1916-2016 100 ANS de BERNARD BLIER

PONTARLIER - 4 au 20 mars 2016 CENTENAIRE BERNARD BLIER BERNARD BLIER

Du 5 au 20 mars, le CRIC (Centre de Ressources Iconographiques pour le Cinéma des Amis du Musée de Pontarlier) rendra hommage à Bernard Blier qui aurait eu 100 ans le 11 janvier 2016. Le vernissage de l’exposition se déroulera le vendredi 4 mars à 18 h 30 à la Chapelle des Annonciades en présence de Madame Annette Blier et de Madame Mireille Darc, invitée d’honneur. Par le hasard des pérégrinations professionnelles de son père, éminent vétérinaire, Bernard Blier est né à Buenos Aires le 11 janvier 1916, ce qui le fera surnommé plus tard « l’Argentin » par son ami Michel Audiard. Très jeune il décida d’être acteur, bien que recalé plusieurs fois au Conservatoire il fut pris comme auditeur libre dans la classe du grand Louis Jouvet. C’est alors que commença la fabuleuse carrière que l’on connaît. Homme de théâtre avant tout, il réalisa un des plus étonnants parcours cinématographique. De 1936 à 1988 il participa à plus de 180 films et il joua dans de nombreuses pièces de théâtre servant avec bonheur Marcel Achard, Georges Feydeau, Peter Ustinov, , et bien d’autres encore..., Mais c’est le cinéma qui trouve en lui l’acteur ou plutôt le comédien aux multiples facettes capable de tout jouer. Bernard est à lui seul la représentation du genre humain : de l’ouvrier au curé, du président au clochard en passant par un policier, un malfrat ou un instituteur, chaque homme peut s’identifier à ses créations. Du rire aux larmes, ce génial Baladin nous guide dans nos rêves, avec sa bonne tête de Français ordinaire, il nous aide à nous « Reconnaître » et c’est sans doute là que le talent devient génie ! Blier a couvert un demi siècle de spectacle, il a servi les plus grands auteurs de cinéma Français et Italiens : Marcel Carné, Sacha Guitry, , Claude Autan Lara, Yves et Marc Allégret, Henri Georges Clouzot, Marcel L’Herbier, , Denys De La Patellière, , et ..... Mais aussi : , Maria Monicelli, Luigi Son père, Jules Blier, étant biologiste à l’Institut Pasteur, les aléas de son métier font que Bernard Comencini, Maria Camerini et autre . Blier voit le jour en Argentine. De retour en France, la famille Blier s’installe à Paris où Bernard Sa voix et son langage restent à jamais dans le patrimoine culturel français. Tout le monde se mène des études sans enthousiasme au lycée Condorcet. Abandonnant petit à petit ses étu- souvient des répliques des « Tontons Flingueurs » ou des « Barbouzes » et comment ne pas être des, il commence à prendre des cours de théâtre en 1931. ému aux larmes en regardant Bernard interpréter l’instituteur dans « L’École Buissonnière » de Il se produit pour la première fois sur scène en 1934 à La Ciotat devant une salle à moitié pleine Jean-Paul Le Chanois. pour un cachet de 50 francs. Ensuite, il s’inscrit au Conservatoire, à Paris, où il intègre la classe Tous les monstres sacrés de l’écran l’ont eu comme partenaire : de Louis Jouvet. Après trois échecs, il est enfin reçu en 1937. C’est au Conservatoire qu’il fait , Fernandel, , Bourvil, Louis de Funès, Louis Jouvet, , , la rencontre de deux grandes personnalités qui resteront ses amis : François Périer et Gérard Marcello Mastroiani, Alberto Sore Ugo Tognazzi, Vittorio Gassman, Arletty, Simone Signoret, Oury. Viviane Romance, Edwige Feuillère, Blanchette Brunoy, Claudia Cardinale, Alido Valfi etc ... Bernard Blier nous a quittés le 29 mars 1989. Il fait quelques apparitions au théâtre puis au cinéma jusqu’à Hôtel du Nord, réalisé par Marcel Ce Pontissalien de coeur fait parti des gens du Haut Doubs. Sa figure emblématique reste à Carné en 1938, avec Arletty et Louis Jouvet. Il tourne ensuite Le jour se lève, en 1939, avec Jean jamais gravée dans la mémoire collective des autochtones fiers que cet homme prestigieux Gabin. C’est le début d’une longue amitié entre les deux hommes. ait choisi une fille de chez nous comme épouse. En juillet 1939, au concours de sortie du Conservatoire, le jury choisi ne lui décerne pas de prix. Avec Michel Simon, notre voisin Suisse, Bernard Blier est le plus grand acteur de langue Au même moment, la Seconde Guerre mondiale éclate. Mobilisé, il se retrouve deuxième française de tous les Temps. classe dans un régiment d’infanterie à Mayenne. Il passe son temps à écrire des lettres pleines Dans un de ses plus beaux textes Bernard Blier dit « Je ne voudrais pas qu’on m’oublie » Alors de désarroi. À la suite de l’invasion du 10 mai 1940, il est fait prisonnier, il sera interné dans un Bernard tu vois ... ON NE T’OUBLIE PAS ! camp en Autriche (le Stalag XVII-A). Il entame malgré lui une spectaculaire cure d’amaigrisse- Par l’affiche de Cinéma, cette exposition évoquera de façon exhaustive le prestigieux ment. Après un an, il perd 27 kilos et se fait rapatrier comme sanitaire. De retour à Paris, il court parcours cinématographique de Bernard Blier. C’est l’hommage le plus complet jamais réalisé le cachet, son physique aminci lui permettant à l’époque de tenir des rôles de séducteur. Des à ce jour. 180 affiches, de très nombreuses photos, ainsi que des portraits dessinés. Tout cela amis comme Christian-Jaque, Claude Autant-Lara et Marcel Achard lui permettent de survi- sera visible sur 3 lieux au centre ville de Pontarlier, la chapelle et la salle annexe des Annonciades vre en lui offrant des petits rôles au cinéma ainsi qu’au théâtre. Il accède bientôt à des rôles ainsi que dans le hall de l’Hôtel de Ville de Pontarlier distant de 30 mètres de la chapelle des de premier plan et devient rapidement un acteur familier du cinéma français. À la libération, Annonciades. il continue d’enchaîner film sur film et, chaque soir, il se produit au théâtre et fait des interven- tions à la radio. Claude Bertin-Denis Président du CRIC CENTENAIRE BERNARD BLIER BERNARD BLIER

Du 5 au 20 mars, le CRIC (Centre de Ressources Iconographiques pour le Cinéma des Amis du Musée de Pontarlier) rendra hommage à Bernard Blier qui aurait eu 100 ans le 11 janvier 2016. Le vernissage de l’exposition se déroulera le vendredi 4 mars à 18 h 30 à la Chapelle des Annonciades en présence de Madame Annette Blier et de Madame Mireille Darc, invitée d’honneur. Par le hasard des pérégrinations professionnelles de son père, éminent vétérinaire, Bernard Blier est né à Buenos Aires le 11 janvier 1916, ce qui le fera surnommé plus tard « l’Argentin » par son ami Michel Audiard. Très jeune il décida d’être acteur, bien que recalé plusieurs fois au Conservatoire il fut pris comme auditeur libre dans la classe du grand Louis Jouvet. C’est alors que commença la fabuleuse carrière que l’on connaît. Homme de théâtre avant tout, il réalisa un des plus étonnants parcours cinématographique. De 1936 à 1988 il participa à plus de 180 films et il joua dans de nombreuses pièces de théâtre servant avec bonheur Marcel Achard, Georges Feydeau, Peter Ustinov, Jean Anouilh, et bien d’autres encore..., Mais c’est le cinéma qui trouve en lui l’acteur ou plutôt le comédien aux multiples facettes capable de tout jouer. Bernard est à lui seul la représentation du genre humain : de l’ouvrier au curé, du président au clochard en passant par un policier, un malfrat ou un instituteur, chaque homme peut s’identifier à ses créations. Du rire aux larmes, ce génial Baladin nous guide dans nos rêves, avec sa bonne tête de Français ordinaire, il nous aide à nous « Reconnaître » et c’est sans doute là que le talent devient génie ! Blier a couvert un demi siècle de spectacle, il a servi les plus grands auteurs de cinéma Français et Italiens : Marcel Carné, Sacha Guitry, Julien Duvivier, Claude Autan Lara, Yves et Marc Allégret, Henri Georges Clouzot, Marcel L’Herbier, Jean Delannoy, Denys De La Patellière, Henri Verneuil, Georges Lautner et ....Bertrand Blier. Mais aussi : Luchino Visconti, Maria Monicelli, Luigi Son père, Jules Blier, étant biologiste à l’Institut Pasteur, les aléas de son métier font que Bernard Comencini, Maria Camerini et autre Ettore Scola. Blier voit le jour en Argentine. De retour en France, la famille Blier s’installe à Paris où Bernard Sa voix et son langage restent à jamais dans le patrimoine culturel français. Tout le monde se mène des études sans enthousiasme au lycée Condorcet. Abandonnant petit à petit ses étu- souvient des répliques des « Tontons Flingueurs » ou des « Barbouzes » et comment ne pas être des, il commence à prendre des cours de théâtre en 1931. ému aux larmes en regardant Bernard interpréter l’instituteur dans « L’École Buissonnière » de Il se produit pour la première fois sur scène en 1934 à La Ciotat devant une salle à moitié pleine Jean-Paul Le Chanois. pour un cachet de 50 francs. Ensuite, il s’inscrit au Conservatoire, à Paris, où il intègre la classe Tous les monstres sacrés de l’écran l’ont eu comme partenaire : de Louis Jouvet. Après trois échecs, il est enfin reçu en 1937. C’est au Conservatoire qu’il fait Raimu, Fernandel, Jean Gabin, Bourvil, Louis de Funès, Louis Jouvet, Lino Ventura, Jacques Brel, la rencontre de deux grandes personnalités qui resteront ses amis : François Périer et Gérard Marcello Mastroiani, Alberto Sore Ugo Tognazzi, Vittorio Gassman, Arletty, Simone Signoret, Oury. Viviane Romance, Edwige Feuillère, Blanchette Brunoy, Claudia Cardinale, Alido Valfi etc ... Bernard Blier nous a quittés le 29 mars 1989. Il fait quelques apparitions au théâtre puis au cinéma jusqu’à Hôtel du Nord, réalisé par Marcel Ce Pontissalien de coeur fait parti des gens du Haut Doubs. Sa figure emblématique reste à Carné en 1938, avec Arletty et Louis Jouvet. Il tourne ensuite Le jour se lève, en 1939, avec Jean jamais gravée dans la mémoire collective des autochtones fiers que cet homme prestigieux Gabin. C’est le début d’une longue amitié entre les deux hommes. ait choisi une fille de chez nous comme épouse. En juillet 1939, au concours de sortie du Conservatoire, le jury choisi ne lui décerne pas de prix. Avec Michel Simon, notre voisin Suisse, Bernard Blier est le plus grand acteur de langue Au même moment, la Seconde Guerre mondiale éclate. Mobilisé, il se retrouve deuxième française de tous les Temps. classe dans un régiment d’infanterie à Mayenne. Il passe son temps à écrire des lettres pleines Dans un de ses plus beaux textes Bernard Blier dit « Je ne voudrais pas qu’on m’oublie » Alors de désarroi. À la suite de l’invasion du 10 mai 1940, il est fait prisonnier, il sera interné dans un Bernard tu vois ... ON NE T’OUBLIE PAS ! camp en Autriche (le Stalag XVII-A). Il entame malgré lui une spectaculaire cure d’amaigrisse- Par l’affiche de Cinéma, cette exposition évoquera de façon exhaustive le prestigieux ment. Après un an, il perd 27 kilos et se fait rapatrier comme sanitaire. De retour à Paris, il court parcours cinématographique de Bernard Blier. C’est l’hommage le plus complet jamais réalisé le cachet, son physique aminci lui permettant à l’époque de tenir des rôles de séducteur. Des à ce jour. 180 affiches, de très nombreuses photos, ainsi que des portraits dessinés. Tout cela amis comme Christian-Jaque, Claude Autant-Lara et Marcel Achard lui permettent de survi- sera visible sur 3 lieux au centre ville de Pontarlier, la chapelle et la salle annexe des Annonciades vre en lui offrant des petits rôles au cinéma ainsi qu’au théâtre. Il accède bientôt à des rôles ainsi que dans le hall de l’Hôtel de Ville de Pontarlier distant de 30 mètres de la chapelle des de premier plan et devient rapidement un acteur familier du cinéma français. À la libération, Annonciades. il continue d’enchaîner film sur film et, chaque soir, il se produit au théâtre et fait des interven- tions à la radio. Claude Bertin-Denis Président du CRIC Dans les années 1940-1950, il tourne de nombreux films, travaillant avec des réalisateurs de renom (Henri-Georges Clouzot, Yves Allégret, Claude Autant-Lara, Christian-Jacque, Julien Duvivier, Jean-Paul Le Chanois...), tenant des seconds rôles importants mais aussi des rôles principaux. Il joue à plusieurs reprises des maris « cocus » - rôle qu’il tenait déjà dans Hôtel du Nord - dans des films comme Le Café du Cadran, Quai des Orfèvres, Manèges ou La Maison Bonnadieu : lui-même dira plus tard avoir été « le plus grand cocu de l’histoire du cinéma français »1. Sacha Guitry lui fait parodier cet emploi dans Je l’ai été trois fois, où il in- terprète un mari trompé par toutes ses femmes successives. Il n’en tient pas moins des rôles variés, jouant aussi bien des personnages attachants que des méchants, dans les registres comique ou dramatique. À partir de 1958, le cinéma italien fait appel à lui : il se partagera jusqu’à la fin de sa carrière entre la France et l’Italie, où il tournera plus de trente films.

Dans les années 1960, Bernard Blier continue d’enchaîner tournage sur tournage, une partie de ses films devenant des classiques. Sa collaboration avec Georges Lautner, Henri Verneuil et Michel Audiard, qui lui écrit des textes « cousus main », en fait un ac- teur incontournable du cinéma français. Il donne la réplique aux plus grands (Jean Ga- bin, Jean-Paul Belmondo, Lino Ventura, Louis de Funès…) dans des tournages qui se passent dans la bonne humeur et l’amitié. Il tourne aussi dans des films sans prétention où il excelle dans les rôles de gangsters maladroits aux côtés de son complice Jean Le- febvre (, Le cave se rebiffe, Quand passent les faisans, Dumou dans la gâchette, C’est pas parce qu’on a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule…). Il tourne en compagnie de et Jean Yanne, qui lui confient volontiers des rôles de personnages cyniques. En 1967, il joue dans Si j’étais un espion, le pre- mier long-métrage de fiction de son fils Bertrand Blier, qui le dirige ensuite ànouveau en 1975 dans Calmos. Leurs deux premières collaborations n’auront pas le succès es- compté mais le père et le fils récidiveront en 1979 avec Buffet froid, un chef-d’œu- vre d’humour noir. En 1979, le dirige dans Série noire. Entre-temps, en 1976, il est remonté sur les planches et a créé À vos souhaits au théâtre des Champs- Élysées. En 1981, il joue Le Nombril de Jean Anouilh au théâtre de l’Atelier à Paris. Les années 1980 se passent surtout en Italie, où il demeure un second rôle très demandé. Il est récompensé d’un Donatello du meilleur second rôle (le César italien) pour Pourvu que ce soit une fille. En 1985, un cancer de la prostate est détecté. Ses proches refusent de lui dire la vérité et il continue d’enchaîner les tournages. Le mal continue sa progression et atteint les os.

Le cinéma français lui attribue le César d’honneur en 1989 (samedi 4 mars 1989). Lorsqu’il paraît sur la scène de l’Empire, Bernard Blier n’est plus que l’ombre de lui-même, il arrive à petits pas, prend sa statuette des mains de Michel Serrault qui contient difficilement son émotion, échange avec lui quelques mots et puis s’en va. Le 29 mars 1989, il meurt à la clinique Val d’Or, à Saint-Cloud, des suites de son cancer.

En avril 1938, il épouse Gisèle Brunet (morte en 1991) qui lui donne un fils le 14 mars 1939, Ber- trand Blier, futur réalisateur. Bernard Blier a également une fille Brigitte, celle-ci a coupé les ponts avec sa famille et vit en Suisse depuis l’âge de 19 ans où elle s’occupe de chevaux. En 1960, à 44 ans, il fait la connaissance à Pontarlier d’Annette, de vingt ans plus jeune que lui. Après de multiples péripéties, il l’épouse le 6 octobre 1965 et ils resteront ensemble pendant vingt-quatre ans.

PROGRAMME

EXPOSITION

DU 5 AU 20 MARS 2016 CHAPELLE ET SALLE ANNEXE DES ANNONCIADES ET HALL DE L’HÔTEL DE VILLE PONTARLIER ENTRÉE LIBRE EXPOSITION OUVERTE DU LUNDI AU SAMEDI DE 10 H A 12 H ET DE 14 H 18 H ET LE DIMANCHE DE 14 H A 18 H. EDITION D’UN CATALOGUE D’EXPOSITION.

PROJECTION

DU FILM LES BARBOUZES AU CINÉMA OLYMPIA DE PONTARLIER VENDREDI 4 MARS 2016 Á 21 HEURES. ENTRÉE LIBRE NOS PARTENAIRES

AMP

LES AMIS DU MUSÉE DE PONTARLIER

WWW.ADMDP.COM

Pour tous renseignements :

Les Amis du Musée de Pontarlier – Fabrice HÉRARD 2, place d’Arçon 25300 PONTARLIER Tél. 0 (0 33) 3 81 38 82 12 / 06 81 26 28 09 www.admdp.com - Mail : [email protected]