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ÉDITION 64 du vendredi 5 juin 2020 - n° 2884 - 3 euros lesillon.info
Editorial par Jean-François Lacazette Les restaurateurs vice-président de la FDSEA Vautour : une reprennent du service histoire sans fin La mode est au drive et nous n’y échappons pas. DÉCONFINEMENT Depuis ce mardi 2 juin, les cafés et restaurants du Sud-Ouest ont Depuis des années, les associations écologistes, l’ONCFS avec la complicité de l’État, organisent rouvert leurs portes. Après 2 mois de fermeture, c’est une bonne nouvelle pour les professionnels sur nos fermes un drive géant afin de faire du secteur. Et aussi pour les filières agricoles qui retrouvent un débouché essentiel. PAGE 9 proliférer la population des vautours. En plus, pourquoi s’en passer, c’est gratuit et efficace. Cela fait plus de 10 ans que nous dénonçons les attaques de cet animal protégé sur nos bêtes vivantes, sans que jamais l’État ne nous prenne au sérieux. Certes, avec les associations écologistes, ils ont dû reconnaître la réalité de ces tueries, mais en minimisant chaque fois leur nombre et sans jamais accepter l’idée même d’une indemnisation. En faisant peu à peu disparaître l’observatoire des dégâts que co-organisait la profession, ils nous ont même privé de données factuelles. Aujourd’hui, seuls les éléments partiels de l’ONCFS sont pris en compte. Autant vous dire qu’elles sont loin de refléter la réalité. Toutes ces raisons nous ont poussés à remettre en place une base de données fiable. La commission montagne de la FDSEA a souhaité mettre en œuvre un document simple de déclaration en s’appuyant sur son réseau local pour bien mailler le territoire. Nous souhaitons, grâce à ce travail de terrain, avoir une vision exhaustive des attaques et des pertes pour que cette comédie cesse ! La population de vautours est trop importante, elle doit être régulée. Nous devons pouvoir défendre nos troupeaux en cas d’attaque et être indemnisés des pertes. Le drive géant doit cesser ! // Photo Adobe Stock Adobe // Photo Offrez-vous le 64 Sécurité sociale La Cour des comptes préconise un rapprochement pour 64 € à terme entre la MSA et le régime général PAGES 2 & 3 TOURISME Pierre angulaire du plan de relance, l’opération Communication “64 à 64 €” mettra Louise Lesparre, montoise et en jeu 9 000 bons- experte en marketing, lance vacances à gagner via un podcast pour reconnecter une loterie numérique. monde rural et monde urbain. PAGE 10 // Photo C. A. - Le Sillon C. A. - Le // Photo
PAGE 13 Flickr // Photo 2 / Événement
La MSA pourra-t-elle conserver sa spécificité ?
e constat est sévère. Dans son rapport théma- Dans un rapport sévère tique de 162 pages publié le 26 mai dernier, la Cour des comptes pointe les écueils de ce « régime particulier de sécurité sociale en de 162 pages, la Cour des déclin structurel. » Le gendarme financier estime que son « fondement professionnel Lperd de sa substance », constatant que la démographie comptes passe au crible des non-salariés (500 000 chefs d’exploitation) décline de manière continue et que celui des salariés (700 000), dont le nombre stagne, est devenu majoritaire, fin 2018. le fonctionnement et « Au global, la MSA perd chaque année des assurés. […] Ce déclin démographique va se poursuivre : en 2030, le régime des non-salariés n’aurait plus que 367 000 cotisants, contre de la caisse centrale de MSA, François-Emmanuel Blanc, les finances de la MSA, 478 000 en 2018 », note la Cour. deux conceptions de la protection sociale s’opposent. Les juges financiers pointent aussi « une gouvernance Une vision fondée sur la rationalité économique, celle de spécifique qui constitue un frein au pilotage et aux réorga- la Cour. Et une vision reposant sur l’engagement humain deuxième régime de nisations » et reproche à la MSA « une gestion insuffisam- et la cohésion des espaces ruraux dont les plus éloignés. ment performante », notamment parce que « la densité « Ce serait incompréhensible qu’au nom d’une performance très élevée des accueils physiques s’accompagne d’une entendue strictement au sens comptable, il faille retirer nos sécurité sociale en France, productivité plus faible (3,5 fois moins de visites par agent implantations du territoire. Ce serait totalement contraire à l’accueil qu’au régime général). » Si la MSA constitue le aux besoins de la population d’aujourd’hui », conclut deuxième régime de sécurité sociale en France avec François-Emmanuel Blanc. avec 5,6 millions 5,6 millions de ressortissants, le régime dépend aux Dans un communiqué du 28 mai, les syndicats de salariés deux tiers de la solidarité nationale (18 milliards d’euros (CGC, CFTC, CFDT, FO et CGT) défendent à cor et à cri le transférés par les autres caisses de sécurité sociale) et régime de protection sociale de la MSA. Ils « s’opposent « ses spécificités perdent de leur substance », considère la fermement à la suppression de la MSA et à son rapproche- de ressortissants. Cour des comptes. ment au régime général. » Les syndicats soulignent aussi que « l’organisation décentralisée et l’ancrage territorial « Caisse de territoires ruraux ? » de la MSA […] sont des atouts majeurs » pour maintenir Pour corriger ces imperfections, les magistrats de la le lien social dans les territoires ruraux qui se vident des Cour des Comptes envisagent un élargissement du services de l’État. régime professionnel au secteur agroalimentaire. Il reste que cette intégration à la MSA n’est, « à ce stade, « Élus responsables » souhaitée que par certains représentants de la MSA, le Invité à livrer, comme le prévoit la procédure, un premier patronat et les syndicats de l’industrie agroalimentaire niveau de réponse synthétique, le directeur général de n’ayant fait aucun mouvement en ce sens », remarquent la caisse centrale de MSA, François Emmanuel Blanc, les magistrats financiers. « ne souscrit pas à l’analyse d’un régime caractérisé par Ils ont aussi l’idée de « faire de la MSA la caisse de sécurité un déclin structurel susceptible de remettre en question sa sociale des habitants des territoires ruraux. » Mais cette légitimité. » Dans les huit pages de sa réponse, il estime proposition s’avère « difficile à mettre en œuvre. » En au contraire que la MSA contribue au « projet stratégique revanche, sur le thème de la gouvernance, elle suggère agricole français », que la MSA est portée « par des élus de s’inspirer des autres caisses de sécurité sociale, avec responsables » et qu’elle prend soin de ceux dont dépend une représentation paritaire des employeurs et des l’« autosuffisance alimentaire du pays. » salariés, et davantage de pouvoir pour le directeur de Si la MSA adhère à certaines recommandations de la la caisse nationale (CCMSA). Cour pour améliorer son fonctionnement (lire ci-contre), Les magistrats encouragent par ailleurs les « rapproche- elle estime que comparer ses coûts opérationnels au ments opérationnels » avec le régime général, à com- régime général est mal venu. « On a peut-être des coûts mencer par les systèmes d’information. « Les questions plus denses, mais on n’a pas le même niveau d’engagement portant sur l’avenir de la MSA ne peuvent plus être éludées au sein des territoires, précise François-Emmanuel Blanc. au-delà de 2020, terme de la convention d’objectifs et de Ce serait incompréhensible qu’au nom d’une performance gestion (COG) avec l’État en vigueur », prévient la Cour entendue strictement au sens comptable, il faille retirer nos des Comptes. La prochaine COG couvrira la période implantations du territoire. Ce serait totalement contraire 2021-2025. Cependant, une « intégration rapide » de la aux besoins de la population d’aujourd’hui ». MSA au régime général n’est en revanche « pas envisa- Malgré un travail monumental des six rapporteurs de L’organisation geable », la Caisse nationale d’assurance maladie « étant la Cour des comptes et de l’auditeur qui ont élaboré « déjà occupée à digérer l’ancien régime des travailleurs ce rapport, celui-ci n’a pas de caractère impératif. Mais indépendants (RSI) », sans compter les « oppositions dans la pratique, selon le service de presse de la Cour, décentralisée de la MSA qui pourraient se manifester » dans le monde agricole, environ 75 % des recommandations sont totalement estime la Cour. ou partiellement mises en œuvre. Qu’en sera-t-il de Dans leurs réponses à la Cour, les ministères de l’Agri- celles formulées à l’égard de la MSA ? En écrivant que et l’ancrage territorial culture et de la Santé s’opposent expressément à un l’intégration « rapide » de la MSA au régime général « n’est rapprochement avec le régime général, arguant la pas envisageable », la Cour des comptes laisse entrevoir sont des atouts majeurs légitimité du régime agricole. Pour le directeur général le futur qu’elle imagine pour la MSA à long terme.
Vendredi 5 juin 2020 / Le Sillon Événement / 3
Au fil de l’actualité
Coronavirus : le gouvernement prolonge le dispositif de report de cotisations sociales Le ministère des Comptes publics a annoncé, ce mardi 2 juin, que les entreprises en difficulté pourraient bénéficier d’un report de paiement des cotisations sociales pour le mois de juin, mais sur demande cette fois, alors que ce dispositif est très sollicité depuis sa mise en place en mars et le début du confinement. Depuis le 15 mars, les entreprises en difficulté ont la possibilité de décaler de trois mois la date de paiement de leurs cotisations sociales, sans pénalité. Ces reports s’élèvent à « 23 milliards d’euros, ce qui représente un volume massif de soutien à la trésorerie des entreprises et des travailleurs indépendants », souligne le ministère des Comptes publics dans un communiqué de presse. Pour le mois de juin, « les entreprises du régime général et du régime agricole qui ont besoin de recourir à nouveau à ce dispositif devront réaliser une demande préalablement à l’échéance de paiement », indique le ministère. Cette demande devra être « motivée », précise-t-il.
MSA : poursuite du dispositif d’aide Covid-19 La Mutualité sociale agricole (MSA) poursuit, pour le mois de juin, le dispositif exceptionnel qu’elle avait mis en place pour le paiement des échéances d’avril et mai. Ainsi, pour les employeurs de main-d’œuvre qui utilisent la déclaration sociale nominative (DSN), les employeurs peuvent ajuster le paiement en fonction de leurs capacités financières. Un formulaire sera mis à disposition, à compter du lundi 8 juin, sur le site Internet de chaque caisse MSA (N.D.L.R. : https://sudaquitaine.msa.fr pour la caisse MSA Sud Aquitaine). Si les paiements par prélèvement, virement et chèque peuvent être ajustés, les télérèglements ne permettent pas la modulation du paiement. « Ils portent Sans requérir dans l’immédiat l’intégration de la MSA au régime général, la Cour des comptes invite la sécurité sociale sur l’intégralité des cotisations dues », prévient la MSA. Pour agricole à se réformer. Encore une fois… // Photo DR les employeurs qui utilisent le TESA+, la MSA ne procédera à aucun prélèvement concernant l’échéance de juin et sans aucune démarche de leur part. Mais il est possible de régler tout ou partie de ses cotisations par virement ou par chèque. Les Les recommandations de la Cour employeurs utilisant le TESA simplifié devront s’acquitter de leur paiement le 1er juillet. Enfin, pour les exploitants eux-mêmes, ■ Sécurité sociale - La Cour des comptes fait une À cet égard, elle formule trois recommandations. Elle les prélèvements concernant les mensualités du mois de juin série de préconisations aux dirigeants de la MSA. appelle la MSA à clarifier le régime fiscal de ces activités demeurent suspendus. Pour les appels fractionnés, la date qui relèvent du « champ concurrentiel ». Elle recommande limite de paiement du premier appel provisionnel est reportée de « mettre à niveau l’outil de comptabilité analytique » au 1er juillet. Les chefs d’entreprise sont invités à consulter a Cour des comptes adresse douze recom- pour savoir précisément combien coûtent ses prestations régulièrement le site Internet msa.fr pour suivre l’évolution des mandations à la MSA pour rendre sa gestion de services. Elle recommande aussi à la MSA de céder mesures. plus efficace, notamment dans le cadre de ses à d’autres opérateurs la gestion de ses établissements missions de sécurité sociale. Tout d’abord, elle sanitaires, médico-sociaux et des villages vacances. SRP, promotions : prolongation de l’expérimentation inviteL la CCMSA à faire un « bilan des opérations de réor- Sur les deux premiers points, la MSA répond à la Cour ganisation et de la production » en vue de la prochaine que des travaux sont déjà engagés. En revanche, levée possible pour 14 mois convention d’objectifs et de gestion (COG 2021-2025) de boucliers sur l’idée de confier les infrastructures Les parlementaires viennent d’entériner la possibilité pour le avec l’État, laquelle se déroulera à l’automne. Ceci, afin annexes à des tiers. gouvernement de prolonger par ordonnance l’expérimentation de « réformer en conséquence » l’organisation territoriale prévue par la loi Egalim de l’encadrement des promotions et du de la MSA. Une suggestion bien accueillie par la caisse Mode de gouvernance relèvement du seuil de revente à perte (SRP) pour une durée centrale, même si dans sa réponse à la Cour en fin de D’autre part, la Cour des comptes s’attarde sur le mode supplémentaire de quatorze mois dans le cadre du projet de rapport, elle réfute le terme « réformer » pour lui préférer de gouvernance de la MSA qui s’appuie sur un réseau loi (PJL) relatif à diverses dispositions liées à la crise sanitaire, à l’idée « d’ajuster » le modèle actuel. de 2,7 millions d’électeurs qui élisent (tous les 5 ans) d’autres mesures urgentes ainsi qu’au retrait du Royaume-Uni Pour réduire ces écarts de performance entre les caisses, leurs 13 760 délégués locaux, lesquels élisent à leur tour de l’Union européenne. Votée le 3 juin à l’Assemblée nationale la Cour invite la CCMSA à « piloter » son réseau d’une environ un millier d’administrateurs. Ce mode apparaît après un accord avec les sénateurs lors d’une commission mixte main plus ferme et à construire des outils « robustes » de moins en moins légitime, aux yeux de la Cour, vu le paritaire la veille, l’habilitation prévoit également de modifier permettant de mesurer la charge d’activité et la produc- faible taux de participation aux élections de délégués les dispositions de l’expérimentation « dans l’objectif de faciliter la tivité. Deux préconisations qui font mouche auprès de (26 % en 2020). commercialisation de certains produits, notamment pour les denrées la MSA, qui rappelle néanmoins avoir déjà « pleinement Pour lever ce « frein », la Cour recommande d’instaurer alimentaires dont la vente présente un caractère saisonnier marqué. » intégré l’objectif de resserrement des caisses » et avoir mis plus de parité dans les conseils d’administration en don- Ces modifications viseraient principalement l’encadrement en place des « dispositifs opérationnels d’entraide dans le nant plus de poids aux salariés (collège 2) qui, bien que des promotions en volume. Immédiatement, la FNSEA et les domaine des prestations familiales. » majoritaires en nombre, ont moins de voix au chapitre Jeunes Agriculteurs dénoncent, dans un communiqué, une La Cour estime aussi qu’il faut donner « priorité immé- que les exploitants agricoles (collège 1) et employeurs « déconvenue. » Selon les syndicats, cette « dérogation… vide de diate » à l’amélioration du recouvrement des prélève- de main-d’œuvre (collège 3) réunis. Une critique que la sens » la loi Egalim. ments sociaux. Une priorité partagée à la fois par le MSA et le ministère de l’Agriculture balaient d’un revers ministère de l’Agriculture et par la MSA, bien que ni l’un de main en répondant, dans le rapport, que le système ni l’autre ne soient adeptes du « recouvrement forcé » est équilibré. harpente ouverture ardage avancé par les magistrats financiers. Autre demande, De plus, la Cour suggère de donner au directeur général C - C - B la Cour conseille de dissoudre les 34 sociétés civiles de la CCSMA la capacité de nommer et révoquer les DEPUIS immobilières détenues par les caisses locales quand directeurs des caisses locales. Cette mesure visant à 30 ANS la MSA en est le seul membre. Une demande accueillie consolider le pilotage national du réseau ne convainc dubitativement par la CCMSA, mais positivement par pas l’actuel directeur général de la CCMSA. Enfin, la Cour Didier Guillaume. recommande de « renforcer la prévention des conflits ÉCONOMIQUE • ESTHÉTIQUE • DURABLE • SIMPLE d’intérêts dans l’exercice des mandats des administra- POSSIBILITÉ DE MONTAGE / GARANTIE DÉCENNALE / ÉLEVAGES / VITICOLE / STOCKAGE / PME-PMI / CHEVAL La MSA « détournée » de sa mission première teurs ». Une remarque que la MSA « entend », signalant La Cour des comptes se penche aussi sur les activités tout de même au passage qu’elle est « le seul régime de la MSA qui ne relèvent pas du régime de sécurité de sécurité sociale tenu de faire établir des déclarations sociale, comme la gestion de contrats d’assurance com- d’intérêts. » De son côté, le ministre de l’Agriculture est plémentaire santé et prévoyance et l’offre de services favorable à cette idée et suggère que la CCMSA nomme à la personne. Elle considère en effet que ces activités un « déontologue » pour veiller à la bonne application Tél. : 05 65 81 29 66 www.batiments-kit-uniservice.com peuvent « détourner » la MSA de sa mission première. des règles dans les caisses locales.
B B A T Le SillonA / VendrediT 5 juin 2020 T I T I IM K IM K ENTS EN ENTS EN 4 / France L’Assemblée nationale planche sur l’agriculture « d’après »
■ Politique - Un groupe de Pour les fromages sous SIQO, est travail de la commission des demandé « un financement d’ur- gence » pour soutenir « l’écoulement affaires économiques a proposé des produits périssables ». Le veau une vingtaine de mesures. doit être rendu éligible à l’aide au stockage privé, et « encouragé » dans la restauration collective. Concer- ix groupes de travail trans- nant les jeunes agriculteurs, les partisans avaient été consti- députés demandent « l’adminis- tués au début de la crise tration et la sécurité juridique à long sanitaire par les députés de terme de ces installations » dans les laS commission des Affaires écono- parcours d’installation retardés, ainsi miques. L’un de ces groupes portait qu’un calcul des cotisations sociales sur « l’agriculture, l’alimentation et la sur l’année en cours. pêche », rassemblant Julien Dives (LR), Sébastien Jumel (PCF), Ricard Favoriser le made in France Ramos (Modem), Dominique Potier Concernant le plan de relance, les (PS) et Stéphane Travert (LREM). Il députés demandent un plan d’aide vient de présenter, le 26 mai, une spécifique de 100 millions d’euros série de propositions, qui semble pour les entreprises dépendantes avoir laissé place à toutes les sen- de la restauration hors domicile, une sibilités. extension à l’agritourisme des aides Une dizaine de mesures visent à attribuées au secteur du tourisme, abonder les dispositifs existants une aide aux « dispositifs de sécurité » L’ancien ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert, a participé aux travaux de la commission des Affaires économiques ou les étendre à des publics non dans certains secteurs agricoles et de l’Assemblée nationale. // Photo Xavier Remongin/agriculture.gouv.fr concernés jusqu’ici (veau, horticul- alimentaires. ture, cidre…). Pour l’horticulture, les Ils proposent également de concen- députés proposent une exonération trer les aides liées à la communica- expliquent les députés, à « accroître par exemple de « rendre plus attractif visionnement local », ils demandent de taxe commerciale (Tascom), un tion sur la promotion des secteurs la résilience de la chaîne alimentaire et protecteur le travail saisonnier » en d’étudier notamment une TVA soutien à l’activité coordonné avec les plus en difficultés. Enfin, ils française en favorisant une production permettant notamment de « cumuler spécifique pour les produits étran- les collectivités, des initiatives de proposent de lancer une « cam- et une consommation françaises. » le revenu de solidarité active (RSA) et gers, proportionnelle à la distance « fleurissement public. » pagne de communication » contre Si certaines sont déjà connues et un emploi saisonnier. » parcourue ou d’imposer « un taux « l’agribashing », mettant en avant paraissent refléter les travaux indi- Pour améliorer l’équilibre nutrition- de références alimentaires locales. » les agriculteurs comme « produc- viduels des membres du groupe nel des consommateurs français, Enfin, ils demandent la création teurs de santé pour les personnes et (réforme foncière, délégué inter- ils plaident pour baisser le taux d’une mission d’information ou Rendre « plus la planète. » ministériel sur la betterave à sucre, de TVA et « plafonner la marge sur une commission d’enquête « sur la «attractif » le travail Viennent ensuite une dizaine de taux d’incorporation des biocarbu- un panel de références de produits construction du prix et le respect des mesures de long terme, celles de rants…), d’autres mesures sont plus alimentaires à haute valeur nutri- contrats » en lait et viande bovine saisonnier « l’après Covid-19 ». Elles visent, nouvelles. Les députés proposent tionnelle. » Pour « favoriser l’appro- « pendant la crise sanitaire. » Le retour des conférences Au fil de l’actualité Le Parlement adopte la proposition de loi Information sur les produits agricoles annuelles sur les prix C’est à l’unanimité que l’Assemblée nationale a adopté, le 27 mai, conforme au texte du Sénat, la proposition de loi sur ■ Consommation - Un la transparence de l’information sur les produits agricoles et amendement a été adopté alimentaires. Pour cette dernière lecture, il ne leur restait qu’à adopter l’article 5 bis relatif à l’étiquetage des bières. Le Sénat par la commission des Affaires avait supprimé l’alinéa interdisant que les mentions présentes sur économiques de l’assemblée l’étiquetage fassent apparaître un nom de lieu différent du lieu nationale. de production réel de la bière, y compris lorsque cette indication constitue le nom commercial du produit. L’exigence était susceptible de poser des difficultés opérationnelles importantes. ors de l’examen en com- La PPL reprend une série d’articles sur la transparence déjà votée mission des Affaires écono- par les deux chambres lors de la loi Egalim, mais retoqué par le miques de la proposition Conseil constitutionnel pour cause de cavaliers législatifs (miel, vin, de loi LFI « pour parer à la “steaks végétaux”…). Lcrise alimentaire et agricole », les L’amendement adopté en commission des Affaires économiques de l’Assemblée députés ont, le 27 mai, remis en nationale a été soutenu par Jean-Baptiste Moreau (LREM). // Photo DR Les professionnels se félicitent de l’adoption selle les conférences annuelles sur les prix, déjà prévues dans la loi du dicte Taurine (LFI), car il écarte sa liée au coronavirus, vise la création de la loi sur la transparence 9 décembre 2016, dite Sapin 2. proposition de prix plancher et d’un dispositif de chèque alimen- « La FNSEA salue l’adoption récente, par le Parlement, de la L’amendement adopté, et soutenu coefficient multiplicateur. Un article taire, il voit sa mise en œuvre limi- proposition de loi relative à la transparence de l’information sur les par Jean-Baptiste Moreau (LREM), additionnel, défendu par Jean-Bap- tée. Un amendement, soutenu par produits agricoles et alimentaires. » Ce texte instaure plusieurs prévoit « la création d’une conférence tiste Moreau, a par ailleurs été adop- Jean-Baptiste Moreau, a en effet été « mesures co-construites avec la profession agricole lors des Egalim » annuelle sur les prix rassemblant pro- té pour encourager l’adhésion à adopté pour renvoyer l’ensemble et « marquent un nouveau pas dans le renforcement de la traçabilité ducteurs, fournisseurs et distributeurs une organisation de producteurs des modalités (publics concernés, des produits agricoles ». Le syndicat précise que ce mouvement en sous l’égide du ministère de l’Agricul- (OP). Le dispositif prévoit l’allocation montant, etc.) à un décret, « afin faveur de la transparence « mérite d’être urgemment amplifié dans le ture. » Objectif : dresser « un état des d’aides, crédits de la PAC aux OP, si de faciliter les concertations avec contexte de crise actuelle », rappelant son combat pour « l’étiquetage lieux » de la situation des marchés elles respectent une rémunération l’ensemble des parties prenantes », systématique de l’origine sur tous les produits transformés et dans la et de l’évolution des prix en tenant minimale des producteurs selon les selon l’exposé des motifs. Plusieurs RHD. » De leur côté, les interprofessions bétail et viandes (Interbev) compte des coûts de production. indicateurs de coûts de production mesures sont déjà en place, avec et porcine (Inaporc) demandent au gouvernement de « prendre élaborés et diffusés par les inter- les chèques-services ou encore un sans attendre le décret d’application » instaurant l’interdiction Aide alimentaire professions. abondement de 39 millions d’euros de l’utilisation des dénominations animales pour les produits L’amendement a reçu un avis défa- Quant à l’article 1 de la proposition à l’aide alimentaire, a expliqué le contenant des protéines végétales (« steak végétal », par exemple). vorable de la rapporteure Béné- de loi qui, face à l’« urgence sociale » député LREM.
Vendredi 5 juin 2020 / Le Sillon France / 5 Zoom Sécurité alimentaire : L’alimentation, secteur « stratégique » Le Sénat s’interrogeait, la France peut mieux faire le 27 mai, sur la liste des « productions stratégiques » ■ Alimentation - La France qu’il conviendrait de relocaliser, a globalement bien sécurisé ou de ne plus délocaliser. « S’il est une production stratégique, ses chaînes d’approvisionnement c’est bien l’alimentation », a agroalimentaire. insisté le sénateur EELV Joël Labbé. De son côté, la sénatrice Sophie Primas (LR) s’est ans une longue tribune inquiétée que le gouvernement publiée dans le quotidien veuille réserver ses efforts aux Le Monde daté du 22 mai produits à forte valeur ajoutée, 2020, Arnaud Florentin et oubliant selon elle la question DÉlisabeth Laville, deux experts en de la « sécurité alimentaire ». développement des territoires, s’in- Agnès Pannier-Runnacher, quiètent du niveau de dépendance secrétaire d’État auprès du de la France aux importations et ministre de l’Économie, a tenté de son taux d’exposition au risque de rassurer. Pour elle, il reste d’approvisionnement. « intéressant de relocaliser « La crise sanitaire actuelle nous invite certains produits à faible valeur à nous interroger de manière nouvelle ajoutée en France, parce qu’ils sur la capacité de nos systèmes de sont des éléments importants production (agriculture, industrie) à d’une chaîne de valeur ; vous faire face à des aléas naturels ou cli- Près des deux tiers de la valeur des biens manufacturés consommés en France sont importés ; on mesure le niveau de avez mentionné l’alimentaire, matiques, à résister, à absorber le choc, dépendance aux importations de l’économie et son exposition au risque d’approvisionnement. // Photo Pxhere je partage cet avis ». à se réorganiser et à préserver leur fonction fondamentale », écrivent-ils notamment. et son exposition au risque d’ap- situation de crise. » Selon les calculs lience sur les industries alimentaires Ces dernières peuvent prendre des provisionnement. C’est pourquoi ils d’Arnaud Florentin et d’Élisabeth (en moyenne entre 50 % et 70 %), formes diverses. Ils citent notam- « Résilience productive » proposent de classer les pays et les Laville, la France se situe quatrième mais il y a d’importantes disparités ment : la production de fruits et Les deux experts rappellent ainsi régions en fonction de leur degré au plan mondial avec un score de sur les produits agricoles (six régions légumes cultivés en ville dans des que près des deux tiers de la valeur de « résilience productive », c’est-à- 44,9 %, notamment derrière la Chine avec moins de 40 % de résilience sur conteneurs, des micro-usines ali- des biens manufacturés consommés dire de leur capacité à surmonter et l’Italie. les produits animaux et sept régions mentaires, des usines alimentaires par les Français sont importés ; on l’interruption des chaînes logistiques Mais ce score cache d’importantes avec moins de 40 % de résilience sur en kit, des mini-laiteries à la ferme mesure le niveau de dépendance aux qui les relient à l’extérieur. disparités : « Si la France se situe dans les produits végétaux). » Sans préciser ou mobiles, des micro-abattoirs importations de l’économie française Le score de résilience mesure la le top 5 dans les industries agroali- lesquelles. mobiles, privilégiant ainsi les pro- capacité d’un territoire à couvrir mentaires, chimiques, plasturgiques Afin de sécuriser les approvision- ductions locales. un large espace productif qu’il peut et médicales, elle est nettement distan- nements, notamment agricoles et Autrement dit, la crise du Covid-19 mobiliser face à une perturbation cée sur un certain nombre de secteurs agroalimentaires, Arnaud Florentin ne manque pas d’interroger sur le S’interroger exceptionnelle. Quand il atteint agricoles et industriels (au-delà de la et Élisabeth Laville préconisent de monde à construire demain et « à «pour faire face 100 %, ce score signifie « qu’un ter- 30e place) », notent les deux experts. relocaliser certaines industries et nous interroger sur la capacité de nos ritoire est capable de maintenir la Globalement, les régions françaises d’y adjoindre des solutions dites systèmes de production a faire face aux aléas production de n’importe quel bien en « présentent un bon niveau de rési- plug and play (“brancher et lancer”). aux aléas », indiquent-ils.
Au fil de l’actualité Produisez votre Énergie Solaire Solutions Éoliennes La filière viticole obtient 30 millions d’euros d’aides
exceptionnelles supplémentaires Solutions Maintenance Revenant d’une réunion avec le ministre de l’Agriculture, le ministre de l’Économie et le secrétaire d’État aux Comptes public, le 29 mai, les principaux leaders de la filière viticole ont salué les avancées qu’ils ont obtenues, pour un montant de 29,6 millions d’euros. Le budget prévu pour la distillation de crise, qui avait été Solutions Tiers Invest fixé à 140 millions d’euros (dont 80 millions d’euros financés par l’enveloppe viticole annuelle européenne destinée à la France), est une solution adaptée un bureau d’étude à votre écoute rallongé de 5 millions d’euros. Les professionnels, qui demandaient 80 €/hl de vin AOC et IGP distillé, ont obtenu quasiment ce qu’ils une maîtrise d’œuvre pour la rénovation désiraient : 78 €. Pour les vins sans IG, ils souhaitaient 65 €/hl, mais en ont obtenu 58. Ils recevront 15 millions d’euros de soutien au LA FERME DU PONT LONG - Route de l’aviation à LESCAR stockage privé, comme complément à la distillation. Enfin, la filière recevra 9,6 millions d’euros pour le soutien à ses distilleries. Par ailleurs, les professionnels ont reçu des assurances des ministres que la loi de finances rectificative de la mi-juin prévoira des exonérations de charges pour les employeurs de la filière et de cotisations sociales pour les viticulteurs.
Deux sénateurs proposent un chèque « alimentation saine » Françoise Cartron (LREM, Gironde) et Jean-Luc Fichet (Socialiste, Finistère) ont présenté le 28 mai un rapport dédié à l’alimentation durable. « Nous voulons jouer sur le plaisir et la pédagogie, parce que les injonctions et les recommandations ne passeront pas », explique Françoise Cartron. Les sénateurs émettent en ce sens 25 propositions. Pour les consommateurs, les sénateurs suggèrent un chèque « alimentation saine. » Financé par une taxe sur les aliments KBE Energy de faible qualité nutritionnelle, il permettrait aux plus démunis 8, avenue Philippe Lebon - 64140 Lons « d’acheter fruits ou légumes frais. » 05 59 71 61 80 Étude et devis gratuit sans engagement
Le Sillon / Vendredi 5 juin 2020 6 / France Les animaux d’élevage ne sont pas vecteur du coronavirus
■ Santé - L’Inrae indique que Cette note explique notamment l’immense majorité des animaux que la transmission d’une espèce animale à une autre ne vaut que s’il d’élevage ne portent ni ne existe un récepteur, Spike Protein transmettent le virus. ou protéin S dans le cas du SARS- CoV-2. Le porc comme la civette en disposent. « es animaux d’élevage ne Cependant, « malgré la présence sont pas sensibles aux du récepteur au virus sur les cellules virus » du Covid-19. Telle porcines, les deux études menées dans est la conclusion à laquelle deux laboratoires indépendants ont arriveL une note de l’Institut natio- montré que le porc n’était pas sen- nal de recherche pour l’agriculture, sible à l’infection par le SARS-CoV-2 : l’alimentation et l’environnement pas de détection du virus dans les (Inrae), rédigée par Muriel Vays- prélèvements naso-pharyngés d’ani- sier-Taussat, chef du département maux infectés par voie nasale et suivis santé animale et membre du Comi- pendant 40 jours après ». Des volailles té analyse, recherche et expertise (poulets et canards) qui ont été (CARE) Covid-19, créé par le Pré- expérimentalement contaminées, sident de la République. par inoculation, et suivies pendant Cette note, qui est une synthèse des quatre semaines, ne sont pas sen- connaissances actuelles du Covid-19 sibles à la maladie et ne l’ont pas (SARS-CoV-2) chez les animaux, rap- développée. Vaches, cochons, moutons et volailles sont insensibles au coronavirus, révèle une note publiée par l’Inrae. En revanche, pelle que le réservoir de la maladie plusieurs cas de Covid-19 ont été décelés chez les mustélidés (visons, furets). // Photo Le Sillon résulte d’une recombinaison, c’est- Dans les abattoirs à-dire d’un échange de matériel Des études expérimentales d’inocu- génétique entre virus, et que ce lation in vivo sont en cours sur des les chevaux ne sont « probablement l’homme. Cette infection humaine giques convergent vers la même nouveau virus à la « capacité d’infec- bovins, des ovins et des caprins. Si pas sensibles à ce virus. » par un vison reste toutefois une conclusion : « L’introduction du virus ter l’homme » et de « créer l’épidémie les résultats ne sont pas connus à ce En revanche, plusieurs cas de exception : « C’est le seul cas humain se fait par une personne contaminée que l’on connaît. » jour, Muriel Vayssier-Taussat indique Covid-19 ont été décelés chez les de Covid-19 dont on suspecte que et non par un animal. » Quant à la que « l’absence de foyer épidémique mustélidés (visons, furets), l’infection l’origine provienne d’un animal », viande elle-même, l’Inrae rappelle chez ces espèces, dans tous les pays du provoquant des « signes cliniques insiste la note de l’Inrae. que « la transmission du SARS-Cov-2 monde touchés par la pandémie, est et des lésions au niveau de l’appareil Enfin, l’étude apporte des préci- par voie digestive n’a pas été démon- Le virus ne un indice qui suggère que ces espèces respiratoire. » Eux-mêmes peuvent sions sur les foyers de contami- trée à ce jour, et la cuisson (4 minutes «se transmet pas ne seraient pas sensibles à ce virus. » transmettre le SARS-CoV-2 à cer- nation détectés dans les abattoirs à 63 °C) est considérée comme efficace D’après une étude sérologique tains animaux domestiques, comme (lire notre précédente édition). Selon pour inactiver les coronavirus dans par voie digestive conduite par le laboratoire Idexx, les chats de ferme, de même qu’à elle, toutes les études épidémiolo- les aliments. » Signes de qualité : partir Au fil de l’actualité Relance : les Républicains veulent 100 % de produits français dans les cantines à la reconquête du marché Les Républicains (LR) ont présenté le 2 juin leur plan de ■ Consommation - Les produits leurs cahiers des charges pour stoc- relance post Covid-19. Sur le sous signe de qualité (SIQO) ont ker une partie de la marchandise qui volet alimentaire, la proposition arrivait en pleine production. phare du parti d’opposition est souffert de la désorganisation « 100 % de produits français dans des marchés pendant plus de Communiquer la restauration collective. » « Cet deux mois de confinement. Pierre Cabrit, éleveur de veaux de objectif ambitieux, atteignable en l’Aveyron et du Ségala label rouge, cinq ans, suppose une révision du a été contraint de déclasser une droit européen relatif aux marchés abel rouge, indication géo- partie de sa production. À défaut publics », précise le dossier de graphique protégée (IGP), de trouver des acheteurs pour ses presse. Pour ces établissements, appellation d’origine pro- jeunes veaux, ceux-ci ont pris du la loi Egalim fixe un seuil tégée (AOP, AOC), spécialité poids et de l’âge et sont sortis des minimum de produits bio ou sous SIQO. « Mais rien n’est mis sur la Ltraditionnelle garantie (STG)… Tous critères du label rouge. Dans cette Pierre Cabrit, président de la fédé- localisation », regrette le président de LR Christian Jacob, pour qui ces signes officiels témoignent de filière, 10 % des 18 000 veaux pro- ration Fedelis. // Photo Réussir cette loi risque de « faire traverser l’Atlantique » à des produits bio l’ancrage dans leur terroir et du duits chaque année ont ainsi été « avec des certifications discutables. » Par ailleurs, les Républicains respect de recettes historiques de déjà déclassés. et les drives, pour reconquérir ses proposent de réduire la TVA pour « 1 000 produits alimentaires plus de 700 produits alimentaires « Avec le recul, on ne comprend pas la marchés. de première nécessité », « prioritairement locaux et de haute valeur d’origine végétale ou animale. À ce fermeture des marchés de plein vent et « Il faut aussi communiquer sur ce qui nutritionnelle » (taux de TVA super-réduit à 2,1 %), mais aussi sur titre, ils séduisent de plus en plus les des halles », déclare-t-il. Les grandes est vertueux dans ces signes de qualité, la « vente directe de produits agricoles locaux. » Ce volet agricole consommateurs. enseignes sont restées ouvertes, ce le respect des animaux et de l’environ- est inclus dans un plan de relance plus large chiffré à 10 % du PIB Mais la fermeture des restaurants, qui a bénéficié à certaines filières, nement, car nous sommes en ligne (250 milliards d’euros). Plusieurs mesures de ce plan feront l’objet des marchés ou des halles et des comme la farine mais aussi les œufs avec les attentes des consommateurs. de propositions de loi, que LR soumettra au vote lors de sa niche rayons de découpe des grandes sur- label rouge, dont l’explosion de la Malgré ses 60 ans, le label rouge est à parlementaire du 11 juin. faces a bloqué une part importante demande n’a pu être satisfaite. l’avant-garde », déclare-t-il. de leurs débouchés traditionnels. Pour Pierre Cabrit, la fédération En effet, les consommateurs ne Le Forum de robotique agricole de Toulouse se tiendra Ainsi, les huîtres IGP Marennes Olé- Fedelis, dont il est président et qui connaissent pas toujours les dif- ron ont perdu 65 % de leur chiffre regroupe les filières en démarche férents aspects des cahiers des uniquement en ligne d’affaires (lire également en page 10). label rouge, IGP (sauf vins), AOP charges de ces signes de qualité et Pour cause de crise sanitaire, il n’y aura pas d’accueil physique de Les filières ovines ont sauvé de jus- (sauf produits laitiers et vins) et STG, notamment ceux qui concernent la public cette année pour le Forum international de la robotique tesse les ventes d’agneaux de Pâques doit accompagner les entreprises protection de l’environnement et agricole (FIRA), qui se tient habituellement à Toulouse. Le FIRA se grâce à des campagnes de commu- à s’adapter très rapidement à ces l’hébergement des animaux. Des déroulera du 8 au 10 décembre, comme prévu, mais il devient, nication onéreuses. D’autres filières nouveaux modes de commercia- critères auxquels ils sont de plus en pour sa 5e édition, « un événement entièrement virtuel. » ont dû modifier momentanément lisation, comme la vente en ligne plus sensibles.
Vendredi 5 juin 2020 / Le Sillon International / 7 Étiquetage nutritionnel : l’UE face à la complexité de l’harmonisation
■ Consommation - Une explicitement exprimé leur soutien évaluation d’impact des à l’harmonisation de l’étiquetage nutritionnel des produits alimen- différents systèmes d’étiquetage taires de l’UE, soulignant qu’« une est attendue en 2020 avant multitude de systèmes dans l’UE est que la Commission européenne source de confusion pour le consom- mateur et pourrait entraîner une frag- soumette des propositions mentation du marché. » législatives. Il en est de même pour de nom- breuses parties prenantes qui sont favorables à une approche com- n des objectifs prioritaires mune avec un étiquetage nutri- fixés par la Commission tionnel des produits alimentaires européenne dans le cadre utilisant un code de couleurs. Les de la stratégie “De la ferme représentants des consommateurs Uà la table”, présentée officiellement le soutiennent en particulier le Nutri- 20 mai (lire notre précédente édition), Score, un étiquetage qui classe les sera de proposer un étiquetage aliments et les boissons en fonc- nutritionnel obligatoire harmoni- tion de leur profil nutritionnel via sé sur le devant des emballages l’utilisation d’un système codé par au sein de l’UE afin de « permettre couleurs avec une échelle allant aux consommateurs de faire des de A (choix le plus sain) à E (choix choix alimentaires informés, sains le moins sain). La France a mis en place le Nutri-Score, un étiquetage qui classe les aliments et les boissons en fonction de leur profil et durables. » Dans une lettre adressée à la Com- nutritionnel via l’utilisation d’un système codé par couleurs. // Photo Y. A. - Le Sillon À cette fin, la Commission de mission le 27 avril, différentes parties Bruxelles indique également qu’elle prenantes (organisations de la socié- envisagerait à la fois d’étendre les té civile, universitaires, entreprises à concrétiser et fera sans aucun sel. Les autorités italiennes estiment elle souhaite que le nouveau sys- indications obligatoires d’origine des secteurs de la fabrication et du doute l’objet d’âpres discussions que le Nutri-Score introduit une tème d’étiquetage permette aussi ou de provenance à certains pro- commerce de détail) avaient notam- au Parlement européen et entre discrimination contre les aliments d’informer les consommateurs de duits et même de créer un cadre ment appelé à l’adoption de ce les États membres. Aujourd’hui, la « sains » mais qui présentent un la « durabilité » des produits alimen- d’étiquetage durable qui couvre les système comme base pour l’harmo- France (en octobre 2017), la Bel- taux élevé de graisses saturées tels taires. Une proposition de cadre pour aspects nutritionnels, climatiques, nisation de l’étiquetage nutritionnel gique (en mars 2019), l’Espagne que les emblématiques parmesan un étiquetage alimentaire durable environnementaux et sociaux des sur le devant des emballages au sein (novembre 2018), les Pays-Bas et huile d’olive. sera mise sur la table courant de produits alimentaires. de l’UE. Ils estiment notamment que (novembre 2019) et le Luxem- Au regard de ces divergences, une l’année 2024. Dans un rapport accompagnant la la législation alimentaire actuelle bourg (en février 2020) ont déjà évaluation d’impact sur les différents Enfin, la Commission, au regard du stratégie “De la ferme à la table”, la de l’UE, qui n’autorise que des sys- tous adopté le système de Nutri- types d’étiquetage possibles avec lien étroit entre le profilage des nutri- Commission indique que les experts tèmes sur une base volontaire, ne Score. Quant à l’Allemagne, elle a les parties prenantes devrait être ments et l’étiquetage nutritionnel de nombreux États membres ont permet pas d’exploiter pleinement notifié en mars 2020 à la Commis- présentée dès 2020. Sur la base de des produits alimentaires, pourrait le potentiel de l’étiquette afin d’aider sion qu’elle menait un projet de ce travail, la Commission élaborera envisager de créer un système qui au mieux les consommateurs. règlement national sur l’utilisation ensuite une proposition législa- combinerait les deux. La stratégie de ce système. tive « conforme aux objectifs de la “De la ferme à la table” prévoit d’éta- Améliorer Des divergences à surmonter En revanche, l’Italie propose un stratégie “De la ferme à la table” et blir pour le dernier trimestre 2022, «l’information des Cet objectif, compte tenu des dif- dispositif alternatif basé sur l’image aux principes d’amélioration de la des profils nutritionnels pour limiter férents types d’étiquetage existant de piles qui détaille le pourcentage réglementation » prévue pour le la promotion d’aliments riches en sel, consommateurs au sein de l’UE, ne sera pas facile d’énergie, de graisses, de sucres et de dernier trimestre 2022. Par ailleurs, en sucres et/ou en graisses. Le taux d’inflation annuel Au fil de l’actualité Biodiversité : 25 % des vertébrés pourraient disparaître avant 2050, alertent les chercheurs de la zone euro en baisse à 0,1 % « Les prédictions indiquant qu’un cinquième des espèces est en danger ■ Économie - Selon les données d’extinction avant le milieu du siècle Taux d’inflation annuel (en %) dans la zone euro, d’Eurostat, la composante commencent à devenir crédibles », mai 2020 analysent des chercheurs de l’université alimentation, alcool et tabac - 13 - 12 -11 -10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 de Mexico et de Stanford dans un article connaît la plus forte inflation. paru début juin dans la revue Pnas. Sur Ensemble de l’IPCH la base de 48 espèces de mammifères Alimentation, alcool et de 27 espèces d’oiseaux en danger n mai 2020, un mois qui fut & tabac critique, seules pour lesquelles les marqué par des mesures Énergie données historiques étaient disponibles, les chercheurs constatent de confinement liées au Biens industriels que ces animaux auraient vu leur distribution réduite de 95 et Covid-19 dans tous les pays, hors énergie 94 % de surfaces en moyenne depuis 1900. Les chercheurs ont Ele taux d’inflation annuel de la zone Services également comparé la répartition des espèces de vertébrés euro est estimé à 0,1 %, contre 0,3 % présentant des effectifs inférieurs à 1 000 individus, et celle des en avril selon une estimation rapide espèces dont l’effectif est compris entre 1 000 et 5 000 individus. Ils publiée par Eurostat, l’office statis- concluent que « 84 % des espèces sous 5 000 individus sont trouvées tique de l’Union européenne. dans les mêmes régions que les espèces en danger critique », c’est-à- des biens industriels hors énergie l’Autriche, le Portugal, la Slovénie, la dire principalement en Amérique du Sud, en Océanie, et en Asie. L’énergie en baisse (+ 0,2 %, comparé à + 0,3 % en avril) Slovaquie et la Finlande. L’inflation Pour les chercheurs, cette corrélation est « un indicateur robuste S’agissant des principales com- et de l’énergie (- 12 %, comparé à - annuelle calculée par Eurostat est d’effondrements régionaux de biodiversité », avec des phénomènes posantes de l’inflation de la zone 9,7 % en avril). l’évolution des prix entre le mois de d’accélération à prévoir. Les auteurs estiment en conclusion euro, alimentation, alcool et tabac La zone euro comprend la Belgique, référence et le même mois de l’année que les espèces présentant des effectifs sous 5 000 individus devraient connaître le taux annuel le l’Allemagne, l’Estonie, l’Irlande, la précédente. L’inflation mensuelle « devraient être immédiatement classées en danger critique » par plus élevé en mai (+ 3,3 %, comparé Grèce, l’Espagne, la France, l’Italie, est la variation du niveau des prix l’IUCN, et suggèrent d’interdire le commerce d’animaux sauvages à à + 3,6 % en avril), suivis des services Chypre, la Lettonie, la Lituanie, le entre le mois de référence et le mois destination de l’alimentation humaine. (+ 1,3 %, comparé à + 1,2 % en avril), Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, précédent.
Le Sillon / Vendredi 5 juin 2020 8 / International Un plan à 750 milliards d’euros pour relancer l’économie européenne
■ Covid-19 - Bruxelles propose liards pour le deuxième pilier (qui de débloquer une enveloppe avait été fortement amputé dans le cadre de la précédente proposi- supplémentaire de 15 milliards tion de la Commission européenne) d’euros pour l’agriculture afin et 258 milliards pour le premier d’appuyer, entre autres, la (paiements directs et mesures de marché). transition verte du secteur. Hors plan de relance, la Commission maintient en réalité sa proposition a Commission européenne a de budget de la PAC, soit une baisse présenté, le 27 mai dernier, de 12 % en euros constants. Une fois une nouvelle proposition pris en compte les 15 milliards d’eu- pour le cadre financier plu- ros supplémentaires, cette baisse est Lriannuel de l’UE pour la période ramenée à un peu moins de 9 %. 2021-2027 qui prévoit un fonds de relance de 750 milliards d’euros pour Green deal et Covid-19 soutenir l’économie européenne Le fonds de relance de 750 milliards touchée par la crise du corona- d’euros devrait principalement pro- virus. Et dans ce cadre, est prévu fiter aux États membres les plus un financement supplémentaire de touchés par l’épidémie de coro- 15 milliards d’euros afin de renforcer navirus, dont l’Italie et l’Espagne. le budget du fonds européen agri- 500 milliards seront redistribués cole pour le développement rural sous forme de subventions et le (second pilier de la PAC). reste en prêts aux États membres. En plus du fonds de relance de 750 milliards d’euros, la Commission européenne de Ursula von der Leyen a donné son feu Cette nouvelle enveloppe doit per- Cet instrument de relance viendra vert à plus de 2000 milliards d’euros d’aides d’État depuis le début de la crise. // Photo CE mettre d’accompagner les agricul- s’ajouter aux 240 milliards d’euros teurs dans la transition verte que de prêts du mécanisme européen de souhaite engager la Commission stabilité, aux 200 milliards du fonds rien pu faire : « Cette situation a des à la PAC dans le cadre de la proposi- PAC », regrette pour sa part le think européenne avec ses stratégies “De de garantie pour les entreprises et répercussions considérables sur le tion de cadre financier pluriannuel tank Farm Europe alors que « plus la ferme à la table” et “Biodiversité aux 100 milliards de l’instrument marché unique et accentue les diver- révisé. La réduction de quelque 8,8 % d’exigences et de contraintes » vont 2030” (lire notre précédente édition). créé pour soutenir le chômage gences et les disparités entre les États des soutiens directs en termes réels être demandées aux agriculteurs. En prix constants 2018, le budget partiel. membres. Cela se traduit par le fait que dans une période où tant de pres- Enfin, le président de la commission total de la PAC atteindrait donc De plus, la Commission a donné son la récession sera proche de 10 % pour sions et d’attentes sont exercées est de l’Agriculture du Parlement euro- 348,3 milliards d’euros, dont 90 mil- feu vert à plus de 2 000 milliards d’eu- certains pays, contre une moyenne de tout simplement inacceptable ». Le péen, Norbert Lins, s’est félicité de la ros d’aides d’État depuis le début 6 à 7,5 % ailleurs. » COPA-Cogeca demande le même proposition de la Commission. Mais de la crise, dont près de la moitié Pour les organisations et coopé- soutien financier que dans le cadre prévient-il également : « Notre posi- débloquée par le gouvernement ratives agricoles de l’UE (COPA- financier pluriannuel actuel. tion n’a pas changé : nous insistons Un premier allemand pour soutenir ses entre- Cogeca), « l’augmentation de 15 mil- La Commission propose en définitive sur le fait que le budget de la politique «pas positif, estime prises. Une situation que Bruxelles liards d’euros est un premier pas positif, une « réduction drastique de 31 mil- agricole de l’UE pour l’après-2020 ne déplore mais contre laquelle, faute cependant, les agriculteurs européens liards d’euros d’aides sur la période, doit en aucun cas être inférieur au le COPA-Cogeca de budget jusqu’à présent, elle n’a restent déçus par les montants alloués concentrées sur le premier pilier de la budget actuel. »
Une hausse du budget de la PAC Au fil de l’actualité Bayer espère des accords amiables pour les procès saluée par la France américains sur le glyphosate Selon l’agence financière Bloomberg, citant des sources « familières « a nouvelle proposition faite de la FNSEA, Christiane Lambert, des négociations », Bayer aurait conclu un « accord verbal » afin de par la Commission est un s’est félicitée de cette hausse du solder « entre 50 000 et 85 000 » requêtes, sur les 125 000 visant progrès », réagit le minis- budget de la PAC. « Ce rattrapage l’herbicide Roundup de sa filiale Monsanto aux États-Unis. Cet tère de l’Agriculture dans arrive au bon moment », estime-t-elle, accord, qui nécessite une approbation du conseil de surveillance unL communiqué du 28 mai, après satisfaite que « l’agriculture [ait] été du groupe, devrait être rendu public en juin, selon ces mêmes que Bruxelles a proposé la veille reconnue comme prioritaire, parce sources. « Nous avons fait des progrès dans les discussions de d’augmenter le budget du second qu’elle est dans le plan relance vert. » médiation du Roundup », confirme un porte-parole du groupe à pilier de 15 milliards d’euros, dans le « Ces fonds seront beaucoup plus l’AFP, indiquant toutefois que Bayer ne « spéculera pas » pour le cadre du plan de relance. « Je salue ciblés sur l’investissement et l’innova- moment sur « l’issue ou un calendrier » du règlement. Le groupe cette reconnaissance européenne de tion, relève aussi la présidente de la indique qu’il n’acceptera « un résultat de la médiation » que « s’il l’engagement de nos agricultrices et FNSEA. C’est le signe que la souverai- est sensé économiquement » et permet de « mettre un terme » au agriculteurs », déclare Didier Guil- neté alimentaire nécessite une agri- dossier. laume. culture plus innovante, moderne, de Pour la Rue de Varenne, cette pro- précision, et utilisant le numérique ». Didier Guillaume, ministre de l’agri- Bien-être animal : une feuille de route pour la révision position à la hausse « est un succès culture. // Photo X. R. des actions menées par le président « Manque de fonds » de la législation européenne de la République pour que la PAC Toutefois, « le compte n’y est tou- indique un communiqué de l’APCA La Commission européenne a ouvert le 20 mai jusqu’au 29 juillet reste une politique européenne priori- jours pas » pour espérer atteindre les le 28 mai. « Le plan de relance de la une consultation publique sur sa feuille de route pour l’évaluation taire. » Après cette « nouvelle étape », objectifs affichés par Bruxelles dans Commission européenne va dans de la législation européenne sur le bien-être animal. Le bilan la France « continuera à porter son son Green deal, estiment la FNSEA le sens des actions proposées par de santé, qui va être mené, servira de base à la révision de la exigence de PAC forte », poursuit le et les Jeunes Agriculteurs dans un les chambres d’agriculture pour le législation en la matière — composée de cinq directives (sur la ministère, rappelant ses « ambitions » communiqué du 28 mai. Face au redressement de l’agriculture fran- protection des animaux dans les élevages, les poules pondeuses, dans deux domaines : « ambitions « manque de fonds disponibles au sein çaise », déclare le président de l’AP- les poulets destinés à la production de viande, les porcs et les économiques pour le revenu des agri- de la PAC », les syndicats majoritaires CA Sébastien Windsor, cité dans le veaux) et de deux règlements (sur la protection des animaux en culteurs » et « ambitions environne- demandent que les agriculteurs communiqué. Le 3 juin, les chambres cours de transport et au moment de leur mise à mort) — prévue mentales pour accélérer la transition aient accès au fonds de transition ont présenté à la presse « des actions dans le cadre de la stratégie “De la ferme à la table”. La Commission agroécologique. » juste pour la lutte contre le chan- de relance, s’appuyant notamment sur évaluera la pertinence de son cadre législatif actuel (ainsi que ses « Une augmentation substantielle gement climatique. la reconquête de notre souveraineté lacunes) pour poursuivre les objectifs de l’UE en matière de bien- qu’on salue » : dans un entretien à De leur côté, les chambres d’agri- alimentaire et la nécessaire relocali- être animal. Agra Presse le 28 mai, la présidente culture « saluent cet effort financier », sation de la production. »
Vendredi 5 juin 2020 / Le Sillon Région / 9 Les restaurateurs du Sud-Ouest remettent les couverts
■ Covid-19 - Après deux mois avec 43 hectares de SAU. Là-bas, de fermeture, les cafés et on y mange des spécialités locales tous les midis de la semaine. On restaurants ont pu rouvrir leurs y déguste notamment la garbure portes. Reportage à Gayon, chez mais aussi la tête de veau, spécialité Michel Rey. du chef, servie tous les derniers vendredis du mois. « Celui de février, on a fait 162 cou- ans la campagne, au cœur verts. C’était exceptionnel. Mais je des villages, il demeure n’aime pas donner des chiffres car ça des restaurants où l’on ne varie », confie le quinquagénaire, qui vient pas uniquement pour réalise entre 50 et 100 couverts par Dse mettre à table pour se remplir la semaine. À cette date, le restaurateur panse. Telle une tradition perpé- béarnais était alors loin de s’ima- tuée au fil des générations, certains giner devoir fermer brutalement établissements nourrissent, certes, son commerce et mettre ses cinq l’estomac mais aussi et surtout le salariés — deux temps plein, un lien social. À l’image de celui tenu mi-temps et deux quart-temps — au à Gayon par Michel Rey, situé dans chômage partiel. la communauté de communes du Nord-Est Béarn. L’emporter à la rescousse Après deux mois de fermeture « Pour ma part, on a pu être réactif car À Gayon, dans les Pyrénées-Atlantiques, malgré la réouverture de son établissement, Michel Rey continue d’assurer le contrainte et forcée, les annonces on proposait déjà des plats à emporter. service à emporter auprès de ses clients encore nombreux à réserver par téléphone // Photo B. D. - Le Sillon du Premier ministre Édouard Phi- On a donc de suite enchaîné avec lippe, le 28 mai dernier, ont donc cette formule », souligne-t-il. Un plan redonné un peu de baume au cœur B « qui s’est développé crescendo », livrera certains anciens, habitués fermé. L’installation du plexiglas à ment décidées par le gouvernement. au propriétaire des lieux, mais aussi mis en place d’abord pour « rendre à côtoyer la table du restaurateur. la caisse, le port du masque obli- « Sans cela, ça aurait fait très mal aux aux habitués. Gardien d’un temple service à nos habitués » mais qui « Mais très peu car certains voulaient gatoire, les dispositions des tables trésoreries. C’est vrai que l’État a tenu appartenant à la même famille permettra aussi de limiter la casse venir, ça leur faisait une sortie. » à un mètre et des affichettes ont jusqu’à maintenant ses engagements. depuis trois générations, Michel financièrement. Et si la recette des plats à empor- pris place dans le décor de la salle Il a bien joué le jeu avec les petits Rey pilote le restaurant Aü Rey, et Avec les produits disponibles, Michel ter ne compense pas le manque de réception. « La reprise fut douce, commerçants comme nous. On a mène aussi une activité agricole Rey, aux côtés de sa compagne à gagner « avec les annulations des commente-il. On a fait 35 couverts. touché 1 500 euros pour avril et les Agnès, présentait tous les jours, le banquets estivaux, des baptêmes et On voit encore de la réticence chez quinze jours de mars. Les salaires de temps du confinement, un menu à des communions qui devaient se faire certains à venir au restaurant. Ils nos employés ont été indemnisés. » emporter. « Les gens réservaient par pour Pentecôte », Michel garde une ont trouvé la formule à emporter Mais l’inquiétude du restaurateur On sent téléphone. On proposait trois formules satisfaction. « Ça m’a permis d’être en bien pratique et donc ils continuent reste vivace. « Je pense qu’économi- «de la réticence avec juste le plat, l’entrée et le plat, ou cuisine tous les jours. » à faire des commandes. » quement le plus dur reste à venir. Selon une complète avec le dessert en plus. » À l’heure de la reprise, ce 2 juin, Le restaurateur se dit aussi satisfait moi, ça redémarrera réellement qu’en chez certains clients Fidèle à sa philosophie, Michel Rey le comptoir du bar, lui, est resté par les mesures d’accompagne- septembre. » B. D. Yves Larrouture : « On peut dire Rebond Un « soulagement » pour l’agriculture locale Comme d’autres secteurs, l’agriculture du bassin de l’Adour a que tout le monde a joué le jeu » souffert des deux mois du confinement lié à la crise sanitaire. Pour certains producteurs, la restauration hors domicile (RHF) ■ Interview - Le président L’accompagnement gouverne- constitue l’un des débouchés majeurs. « C’est un débouché de l’Union des métiers et des mental destiné aux restaurateurs majeur quand on diversifie les circuits de commercialisation, et à l’hôtellerie a-t-il été à la hau- souligne le président de la chambre d’agriculture des industries de l’hôtellerie (UMIH) teur de la crise ? Pyrénées-Atlantiques, Bernard Layre. On prêche aujourd’hui Béarn et Soule donne le pouls Y. L. - Selon moi, c’était le minimum l’économie de proximité, l’économie circulaire, donc c’est une de la filière. syndical. Mais hormis certaines assu- nécessité que cela reprenne pour les filières courtes, les filières rances qui n’ont pas suivi et qui longues, que ce soit du végétal en passant par l’animal et par, n’ont pas remboursé la perte d’ex- évidemment, nos vins d’appellation ». Et d’ajouter. « On espère tout epuis le 2 juin, les restaura- ploitation, ou alors qu’en partie, on de même que les règles s’assouplissent encore très rapidement pour teurs ont l’autorisation de peut dire que tout le monde a joué que l’on puisse retrouver une pleine activité car on est encore en rouvrir au public leur éta- le jeu. Le chômage partiel a été un semi-confinement. » B. D. blissement. Restaurateur et bol d’air. Les banques ont prolongé Dhôtelier à Bérenx, Yves Larrouture, les remboursements d’emprunts, L’orage est passé pour les viticulteurs président de l’UMIH Béarn et Soule, et après il y a aussi les exonérations Yves Larrouture, président de l’UMIH évoque ces deux mois de confine- de charges. Pour ceux qui ont des Béarn et Soule. // Photo DR Reprise calme aussi pour les vignerons indépendants. Si le gros ment et cette relance d’activité. loyers très élevés, certains bailleurs orage d’inquiétude semble se disperser, les conséquences du ont aussi fait un geste. va-t-il devoir faire des change- confinement se font encore sentir. D’ailleurs, cette semaine, De quelle manière avez-vous Après c’est pareil, ça reste très diffi- ments ? Bastien Caubeyre, responsable commercial du domaine appréhendé cette reprise ? cile pour certains. On parle de 30 % Y. L. - Je pense effectivement qu’il familial Laplace situé à Aydie, au cœur de l’appellation Yves Larrouture - De mon côté, la de fermeture définitive. Même si va falloir que l’on revoie peut-être Madiran, ne croule pas sous les sollicitations. « Mais on s’y reprise a été douce avec 30 couverts je trouve ce chiffre un peu fort, je un peu notre façon de travailler. attendait », souffle-t-il. Chez eux, 50 % de la production part le midi et le soir, 7 chambres réser- ne l’espère pas en tout cas… En Pas de fond en comble, mais en pour les cavistes et 50 % pour les restaurants. La fermeture de vées. Ici, pour la réouverture et la milieu rural, il y a déjà beaucoup apportant quelques aménagements. ces établissements n’a pas permis d’écouler les stocks. « Donc mise en place du protocole sanitaire, moins d’hôteliers et de restaurateurs C’est certain que l’on peut toujours pour les semaines à venir, les structures ne vont pas forcément on avait anticipé puisqu’avec l’UMIH, alors j’espère que cette crise ne va se remettre en question. Avec le nous passer commandes. » Mais pour le Domaine Laplace, grâce on avait demandé justement ce pas accentuer le phénomène. Je confinement, on a vu que la vente à leur réseau de cavistes, la casse a été limitée. « Avec notre genre de mesures. Donc, ici, ça n’a pense aussi que l’UMIH a joué un à emporter pouvait être un complé- groupement, on a pu écouler quand même des bouteilles durant pas été trop problématique. Mais rôle important dans cette gestion ment intéressant. Il n’y a pas que ça le confinement, se réjouit le jeune commercial. Cela n’a pas c’est vrai que je pense aux petits de crise. mais c’est un exemple dont on se été le cas pour tout le monde ». La grande crainte reste l’avenir. établissements, où ça demeure tou- rend compte qu’il rend bien service « Certaines entreprises réalisent des promotions. Ça risque d’être jours compliqué : certains ne vont Selon vous, dans les semaines à aux gens. difficile pour nous les indépendants… », conclut-il. B. D. pas pouvoir reprendre avant fin juin. venir, le monde de la restauration Propos recueillis par B. D.
Le Sillon / Vendredi 5 juin 2020 10 / Région Un podcast pour rapprocher monde rural et monde urbain
■ Communication - Louise culture des Landes, elle a un lien haite permettre aux urbains d’avoir Lesparre, originaire de Mont- très fort avec le monde paysan qui un accès direct à la parole des agri- lui manque énormément dans la culteurs. » de-Marsan souhaite donner un capitale. Et des agricultrices aussi ! Les deux « accès direct à la parole des « J’ai un pied dans le monde rural, un premiers épisodes mettent en effet agriculteurs ». autre dans le monde urbain et je suis le à l’honneur la gent féminine. « Je témoin de l’incompréhension qui s’est voulais commencer par des femmes installée entre les deux. Ça m’attriste, pour casser les préjugés sur le monde oueuse de basket, incondi- alors j’ai décidé, à mon échelle, de agricole. » Pauline Garcia, éleveuse tionnelle des fêtes, amatrice faire quelque chose pour essayer de de bovins et comportementaliste de corrida, investie dans le les rapprocher. » animalier dans le Cantal raconte monde associatif… Aucun ainsi comment elle a fait du bien- Jdoute, Louise Lesparre est un pur La Clé des Champs être animal sa philosophie de vie, produit du Sud-Ouest. Et pourtant, Le 9 mai dernier, Louise Lesparre a tandis que Lucie Gantier, éleveuse la jeune femme de 31 ans vit depuis ainsi lancé son podcast baptisé “La de poules pondeuses en Vendée, six ans à Paris où elle est directrice Clé des Champs”. Ce contenu audio parle de son élevage sans tabou. marketing dans une start-up. Un numérique en plusieurs épisodes est Dans le troisième épisode, qui est vrai grand écart que la native de un format particulièrement apprécié déjà un hors-série, Joël Aubert, Mont-de-Marsan ne s’imaginait pas des citadins, car on peut l’écouter directeur de la rédaction de aqui.fr capable de faire mais qu’elle a fini n’importe où et n’importe quand sur aborde la question de l’impact de la par apprécier. la majorité des applications mobiles. crise du Covid-19 sur la relation des Cependant, se rapprocher de sa « Moi-même, j’en écoute beaucoup et consommateurs à l’agriculture. Puis Louise Lesparre a lancé son podcast en plein confinement pour rapprocher famille et retrouver ses racines ça m’a énormément aidé à m’ouvrir pour le quatrième épisode, Louise producteurs et consommateurs. // Photo C. A. - Le Sillon rurales reste son objectif. Avec des l’esprit. Alors j’espère qu’un podcast Lesparre est allée à la rencontre grands-parents agriculteurs et un consacré à l’agriculture permettra du local de l’étape, Jean Basta à père (Pierre Lesparre), directeur du au monde urbain de se reconnecter Arzacq-Arraziguet, pour discuter pendant lequel je me suis retrouvée en cause qui me tient à cœur. C’est une pôle territoire à la chambre d’agri- au monde rural. » élevage, agriculture raisonnée et chômage partiel, explique Louise Les- profession qui n’est pas assez valorisée Elle propose ainsi des interviews vente directe à la ferme. parre. Je ne reprendrais mon travail et j’aimerais que les consommateurs d’une quarantaine de minutes au Un nouvel épisode sera mis en ligne à temps complet qu’à partir de sep- en prennent conscience ». cours desquelles elle discute avec tous les 15 jours jusqu’à l’automne, tembre et c’est là que je vais ralentir le Les premiers retours sont en tout cas Un millier des agriculteurs de leur quotidien avant que le podcast ne prenne un rythme pour des questions purement prometteurs. En deux semaines, les «d’écoutes pour les et de thèmes d’actualité qui les rythme mensuel. « J’avais cette idée logistiques. Toutefois, je souhaite que deux premiers épisodes cumulaient concernent directement et qui depuis longtemps et je l’ai finalement ce podcast s’inscrive dans la durée déjà plus d’un millier d’écoutes ! premiers épisodes touchent le grand public. « Je sou- lancée à la faveur du confinement car la défense de l’agriculture est une Cécile Agusti
En bref Les baguages sont faits pour deux Le secteur ostréicole cigogneaux en partance pour l’Afrique répond à la crise sanitaire
■ Biodiversité - Enedis et la courant, le danger pour cette espèce Fédération des chasseurs protégée est bien réel. Il y a des risques d’électrocution et de collision, sou- des Landes s’investissent dans ligne Christophe Cres, directeur la protection de cette espèce territorial d’Enedis dans les Landes. devenue emblématique Pour participer à la sauvegarde de l’avifaune, et tout particulièrement La Région Nouvelle-Aquitaine du département. des cigognes, les équipes d’Enedis s’engage en faveur du secteur développent depuis plusieurs années ostréicole en soutenant orsque l’on parle de cigognes, des actions visant à les protéger ». une initiative solidaire c’est à l’Alsace qu’on pense pour la recherche contre le immédiatement. Et pourtant, 400 naissances par an Covid-19 : jusqu’au 21 juin, en une quarantaine d’an- En partenariat avec la Fédération des les producteurs arcachonnais Lnées, les Landes sont devenues chasseurs, qui œuvre à la préserva- Les cigogneaux ont été équipés de bagues métalliques qui permettront de et charentais reverseront une terre d’accueil très appréciée tion des zones humides, l’entreprise mieux connaître l’espèce. // Photo C. A. - Le Sillon 0,50 euro pour chaque kilo par ces échassiers migrateurs. « Les gestionnaire du réseau de distribu- d’huîtres et chaque douzaine cigognes ont commencé à s’installer tion d’électricité a notamment créé de jours, ils ont presque déjà atteint passées à la patte. « Chaque oiseau achetés à travers tous leurs ici à la fin des années 1970, indique des nids de substitution à Orist, leur taille adulte. Ils s’envoleront a un numéro unique. À chaque fois circuits de distribution. Les Jean-Paul Laborde, technicien de Saint-André-de-Seignanx et Yzosse. dans le courant de l’été pour tra- qu’il est repéré, l’information remonte sommes récoltées seront la Fédération départementale des Dans cette dernière commune, le verser les Pyrénées, l’Espagne et au Muséum et nous pouvons ainsi destinées à soutenir les chasseurs des Landes. Et depuis, mât érigé il y a trois ans a accueilli Gibraltar, et peut-être atteindre le améliorer les connaissances sur cette efforts de recherche contre leur nombre connaît une trajectoire ses premiers locataires cette année : Mali, le Niger ou le Tchad, en Afrique. espèce, ses lieux de reproduction et ses le Covid-19. « Le monde fortement ascendante ». Alors qu’on un couple de cigognes qui a donné « Contrairement à d’autres espèces, voies de migration. » ostréicole est durement touché ne comptait que cinq nids en 1991, naissance à deux petits. comme la grue cendrée, leurs parents Chaque année, près de 400 par la crise sanitaire actuelle, près de 300 couples nichent désor- Pour suivre leur évolution, Enedis ne les guideront pas, indique Tristan cigogneaux naissent dans les Landes du fait de la fermeture ou mais le long de la vallée de l’Adour, et la Fédération des chasseurs ont Roi. Ils devront se débrouiller seuls. et Tristan Roi en bague une soixan- du net ralentissement de entre Dax et Bayonne. demandé à Tristan Roi, passionné Peu y arrivent cependant : deux tiers taine qu’il suit au fil des saisons. ses principaux débouchés Si on est loin de l’invasion, l’instal- d’ornithologie et bagueur bénévole des poussins ne passent pas la pre- « Parfois, on a de bonnes surprises. (restauration, marchés, lation d’oiseaux d’1,10 mètre de du Muséum d’histoire naturelle de mière année… J’espère qu’on reverra L’année dernière, j’ai revu pour la pre- export…). Cette initiative haut et d’1,80 mètre d’envergure Paris, de venir marquer les deux ces deux-là par ici dans quelques mière fois une cigogne que j’avais solidaire constitue ainsi pour pose parfois problème, notamment cigogneaux. L’opération a eu lieu années ». baguée il y a près de 15 ans. Quant à le secteur, qui compte 5 500 lorsqu’ils décident de construire ce mercredi matin. S’ils reviennent, d’ici trois ou quatre ma doyenne, elle a 25 ans, alors que emplois et 1 200 entreprises leurs immenses nids sur les lignes À l’aide d’une nacelle, les juvéniles ans en général après une période de ces oiseaux vivent généralement entre en Nouvelle-Aquitaine, une électriques… « Outre les désagré- ont été extraits de leurs nids le jeunesse passée à voyager, ils pour- 15 et 20 ans. Et elle a encore eu un petit réponse anti-crise », souligne ments que cela peut générer auprès temps de l’intervention rapide et ront être repérés grâce aux bagues cette année ! » le conseil régional. des usagers avec des coupures de indolore. Âgés d’une quarantaine métalliques que Tristan Roi leur a Cécile Agusti
Vendredi 5 juin 2020 / Le Sillon Acteur du territoire / 11 À Saint-Just-Ibarre, le cidre fait pétiller le terroir Chaque année, entre 120 000 et 150 000 bouteilles de cidre, élaboré à partir de dix variétés basques de pommiers, sont produites dans les locaux de la SARL Eztigar. Photo B. D. - Le Sillon - Le D. B. Photo
Perpétuer une tradition ancestrale et créer de l’emploi dans une zone défavorisée du Pays basque. Voilà le défi relevé par Marie Ascona Lourme et son mari Clément qui, avec huit associés, continuent de produire le fameux cidre basque baptisé Eztigar.
ichée entre Saint-Jean-Pied- SARL, composée de huit cultivateurs et de va faire en fonction de la quantité que l’on pommes, on embauche des jeunes du village de-Port et Mauléon, la bour- Marie Ascona. Son mari Clément la rejoindra aura. En moyenne, on transforme 200 tonnes qui sont prioritaires. C’était aussi important gade de Saint-Just-Ibarre en 2014 pour renforcer l’effectif. de pommes. Quand on a moins, on fait moins. » pour nous. » Car cette production prend abrite l’une des petites mer- « Notre premier défi était respecté : les varié- Et ne parlez pas aux responsables d’ache- son ancrage dans le Pays basque Nord. Et veilles du patrimoine basque : tés anciennes de pommes basques étaient ter des pommes de l’extérieur. « Quand j’ai les consommateurs locaux n’y sont pas Eztigar. Ce cidre existe depuis sauvées. » Cela était l’un des objectifs de ce repris la gérance de la structure, c’était l’une insensibles. « On vend à l’heure actuelle 98 % Nplus de 30 ans. Un produit typique du pays, projet de territoire. Plus encore, une intime des conditions : travailler avec 100 % de fruits de notre récolte, ici, au Pays basque ». C’est élaboré à partir de dix variétés locales. Pour- conviction partagée par ses producteurs. locaux. Autrement, j’ai toujours dit que je d’ailleurs ce qui « sauve » Eztigar en cette tant, son histoire aurait pu tourner court « Nos associés sont des doubles actifs et per- démissionnerais », souligne la jeune femme. période de crise sanitaire… Habituellement, en 2006, laissant sur le carreau vergers et sonne ne vit de la pomme. C’est donc vraiment la SARL réalise 15 % de ses ventes avec sa hommes passionnés. Mais grâce à la convic- une passion et une valeur chère. » Animer le territoire boutique, 30 % avec le domaine associatif, tion de certains, mêlée à l’amour de leur En 2014, Eztigar prendra un nouveau virage Dans les coulisses de la cidrerie, toutes les 60 % avec les restaurateurs. « On travaille terroir, elle ne connaîtra pas ce sort. avec la création d’une boutique attenante au pommes arrivent séparément pour être trans- aussi avec des boulangeries et des magasins site de production. Et si certains pensaient formées soit en jus, soit en cidre. « L’élaboration de produits régionaux. » Sauvegarder les pommiers basques qu’au regard de la situation géographique, la reste individuelle. Et pendant l’hiver, après, on Comme les autres du secteur, la crise ne les Eztigar, c’est d’abord une histoire d’hommes SARL allait droit dans le mur, détrompez-vous. décide d’assembler les variétés en fonction du a pas épargnés. La vente à domicile, sans rassemblés derrière des pommes et une coo- « Grâce aux locaux, elle fonctionne très bien. goût que l’on recherche. Et donc à chaque millé- frais et sans limite d’achat, a néanmoins bien pérative. « Leur volonté était de créer de l’emploi Ils jouent le jeu et on nourrit de très bons liens sime, ce n’est pas les mêmes recettes, les mêmes fonctionné. « On avait fait un peu plus en début dans les zones défavorisées. C’est pour cela qu’ils avec eux », se réjouit le couple. proportions. » Après une longue fermentation d’année et là sur les deux mois qui viennent de avaient installé le siège à Saint-Just-Ibarre », Sur le verger — composé d’environ 9 000 « très lente à basses températures », la mise en s’écouler, finalement, on a perdu 12 000 euros. retrace Marie Ascona, l’actuelle responsable pommiers — conduit à « 70 % en bio et le bouteille est réalisée autour du mois de mars. Alors, même si on est petite entreprise, ce n’est du site, originaire d’Urepel. En 2006 donc, la reste en conversion », les récoltes s’étalent Entre 120 000 et 150 000 bouteilles de 25 et pas la catastrophe. » coopérative a décidé de tout stopper. Sous de septembre à novembre. « On travaille 75 cl sortent de la cidrerie. La solidarité locale s’est illustrée et a permis l’impulsion de Michel Bergouignan et d’autres avec dix variétés locales qui ont des précocités Leur produit phare, le Sargarno, cidre basque d’amortir la crise. « C’est grâce à eux qu’on va producteurs « motivés à ne pas laisser tomber différentes. » Puis, viennent les premières par excellence, ressemble au breuvage fabri- faire la prochaine récolte. » Mais le plus dur est cet outil », Eztigar renaîtra sous la forme d’une transformations. « On détermine ce que l’on qué du côté espagnol. « C’est celui que l’on à venir, notamment autour de juillet-août. vend le plus puisque c’est celui que les locaux « Les fêtes de Bayonne, c’est 10 000 euros. Mais cherchent, par le goût, à retrouver. » Dans la il y a aussi toutes les autres animations de gamme, il existe un demi-sec, un cidre plus village, les concours de danse, les mariages sucré et plus doux. « Un autre est vieilli en avec la location de Txotx qui sont annulées. » fut. Puis, nous faisons aussi un jus de pomme Chaque année, à partir du mois de mai, se nature pasteurisé à la main et un autre gazéi- tiennent aussi des visites du site. Quand j’ai repris la gérance fié », précise la jeune productrice qui n’utilise « On va continuer à avancer », conclut opti- « que la levure naturelle présente sur la peau miste le couple. La sauvegarde d’un patri- de la structure, c’était l’une des conditions : de la pomme. moine tient souvent à une branche d’amou- L’animation du territoire est une autre dimen- reux passionnés. Et des fois, à une branche travailler avec 100 % de fruits locaux sion de ce projet. « À la saison des récoltes des de pommier… B. Ducasse
Le Sillon / Vendredi 5 juin 2020 12 / Pyrénées-Atlantiques Édith Rouyer, une agricultrice Conseil technique Bulletin fourrages du 2 juin
Situation. D’après les relevés au service des autres Météo France, les températures cumulées atteintes (comptées ■ Nécrologie - La jeune femme, aux Jeunes Agriculteurs et a accueilli à partir du 1er février) varient 1 mère de deux enfants et élue sur son exploitation, en 2018, la d’environ 1 340 (plateau de Ger) rentrée syndicale de la FDSEA. à 1 529 degrés-jour (°Cj) (secteur à la MSA, est tragiquement « C’était une jeune femme volontaire, Anglet) ; ils sont de 1 393°Cj à décédée la semaine dernière. discrète et très efficace, qui savait Urepel, 1 405°Cj à Oloron, se mettre au service des autres », se souvient Claudine Boudassou, qui 1 494°Cj à Uzein et 1 529°Cj eune agricultrice à Navailles- la côtoyait à la MSA. Une implication Réussir // Photo à Aïcirits. Les simulations de Angos, Édith Rouyer est tragi- d’ailleurs récompensée par la MSA calculs pour la zone montagne, à partir des stations d’Oloron quement décédée la semaine de la médaille agricole pour « son et d’Urepel, donnent des cumuls atteignant les 1 220°Cj à 600 dernière, foudroyée par une engagement mutualiste. » Édith Rouyer, élue à la MSA, avait mètres, 1 140°Cj à 700 mètres et 1 075°Cj à 800 mètres. Jrupture d’anévrisme. Âgée de 34 ans 34 ans. // Photo DR 1. Suite à la panne (d’1 mois et demi) du poste météorologique et mère de deux enfants, elle élevait, « Discrète et efficace » de Ger, les cumuls y sont des estimations. avec son mari Cédric, des Brunes des Double active, elle était également avait toujours le sourire et le moral. Et Alpes, dont le lait était transformé à conductrice de car au sein de la socié- elle adorait son activité laitière ». Ses À faire cette semaine. Les belles conditions météo de ces la ferme ; yaourts, riz au lait, crèmes té Bouet-Augaret, à Lasclaveries, obsèques ont été célébrées ce mardi derniers jours ont donné la possibilité de faucher dans de étaient commercialisés en vente pour laquelle elle assurait le ramas- 2 juin en l’église de Navailles-Angos. bonnes conditions et relativement précocement, en particulier directe. sage scolaire le matin et le soir. À son mari, Cédric, à ses enfants, Eïlis en montagne. Les cumuls de températures, utilisés pour les Très impliquée dans le milieu asso- « C’était une personne qui respirait et Anaël, et à ses proches, Le Sillon premiers cycles de végétation, importent peu maintenant ; les ciatif local, elle était présidente MSA la joie de vivre, raconte son voisin adresse ses plus sincères condo- repousses sont dorénavant conditionnées à la disponibilité en du canton de Thèze. Elle a aussi milité agriculteur, Philippe Perpignaa. Elle léances. Y. A. eau et à la hauteur de ces températures. Les pluies annoncées, accompagnées d’un retour à un fraîchissement plus conforme à la période, vont permettre aux prairies de reverdir. Des repousses devraient ainsi être disponibles soit pour de la pâture soit, si les surfaces à pâturer sont suffisantes, pour Il ne faut pas tarder pour des regains. Dans un objectif (toujours) d’optimisation de la valeur alimentaire, ces repousses sont à utiliser idéalement avant 60 jours, voire plutôt 45 jours pour une prairie où les légumineuses sont majoritaires. renouveler son Certiphyto Il faut toujours être vigilant concernant les repères de gestion de l’herbe : ■ Réglementation - Les rentes proposées par la chambre pas avant l’échéance : renouveler - Temps de séjour des animaux à limiter idéalement à 5 jours agriculteurs qui ont eu leur d’agriculture : précocement son Certiphyto n’en- sur une même parcelle, avec sortie en laissant une hauteur - Suivi de 14 heures de formations traîne donc pas de perte de durée résiduelle suffisante pour un redémarrage rapide de la certification en 2010 doivent labellisées Ecophyto dans les 3 ans de sa validité. végétation. Quand/si les hauteurs d’herbe stagnent sur toutes procéder à son renouvellement. précédant l’échéance du Certiphyto Passé le délai de 3 mois avant les pâtures à 3-4 cm, les animaux doivent être maintenus et + plus un module complémentaire l’échéance, le renouvellement n’est affourragés sur une seule parcelle sacrifiée, ou retourner en de 2 heures en ligne. plus possible. Les personnes concer- bâtiment. e Certiphyto délivré en 2010 - Suivi d’une journée de formation nées devront alors repasser la for- - Temps de retour à adapter à la vitesse de repousse (au volume avait une durée de validité “Certiphyto - exploitants renouvel- mation initiale (deux jours pour les d’herbe disponible) ; la phase de pousse explosive étant de 10 ans (5 ans depuis fin lements” sans évaluation. décideurs agriculteurs). passée, l’introduction de parcelles précédemment fauchées 2016). Cette certification - Réalisation d’un test QCM qui est, Prenant en compte l’anticipation dans le circuit de pâture est à prévoir, pour se caler sur un Larrive donc bientôt à échéance. en cas d’échec, suivi d’une formation obligatoire du renouvellement, la temps de retour allongé à une trentaine (voire plus) de jours ; La chambre d’agriculture invite les obligatoire. chambre d’agriculture a programmé mais toujours, les hauteurs d’herbe commandent. agriculteurs concernés à être extrê- des dates de formation qui vont - Hauteur de fauche à 5-6 cm, voire plutôt 7 cm s’il s’agit de mement vigilants car « la demande de Des journées de formation permettre à chacun de respecter luzerne. renouvellement doit obligatoirement La demande de renouvellement cette échéance. Ces formations se La hauteur de fauche devra être d’autant plus haute que les être réalisée au plus tard 3 mois avant doit obligatoirement être réalisée au dérouleront le 11 juin à Saint-Palais stades de l’herbe seront avancés l’échéance du Certiphyto figurant sur plus tard 3 mois avant l’échéance du et le 17 juin à Pau. Enfin, la combinaison chaleur et humidité actuelle est idéale le certificat initial. » Certiphyto figurant sur le certificat Contact et inscription : Valérie Bony, pour la bonne levée des semis de dérobées estivales ; ne pas se Le renouvellement du Certiphyto initial (au plus tôt 6 mois). Cepen- au 06 83 07 38 59 priver de ce levier fourrager, d’autant plus si un besoin de stock peut se faire par trois voies diffé- dant, le renouvellement ne démarre [email protected] est mis en évidence par le bilan fourrager. Et toujours : pensez aux analyses de valeur alimentaire. Des kits de prélèvement sont disponibles dans nos antennes ou sur demande. Le dépôt d’échantillons est possible à tout moment Un outil en ligne pour dénicher dans nos antennes. Semis de graminées estivales envisagé en garnissage d’une prairie existante ? il faudra choisir une variété très agressive à l’installation (par exemple du sorgho fourrager multi-coupes, les producteurs fermiers type Sudan x Sudan).
■ Palmipèdes - Le Cifog vient une carte interactive sur Internet respondance. Ils sont géolocalisés Éventuel semis de prairie sous couvert de sorgho fourrager de lancer une application de permettant de géolocaliser les pro- sur une carte interactive pour nouer multi-coupes ? La période est bien trop tardive maintenant ducteurs qui vendent leurs produits des relations de proximité avec les pour assurer la tenue des graminées prairiales classiques qui géolocalisation afin d’aider les à la ferme ou en livraison (https://e- consommateurs et proposent leurs seraient semées ; le risque qu’elles disparaissent sous l’effet producteurs à la ferme. picure.community/fr/app/c/s/le-foie- produits à la vente. de la chaleur (si elles lèvent) est en effet élevé, même sous la gras/map). Pour l’accompagner dans Les consommateurs n’ont besoin plante abri que pourrait être le sorgho fourrager. cette démarche, le Cifog a noué d’aucune inscription spécifique Quitte à faire un semis de prairie en même temps qu’une vec la fermeture des res- un partenariat avec la plateforme pour bénéficier de ce service. Il leur graminée estivale, il faudrait plutôt l’envisager, exclusivement, taurants, l’interdiction des e-picure, un réseau social dédié suffit de se connecter sur e-picure. avec des légumineuses, plantes de lumière et de jours longs. marchés et l’absence de à la gastronomie (https://e-picure. community et de rejoindre la com- La légumineuse (par exemple de la luzerne) sera à semer à la visiteurs sur les fermes, les community/fr/home). munauté de leur choix pour trouver dose normale, le sorgho fourrager à dose réduite (12-15 kg/ha Aproducteurs fermiers de palmipèdes les producteurs correspondant à maximum, au lieu des 25 habituellement recommandés). ont vu leurs carnets de commandes Avec la plateforme e-picure leurs attentes. Autrement, des trèfles annuels (Alexandrie, Perse, vésiculé) se se vider en raison de la crise sanitaire. Au sein des communautés “foie gras” « Cette initiative doit permettre aux marient bien aussi au sorgho fourrager ; mais effectivement, Beaucoup d’entre eux connaissent et “magret” créées sur la plateforme, Français de concrétiser leur solidarité ils ont le même cycle que le sorgho fourrager et disparaîtront de grandes difficultés pour vendre les producteurs ont désormais l’op- avec les éleveurs locaux et aux pro- à l’automne. leurs produits. portunité de présenter leurs produits ducteurs fermiers de la filière foie gras Marie-Claude Mareaux, Dans l’objectif de donner un coup et d’être contactés directement pour de trouver de nouveaux débouchés », avec la participation financière du fonds européen Feader. de pouce, le Cifog vient de lancer vendre sur l’exploitation ou par cor- note le Cifog.
Vendredi 5 juin 2020 / Le Sillon Pyrénées-Atlantiques / 13 Le département se met en 64 pour relancer l’économie touristique
■ Économie - Le plan de relance manque à gagner qui ne se rattrape- pour le tourisme départemental ra jamais » précise le président de l’Agence d’attractivité et de déve- est doté d’un million d’euros, loppement touristique (ADT). Bref, dont 700 000 au bénéfice direct « le secteur est groggy ». des entreprises. Mais le volubile élu de Laàs n’est jamais en panne d’une idée ni en manque de réactivité dès qu’il s’agit i le département des Pyré- de faire la promotion des atouts tou- nées-Atlantiques « a été ristiques du Béarn et du Pays basque. relativement épargné par les Et en période de crise, si l’initiative aspects sanitaires de la pan- est associée à une opération de soli- Sdémie du coronavirus, il ne le sera pas darité, c’est un beau doublé. Ainsi est sur le plan économique » a prévenu née, dès le 24 mars, l’opération #lere- sans détours Jean-Jacques Lasserre, posdesheros. L’objectif était d’offrir lors de la présentation du plan de 200 bons vacances d’une valeur relance du tourisme qui s’est tenue de 500 € chacun aux personnels ce mercredi 3 juin au Parlement de exerçant dans les établissements de Navarre. soins et en première ligne dans la Deux secteurs économiques lutte contre le SARS-CoV-2 et, ainsi, Dans les tout prochains jours, l’ADT, présidée par Jean-Jacques Pédehontaà (à gauche sur la photo) et le conseil départemental, inquiètent particulièrement le soutenir la reprise d’activité des présidé par Jean-Jacques Lasserre (au centre) lanceront l’opération “64 à 64 €”. // Photo B. L. - Le Sillon président du conseil départemen- hébergements touristiques après tal : l’aéronautique et le tourisme. le confinement. Concernant ce dernier, l’arrêt net tique au Pays basque. Ce mercredi, Lasserre, 9 000 chèques-cadeaux Enfin, une vaste campagne de de l’activité à compter du 15 mars De l’urgence au moyen terme sous le contrôle de Maître Brunel seront distribués, via une tombola communication ciblera la clientèle a entraîné une perte sèche de Cette initiative, qui a eu les hon- Lapyre, huissier de justice, les lau- numérique, aux habitants du grand régionale en lui proposant de (re) « 250 millions d’euros pour les pro- neurs de la presse nationale et qui réats des 414 bons vacances ont Sud-Ouest (de Bordeaux à Toulouse). découvrir les richesses locales et fessionnels basques et béarnais » s’est propagée « comme une traînée été tirés au sort parmi les 16 555 Ces bons, utilisables jusqu’à la fin de de proximité. À la faveur de cette annonce Jacques Pédehontaà. « Un de poudre » et a été reprise dans soignants inscrits. l’année, inciteront à la consomma- crise, les circuits courts ont le vent une vingtaine de départements, se Deuxième volet de ce plan de tion d’activités et d’hébergements en poupe et « nos comportements et voulait « utile et solidaire ». D’un coût relance, l’ADT et le conseil dépar- touristiques dans les Pyrénées-Atlan- nos habitudes de consommation se initial de 100 000 euros, financés par temental vont décliner l’opération tiques. Ce sont donc 600 000 euros sont infléchis ». Jean-Jacques Lasserre 9 000 bons le redéploiement de certains crédits de bons vacances en une autre qui viendront directement soutenir émet le vœu qu’il en soit de même «vacances de 64 € de l’Agence, cette enveloppe a été baptisée “64 à 64 €”. Dès la mi-juin des trésoreries exsangues « afin de en matière touristique, d’autant doublée par VVF Villages qui gère et afin « de booster la demande » passer le cap de l’hiver », s’inquiète que le 64 propose une offre à taille à gagner 5 structures d’hébergement touris- selon les propos de Jean-Jacques Jacques Pédehontaà. humaine. B. Lalanne
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Le Sillon / Vendredi 5 juin 2020 14 / Petites annonces
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Vendredi 5 juin 2020 / Le Sillon Petites annonces / 15
ANEFA Pyrénées-Atlantiques SAFER 124 bd Tourasse 64078 PAU Nouvelle Aquitaine Tél 05 59 30 80 59 Mail : [email protected] Publication effectuée en application des articles L 141-1, L www.pyrenees-atlantiques.anefa.org 141-2, L141-3 et 142-3 du Code Rural Département des Landes pour les soins et la nourriture aux bovins, la surveillance Offres d’emploi du troupeau, la conduite de tracteur, les foins, la pose La Safer Nouvelle-Aquitaine se propose, sans engagement de sa part, et l’entretien de clôtures. CDI temps plein proposé dès d’attribuer par rétrocession, échange ou substitution tout ou partie Secteur MONTARDON : Exploitation du Lycée agricole de que possible. des biens suivants : Montardon cherche un ouvrier agricole polyvalent pour : Productions végétales : préparation du sol, mise en place Commune de MAZEROLLES : et entretien des cultures, récoltes et entretien du maté- Secteur Nord Est Béarn : Cherche castreurs sur les riel - Productions animales : traites, soins, alimentation, communes d’Arricau Borde, Arroses, Aubous, Aurions, Surface : 22 ha 51 a 55 ca - Zone A suivi de la reproduction, entretien des installations, du Cadillon, Conchez de Béarn, Diusse, Mont-Disse, Projan, - Cacoy: F-67-68-402[66] - Menjons: F-194-377[195]-390[200]-432[193]- matériel, des abords...- Matériels et bâtiments : réglages Segos, Séméacq-Blachon et Vialer. Personnes véhiculées 534[204]-539[384]-543[428]-546[429] (sans bâtiment) et entretien des tracteurs et du matériel, entretien des serait un plus. Des postes de chefs d’équipes sont égale- bâtiments et des clôtures…- Transformation : partici- ment à pourvoir. Les personnes intéressées devront manifester leur candidature par pation en partenariat avec l’atelier agro-alimentaire à écrit ou par voie dématérialisée sur le site http://www.saferna.fr/ au la transformation de produits issus de l’exploitation. Secteur LARREULE : Exploitation avicole cherche pour plus tard le 15/06/2020 à la Safer Nouvelle-Aquitaine, 584, Avenue du Poste en CDD temps plein annualisé de 6 mois à pour- un remplacement congé maternité du 20/09/2020 au Corps Franc Pomies 40280 SAINT-PIERRE-DU-MONT , Tél.: 05 58 46 59 voir le 01/07/2020. Travail 1/5 week end et jours fériés. 09/01/2021 une personne qui aura en charge un élevage 59, où des compléments d’information peuvent être obtenus. Téléphone de service. de canards. Connaissance du gavage impérative. - Encadrement pédagogique : encadrement de sta- Commune de MOUSCARDES : giaires, appui aux enseignants et formateurs pendant les Secteur CROUSEILLES/MADIRAN : CUMA cherche chauf- Surface : 4 ha 91 a 60 ca - Zone A travaux pratiques (TP), formations...- Expérimentation : feurs expérimentés, motivés et volontaires pour la - Gert de l armagnan: ZB-16 (sans bâtiment) participation aux réunions techniques, à l’élaboration des protocoles, suivi des essais, saisies des données. conduite d’une effeuilleuse dans les vignes. Poste à Commune de TARTAS : temps plein proposé de mi-juin à fin juillet environ. Surface : 83 a 05 ca - Zone A Permis B obligatoire. Secteur MONEIN : Domaine viticole de pointe recherche - Pouy: C-614[450](A)-614[450](Z)-735[450] (avec bâtiments) tractoriste expérimenté avec goût pour le machinisme et notions de mécanique. Capacité d’autonomie, de Secteur ORTHEZ : ETA cherche 2 à 3 conducteurs d’en- Les personnes intéressées devront manifester leur candidature par rigueur et d’esprit d’équipe requis. Poste en CDI à partir gins agricoles pour la récolte de maïs doux. CCD 3 mois, écrit ou par voie dématérialisée sur le site http://www.saferna.fr/ au du 01/06/2020. travail possible le week-end, 10h par jour, repas inclus, plus tard le 22/06/2020 à la Safer Nouvelle-Aquitaine, 584, Avenue du déplacements pris en compte, retour au domicile chaque Corps Franc Pomies 40280 SAINT-PIERRE-DU-MONT , Tél.: 05 58 46 59 jour Secteur MONEIN : Entreprise agricole et travaux publics 59, où des compléments d’information peuvent être obtenus. cherche un chauffeur d’engins autonome, rigoureux et expérimenté pour la conduite de tracteurs et matériel Demandes d’emploi attelé, épareuse, broyeur, outils viticoles et pelle à che- Département des Pyrénées-Atlantiques nille. Vous serez amené à poser des clôtures et devrez Apprentissage être polyvalent dans divers travaux manuels. Vous devrez Secteur Pays Basque vous intégrer au sein d’une équipe et prendre grand soin Homme de 21 ans cherche un maitre d’apprentissage La Safer Nouvelle-Aquitaine se propose, sans engagement de sa part, du matériel qui vous sera confié. Poste en CDI temps pour suivre une formation en BTS ACSE à la MFR de d’attribuer par rétrocession, échange ou substitution tout ou partie plein proposé à compter du 01/06/2020. Mont à partir de septembre 2020, de préférence en des biens suivants : maraichage, viticulture, arboriculture ou élevage de Secteur SOUMOULOU : Exploitant agricole en bovins petits animaux. Contact : 06 63 92 63 43 ou vincentre- Commune de BRISCOUS : viande et cultures cherche un salarié agricole polyvalent [email protected] Surface : 10 ha 08 a 40 ca (zones A, N et EBC) - Voirie absente: ZA-11(A)-11(C)-11(Z)-11(B)[F1]-11(B)[F2]-11(DJ)- 11(DK) (avec bâtiments) Commune de ILHARRE : GRILLE PETITES ANNONCES Surface : 52 ha 91 a 77 ca (RNU) Offre réservée aux particuliers - Chubito: B-111-932[115](J)-932[115](K) - Cubico pareta: B-4-53-97-98- (Rubriques Foncier et Emploi demande : nous consulter) 100 - Irigoin: B-1097[210](A)-1097[210](B)-1097[935](C)-1097[935](D)- 1097[210](Z)-1097[210](EJ)-1097[210](EK) - Otharrak: A-67(A)-67(B) Choisissez votre rubrique (avec bâtiments) - Sallaberrico pareta: B-832[447]-933[471](K)-933[471](L)-933[471](J) ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ Tracteur Matériel Animaux Végétaux Véhicules Divers Prestation services [F1]-933[471](J)[F2]-934[447]-936[462] (avec bâtiments) ■ Emploi offre ■ Emploi demande ■ Rencontre Les personnes intéressées devront manifester leur candidature par écrit ou par voie dématérialisée sur le site http://www.saferna.fr/ au Rédigez votre annonce en majuscules, une lettre par case, un espace entre les mots plus tard le 22/06/2020 à la Safer Nouvelle-Aquitaine, Place Jean Erre- cart 64120 SAINT-PALAIS , Tél.: 05 59 65 88 10, où des compléments d’information peuvent être obtenus.
Secteur Béarn La Safer Nouvelle-Aquitaine se propose, sans engagement de sa part, d’attribuer par rétrocession, échange ou substitution tout ou partie des biens suivants : Commune de LONCON : Surface : 1 ha 76 a 02 ca (zone non constructible) Choisissez votre formule - Berducq: A-106 - D estalade: A-83 (sans bâtiment) Les personnes intéressées devront manifester leur candidature par Tarif général 1 à 3 lignes 4 lignes 5 lignes OpTiOns (NB = nombre de parutions) écrit ou par voie dématérialisée sur le site http://www.saferna.fr/ 1 parution 12 € 15 € 18 € Gras + 4 € x NB au plus tard le 22/06/2020 à la Safer Nouvelle-Aquitaine, 18, Avenue 2 parutions 22 € 28 € 34 € Encadré + 10 € x NB Louis Sallenave CS 90605 64006 PAU , Tél.: 05 59 90 34 20, où des 3 parutions 31 € 40 € 49 € domiciliation + 4 € x NB compléments d’information peuvent être obtenus. 4 parutions 38 € 50 € 62 € parution journaux aquitains + 3 € 5 parutions 45 € 60 € 75 € (64 - 40 - 33 - 24 - 47)
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Le Sillon / Vendredi 5 juin 2020 16 / Petites annonces
ANEFA Landes Contact : Nathalie LUMALE - 05 58 85 44 23 Permanence de 9h à 12h lundi, mardi, jeudi et Vendredi www.lagriculture-recrute.org (Bourse de l’emploi)
l'exploitation. Travail le samedi pour l'irrigation. Embauche kiwis). Permis B obligatoire. Horaires : 8h/12h ; 13h-17h. Si Offres d’emploi immédiate. OCM127824-40 cette offre vous intéresse, veuillez contacter L'ANEFA par mail en mentionnant la référence de l'offre, afin d'obtenir les CDD saisonnier à temps plein Secteur nord landes : recherche 30 CDI temps plein Secteur Chalosse : Couvoir recherche un coordonnées de l'employeur. OAR127666-40 personnes H/F pour effectuer du castrage de maïs semence ainsi agent d'élevage avicole H/F pour élevage accouvage. Formation que du désherbage. Temps plein avec possibilité de travail les assurée. Travail en journée continue du lundi au samedi, horaires Contrat d'Apprentissage Secteur Soustons : Exploitation agricole samedis et jours fériés. Travail physique. Vous êtes sérieux et ne de 7h30 à 13h30. Permis B exigé pour mobilité sur l'élevage. CDI en polyculture-élevage (poulets, canards, maïs, tournesol, présentez pas d'allergies. Poste à pourvoir à partir de mi juillet temps plein de 35 H. Embauche immédiate. OAV127789-40 maraîchage bio, fabrication d'huile alimentaire de tournesol et jusqu'à fin août. Si cette offre vous intéresse, veuillez contacter de colza) recherche un(e) apprenti(e) préparant un CAPA, BEPA, L'ANEFA par mail en mentionnant la référence de l'offre, afin CDD saisonnier à temps plein Secteur Gabarret : recherche 20 BAC PRO. Embauche début septembre. OAV127947-40 saisonniers pour réaliser le castrage du maïs. Temps plein, avec d'obtenir les coordonnées de l'employeur. OCM127866-40 possibilité de travail le week-end et les jours fériés selon l'avancée CDI temps plein Secteur Ychoux : Exploitation familiale, maïs CDI temps plein Secteur nord landes : Entrepreneur de Travaux des travaux. Possibilité de postuler à partir de 16 ans. Embauche à et légumes de plein champ, d'environ 500 ha, en agriculture Forestiers des Landes recherche un(e) chauffeur de porteur H-F. partir du 1 juillet. Si cette offre vous intéresse, veuillez contacter Expérience souhaitée sur un poste similaire ou débutant avec raisonnée de précision, recherche un ouvrier agricole polyvalent L'ANEFA par mail en mentionnant la référence de l'offre, afin petite expérience. Permis B obligatoire, véhicule de service. H-F. Votre mission : vous participez - aux cultures : préparation d'obtenir les coordonnées de l'employeur. OCM127694-40 Participation de l'employeur pour la mutuelle /prévoyance. des sols, mise en place des cultures, récolte... - à l'entretien CDD saisonnier à temps plein Secteur Haut Mauco : recherche Accompagnement pour trouver un hébergement. Temps plein de courant du matériel (outils et irrigation), des bâtiments et des 15 personnes pour effectuer principalement de l'épuration de 39h/semaine. Embauche début juillet. OFO127847-40 abords. Savoir-être : Vous êtes rigoureux et autonome pour la tournesols et aussi du castrage de maïs. Le permis de conduire réalisation des travaux culturaux. Polyvalent, vous avez l’esprit CDI temps plein Secteur Mont de Marsan : Exploitant recherche serait un plus pour le déplacement sur les parcelles (Campet, pratique, intéressé par la mécanique et attentif au matériel. un ouvrier polyvalent dynamique F/H pour travailler en élevage Boug, Benquet, Haut Mauco). Travail le matin, de 7h à 13h Savoir-faire : Expérience impérative en conduite de tracteur. de palmipèdes (alimentation, surveillance, curage des bâtiments environ, du lundi au vendredi. Possibilité de travailler les week- Permis B obligatoire pour déplacements sur les parcelles de avec chargeuse et racleuse, paillage des bâtiments avec pailleuse, ends et jours fériés suivant l'avancée des travaux. Possibilité l'exploitation. Repas : coin cuisine à disposition. Embauche mi préparation des parcours, etc.) et entretien général. Un maximum de mettre une caravane sur l'exploitation. Si cette offre vous juin. OCM127655-40 de tâches est mécanisé (manuscopique, tracteur avec frontal). intéresse, veuillez contacter L'ANEFA par mail en mentionnant la référence de l'offre, afin d'obtenir les coordonnées de Les matériels et bâtiments sont nettoyés par une entreprise l'employeur. OCM127687-40 extérieure. Expérience souhaitée en conduite de tracteur. Formation assurée en aviculture si intérêt pour l'élevage. Savoir Demande d'emploi / Apprentissage CDI temps plein Secteur Haute Landes - Labouheyre : Recherche prendre des initiatives, avoir le sens de l'observation et faire gaveur(se) pour gavage au maïs grain en parcs collectifs, entre preuve de rigueur. Permis B obligatoire pour déplacements sur Secteur Dax – Mont de Marsan : Jeune homme de 18 ans, 200 et 300 canards/bande. Travail possible en conserverie. les parcelles. Heures supplémentaires payées. Embauche dès que expérimenté, titulaire d'un CAPA jardinier paysagiste, en BPA Expérience souhaitée en gavage, formation assurée. CDI temps possible. OAV127532-40 aménagement paysager au CFA de Oeyreluy en cours, recherche plein annualisé. Gavage 1 we/mois. Horaires gavage : 6h-8h et maître d’apprentissage pour effectuer un BP aménagements CDI temps plein Secteur Saint-Justin / Eauze (32) : Exploitation 18h-20h. Embauche dès que possible. OAV127868-40 paysagers au CFA d'Hasparren, sur 2 ans, à la rentrée de viticole recherche tractoriste viticole F/H pour effectuer les CDD saisonnier à temps plein Secteur Nord Landes : recherche travaux suivants : conduite de tracteur pour traitements, septembre 2020. Disponible le 31 août. Véhicule personnel. 100 personnes pour réaliser l'épuration (1 mois) et le castrage broyage, rotavator..., entretien du matériel agricole, réparation Mobile si logement. du maïs (1 mois). Poste à pourvoir à partir du 15 juin jusqu'au 15 du palissage de la vigne. Expérience impérative de 2 ans en août. Si cette offre vous intéresse, veuillez contacter L'ANEFA conduite tracteur. Le certiphyto serait un plus. Embauche début Secteur Herm – Saint Paul les Dax : Jeune femme de 19 ans par mail en mentionnant la référence de l'offre, afin d'obtenir novembre 2020. OVI127517-40 recherche maître d’apprentissage pour effectuer la 2ème année les coordonnées de l'employeur. OCM127741-40 d’un CAPA Métiers de l’Agriculture option grandes cultures au CDD saisonnier à temps plein Secteur Sanguinet : recherche CFA de Oeyreluy à la rentrée de septembre 2020. Disponible CDD temps plein Secteur Mazerolles : recherche 4 personnes 200 personnes pour réaliser la récolte des myrtilles. Possibilité début juillet. Véhicule personnel. Mobile si logement. pour assurer la gestion des équipes de castreurs. Vous avez déjà d'être logé dans un camping du coin avec un bus qui effectuera réalisé desea^[]hfZ]Zbk^knkZe]^liZrl]^eZ]hnk saisons en castrage de maïs et épuration de tournesols les voyages jusqu'au lieu de travail. Poste à pourvoir à partir Secteur Landes : secrétaire expérimentée (25 ans d'expérience) et vous êtes capable de gérer une équipe de jeunes salariés. du 10 juin jusqu'à fin juillet. Si cette offre vous intéresse, propose ses services pour tous travaux administratifs (gestion Embauche à partir de mi juin. OCM127723-40 veuillez contacter L'ANEFA par mail en mentionnant la référence de dossiers, mails, relations téléphoniques, déclarations MSA, de l'offre, afin d'obtenir les coordonnées de l'employeur. CDI temps plein Secteur Mont de Marsan : Recherche chauffeur plannings, saisie de comptabilité). Maîtrise informatique des ea^[]hfZ]Zbk^knkZe]^liZrl]^eZ]hnk OAR127739-40 tracteur pour tous travaux de champs, irrigation, entretien du logiciels WORD, EXCEL, ACCESS, POWERPOINT. Possibilité de matériel et conduite castreuse. 1ère expérience en irrigation. CDD saisonnier à temps plein Secteur Sorde l'Abbaye : exploitant télétravail. Mobile, véhicule personnel. Disponibilité immédiate. Permis B obligatoire pour déplacements sur les parcelles de recherche 4 saisonniers pour le ramassage de kiwaïs (petit Etudie toutes propositions.
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ÉDITION 40 du jeudi 2 avril 2020 - n° 28 5 - 3 euros lesillon.info
ea^[]hfZ]Zbk^ Editorial par François Lesparre Les concessionnairesknkZe]^liZrl président de la FDSEA ]^eZ]hnk Rouvrir les marchés assurent le service Notre réseau syndical s’active pour faire rouvrir les marchés. Un protocole écrit par quatre CO ID- Malgré le confinement et les mesures de protection sanitaire, les entreprises ministères décrit clairement les conditions : de machinisme agricole poursuivent leur mission auprès des agriculteurs. Le point avec le distance, barrières, service des clients. L’ensemble des règles sont précisées pour président régional du Sedima, Laurent Egal. PAGE 9 assurer le niveau de sécurité sanitaire requis. On peut entendre que les décideurs, maires et préfectures puissent être frileux et ne veuillent pas prendre de risques. Mais ce sont les vendeurs, les commerçants et finalement les producteurs qui en font les frais. Ce n’est pas normal, il ne peut pas y avoir comme seul lieu d’approvisionnement que les grandes surfaces et les magasins d’alimentation. Grande ou petite ville, les r e e r ea^[]hfZ]Zbk^knkZe conditions sont réunies pour que les marchés ]^liZrl]^eZ]hnk ouvrent dans des conditions optimales. Les marchés, ce sont souvent des producteurs locaux et on sait aujourd’hui l’attachement des consommateurs à ce lien de proximité. Aujourd’hui, seulement 25 % des marchés rt de n at n ont rouverts en France alors que ce protocole existe depuis vendredi dernier. Que les maires prennent connaissance de ce protocole, il est rassurant, validé par les ministères de l’Intérieur, de l’Agriculture, de l’Économie et de la Santé et par le Gouvernement ! Quant au consommateur, il a r re ter nne t aujourd’hui pris la mesure des enjeux sanitaires pour accepter de se conformer à des règles de bon sens. // Photo Réussir // Photo Les in uiétudes et Bienvenue à la ferme e e Un point de retrait du Drive fermier ouvre à Mont- demandes de la FD E de-Marsan, en complément de celui d’ zosse PAGE 12 S DIC ISME Fran ois Lesparre brosse un état de lieux au Euralis regard du contexte Christian Peès prend du recul sanitaire et alors pour raison de santé. Pour le Ne perdez rien que les travaux des suppléer, Christophe Congues champs reprennent. Journalest nommé président délégué.40 et 64 PAGE 8 Facebook // Photo Euralis // Photo
// Photo F. B. - Le Sillon - Le B. F. // Photo Site Internet PAGE 13 de l’actualité !