SCHÉMA D’ALIMENTATION EN EAU DU SECTEUR DE LA NAPPE ASTIENNE

Phase 5 – Synthèse

Juiin 2006 4271_Phase4_Pg 4271_Phase4_Pg

ETUDE D’UN SCHÉMA D’ALIMENTATION EN EAU SUR L’ENSEMBLE DU SECTEUR DE LA NAPPE ASTIENNE – DOCUMENT DE SYNTHÈSE

PRÉAMBULE...... 1

1. ALIMENTATION EN EAU DU SECTEUR D’ÉTUDE : ÉTAT DES LIEUX...... 1 1.1 Collectivités locales 1 1.2 Établissements d’hôtellerie de plein air et Associations Syndicales Libres (ASL) 4 1.3 Autres usagers privés 5

2. EVALUATION DES BESOINS EN EAU ...... 6 2.1 Besoins actuels (Année 2003) 6 2.2 Besoins futurs (horizon 2020) 9 2.2.1 Besoins en eau futurs par catégorie d’usager 10 2.2.2 Besoins associés à des usages ne nécessitant pas une eau potable 11

3. RESSOURCES EN EAU MOBILISABLES...... 13 3.1 Ressources mobilisées dans l’état actuel 13 3.2 Ressources encore mobilisables sur le secteur d’étude 14 3.2.1 Nappes alluviales, cours d’eau et autres aquifères 14 3.2.2 Autres ressources de substitution 17 3.3 Bilan 22

4. SYNTHÈSE BESOINS-RESSOURCES...... 25 4.1 Sectorisation de la zone d’étude 25 4.2 Cartes de synthèse besoins/ressources mobilisables 26 4.2.1 Besoins globaux en eau 26 4.2.2 Besoins en eau non potable 29 4.3 Adéquation besoins-ressources 32

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5. ANALYSE DES ÉCONOMIES D’EAU RÉALISABLES...... 34 5.1 Bilan d’expériences menées dans d’autres pays ou régions 34 5.2 Économies d’eau chez les particuliers 35 5.2.1 Synthèse des actions envisageables 35 5.2.2 Estimation des économies d’eau réalisables 35 5.3 Économies d’eau par les collectivités 36 5.3.1 Synthèse des actions envisageables 37 5.3.2 Estimation des économies d’eau réalisables 38 5.4 Économies d’eau dans les campings exploitant la nappe astienne 42 5.4.1 Synthèse des actions envisageables 43 5.4.2 Estimation des économies d’eau réalisables 43 5.5 Bilan pour le secteur d’étude 43

6. ETUDE D’UN SCHÉMA D’ALIMENTATION EN EAU DU SECTEUR (HORIZON 2020)...... 47 6.1 Disposition communes à l’ensemble des collectivités 47 6.2 Limites de prélèvelents dans la nappe astienne 48 6.2.1 Bilan des simulations réalisées 48 6.2.2 Scénario « optimal » de sollicitation de la nappe astienne 49 6.3 Sollicitation des autres ressources 51 6.3.1 Complément d’alimentation pour les communes sollicitant au moins en partie la nappe astienne 52 6.3.2 Scénarios d’alimentation pour les communes du secteur d’étude n’effectuant pas de prélèvement dans la nappe astienne 66

7. SYNTHÈSE ET CHIFFRAGE...... 68

8. CONCLUSION ...... 70

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TABLE DES ILLUSTRATIONS

CARTE Carte 1 : Organisation de l’alimentation en eau potable sur le secteur d’étude ...... 3 Carte 2 : Prélèvements actuels (2003)...... 8 Carte 3 : Ressources supplémentaires mobilisables ...... 24 Carte 4 : Zonage du secteur d’étude...... 26 Carte 5 : Augmentation des besoins annuels en eau potable entre 2003 et 2020 et ressources mobilisables pour les satisfaire– Hypothèse basse ...... 27 Carte 6 : Augmentation des besoins annuels en eau potable entre 2003 et 2020 et ressources mobilisables pour les satisfaire– Hypothèse haute...... 28 Carte 7 : Besoins en eau non potable à l’horizon 2020 et ressources mobilisables pour les satisfaire – Hypothèse basse...... 30 Carte 8 : Besoins en eau non potable à l’horizon 2020 et ressources mobilisables pour les satisfaire – Hypothèse haute ...... 31 Carte 9 : Possibilités de sollicitation de la nappe astienne pour les besoins supplémentaires ...... 50 Carte 10 : Propositions d’alimentation des communes exploitant la nappe astienne...... 65

TABLEAUX Tableau 1 : Organisation de la production et de l’alimentation en eau potable des communes du secteur d’étude ...... 2 Tableau 2 : Prélèvements d’eau sur le secteur par catégorie d’usagers en 2003...... 6 Tableau 3 : Tableau de synthèse des procédés de dessalement d’eau de mer ...... 19 Tableau 4 : Ressources supplémentaires mobilisables...... 23 Tableau 5 : Synthèse des économies d’eau réalisables sur le secteur d’étude ...... 45 Tableau 6 : Synthèse des scénarios proposés pour l’alimentation des communes exploitant la nappe astienne...... 68

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PRÉAMBULE

Le Syndicat Mixte d’Études et de Travaux de l’Astien (SMETA) a confié à BRL ingénierie l’étude de schéma d’alimentation en eau sur l’ensemble du secteur de la nappe astienne, étude inscrite au programme d’actions du second contrat de nappe.

Les communes concernées par la présente étude sont : , , , Béziers, Boujan-sur-Libron, Cers, , Lieuran, Marseillan, Mèze, Montblanc, Pinet, Pomérols, , Saint-Thibéry, , Sérignan, Servian, Valras, , Vias, Villeneuve-les-Béziers.

Financée par le SMETA, cette étude constituera un document de référence et un outil stratégique d'aide à la décision. Elle permettra d'orienter la politique du Maître d’Ouvrage et des communes du secteur en terme d’alimentation en eau, l’objectif étant de satisfaire dans le futur l’ensemble des besoins en eau tout en garantissant la pérennité des ressources.

L'étude s’est déroulée en cinq phases : ¾ Phase 1 : État des lieux – Cette phase a été consacrée à la collecte et à la synthèse des données permettant de recenser, de définir et de quantifier les prélèvements d’eau actuels et les besoins futurs (horizon 2020) sur le secteur de la nappe astienne. ¾ Phase 2 : Ressources mobilisables – Cette phase a permis d’inventorier sur l’ensemble du secteur, élargi aux communes limitrophes, toutes les ressources en eau potable et en eau brute déjà captées ou susceptibles de l’être et propres à satisfaire les besoins en eau des usagers évalués au cours de la première phase. ¾ Phase 3 : Diagnostic – Un diagnostic a été établi, donnant une vision globale objective et partagée de la situation actuelle entre la satisfaction des usages et l’impact des prélèvements sur les milieux concernés. ¾ Phase 4 : Définition d’un schéma d’alimentation – De grandes orientations ont été définies pour l’alimentation en eau potable et en eau brute du secteur de la nappe astienne à l’horizon 2020 en tenant compte d’une gestion économe des ressources et des spécificités des secteurs définis.

Le présent document de synthèse fournit les résultats de ces quatre phases d’études qui doit permettre au Maître d’Ouvrage de proposer les orientations les plus pertinentes pour l’alimentation en eau du secteur eut égard aux objectifs recherchés.

Ils permettront entre autre au Maître d’Ouvrage et aux collectivités du secteur de la nappe astienne d’élaborer les premières pistes d’un Protocole de Gestion Collective de la Ressource.

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1. ALIMENTATION EN EAU DU SECTEUR D’ÉTUDE : ÉTAT DES LIEUX

La ressource de la nappe astienne est sollicitée pour des usages variés. Parmi les près de 700 forages recensés, on distingue trois principales catégories d’usagers : ¾ les collectivités locales du secteur, qui gèrent des forages publics (une vingtaine) pour la production d’eau destinée à être distribuée grâce aux réseaux d’alimentation en eau potable, ¾ les établissements d’hôtellerie de plein air (campings principalement) et les Associations Syndicales Libres (ASL) gérant des forages privés (environ 70 forages recensés), ¾ les autres usagers privés, dont la nature et les usages sont très variés (agriculture, élevage, aquaculture, industrie, établissements privés, carrières, centres d’accueil ou de loisir…) et qui exploitent actuellement, ou qui ont exploité par le passé un ou plusieurs forages privés (environ 450 forages recensés).

Pour satisfaire tous ces usages, l’utilisation de ressources alternatives a été développée : ¾ pour l’alimentation en eau potable : nappes alluviales de l’Orb, de l’Hérault… ¾ pour l’irrigation et les Eaux à Usages Divers (EUD) : Canal du Midi à l’Ouest, rivière et nappe alluviale de l’Hérault à l’Est.

1.1 COLLECTIVITÉS LOCALES

Les prélèvements effectués par les collectivités locales pour la production d’eau potable ont pour objectif premier l’alimentation en eau potable de la population (permanente ou saisonnière), des bâtiments communaux et des industries locales.

En pratique, ces prélèvements sont également utilisés : ¾ au niveau communal, pour les autres usages communaux tels que l’arrosage des espaces verts, le nettoyage des voieries… ¾ au niveau privé, par les habitants, pour l’arrosage de leur jardin ou le remplissage de leurs piscines.

L’ensemble des captages communaux de la nappe astienne sont déclarés (il en existe 22 en exploitation) et les prélèvements correspondants sont connus avec précision. Ils représentent d’après les estimations faites à ce jour près de 60% des prélèvements effectués dans la nappe astienne.

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ORGANISATION DE L’ALIMENTATION EN EAU POTABLE SUR LE SECTEUR D’ÉTUDE

Le tableau et la carte ci-après résument la situation pour l’ensemble des communes du secteur d’étude.

Les intercommunalités existantes sur le secteur sont : ¾ le SIAE Bas- Languedoc, ¾ la Communauté d’Agglomération Béziers-Méditerranée, ¾ le SIAE Florensac-Pomérols, ¾ le SIVOM d’Ensérune.

Tableau 1 : Organisation de la production et de l’alimentation en eau potable des communes du secteur d’étude

PRODUCTION DISTRIBUTION Commune Maîtrise d’ouvrage Société fermière Maîtrise d’ouvrage Société fermière AGDE Agde Lyonnaise des Eaux SIAE Bas-Languedoc MARSEILLAN SDEI SIAE Bas-Languedoc SDEI (SBL) MEZE Mèze Régie communale BASSAN RUAS RUAS BEZIERS Lyonnaise des Eaux Lyonnaise des Eaux BOUJAN-SUR-LIBRON Lyonnaise des Eaux Lyonnaise des Eaux CERS RUAS RUAS Communauté Communauté LIEURAN-LES-BEZIERS d’Agglomération Régie communale d’Agglomération Régie syndicale SAUVIAN Béziers-Méditerrannée Lyonnaise des Eaux Béziers-Méditerrannée Lyonnaise des Eaux (CABEME) (CABEME) SERIGNAN Lyonnaise des Eaux Lyonnaise des Eaux SERVIAN Lyonnaise des Eaux Lyonnaise des Eaux VALRAS-PLAGE Lyonnaise des Eaux Lyonnaise des Eaux VILLENEUVE-LES-BEZIERS Régie communale Régie communale

FLORENSAC SIAE Florensac- Florensac Régie communale Régie syndicale POMEROLS Pomérols Pomérols Régie communale BESSAN Bessan Régie communale Bessan Régie communale MONTBLANC Montblanc Régie communale Montblanc Régie communale PINET Pinet SDEI Pinet SDEI PORTIRAGNES Portiragnes Lyonnaise des Eaux Portiragnes Lyonnaise des Eaux SAINT-THIBERY Saint-Thibéry Régie communale Saint-Thibéry Régie communale VENDRES SIVOM d’Ensérune Lyonnaise des Eaux Vendres Lyonnaise des Eaux VIAS Vias Régie communale Vias Régie communale pour Vias Village pour Vias Village Lyonnaise des Eaux Lyonnaise des Eaux pour Vias Plage pour Vias Plage

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NEZIGNAN-L'EVEQUENEZIGNAN-L'EVEQUE VALROSVALROS LIEURAN-LES-BEZIERSLIEURAN-LES-BEZIERS SERVIANSERVIAN PINETPINET BASSANBASSAN

CORNEILHANCORNEILHAN SAINT-THIBERYSAINT-THIBERY SIAESIAE FLORENSACFLORENSAC -- POMEROLSPOMEROLS MONTBLANCMONTBLANC POMEROLSPOMEROLS SETESETE BOUJAN-SUR-LIBRONBOUJAN-SUR-LIBRON FLORENSACFLORENSAC SIAESIAE BASBAS -- LANGUEDOCLANGUEDOC

MARSEILLANMARSEILLAN

COMMUNAUTECOMMUNAUTE D'AGGLOMERATIOND'AGGLOMERATION BESSANBESSAN DEDE BEZIERSBEZIERS -- MEDITERRANEEMEDITERRANEE

BEZIERSBEZIERS

CERSCERS

VILLENEUVE-LES-BEZIERSVILLENEUVE-LES-BEZIERS VILLENEUVE-LES-BEZIERSVILLENEUVE-LES-BEZIERS VIASVIAS villagevillage AGDEAGDE

PORTIRAGNESPORTIRAGNES

VIASVIAS plageplage

SAUVIANSAUVIAN

SERIGNANSERIGNAN 0 2.5 5 SIVOMSIVOM ENSERUNEENSERUNE Kilomètres VENDRESVENDRES

LEGENDE Schéma d'alimentation en eau sur l'ensemble VALRAS-PLAGEVALRAS-PLAGE du secteur de la nappe astienne Limite des communes Exploitation de la distribution

Syndicats Commune ORGANISATION ET GESTION DE L'ALIMENTATION Production - distribution Générale des eaux Lyonnaise des eaux EN EAU POTABLE Production Ruas SDEI

Echelle : 1/100 000 Août 2005 1. Alimentation en eau du secteur d’étude : état des lieux 4

1.2 ÉTABLISSEMENTS D’HÔTELLERIE DE PLEIN AIR ET ASSOCIATIONS SYNDICALES LIBRES (ASL)

La grande majorité des établissements d’hôtellerie de plein air et les ASL ont réalisé des forages dans la nappe astienne pour l’alimentation en eau potable de leurs infrastructures.

L’ensemble des forages privés de ces établissements n’est pas connu de manière exhaustive et l’existence d’un certain nombre de forages non déclarés ne fait aucun doute. Cependant, grâce au recensement réalisé par le SMETA au cours du premier contrat de nappe et aux contrôles régulièrement effectués par la DDASS dans le cadre de sa mission de contrôle sanitaire réglementaire de la qualité des eaux d'alimentation, la connaissance des forages de ces établissements s’est grandement améliorée. Notons, par ailleurs, que la DDASS est en cours de recensement des forages non équipés de compteurs.

De manière comparable aux collectivités locales, ces forages servent également à des usages autres que l’alimentation en eau potable stricto sensu : arrosages d’espaces verts, exploitation de piscines ou de centres aquatiques…

La base de données du SMETA, utilisée comme base de travail de la présente étude, recense 62 établissements d’hôtellerie de plein air (campings privés, aires naturelles de camping, colonies) et 8 Associations Syndicales Libres (toutes implantées à Vias).

Ces établissements et ASL possédant des forages dans la nappe astienne sont en quasi- totalité massés sur une bande littorale couvrant le sud des communes de Vias, Portiragnes, Sérignan et Valras-Plage.

Quelques forages sont également recensés à Vendres (Plage), Marseillan et Agde (respectivement 3, 1 et 2) mais ces communes ont développé un réseau d’alimentation en eau potable pour alimenter la plupart des campings situés sur leur territoire communal. Deux forages dans l’astien sont enfin recensés pour des campings situés sur les communes de Pinet et Béziers.

La pression saisonnière sur la nappe est donc bien localisée sur la frange littorale.

Notons que la majorité des campings ont fortement évolué au cours des 20 dernières années. Si le nombre d’emplacement global est resté relativement stable, les emplacements initialement prévus pour des tentes ont été souvent garnis de bungalows ou de mobilhomes, entraînant ainsi une amélioration du confort et une augmentation de la consommation par emplacement. Dans le même temps, on a observé une multiplication du nombre de piscines dans les campings, même en bord de mer.

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1.3 AUTRES USAGERS PRIVÉS

Les 450 autres forages privés recensés par le SMETA sont de type et d’usages variés : des forages privés de particuliers aux forages à but agricole, en passant par des forages voués à l’industrie ou à l’arrosage d’espaces verts.

82 de ces captages ont été identifiés par le SMETA comme ceux sollicitant le plus fortement la nappe (d’après les estimations ou mesures à sa disposition).

La réglementation en vigueur concernant la déclaration des forages reste très permissive, il s’ensuit que les informations et estimations disponibles concernant ces usagers sont relativement disparates et imprécises. Le contrat de nappe en cours prévoit ainsi une opération de pose de compteurs sur tous les forages exploités à raison de plus de 2 000 m3/an (le nombre de forages concernés est estimé à une petite centaine d’ouvrages).

La dernière estimation réalisée pour les usagers prélevant des débits inférieurs à 1 000 m3/an date de 1986-1987. Elle avait évalué la somme de ces petits prélèvements à environ 300 000 m3/an sur l’ensemble de la nappe astienne.

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2. EVALUATION DES BESOINS EN EAU

2.1 BESOINS ACTUELS (ANNÉE 2003)

L’analyse des prélèvements actuels (année de référence 2003) montre que les besoins en eau sur le secteur sont de plus de 24,2 Mm3 par an, dont plus de 4,2 Mm3 sont prélevés dans la nappe astienne. Ces besoins se décomposent, comme suit, par type d’usagers : ¾ 22,3 Mm3 par an pour l’alimentation en eau potable des communes du secteur, dont 2,3 Mm3 prélevés dans la nappe astienne. En pointe, les prélèvements mensuels dans le milieu peuvent s’élever à 3,3 Mm3 dont un peu moins de 0,36 Mm3 dans la nappe astienne. Notons que, sur les 22,3 Mm3 prélevés annuellement, les parts consacrées aux arrosages et aux entretiens de piscines ont été respectivement évaluées à 1,8 Mm3/an (sans compter le golf d’Agde) et 0,25 Mm3/an, soit plus de 9% des prélèvements annuels (pour les communes alimentées par la nappe astienne, ces volumes s’élèvent à 0,35 Mm3/an pour l’arrosage et 0,07 Mm3/an pour les piscines). ¾ Plus d’1 Mm3 par an, prélevés quasi-intégralement dans la nappe astienne, pour l’alimentation en eau des établissements touristiques de plein air et les ASL (environ 0,35 Mm3 par mois en pointe) exploitant la nappe astienne. La part de ces volumes destinée à l’arrosage et à l’entretien des piscines a pu être évaluée à 0,25 Mm3/an. ¾ Plus de 0,4 Mm3/an pour l’alimentation en eau des principaux exploitants privés (hors hôtellerie de plein air) de l’astien. ¾ Près de 0,5 Mm3/an pour l’ensemble des petits prélèvements privés à usage domestique

Tableau 2 : Prélèvements d’eau sur le secteur par catégorie d’usagers en 2003 dont prélèvements d'eau pour les Prélèvements d'eau sur dont prélèvements d'eau communes exploitant au moins l'ensemble du secteur dans la nappe astienne Catégorie d'usagers en partie la nappe astienne 3 (Mm 3 /an) d'étude (Mm /an) (Mm 3 /an) Collectivités locales 22,3 4,2 2,3 Hôtellerie de plein air et ASL 1,1 1,1 1,1 sollicitant la ressource Principaux usagers privés 0,4 0,4 0,4 sollicitant la nappe astienne Prélèvements diffus dans la 0,5 0,5 0,5 nappe astienne TOTAL 24,2 6,2 4,2

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Finalement, en ce qui concerne la ressource astienne stricto sensu, les prélèvements annuels sont d’au moins 4,2 Mm3 décomposés comme suit :

PRELEVEMENTS DIFFUS 0,50 Mm3 PRINCIPAUX Usages domestiques Pertes sur réseau USAGERS PRIVES 12% 12% 3 0,40 Mm Besoins AEP Besoins pour l'arrosage 7% 8% Besoins Eau Non Besoins pour les Potable piscines 2% 1%

COLLECTIVITES

Besoins AEP LOCALES et pertes 2,31 Mm3 22% HOTELLERIE DE Besoins AEP 33% PLEIN AIR et ASL 1,07 Mm3 Besoins pour arrosage et piscines 6%

Remarque :

Si les données de prélèvement des communes sont particulièrement fiables car systématiquement comptabilisés, les données relatives aux établissements de plein air sont moins précises du fait d’un taux d’équipement en compteurs plus faible.

Quant aux autres exploitants privés de la nappe, les valeurs de prélèvements sont souvent estimées, faute de moyens de comptage voire d’informations précises concernant les usages.

La carte page suivante représente les prélèvements et transferts d’eau effectués au cours de l’année 2003 pour l’alimentation en eau des collectivités et des campings.

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2. Evaluation des besoins en eau 9

2.2 BESOINS FUTURS (HORIZON 2020) L’évolution des besoins en eau des différents usagers du secteur d’étude a été estimée dans le cadre de la phase 1 de la présente étude. L’estimation s’est basée sur les études locales réalisés récemment (Schémas Directeurs, étude de besoins liés à des projets d’urbanisme…) et sur les informations recueillies en début d’étude auprès des collectivités, des établissements d’hôtellerie de plein air, des ASL et des autres usagers privés de la nappe astienne. Pour l’ensemble des usages, les prélèvements actuels (2003) sont estimés à plus de 24,2 Mm3/an, avec des pointes mensuelles de l’ordre de 3,6 Mm3 au mois d’août. En 2010, les prélèvements seront de 27 à 30 Mm3/an, avec des pointes mensuelles de l’ordre de 4,1 à 4,5 Mm3 au mois d’août. Les prélèvements annuels se décomposant comme suit : ¾ pour les collectivités, de 24,9 à 27,9 Mm3/an (dont 3,7 à 4,1 Mm3/mois en pointe) ¾ pour les établissements de plein air et les ASL exploitant la nappe astienne, de l’ordre de 1,14 Mm3/an (dont 0,33 Mm3/mois en pointe), ¾ pour les autres principaux usagers privés, plus de 0,4 Mm3/an, ¾ pour l’ensemble des petits prélèvements privés à usage domestique, de l’ordre de 0,5 Mm3/an. En 2020, les prélèvements seront de 29,5 à 37,0 Mm3/an, avec des pointes mensuelles de l’ordre de 4,5 à 5,3 Mm3 au mois d’août. Les prélèvements annuels se décomposant comme suit : ¾ pour les collectivités, de 27,4 à 34,8 Mm3/an (dont 4,1 à 4,8 Mm3/mois en pointe), ¾ pour les établissements de plein air et les ASL exploitant la nappe astienne, de l’ordre de 1,23 Mm3/an (dont 0,36 Mm3/mois en pointe), ¾ pour les autres principaux usagers privés, plus de 0,4 Mm3/an, ¾ pour l’ensemble des petits prélèvements privés à usage domestique, de l’ordre de 0,5 Mm3/an.

Répartition des prélèvements par type d'usagers en 2020

Principaux Prélèvements dont prélèvements Hôtellerie de usagers privés à Prélèvements d'eau d'eau pour les plein air et privés usage sur l'ensemble du communes exploitant ASL 0,4 Mm3/an domestique Catégorie d'usagers 0,5 Mm3/an secteur d'étude au moins en partie la 1,23 Mm3/an (Mm3/an) nappe astienne (Mm 3 /an) Collectivités locales 27,4 à 34,8 6,2 à 8,6 Hôtellerie de plein air et ASL sollicitant la ressource 1,2 1,2 astienne Principaux usagers privés 0,4 0,4 sollicitant la nappe astienne Prélèvements diffus dans Communes 0,5 0,5 la nappe astienne 27,4 à 34,8 Mm3/an TOTAL 29,5 à 37 8,3 à 10,7

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2.2.1 Besoins en eau futurs par catégorie d’usager

COLLECTIVITÉS LOCALES

En ce qui concerne les collectivités, l’ensemble des projets d’urbanisme en cours ou en projet signalés par les collectivités ont été pris en compte.

Des hypothèses basse et haute ont été faites sur : ¾ l’évolution de la population permanente et de la population saisonnière, ¾ l’évolution du rendement des réseaux des communes (considérés, dans un premier temps, constants), ¾ les projets de développement d’activité à l’horizon de l’étude,

La plupart des collectivités ayant des rendements de réseau globalement satisfaisants, ceux-ci ont généralement été considérés comme constants pour le calcul de l’évolution des besoins.

Les coefficients de pointe mensuels ont également été considérés constants et égaux à la plus forte valeur observée par collectivité au cours des 5 dernières années.

Les besoins futurs annuels en production estimés pour l’alimentation en eau potable des communes du secteur d’étude sont résumés dans le tableau ci-dessous :

Hypothèse basse Hypothèse haute BESOINS ANNUELS 20032010202020102020 Communes du SIAE Bas-Languedoc (Agde, Mèze, Marseillan) 8 035 300 9 396 500 10 016 700 9 396 500 10 016 700

Communes de la CABEME (toutes sauf Lignan, et ) 10 990 200 11 937 800 13 215 400 14 390 200 20 010 200 Communes indépendantes 3 242 200 3 596 200 4 132 000 4 152 600 4 784 200 TOTAL 22 267 700 24 930 500 27 364 100 27 939 300 34 811 100 Les besoins futurs de production en mois de pointe estimés pour l’alimentation en eau potable des communes du secteur d’étude sont résumés dans le tableau ci-dessous :

Hypothèse basse Hypothèse haute BESOINS EN MOIS DE POINTE 2003 2010 2020 2010 2020 Communes du SIAE Bas-Languedoc (Agde, Mèze, Marseillan) 1 508 700 1 752 300 1 861 400 1 752 300 1 861 400

Communes de la CABEME (toutes sauf Lignan, Corneilhan et Espondeilhan) 1 265 700 1 374 300 1 523 400 1 647 400 2 280 200 Communes indépendantes 516 100 618 500 702 400 726 500 822 200 TOTAL 3 290 500 3 745 100 4 087 200 4 126 200 4 963 800

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ÉTABLISSEMENTS TOURISTIQUES DE PLEIN AIR ET ASSOCIATIONS SYNDICALES LIBRES (ASL) SOLLICITANT LA NAPPE ASTIENNE

Les besoins futurs annuels en production estimés pour l’alimentation en eau des établissements touristiques de plein air et des ASL sollicitant la nappe astienne sont résumés dans le tableau ci-dessous : 2003 2010 2020 Besoins annuels (m3/an) 1 070 000 1 135 900 1 230 000 Besoins en mois de pointe (m3/mois) 305 000 327 200 359 000

AUTRES EXPLOITANTS PRIVÉS DE LA NAPPE ASTIENNE

Les besoins futurs des autres principaux exploitants privés de la nappe resteront vraisemblablement d’un ordre de grandeur similaire à ceux estimés en situation actuelle, soit plus de 400 000 m3/an.

On prendra également pour hypothèse que la somme des petits prélèvements privés pour usage domestique restera de l’ordre de 500 000 m3/an, comme le SMETA l’a estimé.

2.2.2 Besoins associés à des usages ne nécessitant pas une eau potable

Les besoins en eau décrits ci-dessus prennent en compte les besoins en eau potable, mais également les besoins en eau dont les usages ne requièrent pas nécessairement une eau potable (arrosage d’espaces verts communaux ou privatifs, remplissage de piscines…).

Sur la base de l’analyse des photographies aériennes réalisées dans le cadre de la phase 1, l’évolution des besoins en eau non potable a été estimée à l’horizon 2020 en faisant l’hypothèse qu’ils varieront proportionnellement à la population permanente des communes.

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COLLECTIVITÉS LOCALES

Le tableau suivant présente les besoins annuels en eau non potable estimés pour les communes du secteur d’étude. Ces besoins sont déjà inclus dans les besoins en eau totaux présentés ci-dessus. Hypothèse basse Hypothèse haute Communes 2010 2020 2010 2020 Agde 780 000 862 000 780 000 862 000 Marseillan 265 000 308 000 265 000 308 000 Mèze 124 000 140 000 124 000 140 000 Bassan 25 000 27 000 32 000 44 000 Béziers 273 000 263 000 304 000 338 000 Boujan sur Libron 51 000 62 000 50 000 59 000 Cers 29 000 27 000 37 000 47 000 Lieuran-les-Béziers 17 000 16 000 26 000 39 000 Sauvian 59 000 64 000 70 000 92 000 Sérignan 112 000 144 000 133 000 191 000 Servian 53 000 57 000 61 000 75 000 Valras-Plage 53 000 67 000 47 000 51 000 Villeneuve-les-Béziers 60 000 71 000 63 000 79 000 Bessan 30 000 34 000 30 000 34 000 Florensac 60 000 70 000 60 000 70 000 Montblanc 52 000 60 000 52 000 60 000 Pinet 23 000 27 000 23 000 27 000 Pomérols 41 000 50 000 41 000 50 000 Portiragnes 19 000 26 000 19 000 26 000 Saint-Thibéry 22 000 22 000 22 000 22 000 Vendres 105 000 149 000 105 000 149 000 Vias 89 000 111 000 89 000 111 000 Total zone d'étude (en m3/an) 2 339 000 2 657 000 2 432 000 2 875 000 Total Communes Astien (en m3/an) 493 000 592 000 531 000 679 000

Globalement, les besoins pour des usages ne nécessitant pas une eau potable devraient ainsi représenter de l’ordre de 10% des besoins totaux du secteur, majoritairement dédiés à l’arrosage des espaces verts et des jardins.

ÉTABLISSEMENTS D’HÔTELLERIE DE PLEIN AIR ET ASL Pour les établissements d’hôtellerie de plein air et les ASL, l’évaluation des besoins en eau pour l’arrosage et les piscines a été faite sur la base du ratio déterminé dans le rapport de phase 1 (part moyenne des eaux destinée à l’arrosage et aux piscines de l’ordre de 23%). Besoins annuels des établissements d'hôtellerie de plein air et les ASL pour l'arrosage et les piscines (en m3/an) Commune 2003 2020 d'implantation AGDE 12 700 14 500 BEZIERS 400 400 MARSEILLAN 200 200 PINET 800 900 PORTIRAGNES 24 700 28 500 SERIGNAN 47 300 54 400 VALRAS 5 700 6 500 VENDRES 6 600 7 500 VIAS 147 300 169 400 TOTAL 245 700 282 500

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3. RESSOURCES EN EAU MOBILISABLES Le recensement des ressources en eau mobilisables sur et au voisinage du secteur d’étude (eau potable et eau brute) a fait l’objet du rapport de phase 2.

3.1 RESSOURCES MOBILISÉES DANS L’ÉTAT ACTUEL

IDENTIFICATION ET LOCALISATION Le secteur de la nappe astienne s’étend sur le territoire d’une vingtaine de communes. Actuellement, l’alimentation en eau potable à partir de différentes ressources souterraines est assurée par 55 points de captage répartis sur 21 communes assurant un volume annuel de production de près de 40 millions de m3 (en prenant en compte les prélèvements réalisés pour des communes limitrophes hors secteur d’étude). Les points de captages communaux sont cités ci-après en fonction de l’aquifère sollicité : ¾ Alluvions de l’Orb (3 sites, 12 ouvrages) : ♦ 3 puits classiques au droit du champ captant de Rayssac (Béziers), ♦ 8 puits classiques au droit du champ captant de Carlet (Béziers), ♦ 1 puits à drain à Tabarka (Béziers). ¾ Alluvions de l’Hérault (4 sites, 15 ouvrages) : ♦ le puits La Barquette (Bessan), ♦ le forage de Pommière pour le SIAE de Florensac Pomerols, ♦ les 12 puits du champ captant André Filliol (Florensac), ♦ le puits La Bartasse (Saint-Thibéry). ¾ Alluvions du Libron (2 sites, 2 ouvrages) : ♦ le puits Rousset (Bassan), ♦ le puits des Peyralles (Lieuran). ¾ Alluvions de la Thongue (1 site, 1 ouvrage) : ♦ le forage de Thongue 1 pour partie (Servian). ¾ Sables astiens du Pliocène (10 sites, 23 ouvrages) : ♦ les forages de Port Soleil et du Moulin (Cers), ♦ les forages Château d’eau nord-est, Château d’eau sud-ouest et Caramudes (Montblanc), ♦ les forages Bel Air, L’Ecluse, Redoute et Bouline (Portiragnes), ♦ le forage des Horts Vieils (Sauvian), ♦ le forage Sainte-Colombe (Saint-Thibéry), ♦ les forages 2 et 3 de la Vistoule (Sérignan), ♦ le forage de la Baume et de la Marseillette (Servian), ♦ les forages du Château d’eau, de Récanette et du Casino (Valras), ♦ les forages Farinette, Château d’Eau et Secours (Vias), ♦ les forages de la Gare et de la Station (Villeneuve-lès-Béziers).

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¾ Calcaires lutétiens (1 site, 2 ouvrages) : ♦ les 2 forages Ornezon II (Pinet)

A ces ouvrages communaux, s’ajoutent les forages privés assurant l’alimentation en eau potable des sites touristiques accueillant du public sur la nappe astienne (établissements touristiques de plein air et Associations Syndicales Libres ASL).

Par ailleurs, le Canal du Midi (alimenté par l’Aude, les rivières de la Montagne Noire et l’Orb) et l’Hérault sont sollicités pour l’alimentation des réseaux d’eau brute BRL de Portiragnes et de Montagnac Mèze.

3.2 RESSOURCES ENCORE MOBILISABLES SUR LE SECTEUR D’ÉTUDE

3.2.1 Nappes alluviales, cours d’eau et autres aquifères

NAPPES ALLUVIALES ET AUTRES AQUIFÈRES

L’analyse du contexte hydrogéologique sur l’ensemble du secteur de la nappe astienne et les communes limitrophes a montré que les principales potentialités d’accroissement des ressources sont représentées par : ¾ l’aquifère alluvial de l’Orb. Il s’agit d’un système de terrasses emboîtées avec un aquifère alluvial central, contenant une nappe libre alimentée par l’Orb. L’aquifère principal est constitué par les alluvions récentes de l’Orb, l’aquifère secondaire se trouvant sur les terrasses alluviales anciennes perchées. Globalement, il n’y a pas de relation hydraulique directe entre les alluvions anciennes et récentes car le substratum est affleurant le long du talus qui les séparent. Cet aquifère est très largement sollicité en amont de Béziers jusqu’au champ captant de Tabarka. Le secteur du Champ de la Barque sur la commune de Lignan-sur-Orb présente un potentiel intéressant en amont du puits de Tabarka. A ce stade de l’étude, on estime qu’une augmentation des prélèvements en nappe alluviale de l’Orb dans ce secteur est possible au débit de 100 à 250 m3/h, ce qui représenterait une augmentation des prélèvements totaux en nappe alluviale de l’Orb de l’ordre de 0,9 à 2,2 Mm3/an (soit entre 7 et 18 % en production totale), sous réserve qu’un débit réservé puisse être maintenu dans la rivière Orb (des études sont en cours pour définir ce débit de référence à l’étiage).

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¾ l’aquifère alluvial de l’Hérault. Il s’agit d’un aquifère alluvial de faible extension latérale délimité par un toit limoneux rendant l’aquifère captif au sud de Bessan. Les sables astiens, argileux à la base des alluvions grossières, constituent le mur des alluvions jusqu’à Bessan. L’Astien s’enfonce au sud et le pliocène continental sépare alors alluvions récentes et sables marins. L’aquifère alluvial de l’Hérault est la principale ressource du secteur. La productivité des ouvrages est très importante. Cet aquifère est cependant très exploité entre St-Thibéry et Florensac. Le secteur entre Pézenas et St-Thibéry présente un potentiel intéressant. A ce stade de l’étude, on estime qu’une augmentation des prélèvements en nappe alluviale de l’Hérault dans ce secteur est possible au débit de 100 à 300 m3/h, ce qui représenterait une augmentation des prélèvements totaux en nappe alluviale de l’Hérault de l’ordre de 0,9 à 2,7 Mm3/an, (soit entre 3 et 10 % en production totale), sous réserve qu’un débit réservé puisse être maintenu dans le fleuve Hérault (des études sont en cours pour définir ce débit de référence à l’étiage). L’état des lieux dressé dans le cadre de l’élaboration du SAGE Hérault ne permet pas, pour sa part, d’envisager des prélèvements supplémentaires conséquents dans la nappe alluviale de l’Hérault. ¾ la formation calcaire karstifiée du Jurassique. Il s’agit des séries mésozoïques carbonatées ayant subi une fracturation tectonique majeure et une karstification pouvant générer un aquifère profond de bonne qualité. Cet aquifère est présent sur l’ensemble du secteur. La nappe est libre au droit de la zone d’affleurement « La Galiberte », puis devient captive sous couverture plio-miocène sur l’ensemble du secteur. Compte tenu du caractère karstique de ce magasin, la productivité des ouvrages est très importante. Un compartimentage des structures mésozoïques pourrait toutefois engendrer une ressource de faible extension. Une production de 250 m3/h depuis un ou deux captages implantés entre 200 m et 500 m de profondeur est possible, ce qui représenterait une augmentation des prélèvements totaux au Jurassique supérieure à 2 Mm3/an.

D’autres cibles potentielles ont été identifiées. Il s’agit notamment : ¾ de l’aquifère des sables astiens. La productivité des ouvrages est moyenne à bonne mais cet aquifère est très exploité en bordure littorale par les ouvrages AEP des collectivités mais aussi par les nombreux ouvrages alimentant les campings entre Valras et Agde. La surexploitation de l’aquifère pourrait entraîner un risque d’intrusion d’eau salé (biseau salé). Néanmoins, le secteur délimité par Vias, Agde et Bessan présente un potentiel intéressant. Une augmentation des prélèvements dans l’Astien est envisageable dans ce secteur. Elle pourrait permettre la délocalisation des forages actuellement situés sur le littoral, sous réserve que la productivité de la nappe le permette. Des débits de 30 à 50 m3/h seraient envisageables (à confirmer par l’utilisation du modèle hydrodynamique de la nappe – voir plus loin), représentant environ 0,8 Mm3/an. ¾ des calcaires lutétiens (lacustres) présents à l’affleurement au sud est de Castelnau-de- Guers et sous couverture pliocène au nord de Pinet. Les captages de l’Ornezon II à Pinet exploitent l’Éocène inférieur entre –33 et –68 m au débit de 50 m3/h. On estime qu’un second forage dans ce secteur produisant 50 m3/h représenterait une augmentation des prélèvements de l’ordre de 0,5 Mm3/an.

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Concernant l’aquifère astien, tout projet d’augmentation de l’exploitation de cet aquifère, quel que soit le secteur envisagé, doit faire l’objet d’une évaluation de l’incidence potentielle sur les niveaux de la nappe, par le biais notamment du modèle hydrodynamique exploité par le SMETA.

Concernant les aquifères jurassiques, il faut garder à l’esprit le caractère aléatoire de la sollicitation de ce type de ressource (nécessité d’études hydrogéologiques et de recherches d’eau profondes, risque de compartimentage…)

Concernant les aquifères alluviaux, l’implantation de tout nouveau captage dans les alluvions doit faire l’objet d’une étude d’optimisation de la gestion de la ressource. L’impact peut être quantifié à l’aide d’outils permettant le suivi de l’équilibre besoins – ressources à l’échelle des bassins versants. L’impact sur le milieu aquatique est le facteur principal à prendre en compte lors d’un accroissement des prélèvements en nappe alluviale. Aussi, ces outils de gestion doivent être couplés (hydrodynamique souterraine et écoulement superficiel) pour apprécier l’impact sur les cours d’eau en période d’étiage sévère (débit biologique, niveaux des nappes alluviales…).

Enfin, les aquifères alluviaux du Libron et de la Thongue, ainsi que les cailloutis du Villafranchien présents sous couverture basaltique à Agde, et les niveaux hétérogènes du Miocène et du Crétacé présentent souvent une eau de qualité médiocre ou une ressource limitée ne permettant pas l’alimentation en eau potable des collectivités. Ces ressources peuvent toutefois subvenir aux besoins de l’irrigation ou à des usages ponctuels pour des habitations isolées.

Au total, les gains de productivité associés à chaque ressource souterraine mobilisable identifiée sont estimés à 6 à 9 Mm3/an, ce qui représente une augmentation maximale de 20 % par rapport à la situation actuelle.

Par la suite, les accroissements de productivité seront à rechercher uniquement dans les formations karstifiées du Jurassique (en fonction des résultats fournis par des premières reconnaissances), l’exploitation des formations alluviales arrivant a priori au maximum de ce qu’elles pourraient fournir.

COURS D’EAU

Les cours d’eau présents sur le secteur d’étude (l’Orb, l’Hérault, la Thongue et le Libron) sont en forte relation avec leurs nappes alluviales.

Pour des raisons de facilité d’exploitation et de qualité des eaux (teneur en MES, temps de réaction en cas de pollution accidentelle), il sera globalement préférable de réaliser des forages dans les nappes alluviales plutôt que de prélever directement dans les ressources superficielles.

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OPPORTUNITÉ D’UN BARRAGE ANTI-SEL SUR L’ORB

La construction d’un barrage anti-sel sur l’Orb aurait sans doute un impact positif sur la qualité de la rivière Orb entre Béziers et l’ouvrage en question. La salinité des eaux devrait pouvoir être notablement réduite, mais la qualité de l’Orb à l’aval de Béziers restera a priori peu adaptée pour l’alimentation en eau potable (rejets des STEP de Béziers, Villeneuve-les-Béziers, Sauvian et Sérignan notamment).

L’impact sur l’aspect quantitatif serait pour sa part négligeable.

Les terrains agricoles touchés par des problèmes de salinisation des sols sont, pour leur grande majorité, déjà desservis par le réseau d’eau brute de Portiragnes. Une solution alternative à l’utilisation de la nappe astienne existe donc déjà sur ce secteur.

La construction d’un barrage anti-sel, de par son coût élevé et son impact réduit sur les problèmes quantitatifs rencontrés sur le secteur d’étude, ne semble pas être une solution adaptée pour répondre aux besoins en eau d’irrigation du secteur dans le cadre de la présente étude.

3.2.2 Autres ressources de substitution

Hormis les nappes alluviales, cours d’eau et autres aquifères du secteur, les autres ressources de substitution envisageables pour l’alimentation en eau sont : ¾ La réutilisation des eaux usées ¾ Le dessalement d’eau de mer ¾ Les réseaux de distribution d’eau brute ¾ L’optimisation de la gestion de la retenue des Monts d’Orb ¾ L’adduction d’eau depuis la ressource Rhône ¾ Le Canal du Midi

3.2.2.1 La réutilisation des eaux usées

La réglementation en vigueur est très contraignante du point de vue technique, comme du point de vue sanitaire, notamment en ce qui concerne l’arrosage d’espaces verts ouverts au public ou de golfs.

Considérant le fait que la zone d’étude est, par ailleurs, particulièrement fréquentée (notamment dans les secteurs où les économies d’eau seraient les plus prioritaires), les niveaux de traitement les plus poussés possibles seront nécessaires pour éviter des contaminations bactériologiques aux abords des sites concernés.

En l’état actuel des connaissances du secteur, la réutilisation d’eaux usées pourra éventuellement être envisagée : ¾ pour l’arrosage d’espaces verts communaux :

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♦ à condition qu’il n’existe pas d’autre ressource alternative moins contraignante à proximité, ♦ à condition que les communes concernées disposent d’un procédé d’épuration extensif ou tertiaire (dont désinfection) ou qu’elles s’en dotent, ♦ les études préliminaires devront être menées sur la qualité des eaux rejetées par les stations d’épurations concernées pour confirmer la satisfaction de ces eaux aux exigences sanitaires et physico-chimiques. ¾ pour l’arrosage des golfs : ♦ de multiples exemples existent en de réutilisation d’eaux usées pour l’arrosage de golfs (Bormes Le Lavandou, Pornic, Baden, Saint-Palais-sur-Mer, Saint-Pierre…) ♦ le golf d’Agde est situé à environ 2 km de la station d’épuration d’Agde et se trouve relativement loin des réseaux d’eau brute existant sur le secteur d’étude. Moyennant la création d’un traitement complémentaire adapté, la réutilisation des eaux usées pourrait donc être envisageable pour les importants besoins d’arrosage de ce golf. Une étude réalisée en 2000 pour l’alimentation en eau d’irrigation du golf d’Agde a étudié cette possibilité. Le coût important et les contraintes d’exploitation et d’utilisation liés à cette option ont cependant poussé la commune d’Agde à opter pour une alimentation du golf par le réseau d’eau potable communal (ressource en provenance de la nappe alluviale de l’Hérault).

3.2.2.2 Le dessalement d’eau de mer

L’Osmose Inverse présentant des avantages financiers notoires, étant facilement modulable et étant le procédé le plus respectueux de l’environnement, c’est souvent celui qui est utilisé, notamment pour les petites et moyennes installations. Cette technique est nettement en expansion par rapport aux procédés de distillation, qui sont très coûteux en énergie, et qui polluent davantage.

Il est néanmoins nécessaire pour tout projet, de posséder un capital d’investissement assez important, les différents systèmes continuant ensuite à coûter cher en exploitation (énergie, personnel, produits chimiques, remplacement de matériels…).

Dans le cas du secteur de la nappe astienne, compte tenu du contexte local très touristique, de l’énergie nécessaire, des impacts environnementaux non négligeables, ces procédés alternatifs ne semblent pas être les plus adaptés. De plus, étant donnés les coûts engendrés, ces techniques sont plutôt destinées à produire de l’eau potable, et non de l’eau utilisable à des fins d’arrosage.

Dans de telles réalisations, il est donc essentiel de savoir si le dessalement d’eau de mer est le moyen le plus approprié pour répondre à la problématique donnée.

Le tableau suivant synthétise les avantages et inconvénients des 3 principales techniques de dessalement d’eau de mer les plus utilisées.

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Tableau 3 : Tableau de synthèse des procédés de dessalement d’eau de mer

Coûts de Coûts Avantages Inconvénients Impacts Procédés production d’investissement techniques techniques environnementaux (€/m3) (€/m3/j)

Consommation excessive Effluents toxiques, d’énergie Durée de vie des chauds et persistants installations (25 ans) Consommation d’eau brute MSF 1,10 à 1,25 1 200 à 1 500 Pollution atmosphérique importante Adapté aux grosses productions Risque industriel Peu adaptable aux petites (explosion) installations

Produits chimiques pour limiter l’entartrage du Effluents toxiques, Matériel fiable, simple système chauds et persistants MED 0,75 à 0,85 900 à 1 000 d’exploitation Consommation d’eau brute Pollution atmosphérique importante

Récupération de l’énergie Sensibilité des membranes Bruyant RO S’adapte à tout type de 0,68 à 0,82 700 à 900 salinité Moindre durée de vie du Effluents acides et matériel persistants Modulable

3.2.2.3 Les réseaux de distribution d’eau brute

RÉSEAU D’EAU BRUTE DE PORTIRAGNES

Les contraintes liées à la gestion du Canal du Midi (géré par VNF) étant relativement importantes, toute éventuelle extension des réseaux d’eau brute à partir de prélèvements dans le Canal devra se faire dans le cadre du débit de prélèvement autorisé. Au niveau de la station de Portiragnes, l’équipement et les droits d’eau actuels laissent une marge de manœuvre intéressante en terme de prélèvement.

Si la sollicitation du réseau d’eau brute de Portiragnes constituait l’une des solutions retenues sur le secteur d’études, il faudrait donc s’orienter prioritairement vers une extension/densification du réseau existant, plutôt que vers la création de nouveaux réseaux structurants.

Étant donné les équipements actuels à Portiragnes, sur la base d’une exploitation au débit équipé, et moyennant extension/densification du réseau existant, il serait possible de fournir 750 l/s de plus en pointe depuis le réseau d’eau brute de Portiragnes (soit environ 54 000 m3/j).

Une sollicitation supérieure du Canal du Midi, bien que théoriquement possible au regard du règlement d’eau (3 000 l/s), nécessiterait un renforcement de la station de pompage de Portiragnes.

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L’augmentation des pompages dans le Canal du Midi sera dans tous les cas compensée par une injection d’eau dans celui-ci en provenance : ¾ de l’Aude et des rivières de la Montagne Noire : réalimentation du Canal du Midi depuis la retenue de Jouarres dont les volumes disponibles seraient en première approximation de 3 Mm3/an (en 2003, environ 1 Mm3 ont été relâchés dans le Canal du Midi pour une capacité totale de la retenue de 5 Mm3). ¾ du barrage des Monts d’Orb : réalimentation du Canal du Midi depuis les ouvrages de Roubialas et Malpas (prélèvements dans l’Orb provenant de la prise de Réals et compensé par les lâchers du barrage des Monts d’Orb à Avène).

Des volumes supérieurs à 3 Mm3/an peuvent donc a priori être fournis depuis la prise de Portiragnes. Des études hydrauliques complémentaires sur le fonctionnement du Canal du Midi devront cependant être réalisées pour s’assurer que celui-ci peut bien véhiculer ces débits (système complexe d’écluses et de surverses).

RÉSEAU D’EAU BRUTE DE MÈZE-MONTAGNAC

Étant donné le débit d’équipement actuel (360 l/s), la marge de production est de l’ordre de 60 l/s sans aménagement supplémentaire.

En apportant quelques modifications à la station de pompage, il serait éventuellement possible d’augmenter le débit de production à un maximum de 400 l/s. Au-delà, il faudrait envisager des aménagements beaucoup plus coûteux : renforcement de la station de pompage, doublement des principaux adducteurs…

Les autres limites d’exploitation de ce réseau d’eau brute résident dans l’éventuel impact que pourraient avoir des prélèvements plus élevés sur le débit du fleuve Hérault.

Si les lâchers d’eau depuis le barrage du Salagou permettent de compenser les prélèvements réalisés pour l’alimentation du réseau d’eau brute de Montagnac-Mèze, l’augmentation de ces prélèvements devra a priori rester limitée pour garantir un débit permettant de respecter : ¾ les milieux aquatiques, ¾ les usages amont (marnage du lac du Salagou limité en raison des usages d’activités nautiques), ¾ les usages aval, notamment l’alimentation en eau potable du SIAE Florensac-Pomérols et du SIAE Bas Languedoc.

Au cours des années 1990, les prélèvements ont varié de 1,5 à 2,3 Mm3/an et les lâchers depuis le barrage du Salagou ont permis de compenser ces prélèvements. Depuis, les besoins agricoles (usage principal de ce réseau) ont sensiblement diminué (pour atteindre de 1 à 1,5 Mm3/an) laissant ainsi une marge disponible pour une sollicitation future de l’ordre de 0,5 à 1 Mm3/an.

Il convient cependant de rester prudent concernant cette valeur, car les conclusions de l’état des lieux établi dans le cadre du SAGE Hérault sont pour leur part très réservées quant aux prélèvements supplémentaires réalisables sur la ressource Hérault.

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3.2.2.4 Optimisation de la gestion de la retenue des Monts d’Orb

Les capacités en terme de volume stocké existent actuellement au niveau du barrage des Monts d’Orb pour pouvoir, par une gestion adaptée, continuer à garantir un débit satisfaisant pour l’Orb tout en acceptant une certaine augmentation des prélèvements.

La mise en place de cette gestion du barrage devra cependant s’effectuer dans le cadre d’une démarche contractualisée et organisée.

Une éventuelle optimisation de la gestion du barrage des Monts d’Orb devra concilier les besoins liés aux différents usages de celui-ci : ¾ prélèvements effectués au niveau des ouvrages de la concession d’État pour l’alimentation en eau potable et l’irrigation (fonction première du barrage), ¾ participation à l’atténuation des crues, ¾ production d’énergie renouvelable (hydroélectricité).

L’orientation vers une gestion plus dédiée au soutien d’étiage affectant inévitablement les autres usages, il sera nécessaire de mener une réflexion globale à l’échelle du bassin versant réunissant l’ensemble des acteurs concernés par l’un ou l’autre de ces usages.

Actuellement, les volumes supplémentaires mobilisables par une gestion du barrage orientée vers le soutien d’étiage de l’Orb sont estimés en première approximation à 5 Mm3/an. Cette valeur reste une estimation, et devra être validée par des études complémentaires, suite aux réflexions communes menées entre les gestionnaires et les utilisateurs de la ressource Orb.

3.2.2.5 Adduction d’eau depuis la ressource Rhône

En 2005, la région Languedoc-Roussillon et les départements du Gard, de l’Hérault, de l’Aude, de la Lozère et des Pyrénées-Orientales ont lancé le Plan Aqua 2020, démarche visant à définir une stratégie de gestion solidaire de l’eau à l’horizon 2020. Cette démarche répond au double objectif de : ¾ garantir durablement à tous l’accès à une ressource répondant aux besoins ♦ en préservant les milieux naturels ♦ en promouvant les bonnes pratiques en matière d’usage raisonné des ressources ♦ en conjuguant les différentes ressources et en maillant les réseaux ♦ en créant les infrastructures nouvelles nécessaires ¾ accélérer les démarches de gestion du risque inondation. La région et les départements ont confié l’animation de cette démarche à BRL. Elle associera les acteurs de l’eau et de l’aménagement (services de l’État, Agence de l’eau, groupements de communes, syndicats de bassin, organisations agricoles, compagnies fermières, aménageurs, …..) afin de bien partager les éléments de diagnostic et optimiser la recherche de solutions en articulant les rôles et les contributions de chacun.

p:\lafforgue\4271_nappe_astienne\phase5\rapport\version2_060628_final\4271_ph5_v2_a4.doc / UserDAH Etude d’un schéma d’alimentation en eau sur l’ensemble du secteur de la nappe astienne – Document de synthèse 3. Ressources en eau mobilisables 22

C’est au terme de cette réflexion interdépartementale que les éléments de décision quant à l’opportunité et au calendrier du développement d’une adduction de l’eau du Rhône depuis le canal Philippe Lamour vers l’Hérault et l’Aude seront réunis.

3.2.2.6 Le Canal du Midi

L'eau du Canal du Midi est d'une qualité globale médiocre d'un point de vue physico- chimique et bactériologique. Ceci étant principalement dû au faible renouvellement de ses eaux et à une multitude de rejets (navigation fluviale, domestique, industriel et agricole).

La qualité des eaux du canal du Midi ne prédispose donc pas à envisager une utilisation de celles-ci à des fins d’alimentation en eau potable. L’usage principal du canal du Midi reste le tourisme fluvial et cette activité, ainsi que l’existence de rejets de stations d’épuration (Cers notamment dans le secteur d’étude) n’autorisent pas d’autres usages que l’irrigation agricole. C’est d’ailleurs cette ressource qui est utilisée pour l’alimentation du réseau d’eau brute de Portiragnes (irrigation agricole et eaux à usages divers).

3.3 BILAN

Le tableau et la carte pages suivantes présentent de manière synthétique l’ensemble des ressources supplémentaires mobilisables pour la satisfaction des besoins en eau futurs (pour l’AEP ou pour l’irrigation et les arrosages).

p:\lafforgue\4271_nappe_astienne\phase5\rapport\version2_060628_final\4271_ph5_v2_a4.doc / UserDAH Etude d’un schéma d’alimentation en eau sur l’ensemble du secteur de la nappe astienne – Document de synthèse Ressource Contraintes Actions à mettre en œuvre Débit supplémentaire Intérêt mobilisable

RESSOURCE REPRÉSENTANT UN POTENTIEL INTÉRESSANT POUR L’AEP Ressource vulnérable aux pollutions de surface Mise en place de périmètres de protection et de stations d’alerte Alluvions de l’Orb – Champ de la Déjà très exploité et potentiel réel et interaction avec la rivière mal connus Réalisation d’études et de modélisation (bilan hydrodynamique, étude d’optimisation de la gestion de la 0,9 à 2,2 Mm3/an 1 Barque ressource, modélisation couplant hydrodynamique souterraine et écoulement superficiel permettant le suivi de l’équilibre besoins-ressources à l’échelle du bassin versant…)

Ressource vulnérable aux pollutions de surface Mise en place de périmètres de protection et de stations d’alerte 3 0,9 à 2,7 Mm /an Alluvions de l’Hérault – Secteur Déjà très exploité et potentiel réel et interaction avec la rivière mal connus Réalisation d’études et de modélisation (bilan hydrodynamique, étude d’optimisation de la gestion de la ≈ 0 Mm3/an d’après l’état des 1 Pézenas – Saint – Thibéry ressource, modélisation couplant hydrodynamique souterraine et écoulement superficiel permettant le lieux du SAGE Hérault suivi de l’équilibre besoins-ressources à l’échelle du bassin versant…) Forte exploitation sur le secteur littoral – Risque d’intrusion du biseau salé Délocalisation vers le Nord (secteur Vias-Bessan-Agde) de forages communaux existants au sud, notamment pour la commune de Vias 3 Nappe astienne Potentiel réel de la nappe mal connu Création de nouveaux forages ou augmentation de l’exploitation de forages existants à soumettre à une 0,8 Mm /an 1 évaluation de l’incidence potentielle sur l’évolution des niveaux de la nappe en aval (modélisation hydrodynamique par le SMETA) Calcaires lutétiens Ressource limitée, mais pas de contraintes particulières 0,5 Mm3/an 2 Aquifère jurassique Forte productivité mais risques d’échecs à prendre en compte (ressource Reconnaissances et recherches d’eau > 2 Mm3/an 1 karstique, structure compartimentée) Dessalement d’eau de mer Procédé coûteux, consommateur en énergie, avec des impacts environnementaux Procédé à utiliser en cas d’absence de ressource alternative pour le secteur littoral Non limité a priori 3 non négligeables Optimisation de la gestion de la Diversité des usages de la retenue (prélèvements AEP et irrigation au niveau des Nécessité de mener une réflexion globale à l’échelle du bassin versant réunissant l’ensemble des acteurs 5 Mm3/an en première retenue des Monts d’Orb ouvrages de la concession BRL, participation à l’atténuation des crues, production concernés par l’un ou l’autre des usages liés à l’exploitation de la retenue des Monts d’Orb approximation (à confirmer par 1 d’électricité) une étude spécifique) Adduction d’eau depuis la Débits mobilisables très élevés mais projet devant s’inscrire dans le cadre d’une Réalisation d’études de besoins en eau et de réflexions à l’échelle interdépartementale ressource Rhône vision régionale d’aménagement du territoire prenant en compte l’ensemble des besoins en eau de l’arc Héraultais et Audois Débits mobilisables très élevés 1 Investissements élevés à communautariser Ressource mobilisable à moyen terme

RESSOURCE REPRÉSENTANT UN POTENTIEL INTÉRESSANT POUR L’IRRIGATION Ressource de qualité médiocre (remontée du biseau salé jusqu’au sud de Béziers) Réalisation d’un barrage anti-sel sur l’Orb Alluvions de l’Orb – Basse vallée 0,9 à 2,2 Mm3/an 3 de l’Orb Déjà très exploité et potentiel réel et interaction avec la rivière mal connus Réalisation d’études et de modélisation (bilan hydrodynamique, étude d’optimisation de la gestion de la ressource, modélisation couplant hydrodynamique souterraine et écoulement superficiel…) Alluvions et paléo-chenal du Qualité médiocre (eau saumâtre sur la partie avale) et vulnérabilité élevée Mise en place de mesures vouées à l’amélioration du milieu 3 Libron < 0,1 Mm /an 2 Création de réseaux d’irrigation (seuil, prise d’eau et réseau d’irrigation) Alluvions de la Thongue Qualité médiocre (nitrates, pesticides, sulfates, chlorures…) et vulnérabilité élevée Mise en place de mesures vouées à l’amélioration du milieu < 0,1 Mm3/an 2 Création de réseaux d’irrigation (seuil, prise d’eau et réseau d’irrigation) Cailloutis villafranchiens Qualité moyenne et débits mobilisables relativement faibles Possibilité d’utilisation au niveau communal pour les besoins d’arrosage 0,2 Mm3/an 2 Réutilisation des eaux usées Fortes contraintes réglementaires du point de vue technique et sanitaire Réalisation d’études préliminaires sur la qualité des eaux usées réutilisées Mise en place de filières de traitement complémentaires après épuration A voir au cas par cas 3 Respect des contraintes d’exploitation réglementaires (irrigation principalement souterraine) Réseau d’eau brute de Contraintes d’exploitation liées à l’origine de l’eau (chômage du Canal du Midi) Extension et densification du réseau existant pour la desserte des collectivités (arrosages et usages Portiragnes divers), puis des consommateurs privés Volumes importants Possibilité d’extension aux alentours du réseau existant (> 3 Mm3/an a priori) Renforcement éventuel de certains adducteurs 1 en provenance de l’Aude ou de Information des usagers et prise de mesures pour limiter les risques sanitaires et les retours d’eau brute l’Orb via le Canal du Midi dans les réseaux AEP communaux

Réseau d’eau brute de Possibilité d’extension aux alentours du réseau existant Extension et densification du réseau existant pour la desserte des collectivités (arrosages et usages 3 Montagnac-Mèze divers), puis des consommateurs privés 0,5 à 1 Mm /an Volumes supplémentaires disponibles relativement limités en sollicitant la ressource à Renforcement éventuel de certains adducteurs hauteur des années 1990 2 (compensation par lâchers d’eau Information des usagers et prise de mesures pour limiter les risques sanitaires et les retours d’eau brute depuis le barrage du Salagou) dans les réseaux AEP communaux Adduction d’eau depuis la Débits mobilisables très élevés mais projet devant s’inscrire dans le cadre d’une Réalisation d’études de besoins en eau et de réflexions à l’échelle interdépartementale ressource Rhône vision régionale d’aménagement du territoire prenant en compte l’ensemble des besoins en eau de l’arc Héraultais et Audois Débits mobilisables très élevés 1 Investissements élevés à communautariser Ressource mobilisable à moyen terme la ressource Rhône ressource la la ressource Rhône ressource la Adduction d'eau depuis Adduction Adduction d'eau depuis Adduction (débitmobilisableélevé) très (débitmobilisableélevé) très MOBILISABLES dunappe de la secteur astienne RESSOURCES SUPPLEMENTAIRES RESSOURCES Schéma d'alimentation Schéma l'ensemble ensur eau Août 2005 Echelle : 000 1/125 C

MEZE

Montagnac-Mèze Thau de assin Montagnac-Mèze ( 0,5 à 1 Mm3/an 1 à (0,5 ) ( 0,5 à 1 Mm3/an 1 à (0,5 ) Réseau d'eau Réseau brute B Réseau d'eau Réseau brute C MARSEILLAN C Etang du Bagnas C PINET Calcaires lutétiens Calcaires Mm3/an (0,5 ) Calcaires lutétiens Calcaires Mm3/an (0,5 ) Cailloutisvillafranchiens Mm3/an( dede l'ordre 0.2 ) Cailloutisvillafranchiens Mm3/an( dede l'ordre 0.2 ) POMEROLS AGDE ( bordure littorale ) littorale bordure ( ( stations d'épuration ) d'épuration stations (

lt l'AEP pour interressant u l'irrigation pour interressant C Secteur représentant un potentiel un représentant Secteur potentiel un représentant Secteur usées eaux des réutilisation de Possibilité mer de d'eau dessalement de Possibilité brute d'eau Réseau C ra Nappeastienne Nappeastienne FLORENSAC forageslittoraux)

forageslittoraux) é (déplacement des (déplacement des H ' L C Ressources alternatives Ressources Nouvelles ressources souterraines ressources Nouvelles ( 0,9 à 2.7 Mm3/an 2.7 à (0,9 ) ( 0,9 à 2.7 Mm3/an 2.7 à (0,9 ) Alluvions de l'Hérault Alluvions Alluvions de l'Hérault Alluvions C VIAS C 0 Mm3/an d'après SAGE Hérault Mm3/an 0 d'aprèsSAGE 0 Mm3/an d'après SAGE Hérault Mm3/an 0 d'aprèsSAGE BESSAN

e SAINT-THIBERY

u Limite des communes Limitedes astienne nappe la Emprisede Réseau hydrographique Réseau Canal du midi du Canal

g

n

o NEZIGNAN-L'EVEQUE h C MER MER MEDITERRANEE Aquifère jurassique Aquifère Aquifère jurassique Aquifère

T LEGENDE

Ressources superficielles Ressources

a

L

n dulibron dulibron ro C Paléo-chenal PORTIRAGNES Paléo-chenal MONTBLANC ib ( < 0,15 Mm3/an 0,15 (< ) L Mm3/an 0,15 (< ) e L CERS VALRAS-PLAGE C C SERIGNAN SERVIAN C C C dePortiragnes

dePortiragnes b

C r Réseau d'eau Réseau brute Réseau d'eau Réseau brute O ( > 3 Mm3/an 3 (> ) priori a ( > 3 Mm3/an 3 (> ) priori a ' ( < 0.15 Mm3/an 0.15 (< ) ( < 0.15 Mm3/an 0.15 (< )

L C Aquifère jurassique Aquifère Aquifère jurassique Aquifère Alluvions de la Thongue de la Alluvions Alluvions de la Thongue de la Alluvions ( > 2 Mm3/an 2 (> ) aléatoire mais ( > 2 Mm3/an 2 (> ) aléatoire mais VILLENEUVE-LES-BEZIERS C BASSAN SAUVIAN BOUJAN-SUR-LIBRON C

C E C C D U BEZIERS A

C ' L LIEURAN-LES-BEZIERS VENDRES Etang Etang Vendres de Etang de Vendres valléede l'Orb valléede l'Orb Alluvions de la basse de la Alluvions Alluvions de la basse de la Alluvions CORNEILHAN Alluvionsde l'Orb Alluvionsde l'Orb ( 0,9 à 2,2 Mm3/an ) Mm3/an 2,2 à (0,9 ( 0,9 à 2,2 Mm3/an ) Mm3/an 2,2 à (0,9 ChampBarque de la ChampBarque de la (jusqu'à 5 Mm3/an en Mm3/an 5 (jusqu'à (jusqu'à 5 Mm3/an en Mm3/an 5 (jusqu'à première approximation) première première approximation) première du barrage des Monts d'Orb Monts dudes barrage du barrage des Monts d'Orb Monts dudes barrage Gestiondu concertée Gestiondu concertée voire plus avec une plusgestion avec voire concertée voire plus avec une plusgestion avec voire concertée barrage des Montsdes barrage d'Orb barrage des Montsdes barrage d'Orb 4. Synthèse besoins-ressources 25

4. SYNTHÈSE BESOINS-RESSOURCES

4.1 SECTORISATION DE LA ZONE D’ÉTUDE

L’étude des scénarios d’alimentation en eau a été menée par zones homogènes.

Plusieurs critères ont été pris en compte pour la définition de ces secteurs : ¾ Les ressources mobilisées pour l’alimentation en eau ¾ L’organisation administrative de l’alimentation en eau potable, ainsi que les transferts d’eau existants entre collectivités ; ¾ La typologie des besoins en eau (fort ou faible coefficient de pointe mensuel)

PROPOSITION DE ZONAGE

Les 5 zones définies figurent sur la carte page suivante. ¾ ZONE 1 – CABEME NORD ET VENDRES : Constitué des communes de Béziers, Boujan-sur-Libron-, Lieuran-les-Béziers, Bassan, Servian et Vendres, cette zone regroupe les communes de la CABEME alimentées exclusivement par des ressources d’origine autre qu’astienne (hormis Servian pour sa ZAC) : majoritairement l’Orb, le Libron et la Thongue. Vendres ne fait pas partie de la CABEME mais est alimentée intégralement depuis l’Orb. ¾ ZONE 2 – CABEME LITTORAL : Cette zone est constituée des communes de la CABEME alimentées en totalité (Cers et Villeneuve-les-Béziers) ou en partie (Sauvian, Sérignan, Valras) par la nappe astienne. ¾ ZONE 3 – LITTORAL ASTIEN : Cette zone est constituée des communes autonomes pour l’alimentation en eau alimentées exclusivement par la nappe astienne (Montblanc, Vias et Portiragnes). ¾ ZONE 4 – BESSAN-ST THIBÉRY : Cette zone est constituée des communes autonomes pour l’alimentation en eau alimentées par la nappe alluviale de l’Hérault avec complément ou secours par l’astien. ¾ ZONE 5 – BAS LANGUEDOC-FLORENSAC : Cette zone est constituée des communes alimentées exclusivement par la nappe alluviale de l’Hérault (hormis Pinet) et appartenant aux syndicats du SIAE Bas Languedoc et du SIAE Florensac-Pomérols.

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Carte 4 : Zonage du secteur d’étude

MEZEMEZE

NEZIGNAN-L'EVNEZIGNAN-L'EV EQUE EQUE VALROSVALROS LIEURAN-LES-BEZIERSLIEURAN-LES-BEZIERS SERVIANSERVIAN PINETPINET BASSANBASSAN

CORNEILHANCORNEILHAN

SAINT-THIBERYSAINT-THIBERY

MM ONTBLANC ONTBLANC POMEROLSPOMEROLS SETESETE BOUJAN-SUR-LIBRONBOUJAN-SUR-LIBRON FLORENSACFLORENSAC ZONE 5 ZONE 4 MARSEILLANMARSEILLAN

BESSANBESSAN ZONE 1

BEZIERSBEZIERS

CERSCERS ZONE 3

VVILLENEUVE-LES-BEZIERSV IL ILLENEUV L ENEUV E- E-LES-BEZIERS L ES- BEZ IERS AGDEAGDE VIASVIAS

PORTIRAGNESPORTIRAGNES

ZONE 2 SAUVIANSAUVIAN

SERIGNANSERIGNAN 0 2.5 5 Kilomètres

VV ENDRES ENDRES

Schéma d'alimentation en eau sur l'ensemble VALRAS-PLAGEVALRAS-PLAGE du secteur de la nappe astienne

LEGENDE ZONAGE DU SECTEUR D'ETUDE Limite des communes

Echelle : 1/100 000 Août 2005

4.2 CARTES DE SYNTHÈSE BESOINS/RESSOURCES MOBILISABLES

4.2.1 Besoins globaux en eau

Partant du principe que les besoins en eau en 2003 sont assurés par les ressources actuelles, les cartes suivantes mettent en perspective : ¾ d’une part, l’augmentation globale des besoins annuels entre 2003 et 2020 (besoins en eau tous usages : eau potable et eau non potable) pour les communes de chaque zone et pour les établissements d’hôtellerie de plein air, en hypothèse haute et basse ¾ d’autre part, les ressources supplémentaires mobilisables pour satisfaire les besoins en eau potable.

p:\lafforgue\4271_nappe_astienne\phase5\rapport\version2_060628_final\4271_ph5_v2_a4.doc / UserDAH Etude d’un schéma d’alimentation en eau sur l’ensemble du secteur de la nappe astienne – Document de synthèse la ressource Rhône ressource la la ressource Rhône ressource la Adduction d'eau depuis Adduction Adduction d'eau depuis Adduction (débit mobilisableélevé très ) (débit mobilisableélevé très ) HYPOTHESEBASSE POUR LES SATISFAIRE POURLES 5 SETE SETE SETE SETE SETE SETE SETE SETE SETE dunappe de la secteur astienne ANNUELS ENTREET 2003 2020 ANNUELS ET RESSOURCES MOBILISABLES ETRESSOURCES AUGMENTATION DES BESOINS EN EAU EN BESOINS DES AUGMENTATION Schéma d'alimentation Schéma l'ensemble ensur eau Septembre 2005 2.5 Echelle : 000 1/125

MEZE MEZE MEZE MEZE MEZE MEZE Kilomètres MEZE MEZE MEZE

assin de Thau de assin B 0 MARSEILLAN MARSEILLAN MARSEILLAN MARSEILLAN MARSEILLAN MARSEILLAN MARSEILLAN MARSEILLAN MARSEILLAN Etang du Bagnas PINET PINET PINET PINET PINET PINET PINET PINET PINET POMEROLS POMEROLS POMEROLS POMEROLS POMEROLS POMEROLS Calcaires lutétiens Calcaires Mm3/an (0.5 ) POMEROLS POMEROLS POMEROLS Calcaires lutétiens Calcaires Mm3/an (0.5 ) ZONE 5 ZONE ZONE 5 ZONE 2003 - 8,79 Mm3 2003 2003 - 8,79 Mm3 2003 ( bordure littorale ) littorale bordure ( 2020 - 11,02 Mm3 - 11,02 2020 2020 - 11,02 Mm3 - 11,02 2020 AGDE AGDE AGDE + + 2,22 Mm3/an AGDE AGDE AGDE + + 2,22 Mm3/an AGDE AGDE AGDE interressant pour l'AEP pour interressant

t mer de d'eau dessalement de Possibilité l potentiel un représentant Secteur u ra

é † H FLORENSAC FLORENSAC FLORENSAC FLORENSAC FLORENSAC FLORENSAC FLORENSAC FLORENSAC FLORENSAC ' < 0.01 Mm3/an Nouvelles ressources souterraines ressources Nouvelles L alternatives Ressources SAGE Hérault SAGE SAGE Hérault SAGE 0 Mm3/an 0 d'après 0 Mm3/an 0 d'après ( 0.9 à 2.7 Mm3/an 2.7 à (0.9 ) ( 0.9 à 2.7 Mm3/an 2.7 à (0.9 ) Alluvions de l'Hérault Alluvions Alluvions de l'Hérault Alluvions Nappeastienne Nappeastienne forageslittoraux) forageslittoraux) (déplacement des (déplacement des BESSAN BESSAN BESSAN BESSAN BESSAN BESSAN BESSAN BESSAN BESSAN 0.10 Mm3/an VIAS VIAS VIAS VIAS VIAS VIAS VIAS VIAS VIAS ZONE 4 ZONE ZONE 4 ZONE † Campings 2003 - 0,79 Mm3 2003 - 0,86 Mm3 2020 Limite des zones Limitedes 2003 - 0,79 Mm3 2003 - 0,86 Mm3 2020 Réseau hydrographique Réseau

e SAINT-THIBERY SAINT-THIBERY SAINT-THIBERY SAINT-THIBERY SAINT-THIBERY SAINT-THIBERY SAINT-THIBERY SAINT-THIBERY SAINT-THIBERY

u NEZIGNAN-L'EVEQUE NEZIGNAN-L'EVEQUE NEZIGNAN-L'EVEQUE NEZIGNAN-L'EVEQUE NEZIGNAN-L'EVEQUE NEZIGNAN-L'EVEQUE NEZIGNAN-L'EVEQUE NEZIGNAN-L'EVEQUE NEZIGNAN-L'EVEQUE + + 0,07 Mm3/an + + 0,07 Mm3/an g

n

o LEGENDE Aquifère jurassique Aquifère Aquifère jurassique Aquifère MER MER MEDITERRANEE †

h Ressources superficielles Ressources

T

0.02 Mm3/an

a ZONE 3 ZONE ZONE 3 ZONE

L 2003 - 1,28 Mm3 2003 - 1,80 Mm3 2020 2003 - 1,28 Mm3 2003 - 1,80 Mm3 2020 VALROS VALROS VALROS VALROS VALROS VALROS VALROS VALROS VALROS n + + 0,51 Mm3/an + + 0,51 Mm3/an ro † ib MONTBLANC MONTBLANC MONTBLANC MONTBLANC MONTBLANC MONTBLANC MONTBLANC MONTBLANC MONTBLANC L

e 0.03 Mm3/an PORTIRAGNES PORTIRAGNES PORTIRAGNES PORTIRAGNES PORTIRAGNES PORTIRAGNES L PORTIRAGNES PORTIRAGNES PORTIRAGNES † CERS CERS CERS CERS CERS CERS CERS CERS CERS + 0.16 Mm3/an SERVIAN SERVIAN SERVIAN SERVIAN SERVIAN SERVIAN SERIGNAN SERIGNAN SERIGNAN SERVIAN SERVIAN SERVIAN SERIGNAN SERIGNAN SERIGNAN SERIGNAN SERIGNAN SERIGNAN < 0.01 Mm3/an ZONE 2 ZONE ZONE 2 ZONE b 2003 - 2,16 Mm3 2003 - 3,06 Mm3 2020 2003 - 2,16 Mm3 2003 - 3,06 Mm3 2020 r Aquifère jurassique Aquifère Aquifère jurassique Aquifère VALRAS-PLAGE VALRAS-PLAGE VALRAS-PLAGE VALRAS-PLAGE VALRAS-PLAGE VALRAS-PLAGE VALRAS-PLAGE VALRAS-PLAGE VALRAS-PLAGE O † ' Total hôtellerie de plein air et ASL + + 0,90 Mm3/an + + 0,90 Mm3/an L ( > 2 Mm3/an 2 (> ) aléatoire mais ( > 2 Mm3/an 2 (> ) aléatoire mais VILLENEUVE-LES-BEZIERS VILLENEUVE-LES-BEZIERS VILLENEUVE-LES-BEZIERS < 0.01 Mm3/an VILLENEUVE-LES-BEZIERS VILLENEUVE-LES-BEZIERS VILLENEUVE-LES-BEZIERS VILLENEUVE-LES-BEZIERS VILLENEUVE-LES-BEZIERS VILLENEUVE-LES-BEZIERS † BASSAN BASSAN BASSAN BASSAN BASSAN BASSAN SAUVIAN SAUVIAN SAUVIAN BASSAN BASSAN BASSAN SAUVIAN SAUVIAN SAUVIAN SAUVIAN SAUVIAN SAUVIAN BOUJAN-SUR-LIBRON BOUJAN-SUR-LIBRON BOUJAN-SUR-LIBRON BOUJAN-SUR-LIBRON BOUJAN-SUR-LIBRON BOUJAN-SUR-LIBRON BOUJAN-SUR-LIBRON BOUJAN-SUR-LIBRON BOUJAN-SUR-LIBRON E ZONE 1 ZONE ZONE 1 ZONE D 2003 - 9,24 Mm3 2003 2003 - 9,24 Mm3 2003 2020 - 10,64 Mm3 - 10,64 2020 2020 - 10,64 Mm3 - 10,64 2020 BEZIERS BEZIERS BEZIERS BEZIERS BEZIERS BEZIERS

BEZIERS BEZIERS BEZIERS U VENDRES VENDRES VENDRES VENDRES VENDRES VENDRES VENDRES VENDRES VENDRES A + + 1,40 Mm3/an + + 1,40 Mm3/an ' L Etang Etang Vendres de LIEURAN-LES-BEZIERS LIEURAN-LES-BEZIERS LIEURAN-LES-BEZIERS LIEURAN-LES-BEZIERS LIEURAN-LES-BEZIERS LIEURAN-LES-BEZIERS LIEURAN-LES-BEZIERS LIEURAN-LES-BEZIERS LIEURAN-LES-BEZIERS Etang de Vendres CORNEILHAN CORNEILHAN CORNEILHAN CORNEILHAN CORNEILHAN CORNEILHAN CORNEILHAN CORNEILHAN CORNEILHAN Alluvionsde l'Orb Alluvionsde l'Orb ( 0.9 à 2.2 Mm3/an ) Mm3/an 2.2 à (0.9 ( 0.9 à 2.2 Mm3/an ) Mm3/an 2.2 à (0.9 ChampBarque de la ChampBarque de la du barrage des Monts d'Orb Monts dudes barrage du barrage des Monts d'Orb Monts dudes barrage voire plus avec une plusgestion avec voire concertée voire plus avec une plusgestion avec voire concertée Gestiondu concertée Gestiondu concertée barrage des Montsdes barrage d'Orb barrage des Montsdes barrage d'Orb ( jusqu'à 5 Mm3/an en première approximation en première ) Mm3/an 5 (jusqu'à ( jusqu'à 5 Mm3/an en première approximation en première ) Mm3/an 5 (jusqu'à la ressource Rhône ressource la la ressource Rhône ressource la Adduction d'eau depuis Adduction Adduction d'eau depuis Adduction (débit mobilisableélevé très ) (débit mobilisableélevé très ) HYPOTHESEHAUTE POUR LES SATISFAIRE POURLES 5 SETE SETE SETE SETE SETE SETE SETE SETE SETE dunappe de la secteur astienne ANNUELS ENTREET 2003 2020 ANNUELS ET RESSOURCES MOBILISABLES ETRESSOURCES AUGMENTATION DES BESOINS EN EAU EAU EN BESOINS DES AUGMENTATION Schéma d'alimentation Schéma l'ensemble ensur eau Septembre 2005 Echelle : 000 1/125 2.5

Kilomètres MEZE MEZE MEZE MEZE MEZE MEZE MEZE MEZE MEZE

assin de Thau de assin B 0 MARSEILLAN MARSEILLAN MARSEILLAN MARSEILLAN MARSEILLAN MARSEILLAN MARSEILLAN MARSEILLAN MARSEILLAN Etang du Bagnas PINET PINET PINET PINET PINET PINET PINET PINET PINET POMEROLS POMEROLS POMEROLS POMEROLS POMEROLS POMEROLS Calcaires lutétiens Calcaires Mm3/an (0.5 ) POMEROLS POMEROLS POMEROLS Calcaires lutétiens Calcaires Mm3/an (0.5 ) ZONE 5 ZONE ZONE 5 ZONE 2003 - 8,79 Mm3 2003 2003 - 8,79 Mm3 2003 ( bordure littorale ) littorale bordure ( 2020 - 11,15 Mm3 - 11,15 2020 2020 - 11,15 Mm3 - 11,15 2020 AGDE AGDE AGDE AGDE AGDE AGDE + + 2,35 Mm3/an AGDE AGDE AGDE + + 2,35 Mm3/an interressant pour l'AEP pour interressant †

t mer de d'eau dessalement de Possibilité l potentiel un représentant Secteur u ra é

FLORENSAC FLORENSAC FLORENSAC H FLORENSAC FLORENSAC FLORENSAC FLORENSAC FLORENSAC FLORENSAC ' < 0.01 Mm3/an Nouvelles ressources souterraines ressources Nouvelles L alternatives Ressources SAGE Hérault SAGE SAGE Hérault SAGE 0 Mm3/an 0 d'après 0 Mm3/an 0 d'après ( 0.9 à 2.7 Mm3/an 2.7 à (0.9 ) ( 0.9 à 2.7 Mm3/an 2.7 à (0.9 ) Nappeastienne Nappeastienne Alluvions de l'Hérault Alluvions Alluvions de l'Hérault Alluvions forageslittoraux) forageslittoraux) (déplacement des (déplacement des BESSAN BESSAN BESSAN BESSAN BESSAN BESSAN BESSAN BESSAN BESSAN 0.10 Mm3/an † VIAS VIAS VIAS VIAS VIAS VIAS VIAS VIAS VIAS ZONE 4 ZONE ZONE 4 ZONE 2003 - 0,79 Mm3 2003 - 0,88 Mm3 2020 2003 - 0,79 Mm3 2003 - 0,88 Mm3 2020 Campings Limite des zones Limitedes Réseau hydrographique Réseau

e SAINT-THIBERY SAINT-THIBERY SAINT-THIBERY SAINT-THIBERY SAINT-THIBERY SAINT-THIBERY SAINT-THIBERY SAINT-THIBERY SAINT-THIBERY

u + + 0,09 Mm3/an + + 0,09 Mm3/an NEZIGNAN-L'EVEQUE NEZIGNAN-L'EVEQUE NEZIGNAN-L'EVEQUE NEZIGNAN-L'EVEQUE NEZIGNAN-L'EVEQUE NEZIGNAN-L'EVEQUE NEZIGNAN-L'EVEQUE NEZIGNAN-L'EVEQUE NEZIGNAN-L'EVEQUE

g

n

o LEGENDE Aquifère jurassique Aquifère Aquifère jurassique Aquifère MER MER MEDITERRANEE †

h Ressources superficielles Ressources

T

0.02 Mm3/an

a ZONE 3 ZONE ZONE 3 ZONE

L 2003 - 1,28 Mm3 2003 - 2,14 Mm3 2020 2003 - 1,28 Mm3 2003 - 2,14 Mm3 2020 VALROS VALROS VALROS VALROS VALROS VALROS VALROS VALROS VALROS † n + + 0,86 Mm3/an ro + 0,86 Mm3/an ib MONTBLANC MONTBLANC MONTBLANC MONTBLANC MONTBLANC MONTBLANC MONTBLANC MONTBLANC MONTBLANC L

e 0.03 Mm3/an PORTIRAGNES PORTIRAGNES PORTIRAGNES PORTIRAGNES PORTIRAGNES PORTIRAGNES L PORTIRAGNES PORTIRAGNES PORTIRAGNES † CERS CERS CERS CERS CERS CERS CERS CERS CERS + 0.16 Mm3/an SERVIAN SERVIAN SERVIAN SERIGNAN SERIGNAN SERIGNAN SERVIAN SERVIAN SERIGNAN SERIGNAN SERVIAN SERIGNAN SERVIAN SERVIAN SERVIAN SERIGNAN SERIGNAN SERIGNAN < 0.01 Mm3/an ZONE 2 ZONE ZONE 2 ZONE b 2003 - 2,16 Mm3 2003 - 4,73 Mm3 2020 2003 - 2,16 Mm3 2003 - 4,73 Mm3 2020 r Aquifère jurassique Aquifère Aquifère jurassique Aquifère VALRAS-PLAGE VALRAS-PLAGE VALRAS-PLAGE † VALRAS-PLAGE VALRAS-PLAGE VALRAS-PLAGE VALRAS-PLAGE VALRAS-PLAGE VALRAS-PLAGE

O < 0.01 Mm3/an ' Total hôtellerie de plein air et ASL + + 2,57 Mm3/an + + 2,57 Mm3/an L ( > 2 Mm3/an 2 (> ) aléatoire mais ( > 2 Mm3/an 2 (> ) aléatoire mais VILLENEUVE-LES-BEZIERS VILLENEUVE-LES-BEZIERS VILLENEUVE-LES-BEZIERS VILLENEUVE-LES-BEZIERS VILLENEUVE-LES-BEZIERS VILLENEUVE-LES-BEZIERS † VILLENEUVE-LES-BEZIERS VILLENEUVE-LES-BEZIERS VILLENEUVE-LES-BEZIERS BASSAN BASSAN BASSAN BASSAN BASSAN BASSAN BASSAN BASSAN BASSAN SAUVIAN SAUVIAN SAUVIAN SAUVIAN SAUVIAN SAUVIAN SAUVIAN SAUVIAN SAUVIAN BOUJAN-SUR-LIBRON BOUJAN-SUR-LIBRON BOUJAN-SUR-LIBRON BOUJAN-SUR-LIBRON BOUJAN-SUR-LIBRON BOUJAN-SUR-LIBRON BOUJAN-SUR-LIBRON BOUJAN-SUR-LIBRON BOUJAN-SUR-LIBRON ZONE 1 ZONE ZONE 1 ZONE E 2003 - 9,24 Mm3 2003 2003 - 9,24 Mm3 2003 2020 - 15,86 Mm3 - 15,86 2020 2020 - 15,86 Mm3 - 15,86 2020 D

BEZIERS BEZIERS BEZIERS U BEZIERS BEZIERS BEZIERS + + 6,62 Mm3/an BEZIERS BEZIERS BEZIERS + + 6,62 Mm3/an VENDRES VENDRES VENDRES VENDRES VENDRES VENDRES VENDRES VENDRES VENDRES A ' L Etang Etang Vendres de LIEURAN-LES-BEZIERS LIEURAN-LES-BEZIERS LIEURAN-LES-BEZIERS LIEURAN-LES-BEZIERS LIEURAN-LES-BEZIERS LIEURAN-LES-BEZIERS LIEURAN-LES-BEZIERS LIEURAN-LES-BEZIERS LIEURAN-LES-BEZIERS Etang de Vendres CORNEILHAN CORNEILHAN CORNEILHAN CORNEILHAN CORNEILHAN CORNEILHAN CORNEILHAN CORNEILHAN CORNEILHAN Alluvionsde l'Orb Alluvionsde l'Orb ( 0.9 à 2.2 Mm3/an ) Mm3/an 2.2 à (0.9 ( 0.9 à 2.2 Mm3/an ) Mm3/an 2.2 à (0.9 ChampBarque de la ChampBarque de la du barrage des Monts d'Orb Monts dudes barrage du barrage des Monts d'Orb Monts dudes barrage voire plus avec une plusgestion avec voire concertée voire plus avec une plusgestion avec voire concertée Gestiondu concertée Gestiondu concertée barrage des Montsdes barrage d'Orb barrage des Montsdes barrage d'Orb ( jusqu'à 5 Mm3/an en première approximation en première ) Mm3/an 5 (jusqu'à ( jusqu'à 5 Mm3/an en première approximation en première ) Mm3/an 5 (jusqu'à 4. Synthèse besoins-ressources 29

4.2.2 Besoins en eau non potable

Partant du principe que les besoins en eau non potable en 2020 seraient assurés par des ressources spécifiques, les cartes suivantes mettent en perspective : ¾ d’une part, les besoins annuels en eau non potable (arrosages communaux et privés) en 2020 pour les communes de chaque zone et pour les établissements d’hôtellerie de plein air, en hypothèse haute et basse ¾ d’autre part, les ressources supplémentaires mobilisables pour satisfaire ces besoins en eau non potable.

p:\lafforgue\4271_nappe_astienne\phase5\rapport\version2_060628_final\4271_ph5_v2_a4.doc / UserDAH Etude d’un schéma d’alimentation en eau sur l’ensemble du secteur de la nappe astienne – Document de synthèse HYPOTHESEBASSE POUR LES SATISFAIRE POURLES 5 SETE SETE SETE SETE SETE SETE SETE SETE SETE PAR ZONE A L'HORIZON 2020 ZONE A PAR dunappe de la secteur astienne BESOINS EN EAU NON POTABLE EAU EN BESOINS ET RESSOURCES MOBILISABLES ETRESSOURCES Schéma d'alimentation Schéma l'ensemble ensur eau Septembre 2005 2.5 Echelle : 000 1/125 MEZE MEZE MEZE MEZE MEZE MEZE MEZE MEZE MEZE Kilomètres

Montagnac-Mèze Montagnac-Mèze ( 0.5 à 1 Mm3/an 1 à (0.5 ) ( 0.5 à 1 Mm3/an 1 à (0.5 )

Réseau d'eau Réseau brute Réseau d'eau Réseau brute

assin de Thau de assin B 0 MARSEILLAN MARSEILLAN MARSEILLAN MARSEILLAN MARSEILLAN MARSEILLAN MARSEILLAN MARSEILLAN MARSEILLAN Cailloutisvillafranchiens Mm3/an( dede l'ordre 0.2 ) Cailloutisvillafranchiens Mm3/an( dede l'ordre 0.2 ) Etang du Bagnas PINET PINET PINET PINET PINET PINET PINET PINET PINET POMEROLS POMEROLS POMEROLS POMEROLS POMEROLS POMEROLS POMEROLS POMEROLS POMEROLS ZONE 5 ZONE ZONE 5 ZONE 13% des besoins des 13% 13% des besoins des 13% totaux en production totaux totaux en production totaux interressant pour l'irrigation pour interressant AGDE AGDE AGDE AGDE AGDE AGDE 1.46 Mm3/an AGDE AGDE AGDE 1.46 Mm3/an Réseau d'eau brute d'eau Réseau Secteur représentant un potentiel un représentant Secteur lt u ra

é † Nouvelles ressources souterraines ressources Nouvelles Ressources alternatives Ressources

FLORENSAC FLORENSAC FLORENSAC H FLORENSAC FLORENSAC FLORENSAC FLORENSAC FLORENSAC FLORENSAC ' 0.02 Mm3/an L BESSAN BESSAN BESSAN BESSAN BESSAN BESSAN BESSAN BESSAN BESSAN 0.17 Mm3/an VIAS VIAS VIAS Campings VIAS VIAS VIAS Limite des zones Limitedes VIAS VIAS VIAS Réseau hydrographique Réseau ZONE 4 ZONE ZONE 4 ZONE † 7% des besoins des 7% 7% des besoins des 7%

e SAINT-THIBERY SAINT-THIBERY SAINT-THIBERY SAINT-THIBERY SAINT-THIBERY SAINT-THIBERY SAINT-THIBERY SAINT-THIBERY SAINT-THIBERY totaux en production totaux totaux en production totaux 0.06 Mm3/an

u 0.06 Mm3/an NEZIGNAN-L'EVEQUE NEZIGNAN-L'EVEQUE NEZIGNAN-L'EVEQUE NEZIGNAN-L'EVEQUE NEZIGNAN-L'EVEQUE NEZIGNAN-L'EVEQUE NEZIGNAN-L'EVEQUE NEZIGNAN-L'EVEQUE NEZIGNAN-L'EVEQUE

g LEGENDE †

n Ressources superficielles Ressources

o MER MER MEDITERRANEE

h

T

0.03 Mm3/an

a dulibron dulibron

L VALROS VALROS VALROS VALROS VALROS VALROS VALROS VALROS VALROS Paléo-chenal Paléo-chenal ZONE 3 ZONE ZONE 3 ZONE ( < 0.15 Mm3/an 0.15 (< ) n Mm3/an 0.15 (< ) 11% des besoins des 11% 11% des besoins des 11% ro † totaux en production totaux totaux en production totaux 0.20 Mm3/an b 0.20 Mm3/an

MONTBLANC MONTBLANC MONTBLANC i MONTBLANC MONTBLANC MONTBLANC MONTBLANC MONTBLANC MONTBLANC L PORTIRAGNES PORTIRAGNES PORTIRAGNES

e 0.05 Mm3/an PORTIRAGNES PORTIRAGNES PORTIRAGNES L PORTIRAGNES PORTIRAGNES PORTIRAGNES † CERS CERS CERS CERS CERS CERS CERS CERS CERS + 0.28 Mm3/an SERVIAN SERVIAN SERVIAN SERVIAN SERVIAN SERVIAN SERVIAN SERVIAN SERVIAN SERIGNAN SERIGNAN SERIGNAN SERIGNAN SERIGNAN SERIGNAN SERIGNAN SERIGNAN SERIGNAN dePortiragnes dePortiragnes < 0.01 Mm3/an Réseau d'eau Réseau brute Réseau d'eau Réseau brute b ( > 3 Mm3/an 3 (> ) priori à ( > 3 Mm3/an 3 (> ) priori à r VALRAS-PLAGE VALRAS-PLAGE VALRAS-PLAGE VALRAS-PLAGE VALRAS-PLAGE VALRAS-PLAGE VALRAS-PLAGE VALRAS-PLAGE VALRAS-PLAGE

O † Total hôtellerie de plein air et ASL ( < 0.15 Mm3/an 0.15 (< )

( < 0.15 Mm3/an 0.15 (< ) ' L ZONE 2 ZONE ZONE 2 ZONE < 0.01 Mm3/an VILLENEUVE-LES-BEZIERS VILLENEUVE-LES-BEZIERS VILLENEUVE-LES-BEZIERS VILLENEUVE-LES-BEZIERS VILLENEUVE-LES-BEZIERS VILLENEUVE-LES-BEZIERS VILLENEUVE-LES-BEZIERS VILLENEUVE-LES-BEZIERS VILLENEUVE-LES-BEZIERS 12% des besoins des 12% 12% des besoins des 12% Alluvions de la Thongue de la Alluvions Alluvions de la Thongue de la Alluvions totaux en production totaux totaux en production totaux 0.37 Mm3/an 0.37 Mm3/an BASSAN BASSAN BASSAN BASSAN BASSAN BASSAN † BASSAN BASSAN BASSAN SAUVIAN SAUVIAN SAUVIAN SAUVIAN SAUVIAN SAUVIAN SAUVIAN SAUVIAN SAUVIAN BOUJAN-SUR-LIBRON BOUJAN-SUR-LIBRON BOUJAN-SUR-LIBRON BOUJAN-SUR-LIBRON BOUJAN-SUR-LIBRON BOUJAN-SUR-LIBRON BOUJAN-SUR-LIBRON BOUJAN-SUR-LIBRON BOUJAN-SUR-LIBRON E D BEZIERS BEZIERS BEZIERS BEZIERS BEZIERS BEZIERS BEZIERS BEZIERS BEZIERS U VENDRES VENDRES VENDRES VENDRES VENDRES VENDRES VENDRES VENDRES VENDRES ZONE 1 ZONE ZONE 1 ZONE A 5% des besoins des 5% 5% des besoins des 5% ' valléede l'Orb

valléede l'Orb L totaux en production totaux totaux en production totaux 0.57 Mm3/an 0.57 Mm3/an Etang Etang Vendres de LIEURAN-LES-BEZIERS LIEURAN-LES-BEZIERS LIEURAN-LES-BEZIERS LIEURAN-LES-BEZIERS LIEURAN-LES-BEZIERS LIEURAN-LES-BEZIERS LIEURAN-LES-BEZIERS LIEURAN-LES-BEZIERS LIEURAN-LES-BEZIERS Alluvions de la basse de la Alluvions Alluvions de la basse de la Alluvions Etang de Vendres CORNEILHAN CORNEILHAN CORNEILHAN CORNEILHAN CORNEILHAN CORNEILHAN CORNEILHAN CORNEILHAN CORNEILHAN HYPOTHESEHAUTE POUR LES SATISFAIRE POURLES PAR ZONE A L'HORIZON 2020 ZONE A PAR dunappe de la secteur astienne 5 SETE SETE SETE SETE SETE SETE BESOINS EN EAU NON POTABLE EAU EN BESOINS SETE SETE SETE ET RESSOURCES MOBILISABLES ETRESSOURCES Schéma d'alimentation Schéma l'ensemble ensur eau 2.5 Septembre 2005 Echelle : 000 1/125 MEZE MEZE MEZE Kilomètres MEZE MEZE MEZE MEZE MEZE MEZE

Montagnac-Mèze Montagnac-Mèze ( 0.5 à 1 Mm3/an 1 à (0.5 ) ( 0.5 à 1 Mm3/an 1 à (0.5 )

Réseau d'eau Réseau brute Réseau d'eau Réseau brute

assin de Thau de assin B 0 MARSEILLAN MARSEILLAN MARSEILLAN MARSEILLAN MARSEILLAN MARSEILLAN MARSEILLAN MARSEILLAN MARSEILLAN Cailloutisvillafranchiens Mm3/an( dede l'ordre 0.2 ) Cailloutisvillafranchiens Mm3/an( dede l'ordre 0.2 ) Etang du Bagnas PINET PINET PINET PINET PINET PINET PINET PINET PINET POMEROLS POMEROLS POMEROLS POMEROLS POMEROLS POMEROLS POMEROLS POMEROLS POMEROLS ZONE 5 ZONE ZONE 5 ZONE 13% des besoins des 13% 13% des besoins des 13% AGDE AGDE AGDE interressant pour l'irrigation pour interressant AGDE AGDE AGDE 1.46 Mm3/an en production totaux AGDE AGDE AGDE 1.46 Mm3/an en production totaux Réseau d'eau brute d'eau Réseau Secteur représentant un potentiel un représentant Secteur lt u ra

é † Nouvelles ressources souterraines ressources Nouvelles H alternatives Ressources FLORENSAC FLORENSAC FLORENSAC FLORENSAC FLORENSAC FLORENSAC 0.02 Mm3/an FLORENSAC FLORENSAC FLORENSAC ' L BESSAN BESSAN BESSAN BESSAN BESSAN BESSAN BESSAN BESSAN BESSAN 0.17 Mm3/an VIAS VIAS VIAS Campings VIAS VIAS VIAS VIAS VIAS VIAS zones Limitedes Réseau hydrographique Réseau ZONE 4 ZONE ZONE 4 ZONE † 6% des besoins des 6% 6% des besoins des 6%

e SAINT-THIBERY SAINT-THIBERY SAINT-THIBERY SAINT-THIBERY SAINT-THIBERY SAINT-THIBERY SAINT-THIBERY SAINT-THIBERY SAINT-THIBERY 0.06 Mm3/an 0.06 Mm3/an totaux en production totaux

u en production totaux NEZIGNAN-L'EVEQUE NEZIGNAN-L'EVEQUE NEZIGNAN-L'EVEQUE NEZIGNAN-L'EVEQUE NEZIGNAN-L'EVEQUE NEZIGNAN-L'EVEQUE NEZIGNAN-L'EVEQUE NEZIGNAN-L'EVEQUE NEZIGNAN-L'EVEQUE

g LEGENDE †

n Ressources superficielles Ressources

o MER MER MEDITERRANEE

h

T

0.03 Mm3/an

a

L dulibron dulibron VALROS VALROS VALROS VALROS VALROS VALROS VALROS VALROS VALROS ZONE 3 ZONE ZONE 3 ZONE Paléo-chenal Paléo-chenal 9% des besoins des 9% n besoins des 9%

o † ( < à 0.15 Mm3/an 0.15 à (< ) ( < à 0.15 Mm3/an 0.15 à (< )

r 0.20 Mm3/an en production totaux 0.20 Mm3/an en production totaux ib MONTBLANC MONTBLANC MONTBLANC MONTBLANC MONTBLANC MONTBLANC MONTBLANC MONTBLANC MONTBLANC L

e 0.05 Mm3/an PORTIRAGNES PORTIRAGNES PORTIRAGNES PORTIRAGNES PORTIRAGNES PORTIRAGNES L PORTIRAGNES PORTIRAGNES PORTIRAGNES † CERS CERS CERS CERS CERS CERS CERS CERS CERS + 0.28 Mm3/an SERVIAN SERVIAN SERVIAN SERVIAN SERVIAN SERVIAN SERVIAN SERVIAN SERVIAN SERIGNAN SERIGNAN SERIGNAN SERIGNAN SERIGNAN SERIGNAN SERIGNAN SERIGNAN SERIGNAN dePortiragnes dePortiragnes < 0.01 Mm3/an Réseau d'eau Réseau brute Réseau d'eau Réseau brute b ( > 3 Mm3/an 3 (> ) priori à ( > 3 Mm3/an 3 (> ) priori à r VALRAS-PLAGE VALRAS-PLAGE VALRAS-PLAGE VALRAS-PLAGE VALRAS-PLAGE VALRAS-PLAGE VALRAS-PLAGE VALRAS-PLAGE VALRAS-PLAGE O † Total hôtellerie de plein air et ASL ( < 0.15 Mm3/an 0.15 (< )

( < 0.15 Mm3/an 0.15 (< ) '

L 2 ZONE ZONE 2 ZONE < 0.01 Mm3/an 10% des besoins des 10% 10% des besoins des 10% VILLENEUVE-LES-BEZIERS VILLENEUVE-LES-BEZIERS VILLENEUVE-LES-BEZIERS VILLENEUVE-LES-BEZIERS VILLENEUVE-LES-BEZIERS VILLENEUVE-LES-BEZIERS VILLENEUVE-LES-BEZIERS VILLENEUVE-LES-BEZIERS VILLENEUVE-LES-BEZIERS Alluvions de la Thongue de la Alluvions Alluvions de la Thongue de la Alluvions totaux en production totaux totaux en production totaux 0.46 Mm3/an 0.46 Mm3/an BASSAN BASSAN BASSAN † BASSAN BASSAN BASSAN BASSAN BASSAN BASSAN SAUVIAN SAUVIAN SAUVIAN SAUVIAN SAUVIAN SAUVIAN SAUVIAN SAUVIAN SAUVIAN BOUJAN-SUR-LIBRON BOUJAN-SUR-LIBRON BOUJAN-SUR-LIBRON BOUJAN-SUR-LIBRON BOUJAN-SUR-LIBRON BOUJAN-SUR-LIBRON BOUJAN-SUR-LIBRON BOUJAN-SUR-LIBRON BOUJAN-SUR-LIBRON E D BEZIERS BEZIERS BEZIERS BEZIERS BEZIERS BEZIERS U BEZIERS BEZIERS BEZIERS ZONE 1 ZONE ZONE 1 ZONE VENDRES VENDRES VENDRES VENDRES VENDRES VENDRES VENDRES VENDRES VENDRES 4% des besoins des 4% 4% des besoins des 4% A ' totaux en production totaux totaux en production totaux 0.70 Mm3/an 0.70 Mm3/an valléede l'Orb

valléede l'Orb L Etang Etang Vendres de LIEURAN-LES-BEZIERS LIEURAN-LES-BEZIERS LIEURAN-LES-BEZIERS LIEURAN-LES-BEZIERS LIEURAN-LES-BEZIERS LIEURAN-LES-BEZIERS LIEURAN-LES-BEZIERS LIEURAN-LES-BEZIERS LIEURAN-LES-BEZIERS Alluvions de la basse de la Alluvions Alluvions de la basse de la Alluvions Etang de Vendres CORNEILHAN CORNEILHAN CORNEILHAN CORNEILHAN CORNEILHAN CORNEILHAN CORNEILHAN CORNEILHAN CORNEILHAN 4. Synthèse besoins-ressources 32

4.3 ADÉQUATION BESOINS-RESSOURCES

Les phases précédentes de la présente étude ont permis d’établir pour le secteur d’étude les enjeux à l’horizon 2020 en terme de besoins et de ressources : il apparaît ainsi que les ressources actuelles seront globalement insuffisantes pour satisfaire les besoins en eau potable du secteur à l’horizon 2020.

A l’issue de cette phase de diagnostic et après considération des contraintes liées aux ressources mobilisables, des orientations en terme de sollicitation de ressources se dégagent pour chacune des 5 zones définies dans le présent rapport : ¾ Zones 1 et 2 : Ces zones regroupent les communes du secteur d’étude alimentées par la CABEME et Vendres. Les ressources principales de celles-ci devraient rester la nappe alluviale de l’Orb et la nappe astienne. Les potentialités de la nappe astienne sur ce secteur restent à définir de manière plus précise grâce au modèle de nappe du SMETA. A condition de mettre en place une gestion concertée du barrage des Monts d’Orb davantage orientée vers le soutien d’étiage, la nappe alluviale de l’Orb devrait pouvoir fournir une bonne partie des besoins supplémentaires d’ici 2020 en hypothèse basse. En hypothèse haute, la sollicitation d’une ressource alternative importante sera nécessaire (aquifère jurassique, adduction d’eau depuis le Rhône, dessalement d’eau de mer…). Le schéma directeur de la CABEME actuellement en cours propose un certains nombre de scénarios qui seront repris dans la suite de l’étude. La satisfaction des besoins en brute sur ces zones devraient continuer à être assurée par les ressources Canal du Midi et Orb, à moins que la réalisation d’une adduction d’eau en provenance du Rhône ne permette de délester ces ressources. ¾ Zone 3 : Cette zone regroupe les communes alimentées exclusivement par la nappe astienne. La ressource principale de cette zone restera a priori la nappe astienne, dans la mesure des possibilités de production de celle-ci. Les compléments de ressource nécessaires devront être fournis par une ou plusieurs ressources complémentaires (Orb, dessalement d’eau de mer, adduction d’eau du Rhône…). La sollicitation de l’aquifère jurassique reste une possibilité de ressource complémentaire, sous réserve du succès des recherches en eau à mener dans sur ce secteur. ¾ Zone 4 : Cette zone regroupe les communes alimentées principalement par la nappe alluviale de l’Hérault avec complément/sécurisation par la nappe astienne. La situation devrait rester la même pour ces communes dont l’évolution des besoins en eau devrait rester raisonnable en hypothèses basse et haute.

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¾ Zone 5 : Cette zone regroupe quasi-uniquement des communes alimentées par la ressource Hérault, dont le SAGE en cours est plutôt prudent quant aux prélèvements supplémentaires qui pourraient y être réalisés. Les plus gros consommateurs de cette zone font partie du Syndicat du Bas-Languedoc, dont le schéma directeur AEP réalisé en 2003 prévoit, outre une augmentation des prélèvements dans la nappe alluviale de l’Hérault, la sollicitation des ressources karstiques de l’Ouest Montpellierain, puis celle de la ressource Rhône. Les calcaires lutétiens constituent, par ailleurs, une ressource intéressante (bien que limitée) pour satisfaire les besoins en eau de Pinet (qui utilise déjà cette ressource), et compléter l’alimentation du SIAE Florensac-Pomérols.

La phase suivante a donc eu pour objectif de proposer et chiffrer, zone par zone, des grandes orientations pour garantir l’alimentation en eau potable et en eau brute du secteur à l’horizon 2020 en tenant compte d’une gestion économe des ressources et des spécificités des zones définies.

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5. ANALYSE DES ÉCONOMIES D’EAU RÉALISABLES

5.1 BILAN D’EXPÉRIENCES MENÉES DANS D’AUTRES PAYS OU RÉGIONS

Une synthèse de différentes expériences d’économie d’eau permet de définir un certain nombre de ratios dans le but d’estimer les volumes d’eau susceptibles d’être économisés pour les communes exploitant la ressource astienne : ¾ Économies d’eau réalisables chez les particuliers : Dans l’idéal, les économies réalisables par l’installation de matériels économes et par une modification des pratiques d’utilisation de l’eau potable seraient de l’ordre de 30%. Une étude menée par l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne pousse à une plus grande prudence et estime ces économies de 3 à 6 %. Dans la présente étude, compte tenu de la situation tendue du point de vue de la ressource et de la volonté de mener une politique volontariste en la matière, on a fait l’hypothèse d’économies « domestiques » chez les particuliers de l’ordre de 15%. ¾ Économies d’eau réalisables par les usagers publics : Les différentes expériences menées semblent s’accorder sur des économies d’eau réalisables de l’ordre de 30% des besoins publics par : ♦ diagnostics des installations sanitaires dans les bâtiments publics, et réparation des fuites éventuelles, ♦ mise en place d’équipement économiseurs d’eau dans les bâtiments publics (bouton- poussoirs ou robinets temporisateurs sur sanitaires, régulateurs de pression dans immeubles, limiteurs de débit, WC économes, etc.), ♦ mise en place de systèmes économiseurs d’eau pour les espaces verts (goutte-à- goutte, automatisation de l’arrosage) et les fontaines s’il y a lieu (systèmes de recirculation de l’eau). A ces économies, pourront être ajoutées celles reposant sur la diversification de la ressource pour les usages divers (développement de réseaux d’eau brute notamment). ¾ Économies d’eau réalisables par les usagers industriels : Ceux-ci sont peu nombreux sur le secteur d’étude et on fera l’hypothèse qu’ils ont déjà optimisé leurs besoins en eau dans le cadre de leur stratégie de réduction des charges.

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5.2 ÉCONOMIES D’EAU CHEZ LES PARTICULIERS

L’étude des volumes consommés communiqués par les communes du secteur d’étude montre que la part domestique des consommations en eau des communes dans le secteur d’étude est très variable : elle peut varier de 60 à 98% des volumes totaux consommés, avec une moyenne de l’ordre de 73%.

5.2.1 Synthèse des actions envisageables

Les actions envisageables pour réduire les ratios de consommation domestique sont : ¾ Des actions visant à changer le comportement des usagers : ♦ Réalisation de campagnes de sensibilisation (sensibilisation amont auprès des enfants, sensibilisation des adultes par envoi de dépliants d’information avec les factures d’eau, par la diffusion de plaquettes disponibles en mairie, par des campagnes d’affichage, par l’organisation d’évènements de communication…) ♦ Augmentation du prix de l’eau ¾ Des actions techniques de réduction des gaspillages : ♦ Subventions pour favoriser l’installation de matériel hydro-économe (chasses d’eau économiques, douchettes, matériel électroménager économe…) ♦ Subventions des installations de récupération de l’eau de pluie pour l’arrosage des jardins (il serait auparavant nécessaire d’équiper quelques sites pilotes pour tester l’opportunité de cet équipement dans la région)

5.2.2 Estimation des économies d’eau réalisables

On fait ici l’hypothèse d’un abattement de 15% des consommations domestiques à l’horizon 2020.

Rappelons que, au vu des résultats obtenus dans le cadre des différentes expériences citées ci-avant, cette hypothèse est forte et correspond à une politique volontariste de communication et de subvention à objectif de réduction des consommations domestiques.

La réduction des consommations domestiques de 15% par rapport aux habitudes actuelles permettrait d’économiser, à l’horizon 2020, de l’ordre de : ¾ 3 à 3,8 Mm3/an sur l’ensemble du secteur d’étude, ¾ 0,39 à 0,55 Mm3/an pour les communes exploitant la nappe astienne, soit une réduction de l’ordre de 11% des besoins en production.

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8 /an) 3 6

4 Valeurs retenues

2

0 usagers domestiques (en Mm

Economies d'eau réalisableschez les 0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% Pourcentage d'abattement des consommations domestiques Economies minimum estimées Economies maximum estimées

Remarque : En prenant l’hypothèse plus raisonnable d’une réduction de 5%, les économies à l’horizon 2020 serait de l’ordre de 1 à 1,3 Mm3 sur l’ensemble du secteur et de 0,13 à 0,19 Mm3 pour les communes de l’astien, soit une réduction de 3,7% des besoins en production.

5.3 ÉCONOMIES D’EAU PAR LES COLLECTIVITÉS

L’étude des volumes consommés communiqués par les communes du secteur d’étude montre que la part communale des consommations en eau des communes dans le secteur d’étude est très variable : elle peut varier de 2 à 40% des volumes totaux consommés, avec une moyenne de l’ordre de 17%.

Notons que cette valeur est vraisemblablement sous-estimée dans la mesure où un certain nombre de communes ne suivent pas de manière exhaustive les volumes utilisés pour les usages publics.

Si la grande majorité des bâtiments communaux sont équipés de compteurs, toutes les communes n’ont pas pu fournir les volumes en jeu dans la mesure où ils ne réalisent pas un suivi régulier de ces volumes.

Concernant les usages divers (arrosages d’espaces verts et de stade, lavage de voiries, lavage des sanitaires publics…), peu de communes comptabilisent les volumes utilisés. Les valeurs prises en compte dans la présente étude sont alors des estimations fournies par les communes ou réalisées par le bureau d’études par comparaison avec des communes du même type.

Dans tous les cas, il sera vraisemblablement nécessaire d’établir un plan d’action à l’échelle des communes pour améliorer le suivi des volumes consommés, qu’ils soient ou non facturés.

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5.3.1 Synthèse des actions envisageables

Les actions envisageables pour réduire les besoins en eau des communes sont : ¾ Des actions techniques de réduction des gaspillages et fuites : ♦ diagnostics des installations sanitaires dans les bâtiments publics, et réparation des fuites éventuelles, ♦ mise en place d’équipement économiseurs d’eau dans les bâtiments publics (bouton- poussoirs ou robinets temporisateurs sur sanitaires, régulateurs de pression dans immeubles, limiteurs de débit, WC économes, etc.), ♦ mise en place de systèmes économiseurs d’eau pour les espaces verts (goutte-à- goutte, automatisation de l’arrosage) et les fontaines s’il y a lieu (systèmes de recirculation de l’eau) ♦ mise en place d’un service Diagnostic-Eau d’entretien des installations et de la robinetterie, à destination des bâtiments publics et les gros consommateurs ¾ Des actions de diversification de la ressource, notamment pour les usages importants de nécessitant par une eau potable : ♦ Développement des réseaux d’eau brute, ♦ Réutilisation des eaux usées, si possible. ¾ Des actions d’amélioration et de suivi des comptages : ♦ Comptage systématique de la production pour les rares communes n’étant pas encore équipées, ♦ Installation de compteurs sectoriels pour suivre et identifier les secteurs les plus fuyards (plus la sectorisation sera fine, plus l’identification et la localisation des fuites pourront être aisées), ♦ Installation de compteurs pour les usages communaux divers (même ceux qui ne sont pas destinés à être facturés) ♦ Établissement de programmes mensuels (au minimum) de relève des compteurs de consommation (hors compteurs individuels des particuliers) pour identifier dès que possible les fuites. ¾ Des actions de renouvellement des réseaux coordonnées avec les réparations de fuite. En théorie, il serait nécessaire que chaque commune réhabilite tous les ans environ 2% de son réseau. Cet engagement pourrait être pris en compte dans la rédaction des cahiers des charges, lors des renouvellements d’affermages à venir.

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5.3.2 Estimation des économies d’eau réalisables

ÉCONOMIES D’EAU RÉALISABLES PAR DES ACTIONS D’ORDRE TECHNIQUE

On fait ici l’hypothèse d’un abattement de 30% des consommations communales à l’horizon 2020.

Cet abattement prend en compte les économies réalisables par des actions d’ordre technique hors amélioration des rendements de réseaux. Il ne prend que partiellement en compte les solutions de diversification de la ressource (réseaux d’eau brute, réutilisation des eaux usées…), dans une mesure difficile à apprécier et très variable d’une commune à l’autre.

Rappelons que cette hypothèse correspond, là encore, à l’engagement d’une politique volontariste à objectif de réduction des consommations communales. Les enjeux de ces économies sont d’autant plus importants que les collectivités se doivent d’être exemplaires en matière de lutte contre le gaspillage.

La réduction des consommations communales de 30% par rapport aux habitudes actuelles permettrait d’économiser, à l’horizon 2020, de l’ordre de : ¾ 1,4 à 1,8 Mm3/an sur l’ensemble du secteur d’étude, ¾ 0,19 à 0,27 Mm3/an pour les communes exploitant la nappe astienne, soit une réduction de l’ordre de 5,5% des besoins en production.

4

3 /an) 3 2 Valeurs retenues (en Mm (en 1

des consommations communales 0 0% 10% 20% 30% 40% 50% Economies d'eau réalisables par réduction Pourcentage d'abattement des consommations communales Economies minimum estimées Economies maximum estimées

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COMPLÉMENTS D’ÉCONOMIES D’EAU PAR DÉVELOPPEMENT DES RÉSEAUX D’EAU BRUTE

Une estimation de besoins en eau brute pour l’arrosage des espaces verts et des jardins privés a été réalisée en phase 1 de l’étude.

Les besoins en eau brute actuellement satisfaits par les réseaux d’eau potable communaux ont, en première approche, été estimés à 1,8 Mm3 en 2003. Les besoins futurs ont, pour leur part, été évalués à 2,3 à 2,5 Mm3.

En prenant pour hypothèse que seuls 30% des nouveaux lotissements et espaces verts seront desservis par des réseaux d’eau brute, et en partant du principe que les besoins actuels en eau brute seront : ¾ soit toujours satisfaits par les réseaux AEP communaux, ¾ soit satisfaits par des développements de réseau d’eau brute déjà pris en compte dans l’évaluation des économies d’eau réalisables par les communes et les usagers domestiques les économies d’eau complémentaires réalisables par développement des réseaux d’eau brute à l’horizon 2020 seraient de l’ordre : ¾ 0,18 à 0,26 Mm3/an sur l’ensemble du secteur d’étude, ¾ 0,05 Mm3/an pour les communes exploitant la nappe astienne, soit une réduction de l’ordre de 1% des besoins en production (et 2 à 3% des besoins supplémentaires en production entre 2003 et 2020).

Remarque :

Le développement de réseaux d’eau brute dans des secteurs déjà urbanisés n’est pas pris en compte dans les valeurs ci-dessus. Une part non négligeable, mais difficile à évaluer, des économies d’eau potable réalisées par les communes pourra être liée à cette solution de diversification de la ressource.

Remarque complémentaire sur les contraintes inhérentes au développement des réseaux d’eau brute :

L’eau brute est une eau non potable inadéquate pour la consommation humaine.

Certains usagers pouvant être tentés de maximiser l’utilisation d’eau brute pour des usages internes à l’habitation, entraînant ainsi des risques sanitaires sur l’eau potable, pour l’usager et par retour d’eau brute dans le réseau d’eau potable.

Les ouvrages doivent donc impérativement être différenciés de ceux de l’eau potable : matériaux et grillages avertisseurs de couleurs différentes, niches compteurs distincts chez les usagers, pictogrammes et panonceaux portant la mention « Eau non potable », comme indiqué sur certaines fontaines publiques de village.

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AMÉLIORATION DES RENDEMENTS DES RÉSEAUX DES COLLECTIVITÉS

Le tableau ci-dessous récapitule un certain nombre d’indicateurs techniques actuels évalués pour les communes du secteur d’étude : rendement de réseau, indice de perte linéaire (volume journalier de pertes par km de réseau), et indice linéaire de consommation (volume journalier consommé par km de réseau).

On classe généralement les communes selon trois zones en fonction de leur type de consommation : ¾ Zone rurale pour un IPL compris entre 0 et 10 m3/j/km, ¾ Zone intermédiaire pour un IPL entre 10 et 30 m3/j/km, ¾ Zone urbaine pour un IPL supérieur à 30 m3/j/km.

Les valeurs-guides des indices de perte linéaire préconisées par l’Agence de l’Eau par type de consommation sont les suivantes :

CARACTÉRISTIQUES DES RÉSEAUX (INDICES LINÉAIRES DE VALEURS GUIDES DES IPL CONSOMMATION) (EN M3/J/KM) Zone rurale : 0 < ILC < 10 1 < IPL < 3 Zone intermédiaire : 10 < ILC < 30 3 < IPL < 7 Zone urbaine : ILC > 30 7 < IPL < 12

Rendement IPL IPC Valeurs guides 3 3 Type de conso Commune (%) (m /j/km) (m /j/km) pour l'IPL

AGDE 83% 15.5 73.7 Urbain 7 à 12 BASSAN 76% 7.6 24.3 Intermédiaire 3 à 7 BESSAN 85% 6.6 35.9 Urbain 7 à 12 BEZIERS 73% 14.9 41.3 Urbain 7 à 12 BOUJAN-SUR-LIBRON 65% 14.7 27.6 Intermédiaire 3 à 7 CERS 80% 4.7 18.9 Intermédiaire 3 à 7 FLORENSAC 70% 12.9 29.9 Intermédiaire 3 à 7 LIEURAN-LES-BEZIERS 57% 26.9 36.1 Urbain 7 à 12 MARSEILLAN 83% 6.1 29.6 Intermédiaire 3 à 7 MEZE 81% 7.5 31.4 Urbain 7 à 12 MONTBLANC 71% 10.4 24.8 Intermédiaire 3 à 7 PINET 72% 9.5 24.8 Intermédiaire 3 à 7 POMEROLS 66% 15.4 29.8 Intermédiaire 3 à 7 PORTIRAGNES 82% 9.1 42.6 Urbain 7 à 12 SAINT-THIBERY 59% 34.7 50.9 Urbain 7 à 12 SAUVIAN 70% 10.0 23.1 Intermédiaire 3 à 7 SERIGNAN 71% 12.3 29.5 Intermédiaire 3 à 7 SERVIAN 79% 8.0 30.7 Urbain 7 à 12 SERVIAN La Baume 79% s.o. s.o. Urbain 7 à 12 VALRAS-PLAGE 82% 8.4 37.7 Urbain 7 à 12 VENDRES 93% 3.8 51.5 Urbain 7 à 12 VIAS 83% 10.7 51.6 Urbain 7 à 12 VILLENEUVE-LES-BEZIERS 70% 9.6 22.7 Intermédiaire 3 à 7 La plupart des collectivités ayant d’importants besoins en eau ont des rendements de l’ordre de 75 à 80%. Quelques communes se distinguent cependant par des rendements particulièrement faibles (c’est notamment le cas de Boujan-sur-Libron, Lieuran-lès-Béziers et Pomérols).

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L’analyse des indices de perte linéaire et leur comparaison par rapport aux valeurs guide met également en avant la mauvaise performance des réseaux de ces communes. Elle montre aussi qu’un certain nombre de réseaux de distribution du secteur possèdent une marge intéressante d’amélioration de leur performance.

Compte tenu du contexte tendu et des efforts à consentir pour économiser l’eau potable sur le secteur, une simulation des économies d’eau réalisables a été réalisée en ramenant à 80% tous les rendements de réseaux actuellement inférieurs à cette valeur.

Il en résulte que l’amélioration de l’ensemble des réseaux de distribution d’eau potable jusqu’à un rendement minimum de 80% permettrait de réduire les besoins en production à l’horizon 2020 de l’ordre : ¾ 1,4 à 2 Mm3/an sur l’ensemble de la zone, ¾ 0,2 à 0,3 Mm3/an pour les communes exploitant la nappe astienne, soit une réduction de l’ordre de 5 à 6% des besoins en production.

4

es par 3 bl sa /an) li 3 a é 2

eau r Valeurs retenues d' es i AEP (en Mm AEP 1 conom E 0

amélioration des rendements de réseau 70% 75% 80% 85% Objectif de rendement minimum à atteindre pour l'ensemble des communes Economies minimum estimées Economies maximum estimées

D’un point de vue exploitation, on considère généralement qu’un rendement de 70- 75% est acceptable. Au delà de cette valeur, les investissements à réaliser sont en effet relativement élevés par rapport aux gains de rendement qui peuvent être attendus.

Étant donné l’état de tension sur la ressource locale, l’objectif à se fixer en terme de performance de réseau pourrait cependant être plus ambitieux dans le secteur d’étude.

Hors pose de compteurs permettant de déterminer le plus précisément possible et de suivre les indicateurs de performance des réseaux (voir préconisations faites plus haut),

Les mesures contribuant à l’amélioration des rendements des réseaux peuvent être déclinées en trois types :

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¾ Les diagnostics de réseaux : indispensables à toute campagne de détection et réparation de fuite, ils permettent également de mieux définir une stratégie de renouvellement des conduites à l’échelle d’une collectivité. ¾ Les actions de détection et réparation de fuites : il s’agit d’action curatives, réalisées soit de manière systématique sur l’ensemble du réseau (en fonction éventuellement de l’âge, de l’état ou du diamètre des conduites), ou de manière plus ciblée suite à des campagnes de pré-localisation ou sectorisation des fuites. ¾ Les actions de renouvellement des réseaux : le renouvellement des réseaux peut être considéré soit comme une action préventive quand il intervient en fin de vie des conduites (pour des durées de vie évaluées entre 50 et 100 ans), soit comme une action curative quand il intervient sur des conduites qui ont largement dépassé leurs durées de vie (et qui font l’objet de nombreux incidents types fuites et/ou casses), ou sur des matériaux à problèmes comme le PVC à joints collés, l’amiante-ciment ou le plomb. De manière générale, les pratiques de renouvellement de réseau relèvent actuellement plus du curatif que du préventif, compte tenu : ♦ Des rythmes de renouvellement actuellement constatés en France, de l’ordre de 0,6% par an (soit un renouvellement de canalisations après 150 à 180 années de service). ♦ Des difficultés d’établir des critères de déclenchement du renouvellement préventif autres que ceux liés à l’âge des canalisations. L’arbitrage entre ces deux types d’actions (réparation ou renouvellement) est souvent au centre des débats, et nécessite de prendre en compte non seulement les coûts directs liés aux travaux, mais également les coûts indirects ou coûts sociaux liés aux impacts des travaux et des incidents sur les usagers.

A titre indicatif, le coût de renouvellement du réseau d’une commune peut-être évalué à environ de 2 000 à 4 000 € par km de réseau et par an (sur la base d’un renouvellement complet du réseau sur 50 à 100 ans, et d’un diamètre moyen des conduites de 150 mm coûtant de l’ordre de 200 €/ml).

5.4 ÉCONOMIES D’EAU DANS LES CAMPINGS EXPLOITANT LA NAPPE ASTIENNE

Une estimation de besoins en eau des campings exploitant la nappe astienne a été réalisée en phase 1 de l’étude : ces besoins, actuellement satisfaits par prélèvements dans la nappe astienne, ont été évalués à 1,07 Mm3 en 2003. Notons que les campings raccordés aux réseaux publics (notamment à Agde, Marseillan, Vendres…) ne sont pas pris en compte dans cette estimation : les besoins de ces derniers ont cependant été pris en compte dans les besoins des collectivités.

Étant donné le taux de remplissage actuel en pointe (de l’ordre de 85%), il a été décidé de prendre l’hypothèse d’une saturation des campings en pointe à l’horizon 2020, ainsi qu’une augmentation des besoins annuels de 15%.

Sur la base de ces hypothèses, les besoins en eau totaux des campings à l’horizon 2020 ont donc été estimés à environ 1,23 Mm3/an.

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5.4.1 Synthèse des actions envisageables

Les actions envisageables pour réduire les ratios de consommation des campings sont : ¾ Des actions visant à changer le comportement des usagers : ♦ Réalisation de campagnes de sensibilisation (sensibilisation amont auprès des enfants, animation dans les campings, sensibilisation des adultes par la diffusion de plaquettes à l’accueil des campings, par des campagnes d’affichage à côté des sanitaires et des douches de plage, par l’organisation d’évènements de communication…) ♦ Connexion des ASL au réseau d’eau potable de la commune de Vias ¾ Des actions techniques de réduction des gaspillages : ♦ Subventions pour favoriser l’installation de matériel hydro-économe (chasses d’eau économiques, douchettes, matériel électroménager économe, boutons poussoir dans les sanitaires et sur les douches de plage…) ¾ Des actions de diversification de la ressource, notamment pour les arrosages et nettoyages ne nécessitant par une eau potable : ♦ Développement des réseaux d’eau brute, ♦ Réutilisation des eaux usées, si possible.

5.4.2 Estimation des économies d’eau réalisables

L’analyse des consommations des campings réalisée en phase 1 a permis d’estimer les besoins en eau potable à environ 77% des besoins totaux des campings, 23% des besoins étant utilisés à des fins d’arrosage d’espace vert, ou d’entretien de sanitaires et de piscines.

Étant donné l’inexistence quasi-générale de compteurs sectoriels à l’intérieur des campings, il est a priori impossible de déterminer quelle part de ces 23% est dédiée à l’arrosage, et quelle part à l’entretien des piscines.

On prendra donc pour hypothèse que la moitié des besoins en eau non potable sont voués à l’arrosage (11,5% des besoins totaux en eau).

Sur cette base, on peut estimer à environ 0,14 Mm3/an les économies d’eau potentiellement réalisables si les espaces verts n’étaient plus alimentés par de l’eau potable mais par des eaux brutes (ou réutilisation d’eaux usées).

5.5 BILAN POUR LE SECTEUR D’ÉTUDE

Divers moyens sont donc envisageables pour réduire les consommations en eau, autant chez les particuliers, que dans les collectivités et dans les campings.

Concernant la présente étude, les actions les plus efficaces concerneraient : ¾ une sensibilisation large des populations permanente et saisonnière, avec des actions de communication ciblées pour chacune,

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¾ des économies d’eau pour les arrosages de parcs, de jardins communaux et résidentiels (automatisation des arrosages, information sur les besoins effectifs des plantes, diversification de la ressource, stockage de l’eau de pluie…) ¾ une systématisation de l’installation de matériel hydro-économe dans les nouveaux bâtiments, ¾ l’amélioration de rendement de réseaux pour certaines communes (développement du comptage et de son suivi, recherches de fuites, réparation des fuites…).

Les alimentations de chasses d’eau d’assainissement par les réseaux d’eau potable doivent également être abandonnées dans les communes où celles-ci existent encore.

Pour les mesures concernant l’irrigation, le secteur étant principalement occupé par des domaines viticoles, les besoins en eau restent assez limités et, les exploitations sont pour la plupart déjà équipées de systèmes de goutte-à-goutte.

La maintenance préventive, ainsi que les actions d’information et de sensibilisation pourraient certainement être renforcées, afin de faire prendre conscience à la population permanente comme estivale, qu’une utilisation raisonnée de l’eau doit être le souci de tous.

Le tableau et la carte ci-dessous résument les économies d’eau envisageables par type d’usagers sur le secteur d’étude.

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Tableau 5 : Synthèse des économies d’ea

Economies d'eau réalisables à Besoins totaux en production pour Besoins totaux en production pour Actions d'économie d'eau Type d'usagers l'horizon 2020 en première Hypothèses retenues l'année 2003 l'année 2020 sans économies d'eau envisageables approximation u réalisables sur le secteur d’étude 16,2 Mm3 20 à 25,3 Mm3 Actions de sensibilisation 3 à 3,8 Mm3 Usagers Réduction des consommations 3 3 Actions techniques de réduction des 3 domestiques dont 1,84 Mm issus de la dont 2,6 à 3,7 Mm sur le dont 0,39 à 0,55 Mm sur le secteur domestiques de 15% nappe astienne secteur astien gaspillages astien Réduction des consommations Actions techniques de réduction des communales de 30% gaspillages 22,3 Mm3 27,4 à 34,8 Mm3 Amélioration des rendements de réseau à 3,9 Mm3 4,8 à 6,1 Mm3 Actions d'amélioration et de suivi des 2,9 à 4,1 Mm3 3 3 un minimum de 80% Communes dont 2,3 Mm 3 dont 3,3 à 4,8 Mm 3 comptages 3 dont 0,45 Mm issus de la dont 0,6 à 0,9 Mm sur le dont 0,39 à 0,59 Mm sur le secteur Diversification de la ressource (réseaux issus de la nappe issus de la nappe Actions d'amélioration des performances et nappe astienne secteur astien astien d'eau brute, REU) pour les usages astienne astienne de renouvellement des réseaux communaux et dans 30% des nouveaux Actions de diversification de la ressource lotissements 2,1 Mm3 2,6 à 3,3 Mm3 A priori peu de marge de manœuvre, mais Industriels 3 3 dont 0,03 Mm issus de la dont 0,09 à 0,24 Mm sur nécessité de sensibilisation des industriels nappe astienne le secteur astien

Hôtellerie de plein Actions de sensibilisation Diversification de la ressource (réseaux 1,07 Mm3 1,23 Mm3 Actions techniques de réduction des d'eau brute, REU) pour les usages ne air exploitant la 0,14 Mm3 issus de la nappe astienne issus de la nappe astienne gaspillages nécessitant pas une eau potable (part nappe astienne Actions de diversification de la ressource estimée à 11% des besoins totaux)

3 3 3 5,8 à 7,6 Mm /an 23,4 Mm /an 28,6 à 36 Mm /an TOTAL REALISABLE dont 0,9 à 1,2 Mm3 sur le secteur dont 3,4 Mm3 issus de la nappe astienne dont 4,5 à 6,1 Mm3 sur le secteur astien astien

Economies d'eau réalisables sur la ressource astienne Economies d'eau Estimation de la part des par type d'usager réalisables sur économies réalisables sur les Catégorie d'usagers l'ensemble du secteur prélèvement dans la nappe d'étude en 2020 astienne Campings 3 3 (Mm3/an) (Mm /an) 0,14 M m /an

Usagers domestiques 3 à 3,8 0,39 à 0,55

Communes 2,9 à 4,1 0,39 à 0,59 Usages domestiques 0,39 à 0,55 M m3/an Industriels 0,0 0,0 Usages communaux, Hôtellerie de plein air et ASL 0,14 0,14 amélioration de sollicitant la ressource astienne rendement et TOTAL 5,8 à 7,6 0,9 à 1,2 diversification de la ressource 0,39 à 0,59 M m3/an

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A l’issue d’un programme d’économies d’eau ambitieux, il serait donc envisageable de réduire de manière notable les prélèvements dans le secteur d’étude et dans la nappe astienne.

En cas de mise en place de l’ensemble des actions préconisées, les volumes potentiellement économisables au niveau de la nappe astienne à l’horizon 2020 seraient au maximum de l’ordre de 1 Mm3/an.

N.B. :

En pratique, il conviendra de débattre au cas par cas avec l’ensemble des communes concernées des actions à mettre en place dans leur commune. Les économies d’eau au niveau des usages communaux seront notamment étudiées avec chaque commune du secteur astien grâce au travail de la commission mise en place au sein du Comité Syndical du SMETA.

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6. ETUDE D’UN SCHÉMA D’ALIMENTATION EN EAU DU SECTEUR (HORIZON 2020)

6.1 DISPOSITION COMMUNES À L’ENSEMBLE DES COLLECTIVITÉS Compte tenu des difficultés pressenties pour approvisionner en eau les populations du secteur astien à plus ou moins court terme et des risques de dégradations identifiés sur l’aquifère astien lui-même (risque d’intrusion saline et de surexploitation au droit du littoral), une gestion rigoureuse de la ressource en eau est indispensable et amène à définir des dispositions communes à l’ensemble des scénarios : ¾ Réduction des consommations / encouragement des économies d’eau Une sensibilisation de l’ensemble des usagers doit permettre de mieux maîtriser les consommations d’eau et en premier lieu d’éviter tout gaspillage. Des actions concrètes doivent être menées, en particulier au sein des communes, telles que : ♦ pose de compteurs complémentaires (pose de compteurs pour évaluer l’usage communal, pose de compteurs sectoriels –en entrée de lotissements, par exemple – pour mieux identifier les fuites, …) ♦ recherche et suivi continus des fuites sur réseau et réparation (objectif : rendement supérieur à 70-75 %), ♦ arrosage des ronds-points par goutte à goutte et mise en place d’une végétation adaptée au climat méditerranéen, ♦ fonctionnement des fontaines publiques en circuit fermé, ♦ installation de robinets pression avec aérateurs dans tous les bâtiments communaux et publics, ♦ élimination des chasses d’eau d’assainissement à partir d’eau potable. ¾ Développement des réseaux d’eau brute (arrosage, lavage des voiries…) ¾ Raccordement des structures touristiques (meilleure connaissance des prélèvements et tarification incitant aux économies d’eau), sous réserve que l’incidence sur le niveau de la nappe soit localement acceptable. ¾ Diversification de la ressource quand celle-ci est possible (sécurisation de l’approvisionnement en eau)

Ces dispositions de principe étant posées, la définition des scénarios d’alimentation envisageables pour les communes du secteur d’étude nécessite : ¾ dans un premier temps, la définition des limite de sollicitation de la nappe astienne : pour ce faire, différents scénarios de sollicitation de l’astien ont été modélisés par le SMETA (modélisations de l’impact des prélèvements sur la piézométrie de la nappe). ¾ dans un deuxième temps, des scénarios de sollicitation de ressources alternatives ont été proposés : ♦ en accord avec les limites fixées pour la sollicitation de la nappe astienne, ♦ autant que possible, en accord avec les différents schémas directeurs réalisés sur et autour du secteur d’étude.

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6.2 LIMITES DE PRÉLÈVELENTS DANS LA NAPPE ASTIENNE

L’adéquation besoins-ressources à l’horizon 2020 met en évidence le déséquilibre entre les besoins en eau et les ressources mobilisables. Il apparaît ainsi clairement que la nappe astienne ne pourra pas fournir à elle seule les volumes d’eau nécessaires à la satisfaction des besoins en eau du secteur astien, desservi par ailleurs en partie par le système Orb (secteur ouest - CABEME) et par le système Hérault (secteur est – SBL).

Rappelons, par ailleurs, que les objectifs de la DCE imposent de ne pas dégrader la ressource astienne et de la maintenir en bon état à l’horizon 2015 tant sur le plan de la qualité que de la quantité. La marge de manœuvre quant à l’augmentation des prélèvements dans la nappe astienne est donc très limitée.

Ce constat nous a donc amené à considérer uniquement les hypothèses basses de prélèvement concernant la sollicitation de la nappe astienne.

Sur la base de ces éléments, différents scénarios de sollicitation de l’astien ont été modélisés par le SMETA pour définir l’impact des prélèvements sur la piézométrie de la nappe, et ainsi définir les limites de sollicitation de la nappe astienne.

Compte tenu de leur caractère incertain, les économies d’eau réalisables estimées ci-avant n’ont pas été prises en compte dans les différentes simulations réalisées. Elles contribueraient néanmoins à améliorer la situation dans les secteurs où elles seraient mises en œuvre.

6.2.1 Bilan des simulations réalisées

D’après les différentes simulations réalisées, il semblerait que les volumes supplémentaires mobilisables dans la nappe astienne sans augmenter le risque d’intrusion du biseau salé sur le secteur littoral soient de l’ordre de 1 Mm3/an de plus qu’en 2004.

Cette augmentation des prélèvements sur la nappe devra se faire dans certaines conditions pour garantir l’équilibre de la ressource : ¾ fort impact de la répartition géographique des prélèvements ⇒ Nécessité de soulager les prélèvements littoraux : ♦ par une délocalisation au nord des prélèvements communaux, autant que possible (le projet de délocalisation des forages communaux de Vias devra donc être mené à terme ; le réseau de Portiragnes plage pourra être interconnecté à celui du village) ♦ par une maîtrise du développement des campings et des sites touristiques, et surtout de leur besoins en eau en provenance de la nappe astienne ¾ fort impact de la répartition saisonnière des prélèvements ⇒ Nécessité de diversification de la ressource pour atténuer au maximum les effets de pointe provoqués par le tourisme, mais aussi par les besoins en eau divers pouvant être satisfaits par de l’eau brute (arrosages, lavage de voiries…) ⇒ L’allègement des prélèvements en hiver n’améliore pas sensiblement la recharge et ne permet pas d’augmenter les prélèvements estivaux de manière notable.

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Des solutions de délestage ont été testées grâce au modèle sur le secteur ouest bénéficiant de la double ressource (orb/astien) et sur Vias et Portiragnes (délocalisation des prélèvements vers le nord).

Sur Portiragnes, le délestage par apport d’eau brute (développement du réseau d’eau brute de Portiragnes) ne suffira vraisemblablement pas à compenser la hausse des prélèvements à l’horizon 2020, même en hypothèse basse. Ce secteur, influencé par ailleurs par les prélèvements de Vias et du secteur ouest, apparaît particulièrement sensible. Une réflexion doit être menée localement sur la mise en place de solutions complémentaires de délestage (délocalisation des prélèvements de Portiragnes plage vers le nord, raccordement au réseau de Béziers) pour atténuer l’impact des prélèvements sur le littoral et autoriser des prélèvements supplémentaires sur les secteurs voisins.

6.2.2 Scénario « optimal » de sollicitation de la nappe astienne La dernière simulation réalisée est celle qui permet d’augmenter au maximum les prélèvements dans la nappe astienne (de l’ordre de 1 Mm3/an) sans augmenter de manière notable le risque d’intrusion du biseau salé sur le secteur littoral. Les hypothèses prises en compte pour cette simulation sont les suivantes :

HYPOTHÈSES DE BASE DU SCÉNARIO DIT « OPTIMAL » ¾ Totalité des besoins en hypothèse basse assurés par la nappe astienne pour : ♦ ZAC de la Baume à Servian, ♦ Portiragnes, ♦ Vias, ♦ Montblanc (village et ZAC de Castelfort) ♦ l’ensemble des campings du littoral (en considérant une augmentation des besoins des campings de l’ordre de 15% à l’horizon 2020). ¾ Prélèvements dans la nappe astienne à hauteur des autorisations de DUP actuelle et à venir pour Cers et Villeneuve-les-Béziers, avec complément par raccordement au réseau de Béziers. ¾ Prélèvement dans la nappe astienne à hauteur de l’autorisation de DUP actuelle pour Sauvian, avec complément par le réseau de Béziers. ¾ Prélèvement dans la nappe astienne sur toute l’année mais de manière « optimisée » (voir ci-dessus) pour Valras et Sérignan, avec complément par le réseau de Béziers. ¾ Réalisation d’un certain nombre d’aménagements pour réduire les prélèvements littoraux : ♦ Délocalisation des forages de Vias village vers le nord de la commune, ♦ Interconnexion des réseaux de Portiragnes plage et village et report de la moitié des prélèvements de la plage sur les forages du village, ♦ Extension du réseau d’eau brute de Portiragnes sur les secteurs de Portiragnes plage et Vias plage (hypothèse de délestages respectifs de 50 000 m3/an et 20 000 m3/an), ♦ Raccordement des ASL au réseau communal de Vias (réduction des prélèvements de 50% du fait de la décabanisation).

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Ce scénario a pour principe (illustré sur la carte page suivante) : ¾ le délestage des prélèvements sur la bande littorale par délocalisation des prélèvements vers le nord ou par diversification de la ressource (achat d’eau en provenance du système Orb, développement de réseaux d’eau brute…), ¾ l’augmentation des prélèvements dans une zone centrale de la nappe (axe Villeneuve-Cers-Bessan) voire plus au nord, sous réserve de productivité de la nappe.

Pour la sollicitation de ressources alternatives, le parti a donc été pris de se baser sur les hypothèses de sollicitation de la nappe astienne correspondant à ce scénario « optimal ». En hypothèse basse, les compléments des besoins non satisfaits par la ressource astienne devront être fournis par des ressources alternatives. En hypothèse haute, les besoins supplémentaires devront de la même façon être satisfaits par d’autres ressources que la nappe astienne.

Carte 9 : Possibilités de sollicitation de la nappe astienne pour les besoins supplémentaires

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6.3 SOLLICITATION DES AUTRES RESSOURCES

Afin de satisfaire sur le secteur astien l’ensemble des besoins en eau à l’horizon 2020, des ressources doivent être sollicitées sur le secteur en complément des prélèvements effectués dans la nappe astienne.

Plusieurs schémas directeurs d’alimentation en eau ont été étudiés au sein des collectivités sur lesquels les scénarios ci-après s’appuient, dans un souci de cohérence.

Ces documents proposent, chacun à leur niveau, des solutions d’alimentation complémentaire en eau : ¾ Schéma directeur d’Eau Potable de la Communauté d’Agglomération Béziers- Méditerranée (CABEME) – en cours : ♦ Sollicitation de la nappe alluviale de l’Orb (investissements estimés de 11 à 27 M€), ♦ Dessalement d’eau de mer (investissements estimés de 60 à 73 M€), ♦ Eau brute en provenance du Rhône (investissements estimés de 28 à 38 M€ + réalisation d’un adducteur en provenance de (*)), ♦ Sollicitation des calcaires karstifiés du Jurassique (investissements estimés de 33 à 43 M€). ¾ Schéma directeur d’eau potable du SIAE du Bas-Languedoc (SBL) – décembre 2003 : ♦ Sollicitation de la nappe alluviale de l’Hérault en fonction des conclusions du SDAGE, ♦ Mobilisation du karst ouest montpelliérain, ♦ Eau brute en provenance du Rhône. (Investissements estimés, selon les scénarios à 58 à 77 M€) ¾ Schéma directeur d’alimentation en eau potable de Vias – juillet 2003 ¾ Schéma directeur d’alimentation en eau potable de Saint-Thibéry – mai 2004 ¾ Diagnostic du réseau d’eau potable de Florensac – mars 2004

(*) Un tel projet d’adduction (estimé en 1ère approche à 65 M€ H.T.) bénéficierait à différents usages (AEP, irrigation, arrosages…) et différents maîtres d’ouvrage (SBL, CABEME, collectivités du secteur astien, SIVOM d’Ensérune, Communauté d’Agglomération de la Narbonnaise, littoral Audois, Ouest Montpelliérain…).

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6.3.1 Complément d’alimentation pour les communes sollicitant au moins en partie la nappe astienne

Le présent paragraphe présente les scénarios de sollicitation de ressources alternatives envisageables pour les différentes zones du secteur d’étude alimentés en totalité ou partiellement par la nappe astienne.

6.3.1.1 Zone 1 : ZAC de la Baume à Servian

En hypothèse basse, le forage actuel devrait être suffisant à l’horizon 2020.

En hypothèse haute, il s’avérerait insuffisant à court terme.

D’après le Schéma Directeur de la CABEME, la sollicitation de la nappe astienne est la solution la plus adaptée à court terme (coût d’un nouveau forage estimé à 0,2 M€ H.T. dans le Schéma Directeur provisoire de la CABEME) , mais elle ne permettra vraisemblablement pas de satisfaire l’ensemble des besoins de la ZAC si celle-ci se développe fortement.

Par la suite, si la ZAC de la Baume continue à se développer et selon les résultats d’éventuelles recherches dans le karst Jurassique, il faudra : ¾ soit raccorder la ZAC de la Baume à Béziers (estimé à 0,9 M€ H.T. dans le Schéma Directeur provisoire de la CABEME), ¾ soit la raccorder à un ou plusieurs forages dans le karst jurassique (coût évalué à 0,2 à 0,9 M€ H.T. dans le Schéma Directeur provisoire de la CABEME).

SERVIAN - ZAC DE LA BAUME 900 Connexion au réseau de Béziers ou réalisation d'un forage dans les 800 calcaires karstifiés du Jurassique 0,2 à 0,9 M € H.T.

700 Hypothèse /j)

3 haute 600

Réalisation d'un forage de 500 200 m 3 /j dans la nappe astienne 0,2 M € H.T.

400 Besoins en pointe (m pointe en Besoins 300 Nive au de ressource actuel 200

Hypothèse basse 100

0 2000 2005 2010 2015 2020

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6.3.1.2 Zone 2 : Sauvian, Sérignan, Valras, Cers et Villeneuve

COMMUNES DE SAUVIAN, SÉRIGNAN ET VALRAS

L’alimentation en eau potable des communes de Sauvian, Sérignan et Valras est étroitement liée à la (ou les) solution(s) qui sera (ou seront) retenues par la CABEME pour satisfaire les besoins de Béziers et de son secteur sud.

Quoi qu’il en soit, les différentes simulations réalisées sur le modèle de nappe ont montré que, compte tenu de l’augmentation des prélèvements attendue sur l’ensemble du littoral (campings, communes exclusivement alimentées par la nappe astienne…), l’effort de délestage de la nappe astienne (par l’Orb ou toute autre ressource alternative) devra être poursuivi à court terme sur les communes de Sérignan et Valras tel que proposé dans le tableau suivant (prélèvements mensuels « optimisés » d’après simulations) :

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Octobre Nov Déc Valras 8 500 8 500 8 500 8 500 4 500 4 500 4 500 10 000 10 000 10 000 10 000 10 000 97 500 Sérignan 25 500 25 500 25 500 25 500 25 500 13 000 13 000 13 000 30 000 30 000 30 000 30 000 286 500 Sauvian 15 500 15 500 15 500 15 500 15 500 15 500 15 500 15 500 15 500 15 500 15 500 15 500 186 000 Total 49 500 49 500 49 500 49 500 45 500 33 000 33 000 38 500 55 500 55 500 55 500 55 500 570 000 En contrepartie, il semble possible d’augmenter les prélèvements à Sauvian à hauteur des débits autorisés par DUP. Les forages de cette commune sont situés plus à l’intérieur des terres, et impactent donc moins que ceux de Sérignan et Valras sur le niveau de la nappe astienne sur le littoral.

Les besoins de Sauvian au-delà des prélèvements autorisés par DUP (500 m3/j) devront être satisfaits par les ressources de Béziers. La situation actuelle devant a minima être maintenue concernant les communes de Sérignan et Valras-Plage, les besoins complémentaires de ces communes devront être satisfaits en totalité par les ressources de Béziers.

COMMUNES DE CERS ET VILLENEUVE

Le Schéma Directeur provisoire de la CABEME envisage un raccordement des réseaux de Cers et Villeneuve à celui de Béziers.

Les simulations à partir du modèle du SMETA ont, pour leur part, montré qu’en optimisant la gestion des prélèvements sur la nappe astienne, il semblait possible d’exploiter les forages de Cers et Villeneuve-les-Béziers à hauteur des débits indiqués dans leurs DUP respectives, c’est-à-dire : ¾ 900 m3/j en jour de pointe pour Cers avec fonctionnement des deux forages en simultané (DUP de mars 2002) ; ¾ 2 000 m3/j en jour de pointe pour Villeneuve (DUP en cours). L’utilisation de la nappe astienne dans les limites définies par les DUP (existante ou en cours) semble la solution à adopter à très court terme.

A court terme, et en fonction du développement de Cers et Villeneuve, il s’avèrera nécessaire de réaliser le projet de raccordement au réseau de Béziers.

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Le raccordement de Villeneuve et Cers au réseau de Béziers est évalué à 1,1 M€ H.T., dans le Schéma Directeur provisoire de la CABEME. Les travaux consistent en : ¾ Une interconnexion du réseau de Béziers avec celui de Villeneuve-les-Béziers (500 ml de conduite en DN300 – Prix unitaire = 330 € H.T./ml), ¾ Un renforcement de la conduite principale (DN100) du réseau de Villeneuve en DN300 sur 2000 ml (Prix unitaire = 330 € H.T./ml), ¾ Une interconnexion du réseau de Villeneuve-les-Béziers avec celui de Cers (1000 ml de conduite en DN200 – Prix unitaire = 230 € H.T./ml).

Remarque :

Le développement prochain d’une ZAC sur la commune de Villeneuve-les-Béziers risque vraisemblablement de voir les besoins de la commune augmenter de manière conséquente à court terme. L’interconnexion de Villeneuve avec Béziers est donc à prévoir rapidement. L’extension vers Cers pourra éventuellement être réalisée dans un second temps.

VILLENEUVE-LES-BEZIERS 4700

Interconnexion au réseau 4100 de Béziers 0,8 M € H.T. /j) 3 3500

Hypothèse haute 2900 Besoins en pointe (m pointe en Besoins 2300

Hypothèse basse

1700

Niveau de ressource actuel (nappe astienne) 1100 2000 2005 2010 2015 2020

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CERS 1900

Connexion au réseau de Béziers 0,25 M € H.T. 1700

Hypothè s e haute /j)

3 1500

1300

1100

Besoins en pointe (m pointe en Besoins Niveau de ressource actuel (nappe astienne) 900

Hypothèse basse 700

500 2000 2005 2010 2015 2020

6.3.1.3 Zone 3 : Vias, Portiragnes et Montblanc

COMMUNE DE VIAS

Afin de minimiser, sur le littoral, l’impact des prélèvements de la commune de Vias sur le niveau de la nappe astienne (secteur où celle-ci est déjà fortement impactée par les prélèvements des campings), le SMETA encourage depuis quelques années la commune à délocaliser les forages du village vers le nord de la commune.

Cette demande a été traduite dans le schéma directeur d’alimentation en eau potable de Vias par la proposition de réalisation de deux nouveaux forages au nord de la commune, au lieu-dit « Les Coussergues » pour sécuriser et compléter l’alimentation de Vias village, et éventuellement de Vias plage.

D’après les simulations réalisées sur le modèle du SMETA, la délocalisation au nord des forages de Vias village et l’apport d’eau brute sur le littoral permettraient d’assurer une autonomie de Vias jusqu’en 2020 en hypothèse basse. Au-delà de 4 000 m3/j en mois de pointe (soit environ 4 900 m3/j en jour de pointe), il faudrait trouver une ressource alternative.

Dans le secteur de Vias-Agde, la nappe alluviale de l’Hérault est captive et présente des concentrations importantes en fer et en manganèse. A priori, il ne faut donc pas compter sur un captage en nappe alluviale de l’Hérault sur la commune pour compléter les besoins de Vias.

Une solution envisageable serait l’interconnexion avec la commune d’Agde, elle-même alimentée par le SBL.

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Les travaux préconisés pour l’alimentation en eau de Vias-village sont les suivants : ¾ A court terme : Délocalisation des prélèvements du village vers le nord L’alimentation de Vias village par deux nouveaux forages au lieu-dit « Les Coussergues » coûterait de l’ordre de 0,9 à 1 M€ H.T. : ♦ Réalisation de 2 forages profonds (montant total estimé = 0,3 M€ H.T.) ♦ Conduite d’adduction en DN250 de 2 300 ml (prix unitaire = 280 €/ml) ¾ A moyen (2010-2015) ou long terme (2020), selon l’évolution des besoins de la commune, interconnexion avec Agde et achat d’eau au SBL. Les investissements liés à la réalisation d’une telle interconnexion seraient de l’ordre de 1,3 à 2,1 M€ H.T., selon le lieu de raccordement au réseau d’Agde (4 500 à 7 500 ml en DN250). Le SBL menant actuellement des réflexions sur la diversification de ses ressources et l’augmentation de ses capacités de production d’eau, il serait souhaitable que la commune de Vias s’informe auprès du syndicat de la possibilité de réalisation d’un tel projet.

Concernant Vias-plage, les ressources actuelles devraient s’avérer suffisantes jusqu’à 2014-2018, selon l’évolution des besoins en eau. Il sera alors nécessaire de trouver une ressource alternative par interconnexion avec le réseau du village (2,5 à 4,7 km de conduite en DN250, représentant un investissement de 0,7 à 1,3 M€ H.T. selon le tracé de la conduite d’adduction entre le réservoir du village et celui de la plage).

Notons que les simulations réalisées par le SMETA prennent en compte un abattement de 20 000 m3/an des besoins de Vias plage dans l’hypothèse d’une alimentation en eau brute du secteur depuis le réseau d’eau brute de Portiragnes et une diminution de moitié, à terme, des prélèvements des ASL.

Si ces conditions ne sont pas satisfaites, la ressource s’avérera rapidement insuffisante.

N.B. : Les ASL devront être raccordées à terme au réseau public de Vias (possibilité de délestage supplémentaire en cas de raccordement au réseau de Vias village).

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VIAS VILLAGE 3600

Interconnexion au réseau d'Agde 3400 1, 3 à 2 , 1 M € H . T .

Hypothèse haute 3200 /j) 3

3000

2800 Niveau de ressource actuel (nappe astienne)

Besoinsen pointe (m 2600

Hypothèse basse 2400

Substitution des forages du village par deux 2200 forages au lieu-dit Coussergues pour réduire l'impact sur la nappe astienne 0,9 à 1 M€ H.T. 2000 2000 2005 2010 2015 2020

VIAS PLAGE 2600 Hypothèse Interconnexion au réseau de haute Vias -village 2400 0,7 à 1,3 M € H.T.

2200 /j)

3 Niveau de ressource actuel (nappe astienne) 2000 Hypothèse basse 1800

Besoins en pointe (m pointe en Besoins 1600

1400

1200

1000 2000 2005 2010 2015 2020

Pour satisfaire les besoins en eau de Vias en limitant les risques d’intrusion d’eau saline dans la nappe astienne, il conviendra donc : ¾ dès que possible, de délocaliser les prélèvements de la commune vers le nord, ¾ à moyen ou long terme, en fonction de l’évolution des besoins de Vias, de réaliser une interconnexion avec la commune d’Agde

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COMMUNE DE PORTIRAGNES

Les simulations réalisées grâce au modèle du SMETA montrent un fort impact négatif des prélèvements des forages de Portiragnes-plage sur le niveau de la nappe astienne.

Afin de minimiser cet impact, il serait souhaitable de délocaliser les prélèvements vers le nord du village, en interconnectant les réseaux du village et de la plage, et en augmentant les prélèvements au niveau des forages du village pour diminuer ceux de la plage.

D’après les simulations réalisées sur le modèle du SMETA, une telle délocalisation des prélèvements (50% des besoins de Portiragnes plage délocalisés au nord, abattement de 50 000 m3/an des besoins de Portiragnes plage grâce à l’extension du réseau d’eau brute de Portiragnes) permettrait d’assurer une autonomie de Portiragnes par la nappe astienne jusqu’en 2020 en hypothèse basse (jusqu’en 2012 uniquement en hypothèse haute).

Cette délocalisation des prélèvements nécessitera, simultanément, la création d’un nouveau forage à Portiragnes village pour augmenter son potentiel de production journalière (actuellement, le potentiel des forages du village est de 2 240 m3/j - en 2003, les besoins en jour de pointe du village + 50% des besoins en jour de pointe de la plage se seraient élevés à 2 450 m3/j).

Dans tous les cas, au-delà de 3 350 m3/j en mois de pointe pour l’ensemble de la commune (soit 4 150 m3/j en jour de pointe pour l’ensemble de la commune), il faudrait trouver une ressource alternative.

Deux possibilités de diversification de la ressource sont envisageables pour l’alimentation de Portiragnes : ¾ une interconnexion avec la commune de Cers, ¾ une interconnexion avec la commune de Vias, si celle-ci choisit à terme de s’interconnecter avec Agde.

Les travaux préconisés pour l’alimentation en eau de Portiragnes sont donc les suivants : ¾ A court terme (avant 2009) : Interconnexion des réseaux de Portiragnes village et plage, et création d’un nouveau forage à Portiragnes village ♦ Création d’un nouveau forage permettant de fournir un minimum de 750 m3/j et pose de 300 ml d’une conduite d’adduction en DN125 (coût total de l’ordre de 0,2 M€ H.T.) ♦ Pose d’une conduite en DN250 de 5 km environ entre le château d’eau du village et le château d’eau de la plage, avec surpression en route (coût total de l’ordre de 1,5 M€ H.T.) Coût total de l’opération de l’ordre de 1,7 M€ H.T. ¾ A moyen (2012) ou long terme (2020), selon l’évolution des besoins de la commune, interconnexion avec Cers ou Vias : ♦ une interconnexion avec Cers nécessiterait : 8 le piquage d’une conduite en DN200 entre l’adduction Béziers-Cers (prévue dans le schéma de la CABEME) et le réservoir de Portiragnes (coût évalué à 0,85 M€ H.T.) ;

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8 un surdimensionnement des conduites prévues dans le schéma de la CABEME pour l’alimentation de Cers et Villeneuve-les-Béziers (DN350 au lieu de DN300 entre Béziers et Villeneuve, DN300 au lieu de DN200 entre Villeneuve et Cers, soit un surcoût total de 0,25 M€ H.T par rapport aux 1,05 M€ H.T. chiffrés). Le coût total de l’interconnexion avec Cers serait donc de l’ordre de 1,1 M€ H.T. ♦ une interconnexion avec Vias nécessiterait : 8 la pose d’une conduite de 7,5 km en DN200 (entre le réservoir de Vias village et celui de Portiragnes village) équipée d’un surpresseur (coût de l’ordre de 1,8 M€ H.T.) ; 8 un surdimensionnement de la conduite entre Agde et Vias décrite ci-avant (DN300 au lieu de DN250, soit un surcoût total de 0,2 à 0,4 M€ H.T par rapport aux 1,3 à 2,1 M€ H.T. chiffrés). Le coût total de l’interconnexion avec Vias serait de l’ordre de 2,0 à 2,2 M€ H.T.

PORTIRAGNES PLAGE 2200

2000 /j) 3 Interconnexion du village et 1800 de la plage et création d'un forage au nord pour réduire l'impact des prélèvements sur la nappe astienne Interconnexion au réseau de la 1, 7 M € H . T . 1600 commune de Cers 1, 1 M € H . T .

Hypothè s e

Besoins en pointe (m pointe en Besoins haute 1400 Potentiel de la ressource astienne permettant de réduire l'impact des prélèvements sur la nappe 1200

Hypothèse basse 1000 2000 2005 2010 2015 2020

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PORTIRAGNES VILLAGE 3500

Interconnexion au réseau de Cers 3300 1, 1 M € H . T . Hypothèse haute 3100

Potentiel de la ressource 2900 /j)

3 astienne permettant de Hypothè s e réduire l'impact des basse 2700 prélèvements sur la nappe

2500

2300 Interconnexion du village et Besoins en pointe (m pointe en Besoins 2100 de la plage et création d'un forage au nord pour réduire l'impact des prélèvements sur 1900 la nappe astienne 1, 7 M € H . T .

1700

1500

1300 2000 2005 2010 2015 2020

Pour satisfaire les besoins en eau de Portiragnes en limitant les risques d’intrusion d’eau saline dans la nappe astienne, il conviendra donc : ¾ dès que possible, de délocaliser les prélèvements de la commune vers le nord (interconnexion des réseaux du village et de la plage et renforcement du potentiel de production du village par un nouveau forage), ¾ à moyen ou long terme, en fonction de l’évolution des besoins de Portiragnes, de réaliser une interconnexion avec la commune de Cers ou de Vias.

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COMMUNE DE MONTBLANC

Village de Montblanc

Les prélèvements effectués dans ce secteur ont relativement peu d’influence sur le niveau de la nappe sur le littoral. Cependant, les forages de ce secteur sont rarement très productifs. Les besoins actuels de Montblanc (village) sont de l’ordre de 900 m3/j en pointe (pour des besoins journaliers moyens en mois de pointe de l’ordre de 800 m3/j). Les estimations réalisées dans la phase 1 de la présente étude prévoient une augmentation des besoins en pointe pour le village jusqu’à 1 000 à 1 100 m3/j en mois de pointe (soit 1 200 à 1 300 m3/j en jour de pointe) Étant donné leur équipement actuel et leur productivité, les forages actuels permettent de produire un maximum de 53 m3/h, soit environ 1 000 m3/j sur la base de 20 heures de fonctionnement. Ils atteignent donc d’ores et déjà leur limite d’exploitation en pointe. Une recherche d’eau est en cours pour la réalisation d’un nouveau forage pour la commune à proximité des forages existants. Si un forage d’un potentiel de 10 à 30 m3/h pouvait être réalisé, la commune pourrait satisfaire les besoins du village à l’horizon 2020. Le coût d’ordre de ce projet serait de 0,2 M€ H.T. en prenant en compte une adduction de 500 ml en DN125.

Si la recherche s’avérait infructueuse, il serait nécessaire : ¾ de solliciter la nappe astienne un peu plus au sud du secteur d’exploitation actuel de la commune, ¾ de diversifier la ressource de la commune en envisageant, par exemple, une interconnexion avec une collectivité voisine.

MONTBLANC VILLAGE 1400 Réalisation d'un nouveau forage dans la nappe astienne Hypothèse 0,2 M € H.T. (à défaut, réalisation d'une haute 1300 interconnexion avec une collectivité voisine) /j) 3 1200

Hypothèse 1100 basse

Niveau de ressource

Besoins en pointe (m pointe en Besoins actuel (nappe astienne) 1000

900

800 2000 2005 2010 2015 2020

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ZAC de Castelfort

La construction de la ZAC de Castelfort est prévue entre 2007 et 2012, année durant laquelle ses besoins en eau potable devraient se stabiliser à environ 500 m3/j pendant le mois de pointe (soit 500 à 600 m3/j en jour de pointe).

L’étude pré-opérationnelle de novembre 2004 prévoit une satisfaction des besoins en eau potable de la ZAC de Castelfort par un forage dans la nappe astienne (une connexion au réseau d’eau brute de Portiragnes sera mise en œuvre pour assurer les besoins en eau non potable).

D’après les simulations du SMETA, les volumes sollicités pour la ZAC de Castelfort pourront être fournis par la nappe astienne (la situation géographique du forage projeté laisse présager un faible impact sur le niveau de la nappe sur le littoral, et les débits demandés sont compatibles avec la productivité attendue sur ce secteur).

L’étude pré-opérationnelle préconise : ¾ la réalisation d’un forage de 40 m3/h (sous réserve de la productivité de la nappe), ¾ la mise en place d’un dispositif de désinfection, ¾ la construction d’un réservoir de 750 m3/h au niveau du forage, ¾ la pose d’un surpresseur en sortie de réservoir, ¾ la pose de 4,6 km en DN100-DN150 pour la distribution du secteur.

Le montant total d’une telle opération serait de l’ordre de 1,3 M€ H.T.

Des recherches sont en cours dans le but de créer un nouveau forage pour l’alimentation du village de Montblanc. Si ces recherches étaient fructueuses, la commune devrait disposer d’une ressource suffisante à l’horizon 2020. Dans le cas contraire, la commune pourra être amenée à chercher une solution alternative en intercommunalité.

Le projet de ZAC à Castelfort - qui devrait concentrer une part importante du développement démographique de la commune - entraînera, pour sa part, des investissements relativement élevés avec la création d’un réseau complet (forage- traitement-stockage-distribution)

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6.3.1.4 Zone 4 : Bessan et Saint-Thibéry

COMMUNE DE BESSAN

La commune de Bessan est actuellement alimentée par un captage dans la nappe alluviale de l’Hérault, situé sur le territoire communal : le puits de la Barquette.

La qualité de l’eau issue de ce forage est médiocre, celui-ci sollicitant la nappe dans un secteur où elle est captive et où le milieu réducteur entraîne la présence de fer et de manganèse.

Une DUP de 1968 autorise des prélèvements de 90 m3/h (soit 1 800 m3/j) au niveau de ce forage. En pratique, les prélèvements actuels en jour de pointe sont proches de la valeur autorisée par la DUP et les besoins de pointe estimés à l’horizon 2020 dans la présente étude seraient de l’ordre de 3 000 m3/j (hypothèses basse et haute).

La recherche d’un site pour implanter un nouveau forage dans la nappe astienne est en cours, en vue d’un mélange avec la ressource actuelle.

A terme, l'actuel captage dans la nappe alluviale de l'Hérault pourrait être remplacé par un autre de meilleure qualité (toujours dans la nappe alluviale de l'Hérault - recherche prévue par le Conseil Général au niveau du méandre de la Vicairie).

Deux solutions semblent ainsi envisageables à terme pour l’alimentation de Bessan : ¾ la réalisation d’un nouveau forage de 200 m3/h dans la nappe alluviale de l’Hérault (sur la base de 15 h de fonctionnement en jour de pointe 2020) Coût total : 0,9 M€ H.T. ♦ Réalisation d’un forage dans la nappe alluviale de l’Hérault (0,15 M€ H.T.), ♦ Création d’une conduite d’adduction entre le nouveau captage et l’adduction actuelle (environ 2,5 km en DN250 – coût unitaire 280 € H.T. /ml). Cette solution permettra à la commune de rester indépendante du point de vue de l’alimentation en eau potable. Elle est cependant soumise au succès des recherches en eau en cours par le Conseil Général. ¾ l’interconnexion et l’achat d’eau traitée au SBL – Coût de l’ordre de 1 M€ Ce scénario consiste en la réalisation d’une conduite d’adduction entre la station de traitement du SBL (champ captant A. Filliol) et les réservoirs de tête de Bessan (soit environ 3,5 km de conduite en DN250). Notons que le SBL a prévu, dans son schéma directeur, la possibilité d’alimenter la commune de Bessan. Le SBL ayant pour projet de diversifier sa ressource, cette solution permettrait notamment de sécuriser l’alimentation en eau de Bessan.

Selon le résultat des recherches en eau en cours sur la commune, celle-ci pourrait choisir entre deux scénarios d’alimentation similaires en terme d’investissement : ¾ la création d’un nouveau forage, ¾ une interconnexion avec le SBL.

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Remarque :

Une recherche d’eau est actuellement en cours dans la nappe astienne. Si cette recherche s’avère fructueuse, la nouvelle ressource pourra être utilisée en secours ou en mélange, mais non comme ressource principale de la commune.

COMMUNE DE SAINT-THIBÉRY

La commune de Saint-Thibéry est alimentée par deux ressources communales distinctes : ¾ le puits La Bartasse (ce puits étant en mauvais état, la commune envisage de le remplacer à terme par un nouveau forage), dans la nappe alluviale de l’Hérault, ¾ le forage F88 Sainte Colombe dans la nappe astienne.

Le forage de Sainte-Colombe est utilisé en secours, notamment lorsque les puits dans la nappe alluviale sont submergés par l’Hérault en crue.

Il est a priori prévu que le principe de sollicitation des ressources reste le même dans l’avenir.

Le débit d’exploitation actuellement autorisé pour le puits de la Bartasse est de 610 m3/j d’après une DUP de 1967. Cette DUP est en cours de révision. Le puits est équipé à hauteur de 60 m3/h, permettant théoriquement des prélèvements de 1 200 m3/j.

Les besoins actuels en jour de pointe sont de l’ordre de 1 600 m3/j et ceux-ci devraient atteindre près de 1 900 m3/j à l’horizon 2020.

Les besoins de pointe actuels ne peuvent déjà pas être satisfaits par la seule ressource de la Bartasse. Le forage de Sainte-Colombe est parfois sollicité en complément.

Le schéma directeur de Saint-Thibéry préconise, dans un premier temps, la réalisation d’un nouveau captage en nappe alluviale.

En fonction des potentialités de ce captage, la commune pourra envisager, à plus long terme, une interconnexion avec le SBL ou Bessan.

La carte page suivante synthétise les propositions d’alimentation future des communes exploitant actuellement la nappe astienne.

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NEZIGNAN-L'EVEQUENEZIGNAN-L'EVEQUE LIEURAN-LES-BEZIERSLIEURAN-LES-BEZIERS VALROSVALROS

SERVIANSERVIAN

PINETPINET Nouveau forage dans la nappe alluviale CORNEILHANCORNEILHAN BASSANBASSAN de l'Hérault MONTBLANCMONTBLANC

ZAC DE SAINT-THIBERYSAINT-THIBERY FLORENSACFLORENSAC LA BAUME SAINT-THIBERYSAINT-THIBERY Nouveau forage Nouveau forage POMEROLSPOMEROLS dans la nappe dans la nappe astienne astienne SETESETE

ZAC CASTELFORT BOUJAN-SUR-LIBRONBOUJAN-SUR-LIBRON BESSANBESSAN RESSOURCES PRINCIPALES DU SBL Nouveau forage MARSEILLANMARSEILLAN dans la nappe Nappe alluviale de l'Hérault astienne Nouveau forage COMPLEMENT PAR dans la nappe alluviale de l'Hérault Karst ouest - montpellierain et/ou achat d'eau brute en provenance du Rhône

BEZIERSBEZIERS Nouveau forage BEZIERSBEZIERS dans la nappe astienne CERSCERS 1 100 RESSOURCES PRINCIPALES à 4 700 m3/j DE LA CABEME en pointe 0 à 1 300 m3/j Nappe alluviale de l'Orb en pointe AGDEAGDE COMPLEMENT PAR PORTIRAGNESPORTIRAGNES Karst du jurassique PORTIRAGNESPORTIRAGNES VILLENEUVE-LES-BEZIERSVILLENEUVE-LES-BEZIERS et/ou dessalement d'eau de mer Délocalisation VIASVIAS et/ou achat d'eau brute en provenance du Rhône 12 700 des prélévements à 18 300 m3/j vers le Nord en pointe Interconnexion SAUVIANSAUVIAN réseau du village et de la plage

Delestage SERIGNANSERIGNAN de la nappe astienne 0 2.5 5

Kilomètres VENDRESVENDRES LEGENDE

Limite des communes

Actions à court terme ( avant 2010 ) Schéma d'alimentation en eau sur l'ensemble du secteur de la nappe astienne VALRAS-PLAGEVALRAS-PLAGE Actions à moyen terme ( 2010 à 2015 ) Actions à long terme ( 2015 et au delà )

Nouvelles ressources PROPOSITIONS D'ALIMENTATION EN EAU DU SECTEUR D'ÉTUDE

Echelle : 1/100 000 Février 2006 6. Etude d’un schéma d’alimentation en eau du secteur (horizon 2020) 66

6.3.2 Scénarios d’alimentation pour les communes du secteur d’étude n’effectuant pas de prélèvement dans la nappe astienne

6.3.2.1 SIAE Florensac Pomérols

Le SIAE Florensac-Pomérols produit les volumes d’eau nécessaires pour les communes de Florensac et Pomérols.

L’unique ressource du syndicat est le forage de Pommière, dans la nappe alluviale de l’Hérault, pour lequel le prélèvement maximum autorisé est de 3 600 m3/j par DUP de 1995. Notons que cette ressource est située dans le champ d’expansion de crue de l’Hérault.

Les besoins en jour de pointe étaient de l’ordre de 3 000 m3/j en 2003 et devraient atteindre 4 100 à 4 700 m3/j en 2020, d’après les estimations réalisées dans le cadre du schéma directeur de la nappe astienne (prenant en compte les conclusions du schéma directeur de Florensac).

A l’horizon 2010, la ressource actuelle s’avérera donc vraisemblablement insuffisante.

Le schéma directeur du SBL envisage l’alimentation du SIAE Florensac Pomérols.

Le schéma directeur d’alimentation en eau potable de Florensac envisage, pour sa part, une interconnexion avec le réseau du SBL, qu’il évalue à 23 000 € H.T. (le réseau d’adduction du SBL passe à proximité immédiate du village, au sud). Le SBL ayant pour projet de diversifier sa ressource, cette solution permettrait de sécuriser l’alimentation en eau de Florensac (et uniquement celle de Florensac).

Il semble possible de continuer à alimenter Florensac et Pomérols à partir du forage de la Pommière. A l’horizon 2010, et selon l’évolution des besoins des deux communes, il pourra être nécessaire de mettre en œuvre une interconnexion entre le SBL et Florensac pour soulager les prélèvements au niveau de la Pommière.

A plus long terme, il pourra éventuellement être envisagé d’interconnecter les réservoirs du SIAE Florensac-Pomérols (qui desservent les réservoirs de Florensac et de Pomérols) au réseau d’adduction du SBL (environ 3,5 km de conduite en DN250 – coût total : 1 M€ H.T.). Cette solution permettrait de sécuriser l’alimentation de Florensac et de Pomérols.

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6.3.2.2 Pinet La commune de Pinet est alimentée par les calcaires du lutétien grâce aux 2 forages d’Ornezon II, qui sont situés sur le territoire communal et dont l’exploitation est limitée à 50 m3/h et 610 m3/j par DUP de 1996 (équipement à hauteur de 59 m3/h). Les besoins en pointe actuels sont de l’ordre de 550 m3/j et devraient atteindre environ 750 m3/j à l’horizon 2020. Le maximum de prélèvement autorisé devrait ainsi être atteint à l’horizon 2010, d’après les estimations réalisées dans la présente étude. Le débit équipé actuel permettant a priori de satisfaire les besoins de pointe à l’horizon 2020, il serait dans un premier temps nécessaire d’évaluer dans quelle mesure il serait possible de revoir à la hausse la DUP actuelle (volume journalier prélevable). Dans le cas contraire, la phase 2 de la présente étude ayant montré la disponibilité de ressources dans les calcaires du lutétien, il faudra réaliser un troisième forage pour l’alimentation de la commune à l’horizon 2010. Remarque : La commune souhaite faire partie du SBL et pourrait donc être raccordée au réseau d’eau potable de ce syndicat. Les forages dans le lutétien pourraient être conservés par le syndicat comme ressource d’appoint.

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7. SYNTHÈSE ET CHIFFRAGE

Le tableau suivant propose une vue d’ensemble des aménagements proposés pour l’alimentation en eau du secteur de la nappe astienne et des coûts associés. Le phasage des travaux proposé sera bien entendu susceptible de varier selon l’évolution plus ou moins rapide des besoins des communes par rapport aux estimations réalisées dans la présente étude.

Tableau 6 : Synthèse des scénarios proposés pour l’alim

Coût d'ordre Zone Commune Court terme Moyen terme Long terme total 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 (en M€ H.T.)

Réalisation d'un nouveau forage puis Raccordement au réseau de Béziers Servian La Baume dans la nappe astienne ou raccordement à un ou plusieurs forages dans le karst jurassique 0,4 à 1,1 entation des communes expl

Villeneuve-les- Interconnexion au réseau Béziers de Béziers oitant la nappe astienne 1,1 Zones 1 et 2

Cers Interconnexion au réseau SYSTÈME ORB de Béziers ASTIEN

Exploitation des forages dans la nappe astienne à hauteur de la DUP existante Sauvian Fonction de la Complément des besoins par achat d'eau en provenance de la CABEME ou des solutions retenues par la Exploitation des forages dans la nappe astienne à hauteur des débits "optimisés" (voir ci-avant) Sérignan et Valras CABEME Complément des besoins par achat d'eau en provenance de la CABEME

Zones 4 et 5 Bessan Création d'un nouveau forage dans la nappe alluviale de l'Hérault 0,9 à 1 ou interconnexion avec le SBL SYSTÈME HERAULT ASTIEN Saint -Thibéry Création d'un nouveau forage dans la nappe Sollicitation de la nappe alluviale de l'Hérault 0,3 à 1 alluviale de l'Hérault ou interconnexion avec le SBL

Interconnexion avec le SBL (Agde) Vias Substitution des forages du village par 2,9 à 4,4 deux forages au nord de la commune Interconnexion des réseaux de la plage et du village

Interconnexion des réseaux du village et Interconnexion avec une collectivité voisine Portiragnes de la plage et création d'un nouveau (Cers ou Vias a priori) 1,7 à 3,9 Zone 3 forage au niveau du village SYSTÈME ASTIEN Montblanc village Création d'un nouveau forage dans la nappe astienne 0,2 (à défaut, interconnexion avec une collectivité voisine

Montblanc Création d'un nouveau forage dans la nappe astienne Pour ZAC Castelfort et création d'un réseau AEP complet (traitement-stockage-distribution) mémoire

COUT TOTAL (en M€ H.T.) 7,5 à 12,7

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Les investissements ci-avant seront supportés par les collectivités exploitant la nappe astienne.

Ils ne prennent pas en compte : ¾ les investissements qui devront être réalisés par la CABEME et le SBL pour développer et/ou diversifier leurs ressources, ¾ les investissements à concéder chaque année par les collectivités pour le renouvellement de leurs réseaux. Ces investissements sont estimés à : ♦ 2,2 à 4,5 M€/an pour l’ensemble du secteur d’étude, ♦ dont 0,6 à 1,2 M€/an pour les communes sollicitant au moins en partie la nappe astienne, Ces estimations ont été réalisées sur la base d’un renouvellement des réseaux de 1 à 2% par an pour un diamètre moyen de 150 mm (coût unitaire de 200 €/ml).

CAS DES ÉTABLISSEMENTS TOURISTIQUES DE PLEIN AIR

L’hypothèse d’évolution des besoins des établissements touristiques de plein air retenue dans le cadre des simulations est une hypothèse de croissance raisonnable des besoins en eau, de l’ordre de 15% en pointe.

Dans la mesure du possible, il faudra veiller à maîtriser l’augmentation des besoins en eau des campings tant que ceux-ci n’auront d’autre alternative que l’exploitation de la nappe astienne.

En bordure littorale, il serait souhaitable de développer des ressources alternatives (développement de réseau d’eau brute, réutilisation d’eau usée…), pour réduire les prélèvements destinés à un usage ne nécessitant pas une eau potable (arrosage, nettoyage de voirie ou de véhicules…).

Les secteurs de Portiragnes plage et Vias plage pourront notamment faire l’objet d’une desserte en eau brute depuis le réseau BRL de Portiragnes (le montant du développement d’un tel réseau serait de l’ordre de 1 M€ H.T.)

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8. CONCLUSION

La nappe astienne est un aquifère fortement exploité et une baisse de niveau par rapport à son état actuel risquerait de provoquer l’introduction du biseau salé.

L’étude du schéma directeur d’alimentation en eau du secteur de la nappe astienne a permis de synthétiser et d’analyser les données disponibles en terme de sollicitation de cet aquifère.

La confrontation des besoins en eau actuels et futurs des communes avec les ressources disponibles sur et aux abords du secteur d’étude ont permis : ¾ de définir des contraintes d’exploitation de la nappe astienne pour réduire au maximum l’impact des prélèvements sur le niveau de la nappe sur le littoral, tout en augmentant les prélèvements dans cet aquifère de près de 1 Mm3 par rapport à la situation actuelle ; ¾ de proposer un certains nombre d’aménagements qui permettront de satisfaire les besoins des communes du secteur à l’horizon 2020 à partir de la nappe astienne, mais aussi de ressources alternatives locales ou non (Orb, Hérault, karst jurassique, Mer, Rhône…).

Les communes actuellement alimentées par la nappe astienne seront amenées à investir plus de 8 à 13 M€ H.T. à l’horizon 2020 pour satisfaire leurs besoins en eau.

Un certain nombre de travaux d’urgence ont, d’ores et déjà, pu être définis dans la présente étude : ¾ délocalisation vers le nord des prélèvements littoraux dans la nappe astienne, ¾ diversification des ressources pour certaines communes du secteur d’étude (réalisation de nouveaux captages ou interconnexion avec des collectivités utilisant des ressources alternatives…)

D’autres aménagements nécessaires à moyen ou long terme ont été proposés. Le choix entre plusieurs solutions envisageables et le phasage des travaux en conséquence dépendront à la fois de l’évolution effective des besoins en eau du secteur et des solutions retenues par les collectivités voisines (CABEME, SBL…), elles-mêmes étroitement liées au potentiel d’exploitation des nappes alluviales de l’Orb et de l’Hérault qui restent à définir.

L’ensemble des documents produits dans le cadre de la présente étude permettra au Maître d’Ouvrage, après concertation avec les collectivités et les principaux usagers du secteur de la nappe astienne, d’élaborer les premières pistes d’un Protocole de Gestion Collective de la Ressource, qui constitue l’un des objectifs du deuxième contrat de nappe.

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