Direction générale des services techniques

Service Études Urbaines Esnandes

Plan local d'urbanisme Pièce N°0

Notice explicative

Modification N°1

Approuvée le 25 janvier 2018

Hôtel de la Communauté d’Agglomération

6, rue Saint-Michel CS 41287 17086 CEDEX 02

Tél. : 05 46 30 34 00 Fax : 05 46 30 34 09 www.agglo-larochelle.fr [email protected]

COMMUNE D’ESNANDES PLAN LOCAL D'URBANISME

Modification N°1 Approuvée le 25 janvier 2018

NOTICE EXPLICATIVE

SOMMAIRE

NOTICE EXPLICATIVE DE LA MODIFICATION

1. HISTORIQUE DE LA PLANIFICATION DE LA COMMUNE

2. LES OBJECTIFS DE LA MODIFICATION N°1 DU PLU

3. LE PROJET DE MODIFICATION ET SES DIFFERENTS POINTS

4. JUSTIFICATION DE LA PROCEDURE

5. LES MOTIFS DES CHANGEMENTS APPORTES

6. MODIFICATION DES ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT ET DE PROGRAMMATION

7. MODIFICATIONS APPORTEES AUX DOCUMENTS GRAPHIQUES DU REGLEMENT

PLU d’ESNANDES / 05 - Modification N° 1 - Dossier d’approbation – Conseil Communautaire du 25 janvier 2018 1

PLU d’ESNANDES / 05 - Modification N° 1 - Dossier d’approbation – Conseil Communautaire du 25 janvier 2018 2 COMMUNE D’ESNANDES PLAN LOCAL D'URBANISME

Modification N°1 Dossier d’approbation Conseil Communautaire du 25 janvier 2018

NOTICE EXPLICATIVE

- PRÉAMBULE -

CONTEXTE INSTITUTIONNEL DU PLAN LOCAL D’URBANISME D’ESNANDES

1. HISTORIQUE DE LA PLANIFICATION DE LA COMMUNE

Remplaçant le Plan d’Occupation des Sols dont l’élaboration avait été approuvée le 15 avril 1980, et qui avait fait l’objet de différentes procédures de révision, modification et mise à jour, l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme de la commune d’Esnandes a été approuvée le 25 juin 2010 par le Conseil communautaire de la Communauté d’agglomération de La Rochelle. Le PLU a fait l’objet de deux modifications simplifiées approuvées le 19 décembre 2013.

2. LES OBJECTIFS DE LA MODIFICATION N°1 DU PLU

La modification n°1 du Plan Local d’Urbanisme d’Esnandes a pour objectifs de :

- Faciliter la mise en œuvre de l’aménagement du lieu-dit « Le Clos Noël / Partie Ouest ou Pas des Roches », en diminuant les objectifs de densité inscrits dans le PLU en vigueur.

- Permettre l’urbanisation en cœur de bourg sur les parcelles cadastrées AA 111 et AA 112, actuellement concernées par un emplacement réservé pour une aire de stationnement. Le propriétaire des terrains souhaite réaliser des maisons de ville.

- Permettre la mise en œuvre de l’aménagement sur le secteur dit « des maisons Valin », dont les parcelles ont été acquises par l’Etablissement Public Foncier de Poitou-Charentes, et dont les obligations en termes de réalisation d’équipements publics ne permettent pas d’équilibrer financièrement l’opération.

PLU d’ESNANDES / 05 - Modification N° 1 - Dossier d’approbation – Conseil Communautaire du 25 janvier 2018 3

3. LE PROJET DE MODIFICATION ET SES DIFFERENTS POINTS

La présente modification comporte 3 objets :

- la diminution des objectifs de densité de la zone AUH du secteur du « Clos Noël / partie Ouest » ou « Pas des Roches » : de 35-40 logements/ ha à 20-25 logements/ ha ; - la suppression de l’Emplacement Réservé 4.1 destiné à la réalisation d’aires de stationnement et dont le bénéficiaire est la commune ; - la suppression de l’emplacement réservé n°4.5 destiné à la réalisation d’équipements communaux dont le bénéficiaire est la commune ;

Ces modifications sont déclinées dans :

- les Orientations d’Aménagement du PLU ; - les documents graphiques du règlement.

L’ensemble de ces évolutions est justifié dans la présente notice explicative, qui complète le rapport de présentation (pièce n°1 du PLU).

4. JUSTIFICATION DE LA PROCEDURE

Il peut être procédé à une évolution du PLU dans le cadre d’une modification de droit commun car les évolutions du PLU : - ne portent pas atteinte aux orientations définies par le projet d'aménagement et de développement durables (PADD) ; - ne réduisent pas un espace boisé classé, une zone agricole ou une zone naturelle et forestière; - ne réduisent pas une protection édictée en raison des risques de nuisance, de la qualité des sites, des paysages ou des milieux naturels, ou d'une évolution de nature à induire de graves risques de nuisance ; - n’ont pas pour objet d'ouvrir à l'urbanisation une zone à urbaniser qui, dans les neuf ans suivant sa création, n'a pas été ouverte à l'urbanisation ou n'a pas fait l'objet d'acquisitions foncières significatives de la part de la commune ou de l'établissement public de coopération intercommunale compétent, directement ou par l'intermédiaire d'un opérateur foncier.

L'article L. 153-36 et suivants du code de l’urbanisme fixe la procédure de modification d’un plan local d’urbanisme ainsi que les conditions pour que celle-ci puisse être recevable.

Sous réserve des cas où une révision s'impose, le plan local d'urbanisme est modifié lorsque l'établissement public de coopération intercommunale ou la commune décide de modifier le

PLU d’ESNANDES / 05 - Modification N° 1 - Dossier d’approbation – Conseil Communautaire du 25 janvier 2018 4 règlement, les orientations d'aménagement et de programmation ou le programme d'orientations et d'actions.

Par ailleurs, conformément à l’article L 153-41 du Code de l’Urbanisme, le projet de modification est soumis à enquête publique réalisée conformément au chapitre III du titre II du livre Ier du code de l'environnement par le président de l'établissement public de coopération intercommunale ou le maire lorsqu'il a pour effet :

1° Soit de majorer de plus de 20 % les possibilités de construction résultant, dans une zone, de l'application de l'ensemble des règles du plan ; 2° Soit de diminuer ces possibilités de construire ; 3° Soit de réduire la surface d'une zone urbaine ou à urbaniser ;

Les évolutions du PLU entrent dans ce cadre puisqu’un des objets de la modification est de diminuer les objectifs de densité du secteur du « Clos Noël / partie Ouest » ou « Pas des Roches », en passant de 35 à 40 logements / ha (dispositions actuelles), à 20 à 25 logements/ ha (projet de modification du PLU). Le projet de modification du PLU a donc pour effet de diminuer les possibilités de construire et est soumis à enquête publique.

5. LES MOTIFS DES CHANGEMENTS APPORTES

Conformément à l’article R 151-5 du Code de l’Urbanisme, le rapport de présentation est complété par l'exposé des motifs des changements apportés lorsque le plan local d'urbanisme est modifié.

A – DIMINUTION DES OBJECTIFS DE DENSITE DU SECTEUR « LE CLOS NOËL / PARTIE OUEST » OU « PAS DES ROCHES »

Parcelles concernées : ZB 0041 et ZB 0040 Occupation actuelle : terres agricoles en friche Surface de la zone AUH : 3,720 ha Atteinte au PADD :

Extrait du PADD : « ORIENTATION N°1 : CONFORTER L’ATTRACTIVITE DE LA COMMUNE EN ASSURANT UNE DIVERSITE DES FONCTIONS URBAINES ET RURALES Créer une offre diversifiée de logements pour favoriser la mixité générationnelle, familiale et socioprofessionnelle tout en limitant l’étalement urbain Afin de limiter l’étalement urbain, la densification du bourg sera privilégiée à l’ouverture de nouveaux espaces à l’urbanisation. Toutes les opérations d’aménagement qui seront engagées devront réaliser des formes d’habitat moins consommatrices d’espace (petit collectif, maison de bourg, R+1, …) engendrant ainsi une mixité de forme dans le tissu urbain. Les nouvelles constructions seront par ailleurs édifiées dans le respect des paysages communaux et de l’architecture traditionnelle esnandaise. »

>> Pas d’atteinte aux orientations du PADD dans la mesure où les OAP prévoient une mixité des formes d’habitat.

PLU d’ESNANDES / 05 - Modification N° 1 - Dossier d’approbation – Conseil Communautaire du 25 janvier 2018 5 A1. Rappel des objectifs de densité du PLU

Le PLU (avant modification) prévoit les densités suivantes dans les zones soumises à orientations d’aménagement (OA) :

Nombre moyen de Nombre de logements estimés Orientations Zonage logements à l’hectare Surface d’aménagement du PLU Hypothèse Hypothèse Hypothèse Hypothèse basse haute basse haute Le Clos Noël / UBc 15 20 0,6 ha 8 11 Partie Est

La Métairie UBc 15 20 1,5 ha 23 30

Le Clos Noël / Partie Ouest / Le AUH 35 40 3,72 ha 130 150 Pas des Roches

L’Ormeau AUH 35 40 1,28 ha 47 53

Le Beau Soleil AUH 25 30 3,66 ha 32 38

L’entrée Nord du AUPE Non défini Non défini 1,12 ha Non défini Non défini bourg

Les Sions Est AUH1 30 35 3,54 ha Zone à urbanisation différée

TOTAL 285 334

Localisation des secteurs concernés par les orientations d’aménagement.

A l’exception de l’orientation affectant le Nord du bourg, un nombre moyen de logements à l’hectare est défini pour chaque orientation d’aménagement, en exprimant un minima et un maxima.

PLU d’ESNANDES / 05 - Modification N° 1 - Dossier d’approbation – Conseil Communautaire du 25 janvier 2018 6 Ces densités constituent des moyennes et incluent les espaces communs (voiries, cheminements, aires de stationnement, espaces verts, ouvrages de rétention pluvial...).

Au total, au regard des densités prévues dans le cadre des OA, le PLU permettait de créer 285 à 334 logements sur Esnandes et d’accueillir, à l’échéance du PLU (2019), 656 à 769 habitants supplémentaires. Cela correspondait à un rythme de construction de 28 à 33 logements / an.

Les études réalisées dans le cadre de l’élaboration du PLUi indiquent que le rythme de construction sur Esnandes était de 14 logements / an entre 2003 et 2015. Les objectifs de production de logements fixés par l’ancienne municipalité étaient donc très ambitieux par rapport à la production effective de logements. La municipalité actuelle ne souhaite pas encourager un développement aussi rapide de son bourg et envisage une production de logements plus proche du rythme existant.

A2. Bilan des logements produits ou prévus dans le cadre des permis d’aménager

Permis d’aménager Orientations d’aménagement Nombre de logements prévus 1/ PA délivré le 17 décembre 2012 147 logements dont 40 logements sociaux. Projet non réalisé Le Clos Noël / Partie Ouest / Le Pas des Roches 2/PA déposé mais rejeté le 30 juin 2015 pour 86 lots libres et 3 îlots (12 logements collectifs ou groupés privés et 32 logements locatifs sociaux) Soit 130 logements PA délivré le 21 décembre 2015 L’Ormeau 30 logements en accession libre et 2 ilots (17 LLS) Soit 47 logements PA délivré le 30 Juillet 2014 Le Beau Soleil Lotissement d'habitations de 21 lots libres et 1 Ilot (7 LLS) Soit 28 logements 75 logements prévus dans les PA délivrés

Concernant le Clos Noël, le premier permis d’aménager délivré respectait la densité, mais le projet n’a pas pu être réalisé. La compacité du projet, dans un secteur situé en frange de bourg, ne répondait pas aux demandes en logements.

A3 – Densité projetée sur le secteur du Clos Noël / Partie Ouest / Le Pas des Roches

Les Orientations d’Aménagement sur le secteur du « Clos Noël / Partie Ouest / Le Pas des Roches » prévoyaient une densité de 35 à 40 logements / ha. Cette densité correspondait à une politique très ambitieuse de compacité des formes urbaines dans un secteur situé en dehors du centre-bourg historique et caractérisé par un tissu pavillonnaire peu dense. La municipalité actuelle souhaite que la densité sur ce secteur soit comprise entre 20 et 25 logements / ha, de manière à :

a. Se rapprocher des densités exigées par le SCoT : le SCoT prévoit en effet qu’en dehors de La Rochelle, des communes de l’unité urbaine centrale, des pôles d’appui et de Saint-Xandre, la densité minimale tende vers 20 logements à l’hectare. Actuellement, l’objectif de densité sur la zone du Clos Noël – partie Ouest est comparable à celui imposé par le SCoT dans les

PLU d’ESNANDES / 05 - Modification N° 1 - Dossier d’approbation – Conseil Communautaire du 25 janvier 2018 7 communes de l’unité urbaine centrale ou dans les communes reconnues comme pôles d’appui. Les opérateurs ne souhaitent pas s’engager sur ce site avec l’objectif de densité actuel.

b. Ne pas créer de rupture avec les tissus urbains limitrophes : la zone AUH du Clos Noël partie Ouest / Pas des Roches est insérée dans un tissu urbain peu dense de type pavillonnaire, inscrit en zone UE au PLU en vigueur. A l’Ouest de la zone de projet, le lotissement, organisé autour de deux voies en impasse, a une densité de 14 logements/ha. Celui situé à l’Est de la zone de projet a une densité de 9 logements / ha. Ces lotissements comportent des maisons individuelles en rez-de-chaussée ou avec un étage, certaines sont en mitoyenneté sur un côté.

Zonage Localisation Surface Nombre de logements Densité PLU Quartier à l’Ouest de la zone AUH UE 2,89 ha 40 maisons individuelles 14 logements/ha

Quartier à l’Est de la zone AUH UE 2,97 ha 27 maisons individuelles 9 logements/ha

La municipalité actuelle souhaite que le futur quartier du Clos Noël partie Ouest / Pas des Roches ne soit pas en rupture avec les tissus bâtis existants. Les objectifs de densité sur ce secteur sont donc revus à la baisse (20 à 25 logements / ha), en encourageant toutefois des formes urbaines plus denses et plus compactes que dans l’existant (11 logements / ha en moyenne).

c. Prendre en compte des contraintes du site en terme de gestion du pluvial : Les perméabilités mesurées sur le site sont relativement homogènes et très faibles. Le document d’incidences soumis à déclaration (L.214 et suivants du Code de l’Environnement), réalisé dans le cadre d’un projet de création d’un lotissement de 130 logements sur le site indiquait que : « D’une façon générale, les perméabilités en place ne permettent pas d’envisager une gestion des eaux de ruissellement par infiltration, y compris sur les parcelles privatives dont les superficies réduites ne laisseront pas suffisamment de place pour la réalisation d’ouvrages d’infiltration qui auraient dû être surdimensionnés. La réalisation d’ouvrage d’infiltration collectant les demi-toitures sur jardin

PLU d’ESNANDES / 05 - Modification N° 1 - Dossier d’approbation – Conseil Communautaire du 25 janvier 2018 8 sera également écartée du fait de la perméabilité globale trop faible, de l’emprise trop importante nécessaire à ces ouvrages sur un parcellaire de faible dimensions (ce qui pourrait conduire dans les faits à un sous dimensionnement voire à la non réalisation de ces ouvrages) et de l’absence de surverse possible, tout cela conduisant à un risque de dysfonctionnement et de nuisance sur les parcelles privatives en cas de pluie intense. » Par ailleurs, l’étude relève que « La rue de la Prée de Sion et la rue du Pas de Roches se trouvent en surplomb par rapport au terrain au droit du projet, empêchant les écoulements naturels et induisant une stagnation d’eau en partie basse du site lors de pluies importantes ». La solution envisagée serait ainsi de mettre en place un dispositif de stockage avec rejet à débit limité vers un réseau qui serait à créer. Cependant, la commune n’a pas à ce jour programmé la réalisation d’un tel réseau, pour des questions de financement. Ainsi, la gestion du pluvial est une problématique importante sur un site caractérisé par une perméabilité faible. Les objectifs de densité actuels ne permettent pas de gérer les eaux pluviales par infiltration, notamment sur les parcelles privatives. La diminution des objectifs de densité sur le secteur de projet pourrait permettre de réduire la contrainte de gestion des eaux pluviales et de repenser les dispositifs à mettre en place, ainsi que leur dimensionnement.

La commune fait donc le choix de diminuer les objectifs de densité affichés dans les orientations d’aménagement passant de 35 à 40 logements / ha à 20 à 25 logements / ha. Le schéma de principe pour l’aménagement du « Clos Noël / Partie Ouest reste inchangé.

A4 – Bilan sur la production de logements

Le PLU actuel prévoyait une densité de 35 à 40 logements / ha sur le secteur du Clos Noël - partie Ouest / Le Pas des Roches, soit une production de 130 à 150 logements. La modification du PLU permet de diminuer cet objectif de densité à 20 - 25 logements / ha. Le nombre de logements estimé sur cette zone est donc de 74 à 93 logements, soit 56 logements de moins que dans le PLU en vigueur.

Nombre moyen de Nombre de logements Nombre de Orientations Zonage logements à l’hectare estimés logements Surface d’aménagement du PLU Hypothèse Hypothèse Hypothèse Hypothèse créés ou en basse haute basse haute cours

Le Clos Noël / Partie UBc 15 20 0,6 ha 8 11 // Est

La Métairie UBc 15 20 1,5 ha 23 30 //

Le Clos Noël / Partie Ouest / Le Pas des AUH 20 25 3,72 ha 74 93 // Roches L’Ormeau En cours d’aménagement 47 logements Le Beau Soleil En cours d’aménagement 28 logements

L’entrée Nord du AUPE Non défini Non défini 1,12 ha Non défini Non défini // bourg

Zone à urbanisation Les Sions Est AUH1 30 35 3,54 ha différée

TOTAL 150 187 75 logements

PLU d’ESNANDES / 05 - Modification N° 1 - Dossier d’approbation – Conseil Communautaire du 25 janvier 2018 9 B - SUPPRESSION DE L’EMPLACEMENT RESERVE 4.1 DESTINE A LA REALISATION D’AIRES DE STATIONNEMENT

Les documents graphiques du règlement du présent PLU font apparaître un emplacement réservé (ER N°4.1 identifié en vertu de l’article L.123-2 c) du code de l’urbanisme), destiné à la réalisation d’aires de stationnement dont le bénéficiaire est la commune.

LISTE DES EMPLACEMENTS RESERVES IDENTIFIES AU TITRE de L’ARTICLE L.123-2 c) DU CODE DE L’URBANISME N° destination bénéficiaire Superficie 3.5 Création d’une voie publique Commune d’Esnandes 556 m² Création d’un cheminement piétonnier et/ou 3.6 Commune d’Esnandes 4311 m² cyclable avec un aménagement paysager 4.1 Création d’un parc de stationnement Commune d’Esnandes 1452 m² Création d’un espace vert et d’un équipement 4.2 Commune d’Esnandes 1502 m² communal 4.5 Equipement(s) communal(aux) Commune d’Esnandes 3275 m² TOTAL 11096 m²

Parcelles concernées : AA 111 (337 m²) et AA 112 (1226 m²).

Localisation ER 4.1 : parcelle N°153/AA/112

Ces parcelles font l’objet d’une convention bilatérale entre la commune et l’Etablissement Public Foncier (EPF). Néanmoins, l’EPF ne souhaite pas se porter acquéreur de ces terrains. En effet, la commune ne souhaite plus réaliser de parking sur ces parcelles, considérant que le stationnement existant devant la mairie est suffisant et permet de répondre aux besoins et usages des habitants. Par ailleurs, le propriétaire a le projet de vendre les terrains à un lotisseur pour réaliser des maisons d’habitation. La création de logements sur cet espace stratégique, en plein cœur du bourg d’Esnandes est conforme aux objectifs d’intensification du bourg indiqué dans le PADD du PLU et dans le SCoT.

PLU d’ESNANDES / 05 - Modification N° 1 - Dossier d’approbation – Conseil Communautaire du 25 janvier 2018 10

Par ailleurs, par un courrier datant du 16 avril 2016 adressé à la commune, les propriétaires des terrains ont mis en demeure la commune d'Esnandes aux fins d'acquérir leurs terrains. La commune dispose d’un délai d’un an pour répondre à la mise en demeure d’acquérir le bien transmis par le propriétaire, en application de l’article L. 230-4 du Code de l’urbanisme. Si le juge de l’expropriation n’a pas été saisi trois mois après l’expiration du délai d’un an, la réserve cesse d’être opposable. La commune d’Esnandes n’a pas répondu à cette mise en demeure d’acquérir, engagée en avril 2016. L’emplacement réservé n’est plus opposable à partir 16 août 2017 (un mois après le délai d’un an et 3 mois). Pour des questions de lisibilité du document d’urbanisme, il convient donc de faire disparaître cet emplacement réservé.

C - SUPPRESSION DE L’EMPLACEMENT RESERVE N° 4.5 POUR LA REALISATION D’EQUIPEMENTS COMMUNAUX

C1. Eléments de contexte sur le projet des « Maisons Valin »

Le site des Maisons Valin, situé à proximité immédiate du bourg historique et de l’école est un site stratégique, concerné au PLU actuel par :

- une servitude de mixité sociale (SMS) fixant à 50% le nombre logements sociaux à réaliser sur les parcelles AB 0305, AB 0201 et AB 0203 (surface de la SMS d’environ 5600 m²) ; - un emplacement réservé (ER) n°4.5 pour la réalisation d’équipements communaux dont le bénéficiaire est la commune (surface de l’ER de 3275 m²).

Localisation du site des Maisons Valins

Servitude de mixité sociale 5.1 Emplacement réservé n°4.5 (50 % logements sociaux) (équipements communaux)

PLU d’ESNANDES / 05 - Modification N° 1 - Dossier d’approbation – Conseil Communautaire du 25 janvier 2018 11 Par ailleurs, ces terrains font l’objet d’une convention avec l’EPF, signée en juin 2012 pour une durée de 5 ans. Cette convention a été reconduite en juin 2017, par avenant.

L’EPF a déjà acquis deux parcelles construites situées en zone UB au PLU en vigueur. L’une des maisons (à l’Est) sera conservée car en bon état, l’autre maison (plus à l’Ouest) sera détruite pour reconstruire plusieurs logements.

Compte tenu du coût du foncier (grands terrains bâtis) auquel s’additionne le coût de la démolition, et des contraintes qui existent sur le site (création d’équipements publics), l’EPF ne parvient pas à équilibrer financièrement l’opération. Le déficit sera à terme à la charge de la commune. Pour limiter ce déficit, il convient donc d’alléger les contraintes sur ces terrains, à savoir de supprimer l’emplacement réservé pour des équipements publics.

C2. Suppression de l’emplacement réservé n° 4.5

Les terrains acquis par l’EPF sont concernés par un emplacement réservé n°4.5 dont le bénéficiaire est la commune. Cet emplacement réservé avait été initialement prévu (sous l’ancienne municipalité) pour permettre la construction d’un service manquant : l’accueil pour la petite enfance, sans que cela soit mentionné ni dans le rapport de présentation du PLU, ni dans le PADD. La municipalité actuelle n’exprime plus le besoin de construire un équipement communal sur ce site. Elle souhaite que les terrains acquis par l’EPF soient destinés à la construction de logements, afin de poursuivre l’objectif de densification du bourg.

La présente modification du PLU permet ainsi de supprimer cet emplacement réservé n° 4.5.

PLU d’ESNANDES / 05 - Modification N° 1 - Dossier d’approbation – Conseil Communautaire du 25 janvier 2018 12

6. MODIFICATION DES ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT

Le PLU compte 7 orientations d’aménagement. Pour chaque secteur, les orientations d’aménagement restent inchangées. Seul le tableau récapitulatif des objectifs de densité et de mixité des différentes orientations d’aménagement est modifié en page 3 des Orientations d’Aménagement (pièce n°3 du PLU).

TABLEAU AVANT MODIFICATION DU PLU :

OBJECTIFS DE DENSITE ET DE MIXITE DES DIFFERENTES ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT

Nombre moyen de logements à l’hectare Pourcentage minimal (espaces communs Echéancier d’ouverture Orientations d’aménagement de logements inclus) à l’urbanisation locatifs Hypothèse Hypothèse sociaux basse haute

Le Clos Noël / Partie Ouest 30 35 25 % Court ou moyen terme

Les Sions Est 30 35 25 % Long terme / Différé

Le Clos Noël / Partie Est 15 20 25 % Court ou moyen terme

5 ans au plus à partir de L’entrée Nord du bourg l’approbation de la (espaces classés en AUPE Non défini Non défini Non défini présente révision du uniquement) PLU

L’Ormeau (espaces classés en 35 40 25 % Court ou moyen terme AUH uniquement)

Le Beau Soleil 25 30 25 % Court ou moyen terme

La Métairie 15 20 25 % Court ou moyen terme

PLU d’ESNANDES / 05 - Modification N° 1 - Dossier d’approbation – Conseil Communautaire du 25 janvier 2018 13

TABLEAU APRES MODIFICATION DU PLU :

OBJECTIFS DE DENSITE ET DE MIXITE DES DIFFERENTES ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT

Nombre moyen de logements à l’hectare Pourcentage minimal (espaces communs Echéancier d’ouverture Orientations d’aménagement de logements inclus) à l’urbanisation locatifs Hypothèse Hypothèse sociaux basse haute

Le Clos Noël / Partie Ouest 20 25 25 % Court ou moyen terme

Les Sions Est 30 35 25 % Long terme / Différé

Le Clos Noël / Partie Est 15 20 25 % Court ou moyen terme

5 ans au plus à partir de L’entrée Nord du bourg l’approbation de la (espaces classés en AUPE Non défini Non défini Non défini présente révision du uniquement) PLU

L’Ormeau (espaces classés en 35 40 25 % Court ou moyen terme AUH uniquement)

Le Beau Soleil 25 30 25 % Court ou moyen terme

La Métairie 15 20 25 % Court ou moyen terme

PLU d’ESNANDES / 05 - Modification N° 1 - Dossier d’approbation – Conseil Communautaire du 25 janvier 2018 14

7. MODIFICATIONS APPORTEES AUX DOCUMENTS GRAPHIQUES DU REGLEMENT

Les modifications apportées sur les deux planches de zonage du PLU (1/2000e et 1/5000e) concernent : - la suppression de l’ER n°4.1 - la suppression de l’ER n°4.5

EXTRAITS DU ZONAGE AVANT MODIFICATIONS :

PLU d’ESNANDES / 05 - Modification N° 1 - Dossier d’approbation – Conseil Communautaire du 25 janvier 2018 15

EXTRAITS DU ZONAGE APRES MODIFICATIONS :

PLU d’ESNANDES / 05 - Modification N° 1 - Dossier d’approbation – Conseil Communautaire du 25 janvier 2018 16

Direction générale des services techniques

Service Études Urbaines Esnandes

Plan local d'urbanisme

Rapport de présentation

Modification simplifiée n°2 Approuvée le 19 décembre 2013

Hôtel de la Communauté d’Agglomération

6, rue Saint-Michel CS 41287 17086 LA ROCHELLE CEDEX 02

Tél. : 05 46 30 34 00 Fax : 05 46 30 34 09 www.agglo-larochelle.fr [email protected]

COMMUNE D’ESNANDES PLAN LOCAL D'URBANISME

Modification simplifiée n°2 RAPPORT DE PRESENTATION

- SOMMAIRE -

SOMMAIRE ...... 1

PREAMBULE ...... 5

1. HISTORIQUE DE LA PLANIFICATION COMMUNALE...... 5 2. LA PROCEDURE DE MODIFICATION SIMPLIFIEE N°1...... 5 3. LA PROCEDURE DE MODIFICATION SIMPLIFIEE N°2...... 11

INTRODUCTION...... 13

1. ORIGINE DU NOM DE LA COMMUNE ...... 13 2. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE ...... 13

TITRE I – ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT ET DIAGNOSTIC ...... 15

1. ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT ...... 15

1.1 ELEMENTS DE GEOGRAPHIE PHYSIQUE ...... 15 . CLIMATOLOGIE-METEOROLOGIE...... 15 . TOPOGRAPHIE ...... 16 . GEOLOGIE ...... 17 . PEDOLOGIE ...... 19 . HYDROGRAPHIE-HYDROGEOLOGIE...... 19 1.2. LES PAYSAGES ET LES ESPACES NATURELS ...... 24 . LE LITTORAL ...... 24 . LES MARAIS...... 28 . LA PLAINE ...... 32 1.3. LES ESPACES URBANISES ET LES MORPHOLOGIES URBAINES ...... 36 . LE BOURG ANCIEN...... 37 . LE TISSU URBAIN POSTERIEUR AUX ANNEES 1950 ...... 42 . LE HAMEAU DE « LA METAIRIE »...... 46 1.4. LE PATRIMOINE ...... 47 . LE PATRIMOINE ARCHEOLOGIQUE...... 47 . LES VESTIGES DU « MUR DE L’ATLANTIQUE » ...... 48 . LE PATRIMOINE URBAIN ...... 50 . LE PATRIMOINE BATI ...... 51

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 1

. LE PETIT PATRIMOINE ...... 56 . LE PATRIMOINE NATUREL ...... 59 1.5. LES RISQUES ET LES NUISANCES...... 71 . LES RISQUES NATURELS ET TECHNOLOGIQUES ...... 71 . L’ACCIDENTOLOGIE SUR LES AXES DE TRANSPORTS ROUTIERS...... 78 1.6. SANTE PUBLIQUE ...... 79 . QUALITE DE L’AIR ...... 79 . LES RESEAUX D’ASSAINISSEMENT...... 79 . LA DISTRIBUTION DE L’EAU POTABLE ...... 82 . LA COLLECTE ET LE TRAITEMENT DES DECHETS...... 83 1.7. SYNTHESE ET HIERARCHIE DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX...... 85 . SYNTHESE DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX...... 85 . HIERARCHIE DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ...... 90 . ESPACES SUSCEPTIBLES D’ETRE AFFECTES PAR LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN ...... 91 2. DIAGNOSTIC ...... 93

2.1 LA DEMOGRAPHIE...... 93 . L’EVOLUTION DU NOMBRE D’HABITANTS A ESNANDES...... 93 . LES CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION ESNANDAISE ...... 94 . LA REPARTITION DE LA POPULATION SUR LE TERRITOIRE COMMUNAL...... 99 2.2. L’HABITAT ...... 100 . L’EVOLUTION DU NOMBRE DE LOGEMENTS A ESNANDES ...... 100 . LA COMPOSITION DU PARC ESNANDAIS DE LOGEMENTS ...... 101 . LES CARACTERISTIQUES DES RESIDENCES PRINCIPALES ESNANDAISES...... 101 . LES OCCUPANTS DES RESIDENCES PRINCIPALES ...... 102 . LE LOGEMENT SOCIAL ...... 103 . L’EHPAD DES BRISES MARINES ...... 104 2.3. L’ECONOMIE LOCALE...... 105 . LES SERVICES ET COMMERCES DE PROXIMITE ...... 105 . L’AGRICULTURE ...... 107 . LA CONCHYLICULTURE ...... 107 . LES AUTRES ACTIVITES ECONOMIQUES...... 108 2.4. LE TOURISME ...... 109 . L’HEBERGEMENT TOURISTIQUE ESNANDAIS ...... 109 . L’OFFRE TOURISTIQUE ESNANDAISE ...... 109 . LE PROJET « ESNANDIS, LA STATION ECOTOURISTIQUE »...... 110 2.5. LES EQUIPEMENTS PUBLICS ...... 111 . LES EQUIPEMENTS SCOLAIRES ...... 111 . LES EQUIPEMENTS SPORTIFS...... 112 . LES EQUIPEMENTS SOCIOCULTURELS...... 113 . LES AUTRES EQUIPEMENTS...... 114 2.6. LES DEPLACEMENTS ...... 115

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 2

. LE RESEAU VIAIRE ...... 115 . LE RESAU DE TRANSPORTS COLLECTIFS...... 117 2.7. SYNTHESE DU DIAGNOSTIC...... 119 3. LES PERSPECTIVES D’EVOLUTION DU TERRITOIRE ESNANDAIS...... 120

. LES PERSPECTIVES D’EVOLUTION DE L’OCCUPATION DU SOL ...... 120 . LA LOI « LITTORAL »...... 122 . LE DOCUMENT D’OBJECTIFS DU SITE NATURA 2000...... 123 . LE PROJET DE CHARTE DE PARC NATUREL REGIONAL DU MARAIS POITEVIN ...... 124 . LES PERSPECTIVES D’ÉVOLUTION EN MATIERE D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX ...... 124 . LES PERSPECTIVES D’ÉVOLUTION EN MATIERE DE DEPLACEMENTS URBAINS ...... 125 . LES PERSPECTIVES D’ÉVOLUTION EN MATIERE D’HABITAT...... 125

TITRE II – ANALYSE DES INCIDENCES NOTABLES PREVISIBLES SUR L'ENVIRONNEMENT, EXPLICATION DES CHOIX RETENUS POUR ETABLIR LE PROJET, ET PRISE EN COMPTE DES CONSEQUENCES DOMMAGEABLES SUR L'ENVIRONNEMENT PAR LE PLU...... 127

PREAMBULE ...... 127 1 – CHOIX RETENUS ET EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DU PADD ...... 129

. ORIENTATION N°1 : CONFORTER L’ATTRACTIVITE DE LA COMMUNE EN ASSURANT UNE DIVERSITE DES FONCTIONS URBAINES ET RURALES...... 129 . ORIENTATION N°2 : PRESERVER LES PAYSAGES COMMUNAUX ET PERMETTRE LEUR RECONQUETE PAR LES HABITANTS ET LES VISITEURS ...... 135 . ORIENTATION N°3 : AMELIORER ET SECURISER LES DEPLACEMENTS ...... 137 . ORIENTATION N°4 : UTILISER LES RESSOURCES LOCALES DANS UNE PERSPECTIVE DE DEVELOPPEMENT DURABLE ...... 138 2 - CHOIX RETENUS ET EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DES ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT PAR QUARTIERS OU PAR SECTEURS ...... 140

2.1. PRINCIPE DES ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT ...... 140 2.2. RAPPEL DES OBJECTIFS DE DENSITE, DE MIXITE ET DE L’ECHEANCIER D’OUVERTURE A L’URBANISATION ...... 140 2.3. LE CLOS NOEL / PARTIE OUEST ...... 142 2.4. LE CLOS NOEL / PARTIE EST ...... 146 2.5. LES SIONS EST...... 149 2.6. L’ENTREE NORD DU BOURG...... 153 2.7. L’ORMEAU ...... 157 2.8. LE BEAU SOLEIL...... 161 2.9. LA METAIRIE ...... 164 2.10. ÉVALUATION DU NOMBRE POTENTIEL D’HABITANTS À ESNANDES À L’ÉCHÉANCE DU PRÉSENT PLAN LOCAL D’URBANISME ...... 168 3 - CHOIX RETENUS ET EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DU REGLEMENT ET DES EVOLUTIONS APPORTEES PAR RAPPORT AU PRECEDENT DOCUMENT D'URBANISME...... 169

3.1. LA ZONE UB ...... 169 3.2. LA ZONE UE ...... 171

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 3

3.3. LA ZONE ULPE...... 174 3.4. LA ZONE UTPE ...... 176 3.5. LA ZONE AUH ...... 178 3.6. LA ZONE AUPE ...... 180 3.7. LA ZONE AUX...... 180 3.8. LA ZONE A ...... 181 3.9. LA ZONE AO ...... 183 3.10. LA ZONE N ...... 184 3.11. LA ZONE NR ...... 185 3.12. ESPACE BOISE CLASSE ...... 187 3.13. BATIMENT AGRICOLE PRESENTANT UN INTERET ARCHITECTURAL OU PATRIMONIAL ...... 188 3.14. ESPACES PRESENTANT DES RISQUES ...... 189 3.15. PRINCIPES DE VOIRIE, DE CHEMINEMENTS PIETONNIERS ET/OU CYCLABLES A REALISER ...... 191 3.16. ELEMENTS DE PATRIMOINE IDENTIFIES EN VERTU DE L’ARTICLE L.123-1-5 7° DU CODE DE L’URBANISME ...... 191 3.17. EMPLACEMENTS RESERVES IDENTIFIES EN VERTU DE L’ARTICLE L.123-2 C) DU CODE DE L’URBANISME ...... 192 3.18. SERVITUDE DE MIXITE SOCIALE IDENTIFIEE EN VERTU DE L’ARTICLE L.123-2 B) DU CODE DE L’URBANISME ...... 193 3.19. SUPERFICIE DES DIFFÉRENTES ZONES DÉLIMITÉES PAR LE PRÉSENT PLU ...... 194 4 - RESUME NON TECHNIQUE DE L’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE...... 195

4.1. RESUME METHODOLOGIQUE ...... 195 4.2. RESUME DU RESULTAT DE L’EVALUATION ...... 196 5 – MODIFICATIONS APPORTEES PAR RAPPORT AU PROJET ARRETE ...... 197 6 – ANALYSE DES RESULTATS – SUIVI DE LA MISE EN ŒUVRE ...... 197

6.1. EVALUATION ENVIRONNEMENTALE – DEFINITION DES INDICATEURS DE SUIVI ...... 197 6.2. BILAN TRIENNAL – POLITIQUE DE L'HABITAT ...... 201

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 4 COMMUNE D’ESNANDES PLAN LOCAL D’URBANISME

Modification simplifiée n°2 RAPPORT DE PRÉSENTATION

- PRÉAMBULE -

1. HISTORIQUE DE LA PLANIFICATION COMMUNALE

Remplaçant le Plan d’Occupation des Sols dont l’élaboration avait été approuvée le 15 avril 1980, et qui avait fait l’objet de différentes procédures de révision, modification et mise à jour, l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme de la commune d’Esnandes a été approuvée le 25 juin 2010 par le Conseil communautaire de la Communauté d’agglomération de La Rochelle.

2. LA PROCEDURE DE MODIFICATION SIMPLIFIEE N°1

2.1. OBJECTIFS DE MODIFICATION SIMPLIFIEE N°1

La modification simplifiée n°1 du Plan Local d’Urbanisme d’Esnandes a pour objectifs de : - modifier l’échéancier d’ouverture à l’urbanisation défini dans les « Orientations d’aménagement relatives à des quartiers ou à des secteurs », - réaliser différents ajustements du règlement, - faciliter la mise en œuvre de l’aménagement du lieu-dit « Beau Soleil », - renforcer la protection du patrimoine esnandais, - procéder à la modification et/ou à l’actualisation des annexes et documents d’information figurant dans le PLU d’Esnandes.

2.2. MODIFICATION DE L’ECHEANCIER D’OUVERTURE A L’URBANISATION

Le premier volet de la modification simplifiée n°1 du Plan Local d’Urbanisme d’Esnandes vise à modifier l’échéancier d’ouverture à l’urbanisation défini dans les « Orientations d’aménagement relatives à des quartiers ou à des secteurs ». Lors de sa séance du 26 septembre 2013, le Conseil communautaire de la Communauté d’agglomération de La Rochelle a débattu, en vertu de l’article L.123-12-1 du Code de l’urbanisme, des résultats de l’application du Plan Local d’Urbanisme d’Esnandes « au regard de la satisfaction des besoins en logements et, (…) de l’échéancier prévisionnel de l’ouverture à l’urbanisation des zones à urbaniser et de la réalisation des équipements correspondants ». Ce débat a notamment conclut qu’il était nécessaire de modifier l’échéancier prévisionnel d’ouverture à l’urbanisation des zones AUH (zones à urbaniser à vocation principale d’habitat) par le basculement du secteur AUH1 dit de « Beau Soleil » (urbanisation différée à long terme) en zone AUH urbanisable immédiatement. Ce premier volet de la modification simplifiée n°1 du Plan Local d’Urbanisme d’Esnandes a pour conséquences de faire évoluer : - d’une part, les documents graphiques du règlement,

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 5 - et, d’autre part, le contenu du rapport de présentation (tableau présentant la « Superficie des différents zones délimitées » et paragraphe 2.10. du titre II relatif à l’ « Evaluation du nombre potentiel d’habitants à Esnandes à l’échéance du présent plan local d’urbanisme »).

2.3. AJUSTEMENTS REGLEMENTAIRES

Le second volet de la modification simplifiée n°1 du Plan Local d’Urbanisme d’Esnandes vise à réaliser différents ajustements du règlement destinés à faciliter sa compréhension, à une meilleure prise en compte du contexte urbain et paysager ainsi qu’à la prise en compte des évolutions législatives, règlementaires et des normes supérieures intervenues depuis l’élaboration de ce document d’urbanisme.

MODIFICATIONS AFFECTANT LE PREAMBULE

Le préambule (paragraphe 2 relatif au contenu du règlement) est actualisé au regard des évolutions législatives intervenues depuis l’élaboration du PLU d’Esnandes, et des modifications intervenues dans le contenu du règlement par la présente procédure de modification simplifiée.

MODIFICATIONS AFFECTANT LES DISPOSITIONS GENERALES

Les dispositions générales du règlement sont actualisées au regard des évolutions législatives intervenues depuis l’élaboration du PLU d’Esnandes (articles 1, 7 et 8). En outre, l’article 6 traitant des obligations en matière de réalisation d’aires de stationnement est restructuré et amendé. Pour plus de pédagogie, le contenu de l’article L.123-1-13 du code de l’urbanisme est en effet rappelé. Celui-ci concerne les obligations en matière de stationnement pour les logements locatifs financés avec un prêt aidé par l'Etat. L’article 9 concernant les « Recommandations relatives à l’utilisation des énergies renouvelables pour l’approvisionnement énergétique des constructions neuves » est supprimé. Le contenu de cet article est repris et amendé dans le cadre d’une nouvelle annexe (n°3) jointe au règlement du PLU d’Esnandes intitulée « Annexe bioclimatique ».

SUPPRESSION DES NOTIONS DE SHOB ET DE SHON

Depuis le 1er mars 2012, les notions de « surface hors œuvre brute ou SHOB » et de « surface hors œuvre nette ou SHON » n’existent plus. Aussi, la présente modification simplifiée prend en compte cette évolution. Dans le règlement stricto sensu, toutes les mentions « surface hors œuvre nette » sont remplacées par la notion de « surface de plancher » et toutes les mentions « surface hors œuvre brute » sont remplacées par la notion d’ « emprise au sol ». Dans le lexique, les définitions des termes « Bâtiment » et « Opération d’aménagement d’ensemble » sont également modifiées en conséquence.

MODIFICATIONS AFFECTANT LES ARTICLES 2 DES ZONES URBAINES ET A URBANISER A VOCATION DOMINANTE D’HABITAT

Les articles 2 des zones urbaines et à urbaniser à vocation dominante d’habitat, soit les zones UB, UE et AUH, sont modifiés afin d’intégrer une adaptation du Programme Local de l’Habitat (PLH) adoptée le 27 janvier 2011. Celle-ci précise que :

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 6 - lorsque le pourcentage minimum de logements locatifs sociaux à réaliser conduit à ne réaliser que 1 ou 2 logements locatifs sociaux, ceux-ci peuvent être de statut PLS, dans la limite des agréments attribués par l’Etat, - le dit pourcentage ne s’applique pas dans le cas d’une division familiale gratuite d’une parcelle d’une superficie inferieure à 3 500 m² (partage successoral ou acte assimilé, donation au sein d’une même famille ou acte assimilé), - dans les ZAC et les opérations d’aménagement, le taux s’applique également, mais de façon globale à l’échelle de l’opération et non par constructeur.

En plus d’intégrer l’évolution mentionnée ci-dessus, l’article 2 de la zone UB est modifié afin d’apporter de la souplesse dans la mise en œuvre de l’aménagement des secteurs UBc. Les occupations et utilisations du sol admises peuvent être désormais autorisées soit dans le cadre d’une opération d’aménagement d’ensemble, soit au fur et à mesure de la réalisation des équipements nécessaires au secteur UBc prévus dans les « Orientations d’aménagement relatives à des quartiers ou à des secteurs » et dans le règlement. Le caractère de la zone UB est ajusté en ce sens.

MODIFICATIONS AFFECTANT LES ARTICLES 4 DES DIFFERENTES ZONES

Les articles 4 des différentes zones délimitées sont modifiées en ce qui concerne le paragraphe relatif aux Eaux pluviales afin d’être en adéquation avec les dispositions du SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) du bassin Loire- Bretagne établi pour la période 2010-2015.

MODIFICATIONS AFFECTANT LES ARTICLES 6 ET 7 DE DIFFERENTES ZONES

Dans les articles 6 et 7 des différentes zones délimitées à l’exception de la zone AUPE, la référence à l’article 9 des « Dispositions générales » relatif aux « Recommandations relatives à l’utilisation des énergies renouvelables pour l’approvisionnement énergétique des constructions neuves » est remplacée par la référence à la nouvelle annexe (n°3) jointe au règlement du PLU d’Esnandes intitulée « Annexe bioclimatique ».

MODIFICATIONS AFFECTANT LES ARTICLES 9 DE DIFFERENTES ZONES

Dans les articles 9 des différentes zones où est définie une emprise au sol des constructions, les modalités d’application de celle-ci mentionnent désormais qu’il convient de se référer à la définition de l'emprise au sol des constructions figurant dans le lexique. Celle-ci est désormais établie sur les bases de la circulaire du 3 février 2012 à l’exclusion des bassins de piscine qui ne sont pas comptabilisés dans l’emprise au sol des constructions.

MODIFICATIONS AFFECTANT LES ARTICLES 11 DES DIFFERENTES ZONES

Les articles 11 des différentes zones délimitées, relatifs à l’aspect extérieur des constructions et à l’aménagement de leurs abords, sont actualisés au regard des évolutions législatives intervenues depuis l’élaboration du PLU d’Esnandes.

MODIFICATIONS AFFECTANT LES ARTICLES 12 DE DIFFERENTES ZONES

Les articles 12 de différentes zones (UB, UE, AUH, et AUX) sont modifiés afin d’apporter des précisions sur les modalités de calcul du nombre de places de stationnement exigé. Celles-ci sont : « Dès lors que la norme de stationnement est exprimée par tranche, la place de stationnement est comptabilisée par tranche entamée.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 7 Lorsque le nombre total de places de stationnement exigées n’est pas un nombre entier, celui-ci sera arrondi à l’entier supérieur.” A titre pédagogique, il est également rappelé que « Lorsqu’un pétitionnaire ne peut satisfaire lui-même aux obligations imposées par le présent article, il peut être fait application des dispositions mentionnées à l'article 6 des Dispositions Générales du présent document. » Par ailleurs, l’article UE 12 est amendé d’une prescription destinée à apporter de la souplesse dans l’application des normes de stationnement définies dans la zone UE lorsque la proximité ou la juxtaposition d’établissements peut conduire à des complémentarités d’usage compte tenu des besoins effectifs en stationnement suivant les différents moments de la journée.

L’ensemble des ajustements règlementaires explicités dans ce second volet de la modification simplifiée n°1 du Plan Local d’Urbanisme d’Esnandes a pour effet de faire évoluer le contenu du « Rapport de présentation » du document d’urbanisme en ce qui concerne le paragraphe 3 du titre II relatif aux « Choix retenus et évaluation environnementale du règlement et des évolutions apportées par rapport au précédent document d’urbanisme ».

2.4. FACILITER LA MISE EN ŒUVRE DE L’AMENAGEMENT DU LIEU-DIT « BEAU SOLEIL »

Le troisième volet de la modification simplifiée n°1 du Plan Local d’Urbanisme d’Esnandes s’intéresse au lieu-dit « Beau Soleil ».

Les modifications apportées à l’échéancier d’ouverture à l’urbanisation évoquées au titre II ci-dessus ont pour effet de pouvoir permettre un aménagement simultanément des deux espaces définis sur le site de « Beau Soleil », à savoir un à vocation principale d’habitat, et un autre dévolu à des activités économiques, essentiellement artisanales.

Diverses évolutions sont en outre apportées au PLU d'Esnandes. Les conditions d’aménagement et d’équipement de ce site sont précisées dans le schéma de principe pour l’aménagement de « Beau soleil » figurant dans les « Orientations d’aménagement relatives à des quartiers ou à des secteurs » afin de faciliter la mise en œuvre d’un aménagement cohérent du site dans un contexte contraint au niveau topographique, paysager et urbain. Ainsi, le principe de « liaison viaire principale à créer » mentionné dans la partie sud du site, dévolue aux activités économiques, est revu pour améliorer la sécurité de la desserte sur la RD 106 (éloignement vis-à-vis du virage et connexion à l’intersection existante rue de l’église/rue de la métairie). En outre, les principes d’ « ouvrages paysagers de rétention des eaux de pluie » sont revus et un principe de « liaison paysagère » est créé. Ces évolutions ont pour objectifs de renforcer le lien paysager entre les deux vocations du site et permettre, le cas échéant, une mutualisation des ouvrages pluviaux pour une économie d’échelle dans le cadre du paysagement global du site. Des prescriptions sont également définies au sud de la zone artisanale afin de garantir une insertion harmonieuse d’éventuels bâtiments d’exploitation agricole dans le site. Afin d’affirmer la vocation de la zone d’activités, le caractère de la zone AUX est affiné dans le règlement. Les listes des occupations et utilisations du sol interdites ainsi que celles soumises à conditions particulières sont modifiées en conséquence. Les obligations en matière de réalisation d’aires de stationnement sont également précisées et étoffées

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 8 pour une meilleure prise en compte des besoins des différentes destinations de construction admises. Une obligation de réaliser des aires de stationnement pour cycles, couvertes ou non, est également définie pour certaines destinations de construction afin d’encourager l’usage des deux roues pour se rendre sur son lieu de travail. La notion d’ « Aire de stationnement couverte « est précisée dans le lexique du règlement : « il s’agit d’un emplacement couvert, avec de préférence au moins deux côtés fermés et avec des systèmes d’accroche performant permettant de stabiliser et d’attacher les cycles par le cadre ou au moins une roue ». La hauteur maximale des constructions est portée de 9 à 10 mètres. L’article AUX 11 relatif à l’aspect extérieur des constructions et à l’aménagement de leurs abords est amendé d’une prescription concernant le traitement des aires de stockage et de dépôt destinée à assurer une meilleure intégration de ces aménagements dans le site. Dans les paragraphes 3 relatifs aux Eaux pluviales des articles AUH 4 et AUX 4, le principe d’infiltration des eaux pluviaux sur l’unité foncière est assorti d’une quatrième exception (Cf. paragraphe ci-dessus relatif aux « Modifications affectant les articles 4 des différentes zones ») afin de pourvoir permettre la mutualisation des ouvrages pluviaux dans le cadre d’opérations d’aménagement d’ensemble réalisées sur des unités foncières contigües. Ce troisième volet de la modification simplifiée n°1 du Plan Local d’Urbanisme d’Esnandes a enfin pour conséquence de faire évoluer le contenu du « Rapport de présentation » en ce qui concernent les paragraphes 1, 2.8 et 3.7 du titre II relatifs respectivement au PADD, à « Beau Soleil », et à la zone AUX.

2.5. RENFORCEMENT DE LA PROTECTION DU PATRIMOINE ESNANDAIS

Le quatrième volet de la modification simplifiée n°1 du PLU d’Esnandes vise à renforcer la protection du patrimoine esnandais.

MODIFICATIONS AFFECTANT LE RAPORT DE PRESENTATION

Par délibération en date du 13 juillet 2007, la Communauté d’agglomération de La Rochelle avait décidé de mettre à l’étude une Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZPPAUP) sur le territoire de la commune d’Esnandes suite à la demande formulée par la commune par délibération du 9 mai 2007. Cette étude avait débuté en octobre 2007 et n’a pu être menée à son terme du fait de l’importante réforme qui a touché le régime des ZPPAUP suite à la loi n°2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement. Bien qu’ajournée, cette étude constitue un témoignage de la valeur patrimoniale de la commune d’Esnandes. Aussi, l’ « Etat initial de l’environnement » figurant dans le Rapport de présentation du PLU (paragraphes 1.3 et 1.4 du titre I relatifs respectivement aux « Espaces urbanisés et morphologies urbaines » et au « Patrimoine ») est complété et ajusté par différents éléments issus du diagnostic de l’étude susvisée : il s’agit principalement de documents cartographiques et photographiques issues de la dite étude. Toute référence au projet de ZPPAUP est par ailleurs supprimée dans les autres parties du rapport de présentation.

MODIFICATIONS AFFECTANT LE REGLEMENT

L’article 8 des « Dispositions générales » du règlement relatif aux « Eléments de patrimoine identifiés en vertu de l’article L.123-1-5 7° du code de l’urbanisme » est amendé. Pour plus de pédagogie, il est rappelé que les travaux envisagés sur les éléments identifiés au titre de l’article L.123-1-5 7° du code de l’urbanisme doivent être précédés d’une

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 9 déclaration préalable et, lorsqu’il s’agit de bâtiments identifiés un permis de démolir est exigé préalablement à la démolition. Les prescriptions concernant les haies et les constructions sont complétées pour en assurer une meilleure préservation. La liste des constructions identifiées en vertu de l’article L.123-1-5 7° du code de l’urbanisme est étoffée. Elle est complétée par un certain nombre de détails architecturaux (appuis de fenêtre, pans coupés, dates, …) repérés lors du diagnostic de l’étude ZPPAUP et par différents éléments constitutifs du patrimoine identitaire esnandais (pontons de pêche au carrelet et écluse du Clopet). En outre, à l’occasion de la présente procédure d’évolution du PLU d’Esnandes, des précisions sont apportés, et des erreurs corrigées, concernant les adresses de certaines constructions déjà identifiées. Particularités urbaines du Poitou, les « querreux » présents sur la commune d’Esnandes sont également identifiées au titre de l’article L.123-1-5 7° du code de l’urbanisme et des prescriptions en assurent la conservation et la mise en valeur. Marquant l’espace de manière significative, les clôtures identifiées dans le diagnostic de l’étude ZPPAUP comme « à conserver » (majoritairement des murs en moellons et quelques murs surmontés de grilles ouvragées) ainsi que deux alignements d’arbres (rue de l’océan et esplanade de l’église) sont également identifiés comme éléments de patrimoine en vertu de l’article L.123-1-5 7° du code de l’urbanisme. Des prescriptions en assurent la préservation.

En outre, concernant la zone UB, son caractère est complété et les règles qui y sont applicables sont amendées par différentes dispositions d’ordre qualitatif. L’article UB 3 est complété par des prescriptions destinées à garantir une homogénéité dans le traitement des voiries et à en assurer l’intégration dans leur environnement urbain. De nouvelles prescriptions sont également ajoutées à l’article UB 11 relatif à l’aspect extérieur des constructions et à l’aménagement de leurs abords. Elles visent à : - ce que les nouveaux bâtiments et extensions de bâtiments existants respectent les typologies bâties traditionnelles sans toutefois obérer l’innovation architecturale intégrée à son environnement, - améliorer l'insertion paysagère des ouvrages techniques notamment des panneaux solaires, - encadrer l’édification des clôtures et la réalisation de façades commerciales.

Les différentes évolutions apportées au règlement par ce quatrième volet de la modification simplifiée n°1 du Plan Local d’Urbanisme d’Esnandes ont pour conséquence de faire évoluer le contenu du « Rapport de présentation » en ce qui concernent les paragraphes 3.1 et 3.16 du titre II relatifs respectivement à la zone UB et aux éléments de patrimoine identifiés en vertu de l’article L-123-1-5 7° du code de l’urbanisme.

2.6. AUTRES MODIFICATIONS TOUCHANT LES PIECES CONSTITUANT LE PLU D’ESNANDES

En dehors des points évoqués précédemment, les pièces constitutives du PLU d’Esnandes font également l’objet des modifications suivantes.

MODIFICATIONS AFFECTANT LES ANNEXES

Servitudes d’utilité publique

La liste des servitudes d’utilité publique (Pièce n°5.1.2) est actualisée en ce qui concerne les gestionnaires.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 10 Annexes sanitaires

La notice explicative concernant les réseaux d'assainissement des eaux pluviales (Pièce n°5.2.6) est actualisée au regard des évolutions intervenues dans le règlement concernant les articles 4 des différentes zones délimitées. Dans le cadre de la politique de convergence des PLU de la Communauté d’agglomération de La Rochelle, la notice explicative concernant les réseaux d'assainissement des eaux usées (Pièce n°5.2.5) est entièrement revue et le schéma des réseaux d'assainissement des eaux usées est également modifié au niveau du lieu-dit « Beau Soleil » (suppression des principes d’extension du réseau).

Autres annexes

Les pièces constitutives des « Autres annexes » sont également actualisées en ce qui concerne les éléments relatifs au Droit de Préemption Urbain Renforcé.

MODIFICATIONS AFFECTANT LES DOCUMENTS D'INFORMATION

La liste des prescriptions particulières (Pièce n°6.1.2) est actualisée en ce qui concerne les gestionnaires, et le Site d’Intérêt Communautaire (SIC) « Marais poitevin ». Ce dernier point a pour conséquence par ailleurs de faire évoluer le contenu du paragraphe 1.4 du titre I du « Rapport de présentation » relatif au patrimoine naturel. Dans le cadre de la politique de convergence des PLU de la Communauté d’agglomération de La Rochelle : - la présentation de la planche B des prescriptions particulières (Pièce n°6.1.1 B) est modifiée : chacune des prescriptions listées fait l’objet d’une représentation graphique spécifique, - la liste des documents supra-communaux applicables (Pièce n°6.3) est également supprimée.

3. LA PROCEDURE DE MODIFICATION SIMPLIFIEE N°2

3.1. OBJECTIF DE LA MODIFICATION SIMPLIFIEE N°2

La modification simplifiée n°2 du Plan Local d’Urbanisme d’Esnandes a pour objectif de pourvoir permettre la réalisation de nouveaux vestiaires pour les utilisateurs du stade François Magot dans la perspective de leurs homologations par la Fédération Française de Football (surface minimale à respecter pour les vestiaires des joueurs et des arbitres, distance maximale à respecter par rapport au terrain, ….). Ces nouveaux vestiaires, d’une surface totale d’environ 150 m², remplaceront ceux utilisés actuellement d’une superficie d’environ 30 m², situé en sous-sol du bâtiment de la piscine et inondés lors de la tempête « Xynthia » du 27 février 2010.

Considérant : - les contraintes particulières que le site impose à l’implantation de cet équipement (site en partie submergé lors de la tempête du 27 février 2010, cuve à fuel enterrée à proximité de la porte d’entrée de la piscine), - les diverses normes à respecter par le futur bâtiment (accessibilité aux personnes handicapées, homologation de la FFF), il s’avère nécessaire de procéder à un ajustement des limites du secteur ULPE1 délimité sur les documents graphiques du règlement du PLU d’Esnandes afin de coller aux réalités du terrain et ainsi pouvoir permettre la réalisation de cet édifice d’occupation diurne.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 11 3.2. PIECES DU DOSSIER DU PLU D’ESNANDES MODIFIEES

Les pièces du dossier du PLU d’Esnandes modifiées à l’occasion de la procédure de modification simplifiée n°2 sont les documents graphiques du règlement, ainsi que le rapport de présentation.

MODIFICATIONS AFFECTANT LES DOCUMENTS GRAPHIQUES DU REGLEMENT

L’ajustement des limites de zonage opéré à l’occasion de la procédure de modification simplifiée n°2 concerne les limites du secteur ULPE1 situé rue de l’Océan prolongée. Cet ajustement vise à inclure dans ce secteur des espaces remblayés situés au sud-ouest de l’actuel ULPE1.

Remblais à inclure dans le secteur ULPE1

Nouvelle délimitation du secteur ULPE1 en superposition de l’ortho photo 2007

MODIFICATIONS AFFECTANT LE RAPPORT DE PRESENTATION

Le rapport de présentation est actualisé, eu égard de la modification intervenant dans le cadre de la présente procédure, au niveau de : - son préambule qui fait un historique de la planification communale, - son paragraphe 3.19 du titre II relatif au tableau présentant la « Superficie des différentes zones délimitées ».

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 12 COMMUNE D’ESNANDES PLAN LOCAL D'URBANISME

Modification simplifiée n°2 RAPPORT DE PRÉSENTATION

- INTRODUCTION -

1. ORIGINE DU NOM DE LA COMMUNE

L’étude des noms de lieux permet souvent de fournir des renseignements sur l’ancienneté d’un site et ses origines. En ce qui concerne le nom d’Esnandes, des spécialistes ont abouti aux conclusions suivantes. « Personne n’est absolument sûr du processus de formation du nom actuel de la ville. On a souvent pensé qu’Esnandes avait pour racine le mot gaulois ana (= marais), en référence aux marécages de la baie de l’Aiguillon. Mais il est également possible que le toponyme provienne d’une ancienne forme Aswindunum désignant la « forteresse d’Aswin ». Le terme dunum désignait à l’origine un enclos, en gaulois. Par extension, il prit à la fois le sens de « colline » et de « forteresse, palissade entourant un village », les lieux fortifiés étant en général construits sur des positions de terrain dominantes. A l’époque romaine, portaient le nom de dunum des villages de commerçants peuplés de serfs travaillant les terres environnantes. (…) Aswin, le maître des lieux, peut-être un Goth ou un Franc arrivé vers les V ème – VI ème siècles au moment des grandes invasions. Citons aussi pour anecdote une théorie fantaisiste émise par les étymologistes du XIX ème siècle qui faisait d’Esnandes la « ville dédiée au dieu Esus ». Cette divinité gauloise était l’équivalent de Mars des romains. La ville est citée dans un texte daté de 1029 sous la forme Portum qui vocatur Esnenda (port qu’on nomme Esnanda). Elle s’appellera plus tard Esnenda, puis Esnempda vers la fin du Moyen-Âge. »1.

2. SITUATION GÉOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE

La commune d’Esnandes se situe au Nord-Ouest du département de la Charente-Maritime. Elle se localise plus précisément à 10,3 kilomètres2 au Nord/Nord-Est de la ville de La Rochelle, en bordure de l’océan Atlantique, au niveau de la baie de l’Aiguillon. Son territoire couvre une superficie de 745 hectares.

1 Extrait de « Origine des noms de villes et villages Charente-Maritime » - Jean-Marie CASSAGNE et Mariola KORSAK – Editions Jean-Michel Bordessoules – 2002. 2 Distance mesurée à vol d’oiseau sur la carte IGN au 1/25000 entre la cathédrale de La Rochelle et l’église d’Esnandes. PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 13 Les communes limitrophes sont Charron au Nord, à l’Est, et Marsilly au Sud. Esnandes constitue avec Villedoux, Saint-Ouen-d’, Sainte-Soulle, Bourgneuf, Montroy, , , Salles-sur-Mer, Saint-Vivien, et Châtelaillon-Plage, la troisième couronne des communes périphériques de l’agglomération rochelaise. La commune d’Esnandes appartient à l’arrondissement de La Rochelle. Elle est rattachée au cinquième canton de La Rochelle depuis 19823. Depuis 1997, elle est membre de la Communauté d’Agglomération de La Rochelle dont elle constitue la porte d’entrée Nord par la route départementale 105. Elle est également adhérente du syndicat mixte du parc interrégional du marais poitevin.

3 Le cinquième canton de La Rochelle est constitué d’Esnandes, Marsilly, Saint-Xandre, et des bureaux 30, 31 et 32 de la commune de La Rochelle. PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 14 COMMUNE D’ESNANDES PLAN LOCAL D'URBANISME

Modification simplifiée n°2 RAPPORT DE PRÉSENTATION

- TITRE I - ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT ET DIAGNOSTIC

1. ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

1.1 ÉLÉMENTS DE GÉOGRAPHIE PHYSIQUE

. CLIMATOLOGIE - MÉTÉOROLOGIE

De part sa proximité avec l’océan Atlantique, le climat d’Esnandes est tempéré, de type océanique. Le temps est, d’une manière générale, instable, dépendant des marées. Les hivers sont généralement doux et les étés tempérés, la brise de mer diminuant les maxima de température journalière. L’amplitude thermique annuelle est ainsi faible (6,2°C en janvier et 20°C en juillet). Le nombre de jours de gel est en moyenne de 20 par an dont 15 de décembre à février. La pluviométrie est d’environ 800 millimètres par an en moyenne. Elle est élevée en automne et en hiver, avec notamment plus de 80 millimètres par mois, d’octobre à janvier. La période sèche s’étend des mois de juin à août où les précipitations varient entre 35 et 44 millimètres par mois. Si le vent est fréquemment présent, il est rarement très fort. Les vents sont majoritairement de secteur Ouest ou Nord-Est. En moyenne, octobre est le mois le plus venté, tandis que les vents les plus forts se rencontrent en avril. L’ensoleillement est d’environ 2100 heures par an en moyenne4. Ceci engendre une évapotranspiration5 annuelle élevée, avec un déficit hydrique important, notamment entre avril et septembre, malgré des précipitations estivales non négligeables. Le territoire esnandais présente ainsi un climat favorable au développement des énergies renouvelables (éoliennes et solaires).

4 Les côtes charentaise et vendéenne connaissent l’ensoleillement le plus élevé du littoral atlantique. 5 Quantité d'eau évaporée par le sol, les nappes liquides, et la transpiration des plantes. PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 15 La commune a été sévèrement touchée par les tempêtes des 27 décembre 1999 et 27 février 2010. En 1999, « La digue qui protégeait la zone ostréicole a été en partie rompue par les déferlantes. Les établissements ostréicoles ont été dévastés par la boue et les galets, leur matériel est perdu et les bateaux sont disséminés sur la côte. La digue a en partie été déplacée sur la route. Des voitures ont également été emportées par les flots sur la route de Charron. L’église a, elle aussi, accusé le choc. Deux créneaux sont tombés et toute la toiture est à reprendre. »6. Les falaises de la pointe Saint-Clément ont été sérieusement minées par les flots et deux pontons de pêche aux carrelets restaient en place au lendemain de cet événement météorologique exceptionnel. En 2010, la digue de « La Prée de Sion » a été de nouveau déplacée sur la route côtière et une grande partie des établissements conchylicoles ont été submergés. Un seul ponton de pêche aux carrelets restait en place au matin du 28 février 2010. Au niveau de la pointe Saint-Clément, le soubassement de la route s’est dérobé sur un petit tronçon. Les marais d’Esnandes ont en outre été submergés pendant plusieurs jours et l’eau est arrivée aux portes du village.

. TOPOGRAPHIE

Le relief d’Esnandes est peu élevé et relativement plat. Le point haut de la commune plafonne à 18,8 mètres NGF7. Il se localise en limite avec Marsilly, au niveau de la route départementale 105. A partir de cet endroit, le territoire esnandais s’abaisse progressivement. Le bourg oscille ainsi entre 4 et 18,8 mètres NGF. Dans les portions Nord et Nord-Est de la commune ainsi qu’au niveau des lieux- dits « La Prée de Sion » et « Coup de Vague », l’altitude ne dépasse pas 4 mètres NGF et tend à se rapprocher du niveau de l’océan. Au niveau de la pointe Saint- Clément, des falaises Modèle numérique de terrain de la commune d’Esnandes engendrent des dénivelés (Source : IGN Photos aériennes) d’environ six à sept mètres, en bordure de l’océan Atlantique et le long du prolongement de la rue de l’Océan.

6 Extrait de « Point commun » - Communauté d’Agglomération de La Rochelle - Février 2000 – n°19. 7 « Nivellement Général de la », système de référence altimétrique. PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 16 Vue sur le territoire esnandais depuis l’extrémité septentrionale de la digue des Mizottes

. GÉOLOGIE

La commune d’Esnandes se situe à la confluence de deux entités paysagères : - le marais poitevin, qui correspond à l'ancien delta marécageux de la Sèvre niortaise et de la Vendée, appelé aussi golfe des Pictons8 ; - la plaine d’Aunis, qui fait partie de la bordure septentrionale du bassin aquitain. A chacune de ces unités de paysage, correspondent des sous-sols affleurants spécifiques.

La géologie du territoire esnandais (Extraits de la Carte géologique de la France au 1/50000 du BRGM publiée en 1977)

Sur environ 49 % du territoire esnandais, soit sur environ 365 hectares, affleurent des calcaires argileux et marnes d’Esnandes de l’Oxfordien supérieur9. Ils se localisent dans la moitié Sud de la commune et correspondent aux altitudes les plus élevées.

8 Le golfe des Pictons tire son nom des tribus celtes qui peuplaient la région vers 600 avant Jésus–Christ. 9 Couche de l’ère secondaire, période du jurassique. PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 17 Ces sédiments affleurent en falaises au niveau de la pointe Saint-Clément. Le long du prolongement de la rue de l’océan, des « falaises mortes » constituent les reliques de l’ancien littoral du golfe des Pictons. Elles évoluent en « falaises vives » au niveau de l’océan Atlantique. Dans la portion Sud-Ouest de la commune, le toponyme « Les fours à chaux » indique que ces calcaires argileux et marnes ont été exploités pour la fabrication de la chaux.

Les « falaises vives », Pointe Saint-Clément Les « falaises mortes », rue de l’océan prolongée

Des alluvions marines et fluvio-marines (argiles brunes à scrobiculaires ou bri récent) affleurent sur environ 51 % du territoire esnandais, soit sur environ 380 hectares. Elles se situent au Nord et au Nord-Est de la commune ainsi qu’au niveau des lieux-dits « La Prée de Sion » et « Coup de Vague ». Elles coïncident avec les altitudes communales les plus faibles. Il convient également de noter que le secteur correspondant au toponyme « Les Mizottes » a été récemment gagné sur le domaine marin (1963 10).

Par ailleurs, à l’Ouest du domaine continental, la présence d’alluvions marines et fluvio- marines argileuses des slikkles11 est à noter. Des alluvions marines et fluvio-marines argileuses des schörres12 sont aussi présentes au pied de la digue des Mizottes. Des alluvions marines constituées d’une levée de galets et de sables coquilliers se localisent en outre le long du rivage, entre la pointe Saint-Clément et la limite communale avec Marsilly.

Slikkles et schörres à l’Ouest de la digue des Mizottes La levée de galets le long du rivage Sud

10 Date d’assèchement après endiguement. 11 Les slikkles sont des vasières nues constituées de la même argile brune à scrobiculaires que le bri récent. Elles sont recouvertes par l’océan à chaque marée. 12 Les schörres sont des vasières constituées de la même argile brune à scrobiculaires que le bri récent. Elles sont beaucoup moins régulièrement inondées par l’océan que les slikkles et s’en distinguent par leur tapis végétal halophile continu et par un début d’évolution pédologique. PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 18 . PÉDOLOGIE

Du fait de la nature des sous-sols affleurants, deux grands types de sols peuvent se rencontrer sur la commune d’Esnandes.

Les sols qui reposent sur les roches sédimentaires sont des terres de groies. Ils sont de faible profondeur, carbonatés, et souvent caillouteux. De couleur rouge à brune, ils sont bien pourvus en matière organique et leur fertilité chimique est en général correcte. Leur principal handicap est la sensibilité à la sécheresse qui est cependant très variable sur de très faibles distances : certaines groies dites « sur banches plates » sont très sensibles aux déficits hydriques, d’autres plus profondes ou sur marnes ont une réserve utile13 élevée. Le caractère filtrant des terres de groies les rend très réceptives au lessivage, ce qui accentue les risques de fuite des nitrates dans les eaux souterraines.

Les sols qui se sont développés sur les alluvions marines et fluvio-marines sont dénommés des sols de marais côtiers. Ils sont en général très argileux avec des teneurs en calcaire ainsi que des salinités et des sodicités14 très variables qui, avec la maîtrise de l’hydraulique, déterminent leur potentialité agronomique. Il convient également de noter que de nombreuses parcelles, situées au Nord de la commune essentiellement, ont été amendées avec du gypse en quantité massive afin de les désolder.

Terres de groies, lieu-dit « Les Chirons » Sols de marais, lieu-dit « Les Mizottes »

. HYDROGRAPHIE - HYDROGÉOLOGIE15

La commune d’Esnandes appartient au bassin hydrographique Loire-Bretagne et au bassin versant de la Sèvre niortaise et du Marais poitevin. Commune littorale, elle ne possède pas de cours d’eau mais son territoire est couvert par trois zones marécageuses (le marais d’Esnandes, le marais de « La Prée de Sion », et le marais de « Coup de Vague »). Elles représentent une surface totale d’environ 350 hectares, soit environ 47 % du territoire esnandais.

13 Capacité d’un sol à stocker l’eau pour son utilisation par les végétaux. 14 Teneur en sodium d'un milieu. 15 Partie de la géologie traitant de la circulation, de la recherche et du captage des eaux souterraines. PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 19

Les trois marais de la commune d’Esnandes (Source : IGN Photos aériennes)

Le marais d’Esnandes

Couvrant environ 327 hectares, le marais d’Esnandes correspond à une des extrémités du marais poitevin, qui est le plus grand des marais de la côte atlantique avec une superficie d’environ 112 000 hectares. Ce dernier coïncide avec l'ancien delta marécageux de la Sèvre niortaise et de la Vendée, ou golfe des Pictons, qui fut asséché par l'homme à partir de l'époque gallo-romaine16.

Cette zone marécageuse est protégée de l’océan Atlantique par la digue dite des Mizottes. Jusqu’en 1959, cette fonction fut assurée par la digue de la Goumelle.

Le réseau hydraulique de ce marais, qui est particulièrement dense dans la portion la plus méridionale, est composé de fossés parcellaires, d’écours17 et de plusieurs tronçons de l’ancien fossé anti-char réalisé lors de la seconde guerre mondiale. L’ensemble qui est interconnecté grâce à de nombreux busages, trouve son exutoire dans le canal de Villedoux. A coté de ce réseau, peut être recensé un certain nombre de points d’eau, d’abreuvoirs et de mares.

L’entretien du réseau hydraulique de ce marais, à l’exception de celui des polders du lieu-dit « Les Mizottes », est pris en charge par l’association syndicale autorisée Esnandes-Villedoux18. Les travaux bénéficient d’une planification sur cinq ans et sont effectués dans le cadre d’une convention « d’entretien systématique » passée avec l’UNIMA19.

16 Ce sont surtout les moines des abbayes du Moyen-Age qui ouvrent la voie de l'assèchement. Henry IV fait poursuivre ces travaux avec l'aide de spécialistes hollandais. 17 Voie d'eau permettant, dans le marais poitevin, l'évacuation des eaux douces (eaux de surface ou issues du drainage) vers l’océan. 18 Cette association regroupe l’ensemble des propriétaires du marais, essentiellement d’anciens agriculteurs. 19 UNIon des MArais du département de la Charente-Maritime. PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 20

Un fossé parcellaire, « La Prée d’Esnandes » L’écours d’Esnandes

La gestion hydraulique de cette vaste zone marécageuse est assurée par l’association syndicale précitée grâce à l’écluse des Prises, à l’exception du lieu-dit « Les Mizottes » qui dispose de sa propre évacuation par pompage. Les niveaux d’eau maintenus dans ce marais sont établis conformément aux accords passés avec la DIREN20 en juin 2000 (2,18 mètres NGF en été, 2,10 mètres NGF en hiver). Ils visent à la fois à conserver la richesse biologique de cet espace tout en permettant le maintien des activités agricoles. L’échelle limnimétrique des Sartières ainsi que celle des Prises permettent de surveiller le niveau d’eau.

L’écluse des Prises Le système d’évacuation des eaux des Mizottes

Afin de ne pas perturber, par des apports massifs d’eau douce et de nutriments, l’activité conchylicole qui est très pratiquée dans la baie de l’Aiguillon, l’association syndicale susvisée est par ailleurs signataire du protocole ostréiculteurs/agriculteurs qui fixe les modalités des lâchers d’eau aux exutoires du marais.

A noter également que la station d’épuration d’Esnandes rejette ses eaux traitées dans le marais d’Esnandes, au niveau de l’ancien canal anti-char. L’apport de nutriments phosphorés du rejet dans un milieu aquatique déjà riche en fertilisants nitratés issus des activités agricoles constitue un véritable réacteur biologique qui se concrétise par une eutrophisation de l’eau et des blooms algaux en été. Après la suppression de la station d’épuration d’Esnandes envisagée à l’horizon 2010, l’arrêt des rejets des eaux traitées contribuera à une lente amélioration du milieu.

Enfin, la qualité des eaux du marais d’Esnandes fait l’objet de suivis mensuels. La qualité des eaux littorales au niveau de l’exutoire de cette zone marécageuse est analysée annuellement.

20 DIrection Régionale de l’ENvironnement. PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 21

Le marais de « La Prée de Sion »

Le marais de « La Prée de Sion » se situe au Sud-Ouest du territoire esnandais, dans une petite dépression du plateau continental. Il couvre environ 15 hectares. Protégée de l’océan par la digue dite « de La Prée de Sion » , cette zone marécageuse est un marais ostréicole. Ses claires sont alimentées en eau salée au gré des marées. Chaque ostréiculteur assure la gestion et le renouvellement de l’eau dans ses bassins à partir de sa prise d’eau située sous la digue.

De part sa faible altitude, ce marais reçoit les eaux de ruissellement en provenance de l’ensemble du bassin versant auquel il appartient, qui s’étend à l’Ouest du bourg d’Esnandes et sur une partie du territoire de Marsilly. Ces eaux sont évacuées à l’océan grâce à une conduite qui traverse la digue via des fossés à ciel ouvert. Une vanne-clapet permet de réguler leur évacuation qui ne peut pas avoir lieu lors des marées de grand coefficient du fait de la faible altitude du fil d’eau. Aussi, l’eau douce s’accumule dans ce marais lorsque des marées de grand coefficient coïncident avec des évènements pluvieux importants. Par ailleurs, le défaut d’entretien des fossés provoque localement des débordements en diminuant la capacité de stockage de ces eaux.

Le marais de « La Prée de Sion » et son bassin versant Les prises d’eau des claires ostréicoles

Le marais de « Coup de vague »

Le marais de « Coup de vague » se localise au Sud-Ouest du territoire esnandais, dans une petite dépression du plateau continental, en limite de la commune de Marsilly. Il couvre environ 8 hectares et se compose de deux parties situées de part et d’autre du chemin reliant « Coup de vague » à la pointe Saint-Clément.

Ce marais est protégé de l’océan par la digue de « La Prée de Sion ». Constituée de terre et de galets, cette dernière est érigée sur l’emplacement du cordon primitif de galets issu de l’érosion des falaises calcaires des alentours. « Coup de Vague » vu du ciel

L’alimentation du marais en eau est assurée par la pluviométrie ainsi que par deux résurgences situées dans sa partie Est. Ces sources se tarissent souvent durant la période estivale : la présence d’un pompage pour l’irrigation distant d’une dizaine de mètres contribue certainement à ce déficit.

PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 22

Le drainage des terrains est assuré d’Est en Ouest par le modelage naturel du sol, puis par un fossé relié à l’océan par une petite vanne. La connectivité entre l’Est et l’Ouest du chemin reliant « Coup de vague » à la pointe Saint-Clément est assurée par deux buses, l’une ouverte et l’autre à clapet anti-retour. Bien que la communication des terrains du marais avec l’océan soit interdite par la digue, des variations du niveau de l’eau par infiltration d’eau salée ou par refoulement de l’eau douce sont possibles à l’Ouest du chemin reliant « Coup de vague » à la pointe Saint-Clément, du fait de la nature du sol (cordon de galets). Par ailleurs, le défaut d’entretien des ouvrages assurant l’évacuation des eaux de ruissellement nuit au fonctionnement du marais.

Enfin, il conviendra de noter que la commune d’Esnandes est comprise dans le périmètre : - du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE21) « Sèvre niortaise – Marais poitevin » en cours d’élaboration, - du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du bassin Loire- Bretagne en cours de révision.

21 Il s'agit d'un document de planification, élaboré de manière collective, pour un périmètre hydrographique cohérent. Il fixe des objectifs généraux d'utilisation, de mise en valeur, de protection quantitative et qualitative de la ressource en eau. Il est doté d'une portée juridique car les décisions dans le domaine de l'eau doivent être compatibles ou rendues compatibles avec ses dispositions. Les autres décisions administratives doivent prendre en compte les dispositions des SAGE. Les SAGE doivent eux-mêmes être compatible avec le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE). PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 23 1.2 LES PAYSAGES ET LES ESPACES NATURELS

Les espaces naturels esnandais se composent de trois entités paysagères qui lui confèrent variété et richesse : le littoral, les marais et la plaine.

Les espaces naturels esnandais (Source : IGN Photos aériennes)

. LE LITTORAL

. La côte

La côte esnandaise s’étend sur un linéaire d’environ quatre kilomètres. Du nord au sud, trois séquences se succèdent : la digue des Mizottes, les falaises de la Pointe Saint-Clément et la digue de « La Prée de Sion ». A noter que depuis la Pointe St Clément jusqu’à « Coup de Vague », la grève est constituée d’un cordon de galets.

PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 24

La côte esnandaise depuis la limite communale avec Charron jusqu’à « Coup de vague »

La digue des Mizottes

La digue des Mizottes assure la protection du marais d’Esnandes depuis la limite communale avec Charron jusqu’au niveau de la rue de l’Océan prolongée. De part sa hauteur, elle constitue une véritable barrière visuelle entre l’océan et le Nord du territoire esnandais.

Les falaises de la Pointe Saint-Clément

Les falaises de la Pointe Saint-Clément ont une hauteur de 6 à 10 mètres. Elles sont sujettes à l’érosion : des chutes de pierre y sont possibles et la pérennité de la route côtière est menacée à terme.

La pointe Saint-Clément permet d’embrasser du regard l’ensemble du Pertuis Breton ainsi que la baie de l’Aiguillon. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle a été occupée dès l’Antiquité et que des vestiges du « Mur de l’atlantique » y sont présents. Peu mis ne valeur, ce site constitue également un excellent point de vue pour observer les phénomènes de comblement de la baie et de sa colonisation par la végétation. Une table d’orientation y a été aménagée en 1984.

Le comblement de la baie de l’Aiguillon et sa colonisation par la végétation

PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 25 Au pied de ce belvédère naturel, était autrefois établi le port d’Esnandes. Les embarcations, acons22 et autres bateaux de pêche, accostaient le long du chemin des arches. Des grottes – cabanes de bois et de tôle, permettaient aux boucholeurs de déposer leur matériel. Aujourd’hui, ce site est utilisé pour le mouillage de quelques bateaux et l’organisation de la course des baleinières. Il fait également l’objet d’un stationnement sauvage de part de camping–car.

La digue de « La Prée de Sion »

La digue de « La Prée de Sion » protège le Sud-Ouest du territoire esnandais, notamment le marais conchylicole de « La Prée de Sion » implanté en contrebas. En outre, elle empêche pratiquement sur tout son linéaire les vues sur l’océan depuis le cheminement cyclable existant en bordure du littoral. Aucun aménagement n’a par ailleurs été réalisé pour faciliter l’accès à l’océan.

Au niveau du marais de « La Prée de Sion », la digue et la grève sont traversées par les prises d’eau alimentant les claires, ce qui constitue une contrainte technique dans le cadre d’une amélioration éventuelle des conditions de baignade.

Entre le marais de « La Prée de Sion » et celui de « Coup de vague », les abords de la digue correspondent des espaces qui mériteraient d’être mis en valeur (zone de remblais notamment).

A « Coup de vague », l’estran est ponctué, sur une longueur d’environ 100 mètres, de blocs de granit, appelés localement « grisons », qui furent laissés par les navires qui venaient par le passé s’approvisionner en vin. Avant l’épidémie du phylloxéra à la fin du XIX ème siècle, l’Aunis était en effet l’un des plus grands producteurs du pays.

Enfin, nous remarquerons que différents aménagements ont été réalisés sur la côte esnandaise afin de découvrir le littoral (sentier de randonnée « Le Coup de Vague », sentier de découverte « Entre terre et mer : Esnandes, village modelé par le recul de la mer », parcs de stationnement à la pointe Saint-Clément et au lieu-dit « Coup de Vague », aires de pique- nique). Depuis la pointe Saint-Clément jusqu’au niveau du marais de « Coup de Vague », des pontons de pêche au carrelet sont également fixés sur la falaise ou sur la digue. Ces petites cabanes construites sur pilotis constituent des éléments typiques du littoral local.

Les pontons de pêche de la pointe Saint-Clément Les « grisons » au niveau de « Coup de Vague »

22 Embarcations à fond plat, servant à divers usages. PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 26 . Le large

Au large du territoire esnandais, le paysage évolue au rythme des marées.

A marée haute, la quasi-totalité des espaces situés à l’Ouest de la commune d’Esnandes est immergée par l’océan Atlantique. La planéité de l’horizon n’est interrompue que par les silhouettes des côtes de l’île de Ré et de Vendée.

A marée basse, se dégage, à l’Ouest de la commune d’Esnandes, une immense vasière constituée de deux parties, la slikke et le schorre. La slikke correspond à la zone de vase molle inondée à chaque marée. Formée à partir de sédiments fins apportés par l’océan et les rivières, elle est dépourvue de végétation mais abrite une intense production d'algues microscopiques (phytoplancton), ressource alimentaire de base pour tout un réseau trophique constitué de mollusques (scrobiculaires, hydrobies, …), de crustacés et de vers marins (néreis, arénicoles,…), eux-mêmes source de nourriture abondante pour les oiseaux d'eau à marée basse ou pour les poissons à marée haute. Le schorre, ou prés salés, appelé localement mizottes, se localise au pied de la digue dite « des Mizottes ». Il n’est inondé que lorsque les coefficients de marée sont supérieurs à 80. Aussi, la vase y est plus dure et colonisée par de nombreux végétaux adaptés à une forte salinité et à des conditions relativement asphyxiantes. La flore typique de ces espaces regroupe notamment la puccinellie maritime, l'obionne, les salicornes, le chiendent marin, l'aster maritime, la lavande de mer ou bien la spartine maritime qui est la première à coloniser les vases. A ce jour, aucun cheminement ne permet la découverte de ce milieu naturel d’intérêt écologique. A noter également qu’en bordure de la rue de l’Océan prolongée, le schorre a été utilisé durant plusieurs années en décharge et pour la pratique du ball-trap.

Vue sur l’île de Ré depuis la Pointe Saint-Clément

Lorsque l’océan se retire, nous apercevons également au large du territoire esnandais, les concessions de cultures marines (moules sur bouchots et huîtres) implantées au niveau de l’embouchure de la baie de l’Aiguillon.

Enfin, le littoral esnandais fait l’objet de plusieurs mesures de protection environnementale (réserve naturelle ; Zones Naturelles d’Intérêts Ecologique, Faunistique, Floristique ; Zone de Protection Spéciale ; Site d’Intérêt Communautaire).

PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 27 . LES MARAIS

Les marais représentent environ 47 % du territoire esnandais, soit environ 350 hectares, ce qui constitue un atout majeur de qualité paysagère. Ils se localisent dans les parties Nord et Nord-Est de la commune ainsi qu’au niveau des lieux-dits « La Prée de Sion » et « Coup de Vague ».

. Le marais d’Esnandes

Situé dans les portions Nord et Nord-Est de la commune, le marais d’Esnandes correspond à un vaste espace à l’horizontalité presque parfaite, d’une superficie d’environ 327 hectares, ce qui représente environ 44 % du territoire esnandais.

Cette partie de la commune est majoritairement un marais doux desséché c’est-à-dire un marais protégé des inondations et des marées par un réseau de levées et de digues. Le lieu-dit « Les Mizottes » correspond à des polders23 aménagés dans les années 1960 gagnés sur le domaine marin.

Le lieu-dit « La Prée d’Esnandes » Les polders des mizottes vus depuis la digue

Traditionnellement utilisé en terres pâturées, ce marais est aujourd’hui exploité d’une manière intensive pour la culture céréalière, essentiellement le maïs. Les travaux de drainage réalisés pour mettre en œuvre ce type d’agriculture y ont entraîné des modifications importantes, notamment l’agrandissement des parcelles et la régression du réseau de fossés parcellaires. Les derniers secteurs utilisés pour l’élevage se localisent au lieu-dit « La Prée de l’Église » ainsi qu’en bordure de la route départementale 202. Près de 41 hectares font l’objet de Contrats Territoriaux d’Exploitation24.

23 Marais littoral endigué, asséché et mis en valeur. 24 Le Contrat Territorial d’Exploitation (CTE) est le nouvel outil français d’aide à l’agriculture. Instauré par la Loi d’Orientation Agricole du 9 juillet 1999, le CTE vise à reconnaître la multifonctionnalité de l’agriculture et à répondre aux attentes de la société en matière d’emploi, de qualité et de sécurité des aliments, de respect de l’environnement et d’équilibre du développement territorial. Le CTE est signé entre l’agriculteur et le Préfet de département pour une durée de cinq ans. Concrètement, l’agriculteur s’engage, moyennant indemnisation, à mettre en œuvre une série de mesures économiques et environnementales. PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 28

Zones pâturées vues du ciel Zones d’agriculture intensive vues du ciel

(Source : IGN Photos aériennes) (Source : IGN Photos aériennes) Le « manteau » végétal de ce marais est très réduit. Quelques haies longent la frange Sud-Est ainsi que le lieu-dit « Les Sartières » . Des rangées de tamaris, de part et d’autre de la route départementale 105, habillent en outre l’entrée Nord de la commune qui est aussi celle de l’agglomération rochelaise. Le seul espace boisé de la commune, qui s’étend sur un peu moins de trois hectares, est également présent dans le fond de marais correspondant au lieu-dit « Pied de Fond ».

Le bois de « Pied de Fond » Haies de tamaris bordant la RD 105

Les zones cultivées de manière intensive ne présentent qu’un faible intérêt naturaliste. Celui- ci se limite : - aux berges des fossés et des canaux véhiculant souvent des eaux eutrophisées25 ; - à quelques oiseaux tels que des passereaux, des échassiers comme l’ardéité. En hiver, les vanneaux qui fréquentent les labours peuvent donner lieu à de magnifiques envols. A contrario, une partie conséquente de ce marais, notamment les terres pâturées, fait l’objet de différentes mesures de protection environnementale : Zones Naturelles d’Intérêts Ecologique, Faunistique, Floristique (ZNIEFF), arrêté préfectoral de protection du biotope, Zone de Protection Spéciale (ZPS) et Site d’Intérêt Communautaire (SIC).

25 L’eutrophisation est l’accumulation graduelle de débris organiques dans les eaux stagnantes, due à l'activité métabolique des organismes qui les habitent, provoquant la prolifération excessive de végétaux aquatiques et l'appauvrissement en oxygène des eaux profondes. PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 29 Ce marais est traversé par la route départementale 105 qui relie La Rochelle à Marans. Il est également accessible à partir de la rue de l’océan ou de la route départementale 202. Un réseau conséquent de chemins assure sa desserte et permet d’y réaliser des promenades agréables.

Enfin, cette zone marécageuse garde les traces du fossé anti-char réalisé lors de la seconde guerre mondiale par les allemands. Sa partie Est est également surplombée par des lignes électriques haute tension. En outre, un dépôt de matériaux de construction et une décharge « sauvage privative » sont à signaler au lieu-dit « La Prée d’Esnandes ».

Lignes électriques HT surplombant le marais Décharge « sauvage », « La Prée d’Esnandes »

. Le marais de « La Prée de Sion »

Le marais de « La Prée de Sion » se situe dans la portion Sud-Ouest de la commune, dans une petite dépression du plateau continental. Il couvre une superficie d’environ 15 hectares, ce qui représente environ 2 % du territoire communal.

Depuis les années 1950, ce marais est utilisé pour le stockage et l’affinage des huîtres en claires, la production s’effectuant dans les environs de la commune de Marennes. Cette zone ostréicole s’est étendue au-delà des limites physiques du marais en direction de la pointe Saint- Clément et constitue un site peu attrayant.

Toutes les unités foncières constitutives de cette zone marécageuse sont orientées Est-Ouest. Leur desserte est assurée par la voie qui longe le bas de la digue.

La voie précitée est bordée par un front de cabanes « La Prée de Sion » vue du ciel utilisées pour le stockage et le négoce des huîtres avant leur expédition. Elles permettent parfois les dégustations. Ces bâtiments ostréicoles, très hétérogènes, ne présentent aucun intérêt architectural. Leurs abords immédiats sont par ailleurs encombrés par le matériel nécessaire à cette activité économique (poches, tables, plates26, tracteurs, …). La présence de dépôts de déchets en remblais est à noter. A l’arrière de ces constructions, le marais est majoritairement aménagé en claires. Il est également bordé à l’Est et au Sud par des haies.

26 Bateau à fond plat. PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 30

Les cabanes ostréicoles en contrebas de la digue Les abords encombrés des cabanes ostréicoles

Des plantes halophiles27 et quelques roselières, dans les secteurs les moins salés, peuvent être recensées dans cette portion de la commune. Cette dernière présente également un certain attrait pour les passereaux et les claires attirent des échassiers telle que l’aigrette garzette.

. Le marais de « Coup de Vague »

Le marais de « Coup de vague » se situe dans la portion Sud-Ouest de la commune, en limite communale avec Marsilly, dans une petite dépression du plateau continental. Il couvre environ 8 hectares, soit environ 1 % du territoire communal.

Ce site était autrefois un port de commerce appelé « Queue de Vache » qui fut creusé au XV ème siècle sur décision de Charles VII. Il fut comblé au cours du XVIII ème siècle.

Ce marais à creux et à bosses est aujourd’hui constitué de deux parties situées de part et d’autre du chemin reliant « Coup de Vague » « Coup de Vague » vu du ciel à la pointe Saint-Clément. Sa partie Est est utilisée pour le pâturage des chevaux. Sa portion Ouest correspond majoritairement à une zone délaissée qui mériterait d’être valorisée. Différents aménagements (sentier de randonnée, borne d’informations, et parc de stationnement) y ont néanmoins été réalisés dans le cadre de l’aménagement du littoral. Un ancien bâtiment ostréicole désaffecté est également à y recenser, en bordure de l’océan.

27 Qui croît naturellement sur des sols à forte teneur en divers sels. PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 31

Espaces pâturés à « Coup de vague » Zones délaissées à « Coup de vague »

La zone humide de « Coup de Vague » est bordée à l’Est et au Sud par des haies, notamment de tamaris ou d’érables de Montpellier le long de la limite communale avec Marsilly. Celles-ci participent au maintien de la biodiversité locale et nationale, comme l’ensemble de ce marais.

Le bâtiment ostréicole désaffecté Les haies bordant le Sud du marais

. LA PLAINE

Dominant les marais et l’océan Atlantique, la plaine représente une surface d’environ 301 hectares, soit environ 40 % du territoire communal. Elle est constituée de deux parties, localisées à l’Ouest et à l’Est du bourg, où est omniprésent le château d’eau de 52 mètres de haut situé sur la commune voisine de Marsilly. La partie Ouest constitue également un espace largement ouvert sur l’océan.

La plaine esnandaise est un espace légèrement ondulé qui aboutit en falaises au niveau de la pointe Saint-Clément. Cette étendue est pratiquement entièrement dédiée à la culture des céréales. Au lieu-dit « Les Roches », subsistent toutefois quelques vignes qui rappellent le passé viticole de l’Aunis avant la crise du phylloxéra de la fin du XIX ème siècle.

PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 32

La plaine esnandaise à l’Ouest du bourg

La plaine esnandaise à l’Est du bourg

Le remembrement réalisé dans les années 1960 et l’évolution des pratiques agricoles ont fait disparaître la plupart des haies28 de la plaine esnandaise, créant un paysage ouvert et monotone. Quelques haies subsistent encore le long des « falaises mortes », du chemin vert ainsi que des routes départementales 106 et 202. Une campagne de replantation a été réalisée le long de la route menant au marais de « La Prée de Sion ». La présence d’aucun boisement n’est à signaler.

Haies longeant les « falaises mortes » Haies bordant la D 106 E2

28 En 1959, le réseau de haies représentait 15,7 kilomètres à Esnandes. En 1990, il était de 6,4 kilomètres (« Le paysage de l’agglomération de La Rochelle » – Syndicat Mixte pour le Schéma Directeur de l’Agglomération de La Rochelle – 1998). PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 33 La plaine esnandaise est sillonnée par un réseau conséquent de chemins et de routes qui en permet la desserte et d’y réaliser des promenades agréables. Cet espace est également traversé au Sud-Est par une voie importante, la Route Départementale 10.

Dans ce paysage largement ouvert, il est possible, depuis les lieux-dits « Les Sions » et « Chasserat », d’embrasser une vue semi-circulaire sur l’Ouest du territoire esnandais et sur la commune voisine de Marsilly, avec, pour toile de fond, l’océan Atlantique et les côtes de Vendée et de l’île de Ré.

Point de vue sur la commune de Marsilly depuis le lieu-dit « Chasserat »

Un panorama sur l’Est d’Esnandes ainsi que sur les communes voisines de Marsilly et Villedoux est aussi visible depuis le lieu-dit « Les Rosselières ».

Au Sud-Est du bourg, les fermes situées aux lieux-dits « Pied de l’Ouaille » et « Le Rocher » viennent rompre la monotonie de ce paysage de « champs ouverts »29. Les lieux-dits « Le Pain Bénit », « Les Terrières » et « Le Rocher » sont également marqués par l’omniprésence de lignes électriques haute tension.

La ferme du « Pied de l’Ouaille » Lignes électriques HT, « Le Pain Bénit »

La présence de différents bunkers du « mur de l’Atlantique », réalisé par les allemands lors de la seconde guerre mondiale, est par ailleurs à noter en frange Nord de la plaine esnandaise.

29 « Champs ouverts » ou openfield : paysage caractéristique des régions céréalières (grandes parcelles et absence de haies). PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 34 Enfin, il conviendra de souligner que le département de Charente-Maritime a créé, le 8 juillet 1977, sur les espaces naturels esnandais, une zone de préemption au titre des espaces naturels sensibles30. Cette zone a fait l’objet d’une extension le 12 juin 1997. Cet instrument lui permet d'acquérir un terrain, lors de son aliénation à titre onéreux, par préférence à tout autre acquéreur, en étant préalablement et obligatoirement informé de la transaction. Les terrains acquis doivent être aménagés pour être ouverts au public, sauf exception justifiée par la fragilité du milieu naturel. Ces aménagements doivent toutefois être compatibles avec la sauvegarde des sites, des paysages et des milieux naturels : en conséquence, seuls les équipements légers d'accueil du public ou nécessaires à la gestion courante des terrains ou à leur mise en valeur à des fins culturelles ou scientifiques y sont tolérés, et ce, à l'exclusion de tout mode d'occupation du sol de nature à compromettre la préservation de ces terrains en tant qu'espaces naturels. Les zones de préemption ENS sur le territoire esnandais La personne publique (Source : IGN Photos aériennes) propriétaire est responsable de la gestion des terrains acquis et s'engage à les préserver, à les aménager et à les entretenir dans l'intérêt du public. La gestion peut, le cas échéant, être confiée à une personne publique ou privée compétente. A ce jour, le département de la Charente-Maritime possède quelques parcelles cadastrales sur le territoire d’Esnandes. Deux espaces de stationnement pour l’accueil du public et une aire de pique-nique ont été aménagés à la Pointe Saint-Clément et à « Coup de Vague ». En outre, un projet de réfection du sentier littoral existant et son prolongement en direction de la commune de Charron via les polders des « Mizottes », est actuellement à l’étude par le Conseil Général.

30 Les espaces ayant vocation à être protégés " doivent être constitués par des zones dont le caractère naturel est menacé et rendu vulnérable, actuellement ou potentiellement, soit en raison de la pression urbaine ou du développement des activités économiques et de loisirs, soit en raison d'un intérêt particulier, eu égard à la qualité du site, ou aux caractéristiques des espèces animales ou végétales qui s'y trouvent " (TA Besançon, 31 décembre 1992, S.A.F.E.R. de Franche-Comté). PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 35 1.3 LES ESPACES URBANISÉS ET LES MORPHOLOGIES URBAINES

Le bourg constitue le seul espace urbanisé de la commune d’Esnandes. Ramassé, il se positionne au centre du territoire. Il couvre une superficie d’environ 94 hectares, ce qui représente environ 13 % de la surface communale.

Le village d’Esnandes s’est développé en bordure du marais d’Esnandes, le long de la voie qui reliait l’église au port (D 106E2), sur le tronçon qui n’était pas submergé par l’océan lors des grandes marées31. A partir des années 1970, le bourg s’étend fortement, essentiellement vers le Sud, de part et d’autre de la route joignant La Rochelle à Marans (D 105) réalisée dans la seconde moitié du XIXème siècle. Il atteint aujourd’hui la limite communale avec Marsilly et a quasiment rejoint le hameau de « La Métairie ».

Le bourg d’Esnandes vu du ciel (Source : IGN Photos aériennes)

31 Avant la réalisation des polders au lieu-dit « Les Mizottes » dans les années 1960, l’océan s’approchait jusqu’aux portes du village lors des grandes marées. PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 36

Le village d’Esnandes édifié en bordure des marais

Le village d’Esnandes se compose de parties anciennes représentatives des bourgs traditionnels charentais et de portions plus récentes correspondant à du bâti pavillonnaire.

. LE BOURG ANCIEN

L’organisation du bourg ancien

PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 37 Le bourg ancien s’organise autour : - de deux voies principales traversantes et perpendiculaires (les rues de l’église et de l’océan reliant l’église à la Pointe Saint-Clément ; la route départementale 105 faisant la jonction entre les communes de La Rochelle et de Marans), - d’un réseau de rues secondaires et de venelles32 implantées parallèlement ou perpendiculairement à ces deux voies principales. La place du Clopet, l’esplanade de l’église, quelques « quereux »33, ainsi que deux zones de stationnement et un espace vert rue du château, complètent l’organisation de ce tissu urbain. Par ailleurs, quelques puits jalonnent ces lieux collectifs.

Le parcellaire, très hétérogène dans sa taille, s’organise généralement en lanières perpendiculairement aux voies principales et secondaires. Les unités foncières34 sont parfois traversantes du fait de la faible profondeur des îlots, notamment entre les rues de l’église et des frères Guenon.

Les unités foncières entre les rues de l’église et des frères Guenon

(Source : IGN Photos aériennes)

Les bâtiments, en rez-de-chaussée ou sur deux niveaux, sont le plus souvent implantés en ordre continu en bordure des voies et des espaces collectifs, créant un tissu urbain dense et un paysage bâti relativement fermé. Lorsqu’ils sont édifiés en retrait par rapport à la voie et/ou séparés les uns des autres, des murs en moellons assurent généralement la continuité du front bâti sur la rue. On notera également la présence de portails permettant l’accès à des cours fermées le long de certaines voies du bourg ancien.

Constructions longeant la rue de Chypre Bâti en bordure de la rue des Frères Guenon

32 Petite rue étroite. 33 Cour collective, publique ou privée, formant un lien entre un groupe de constructions et le réseau des voies du village, et pouvant accueillir des éléments communs de la vie rurale passée tels que puits, four, pompe. 34 Parcelle cadastrale ou ensembles de parcelles cadastrales contiguës appartenant à un même propriétaire. PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 38

Le velum du bourg ancien d’Esnandes

(Source : Extrait de l’étude préalable à la création d’une ZPPAUP - 2010.)

Le bâti possède une grande homogénéité architecturale. Peuvent en particulier y être recensées des maisons de bourg (basses, à étage ou avec dépendances), des dépendances et granges traditionnelles, ainsi que quelques maisons de ville et fermes, auxquelles il faut ajouter les bâtiments emblématiques que constituent l’église Saint-Martin, la mairie, les moulins, et le château d’Esnandes.

PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 39

La typologie du bâti du bourg ancien d’Esnandes

PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 40

(Source : Extrait de l’étude préalable à la création d’une ZPPAUP – 2010.)

PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 41 Quelques pavillons viennent malheureusement rompre, par leur implantation en retrait et leur architecture spécifique, l’ordonnancement général. Les garages y sont en grand nombre, issus d’un part de l’existence de dépendances traditionnelles et d’autre part de la difficulté de stationner dans les rues au gabarit trop étroit.

A noter que les réseaux de téléphone, d’éclairage public, et d’électricité basse et moyenne tensions ont fait l’objet d’importants travaux d’enfouissement dans le bourg historique. Pavillons en bordure de la rue de l’église

. LE TISSU URBAIN POSTERIEUR AUX ANNEES 1950

Le tissu urbain postérieur aux années 1950 se situe essentiellement au Sud du « vieux bourg », de part et d’autre de l’avenue de la République (route départementale 105). Son organisation est très éloignée de celle du bourg ancien.

Ces quartiers se sont réalisés principalement sous forme de lotissements destinés à de l’habitat. Le parcellaire y est rectiligne et sa taille moyenne varie généralement entre 500 et 900 mètres carrés.

Ces espaces sont ponctués par de nombreuses aires de stationnement qui sont en général regroupées par petites entités. Ils sont également desservis par des voies relativement larges. Celles-ci se terminent souvent en impasses, ce qui nuit au bon fonctionnement des circulations motorisées. Des cheminements « doux »35 permettent néanmoins de se rendre facilement d’un quartier à un autre, à pied ou à bicyclette.

Voie en impasse, lotissement des tamaris Un des nombreux cheminements « doux »

35 Ensembles des itinéraires accessibles en priorité (voire en exclusivité) aux modes de déplacement non motorisés tels que le vélo, la marche à pied, le cheval, … . PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 42 Ce tissu urbain possède de nombreux espaces verts collectifs. Ceux de petite taille, majoritaires, n’ont pas de véritable fonction et correspondent à des « espaces creux » générés par l’organisation parcellaire. Situé le long de la rue de l’Océan en contrebas des falaises « mortes » et comportant un gîte, le parc Mandon, autrefois animé par une guinguette, est actuellement peu entretenu et sans affectation ou usage particulier. Propriété de la commune, il devrait être mis en valeur et réouvert au public dans le cadre du projet « Esnandis, la station écotouristique ».

Le parc Mandon peu entretenu Espace « creux », lotissement des tamaris

Les bâtiments, essentiellement en rez-de-chaussée, sont le plus souvent implantés en retrait par rapport aux voies, suivant un rythme régulier et discontinu, créant un tissu urbain aéré et un paysage bâti relativement ouvert. Entourés de jardins plus ou moins arborés et clôturés par des dispositifs très hétérogènes, ces pavillons ne présentent aucun intérêt architectural. Quelques constructions (le foyer logement des Brises Marines, le groupe scolaire, le complexe sportif, le terrain de camping, …) viennent toutefois rompre la monotonie de cet espace urbanisé.

Le Sud-Ouest du bourg vu du ciel L’ambiance de la rue de Chasserat

(Source : IGN Photos aériennes)

PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 43

En outre, les constructions réalisées à la périphérie du bourg se confrontent assez brutalement à la zone agricole, ainsi qu’au littoral à l’Ouest du bourg. La haie longeant la rue de La Prée de Sion constitue une amorce de frange urbaine végétale.

Haie longeant la rue de La Prée de Sion Frange urbaine, lieu-dit « Les Sions »

Enfin, au cœur de ce tissu pavillonnaire, plusieurs « dents creuses » de superficie plus ou moins importante, constituent des espaces d’enjeux pour le devenir de la commune tout comme le vaste délaissé de voirie localisé en bordure de la route départementale 105 à proximité du rond-point des Tamaris. L’ensemble de ces sites représente une surface d’environ 8,8 hectares.

Vaste délaissé de voirie à l’entrée sud du village « Dent creuse » avenue de la République

PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 44

L’organisation du tissu urbain postérieur aux années 1950

PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 45 . LE HAMEAU DE « LA METAIRIE »

Le hameau de « La Métairie » se situe dans la partie Sud-Est du village, le long de la rue de la Métairie. Il s’inscrit désormais dans la continuité de l’urbanisation du bourg.

Le hameau de « La Métairie » vu du ciel

Ce lieu-dit se compose d’une trentaine de bâtiments très hétérogènes : quelques pavillons et hangars sont venus s’implanter en continuité d’un bâti ancien d’origine agricole organisé autour d’un « quereux ».

Bâti ancien à « La Métairie » Hangar accolé à du bâti ancien, « La Métairie »

PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 46 1.4. LE PATRIMOINE

La commune d’Esnandes possède un riche patrimoine. De nature variée, il peut faire l’objet de mesures de protection.

. LE PATRIMOINE ARCHÉOLOGIQUE

Trois types de zones géographiques (A, B et C) dans lesquelles peuvent être prises des mesures de détection, de conservation, ou de sauvegarde par l’étude scientifique archéologique, ont été délimités sur le territoire esnandais par un arrêté du préfet de région en date du 25 novembre 2004, modifié le 21 mars 2005.

Cette délimitation a été motivée en considérant l’intérêt historique et archéologique de la commune, notamment : - l’occupation antique à la pointe Saint-Clément, à la pointe de l’Aspic, et dans le bourg, - l’ancienneté médiévale du bourg (église Saint- Martin), - la position littorale et fossile de la commune (lieux-dits « La Prée de Sion », « Le Rocher », et Les zones d’archéologie préventive délimitées sur le territoire esnandais « Le Pied de l’Ouaille »). (Source : IGN Photos aériennes)

Dans les trois zones géographiques délimitées (A, B et C), certaines demandes d’autorisation du droit du sol36 ainsi que les décisions de réalisation de Zone d’Aménagement Concerté doivent, selon certains critères37, être transmises au préfet de région pour instruction et prescriptions archéologiques éventuelles. Sur le reste du territoire communal, le seuil de transmission par défaut de 30 000 m² s’applique.

36 Demandes de permis de construire, de démolir, d’autorisations d’installations et travaux divers, d’autorisations de lotir. 37 Tout dossier (zone A), lorsque la surface des terrains d’assiette est supérieure à 1000 m² (zone B), lorsque la surface des terrains d’assiette est supérieure à 10 000 m² (zone C). PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 47 . LES VESTIGES DU « MUR DE L’ATLANTIQUE »

Différents vestiges de la seconde guerre mondiale sont à recenser sur le territoire esnandais. Répartis sur cinq sites, ils nous rappellent que les allemands édifièrent durant le dernier conflit mondial le « mur de l’Atlantique »38.

A la pointe Saint-Clément, était implantée une batterie côtière dont l’armement principal était un canon de 75 millimètres FK 236 sous bunker H 61239, avec une plate- forme pour les tirs à 360 degrés. Aujourd’hui, il reste sur le site la casemate qui sert de lieu de stockage pour les archéologues de la DRAC40, ainsi qu’un abri passif41 enseveli dont le toit peut encore être aperçu. A 100 mètres au Nord de ces constructions, sous la table d’orientation, est également Bunkers vus du ciel à la pointe Saint-Clément présent un bloc aujourd’hui invisible.

Les vestiges localisés au niveau du 39 rue de l’océan, à coté du cimetière, ainsi qu’au lieu-dit « Le Rocher » étaient des batteries destinées à surveiller une éventuelle intrusion par le Nord sur la hauptkampflinie-HKL 42. Au niveau du 39 rue de l’océan, subsistent aujourd’hui un bunker H 63043 pour canon qui est utilisé comme lieu de stockage, un tobrouk en l’état, et la trace d’une plate-forme sur le haut de la falaise. Un bunker a priori passif est également en ruine à proximité du cimetière. Au lieu-dit « Le Rocher » demeurent présents deux bunkers H 51544 pour mitrailleuse lourde orientés vers le Nord-Ouest : l’un est en ruine, l’autre est en l’état même s’il lui manque la plaque de blindage qui abritait la mitrailleuse. Un troisième bunker est également à recenser : il s’agit d’une casemate passive en ruine presque entièrement enterrée.

Bunker H 630, 39 rue de l’océan Bunkers H 515, lieu-dit « Le Rocher »

38 Il s'agissait d'un ensemble de dispositifs, le plus souvent meurtriers, destiné à empêcher, ou du moins à gêner considérablement, une force de débarquement voulant prendre pied sur le rivage côtier s'étendant de la Norvège à l'Espagne. 39 Modèle de bunker. 40 Direction Régionale des Affaires Culturelles. 41 Ouvrage sans armement destiné à protéger des hommes ou du matériel. 42 Nom donné à la ligne de défense intérieure de la forteresse de La Rochelle. Elle était composée d’une trentaine de positions disséminées à Esnandes, Villedoux, Saint-Ouen d’Aunis, Dompierre-sur-Mer, Périgny, Saint-Rogatien, et . Ces positions étaient pour partie renforcées par un fossé anti-char. 43 Modèle de bunker. 44 Modèle de bunker. PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 48

Localisation des batteries du « Mur de l’Atlantique » sur la commune d’Esnandes

(Extrait de l’ « Inventaire des vestiges du Mur de l’Atlantique en Charente-Maritime – Deuxième tranche » - CAUE 17 – décembre 1999)

Ces quatre batteries étaient renforcées par la présence d’un fossé anti-char. Localisé au lieu- dit « La Prée d’Esnandes », il fut creusé en 1942 par les requis du Service du Travail Obligatoire (STO). Il est d’une longueur de 2700 mètres environ et son tracé suit des lignes brisées. D’une profondeur moyenne de cinq mètres, il est aujourd’hui particulièrement envasé et mériterait d’être mis en valeur.

L’ancien fossé anti-char vu du ciel L’ancien fossé anti-char au niveau du camping

(Source : IGN Photos aériennes)

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 49 . LE PATRIMOINE URBAIN

Particularités urbaines du Poitou, les « quereux » et les venelles ont profondément marqué l’organisation du bourg ancien d’Esnandes et participent au charme du village.

. Les « quereux »

Points de repère dans le village, lieux de la mémoire locale, symboles d’une histoire commune, les « quereux » sont des espaces collectifs qui forment un lien entre un groupe de constructions et le réseau des voies d’un village. Ils étaient autrefois utilisés pour les activités extérieures comme le battage ou réservés pour desservir un puits. Aujourd’hui, les « quereux » ont perdu leurs fonctions communautaires. Les puits, pompes ou bassées45 ont souvent disparu. Ils sont devenus des espaces de stationnement ou des jardins « semi-publics » quand ils n’ont pas été réappropriés voire clôturés par les riverains. Le village d’Esnandes présente quelques exemples de cette spécificité urbaine poitevine, qui mériteraient d’être mis en valeur.

La rue du quereux Quereux à mettre en valeur, rue de l’océan

. Les venelles

Les venelles sont des ruelles étroites qui desservent quelques propriétés. Elles donnent souvent accès à des arrières de parcelles où sont généralement regroupées les dépendances. Chemins discrets, ces voies ont permis une densification du bâti le long des voies principales et secondaires. De faible largueur, elles ne peuvent être utilisées, le plus souvent, que par les piétons et les cyclistes. Le réseau de venelles est particulièrement dense dans le bourg ancien d’Esnandes. Certaines voies ont récemment fait l’objet d’un réaménagement dans l’esprit d’antan (caniveau central en pavés rue des souvenirs et partie Est de la rue des frères Guenon, revêtement en béton lavé et pierres pour l’extrémité de la rue Patrice Walton). Cette politique d’embellissement devrait se poursuivre.

45 Grande pierre creuse, placée à proximité du puits servant d’abreuvoir. PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 50

La rue des souvenirs après réaménagement La plus étroite des venelles esnandaises

. LE PATRIMOINE BÂTI

. L’église priorale Saint-Martin classée monument historique

A l’extrémité Est du bourg, en bordure de l’ancien golfe des Pictons, l’église priorale Saint-Martin46 est classée monument historique depuis 1840.

« (…) La façade romane du XII ème siècle est conservée lors de la reconstruction de l’église pendant la guerre de Cent Ans. Les travaux menés à la fin du XIV ème siècle dotent l’édifice d’un système défensif qui en fait une véritable forteresse. Mise à mal pendant les guerres de Religion, l’église est rebâtie à partir de 1629, mais les voûtes détruites ne sont reconstruites qu’en 1696 et 1720. L’édifice est restauré à partir de 1880 par les L’église Saint-Martin vue du ciel architectes Ballu et Massiou, dont l’objectif est de rétablir l’ancienne forteresse du XIV ème siècle. Seule la façade occidentale, composée d’une manière tripartite, conserve des éléments du XII ème siècle. Séparées par des faisceaux de colonnettes jumelés, les trois baies centrales sont ornées de voussures au décor végétal, comme le veut la tradition romane saintongeaise. Au XIX ème siècle, le chemin de ronde pourvu de mâchicoulis et d’une poterne au Sud est restauré. La façade est flanquée à l’Ouest de deux échauguettes d’angle encadrant le clocher quadrangulaire. Ce dernier est relevé en 1633. (…) Le mobilier de l’église possède un ensemble cohérent du XVIII ème siècle. La chaire, attribuée au menuisier Pierre Guillou par une longue inscription datée de 1775, possède un abat-voix soutenu par des palmes et surmonté d’un pot à feu. L’escalier d’accès est enroulé autour d’un pilier qui supporte l’ensemble. Le grand retable à volutes du chœur sert de cadre à une vaste toile représentant la Transfiguration réalisée en 1716 par le peintre rochelais de Chanteloub, d’après un modèle de Raphal. »47.

46 Légionnaire romain converti au christianisme qui devint évêque de Tours au IV ème siècle. 47 Extrait de « Patrimoine des communes de la Charente-Maritime » - Collection Le Patrimoine des Communes de France - Editions Flohic. PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 51

L’église Saint-Martin L’église St-Martin vue depuis le marais d’Esnandes

Afin de veiller à la bonne conservation de l’église Saint-Martin, des travaux d’entretien, de réparation et de restauration sont régulièrement réalisés. Cet édifice fait par ailleurs l’objet, depuis plusieurs années, d’un son et lumière dans le cadre du festival d’été « Sites en scène » organisé par le Conseil Général de Charente-Maritime.

. Le patrimoine bâti non protégé

A côté de l’église Saint-Martin classée monument historique, de nombreuses autres constructions, plus modestes, sont également dignes d’intérêt mais ne font l’objet d’aucune mesure de protection. Hétérogènes, elles participent à l’identité de la commune.

Les séquences bâties homogènes du bourg ancien

Le bâti du bourg ancien d’Esnandes se compose principalement de maisons de bourg et de pêcheurs. Ces bâtiments à l’architecture modeste ne présentent pas individuellement un intérêt particulier. Par contre, lorsque ces constructions sont implantées les unes à coté des autres, elles peuvent constituer des séquences intéressantes qui mériteraient d’être préservées, notamment rue de l’église et rue Patrice Walton.

Bâti homogène, rue Patrice Walton Séquence bâtie à préserver, rue de l’église

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 52 Sur ces bâtiments, quelques détails architecturaux méritent une attention particulière (« Yeux-de bœuf », dates, pans coupés, appuis de fenêtre…).

Appuis de fenêtre, rue du Prieuré Yeux-de-bœuf, rue D’Orbigny

Malheureusement, l’homogénéité de ce bâti a parfois été altérée par des travaux de réhabilitation, d’extension, … qui n’ont pas respecté le volume général des bâtiments originels, le rythme et les proportions des ouvertures initiales ainsi que l’aspect et la couleur des matériaux d’origine. Quelques pavillons viennent également rompre, par leur implantation en retrait et leur architecture spécifique, l’ordonnancement général. Certaines constructions sont aussi peu entretenues : cette situation peut entraîner à terme leur disparition et provoquer des ruptures au sein de séquences bâties intéressantes.

Bâti dénaturé Bâti à valoriser

Les pontons de pêche au carrelet

Le long du littoral esnandais, depuis la pointe Saint-Clément jusqu’à la limite communale avec Marsilly, des pontons de pêche au carrelet sont fixés sur la falaise ou sur la digue.

Incarnant toute une tradition de pêche côtière, ces petites cabanes construites sur pilotis sont accessibles à partir d’une longue et étroite passerelle. Des balanciers permettent de soulever les filets quadrangulaires appelés localement « carrelets ». Des pontons de pêche à « La Prée de Sion »

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 53 Afin de découvrir ce système de pêche traditionnel, un ponton de pêche au carrelet pédagogique a été construit en 2005 par la Communauté d’Agglomération de La Rochelle au lieu-dit « Coup de Vague ». Fréquenté par les scolaires ou le grand public, il peut également venir en appui aux enseignements et expérimentations sur le milieu naturel et la production des moules ou des huîtres. Les ornithologues amateurs trouvent là un irremplaçable point de vue pour observer les nombreux oiseaux qui viennent hiverner dans la baie de l’Aiguillon.

Les moulins

Localisé au Nord-Ouest du bourg, « Le moulin du port, ou moulin du havre, est l’un des deux anciens moulins seigneuriaux d’Esnandes encore visibles. Reconstruit à la fin des guerres de Religion, il conserve de nombreux graffitis de cette époque. Il est édifié en « grisons », pierres étrangères à la région qui proviennent du lest des nombreux bateaux nordiques venus au Moyen-Age charger du vin ou du sel au petit port d’Esnandes. Pendant la seconde Guerre mondiale, il est transformé en fortin par l’occupant. »48. Le second moulin esnandais se situe rue des écoles. Celui-ci a perdu son toit et ses ailes dans les années 1920. Reconverti en habitation, il impressionne par sa hauteur.

Le moulin du port édifié en « grisons » Le moulin de la rue des écoles vu depuis le marais

Le château d’Esnandes

La commune d’Esnandes vit jadis se succéder de nombreux seigneurs qui vivaient dans une demeure située rue du château.

« On ne sait pas à quelle époque un seigneur d’Esnandes se fit édifier un premier château en ce lieu. (…) Les bâtiments actuels peuvent être datés des XVII ème et XVIII ème siècles. Par un grand portail constitué d’une vaste arche de pierre formant porte cochère accompagnée, à côté, de sa porte piétonne, on pénètre dans une immense cour autour de laquelle s’étagent, à main droite, les communs du château. On y remarque l’écurie avec son ancienne porte d’entrée en plein cintre. En étage, sont visibles les « trous » à pigeons. A main gauche, l’ancien logis du régisseur, est actuellement en ruine. Au milieu de cette immense cour, derrière un Le portail d’entrée du château d’Esnandes petit jardin d’agrément, se situe le château proprement dit : une vaste maison de maître à l’étage couverte de tuiles, bien proportionnée mais simple, aussi simple que les maisons de

48 Extrait de « Patrimoine des communes de la Charente-Maritime » - Collection Le Patrimoine des Communes de France - Editions Flohic – Août 2002 – Page 666. PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 54 bourg, mis à part quelques motifs sculptés sous les fenêtres de l’étage. Le gros escalier de pierre hors d’âge situé à côté, donne accès à un grand jardin clos de murs. » 49.

Cette demeure a été profondément dénaturée, notamment par la division de la propriété originelle et la réalisation de pavillons à l’intérieur du clos. Elle mériterait d’être mise en valeur.

Les vestiges de la maison de la famille d’Orbigny

Rue d’Orbigny, une plaque commémorative signale l’ancienne maison des d’Orbigny, célèbre famille de naturalistes. Dans cette demeure familiale dont il ne reste plus qu’un seul des piliers du portail d’entrée, furent réunies les premières collections scientifiques de l’Aunis destinées au Muséum de Paris. Charles Dessaline d’Orbigny, major dans la Marine et naturaliste, s’installa à Esnandes avec sa famille de 1816 à 1820. Il soutient les esnandais contre un projet d’endiguement de la baie de l’Aiguillon. Il obtient gain de cause en présentant au gouvernement un mémoire de vingt-huit pages dans lequel : - il souligne le caractère ancestral de la mytiliculture en rappelant la légende de Patrice Walton50, - il explicite que l’activité mytilicole constitue la ressource économique principale Les vestiges de la maison des d’Orbigny de la commune. Son fils Alcide d’Orbigny, devenu à son tour naturaliste, fut un grand armateur rochelais.

La mairie

A l’entrée du bourg ancien en venant de La Rochelle, se dresse la mairie.

Bâtie en 1875 selon les normes républicaines, elle était, à l’origine, encadrée des écoles de filles, à gauche, et de garçons, à droite. L’instituteur était logé dans un bâtiment au bout de l’aile droite aujourd’hui désaffecté.

Cet édifice constitue un bon exemple des modèles de mairie-écoles construites sous la IIIème République. La mairie d’Esnandes

49 Extrait de « Châteaux Manoirs et Logis La Charente-Maritime » - Association Promotion Patrimoine - Editions Patrimoines et Médias - 1993. 50 Selon la légende, c’est un irlandais nommé Patrice Walton réfugié à Esnandes au XIIIème siècle qui aurait inventé le procédé ingénieux des bouchots, pieux enfoncés dans la vase où se fixent et grandissent les moules. PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 55 . LE PETIT PATRIMOINE

Des constructions de petite taille, que nous désignerons sous le terme générique de petit patrimoine, témoignent également de la vie quotidienne passée ou de l’histoire de la commune. Leur préservation et leur mise en valeur semblent indispensables à l’affirmation des spécificités de la commune.

L’écluse du Clopet

Avant la création, dans les années 1960, des polders au lieu-dit « Les Mizottes », l’écluse du Clopet située sur la digue de la Gounelle régulait les niveaux d’eau dans le marais d’Esnandes. Devenue obsolète, cet ouvrage datant de 1952 a été démonté : seules ses maçonneries sont encore en place.

Ce système de manœuvre unique dans le département est aujourd’hui installé dans le bourg, place du Clopet, depuis laquelle il est possible d’observer un panorama sur le marais d’Esnandes. L’écluse du Clopet

Les puits

Un peu moins d’une vingtaine de puits peut être recensée sur le territoire esnandais. Très hétérogènes dans leur physionomie, ils se localisent le plus souvent à l’intérieur d’un « quereux » ou en bordure de voie. Devenus obsolètes avec la réalisation des réseaux d’eau potable, ces puits sont d’une manière générale peu, ou pas, entretenus et/ou mis en valeur. Cette situation peut entraîner, à terme, leur dégradation voire leur disparition.

Puits fermé, rue de la jalousie Puits à mettre en valeur rue du port

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 56

Les puits sur le territoire esnandais

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 57 Les calvaires

Place de Thorens Glières, un calvaire annonce l’entrée Sud du « vieux bourg ». Représentant la crucifixion du Christ, il se trouvait autrefois en plein champs. Un second calvaire représentant la vierge se localise en outre rue de l’église.

Calvaire, place de Thorens Glières Vierge, rue de l’église

Autres éléments du petit patrimoine

La présence d’une pierre à évier (chemin de La Roche), d’un bâtiment cylindrique (12, rue de Chypre) et de plusieurs attaches de chevaux est à noter.

Attaches de chevaux, rue d’Orbigny Pierre à évier, chemin de La Roche

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 58 . LE PATRIMOINE NATUREL

. Le patrimoine naturel protégé

La commune d’Esnandes et son littoral font l’objet de différentes mesures de protection environnementale dont les périmètres peuvent se recouper.

La réserve naturelle de la baie de l’Aiguillon

La baie de l’Aiguillon a été classée en réserve naturelle, par décret du 9 juillet 1996 pour sa partie vendéenne et par décret du 2 juillet 1999 pour sa portion localisée en Charente-Maritime.

Avec ses 1100 hectares de prés salés, la baie de l’Aiguillon représente au niveau national environ 10 % d'un milieu pouvant être considéré comme rare et remarquable cependant, la première raison de son classement en réserve vient de son exceptionnelle richesse ornithologique. Du fait de sa position sur la voie de migration Est-Atlantique et de son importante La baie de l’Aiguillon à marée basse en janvier productivité biologique liée à sa localisation à l’interface de deux écosystèmes51, la baie de l’Aiguillon constitue en effet un des sites français les plus importants pour l’accueil des oiseaux d'eau migrateurs, et est répertoriée comme lieu d’hivernage et de halte migratoire d’importance nationale et internationale. On dénombre en janvier dans la réserve 45 000 limicoles52. Les principales espèces rencontrées sont : le bécasseau variable, le bécasseau maubèche (sous espèce issue d'Islande et du Groenland), l'avocette élégante, la barge à queue noire, la barge rousse, le pluvier argenté, le courlis cendré. A marée basse, les limicoles en recherche de nourriture (mollusques et vers marins) se dispersent sur l'ensemble des vasières. Lorsque la mer monte, les oiseaux se Espaces classés en réserve naturelle au large d’Esnandes concentrent sur les espaces (Source : IGN Photos aériennes)

51 Ecosystème marin du pertuis breton et agro-système du marais poitevin. 52 Les limicoles sont des petits échassiers fréquentant principalement les zones humides littorales. Les limicoles sont typiquement de grands migrateurs. Ceux rencontrés dans la baie de l'Aiguillon voyagent depuis les régions du Groenland et de la Sibérie (où ils se reproduisent) jusqu'aux régions tempérées méridionales et intertropicales (où ils hivernent). PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 59 de vasière restant disponibles. A marée haute, lors des coefficients moyens, les limicoles se réfugient sur les prés salés alors que durant les grands coefficients, ils sont contraints de rejoindre des zones de refuges hors réserve (zones humides continentales).

25 à 35 000 anatidés53 en moyenne viennent également passer l’hiver dans la baie. L’oie cendrée et la bernache cravant - quelquefois l’oie rieuse et la bernache nonnette - fréquentent la réserve d’octobre à mars. Ces volatiles utilisent exclusivement les prés salés pour leur activité alimentaire, ces herbivores se nourrissant ici essentiellement d'une graminée, la puccinellie maritime. Les canards de surface (principalement le canard colvert, le canard pilet, le canard siffleur et la sarcelle d'hiver) sont également présents plus de six mois consécutifs dans la réserve. Le jour, ces palmipèdes viennent se reposer majoritairement sur les vasières, le long des chenaux. Le soir, une partie d'entre eux va se nourrir sur les prés salés (notamment les siffleurs) mais beaucoup quittent la baie pour s'alimenter la nuit dans les prairies humides du marais poitevin. Le tadorne de Belon, un canard côtier friand notamment d'hydrobies, fréquente également la baie en hiver.

Le statut de réserve naturelle a permis de réglementer sur ce territoire d’environ 4900 hectares un certain nombre d’activités (la pêche et la chasse, l’introduction d’animaux, les activités agricoles et la cueillette, la circulation des véhicules engins et navires à moteur, le survol aérien …) afin d’assurer entre autres : - la préservation d’espèces animales ou végétales et d’habitats fragiles, - la constitution et la protection d’étapes sur les grandes voies de migration de la faune sauvage. Cette réserve est gérée conjointement par l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) et par la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), grâce à des plans de gestion pluriannuels.

L’arrêté préfectoral de protection du biotope du 9 octobre 1997

Une partie du marais d’Esnandes a fait l’objet d’un arrêté préfectoral de protection du biotope le 9 octobre 1997.

Affectant une surface totale de 3800 hectares, cette mesure concerne également des portions des communes d’Andilly, de Charron, de Marans et de Villedoux. Elle a pour principal objectif la préservation du milieu biologique constitué par les prairies naturelles et le réseau hydraulique du marais poitevin.

En vue d’assurer la protection de cette zone humide ainsi que des populations animales et végétales qui s’y trouvent, différentes interdictions y sont édictées (interdictions de destruction ou de mise en culture des prairies Espaces affectés par l’arrêté préfectoral de biotope du 9/10/1997

(Source : IGN Photos aériennes) 53 La famille des anatidés regroupe les canards, les oies et les cygnes. PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 60 naturelles, d’assèchement du réseau hydraulique, …). Les travaux d’entretien de ces espaces doivent en outre obligatoirement prendre en compte les exigences propres à assurer la sauvegarde de l’avifaune54, de la ressource halieutique55, de la végétation rivulaire56 et des milieux humides.

La Zone de Protection Spéciale FR5410100

Le littoral esnandais ainsi qu’une partie du territoire d’Esnandes située à l’Est du bourg sont inscrits dans la Zone de Protection Spéciale (ZPS) référencée FR5410100 « Marais poitevin » en vertu de l’arrêté ministériel en date du 23 décembre 2003 modifiant l’arrêté du 27 août 2002 portant désignation du site Natura 200057 du marais poitevin.

La ZPS « Marais poitevin » couvre au total 68023 hectares et concerne 108 communes situées sur deux régions administratives et trois départements (Charente-Maritime, Deux- Espaces inscrits dans la ZPS référencée FR5410100 Sèvres, et Vendée). (Source : IGN Photos aériennes) Sa gestion est définie dans le cadre d’un DOCument d’OBjectifs (DOCOB). L’opérateur en est le syndicat mixte du parc interrégional du marais poitevin.

Les raisons qui ont motivé l’inscription du marais poitevin au réseau européen peuvent être résumées ainsi. Le marais poitevin est un site majeur, tant au niveau national qu’international, pour la conservation des oiseaux d’eau. Plus de 50 000 d’entre eux y sont dénombrés chaque année en période hivernale et en halte migratoire. Dans la liste des espèces inventoriées, 73 sont protégées, 60 sont menacées au niveau national et 39 espèces nicheuses sont menacées dans la région. Si l’on considère toutes les espèces d’oiseaux nicheurs, migrateurs et hivernants, ce ne sont pas moins de 60 espèces de l'Annexe I de la directive européenne du 2 avril 1979 dite directive « Oiseaux »58, qui sont présentes dans la ZPS (bihoreau gris, aigrette garzette, héron pourpré, cigogne blanche, milan noir, busard des roseaux, busard cendré, échasse blanche, avocette élégante, barge rousse, guifette noire, martin pêcheur, pie-grièche écorcheur, gorgebleue à miroir blanc, pipit rousseline, râle des genêts, pic cendré, …). Parmi les espèces qui ne figurent pas dans cette annexe, un certain nombre d’entre elles qui sont présentes en période hivernale ou en migration, notamment en baie de l’Aiguillon, atteignent les critères d’importance internationale, soit 1 % de l’effectif estimé de la population. C’est le cas de l’oie cendrée, de la bernache cravant, du pluvier argenté, du bécasseau maubèche, du bécasseau variable, de la barge à queue noire, du courlis corlieu et

54 Partie de la faune d'un lieu constituée d'oiseaux. 55 Qui concerne la pêche. 56 Qui croît dans les ruisseaux, sur leurs . 57 Réseau écologique européen cohérent qui regroupe l’ensemble des espaces naturels désignés en application des directives "Habitats" et "Oiseaux". 58 Directive visant à protéger et à conserver à long terme toutes les espèces d'oiseaux vivant naturellement à l'état sauvage sur le territoire européen des États membres (Groenland excepté). PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 61 du chevalier gambette. La mouette pygmée, quant à elle, est une espèce considérée comme menacée au niveau de l’Union Européenne, dont au moins 1 % de la population biogéographique estimée est régulièrement présente dans la ZPS. Il convient de mentionner que le marais poitevin abrite également des effectifs considérables de plusieurs espèces nicheuses protégées ou menacées en France. C’est le cas du héron cendré, du héron garde- bœufs, de la sarcelle d’été, du faucon hobereau, du gravelot à collier interrompu, du vanneau huppé, de la barge à queue noire, du chevalier gambette, et du traquet tarier.

Site d’Intérêt Communautaire FR5400446

Le littoral esnandais ainsi qu’une partie du territoire d’Esnandes située à l’Est du bourg sont inscrits en Site d’Intérêt Communautaire 59.

Cette protection environnementale affecte au total 47 communes et couvre une superficie de 20322 hectares dont 11242 hectares se localisent en Charente-Maritime et 9080 en Deux-Sèvres. Cette SIC affecte une très vaste zone humide - aujourd'hui fortement morcelée par l'agriculture intensive - intégrant une grande diversité de milieux depuis les vasières littorales de la baie de l'Aiguillon jusqu'aux marais de la « Venise verte » baignés exclusivement par l'eau douce. Il s’agit d’un Espaces proposés en Site d’Intérêt Communautaire ensemble exceptionnel par la (Source : IGN Photos aériennes) richesse et l'originalité de ses associations végétales : prés salés de la baie de l'Aiguillon, prairies saumâtres des "marais desséchés", prairies inondables des marais "mouillés", végétation aquatique des nombreux canaux et fossés, et, plus localement, pelouses calcicoles xéro-thermophiles et tourbières neutro-alcalines. Ce site abrite 42 espèces végétales ou animales et 14 habitats naturels, définis d'intérêt communautaire dans les annexes de la directive européenne du 21 mai 1992 dite directive « Habitats »60.

59 La directive européenne du 21 mai 1992 dite directive "Habitats" vise à l’établissement par les Etats membres de propositions de sites d’intérêt communautaire (pSIC) au regard des enjeux de protection d’habitats naturels, faune, ou flore sauvage, rares, remarquables ou menacés de disparition. La vérification de la cohérence, à l’échelon européen, des propositions nationales qui sont inscrites dans la liste des sites d’intérêt communautaire (SIC) est réalisée par la Commission européenne en collaboration avec les Etats. Il appartient ensuite à chaque Etat de désigner les sites d’intérêt communautaire qui deviendront des zones spéciales de conservation (ZSC). 60 Directive visant à contribuer à assurer la biodiversité par la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et flore sauvages sur le territoire européen. PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 62 . Le patrimoine naturel inventorié

La commune d’Esnandes et son littoral font l’objet de trois inventaires scientifiques d’éléments naturels dont les périmètres peuvent se recouper avec les zones faisant déjà l’objet de mesures de protection environnementale. Les territoires concernés par ces Zones Naturelles d’Intérêts Ecologique, Faunistique, Floristique (ZNIEFF) et cette Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) sont sauvegardés par l’intermédiaire des articles L.411-1 et suivants du Code de l’environnement qui prévoient entre autre l’interdiction de destruction ou d’altération du milieu particulier à ces espèces animales ou végétales répertoriées. La jurisprudence a également mis en exergue la nécessité de tenir compte de la ZNIEFF affectant le territoire esnandais protection de ces espaces dans les

documents d’urbanisme, ainsi que (Sources Extrait du scan25 IGN – Données DIREN Poitou-Charentes) dans les analyses des impacts des projets d’aménagement.

ZICO affectant le territoire esnandais

(Source : www.observatoire-environnement.org)

La Zone Naturelle d’Intérêts Ecologique, Faunistique, Floristique de type I référencée 113

Le littoral esnandais ainsi qu’une partie du marais d’Esnandes sont concernés par la Zone Naturelle d’Intérêts Ecologique, Faunistique, Floristique (ZNIEFF) de type I référencée 113, dénommée « Anse de l’Aiguillon – Marais de Charron ». Celle-ci s’étend également sur la partie charentaise de la baie de l’Aiguillon, ainsi que sur les communes d’Andilly, de Charron, de Marans, de Marsilly, de Nieul-sur-Mer et de Villedoux.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 63

La ZNIEFF « Anse de l’Aiguillon – Marais de Charron » affecte essentiellement des prés salés soumis aux grandes marées et des prairies humides conquises récemment sur le domaine maritime. La nature particulière du sol, héritée du passé marin récent du marais, alliée au climat régional, y a permis le développement d'une végétation originale, spécifique des marais littoraux atlantiques. Des vasières aux prairies plus internes, on y rencontre plusieurs plantes rares en Poitou-Charentes, telles que l'armérie maritime, la renoncule de Baudot ou le potamot à feuilles de graminée, ainsi que des associations végétales originales. Ce site doit surtout son intérêt biologique majeur à une faune remarquable. Il est en effet une zone de nidification, de halte migratoire ou d'hivernage, pour de nombreux oiseaux d'eau rares et menacés - petits échassiers, rapaces, passereaux - parmi lesquels cinq espèces sont inscrites à l'Annexe I de la directive européenne du 2 avril 1979 dite directive « Oiseaux »61. Il est également un lieu de reproduction pour plusieurs mammifères liés aux milieux aquatiques, parmi lesquels le putois et, surtout, la loutre, espèce en voie d'extinction dans toute l'Europe occidentale.

La Zone Naturelle d’Intérêts Ecologique, Faunistique, Floristique de type II référencée 873

Le littoral esnandais ainsi que le marais d’Esnandes sont concernés par la Zone Naturelle d’Intérêts Ecologique, Faunistique, Floristique (ZNIEFF) de type II référencée 873, dénommée « Marais Poitevin (partie Poitou-Charentes) ». Celle-ci correspond à un vaste complexe littoral et sublittoral sur alluvions fluvio-marines quaternaires et tourbes s’étendant sur 36 communes réparties sur trois départements (Charente-Maritime, Deux-Sèvres et Charente). Autrefois continu, cet espace est aujourd'hui morcelé en trois secteurs et compartiments écologiques principaux du fait de l'extension de l'agriculture intensive : - une façade littorale centrée autour des vasières tidales62 et prés salés de la Baie de l'Aiguillon développés dans l'estuaire de la Sèvre niortaise, - une zone centrale, caractérisée par ses surfaces importantes de prairies naturelles humides saumâtres63 à oligo-saumâtres, inondables ou non, parcourues par un impportant réseau hydraulique, - une zone « interne » (« Venise verte ») sous l'influence exclusive de l'eau douce et rassemblant divers milieux dulcicoles64 continentaux (forêt alluviale et bocage à aulne et frêne, fossés à eaux dormantes, bras morts, plus localement bas-marais et tourbières alcalines). Il s'agit également d'une des grandes zones humides du littoral franco-atlantique dont l'intérêt résulte de l'enchainement successif, d'Ouest en Est et selon un gradient décroissant de salinité résiduelle dans les sols, d'un système de végétation saumâtre à un système méso- saumâtre, puis oligo-saumâtre et enfin doux. Chacun de ses systèmes se caractérise par des combinaisons originales de groupements végétaux. Elle constitue également une zone de résidence permanente de la Loutre et du Vison d'Europe et possède un riche cortège d'invertébrés avec entre autres de belles populations de Rosalia alpina, coléoptère prioritaire. Elle constitue par ailleurs l'une des zones humides les plus touchées par les mutations de l'agriculture durant les deux dernières décennies : de vastes espaces de prairies naturelles extensives drainées et reconverties en cultures céréalières intensives avec des effets indirects importants d'altération de la qualité des eaux des fossés, d'appauvrissement de la végétation aquatique, et de dysfonctionnement trophique des vasières de la Baie de l'Aiguillon.

61 Directive visant à protéger et à conserver à long terme toutes les espèces d'oiseaux vivant naturellement à l'état sauvage sur le territoire européen des États membres (Groenland excepté). 62 Vasières comprises entre le niveau des eaux à marée basse et celui de la marée haute. 63 Qui est composé d'un mélange d'eau douce et d'eau de mer, et présente un degré de salinité intermédiaire. 64 Qui vit en eaux douces. PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 64 La Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux « Marais Poitevin et Baie de l’Aiguillon »

Couvrant une superficie d’environ 78 062 hectares, la Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux « Marais Poitevin et Baie de l’Aiguillon » a été inventoriée en 1992 et a constitué la première étape du processus qui a conduit à la création de la Zone de Protection Spéciale (ZPS) référencée FR5410100 « Marais poitevin » par arrêté ministériel du 23 décembre 2003 (Cf. infra).

. Les milieux naturels d’intérêts identifiés sur le territoire esnandais

Le territoire esnandais présente différents milieux naturels d’intérêts.

Le schorre et la slikke

Le schorre et la slikke correspondent aux vasières littorales de la baie de l’Aiguillon. Présentant une flore halophile remarquable et une productivité importante notamment pour l’avifaune (zone de gagnage et étape de migration), la commune d’Esnandes offre une vue imprenable sur la partie Sud de cette espace. Ces habitats correspondent aux groupements des marais salés et prés salés dont les Codes CORINE biotope sont donnés ci-dessous : Marais et prés salés atlantiques et continentaux 15.11 Végétation pionnière à Salicornia 15.2 Prés à Spartina (Spartinion maritimae) 15.3 Prés salés atlantiques (Glauco-Puccinellietalia maritimae) 15.31 à Puccinellia maritima 15.32 à Atriplex portulacoides, Aster tripolium 15.32 à Puccinellia maritima, P. fasciculata, Spergularia marina, 15.34 Triglochin maritima et Atriplex portulacoides 15.33 Haut de schorre à Elymus pungens

Les marais d’Esnandes

. Prairies humides améliorées

Ces prairies se caractérisent par la présence d’espèces végétales herbacées mésophiles à mésohygrophiles. Ces prairies humides améliorées (Code CORINE biotope 81.2) constituent les seuls habitats d’intérêts écologiques présents sur la commune. Elles présentent un intérêt incontestable pour les amphibiens et les oiseaux d’eau, notamment du fait de leur positionnement en bordure du Marais Poitevin. Sur la commune d’Esnandes ces prairies tendent à disparaître au profit des terres labourables. Actuellement, elles subsistent exclusivement dans le secteur délimité par l’Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope. Certains fossés et canaux drainant ces terres Prairie humide améliorée peuvent encore disposer d’une flore (Source : Eau-Méga –septembre 2007) hélophyte caractéristique des bords des eaux.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 65 . Végétation de ceinture des bords des eaux

Au sein des fossés et des canaux se développent des successions végétales constituant des milieux humides intéressants. Les hélophytes caractéristiques des « baisses » ornent les fossés les moins profonds (Iris des marais Iris pseudacorus, Jonc fleuri Butomus umbellatus…) tandis que des ceintures végétales (phragmitaies et tiphaies) bordent les canaux et fossés plus conséquents. Notons les proliférations importantes de la Jussie sur certains canaux.

Communauté des baisses Vue de la ceinture d’helophytes d’un canal

(Sources : Eau-Méga – septembre 2007)

. Fossés et petits canaux

Hormis le caractère humide de ces canaux et fossés, leur intérêt principal réside dans le fait qu’ils constituent un lien privilégié avec le marais poitevin. Zone de fraie et de développement privilégié des alevins, ils permettent également la circulation et la reproduction de nombreuses espèces aquatiques. Leur richesse est étroitement liée à la qualité de leurs berges qui supportent une végétation adaptée.

. Le boisement de « Pied de Fonds »

Le seul boisement de la commune se situe dans les marais d’Esnandes au niveau du lieu-dit « Pied de Fonds ». Il est représenté par une Frênaies-Chênaies et Chênaies- Charmaies aquitanienne (Code CORINE biotope 41.22).

Sa très petite taille et son caractère isolé au milieu de terres labourables limitent considérablement l’intérêt de refuge pour la faune de ce type de boisement. Toutefois une avifaune de petits passereaux peut y trouver un site de nidification.

Frênaies-Chênaies aquitanienne

(Source : Eau-Méga – septembre 2007)

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 66 Le marais de « Coup de Vague »

Bien que le marais de « Coup de Vague » ne fasse pas partie sur le plan biologique des sites les plus riches de la région, cet espace à creux et à bosses participe, malgré sa faible superficie, au maintien de la biodiversité locale et nationale. Le marais de « Coup de Vague » est en effet constitué de douze habitats caractéristiques du littoral Nord charentais pouvant être répartis en six grands types de milieux. Sa faune est également variée.

Ses différents habitats et leur flore Le marais de Coup de Vague vu du ciel

. Les prairies naturelles

La majeure partie du marais de « Coup de Vague » est couverte par des prairies naturelles. Les parties les plus élevées correspondent à des prairies pâturées mésophiles, codifiées 38.1 dans la nomenclature « CORINE Biotopes »65. Le couvert végétal se compose de graminées communes (dactyle aggloméré, crételle, pâturin commun, flouve odorante, orge faux seigle, … ). Certaines espèces sont indicatrices d’un léger sous-pâturage comme la picris fausse vipérine, le cirse à feuille lancéolée, le cirse des champs, le géranium à feuilles découpées, … . Le pâturage équin est vraisemblablement à l’origine de l’existence de zones de refus et de zones de léger sur-pâturage ou de piétinement du sol, où se développent le panicaut champêtre, le plantain majeur et l’érythrée petite centaurée, … . On notera également la présence d’une belle station de carthame laineux accompagnée de grandes ciguës et de cirses. Les parties les plus basses des prairies naturelles coïncident avec des prés salés à jonc de Gérard et à laîche divisée, référencées 15.32 dans la nomenclature susvisée. Peuvent également y être recensés le trèfle maritime, le scirpe maritime, le polypogon de Montpellier, la menthe pouliot, l'œnanthe à feuilles de silaüs, la renoncule sarde, … . Par endroit, l’immersion plus longue est indiquée par la présence de tâches du cresson de fontaine. Cet habitat est inscrit à l’annexe I de la directive européenne du 21 mai 1992 dite directive « Habitats » mais n’accueille pas d’espèce rare et protégée.

. Les fossés

La végétation des fossés du marais, destinés à assurer le drainage des prairies et l’évacuation des eaux vers l’océan, est similaire à celle des parties hautes et basses des prairies naturelles.

. Les plans d’eau temporaires et la végétation associée

Des mares temporaires à assèchement printanier ou estival sont également à inventorier dans la partie Sud du marais. Durant la période d’assec, deux végétations, codifiées respectivement 53.17 et 15.35 dans la nomenclature « CORINE Biotope », s’y développent l’une à scirpe halophile, et l’autre à chiendent littoral accompagnée par du scirpe maritime, quelques pieds d’arroche hastée et de véronique mouron d’eau, et une pelouse à vulpin genouillé et agrostide blanche.

65 Nomenclature européenne des habitats ou des milieux naturels réalisée dans le cadre du programme CORINE (COordination de la Recherche et de l’INformation en Environnement). PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 67 . La pelouse médio-européenne sur débris rocheux (galets)

Une pelouse médio-européenne sur débris rocheux (galets), codifiée 34.11 dans la nomenclature « CORINE Biotope », est en outre présente dans le marais de « Coup de Vague ». Les espèces qui la constituent sont l’épervière piloselle, le pied de lièvre, le panicaut champêtre, le plantain à corne de cerf, la camomille moyenne, le carthame laineux, le pavot cornu et l’inule à feuille de saule.

. Les haies et fourrés

Des haies de tamaris, codifiées 44.813 dans la nomenclature « CORINE Biotope », ainsi qu’une haie d’érables de Montpellier, bordent aussi le Sud du marais. Des fourrés et haies à épineux et ronciers, codifiés respectivement 31.8 et 84.2 dans le cahier des habitats « CORINE Biotope », sont également constitués de prunelliers, d’aubépines monogynes, et de quelques frênes oxyphiles, ormes champêtres et érables champêtres.

. Les zones rudéralisées

Des zones rudéralisées66 sont également à recenser : elles correspondent à la digue, à des terrains en friche et à des espaces entretenus par tonte. Elles sont composées d’espèces végétales des milieux secs et/ou remaniés. La végétation haute et moyenne de la digue est constituée par des graminées (chiendent littoral, avoine élevée, dactyle aggloméré, orge faux seigle, …) et des espèces comme la picris fausse vipérine, le sénéçon jacobé, les cirses, la bette maritime, le pavot cornu, la grande bardane, la cardère, … . Sa végétation basse comprend le plantain à corne de cerf, le trèfle des champs, la camomille moyenne, le grand coquelicot, le torilis des champs, la mauve sauvage, … . La végétation des terrains en friche, codifiés 87 dans la nomenclature « CORINE Biotope », est assez proche de celle de la digue sur le plan qualitatif mais la zone rase est absente et la présence de l’avoine élevée y est plus marquée. Par ailleurs, des espèces nitrophiles comme les cirses, l’ortie dioïque, le masseron cultivé, la bryone dioïque, la laitue scarole, … indiquent un début d’accumulation de matière organique. Nous notons aussi le développement d’un jeune roncier au Nord du parking et sur toute la zone un grand nombre de pieds de fenouil. Les graminées recensées dans les espaces entretenus par tonte sont les mêmes que celles présentes au niveau des terrains en friche. Peuvent également y être inventoriées des espèces présentes sur la digue et dans les terrains en friche comme la camomille moyenne, la mauve sauvage, le panicaut champêtre et la carotte sauvage, … .

66 Se dit d'un site fortement transformé par l'activité humaine (terrains vagues, décombres, décharges). PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 68

P

Prairies pâturéepâturées mésophile mésophiles 38.1 38.1

Pré-salés à Juncus gerardii et Carex divisa 15.32

Végétation à Elymus pycnanthus 15.35

Terrains en friche 87

Végétation à scirpe halophile 53.17

Zone rudéralisée entretenue par tonte

Bordure de haie 84.2 et fourrés 31.8

Pelouse médio-européenne sur débris rocheux (galets) 34.11

Digue de front de mer

Haie à Tamaris sp Tamarix sp 44.813

Haie à Erables de montpellier Acer monspesulanum

Fossés et leurs diguettes

Ouvrages hydrauliques

Localisation des sources

Route et piste cyclable

Les différents habitats du marais de « Coup de Vague »

(Extrait de « Le Coup de Vague Analyse et proposition de valorisation environnementale » – Service Environnement – Communauté d’Agglomération de La Rochelle – Juillet 2004.)

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 69 Sa faune

L’avifaune67 du marais de « Coup de Vague » ne présente pas d’intérêt majeur. Sont présents sur le site des espèces des milieux ouverts (alouette des champs), des roselières et friches (cisticole des joncs), ainsi que des haies et fourrés (merle noir, accenteur mouchet, rossignol philomèle, …). Le peuplement de passereaux y est assez complet compte tenu des potentialités du site. Quelques espèces communes en France et dans la région s’y trouvent alors que leur population est en déclin, parfois important, aux niveaux national et européen : il s’agit notamment de l’hypolaïs polyglotte, de la fauvette grisette et du bruant proyer. Cette zone marécageuse constitue par ailleurs un site de chasse pour les rapaces de la plaine comme les busards.

Des espèces de reptiles très communes, comme le lézard des murailles, peuvent également être inventoriées à « Coup de Vague ». Parmi la classe des amphibiens, on notera la présence de la rainette méridionale qui est inscrite au livre rouge des vertébrés de France dans la catégorie « à surveiller ».

Des mammifères comme le lapin de garenne et le ragondin sont aussi présents dans le marais.

Parmi les insectes, peuvent également être recensés : - des papillons (machaon, piéride du chou, azuré bleu-céleste, demi-deuil, myrtil, amaryllis) dont la présence est banale dans la région, - des orthoptères68 comme la grande sauterelle verte, la decticelle bariolée, le criquet de la palène, ou le criquet noir ébène.

67 Ensemble des oiseaux d'un lieu, d'une région ou d'une période déterminés. 68 Criquets, sauterelles et grillons. PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 70 1.5. LES RISQUES ET LES NUISANCES

. LES RISQUES NATURELS ET TECHNOLOGIQUES

. Les risques littoraux

D’après l’arrêté préfectoral n°05-3162 du 29 septembre 2005 relatif au droit à l’information du public sur les risques naturels et technologiques majeurs, la commune d’Esnandes est exposée aux risques littoraux (érosion et submersion marines).

La submersion marine69

Selon l’« Atlas des risques littoraux en Charente-Maritime »70, les espaces concernés par la submersion marine correspondent aux marais d’Esnandes et de « La Prée de Sion » ainsi qu’aux terrains de football et à quelques fonds de parcelle supportant des habitations localisés rue de l’océan prolongée. Le document susvisé définit en outre une cote des Plus Hautes Eaux Marines (PHEM) à 3.65 NGF qu’il convient de reconsidérer à 4.30 m NGF afin de tenir compte des études menées récemment dans le cadre du Plan de Prévention des Risques Naturels (PPRN) Charente-Aval.

Lors de la tempête du 27 décembre 1999, le Sud-Ouest de la commune d’Esnandes a été submergé au-delà des estimations figurant dans l’« Altas des risques littoraux en Charente- Maritime »71 du fait de la rupture de la digue côtière qui s’étend depuis le marais de « La Prée de Sion » jusqu’à la limite communale avec Marsilly.

Lors de la tempête « Xynthia » ayant eu lieu dans la nuit du 27 au 28 février 2010, les marais d’Esnandes, de « Coup de vague » et de « La Prée de Sion » ont été submergés. Les terrains de football localisés rue de l’océan prolongée ont également été touchés et l’eau est arrivée aux portes du bourg.

L’érosion marine72

Le littoral esnandais est concerné par l’érosion marine. Celle-ci est : - stable au Nord de la digue des Mizottes, - moyenne entre le Sud de la digue des Mizottes et la limite communale avec Marsilly. Des risques de chutes de pierre sont possibles au niveau de la pointe Saint-Clément. La digue des Mizottes constitue également un secteur fragile à risque de rupture.

69 La submersion marine est une inondation temporaire de la zone côtière par des eaux d’origine marine. 70 Décembre 1999. 71 Décembre 1999. 72 L’érosion marine se traduit par un recul du trait de côte dû à l’action des phénomènes maritimes (la force des vagues, les courants marins, la diminution de l’apport terrigène par les rivières, l’effet de serre, l’érosion éolienne) plus ou moins aggravés par l’homme, de par ses aménagements côtiers, fluviaux, … . PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 71

Les risques littoraux sur la commune d’Esnandes

(Extraits des planches 1 et 2 de l’« Altas des risques littoraux en Charente-Maritime » - Préfecture de Charente-Maritime - Décembre 1999)

. Espaces submergés lors de la tempête du 27/12/1999 (Extraits des planches 1 et 4 de « Éléments de mémoire sur la tempête du 27 décembre 1999 » - DDE de Charente-Maritime - Mai 2001)

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 72

Zones submergées lors de la tempête « Xynthia » (État des connaissances au 16/06/2010)

. Les risques liés aux inondations par engorgement du sol

La commune d’Esnandes est sujette aux inondations par engorgement du sol. Les sites concernés par cette problématique correspondent : - aux espaces situés aux altitudes les plus faibles du territoire esnandais, - à des fonds de thalwegs au niveau de la plaine agricole.

Espaces affectés par les inondations par engorgement du sol

(Source : Eau-Méga)

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 73

. Les risques liés au transport de matières dangereuses73

D’après l’arrêté préfectoral n°05-3162 du 29 septembre 2005 relatif au droit à l’information du public sur les risques naturels et technologiques majeurs, la commune d’Esnandes est exposée aux risques liés au transport de matières dangereuses. Selon le « Dossier Communal Synthétique des Risques Majeurs »74, les routes départementales 10 et 105 assurent le transit des véhicules transportant des matières dangereuses. Aucun point sensible n’est à signaler à proximité immédiate de la « déviation de Marsilly, Esnandes, Villedoux ».

. Les mouvements de terrain par retrait et gonflement des argiles75

D’après une étude réalisée par le BRGM à la demande du Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable, Esnandes est concernée par le risque « mouvements de terrain résultant du retrait et du gonflement des argiles ». Cette étude qui a hiérarchisé les espaces sujets au phénomène de retrait- gonflement des argiles selon un degré d’aléa76 croissant77, a divisé le territoire esnandais en trois zones d’aléas. Le marais d’Esnandes est identifié en zone d’aléas moyen, le reste du territoire étant classé soit en zone d’aléa faible (notamment le bourg et ses extensions potentielles) soit Zones d’aléas liées au phénomène retrait-gonflement des argiles en zone d’aléa a priori nul. (Extraits de la « Carte d’aléas retrait-gonflement des argiles » du BRGM)

73 « (…) Le risque de transport de matières dangereuses est consécutif à un accident se produisant lors du transport par voies routière, ferroviaire, aérienne, d’eau ou par canalisation, de matières dangereuses. (…) Les produits les plus souvent transportés dans le département sont les suivants : explosifs, hydrocarbures, acide sulfurique, acide phosphorique, souffre, ammonitrates, gaz liquéfié. (…) » (extrait du « Dossier départemental des risques majeurs » - Préfecture de la Charente-Maritime Service Interministériel des Affaires Civiles et Economiques de Défense et de la Protection Civile - Mise à jour décembre 2002). 74 Décembre 2000. 75 Mouvements de terrain dus à des variations de volume des argiles résultant des modifications de leur teneur en eau. 76 Le terme d’aléa désigne la probabilité qu’un phénomène naturel d’intensité donnée survienne sur un secteur géographique donné et dans un laps de temps donné. 77 Les zones d’aléa fort sont celles où la probabilité de survenance d’un sinistre sera la plus élevée et où l’intensité des phénomènes attendus est la plus forte. Dans les zones d’aléa faible, la survenance de sinistres est possible en cas de sécheresse importante mais ces désordres ne toucheront qu’une faible proportion des bâtiments (en priorité ceux qui présentent des défauts de construction ou un contexte local défavorable, avec par exemple des arbres proches ou une hétérogénéité du sous-sol). Les zones d’aléa moyen correspondent à des zones intermédiaires entre ces deux situations extrêmes. Quant aux zones où l’aléa est estimé a priori nul, il s’agit des secteurs où les cartes géologiques actuelles n’indiquent pas la présence de terrain argileux en surface. Il n’est cependant pas exclu que quelques sinistres s’y produisent car il peut s’y trouver localement des placages, des lentilles intercalaires, des amas glissés en pied de pente ou des poches d’altération, de nature argileuse, non identifiés sur les cartes géologiques à l’échelle 1/50 000, mais dont la présence peut suffire à provoquer des désordres ponctuels. PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 74 . Les risques liés à l’érosion de la falaise

Les observations réalisées permettent de distinguer deux cas de figure quant à l’évolution dans le temps de l’érosion des falaises d’Esnandes : - secteurs où le pied de falaise est battu par les vagues à chaque marée, - secteurs où le pied de falaise n’est atteint par la mer qu’aux moments de grands coefficients de marée ou n’est qu’exceptionnellement atteint par la mer.

Pied de falaise non battue

Pied de falaise battue par les vagues

(Sources : Scan25 ING - Eau-Méga septembre 2007)

Pied de falaise battue par les vagues

L’érosion provoquée par le travail des vagues, des galets et du vent entraîne un affouillement du pied de berge. Une érosion de ce type peut provoquer une chute brutale d’un pan de falaise de grande dimension. Cette chute peut alors menacer à la fois le haut de la falaise et le pied de falaise.

La photographie aérienne ci-contre montre le trait de côte pour lequel le risque de ce type est le plus important. Le linéaire concerné est d’environ 350 mètres. Dans ces secteurs, les promeneurs se trouvant au pied de la berge et en haut de berge encourent un danger permanent.

Au Nord de la zone indiquée, la route est directement menacée en cas de chute d’une partie de la falaise. Ailleurs, la route est distante d’au moins 10 mètres du haut de la falaise mais sera menacée à moyen terme (évaluation entre 5 et 10 ans).

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 75

Localisation sur photo aérienne des zones à risques de la falaise

Zone présentant un risque en pied et au sommet de la falaise

Vue du pied de falaise et d’un pan risquant de tomber sur la plage Détail en pied de falaise (Sources : Eau-Méga – septembre 2007)

Pied de falaise non battue

Légèrement avant la jetée, la route passe en bas de falaise tandis qu’un chemin piétonnier monte à un point de vue puis longe le haut de la falaise pour rejoindre l’Ouest du bourg. Lors des grandes marées, la route peut-être submergée par quelques dizaines de centimètres. Cependant l’action des vagues sur la falaise reste limitée. Toutefois, la paroi de la falaise présente des fissures plus ou moins larges et des blocs près à tomber sur tout le linéaire. Les chutes de gros blocs et de petites pierres semblent fréquentes mais de faible ampleur. Les blocs, pouvant atteindre plusieurs dizaines de kilos présentent un danger pour la population lorsque la falaise jouxte le bord de la route. Ces secteurs sont entourés sur la photo aérienne ci-contre. Ils représentent environ 200 mètres sur lesquels les véhicules et personnes se trouvant sur la route au pied de la falaise sont menacés par la chute de pierres. Ailleurs, une bande de végétation sépare la route du pied de falaise. L’embroussaillement du bas de la falaise évite l’intrusion des promeneurs au plus près de la falaise mais limite la possibilité d’identifier d’éventuelles fissures plus conséquentes.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 76

Localisation sur photo aérienne des zones à risques Zones présentant un risque en pied de falaise

Le haut de falaise et le chemin piétonnier ne semblent pas menacés à moyen terme par l’érosion de la falaise.

Vue du haut de falaise fissuré menaçant les véhicules stationnant sur le parking

Falaise bordant la route et bloc menaçant de se détacher Bloc tombé de la falaise

(Sources : Eau-Méga – septembre 2007)

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 77 L’évolution de l’érosion de cette partie de la falaise présente une dynamique assez lente. Le recul déjà préconisé de la limite urbanisable dans ce secteur proche de la falaise contribue une bonne mesure de précaution.

Dans les secteurs où la falaise surplombe la route qui n’offre qu’un accotement réduit, la mise en place de filets ou grillages de protection est vivement conseillée.

La gestion du petit boisement en pied de falaise devra être assurée avec discernement sans procéder à des actions lourdes. La végétation qui s’est développée sur la falaise permet de limiter les chutes de pierre. A ce propos, il convient de préciser que les activités d’escalade sont à éviter au regard du risque de déstabilisation de l’édifice rocheux et de concentration d’une population en pied de falaise.

La commune d’Esnandes a fait l’objet, à sept reprises, d’arrêtés de constatation de l’état de catastrophe naturelle consécutifs à des inondations ou à des mouvements de terrains.

. Arrêtés de constatation de l’état de catastrophe naturelle

Liste des arrêtés de constatation de l’état de catastrophe naturelle dont a fait l’objet la commune d’Esnandes Sur le JO du Type de catastrophe Début le Fin le Arrêté du

Inondations et coulées de boue 08/12/1982 31/12/1982 11/01/1983 13/01/1983 Mouvements de terrain consécutifs 01/06/1989 31/12/1991 25/01/1993 07/02/1993 à la sécheresse Inondations, coulées de boue et chocs mécaniques liés à l'action 22/12/1995 23/12/1995 02/02/1996 14/02/1996 des vagues Inondations et coulées de boue 02/05/1999 03/05/1999 29/11/1999 04/12/1999 Inondations et coulées de boue 29/09/1999 30/09/1999 14/04/2000 28/04/2000 Inondations, coulées de boue, glissements et chocs mécaniques 25/12/1999 29/12/1999 29/12/1999 30/12/1999 liés à l'action des vagues Mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/2004 réhydratation des sols Mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la 01/01/2005 31/03/2005 20/02/2008 22/02/2008 réhydratation des sols Mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/2008 réhydratation des sols

Inondations, coulées de boues, 27/02/2010 01/03/2010 01/03/2010 02/03/2010 mouvements de terrains et chocs mécaniques liés à l’action des vagues

(Extrait de prim.net) . L’ACCIDENTOLOGIE SUR LES AXES DE TRANSPORTS ROUTIERS

Entre 1999 et 2005, le nombre d’accidents corporels survenus sur les axes de transports routiers esnandais s’élève à 19 mais aucun n’a été mortel. Ces accidents sont survenus en majorité sur les routes départementales. Dans près de 64 % des cas, des véhicules légers sont en cause.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 78 1.6. SANTE PUBLIQUE

. QUALITE DE L’AIR

L’agglomération de La Rochelle compte 5 stations de mesures de la qualité de l’air78. Trois d’entre elles assurent le suivi de la qualité de l’air dite de fond, c’est-à-dire la qualité de l’air ressentie en moyenne par le plus grand d’habitants. Une quatrième est dite de type trafic : elle caractérise l’exposition maximale à laquelle la population est soumise aux abords des grands axes. Le cinquième site permet de suivre le contenu pollinique de l’air.

De 2001 à 2007, les indices de qualité de l’air79 de l’agglomération de La Rochelle, et donc d’Esnandes par extrapolation, sont qualifiés de très bons à bons (indices compris entre 1 et 4) pendant plus de 8 jours sur 10, sauf en 2003 année de la canicule.

Evolution des indices de qualité de l'air de l'agglomération

de La Rochelle de 2001 à 2007

Indices 1 et 4 (très bons à bons) Indices 5 à 7 (moyens à médiocres) Indices 8 à 10 (mauvais à très mauvais)

350

300

250

200

150

Nombre d'indices Nombre 100

50

0 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 Année

(Source : Atmo Poitou-Charentes)

. LES RÉSEAUX D’ASSAINISSEMENT

. La collecte des eaux pluviales

La commune d’Esnandes est membre de la Communauté d’Agglomération de La Rochelle qui est compétente en matière de gestion des eaux pluviales primaires80. La gestion des eaux pluviales secondaires demeure une compétence communale.

78 Quatre des cinq sites se localisent à La Rochelle (place de Verdun, école Vaugoin, rue de la Grille et toit de la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales). Le cinquième site se localise sur la commune d’Aytré. 79 Il permet de caractériser la qualité moyenne de l’air sur une agglomération. Il est le reflet de la pollution atmosphérique urbaine de fond de l’agglomération ressentie par le plus grand nombre d’habitants. Il ne permet pas de mettre en évidence des phénomènes particuliers ou localisés de pollution (pollution de proximité du trafic par exemple). Il est calculé en référence à quatre polluants : dioxyde de soufre SO2, dioxyde d’azote NO2, ozone O3, et poussières fines en suspension PM10. 80 Il s’agit des ouvrages de régulation hydraulique - bassins, barrages, pompages, ... - et de ceux de préservation de la qualité des eaux rejetées, à l’échelle des grands bassins versants hydrographiques. PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 79

Principe de répartition des compétences en matière d’eaux pluviales

La gestion des eaux pluviales est organisée autour d’un grand nombre de sous-bassins de petite taille dont les eaux se rejettent directement en mer pour la partie Ouest et Sud de la commune ou dans le marais de Villedoux/Esnandes pour la plus grande partie du bourg. Le mode de collecte est très variable : - ruissellement superficiel et rejet dans un puisard d’infiltration, - collecte des eaux pluviales par le biais d’un réseau canalisé avant rejet dans un fossé à ciel ouvert, - collecte de type « mixte » (réseau canalisé partiel/ruissellement superficiel) avec rejet dans un fossé ou dans un puisard d’infiltration. Divers ouvrages permettent de gérer l’évacuation des eaux pluviales dans l’océan (écluses des Prises et du Clopet, station de pompage des Mizottes, vannes-clapets des Sartières, de Saint- Clément et de Coup de Vague).

Les problèmes de débordement identifiés lors de l’« Étude pour la réalisation d’un schéma directeur d’assainissement du réseau pluvial primaire de la Communauté d’Agglomération de La Rochelle »81 sont à ce jour résolus. Par ailleurs, dans le cadre du développement du bourg, l’étude susvisée préconise, dans l’hypothèse de l’extension du réseau de collecte : - à l’Est du bourg, la création d’un collecteur permettant de capter les eaux pluviales des zones à urbaniser et le rejet dans l’ancien fossé anti-char, - à l’Ouest du village, la réalisation d’une autre canalisation et l’évacuation dans le réseau hydrographique. Elle indique en outre que la possibilité de mettre en place des solutions alternatives à la collecte canalisée ne doit pas être occultée.

81 Communauté d’Agglomération de La Rochelle – Rapport des phases 1 et 2 - Document Provisoire – Janvier 2002. PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 80 . La collecte et le traitement des eaux usées

La commune d’Esnandes est membre de la Communauté d'Agglomération de La Rochelle qui est compétente en matière d’assainissement des eaux usées. L’exploitation des ouvrages est assurée par la Société d’Aménagement Urbain et Rural (SAUR) depuis le 28 décembre 1995, l’affermage s’achèvera le 31 décembre 2009.

Le bourg et le lieu-dit « La Prée de Sion » sont équipés d’un réseau de collecte des eaux usées de type séparatif82 et de trois postes de pompage.

(Extrait du « Rapport annuel sur le prix et la qualité du service public d’assainissement des eaux usées – Année 2007 » de la Communauté d’Agglomération de La Rochelle)

Les effluents collectés sont traités par la station d’épuration, mise en service en 1975 et située à l’entrée Nord du village, d’une capacité de 2200 Equivalent Habitants et d’un débit nominal de 420 m3 par jour. A compter de 2010, ceux-ci seront acheminés vers la station d’épuration de Marsilly : dans le cadre de la restructuration des équipements d’épuration sur le territoire de la Communauté d’Agglomération de La Rochelle, la station d’Esnandes est en effet vouée à disparaître. Les eaux épurées sont actuellement rejetées dans le marais d’Esnandes et les résidus d’épuration sont éliminés de diverses manières (centre d’enfouissement technique, valorisation agricole par compostage des boues, …). A noter que le compost produit est épandu sur des terres agricoles de l’Aunis selon le plan d’épandage défini par arrêté préfectoral du 27 septembre 2005. Différentes parcelles cadastrales situées sur la commune d’Esnandes sont concernées par cette mesure.

82 Réseau d’eaux usées strictement distinct du réseau d’eaux pluviales. PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 81 En 2007, la fiche technique de la station d’épuration d’Esnandes est la suivante.

Débit moyen 383 m3/jour Charge hydraulique 91,19 % Charge polluante DBO5 98,44 %

La pollution entrante Pollution reçue en kg/jour (moyenne sur l’année) 83 Demande Biologique en Oxygène (DBO5) 133 Demande Chimique en Oxygène (DCO)84 306 Matières en suspension (MES)85 163 Azote kjeldahl (NTK)86 36 Phosphore total (P Total) 7

Les résultats en sortie Concentrations Concentration Rendement de Paramètres autorisées du rejet en mg/l la station en % en mg/l (moyenne sur l’année) Demande Biologique en Oxygène (DBO5) 40 2 99,4 Demande Chimique en Oxygène (DCO) 90 23,5 97,1 Matières en suspension (MES) 30 2,5 91 Azote kjeldahl (NTK) 50 1,5 98

Taux de conformité des rejets : 100 %

(Extrait du « Rapport annuel sur le prix et la qualité du service public d’assainissement des eaux usées – Année 2007 » de la Communauté d’Agglomération de La Rochelle) D

Dans les secteurs non desservis par un réseau d’assainissement, les eaux usées sont traitées par des dispositifs d’assainissement individuel. En 2002, vingt-six installations d’assainissement autonome87 ont été recensées sur le territoire esnandais, vingt d’entre elles étaient conformes à la législation en vigueur ou d’une qualité acceptable.

Enfin, les zones d’assainissement collectif et non collectif prévues à l’article L.2224-10 du code général des collectivités territoriales ont été approuvées par la Communauté d’Agglomération de La Rochelle, le 14 décembre 2007.

. LA DISTRIBUTION DE L’EAU POTABLE

La distribution de l’eau potable relève de la compétence du Syndicat intercommunal de distribution d’eau de La Rochelle Nord auquel adhère Esnandes. Celui-ci en a confié la gestion à la Société d’Aménagement Urbain et Rural (SAUR). L’affermage s’achèvera le 31 décembre 2009, une nouvelle délégation de service public est actuellement en cours.

L’eau potable distribuée à Esnandes provient des deux réservoirs (une tour et une bâche au sol) situés sur la commune voisine de Marsilly, au lieu-dit « Les Moindreaux ».

83 Consommation d’oxygène nécessaire à la dégradation de la matière organique contenue dans l’eau après cinq jours. 84 Demande Chimique en Oxygène nécessaire à la dégradation par voie chimique de la matière contenue dans l’eau. 85 Matières non dissoutes contenues dans l’eau. 86 Quantité d’azote correspondant à l’azote organique et à l’azote ammoniacal. 87 Données de la SAUR. PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 82

D’une capacité totale de 6200 mètres cubes, ces ouvrages sont alimentés par différents sites (usine de traitement d’eau de surface « Lucien Grand » à Saint-Hippolyte en Charente-Maritime et barrages de Mervent et d’Angle Guignard situés en Vendée). Les deux conduites d’amenée d’eau les alimentant (feeders en acier de 400 mm et 500 mm) génèrent sur le territoire esnandais 88 une servitude d’utilité publique A5 . Cette dernière implique les prescriptions suivantes : - interdiction de construire toute surface bétonnée à moins de 1,5 mètre de part et d’autre des conduites, - interdiction de planter des arbres ou des Les réservoirs du lieu-dit « Les Moindreaux » arbustes à moins de 1,5 mètre de part et d’autre des canalisations, - obligation de laisser libre accès aux agents du Syndicat des Eaux pour la surveillance et l’entretien des canalisations, y compris par des moyens mécaniques (grue et pelleteuse).

. LA COLLECTE ET LE TRAITEMENT DES DECHETS

. Les déchets ménagers

La commune d’Esnandes est membre de la Communauté d’Agglomération de La Rochelle à laquelle appartient la responsabilité de la collecte, du traitement, et de la valorisation des déchets ménagers.

Les déchets ménagers non recyclables sont collectés en porte à porte deux fois par semaine. Ils sont ensuite brûlés à l’usine d’incinération de Port-Neuf à La Rochelle et réduits en cendres, mâchefers et gaz. L’énergie produite lors de l’opération est vendue à des tiers. En 2008, près de 410 tonnes d’ordures ménagères ont été collectées à Esnandes, soit une moyenne de 212 kilogrammes par habitant.

Les déchets ménagers recyclables (plastique, métaux, papier et carton) sont ramassés à domicile une fois par semaine. En 2008, environ 108 tonnes de déchets secs ont été collectées à Esnandes, soit une moyenne de 56 kilogrammes par habitant.

Le verre doit faire l’objet d’un apport volontaire dans l’un des 508 « points recyclage » existant sur le territoire de la Communauté d’Agglomération de La Rochelle. Les papiers et le plastique peuvent également être déposés dans ces conteneurs. Neuf d’entre eux se situent sur la commune d’Esnandes (sept pour le verre, un pour le papier, un pour le plastique). Ces déchets font ensuite l’objet d’un tri plus affiné au centre de Salles-sur-Mer puis sont orientés vers les filières industrielles de recyclage qui les transforment en de nouveaux produits. Les particuliers doivent déposer tous les déchets non-mentionnés ci-dessus 89 dans l’une des douze déchetteries existant sur le territoire de la Communauté d’Agglomération de La Rochelle. La plus proche d’Esnandes se situe à Marsilly. Les déchets végétaux sont transformés en compost à la plate-forme prévue à cet effet à Périgny. Gros cartons, encombrants, huiles, toxiques, textiles, jouets sont dirigés vers les filières industrielles de recyclage correspondantes.

88 Servitudes pour la pose des canalisations publiques d’eau (potable) et d’assainissement (eaux usées ou pluviales). 89 Il s’agit des gros cartons, des encombrants (électroménager, ferraille, mobilier, …), des huiles (de vidange, de cuisine, …), des toxiques (piles, batteries, peintures, solvants, produits de nettoyage, …), des déchets verts (tailles, feuillages, tonte de gazon, ..), des textiles et des jouets. PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 83 . Les déchets non ménagers

Sur l’ensemble du territoire de la Communauté d’Agglomération de La Rochelle, y compris la commune d’Esnandes, l’élimination des déchets non ménagers est à la charge de ceux qui les produisent. Toutefois, les déchets non ménagers, dont la collecte et le traitement sont compatibles avec les filières destinées aux déchets ménagers, sont pris en charge, lors des collectes des déchets ménagers en porte à porte, dans la limite de 100 litres par jour et par établissement.

Le dépôt de lest de l’anse Saint-Marc à La Rochelle permet en outre le stockage des déchets inertes des professionnels en vue d’une valorisation sous forme de futurs terre-pleins.

PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 84 1.7. SYNTHESE ET HIERARCHIE DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

. SYNTHESE DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

Est ici présentée une synthèse des principaux enjeux environnementaux de la commune d’Esnandes identifiés à partir de l’état initial de l’environnement et classés par grands thèmes, sans hiérarchie pré-définie.

Les enjeux présentant des perspectives positives en matière d’évolution territoriale et de potentialité d’aménagement et de développement durable sont figurés avec un « + » (atouts). A contrario, les enjeux pouvant présenter des points faibles et difficultés sont figurés avec un « - » (faiblesses).

Certains de ces enjeux entrent dans le champ des compétences communales ou communautaires et pourront pour partie trouver des réponses appropriées dans le cadre du Plan Local d'Urbanisme. D’autres ont un champ plus large, pour lequel d’autres acteurs interviennent aussi et sur lequel la commune ou la communauté d'agglomération n’a pas à proprement parler, prise. Ils peuvent : - entrer dans le champ de compétences de l’Etat, de la Région, du Département, - faire partie de plans et programmes supra-communaux (schéma directeur d'aménagement et gestion des eaux, schéma d'aménagement et de gestion des eaux, document d'objectifs des sites Natura 2000, …).

Ces cadrages et collaborations sont mentionnés dans le but de rendre compréhensibles les marges de manœuvre propres à la commune et à la communauté d'agglomération. En effet, certains enjeux dépassent largement le territoire communal et communautaire.

PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 85

Enjeux à l’échelle communale Thèmes Enjeux partagés à une échelle + enjeux présentant des atouts environnementaux supra-communale - enjeux présentant des faiblesses + Climat favorable au développement des Action développée à l’échelle énergies renouvelables (éoliennes et solaires) nationale dans le cadre du plan climat

Actions d’encouragement à l’échelle régionale et de Climat l’agglomération

- Accentuation des événements Elaboration des Plans de météorologiques exceptionnels (tempêtes, Prévention des Risques relevant inondations, sécheresses) liés au de la compétence de l’Etat réchauffement planétaire nécessitant une meilleure prise en compte des risques inhérents + Falaise constituant une formation géologique et paysagère de grand intérêt Topographie + Situation du bourg en balcon au-dessus des marais + Sols de plaine calcaire favorables à la culture céréalière

- Terres de groie sensibles à la sécheresse et au lessivage - Amendement de certains sols de marais pour permettre une exploitation agricole de type Géologie intensif

Pédologie - Risques d'inondations par engorgement du sol et de mouvements de terrain par retrait et gonflement des argiles nécessitant des adaptations en cas d’urbanisation - Fragilité de la falaise et forts risques d’érosion liées à l’influence maritime et à la nature friable de la roche nécessitant la mise en place de mesures spécifiques + Commune littorale aux portes de la Baie de Schéma d’Aménagement et de l’Aiguillon et du Marais poitevin Gestion des Eaux (SAGE) « Sèvre + 47 % du territoire esnandais correspondent à niortaise – Marais poitevin » en des marais ce qui constituent un atout majeur cours d’élaboration en termes de biodiversité et de qualité paysagère Gestion hydraulique du marais d’Esnandes et entretien de son Hydrographie - Modifications importantes de la structure du réseau de fossés assurés par réseau hydraulique du marais d’Esnandes l’association syndicale autorisée résultant des travaux de drainage réalisés pour Esnandes-Villedoux et l’union mettre en œuvre une culture céréalière des marais (UNIMA) intensive Protocole de lâchers d’eau entre agriculteurs et ostréiculteurs

PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 86

Enjeux à l’échelle communale Thèmes Enjeux partagés à une échelle + enjeux présentant des atouts environnementaux supra-communale - enjeux présentant des faiblesses + Territoire à la confluence de trois entités paysagères (Baie de l’Aiguillon, Marais poitevin, Plaine d’Aunis) qui lui confère variété et richesse + 47 % du territoire esnandais correspondent à des marais ce qui constitue un atout majeur de qualité paysagère + Intérêt paysager majeur du site de la pointe Saint-Clément + Paysages largement ouverts permettant des vues sur le pertuis breton, les côtes de l’Ile de Ré Prise en compte de la Loi et de la Vendée, le littoral depuis le bourg, « Littoral » l’église fortifiée, et les communes alentours, qu’il

convient de préserver Prescriptions du Schéma + Sentiers de promenade permettant la Directeur / Schéma de découverte du littoral et des paysages esnandais Cohérence territoriale en cours + Situation du bourg en balcon au-dessus des d’élaboration marais

+ Espaces urbanisés regroupés et peu diffus Frange littorale en Espaces + Potentiel d’optimisation de l’espace conséquent Naturels Sensibles dans le bourg (plus de huit hectares encore non

bâtis au cœur du tissu urbain)

+ Grande qualité du centre bourg résultant de sa

Paysages naturels morphologie villageoise dense (querreux, venelles,

et urbains alignements de maisons de bourg) et de la

présence d’éléments remarquables (église,

château, canal anti char) et de petit patrimoine

(puits, moulins, …)

Gestion hydraulique du marais - Vulnérabilité paysagère liée à l’ouverture du d’Esnandes et entretien de son paysage à prendre en compte dans la gestion des réseau de fossés assurés par franges bâties du bourg et des extensions urbaines l’association syndicale autorisée - Frange littorale à reconquérir (zone conchylicole Esnandes-Villedoux et l’union fortement dégradée et décousue, zones de des marais (UNIMA) remblais peu valorisantes, présence d’aires de

stationnement dégradées et « dépassées ») Domaine public maritime géré - Entrée Nord du bourg à revaloriser (forte par l’Etat emprise routière, zones de dépôt, décharge sauvage, vues à dégager …) - « Manteau » végétal réduit (boisement et réseau de haies peu développés) limitant les connexions biologiques entre les milieux écologiques - Paysage d’openfield des polders peu valorisant - Modifications importantes de la structure du marais d’Esnandes résultant des travaux de drainage réalisés pour mettre en œuvre une culture céréalière intensive

PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 87

Enjeux à l’échelle communale Thèmes Enjeux partagés à une + enjeux présentant des atouts environnementaux échelle supra-communale - enjeux présentant des faiblesses + Patrimoine archéologique, historique, urbain et bâti riche et varié pouvant faire l’objet de protection + Marais et façade littorale, constituant un atout majeur en termes de biodiversité, de gagnage et de repos pour la faune sauvage, et faisant l’objet Réserve naturelle de la Baie d'inventaires (ZNIEFF) et de différentes mesures de de l’Aiguillon et son plan de protection (ZPS, pSIC, arrêté de protection du gestion biotope, réserve naturelle), à préserver + Sentiers de promenade permettant la découverte Zone Natura 2000 et son du patrimoine esnandais document d’objectifs Patrimoine

- Patrimoine urbain et bâti subissant des Valorisation « culturelle » dégradations des marais par le Parc du - Difficulté de connexions biologiques entre les Marais Poitevin milieux écologiques liés à l’absence de haies, de massifs boisés et à la présence de la RD 10. Schéma des liaisons de - Certains polders récents connaissent une biodiversité en cours exploitation de type intensif entrainant un d'élaboration par la appauvrissement écologique des marais Communauté - Faible intérêt biologique de la plaine agraire. d'agglomération de La Rochelle + Bonne qualité de l’air + Absence d’activités industrielles ou artisanales polluantes + Présence d’un réseau de transport collectif à l’échelle de l’agglomération + Présence de pistes cyclables connectées à un Actions gérées au niveau du réseau d’ensemble à l’échelle de l’agglomération / PDU Projet de liaison vers Charron Qualité de l’air + Cellule de surveillance de la qualité de l’air Régie des Transports Communautaires de La - Pollutions chimiques liées aux intrants chimiques Rochelle de l’activité agricole conventionnelle nécessitant de prévoir des franges paysagères entre espaces bâtis et espaces agricoles (haies bocagères). - Augmentation significative de la fréquence des bus de ville depuis le 3 juillet 2009.

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Enjeux à l’échelle communale Thèmes Enjeux partagés à une + enjeux présentant des atouts environnementaux échelle supra-communale - enjeux présentant des faiblesses - Prendre en compte les risques naturels identifiés : - Inondations par submersion marine ayant des impacts sur la pérennité et le développement de la zone d’activités conchylicoles de « La Prée de La protection physique du Sion », sur le projet « Esnandis » et l’urbanisation littoral contre les risques des parties basses du bourg d’érosion ou de submersion - Inondations par engorgement du sol et est gérée au niveau du Risques naturels et mouvements de terrain par retrait et gonflement Département technologiques des argiles ayant des incidences en cas d’urbanisation (gestion des densités, des Elaboration des Plans de écoulements pluviaux, des hauteurs de Prévention des Risques planchers …) relevant de la compétence - Erosion de la falaise nécessitant la mise en place de l’Etat de mesures spécifiques - Routes départementales 10 et 105 assurant le transit des véhicules transportant des matières dangereuses + Adaptations du réseau pluvial secondaire Gestion du réseau pluvial effectuées afin d’endiguer les principaux primaire et de problèmes (répartition des charges) l’assainissement des eaux + Bonne gestion de l’assainissement pluvial usées par la Communauté primaire et des eaux usées d'agglomération de La + Bonne gestion du réseau d’eau potable Rochelle. + Réseau de surveillance des eaux littorales et superficielles (cours d’eau et canaux) Schéma définissant les zones d’assainissement collectif - Risques de pollutions des nappes phréatiques liées à l’agriculture conventionnelle dans les Schéma d’Aménagement et marais et sur la plaine calcaire de Gestion des Eaux (SAGE) « - Dépendance territoriale en matière Sèvre niortaise – Marais Ressource en eau d’approvisionnement en eau potable poitevin » en cours d’élaboration

Approvisionnement en eau potable assuré par le Syndicat intercommunal de distribution d’eau de La Rochelle Nord

Distribution de l’eau potable gérée par la SAUR jusqu’au 31/12/2009 (délégation de service public en cours) + Absences de nuisances sonores pour les espaces Bruit résidentiels + Bonne gestion des déchets ménagers et assimilés Gestion des déchets + Ancienne décharge communale résorbée ménagers et assimilés Déchets assurée par la Communauté - Dépôts sauvages ponctuels (zones de remblais) au d'Agglomération de La niveau du lieu-dit « La Prée d’Esnandes » Rochelle.

PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 89 . HIERARCHIE DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

Il s’agit à travers ce chapitre d’identifier les enjeux majeurs du territoire en termes d’environnement et d’en proposer une hiérarchie.

1. Préserver la richesse des milieux naturels

Compte tenu de la localisation de la commune en façade littorale, au niveau de la Baie de l’Aiguillon, et aux portes du Marais poitevin, et compte tenu de la part importante du territoire esnandais occupée par les marais (près de 50%), l’enjeu majeur de la commune sur le plan environnemental est la préservation de la richesse de ses milieux naturels.

Cet enjeu dépasse très largement l'échelle de la commune. La Baie de l'Aiguillon constitue en effet : - un des sites français les plus importants pour l'accueil des oiseaux d'eau migrateurs, répertorié comme lieu d'hivernage et de halte migratoire d'importance nationale et internationale, - une zone de production conchylicole d'envergure nationale et européenne. Le Marais poitevin est également le plus grand des marais de la côte atlantique avec une superficie de 112 000 hectares.

Cet enjeu entend s’appuyer sur le respect des dispositions de protection de l’environnement en vigueur sur le territoire esnandais et notamment : les mesures de gestion de la zone Natura 2000 et de la réserve de la Baie de l’Aiguillon, la loi "Littoral" qui permet notamment la protection des « espaces remarquables », le Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux Loire Bretagne (SDAGE) en cours de révision, le Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) "Sèvre niortaise - Marais poitevin" en cours d'élaboration, le projet de Charte de Parc Naturel Régional du Marais poitevin.

2. Identifier et prendre en compte les risques naturels identifiés

L’identification et la prise en compte des risques naturels identifiés sur le territoire esnandais (inondations par submersion marine et engorgement du sol, érosion de la falaise, mouvement de terrain par retrait et gonflement des argiles) apparaissent également prioritaires en matière de protection civile et de gestion de l’urbanisation afin : - de ne pas aggraver ces risques et de les prévenir, - d’informer les administrés et usagers, - de gérer ce risque par des mesures réglementaires adaptées.

3. Reconquérir les paysages esnandais, et notamment sa façade littorale

La « reconquête » des paysages, notamment du littoral, constitue en outre un enjeu environnemental de toute importance pour la commune en termes d’identité locale, de cadre de vie et de gestion de la porte d’entrée Nord de l’agglomération de La Rochelle. Le terme « reconquête » peut paraître un peu fort, mais la forte artificialisation de la frange littorale (digues, parkings) et sa dégradation (remblais, zone conchylicole, effondrement de la route côtière, discontinuité des sentiers de promenade), ainsi que la « coupure » du littoral avec les usages locaux des habitants peuvent justifier ce terme.

PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 90 A travers cet enjeu, il s’agit : - de requalifier et valoriser les espaces dégradés, - de rendre le littoral agréable, avant tout pour les esnandais, mais également pour les visiteurs, afin qu'il constitue un véritable lieu de promenade, de détente et d’observation du paysage et de la faune sauvage (gestion du stationnement, gestion des sentiers de promenade, des postes d’observation…).

4. Gérer l’urbanisation de manière durable par une planification adaptée et en promouvant des principes d’économie d’énergie

Le quatrième enjeu majeur du territoire esnandais, qui est sans doute celui pour lequel l'outil Plan Local d'Urbanisme apporte le plus grand nombre de réponses, peut être défini comme la gestion de l’urbanisation en termes de planification géographique et de gestion qualitative environnementale. Il s’agit à travers cet enjeu : - de protéger les espaces naturels et agricoles, - d’identifier des espaces urbanisables qui soient compatibles avec la protection et la mise en valeur des espaces littoraux et/ou naturels, - de limiter l’étalement urbain et de promouvoir des formes urbaines plus « denses » que celles pratiquées jusqu’aujourd’hui afin d’économiser les espaces, - d’ouvrir progressivement des espaces urbanisables en fonction des besoins de la commune en termes de logements, - de promouvoir une gestion urbaine qualitative et environnementale, en ce qui concerne les écoulements pluviaux, la prise en compte des énergies renouvelables (énergie solaire notamment) et la réalisation de franges paysagères nécessaires à assurer une transition adaptée entre espaces bâtis et espaces agricoles.

. ESPACES SUSCEPTIBLES D’ETRE AFFECTES PAR LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN

Les espaces susceptibles d’être affectés par la mise en œuvre du plan sont les sites particulièrement sensibles sur le plan environnemental ou pressentis pour être ouverts à l’urbanisation.

. Les espaces particulièrement sensibles sur le plan environnemental

Les espaces particulièrement sensibles sur le plan environnemental sont de deux natures. Ils correspondent en premier lieu aux parties du territoire communal faisant l'objet de mesures de protections environnementales (réserve naturelle de la Baie de l'aiguillon, sites Natura 2000 et prairies concernées par un arrêté de protection du biotope) ou d'inventaires environnementaux (espaces compris en Zones Naturelles d'Intérêts Ecologique, Faunistique et Floristique), ainsi qu'au marais de Coup de Vague. Il s'agit en second lieu de la façade littorale du territoire esnandais (y compris la zone d’activités conchylicole) qui mériterait d'être mise en valeur (amélioration des cheminements piétonniers et cyclables, restauration des abords de la plage en prairie comme lieu de détente, activités de dégustation sur place, réhabilitation du bâti…). Une fréquentation accrue sur la façade littorale est à prévoir dans une telle perspective qui peut avoir des impacts en terme de bio-diversité.

PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 91 . Les espaces pressentis pour être ouverts à l’urbanisation

En vertu de la carte de destination des sols du Schéma Directeur de l’Agglomération de La Rochelle, les espaces pressentis pour être ouverts à l'urbanisation, qui ne pourront excéder 30 hectares 90, se situent dans la continuité des parties agglomérées de la commune, sur des terres agricoles exploitées de manière intensive dont certaines peuvent constituer des espaces « proches du rivage » en vertu de la loi « Littoral ». D'autres espaces déjà ouverts à l'urbanisation peuvent également être affectés par la mise en œuvre du plan. Il s'agit des nombreuses "dents creuses" recensées dans le tissu bâti existant et de la réversion de la zone à vocation touristique et de loisirs située à l'entrée Nord du bourg dont le maintien de la classification ne se justifie plus (zone NAt dans le Plan d'Occupation des Sols modifié le 17/12/2004). Les impacts pressentis dans ces deux cadres s’inscrivent en termes d’impacts paysagers et de gestion des eaux.

90 Données arrondies au 10è. PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 92

2. DIAGNOSTIC

2.1. LA DÉMOGRAPHIE

. L’ÉVOLUTION DU NOMBRE D’HABITANTS À ESNANDES

Depuis les années 1950, la commune d’Esnandes a connu une croissance démographique importante : son nombre d’habitants a été multiplié par près de 2,6 en passant de 700 en 1954 à 1836 en 1999. L’enquête annuelle de recensement effectuée en 2005 montre que le nombre d’esnandais a encore augmenté au cours de la période 1999-2005 : la population provisoire est estimée à 1933. Depuis 1954, le taux annuel de variation de la population a oscillé entre + 0,14 % et + 1,19 %, à l’exception des périodes 1975-1982 et 1982-1990. Au cours de ces dernières, la croissance démographique s’est fortement accélérée : elle a en effet atteint des valeurs de + 8,36 % et + 2,96 % par an. Cette accélération coïncide avec la réalisation d’une multitude de lotissements d’habitat sur la commune91. Le Schéma Directeur de l’Agglomération de La Rochelle92 prévoit qu’en 2015, à Esnandes, le nombre d’habitants atteindra 225093 dans une hypothèse basse, voire 240094 dans une conjecture haute.

Nombre Évolution du nombre d'habitants à Esnandes depuis 1954 d'habitants

2500

2000

1500

1000

500

0 (Source : INSEE)

1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 Années

Cette évolution démographique n’est pas spécifique à Esnandes. La zone géographique à laquelle appartient la commune, constituée par la ville de La Rochelle et les communes des première, seconde, et troisième couronnes95, a également connu un accroissement

91 Pas des Roches (1974), Les Sions (1975), Les Tamaris (1976), Beau Soleil (1979), Le Bois Vert (1980), Le Clos Noël 1 (1981), Les Roches Marines (1982), Les Tilleuls (1983), …. 92 Approuvé le 23 novembre 2001. 93 Données arrondies au 50è. 94 Données arrondies au 50è. 95 La première couronne se compose des communes d’Aytré, de L’Houmeau, de , de Nieul-sur-Mer, de Périgny, et de Puilboreau. La seconde couronne est constituée d’Angoulins-sur-Mer, de Dompierre-sur-Mer, de La Jarne, de Marsilly, de Saint-Rogatien, et de Saint-Xandre. La troisième couronne comprend Esnandes, Villedoux, Saint-Ouen d’Aunis, Sainte-Soulle, Bourgeuf, Montroy, Clavette, La Jarrie, Salles-sur-Mer, Saint-Vivien, et Châtelaillon-Plage.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 93

démographique depuis 1954. Sa population a été multipliée par 1,7 entre 1954 et 1999 passant de 84820 à 146585 habitants. Ce sont les communes périphériques qui ont le plus bénéficié de cette croissance, particulièrement les communes des première et seconde couronnes. La population de ces dernières a été multipliée respectivement par 3,596 et presque 397. L’attractivité de la côte atlantique, notamment de l’agglomération rochelaise, l’aspiration des français pour la maison individuelle, ainsi que la démocratisation de l’automobile, expliquent ce développement de la périphérie. Le Schéma Directeur de l’Agglomération de La Rochelle estime qu’en 2015 la population de la zone précitée atteindra 16380098 habitants, voire 17350099.

Entre 1975 et 1990, l’accroissement démographique esnandais a résulté majoritairement de la venue de populations nouvelles contrairement aux périodes 1962-1975 et 1990-1999 où la croissance de la population a été le fait essentiel, voire exclusif, de la natalité. L’enquête annuelle de recensement effectuée en 2005 ne permet pas de dégager la tendance pour la période 1999-2005.

Parts du solde naturel et du solde migratoire dans l'accroissement de la population

d'Esnandes entre 1962 et 1999

100% 90% 80% 70% 60% Part du solde migratoire 50% 72 40% Part du solde naturel 30% 20% 10% 0% -10% -20% -30% -40%

-50% ) (Source : INSEE 1962-1968 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999 Périodes

. LES CARACTÉRISTIQUES DE LA POPULATION ESNANDAISE

. La répartition par tranche d’âges

En 1999, les « moins de 40 ans » constituent un peu plus de la moitié de la population communale (51,8 %) après avoir représenté jusqu’à 72,9 % des esnandais en 1982. Depuis 1975, leur part a globalement diminué au profit de celles des quarantenaires et des cinquantenaires qui représentent désormais 32,3 % des habitants (RGP 1999).

96 Le nombre d’habitants de la première couronne est passé de 9411 en 1954 à 32744 en 1999. 97 Le nombre d’habitants de la seconde couronne est passé de 6243 en 1954 à 17983 en 1999. 98 Hypothèse basse - Données arrondies au 50è. 99 Hypothèse haute - Données arrondies au 50è. 72 Le solde naturel est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès. Le solde migratoire est la différence entre le nombre d’immigrants et le nombre d’émigrants.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 94

L’augmentation de la proportion des « 40-59 ans » est générale sur l’agglomération rochelaise entre 1975 et 1999 : le phénomène est toutefois plus ou moins marqué selon les communes. L’enquête annuelle de recensement effectuée en 2005 ne permet pas de confirmer ou d’infirmer la répartition par tranche d’âges de la population esnandaise de 1999.

Evolution de la répartition par tranche d'âges de la population d'Esnandes entre 1975 et 1999

45%

40%

35%

30% Tranche d'âges 0-19 ans 25% Tranche d'âges 20-39 ans 20% Tranche d'âges 40-59 ans 15% Tranche d'âges 60 ans et +

10% 5%

0% ) (Source : INSEE 1975 1982 1990 1999 Années

. Le nombre de ménages et leur répartition par taille

En 2005, le nombre de ménages100 à Esnandes est de 781. Le nombre moyen de personnes par ménage est de 2,5 : il a diminué de 0,65 point depuis 1975.

En 1999, les parts des ménages de une, trois et quatre personnes sont sensiblement équivalentes, environ 20 % du total. Près d’un tiers des ménages est en outre constitué de deux personnes. Au cours de la période 1975-1990, les parts des ménages de une, deux, et quatre personnes ont augmenté respectivement de + 3,63, + 4,83, et + 4,37 points tandis que la part des ménages de trois personnes est restée relativement stable (+ 0,31 point). Les ménages de « cinq personnes et plus » représentent moins de 10 % de l’ensemble en 1999. Leur part a été divisée par plus de deux depuis 1975. L’enquête annuelle de recensement effectuée en 2005 permet uniquement de confirmer que la part des ménages d’une personne est restée stable au cours de la période 1999-2005.

100 Un ménage, au sens statistique, est défini comme l'ensemble des occupants d'une résidence principale, qu'ils aient ou non des liens de parenté. Un ménage peut ne comprendre qu'une seule personne. Ne font pas partie des ménages les personnes vivant dans des habitations mobiles (y compris les mariniers et les sans-abri) et la population des communautés (foyers de travailleurs, maisons de retraite, résidences universitaires, maisons de détention...).

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 95

Répartition des ménages par taille à Esnandes en 1999

7% 2% 18%

1 personne 22% 2 personnes

3 personnes

4 personnes 5 personnes 6 personnes et +

32%

19% (Source : INSEE)

. Le nombre de familles et leur composition

En 1999, les familles101 sont au nombre de 544 à Esnandes. Les familles couples représentent 93,4 % de l’ensemble. La part des familles sans enfant est de 43 %. L’enquête annuelle de recensement effectuée en 2005 ne permet pas de savoir dans quelles mesures la composition des familles esnandaises a évolué depuis 1999.

Composition des familles à Esnandes en 1999

3% 1% 3% 1%

Familles couples sans enfant 8% F a mille s c o u ple s a v e c 1 e n fa n t

40% F a mille s c o u ple s a v e c 2 e n fa n t s F a mille s c o u ple s a v e c 3 e n fa n t s

Familles couples avec 4 enfants et plus

26% Familles monoparentales sans enfant Familles monoparentales avec 1 enfant

Familles monoparentales avec 3 enfants

18% (Source : INSEE)

101 Une famille est la partie d'un ménage comprenant au moins deux personnes et constituée, soit d'un couple marié ou non, avec ou sans enfants, soit d'un adulte avec un ou plusieurs enfants. Dans une famille, l'enfant doit être célibataire (lui-même sans enfant).

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 96

. La population active (et sa répartition par secteur d’activités et par catégorie socio-professionnelle)

En 2005, la population active102 esnandaise s’élève à 1019 et le taux d’activité103 est de 52,7 %. Depuis 1975, ce dernier a fortement augmenté (+ 14,6 points) : cette augmentation résulte essentiellement de la forte croissance du taux d’activité des femmes (24,94 % en 1975 contre 43,52 % en 1999). Le taux de chômage104 s’élève à 9 % en 2005. Au cours des trois dernières décennies, il a été multiplié par 2,7 après avoir atteint un maximum de 12,8 % en 1990.

Évolution du nombre d'actifs et des taux d'activité et Nombre de chômage à Esnandes depuis 1975 d'habitants

2500 60%

50% 2000

40% Population totale 1500 Population active 30% Taux d'activité 1000 Taux de chomâge 20% 500 10%

0 0% 1975 1982 1990 1999 2005 Années (Source : INSEE)

En 1999, 90 % des actifs occupés esnandais sont salariés. 65 % de la population active occupée sont affiliés au secteur tertiaire. L’industrie et la construction emploient chacune environ 14,5 % des actifs occupés. Le secteur primaire représente encore près de 6 % de la population active occupée. Près d’un tiers de cette dernière est employé ou ouvrier et 20 % sont rattachés à la catégorie des professions intermédiaires105. Les agriculteurs exploitants représentent 3% de la population active occupée.

102 La population active regroupe la population active occupée (appelée aussi "population active ayant un emploi") et les chômeurs. 103 Le taux d'activité est le rapport entre le nombre d'actifs (actifs occupés et chômeurs) et la population totale correspondante. 104 Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs). 105 Cette catégorie comprend les instituteurs et assimilés, les professions intermédiaires de la santé et du travail social, le clergé et les religieux, les professions intermédiaires administratives de la fonction publique, les professions intermédiaires administratives et commerciales des entreprises, les techniciens ainsi que les contremaîtres et les agents de maîtrise.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 97

Répartition des actifs occupés par catégorie socio-profesionnelle à Esnandes en 1999

3% 5%

5%

32%

Agriculteurs exploitants

Artisans commerçants chefs d'entreprises 20% C a dr e s pr o fe s s io n s in t e lle c t u e lle s s u pé r ie u r e s Professions intermédiaires Employés Ouvriers

35% (Source : INSEE)

L’enquête annuelle de recensement effectuée en 2005 ne permet pas de savoir dans quelles mesures les répartitions de la population active esnandaise par secteur d’activités et par catégorie socio-professionnelle ont évolué durant la période 1999-2005.

En 1999, plus de 80% des actifs ayant un emploi utilisaient leur voiture pour se rendre sur leur lieu de travail.

Modes de transport des actifs ayant un emploi en 1999 5% 4% 1% 5% 4%

Pas de transport Marche à pied Deux roues

Voiture particulière Transport en commun

Plusieurs modes de transport

(Source : INSEE) 81%

L’enquête annuelle de recensement effectuée en 2005 ne permet pas de savoir dans quelles mesures la population active esnandaise a évolué dans ses habitudes en matière de déplacements domicile-travail.

. Les niveaux de revenus de la population

En 2004, le nombre total de foyers fiscaux à Esnandes est de 969. La part des foyers fiscaux non imposés représente 45,6 % du total. Celle-ci a diminué de plus de 9 points depuis 1997 : cette tendance résulte de l’arrivée dans la commune d’un nombre important de foyers fiscaux imposables (+ 36,5 %) et d’une légère diminution du nombre de foyers fiscaux non imposables (- 5,4 %).

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 98

Le revenu moyen annuel par foyer fiscal a progressé à Esnandes, passant de 12 650 euros en 1997 à 15 497 euros en 2004, comme pour toutes les communes de la Communauté d’Agglomération de La Rochelle. Cependant, le revenu moyen annuel des foyers fiscaux esnandais demeure, en 2004, l’un des plus faibles parmi les 18 communes de la Communauté d’Agglomération de La Rochelle après Aytré et La Rochelle.

Niveaux de revenus des foyers fiscaux sur la Communauté d’Agglomération de La Rochelle en 2004 (Source : DGI) . LA RÉPARTITION DE LA POPULATION SUR LE TERRITOIRE COMMUNAL

Malgré son développement démographique important, Esnandes demeure une commune peu peuplée. En 2005, la densité moyenne est de 2,6 habitants par hectare. La plupart de la population esnandaise se concentre dans le bourg. Quelques administrés habitent également au milieu de l’espace agricole au niveau des lieux-dits « Le Rocher » et « Le Pied de l’Ouaille ».

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 99 2.2. L’HABITAT

. L’ÉVOLUTION DU NOMBRE DE LOGEMENTS À ESNANDES

Depuis la fin des années 1960, le nombre de logements a fortement augmenté à Esnandes : il est passé de 234 en 1968 à 839 en 2005.

Nombre Évolution du nombre de logements de logements depuis 1968 à Esnandes

900

800 700

600 500

400 300

200 100

0 (Source : INSEE) 1968 1975 1982 1990 1999 2005 Années

Le nombre de logements a crû de 3,5 % par an en moyenne entre 1968 et 2005. La production de logements a été particulièrement forte durant la période 1975-1982 (+ 8,17 % par an) : elle coïncide avec la réalisation de nombreux lotissements d’habitat sur la commune106. Après un fléchissement important au cours des années 1990, une reprise s’est amorcée depuis 1999.

Évolution du taux annuel de variation du nombre de logements à Esnandes entre 1968 et 2005

9%

8% 7%

6% Taux annuel de variation du 5% nombr e de log ement s 4%

3%

2%

1%

0% (Source : INSEE)

1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999 1999-2005 Périodes

106 Pas des Roches (1974), Les Sions (1975), Les Tamaris (1976), Beau Soleil (1979), Le Bois Vert (1980), Le Clos Noël 1 (1981), Les Roches Marines (1982). PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 100

Le Schéma Directeur de l’Agglomération de La Rochelle107 prévoit qu’en 2015 le nombre de logements à Esnandes atteindra 850108 dans une hypothèse basse, voire 950109 dans une conjecture haute. Le rythme de réalisation moyen annuel est estimé à 10 dans le premier postulat et à 15 dans le second.

. LA COMPOSITION DU PARC ESNANDAIS DE LOGEMENTS

En 2005, le parc de logements se compose à 93 % de résidences principales, le reste du parc étant constitué pour 2,6 % de résidences secondaires et pour 4,3 % de logements vacants.

Entre 1968 et 2005, la part des résidences principales dans le parc de logements est restée stable. La vacance a globalement augmenté sur la période précitée (2,6 % en 1968 contre 4,3 % en 2005) après avoir atteint près de 11 % du parc en 1990. Le nombre de résidences secondaires a doublé entre 1968 et 2005 à Esnandes cependant leur part dans le parc de logements : - a globalement diminué durant la période précitée, - est faible au regard des données communautaires, départementales et nationales110.

Évolution de la répartition des logements depuis 1968 à Esnandes

100%

90%

80% 70%

60% Logements vacants 50% Résidences secondaires 40% Résidences principales

30%

20% 10%

0% (Source : INSEE)

1968 1975 1982 1990 1999 2005 Années

. LES CARACTÉRISTIQUES DES RÉSIDENCES PRINCIPALES ESNANDAISES

En 2005, les maisons et les appartements représentent respectivement 90,8 % et 3,6 % du parc des résidences principales. Durant la période 1999-2005, la part des appartements dans le parc des résidences principales a progressé de + 3,2 points : cette progression s’est faite notamment au dépend de la part des maisons (- 2 points).

107 Approuvé le 23 novembre 2001. 108 Données arrondies au 50è. 109 Données arrondies au 50è. 110 En 1999, les résidences secondaires représentent : - 6,6 % du parc de logements de la Communauté d’Agglomération de La Rochelle, - 21,6 % du parc de logements de la Charente-Maritime, - 9,2 % du parc de logements de la France. PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 101 La part des logements construits après 1968 représente environ 70 % des résidences principales en 1999. Cette récence explique leur bon niveau de confort : 99 % des résidences principales possèdent une baignoire ou une douche, 97,3 % ont des WC intérieurs, et près de 75 % disposent du chauffage central. L’enquête annuelle de recensement effectuée en 2005 ne permet pas d’actualiser les données relatives à l’époque d’achèvement des résidences principales esnandaises.

Époque d'achèvement des résidences principales esnandaises en 1999

15% 19%

Avant 1915 De 1915 à 1948 6% De 1949 à 1967 De 1968 à 1974 4% 24% De 1975 à 1981 De 1982 à 1989 5% 1990 ou après

(Source : INSEE)

27%

Les résidences principales esnandaises sont grandes. En 2005, les « quatre pièces et plus » représentent près de 80 % de l’ensemble. Au cours de la période 1999-2005, ils ont conforté leur part dans le parc des résidences principales au dépend des « trois pièces ». En 2005, le nombre moyen de pièces par résidence principale est de 4,5 (4,7 pièces en moyenne pour les maisons et 2,4 pièces en moyenne pour les appartements). Au cours de la période 1999-2005, il a crû de 0,3 point : la progression a été plus importante pour les appartements (+ 0,7 point) que pour les maisons (+ 0,2 point).

Nombre de pièces des résidences principales à Esnandes en 2005

(extrait de « Chiffres clés Enquête annuelle de recensement 2005 » - INSEE – Juin 2006)

. LES OCCUPANTS DES RÉSIDENCES PRINCIPALES

En 2005, le nombre moyen d’occupants des résidences principales est de 2,5 personnes. Il a globalement diminué depuis 1968 (- 0,8 point). Le Schéma Directeur de l’Agglomération de La Rochelle111 prévoit qu’à l’horizon 2015, le nombre de personnes par logement sera de 2,6 : cette estimation est d’ores et déjà sur-évaluée.

111 Approuvé le 23 novembre 2001. PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 102

Parmi les 781 résidences principales recensées à Esnandes en 2005, 81,2 % sont occupés par leur propriétaire. Cette forte représentation est signe d’une grande stabilité de la population : l’ancienneté moyenne d’emménagement dans une résidence principale est d’ailleurs de quatorze ans à Esnandes en 2005. Elle est également annonciatrice d’un vieillissement prévisible de la population.

Statut d'occupation des résidences principales

à Esnandes en 2005 1,4%

17,4%

Propriétaires Locataires Logés gratuitement

81,2% (Source : INSEE)

. LE LOGEMENT SOCIAL

Le parc esnandais de logements sociaux, au sens de l’article L.302-5 du code de la construction et de l’habitation, se compose de sept T3 et de quatre T4 localisés rue du pertuis / rue des carrelets et mis en service en 2005. Il représente 1,4 % du parc des résidences principales de la commune.

En 2004, treize ménages ont fait une demande auprès d’un bailleur public pour obtenir un logement social à Esnandes : huit d’entre eux résident déjà dans la commune, les cinq autres demandes émanent de ménages résidant à Charron (trois), à Aigrefeuille d’Aunis (un) ou à Nieul-sur-Mer Logements sociaux, rue des carrelets (un). Ce nombre important de demandes sur la commune coïncide avec la période précédant la mise en service des onze logements réalisés rue du pertuis / rue des carrelets. En 2005, un seul ménage a demandé un logement social à Esnandes. Celui-ci habite déjà dans la commune.

Le Programme Local de l’Habitat (PLH) de la Communauté d’Agglomération de La Rochelle approuvé le 19 décembre 2008 et établi pour une période de six ans renforce les obligations de la commune d’Esnandes en matière de réalisation de logements sociaux.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 103 . L’EHPAD DES BRISES MARINES

Rue de La Prée de Sion, se localise l’Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) des « Brises Marines » . Réalisé en 1989, il a une capacité de quarante-trois lits. De par son statut, cet équipement ne peut pas être comptabilisé pour du logement social au sens de l’article L.302-5 du code de la construction et de l’habitation.

Le foyer-logement des Brises Marines

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 104 2.3. L’ÉCONOMIE LOCALE

L’économie esnandaise est peu développée. Le taux d’emploi112, de 23 % en 1999, montre que la commune a une vocation essentiellement résidentielle. Esnandes ne comptabilise que 186 emplois en 1999, dont 130 sont occupés par des esnandais. 84 % des actifs ayant un emploi et résidant sur la commune travaillent hors d’Esnandes, soit 679 actifs sur 809. 78 % d’entre eux œuvrent dans la zone d’emploi113 de La Rochelle.

. LES SERVICES ET COMMERCES DE PROXIMITÉ

Esnandes possède un éventail relativement important de commerces et services de proximité. La commune est dotée de six commerces de proximité (une boulangerie-pâtisserie, une boucherie-charcuterie, une poissonnerie, un libre-service alimentaire, un restaurant, et un bar – brasserie – tabac – presse – cadeaux – bimbeloterie – confiserie - articles de pêche – appâts - cartes de pêche). Quatre commerçants non-sédentaires (un primeur, un fromager, un traiteur, et un pizzaïolo) sont aussi présents une fois par semaine. Un médecin, un kinésithérapeute, un dentiste, deux infirmières, et une pharmacie forment le pôle médical communal. La commune est également munie d’un bureau de poste et d’un distributeur de billets. La mairie accueille, en plus des services municipaux, des services extérieurs (assistante sociale, Mission Locale114) pour en faciliter l’accès aux habitants. Un salon de coiffure, une auto-école, et un taxi complètent l’offre.

La plupart de ces commerces et services de proximité est implantée le long de l’avenue de la République. Le kinésithérapeute, le dentiste, la boulangerie-pâtisserie, la boucherie- charcuterie, la poissonnerie, le libre-service alimentaire et le distributeur de billets, localisés au niveau de la place de Thorens Glières, constituent un pôle commercial et de services de proximité conséquent. La « dent creuse » d’environ 3000 m² située au sud de cet ensemble constitue une opportunité pour renforcer le site et son attractivité.

Les commerces localisés place de Thorens Glières et la « dent creuse » située à proximité

112 Le taux d’emploi correspond au rapport entre le nombre d’emplois sur la commune et le nombre d’actifs ayant un emploi. 113 Une zone d'emploi est un espace géographique à l'intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent. 114 Les missions locales sont chargées d’accueillir, d’informer, d’orienter et d’aider les jeunes en démarche d’insertion professionnelle et sociale.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 page 105 Il convient par ailleurs de signaler que la Charte d’urbanisme commercial de l’agglomération rochelaise 2006-2009 envisage la possibilité de créer un pôle de proximité en permettant la mutation d’une des deux supérettes de Marsilly ou d’Esnandes en moyenne surface alimentaire (environ 500 m²). Cependant, la réalisation de cet équipement semble s’orienter vers le site de la Zone d’Aménagement Concerté de la Motte brûlée à Marsilly plutôt que vers la commune d’Esnandes.

Les commerces et services de proximité à Esnandes

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 page 106 . L’AGRICULTURE

Comme au niveau national, l’activité agricole d’Esnandes a connu de profondes mutations. La commune compte à ce jour trois sièges d’exploitation agricole. Trois exploitants, domiciliés sur les communes voisines de Charron, Marsilly et Villedoux, interviennent également sur le territoire esnandais115. Toutes ces exploitations cultivent des céréales, une seule d’entre elles pratique aussi l’élevage.

D’après le dernier recensement agricole, effectué en 2000, la surface agricole utilisée communale représente 579 hectares (soit près de 78 % du territoire d’Esnandes) et la Travaux agricoles dans le marais d’Esnandes superficie agricole utilisée moyenne des exploitations esnandaises est de 76 hectares. La surface agricole utilisée par les exploitations est par ailleurs constituée à près de 90 % de terres labourables dont près des deux-tiers sont utilisés pour la céréaliculture. Ces données doivent toutefois être interprétées avec parcimonie car la commune ne comptabilise plus que trois exploitations contre huit en 2000.

. LA CONCHYLICULTURE

La conchyliculture, activité d’élevage des coquillages regroupant principalement l’ostréiculture (élevage des huîtres) et la mytiliculture (élevage des moules), revêt une importance particulière en Charente-Maritime. Elle génère un chiffre d’affaires de 245 millions d’euros et concerne près de 8000 emplois permanents et saisonniers. La Charente-Maritime constitue le premier centre conchylicole français et européen. Les sites d’exploitation sur le littoral charentais sont le bassin de Marennes-Oléron ainsi que le secteur Nord Charentes, notamment le littoral esnandais.

Les concessions situées sur l’estran de la commune d’Esnandes ont une vocation essentiellement mytilicole. Les zones ostréicoles sont consacrées au captage et au dépôt de coquillage pour les établissements d’expédition. A ce jour, il n’existe pas de projet d’extension de ces zones d’exploitation. Toutefois, l’évolution des techniques culturales amènera certaines entreprises à exploiter des filières conchylicoles situées plus au large dans le Pertuis breton.

La commune d’Esnandes compte dix-sept entreprises conchylicoles : dix d’entre elles pratiquent l’ostréiculture, trois la mytiliculture, et quatre les deux activités. Regroupées au niveau du marais de « La Prée de Sion », ces entreprises ont pour la plupart une dimension familiale et détiennent des concessions dans d’autres secteurs du département ou dans le Sud de la Vendée. Un grand nombre d’exploitations de la région se tourne aujourd’hui vers la vente, que ce soit pour la consommation (vente aux particuliers, à des grandes surfaces, …) ou pour l’élevage116. L’activité conchylicole esnandaise n’échappe pas à cette mutation.

115 Source : mairie 116 L’importance de la vente pour l’élevage s’explique par le fait que le littoral charentais est propice à la ponte d’huîtres (conditions thermiques et salines favorables), et donc au développement du naissain. Les exploitations en revendent donc aux bassins où la production est plus difficile.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 page 107

La zone conchylicole de « La Prée de Sion » Les concessions au large du territoire esnandais

. LES AUTRES ACTIVITES ÉCONOMIQUES

En dehors des activités agricole et conchylicole ou des services et commerces de proximité, le tissu économique esnandais se compose de près d’une vingtaine d’établissements de moins de dix salariés. Près des trois quarts interviennent dans le secteur du bâtiment : trois entreprises de maçonnerie, quatre d’électricité, deux de menuiserie et deux de peinture sont notamment inventoriées. Les autres établissements opèrent dans des domaines variés (transport, informatique, design, vente de produits alimentaires, …). Par ailleurs, le foyer-logement des Brises Marines emploie près d’une vingtaine de personnes.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 page 108 2.4. LE TOURISME

Le poids du tourisme dans l’économie française est très important. En Poitou-Charentes, le tourisme (hébergements, activités culturelles et de loisirs, et activités connexes) a généré un chiffre d’affaires global de 1837 millions d’euros en 2004. Le département de la Charente-Maritime a participé pour 56 % à ce résultat. Il a par ailleurs réalisé 83 % de son chiffre d’affaires sur la zone littorale.

Commune du littoral atlantique, Esnandes jouit d’une position géographique intéressante. Elle est par ailleurs située à proximité de pôles touristiques de premier ordre, la ville de La Rochelle, l’île de Ré, les plages de Vendée, et le marais poitevin, qui drainent une fréquentation importante.

. L’HEBERGEMENT TOURISTIQUE ESNANDAIS

L’hébergement touristique est peu développé à Esnandes. Quatre meublés classés en catégorie 2 représentent une capacité de 21 couchages117. Quatre chambres d’hôtes sont également à dénombrer. Le camping municipal 2 étoiles comprend 72 emplacements dont 5 mobil homes. Ouvert d’avril à septembre, il ne fait jamais le plein : sa fréquentation s’est élevée à 8321 nuitées en 2006. Cet équipement touristique a fait l’objet de premières tranches de réhabilitation. Sa restructuration, notamment une diversification de son offre en matière d’hébergement, est envisagée dans le cadre du projet « Esnandis, la station écotouristique ».

La commune compte par ailleurs 22 résidences secondaires118, ce qui représente 2,6 % du parc esnandais de logements. Ce pourcentage est faible au regard des données communautaires, départementales, et nationales : les résidences secondaires constituent en effet, en 1999, 6,6 % du parc de logements de la Communauté d’Agglomération de La Rochelle, 21,6 % du parc de logements de la Charente-Maritime, et 9,2 % du parc de logements de la France.

. L’OFFRE TOURISTIQUE ESNANDAISE

L’offre touristique esnandaise est relativement conséquente.

Esnandes possède une plage de galets non surveillée.

Depuis 1987, est implantée sur le territoire esnandais l’une des sept maisons à thème du Parc interrégional du marais poitevin, la Maison de la mytiliculture. Domiciliée depuis 2004 au pied de l’église fortifiée, cette structure évoque, au travers d’une muséographie très ludique, les techniques d’élevage des moules, la biologie de l’animal et son milieu naturel, ainsi que la gastronomie liée à ce coquillage. Après une légère baisse de fréquentation en 2005, cette maison a accueilli 4428 visiteurs en 2006.

En face de la maison de la mytiliculture, l’église fortifiée Saint-Martin constitue un lieu de visite incontournable. En 2006, 2034 personnes sont venues la visiter. Sa fréquentation a augmenté de près de 35 % depuis 2004.

117 Données du Comité Départemental du Tourisme au 31/12/2006. 118 Cf. Résultat de l’enquête annuelle de recensement 2005.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 page 109

Le patrimoine local peut être découvert en suivant plusieurs circuits balisés (le sentier d’interprétation « Entre terre et mer », le circuit pédestre dénommé « Le coup de Vague », les itinéraires cyclables) ou en participant à différentes excursions (randonnées pédestres dans les mizottes, randonnées vélo interprétées le long des falaises, sorties ornithologiques). Des balades en bateau dans la baie de l’Aiguillon permettent de pêcher au lancer et de visiter des bouchots et des parcs à huitres. Des initiations au déplacement en acon ou à la pratique de l’aviron dans des baleinières sont également possibles. Le ponton pédagogique implanté à « Coup de Vague » permet la pêche au carrelet et la découverte de l’estran. L’escalade peut être pratiquée sur les « falaises mortes ». Différents équipements sportifs communaux (piscine, tennis, skate-parc, boulodrome, …) sont également à la disposition des touristes comme des habitants. Des dégustations sont par ailleurs organisées dans les cabanes conchylicoles et dans le restaurant local.

Enfin, deux manifestations dont l’esprit est hérité des grandes fêtes populaires maritimes sont organisées à Esnandes. Il s’agit du festival d’été « Eclad’Esnandes » et de la course des baleinières.

. LE PROJET « ESNANDIS, LA STATION ECOTOURISTIQUE »

« Esnandis, la station écotouristique » est un projet de mutualisation et de développement touristique et culturel, orchestré par la municipalité d’Esnandes. Il a pour objectif la mise en valeur globale du territoire esnandais au travers d’activités et de sites clefs dédiés à un tourisme durable. Il constitue la première, ou la dernière étape, d’un véritable séjour de découverte du marais poitevin ainsi qu’un complément à l’offre touristique balnéaire saisonnière de Charente-Maritime.

Le programme est placé sous le signe de la découverte respectueuse et de la convivialité, privilégiant les rencontres entre visiteurs et habitants autour d’activités partagées. Il est prioritairement destiné aux publics identifiés du tourisme environnemental (les familles en week-end et en vacances, les seniors voyageant en groupe, les comités d’entreprise, les classes de découverte, … ).

La station « Esnandis » s’organisera autour de quatre secteurs géographiques, nommés « villages » pour les besoins de la communication et de l’orientation des visiteurs : - le pôle musée/église, - les commerces de la Place Thorens Glières, - le site hébergements/escalade/baignade constitué par le parc Mandon et le camping municipal, - la zone conchylicole de La Prée de Sion pour les visites de la côte et les dégustations de coquillages. Autour et à partir de ces différents lieux, des activités à la carte seront proposées. Certains de ces « ateliers » sont déjà opérationnels ou sont en voie de réorganisation pour le projet.

Des infrastructures d’accueil et d’animation sont envisagées : un site de dégustation au cœur du site conchylicole, la réhabilitation du parc Mandon, la restructuration du camping, la construction d’hébergements alimentées par des énergies renouvelables dans le parc Mandon et autour du camping, l’extension de la piscine, la réalisation d’une signalétique entre les sites, … .

Afin de développer et coordonner tous les services et produits affiliés ainsi que les intervenants internes et externes, une structure touristique dédiée sera créée. Une politique de communication conséquente sera par ailleurs engagée.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 page 110 2.5. LES ÉQUIPEMENTS PUBLICS

. LES ÉQUIPEMENTS SCOLAIRES

Localisés à proximité immédiate de la mairie, dans l’îlot constitué par l’avenue de la République et les rues des écoles, des clos et Pierre Mendès France, les équipements scolaires actuels ont l’avantage d’être regroupés et d’être cohérents. Le groupe scolaire accueille 207 élèves 119 répartis en trois classes maternelles et cinq classes élémentaires. Une cantine d’une capacité de 180 couverts assure la restauration des enfants et le terrain de sports implanté en bordure de la rue Pierre Mendès France est réservé à l’usage des écoles.

L’école maternelle, rue Mendès France L’école élémentaire, rue des écoles

Au cours des quatre dernières années scolaires, les effectifs scolaires ont très légèrement augmenté : cette tendance devrait se poursuivre indépendamment de toute arrivée de population nouvelle liée à l’ouverture de nouveaux territoires à l’urbanisation dans le cadre de l’évolution du document d’urbanisme communal.

Evolution des effectifs scolaires à Esnandes entre 2003 et 2007

Nombre d'élèves

250

200

Elémentaire 150 Maternelle

100

50

0 2003/2004 2004/2005 2005/2006 2006/2007 Année scolaire

119 Année scolaire 2006-2007. PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 111 Le site actuel des équipements scolaires comporte des possibilités d’extension et d’adaptation afin de créer des classes supplémentaires, et d’accroître la capacité de la cantine.

. LES ÉQUIPEMENTS SPORTIFS

La commune d’Esnandes est dotée d’équipements sportifs variés. Rue de l’océan, se localise un complexe sportif constitué d’un terrain de football, d’un terrain d’entraînement, d’un tennis, d’un skate-parc, et d’une piscine non couverte. Cette dernière, qui est ouverte durant les mois de juin, juillet et août, est très exposée au vent et ne dispose d’aucune protection. Elle nécessite également une mise aux normes. Un tel équipement est par ailleurs très coûteux en termes de fonctionnement. Un boulodrome est également présent à proximité de la place du Clopet.

Le complexe sportif d’Esnandes vu du ciel (Source : IGN Photos aérienne)

En outre, une aire multi-sports et un boulodrome ont été créés en 2005 dans le cadre de l’aménagement des espaces publics de la rue des ormeaux.

« L’aire du Bois vert », rue des ormeaux

Les équipements sportifs existants permettent de répondre aux attentes actuelles de la population. De futurs besoins pourraient émerger avec l’arrivée de nouveaux habitants.

PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 112 . LES ÉQUIPEMENTS SOCIOCULTURELS

Esnandes dispose d’une salle des fêtes d’une capacité de 150 personnes localisée route de Charron, à côté de l’atelier municipal, de l’aire de retournement des bus et de la station d’épuration. Cet équipement, dont les abords sont assez ingrats et ne mettent pas en valeur l’entrée du village, est très utilisé. Il nécessite une mise aux normes et une réfection afin de mieux utiliser les espaces intérieurs et conforter son utilisation, notamment pour répondre aux attentes actuelles des esnandais. Le réaménagement de ses abords est également essentiel.

La bibliothèque municipale est située dans l’enceinte du foyer-logement des Brises Marines. Cet équipement est complété par le passage du Médiabus de la Communauté d’Agglomération de La Rochelle place Thorens-Glière deux fois par mois. Le réseau de prêt du Conseil général, la banque de prêt de Rochefort, permet par ailleurs de renouveler tous les trimestres une partie du fond d’ouvrages à la disposition du public.

Rue des écoles, le centre de loisirs « La Farandole » accueille les mercredis et durant les vacances tous les enfants à partir de trois ans. Il est également utilisé, en périodes scolaires, en tant que garderie péri-scolaire. Cet équipement qui a atteint sa capacité maximale (52 personnes) comporte des possibilités d’extension.

En 2005, l’ancienne « Maison de la Mytiliculture » localisée rue de l’océan a été transformée en une salle pluriculturelle dénommée « Le Pousse-pied ». A la disposition des associations locales, cet équipement peut également être utilisé pour organiser des réunions ou des séminaires. Elle accueille notamment le Cybermobile, plateforme itinérante dont la vocation est d’animer des ateliers favorisant l’apprentissage des technologies de l’information et de la communication dans les zones ne disposant pas d’un espace Cyberlocal à proximité.

La salle des fêtes, route de Charron La salle « Le Pousse-pied », rue de l’océan

Le regroupement sur un même site de la bibliothèque et du Centre social est imaginé afin de promouvoir la lecture publique et d’accueillir le club-jeunes dans des locaux adaptés. Ce projet pourrait prendre la forme d’un équipement du type « centre socio-culturel », équipement manquant à Esnandes et entendant répondre aux besoins de différentes tranches d’âges. Afin de proposer un service manquant et face à un accroissement démographique potentiel lié à l’ouverture de nouveaux territoires à l’urbanisation dans le cadre de l’évolution du document d’urbanisme communal, la construction d’un accueil pour la petite enfance est envisagée. Ce type d’équipement nécessite un fonctionnement propre, indépendant de l’école, dont une cantine particulière. La proximité avec l’école est à rechercher afin de conforter le pôle existant, et de faciliter les déplacements pour les parents et enfants.

PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 113 . LES AUTRES ÉQUIPEMENTS

A coté de l’église Saint-Martin, le cimetière a une capacité totale de 450 concessions. Aucun projet d’extension n’est envisagé à ce jour car de nombreux emplacements (150) sont encore disponibles.

La commune d’Esnandes dispose également, rue de l’océan, d’une aire de passage pour les gens du voyage. Destinée aux séjours de courte durée, celle-ci permet d’accueillir des populations nomades lorsque les aires d’accueil aux alentours sont complètes. Son aménagement est sommaire : elle est équipée d’une arrivée d’eau potable et d’un branchement électrique, des poubelles peuvent y être installées en tant que de besoin.

Les équipements publics à Esnandes

PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 114 2.6. LES DEPLACEMENTS

. LE RÉSEAU VIAIRE

Les routes d’intérêt supra-communal

Le territoire esnandais est traversé par deux axes routiers importants, les routes départementales 105 et 10. La D 105 assure les liaisons entre La Rochelle et Marans et traverse le bourg d’Esnandes selon un axe nord-sud. Son trafic s’élève, en moyenne, à 2542 véhicules par jour120. Le feu tricolore implanté au niveau de la rue de l’église, la « zone 30 »121, ainsi que le rond-point réalisé à l’intersection avec la rue des tamaris ont permis de tempérer la vitesse sur cette voie. Mise en service en 1999, la D 10 a permis de dévier une partie du trafic routier de la D 105 à l’extérieur des bourgs d’Esnandes, Marsilly, et Villedoux. Il n’existe pas à ce jour de donnée concernant le trafic moyen sur cette voie cependant, compte tenu de la fréquentation des routes départementales adjacentes, celui-ci peut être estimé entre 6200 et 7400 véhicules par jour. Cet axe est défini par le Schéma Directeur de l’Agglomération de La Rochelle122 comme une voie structurante à l’horizon 2015 : le trafic devrait donc s’y intensifier dans les prochaines années avec son cortège de nuisances (bruits, vibrations, …).

Les voies d’intérêt supra-communal traversant le territoire esnandais (Source : IGN Photos aérienne)

Les cheminements piétonniers et cyclables

La commune d’Esnandes est sillonnée par un important réseau de cheminements qui permet des promenades agréables à pied ou à vélo sur l’ensemble du territoire ou de se rendre facilement d’un point à un autre de la commune, notamment d’accéder aux équipements publics, aux commerces et services de proximité, et au réseau de transports collectifs.

120 Données DDE 2005. Point de mesure situé au niveau des marais d’Esnandes. 121 Section ou ensemble de sections de routes constituant dans une commune une zone de circulation homogène, où la vitesse est limitée à 30 km/h, et dont les entrées et sorties sont annoncées par une signalisation et font l'objet d'aménagements spécifiques. 122 Approuvé le 23 novembre 2001. PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 115

A ce jour, trois circuits pédestres sont balisés sur le territoire esnandais. Il s’agit : - du sentier pédestre nommé « Le Coup de vague » (neuf kilomètres – 2h30), - du sentier de découverte123 « Entre terre et mer : Esnandes, village modelé par le recul de la mer » réalisé par la Communauté d’Agglomération de La Rochelle (neuf kilomètres – 2h30), - d’un sentier pédestre « Handi Rando » correspondant pour partie au sentier de découverte précité.

Les cheminements pédestres balisés à Esnandes (Extraits de la plaquette « A pied et à vélo » éditée par la Communauté d’Agglomération de la Rochelle Année 2008)

Le sentier de découverte « Entre terre et mer » (Extrait de la plaquette d’information éditée par la Communauté d’Agglomération de La Rochelle)

123 Chemin de randonnée valorisant le patrimoine local. PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 116 La commune d’Esnandes est traversée par des itinéraires de « liaisons cyclables conseillées ». Depuis fin 2006, une liaison sécurisée permet également les déplacements à vélo de type « domicile-travail » entre La Rochelle, Lagord et Nieul-sur-Mer et de type « loisirs vélo- randonnée » entre le centre et le nord de l’agglomération rochelaise. Cet itinéraire devrait : - être prolongé jusqu’à Marans, - constituer à terme un tronçon de l’« eurovéloroute n°1 » qui reliera la Norvège au sud de l’Espagne en longeant le littoral atlantique. Le Schéma Directeur des Liaisons Cyclables de la Communauté d’Agglomération de La Rochelle124 envisage par ailleurs le développement d’une liaison le long de la route départementale 202 en direction de Villedoux.

Les itinéraires cyclables à Esnandes (Extraits de la plaquette « A pied et à vélo » éditée par la Communauté d’Agglomération de la Rochelle Année 2008)

. LE RÉSEAU DE TRANSPORTS COLLECTIFS

La commune d’Esnandes est comprise dans le périmètre des transports urbains de l’agglomération de La Rochelle. Elle est desservie par la ligne n°35 assurant les trajets entre La Rochelle et Esnandes, via Marsilly et Nieul-sur-Mer, qui dispose de trois arrêts (« Salle des Fêtes », « Mairie », et « Les Tamaris ») situés le long de la route départementale 105. Celle-ci relie, en vingt-cinq minutes environ, le bourg d’Esnandes à la place de Verdun à la Rochelle. Depuis le 3 juillet 2009, de 7 h à 20h00, treize allers et retours sont assurés du lundi au samedi. En périodes scolaires, la ligne n°35 est doublée afin de permettre les déplacements des élèves esnandais vers différents établissements scolaires rochelais. Le transport des collégiens esnandais vers Marans sera par contre assuré par un service de cars spécifique dépendant du Conseil Général.

124 Approuvé le 20 décembre 2002. PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 117

La ligne n°35 desservant Esnandes

A partir des arrêts de bus « Mairie » et « Les Tamaris », il est également possible de bénéficier du service « Taxi autoplus » pour se rendre à La Rochelle (au Gabut, à la Grosse Horloge ou place de Verdun). Celui-ci est accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 grâce à une carte d’appel « taxi » nominative. Le prix « service public » de la course est identique quel que soit le nombre de personnes transportées (de 1 à 4). Le trajet inverse peut également s’effectuer avec ce service complémentaire au bus.

Sur simple demande effectuée au moins 24 heures à l’avance, les personnes à mobilité réduite habitant Esnandes peuvent par ailleurs bénéficier, tous les jours, de 7 h à 19 h, d’un service de transport en minibus.

PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 118 2.7. SYNTHESE DU DIAGNOSTIC

Un accroissement démographique résultant majoritairement du solde naturel entre 1990 et 1999. DEMOGRAPHIE Une population constituée à 52,7 % d'actifs. Une population jeune mais vieillissante. Une population aux revenus modestes.

Un parc de logements peu diversifié (93% de résidences principales). Des résidences principales : - occupées à 81% par leurs propriétaires, HABITAT - constituées à 90,8 % de maisons, - de grande taille (près de 80 % de "quatre pièces et plus"). Des logements sociaux peu nombreux (1,4 % de la part des résidences principales).

Une commune essentiellement résidentielle : - éventail conséquent de services et commerces de proximité, ECONOMIE - trois exploitations agricoles, - dix-sept entreprises conchylicoles, - une vingtaine d’établissements de moins de dix salariés.

Un hébergement touristique peu développé. Une offre touristique conséquente (maison de la mytiliculture, église fortifiée, sentiers pédestres et d'interprétation, balades en TOURISME bateau, ponton pédagogique, piscine, dégustations dans les cabanes conchylicoles ...). Un potentiel touristique à organiser (projet « Esnandis).

EQUIPEMENTS PUBLICS Des équipements publics variés à restructurer ou conforter.

Un territoire traversé par 2 axes routiers importants (D10 et D105). Des cheminements "doux" permettant des promenades agréables sur l'ensemble du territoire et de se rendre facilement d'un point à un autre de la commune, notamment d'accéder aux équipements publics, aux commerces et services de proximité, et au réseau de transports en commun. DEPLACEMENTS Commune comprise dans le périmètre des transports urbains de l'agglomération rochelaise (ligne de bus n°35, service "Taxi Autoplus", service de transports en minibus pour les personnes à mobilité réduite). Augmentation significative de la fréquence des bus de ville depuis le 3 juillet 2009.

PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 119 3. LES PERSPECTIVES D’ÉVOLUTION DU TERRITOIRE ESNANDAIS

. LES PERSPECTIVES D’ÉVOLUTION DE L’OCCUPATION DU SOL

RÉCAPITULATIF DE L’OCCUPATION DU SOL A ESNANDES

SUPERFICIE PART DANS LA TYPE D’OCCUPATION DU SOL EN HECTARES SUPERFICIE COMMUNALE

ESPACES NATURELS 651 87 % Plaine : 301 40 % . à l’Ouest du bourg 133 18 % . à l’Est du bourg 168 22 %

Marais : 350 47 %

. marais d’Esnandes 327 44 %

. marais de La Prée de Sion 15 2 %

. marais de Coup de Vague 8 1 %

ESPACES URBANISES 94 13 % TOTAL 745 100 %

(Source : IGN Photos aériennes)

Les possibilités d’évolution du bourg d’Esnandes sont aujourd’hui de deux ordres. D’une part, la présence de nombreuses « dents creuses » et d’un vaste délaissé de voirie au sein du village offre l’opportunité de le densifier et/ou de diversifier ses morphologies et fonctions urbaines. Ces espaces représentent une superficie d’environ 8,8 hectares.

PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 120 D’autre part, à l’horizon 2015, d’éventuelles extensions à des fins d’habitat ou d’activités sont envisageables dans la continuité du bâti existant, en vertu du Schéma Directeur de l’Agglomération de La Rochelle 125. Les espaces destinés principalement à de l’habitat ne pourront excéder 30126 hectares et se situeront au Sud-Est et au Sud-Ouest du bourg. Les extensions urbaines vouées aux activités se localiseront au Nord du village, en bordure de la route de Charron. Ces espaces sont actuellement occupés par les services techniques municipaux.

Le Schéma Directeur de l’Agglomération de La Rochelle confirme par ailleurs, à l’horizon 2015, la vocation de chacun des espaces naturels esnandais répertoriés précédemment, à l’exception des parties situées à proximité du bourg qui sont susceptibles d’accueillir des extensions de l’urbanisation. Ainsi, maintient-il la vocation conchylicole de « La Prée de Sion » ainsi que la destination agricole de la plaine et des marais d’Esnandes et de « Coup de Vague ». Les espaces naturels esnandais littoraux devront par ailleurs être protégés et leur intégrité préservée.

(Extraits du Schéma Directeur - Carte de destination générale des sols 2015 au 1/50000)

Enfin, il convient de noter que le Conseil Communautaire de la Communauté d’Agglomération de La Rochelle a prescrit, par délibération du 29 septembre 2006, la mise en révision du Schéma Directeur de l’Agglomération de La Rochelle et sa transformation en Schéma de Cohérence Territorial. L’approbation du futur document est planifiée pour la fin de l’année 2010.

125 Approuvé le 23 novembre 2001. 126 Données arrondies au 10è. PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 121 . LA LOI « LITTORAL »

En l’absence d’un schéma de mise en valeur de la mer approuvé ou d’un schéma de cohérence territorial approuvé comportant un chapitre individualisé valant schéma de mise en valeur de la mer, la commune d’Esnandes demeure soumis aux dispositions de la loi n°86-2 du 3 janvier 1986 relative à l'aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral dite loi « littoral ». Celle-ci vise à la fois à : - préserver les espaces rares et sensibles, - gérer de façon économe la consommation d'espace par l'urbanisation et les aménagements touristiques notamment, - ouvrir plus largement le rivage au public, comme les plages, enfin d'accueillir en priorité sur le littoral les activités dont le développement est lié à la mer. Pour atteindre ces objectifs, la loi énonce un ensemble de règles sur des sujets variés.

Dans le domaine de l'urbanisme, les principes posés sont les suivants. L'extension de l'urbanisation doit se faire en continuité avec l'existant ou en hameaux nouveaux intégrés à l’environnement. Les routes sur le rivage sont interdites et les routes de transit ne peuvent se faire qu'au-delà de 2 000 mètres du rivage. Afin de préserver les espaces naturels la loi instaure une « inconstructibilité » à l'intérieur d'une bande de 100 mètres, hors agglomération, à partir du rivage et impose une urbanisation limitée des espaces proches du même rivage. Enfin, les espaces remarquables ou caractéristiques du littoral doivent être préservés et seuls des aménagements légers peuvent être admis. Les différents principes de la loi « Littoral » dans le domaine de l'urbanisme, peuvent être traduits ainsi sur le territoire esnandais (Cf. carte ci-dessous).

(Source : BE Pernet)

PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 122 La loi « Littoral » a également précisé les règles de gestion du domaine public maritime en exigeant une enquête publique préalable à tout changement substantiel d'utilisation, en clarifiant les procédures de délimitation du rivage de la mer, en interdisant, sauf exception, de porter atteinte au caractère naturel du rivage et en organisant un régime spécifique pour les mouillages collectifs. Enfin, elle a consacré les principes de l'usage libre et gratuit des plages et favorisé l'accès du public à la mer.

. LE DOCUMENT D’OBJECTIFS DU SITE NATURA 2000

Le Document d’Objectifs (DocOb)127 du site Natura 2000 affectant le territoire de la commune d’Esnandes a été achevé en décembre 2003. Les enjeux définis dans ce document sont : - pour le littoral, le maintien des habitats caractéristiques liés aux cordons dunaires et aux systèmes de vasières, de prés salés et estuaires ; - pour les marais ouverts desséchés, intermédiaires et mouillés (communaux), le maintien et l'extension sur des territoires à fort enjeu écologique (ensembles d’un seul tenant et corridors écologiques) de l’habitat prairial et gestion hydraulique adaptée aux enjeux environnementaux ; - pour les marais mouillés bocagers et vallées humides : . le maintien du maillage caractéristique composé de prairies et boisements avec un parcellaire dense bordé de frênes et peupliers et quadrillé par un réseau hydraulique indispensable à la fonction de réceptacle des crues des marais mouillés, . la lutte contre la friche et la fermeture de l’espace ; - pour le réseau hydraulique, le maintien du linéaire de réseau hydraulique et de sa fonctionnalité, gestion de la ressource en eau et préservation des habitats et espèces caractéristiques ; - pour les iles calcaires, coteaux des vallées et terrasses alluviales, la restauration et entretien des milieux secs (prairiaux et boisés) caractéristiques de ces sites de terres hautes en marge de la zone humide ; - pour les grandes cultures, concilier une céréaliculture économiquement complémentaire des ensembles prairiaux avec les enjeux environnementaux liés notamment au système hydraulique ; - établir le lien avec le projet de développement durable du territoire proposé par le Plan d’actions pour le Marais Poitevin, valoriser le patrimoine naturel et suivre son évolution.

Ces enjeux sont traduits en 48 actions qui sont distinguées en trois ordres de priorité (de 1 à 3) et en quatre volets fonctionnels. Le premier volet vise à créer les conditions de durabilité des structures constitutives de la richesse écologique du Marais telles qu’elles ont notamment été créées par les activités humaines d’élevage et d’entretien hydraulique. Il s’agit là du cœur même de la gestion des richesses naturelles de ce territoire, dont il s’agit d’assurer non seulement le fonctionnement cohérent, mais aussi le confortement et l’expansion, tels qu’ils sont préconisés par le Plan d’actions pour le Marais Poitevin (deux fois 5 000 hectares de prairies supplémentaires à l’échelle de 10 ans). Le second s’attache à des mesures de gestion spécifiques des habitats et des espèces identifiés comme les plus significatives et/ou les plus menacées par l’étude scientifique du site. Le troisième chapitre est consacré à la valorisation du site comme support pédagogique et touristique, traduisant bien l’orientation gouvernementale d’un réseau Natura 2000 vecteur d’aménagement du territoire. Quant au dernier thème, il permet d’opérer la liaison avec les autres volets du Plan d’actions pour le Marais Poitevin (agriculture, hydraulique du point de vue quantitatif et qualitatif, paysage et tourisme, connaissance du patrimoine naturel, confortement de certains aspects institutionnels).

127 Il répond à l’article 6 de la directive européenne« Habitats » qui prévoit que les Etats membres établissent les mesures de conservation appropriées, réglementaires, administratives et contractuelles dans les sites Natura 2000. PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 123

. LE PROJET DE CHARTE DE PARC NATUREL REGIONAL DU MARAIS POITEVIN

Esnandes, comme 94 autres communes, est comprise dans le territoire proposé au classement en tant que Parc Naturel Régional. Le "Projet de charte de Parc Naturel Régional du Marais Poitevin" a été validé par les élus du comité syndical du Parc Interrégional, le 19 janvier 2006. Les principaux thèmes abordés dans ce document sont : - préserver, exploiter et restaurer les ressources naturelles du marais dans une perspective d’équilibre des fonctionnalités de la zone humide, - valoriser une économie durable, génératrice d’emplois, basée sur la production de biens et de services de qualité, - favoriser l’engagement des citoyens pour une vie sociale et culturelle dynamique, durable, solidaire et en harmonie avec les identités du marais, - promouvoir et coordonner un aménagement et une gestion durables du territoire, cohérents à l’échelle du marais poitevin. A partir de janvier 2006, s’est ouverte la troisième phase du parcours vers une labellisation : la phase de concertation. La majorité des communes concernées, des départements et des régions ont approuvé le projet de charte. Le 19 février 2008, le Ministre de l'Environnement Jean-Louis Borloo rejet le projet de charte. Réuni le 3 juillet 2009, le bureau de la Fédération des Parcs Naturels Régionaux de France a approuvé la charte de Parc naturel régional du Marais poitevin. Le Ministre est désormais fondé à faire aboutir le projet.

. LES PERSPECTIVES D’ÉVOLUTION EN MATIERE D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX

En matière d’aménagement et de gestion des eaux, la commune d’Esnandes est comprise dans le périmètre : - du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du bassin Loire- Bretagne, - du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) « Sèvre niortaise – Marais poitevin ».

. Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du bassin Loire- Bretagne

Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du bassin Loire- Bretagne a été approuvé en 1996. Ses objectifs sont : - gagner la bataille de l’alimentation en eau potable, - poursuivre l’amélioration de la qualité des eaux de surface, - retrouver des rivières vivantes et mieux les gérer, - sauvegarder et mettre en valeur les zones humides, - préserver et restaurer les écosystèmes littoraux, - réussir la concertation notamment avec l’agriculture, - savoir mieux vivre avec les crues. Ce document est actuellement en cours de révision et devrait être approuvé en 2009. Adopté par le comité de bassin le 30 novembre 2007, le projet de SDAGE a fait l’objet d’une consultation publique au cours de l’année 2008. Ses 15 orientations fondamentales sont : - repenser les aménagements de cours d’eau, - réduire la pollution par les nitrates, - réduire la pollution organique, - maitriser la pollution par les pesticides, - maitriser les pollutions dues aux substances dangereuses, PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 124 - protéger la santé en protégeant l’environnement, - maitriser les prélèvements d’eau, - préserver les zones humides et la biodiversité, - rouvrir les rivières aux poissons migrateurs, - préserver le littoral, - préserver les têtes de bassin versant, - crues et inondations, - renforcer la cohérence des territoires et les politiques publiques, - mettre en place des outils règlementaires et financiers, - informer, sensibiliser, favoriser les échanges.

. Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) « Sèvre niortaise – Marais poitevin »

La commune d’Esnandes est comprise dans le périmètre du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) « Sèvre niortaise – Marais poitevin » en cours d’élaboration, Les huit enjeux majeurs définis pour le bassin versant par la Commission Locale de l’Eau (CLE) sont : - la gestion quantitative de la ressource en période d’étiage, - la gestion qualitative des eaux superficielles et souterraines, - l’alimentation de la population en eau potable, - le maintien de l’activité conchylicole, - la gestion et la prévention des risques naturels, - la préservation des milieux naturels, - la préservation de la ressource piscicole, - la satisfaction des usages touristiques et de loisirs. Le 16 janvier 2008, le projet de SAGE a été validé par la CLE.

. LES PERSPECTIVES D’ÉVOLUTION EN MATIERE DE DEPLACEMENTS URBAINS

Le plan de déplacements urbains de la Communauté d’agglomération de La Rochelle a été approuvé le 27 octobre 2000. Ses prescriptions générales sont les suivants : - pour un usage raisonné de l’automobile et une diminution des nuisances, - pour un développement des modes alternatifs à l’automobile, - pour une meilleure cohérence de la politique des déplacements et du développement urbain, - pour une amélioration du transport de marchandises. Ce document supra-communal est actuellement en cours de révision.

. LES PERSPECTIVES D’ÉVOLUTION EN MATIERE D’HABITAT

La Communauté d’agglomération de La Rochelle a approuvé le 19 décembre 2008 son Programme Local de l’Habitat qui est établi pour une durée de 6 ans. Ses objectifs sont les suivants : - Maintenir et renforcer la solidarité au sein de l’agglomération, - Objectifs de création de logements (approche démographique, approche spatiale, approche économique), - Objectifs qualitatifs pour les logements sociaux (statut, taille des logements locatifs sociaux, formes architecturales, situation dans le contexte urbain), - Objectifs quantitatifs territorialisés pour les logements sociaux, - Des réponses diversifiées et conjuguées pour les besoins spécifiques (étudiants, jeunes, jeunes ménages et primo-accédants, personnes âgées, personnes handicapées, hébergement des personnes défavorisées, gens du voyage), PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 125 - Maîtriser le foncier, - Requalifier les parcs anciens, - Réussir la rénovation urbaine, - Promouvoir le développement d’un parc locatif à loyers raisonnables, - Objectifs de développement durable, - Se doter des moyens partenariaux de poursuivre la réflexion sur l’habitat – d’évaluer et d’infléchir le PLH en temps réel. Afin de réaliser les objectifs énoncés ci-dessus, le document adopté définit un certain nombre d’actions à mettre en œuvre, notamment dans le document d’urbanisme de la commune d’Esnandes. En effet, ce dernier devra définir, dans l’ensemble des zones urbanisées ou à urbaniser, un pourcentage minimum de logements locatifs sociaux de statut PLUS ou PLAI (25 %) à réaliser au sein de chaque opération d’aménagement concernant le logement ou de construction de logements dès qu’elle dépassera l’un des critères suivants : nombre de logements réalisés égal ou supérieur à 10, SHON réalisée supérieure à 1000 m², unité foncière initiale avant division supérieure à 2 500 m²).

PLU D’ESNANDES/ Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 126 COMMUNE D’ESNANDES PLAN LOCAL D’URBANISME

Modification simplifiée n°2 RAPPORT DE PRÉSENTATION

TITRE II - ANALYSE DES INCIDENCES NOTABLES PREVISIBLES SUR L'ENVIRONNEMENT, EXPLICATION DES CHOIX RETENUS POUR ETABLIR LE PROJET, ET PRISE EN COMPTE DES CONSEQUENCES DOMMAGEABLES SUR L'ENVIRONNEMENT PAR LE PLU

PREAMBULE

Une analyse transversale du volet « évaluation environnementale »

Il est proposé pour les chapitres se référant aux 3°, 4°, et 5° de l’article R.123-2-1 du Code de l’Urbanisme, une analyse transversale du volet « évaluation environnementale ».

Cet examen s’appuie sur l’explication détaillée des choix retenus pour établir le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) et la justification des orientations d’aménagement et des prescriptions réglementaires (Cf. 4° de l’article R.123-2-1 du code susvisé). Seront abordés successivement : - Le PADD, - Les orientations d’aménagement par quartiers ou par secteurs, - Le règlement (les éléments écrits et graphiques) et la présentation des motifs des changements apportés par rapport au document d’urbanisme communal précédent. Pour chacun de ces chapitres sont détaillées : - L’analyse des incidences notables prévisibles de la mise en œuvre du plan sur l'environnement et les conséquences éventuelles de l'adoption du plan sur la protection des zones revêtant une importance particulière pour l'environnement (Cf. 3° de l’article R.123-2-1 du code susvisé). La codification de l’évaluation des incidences est ainsi établie :

Sans effet

Effets positifs modérés à importants

Effets négatifs modérés à importants

- La présentation des mesures envisagées pour éviter, réduire et, si possible, compenser s'il y a lieu, les conséquences dommageables de la mise en œuvre du plan sur l'environnement (Cf. 5° de

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 127 l’article R.123-2-1 du code susvisé).

Cette présentation permet d’éviter les redites, puisque de nombreuses orientations et prescriptions du projet concernent l’environnement. Elle permet en outre de suivre le fils conducteur de cette prise en compte environnementale en allant du projet global (PADD), aux orientations plus opérationnelles (orientations d’aménagement par quartiers ou par secteurs) jusqu’aux prescriptions strictes (règlement).

Ce troisième titre sera finalisé par : - un résumé non technique de l’évaluation environnementale, - un chapitre concernant l’analyse des résultats de l’application du présent plan local d’urbanisme.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 128 1 – CHOIX RETENUS ET EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DU PADD

ORIENTATION N°1 : CONFORTER L’ATTRACTIVITE DE LA COMMUNE EN ASSURANT UNE DIVERSITE DES FONCTIONS URBAINES ET RURALES

Objectif : Pérenniser le tissu économique local et favoriser son développement

La structuration d’un véritable centre-bourg autour de la Place de Thorens Glières

La Place de Thorens Glières constitue le pôle commercial et de services de la commune d’Esnandes. Elle bénéficie d’un certain dynamisme, lié notamment à sa situation en plein cœur du bourg et en bordure de l’avenue de la République, ou RD 105, qui draine les déplacements vers et depuis Charron. La place nécessiterait une mise en valeur du bâti et de l’espace public, aujourd’hui un peu minéral. Des terrains communaux jouxtent la place et pourraient notamment accueillir à terme de nouvelles activités.

Aussi, la structuration d’un véritable centre-bourg autour de la Place de Thorens Glières destinée à renforcer le pôle de commerces et services de proximité existant constitue l’un des objectifs du PADD. Ce projet vise à offrir les conditions de développement optimales aux commerces et services : - par la valorisation du site, - par l’aménagement d’un espace d’accroche des automobilistes de passage (halle) afin de capter cette clientèle, - en proposant une offre foncière pour de nouveaux locaux, dans la continuité des commerces de la place ainsi qu’en rez-de-chaussée d’opérations de logements. Cette volonté répond à une problématique locale puisque certaines activités se trouvent excentrées par rapport aux flux de circulation de la RD 105 et des demandes de nouvelles implantations sont aujourd’hui non satisfaites. Cette offre de commerces et de services est primordiale à l’échelle d’une commune comme Esnandes qui est suffisamment éloignée des centres commerciaux pour disposer d’un éventail conséquent de commerces et services de proximité. Ce maintien est un des garants de l’attractivité de la commune (pour les populations nouvelles) et de la qualité de son cadre de vie (pour les résidents actuels).

Incidences notables prévisibles sur l’environnement : effets positifs modérés.

Cet objectif est clairement sans incidence notable prévisible sur l’environnement car il concerne une partie exclusivement urbaine. Il participe : - à la reconquête de « dents creuses » et d’espaces non utilisés insérés en plein cœur de la zone agglomérée de la commune, - aux objectifs de la loi « Solidarité et Renouvellement Urbains » en permettant le renouvellement urbain par une densification du tissu. Il permet également de recomposer une façade urbaine en resserrant l’espace de la rue.

Mesures d’évitement envisagées : sans objet.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 129 Le maintien de la vocation conchylicole du marais de « La Prée de Sion » et l’initiation d’une nouvelle dynamique

L’activité conchylicole fait partie de l’identité littorale et économique de la commune d’Esnandes. L’avenir du site de « La Prée de Sion » est aujourd’hui incertain car il est lié au déclin de la filière locale, aux problèmes sanitaires rencontrés au niveau de la Baie de l’Aiguillon, et aux nouvelles méthodes d’exploitation (champs de filières en mer). Des projets de zones conchylicoles « modernes » sont par ailleurs à l’étude sur les communes de Charron et La Rochelle. Ce marais esnandais souffre également d’un déficit d’image lié à son aspect extérieur : disparité et médiocrité du bâti, zones de dépôt peu esthétiques, impact de la digue…

L’initiation d’une nouvelle dynamique à « La Prée de Sion » vise à restaurer l’image de cette zone et à permettre une certaine diversification de l’activité conchylicole par la promotion de la dégustation et de la vente sur place. L’enjeu est également de valoriser cette façade littorale et de la « rapprocher » des habitants de la commune ainsi que d’assurer l’entretien de l’arrière du marais. Afin de redynamiser le site, il avait été envisagé au stade de réflexion du PADD, l’aménagement d’une piscine de mer afin de réellement valoriser la baignade dans ce secteur. L’idée a été rapidement abandonnée car le règlement de la Réserve naturelle de la Baie de l'Aiguillon interdit toute construction. La proximité de l’activité conchylicole aurait également pu poser des problèmes sanitaires et de conflits d’usage.

Incidences notables prévisibles sur l’environnement : effets négatifs modérés.

Cet objectif peut avoir des effets environnementaux négatifs dans le sens où une diversification de l’activité conchylicole (dégustation/vente sur place) peut entraîner un afflux de visiteurs supplémentaires. Cependant, cela restera relativement localisé et marginal. Rappelons que la pointe Saint-Clément localisée au Nord de la zone conchylicole, constitue un point d’observation de la baie qui se situe à bonne distance des espaces réellement utilisés par les oiseaux. Le développement de la zone conchylicole est également très limité par les risques d’inondations par submersion marine et par la loi « Littoral » qui empêche toute dérive d’usage du site (les activités de restauration ne sont pas autorisées, les activités de dégustation ou de vente sur place indépendantes d’une exploitation conchylicole existante sont interdites). Enfin, en offrant les conditions pour assurer l’entretien de l’arrière du marais, cet objectif peut être jugé comme positif.

Mesures d’évitement envisagées : Le règlement du présent Plan Local d’Urbanisme édicte des prescriptions visant à n’autoriser que les activités de dégustation ou de vente sur place liées aux exploitations conchylicoles existantes.

Le maintien de l’activité agricole et son évolution sur des sites consacrés

Le PADD exprime la volonté de préserver l’activité agricole sur les sites dévolus à cet effet, à savoir la plaine agricole (céréales) et les marais (cultures et élevage extensif). Même s’il y a peu d’exploitants sur la commune d’Esnandes, ces derniers sont les garants de la gestion des espaces agraires et des paysages. Le maintien d’un élevage extensif dans les marais est de première importance. Le Document d’Objectifs (DOCOB) de la zone Natura 2000 définit en ce sens différentes actions destinées à maintenir une gestion extensive des marais. Le présent Plan Local d’Urbanisme met en œuvre les conditions de préservation de cette activité (voir justifications des zones A et NR).

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 130

Incidences notables prévisibles sur l’environnement : sans effet.

Cette orientation est sans effet sur l’environnement. Les espaces de forte sensibilité paysagère (espaces proches du rivage) et environnementale (marais) étant inconstructibles et de superficies très étendues, le « risque » est très faible de voir s’implanter de nouvelles exploitations agricoles.

Mesures d’évitement envisagées : Le présent PLU protège l’ensemble de la plaine agricole en co-visibilité avec le littoral en espaces proches du rivage (Aa) inconstructibles. Le règlement stipule également que toute nouvelle habitation nécessaire à l’exploitation agricole doit être implantée à proximité immédiate des bâtiments d’activités. Aucune dérive n’est permise dans la mesure où tout nouveau bâtiment est étroitement lié à l’activité. Un PLU n’a pas d’incidence en matière de gestion des intrants chimiques et des pratiques culturales. Le DOCOB du site Natura 2000, le règlement de la Réserve et son plan de gestion, l’arrêté préfectoral de protection du biotope, les Contrats d’Agriculture Durable… gèrent ces aspects.

L’aménagement d’une zone artisanale au lieu-dit « Beau Soleil »

L’aménagement d’une zone d’activités est envisagé au lieu-dit « Beau Soleil ». Ce projet doit permettre, d’une part, d’accueillir les entreprises artisanales esnandais souhaitant disposer d’un terrain plus adapté à leurs besoins, et, d’autre part, de satisfaire les demandes de nouvelles implantations sur la commune. Il vise également à enrayer les dépôts professionnels et remblais incontrôlés réalisés par certains artisans et dispersés parfois dans des espaces sensibles, notamment dans les marais. Les activités artisanales existantes sont en effet insérées dans les quartiers résidentiels, ce qui peut localement poser des problèmes de nuisances pour le voisinage (bruits, circulation et stationnement des véhicules, gestion des zones de dépôt) et ce qui limite de fait le développement de ces entreprises. Aujourd’hui, plusieurs entreprises sont intéressées pour intégrer la future zone d’activités. L’accueil de nouvelles entreprises constitue également un enjeu économique important pour la commune afin de maintenir et développer l’emploi sur place limitant ainsi les déplacements pendulaires.

Incidences notables prévisibles sur l’environnement : effets négatifs modérés.

Ce projet induit de fait l’urbanisation de terrains agricoles et l’imperméabilisation de sols. A contrario, il permet de mieux gérer les questions des dépôts professionnels et remblais incontrôlés, de gestion des eaux de pluie, d’assainissement… intégrées dans la conception de la zone.

Mesures d’évitement envisagées : Le présent PLU édicte des prescriptions visant à limiter l’impact paysager et environnemental de la zone que nous retrouvons sur les documents graphiques du règlement (haies préservées au titre du L.123-1-5 7° du code de l’urbanisme) et dans les « Orientations d’aménagement relatives à des quartiers ou des secteurs » (franges paysagères, lien paysager, haies à préserver, gestion et traitement en surface des eaux de pluie).

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 131 Le développement de l’économie liée au tourisme

Le développement de l’économie liée au tourisme, et plus particulière à l’éco-tourisme, fait partie des objectifs du projet communal « Esnandis » (Cf. diagnostic volet « tourisme ») qui fait actuellement l’objet d’une étude économique spécifique128. Ce projet s’appuie sur l’identité littorale de la commune, la réserve naturelle de la Baie de l’Aiguillon, la maison de la Mytiliculture, l’église fortifiée, les manifestations locales, les sentiers pédestres et cyclables, l’ancien canal anti-char, ainsi que sur les équipements d’accueil touristique de la commune, notamment le camping. Ce dernier sera conforté, sa piscine mise aux normes, ses sanitaires réaménagés. L’offre d’hébergement sera en outre diversifiée grâce à la réalisation d’un petit nombre de bâtiments en bois sur pilotis et économes en énergie.

Incidences notables prévisibles sur l’environnement : effets négatifs modérés.

Cette orientation comporte des incidences très limitées sur l’environnement liées à la diversification de l’offre d’hébergement du camping et aux aménagements légers envisagés (chalets sur pilotis en bois économes en énergie). Le camping n’est en aucune façon étendu. Il est également propriété de la commune, ce qui évite le risque de dérive. Le camping est longé par l’ancien canal anti-char qui est inscrit en ZNIEFF de type 1. Dans cette section insérée au tissu bâti, les abords de ce vestige de la seconde guerre mondiale sont appropriés par les riverains (pontons). L’aménagement d’un nombre limité d'hébergements légers en bois, éventuellement en bordure du canal, renforcerait cette appropriation sans incidence notable sur l’environnement du fait du caractère urbain du canal dans cette portion. L’activité touristique a par ailleurs un caractère saisonnier estival qui ne coïncide pas avec la période de forte fréquentation de la baie de l’Aiguillon par les oiseaux.

Mesures d’évitement envisagées : Le présent PLU préserve les haies situées en pourtour du camping au titre de l’article L.123-1- 5 7° du code de l’urbanisme, l’emprise au sol autorisée au niveau du camping est également réduite (10 %). La commune souhaite par ailleurs conforter l’orientation environnementale à ses équipements de loisirs et de tourisme en matière d’utilisation d’énergie renouvelable.

Objectif : Prévoir les équipements nécessaires à la satisfaction des besoins actuels et futurs de la population communale

Plusieurs projets de restructuration ou de création d’équipements publics sont envisagés dans le PADD. La réalisation d’un état des lieux des équipements existants, dans le cadre de l’élaboration du PLU, a permis de cerner les grandes problématiques d’évolution. Le maintien et le confortement de la plupart des équipements existants ont été préférés à des créations ex nihilo, comme il l’avait été envisagé initialement pour satisfaire aux besoins des habitants présents et futurs. L’évolution de ces équipements est à mettre en corrélation avec les surfaces ouvertes à l’urbanisation afin que leurs capacités soient prises en compte.

Les équipements scolaires ont l’avantage d’être regroupés et d’être très cohérents. Le site comporte des possibilités d’extension et d’adaptation afin de créer des classes supplémentaires, d’agrandir le centre de loisirs et d’accroître la capacité de la cantine.

128 Projet Esnandis – Plan d’actions du pôle Sud du Parc du Marais Poitevin/Baie de l’Aiguillon – Cabinet Mahoc.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 132 Face à l’accroissement démographique potentiel et afin de proposer un service manquant, la construction d’un accueil pour la petite enfance est envisagée. Cet équipement nécessite un fonctionnement propre, indépendant de l’école, dont une cantine particulière. La proximité avec l’école est à rechercher afin de conforter le pôle existant, et de faciliter les déplacements pour les parents et enfants et d’éviter des déplacements spécifiques hors de la commune. Plusieurs sites d’implantation sont actuellement à l’étude.

La salle des fêtes est située au Nord du bourg, à côté de l’atelier municipal et de l’aire de retournement des bus. Ses abords sont assez routiers et ingrats et ne mettent pas en valeur l’entrée du village. A l’arrière, se situent un grand parking et la station d’épuration qui doit être démolie à l’horizon 2010/2012. Cet équipement, très utilisé, nécessite une mise aux normes et une réfection afin de mieux utiliser les espaces intérieurs et conforter son utilisation. Le réaménagement de ses abords est également essentiel.

La piscine communale est située en sortie Ouest de la zone agglomérée. Très exposée au vent, elle ne dispose d’aucune protection. Elle nécessite également une mise aux normes. Un tel équipement est très coûteux en termes de fonctionnement et de réaménagement. Son devenir est actuellement débattu.

La bibliothèque et l’antenne du centre social pourraient être regroupées au sein d’un équipement de type « centre socioculturel » implanté au cœur du bourg, qui permettra de promouvoir la lecture publique et d’accueillir le club-jeunes dans des locaux adaptés. L’emplacement présumé se situe à proximité de la Place de Thorens Glières. Cet équipement manque à la commune et entend répondre aux besoins de différentes tranches d’âges.

Incidences notables prévisibles sur l’environnement : sans effet.

Les projets d’équipements publics cités ci-dessus sont situés dans des espaces déjà urbanisés ou à urbaniser insérés dans le tissu bâti sans impact environnemental ou paysager.

Mesures d’évitement envisagées : sans objet.

Objectif : Créer une offre diversifiée de logements pour favoriser la mixité générationnelle, familiale et socioprofessionnelle tout en limitant l’étalement urbain

La construction de logements locatifs sociaux dans les nouveaux quartiers (au moins 25 %) et au sein du tissu existant

Le parc de logements esnandais « souffre » d’un manque d’hétérogénéité liée à une forte prédominance de grands logements majoritairement occupés par leurs propriétaires, ainsi qu’à un faible nombre de logements sociaux (11 logements recensés à ce jour).

Afin de favoriser une réelle mixité dans l’offre de logements, un taux de 25 % minimum de logements locatifs sociaux est fixé dans les nouveaux quartiers, ce qui est en total adéquation avec le Programme Local de l'Habitat récemment adopté. Le travail d’élaboration du PLU a également permis l’émergence de plusieurs projets de constructions de logements sociaux sur des terrains appartenant à la commune.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 133 La construction de ce type de logements permettra : - un maintien des populations locales (enfants souhaitant rester sur la commune, retraités aux revenus modérés), - une offre de logements « tremplins » permettant un premier ancrage pour des ménages aux revenus modestes, - un accueil de populations nouvelles, - un renouvellement générationnel de la commune, ces logements attirant, entre autres, de jeunes ménages avec enfants, ce qui assura un maintien des équipements scolaires. La part des logements sociaux dans le parc esnandais de logements pourrait ainsi atteindre plus de 10 % contre 1,4 % actuellement.

Il est également souhaité un développement de la primo-accession et des logements locatifs privés afin de favoriser l’accueil de jeunes ménages et de diversifier l’offre de logements.

Incidences notables prévisibles sur l’environnement : sans effet.

Cet objectif de répartition des typologies d’habitat n’a pas d’incidence sur l’environnement, si ce n’est de promouvoir une forme urbaine groupée qui est souvent caractéristique des opérations de logements sociaux. En ce sens, l’incidence peut être jugée positive. Les bailleurs sociaux peuvent en outre être porteurs de projets innovants en matière d’éco-habitat, ce qui peut être une autre incidence positive sur la qualité architecturale et les économies d’énergie dans le bâtiment.

Mesures d’évitement envisagées : sans objet.

La limitation de l’étalement urbain

Le PADD traduit la volonté de limiter l’étalement urbain en densifiant le bourg et en réalisant des formes urbaines moins consommatrices d'espace (petits collectifs, maisons de bourg, R+1, …), permettant ainsi une meilleure protection des espaces agricoles et naturels et une réelle économie des espaces urbanisés. L'élaboration du présent PLU a fait l’objet d’un travail de repérage et de recomposition des « dents creuses » qui est traduit dans les "Orientations d'aménagement par quartiers ou par secteurs" et le règlement. Les nouvelles constructions seront par ailleurs édifiées dans le respect des paysages communaux et de l’architecture traditionnelle esnandaise.

Incidences notables prévisibles sur l’environnement : effets positifs modérés.

La densification du tissu bâti existant et le « réinvestissement » des terrains déjà classés en espaces urbanisables ont des incidences positives liées à l’économie du foncier, des terres agraires et des espaces naturels. Ils limitent le mitage de l’espace, contribuent à réduire l’impact paysager des extensions récentes et rendent plus compétitive la desserte en transports en commun. L’ouverture de nouveaux espaces à l’urbanisation, même limitée, a cependant des incidences négatives liées à l’urbanisation de terrains agricoles, à l’imperméabilisation des sols, et à l'augmentation potentielle des déplacements.

Mesures d’évitement envisagées : Concernant les espaces ouverts à l’urbanisation, les « Orientations d’aménagement par quartiers ou par secteurs » définissent des conditions d’aménagement qualitatives notamment en termes de formes urbaines et de gestion des franges paysagères et écoulements pluviaux (Cf. chapitre relatif aux orientations d’aménagement par quartiers ou par secteurs).

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 134 Le règlement a été travaillé afin de permettre une certaine densification du tissu urbain existant. Les terrains libres urbanisables (dents creuses insérées dans le tissu bâti, anciennes zones d'urbanisation future dans le précédent document d'urbanisme) doivent faire l’objet d'opérations d’aménagement d’ensemble, ce qui est la meilleure garantie d’une gestion économe et réfléchie des espaces urbanisables en imposant des principes de densité et de desserte dans les "Orientations d’aménagement par quartiers ou par secteurs". Le présent PLU inverse ainsi la tendance du précédent document d'urbanisme de la commune qui imposait des schémas d’aménagement très consommateurs d’espaces (découpage prédéfini de lots) et sans diversité de forme urbaine. Par ailleurs, les orientations d’aménagement préconisent de varier les formes urbaines en intégrant des typologies de type « maisons de bourg » ou « petits collectifs ». Une ouverture vers des modes de construction plus contemporains est également encouragée. La densité permet également de dégager des surfaces plus importantes pour les espaces d’agrément et collectifs. Certains sites sont en outre classés (Les Sions Est) en urbanisation différée. Ces terrains ne visent pas à répondre à court ou moyen terme aux besoins en logements de la commune, mais constituent des réserves foncières à long terme qui permettront notamment d’exercer le droit de préemption urbain (Cf. chapitre relatif aux "Orientations d’aménagement par quartiers ou par secteurs"). Ils ont également vocation à créer à terme à l'Ouest du Village, une frange urbaine littorale revalorisée. La part des espaces à urbaniser pris sur les terrains agricoles par rapport au précédent document d'urbanisme communal représente moins de un pour cent du territoire esnandais.

ORIENTATION N°2 : PRESERVER LES PAYSAGES COMMUNAUX ET PERMETTRE LEUR RECONQUETE PAR LES HABITANTS ET LES VISITEURS

Objectif : Protéger et valoriser des éléments constitutifs du paysage communal Objectif : Développer les parcours de découverte Objectif : Requalifier des sites naturels dévalorisés

La préservation et la mise en valeur des espaces naturels (marais), de la frange littorale, des sites et vues remarquables (pointe Saint Clément, vues sur l'ancien canal anti-char et l’église fortifiée) participe à la grande qualité du cadre de vie esnandais.

Outre les espaces emblématiques bien connus et identifiés (pointe St Clément, église dominant le marais), le PLU a permis d’engager une réflexion sur le patrimoine des vues à ouvrir ou à conserver, notamment concernant les panoramas sur : - les marais depuis le chemin de la Roche, - l’église depuis la route de Charron, - l’ancien canal anti char depuis la rue de l’océan, - le littoral depuis la RD 105.

La frange littorale a fait l’objet d’une réflexion d’ensemble en pointant les points forts et faibles (zones de dépôt par exemple), les espaces à reconquérir (zone conchylicole), les accès au littoral à renforcer, les continuités en termes de cheminements doux, l’aménagement d’itinéraires de découverte de la baie, la restauration des zones de remblais aux abords de la plage en prairie et lieu de détente, la restauration des zones de stationnement actuellement inadaptées aux milieux naturels environnants (enrobé, bordures)… La Pointe St Clément a fait l’objet d’une réflexion d’ensemble afin d’envisager une gestion de type « site remarquable » (gestion du stationnement et des accès) tout en essayant de maintenir les usages locaux (ponton d’accès de la filière conchylicole, mouillage, manifestations). Le devenir de la route littorale a été longuement débattu. Une réflexion à long terme a également été apportée sur la gestion de l’ancien bras de mer de « Coup de Vague » aujourd’hui séparé de l'océan par des digues : des principes de « ré- estuarisation » ont été présentés (restauration du fonctionnement hydraulique d’origine de ce

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 135 marais). Des réflexions ont également été menées sur le développement de liaisons douces, parcours de découverte et liaisons cyclables. A noter qu’un projet de liaison cyclable avec Charron est en cours d’étude par le Conseil Général. L’ensemble de ces réflexions n’a pas de répercussion opposable dans le PLU puisqu’il s’agit de mesures de gestion et d’aménagement. La loi « Littoral », à travers la réglementation des espaces remarquables, donnent des prescriptions qui ont été reprises dans la rédaction du règlement du présent PLU (revêtements non bitumés pour les aires de stationnement…). Le règlement de la Réserve naturelle de la Baie de l’Aiguillon donne également un cadre réglementaire précis.

Illustrations issues de l’étude littorale

Réaménagement de la zone conchylicole et des circulations douces

Principes de cheminements doux dans le marais des Mizottes

Le PADD du PLU d'Esnandes exprime en outre la volonté de préserver le réseau communal de haies, notamment à la périphérie des marais. La politique de replantation sera poursuivie en collaboration avec les différents acteurs intervenant dans ce domaine (Communauté d'agglomération de La Rochelle, Conseil général, Conseil Régional, …). Ces objectifs participent au maintien et au développement des corridors de biodiversité.

La préservation du bâti traditionnel fait l’objet de toutes les attentions, qui se traduit notamment par des mesures réglementaires adaptées.

Dans les marais, les berges pourront être restaurées avec des techniques de génie végétal en accord avec les principes de gestion écologiques de la zone Natura 2000.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 136 Autrefois animé par une guinguette, le parc Mandon est constitué d’un gîte et d'un espace boisé peu entretenu et sans affectation ou usage particulier. Sa situation sur la route d’accès au littoral et en face du camping en fait un espace qui peut être valorisé et réouvert au public tout en limitant l’accès des visiteurs en pied de falaise pour des raisons de sécurité. Il sera éventuellement aménagé en conséquence.

Les franges urbaines situées en co-visibilité sur le littoral seront valorisées par des aménagements paysagers réalisés notamment lors de l’urbanisation du lieu-dit « Les Sions Est ». Des vues sur l’océan seront également conservées et mises en évidence à cette occasion. Il s’agit là d’une réelle revalorisation de ces franges aujourd’hui très minérales et rigides (murs de clôture réalisés en parpaings non enduits, bâtiments annexes réalisés sous forme de « cul levé », ...).

Incidences notables prévisibles sur l’environnement : effets positifs importants.

La protection stricte des « espaces remarquables » au sens de la loi « Littoral », la protection des principales vues sur et depuis le littoral (« espaces proches du rivage ») sont autant d’incidences positives sur l’environnement. Aucun projet, ni aucune possibilité de projet, ne peuvent porter atteinte à l’environnement. Les conditions de consolidation de la falaise et de la route littorale ouvrent néanmoins des possibilités d’artificialisation du milieu. L’augmentation mesurée de la fréquentation du public peut présenter des incidences négatives. Le public restera cependant très encadré et contraint par les conditions d’accès à la réserve.

Mesures d’évitement envisagées : Les principales zones naturelles et d’intérêt paysager sont protégées par le présent PLU. Les réflexions qui ont eu lieu en matière de retraitement de la frange littorale ont globalement permis de débattre avec les différents gestionnaires du littoral. Les champs de compétences territoriales et les domanialités associées sont apparus complexes. Le PLU a donc apporté une plus-value en termes de réflexions, de propositions et de perspectives.

ORIENTATION N°3 : AMELIORER ET SECURISER LES DEPLACEMENTS

Le PADD exprime l’objectif d’améliorer et de sécuriser les déplacements, notamment en développant les cheminements doux. Concernant la circulation automobile, la commune est confrontée à un ensemble de problématiques : déficit de stationnement dans le bourg et notamment rue de l’Océan, absence d’itinéraire de contournement du bourg (en cas de travaux sur la RD 105 par exemple), quartiers en « cul de sac », circulation des engins agricoles… Afin de lutter contre les aménagements en cul-de-sac, la commune mène depuis longtemps une politique de réserves et d’acquisitions foncières en vue de réaliser des bouclages pour les voies routières ou piétonnes. La gestion à terme des accès sur la RD 10, la sécurité des usagers au niveau de la Pointe Saint- Clément et la requalification de la traversée du bourg sont en cours de débat avec le Conseil Général. Il s’agit à travers ces objectifs : - de sécuriser les déplacements au niveau de la Pointe Saint Clément qui présente aujourd’hui un important risque d’érosion et qui fait l’objet de travaux réguliers de renforcement en pied de falaise. L’enjeu est de conserver un accès direct entre la zone conchylicole et la grève de mise à l’eau des bateaux, afin de ne pas pénaliser l’activité économique. - de maintenir l’accès direct à la future zone artisanale de « Beau Soleil » depuis la RD 10 afin d’optimiser ses conditions d’accès et d’éviter les circulations passant par le bourg. Le maintien de cet accès permettrait également la desserte à long terme d’éventuels futurs quartiers au Sud- Est du bourg. Les lieux-dits « La Croix » et « Les Aires » constituent en effet des sites pertinents de développement urbain par leur bonne intégration paysagère et leur situation en continuité

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 137 des espaces résidentiels. - de valoriser à terme l’ensemble de la traverse de bourg (RD 105 dans sa partie agglomérée) afin de sécuriser les déplacements piétonniers, mettre aux normes handicapés ces circulations, valoriser et marquer les pôles d’équipements et de commerces (Place de Thorens Glière, mairie), ainsi qu’améliorer l’ambiance paysagère par un traitement végétal adapté.

Incidences notables prévisibles sur l’environnement : effets positifs modérés.

Les principes de liaisons douces ont des incidences positives en termes de limitation des déplacements automobiles à l’échelle des déplacements inter-quartiers, des liaisons avec les équipements publics, et de l’accessibilité aux transports en commun.

Mesures d’évitement envisagées : Sans objet. Les « Orientations d’aménagement par quartiers ou par secteurs » intègrent : - des principes de liaisons viaires et douces afin de relier les quartiers entre eux, - des principes de valorisation de la traverse d’agglomération, notamment en marquant les espaces publics structurants (place de Thorens Glière) et l’entrée Nord du bourg à requalifier, Elles mentionnent également le principe de la continuité de la piste cyclable Nord intercommunale vers la pointe Saint-Clément. Mises à part les « Orientations d’aménagement par quartiers ou par secteurs » et la retranscription sur les documents graphiques du règlement de quelques principes de liaisons douces dans des zones urbaines, il n’y a pas de retranscription spécifique dans le présent PLU.

ORIENTATION N°4 : UTILISER LES RESSOURCES LOCALES DANS UNE PERSPECTIVE DE DEVELOPPEMENT DURABLE

Objectif : Gérer et récupérer les eaux de pluie

Les nouveaux quartiers seront aménagés dans un objectif de gestion en surface du ruissellement pluvial par des techniques écologiques de type noues enherbées et bassins d’étalement paysagers. Cette gestion permet d’éviter le « tout tuyau », de favoriser l’infiltration des eaux de pluie dans le sol et d’apporter une valorisation paysagère aux tissus urbains ainsi créés. Ces techniques ont l’avantage d’être moins coûteuses en termes de mise en œuvre et de gestion. Cet objectif du PADD affiche la volonté d’évoluer vers des modes d’urbanisation plus écologiques. Cela se justifie d’autant plus que la commune est soumise à un risque d’inondations par engorgement du sol qu’il s’agit d’endiguer en amont en tamponnant les eaux de pluie sur les terrains urbanisés. La récupération des eaux pluviales des toitures notamment pour l’arrosage des jardins (sous forme de citernes enterrées) sera fortement encouragée auprès des administrés, ce qui permettra une meilleure restitution de l’eau de pluie dans le sol et une économie de la ressource en eau.

Objectif : Recommander l'utilisation des énergies renouvelables

Le PADD exprime par ailleurs la volonté de promouvoir les énergies renouvelables et les économies d’énergie notamment en préconisant des principes de bons sens (orientation du bâti au Sud).

Incidences notables prévisibles sur l’environnement : effets positifs importants.

Ces deux objectifs ont des incidences clairement positives sur l’environnement.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 138 Mesures d’évitement envisagées : Sans objet. Les orientations d’aménagement définies dans les nouveaux quartiers intègrent des principes de gestion en surface des eaux de pluie, notamment en localisant les points bas et thalwegs d’écoulement naturel des eaux. Des principes d’orientation préférentielle du bâti au Sud sont intégrés dans les « Orientations d’aménagement par quartiers ou par secteurs » et recommandés dans le règlement. Les bâtiments contemporains de type bioclimatique sont autorisés notamment dans les zones UE et AUH. Le règlement comprend également une annexe architecturale et paysagère pour les zones UE et AUH qui intègre des principes d’intégration des panneaux solaires et qui illustre et explicite certains principes du bio-climatisme.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 139 2 - CHOIX RETENUS ET EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DES ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT PAR QUARTIERS OU PAR SECTEURS

2.1. PRINCIPE DES ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT

Afin de compléter le PADD, sept « Orientations d’aménagement par quartiers ou par secteurs » ont été définies. Celles-ci précisent les conditions d’évolution de certains espaces qui vont connaître un développement ou une restructuration particulière.

Ces orientations d’aménagement concernent principalement des espaces urbanisables sous forme d’opérations d’aménagement d’ensemble et situés dans ou en continuité des espaces agglomérés du bourg d’Esnandes. Elles s’intéressent notamment à : - des terrains non bâtis déjà classés comme urbanisables dans le POS. Il s’agit ici de redéfinir les conditions d’urbanisation se référant aux objectifs du PADD déjà énoncés. - des terrains ouverts à l’urbanisation dans le cadre de la présente révision (à court, moyen ou long terme) qui correspondent à des extensions de la tâche urbaine. Ces espaces répondent à une planification de l’urbanisation à long terme en conformité avec le PADD. Ces extensions restent cohérentes permettant en outre de relier des quartiers entre eux, de recomposer des franges paysagères et de désenclaver certains terrains.

Ces Orientations d’Aménagement ont pour objectifs généraux de donner des principes en matière de densité, de typologie bâtie, de mixité sociale, d’orientation du bâti par rapport au soleil (sauf pour l’orientation affectant le Nord du bourg), d’échéancier d’ouverture à l’urbanisation, de liaisons viaires et douces (piétonnes et/ou cyclables), d’intégration paysagère, de gestion et de traitement des eaux pluviales, de valorisation des espaces publics, de vues à préserver ou à ouvrir. Elles prennent la forme de schémas d'aménagement de principe, de descriptions écrites et d’illustrations (photos de référence, croquis).

2.2. RAPPEL DES OBJECTIFS DE DENSITE, DE MIXITE ET DE L’ECHEANCIER D’OUVERTURE A L’URBANISATION

A l’exception de l’orientation affectant le Nord du bourg, un nombre moyen de logements à l’hectare est défini pour chaque orientation d’aménagement, en exprimant un minima et un maxima. Il a pour objets : - de garantir une certaine « densité » en terme de nombre de logements afin de ne pas gaspiller les réserves de terrains urbanisables et d’évoluer vers des formes urbaines plus groupées (constructions mitoyennes, à étage, petits collectifs…), - de constituer une limite « garde-fou » afin d’éviter tout débordement spéculatif disproportionné par rapport aux capacités de la commune (réseaux, équipements publics) et difficile à gérer et à réaliser en termes de stationnement, de gestion des eaux de pluie, d’espaces verts. Ce principe a été établi en tenant compte de la localisation des terrains, ceux étant situés à proximité directe du centre-bourg et du réseau de transports en commun pouvant bénéficier d’une densité « importante » de l’ordre de 35 à 40 logements à l’hectare (Le Clos Noël / Partie Ouest, L’Ormeau). Les terrains situés en frange d’urbanisation font l’objet de densités plus modérées, de l’ordre de 30 à 35 logements à l’hectare (Les Sions Est et Le Beau Soleil). Les orientations d’aménagement du « Clos Noël / Partie Est » et de « La Métairie » ont une densité de l’ordre de 15 à 20 logements à l’hectare afin de préserver l’intérêt patrimonial de ces sites.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 140 Ces densités constituent des moyennes et incluent les espaces communs (voiries, cheminements, aires de stationnement, espaces verts, ouvrages de rétention pluvial...). Les terrains urbanisables dans l’orientation d’aménagement affectant le Nord du bourg présentant des risques d’inondations par submersion marine au regard d’une cote de référence à 4,30 m NGF ont une densité non définie qui sera précisée dans un délai de 5 ans maximum à compter de l’approbation de la présente révision du PLU.

A l’exception de l’orientation affectant l’entrée Nord du bourg, l’ensemble des orientations d’aménagement définies fait en outre l’objet d’un pourcentage minimal de logements locatifs sociaux à réaliser (25 %) en accord avec les objectifs du PADD et du Programme Local de l’Habitat de l’agglomération rochelaise récemment adopté.

Enfin, les orientations d’aménagement prévues font également l’objet d’un échéancier d’ouverture à l’urbanisation afin : - de respecter les besoins de la commune en termes de logements, - d’éviter des ouvertures concomitantes qui pourraient compromettre la faisabilité de ces opérations en se faisant concurrence, - de planifier et coordonner dans le temps l’ouverture de l’urbanisation avec l’utilisation optimale des équipements publics, notamment scolaires, - de mener les études nécessaires à une prise en compte objective du risque d’inondations par submersion marine (étude actuellement menée par la Communauté d’agglomération de La Rochelle concernant la submersion marine).

Certaines orientations correspondent à des terrains dont l’urbanisation sera différée (urbanisation à long terme). Il s’agit ici de préparer l’avenir, de planifier le développement urbain à long terme et de permettre à la collectivité de préempter sur ces terrains.

Nombre moyen de logements à l’hectare Pourcentage (espaces communs Orientations 129 minimal Echéancier d’ouverture d’aménagement inclus) de logements à l’urbanisation Hypothèse Hypothèse locatifs sociaux basse haute

Le Clos Noël / Partie Ouest 35 40 25 % Court ou moyen terme

Les Sions Est 30 35 25 % Long terme / Différé

Le Clos Noël / Partie Est 15 20 25 % Court ou moyen terme

L’entrée Nord du bourg 5 ans au plus à partir de (espaces classés en AUPE Non défini Non défini Non défini l’approbation de la uniquement) présente révision du PLU L’Ormeau (espaces classés 35 40 25 % Court ou moyen terme en AUH uniquement)

Le Beau Soleil 25 30 25 % Court ou moyen terme

La Métairie 15 20 25 % Court ou moyen terme

129 Il s’agit d’une densité brute théorique.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 141 2.3. LE CLOS NOEL / PARTIE OUEST

SITUATION, PRISES DE VUES ET ENJEUX

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4 1

2

Vue générale sur le site depuis le Nord de la rue du Pas des Roches 2

3

Vue sur la rue du Pas des Roches

3 L’orientation d’aménagement dite « Le Clos Noël / Partie Ouest » est située au Nord-0uest du bourg et concerne une vaste « dent creuse » de près de quatre hectares. Cette dernière est comprise entre deux zones résidentielles pavillonnaires de densité modérée et correspond à des terrains agricoles cultivés de manière intensive. Ces terrains étaient classés en zone d’urbanisation future dans le précédent document d’urbanisme et comprenaient des schémas d’organisation peu compatibles avec les objectifs du PADD.

Amorce de liaison douce à prolonger, Le site est très bien intégré au tissu urbain du bourg et bordée d’une haie de frênes. compte des potentialités intéressantes à prendre en 4 compte : - le chemin de La Roche qui relie le bourg au littoral et qui surplombe les marais des Mizottes passe au Nord du site, - la connexion avec les quartiers adjacents est aisée (amorces de voiries existantes), - les terrains bénéficient d’une orientation favorable au Sud, propice à des opérations prenant en compte les soucis d’économies d’énergie. - une haie champêtre borde la limite Sud du site. Vue prise depuis le chemin de la Roche sur le bourg et les marais

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 142 JUSTIFICATION DES ORIENTATIONS RETENUES L’orientation d’aménagement dite « Le Clos Noël / Partie Ouest » a plusieurs objectifs : - Assurer des connexions viaires inter-quartiers et définir des principes de desserte d’ensemble connectés au réseau viaire existant. Le quartier doit notamment se connecter au quartier adjacent en partie Nord-Est (emprise prévue à cet effet dans le lotissement voisin). Seuls les principes de voiries primaires sont indiqués. Des voiries secondaires et tertiaires compléteront en tant que de besoin le réseau viaire principal ainsi défini. - Garantir des liaisons piétonnières et cyclables inter-quartiers afin de favoriser les déplacements doux, notamment vers les équipements publics. Les principes de cheminements prévus permettent également de rejoindre le chemin de La Roche au Nord et se trouveront à terme connectés à la liaison cyclable Nord communautaire. Il s’agit ici de constituer un axe piéton et cyclable Nord/Sud structurant. - Définir une densité (de 35 à 40 logements à l’hectare) cohérente avec le site et les objectifs environnementaux (espaces affectés à la gestion du pluvial en surface) et qui permet d’éviter tout débordement spéculatif et de garantir un minimum d’offre de logements. - Définir des formes urbaines plus denses (de type maisons de bourgs ou petits collectifs) que dans les quartiers adjacents (10 logements à l’hectare en moyenne) permettant de dégager des emprises au sol compatibles avec les principes de gestion du pluvial en surface. En limite des quartiers adjacents où le bâti est en rez-de-chaussée, des formes urbaines moins denses sont demandées afin d’assurer une transition (type maisons individuelles). - Orienter le bâti principalement au Sud afin de favoriser les économies d’énergies (solaire passif) et de favoriser l’utilisation des panneaux solaires. - Composer un « front » urbain en bordure de la rue du Pas des Roches. Cela ne signifie pas la composition d’un front urbain continu, mais plutôt la définition d’un traitement d’ensemble cohérent, le bâti pouvant s’implanter en pignon. - Associer au traitement d’ensemble du front urbain en bordure de la rue du Pas des Roches, une composition paysagère continue (un alignement d’arbres par exemple) ayant pour objet de mettre en perspective le chemin de La Roche et la vue sur les marais, et de constituer une transition avec le bâti existant à l’Ouest (en rez-de-chaussée). Les clôtures côté Est de la rue du Pas de Roches devront être particulièrement bien traitées en privilégiant les clôtures végétales. - Assurer une gestion des eaux de pluie en surface sur la partie basse du site localisée à l’extrémité Sud-Ouest (terrains humides soumis aux engorgements d’eau). - Préserver la haie existante située en limite Sud du site. - Conserver un espace vert inconstructible en partie Nord en lien avec le chemin de La Roche. Le bâti devra être conçu de manière à ouvrir une perspective sur le dit chemin et les marais.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 143 EVALUATION ENVIRONNEMENTALE

Thèmes Incidences notables prévisibles sur Mesures d’évitement envisagées environnementaux l’environnement - Orientation d’aménagement intégrant des principes qualitatifs de composition urbaine, de Site bien intégré au paysage (bonne traitement paysager d’ensemble et insertion dans le tissu bâti, pas de co- de préservation des vues. Paysage visibilité avec le littoral, présence de - Protection de la haie située au la haie en partie Sud) Sud par l’orientation d’aménagement et le règlement (au titre de l’article L.123-1-5 7° du Code de l’urbanisme). - Orientation d’aménagement intégrant des principes qualitatifs de traitement paysager d’ensemble Les terrains concernés sont agricoles favorables au développement de la et cultivés de manière intensive. Leur micro faune locale et à la urbanisation entraine une diminution constitution d’un réseau de des terres arables. corridors de biodiversité. La haie existante au Sud sera - Protection de la haie située au conservée. Elle permet le maintien et Sud par l’orientation le développement des corridors de d’aménagement et le règlement biodiversité. (au titre de l’article L.123-1-5 7° Bio-diversité, du Code de l’Urbanisme). milieu naturel - Article AUH 11 : clôtures végétales en limites séparatives des zones agricoles et naturelles. - Article AUH 13 : clôtures végétales devant être d’essences variées. Haies mono-spécifiques interdites. Espaces libres devant comprendre des espaces de pleine terre. - Liste d’essences végétales recommandées en annexe du règlement.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 144

Thèmes Incidences notables prévisibles sur Mesures d’évitement envisagées environnementaux l’environnement Assainissement pluvial : - Orientation d’aménagement intégrant des principes de gestion Assainissement pluvial : des eaux de pluie en surface sous - La partie Sud-Ouest sujette à forme d’un bassin d’étalement engorgement d’eau est destinée à paysager en partie basse du terrain. l’aménagement d’un bassin de - Article AUH 4 : gestion des eaux de rétention paysager. pluie à la parcelle. Gestion de l’eau - Compte tenu de la taille du site à - Article AUH 9 : emprise au sol et aménager, une étude d’incidences maximale des constructions de 60 % l’assainissement Loi sur l’Eau est nécessaire. visant à limiter les surfaces - Ecoulement naturel des eaux de imperméabilisées. pluie en pente douce vers le Sud- - Article AUH 13 : espaces libres Ouest. devant comprendre des espaces de pleine terre. Assainissement des eaux usées : - Assainissement collectif. Assainissement des eaux usées : - raccordement au réseau collectif. - Principe de retraitement du carrefour dans l’orientation d’aménagement. - Pas de nuisance sonore. - Identification du risque lié à Nuisances (bruit, - Intersection Rue du Pas des Roches l’érosion de la falaise sur les sécurité) / Rue de La Prée de Sion à sécuriser documents graphiques du dans le cadre de l’urbanisation du règlement. site. - Recul stratégique de l’urbanisation lié à la proximité de la falaise. - Principe de cheminements piétonniers et cyclables à réaliser afin de favoriser les déplacements - Déplacements : situation du terrain doux, et l’interconnexion des dans la continuité de l’urbanisation cheminements. mais accroissement notable du - Orientation d’aménagement nombre de véhicules dans ce intégrant des principes d’orientation secteur, principes de cheminements du bâti par rapport au soleil. Déplacements, piétonniers et cyclables incitant les - Recommandations en matière énergie déplacements doux et facilitant d’implantation du bâti visant à l’accès au réseau de transports en favoriser les économies d’énergie commun. incluses dans le règlement.

- Energie : bonne exposition du site au Sud permettant des orientations bénéficiant de l’apport passif du soleil. Néant.

Déchets - Nécessaire desserte du site par les services de ramassage des déchets ménagers.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 145 2.4. LE CLOS NOEL / PARTIE EST

SITUATION, PRISES DE VUES ET ENJEUX

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1 2

Vues sur le clos depuis le chemin de la Roche 2

L’orientation d’aménagement dite « Le Clos Noël / Partie Est » est située en limite Sud-Ouest du bourg historique d’Esnandes. Elle s’intéresse à un site d’environ un demi-hectare, situé à l’arrière du front bâti de l’avenue de la République et en bordure du Chemin de la Roche. Il s’agit d’un des derniers clos du bourg qui se compose d’une friche / verger entouré(e) de murets en pierres sèches très dégradés. Le site est actuellement accessible par un querreu privé en partie Sud et par un passage privé appartenant à la commune qui donne sur l’avenue de la République et longe La Poste. Ces terrains étaient classés en zone urbaine dans le précédent document d’urbanisme et ne comportaient pas de schéma d’aménagement.

Les enjeux principaux de ce site résident dans la protection de la typologie de clos et notamment dans la préservation des murets en pierres sèches. L’étroitesse et la qualité du Chemin de la Roche nécessitent un traitement attentif et soigné de la frange Nord du site (protection du mur, maintien de la qualité paysagère, ombres portées sur les habitations situées au Nord).

JUSTIFICATION DES ORIENTATIONS RETENUES L’orientation d’aménagement dite « Le Clos Noël / Partie Est » a plusieurs objectifs : - Assurer une desserte viaire d’ensemble en s’appuyant sur les deux accès potentiels existants. Compte tenu de la situation enclavée du clos, une partie des voiries sera sans issue. Il appartient aux porteurs de projets de traiter la partie Nord de manière qualitative (à l’image des querreux où le bâti est implanté sur le pourtour et qui sont souvent plantés et fleuris). - Protéger les murets en pierres sèches. - Définir une densité modérée afin que le clos conserve une partie de jardins conforme à son identité. - Gérer l’interface avec le Chemin de la Roche par des prescriptions précises en matière d’accroche du bâti sur les murets et de plantations. Il s’agit de ne pas artificialiser cette frange (attention aux arrière de jardins, aux clôtures…). La simplicité est de rigueur. - Orienter le bâti principalement au Sud afin de favoriser les économies d’énergies (solaire passif) et de favoriser l’utilisation de panneaux solaires.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 146

EVALUATION ENVIRONNEMENTALE

Thèmes Incidences notables prévisibles sur Mesures d’évitement envisagées environnementaux l’environnement - Orientation d’aménagement

intégrant des principes qualitatifs de

gestion de la frange avec le Chemin de Grande qualité paysagère (typologie la Roche ainsi que des principes de de clos). densité. Paysage Murets en pierres sèches, verger. - Protection des murets par Proximité du Chemin de la Roche. l’orientation d’aménagement. L’urbanisation de ce clos entraîne de fait une perte de qualité paysagère. - Article UB 11 : clôtures végétales en

limites séparatives des zones agricoles

et naturelles. Le clos ne constitue pas un espace - Article UB 13 : clôtures végétales d’intérêt biologique spécifique. devant être d’essences variées. Haies Son urbanisation entraînera Bio-diversité, mono-spécifiques interdites. Espaces cependant la disparition d’un milieu naturel libres devant comprendre des espaces terrain actuellement en friche qui de pleine terre. peut constituer une zone de refuge - Liste d’essences végétales pour la petite faune locale. recommandées en annexe du règlement. Assainissement pluvial :

- Article UB 4 : gestion des eaux de

pluie à la parcelle. - Assainissement pluvial : - Article UB 13 : espaces libres devant Pas de problématique particulière : comprendre des espaces de pleine attention cependant à la prise en terre. Gestion de l’eau et compte globale de la gestion de

l’assainissement l’eau en cas d’urbanisation par Assainissement des eaux usées : tranches compte tenu du découpage - Raccordement au réseau collectif. foncier existant.

- Assainissement des eaux usées : assainissement collectif. Néant.

- Pas de nuisance sonore. Nuisances (bruit, - Gestion des entrées/sorties sur sécurité) l’avenue de la République (RD 105) à sécuriser. - Pas de risque au niveau de la falaise (falaise saine).

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 147

Thèmes Incidences notables prévisibles Mesures d’évitement envisagées environnementaux sur l’environnement - Orientation d’aménagement

intégrant des principes d’orientation

du bâti par rapport au soleil. - Déplacements : situation du - Recommandations en matière terrain au cœur du bourg à d’implantation du bâti visant à proximité des équipements publics favoriser les économies d’énergie Déplacements, et du réseau de transports en incluses dans le règlement. énergie commun.

- Energie : bonne exposition du terrain au Sud permettant des orientations bénéficiant de l’apport passif du soleil. Néant.

Déchets - Prévoir la collecte des ordures ménagères.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 148

2.5. LES SIONS EST SITUATION, PRISES DE VUES ET ENJEUX

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1

Vue générale sur le site depuis la rue de la Prée de Sion 2 2

Vue générale sur le site depuis la rue de Chasserat

L’orientation d’aménagement dite « Les Sions Est » est située en frange Ouest du bourg, dans un « creux » constitué par différents lotissements réalisés au cours des dernières décennies et formant un découpage foncier assez rectiligne. D’une superficie d’environ 3,5 hectares, le site se localise au Sud de l’orientation d’aménagement dite « du Clos Noël - Partie Est ». Il correspond à des terrains cultivés appartenant à une grande entité agricole et ne comprend aucun élément paysager. Ces terrains étaient classés en zone agricole dans le précédent document d’urbanisme. Il s’agit d’un des deux sites d’extension du bourg par rapport au POS. Son urbanisation n’étant pas un enjeu de court ou moyen terme, son ouverture est différée. Le comblement de la « dent creuse » dite « du Clos Noël Partie Ouest » doit être son préalable. Le site est en co-visiblité avec le littoral. Il s’agit donc d’un « espace proche du rivage » au sens de la loi « Littoral » qui est soumis à la règle de la constructibilité limitée. De part sa situation, ces terrains ont l’avantage de pouvoir permettre une recomposition d’un front urbain aujourd’hui très rigide (linéaire, murs en parpaing non enduits, « culs » levés). La forme de « creux » résultant du découpage foncier préfigure cette urbanisation. Une réserve de voirie avait été laissée au Nord de la rue de Chasserat afin d’envisager l’urbanisation future de ce site. Le découpage de l’orientation d’aménagement a été travaillé afin de ne pas produire des entités foncières agricoles inexploitables.

Les principaux enjeux de ce site consistent : - à recomposer une frange paysagère de qualité côté littoral et à rompre avec le découpage rectiligne de cet arrière bourg, - à assurer des continuités viaires et douces, - à tenir compte du fonctionnement hydraulique du site, - à valoriser les vues depuis et sur le littoral.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 149

JUSTIFICATION DES ORIENTATIONS RETENUES L’orientation d’aménagement dite « Les Sions Est » a plusieurs objectifs : - Aménager une frange paysagère conséquente permettant une intégration du futur quartier et participant au retraitement d’ensemble de la frange urbaine littorale aujourd’hui peu qualitative. Elle sera aménagée par les porteurs de projets en y associant un principe de cheminement qui constituera un lieu de promenade. Elle s’appuiera sur des éléments linéaires types haies ou bandes boisées, ainsi que sur des ensemble plus épais composés de bosquets. En partie Nord, en lien avec la future intersection sécurisée Rue du Pas des Roches / Rue de La Prée de Sion, un espace vert est prévu sur le point haut afin de valoriser la vue sur le littoral et d’assurer une transition paysagère cohérente avec le futur quartier. - Assurer des connexions viaires inter-quartiers et définir des principes de desserte d’ensemble connectés au réseau viaire existant. Le quartier doit notamment se connecter en partie Sud avec la rue de Chasserat (emprise prévue à cet effet dans le lotissement « Chasserat »). Seuls les principes de voiries primaires sont indiqués. Des voiries secondaires et tertiaires compléteront en tant que de besoin le réseau viaire principal ainsi défini. - Garantir des liaisons piétonnières et cyclables inter-quartiers afin de favoriser les déplacements doux, notamment vers les équipements publics. Les principes de cheminements prévus permettront également de rejoindre le cheminement de la rue du Pas des Roches, seront connectés avec la liaison cyclable Nord communautaire et les circulations piétonnes existantes en partie Sud. - Définir une densité (de 30 à 35 logements à l’hectare) cohérente avec le site et les objectifs environnementaux (densité modérée en transition avec le littoral en partie Ouest). Cette densité permet d’éviter tout débordement spéculatif. - Définir des formes urbaines plus denses (de type maisons de bourgs mitoyennes, petits collectifs) que dans les quartiers adjacents au Nord et à l’Est. Cette « densité » permet ainsi de dégager des emprises au sol compatibles avec les principes de gestion du pluvial en surface. - Orienter le bâti principalement au Sud afin de favoriser les économies d’énergies (solaire passif) et de favoriser l’utilisation des panneaux solaires. - Composer un « front » urbain en bordure de la rue de la Prée de Sion. Cela ne signifie pas la composition d’un front urbain continu, mais plutôt la définition d’un traitement d’ensemble cohérent. - Associer au traitement du « front » urbain en bordure de la rue de la Prée de Sion, une composition paysagère continue (un alignement d’arbres par exemple) ayant pour objet de marquer cette entrée de la zone agglomérée. Les clôtures en bordure de la Prée de Sion devront être particulièrement bien traitées en privilégiant les clôtures végétales. - Assurer une gestion des eaux de pluie en surface sur la partie basse du site localisée au Sud au niveau d’un thalweg qui traverse l’ensemble de la plaine agricole. Cet espace paysager permet en outre la préservation d’une vue ouverte sur le littoral perceptible depuis le centre du bourg (perspective depuis la rue des Chênes).

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 150 EVALUATION ENVIRONNEMENTALE

Thèmes Incidences notables prévisibles Mesures d’évitement environnementaux sur l’environnement envisagées - Orientation d’aménagement intégrant des principes de frange paysagère, d’aménagement Même si le site est en co-visibilité paysager d’ensemble et de avec le littoral, son urbanisation densité modérée côté Ouest. Paysage permettra une réelle recomposition - Vues sur et depuis le littoral à de la frange urbaine littorale valoriser. actuellement rigide et mal traitée. Le projet envisagé comble un « creux » formé par le découpage foncier. - Orientation d’aménagement intégrant des principes de frange paysagère et d’aménagement Les terrains concernés sont agricoles paysager d’ensemble favorables et cultivés de manière intensive. au développement de la micro Leur urbanisation entraine une faune locale et à la constitution diminution des terres arables. d’un réseau de liaisons de biodiversité. - Article AUH 11 : clôtures Bio-diversité, végétales en limites séparatives milieu naturel des zones agricoles et naturelles. - Article AUH 13 : Clôtures végétales devant être d’essences variées. Haies mono-spécifiques interdites. Espaces libres devant comprendre des espaces de pleine terre. - Liste d’essences végétales recommandées en annexe du règlement. Assainissement pluvial : - Orientation d’aménagement intégrant des principes de gestion Assainissement pluvial : des eaux de pluie en surface sous - Le fond de thalweg situé au Sud du forme d’un bassin d’étalement site est destiné à l’aménagement paysager en partie basse du site. d’un bassin de rétention paysager. - Article AUH 4 : gestion des eaux - Compte tenu de la taille du site, de pluie à la parcelle. Gestion de l’eau une étude d’incidences Loi sur l’Eau - Article AUH 9 : emprise au sol et est nécessaire. maximale des constructions de l’assainissement - Ecoulement naturel des eaux de 60 % visant à limiter les surfaces pluie en pente douce vers le Sud. imperméabilisées. - Article AUH 13 : espaces libres Assainissement des eaux usées : devant comprendre des espaces - Assainissement collectif. de pleine terre.

Assainissement des eaux usées : - raccordement au réseau collectif.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 151 Thèmes Incidences notables prévisibles Mesures d’évitement environnementaux sur l’environnement envisagées

Néant. Nuisances (bruit, sécurité) - Pas de nuisance sonore. - Pas de problème de sécurité. - Principe de sentiers piétonniers et cyclables à réaliser afin de favoriser les déplacements doux, - Déplacements : situation du terrain et l’interconnexion des dans la continuité de l’urbanisation cheminements. mais accroissement notable du nombre de véhicules dans ce secteur. - Orientation d’aménagement - Principe de cheminements intégrant des principes Déplacements, piétonniers et cyclables à réaliser d’orientations du bâti par rapport énergie afin de favoriser les déplacements au soleil. doux, l’interconnexion de - Recommandations en matière cheminements, l’accès au réseau de d’implantation du bâti visant à transports en commun. favoriser les économies d’énergie incluses dans le règlement. - Energie : bonne exposition du site au Sud permettant des orientations bénéficiant de l’apport passif du soleil. Néant.

Déchets - Nécessaire desserte du site par les services de ramassage des déchets ménagers.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 152 2.6. L’ENTREE NORD DU BOURG

SITUATION, PRISES DE VUES ET ENJEUX

1

Ouest de la route de Charron : vue générale du site vers le Nord-Ouest

2 3 1 2

4

Ouest de la route de Charron : vue générale du site vers le Nord-Est

3 4

Le dépôt communal à l’Est de la route de Charron Est de la route de Charron : l’arrière de la salle des fêtes

L’orientation d’aménagement dite « Entrée Nord du bourg » se localise de part et d’autre de la route de Charron en entrée Nord du village d’Esnandes. Elle s’intéresse à un site d’environ 4 hectares situé en partie basse du bourg et sujet aux risques inondations : - par engorgement du sol, - par submersion marine au regard d’une cote de référence à 4,30 NGF et des espaces submergés par la tempête « Xynthia » du 27 février 2010. A l’Ouest de la route de Charron, l’orientation s’intéresse plus particulièrement au cœur de l’ilot constitué par la route de Charron à l’Est, la rue de l’Océan au Sud, et la rue du Moulin à l’Ouest. Il correspond à une friche qui sert de zone de remblais à des entrepreneurs locaux. Sa portion Nord est plus humide et comprend des mares et fossés. Le terrain comprend quelques arbres aux abords de la mare et des habitations (frênes). Dans le document d’urbanisme précédent, cette portion du territoire communale était classée en zone d’urbanisation future à vocation touristique et de loisirs.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 153 L’orientation d’aménagement touche également les abords de la salle des fêtes et des ateliers communaux. Ces espaces souffrent d’un traitement très routier (aire de retournement du bus, parkings) et d’un net déficit paysager. Les principaux enjeux de ce site consistent : - à restaurer le fonctionnement hydraulique de la partie encore naturelle, - à assurer des continuités viaires et douces (notamment la liaison avec la salle des fêtes), - concernant les abords des équipements communaux et l’entrée Nord du village, à valoriser l’espace public et à réduire l’ambiance routière. Compte tenu des risques d’inondations par submersion marine au regard d’une cote de référence à 4,30 m NGF, la vocation principale du site, sa densité et sa typologie bâtie ne sont volontairement pas définies dans l’attente des résultats de l’étude actuellement menée par la Communauté d’agglomération de La Rochelle concernant la submersion marine. Elles seront précisées dans un délai de 5 ans maximum à compter de l’approbation de la présente révision du PLU.

JUSTIFICATION DES ORIENTATIONS RETENUES L’orientation d’aménagement dite « Entrée Nord du bourg » a plusieurs objectifs : - Maintenir la partie humide du site et restaurer le fonctionnement hydraulique par la création d’un espace paysager valorisant l’entrée de bourg et offrant un espace de détente à proximité de la salle des fêtes, tout en jouant un rôle de rétention des eaux de pluie pour le futur quartier envisagé dans la partie Sud. Il s’agira de restaurer un milieu naturel non artificiel et d’assurer une gestion des eaux de pluie en surface (prairie, bassin pluvial avec roseaux, plantations d’arbres adaptés à la nature du sol, limitation du mobilier urbain…). - Assurer des connexions viaires inter-quartiers et définir des principes de desserte d’ensemble connectés au réseau viaire existant. Les possibilités de desserte sont limitées aux trois accès existants : amorce de voirie récemment aménagée en partie Sud, voirie existante en partie Nord- Est et accès unique à la rue du Moulin en partie Nord-Ouest. - Garantir des liaisons piétonnières et cyclables inter-quartiers afin de favoriser les déplacements doux, notamment vers les équipements publics et le réseau de transports en commun. Les principes de cheminements permettent : . une connexion avec la salle des fêtes, elle-même reliée à la place du Clopet par un sentier existant, . une liaison avec la rue du Moulin en partie Sud-Ouest afin d’éviter aux piétons de faire un détour par le Nord. Le passage envisagé, qui pourra être couvert, se situe pour partie en zone urbaine : son principe est rappelé sur les documents graphiques du règlement pour plus d’opposabilité. . une liaison en partie Sud-Est avec la rue de l’Océan afin de proposer un itinéraire de substitution à la route de Charron (passage étroit, incompatibilité avec le respect des normes handicapées, trafic important). - Requalifier les abords de la salle des fêtes afin de valoriser l’entrée Nord du bourg. - Sécuriser la liaison douce entre la salle des fêtes et le futur quartier. - Valoriser la liaison entre la salle des fêtes et la place du Clopet par un traitement paysager adapté à la nature du site (zone humide, parties boisées).

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 154 EVALUATION ENVIRONNEMENTALE

Thèmes Incidences notables prévisibles Mesures d’évitement envisagées environnementaux sur l’environnement - Classement de la partie Nord humide en zone naturelle. - Orientation d’aménagement Site bien intégré au paysage (bonne intégrant des principes de Paysage insertion dans le tissu bâti). restauration du milieu naturel. Le réaménagement de l’entrée Nord apportera une nette plus value par rapport à l’état actuel (zone de remblais). - Classement de la partie Nord humide en zone naturelle. - Orientation d’aménagement Le réaménagement du site devrait intégrant des principes de permettre de restaurer un milieu restauration du milieu naturel. Bio-diversité, aujourd’hui dégradé (zone de milieu naturel dépôt, remblais d’une zone humide). Il permet le maintien et le développement des corridors de biodiversité.

Assainissement pluvial : - Orientation d’aménagement intégrant des principes de gestion Assainissement pluvial : des eaux de pluie en surface sous - Terrains sujets aux risques forme d’un bassin d’étalement d’inondations. paysager en partie basse du terrain. - Compte tenu de la taille du site, une étude d’incidences Loi sur l’Eau Assainissement des eaux usées : est nécessaire. - raccordement au réseau collectif. - Ecoulement naturel des eaux de Gestion de l’eau et pluie en pente douce vers le Nord l’assainissement (vers la zone humide). - Restauration du fonctionnement hydraulique du site / Arrêt du remblaiement des terrains - Imperméabilisation d’un ancien marais / Gestion de l’eau problématique.

Assainissement des eaux usées : - Assainissement collectif.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 155

Thèmes Incidences notables prévisibles Mesures d’évitement envisagées environnementaux sur l’environnement - Principe de retraitement de l’intersection Rue du Moulin / Route de Charron dans l’orientation - Pas de nuisance sonore. d’aménagement. - Terrains sujets aux risques - Identification des risques d’inondations par engorgement de d’inondations sur les documents sol et par submersion marine. graphiques du règlement. - Gestion des entrées/ sorties sur la - Institution d’un périmètre d’attente Nuisances et route de Charron (RD 105) à en application de l’article L.123-2a) risques (bruit, sécuriser. du code de l’urbanisme dans l’attente sécurité) des résultats de l’étude « Submersion » menée actuellement par la Communauté d’Agglomération de La Rochelle.

- Principe de sentiers piétonniers et cyclables à réaliser afin de favoriser les déplacements doux et d’assurer la - Déplacements : situation du connexion des cheminements. terrain dans la continuité de l’urbanisation mais accroissement notable du nombre de véhicules dans ce secteur déjà encombré. - Principe de cheminements Déplacements, piétonniers et cyclables à réaliser énergie afin de favoriser les déplacements doux, l’interconnexion de cheminements et de faciliter l’accès au réseau de transports en commun.

- Energie : bonne exposition du terrain au Sud permettant des orientations bénéficiant de l’apport passif du soleil. Néant.

Déchets - Nécessaire desserte du site par les services de ramassage des déchets ménagers.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 156 2.7. L’ORMEAU

SITUATION, PRISES DE VUES ET ENJEUX

1

1 Vue générale du site vers le Nord-Est

2 2

Vue sur le délaissé de voirie

L’orientation d’aménagement dite « L’Ormeau » s’intéresse à trois espaces situés au cœur du bourg, le long de l’avenue de la République, représentant une superficie de près de trois hectares : - La place de Thorens Glière et la « prairie » communale située au Sud, classées en zone urbaine dans le document d’urbanisme précédent. - La vaste « dent creuse » qui est insérée dans le tissu bâti perpendiculairement à l’avenue de La République. Ces terrains, aujourd’hui en prairie, étaient classés en zone d’urbanisation future dans le POS et comprenaient des schémas d’organisation peu compatibles avec les objectifs du PADD. - Le délaissé de voirie de l’ancienne route départementale 105 qui est actuellement affecté à divers usages (voie de desserte pour les habitations riveraines, espace vert en limite Sud, abri bus et bornes de tri sélectif en partie Nord). Cet espace est relativement dégradé et nécessite une réelle requalification.

Compte tenu de la situation stratégique du site et des objectifs énoncés dans le PADD en matière d’habitat, d’équipements publics et de développement économique, les conditions d’aménagement du site doivent répondre à de nombreux enjeux en terme de : - valorisation et de confortement de la vocation économique de la place de Thorens Glière, - « production » d’une offre hétérogène de logements, - recomposition d’un nouvel îlot urbain et d’une nouvelle façade urbaine au niveau du délaissé de voirie, tout en tenant compte des différents usages actuels de cet espace.

JUSTIFICATION DES ORIENTATIONS RETENUES L’orientation d’aménagement dite « L’Ormeau » a plusieurs objectifs : - Valoriser l’espace public de la place de Thorens Glière, notamment par l’aménagement d’une halle de marché qui permettra de répondre à un besoin pour la tenue des marchés de plein air et pour marquer visuellement la fonction commerciale du site (effet d’appel). - Identifier une vaste emprise en lien avec la place destinée à assurer une mixité d’usages entre

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 157 logements, commerces et/ou services de proximité et équipements communaux. Ce site bénéficie d’une situation stratégique et pourrait permettre l’implantation de l’équipement socioculturel envisagé dans le PADD. - Assurer des connexions viaires inter-quartiers et définir des principes de desserte d’ensemble connectés au réseau viaire existant. Le quartier doit notamment se connecter aux quartiers adjacents en partie Est (emprise prévue à cet effet dans le quartier voisin) et en partie sud (emprise publique d’une largeur de 8 mètres). Seuls les principes de voiries primaires sont indiqués. Des voiries secondaires et tertiaires compléteront en tant que de besoin le réseau viaire principal ainsi défini. - Garantir des liaisons piétonnières et cyclables inter-quartiers afin de favoriser les déplacements doux, notamment vers les équipements publics. Les principes de cheminement permettent : . de relier la Place de Thorens Glière à l’aire de jeux du Bois vert via le nouveau quartier à créer, . de faciliter les liaisons douces à partir et vers le nouvel îlot urbain crée au niveau du délaissé de voirie de la RD 105. - Définir une densité (de 35 à 40 logements à l’hectare) en adéquation avec la localisation du terrain au cœur du bourg et à proximité des transports en commun. Ce principe permet d’éviter tout débordement spéculatif et de garantir un minimum d’offre de logements. - Définir des formes urbaines denses comprenant des bâtiments de type maisons de bourgs mitoyennes, petits collectifs. - Orienter le bâti principalement au Sud afin de favoriser les économies d’énergie (solaire passif) et de favoriser l’utilisation de panneaux solaires. - Assurer une gestion des eaux de pluie si possible en surface sous forme de noues engazonnées en bordure de voie et en partie basse des terrains. - Aménager un lieu de convivialité (placette paysagée) au cœur du futur quartier de l’Ormeau connecté aux principes de dessertes viaires, piétonnes et cyclables. - Composer un « front » urbain en bordure de l’avenue de La République. Cela ne signifie pas la composition d’un front urbain continu, mais plutôt la définition d’un traitement d’ensemble cohérent, le bâti pouvant s’implanter en pignon. - Aménager un espace public paysager situé entre les deux zones d’habitat envisagées intégrant notamment l’arrêt de bus, des traversées piétonnes sécurisées, les bornes de tri sélectif. - Construire un îlot bâti dense sur une partie de l’ancien délaissé de voirie de la RD 105, et recomposer ainsi un nouveau front urbain en bordure de l’avenue de La République. Cet îlot permettra de resserrer l'espace de la rue à l’approche du centre-ancien. - Assurer un traitement architectural d’angle en entrée Sud de la Place de Thorens Glière afin de valoriser l’espace et ne pas fermer la perspective sur la place. - Resserrer l'espace de la rue au niveau de la place de Thorens Glières par des implantations privilégiées en bordure de voie afin d’annoncer le centre-bourg et d'inciter la réduction des vitesses de circulation.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 158 EVALUATION ENVIRONNEMENTALE

Thèmes Incidences notables prévisibles Mesures d’évitement envisagées environnementaux sur l’environnement - Orientation d’aménagement intégrant des principes qualitatifs de composition urbaine et de Site bien intégré au paysage (bonne traitement paysager d’ensemble. insertion dans le tissu bâti). Paysage Le projet de recomposition d’un îlot urbain sur le délaissé de voirie permettra d’améliorer nettement la perception paysagère du site et la traverse de bourg. - Article AUH 13 : clôtures végétales devant être d’essences variées. haies mono-spécifiques Les terrains concernés ne constituent interdites. espaces libres devant Bio-diversité, pas des espaces d’intérêt biologique comprendre des espaces de milieu naturel spécifique et ne comprennent aucun pleine terre. élément boisé. - Liste d’essences végétales recommandées en annexe du règlement. Assainissement pluvial : - Article AUH 4 : gestion des eaux pluviales à la parcelle. Assainissement pluvial : - Article AUH 9 : emprise au sol - Pas de problématique pluviale maximale des constructions de particulière. 60 % visant à limiter les surfaces Gestion de l’eau et - Compte tenu de la taille du terrain, imperméabilisées. l’assainissement une étude d’incidences Loi sur l’Eau - Article AUH 13 : espaces libres est nécessaire. devant comprendre des espaces - Les terrains sont très plats. de pleine terre.

Assainissement des eaux usées : Assainissement des eaux usées : - Assainissement collectif. - raccordement au réseau collectif. Néant.

- Pas de nuisance sonore. - Gestion des entrées/sorties sur Nuisances l’avenue de la République à (bruit, sécurité) sécuriser. - Le resserrement du bâti et l’aménagement d’une halle sur la Place de Thorens Glières permettront de réduire les vitesses de circulation.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 159

Thèmes Incidences notables prévisibles Mesures d’évitement envisagées environnementaux sur l’environnement - Principe de sentiers piétonniers et cyclables à réaliser afin de favoriser les déplacements doux, - Déplacements : situation du terrain la connexion des cheminements. au cœur du bourg à proximité des équipements publics et du réseau de - Orientation d’aménagement transports en commun. intégrant des principes - Principe de cheminements d’orientation du bâti par rapport Déplacements, piétonniers et cyclables à réaliser au soleil. énergie afin de favoriser les déplacements - Recommandations en matière doux, l’interconnexion des d’implantation du bâti visant à cheminements et faciliter l’accès au favoriser les économies d’énergie réseau de transports en commun. incluses dans le règlement.

- Energie : bonne exposition du terrain au Sud permettant des orientations bénéficiant de l’apport passif du soleil. Néant.

Déchets - Nécessaire desserte du site par les services de ramassage des déchets ménagers.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 160 2.8. LE BEAU SOLEIL

SITUATION, PRISES DE VUES ET ENJEUX

1

1 2

Vues depuis l’intersection rue de l’église /rue Mendès France

2

L’orientation d’aménagement dite « Le Beau Soleil » concerne un site d’environ 3,7 hectares situé en partie Sud-Est du bourg, en limite d’urbanisation. Entouré sur la majorité de son pourtour par des haies et en légère pente orientée au Sud, le site correspond actuellement à un terrain agricole cultivé de manière intensive. Il était classé en zone agricole dans le précédent document d’urbanisme. Il s’agit d’un des deux sites d’extension du bourg par rapport au POS. Cette orientation vise à créer deux types d’espaces. La partie Sud sera affectée à une zone d’activités artisanales. En partie Nord, est envisagé un espace à vocation d’habitat à court ou moyen terme.

Compte tenu de la situation du site en limite d’urbanisation, dans les abords de l’église Saint- Martin classée monument historique, et à proximité d’une zone naturelle classée Natura 2000, les conditions d’aménagement du site doivent particulièrement répondre à des enjeux d’intégration paysagère et environnementale.

JUSTIFICATION DES ORIENTATIONS RETENUES L’orientation d’aménagement dite « Le Beau Soleil » a plusieurs objectifs : - Préserver les haies existantes en bordure des voies. - Aménager des franges paysagères conséquentes permettant une intégration paysagère de la future urbanisation et de créer un espace-tampon entre le quartier à vocation d’habitat et la zone d’activités artisanales (isolations sonore et visuelle). Ce dernier est associé à un cheminement « doux » qui permet de relier les rues de l’Eglise et du Chemin vert. - Créer un lien paysager entre les deux vocations du site, celui-ci pouvant intégrer des ouvrages de gestion en surface des eaux pluviales. - Assurer des principes de desserte d’ensemble connectés au réseau viaire existant. Seuls les

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 161 principes de voiries primaires sont indiqués. Des voiries secondaires et tertiaires compléteront en tant que de besoin le réseau viaire principal ainsi défini. - Définir une densité modérée (de 25 à 30 logements à l’hectare) afin de tenir compte de la proximité de la zone d’activités et de la localisation périphérique du site par rapport au bourg. - Orienter le bâti principalement au Sud afin de favoriser les économies d’énergies (solaire passif) et de favoriser l’utilisation de panneaux solaires. - Composer un « front » urbain en bordure de la rue Mendes France. Cela ne signifie pas la composition d’un front urbain continu, mais plutôt la définition d’un traitement d’ensemble cohérent. Il sera associé à une composition paysagère continue (un alignement d’arbres par exemple) ayant pour objet de marquer l’entrée Sud-Est du bourg et d’intégrer le bâti. Les clôtures côté rue Mendes France devront être particulièrement bien traitées en privilégiant les clôtures végétales. - Assurer une gestion et un traitement des eaux de pluie en surface en lien avec l’aménagement paysager global du site. Une mutualisation des ouvrages pluviaux pourra être envisagée entre les deux vocations du site dans un souci d’économie d’échelle.

EVALUATION ENVIRONNEMENTALE

Thèmes Incidences notables prévisibles Mesures d’évitement envisagées environnementaux sur l’environnement - Protection des haies existantes par l'orientation d’aménagement et le règlement (au titre de l'article L. 123- Impact paysager lié à la situation 1-5 7° du Code de l'Urbanisme). des terrains en limite - Orientation d’aménagement Paysage d’urbanisation. intégrant des principes de frange Atténuation de cet impact par les paysagère, de lien paysager, de haies existantes. zones-tampons et d’aménagements paysagers de transition avec les parties agricoles et naturelles.

- Orientation d’aménagement intégrant des principes de frange paysagère, de lien paysager, de Les terrains concernés sont zones-tampons et d’aménagements agricoles et cultivés de manière paysagers de transition avec les intensive. Leur urbanisation parties agricoles et naturelles. entrainera une diminution des - Articles AUH 13 et AUX 13 : Clôtures Bio-diversité, terres arables. végétales devant être d’essences milieu naturel variées. Haies mono-spécifiques Les haies existantes sont interdites. Espaces libres devant conservées et confortées par des comprendre des espaces de pleine aménagements paysagers, ce qui terre. permettra le maintien et le - Liste d’essences végétales développement des corridors de recommandées en annexe du biodiversité. règlement.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 162

Thèmes Incidences notables prévisibles Mesures d’évitement envisagées environnementaux sur l’environnement Assainissement pluvial : - Orientation d’aménagement intégrant des principes de gestion des Assainissement pluvial : eaux de pluie en surface sous forme - La partie basse du site est d’un bassin d’étalement paysager en destinée à l’aménagement d’un partie basse du site. bassin de rétention paysager. - Articles AUH 4 et AUX 4 : gestion - Compte tenu de la taille du des eaux pluviales à la parcelle. Gestion de l’eau et terrain, une étude d’incidences - Articles AUH 9 et AUX 9 : emprise au l’assainissement Loi sur l’Eau sera nécessaire. sol maximale des constructions de 60 % visant à limiter les surfaces Assainissement des eaux usées : imperméabilisées. - Assainissement collectif. - Article AUH 13 : espaces libres devant comprendre des espaces de pleine terre.

Assainissement des eaux usées : - raccordement au réseau collectif. - Article AUX 1 : installations classées pour la protection de l’environnement soumises à - Nuisances sonores liées aux autorisation interdites. Nuisances (bruit, activités artisanales - Article AUX 2 : activités industrielles sécurité) variables selon les types admises sous conditions. d’activités implantées. - Principes de frange paysagère et de zones-tampons jouant un rôle d’isolation phonique. - Principe de sentiers piétonniers et cyclables à réaliser afin de favoriser les déplacements doux. - Déplacements : situation du terrain dans - Orientation d’aménagement la continuité de l’urbanisation mais intégrant des principes d’orientation accroissement du nombre de véhicules du bâti par rapport au soleil. dans ce secteur. - Recommandations en matière Déplacements, - Principe de cheminements piétonniers d’implantation du bâti visant à énergie et cyclables à réaliser afin de favoriser les favoriser les économies d’énergie déplacements doux, l’interconnexion de incluses dans le règlement. cheminements et facilitant l’accès au réseau de transports en commun. - Energie : bonne exposition du terrain au Sud permettant des orientations bénéficiant de l’apport passif du soleil. Néant

Déchets - Nécessaire desserte du site par les services de ramassage des déchets ménagers.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 163 2.9. LA METAIRIE

SITUATION, PRISES DE VUES ET ENJEUX

Blockhaus

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1

Vue depuis l’intersection rue de l’église /rue Mendès France

L'orientation d’aménagement dite « de La Métairie » concerne un site localisé au Sud-Est du bourg, en limite d'urbanisation et à proximité de l'église fortifiée Saint-Martin. Il s'agit pour l'essentiel de fonds de parcelles cultivés ou pâturés dont le découpage foncier est assez morcelé et qui se positionnent en surplomb des marais, ce qui en fait un site de forte sensibilité paysagère. Cette sensibilité est compensée par la forme du parcellaire qui suit et comble des parties urbanisées. En pente douce vers les marais (vers le Nord-Est), le site est bordé d’une haie bocagère en limite Ouest et compte quelques arbres isolés. Sa partie Sud intègre des éléments bâtis composés de bâtiments agricoles en tôle vétustes et non utilisés. A noter la présence d’un blockhaus enterré et affleurant. Au Nord, le site est bordé par le mur d’enceinte du cimetière qui est en pierres sèches.

Les principaux enjeux de cette orientation d'aménagement consistent : - à recomposer une frange paysagère de qualité côté marais afin d’intégrer de futurs bâtiments et de limiter l’impact visuel vis–à-vis de l’église. - à assurer une desserte viaire d’ensemble. - à préserver les éléments boisés et les murs en pierres sèches.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 164 JUSTIFICATION DES ORIENTATIONS RETENUES L'orientation d’aménagement dite « de La Métairie » a plusieurs objectifs : - Créer une frange paysagère conséquente côté marais composée de fonds de jardins paysagés (arbres, espaces engazonnés) sans bâtiment et d’une haie bocagère mixte doublée d’un fossé pour la gestion des eaux de pluie. Cet espace de transition devra être particulièrement bien traité et non artificialisé (abris de jardin interdits) en favorisant notamment la plantation d’arbres fruitiers. - Définir un principe de desserte d’ensemble connecté au réseau viaire existant en prévoyant un accès au Sud et un au Nord sur la rue de l’église. Des voiries secondaires et tertiaires compléteront en tant que de besoin le réseau viaire principal ainsi défini. - Définir une densité modérée (de 15 à 20 logements à l’hectare) cohérente avec la sensibilité paysagère du site et sa configuration relativement étroite et enclavée qui ne permet pas un développement conséquent. La proximité du hameau de « La Métairie » en fait également un site de densité modérée. - Définir des formes urbaines s’appuyant sur la typologie locale, notamment en privilégiant les implantations en peigne, perpendiculaires aux voies et orientées au Sud, à l’image de la propriété située au n°81 de la rue de l’église. Côté marais, le bâti doit être implanté parallèlement à la pente du terrain et tourné vers les marais. Un espace suffisant doit être laissé pour le jardin côté marais (frange paysagère). En partie Sud-Est, le bâti pourra être éventuellement agencé autour d’un espace de type querreu. - Assurer une gestion des eaux de pluie en surface en partie centrale du terrain. Cette « pointe » a été traitée sous forme d’un bassin de rétention paysager. La haie à planter en limite Est doit comprendre un fossé (haie plantée sur le remblai du fossé en léger contre-haut) afin de tamponner les eaux de pluie. - Assurer une collecte des eaux usées du site dans la partie Sud-Est compatible avec les objectifs paysagers, - Préserver la haie existante et la renforcer. Elle ne présente pas un intérêt remarquable mais elle comprend quelques sujets développés qui sont à conserver et à compléter. - Préserver les murets en pierres sèches : enceinte du cimetière et murs de propriétés localisées rues de l’Eglise et de La Métairie.

EVALUATION ENVIRONNEMENTALE

Thèmes Incidences notables prévisibles sur Mesures d’évitement environnementaux l’environnement envisagées - Orientation d’aménagement intégrant des principes de frange et de transition Forte sensibilité paysagère du site paysagère (jardin non bâti, compensée par la forme du arbres et haies à planter), de Paysage parcellaire qui suit et comble des préservation de la haie parties urbanisées. existante, de protection des Proximité de l’église. murets. Situation en surplomb des marais. Présence de murets en pierres sèches.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 165

Thèmes Incidences notables prévisibles sur Mesures d’évitement environnementaux l’environnement envisagées - Orientation d’aménagement intégrant des principes de frange paysagère et Les terrains considérés ne font pas d’aménagement paysager l’objet d’une qualité biologique d’ensemble. particulière. Etant composé de - Article UB 11 : clôtures prairies, d'arrières de jardin et de végétales en limites séparatives quelques éléments boisés, ils des zones agricoles et Bio-diversité, constituent un site propice à l’abri de naturelles. milieu naturel la petite faune locale. - Article UB 13 : Clôtures végétales devant être d’essences variées. Haies mono- spécifiques interdites. Espaces libres devant comprendre des espaces de pleine terre. - Liste d’essences végétales recommandées en annexe du règlement. Assainissement pluvial : - Orientation d’aménagement intégrant des principes de Assainissement pluvial : gestion des eaux de pluie en - Compte tenu de la taille du site, surface sous forme d’un bassin une étude d’incidences Loi sur l’Eau d’étalement paysager (dans un est nécessaire / Attention aux angle situé en partie centrale) découpages en tranches qui pourront et de haie/fossé de rétention Gestion de l’eau et passer outre si la superficie est en limite Est d’opération. l’assainissement inférieure à un hectare. - Article UB 4 : gestion des eaux - Ecoulement naturel des eaux de de pluie à la parcelle. pluie en pente douce vers les marais. - Article UB 13 : espaces libres devant comprendre des espaces Assainissement des eaux usées : de pleine terre. - assainissement collectif. Assainissement des eaux usées : - raccordement au réseau collectif. Néant.

Nuisances (bruit,

sécurité) - Pas de nuisance sonore. - Pas de problème de sécurité.

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Thèmes Incidences notables prévisibles sur Mesures d’évitement environnementaux l’environnement envisagées - Orientation d’aménagement intégrant des principes d’orientation du bâti par - Déplacements : situation du terrain rapport au soleil ce qui signifie dans la continuité de l’urbanisation. notamment des implantations Déplacements, en peigne perpendiculaires à la énergie - Energie : terrain orienté à l’Est, voie centrale. Nord Est. - Recommandations en matière d’implantation du bâti visant à favoriser les économies d’énergie incluses dans le règlement. Néant.

Déchets - Nécessaire desserte du site par les services de ramassage des déchets ménagers.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 167 2.10. ÉVALUATION DU NOMBRE POTENTIEL D’HABITANTS À ESNANDES À L’ÉCHÉANCE DU PRÉSENT PLAN LOCAL D’URBANISME

Les espaces susceptibles de modifier de manière significative le nombre d’habitants à Esnandes font l’objet des « Orientations d’aménagement relatives à des quartiers ou à des secteurs » explicitées ci-dessus. Au regard des objectifs d’aménagement définis, notamment en ce qui concerne les densités brutes théoriques définies (Cf. page 127), il est envisageable qu’entre 285 à 334 nouveaux logements soient réalisés sur la commune à échéance du présent PLU. Considérant que le nombre moyen de personnes par logement est estimé à 2,3 (Cf. prévisions du schéma directeur approuvé en novembre 2001 et nombre moyen de personnes par logement en 2005 à Esnandes), l’apport de population généré par la réalisation de ces logements devrait permettre l’arrivée de 656 à 769 nouveaux habitants. Considérant que l’enquête annuelle de recensement de la population effectuée en 2005 dénombre 1933 habitants à Esnandes, il est envisageable que la commune atteigne une population de 2589 à 2702 habitants à échéance du présent PLU. Nombre de logements et d’habitants générés par le présent PLU

Nombre de logements Nombre d’habitants estimé généré

Hypothèse Hypothèse Hypothèse Hypothèse basse haute basse haute Dans le cadre de la densification urbaine : 253 296 582 681 . dont aménagement du « Clos Noël /Partie 130 150 299 345 Ouest ». . dont aménagement du « Clos Noël /Partie 8 11 19 25 Est ». . dont aménagement de « La Métairie ». 23 30 53 70 . dont aménagement de « L’entrée Nord du Bourg » (espaces classés en AUPE Non défini Non défini Non défini Non défini uniquement). . dont aménagement de « L’Ormeau » 47 53 107 122 (espaces classés en AUH uniquement). Dans le cadre d’extensions urbaines 32 38 74 88

. dont aménagement de « Beau Soleil ». 32 38 74 88 Sous-Total 285 334 656 769

Nombre de logements et d’habitants à Esnandes à échéance du présent PLU

Nombre de logements Nombre d’habitants estimé généré

Hypothèse Hypothèse Hypothèse Hypothèse basse haute basse haute Total 1124 1173 2589 2702

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 168 3 - CHOIX RETENUS ET EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DU REGLEMENT ET DES EVOLUTIONS APPORTEES PAR RAPPORT AU PRECEDENT DOCUMENT D'URBANISME

3.1. LA ZONE UB

Caractère de la zone et objectifs des prescriptions réglementaires

La zone UB caractérise le tissu urbain ancien du bourg, implanté en contre haut des marais d’Esnandes. Elle est irriguée par un réseau de voies relativement étroites à l’exception de la voie qui reliait autrefois l’église au port, aujourd’hui nommée Rue de l’Eglise et Rue de l’Océan, et de la Route Départementale 105 réalisée au cours de la seconde moitié du XIXème siècle. Elle est ponctuée par quelques querreux. Les constructions y sont implantées, en ordre continu, en bordure des voies et autres espaces collectifs. Lorsque les bâtiments ne sont pas édifiés ainsi, la continuité du front urbain est assurée par des clôtures, essentiellement des hauts murs en moellons, quelquefois des murs- bahuts surmontés de grilles ouvragées en serrurerie. L’aspect extérieur et la volumétrie des constructions y sont relativement homogènes, ce qui contribue à créer un ensemble urbain cohérent. La plupart des constructions est représentative de l’architecture vernaculaire (maisons de bourg, maisons bourgeoises, dépendances, granges, fermes, …). Les fonctions urbaines présentes dans ces espaces sont peu variées. L’habitat, prédominant, voisine avec quelques activités économiques.

La zone UB comprend : - un secteur UBc : . identifiant un ancien clos dont il reste les principaux murs d’enceinte en pierres sèches, . regroupant essentiellement des fonds de parcelle situés aux abords de l’église Saint- Martin ; - un secteur UBpe identifiant les espaces dont l’altitude est inférieure à 4,30 mètres NGF ou plus ou moins proche de cette cote altimétrique.

Les règles énoncées pour la zone UB sont essentiellement destinées à : - préserver la morphologie urbaine existante et à assurer sa pérennité tout en permettant la réalisation de nouvelles constructions respectueuses de cet environnement. - favoriser la mixité sociale dans l’habitat, notamment par la réalisation de logements sociaux tels que définis à l’article L.302-5 du code de la construction et de l’habitation, - diversifier les fonctions urbaines par l’installation d’activités compatibles avec l’habitat.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 169 Dans le secteur UBpe, les règles énoncées visent également à gérer les risques d’inondations par engorgement du sol et par submersion marine à travers différentes prescriptions : - interdiction des sous-sols, des caves et des établissements recevant des populations à caractère vulnérable, - aucun nouveau plancher n’est autorisé en dessous de 4,30 m NGF, - en l’absence de création de nouveau plancher, obligation d'avoir un espace de refuge au dessus de 4,30 m NGF, - toutes les dispositions doivent êtres prises pour garantir la salubrité des constructions (vide- sanitaire, ...), - emprise au sol définie à 40% (au lieu de 80 % dans le reste de la zone UB), - pour les opérations de reconstruction après démolition ou destruction ne résultant pas d’un sinistre par submersion marine, possibilité de reconstruire en bénéficiant de l'emprise au sol existante avant destruction/démolition si celle-ci était supérieure à 40 %, - voiries nouvelles et aires de stationnement à concevoir de manière à limiter l'imperméabilisation des sols (mise en place de revêtements drainants, techniques alternatives de type noues, fossés, ...), - espaces libres devant comprendre des espaces de pleine terre. Dans le secteur UBc, les règles énoncées visent également à soumettre à prescriptions particulières, des espaces d’intérêt patrimonial. Les principes d’aménagement de ces espaces sont précisés dans les « Orientations d’aménagement relatives à des quartiers ou à des secteurs » (Pièce n°3) du présent plan local d’urbanisme.

Modifications apportées par rapport au précédent document d'urbanisme

Par rapport au document d’urbanisme précédent, la zone UB est étendue. Elle intègre notamment : - l’ensemble du pôle d’équipements scolaires, afin d’harmoniser la réglementation entre l’école et la mairie ; - le hameau de la Métairie et l’urbanisation située en partie Est de la rue de l’Eglise pour l’intérêt patrimonial et paysager de ces ensembles (ancien village, bâti implanté en bordure de voie, proximité de l’église, sensibilité paysagère) ; - un ancien clos situé en bordure du chemin de la Roche à l’arrière du bureau de poste pour son intérêt patrimonial et paysager. La zone UB ne comprend plus l’église et ses abords qui sont désormais classés en zone N.

Par ailleurs, les documents graphiques du règlement identifient les zones à risques, ce qui n’était pas le cas sur les plans de zonage du POS. Cette identification est assortie de prescriptions règlementaires adaptées.

En ce qui concerne les règles, il n’y a pas d’évolution importante à l’exception des prescriptions concernant les risques et les dispositions d’ordre qualitatif concernant la protection du patrimoine. Les règles définies permettent la diversification des fonctions urbaines, notamment l’installation de commerces et de services de proximité ainsi que d’autres activités compatibles avec l’habitat. Ne sont interdites que les occupations et utilisations du sol jugées incompatibles avec le caractère de l’ancien bourg ou générant des nuisances pour la fonction résidentielle. Les antennes relais de téléphonie mobile y sont interdites au nom de principe de précaution. Des prescriptions sont édictées afin de garantir une homogénéité dans le traitement des voiries et à en assurer l’intégration dans leur environnement urbain. Les bâtiments doivent être édifiés en bordure du domaine public et des espaces d’usage public tels que les querreux, en considérant la multitude des implantations existantes en bordure de ces espaces. Dans le secteur UBc, les règles d’implantation sont plus souples afin que les nouveaux bâtiments puissent bénéficier aux mieux des apports solaires.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 170 L’emprise au sol (80 % maximum) et le coefficient d’occupation des sols (non réglementé) restent inchangés. L’emprise au sol définie permet une densification du tissu bâti adaptée à la typologie existante. La hauteur maximale des constructions passe de 11 à 9 mètres. Elle est définie dans le respect des hauteurs des constructions existantes. Les règles relatives à l’aspect extérieur des constructions et à l’aménagement de leurs abords visent à : - ce que les nouveaux bâtiments et extensions de bâtiments existants respectent les typologies bâties traditionnelles sans toutefois obérer l’innovation architecturale intégrée à son environnement, - améliorer l'insertion paysagère des ouvrages techniques notamment des panneaux solaires, - encadrer l’édification des clôtures et la réalisation de façades commerciales. Les obligations imposées en matière de stationnement sont désormais exprimées en « tranche de Surface de plancher » ou « en % de Surface de plancher » pour tenir compte de la réforme des autorisations du droit du sol. Elles sont également établies en fonction des différentes destinations définies à l’article R.123-9 du code de l’urbanisme. Elles ont été définies pour tendre à la résorption des problèmes de stationnement en centre-bourg résultant de sa morphologie (parcellaire en lanière, bâti implanté en bordure de rue, peu d’accès direct au jardin). Ces obligations sont à mettre en corrélation avec l’institution par la commune de la participation pour non réalisation d’aires de stationnement qui permettra de financer la réalisation de nouveaux parkings. L’article 13 est étoffé par des prescriptions visant à favoriser une meilleure biodiversité dans les jardins et à améliorer le cadre de vie.

Evaluation environnementale

La zone UB étant entièrement urbanisée, les modifications apportées par la révision du PLU sont sans effet sur l’environnement, à l’exception du secteur UBc dont les incidences ont été présentées précédemment (Cf. chapitre relatif aux orientations d’aménagement « Clos Noël / Partie Est » et « La Métairie »). L’identification du secteur UBpe permet une prise en compte accrue des risques d’inondations par un ensemble de prescriptions réglementaires dont une côte de référence à 4,30 m NGF. Il est également imposé un « espace de refuge » pour les constructions dont le plancher est situé en dessous de la côte de référence susvisée. Les constructions existantes étant pour la plupart à étage, le risque sur les personnes lié aux inondations par submersion marine est relativement limité dans ce secteur. Parce que la zone UB favorise la mixité sociale et une densification adaptée au tissu urbain existant, ses incidences sur l’environnement pourraient même être jugées comme positives car évitant l’étalement urbain.

3.2. LA ZONE UE

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 171 Caractère de la zone et objectifs des prescriptions réglementaires La zone UE caractérise le tissu urbain périphérique du bourg. Le tissu urbain périphérique du bourg est irrigué par un réseau de voies relativement larges, ponctué d’espaces verts et de parcs de stationnement. Les bâtiments ont été le plus souvent édifiés dans le cadre de lotissements. Ils correspondent généralement à du bâti de type « pavillonnaire » implanté en retrait par rapport aux voies, suivant un rythme régulier. Même si sa vocation principale reste l’habitat, la zone UE abrite le pôle communal de commerces et de services de proximité au niveau de la Place de Thorens Glière.

La zone UE comprend : - un secteur UEd correspondant à un vaste délaissé localisé en bordure de la route départementale 105 ; - un secteur UEpe identifiant les espaces dont l’altitude est inférieure à 4,30 mètres NGF ou plus ou moins proche de cette cote altimétrique.

Les règles énoncées pour la zone UE sont essentiellement destinées à : - densifier un tissu urbain lâche, - favoriser la mixité sociale dans l’habitat, notamment par la réalisation de logements sociaux tels que définis à l’article L.302-5 du code de la construction et de l’habitation, - diversifier les fonctions urbaines par l’installation d’activités et d’équipements compatibles avec l’habitat. Dans le secteur UEpe, les règles énoncées visent également à gérer les risques d’inondations par engorgement du sol et par submersion marine à travers différentes prescriptions : - interdiction des sous-sols, des caves, des établissements recevant des populations à caractère vulnérable, des reconstructions à l’identique de bâtiments sinistrés détruits ou démolis par submersion marine, des changements de destination conduisant à une augmentation de la population exposée ou de la quantité stockée de produits polluants, - aucun nouveau plancher n’est autorisé en dessous de 4,30 m NGF, - en l’absence de création de nouveau plancher, obligation d'avoir un espace de refuge au dessus de 4,30 m NGF, - toutes les dispositions doivent êtres prises pour garantir la salubrité des constructions (vide- sanitaire, ...), - voiries nouvelles et aires de stationnement à concevoir de manière à limiter l'imperméabilisation des sols (mise en place de revêtements drainants, techniques alternatives de type noues, fossés, ...), - emprise au sol de 20 % (au lieu de 60 % dans le reste de la zone UE), - les constructions sur tertres ou plateformes surélevées ne sont pas interdites contrairement au reste de la zone UE, - espaces libres devant comprendre des espaces de pleine terre, - clôtures ne devant pas faire obstacle au libre écoulement des eaux (clôtures végétales doublées ou non d'un grillage d'une hauteur de 1,50 m maximum). Dans le secteur UEd, les règles ont également pour objet de permettre la mise en œuvre d’un projet destiné à créer un îlot urbain valorisant la traverse de bourg.

Modifications apportées par rapport au précédent document d'urbanisme

Par rapport au précédent document d’urbanisme, la zone UE exclut différents terrains désormais classés en zone UB (Cf. chapitre précédent) ainsi que le Parc Mandon classé en secteur UTPE1 (Cf. chapitre relatif à la zone UTPE).

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 172 La zone UE intègre : - l’ensemble des terrains urbanisés depuis la précédente révision du POS au niveau du lieu-dit « Les Burelles » qui étaient précédemment classés en zone NA. - quelques terrains urbanisés situés en bordure de la route de Charron anciennement intégrés à un secteur NAt à vocation touristique et de loisirs.

Par ailleurs, les documents graphiques du règlement identifient les zones à risques, ce qui n’était pas le cas sur les plans de zonage du POS. Cette identification est assortie de prescriptions règlementaires adaptées.

Le règlement de la zone UE compte des évolutions « qualitatives » et « quantitatives » permettant de densifier et de recomposer le tissu bâti essentiellement pavillonnaire. - Comme pour la zone UB, les règles définies permettent la diversification des fonctions urbaines, notamment l’installation de commerces et de services de proximité ainsi que d’autres activités compatibles avec l’habitat. Ne sont interdites que les occupations et utilisations du sol jugées incompatibles avec le caractère de ces espaces ou générant des nuisances pour la fonction résidentielle. Les antennes relais de téléphonie mobile y sont interdites au nom de principe de précaution. - L’article 6 relatif aux règles d’implantation par rapport aux voies et emprises publiques inverse complètement la tendance en limitant le retrait à 5 mètres, alors que le POS imposait un recul minimal de 5 mètres. Cette prescription entend favoriser les extensions côté rue afin de densifier le tissu bâti et de le faire évoluer vers des ambiances plus urbaines du bâti implanté à l’alignement du domaine public. Ce retrait maximal de 5 mètres n’exclut pas les bâtiments de « second rang » sur les terrains où un bâtiment est déjà implanté en premier rang (idem pour les parcelles dites « en drapeau » avec un accès étroit où l’implantation reste libre). Ces dernières dispositions permettent également de densifier les cœurs d’îlots. Après étude spécifique du tissu bâti esnandais, seuls quelques terrains peuvent être divisés pour accueillir une nouvelle habitation. - L’emprise au sol (60 % maximum) reste inchangée, à l’exception : . du secteur UEd où elle est portée à 100 % compte tenu du projet d’aménagement envisagé (Cf. chapitre relatif à l’orientation d’aménagement « L’Ormeau ») et de l’étroitesse du site, . du secteur UEpe permettant de gérer les risques d’inondations. - Le Coefficient d’Occupation du Sol n’est plus réglementé afin d’inciter à une plus grande densité. - La hauteur maximale des constructions reste inchangée (8 mètres) en bordure des voies et emprises publiques mais elle est limitée à 5,5 mètres dans les cœurs d’ilot afin de préserver les intimités. - Le présent PLU apporte une plus-value au niveau des règles sur l’aspect extérieur des constructions et l’aménagement de leurs abords (article 11) qui est confortée par une annexe architecturale et paysagère visant à apporter une meilleure compréhension des règles édictées et à donner quelques conseils complémentaires pour la réalisation des projets de construction dans cette zone, - Les obligations imposées en matière de stationnement sont désormais exprimées en « tranche de Surface de plancher » ou « en % de Surface de plancher » pour tenir compte de la réforme des autorisations du droit du sol. Elles sont également établies en fonction des différentes destinations définies à l’article R.123-9 du code de l’urbanisme. Une souplesse dans l’application des normes de stationnement définies est apportée lorsque la proximité ou la juxtaposition d’établissements peut conduire à des complémentarités d’usage compte tenu des besoins effectifs en stationnement suivant les différents moments de la journée. - L’article 13 est étoffé de prescriptions visant à privilégier une meilleure biodiversité dans les jardins et à améliorer le cadre de vie.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 173 Evaluation environnementale

La zone UE étant entièrement urbanisée, les modifications apportées par la révision du PLU sont sans effet sur l’environnement. Parce que la zone UE favorise la mixité sociale et une densification adaptée au tissu urbain existant, ses incidences sur l’environnement pourraient même être jugées comme positives car évitant l’étalement urbain. L’identification du secteur UEpe permet une prise en compte accrue des risques d’inondations par un ensemble de prescriptions réglementaires dont une côte de référence à 4,30 m NGF. Il est également imposé un « espace de refuge » pour les constructions dont le plancher est situé en dessous de la côte de référence susvisée.

3.3. LA ZONE ULPE

Caractère de la zone et objectifs des prescriptions réglementaires

La zone ULPE correspond au tissu urbain périphérique du bourg dévolu à des équipements (constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif, équipements nécessaires au fonctionnement des services municipaux, …) et situés à l’interface d’espaces naturels. La zone ULPE comprend : - un secteur ULPE1 identifiant la partie orientale de la zone ULPE bordant la route de Charron et les parties remblayées de la partie occidentale de la zone ULPE localisées rue de l’Océan prolongée, - un secteur ULPE2 caractérisant la partie occidentale non remblayée de la zone ULPE positionnée à l’arrière de la digue des Mizottes. Les règles énoncées pour la zone ULPE sont essentiellement destinées à : - pérenniser et conforter la vocation « équipements » de ces espaces, - gérer les interfaces avec les espaces naturels environnants, - gérer les risques d’inondations par engorgement du sol et par submersion marine.

Modifications apportées par rapport au précédent document d'urbanisme

La zone ULPE identifie des espaces relevant précédemment de différents classements. La portion de la zone ULPE correspondant aux équipements sportifs et de loisirs situés rue de l’Océan était classée en NDa par l’ancien POS, secteur ayant la même vocation et une délimitation similaire à l’actuelle zone ULPE La portion de la zone ULPE localisée à l’entrée Nord du bourg était répartie en : - un secteur NDe destiné à recevoir des constructions d’intérêt général nécessaires au fonctionnement des services publics, - une zone UX à vocation d’activités industrielles, artisanales, tertiaires et commerciales.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 174 Par ailleurs, les documents graphiques du règlement identifient les zones à risques, ce qui n’était pas le cas sur les plans de zonage du POS. Cette identification est assortie de prescriptions règlementaires adaptées destinées à gérer les risques d’inondations : Dans la zone ULPE : - sont interdits les sous-sols, les caves, et les établissements recevant des populations à caractère vulnérable, - les voiries nouvelles et aires de stationnement seront à concevoir de manière à limiter l'imperméabilisation des sols (mise en place de revêtements drainants, techniques alternatives de type noues, fossés, ...), - les espaces libres doivent comprendre des espaces de pleine terre, - les clôtures doivent permettre le libre écoulement des eaux. En plus des prescriptions mentionnées ci-dessus, dans le secteur ULPE1 : - l’emprise au sol est de 20 %, - la taille des logements admis est limitée, - aucun nouveau plancher n’est autorisé en dessous de 4,30 m NGF, - en l’absence de création de nouveau plancher, obligation d'avoir un espace de refuge au dessus de 4,30 m NGF, - toutes les dispositions soient prises pour garantir la salubrité des constructions (vide- sanitaire, …). De même, dans le secteur ULPE2 : - sont interdits tous les logements, les nouveaux bâtiments, les extensions de constructions existantes, les reconstructions à l’identique de bâtiments sinistrés détruits ou démolis par submersion marine, les changements de destination visant à une augmentation de la population exposée ou de la quantité stockée de produits polluants, - l’emprise au sol des constructions est de 0%.

Les règles de gabarit, de densité et de stationnement ont été définies afin de tenir compte de la vocation spécifique de la zone et des risques d’inondations notamment en considérant la topographie des lieux. Afin de garantir une bonne intégration des équipements, l’emprise au sol est limitée à 20 % maximum et une large place est laissée au végétal ce qui favorise par la même la biodiversité : les clôtures végétales d’essences variées sont le principe, les haies existantes sont protégées au titre de l’article L.123-1-5 7° du code de l’urbanisme, et les aires de stationnement doivent être plantées. Les aires de stockage et de dépôt font également l’objet de prescriptions règlementaires.

Evaluation environnementale

La zone ULPE étant à vocation d’équipements et correspondant à des équipements existants, les modifications apportées par la révision du PLU sont sans effet sur l’environnement. Parce que la zone ULPE prescrit des dispositions visant à garantir une meilleure intégration dans les paysages environnants, ses incidences sur l’environnement pourraient même être jugées comme positives modérées. L’identification de deux secteurs spécifiques ULPE1 et ULPE2 permet une prise en compte accrue des risques d’inondations : - sans possibilité de construction nouvelle dans les espaces inclus dans le secteur ULPE2, - en donnant des possibilités d’évolution très limitées aux équipements existants dans le secteur ULPE1. La piscine et ses abords remblayés sont surélevés ce qui permet d’envisager une certaine évolution de ces espaces (au-dessus de la côte de référence) à la fois pour les besoins de la piscine elle-même et des terrains de football adjacents.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 175 3.4. LA ZONE UTPE

Caractère de la zone et objectifs des prescriptions réglementaires

Le camping

Le gîte communal situé dans le Parc Mandon

La zone UTPE correspond au tissu urbain périphérique du bourg dévolu à des activités touristiques. Elle comprend : - un secteur UTPE1 identifiant le Parc Mandon, - un secteur UTPE2 caractérisant la partie septentrionale de la zone UTPE qui est constituée pour une grande partie par le camping communal.

Les règles énoncées pour la zone UTPE sont essentiellement destinées à : - pérenniser et conforter la vocation touristique de ces espaces, - gérer l’interface avec les marais, - à gérer les risques d’inondations par engorgement du sol et par submersion marine. En ce qui concerne le secteur UTPE1, les règles énoncées visent en outre : - à permettre la valorisation touristique et l’ouverture au public du Parc Mandon tout en préservant le caractère paysager du site, - à gérer les risques liés à l’érosion de la falaise.

Modifications apportées par rapport au précédent document d'urbanisme

La zone UTPE identifie des espaces relevant précédemment de différents classements. Le secteur UTPE1 correspond au Parc Mandon anciennement classé en zone UE dans le précédent POS. La vocation touristique et de mise en valeur est affirmée par le PLU dans la complémentarité du camping (voir projet de valorisation exposé dans le PADD). Afin de préserver la qualité paysagère du site tout en permettant sa valorisation et sa réhabilitation, la partie boisée est identifiée en élément de patrimoine au titre de l'article L.123-1-5 7° du Code de l'Urbanisme dont les prescriptions imposent de préserver le caractère boisé. Le secteur UTPE2 correspond à l’ancien secteur NAtc identifié dans le précédent document d’urbanisme communal et ayant la même vocation. Son périmètre est sensiblement équivalent :

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 176 il comprend désormais le camping municipal et la salle communale du « Pousse Pied » (ancien musée de la mytiliculture).

Les documents graphiques du règlement identifient les zones à risques, ce qui n’était pas le cas sur les plans de zonage du POS. L’identification des risques d’inondations est assortie de prescriptions réglementaires adaptées : - les sous-sols, les caves, et les établissements recevant des populations à caractère vulnérable, sont interdits, - les occupations et utilisations du sol admises le sont sous réserve de ne pas conduire à une augmentation des capacités d’accueil sur la globalité de la zone UTPE et d’être intégrés dans le plan communal de sauvegarde, - aucun nouveau plancher n’est autorisé en dessous de 4,30 m NGF, - en l’absence de création de nouveau plancher, obligation d'avoir un espace de refuge au dessus de 4,30 m NGF, - toutes les dispositions doivent êtres prises pour garantir la salubrité des constructions (vide- sanitaire, ...), - les voiries nouvelles et aires de stationnement sont à concevoir de manière à limiter l'imperméabilisation des sols (mise en place de revêtements drainants, techniques alternatives de type noues, fossés, ...), - les clôtures doivent permettre le libre écoulement des eaux, - les espaces libres doivent comprendre des espaces de pleine terre.

Les emprises au sol et les coefficients d’occupation du sol définis, tant dans le secteur UTPE1 que dans le secteur UTPE2, sont très limitatifs. Ces densités permettent en outre de laisser une large place au traitement paysager de ces espaces. Les clôtures végétales d’essences variées sont le principe, les haies existantes sont protégées au titre de l’article L.123-1-5 7° du code de l’urbanisme, et les aires de stationnement doivent être plantées. Le camping est actuellement bien planté et ne présente pas d’impact paysager : la partie Nord, aujourd’hui non utilisée, devra faire l’objet d’un effort similaire en termes de plantations. Une étude visant à diversifier l’offre d’hébergement est actuellement en cours : cette diversification devrait prendre la forme de structures légères en bois ciblées sur des objectifs environnementaux (énergies renouvelables…) dont le nombre devrait être limité130. Les règles de stationnement ont été définies afin de tenir compte de la vocation spécifique de la zone.

Evaluation environnementale

Secteur UTPE1 du Parc Mandon : Tout aménagement artificialisera de fait cet ensemble boisé. Rappelons à titre informatif que ce site devait faire l'objet d'une opération immobilière, tenue en échec par l'exercice du droit de préemption urbain. Les possibilités de construire dans ce secteur sont par ailleurs limitées par la bande inconstructible de 10 mètres par rapport à la falaise afin de prendre en compte le risque d’érosion. L’ouverture au public pourrait éventuellement présenter en saison une gêne supplémentaire pour la petite faune locale, gêne qui peut être très différente selon le type d’aménagement Afin de compenser ces impacts potentiels et modérés sur l'environnement, le présent PLU intègre différentes prescriptions : - L’emprise au sol de 15 % et un coefficient d’occupation du sol de 0,15 limitent toute disproportion d’autant que le site est déjà bâti, - Les risques d’inondations sont pris en compte de manière spécifique (voir ci-dessus). - Le bois est identifié au titre de l'article L.123-1-5 7° du Code de l'Urbanisme dont les prescriptions imposent de préserver le caractère boisé.

130 Projet Esnandis – Plan d’actions du pôle Sud du Parc du Marais Poitevin/Baie de l’Aiguillon – Cabinet Mahoc.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 177

Secteur UTPE2 du camping : Seule la diversification de l’offre d’hébergement du camping peut présenter des incidences environnementales en termes de fréquentation. Cependant, cet équipement reste d’échelle locale et familiale. De plus, la restructuration prévue se situe dans l’enceinte existante du camping entourée de haies et devrait se faire sous forme de structures légères en bois (type chalets sur pilotis) conçus spécifiquement pour s’adapter au site, utilisant les énergies renouvelables, et dont le nombre devrait être limité. L’impact paysager devrait donc être réduit. Un pré-verdissement de la partie Nord du site serait opportun afin d’assurer une meilleure intégration du site. Le camping n’est pas en co-visibilité avec le littoral compte tenu de la hauteur de la digue des Mizottes. Il n’y a pas d’incidence paysagère vis-à-vis de la réserve naturelle et de la frange littorale. Afin de compenser ces impacts potentiels et modérés sur l'environnement, le présent PLU intègre différentes prescriptions : - Les haies bordant le site, notamment la haie de tamaris séparant le canal anti-char de la partie camping, sont identifiées en application de l’article L.123-1-5 7° du Code de l’Urbanisme. Les espaces libres devront comprendre des plantations adaptées à la nature du sol (article UTPE 13) et une liste d’essences végétales est recommandée en annexe du règlement. - L’emprise au sol des constructions définie à 10 % et un coefficient d’occupation du sol de 0,10 sont très limitatifs. - Les clôtures doivent être constituées de clôtures végétales doublées ou non d’un grillage (article UTPE 11). - Les risques d’inondations sont pris en compte de manière spécifique (voir ci-dessus).

3.5. LA ZONE AUH

Caractère de la zone et objectifs des prescriptions réglementaires

La zone AUH caractérise des espaces du bourg destinés à être ouverts à une urbanisation à vocation principale d’habitat, dans le cadre d’opérations d’aménagement d’ensemble. La zone AUH comprend un secteur AUH1 destiné à constituer des réserves d’urbanisation à vocation principale d’habitat. Il ne pourra être ouvert à l’urbanisation qu’à l’occasion d’une modification ou révision ultérieure du présent plan local d’urbanisme. Les règles énoncées pour la zone AUH sont essentiellement destinées à : - accueillir de nouveaux habitants par la création d’un tissu urbain de qualité composé de formes urbaines variées et moins consommatrices d’espace ; - favoriser la mixité sociale dans l’habitat (notamment par la réalisation de logements sociaux et la primo-accession) et la diversification des fonctions urbaines par l’installation d’activités et d’équipements compatibles avec l’habitat ; - à gérer les risques d’inondations par engorgement du sol. Les principes d’aménagement de ces espaces sont précisés dans les « Orientations d’aménagement relatives à des quartiers ou à des secteurs » du présent plan local d’urbanisme (pièce n°3).

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 178

Modifications apportées par rapport au précédent document d'urbanisme

Les portions de la zone AUH du « Clos Noël » (au Nord-Ouest du bourg) et de « L’Ormeau » (partie centrale du bourg) correspondent à deux anciennes zones d'urbanisation future identifiées dans le POS ayant le même périmètre et la même vocation. La zone AUH de « Beau Soleil » correspond à des espaces d'extension urbaine grignotés sur la zone agricole (NC) de l'ancien POS. Le secteur AUH1 d'urbanisation différée correspond aux espaces d'extension urbaine grignotés sur la zone agricole (NC) de l'ancien POS (Cf. chapitre relatif aux orientations d'aménagement « Les Sions Est »). Ces espaces n'ont pas également une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter, leur ouverture à l'urbanisation sera donc subordonnée à une modification ou à une révision du présent plan local d'urbanisme.

En terme réglementaire, on compte un certain nombre d’évolutions par rapport au POS. Les règles définies permettent la diversification des fonctions urbaines, notamment l’installation de commerces et de services de proximité ainsi que d’autres activités compatibles avec l’habitat. Ne sont interdites que les occupations et utilisations du sol générant des nuisances pour la fonction résidentielle. Les antennes relais de téléphonie mobile y sont interdites au nom du principe de précaution. Le minimum parcellaire, aujourd’hui inapplicable dans les PLU depuis la loi Solidarité et Renouvellement Urbains, est bien entendu supprimé, l’objectif étant de densifier et d’économiser l’espace dans des proportions évaluées. Les articles NA 6 à NA 12 du POS n’étaient pas réglementés spécifiquement et faisaient référence à la « zone urbaine de référence » à savoir la zone UE d'habitat pavillonnaire. Le COS était de 0,4.

Afin d’inciter à une densité qui soit à la fois conséquente en permettant des opérations groupées, la construction de petits ensembles collectifs, et à la fois maîtrisée pour éviter tout débordement spéculatif et laisser une part importante aux espaces verts et à la gestion en surface des eaux de pluie, l’emprise au sol maximale est de 60 % et le Coefficient d’Occupation des Sols est de 0,5 pour les constructions destinées à l’habitation. L’article AUH 6 relatif aux règles d’implantation par rapport aux voies et emprises publiques est défini avec souplesse afin de favoriser les formes urbaines variées voire innovantes et de permettre aux constructions de bénéficier aux mieux des apports solaires. La hauteur maximale des constructions est fixée à 9 mètres afin de permettre la construction de petits ensembles collectifs. Le présent PLU apporte une plus-value au niveau des règles sur l’aspect extérieur des constructions et l’aménagement de leurs abords (article AUH 11) qui est confortée par une annexe architecturale et paysagère visant à apporter une meilleure compréhension des règles édictées et à donner quelques conseils complémentaires pour la réalisation des projets de construction dans cette zone. Les obligations imposées en matière de stationnement sont exprimées en « tranche de Surface de plancher » ou « en % de Surface de plancher » pour tenir compte de la réforme des autorisations du droit du sol. Elles sont également établies en fonction des différentes destinations définies à l’article R.123-9 du code de l’urbanisme. L’article 13 est étoffé de prescriptions visant à privilégier une meilleure biodiversité dans les jardins et à améliorer le cadre de vie. Enfin, il convient de noter que les règles d'emprise au sol, de coefficient d'occupation des sols et de stationnement sont applicables à la globalité d'une opération et non à la parcelle pour permettre la réalisation de formes urbaines variées (petits collectifs, maisons accolées,...) voire innovantes favorisant la mixité sociale et les économies d'énergie.

Evaluation environnementale

Cf. évaluation environnementale des orientations d'aménagement « Clos Noël / Partie Ouest », « L'Ormeau », « Les Sions Est » et « Le Beau Soleil » correspondant à la zone AUH. PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 179

3.6. LA ZONE AUPE

Caractère de la zone et objectifs des prescriptions réglementaires La zone AUPE caractérise des espaces du bourg destinés à être ouverts à l’urbanisation dont l’altitude oscille aux alentours de 3.34 à 3,70 m NGF. Compte tenu de la cote de référence à prendre en compte (4,30 m NGF) au regard des risques d’inondations par submersion marine, ce site aujourd’hui non bâti est potentiellement situé en zone d’aléas moyen (hauteur d’eau supérieure à 50 cm mais inférieure à 1 mètre). Aussi, cette zone vaut périmètre d’attente en application de l’article L.123-2a) du code de l’urbanisme, pour une durée au plus égale à 5 ans à partir de l’approbation de la présente révision du Plan Local d’Urbanisme, dans l’attente de l’approbation par la commune d’un projet d’aménagement global et de la modification ou la révision en conséquence des dispositions du présent Plan Local d’Urbanisme. Ce projet d’aménagement global sera défini en fonction des résultats de l’étude actuellement menée par la Communauté d’agglomération de La Rochelle concernant la submersion marine. Celle-ci permettra de caractériser de manière objective sur ce site le risque d’inondations par submersion marine et d’en tirer les conséquences sur la vocation principale du site, sa densité et sa typologie bâtie. Les règles énoncées pour la zone AUPE visent à ne pas porter atteinte à l’aménagement futur de Conformément à l’article L.123-2a) du code de l’urbanisme, les constructions ou installations d'une superficie supérieure à un seuil défini par le règlement sont interdites. L’emprise au sol et le Coefficient d’Occupation des sols sont égaux à zéro afin de permettre le gèle de cette zone.

Modifications apportées par rapport au précédent document d'urbanisme

Le secteur AUPE situé au Nord du bourg correspond à un ancien secteur NAt à vocation touristique et de loisirs qui n’est plus d’actualité.

Evaluation environnementale

Cf. évaluation environnementale de l’orientation d’aménagement « Entrée Nord du bourg » correspondant en partie à la zone AUPE.

3.7. LA ZONE AUX

Caractère de la zone et objectifs des prescriptions réglementaires La zone AUX caractérise des espaces du bourg destinés à être ouverts à une urbanisation à vocation d’activités économiques, dans le cadre d’opérations d’aménagement d’ensemble. Cette zone a une vocation à dominante artisanale. Elle pourra accueillir des activités artisanales (y compris celles utilisant des procédés de façonnage industriel ou fabrication industrielle), de bureaux et services, de commerce de gros, d’entrepôts, et leurs activités commerciales connexes (magasin d’usine, show room, point de vente lié à la nature de la production, …) à l’exception de la vente directe aux particuliers. Elle pourra également accueillir des constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif.

Les règles énoncées pour la zone AUX sont essentiellement destinées à : - accueillir des activités économiques, principalement artisanales, sur un site approprié, - gérer les interfaces avec les espaces environnants. Les principes d’aménagement de ces espaces sont précisés dans les « Orientations d’aménagement relatives à des quartiers ou à des secteurs » du présent plan local d’urbanisme (pièce n°3).

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 180 Modifications apportées par rapport au document d'urbanisme précédent

La zone AUX correspond à des terrains anciennement classés en zone agricole dans le document d'urbanisme communal précédent.

Afin de tenir compte des impacts prévisibles sur l'environnement de la zone AUX, le règlement prescrit les dispositions suivantes. Il interdit les installations classées pour la protection de l’environnement soumises à autorisation (article AUX 1) et soumet à conditions particulières les constructions destinées au commerce et à l’industrie (article AUX 2). L'emprise au sol des constructions ne peut excéder 60 % de la superficie d’une unité foncière (article AUX 9). La hauteur d’une construction ne doit pas excéder la hauteur maximale de 9 10 mètres (article AUX 10). Les règles relatives à l’aspect extérieur des constructions et à l’aménagement de leurs abords sont peu développées car la zone AUX est comprise dans les abords de l’église Saint-Martin classée monument historique. Aussi, tout projet dans cette zone sera soumis à l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France. Les obligations imposées en matière de stationnement sont exprimées en « tranche de Surface de plancher » ou « en % de Surface de plancher » pour tenir compte de la réforme des autorisations du droit du sol. Elles sont également établies en fonction des différentes destinations définies à l’article R.123-9 du code de l’urbanisme. Une obligation de réaliser des aires de stationnement pour cycles, couvertes ou non, est également définie pour certaines destinations de construction afin d’encourager l’usage des deux roues pour se rendre sur son lieu de travail. L’article 13 comprend des prescriptions visant à privilégier une meilleure biodiversité au niveau des espaces libres et des clôtures. Les haies sont préservées au titre de l’article L.123-1-5 7° du Code de l’Urbanisme.

Evaluation environnementale

Cf. évaluation environnementale de l’orientation d'aménagement « Le Beau Soleil » correspondant à la zone AUX.

3.8. LA ZONE A

Caractère de la zone et objectifs des prescriptions réglementaires

La zone A caractérise des espaces utilisés par l’agriculture et ponctués par quelques constructions, principalement destinées à l’exploitation agricole.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 181 La zone A comprend : - un secteur Aa correspondant au plateau agricole situé en frange littorale et identifié en « espace proche du rivage » au sens de la loi « Littoral », - un secteur Ape identifiant les espaces dont l’altitude est inférieure à 4,30 mètres NGF ou plus ou moins proche de cette cote altimétrique, à l’exclusion de ceux déjà inclus dans le secteur Aa.

Les règles énoncées pour la zone A sont essentiellement destinées à : - préserver les activités agricoles et permettre leurs évolutions sur les sites consacrés, - gérer les risques d’inondations. Dans le secteur Aa, les règles énoncées visent en outre à prendre en compte la loi « Littoral » en identifiant les espaces agricoles constituant des « espaces proches du rivage ».

Dans le secteur Ape, les règles énoncées visent également à prendre en compte les risques de submersion marine à travers diverses prescriptions : - Les sous-sols, les caves, les établissements recevant des populations à caractère vulnérable sont interdits, - aucun nouveau plancher n’est autorisé en dessous de 4,30 m NGF, - en l’absence de création de nouveau plancher, obligation d'avoir un espace de refuge au dessus de 4,30 m NGF, - toutes les dispositions doivent êtres prises pour garantir la salubrité des constructions (vide- sanitaire…), - les voiries nouvelles et les aires de stationnement sont à concevoir de manière à limiter l'imperméabilisation des sols (mise en place de revêtements drainants, techniques alternatives de type noues, fossés, ...), - les espaces libres doivent comprendre des espaces de pleine terre, - les clôtures doivent permettre le libre écoulement des eaux.

Modifications apportées par rapport au document d'urbanisme précédent

La zone A du PLU reprend la majeure partie de l'ancienne zone agricole NC du POS. Elle intègre également : - la portion du territoire comprise entre le marais de « La Prée de Sion » et celui de « Coup de Vague » anciennement classée en zone NDr (qui qualifiait à la fois les zones présentant un risque naturel prévisible et les « espaces remarquables » au sens de la loi « Littoral » avant la parution du décret précisant le type d’espace s’y référant ; - la bande de zone ND anciennement délimitée le long de la RD 10. La zone A comprend également un secteur Aa correspondant au plateau agricole situé en frange littorale et identifié en « espace proche du rivage » au sens de la loi « Littoral ».

Par ailleurs, les documents graphiques du règlement identifient les zones à risques, ce qui n’était pas le cas sur les plans de zonage du POS. Cette identification est assortie de prescriptions règlementaires adaptées.

Le règlement simplifie l’article 6 relatif à l'implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques en réglementant des retraits en fonction de deux types de voies (25 mètres de recul minimal par rapport à la RD 10 et 5 mètres par rapport aux autres voies), au lieu de quatre précédemment.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 182 Evaluation environnementale

La principale incidence potentielle de la zone A est évitée par le classement en secteur Aa inconstructible de toute la plaine agricole en co-visibilité avec le littoral. Cette réglementation évitera toute tentation de construction destinée à l'exploitation agricole affectée à l'habitation. Dans la portion de la zone A « constructible », l’implantation de nouvelles exploitations en espace isolé est très peu probable mais différentes règles ont été édictées pour éviter le mitage de l'espace agricole et encadrer les activités agro-touristiques.

3.9. LA ZONE AO Caractère de la zone et objectifs des prescriptions réglementaires

La zone AO caractérise des espaces destinés aux activités conchylicoles exigeant la proximité immédiate de l’eau. Elle correspond à la zone conchylicole de la Prée de Sion.

Les règles énoncées pour la zone AO sont essentiellement destinées à : - préserver les activités conchylicoles et permettre leurs diversifications, - renforcer l’attractivité du site, - gérer les risques d’inondations par submersion marine et par engorgement du sol.

Modifications apportées par rapport au précédent document d'urbanisme

Il n’y a pas de modification de zonage par rapport au précédent document d'urbanisme. Seul l’intitulé a évolué passant d’un secteur NCo à une zone AO.

Par ailleurs, les documents graphiques du règlement identifient les zones à risques, ce qui n’était pas le cas sur les plans de zonage du POS. Cette identification est assortie de prescriptions règlementaires adaptées. Dans les espaces présentant des risques d'inondations, sont interdits les sous-sols, les caves et les établissements recevant des populations à caractère vulnérable. Les occupations et utilisations du sol admises dans la zone AO le sont sous réserve de : - la non aggravation de la sécurité des personnes et de la vulnérabilité des biens, - ne pas conduire à une augmentation significative de la population exposée, - ne pas conduire à une augmentation de la quantité stockée de produits polluants.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 183 Evaluation environnementale :

Rappel de l’évaluation environnementale du PADD concernant le maintien de la vocation conchylicole de « La Prée de Sion » et l'initiation d'une nouvelle dynamique.

« L'objectif de maintenir la vocation conchylicole de « La Prée de Sion » et d'initier une nouvelle dynamique peut avoir des effets environnementaux négatifs dans le sens où une diversification de l’activité conchylicole (dégustation/vente sur place) peut entraîner un afflux de visiteurs supplémentaires. Cependant, cela restera relativement localisé et marginal. Rappelons que la pointe Saint-Clément localisée au Nord de la zone conchylicole, constitue un point d’observation de la baie qui se situe à bonne distance des espaces réellement utilisés par les oiseaux. Le développement de la zone conchylicole est également très limité par les risques d’inondations par submersion marine et par la loi « Littoral » qui empêche toute dérive d’usage du site (les activités de restauration ne sont pas autorisées, les activités de dégustation ou de vente sur place indépendantes d’une exploitation conchylicole existante sont interdites). Enfin, en offrant les conditions pour assurer l’entretien de l’arrière du marais, cet objectif peut être jugé comme positif.

Mesures d’évitement envisagées : Le règlement du présent Plan Local d’Urbanisme édicte des prescriptions visant à n’autoriser que les activités de dégustation ou de vente sur place liées aux exploitations conchylicoles existantes.

3.10. LA ZONE N Caractère de la zone et objectifs des prescriptions réglementaires

L’église et ses abords comprenant Le Chemin de la Roche, une identité forte de la commune notamment le cimetière

La zone N caractérise des espaces d’intérêts paysagers et patrimoniaux situés en interface entre des espaces bâtis (bourg ancien et ses extensions) et/ou avec des grands ensembles naturels du territoire esnandais (marais, littoral). Il s’agit plus particulièrement : - de l’entrée Nord du bourg et des abords de l’église en interface avec les marais, - de la falaise qui pénètre dans le bourg. La zone N comprend un secteur Npe identifiant les espaces dont l’altitude est inférieure à 4,30 mètres NGF ou plus ou moins proche de cette cote altimétrique.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 184 Les règles énoncées pour la zone N sont essentiellement destinées à : - protéger des espaces d’intérêts paysagers (entrée Nord du bourg, abords de l’église, falaise) tout en permettant leur valorisation dans un intérêt collectif, - gérer les risques liés à l’érosion de la falaise, En ce qui concerne le secteur Npe, les règles énoncées visent également à gérer les risques d’inondations par engorgement du sol et par submersion marine à travers diverses prescriptions : - sont interdits les sous-sols, les caves, les nouveaux bâtiments, les établissements recevant des populations à caractère vulnérable, les changements de destination conduisant à une augmentation de la population exposée ou de la quantité stockée de produits polluants, les extensions des bâtiments existants, à l’exception de celles visant à la création d’un espace de refuge au-dessus de la cote 4,30 m NGF. - Les voiries nouvelles et aires de stationnement sont à concevoir de manière à limiter l'imperméabilisation des sols (mise en place de revêtements drainants, techniques alternatives de type noues, fossés, ...), - les espaces libres doivent comprendre des espaces de pleine terre, - les clôtures doivent permettre le libre écoulement des eaux.

Modifications apportées par rapport au document d'urbanisme précédent

La zone N correspondent à des espaces classés précédemment en : - en secteur NDr* pour les abords de l’église, - en secteur NAt à vocation touristique et de loisirs pour la zone située en entrée Nord du bourg.

* Le secteur NDr de l'ancien POS qualifiait à la fois les zones présentant un risque naturel prévisible et les « espaces remarquables » au sens de la loi « Littoral » avant la parution du décret précisant le type d’espace s’y référant.

La zone N limite par ses articles 1 et 2 les occupations et utilisations admises. Celles-ci concernent principalement les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif (église, cimetière, parking…) et notamment les ouvrages de gestion en surface des eaux de pluie liés, ou non, à une zone urbaine ou à urbaniser. Cette dernière précision est spécifiquement destinée à la portion du secteur Npe localisée au Nord du bourg qui devrait permettre la gestion en surface des eaux de pluie de la zone AUPE voisine.

Evaluation environnementale

La zone N a des possibilités de construire limitées qui sont liées à des usages publics. En cela, ils ne présentent pas d’incidence prévisible sur l’environnement.

3.11. LA ZONE NR Caractère de la zone et objectifs des prescriptions réglementaires

La zone NR caractérise les « espaces remarquables » au sens de la loi « Littoral » (marais, vasières, espaces d’intérêt écologique, falaise et abords, zone boisée).

Les règles énoncées pour la zone NR sont essentiellement destinées à prendre en compte la loi « Littoral» en identifiant les « espaces remarquables » (Cf. Carte des espaces relevant de la loi « Littoral » dans la partie I « Etat initial de l’environnement et diagnostic »).

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 185

Modifications apportées par rapport au document d'urbanisme précédent

La zone NR identifie les « espaces remarquables » au sens strict de la loi « Littoral ». Même si elle correspond en grande partie au secteur NDr identifié sur l'ancien document d'urbanisme communal, sa philosophie est différente : ce secteur avait en effet une vocation mixte en comprenant à la fois les zones présentant un risque naturel prévisible et les « espaces remarquables » au sens de la loi « Littoral » avant la parution du décret précisant le type d’espace s’y référant. La zone NR comprend : - les espaces terrestres classés en Natura 2000, - le site faisant l'objet d'un arrêté préfectoral de protection du biotope, - une partie de la Réserve Naturelle de la Baie de l’Aiguillon et du site Natura 2000 en mer, - une large portion des espaces faisant l'objet d'inventaires naturalistes (Zones Naturelles d'Intérêts Ecologiques Faunistiques et Floristiques de type 1 et 2). - la frange littorale. - la falaise jusqu’aux espaces actuellement urbanisés.

Elle s'étend en mer sur une bande de 300 mètres à partir de la limite des plus hautes eaux sauf dans la partie Nord où ses limites correspondent à la trace de l’écoulement des eaux du canal de Villedoux dans la vasière de la Baie de l’Aiguillon. Compte tenu de l’évolution rapide du trait de côté de la commune (envasement naturel de la Baie), ce zonage en mer est également justifiée afin d’intégrer les prairies salées ou schorre.

Les règles applicables en zone NR intègrent strictement la réglementation sur les « espaces remarquables » prévue par la loi « Littoral ».

Evaluation environnementale

La réglementation applicable dans les « espaces remarquables » au sens de la loi « Littoral » ne permet pas l’émergence d’un projet pouvant affecter de manière notable la zone Natura 2000. La réfection de la piste cyclable littorale et son prolongement vers Charron, les travaux de maintien des digues et des pylônes électriques haute tension peuvent seuls présenter des incidences ponctuelles et limitées. Il n’y pas d’impact direct ni cumulé de projets pouvant affecter de manière notable ces espaces.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 186

3.12. ESPACE BOISE CLASSE

Le PLU identifie un seul Espace Boisé Classé au niveau du lieu-dit « Pied de Fond ». Ce classement est reconduit par rapport au précédent document d'urbanisme communal mais modifié dans son contour. Cette rédélimitation vise à clarifier les contours du boisement en les adaptant aux réalités de terrain et en utilisant les commodités aujourd’hui procurées par l’outil informatique (fonds de plan plus précis que celui utilisé lors de la dernière révision du Plan d’Occupation des Sols, trame graphique informatique « Espace boisé classé » autorisant une souplesse de précision que les trames manuelles utilisées lors de la précédente évolution du document d’urbanisme ne permettaient pas). En outre, le mouvement d’espace boisé classé envisagé intègre le réseau de haies adjacentes au boisement afin de créer un ensemble boisé cohérent et d’en renforcer la protection. Il intègre notamment les haies, aujourd’hui disparues, qui longeaient l’Est de la ferme du « Rocher » (Cf. photo aérienne de 1998 ci-dessous) afin de reconstituer l’écran paysager qui contribuait précédemment à l’insertion des bâtiments agricoles dans ce paysage agricole de « champs ouverts » (Cf. vue oblique d’août 2007 ci-dessous). La rédélimitation décrite ci-dessus modifie la superficie de l’espace boisé classé. Celle-ci passe de 50635 m² à 36278 m².

Nouvelle délimitation de l’espace boisé classé du « Pied de fond »

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 187 Extrait de la photo aérienne 1998 de l’IGN

Vue oblique d’août 2007

3.13. BATIMENT AGRICOLE PRESENTANT UN INTERET ARCHITECTURAL OU PATRIMONIAL

En vertu de l'article R.123-12 du code de l'urbanisme, les documents graphiques du règlement du présent PLU identifient un bâtiment agricole qui, en raison de son intérêt architectural ou patrimonial, peut faire l'objet de changements de destination. Il s'agit de l'habitation de la ferme du « Pied de l'Ouaille ». Ces changements de destination limitativement énumérés sont autorisés sous réserve de ne pas compromettre l’activité agricole en place.

Extrait des documents graphiques du règlement

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 188 3.14. ESPACES PRESENTANT DES RISQUES

Conformément à l'article R.123-12 du code de l'urbanisme, le PLU d’Esnandes identifie les risques naturels affectant le territoire esnandais sur les documents graphiques du règlement et qui font l’objet de prescriptions dans le règlement écrit.

Inondations par submersion marine

Il s’agit tout d'abord des risques d’inondations par submersion marine. Les espaces identifiés sur les documents graphiques du règlement correspondent aux zones submergées lors de la tempête « Xynthia » ayant eu lieu dans la nuit du 27 au 28 février 2010 (état des connaissances au 16 juin 2010).

Zones submergées lors de la tempête « Xynthia » (État des connaissances au 16/06/2010)

Par ailleurs, le règlement prend en compte une cote de référence à 4.30 m NGF qui se traduit de manières différentes selon la vocation, la topographie et la situation géographique des espaces considérés (voir le détail au niveau de chaque zone concernée). A l’exception des zones NR (espaces remarquables au sens de la loi « Littoral »), AO (zone conchylicole) et du secteur Aa (espaces agricoles en co-visibilité avec le littoral), les espaces dont l’altitude est inférieure à 4,30 mètres NGF ou plus ou moins proche de cette cote altimétrique portent la mention PE. Ils ont été délimités sur la base d’un relevé de géomètre réalisé en février 2010.

Le règlement introduit en outre deux notions définies dans le lexique du PLU : - « établissements recevant des populations à caractère vulnérable » : cette notion comprend l'ensemble des constructions destinées à des publics jeunes, âgés ou dépendants (crèche, halte garderie, école, collège, lycée, centre aéré, maison de retraite, résidence-service, établissement spécialisé pour personnes handicapés, hôpitaux, cliniques, …) ; - « espace de refuge » : cette notion défini un espace ayant un niveau de plancher couvert habitable (hauteur sous plafond d'au moins 1,80 m) accessible directement depuis l'intérieur du bâtiment et situé au-dessus de la côte de référence, d'au moins 6 m² augmentés de 1 m² par occupant potentiel au-delà des 6 premiers occupants.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 189 Inondations par engorgement du sol

Le second risque naturel identifié sur les documents graphiques du règlement correspond aux espaces affectés par les inondations par engorgement du sol. Il s'agit des fonds de thalwegs de la plaine agricole ainsi que des espaces situés en dessous de la cote 3.65 mètres NGF. Ce risque concerne l’ensemble des marais, la partie Nord et basse du bourg, ainsi que les fonds de thalwegs de la plaine agricole qui descendent vers le littoral, selon une orientation Est / Ouest.

Espaces affectés par les inondations par engorgement du sol (Source : Eau-Méga)

Erosion de la falaise

Enfin, les documents graphiques du règlement identifient le risque d’érosion de la falaise qui correspond à une bande de terrain de 10 mètres au moins de part et d’autre du flanc de falaise. Dans ces espaces, sont interdits : - les nouveaux bâtiments, - les extensions de bâtiments existants, - les changements de destination et d'affectation visant à aggraver la sécurité des personnes et la vulnérabilité des biens. Les reconstructions après sinistre ne sont admises que sous réserve de réduire l’exposition à ces risques.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 190 Espaces affectés par le risque érosion de falaise (Source : Eau-Méga)

3.15. PRINCIPES DE VOIRIE, DE CHEMINEMENTS PIETONNIERS ET/OU CYCLABLES A REALISER

Les documents graphiques du règlement du présent PLU font apparaître : - des principes de voirie à réaliser, - des principes de cheminements piétonniers et / ou cyclables à réaliser. Ces principes figurent dans les « Orientations d'aménagement par quartiers ou par secteurs » et sont rappelés dans le règlement car ils se localisent dans des zones urbaines et non dans des zones soumises à opérations d’aménagement d’ensemble qui renvoient obligatoirement aux orientations d’aménagement précitées.

3.16. ELEMENTS DE PATRIMOINE IDENTIFIES EN VERTU DE L’ARTICLE L.123-1-5 7° DU CODE DE L’URBANISME

En vertu de l’article L.123-1-5 7° du code de l’urbanisme, sont identifiés sur les documents graphiques du règlement du présent PLU, un certain nombre d’éléments identifiés dans le diagnostic patrimonial du projet de ZPPAUP. Il s’agit : - du réseau communal de haies (y compris les haies replantées récemment et la haie pédagogique localisée rue Mendès France), - de deux alignements d’arbres situés respectivement esplanade de l’église et rue de l’océan, - de constructions - éléments du petit patrimoine d’usage (puits, calvaires, attaches de chevaux, pierre d’évier …), détails architecturaux (portails, « œil-de-bœuf », pans coupés, dates, appuis de fenêtre, encadrement de porte) et éléments constitutifs du patrimoine identitaire esnandais (pontons de pêche au carrelet, ancienne écluse du Clopet), - du Parc Mandon dont le caractère boisé doit être préservé dans le cadre de sa valorisation touristique et de son ouverture au public, - des « querreux » présents sur la commune, - de murs de clôture, majoritairement des murs en moellons.

Les haies identifiées, représentant un linéaire d’environ 14,5 kilomètres, ainsi que les deux alignements d’arbres identifiés doivent être conservés, sauf nécessité de suppression pour raison sanitaire ou de sécurité. Dans ce cas, ils seront remplacés par des essences similaires ou locales. En cas d’élargissement de voirie nécessitant la suppression de haies et/ou d’alignements d’arbres, ceux-ci devront être replantés le long du nouvel axe. Si, au titre de cette identification, une unité foncière se trouve être enclavée, il peut être réalisé un accès et un seul malgré cette identification sous réserve du respect des dispositions de l’article 3 des dispositions spécifiques applicables à la zone concernée. Il importe que la composition générale, l’ordonnancement soient préservés dans le temps sans pour autant figer strictement ces éléments dans leur état actuel. Ainsi ces éléments paysagers peuvent être ponctuellement remaniés, recomposés … à partir du moment où la qualité du cadre initial n’est pas altérée.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 191 Les constructions répertoriées sont listées dans les dispositions générales du règlement écrit afin d’en préciser la nature et la localisation. Elles doivent être conservées et faire l’objet d’une maintenance ou d’une restauration suivant des méthodes adaptées au savoir-faire de leur époque de création. A titre exceptionnel et dans le cadre d’une opération d’aménagement d’ensemble, le déplacement d’une construction identifiée peut être autorisé s’il est compatible avec sa nature. Le Parc Mandon peut être remanié, recomposé, aménagé, ou construit à condition que son caractère boisé soit préservé. Les clôtures identifiées doivent être conservées et faire l’objet d’une maintenance ou d’une restauration suivant des méthodes adaptées au savoir-faire de leur époque de création sauf réalisation d’un bâtiment à l’alignement ou en limite séparative. Si, au titre de cette identification, une unité foncière se trouve être enclavée, il peut être réalisé un accès et un seul malgré cette identification sous réserve du respect des dispositions de l’article 3 des dispositions spécifiques applicables à la zone concernée. Dans ce cas, l’accès sera traité en harmonie avec la partie de clôture conservée (dimensions, formes, proportions, choix et coloration des matériaux). Les querreux identifiés doivent être conservés. Le traitement de ces espaces doit être réalisé en harmonie avec le traitement des voies sur lesquelles ils se raccordent. Les éléments anciens (pavage, sol ancien,…) doivent être conservés et réemployés. Les affouillements et exhaussements de leur sol sont également interdits.

3.17. EMPLACEMENTS RESERVES IDENTIFIES EN VERTU DE L’ARTICLE L.123-2 c) DU CODE DE L’URBANISME

Les documents graphiques du règlement du présent PLU font apparaître cinq emplacements réservés identifiés en vertu de l’article L.123-2 c) du code de l’urbanisme et les listent dans un tableau en précisant leur numéro, leur destination et leur bénéficiaire.

Les emplacements réservés référencés 3.5 (création d’une voie publique), 4.1 (création d’un parc de stationnement) et 4.2 (création d’un espace vert et d’un équipement communal) existaient dans le précédent document d’urbanisme. Leurs destinations ont été précisées. Leurs superficies ont également été affinées grâce aux commodités aujourd’hui procurées par l’outil informatique (fonds de plan plus précis que celui utilisé lors de la dernière révision du Plan d’Occupation des Sols, trame graphique informatique « Emplacements réservés » autorisant une souplesse de précision que les trames manuelles utilisées lors de la précédente évolution du document d’urbanisme ne permettaient pas). Les emplacements réservés référencés 3.1, 3.2, 3.3, 3.4, 4.3 et 4.4 figurant dans le POS ne sont pas reconduits dans le présent PLU car ils ont été réalisés ou ne sont plus d’actualité.

Le présent PLU identifie en outre deux nouveaux emplacements réservés référencés 3.6 et 4.5. Ceux-ci sont destinés respectivement à : - la création d’une liaison douce accompagnée d’un aménagement paysager, destinés à valoriser la frange urbaine littorale, - la réalisation d’équipement(s) communal(aux) visant à satisfaire les besoins actuels et futurs de la population communale.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 192

LISTE DES EMPLACEMENTS RESERVES IDENTIFIES AU TITRE DE L’ARTICLE L.123-2 c) DU CODE DE L’URBANISME SUPERFICIE NUMERO DESTINATION BENEFICIAIRE APPROXIMATIVE (en m²) 3.5 Création d’une voie publique Commune d’Esnandes 556 Création d’un cheminement piétonnier 3.6 et/ou cyclable avec un aménagement Commune d’Esnandes 4311 paysager 4.1 Création d’un parc de stationnement Commune d’Esnandes 1452 Création d’un espace vert et d’un 4.2 Commune d’Esnandes 1502 équipement communal 4.5 Equipement(s) communal(aux) Commune d’Esnandes 3275 TOTAL 11096

3.18. SERVITUDE DE MIXITE SOCIALE IDENTIFIEE EN VERTU DE L’ARTICLE L.123-2 b) DU CODE DE L’URBANISME

Les documents graphiques du règlement du présent PLU font apparaître une servitude de mixité sociale identifiée en vertu de l’article L.123-2 b) du code de l’urbanisme, référencée 5.1, et la listent dans un tableau en précisant son numéro et sa destination. Elle couvre une superficie d’environ 5623 m² et est destinée à la réalisation d’un programme de logements comportant au moins 50 % de logements locatifs sociaux. Elle se superpose pour partie (3275 m²) avec l’emplacement réservé 4.5 destiné à la réalisation d’équipement(s) communal(aux).

Servitude de mixité sociale référencée 5.1 Emplacement réservé référencé 4.5

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 193 3.19. SUPERFICIE DES DIFFÉRENTES ZONES DÉLIMITÉES PAR LE PRÉSENT PLU

SUPERFICIE DES DIFFÉRENTES ZONES DÉLIMITÉES PAR LE PRÉSENT PLU

SUPERFICIE PART DE LA SUPERFICIE ZONE (en hectares) COMMUNALE (en%) UB 20,13 2,70 dont le secteur UBc 2,01 0,27 dont le secteur UBPpe 4,42 0,59 UE 53,58 7,19 dont le secteur UEd 0,30 0,04 dont le secteur UEpe 6,79 0,91 UTPE 4,11 0,55 dont le secteur UTPE1 0,30 0,04 dont le secteur UTPE2 3,81 0,51 ULPE 5,49 0,74 dont le secteur ULPE1 1,88 0,25 dont le secteur ULPE2 3,61 0,49 AUH 9,59 1,29

dont le secteur AUH1 3,54 0,41 AUPE 1,12 0,15 AUX 1,90 0,26 A 263,72 35,40 dont le secteur Aa 109,64 14,72 dont le secteur Ape 1,71 0,23 AO 18,51 2,48 N 6,38 0,86 dont le secteur Npe 1,45 0,19 NR 474,73 48,38 dont NR en mer 114,27 0 TOTAL 858,14 100,00%

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 194 4 - RESUME NON TECHNIQUE DE L’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE

Ce présent chapitre a pour objet, conformément à l’article R.123-2-1 6° du Code de l’Urbanisme, de présenter le résumé non technique de l’évaluation environnementale et une description de la manière dont elle a été effectuée.

4.1. RESUME METHODOLOGIQUE

L’évaluation environnementale est une démarche transversale qui se retrouve à tous les niveaux de l’élaboration de l’étude et du rapport de présentation.

1. Au stade du diagnostic territorial, un état initial de l’environnement précis a été élaboré. Les thèmes abordés sont les suivants : - les éléments de géographie physique (climatologie/météorologie, topographie, géologie, pédologie, hydrographie /hydrogéologie), - les paysages et les espaces naturels (le littoral, les marais, la plaine), - les espaces urbanisés et les morphologies urbaines (le bourg ancien, le tissu urbain postérieur aux années 1950, le hameau de « La Métairie »), - le patrimoine (le patrimoine archéologique, les vestiges du « Mur de l’atlantique », le patrimoine urbain, le patrimoine bâti, le petit patrimoine, le patrimoine naturel), - les risques et les nuisances (les risques naturels et technologiques, l’accidentologie sur les axes de transports routiers), - la santé publique (qualité de l’air, réseaux d’assainissement, distribution de l’eau potable, collecte et traitement des déchets), - les perspectives d’évolution du territoire esnandais. Ce travail a été amendé par les deux études spécifiques suivantes. - Une étude paysagère sur la frange littorale et les espaces de marais a mis en avant des enjeux et des orientations assez précises. Elle a pu apporter une vision de long terme sur l’évolution de la frange littorale, notamment par une valorisation paysagère des espaces, une gestion extensive des espaces naturels, une continuité dans les circulations douces et une valorisation des cordons de remblais comme « plage » engazonnée. - Une seconde étude a également identifiée les secteurs d’intérêt écologique (par des analyses de terrain en complément des données habituellement disponibles) ainsi que les risques naturels hydrauliques et par érosion de la falaise (par des observations de terrain). Ces démarches ont été réalisées par un bureau d’études spécialisé en hydraulique et en écologie. Le diagnostic territorial a également été complété par l’identification précise des différents espaces relevant de la loi « Littoral », et notamment la « bande des 100 mètres », les « espaces proches du rivage » et les « espaces remarquables ».

Le diagnostic environnemental de la commune d'Esnandes a été finalisé par une synthèse et une hiérarchie des enjeux environnementaux en distinguant : - ceux identifiés à l’échelle communale (enjeux présentant des atouts et des faiblesses), - ceux partagés à une échelle supra-communale. La hiérarchie des enjeux environnementaux établie, identifie quatre grands thèmes : 1. Préserver la richesse des milieux naturels 2. Identifier et prendre en compte les risques naturels identifiés 3. Reconquérir les paysages esnandais, et notamment la façade littorale 4. Gérer l’urbanisation de manière durable par une planification adaptée et en promouvant des principes d’économie d’énergie

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 195 En conclusion de cette synthèse et en transition avec la justification des choix retenus, le rapport expose quels sont les espaces susceptibles d’être affectés par la mise en œuvre du plan. Deux types d’espaces sont « pressentis » : - les espaces particulièrement sensibles sur le plan environnemental (espaces faisant l'objet de protections environnementales et façade littorale), - les espaces pressentis pour être ouverts à l’urbanisation.

2. Au niveau de la justification des choix retenus, il est proposé pour les chapitres se référant aux 3°, 4°, et 5° de l’article R.123-2-1° du Code de l’Urbanisme, une analyse transversale du volet « évaluation environnementale ». Cet examen s’appuie sur l’explication détaillée des choix retenus pour établir le Projet d’Aménagement et de Développement Durable et la justification des orientations d’aménagement et des prescriptions réglementaires. Sont abordés successivement : - Le Projet d’Aménagement et de Développement Durable, - Les orientations d’aménagement par quartiers ou par secteurs, - Le règlement (les éléments écrits et graphiques) et la présentation des motifs des changements apportés par rapport au Plan d’Occupation des Sols. Pour chacun de ces chapitres sont détaillées : - L’analyse des incidences notables prévisibles de la mise en œuvre du plan sur l'environnement et les conséquences éventuelles de l'adoption du plan sur la protection des zones revêtant une importance particulière pour l'environnement. La codification de l’évaluation des incidences est établie selon cinq codes couleur : jaune (sans effet), vert (effets positifs modérés à importants), rouge (effets négatifs modérés à importants). - La présentation des mesures envisagées pour éviter, réduire et, si possible, compenser s'il y a lieu, les conséquences dommageables de la mise en œuvre du plan sur l'environnement. Cette présentation permet d’éviter les redites, puisque de nombreuses orientations et prescriptions du projet concernent l’environnement. Elle permet en outre de suivre le fils conducteur de cette prise en compte environnementale en allant du projet global (PADD), aux orientations plus opérationnelles (Orientations d’Aménagement) jusqu’aux prescriptions strictes (Règlement).

4.2. RESUME DU RESULTAT DE L’EVALUATION

Au global, la mise en œuvre du Plan Local d'Urbanisme d'Esnandes a peu d’incidences sur l’environnement. Beaucoup de projets ou prescriptions sont jugées « sans effet ». Certaines orientations d’aménagement auront des incidences plutôt positives en termes de retraitement des franges paysagères du bourg. La volonté exprimée dans le PADD de réaménager la zone conchylicole ont des effets positifs en terme de protection du paysage et du patrimoine. La zone Natura 2000 et le cordon littoral sont peu affectés (les accès visiteurs aux zones naturelles sont très limités et ne concernent par des espaces fortement fréquentés par les oiseaux). Il n’y a pas d’effet négatif important. Les effets négatifs concernent globalement l’imperméabilisation des sols des espaces urbanisables ainsi que le développement de l’économie liée au tourisme au niveau du camping, du parc Mandon et de la zone conchylicole.

Bilan de l’évaluation au sens de la Directive Européenne : La présente évaluation permet d’affirmer qu’il n’y a pas d’impact majeur du projet de PLU direct ou indirect sur la zone Natura 2000 et la façade littorale. Aucun projet ne menace directement ces espaces. Les impacts indirects sont mineurs et correspondent à ceux résumés ci-dessous.

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 196 Bilan de l’évaluation au sens du Code de l’Urbanisme : Les impacts potentiels évalués sont dans l’ensemble mineurs et concernent par ordre (du plus au moins impactant) : - La présence de trois risques naturels prévisibles qui concernent des espaces habités pour lesquels une réglementation adaptée est définie dans le présent PLU. - L’ouverture à l’urbanisation de la zone urbanisable à vocation d’activités économiques de « Beau Soleil » pour son impact en matière de paysage lié à la proximité des marais (mais compensé par la présence de haies qui sont protégées par le PLU) et par rapport aux éventuelles nuisances pouvant être créées par les entreprises artisanales. - L’accroissement potentiel de la fréquentation de la zone conchylicole de la « Prée de Sion », bien que cet impact soit indépendant du PLU et très difficile à évaluer (il dépend de la situation économique de l’activité et des porteurs de projets potentiels). - La diversification de l’offre d’hébergement du camping bien qu’étant indépendant du PLU. - La valorisation touristique du Parc Mandon pouvant entraîner une artificialisation de cet espace paysager. - L’ouverture à l’urbanisation de nouveaux espaces pris sur des terres agricoles en termes d’imperméabilisation de sol et d’accroissement des déplacements automobiles.

5 – MODIFICATIONS APPORTEES PAR RAPPORT AU PROJET ARRETE

Cf. Pièce annexée à la délibération du Conseil Communautaire de la Communauté d’agglomération de La Rochelle approuvant le présent Plan Local d’Urbanisme.

6 – ANALYSE DES RESULTATS – SUIVI DE LA MISE EN OEUVRE

6.1. EVALUATION ENVIRONNEMENTALE – DEFINITION DES INDICATEURS DE SUIVI

Ce présent chapitre a pour objet, conformément à l’article R.123-2-1 5° du Code de l’Urbanisme, de rappeler que le Plan Local d'Urbanisme d'Esnandes fera l'objet d'une analyse des résultats de son application, notamment en ce qui concerne l'environnement, au plus tard à l'expiration d'un délai de dix ans à compter de son approbation.

Ce bilan sera effectué à partir des indicateurs présentés ci-dessous. Le suivi de ces indicateurs sera assuré annuellement, dans la plupart des cas, et sous la responsabilité de la Communauté d’Agglomération de La Rochelle. Si de nombreuses données nécessaires au suivi de ces indicateurs sont d’ores et déjà en la possession de la communauté d’agglomération, d’autres impliquent la mise en œuvre de partenariats. Ces derniers pourraient faire évoluer la définition de certains des indicateurs retenus.

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TYPE D'INDICATEURS NOM DE L’INDICATEUR Définition / mode de calcul (modèle Pression - Etat - Réponse) Thème CADRE DE VIE I = somme des espaces naturels et cultivés x 100 / surface totale de la collectivité

Espaces naturels et cultivés = superficie des "noyau dur" + "noyau CMT"+ "noyau LT" Evolution des espaces Etat Le "noyau dur" est constitué des zones NC et ND des POS et des naturels et cultivés zones A et N des PLU. Le "noyau CMT" est composé des zones à urbaniser à court/moyen terme. Le "noyau LT" est constitué des zones à urbaniser à long terme. Combinaison des 4 données suivantes :

Linéaire de côtes soumises à l'érosion (ER) : ER = linéaire de côtes soumises à l'érosion x 100 / linéaire total de côtes de la Collectivité. Le linéaire de côtes soumises à l'érosion (en km) correspond au recensement des côtes sableuses ou rocheuses exposées à l'érosion.

Linéaire de côtes Stabilisées (S) : S = linéaire de côtes stabilisées x 100 / linéaire total de côtes de la Collectivité. Le linéaire de côtes stabilisées (en km) correspond aux côtes sableuses ou rocheuses n'ayant visuellement peu changées (éroder ou engraisser). Il n'est pas pris en compte la côte Evolution du littoral Etat artificielle.

Linéaire de côtes Engraissées (EN) : EN = linéaire de côtes engraissées x 100 / linéaire total de côtes de la Collectivité. Le linéaire de côtes engraissées (en km) correspond à des zones du littoral où s'accumulent des sédiments. La terre gagne sur la mer.

Niveau de la mer (I): I= [Année de mesure du niveau de la mer - année de référence] + 100 Le niveau de la mer est exprimé en mm. La première année de mesure du niveau de la mer est l'année de référence et il lui est affecté l'indice 100. Pression touristique = (population permanente + capacité d'hébergement en lits touristiques) / population permanente. Pression touristique Pression Hébergements touristiques considérés : résidences secondaires +hôtels + gîtes + auberges de jeunesse + centres de vacance + campings.

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TYPE D'INDICATEURS NOM DE L’INDICATEUR Définition / mode de calcul (modèle Pression - Etat - Réponse) Thème CADRE DE VIE Mesures en faveur du cadre de vie : - végétalisation : somme des surfaces d'espaces verts publics et privés d'usage public aménagés x 100 / superficie totale des espaces urbanisés. - protection du patrimoine bâti : somme des surfaces protégées réglementairement (ZPPAUP, périmètres MH, secteurs sauvegardés, zones protégées au titre de l'article L.123-1-5 7° du Code de l’Urbanisme) + nombre d'éléments ponctuels identifiés au titre de l'article L.123-1-5 7° du Code Mesures de la de l’urbanisme collectivité en faveur du Réponse - protection du patrimoine naturel : sommes des surfaces cadre de vie protégées réglementairement hors DPM (espaces naturels sensibles, réserve naturelle, sites inscrits ou classés, Natura 2000, L.123-1-5 7° du Code de l’Urbanisme, arrêtés de biotope) + éléments ponctuels protégés au titre du L.123-1-5 7° du Code de l’Urbanisme + linéaires protégés réglementairement L.123-1-5 7° du Code de l’Urbanisme. - pratiques agri-environnementales : somme des surfaces faisant l'objet d'une convention pour un développement des pratiques agricoles durables et/ou ayant une certification agriculture biologique. Thème DEPLACEMENTS Nombre d'actions mises en œuvre annuellement par la collectivité parmi les suivantes : _ offre en matière de co-voiturage (nombre d'inscrits) _ achat de véhicules plus propres (>20% de captive avec des carburants alternatifs) _ nombre de vélos et véhicules électriques en partage _ acquisition de transports en commun moins polluants (>20% Mesures de la des kilomètres parcourus) collectivité en faveur _ PDE Réponse des déplacements moins _ réseaux de cheminements doux : polluants . piétons : Linéaire de cheminements en site propre aménagés et balisés (sentiers de découverte, randonnées, et chemins piétonniers) tendant à constituer un réseau piétonnier direct au regard des principales destinations (école, commerces, …) + Résorption des effets de coupure ; . cyclistes : linéaires de pistes et bandes cyclables balisées et aménagées tendant à constituer un réseau cycliste + Résorption des effets de coupure. Thème ENERGIE Actions engagées annuellement par la collectivité : _ nombre de subventions attribuées, _ nombre de campagnes de communication, Mesures de la _ production d'énergie renouvelable locale (kWh/ an collectivité en faveur Réponse _ nombre d'installations de production d'énergie renouvelable des économies d'énergie locale _ surfaces de plancher hors œuvres brutes labelisées (BBC, HPE, THPE, HPE ENR, THPE ENR).

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TYPE D'INDICATEURS NOM DE L’INDICATEUR Définition / mode de calcul (modèle Pression - Etat - Réponse) Thème RISQUES Par tranches de dix années, nombre d’évènements survenus Catastrophes naturelles dans la collectivité par type de risques, en distinguant dans et technologiques déjà Pression chacun des cas : vécues par la - les victimes (morts ou blessés), collectivité - l’impact sur l'économie et les biens, - l’impact sur les milieux. Nombre d'accidents corporels par mode de déplacements et par commune. Sécurité routière Etat Mode de déplacements considérés : vélos, cyclos, moto, VL, PL, et TC.

Mesures préventives de Nombre de mesures préventives prises par la collectivité : prise en compte des - documents réglementaires réalisés (PPRN, PPRT), Réponse risques majeurs par la - dispositions prises dans les documents de planification collectivité communaux.

.Thème SOL / SOUS-SOL (Surface imperméabilisée / surface totale de la collectivité) x Imperméabilisation des 100. Pression sols Les surfaces drainantes sont considérées comme étant des surfaces imperméables. Thème EAU Surveillance des éléments métalliques et surveillance bactériologique : Qualité des eaux . La surveillance des éléments métalliques permet de connaitre Etat littorales l'impact des activités anthropiques sur le milieu naturel . La surveillance bactériologique permet de connaitre l'impact des activités anthropiques et la salubrité sur le milieu naturel Qualité globale des cours d'eau et des sédiments en fonction des points de surveillance, suivant les paramètres physico- chimiques suivants : Eaux : température, pH, conductivité, oxygène dissous, Qualité globale des saturation oxygène, DBO, DCO, MES, Escherichia coli, cours d'eau et des Etat Enterocoques, COT, NTK, NO3, NO2, NH4, Phosphore total, PO4 canaux Sédiments : pourcentage matière organique/matière minérale, pourcentage humidité/matières sèches, COT, métaux lourds (Cu, Zn, Hg, Pb), Hydrocarbures totaux, Escherichia coli, entérocoques. Volume total facturé par an (facturation domestique + Consommation d’eau Pression facturation de la collectivité + facturation industrielle + potable facturation agricole)

PLU D’ESNANDES / Modification simplifiée n°2 approuvée le 19 décembre 2013 Page 200 6.2. BILAN TRIENNAL – POLITIQUE DE L'HABITAT

Conformément à l’article L.123-12-1 du Code de l’Urbanisme, « trois ans au plus après la délibération portant approbation du plan local d'urbanisme ou la dernière délibération portant révision de ce plan, un débat est organisé au sein du conseil municipal sur les résultats de l'application de ce plan au regard de la satisfaction des besoins en logements et, le cas échéant, de l'échéancier prévisionnel de l'ouverture à l'urbanisation des zones à urbaniser et de la réalisation des équipements correspondants. Le conseil municipal délibère sur l'opportunité d'une mise en révision ou d'une mise en révision simplifiée de ce plan dans les conditions prévues à l'article L. 123-13. Ce débat est organisé tous les trois ans dès lors que le plan n'a pas été mis en révision. »

Ce bilan sera effectué à partir des indicateurs présentés ci-dessous :

- Nombre total de logements construits par taille, . dont part des logements sociaux (financement PLUS et PLAI ou leur équivalent).

- Part des logements sociaux dans le parc de résidences principales.

- Stock des demandes insatisfaisantes en logements sociaux.

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