L’Algérie profonde / Centre

18 ans après le séisme de Boumerdès

Des sinistrés de 2003 en attente de relogement

L’érad ication des chalet s à Boum erdès traîne depuis 18 ans. © D.R

Ce sont donc 39 sur 44 familles de la cité 210-Logements de la commune de , 60 familles de la cité Oasis de Bordj Menaiel et 13 sur 18 familles de la cité 250-Logements de la même localité à entretenir l’espoir de se réapproprier un jour leurs logements.

Elles sont un total de 112 familles sinistrées des communes de Bordj Menaiel et de Tidjelabine, dans la wilaya de Boumerdès, à attendre leur relogement depuis 2003. Leurs logements, effondrés durant le tremblement de terre, ont été classés rouges 5 par les services du CTC de Boumerdès. C’est ce qui ressort du point de situation arrêté au mois de mai 2021 par les services de la direction du logement de Boumerdès, soit 18 années après le séisme.

Ce sont donc 39 sur 44 familles de la cité 210-Logements de la commune de Tidjelabine, 60 familles de la cité Oasis de Bordj Menaiel et 13 sur 18 familles de la cité des 250-Logements de la même localité à entretenir l’espoir de se réapproprier un jour leurs logements. Si pour les sinistrés de Tidjelabine les logements ont été achevés, il n’en demeure pas moins qu’ils ne sont à ce jour pas occupés, pour un simple problème de certificat de conformité du programme qui n’est pas encore délivré, dit-on. Celui-ci est passé d’une consistance initiale de 44 logements à 39 logements réalisés.

Pour les sinistrés de Bordj Menaiel par contre, la reconstruction des deux programmes de logements prise en charge pour le premier par l’OPGI de Boumerdès, en sa qualité de maître de l’ouvrage, et pour le second par un promoteur privé, les travaux ne sont pas encore achevés pour les deux programmes, pour un problème de financement pour l’un et de conformité pour l’autre. D’autres sinistrés de la cité 120-Logements de Corso (ex- EPLF), programme totalement effondré, mais relogés sur d’autres sites, ayant bénéficié de l’aide de l’État par l’octroi d’une enveloppe de 1 million de dinars, n’ont à ce jour, selon certains d’entre eux, pas été régularisés par l’ENPI.

Par ailleurs, l’opération d’éradication des sites chalets à Boumerdès n’a pas encore connu son épilogue, 18 ans après le séisme qui a frappé la wilaya. En effet, des centaines de familles vivent à ce jour dans des conditions d’extrême précarité et dans des chalets amiantés. Selon les chiffres communiqués par la direction du logement de Boumerdès, sur les 14 917 chalets, quelque 10 882 ont été éradiqués, ce qui représente un taux de 73%.

Les familles qui occupent les 4 035 chalets restants, implantés à travers 12 communes, attendent toujours les opérations de relogement, freinées ces deux dernières années par la pandémie de Covid-19, sachant que la dernière opération de relogement dans ce cadre a été réalisée le 9 juin 2019 au profit de 1 040 familles de la commune de (à l’ouest de Boumerdès), suivi de celle de 560 familles des sites chalets à .

Pour les prochaines opérations de relogement, M. Yahaoui Nabil, directeur du logement de la wilaya de Boumerdès, déclare : “Ces opérations interviendront en fonction de l’avancement des travaux de VRD des différents programmes de logements achevés à 100% dans les 12 communes qui abritent encore une vingtaine de sites chalets à éradiquer.”

“Pour les occupants des sites chalets de Corso et de , et au vu de la consistance des programmes de logements réalisés dans ces deux communes qui est inférieur au nombre de chalets existants, une partie sera relogée dans d’autre localités limitrophes”, précise-t-il, sans s’avancer sur les périodes de déroulement de ces opérations de relogement.

Rappelons que la wilaya de Boumerdès a bénéficié depuis 2013 d’un programme de 12 000 unités de logements, selon une source de la direction du logement, qui précise que l’État a, également, procédé à la réalisation d’un programme de logement “d’urgence” de 8 000 unités, en vue de recaser les sinistrés du séisme, lequel a été d’ailleurs livré dans sa totalité.

Aziz Boucebha