Commune de Bienville

Plan local d’urbanisme

Rapport de présentation

Date d’approbation : 02 juin 2005

Agence d’urbanisme et de développement -la-Vallée

Sommaire

Avant-propos Du projet de plan d'occupation des sols au plan local d'urbanisme de Bienville p. n°3

PARTIE A ANALYSE INITIALE ET DIAGNOSTIC p. n°5

I. La situation géographique et administrative p. n°5

II. Un environnement naturel de qualité p. n°6 1. La rivière Aronde 2. Le Mont Ganelon a) Le Mont Ganelon inventorié zone naturelle d'intérêt écologique, floristique et faunistique b) Le Mont Ganelon classé espace naturel sensible 3. Autres caractéristiques de l'environnement naturel

III. Le patrimoine archéologique p. n°11

IV. La structure urbaine, la typomorphologie du bâti, les fonctions urbaines p. n°12 1. La structure urbaine 2. La typomorphologie du bâti a) Les anciens corps de ferme b) Les maisons villageoises c) Les maisons bourgeoises d) Les pavillons e) Les bâtiments d'activités, les entrepôts f) A l'extérieur du tissu urbain aggloméré du village, le siège d'une exploitation agricole 3. Les fonctions urbaines

V. Analyse en termes de démographie, d'habitat, d'économie p. n°16 1. La dynamique démographique a) Une croissance démographique irrégulière, liée à la population résidant dans les habitations mobiles b) Un solde naturel positif, un solde migratoire alternatif c) Les ménages : leur taille, leur composition d) Une population jeune, avec une légère tendance au vieillissement

2. Le parc de logements, le marché immobilier a) L’évolution du parc de logements b) L’ancienneté des résidences principales c) Le statut d'occupation du parc de résidences principales (en %) d) Le marché immobilier e) Une demande sociale de logements non recensée à Bienville

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3. L'emploi et les établissements a) Une évolution de l'emploi peu marquée b) Les établissements c) Un taux d'emploi en hausse, entraînant une diminution du taux de chômage d) Une mobilité professionnelle accrue

VI. Les infrastructures, les équipements p. n°25 1. Une commune à l’écart des grands axes de communication 2. Un enjeu majeur d'aménagement et de développement pour la commune : l’ancienne voie ferrée Compiègne – Roye-sur-Matz 3. Des équipements à l’échelle de la commune

VII. Les éléments communiqués à travers le porté à connaissance p. n°28

PARTIE B LES PRINCIPAUX ELEMENTS DU PLU, DONT LE PROJET D’AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT DURABLE (PADD) p. n°30

PARTIE C JUSTIFICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE PADD POUR DELIMITER LES ZONES ET ADOPTER LES DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES p. n°33 1. Les zones urbaines 2. Les zones à urbaniser 3. Les zones agricoles 4. Les zones naturelles et forestières

PARTIE D EVALUATION DES INCIDENCES DES ORIENTATIONS DU PLAN SUR L'ENVIRONNEMENT p. n°42 1. Les espaces boisés classés 2. La ZNIEFF du Mont Ganelon identifiée en tant qu’espace boisé classé 3. Les terrains cultivés à protéger en zone urbaine 4. Les éléments de paysage identifiés à protéger 5. Les bâtiments agricoles identifiés présentant un intérêt architectural ou patrimonial et pouvant faire l’objet d’un changement de destination 6. Une coulée verte et des cheminements piétonniers 7. Des plantations à réaliser 8. Le respect des périmètres de protection de captage d'eau potable, non pleinement assuré aujourd’hui, va être renforcé

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AVANT-PROPOS

La commune de Bienville n'est actuellement dotée d'aucun document d'urbanisme. Elle avait engagé des études pour élaborer un plan d'occupation des sols (POS) ; la procédure du POS fut interrompue en raison de la promulgation de la loi Solidarité et renouvellement urbains (SRU)1 qui a institué le plan local d'urbanisme (PLU).

La loi SRU a également introduit la règle de l'urbanisation limitée, règle qui a été revue par la nouvelle loi Urbanisme et habitat2. Cette règle s'applique à Bienville, commune située à moins de 15 km de la périphérie d’une agglomération de plus de 50 000 habitants et non couverte par un schéma de cohérence territoriale (SCOT). Elle se définit par l'impossibilité pour un PLU d'être modifié ou révisé en vue d'ouvrir à l’urbanisation une zone à urbaniser délimitée après le 1er juillet 2002 ou une zone naturelle. Il peut être dérogé aux dispositions de cette règle d'urbanisation limitée avec l'accord du Préfet après avis de la commission départementale des sites et de la chambre d’agriculture. La dérogation ne peut être refusée que si les inconvénients éventuels de l'urbanisation envisagée pour les communes voisines, pour l'environnement ou pour les activités agricoles sont excessifs au regard de l'intérêt que représente pour la commune la modification ou la révision de son plan.

La commune, par délibération du 8 juillet 2002, a prescrit l'élaboration de son PLU. La délibération définit les objectifs suivants : § sauvegarder et valoriser le patrimoine urbain et naturel, par le renforcement du caractère villageois de la commune, l'amélioration des espaces publics, la protection et la valorisation du patrimoine naturel, le maintien de la vocation agricole du secteur ouest du territoire communal, l'accessibilité au public des berges, le traitement des lisières du village et la création de liaisons vertes ; § définir des zones d'urbanisation dans un souci de développement durable et maîtrisé, par la maîtrise de l'évolution des constructions dans le noyau villageois, la programmation à plus ou moins long terme de l'urbanisation de terrains situés dans la continuité de l'ancien village en veillant à la mixité urbaine et à la création de logements locatifs ; § développer des zones d'activités artisanales.

Par ailleurs sont précisées dans la délibération, conformément à l'article L.300-2 du code de l'urbanisme, les modalités de concertation avec la population. Cette concertation est organisée avec les habitants, les associations locales et les personnes concernées dont les représentants de la profession agricole pendant toute la durée des études du projet du PLU selon les modalités suivantes : § informations régulières publiées dans les bulletins municipaux ; § réunion publique présentant le PADD et le plan de zonage (celle-ci fut organisée en mairie le 21 juin 2003) ; § registre tenu à la disposition du public en mairie.

1 Loi n° 21000-1208 du 13 décembre 2000 2 Loi n° 2003-590 du 02 juillet 2003

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La commune a délibéré en date du 22 mai 2003 approuvant le PADD, les orientations d’aménagement retenues étant : § la maîtrise des besoins de déplacements et la diversification des fonctions urbaines pour l’aménagement de l’emprise de la voie de chemin de fer désaffectée en coulée verte et partiellement ouverte à la circulation routière formant un nouvel axe traversant le village ; § la préservation de la qualité de l’eau et la prévention des pollutions par la mise en œuvre d’un dispositif d’assainissement collectif visant à préserver la ressource en eau ; § la diversification des fonctions urbaines par le renforcement des pôles d’équipements urbains ; § la recherche d’une mixité sociale en développant le parc de logements locatifs ; § la recherche d’un équilibre entre emploi et habitat en favorisant l’emploi en prévoyant des zones d’accueil pour les activités économiques ; § la valorisation du patrimoine urbain, la maîtrise de la circulation automobile et la prévention des risques par un traitement de la traversée de la RD 142, une sécurisation des carrefours, la création d’un giratoire ; § la prévention des risques d’inondation par le maintien des zones humides qui assurent un rôle hydraulique majeur ; § la préservation des écosystèmes et la protection des espaces naturels et paysagers par le maintien de la biodiversité et la préservation des paysages (ZNIEFF et espaces naturels sensibles du Mont Ganelon).

Par délibération en date du 11 décembre 2003, la commune a décidé de modifier le PADD afin d’ajouter une nouvelle orientation d’aménagement. Celle-ci se traduit par la création d’un nouveau secteur au plan de zonage, qui a pour vocation d’offrir un terrain familial permettant l’accueil des habitants situés actuellement dans le périmètre de l’espace naturel sensible du Mont Ganelon et dans les périmètres, rapproché et éloigné, de protection du captage d’eau potable.

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PARTIE A ANALYSE INITIALE ET DIAGNOSTIC

I. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE

La commune de Bienville se situe dans la partie est du département de l'Oise et au nord de Compiègne. Elle s’étend sur 351 hectares, dont 44,7 % sont occupés par les surfaces agricoles utilisées3 et 26,8 % par des surfaces boisées4. La commune de Bienville appartient au canton de Compiègne nord. Les trois communes limitrophes sont : Clairoix, Margny-lès-Compiègne et .

La commune de Bienville, bien que contiguë à des communes regroupées en établissements publics de coopération intercommunale (communauté de communes du Pays des Sources et communauté de communes de la Région de Compiègne5), n'est membre d'aucun établissement public de coopération intercommunale. Par ailleurs, la commune n’est plus couverte par le périmètre de schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme. Elle était incluse dans le territoire du schéma directeur de la Région de Compiègne approuvé en 1973. Ce document a fait l’objet d’une révision partielle sans qu’il concerne le territoire de Bienville. Le schéma directeur de la Région de Compiègne initial a donc été maintenu sur Bienville ; à partir du 1er janvier 2002, il est devenu caduc faute d’établissement public de coopération intercommunale compétent.

3 source : Recensement Général de l’Agriculture. INSEE, 2000 4 source : Scan 1/25 000ème. IGN, 1999 5 celle-ci est passée en communauté d’agglomération au 1er janvier 2005

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SITUATION REGIONALE BIENVILLE

Région Nord-Pas de Calais La Manche

SOMME

Amiens

A29 AISNE

A26

A16

A1

Laon OISE BienvilleBienville

Beauvais N17

N31

Région Champagne-Ardennes

Espaces bâtis Espaces boisés Région Ile-de- NN Autoroutes Routes principales Réseau hydrographique Limites départementales Conception : Oise-la-Vallée Echelle : 1/1 200 000è Source : SIG Oise-la-Vallée 2004

II. UN ENVIRONNEMENT NATUREL DE QUALITE

La commune de Bienville se situe dans la partie occidentale du Noyonnais, plus précisément dans la vallée de l’Aronde, vallée au demeurant humide et marécageuse mais qui offre un environnement naturel de qualité. Celui-ci se caractérise sur le territoire de Bienville par différents éléments remarquables, dont la rivière Aronde et le Mont Ganelon. Cette rivière traverse le territoire communal grossièrement du nord au sud, à une altitude moyenne de 40 mètres. Elle se jette à quelques kilomètres dans l'Oise, avant la confluence de celle-ci avec l'Aisne. L'Aronde forme un vaste méandre, dans lequel s'est développé le village sur sa rive droite.

1. La rivière Aronde

La rivière Aronde constitue pour le département de l'Oise un milieu aquatique et un site remarquables. Outre l'intérêt pour la pêche, le site représente un fort potentiel en matière de cadre de vie, de paysage et de tourisme. L’Aronde présente un objectif de qualité 1B (bonne). Elle est classée rivière de première catégorie (salmonicole) au plan halieutique6. L’Aronde étant un cours d’eau non domanial, la police des eaux est assurée par la Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt de l’Oise. En matière d'entretien, il est assuré sur le territoire de Bienville par le Syndicat Intercommunal d’Assainissement de la Vallée de l’Aronde7. Celui-ci effectue régulièrement des travaux de curage du lit de la rivière, de nettoyage et de protection des berges. Il bénéficie d’une servitude de passage.

L'Aronde depuis le pont au lieu-dit "Les Gueulards"

Sur le territoire de Bienville, la rive droite de l'Aronde est occupée principalement par le village et les espaces voués à l'activité agricole. Au sein du village les berges offrent ponctuellement des séquences paysagères remarquables, qui mériteraient d’être mises en valeur pour la promenade. Par ailleurs, certaines maisons riveraines présentent des jardins agrémentés d'ensembles arborés qu’il conviendrait de préserver. Quant à la rive gauche de l'Aronde, elle est occupée par deux peupleraies plantées sur des sols hydromorphes. La peupleraie située en amont du village (qui s'étend également en partie sur la rive droite de l'Aronde) correspond à un marais tourbeux récemment planté. Celle située en aval est assez peu entretenue.

6 halieutique : qui concerne la pêche 7 créé en mai 1969

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Outre l’intérêt paysager qu’elles représentent, ces zones humides offrent l’avantage d’offrir un espace tampon servant de réceptacle des eaux de ruissellement du Mont Ganelon. A ce titre, il est important de les conserver en tant que régulateur hydraulique. En revanche, les plantations de peupliers américains qui dominent en bordure du cours d'eau, même si elles sont accompagnées d’espèces ligneuses8 et d’espèces herbacées hygrophiles9, sont néfastes pour l’équilibre du milieu. Outre la rétention de lumière occasionnée par le couvert végétal, la chute des feuilles dans l’Aronde constitue un apport de matières organiques conséquent, et contribue à l’eutrophisation du milieu. L'amélioration des berges de l'Aronde10 consisterait à ce qu'une bande de végétation naturelle essentiellement herbacée existe. Cette bande serait plantée sur une largeur de 5 à 10 mètres de part et d'autre du cours d'eau. Les associations du type aulnaie-frênaie, saulaie blanche, prairies humides de fauche sont à préconiser. Les peupliers sont à proscrire.

2. Le Mont Ganelon

Le Mont Ganelon constitue un élément paysager remarquable tant pour Bienville que pour les territoires environnants. Il est visible depuis la totalité du territoire de la commune, surplombant le village d'une centaine de mètres (les hauteurs du mont atteignant les 150 mètres). Le Mont Ganelon est essentiellement boisé. Dans sa partie basse, limitée par la voie communale n°2 qui relie Clairoix à Coudun, se situent de part et d'autre de celle-ci des terrains ouverts, occupés par des prairies et des friches.

Des espaces ouverts depuis la voie communale n°2. En arrière plan, le Mont Ganelon.

Egalement dans la partie basse du Mont Ganelon s'est développé sur plusieurs sites un habitat précaire sous la forme de caravanes. Ces implantations altèrent le paysage en mitant l'espace, et fragilisent les milieux naturels notamment en raison de l'absence d'assainissement (d'autant plus que certaines des caravanes se situent dans le périmètre rapproché du captage d'eau potable).

8 aulnes glutineux, frênes, ormes champêtres 9 iris, angéliques, reines des prés 10 d'après "Etudes préalables au SAGE Oise Aronde", A.M.B.E., 1998

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Des habitations précaires situées le long de la voie communale n°2, en bordure du Mont Ganelon Le paysage du Mont Ganelon est par ailleurs altéré par les lignes à haute tension qui le traversent dans sa partie ouest (lignes Compiègne- et Compiègne-Ribechim). a) Le Mont Ganelon inventorié zone naturelle d'intérêt écologique, floristique et faunistique (ZNIEFF)

Une ZNIEFF intitulée Mont Ganelon11 recouvre en partie les territoires des communes de Bienville, de Longueil-Annel, de Janville, de Clairoix et de Coudun. Elle s'étend sur une superficie de 380 hectares. Une ZNIEFF constitue un outil scientifique de connaissance de la valeur écologique des milieux naturels. Elle n’est pas opposable aux tiers, et n'induit pas que les milieux concernés fassent l'objet de protection réglementaire. Toutefois, une ZNIEFF se caractérise par la présence d’espèces floristiques et faunistiques protégées qui sont, elles, opposables. Par ailleurs, une ZNIEFF peut servir de référence lors de jugements pour l’administration et le juge. La ZNIEFF du Mont Ganelon est de type I : ce type correspond à des superficies en général limitées, caractérisés par la présence de milieux et d’espèces rares ou remarquables aux plans national et régional. Le Mont Ganelon est un massif forestier typique du Noyonnais occidental, qui montre une séquence statigraphique complète de l'Eocène12. Il constitue un ensemble géomorphologique du Tertiaire offrant des paysages vallonnés et collinéens très panoramiques. Les milieux sont diversifiés et présentent un important intérêt pédagogique étant caractérisés par des relations sous-sol, climat, végétation. L'intérêt pour les communes concernées par la ZNIEFF du Mont Ganelon se décline en plusieurs axes 13: § intérêt esthétique et récréatif : espace remarquable d'un point de vue paysager, la forêt est également un lieu de détente pour les habitants ; § intérêt pédagogique pour les enfants : classes de découvertes, approches de sensibilisation à l'environnement ; § intérêt touristique : aménagement de chemins de découverte de la nature ;

11 ZNIEFF n° 0316.0000 12 Période statigraphique du début de l'ère Tertiaire 13 Source : DIREN Picardie

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§ intérêt patrimonial : préservation de la biodiversité et conservation des espèces, tant floristiques que faunistiques. En effet le Mont Ganelon possède des espèces floristiques rares en Picardie, dont certaines sont protégées comme l’orchidée Limodore à feuilles avortées, et abrite des espèces d’oiseaux dont certaines sont inscrites à la directive « Oiseaux » de l’Union Européenne : la Bondrée apivore et le Pic mar. A noter également que des cavités sont habitées par le Petit Rhinolophe en hivernage, espèce de chauve- souris très menacée en Europe. Afin de protéger des espèces floristiques et faunistiques recensées, il est nécessaire de préserver le Mont Ganelon en le classant espace boisé classé. Par ailleurs, il serait souhaitable : § de maintenir la lisière forestière permettant un passage progressif entre les zones de forêt et celles de cultures ; § de privilégier l'exploitation extensive par régénération naturelle de la forêt, contrairement aux coupes à blanc qui nécessitent des replantations et provoquent un déséquilibre écologique ; § de maintenir la diversité des essences forestières locales ; § de proscrire l'épandage d'herbicides en lisières de forêt. b) Le Mont Ganelon classé espace naturel sensible

Afin de préserver cette entité paysagère remarquable et d'inscrire les chemins au plan départemental des itinéraires de randonnée et de promenade, le Conseil Général de l'Oise a classé le Mont Ganelon en espace naturel sensible. Les espaces naturels sensibles des départements ont pour objectifs : § la protection, la gestion et l'ouverture au public d'espaces naturels sensibles (sites, paysages, milieux naturels rares ou menacés, habitats naturels) ; § la réalisation d'itinéraires de promenade et de randonnée. Il existe une taxe départementale des espaces naturels sensibles, qui permet : § d'acquérir, d'aménager et de gérer les terrains en vue de leur ouverture au public (sauf exception justifiée par la fragilité du milieu) ; § d'entretenir et de gardienner les sites ouverts au public dans le cadre de conventions passées entre les propriétaires et les collectivités territoriales locales. Le produit de la taxe est utilisé pour le propre compte du département, ou au profit de communes et d'établissements intercommunaux compétents. Pour le Mont Ganelon, le Conseil Général de l'Oise a mis au profit du SIVU14 du Mont Ganelon le produit de la taxe des espaces naturels sensibles (le Conseil Général subventionne à hauteur de 80 % les acquisitions). Les acquisitions progressives de terrains par le SIVU permettent de préserver et de mettre en valeur auprès du public cet espace naturel.

3. Autres caractéristiques de l'environnement naturel

Outre les éléments paysagers majeurs que sont le Mont Ganelon et l'Aronde, l'environnement naturel de la commune de Bienville se caractérise par des espaces ouverts voués aux activités agricoles (grandes cultures essentiellement). On notera par ailleurs que l'environnement est affecté par des coulées de boues, qu'il est nécessaire de prendre en considération pour toute proposition d'aménagement.

14 syndicat intercommunal à vocation unique

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Lors de fortes pluies d'orage, un important ruissellement provoque des coulées de boues sur l'ensemble des zones situées en aval. Les rigoles qui se forment se concentrent dans les vallées sèches. Ces coulées de boues ont une incidence sur la qualité des sols (arrachage de particules) et sur celle des cours d'eau en aval (dégradation de la qualité biologique et envasement progressif de l'eau). Les informations relatives aux coulées de boues sont reportées sur la carte "Informations jugées utiles" établie par l'Etat. Il est à noter que cette carte a été dressée avant la réalisation de la déviation de la RN 32. Depuis la construction de cette déviation, qui fut accompagnée de la création de deux bassins de réception des eaux pluviales, le phénomène de coulées de boues est devenu mineur.

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PLUDEBIENVILLE Lescontraintes

Lescontraintespaysagères Talwegs(lieuxdeconcentration descouléesdeboues) Lignesàhautetension

Lescontraintesenmatièred’aménagement Lescontraintesphoniques

Siteshistoriquesconnus TracédelaRN32

Secteurarchéologique 0 100 200m potentiellementsensible Oise-la-Vallée

Sources:DDEOise,SIGOise-la-Vallée2004

III. LE PATRIMOINE ARCHEOLOGIQUE

Le patrimoine archéologique forme une source documentaire à la fois irremplaçable et fragile pour la connaissance de l’évolution urbaine et des conditions d’existence des habitants. Le bilan des connaissances fait apparaître ce qui est connu, mais plus encore, ce qui est inconnu. Plusieurs sites archéologiques ont été localisés par la Direction des Affaires Culturelles. Ces informations sont à considérer comme un état d'avancement des connaissances n'excluant pas des découvertes ultérieures. L’article R.111-3-2 du code de l’urbanisme disposant que « le permis de construire peut être refusé ou n’être accordé que sous réserve de l’observation de prescriptions spéciales si les constructions sont de nature, par leur localisation, à compromettre la conservation ou la mise en valeur d’un site ou de vestiges archéologiques » est d’ordre public et d’application générale sur l’ensemble du territoire, y compris par conséquent dans les communes dotées d’un PLU rendu public ou approuvé. La carte de recensement des contraintes archéologiques ci-jointe, établie par le Service Régional de l’Archéologie, identifie trois zones. Conformément à l’article R.421-38-10-1 du code de l’urbanisme, le maire de la commune doit transmettre un exemplaire complet de la demande de permis de construire, permis de démolir, d’autorisation d’installations et travaux divers au Préfet de l’Oise qui transmettra au Préfet de région (Service Régional de l’Archéologie) pour tout projet affectant le sous-sol, dans les conditions suivantes : § niveau 1, zone non délimitée, soit la majeure partie de la commune : si la superficie du terrain est égale ou supérieure à 5 000 m² ; § niveau 2, zone encadrée en bleu : si la superficie du terrain est égale ou supérieure à 2 000 m² ; § niveau 3, zone encadrée en rouge : sur la totalité des terrains.

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IV. LA STRUCTURE URBAINE, LA TYPOMORPHOLOGIE DU BATI, LES FONCTIONS URBAINES

1. La structure urbaine

La structure urbaine, qui vient prendre appui sur la rive droite de l’Aronde celle-ci délimitant l’extension du village, s’organise autour de deux axes : la rue de Fauvillé se prolongeant par la rue de l’Ormeau qui constituent le noyau ancien, et la RD 142 qui a également pendant un temps contenu l’extension urbaine dans le centre villageois. Contrairement aux deux communes limitrophes, Coudun et Clairoix, le développement urbain de Bienville ne s’est pas organisé autour de la route départementale desservant Compiègne. Enfin, la voie ferrée désaffectée Compiègne – Roye-sur-Matz irrigue en son centre le village de Bienville, avec une orientation similaire à la route départementale (nord-ouest – sud-est). Bienville ne possède pas réellement de centre du village, l’église étant située en limite du tissu urbain dans la partie sud-est en bordure de l’Aronde, alors que le pôle d’équipements (mairie, école, salle multi-fonctions) est implanté à l’opposé du village, également à l’extrémité du tissu bâti.

2. La typomorphologie du bâti

La typomorphologie du bâti de Bienville peut être déclinée en six types : les anciens corps de ferme, les maisons villageoises, les maisons bourgeoises, les pavillons, les bâtiments d'activité ou entrepôts, le siège d'une exploitation agricole situé à l'extérieur du village. a. Les anciens corps de ferme Ce type de bâti est lié à l'origine rurale du village. Il est localisé au sein de parcelles rectangulaires et assez profondes. Les anciens corps de ferme comportent généralement un bâtiment sur rue, situé à l'alignement, construit en pierre ou en brique (les bâtiments les plus anciens sont en pierre, les plus récents en brique). Les façades de ces constructions se caractérisent par peu d'ouvertures. Les toitures sont à deux pentes, en tuile (petite tuile pour les bâtiments anciens, et mécanique pour les constructions les plus récentes ou réhabilitées). Ces constructions sont formées d'une niveau plus un comble (parfois aménagé). Le bâtiment sur rue servait autrefois aux activités agricoles. Il a été transformé en habitation. Sur quelques parcelles se situe un deuxième corps de bâtiment, en retrait de celui situé sur rue et distant d'environ quinze à vingt mètres. Ce deuxième corps abrite plus particulièrement de l'habitat. Il se caractérise généralement par une toiture plus élaborée (lucarnes) et des ouvertures au niveau des façades plus ordonnancées (avec des volets en bois peints ou vernis). Des extensions ou des réaménagements ont été quelquefois réalisés (entrées de véhicules, stationnements, stockages) avec des matériaux souvent précaires (parpaing de revêtement). L'espace entre les deux corps de bâtiments est généralement occupé par des jardins ou des cours. La qualité de traitement de cet espace varie selon qu'il abrite ou non des activités.

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Commune de BIENVILLE Typomorphologie du bâti

Chemin

Voie communale n°2

L'Aronde puits

communal de (Rivière) salle communale

ancien moulin

Coudun de

Fauvillé Ruelle du Moulin du Ruelle

rue de l'Aronde

Rue école de

mairie

Rue de la Rocque Rue de l'Ormeau

fer

l'église

Ruelle Bayard PRES DE LA BUIRIE

Rue du Tilloloy

de

Rue

Imp. de la prêche la de Imp. de

Impasse des Merlettes L'Aronde

Prêche

la Rue LA BRIQUETTERIE de

rue de la Ferme Ancien corps de ferme

Maison de village Compiègne Maison bourgeoise

Pavillon

Rue de Compiègne MARAIS Bâtiment d'activités - COMMUNAL Entrepôt divers

Equipement TERRE DU CHATEAU

ferme du

Siège d'exploitation agricole château (Rivière)

Friche Conception : Oise-la-Vallée,

(R.D. n°142) Echelle : 1/4 000è Sources : Mairie de Bienville, SIG Oise-la-Vallée 2004 b. Les maisons villageoises Ces maisons sont issues du développement et de la transformation du village qui s'est opérée à la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle. Elles sont implantées sur des parcelles étroites et parfois profondes, ces dernières résultant de divisions d'anciennes parcelles rurales. Les maisons sont construites en règle générale à l'alignement. Les façades sont en brique rouge, et comportent des ornements en pierre de taille ou en brique jaune. Les murs de quelques maisons récemment rénovées ont été recouverts d'un enduit peint, dissimulant l'appareillage d'origine. Quelques bâtiments sont construits en pierre de taille et en pierre rustique. Les ouvertures s'organisent de manière régulière et présentent des volets en bois, généralement vernis, ou des volets métalliques. Les maisons comportent un niveau plus un comble. Les toitures sont majoritairement à deux pentes, en tuile mécanique, et disposent parfois de lucarnes. Les fonds de parcelles sont occupés par des jardins potagers ou d'agrément. c. Les maisons bourgeoises

Maison située ruelle du Moulin.

La commune de Bienville comporte quelques maisons bourgeoises, construites à la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle. Elles sont entourées de jardins. Les jardins des maisons situées en bordure de l'Aronde, à l'extrémité de la ruelle du Moulin et à l'angle des rues de la Prêche et de l'Eglise, sont particulièrement soignés et formés notamment de parterres floraux.

L'ancien moulin et son jardin.

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Les façades des maisons bourgeoises sont constituées de brique rouge ornée de motifs en pierre de taille (cadres des ouvertures, angles des murs, corniches). Les ouvertures sont organisées de manière régulière, les volets sont généralement en métal et peints. La présence de balcons est à souligner. Les constructions comportent souvent deux niveaux, surmontés d'un ou plusieurs combles aménagés. Les toitures sont très élaborées : présence de plusieurs pentes, de lucarnes, de cheminées en brique. d. Les pavillons

Impasse des Merlettes.

Les pavillons résultent soit de la division d'anciennes parcelles agricoles, soit de la création de lotissements récents implantés le long d'une impasse ou d'une voie privée. La superficie des parcelles est variable. Dans le cadre d'opérations ponctuelles, les parcelles sont plutôt rectangulaires et assez profondes, alors que dans le cadre de lotissements les parcelles sont de surface moindre et de forme carrée. Les pavillons sont implantés en retrait par rapport à l'alignement des rues. Les façades sont généralement enduites et peintes de couleur claire ; elles peuvent présenter des ornements (soubassements ou cadres des ouvertures en pierre, motifs en brique). Les ouvertures sont plus ou moins régulières, et sont dotées de volets pour la plupart en bois verni. Les pavillons comportent généralement un niveau plus un comble aménagé. Les garages se situent quelquefois en contrebas. Les toitures sont généralement à deux pentes, en tuile mécanique ou en tuile à l'ancienne imitée, et disposent de lucarnes ou de vélux. La limite sur rue est matérialisée par des murets en pierre ou en parpaing enduit, des grilles métalliques ou en bois, des haies vives. e. Les bâtiments d'activités, les entrepôts Ces bâtiments ou entrepôts correspondent à divers usages : ateliers mécaniques, matériaux de construction, aires de stockage ... Dans plusieurs cas ils se situent au sein de parcelles comportant des anciens corps de ferme ou des maisons villageoises. Les matériaux utilisés sont souvent précaires (parpaing, tôle ondulée).

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f. A l'extérieur du tissu urbain aggloméré du village, le siège d'une exploitation agricole Le territoire de Bienville ne comporte plus qu'un seul siège d'exploitation agricole, situé au lieu-dit "Terre du Château" au sud-ouest du village. Cet ensemble bâti est constitué de plusieurs bâtiments. Le corps d'habitation, en pierre, est particulièrement remarquable d'un point de vue patrimonial.

Un bâtiment agricole et le siège d’exploitation de la ferme du Château

3. Les fonctions urbaines

Elles sont essentiellement d’ordre résidentiel, accompagnées de la présence de quelques activités économiques. On notera la présence d’un moulin situé en bordure de l’Aronde et au sein du tissu villageois, témoin d’une activité passée.

Atouts Faiblesses

§ Un site riche en paysages : § Fragilisation des abords du Mont Ganelon - le Mont Ganelon (mont essentiellement par la présence d’habitations mobiles et un boisé surplombant le village, offrant un développement de friches agricoles dans la panorama, composé de milieux naturels partie basse du mont écologiquement riches) § Proximité de certaines habitations mobiles - la rivière Aronde (qualité de l’eau bonne, du captage d’eau potable possibilité de promenade sur les berges, § Présence de lignes à haute tension organise et limite le développement du surplombant le Mont Ganelon village dans sa partie est, rôle de § Absence de centralité marquée du village régulateur hydraulique du marais) § Des paysages agricoles ouverts § Des éléments bâtis de qualité (ancien Moulin, villa des Marronniers, ferme du Château …)

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V. ANALYSE EN TERMES DE DEMOGRAPHIE, D'HABITAT, D'ECONOMIE

1. La dynamique démographique

a) Une croissance démographique irrégulière, liée à la population résidant dans les habitations mobiles

Evolution de la population de 1975 à 1999

1975 1982 1990 1999 nombre nombre % / an nombre % / an nombre % / an d'habitants d'habitants 75-82 d'habitants 82-90 d'habitants 90-99 Bienville 503 411 - 2,83 514 + 2,83 480 -0,76 CCRC hors 11 726 13 341 + 1,85 16 211 + 2,46 17 825 + 1,06 agglomération 15 Oise 606 320 661 781 + 1,25 725 603 +1,16 766 441 + 0,61 Source : INSEE NB : pour des raisons de proximité géographique, le territoire de la CCRC fut retenu pour pouvoir établir des comparaisons avec les données de Bienville.

La commune de Bienville connaît depuis 1975 une croissance démographique irrégulière, avec un nombre d'habitants en 1999 légèrement inférieur à celui de 1975. Cette évolution s'explique notamment par les déplacements hors du territoire communal de la population résidant dans les habitations mobiles. En effet, selon les statistiques de l'INSEE, cette population s'élevait en 1990 à 122 personnes (soit 23,7 % de la population totale) alors qu'elle ne rassemble plus que 32 personnes16 en 1999 (soit 6,7 % de la population totale). Ce chiffre de 32 personnes, issu du recensement général de la population de 1999, est à considérer avec précaution : selon les services de la mairie il s'agirait d'un seuil minimal de population. Courant 2002, ce sont plus de 100 personnes résidant dans les habitations mobiles qui sont rattachées à la commune de Bienville. Il faut souligner que cette approche du nombre de personnes ne prend pas en considération la classe d'âge 0-16 ans (le rattachement concernant uniquement les individus âgés de plus de 16 ans). En raison du caractère mobile de la population résidante dans les caravanes, la comparaison de l'évolution du nombre d'habitants de Bienville avec d'autres territoires est peu significative.

15 la communauté de communes de la Région de Compiègne (CCRC) hors agglomération regroupe l'ensemble des 14 communes moins celles de Compiègne, et Margny-les-Compiègne 16 ces 32 personnes se composent de 19 femmes et de 13 hommes

PLU de Bienville - Rapport de présentation 16

Total : 480 Total : 514

600

500 32 122

400

300 448 392 200

100 Population sans double compte Population sans double compte

0 1999 1990

Population sans double compte (hors population mobile) Population des habitations mobiles

b) Un solde naturel positif, un solde migratoire alternatif

Répartition des composantes de la croissance démographique

1982 - 1990 1990 - 1999 solde naturel solde migratoire solde naturel solde migratoire nombre % / an nombre % / an nombre % / an nombre % / an d'habitants d'habitants d'habitants d'habitants Bienville + 27 + 0,74 + 76 + 2,09 + 65 + 1,45 - 99 - 2,2 CCRC hors + 555 + 0,48 + 2 315 + 1,99 + 833 + 0,55 + 781 + 0,51 agglomération Oise + 38 594 + 0,7 + 25 228 +0,46 + 43 404 + 0,65 - 2 566 - 0,04

Taux de variation annuel Taux de variation annuel 1982 - 1990 (% / an) 1990 - 1999 (% / an) Bienville + 2,83 - 0,76 CCRC hors + 2,46 + 1,06 agglomération Oise + 1,16 + 0,69 Source : INSEE

La croissance démographique observée à Bienville pendant la période intercensitaire 1982- 1990 relève essentiellement de l'apport de populations extérieures. Le solde naturel est également positif, avec un taux supérieur à celui enregistré au sein de la CCRC hors agglomération.

A l'inverse la période 1990-1999 se caractérise par un solde migratoire fortement négatif, lié aux mouvements de la population vivant dans les habitations mobiles, et par un solde naturel élevé (le taux moyen annuel de Bienville est plus de deux fois supérieur à celui observé au niveau départemental). Ceci étant, le taux de variation annuel général pour la période 1990- 1999 est négatif : - 0,76 %.

PLU de Bienville - Rapport de présentation 17

c) Les ménages : leur taille, leur composition

On entend par ménage une ou des personnes vivant en résidence principale.

Évolution de la taille des ménages entre 1982 et 1999

1982 1990 1999 Bienville 3,31 2,91 2,91 CCRC hors 3,01 2,98 2,73 agglomération Oise 2,95 2,86 2,67 Source : INSEE

On observe à Bienville un phénomène de décohabitation entre 1982 et 1990. Le phénomène se stabilise ensuite, alors qu'à l'échelle de la CCRC hors agglomération et du département le mouvement de décohabitation se poursuit, et atteint des valeurs moindres en raison d'un effort de construction plus élevé. La valeur de 2,91 personnes par ménage à Bienville suppose une offre de logements à la superficie relativement vaste.

Composition des ménages Les ménages, au nombre de 450 en 1999, se composent de la façon suivante :

Ménages composés d'une personne seule 26 Ménages composés de 2 personnes 42 Ménages composés de 3 personnes 30 Ménages composés de 4 personnes 39 Ménages composés de 5 personnes 14 Ménages composés de 6 personnes ou plus 4 Source : INSEE

d) Une population jeune, avec une légère tendance au vieillissement

Structure par âge entre 1982 et 1999

0 - 19 ans 20 - 39 ans 40 - 59 ans 60 ans et + 1982 nombre % nombre % nombre % nombre % Bienville 152 37,0 109 26,5 99 24,1 51 12,4 Oise 216 472 32,7 210 641 31,8 138 105 20,9 96 839 14,6 1990 nombre % nombre % nombre % nombre % Bienville 155 30,1 165 32,1 129 25,0 66 12,8 Oise 221 802 30,6 226 902 31,3 166 856 23,0 110 130 15,2 1999 nombre % nombre % nombre % nombre % Bienville 159 33,0 126 26,1 124 25,8 73 15,1 CCRC 17 747 26,0 21 288 31,2 17 068 25,0 12 115 17,8 totale Oise 215 512 28,1 218 807 28,6 204 840 26,7 127 154 16,6 Source : INSEE

PLU de Bienville - Rapport de présentation 18

La structure par âge de la population résidant à Bienville se caractérise par : § une population jeune. En effet, la classe d'âge 0-19 ans représente en 1999 33,0 % de l'ensemble des habitants ; ce pourcentage est nettement supérieur à celui de la CCRC ou du département (respectivement + 7 et + 5 points). Ceci étant, la part relative des 0-19 ans à Bienville a diminué de 4 points entre 1982 et 1999. En valeur absolue, le nombre d'individus âgés de 0 à 19 ans à Bienville, depuis 1982, demeure quasiment identique ; § une population légèrement vieillissante, avec une augmentation de 43,1 % des personnes âgées de plus de 60 ans entre 1982 et 1990. Ceci étant, la part de cette classe d'âge au sein de la totalité des habitants de Bienville demeure inférieure à celle enregistrée dans la CCRC ou le département : 15,1 % en 1999 à Bienville, contre 17,8 % et 16,6 %.

Pyramide des âges

100 ans + Femmes 90 94 ans Hommes

80 84 ans

70 74 ans

60 64 ans

50 54 ans

40 44 ans

30 34 ans

20 24 ans

10 14 ans

0 4 ans

-30 -20 -10 0 10 20 30

2. Le parc de logements, le marché immobilier a) Evolution du parc de logements

En 1999, 166 logements étaient recensés à Bienville, contre 145 en 1990 et 128 en 1982. La croissance du parc demeure régulière: + 14,5 % entre 1990 et 1999, + 13,3 % entre 1982 et 1990.

PLU de Bienville - Rapport de présentation 19

Commune de BIENVILLE Localisation des logements

Déviation de la R.N. 32 Rue

Chemin

Voie communale n°2

L'Aronde puits

communal de (Rivière) salle communale

ancien moulin

Coudun de

Fauvillé Ruelle du Moulin du Ruelle

rue de l'Aronde

Rue école de

mairie

Rue de la Rocque Rue de l'Ormeau

fer

l'église

Ruelle Bayard PRES DE LA BUIRIE

Rue du Tilloloy

de

Rue

Imp. de la prêche la de Imp. de

Impasse des Merlettes L'Aronde

Logements locatifs Prêche la Rue LA BRIQUETTERIE de Résidences secondaires rue de la Ferme

Logements vacants N

Logements de moins de 10 ans Compiègne Logements en cours de construction

Rue de Compiègne MARAIS Terrains à bâtir COMMUNAL Conception : Oise-la-Vallée, Echelle : 1/4 400è Sources :Mairie de Bienville, SIG Oise-la-Vallée 2004 Le parc de logements se répartit de la façon suivante :

Résidences principales Résidences secondaires Logements vacants 1982 nombre % nombre % nombre % Bienville 117 91,4 7 5,5 4 3,1 Oise 217 609 85,6 20 494 8,1 16 033 6,3 1990 nombre % nombre % nombre % Bienville 135 93,1 2 1,4 8 5;5 Oise 247 703 89,0 15 593 5,6 17 219 5,4 1999 nombre % nombre % nombre % Bienville 155 93,4 3 1,8 8 4,8 CCRC hors 6 356 92,2 247 3,6 290 4,2 agglomération Oise 280 256 90,1 13 585 4,4 17 219 5,5 Source : INSEE

Bienville se caractérise par une part importante de résidences principales : celles-ci représentent 93,4 % de l'ensemble du parc en 1999 (alors que le parc de l'ensemble du département se caractérise par 90,1% de résidences principales). Le nombre de résidences principales à Bienville a augmenté de 2 points par rapport à 1982, au détriment essentiellement des résidences secondaires : 5,5 % en 1982, 1,4 % en 1990 et 1,8 % en 1999. Cette baisse des résidences secondaires aurait pu offrir quelques nouveaux logements sur le marché, or elle a été compensée par une hausse des logements vacants. Ces derniers constituent 4,8 % de l'ensemble du parc en 1999 (soit un taux proche de ceux de la CCRC hors agglomération et du département).

b) L'ancienneté des résidences principales

Date de construction Individuel Collectif Autres Total avant 1915 38 2 2 42 entre 1915 et 1948 27 0 0 27 entre 1949 et 1967 16 0 0 16 entre 1968 et 1974 18 0 0 18 entre 1975 et 1981 8 0 2 10 entre 1982 et 1990 22 0 0 22 à partir de 1990 20 0 0 20 Total 149 2 4 155 Source : INSEE

Un effort de construction de résidences principales est à souligner pendant les périodes 1982- 1990 (+ 22 logements) et 1990-1999 (+ 20 logements). Ces 42 résidences principales construites depuis 1982 sont toutes des maisons individuelles. Elles s'inscrivent essentiellement dans le lotissement situé impasse des Merlettes, le long de la ruelle Bayard et de la rue de l'Aronde. On notera que les 2 seuls logements situés dans un petit immeuble collectif datent d'avant 1915. De 1990 à 1999 la croissance du parc de logements équivaut à 21 logements, répartis en 20 logements construits et un logement renouvelé. Cette notion de renouvellement peut correspondre à une démolition, à un changement d'usage ou encore à une fusion de logements.

PLU de Bienville - Rapport de présentation 20

Durant la même période, le nombre d'habitants a chuté de 34, en raison d'un solde migratoire de - 99 habitants (dont 90 habitants résidant dans les habitations mobiles) et d'un solde naturel de + 65 habitants. Si l'on prend en considération momentanément ces 90 habitants, l'évolution de la population à Bienville correspond à + 56 habitants. Parallèlement, 57 ménages ont été recensés. La construction des 20 logements entre 1990 et 1999 a pu ainsi accueillir ces 57 ménages.

c) Le statut d'occupation du parc de résidences principales (en %)

Maisons Immeubles Autres17 Propriétaires Locataires dont dont

individuelles, collectifs loc. loc. fermes privé HLM 1990 % Bienville 97,0 0 3,0 83,7 10,4 10,4 0 CCRC hors 90,9 6,3 2,8 79,9 15,5 - - agglomération 1999 % Bienville 96,1 1,3 2,6 85,8 12,9 12,9 0 CCRC hors 86,4 11,2 2,4 75,4 19,6 11,9 7,7 agglomération Source : INSEE

Bienville, en tant que commune dite rurale, possède une structure du parc de résidences principales caractérisée par la prédominance des maisons individuelles (de près de 10 points supérieure, en 1999, au pourcentage de la CCRC hors agglomération). En 1999, les résidences principales sont occupées à 85,8 % par des propriétaires. Les logements en location, au nombre de 20, se situent uniquement dans le parc privé, aucun logement locatif HLM n'étant construit sur le territoire de la commune. Selon la mairie, ce chiffre de 20 logements locatifs a fortement diminué depuis le recensement de l'INSEE de 1999, suite à des ventes. En juin 2002 la commune de Bienville ne recense plus que 9 logements locatifs. La carte ci-après localise ces logements, ainsi que les résidences secondaires, les logements vacants, les logements en cours de construction et les terrains à bâtir (situation en date de juin 2002). Au 1er janvier 1990 et en 1999, 211 personnes résidaient dans le même logement.

d) Le marché immobilier

Le marché immobilier se révèle peu actif : en effet, l'offre de logements et de terrains à bâtir, mais également la demande de produits immobiliers, sont quasiment inexistantes. Ce constat n'implique pas forcément un manque d'attractivité. En effet, d'après les professionnels du marché immobilier, les nouveaux habitants de la région ne connaissent pas Bienville, le village se situant à l'écart de la route départementale la plus proche (RD 142).

17 Résidences pour constructions provisoires, pièces indépendantes louées, autres types

PLU de Bienville - Rapport de présentation 21

Les quelques maisons mises en vente sont relativement onéreuses (de l'ordre de 152 450 euros18 pour un pavillon équipé de 4 chambres). L'offre en matière d'appartements (que ce soit en vente ou en location) et de maisons en location est nulle. Les ventes de quelques terrains à bâtir, pour une superficie de 1500 à 2000 m², s'élèvent au minimum à 45 735 euros19 si le terrain n'est pas viabilisé. Un terrain de 750 m², non viabilisé, a été vendu récemment à 38 110 euros20. e) Une demande sociale de logements non recensée à Bienville

Cet observatoire, géré par la Direction Départementale de l'Equipement (et prochainement par la Direction Régionale de l'Equipement), permet de quantifier, qualifier et localiser la demande sociale de logements. Pour l'instant cet outil ne permet pas de renseigner la demande sociale qui pourrait exister sur le territoire de Bienville.

3. L'emploi et les établissements a) Une évolution de l'emploi peu marquée

L'offre d'emplois en 1999 équivaut à celle de 1975 : respectivement 59 emplois et 60 emplois), après avoir connu une période de récession entre ces deux recensements.

Nombre d'emplois 1975 60 1982 47 1990 50 1999 59 Source : INSEE

Taux de variation annuel Taux de variation annuel Taux de variation annuel 1975 -1982 (% / an) 1982 - 1990 (% / an) 1990 - 1999 (% / an) - 3,41 + 0,78 + 1,85 Source : INSEE b) Les établissements

Courant 2003, les activités économiques implantées sur le territoire de Bienville, d’après la mairie, sont au nombre de 12. Elles relèvent des secteurs suivants : § le bâtiment, au nombre de 4 établissements ; § l’artisanat, au nombre d’1 établissement ; § le recyclage, au nombre de 2 établissements ; § l’industrie, au nombre d’1 établissement ; § la restauration, au nombre d’1 établissement ; § l’agriculture, au nombre d’1 établissement ; § divers, au nombre de 2 établissements. On notera qu’il n’existe aucune commerce de proximité.

18 un million de francs. Source : professionnels du marché immobilier 19 300 000 francs. Source : professionnels du marché immobilier 20 250 000 francs. Source : la mairie

PLU de Bienville - Rapport de présentation 22

La carte ci-jointe permet de localiser les activités au sein du territoire communal.

Une autre source permet d’appréhender le nombre d’établissements. Il s’agit du fichier SIRENE de l’INSEE, qui indique 22 établissements en 1996, 23 en 1999 et 21 en 2003. On constate par conséquent une stabilité du nombre d’établissements présents à Bienville.

Les modalités de recensement différant entre celles pratiquées par l’INSEE et la mairie, il n’est pas possible de comparer les chiffres ci-dessus. c) Un taux d'emploi en hausse, entraînant une diminution du taux de chômage

Population Actifs ayant Population active un emploi au chômage 1982 1990 1999 1982 1990 1999 1982 1990 1999 175 214 207 158 187 191 17 27 16

La population active augmente moins vite que les actifs ayant un emploi : + 18,3 % de 1982 à 1999 contre + 20,9 %. La population au chômage diminue nettement entre 1990 et 1999. Le taux de chômage atteint 7,7 % en 1999, contre 12,6 % en 1990. Comparativement, celui de la CCRC est de 12,4 % en 1999. Parmi les 16 actifs au chômage en 1999 à Bienville, 9 d'entre eux le sont depuis plus d'un an, et 7 depuis moins d'un an.

En raison d'un nombre d'emplois s'élevant à 59 en 1999, et d'un nombre d'actifs ayant un emploi équivalant à 191, le taux d'emploi [emplois / actifs] n'est évidemment pas équilibré. Il atteint 0,29 emploi par actif résidant en 1999. On notera néanmoins sa progression depuis 1990 (0,23 emploi par actif). Comparativement, le taux d'emploi de la CCRC s'élève à 1,14 en 1999 (1,11 en 1990). Le taux d'activité de la population a quant à lui augmenté de + 1,3 point de 1990 à 1999 ; il reste néanmoins inférieur à celui de la CCRC en 1999 (Bienville 42,9%, CCRC 46,15%). d) Une mobilité professionnelle accrue

Le nombre des actifs stables à Bienville a fortement diminué entre 1990 et 1999, passant de 37 à 15. Ainsi en 1990, 20 % des actifs résidant à Bienville travaillaient dans leur commune, contre seulement 8 % en 1999. Inversement, le nombre d'actifs de Bienville quittant la commune pour travailler a augmenté, passant de 150 à 176 sorties de 1990 à 1999. Le nombre d'entrées a quant à lui fluctué de 13 à 44 entre 1990 et 1999. Cette tendance à l'accroissement de la mobilité professionnelle est un phénomène général qui se développe au niveau national. En 1999, les 15 actifs (soit 8 % de l'ensemble des actifs) qui travaillent dans la commune de Bienville représentent 25 % des emplois. Les 176 actifs (soit 92 % de l'ensemble des actifs) qui exercent leur activité à l'extérieur de la commune se dirigent vers : § le reste du département pour 80 % d'entre eux ; § le reste de la région Picardie pour 2 % d'entre eux ; § l'Ile-de-France pour 9 % d'entre eux ; § le reste de la France pour 1 % d'entre eux.

PLU de Bienville - Rapport de présentation 23

Commune de BIENVILLE

Localisation des activités Rue

Rue des

Chemin

Voie communale n°2

puits L'Aronde

communal de (Rivière)

salle communale

ancien

moulin Coudun de

Fauvillé Ruelle du Moulin du Ruelle

rue de l'Aronde

de Clairoix

Rue école de

mairie

Rue de la Rocque Rue de l'Ormeau

fer

l'église

Ruelle Bayard PRES DE LA BUIRIE

Rue du Tilloloy

de

Rue

Imp. de la prêche la de Imp. de

Impasse des Merlettes L'Aronde

Prêche

la Rue de LA BRIQUETTERIE

rue de la Ferme

Par secteur :

Bâtiment Compiègne

Artisanat

Rue de Compiègne MARAIS Industriel COMMUNAL

Recyclage TERRE DU CHATEAU N

ferme du château Restauration (Rivière)

Agriculture LE CALVAIRE

(R.D. n°142)

Divers Roye Conception : Oise-la-Vallée, Echelle : 1/4 400è Sources :Mairie de Bienville, SIG Oise-la-Vallée 2004 Parallèlement, les 44 actifs actifs résidant à l'extérieur qu'accueille Bienville représentent 75 % des emplois. Ils viennent : § du reste du département pour 59 % d'entre eux ; § du reste de la région Picardie pour 7 % d'entre eux ; § de l'Ile-de-France pour 1 % d'entre eux ; § du reste de la France pour 5 % d'entre eux ; § enfin d'ailleurs pour 3 % d'entre eux.

Atouts Faiblesses

§ Un solde naturel relativement fort depuis § Une croissance démographique irrégulière 1990 (+ 1,45 % / an) due au recensement des personnes § Une population jeune résidant dans les habitations mobiles, qui § Une croissance du parc de logements semble peu fiable régulière depuis 1982 (+ 42 logements de § Une légère tendance au vieillissement 1982 à 1999) § Une absence de logements sociaux § Un taux d’emploi en hausse et une § Une offre de terrains à bâtir quasi diminution du taux de chômage inexistante § Un marché immobilier onéreux § Une forte diminution des actifs stables

PLU de Bienville - Rapport de présentation 24

VI. LES INFRASTRUCTURES, LES EQUIPEMENTS, LES RESEAUX

1. Une commune à l’écart des grands axes de communication

La commune de Bienville est desservie par un seul axe de communication qui tangente le village à l’ouest : la RD 142, d’orientation générale nord-sud, desservant notamment l'agglomération compiégnoise. Le trafic de la RD 142 est relativement important : une moyenne de 4 320 véhicules/jour est recensée, la valeur maximale pouvant atteindre 4 945 véhicules/jour (comptages DDE 1997). Les accès depuis les rues du village à la RD 142 sont relativement dangereux en raison d’un manque de visibilité. Tout accès à des nouvelles zones d'urbanisation depuis la RD 142 devra faire l’objet d’une étude particulière. Le territoire de Bienville, dans son extrémité nord-ouest, est concerné par la nouvelle déviation de la RN 32. Celle-ci, d'orientation sud-ouest - nord-est, passe au-dessus de la RD 142 et se situe à environ 400 mètres des premières habitations. Lors de nouvelles constructions en périphérie nord-est du tissu bâti devront être mises en œuvre des protections phoniques. Les habitants ne bénéficient pas d'un accès immédiat à cette nouvelle infrastructure. L'accès le plus proche se situe au niveau de la RN 1031 en limite des communes de Bienville et de Margny-lès-Compiègne. Le tissu urbain de Bienville est traversé par ailleurs par des voies de desserte essentiellement locales. Certaines offrent des perspectives et points de vue intéressants. Les coteaux du Mont Ganelon de même que les peupleraies en bordure de l'Aronde sont visibles depuis plusieurs rues. L'église constitue également un repère visuel majeur.

2. Un enjeu majeur d'aménagement et de développement pour la commune : l’ancienne voie ferrée Compiègne – Roye-sur-Matz

L’ancienne ligne SNCF Compiègne – Roye-sur-Matz traverse la commune du sud au nord. La dépose des voies a été autorisée en 1995, suite à la fermeture définitive de la ligne. Par décret en date du 15 octobre 2002, la portion de ligne de chemin de fer qui traverse Bienville a fait l’objet d’une procédure de retranchement du réseau ferré national. Réseau Ferré de France (RFF), propriétaire des terrains d’assiette de la portion considérée, a procédé à leur déclassement. La commune de Bienville acquerra ensuite l’emprise foncière de la voie ferrée, celle-ci constituant un enjeu majeur d'aménagement et de développement pour la commune. En effet l’emprise foncière se situe au cœur du tissu bâti, à proximité des équipements (mairie, école, salle multifonctions). Elle pourra être le support de liaisons douces (pour piétons et cyclistes) et de desserte automobile pour les zones d'urbanisation future.

PLU de Bienville - Rapport de présentation 25

L'emprise de la voie ferrée traversant L'ancien passage à niveau rue de la la rue de l'Ormeau. Prêche. L'église en arrière plan.

Cette ancienne voie ferrée réaménagée pourra également être utilisée en tant qu’itinéraire de promenade et de randonnée au titre du plan départemental développé par le Conseil Général, cet usage de loisir pouvant être tout à fait compatible avec les vocations que souhaite lui attribuer la commune.

3. Des équipements à l’échelle de la commune

Les équipements sont constitués par : § la mairie ; § une école maternelle et primaire regroupant 3 classes et accueillant environ 60 élèves ; § une salle multifonctions ; § un terrain de football, situé sur un terrain privé à côté de la salle multifonctions. L’ensemble de ces équipements est regroupé sur un même site localisé au nord du tissu bâti. Par ailleurs, il existe un bibliobus, dépendant du Conseil Général, destiné au public scolaire. La commune de Bienville bénéficie également d'une ligne d'autocar Compiègne - Roye, mise en œuvre par le Conseil Général. Cette ligne est empruntée par les scolaires (desserte des établissements scolaires) et les particuliers (desserte notamment de la gare de Compiègne).

Les réseaux d’eau et d’assainissement, la collecte et le traitement des ordures ménagères et autres déchets (se reporter aux annexes sanitaires) En matière de réseaux de distribution d'eau potable, l’ensemble des habitations est desservi. L’assainissement des eaux usées n’est à ce jour équipé d’aucun dispositif collectif. La commune souhaite mettre en oeuvre un tel dispositif. Deux solutions sont à l’étude : raccordement à la station d’épuration située à Clairoix ou création d’une station d’épuration communale au sud de la ferme du Château. Un emplacement réservé a été inscrit à cet effet. Pour le traitement des eaux pluviales, la commune est équipée d’un réseau enterré relativement ancien. La collecte et le traitement des ordures ménagères et autres déchets sont assurés en régie directe. Le tri sélectif est assuré de porte à porte depuis avril 2001.

PLU de Bienville - Rapport de présentation 26

La défense incendie La défense incendie est correctement assurée sur le territoire de Bienville. Les poteaux et bouches d’incendie se situent aux emplacements suivants sur le territoire de la commune 21: § rue Fauvillé diamètre débit PI 150 BAY 68 § rue de l’Eglise PI 150 § angle de la ruelle Bayard BAY 78 § rue de l’Ormeau PI 150 § angle de la rue Tilloloy BAY168 § rue de la Prêche PI 150 BAY 65

Atouts Faiblesses

§ Possibilité d’aménagement de la voie § Absence de bénéfice quant à la proximité ferrée désaffectée en créant une nouvelle de la nouvelle déviation (pas d’accès liaison dans le village proche) § Projet d’un système d’assainissement § Entrées peu visibles sur la RD 142, collectif carrefours dangereux

21 Source : service départemental d’incendie et de secours de l’Oise, centre de secours principal de Compiègne. Octobre 2003

PLU de Bienville - Rapport de présentation 27

Commune de BIENVILLE Réseau d'eau potable et d'incendie

Déviation de la R.N. 32

Réservoirs Rue

Rue des

Chemin

Voie communale n°2 L'Aronde puits

communal de

(Rivière) salle communale

ancien

moulin Coudun

de

Fauvillé Ruelle du Moulin du Ruelle

de Clairoix

Rue école de

mairie

Rue de la à Coudun Rocque Rue de l'Ormeau

fer

l'église

Ruelle Bayard PRES DE LA BUIRIE

Rue du Tilloloy

de dite Voirie S. Simon S. Voirie dite

Rue

Imp. de la prêche la de Imp. de

Impasse des Merlettes L'Aronde

Prêche

la Rue de LA BRIQUETTERIE N

chemin privé

Réseau d'eau potable existant Réseau d'eau potable projeté Incendie

diamètre 150 diamètre 150 Poteau incendie existant

diamètre 60 diamètre 60 Citerne incendie existante Echelle : 1/4 400è diamètre 40 Sources : Mairie de Bienville, SIG Oise-la-Vallée 2004 Conception : Oise-la-Vallée VII. LES ELEMENTS COMMUNIQUES PAR LE PORTE A CONNAISSANCE

Deux portés à connaissance ont été réalisés pour la commune de Bienville, le premier ayant été dressé lors de l’élaboration du plan d’occupation des sols, dont le projet ne fut pas arrêté à temps par rapport à la loi Solidarité et renouvellement urbains qui a institué le plan local d’urbanisme. Le second porté à connaissance date de juillet 2003. Il contient les éléments suivants : § structuration du territoire ; § servitudes d’utilité publique affectant l’utilisation du sol ; § prévention des risques ; § protection du cadre de vie, du patrimoine et des ressources naturelles ; § données démographiques et habitat ; § annexes. Nous reprendrons ci-dessous quelques éléments, relatifs aux thématiques suivantes :

La protection du cadre de vie Il est précisé qu’en matière de lutte contre le bruit, la RD 142 et la déviation de la RN 32 sont affectées d’un niveau 2 (arrêté du 30 mai 1996). Ainsi dans une largeur maximale de 250 mètres à partir de la chaussée des infrastructures le niveau de nuisances sonores à prendre en compte pour la construction de bâtiments équivaut à 42 dB(A). Le long de la déviation de la RN 32 s’applique l’article L.111-1-4 du code de l’urbanisme qui stipule qu’en dehors des espaces urbanisés des communes, les constructions ou installations sont interdites dans une bande de 100 mètres de part et d'autre de l'axe des autoroutes, des routes express et des déviations au sens du code de la voirie routière et de 75 mètres de part et d'autre de l'axe des autres routes classées à grande circulation. Cette interdiction ne s’applique pas : § aux constructions et installations liées ou nécessaires aux infrastructures routières ; § aux services publics exigeant la proximité immédiate des infrastructures routières ; § aux bâtiments d’exploitation agricole ; § aux réseaux d’intérêt public ; § à l’adaptation, la réfection ou l’extension des constructions existantes. Les dispositions des alinéas précédents ne s'appliquent pas dès lors que les règles concernant ces zones, contenues dans le plan local d'urbanisme, ou dans un document d'urbanisme en tenant lieu, sont justifiées et motivées au regard notamment des nuisances, de la sécurité, de la qualité architecturale, ainsi que de la qualité de l'urbanisme et des paysages. La bande de 100 mètres figure sur la plan de zonage.

La prévention du risque incendie En matière de défense de lutte contre l’incendie, il est rappelé que toute construction doit être défendue à partir d’un poteau incendie ou d’une bouche incendie de diamètre 100 mm, conformes à des normes et branchés sur canalisations de diamètre 100 mm minimum avec un débit de 60 m3/h sous une pression de 1 bar et disposant d’une réserve hydraulique de 102 m3. Ce point d’eau doit être situé à une distance maximale de 200 mètres des bâtiments par une voie carrossable. Toute voie carrossable doit avoir une largeur minimale de 8 mètres. Toutefois, sur une longueur inférieure à 20 mètres, la largeur de la chaussée peut être réduite à 3 mètres et les accotements supprimés. Sur le territoire communal, la défense incendie est correctement assurée.

PLU de Bienville - Rapport de présentation 28

La sécurité routière L’objectif affiché lors du comité interministériel de la sécurité routière vise à diminuer par 2 en 5 ans le nombre de tués sur les routes. A cette fin, il est rappelé l’importance de certaines orientations : § la modération de la vitesse en agglomération ; § la promotion des déplacements à bicyclettes ; § un contrôle de sécurité sur les projets routiers. Les objectifs du PLU en sécurité routière sont notamment : § la prise en compte des usagers vulnérables, à savoir rendre sûrs les déplacements actuels et à venir pour les piétons et les deux roues, les cheminements des parcs de stationnement vers les équipements publics ou privés, et favoriser les déplacements doux ; § le traitement des accès, sachant que tout automobiliste sortant d’un accès doit disposer de suffisamment de temps pour s’informer de la présence d’un autre usager. Le PLU répond à ces objectifs, à travers le projet de liaison verte irriguant le centre du village et réservé en partie à des déplacements doux. Par ailleurs, les accès à la RD 142 seront sécurisés et l’ouverture à l’urbanisation de nouvelles zones de part et d’autre de la route départementale devra s’accompagner de la création d’un nouveau carrefour.

PLU de Bienville - Rapport de présentation 29

PARTIE B LES PRINCIPAUX ELEMENTS DU PLU, DONT LE PROJET D’AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT DURABLE (PADD)

Les principaux éléments du PLU

Le PLU est composé, en plus du rapport de présentation, d’un PADD, des orientations d’aménagement facultatives et d’un règlement.

1. Le rapport de présentation C’est un document qui n’a pas de valeur juridique vis-à-vis des tiers, mais il est obligatoire.

2. Le PADD La loi Urbanisme et habitat du 2 juillet 2003 a modifié son contenu, en séparant les orientations générales d’aménagement des orientations spécifiques d’aménagement. Le PADD a désormais pour fonction exclusive de présenter le projet communal pour les années à venir. Il constitue la « clé de voûte » du PLU. Le PADD n’est pas opposable aux permis de construire.

3. Les orientations spécifiques d’aménagement Elles permettent à la commune de préciser les conditions d’aménagement de certains secteurs. Les orientations spécifiques d’aménagement sont facultatives. Les opérations de construction ou d’aménagement décidées dans ces secteurs doivent être compatibles avec les orientations générales d’aménagement : elles doivent les respecter dans l’esprit et non au « pied de la lettre ».

4. Le règlement Il est peu différent de celui des anciens POS. Tous les articles peuvent ne pas être remplis ; seules les règles d’implantation des bâtiments par rapport aux voies et aux limites de parcelles sont obligatoires (articles 6 et 7). Les constructions doivent respecter le règlement à la lettre.

Le PLU de Bienville en cours d’élaboration

La commune de Bienville, par délibération du 8 juillet 2002, a prescrit l'élaboration de son PLU, en définissant les objectifs suivants : § sauvegarder et valoriser le patrimoine urbain et naturel, par le renforcement du caractère villageois de la commune, l'amélioration des espaces publics, la protection et la valorisation du patrimoine naturel, le maintien de la vocation agricole du secteur ouest du territoire communal, l'accessibilité au public des berges, le traitement des lisières du village et la création de liaisons vertes ;

PLU de Bienville - Rapport de présentation 30

§ définir des zones d'urbanisation dans un souci de développement durable et maîtrisé, par la maîtrise de l'évolution des constructions dans le noyau villageois, la programmation à plus ou moins long terme de l'urbanisation de terrains situés dans la continuité de l'ancien village en veillant à la mixité urbaine et à la création de logements locatifs ; § développer des zones d'activités artisanales.

Ces objectifs communaux correspondent aux orientations générales d’aménagement et d’urbanisme de la commune, qui sont déclinées dans le PADD. Le PADD, qui se compose d’un document graphique et d’un document écrit, a été approuvé par le conseil municipal de Bienville en date du 22 mai 2003. Les orientations générales d’aménagement et d’urbanisme retenues sont : § la maîtrise des besoins des déplacements et la diversification des fonctions urbaines pour l’aménagement de l’emprise de la voie de chemin de fer désaffectée en coulée verte et partiellement ouverte à la circulation routière formant un nouvel axe traversant le village ; § la préservation de la qualité de l’eau et la prévention des pollutions par la mise en œuvre d’un dispositif d’assainissement collectif visant à préserver la ressource en eau ; § la diversification des fonctions urbaines par le renforcement des pôles d’équipements urbains ; § la recherche d’une mixité sociale en développant le parc de logements locatifs ; § la recherche d’un équilibre entre emploi et habitat en favorisant l’emploi en prévoyant des zones d’accueil pour les activités économiques ; § la valorisation du patrimoine urbain, la maîtrise de la circulation automobile et la prévention des risques par un traitement de la traversée de la RD 142, une sécurisation des carrefours, la création d’un giratoire ; § la prévention des risques d’inondation par le maintien des zones humides qui assurent un rôle hydraulique majeur ; § la préservation des écosystèmes et la protection des espaces naturels et paysagers par le maintien de la biodiversité et la préservation des paysages (ZNIEFF et espaces naturels sensibles du Mont Ganelon).

Les orientations ci-dessus figurant dans la délibération du 22 mai 2003 approuvant le PADD ont été complétées par une nouvelle orientation d’aménagement qui figure dans une délibération en date du 11 décembre 2003, la commune décidant de modifier le PADD. Il s’agit de créer un nouveau secteur au plan de zonage, qui a pour vocation d’accueillir un habitat spécifique pour les habitants de Bienville résidant actuellement dans les habitations mobiles.

Le PADD a fait l’objet d’une concertation avec les habitants lors d’une réunion publique qui fut organisée le 21 juin 2003 en mairie. Il a également fait l’objet d’une information insérée dans un bulletin municipal. Par ailleurs, un registre était tenu à la disposition du public pour recevoir ses observations.

Si la commune souhaite changer le projet communal décliné dans le PADD, elle devra recourir à la procédure de révision du PLU.

PLU de Bienville - Rapport de présentation 31

Le PLU de Bienville est également composé d’orientations spécifiques d’aménagement et d’urbanisme retenues par la commune. Ces orientations sont compatibles avec le PADD. Les orientations spécifiques d’aménagement et d’urbanisme retenues par la commune se composent d’un document graphique et d’un document écrit.

Si la commune souhaite changer les orientations spécifiques d’aménagement et d’urbanisme, elle devra recourir à la procédure de modification du PLU.

PLU de Bienville - Rapport de présentation 32

PARTIE C JUSTIFICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE PADD POUR DELIMITER LES ZONES ET ADOPTER LES DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES

Pour l'ensemble des zones urbaines et des zones 1 AU, en termes d'assainissement et en raison de l'absence à ce jour d'un réseau collectif, la superficie minimale d'un seul tenant requise pour les terrains ne doit pas être inférieure à 250 m², afin de pouvoir disposer de suffisamment d'espace pour installer un système d'assainissement autonome.

1. Les zones urbaines

Quatre zones urbaine sont créées : il s'agit des zones UV, UR, UP et UE.

Zone UV La zone UV, qui correspond à la partie centrale du village, accueille des fonctions variées (habitat, équipements, commerces de proximité, activités non nuisantes). Les règles établies dans cette zone ont pour objectif de conforter la diversité des fonctions urbaines, des types d'habitat, de préserver et de mettre en valeur le bâti ancien ainsi que de permettre son évolution. Afin de respecter la continuité visuelle et de renforcer l'aspect existant du bâti, les constructions principales peuvent être implantées, selon le caractère de la rue ou de la section de rue soit à l’alignement, soit en respectant le retrait des façades sur rue des constructions voisines.

Zone UR La zone UR recouvre des secteurs pavillonnaires récents, réalisés le plus souvent sous forme de lotissements. L’objectif est d’accompagner l’évolution du tissu urbain en maintenant son caractère résidentiel peu dense. Dans cette zone, les constructions sont disposées généralement en retrait par rapport à la rue et aux limites séparatives.

Zone UP La zone UP, qui se compose de deux ensembles remarquables situés en bordure de l'Aronde (le moulin désaffecté et la Villa des Marronniers), a pour objet de protéger les éléments architecturaux et paysagers qui caractérisent ces ensembles tout en autorisant des occupations liées à l'habitat et aux activités. L'évolution du secteur de l'ancien moulin engendrera certainement des difficultés d'accès (la seule desserte étant une ruelle étroite). Afin de contrer ces difficultés, un emplacement réservé à vocation de voirie a été inscrit à l'ouest de la parcelle.

PLU de Bienville - Rapport de présentation 33

Zone UE La zone UE est une zone à vocation économique, accessible depuis la rue de la Rocque. Elle ne couvre volontairement pas l’ensemble de l’unité foncière, afin de limiter le développement d’activités à proximité immédiate d’habitations existantes situées rue de la Rocque et d'éviter tout risque de nuisances. L’objectif de cette zone est de permettre la continuité de l’activité économique dans les bâtiments existants, mais en interdisant toute extension de ces derniers. En cas de cessation d'activité, l'occupation de la zone sera vouée uniquement à l'habitat. Le développement d'activités pourra alors s'opérer dans la zone 2 AUe créée à cet effet en face de la zone UE séparée par la rue de la Rocque.

En matière de droit de préemption urbain, l’ensemble des 4 zones urbaines en bénéficie.

2. Les zones à urbaniser

Ces zones recouvrent des espaces au caractère naturel destinés à être ouverts à l'urbanisation. L'objectif général du classement en zones à urbaniser est de réserver à l'urbanisation des secteurs limitrophes au tissu villageois, permettant de répondre aux nécessités d'un développement maîtrisé de la commune. On distingue les zones 1 AU et les zones 2 AU.

Les zones 1 AU

Elles disposent de voies publiques et de réseaux d'eau et d'électricité existant à leur périphérie immédiate, qui ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l'ensemble de ces zones. Le PADD et le règlement définissent les conditions d'aménagement et d'équipement des zones. Les zones 1 AU sont au nombre de deux. Il s'agit de la zone 1 AUh et de la zone 1 AUe.

Zone 1 AUh La zone 1 AUh est vouée essentiellement à de l'habitat. Elle vient renforcer le cœur villageois, étant située à proximité des équipements existants et en continuité du tissu urbain. Elle est encadrée à l’est par la RD 142 et est traversée par l'emprise de la voie ferrée désaffectée qui servira de support à la réalisation d'une coulée verte à vocation mixte. Les habitants bénéficieront ainsi d'un équipement de proximité qui irriguera l'ensemble du territoire de Bienville du nord au sud, et qui permettra de rejoindre l’itinéraire de promenade de la commune.

PLU de Bienville - Rapport de présentation 34

Le schéma ci-après a une valeur strictement illustrative.

Secteur 1 AUha

Schéma à caractère illustratif de la zone 1 AUh Espaces plantés

Zone 1 AUh Actuelle ancienne voie ferrée

RD142

Possibilité d’accès

nord

La zone 1 AUh comprend un secteur 1 AUha situé dans sa partie nord-nord-est, et délimité par la future coulée verte et une zone naturelle. Ce secteur a pour objet d’offrir un terrain familial permettant l’accueil des habitants situés actuellement dans le périmètre de l’espace naturel sensible du Mont Ganelon et dans les périmètres, rapproché et éloigné, de protection du captage d’eau potable.

Les deux schémas suivants ont une valeur strictement illustrative.

Espace Espaces Schéma à caractère illustratif commun plantés du secteur 1 AUha

Zone 1 AUh Possibilité d’accès

nord

PLU de Bienville - Rapport de présentation 35

Terrain familial : exemple d’un emplacement avec équipement sanitaire individuel

L'urbanisation de la zone 1 AUh dans sa globalité permettra de prendre en compte : § la mixité sociale, la municipalité souhaitant d’une part développer l'offre de logements locatifs sur son territoire ainsi qu'accueillir quelques logements locatifs aidés, d’autre part offrir un terrain familial permettant l’accueil des habitants situés actuellement dans le périmètre de l’espace naturel sensible du Mont Ganelon et dans les périmètres, rapproché et éloigné, de protection du captage d’eau potable ; § la diversité urbaine, à travers la construction de maisons individuelles et de ville. Ainsi pourront être favorisés la décohabitation des jeunes -actuellement limitée par l'absence d'un secteur locatif en petits et moyens logements-, l'accès pour de jeunes ménages à un logement adapté à leur situation, l'accès également aux seniors avec des logements adaptés en rez-de-chaussée. L'accès à la zone 1 AUh se fera prioritairement à partir de l'ancienne voie ferrée, qui sur la section limitrophe à cette zone, aura une vocation double : assurer des fonctions de liaisons douces et de desserte automobile. Un second accès devrait desservir la zone 1 AUh, depuis la RD 142. En effet, lorsque la zone 2 AUe, située en face de la zone 1 AUh et séparée par la route départementale, sera en cours d'aménagement, un carrefour devrait être créé. Il permettrait de desservir ces deux zones. En matière d’équipement scolaire, la commune a créé une nouvelle classe fin 2002 - début 2003. Cette création a permis de libérer les locaux d’une classe, qui pourraient servir de support à une salle de motricité jusqu’à ce que les enfants des futurs habitants occupent ces locaux accueillant une classe. Dans un objectif d'intégration de la zone à urbaniser dans le tissu villageois, des plantations devront être réalisées sur son emprise en bordure de la RD 142, sur une largeur minimale de 3 mètres. En ce qui concerne le secteur 1 AUha, des plantations sur une largeur minimale de 5 mètres devront être développées sur la majorité du pourtour.

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Zone 1 AUl La zone 1 AUl est destinée à des équipements, publics ou privés, à vocation sportive ou de loisirs non motorisés. Les constructions liées à l'entretien, l'exploitation et le gardiennage de ces équipements sont admises. La zone 1 AUl s'inscrit en continuité des équipements communaux existants : école, mairie, salle multi-fonctions, aire de stationnement. La capacité de cette aire de stationnement permettra d'accueillir les véhicules des personnes fréquentant les équipements de sports et de loisirs. Afin de maîtriser le foncier, préalable nécessaire à l'aménagement de la zone 1 AUl, il est inscrit un emplacement réservé au bénéfice de la commune. Un autre emplacement réservé est également positionné afin d'assurer un nouvel accès de la zone dans sa partie est, permettant de rejoindre la ruelle du Moulin. Le bénéficiaire en est la commune.

En matière de droit de préemption urbain, les zones 1 AUh et 1 AUl en bénéficient.

Les zones 2 AU Elles disposent de voies publiques et de réseaux d'eau et d'électricité existant à leur périphérie immédiate mais d'une capacité insuffisante pour desservir les constructions à implanter dans l'ensemble de ces zones. Par conséquent, l'ouverture à l'urbanisation de ces zones est subordonnée à une modification ou à une révision du plan local d'urbanisme. Deux zones 2 AU figurent dans le PLU de Bienville.

Zone 2 AUh La zone 2 AUh est une zone destinée essentiellement à l’habitat, localisée de façon limitrophe au sud du tissu existant. Seuls sont définis les articles 1 et 2 du règlement (les autres articles seront rédigés lors de l'ouverture à l'urbanisation de la zone). Les constructions admises sont celles à usage d'habitation et de profession libérale, et celles pour les services publics et les équipements d'intérêt collectif. Lors de l’ouverture à l’urbanisation de cette zone, en fonction du nombre d’habitants estimé pourront être programmés les équipements d’intérêt collectif nécessaires. Les pourtours de la zone, au sud et limitrophe à la RD 142, devront être plantés sur une largeur minimale de 5 mètres, ce dans un objectif d'intégration des futures constructions aux espaces agricoles et urbains existant. Les accès seront organisés à partir de la rue de la Prêche et de la future coulée verte qui, sur la section rue de la Prêche / extrémité sud de la zone, aura pour vocation des fonctions de liaisons douces et de desserte automobile.

Zone 2 AUe La zone 2 AUe est une zone destinée essentiellement à l’activité économique. Elle pourra accueillir des bâtiments à vocation agricole. La zone se situe le long de la RD 142 et à l'ouest de celle-ci, dans le secteur du village réservé plus spécifiquement au développement économique. Seul l'article 1 du règlement est renseigné, à savoir : toutes les occupations et utilisations du sol sont interdites jusqu'à l'ouverture de l'urbanisation de la zone. Les autres règles de la zone seront définies lors de cette ouverture.

PLU de Bienville - Rapport de présentation 37

Une étude spécifique d'aménagement de la zone (qui s'inscrit hors de la procédure du PLU) devra être conduite ; elle prendra notamment en compte les contraintes liées à la topographie accentuée du terrain ainsi que celles relatives au ruissellement des eaux pluviales. Les aménagements hydrauliques qui seront réalisés partiellement dans la zone A permettront de gérer les eaux pluviales propres à la zone 2 AUe. Les accès se feront à partir de la rue de la Rocque et d'un carrefour qu'il conviendra de créer sur la RD 142. Ce carrefour permettra également de desservir la zone 1 AUh, située en face de la zone 2 AUe et séparée de celle-ci par la route départementale. Afin d'intégrer au mieux cette zone dans le tissu villageois, des plantations sur une largeur minimale de 5 mètres devront être réalisées sur ses limites extérieures.

L’inscription des zones 1 AUh et 2 AUh à vocation d’habitat permettra d’accueillir de nouveaux habitants extérieurs à la commune mais également des habitants du village issus du phénomène de décohabitation et des membres des familles résidant dans les habitations mobiles. Au regard de la spécificité des composantes de la population de Bienville, à savoir la population résidant dans les habitations mobiles et la population résidant dans le parc de logements dit classique, des hypothèses quant à la démographie et à l’habitat ont été formulées pour ces deux groupes.

La population résidant dans les habitations mobiles La population résidant dans les habitations mobiles vit actuellement sur des terrains dont certains sont leur propriété. Ces habitations se situent en bordure du Mont Ganelon au sein du périmètre de l’espace naturel sensible, et dans les périmètres, rapproché et éloigné, de protection du captage d'eau potable, ce qui est totalement incompatible avec la préservation de l'environnement dans sa globalité et plus particulièrement avec la ressource en eau potable. Les précédentes municipalités ont proposé aux personnes vivant dans les habitations mobiles d'autres terrains, qui de par leur localisation ne portaient pas atteinte à l'environnement naturel. Mais ces propositions sont restées vaines. La municipalité actuelle souhaitant poursuivre cette politique visant à délocaliser les habitations mobiles, elle a décidé lors de l’élaboration de ce PLU de créer un secteur spécifique dénommé 1 AUha. Ce secteur a pour objet d’offrir un terrain familial permettant l’accueil des habitants situés actuellement dans le périmètre de l’espace naturel sensible du Mont Ganelon et dans les périmètres, rapproché et éloigné, de protection du captage d’eau potable. Par ailleurs, les zones d'urbanisation future à vocation d'habitat disposeront de quelques logements locatifs aidés, qui pourront accueillir s’ils le souhaitent des membres des familles résidant dans les habitations mobiles.

La population résidant dans le parc de logements dit classique Elle concerne 448 habitants en 1999. A partir des zones d'urbanisation future à vocation d'habitat, soit 1,9 hectare pour la zone 1 AUh et 2,24 hectares pour la zone 2 AUh, deux hypothèses de construction peuvent être formulées. Afin de répondre à l'objectif de mixité sociale, il est proposé les produits immobiliers suivants : maisons individuelles (généralement en accession) et maisons de ville mitoyennes en location. Parmi ces dernières, certaines pourraient faire partie du parc HLM. Les maisons individuelles : La programmation s'appuiera sur des parcelles d'une superficie moyenne de 600 m², et une moyenne de 2,9 habitants par logement (cette valeur correspond à la taille moyenne des ménages de Bienville en 1990 et en 1999).

PLU de Bienville - Rapport de présentation 38

A la superficie totale de l'assiette foncière seront soustraits 25 % voués aux voiries et réseaux divers, aux espaces verts. Les maisons de ville : La programmation s'appuiera sur des parcelles d'une superficie moyenne de 300 m², et une moyenne de 2,4 habitants par logement (cette valeur correspond à la moyenne recensée au niveau national en 1999, tous types de logements confondus). A la superficie totale de l'assiette foncière seront soustraits 25 % voués aux voiries et réseaux divers, aux espaces verts.

Zone 1 AUh Ø Hypothèse n°1 : superficie vouée pour les 3/4 aux maisons individuelles, 1/4 pour les maisons de ville § 17 maisons individuelles sur une superficie totale de 1,05 hectare, 50 habitants ; § 12 maisons de ville, sur une superficie totale de 0,36 hectare, 28 habitants. Soit 29 logements et 78 habitants. Ø Hypothèse n°2 : superficie vouée pour les 2/3 aux maisons individuelles, 1/3 pour les maisons de ville § 15 maisons individuelles sur une superficie totale de 0,9 hectare, 43 habitants ; § 17 maisons de ville, sur une superficie totale de 0,5 hectare, 40 habitants. Soit 32 logements et 83 habitants. L'urbanisation de la zone 1 AUh permettrait d'accueillir, selon les deux hypothèses, de 78 à 83 habitants, ce qui correspond à une augmentation moyenne de la population de + 18 % par rapport à celle recensée en 1999.

Zone 2 AUh Ø Hypothèse n°1 : superficie vouée pour les 3/4 aux maisons individuelles, 1/4 pour les maisons de ville § 21 maisons individuelles sur une superficie totale de 1,26 hectare, 61 habitants ; § 14 maisons de ville, sur une superficie totale de 0,42 hectare, 34 habitants. Soit 35 logements et 95 habitants. Ø Hypothèse n°2 : superficie vouée pour les 2/3 aux maisons individuelles, 1/3 pour les maisons de ville § 19 maisons individuelles sur une superficie totale de 1,1 hectare, 55 habitants ; § 19 maisons de ville, sur une superficie totale de 0,56 hectare, 45 habitants. Soit 38 logements et 100 habitants.

3. Les zones agricoles

Il existe une seule zone agricole, la zone A.

Zone A Il s’agit d’une zone agricole à protéger en raison du potentiel agronomique et économique des terres, qui s'étend sur la majeure partie du territoire de Bienville dans sa partie occidentale. Les occupations et utilisations du sol admises sont celles propres à l'exploitation agricole et à ses activités de diversification, dont des gîtes ruraux. Un emplacement réservé figure sur la rue de la Ferme, qui est actuellement une voie privée. Le bénéficiaire est la commune. Cet emplacement réservé concerne quatre zones : A, UV, UR et N. Un autre emplacement réservé est inscrit au sud de la ferme du Château, au bénéficie de la commune de Bienville. Il a pour vocation la réalisation une station d'épuration communale.

PLU de Bienville - Rapport de présentation 39

4. Les zones naturelles et forestières

Il existe une seule zone naturelle et forestière, la zone N. La zone N comprend un secteur Nl.

Zone N Il s’agit d’une zone naturelle et forestière, dont il faut assurer la préservation en raison de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt. Ainsi le Mont Ganelon (classé espace naturel sensible), des sites boisés, des espaces en prairies et cultivés sont répertoriés en zone N. Il existe également au sein de cette zone N deux occupations du sol contraires à la vocation naturelle et forestière de cette zone. Il s’agit : § des habitations mobiles au lieu-dit « Les Pouillettes ». Celles-ci jouent un rôle de mitage dans le paysage, se situent dans les périmètres, rapproché et éloigné, de protection de captage d’eau potable et sont incluses dans le périmètre de l’espace naturel sensible du Mont Ganelon. Afin de réaffecter au foncier sa vocation première d’espace naturel appartenant au Mont Ganelon, mais également de réduire les risques de contamination du puits communal, la commune a inscrit un secteur spécifique (1 AUha) en zone 1 AUh à proximité du tissu urbain, pour offrir un terrain familial permettant l’accueil des habitants situés actuellement dans le périmètre de l’espace naturel sensible du Mont Ganelon et dans les périmètres, rapproché et éloigné, de protection du captage d’eau potable ; § de la piste de bicross située dans la partie sud-est du territoire de Bienville, sur du foncier appartenant à la commune de Clairoix. Cette occupation s’est faite au détriment du caractère naturel et forestier du site, et a provoqué des défrichements non encadrés réglementairement. La municipalité souhaitant conférer un cadre réglementaire à cette occupation du sol, elle a créé un secteur spécifique Nl, en continuité du territoire de la commune de Clairoix. Afin d’assurer la préservation des milieux naturels et forestiers de la zone N, seuls sont admis : § les constructions et installations nécessaires à l'entretien, l'exploitation et la surveillance des espaces boisés, agricoles et des milieux naturels, à l'exclusion de tout logement ; § les abris pour animaux ; § les abris de jardin, à raison d’un seul par unité foncière. Dans le secteur Nl, seuls sont admis : • l’aménagement d’un terrain sportif de plein air accueillant des activités non motorisées, à l’exclusion de toute construction • le remaniement du sol en relation avec la création de pistes sportives, sans toutefois que ces travaux portent préjudice au système de drainage des terrains.

Au sein de la zone N est inscrit un emplacement réservé en bordure de l'Aronde sur sa rive gauche. Il est destiné à assurer l'accès au cours d'eau, aujourd'hui rendu impossible par la présence de clôtures. Le bénéficiaire de cet emplacement réservé est la commune.

PLU de Bienville - Rapport de présentation 40

Tableau des superficies des zones

Désignation des zones Superficie en hectares

Zone UV 13,33

Zone UR 7,86

Zone UP 1,50

Zone UE 0,66

Total zones U 23,35

Zone 1 AUh 3,07 (dont secteur 1 AUha) (0,93 )

Zone AUl 0,61

Zone 2 AUh 2,24

Zone 2 AUe 4,24

Total zones AU 10,16

Zone A 197,04

Zone N 120,55 (dont secteur Nl) (1,38)

Total de l’ensemble des zones 351,10

PLU de Bienville - Rapport de présentation 41

PARTIE D EVALUATION DES INCIDENCES DES ORIENTATIONS DU PLAN SUR L'ENVIRONNEMENT

L'environnement est pris en considération et respecté dans le cadre des orientations du plan local d'urbanisme. En effet, la mise en place de zonages et de règles spécifiques permet d'assurer la préservation de l'environnement.

1. Les espaces boisés classés

Les espaces boisés de la commune sont classés. Ils se situent majoritairement en zone N, et concernent les bois du Mont Ganelon ainsi que les peupleraies à proximité de l'Aronde. Dans les zones UP et UR, le parc boisé qui existe et proche de la rivière est également classé. Sur l’ensemble du territoire communal et quelque soit la zone du plan, dans une bande de 10 mètres de part et d’autre de l’Aronde, ne figurent pas d’espaces boisés classés, afin de respecter les préconisations des études préalables au SAGE Oise-Aronde qui visent à proscrire les peupliers en bordure de l’Aronde (ceux-ci contribuant à l’eutrophisation du milieu aquatique). Par ailleurs, sous les lignes haute tension en zone N ne figure pas non plus de classement au titre des espaces boisés classés, ce sur une bande de 40 mètres de large. En effet, le classement en espaces boisés classés et le passage de lignes haute tension sont incompatibles. Dans ces espaces boisés classés toute construction est interdite. Par ailleurs, ces espaces sont soumis aux dispositions de l'article L.130-1 du code de l'urbanisme : § le classement interdit tout changement d'affectation ou tout mode d'occupation du sol de nature à compromettre la conservation et la protection des boisements ; § le classement entraîne le rejet de plein droit de la demande d'autorisation de défrichement ; § les coupes et abattages d’arbres sont soumis à autorisation préalable. L'élaboration du PLU permet de protéger 79,8 hectares d'espaces boisés classés, soit plus d’un cinquième (22,7 %) de la superficie totale de la commune. Les bois de Bienville sont par conséquent majoritairement classés, leur surface totale occupant 26,8 % du territoire communal22.

22 source : Scan 1/25 000ème, IGN. 1999

PLU de Bienville - Rapport de présentation 42

2. La ZNIEFF du Mont Ganelon identifiée en tant qu'espace boisé classé

Ainsi que le préconise la fiche de la ZNIEFF n°0316 du Mont Ganelon, le territoire concerné par cet inventaire scientifique sur la commune de Bienville étant essentiellement boisé est identifié en tant qu’espace boisé classé.

3. Les terrains cultivés à protéger en zone urbaine

Ces terrains cultivés à protéger en zone urbaine se situent le long de l’Aronde ou en cœur d’îlot. Ils concernent les zones UV, UR et UP. Dans ces espaces désignés la préservation des plantations existantes de qualité et l'entretien du caractère végétal sont obligatoires.

Toute construction, y compris les abris de jardin, est interdite au sein des terrains cultivés à protéger en zone urbaine.

4. Les éléments de paysage identifiés à protéger

Au titre de l’alinéa 7º de l'article L. 123-1 du code de l’urbanisme, la commune de Bienville a défini une liste d’éléments qu’elle souhaite protéger. Rappelons que la commune soumet à enquête publique la liste des éléments identifiés, puis l’approuve en conseil municipal. Tous les travaux sur ces éléments sont soumis à une autorisation pour installation et travaux divers délivré par le maire ou l’Etat. Les éléments de paysage identifiés sont les suivants. Ils figurent par ailleurs sur le plan de zonage :

§ l’église datant des XVIIème et XVIIIème siècles, entourée du cimetière, avec une vue dégagée sur le chevet

§ le mur de l’église, situé rue de la Ferme et en partie rue de la Prêche

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§ la maison de l’ancien Moulin sur l’Aronde

§ les deux meules en pierre scellées dans le mur d’enceinte en brique de l’ancien Moulin

§ la ferme isolée dite du Château, qui correspond à une ancienne seigneurie

§ le vieux pont de brique et pierre, en dos d’âne qui franchit l’Aronde à l’extrémité est du tissu bâti de la commune

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§ le calvaire, situé à la croisée de l’accès privé à la ferme du Château et la rue de Compiègne (RD 142)

§ le groupement de cinq tilleuls associé au calvaire, celui-ci jouant un rôle majeur dans ce paysage de plaine, de par l'ampleur des arbres existants et le point de repère qu'il exerce dans l'espace

§ le mur ancien en pierres de la propriété de la Villa des Marronniers

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5. Les bâtiments agricoles identifiés présentant un intérêt architectural ou patrimonial et pouvant faire l’objet d’un changement de destination

Au titre de l’article L. 123-3-1 du code de l’urbanisme, la commune de Bienville a identifié au sein de la zone agricole des bâtiments agricoles qui, en raison de leur intérêt architectural ou patrimonial, peuvent faire l’objet d’un changement de destination, dès lors que ce changement de destination ne compromet pas l’exploitation. Il s’agit des éléments suivants, situés au sein de l’exploitation agricole de la ferme du Château. Ces éléments figurent par ailleurs sur le plan de zonage.

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Vue n° 1 Vue n° 2

Vue n° 3 Vue n° 4

Vue n° 5 Vue n° 6

Vue n° 7 Vue n° 8

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6. Une coulée verte et des cheminements piétonniers

L'emprise de la voie ferrée désaffectée sera aménagée en coulée verte par la commune sur l'ensemble du linéaire qui traverse le territoire communal et le tissu villageois. Sur deux sections, la vocation de cette emprise sera mixte : elle assurera une fonction de liaison douce et de circulation routière, cette dernière permettant de desservir les deux futures zones d'urbanisation à vocation d'habitat. L'emprise ferroviaire fait l'objet d'un emplacement réservé, au bénéfice de la commune. Dans l'attente de l'acquisition par la commune de l'emprise de la voie ferrée, RFF peut dès maintenant mettre à disposition de celle-ci le foncier par convention. Sur cette coulée verte, majeure pour le territoire communal de par son linéaire et son irrigation au sein du village, viennent se greffer des rues et chemins à traiter également en tant que coulée verte et un itinéraire de promenade. Celui-ci permet de relier le village aux berges de l'Aronde et au Mont Ganelon lui-même équipé de chemins de randonnée. Sur une section des berges de la rive gauche de l’Aronde est inscrit un emplacement réservé (numéroté 6), destiné à assurer l'accès au cours d'eau, actuellement impossible par la présence de clôtures sur terrain privé. Le bénéficiaire de l’emplacement réservé est la commune.

7. Des plantations à réaliser

Dans un objectif d'intégration paysagère des nouvelles zones d'urbanisation future au sein du village, des plantations devront être réalisées sur les franges extérieures à l’intérieur de ces zones, et notamment le long de la RD 142. Des largeurs minimales de plantations sont à respecter, celles-ci variant de 3 mètres (zone 1 AUh) à 5 mètres (zones 2 AUh et 2 Aue, secteur 1 AUha appartenant à la zone 1AUh).

8. Le respect des périmètres de protection de captage d'eau potable, non pleinement assuré aujourd’hui, va être renforcé

Si aucune construction n’est implantée dans le périmètre immédiat de protection de captage d’eau potable, quelques habitations mobiles le sont aujourd’hui dans les périmètres rapproché et éloigné. Les périmètres immédiat, rapproché et éloigné de protection de captage d’eau potable, figurent à travers ce PLU en zone N (excepté l’extrémité du périmètre éloigné qui est en zone A). Le règlement de la zone N permettra de protéger ces périmètres puisqu’il stipule que toute construction est interdite dans cette zone. Par ailleurs, le projet de création d'une station d'épuration communale, ou du branchement à une station d'épuration gérée par la communauté de communes de la région de Compiègne23, permettra de limiter les risques en matière de rejets d'eaux usées non traitées dans le milieu naturel et par là même d’éviter tout risque de pollution du captage d’eau potable. Toute construction implantée dans les périmètres, rapproché et éloigné, de protection du captage d'eau potable devra respecter les normes en matière d’assainissement.

23 celle-ci est passée en communauté d’agglomération au 1er janvier 2005

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