UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES Département Agro-Management

MÉMOIRE DE FIN D’ÉTUDES

EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME D’INGÉNIEUR AGRONOME

AU GRADE MASTER

PARCOURS : AGROÉCONOMIE

Evaluation de l’exploitation pédagogique de l’association CEFFEL

(Conseil- Expérimentation- Formation en Fruits Et Légumes)

Région

Soutenu par Mirana Omega Vololomboahangy RATOMBOTSOA Promotion Kingatsa (2010-2015)

Président du jury : Noro RAHELIZATOVO, Ph.D. Tuteur : Romaine RAMANANARIVO, Professeur Titulaire Examinateurs : Docteur Holy RANAIVOARISOA Sylvain RAMANANARIVO, Professeur Titulaire

11 Août 2015

« En toutes choses rendez grâce, car telle est la volonté de Dieu dans le Christ Jésus à

votre égard. » IThessaloniciens 5 :18

Remerciements

Je tiens à exprimer toute ma gratitude et reconnaissance envers tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce mémoire. Mes vifs remerciements s’adressent particulièrement aux personnes suivantes :

- Monsieur Jean Emile RASOARAHONA, Professeur et Directeur de l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques (ESSA) ; - Madame Noro RAHELIZATOVO, Docteur (PhD) et Chef du Département Agro- Management ; qui a fait l’honneur de présider le jury de ce mémoire ; - Madame Romaine RAMANANARIVO, Professeur Titulaire, Responsable de l’Equipe d’Accueil Agro-Management, Développement Durable et Territoires (EA AM2DT) de l’Agro-Management, pour ses précieux conseils et remarques et pour avoir acceptée d’encadrer la réalisation de ce travail ; - Madame Holy Farahanta RANAIVOARISOA, Docteur et Enseignant Chercheur au département Agro-Management, qui a bien voulu examiner le présent document en siégeant parmi les membres du jury ; - Monsieur Sylvain RAMANANARIVO, Professeur Titulaire, Enseignant Chercheur au département Agro-Management, pour avoir accepté de siéger parmi les membres du jury en tant qu’examinateur ; - Monsieur Rolland RAKOTOVAO, Président de l’association CEFFEL - Madame Ida RANDRIANASOLO, Secrétaire Exécutif du CEFFEL pour son accueil au sein de l’institution ainsi que ses collaborations dans la réalisation de ce travail ; - Monsieur Andry RASAMIMANANA, Responsable du pôle Exploitation- Expérimentation du CEFFEL pour son encadrement par ses précieuses aides et conseils lors des différentes phases de ce mémoire ; - Toute l’équipe technique et administrative du CEFFEL pour leur accueil chaleureux ainsi que leur contribution dans la collecte des informations nécessaires ; - Toute l’équipe du FIFATA, du VFTV ainsi que les six (6) Conseillers Agricoles des Communes Rurales (, Antsampanimahazo, Mandritsara, Antanambao Ambary, Ambohimasina et ) pour leur sympathie et leur collaboration à la facilitation des descentes sur terrain ; - Tout le Personnel administratif de l’ESSA, et en particulier ceux du département Agro-Management ; - Toute ma famille qui n’a cessé de me soutenir tant moralement et affectivement que financièrement tout au long de mes études ; - Tous mes amis qui ont apporté leurs soutiens et appuis, ainsi que ceux qui ont, de près ou de loin, contribué à la réalisation de ce travail.

Que Dieu vous bénisse!

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SOMMAIRE

SOMMAIRE

Résumé

Abstract

Liste des tableaux

Liste des graphes

Liste des cartes

Liste des photos

Liste des abréviations

Introduction

1 Concepts et état de l’art

1.1 Exploitation agricole

1.2 Système de production

1.3 Horticulture

2 Matériels et méthodes

2.1 Matériels

2.2 Méthodes

3 Résultats

3.1 Attentes des producteurs membres de FIFATA à Vakinankaratra vis-à-vis des techniques de production

3.2 Mode de fonctionnement de l’exploitation pédagogique

3.3 Performance économique de l’exploitation

4 Discussion et recommandations

4.1 Discussion

4.2 Recommandations

Conclusion

Références bibliographiques

Liste des annexes

TABLE DES MATIÈRES ii

Résumé

L’horticulture comestible incluant la filière fruits et légumes s’adapte favorablement aux conditions physiques et climatiques de Vakinankaratra. Non seulement le développement de cette filière se cadre dans les orientations stratégiques majeures de la région, mais cette dernière dispose également d’importantes superficies non cultivées. De plus, l’existence des différents acteurs œuvrant dans la promotion des fruits et légumes y est très marquée. Parmi ceux-là se trouve l’association Conseil-Expérimentation et Formation en Fruits Et Légumes (CEFFEL), qui est le seul centre de référence horticole encore opérationnel sur les Hautes- Terres, mais présentant certaines contraintes dans l’accomplissement de ses objectifs et dans la gestion autonome de ses ressources financières. La présente étude se propose ainsi d’évaluer l’exploitation agricole dite pédagogique du CEFFEL. Pour ce faire, une typologie des producteurs membres du groupe Fikambanana Fampivoarana ny Tantsaha (FIFATA) de la région a été réalisée afin de savoir si les techniques de production existantes au CEFFEL répondent aux principales attentes de ces producteurs. Puis une analyse des forces, faiblesses, opportunités et menaces a été effectuée afin de déduire si le mode de fonctionnement des activités de l’exploitation est efficient. La détermination de la performance économique par l’utilisation du Test de Simulation a permis de savoir si l’exploitation est rentable. Les résultats exposent les principales attentes des producteurs membres de FIFATA par rapport aux techniques de production de fruits et légumes. L’analyse des éléments caractéristiques de l’exploitation a révélé tant ses avantages que ses facteurs de blocage. La performance économique de cette dernière est définie par les indicateurs financiers présentant des activités non rentables. Les recommandations priorisent la recherche de débouché ainsi que l’extension de la zone ciblée par les activités de l’association en question.

Mots-clés : fruits et légumes, exploitation agricole, performance économique, CEFFEL, Région Vakinankaratra

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Abstract

Edible horticulture relating to the fruits and vegetables sector is well suited to the physical and climatic conditions of the Region of Vakinankaratra. Not only has the development of the industry corroborated with the region main strategic orientations, but the region has also sizeable non farmed areas. Moreover, the large number of actors involved in the fruits and vegetables business in the area is noticeable. Among them is the Conseil-Expérimentation et Formation en Fruits Et Légumes (CEFFEL) association, the only horticultural reference center operational on the Highlands, and yet facing some constraints in achieving its objectives and managing its own financial resources. The present study aims at assessing th CEFFEL so-called educational farming. Thus, a typology of the farmers that are members of the Fikambanana Fampivoarana ny Tantsaha (FIFATA) in the region, has been performed to find out whether the techniques developed by the CEFFEL meet the farmers’ main expectations. Then, an analysis of the strengths, weaknesses, opportunities and threats (SWOT analysis) is undertaken to give an idea about the efficiency of the farms’ activities. The conduct of the simulation test on the economic performance of the farm allows determining its profitability. The results emphasize the main expectations of the farmers that are members of the FIFATA association, regarding the fruits and vegetables production techniques. They stand out with the production of mangoes and kaki which are not targeted yet by the center. The examination of the farms characteristics highlights their advantages as well as their blocking factors. The farm economic performance is underscored by the financial indicators that stress upon the unprofitable activities. Recommendations are towards the search for business outlets and the extension of the area targeted by the association activities.

Key-words: Fruits and vegetables; Farming activities; Economic performance; the CEFFEL association, the Region of Vakinankaratra.

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Liste des tableaux

Pages

Tableau 1 : Répartition des enquêtés dans la Région Vakinankaratra ...... 13 Tableau 2 : Liste des variables actives ...... 14 Tableau 3 : Chronogramme des activités ...... 19 Tableau 4 : Typologie des producteurs ...... 22 Tableau 5 : Extrait du tableau des moyennes pour la Classe 1 ...... 23 Tableau 6 : Extrait du tableau des moyennes pour la Classe 2 ...... 24 Tableau 7 : Extrait du tableau des moyennes pour la Classe 3 ...... 25 Tableau 8 : Synthèse de l'analyse FFOM ...... 30 Tableau 9 : Investissements de l'exploitation ...... 31 Tableau 10 : Charges annuelles liées à l'exploitation ...... 32 Tableau 11 : Solde Intermédiaire de Gestion ...... 34 Tableau 12 : Bilan comptable ...... 35 Tableau 13 : Tableau de flux de trésorerie ...... 36 Tableau 14 : Taux de Rentabilité Interne ...... 37 Tableau 15 : Ratios financiers...... 38 Tableau 16 : Comparaison des techniques existantes au CEFFEL et des principales attentes 41 Tableaux en annexes

Tableau 17 : Organisations Paysannes membres du VFTV bénéficiaires du programme Pronut à Vakinankaratra ...... 5 Tableau 18 : Codification des variables signalétiques ...... 7 Tableau 19 : Codification des variables actives ...... 8 Tableau 20 : Tableau disjonctif ...... 10 Tableau 21 : Contributions et coordonnées des variables suivant l'ACM ...... 13 Tableau 22 : Valeurs des moyennes des modalités de choix positif par classe suivant l’ordre décroissant...... 15 Tableau 23 : Valeurs des moyennes des modalités des variables supplémentaires ...... 16 Tableau 24 : Différentes espèces maraîchères cultivées ...... 19 Tableau 25 : Différentes espèces fruitières cultivées ...... 21 Tableau 26 : Inventaire des matériels agricoles du 31/12/13 ...... 22 Tableau 27 : Origine des ressources pour la première année d'exercice...... 28 v

Tableau 28 : Charges liées aux achats d’intrants en 2014 ...... 29 Tableau 29 : Charges liées aux achats de semences en 2014 ...... 29 Tableau 30 : Charges liées aux paiements de salaire des ouvriers occasionnels en 2014 ...... 30 Tableau 31 : Ventes de produits maraîchers en 2014 ...... 31 Tableau 32 : Ventes de produits fruitiers en 2014 ...... 32 Tableau 33 : Ventes des produits des grandes cultures en 2014 ...... 32 Tableau 34 : Estimation du prix moyen des catégories de produits agricoles ...... 32 Tableau 35 : Evolution du planning de productions et de ventes ...... 33 Tableau 36 : Valeur Actuelle Nette et Taux de Rentabilité Interne ...... 34

Liste des graphes

Graphe 2 : Les types de producteur ...... 22 Graphe 3 : Proportion du chiffre d'affaires suivant les produits agricoles ...... 33 Graphe 4 : Comparaison des flux de trésorerie par activités ...... 37 Graphe en annexes

Graphe 5 : Dendrogramme...... 14

Liste des cartes et figures

Carte 1 : Carte de la zone d'étude ...... 10 Figure 1: Répartition des modalités suite à l'ACM ...... 21

Liste des photos

Photo 1 : Bassin versant ...... 26 Photos en annexes

Photo 2 : Plan de l'exploitation du CEFFEL ...... 17 Photo 3 : Parcelles de 10m2 ...... 17

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Liste des abréviations

ACM : Analyse des Correspondances Multiples AFD : Analyse Factorielle Discriminante Ar : Ariary CAF : Capacité d’AutoFinancement CAH : Classification Ascendante Hiérarchique CEFFEL : Conseil-Expérimentation-Formation en Fruits et Légumes CP : Capitaux Permanents CR : Commune Rurale CREAM : Centre de Recherches, d’Etudes et d’Appui à l’Analyse Economique à Madagascar CTHA : Centre Technique Horticole d’Antananarivo CTHT : Centre Technique Horticole de Tamatave DSRP : Documents de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté FERT : Formation pour l’Epanouissement et le Renouveau de la Terre FFOM : Forces-Faiblesses-Opportunités-Menaces FFP : Farmers Fighting Poverty FIFATA : FIkambanana FAmpivoarana ny Tantsaha FOFIFA : FOibem-pirenena momba ny FIkarohana ampiharina amin’ny Fampandrosoana ny eny Ambanivohitra FRDA : Fonds Régional de Développement Agricole ha : hectare INSTAT : Institut National de la STATistique kg : Kilogramme OP : Organisation Paysanne PIB : Produit Intérieur Brut PRD : Plan Régional de Développement RBE : Résultat Brut d’Exploitation RN : Résultat Net SIEL : Service d’Information Economique des Légumes SIG : Solde Intermédiaire de Gestion t : tonne TRI : Taux de Rentabilité Interne TSIM : Test et SIMulation VAN : Valeur Actuelle Nette VFTV : Vovonan’ny Fikambanan’ny Tantsaha Vakinankaratra

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Introduction

L’amélioration du secteur agricole représente jusqu’à présent le pilier principal pour un développement économique à Madagascar, vu que celui-ci contribue en moyenne à 35% du Produit Intérieur Brut (PIB) et emploie 80% de la population malgache (MANGUIN- SALOMON, 2012). La mise en œuvre de la politique de l’Etat dans le domaine de l’agriculture focalise la priorité sur la sécurité alimentaire. L’intensification de la production figure ainsi parmi les priorités du Ministère de l’Agriculture à travers des projets d’appui aux petits agriculteurs et des projets d’agrobusiness (MAAF , 2012). Cela s’oriente surtout vers les cultures vivrières à l’instar du riz. La filière fruits et légumes connaît cependant un écho particulier sur les Hautes-Terres, ne faisant ni l’objet de politique spécifique ni de législation en vigueur. Principalement à Vakinankaratra, cette filière se cadre dans l’une des quatre orientations stratégiques du développement de la région, qui est la modernisation de l’agriculture et promotion des exportations des fruits et légumes en priorité (PRD- Vakinankaratra, 2005).

La consommation en produits maraîchers ne cesse de s’accroître aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural. En 2010, la consommation de fruits et légumes à Madagascar par individu était autour de 55,7kg en ville et 38,9kg à la campagne. Et par rapport au revenu annuel total d’un ménage cultivateur, cette filière occupe les 10,5% (INSTAT, 2010). Vakinankaratra se trouve parmi les principales régions productrices de légumes. En effet la surface cultivée en produits agricoles n’est que de 56,5% de la superficie cultivable de la région, ce qui permet un large potentiel à exploiter (CREAM, 2013). Au niveau des populations de la région étudiée, le maraîchage et l’arboriculture fruitière sont d’une importance considérable. Concernant le maraîchage, non seulement il est adapté aux conditions agro-climatiques du Vakinankaratra, mais aussi est source de revenu rapide de par son cycle de production court et ne requérant pas beaucoup d’investissements relativement limités.

Sur le plan technique, nombreuses sont les actions menées en vue d’une amélioration de la filière fruits et légumes dans la Région du Vakinankaratra. Ainsi, des structures de recherche, des organismes d’appui, des organisations paysannes, des institutions financières ainsi que différents projets et associations ont œuvré pour le développement de cette filière, si l’on ne cite que le Foibem-pirenena momba ny Fikarohana ampiharina amin’ny Fampandrosoana ny Ambanivohitra (FOFIFA), ainsi que les organisations faîtières telles que le groupe

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Fikambanana Fampivoarana ny Tantsaha (FIFATA) en partenariat avec l’association Formation pour l’Epanouissement et le Renouveau de la Terre (FERT).

Le présent mémoire se cadre principalement dans les activités du Conseil-Expérimentation- Formation en Fruits et Légumes (CEFFEL) qui est une association créée par FERT et FIFATA pour offrir des services aux producteurs membres de FIFATA en accompagnant la structuration et l’organisation de la filière fruits et légumes.

Certes, l’association CEFFEL a pour vocation de former, d’informer et d’accompagner les professionnels de la filière fruits et légumes à mieux produire, mieux vendre et donc à améliorer leurs conditions de vie. Disposant d’une vaste exploitation qui joue les rôles d’outil pédagogique, de site d’expérimentation et de démonstration, ainsi que d’observatoire d’une agriculture paysanne, familiale, professionnelle et compétitive ; le centre cible tout producteur malgache ainsi que toute personne ou structure impliquée dans la filière fruits et légumes. Cependant, ladite exploitation présente des contraintes pour assurer son rôle de support pédagogique. Par ailleurs, les activités de l’exploitation ne conduisent pas encore à une viabilité économique de celle-ci.

Face à cette réalité contradictoire, la problématique est définie par la question de recherche suivante : comment peut-on améliorer l’exploitation pédagogique de l’association CEFFEL pour qu’elle puisse atteindre ses objectifs et devienne économiquement viable?

Les questions de recherche ci-après en découlent :

- Les techniques de production en cours d’utilisation au CEFFEL répondent-elles aux attentes des producteurs membres de FIFATA dans la Région Vakinankaratra ? - Le mode de fonctionnement des activités de l’exploitation pédagogique est-il efficient ? - L’évolution simulée suite à l’état actuel des activités permet-elle à l’exploitation du CEFFEL d’être viable économiquement ?

L’objectif global est d’évaluer l’exploitation pédagogique du CEFFEL. Les objectifs spécifiques sont présentés comme suit : - Identifier les principales requêtes des producteurs membres de FIFATA à Vakinankaratra en termes de techniques de production, - Evaluer les éléments caractéristiques des activités au niveau de l’exploitation pédagogique,

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- Déterminer la performance économique de l’exploitation pédagogique.

Les hypothèses émises sont les suivantes :

- Les techniques de production existantes au niveau de l’exploitation du CEFFEL sont en mesure de répondre aux attentes des producteurs membres de FIFATA à Vakinankaratra. - Les éléments caractéristiques de l’exploitation pédagogique nécessitent une amélioration. - Les activités mises en œuvre au sein de l’exploitation pédagogique sont rentables.

Les résultats attendus sont formulés ci-après :

- Les principales attentes des producteurs membres de FIFATA à Vakinankaratra vis-à- vis des techniques de production seront déterminées, - Le mode de fonctionnement de l’exploitation pédagogique sera apprécié, - Une évaluation économique des activités actuelles et futures de l’exploitation pédagogique sera réalisée.

Ce document comporte :

- Les concepts et état de l’art axés essentiellement sur l’exploitation agricole, le système de production et l’horticulture, - Les matériels et méthodes exposant les démarches de vérification des hypothèses, notamment l’élaboration de la typologie des producteurs à partir de l’Analyse des Correspondances Multiples suivie de la Classification Ascendante Hiérarchique et de l’Analyse Factorielle Discriminante ; puis l’analyse des Forces- Faiblesses- Opportunités et Menaces de l’exploitation, et enfin l’évaluation de la performance économique de l’exploitation, - Les résultats où sont développés les principales attentes des producteurs membres de FIFATA à Vakinankaratra, l’analyse du mode de fonctionnement de l’exploitation ainsi que la performance économique de celle-ci. - Les discussions et recommandations qui relatent l’analyse des résultats relatifs à l’étude comparative des attentes des producteurs et des techniques existantes au CEFFEL, ainsi que les avantages et facteurs de blocage de l’exploitation, puis l’analyse de sa situation économique et financière, et enfin les orientations futures envisageables.

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1 Concepts et état de l’art

1.1 Exploitation agricole 1.1.1 Définitions

Une exploitation agricole est « une unité économique de production agricole soumise à une direction unique et comprenant tous les animaux qui s’y trouvent et toute la terre utilisée, entièrement ou en partie, pour la production agricole, indépendamment du titre de possession, du mode juridique ou de la taille. La direction unique peut être exercée par un particulier, par un ménage, conjointement par deux ou plusieurs particuliers ou ménages, par un clan ou une tribu ou par une personne morale telle que société, entreprise collective, coopérative ou organisme d’état. L’exploitation peut contenir un ou plusieurs blocs, situés dans une ou plusieurs régions distinctes ou dans une ou plusieurs régions territoriales ou administratives, à condition qu’ils partagent les mêmes moyens de production tels que main-d’œuvre, bâtiments agricoles, machines ou animaux de trait utilisés sur l’exploitation. » (FAO, 1995).

L’exploitation agricole est aussi un système complexe aux fonctions multiples (production, territoire, paysage, société…) et évolutif selon des contraintes (techniques, économiques, environnementales, sociales) ; organisé et finalisé par des projets (objectifs à long terme, décisions stratégiques à moyen terme et décisions tactiques à court terme) (SAILLET, 2012).

Ce système complexe regroupe :

- Le système de décision formé par les finalités de l’exploitant, les objectifs de pilotage et les décisions stratégiques, - Le système d’opérations incluant les interrelations entre facteurs de production.

Les facteurs de production sont constitués par des moyens de production structurels tels que les terres et aménagements fonciers, moyens humains, bâtiments, matériel ; mais également par des moyens de production opérationnels en ne citant que les semences, les plants et fertilisants.

L’exploitation agricole est aussi perçue comme « une unité économique dans laquelle l’agriculteur pratique un système de production. » (SIGY, 1968).

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1.1.2 Domaines d’activités d’une exploitation agricole

Selon GILLES (1990), les points suivants déterminent les domaines d’activité d’une exploitation agricole :

- Technique

La maîtrise des procédés pour la réalisation des tâches, qu’ils soient spécifiques ou généraux, requièrent des compétences techniques et une expérience venant des différents agents de l’exploitation.

- Comptabilité

La tenue des mouvements d’argent et de marchandise est effectuée par le centre de gestion. Toutefois, cela requiert des classements et des enregistrements sur l’exploitation.

- Information

S’informer est impératif, car les décisions prises par les exploitants dépendent des flux d’informations existants.

- Gestion

L’organisation des activités conduit à une prise de décisions permanente sur une exploitation comme dans toute entreprise. Régulièrement, des transformations s’envisagent suite à une analyse et mise au point des situations.

1.2 Système de production 1.2.1 Définition

Dans une perspective d’analyse globale et sociale, le concept de système de production devient un outil d’analyse des exploitations agricoles (BROSSIER, 1987).

« Un système de production agricole est un mode de combinaison entre terre, forces et moyens de travail à des fins de production végétale et/ou animale, commun à un ensemble d’exploitations » (REBOUL, 1976).

Un système de production a trait aux combinaisons des ressources productives. Ces ressources sont constituées par les ressources naturelles, le travail, les consommations intermédiaires et les biens d’équipement ; ce qui fait de ce système le siège de tout changement issu des exigences du développement (BADOUIN, 1987).

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1.2.2 Structure du système de production

Le concept de système de production ne peut être séparé de la démarche systémique, qui permet de mettre en relation les différents éléments de l’exploitation et de son environnement, de comprendre les choix et le fonctionnement ainsi que de poser un diagnostic et d’aider à apporter de solutions. En effet, un système est un ensemble d’éléments en interactions dynamiques organisés en fonction d’un but (BROSSIER, ibid).

L’analyse du système de production consiste, non seulement à connaître les relations entre les ressources productives, mais aussi à déterminer les fonctions de celles-ci.

Il peut y avoir soit des relations de complémentarité, soit des relations de substitution entre ces ressources. La première, lorsque l’utilisation d’une ressource productive est proportionnelle à l’utilisation d’une autre ressource productive. La seconde, lorsque l’utilisation accrue d’une ressource productive est relative à la rareté croissante d’une autre ressource productive (BADOUIN, ibid).

Toujours selon BADOUIN, il existe deux phénomènes qui forment les facteurs économiques influençant le choix d’un système de production par rapport à un autre. D’une part, l’abondance des diverses ressources productives qui est fonction des objectifs de la société ; et d’autre part, le coût de ces diverses ressources.

1.3 Horticulture L'horticulture est la science et l'art de la production, de l'amélioration, de la commercialisation et l'utilisation de fruits, de légumes, de fleurs et de plantes ornementales (ASHS, 1998).

L’horticulture tient son nom du latin hortus, « jardin » et cultura, « culture ». C’est la science et l’art de la culture des fruits, des légumes, des fleurs, des arbustes et des arbres fruitiers ou ornementaux. Elle est divisée en deux branches :

- l'horticulture vivrière ou comestible : cultures légumières de plein champ, cultures maraîchères ou potagères ainsi que l'horticulture fruitière, dite pomologie. - l'horticulture ornementale ou non comestible : floriculture, arboriculture d'ornement, pépinières et production de plantes à bulbes (Encarta, 2009).

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1.3.1 Quelques éléments structurant la production maraîchère

Les cultures maraîchères sont en général des cultures à vocation commerciales, permettant de dégager les revenus pour combler les besoins du ménage.

Les producteurs agissent de manière à ce que plus la surface cultivée est faible, plus ils priorisent la culture de légumes. Des bassins de production sont spécialisés pour la culture d'un légume en raison des conditions agro-écologiques, d'un certain savoir-faire pour un légume donné ainsi que l'existence d'un produit phare sur la zone.

La production maraîchère connait une forte saisonnalité, et cela va de pair avec la variation saisonnière de leur prix. Toutefois, l'arbitrage entre les cultures pratiquées et les calendriers culturaux est capital pour les producteurs. Cela requiert l'information et le conseil économiques, ainsi que l'appui technique (PENCHE, 2009).

1.3.2 Quelques intérêts de l’arboriculture

Les cultures fruitières représentent une source de revenus monétaires non négligeable pour les exploitations agricoles grâce à leur coût de production très faible. En outre, le développement de l’arboriculture permet le maintien des emplois ruraux par une mobilisation de main-d’œuvre suite à l’accroissement des vergers (AVINEN, 2004).

1.3.3 Centres horticoles à Madagascar

Le Centre Technique Horticole de Tamatave (CTHT) est une association interprofessionnelle ayant pour objet : l'organisation, la promotion et la représentation des filières horticoles de la côte-est de Madagascar et plus spécifiquement celles de Tamatave.

Les domaines d’activités du CTHT, que ce soit dans le cadre de prestations de service ou dans le cadre de mise en œuvre de projets de recherche et développement sont les suivants :

- la formation,

- l’appui-conseil,

- la production,

- le développement en agronomie et en agroalimentaire,

- la mise en conformité et/ou traitement thermique de produits et d’emballages, vis-à- vis de règlements officiels ou de cahiers de charges privés,

- l’analyse des produits agricoles et alimentaires,

- quelques autres activités en développement (CTHT, 2012).

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Le Centre Technique Horticole d’Antananarivo (CTHA) a pour objet l’appui technico- économique, l’organisation, la promotion et la représentation des filières horticoles (fruits, légumes et plantes ornementales) tempérées de Madagascar et des autres filières horticoles adaptées au climat de ses zones d’action.

Sur le plan technique, son objectif est de développer, diversifier et promouvoir les productions horticoles tempérées de qualité en privilégiant :

- la relance de certaines cultures par la production et/ou la diffusion de matériel végétal performant,

- l’utilisation de méthodes de multiplication, de production et transformation préservant l’environnement et/ou contribuant à la conservation de la biodiversité,

- la mise en place d’études (expérimentation, processus de transformation, analyse économique…)

- la diffusion d’informations techniques,

- l’organisation de cessions de formation à l’attention de ses membres,

- la réalisation d’actions de promotion (participation à des salons, médiatisation de certaines activités…) (CTHA, 2002).

Par ailleurs, une recherche ayant une dimension assez proche de la présente étude a été menée par PENCHE en 2009. Elle se focalise sur les améliorations à apporter au SIEL (Service d’Information Economique des Légumes), qui est un dispositif rattaché au centre CEFFEL, pour qu’il soit à même de fournir un service adapté aux besoins des producteurs. Ceux-ci se focalisent sur les besoins en informations économiques des producteurs et se traduisent par l’acquisition du prix des produits, et ce par rapport à la zone de production, à d’autres zones de production concurrentes, ainsi qu’aux marchés de destination de ces produits.

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2 Matériels et méthodes

2.1 Matériels 2.1.1 Choix du thème

Le CEFFEL constitue un cadre pour le développement de la filière Fruits et Légumes à Madagascar. Le maraîchage est de plus en plus pratiqué dans l’ensemble du pays, avec une intensification sur peu de spéculations, pourtant la demande des consommateurs tend vers des produits plus diversifiés (AIN, 2009). Concernant l’arboriculture fruitière, selon les personnes ressources, les demandes de formation connaissent une forte augmentation au CEFFEL. Ce qui fait que l’intervention de ce dernier s’avère essentielle pour la filière susmentionnée.

De plus, une partie des résultats attendus qui s’insèrent dans le cadre logique du CEFFEL en 2013, stipule que la gestion du centre doit s’améliorer vers une plus grande rentabilité et nécessite de répondre à un triple objectif d’outil pédagogique, de vitrine technique et de rentabilité. C’est dans cette perspective que la présente étude se propose d’évaluer l’exploitation dite pédagogique du centre.

2.1.2 Choix de la zone d’étude

La zone d’étude se situe dans la Région Vakinankaratra. Elle s’étend sur une superficie de 19 098 km2 et comprend sept (7) districts, à savoir , , Faratsiho, I, Antsirabe II, et . La région est formée de 86 communes et 998 fokontany.

Les six (6) Communes Rurales (CR) suivantes ont été retenues pour la réalisation des enquêtes : CR Soanindrariny (District Antsirabe II), CR Ambohimasina (District Betafo), CR Ambohijato-Mandritsara (District Betafo), CR Antsampanimahazo (District Faratsiho), CR Faratsiho (District Faratsiho) et CR Tanambao-Ambary (District Mandoto). (Carte 1)

Le choix de la région ainsi que de ces six (6) communes rurales se justifie principalement par les raisons ci-après :

- La Région du Vakinankaratra est une région maraîchère par excellence sur les Hautes- Terres, car 98% des producteurs y cultivent des légumes (MANGUIN-SALOMON, 2012), - Elle est la principale zone d’intervention du CEFFEL ; en effet, ce dernier y joue un rôle fondamental pour la promotion de la filière fruits et légumes,

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- Des conseillers agricoles sont présents sur les 6 CR, ayant pour mission d’accompagner les Organisations Paysannes (OP) membres du Vovonan’ny Fikambanan’ny Tantsaha Vakinankaratra (VFTV) dans le développement de services répondant aux besoins des producteurs, - Parmi les activités de CEFFEL se trouve la conduite d’itinéraires techniques innovants (expérimentation) répondant aux demandes des OP régionales partenaires.

Carte 1 : Carte de la zone d'étude

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2.1.3 Documents de travail

Les documents de travail utilisés sont les suivants :

- Cadre logique du CEFFEL - Programmes de Travail Annuel - Fiches techniques des produits maraîchers et produits fruitiers - Différents rapports de missions et rapports d’activités liés à l’association - Budget annuel de l’association - Documents des divers comptes relatifs à l’exploitation

2.2 Méthodes 2.2.1 Démarche de vérification commune aux hypothèses

2.2.1.1 Recherches bibliographiques et webographiques

Les recherches bibliographiques et webographiques font partie des étapes fondamentales pour l’étude. Ces recherches ont permis de collecter des informations en rapport avec le thème. Elles ont ainsi amené à comprendre le contexte de la filière fruits et légumes à Madagascar et sur les Hautes-Terres, en particulier à Vakinankaratra.

Ces recherches portent surtout sur les points ci-après :

- Filière fruits et légumes à Madagascar, produits maraîchers : contexte et enjeux, autres centres horticoles - Exploitation agricole : concept et domaines d’activités - Système de production : concept et structure - Etude économique : indicateurs financiers - Zone d’étude : Région Vakinankaratra

2.2.1.2 Entretien avec les personnes ressources

Dans la même optique de collecter des informations relatives au thème, des entretiens avec les personnes ressources sont indispensables. Ces personnes sont constituées par les différents responsables techniques au niveau de l’association CEFFEL, afin d’appréhender le fonctionnement des différentes activités au sein de l’exploitation, et pour s’orienter par rapport aux zones productrices à cibler lors des enquêtes. Plus exactement, les personnes ressources consultées sont composées du responsable du pôle Exploitation-Expérimentation du CEFFEL avec les différents responsables techniques de l’exploitation, des responsables

12 techniques du FIFATA et ceux du VFTV (Annexe 1), du comptable du CEFFEL ainsi que des six (6) conseillers agricoles de la région.

2.2.2 Démarches spécifiques à chaque hypothèse

A chaque hypothèse émise correspond des démarches de vérification effectuées à l’aide de différents outils et différentes méthodes.

2.2.2.1 Démarche de vérification de l’Hypothèse 1 : «Les techniques de production existantes au niveau de l’exploitation du CEFFEL sont en mesure de répondre aux attentes des producteurs membres de FIFATA à Vakinankaratra. »

Cette démarche a pour but de connaître si les techniques de production pratiquées au CEFFEL satisfont aux attentes des producteurs dans la commune. Cela a pour finalité d’établir une typologie des producteurs de fruits et légumes au niveau de la zone d’étude. Cette typologie permet de regrouper les producteurs suivant les techniques de production les plus fréquemment demandées, et ayant fait ou non l’objet d’une expérimentation au centre.

Les étapes suivantes ont été adoptées :

- Echantillonnage - Choix des variables - Regroupement des producteurs à partir d’une Analyse des Correspondances Multiples - Classification par la Classification Ascendante Hiérarchique - Confirmation et caractérisation des classes à partir d’une Analyse Factorielle Discriminante

a) Echantillonnage

Des enquêtes à l’aide de questionnaire (Annexe 2) ont été réalisées auprès des producteurs de fruits et légumes dans la Région Vakinankaratra. Plus précisément, ces enquêtes ont ciblé les Organisations Paysannes (OP) membres du VFTV au niveau de quatre (4) districts de la région et bénéficiaires du Programme Pronut, celui-ci œuvrant dans la production agricole et la nutrition. Le type d’échantillonnage est aléatoire par rapport aux producteurs enquêtés. La taille de l’échantillon a été choisie de manière à ce que le nombre d’OP enquêté soit représentatif par rapport au nombre d’OP total. En effet, 35 OP sur les 53 existantes ont fait l’objet d’enquêtes, ce qui fait un taux d’échantillonnage de 66%. Les sondages effectués au niveau de 60 individus sur les 492 bénéficiaires du Programme Pronut ont permis d’obtenir

13 un taux assez représentatif (12%) si l’on fait référence aux résultats d’enquêtes des OP (Annexe 3). La répartition a été faite sur six (6) communes rurales appartenant à l’ensemble de ces quatre (4) districts.

Les descentes sur terrain ont été réalisées avec la collaboration de quelques équipes de VFTV, de FIFATA ainsi que des conseillers agricoles de la région. C’est la présence de ces derniers dans les communes qui a influencé le choix des districts auxquels appartiennent les individus à cibler membres d’une OP.

Tableau 1 : Répartition des enquêtés dans la Région Vakinankaratra

District CR Membres Personnes OP OP % OP VFTV enquêtées existantes enquêtées enquêtées

Antsirabe II Soanindrariny 109 10 10 6 60

Betafo Ambohimasina 92 10 10 5 50

Ambohijato- 111 10 12 7 58,3 Mandritsara

Faratsiho Antsampanimahazo 58 10 8 7 87,5

Faratsiho 49 10 5 3 60

Mandoto Tanambao-Ambary 73 10 8 7 87,5

TOTAL 492 60 53 35 66

Source : Auteur, 2015

b) Choix des variables

Cette partie consiste à déterminer les différentes variables caractéristiques des producteurs enquêtés, et qui permettront de les différencier.

Ces variables ont été catégorisées en deux groupes :

- Variables signalétiques

Ce sont les variables qui vont aider à l’interprétation des résultats. Elles sont formées par quelques généralités sur l’individu enquêté, par les facteurs de production utilisés ainsi que les caractéristiques des cultures de fruits et légumes pratiquées (Annexe 4). Des variables dites supplémentaires ont été particulièrement utilisées, notamment le niveau d’éducation, la connaissance du CEFFEL, la superficie cultivée en légumes et le nombre de pieds de fruits cultivés pour distinguer les types de classe obtenus.

14

- Variables actives

Les variables actives considérées sont qualitatives, au nombre de trente (30), et servent à identifier les attentes des producteurs. Elles ont été obtenues suite à l’apurement de toutes les attentes issues des enquêtes. En effet, c’est à partir de ces variables représentées dans le Tableau 2 que les traitements des données ont été réalisés.

Tableau 2 : Liste des variables actives

Variable Code Type Production d'agrumes Prod_Agrume Qualitative Production de pêche greffée Prd_Pêchegref Qualitative Production de pêche culemborg Prod_Culemborg Qualitative Production de kaki Prod_Kaki Qualitative Essai en culture de voatango Prod_Voatango Qualitative Production d'ananas Prod_Ananas Qualitative Production de vigne Prod_Vigne Qualitative Production de mangue et orange Prod_Mangue Qualitative Amélioration de variétés (pomme) Am_Var_Pom Qualitative Technique de fabrication de pépinière de pomme Tch_Pep_Pom Qualitative Amélioration de paiso gasy Am_PaisoG Qualitative Traitement des arbres fruitiers Trt_Arbr_Fr Qualitative Solution pour fangala-bola(Deborrea malgassa) et volom-bato (mousse) Sol_Fngl_Vlm Qualitative Aménagement d'un verger Amng_Verg Qualitative Technique de production de greffe (variétés qui peuvent aller ensemble) Tch_Prd_Grf Qualitative Technique de transformation et de conservation de fruits Tech_Trn_Cns Qualitative Culture d'oignon Prod_Oignon Qualitative Essai tongolo gasy Prod_TnglGasy Qualitative Culture de petsay Prod_Petsay Qualitative Culture de tomate Prod_Tomate Qualitative Culture de carotte Prod_Carotte Qualitative Culture de choux Prod_Choux Qualitative Essai en semences améliorées Ess_Smc_Am Qualitative Lutte contre les maladies et insectes ravageurs (ady gasy, vazaha) Lut_Mld_Insct Qualitative Technique de conservation et de transformation de légumes Tch_Cns_Trns Qualitative Recherche de débouché Rech_Deb Qualitative Production de variété adaptée au changement climatique Prd_Var_Clim Qualitative Fabrication de compost Fab_Comp Qualitative Amélioration de la production de cucurbitacées Am_Prd_Cuc Qualitative Production de semences de pomme de terre Prd_Sem_Pdt Qualitative Source : Auteur, 2015

15

Le traitement de ces données a été effectué à l’aide des logiciels SPSS 17.0 et XLSTAT.

c) Regroupement des producteurs par une Analyse des Correspondances Multiples (ACM)

L’ACM est utilisé pour étudier l’association entre au moins deux variables qualitatives. Elle consiste ici à regrouper les producteurs suivant leur ressemblance à partir des principales dimensions de variabilité généralement formées par le premier plan factoriel (Axe F1 et F2). Une codification des variables signalétiques et de celles actives a été réalisée (Annexe 4). Les variables actives sont codées de manière à ce que les modalités de choix positif correspondent à 1, tandis que les modalités à tendance négative correspondent à 0. Suite au traitement des données, les différents graphes symétriques ont permis de voir les proximités entre les modalités, entre les variables, et entre les observations ; ce qui révèlerait les possibilités de regroupement. Aussi, l’ACM a permis de passer d’un tableau de variables qualitatives à un tableau de variables quantitatives, qui est le tableau disjonctif.

d) Vérification des groupes obtenus par la Classification Ascendante Hiérarchique (CAH)

Cette étape consiste à classer les individus ayant un comportement similaire, et ce, à partir du tableau disjonctif obtenu suite à l’ACM. La CAH est caractérisée par un regroupement successif des individus, produisant ensuite un arbre binaire de classification appelé dendrogramme. Ce dernier permet de visualiser un rassemblement des observations du particulier au général et de façon hiérarchique. Cette classification donne la possibilité de déterminer le nombre de classes des producteurs à partir du calcul de la dissimilarité entre les individus à regrouper.

e) Confirmation des classes par l’Analyse Factorielle Discriminante (AFD)

L’AFD est utilisée suite à la CAH afin d’obtenir une classification plus stable des observations. Cela consiste à affecter les individus décrits par plusieurs variables à la colonne de classes obtenue par CAH. Autrement dit, des itérations successives à partir des classes obtenues antérieurement sont effectuées, jusqu’à l’obtention d’une représentation maximale des classes (100%). La caractérisation des classes s’effectue ensuite grâce au tableau des moyennes des classes fourni par l’analyse. Pour ce faire, les moyennes des modalités correspondant au choix des techniques (« modalités »_1) ont été classées suivant l’ordre décroissant afin d’obtenir les principales attentes de chaque classe.

16

2.2.2.2 Démarche de vérification de l’Hypothèse 2 : «Les éléments caractéristiques de l’exploitation nécessitent une amélioration.»

Cette démarche est proposée afin d’évaluer les éléments caractéristiques des activités au niveau de l’exploitation. Pour ce faire, l’analyse FFOM (Forces- Faiblesses- Opportunités- Menaces) a été utilisée.

L’analyse FFOM prend en compte les facteurs internes et externes, visant à maximiser les potentiels des forces et opportunités, ainsi qu’à minimiser les effets des faiblesses et menaces. Elle permet de dégager de nouvelles stratégies à l’issue de l’analyse critique effectuée sur les éléments caractérisant l’organisation de l’exploitation.

a) Analyse interne

L’analyse interne consiste à étudier les forces et les faiblesses de l’exploitation. Elle a permis de dégager les points forts et les points faibles qui se présentent en parallèle avec les activités mises en œuvre.

Les forces sont des aspects positifs internes qui peuvent être contrôlés par l’exploitation.

Les faiblesses sont par contre les éléments négatifs intérieurs à une organisation, sur lesquelles on peut agir pour améliorer le futur. Elles forment une limite empêchant de parvenir au niveau de succès espéré.

b) Analyse externe

L’analyse externe de l’exploitation consiste à détecter ses capacités ou ses difficultés à s’insérer dans l’environnement externe.

Les opportunités sont les circonstances favorables créées par l’environnement extérieur au système étudié, et dont on peut tirer parti. Autrement dit, ce sont les avantages propres à l’exploitation dans son environnement.

Les menaces sont les obstacles, les risques et les problèmes externes à l’exploitation, et qui peuvent entraver le développement de cette dernière. En outre, ce sont les situations consécutives aux tendances défavorables de l’environnement.

17 c) Mise en œuvre de l’analyse

L’analyse a été réalisée à partir de la collaboration des différents responsables techniques au niveau du centre CEFFEL. Des entretiens ont été menés individuellement auprès de ces derniers, de manière à pouvoir collecter les différents avis possibles pour l’analyse SWOT de l’exploitation.

Ces personnes sont formées par : le formateur maraîcher, le formateur en arboriculture fruitière, le chef d’équipe en maraîchage, le chef d’équipe en arboriculture fruitière, un responsable conseil-filière ainsi que le responsable du pôle exploitation-expérimentation.

Pour ce faire, les principaux éléments caractéristiques de l’exploitation formés par les activités et les facteurs de production suivants ont été considérés dans l’analyse :

- Terrains de culture - Maraîchage - Arboriculture fruitière - Matériels agricoles - Système d’irrigation - Main-d’œuvre

2.2.3 Démarche de vérification de l’Hypothèse 3 : «Les activités mises en œuvre au sein de l’exploitation sont rentables»

Cette démarche consiste à déterminer la performance économique des activités mises en œuvre au sein de l’exploitation du CEFFEL.

Les données ont été traitées à partir du progiciel TSIM (Test et Simulation). L’étude de l’exploitation actuelle a d’abord été menée, caractérisée par une analyse des investissements suivie de celle des charges, ainsi que des ressources financières liées à l’exploitation. Puis, une simulation sur l’évolution de l’exploitation a été réalisée à partir des éléments ci-après :

18

- Etats financiers : o Solde Intermédiaire de Gestion (SIG), o Bilan, o Tableau de Flux de Trésorerie

- Indicateurs financiers : o Valeur Actuelle Nette (VAN) :

VRn = Valeur résiduelle au temps n; CFn = Cash-Flow au temps n;

I0 = Investissement initial; n = durée de temps ; i = taux d’actualisation

o Taux de Rentabilité Interne (TRI) : taux d’actualisation qui annule la VAN. Il donne une indication sur le taux d’intérêt maximum que peut supporter le projet. Plus il est élevé, plus le projet est rentable.

o Quelques ratios financiers : rentabilité commerciale (Résultat d’exploitation/ Chiffre d’affaires), rentabilité économique (Résultat Net/Actifs) et rentabilité financière (Résultat Net/ Capitaux Propres).

2.2.4 Limites de la méthodologie

Plusieurs contraintes ont limité le bon déroulement de l’étude :

- La restriction de la zone d’étude sur quelques CR de Vakinankaratra est due à l’absence de conseillers agricoles, et donc des OP membres de FIFATA dans les autres districts n’ayant pas fait l’objet d’enquête ; ainsi qu’aux contraintes temporelle et budgétaire. - Les résultats d’enquête chez certains producteurs ont abouti à des réponses très vagues concernant les techniques de production sollicitées. - Les entretiens effectués auprès des différents responsables, quant à l’analyse des faiblesses de l’exploitation, se sont déroulés avec une certaine réticence chez quelques-uns.

19

- Les informations comptables existantes ont constitué des facteurs limitant importants, et ce, non seulement due à l’insuffisance des données à jour, mais aussi en raison des données mélangées car celles-ci étant non-structurées par rubrique et par spéculation. 2.2.5 Chronogramme des activités

Le chronogramme des activités est résumé dans le Tableau 3 ci-dessous :

Tableau 3 : Chronogramme des activités

Activités Année 2014 Année 2015 Sept Oct Nov Déc Janv Fév Mar Avr Mai juin juil Août Recherches bibliographiques Protocole de recherche Descente sur terrain Collecte de données sur l’exploitation Traitement des données Restitution auprès de CEFFEL Rédaction et correction Soutenance Source : Auteur, 2015

20

3 Résultats

3.1 Attentes des producteurs membres de FIFATA à Vakinankaratra vis-à- vis des techniques de production 3.1.1 Classement des techniques de production selon l’Analyse des Correspondances Multiples

L’ensemble des variables ont dégagé deux principales dimensions : l’axe F1 et l’axe F2 qui résument l’ensemble des informations (Annexe 4).

L’axe F1 explique les variables formées par le choix ou non des variables techniques suivantes : production de culemborg (Prod_Culemb), fabrication de compost (Fab_Comp) et production de semence de pomme de terre (Prod_Sem_Pdt). D’une part, la partie positive de cet axe explique les modalités suivantes : le choix de la production de pêche greffée (Prd_Pêche_gref_1), production de vigne (Prod_vigne_1), technique de production de pomme (Tch_Prd_Pom_1), production d’oignon (Prod_oignon_1), production de carotte (Prod_carotte_1), production de choux (Prod_choux_1), technique de transformation et de conservation des fruits (Tch_Trnsf_Cons_1), recherche de débouché (Rech_Debch_1), amélioration de la production de cucurbitacées (Am_Prod_Cuc_1). D’autre part, la partie négative explique le choix de la production de mangue (Prod_Mangue_1), essai en semences améliorées (Ess_Smc_Am_1).

L’axe F2 explique les variables de choix ou non des variables ci-après : la production d’agrume (Prod_Agr), les solutions pour les mousses et lichens (Sol_Fngl_Vlm), la lutte contre les maladies ravageurs et insectes (Lut_Mld_Insct), la production de semence de pomme de terre (Prod_Sem_Pdt). La partie positive explique le choix de la production de mangue (Prod_mangue_1), la technique de production de greffe (Tch_Prd_Gref_1), la technique de transformation et de conservation de fruits (Tch_Trnsf_Cons_1), la production de petsay (Prod_Petsay_1), la production de carotte (Prod_Carotte_1). La partie négative explique le choix de l’amélioration de la variété de pomme (Am_Var_Pom_1), l’essai en semences améliorées (Ess_Smc_Am_1).

21

Cadrant (-, +) Cadrant (+, +)

Cadrant (-,-) Cadrant (+,-)

Figure 1: Répartition des modalités suite à l'ACM

22

3.1.2 Typologie des producteurs selon leurs attentes

L’ACM suivie d’une CAH et confirmée par l’AFD a abouti à trois (3) types de producteurs selon les attentes retenues.

Observations (axes F1 et F2 : 100.00 %) 10

8

6

4 Classe 1

2 Classe 2 F2 (34.88 (34.88 %)F2

0 Classe 3

-2

-4 -10 -8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8 F1 (65.12 %)

Graphe 1 : Les types de producteur

D’après ce graphe, les classes sont bien distinctes par rapport aux axes factoriels. Les axes F1 et F2 expliquent respectivement 65,12% et 34,88% de l’ensemble des informations.

3.1.2.1 Caractérisation des types

La typologie obtenue a permis de classer les producteurs enquêtés en trois (3) catégories suivant leurs attentes en termes de technique de production.

Tableau 4 : Typologie des producteurs

Classe 1 2 3 TOTAL Caractéristiques Producteurs Producteurs Producteurs des producteurs cultivant de cultivant de cultivant de faible superficie superficie superficie en légumes et moyenne en élevée en avec un nombre légumes et avec légumes et avec élevé de pieds un nombre un faible de fruit moyen de pieds nombre de de fruit pieds de fruit Effectif 33 13 14 60 Proportion (%) 55 22 23 100 Source : Auteur, 2015

23

Suivant le niveau d’éducation, les trois (3) types de producteur appartiennent tous à la catégorie ayant effectué la classe primaire (Educ_1). En ce qui concerne le niveau de connaissance du CEFFEL, la Classe 1 regroupe surtout ceux, ayant déjà visité l’exploitation du CEFFEL (Know_CEFFEL_3) ; tandis que les deux (2) autres classes regroupent majoritairement les producteurs ayant seulement entendu parler du CEFFEL (Know_CEFFEL_2).

La hiérarchisation décroissante des moyennes des classes par variables a permis de dégager les principales attentes suivant la valeur de ces moyennes (Annexe 4). Suivant les techniques demandées, les caractéristiques respectives des trois (3) classes sont explicitées ci-après.

a) Classe 1 : Producteurs cultivant de faible superficie en légume et à nombre élevé de pieds de fruit

Cette classe représente la majorité, soit 55% des enquêtés. Les producteurs appartenant à cette classe se caractérisent par la culture d’une faible superficie en légumes inférieure à 6 ares, avec un nombre élevé d’arbres fruitiers notamment supérieur à 100 pieds.

L’importance des techniques est révélée par l’extrait du tableau des moyennes par classe issu de l’AFD ci-dessous, indiquant les valeurs moyennes des variables pour la Classe 1.

Tableau 5 : Extrait du tableau des moyennes pour la Classe 1

Variable Moyenne

LutMldInsct-1 0,758

EssSmcAm-1 0,455

ProdSemPdt-1 0,364

ProdKaki-1 0,364

Source : Auteur, 2015

Lut_Mld_Insct-1 : Moyens de lutte contre les maladies et insectes ravageurs Ess_Smc_Am-1 : Essai en semences améliorées Prod_Sem_Pdt-1 : Technique de production de semence de pomme de terre Prod_Kaki-1 : Technique de production de kaki

Ainsi, les producteurs de fruits et légumes de la classe 1 sont liés aux principales attentes suivantes :

- Moyens de lutte contre les maladies et insectes ravageurs, - Essai en semences améliorées,

24

- Technique de production de semence de pomme de terre, - Technique de production de kaki. b) Classe 2 : Producteurs cultivant de superficie moyenne en légumes et à nombre moyen de pieds de fruit

La Classe 2 représente 22% de l’échantillon. Ces producteurs se caractérisent par une superficie moyenne en légumes cultivées, située entre 6 et 50 ares, ainsi qu’un nombre moyen d’arbre fruitier cultivé allant de 6 à 50 pieds.

L’extrait du tableau des moyennes pour la Classe 2 indique l’ordre d’importance de ses variables.

Tableau 6 : Extrait du tableau des moyennes pour la Classe 2

Variable Moyenne ProdAgrume-1 1,000

ProdSemPdt-1 0,692

ProdMangue-1 0,462

AmVerger-1 0,308

Source : Auteur, 2015

Prod_Agrume-1 : Technique de production d’agrume Prod_Sem_Pdt-1 : Technique de production de semence de pomme de terre Prod_Mangue-1 : Technique de production de mangue Am_Verger-1 : Technique d’aménagement de verger

Ainsi, ces producteurs ont surtout opté pour les attentes suivantes :

- Technique de production d’agrume, - Technique de production de semence de pomme de terre, - Technique de production de mangue, - Technique d’aménagement de verger. c) Classe 3 : Producteurs cultivant de superficie élevée en légumes et à faible nombre de pieds de fruit

Les 23% de l’échantillon se trouvent dans la Classe 3. Cette classe se définit par des producteurs cultivant une superficie élevée en légumes, supérieur à 50 ares avec un faible nombre d’arbres fruitiers, inférieur à 5 pieds.

25

Les principales techniques appartenant aux attentes de la Classe 3 sont issues de l’extrait du tableau des moyennes de cette classe. 50 ares, les maisons sont ici.

Tableau 7 : Extrait du tableau des moyennes pour la Classe 3

Variable Moyenne

FabComp-1 0,714

ProdCulemborg-1 0,500

ProdCarotte-1 0,500

LutMldInsct-1 0,500

Source : Auteur, 2015

Fab_Comp-1 : Technique de fabrication de compost Prod_Culemb-1 : Technique de production de pêche culemborg Prod_Carotte-1 : Technique de production de carotte Lut_Mld_Insct-1 : Moyen de lutte contre les maladies et insectes ravageurs

Ainsi, les principales attentes de ces producteurs sont les suivantes :

- Technique de fabrication de compost, - Technique de production de pêche culemborg, - Technique de production de carotte, - Moyen de lutte contre les maladies et insectes ravageurs.

26

3.2 Mode de fonctionnement de l’exploitation pédagogique Les éléments caractéristiques des activités au niveau de l’exploitation ont été analysés en considérant leurs forces, faiblesses, opportunités et menaces.

3.2.1 Forces

3.2.1.1 Terrains de culture

L’espace aménagée pour les cultures maraîchères et fruitières du CEFFEL s’avère très vaste. En effet, la superficie totale cultivée est de 15ha, subdivisée en quatre (4) parties dont 7,5ha de verger ; 2ha de maraîchage ; 2ha de fourrage et 3,5ha de grandes cultures telles que le soja, le maïs et le riz pluvial.

Les différentes parcelles sont dotées d’une fertilité stable grâce à la pratique de la rotation de culture. En outre, le mode d’aménagement des parcelles assure le rôle de vitrine pour les visiteurs, à l’exemple de l’existence de bassin-versant utilisé pour la formation en maraîchage.

Photo 1 : Bassin versant

3.2.1.2 Maraîchage

Les cultures maraîchères de l’exploitation présentent de nombreux atouts. D’abord, l’existence de presque tous types de légumes s’avère parmi les principales forces par rapport à la pratique du maraîchage. Ensuite, la succession de cultures en maraîchage est réalisée suivant un programme bien défini. En effet, un planning de production pour 12 mois est élaboré avant chaque campagne pour chaque parcelle maraîchère (Annexe 6).

Puis, le mode de semis décalé pour les légumes sur différentes parcelles représente un avantage considérable grâce à la réalisation de trois (3) à quatre (4) cycles par an par parcelle

27 de 10m2. Cela permet d’assurer la continuité de production par spéculation et contribue également à éviter la surproduction.

Aussi, une faible largeur des parcelles de culture, confectionnées en plate-bande de 10m2, facilite l’entretien (Annexe 5).

En outre, l’existence de deux (2) magasins de capacité de 20t chacun, assure le stockage des semences de pomme de terre.

3.2.1.3 Arboriculture fruitière

Les arbres fruitiers cultivés au CEFFEL démontrent une grande diversité d’espèces de fruits tempérés avec différentes variétés, et de fruits tropicaux. Cela assure nettement le rôle de vitrine pour les visiteurs.

Aussi, la culture de variétés de différentes saisons permet une disponibilité de certains fruits sur une plus longue période. A titre d’exemple, il existe des variétés précoces, des variétés de saison et des variétés tardives pour la pomme ; des variétés précoces et de saison pour la pêche ; des citrons de plein temps (10 mois sur 12)… (Annexe 6).

3.2.1.4 Matériels agricoles

Les matériels agricoles utilisés pour l’exploitation sont formés par des outillages simples facilitant le travail. Ils sont faciles à manipuler, et réglables suivant la qualité de travail désirée. De plus, ces types de matériels sont accessibles par les paysans. En général, ces outillages sont diversifiés, disponibles et bien entretenus (Annexe 6).

3.2.1.5 Système d’irrigation

En période sèche, l’irrigation des différentes cultures est contrôlée par l’utilisation d’une motopompe pour aspirer l’eau du Lac Andranobe. Entre temps, le recours au système d’irrigation par arrosoir est privilégié, ce qui limite une forte irrigation.

3.2.1.6 Main-d’œuvre

La recherche de main-d’œuvre occasionnelle pour l’exploitation se révèle aisée. En effet, la plupart de ses ouvriers y sont déjà habitués ; ils disposent d’une compétence technique en tant que cultivateur, et maîtrisent les différents travaux dont ils sont chargés. De plus, leur respect du personnel hiérarchique est marqué par un suivi rigoureux des différentes consignes.

28

3.2.2 Faiblesses

3.2.2.1 Terrains de culture

Quelques points faibles des espaces cultivées ont été relevés. L’acidité des parcelles y est très marquée avec un pH inférieur à 5. En outre, un problème de drainage se rencontre lors des saisons pluvieuses.

3.2.2.2 Maraîchage

Certes, le maraîchage présente aussi des contraintes pour l’exploitation. L’impossibilité de stockage de certaines variétés conduit souvent à la dégradation des produits par suite de vente non-maîtrisée.

3.2.2.3 Arboriculture fruitière

Le problème de débouché constitue une contrainte majeure des produits fruitiers de l’exploitation. Par ailleurs, un problème d’approvisionnement en eau des arbres fruitiers se rencontre lors des périodes sèches pour les variétés précoces. De plus, le nombre de main- d’œuvre pour l’arboriculture est limité par le personnel hiérarchique par souci d’accroissement des charges.

3.2.2.4 Matériels agricoles

Les points faibles des matériels utilisés résident dans leur type. En effet, ils sont caractérisés par de petits outillages rudimentaires comme l’angady. Par ailleurs, ces matériels ne sont pas adaptés à l’étendue de la surface cultivée. Et ces types d’outillage n’ont pas évolué au cours des années d’existence de l’exploitation du CEFFEL.

3.2.2.5 Système d’irrigation

L’utilisation de la motopompe occasionne d’importantes charges pour l’exploitation. Cela se manifeste par les coûts de fonctionnement élevés de ce matériel, par suite du prix du carburant et les coûts des réparations et entretiens.

3.2.2.6 Main-d’œuvre

Une insuffisance de main-d’œuvre se constate en raison du montant faible du salaire journalier. Ce dernier s’évalue à 2 800Ar par personne, et ce, sans repas. De plus, le paiement s’effectue chaque vendredi peu importe la période de travail d’un ouvrier dans la semaine. En outre, l’inexistence de formation pour ces ouvriers occasionnels engendre un travail routinier.

29

3.2.3 Opportunités

- Le sol dans la localité possède des caractéristiques bien adaptées aux différentes cultures. A part sa structure volcanique, le terrain est meuble et facile à aménager. - Le maraîchage dans la région bénéficie d’une condition climatique adaptée aux différentes variétés (Annexes 7 et 8). - Les variétés de fruits existantes sont adaptées aux conditions physiques et climatiques de la zone. - La proximité du lac Andranobe assure l’irrigation de l’exploitation du CEFFEL. - Une abondance des partenaires pour la réalisation des activités de CEFFEL est constatée (Annexe 9). - L’insécurité au sein de l’exploitation est quasiment maîtrisée par l’existence de gardiens de jour et de nuit.

3.2.4 Menaces

- Une fertilité inégale de l’exploitation s’observe due au terrain pentu. - Les cultures maraîchères à Andranobe sont souvent exposées à de nombreux problèmes phytosanitaires, mais également au réchauffement climatique qui constitue une menace considérable. - La production fruitière de l’exploitation du CEFFEL est concurrencée par celle de la Commune Rurale , celle-ci étant inclue dans la région mais ne faisant pas partie des communes d’intervention. - L’irrigation en période sèche est limitée par les conditions climatiques. En effet, la diminution notable de la superficie du lac pourrait aboutir à un dessèchement progressif de celui-ci. - L’exploitation se heurte à un problème de concurrence pour le recrutement de la main-d’œuvre, par rapport aux sociétés avoisinantes respectivement de production de tabac et de fourrage, telles que Paraky Anjarasoa et Dora, surtout pendant la grande saison. - Des problèmes d’infrastructure routière reliant l’exploitation à la ville d’Antsirabe constituent des contraintes surtout en période de pluie.

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Les résultats de l’analyse FFOM sont synthétisés dans le Tableau 8 ci-après.

Tableau 8 : Synthèse de l'analyse FFOM

FORCES FAIBLESSES Terrains de culture - Vaste -Acidité des parcelles - Dotés d'une fertilité stable -Problème de drainage en saison pluvieuse - Assure le rôle de vitrine Maraîchage - Existence de presque tous types de légumes - Impossibilité de stockage de certaines variétés - Succession de cultures suivant un planning de - Insuffisance de débouché: inexistence de clients production potentiels - Pratique du mode de semis décalé - Entretien des parcelles facilité par les plates-bandes - Existence de deux magasins de stockage de semences de pomme de terre Arboriculture fruitière - Diversité des espèces de fruits tempérés et - Insuffisance de débouché tropicaux avec différentes variétés - Problèmes d'approvisionnement en eau en périodes - Culture de variétés de différentes saisons sèches - Quantité limitée de main-d'œuvre Matériels agricoles - Outillages simples réglables suivant la qualité de - Petits outillages rudimentaires inchangés au cours travail désirée des années - Types de matériels accessibles par les paysans - Non-adaptés à l'étendue de la surface cultivée - Outillages diversifiés, disponibles et bien entretenus Système d'irrigation - Utilisation d'une motopompe en période sèche Importantes charges créées par l'utilisation de la - Limitation d'une forte irrigation via arrosoir motopompe Main-d'œuvre - Facilité de la recherche de main-d'œuvre - Insuffisance de main-d'œuvre occasionnelle - Salaire journalier insuffisant - Consignes respectés - Travail routinier: inexistence de formation - Dotée d'une compétence technique adaptée aux travaux OPPORTUNITES MENACES Sol adapté aux différentes cultures: structure Terrain pentu: fertilité inégale volcanique, terrain meuble, facile à aménager Conditions climatiques adaptées aux différentes Problèmes phytosanitaires sur cultures maraîchères, variétés de légumes accompagnés des effets de la variation climatique Variétés de fruits adaptées aux conditions physiques Production fruitière concurrencée par celle de la et climatiques de la Région Commune Rurale Ambano Proximité du lac Andranobe assurant l'irrigation de Diminution de la superficie du lac l'exploitation Accroissement des activités en partenariat Main-d'œuvre concurrencée par celle des sociétés Paraky Anjarasoa et Dora Insécurité quasiment maîtrisée Mauvais état des infrastructures reliant l'exploitation à la ville Source : Auteur, 2015

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3.3 Performance économique de l’exploitation La détermination de la performance économique de l’exploitation est ici relative aux activités de production de cultures maraîchères, de cultures fruitières ainsi que des grandes cultures pratiquées. La description de la situation actuelle de l’exploitation est suivie d’une simulation de son évolution sur une période de 10 ans. 3.3.1 L’exploitation actuelle

3.3.1.1 Investissements

Les investissements initiaux sont composés pour l’essentiel des investissements de l’exploitation et des diverses charges. Les investissements d’exploitation indiqués dans le Tableau 9 ci-dessous portent sur les matériels et infrastructures agricoles indispensables à l’exploitation.

Tableau 9 : Investissements de l'exploitation

Désignation Nombre PU (Ar) Montant (Ar) Annuité Dotation aux amortissements *103 *103 *103Ar Magasin de stockage 2 13 779 27 558 25 1 102 Hache paille 1 1 010 1 010 5 202 Bêche 44 10 440 5 88 Arrosoir 39 25 956 5 191 Pulvérisateur Shogun 4 119 476 5 95 Motopompe+ tuyau d'aspiration 1 1 957 1 957 10 196 Brouette 7 90 630 5 126 Sarcleuse 5 65 325 5 65 Vanneuse métallique 1 700 700 5 140 Batteuse à pédale 1 700 700 5 140 Semoir pour culture pluviale 1 500 500 5 100 Charrue 1 100 100 10 10 Ebranchoir 2 10 20 10 2 Faucille 9 2 18 5 4 Fourche 7 10 70 10 7 Fût plastique 5 100 500 10 50 Herse 2 100 200 10 20 Pelle 7 10 70 5 14 Râteau 19 10 190 10 19 Rayonneur 4 100 400 10 40 Balance 2 200 400 10 40 TOTAL 37 220 2 651 Source : Auteur, 2015

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Les deux (2) magasins de stockage forment d’importants investissements, représentant les 74% de la somme totale ; avec un montant de 13 779 000 Ar chacun. Les investissements initiaux sont de 37 220 000 Ar, tandis que la dotation aux amortissements est de 2 651 000 Ar.

Les charges annuelles sont transcrites dans le Tableau 10. Elles sont constituées par les consommations intermédiaires, la main-d’œuvre ainsi que les dotations aux amortissements.

Tableau 10 : Charges annuelles liées à l'exploitation

Désignation Montant (Ar) *103 Semences 578 Autres approvisionnements Intrants 2 494 Location terrain 1 000 Activités d'amélioration de la production 1 000 Autres charges externes Transport et déplacement 270 Consommations intermédiaires 5 342 Main-d'œuvre 4 198 Dotations aux amortissements 2 651 TOTAL 12 191 Source : Auteur, 2015

Ce tableau montre que les charges annuelles totales sont de 12 191 000Ar. Les consommations intermédiaires sont de 5 342 000Ar, soit 44% des charges totales. Presque la moitié de ce pourcentage est représentée par le montant des intrants qui s’élève à 2 494 000Ar. Le coût de la main-d’œuvre totale est de 4 198 000Ar.

3.3.1.2 Ressources

Les ressources financières de l’exploitation sont constituées par les subventions qui lui sont allouées ainsi que le chiffre d’affaires issu des ventes des produits agricoles.

a) Subventions

Les subventions représentent la majorité des ressources de l’exploitation. Elles sont essentiellement constituées par celles du Projet Farmers Fighting Poverty (FFP) depuis 2013 jusqu’en 2015 ; puis par celles du Fonds Régional de Développement Agricole (FRDA) Amoron’i Mania et FRDA Vakinankaratra en plus des cotisations des membres de l’association. Les subventions pour la première année d’exercice s’évaluent à 53 493 000Ar, puis à 16 273 000Ar pour les années suivantes (Annexe 10).

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b) Chiffre d’affaires

Le chiffre d’affaires de l’exploitation concerne les ventes des produits agricoles réalisées en une année.

Chiffre d'affaires

7% Vente de cultures 18% maraîchères Vente de fruits

75% Vente des produits des grandes cultures

Graphe 2 : Proportion du chiffre d'affaires suivant les produits agricoles Pour la première année d’exercice, le chiffre d’affaires représente un total de 6 713 000Ar, subdivisé comme suit : 5 078 000Ar pour la vente des produits maraîchers, soit 75% de l’ensemble de la vente ; 1 188 000Ar pour la vente des fruits, soit 18% ; et enfin 448 000 Ar pour la vente des produits des grandes cultures, soit 7% (Annexe 11).

3.3.2 Simulation sur l’évolution de l’exploitation

Sur la base des résultats des activités de la première année d’exercice, les simulations effectuées consistent à analyser les activités de l’exploitation sur dix (10) ans. Entre autres, la manipulation des données est réalisée en supposant une variation de 10% du volume de ventes des produits agricoles par année (Annexe 11). Les bases de calcul et données techniques sont données en Annexe 10.

3.3.2.1 Etats financiers

a) Solde Intermédiaire de Gestion

Le tableau de Solde Intermédiaire de Gestion (SIG) fournit le résultat net de l’exploitation pour chaque année.

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Tableau 11 : Solde Intermédiaire de Gestion

*103 Ar DESIGNATION ANNEE 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Ventes 6 677 7 345 8 079 8 887 9 776 10 753 11 828 13 011 14 312 15 744 PRODUCTION 6 677 7 345 8 079 8 887 9 776 10 753 11 828 13 011 14 312 15 744 Autres approvisionnements. 5 072 5 072 5 072 5 072 5 072 5 072 5 072 5 072 5 072 5 072 Autres charges externes 270 270 270 270 270 270 270 270 270 270 CONSOMM.INTER. 5 342 5 342 5 342 5 342 5 342 5 342 5 342 5 342 5 342 5 342 VALEUR AJOUTEE 1 335 2 002 2 737 3 545 4 433 5 411 6 486 7 669 8 970 10 402 Frais de personnel 4 197,8 4 197,8 4 197,8 4 197,8 4 197,8 4 197,8 4 197,8 4 197,8 4 197,8 4 197,8 Impôts et taxes 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 RESULTAT BRUT D'EXPL. -2 863 -2 195 -1 461 -653 236 1 213 2 289 3 472 4 773 6 204 Dotation aux amort. & prov. 2 651 2 651 2 651 2 651 2 651 2 309 2 309 2 309 2 309 2 309 RESULTAT D'EXPL. -5 514 -4 846 -4 112 -3 304 -2 415 -1 095 -20 1 163 2 464 3 895 RESULTAT NET -5 514 -4 846 -4 112 -3 304 -2 415 -1 095 -20 640 1 355 2 142 Source : Auteur, 2015

Consomm. Inter. : Consommations intermédiaires Expl. : Exploitation Amort. & prov. : Amortissement et provision

La valeur ajoutée créée par la vente des produits en dix (10) ans est positive, plus précisément de 1 335 000Ar à 10 402 000Ar. En considérant les frais de personnel et la dotation aux amortissements, on obtient un résultat net négatif allant de -5 514 000Ar à -20 000Ar les sept premières années, mais croît ensuite positivement les années suivantes.

b) Bilan

Le bilan indiqué dans le Tableau 12 accuse les mêmes résultats que le SIG. L’exploitation ne peut pas accorder des crédits à ses clients, et ne bénéficie pas de crédits fournisseurs.

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Tableau 12 : Bilan comptable

*103Ar

ANNEE

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

ACTIF

IMMOB. INCORP. ET CORP.

Immobilisations. privées brutes 37 220 37 220 37 220 37 220 37 220 41 334 41 334 41 334 41 334 41 334

Dotation aux amortissements 2 651 5 302 7 953 10 604 13 255 15 563 17 872 20 181 22 490 24 799

Immobilisations privées nettes 34 569 31 918 29 267 26 616 23 965 25 770 23 462 21 153 18 844 16 535

TOTAL ACTIF NON COURANTS 34 569 31 918 29 267 26 616 23 965 25 770 23 462 21 153 18 844 16 535

ACTIFS COURANTS

Trésorerie et équivalent. de trésorerie 13 410 27 488 42 301 57 921 74 430 91 917 110 478 129 700 149 637 170 361

TOTAL ACTIF COURANTS 13 410 27 488 42 301 57 921 74 430 91 917 110 478 129 700 149 637 170 361

TOTAL DES ACTIFS 47 979 59 406 71 568 84 537 98 395 117 687 133 940 150 853 168 481 186 896

PASSIF

CAPITAUX PROPRES

Capital émis 53 493 53 493 53 493 53 493 53 493 53 493 53 493 53 493 53 493 53 493

Subvention 16 273 32 546 48 819 65 092 85 480 101 753 118 026 134 299 150 572

Report à nouveau initial 0 -5 514 -10360 -14471 -17775 -20190 -21 286 -21 306 -20 666 -19 311

Résultat net -5 514 -4 846 -4 112 -3 304 -2 415 -1 095 -20 640 1 355 2 142

TOTAL I 47 979 59 406 71 568 84 537 98 395 117 687 133 940 150 853 168 481 186 896

TOTAL PASSIF NON COURANTS 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

TOTAL PASSIFS COURANTS 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

TOTAL DES PASSIFS 47 979 59 406 71 568 84 537 98 395 117 687 133 940 150 853 168 481 186 896 Source : Auteur, 2015

c) Tableau de flux de trésorerie

Le tableau des flux de trésorerie révèle les différents flux d’argent au cours de chaque année pour l’exploitation.

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Tableau 13 : Tableau de flux de trésorerie

. *103Ar

ANNEE

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Flux liés aux act. op.

Enc. reçus des clients 6 677 7 345 8 079 8 887 9 776 10753 11 828 13 011 14 312 15 744

Fournisseurs et personnel 9 540 9 540 9 540 9 540 9 540 9 540 9 540 9 540 9 540 9 540

Autres approv. 5 072 5 072 5 072 5 072 5 072 5 072 5 072 5 072 5 072 5 072

Autres charges ext. 270 270 270 270 270 270 270 270 270 270

Frais de personnel 4 198 4 198 4 198 4 198 4 198 4 198 4 198 4 198 4 198 4 198

Flux avant éléments extra. -2 863 -2 195 -1 461 -653 236 1 213 2 289 3 472 4 773 6 204

Flux liés aux act. op. (A) -2 863 -2 195 -1 461 -653 236 1 213 2 289 3 472 4 773 6 204

Déc. sur acquis. d'immob. 37 220 0 0 0 0 4 114 0 0 0 0

Flux liés aux act. d'inv. (B) -37 220 0 0 0 0 -4114 0 0 0 0

Flux liés aux act. de financ.

Encaissement 53 493 16 273 16 273 16 273 16 273 20387 16 273 16 273 16 273 16 273

Flux liés aux act. de financ. 53 493 16 273 16 273 16 273 16 273 20387 16 273 16 273 16 273 16 273

Flux liés aux act. de financ. (C) 53 493 16 273 16 273 16 273 16 273 20387 16 273 16 273 16 273 16 273

Variation (A+B+C) 13 410 14 078 14 812 15 620 16509 17487 18 562 19 745 21 046 22 477

Trés. à l'ouv. de l'exercice 0 13 410 27 488 42 301 57 921 74430 91 917 110 478 130 223 151 269

Très. à la clôt. de l'exercice 13 410 27 488 42 301 57921 74 430 91917 110 478 130 223 151 269 173 746

Trésorerie de la période 13 410 14 078 14 812 15620 16 509 17487 18 562 19 745 21 046 22 477

Source : Auteur, 2015 act.op. : activités opérationnel act. d'inv. : activités d'investissement Enc. : encaissement act. de financ. : activités de financement approv. : approvisionnement Trés. : trésorerie ext. : externe ouv. : ouverture extra : extraordinaire clôt. : clôture Déc. sur acquis. d'immob. : décaissement sur acquisition d’immobilisations corporelles ou incorporelles

La variation de trésorerie est positive notamment de 13 410 000Ar dès la première année selon le Tableau 13.

En comparant les flux de trésorerie par activités (Annexe 11), on obtient le Graphe 4 ci- dessous.

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60 50 Flux de trésorerie net provenant des

Millions 40 activités 30 opérationnelles (A) 20 Flux de trésorerie 10 net provenant des 0 activités d'investissement (B) -10 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 -20 Flux de trésorerie net provenant des -30 activités de -40 financement (C) -50

Graphe 3 : Comparaison des flux de trésorerie par activités Ce graphe montre que seuls les flux de trésorerie net provenant des activités de financement sont positifs au cours des dix (10) années. Cette catégorie de flux connaît un maximum en première année, d’une valeur de 53 493 000Ar ; puis décroît jusqu’à 16 273 000Ar au cours des années suivantes sauf en cinquième année où il s’élève à 20 387 000Ar.

Par ailleurs, le flux lié aux activités opérationnelles est de -2 863 000Ar durant la première année, et reste négatif jusqu’en quatrième année, ensuite tend à s’accroître positivement les années suivantes. Tandis que les flux liés aux activités d’investissement sont de -37 220 000Ar la première année, et s’annule les années suivantes sauf en cinquième année où il est de -4 114 000Ar en raison des renouvellements de matériels.

3.3.2.2 Indicateurs financiers

a) Valeur Actuelle Nette et Taux de Rentabilité Interne

Les résultats accusent une Valeur Actuelle Nette négative pour l’ensemble des dix (10) années (Annexe 12). Le Tableau 14 montre l’évolution du TRI négatif au cours des sept premières années, puis atteint une valeur de 10% à la fin de la période.

Tableau 14 : Taux de Rentabilité Interne

ANNEE 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 TRI -15% -14% -14% -13% -12% 1% -9% 1% 6% 10% Trésorerie 13 410 27 488 42 301 57 921 74 430 91 917 110 478 130 223 151 269 173 746 (*103Ar) Source : Auteur, 2015

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b) Ratios financiers

Le Tableau 14 suivant indique les différents ratios financiers. Les valeurs des ratios permettent d’apprécier le rendement des capitaux investis, ainsi que celui des ventes.

Tableau 15 : Ratios financiers

Désignation ANNEE 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 RENTABILITE COMMERCIALE RBE/Vente (%) -43 -30 -18 -7 2 11 19 27 33 39 RN/Vente -83 -66 -51 -37 -25 -10 0 9 17 25 RENTABILITE ECONOMIQUE RN/Actifs -11 -8 -6 -4 -2 -1 0 1 1 2 CAF/Actifs -6 -4 -2 -1 0 1 2 2 3 3 RENTABILITE FINANCIERE RN/CP -11 -8 -6 -4 -2 -1 0 1 1 2 CAF/CP -6 -4 -2 -1 0 1 2 2 3 3 Source : Auteur, 2015

RBE : Résultat Brut d’Exploitation ; RN : Résultat Net ; CAF : Capacité d’Auto-Financement ; CP : Capitaux Propres

La rentabilité commerciale, indiquée par le rapport entre le résultat net et la vente est négative les six premières années, et tend à s’améliorer les années suivantes. La rentabilité économique, par rapport au résultat net est négative les six premières années, et devient positive les années suivantes ; tandis que par rapport à la capacité d’autofinancement, elle est négative sur les quatre premières années. Il en est de même pour la rentabilité financière.

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4 Discussion et recommandations

4.1 Discussion 4.1.1 Typologie des attentes des producteurs de Vakinankaratra

Les résultats de la typologie ont montré que les producteurs classés en fonction de leurs attentes sont de trois (3) types. En effet, le choix des techniques varie suivant la catégorie à laquelle appartient un producteur sur l’ensemble des variables.

Quatre (4) variables ont été retenues en tant que variables supplémentaires, dont le niveau d’éducation, le niveau de connaissance du CEFFEL, la superficie cultivée en culture de légumes et le nombre de pieds d’arbres fruitiers cultivés, pour aider à l’interprétation des résultats.

Il est remarqué que le niveau d’éducation n’influe pas sur le choix des techniques de production, car les résultats révèlent en moyenne le même niveau d’étude de primaire pour chacune des trois (3) classes. Cependant, le niveau de connaissance du CEFFEL caractéristique de ceux l’ayant déjà visité différencie la première classe des deux autres ayant à leur tour seulement entendu parler de ce centre, malgré l’appartenance de l’ensemble de l’échantillon à une organisation paysanne. Ceci s’explique par le fait que le choix des techniques pour la première classe est lié aux formations déjà reçues antérieurement lors des visites de l’exploitation.

Deux (2) variables permettent de bien distinguer les types de producteurs, notamment la superficie cultivée en légume et le nombre de pieds d’arbres fruitiers cultivés.

Les individus de la Classe 1 marquée par de faible superficie en légumes s’oriente vers le choix des essais en semences améliorées et des techniques de production de semence de pomme de terre. En effet, cette classe est formée par des producteurs ayant peu de variété de légumes, dont principalement la pomme de terre, ce qui explique leurs attentes vis-à-vis de cette technique. La pomme de terre étant connue comme spécifique aux Hautes-Terres, et surtout dans la Région du Vakinankaratra, est généralement cultivée par des petits producteurs exploitant entre 10 ares et 2 ha avec prédominance des producteurs disposant de 10-30 ares (UPDR, 2004). En outre, cette catégorie de producteurs se spécifie par la culture d’une quantité importante d’arbres fruitiers, conduisant au choix de nouvelles variétés non encore cultivées à l’instar de la production de kaki.

40

Les producteurs de la Classe 2 sont définis par des cultures légumières sur une superficie moyenne ainsi que par la production d’arbres fruitiers en quantité moyenne. Les choix dominant dans cette classe sont marqués par des techniques de production fruitière, ce qui indique des attentes aléatoires qui ne sont liées ni à la superficie cultivée ni au nombre de pied d’arbre fruitier cultivé. Les individus appartenant à cette classe préfèrent ainsi innover surtout dans la production d’agrume, de mangue ainsi que dans l’aménagement de verger. Cependant, leurs attentes priorisent également le choix des techniques de production de semence de pomme de terre.

La Classe 3 est formée par des producteurs ayant une superficie élevée en cultures de légumes et un faible nombre de pieds d’arbres fruitiers cultivé. Dans ce cas, le choix des techniques semble majoritairement être orienté vers les techniques transversales pour l’amélioration de la production de légumes. Ce fait est lié à la possession de superficie élevée et donc à la volonté d’améliorer les divers types de spéculations maraîchères cultivées, notamment à partir des techniques de fabrication de compost, des moyens de lutte contre les maladies et insectes ravageurs de culture.

4.1.2 Etude comparative entre les techniques existantes et les techniques attendues

Les principales techniques inventoriées suite à la classification des producteurs ont abouti à des choix que l’on peut regrouper en trois (3) catégories :

- Techniques de production de légumes - Techniques de production d’arbres fruitiers - Techniques transversales

Les techniques existantes au niveau de l’exploitation du CEFFEL sont détaillées en Annexe 13 relative aux formations existantes, aux différents types de fruits avec les variétés ainsi qu’aux types de légumes. Le Tableau 15 permet de déduire si les techniques existantes répondent aux techniques attendues.

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Tableau 16 : Comparaison des techniques existantes au CEFFEL et des principales attentes

Principales attentes Techniques existantes au CEFFEL - Technique de production de carotte Techniques culturales : légumes racines (carotte) - Technique de production de semence Production de semences : pomme de terre, oignon de pomme de terre - Essai en semences améliorées Production de semences : pomme de terre, oignon - Technique de production de pêche Technique culturale : pêche culemborg culemborg - Technique de production d’agrume Technique culturale : agrumes - Technique de production de mangue - Technique d’aménagement de verger Accompagnement à la mise en place d'un verger - Technique de production de kaki - Technique de fabrication de compost Fabrication de compost - Moyen de lutte contre les maladies et Maladies et ravageurs : lutte chimique et insectes ravageurs biologique

Source : Auteur, 2015

La première hypothèse est confirmée car CEFFEL se trouve en mesure de répondre aux principales attentes des producteurs. Cependant, de nouvelles techniques à la demande de ces derniers, notamment celles des productions d’arbres fruitiers à l’instar du manguier et de l’arbre du kaki, n’existent pas encore dans l’exploitation du CEFFEL et méritent d’être prises en considération.

4.1.3 Analyse des avantages de l’exploitation

L’analyse montre que l’exploitation bénéficie de nombreuses forces et opportunités qui peuvent être maximisées par de nouvelles stratégies.

Nombreuses sont les propriétés internes qui font la force de l’exploitation. Celles-ci se distinguent surtout par cinq (5) points importants :

4.1.3.1 Etendue des terrains de culture

L’association dispose d’une superficie d’une totalité de 20ha dans le fokontany Ambohitsokina à Andranobe. Hormis la superficie réservée aux bâtiments ainsi que l’espace cultivée qui est d’environ 15ha, il s’avère que des espaces soient encore disponibles.

42

4.1.3.2 Existence de presque tous types de légumes ainsi que de nombreuses espèces fruitières

Ce fait renforce les prérogatives du CEFFEL en tant que seul centre de référence horticole encore opérationnel sur les hautes-terres (FERT, 2011).

4.1.3.3 Utilisation de matériels agricoles également accessibles pour les paysans

En effet, de simples outillages sont manipulés sur l’exploitation, de manière à ce que les producteurs cibles des différentes démonstrations, qui sont majoritairement des paysans, puissent s’en approprier.

4.1.3.4 Disponibilité d’une motopompe pour l’irrigation

Le caractère pentu de l’exploitation requiert inévitablement l’aspiration de l’eau du Lac Andranobe pour l’irrigation en période sèche. Ainsi, l'utilisation de motopompe est d'une importance capitale pour l'exploitation car l'inexistence de ce matériel contraindrait dangereusement les besoins en eau des cultures.

4.1.3.5 Recherche facilitée de main-d’œuvre

Les ouvriers occasionnels jouent un rôle important dans le bon fonctionnement du système de production.

Les opportunités dont bénéficie l’exploitation sont formées par des facteurs qui lui sont externes. Les conditions climatiques de la Région Vakinankaratra sont favorables aux cultures maraîchères et fruitières existantes à Andranobe. Cela s’explique également par l’abondance des pratiquants de ces activités au niveau de la région. Toutefois, 74,4% des communes existantes pratiquent les cultures fruitières et 83,7 % les cultures légumières (CREAM 2013).

La proximité du Lac Andranobe joue un rôle essentiel en ce qui concerne le système d’irrigation de l’exploitation. En effet, l’existence d’une infrastructure hydro agricole dépend de la disponibilité d’eau sur une localité (MARA-TSIRAHONANARIVO, 2010).

L’existence des différentes activités en partenariat avec l’association CEFFEL constitue aussi une opportunité non-négligeable pour l’exploitation. Les partenaires techniques influencent les pratiques culturales réalisées (FERT, 2013), et permettent à l’association de maintenir ses activités d’expérimentation et d’observatoire en cohérence avec le contexte des producteurs.

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4.1.4 Facteurs de blocage de l’exploitation

Les facteurs de blocage des activités de l’exploitation sont constitués par les faiblesses et menaces.

Les caractéristiques internes forment les faiblesses de l’exploitation, dont les principales sont les suivantes :

4.1.4.1 Problèmes de drainage rencontrés lors des saisons pluvieuses

Cela se manifeste environ entre les périodes du mois d’octobre à février. Les apports d’eau excédent la capacité de stockage du sol, dû à un manque de canalisation. Pourtant, la minimisation du drainage s’avère un des critères pour gérer la fertilité du sol et pour réduire les pertes en éléments minéraux (AFFHOLDER et al, 2003).

4.1.4.2 Insuffisance de débouchés tant au niveau des produits maraîchers que des produits fruitiers

La vente des produits horticoles n’est pas tout à fait maîtrisée due à l’inexistence de clients potentiels. Effectivement, les acheteurs de ces produits ne sont constitués que par des consommateurs directs (employés de l’exploitation, bénéficiaires de formations, visiteurs, certains personnels du CEFFEL et FERT, restauration au centre) et certains revendeurs irréguliers.

4.1.4.3 Problèmes de main-d’œuvre

Ce constat apparaît surtout au niveau des travaux d’entretien de l’arboriculture fruitière. En effet, compte tenu de l’étendue de la surface cultivée, l’arrosage des arbres fruitiers n’est réalisé que sur le 1/10ème de l’ensemble de ceux-ci par faute de main-d’œuvre et de temps. Cependant, il est nécessaire de bien tenir compte du rapport entre quantités de force de travail et terrains disponibles dans l’exploitation (Institut numérique, 2013).

4.1.4.4 Type d’outillages agricoles utilisés

Les résultats ont montré que de petits outillages rudimentaires caractérisent les matériels agricoles de l’exploitation. Non seulement, cela rend le travail lent et pénible avec une main- d’œuvre abondante, mais ne correspond pas également à l’étendue du terrain. De plus, le fait que le type de ces matériels soit non-évolutif depuis des années ne permet pas de réduire les coûts de production.

44

4.1.4.5 Autres facteurs de blocage

Les activités de l’exploitation font face à un bon nombre de menaces qui lui sont des facteurs externes. La pente caractérisant l’exploitation est un facteur limitant important car cela ne permet pas aux cultures de bénéficier d’une même fertilité.

Aussi, la variation du climat présente d’importants impacts sur le maraîchage, cela étant caractérisé par le gel en hiver et grêle en été. De plus, cela engendre la diminution de la superficie du lac, menaçant l’irrigation pour les années à venir. Les cultures légumières sont très sensibles aux variations climatiques (CAPILLON, VALCESCHINI, 1998 ; RAJOELISON, 2003) ainsi qu’aux problèmes phytosanitaires qui sont plus fréquents pour le plutela sur chou et le mildiou sur pomme de terre.

La concurrence de production fruitière de l’exploitation avec la Commune Rurale Ambano représente une menace considérable en ce qui concerne l’écoulement des produits. En effet, cette dernière est réputée par d’énormes productions fruitières atteignant plus de la moitié de la production régionale.

La main-d’œuvre de l’exploitation du CEFFEL fait face à une menace importante à travers la concurrence avec les sociétés Paraky Anjarasoa et Dora. Ces concurrents offrent en effet un salaire journalier plus important par ouvrier, à raison de 3 500Ar par personne avec repas ; contre 2 800Ar sans repas pour CEFFEL.

4.1.5 Performance économique de l’exploitation

L’exploitation du CEFFEL joue principalement le rôle de support des expérimentations, ainsi que de site vitrine pour les diffusions. Hormis ces deux rôles, la raison d’être du CEFFEL est de dispenser des formations qui à leur tour constituent des ressources financières non- négligeables pour l’association. Toutefois, les expérimentations réalisées ne sont pas source de revenu mais constituent par contre d’énormes charges. C’est la raison pour laquelle l’exploitation ne peut à elle seule, disposer d’une autonomie financière pour l’année d’exercice actuelle.

La simulation effectuée sur une période de 10 ans révèle différents résultats économiques sur l’ensemble des activités de l’exploitation. Cependant, les données chiffrées recueillies proviennent d’une base de données non complète concernant les années d’activités antérieures, ce qui constitue un facteur limitant pour les simulations effectuées ainsi que la catégorisation des résultats suivant les types de spéculations.

45

4.1.5.1 Analyse de la situation économique

Le coût des investissements de la première année s’élève à 37 220 000Ar. Un réinvestissement d’environ 11% de ce dernier s’opère en moyenne tous les cinq (5) ans, car cela représente la durée de vie de la plupart des petits matériels agricoles utilisés. Toutefois, la dotation annuelle aux amortissements est de l’ordre de 7% de l’investissement initial.

Concernant les diverses charges, la main-d’œuvre constitue celle ayant le montant annuel le plus élevé. Cela s’explique par les différents travaux d’entretien dont l’exploitation requiert, tant en arboriculture fruitière qu’en grandes cultures mais surtout en maraîchage. En outre, concernant les charges formées par les consommations intermédiaires, les intrants agricoles qui sont majoritairement des fertilisants représentent la moitié du montant total.

Par ailleurs, les ressources concernent essentiellement les subventions, mais une partie est couverte par les ventes. Celles-ci sont réalisées à partir des produits maraîchers, des produits fruitiers et des grandes cultures issus de l’exploitation. Les produits maraîchers dominent sur l’ensemble des ventes.

La différence entre les ressources et les charges de l’exploitation a pu ainsi créer une valeur ajoutée positive pour chacune des dix (10) années. Il en est de même pour ce qui est des flux de trésorerie net provenant des activités de financement. Cela s’explique par le fait que l’exploitation du CEFFEL est fortement dépendante des subventions pour remplir son rôle de support pédagogique et de vitrine.

4.1.5.2 Analyse de la situation financière

Seulement une infime partie des ressources financières de l’exploitation est assurée par les ventes. De ce fait, le résultat net est fortement négatif au cours des sept (7) premières années d’exercice. En outre, la rentabilité commerciale qui n’est positive que la huitième année d’exercice indique que l’activité de l’exploitation n’est pas rentable d’un point de vue commercial. De plus, il est à remarquer que l’activité en soi n’est pas commerciale et non vouée à but lucratif.

Par ailleurs, les flux de trésorerie indiquent que seuls ceux liés aux activités opérationnelles sont négatives au cours des quatre (4) premières années. Il en est de même pour la rentabilité économique calculée à partir de la capacité d’autofinancement ; ce qui signifie que les

46 ressources ne peuvent générer un autofinancement suffisant qu’au bout de la cinquième année.

Entre autres, la valeur du taux de rentabilité interne pour la dernière année d’exercice indique qu’à un taux de 10% ; le flux de trésorerie de l’exploitation est dans la mesure de rembourser les coûts de financement. Le TRI de l’exploitation n’est pas nettement appréciable du fait de la capacité d’autofinancement insuffisante.

Ainsi, d’un point de vue commercial et financier, l’activité de l’exploitation n’est pas très encourageante et donc non rentable. Par contre, d’un point de vue économique, il existe une trace de rentabilité du fait de la nature de l’activité en soi qui est à but non lucratif.

4.2 Recommandations Les recommandations ci-après sont proposées pour une amélioration de l’exploitation de l’association CEFFEL.

4.2.1 Veiller à la cohérence régulière des techniques de production avec les attentes des producteurs

Afin de renforcer le rôle du CEFFEL en tant que référence professionnelle en fruits et légumes, l’introduction de nouvelles espèces répondant aux attentes des producteurs devrait être réalisée de la façon la plus exhaustive possible. De plus, l’exploitation sert de vitrine technique pour les visiteurs. Ainsi, suite aux résultats des enquêtes, les nouvelles productions à prioriser sont celles des fruits du manguier et du kakier.

4.2.2 Extension de la superficie cultivée en location

L’exploitation du CEFFEL dans le Fokontany Ambohitsokina dispose encore d’espaces cultivables disponibles. La valorisation de ces espaces permettrait la création de plus de valeur ajoutée par la mise en culture d’autres spéculations. En effet, les responsables de l’exploitation devraient songer à investir sur d’autres activités de valorisation de terrain, comme l’intensification des cultures fourragères.

4.2.3 Recherche de débouché

Vu que l’exploitation du CEFFEL ne dispose pas d’acheteurs réguliers pour l’écoulement de ses produits, la recherche de clients potentiels est impérative. Pour ce faire, les responsables techniques se doivent de bien respecter le planning de production préétabli afin d’assurer la disponibilité des produits. En outre, l’état de l’infrastructure routière reliant l’exploitation à la

47 ville représente un facteur limitant de la circulation des produits agricoles surtout en période de pluies ; ce qui devrait faire l’objet d’une amélioration par la Commune Urbaine Antsirabe.

4.2.4 Résolution des problèmes de main-d’œuvre

Les ouvriers occasionnels se doivent de bénéficier de formations auprès des responsables techniques afin d’améliorer la conduite des travaux agricoles. Aussi, les chefs hiérarchiques devraient tenir compte de l’augmentation de la quantité de main-d’œuvre en arboriculture fruitière afin de bien maîtriser l’arrosage. Par ailleurs, l’augmentation du salaire de ces ouvriers est indispensable afin de réduire la concurrence avec les sociétés avoisinantes.

4.2.5 Mécanisation agricole

Il a été constaté que les types de matériels de l’exploitation ne s’adaptent pas à l’étendue de la superficie cultivée. En effet, l’utilisation de matériels agricoles mécaniques est recommandée, sans pour autant cesser la manipulation des petits matériels adaptés à la réalité des producteurs.

4.2.6 Elaboration d’une base de données { jour de l’exploitation

Les contraintes des comptes sur l’exploitation résident dans l’indisponibilité de données suffisantes et à jour. Ainsi, il serait essentiel d’élaborer une base de données pour chaque période et pour chaque spéculation, en indiquant :

o La période de semis o Les différentes charges catégorisées en rubriques, o La quantité et la fréquence des récoltes o Les ventes réalisées

4.2.7 Extension de la zone ciblée par les activités de CEFFEL

Le CEFFEL est connu pour ses activités d’accompagnement des producteurs au niveau de sept (7) Régions notamment Vakinankaratra, Itasy, Analamanga, Alaotra Mangoro, Amoron’i Mania, Haute-Matsiatra et Ihorombe. Toutefois, l’association devrait œuvrer pour l’élargissement du domaine d’intervention de celle-ci afin de promouvoir et d’accroître les échanges et partenariats pour une vision plus large des activités.

48

Conclusion

Pour conclure, l’étude a montré que l’exploitation agricole de l’association CEFFEL peut être améliorée sous plusieurs angles, en vue de la réalisation de ses objectifs. La typologie des producteurs de fruits et légumes à Vakinankaratra a permis de déduire l’existence de trois (3) catégories bien distinctes concernant leurs principales attentes. Ces attentes touchent les techniques de production de légumes, les techniques transversales ainsi que celles de la production d’arbres fruitiers. La comparaison de ces techniques avec celles qui sont déjà pratiquées sur l’exploitation indique surtout une cohérence entre celles-ci, malgré la nécessité d’y produire du manguier et du kakier. Ainsi, la première hypothèse indiquant que les techniques de production existantes au niveau de l’exploitation du CEFFEL sont en mesure de répondre aux attentes des producteurs de Vakinankaratra, est confirmée.

En outre, l’analyse FFOM de l’exploitation a dégagé les points forts et les points faibles du mode de fonctionnement de celle-ci. Les forces sont surtout marquées par l’immense étendue du terrain ainsi que l’existence de nombreuses espèces fruitières et légumières mettant en exergue le rôle de l’exploitation en tant que vitrine. L’inexistence de débouché potentiel pour la vente des récoltes et les problèmes de main-d’œuvre forment les principales faiblesses. Cependant, les opportunités sont constituées par les conditions physiques et climatiques de la région qui sont très favorables à l’activité. Les menaces auxquelles l’exploitation est exposée sont relatives à ses concurrents pour la production fruitière et la main-d’œuvre, ainsi que l’état déplorable des infrastructures routières lui reliant à la ville. Donc, la seconde hypothèse stipulant que les éléments caractéristiques de l’exploitation nécessitent une amélioration, est confirmée.

Toutefois, la performance économique de l’exploitation a révélé la situation économique et financière de cette activité à travers la simulation effectuée. En effet, elle se caractérise par d’importantes charges annuelles ainsi que des ressources issues essentiellement des subventions avec une infime partie issue du chiffre d’affaires. D’un point de vue économique et social, l’activité est viable car elle a permis la création d’une valeur ajoutée positive. De plus, le CEFFEL n’agit pas dans un but lucratif mais œuvre pour l’accompagnement des producteurs. Par contre, l’exploitation n’arrive pas à s’autofinancer à cause de sa forte dépendance aux subventions ainsi que la faible quantité de ses ventes. De ce fait, les résultats nets ainsi que les différents indicateurs financiers sont négatifs sur plusieurs années car les ventes de l’exploitation n’arrivent pas à renflouer les charges. La troisième hypothèse

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énonçant que les activités mises en œuvre au sein de l’exploitation sont rentables, est infirmée. Les principales recommandations sont la recherche de débouchés pour les produits de l’exploitation ainsi que l’extension de la zone ciblée par les activités de CEFFEL.

Ainsi, l’objectif global d’évaluer l’exploitation de l’association CEFFEL a été atteint grâce à l’analyse de ses trois aspects. Cependant, compte tenu de l’enjeu créé par le rôle de l’association CEFFEL sur les Hautes-Terres, des études plus poussées devraient être menées à cet effet.

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Références bibliographiques

Ouvrages

1. AFFHOLDER, F., FOREST, F., LIDON, B., VALONY, M.J., 2003, La gestion de l’eau, Mémento de l’agronome, 20p 2. BADOUIN R., 1987, L'analyse économique du système productif en agriculture, ORSTOM, pp. 357-375 3. BROSSIER J., 1987, Système et système de production, INRA-SAD, pp. 377-390 4. CAPILLON A., VALCESCHINI E., 1998, La coordination entre exploitation agricole et entrerpises agro- alimentaires, INRA-INA-PG, pp. 259-275 5. GILLES L., 1990, Analyse et Gestion de l'exploitation agricole, Paris, Editions Nathan, 190p 6. MAAF, 2012, Les politiques agricoles à travers le monde: quelques exemples, Paris, 7p 7. REBOUL C., 1976, Mode de production et systèmes de culture et d'élevage in Economie rural N°112, Agriculture et développement socialiste, pp. 55-65 8. SAILLET, 2012, Approche Globale de l'Exploitation Agricole: Comprendre le fonctionnement d'une exploitation agricole, Ministère de l'Agricuture de l'Agroalimentaire et de la forêt- République Française, 11p 9. SIGY, 1968, Reflexion sur la notion d'exploitation agricole pour les Hauts-Plateaux Malagasy, Service d'Agronomie- Section Economie Rurale, 9p

Rapports

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51

15. FERT, 2011, Un engagement professionnel et solidaire au côté des paysans malgaches, Rapports d’activités, 37p 16. FERT, 2013, Un engagement professionnel et solidaire au côté des paysans malgaches et de leurs organisations, Rapport d’activités, 37p 17. INSTAT, 2010, Enquête Périodique auprès des Ménages. Direction des Statistiques des Ménages, 265p 18. MANGUIN-SALOMON R., 2012, Etude de la filière légumes sur les Hautes Terres de Madagascar - Régions Analamanga, Itasy, Vakinankaratra, Amoron’i Mania. FERT-FIFATA-CEFFEL, 74p 19. MARA-TSIRAHONANARIVO A., 2010, Contribution à l'étude de faisabilité d'un projet d'irrigation, Mémoire de fin d'études, Département Eaux et Forêts, ESSA, 54p 20. PENCHE, A., 2009, Le Service d’Information Economique des Légumes (SIEL) : Diagnostic et perspectives, Mémoire d’ingénieur spécialisé en agronomie tropicale, IRC-SUPAGRO Montpellier, 48p 21. PRD-Vakinankaratra, 2005, 68p 22. RAJOELISON, J.H., 2003, Consommation des produits maraîchers et diversification des filières dans l’agglomération d’Antananarivo Madagascar, Mémoire pour l’obtention du Diplôme d’Etudes Approfondies en Agro-Management, ESSA, 71p 23. UPDR, 2004, Filière Pomme de Terre, MAEP, 10p

Webographie

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ANNEXES

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Liste des annexes

Pages

Annexe 1 : Relation entre FERT- CEFFEL- Groupe FIFATA- VFTV ...... 1 Annexe 2 : Questionnaire d'enquête ...... 3 Annexe 3 : Le programme Pronut ...... 4 Annexe 4 : Analyse des données pour l’obtention de la typologie ...... 7 Annexe 5 : Photos de l’exploitation ...... 17 Annexe 6 : Caractéristiques des éléments en FFOM ...... 18 Annexe 7 : Climatologie de la Région Vakinankaratra ...... 25 Annexe 8 : Température optimale pour la culture de divers légumes ...... 26 Annexe 9 : Partenaires du CEFFEL en 2013 ...... 27 Annexe 10: Ressources et éléments de charges de l'exploitation ...... 28 Annexe 11 : Evolution du planning de production et de vente ...... 31 Annexe 12 : VAN et TRI ...... 34 Annexe 13 : CEFFEL: Conseil- Expérimentation- Formation en Fruits et Légumes...... 35

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Annexe 1 : Relation entre FERT- CEFFEL- Groupe FIFATA- VFTV FERT (Formation pour l’Epanouissement et le Renouveau de la Terre) est une association française de coopération internationale pour le développement agricole. Elle mobilise des responsables et techniciens agricoles dans une démarche de solidarité et d’entraide. FERT intervient dans 13 pays en développement et émergent, dont Madagascar. Ainsi, dans la grande île, l’association FERT accompagne l’organisation paysanne FIFATA depuis sa création en 1989 dans un objectif d’autonomie de leurs organisations orienté et guidé par l’intérêt de leurs membres, car sans lien fort avec la base, une organisation n’a pas de raison d’être.

FIFATA ou FIkambanana FAmpivoarana ny TAntsaha (Association pour le Progrès des Paysans) est une Organisation Professionnelle Faîtière (OPF) qui vise à défendre une agriculture familiale, professionnelle et compétitive permettant d’améliorer le revenu des agriculteurs malgaches et donc de leurs conditions de vie.

Créée le 29 septembre 1989 en tant qu’association à but non lucratif (Loi 60-133), FIFATA fédère aujourd’hui des OP spécialisées (Unions de coopératives, IMF) ou plus généralistes (Fédérations régionales d’OP) dans 10 régions de Madagascar (Amoron’i Mania, Analamanga, Alaotra Mangoro, Bongolava, Haute Matsiatra, Ihorombe, Itasy, Menabe, Sofia, Vakinankaratra). Au total elle représente environ 113 000 Exploitations Agricoles Familiales (EAF).

Par ailleurs, FIFATA représente au niveau national les intérêts des paysans qu’il s’agisse de financement, de sécurisation foncière, de formation, d’accès au marché ou encore d’accompagnement de mouvement de migration.

En 2014, le groupe FIFATA totalise près de 179000 paysans membres, répartis dans 13 organisations paysannes régionales situées sur tout le territoire malgache. Ces organisations sont spécialisées dans différentes filières autour de l’agriculture et de l’élevage.

Fonctionnement du groupe FIFATA

Tournesol FIFATA : il consiste à mettre en relation les organisations paysannes régionales, structurées autour des filières agricoles et les acteurs spécialisés susceptibles de pouvoir leur apporter les services dont elles ont besoin. Grâce à ce mode de travail novateur, FIFATA répond au mieux aux attentes de ses membres. Par exemple, dans la région Vakinankaratra,

2 les agriculteurs organisés au sein des filières sont accompagnés par la fédération régionale VFTV (Vovonan’ny Fikambanan’ny Tantsaha Vakinankaratra) qui est elle-même membre de FIFATA. Grâce à cette affiliation, les paysans membres de VFTV ont bénéficié d’une formation et d’un accompagnement par les techniciens de CEFFEL et d’un financement auprès du FRDA.

Construction réussie avec l’aide de FERT : Réseau CECAM autonome depuis 2005, l’association CEFFEL et son centre de formation et d’expérimentation unique à Madagascar, 4 collèges agricoles, des FRDA opérationnels dans 3 régions, et enfin FIFATA la mère de tout cet ensemble qui regroupe dans 10 régions, 13 fédérations et organisation de filière.

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Annexe 2 : Questionnaire d'enquête 1. Généralités sur le ménage o OP o District, Commune, Fokontany o Age du chef de ménage o Sexe o Niveau d’éducation o Taille de ménage o Nombre de personnes actives o Activité principale

2. Facteurs de production o Terre : superficie cultivée, mode de faire valoir o Capital : type de matériels agricoles o Travail : type de main-d’œuvre

3. Productions de fruits et légumes o Spéculations (fruits et légumes) cultivées o Problèmes rencontrés au niveau de la production de fruits et légumes o Attentes en termes de techniques de production de fruits et légumes o Attentes en termes de formation en fruits et légumes o Niveau de connaissance du CEFFEL : Non/ Entendu/ Visité

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Annexe 3 : Le programme Pronut 3.1 Description du programme Pronut

PRONUT : Accompagner les changements de pratiques chez les petits producteurs pour améliorer durablement la PROduction agricole et la NUTrition des populations vulnérables

Secteur : Production agricole

Contribution UE : € 1 400 000.00 (87.50% du total).

Bénéficiaire : Formation pour L'Epanouissement et le Renouveau de la Terre (FERT)

Durée : du 12/2012 au 11/2015

Description : Objectifs de l’Action : L’action vise à produire plus et mieux valoriser les productions vivrières pour réduire l’insécurité alimentaire des populations rurales vulnérables dans 4 régions de Madagascar.

Localisation : Madagascar dont les régions Vakinankaratra, Amoron’i Mania, Haute Matsiatra et Ihorombe

3.2 Population enquêtée

Le nombre de personnes enquêtées, limité au nombre de 60 et appartenant à 35 OP, a été déterminé pour les raisons suivantes:

- d'abord, une répartition égale d'enquêtés pour les six (6) communes rurales a été considérée, ce qui explique les 10 personnes par commune ; - ensuite, en plus d'une contrainte temps, l'identification des membres de VFTV n'a pu avoir lieu qu'avec l'intervention de ses responsables, de ce fait, les enquêtes ont porté uniquement sur les quelques membres identifiés (limité à 10 personnes par communes) lors des descentes.

Le Tableau 17 indique la répartition des enquêtés suivant les districts, les communes ainsi que leur appartenance à une organisation paysanne.

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Tableau 17 : Organisations Paysannes membres du VFTV bénéficiaires du programme Pronut à Vakinankaratra

Nb OP Pers. % Pers. OP % OP District Commune existant Nom OP Membres enquêtées enquêtées enquêtées enquêtées Mandoto Ambary 8 Fiombonantsoa 16 3 1 Fenosoa 9 2 1 Tanjona 14 1 1 Ezaka 8 1 1 Miara-mizotra 10 1 1 Safidy 5 1 1 Mitsinjo 6 1 1 Fanirisoa 5 0 0 TOTAL 73 10 13,7 7 87,5 Betafo Ambohimasina 10 Mandroso 6 2 1 Faneva 18 2 1 Ezaka 13 2 1 Fanasina 2 1 1 Aina 9 3 1 Santatra 13 0 0 Soaiombonana 10 0 0 Avotra 7 0 0 Fanantenana II 7 0 0 Fivoarana 7 0 0 TOTAL 92 10 10,9 5 50 Mandritsara 12 Fanantenana 7 0 0 Miavotra 8 2 1 Faniry 13 2 1 Manambintsoa 11 1 1 Manirisoa 12 2 1 Miaradia 14 0 0 AMPAFI 9 1 1 Finaritra 9 1 1 Fitiavana 3 1 1 Fanambinana 8 0 0 Faneva II 11 0 0 Ambinintsoa 6 0 0 Total 111 10 9 7 58,3 BETAFO 22 TOTAL 203 20 9,9 12 54,5 Faratsiho A/hazo 8 Fitaratrivaly 3 1 1 Tantsaha miavotra 8 0 1 Aingavao 4 1 1 Voary 11 0 0 Fanambinana 14 1 1 Tantsaha mandroso 15 3 1

6

Nb OP Pers. % Pers. OP % OP District Commune existant Nom OP Membres enquêtées enquêtées enquêtées enquêtées Koloina 2 3 1 Safidy 1 1 1 TOTAL 58 10 17,2 7 87,5 Fanevasoa Faratsiho 5 fianatra 10 4 1 Hetsika mirindra 8 0 0 ASS Mifanampisoa 13 2 1 Sahasoa 17 4 1 Mirindra 1 1 0 0 Total 49 10 20,4 3 60 FARATSIHO 13 TOTAL 107 20 18,7 10 76,9 Antsirabe II Soanindrariny 10 TMTS 14 1 1 Mateza 12 0 0 Tsinjo 14 3 1 Miaradia 14 1 1 Ainga 21 2 1 Taratra 13 0 0 Santatra 4 0 0 Fivoarana II 3 0 0 Ezaka 3 1 1 Fivoarana I 11 2 1 Total 109 10 9,2 6 60 TOTAL 53 492 60 12,2 35 66 Source : Auteur, 2015

7

Annexe 4 : Analyse des données pour l’obtention de la typologie 4.1 Variables utilisées pour le traitement de données sur XLSTAT

Le tableau suivant représente les variables signalétiques utilisées lors des enquêtes :

Tableau 18 : Codification des variables signalétiques

Variable Code Caractéristiques Score Age Age 20 < Age < 35 ans 1 36 < Age < 45 ans 2 46 < Age < 50 ans 3 51 < Age < 70 ans 4 Sexe Sexe Homme 0 Femme 1 Niveau d’éducation Educ Primaire 1 Premier cycle 2 Second cycle 3 Taille de ménage T_ménage 1 à 5 personnes 0 6 à 10 personnes 1 Nombre d’actifs Nb_actif 1 à 3 actifs 1 2 à 6 actifs 2 >7 actifs 3 Type de main-d’œuvre MO Familiale 1 Salariale 2 Familiale-salariale 3 Activité principale Act_Princ Agriculture 1 Elevage 2 Autres 3 Nombre de légumes cultivés Nb_Lég_C <2 espèces 1 2 à 5 espèces 2 3 à 5 espèces 3 Nombre de fruits cultivés Nb_Fr_C <2 espèces 1 2 à 5 espèces 2 3 à 5 espèces 3 Superficie cultivée en Sup_Lég <2 are 1 légumes 2 à 5 ares 2 6 à 10 ares 3 11 à 50 ares 4 50 à 100 ares 5 >1ha 6 Nombre de pied de fruits Pied_Fruit <5 pieds 1 cultivés 6 à 50 pieds 2 51 à 100 pieds 3 101 à 500 pieds 4 >500 pieds 5

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Variable Code Caractéristiques Score Acquisition de terrains Acquisition_T Héritage 1 Achat 2 Location 3 Types de matériels Matériels Manuel 0 Attelé 1 Connaissance de CEFFEL Know_Ceffel Non 1 Entendu 2 Visité 3 Source : Auteur, 2015

Les variables actives qui sont au nombre de 30 sont représentées dans le tableau ci-après :

Tableau 19 : Codification des variables actives

Types N° Variable Code Attentes Score Cultures 1 Production d'agrumes Prod_Agrume Non 0 fruitières Oui 1 2 Production de pêche greffée Prd_Pêchegref Non 0 Oui 1 3 Production de pêche culemborg Prod_Culemborg Non 0 Oui 1 4 Production de kaki Prod_Kaki Non 0 Oui 1 5 Essai en culture de voatango Prod_Voatango Non 0 Oui 1 6 Production d'ananas Prod_Ananas Non 0 Oui 1 7 Production de vigne Prod_Vigne Non 0 Oui 1 8 Production de mangue et orange Prod_Mangue Non 0 Oui 1 Techniques 9 Amélioration de variétés Am_Var_Pom Non 0 de (pomme) Oui 1 production 10 Technique de fabrication de Tch_Pep_Pom Non 0 fruitière pépinière de pomme Oui 1 11 Amélioration de paiso gasy Am_PaisoG Non 0 Oui 1 12 Traitement des arbres fruitiers Trt_Arbr_Fr Non 0 Oui 1 13 Solution pour fangala- Sol_Fngl_Vlm Non 0 bola(Deborrea malgassa) et Oui 1 volom-bato (mousse) 14 Aménagement d'un verger Amng_Verg Non 0 Oui 1 15 Technique de production de Tch_Prd_Grf Non 0 greffe (variétés qui peuvent aller Oui 1 ensemble) 16 Technique de transformation et Tech_Trn_Cns Non 0

9

Types N° Variable Code Attentes Score de conservation Oui 1 17 Culture d'oignon Prod_Oignon Non 0 Oui 1 18 Essai tongolo gasy Prod_TnglGasy Non 0 Oui 1 19 Culture de petsay Prod_Petsay Non 0 Oui 1 20 Culture de tomate Prod_Tomate Non 0 Oui 1 21 Culture de carotte Prod_Carotte Non 0 Oui 1 22 Culture de choux Prod_Choux Non 0 Oui 1 Techniques 23 Essai en semences améliorées Ess_Smc_Am Non 0 de Oui 1 production 24 Lutte contre les maladies et Lut_Mld_Insct Non 0 légumière insectes ravageurs (ady gasy, Oui 1 vazaha) 25 Technique de conservation et de Tch_Cns_Trns Non 0 transformation normalisée Oui 1 26 Recherche de débouché Rech_Deb Non 0 Oui 1 27 Production de variété adaptée au Prd_Var_Clim Non 0 changement climatique Oui 1 28 Fabrication de compost Fab_Comp Non 0 Oui 1 29 Amélioration de la production de Am_Prd_Cuc Non 0 cucurbitacées Oui 1 30 Production de semences de Prd_Sem_Pdt Non 0 pomme de terre Oui 1 Source : Auteur, 2015

4.2. Analyse des correspondances multiples

Le tableau disjonctif est obtenu suite au traitement des données en ACM. Il s’agit d’un tableau croisant les individus avec les modalités.

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Tableau 20 : Tableau disjonctif

Variables actives Individu n°1 n°2 n°3 n°4 n°5 n°6 n°7 n°8 n°9 n°10 n°11 n°12 n°13 n°14 n°15 n°16 n°17 n°18 n°19 n°20 n°21 n°22 n°23 n°24 n°25 n°26 n°27 n°28 n°29 n°30 Modalité 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 2 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 3 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 4 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 5 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 6 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 7 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 8 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 9 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 0 1 1 0 0 1 1 0 10 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 11 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 12 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 0 1 13 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 14 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 0 1 15 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 16 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 17 0 1 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 0 1 18 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 0 1 19 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 20 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 0 1 1 0 0 1 1 0 1 0 21 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 22 0 1 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 23 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 24 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 0 1 1 0 0 1 0 1 1 0

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Variables actives Individu n°1 n°2 n°3 n°4 n°5 n°6 n°7 n°8 n°9 n°10 n°11 n°12 n°13 n°14 n°15 n°16 n°17 n°18 n°19 n°20 n°21 n°22 n°23 n°24 n°25 n°26 n°27 n°28 n°29 n°30 Modalité 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 25 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 0 1 26 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 0 1 1 0 0 1 1 0 0 1 1 0 1 0 27 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 0 1 28 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 29 0 1 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 0 1 1 0 0 1 0 1 1 0 30 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 31 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 32 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 33 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 34 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 35 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 36 0 1 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 37 1 0 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 38 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 39 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 0 1 40 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 0 1 0 1 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 41 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 42 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 43 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 44 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 45 1 0 0 1 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 46 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 47 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 48 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 0 1 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 49 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 0 1 0 1 1 0

12

Variables actives Individu n°1 n°2 n°3 n°4 n°5 n°6 n°7 n°8 n°9 n°10 n°11 n°12 n°13 n°14 n°15 n°16 n°17 n°18 n°19 n°20 n°21 n°22 n°23 n°24 n°25 n°26 n°27 n°28 n°29 n°30 Modalité 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 50 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 51 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 52 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 53 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 54 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 55 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 56 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 0 1 0 1 57 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 58 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 59 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 0 1 60 0 1 1 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 Source : Auteur, 2015

13

Les dimensions F1 et F2 résument 36% de l’ensemble des informations, dont 20,32% pour F1 et 15,68% pour F2. Les variables expliquées par les axes respectifs sont celles ayant une contribution supérieure à la moyenne de toutes les contributions :

Tableau 21 : Contributions et coordonnées des variables suivant l'ACM

Contributions Coordonnées F1 F2 F1 F2 Prod_Agrume-0 0,000 0,029 0,024 -0,371 Prod_Agrume-1 0,000 0,035 -0,030 0,454 Prd_Pêche_gref-0 0,003 0,000 -0,100 -0,008 Prd_Pêche_gref-1 0,036 0,000 1,104 0,085 Prod_Culemborg-0 0,021 0,000 -0,261 -0,027 Prod_Culemborg-1 0,136 0,002 1,698 0,173 Prod_Kaki-0 0,002 0,006 -0,098 -0,153 Prod_Kaki-1 0,005 0,012 0,196 0,306 Prod_Voatango-0 0,000 0,000 -0,032 0,011 Prod_Voatango-1 0,010 0,001 0,936 -0,324 Prod_Ananas-0 0,000 0,000 0,035 -0,031 Prod_Ananas-1 0,012 0,010 -1,017 0,891 Prod_Vigne-0 0,001 0,000 -0,053 0,019 Prod_Vigne-1 0,018 0,003 1,012 -0,364 Prod_Mangue-0 0,002 0,004 0,081 -0,102 Prod_Mangue-1 0,019 0,032 -0,727 0,917 Am_Var_Pom-0 0,002 0,016 0,077 0,227 Am_Var_Pom-1 0,008 0,072 -0,343 -1,012 Tch_Prd_Pom-0 0,005 0,000 -0,120 0,036 Tch_Prd_Pom-1 0,051 0,005 1,322 -0,396 Am_Paiso_G-0 0,000 0,000 -0,003 -0,010 Am_Paiso_G-1 0,000 0,001 0,086 0,303 Trt_Arbr_Fr-0 0,001 0,002 0,069 0,078 Trt_Arbr_Fr-1 0,007 0,010 -0,346 -0,389 Sol_Fngl_Vlm-0 0,003 0,018 0,108 0,239 Sol_Fngl_Vlm-1 0,013 0,070 -0,434 -0,957 Am_Verger-0 0,001 0,004 0,057 0,108 Am_Verger-1 0,003 0,013 -0,206 -0,392 Tch_Prd_Gref-0 0,000 0,007 -0,028 -0,145 Tch_Prd_Gref-1 0,002 0,065 0,252 1,306 Tch_Trns_Cons-0 0,000 0,005 0,022 -0,122 Tch_Trns_Cons-1 0,005 0,159 -0,635 3,528 Prod_Oignon-0 0,007 0,001 -0,161 -0,041 Prod_Oignon-1 0,033 0,002 0,717 0,181 Prod_Tngl_Gasy-0 0,000 0,001 -0,010 0,037 Prod_Tngl_Gasy-1 0,001 0,015 0,294 -1,081 Prod_Petsay-0 0,000 0,004 0,024 -0,107 Prod_Petsay-1 0,006 0,124 -0,692 3,111 Prod_Tomate-0 0,001 0,001 0,065 0,064 Prod_Tomate-1 0,005 0,006 -0,288 -0,287 Prod_Carotte-0 0,016 0,006 -0,236 -0,139 Prod_Carotte-1 0,063 0,024 0,942 0,555 Prod_Choux-0 0,007 0,000 -0,155 0,034

14

Contributions Coordonnées Prod_Choux-1 0,041 0,002 0,881 -0,190 Ess_Smc_Am-0 0,010 0,010 0,192 0,188 Ess_Smc_Am-1 0,029 0,030 -0,575 -0,563 Lut_Mld_Insct-0 0,001 0,060 0,088 0,591 Lut_Mld_Insct-1 0,001 0,049 -0,072 -0,483 Tch_Trnsf_Cns-0 0,004 0,000 -0,115 -0,025 Tch_Trnsf_Cns-1 0,026 0,001 0,748 0,162 Rech_Debch-0 0,005 0,001 -0,127 0,045 Rech_Debch-1 0,018 0,002 0,508 -0,180 Prd_Var_Clim-0 0,004 0,001 0,117 0,060 Prd_Var_Clim-1 0,015 0,004 -0,469 -0,238 Fab_Comp-0 0,038 0,000 -0,363 0,037 Fab_Comp-1 0,170 0,002 1,619 -0,164 Am_Prod_Cuc-0 0,005 0,002 -0,131 0,070 Am_Prod_Cuc-1 0,029 0,009 0,745 -0,395 Prod_Sem_Pdt-0 0,034 0,021 0,383 -0,292 Prod_Sem_Pdt-1 0,062 0,039 -0,711 0,542 Moyenne 0,017 0,017 Source : Auteur, 2015

4.3. Classification Ascendante Hiérarchique

Le tableau disjonctif issu de l’ACM a été utilisé pour le traitement de la CAH.

Le dendrogramme obtenu montre le nombre de classes suivant la troncature. Il visualise le regroupement successif des données.

Dendrogramme

40

35

30

25

20 Dissimilarité 15

10

5

0

2 3 8 9 1 5 4 6 7

52 13 57 32 14 55 53 54 17 18 56 31 35 23 36 38 10 49 50 37 60 26 22 24 29 33 34 58 28 48 41 11 15 30 25 27 12 59 39 16 21 45 40 43 20 44 47 42 19 51 46

Graphe 4 : Dendrogramme

15

4.4.Analyse Factorielle Discriminante

Le tableau des moyennes par classe issu de l’AFD a été considéré pour déterminer les principales attentes des producteurs pour chaque classe. Pour ce faire, les valeurs des moyennes des modalités indiquant les choix positifs («modalité_1 ») ont été rangées suivant l’ordre décroissant pour déduire les principales attentes.

Tableau 22 : Valeurs des moyennes des modalités de choix positif par classe suivant l’ordre décroissant

Modalités Classe 1 Modalités Classe 2 Modalités Classe 3 LutMldInsct-1 0,758 ProdAgrume-1 1,000 FabComp-1 0,714 EssSmcAm-1 0,455 ProdSemPdt-1 0,692 ProdCulemborg-1 0,500 ProdSemPdt-1 0,364 ProdMangue-1 0,462 ProdCarotte-1 0,500 ProdKaki-1 0,364 AmVerger-1 0,308 LutMldInsct-1 0,500 ProdTomate-1 0,333 ProdKaki-1 0,154 ProdKaki-1 0,429 SolFnglVlm-1 0,303 PrdVarClim-1 0,154 ProdAgrume-1 0,429 AmVarPom-1 0,303 AmProdCuc-1 0,154 ProdOignon-1 0,429 PrdVarClim-1 0,273 TchPrdGref-1 0,154 AmProdCuc-1 0,357 ProdAgrume-1 0,242 TchTrnsCons-1 0,154 ProdChoux-1 0,286 AmVerger-1 0,242 ProdCulemborg-1 0,077 TchTrnsfCns-1 0,286 TrtArbrFr-1 0,212 TrtArbrFr-1 0,077 RechDebch-1 0,286 RechDebch-1 0,212 ProdPetsay-1 0,077 TchPrdPom-1 0,214 ProdOignon-1 0,152 ProdCarotte-1 0,077 PrdPêchegref-1 0,143 ProdChoux-1 0,121 ProdChoux-1 0,077 ProdVoatango-1 0,143 ProdCarotte-1 0,121 LutMldInsct-1 0,077 TrtArbrFr-1 0,143 TchPrdGref-1 0,091 TchTrnsfCns-1 0,077 SolFnglVlm-1 0,143 PrdPêchegref-1 0,091 RechDebch-1 0,077 AmPaisoG-1 0,071 TchTrnsfCns-1 0,091 PrdPêchegref-1 0,000 TchPrdGref-1 0,071 ProdAnanas-1 0,061 ProdVoatango-1 0,000 PrdVarClim-1 0,071 ProdVigne-1 0,061 ProdAnanas-1 0,000 ProdVigne-1 0,071 TchPrdPom-1 0,061 ProdVigne-1 0,000 AmVarPom-1 0,071 AmProdCuc-1 0,061 AmVarPom-1 0,000 AmVerger-1 0,071 AmPaisoG-1 0,030 TchPrdPom-1 0,000 ProdTnglGasy-1 0,071 ProdTnglGasy-1 0,030 AmPaisoG-1 0,000 ProdAnanas-1 0,000 ProdPetsay-1 0,030 SolFnglVlm-1 0,000 ProdMangue-1 0,000 FabComp-1 0,030 ProdOignon-1 0,000 TchTrnsCons-1 0,000 ProdCulemborg-1 0,000 ProdTnglGasy-1 0,000 ProdPetsay-1 0,000 ProdVoatango-1 0,000 ProdTomate-1 0,000 ProdTomate-1 0,000 ProdMangue-1 0,000 EssSmcAm-1 0,000 EssSmcAm-1 0,000 TchTrnsCons-1 0,000 FabComp-1 0,000 ProdSemPdt-1 0,000 Source : Auteur, 2015

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Il en est de même pour les valeurs des moyennes des variables supplémentaires, indiquées dans le tableau suivant :

Tableau 23 : Valeurs des moyennes des modalités des variables supplémentaires

Modalités Classe 1 Modalités Classe 2 Modalités Classe 3 SupLég 3,515 SupLég 3,923 SupLég 3,929 PiedFruit 2,212 PiedFruit 1,923 PiedFruit 1,857 knowCEFFEL-1 0,212 knowCEFFEL-1 0,154 knowCEFFEL-1 0,000 knowCEFFEL-2 0,333 knowCEFFEL-2 0,769 knowCEFFEL-2 0,571 knowCEFFEL-3 0,455 knowCEFFEL-3 0,077 knowCEFFEL-3 0,429 Educ-3 0,182 Educ-3 0,077 Educ-3 0,000 Educ-1 0,576 Educ-1 0,692 Educ-1 0,643 Educ-2 0,242 Educ-2 0,231 Educ-2 0,357 Source : Auteur, 2015

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Annexe 5 : Photos de l’exploitation

Photo 2 : Plan de l'exploitation du CEFFEL

Photo 3 : Parcelles de 10m2

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Annexe 6 : Caractéristiques des éléments en FFOM 6.1. Parcelles

Le terrain à la disposition du CEFFEL dans le fokontany Ambohitsokina couvre une superficie d’environ 20ha, dont la subdivision s’effectue comme suit :

- 15ha pour l’ensemble de l’exploitation : o Verger : 7,5ha o Maraîchage : 2ha o Fourrages : 2ha - 5ha pour les bâtiments et infrastructures

L’exploitation est légèrement pentue, caractérisée par un sol ferralitique, de pH acide (pH<5). Ce pH est neutralisé par l’utilisation de dolomie. Aussi, l’apport de fumier de ferme ou de compost y est réalisé pour la fertilisation, à raison de 20 à 30kg par pied pour les cultures fruitières et de 300kg à l’are pour le maraîchage et autres cultures.

Cependant, l’apport de NPK (11-22-16) et d’autres engrais minéraux y est facultatif car cela s’opère en fonction des moyens disponibles ainsi que des besoins des cultures, avec une dose de 0,5kg par pied pour les cultures fruitières et 3kg à l’are.

6.2. Maraîchage

Les spéculations cultivées pour le maraîchage au cours d’une année sur l’exploitation sont les suivantes :

- Légumes fruits : tomate, courgette, concombre, aubergine, poivron, haricot vert - Légumes feuilles : salade, petsaii, choux - Légumes fleurs : chou-fleur, brocoli - Légumes racines : carotte, pomme de terre, radis - Légumes bulbes : oignon, ail, poireau

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Tableau 24 : Différentes espèces maraîchères cultivées

ESPECES Variétés Localisation Surface (m²) Ail Locale V1 0 Aubergine F1 Kalenda PB 30 Carotte Amazonia PB 20 Touchon PB+V1 30 Locale PB+V1 40 Courgette Précoce M. V1 30 Concombre Plympic V1 30 Chou vert pommé M. Copenhague PB 20 Chou rouge Red BALL PB 20 Chou-fleur Mont perle PB 20 Brocoli Isabella F1 PB 20 Chou de Bruxelle RS PB 20 Haricot vert Locale V1 30 Laitue Locale V1 30 Pomme de terre Multi var V1 + PB 130 Petit pois Locale PB 30 Poivron Yollo Wonder V1+PB 30 Poireau Gros long d'Eté PB 20 Tomate Raitra PB+FCA 60 Roma VF PB+FCA 60 TOTAL 670 Source : CEFFEL, 2015

L’aménagement des parcelles consiste en les étapes suivantes : labour, confection de plate- bande de 10m2, piquetage, épandage d’engrais.

Les semis sont de deux types :

- Semis direct pour les graines macro comme la courgette, concombre, petit pois et haricot vert - Semis sur pépinière pour les petites graines : transplantation après un mois sur pépinière

Le cycle de production des spéculations maraîchères est en moyenne de deux (2) à quatre (4) mois. Trois (3) à quatre (4) cycles par an par parcelle de 10m2 est réalisé pour le maraîchage.

Le planning des parcelles maraichage (PC) campagne 2012/13 pour une surface de 600m² est révélé ci-dessous.

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Parcelle PC 1 ( 300m² ) MOIS May-12 Jun-12 Jul-12 Aug-12 Sep-12 Oct-12 Nov-12 Dec-12 Jan-13 Feb-13 Mar-13 Apr-13 Semaines S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 A1 à A6 Carotte (Locale) Chou Rouge (Red BALL) Tomates (Roma VF + RAITRA) Oignon (Rouge JULIO) B1 à B6 Tomates (Roma VF + RAITRA) AIL (Locale) Chou Rouge (Red BALL) Haricot Vert (Locale) Plates-bandes C1 à C6 Petit Pois (Locale) Carotte (Nantaise Améliorée) Pomme de Terre (MEVA) Chou Vert (F1 Gafilo) D1 à D6 Ch.Vert AIL (Locale) Petit Pois (Locale) Tomates (Roma VF + RAITRA) E1 à E6 Chou Rouge (Tete Noire) AIL (Locale) Courgette/Concombre Pomme de Terre (MAHAREVO) Parcelle PC 2 ( 300m² ) MOIS May-12 Jun-12 Jul-12 Aug-12 Sep-12 Oct-12 Nov-12 Dec-12 Jan-13 Feb-13 Mar-13 Apr-13 Semaines S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 A1 à A6 Salade/Petsaii (MUCHILLI) Chou Fleur (MONT PERLE) Haricot Vert (Locale) Oignon (Rouge JULIO) B1 à B6 Oignon/Poireau Petsaii (MUCHILLI) Petit Pois (Locale) Choux Rouge (Red BALL) Plates-bandes C1 à C6 Chou Fleur Petit Pois (Locale) Petsaii (MUCHILLI) Carotte (Locale) Salades "Variétés" D1 à D6 AIL (Locale) Chou Vert (COPENHAGUE) Carotte (AMAZONIA) Courgette/Concombre E1 à E6 Salade/Petsaii Carotte (Nantaise Améliorée) POIVRON/ AUBERGINE 6.3. Cultures fruitières

Les arbres fruitiers cultivés sur l’exploitation sont de deux (2) types :

- Fruits tempérés (adapté aux hautes altitudes avec un faible besoin en température) : pomme, pêche, prune, kaki, poire - Fruits tropicaux (besoin élevé en température et pluviométrie) regroupant les agrumes avec différentes variétés de citronnier, de mandarinier, d’oranger et de pamplemoussier.

En général, tous les plants de fruits sont greffés, avec des variétés locales comme porte- greffe, et des variétés au choix comme greffon.

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Tableau 25 : Différentes espèces fruitières cultivées

Verger Surface Espèces Variétés totale (Ha)

V1 1,4 PECHER Flordastar, Flordared, Vermeil, Maycrest PRUNIER Friar, Black Amber POMMIER Jonagold, Fuji, Granny Smith, Idared, Reine des Reinettes, Golden Delcious, Melrose V2 1,6 POMMIER Dorset, Anna, Braeburn, Royal Gala, Primicia, Red Elstar, Red Winter PRUNIER Golden Japan, Friar, Black Amber ARMANDIER Ferragnès V3 1,5 PECHER Flordastar, Flordared, Culemborg PRUNIER Wickson, Friar, Black Amber POMMIER Jonagold, Fuji, Dorset, Anna POIRIER Norvegien, Ambano V 4 0,26 PECHER Diego Fuentes, Diego Nazzario ABRICOTIER Vitillo, Pellechiella, Monaco Bello NECTARINIER Diego sabrina, Early Bomba, Mayglo KIWI Soreli, Belem, Hayward, Tomuri POIRIER Angelica V Kely 0,38 MANDARINIER Clementine, Japonnaise ORANGER Salustiana V Be 0,65 CITRONNIER Meyer ORANGER Salustiana, washington, Hamlin V Test 0,32 MANDARINIER Beauty, Kumquat ORANGER Tangor, Tangelo, Tarroco POMELOS Marsh Seedles, Red Blush CITRONNIER Mexicaine, Lisbon KIWI kiwi FIGUIER Figuier GRENADIER Grenadier MYRTILLER Myrtiller FRAMBOISIER Framboisier OLIVIER Olivier Source : CEFFEL, 2015

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6.4. Matériels et infrastructures

Les matériels agricoles et infrastructures disponibles pour l’exploitation sont de différents types :

- Bassin de rétention ayant une capacité de 53 m3 - Magasins de stockage : semences de pomme de terre, produits céréaliers, matériels et intrants - Compostière : production de compost et stockage de produits finis

Tableau 26 : Inventaire des matériels agricoles du 31/12/13

Désignation Nombre Etat actuel Localisation Arrosoir 12 Moyen Magasin N°3 Arrosoir 1 Hors d'usage Magasin N°3 Arrosoir 8 Bon Magasin Jean Marc Arrosoir 23 Mauvais Magasin Jean Marc Arrosoir métallique 6 Mauvais Magasin Jean Marc Bacs de semis 9 Mauvais Magasin Jean Marc Balance 1 Bon Magasin N°3 Balance 1 Bon Magasin Jean Marc Balance 3 Mauvais Magasin Jean Marc Bassines avec accès 3 Bon Magasin Jean Marc Bêche 15 Bon Magasin Jean Marc Bêche avec manche 16 Bon Magasin N°3 Bêche sans manche 11 Bon Magasin N°3 Bêche sans manche 2 Mauvais Magasin N°3 Bidon 3 Bon Magasin Jean Marc Binette 2 Bon Magasin Jean Marc Binette à deux dents 1 Bon Magasin Jean Marc Brouette 3 Bon Magasin N°3 Brouette 1 Mauvais Magasin N°3 Brouette 1 Bon Magasin Jean Marc Brouette 5 Mauvais Magasin Jean Marc Charrue 1 Bon Magasin Jean Marc Clef croix 1 Bon Magasin Jean Marc Coupe coupe 3 Bon Magasin Jean Marc Décamètre 1 Bon Magasin Jean Marc Décamètre 2 Mauvais Magasin Jean Marc Décamètre 1 Hors d'usage Magasin N°3 Démontes 2 Bon Magasin Jean Marc Ebranchoir 2 Bon Magasin N°3

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Désignation Nombre Etat actuel Localisation Faucille 9 Bon Magasin Jean Marc Fibara 1 Bon Magasin Jean Marc Fourche 3 Bon Magasin Jean Marc Fourche 9 Mauvais Magasin Jean Marc Fourche sans manche 4 Bon Magasin N°3 Fourche sans manche 7 Mauvais Magasin N°3 Fût plastique 5 Bon Magasin Jean Marc Herse 2 Bon Magasin Jean Marc Motopompe 1 Mauvais Magasin Jean Marc Pelles 7 Bon Magasin Jean Marc Pompe à air 2 Mauvais Magasin Jean Marc Pulvérisateur 1 Bon Magasin N°3 Pulvérisateur 2 Mauvais Magasin N°3 Pulvérisateur 1 Bon Magasin Jean Marc Pulvérisateur 4 Mauvais Magasin Jean Marc Raccord tuyau 2 Bon Magasin Jean Marc Râteau 4 Bon Magasin Jean Marc Râteau 7 Mauvais Magasin Jean Marc Râteau avec manche 1 Bon Magasin N°3 Râteau sans manche 14 Bon Magasin N°3 Râteau sans manche 20 Mauvais Magasin N°3 Rayonneur 4 Bon Magasin Jean Marc Rouleau tuyau 7 Bon Magasin Jean Marc Sarcleuse 3 Bon Magasin Jean Marc Sarcleuse 1 Mauvais Magasin Jean Marc Scie à bois 2 Bon Magasin Jean Marc Seau plastique 3 Mauvais Magasin Jean Marc Tendeuse 1 Bon Magasin Jean Marc Tête d'arrosoir 11 Bon Magasin N°3 Tuyau bleu 1 Bon Magasin Jean Marc Tuyau d'aspiration 1 Mauvais Magasin Jean Marc Source : CEFFEL, 2014

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6.5. Système d’irrigation

Plusieurs types de système d’irrigation sont appliqués :

- Arrosage goutte à goutte (SMI : Système Micro-Irrigation) : surtout pour les cultures maraîchères en saison sèche - Utilisation de motopompe

6.6. Main-d’œuvre

Les activités de l’exploitation requièrent une main-d’œuvre assez importante, et ce, en fonction du volume de travail. Il existe deux chefs d’équipe permanents qui sont tenus responsables respectivement des cultures maraîchères et de l’arboriculture fruitière. Ces chefs d’équipe, qui sont des salariés permanents, exercent une fonction d’encadrement et se chargent ainsi de donner des consignes aux ouvriers agricoles.

Quant à ces ouvriers agricoles, ils sont toutefois occasionnels sur l’exploitation. Leur présence y est caractérisée par un système de pointage par l’intermédiaire des fiches. Le paiement de ces ouvriers occasionnels se fait chaque vendredi, quel que soit le nombre de jour passé à travailler. Une journée de travail sur l’exploitation (8 heures) vaut 2800Ar par ouvrier.

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Annexe 7 : Climatologie de la Région Vakinankaratra Le climat de la région est caractérisé par l’existence de trois saisons bien individualisées :

- une saison pluvieuse et moyennement chaude, de novembre à mars ; - une saison fraîche et relativement sèche de mai à septembre ; - une saison fraîche et relativement froide d’avril en octobre.

La Région Vakinankaratra est la région qui a une température la plus fraiche dans tout Madagascar. Son climat est de type « tropical d’altitude » dans les parties élevées de l’Est et du Centre (Antanifotsy, Antsirabe I et Antsirabe II, Faratsiho, Ambatolampy).

La température moyenne de la région est de 17 °C avec un maxima de 25°C (de octobre à novembre) et un minima de 5°C en juin. Dans les parties élevées de l’Est et du Centre, les températures moyennes se situent autour de 13°C, le district d’Antanifotsy ayant une moyenne de 13,7°C avec des maxima de 25,8°C et des minima de 1°C. Par contre, dans le Moyen Ouest, le district de Betafo enregistre une moyenne annuelle de température de 21°C avec des maxima de 30,8°C et des minima de 10,2°C.

Les températures ne présentent pas trop de risque pour les diverses spéculations agricoles, sauf dans les hautes altitudes où quelques dégâts de gel sont enregistrés une année sur cinq.

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Annexe 8 : Température optimale pour la culture de divers légumes

Source : Mémento de l’agronome, 2003

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Annexe 9 : Partenaires du CEFFEL en 2013 Les partenaires du CEFFEL ont pour responsabilité d’offrir un soutien, que ce soit technique, financier et tous ce qui est relatif à l’accompagnement de l’association dans la mise en œuvre et l’amélioration de ses activités.

- FIFATA (Fikambanana Fampivoharana ny Tantsaha) - Collèges agricoles d’Ambalavao et Ambondromisotra - CFR d’Andriamboasary - VOZAMA - TIAVO - CECAM - MINAGRI - APDRA - AGRISUD - Union Européenne (Pronut) - FRDA vakinankaratra - FOFIFA-CIRAD - FIFAMANOR - SEMANA - Guanomad - VFTV - Afdi (Agriculteurs Français et Développement International) Picardie - APDRA - Le Relais - Agrisud - ACF (Action Contre la Faim) - AVSF (Agronome et Veterinaire Sans Frontière) - AgriCord (programme FFP-Africa/ UE- Fida)

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Annexe 10: Ressources et éléments de charges de l'exploitation

Tableau 27 : Origine des ressources pour la première année d'exercice

Répartition Montant (Ar) Subventions Projet FFP 94,32% 50 457 000 FRDA Amoron'i Mania 3,92% 2 095 476 FRDA Vakinankaratra 1,66% 887 485 Cotisation des membres FIFATA 0,02% 11 530 FERT 0,02% 11 530 FIFATAM 0,02% 11 530 FIMPAO 0,02% 11 530 Membres individuels (6) 0,01% 6 918 TOTAL 100% 53 493 000 Source : CEFFEL, 2015

Les éléments de calcul utilisés se réfèrent aux détails suivants :

- Capital initial : 53 493 000Ar - Subvention : 16 273 000Ar par an pour les années suivantes dont 1 000 000Ar pour les activités d’amélioration de la production, 15 000 000 Ar pour les intrants pour l’exploitation pédagogique, et 273 000Ar pour les transports et déplacements. - Location du terrain de la Commune urbaine Antsirabe : 1 000 000Ar par an pour une superficie d’environ 20ha

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10.1. Intrants

Les intrants utilisés sont essentiellement constitués des différents fertilisants en cultures maraîchères. Le tableau montre le montant de ces intrants pour l’année 2014.

Tableau 28 : Charges liées aux achats d’intrants en 2014

INTRANTS MONTANT (Ar) Fumier organique pour maraîchage 215 000 Fumier organique pour fabrication de compost 757 000 Urée point vert Avaratsena 5 100 NPK SEPCV 85 000 NPK UREE SEPCV MARAICHAGE 460 500 Fumier organique pour maraîchage 210 000 NPK+UREE PERLEE 308 000 NPK SEPCV 85 000 EAU NEEM+GUANIM PLANETE GOLF 330 000 NPK LE BON GRAIN 9 100 CAOTHRINE+PROCHITOX 7 500 Produits insecticides 22 000 TOTAL 2 494 200 Source : CEFFEL, 2015

10.2. Semences

Tableau 29 : Charges liées aux achats de semences en 2014

SEMENCES MONTANT (Ar) Laitue 20 400 Concombre Poinset Tropica 8 400 Carotte locale 30 000 Haricot Soafianara 14 000 Courgette 33 000 Haricot blanc 28 000 Cultures maraîchères Ail local 50 000 Chou brocoli 28 600 Persil+ tomate 19 800 Petit pois local 45 000 Pomme de terre meva-diamondra-maharevo 70 000 Pomme de terre bandy akama 18 000 TOTAL 365 200 Porte-greffe pomme 64 000 Meyer 19 000 Arboriculture fruitière Mandarine 10 000 MIHO WESE+IMMANURA 8 000 Papaye 9 100

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SEMENCES MONTANT (Ar) Granny semence arbo 4 600 Bananier 24 000 TOTAL 138 700 Soja 44 000 Grandes cultures Maïs 30 000 TOTAL 74 000 TOTAL SEMENCES 577 900 Source : CEFFEL, 2015

10.3. Main-d’œuvre

Tableau 30 : Charges liées aux paiements de salaire des ouvriers occasionnels en 2014

Type d’activités Montant (Ar) Arboriculture fruitière 1 296 100 Cultures maraîchères 1 837 000 Grandes cultures 1 064 700 TOTAL 4 197 800 Source : CEFFEL, 2015

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Annexe 11 : Evolution du planning de production et de vente

Les quantités annuelles pour chaque catégorie de produits agricoles (cultures maraîchères produits fruitiers et grandes cultures) sont estimées à partir du rapport entre les ventes réalisées et le prix unitaire moyen de l’ensemble des spéculations.

Trois (3) types d’activités sont considérés pour la comparaison des flux de trésorerie :

- Activités opérationnelles : constituées des encaissements issus des ventes de produits agricoles ; ainsi que des diverses charges relatives à l'exploitation. - Activités d’investissement : correspondant aux décaissements sur l'acquisition d'immobilisations corporelles ou incorporelles. - Activités de financement : formées par les encaissements issus des subventions pour l'exploitation.

Les ventes indiquées dans les tableaux ci-après sont celles de l’Année 2014.

Tableau 31 : Ventes de produits maraîchers en 2014

PRODUITS MARAICHERS Montant (Ar) Ail 7 500 Aubergine 90 250 Brocoli 64 400 Carotte 113 250 Chou rouge 38 700 Chou vert 7 500 Chou-fleur 9 100 Concombre 34 900 Courgette 33 250 Haricot sec 82 200 Haricot vert 71 950 Oignon 45 000 Petit pois 17 350 Petsay 14 000 Poireau 3 550 Poivron 43 550 Pomme de terre 281 500 Salade 37 800 Semence de pomme de terre 3 956 000 Tomate 126 500 TOTAL 5 078 250 Source : CEFFEL, 2015

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Tableau 32 : Ventes de produits fruitiers en 2014

PRODUITS FRUITIERS Montant (Ar) Citron 890 550 Mandarine 50 800 Orange 61 400 Pêche 30 150 Pomme 156 350 TOTAL 1 189 250 Source : CEFFEL, 2015

Tableau 33 : Ventes des produits des grandes cultures en 2014

GRANDES CULTURES Montant (Ar) Maïs 71 400 Riz pluvial 109 860 Semence maïs 219 000 Soja 48 300 TOTAL 448 560 Source : CEFFEL, 2015

Les prix unitaires moyens pour les trois (3) catégories de produits de l’exploitation sont déterminés ci-après:

Tableau 34 : Estimation du prix moyen des catégories de produits agricoles

Types Produits agricoles Prix du kg en Ar Aubergine 2 800 Brocolis 2 000 Carotte 800 Choux fleur 1 400 Concombre 2 000 Courgette 2 000 Haricot vert 1 500 Oignon 2 000 Produits maraîchers Petit pois 1 500 Petsay 1 000 Poireau 1 000 Poivron 1 000 Pomme de terre 800 Salade 1 000 Semence de pomme de terre 2 000 Tomate 1 400 Prix moyen des produits maraîchers 1 500 Citron 3 000 Produits fruitiers Mandarine 3 000

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Types Produits agricoles Prix du kg en Ar Orange 2 500 Pêche 2 500 Pomme 2 000 Prix moyen des produits fruitiers 2 600 Maïs 700 Riz pluvial 1 000 Grandes cultures Soja 1 500 Prix moyen des grandes cultures 1 066 Source : Auteur, 2015

La simulation des activités de l’exploitation sur la période considérée a été réalisée à l’aide du progiciel Test et Simulation (TSIM). En effet, cet outil permet d’établir les différents états financiers ainsi que d’apprécier l’évolution d’un projet sur une période de dix (10) ans.

Cette simulation considère une variation de 10% du volume de ventes des produits agricoles par année. Quant à l’expérience de CEFFEL par rapport à son exploitation, les faits suivants ont permis de simuler une telle variation : le respect et la maîtrise des pratiques culturales (l’exploitation étant un outil pédagogique) ; et l’évolution des techniques de production grâce à la collaboration avec ses nombreux partenaires.

Tableau 35 : Evolution du planning de productions et de ventes

DESIGNATION ANNEE Quantité en kg 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Cultures maraîchères 3 385 3 724 4 096 4 505 4 956 5 452 5 997 6 596 7 256 7 982 Arboriculture fruitière 457 503 553 608 669 736 810 891 980 1 078 Grandes cultures 420 462 508 559 615 676 744 818 900 990 Prix de vente unitaire en Ar Cultures maraîchères 1 500 1 500 1 500 1 500 1 500 1 500 1 500 1 500 1 500 1 500 Arboriculture fruitière 2 600 2 600 2 600 2 600 2 600 2 600 2 600 2 600 2 600 2 600 Grandes cultures 1 066 1 066 1 066 1 066 1 066 1 066 1 066 1 066 1 066 1 066 Prix de vente en millier d'Ar Cultures maraîchères 5 078 5 585 6 144 6 758 7 434 8 177 8 995 9 895 10 884 11 972 Arboriculture fruitière 1 188 1307 1 438 1 581 1 740 1 914 2 105 2 315 2 547 2 802 Grandes cultures 448 492 542 596 656 721 793 872 960 1 056 Total Recettes 6 713 7 385 8 123 8 936 9 829 10 812 11 893 13 083 14 391 15 830 Source : Auteur, 2015

34

Annexe 12 : VAN et TRI Tableau 36 : Valeur Actuelle Nette et Taux de Rentabilité Interne

DETERMINATION DE LA RENTABILITE DES INVESTISSEMENTS INV. -37220 0 0 0 0 -4114 0 0 0 0 CAF -2 863 -2195 -1461 -653 236 1213 2289 3472 4773 6204

(i où VAN=0) INV. CAF TRI 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 -37 220 0 -37220 -37 220 -37 220 -37 220 -37 220 -37 220 -37 220 -37 220 -37 220 -37 220 -37 220 -2863 -2 863 31 706 -2 863 -2 863 -2 863 -2 863 -2 863 -2 863 -2 863 -2 863 -2 863 0 -2195 -2 195 -15% 29 723 -2 195 -2 195 -2 195 -2 195 -2 195 -2 195 -2 195 -2 195 0 -1461 -1 461 -14% 27 806 -1 461 -1 461 -1 461 -1 461 -1 461 -1 461 -1 461 0 -653 -653 -14% 25 963 -653 -653 -653 -653 -653 -653

0 236 236 -13% 24 201 24 201 236 236 236 236

-4 114 1 213 -2 901 -12% 22 870 -2 901 -2 901 -2 901 -2 901 0 2 289 2 289 1% 25 750 25 750 25 750 25 750 0 3 472 3 472 -9% 24 624 24 624 24 624 0 4 773 4 773 1% 23 617 23 617

0 6 204 6 204 6% 22 739 TAUX DE LA 10% -12% VAN

VAN= -33161 0.2

Source : Auteur, 2015

INV. : Investissement CAF : Capacité d’Autofinancement TRI : Taux de Rentabilité Interne VAN : Valeur Actuelle Nette

35

Annexe 13 : CEFFEL: Conseil- Expérimentation- Formation en Fruits et Légumes CEFFEL est une association créée à l’initiative du FERT et FIFATA en 2004. Elle a pour objectif d’améliorer le revenu des producteurs par la promotion de la filière fruits et légumes.

13.1. Activités de CEFFEL

- Formation (technique de production conseil agricole animation) pour des agriculteurs des techniciens et des paysans relais. - Exploitation- Expérimentation (outil pédagogique observatoire d’une agriculture paysanne offre des possibilités de solution aux producteurs) - Conseil économique (information régulière sur les prix de légumes accompagnement des agriculteurs dans la négociation et la prise de décisions sur la vente des produits agricoles) - Conseil filière (Identification des problématiques des structures filières accompagnement sur la mise en place de stratégie et de la mise en œuvre de service aux producteurs)

13.2. Formations au CEFFEL

Les formations existantes au CEFFEL peuvent être regroupées en quatre (4) grandes catégories dont le maraîchage l’arboriculture fruitière les autres thèmes techniques et enfin la formation au métier de Conseiller Agricole/ Formateur Agricole.

13.2.1. Maraîchage

o Généralités sur le maraîchage : choix du terrain/ choix de spéculation et variété/ mode de semis/ repiquage/ entretiens/ récolte (cycle signe de maturité) o Technique culturale (du semis à la récolte) : légumes feuilles (salade brède chou…) légumes racines (carotte radis pomme de terre…) légumes fleurs et fruit (tomate chou-fleur…) légumes avec des gousses (haricot petit pois…) o Maladies et ravageurs : lutte chimique et biologique o Production de semences : pomme de terre et oignon o Conduite de culture en saison pluviale : pomme de terre chou Gafilo tomate

36

13.2.2. Arboriculture fruitière

o Généralités sur l’arboriculture : choix du terrain/ choix de spéculation et variété/ mode de plantation/ entretiens/ récolte (cycle) o Technique culturale (de la plantation à la récolte) : poirier pêcher pommier agrumes… o Accompagnement à la mise en place d’un verger : formation théorique et pratique au centre descente sur terrain (installation de verger) o Technique de production des plants (pépinière) : choix du terrain technique de multiplication (semis greffage marcottage…) conduite de pépinière o Technique de greffage : choix de porte-greffe et greffon différents types de greffage (en fente en écusson en T …) o Taille des arbres fruitiers : taille de formation taille de production taille d’entretiens o Culture intercalaire (arboriculture fruitière et autre cultures) o Maladies et ravageurs : lutte chimique et biologique

13.2.3. Autres thèmes techniques

- Fertilisation et amendement : o Fertilisation chimique o Fertilisation organique o Fabrication de compost : . Compost classique . Compost 7 jours . Lombricompost . Compost avec purin… - Association de cultures - Riz pluvial

37

13.2.4. Formation au métier de Conseiller Agricole- Formation des Formateurs Agricoles

- Formation au métier de Conseiller Agricole

Le cursus de formation se déroule en sept (07) semaines :

o Caractéristiques professionnelles et sociales du milieu des paysans o L’exploitation agricole et son environnement o Outils de gestion aide à la décision o Technique d’animation de formation et de conseil - Formation des Formateurs Agricoles o De l’identification de besoins en formation jusqu’à la rédaction de rapport de formation o Technique d’animation (andragogie) o Gestion de groupe o Communication

x

TABLE DES MATIÈRES

SOMMAIRE ...... i

Résumé ...... ii

Abstract ...... iii

Liste des tableaux ...... iv

Liste des graphes ...... v

Liste des cartes et figures ...... v

Liste des photos...... v

Liste des abréviations ...... vi

Introduction ...... 1

1 Concepts et état de l’art...... 4

1.1 Exploitation agricole ...... 4

1.1.1 Définitions...... 4

1.1.2 Domaines d’activités d’une exploitation agricole ...... 5

1.2 Système de production ...... 5

1.2.1 Définition ...... 5

1.2.2 Structure du système de production ...... 6

1.3 Horticulture ...... 6

1.3.1 Quelques éléments structurant la production maraîchère ...... 7

1.3.2 Quelques intérêts de l’arboriculture ...... 7

1.3.3 Centres horticoles à Madagascar ...... 7

2 Matériels et méthodes ...... 9

2.1 Matériels ...... 9

2.1.1 Choix du thème ...... 9

2.1.2 Choix de la zone d’étude...... 9

xi

2.1.3 Documents de travail ...... 11

2.2 Méthodes ...... 11

2.2.1 Démarche de vérification commune aux hypothèses ...... 11

2.2.1.1 Recherches bibliographiques et webographiques ...... 11

2.2.1.2 Entretien avec les personnes ressources ...... 11

2.2.2 Démarches spécifiques à chaque hypothèse ...... 12

2.2.2.1 Démarche de vérification de l’Hypothèse 1 : «Les techniques de production existantes au niveau de l’exploitation du CEFFEL sont en mesure de répondre aux attentes des producteurs membres de FIFATA à Vakinankaratra. » ...... 12

a) Echantillonnage ...... 12

b) Choix des variables ...... 13

c) Regroupement des producteurs par une Analyse des Correspondances Multiples (ACM) ...... 15

d) Vérification des groupes obtenus par la Classification Ascendante Hiérarchique (CAH)...... 15

e) Confirmation des classes par l’Analyse Factorielle Discriminante (AFD) .... 15

2.2.2.2 Démarche de vérification de l’Hypothèse 2 : «Les éléments caractéristiques de l’exploitation nécessitent une amélioration.» ...... 16

a) Analyse interne ...... 16

b) Analyse externe ...... 16

c) Mise en œuvre de l’analyse ...... 17

2.2.3 Démarche de vérification de l’Hypothèse 3 : «Les activités mises en œuvre au sein de l’exploitation sont rentables» ...... 17

2.2.4 Limites de la méthodologie ...... 18

2.2.5 Chronogramme des activités ...... 19

3 Résultats ...... 20

3.1 Attentes des producteurs membres de FIFATA à Vakinankaratra vis-à-vis des techniques de production ...... 20

xii

3.1.1 Classement des techniques de production selon l’Analyse des Correspondances Multiples ...... 20

3.1.2 Typologie des producteurs selon leurs attentes ...... 22

3.1.2.1 Caractérisation des types ...... 22

a) Classe 1 : Producteurs cultivant de faible superficie en légume et à nombre élevé de pieds de fruit ...... 23

b) Classe 2 : Producteurs cultivant de superficie moyenne en légumes et à nombre moyen de pieds de fruit...... 24

c) Classe 3 : Producteurs cultivant de superficie élevée en légumes et à faible nombre de pieds de fruit ...... 24

3.2 Mode de fonctionnement de l’exploitation pédagogique ...... 26

3.2.1 Forces ...... 26

3.2.1.1 Terrains de culture ...... 26

3.2.1.2 Maraîchage ...... 26

3.2.1.3 Arboriculture fruitière ...... 27

3.2.1.4 Matériels agricoles ...... 27

3.2.1.5 Système d’irrigation ...... 27

3.2.1.6 Main-d’œuvre ...... 27

3.2.2 Faiblesses ...... 28

3.2.2.1 Terrains de culture ...... 28

3.2.2.2 Maraîchage ...... 28

3.2.2.3 Arboriculture fruitière ...... 28

3.2.2.4 Matériels agricoles ...... 28

3.2.2.5 Système d’irrigation ...... 28

3.2.2.6 Main-d’œuvre ...... 28

3.2.3 Opportunités ...... 29

3.2.4 Menaces ...... 29

3.3 Performance économique de l’exploitation ...... 31

xiii

3.3.1 L’exploitation actuelle ...... 31

3.3.1.1 Investissements ...... 31

3.3.1.2 Ressources ...... 32

a) Subventions ...... 32

b) Chiffre d’affaires ...... 33

3.3.2 Simulation sur l’évolution de l’exploitation ...... 33

3.3.2.1 Etats financiers ...... 33

a) Solde Intermédiaire de Gestion ...... 33

b) Bilan ...... 34

c) Tableau de flux de trésorerie ...... 35

3.3.2.2 Indicateurs financiers ...... 37

a) Valeur Actuelle Nette et Taux de Rentabilité Interne ...... 37

b) Ratios financiers ...... 38

4 Discussion et recommandations ...... 39

4.1 Discussion ...... 39

4.1.1 Typologie des attentes des producteurs de Vakinankaratra ...... 39

4.1.2 Etude comparative entre les techniques existantes et les techniques attendues . 40

4.1.3 Analyse des avantages de l’exploitation ...... 41

4.1.3.1 Etendue des terrains de culture ...... 41

4.1.3.2 Existence de presque tous types de légumes ainsi que de nombreuses espèces fruitières ...... 42

4.1.3.3 Utilisation de matériels agricoles également accessibles pour les paysans 42

4.1.3.4 Disponibilité d’une motopompe pour l’irrigation ...... 42

4.1.3.5 Recherche facilitée de main-d’œuvre ...... 42

4.1.4 Facteurs de blocage de l’exploitation ...... 43

4.1.4.1 Problèmes de drainage rencontrés lors des saisons pluvieuses ...... 43

4.1.4.2 Insuffisance de débouchés tant au niveau des produits maraîchers que des produits fruitiers ...... 43

xiv

4.1.4.3 Problèmes de main-d’œuvre ...... 43

4.1.4.4 Type d’outillages agricoles utilisés ...... 43

4.1.4.5 Autres facteurs de blocage ...... 44

4.1.5 Performance économique de l’exploitation ...... 44

4.1.5.1 Analyse de la situation économique ...... 45

4.1.5.2 Analyse de la situation financière ...... 45

4.2 Recommandations ...... 46

4.2.1 Veiller à la cohérence régulière des techniques de production avec les attentes des producteurs ...... 46

4.2.2 Extension de la superficie cultivée en location ...... 46

4.2.3 Recherche de débouché...... 46

4.2.4 Résolution des problèmes de main-d’œuvre ...... 47

4.2.5 Mécanisation agricole ...... 47

4.2.6 Elaboration d’une base de données à jour de l’exploitation ...... 47

4.2.7 Extension de la zone ciblée par les activités de CEFFEL ...... 47

Conclusion ...... 48

Références bibliographiques ...... 50

Liste des annexes ...... ix

TABLE DES MATIÈRES ...... x