Bulletin 25 / 2Eme Trimestre 2010
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# 252ÈME TRIMESTRE 2010 LES AMIS DE RAOUL SALAN LE BULLETIN Nos adhérents ont publié Salan, délégué général en Algérie par Jean-Paul Angelelli Disparitions / Le colonel Puga / Le préfet Jean Vaujour / Le docteur Robert Diacono Michel Déon et l’Algérie Missions en Espagne Le colonel Godard en janvier 1960 Massu déçu par De Gaulle Interview du Général Massu par Hans Ulrich Kempski paru le 19 janvier 1960 dans le journal la Süddeutsche Zeitung ASSOCIATION «LES AMIS DE RAOUL SALAN» 24, rue alain Chartier - 75015 Paris - www.salan.asso.fr - [email protected] 7 Nos adhérents ont publié André Rossfelder, l’ami de Camus, le combattant de l’Algérie française, mais aussi le grand spécialiste de géologie sous-marine, a exploré durant des années le Pacifique subtropical à la recherche de phosphates et de nodules polymétalliques, souvent en compagnie de Philippe Cousteau. Cette connaissance unique l’a incité à revisiter le parcours de celui qui a franchi le premier le grand océan. Et, au-delà, à revenir sur les objectifs et le déroulé de la mission fixée par Charles d’Espagne à Magellan : confirmer que les îles des Epices, les Moluques, étaient du côté espagnol du méridien séparant les possessions portugaises des possessions espagnoles depuis le traité de Tordesillas. Passionnant In pursuit of longitude, a starboard book, 509 p., 2010, 34,95 $ Gilbert Sincyr a servi entre 1958 et 1961 dans le Sud- oranais dans un commando de chasse puis au 2ème bureau. Il est Délégué régional de l’Amicale des Anciens des Services Spéciaux de la Défense Nationale et, passionné par l’Histoire, a déjà publié L’Epopée d’Actius et La Chaussée des Martyrs. Avec son ouvrage sur André Fontès, Gilbert Sincyr conte toute une série d’actions de résistance dans la région de Toulouse et au- delà, actions menées par André Fontès dans le sillage d’hommes comme le capitaine Louis Pélissier et Marcel Taillandier (pseudonyme : Morhange). André Fontès et son équipe, après une phase initiale de camouflage de matériel, se sont fait une spécialité d’élimination des traîtres. Combats sans merci, pour la patrie. André Fontès, héros de la guerre de l’ombre, Dualpha, 158p. 2009, 15 € Le diagnostic que Roger Holeindre porte sur la France de ce début du 21ème siècle n’est pas réjouissant. Il n’est pas réjouissant parce que la réalité ne l’est pas. En 24 chapitres d’une spectrographie impitoyable, tous les maux qui abaissent la France sont mis en évidence et analysés. Un point commun à beaucoup d’entre eux, le personnel politique et les medias dominants refusent de les nommer : ils n’existent donc pas. N’existant pas, ces maux ne sont pas soignés et le malade, la France, s’affaiblit. Falsifications de l’histoire, lâcheté devant l’islamisme, mœurs décadentes, honte du passé de la France, en sont les exemples les plus criants. Un cri en guise de conclusion : France, réveille-toi ! Atelier Fol’fer, BP 20047, 28260 Anet, 334p. 2010, 24 € LES AMIS DE 7RAOUL SALAN Site Internet : www.salan.asso.fr Adresse électronique : [email protected] Adresse postale : 6-8 avenue de Verdun 92320 Châtillon 8 LES AMIS DE 8RAOUL SALAN Site Internet : www.salan.asso.fr Adresse électronique : [email protected] Adresse postale : 6-8 avenue de Verdun 92320 Châtillon 9 Salan, délégué général en Algérie La fin de l’illusion Jean-Paul Angelelli a lu le plus récent ouvrage de Jacques Valette. Ce livre est la suite des deux précédents « Le 13 mai du général Salan » et « La Guerre d’Algérie du Général Salan » (1) Tous trois sont publiés aux éditions "L’Esprit du Livre". Ecrits par notre ami le professeur Jacques Valette, spécialiste de l’histoire de la colonisation et de la décolonisation, à partir des archives du général et d’autres sources. D’où les notes renseignées en fin du volume. Nous ne sommes ni dans le journalisme facile, ni dans l’hagiographie, mais dans l’histoire universitaire solide et "froide". Le titre s’explique. L’illusion est celle du Général Salan (pas seulement) sur la certitude que le (nouveau et dernier) Président du Conseil, le Général de Gaulle, appliquera ses engagements de juin 58 : conserver l’Algérie Française et faire de tous les Algériens « des Français à part entière ». Mais peu à peu les faits seront contradictoires avec les paroles officielles .Ce que démontrent les six chapitres qui composent le livre. Le premier s’intitule "Salan, général Républicain". C’est la démonstration (contrairement à une certaine "légende noire" lancée par des officines) que le général a toujours été un général "républicain". C’est à dire obéissant aux divers pouvoirs politiques. Rien d’un "factieux". En mai 58 il fut même réticent devant les opérations « Corse » et « Résurrection ». Jacques Valette ne pouvait traiter la période 60-62, mais il faut méditer ce que le Général, peu de temps après sa sortie de prison, répondit à un journaliste l’interrogeant sur une (fausse) comparaison avec le général Franco. Réponse : « C’est ridicule. Franco avait la moitié du pays avec lui. Nous, nous étions seuls... Nous voulions simplement que l’Algérie demeure française » (2). Le deuxième chapitre traite de « Salan délégué général du gouvernement ». Un décret de de Gaulle, en juin 1958, confirma les pouvoirs civils et militaires que Pfimlin lui avait confiés après le 13 mai. Mais ces pouvoirs sont limités, surtout sur le plan administratif. Ce n’est pas lui qui a en charge la politique du gouvernement .Qu’il doit appliquer. De plus il est coiffé par la nomination auprès de de Gaulle de deux hommes, Bernard Tricot et René Brouillet, qui ne sont pas précisément des partisans de l’Algérie Française. L’ambiguïté commence Le préfet Serge Baret et René Brouillet au G.G. le 16 juin 1958 donc dés l’été 58. Salan adhère totalement au projet d’intégration (chapitre III). En 1957 il avait, par exemple, soutenu le projet de loi-cadre qui incluait le collège unique. Et il avait su éviter les violences pour le faire accepter aux Européens dans leur majorité hostiles. Il croit que de Gaulle va appliquer l’intégration dans le cadre d’une Algérie nouvelle. Il n’est pas au courant des propos que de Gaulle a tenu au Secrétaire d’Etat américain Foster Dulles qui les répètent à Adenauer : « Il lui faut « calmer le jeu. Il a pour principe d’avancer pas à pas et ne pas préjuger de l’avenir ». De Gaulle est plus net sur le plan militaire. Il demande à Salan d’activer les opérations militaires pour en finir avec la rébellion. Et croit à la réussite de sa proposition de reddition des combattants F.L.N. de l’intérieur, "la LES AMIS DE 9RAOUL SALAN Site Internet : www.salan.asso.fr Adresse électronique : [email protected] Adresse postale : 6-8 avenue de Verdun 92320 Châtillon 10 paix des braves". Il y croira longtemps après 1958. Le général Salan, dont le bilan militaire est impressionnant (3), sait que ce n’est pas facile. Il faut protéger les frontières, anéantir l’O.P.A., réduire les solides bastions F.L.N. à l’intérieur de l’Algérie. Il a besoin d’effectifs et surtout de ne pas réduire la durée du service militaire. Or des plans existent à Paris qui vont dans ce sens. Salan s’est aussi préoccupé de connaître l’opinion en Métropole. S’il est informé par les Combattants de l’Union française (A.C.U.F.) dirigés par le fidèle Yves Gignac, il a aussi a envoyé en France des missi dominici (comptes rendus analysés dans les numéros 18- 20-21 du bulletin). Jacques Valette signale une autre mission, celle de Jacques Roseau et Jean Marie Vincent chargés de l’informer sur les milieux jeunes en France. Constat pessimiste : « Il y a un désintérêt de tout problème national pour quatre vingt dix pour cent de la jeunesse métropolitaine »... Le général Salan arrive officiellement au Gouvernement Général le 16 juin 1958 Si le général Salan n’a pu monter une offensive militaire d’envergure, c’est qu’il doit répondre au problème le plus urgent pour de Gaulle en France comme en Algérie, le référendum constitutionnel du 28 Septembre 1958. Traité dans le chapitre IV. Pour Jacques Valette « c’est la poursuite de l’ambiguïté » En effet la préparation du référendum va occuper l’armée tout l’été 58. C’est une bataille qu’il faut gagner contre le F.L.N. mais il faut aussi rassurer les civils européens où des réticences et des inquiétudes apparaissent vis-à-vis de de Gaulle et les musulmans dont l’attentisme se développe (on n’est plus dans le climat du 13 mai). De plus avant les opérations électorales, il faut casser l’O.P.A. F.L.N. partout où c’est possible. Dans les centres urbains surtout. Et organiser une intense propagande. Ceux qui l’ont vécu se souviennent de cette Algérie tricolorisée à coups de slogans, d’affiches, de films, de haut-parleurs. Ce qui a coûté cher sur le plan financier, 670 millions (voir le détail des dépenses p.49). Mais tout ceci se fait au nom du Oui à la politique d’intégration de l’Algérie Française dans la France. Pour de Gaulle, le référendum, c’est d’abord Oui à sa personne. LES AMIS DE10 RAOUL SALAN Site Internet : www.salan.asso.fr Adresse électronique : [email protected] Adresse postale : 6-8 avenue de Verdun 92320 Châtillon 11 Finalement le référendum a été gagné avec des scores massifs...Le F.L.N. n’a pu l’empêcher malgré ses attentats et pour la première fois les femmes musulmanes ont largement participé et voté.