Monsieur Thierry ROBERT de SAINT VICTOR Jazeneuil le 5 octobre 2018 1, place du Prieuré 86600 JAZENEUIL

Monsieur Dominique PAPET Commissaire Enquêteur Mairie de Jazeneuil 10, rue du Vieux Château 86600 JAZENEUIL

Objet : Projet de champ éolien de la Berceronne à Jazeneuil (86600)

Monsieur, J’habite la commune de Jazeneuil (86600) sur laquelle est projeté le champ éolien de la Berceronne. Sur le site de la préfecture de la , j’ai lu attentivement et analysé avec soin la totalité de la documentation disponible se rapportant à ce projet éolien. Ingénieur Civil du Génie Maritime, possédant donc une certaine culture scientifique (également Maîtrise de Physique), je me permets de formuler les remarques suivantes relatives à ce projet.

Tout d’abord, il faut noter le volume et la qualité apparente des documents réalisés par le promoteur du projet, la société EOLE-RES (RES). Cependant ils masquent la réalité, manquent à maintes reprises d’objectivité et sont en grande partie inintelligibles pour le commun des mortels sans formation scientifique, spécialement les considérations sur l’impact sonore et l’avifaune. Leur abondance est également le moyen, peut-être à dessein, de dissuader les personnes de les consulter intégralement. La seule partie facile d’accès et parlante concerne les photomontages. Malgré le choix habile des points de vue, en particulier la grande distance des machines, il faut bien admettre que le résultat est apocalyptique : le nombre, la taille et la saturation de la zone en projets réalisés ou en devenir est un véritable massacre. Le Sud-Vienne, et le nord de la Charente, sont sacrifiés sur l’autel de l’éolien. A proximité immédiate du projet de la Berceronne, entre les champs existants et les projets, cela représente 60 machines !

1 Le résultat le plus tangible est la disparition à terme des paysages qui sont pourtant l’une des grandes richesses qui nous restent encore et ont attiré dans la région de très nombreux étrangers, surtout britanniques, qui y ont massivement investi dans l’immobilier et cherché la tranquillité. Bientôt, il ne sera plus possible de trouver un point de vue sans éoliennes. Bref, vous comprendrez aisément que je suis farouchement opposé à ce projet. L’argumentaire développé par le promoteur ne m’a toujours pas convaincu de l’innocuité de ce type d’installation et des bienfaits que ces machines sont supposées apporter. L’énergie éolienne n’est pas une énergie de substitution : quand il n’y a pas de vent, elle n’existe pas. Que fait-on ? On ne peut évidemment pas acheter du vent dans les pays voisins. Tout le monde sait que les périodes de très grand froid en hiver ou de forte chaleur sont associées aux hautes pressions sans vent (périodes anticycloniques très prononcées), donc sans production d’électricité d’origine éolienne, alors que la demande est maximale. Il suffit de se promener dans la campagne pour le constater. Le facteur de charge (production électrique réelle sur production théorique fonction de la puissance des aérogénérateurs) est très faible, de l’ordre de 20% (de mémoire 21,6% pour la entière en 2017 mais seulement 18,6% pour la région concernée par le projet !). Les chiffres de l’année 2018 avec un été particulièrement peu venteux seront intéressants à connaître. De retour le lundi 9 avril 2018 de la région parisienne en utilisant l’autoroute A10, lors de la traversée de la Beauce où les éoliennes ne manquent pas, j’ai pu constater que plus de 80% de celles-ci ne tournaient pas. Dans certains champs, pas une ne fonctionnait. Dans d’autres, un phénomène ignoré de beaucoup se produisait : alors que la majorité des machines était à l’arrêt quelques unes étaient en apparence en service, mais avec les machines voisines immobiles. Cette situation inattendue est quasi miraculeuse ! En fait les seules machines actives fonctionnaient en récepteur ! Non seulement les éoliennes ne produisaient aucune énergie électrique mais elles en consommaient. Les considérations paysagères sont un véritable enfumage avec un vocabulaire et des concepts que seuls l’auteur comprend, peut-être. Le style onirique complètement psychédélique ou quasi poétique n’est qu’un moyen de faire passer la pilule.

Voici ci-après quelques uns de mes commentaires suscités par la lecture des documents, tous datés de juillet 2016 avec semble-t-il quelques révisions non listées. Dans les documents sérieux, figure un historique précis des modifications.

∗∗∗∗∗

2

! Dossier de demande d’autorisation unique – Volume 1 – CERFA

- Pages 1 et 4 sur 17 : Si la surface au sol des éoliennes et du poste de distribution est renseignée (298,5 m2 au total), l’emprise totale au sol du projet avec les voies d’accès et de service (pistes de desserte) ainsi que l’aire de montage/entretien (aire de grutage) en pied des machines n’est pas indiquée (9.170 m2 selon le volume 3, page 20).

- PJ10 (page 10 sur 17) : Les modalités des garanties financières destinées à assurer la maintenance du site et le maintien de la sécurité de l’installation, les interventions éventuelles en cas d’accident avant ou après fermeture, et la remise en état après fermeture mériteraient d’être précisées.

Seule figure dans le dossier la garantie de démantèlement (en fait très partiel ne concernant que la partie aérienne et une faible profondeur de sol car la base en béton n’est pas enlevée, ni la majorité des câbles) égale au minimum légal de 52.360 euros (non revu avec l’évolution de la taille des éoliennes et les difficultés de recyclage).

Ce montant est totalement insuffisant pour réaliser le démantèlement.

! Dossier de demande d’autorisation unique – Volume 2 – Sommaire inversé : pas d’observation

3

! Dossier de demande d’autorisation unique – Volume 3 – Description de la demande

- Page 4 : 3.2 Caractéristiques de la demande – Nature et volume des activités : les études acoustiques sont réalisées par EOLE-RES qui est juge et partie, ce qui ne donne aucune garantie quant à la sincérité des résultats.

- Page 4 : production d’énergie estimée de 25,17 GWh/an sur la base de 2.430 h/an de fonctionnement annuel. Cette production correspond à un taux de charge de 27,74 % (en réalité 25,15 GWh/an : 2.430 heures de fonctionnement à pleine charge de 3 machines de 3,45 MW) qui n’est jamais atteint ! Le résultat évidemment optimiste annoncé par le promoteur doit être justifié. - Page 6 : parmi les administrateurs de la société, on note la présence d’un anglais Mr Ian David MAYS.

Qui représente-t-il : Renewable Energy Systems Holdings Ltd (RES Holding Ltd) du Groupe Sir Robert Mc ALPINE, entités étrangères qui seront très largement rémunérées par les avantages et subventions accordés à ce type d’activité par l’état français… mais en fait payés par le consommateur final français.

- Page 22 : piste d’accès : la photographie montre bien que l’aspect final de la piste d’accès (couche de finition de couleur claire) ne s’intègre absolument pas dans le paysage (comme le reste du parc d’ailleurs) et représente 1.700 m linéaire.

Quid de ces pistes après démantèlement ? Voir volume 4 : partiellement décaissée et recouvertes d’une fine couche de terre. - Pages 37 et suivantes : 5.1 Capacités techniques de RES : à en croire les explications de RES il n’est pas possible de trouver sur le marché français de meilleur concepteur/contractant.

- Page 41 : 5.2.1 Organisation générale du suivi et de l’exploitation. A ce jour, RES ne possède que 3 agences d’exploitation (Béziers, Dijon, Reims) où se trouve la personne chargée de l’exploitation du site. Il serait intéressant que RES décrive en détail comment elle compte s’organiser pour assurer les interventions en urgence sur le site de Berceronne avec des agences aussi éloignées… par le « maintenancier » (page 45) ?

- Page 45 : 5.4 Présentation des chiffres clés de RES SAS Le tableau ne mentionne que 6 parcs éoliens encore exploités par RES SAS sur les 31 construits. Cela montre s’il en était encore besoin que l’activité éolienne est éminemment lucrative notamment par la revente d’actifs. Cela ne donne aucune garantie financière sur la durée de vie du parc (20 à 25 ans), la propriété et l’exploitation pouvant changer de mains.

4 Dans la ligne « total » de ce tableau, on ne comprend pas pourquoi l’autofinancement est de 24% et les prêts à long terme de 63%, ce qui ne fait pas 100% comme dans les autres lignes. Erreur ? - Page 48 et suivantes : 5.5 L’économie du projet Ce volet est destiné à démontrer sa « solidité » économique. Plusieurs questions se posent :

o la production électrique annuelle est surestimée à 25,17 GWh/an, ce qui, comme démontré plus haut, correspond à un taux de charge de 28% jamais atteint dans les champs éoliens (terrestres) actuels : en France, 21,6% en moyenne en 2017, 22% en 2016. o il serait opportun de donner les résultats de la campagne de mesure sur site réalisée depuis l’automne 2016. Confirment-ils les « prévisions » de vent estimé à plus de 6 m/s à 95 m de haut ? o la garantie de rachat d’électricité présente au moins deux incertitudes (le contrat, ou tout le moins le projet de contrat ne figure pas dans la documentation) : • la durée du contrat de 15 ans alors que la durée d’exploitation est de 20 ans (voir le « business plan », tableau Excel) • le coût de rachat semble élevé (80,97 €/MWh) si on se réfère à celui du projet d’ (Vienne) dont le prix de rachat de l’électricité initialement prévu à 0,082 €/kWh vient d’être abaissé à 0,067 €/kWh. o pour estimer la rentabilité du projet et sa sensibilité aux variations économiques, aucun calcul de sensibilité ne figure dans le document : variation du prix de rachat de l’électricité, variation de la production électrique et variation du coût de construction. o à quoi correspondent les « mesures compensatoires » qui présentent des variations brutales ? o sauf erreur, le loyer annuel payé aux propriétaires du terrain est de 12.000 €/éolienne la première année, puis augmenté chaque année tout comme les taxes diverses. Quel est le loyer pour les postes de livraison ? Les câbles de liaison électrique enfouis ? Rapporté au nombre d’éoliennes, ce loyer de 12.000 €/an comprend-il l’indemnisation des propriétaires et les divers versements versés aux entités locales (IFER…) ?

o comment est calculé le coût annuel de la garantie de démantèlement, de 3.000 à 5.000 € en fin de programme (Engagement écrit d’un organisme bancaire ou d’assurance, et/ou d’une consignation volontaire déposée sur un compte ouvert dans les livres de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) page 55) ?

- pages 51 et suivantes : 6 (PJ10) DISPOSITIONS DE DEMANTELEMENT, DE REMISE EN ETAT ET DE GARANTIES FINANCIERES Pour des projets qui se disent écologiques, on est surpris d’apprendre ou il faut signaler que :

o sauf les 10 m à partir des éoliennes et des postes de livraisons, les câbles seront laissés en terre o la fondation ne sera arasée que sur une hauteur de 1 m (4 à 5 jours de travail pour le béton et le ferraillage). o les pales en composites en verre et carbone ne sont pas recyclables (au pire, elles seront brûlées ce qui n’est pas très écologique).

5 o le « recyclage » des terres rares rentrant dans la composition des génératrices n’est pas évoqué ?

La garantie financière de démantèlement est fixée légalement à 52.630 €/éolienne (arrêté du 26 août 2011), soit 157.980 euros pour le projet de Berceronne ! A la lecture des opérations de démantèlement et de recyclage décrites, aux moyens à mettre en œuvre et à la durée, de bonne foi personne ne peut raisonnablement croire que ce montant est suffisant. Pour référence, on peut citer le devis de démantèlement de la société CARDEM du 6 mars 2014 s’élevant à 413.781 euros pour une éolienne. D’autres évaluent le coût à 30.000 €/kW, soit 105.000 x 3 = 315.000 € pour le champ de Berceronne hors accessoires. D’autres encore à plus de 1.000.000 €/éolienne, mais avec à lui seul la destruction du socle en béton de l’ordre de 250.000 € ! Bref, quel que soit le coût réel, il n’est sûrement pas voisin de 52.630 euros. La garantie de démantèlement est totalement insuffisante.

! Dossier de demande d’autorisation unique – Volume 4 – Etude d’impact sur l’environnement et résumé non technique

- pages 3 à 6 : on retrouve là le discours classique de tous les promoteurs de projets éoliens.

Ce discours en faveur de l’éolien est sous-tendu par des éléments prétendus indiscutables :

o politique énergétique des états européens dictés par Bruxelles sous l’emprise des lobbies (plus de 30.000 lobbyistes résideraient à Bruxelles pour agir auprès des instances européennes, représentant 10.000 organisations enregistrées sur le registre officiel des lobbies de l’Union Européenne, dont 1.000 françaises) o réchauffement climatique (que personne n’a en fait réellement démontré mais agité comme un spectre apocalyptique) o fin imminente des énergies fossiles et du gaz naturel o peur du nucléaire, l’énergie éolienne permettant la fermeture de réacteurs. La preuve que le discours éolien est vrai : l’énergie éolienne augmente !!! - page 6 : III.1 Un parti d’aménagement : l’éolien Atouts de l’éolien :

o c’est une énergie propre : cette affirmation ne considère que la phase d’exploitation. Les bornes d’analyse doivent être plus larges : il faut ajouter la construction de tous les éléments constitutifs et le démantèlement (incomplet).

o Par exemple, que dire des éléments polluants contenus dans l’alternateur d’une éolienne ?

6 o L'extraction et le raffinage des terres rares entraînent le rejet de nombreux éléments toxiques : métaux lourds, acide sulfurique ainsi qu’éléments radioactifs (uranium et thorium). La radioactivité mesurée dans les villages de Mongolie intérieure proches de l'exploitation de terres rares de Baotou est de 32 fois la normale, alors qu'à Tchernobyl, elle est de 14 fois la normale. Ces éléments sont à l'origine de cancers du pancréas, du poumon et de leucémies. D'après la carte des villages du cancer en Chine, la mortalité par cancer est de 70 % dans les villages à proximité de Baotou.

o c’est une énergie en pleine croissance : ce n’est pas un argument.

o c’est une énergie industrialisée et compétitive : cette énergie profite essentiellement aux sociétés étrangères (il n’existe aucun constructeur en France) qui profitent fortement des largesses de l’état français ; le surcoût payé pour le rachat de l’électricité d’origine éolienne ne permet pas de soutenir l’argument de sa compétitivité.

o c’est une énergie démantelable : ce n’est qu’en partie vrai car il n’y a pas obligation en fin de vie du champ de démanteler la totalité des éléments (béton et câbles notamment) et il est impossible de tout recycler.

o « Il faut deux journées pour monter une éolienne comme pour la démanteler en fin de vie comme pour démonter au terme de son exploitation ». Ceci est complètement faux : il suffit de se reporter dans le volume 3 aux considérations très succinctes sur le démantèlement.

o c’est une énergie de diversification : « … [elle] contribue à la diversification énergétique et réduit la dépendance vis-à-vis des énergies conventionnelles ». Là aussi cette assertion est fausse : l’énergie éolienne n’est pas une énergie de substitution car elle est intermittente. Elle nécessite une source d’énergie rapide et immédiate à mettre en œuvre telle que l’énergie électrique d’origine thermique.

Au contraire, l’énergie éolienne est en quelque sorte dépendante des énergies conventionnelles.

- pages 7 et 8 : III.2 Contexte d’émergence du projet

Tout cela pour justifier le massacre à venir !

- pages 9 et 10 : III.3 Identification du site

Justifier le choix d’un site par son « potentiel éolien » n’a aucun sens dans la région : ils ont tous des conditions de vent très voisines et n’offrent in fine qu’un taux de charge très faible. Il n’y a pas de « bons » ou « mauvais » gisements de vent.

- page 13 : plan du projet de Beceronne.

Pour être complet, à ce stade, il aurait fallu situer le projet de Berceronne par rapport aux autres parcs existants et en projet. Ne pas le faire permet de masquer le phénomène de saturation et de mitage de la zone, visiblement sacrifiée sur l’autel de l’éolien.

7 - page14 : IV.3 Les étapes de vie du parc éolien : voir les remarques précédentes sur le volume 3. Encore une fois le démantèlement n’est pas complet.

La méthode de détermination des sites repose avant tout sur la règle d’éloignement des machines de 500 m des habitations, distance totalement insuffisante. C’est le premier critère. Le reste n’est que baratin : « l’étude multicritère » et « l’analyse du secteur » ne servent qu’à vérifier qu’il n’y a pas d’impedimenta (contraintes insurmontables).

Voir III.4 Justification environnementale et technique du projet : pages 10 et 11.

Rien n’a été demandé aux habitants du secteur pour définir au sein de la Communauté des communes du Pays Mélusin la création d’une ZDE (Zone de développement éolien). Même si désormais, les projets peuvent se faire en dehors de ce type de zone pour bénéficier des « subventions » par le biais de la garantie d’un prix de rachat de l’électricité produite élevé.

Le tableau de la page 11 avec les quatre variantes différentes, de 7 à 3 éoliennes, tendrait à faire croire que les éoliennes structurent le paysage. La « lisibilité » du site n’est qu’une invention de paysagistes payés par les promoteurs, vivant de l’éolien et justifiant l’injustifiable : le « faible impact environnemental » n’existe pas.

Il serait opportun de définir clairement ce concept et les « degrés de visibilité », si tant est qu’il se mesure : « excellent » (aucune éolienne) … à « très mauvais » (… x éoliennes ?).

Certains promoteurs éoliens justifient cet impact négatif de l’éolien en expliquant que de tous temps l’homme a construit des constructions, des pyramides aux lignes à haute tension, des châteaux d’eau (30 à 40 m de haut).

Les pyramides et la Tour Eiffel se visitent et attirent les touristes. Les lignes à haute tension pourraient être enterrées, donc cachées, s’il y avait une forte volonté de le faire (malgré le coût), les éoliennes ne pourront jamais l’être !

- page 16 : V.2.2 Impacts et mesures sur le milieu physique En phase chantier, on aimerait comprendre en quoi les impacts potentiels sur le milieu physique pourraient être positifs ? Ces impacts positifs sont d’ailleurs absents du tableau 4 de la page 17 : Synthèse des impacts identifiés sur le milieu physique ? - page 29 : Figure 16 Enjeux chiroptérologiques dans l’AER (ECTARE) : les éoliennes E1 et E2 sont à moins de 200 m de haies. Voir les directives d’EUROBATS.

- pages 30 et suivantes : considérations parfois incompréhensibles par les profanes, difficilement contestables sans contre-expertise avec l’évaluation des impacts complètement subjective.

- page 33 : à noter 140 m de haies à détruire avec compensation prévue par le maître d’ouvrage (en principe 280 m). Contrairement à ce qui est précisé, « les impacts directs sur le linéaire de haies » ne sont pas « comme faibles à négligeables bien que permanents » : ce linéaire de 140 m représente 10% du linéaire total (environ 1.450 m) à proximité immédiate des 3 éoliennes E1, E2 et E3. Voir figure 6, page 29.

8 Une fois de plus toutes ces considérations, en particulier la qualité des impacts, sont totalement subjectives. - page 33, V.3.2.1.2 Mesures d’évitement et de réduction : « Mise en sécurité des arbres abattus favorables à la faune : réduction». Qu’est-ce ? En quoi cela est-il une mesure d’évitement et de réduction vis-à-vis de la faune ? Idem : « médiation des oiseaux de plaine » en phase chantier ? De même, en fonctionnement : « Maintien de la disponibilité locale en habitats favorables en avifaune de plaine » ? « Mesure de protection des nichées de Busard cendré et Busard Saint- Martin autour du projet » : en quoi cela consiste-t-il et pourquoi pas de « s » à Busard ? Protection d’une seule nichée par espèce ? - page 33, V.3.2.1.3.1 Habitats naturels et flore : l’emprise totale des emménagements concerne 4,9 ha dont seulement 1,7 ha pourront être restitués à l’issue des travaux. Cela veut dire que 3,2 ha seront impactés de façon permanente. Comment peut-on qualifier cet impact de « négligeable » ? Il y a bien destruction.

- tableau 7, pages 35 et 38 : certains impacts sont évalués en fonction de l’assolement existant en 2014-2015. Celui-ci n’est pas figé et variera sur la durée de vie du projet.

- page 40, tableau 12 Evaluation des impacts, mesures et impacts résiduels sur les chiroptères (ECTARE). Il est impossible de comprendre comment certaines mesures sans aucun effet réel sur le phénomène étudié permettraient de passer d’un impact « moyen » avant mesures à « faible » après mesures, ou de « faible » à « très faible » ?

La mortalité des chiroptères, contrairement à ce que laisse penser le tableau, n’est pas uniquement due à des collisions mais à des collapses brutaux (surpression-dépression : barautraumatisme) liés au mouvement des pales.

Mais comme ces oiseaux sont intelligents cette mortalité sera limitée à une zone de 50 m à compter des éoliennes, malgré la proximité des haies (voir le détail des explications du promoteur, page 242 de la DEMANDE D’AUTORISATION UNIQUE ET ETUDE D’IMPACT – PRESENTATION DU DEMANDEUR ET ETUDE D’IMPACT).

- pages 39 et 41 : comment passer de 144.000 (90.000 + 54.000) à 100.000 euros en cas de mutualisation du suivi de mortalité de l’avifaune et des chiroptères ?

- page 41 et suivantes : V.4 Prise en compte du milieu humain

Comme d’habitude, on atteint des sommets de mauvaise foi et de déni de la réalité : l’éolien n’a que des avantages sur le plan humain ! Bruit d’insectes le jour : lesquels ? Il n’y a pas de cigales dans la région. Le fait que le « territoire environnant » comporte plusieurs autres projets éoliens n’est en aucun cas un avantage. C’est au contraire l’aggravation d’une situation déjà catastrophique liée au mitage du territoire par les parcs éoliens et la saturation indéniable.

Dans l’aire d’étude rapprochée ou à proximité immédiate, il y aura 60 éoliennes (construites ou en projet) : Soudan 5, Pamproux 5, Lusignan 4, Rochereau 10,

9 Coulombiers 7, Champ Chagnots 3, Saint-Germier 5, Fomperron 4, Champs Carrés 4, Lavausseau 10 (5 + 5) et Berceronne 3.

« Le chantier aura des retombées économiques positives de par la création d’emplois directs et indirects et par les recettes fiscales induites, tandis que les effets négatifs seront limités à des effets sanitaires et incommodités de voisinage très faibles, et surtout temporaires ».

On attend encore le détail des emplois locaux créés par l’éolien. Hormis la phase chantier pendant laquelle il y a quelques retombées (restauration et hébergement des ouvriers) et la fréquentation très minime et occasionnelle des restaurants par les employés de la maintenance, il n’y aucune retombée.

En regard des recettes fiscales (contribution économique territoriale) et le loyer perçu par les propriétaires de terrains occupés par les parcs éoliens, les promoteurs ne mettent jamais en avant l’augmentation des taxes sur la consommation électrique des ménages et des industriels, telle que la CSPE dont environ 90% est dévolu à l’éolien. Est également passé sous silence les prix de rachat de l’électricité éolienne supérieur au coût de production créant un impact négatif sur le prix payé par les usagers.

Les seuls bénéficiaires de l’éolien sont les promoteurs (en général faux nez de sociétés étrangères), les fabricants à 100% étrangers mais subventionnés par le consommateur français, les propriétaires fonciers concernés, sans oublier les communes.

« Les impacts sanitaires et incommodités de voisinages » sont totalement niés, au mieux déclarés faibles : c’est un déni absolu.

Quant à les déclarer « surtout temporaires » c’est une contre-vérité, la durée de vie de ces champs éoliens de 20 ou 25 ans ne justifiant en rien cette qualification de « temporaire ».

« Les impacts sanitaires potentiels seront nuls à faibles et consisteront pour l’essentiel à une possible gêne visuelle occasionnée par le balisage réglementaire ».

« Concernant le bruit généré par les éoliennes, aucun ne dépassant des seuils réglementaires fixés dans l’arrêté du 26 août 2011 n’est prévu durant la journée et la nuit au droit de tous les récepteurs de calculs, quelles que soient les conditions (vitesse et direction) de vent ».

« Ainsi, outre l’intégration de mesures visant à réduire la production de déchets lors des phases de maintenance, deux mesures principales seront mises en place afin de réduire les gênes acoustiques et visuelles potentielles : • Optimisation acoustique du parc éolien en fonctionnement • Synchronisation des balisages lumineux de l’ensemble du parc ».

Voilà le discours classique des promoteurs. Tout va très bien : l’éolien n’a aucun impact sur la santé des riverains ; si bruit il y a, il restera inférieur aux valeurs réglementaires (ce n’est pas une garantie indiscutable de leur innocuité); la gêne visuelle n’est que « possible » ; le balisage lumineux du champ sera

10 synchronisé (mais pas forcément avec les autres champs voisins co-visibles, surtout de nuit) ; cela ne crée aucune perte d’attention de la conduite de jour comme de nuit ; les infra-sons n’ont aucun effet car ils se situent hors de la tranche audible de la majorité des sujets (en fait ce ne sont pas que des sons mais aussi des impulsions de très faible fréquence dont l’atténuation avec la distance est très faible (la preuve : utilisation dans les sonars) et qui peuvent être augmentés dans les habitations, les murs, les fenêtres et les baies vitrées, voire les toits, servant de récepteur de grande surface) ; silence absolu sur l’effet des vibrations (sur les animaux comme les humains) ; pas d’émission de matières dangereuses et cancérigènes comme les terres rares rentrant dans la composition des génératrices ; optimisation acoustique en fonctionnement ; gestion des déchets… Riverains, dormez tranquilles !

Hors il s’avère que le « syndrome éolien » est reconnu par l’Académie de Médecine (séance du 9 mai 2017) même si celle-ci s’empresse de le minimiser ou de préciser que l’origine des troubles sur les individus ne serait pas déterminée : - le syndrome ne serait pas spécifique et rentrerait dans les Intolérances Environnementales Idiopathiques - certains symptômes rares peuvent avoir une base organique - la grande majorité des troubles serait d’ordre subjectif - il ne concerne qu’une partie des riverains ce qui s’expliquerait par un problème de susceptibilité individuelle. Ce n’est pas une raison pour mettre en doute leur l’existence. L’Académie reconnaît tout de même que l’éolien peut affecter la qualité de vie d’une partie des riverains au travers de ses nuisances sonores et surtout visuelles et donc leur « état de complet bien-être physique, mental et social » lequel définit le concept de santé. Si les nuisances sont si bénignes, pourquoi : - dans l’immense majorité des cas, les parcs éoliens sont installés en extrême périphérie des communes si ce n’est pour reporter les nuisances chez le voisin ? - certains pays comme le Danemark ont-ils désormais interdit l’éolien terrestre ? - d’autres comme les Etats-Unis ont abandonné l’éolien ? - les distances minimales sont plus grandes qu’en France : la distance réglementaire en France est de 500 m totalement insuffisante. Elle n’a aucune base réellement scientifique.

En 2006, l’Académie de Médecine avait préconisé 1.500 m mais cette distance n’a pas été retenue en dépit des risques sanitaires ? Pourquoi ? Tout simplement pour ne pas réduire le nombre de sites éoliens potentiels.

Pour information cette distance est égale à 1.500 m en Allemagne, 1.500 m en Espagne, selon les comtés 1.800 à 2.000 m au Royaume-Uni, selon les états 1.500 à 3.000 m aux Etats-Unis.

On voit mal pourquoi les français contrairement aux autres citoyens des pays étrangers seraient insensibles aux nuisances créées par les éoliennes.

11 Les rapports alarmants sur les risques sanitaires se multiplient : voir le témoignage du docteur Pierre ALLARY, médecin à Brigueil (déjà sur le site de la préfecture de la Vienne de cette enquête publique), les études de Mr Alain Bellime sur les risques sanitaires (joints à ce courrier)… Une étude récente réalisée à la demande du canton de Vaud (Suisse) recense les résultats des études et recommandations dans divers pays (Allemagne, Pologne, Danemark, Canada, Etats- Unis…). Il faut savoir que même au Danemark, pays pionnier dans le domaine de l’éolien, les nouveaux projets terrestres sont à ma connaissance interdits et que la distance minimale des habitations aux Etats-Unis peut atteindre 2.000 m. D’ailleurs, dans ce pays, certains sites en activité ont été abandonnés à cause des nuisances associées (voir ci-dessus).

… Bref. L’optimisme béat des promoteurs de l’éolien et leur discours lénifiant se trouve résumé, pour le site de Berceronne, dans le tableau 14 Synthèse des impacts sur le milieu humain et mesures proposées de la page 42. Le seul impact négatif « fort » concernant l’Urbanisme et le droit des sols est annulé par l’Evitement des secteurs en EBC (je présume, Espace Boisé Classé) sur Jazeneuil et des haies à protéger sur Rouillé. A ce propos, il n’est pas évident que le PLU de Jazeneuil, approuvé par le Conseil municipal le 3 février 2014, soit respecté :  Extraits du PLU de Jazeneuil  PROJET D’AMENAGEMENT ET DE DEVELLOPEMENT DURABLES (PADD) (pages 6 et suivantes)

4) Protéger et valoriser l’environnement, les paysages, le patrimoine a. Protéger et valoriser l’environnement Préserver et valoriser la biodiversité communale, les milieux naturels, leur diversité́ et les interfaces ; particulièrement dans la vallée de la Vonne. Il s’agit de préserver les secteurs les plus sensibles et remarquables de toute urbanisation nouvelle, et de favoriser leur conservation. Cela peut se traduire par exemple par : o La conservation des beaux arbres lors de travaux forestiers ou de coupes de haies pour regénération o L’absence de travaux de broyage printemps-été o Encourager à enrichir les milieux avec des plantes devenues rares et nécessaires à la diversité́ o Eviter les espèces exotiques invasives Préserver la qualité́ des eaux, garante de la richesse et de la pérennité des milieux naturels présents. Il s’agit de prendre en compte les périmètres de protection de captage, de gérer les eaux pluviales, de protéger les haies qui ont un rôle écologique (ralentissent le ruissellement, ont une action filtrante...) • Conserver les boisements, dont l’intérêt écologique est indéniable sur le territoire (habitats, continuités écologiques, etc.) • Conserver le maillage bocager aux intérêts écologiques, paysagers et hydrauliques certains. Il s’agit essentiellement de préserver le réseau de haies existant, mais également d’inciter par exemple à̀ : o Limiter les broyages en pied de haies o Laisser des bandes enherbée ssuffisantes de part et d’autre o Compléter les haies par des plantations ponctuelles Assurer le maintien et la préservation des continuités écologiques et favoriser leur remise en bon état, en particulier la vallée de la Vonne, les boisements et le maillage bocager.

12 La préservation des continuités écologiques passe par une interdiction de toute urbanisation, ainsi que par la préservation du réseau de haies et de ripisylves.

b. Protéger et valoriser les paysages

Conserver le caractère des grandes entités paysagères : plateaux, coteaux, vallée de la Vonne et vallons. Il s’agit de protéger les éléments constitutifs de l’identité de chaque entité paysagère (boisements, haies....). Il s’agit également de protéger la vallée et les vallons de toute urbanisation, de prendre en compte les vues d’un versant à l’autre. D’une manière plus générale, il s’agit de porter, sur l’ensemble du territoire, une attention à l’intégration paysagère des constructions autorisées, ainsi qu’au traitement des franges et espaces de transition. …

• Préserver et améliorer les grands corridors verts (boisements, haies...). Il s’agit de : o utiliser les outils réglementaires offerts par le PLU (ex : protection par le zonage, les espaces boisés classés, l’article L.123-1-5 7°...) o préserver la continuité végétale; planter ou laisser la végétation spontanée s’implanter o conserver la végétation patrimoniale • améliorer la diversité végétale par l’apport d’essences fruitières, disparues ou rares

c. Protéger et valoriser le patrimoine bâti et naturel

• Protéger et mettre en valeur le patrimoine naturel (mares, arbres isolés, haies...) o utiliser les outils réglementaires offerts par le PLU (ex : protection par le zonage, les espaces boisés classé́, l’article L.123-1-5 7°...) • o planter régulièrement des essences locales, fruitières, disparues ou rares • o entretien régulier des espaces



On peut conclure que les haies sont également protégées à Jazeneuil, pas uniquement à Rouillé. Le recours aux entreprises locales reste à démontrer. Il est vraisemblablement très limité. Evidemment, la plupart des nuisances en cours d’exploitation sont déclarées « faibles » : nuisances lumineuses, émissions d’infrasons ou de basses fréquences, émissions de champs électromagnétiques (pas de mesures d’évitement/réduction d’indiquées). Existent-elles ?

- page 43 : V Prise en compte du paysage

On retrouve le même discours dans tous les projets : effet intégrateur du paysage, avant-plans masquant toute ou partie des machines.

Les hameaux de Jazeneuil et les sorties du bourg sont curieusement oubliés, seule est considérée la périphérie de Lusignan et Rouillé.

Seul le bourg de Jazeneuil est pour partie seulement implanté en fond de vallée, les coteaux masquant la vue sur le site éolien. Ce n’est pas le cas de la périphérie et des hameaux.

13 Le GR 655 de Compostelle est fortement impacté : au niveau de La Gaud (en périphérie de Jazeneuil, au nord-ouest) il sera possible de voir les 4 éoliennes de Lusignan, les 3 éoliennes de Berceronne, les 5 éoliennes de Saint-Germier, au-dessus des arbres les 10 (5 + 5) éoliennes de Lavausseau, les 6 éoliennes de Champs carrés (Rouillé) et le haut des pales des 2 éoliennes des Champs Chagnot. Soit 30 éoliennes, bien sûr toutes pas dans un seul regard. Parler d’impact faible est malhonnête.

Comme indiqué précédemment il y a plus de 2 projets éoliens construits à moins de 15 km du site projeté : Lusignan (4 machines), Champs Chagnot (3), Pamproux (5), Soudan (5) et Saint-Germier (4). A venir car autorisés : Fontenelles (7, à Coulombiers), La Plaine des Molles (7, peut-être 4 de plus), Champs Carrés (6), Lavausseau (5, plus potentiellement 5 de plus). A 16 km, Champvoisin (4).

Soit 58 éoliennes en comptant Berceronne.

Le promoteur en conclusion de cette partie (page 43) reconnaît une densification de l’éolien. C’est un euphémisme.

Parler de zone favorable et propice, d’implantation de qualité, de capacité d’intégration du paysage bocager des terres rouges, d’implantation cohérente et habile, de projet éolien permettant d’éviter les intervisibilités et covisibilités n’a aucun sens (surtout pour les riverains) et ne correspond pas à la réalité.

Il s’agit bien de mitage de la zone.

Le mitage de cette zone et la saturation par les éoliennes prévues (et déjà existantes) ne respectent pas les directives du Grenelle de l’Environnement (1 et 2) qui dans le cadre du développement des énergies éoliennes se soucient des enjeux de préservation des paysages : « le développement des éoliennes doit être réalisé de manière à éviter le mitage du territoire par les éoliennes et de prévenir les atteintes aux paysages, au patrimoine et à la qualité de vie des riverains ». Visiblement ce souci légitime est oublié.

- page 44 : Impacts sur le paysage – Impacts à partir des lieux de vie Il est complètement faux d’écrire que par leur situation en creux de vallée les villages de Lusignan et Jazeneuil sont préservés de toute perception. Il suffit de consulter la carte d’état-major ou de se rendre sur place pour constater que c’est une ineptie, sans réalité. Voir plus loin, mes remarques concernant la visibilité depuis Jazeneuil. - page 44 : impacts à partir des axes de découverte du paysage et impacts visuels combinés

Comme dans tous les projets, les photomontages sont une véritable escroquerie et une malhonnêteté intellectuelle : les points de prise des photographies sont habilement choisis (mais de ce fait mensongers) pour atténuer, partiellement masquer, supprimer la visibilité des machines et la covisibilité avec les champs existants ou en projet.

De ce fait, le seul impact fort se situe depuis le parvis de l’église inscrite de Rouillé (point de vue n°35, page 46) :

14 - la distance est plus proche de 2.000 m de l’éolienne E3 que de 2072 m - l’azimut est géographique, c’est supposé mais pas indiqué. En fait, il est magnétique car déterminé à la boussole. - les éoliennes apparaissent plus haute que la ligne de faîtage des toitures : ce sont les pales qui comptent. - la mesure spécifique pour atténuer la perception du projet éolien (non prégnante, avec impact modéré à fort) consiste à planter des arbres sur la place, efficace pour masquer en partie la vue sur les éoliennes qu’en période de végétation (feuillage) (tableau 16 page 49). Il n’en reste pas moins que le parc restera très visible depuis les emplacements situés devant cet écran végétal, en particulier depuis les résidences au nord et nord-ouest (lotissements de La Grande Vallée). Il faut noter que la notion de covisibilité existe « dans les deux sens » : depuis le monument protégé et vers le monument protégé.

- page 50 : V. Effets cumulés du parc éolien Se limite à étudier l’intervisibilité du parc de Berceronne avec les parcs existants dans un rayon de 5 km n’a pas de sens. La vue ne s’arrête pas mystérieusement à 5 km même si la distance atténue la perception. Le parc de Lusignan (4 éoliennes) n’est pas le seul à se trouver à moins de 5 km de Berceronne. Il y a aussi le projet de Champs Carrés, à Rouillé, tout juste situé à 5 km. Qu’est ce que « la complémentarité et la cohérence d’implantation » de projets voisins ? En quoi cela peut-il atténuer l’intervisibilité et la rendre très diffuse et modérée. Le rédacteur sait-il et comprend-t-il de quoi il parle ? On en doute fortement ! - pages 51 et suivantes : effets cumulés sur l’avifaune Existe-t-il un « état zéro » dans ce domaine d’étude avant l’implantation des premières éoliennes ? Si ce n’est pas le cas, il est impossible de tirer la moindre conclusion, pas même par le suivi en cours d’exploitation pour estimer l’aversion, l’éloignement des individus et l’effet barrière. Seule la mortalité est mesurable. - pages 53 et suivantes : VII.1 Compatibilité avec le document local d’urbanisme Les communes de Rouillé et Jazeneuil possèdent bien des PLU. Mais comme vu précédemment, il n’est pas certain que l’implantation d’un parc éolien soit compatible avec le PLU de Jazeneuil adopté le 3 février 2014 ?

- page 53 : VIII. Conclusion Les intervenants, naturalistes et experts-paysagistes, commis par le promoteur ne peuvent pas être indépendants. Le contradictoire n’est pas respecté.

15 Au niveau des conclusions, on trouve ensuite le même discours dans tous les documents d’enquête publique pour les projets éoliens : en quelque sorte du « copier-coller » mais adapté aux conditions locales.

16 ! DEMANDE D’AUTORISATION UNIQUE ET ETUDE D’IMPACT – PRESENTATION DU DEMANDEUR ET ETUDE D’IMPACT – Jeudi 8 septembre 2016 Ce document n’est que remplissage et répétition de concepts et d’informations déjà développés dans le résumé technique. Cette, partie n’est pas à jour en ce qui concerne les projets. Le document date du 8 septembre 2016. - page 8 : I. Présentation du demandeur Contrairement au résumé technique qui ne mentionne que 3 agences, on apprend que RES en possède 5 en France : Paris, Lyon, Bordeaux, Dijon et Béziers. Cette précision n’apporte aucune garantie supplémentaire concernant la célérité des interventions d’urgence. C’est la plaidoirie classique en faveur de l’éolien : l’énergie qui va sauver la planète, l’énergie responsable (responsabilité sociétale), l’énergie en pleine croissance, l’énergie propre, l’énergie compétitive… Il faut également noter que certains graphiques sont en anglais (cf. figure 2, page 9), ce qui est interdit pour les documents officiels : traité de Villers-Cotterêts du 10 août 1539. La langue vernaculaire en France est la langue française. A l’appui de l’éolien, le discours sur la raréfaction des énergies classiques et le changement climatique (pour ne pas dire le réchauffement climatique). Suivent des considérations volontairement alarmistes sur l’évolution de la température, l’élévation du niveau des océans… prospectives sur lesquelles les experts mondiaux ne sont pas d’accord. Ce n’est pas grave, il faut présenter les visions les plus pessimistes. - page 9 : II.1.2 L’énergie éolienne dans le monde, la France, et au niveau local Une présentation objective exigeait que l’évolution de l’éolien dans les pays les plus avancés (Chine, Etats-Unis, Espagne et Allemagne) soit présenté ainsi que les effets négatifs collatéraux comme l’émission de CO2 dont l’Allemagne est la championne d’Europe, justement à cause de l’éolien demandant l’installation de centrales thermiques à démarrage rapide suppléant l’absence de vent, fortes productrices de CO2. On note qu’il serait absolument nécessaire de continuer le massacre lié à l’éolien à cause des directives européennes et parce que le département de la Vienne ne représentant que le quatrième producteur éolien de la région il faut impérativement rattraper ce retard. - pages 10 et 11 : II.1.3 Principe de fonctionnement de l’éolienne et du parc éolien Pas d’observation particulière : description générique du fonctionnement de l’éolienne et du parc. Rien n’est dit sur les éoliennes que l’on voit tourner en l’absence de vent, car fonctionnant alors en récepteur, donc consommant de l’énergie au lieu d’en produire. - pages 11 et suivantes : II.2.1 Les Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie et le Schéma Régional Eolien

17 « En cohérence avec les objectifs issus de la législation européenne… » : tout est dit !!! Tant pis si la France qui a encore (pour combien de temps ?) la meilleure politique énergétique du monde perde son indépendance : le mix énergétique français est de loin le plus intelligent et permet à ce jour d’exporter une grande quantité d’énergie électrique. Il s’en suit que tout est fait pour limiter drastiquement les procédures de recours à l’installation de parc éolien !!! - page 14 : III.1 Nature et localisation du projet Il faut une fois de plus rappeler que la production annuelle estimée est très largement surestimée car elle correspond à un taux de charge de 28% jamais atteint (moyenne en 2017 pour la France : 21,6%, 18,7% dans la région). Le taux de charge réel est proche de 20% ce qui correspond à une majoration de 40% de la réalité. - page 18 : figure 17. Sa localisation exacte n’est pas indiquée, de même qua la date.

- page 25 : Plan du projet de Berceronne – 6 septembre 2016 : la RD611 n’est figurée comme route existante (couleur jaune) qu’à l’ouest ; manque la partie est de cette route ?

- page 27 : Plan Au 10.2(2) Localisation du poste source. La date du plan n’est pas figurée ou explicite : signification de « AU 10.2(2) » ? Le tracé envisagé du câble de raccordement au champ n’est pas indiqué : poste source de La Georginière. Longueur estimée 7.000 m ? - page 27 : III.2.2.2.1 Organisation générale de l’exploitant Comme souligné auparavant, cette organisation ne donne aucune garantie en cas de nécessité d’intervention humaine en urgence. Depuis l’agence de Béziers ? Voir ci-après. - page 27 : III.2.2.2.3 Surveillance des éoliennes « Lorsqu’une intervention urgente sur site est nécessaire (entre 8h et 20h), les équipes de maintenance peuvent potentiellement être sur place dans un délai de deux heures ».

Est-ce à dire qu’une intervention urgente sur site n’est pas possible en moins de 2 heures en dehors de cette tranche horaire de 8h-20h ? Cela ne traduit une possibilité d’intervention d’urgence que 50% du temps, s’il y a une astreinte le week-end ?

- page 28 : intérêt de la figure 21 sans échelle : Evolution du taux de défaillance en fonction du temps (Source RES) ?

- pages 28 et 29 : III.2.2.3 Démantèlement et remise en état

Même si les opérations de recyclage et de transport sont passées sous silence, le détail des opérations de démantèlement décrites montre bien que la garantie financière, même légale, de 52.630 euros par éolienne est totalement insuffisante.

18 - page 35 : Tableau 2 Projets connus situés dans l’aire d’étude éloignée (20 km) et dont l’avis de l’autorité environnementale a été rendu public. Ce tableau non à jour ne rend pas compte du mitage par les parcs éoliens de l’aire d’étude éloignée : certains projets manquent (tels les deux projets de Lavausseau) et les parcs existants en sont exclus. De même les paragraphes III.4.3 et II.4.4 de la page 36 ne sont eux aussi pas à jour, idem du plan page 37. De ce fait, la saturation est atténuée. Pour information, de nuit sur la route entre Coulombiers et Jazeneuil , il y aura 45 éoliennes clignotant, non synchronisées entre les champs, donc certaines dans l’axe de la route. Pour la concentration de la conduite c’est absolument catastrophique ! - pages 38 et 39 : information des habitants Bien que propriétaire à Jazeneuil, nous n’avons jamais reçu la Gazette Rullicoise de juin 2015 (figure 25) ou été conviés, voire seulement informés, de permanences publiques d’information à la mairie de Jazeneuil (figure 27). Nous avons découvert l’existence de ce projet que suite à la mise en place du mât de mesure sur site. - page 52 : Plan Contexte hydrographique et eaux souterraines. Sauf erreur, il n’y a qu’un seul château d’eau à Jazeneuil. Les captages/pompages de la Roche-Perrin et de Mongadon ne figurent pas sur la carte. - page 54 : La Vonne Les données ne sont pas à jour. Sur 50 ans, à la station de Cloué, le débit maximal mesuré est bien égal à 177 m3/s le 1er janvier 1882 mais le débit moyen d’août est 0,433 m3/s, celui de janvier 7,44 m3/s. - page 57 et suivantes : VI.1.6 Climatologie Bien que cela ne soit pas précisé, les données résultent de la station météorologique de . - pages 58 et 59 : VI.1.6.3 Régime des vents A ce jour, puisque la campagne de mesures (notamment vent et températures) sur site est terminée (le mât est démonté), pourquoi ne pas fournir les résultats plutôt que des prévisions même avec un modèle méso-échelle WRF ? Les figures 40 (mesures à Poitiers) et 41 (prévision) ne donnent pas les mêmes résultats. - pages 60 et 61 : VI.1.7.4 Retrait-gonflement des argiles : plan Risques naturels Si les éoliennes E1 et E2 sont dans une zone où l’aléa est faible, ce n’est pas le cas de l’éolienne E3 pour laquelle cet aléa est moyen (risque le plus élevé de la zone).

19 La grotte de la Roche-Perrin à proximité de la Vonne n’est pas répertoriée comme cavité naturelle. C’est pourtant un site d’habitat préhistorique. - page 68 : VI.2.1.3 Autres zonages du patrimoine naturel L’écrevisse à pattes blanches a disparu du ruisseau de Mâcre.

NB : je n’ai aucune connaissance particulière sur l’avifaune et les amphibiens, de ce fait je n’ai pas de remarque particulière. Cependant, il est surprenant que l’on fasse autant d’études pour les oiseaux (chiroptères et autres), la flore et la faune et si peu pour les humains.

- page 135 : VI.1.1.1.2 Les documents locaux d’urbanisme A noter que stricto sensu les PLU de Jazeneuil ne permet pas systématiquement l’implantation d’aérogénérateurs : la totalité de l’AER n’est pas en zone Ae. Voir figure 89. Voir aussi les remarques précédentes. - page 137 : le PLU de Rouillé a été approuvé par la Préfecture de la Vienne le 10 septembre 2016.

- page 140 et suivantes : VI.3.2.1 Démographie Les statistiques sont datent un peu : 2012, voire 2010. - page 146 : le plan Distance des habitations à l’échelle de l’aire d’étude rapprochée Ce plan est la parfaite illustration de la règle de distance minimum de 500 m des éoliennes par rapport aux habitations. C’est le premier critère de choix des sites. Cette distance est totalement insuffisante au regard des nuisances sur la santé. Voir ci-avant. - page 148 : plan Servitudes techniques : retrait des éoliennes La position de l’éolienne E2 respecte-t-elle vraiment la distance de recul de 175 m par rapport à ligne électrique ? La mesure sur la carte d’état-major donne une distance d’environ 160 m mais dans l’étude de danger il est précisé 206 m (page 11) ! Les distances considérées sont a priori régies par le risque de chute de l’éolienne (hauteur du mât et longueur de pale). Elles ne tiennent pas compte des risques de projection des éléments de la machine, notamment des bouts de pales ou de glace. Comme dans tous les projets, il sera probablement démontré plus loin dans l’analyse de risque que le risque est acceptable. - page 149 : VI.3.6.1 Voies de circulation : trame viaire

20 Là aussi les éléments statistiques ne sont pas à jour. Il faudrait démontrer qu’il n’en existe pas de plus récents. - page 154 et suivantes : VI.3.8 Environnement sonore Sauf erreur l’étude sonore a été réalisée par RES qui ne peut pas être considéré comme un organisme indépendant : il y a de façon incontestable conflit d’intérêt pour ce projet de Berceronne. - page 158 : VI.4.2 Contexte éolien Sur le site de la DREAL Nouvelle-Aquitaine, au 15 août 2018, les projets de la Plaine des Molles n’apparaissent pas comme refusés. Dans le même ordre d’idée, les projets de Champs Chagnots et Saint-Germier sont installés ; celui de Lavausseau-Energies est accordé alors que celui de la Plaine des Moulins, aussi à Lavausseau, est en cours d’instruction. En l’état, le document minimise le mitage et la saturation de la zone par les parcs éoliens.

- page 158 et suivantes : VI.4 Paysage Comme d’habitude, dans ce volet des projets éoliens sur l’étude paysagère le rédacteur du document et/ou le paysagiste qui l’a réalisée donnent dans le lyrisme le plus absolu en passant par des phases poétiques, oniriques ou psychédéliques. On espère qu’ils ne croient pas à ce qu’ils écrivent. Savent-ils vraiment ce qu’ils écrivent ? Cela a-t-il un sens ? Bref, à les lire on regretterait presque que l’éolien ne soit pas apparu plus tôt pour mettre en valeur les paysages que tous ces projets structurent.

En fait, on assiste à une démolition volontaire et programmée d’un patrimoine commun unique. Les paysages n’appartiennent pas qu’aux propriétaires qui acceptent de louer leurs terrains ou les promoteurs qui les abîment durablement. A l’échelle d’une vie, la durée d’un champ éolien de 20 à 25 ans n’est pas négligeable. La dégradation des paysages ne peut en aucun cas comme on le lit dans les documents de certains projets être considérée comme « temporaire ». - page 162 : perception à partir des itinéraires de randonnée. Pour ne prendre que l’exemple du GR 364 de Compostelle, c’est archi-faux d’autant plus que la distance n’est que de 3.300 m environ, non supérieure à 5 km.

Voir remarque ci-avant : Le GR 364 de Compostelle est fortement impacté : au niveau de La Gaud (en périphérie de Jazeneuil, au nord-ouest) il sera possible de voir les 4 éoliennes de Lusignan, les 3 éoliennes de Berceronne, les 5 éoliennes de Saint-Germier, au-dessus des arbres les 10 (5 + 5) éoliennes de Lavausseau, les 6 éoliennes de Champs carrés (Rouillé) et le haut des pales des 2 éoliennes des Champs Chagnot. Soit 30 éoliennes, bien sûr toutes pas dans un seul regard. Parler d’impact faible est malhonnête. Voir aussi VI.4.3.5 qui comporte la même affirmation. - page 63 : Sites inscrits et classés

21 Même si le site classé de la Roche Perrin (Grotte aux Fées) à Jazeneuil ne présente (vraisemblablement) pas d’impact à cause de sa localisation à fond de vallée, il n’est pas mentionné. Il l’est cependant à la page 169. Vallée de la Boivre : « toute covisibilité significative très improbable ». Le mieux est de la vérifier, non de le supposer. Remarque valable également pour le tableau 30, élément n°4. - page 168 : VI.4.4.1 Contexte éolien Les considérations sur la mise en cohérence des deux sites éoliens voisins des Champs Carrés et de Berceronne, notamment par la hauteur des nacelles, nécessitent des explications. On voit mal en quoi cette « cohérence », si tant est qu’elle existe, atténuerait l’effet catastrophique de la covisibilité des deux sites, même de la visibilité d’une seul site. - page 170 : VI.4.4.2.2 Monuments historiques A Jazeneuil, la covisibilité potentielle de l’église classée Saint-Jean-Baptiste avec les éoliennes de Berceronne doit être étudiée. Rien ne dit que depuis le coteau sur la rive gauche de la Vonne il soit impossible de voir ensemble les éoliennes et l’église. Voir plus loin : malheureusement les éoliennes de Berceronne seront visibles. Cette co-visibilité de l’église est avérée avec les 10 éoliennes de Lavausseau (Plaine des Moulins et Lavausseau Energies) : cf. les photomontages des documents d’enquête publique du projet de la Plaine des Moulins. Dans ce domaine la prudence s’impose. Les hypothèses doivent être vérifiées par des visées sur place. - page 171 : VI.4.4.4 Perceptions à partir des lieux de vie L’analyse paraît simpliste et réductrice de la réalité en ce qui concerne Jazeneuil et ses abords que je pense connaître assez bien. Jazeneuil, en dehors des hameaux, ne se limite pas à un bâti en fond de vallée. Plusieurs zones sont sensibles quant à la perception du champ éolien de Berceronne et le futur éventuel des Champs Carrés : le haut de Jazeneuil sur la rive droite (le Pinacle), la Gaud, l’Auzannière. Pour les hameaux on peut citer la Mimaudière, le haut de la côte de Mongadon (croisement avec la D94) où se trouve une maison « bénéficiant » déjà d’une vue sur les éoliennes de Saint-Germier… Voir figures 105 et 106, où la notion de « perception atténuée » est introduite soit arbitrairement soit surtout par le choix de point de vue astucieusement déterminés pour avoir un effet d’écran et de masque partiel en avant plan. La remarque page 173 illustre bien cette pratique : « Cette perception forte dans un premier temps s’atténuera progressivement avec la croissance de la végétation dans les jardins». Le cynisme de cet avis mérite d’être souligné. Couché dans l’herbe derrière un arbre, même à très faible distance des machines, il n’y aura aucune perception. On est dans le domaine de la malhonnêteté intellectuelle. - page 173 : VI.4.5.2 Relations visuelles avec le paysage

22 On continue dans le même registre : « A partir de la route de Jazeneuil (RD21), les perceptions sont très marquées car elles traversent l’aire d’étude rapprochée, cependant il s’agit d’un axe de circulation secondaire globalement peu fréquenté ». Ce que ne dit pas le rédacteur, c’est que cette route est principalement utilisée par des habitants de Jazeneuil ou de Rouillé qui à chaque fois qu’ils l’emprunteront (quotidiennement pour une part significative) auront le sentiment et la sensation insupportable d’encerclement. Avec une perception plus lointaine, cette remarque vaut également pour la route D95, Coulombiers à Jazeneuil. Si tous les projets aux alentours se font, à court terme, c’est 45 éoliennes visibles de cette route, de jour comme de nuit ! Cette appréciation du promoteur est inacceptable. Encore, « Enjeux paysagers et orientations » : « Les perceptions seront nécessairement les plus fortes in situ, mais pour une population restreinte ». Le rédacteur devrait ajouter ou conclure « qui sera sacrifiée sur l’autel de l’éolien ». Idem pour les futurs habitants du lotissement de Rouillé qui ont peut-être acheté leur bien sans être informés de l’existence potentielle de ce parc ? C’est ce que le promoteur qualifie de « zone favorable et propice à une certaine densification de l’éolien ».

- page 177 et suivantes : VII.1 Un parti d’aménagement : l’éolien Il est inutile de développer à nouveau les remarques déjà formulées. Même en seconde lecture, l’argumentation n’est pas plus convaincante. - page 192 : figure 128 : Photomontages des différents scénarios depuis la lisière du hameau de la Chaumelière au nord de l’AER

- page 238 : suivi de la mortalité. L’exploitant agricole devra éviter la culture de maïs et de blé dans un rayon de 50 m à partir des éoliennes : contrainte. - page 265 : bien sûr les infrasons n’ont aucun effet sur l’homme. Seuls les français y sont insensibles !

- pages 274 et suivantes : VII.4.2. Exemples de photomontages Dans ce document, seuls 12 photomontages sont considérés comme représentatifs par le promoteur. C’est un peu court ! Voir plus loin.

Remarques générales : le promoteur n’indique pas à ce stade le logiciel utilisé pour réaliser ces photomontages et y inclure les éoliennes.

Le guide de lecture pages 272 et 273 n’est pas suffisant mais des informations intéressantes sont données à partir de la page 342. Voir mes remarques plus loin.

23 On aimerait également savoir pourquoi la majorité des photomontages 60° ne correspond pas à la partie centrale des photomontages 120° ? - photomontage n°35 (pages 276 et 277) : Parvis de l’église inscrite sur la commune de Rouillé Déjà commenté dans ma note (page 14). Pour mémoire :

- la distance est plus proche de 2.000 m de l’éolienne E3 que de 2072 m - l’azimut est géographique, c’est supposé mais pas indiqué. NB : en fait, il est magnétique. - les éoliennes apparaissent plus haute que la ligne de faîtage des toitures : ce sont les pales qui comptent. - la mesure spécifique pour atténuer la perception du projet éolien (non prégnante, avec impact modéré à fort, selon le promoteur) consiste à planter des arbres sur la place, efficace pour masquer en partie la vue sur les éoliennes qu’en période de végétation (feuillage) (tableau 16 page 49). Il n’en reste pas moins que le parc restera très visible depuis les emplacements (habitats) situés devant cet écran végétal, en particulier depuis les résidences au nord et nord-ouest.

- photomontage n°22 (pages 278-279) : RD611 en sortie est de la commune de Pamproux

Il s’agit du carrefour de la D611 avec la D5 au lieu dit la Guittière.

Si le photomontage montre bien la perception du champ de « Pamproux-Soudan » (comme indiqué sur le photomontage alors que Soudan est dans le dos du photographe), il suffit de s’avancer de quelques dizaines de mètres pour s’affranchir du masque végétal en bordure de carrefour « astucieusement » utilisé par le photographe pour atténuer la perception du parc de Champs Carrés et de celui de l’arbre à droite de la maison pour voir également les éoliennes de Berceronne. Le choix très précis de la prise de vue est totalement malhonnête. De ce fait, la conclusion « l’impact paysager et les effets cumulés » est erronée et volontairement trompeuse. Sur cette section, il y a bien effet cumulatif des parcs éoliens de Pamproux et Berceronne. Sur le photomontage à 120° l’indication du cadrage 60° est inexact car il manque une éolienne sur la droite. Pourquoi l’éolienne de gauche de Champs Carrés ne serait-elle pas visible sur le photomontage à 60° ? - photomontage n°33 (pages 280-281) : RD950 au niveau de la piste d’ULM, au nord de la commune de Chenay « Espace de respiration visuelle préservé sur le plateau» et « De plus le rapport d’échelle entre les différents projets reste cohérent, permettant aux éoliennes de s’accorder visuellement ». De qui se moque-t-on ? On demande de la technique objective pas de la poésie et de l’onirisme. Un document d’enquête publique n’est pas un roman. Si c’est si bénéfique pour le paysage et la perception des projets éoliens, il faut vite en ajouter ! En fait l’horizon est complètement barré par les éoliennes. En avant plan, un champ en pleine moisson ne change rien. Il y a bien saturation.

24 - photomontage n°37 (pages 282-283) : RD611, rue de l’Atlantique, dans le centre- bourg de la commune de Rouillé Ouf, on respire. L’automobiliste venant de Saint-Maixent (ou de l’autoroute) et se dirigeant vers Lusignan trouvera quelques instants de répit en traversant Rouillé : après avoir eu dans son champ de vision, sur la droite, les éoliennes de Pamproux et Soudan, puis avant de rentrer dans Rouillé, les 6 éoliennes de Champs Carrés. Pas de panique, il verra bientôt les éoliennes de Berceronne, puis après Lusignan, celle de Fontenelles sur la commune de Coulombiers. Comme souligné précédemment la co-visibilité s’apprécie aussi de façon opposée : la vue vers le monument classé avec la présence éventuelle d’éoliennes. - photomontage n°28 (pages 284-285) : Bords de la Vonne au niveau de la commune de Jazeneuil Ce photomontage est le seul qui ne soit pas critiquable car il « démontre une évidence » : à fond de vallée, depuis le pont sur la Vonne, à cause de la topographie, il n’y a pas de perception des champs éoliens aux alentours. Mais dans le bourg, la conclusion n’est pas aussi évidente. Depuis le haut du bourg rive droite (par exemple au Pinacle), voire le haut du côteau rive gauche, il est primordial de vérifier la perception éventuelle des champs. Voir plus loin. - photomontage n°2 (pages 286-287) : RD21, sortie nord de la commune de Rouillé. Encore un bel exemple de malhonnête intellectuelle : le choix du point de prise de vue, derrière un arbre et une branche. A quelques mètres près, c’est franchement différent. En outre, en regardant sur la gauche (avec un azimut différent) on perçoit les éoliennes de Saint-Germier. Avec l’azimut choisi pour les photomontages, on apercevra également les éoliennes (10) de Lavausseau, probablement un peu plus à droite, celles de Champs Chagnots (3) au-dessus des arbres. - photomontage n°4 (pages 288-289) : Hameau des Châtres – Commune de Jazeneuil On reste dans le même registre de malhonnêteté et de cynisme : « Le Projet éolien de Berceronne est perçu de façon rapprochée et latérale à partir d’une petite route de desserte locale en sortie de hameau, l’impact paysager est donc modéré » et « celui de Champs Carrés est quant à lui entièrement masqué par le relief vallonné et la végétation ». Avancer de quelques mètres change tout : la haie sur la droite ne cache plus rien du tout. Enfin et surtout, cet emplacement n’est pas qu’un lieu de passage, c’est aussi celui d’un habitat. - photomontage n°6 (pages 290-291) : Hameau de la Chaumelière – Commune de Jazeneuil « Le projet éolien de Berceronne est perçu de façon rapprochée à partir d’un point de vue confidentiel (cour individuelle d’habitation), l’impact paysager est donc modéré ».

25 Même cynisme. Il s’agit d’habitation. Voilà le quotidien des propriétaires qui « bénéficieront » d’une telle nuisance visuelle tous les jours de leur vie, sans compter les autres nuisances même s’il y a un déni absolu des promoteurs éoliens.

NB : les propriétaires du terrain où se trouvera l’éolienne E1 habitent à la Chaumelière. - photomontage n°1 (pages 292-293) : RD611, sortie de la commune de Rouillé Comme par hasard, « l’impact paysager est modéré » et « les effets cumulés sont faibles ». On ne vit pas sur une route. Que penseront les habitants des maisons du lotissement sur la gauche ? - photomontage n°5 (pages 294-295) : RD21 sortie sud de la commune de Jazeneuil Bien évidemment, les conclusions du promoteur sont les mêmes car il s’agit d’un axe secondaire (route Jazeneuil-Rouillé).

S’il en était encore besoin, ce photomontage dont on ne peut pas partager les conclusions du promoteur démontre l’encerclement de la commune de Jazeneuil et l’impact psychologique préjudiciable indéniable sur ses habitants. Quand on sort de Jazeneuil (le quotidien de la majorité des actifs) il est impossible de ne pas croiser des champs éoliens : quant on utilise la route de Curzay-sur-Vonne , des éoliennes ; Lavausseau (D21), encore des éoliennes ; Coulombiers (D95), toujours des éoliennes ; si on se dirige vers Vouillé (D7), des éoliennes ; Lusignan (D94), aussi des éoliennes ; Rouillé (D21) (le photomontage n°4), également des éoliennes ; La Villedieu- du-Perron, on n’échappe pas aux éoliennes ; (D94), encore et toujours des éoliennes. Même chose quand on rentre le soir après une journée de travail. Il ya bien saturation. - photomontage n°31 (pages 296-2977) : Hameau de la Chétonnière au niveau du « Moulin de Crieuil » sur la commune de Rouillé Pourquoi avoir choisi ce point bas si ce n’est pour minimiser les impacts visuels ? Dans le haut du hameau qui fait belvédère, ce n’est pas la même chose ! Toujours la même conclusion et le même cynisme : desserte locale, donc « circulez, il n’y a rien à voir ».

- page 300 : VIII.3 Synthèse des impacts sur le paysage Tout d’abord le titre des cette synthèse devrait être « Synthèse des impacts sur le paysage et la vie des habitants ». Cette synthèse est incomplète car les photomontages présentés dans ce document d’enquête publique sont en nombre trop (volontairement ?) limité. Des points de vue très critiques n’y figurent pas. Par exemple :

26 o la Gaud o l’Auzannière o le Pinacle (haut de Jazeneuil) o le coteau au-dessus de la Vonne, rive gauche o les Touches o les Chaumes (également depuis le premier étage) o la Touraine o les Plantis o le Courtiou o les Lambertières o le haut de Mongadon sur la D94 o la Petite Lande o le Murault (depuis le 1er étage, non au niveau du sol)… Là aussi, on voudrait avoir une définition précise de la « cohérence entre les différentes implantation » [de parcs éoliens]. La remarque déjà formulée sur « l’impact visuel nul à faible » depuis les itinéraires de randonnée, dont le GR 655 de Compostelle, mérite d’être rappelée : voir plus haut. La fréquentation d’un GR, quel qu’il soit, n’a pas pour but de « visiter », même de loin, des parcs éoliens. Cette (possible) curiosité est depuis longtemps dépassée.

Même si cela arrangerait le promoteur pour, selon lui, diminuer les impacts visuels paysagers, le prétendu « contexte bocager » n’existe plus dans la zone concernée par le projet éolien de Berceronne. En effet, on appelle « bocage une région où les champs et les prés sont enclos par des levées de terre portant des haies ou des arbres marquant les limites de parcelles de tailles et de formes différentes, à l'habitat dispersé en fermes et hameaux ». Depuis longtemps déjà, la zone de Rouillé et Jazeneuil n’est plus bocagère (effet du remembrement et de la destruction massive des haies, même si celles-ci sont protégées par les documents locaux d’urbanisme). Comme une hirondelle ne fait pas le printemps, quelques haies ne font pas le bocage. A ce sujet, sa remarque et les conclusions que le promoteur en tire ne sont pas recevables.

- page 301 : VIII.4.5.1 Synchronisation des flashs nocturnes

A noter qu’une synchronisation des flashs nocturnes « pourra être recherchée avec les autres parcs environnants (parc de Lusignan notamment)». - page 304 : VIII.3.4.5.3 intégration de l’embase des éoliennes Quid de l’impact visuel des voies d’accès et zone de grutage permanentes (pendant la durée de vie du champ) qui se voient comme le nez au milieu du visage ?

27 Au début des travaux, c’est d’ailleurs l’un des moyens de repérer l’implantation de futurs parcs éoliens. - page 306 : quand ils seront taillés les tilleuls éventuellement plantés sur la place de Rouillé à titre compensatoire ne cacheront rien.

- pages 307 à 311 : VIII.5.1.1.1 Analyse des impacts cumulés sur l’avifaune Le document n’est pas à jour pour ce qui concerne les parcs avoisinants : la liste des projets étudiés a été arrêtée au 15/07/2016. Pour une enquête publique se déroulant deux ans plus tard, en septembre-octobre 2018, ce n’est pas très sérieux. Cette remarque est valable pour la totalité des documents datés d’août 2018. - page 324 (tableau) : RES chargé des études anémométriques et acoustiques. Les études acoustiques concernent les tiers car les bruits impactent les riverains. RES, juge et partie, n’offre malgré son expérience des projets éoliens, aucune garantie d’objectivité. Ce n’est pas un organisme agréé indépendant. - page 342, figure 190 : Profil montrant les différents niveaux de perception des éoliennes selon la distance (Source : EPURE) Cette figure illustrative n’est pas adaptée au cas du parc de Berceronne. Un calcul trigonométrique simple montre que les éoliennes de la figure 190 ont une hauteur (H) voisine de 122 m alors que celle du parc projeté feront 165 m environ, voire 178 m selon le choix définitif du type de machines, soit 43 m de différence par rapport au calcul EPURE, ou 56 m si elles font 178 m de haut. Cette différence aggrave l’effet de perception et la sensation d’écrasement de l’observateur car à distance égale les angles sont plus importants, qui à « vue proche » sont notablement différents :

Angle réel Angle réel Angle EPURE Distance de H = 178 m l’observateur (hauteur maximale) H = 165 m H = 122m à l’éolienne 35,45° 33,42° 26° 250 m 19,60° 18,26° 13° 500 m 10,09° 9,37° 7° 1 km 5,09° 4,72° 3° 2 km 2,55° 2,36° 2° 4 km 1,27° 1,18° 1° 8 km NB : dans le calcul de l’angle réel, la hauteur de l’objectif de l’appareil photographique par rapport au sol étant inconnue et variable selon les clichés elle a été considérée comme nulle (boîtier posé au sol). Il faut impérativement s’assurer que dans les photomontages faisant apparaître les éoliennes des différents projets, leur hauteur réelle a été prise en compte. Dans l’étude de danger en effet, avant de choisir le type d’éoliennes, la hauteur maximale est égale à 178 m (115 de mât + 63 de pale), un peu différent de 165 m (cf. étude de danger page 73) mais nettement de 122 m !

28 Quelle est la hauteur utilisée dans les photomontages ? Voir plus loin : en fait, la hauteur retenue est 165 m. - page 342 : X.6.2.3.1 But des photomontages Ces photomontages seraient « réalisés depuis des lieux justifiés ». On l’a vu précédemment, le choix des lieux, ou plus exactement le point précis de prise de vue, est fort critiquable avec notamment l’utilisation délibérée d’écran végétal ou de bâti, ainsi que la hauteur de l’objectif (?). L’utilisation d’une boussole ne donne que l’azimut magnétique variable dans le temps contrairement à l’azimut géographique invariable. Dans la zone, en 1981, la déclinaison magnétique était égale à 4°55’ (ou 5.46 gr) et diminue chaque année de 0°4’ (0,07 gr).

29 ! ETUDE DE DANGER ET SON RESUME NON TECHNIQUE – Version mars 2018

- page 9 : Risques géotechniques

Le risque de retrait-gonflement des argiles doit être évalué. Voir plus loin : il existerait au niveau de E3. - page 11 : Ce n’est pas sûr que la zone ne soit concernée que par deux réseaux de faisceaux hertziens installés sur le même pylône car des antennes viennent d’être montées sur le château de Lusignan. (printemps-été 2018).

- Page 16 : opérations de maintenance sur le site. Comme signalé plus haut, l’organisation doit être revue/précisée car il semble que les interventions en urgence en moins de 2 heures ne puissent se faire que de 08h à 20h (y compris le week-end et jour férié ?). - page 21 : dans les risques de chute ou de projection, il faut aussi considérer les bouts de glace. Selon le promoteur, ils se désintégreraient avant d’atteindre le sol.

- page 21 : incendie du poste de livraison ou du transformateur. La structure en béton du poste de livraison (SDL1) permet-elle le grutage lors du démantèlement ? - page 21 : contrairement à ce qui est indiqué, si les températures moyennes en hiver sont relativement clémentes, elles descendent parfois tout de même en dessous de zéro, ce pendant plus jours de suite. Le scénario correspondant ne peut pas être exclu, surtout sur une durée de vie de 20-25 ans.

A Poitiers-Biard, on relève par exemple les températures minimales suivantes : -17,9°C le 16 janvier 1985, -17,3°C le 14 février 1929, -16,5°C le 31 décembre 1985…

Pourquoi décrire ce scénario s’il n’existe pas dans le tableau suivant de 1.6.1 synthèse de l’étude détaillée des risques ?

- page 35 : Carte localisation du site : les projets ne sont pas à jour. Il manque 5 éoliennes à Lavausseau.

- page 44 : la rose des vents de Poitiers-Biard diffère un peu de l’estimation faite sur le site (cf. remarque plus haut). A ce stade, devrait être donnée la rose des vents déterminée par les mesures prises sur le mât sur site.

- page 57 : recensement des habitants à Rouillé et Jazeneuil. Pour un document datant de mars 2018, les données devraient être actualisées. Voir aussi la carte page 67.

- page 106 : 6.1 Potentiels de danger liés aux produits Et les terres rares présentes dans les éoliennes ?

30 - page 111 : Pourquoi ne considérer les informations qu’à partir de 2000 et se limiter à 2012 ? Les effondrements (30% selon lecture du graphique) et les ruptures de pales (38-39%) font partie des événements les plus fréquents entre 2000 et 2011. Sur un total de 37 évènements. Ce n’est pas négligeable. - page 112 : 7.2 Inventaire des accidents et incidents à l’international. Fin 2010, 236 « accidents majeurs » sur 994. Il n’est pas justifié d’écrire « seuls 236» pour 23,74% des cas. Ce qui est grès inquiétant est que près de 45% de rupture de pales aurait une cause inconnue (page 114) ! Pour les incendies, ce pourcentage de causes inconnues monte à 70%. Dans ces conditions, il est difficile de qualifier l’énergie éolienne de sûre et fiable. Il faut aussi avoir à l’esprit que ce retour d’expérience se rapporte à des engins dont le taux de fonctionnement n’est pas 100% comme le serait le moteur de propulsion d’un navire. De fait, cela diminue le retour réel d’expérience mesuré en années. Le promoteur s’empresse d’essayer de minimiser ce piètre résultat mais reconnaît par ailleurs (page 107, en 7.4) que « L’analyse du retour d’expérience permet ainsi de dégager de grandes tendances, mais à une échelle détaillée, elle comporte de nombreuses incertitudes ».

- page 119 : 8.3.1 Agressions externes liées aux activités humaines.

Malheureusement le crash d’aéronef n’est pas forcément lié à la présence d’un aérodrome.

- page 122 et suivantes, tableau des scénarios

Comme sur toutes les machines tournantes le scénario I03 de survitesse (fonction de sécurité n°4) peut non seulement provoquer l’échauffement des parties mécaniques et l’inflammation mais aussi la désintégration, des pales par exemple la force centrifuge devenant excessive. Voir scénario P01.

Scénario E05 Crash d’aéronef : on voit mal comment la fonction de sécurité n°9 apporterait quelque chose.

Le scénario E08 peut provoquer une survitesse si la mise en drapeau préventive des pales ne se fait pas.

- page 126 : 8.5 Effets dominos

Dans la mesure où les projections de pales peuvent atteindre 500 m à partir d’une éolienne, on a du mal à comprendre l’exemption d’étude qui correspondrait au paragraphe 1.2.2 de la Circulaire du 10 mai 2010 car la distance entre les éoliennes E1 et E2 est égale à 322 m.

31 - page 128, fonction de sécurité n°3 : quelle est la redondance des capteurs de température ?

- page 130, fonction de sécurité n°7 et 8 : même question pour les capteurs de température et les détecteurs de niveau d’huile.

- page 131, fonction de sécurité n°11 : même question pour les détecteurs de vent.

- page 135 : calcul de projection de pales ou de fragment de pales. Pourquoi l’hypothèse HHmin avec Dmax et HHmax avec Dmin ? Il semble plus logique de considérer HHmax avec Dmax.

- page 141 : 9.2.1 Zone d’effet d’un effondrement. Sauf erreur, le choix de l’éolienne n’étant pas encore arrêté la hauteur maximale à considérer est de 178 m.

- page 145, 148, 153 et 156 : le diamètre maximal du rotor est 126 m, le rayon concerné est 63 m, non 40 ; la hauteur maximale est 178 m (115 + 63).

- Page 167 : Conclusion

« Aucune victime n’a été à déplorer jusqu’à maintenant ».

En matière d’étude de probabilité cette assertion n’a strictement aucune valeur. Ce n’est pas parce qu’un phénomène ne s’est pas produit, qu’il ne se produira pas, même si sa probabilité d’apparition est très faible.

L’utilisation de probabilité composée conduit immanquablement à un risque minime, toujours jugé comme acceptable.

- page 185 : annexe : l’effondrement d’une éolienne en Vendée à Bournezeau en janvier 2018 n’est pas mentionné.

32 ! DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION UNIQUE – Volume 6 – Documents demandés au titre du Code de l’Urbanisme

- page 3 : AU10.1.2.2 : la hauteur totale maximale est égale à 178 m tant que l’on n’a pas arrêté le choix du type d’éoliennes.

- Même remarque pour le plan AU10.3 Plan des façades et des toitures

- Plan AU10.7 Photographie permettant de situer le terrain dans le paysage lointain : pourquoi n’avait pas fait figurer les éoliennes E2 et E1 visibles sur le photomontage n°12 ?

! DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION UNIQUE – Volume 7 – DOCUMENTS DEMANDES AU TITRE DE L’ENVIRONNEMENT

Cartes et plans

Sans commentaire.

Rapport d’étude géologique et géotechnique

Sans commentaire.

Expertise acoustique : Rapport de l’étude d’impact acoustique du projet éolien de Berceronne

Cette étude n’a a pas été réalisée par un organisme indépendant mais par RES, promoteur du projet, juge et partie.

- page 4 : figure 4 Niveau de bruit générés par diverses sources sonores. De quelle type d’éolienne s’agit-il ? Puissance, fabricant, dans quelles conditions…? Est-ce le modèle retenu en 6.1.1 à la page 21 ?

33 - page 6 : 2.2.3 Infrasons : en fait non audibles pour la majorité des humains mais « ressenti des infrasons par des mécanismes non auditif comme le système d’équilibre et/ou la résonance corporelle ».

Un décollement de la plèvre lié aux infrasons/fouettements émis par les éoliennes vient de m’être signalé.

- page 6 : suivent ensuite la kyrielle de rapports généralement cités par les promoteurs éoliens dans la majorité des documents d’enquête publique : o Agence Française de la Sécurité de l’Environnement et du Travail (AFFSET) mars 2008 o Association canadienne de l’énergie CanWEA o l’INRS 2ième trimestre 2011 o organisme australien de janvier 2013 : South Australian Environnment Protection (EPA) o université plonaise d’Opole (2012) Il faut noter que ces références sont anciennes (2008, 2012, 2013) tout comme le texte réglementaire de référence (arrêté du 26 août 2011, présenté en annexe 1), systématiquement en faveur de l’éolien, mais contredites par les observations des praticiens médicaux et de nombreuses autres analyses. Voir par exemple en annexe l’étude concernant l’ « Approche épidémiologique des très basses fréquences et infrasons éoliens » de l’association « le Mont Champot » du 25 décembre 2014. On y lit qu’en Bavière la distance minimale entre éoliennes et les habitations est 10 fois la hauteur des machines. Pour le projet de Berceronne, selon ce critère bavarosi, cette distance devient 1.650 m (si les machines font bien 165 m de haut). Le rapport de l’Académie de médecine (française) de mars 2006 préconisait 1.500 m mais n’a pas été appliqué car cela excluait un trop grand nombre de sites éoliens potentiels. La distance « légale » est de seulement 500 m. En Finlande, la distance minimale avec les maisons est 2 km (17 juin 2014). - toujours page 6 : « On retiendra donc que toutes les études scientifiques menées ces 10 dernières années au sujet des émissions très basses fréquences et infrasons des parcs éoliens démontrent l’absence de nuisance et d’impact sanitaire néfaste dans le voisinage immédiat des parcs éoliens et chez les riverains ».

C’est un peu rapide !!!

Encore une fois, pourquoi à lire le promoteur du projet, les français seraient-ils les seuls à être insensibles aux infrasons ? Il faut aussi savoir que l’atténuation des infrasons en fonction de la distance de la source est très faible.

34 De plus les murs, fenêtres, baies vitrées ou toits peuvent servir d’amplificateur et provoquer dans les pièces de vie un phénomène d’interférences. - page 7 : la vitesse standardisée du vent est effectivement celle mesurée à 10 m du sol, ce qui n’est pas le cas des pales des éoliennes évidemment beaucoup plus hautes. Les capteurs de vent des éoliennes régissant leur fonctionnement ne sont pas non plus situés à 10 m du sol. Voir annexe 2.

- page 7 : Figure 5 Evolution de la puissance sonore d’une éolienne au niveau de la nacelle pour 2 modes de fonctionnement : mode normal et mode réduit. Sauf erreur, ces deux modes de fonctionnement ne sont pas définis. Est-ce lié au réglage du pas du rotor (orientation des pales) ? Même quand l’éolienne est arrêtée en cas de vent fort, elle produit encore du bruit. Le mât peur entrer en vibration et émettre un bruit de basse fréquence - pages 13 : l’emplacement choisi pour le sonomètre des Quintardières n’est pas le plus exposé au bruit des futures éoliennes. Même remarque pour les Châtres et le Bois d’Augère.

- pages 18 et 19 : il serait intéressant de comparer les vitesses de vent mesurées pendant la campagne de mesures acoustiques du 10 septembre au 6 octobre 2015 avec celles estimées sur le long terme et celles mesurées sur site avec les anémomètres répartis sur le mât.

Idem pour la rose des vents. - page 20 : figure 14 Exemple de nuage de points illustrant la corrélation des niveaux sonores du bruit résiduel avec la vitesse de vent sur site

A noter la très grande dispersion des mesures.

Comment la droite de régression a-t-elle été définie : méthode des moindres carrés ? On aboutit à une relation linéaire entre la vitesse du vent et le bruit résiduel L50 en dB (A).

- page 25 et suivantes : les personnes qui ont défini les critères réglementaires à respecter habitent-elles à proximité d’un champ éolien (juste au-delà de 500 m) ou d’une ligne de train LGV ?

- page 39 et suivantes : Evaluation du niveau résiduel (diurne et nocturne) en fonction de la vitesse du vent sur site. Ces figures sont en anglais avec un titre illisible ainsi que le libellé des valeurs en abscisse et en ordonnée. On constate qu’il y a une grande dispersion des valeurs. Finalement on ne comprend pas de quoi il s’agit. De ce fait, ces figures sont inexploitables. - page 42 et suivantes : Annexe 4

35 C’est encore en anglais donc inaccessible pour le citoyen lambda, surtout dans les campagnes. Que d’explications savantes pour démontrer l’innocuité des éoliennes et leur acceptabilité ! Le seul critère valable et crédible de jugement est de résider à côté.

Expertise anémométrique : Rapport d’évaluation du gisement du projet éolien de Berceronne

Les résultats de la campagne de mesures avec les anémomètres sur le mât ne sont pas donnés : il ne s’agit que de prévisions.

Etude paysagère et patrimoniale : Etude d’impact du parc éolien de Berceronne

- page 9 : il semble qu’il y ait confusion entre « densification » et « saturation », ce sont deux notions différentes. Sur la zone, il semblerait que ce soit la saturation qui soit programmée.

Voir aussi page 14 : remarque préliminaire à la liste (non à jour) des projets éoliens dans un rayon de 15 km par rapport au site de Berceronne.

- page 13 : contrairement à ce qui apparaît sur la carte, il y a longtemps que la zone concernée par le projet éolien de Berceronne n’est plus un paysage bocager. Les photomontages le montrent sans discussion possible (remarque déjà formulée plus haut).

Voir aussi pages 20, 21, 22 et 23 (photographie au sud de Sanxay). La photographie de la Gâtine de Parthenay (page 28) illustre parfaitement cette remarque. Voir aussi la « trame bocagère » page 44. - page 19 : où cette photographie qui ne semble pas représentative de la zone étudiée a-t- elle été prise ? Cette photographie « bucolique » illustre bien le massacre des paysages par l’implantation de parcs éoliens.

- page 20 et suivantes : que de remplissage… mais cela ne fait pas passer la pilule!

- page 53 : GR 364 Les conclusions sur la visibilité du parc de Berceronne dans la « séquence de la Pétinière » ne sont pas démontrées.

36 Au niveau de la Gaud, c’est franchement catastrophique : voir remarque de la page 20 de ma note : 30 éoliennes seront visibles depuis ce tronçon. - page 54 : « un secteur qui commence à se densifier » : c’est un euphémisme ! La prétendue « cohérence entre les divers champs au niveau du type d’éoliennes et de hauteur de machines » ne changera rien à la saturation évidente.

- page 60 : église classée de Jazeneuil. Il faudrait démontrer que les éoliennes ne seront pas covisibles avec l’église depuis le haut du coteau rive gauche (extension pavillonnaire). Malheureusement c’est le cas : voir plus loin. Pour ce qui concerne les deux projets de Lavausseau (5 + 5 éoliennes) l’église classée sera covisible avec les éoliennes. Voir photographie de la page 51.

- page 65 : la chapelle du Thou n’est pas à Jazeneuil, mais à Rouillé, à proximité immédiate de la commune de Sanxay qui n’est pas mitoyenne avec celle de Jazeneuil.

- pages 68 et 69 : les éoliennes seront visibles depuis les extensions pavillonnaires de Rouillé et Lusignan, en particulier celle de Rouillé plus proche du site.

- page 70 : visibilité potentielle en sortie du village de Jazeneuil en direction de Rouillé : « la topographie et la végétation en présence ne le permettent pas ». Cette affirmation est douteuse : elle ne repose sur aucune démonstration. Les sorties en direction de Sanxay et Curzay sont aussi concernées, ainsi que la direction de la Villedieu-du- Perron regagnant la D 611 à l’ouest de Rouillé.

Voir plus loin : les éoliennes sont de Berceronne sont bien visibles en sortie de Jazeneuil.

- page 73 : cette photographie illustre une question légitime. Toutes les remarques du promoteur se font à partir de points de vue au niveau du sol, mais qu’en est-il depuis les étages de habitations ? Il faut absolument s’assurer que le quotidien des riverains n’est pas perturbé.

- page 74 : une nouvelle fois, la zone n’est plus une région de bocage. Encore une double affirmation fausse : « Une rareté à partie des milieux de vie ». Les milieux de vie ne se cantonnent pas au cœur des villages. L’impact visuel à Rouillé ne se limite pas à celui depuis la place centrale… et les zones pavillonnaires et la périphérie. - page 80 : perception depuis le lotissement de « la Grande Vallée » à Rouillé (2015).

Commentaire personnel :

La petitesse des terrains (38 parcelles de 667 à 1099 m2, vendues 42 € net/m2) ne permet pas la plantation d’espèce de grande hauteur qui, de toutes façons, mettent une vingtaine d’années à dvenir un « arbre ».

Les lots 12 à 21 bénéficient d’une vue directe imprenable sur le parc de Berceronne dont l’éolienne la plus proche E3 est située à 1.500 m. Ainsi que les maisons de la rue des Chênes : les n°6 et 7 sont à étage ce qui « améliorera » la vue sur les éoliennes; la n°6 est à vendre (à cause des éoliennes ?).

37 La hauteur des constructions du lotissement est limitée à 9,00 m à partir du sol naturel jusqu’à l’égoût du toit (article 10 du règlement du lotissement du 3 février 2015) : cela permet de construire une maison à 1 étage, plus toujours selon le règlement, un niveau de combles aménagés (en chambre) ?

On devine aisément l’impact négatif du parc éolien de Berceronne sur la valeur immobilière des maisons.

Une visite sur site le 2 octobre 2018 et une recherche sur internet montrent le peu d’engouement pour ce programme déjà ancien (compte rendu du Conseil Municipal l’autorisant rapporté dans le journal La Nouvelle République du 17 juillet 2017) fortement impacté par le parc de Berceronne. En effet, à ce jour, deux maisons sont construites sur les lots n°1 (le plus éloigné des éoliennes et le plus proche de la D 611) et la n°32. Le lot n°5, lui aussi plus éloigné des éoliennes, serait vendu.

Le peu de succès de ce programme pourtant ancien du lotissement de « La Grande Vallée » montre bien que « l’éolien fait fuir ».

Voir l’extrait de plan cadastral montrant le lotissement de Grande Vallée à droite (tranche 3) et le lotissement le Bas de la Grande Vallée.

- page 82, dans la Conclusion de l’état initial paysager, on voit mal avec quelles dispositions le promoteur pourraient réduire cet impact négatif, sur la vie quotidienne (diurne et nocturne) des propriétaires ainsi que la valeur patrimoniale de leurs biens. La réponse du promoteur est simple : la croissance de la végétation plantée dans les terrains du lotissement ! C’est cynique et hautain. Si tant est qu’il existe, quel est l’effet de masque en hiver, sans feuillage ?

- page 85 : bel exemple d’onirisme du paysagiste : « A distance ces trois éoliennes [de 123 m de haut de Lusignan] prennent généralement l’allure d’un bouquet » !

- pages 87 à 90 : après la lecture de tant de pages de rapport, je ne comprends toujours pas les notions de « cohérence », de « confrontation visuelle » avec les autres parcs éoliens et de « lisibilité de la composition » qui varie inexorablement avec le point d’observation. Sur le plan humain, la D 611 et la place de Rouillé (devant l’église classée) ne sont pas les « axes de perception privilégiés » même si l’impact psychologique négatif des éoliennes perçues depuis ces emplacements est fort. La D 611 n’est qu’un passage, pas un lieu de vie. - page 91 : la production annuelle de 25,17 GWh/an correspond à un taux de charge de 28% qui n’est jamais atteint.

- page 94 et suivantes : Perception des éoliennes & impacts sur le paysage. On est en plein roman de science fiction ou d’onirisme ! On est quand même content d’apprendre qu’éviter le mitage des paysages fait partie des objectifs. On est triste de constater que cela n’est pas suivi. - page 97 : Signalisation nocturne

38 « Détection des aéronefs avec débrayage automatique ». C’est du jamais vu ni décrit dans les autres projets. Comment cela fonctionne-t-il ? Quel est l’intérêt ? - page 98 : le « bocage ». Voir les remarques précédentes.

- page 100 : voir mes commentaires précédents.

- page 101 : en quoi « l’impact sur la vie locale (cœur de vie, perception à partir de l’habitat...) » serait-il un « critère non visuel » ????

Les Photomontages (pages 102 et suivantes)

Voir les premières remarques formulées aux pages précédentes de ma note. Dans les simulations paysagère le modèle V126 (du fabricant danois VESTAS) est utilisé (hauteur totale maximale de 165 m, diamètre du rotor 126 m et mât 102 m). Contrairement à ce qui est précisé dans les volumes précédents ce n’est pas la hauteur maximale potentielle égale à 178 m (115 m de mât + 63 de longueur de pales). Cette différence de 13 m atténue la perception des éoliennes apparaissant sur les photomontages. En imprimant sur papier A4 les photomontages, après un petit calcul trigonométrique assez simple, il est facile de figurer la taille des éoliennes sur le tirage. Dans le cas de mon imprimante, les photomontages 60° doivent être regardés depuis une distance du papier de 24,22 cm. L’angle de vision α, correspond au rapport (hauteur de l’éolienne/distance entre l’éolienne et le point de prise de vue) est égal à l’arc tangente de ce rapport. La hauteur des éoliennes sur mon impression papier h cm = 24,22 x tan α. Plus simplement, cela revient à utiliser le théorème de Thalès une fois que l’on a déterminé la distance à partir de laquelle il faut regarder le photomontage 60°, dépendante de la taille d’impression. Même en format A4, cette différence de 13 m est visible. L’azimut magnétique n’est pas une bonne référence car il varie dans le temps. L’azimut géographique est par contre invariable et se lit directement sur une carte (rapporteur ou règle Cras utilisée pour la navigation maritime ou aérienne). L’altitude des prises de vue n’est pas précisée même s’il est possible de la déterminer (approximativement) par interpolation entre les courbes de niveau au voisinage immédiat du point de visée. La hauteur de l’objectif de l’appareil photographique lors de la prise de vue n’est pas indiquée.

Si les remarques ci-dessus peuvent être considérées comme secondaires car l’impact sur les photomontages avec 165 m ou 178 m (hauteur maximale potentielle des machines) est

39 relativement faible, plusieurs techniques sont utilisés frauduleusement par le promoteur, en fait le paysagiste, pour volontairement tromper le lecteur non attentif :

o le choix des emplacements des prises de vue est « mensonger », pour ne pas dire malhonnête.

A dessein, les haies ou bâtiments sont utilisées pour masquer tout ou partie du champ éolien et des machines et/ou d’un champ voisin (intervisibilité des champs voisins existant ou futurs). Il suffit de se déplacer de quelques mètres pour ne plus « profiter » de l’écran en premier plan de la végétation (arbre, branche, bosquet, haie…) ou du bâti (maison, hangar, silo…). C’est scandaleux.

o les éoliennes n’ont jamais une pale verticale ce qui diminue l’impact visuel, la hauteur de la machine rapportée sur la simulation étant plus faible. On ne voit donc pas sur le photomontage la hauteur réelle des éoliennes.

- page 106 : les projets éoliens de Lavausseau comptent 10 éoliennes.

- page 107 : la remarque suivante n’est pas crédible vu le grand nombre de points de vue autour du champ : « L’évaluation des effets visuels d’un parc éolien et de ses éventuelles variantes implique un choix pertinent de points de vue à partir desquels réaliser le travail de composition ».

" Pages 112 et 113 : Photomontage n°19 : carrefour de la RD26 et la RD62 sur la commune de Sanxay Depuis ce point de vue, situé à 153 m d’altitude ce que ne précise pas le document, les 5 éoliennes de Saint-Germier sont visibles à l’azimut 195°, à 2.925 m de l’éolienne E2 la plus proche. Situées sur un « massif » de près de 180 m d’altitude donc très « lisibles » dans le paysage, elles devraient apparaître sur le photomontage 120° mais ne le sont pas car dans ce document, comme dans d’autres, la liste des projets éoliens n’est pas à jour. Les champs éoliens de Berceronne, Pamproux-Soudan et Saint-Germier sont covisibles depuis cet emplacement de prise de vue. Avec un azimut de photomontage un peu plus faible, en s’affranchissant de la végétation à gauche en avançant un peu sur la D 26 on peut (peut-être ?) voir aussi les 3 éoliennes de Champs Chagnots (azimut environ 77° ; distance voisine de 13 km). Sur les photomontages 60° et 120° aucune des éoliennes n’a de pale à la verticale.

" Pages 114 et 115 : Photomontage n°22 : RD611 en sortie est de la commune de Pamproux C’est bien sur la RD611, au lieu dit La Guittière, mais il s’agit de la sortie nord de la commune de Pamproux.

40 Le point de prise de vue est malhonnêtement choisi pour profiter du masque de l’arbre à droite du bâti situé en bordure de la RD611, à proximité des serres de la Guittière. Au niveau des serres, ce n’est pas la même chose. Sur les photomontages 60° et 120° aucune des éoliennes n’a de pale à la verticale.

" Pages 116 et 117 : Photomontage n°24 : RD611 en sortie sud de la commune de Coulombiers Sans commentaire particulier.

" Pages 118 et 119 : Photomontage n°25 : Autoroute A10 au niveau de l’aire de Coulombiers Il est vrai que la distance est importante. Les éoliennes seraient peu visibles en s’affranchissant du masque végétal habilement choisi en premier plan. Derrière le bâtiment abritant les toilettes c’est différent.

" Pages 120 et 121 : Photomontage n°21 : Eglise classée de Soudan RAS.

" Pages 122 et 123 : Photomontage n°32 : Cimetière de la commune de Pamproux « L’impact paysager et les effets cumulés sont nuls » : ce n’est pas vrai, même si les projet de Berceronne n’est pas visible, il y a saturation. Sur les photomontages 60° et 120° aucune des éoliennes n’a de pale à la verticale.

" Pages 124 et 125 : Photomontage n°23 : Commune de Saint-Sauvant Le choix et l’emplacement précis de ce point de vue est surprenant : Bois-le-Bon est à 5.375 m au sud-sud est du centre du village de Saint-Sauvant !!! Trop éloigné du village, et des champs éoliens de Berceronne et de Soudan-Pamproux, et profitant d’un mouvement de terrain, il n’est pas représentatif.

" Pages 126 et 127 : Photomontage n°33 : RD90, au niveau de la piste d’ULM, au nord de la commune de Chenay L’azimut de 16° correspond au futur champ éolien des Prés Carrés.

41 Il ya bien saturation : l’horizon est barré par les éoliennes. Les prétendus « espace de respiration visuel » et « l’accord visuel entre les éoliennes » ne changent rien (14 éoliennes visibles sur le photomontage 60°). Sur les photomontages 60° et 120° aucune des éoliennes n’a de pale à la verticale.

" Pages 130 et 131 : photomontage n°16 : RD611 au niveau du contournement de Lusignan

Effectivement, les éoliennes du parc de Berceronne ne seront pas visibles depuis ce point de vue. Il n’est pas sûr qu’il en soit de même, avec un azimut plus nord, des éoliennes de Lavausseau et Champs Chagnots au-dessus de la forêt du Grand Parc.

Ce point de vue n’est pas un bon choix : il n’est pas probant. Une simulation depuis le carrefour de la D 611 et D 7 (rond point sur le contournement de Lusignan) semble plus appropriée car depuis cet endroit on y voit les éoliennes de Lusignan, certes il est vrai sans embrasser du regard l’église de Lusignan.

" Pages 132 et 133 : Photomontage n°10 : RD611 au niveau du hameau de la Niortière (commune de Lusignan)

Sans surprise le promoteur conclut à un impact « modéré » et à des effets « faibles à modérés », avec les éoliennes E2 et E1 partiellement intégrées dans la verdure.

Sur cette route, plus loin en direction de Rouillé après la haie à droite de la chaussée, on cumule la perception des champs de Soudan-Pamproux, Berceronne, Saint-Germier et Champs Carrés.

Un fois de plus le point de prise de vue est « judicieusement » choisi pour atténuer la perception et les effets cumulés !

Le photomontage 120° n’est pas probant.

Il nous semble beaucoup plus intéressant de réaliser des prises de vue avec photomontages depuis le hameau de la Niortière, espace de vie, et non sur la RD611 au niveau du hameau de la Niortière. Sur les photomontages 60° et 120° aucune des éoliennes n’a de pale à la verticale.

" Pages 134 et 135 : Photomontage n°9 : RD611 Commune de Rouillé Le choix de ce point de vue est un nouvel exemple de la supercherie du promoteur. Pourquoi se placer sur la RD611, en fait en retrait sur la route menant au hameau de la Bruyère de telle façon telle que le silo masque totalement l’éolienne E3 et le hangar E2 et E1. Il s’agit d’une véritable escroquerie. Depuis un point plus proche de Lusignan, peu avant le carrefour sur la RD611, le résultat serait totalement différent : les 3 éoliennes de Berceronne seraient visibles avec une distance d’observation très voisine.

42 Les conclusions du paysagiste, en fait le promoteur, n’ont strictement aucune valeur. De plus, quasi miraculeusement comme sur les autres photomontages à 60° et 120° de ce document, aucune des éoliennes n’a de pale à la verticale.

" Pages 136 et 137 : Photomontage n°36 : RD611 au niveau du Bois de l’Augère, commune de Rouillé La remarque formulée pour le hameau de la Niortière (photomontage n° 10) vaut également pour le point de visée choisi sur la RD611 (même si cette route est baptisée « axe de perception principale ») : le point de prise de vue devrait se situer au hameau du Bois d’Augère, espace de vie, où comme j’ai pu le constater sur site se trouvent des maisons d’habitation. De ces maisons, en particulier du premier étage (chambres), on doit bénéficier d’une vue remarquable sur le champ éolien de Berceronne. L’impact paysager n’est pas « modéré » même si les trois éoliennes sont perceptibles au niveau de petits boqueteaux et d’une ligne de crête très peu marquée qui masquent une très faible hauteur du fût à la base des mâts. Sur les photomontages 60° et 120° aucune des éoliennes n’a de pale à la verticale, en particulier sur la vue 60°. Seule la conclusion se rapportant à l’intervisibilité avec l’un des champs éoliens de Lavausseau est acceptable, mais le second manque.

" Pages 138 et 139 : Photomontage n°1 : RD611, sortie de la commune de Rouillé Les futurs propriétaires (à ce jour seulement 3, mais 2 maisons de construites) du lotissement de La Grande Vallée, espace de vie contrairement à la RD611, visible sur la gauche des photomontages 120° et 60° ne partageront sûrement pas l’enthousiasme du promoteur. Les habitants de la rue des Chênes non plus. Pour eux, il sera difficile de considérer que « l’impact paysager est modéré » et « les effets cumulés sont faibles » ! Le peu de succès du lotissement le prouve : 3 parcelles vendues sur 38. Sur les photomontages 60° et 120° aucune des éoliennes n’a de pale à la verticale.

" Pages 140 et 141 : Photomontage n°5 : RD21, sortie sud de la commune de Jazeneuil Le critère de sélection du point de vue, à proximité des bâtiments de l’entreprise Fruchard et du « atelier technique » de la commune de Jazeneuil, est une fois de plus malhonnête.

43 Il suffit d’avancer quelque peu sur cette route pour s’affranchir du masque offert pas l’atelier technique et les locaux de l’entreprise Fruchard pour apercevoir les éoliennes de Pamproux- Soudan, et bientôt celles de Champs Carrés. Le parti pris du paysagiste rend ses conclusions inacceptables : impact paysager n’est pas si « modéré » et les effets cumulés pas si « faibles ». Sur les photomontages 60° et 120° aucune des éoliennes n’a de pale à la verticale.

" Pages 142 et 143 : Photomontage n°3 : Carrefour de la RD21 – Commune de Jazeneuil Le paysagiste reste dans le même registre : comme il s’agit d’un « axe secondaire » et que les éoliennes E1 et E2 seraient visibles dans une « perception plutôt latérale » par rapport à la RD21, « l’impact paysager est modéré ». Cette conclusion est cynique et méprisante. Cet axe, certes secondaire, est emprunté quotidiennement par des locaux qui subiront ce spectacle épouvantable et cette sensation de domination par les éoliennes. De plus, le clignotement de nuit de l’éolienne E3 dans l’axe de la route en direction de Rouillé est un facteur déstabilisateur de l’attention des conducteurs. Sur les photomontages 60° et 120° aucune des éoliennes n’a de pale à la verticale.

" Pages 144 et 145 : Photomontage n°2 : RD21, sortie nord de la commune de Rouillé Encore un bel exemple de tromperie : pourquoi se placer derrière une haie pour cacher l’éolienne E1 et une branche pour adoucir la vision des éoliennes E2 et E3 et donc conclure que « l’impact paysager est modéré » ? En avançant un peu la perception est différente. Sur les photomontages 60° et 120° aucune des éoliennes n’a de pale à la verticale.

" Pages 146 et 147 : Photomontage n°12 : RD150 en sortie sud de la commune de Lusignan Encore un emplacement bien choisi pour bénéficier du masque végétal ! Pas loin du rond-point en direction de Melle, sur la RD150, avec un azimut de 288° environ, on verra non seulement les éoliennes de Berceronne (certes en vision latérale par rapport à la RD150) mais surtout celles de Lusignan, de Pamproux-Soudan et probablement des Champs Carrés. Sur les photomontages 60° et 120° aucune des éoliennes n’a de pale à la verticale.

44 " Pages 148 et 149 : Photomontage n°14 : RD150 à la hauteur de Maisoncelle (commune de Lusignan)

Encore et toujours un point de vue « astucieusement choisi » pour l’utilisation d’une haie pour masquer l’éolienne E3 du champ de Berceronne et la végétation pour E1 et E2 ! Cela permet au paysagiste de conclure que « l’impact paysager est faible ».

Malgré les dires, on reste dans les éoliennes.

Mis à part l’une des éoliennes de Lusignan sur le photomontage 60°, sur les photomontages 60° et 120° aucune des éoliennes n’a de pale à la verticale.

" Pages 150 et 151 : Photomontage n°18 : RD94 au niveau du pont de l’A10, commune de Curzay-sur-Vonne

« La perception du projet éolien de Berceronne est filtrée par la végétation ». Toujours la même astuce !

En allant vers Sanxay ou Jazeneuil, à faible distance du pont, ce n’est plus la même chose.

Sur les photomontages 60° et 120° aucune des éoliennes n’a de pale à la verticale.

" Pages 152 et 153 : Photomontage n°17 : RD95 au niveau de la commune de Jazeneuil Sur ce photomontage à 120°, on est très surpris de ne pas voir apparaître les 5 éoliennes de Saint-Germier pourtant situées sur une hauteur à l’azimut de 262° environ, sachant que l’azimut de la photographie est 214° ? A moins qu’une fois de plus le paysagiste se soit servi des maisons pour trouver un masque ? Autre hypothèse : le document n’est pas à jour, ignorant la construction des éoliennes de Saint-Germier. Egalement non indiquées mais visibles sur la photographie, les éoliennes de Champs Carrés. Sur les photomontages 60° et 120° aucune des éoliennes n’a de pale à la verticale.

" Pages 154 et 155 : Photomontage n°27 : Vue à partir de l’itinéraire de Petite- Randonnée au niveau des « Jasprées » à Jazeneuil Effectivement du fait du mouvement de terrain et des bois mais aussi de l’utilisation du bosquet en bordure du chemin de petite randonnée masquant une partie des éoliennes de Pamproux-Soudan, l’impact paysager est faible. Sur les photomontages 60° et 120° aucune des éoliennes n’a de pale à la verticale.

" Pages 156 et 157 : Photomontage n°29 : GR 364 au niveau de la Pétinière au niveau de la commune de Lusignan

45 Une fois de plus, un choix de prise de vue scandaleux car le photographe a utilisé les haies bordant le GR364 juste dans l’axe de visée pour masquer les éoliennes de Berceronne. En se déplaçant un peu, ne serait-ce que de 50 m, vers le hameau de la Pétinière, également espace de vie avec habitat, il y a une trouée vers le projet. Les éoliennes E1, E2 et E3 sont visibles. En outre celles de Lusignan le sont aussi, ainsi que très probablement celles de Saint- Germier et de Pamproux-Soudan et peut-être celles des Champs-Carrés. La conclusion est incorrecte : l’impact paysager et les effets cumulés ne sont pas nuls. Sur les photomontages 60° et 120° aucune des éoliennes n’a de pale à la verticale, même si elles ont été soigneusement cachées.

" Pages 158 et 159 : Photomontage n°13 : Château de Mauprié/GR655 (commune de Lusignan)

Erreur de pagination dans le document : la page 158 est repérée à tort comme la page 156.

Bravo encore un emplacement bien sélectionné.

De plus la direction du vent quasiment perpendiculaire par rapport à l’azimut de prise de vue fait que l’on ne voit les pales des éoliennes de Lusignan que de profil. Ce qui a un effet atténuateur sur la perception de la présence des machines particulièrement sensible sur ce photomontage 60°.

Sauf par vent nul ou très faible, la situation représentée n’est pas réaliste avec des éoliennes orientées aussi différemment.

Bien sûr, selon le paysagiste, « l’impact paysager est faible à modéré » et « les effets cumulés sont faibles à modérés ».

Sur les photomontages 60° et 120° aucune des éoliennes n’a de pale à la verticale.

" Pages 160 et 161 : Photomontage n°20 : Château inscrit de Curzay – Commune de Curzay-sur-Vonne Quelle vue a-t-on depuis les étages du château hôtel-restaurant de luxe dans la direction du champ de Berceronne, situé sur l’extrême droite du photomontage 120° ? Des chambres sur l’arrière, on aperçoit les éoliennes de Champs Chagnots et celles de deux champs éoliens de Lavausseau. Les clients seront sûrement très heureux de le découvrir le matin au réveil.

" Pages 162 et 163 : Photomontage n°15 – Promenade de Blossac à Lusignan

Effectivement les éoliennes de Berceronne ne sont pas perceptibles.

Mais qu’en est-il depuis les maisons du haut de Lusignan à l’ouest ?

46

" Pages 164 et 165 : Photomontage n°28 : Bords de la Vonne au niveau de la commune de Jazeneuil

Bien évidemment, à fond de vallée, depuis le pont sur la Vonne, les champs éoliens de Lusignan et Berceronne ne sont pas visibles.

Ce n’est pas le cas depuis la Gaud, l’Auzannière, le Pinacle ( ?) (haut du bourg rive droite), la Quinterie.

Les photomontages correspondants doivent être réalisés.

" Pages 166 et 167 : Photomontage n°37 : RD611, rue de l’Atlantique, dans le centre-bourg de la commune de Rouillé

Cachées par les maisons, les éoliennes n’ont aucune chance d’être aperçues.

Cette constations sera fort différente depuis les Lambertières, le lotissement de La Grande Vallée et celui voisin de la rue des Chênes pour lesquels des photomontages doivent être produits.

" Pages 168 et 169 : Photomontage n°26 : Carrefour RD611-RD21 sur la commune de Rouillé

Même commentaire que pour le photomontage n°37.

" Pages 170 et 171 : Photomontage n°35 : Parvis de l’église inscrite sur la commune de Rouillé

Voir mes commentaires formulés précédemment.

" Pages 172 et 173 : Photomontage n°31 : Hameau de la Chétonnière au niveau du « Moulin de Crieuil » sur la commune de Rouillé

Voir mes commentaires précédents.

" Pages 174 et 175 : Photomontage n°8 : Hameau des Chaumes – Commune de Rouillé

Nouvel exemple de cynisme : « l’impact paysager est donc modéré » au motif que la perception depuis l’habitat serait modérée (sûrement pas vérifiée depuis les étages ?) et « en sortie de hameau depuis cet axe de passage quotidien, la perception est au contraire directe, mais cohérente et bien intégrée au paysage ».

On croit rêver… malheureusement non, surtout pour les habitants.

47

Sur les photomontages 60° et 120° aucune des éoliennes n’a de pale à la verticale.

" Pages 176 et 177 : Photomontage n°11 : Lotissement en frange ouest de la commune de Lusignan

Encore une belle utilisation du bâti comme écran pour les éoliennes de Berceronne.

« L’impact paysager et les effets cumulés sont donc nuls »

Bien évidemment, cette conclusion déjà discutable, n’a pas été vérifiée depuis les maisons à étage de ce lotissement et derrière celle qui sert d’écran en avant-plan.

Sur les photomontages 60° et 120° aucune des éoliennes n’a de pale à la verticale.

" Pages 178 et 179 : Photomontage n°34 : Rue du Bout, commune de Jazeneuil Ce photomontage est d’autant plus intéressant que j’habite à proximité, mais rive droite. La photographie est prise dans la pente de la rue de l’Aqueduc (la rue du Bout n’existe pas). Elle laisse voir sur la gauche la maison de la parcelle cadastrale 822 dont les pièces à vivre sont plus hautes que le point de vue choisi, effectivement distant de 2.885 m de l’éolienne E1. L’emplacement de prise de vue est donc là aussi méticuleusement sélectionné pour masquer ou atténuer la vision du champ de Berceronne et celui de Lusignan, voire celui de Pamproux- Soudan. Il était infiniment plus représentatif et pertinent de prendre des photographies depuis les pièces à vivre de cette maison ainsi que des autres maisons du bas de la Cité de la Vigne qui jouissent de la même vue sur l’église Saint-Jean-Baptiste classée, de la vallée et des coteaux ainsi que le haut de Jazeneuil sur la rive droite : parcelles 835, 836, 837, 838, 839, 840, 841, 846, 847 et 849.

Voir l’extrait cadastral de Jazeneuil correspondant. Depuis ces maisons, un photomontage 120° avec un azimut plus important que 228° montrerait la covisibilité des éoliennes avec l’église d’autant plus que l’altitude plus élevée de prise de vue diminuerait le masque partiel de arbres mais pas forcément durable. En effet rien ne dit que ces arbres ne seront pas abattus avant la fin de vie du (des) projets d’une vingtaine d’années.

Cette remarque est valable pour tous les photomontages de ce document, notamment ceux pour lesquels le paysagiste a volontairement choisi un écran végétal. Le seul masque permanent et durable est un mouvement de terrain. Les conclusions du promoteur ne correspondent pas à la réalité.

48

" Pages 180 et 191 : Photomontage n°30 : Hameau des Quintardières sur la commune de Jazeneuil « Le projet de Berceronne est perçu d’une façon rapprochée et partielle à partir d’un point de vue très confidentiel : l’impact paysager est modéré et les effets cumulés sont nuls compte tenu de l’absence d’intervisibilité avec d’autres projets ». (souligné par nous-mêmes). Quel cynisme vis-à-vis des habitants de ce hameau dont les éoliennes constitueront le menu quotidien. Ils apprécieront la qualification « très confidentiel » permettant au promoteur de déclarer l’impact paysager modéré. En fait, il y a une sensation insupportable de domination et d’écrasement par les éoliennes. On note sur ces photomontages 120° et 60° le choix délibéré d’un point de vue derrière une haie afin de masquer les éoliennes E1 er E2. C’est de l’escroquerie intellectuelle ! Même si la hauteur des clichés ne permet pas de voir le haut des machines, on constate que sur les photomontages 60° et 120° aucune des éoliennes n’a de pale à la verticale. Quelle est la visibilité depuis la partie sud du hameau ? Elle n’est sûrement pas comparable aux photomontages présentés.

" Pages 182 et 183 : Photomontage n°6 : Hameau de la Chaumelière – Commune de Jazeneuil Même cynisme : « Depuis ce point de vue au niveau de la cour d’une habitation, il s’agit d’une perception statique, entière mais confidentielle », « La notion de respiration visuelle est respectée dans ce paysage ouvert » et « Le projet éolien de Berceronne est perçu de façon rapprochée à partir d’un point de vue très confidentiel (cour individuelle d’une maison d’habitation), l’impact paysager est donc modéré »… (Souligné par nos soins). Idem, la sensation de domination et d’écrasement est indéniable. L’avis du paysagiste ou du promoteur serait-il le même s’il habitait la Chaumelière ? Sur les photomontages 60° et 120° aucune des éoliennes n’a de pale à la verticale.

" Page 184 et 185 : Photomontage n°4 : Hameau des Châtres – Commune de Jazeneuil En avançant un peu sur la route et avec un azimut de 188° (par exemple), plus grand que celui choisi à dessein par le paysagiste pour avoir une vue latérale, la perception est différente. Elle serait frontale. La qualification de la perception « à partir d’une petite route de desserte locale en sortie de hameau » est péjorative quand il s’agit du quotidien des habitants. On ne peut pas considérer que l’impact paysager est « modéré ».

49 Sur les photomontages 60° et 120° aucune des éoliennes n’a de pale à la verticale.

" Pages 186 et 187 : Photomontage n°7 : Lieu dit « Le Salbart » - Commune de Jazeneuil Sauf erreur il n’y a pas de hameau au lieu dit Le Salbart. Le point de vue se situe à un angle de la route permettant de regagner la RD611 depuis les Chaumelières. L’endroit est cette fois-ci encore choisi pour masquer une éolienne, en l’occurence E3, ce qui n’est plus le cas si on progresse un peu sur la route, en direction de la départementale RD611, jusqu’au lieu dit les Coulées. La perception des 3 éoliennes devient franche et frontale. L’impact paysager n’est pas modéré. Sur les photomontages 60° et 120° aucune des éoliennes n’a de pale à la verticale.

- pages 188 et 189 : Synthèse des impacts Cette synthèse est à revoir en fonction des remarques formulées ci-dessus. Les impacts considérés comme « modérés », notamment les perceptions des les lieux de vie, deviennent majoritairement « forts ». Le seul impact paysager qualifié de « fort » par le promoteur est la perception depuis l’église classée de Rouillé. Encore une fois, la covisiblité existe à deux niveaux : depuis l’édifice classé et vers l’édifice classé. Aucune simulation n’a été faite pour évaluer la covisibilité des édifices classés avec les éoliennes. Comme indiqué précédemment (pages 46 et 47 de ma note) la covisibilité avec l’église classée de Jazeneuil depuis le bas de la Cité de la Vigne n’a pas été traitée.

Une autre raison de ne pas partager avec le promoteur les principales conclusions de la synthèse est la volonté délibérée et frauduleuse de sélectionner avec soin des points de vue et/ou des azimuts qui permettent de cacher les éoliennes par le bâti ou la végétation ou de rendre la « perception latérale ». Les conclusions manquent totalement d’objectivité.

La « bonne intégration des parcs existants et projets éoliens dans le paysage » et « leur cohérence » relèvent plutôt de la méthode Coué !

50 Mesures d’insertion paysagère (pages 191 et suivantes)

- Synchronisation des flashs nocturnes : à noter que la synchronisation de la signalisation lumineuse avec les parcs voisins est envisagée. Cela n’évite pas totalement la perte d’attention de nuit des conducteurs surtout quand une (des) éolienne(s) se trouve(nt) dans l’axe de la route ou proche de celui-ci L’attirance du regard de jour comme de nuit, même en vison latérale, pose un réel problème de sécurité routière. - Réduction de l’impact visuel sur l’église de Rouillé (covisibilité) : la plantation d’arbres sur la place n’est effectivement efficace qu’en période de végétation, sauf essence à feuilles persistantes. Voir G.1.3. La plantation de sujets de 2,5 m de haut comme envisagé dans le devis ne permet pas de compenser l’impact.

- Mesures de compensation : aucune compensation concernant les impacts paysagers n’a été envisagée ? Il est pourtant spécifié que le linéaire de 140 m de haies à détruire serait compensé par 280 m replantés. En phase d’exploitation, le fort impact visuel des voies d’accès et aires de maintenance en grave de couleur claire n’est pas compensé.

Annexe 1 – Justification de l’absence d’impact paysager sur les bourgs et le patrimoine bâti (pages 204 et suivantes)

On note avec satisfaction que contrairement aux simulations des photomontages les éoliennes sont considérées avec une pale à la verticale. Le seul masque durable et pérenne réside dans les mouvements de terrain, non la végétation moins opaque sans feuilles qui peut également être supprimée par l’exploitation de coupes de bois par exemple. Quelles sont les hypothèses sur la hauteur des arbres : mesure sur site ou estimation arbitraire ? La hauteur des éoliennes prise en compte dans les coupes topographiques est 165 m alors que la hauteur potentielle maximale est 178 m (115 de mât et 63 m de pale).

- Pages 212 et 213 : Analyse de l’impact paysager depuis le bourg de Jazeneuil

51 La coupe topographique église-E1 choisie « démarre » à l’église de Jazeneuil située dans le fond de vallée de la Vonne. Ce qui n’est pas représentatif de l’analyse de l’impact paysager depuis le bourg de Jazeneuil. La coupe confirme au contraire les craintes émises dans mes commentaires concernant le haut du bourg, rive gauche, notamment le bas de la Cité de la Vigne (photomontage n°34), et le haut rive droite, au niveau du Pinacle, à 500 m à vol de l’oiseau de l’église. Le Pinacle et le Cité de la Vigne font partie intégrante du bourg. Depuis l’église de Jazeneuil la covisibilité des éoliennes de Berceronne (coupe église-E1) est faible ou inexistante à cause de la végétation actuelle du coteau sur la rive droite de la Vonne. Par contre, comme le prouve la coupe topographique « église de Jazeneuil-éolienne E1 », le parc éolien de Berceronne est visible depuis le Pinacle, plus fortement des maisons situées au voisinage immédiat de la fourche des routes D21 et D94. Le bourg de Jazeneuil n’est pas préservé de tout effet visuel du projet de Berceronne. La conclusion du promoteur est erronée. Avec la coupe réalisée il prouve lui-même le contraire.

NB : Sans qu’il soit besoin de réaliser une coupe topographique « église de Rouillé-éolienne E3 », la visiblité du projet depuis le bourg de Rouillé est évidente, surtout depuis les lotissements de La Grande Vallée au nord-est.

Annexe 3 – Etude de saturation visuelle (pages 21 et suivantes)

La note technique de la DREAL Centre « Eoliennes et risques de saturation visuelle – Conclusions de trois études de cas en Beauce – 11 septembre 2007 ». Plusieurs remarques préliminaires s’imposent : - cette étude est de 2007. Elle est assez ancienne et date d’une période où les projets éoliens et les réalisations étaient moins nombreux. - pour intéressante qu’elle soit, il ne s’agit que d’une proposition. - cette étude n’a aucun caractère normatif qui rendrait obligatoire son acceptation. - elle ne tient aucun compte de l’impact psychologique des champs éoliens et ne considère que des éléments physiques. Il ne faut jamais oublier qu’un bon équilibre psychique est un élément indispensable du bon état de santé. - dans sa séance du 9 mai 2017 l’Académie Nationale de Médecine a reconnu l’existence du « syndrome de l’éolienne » qui affecte au travers de nuisances sonores et surtout visuelles la qualité de vie (d’une partie) des riverains et donc leur « état de complet bien-être physique, mental et social ». - l’étude de la DREAL Centre n’en tient aucun compte.

52 # Etude depuis le centre de Jazeneuil : Sur le plan le parc de Berceronne est bien indiqué comme visible. Ce n’est pas cohérent avec les conclusions tirées de la coupe topographique « église de Jazeneuil-éolienne E1 de Berceronne » ? Le second parc de Lavausseau ne figure pas sur cette carte.

# Etude depuis le centre de Curzay-sur-Vonne : Même remarque : le second parc de Lavausseau ne figure pas sur cette carte.

# Tableau 1 Evaluation du risque de saturation visuelle du paysage : la conclusion se rapportant à Jazeneuil est inexacte comme le prouvent les commentaires sur le photomontage n°34 et la coupe topographique « église de Jazeneuil-éolienne E1 de Berceronne ».

Pour les photomontages qui suivent : voir les remarques déjà formulées.

Expertises naturalistes –Volets spécifiques chiroptères de l’étude d’impacts

N’ayant aucune compétence en la matière je me contenterai de formuler quelques remarques simples : - la distance minimum de 200 m des éoliennes par rapport aux haies (EUROBATS) n’est pas respectée. - on a l’impression que l’on se contentera de vérifier la mortalité par comptage, si les cultures en pied le permettent. - des mesures de bridage seront adoptées (page 62) uniquement sur les éoliennes E1 et E2. - 280 m de haies seraient replantés pour 140 m détruits (ratio 2/1) - bien évidemment les impacts sont considérés par le promoteur comme modérés lui évitant de demander une dérogation pour la destruction d’espèces protégées. La mortalité étant considérée comme accidentelle. Le suicide des oiseaux n’est pas habituel ! - les effets cumulatifs avec d’autres projets étant considérés comme faibles à nul, il n’y a pas lieu de prévoir des mesures compensatoires.

53 Expertises naturalistes – Volet spécifique Avifaune-Flore Petite Faune de l’étude d’impacts

Bien qu’aimant la nature, je n’ai aussi dans ces domaines aucune compétence particulière. Cette partie présente des répétitions inutiles par rapport aux autres documents.

Etude d’incidences Natura 2000

Même remarque : je n’ai aucune compétence particulière. … Mais que de répétitions inutiles.

54 ! DEMANDE D’AUTORISATION UNIQUE – Volume 8 – Accords/Avis consultatifs

" Avis du propriétaire sur les conditions de démantèlement, de remise en état du dite (sic) en fin d’exploitation et de constitution de garanties financières du parc éolien Tous les gens sérieux s’accordent pour dire que la garantie financière de démantèlement de 52.360 euros n’est pas suffisante bien qu’elle soit conforme à l’arrêté du 26 août 2011 modifié par l’arrêté du 6 novembre 2014. Il suffit de se reporter à la description des opérations et obligations de démantèlement et recyclage pour s’en convaincre.

On constate que mis à part Rémy Durivault et David Durivault (ancien conseiller municipal habitant les Châtres à Jazeneuil, à proximité de l’éolienne E1 (875 m du centre du hameau)), les propriétaires des terrains utilisés pour la construction du parc ne résideraient pas à Jazeneuil : (à environ 34 km par la route), Parthenay (37 km) et Paris. Si cela est avéré, il est évident que les propriétaires des terrains recueillant les éoliennes E2 et E3 ainsi que la structure de livraison (SDL) n’ont cure des nuisances induites.

" Absence d’avis par la MRAe (Mission Régionale d’Autorité environnementale) du 26 juin 2018

55 ! Compléments au dossier de demande d’autorisation unique du 22/9/2016 – Réponse au relevé des insuffisances du 03/01/2018

La demande a été déposée le 28 septembre 2016. Par courrier du 28 décembre 2017, le caractère irrégulier du dossier a été relevé par les services de l’Inspection des Installations Classées de la DREAL Nouvelle-Aquitaine donnant lieu à un relevé d’insuffisances.

Annexe 1 : Relevé des insuffisances - page 5 : la synthèse séparée, pourtant vivement recommandée par la DREAL, récapitulant pour chaque observation, les pages où des réponses ou des modifications on été apportés ne fait pas partie des documents accessibles au public dans le cadre de l’enquête publique. Comme signalé précédemment tout document sérieux de ce type comporte normalement un historique des modifications et mises à jour. - page 5 : 1) Partie Permis de Construire Volume 6 : La distance de 6 m par rapport à la parcelle D423 a été effectivement reportée sur le plan mais cette parcelle n’est pas repérée.

- page 5 : 2) Partie Code de l’environnement – Description de la demande - volume 3 Les pages 24 (et 32, photographie) comportent deux bâtiments pour un seul poste de livraison. - page 7 : Etude d’impact (E1) – Volume 4 : Aspect bruit (page 257), en fait devenue page 260 dans l’étude RES : contrairement à ce qui est demandé par la DREAL « l’absence d’étude sonore relative aux effets cumulés avec les parcs de Rouillé et Lusignan » n’est pas justifiée. Pour ce qui concerne le projet des Champs Carrés de Rouillé. Il est arbitrairement déclaré trop éloigné. Quand on sait que les infrasons sont très peu atténués en fonction de la distance, c’est un peu surprenant, même si les promoteurs nient leur nuisance parce qu’ils sont inaudibles.

- page 7 : Etude d’impact (E1) – Volume 7 – Aspect bruit (pages 26 et 27) : tableaux 10 et 11 des émergences. Sauf erreur de lecture ou faute d’inattention de ma part, la demande de la DREAL n’est pas satisfaite. - page 7 : Etude d’impact (E1) – Volume 7 – Aspect paysage (pages 35, 39 et 60) Des coupes paysagères (en fait topographiques pour reprendre le vocabulaire du promoteur) ont été réalisées pour l’église de Curzay-sur-Vonne, la château de Montreuil-Bonnin, les vues depuis Jazeneuil et Lusignan. Contrairement à la conclusion du promoteur, la coupe depuis l’église de Jazeneuil démontre que le parc sera visible, notamment depuis le Pinacle. L’impact ne peut pas être considéré nul.

56 Le seul masque pérenne est constitué par un mouvement de terrain car il ne dépend pas de la végétation, arbres ou autres. C’est d’autant plus vrai que le bois tapissant le coteau sur la rive droite de Jazeneuil n’est pas protégé, si ce n’est en partie par le biais du périmètre de protection de l’église classée et de covisibilité dont le seul juge est désormais l’architecte des Bâtiments de France. - page 7 : Etude d’impact (E1) – Volume 7 – Aspect paysage (page 8) : On ne voit pas bien en quoi les impacts potentiels sur les silhouettes emblématiques des villages de Curzay- sur-Vonne et Jazeneuil auraient été étudiés ? Par les coupes topographiques depuis les églises ? Ces coupes ne concernent pas les silhouettes ? Voir remarque DREAL dans le tableau page 20. - page 10 : 3) Partie autorisation/approbation au titre du Code de l’énergie Cette partie figure bien dans le dossier d’enquête publique mais n’est pas clairement indiquée comme l’étant au titre du Code de l’énergie.

Après l’examen des commentaires formulés par cet organisme, on est très surpris que le choix délibérément trompeur de l’emplacement des prises de vue et photomontages n’ait donné lieu à aucune remarque.

∗∗∗∗∗

57 Tentative de synthèse – Remarques générales

# La totalité des documents d’enquête publique est, probablement à dessein, très (trop) volumineux : l’ensemble représente 1.638 pages ! En fait beaucoup plus car dans les volumes en format à l’italienne (pages horizontales) se trouvent réunies sur deux colonnes deux pages sur une seule. De ce fait, à moins de posséder un ordinateur à très grand écran, ce n’est pas le cas général, il est difficile et surtout pénible de lire le texte dont la taille des caractères est trop petite ou de distinguer les détails des figures, plans et schémas : il faut faire un nombre incalculable de zooms. C’est rébarbatif, quelque peu dissuasif. Il est impossible en se rendant dans une des mairies du périmètre concerné par l’enquête d’en consulter l’intégralité, voire seulement d’aborder avec le commissaire enquêteur la totalité des sujets. Présentées au titre des différents codes, les répétitions sont nombreuses. C’est lancinant. Cela augmente le risque de passer à côté d’informations fondamentales.

# La garantie financière de démantèlement égale à 52.360 euros est totalement insuffisante et hors de proportion avec la description des opérations de démantèlement (même partiel, en particulier des câbles enterrés enlevés sur seulement 10 m à compter des machines et le socle en béton laissé en terre), de remise en état du site (également partielle) et de recyclage (s’il existe) des différents éléments. Tous les gens sérieux s’accordent pour le dire. Le bail emphytéotique entre le promoteur et les propriétaires des terrains où sont implantés les éoliennes et postes de livraison est cessible à l’entière discrétion du promoteur (le « preneur »). Que devient alors cette garantie ? Que se passe-t-il en cas de disparition ou faillite de l’exploitant ? Dans ces cas-là, y a-t-il obligation pour le propriétaire, éventuellement la commune, de remise en état par ses soins mais aux frais du propriétaire ? Cette hypothèse de cession n’est pas un simple cas d’école car la vente éventuelle du champ à un tiers par le promoteur et/ou exploitant initial fait partie de ce que les financiers appellent la « gestion d’actifs » ou mieux la « respiration d’actifs ». L’éolien est un investissement très rentable à cause du prix de rachat très élevé de l’électricité, garanti (en principe pendant 15 ans) et hautement subventionné par l’état, surcoût en fait payé par le consommateur. C’est du « business ». Cette hypothèse de fluidité des actifs est illustrée par le cas de RES qui a construit 31 parcs éoliens mais n’en exploite que 6 ! En fait, que valent les garanties de RES en termes de qualité d’exploitation, maintenance et démantèlement… et pourquoi pas de construction en cas de cession rapide, juste après l’autorisation d’exploiter ?

58

# Les études acoustiques et de bruit ont été réalisées par RES, juge et partie. Ce n’est pas un organisme indépendant agréé. Cela ne donne aucune garantie d’objectivité.

# La production annuelle estimée du parc de Berceronne est optimiste, égale à 25,17 GWh/an (exactement 25,15 GWh/an) sur la base de 2.430 h/an de fonctionnement annuel de 3 aérogénérateurs de 3,45 MW (à pleine charge). Cette production correspond à un taux de charge de 27,74% qui n’est jamais atteint.

Le facteur de charge (production électrique réelle sur production théorique fonction de la puissance des aérogénérateurs) est très faible, de l’ordre de 20%. Voici quelques chiffres du taux de charge des éoliennes selon les données officielles, notamment Réseau de Transport de l’Electricité (RTE) France :

Taux de charge % 2003-2008 2009-2010 2011-2015 2015 2016 2017 20 22 23 24,5 22 21,6 Jan. 2018 Fév. 2018 Mars 2018 Avril 2018 Mai 2018 Juin 2018 40 27,5 31,5 21,5 16 14 NB : le taux de charge moyen 2003-2017 est égal à 21,51% ; le taux de charge ponctuel maximal est 81,8% le 30 décembre 2017 à 13h30 (les conditions météorologiques de décembre 2017 ont été très favorables). Les chiffres complets de l’année 2018 avec un été particulièrement peu venteux seront intéressants à connaître.

# L’énergie éolienne n’est pas une énergie de substitution : quand il n’y a pas de vent, elle n’existe pas. C’est une énergie intermittente. Que fait-on ? On ne peut évidemment pas acheter du vent dans les pays voisins. Tout le monde sait que les périodes de très grand froid en hiver ou de forte chaleur sont associées aux hautes pressions sans vent (périodes anticycloniques très prononcées), donc sans production. Il arrive aussi que l’éolien produit de l’électricité quand on n’en a pas besoin et pas quand on souhaiterait en avoir. Les éoliennes fonctionnent parfois en récepteur : à ce moment-là, elles ne produisent pas d’électricité mais en consomment ! Que faire ? Il suffit simplement d’adosser la construction des parcs éoliens à celle de centrales thermiques, en particulier turbine à gaz à cycle combiné, très flexibles et capables de démarrer immédiatement, mais émettrices de CO2. L’Allemagne qui s’est lancée très tôt dans la production d’énergie éolienne et a abandonné le nucléaire en 2011 en fait la triste expérience : c’est le premier pollueur d’Europe en terme d’émission de CO2.

59 Plus on couvrira la France d’éoliennes plus on devra les « adosser » à d’autres énergies à créer, car ce sont ces dernières qui pourront s’adapter au manque ou à l’excès de vent et pas le contraire… On arrive à ce paradoxe : l’énergie éolienne est fortement dépendante des autres énergies, elle augmente le coût de l’énergie.

# L’économie du projet. La présentation de RES suscite quelques questions :

o La production annuelle estimée est beaucoup trop élevée avec un taux de charge de 28% jamais atteint : 21,6% en moyenne en France en 2016, seulement 18,6% dans la région du projet. Voir ci-dessus. o Les résultats de la campagne de mesures du vent sur site ne sont pas divulgués, ce qui ne permet pas de vérifier l’hypothèse d’une vitesse de vent moyenne à plus de 6 m/s à 95 m de haut. Dans la région, cette vitesse moyenne (carte des vents en France) est 4,5 à 5,5 m/s à 60 m de hauteur. o La garantie du coût de rachat de l’électricité produite ne dure que 15 ans pour une durée prévue de 20 ans. Quel sera le prix du marché après cette période ? o Le prix de rachat de l’électricité considéré semble très élevé par rapport à d’autres projets : 80,97 €/MWh. Celui du projet d’Adriers (Vienne) initialement prévu à 0,082 €/kWh vient d’être abaissé à 0,067 €/kWh. On assiste actuellement à un fort tassement du prix de rachat, au point de rendre peu rentables, voire infaisables, les projets offshore beaucoup plus chers à construire. o Le coût annuel de la garantie de démantèlement est calculé sur un montant en fin de vie du champ irréaliste, beaucoup trop faible. o Aucun calcul de sensibilité aux variables économiques n’a été réalisé pour démontrer la solidité financière du projet.

# Le discours en faveur de l’éolien des promoteurs est sous-tendu par des éléments prétendus indiscutables. Dans tous les projets de ce type on trouve toujours les mêmes poncifs : o politique énergétique des états européens dictés par Bruxelles sous l’emprise des lobbies (plus de 30.000 lobbyistes résideraient à Bruxelles pour agir auprès des instances européennes, représentant 10.000 organisations enregistrées sur le registre officiel des lobbies de l’Union Européenne, dont 1.000 françaises) o règle dite des « trois 20 » imposée par le Conseil Européen en mars 2007, à savoir d’ici 2020 : réduire d’au moins 20% les gaz à effet de serre ; porter la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique de l’Union Européenne ; améliorer l’efficacité énergétique de 20%. o suppression par la loi Brottès le 24 juillet 2013 de la « règle des 5 mâts » minimum par champ qui évitait pourtant le mitage du territoire, et limitait le massacre des paysages. o réchauffement climatique (que personne n’a en fait réellement démontré mais agité comme un spectre apocalyptique par les politiques, et les écologistes : COP 21, le vice-président des Etats-Unis de 1993 à 2011 Al Gore fervent défenseur de la théorie du réchauffement par le biais de conférences dans le monde entier qui lui ont rapporté une fortune).

60 Les scientifiques ne sont pas d’accord.

Une théorie ayant la faveur de plusieurs milliers de scientifiques anglo-saxons prétend au contraire que l’on se dirige vers une période de refroidissement de la planète liée à la baisse d’activité du soleil. Cette baisse est associée à la formation plus importante d’une couverture nuageuse autour de la terre diminuant les radiations l’atteignant, d’où refroidissement. o fin imminente des énergies fossiles, dont le gaz naturel o peur entretenue du nucléaire, l’énergie éolienne permettant la fermeture de réacteurs qui n’émettent pas de CO2… et dont les « déchets » sont recyclés à 96%. La preuve que le discours éolien est vrai : la part de l’énergie éolienne augmente, le nombre de projets explose, les éoliennes envahissent le paysage… c’est une énergie propre, infinie…c’est une énergie industrialisée et compétitive…c’est une énergie démantelable…

# A ce propos, on note que dans les documents du promoteur ne figure aucune comparaison des coûts de production des diverses sources d’énergie.

L’énergie éolienne est fortement subventionnée ce qui induit un surcoût du prix de l’électricité pour le consommateur français … au seul bénéfice de sociétés étrangères car il n’existe aucun fabricant d’éoliennes en France (le seul restant, Vergnet à Ormes (Loiret), près d’Orléans dans le Loiret, mais pour des machines de petite taille, vient de déposer son bilan). Les premiers bénéficiaires, de l’argent français, sont donc des sociétés étrangères, avec des faux-nez en France : LM Wind Power, Natural Power, Norddeutche Landesbank, Nordex France, Schneider Electric, Siemens SAS, Statoil ASA, Steag New Energies GMBH, ABO WIND, Windflower Ltd, Dektra Industrial, Falck Energies renouvelables, Enercon GMBH, Gamesa, Mac Kinsey, Global Wind Power, Norton Rose Fulbright LLP, Allianz Capital Patners… sans oublier Vestas France (fabricant danois)…

# Le promoteur ne donne aucune information sur le Gaz à Effet de Serre (GES) C’est un axiome : l’éolien est une énergie propre. A l’appui de cette assertion, le promoteur ne donne aucune analyse sur l’émission de gaz à effet de serre (GES) sur la totalité du cycle de vie (ACV) des machines : extraction des matières premières, fabrication de la totalité des composants, transport, construction du site, érection des machines, démantèlement et recyclage.

# Le promoteur RES justifie le choix du site par son « potentiel éolien ».

Cela n’a aucun sens dans la région : ils ont tous des conditions de vent très voisines et n’offrent in fine qu’un taux de charge très faible. Il n’y a pas de « bons » ou « mauvais » gisements de vent.

La méthode de détermination des sites repose avant tout sur la règle d’éloignement des machines de 500 m des habitations, distance totalement insuffisante. C’est le premier critère.

61 Le reste n’est que baratin : « l’étude multicritère » et « l’analyse du secteur » ne servent qu’à vérifier qu’il n’y a pas de contraintes insurmontables et justifier un « terrain éligible » par cette règle de distance.

# Dans l’aire d’étude rapprochée ou à proximité immédiate, il y aura 60 éoliennes (construites ou en projet) : Soudan 5, Pamproux 5, Lusignan 4, Rochereau 10, Coulombiers 7, Champ Chagnots 3, Saint-Germier 5, Fomperron 4, Champs Carrés 4, Lavausseau 10 (5 + 5) et Berceronne 3.

Ce n’est plus de la densification mais de la saturation et du mitage même si le promoteur s’ingénie à soutenir le contraire en s’appuyant sur une note technique de la DREAL Centre « Eoliennes et risques de saturation visuelle – Conclusions de trois études de cas en Beauce – 11 septembre 2007 ». Mais :

o cette étude est assez ancienne. o elle a été réalisée à une période où les projets éoliens et les réalisations étaient moins nombreux. o pour intéressante qu’elle soit, il ne s’agit que d’une proposition. o elle n’a aucun caractère normatif qui rendrait obligatoire son acceptation. o elle ne tient aucun compte de l’impact psychologique des champs éoliens et ne considère que des éléments physiques. Il ne faut jamais oublier qu’un bon équilibre psychique est un élément indispensable du bon état de santé. o dans sa séance du 9 mai 2017 l’Académie Nationale de Médecine a reconnu l’existence du « syndrome de l’éolienne » qui affecte au travers de nuisances sonores et surtout visuelles la qualité de vie des riverains et donc leur « état de complet bien- être physique, mental et social ».

Autres exemples touchant directement les environs immédiats de Jazeneuil (voir la carte DREAL des projets éoliens dans la Vienne) : - les 10 éoliennes de Lavausseau seront covisibles avec l’église classée, - sur la D95, entre Coulombiers et Jazeneuil, 45 éoliennes seront visibles de jour comme de nuit, - en se rendant au hameau da Chaumelière, venant de Lusignan mais sans passer par la D611, 55 éoliennes visibles nuit et jour, - à la Gaud, 30 éoliennes visibles depuis le GR 655 de Compostelle - les éoliennes de Berceronne seront visibles depuis le bourg (voir extrait du plan cadastral de Jazeneuil), très fortement depuis le Pinacle (en haut du bourg, sur la rive droite de la Vonne).

# Le syndrome des éoliennes selon l’Académie Nationales de Médecine Il regroupe un ensemble de symptômes très divers : - troubles de sommeil, fatigue, nausées… - neurologiques : céphalées, acouphènes, troubles de l’équilibre, vertiges…

62 - psychologiques : stress, dépression, irritabilité, anxiété, difficultés de concentration, troubles de la mémoire… - endocriniens : perturbation de la sécrétion d’hormones stéroïdes… - cardio-vasculaires : hypertension artérielle, maladies cardiaques ischémiques, tachycardie… - socio-comportementaux : perte d’intérêt pour autrui, agressivité, baisse des performances professionnelles, accidents et arrêts de travail, déménagement, dépréciation immobilière… Les témoignages que l’on trouve systématiquement dans les remarques formulées lors d’enquêtes publiques sont concordants : malgré l’extrême prudence de l’Académie, ces maux existent. Voir les documents en pièces jointes. La perte de valeur des biens immobiliers est incontestable. Le peu d’attrait pour la tranche III du programme de lotissement La Grande Vallée de Rouillé, à proximité immédiate des éoliennes (1.400 m de E3) et avec vue frontale en est une illustration. Ouvert depuis 3 ans (2015) : à ce jour, seuls 3 lots sur 38 ont été vendus pour 2 maisons ont été construites. Voir l’extrait du plan cadastral de Rouillé.

# Très faible interférence avec les parcs voisins du parc de Berceronne sur l’avifaune et les insectes (par exemple).

Sans surprise, le promoteur conclut que l’interférence avec les parcs voisins sera faible et la mortalité modérée. C’est peut-être vrai mais cela ne sera prouvé qu’après la mise en exploitation.

Il semble toutefois nécessaire de rappeler que l’état initial décrit par le promoteur est, sans qu’il en soit responsable, déjà en très mauvais état à cause de l’activité humaine et des traitements agricoles. Ce n’est pas propre au site de Berceronne.

Tout le monde sait que de nombreuses espèces d’oiseaux (les passereaux notamment), pas seulement les chiroptères, bien que protégées sont en voie de raréfaction rapide inquiétante, voire de disparition, car leur habitat et leur nourriture sont altérés ou supprimés.

Dégrader, ne serait-ce que « modérément » comme le prétend le promoteur, un état déjà très mauvais par l’installation de nouveaux parcs éoliens, dont celui de Berceronne n’est pas souhaitable.

# L’affirmation suivante du promoteur est fausse : « Le chantier aura des retombées économiques positives de par la création d’emplois directs et indirects et par les recettes fiscales induites, tandis que les effets négatifs seront limités à des effets sanitaires et incommodités de voisinage très faibles, et surtout temporaires ».

On attend encore le détail des emplois locaux créés par l’éolien.

63 Hormis la phase chantier pendant laquelle il y a quelques retombées (restauration et hébergement du personnel de construction) et la fréquentation très minime et occasionnelle des restaurants par celui de maintenance, il n’y aucune retombée locale durable.

En regard des recettes fiscales (contribution économique territoriale) et du loyer perçu par les propriétaires de terrains occupés par les parcs éoliens, les promoteurs ne mettent jamais en avant l’augmentation des taxes sur la consommation électrique des ménages et des industriels, telle que la CSPE dont environ 90% est dévolu à l’éolien.

Est également passé sous silence le prix de rachat de l’électricité éolienne supérieur au coût de production, ainsi que celui d’EDF, créant un impact négatif sur le prix payé par les consommateurs.

Les seuls bénéficiaires de l’éolien sont les promoteurs, les propriétaires fonciers concernés, sans oublier les communes.

« Les impacts sanitaires et incommodités de voisinage » sont totalement niés, au mieux déclarés faibles : c’est un déni absolu.

Quant à les qualifier de « surtout temporaires » c’est une contre-vérité, la durée de vie de ces champs éoliens de 20 ou 25 ans ne justifiant en rien cette qualification de « temporaire », pas plus que le démantèlement partiel.

# Autre discours habituel des promoteurs éoliens : « Les impacts sanitaires potentiels seront nuls à faibles et consisteront pour l’essentiel à une possible gêne visuelle occasionnée par le balisage réglementaire ».

« Concernant le bruit généré par les éoliennes, aucun ne dépassant des seuils réglementaires fixés dans l’arrêté du 26 août 2011 n’est prévu durant la journée et la nuit au droit de tous les récepteurs de calculs, quelles que soient les conditions (vitesse et direction) de vent ».

« Ainsi, outre l’intégration de mesures visant à réduire la production de déchets lors des phases de maintenance, deux mesures principales seront mises en place afin de réduire les gênes acoustiques et visuelles potentielles : • Optimisation acoustique du parc éolien en fonctionnement • Synchronisation des balisages lumineux de l’ensemble du parc ».

Il s’avère que le « syndrome éolien » est reconnu par l’Académie de Médecine (séance du 9 mai 2017) même si celle-ci s’empresse de le minimiser ou de préciser que l’origine des troubles sur les individus ne serait pas déterminée : - le syndrome ne serait pas spécifique et rentrerait dans les Intolérances Environnementales Idiopathiques (cela avance bien ceux qui en souffrent !) - certains symptômes rares peuvent avoir une base organique (tout de même un certaine reconnaissance des nuisances sur l’être humain)

64 - la grande majorité des troubles serait d’ordre subjectif (certains avancent un effet « nocebo », l’inverse du « placebo », s’expliquant par la connaissances d’informations négatives sur l’éolien. Il faudrait donc améliorer la communication et mieux vanter les effets bénéfiques !). - il ne concerne qu’une partie des riverains ce qui s’expliquerait par un problème de susceptibilité individuelle. Ce n’est pas une raison pour mettre en doute leur l’existence. L’Académie reconnaît tout de même que l’éolien peut affecter la qualité de vie d’une partie des riverains au travers de ses nuisances sonores et surtout visuelles et donc leur « état de complet bien-être physique, mental et social » lequel définit le concept de santé. Si les nuisances sont si bénignes, pourquoi : - dans l’immense majorité des cas, les parcs éoliens sont-ils installés en extrême périphérie des communes si ce n’est pour reporter les nuisances chez le voisin ? C’est le cas du projet de Berceronne. - certains pays comme le Danemark ont-ils désormais interdit l’éolien terrestre ? - d’autres comme les Etats-Unis ont abandonné l’éolien ? - à l’étranger, les distances minimales réglementaires sont plus grandes qu’en France où elle est égale à 500 m totalement insuffisante. Elle n’a aucune base réellement scientifique.

En 2006, l’Académie de Médecine avait préconisé 1.500 m mais cette distance n’a pas été retenue en dépit des risques sanitaires ? Pourquoi ? Le principe de précaution est pourtant constitutionnel. En fait, tout simplement pour ne pas réduire le nombre de sites éoliens potentiels !

Pour information cette distance est égale à 1.500 m en dans certains lands allemands (10 fois la hauteur des machines), 1.500 m en Espagne, selon les comtés 1.800 à 2.000 m au Royaume-Uni, selon les états 1.500 à 3.000 m aux Etats-Unis.

On voit mal pourquoi les français contrairement aux autres citoyens des pays étrangers seraient insensibles aux nuisances créées par les éoliennes.

# Selon le promoteur, les infrasons ne sont pas une gêne… car ils sont inaudibles… Mais, Au sens propre, ce ne sont pas des sons mais des impulsions de faible fréquence et de forte énergie, avec un très faible taux d’atténuation en fonction de la distance, qui sont ressenties par l’organisme humain et animal. Servant de récepteur, les murs des maisons, les fenêtres, les baies vitrées peuvent les amplifier. Avec plusieurs émetteurs (les éoliennes) sur un même champ, voire des champs voisins, on peut obtenir ce que les physiciens dénomment un phénomène d’interférence des bruits des éoliennes et des infrasons produits. On observe alors une répartition spatiale de nœuds et ventres, où la combinaison des « sons » provoque respectivement un minimum ou un

65 maximum de « bruit » : c’est une expérience classique en classe de physique (c’était mon sujet d’épreuve de physique à mon baccalauréat scientifique en 1967). Lorsque les éoliennes sont en phase, par nuit calme, des battements peuvent être audibles et/ou ressentis, parfois dus aux interférences entre éoliennes différentes. Le caractère impulsionnel est alors avéré.

Les acousticiens ayant travaillé sur ce projet n’ont semble-t-il pas envisagé cette possibilité et se sont contenté de déterminer le « émergences » avec la simple signature sonore des éoliennes V126 de Vestas (Danemark).

Le critère d’acceptabilité réglementaire est défini par un niveau acceptable en décibels des émergences (arrêté ICPE du 21 août 2011).

# Comme pour tous les projets, les photomontages sont une véritable supercherie.

Les « trucs » mensongers classiques sont utilisés : les points de prise des photographies, donc les photomontages, sont habilement choisis pour atténuer, partiellement ou totalement masquer, cacher et supprimer la visibilité des machines et la covisibilité avec les champs existants ou en projet A dessein, les haies ou bâtiments sont utilisées pour masquer tout ou partie du champ éolien et des machines et/ou d’un champ voisin (intervisibilité des champs voisins existants ou futurs). Il suffit de se déplacer de quelques mètres pour ne plus « profiter » de l’écran de la végétation en premier plan (arbre, branche, bosquet, haie…) ou du bâti (maison, hangar, silo…). C’est scandaleux. Voir à ce sujet mes remarques formulées sur la totalité des photomontages. Les conclusions du paysagiste sont totalement subjectives, cyniques et méprisantes quand il s’agit d’espace de vie (qualifié de confidentiel) ou de voies secondaires même utilisées quotidiennement matin et soir par les locaux, notamment les actifs. Systématiquement aucune des éoliennes figurant sur les simulations (photomontages 120° et 60°) n’a de pale verticale. On ne voit jamais sur les photomontages la hauteur réelle des éoliennes.

La hauteur considérée est 165 m alors que la hauteur maximale possible est 178 m (115 de mât + 63 de pale). Seule la perception du champ depuis la place de Rouillé devant l’église classée est jugée « forte ». Toutes les autres perceptions, même apocalyptiques et frontales à faible distance, sont estimées « faibles à modérés ». L’intégration dans le paysage est toujours excellente : comment est-ce possible ? Pourquoi avoir attendu si longtemps ?

66 Les « effets cumulés » de champs voisins, liés à l’intervisibilité, sont toujours soit faibles ou modérés, soit nuls.

On voit mal pourquoi cela serait dû à la « cohérence » entre champs : type de machines ! Hauteur de nacelles !)

Comme d’habitude, dans ce volet sur l’étude paysagère des projets éoliens le rédacteur du document ou le paysagiste qui l’a réalisée donne dans le lyrisme le plus absolu en passant par des phases poétiques, oniriques ou psychédéliques. On espère qu’il ne croit pas à ce qu’il écrit. Sait-il vraiment ce qu’ils écrit ? Cela a-t-il un sens ? Bref, à le lire on regretterait presque que l’éolien ne soit pas apparu plus tôt pour mettre en valeur les paysages que tous ces projets structurent. En fait, on assiste à une démolition volontaire et programmée d’un patrimoine commun unique. Les paysages n’appartiennent pas uniquement aux propriétaires qui acceptent de louer leurs terrains ou les promoteurs qui les abîment durablement. A l’échelle d’une vie, la durée d’un champ éolien de 20 à 25 ans n’est pas négligeable. La dégradation des paysages ne peut en aucun cas comme on le lit dans les documents de certains projets être considérée comme « temporaire ». Qu’est ce que « la complémentarité et la cohérence d’implantation » de projets voisins ? En quoi cela peut-il atténuer l’intervisibilité et la rendre très diffuse et modérée. Le rédacteur sait-il et comprend-t-il de quoi il parle ? On en doute fortement ! Voir plus haut.

# La coupe topographique « église de Jazeneuil-éolienne E1 » La coupe topographique église-E1 « démarre » à l’église de Jazeneuil située dans le fond de vallée de la Vonne. Ce n’est pas représentatif de l’analyse de l’impact paysager depuis le bourg de Jazeneuil. Elle confirme les craintes émises dans mes commentaires concernant le haut du bourg, rive gauche, notamment le bas de la Cité de la Vigne (photomontage n°34), et le haut rive droite, au niveau du Pinacle, à 500 m à vol de l’oiseau de l’église. Le Pinacle et le Cité de la Vigne font partie intégrante du bourg (venant de l’extérieur, tous les deux derrière le panneau signalant l’entrée de Jazeneuil). Depuis l’église de Jazeneuil la covisibilité des éoliennes de Berceronne (coupe église-E1) est faible ou inexistante à cause de la végétation actuelle du coteau sur la rive droite de la Vonne. Par contre, comme le prouve cette coupe topographique le parc éolien de Berceronne est visible depuis le Pinacle, notamment des maisons situées au voisinage immédiat de la fourche des routes D21 et D94. Le bourg de Jazeneuil n’est pas préservé de tout effet visuel du projet de Berceronne.

67 La conclusion du promoteur est erronée. Avec la coupe réalisée il prouve lui-même le contraire.

Il faut également rappeler que l’église classée de Jazeneuil sera covisible avec les 10 éoliennes des deux parcs de Lavausseau.

# Inventaire des accidents et incidents à l’international Pourquoi ne considérer les informations qu’à partir de 2000 et se limiter à 2012 ? Les effondrements (30% selon lecture du graphique) et les ruptures de pales (38-39%) font partie des événements les plus fréquents entre 2000 et 2011. Sur un total de 37 évènements. Ce n’est pas négligeable. Selon un inventaire international, fin 2010, 236 « accidents majeurs » sur 994 : il n’est pas justifié d’écrire « seuls 236» pour 23,74% des cas. Les ruptures de pales font partie des évènements les plus fréquents pour lesquels 45% ont une cause inconnue, 70% pour les incendies ! C’est inquiétant. Dans ces conditions, il est difficile de qualifier l’énergie éolienne de sûre et fiable.

# Etude de danger : organisation, fonctions de sécurité et scénarios Cette partie est beaucoup trop générale. Les fonctions de sécurité sont génériques, sans détail. La prétendue redondance des équipements de sécurité mériterait d’être plus développée avec la description précise des moyens mis en œuvre, humains et matériels. Cette redondance n’est pas prouvée par des schémas des circuits. Rien n’est dit sur les automatismes, types d’équipement, leur fiabilité… La description de l’organisation générale du suivi et de l’exploitation est floue. A ce jour, RES ne possède que 3 agences d’exploitation (Béziers, Dijon, Reims) où se trouve la personne chargée de l’exploitation du site. Il semble que les interventions en urgence en moins de 2 heures ne puissent se faire que de 08h à 20h (y compris le week-end et jour férié ?). Il serait intéressant que RES décrive en détail comment elle compte s’organiser pour assurer les interventions en urgence sur le site de Berceronne avec des agences aussi éloignées… par le « maintenancier ».

∗∗∗∗∗

68 Vous l’avez compris, je ne suis pas favorable à l’installation de trois éoliennes sur le site de la Berceronne à Jazeneuil. Les documents disponibles dans le cadre de l’enquête publique correspondante, que j’ai lus intégralement avec attention, ne m’ont aucunement convaincu de l’innocuité d’un tel projet. En vous demandant de bien vouloir tenir compte de mes remarques pour formuler votre avis, je vous prie d’agréer, Monsieur le Commissaire Enquêteur, l’expression de ma considération distinguée. T. ROBERT de SAINT VICTOR

Piéces jointes : - extrait du plan cadastral de la commune de Jazeneuil - extrait du plan cadastral de la commune de Rouillé - plan du lotissement de La Grande Vallée à Rouillé - études de Monsieur Alain Bellime (2 documents) sur les risques sanitaires - projet de bail emphytéotique entre le promoteur et les propriétaires de terrain d’implantation d’éoliennes d’un projet en Vendée. NB : ce projet est disponible sur internet. - autre projet de bail emphytéotique. NB : ce projet est disponible sur internet. - article posté sur internet de l’association Le Mont Champot à propos d’un projet éolien - devis de la société Cardem pour le démantèlement d’une éolienne

69