la constitution des digues après abaissement de l’état hydrique par déblai et mise en stock provisoire sur site. L’objectif est d’améliorer la qualité du sol en réduisant le taux d’humidité afin que les matériaux ne soient plus sensibles aux variations hydriques, et ainsi permettre d’assurer une stabilité dans le temps des digues pour réaliser les plateformes et voiries pour la circulation des engins.

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13.2.5 Risques sismiques

La survenue d’un séisme peut engendrer, selon la magnitude de l’évènement, déterminée sur l’échelle de Richter ou sur une échelle équivalente, des conséquences plus ou moins dommageables sur les installations et les bâtiments.

Depuis le 22 octobre 2010, la France dispose d’un nouveau zonage sismique1 divisant le territoire national en 5 zones de sismicité croissante en fonction de la probabilité des séismes : - Une zone de sismicité 1 où il n’y a pas de prescription parasismique particulière pour les bâtiments à risque normal ; - Quatre zones de sismicité 2 à 5, où les règles de construction parasismique sont applicables aux nouveaux bâtiments, et aux bâtiments anciens dans des conditions particulières.

La carte du nouveau zonage sismique de la France qui entrera en vigueur au 1er mai 2011 est présentée ci-après.

Illustration n° 21: Zonage sismique en France

Selon le nouveau zonage sismique, entré en vigueur le 1er mai 2011, la commune de Wambrechies et donc l’ensemble du secteur d’étude se situent en zone de sismicité 2, dite de « sismicité faible », où des prescriptions parasismiques particulières existent.

Elles devront notamment respecter les règles définies à l’arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal ».

1 D’après l’annexe des articles R563-1 à 563-8 du Code de l’Environnement modifiés par les décrets n°2010-1254 et n°2010- 1255 du 22 octobre 2010 ainsi que par l’arrêté du 22 octobre 2010

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13.2.6 Sols en place

Cette partie ne constitue pas un diagnostic initial de pollution des sols, mais une évaluation de l’état initial avant l’implantation de l’aire de transit.

➢ Base des Anciens Sites Industriels et de Service (BASIAS)

La base de données BASIAS recense 41 sites sur la commune de Wambrechies.

La liste des sociétés référencées à proximité du site est présentée dans le tableau ci-après.

La carte accompagnant le tableau localise ces sociétés. Toutefois, cette localisation n’est pas précise. En effet, la société Hantson, repérée à quelques centaines de mètres, est en réalité située en limite Est de propriété du site.

Site objet de la demande NPC5951582

Illustration n° 22 : Localisation des sites référencés BASIAS à proximité de la zone d’étude

Tableau n° 4 : Liste des sites référencés BASIAS à proximité de la zone d’étude Code Nom de Date de Statut en Activités Activités polluantes BASIAS l’établissement création 2007 ETS QUENNELLE, En NPC5951583 ex Ste Mestdag Transporteur Dépôt de liquides inflammables (D.L.I.) 30/09/1991 activité Guermonprez Dépôt de Fabrication et/ou stockage (sans application) de En NPC5951582 S.A.R.L. P.I.N. 29/07/1991 peintures peintures, vernis, encres et mastics ou solvants activité S.A.R.L. GARAGE de En NPC5951584 Garage Garages, ateliers, mécanique et soudure 19/02/1991 la Pilaterie activité - Fabrication, transformation et/ou dépôt de matières plastiques de base (PVC, polystyrène, ...) Recyclage- - Usine d'incinération et atelier de combustion Ste Hantson Père et récupération de déchets (indépendants ou associés aux En NPC5951759 01/01/1972 fils (S.A.) de vieux cimenteries) activité carton - Commerce de gros, de détail, de désserte de carburants en magasin spécialisé (station- service de toute capacité de stockage) - Dépôt de liquides inflammables

Site de Wambrechies – Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter C - 44 Voies Navigables de France –Septembre 2020 Ea3138 PARTIE C – ETUDE D’IMPACT EACM

➢ Base des sites et sols pollués ou potentiellement pollués (BASOL)

Aucun site sur la commune de Wambrechies n’est référencé sur la base de données BASOL.

Des friches industrielles recensées dans la base de données BASOL existent sur les communes de Marquette-lez-Lille et Quesnoy-sur-Deûle. Les plus proches du terrain de transit sont localisés sur Quesnoy-sur-Deûle : o Friche Lesaffre, 3 parcelles ayant reçus en dépôt du gypse ; à 2,1 km au Nord-Ouest du site ; o Friche Tôlerie de la Deûle, société, spécialisée dans la fabrication de tôlerie fine et l'habillage métallique, pollution accidentelle avec gestion et traitement des terres polluées ; à 2,7 km au Nord-Ouest du site.

➢ Installations classées pour la protection de l’environnement

La base de données des installations classées recense 7 ICPE dans un rayon de 1 kilomètre autour du site projeté.

Ces établissements sont les suivants : - La société Sita Nord Est (Ex Hartson), spécialisée dans le recyclage de papier, localisée en limite de propriété Est du site [1] ; - La société EQIOM BETONS, constructeur de structures en béton, localisée au sein de zone portuaire [2] ; - La société TERRA TECH, spécialisées dans les activités de collecte, recyclage, valorisation de déchets industriels, localisée au sein de zone portuaire [3] ; - La société JOVENEAUX, spécialisée dans l’élimination des déchets industriels, société en cessation d’activités [4] ; - La GAEC du Jardinet, spécialisée dans la production animale : porc et bovins, à 500 m au Sud du site [5] ; - Les sociétés Compost du Maze (compostage) et Ferme du Maze (élevage de porc), respectivement à 900 m et 1km au Sud du site [6] [7].

Aucun de ces établissements n’est classé SEVESO.

La cartographie de la page suivante localise le terrain de transit par rapport à ces installations classées.

Site de Wambrechies – Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter C - 45 Voies Navigables de France –Septembre 2020 Ea3138 PARTIE C – ETUDE D’IMPACT EACM

1 2

3 / 4 Site objet de la demande

5

6 / 7

Illustration n° 23 : Localisation des ICPE proches du site

➢ Qualité des sols en place

Des investigations de sol ont été réalisées le 26 octobre 2016 par la société Airele au droit du site (cf. annexe C5). Les investigations ont compris la réalisation de 12 sondages jusqu’à 1 m de profondeur, répartis sur l’ensemble du site, à l’aide d’une tarière manuelle.

Illustration n° 24 : Localisation des sondages réalisés par Airele (Source : extrait du rapport Airele 1610001-V01 du 30 novembre 2016)

Site de Wambrechies – Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter C - 46 Voies Navigables de France –Septembre 2020 Ea3138 PARTIE C – ETUDE D’IMPACT EACM

Chaque échantillon de sol a été analysé pour les paramètres suivants : - Bilan 12 métaux ; - Composés Organiques Halogénés Volatils (COHV) ; - Nitrates ; - Sulfates ; - Bilan ISDI comprenant l’ensemble des paramètres définis dans l’arrêté du 12 décembre 2014 relatif aux conditions d'admission des déchets inertes dans les installations de stockage de déchets inertes. o Sur brut : Matière sèche, COT, BTEX, HAP, Hydrocarbures Totaux, PCB o Sur éluat : pH, métaux lourds (As, Ba, Cd, Cr, Cu, Hg, Mo, Ni, Pb, Sb, Se, Zn), Fluorures, Sulfates,Chlorures, Indice Phénol, COT, Fraction soluble.

Les résultats d’analyse mettent en évidence : - Des dépassements des valeurs seuils définies dans l’arrêté du 12 décembre 2014 pour les fluorures sur lixiviats pour 8 des 12 échantillons analysés ainsi que des dépassements en sélénium et en antimoine. Les sondages S6 et S10 présente également des dépassements pour les sulfates avec des teneurs respectivement égales à 1 780 mg/kg et 2 450 mg/kg. - D’après les résultats des packs ISDI, seuls 3 échantillons de sol sont considérés comme inertes selon les critères définis dans l’arrêté du 12 décembre 2014. - Des teneurs en arsenic, mercure, plomb et zinc supérieures à 2, 5 voire 10 fois (pour le plomb et le mercure) le fond géochimique local sur la quasi-totalité des échantillons. Des teneurs en cadmium, supérieures au double du fond géochimique, sont également observées plus ponctuellement - Des traces d’hydrocarbures C10-C40 et Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques avec des teneurs maximales respectivement égales à 140 mg/kg et 12 mg/kg.

➢ Formations géologiques en présence

La profondeur des formations est donnée par rapport à la surface topographique telle qu’elle était au moment des reconnaissances d’Hydrogéotechnique en février 2016. Les côtes NGF des sondages ainsi que leurs coordonnées en X, Y sont référencées dans le rapport correspondant.

L’analyse et la synthèse des résultats des investigations ont permis de dresser la coupe géotechnique schématique suivante du haut vers le bas : - Formation n°0 (Terre végétale / terre agricole) : terre végétale limono-sableuse à limono- argileuse marron à grise, sur une épaisseur d’environ 0,30 m selon les zones. Cette couche, contenant des racines et des radicelles (matériaux évolutifs) ; - Formation n°1 (Remblais / Limons pléistocènes) : remblais limoneux en tête, reposant sur des limons argileux à limons sableux marron à gris plus ou moins remaniés, mous à très mous. o Epaisseur : 3,6 à 6,2 m ; o Perméabilité : très faible (k=1,7.10-7 à 2,0.10-8 m/s).

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- Formation n°2 (Argile Yprésien) : Argile limoneuse à silteuse marron-gris, mi-consistante à consistante. o Profondeur du toit/TN : 3,6 à 6,2 m ; o Profondeur de la base/TN : plus de 18,0 m (fin du sondage CPT8 le plus profond) ; o Caractéristiques mécaniques moyennes à bonnes, s’améliorant en profondeur.

Au regard des matériaux en place et des perméabilités, un dispositif d’étanchéité sera mis en place comme indiqué dans la partie A du présent dossier.

13.3 Contexte hydrogéologique

Le sous-sol de la région renferme deux aquifères d’importance : - La nappe de la Craie est utilisée par de très nombreux captages situés dans la région lilloise. Le substratum de la nappe est constitué par les marnes du Turonien qui l’isolent de celle du calcaire carbonifère sous-jacent. Au droit du site, les formations géologiques correspondant à l’aquifère de la Craie sont rencontrées entre 60 et 85 mètres de profondeur environ. Le sens d’écoulement de la nappe de la Craie est globalement orienté du Sud-Ouest vers le Nord-Est. - La nappe du Calcaire carbonifère est captive dans la région de Lille-Halluin. Elle est utilisée pour l’alimentation en eau potable de la métropole lilloise. Au droit du site, les formations géologiques correspondant à cet aquifère se situe à environ 100 mètres de profondeur. Le sens d’écoulement est vraisemblablement orienté depuis le Nord-Est vers le Sud-Ouest.

En plus de ces deux aquifères, deux nappes d’eaux souterraines de plus faible intérêt sont également présentes dans les sables Landénien et dans les alluvions de la Deûle.

Ces nappes sont respectivement soutenues par les couches d’argile de et de . Les faibles débits de ces nappes et leur sensibilité à d’éventuelles pollutions de la surface restreignent leur utilisation pour des usages sensibles. Leur sens d’écoulement théorique au droit du site est orienté en direction du Nord. La nappe alluviale est vulnérable à une éventuelle pollution provenant de la surface dans la mesure où il n’existe pas de formation géologique peu perméable la protégeant. La nappe des sables Landénien est protégée par une couche d’Argile de Roubaix.

13.3.1 Utilisation des nappes d’eaux souterraines

Les données relatives aux captages en eaux potables de la région ont été transmises par l’Agence de l’Eau Artois-Picardie.

Les premiers captages en eau potable sont localisés à plus de 5 km du projet, sur le territoire de la commune de Pérenchies au Sud-Ouest ainsi que sur celui de à plus de 9 km au Nord-Est.

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Site objet de la demande

Illustration n° 25 : Localisation du terrain de transit par rapport au captage de Pérenchies (Source : Agence de l’eau Artois Picardie)

Le terrain de transit est localisé à l’extérieur des périmètres de protection.

Il n’y a pas de forage sur le terrain de transit ni de puits agricoles recensés.

D’après les informations recueillies auprès du BRGM, un captage était utilisé pour un usage industriel à proximité du site. Le tableau ci-après présente les captages localisés à moins de 1 km du site d’après la BSS1 eau du BRGM.

Tableau n° 5 : Recensement des points d’eau localisés à 1 km autour du terrain de transit Commune N° BSS eau Profondeur (en m) Usage Distance du site 00142D0136/F1 20,1 m Agricole 471 m au Sud 00142D0135/M1 2 m Mare 490 m au Sud 00142D0137/F1 49,75 m Génie militaire 470 m au Sud-Ouest 00142D0138/M1 7 m Mare 465 m au Sud-Ouest Wambrechies 00142D0055/P1 3,5 m Agricole 900 m au Nord-Ouest 00142D0011/P1 3,2 m Agricole 1000 m au Nord-Ouest 00142D0296/F 55 m GAEC 210 m au Nord 00142D0024/F 150 m Industriel 285 m à l’Est 00142D0013/F 69 m Réinjection géothermie 880 m à l’Est

1 Banque de données du sous-sol

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La figure ci-dessous localise ses captages et affleurements par rapport au terrain de transit de Wambrechies.

Site objet de la demande

Illustration n° 26 : Localisation des captages d’eau et affleurement situés à moins d’1 km du projet de terrain de transit (Source Infoterre, 2016)

13.3.2 Etat de la ressource en eaux souterraines

➢ Qualité des eaux souterraines selon le SDAGE

Les eaux souterraines potentiellement impactées par le centre de transit des sédiments non dangereux non inertes correspondent aux masses d’eau reprises dans le tableau ci-après.

Tableau n° 6 : Caractéristiques des masses d’eaux souterraines Code de la Nom de la masse d’eau Caractéristiques masse d’eau Type de masse d’eau : dominante sédimentaire Sable Landénien des 1014 Superficie totale : 2 663 km² Flandres 100% affleurante Type de masse d’eau : dominante sédimentaire Craie de la vallée de la 1003 Superficie totale : 1 330 km² Deûle 55,76% affleurante Type de masse d’eau : dominante sédimentaire / socle Calcaires carbonifères de 1015 Superficie totale : 602 km² Roubaix- 0% affleurante

Les fiches de caractérisation des masses d’eaux sont disponibles en annexe C6.

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L’état de ces masses d’eau souterraine est présenté dans le tableau ci-après. Tableau n° 7 : Etat des masses d’eaux souterraines Sable du Landénien Craie de la vallée Calcaires carbonifères de

des Flandres de la Deûle Roubaix-Tourcoing Moyen (nappe Moyen (nappe anciennement Etat quantitatif Bon sollicitée) sollicitée) Etat qualitatif (chimique) Bon Mauvais Bon

Les paramètres potentiellement à risque quant à l’évaluation du bon état de la masse d’eau souterraine carbonifère de Roubaix-Tourcoing est l’ammonium et le fer.

Les objectifs de qualité des masses d’eau souterraine présentent au droit du projet sont présentés dans le tableau ci-après.

Tableau n° 8 : Objectif de bon état des masses d’eaux souterraines

Code masse Objectif d’état Nom de la masse d’eau d’eau global quantitatif chimique Sable Landénien des 1014 Atteinte en 2015 Flandres Craie de la vallée de la Bon état 1003 Atteint en 2015 Bon état 2027 Deûle 2027 Calcaires carbonifères de Bon état 1015 Bon état 2027 Atteint en 2015 Roubaix-Tourcoing 2027

Le tableau et les cartes présentant les objectifs de l’état qualitatif, l’état quantitatif et de l’état global des eaux souterraines sont fournies en annexe C7.

➢ Qualité de la nappe superficielle

Une campagne d’analyse des eaux souterraines a été réalisée le 26 octobre 2016 par la société Airele au droit des trois piézomètres présents sur le site (cf. annexe C5).

Illustration n° 27 : Localisation des sondages réalisés par Airele (Source : extrait du rapport Airele 1610001-V01 du 30 novembre 2016)

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Les piézomètres sont implantés à une profondeur comprise entre 7 et 10 m. Lors de la campagne réalisée en octobre 2016, le sens d’écoulement de la nappe était orienté en direction du canal.

Les échantillons d’eau ont été prélevés après une purge équivalente à 3 fois le volume d’eau contenue dans le piézomètre.

Les échantillons ont été analysés pour les paramètres suivants : - Paramètres physico-chimiques : pH, potentiel d’oxydo-réduction, conductivité, métaux totaux, 2- 3- 4+ 2- - + 3 NO , NO , NH , SO4 , Cl , K , PO4 , Mg, DCO, MES, COT, AOX, PCB, HAP, BTEX ; - Paramètres biologiques : DBO5 ; - Paramètres bactériologiques : coliformes fécaux, coliformes totaux, streptocoques fécaux, salmonelles.

Les résultats d’analyses mettent en évidence : - Des dépassements des valeurs limites de qualité des eaux souterraines définies dans l’arrêté du 11 janvier 2007 en sulfates (entre 437 mg/l relevé au droit du PZ10 et 651 mg/l au droit du PZ3) et en ammonium (entre 1,13 mg/l au droit du PZ3 et 17,6 mg/l au droit du PZ10) ; - La présence d’éléments traces métalliques avec notamment des concentrations significatives pour le plomb (1,09 mg/l au PZ3 et 4,07 mg/l au PZ2), le nickel (0,058 mg/l au PZ10, 0,123 mg/l au PZ3 et 0,227 mg/l au PZ2), l’arsenic (entre 0,029 mg/l au PZ10 et 0,26 mg/l au PZ2) et le mercure (1,74 mg/l au PZ2). Les autres métaux sont également présents soit dans des concentrations inférieures aux valeurs seuils soit dans des concentrations légèrement supérieures (à la limite de qualité pour le chrome et le cadmium ou à la limite du SDAGE 2016/2021 pour le manganèse) ; - Concernant les polluants organiques, les PCB et BTEX sont absents. On constate pour les HAP(s) des légers dépassements par rapport aux limites de qualité des eaux souterraines (arrêté du 11 janvier 2007, VLE b(a)p : 0,01 mg/l)) pour le benzo(a)pyrène sur les piézomètres PZ2 (0,0673 mg/l) et PZ3 (0,0313 mg/l) ainsi que sur la somme de 4 HAP(s) pour le piézomètre PZ2 (0,19 mg/l) au regard du SDAGE 2016/2021 (0,1 mg/l). Les concentrations sont toutefois peu significatives ; - La présence de bactéries coliformes au niveau des 3 piézomètres et d’entérocoques intestinaux dans les eaux du PZ3.

➢ Niveaux piézométriques et écoulement de la nappe

Les piézomètres ont été implantés pour avoir un état de la nappe alluviale, avec la pose d’un piézomètre en amont et de deux en aval, en dehors de la zone de transit.

Les mesures réalisées sur les piézomètres, étude AIRELE citée précédemment, montrent un sens d’écoulement de la nappe libre superficielle du Sud-est vers le Nord-ouest, avec un gradient hydraulique de l’ordre de 0,03 (annexe C5).

Un suivi des niveaux piézométriques a été réalisé sur une année entre mai 2016 et juillet 2017. Les rapports édités par SOCOR sont disponibles en annexe C8.

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Le tableau ci-dessous présente les relevés de niveau de la nappe. Tableau n° 9 : Suivi des niveaux piézométriques Wambrechies Date Pz1 Pz2 Pz3 30/05/2016 20,490 17,460 - 24/06/2016 21,560 18,090 - 13/07/2016 20,510 17,510 17,13 16/08/2016 20,120 17,100 - 26/09/2016 19,860 16,760 - 27/10/2016 19,580 11,350 17,38 30/11/2016 20,720 17,520 16,66 19/12/2016 20,980 17,500 - 12/01/2017 21,320 17,820 16,81 15/02/2017 21,180 17,890 16,84 13/03/2017 21,270 18,100 16,78 20/04/2017 20,340 17,280 16,55 31/05/2017 20,03 17,06 16,51 29/06/2017 19,89 17,03 16,57 17/07/2017 19,73 16,67 16,41

Les cartographies des niveaux piézométriques sont disponibles en annexe C9. La dernière de juillet 2017 est présentée ci-après.

Illustration n° 28 : Cartographie de l’écoulement de la nappe alluviale au droit du site (Source EACM, juillet 2017)

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13.3.3 Risques d’inondation par remontées de nappe

Ce type de risque est principalement lié aux variations du niveau de la nappe principale dans la zone d’étude, à savoir la nappe alluviale. Le niveau piézométrique de cette nappe (niveau du toit de la nappe) connaît 2 types de variations : - Les variations saisonnières (les hautes eaux se situent en général en mars-avril, les basses eaux en octobre-novembre) ; - Les variations interannuelles, en fonction de l’importance de la recharge par la pluie utile.

La carte suivante présente la localisation du site par rapport aux données relatives aux remontées de nappe disponibles sur le site internet www.inondationsnappes.fr du BRGM.

Site objet de la demande

Illustration n° 29 : Localisation du terrain de transit sur la carte des remontées de nappe

D’après cette cartographie, le terrain de transit est dans une zone de sensibilité faible à très faible au phénomène de remontée de nappe.

13.4 Eaux superficielles

13.4.1 Présentation des eaux superficielles

Le terrain de transit est localisé dans un secteur où le réseau hydrographique est peu dense. Le principal cours d’eau à proximité est le Canal de la Deûle.

La Deûle est une rivière du nord de la France dont l'essentiel du cours est aujourd'hui canalisé de à Deûlémont. Elle prend sa source dans les collines de l’Artois, au village de Carency et traverse Lens, Don et avant d’arriver à Lille.

Dans sa partie amont, elle est encore en partie à l'état naturel et connue sous le nom de Souchez.

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Ce cours d’eau parcourt une distance d’environ 60 km sur un bassin versant de 1 071 km² pour un débit moyen, mesuré à Wambrechies, de 10 à 12 m3/s.

À l’origine peu navigable et irrégulière, la Deûle se divisait dans un terrain marécageux.

Un canal de contournement de la ville de Lille fut construit pour relier Haute et Basse Deûle. Entre et Lille, son cours a été fortement modifié par d'importants travaux hydrauliques échelonnés sur plusieurs siècles. La Deûle fut élargie au grand gabarit en 1970 et relie désormais la Scarpe en amont à la Lys sur la commune de Deûlémont.

La Deûle canalisée est aujourd’hui composée de trois branches : - Le canal de Lens ou canal de La Souchez selon les endroits ; - Le tronçon du canal Dunkerque-Escaut dit « canal de la Haute Deûle », qui assure la liaison entre la Scarpe (Douai) et le canal d'Aire (à Bauvin) ; - La Deûle canalisée, ou Basse Deûle, qui assure la liaison depuis Bauvin entre le canal Dunkerque-Escaut et la Lys mitoyenne (confluence à Deûlémont).

La principale fonction de ce canal est le transport fluvial de marchandises, mais aussi, dans une moindre mesure, la plaisance. Enfin, il assure une fonction hydraulique importante. Son gabarit est de 3 000 tonnes (actuellement en travaux de à Deûlémont).

On note également la présence dans la zone d’étude de la Becque Meurisse. Une déviation de la Becque du Mazé et du courant de se rejoignent pour former la Becque Meurisse qui se jette dans la Deûle en amont de l’écluse de Quesnoy-sur-Deûle.

Ce cours d’eau étant de faible importance, il n’y a pas d’information concernant la qualité de l’eau.

13.4.2 Etat de la ressource en eaux de surface

Les eaux de surface potentiellement impactées par le centre de transit des sédiments non dangereux non inertes sur la commune de Wambrechies, correspondant au Canal de la Deûle (du confluent avec le canal de Roubaix a l'écluse Quesnoy sur Deûle) à Wambrechies, présentent un état en 2013 : - Physico-chimique : mauvais ; - Potentiel écologique : mauvais.

13.4.3 Objectifs de qualité des masses d’eaux de surface et usages

D’après les informations relevées sur Agence de l’eau Artois-Picardie et des documents du SDAGE, l’objectif de qualité des masses d’eau de surface présentes à proximité du site a fait l’objet d’une dérogation de délais pour l’état biologique et pour l’état chimique.

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Le Canal de la Deûle (du confluent avec le canal de Roubaix a l'écluse Quesnoy sur Deûle) doit atteindre le bon potentiel écologique et un état écologique moins strict1 d’ici 2027.

13.4.4 Usages

Le Canal de la Deûle appartient au domaine public fluvial. Ce cours d’eaux est en 2ème catégorie piscicole et ne présente pas à proximité du site de spots remarquables pour la pêche. Peuvent y être pêchés brochets, carpes et gardons.

Les pêcheurs favorisent la pêche en étangs comme l’étang de Wambrechies qui est le plus proche du terrain de transit.

Aucun secteur de baignade n’est recensé sur les cours d’eaux à proximité du site. Le lieu de baignade le plus proche du terrain de transit est les Prés du Hem à Armentières. Le Canal de la Deûle et la Becque Meurisse ne sont pas utilisés pour l’alimentation en eau potable.

13.5 SDAGE Artois-Picardie 2016-2021 et SAGE Marque Deûle

13.5.1 Présentation du SDAGE Artois-Picardie 2016-2021

Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) est un document de planification de la gestion de l'eau établi pour chaque bassin, qui fixe les orientations fondamentales permettant de satisfaire à une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau. Il détermine les objectifs assignés aux masses d'eau et prévoit les dispositions nécessaires pour atteindre les objectifs environnementaux, pour prévenir la détérioration de l'état des eaux et pour décliner les orientations fondamentales. Dans le bassin Artois-Picardie, comme dans les autres bassins métropolitains, le premier SDAGE a été approuvé en 1996. La révision du SDAGE pour la période 2010-2015 a permis d’intégrer les objectifs et exigences de la Directive Cadre Européenne sur l’Eau. La Directive Cadre Européenne sur l’Eau fixe notamment un objectif d’atteinte du bon état pour tous les milieux aquatiques d’ici 2015, sauf exemptions (reports de délais, objectifs moins stricts). Le document actuellement en vigueur est une révision de ce SDAGE couvrant la période 2016-2021. Le SDAGE constitue l’outil de la politique de l’eau du bassin, commun à tous les acteurs et construit dans un esprit permanent de concertation

Le Comité du Bassin Artois-Picardie, réunit le 16 octobre 2015, a adopté le SDAGE pour la période 2016-2021 et a émis un avis favorable sur le programme de mesures.

Avec ce nouveau plan de gestion, sont tracées, pour les six prochaines années, les priorités politiques de gestion durable de la ressource en eau sur le bassin ; priorités ambitieuses mais qui restent réalistes. Le SDAGE vise l'atteinte du bon état écologique pour 33% des eaux superficielles en 2021, contre 19% atteint en 2015, et 34% de bon état chimique pour les eaux souterraines.

1 Un objectif moins strict est fixé par le SDAGE Artois Picardie pour les masses d’eau ne pouvant atteindre l’objectif de bon état écologique d’ici 2027. Ces masses d’eau obtiennent cette dérogation au regard de la faisabilité technique ou du coûts des actions visant à atteindre le bon état écologique.

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Le SDAGE 2016-2021 compte 34 orientations et 78 dispositions qui sont organisées autour de grands enjeux comme : - Enjeu A : Maintenir et améliorer la biodiversité des milieux aquatiques ; - Enjeu B : Garantir une eau potable en qualité et en quantité satisfaisante ; - Enjeu C : S’appuyer sur le fonctionnement naturel des milieux pour prévenir et limiter les effets négatifs des inondations ; - Enjeu D : Protéger le milieu marin ; - Enjeu E : Mettre en œuvre des politiques publiques cohérentes avec le domaine de l’eau.

Dans l’ensemble, il s’agit d’une actualisation du SDAGE 2010-2015. Beaucoup d’orientations ou de dispositions du SDAGE 2015-2021 sont ainsi similaires à celles du SDAGE 2010-2015, seuls certains notions ou termes ont été reformulées et les attentes développées.

13.5.2 Le SAGE Marque Deûle

Les Schémas d’Aménagement de Gestion des Eaux (SAGE) fixent les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative de ressources en eaux superficielles et souterraines et des écosystèmes aquatiques, ainsi que de préservation des zones humides, dans un sous bassin, ou un sous bassin correspondant à une unité hydrographique, ou à un système aquifère. Cette approche intègre l’intérêt de la protection et les usages économiques.

Dans le bassin Artois-Picardie, 8 SAGE sont en cours d’élaboration et 7 SAGE sont mis en œuvre. Le schéma d’aménagement de gestion des eaux (SAGE) Marque-Deûle est en cours d’élaboration. Le comité de bassin Artois-Picardie, dans le cadre de la Directive cadre sur l’eau l’a regroupée avec la Marque (affluent de la Deûle) dans un bassin dit « Deûle-Marque ».

Le SAGE Marque Deûle couvre 160 communes réparties à cheval entre les départements du Nord et du Pas-de-Calais, 105 communes se situent dans l’arrondissement de Lille.

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I Illustration n° 30 : Carte du SAGE Marque Deûle

Ses principaux enjeux sont :

- Gestion de la ressource et amélioration de la qualité des cours d’eau : o Connaissance qualitative et quantitative de la ressource, o Vulnérabilité des nappes, o Prélèvements présents sur le territoire, o Opérations de protection de la ressource, études et programmes de recherche, o Sécurisation de la distribution en eau potable, diversification des ressources, o Prise en compte des éléments de gestion dans les documents d’urbanisme.

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- Reconquête et mise en valeur des milieux naturels : o État quantitatif et qualitatif des milieux, o Morphologie des cours d’eau, o Protection et mise en valeur de la biodiversité, o Projets de reconquête des milieux naturels, o Connaissance et valorisation des zones humides, o Attractivité du territoire, o Gestion des sédiments pollués.

- Prévention des risques naturels et prise en compte des contraintes historiques : o Prévention du risque sécheresse, o Prévention du risque inondation, o Prévention du risque mouvement de terrain, o Prévention du risque industriel, o Développement d’outils de travail : documents de prévention et gestion de crise, o Sensibilisation des acteurs aux risques et aux contraintes historiques.

- Développement durable des usages de l’eau : o Promenade et voies vertes, o Loisir pêche, o Loisirs nautiques et sportifs, o Transport fluvial, o Navigation marchande, o Navigation de plaisance et de tourisme.

13.6 Conclusion sur le milieu physique

La ressource en eau souterraine dans le secteur d’étude est essentiellement constituée par la nappe superficielle alluvionnaire, la nappe des Sables Landéniens, la nappe de la Craie et la nappe du Calcaire carbonifère. La nappe superficielle est potentiellement vulnérable à une éventuelle pollution provenant de la surface dans la mesure où il n’existe pas de formation géologique imperméable sus- jacente. Elle est néanmoins très peu productive. Les nappes de la Craie et du Calcaire Carbonifère, sollicitées pour l’Alimentation en Eau Potable des collectivités et par les industries, sont quant à elles peu vulnérables à une pollution provenant de la surface en raison de la présence d’une couche d’argile peu perméable sus-jacente.

Les eaux superficielles proches du site sont constituées par le canal de la Deûle dont l’état physico chimique et l’état écologique sont mauvais à ce jour. Toutefois, le SDAGE a pour objectif de passer à un bon état physico-chimique et un objectif écologique moins strict d’ici 2027.

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14 MILIEU NATUREL

14.1 Paysage

14.1.1 Les entités paysagères alentours

La définition des entités de paysage du territoire d’étude ainsi que les descriptions des paysages s’appuient sur les documents suivants : - Atlas des paysages du Nord-Pas-de-Calais (Direction Régionale de l’Environnement Nord- Pas-de-Calais – Atelier Katia Emerand) ; - La trame verte – politique du paysage – un outil de gestion intégré au paysage (Conseil Général du Nord – CAUE du Nord, 1995).

Les paysages de la Métropole lilloise sont ceux d’une aire urbaine dense, la plus dense de la région, et les limites de ce Grand paysage semblent s’imposer avec une certaine évidence. Autour des principales villes du grand ensemble métropolitain - Lille, Roubaix, Tourcoing, Villeneuve d’Ascq, s’agglomèrent des villes moyennes dans un tissu urbain continu, structuré par quelques grands axes. Puis, la ville change, offrant le visage d’un tissu périurbain, dense encore, tantôt industriel, ou rural.

Le site de transit de la commune de Wambrechies est localisé dans un paysage périurbain et appartient à l’entité paysagère « Paysages Métropolitains ».

La commune de Wambrechies est à la limite entre deux sous-entités : - Métropole dense ; - Campagne urbaine du Nord et de l’Ouest.

Le paysage de Wambrechies se compose de plaines, de champs ou pâtures, d’habitations et d’une zone industrielle.

14.1.2 Le contexte paysager du site de transit

Le terrain de transit de Wambrechies borde la Deûle canalisée au Nord.

Un boisement borde le site au Nord-Est, composé de Saules. Ce boisement forme une masse boisée compacte qui interdit tout regard vers la zone industrielle du Port de Lille-Wambrechies.

Le fossé situé entre la parcelle de SITA et le terrain de transit compte une formation végétale occultant le vis-à-vis entre les deux sites.

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SITA Haie d’arbres au droit du fossé

Terrain de VNF

Illustration n° 31 : vue du site depuis le pont (Source : VNF, 2019)

De nombreux déchets sont présents au sein du fossé. Son entretien est inexistant (cf. reportage photographique ci-dessous).

Illustration n° 32 : Aperçu du fossé (Source : VNF, 25 juin 2019)

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Depuis le Nord, le Sud et l’Ouest de la zone, aucune barrière végétalisée ne coupe la vue sur le site.

Le site est nettement visible depuis la RD654 et la rue du Vert Galant.

L’illustration à la page suivante présente les vues depuis ou vers le projet afin d’illustrer le paysage alentour.

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3 2

2

3

Site objet de la demande 1

4

4 Illustration n° 33 : Alentours du site 1 (Source :Google)

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14.2 Zonages du milieu naturel

14.2.1 Les zonages des espaces naturels

Il existe différents types de zonages des espaces naturels : des zonages réglementaires ou de gestion, visant à protéger les espèces et leurs habitats, et des zonages « de connaissance » où des inventaires spécifiques sont réalisés, apportant des informations précieuses sur la valeur patrimoniale de ces espaces. Il s’agit de : - Protection par la maîtrise foncière : o Forêts soumises au régime forestier (appartenant à l’Etat) ; o Espaces Naturels Sensibles (ENS) des départements. - Protections réglementaires : o Réserves Naturelles Nationales (RNN) ; o Réserves Naturelles Régionales (RNR) ; o Forêts de protection ; o Réserves Biologiques Domaniales (RBD) ; o Arrêtés de Protection de Biotope (APB) ; o Espaces remarquables au titre de la loi littoral. - Gestions contractuelles et engagements internationaux : o Parc Naturel Régional (PNR) ; o Les habitats naturels communautaires de la directive européenne modifiée n° 92/43/CE dite directive « Habitats » et les sites désignés ou en cours de désignation à la Commission Européenne au titre de cette directive et de la directive n° 79/409/CE dite directive « Oiseaux », sur lesquels s’applique une réglementation particulière. Ce sont : • Pour la directive « Habitats » : les Sites d’Importance Communautaire (SIC) qui deviennent des Zones Spéciales de Conservation (ZSC) dans leur forme définitive ; • Pour la directive « Oiseaux » : les Zones de Protection Spéciales (ZPS). Ensemble, ils forment le Réseau Natura 2000. o Trame verte et bleue (TVB). - Inventaires patrimoniaux : o Les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type I et de type II ; o Les Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) ; o Les Zones Humides.

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14.2.2 Les zonages applicables au site

Comme le montre l’illustration ci-après, le site d’étude n’est inclus dans aucun périmètre de protection d’un espace naturel. Le périmètre de protection le plus proche est la ZNIEFF de type 1 des Prairies des Willemots à (n°310030097).

ZNIEFF n°310030097

Site d’étude

Illustration n° 34 : Localisation de l’espace naturel le plus proche du site, une ZNIEFF de type I à 6,7 km de distance (Source : Géoportail)

Toutefois, on note la proximité du site avec une zone à renaturer de type « Bocage » selon la Trame verte et bleue. Le Canal de la Deûle est également indiqué comme espace fluvial à renaturer.

Le projet doit donc respecter le Schéma de Cohérence Ecologique du Nord-Pas-de-Calais – trame verte et bleue.

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Les objectifs du SCE-TVB pour la plaine de la Lys sont : - Niveau I o Restaurer la fonctionnalité écologique du corridor Lys et de ses affluents ; o Préserver et renforcer le bocage alluvial et ses continuités écologiques et paysagères en direction des monts de Flandre ; o Mettre en place une continuité forestière vers le verrou de Watten, les boisements de l’Artois et ceux des monts de Flandre ; o Limiter l’urbanisation linéaire en particulier au niveau des corridors écologiques ; o Limiter l’artificialisation de certaines zones et éviter les drainages au sein et en périphérie des réservoirs de biodiversité abritant des habitats typiques des zones humides ; o Étendre et renforcer la protection des réservoirs de biodiversité. - Niveau II o Améliorer la fonctionnalité du réseau hydrologique secondaire par gestion différenciée ; o Préserver et restaurer les zones humides, notamment en conservant et en recréant des prairies inondables ; o Améliorer la franchissabilité des canaux (en particulier le canal de Neuffossé) par les espèces à déplacement terrestre ; o Réduire l’effet fragmentant de l’autoroute A25 et de la LGV (ligne à grande vitesse). - Niveau III o Créer des espaces de détente et de loisirs en dehors des réservoirs de biodiversité et des corridors principaux.

Le projet sera conçu pour avoir le moins possible d’impact sur ces deux zones à renaturer. De plus, le projet ne sera pas une entrave aux renaturations souhaitées.

La mesure d’accompagnement suivante est proposée : semis de plantes méso à hygrophiles au niveau des noues qui seront réalisées sur le site. Les espèces pouvant être plantées : la lysimaque commune, la reine-des-prés, la menthe aquatique, …

Le plan des réseaux en annexe A8 présente les zones de noues où pourront être semé les plantes hygrophiles.

Les zones Natura 2000 les plus proches localisées en France sont observées à 25 km au Sud pour la Directive « Oiseaux » et 30 km au Sud pour la Directive « Habitats ». Il s’agit des zones : - Cinq-Tailles à ; - Pelouses métallicoles de la plaine de la Scarpe ; - Bois de Flines-lez-Raches et système alluvial du Courant des Vanneaux.

La zone Natura 2000 de la Vallée de la Lys, localisée en Belgique est distante d’environ 7,5 km à l’Ouest du site.

Les 3 ZNIEFF de type I les plus proches de la zone d’études sont : - Prairies de Willemots à Frelinghen à 6,6 km à l’Ouest du site ; - Les Prés entre deux eaux à , à 7,3 km à l’Ouest du site ; - Marais et prairies humides de à Deûlémont, à 7,5 km à l’Ouest du site.

La ZNIEFF de type II la plus proche du site est localisée à 11 km au Sud du site, est correspond à « La basse vallée de la Deûle entre Wingles et ».

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14.3 Expertise des milieux naturels au sein de la zone d’étude

Un diagnostic écologique a été réalisé par le bureau d’études Biotope1 sur plusieurs sites VNF localisés à Bauvin, Deûlémont et Wambrechies. L’intégralité de cette étude est disponible en annexe C10. Sur Wambrechies, 3 sites ont été étudiés, le site 1a qui correspond au terrain de transit, objet du présent dossier, le site 1b localisé sur l’autre rive de la Deûle, et le site 1c, de l’autre côté du Port de Lille-Wambrechies.

Les paragraphes suivants reprennent les conclusions données dans cette étude, uniquement pour la commune de Wambrechies et quand cela est possible, des précisons sont données uniquement pour le site 1a.

14.3.1 Végétation

Les différentes végétations et habitats observés sur les 3 sites d’études sur Wambrechies sont :

- Formations herbacées amphibies et prairies : Friche mésophile comprenant des espèces typiques : Brunelle commune (Prunella vulgaris), Panais (Pastinaca sativa), Céraiste des fontaines (Cerastium fontanum), Vipérine (Echium vulgare), Potentille faux-fraisier (Potentilla sterilis), Crépide capillaire (Crepis capillaris), Millepertuis perforé (Hypericum perforatum), etc ; - Espaces cultivés ou entretenus : • Surface cultivée comprenant les espèces typiques : Véronique de Perse (Veronica persica), Liseron des champs (Convolvulus arvensis), Moutarde noire (Brassica nigra), etc ; - Chemin de halage comprenant les espèces typiques : Aucune, surface bitumée ; - Boisements et habitats associés : • Formation boisée plantée comprenant les espèces typiques : Érable sycomore (Acer pseudoplatanus), Frêne élevé (Fraxinus excelsior), etc. planté en bordure de parcelle et de route ; • Formation boisée à Saule blanc comprenant les espèces typiques : Saule blanc (Salix alba), Sureau noir (Sambucus nigra), Ortie dioïque (Urtica dioica), etc. Cette formation boisée est assez monospécifique avec un sous-bois dominé par des formations hélophytiques à grandes laîches (Carex riparia et acutiformis).

Au sein de l’aire d’étude, aucun habitat ne peut être rattaché à un habitat d’intérêt communautaire.

Ces cinq habitats ont été observés sur le futur terrain de transit (cf. Illustration n° 34).

1 Rapport final de juin 2016, modifié en octobre 2017 : Diagnostic Faune Flore et Habitats dans le cadre de la gestion des sédiments du projet de recalibrage de la Lys

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14.3.2 Flore

89 espèces ont été observées sur le site d’étude 1a (ainsi que 41 pour le site 1b et 38 pour le site 1c). L’ensemble de la liste des espèces est disponible en annexe C10 (rapport Biotope).

➢ Flore protégée

Une espèce protégée à l’échelle régionale a été observée au cours des prospections de terrain, mais celle-ci se situe en dehors de l’emprise du futur centre de transit. Il s’agit de l’Angélique vraie (Angelica archangelica) (cf. Illustration 34) localisée sur le site 1b.

➢ Flore patrimoniale

Aucune espèce patrimoniale n’a été observée au sein des trois terrains donc au droit du terrain de transit.

➢ Flore exotique envahissante

Deux espèces considérées comme espèces exotiques envahissantes ou potentiellement envahissantes (Érable négondo et Renouée du Japon) ont été observées dans l’aire d’étude. Ces taxa, du fait de leur pouvoir invasif représentent une menace pour les habitats naturels et les espèces indigènes. La prise en compte de leur présence pour éviter leur propagation est souhaitable.

14.3.3 Faune

➢ Lépidoptères – Odonates - Orthoptères

Aucune espèce protégée n’a été observée.

Aucune espèce patrimoniale n’a été observée ou notée lors des inventaires.

➢ Oiseaux

Les oiseaux observés lors de la période de reproduction au droit des 3 sites proposés sur la commune de Wambrechies correspondent à : - Huit espèces chassables nicheuses ; - Huit espèces protégées nicheuses ; - Une espèce protégée non nicheuse observée en période de reproduction.

Parmi les oiseaux observés dans la zone d’études Biotope (3 sites sur Wambrechies), uniquement quatre espèces protégées nicheuses sont observées au droit du site 1a, objet de la présente étude.

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➢ Chiroptères

Les différentes aires d’études proches du site pourraient constituer des territoires de chasse pour les chiroptères. L’étang au Sud du site semble particulièrement favorable à ce type de territoire et le canal de la Deûle est susceptible de représenter un corridor écologique pour les chiroptères.

Complément suite à l’avis de l’Autorité environnementale du 6 février 2019

Le diagnostic complémentaire concernant les chiroptères, réalisé en mai 2018 par Rainette, est joint en annexe C11 du dossier remis pour l’Enquête Publique.

La conclusion du rapport est la suivante : « Sur le site d’étude, 2 espèces de chiroptères ont été identifiées avec certitude : la Pipistrelle commune et la Sérotine commune. Deux autres espèces, potentielles, n’ont pu être distinguées sur la base des enregistrements effectués : la Pipistrelle de Kuhl et la Pipistrelle de Nathusius.

Toutes ces espèces sont protégées au niveau national. L’une d’entre elles présente un enjeu de conservation assez fort : la Pipistrelle de Nathusius. Celle-ci, potentielle, ne semble fréquenter le site que de manière ponctuelle pour le transit.

L’activité chiroptérologique sur le site d’étude est globalement moyenne.

Aucun gîte n’a été détecté sur la zone d’étude et n’est pressenti au vu des milieux en place. ».

14.3.4 Zone humide

Un diagnostic faune flore et habitat a été réalisé en novembre 2015 par le bureau d’études en environnement Biotope (annexe C6). Cette étude ne conclue pas à la présence de flore ou d’habitat caractéristique de zone humide au droit du site.

Par ailleurs, une étude de détermination des zones humides pour le critère pédologique a été réalisée en mai 2018 par le bureau d’études en écologie Rainette. L’ensemble de cette étude est disponible en annexe C12. Elle permet de conclure à l’absence de sol caractéristique de zone humide sur le site.

Ces études préalables n’ont pu faire l’objet d’une mise à jour. Pour autant, les conclusions de ces études nous permettent de confirmer l’absence de zone humide caractéristique au droit du projet au sens de l’article L. 211-1 du Code de l’Environnement, modifié le 24 juillet 2019.

Aucune zone humide n’est donc déterminée sur le site au sens de l’article L211-1 du Code de l’Environnement.

14.3.5 Synthèse des enjeux écologiques du site

Les cartographies de synthèse de l’étude Biotope au droit du projet sont reprises dans les figures ci- après. La zone située sur l’autre rive de la Deûle et identifiée par l’aire d’étude Biotope n’est pas intégrée au projet.

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Site objet de la demande

Illustration n° 35 : Cartographie de la végétation (Source : Diagnostic Biotope de juin 2016)

Site objet de la demande

Illustration n° 36 : Cartographie de la flore remarquable (Source : Diagnostic Biotope de juin 2016)

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Site objet de la demande

Illustration n° 37 : Cartographie de la faune patrimoniale (Source : Diagnostic Biotope juin 2016)

14.4 Conclusion sur le milieu naturel

Le site d’étude n’est inclus dans aucun zonage de milieu naturel.

L’emprise du site projeté correspond à une surface cultivée bordée par une friche mésophile1 et une formation boisée à Saules blanc. Aucune espèce patrimoniale ou de flore remarquable n’a été recensée sur la parcelle.

La faune étudiée présente quant à elle un faible intérêt sur le plan patrimonial à l’exception de la présence de la Fauvette grisette, repérée sur le talus à l’Ouest de la parcelle.

1 Les friches rudérales pluriannuelles mésophiles, communément dénommées friches à hautes herbes, sont généralement localisées sur les talus des bords de routes, les vieilles jachères (plus 3 ans au moins) et les friches ouvertes périurbaines.

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Un dossier de demande de dérogation à la protection des espèces prévus à l’article L 411-2 du Code de l’Environnement a été réalisé. Il est disponible en annexe C13. Toutefois, suite à la consultation de la DDTM à ce sujet, il s’avère que les mesures suivantes (évaluation ERC) permettent de se dispenser de la dérogation :

Mesures d’atténuation des effets du projet lors de la conception de l’aménagement : - - Mesure 1 : Lutte contre les risques de pollutions des eaux : - Gestion des eaux avec bassins de stockage et tampon afin de gérer les eaux issues du casier de transit et les eaux pluviales des voieries ; - - Mesure 2 : Lutte contre les risques de pollutions accidentelles ; - Le stockage éventuel des substances polluantes dans des récipients étanches ; - L’aménagement d’aires de stockage des polluants ; - Les équipements de rétentions adaptées (séparateurs hydrocarbures, bassins de décantations et tamponnement étanches) ; - La mise en place d’équipements spécifiques de gestion des polluants (EPI et kits antipollution polluants) et formation de leur utilisation par les équipes ; - La mise en place d’une procédure de gestion des sols pollués en cas de pollution avérée (décapage des sols pollués, évacuation et traitement par un centre de traitement agrée) ;

Mesures d’atténuation des effets du projet en phase travaux : - Mesure 3 : Adaptation de la période des travaux de coupe et d’abattage des arbres : Les travaux de défrichement sont préconisés d’être réalisés au cours de l’automne-hiver précédent l’aménagement du site de transit, c’est-à-dire entre début septembre et fin février, car à cette période les milieux boisées ne sont plus exploités par les oiseaux ; - Mesure 4 : Gestion et suivi écologique des chantiers par un écologue : - Afin de s’assurer de la bonne réalisation des aménagements et de préserver les milieux remis en état, une convention avec le Conservatoire des sites naturels, un bureau d’étude ou une association locale pourra être établie afin que le site soit coordonné et suivi par un écologue. Dans ce cadre, le référent aura à charge de la mise en place des actions écologiques en amont et pendant le chantier : - Phase préliminaire : Un plan de gestion écologique pourra également être mis en place afin de mener à bien l’ensemble des opérations ; - Phase chantier : Au cours du chantier, l’ingénieur écologue réalisera la coordination et le suivi des mesures d’atténuations avec le référent « environnement » des entreprises en charge des travaux. Une sensibilisation au respect des milieux naturels et à l’intérêt à les sauvegarder sera également réalisée ;

Mesures d’atténuation des effets du projet en phase exploitation : - Mesure 5 : Eviter la propagation d’espèces invasives : - Les travaux devront garantir qu’aucune espèce invasive ne sera répandue au sein ou en dehors de la zone d’étude. Ainsi, il est fondamental que les engins de chantier soient nettoyés avant leur arrivée et leur départ de la zone de travaux. Il s’agira, en particulier, de veiller à ce que les godets et que les roues/chenilles soient vierges de fragments végétaux. La propreté des engins pourra être vérifiée par un écologue (voir mesure 4) ; - Mesure 6 : Aménagement d’ouvrages de gestion des eaux :

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- Les aménagements suivants sont prévus afin d’éviter une perturbation du milieu naturel : - Les digues de la plateforme seront imperméabilisées par la mise en place d’un enrobé bitumineux pour permettre la circulation des engins ; - Le casier de transit sera conçu avec une étanchéité et un réseau de collecte des eaux de ressuyage. Ces effluents seront acheminés gravitairement vers un bassin de décantation étanche puis un bassin de tamponnement ; - Les eaux pluviales seront collectées et passeront par des séparateurs d’hydrocarbures permettant d’atteindre une concentration maximale de 10 mg/litre d’hydrocarbures en sortie ; - - Mesure 7 : Aménagements écologiques : - Des plantations sont prévues, en particulier d’essences locales, en s’inspirant des fiches du guide du Conservatoire National Botanique de Bailleul ; - Des haies bocagères pourront être plantées en limite Ouest du site ; - - Mesure 8 : Mesures complémentaires : - Des mesures seront prises par l’exploitant pour limiter les envols de poussières et éviter ainsi leur dépôt dans le milieu extérieur ; - Dans le cadre de la lutte contre les espèces invasives une formation du personnel sera effectuée. Un suivi sera réalisé de manière continue. Si des développements de telles espèces sont constatés, l’utilisation de produits phytosanitaires sera à proscrire. L’arrachage mécanique ou manuel sera privilégié ; - L’exploitant veillera à réaliser une gestion environnementale en phase travaux et lors de l’exploitation du site, notamment en utilisant un parc d’engin de bonne qualité avec un contrôle régulier et un entretien des véhicules sur des aires étanches ; - L’exploitant assurera une sensibilisation de l’ensemble du personnel du centre de transit à l’environnement et en particulier aux mesures de protection du milieu naturel.

Un diagnostic complémentaire spécifique aux chiroptères a été réalisé en mai 2018 par le bureau d’étude Rainette. Le rapport d’étude est présenté en annexe C11.

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15 MILIEU HUMAIN

15.1 Population et habitat

15.1.1 Population

Le tableau et le graphique ci-après présentent l’évolution de la population des communes de Wambrechies, Verlinghem et Quesnoy-sur-Deûle entre 1962 et 20131 ; communes du rayon d’affichage (1 km).

Tableau n° 10 : Evolution des populations des communes du rayon d’affichage entre 1962 et 2013 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 Wambrechies 6031 5845 7894 8152 8250 8552 9828 9854 Verlinghem 1225 1363 1729 1941 2182 2377 2293 2303 Quesnoy-sur-Deûle 4106 4588 4810 5427 5775 6380 7138 6915 Total 11362 11796 14433 15520 16207 17309 19259 19072

La population de Wambrechies a augmenté entre 1975 et 2013. Celle de Verlinghem a augmenté de 1962 à 1999 pour fluctuer ensuite vers le chiffre de 2 300 habitants. La population de Quesnoy-sur- Deûle a augmenté entre 1962 et 2008 pour diminuer en 2013.

La densité de population sur le secteur concerné est importante, d’environ 478 habitants au kilomètre carré pour une superficie de 39,91 km². Elle est caractéristique d’une zone essentiellement urbaine. La moyenne de ce territoire est beaucoup plus élevée que la moyenne nationale (France métropolitaine : 118 hab/km²).

Illustration n° 38 : Evolution de la population des communes de Wambrechies, Verlinghem et Quesnoy-sur-Deûle entre 1962 et 2013 (INSEE)

1 Source : De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale. (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999 puis Insee à partir de 2004.)

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La population totale de Wambrechies a augmenté de près de 19,9% entre 1975 et 2013.

D’après le recensement de la population de 2013, la commune de Wambrechies comptabilisait 9 854 habitants, pour une superficie de 15,47 km², soit environ 637 habitants/km². L’histogramme suivant présente l’évolution démographique de la commune entre 1800 et 2013.

Illustration n° 39 : L’évolution démographique de la commune entre 1800 et 2013 (Base Cassini de l’EHESS et base INSEE)

Le tableau ci-après présente la variation annuelle de la population de Wambrechies.

Tableau n° 11 : Variation annuelle de la population de Wambrechies 1968 à 1975 1975 à 1982 1982 à 1990 1990 à 1999 1999 à 2007 2007 à 2012

Variation annuelle moyenne de +4,4 +0,5 +0,1 +0,4 +1,8 -0,4 la population en % due au solde naturel en % +0,7 +0,7 +0,4 +0,4 +0,7 +0,5 due au solde apparent des +3,7 -0,2 -0,3 +0,0 +1,1 -1,0 entrées sorties en % Taux de natalité (‰) 17,2 16,4 13,4 12,7 14,4 12,6 Taux de mortalité (‰) 10,3 9,6 9,3 8,7 7,7 7,3

La population de Wambrechies correspond à la partie urbaine de la population du Nord.

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15.1.2 Habitat

Les habitations les plus proches du site projeté d’exploitation se situent quant à elles à environ : - 90 m au Sud-Ouest du site ; - 160 m au Sud-Ouest du site ; - 200 m au Sud-Est du site ; - 275 m au Nord-Est du site.

Le quartier résidentiel le plus proche se trouve à environ 100 m au Sud-Est du site. Ces habitations ont été localisées sur la photographie placée ci-dessous.

Site objet de la demande Habitation 4

Habitation 2

Quartier Habitation 1 résidentiel

Habitation 3

Illustration n° 40 : Localisation des habitations les plus proches du site objet de la demande (Geoportail/eacm)

Le tableau ci-après présente les types de logement sur la commune de Wambrechies.

Tableau n° 12 : Type de logements sur la commune de Wambrechies 2012 % Ensemble 3976 100 Résidences principales 3826 96,2 Résidences secondaires et logements occasionnels 5 0,1 Logements vacants 145 3,6 Maisons 3023 76,0 Appartements 867 21,8

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Sur la commune de Wambrechies, environ 96 % des logements sont des résidences principales. Sur l’ensemble des logements, environ 76 % sont des logements dans une maison. La vacance représente 3,6 % du total du parc de logements.

Les habitations les plus proches du terrain sont situées au Sud, le long des départementales D949 et D654. Elles sont séparées de ces routes et sont situées à environ 90 - 200 mètres du site.

15.1.3 Emploi

En 2012, 71,2% de la population de Wambrechies est active avec une répartition de : - 65% d’actifs ; - 6,2 % de chômeurs.

Les 26% d’inactifs sont répartis comme suit : - 10 % d’élèves, étudiants et stagiaires non rémunérés ; - 11,4% de retraités ou préretraités ; - 7,5 % d’autres inactifs.

Le tableau suivant présente le lieu de travail des actifs de la commune de Wambrechies.

Tableau n° 13 : Lieu de travail des actifs de Wambrechies 2012 % Ensemble 4052 100 Travaillent : dans la commune de résidence 645 15,9 dans une commune autre que la commune de résidence 3 407 84,1 située dans le département de résidence 3215 79,3 située dans un autre département de la région de résidence 77 1,9 située dans une autre région en France métropolitaine 52 1,3 située dans une autre région hors de France métropolitaine (Dom, Com, étranger) 63 1,6

15,9% environ des actifs travaille dans la commune de résidence, contre 84,1% qui travaille dans une autre commune.

15.2 Activités

Situé à proximité de la Belgique et des agglomérations de Lille et Roubaix-Tourcoing, la zone est fortement influencée par le dynamisme économique de ces pôles d’activités : présence de canaux, ports fluviaux, plateformes logistiques. Le secteur est desservi par un réseau routier constitué principalement de l’autoroute A22, des routes départementales RD652 (Rocade Nord-Ouest) et du Canal de la Deûle.

Les activités actuellement exercées sur le terrain de transit de Wambrechies sont essentiellement des cultures agricoles.

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15.2.1 Activités industrielles

La base de données des installations classées recense 7 ICPE dans un rayon de 1 kilomètre autour du site projeté.

Ces établissements sont les suivants : - La société Sita Nord Est (Ex Hartson), recyclage de papier, localisé en limite de propriété Est du site ; - La société TERRA TECH, activité de collecte, recyclage, valorisation de déchets industriels, localisée dans la Port de Lille-Wambrechies (ZI portuaire) ; - La société JOVENEAUX, activité d’élimination des déchets industriels, en cessation d’activités, localisée dans la Port de Lille-Wambrechies ; - La société EQIOM, Constructeur de structures en béton, localisée dans la Port de Lille- Wambrechies ; - La GAEC du Jardinet, production animale : porc et bovins, à 500 m au Sud du site ; - Les sociétés Compost du Maze (compostage) et Ferme du Maze (élevage de porc), respectivement à 900 m et 1 km au Sud du site.

La zone comprend également des élevages non soumis à la réglementation ICPE, ainsi que des sociétés présentes dans la ZI portuaire : - New Log, Société de transport routier, à 470 m à l’Est du site ; - Nord signalisation, Société de fabrication et de pose de d'équipements de signalisation à 780 m à l’Est du site ; - Serelec, Société spécialisée dans les travaux d’installations électriques tous locaux, à 275 m à l’Est du site ; - Charlet, Société de négoce de bois, à 425 m à l’Est du site ; - AV ramonage, Société de prestations de qualités dans le domaine de la fumisterie, à 500 m à l’Est du site ; - ManTopused, Société de location de véhicules, à 775 m à l’Est du site ; - Huyghe modelage, Société spécialisée dans la conception et la réalisation de moules de thermoformage, de compression et d’injection, à 775 m à l’Est du site.

Des friches industrielles recensées dans la base de données BASOL existent sur les communes de Marquette-lez-Lille et Quesnoy-sur-Deûle. Les plus proches du terrain de transit sont localisés sur Quesnoy-sur-Deûle : - Friche Lesaffre, 3 parcelles ayant reçus en dépôt du gypse ; à 2,1 km au Nord-Ouest du site ; - Friche Tôlerie de la Deûle, société, spécialisée dans la fabrication de tôlerie fine et l'habillage métallique, pollution accidentelle avec gestion et traitement des terres polluées ; à 2,7 km au Nord-Ouest du site.

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15.2.2 Activités agricoles

Les tableaux suivants présentes les données disponibles des derniers recensements agricoles sur la commune de Wambrechies.

Tableau n° 14 : Recensements agricoles sur la commune de Wambrechies Travail dans les Orientation Exploitations agricoles Superficie agricole Cheptel exploitations agricoles technico- ayant leur siège dans la utilisée en unité de gros bétail, en unité de travail économique de la commune en hectare tous aliments annuel commune 2010 2000 1988 2010 2000 1988 2010 2000 1988 2010 2000 1988 2010 2000 Polyculture & 25 26 52 41 43 103 635 642 888 600 886 1515 poly-élevage

Superficie en terres Superficie en cultures Superficie toujours en herbe labourables permanentes en hectare en hectare en hectare 2010 2000 1988 2010 2000 1988 2010 2000 1988 574 554 713 0 s s 53 76 112

Légende : s : donnée soumise au secret statistique.

Le nombre d’exploitation agricole dont le siège social est sur la commune a presque été divisé par 2 entre 1988 et 2010.

La superficie agricole utilisée a diminué de 28,5% entre 1988 et 2010.

15.2.3 Activités économiques liées à la voie d’eau

La Deûle canalisée comporte trois branches : - Le Canal de Lens ou Canal de La Souchez selon les endroits ; - Le tronçon du Canal Dunkerque-Escaut dit « Canal de la Haute Deûle », ou (improprement) « Haute Deûle », qui assure la liaison entre la Scarpe (Douai) et le Canal d'Aire (à Bauvin) ; - La Deûle canalisée, ou Basse Deûle, qui assure la liaison depuis Bauvin entre le canal Dunkerque-Escaut et la Lys mitoyenne (confluence à Deûlémont).

De Bauvin à Deûlémont (35 km), la principale fonction du canal de la Deûle est la desserte de la région industrielle de Lille.

De plus, il offre aux plaisanciers quelques belles escales, et un accès rapide à la Belgique via l’Escaut ou la Lys, et, tout récemment, via les canaux de Roubaix et de l’Espierre rouverts à la navigation depuis 2011.

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15.2.4 Etablissements recevant du public (ERP)

Les établissements accueillant du public les plus proches du terrain de transit sont : - L’école publique Mme de Sévigné, rue du Maire Catteau à 1,65 km au Sud-Est du site, sur la commune de Wambrechies ; - L’enseigne Gamm Vert, rue du Maréchal Foch, à 1,82 km au Nord-Ouest du site, sur la commune de Quesnoy-sur-Deûle ; - L’école primaire privée St Vaast, rue Agrippin à 1,84 km au Sud-Est du site, sur la commune de Wambrechies ; - Une zone commerciale avec un supermarché Match, rue du Quesnoy, à 1,93 km à l’Est du site, sur la commune de Wambrechies.

La carte de la page suivante présente la localisation des ERP dans un rayon de 2 km autour du site.

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N

LEGENDE :

Ecoles Collèges Lieux de culte Complexes sportifs et de loisirs Zones commerciales / magasins Maisons de retraite Gare

Site objet de la demande

Illustration n° 41 : Localisation des ERP les plus proches du lieu d’implantation du centre de transit (échelle approximative : 1/25 000 ème), IGN

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15.3 Infrastructures de transports et de communication

15.3.1 Réseau et trafic fluvial

Le réseau des voies navigables du Nord et du Pas-de-Calais comprend 680 km de canaux et de rivières dont 576 km sont utiles à la navigation de commerce : - 241 km à grand gabarit ; - 52 km à moyen gabarit ; - 283 km à petit gabarit.

Les classes des voies navigables se répartissent de la manière suivante : - De Bauvin à l’écluse du Grand Carré, les voies navigables sont de grand gabarit 5 (tonnage de 1 500/3 200 t) ; - De l’écluse du Grand Carré à Deûlémont, les voies navigables sont de grand gabarit 4 (tonnage de 1 000/1 500 t) ;

Le tableau suivant présente le trafic fluvial, en tonnes, toutes marchandises confondues, sur les voies d’eaux du secteur.

Tableau n° 15 : Trafic fluvial, Source : VNF – Rapport d’activités 2013 Chargements Déchargements Trafics Tous Section Voie d'eau Transit (C) (D) générés (C+D) trafics Lys de Deûlémont à 119 103 445 295 316 398 761 4 362 613 4 761 374 la frontière Canal de la Deûle de 127 327 116 491 868 818 984 3 817 411 4 636 395 Bauvin à Marquette Canal de la Deûle de 128 Marquette à 13 782 83 750 97 532 4 462 593 4 560 125 Deûlémont

Ces données montrent que la voie d’eau concernée est utilisée régulièrement pour le transport des marchandises.

15.3.2 Réseau ferroviaire

Le site de transit n’est pas concerné par une ligne ferroviaire.

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15.3.3 Voies de communication routière et trafic

Les principales voies de communication qui desservent le terrain concerné par le projet sont les suivantes : - En venant de Lille : Les routes départementales RD751, RD257 et RD654 ou RD750, RD949 ; - En venant de Belgique : L’autoroute A22- E17 puis les routes départementales RD652, RD949 et RD654 ; - En venant de Paris : L’autoroute A1, l’autoroute A2, l’autoroute A23 et enfin les routes départementales RD169, RD66 et RD68 ; - En venant de Roubaix-Tourcoing : Les routes départementales RD775, RD656, RD652, RD949 et RD654.

Le contexte routier est illustré page suivante.

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Site objet de Deûle la demande

Illustration n° 42 : Voies de communication Les données de comptage suivantes ont été recensées :

Moyenne journalière Moyenne journalière RD Date Commune Poids lourds Véhicules légers 57 2019 515 9 664 Verlinghem 108 2019 322 9 157 Marquette-lez-Lille 257 2019 199 6 888 Verlinghem 654 2019 744 13 169 Wambrechies 750 2017 2 518 22 410 Lille 949 2017 883 9134 Wambrechies 652 2016 4 345 64 865 Wambrechies

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15.4 Tourisme

Selon les données de l’INSEE, les capacités touristiques des différentes communes concernées par le rayon d’affichage (1 km) de l’enquête publique sont données dans le tableau suivant. Tableau n° 16 : Capacités touristiques des communes concernées par le rayon d’affichage1

Nombre Nombre de % de résidences secondaires sur Commune d’hôtels campings l’ensemble des logements Wambrechies 0 0 0,1 Verlinghem 0 0 0,6 Quesnoy-sur-Deûle 0 0 0,1

Ces données attestent du très faible développement du tourisme dans ce secteur.

15.5 Environnement culturel

15.5.1 Monuments historiques

Les informations relatives à la présence de sites ou monuments classés ont été recherchées auprès : - Du Ministère de la Culture, qui met à la disposition du public la base de données « Mérimée » qui recense le patrimoine monumental à partir de l’inventaire sur le terrain et des mesures de protection « Monuments historiques » ; - De la direction régionale des affaires culturelles (DRAC).

Le tableau ci-après synthétise les ouvrages classés ou inscrits sur les communes du rayon d’affichage réglementaire du site.

1 Source : INSEE - données au 31 décembre 2012 pour le nombre d’hôtels et de campings et au 2010 pour le pourcentage de résidences secondaires

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Tableau n° 17 : Liste des monuments historiques Date de Distance Commune Nom Éléments Référencement référencement au site

Ancienne Elévation rue de la Distillerie malterie de la Façades et toitures Inscrit 31/12/1999 distillerie 2,05 km à l’Est du Claeyssens 19e siècle site Distillerie de Distillerie rue de la Distillerie Inscrit MH Classé 31/12/1999 genièvre 4e quart 18e siècle ; 19e 2,05 km à l’Est du MH 27/03/2000 Claeyssens siècle site L'officine avec son décor de boiseries et sa porte en verre 6 place du Général- Wambrechies gravé ; les vitraux de la cage de-Gaulle Pharmacie Inscrit 20/03/1986 d'escalier et de la salle à 2,2 km à l’Est du manger site 1er quart 20e siècle Les façades et toitures de Ancienne l'ancienne filature ; la tour et 41 rue du Quesnoy filature de lin La l'escalier implanté à l'arrière Inscrit 06/03/2000 2,1 km à l’Est du Linière de de cette dernière Wambrechies site 1ère moitié 20e siècle 57 rue de Propriété dite Pérenchies "Ferme des La face nord-ouest Classé 10/08/1920 Templiers" 3,12 km au Sud- Verlinghem Ouest du site rue de la fontaine Fontaine Saint- Fontaine Classé 05/10/1920 2,4 km au Sud- Chrysole Moyen Age Ouest du site

La distillerie, l’ancienne filature de lin La Linière, la brasserie dite Brasserie Catry ainsi que le parc du château de Robertsart à Wambrechies sont inscrits à l’inventaire général du patrimoine culturel.

La brasserie Lepercq Villers et la distillerie huilerie , Ghestem et Vandermersch, puis Ansar à Quesnoy-sur-Deûle, sont inscrits à l’inventaire général du patrimoine culturel.

Le site est implanté à plus de 500 mètres de tout monument inscrit ou classé et n’est situé dans le champ de visibilité d’aucun des monuments existants sur les terrains des communes concernées par le rayon d’affichage1.

1 Article L621-30-1 du Code du patrimoine : « Est considéré, pour l'application du présent titre, comme étant situé dans le champ de visibilité d'un immeuble classé ou inscrit tout autre immeuble, nu ou bâti, visible du premier ou visible en même temps que lui et situé dans un périmètre de 500 mètres ». Lorsqu'un immeuble est situé dans le champ de visibilité (défini à l’article L621-30-1 du même code) d'un édifice classé au titre des monuments historiques ou inscrit, il ne peut faire l'objet, tant de la part des propriétaires privés que des collectivités et établissements publics, d'aucune construction nouvelle, d'aucune démolition, d'aucun déboisement, d'aucune transformation ou modification de nature à en affecter l'aspect, sans une autorisation préalable […].

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15.5.2 Sites archéologiques

VNF a effectué une demande d’examen préalable auprès de la DRAC le 26 août 2016. Celle-ci a répondu le 22 septembre 2016 que le site donnera lieu à une prescription archéologique. Une demande anticipée de prescription a été envoyée le 24 octobre 2016.

Le courrier de réponse de la DRAC est placé en annexe C14. Les prescriptions archéologiques sont cependant abrogées suite à l’arrêté du 18 septembre 2018 reçu par VNF. Cet arrêté est présenté en annexe C15.

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16 AIR AMBIANT

16.1 La surveillance de la qualité de l’air au niveau du secteur d’étude

En région Nord Pas de Calais, la surveillance de la qualité de l'air est menée par ATMO Nord Pas de Calais. L'association est agréée par le Ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement Durable et de la Mer. Elle fait partie de la Fédération ATMO qui rassemble toutes les AASQA « Associations Agréées de Surveillance de la Qualité de l'Air » de France.

Les données représentatives du secteur d’étude correspondent aux stations de Marcq-en-Barœul (NO, NO2, O3) et Lille-Fives (PM10, PM2, 5 SO2, NO, NO2) sur la période 2010 à 2015.

Derrière le terme de pollution atmosphérique, se cache une grande variété de polluants. Les sources d'émissions polluantes sont multiples et elles évoluent dans le temps.

La surveillance s'effectue au travers de la mesure d'un nombre limité de paramètres physicochimiques, car les réseaux ne peuvent aujourd'hui mesurer en routine l'ensemble des substances qui se trouvent émises directement ou indirectement dans l'atmosphère.

Il est donc nécessaire d'effectuer un choix de polluants indicateurs de la pollution atmosphérique d'origine industrielle, automobile, photochimique... Les plus classiques sont les suivants : le dioxyde de soufre (SO2), les oxydes d'azotes (NO et NO2), l'ozone (O3) et les poussières en suspension (PM10 – particules d’un diamètre inférieur à 10 micron).

Un plan de protection de l’atmosphère (PPA) est mis en place à l’échelle du territoire Nord-Pas de Calais afin de réduire les concentrations dans l’atmosphère de ces polluants et plus particulièrement des particules (PM10, PM2,5) et de dioxyde d’azote (NO2 ). Le PPA Nord-Pas-de-Calais a été approuvé le 27 mars 2014. Son arrêté interpréfectoral de mise en œuvre a été signé le 1er juillet 2014.

16.2 Les valeurs réglementaires

Les définitions des valeurs limites, cibles et de l’objectif de qualité sont les suivantes : - La valeur limite est un niveau à atteindre dans un délai donné et à ne pas dépasser, et fixé sur la base des connaissances scientifiques afin d'éviter, de prévenir ou de réduire les effets nocifs sur la santé humaine ou sur l'environnement dans son ensemble ; - La valeur cible est un niveau à atteindre, dans la mesure du possible, dans un délai donné, et fixé afin d'éviter, de prévenir ou de réduire les effets nocifs de la pollution sur la santé humaine ou l'environnement dans son ensemble ; - L’objectif de qualité (ou objectif à long terme pour l'ozone) est un niveau à atteindre à long terme et à maintenir, sauf lorsque cela n'est pas réalisable par des mesures proportionnées, afin d'assurer une protection efficace de la santé humaine et de l'environnement contre la pollution. (Source : Article R.221-1 du Code de l’Environnement).

Lors d’épisode de pollution atmosphérique, deux niveaux sont définis : le niveau d’information/recommandation et le niveau d’alerte. - Le niveau d'information et de recommandation est le niveau au-delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé humaine de groupes particulièrement sensibles au sein de la population et qui rend nécessaire l'émission d'informations immédiates et

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adéquates à destination de ces groupes et des recommandations pour réduire certaines émissions ; - Le niveau d'alerte est le niveau au-delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé de l'ensemble de la population ou un risque pour la dégradation de l'environnement, justifiant l'intervention de mesures d'urgence.

16.3 Qualité de l’air du secteur d’étude

➢ Monoxyde d’azote

Le tableau suivant présente les moyennes annuelles relevées pour le polluant monoxyde d’azote sur les stations de mesures de la qualité de l’air de Lille-Fives et Marcq-en-Barœul pour la période 2010 à 2015.

Tableau n° 18 : Moyennes annuelles pour le polluant monoxyde d’azote, station Lille-Fives et Marcq- en-Barœul (Source ATMO Nord Pas de Calais) Stations Date Lille-Fives Marcq-en-Barœul 2015 7,4 µg/m3 9,0 µg/m3 2014 7,7 µg/m3 8,9 µg/m3 2013 9,2 µg/m3 9,3 µg/m3 2012 8,.0 µg/m3 7,0 µg/m3 2011 9,0 µg/m3 9,0 µg/m3 2010 9,0 µg/m3 N/D

La réglementation n’impose pas de valeur limite ni d’objectif de qualité pour ce polluant.

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➢ Dioxyde d’azote

Le tableau suivant présente les moyennes annuelles relevées pour le polluant dioxyde d’azote sur les stations de mesures de la qualité de l’air de Lille-Fives et Marcq-en-Barœul pour la période 2010 à 2015.

Tableau n° 19 : Moyennes annuelles pour le polluant dioxyde d’azote, station Lille-Fives et Marcq-en- Barœul (Source ATMO Nord Pas de Calais) Stations Objectif de qualité Date Lille-Fives Marcq-en-Barœul 2015 23,0 µg/m3 24,1 µg/m3 2014 23,9 µg/m3 22,8 µg/m3

3 3 2013 25,7 µg/m 24,1 µg/m 40 μg/m³ (moyenne 2012 27,0 µg/m3 24,0 µg/m3 annuelle) 2011 30,0 µg/m3 28,0 µg/m3 2010 31,0 µg/m3 N/D

Les mesures annuelles réalisées sur les deux stations sont bien en dessous de l’objectif de qualité des émissions de NO2 fixé à 40 μg/m³ (moyenne annuelle).

En 2010 et 2014, 1 dépassement par année du niveau d’information ont été relevés par ATMO Nord Pas de Calais pour l’agglomération de Lille.

➢ Ozone

Le tableau suivant présente les moyennes annuelles relevées pour le polluant ozone sur la station de mesures de la qualité de l’air de Marcq-en-Barœul pour la période 2010 à 2015.

Tableau n° 20 : Moyennes annuelles pour le polluant ozone, station Marcq-en-Barœul (Source ATMO Nord Pas de Calais) Stations Objectif de Date Marcq-en-Barœul qualité 2015 43,5 µg/m3 2014 45,8 µg/m3 2013 42,9 µg/m3 120 μg/m³ (moyenne sur 8 2012 43,0 µg/m3 h glissantes) 2011 45,0 µg/m3 2010 N/D

La réglementation n’impose pas de valeur limite pour ce polluant.

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Les mesures annuelles réalisées sur la station sont bien en dessous de l’objectif de qualité des émissions d’O3 fixé à 120 μg/m³ (moyenne sur 8 h glissantes).

En 2015, 3 dépassements du niveau d’information ont été relevés par ATMO Nord Pas de Calais en juillet et aout pour l’ensemble du Nord et du Pas-de-Calais.

En 2009, 2011, 2012 et 2013, 2 dépassements par année du niveau d’information ont été relevés par ATMO Nord Pas de Calais pour l’ensemble du Nord et du Pas-de-Calais.

En 2010, 4 dépassements du niveau d’information ont été relevés par ATMO Nord Pas de Calais pour l’ensemble du Nord et du Pas-de-Calais.

➢ Dioxyde de soufre

Le tableau suivant présente les moyennes annuelles relevées pour le polluant dioxyde de soufre sur la station de mesures de la qualité de l’air de Lille-Fives pour la période 2010 à 2015.

Tableau n° 21 : Moyennes annuelles pour le polluant dioxyde de soufre, station Lille-Fives (Source ATMO Nord Pas de Calais) Stations Objectif de qualité Valeurs Date Lille-Fives limites 2015 2,1 µg/m3 2014 2,5 µg/m3 Journalière :

3 125 μg/m³ 2013 2,4 µg/m 50 μg/m³ (moyenne

2012 2,0 µg/m3 annuelle) Horaire : 2011 2,0 µg/m3 350 μg/m³ 2010 2,0 µg/m3

Les mesures annuelles réalisées sur la station sont bien en dessous de l’objectif de qualité des émissions de SO2 fixé à 50 μg/m³ (moyenne annuelle) et en dessous des valeurs limites en moyenne journalière (125 μg/m³) et horaire (350 μg/m³).

Les données disponibles sur le site ATMO Nord Pas de Calais indiquent qu’aucun dépassement des seuils d’information et d’alerte n’a été mis en évidence pour l’agglomération de Lille entre 2009 et 2015 pour ce paramètre.

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➢ Particules en suspension PM10

Le tableau ci-après présente les moyennes annuelles relevées pour le polluant Particules en suspension PM10 sur la station de mesures de la qualité de l’air de Lille-Fives pour la période 2010 à 2015.

Tableau n° 22 : Moyennes annuelles pour le polluant Particules en suspension PM10, station Lille- Fives (Source ATMO Nord Pas de Calais) Stations Objectif de Valeurs Date Lille-Fives qualité limites 2015 21,7 µg/m3 2014 21,6 µg/m3 40 μg/m³ 30 μg/m³ 2013 26,0 µg/m3 (moyenne (moyenne 2012 N/D annuelle) annuelle) 2011 N/D 2010 N/D Les mesures annuelles réalisées sur la station sont bien en dessous de la valeur limite de 40 μg/m³ (moyenne annuelle) et en dessous de l’objectif de qualité des émissions de PM10 fixé à 30 μg/m³ (moyenne annuelle).

Le tableau ci-après présente le nombre de dépassement des seuils d’information et d’alerte entre 2009 et 2015 uniquement ceux relatifs à l’ensemble Nord et Pas-de-Calais.

Tableau n° 23 : Dépassement des seuils d’information et d’alerte en PM10 entre 2009 et 2015 uniquement ceux relatifs à l’ensemble Nord + Pas-de-Calais (Source ATMO Nord Pas de Calais) Nombre de dépassement de 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 seuils Nombre de dépassement du 13 8 11 18 28 17 19 seuil d’information Nombre de dépassement du 1 0 0 9 3 3 3 seuil d’alerte

Depuis le 12 janvier 2015, ATMO Nord - Pas-de-Calais alerte sur la prévision d’un risque de dépassement des niveaux réglementaires en polluants atmosphériques pour le jour-même et le lendemain. Ce changement de mode de déclenchement implique qu’il n’est dorénavant plus possible de comparer le nombre de jours d’épisode avec les années antérieures à l’année 2015.

Pour les poussières en suspension, ATMO Nord – Pas-de-Calais applique, depuis le 28 janvier 2012, les nouveaux seuils d’information et d’alerte baissés en moyenne sur 24 heures (Décret n°2010-1250 du 21 octobre 2010 et Arrêté interpréfectoral du 26 janvier 2012) : - 50 µg/m3 pour le seuil d’information (au lieu de 80 µg/m3) - 80 µg/m3 pour le seuil d’alerte (au lieu de 125 µg/m3)

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➢ Particules en suspension PM2,5

Le tableau ci-après présente les moyennes annuelles relevées pour le polluant Particules en suspension PM2,5 sur la station de mesures de la qualité de l’air de Lille-Fives pour la période 2010 à 2015.

Tableau n° 24 : Moyennes annuelles pour le polluant Particules en suspension PM2,5, station Lille- Fives (Source ATMO Nord Pas de Calais)

Stations Objectif de Valeurs Date Lille-Fives qualité limites 2015 15,5 µg/m3 2014 N/D 10 μg/m³ 25 μg/m³ 2013 18,7 µg/m3 (moyenne (moyenne 3 2012 17,0 µg/m annuelle) annuelle) 2011 22,0 µg/m3 2010 22,0 µg/m3

Les mesures annuelles réalisées sur la station sont bien en dessous de la valeur limite des émissions de PM2,5 fixée à 25 μg/m³ (moyenne annuelle) mais au-dessus de l’objectif de qualité en moyenne annuelle fixé à 10 μg/m³.

16.4 Sources de nuisances à proximité du terrain de transit

Les entreprises situées à proximité du site, au sein du Port de Wambrechies, sont des sources potentielles d’émissions de poussières et d’émissions diffuses par le biais des circulations des poids lourds sur le site et de leurs différentes installations.

Les axes routiers situés non loin du lieu d’implantation du projet sont des sources potentielles de nuisances atmosphériques.

16.5 Odeur et biogaz

Selon l'article 29 de l'arrêté du 2 février 1998, « le niveau d'une odeur ou concentration d'un mélange odorant est défini conventionnellement comme étant le facteur de dilution qu'il faut appliquer à un effluent pour qu'il ne soit plus ressenti comme odorant par 50% des personnes constituant un échantillon de population ».

Le projet ne prévoit pas d’opération à l’origine d’émissions d’odeurs.

Les sources d’odeurs seraient liées aux sédiments et à d’éventuel biogaz. Cependant, les sédiments en transit sur le site ne présenteront pas un taux élevé de matières organiques susceptibles de générer des biogaz et/ou des odeurs.

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La question des odeurs et des biogaz émis par les installations mettant en jeu des sédiments a été abordée dans l’arrêté ministériel du 15 février 2016 sur les installations de stockage des sédiments, article 14 « III. - Les installations de stockage de déchets de sédiments ne sont pas soumises aux dispositions de cet article si : -les déchets de sédiments ont une teneur en carbone organique total (COT) inférieure à 500 mg/kg sur éluat et inférieure à 60 000 mg/kg en contenu total ou une teneur en COT en contenu total inférieure à 30 000 mg/kg ; - une étude démontre l'absence d'émission de biogaz des sédiments stockés. »

Deux questions ont été soulevées suite à la publication de ce texte. Elles concernent : - L’aspect cumulatif des eaux alinéas de l’article 14-III ; - La caractérisation des COT par l’établissement d’une moyenne.

Ces questions ont fait l’objet d’une consultation du Ministère. Le Service Risques de la DREAL a informé le Ministère sur son positionnement suivant : - Sur le cumul des alinéas 1 et 2 pour être exempt de dispositif de collecte des effluents gazeux, le Service Risques de la DREAL considère que les deux alinéas de l'article 14-III ne sont pas cumulatifs. Motif : le premier alinéa constituant des conditions précises, il est légitime, en l’absence de conjonction de coordination, d’interpréter le second alinéa comme une alternative ouverte au premier alinéa. - Sur l’acceptabilité de procéder par moyenne pour répondre aux dispositions du premier alinéa, le Service Risques de la DREAL considère que les valeurs limites du premier alinéa doivent être appliquées à chaque échantillon et qu'un dépassement implique que le premier alinéa n'est pas respecté. Il s'agira de constituer des échantillons représentatifs du massif qui sera stocké. Motif : o Les échantillons doivent être représentatifs du massif de sédiments à stocker ; o Procéder par moyenne implique une dilution et ne permet pas de représenter la totalité du massif.

En conclusion, le Service Risques de la DREAL considère que si le respect des dispositions du premier alinéa n’est pas démontré, il reste l’alternative du second alinéa pour démontrer l’absence d’émission de biogaz.

Cette interprétation sera prise en compte lors de la définition des tronçons homogènes qui seront ensuite amenés sur site et qui feront l’objet d’une nouvelle caractérisation « déchets ».

De plus, concernant le biogaz, sa production provient des processus de fermentation au sein du massif de sédiments qui contient de la matière organique dégradable par les microorganismes contenus dans le massif qui en retour sont responsables de la production de biogaz (en milieu anaérobie). Il s’agit donc d’une digestion anaérobie de la matière organique par des bactéries spécialisées (hydrolytiques, fermentatives/acétogènes, méthanogènes).

La production de biogaz peut être plus ou moins lente selon les conditions du milieu, le phasage d’exploitation et les conditions d’exploitation. Ce sont des informations à prendre en compte pour établir une prévision du potentiel de production de biogaz.

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Les différentes étapes de la digestion menant à la production de biogaz sont appelées hydrolyse, acidogénèse, acétogénèse et méthanogénèse. Les bactéries vont donc dégrader la matière organique complexe progressivement.

La méthanogénèse ne peut avoir lieu qu’en absence totale d’oxygène, avec de faibles valeurs de potentiel rédox (-490 à -550 mV) et pour des pH compris entre 6,4 et 7,8 par apport d’eau et CO2.

La matière organique et plus particulièrement la cellulose combinée avec de l’eau produit du gaz carbonique (CO2), du méthane (CH4) et de l’eau sous forme de condensats.

La figure suivante synthétise la composition de l’air d’un massif de déchets au fil des principales étapes de la digestion anaérobie.

Illustration n° 43 : Principales étapes de la production de biogaz

Les processus de fermentation dépendent des paramètres suivants : - Taille, composition et humidité des déchets, - pH optimum, nutriments, - Aération, - Épaisseur et caractéristiques des déchets, - Épaisseur et perméabilité des matériaux de couverture, - Degré de compactage des déchets, - Température ambiante : augmentation de la production de biogaz lorsque la température augmente.

Le biogaz est notamment composé des éléments suivants : CH4, CO2, O2, H2O, H2S, mercaptans. Cette composition varie en fonction du degré de fermentation des déchets organiques atteint au sein du massif de déchets. Le processus de dégradation est évolutif, engendrant une variation des teneurs en ces éléments.

Il n’y a pas de biogaz sur un site de transit car par nature il a pour vocation d’aérer les sédiments alors que la création des biogaz s’effectue dans un contexte de confinement.

Les analyses qui seront réalisées sur les matériaux comprennent l’évaluation de la teneur en COT. Les sédiments et terres franches qui seront acceptés sur le site, analysés en temps voulu, respecteront les

Site de Wambrechies – Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter C - 95 Voies Navigables de France – Septembre 2020 Ea3138 PARTIE C – ETUDE D’IMPACT EACM teneurs en carbone organique total (COT) inférieure à 500 mg/kg sur éluat et inférieure à 60 000 mg/kg en contenu total ou une teneur en COT en contenu total inférieure à 30 000 mg/kg. Ils ne seront donc pas susceptibles d’émettre des biogaz et donc de générer des odeurs.

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17 NIVEAUX SONORES ET VIBRATIONS

17.1 Sources de bruit et de vibrations présentes dans l’environnement du site

Les sources potentielles d’émissions de bruit et de vibrations présentes dans l’environnement du terrain de transit sont : - Le trafic fluvial sur le canal de la Deûle situé à proximité immédiate du terrain ; - Les routes départementales D949, D654 et D108 situées à proximité du site ; - Les entreprises localisées à proximité du site de transit dans le Port de Wambrechies (Sita Nord, Eqiom, etc.).

17.2 Rappel des données trafics routier et fluvial

Comme indiqué dans le chapitre 2.2., le site de transit n’est pas concerné par une ligne ferroviaire. Les trafics fluviaux sur le canal de la Deûle et routiers sur les départementales D949, D654 et D108 sont rappelés dans les tableaux suivants.

Tableau n° 25 : Trafic fluvial en tonnes, Source : VNF – Rapport d’activités 2013 Chargements Déchargements Trafics générés Section Voie d'eau Transit Tous trafics (C) (D) (C+D) Lys de Deûlémont à la 119 103 445 295 316 398 761 4 362 613 4 761 374 frontière Canal de la Deûle de 127 327 116 491 868 818 984 3 817 411 4 636 395 Bauvin à Marquette Canal de la Deûle de 128 Marquette à 13 782 83 750 97 532 4 462 593 4 560 125 Deûlémont

17.3 Etat initial

Un état initial a été réalisé par la société EACM en janvier 2017. L’intégralité du rapport est disponible en annexe C16.

L’emplacement des points de mesures est illustré ci-dessous.

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Illustration n° 44 : Localisation des points de mesures

Les points 1 à 3 sont situés en limite de propriété de la future installation.

Les points 4 et 5 sont situés dans les zones à émergence réglementée les plus proches du site.

Le zonage du Plan Local d’Urbanisme de Wambrechies au niveau du site est UE, correspondant à une zone d’activités périphériques.

Le zonage du PLU au niveau des zones à émergences réglementées est A, correspondant à une zone agricole.

17.3.1 Points de mesures en limites de propriété

Les résultats des mesures en limite de propriété sont présentés ci-après.

Tableau n° 26 : Résultats des calculs de niveaux de pression acoustique en limite de propriété

Point de mesure LAeq dB (A) Valeur réglementaire 1 48,97 2 52,83 70 3 51,4

Les valeurs de niveaux sonores mesurées à l’état initial du projet sont inférieures à la valeur réglementaire de 70dB (A).

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17.3.2 Point de mesures en zone à émergence réglementée

Le tableau ci-dessous présente les résultats des niveaux sonores mesurés au droit des zones à émergences réglementées.

Tableau n° 27 : Résultats des calculs de niveaux de pression acoustique en ZER

Niveau sonore mesuré – Etat initial Point de mesure LAeq dB (A) L50 dB (A) 4 60,98 55,9 5 63,73 57,9

Les valeurs du LAeq en ZER sont plus élevées qu’au droit du site et sont liées à l’important trafic routier, en bordure de rond-point.

17.3.3 Conclusions

L’ensemble des niveaux acoustiques mesurés est inférieur à 70 dB(A).

Par la suite, une autre étude de bruit sera nécessaire après six mois après le démarrage de l’exploitation du site afin de vérifier l’évolution des potentielles nuisances sonores et ainsi de calculer l’émergence entre les mesures à l’état initial et les mesures prises lors de l’exploitation du site. Une modélisation des émissions est présentée dans la suite de cette étude.

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PIECE 5 : DESCRIPTION DES INCIDENCES NOTABLES QUE LE PROJET EST SUSCEPTIBLE D’AVOIR SUR L’ENVIRONNEMENT ET MESURES D’ATTENUATION, DE REDUCTION OU DE COMPENSATION

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18 IMPACTS ET MESURES COMPENSATOIRES EN PHASE CHANTIER

Le site est actuellement occupé par un champ. Ainsi le projet n’est pas concerné par les incidences relatives à la démolition de bâtiment.

18.1 Déroulement du chantier

Les effets liés à la phase chantier sont temporaires. Le chantier comprend tous les travaux, des travaux préparatoires consistant en le décapage du revêtement de surface et au passage des réseaux jusqu’à la mise en place des équipements de sécurité et d’exploitation.

Les modifications temporaires de l’environnement liées aux travaux de réalisation de la plateforme de transit peuvent constituer un risque pour la sécurité des entreprises intervenantes.

D’une manière générale, VNF s’assurera : - Que les entreprises changées des travaux appliquent bien toutes les mesures de sécurité nécessaires au bon déroulement des interventions ; - De la mise en œuvre des mesures préventives et correctives. Préalablement au début des opérations, les entreprises et le personnel de chantier seront informés des précautions à prendre sur le chantier et des contraintes à considérer.

18.1.1 Phasage du chantier

Le chantier du projet sera découpé en plusieurs phases indiquées ci-dessous : - Décapage des terres végétales ; - Terrassement du fond de forme des casiers et des bassins et mise en stock des déblais ; - Constitution des digues, rampes et plateformes avec les déblais de terrassement traités à la chaux ; - Busage du fossé ; - Mise en place du réseau de drainage, des éclusettes et des bassins ; - Réalisation de l’étanchéité du fond de casier ; - Création des voieries ; - Aménagement des aires de dépotage, entrée ; - Mise en place des clôtures et portails ; - Ensemencement des talus et plantations en période hivernale.

Les engins et machines utilisés pour la réalisation du chantier sont reportés ci-après : - Bull et niveleuse pour la préparation du terrain (2 semaines) ; - Camions poids lourds (PL) semi-remorque pour la livraison des matériels ; - Barges pour livraison du sable ; - Engins légers de transport de fournitures diverses (type « klark » ; « Zettel » …).

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18.1.2 Modalités générales d’exécution des travaux

L’accès chantier se fera via l’accès existant au niveau de SITA. L’entreprise sera responsable du nettoyage des voies du domaine public utilisées par les camions et engins de chantiers. Elle sera également tenue pour responsable des éventuelles dégradations constatées sur les chaussées et trottoirs du domaine public consécutives aux passages, manœuvres et stationnement de tout véhicule ou engin.

L’entreprise devra prévoir les dispositions permettant d’assurer la sécurité et le confort des piétons et cyclistes et devra mettre en place tous les dispositifs nécessaires à la sécurité des usagers du domaine public : clôtures et protections, déviations éventuelles, signalisations verticales et horizontales. L’implantation de la base vie sera laissée à l’initiative de l’entreprise mais sera soumise à la validation du maitre d’œuvre.

L’entreprise en charge des travaux veillera à ne pas perturber le milieu et adaptera les moyens mécaniques et humains au contexte du site. L’entreprise prendra toutes les dispositions nécessaires pour éviter toute pollution des sols et des eaux, et toutes nuisances vis-à-vis des riverains (bruit, poussières…).

18.2 Protection de l’environnement et gestion des déchets

18.2.1 Protection de l’environnement

Le chantier sera organisé de telle sorte qu’il offre un aspect organisé en évitant d’abandonner au hasard les matériaux et matériels utilisés. Les dépôts provisoires de matériaux seront prévus et organisés pour ne pas nuire au bon aspect du chantier.

L’entreprise s’engage à maintenir des objectifs pour : - Limiter les risques et les nuisances engendrées par les travaux d’aménagement (plan de circulation, mode de communication en phase chantier, etc.) ; - Limiter les pollutions de proximité lors du chantier ; - Prévoir les aménagements provisoires (aire de nettoyage, bennes, …) sur les espaces en commun ; - Satisfaire à la réglementation concernant la gestion des déchets de chantier.

Toutes les entreprises intervenant sur le chantier s’engagent à respecter la réglementation en vigueur.

Comme tout chantier de VRD et bâtiment, un Plan d’Assurance Qualité, un Plan de Prévention et un PRE (Plan de Respect de l'Environnement) seront mis en place par l’entreprise ou les entreprises réalisant les travaux (sous le contrôle d’un coordinateur prévention). Ces documents seront mis en place avant le démarrage du chantier. Le Maître d’Ouvrage sera VNF qui se chargera de la passation des appels d’offre, du choix des prestataires et de la conduite/coordination du chantier.

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18.2.2 Gestion des déchets

Le chantier produira des déchets classiques de type DIB, déchets verts,... Ces déchets seront évacués vers des centres de valorisation autorisés.

18.3 Environnement physique

18.3.1 Sol et géotechnique

➢ Impacts potentiels

Dans un premier temps, les terres végétales du site (évolutives) seront décapées et séparées des limons constituant le sol sous-jacent. La partie réutilisable dans les futurs espaces engazonnés (notamment les talus périphériques des digues) sera laissée en stock sur site, les excédents seront évacués en dehors des emprises.

Puis les terrassements des limons seront opérés en déblais (rampe des futures voies, intérieur du casier de stockage). Les limons extraits, après une éventuelle phase de stockage provisoire en déblais sur site pour abaissement naturel de leur état hydrique, seront traités par un malaxeur à la chaux hydraulique de façon à abaisser leur teneur en eau et permettre leur ré emploi en remblais. Ils seront mis en œuvre par couche et compactés à l’avancement pour constituer les digues support des voiries périphériques.

La partie supérieure des digues sera de plus traitée au liant hydraulique sur 40 cm de façon à offrir une couche de forme non gélive pour les futures chaussées.

Une partie des excédents limoneux du projet pourront être laissés sur le site en remblaiement des délaissés (et notamment du fossé limitrophe coté 'Sita') mais une certaine quantité demeurera à évacuer.

Par ailleurs, il existe pendant les travaux un risque d’épandage accidentel de matériaux et produits polluants issus du chantier (carburants, huiles, …). L’infiltration de tels produits pourrait être à l’origine d’une pollution des sols sous-jacents.

➢ Mesures

Les excédents de déblais du site non réutilisés sur place seront envoyés après vérification de leur caractère non dangereux inerte en centre de stockage de déchets inertes conformément à l’application de l’arrêté du 12/12/2014.

Des kits anti-pollution seront placés sur site pour prévenir une fuite d’hydrocarbures en provenance d’un camion ou d’un engin de chantier.

Les consignes suivantes seront définies lors du chantier : - Application des bonnes pratiques de stockage et manipulation des produits potentiellement polluants (huiles, hydrocarbures…) ; Site de Wambrechies – Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter C - 103 Voies Navigables de France – Septembre 2020 Ea3138 PARTIE C – ETUDE D’IMPACT EACM

- Entreposage ordonné et sécurisé des déchets de chantier ; - Utilisation de véhicules, engins de chantiers conformes à la réglementation en vigueur en matière d’émissions sonores ; - Mise en place de procédures et d’un réseau d’intervention en cas d’accident et/ou de pollution accidentelle afin d’augmenter l’efficacité des secours.

Les mesures suivantes seront prises afin d'éviter des pollutions accidentelles : - Entretien des engins et stockages des produits polluants sur une aire étanche ; - Bacs de rétention pour le stockage temporaire le temps du chantier d’éventuels produits inflammables ; - Enlèvement des emballages usagés ; - Mise en place de bennes à déchets ; - Système de récupération des eaux sanitaires et traitement extérieur.

18.3.2 Hydraulique et hydrogéologie

➢ Impacts potentiels

Les travaux pourront présenter un risque sur les eaux superficielles par la présence du Canal de la Deûle en limite de site.

Le risque sur les eaux souterraines proviendrait d’éventuels prélèvements d’eau pour les besoins du chantier. Lors des travaux de construction, le chantier nécessitera des apports d’eau pour les usages et opérations suivantes : - Alimentation en eau potable, WC, douche ; - Arrosage des pistes par temps sec ; - Nettoyage des roues des camions, si nécessaire.

➢ Mesures

Tous les besoins en eau du chantier seront satisfaits par une alimentation à partir du réseau d’eau potable de la zone industrielle mitoyenne. Aucun prélèvement ne sera réalisé dans la nappe.

Les travaux ne perturberont en rien les écoulements du Canal.

Un Plan d’Assurance Qualité, un Plan de Prévention et un PRE (Plan de Respect de l’Environnement) seront mis en place par l’entreprise ou les entreprises réalisant les travaux et fixeront des engagements concrets en termes de préservation du milieu physique et naturel pendant la durée des travaux.

Site de Wambrechies – Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter C - 104 Voies Navigables de France – Septembre 2020 Ea3138 PARTIE C – ETUDE D’IMPACT EACM

Il pourra s’agir de précautions relatives à : - La localisation de la base de vie (sanitaire, …) ; - La collecte, le stockage et le traitement des éventuels flux polluants ; - Le nettoyage des engins ou des camions, et de leurs roues, etc.

18.3.3 Qualité des eaux souterraines et superficielles

➢ Impacts potentiels

Les travaux pourront présenter un risque sur les eaux superficielles par la présence du Canal de la Deûle en limite de site. Cependant, il n’y aura aucun rejet direct dans les eaux du Canal.

La circulation et le stationnement des engins de chantier ainsi que le stockage et la manipulation de produits polluants peuvent entraîner deux risques de pollution des eaux souterraines par infiltration directe : - Des épandages diffus ou accidentels des produits d’entretien des engins s’ils sont stockés ou utilisés sur le chantier (huile, hydrocarbures, lubrifiants) ou d’autre produits polluants avec entraînement de ces produits lors d’événements pluvieux vers des zones non imperméabilisées ; - De l’entraînement, par ruissellement des eaux pluviales, des poussières liées aux travaux vers les zones non imperméabilisées.

Concernant le busage du fossé, l’incidence des travaux sur les écoulements du fossé entre le projet et le site « SITA » en termes de niveau ou de débit peut être due à la modification de la section de passage après travaux.

L’incidence des travaux sur la qualité des eaux de ce fossé est due à la potentialité de la remise en eau des Matières En Suspension (MES) pendant la phase de chantier pouvant provoquer une diffusion des polluants potentiels. L’utilisation de béton pourrait engendrer des écoulements dans le fossé.

L’impact lié à la remise en suspension sera cependant limité dans le temps, puisque limité à la durée du chantier spécifique au busage.

➢ Mesures

Un balisage sera installé le long de la Deûle et des kits anti-pollution seront placés pour prévenir une fuite d’hydrocarbures en provenance d’un camion ou d’un engin de chantier.

Les mesures suivantes seront prises afin de réduire l’incidence sur la qualité des eaux superficielles, vis-à-vis des nuisances liées aux travaux : - Les lavages d’engins, en particulier le lavage des bennes de béton, seront formellement interdits dans le fossé. L’entretien des engins et le stockage des produits polluants devront s’effectuer sur une aire étanche ;

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- Pour limiter l’envoi de MES dans le fossé, un barrage filtrant ou un dispositif équivalent pourra être mis en place en aval ; - Afin d’éviter toute pollution, aucun rejet d’huile ni d’hydrocarbures ne sera toléré sur les emprises des chantiers ni en dehors. Les huiles et les hydrocarbures seront récupérés, stockés et évacués dans des récipients agrées par le maître d’œuvre ; - Un suivi régulier devra être effectué par l’entreprise durant les travaux afin de vérifier : ▪ L’absence de ruissellement non contrôlé ; ▪ Maintien de l’ordre du chantier (interdiction du site au public par présence d’un grillage dissuasif et de panneaux de signalisation).

Le système d’assainissement sera construit dès les premières phases de travaux afin d’être rapidement opérationnel.

Pendant le début du chantier, des sanitaires de chantier mobiles seront installés sur site. Ces sanitaires seront reliés à des fosses à vidanger avec l’évacuation des déchets vers des filières adaptées.

Enfin, des dispositions particulières seront prises de façon à éviter la pollution des eaux souterraines : - Les quantités d’huiles, de lubrifiants et de matières dangereuses seront réduites au minimum ; - En fin de travaux, les zones de chantier seront nettoyées pour éliminer les déchets provenant du chantier.

➢ Risque d’affleurement de la nappe et planning des travaux

Selon les informations recueillies auprès du BRGM, la zone d’étude est située dans une zone de sensibilité faible à très faible sur l’ensemble du site, avec seulement un risque de nappe sub-affleurante en bordure du canal de la Deûle au Nord (cote + 16.70 m NGF). De ce côté toutefois, le terrain se trouvant surélevé par rapport au niveau du quai (+ 19 à + 19.7 m NGF), le risque apparait réduit. Par ailleurs, les données du projet ont estimé un niveau des plus hautes eaux centennales à + 17.95 m NGF, soit une profondeur de 1.1 m/TN côté Nord à 4.0 m/TN environ côté Sud.

Le suivi piézométrique établit un niveau des plus hautes eaux supérieur au niveau de terrassement uniquement sur la partie haute du casier, et ce niveau ne semble pas cohérent avec les observations sur site et les autres données piézométriques. En effet, ce niveau des plus hautes eaux correspond pratiquement à celui du TN. Or l’agriculteur exploitant le terrain depuis plusieurs années (préalablement à notre opération) n’a pas rapporté de difficultés quant à l’accès, quel que soit la saison.

Ces données ont été prises en compte pour la conception des aménagements.

Même en considérant une ligne piézométrique de ces plus hautes eaux (comme reporté sur la carte n°28 de l’étude d’impact), on constate que sur les 2/3 de la surface, le niveau des plus hautes eaux observé est inférieur au niveau du fond de terrassement (comme repris sur les coupes). Le planning de travaux a également été modifié, et les travaux de terrassement pourraient être envisagés plutôt en mars / avril 2021.

Pour la création du casier, les travaux seront effectués en période favorable, conformément aux préconisations de la G2, sans rabattement de nappe. Il reste cependant probable qu’une rétention d’eau se forme en cas de fortes pluies lorsque le casier sera terrassé (avant les opérations de pose de

Site de Wambrechies – Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter C - 106 Voies Navigables de France – Septembre 2020 Ea3138 PARTIE C – ETUDE D’IMPACT EACM l’étanchéité) et nécessite un pompage pour évacuer ce surplus. Au vu des dimensions relativement réduites du casier (13 100 m²), en considérant une période pluviométrique exceptionnelle, le volume à évacuer sera inférieur à 5 000 m3 correspondant à 40 cm de hauteur d’eau pour une durée de deux mois de travaux environ, sur la période mai juin 2021.

Pour la partie du bassin de stockage des eaux de ressuyage, la paroi périphérique en palplanches, dont le pied est ancré dans une couche étanche, sera réalisé préalablement aux terrassements. En conséquence, le volume résiduel sera égal au volume nominal de stockage soit environ 800 m3.

Au global, le volume pompé et évacué sera maximum de 6 000 m3, soit un débit inférieur à 80 m3/h. Pour rappel, le bassin de tamponnement des eaux pluviales sera réalisé au préalable. Les eaux pluviales en phase chantier seront donc récupérées et dirigées vers ce bassin, puis traitées avant évacuation vers le canal.

En conséquence, le projet n’est pas concerné par la rubrique 1.1.2.0.

18.4 Environnement naturel

18.4.1 Milieu naturel

La plateforme de transit est projetée dans un périmètre réservé à cet effet dans les documents d’urbanisme applicables. Les terrains concernés ne présentent pas d’intérêt faunistique et floristique particulier. L’emprise du site se trouve en dehors de tout couloir de déplacement de la faune terrestre. Les enjeux naturels sont inexistants au droit du site.

Les travaux d’aménagement seront réalisés entre 7h et 18h. En fonction de la période de l’année à laquelle les travaux seront effectués, ces derniers pourront nécessiter un éclairage inhabituel. L’éclairage de nuit sera dirigé vers le sol. Il sera très ponctuel afin de limiter l’impact sur la faune nocturne.

Les travaux de busage entraîneront la suppression de la végétation du tiers aval du fossé, soit 100 ml.

D’après le diagnostic écologique réalisé par Biotope en 2015 (voir annexe C10), l’habitat au droit du fossé ne présente pas d’intérêt patrimonial ou communautaire. Aucune espèce faunistique n’a été observée dans ce fossé lors des inventaires.

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Illustration n° 45 : Vue du fossé depuis le pont (Source : VNF, 14/05/2019)

Illustration n° 46 : Vue du fossé depuis la route (Source : VNF, 14/05/2019)

La modification des composantes environnantes, comme le bruit ou la poussière, peut être à l’origine de dérangements de certaines espèces en phases travaux et exploitation. Ceux-ci restent toutefois limités, compte tenu de l’activité du site. De plus, les espèces pouvant fréquenter le site sont susceptibles de s’en éloigner.

L’impact des aménagements sur la faune locale est donc jugé comme très faible.

VNF prévoit la restauration de la fonctionnalité patrimoniale et paysagère du fossé en aménageant au- dessus du busage un ensemble d’essences locales, en s’inspirant des fiches du guide du Conservatoire National Botanique de Bailleul11 et des espèces déjà présente dans le fossé. Les déchets observés dans le fossé seront évacués.

11 Guide pour l’utilisation de plantes herbacées pour la végétalisation à vocation écologique et paysagère en région Nord-Pas de Calais – 2011 Site de Wambrechies – Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter C - 108 Voies Navigables de France – Septembre 2020 Ea3138 PARTIE C – ETUDE D’IMPACT EACM

18.4.2 Patrimoine et paysage

Le chantier n’aura pas d’impact sur les monuments historiques les plus proches du site.

Concernant le paysage, avec les mesures précisées au chapitre 18.4.1, l’aspect paysager du fossé sera retrouvé après croissance des plantations. La partie amont du fossé sera restaurée (évacuation des déchets présents notamment, cf. chapitre 14.1.2).

Par ailleurs, VNF, en tant que propriétaire du terrain, s’engage à entretenir le fossé et à veiller au maintien de ses fonctionnalités.

18.5 Autres impacts et sécurité

18.5.1 Mesures mise en place pour limiter les envols de poussières

Comme pour tout chantier de VRD et bâtiment, les matériaux nécessaires au chantier seront bâchés, ce qui permettra de limiter l’envol des poussières. Les envols de poussières seront donc minimes. Il sera procédé à l’arrosage des pistes par temps sec. L’eau utilisée proviendra du réseau d’eau de la zone industrielle ou du Canal de la Deûle. La consommation estimée pour la durée du chantier est de 500 m3 environ.

Afin de maintenir en bon état les voies de circulation et les accès, les roues des camions seront arrosées manuellement à la lance en sortie de chantier si nécessaire.

18.5.2 Air et bruit

➢ Air

Il n’y aura pas d’autres rejets atmosphériques que ceux émis par la circulation des camions.

Afin de limiter l’émission de poussières, les entreprises de travaux veilleront au : - Bâchage des camions évacuant des déchets ; - Nettoyage régulier et systématique des entrées et sorties du site.

➢ Trafic

Pour la réduction des nuisances sur le trafic, les mesures suivantes seront prises : - Stationnement des véhicules a l’intérieur du site ; - Présence d’un opérateur en charge de la gestion des entrées et sorties de véhicules/engins sur site ; - Mise en place d’une signalisation adéquate et de mesure de restriction provisoire de stationnement ou de circulation lorsque la situation l’impose.

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➢ Bruit

Les seules sources de bruit en cours de chantier seront la circulation des engins sur site et des avertisseurs sonores. Ces travaux seront réalisés en période diurne uniquement, de 7h à 18h. Le travail de nuit et les jours fériés sera interdit. Les engins et matériels seront conformes aux normes en vigueur. Les entreprises ont pour obligation de travailler avec du matériel en bon état, conforme à la réglementation. Des engins insonorisés devront être utilisés. En cas de besoin, l’entrepreneur devra être à même de présenter au Maître d’ouvrage les documents attestant de la conformité des engins et matériels de chantier, matériel de location y compris.

Des arrêtés interministériels sont fixés pour chaque catégorie de matériels, les niveaux sonores admissibles et les procédures d’homologation des dispositifs d’insonorisation.

Les entreprises devront : - Mettre en place un plan d’utilisation des engins bruyants (vibreurs, marteau piqueur) qui stipulera les emplacements des engins bruyants afin d’éviter les réverbérations et les transmissions de vibrations ; - Utiliser des talkies-walkies pour communiquer afin d’éviter les cris et sifflements ; - Eviter au maximum les reprises au marteau piqueur sur du béton sec ; - Eviter les chutes de matériels quels qu’ils soient ; - Préférer les engins électriques à ceux qui sont pneumatiques, à service rendu équivalent ; - Ne pas utiliser des groupes électrogènes autonomes ; - Organiser le chantier pour éviter la marche arrière des camions ou toupies de béton ; - Interdire tout stationnement de camions et de véhicules moteur allumé. - Limiter le tonnage des véhicules de transport utilisés pour les évacuations de matériaux et déchets - Respecter des mesures de reculs /riverains pour l’emplacement d’équipements bruyant (groupe électrogène, …), - Utilisation de matériels respectant une limite d’émission de dB.

L’implantation du matériel bruyant sera réalisée de façon à être la plus éloignée possible des zones sensibles (notamment les zones à émergence réglementée)). Il pourra être défini des périodes moins génératrices de nuisances.

Les opérations et utilisations des engins n’auront pas lieu simultanément (phasage du chantier) ce qui évitera le cumul de nombreuses sources sonores.

Ces mesures permettront de réduire l’impact sonore lors de la phase chantier.

Il sera porté à la connaissance des entreprises intervenantes que : - Des contrôles des niveaux de bruit et de vibrations pourront être imposés aux entreprises durant le chantier, à la demande du Maître d’ouvrage ; - Des sanctions à la charge de l’entreprise peuvent être prises, conformément au décret du 31/08/2006 sur la lutte contre les bruits de voisinage. Les sanctions prévues par ce décret peuvent être prises à l’encontre de l’entreprise, lorsqu’il est porté atteinte à la tranquillité des Site de Wambrechies – Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter C - 110 Voies Navigables de France – Septembre 2020 Ea3138 PARTIE C – ETUDE D’IMPACT EACM

riverains. Les conséquences pécuniaires de ces sanctions sont entièrement à la charge de l’entrepreneur sanctionné.

18.5.3 Sécurité

Un plan de circulation des poids lourds et engins internes au site pour la phase chantier sera mis en place au démarrage des travaux en fonction du sous-traitant choisi et de l’organisation de son chantier. Le chantier sera pourvu d’une signalisation adaptée au Plan de Prévention. Les intervenants sur le chantier porteront les équipements de protection individuels adaptés au Plan de Prévention.

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19 IMPACTS ET MESURES COMPENSATOIRES SUR L’ENVIRONNEMENT NATUREL

Ce paragraphe identifie l’ensemble des impacts réels ou potentiels que le site est susceptible d’engendrer sur l’environnement lors de son exploitation et éventuellement post-exploitation.

Les activités exercées sur le site, même avec des équipements complètement neufs sur un terrain où les VRD (voiries et réseaux divers) auront été créés, seront susceptibles d’engendrer plusieurs impacts potentiels sur l’environnement. La nature, l’origine et la caractérisation de l’importance de ces impacts potentiels sont présentées dans ce chapitre compte tenu des retours d’expérience de VNF.

Les mesures compensatoires mises en œuvre pour supprimer ou limiter les impacts potentiels sont présentées dans ce même paragraphe. Les actions préventives envisagées pour diminuer les effets de l’exploitation sur l’environnement sont notamment tirées des retours d’expérience de VNF de par l’exploitation de nombreux sites en France (cf. capacités techniques du pétitionnaire de cette demande).

19.1 Incidence sur la topographie

Le projet d’aménagement nécessite des travaux de terrassement pour la création du casier. Ainsi, le terrassement des matériaux en place est estimé à 11 000 m3. Une digue, ceinturant le site, sera également réalisée.

Le projet d’aménagement, en phase de travaux préparatoires, sera donc à l’origine d’une modification significative de la topographie du site durant les travaux.

Par ailleurs, le site étant localisé en bordure de canal et entouré de champs et d’une entreprise, l’impact visuel sera également non négligeable.

Une fois, les travaux réalisés, la topographie du site ne sera plus modifiée. La topographie actuelle est à une cote moyenne de 21,5 m NGF et celle en fin de travaux sera à environ 22,00 m NGF.

A l'issue des travaux, les hauts de digues se situeront à une cote de 22 m NGF au niveau de l'entrée du site pour atteindre une cote à 21,05 m NGF côté quai (juste en amont des rampes) pour permettre un écoulement des eaux pluviales de voirie vers le bassin de tamponnement des eaux pluviales.

En l’absence d’impact résiduel permanent significatif au regard de cette thématique, aucune mesure de suppression, de réduction ou de compensation d’effets négatifs n’est à mettre en œuvre.

Une étude géotechnique a été réalisée afin de justifier la stabilité des digues. L’ensemble de cette étude est disponible en annexe A7.

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19.2 Impacts sur le paysage

19.2.1 Evaluation de l’impact du projet Deux facteurs principaux définissent l’impact paysager d’un site : - La hauteur maximale des bâtiments et des équipements liés à l’activité exercée, qui doit rester compatible avec les limites proches ; - La couleur prépondérante des installations pour les vues lointaines.

Aucun bâtiment ou équipement de grande hauteur ne sera installé. Le bâtiment le plus haut sera la base de vie du site qui n’excédera pas 5 m.

Le site de Wambrechies est localisé dans une zone à dominance agricole et est en bordure de canal. Une entreprise de collecte et valorisation des déchets est localisé en bordure Est du site. Ainsi, le contexte paysager offre une large visibilité sur le site. L’impact visuel lié à la création de la digue ceinturant le casier est donc à prendre en compte.

L’implantation nécessitera une opération de déboisement d’une partie du site. Toutefois, les terrains concernés par la future activité se trouvent en dehors des périmètres soumis à des contraintes particulières au regard de l’environnement naturel.

L'impact du projet pendant l’exploitation du site est lié à la présence relativement inesthétique d'engins de chantier et de camions.

La plateforme de transit sera implantée sur un terrain avec valeur agricole qui cependant est un terrain à destination industrielle. En effet, le terrain est situé dans un périmètre réservé à un usage industriel dans le PLU. De plus, le terrain se situe dans l’emprise du Ports-de-Lille qui autorisa sont exploitation agricole par un contrat précaire jusqu’à l’automne 2019. Il n’y a pas d’impact sur la consommation de terres agricoles.

L’impact paysager permanent dû à l’installation de transit est important compte-tenu de l’environnement du site.

19.2.2 Mesures

Le règlement du PLU de la zone spécifie que « Les dépôts à l'air libre sont autorisés sous réserve du respect de la législation en vigueur et d'être obligatoirement ceinturés de plantations denses et de haute tige, afin de les rendre totalement invisibles. Il peut en outre être imposé l'édification d'une clôture de haie vive ou à claire-voie ».

Par conséquent, un traitement paysager par des plantations est prévu dans les aménagements pour améliorer le cadre paysager général et l’intégration de ce site.

Comme indiqué dans la partie A, il est donc prévu de réaliser un aménagement paysager par la mise en place de plantations denses et de hautes tiges côté rue d’Ypres (Sud) et côté RD (Ouest) en pied de talus de digues afin masquer le site. Un aménagement paysager sera également réalisé au droit du fossé et de sa partie busée afin de rétablir sa fonctionnalité paysagère après les travaux.

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Des aménagements étant prévus par Ports de Lille sur le Port de Wambrechies, un contact a été pris avec le maître d’œuvre de l’opération pour connaitre le détail des aménagements prévus notamment concernant les plantations et clôture afin de garder une cohérence globale dans les aménagements.

Parmi les essences d’arbres à tiges proposées par le paysagiste de Ports de Lille et qui pourraient convenir pour les aménagements, on peut citer : - Acer platanoides ; - Platanus acerifolia 'Pyramidalis ; - Crataegus media 'Paul's Scarlet' ; - Amelanchier lamarckii.

Le service aménagement de la Métropole Européenne de Lille a également indiqué les essences suivantes : tremble, saule blanc si milieu humide ou orme, tilleul à petites feuille, érable sycomore, hêtre, charme… Elle indique de ne pas utiliser le platane non adapté à la configuration du site.

Il sera également intéressant de rajouter quelques espèces plus locales qui constitueront une haie vive telles que : le Cornouiller (Cornus sanguinea), le Fusain d’Europe (Euonymus europaeus) ou le Prunelier (Prunus spinosa).

Ces aménagements permettront de couper la vue vers le site depuis les voies de circulation.

Illustration n° 47 : Vue du site depuis la route

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Illustration n° 48 : Vue du site depuis le Canal de la Deûle

Illustration n° 49 : Vue du site depuis l’entrée

Illustration n° 50 : Vue du site depuis une aire de dépotage

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19.3 Impacts sur l’alimentation et la consommation d’eau

L’activité de la plateforme de transit ne sera à l’origine d’aucune consommation.

En effet, aucun procédé nécessitant l’utilisation d’eau industrielle ne sera mis en place sur le site. La seule consommation d’eau concerne l’eau sanitaire. 1 à 2 personnes en moyenne seront en permanence sur le site. La consommation annuelle est estimée à un maximum de 55 m3/an pour les besoins domestiques de 2 personnes travaillant sur le site.

L’eau utilisée sera prélevée sur le réseau public. La MEL a demandé que le raccordement soit réalisé sur la conduite principale (et non sur un branchement existant à proximité) avec une réfection de l’enrobé du trottoir sur 10 mètres de longueur.

Le réseau d’alimentation en eau potable sera protégé par un système de disconnexion et un clapet anti- retour, montés en série.

19.4 Impacts et mesures compensatoires sur les eaux de surface

19.4.1 Impacts sur les eaux de surface

Le site est en bordure immédiate du canal de la Deûle.

Le projet ne prévoit pas de travaux dans le lit du canal, néanmoins, le rejet des eaux de ressuyage (eaux de décantation et lixiviats) se fera dans le canal, en aval du bassin de stockage de ces eaux.

Les travaux préparatoires prévoient uniquement l’aménagement du site de transit des sédiments.

Aucun chantier n’est envisagé sur le canal de la Deûle ou sur les berges de ce dernier.

Parmi les eaux générées par l’activité du projet de plateforme de transit, plusieurs catégories peuvent être distinguées : - Les eaux de ressuyage (eaux de décantation et lixiviats) ; - Les eaux pluviales ; - Les eaux usées domestiques ou eaux vannes.

➢ Eaux industrielles

Aucune installation n’utilisera d’eau de process. L’activité de l’extension ne produira donc pas d’eaux industrielles.

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➢ Eaux pluviales

Les eaux pluviales comporteront : - Une partie non souillée, celles ruisselant au droit des espaces verts et aménagements non imperméabilisés ; - Une partie ruisselant sur les sédiments du bassin de transit qui sont considérées par la suite avec les eaux de ressuyage ; - Une partie susceptible d’être souillée, collectée sur les voies en enrobés et les aires de dépotage.

Les eaux pluviales de voieries internes au site seront collectées par des caniveaux longeant la voierie et un réseau d’avaloirs reliés à un collecteur DN 315 enterré dans la digue (sous la voirie). L’écoulement des eaux pluviales s’effectue gravitairement vers deux séparateurs à hydrocarbures situés de part et d’autre du casier de transit, au niveau de la digue située parallèlement aux bassins.

Chaque séparateur à hydrocarbures rejoint ensuite gravitairement, via une canalisation de DN 315, le bassin de tamponnement des eaux pluviales.

Les eaux de ruissellement des talus externes des digues et des espaces verts sont collectées par un dispositif de noues périphériques (une première noue côté RD-rue d’Ypres et une seconde noue côté SITA) équipées de cloisons et de régulateurs de débit (à 2L/sec/ha) pour permettre un tamponnement des eaux. L’écoulement se fait de manière gravitaire vers des regards raccordés au collecteur DN 315 (sous la voirie) pour rejoindre in fine le bassin de tamponnement des eaux pluviales.

La noue côté RD-rue d’Ypres a une largeur de 1 m, des talus à 3/2 sur 264 ml. La noue côté SITA a une largeur de 1 m, des talus à 1/2 sur 203 ml. Leur profondeur est variable selon les sections (cf. coupes en annexe A5).

Les eaux de ruissellement de chacune des deux rampes d’accès au quai sont tamponnées dans un cadre béton sous la voierie. Elles s’écoulent ensuite gravitairement vers deux séparateurs à hydrocarbures situés de part et d’autre du terrain, entre les bassins et le quai de déchargement, avant de rejoindre un regard équipé d’un point de contrôle et d’un régulateur de débit pour rejoindre in fine le regard R3 avant rejet au milieu naturel via le rejet existant.

Les deux cadres béton au niveau des rampes d’accès sont dimensionnés pour tamponner une pluviométrie de période de retour 100 ans et ont un volume respectif de 12 m3 (BV4) et 13.2 m3 (BV5).

Le bassin de tamponnement des eaux pluviales est dimensionné pour une pluviométrie centennale. Il a un volume de 289 m3.

Le plan d’assainissement joint en annexe A12 reprend le cheminement des différentes eaux du site.

A la sortie du bassin tampon des eaux pluviales, un regard de visite (nommé R2) est muni d’une vanne d’isolement (nommée V4) et adapté pour permettre les prélèvements et le contrôle des eaux de pluie avant rejet. Ce regard R2, situé en sortie du bassin de tamponnement des eaux pluviales, sera relié au regard R3 équipé du limiteur de débit à 2 l/sec/ha, récupérant également les eaux de ressuyage (regard R4) avant rejet au milieu naturel.

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Un fossé situé à l’Est du site sépare la zone de projet du site SITA. Il est présent sur toute la longueur du site sur un linéaire d’environ 300 mètres. Il s’agit d’un ouvrage en terre de largeur variable (entre 2 m en amont jusqu’à 8 mètres en aval côté canal) et d’une profondeur de 2 à 3 mètres selon les zones.

Ce fossé récupère en amont les eaux pluviales de ruissellement de la rue d’Ypres, les eaux de ruissellement de la parcelle SITA, et permet d’assurer un drainage des eaux du site qui est aujourd’hui un terrain agricole. En aval, les eaux pluviales du fossé sont évacuées dans une buse Ø 800 vers le point de rejet à la Deûle situé à la cote de 14.50 m NFG, à l’extrémité du quai.

Dans le cadre du projet, le tiers aval du fossé sera busé, soit 100 ml. En effet, ce busage est rendu indispensable en raison du dénivelé important (environ 6 m) entre le point le plus haut de la digue (situé à 21,05 m NGF) et le fond du fossé (situé à 15,15 m NGF). Celui-ci permettra d’assurer la stabilité du talus extérieur de la digue à créer sur cette zone.

Cette nouvelle canalisation rejoindra en bout de fossé un nouveau regard R4 qui récupèrera également les rejets d’eaux pluviales et des eaux de ressuyage provenant du regard R3. Ce regard R4 sera raccordé sur la canalisation de diamètre 800 existante pour rejet à la Deûle comme cela existe aujourd’hui. L’écoulement dans la buse se fait de manière gravitaire grâce à une pente de 1.9%. Une fois busé, le fossé sera remblayé à l’aide d’excédent de déblais de terrassement du site.

Côté SITA, au niveau de la zone busée, les eaux pluviales s’écoulant actuellement dans le fossé seront reprises dans un nouveau dispositif de bordures et bouches d’égout qui seront raccordées à la buse de Ø 800 afin de rétablir l’écoulement.

Côté site, au niveau de la zone busée, les eaux pluviales s’écoulant actuellement dans le fossé seront reprises dans la noue située en pied de talus extérieur de digues (voir le fonctionnement de la noue ci- dessus).

Les calculs réalisés par la maitrise d’œuvre indiquent (voir annexe A11) : - Un volume d’eaux pluviales (issu des voieries) à tamponner de 289 m3 - Un volume d’eaux pluviales (issu des rampes d’accès) à évacuer de 12 et 13 m3.

L’aménagement prévu par VNF permettra d’améliorer les fonctionnalités hydrauliques et épuratoires, actuellement dégradées par le manque d’entretien et les dépôts de déchets (cf. chapitre 14.3.1). De plus, l’usage actuel de la parcelle implique un possible chargement en intrants agricoles des eaux de ruissellement collectées par le fossé.

La gestion des eaux mise en œuvre dans le cadre du projet de VNF permet de collecter toutes les eaux du site, de les tamponner et faire passer dans des séparateurs d’hydrocarbures avant rejet au milieu naturel. Elles ne seront plus directement dirigées vers le fossé comme c’est le cas aujourd’hui.

La partie non busée du fossé sera restaurée et fera l’objet d’un aménagement écologique permettant d’améliorer la fonctionnalité épuratoire du fossé.

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➢ Eaux de ressuyage (eaux de décantation et lixiviats)

Un bassin de stockage et un bassin tampon seront réalisés afin de gérer les eaux de ressuyage issues du casier de transit. Les eaux seront stockées dans ces bassins puis rejetées vers le milieu naturel avec un débit de fuite. Le débit de fuite respectera le débit de fuite maximal dans le milieu naturel d'espaces imperméabilisés généralement retenu par les documents d'urbanisme du département du Nord, soit 2 l/s/ha.

Les eaux de ressuyage sont récupérées gravitairement depuis le casier vers le bassin de stockage assurant une fonction de décantation afin de piéger la majorité des matières en suspension. Il a un volume de 624 m3. Les rejets sont ensuite dirigées vers un second bassin appelé bassin tampon via une canalisation de DN 300 équipée d’une vanne d’isolement V2.. Ce bassin tampon constitue une sécurité permettant de confiner les effluents en cas de non-conformité via la vanne d’isolement V2 située entre le bassin de stockage et le bassin tampon.

Les rejets seront ensuite évacués (via une canalisation DN 315) vers un regard de visite R1 muni d’une vanne d’obturation V3 et adapté pour permettre leur prélèvement et leur contrôle.

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Illustration n° 51 : Localisation du point de rejet des eaux dans le canal de la Deûle (Source : Valétudes, 2019)

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Les calculs réalisés par la maitrise d’œuvre (cf. annexe A9) indiquent une production estimée de 600 m3/j d’eau de ressuyage répartie en : - 480 m3 récupérés par décantation via les éclusettes (80% du volume) ; - 120 m3 récupérés par lixiviation via la structure drainante en fond de casier (20% du volume).

Or la totalité de ce volume ne pourra pas être récupéré en 24 heures, le temps permettant d’obtenir la partie d’eau décantée est estimé à 4 jours soit 96h, et le temps permettant d’obtenir la partie d’eau lixiviée à 1 semaine soit 168 h.

Le débit de pointe d’arrivée dans le bassin de stockage des eaux de ressuyage sera donc 5 m3/h pour les eaux décantées et de 0,71 m3/h pour les eaux lixiviées, soit un total d’environ 5,71 m3/h.

D’autre part, le temps de vidange des bassins est limité à 2l/s/ha soit Q = 10,224 m3/h.

Ainsi, le temps de séjour maximum des eaux de ressuyage est négligeable car le débit maximum d’arrivée des eaux de ressuyage dans le bassin (5,71 m3/h) est nettement inférieur au débit de rejet du bassin de stockage au milieu naturel (10,224 m3/h).

➢ Impact quantitatif du rejet des eaux

Les données d’entrée sont les suivantes : - Surface imperméabilisée : 20 305 m² - Coefficient de ruissellement : 70% - Surface active12 : 14 214 m²

Les données météorologiques nécessaires aux calculs sont extraites de l’annexe C3 : - Hauteur de pluie annuelle : 756,6 mm - Nombre de jour de Pluie : 116

A partir de ces données, le débit maximal de rejet d’eaux de ressuyage ne pourra excéder les 2l/s/ha, ce qui ramené à la surface active du site, représente un débit journalier maximal de 246 m3/j.

Le débit d’étiage de la Deûle à la station de Wambrechies est de 3,5 m3/s soit 302 400 m3/j, l’impact quantitatif maximal du rejet du site est de 0,081%.

L’impact quantitatif relatif aux rejets du site sur les eaux superficielles peut donc être considéré comme très faible.

12 Surface participant au ruissellement Site de Wambrechies – Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter C - 121 Voies Navigables de France – Septembre 2020 Ea3138 PARTIE C – ETUDE D’IMPACT EACM

➢ Calcul des flux de pollution – compatibilité avec le SDAGE

L’estimation de l’incidence des rejets directs des eaux en provenance du casier est basée sur la doctrine de rejets de la DDTM. Elle est réalisée selon la représentation schématique suivante :

Festimé est le flux estimé de la substance dans la masse d’eau. Dans le cadre du dossier de Wambrechies, le calcul est fait en tenant compte de l’atteinte du bon état écologique de la Deûle.

F ICPE est le flux maximal rejeté prévu pour le paramètre.

F diminution prévue correspond aux flux pouvant être « retirés » de la masse d’eau, c’est-à-dire si par exemple une ou plusieurs autres ICPE situées sur la masse d’eau vont e façon certaine diminuer leur rejet de ce paramètre.

F limite acceptable est le flux limite acceptable dans la masse d’eau pour la substance en question.

Les calculs ont été réalisés pour les paramètres dont des analyses sont disponibles (Source Agence de l’Eau Artois Picardie, cf. annexe C17) : DCO, DBO5, MES, HCT et phosphore.

Le flux maximal de polluants rejetés est présenté dans le tableau ci-après.

Tableau n° 28 : Flux moyen et maximal rejeté dans le canal de la Deûle

Réglementation Paramètre à suivre Limite de rejet (mg/l) Flux max rejeté (kg/j) Valeurs de l'AM du 6 MES 100 24,56 juin 2018 - DCO 300 73,68 Enregistrement 2716 HCT tot 10 2,46

Valeurs de l'AM du 15 DBO5 100 24,56 février 2016 Phosphore* 10 2,46

Légende : * Moyenne mensuelle

Le flux maximal rejeté pour une substance donnée est calculé en multipliant le débit journalier maximal du site et la limite de rejet de cette substance.

Le calcul de l’impact a été réalisé sur la base du bon état écologique (NQE). Il est présenté dans le tableau de la page suivante.

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Tableau n° 29 : Flux maximal rejeté par le projet et concentration dans la Deûle

NQE Part du flux max du site de Wambrechies dans la Deûle Concentration Flux limite acceptable Flux max site VNF Bon état Deûle avec rejet Deûle pour garantir le Wambrechies (kg/j) écologique max estimé (mg/l) bon état écologique en % (mg/l) en mg/l (kg/j) Bon état écologique

MES 25 7 560,00 24,56 8,12E-02 0,32% 25,08 DCO 20 6 048,00 73,68 2,44E-01 1,22% 20,24 Hydrocarbures 1 302,40 2,46 8,12E-03 0,81% 1,01 totaux

DBO5 6 1 814,40 24,56 8,12E-02 1,35% 6,08 Phosphore 0,2 60,48 2,46 8,12E-03 4,06% 0,21

Guide relatif à l'évaluation des cours d'eau de mars 2016 NQE Eaux de surface Pour les MES - Valeur inférieure ]25 - 50] Pour la DCO - Valeur inférieure ]20 - 30] Valeur INERIS - Guide du 13 mars 2018 - eau de baignade Valeur de l'arrêté du 11 janvier 2007 (eaux destinées à la consommation humaine) Limite de Qualité des eaux brutes

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Le flux limite acceptable de polluants dans la Deûle pour garantir le bon état écologique est le produit de la concentration à respecter pour le bon état écologique par le débit d’étiage journalier de la Deûle, en ramenant le flux trouvé en kg/j.

Le flux maximal de polluants dans les rejets du site de VNF est repris du tableau n°28.

La part du flux max du site de VNF dans la Deûle en mg/l est calculée en divisant le flux maximal de polluants dans les rejets du site par le débit d’étiage journalier de la Deûle. Exprimée en pourcentage, elle correspond au flux max du site divisé par le flux limite acceptable pour garantir le bon état écologique.

La concentration finale de polluants dans la Deûle après rejet par VNF est exprimée dans la dernière colonne.

Dans le cadre du site de Wambrechies, les données d’entrées pour le calcul sont majorantes. En effet les rejets du site sont dépendants de la pluviométrie et donc peu susceptibles de survenir en cas d’étiage de la Deûle.

Pour le Phosphore, les rejets de la plateforme représentent une concentration additionnelle de 8,12 µg/l.

Les calculs mettent en évidence que la part calculée du flux maximal du site de Wambrechies rejeté dans la Deûle a un impact négligeable sur l'atteinte du bon état écologique de la Deûle. En effet, la quantité additionnelle apportée à la Deûle est négligeable, voire inférieures aux limites de détection des principaux laboratoires d'analyses environnementales.

Les rejets du site de VNF tendront à respecter le bon état écologique de la Deûle.

L’impact qualitatif relatif des rejets du site sur les eaux superficielles peut donc être considéré conforme aux recommandations du SDAGE Artois Picardie.

• Les eaux domestiques

Une base vie est prévue à l’entrée du site (à côté du pont bascule). Les sanitaires seront raccordés au réseau d’assainissement des eaux usées domestiques gérées par la MEL.

Les eaux usées seront générées par les installations domestiques et sont proportionnelles au nombre d’employés intervenant sur le site. Le tableau ci-dessous donne la quantité moyenne estimée de DBO5 avec l’hypothèse qu’un employé représente 0,5 équivalent habitant dans le cadre de son activité professionnelle, sachant qu’un équivalent habitant correspond à 60 g DBO5/j.

Tableau n° 30: Volume journalier des eaux usées sur le projet Effectif prévu Equivalent-habitant DBO5 Site 2 personnes 2x0,5 = 1 EH 60 g/j

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La capacité de traitement de la station d’épuration de Marquette-lez-Lille, où seront traitées les eaux domestiques du site, est de 620 000 équivalents-habitants. Les eaux domestiques générées par l’exploitation du site représenteront donc 0,0002% de la capacité de traitement de la station d’épuration.

Le flux émis de polluant sera négligeable par rapport au flux émis au réseau d’assainissement géré par la MEL.

Ainsi, l’activité de transit de sédiments et terres franches ne doit avoir d’incidence sur les émissions de polluants.

19.4.2 Mesures

➢ Caractéristiques des ouvrages

Afin de limiter les impacts du projet sur les eaux de surface, VNF prévoit une gestion des eaux de ressuyage et des eaux pluviales de son site avant rejet au milieu naturel. Les caractéristiques des dispositifs de collecte des eaux pluviales et eaux de ressuyage sont explicités au chapitre 7.3.3 de la présente partie.

Pour rappel, les eaux pluviales ruisselant sur les voiries et susceptibles d’être polluées sont collectées dans un caniveau étanche et dirigées vers deux séparateurs d’hydrocarbures avant de rejoindre le bassin de tamponnement des eaux pluviales. Les séparateurs qui seront installés permettront un rejet inférieur à 10 mg/l.

Le bassin de tamponnement des eaux pluviales est dimensionné pour une pluviométrie centennale. Il a un volume de 289 m3.

A la sortie du bassin tampon des eaux pluviales, un regard de visite (nommé R2) est muni d’une vanne d’isolement (nommée V4) et adapté pour permettre les prélèvements et le contrôle des eaux de pluie avant rejet.

Les eaux de ressuyage sont récupérées gravitairement depuis le casier vers le bassin de stockage des effluents assurant une fonction de décantation afin de piéger la majorité des matières en suspension. Les rejets sont ensuite évacués vers un second bassin appelé bassin tampon via une canalisation de DN 300 équipé d’une vanne d’isolement V2. Ce bassin tampon constitue une sécurité permettant de confiner les effluents en cas de non-conformité via la vanne d’isolement V2 située entre les deux bassins. Les rejets seront ensuite évacués (via une canalisation DN 315) vers un regard de visite R1 muni d’une vanne d’obturation V3 et adapté pour permettre leurs prélèvements et leur contrôle.

Les trois bassins (bassin de tamponnement des eaux pluviales, bassin de stockage et bassin tampon des eaux de ressuyage) réalisés seront étanches et suffisamment dimensionnés pour permettre une bonne gestion des eaux de ressuyage et des eaux pluviales.

Afin d’éviter la dilution des effluents avec les eaux pluviales tombant dans le casier de transit, la vidange du bassin de stockage des eaux de ressuyage sera réalisée avant la période de retrait des matériaux durant laquelle le casier sera progressivement vidé avant d’être de nouveau rempli. La

Site de Wambrechies – Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter C - 125 Voies Navigables de France – Septembre 2020 Ea3138 PARTIE C – ETUDE D’IMPACT EACM vidange sera réalisée dans le respect des valeurs de rejets présentées précédemment. Cette opération fera l’objet d’une procédure réalisée par le prestataire en charge de la gestion du site.

➢ Contrôle préalable avant rejet

Complément suite à l’avis de l’Autorité environnementale du 6 février 2019

Dans un premier temps, pendant le premier voire les deux premiers mois, les volumes d’eaux s’écoulant seront importants. Les rejets se feront en continu. Les contrôles des eaux se feront selon une fréquence adaptée.

Dans un second temps, pendant les mois 3, 4, 5 et 6, les volumes d’eaux provenant de la décantation des sédiments seront moins importants. Les rejets se feront par « bâche ». Alors les contrôles des eaux de rejet se feront avant chaque évacuation d’une bâche.

➢ Contrôle des rejets des eaux de ressuyage

Les contrôles sur les rejets d’eaux de ressuyage devront respecter les valeurs limites de rejets présentées dans le tableau n° 28.

La fréquence de ces contrôles sera dépendante du mode de rejet des eaux de ressuyage : - Le contrôle sera réalisé en continu pendant toute la phase de rejet continu ; - Puis un contrôle sera réalisé avant chaque rejet par bâche.

Les paramètres analysés seront les suivants : pH, DCO, DBO5, MES, COT, hydrocarbures totaux, chlorure, sulfate, ammonium, phosphore total, métaux totaux (Pb + Cu + Cr + Ni + Mn + Cd + Hg + Fe + As + Zn + Sn), N total, CN libres, conductivité et phénols.

En cas de non-conformité des rejets, après contrôle interne au niveau du regard de visite R1 situé juste en aval du bassin tampon des eaux de ressuyage, ceux-ci seront confinés dans les bassins à l’aide des vannes d’obturation V2 située à l’entrée du bassin tampon, et V3 au niveau du regard de visite R1.

Le futur prestataire en charge de l’exploitation de la plateforme de transit mettra en place un traitement des eaux complémentaire et adapté au type de polluant soit par stripping (traitement des hydrocarbures volatils dissous dans l’eau : solvants, COV, BTEX…) soit physico-chimique, soit par charbon actif, etc. sous la forme d’une unité compacte type container. Cette unité compacte est prévue d’être positionnée sur le caillebotis recouvrant une partie du bassin tampon des eaux de ressuyage.

Le bassin tampon des eaux de ressuyage) (de capacité 183 m3) sera vidé par pompage en évacuant les eaux dans le bassin stockage (n°1) (ou éventuellement dans le casier si pas de place) afin de venir mettre en place l’unité de traitement des eaux.

Ainsi les eaux de ressuyage confinées dans le bassin de stockage seront pompées, traitées par l’unité de traitement et contrôlées avant d’être rejetées dans le bassin tampon. Le système fonctionnera en circuit fermé jusqu’à obtention de la conformité des rejets.

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Complément suite à l’avis de l’Autorité environnementale du 6 février 2019

Concernant le paramètre phosphore, la qualité de l’eau de la Deûle notamment en phosphore initiale est de 0,71 mg/l. Le bon état écologique de la Deûle pour ce paramètre serait déterminé pour une concentration maximale de 0,2 mg/l. L’atteinte de cet objectif dépend peu du seul projet de VNF, dont l’apport représente 8,12 µg/l dans la Deûle pour le respect du bon état écologique. A ce stade, il n’est pas donc pas prévu de mise en place d’un traitement de déphosphatation sur le site.

Aucun autre traitement ne paraît nécessaire compte tenu des connaissances disponibles sur les matériaux susceptibles d’être accueillis sur le site de transit de Wambrechies.

Les résultats des contrôles seront consignés dans le dossier "installation classée".

➢ Contrôle des rejets des eaux de ruissellement de voierie

Les eaux de ruissellement de voierie respecteront les mêmes valeurs de rejets que celles des eaux de ressuyage. Un point de contrôle sera réalisé après les séparateurs hydrocarbures et avant rejet au milieu naturel. Le volume et la composition des eaux de ruissellement seront contrôlés trimestriellement. Si l’évaluation des données indique que l’on obtient les mêmes résultats avec des intervalles plus longs, la fréquence pourra être adaptée.

➢ Contrôle et entretien des ouvrages

Des procédures internes seront mises en place par le prestataire en charge de l’exploitation afin de décrire les moyens et fréquences d’entretien des vannes, regards et points de rejets.

Les fréquences d’entretien des ouvrages seront les suivantes : - Entretien des noues : fauchage 3 fois /an + curage 1 fois tous les 5 ans ; - Bassin pluvial : curage 1 fois / an ; - Cadre béton : curage 1 fois / an ; - Bouches d’égout : curage 2 fois / an.

Ces procédures devront être à la disposition de l’inspecteur des installations classées.

Une procédure de contrôle interne permettant de contrôler l’étanchéité des bassins en palplanches en effectuant un contrôle des soudures sera réalisée pour les deux bassins du site.

Le nettoyage des bassins sera réalisé par aspiration (aucun engin n’interviendra dans les bassins). La conception des bassins en palplanches ancrées au sein de la couche d’argile yprésienne prévient du risque de migration horizontale en cas de fuite accidentelle au travers de la dalle en béton. Les produits pompés seront éliminés dans une installation dûment autorisée.

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19.5 Compatibilité avec le SDAGE Artois-Picardie et le SAGE Marque-Deûle

Les grandes lignes du SDAGE Artois-Picardie et du SAGE Marque-Deûle sont développées dans le chapitre 13.5.

19.5.1 Compatibilité des activités projetées avec le SDAGE Artois-Picardie

Les tableaux des pages suivantes présentent les réponses du projet VNF aux dispositions du SDAGE Artois-Picardie 2016-2021.

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Tableau n°31 : Compatibilité du projet par rapport au SDAGE Artois-Picardie 2016-2021 Orientation Disposition Eléments de compatibilité de l’exploitation ENJEU A : MAINTENEIR ET AMELIORER LA BIODIVERSITE DES MILIEUX AQUATIQUES Comme détaillé au paragraphe 19.4.1 du présent document, les rejets du A-1.1 Adapter les rejets à l’objectif de bon état site de VNF auront un impact Continuer la réduction des apports ponctuels de matières négligeable sur l’atteinte du bon état A-1 polluantes classiques dans les milieux écologique A-1.2 Améliorer l’assainissement non collectif Concerne uniquement les A-1.3 Améliorer les réseaux de collecte collectivités Création d’une noue périphérique des eaux non polluées Maîtrise les rejets par temps de pluie en milieu urbanisé A-2.1 Gérer les eaux pluviales Traitement par séparateurs par des voies alternatives (maîtrise de la collecte et des A-2 d’hydrocarbures pour les eaux de rejets et préventives (règles d’urbanisme notamment voiries pour les constructions nouvelles) Concerne uniquement les A-2.2 Intégrer la gestion des eaux pluviales dans les zonages pluviaux collectivités Développer des pratiques agricoles limitant la pression A-3.1 polluante par les nitrates Diminuer la pression polluante par les nitrates d’origine Rendre cohérentes les zones vulnérables avec les objectifs du A-3 A-3.2 Non concerné agricole sur tout le territoire SDAGE Mettre en œuvre les Plans d’Action Régionaux (PAR) en A-3.3 application de la « Directive nitrates » Adopter une gestion des sols et de l’espace agricole A-4.1 Limiter l’impact des réseaux de drainage Les fonctionnalités hydraulique, permettant de limiter les risques de ruissellement, épuratoire, patrimoniale et paysagère A-4 du fossé seront assurées par les d’érosion et de transfert des polluants vers les cours A-4.2 Gérer les fossés d’eau, les eaux souterraines et la mer travaux prévus par VNF concernant le busage d’une partie du fossé,

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Orientation Disposition Eléments de compatibilité de l’exploitation l’aménagement paysager associé et l’entretien de l’ensemble du fossé13

A-4.3 Limiter le retournement des prairies Non concerné

Limiter les pompages risquant d’assécher les milieux A-5.1 aquatiques Absence de pompage pour l’activité Diminuer les prélèvements situés à proximité du lit mineur des du site Préserver et restaurer la fonctionnalité des milieux A-5.2 A-5 cours d’eau en déficit quantitatif aquatiques dans le cadre d’une gestion concertée A-5.3 Réaliser un entretien léger des milieux aquatiques Mettre en œuvre des plans pluriannuels de gestion et Non concerné A-5.4 d’entretien des cours d’eau

Orientation Disposition Eléments de compatibilité de l’exploitation Respecter l’hydromorphologie des cours d’eau lors de A-5.5 Préserver et restaurer la fonctionnalité travaux A-5 des milieux aquatiques dans le cadre A-5.6 Définir les caractéristiques des cours d’eau d’une gestion concertée A-5.7 Préserver l’espace de bon fonctionnement des cours d’eau Prioriser les solutions visant le rétablissement de la A-6.1 continuité longitudinale Ne s’applique pas au projet Assurer, sur les aménagements hydroélectriques nouveaux A-6.2 ou existants, la circulation des espèces dans les cours d’eau Assurer la continuité écologique et une A-6 Assurer une continuité écologique à échéance différenciée bonne gestion piscicole A-6.3 selon les objectifs Prendre en compte les différents plans de gestion A-6.4 piscicoles

A-7 Préserver et restaurer la fonctionnalité A-7.1 Privilégier le génie écologique lors de la restauration et Réaménagement du site après exploitation en tenant

13 Les mesures prévues par VNF pour assurer la conformité à cette disposition sont détaillées dans le présent document, aux chapitres 18.4.2 pour les fonctionnalités patrimoniale et paysagère et 19.4.1 pour les fonctionnalités épuratoire et hydraulique Site de Wambrechies – Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter C - 130 Voies Navigables de France – Septembre 2020 Ea3138 PARTIE C – ETUDE D’IMPACT EACM

Orientation Disposition Eléments de compatibilité de l’exploitation écologique et la biodiversité l’entretien des milieux aquatiques compte de la biodiversité locale Mesures spécifiques afin de ne pas favoriser la propagation de la Renouée du Japon o Balisage systématique de la Renouée située dans l’emprise des travaux et à proximité immédiate avant les interventions; A-7.2 Limiter la prolifération d’espèces invasives o Maintien en l’état des pieds de l’espèce non concernée par les travaux ; o Suppression des pieds situés dans l’emprise des travaux, avec coupe des parties aérienneset exportation des terres contaminées pour mise en décharge (terres non réutilisées) Réaménagement du site après exploitation en tenant A-7.3 Encadrer les créations ou extensions de plans d’eau compte de la biodiversité locale A-8.1 Conditionner l’ouverture et l’extension de carrières Réduire l’incidence de l’extraction des A-8.2 Remettre les carrières en état après exploitation A-8 Non concerné matériaux de carrière Inclure les fonctionnalités écologiques dans les porter à A-8.3 connaissance Eviter l’implantation d’habitations légères de loisirs dans A-9.1 le lit majeur des cours d’eau Concerne uniquement les collectivités Prendre en compte les zones à dominante humide dans les A-9.2 Stopper la disparation, la dégradation documents d’urbanisme des zones humides à l’échelle du bassin A-9 Préciser la consigne « éviter, réduire, compenser » sur les et préserver, maintenir et protéger leur A-9.3 Le projet ne sera pas implanté dans une zone humide14. dossiers « zones humides » au sens de la Police de l’Eau fonctionnalité Identifier les actions à mener sur les zones humides dans A-9.4 les SAGE Non concerné A-9.5 Gérer les zones humides Poursuivre l’identification, la connaissance et le suivi des pollutions A-10 A-10.1 Améliorer la connaissance des micropolluants Non concerné par les micropolluants nécessaires à la mise en œuvre d’actions opérationnelles

14 Cf. chapitre 14.3.4 Site de Wambrechies – Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter C - 131 Voies Navigables de France – Septembre 2020 Ea3138 PARTIE C – ETUDE D’IMPACT EACM

Orientation Disposition Eléments de compatibilité de l’exploitation Adapter les rejets de polluants aux objectifs de qualité du A-11.1 milieu naturel Comme détaillé au paragraphe 19.4.1 du présent Maîtriser les rejets de micropolluants des établissements document, les rejets du site de VNF auront un impact A-11.2 industriels ou autres vers les ouvrages d’épuration des négligeable sur l’atteinte du bon état écologique agglomérations Promouvoir les actions, à la source de A-11.3 Eviter d’utiliser des produits toxiques Absence d’utilisation de produits toxiques, le A-11 réduction ou de suppression des rejets de A-11.4 Réduire à la source les rejets de substances dangereuses micropolluants ravitaillement des engins sera réalisé au droit d’une zone Réduire l’utilisation de produits phytosanitaires dans le A-11.5 imperméabilisée ou à l’extérieur du site cadre du plan ECOPHYTO A-11.6 Se prémunir contre les pollutions accidentelles Présence sur site de kits d’urgence A-11.7 Caractériser les sédiments avant tout curage Non concerné A-11.8 Réduire l’usage des pesticides sur les territoires du SAGE Améliorer les connaissances sur l’impact Non concerné A-12 - - des sites pollués

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Orientation Disposition Eléments de compatibilité de l’exploitation ENJEU B : GARANTIR UNE EAU POTABLE EN QUALITE ET QUANTITE SUFFISANTE B-1.1 Préserver les aires d’alimentations des captages B-1.2 Reconquérir la qualité de l’eau des captages prioritaires Mieux connaître les aires d’alimentation des captages pour B-1.3 Poursuivre la reconquête de la qualité mieux agir des captages et préserver la ressource en B-1.4 Etablir des contrats de ressources B-1 Concerne uniquement les collectivités eau dans les zones à enjeu « eau potable Adapter l’usage des sols sur les parcelles les plus sensibles B-1.5 » définies dans le SDAGE des aires d’alimentation de captages En cas de traitement de potabilisation, reconquérir par B-1.6 ailleurs la qualité de l’eau potable polluée B-1.7 Maîtriser l’exploitation du gaz de couche Améliorer la connaissance et la gestion de certains B-2.1 Anticiper et prévenir les situations de aquifères B-2 crise par la gestion équilibrée des Concerne uniquement les collectivités Mettre en regard les projets d’urbanisation avec les ressources en eau B-2.2 ressources en eau et les équipements à mettre en place Adopter des ressources alternatives à l’eau potable quand Aucune utilisation d’eau de process B-3 Inciter aux économies d’eau B-3.1 cela est possible Assurer une gestion de crise efficace lors B-4 B-4.1 Respecter les seuils hydrométriques de crise de sécheresse des étiages sévères Rechercher et réparer les fuites dans les B-5 B-5.1 Limiter les pertes d’eau dans les réseaux de distribution réseaux d’eau potable Concerne uniquement les collectivités Associer les structures belges à la réalisation des SAGE B-6.1 Rechercher au niveau international, une frontaliers B-6 gestion équilibrée des aquifères Organiser une gestion coordonnée de l’eau au sein des B-6.2 Commissions Internationale Escaut et Meuse

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Orientation Disposition Eléments de compatibilité de l’exploitation ENJEU C : S’APPUYER SUR LE FONCTIONNEMENT NATUREL DES MILIEUX POUR PREVENIR ET LIMITER LES EFFETS NEGATIFS DES INONDATIONS C-1.1 Préserver le caractère inondable de zones prédéfinies C-1 Limiter les dommages liés aux inondations Préserver et restaurer les Zones Naturels d’Expansion de Concerne uniquement les collectivités C-1.2 Crues Limiter le ruissellement en zones urbaines Création d’une noue périphérique de récupération des eaux et en zones rurales pour réduire les risques de ruissellement non polluées C-2 C-2.1 Ne pas aggraver les risques d’inondations d’inondations et les risques d’érosion des Création d’un bassin de tamponnement des eaux pluviales sols et coulée de boues Impact quantitatif maximal de 0,11% Privilégier le ralentissement dynamique des inondations Privilégier le fonctionnement naturel des C-3 C-3.1 par la préservation des milieux dès l’amont du bassin bassins versants versant Concerne uniquement les collectivités Préserver et restaurer la dynamique Préserver le caractère naturel des annexes hydrauliques C-4 C-4.1 naturelle des cours d’eau dans les documents d’urbanisme ENJEU D : PROTEGER LE MILIEU MARIN Réaliser ou réviser les profils pour définir la Mettre en œuvre ou réviser les profils de vulnérabilité des D-1.1 vulnérabilité des milieux dans les zones baignes et conchylicoles D-1 protégées « baignade » et « conchyliculture Réaliser les actions figurant dans les profils de baignade et » mentionnées dans le registre des zones D-1.2 protégées conchylicoles Limiter les risques microbiologiques en zone littoral ou en zone d’influence des bassins versants définie dans le cadre des Non concerné D-2 profils de vulnérabilité par la baignade et la - - conchyliculture

Respecter le fonctionnement dynamique du Prendre en compte la protection du littoral dans tout projet D-3 D-3.1 littoral dans la gestion du trait de côte d’aménagement Intensifier la lutte contre la pollution issue D-4 D-4.1 Réduire les pollutions issues des installations portuaires des installations portuaires et des bateaux

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Orientation Disposition Eléments de compatibilité de l’exploitation Prendre des mesures pour lutter contre D-5 D-5.1 Mesurer les flux de nutriments à la mer l’eutrophisation en milieu marin Préserver les milieux riches et diversifiés ayant un D-6.1 Préserver les milieux littoraux particuliers impact sur le littoral indispensables à l’équilibre des Rendre compatible l’extraction de granulats avec la D-6 écosystèmes avec une forte ambition de D-6.2 diversité des habitats urbains protection au regard des pressions Non concerné Réduire les quantités de macro-déchets en mer et sur le d’aménagement D-6.3 littoral Réaliser des études d’impact lors des dragages- D-7.1 Assurer une gestion durable des sédiments immersion de sédiments portuaires D-7 dans le cadre des opérations de curage ou S’opposer à tout projet d’immersion en mer de sédiments de dragage D-7.2 présentant des risques avérés de toxicité pour le milieu ENJEU E : METTRE EN ŒUVRE DES POLITIQUES PUBLIQUES COHERENTES AVEC LE DOMAINE DE L’EAU E-1.1 Faire un rapport annuel des actions des SAGE Renforcer le rôle des Commissions E-1.2 Développer les approches inter SAGE E-1 Locales de l’Eau (CLE) des SAGE Sensibiliser et informer sur les écosystèmes aquatiques E-1.3 au niveau des SAGE Permettre une meilleure organisation des E-2.1 Mettre en place la compétence GEMAPI moyens et des acteurs en vue d’atteindre les objectifs du SDAGE. L’autorité E-2 administrative favorise l’émergence de Mener des politiques d’aides publiques concourant à E-2.2 Concerne uniquement les collectivités maîtres d’ouvrages pour les opérations les réaliser les objectifs du SDAGE, du PAMM et du PGRI plus souvent « orphelines » Soutenir les opérations de formations et d’information E-3 Former, informer et sensibiliser E-3.1 sur l’eau Adapter, développer et rationaliser la Acquérir, collecter, bancariser et mettre à disposition les E-4 E-4.1 connaissance données relatives à l’eau Tenir compte du contexte économique E-5 E-5.1 Développer les outils économiques d’aide à la décision dans l’atteinte des objectifs

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La plateforme de transit projetée est ainsi compatible avec le SDAGE Artois-Picardie, dans la mesure où les méthodes d’exploitation ne génèrent pas d’impact : - Sur les eaux superficielles, du fait des mesures et aménagements suivants : o Absence d’utilisation d’eau pour le process d’exploitation ; o Busage d’une partie du fossé à l’aide d’une tête de pont et d’une canalisation en béton 135A de diamètre 800 et aménagement de plantations afin d’assurer les fonctionnalités du fossé15 ; o Récupération d’une partie des eaux pluviales non polluées des eaux de ruissellement des talus extérieur des digues dans une noue périphérique ; o Traitement des eaux pluviales de ruissellement sur les voiries par séparateurs d’hydrocarbures ; o Traitement des effluents si nécessaire par une station mobile, en fonction des caractéristiques des rejets, avant rejet dans le canal de la Deûle (à la charge de l’exploitant) ; o Flux rejetés compatibles avec le bon état écologique pour les paramètres DCO, DBO5 et MES. - Sur les eaux souterraines, du fait des mesures et aménagements suivants : o Casier de transit présentant une étanchéité ; o Contrôle de l’intégrité de l’étanchéité du casier de transit ; o Collecte des eaux de ressuyage dans des bassins de stockage et tampon étanches ; o Collecte des eaux pluviales susceptibles d’être polluées dans un réseau étanche et dans un bassin de tamponnement étanche ; o Contrôle de l’étanchéité des trois bassins prévus ; o En cas de fuite accidentelle de carburant, présence de kits d’urgence dans les engins d’exploitation et auprès du responsable de site.

Par ailleurs, les méthodes d’exploitation qui seront mises en œuvre sur site intègrent des mesures, présentées dans le programme de mesures et nécessaires à la tenue des objectifs de qualité des masses d’eau sur le secteur d’étude concernant notamment : - L’économie d’eau : absence d’eau de process ; - La réduction et/ou suppression des rejets de substances dangereuses : absence de rejet dangereux vers le milieu naturel, traitement des effluents avant rejet ; - La prévention des pollutions accidentelles : mise à disposition de kits d’urgence.

Ainsi, l’exploitation de la plateforme de transit au droit de la commune de Wambrechies apparaît compatible avec le SDAGE Artois-Picardie 2016-2021 et les mesures respectives qui l’accompagnent.

15 Ces plantations sont présentées chapitre 19.2.2. Site de Wambrechies – Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter C - 136 Voies Navigables de France – Septembre 2020 Ea3138

PARTIE C – ETUDE D’IMPACT EACM

19.5.2 Compatibilité des activités projetées avec le SAGE

La compatibilité du projet de VNF avec les orientations du SAGE Marque-Deûle approuvé le 9 mars 2020 est présentée dans le tableau ci-après.

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PARTIE C – ETUDE D’IMPACT EACM

Tableau n°32 : Compatibilité du projet vis-à-vis des orientations et du règlement du SAGE

Orientations Règle Conformité du projet de VNF Orientation 1 Gérer durablement les ressources en eau locales et sécuriser l’alimentation des territoires Objectif général 1 Mutualiser la connaissance du fonctionnement des nappes partagées et sécuriser les systèmes d'alimentation Mutualiser et enrichir la connaissance Le projet ne nécessitera pas d’utilisation d’eau souterraine. Objectif associé 1 - des ressources en eau souterraine. Le casier sera conçu avec une étanchéité et un réseau de collecte des eaux de ressuyage, Engager un partage concerté des permettant de garantir la non infiltration des effluents dans la nappe. Objectif associé 2 ressources et l'interconnexion de - Les effluents seront acheminés vers un bassin de décantation puis un bassin tampon, tous les deux secours entre territoires. étanches. Des contrôles sur les étanchéités (casier/bassins) seront réalisés en exploitation. Minimiser les pertes d’eau dans les Objectif associé 3 réseaux de distribution d’eau potable et - Les eaux pluviales seront collectées dans des caniveaux étanches puis acheminés gravitairement favoriser les économies d’eau. vers quatre séparateurs d’hydrocarbures. Les eaux rejoindront ensuite un bassin de tamponnement étanche. Objectif général 2 Reconquérir la qualité des ressources et préserver leur recharge quantitative RE5 - Le SAGE comporte de nombreuses dispositions relatives à la qualité de l’eau, qu’elle soit de surface ou souterraine, qu’elle soit affectée ou risque de l’être par les activités humaines de toute nature (imperméabilisation des sols, activités industrielles, artisanales ou agricoles...), autonomes ou en lien avec des dispositions supérieures. Protéger environnementalement les D’une manière générale, toutes les actions des autorités publiques et institutions administratives tendent à la satisfaction Objectif associé 4 champs captants d'eau potable. des impératifs de surveillance, de préservation et de reconquête de la qualité de la ressource en eau, issus tant de la directive 2000/60 sur l’eau, du code de l’environnement, du SDAGE Artois-Picardie et du présent SAGE. Elles veillent, dans toutes les décisions qu’elles prennent, à ce que ces impératifs soient respectés et imposent toute mesure utile à cette Le site ne se situe pas dans un champ captant ou un périmètre de protection de captage. fin, dans la limite de leur domaine de compétence et des possibilités offertes par les textes de référence. Réduire les risques de transmission des Objectif associé 5 pollutions historiques, accidentelles et - industrielles aux masses d'eau. Veiller à l'application des dispositifs Objectif associé 6 réglementaires de protection des - captages d’eau potable. Orientation 2 Préserver et reconquérir les milieux aquatiques Objectif général 3 Améliorer la connaissance de la qualité des cours d’eau et maîtriser les pressions polluantes Améliorer la connaissance des milieux Objectif associé 7 par un renforcement du réseau de suivi - Sans objet pour le projet. et de l’évaluation de l’état qualitatif. Synthétiser la connaissance et limiter Objectif associé 8 - Les eaux de ressuyages et pluviales du site ne rejoignent pas de réseau d’assainissement collectif. la pression assainissement. Objectif général 4 Redonner et maintenir l’équilibre naturel des cours d’eau et leurs annexes hydrauliques Restaurer et entretenir les cours d’eau Objectif associé 9 - à l’échelle des bassins versants. RE1 - Dans le cadre d’une restauration d’ouvrages ou de nouveaux projets les Installations, Ouvrages, Travaux ou Activités (IOTA) visés à l’article L. 214-1 du Code de l’Environnement soumis à déclaration ou autorisation, au titre de la réglementation sur l’eau et les milieux aquatiques ainsi que les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement visées aux articles L. 512-1, L. 512-7 et L. 512-8 du même code soumises à déclaration, enregistrement ou autorisation, ne peuvent mettre en péril la continuité écologique (longitudinale ou transversale), au sens de l’article R. Identifier et améliorer la continuité 214-109 du Code de l’environnement. Objectif associé 10 écologique des cours d’eau sur les Sont considérées comme constitutives d’une telle mise en péril de la continuité écologique des cours d’eau les opérations Le projet ne porte pas atteinte à la continuité écologique du canal. secteurs prioritaires. susceptibles d’occasionner un cloisonnement permanent, partiel ou temporaire du cours d’eau et de ses annexes (défini comme l’ensemble en relation permanente ou temporaire avec le milieu courant par des connexions superficielles ou souterraines), un impact sur la biodiversité du cours d’eau et d’avoir des conséquences sur son hydromorphologie. Toutefois, dès lors que cette règle ne doit pas empêcher la mise en œuvre de projets d’intérêts généraux au sens des articles R. 102-1 et R. 102-2 du Code de l’urbanisme et L.211-7 du Code de l’environnement, ceux-ci pourront être autorisés sous réserve de l’intégration d’une compensation à cette perte de la continuité écologique dans le projet. Lutter contre les espèces Objectif associé 11 - envahissantes.

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Orientations Règle Conformité du projet de VNF Objectif général 10 Faire connaître les zones humides du SAGE Marque-Deûle les préserver, les protéger et les restaurer Renforcer la connaissance en matière de zones humides, les identifier au fils Objectif associé 19 du temps en amont des projets pour les - préserver et éviter leur destruction. RE2 - L’inventaire mené dans le cadre de l’élaboration du SAGE Marque-Deûle a conduit à identifier les zones humides dont la qualité sur le plan fonctionnel et de la biodiversité est remarquable. Pour ces zones, les IOTA soumises à déclaration et autorisation délivrées au titre de la Nomenclature « eau » (C. envir., art. L. 214), ainsi que les ICPE soumises à enregistrements, déclarations et autorisations (C. envir., art. L. 512-1 et suivants), ne doivent pas conduire au remblaiement, à l’exhaussement de sol, aux dépôts de matériaux et/ou à

l’assèchement total ou partiel de zones humides. Le site n’est pas concerné par les zones humides. Assurer la préservation et la protection RE3 - Ces zones et les secteurs immédiatement contigus constituent le siège privilégié d’accueil des opérations de Objectif associé 20 des zones humides identifiées par le compensation autorisées au titre du Code de l’Environnement impliquant, après leur mise en œuvre, des garanties de SAGE Marque-Deûle. gestion et de protection pérennes, par le maître d’ouvrage réalisant cette compensation. Pour ces zones, les IOTA soumises à déclaration et autorisation délivrées au titre de la Nomenclature « eau » (C. envir., art. L. 214), ainsi que les ICPE soumises à enregistrements, déclarations et autorisations (C. envir., art. L. 512-1 et suivants), ne doivent pas conduire au remblaiement, à l’exhaussement de sol, aux dépôts de matériaux et/ou à l’assèchement total ou partiel de zones humides.

Orientation 3 Prévenir et réduire les risques, intégrer les contraintes historiques Objectif général 5 Prévenir et lutter contre les inondations. RE4 - Les installations, ouvrages, travaux ou activités (IOTA), visés à l’article L. 214-1 du Code de l’environnement soumis à déclaration ou autorisation au titre de l’article L. 214-2 du même Code (réglementation sur l’eau et les milieux aquatiques), ainsi que les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement, qu’elles soient soumises à déclaration, enregistrement ou autorisation, ainsi que les aménagements complémentaires et extensions des projets susvisés soumis à autorisation ou déclaration, ne doivent pas aggraver le risque d’inondation. L’infiltration des eaux pluviales au plus près du point de chute (à l’unité foncière ou à la parcelle) est la première solution recherchée. Lorsque l’infiltration pourra être justifiée comme insuffisante, étude à l’appui, le rejet dans le réseau hydraulique Archiver la mémoire des risques superficiel pourra être envisagé. Dans ce cas, tout projet d’aménagement donnant lieu à une imperméabilisation devra Objectif associé 12 d’inondation et réduire leurs Le projet prévoit un tamponnement des eaux pluviales collectées, avant traitement et rejet au canal. définir avec précision le débit de fuite au milieu récepteur avant aménagement. conséquences. Aussi, ce débit de fuite à appliquer ne doit pas dépasser la valeur avant aménagement et doit respecter les prescriptions de rejets émises par les services instructeurs de l’État (doctrine « Eaux pluviales »). Ainsi, celui-ci correspond à la valeur la plus contraignante des deux (débit de fuite initial ou prescription des services instructeurs de l’État). Pour le dimensionnement des ouvrages de gestion des eaux pluviales, les pétitionnaires et les autorités compétentes doivent prendre en considération l’ensemble du bassin versant intercepté par le projet d’aménagement urbain futur. Dans ce sens, le recours à des techniques alternatives (réalisation de noues ou de fossés, chaussées drainantes…) ou de bassins de tamponnement doit être privilégié pour gérer les eaux sur les zones nouvellement aménagées et les opérations de renouvellement urbain. Prévenir et réduire les phénomènes de Objectif associé 13 - Les eaux de pluie du site sont captées et tamponnées avant leur rejet au milieu naturel. ruissellement. Objectif général 6 Intégrer et réduire les conséquences des risques industriels, historiques et actuels Investiguer et agir contre les dysfonctionnements hydrauliques Objectif associé 14 - Sans objet pour le site. provoqués par les affaissements miniers. Réduire les risques de transmission des Les eaux de ressuyage et les eaux pluviales sont collectées, tamponnées et traitées par séparateurs Objectif associé 5 pollutions historiques, accidentelles et - hydrocarbures avant rejet au milieu naturel. Des contrôles sont effectués afin de vérifier le respect industrielles aux masses d'eau. des valeurs limites de rejet à respecter. Comprendre les phénomènes de sur- Le transit des sédiments issus de travaux de dragages sur le site Objectif général 7 sédimentation, agir à la source et - permettra la dessiccation des faciliter leur valorisation. sédiments, préalablement à leur réemploi dans le cadre de filières de valorisation. Orientation 4 Valoriser la présence de l’eau sur le territoire en développant ses usages économiques, sportifs et de loisirs Objectif général 8 Développer le transport fluvial sur le territoire, notamment dans la perspective du canal Seine-Nord Europe

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Orientations Règle Conformité du projet de VNF Dynamiser le recours au fret fluvial sur Objectif associé 15 - le bassin versant. Le projet s’inscrit directement dans les enjeux de développement du transport fluvial. Développer la plaisance et le transport Objectif associé 16 - fluvial des personnes. Objectif général 9 Développer les activités ludiques et sportives sur un territoire d'eau Favoriser la constitution d'un réseau de Objectif associé 17 circulation terrestre continu autour de - la voie d’eau. Sans objet pour le site. Développer et concilier les activités Objectif associé 18 - ludiques et sportives sur l’eau.

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19.6 Impacts et mesures compensatoires sur les sols et les eaux souterraines

19.6.1 Evaluation de l’impact

Compte-tenu de la présence de la nappe alluviale à des faibles profondeurs (entre 1 et 2 m), la conception des casiers de transit de sédiments doit prévoir une étanchéité en conséquence pour éviter toute pollution éventuelle de la nappe.

Pour rappel, cette nappe est très peu productive et ne fait l’objet d’aucun usage.

Durant la phase travaux, un faible risque de pollution des sols existe, lié à un potentiel déversement accidentel d’hydrocarbures ou d’huiles hydrauliques provenant des engins de chantier. Ces fuites accidentelles peuvent notamment être dues à des mauvaises manipulations, des réservoirs en mauvais état, des dysfonctionnements du matériel, etc…

Ce faible risque de pollution des sols existe également durant la phase d’exploitation du site, en raison de la présence de pelles hydrauliques et camions.

Par ailleurs, un risque de pollution des sols existe également durant la phase d’exploitation en raison de la nature des sédiments déposés sur le site et de la présence de la nappe superficielle à des faibles profondeurs.

Il est rappelé par ailleurs qu’il n’y a pas de captage AEP à proximité du site.

19.6.2 Mesures

Le risque de pollution des sols et des eaux souterraines est toutefois très limité dans la mesure où : - Le site de transit a pour vocation d’assécher les matériaux inertes ou non inertes non dangereux; - Une étanchéité sera créée en fond de casier afin de limiter tout risque de migration d’une éventuelle pollution des sédiments vers les sols et les eaux souterraines ; - Les voieries sur digues permettant la circulation des camions et des engins seront imperméabilisées et toutes les eaux pluviales de ruissellement du site seront collectées et acheminées vers quatre séparateurs d’hydrocarbures1

La gestion de l’exploitation intégrera des mesures spécifiques pour limiter les risques de renversement accidentel de produits potentiellement polluants et en s’assurant de la mise en œuvre rapide de toutes les dispositions nécessaires à leurs traitements. Chaque engin sera équipé d’un kit de dépollution, à savoir au minimum : matériaux absorbants et cuvettes.

Un Plan d’Assurance Qualité (PAQ) sera rédigé et transmis à la maîtrise d’œuvre. Il précisera l’ensemble des mesures prises de façon à veiller à ce que le déroulement de la valorisation n’entraîne pas de dégradation de la qualité des eaux souterraines et des milieux aquatiques situés à proximité des voies d’accès aux engins. Afin de se prémunir des risques de pollution les précautions élémentaires suivantes seront respectées :

1 Deux séparateurs hydrocarbures reçoivent les eaux de ruissellement des voieries et espaces verts (BV 1, 2 et 3) et les deux autres reçoivent les eaux de ruissellement des rampes d’accès au quai (BV 4 et 5).

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- Les substances polluantes seront stockées dans des récipients étanches et sur des aires de stockage équipées de rétentions adaptées ; - La manipulation de ces substances se fera avec précaution, à l’aide des Équipements de Protection Individuels protégeant le personnel, et évitant ainsi une perte de maîtrise pendant les manipulations ; - Malgré la très faible quantité de déchets générés, leur gestion sera assurée rapidement et dans des conditions de stockage, de collecte et de traitement optimales en faisant appel à des entreprises agréées ; - Des aires spécifiques seront définies sur le chantier pour le stationnement des véhicules ; - L’entretien et le ravitaillement des véhicules se fera sur une aire spécifique étanche du site ; - Un kit antipollution sera à disposition sur les emprises du projet afin de contenir une éventuelle fuite d’huile ou de carburant ; - Les huiles usées des vidanges et les liquides hydrauliques seront récupérés ou stockés dans des réservoirs étanches et évacués par un professionnel agréé ; - Tout incident entraînant une dégradation du rejet sera immédiatement porté à la connaissance du service chargé de la police de l’eau qui préconisera, le cas échéant des mesures de sauvegarde.

En cas de pollution avérée, les sols pollués seront décapés, évacués et traités par une entreprise agréée ou dans un centre de traitement adéquat.

Toutes ces préventions répondent aux prescriptions du décret n°77-254 du 8 mars 1977 relatif à la réglementation des déversements des huiles et lubrifiants dans les eaux superficielles et souterraines.

L’activité liée au transit (circulation, manœuvres des engins pour le chargement et le déchargement en fond de casier ainsi que les opérations de retournement des sédiments, mise en andains/ réalisation de merlon pour accélérer le ressuyage des sédiments) impose de mettre en place une organisation visant à contrôler, le cas échéant, restaurer l’intégrité des couches constitutives du confinement et du drainage pour garantir la durabilité de l’étanchéité du casier.

Concernant l’étanchéité du casier, s’agissant d’une installation de transit, la mise en place d’un barrière passive n’est pas nécessaire (voir le courrier sur l’étanchéité joint en annexe A4) dans la mesure où il n’y a pas de stockage permanent des sédiments (notion de réversibilité), ce qui permet de réaliser un contrôle pour garantir l’intégrité de la barrière active en place (notion de durabilité assuré par le contrôle de l’étanchéité). L’intégrité et la durabilité de la barrière active pourront être garanties : - Grâce à la mise en place d’une épaisseur de 50 cm de sable et d’un grillage avertisseur de couleur (situé entre deux couches de sable de 30 cm sur le fond et 20 cm sur le dessus) permettant de protéger l’étanchéité lors de la manipulation des engins en fond de casier ; - Grâce à la mise en place de procédures de contrôles : o Procédure de contrôle de l’épaisseur de sable en place sur le fond de casier : Un levé de topographique sera réalisé par l’exploitant sur la zone de casier libérée entre la sortie du lot N et la réception du lot N+1 afin de vérifier la présence minimum des 30 cm de sable au-dessus de la barrière active. Dans tous les cas, l’épaisseur de la couche de sable sera contrôlée sur la totalité du fond de casier au minimum 2 fois/an (c’est-à-dire à chaque changement de cycle). o Procédure de contrôle de l’intégrité de l’étanchéité :

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Des contrôles électriques non destructifs seront réalisés par le prestataire en charge du site, chaque année sur tout ou partie de la surface du casier en utilisant la méthode par sonde mobile (Le référentiel technique de mesure sera conforme aux stipulations du fascicule « Présentation de méthodes de détection et de localisation de défauts dans les dispositifs d’étanchéité par géomembranes » édité par le comité français des géosynthétiques CFG), pour vérifier l’intégrité de la géomembrane, avec : ▪ A minima 50% de la surface totale du casier contrôlée chaque année comprenant un minimum de 2 points de contrôles pour 3 275 m2. La surface totale du fond de casier étant de 13 100 m2, et la conception de l’installation permettant potentiellement un découpage du casier en 4 sous-casier (par rapport à la position des éclusettes), une surface de 3 275 m² correspond potentiellement à un sous-casier. 50% de la surface correspondra à 6 550 m² contrôlés chaque année, soit potentiellement 2 sous-casiers avec un minimum de 4 points de mesure ; ▪ Et a minima 100% de la surface totale du casier contrôlée tous les deux ans comprenant 8 points de contrôles sur l’ensemble de la surface. Dans tous les cas, l’étanchéité ne dépassera sa durée de vie estimée par le fabricant, et sera remplacée en totalité à l’issue.

Des contrôles seront également effectués sur le bassin de stockage et tampon des eaux de ressuyage et le bassin de tamponnement des eaux pluviales. Le prestataire en charge du site mettra en place une procédure de contrôle interne permettant de contrôler l’étanchéité des bassins en palplanches en effectuant un contrôle des soudures.

Le nettoyage des bassins sera réalisé par aspiration via un hydrocureur. Aucun engin n’interviendra dans les bassins. L’accès de l’hydrocureur se fera depuis la voierie longeant les bassins, à l’arrière du quai de Ports de Lille. La conception des bassins en palplanches ancrées au sein de la couche d’argile yprésienne prévient du risque de migration horizontale en cas de fuite accidentelle au travers de la dalle en béton.

Les bassins seront équipés d’une vanne d’isolement, un dispositif anti débordement et de tous les équipements de sécurité nécessaires : bouée, échelle, signalisation. Le fonctionnement des vannes sera manuel et la sortie du rejet présentera un dispositif anti-retour.

19.6.3 Eaux incendie

Le besoin en eau d’extinction sera assuré par le poteau incendie présent sur la voie publique, devant la société SITA.

Dans le cas d’un incendie, les eaux d’extinction seront récupérées dans le casier de transit dont le volume est suffisant pour retenir 120 m3 pendant 2h.

Les eaux ainsi confinées pourront être analysées puis pompées pour être évacuées dans le bon réseau afin d’être traitées, évacuées ou rejetées en fonction des résultats des analyses.

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19.6.4 Surveillance des eaux souterraines Un réseau de sept piézomètres, déclarés ci-dessous, permet de prendre connaissance de la qualité des eaux souterraines en amont hydraulique immédiat du projet et en aval.

➢ Implantation des piézomètres

L’implantation des piézomètres a été réalisée en deux temps. Le tableau suivant reprend les informations concernant les deux périodes d’implantation.

Tableau n° 33: Informations relatives à l’implantation des piézomètres Piézomètres Date d’implantation Société Parcelles cadastrales Pz1 03/03/2016 0A 1017 Pz2 04/03/2016 Hydro-géotechnique 0A 1015 Pz3 03/03/2016 0A 1130 Pz1 Bis 0A 1017 Pz2 Bis 0A 1015 18/01/2019 ATME Pz3 Bis 0A 1130 Pz4 Bis 0A 1017

Tenant compte de la nature des terrains (limons sableux) les piézomètres ont été posés par une méthode de forage à la tarière creuse.

Les ouvrages ont été posés conformément à l’arrêté du 11 Septembre 2003 relatif aux prescriptions générales applicables aux sondages, forages, création de puits ou d'ouvrage souterrain soumis à déclaration en application des articles L. 214-1 à L. 214-3 du code de l'environnement et relevant de la rubrique 1.1.1.0 de la nomenclature IOTA.

Conformément à l’article 3 de l’arrêté du 11 Septembre 2003, l’implantation des ouvrages a été réalisée en tenant compte des restrictions ou interdictions applicables au droit du site notamment en termes de Plan de Prévention des Risques Naturels (PPRN) et de captage en eau potable (AEP).

Le site d’étude n’est pas soumis un risque d’inondation et n’est pas implanté dans un périmètre de protection de captage AEP, le captage le plus proche étant situé à plus de 5 km du projet.

La localisation des piézomètres est reprise en annexe A1.

Conformément à l’article 4 de l’arrêté ministériel du 11 Septembre 2003, les ouvrages implantés sur le site de Wambrechies sont destinés à la surveillance des eaux souterraines et ne sont pas soumis aux dispositions relatives aux périmètres de restrictions.

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➢ Descriptif technique des ouvrages

Les caractéristiques techniques des ouvrages ont été déterminées en fonction de la nature des terrains afin de garantir de façon pérenne la qualité du suivi piézométrique.

Le tableau ci-après synthétise les caractéristiques des sept ouvrages. Tableau n° 34 : Caractéristiques des piézomètres

Ouvrage Profondeur de X1 (m) Y (m) Aquifère capté Code BSS l'ouvrage LII LII Pz1 Nappe des limons de la 7,50 m 648701,0 2633800,2 BSS003KEKS plaine de la Lys Pz2 Nappe des limons de la 7,50 m 648560,8 2633771,0 BSS003KEKW plaine de la Lys Pz3 Nappe des limons de la 10,0 m 648578,1 2633648,1 BSS003KEJI plaine de la Lys Nappe des limons de la Pz1 Bis 9,50 m 648582,1 2633642,1 plaine de la Lys Nappe des limons de la Pz2 Bis 10,0 m 648745,8 2633807,4 plaine de la Lys Pz3 Bis Nappe des limons de la 10,50 m 648631,4 2633784,0 BSS003KEJM plaine de la Lys Nappe des limons de la Pz4 Bis 9,50 m 648629,0 2633588,7 plaine de la Lys

Les coupes techniques des piézomètres sont présentées en annexe C18.

De manière générale, les ouvrages Pz1, Pz2 et Pz3 comprennent : - Un tubage composé de : • Tube alimentaire plein (Ø51/60 mm) dans la zone non saturée ; • Tube PVC alimentaire dit « crépiné », c’est-à-dire muni de fentes + gravette Loire 2/4mm - Un bouchon étanche d’argile type sobranite ; - Un capot métallique.

Ces piézomètres n’avaient pas suivi la réglementation ICPE et seront supprimés en phase chantier. Les prélèvements seront alors réalisés sur les ouvrages posés en janvier 2019.

De manière générale, les ouvrages Pz1 Bis, Pz2 Bis Pz3 Bis et Pz4 comprennent : - Un tubage de 63 mm de diamètre type HDPE composé de : • Tube plein dans la zone non saturée ; • Tube dit « crépiné », c’est-à-dire muni de fentes ; - Un bouchon étanche d’argile type bentonite ; - Un capot métallique.

Le prélèvement d'échantillons est effectué conformément aux normes en vigueur.

1 La projection des coordonnées X et Y est exprimée en Lambert II étendu conformément aux prescriptions de l’arrêté du 11 Septembre 2003

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Les paramètres à analyser dans les échantillons prélevés sont déterminés en fonction des polluants susceptibles d'être contenus dans les lixiviats et de la qualité des eaux souterraines dans la région. Une mesure semestrielle de la qualité des eaux sera effectuée, portant sur les paramètres physico-chimiques couramment relevés dans les piézomètres mis en place pour le suivi des nappes (notamment : MES, HAP, PCB, métaux lourds, …).

Le niveau des eaux souterraines a été mesuré tous les mois de mai 2016 à juillet 2017. Puis en s’inspirant de l’arrêté ministériel du 15 février 2016, il sera mesuré au moins deux fois par an, en périodes de hautes et basses eaux, pendant la phase d'exploitation et la période de suivi. Cette mesure permettant de déterminer le sens d'écoulement des eaux souterraines, elle se fait sur des points nivelés.

L’arrêté du 15 février 2016 indique que « la fréquence d'analyse de la composition des eaux souterraines doit être fondée sur les possibilités d'intervention entre deux prélèvements d'échantillons au cas où l'analyse révélerait un changement significatif de la qualité de l'eau. Cela signifie que la fréquence doit être déterminée sur la base de la connaissance ou de l'évaluation de la vitesse d'écoulement des eaux souterraines. »

Les matériaux sont renouvelés pour les 6 mois dans le casier de transit, il sera donc prévu une surveillance trimestrielle au début de l’exploitation afin d’avoir deux analyses par semestre. Toutefois, si au bout de 3 ans d’exploitation, les analyses des eaux souterraines ne montrent aucune pollution, un bilan triennal sera réalisé afin d’adapter les modalités de surveillance de la nappe et de revenir à une surveillance semestrielle, en période de hautes et basses eaux.

Complément suite à l’avis de l’Autorité environnementale du 6 février 2019

Un plan de contrôle par des organismes extérieurs est prévu pour le suivi des eaux souterraines. Ce plan inclut notamment un suivi piézométrique et un contrôle de l’étanchéité des casiers.

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19.7 Impacts et mesures compensatoires sur la faune et la flore

19.7.1 Préservation du milieu naturel récepteur

Afin d’éviter une perturbation du milieu naturel récepteur, il est important de veiller à la bonne gestion des eaux pluviales sur le site. Ainsi : - Les digues de la plateforme seront imperméabilisées par la mise en place d’un enrobé bitumineux pour permettre la circulation des engins ; - Le casier de transit sera conçu avec une étanchéité et un réseau de collecte des eaux de lixiviation ainsi que des eaux de ressuyage. Ces effluents seront acheminés gravitairement vers un bassin de décantation étanche puis un bassin de tamponnement ; - Les eaux pluviales ruisselant sur les voiries potentiellement souillées seront collectées dans un bassin de tamponnement des eaux pluviales et passeront préalablement par des séparateurs d’hydrocarbures permettant d’atteindre une concentration maximale de 10 mg/litre d’hydrocarbures en sortie. Des formes de pentes réalisées sur les différentes zones permettent d’assurer les écoulements des eaux non souillées vers des noues ; - Les espaces verts absorberont une partie importante des eaux météoriques, de sorte que le flux résiduel d’eaux pluviales qui percolera dans les sols sera très limité.

La gestion des eaux sur le site sera telle qu’elle permettra d’éviter tout impact sur la faune et la flore située à proximité du site.

19.7.2 Evaluation des impacts

La flore du secteur ne subira pas d’impact direct dû à l’exploitation de l’activité prévue. L’exploitation pourrait avoir des répercussions indirectes sur la qualité des zones naturelles environnantes dans le cas d’une mauvaise gestion des eaux de ruissellement du site.

Une pollution des eaux rejetées dans le milieu pourrait en effet avoir des effets plus ou moins marqués sur la faune et la flore locales. Cependant, au regard des mesures prises pour la conception, un tel risque semble peu probable.

De plus, l’exploitation d’une activité industrielle peut entraîner la disparition de terres agricoles, de prairies semi-naturelles, de friches et de lambeaux de milieux naturels particuliers.

Dans le cas de la plateforme de transit, l’activité sera réalisée sur l’emprise d’un champ agricole, cependant, le terrain est situé dans un périmètre réservé à un usage industriel dans les documents d’urbanisme applicables. Les terrains concernés ne présentent pas d’intérêt faunistique et floristique particulier. L’emprise du site se trouve en dehors de tout couloir de déplacement de la faune terrestre. Pour ces raisons, l’exploitation de la plateforme de transit ne présentera pas de gêne pour l’environnement naturel.

Comme indiqué dans l’état initial, le projet sera conçu pour avoir le moins d’impact possible sur les zones à renaturer.

Une mesure d’accompagnement suivante est proposée : semis de plantes méso à hygrophiles au niveau des noues qui seront réalisées sur le site. Les espèces pouvant être plantées : la lysimaque commune, la

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La cartographie suivante présente la superposition du projet avec la carte des enjeux établie par Biotope en juin 2016.

Illustration n° 52 : Superposition des enjeux et du projet (Source : Diagnostic Biotope juin 2016)

Le projet n’est localisé qu’au droit d’enjeux négligeable ou faible. Au droit des zones à enjeux faibles, l’aménagement du centre de transit prévoit en partie la présence d’espaces verts et de noues.

Un dossier de demande de dérogation à la protection des espèces prévus à l’article L.411-2 du code de l’environnement a été réalisé. Ce dossier, réalisé pour les 4 espèces protégées nicheuses observées par Biotope sur la zone d’étude : Fauvette grisette, Fauvette à tête noire, Pinson des arbres et Verdier d’Europe, est disponible en annexe C13. Toutefois, suite à la consultation de la DDTM a ce sujet, il s’avère que les mesures proposées (évaluation ERC) permettent de se dispenser de la dérogation.

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19.7.3 Evaluation des incidences NATURA 2000

➢ Natura 2000 / directive « Habitats »

Le site n’est pas localisé au droit ou à proximité d’un site Natura 2000 / Directive « Habitats ».

Les deux sites les « plus proches » sont localisés à Roost-Warendin à près de 30 km au Sud du site : o Pelouses métallicoles de la plaine de la Scarpe ; o Bois de Flines-lez-Raches et système alluvial du Courant des Vanneaux.

➢ Natura 2000 / directive « Oiseaux »

Le site n’est pas localisé au droit ou à proximité d’un site Natura 2000 / Directive « Oiseaux ».

Le site le « plus proche » est le Site Ornithologique départemental des Cinq-Tailles à Thumeries, localisé à près de 25 km au Sud du site.

➢ Site Natura 2000 – Belgique

La zone Natura 2000 de la Vallée de la Lys, localisée en Belgique est distante d’environ 7,5 km à l’Ouest du site.

➢ Incidence du projet sur les sites Natura 2000

L’évaluation des incidences sur le site Natura 2000 est réalisée conformément à l’article R414-23 du Code de l’Environnement.

L’apport d’eau requise pour la plateforme de transit se fera par le réseau d’eau de ville. Aucun forage n’est donc nécessaire pour l’alimentation en eau de l’exploitation. L’exploitation n’engendrera pas de risque d’assèchement des milieux remarquables situés dans la Natura 2000, en particulier les milieux humides.

La plateforme pourrait engendrer des risques de pollutions des eaux qui s’écoulent en direction du site Natura 2000.

Toutefois, ce risque est nul dans la mesure où le site est localisé à plus de 7 km des zones Natura 2000. Aucun produit susceptible de porter atteinte à la qualité de ces eaux ne sera stocké sur la plateforme afin d’éviter tout risque de pollution par épandage de produit.

Par ailleurs, les eaux pluviales potentiellement polluées liées au ruissellement des eaux pluviales sur les voiries en enrobés et les rampes d’accès seront dirigées gravitairement vers des caniveaux étanches et un bassin de récupération étanche. Quatre séparateurs d’hydrocarbures permettront l’épuration de ces eaux pluviales avant rejet au milieu naturel (point de rejet existant).

Compte tenu de l’éloignement du site Natura 2000 belge avec la future plateforme, le risque d’impact sonore, et l’impact lié aux émissions de poussières peuvent être considérés comme nulles.

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Le projet de plateforme n’induit donc aucune incidence sur l’état de conservation des espèces et des habitats ayant justifiés la désignation des sites Natura 2000.

Par conséquent, aucune mesure spécifique n’est nécessaire compte tenu de l’absence d’incidence du projet sur l’état de conservation des espèces et des habitats ayant justifié la désignation des sites Natura 2000.

Les stockages de liquides ne sont pas prévus et si exceptionnellement ils sont nécessaires, ils seront au maximum de quelques litres et la plateforme de transit est à plus de 7 km des sites Natura 2000. Compte tenu des très faibles volumes stockés, l’incidence est très négligeable voire nulles. Au titre de l’article R414-23 du Code de l’Environnement et du contexte, le projet ne nécessite pas d’étude d’incidence.

19.7.4 Mesures d’atténuation

➢ Mesures d’atténuation des effets du projet lors de la conception de l’aménagement

o Mesure 1 : Lutte contre les risques de pollutions des eaux

Dans le but d’assurer une qualité de l’eau du canal et des milieux aquatiques au moins équivalente à la qualité constatée actuellement, tout rejet d’eaux polluées sans traitement préalable est proscrit.

Dans le but d’améliorer la qualité des eaux rejetées dans le milieu naturel, la mise en place d’ouvrages de gestion des eaux sera réalisée. Des bassins de décantation et tampon seront réalisés afin de gérer les eaux issues du casier de transit et les eaux pluviales des voiries. Les eaux de ressuyage seront récupérées gravitairement vers le bassin de stockage et assurent une fonction de décantation afin de piéger la majorité des matières en suspension. Des bassins ayant le rôle de « tampon » permettront de limiter le débit de rejet en cas d’orage et constitue une sécurité permettant de confiner les effluents. Les eaux seront stockées dans les bassins puis rejetées vers le milieu naturel après avoir été contrôlées et éventuellement traitées. Les eaux pluviales de voiries transiteront dans deux séparateurs d’hydrocarbures afin d’être tamponnées avant rejet. Les eaux de ruissellement des deux rampes d’accès seront tamponnées dans des cadres bétons situés sous la voirie avant de rejoindre le regard R3 en transitant par deux séparateurs d’hydrocarbures.

Cette mesure permet de limiter les risques de pollution sur le canal, et ainsi de ne pas impacter les habitats d’intérêt écologique et les groupes faunistiques inféodés.

o Mesure 2 : Lutte contre les risques de pollutions accidentelles

Afin d’éviter tout risque de pollution, des mesures spécifiques sont mis en place telles que : - Le stockage éventuel des substances polluantes dans des récipients étanches ; - L’aménagement d’aires de stockage des polluants ; - Les équipements de rétentions adaptées (séparateurs hydrocarbures, bassins de décantations et tamponnement étanches) ; - La mise en place d’équipements spécifiques de gestion des polluants (EPI et kits antipollution polluants) et formation de leur utilisation par les équipes ;

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- La mise en place d’une procédure de gestion des sols pollués en cas de pollution avérée (décapage des sols pollués, évacuation et traitement par un centre de traitement agrée).

➢ Mesures d’atténuation des effets du projet en phase travaux

o Mesure 3 : Adaptation de la période des travaux de coupe et d’abattage des arbres :

Les inventaires d’oiseaux ont localisé 4 espèces d’oiseaux protégées nidifiant au sein des zones de projet. La réglementation liée aux oiseaux protégés stipule notamment que la destruction des œufs et des nids est interdite. Les habitats d’espèces sont également protégés, « pour autant que la destruction, l’altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques » (Arrêté du 29 octobre 2009).

Ainsi, de façon à respecter la réglementation liée à l’interdiction de destruction des œufs, de nids et de juvéniles, aucune coupe d’arbres, arbustes ou buissons ne sera pas effectuée pendant la période de nidification des oiseaux qui s’étend de mars à août.

Par ailleurs, en dehors du risque de destruction d’espèces protégées, les perturbations sonores et visuelles (fréquentation) générées lors des travaux dérangent les communautés locales d’oiseaux nicheurs. De façon à limiter ces perturbations et éviter l’échec des couvées, l’ensemble des travaux, et tout particulièrement ceux induisant d’importantes perturbations visuelles et sonores (terrassement), seront effectués de façon générale entre septembre et février.

Les travaux de défrichement sont préconisés d’être réalisés au cours de l’automne-hiver précédent l’aménagement du site de transit, c’est-à-dire entre début septembre et fin février, car à cette période les milieux boisées ne sont plus exploités par les oiseaux.

Période favorable pour les travaux

Période défavorable pour les travaux

o Mesure 4 : Gestion et suivi écologique des chantiers par un écologue

Le but de cette mesure est de s’assurer que les entreprises en charge des travaux limitent au maximum leurs effets sur les milieux naturels, par un travail d’assistance et de conseil avant et pendant la phase de chantier.

Afin de s’assurer de la bonne réalisation des aménagements et de préserver les milieux remis en état, une convention avec le Conservatoire des sites naturels, un bureau d’étude ou une association locale pourra être établie afin que le site soit coordonné et suivi par un écologue.

Dans ce cadre, le référent aurait la charge de la mise en place des actions écologiques en amont et pendant le chantier :

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- Phase préliminaire : Un plan de gestion écologique pourrait également être mis en place afin de mener à bien l’ensemble des opérations. Ce rapport rendrait compte : ▪ Des éléments du diagnostic écologique et les impacts écologiques liés aux travaux ; ▪ De baliser les emplacements des zones sensibles et de limiter les nuisances du chantier, ▪ Des dates possibles d’intervention des travaux en fonction des enjeux écologiques ; ▪ Des prescriptions pour éviter le disséminement des espèces envahissantes ; ▪ Des prescriptions sur les ouvrages de gestion des eaux sur site afin d’éviter toute pollution. - Phase chantier : Au cours du chantier, l’ingénieur écologue réalisera la coordination et le suivi des mesures d’atténuations avec le référent « environnement » des entreprises en charge des travaux. Une sensibilisation au respect des milieux naturels et à l’intérêt à les sauvegarder sera également réalisée.

➢ Mesures d’atténuation des effets du projet en phase exploitation

o Mesure 5 : Eviter la propagation d’espèces invasives

Des espèces exotiques envahissantes ont été inventoriées sur le site d’étude: l’érable négondo (Acer negundo L.) et la renouée du Japon (Fallopia japonica). Ces espèces végétales du fait de leur pouvoir invasif représentent une menace pour la biodiversité. En effet, en l’absence d’agents de contrôle sur notre territoire (prédateurs, pathogènes…), elles sont très compétitives et peuvent se substituer à la flore indigène.

Les travaux devront donc garantir qu’aucune espèce invasive ne sera répandue au sein ou en dehors de la zone d’étude. Ainsi, il est fondamental que les engins de chantier soient nettoyés avant leur arrivée et leur départ de la zone de travaux. Il s’agira, en particulier, de veiller à ce que les godets et que les roues/chenilles soient vierges de fragments végétaux. La propreté des engins pourra être vérifiée par un écologue (voir mesure 4).

Le but de cette mesure est d’éviter l’expansion des espèces végétales invasives sur, et au-delà, de l’emprise des travaux.

o Mesure 6 : Aménagement d’ouvrages de gestion des eaux

Afin d’éviter une perturbation du milieu naturel, il est important de veiller à la bonne gestion des eaux pluviales sur le site. Ainsi : - Les digues de la plateforme seront imperméabilisées par la mise en place d’un enrobé bitumineux pour permettre la circulation des engins ; - Le casier de transit sera conçu avec une étanchéité et un réseau de collecte des eaux de ressuyage. Ces effluents seront acheminés gravitairement vers un bassin de stockage étanche puis un bassin tampon ; - Les eaux pluviales ruisselant sur les voiries potentiellement souillées seront collectées dans un bassin de tamponnement des eaux pluviales et passeront préalablement par deux séparateurs d’hydrocarbures permettant d’atteindre une concentration maximale de 10 mg/litre d’hydrocarbures en sortie ;

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- Les eaux de ruissellement de chacune des deux rampes d’accès au quai sont tamponnées dans un cadre béton sous la voierie . Elles s’écoulent ensuite gravitairement vers deux séparateurs à hydrocarbures situés de part et d’autre du terrain, entre les bassins et le quai de déchargement, avant de rejoindre un regard équipé d’un point de contrôle et d’un régulateur de débit pour rejoindre in fine le regard R3 avant rejet au milieu naturel. - Concernant les eaux pluviales non souillées provenant du ruissellement des talus extérieurs des digues, elles sont collectées par un dispositif de noues périphériques (une première noue côté RD-rue d’Ypres et une seconde noue côté SITA) équipées de cloisons et de régulateurs de débit (à 2L/sec/ha) pour permettre un tamponnement des eaux. L’écoulement se fait de manière gravitaire vers des regards raccordés au collecteur DN 315 (sous la voirie) pour rejoindre in fine le bassin de tamponnement des eaux pluviales.

Le but de cette mesure est de gérer les eaux sur le site de telle façon d’éviter tout impact sur le milieu naturel, notamment les eaux, la faune et la flore située à proximité du site.

o Mesure 7 : Aménagement écologiques

- Aménagement des noues Le projet d’aménagement prévoit deux noues : - Une noue côté RD – rue d’Ypres ; - Une noue côté SITA. Les noues permettront d’orienter les eaux et de favoriser la biodiversité. Les eaux de ruissellement récoltées proviendront principalement des talus extérieurs des digues végétalisés et ne seront donc pas chargées en matières provenant du site d’exploitation.

L’objectif de cette mesure est d’intégrer au mieux ces noues dans l’environnement afin qu’elles concourent à renforcer les potentialités et continuités écologiques des espaces naturels de la zone d’activités. Des espèces de plantes de type méso à hygrophiles pourront être plantées en semis. Ainsi la noue et les espaces verts connexes pourront être considérés et gérés comme des espaces naturels à part entière.

La noue côté RD-rue d’Ypres a une largeur de 1 m, des talus à 3/2 sur 264 ml. La noue côté SITA a une largeur de 1 m, des talus à 1/2 sur 203 ml. Leur profondeur est variable selon les sections (cf. coupes en annexe A5).

L’aménagement des noues devra respecter au maximum les préconisations suivantes : des berges sinueuses en pente douce et l’utilisation de semis de plantes méso à hygrophiles.

Les espèces suivantes pourront être plantées : la lysimaque commune (Lysimachia vulgaris), la reine- des-prés (Filipendula ulmaria), la menthe aquatique (Lycopus europaeus), l’eupatoire chanvrine (Eupatorium cannabinum) et Carex à épis pendants (Carex pendula).

- Plantations de haies Afin de compenser la perte d’habitat des espèces d’oiseaux protégées, des haies bocagères pourront être plantées en limite Ouest du site, le long de la noue.

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Ces haies pourront être mises en place au fur et à mesure du projet avant la destruction de l’habitat de l’avifaune.

Elles seront composées d’essences arborées et arbustives locales et diversifiées, spontanées sur le secteur et adaptées aux conditions écologiques locales : le Cornouiller (Cornus sanguinea), le Fusain d’Europe (Euonymus europaeus) ou le Prunelier (Prunus spinosa). Les plantations seront agencées de façon à favoriser une diversité dans la structure de la haie. Il sera associé à ces haies, des bandes de friche herbacée (pour les espèces Pinson, Verdier). Il sera prévu des formations broussailleuses denses (roncier) dans les haies (pour l’espèce Fauvette).

Les plantations de résineux et d’espèces invasives exotiques telles que le Robinier-faux-acacia et le Buddléia de David entre autres ou d’espèces ornementales sont à proscrire.

A terme, ce linéaire de haies assurera différents rôles : zone de refuge, de nidification, de chasse pour de nombreuses espèces animales, et en particulier, les chauves-souris, les oiseaux, les reptiles, etc.

Pour la réalisation de ces plantations, l’utilisation du guide suivant est conseillée : « CORNIER T., TOUSSAINT B., DUHAMEL F., BLONDEL C., HENRY E. & MORA F., 2011. Guide pour l’utilisation d’arbres et d’arbustes pour la végétalisation à vocation écologique et paysagère en Région Nord-Pas de Calais - Centre régional de phytosociologie / Conservatoire botanique national de Bailleul, pour le Conseil régional Nord-Pas de Calais et la DREAL Nord-Pas de Calais, 48 p. Bailleul. »

Après la remise en état du site de transit, ces haies bocagères pourront être élargies d’une dizaine de mètres à l’Est du réseau de noues mis en place. Cette mesure sera favorable à de nombreuses espèces d’oiseaux des milieux arbustifs.

o Mesure 8 : Mesures complémentaires

D’autres mesures seront mises en place durant l’exploitation. Elles visent à limiter et prévenir la propagation des éventuelles nuisances sur le milieu naturel : - Des mesures seront prises par le prestataire en charge de l’exploitation pour limiter les envols de poussières et éviter ainsi leur dépôt dans le milieu extérieur ; - Dans le cadre de la lutte contre les espèces invasives une formation du personnel sera effectuée. Un suivi sera réalisé de manière continue. Cette surveillance a pour objectif une réaction rapide et adaptée à leur élimination. Si des développements de telles espèces sont constatés, l’utilisation de produits phytosanitaires sera à proscrire. L’arrachage mécanique ou manuel sera privilégié ; - L’exploitant veillera à réaliser une gestion environnementale en phase travaux et lors de l’exploitation du site, notamment en utilisant un parc d’engin de bonne qualité avec un contrôle régulier et un entretien des véhicules sur des aires étanches.

- Le prestataire en charge de l’exploitation assurera une sensibilisation de l’ensemble du personnel du centre de transit à l’environnement et en particulier aux mesures de protection du milieu naturel.

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19.8 Impacts et mesures compensatoires sur le climat

Les gaz à effets de serre (« GES » exprimés en équivalent carbone) sont des composants gazeux qui absorbent le rayonnement infrarouge émis par la surface terrestre contribuant à l’effet de serre, phénomène naturel indispensable à la vie sur Terre et qui assure une température moyenne de + 15°C environ au lieu de -19°C.

De manière générale, les gaz à effets de serre, dont le dioxyde de carbone (CO2) est le principal gaz produit par l’activité humaine, proviennent de l’utilisation massive de combustibles fossiles comme le charbon, les produits pétroliers et le gaz naturel.

Ces trois combustibles ne seront pas utilisés sur le site.

En ce qui concerne le transport et l’électricité, leur impact n’a pu être déterminé par manque d’informations sur les caractéristiques des types de véhicules utilisés pour l’un et la quantité d’électricité consommé pour l’autre.

Cependant, au regard des énergies consommées dans ce type d’activité, le projet de plateforme ne présentera pas ou très peu d’impact sur le climat.

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20 IMPACTS ET MESURES COMPENSATOIRES SUR L’ENVIRONNEMENT HUMAIN

20.1 Gestion rationnelle de l’énergie

Les sources d’énergie employées sur le site seront les suivantes : - Le gasoil non routier pour le fonctionnement des engins. Cependant, aucun stockage ni ravitaillement ne sera réalisé sur site ; - L’électricité pour le local technique et l’éclairage du site.

Des mesures seront mises en place afin de rationaliser la consommation énergétique, comme par exemple : - L’extinction des lumières en dehors des heures ouvrées ; - L’arrêt des moteurs des engins d’exploitation.

Les mesures suivantes pourraient être envisagées : engins utilisés équipés de coupe-moteur, horloges présentes sur les moteurs électriques. Le site suivra sa consommation énergétique.

Les conducteurs d’engins auront en effet pour consigne d’éteindre son moteur lorsque son engin de chantier est en arrêt prolongé et suivront régulièrement des stages d’éco-conduite.

20.2 Impacts et mesures compensatoires sur le trafic

Le site recevra environ 44 150 m3 de matériaux par an sera amené à être sorti du site pour valorisation ou mise en dépôt, si aucune valorisation des sédiments n’a été trouvée.

Pour les opérations de dragage de la Lys, les apports seront de 100% par barge. Pour les autres opérations, hors Lys, 90% des apports seront réalisés par barge, 10% par camion. Au-delà de 6 ans (à l’issue des opérations sur la Lys), les apports seront de 90% par barge et 10% par camion. Le trafic est estimé dans ce cas plus défavorable puisque présentant des apports par camion.

Le trafic présenté ci-après est semestriel (1 cycle de remplissage/déchargement du casier de transit) : - 90% des apports de sédiments seront réalisés par barge. Le site de transit a une capacité de 22 075 m3, soit 19 867 m3 apportés par barge. Il est envisagé en moyenne la réception d’une barge de 1 000 à 1 250 t/j, soit 800 à 1 000 m3/j sur le site, soit 20 barges sur une vingtaine de jour ; - 10% des apports, soit 2 207,5 m3, pourront être réalisés par des camions de 25 tonnes. Il est alors estimé 110 camions pour apporter environ 2 800 tonnes de matériaux (densité 1,25). Il est estimé à entre 5 et 6 camions par jour sur une vingtaine de jour ; - Pour les expéditions, 90% seront effectuées par barge et 10% par poids lourds. 22 075 m3 de matériaux secs1 (densité 1,8) donneront 19 867 m3 seront évacués par barge soit 20 barges et 2 207,5 m3 (3 973,5 tonnes) environ par camion, soit 159 poids lourds. Les opérations s’étaleront sur une vingtaine de jour à raison d’une barge par jour et d’environ 8 camions par jour.

1 Ce volume de matériaux secs est majoré. En effet, il ne sera pas équivalent à celui des matériaux humides. Il y aura bien une perte de volume entre les sédiments humides et les sédiments secs. Toutefois, ne connaissant pas précisément le taux d’hygrométrie des sédiments en entrée ni en sortie, il est difficile de donner un facteur de conversion précis, dans la mesure où ce dernier risque de ne pas être constant en fonction des campagnes de dragage et de la typologie de matériaux dragués.

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Annuellement, le trafic est estimé à : - 80 barges par an ; - 538 camions de 25 tonnes par an.

Le trafic engendré sur le site se fera essentiellement de jour.

Le trafic sur cette zone ne représentera qu’une faible part (moins de 2%) du trafic global sur les voies de circulation au voisinage du site. L’impact du trafic lié aux activités de la plateforme de transit peut être considérée comme faible.

L’utilisation de la voie fluviale (environ 90% des apports et 90% des envois) permet de réduire les nuisances.

A titre informatif, si les apports et les expéditions sur le site devaient être réalisés par camions de 25 tonnes uniquement, il faudrait 1 104 camions pour remplir le casier et 1 589 camions pour évacuer les matériaux secs (calcul majoré), soit 5 386 camions de 25 tonnes par an.

L’accès routier sera secondaire et utilisé par les salariés du site, les quelques envois de sédiments vers les sites où ils seront réutilisés et pour les secours.

Après avoir franchi l’entrée du site, les camions accèdent alors au pont bascule situé au Sud du site, face à l’entrée. Ils seront pesés en entrée et en sortie.

De plus, compte tenu du contexte largement agricole et industriel autour du site, le trafic routier n’engendrera pas de nuisances particulières pour les riverains.

20.3 Impacts et mesures compensatoires sur la qualité de l’air

20.3.1 Evaluation des impacts

➢ Biogaz

Certaines catégories de sédiments sont susceptibles d’émettre des biogaz. Le chapitre 16.5 reprend les informations générales relatives à la production d’odeurs et de biogaz.

Comme indiqué précédemment, il n’y a pas de biogaz sur un site de transit car par nature il a pour vocation d’aérer les sédiments alors que la création des biogaz s’effectue dans un contexte de confinement.

La réglementation applicable pour ces émissions est explicitée dans l’article 14 de l’arrêté du 15 février 2016 relatif aux installations de stockage des sédiments.

I. - L'installation est équipée d'un dispositif de collecte des effluents gazeux de manière à limiter les émissions diffuses issues de la dégradation des déchets. Chaque casier est équipé d'un dispositif de collecte du biogaz dès la fin de la période de ressuyage. Le dispositif de collecte et gestion du biogaz mentionné aux deux alinéas précédents est complété de manière à assurer le captage du biogaz pendant toute la durée de la phase d'exploitation du casier. Ce

Site de Wambrechies – Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter C - 157 Voies Navigables de France – Septembre 2020 Ea3138 PARTIE C – ETUDE D’IMPACT EACM dispositif est conçu et mis en place selon les modalités présentées dans le dossier de demande d'autorisation déposé en application de l'article L. 512-2 du code de l'environnement. Le réseau de collecte du biogaz est raccordé à un dispositif de mesure de la quantité totale de biogaz capté. Le biogaz capté est prioritairement dirigé vers un dispositif de valorisation puis, le cas échéant, d'élimination par combustion. II. - Les équipements d'élimination par combustion sont conçus de manière à respecter les critères fixés à l'article 23-III. Chaque équipement d'élimination par combustion est équipé d'un dispositif de mesure permettant de mesurer en continu le volume du biogaz éliminé et la température des gaz de combustion. Chaque équipement de valorisation est équipé d'un dispositif de mesure permettant de mesurer en continu le volume du biogaz valorisé. A l'amont de ces équipements de mesure sont implantés des points de prélèvement du biogaz munis d'obturateurs. III. - Les installations de stockage de déchets de sédiments ne sont pas soumises aux dispositions de cet article si : - les déchets de sédiments ont une teneur en carbone organique total (COT) inférieure à 500 mg/kg sur éluat et inférieure à 60 000 mg/kg en contenu total ou une teneur en COT en contenu total inférieure à 30 000 mg/kg ; - une étude démontre l'absence d'émission de biogaz des sédiments stockés.

Sur les 19 échantillons analysés sur les sédiments de la Lys, un seul ne pourra pas être accepté sur la plateforme de transit, la valeur en COT sur éluat étant supérieur à 500 mg/kg.

Les sédiments qui seront acceptés sur le site respecteront les teneurs en carbone organique total (COT) inférieure à 500 mg/kg sur éluat et inférieure à 60 000 mg/kg en contenu total ou une teneur en COT en contenu total inférieure à 30 000 mg/kg. Ils ne seront donc pas susceptibles d’émettre des biogaz.

➢ Odeurs

Les sédiments des dragages de la Lys présenteront un faible pourcentage de matières organiques. Ils ne seront pas susceptibles d’émettre des odeurs. Les sédiments d’autres opérations d’entretien des rivières ne seront pas acceptés s’ils sont susceptibles de présenter une teneur en COT engendrant un risque d’odeurs.

➢ Émissions et captage des poussières

Il est généralement admis que les principaux postes d’émissions de poussières au droit de ce type de site sont : - Les envols au droit des stocks de sédiments, ces derniers étant disposés en extérieur, sans couverture particulière, afin de permettre leur accès direct ; - Les opérations de chargement-déchargement de matériaux ; - La circulation des camions-bennes, qui remettent en suspension les poussières tombées au sol.

La fréquence des retournements des matériaux sera d’environ 1 fois par semaine.

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Le temps de présence des engins sur le site peut être estimé comme suit, sur la base d’une capacité du site de 22 000 m3 x 2 rotations / an : - Chargement : O Engins mobilisés : 1 à 2 tracto benne + 1 pelle O Temps total sur 1 an : 44 jours (en moyenne le temps de chargement est 1 000 t/j) - Déchargement : O Engins mobilisés : 1 à 2 tracto benne + 1 pelle O Temps total sur 1 an : 44 jours (en moyenne le temps de chargement est de 1 000 t/j) - Exploitation : O Engins mobilisés : 1 pelle ; O Temps mobilisés sur 1 an : 1 jour par semaine d’exploitation (id est hors période de chargement / déchargement). Soit environ 30 jours cumulés.

Nota : les 88 jours de chargement / déchargement correspondent à environ18 semaines sur les 48 travaillées. Il reste donc 30 semaines d’exploitation.

En résumé, le temps de travail des engins présents sur le site sera de 118 jours pour la pelle et 88 jours pour 1 à 2 tracto bennes.

Comme indiqué précédemment le trafic fluvial et le trafic routier (majoré pour les expéditions) sont estimés à : - Fluvial : O Apport des matériaux : 20 barges, 1 par jour pendant 20 jours par semestre ; O Evacuation des matériaux : 20 barges, 1 par jour pendant 20 jours, par semestre. - Routier : O Apport des matériaux : 5 à 6 camions sur 20 jours par semestre, soit 110 camions sur 20 jours environ, par semestre. O Evacuation des matériaux : 8 camions par jour pendant 20 jours, soit 159 camions, par semestre.

➢ Evaluation des émissions diffuses

Le calcul des flux diffus associés au trafic, à la manutention des matériaux et à leur stockage a été réalisé sur la base de la 5ème édition de l’AP42, l’outil de calcul développé par l’US EPA (Environmental Protection Agency), intitulé « Compilation of Air Pollutant Emissions Factor ».

La disposition des stockages envisagée est la suivante : « Cas 2 : stockage de sédiments en tas de forme rectangulaire ».

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Le flux de poussières calculé est donné dans le tableau ci-après.

Tableau n°35 : Flux de poussières calculés Sédiments / terres franches Flux de poussières totales (g/s) Cas 2 Transit 0,11 Manutention 0,0001034 Trafic 0,0056 Flux Total 0,1164 Nota : le détail des calculs est présenté à l’annexe C19.

La valeur seuil concernant les poussières totales définie à l’article 52 de l’arrêté du 2 février 1998, au- delà de laquelle l’étude de dispersion est obligatoire, est de 50 kg/h. Les résultats des calculs ne dépassent en aucun cas cette valeur seuil.

20.3.2 Mesures compensatoires

➢ Biogaz

Un suivi des sédiments sera réalisé avec des analyses effectuées avant chaque entrée sur le site afin de ne pas accueillir des sédiments susceptibles d’émettre des biogaz.

Aucune mesure compensatoire ne sera mise en place.

➢ Odeurs

Si des émissions d’odeurs devaient survenir sur le site malgré le contrôle de la teneur en COT des sédiments limitant l’émission de biogaz et donc d’odeurs, un dispositif de rabattement par brumisation serait mis en place le long du casier de transit.

➢ Mesures en place pour limiter les émissions diffuses

Plusieurs moyens préventifs seront mis en œuvre pour prévenir les envols de poussières au sein de l’installation : - Les pistes seront arrosées si nécessaire. Pour ce faire, un camion-citerne sera appelé sur site, particulièrement en conditions sèches, afin de limiter les envols de poussières liés à la circulation des engins ; - La vitesse de circulation sera limitée à 20 km/h pour éviter au maximum la remise en suspension des particules ; - L’écran de végétation présent autour du site jouera également un rôle dans la limitation des envols vers l’extérieur.

La prévention de ces émissions de poussières permettra de limiter l’impact en matière d’émissions atmosphériques au droit du site.

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➢ Surveillance des émissions de poussières

L’exploitant mettra en œuvre une surveillance des retombées de poussières à proximité de l’installation adaptée au mode s’exploitation, soit une à deux fois par an.

Les mesures de retombées de poussières seront réalisées au moyen de trois jauges Owen permettant de recueillir les poussières sédimentables (norme NF X43-014). Elles seront placées respectivement en amont et en aval des vents dominants. Un point permettant de déterminer le niveau d'empoussièrement ambiant (« bruit de fond ») sera prévu.

A l’heure actuelle, il n’existe pas de Valeur Toxicologique de Référence pour les poussières sédimentables.

Les normes utilisées pour mesurer les poussières sont les normes NF X 44-052 (version mai 2002) et NF EN 13284-1 (version mai 2002). La concentration en poussières de l'air ambiant à plus de 5 mètres de l'installation ne dépasse pas 200 mg/m²/j.

Cette valeur limite s'impose à des mesures, prélèvements et analyses moyens réalisés sur une durée d'une demi-heure.

L'exploitant adressera tous les ans à l'inspection des installations classées un bilan des résultats de mesures de retombées de poussières, avec ses commentaires, qui tiennent notamment compte tenu des évolutions significatives des valeurs mesurées, des niveaux de production, des superficies susceptibles d'émettre des poussières et des conditions météorologiques lors des mesures.

Les mesures seront effectuées sous la responsabilité de l'exploitant et à ses frais. Les résultats des mesures des émissions des cinq dernières années seront tenus à disposition de l'inspection des installations classées.

Au moins une fois par an, ces mesures portant sur les rejets des poussières seront effectuées par un organisme agréé conformément à l'arrêté du 27 octobre 2011 ou choisi en accord avec l'inspection des installations classées.

La réalisation de ces mesures de retombées de poussières aux alentours du site permettra à la société exploitante, en fonction des résultats, d’adapter la stratégie de lutte contre les émissions de poussières. Ainsi, dans le cas de résultats mettant en évidence des émissions de poussières significatives, l’exploitant mettra tout en œuvre afin de résorber ces envols de poussières.

20.3.3 Compatibilité avec le Plan de Protection de l’Atmosphère

Le positionnement du projet par rapport au PPA est présenté ci-après.

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Type de mesure Conformité du projet Actions réglementaires Imposer des valeurs limites d’émissions pour toutes les installations fixes de combustion dans les chaufferies collectives ou les Le site n’intègre pas d’installation de combustion, cette mesure est donc sans objet pour le site. installations industrielles. Limiter les émissions de particules dues aux équipements individuels de combustion au bois. Sans objet pour le site.

Rappeler l’interdiction du brûlage à l’air libre des déchets verts. Le brûlage de déchets est interdit sur le site Rappeler l’interdiction du brûlage des déchets de chantiers.

Rendre progressivement obligatoires les Plans de Déplacements Etablissements, Administrations et Etablissements Scolaires. Sans objet pour le site Organiser le covoiturage dans les zones d’activités de plus de 5000 salariés.

Réduire de façon permanente la vitesse et mettre en place la régulation dynamique sur plusieurs tronçons sujets à congestion en Les véhicules respecteront les nouvelles limitations de vitesse instaurées dans l'agglomération lilloise. région Nord – Pas-de-Calais.

Définir les attendus relatifs à la qualité de l’air à retrouver dans les documents d’urbanisme. Sans objet pour le site.

Définir les attendus relatifs à la qualité de l’air à retrouver dans les études d’impact : • dans l’analyse de l’état initial du site et de son environnement : - L’état de la qualité de l’air sur la zone de projet est présenté partie C paragraphe 16.3 ; état de la qualité de l’air sur la zone de projet ; • dans l’analyse des effets directs et indirects, temporaires et permanents du projet sur l’environnement : Les émissions directes de polluants atmosphériques par le projet sont évaluées partie C chapitre 20.1.3 ; - émissions directes de polluants atmosphériques par le projet ; - L'analyse des flux de transports, différenciés par mode, générés par le projet est présentée partie C chapitre 20.2 ; - analyse des lux de transports, différenciés par mode, générés par le projet et émissions polluantes associées (si le projet implique - Aucun moyen de chauffage n'est prévu par le projet ; des flux de transports importants de salariés ou de visiteurs) ; - Les émissions de polluants atmosphériques générées par la réalisation du projet (mise en suspension de poussières, émissions - moyens de chauffage prévus par le projet et émissions polluantes associées (si le projet prévoit des moyens de chauffage) ; des engins de chantiers,…) sont décrites partie C chapitres 18.5.1 et 18.5.2 ; - émissions de polluants atmosphériques générées par la réalisation du projet (mise en suspension de poussières, émissions des engins de chantiers,…) ; - Les mesures envisagées par le maître de l’ouvrage ou le pétitionnaire pour supprimer, réduire et, si possible, compenser les • dans la partie de l’étude d’impact consacrée aux mesures envisagées par le maître de l’ouvrage ou le pétitionnaire pour supprimer, conséquences dommageables du projet sont présentées partie C chapitre 20.3.2 pour la qualité de l'air. réduire et, si possible, compenser les conséquences dommageables du projet sur l’environnement et la santé, ainsi que l’estimation des dépenses correspondantes, le porteur du projet traite des thèmes ci-dessus quand ils sont pertinents.

Améliorer la connaissance des émissions industrielles : Déclaration des émissions industrielles au-delà des seuils suivants : • 50 t/an pour les NOx, Les émissions de PM10 du site sont inférieures aux seuils annuels de déclaration (0,1164g/s soit <4 t/an). Les autres émissions polluantes étant liées au trafic routier, les seuils de déclaration associés ne seront pas atteints puisque le trafic fluvial sera • 70 t/an pour les SOx, privilégié, limitant ainsi le flux de poids lourds à 560 camions par an. Cette disposition est donc sans objet pour le site. • 70 t/an pour les TSP, • 25 t/an pour les PM10. Améliorer la surveillance des émissions industrielles : Toutes les installations de combustion d’une puissance unitaire supérieure à 20 MW et utilisant comme combustible prépondérant un Cette disposition concernant les installations de combustion, elle est sans objet pour le site. combustible solide ou liquide (y compris biomasse) doivent mesurer en continu leurs émissions de poussières et de NOx. Réduire et sécuriser l’utilisation de produits phytosanitaires – Actions Certiphyto et Ecophyto Sans objet pour le site (pas d’utilisation de produits phytosanitaires sur le site). Diminuer les émissions en cas de pic de pollution : mise en œuvre de la procédure inter-préfectorale d’information et d’alerte de la population : En cas de pollution, l'installation et les véhicules circulant respecteront les mesures visant à réduire les émissions de polluants Mises en œuvre de mesures concernant les transports et les ICPE proportionnées au dépassement de seuils de poussières en atmosphériques. suspension. Inscrire des objectifs de réduction des émissions dans l’air dans les nouveaux plans de déplacements urbains (PDU) / Plans locaux La voie fluviale sera le mode de transport privilégié. L’accès routier sera secondaire et utilisé par les salariés du site, les d’urbanisme intercommunaux (PLUi) et à échéance de la révision pour les PDU/PDUi existants. quelques envois de sédiments vers les sites où ils seront réutilisés et pour les secours.

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Type de mesure Conformité du projet

Mesures d'accompagnement

Promouvoir la charte « CO2, les transporteurs s’engagent » en région Nord-Pas-de-Calais.

Développer les flottes de véhicules moins polluants. La voie fluviale sera le mode de transport privilégié (environ 90% des apports et 90% des envois). Promouvoir les modes de déplacements moins polluants. Sensibilisation des particuliers concernant les appareils de chauffage. Sans objet pour le site. Information des professionnels du contrôle des chaudières sur leurs obligations. Sans objet pour le site. Promouvoir le passage sur banc d’essai moteur des engins agricoles. Sans objet pour le site.

Sensibiliser les agriculteurs et former dans les lycées professionnels. Sans objet pour le site.

Placer les habitants en situation d’agir dans la durée en faveur de la qualité de l’air. Sans objet pour le site.

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20.4 Impacts et mesures compensatoires sur l’environnement sonore

L’état initial du milieu acoustique est disponible dans le chapitre 17.

20.4.1 Sources potentielles de bruit autour de la plateforme

Les sources potentielles d’émissions de bruit et de vibrations présentes dans l’environnement du site sont : - Les entreprises industrielles situées à proximité du site (SITA NORD, …) ; - Le trafic fluvial sur le canal de la Deûle au Nord du site ; - La route départementale D654 et la rue d’Ypres situées à l’Ouest et au Sud du site.

20.4.2 Emissions sonores du site

Conformément aux articles R.4431-2 et R.4225-1 du Code du Travail, le niveau de bruit des équipements de travail utilisés demeure à un niveau compatible avec la santé des travailleurs, et notamment la protection de l’ouïe.

Aucun poste ne sera exposé à un niveau sonore compris entre la valeur d’exposition inférieure déclenchant une action préventive, correspondant à un niveau d’exposition quotidienne au bruit de 80 dB (A) ou un niveau de pression acoustique de crête de 135 dB (C), et la valeur d’exposition supérieure déclenchant une action préventive, correspondant à un niveau d’exposition quotidienne au bruit de 85 dB (A) ou un niveau de pression acoustique de crête de 137 dB (C).

Les cabines des engins sont insonorisées. Le port du casque anti-bruit n’est pas nécessaire en l’absence de zones de travail exposées à un niveau supérieur à 85 dB (A). Des protections auditives sont tout de même fournies aux employés dans le cadre des équipements de protection individuels. Les seules émissions sonores au droit du site seront réduites à la circulation des camions et des chargeuses pour le déchargement de matériaux. Les nuisances engendrées seront cependant très limitées compte tenu : - Du contexte industriel aux alentours du site et de l’éloignement des habitations les plus proches ; - Des horaires de fonctionnement n’autorisant les apports qu’en période diurne.

De plus, les engins seront équipés d’une signalisation de recul de type « cri du lynx », qui émet un bruit orienté vers l’arrière du véhicule uniquement, limitant ainsi l’émission de bruit.

Les activités pouvant générer une élévation du niveau sonore au niveau du site sont principalement les suivantes : - Transfert des sédiments dragués par pelleteuse de la barge dans des camions bennes, au niveau du quai ; - Circulation des camions bennes entre le quai et le casier (notamment sur les digues ceinturant le casier) ; - Déchargement des sédiments dans le casier par camion benne ; - Opérations de retournement des sédiments dans les casiers pour favoriser leur séchage, réalisées par pelleteuses ;

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- Evacuation des sédiments par camion ou par barge utilisant des engins similaires à ceux utilisés pour les autres activités (pelleteuse, camion benne).

Aucune activité n’est susceptible de produire des bruits avec une tonalité marquée.

Les activités des terrains seront mises en œuvre uniquement en semaine et en période diurne.

Ces opérations seront réalisées sur le site de manière ponctuelle. Elles dépendront des campagnes de dragages.

Les périodes d’activités sur le terrain de transit concernent ainsi : - Les opérations de chargement / déchargement ; - Les opérations de mise en transit ; - Les opérations de retournement de sédiments dans les casiers ; - Les opérations de récupération des sédiments stockés dans les casiers pour évacuation, réalisées sur plusieurs fois par an si nécessaire.

20.4.3 Estimation des niveaux sonores

➢ Méthodologie

Une étude a été réalisée en 2015 sur un site appartenant à VNF : TD6bis sur la commune de Château l’Abbaye dans le Nord. L’intégralité de cette étude est disponible en annexe C20.

L’installation de Château l’Abbaye pour la partie « transit » étant semblable au projet de Wambrechies, la méthode utilisée pour le calcul des émissions sonores est la suivante : - Mesure des niveaux sonores du site de Château l’Abbaye ; - Déduction des émissions sonores des installations ; - Application de ces émissions sonores au projet de Wambrechies ; - Déduction des niveaux sonores obtenus en limite de propriété et en ZER, liés au projet ; - Additivité du bruit ambiant et du bruit du projet pour obtenir les niveaux sonores prévisionnels du site en fonctionnement.

➢ Résultats sur une exploitation similaire en activité

Une campagne de mesure à 5 points de mesure a été effectuée sur le TD 6 bis.

Les résultats de ces mesures sont repris dans le tableau ci-après.

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Tableau n°36 : Résultats des mesures de l’étude sur le TD6bis (Source ELVIA Ingénierie) Valeur Valeur Evènements sonores Durée Min Max N° Emplacement Moyenne Médiane marquants (min) (dB) (dB) (dB) (dB) Présence d’un groupe A 15 mètres de l’entrée 1 électrogène à proximité 15 60 75 69 68,5 sur le chemin menant au terrain Passage de camions

Passage de camions bennes Sur le chemin allant du Présence de camions en 2 débarcadère au casier 15 45 75 70,5 70 fonctionnement sur le terrain de dépôt à proximité

A proximité du casier Présence de camions en de dépôt, à 20 mètres fonctionnement sur le 3 15 45 70 56,5 56 d’une opération de terrain, réalisant des mise en dépôt opérations de mise en dépôt Passage de camions bennes, Sur le chemin allant du avec une fréquence plus 4 débarcadère au casier 15 45 75 58 57 faible par rapport au point de de dépôt mesure 2 A proximité de la zone de déchargement des Fonctionnement des camions 5 15 60 75 68,5 68 sédiments du chaland bennes et de la pelleteuse dans les camions

Illustration n° 53 : Localisation des points de mesures sur le TD n°6 bis à Château l’Abbaye (Source : ELVIA Ingénierie)

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➢ Présentation de formules acoustiques utilisées pour les estimations acoustiques

Les estimations de niveaux sonores dans les zones à émergence réglementée et aux limites de propriétés sont réalisées par application de formules d’acoustiques généralement utilisées dans ce type d’approche.

Il s’agit pour les atténuations du bruit par la distance des formules de V. Zouboff (CETE d’Angers), études sur les effets des conditions météorologiques sur la propagation du bruit et méthode de reconstitution d’un niveau sonore de long terme.

Ces formules sont décrites dans le paragraphe suivant. Elles permettent de définir : - L’atténuation du bruit par la distance ; - Le niveau sonore global perçu dans les zones à émergence réglementée.

• Formule d’atténuation du bruit en fonction de la distance

La formule exprimant l’atténuation du bruit avec la distance est la suivante :

A moins de 50 m de la source sonore : A plus de 50 m de la source sonore :

Leq D = Leq d – 20 Log (D/d) (1) Leq D = Leq d – 23 Log (D/d) (2)

Où D = distance de prévision du bruit (m) d = distance de mesure du bruit (m) Leq D = niveau sonore équivalent à la distance D (dB(A)) Leq d = niveau équivalent à la distance d (dB(A))

• Formule d’addition des bruits

La formule exprimant le bruit global issu de n sources audibles est la suivante : n où Leq i = influence de la source sonore au point Leq F = 10 Log ∑ (10 (0,1 Leq i)) (3) considéré i = 1 n = nombre total de sources audibles

➢ Modélisation des niveaux sonores futurs

Les mesures de bruit ont été réalisées lors du fonctionnement du site de dépôt avec les opérations de déchargement, la circulation des poids lourds et des chargeuses.

A l’aide de la formule (2), la puissance sonore globale due au fonctionnement de la plateforme (avec circulation des camions et de la chargeuse sur pneus) peut être estimée à 73,85 dB(A).

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Le niveau de bruit de cette installation est transposé pour le site de Wambrechies, en additionnant les niveaux acoustiques estimés au niveau des limites de propriété et des zones à émergence réglementée à ceux mesurés obtenus lors fonctionnement du site de Château l’Abbaye (TD6bis).

La source globale de bruit est placée entre le casier (dépotage) et le quai.

• Calcul des niveaux sonores

Les calculs sont estimés au droit des points placés par la société EACM en janvier 2017 lors de la campagne initiale : points P1 à P3 en limites de propriété et P4 et P5 en zones à émergence réglementée. La cartographie ci-après présente : - La localisation des points en limites de propriété réalisés en janvier 2017 par la société EACM (P1 à P3); - La localisation des Z.E.R. positionnées par la société EACM en janvier 2017.

Source globale d’émissions sonores de la plateforme

Localisation du site

Illustration n° 54 : Localisation des mesures de bruit réalisées par EACM

Les distances séparant les points de mesures réalisés P1 à P5 et la source de bruit globale, localisée à proximité entre le casier (aire de dépotage et le quai (déchargement)), sont données dans le tableau ci- après.

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Tableau n°37 : Distance entre la source moyenne et les points de mesure

Point P1 P2 P3 P4 P5 Distance 56,4 m 184,4 m 83,2 m 259,6 m 312,6 m

Pour le calcul des niveaux sonores, dus au fonctionnement de la plateforme, attendus en chaque point, la formule utilisée est la (2). Les résultats obtenus sont présentés dans le tableau suivant (ne sont calculés que les niveaux en période diurne, puisque la plateforme de transit ne fonctionnera pas en période de nuit).

Tableau n°38: Résultat de l’estimation des niveaux sonores aux points P1 à P5 dus au fonctionnement de la plateforme de transit Point de Niveau sonore estimé plateforme mesure de transit en dB(A) P1 - Jour 33,5 P2 - Jour 22 P3 - Jour 30 P4 - Jour 18,5 P5 - Jour 16,5

Pour le calcul des niveaux sonores, dus au fonctionnement de la plateforme de transit, attendus en chaque point, la formule utilisée est la (3), elle permet l’addition du niveau sonore initial mesuré par la société EACM et du niveau sonore estimé en chaque point dû au fonctionnement de la plateforme de transit en fonctionnement. Les résultats obtenus sont présentés dans le tableau suivant :

Tableau n°39 : Résultat de l’estimation des niveaux sonores aux points P1 à P5 dus au fonctionnement des centrales fixe et mobile Niveau sonore Niveau sonore estimé Point de initial plateforme de transit Addition des Niveau Conformité mesure LAeq en dB en fonctionnement en niveaux sonores réglementaire (A) dB(A)

P1 - Jour 48,97 33,5 49 70 Oui P2 - Jour 52,83 22 53 70 Oui P3 - Jour 51,4 30 51,5 70 Oui P4 - Jour 60,98 18,5 61 - - P5 - Jour 63,73 16,5 64 - - - pas de comparaison pour les points P4 et P5 qui ne sont pas situés en limite de propriété

Les résultats obtenus sont conformes à la réglementation.

• Calcul des émergences

Les niveaux estimés permettent de calculer les émergences au droit des points P4 et P5.

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Ces émergences sont calculées à partir des niveaux ambiants estimés dus au fonctionnement de la plateforme et à partir des niveaux résiduels mesurés par la société EACM en janvier 2017.

Le tableau suivant présente les résultats des calculs, pour la période de jour.

Tableau n°40 : Résultats des calculs de niveaux de pression acoustique en ZER

Niveau sonore mesuré – Etat initial Point de mesure LAeq dB (A) L50 dB (A) 4 61 56 5 63,5 58

Les émergences sont reportées dans le tableau ci-dessous.

Tableau n°41 : Résultat de l’estimation des émergences réglementées

Valeur Emergence Calcul Jour Conformité réglementaire P4 61-61 0 5 Oui P5 64-63,5 0,5 5 Oui

La modélisation montre des résultats conformes à la réglementation.

• Représentation de la perception sonore

A titre d’illustration est présentée ci-dessous l’échelle de perception du bruit, réalisée par l’association Journée Nationale de l’Audition.

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Illustration 55 : Echelle de décibels perçus par l’oreille (Source : www.journee-audition.org)

0dB constitue le seuil normal de l'audition, l'oreille humaine ne perçoit pas les sons de niveau inférieur. Les sons inférieurs à 30 dB sont souvent masqués par des sons plus forts, il faut tendre l'oreille pour les percevoir. A 60-65 dB, l'oreille est au meilleur de ses capacités ; c'est le niveau habituel de la conversation. 80 à 85 dB est la limite inférieure du risque auditif ; au-dessous de 80 dB,

Site de Wambrechies – Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter C - 171 Voies Navigables de France – Septembre 2020 Ea3138 PARTIE C – ETUDE D’IMPACT EACM les sons ne provoquent jamais de lésion auditive, tandis que ceux au-dessus peuvent provoquer une dégradation de l’oreille. A partir de 110 dB, il y a un risque de traumatisme sonore aigu ; l’altération de l’audition peut-être ressentie en quelques minutes sous forme d’acouphènes, ou d’audition perturbée.

En limite de propriété du projet, les émissions sonores prévisionnelles du projet sont comprises entre 16 et 34 dB(A), ce qui équivaut à des niveaux de bruits tout à fait acceptables au regard de l’échelle de perception du bruit.

Les niveaux sonores projetés en limite de propriété, incluant le bruit ambiant, sont de l’ordre de 50 à 65 dB(A) ; cela correspond à une ambiance supportable, avec au maximum une situation similaire au bruit dans une voiture qui roule.

20.4.4 Modalités de surveillance et de contrôle des émissions sonores

Conformément à l’article 8.4 de l’arrêté du 16 octobre 2010, l’exploitant mettra en place une surveillance des émissions sonores de l’installation.

Elles seront réalisées par un bureau d’études spécialisé et permettront d’évaluer la conformité du site : - En limites de propriété par rapport aux valeurs prescrites dans l'Arrêté Ministériel du 23 janvier 1997 relatif à la limitation des bruits émis dans l'environnement par les ICPE ; - Au droit des deux zones à émergence réglementée par rapport aux limites autorisées, notamment la limite de 5 dB(A) définie l'Arrêté Ministériel du 23 janvier 1997.

Une campagne de mesure sera réalisée dans les 6 mois suivant la mise en route de l’exploitation, lors d’une période significative (déchargement des sédiments et mise en transit).

Puis, une mesure du niveau de bruit et de l’émergence sera effectuée au moins tous les trois ans.

Ces mesures seront réalisées par une personne ou un organisme qualifié.

20.4.5 Ambiance vibratoire

Concernant les opérations de chargement-déchargement et la circulation des camions-bennes, les vibrations seront limitées du fait de la vitesse de circulation réduite au droit du site. Cette limitation permettra de réduire significativement les phénomènes de claquement des bennes.

Les activités réalisées au sein de l’exploitation ne génèreront donc pas de vibrations hors site susceptibles d’impacter l’environnement alentour.

20.5 Production de déchets et mesures compensatoires prévues sur le site

20.5.1 Déchets liés à l’exploitation du site

Cette partie relève exclusivement des déchets générés par l’exploitation du site.

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Les différentes catégories de déchets générés par le fonctionnement du site ont été recensées en s’appuyant sur les articles R541-7 à 9 sur la classification des déchets. L’annexe II de l’article R541-8 fixe la liste des déchets sous forme de nomenclature.

Les différentes catégories de déchets générés par le fonctionnement du site sont : - Les déchets ménagers produits par le personnel ; - Les déchets de traitement des eaux du site (séparateur d’hydrocarbures) ; - Les déchets d’entretien des machines.

La mauvaise gestion des déchets peut entraîner des impacts sur le paysage, les sols, les eaux souterraines et superficielles, et à un moindre degré sur la salubrité publique.

Il est donc nécessaire de mettre en place des dispositifs de collecte, de regroupement et d’élimination des différentes catégories de déchets inventoriées pour garantir l’absence d’impact direct sur l’environnement.

Le tableau ci-après présente les déchets potentiellement gérés lors de l’exploitation de la plateforme de transit, leur quantité moyenne, leur mode de stockage ainsi que leur fréquence d’enlèvement et la filière d’élimination. Tableau n° 42: Déchets gérés sur le site Quantités ou Fréquence Filière / Déchet Code1 volumes Mode de stockage d’enlèvement Destination annuels Déchets huileux (chiffons, gants 15 02 03 et 200 l 1 fois / an Fûts de 200 l Incinération souillés) 15 02 02 et produits absorbants Cartouches de graisses 15 01 10 200 l 1 fois / an Fûts de 200 l Incinération vides DIB en mélange (papier, carton, 20 03 01 50 m3 3 à 4 fois / an Benne de 15 m3 Incinération plastiques) Boues de séparateur 13 05 02 4 m3 1 fois / an Citerne Incinération d’hydrocarbures

L’exploitant tiendra un registre qui tracera la comptabilité régulière et précise des déchets produits par l’usine. Notamment, les informations suivantes seront indiquées : - Types et quantité de déchets produits ; - Noms des entreprises assurant les enlèvements de déchets ; - Nom des entreprises assurant le traitement des déchets et adresse des centres de traitement.

Pour les éventuels déchets dangereux et non dangereux non inertes, les BDS dûment renseignés seront tenus à la disposition de l’administration.

1 Classification au titre du décret du 18 avril 2002

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Les déchets issus des séparateurs à hydrocarbures seront évacués vers des filières agréées dans le cadre de l’entretien annuel.

Les éventuelles huiles usées seront stockées dans des fûts étanches de 200 litres à double paroi, placés sur une cuvette de rétention puis confiées à un ramasseur agréé qui effectue les enlèvements d’huiles usagées. Ces huiles seront généralement destinées à être régénérées ou valorisées énergétiquement dans une installation autorisée, comme un four cimentier qui assure l’absorption des calories produites et la destruction de l’ensemble des composants des huiles sans production de déchets ultimes.

20.5.2 Matériaux déshydratés

➢ Filières de valorisation

Les matériaux déshydratés et orientés dans les filières de valorisation gardent le statut de déchets.

De manière générale, les filières empruntées par les matériaux sortants de la plateforme sont reprises dans le schéma ci-après.

Illustration n° 56 : Schéma des filières empruntées par les matériaux sortants

Un protocole lié à la valorisation des sédiments en aménagement paysager est en cours d’élaboration, sous couvert de la DGPR1A l’issue, VNF s’engagera sur la rédaction d’une procédure. Ponctuellement, certains matériaux pourront également être évacués vers des filières de valorisation ou de stockage belges ou néerlandaises. Dans ce cas, une procédure de transfert transfrontalier sera mise en place par l’exploitant avant évacuation.

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Deux cas de figure peuvent apparaître dans le cadre de la valorisation des matériaux.

➢ Cas où le maitre d’ouvrage (MOA) de la valorisation n’est pas VNF

Dans le cadre des obligations relatives à la réglementation déchets, notamment l’article L.541-32 du Code de l’Environnement, une fiche type, sera transmise au MOA.

Elle indiquera au MOA : - Ses obligations en termes de valorisation1 ; - Les éléments qu’il doit fournir à l’exploitant.

L’exploitant devra obtenir de ce MOA les justificatifs du bon usage des déchets et de la vérification de l’absence d’impact pour l’environnement et la santé.

L’exploitant récupéra donc : - Les permis et autorisations de projets dans lesquels les matériaux seront valorisés ; - Les éventuelles analyses des risques sanitaires réalisées ; - Les protocoles ou guides qu’ils utiliseront ou appliqueront lors de la réception sur site et pour l’emploi des déchets.

La fiche type présentera à minima : - Rappel des obligations en termes de valorisation ; - Nature des déchets livrés (non dangereux inertes ou non dangereux non inertes), à remplir par le futur prestataire en charge de l’exploitation du site de transit ; - Volume / quantité des déchets livrés, à remplir par l’exploitant du site de transit ; - Justification de l’usage des déchets dans un but de valorisation, à remplir par le MOA de la valorisation ; - Justification de l’absence de nuisance sur l’environnement et la santé (guide employé notamment), à remplir par le MOA de la valorisation ; - Date et Signature des parties concernées : MOA et exploitant du site de transit.

➢ Cas où le MOA de la valorisation est VNF

Un protocole VNF sera établi. Il prendra pour base le registre des entrées et sorties de matériaux déjà en place sur les sites VNF (disponible en annexe A3).

1 Les obligations liées au statut de déchet sont applicables aux filières de valorisation. A ce titre, la gestion des sédiments en filière de valorisation doit respecter les dispositions de la réglementation déchets (Livre V, Titre IV du code de l’environnement). En outre, l’article L541-32 du code de l’environnement rappelle que « Toute personne valorisant des déchets pour la réalisation de travaux d’aménagement, de réhabilitation ou de construction doit être en mesure de justifier auprès des autorités compétentes de la nature des déchets utilisés et de l’utilisation de ces déchets dans un but de valorisation et non pas d’élimination. »

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Il sera complété avec les données nécessaires présentées ci-dessus : - Nature des déchets livrés (non dangereux inertes ou non dangereux non inertes), à remplir par l’exploitant du site de transit ; - Volume / quantité des déchets livrés, à remplir par l’exploitant du site de transit ; - Justification de l’usage des déchets dans un but de valorisation, à remplir par VNF ; - Justification de l’absence de nuisance sur l’environnement et la santé (guide employé notamment), à remplir par VNF ; - Date et Signature des parties concernées : VNF et le prestataire en charge de l’exploitation du site de transit.

➢ Caractérisation de la qualité des matériaux avant évacuation

Avant évacuation des matériaux, une caractérisation des sédiments (méthodologie déchets) sera réalisée : - La caractérisation de la dangerosité des déchets ; - Les paramètres inscrits à l’annexe II de l’arrêté du 12 décembre 2014 relatif aux conditions d’admission des déchets inertes dans les installations de stockage de déchets inertes ; - Des contrôles spécifiques liés aux filières de valorisation (en fonction des demandes ou recommandation des guides), par exemple, la granulométrie.

Cette caractérisation sera réalisée par lot, toutes les 1 000 tonnes sortant du site.

Les résultats de la caractérisation des matériaux sortant devront être compatibles avec la filière d’évacuation et le prestataire en charge de l’exploitation devra s’en assurer afin d’assurer une traçabilité.

20.6 Autres impacts et leurs mesures compensatoires associés

20.6.1 Emissions lumineuses

Le projet prévoit un éclairage des voiries périphériques du site à raison d’une intensité lumineuse de 10 lux moyen, par la mise en place de candélabres composés de mats et de projecteurs sodium ou LED. Sur le quai, il est prévu un éclairage plus conséquent afin de respecter les dispositions du Code du Travail.

L’ensemble de l’éclairage sera commandé par le biais d’une armoire ou différents paramètres pourront être réglés à la demande : modalités d’enclenchement du système (horloge astronomique, marche forcée, plages horaires et intensités à la demande …), d’arrêt (sur horloge, manuel), etc.

Les éclairages seront surtout mis en fonctionnement lors des périodes de basses luminosités (hiver) et le site ne sera pas éclairé de nuit. De plus, ces éclairages seront ponctuels liés aux opérations de déchargement, retournement des andains de sédiments et rotation de ces derniers deux fois par an.

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Aussi, les incidences du projet vis-à-vis des émissions lumineuses peuvent être considérées comme faibles.

20.6.2 Chaleur

Le site de transit de sédiments n’est pas concerné par des émissions de chaleur.

20.6.3 Radiation

Le site de transit de sédiments n’est pas concerné par les émissions relatives aux radiations.

20.6.4 Mesures compensatoires mises en œuvre réduire l'impact sur l'environnement des opérations de transport, entreposage, manipulation ou transvasement de produits

Les véhicules circulant dans l’enceinte du site n’ont pas de grandes distances à parcourir avant d’atteindre la première route fréquentée par le public, la rue d’Ypres. Si les voies de circulation sont sales, l’exploitant fait appel à des balayeuses afin de limiter au maximum les transferts de poussières et de boue sur les roues des véhicules. Ainsi, ces poussières ne gêneront pas la circulation sur les voies les plus fréquentées. Rappelons que le trafic routier ne sera pas privilégié pour la gestion du site.

Les voies internes au site sont propres, si nécessaire un des camion-citerne pourra se rendre sur la plateforme pour nettoyer les roues des camions si nécessaire.

Aussi, aucun dispositif de lavage des roues des véhicules n’est envisagé au droit du site.

Par ailleurs, un plan interne de circulation est disposé à l’entrée du site, avec un itinéraire fléché défini et une vitesse limitée à 20 km/h, pour limiter : - D’une part, les risques d’accidents de la circulation au sein même du site ; - D’autre part, l’envol de poussières lié à la remise en suspension des particules sous l’effet de la vitesse du passage des camions.

De plus, le risque lié au trafic routier est très faible car l’amenée et le retrait des sédiments sera réalisée préférentiellement par voie fluviale. La visibilité sur la route d’Ypres est bonne. Aucun véhicule ne peut donc être surpris par la sortie d’un camion. Le risque éventuel d’accidents de la circulation est faible au droit du site, compte tenu, d’une part, de la bonne visibilité des camions en sortie de site et, d’autre part, de la place suffisante pour réaliser les manœuvres des camions.

20.7 Risques pour le patrimoine culturel et les infrastructures

20.7.1 Risques pour le patrimoine culturel

Aucun monument historique ou architectural n’a été recensé à proximité du site. Aucun impact sur le patrimoine historique, culturel et architectural n’a donc été identifié, que ce soit lors des travaux préparatoires ou lors de l’exploitation du site de transit de sédiment.

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20.7.2 Risques pour les infrastructures

Durant la réalisation des travaux préparatoires et l’exploitation du site, le trafic des véhicules associés au projet entraînera une augmentation des flux de circulation principalement sur la RD 654 correspondant à la voie d’accès au site ainsi qu’aux routes départementales voisines RD 949 et 1088. Ainsi, des impacts se feront ressentir sur le trafic du secteur d’étude et sur les usagers de cette voirie.

L’impact en termes de trafic sera cependant négligeable, compte tenu des quelques engins de chantier susceptibles d’utiliser les voiries du site. L’essentiel des transports de produits de dragage qui seront mis en dépôt sur une durée limitée sur le site de transit se fera par principalement par le canal n’induisant aucun impact sur les infrastructures routières.

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21 AUTRES MESURES COMPENSATOIRES DE REDUCTION DES IMPACTS ET REMISE EN ETAT

21.1 Sécurisation du site

L’accès au site est matérialisé par la présence d’un portail, maintenu fermé en dehors des horaires d’exploitation, et des panneaux apposés à l’entrée. Le site est clôturé sur toute sa périphérie.

L’accès des camions se fait via des entrées sécurisées et par passage sur pont bascule.

La vitesse de circulation des camions est limitée à 20 km/h. L’insertion sur le domaine public s’effectue avec une bonne visibilité.

Le site sera muni d’un système de télésurveillance pour éviter toute tentative d’intrusion sur le site.

21.2 Mesures relatives à la remise en état du site après exploitation

La remise en état des sites et lieux affectés par les travaux et par les installations de toute nature réalisés en vue de l’exploitation est obligatoire. Elle constitue la phase finale du projet initialement entrepris et répond à des exigences réglementaires incontournables.

21.2.1 Contexte réglementaire

L’article R. 512-74 du Code de l’Environnement, abrogeant le décret n° 77 1133 du 21 Septembre 1977 (ancien article 34-1) stipule que, lorsqu’une installation classée est mise à l’arrêt définitif, l’exploitant doit placer le site de l’installation dans un état tel qu’il ne puisse porter atteinte aux intérêts mentionnés à l’article L. 511-1 et qu’il permette un usage futur du site déterminé selon les dispositions des articles R. 512-75 et R. 512-76.

21.2.2 Usage futur

L’usage futur envisagé après la période d’exploitation est la poursuite d’un usage de type industriel : plateforme industrielle nue.

La MEL, ayant pouvoir de décision en matière d’urbanisme, a été sollicité afin de recueillir son avis sur l’usage futur proposé.

Le courrier transmis par VNF à la MEL est disponible en annexe C21.

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21.2.3 Réaménagement du site

L’exploitant respectera les dispositions des articles R.512-39-1 et suivants du Code de l’Environnement concernant la cessation d’une installation classée soumise autorisation.

L'exploitant notifiera au préfet la date de cet arrêt trois mois au moins avant celui-ci. La notification de cessation d’activité indiquera les mesures prises ou prévues pour assurer, dès l'arrêt de l'exploitation, la mise en sécurité du site.

Ces mesures comporteront, notamment : - L'évacuation des produits dangereux et, pour les installations autres que les installations de stockage de déchets, la gestion des déchets présents sur le site ; - Des interdictions ou limitations d'accès au site ; - La suppression des risques d'incendie et d'explosion ; - La surveillance des effets de l'installation sur son environnement.

Conformément au Code de l’Environnement, l'exploitant placera le site de l'installation dans un état tel qu'il ne puisse porter atteinte aux intérêts mentionnés à l'article L.511-1 et qu'il permette un usage futur du site déterminé selon les dispositions des articles R.512-46-26 et R.512-46-27.

Le réaménagement du site après la fin d’exploitation aura pour objectifs : - D’assurer l’évacuation définitive des sédiments encore présents sur le site ; - D’intégrer harmonieusement le site dans son environnement ; - De garantir son devenir à long terme ; - De permettre son usage futur.

Lors de la cessation d’activités et donc lors d’un réaménagement du site, la société exploitante s’engage à restituer les terrains à leur propriétaire pour un usage industriel.

La remise en état du site sera une remise à l’initial avec démantèlement de tout ce qui a été construit : - Dépose des étanchéités et dispositifs de drainage avec évacuation des matériaux en filière adaptée ; - Fraisage des voieries ; - Nivellement des digues sur place en déblais/remblais ; - Reconstitution de la plateforme en déblais/remblais avec les matériaux du site ; - Démolition des bassins : o Démolition des voiles béton à – 1 m/TN ; o Percement des radiers ; o Remblaiement des bassins avec les déblais du site ; - Gestion des écoulements du site.

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22 CUMUL DES INCIDENCES AVEC D’AUTRES PROJETS EXISTANTS OU APPROUVES

Le projet d’aménagement du site de transit de sédiments de Wambrechies a pour objectif d’assécher les matériaux inertes ou non inertes non dangereux issus du dragage de la Lys mitoyenne ou d’autres projets non VNF en vue de leur réutilisation comme matériaux d’apport dans les projets d’aménagement. La destination des sédiments n’étant pas connue actuellement, il n’est pas possible de déterminer si les sédiments seront utilisés dans une autre Installation Classée pour la Protection de l’Environnement engendrant ainsi un cumul des effets.

Par ailleurs, l’évaluation des incidences cumulées avec d’autres projets en cours (aménagement, routes, …) a été réalisée après consultation de la mission régionale d’autorité environnementale (MRAE) et de la DREAL Hauts-de-France.

Il n’y a pas de projets et de programmes-plans sur la commune de Wambrechies ayant fait l’objet d’un avis de l’Autorité environnementale en 2019 et en début de l’année 2020.

Concernant les avis de la DREAL Hauts-de-France, trois projets sont en cours sur la commune de Wambrechies : - Le projet de Liaison Intercommunale Nord-Ouest (LINO) Partie Nord • Le projet consistera en la création d’une liaison routière reliant la rocade Nord-Est de Lille au droit de la commune de Wambrechies à la RD 617 sur la commune de Marcq-en- Barœul, sur environ 3,5 km comprenant une voie routière à double sens, des cheminements cyclables et piétons et des stationnements publics ; • La DREAL a émis une décision de soumission à la réalisation d’une étude d’impact le 04/01/2018. Ce projet n’a pas encore fait l’objet d’un avis de l’autorité environnementale ; - Le projet de création d’un boisement de 1,26 ha sur la commune de Wambrechies • Ce projet a fait l’objet d’une décision de la DREAL de non soumission à étude d’impact en août 2018 ; • Le futur boisement sera composé d’espèces locales et entouré de terres cultivées. Il n’existe pas d’enjeu environnemental significatif à proximité du projet et celui-ci n’est pas de nature à créer des incidences négatives notables sur l’environnement et la santé. Il n’y aura pas de cumul d’incidences avec le projet porté par VNF ; - Le projet de création de logements à Wambrechies • Le projet est soumis à la réalisation d’une étude d’impact par décision de la DREAL le 10 janvier 2020. L’absence d’étude d’impact ne permet pas d’évaluer le cumul des incidences avec le projet de VNF.

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23 METHODOLOGIE DE L’ETUDE D’IMPACT

La présente étude d’impact est basée sur le descriptif du projet présenté par VNF.

Ont été consultés pour l’état initial : - Météo France ; - L’INSEE ; - La mairie de Wambrechies ; - Le service départemental de l’architecture et du patrimoine ; - La DREAL Hauts-de-France ; - L’INPN ; - Le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) ; - L’Agence de l’eau Artois-Picardie ; - Le Conseil Départemental du Nord ; - L’Agence Régionale de Santé (ARS) ; - L’association Atmo Nord Pas de Calais pour les mesures de la qualité de l’air ; - Les études réalisées dans le cadre des études préliminaires de la mission de maitrise d’œuvre (analyses sur les sols et les eaux souterraines, caractérisations des sédiments, …) ; - La société Valétudes pour la conception de la plateforme, son fonctionnement et les plans du site.

L’ensemble du dossier a été réalisé sous la supervision des Voies Navigables de France. L’évaluation des impacts et la mise en place des mesures compensatoires ont été validées par VNF.

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PIECE 6 : EVALUATION DES RISQUES SANITAIRES

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24 OBJECTIFS DE L’ETUDE

L’Évaluation du Risque Sanitaire (ERS), réalisée dans le cadre d’une demande d’autorisation d’exploiter, a pour objectif de quantifier le risque pour la population humaine exposée aux sources de pollution présentes sur site, via les voies de transferts résultant du mode d’exploitation. Elle constitue un outil de caractérisation de l’impact sanitaire potentiel généré par un site industriel en fonction des voies de transfert vers une population cible.

La démarche de l’ERS vise à structurer les éléments de connaissances, à les mettre en perspective par rapport aux incertitudes et a pour but de présenter de manière explicite, aux différentes parties, les éléments permettant de fonder des décisions de gestion du risque pour la santé que présente le site.

Les sources d’informations et les documents consultés dans le cadre de la réalisation de la présente étude sont : - Note d’information n°DGS/EA1/DGPR/2014/307 du 31 octobre 2014 relative aux modalités de sélection des substances chimiques et de choix des valeurs toxicologiques de référence pour mener les évaluations des risques sanitaires dans le cadre des études d’impact et de la gestion des sites et sols pollués ; - Guide INERIS d’août 2013 « Evaluation de l’état des milieux et des risques sanitaires - Démarche intégrée pour la gestion des émissions de substances chimiques des installations classées » ; - Circulaire DGS1 n° 2001-185 du 11/04/01 relative à l’analyse des effets sur la santé dans les études d’impacts ; - Circulaire du 17/02/98 relative à l’application de l’article 19 de la loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie, complétant le contenu des études d’impact des projets d’aménagement ; - « Le guide de lecture et d’analyse du volet sanitaire des études d’impact » réalisé par l’Institut de veille sanitaire ; - Rapport RIVM2 de mars 2001 « Re-evaluation of human toxicology maximum permissible risk levels » ; - Fiches toxicologiques de l’INERIS3 et de l’INRS4 ; - Guide « Exposure factor handbook » édité par l’US EPA5 (1996).

1 Direction Générale de la Santé 2 National Institute for Public Health and the Environment 3 Institut National de l’EnviRonnement industriel et des rISques) 4 Institut National de Recherche et de Sécurité 5 US EPA : United States Environnemental Protection Agency

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25 SOURCES DE POLLUANTS ET MECANISMES DE TRANSFERT VERS LES CIBLES

Le choix des substances à prendre en compte dans l’analyse du risque pour la santé repose sur : - La dangerosité, vis-à-vis de la santé, des polluants, qui seront potentiellement émis lors de l’activité du site ; - Leur proportion.

L’activité qui sera exercée sur le site, objet de la présente étude, consiste au transit de matériaux (sédiments et terres franches) inertes et non dangereux non inertes dans un casier.

Au regard des mesures compensatoires mises en place par VNF, les risques liés aux émissions sonores, à une éventuelle pollution des sols et aux rejets aqueux ne sont pas retenus pour l’évaluation du risque sanitaire lié à l’activité de la plateforme de transit de Wambrechies.

Les paragraphes suivants rappellent les mesures compensatoires qui seront prises pour ces différents milieux.

25.1.1 Rappel des mesures compensatoires liées aux eaux superficielles

Les eaux pluviales ruisselant sur les voiries et susceptibles d’être polluées sont collectées dans un caniveau étanche et dirigées vers deux séparateurs d’hydrocarbures avant de rejoindre le bassin de tamponnement des eaux pluviales. Les séparateurs qui seront installés permettront un rejet inférieur à 10 mg/l.

Les eaux de ruissellement des talus externes des digues et des espaces verts sont collectées par un dispositif de noues périphériques (cf. chapitre 7.3.3) équipées de cloisons et de régulateurs de débit (à 2L/sec/ha) pour permettre un tamponnement des eaux. L’écoulement se fait de manière gravitaire vers des regards raccordés au collecteur DN 315 (sous la voirie) pour rejoindre in fine le bassin de tamponnement des eaux pluviales.

Les eaux de ressuyage sont récupérées gravitairement depuis le casier vers le bassin de stockage assurant une fonction de décantation afin de piéger la majorité des matières en suspension. Ce bassin a un volume de 624 m3. Les rejets sont ensuite dirigées vers un second bassin appelé bassin tampon via une canalisation de DN 300 équipée d’une vanne d’isolement V2. Ce bassin tampon constitue une sécurité permettant de confiner les effluents en cas de non-conformité via la vanne d’isolement V2 située entre le bassin de stockage et le bassin tampon.

Les rejets seront ensuite évacués (via une canalisation DN 315) vers un regard de visite R1 muni d’une vanne d’obturation V3 et adapté pour permettre les prélèvements et le contrôle des eaux de ressuyage avant rejet vers le milieu naturel.

En cas de non-conformité, les eaux de ressuyage seront confinées dans le bassin tampon en actionnant les vannes d’isolement V2 (entre bassin stockage et bassin tampon) et V3 (en sortie bassin tampon au niveau du regard R1). De plus, la vanne d’isolement V1 (entre le casier et bassin de stockage) sera également fermée pour empêcher l’arrivée de nouveaux rejets d’eaux de ressuyage.

Le bassin de tamponnement des eaux de ressuyage (de capacité 183 m3) sera vidé par pompage en évacuant les eaux dans le bassin stockage (ou éventuellement dans le casier si pas de place) afin de venir mettre en place une unité de traitement des eaux.

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Le futur gestionnaire de la plateforme de transit mettra en place un traitement des eaux complémentaire et adapté au type de polluant soit par stripping (traitement des hydrocarbures volatils dissous dans l’eau : solvants, COV, BTEX…) soit physico-chimique, soit par charbon actif, etc. sous la forme d’une unité compacte type container. Cette unité compacte est prévue d’être positionnée sur le caillebotis recouvrant une partie du bassin de tamponnement des eaux de ressuyage.

Ainsi les eaux de ressuyage confinées dans le bassin de stockage seront pompées, traitées par l’unité de traitement et contrôlées avant d’être rejetées dans le bassin tampon. Le système fonctionnera en circuit fermé jusqu’à obtention de la conformité des rejets.

Les flux polluants rejetés seront compatibles avec l’état du milieu récepteur.

Les trois bassins (stockage, tamponnement des eaux de ressuyage et tamponnement des eaux pluviales) réalisés seront étanches et suffisamment dimensionnés pour permettre une bonne gestion des eaux de ressuyage et des eaux pluviales.

Une procédure de contrôle interne permettant de contrôler l’étanchéité des bassins en palplanches en effectuant un contrôle des soudures sera réalisée pour les bassins du site.

Le nettoyage des bassins sera réalisé par aspiration (aucun engin n’interviendra dans les bassins ). La conception des bassins en palplanches ancrées au sein de la couche d’argile yprésienne prévient du risque de migration horizontale en cas de fuite accidentelle au travers de la dalle en béton.

Des contrôles seront réalisés lors de l’exploitation, notamment, un suivi journalier des MES pourra être réalisé ainsi qu’un suivi hebdomadaire en aval des bassins lors de la première année d’exploitation. En fonction des résultats, ce suivi pourra être adapté.

Les contrôles sur les rejets des eaux de ressuyage devront respecter les valeurs limites de rejets de l’arrêté du 6 juin 2018 sur les rejets au milieu naturel des installations de transit ainsi que les dispositions de l’annexe II de l’arrêté du 15 février 2016 qui indique les paramètres de rejets au milieu naturel.

Le bassin de stockage des eaux de ressuyage est dimensionné pour recevoir à minima la quantité de lixiviats produite en quinze jours en période de pluviométrie décennale maximale.

Les eaux de ruissellement de voierie respecteront les mêmes valeurs de rejets que pour les rejets des eaux de ressuyage. Un point de contrôle sera réalisé en sortie du bassin de tamponnement des eaux pluviales au niveau du regard de visite R2 et avant rejet au milieu naturel.

Des procédures internes seront mises en place par l’exploitant afin de décrire les moyens et fréquences d’entretien des vannes, regards et points de rejets. A minima, les fréquences de contrôle seront annuelles.

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25.1.2 Rappel des mesures compensatoires liées au sol et eaux souterraines

Le risque de pollution des sols et des eaux souterraines est toutefois très limité dans la mesure où : - Le site de transit a pour vocation d’assécher les matériaux inertes ou non inertes non dangereux. ; - Une étanchéité sera créée en fond de casier afin de limiter tout risque de migration d’une éventuelle pollution des sédiments vers les sols et les eaux souterraines ; - Les voieries sur digues permettant la circulation des camions et des engins seront imperméabilisées et les eaux pluviales de ruissellement seront collectées et acheminées vers deux séparateurs d’hydrocarbures.

La gestion de l’exploitation intégrera des mesures spécifiques pour limiter les risques de renversement accidentel de produits potentiellement polluants et en s’assurant de la mise en œuvre rapide de toutes les dispositions nécessaires à leurs traitements. Chaque engin sera équipé d’un kit de dépollution, à savoir au minimum : matériaux absorbants et cuvettes.

Un Plan d’Assurance Qualité (PAQ) sera rédigé et transmis à la maîtrise d’œuvre. Il précisera l’ensemble des mesures prises de façon à veiller à ce que le déroulement de la valorisation n’entraîne pas de dégradation de la qualité des eaux souterraines et des milieux aquatiques situés à proximité des voies d’accès aux engins.

Afin de se prémunir des risques de pollution les précautions élémentaires suivantes seront respectées : - Les substances polluantes seront stockées dans des récipients étanches et sur des aires de stockage équipées de rétentions adaptées ; - La manipulation de ces substances se fera avec précaution, à l’aide des Équipements de Protection Individuels protégeant le personnel, et évitant ainsi une perte de maîtrise pendant les manipulations ; - Malgré la très faible quantité de déchets générés, leur gestion sera assurée rapidement et dans des conditions de stockage, de collecte et de traitement optimales en faisant appel à des entreprises agréées ; - Des aires spécifiques seront définies sur le chantier pour le stationnement des véhicules ; - L’entretien et le ravitaillement des véhicules se fera sur une aire spécifique étanche du site ; - Un kit antipollution sera à disposition sur les emprises du projet afin de contenir une éventuelle fuite d’huile ou de carburant ; - Les huiles usées des vidanges et les liquides hydrauliques seront récupérés ou stockés dans des réservoirs étanches et évacués par un professionnel agréé ; - Tout incident entraînant une dégradation du rejet sera immédiatement porté à la connaissance du service chargé de la police de l’eau qui préconisera, le cas échéant des mesures de sauvegarde.

En cas de pollution avérée, les sols pollués seront décapés, évacués et traités par une entreprise agréée ou dans un centre de traitement adéquat.

Toutes ces préventions répondent aux prescriptions du décret n°77-254 du 8 mars 1977 relatif à la réglementation des déversements des huiles et lubrifiants dans les eaux superficielles et souterraines. En cas d’accumulation importante de sables fins dans le bassin de décantation, ces derniers seront pompés pour être déposés en tête de digue des casiers.

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L’activité liée au transit (circulation, manœuvres des engins pour le chargement et le déchargement en fond de casier ainsi que les opérations de retournement des sédiments, mise en andains/ réalisation de merlon pour accélérer le ressuyage des sédiments) impose de mettre en place une organisation visant à contrôler, le cas échéant, restaurer l’intégrité des couches constitutives du confinement et du drainage pour garantir la durabilité de l’étanchéité du casier.

Concernant l’étanchéité du casier, s’agissant d’une installation de transit, il est possible de s’affranchir de la mise en place d’un barrière passive (voir le courrier sur l’étanchéité joint en annexe A4) dans la mesure où il n’y a pas de stockage permanent des sédiments (notion de réversibilité), ce qui permet de réaliser un contrôle pour garantir l’intégrité de la barrière active en place (notion de durabilité assuré par le contrôle de l’étanchéité).

L’intégrité et la durabilité de la barrière active pourront être garanties : - Grâce à la mise en place d’une épaisseur de 50 cm de sable et d’un grillage avertisseur de couleur (situé entre deux couches de sable de 30 cm sur le fond et 20 cm sur le dessus) permettant de protéger l’étanchéité lors de la manipulation des engins en fond de casier ; - Grâce à la mise en place de procédures de contrôles : o Procédure de contrôle de l’épaisseur de sable en place sur le fond de casier : Un levé de topographique sera réalisé par l’exploitant sur la zone de casier libérée entre la sortie du lot N et la réception du lot N+1 afin de vérifier la présence minimum des 30 cm de sable au-dessus de la barrière active. Dans tous les cas, l’épaisseur de la couche de sable sera contrôlée sur la totalité du fond de casier au minimum 2 fois/an (c’est-à-dire à chaque changement de cycle). o Procédure de contrôle de l’intégrité de l’étanchéité : Des contrôles électriques non destructifs seront réalisés par l’exploitant chaque année sur tout ou partie de la surface du casier en utilisant la méthode par sonde mobile (Le référentiel technique de mesure sera conforme aux stipulations du fascicule « Présentation de méthodes de détection et de localisation de défauts dans les dispositifs d’étanchéité par géomembranes » édité par le comité français des géosynthétique CFG), pour vérifier l’intégrité de la géomembrane, avec : ▪ A minima 50% de la surface totale du casier contrôlée chaque année comprenant un minimum de 2 points de contrôles pour 3 275 m2. La surface totale du fond de casier étant de 13 100 m2, et la conception de l’installation permettant potentiellement un découpage du casier en 4 sous-casier (par rapport à la position des éclusettes), une surface de 3 275 m² correspond potentiellement à un sous-casier. 50% de la surface correspondra à 6 550 m² contrôlés chaque année, soit potentiellement 2 sous-casiers avec un minimum de 4 points de mesure. ▪ Et a minima 100% de la surface totale du casier contrôlée tous les deux ans comprenant 8 points de contrôles sur l’ensemble de la surface. La procédure de contrôle sera soumise à la validation de l’inspecteur des installations classées. Si nécessaire, la fréquence et les points de contrôles pourront être optimisés avec l’accord de l’inspecteur des installations. Dans tous les cas, l’étanchéité ne dépassera sa durée de vie estimée par le fabricant, et sera remplacée en totalité à l’issue.

Des contrôles seront également effectués sur les bassins. L’exploitant mettra en place une procédure de contrôle interne permettant de contrôler l’étanchéité des bassins en palplanches en effectuant un contrôle des soudures.

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Le nettoyage des boues de décantation et des eaux pluviales sera réalisé par aspiration. Aucun engin n’interviendra dans les bassins. La conception des bassins en palplanches ancrées au sein de la couche d’argile yprésienne prévient du risque de migration horizontale en cas de fuite accidentelle au travers de la dalle en béton. Dans le cas d’un incendie, les bassins de décantation et tampon serviront au confinement incendie.

Les bassins seront équipés d’une vanne d’isolement, un dispositif anti débordement et de tous les équipements de sécurité nécessaires : bouée, échelle, signalisation. Le fonctionnement des vannes sera manuel et la sortie du rejet présentera un dispositif anti-retour.

Les eaux ainsi confinées pourront être analysées puis pompées pour être évacuées dans le bon « réseau » afin d’être traitées, évacuées ou rejetées en fonction des résultats des analyses.

25.1.3 Rappel des mesures compensatoires liées aux émissions sonores

Conformément à l’article 25 de l’arrêté du 6 juin 2018, l’exploitant mettra en place une surveillance des émissions sonores de l’installation.

Elles seront réalisées par un bureau d’études spécialisé et permettront d’évaluer la conformité du site : - En limites de propriété par rapport aux valeurs prescrites dans l'Arrêté Ministériel du 23 janvier 1997 relatif à la limitation des bruits émis dans l'environnement par les ICPE ; - Au droit des deux zones à émergence réglementée par rapport aux limites autorisées, notamment la limite de 5 dB(A) définie l'Arrêté Ministériel du 23 janvier 1997.

Une campagne de mesure sera réalisée dans les 6 mois suivant la mise en route de l’exploitation, lors d’une période significative (déchargement des sédiments et mise en transit).

Puis, une mesure du niveau de bruit et de l’émergence sera effectuée au moins tous les trois ans.

Ces mesures seront réalisées par une personne ou un organisme qualifié.

Par ailleurs, concernant les opérations de chargement-déchargement et la circulation des camions- bennes, les vibrations seront limitées du fait de la vitesse de circulation réduite au droit du site. Cette limitation permettra de réduire significativement les phénomènes de claquement des bennes.

Les activités réalisées au sein de l’exploitation ne génèreront donc pas de vibrations hors site susceptibles d’impacter l’environnement alentour.

25.2 Polluants associés à la plateforme de transit

Les polluants associés à l’exploitation de la plateforme de transit sont les poussières, générées par l’ensemble des activités présentes sur le site, y compris la circulation des véhicules. Rappelons que les matériaux qui seront acceptés sur le site n’émettront pas de biogaz.

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25.3 Mode de transfert de ces polluants vers les compartiments de l’environnement

Les différents modes de transfert théoriques des polluants depuis le site vers les compartiments de l’environnement sont a priori : - La volatilisation des polluants dans l’atmosphère depuis les sédiments ; - L’envol et le transfert par voie aérienne de poussières sur lesquelles peuvent être adsorbés les polluants ; - L’infiltration des polluants dans la nappe alluviale par percolation des eaux de pluie au travers des matériaux non inertes ; - La contamination des eaux superficielles par les eaux souterraines ou des eaux de ruissellement polluées.

Dans le cadre de ce projet, seul le deuxième mode de transfert cité ci-dessus sera pertinent. En effet, seul le compartiment air est concerné par les rejets diffus générés par le fonctionnement de la plateforme de transit.

Ces rejets identifiés sont les rejets diffus : poussières.

Aucune émission non contrôlée vers les eaux de surface et les eaux souterraines n’a été prise en compte dans la présente étude dans la mesure où : - Une géomembrane et un système de drainage permettront la collecte des lixiviats en fond de casier et éviteront ainsi leur transfert vers les eaux souterraines, présentes à environ 3m de profondeur par rapport au fond des casiers ; - Les lixiviats feront l’objet d’un traitement avant d’être rejetés au milieu naturel.

25.4 Mode d’atteinte des récepteurs

25.4.1 Voies d’exposition théoriques

Les voies d’administration des polluants dans l’organisme sont de trois types : l’inhalation, l’ingestion et l’absorption cutanée.

En fonction du compartiment environnemental, les différentes voies d’exposition théoriques sont les suivantes : - L’inhalation de polluants volatils sous forme gazeuse ; - L’inhalation de vapeur d’eau polluée ; - L’inhalation de poussières, sur lesquelles peuvent être adsorbées des polluants ; - L’ingestion directe de matériaux ou de polluants adsorbés sur les poussières mises en suspension ; - L’ingestion d’eau contaminée ; - L’ingestion de légumes et fruits cultivés à proximité du site ainsi que des produits de la chasse ; - L’absorption cutanée de sol et de poussières ;

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- L’absorption cutanée à partir d’eau contaminée.

25.4.2 Voies d’exposition retenues

Les voies d’exposition pertinentes retenues dans le cadre d’un fonctionnement normal sont les suivantes : - L’inhalation de poussières ; - L’ingestion directe de matériaux ou de polluants adsorbés sur les poussières mises en suspension.

25.4.3 Voies d’exposition non retenues et justification

L’absorption cutanée n’a pas été considérée dans cette étude du fait de l’absence de valeurs toxicologiques de référence pour cette voie de transfert, conformément à la note d’information du 31 octobre 20141.

Les voies d’exposition par ingestion de fruits et légumes autoproduits, ingestion et inhalation de vapeur d’eau polluée ont été éliminées dans la mesure où aucune émission non contrôlée d’eau (lixiviats ou ruissellement) n’aura lieu lors du bon fonctionnement de la plateforme de transit, empêchant ainsi la contamination des eaux superficielles et souterraines.

1 Note d’information n°DGS/EA1/DPGR/2014/307 du 31 octobre 2014 relative aux modalités de sélection des substances chimiques et de choix des valeurs toxicologiques de référence pour mener les évaluations des risques sanitaires dans le cadre des études d’impact et de la gestion des site et sols pollués »

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26 CARACTERISATION DES EMISSIONS

Dans le cadre de cette étude : - Seules les PM10, poussières d’un diamètre inférieur ou égal à 10 µm, ont été considérées, car elles sont les plus susceptibles de pénétrer dans les voies respiratoires ; - Les poussières générées par la circulation des camions sur le site (circulation sur les digues) n’ont pas été prises en compte dans cette étude car les routes sur lesquelles circuleront les véhicules seront goudronnées, ce qui limitera les envols.

Les sources potentielles d’émissions diffuses de poussières sont constituées par les stockages des matériaux, leur manutention ainsi que le trafic sur le site.

26.1 Transit des matériaux

L’action du vent sur les parties supérieures des andains de matériaux est susceptible de provoquer une émission de particules fines dans l’atmosphère.

26.2 Manutention des matériaux

Lors des mouvements des divers matériaux (mise en andains, retournement des matériaux), des poussières peuvent être émises.

La fréquence des retournements des matériaux sera d’environ 1 fois par semaine.

Le temps de présence des engins sur le site peut être estimé comme suit, sur la base d’une capacité du site de 22 000 m3 x 2 rotations / an : - Chargement : O Engins mobilisés : 1 à 2 tracto benne + 1 pelle O Temps total sur 1 an : 44 jours (en moyenne le temps de chargement est 1 000 t/j) - Déchargement : O Engins mobilisés : 1 à 2 tracto benne + 1 pelle O Temps total sur 1 an : 44 jours (en moyenne le temps de chargement est de 1 000 t/j) - Exploitation : O Engins mobilisés : 1 pelle O Temps mobilisés sur 1 an : 1 jour par semaine d’exploitation (id est hors période de chargement / déchargement). Soit environ 30 jours cumulés.

Nota : les 88 jours de chargement / déchargement correspondent à environ18 semaines sur les 48 travaillées. Il reste donc 30 semaines d’exploitation.

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26.3 Trafic

Une autre source d’émission de poussières est le trafic de poids lourds sur des voies empoussiérées. Le flux de camions est évalué à environ 5 à 6 camions entrant sur le site par jour sur 40 jours par an et 8 camions sortants sur 40 jours par an.

26.4 Calcul des flux diffus associés

Le calcul des flux diffus associés au trafic, à la manutention des matériaux et à leur stockage a été réalisé sur la base de la 5ème édition de l’AP42, l’outil de calcul développé par l’US EPA (Environmental Protection Agency), intitulé « Compilation of Air Polluant Emissions Factor ».

La disposition des stockages envisagée est la suivante : « Cas 2 : stockage de sédiments en tas de forme rectangulaire ».

Le flux de poussières calculé est donné dans le tableau ci-après.

Tableau n°43 : Flux de poussières calculés Sédiments / terres franches Flux de poussières totales (g/s) Cas 2 Transit 0,11 Manutention 0,0001034 Trafic 0,0056 Flux Total 0,1164

Nota : le détail des calculs est présenté à l’annexe C19.

La valeur seuil concernant les poussières totales définie à l’article 52 de l’arrêté du 2 février 1998, au- delà de laquelle l’étude de dispersion est obligatoire, est de 50 kg/h. Les résultats des calculs ne dépassent en aucun cas cette valeur seuil.

Cependant, l’étude de dispersion sera menée pour évaluer le risque sanitaire lié au transit des matériaux sur le site.

Le tableau ci-dessous synthétise les flux de poussières émis par la plateforme :

Tableau n° 44 : Flux de poussières émis par l’installation de transit Flux total Surface en m² Flux surfacique Activité (g/s) (g/s/m²) Sédiments/terres franches 0,1164 13 100 8,8 E-06

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27 PROPRIETES PHYSICOCHIMIQUES DES SUBSTANCES RETENUES ET EFFETS SUR LA SANTE HUMAINE : METHODOLOGIE APPLIQUEE

Ce paragraphe s’attache à identifier et caractériser les risques en relation avec les polluants identifiés sur la plateforme de transit. Cette évaluation des risques passe par la connaissance des caractéristiques toxicologiques, physico-chimiques et des relations doses/effets de ces substances.

Ces caractéristiques s’organisent selon les trois catégories présentées ci-après.

➢ Propriétés physico-chimiques

Les propriétés physico-chimiques influençant le comportement des polluants dans les différents compartiments environnementaux sont la volatilité et la solubilité.

La notion de volatilité est définie en fonction de la tension de vapeur ou pression de vapeur saturante, et exprimée en Pascal (Pa), à 25°C : - Très peu volatil : P < 5 Pa - Modérément volatil : 5 < P < 1 000 Pa - Volatil : 1 000 < P < 5 000 Pa - Très volatil : P > 5 000 Pa

➢ Effets qualitatifs sur la santé humaine

Les effets qualitatifs sur la santé humaine des substances retenues précédemment sont tirés de la littérature. Il convient de souligner avec insistance le fait que ces effets ne surviennent pas systématiquement lors de l’exposition aux substances mais seulement pour certaines concentrations et certaines fréquences d’exposition. L’évaluation de la toxicité de ces substances repose sur la base de nombreuses études épidémiologiques et expérimentales ou d’études in vitro.

➢ Effets quantitatifs sur la santé humaine

Les effets quantitatifs sur la santé humaine sont représentés par des Valeurs Toxicologiques de Référence (VTR). Les VTR sont des indices caractérisant le lien entre l’exposition de l’homme à une substance toxique et l’occurrence ou la sévérité d’un effet nocif observé. Les VTR sont construites à partir des relations dose-réponse observées, et sont spécifiques d’un effet, d’une voie et d’une durée d’exposition. Il existe deux types d’effets : - Effets à seuil : indique un effet qui survient au-delà d'une dose administrée, pour une durée d'exposition déterminée à une substance isolée. L'intensité des effets croît alors avec l'augmentation de la dose administrée. En deçà de cette dose, on considère que l'effet ne surviendra pas. Ce sont principalement les effets non cancérigènes qui sont classées dans cette famille. - Effets sans seuil : ils correspondent principalement aux effets cancérigènes. Ils sont susceptibles de survenir quelle que soit la dose d’exposition et sont quantifiés comme un excès

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de risque représentant la probabilité supplémentaire, par rapport à un sujet non exposé, qu’un individu a de développer l’effet s’il est exposé à une unité de dose ou de concentration toxique.

La note d’information du 31 octobre 2014, relative aux modalités de sélection des substances chimiques et de choix des VTR pour mener les évaluations des risques sanitaires dans le cadre des études d’impact, précise une hiérarchisation dans la sélection des VTR en fonction des bases de données des différents organismes de santé publique. En application de cette circulaire, les VTR devant être privilégiées sont, par ordre d’importance : les VTR de l’ANSES1, les VTR issues d’une expertise collective nationale, puis les VTR des bases de données US-EPA, ATSDR et OMS, et enfin, les VTR des bases de données Santé-Canada, RIVM, OEHHA et EFSA.

Les VTR ont été recherchées pour les voies de transfert suivantes : inhalation et ingestion (il n’existe pas de VTR pour le contact cutané).

Tableau n° 45: Effets par voies d’exposition Effet sans seuil Voie d’exposition Effet à seuil (Excès de risque unitaire) Ingestion RfD (Reference Dose*) ERUo Inhalation RfC (Reference Concentration**) ERUi

* RfD (Reference Dose) : dose de référence exprimée par l’US EPA pour l’exposition par ingestion ; **RfC (Reference Concentration) : concentration de référence exprimée par l’US EPA pour les expositions liées à la voie respiratoire.

1 Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail

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28 SCENARIO ET PARAMETRES RETENUS

28.1 Définition du scénario « fonctionnement normal »

Les émissions et flux de poussières précédemment calculés seront utilisés dans la suite de l’étude pour caractériser un fonctionnement normal de la plateforme.

Les modélisations seront réalisées avec la source de rejets : diffus du casier.

28.2 Hypothèses sur les Valeurs Toxicologiques de Référence (VTR)

A l’heure actuelle, il n’existe pas de valeur toxicologique de référence pour les PM10. Cependant des valeurs guides et valeurs réglementaires offrent des points de repères quant aux concentrations dans l’air ambiant.

Le tableau ci-après synthétise les valeurs guides et valeurs réglementaires relatives à l’agent « poussières PM10 ».

Tableau n° 46:Valeurs de références pour les poussières PM10 Paramètres Valeurs guides de Valeurs guides de Valeurs réglementaires en droit l’Organisation l’Union français Mondiale de la Santé Européenne Niveaux moyens annuels 20 µg/m3 40 µg/m3 30 µg/m3 (objectif de qualité) Niveaux moyens sur 24h 50 µg/m3 - 50 µg/m3 (valeur limite)

L’exposition par ingestion ne sera pas retenue dans l’évaluation des risques. Ceci sera justifié par la modélisation de la dispersion des poussières et le calcul des taux moyens annuels inhalés.

28.3 Population exposée

Les habitations les plus proches du site projeté d’exploitation se situent quant à elles à environ : - 90 m au Sud-Ouest du site ; - 160 m au Sud-Ouest du site ; - 200 m au Sud-Est du site ; - 275 m au Nord-Est du site.

Le quartier résidentiel le plus proche se trouve à environ 100 m au Sud-Est du site. Ces habitations ont été localisées sur la photographie placée ci-dessous.

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Sens des vents Site objet de dominants la demande Habitation 4

Habitation 2

Quartier Habitation 1 résidentiel

Habitation 3

Illustration n° 57 : Localisation des habitations les plus proches du site objet de la demande et vents dominants (Geoportail/eacm)

28.4 Modélisation de la dispersion des poussières

28.4.1 Logiciel utilisé

La modélisation de la dispersion des émissions a été réalisée à l’aide du logiciel Polair 4.0 développé par la société Odotech (Canada). Ce logiciel utilise un modèle Gaussien, type de modèle recommandé par le Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire pour étudier les phénomènes de dispersion atmosphériques. Ce modèle estime les concentrations en polluants en tout point de l’espace en tenant compte de différents facteurs : - Vitesse et direction du vent ; - Stabilité atmosphérique ; - Débit des rejets.

28.4.2 Conditions atmosphériques

La modélisation de la dispersion des poussières émises lors l’exploitation du site de transit a été réalisée à partir des données des vitesses et directions des vents issus de la rose des vents pour la période du 1er Janvier 2004 au 31 décembre 2013 sur la station Météo France de Lille-Lesquin (59).

La classe de stabilité atmosphérique retenue est la classe 4, correspondant à la classe « neutre », sur l’échelle de Pasquill, variant de 1 (très instable) à 6 (très stable).

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La prise en compte d'une atmosphère stable pour la modélisation constitue donc une hypothèse majorante du risque.

28.4.3 Hauteur des récepteurs

La hauteur des récepteurs a été fixée à 1,70 m pour évaluer l'impact sur des personnes au niveau du sol.

28.4.4 Caractéristiques des rejets et points de rejet

La modélisation de la dispersion des rejets atmosphériques du casier de transit a été réalisée en considérant : - Les sources diffuses, dont les paramètres sont présentés précédemment. Ces sources sont localisées sur la figure ci-après ;

Casier ouvert

Illustration n° 58 : Localisation des sources d’émission de polluants et de poussières - Les concentrations en polluants associées à ces sources.

28.4.5 Résultats de la dispersion des poussières

La modélisation ci-après présente les résultats obtenus lors de la dispersion simulée avec le logiciel POLAIR.

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Illustration n° 59 : Modélisation de la dispersion des poussières

Le tableau ci-dessous présente les résultats de la modélisation des émissions de poussières au niveau des habitations les plus proches lorsque l’installation sera en fonctionnement :

Tableau n° 47:Résulats de la modélisation Concentrations (µg/ m3) Habitations Poussières 1 4,52 2 2,58 3 1,47 4 1,47

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28.4.6 Caractérisation du risque pour la santé

La dose d’exposition à l’agent poussière est définie à partir de la Concentration Inhalée (CI), elle- même exprimée à partir de la concentration d’exposition (Ci) par le vecteur d’exposition « i » :

CI = (Ci × ti) × (F / Tm) Avec : - Ci : concentration en µg/ m3 de l’agent dans l’air inhalé, calculée d’après l’étude de dispersion dans l’environnement de l’établissement (tableau 47) ; - ti : fraction du temps d’exposition à la concentration Ci pendant une journée. Dans le cadre de l’étude, ti est pris égal à 24h/24. - F : fréquence d’exposition (nombre de jours d’exposition par an = 365) Cette condition d’exposition correspond à celle de l’action du vent1 ; - Tm : période de temps sur laquelle l’exposition est moyennée (365 jours).

Les résultats des calculs de l’exposition aux poussières sont donnés dans le tableau suivant.

Tableau n° 48: Evaluation de l’exposition à l’agent poussière par transfert direct Concentrations d’exposition en Habitations poussières totales (µg/ m3) Poussières 1 4,52 2 2,58 3 1,47 4 1,47

➢ Risque lié aux agents à effet à seuil

Etant donné que les poussières sont des agents à effets toxiques à seuil, l’évaluation de la possibilité de survenue d’un effet toxique chez la cible est estimée par le Quotient de Danger (QD).

Le quotient de danger est défini comme étant égal à Dose Moyenne Journalière (DMJ) sur la Dose Journalière Admissible (DJA) égale à la VTR :

QD = DMJ/ DJA Avec : - DJA : Dose Journalière Admissible, ici DJA = 20 µg/ m3

Deux cas sont alors possibles : - QD < 1 : la survenue d’un effet toxique est peu probable, même pour les populations sensibles ; - QD > 1 : la possibilité d’apparition d’un effet toxique ne peut pas être exclue.

1 Cette valeur maximise le flux total étant donné que ceux dus à la manutention des matériaux et au trafic n’intervient pas lorsque le site est fermé (par exemple le week end)

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Les quotients de danger sont donnés dans le tableau ci-après.

Tableau n° 49: Indices de risque pour les agents étudiés Quotient de danger Habitations Poussières 1 0,226 2 0,129 3 0,0735 4 0,0735

Les quotients de dangers des agents considérés sont tous inférieurs à 1. La survenue d’effets toxiques à seuil imputables aux activités du centre de transit n’est donc pas envisageable.

➢ Risque lié aux agents sans seuil

Concernant les substances toxiques cancérigènes sans seuil, le risque résiduel n’est jamais nul aussi faible que soit le niveau de dose absorbée. Le risque pour la santé est exprimé en termes de probabilité de survenue d’un cancer lié à la pollution étudiée durant la vie d’une personne exposée.

Par exemple, un risque de 10-5 signifie qu’une personne exposée durant la vie entière a une probabilité de 1 sur 100 000 de contracter un cancer lié à la substance. A très faible dose, cette probabilité est généralement considérée comme proportionnelle à la dose absorbée.

Pour les effets sans seuil, un Excès de Risque Individuel (ERI) est calculé en multipliant la dose journalière d'exposition (DJE) par l’Excès de Risque Unitaire (ERU) :

ERI = DJE * ERU

L’Excès de Risque Individuel représente la probabilité d’occurrence que la cible a de développer l’effet associé à la substance pendant sa vie du fait de l’exposition considérée.

Les poussières ne présentent pas d’effets à risque sans seuil.

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29 CONCLUSION, DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS

29.1 Conclusion de l’ERS

L’évaluation quantitative de risques pour la santé a été réalisée pour la voie d’exposition liée à l’inhalation de poussières.

L’évaluation quantitative de risques pour la santé montre que, lorsque la plateforme fonctionne en régime normal, l’émission de poussières (4,5 µg/m3 au droit des habitations les plus proches) n’engendre pas de dépassement des valeurs guides (OMS) pour la qualité de l’air ambiant (20 µg/m3) ni d’indices de risque supérieurs à 1.

29.2 Discussion

Comme dans toute étude de ce type, les résultats obtenus doivent être éclairés par une discussion sur les incertitudes associées à l’évaluation du risque pour la santé. Les paragraphes ci-après énumèrent les différentes sources d’incertitudes en évaluant leur impact sur les résultats.

29.2.1 Concentrations en poussières dans les rejets

L’évaluation des concentrations en poussières dans les rejets s’est faite de manière suivante : - Pour les autres activités génératrices de poussières, une modélisation a été effectuée à partir de grilles de calcul « Aggregate Handling and Storage Piles » du rapport AP 42 « Miscellanous sources » de l’US EPA (2006).

Le choix de ces hypothèses a conduit à une surestimation globale des teneurs en polluants.

29.2.2 Choix des substances et des VTR

Le paramètre « poussières » ne présente pas de VTR.

29.2.3 Choix du scénario

Un scénario normal de fonctionnement a été établi en prenant : - Des hypothèses majorantes pour les rejets ; - Un fonctionnement de 365 jours/an.

29.2.4 Choix des voies d’exposition

Seule la voie d’exposition par inhalation a été étudiée pour le paramètre poussières.

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- En l’absence de VTR et conformément aux recommandations de la circulaire du 30 mai 2006, le risque pour la santé n’a pu être déterminé pour le contact cutané. Cela ne contribue cependant qu’à minorer très légèrement le risque dans la mesure où, d’une part, les données bibliographiques indiquent que le taux d’absorption par voie cutanée est marginal pour les polluants retenus, et d’autre part, la population voisine ne sera pas soumise à un contact cutané compte tenu de la très faible quantité massique de poussières émises par la plateforme ; - La voie d’exposition correspondant à l’ingestion de poussières de matériaux sur lesquels sont adsorbés les polluants identifiés n’a pas été retenue dans le cadre de cette étude, après modélisation des concentrations moyennes en poussières au niveau des zones d’habitation.

29.2.5 Modèles et paramétrages

La modélisation a permis d’estimer les concentrations d’exposition. Les résultats sont fortement dépendants du modèle et des valeurs de paramètres d’entrée choisis. Cependant, les modèles et paramétrages utilisés lors des diverses modélisations réalisées ont été choisis afin de représenter au mieux la réalité.

29.2.6 Spécificités du site limitant l’exposition

La plateforme est implantée dans une zone mixte agricole et industrielle. La présence de végétation autour du site limitera la dispersion des poussières potentiellement émises.

Or le logiciel Polair 4 ne permet pas la modélisation de barrières topographiques limitant la dispersion. Les concentrations d’exposition résultant de la modélisation de la dispersion sont donc surévaluées, et les risques pour la santé, surestimés.

En conclusion, malgré les hypothèses majorantes considérées tout au long des calculs, le risque pour la santé généré par la plateforme reste inférieur au seuil recommandé par le Ministère (<1) et à la valeur guide de l’OMS (20 µg/ m3).

29.3 Dysfonctionnement

Un dysfonctionnement n’est pas ici envisagé puisque le transit de sédiment est un processus passif.

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