INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE

UNIVERSITE DEPARTEMENT DIRECTION INTERREGIONALE DE M.I.S.S DE FIANARANTSOA

Mémoire pour l’obtention du diplôme de Maîtrise en Mathématiques Informatique pour les Sciences Sociales

Intitulé :

ANALYSE DU SYSTEME RIZICOLE DES MENAGES DANS LA COMMUNE RURALE DE NASANDRATRONY

Présenté par :

RAZAFIMAHATRATRA José Harris Nantenaina et ANDRIAMAMPIANDRA Anjanirina

Membres du Jury : M. RALAIVAO Jean Christian Président du Jury

M. RAFILIPOJAONA Examinateur

M. RAKOTOZAFY Rivo Encadreur pédagogique

M. RAZAFIMAMONJY Philémon Encadreur professionnel

07 Novembre 2009

REMERCIEMENTS

Nous tenons à remercier en premier lieu, Monsieur RAZAFIMAMONJY Philémon, Directeur interrégional de l’INSTAT à Fianarantsoa de nous avoir permis d’effectuer notre stage au sein de son établissement et pour son encadrement aussi afin d’élaborer cet ouvrage.

Nous remercions également aux personnes suivantes qui ont apporté leur collaboration : ¾ Monsieur RAFALIARISON Jeriniaina R, Directeur Régional de Développement Rural ; ¾ Monsieur RAKOTOMIANDRISOA Benoît, Adjoint technique de l’agriculture de la DRDR Haute Matsiatra ; ¾ Monsieur RABIALAHY Victor, Maire de la Commune Rurale de Nasandratrony ; ¾ Tous les Présidents des huit Fokontany dans cette commune ; ¾ Tous les ménages qui nous ont accueillis chaleureusement.

Nous exprimons également toutes nos gratitudes aux membres de Jury composé de : ¾ Président : Monsieur RALAIVAO Jean Christian, ¾ Examinateur : Monsieur RAFILIPOJAONA, ¾ Encadreur pédagogique : Monsieur RAKOTOZAFY Rivo, maître de conférences, ¾ Encadreur professionnel : RAZAFIMAMONJY Philémon.

Nous remercions aussi nos parents pour les efforts qu’ils ont fournis en nous soutenant matériellement et financièrement durant nos études surtout à l’élaboration de cet ouvrage.

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RESUME

Dans le milieu rural, sa croissance économique dépend de son évolution de production rizicole puisqu’il y a une domination du secteur agriculture. Au niveau de la situation matrimoniale, la majorité des ménages agricoles sont mariés selon la coutume et leur niveau d’instruction est presque primaire. Mais, il n’y a pas de dépendance entre eux. Nos analyses relèvent qu’un riziculteur dans cette commune occupe une surface rizicole en moyenne de 0,70 hectare pour assurer la nourriture de sa famille pendant une année. Malgré l’existence de plusieurs problèmes rizicoles, la production rizicole dans cette commune augmente toujours grâce à leurs applications des systèmes modernes. La domination de la vente de la part de production est durant la période de la récolte dans le marché communal. Ceci est leur source des revenus qui leur permettent d’acheter des besoins quotidiens. Les résultats obtenus de toutes les analyses nous amènent à proposer les suggestions au niveau de l’Etat et des riziculteurs pour pouvoir améliorer cette production afin de satisfaire la consommation annuelle des paysans dans cette commune.

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ACRONYMES

AFC Analyse Factorielle des Correspondances AFCM Analyse Factorielle des Correspondances Multiples BD Base des Données BDR Base des Données relationnelles BMH Bureau Mutuel d’Hygiène CEG Collège d’Enseignement Général CM Chef de ménage CR Commune Rural CRS Catholic Relief Service CSB Centre de Santé de Base DG Directeur Général DGBDE Direction Générale de la Banque de données de l’Etat DRDR Direction Régionale de Développement Rural DSRP Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté EPIC Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial EPC Ecole Privée Catholique EPP Ecole Primaire Publique EUROI Espace Universitaire Régionale de l’Océan Indien GCV Grenier Communautaire Villagois INSRE Institut National de la Statistique et de la Recherche Economique INSTAT Institut National de la Statistique MAP Action Plan MCD Modèle Conceptuel des Données MEFB Ministère de l’Economie, des Finances et du Budget MISS Mathématiques et Informatique pour les Sciences Sociales MLD Modèle Logique des Données MO Main d’œuvre MPD Modèle Physique des Données MS-ACCESS Microsoft ACCESS

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N° Numéro d’identification PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement PPN Produit de Première Nécessité SGBD Système de Gestion de Base des Données SEECALINE Surveillance d’Etude des Ecoles et Communautaire pour les ALIments et Nutrition Elargie SRA Système Rizicole Amélioré SRI Système Rizicole Intensive TIAVO Tahiry Ifamonjena Amin’ny VOla t/ha Tonne à l’hectare UNICEF United Nation International Children’s E Founds UVHC Université de Valenciennes et de Hainaut Cambrésis

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TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS ...... I

RESUME ...... II

ACRONYMES ...... III

TABLE DES MATIERES ...... V

LISTE DES TABLEAUX ...... VIII

TABLE DES FIGURES ...... IX

INTRODUCTION ...... 1

PRESENTATION DES CADRES D’ETUDE ...... 2

1 PRESENTATION DE LA FILIERE MISS ...... 3 1.1. Principales caractéristiques ...... 3 1.2. Objectifs de la formation ...... 3 1.3. Organisation de la formation ...... 3 1.4. Débouchés ...... 4 1.5. Partenaires ...... 4 1.6. Perspectives de développement ...... 4

2 PRESENTATION DE L’INSTAT ...... 4 2 1. INSTAT national ...... 4 2.2. Institut National de la Statistique Fianarantsoa ...... 8 2.3. Schéma de l’organigramme au sein de la Direction interrégionale de Fianarantsoa ...... 9

3. MONOGRAPHIE DE LA CR DE NASANDRATRONY ...... 10 3.1. Emplacement géographique ...... 10 3.2. Caractéristique démographique ...... 10 3.3. Infrastructure ...... 10 3.4. Topographie ...... 11 3.5. Hydrographie ...... 11 3.6. Production ...... 11

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3.7. Tableau de récapitulation ...... 12

4. LA FILIERE RIZICOLE ...... 14 4.1. Les activités accomplies par les paysans ...... 14 4.2. Au niveau des travaux d’entretien ...... 14 4.3. Les différents modes de culture ...... 14

PROCESSUS METHODOLOGIQUE ...... 16

1. CONCEPTION DU QUESTIONNAIRE ET DE LA BASE DE DONNEES CORRESPONDANTE ...... 17 1.1. Conception du questionnaire ...... 17 1.2. Conception de Base de Données ...... 17

2. COLLECTE DES DONNEES ...... 21 2.1. Dénombrement ...... 21 2.2. Echantillonnage ...... 22 2.3. Enquête proprement dite ...... 24

3. CONTROLE DU QUESTIONNAIRE ...... 26

4. MISE EN PLACE DE LA BASE DE DONNEES ...... 26 4.1. Choix de MS-ACCESS ...... 26 4.2. Mise en œuvre d’une application ...... 26 4.3. Saisie de Données ...... 26

5. APUREMENT ET ANALYSE ...... 26 5.1. Apurement ...... 26 5.2. Description des types d’analyses à effectuer ...... 27

ANALYSES DES DONNEES COLLECTEES ...... 32

1. CARACTERISTIQUES DU MENAGE ...... 33 1.1. Répartition des répondeurs ...... 33 1.2. Caractéristique des chefs de ménages ...... 34 1.3. Statut d’occupation de la rizière ...... 39 1.4. Surface exploitée ...... 40

2. ANALYSE DE LA PRODUCTION ...... 41 2.1. Production ...... 41 2.2. Rendement ...... 43 2.3. Utilisation des matériels ...... 45 2.4. Utilisation d’intrants agricoles ...... 46 2.5. Problèmes liées à la culture ...... 47 vi

2.6. Destination des produits récoltés ...... 49 2.7. AFCM ...... 50 2.8. Problèmes de vente de production ...... 51 2.9. Comparaison de la production 2008 et celle de 2009 ...... 52

3. ANALYSE DE LA CONSOMMATION DES MENAGES ...... 52

SUGGESTIONS ...... 54

CONCLUSION ...... 56

ANNEXES ...... 57

ANNEXE 1 ...... 58

ANNEXE 2 ...... 59

ANNEXE 3 ...... 63

BIBLIOGRAPHIE ...... 64

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1. Tableau récapitulatif ...... 12 Tableau 2. Comparaison de deux systèmes d’irrigation ...... 15 Tableau 3. Représentation de la proportion des répondeurs ...... 33 Tableau 4. Répartition des chefs de ménage par Fokontany selon le sexe : ...... 34 Tableau 5. Répartition des chefs de ménage par situation matrimoniale selon le sexe du chef de ménage ...... 35 Tableau 6. Répartition des chefs de ménage par niveau d’instruction selon le sexe du chef de ménage ...... 35 Tableau 7. Répartition des chefs de ménage selon le groupe d’age et le niveau d’instruction 36 Tableau 8. Test d’indépendance entre le niveau d’instruction des chefs de ménages et leur situation matrimoniale ...... 36 Tableau 9. Répartition des chefs de ménage selon le groupe d’age et le sexe ...... 38 Tableau 10. Répartition de l’activité des chefs de Ménage selon le sexe ...... 39 Tableau 11. Distribution des ménages agricoles selon les fokontany et par tranche de superficie exploitée ...... 41 Tableau 12. Evolution de la production rizicole par Fokontany 2006 à 2008 ...... 42 Tableau 13. Rendement moyen obtenu à partir de différents systèmes utilisés ...... 43 Tableau 14. Rendement moyen obtenu selon le systèmes de culture pratiqués et le type d’engrais utilisés ...... 44 Tableau 15. Répartition de la proportion des matériels utilisés et l’occupation des utilisateurs suivant les années ...... 46 Tableau 16. Répartition des problèmes liées à la culture suivant les années culturales ...... 47 Tableau 17. Distribution des problèmes de vente de production suivant les Fokontany ...... 52

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TABLE DES FIGURES

Figure 1. Carte de la CR Nasandratrony ...... 13

Figure 2. Modèle Conceptuel des Données ...... 19

Figure 3. Modèle Logique des Données Relationnel ...... 20

Figure 4.Repartition du répondeur selon le lien de parenté avec le Chef de Ménage ...... 33

Figure 5. Repartition des ménages selon le statut d’occupation ...... 40

Figure 6. Correspondance des problèmes liés à la culture avec l’année culturale ...... 48

Figure 7. Distribution de Revenu agricole selon leur mode d’utilisation ...... 49

Figure 8. AFCM de périodes et lieux de vente, acheteurs de productions des riziculteurs et leurs Fokontany ...... 50

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Introduction

INTRODUCTION

A Madagascar, le riz est un produit à la fois économique, social et politique. Produit de première nécessité, il a une place importante dans tous les domaines de la vie des Malagasy. De plus, l’économie nationale malgache repose essentiellement sur le développement de l’agriculture. Dans le contexte de la lutte contre la malnutrition et la pauvreté, l’agriculture se doit ainsi de contribuer à la création d’emplois surtout en milieu rural et à la génération de revenus familiaux. En outre, le riz constitue le principal aliment des Malagasy. D’après la Revue d’Information Economique publiée par le Ministre de l’Economie, des Finances et du Budget en 2004, 80% des ménages sont des paysans mais en ce qui concerne les riziculteurs, leurs proportions en milieu rural est de 73%. Jusqu’à maintenant, la production obtenue ne peut pas satisfaire les besoins des marchés locaux. En effet, le volume d’importation de riz en 2008 atteint 350000 tonnes. On pose toujours la question « Pourquoi les riziculteurs Malagasy n’arrivent pas à satisfaire notre besoin en matière de riz ? ». C’est pour cette raison que nous avons choisi le thème «ANALYSE DU SYSTEME RIZICOLE DES MENAGES DANS LA COMMUNE RURALE DE NASANDRATRONY» pour avoir quelques réponses à cette question. Ainsi, une enquête relative à la riziculture a été effectuée à Nasandratrony par l’INSTAT en collaboration avec la Direction Régionale du Développement Rural (DRDR) Haute Matsiatra, afin de mieux connaître le système rizicole et donner des suggestions pour pouvoir l’améliorer. Le contenu de cet ouvrage est divisé en trois grandes parties. La première décrit la présentation des cadres d’étude, dont la présentation de la filière MISS, suivie de celle de l’INSTAT puis la Monographie du milieu d’étude (Nasandratrony) et la filière rizicole. La deuxième partie est constituée par le processus méthodologique. La troisième partie est l’analyse des données collectées. Dans le premier chapitre, on développe les caractéristiques du ménage agricole et dans le deuxième chapitre l’analyse de la production rizicole et les suggestions.

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Partie I : Présentation des cadres d’étude

PREMIERE PARTIE

PRESENTATION DES CADRES D’ETUDE

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Partie I : Présentation des cadres d’étude

1 Présentation de la filière MISS

1.1. Principales caractéristiques

La filière M.I.S.S. (Mathématiques Informatique pour les Sciences Sociales) a été créée au sein de la Faculté des Sciences de l’Université de Fianarantsoa par Arrêté n°98/04/UF/R du 07 mai 1998. Il s’agit d’une formation professionnalisante dont les diplômes étaient homologués par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique par Arrêté n°14444/2003 du 08 septembre 2003.

1.2. Objectifs de la formation Deux objectifs principaux sont visés par cette formation : • donner aux étudiants des formations solides en mathématiques, informatique et en sciences sociales, • former en quatre années d’étude des Maîtres capables de résoudre des problèmes socio-économiques, de prendre des décisions à partir de la modélisation mathématique et des analyses des données en utilisant l’informatique comme outil de traitement.

1.3. Organisation de la formation

Pour atteindre ces objectifs, la formation est divisée en deux cycles : -Un premier cycle d’une durée de deux ans accédé par sélection des dossiers les bacheliers scientifiques dont le principal objectif est l’acquisition des connaissances de bases en mathématiques, informatique et en sciences sociales. Pour cela, les cours sont regroupés en trois modules : module mathématiques, module informatique et module sciences sociales. La fin de ce cycle est sanctionnée par le Diplôme d’Etudes Universitaires Générales option M.I.S.S. (DEUG M.I.S.S.).

-Un second cycle d’une durée de deux ans pour les titulaires de DEUG M.I.S.S. sanctionné par le Diplôme de Licence de M.I.S.S. en deuxième année. Dans le cadre de l’obtention du dernier diplôme, tous les étudiants sont tenus de faire un stage de deux mois en entreprise au minimum suivi d’un rapport de stage avec soutenance de mémoire. Les cours sont regroupés en quatre modules : les trois modules du premier cycle mais le module mathématiques est divisé en module mathématiques et module statistique. En deuxième année, la majeure partie du cours est assurée par des professionnels ou dirigeants d’entreprise

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Partie I : Présentation des cadres d’étude pour asseoir le principe d’adéquation formation /emploi et pour orienter vers la professionnalisation.

1.4. Débouchés Les étudiants sortants de cette filière peuvent travailler dans les branches d’activité suivantes : • Institution financière (banque, trésor, caisse d’épargne) • Etablissements d’assurance ; • Instituts ou services statistiques ou démographiques, • Entreprise dans le secteur de production ou commerciaux.

1.5. Partenaires La filière M.I.S.S. est en partenariat avec INSTAT et avec d’autres partenaires étrangers tels que l’Université de Valenciennes et de Hainaut Cambrésis (UVHC), l’Université de Rennes II et l’Espace Universitaire Régionale de l’Océan Indien (EUROI).

1.6. Perspectives de développement Pour améliorer la formation, le département est prêt à : • Renforcer et développer les partenariats avec les quatre partenaires ci- dessus, • Elaborer de projet pour renforcer le volet pédagogique ; • Projet de développement du département pour renforcer les moyens informatiques et la création d’un fond documentaire propre à la filière, projet de coopération avec l’Université de Rennes II pour la mobilité des universitaires (étudiants, enseignants, chercheurs).

2 Présentation de l’INSTAT

2 1. INSTAT national

2.1.1. Origine L’Institut National de la Statistique a été créé le 25 novembre 1947 suivant arrêté du conseiller d’Etat, Haut Commissaire de la République Française, Gouverneur Général de

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Partie I : Présentation des cadres d’étude

Madagascar sous la dénomination Service de la Statistique Générale, rattaché à la Direction des Affaires Economiques, l’idée est de mettre sur pied une Institution dont la mission serait de produire les principales statistiques officielles de la Nation.

2.1.2. Evolution Devenu INSRE ou Institut National de la Statistique et de la Recherche Economique en 1964 suivant décret n°64-074 du 06 mars 1964, sa mission est de : • Etablir et rassembler les statistiques de toute nature et de toutes provenances ; • Coordonner et exécuter les études démographiques, économiques et sociales, techniques qui font appel aux méthodes statistiques du sondage et de recensement ; • Effectuer toutes recherches en matière d’économie nationale ; • Gérer l’atelier mécanographique.

Transformé en DGBDE (Direction Générale de la Banque de données de l’Etat) en 1985 suivant décret n°85-249 du 24 juillet, elle est rattachée à la Présidence.

Devenu INSTAT en 1994 suivant le décret n°94-627 du 28 septembre 1994, il est rattaché au Ministère de l’Economie, des Finances et du Budget (MEFB). Le statut de l’INSTAT a été changé en EPIC (Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial) en 1998 suivant le décret n°98-290 du 02 Avril 1998, sous tutelle du MEFB.

2.1.3. Mission de l’INSTAT • Conception et coordination de la mise en œuvre de la politique nationale en matière de la statistique et de ses champs d’application dans les domaines économiques démographiques et sociaux ; • Appui scientifique et technique à la gestion de l’économie nationale ; • Dépositaire des nomenclatures des statistiques officielles de Madagascar.

2.1.4. Missions particulières de l’INSTAT Etablissement des indicateurs nationaux suivants : • Le produit intérieur et produit national • Le taux de croissance économique • Le taux d’inflation • Le taux d’investissement dans le cadre de comptes nationaux

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Partie I : Présentation des cadres d’étude

• Les indices des prix à la production et à la consommation • Les indices de développement humain • La gestion du répertoire national des entreprises industrielles et commerciales

2.1.5. Organes de l’INSTAT

a) Conseil d’Administration (CA) Organe délibératif de l’INSTAT ayant pour fonction principale l’examen et l’approbation des programmes d’activités, du budget, des rapports d’activités de l’INSTAT, etc. Les membres sont nommés par arrêté du MEFB et composés de: • Un représentant du Département chargé de l’économie, • Un représentant du Département chargé des Finances, • Un représentant du Département chargé du Budget, • Un représentant du Contrôle de Dépenses Engagées, • Un représentant du Département chargé des Fonctions Publiques, • Un représentant du Département chargé de Recherche scientifique, • Un représentant du Département chargé de l’Agriculture, • Un représentant du Département chargé de l’Industrie, • Un représentant du Département chargé du Commerce, • Deux représentant du Personnel de l’INSTAT.

b) La Direction Générale Elle est composée d’un Directeur Général chargé de diriger l’Administration de l’INSTAT, d’en animer et d’en coordonner l’ensemble des activités. Il est assisté par un Directeur Général Adjoint.

2.1.6. L’organigramme de l’INSTAT Comprenant : - Sept Directions Centrales : • Direction des Synthèses Economiques (DSY) • Direction des Statistiques Economiques (DES) • Direction de la démographie et des Statistiques Sociales (DDSS)

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Partie I : Présentation des cadres d’étude

• Direction des Statistiques des Ménages (DSM) • Direction des Relations Institutionnelles et de la Diffusion (DRID) • Direction de l’Informatique (DI) • Direction Administrative Financière (DAF) - Sept Directions Interrégionales (DIR) : Antananarivo, Antsirabe, Toamasina, Fianarantsoa, Toliara, Mahajanga, et Antsiranana. Ces directions ont pour mission de représenter l’INSTAT dans leurs Régions respectives. Ces Directions interrégionales englobent quinze (15) services régionaux. Elles ont comme activités principales : • La collecte des informations nécessaires à l’INSTAT et/ou aux Régions • La délivrance des cartes d’identification des Etablissements exerçant une activité économique dans leurs régions, et exploitation de la base de données • Le traitement des cartes grises au centre provincial d’immatriculation des véhicules • L’élaboration et diffusion des statistiques régionales • L’appui technique des projets de l’INSTAT et/ou d’autres services administratifs de leurs régions de compétence.

2.1.7. Les ressources de l’INSTAT Constituées par : • Subvention de l’Etat • Recettes propres issue de la vente des publications et ouvrages divers • Recettes propres issues des délivrances des cartes statistiques d’identification des Entreprises • Produits de l’aliénation des biens mobiliers et immobiliers • Frais de gestion relatifs aux diverses prestations de services fournis par l’INSTAT.

2.1.8. Quelques références de l’INSTAT - Enquête MEA (Ménage, Entreprise, Agriculture) pour la mise en place d’une « baseline », financement USAID 2005 ; - Enquête sur l’Equité et l’Efficience des Formations Sanitaires (EEEFS) (Banque Mondiale) 2003 et 2005 ; - Etude sur la progression scolaire et la performance académique à Madagascar (Banque Mondiale) en 2000 ;

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Partie I : Présentation des cadres d’étude

- Evaluation de la Politique Nationale de Vulgarisation Agricole (PNVA) (MINAGRI, Banque Mondiale) en 2000 ; - Etude de la clientèle de la JIRAMA (JIRAMA) en 2000.

2.1.9. Relation avec les Partenaires

a) En tant que Partenaire - Avec les Ministères et autres organismes publics et privés détenteurs et utilisateurs d’information statistique (exemple : célébration des JAS, suivi des indicateurs du DSRP et du MAP) - Universités : Département Agronomie et Economie (Antananarivo), Cornell (Ithaca, Etats-Unis)

b) En tant que Prestataire - Banque Mondiale - Fonds Monétaires International - Union Européenne - PNUD

2.2. Institut National de la Statistique Fianarantsoa Récemment, la Direction Interrégionale de l’INSTAT Fianarantsoa a été créée suivant le décret n°94-623 du 23 novembre 1994 suivant la création de la DG INSTAT. La Direction Interrégionale de l’INSTAT Fianarantsoa se compose de trois services fondamentaux : Service des Statistiques Economiques, Service de la Statistique Sociale et Service de Prix à la Consommation. La Direction interrégionale de l’INSTAT à Fianarantsoa a la charge de : - Délivrer les cartes statistiques, gérer le fichier des établissements, faire une analyse des mouvements mensuels ;

- Calculer l’indice des prix à la consommation de la Commune Urbaine de Fianarantsoa : pour cela, faire des relevés de prix de plus de 300 produits par mois, faire la saisie de données, passer au traitement et à l’apurement des données, sortir les indices calculés ; envoyer par mail au siège le résultat des calculs ;

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Partie I : Présentation des cadres d’étude

- Gérer les données sur le parc automobile de Fianarantsoa : faire la transcription des données au centre d’immatriculation, passer à la codification, faire la saisie sur micro-ordinateur ; sortie des résultats mensuels ;

- Etat civil : saisie sur micro-ordinateur des données transcrites qui sont les données concernant les naissances collectées au sein de la Commune Urbaine de Fianarantsoa et aussi les décès qui sont collectés au BMH. Celle-ci se fait en collaboration avec l’UNICEF.

2.3. Schéma de l’organigramme au sein de la Direction interrégionale de Fianarantsoa

Direction Interrégionale

Service de la Service de Prix à la Service des Statistiques Statistique Sociale Consommation. Economiques

Division Division Fichiers des Etablissements Parc automobile

L’INSTAT est l’institut idéal à la prise de décision pour appuyer la recherche, pour informer régulièrement le public sur l’évolution de la situation économique.

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Partie I : Présentation des cadres d’étude

3. Monographie de la CR de Nasandratrony

3.1. Emplacement géographique La Commune Rurale de Nasandratrony est l’une de onze (11) communes dans le District d’ ISANDRA. Elle se situe à dix sept kilomètres (17 km) de la ville de Fianarantsoa sur la route nationale quarante deux (RN42) et sa superficie est de cent huit kilomètres carré

(108 km2 ).

Cette commune possède huit (08) Fokontany à savoir : Nasandratrony, Ambalamirarisoa, Ambohipihaonana, Andrefan’Iavomanitra, Iavomanitra, Soamiandrizafy, Soanierana Ivinga et Tsaramandroso Anara. Ces huit Fokontany disposent de 46 villages.

Concernant sa superficie, cette Commune Rurale de Nasandratrony possède une surface cultivable d’environ 2000 ha.

La Commune Rurale de Nasandratrony est limitée : • au NORD, par la CR d’Iavinomby Vohibola ; • au SUD, par la CR d’ ; • à l’EST, par la CR d’Ankarinarivo Manirisoa ; • à l’OUEST, par la CR d’.

3.2. Caractéristique démographique En 2008, la population de cette commune comptait environ 10420 habitants dont presque 95% sont de l’ethnie Betsileo. La taille moyenne de foyer est de 6.

3.3. Infrastructure Elle possède huit (08) EPP, neuf (09) EPC, un (01) CEG et un (01) CSB II. Son taux de scolarisation est de 92%.

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Partie I : Présentation des cadres d’étude

3.4. Topographie Le type de sol est : Alluvionnaire, Latéritique La Commune est formée de grands bas fonds quelques fois marécageux et parfois, de surfaces planes. Le tout est entouré de collines couvertes de Steppe, de reboisements privés et de montagnes rocheuses. Climat / Saison (pluvieuse, sèche) Saison Chaude : JUILLET à NOVEMBRE Saison Froide: AVRIL à JUIN Saison Chaude et Pluvieuse : DECEMBRE à FEVRIER

3.5. Hydrographie Les principaux cours d’eau dans cette commune sont : • La rivière de MATSIATRA • La rivière d’ANDOHAREAMALAZA

3.6. Production • Principales activités de production : Riziculture irriguée, Elevage, Viticulture, cultures maraîchères, Tissage et fabrication de Tam Tam • Tête de bovidés : 842 • Infrastructures de production : GCV, Barrages, Décortiquerie • Les différents acteurs de la Commune de Nasandratrony ont bel et bien reçu le message qui est le changement de comportement et de mentalité par rapport aux structures de développement existantes : SEECALINE, TIAVO, CRS,…

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Partie I : Présentation des cadres d’étude

3.7. Tableau de récapitulation PARTIE SUP Distance NB restante CANAL Cultivé BARRAGE FOKONTANY (Km) Pop a cultivée BARRAGE (Ha) D’IRRIGATION (Ha)

Andreamiely Andreamiely Nasandratrony 00 1796 190 60 Fotsiomby Fotsiomby Ambatolahindrainivao Ambatolahindrainivao

Andreanambony Andreanambony 04 Fiankinana Fiankinana Ambalamirarisoa 8025 190 50 Ingaro Ingaro Nabanana Nabanana

Andreanivita Andreanivita Ambohimpihaonana 03 1316 180 30 Iretina Iretina Soanandraina Soanandraina

Andrefan’ Reamigodona Reamigodona 04 1328 200 80 Iavomanitra Ambatomipoaka Ambatomipoaka

Iavomanitra 04 1058 180 40 ______

Soamiandrizafy 03 1397 190 50 Zambazamba Zambazamba

Soanierana Ivinga 10 1088 180 30 ______

Tsaramandroso Andohareamalaza Andohareamalaza 05 1012 190 40 Anara Andreamahazaza Andreamahazaza

Total 10420 1500 500 15 15 Source: CR Nasandratrony Tableau 1. Tableau récapitulatif

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Partie I : Présentation des cadres d’étude

Figure 1. Carte de la CR Nasandratrony

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Partie I : Présentation des cadres d’étude

4. La filière Rizicole

4.1. Les activités accomplies par les paysans Les activités suivantes doivent être accomplies par les paysans producteurs : • Labour • Transport de fumier • Pendage fumier • Irrigation • Piétinement • Planage et ramassage de mauvaises herbes

4.2. Au niveau des travaux d’entretien • Sarclage • Apport de fumure d’entretien. Exemple : Urée • Maîtrise d’eau dans la parcelle • Gardiennage de riz contre les moineaux et le vol sur pieds • Assèchement de la rizière • Récoltes

4.3. Les différents modes de culture Système traditionnel Son caractéristique se résume en : sans labour ou labour à l’angady, semis direct, repiquage en foule des plants âgés de 30 jours de plus, fumure organique, sans sarclage ou sarclage manuel.

Système ligne traditionnel Pratique de repiquage en ligne et plus serré en utilisant des plants âgés de 25 à 60 jours. Facile à sarcler. Finition manuelle de sarcler aux mauvaises herbes qui poussent aux pieds du plant.

SRA : Système Rizicole Amélioré C’est une technique rizicole moderne. Il se caractérise comme : repiquage en ligne, utilisation de semences améliorée, repiquage de jeunes plants âgés de 16 à 25 jours, sarclage mécanisé et apport de fertilisation minéraux.

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Partie I : Présentation des cadres d’étude

Ce système est adopté sur près du quart des superficies emblavées de Madagascar, surtout sur les Hauts Plateaux.

SRI : Système Rizicole Intensive C’est une méthode développée à Madagascar dans les années 80. C’est un ensemble de règles qui recommandent aux utilisateurs de recourir à des techniques non conventionnelles y compris le semis à sec, la transplantation de jeunes plants de riz de moins de 20 jours à raison de un plant par trou, un espacement de 20×20 cm, désherbage fréquent et contrôle du niveau de l’eau afin d’aérer les racines pendant la période de croissance du plant. Cette technique exige une bonne maîtrise d’eau ; évacuation d’eau 15 jours avant la moisson. Du fait que la méthode de la culture est presque semblable dans les deux premiers systèmes, les différences entre SRA et SRI sont dégagées dans le tableau suivant : Tableau 2. Comparaison de deux systèmes d’irrigation

SRA SRI Calendrier cultural : Contre saison Mai en Septembre Juillet en septembre Saisonnière Octobre en Avril Octobre en décembre Repiquage 28 à 33 MO / ha 25 à 30MO / ha Sarclage 30 à 40 MO / ha 10 à 15 MO / ha Dosage en semence 40 à 50 MO / ha 6 à 8 MO / ha Rendement moyen 2,2 à 2,5 tonnes / ha 6 à 10 tonnes / ha Source : Monographie de DRDR

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Partie II : Processus méthodologique

DEUXIEME PARTIE

PROCESSUS METHODOLOGIQUE

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Partie II : Processus méthodologique

1. Conception du questionnaire et de la Base de Données correspondante

1.1. Conception du questionnaire En observant tous les points essentiels et les cas correspondant à l’objectif de réalisation de notre thème de mémoire, nous avons élaboré un questionnaire qui est une enquête socio-économique auprès des ménages. Ce questionnaire est composé d’une série de questions de 4 pages à poser au chef du ménage.

1.2. Conception de Base de Données

1.2.1. Définition d’une BD et d’un SGBD BD : Collection de données organisée en fichiers reliés. Ces données sont partagées entre plusieurs applications et plusieurs utilisateurs. SGBD : Programme ou logiciel qui gère l’administration d’une BD (il permet de créer et de manipuler des BD). Il permet l’accès aux données, de modifier les structures, de construire des applications liées à la base et de sortir des résultats sous différentes formes. o Fonction du SGBD : • Fonction de description : pour décrire la BD en particulier, les structures des données, type, taille, les caractéristiques, les tables et les relations entre les tables. • Fonction d’utilisation : pour utiliser une partie de la BD. • Fonction d’intégrité : pour contrôle de validité et de cohérence des données de la base. • Fonction de confidentialité : pour contrôle d’accès à la BD et la définition de vue. • Fonction de concurrence d’accès : la BD étant une source partagée, le SGBD doit assurer la gestion de plusieurs accès instantanés et concurrents par le mécanisme de verrouillage. o Intérêt d’une BD : • Indépendance des données par rapport aux traitements • Absence de redondance • Ressource partagée entre plusieurs utilisateurs • Facilite la gestion et la maintenance

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Partie II : Processus méthodologique

1.2.2. Elaboration d’une BD relationnelle (BDR) • Définition et démarche : Une base de données relationnelle (BDR) est une collection de données regroupées dans des relations. Cette partie présente une démarche simplifiée de mise en œuvre d’une base de donné relationnelle. Cette démarche préconise le principe des démarches par niveau d’abstraction : ¾ Niveau Conceptuel où l’on établit le MCD ¾ Niveau logique où le MCD est transformé en MLD ¾ Niveau physique où le MLD est implanté à l’aide de SGBDR en MPD • Elaboration du MCD : Travail préparatoire : o Collecte des informations o Validation des informations Inventaire des données : o Recensement des données dans le questionnaire o Etablissement du dictionnaire des données o Epuration du dictionnaire : Eliminer les synonymes et les polysémies Etablissement du MCD : o Regrouper les données en entité o Identifier les entités o Rechercher les associations entre les entités o Quantifier la participation des entités dans les associations par les cardinalités.

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Partie II : Processus méthodologique

Construction du MCD

Figure 2. Modèle Conceptuel des Données

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Partie II : Processus méthodologique

Génération du MLD relationnel La description conceptuelle a permis de représenter le plus fidèlement possible les réalités de l’univers à informatiser. Mais cette représentation ne peut pas être directement manipulée et acceptée par un système informatique. Il est donc nécessaire de passer du niveau conceptuel à un niveau plus proche des capacités des systèmes informatiques. Ce niveau est appelé « niveau logique ».

Figure 3. Modèle Logique des Données Relationnel

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Partie II : Processus méthodologique

2. Collecte des Données

2.1. Dénombrement

2.1.1. Objectif Il consiste à effectuer le dénombrement de tous les ménages habitant dans la CR Nasandratrony concernés par l’enquête.

Le dénombrement comprend le repérage des logements et quelques questions très simples permettant d’identifier les ménages qui vivent dans ce logement. Cependant, on devra se rendre dans tous les logements et non pas de se contenter de recueillir des informations auprès d’une personne qui prétendrait connaître parfaitement la zone.

NB : Un ménage est un groupe de personnes, apparentées ou non qui vivent habituellement ensemble et/ou reconnaissent l’autorité d’une seule et même personne appelée «chef de ménage».

Le dénombrement de la zone doit suivre des règles de balayage. On marque sur le plan le point de repère, c’est à dire le n°1 attribué au premier bâtiment. Ensuite, marquer d’une flèche le sens du déplacement et le plan détaillé de l’emplacement des bâtiments. Ce sens est en général le sens de rotation de l’aiguille d’une montre. On balaye la commune en procédant par lot et en numérotant chaque habitation et en inscrivant le nom du Chef de ménage sur une fiche de dénombrement.

2.1.2. Démarche Lors qu’on arrive dans un logement, on doit inscrire dans la fiche de dénombrement le numéro de ce logement. On demande à voir la personne qui puisse donner des informations concernant les ménages qui vivent dans ce logement. A cette personne, on demande pour chaque ménage le nom du chef de ménage ou, sinon, celui d’un représentant du ménage. On lui laisse le soin de répondre, mais c’est le rôle des enquêteurs chargés du dénombrement, connaissant la définition d’un ménage, de demander plus de précision. Ensuite, les enquêteurs inscriront dans la fiche de dénombrement les renseignements suivants : 1. Le numéro du logement 2. Le numéro du ménage dans le logement 3. Le nom du chef de ménage ou du représentant du ménage

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Partie II : Processus méthodologique

4. Un numéro séquentiel des lignes donnant l’effectif total des ménages du village.

Une fois ces renseignements collectés, on demande au ménage l’autorisation d’inscrire le n° du bâtiment à la craie, à l’extérieur de celui-ci, à un endroit aisément repérable, et si possible protégé des dégradations. Ce numéro est important pour le repérage du logement lors de l’enquête proprement dite. Le tirage de l’échantillon ne peut pas être effectué que lorsque le dénombrement sur terrain est fini. Enfin, on met au propre le plan pour faciliter le repérage des ménages tirés dans l’échantillonnage.

2.2. Echantillonnage Une enquête par sondage ou tout simplement un sondage est une enquête portant sur une fraction représentative de la population dite population de référence. Cette fraction constitue l’échantillon. Le rapport t=n/N de l’effectif n de l’échantillon à celui de N de la population de référence est appelé taux de sondage. Dans cette étude le taux de sondage est de t= 20 %. Type d’échantillonnage : sondage stratifié représentatif : tirage aléatoire simple par localité.

D’après le dénombrement, on veut faire une enquête sur les productions rizicoles des ménages dans la CR de Nasandratrony en utilisant la méthode de stratification suivant leurs localités (villages). L’objectif de cette méthode (sondage stratifié) c’est le moyen d’améliorer la précision du sondage.

• Principe : On découpe l’univers U (Commune) en sous-ensembles (strates). Une fois le découpage en strates effectué, on réalise des sondages aléatoires simples indépendants dans chaque strate. Cela permet en outre d’obtenir des estimateurs sur chaque strate.

Tirage Aléatoire Simple : La procédure est la suivante : Tirer dans la population un échantillon d’individus avec des probabilités fixées à l’avance. Pour cela, on doit disposer d’une base de sondage et l’enquêteur n’a aucune latitude dans le choix de l’échantillon.

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Partie II : Processus méthodologique

Dans le sondage aléatoire simple, chaque individu de la population a la même probabilité d’être tiré. Le sondage aléatoire simple est rarement utilisé mais son étude aide à comprendre le mécanisme et les dispersions relatives. Un sondage aléatoire simple donne une première approximation de celle des sondages plus raffinés.

• Choix de l’échantillon : Sondage stratifié représentatif Un échantillon stratifié représentatif se dépouille comme un recensement c’est à dire qu’il n’est plus nécessaire de donner des pondérations différentes des diverses observations individuelles. Dans ce cas, une moyenne relative à la population totale est estimée par la moyenne correspondante calculée sur l’échantillon. Quel doit être la répartition de l’échantillon entre les strates pour parvenir à ce résultat ? Le nombre d’unité dans la strate h est :

k N h : dans la population, avec ∑ NNh = h=1

k nn= n h : dans l’échantillon avec ∑ h h=1 11kk On veut voir Y=Ys c’est-à-dire l’égalité ∑∑NYhh× =× n hy h Nnhh==11 Le sondage représentatif est le sondage stratifié tel que Y s= Y

⎛⎞Nnhh Alors il faut que ∑ ⎜⎟−×=yh 0 ⎝⎠Nn

Nnhh Comme y > 0 alors il faut que − = 0 quelque soit h h Nn

nh n Ou encore ==f NNh

Donc le sondage stratifié représentatif est donc le sondage stratifié où l’on considère le même taux de sondage dans toutes les strates.

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Partie II : Processus méthodologique

2.3. Enquête proprement dite Après le tirage de l’échantillon, nous établissons une fiche qui enregistre le numéro d’identification du ménage tiré dans l’échantillon. Dans le cas où le chef de ménage concerné et sa famille sont absents lors de notre passage, il existe une liste additive pour le remplacer. Chaque ménage doit avoir un questionnaire.

2.3.1. Objectif de l’enquête L’activité riziculteur est dominant par rapport aux autres activités dans le milieu rural. Cette enquête a pour objectif de déterminer les caractéristiques de ménages dans cette commune, d’estimer sa production rizicole avec évaluation des systèmes rizicoles pour pouvoir afin améliorer leur rendement et leur niveau de vie.

2.3.2. Plan de sondage L’objectif principal du plan de sondage est de fournir un échantillon représentatif au niveau de la commune, par Fokontany et parmi les variables étudiées et des groupes ciblés afin de bien mesurer les différents indicateurs y affèrent.

La base de sondage a été constituée par l’échantillon maître issu du Dénombrement. L’unité est la zone de dénombrement dont la taille est connue en termes de nombre de ménages dénombrés.

La taille de l’échantillon a été fixée à 295 ménages répartis dans les 8 zones de dénombrement (8 Fokontany) tirées. Le ménage tiré est effectué à partir d’un taux de sondage t=20%.

Un dénombrement des ménages dans chaque zone sélectionnée a été réalisé et le tirage des ménages à enquêter a été effectué sur la base de dénombrement établie.

2.3.3. Description de l’enquête En appliquant le sondage aléatoire simple, c'est-à-dire que cette méthode consiste à élaborer un échantillon à partir d’un tirage aléatoire simple, on peut analyser le résultat de l’enquête de chaque ménage.

2.3.4. Durée de l’enquête En tenant compte de l’accessibilité du terrain, de la vitesse de remplissage, l’opération de collecte a duré 2 mois (6 Avril-7 Juin) y compris le départ pour Nasandratrony. L’enquête

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Partie II : Processus méthodologique proprement dite est une entrevue de vingtaine de minutes avec le CM ou le représentant du CM afin de remplir le questionnaire.

2.3.5. Les outils de l’enquête Pour réaliser l’enquête, on a employé les matériels suivants : • Un questionnaire de quatre pages par ménage élaboré par nous-mêmes en collaborant avec l’INSTAT. • Une fiche d’enquête dans laquelle est enregistrée la liste des ménages enquêtés. • Un manuel d’enquête contenant les directives de l’INSTAT sur le mode de remplissage du questionnaire (en tenant compte des cohérences).

2.3.6. Description du document d’enquête Le questionnaire comprend six modules dont le module A comporte l’identification géographique de la zone d’enquête, la date de l’enquête, l’heure de début et fin de l’entretien. Les cinq autres modules sont posés au chef du ménage ou à une personne connaissant les renseignements du ménage s’il a été absent pour longtemps. Ces sont des questions concernant la production rizicole du ménage : avoir ou non de rizière, production de 2006 à 2008 avec les systèmes utilisés, les matériaux agricoles et engrais utilisés, les problèmes rencontrés et la destination finale de la production.

Nous tenons à remarquer que la production en dehors de la commune n’a pas été prise en compte dans ce questionnaire.

Le respect des filtres des questions a été fortement suivi, c'est-à-dire les ménages à qui on doit poser certaines questions ou non. Pour cela, des indications ont été marqué sur le questionnaire pour sauter le ménage non concerné par la ou les questions. C’est le cas où le ménage ne dispose pas de terrain rizicole (rizière et riz pluvial) dans la commune ou la riziculture ne fait pas partie de l’activité du ménage. Pour les deux cas, on passe au ménage suivant qui appartient à l’échantillon mais on garde le questionnaire. Dans le cas où le ménage de l’échantillon refuse de répondre aux questions ou aucune personne ne peut pas répondre à ces questions pour une durée trop longue, on le remplace par un autre ménage tiré d’une façon aléatoire parmi les ménages restants.

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Partie II : Processus méthodologique

3. Contrôle du questionnaire

Le contrôle du questionnaire consiste à vérifier tous les questionnaires avec ses informations s’il existe des données manquantes pour assurer la fiabilité des données, avant de mettre en place les données collectées.

4. Mise en place de la Base de Données

4.1. Choix de MS-ACCESS Nous avons choisi le MS ACCSES en tant que SGBD pour la réalisation de notre étude. C’est un SGBD Relationnel fonctionnant sous Windows. Il est disponible dans la suite Bureautique MS Office de Microsoft. L’INSTAT Fianarantsoa utilise Microsoft Access comme gestionnaire de ses bases de données.

4.2. Mise en œuvre d’une application Il n’y a pas de démarche imposée pour la mise en œuvre d’une application avec MS- ACCESS. Néanmoins, la démarche suivante est suggérée pour assurer une cohérence et une stabilité de l’application : - Création des tables : elle consiste à définir et à saisir les structures de chaque table de la BD en précisant la liste des champs et la clé primaire. Dans notre étude, on a 20 tables. - Création des requêtes - Création des formulaires et des états

4.3. Saisie de Données Après avoir terminé la vérification des questionnaires, nous devons passer à la saisie des données. Cette étape consiste à transcrire tous les questionnaires et de saisir toutes les données collectées dans le micro-ordinateur pour les stocker afin de les analyser.

5. Apurement et analyse

5.1. Apurement Ceci consiste à détecter puis à corriger, au niveau des tables, les données erronées. Les erreurs peuvent se produire soit au moment de la codification soit au cours de la saisie. Toutes les variables sont susceptibles d’être entachées d’erreurs.

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Partie II : Processus méthodologique

La méthode de détection d’erreurs utilisées consiste à trier les observations suivant la variable suivie, puis à confronter les données du fichier avec les données de codes existantes ou à chercher le non cohérence de la réponse avec celle d’autres variables.

5.2. Description des types d’analyses à effectuer

5.2.1. Statistique descriptive

a) Objet de la statistique descriptive Définition : La statistique est une méthode qui vise à la description quantitative des ensembles nombreux. En premier lieu, la statistique est une méthode et non une théorie : elle a pour but de décrire et non, en elle-même, d’expliquer. En second lieu, la statistique est une méthode quantitative : elle utilise le nombre comme moyen d’expression. L’intérêt du langage numérique réside dans son objectivité. Enfin, la statistique est la méthode de description des ensembles nombreux. En effet, elle ne s’intéresse pas au fait élémentaire mais d’atteindre le groupe dont il fait partie. Les résultats que la statistique fournit ne prennent un caractère de stabilité et de généralité que si l’ensemble est assez important. Instrument de description des ensembles nombreux, la statistique vise à simplifier, à résumer et à synthétiser. Mais le statisticien doit veiller à ce que ces simplifications ne soient pas abusives. C’est pourquoi il convient d’avoir conscience des limites des instruments statistiques et de ne pas voir dans certaines procédures de calcul des recettes miraculeuses.

b) Les unités statistiques et les caractères

– Unités statistiques Les ensembles étudiés par la statistique descriptive s’appellent « univers statistique » ou « population ». Leurs éléments sont les « unités statistiques » ou « individu ». Cette terminologie a hérité de son premier champ d’action qui est la démographie. Mais les ensembles peuvent s’appliquer à des personnes humaines, au personnel d’un établissement, à la production d’un atelier, au parc automobile d’une entreprise,…… Ainsi, il convient de définir avec précision les ensembles qu’on étudie. Par exemple, il faut bien spécifier dans le cas de la population d’une ville si on doit inclure les militaires, les internes dans les établissements scolaires,….

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Partie II : Processus méthodologique

– Caractères Chaque individu de la population peut être considéré du point de vue de un ou plusieurs caractères. Ainsi, par exemple, le personnel d’une entreprise peut être décrit selon les divers caractères ci-après : Sexe, âge, qualification, ancienneté dans l’entreprise, salaire mensuel, nombre d’enfants en charge, commune de résidence,...

c) Modalités Les modalités sont les différentes situations où les individus peuvent se trouver à l’égard du caractère considéré. Les modalités d’un même caractère sont à la fois incompatibles et exhaustives : chaque individu de la population présente une et une seulement des modalités du caractère envisagé. Exemple : Caractère Modalité Sexe Masculin, féminin Age Plus de 65 ans, moins de 65 ans

d) Les différentes sortes de caractères : caractères qualitatifs et caractères quantitatifs - caractères qualitatifs Un caractère est qualitatif si ses diverses modalités ne sont pas mesurables. Ex : le sexe, la nationalité, la profession, l’état matrimonial… Il n’y a aucune hiérarchie entre les modalités. - caractères quantitatifs Un caractère est quantitatif si ses diverses modalités ne sont pas mesurables ou repérables, c’est-à-dire si à chacune des modalités correspondent un nombre. Ce nombre, variable d’une modalité à l’autre et spécifique de cette modalité, est appelé variable statistique. Ex : l’âge, le poids, la taille, le nombre d’enfants, la surface ou le nombre de pièces du logement occupé,…

e) La moyenne Définition : • La moyenne est la valeur attribuée à chaque individu si la valeur totale est répartie équitablement entre les individus considérés.

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Partie II : Processus méthodologique

• La moyenne d’une variable statistique est la moyenne arithmétique pondérée de ses valeurs possibles par les fréquences correspondantes.

La moyenne est notée x et est égale à : 1 nn xnxfx==.. ∑∑ii ii n ii==11

5.2.2. Test d’indépendance de Khi-Deux Un test est une mécanique qui permet de trancher entre deux (02) hypothèses à partir des résultats sur un ou plusieurs échantillons.

Soient H0 et H1 les deux hypothèses. Si on doit rejeter H0 , on dira que les écarts observés sont significatifs et dans ce cas, on choisira l’autre hypothèse appelée « hypothèse alternative ». Il s’agit d’un test d’indépendance entre deux caractères ou deux variables aléatoires réelles X et Y.

Soit =P(x= ) pi x i

= ( = ) q j P Y y j

Soient pˆ = l’estimation de ; i pi

qˆj = l’estimation de q j .

Soit : H0 « X et Y sont indépendantes » contre H1 : « X et Y ne sont pas indépendantes ». 2 −n ∑(nij pˆ ij ) D = ij, Soit alors où le nombre de réalisation de ( = et Y= ) n nij x x i y j pˆ ij

Avec ˆ = × ˆ où ˆ est l’estimation de = ( = et = ) pij pˆi qj pij p ij P x x i Y y j 2 On montre alors que D→ χ k où k= (a-1) (b-1) (k : degré de liberté) 2 On cherche alors la constante A tel que P ( χ k >A)=α

Si D>A, on rejette l’hypothèse H0

Si D

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Partie II : Processus méthodologique

5.2.3. AFC

On note : K : le tableau de contingence analysé n : le nombre de lignes du tableau K p : le nombre de colonnes du tableau K

k ij : le terme situé à l’intersection de la i-ème ligne et la j-ème colonne de K

ki. : somme de termes de la i-ème ligne

k. j : somme de termes de la j-ème colonne k : somme de tous les termes du tableau K

kij Du tableau de contingence K, on tire le tableau des fréquences relatives F avec f = . ij k Sur cette base, on définit un tableau de profils lignes et un tableau de profils colonnes.

Analyse des points profils lignes Les coordonnées du i-ème point du nuage analysé sont fournies par la i-ème ligne du tableau

f ij 1 L des profils lignes transformés et centrés où lfij=× −. j f i. f. j

Le poids du i-ème profil ligne est f i . . Les axes factoriels sont déterminés en recherchant les valeurs propres de la matrice

f ij T = X' X avec xij = f ij..× f

On élimine le vecteur propre U0 qui engendre le facteur trivial. La valeur propre associée à U0 est λ0 = 1

La valeur propre conservée étant classé par ordre décroissant λ12>>λ ...

On note Uuu()12, ,... la matrice des vecteurs propres conservés rangés en colonnes. -les coordonnées factorielles des points profils lignes sont données par le produit matriciel LU . La coordonnée de la projection du point i sur l’axe factoriel α étant p ⎛⎞f F i =−×⎜⎟ij f U α () ∑ .jjα j 1 ⎜⎟ff = ⎝⎠ij.. - La contribution absolue (CTA) du i - ème profil ligne à l’inertie des projections sur l’axeα est : ² fi.Fiα () CTAα () i = λα

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Partie II : Processus méthodologique

-par rapport à l’axe α la contribution relative (CTR) du i-ème ligne est ² Fiα ( ) CTRα () i = p ² ∑ l ij j =1 Analyse des points profils colonnes On procède à la même démarche que le précédent, mais on interchange les indices i et j.

Relation de transition entre les coordonnées factorielles

1 p f F ()iG=×ij ()j αα∑ λα j=1 fi.

1 n f G ()j =×ij Fi() αα∑ λα i=1 f. j

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Partie III : Analyses des données collectées

TROISIEME PARTIE

ANALYSES DES DONNEES COLLECTEES

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Partie III : Analyses des données collectées

1. CARACTERISTIQUES DU MENAGE

1.1. Répartition des répondeurs Selon le résultat de la descente sur terrain dans la CR de Nasandratrony, on constate que le nombre total des chefs de ménages est de 1477. A partir de ce résultat, on a enquêté 295 ménages pour mieux étudier les résultats de leurs réponses. Quant aux répondeurs, on estime que 75,25% des enquêtés sont des CM et 25,75% ne les sont pas. Tableau 3. Représentation de la proportion des répondeurs Unité : en % Répondeur Proportion Chef de ménage 75,25 Son épouse 18,64 Son enfant 3,39 Ses parents 1,02 Petits-enfants 0,34 Autre famille 1,36 Total 100,00 Source : Enquête sur la production rizicole à Nasandratrony 2009, nos propres calculs

D’après ce tableau, on constate qu’il y a prédominance des CM aux répondeurs et une faible proportion pour ses parents (1,02%), petits-enfants (0,34%) et autre famille (1,36%).

Figure 4. Repartition du repondeur selon le lien de parenté avec le Chef de Ménage

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Partie III : Analyses des données collectées

Concernant l’âge du répondeur, on observe que l’âge minimal est de 19 ans et l’âge maximal est de 82 ans. Quant à l’âge moyen, il s’élève à 47,4 ans.

1.2. Caractéristique des chefs de ménages Concernant l’âge des chefs de ménages, on observe qu’il n’y a pas de différence d’âge minimal entre les deux sexes (environ de 20 ans) tandis que pour l’âge maximal, il y a peu de différence entre eux (plus de 4 ans pour le sexe masculin c'est-à-dire 78 ans pour le sexe féminin, 82 ans pour le sexe masculin).

L’âge moyen du CM est de 48,4 ans, et il n’y a pas tellement de différence entre les deux sexes : 48,35 ans pour le sexe masculin contre 47,96 ans pour le sexe féminin.

La répartition de chefs de ménage entre les huit Fokontany (Tableau 4) de la CR de Nasandratrony nous montre un certain déséquilibre. Les deux Fokontany qui ont plus des CM par rapport aux autres sont : Nasandratrony (14,6 %) et Ambalamirarisoa (15,3 %). Quant à Soanierana Ivinga, sa répartition du CM est faible (8,8 %) c'est-à-dire elle possède moins de CM que les autres Fokontany.

Tableau 4. Répartition des chefs de ménage par Fokontany selon le sexe : Unité : en % effectif en % Fokontany Répartition Total Masculin Féminin Nasandratrony 14,6 62,8 37,2 100,0 Ambalamirarisoa 15,3 75,6 24,4 100,0 Ambohipihaonana 11,9 91,4 8,6 100,0 Andrefan'Iavomanitra 13,9 87,8 12,2 100,0 Iavomanitra 11,5 88,2 11,8 100,0 Soamiandrizafy 13,6 82,5 17,5 100,0 Soanierana Ivinga 8,8 88,5 11,5 100,0 Tsaramandroso Anara 10,5 77,4 22,6 100,0 Ensemble 100,0 81,0 19,0 100,0 Source : Enquête sur la production rizicole à Nasandratrony 2009, nos propres calculs

D’après le tableau ci-dessus, les Fokontany comptent dans l’ensemble plus d’hommes (81,0 %) CM que de femmes (19,0 %).

1.2.1. Situation matrimoniale Une personne est dite mariée selon la loi coutumière ou être en union libre si elle est reconnue par la société (traditionnelle).

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Partie III : Analyses des données collectées

Une personne est dite mariée légale si elle est passée devant une autorité civile. Une personne est dite divorcée si elle a été mariée mais qui ne l’est plus au moment de l’enquête. Le divorce est enregistré devant une autorité civile Une personne est dite Veuve si elle a été mariée mais dont le conjoint est décédé et qui ne s’est plus remariée.

Parmi les enquêtés, on constate que les CM du sexe masculin prédomine dans la categorie « marié coutumier » et « légal » tandis que les CM du sexe féminin sont en majorité divorcées et Veuves. Tableau 5. Répartition des chefs de ménage par situation matrimoniale selon le sexe du chef de ménage Unité : en % Situation matrimoniale des CM Sexe CM TOTAL Marié coutumier Marié légalement Divorcé Veuf/Veuve Masculin 64,4 31,0 2,5 2,1 100,0 Féminin 23,2 12,5 37,5 26,8 100,0 Ensemble 56,6 27,5 9,2 6,8 100,0 Source : Enquête sur la production rizicole à Nasandratrony 2009, nos propres calculs

D’après le tableau ci-dessus, il nous montre que dans l’ensemble de la population CM, la majorité est en « marié coutumier » (56,6 %) contre 9,2 % en rupture d’union et 6,8 % en veuf.

1.2.2. Niveau d’instruction des CM Le niveau d’instruction est un facteur qui détermine le développement et aussi le niveau de productivité. On entend par instruit, tout individu qui sait lire et écrire. La proportion des CM qui n’ont pas dépassé le niveau primaire atteint de 78,7%. Mais pour le niveau supérieur, on remarque une faible proportion (moins de 1%). Tableau 6. Répartition des chefs de ménage par niveau d’instruction selon le sexe du chef de ménage Unité : en % Masculin Féminin Ensemble Sans instruction 2,5 1,8 2,4 Niveau primaire 74,9 82,1 76,3 Niveau Secondaire 1èr cycle 16,3 12,5 15,6 Niveau Secondaire 2nd cycle 5,4 3,6 5,1 Niveau Supérieurs 0,8 0,0 0,7 Ensemble 100,0 100,0 100,0 Source : Enquête sur la production rizicole à Nasandratrony 2009, nos propres calculs

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Partie III : Analyses des données collectées

En ce qui concerne l’ensemble, le tableau ci-dessus nous montre qu’il y a une forte proportion des CM dans le niveau primaire (76,3 %) dont la majorité est de sexe féminin. Ainsi, du fait des responsabilités des hommes, lorsqu’il sait à écrire et lire, la plupart des hommes arrêtent leurs études pour travailler (comme cultivateur, éleveur, etc.…)

Tableau 7. Répartition des chefs de ménage selon le groupe d’age et le niveau d’instruction Unité : en % 99 (Non Age 20-29 30-39 40-49 50-59 60 et plus déclaré) Ensemble Sans instruction 5,7 3,9 1,4 0,0 2,4 0,0 2,4 Ecole primaire 85,7 64,5 80,6 80,6 73,8 100,0 76,3 Secondaire 1er cycle 5,7 25,0 9,7 16,4 16,7 0,0 15,6 Secondaire 2nd cycle 2,9 6,6 5,6 3,0 7,1 0,0 5,1 Etudes supérieures 0,0 0,0 2,8 0,0 0,0 0,0 0,7 Ensemble 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Source : Enquête sur la production rizicole à Nasandratrony 2009, nos propres calculs ² On constate qu’il y a une faible proportion des CM dans le groupe non instruit et aussi pour le niveau supérieur quelque soit son âge. Mais, d’après ce tableau on voit qu’il y a des CM qui atteignent le niveau supérieur qui représente une proportion de 2,8% c’est à dire 3 ménages sur 100 entre l’âge de 40 à 49 ans. Dans l’ensemble, ceci représente 0,7 %. Test d’indépendance au niveau de l’échantillon: Tableau 8. Test d’indépendance entre le niveau d’instruction des chefs de ménages et leur situation matrimoniale

Marié Marié Divorcé Veuf/Veuve coutumier légalement n i . Sans instruction 5 1 0 1 7 EPP 130 56 22 17 225 CEG 28 14 2 2 46 Lycée 3 9 3 0 15 Etudes Supérieures 1 1 0 0 2 n . j 167 81 27 20 295 Source : Enquête sur la production rizicole à Nasandratrony 2009, nos propres calculs

Table de npij Marié Divorcé Veuf/Veuve Marié coutumier légalement Sans instruction 8,83 3,64 0 14,75 EPP 229,64 203,95 240,37 250,75 CEG 49,46 50,99 21,85 29,5 Lycée 5,3 32,78 32,78 0 Etudes Supérieures 1,77 3,64 0 0

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Partie III : Analyses des données collectées

2 ()nnpij− ij Table de npij

Marié Marié Divorcé Veuf/Veuve coutumier légalement

Sans instruction 1,66 1,92 0 12,82

EPP 43,23 107,33 198,38 217,9

CEG 9,31 26,83 18,03 25,64

Lycée 1 17,25 27,05 0

Etudes Supérieures 0,33 1,92 0 0

Les hypothèses :

Η0 : « Il y a une indépendance entre le niveau d’instruction des chefs de ménages et leur situation matrimoniale ».

Η1 : « Il n’y a pas une indépendance entre eux » 2 Zobs ⎯⎯⎯n→∞→χ12

2 Région de rejet : D= { Ζobs f χ12 ()α } avec α =5%

2 ⇒ χ12 ()α =21,02

2 ()nnpij− ij Ici Ζ=obs ∑ =710,6 ij, npij

2 ⇒ Ζ=obs 710, 6f χα12 ( ) = 21,02

Conclusion : On rejette Η0 , c’est à dire qu’il n’y a pas d’indépendance entre le niveau d’instruction des chefs de ménages et leur situation matrimoniale.

1.2.3. Structure par âge des CM L’âge du CM dans cette commune varie de 20 à 100 ans d’après l’enquête. Leur répartition selon le sexe se repartit dans le tableau suivant :

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Partie III : Analyses des données collectées

Tableau 9. Répartition des chefs de ménage selon le groupe d’age et le sexe

Unité : en % Age Masculin Féminin Ensemble 20-29 11,3 14,3 11,9 30-39 28,9 12,5 25,8 40-49 26,8 14,3 24,4 50-59 20,1 33,9 22,7 60 et plus 12,6 21,4 14,2 99 (Non déclaré) 0,4 3,6 1,0 Ensemble 100,0 100,0 100,0 Source : Enquête sur la production rizicole à Nasandratrony 2009, nos propres calculs

Dans l’ensemble, les CM âgés de 30 à 39 ans occupent la majorité en proportion environ de 25,8 % mais les CM de sexe masculin sont moins nombreux par rapport au féminin. Or, on remarque qu’entre l’âge de 50 à 60 ans la proportion des femmes CM (33,9 %) est supérieure par rapport aux hommes (20,1 %). Et aussi pour les 60 ans au plus. Cela est dû au divorce ou au décès du conjoint. Dans ce cas, ces femmes deviennent CM.

1.2.4. Activité des CM

En référence au concept économique de production, tel qu’il est défini aux comptes nationaux, l’activité a pour objet de produire des biens et services, marchands ou non, moyennant un salaire ou un traitement, en espèces ou en nature (emploi salarié), ou en vue d’un bénéfice ou d’un gain familial (emploi non salarié).

Parmi les CM, si on considère les différents types d’activité principale, on constate que la plupart des CM sont des cultivateurs d’après le résultat d’enquête avec une proportion de 87,8 %.

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Partie III : Analyses des données collectées

Tableau 10. Répartition de l’activité des chefs de Ménage selon le sexe Unité : en % Masculin Féminin Ensemble Cultivateur 92,9 66,1 87,8 Vendeur 0,0 1,8 0,3 Enseignant 2,1 5,4 2,7 Chauffeur 0,8 0,0 0,7 Retraité 0,4 0,0 0,3 Incapacité 0,0 3,6 0,7 Autres 3,8 23,2 7,5 Ensemble 100,0 100,0 100,0 Source : Enquête sur la production rizicole à Nasandratrony 2009, nos propres calculs

Les hommes s’investissent davantage dans l’agriculture. Toutefois, l’écart entre les deux sexes est peu élevé (92,9 % pour les hommes et 66,1 % pour les femmes). Ces chiffres attestent d’ailleurs une certaine complémentarité entre les hommes et les femmes dans les activités agricoles. Dans les autres types d’activités, la proportion varie de 0,3 % à 7,5 %. Concernant les CM incapables, ils sont largement majorés par les femmes (3,6%).

1.2.5. Taille des ménages Le nombre des personnes membre d’un ménage s’appelle «taille du ménage ». Remarque : Dans notre cas, toutes les personnes absentes du ménage mais à la charge du chef de ménage en matière de riz doivent compter dans le membre du ménage : étudiant et élève déplacés par exemple.

Dans l’ensemble, la taille moyenne d’un ménage dans la CR de Nasandratrony est de 5,8 personnes. D’un côté, la taille des ménages dont le chef est un homme est supérieure à celle dont le chef est une femme (5,8 contre 5,7 personnes). Cette situation pourrait être due au poids des CM veuves ou divorcées. A partir de l’échantillon, on constate qu’il y a 57,3 % d’hommes actifs et 42,7 % de femmes actives.

1.3. Statut d’occupation de la rizière Dans la CR de Nasandratrony, près de 92,9 % des ménages ont exercé une activité agricole à titre principal et 7,1 % seulement pour les autres activités.

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Partie III : Analyses des données collectées

En ce qui concerne le mode d’occupation de surface agricole, on estime que la proportion de propriétaires est de 93,3 %, c’est à dire parmi 1000 ménages il y a 933 propriétaires y compris les héritiers. En outre, si l’on analyse les autres modes d’acquisition, on en déduit qu’il y a une faible proportion de 2,1 % (pour le métayage au demi) à 4,5 % (pour le locataire) car la majorité des ménages dans cette commune sont des agriculteurs.

Si l’on examine dans l’ensemble la surface agricole exploitée par les ménages, il y a 94,1% de surface exploitée par les propriétaires y compris les héritiers, 3,7% pour les locataires et 2,2% pour les métayages au demi.

Mode d'occupation 4% 2%

94% Propriétaire Locataire Métayage au demi

Figure 5. Repartition des ménages selon le statut d’occupation

1.4. Surface exploitée Un ménage agricole dans la CR Nasandratrony exploite en moyenne une superficie de 0,7 hectares. Les ménages agricoles du Fokontany de Nasandratrony disposent d’une superficie moyenne de 1,0 hectare par ménages. Ces quatre Fokontany d’Ambohipihaonana, d’Andrefan'Iavomanitra, d’Iavomanitra et de Soamiandrizafy ont presque la même superficie moyenne environ de 0,7 hectares. Tandis que pour les Fokontany d’Ambalamirarisoa, de Soanierana Ivinga et de Tsaramandroso Anara, leur superficie moyenne est inférieure à 0,7 hectares.

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Partie III : Analyses des données collectées

Tableau 11. Distribution des ménages agricoles selon les fokontany et par tranche de superficie exploitée Unité : en % Tranche de superficie superficie FOKONTANY Moins 0,25ha 1,5ha 2ha Plus de moyenne Total 0,25ha à 1,5ha à 2ha à 5ha 5 ha en ha Nasandratrony 20,6 67,6 5,9 2,9 2,9 100,0 1,0 Ambalamirarisoa 26,8 65,9 7,3 0,0 0,0 100,0 0,6 Ambohipihaonana 35,5 61,3 0,0 0,0 3,2 100,0 0,7 Andrefan'Iavomanitra 15,9 63,6 13,6 6,8 0,0 100,0 0,7 Iavomanitra 23,5 61,8 5,9 8,8 0,0 100,0 0,8 Soamiandrizafy 20,5 68,2 4,5 6,8 0,0 100,0 0,7 Soanierana Ivinga 52,0 36,0 8,0 4,0 0,0 100,0 0,6 Tsaramandroso Anara 33,3 60,0 0,0 6,7 0,0 100,0 0,5 Ensemble 26,9 61,8 6,0 4,6 0,7 100,0 0,7 Source : Enquête sur la production rizicole à Nasandratrony 2009, nos propres calculs

Si l’on examine l’étendue des superficies cultivées, plus de 60% des ménages exploitent entre 0,25 hectares et 1,5 hectares. Ceux qui exploitent plus de 5 hectares ne représentent qu’environ de 0,7%. Quant à la surface agricole moins de 0,25 hectares, on constate que la moitié des ménages dans le Fokontany de Soanierana Ivinga les exploitent. C’est l’insuffisance des terres cultivables et de l’eau est la première source, or il y a aussi une augmentation en nombre des ménages qui entraîne le partage des terres cultivées par les parents.

2. ANALYSE DE LA PRODUCTION

2.1. Production Si l’on examine la production de paddy obtenue lors de trois dernières années avec les superficies, on constate qu’il y a une augmentation car en 2006, la production atteint 251,95 tonnes, en 2007 cette production augmente plus de 18,18 tonnes par rapport à l’année précédente, et pour l’année 2008 elle a donné 313,41 tonnes.

Quant à l’utilisation des différents systèmes rizicoles, la majorité des agriculteurs emploie toujours le système purement traditionnel (presque la moitié des ménages dans cette Commune). Mais si l’on analyse leurs utilisations pendant les trois années, on voit qu’il y a une diminution de proportion de nombre de ménages qui emploient ce système purement traditionnel parce qu’il diminue de 66,91% à 55,89%. Tandis que pour les autres systèmes qui sont le système ligne traditionnelle, SRA, SRI, il y a une augmentation progressive de nombre des agriculteurs qui les utilisent et que pour l’utilisation du système ligne

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Partie III : Analyses des données collectées traditionnelle ceci varie de 26,18% à 31,99% ; pour le SRA elle s’accroît de 6,91% à 10,44% ; et enfin pour les SRI en 2006 elle augmente de 0,70% à 1,66%. Donc, on en tire que la proportion des ménages agricoles qui appliquent les SRA et SRI est faible.

L’analyse de la production dans chaque Fokontany atteste l’augmentation de production durant la période de 2006 à 2008. Parmi ces 8 Fokontany, le Fokontany Andrefan’Iavomanitra avait la meilleure production parmi les autres puis que leur production est estimée de 44,7 tonnes en 2008 tandis que le Fokontany qui ait la plus faible production est le Fokontany de Soanierana Ivinga à cause de l’inexistence de barrage et de canal d’irrigation. En ce qui concerne la surface agricole, les Fokontany Andrefan’Iavomanitra et Soamiandrizafy ont une superficie la plus élevée.

Tableau 12. Evolution de la production rizicole par Fokontany 2006 à 2008 Unité : tonne

2006 2007 2008

Surface Production Surface Production Surface Production (ha) (t) (ha) (t) (ha) (t)

Nasandratrony 22,3 33,2 22,6 37,6 22,6 40,6 Ambalamirarisoa 17,2 27,9 17,4 31,1 17,4 34,7 Ambohipihaonana 16,2 27,9 16,3 29,2 16,3 37 Andrefan’Iavomanitra 26,2 35,3 26,5 41 26,6 44,7 Iavomanitra 21,2 31 21,2 32,4 21,2 38,4 Soamiandrizafy 23,5 39,5 23,5 39,3 23,5 40,7 Soanierana Ivinga 11,9 19,2 11,9 19,3 12,3 25,5 Tsaramandroso Anara 13,9 19,7 13,9 19,8 13,9 23 Source : Enquête sur la production rizicole à Nasandratrony 2009, nos propres calculs

Si l’on examine la production moyenne dans cette Commune, on constate que la production est estimée à 29,2 tonnes pour l’année 2006, qui s’accroissait de 31,2 tonnes grâce au changement de mentalité des ménages pour changer le mode de systèmes rizicoles utilisés en 2007 et atteignait de 35,6 tonnes en 2008 ; la source de cette augmentation est l’existence « du concours du meilleur producteur rizicole » à Madagascar organisé par l’Etat. Concernant la production du « regain », en 2006, sa proportion était 7,66% de la production pour la première saison. Ce regain dépend de l’utilisation de semence de type X- 265; quelque soit le type de systèmes employés. En 2007, cette proportion s’élevait de 8,09%

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Partie III : Analyses des données collectées et enfin pour l’année 2008, elle avait augmenté de 10,02%. L’ensemble des ménages n’emploie pas d’engrais pour l’obtention de ce « regain ».

2.2. Rendement En matière d’agriculture, deux types de productivité sont à considérer : - la productivité de la terre (dénommée « rendement ») - la productivité du travail Ces deux types de productivité sont étroitement liés au type de terrain et au système de culture pratiqué.

Parmi les différents types de systèmes, si l’on examine le rendement, on obtient de faible rendement en utilisant le système rizicole purement traditionnel ; tandis que pour le SRI, on constate qu’il y a un bon rendement.

Pendant les trois années, le rendement obtenu est environ de 1,5 tonnes par hectare pour le système rizicole purement traditionnel. Ce faible rendement est expliqué par le retard de repiquage et la négligence des travaux d’entretien. Pour le système rizicole ligne traditionnelle, il est estimé à 2 tonnes à l’hectare, mais il a cependant connu une légère baisse de rendement en 2007 à cause des aléas climatiques ; 3 tonnes à l’hectare pour le SRA et enfin, pour le SRI, ceci est estimé à 6 tonnes à l’hectare. La seule différence entre ces trois derniers systèmes est le temps de repiquage.

Tableau 13. Rendement moyen obtenu à partir de différents systèmes utilisés Unité : t/ha

2006 2007 2008 Purement traditionnel 1,26 1,30 1,47 Ligne traditionnelle 1,87 1,77 1,91

SRA 2,51 2,99 2,79 SRI 4,26 6,29 4,43 Source : Enquête sur la production rizicole à Nasandratrony 2009, nos propres calculs

Commentaire du tableau : Le rendement rizicole moyen était très variable pour les 3 années de production quelques soit la situation géographique de la rizière et les techniques culturales utilisés. En 2006 d’après l’analyse, le rendement moyen est estimé de 2,47 tonnes à l’hectare puis que les agriculteurs dans cette commune sont tendus vers l’utilisation de système rizicole

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Partie III : Analyses des données collectées traditionnel. Tandis que pour la période de 2007, il y a une baisse de l’effectif de nombre de ménages qui les emploient avec un taux environ de 6% donc, il y a une augmentation de proportion de ménages qui pratiquent des techniques culturales améliorés grâce a l’existence de vulgarisation et ce rendement moyen a atteint de 3,10 tonnes à l’hectare. Enfin, si l’on examine pour l’année 2008, on constate qu’il diminuait de 2,65. Cela est dû à l’existence de variation du climat et le problème d’obtention des engrais chimiques pour les agriculteurs à cause de l’élévation de son coût.

L’augmentation du rendement moyen de production dépend de l’utilisation des engrais quelques soit les techniques pratiquées. Si l’on estime ce rendement, on remarque qu’il y avait une faible production si l’on n’utilise pas d’engrais. Si on voudra avoir un bon rendement si l’on pratique le système purement traditionnel, il est nécessaire d’employer l’engrais chimique avec fumier de parc ou avec compost. De même pour la ligne traditionnelle il suffit de les choisir aussi ou de compost. Tandis que pour les systèmes améliorés, l’apport des engrais est très utile pour améliorer le rendement. Parmi ces différents types d’engrais, le plus intéressant c’est leur mélange.

Tableau 14. Rendement moyen obtenu selon le systèmes de culture pratiqués et le type d’engrais utilisés Unité : t/ha Purement Ligne SRA SRI traditionnel traditionnelle Aucun 1,15 2,05 2,26 - Engrais chimique 1,95 2,26 2,60 - Fumier de parc 1,65 2,52 1,98 - Compost 1,78 2,51 3,06 4,69 Engrais chimique + Fumier 3,05 3,58 3,10 4,19 Engrais chimique + Compost 2,22 2,70 2,80 - Fumier + Compost 1,67 2,04 5,20 5,95 Engrais chimique + Compost + Fumier - - - 7,00 Autres 1,12 4,09 3,47 - Source : Enquête sur la production rizicole à Nasandratrony 2009, nos propres calculs

On remarque qu’il existe des riziculteurs qui pratiquent le SRA et n’apportent pas d’engrais. Ceci est du par la manque des engrais dans le milieu concerné à cause d’insuffisance des ressources et des bœufs ou encore à cause du vieillissement du chef de ménage. Le rendement moyen est 2,26t/ha. Pour assurer la maximisation du rendement, il est très intéressant de pratiquer le SRI avec l’apport du mélange des ces types d’engrais suivit du bon maîtrise d’eau puisque le rendement moyen varie de 4,19t/ha à 7t/ha.

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Partie III : Analyses des données collectées

2.3. Utilisation des matériels Au niveau d’équipement la plupart des riziculteurs dans cette commune n’ont pas la possibilité financière d’acheter des machines agricoles modernes comme le tracteur et le motoculteur. Mais ils sont habitués à utiliser l’angady. Les riziculteurs utilisent des matériels agricoles pour assurer l’augmentation de la production. Les charrues à bœufs sont utilisées pour labourer les rizières et leurs utilisations donnent l’avantage de diminuer les heures du travail au lieu d’employer tout simplement des bêches qui s’occupent beaucoup de temps. Si l’on analyse sa proportion durant les 3 périodes de culture c’est-à-dire de 2006 à 2008, on envisageait qu’il y ait une augmentation de leurs nombres grâce aux achats avec ses revenus agricoles. Pour le nombre des ménages qui les employaient, ceci occupait presque la moitié des ménages agricoles.

L’utilisation de la herse à bœufs est très nécessaire pour améliorer le niveau de la rizière de rendre facile le repiquage. Elles sont estimées à 35%.La proportion de ménages agricoles qui s’intéressent à les utiliser était environ de 45% en moyenne ; c’est-à-dire parmi 100 agriculteurs il existe 45 ménages qui les utilisent.

Il y avait aussi d’autres matériels qui sont aussi très utiles comme les sarcleuses qui permettent de sarcler les herbes pour que les riz puissent développer et vivre. En moyenne sa proportion était de 21%. Cette proportion est due à l’insuffisance de nombre des ménages qui pratiquent des techniques culturales améliorées et des charrettes aussi qui leur permettent de transporter les récoltes.

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Partie III : Analyses des données collectées

Tableau 15. Répartition de la proportion des matériels utiisés et l’occupation des utilisateurs suivant les années Unité : % Proportion des Année Matériels utilisateur propriétaire locataire matériels utilisés Charrue 43,51 48,54 41,35 58,65 Herse 35,11 43,80 37,50 62,50 2006 Sarcleuse 20,61 14,96 46,34 53,66 Charrette 0,76 0,36 100,00 0,00 Charrue 44,03 51,09 40,71 59,29 Herse 35,82 47,08 36,43 63,57 2007 Sarcleuse 19,40 19,71 37,04 62,96 Charrette 0,75 0,36 100,00 0,00 Charrue 42,25 51,46 41,13 58,87 Herse 33,10 47,45 35,38 64,62 2008 Sarcleuse 23,94 21,90 41,67 58,33 Charrette 0,70 0,36 100,00 0,00 Source : Enquête sur la production rizicole à Nasandratrony 2009, nos propres calculs

Quant aux nombres des ménages qui sont propriétaires ou locataires de ces matériels dans ces 3 années culturales, on constate qu’il y a une domination des locataires parmi eux à cause de non achat des matériels agricoles puisque leurs coûts sont élevés et que ses revenus agricoles sont assez faibles. Sa proportion était beaucoup plus, de la moitié du nombre des ménages qui les utilisent. Pour les propriétaires, il y a une tendance à diminuer leurs effectifs à cause de l’existence du vieillissement et la destruction des matériels.

2.4. Utilisation d’intrants agricoles La majorité des ménages agricoles dans cette commune utilise d’intrants mais en faible quantité comme les engrais puisqu’il y a une prédominance de la pratique des techniques traditionnelles et beaucoup de ménages négligent l’apport d’engrais s’ils pratiquent ces systèmes.

Or, l’utilisation d’intrants est l’un des facteurs de maintien d’une bonne productivité ou de son amélioration. Les paysans le savent, notamment pour ce qui concerne les semences améliorées et les engrais minéraux et organiques.

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Partie III : Analyses des données collectées

Pour la plupart des ménages, le prix élevé des engrais minéraux est le premier motif de non utilisation de ces produits. Par ailleurs, la méconnaissance des techniques d’utilisation et l’éloignement des points de vente sont aussi des autres motifs Le fumier et le compost constituent des autres intrants utilisés. Et ces 2 intrants les utilisent souvent dans le milieu rural puisque les ménages même qui les fabriquent pour réduire ces problèmes.

2.5. Problèmes liées à la culture Au niveau de la production rizicole, il existe des problèmes dominants qui entraînent la variation du rendement. Le tableau suivant nous montre la répartition de ces problèmes qui domine dans cette commune suivant les trois années de culture : Tableau 16. Répartition des problèmes liées à la culture suivant les années culturales

2006 2007 2008 Surface insuffisante+Terre non fertile+Ensablement 19 13 22 Insuffisance d’engrais 226 228 233 Insuffisance d’eau+Des pluies qui sont arrivées trop tard+Manque de barrage 206 157 118 Des pluies qui sont arrivées trop tôt 13 10 9 Catastrophes naturelles 41 55 45 Maladies des plantes 2 9 7 Coût d’intrant (matériels de production) +Manque de bœufs 18 19 26 Autres 53 72 54 Source : Enquête sur la production rizicole à Nasandratrony 2009, nos propres calculs

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Partie III : Analyses des données collectées

Figure 6. Correspondance des problèmes liés à la cultures avec l’année culturale

Interprétation : A l’aide de ces 2 axes, on observe que le problème des maladies de plantes est distant de l’insuffisance d’eau au niveau de la production. Ceci s’explique que cette maladie provient de l’existence des catastrophes naturelles qui entraînent la forte abondance d’eau sur cette production. Le pourcentage d’inertie expliqué par le premier axe est de 74,27% tandis que le deuxième axe est de 25,73%.

On observe que l’axe 1 transporte les années de production au sens décroissante de 2008 à 2006. Tandis que l’axe 2 oppose les problèmes rizicoles en 2006 avec les autres problèmes en 2007 et 2008. Le problème le plus fréquent est l’insuffisance d’eau à cause du retard des pluies et la manque des barrages pour irriguer les rizières. Il se situe à la périphérie du graphe avec contribution élevée.

Concernant la répartition de ces différents problèmes durant ces 3 périodes, on trouve qu’il y a 3 groupes suivant leurs degrés. En 2006, leur problème tendait vers l’insuffisance d’eau. Pour l’année de production 2007, il existait des catastrophes naturelles (comme le cyclone, grêle…) et les maladies des plantes qui entraînent des forts dégâts sur la production. Tandis que en 2008, les rizières devenaient infertiles et en sableux à cause de ces derniers

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Partie III : Analyses des données collectées problèmes. De plus, il y avait aussi une élévation sur le coût d’intrants et le manque des bœufs qui entraînaient l’insuffisance des engrais pour augmenter la quantité de production.

2.6. Destination des produits récoltés L’autoconsommation de riz dans cette commune atteint 78,84% de la production obtenue au cours de l’année 2008. Cette élévation de proportion traduit les difficultés rencontrées par la majorité des ménages agriculteurs pour subvenir à leur besoin alimentaires. La part de cette production réservée à la vente représente 11,66% et les restes sont destinés pour les autres utilisations (semence, événement familial, association, activité religieuse …). Dans cette commune, la majorité des ménages agricoles ont des problèmes sur l’insuffisance des ressources monétaires pour pouvoir satisfaire leurs besoins propres et obtenu les moyens nécessaires pour améliorer leur production .Cela entraîne donc la vente de la part de production agricole pour les résoudre. Les PPN ont été sélectionnés parmi les biens et services consommés par les ménages pour qu’ils puissent survivre. L’ensemble des ménages dans cette commune utilise 40,98% de ses Revenus Agricoles pour l’achat de ses PPN ; en ce qui concerne l’habillement, ceci occupe 22,34% ; en plus 16,49% pour les autres moyens nécessaires (frais de scolarité, achat des médicaments, etc.).Les restes sont consacrés par les moyens agricoles et l’épargne (TIAVO). Ce stockage ne concerne pas un surplus de production par rapport à la consommation, mais c’est un stockage destiné à étaler la consommation pour subvenir aux besoins de la période de soudure.

17% 0% 41%

22%

4% 3% 13% Achat de PPN Achat de cheptel d`elevage(porcs,boeufs) Epargne Achat de materiel agricole Achat de vetements Achat de terrains Autres

Figure 7. Distribution de Revenu agricole selon leur mode d’utilisation

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Partie III : Analyses des données collectées

2.7. AFCM

Figure 8. AFCM de périodes et lieux de vente, acheteurs de productions des riziculteurs et leurs Fokontany

Interprétation : Les deux premiers axes apportent chacun d’eux 0,442 et 0,328 à l’inertie totale. La validation d’une analyse en AFCM exige qu’ils dépassent l’inverse de nombre des variables. A quatre variables, dans notre cas, l’inverse vaut 0,25. Nous possédons donc des axes factoriels acceptables d’être représentatifs des informations à analyser.

La répartition des agriculteurs dans ces 8 Fokontany qui vendent leur part de production a eu à peu près la même fréquence. On retient les 2 premiers axes pour analyser les différences et les ressemblances des ces différents modalités car ses vecteurs propres sont les plus élevés parmi eux. Ces deux premiers axes apportent 26% de l’inertie totale.

Le Fokontany d’Ambalamirarisoa est en opposition avec les autres car la majorité de ménages agricoles dans cette Fokontany met la part de ses produits dans le TIAVO ou dans une association des producteurs qui les diffèrent avec les autres. Donc il y a une différence de comportement entre eux.

A l’aide de l’axe 1×2, on observe que l’axe 1 transporte les périodes de vente des paddy et les acheteurs aussi qui part des collecteurs vers les consommateurs, c’est-à-dire les collecteurs les achètent aux producteurs puis ils les vendent aux commerçants et enfin les

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Partie III : Analyses des données collectées consommateurs les achètent à ces derniers. Tandis que l’axe 2 oppose le lieu de vente et les Fokontany. Les consommateurs, village et la période de soudure sont les plus importants car leurs contributions sont élevées et ils sont éloignés du centre de gravité. Par ailleurs, on remarque que beaucoup de ménages vendent leurs productions en période de moisson au marché communal et la majorité des acheteurs sont des collecteurs pour rembourser ses dettes et d’acheter les PPN et des autres produits qu’ils en avaient besoin pour nourrir leurs familles. Tandis que durant la période de soudure, on constate que la proportion des vendeurs est faible à cause d’insuffisance du riz ; presque les ménages dans le Fokontany d’Ambalamirarisoa qui le concernent grâce à leurs stocks. Ces produits sont achetés par les consommateurs dans les différents villages qui les habitent. De plus, il existe des problèmes familiaux que nous assumons, en particulier dans cette commune. Or, les ressources monétaires des agriculteurs proviennent des ventes de leurs récoltes. Donc, pour résoudre ces problèmes, ils tendent de vendre la part de ses stocks dans une période indéterminée Cette tendance s’applique dans les Fokontany d’Ambohipihaonana, Iavomanitra et Soanierana Ivinga. Enfin, grâce à l’existence d’une association de producteurs, ils ont la tendance de vendre quelque part de ses productions à Fianarantsoa dans la période indéterminée.

2.8. Problèmes de vente de production Sur le plan économique, si les riziculteurs obtiennent leurs productions totales, ils vendaient quelques parts de ces productions Durant cette période, chacun d’entre eux rencontre des problèmes qui sont l’infrastructure routière, le bas prix de produits, l’élévation du coût de transport et l’éloignement du marché. En ce qui concerne le problème d’infrastructure routière, les ménages dans les Fokontany d’Ambalamirarisoa et Iavomanitra étaient les plus concernés à cause de l’éloignement du marché par rapport à leurs lieu géographique .Quant au prix, presque la moitié des riziculteurs ont déclaré que le prix de leurs produits est trop bas car durant la période de récolte, beaucoup d’entre eux les vendent, et leurs gains sont insatisfaisantes et n’arrivent pas à couvrir leurs dépenses. Par ailleurs, on constate qu’il y a une faible proportion des ménages pour le problème du coût de transport car les producteurs et ses familles même qui les transportent vers le lieu de vente et de plus ils ne vendent que de faible quantité. Dans le cas de Nasandratrony, sa proportion est de 18,52% cette élévation est due à l’existence des transporteurs et en plus le marché communal se situe dans cette Fokontany.

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Partie III : Analyses des données collectées

Tableau 17. Distribution des problèmes de vente de production suivant les Fokontany Unité : % Coût de Infrastructure Prix trop Marche trop transport Ensemble routière bas loin élevé Nasandratrony 7,41 62,96 18,52 11,11 100,00 Ambalamirarisoa 29,73 37,84 5,41 27,03 100,00 Ambohipihaonana 10,00 70,00 0,00 20,00 100,00 Andrefan'Iavomanitra 20,59 58,82 2,94 17,65 100,00 Iavomanitra 25,58 53,49 2,33 18,60 100,00 Soamiandrizafy 22,22 55,56 5,56 16,67 100,00 Soanierana Ivinga 22,86 45,71 0,00 31,43 100,00 Tsaramandroso Anara 16,67 52,78 2,78 27,78 100,00 Moyenne 19,38 54,65 4,69 21,28 100,00 Source : Enquête sur la production rizicole à Nasandratrony 2009, nos propres calculs D’après l’analyse, on en tire que le grand problème rencontré par les agriculteurs au moment de la vente concerne la réduction du prix de ces produits sur le marché. Cette diminution dépend de la quantité vendue or ils les ont vendu en grande quantité au période de récolte. Cette constatation provient de l’observation des courbes de demande en fonction du prix. De plus, le transport de leurs produits à vendre presque au marché communal qui était aussi un autre problème pour les vendeurs à cause de son éloignement puisque le Fokontany de Nasandratrony est distant avec les autres. Par exemple Soanierana Ivinga se situe à 10 kilomètres de ce Fokontany.

2.9. Comparaison de la production 2008 et celle de 2009 Si l’on examine la production de l’année 2009, d’après notre enquête, on trouve qu’il y a une augmentation de production (0,40%) par rapport à l’année 2008. Donc, les ménages agricoles aimeraient d’augmenter et/ou d’améliorer ses productions rizicoles. On remarque encore que les ménages agricoles ont pour objectif d’augmenter leurs productions pour l’année prochaine (c’est-à-dire l’année 2009-2010) et penseront d’atteindre une production de 555,274 tonnes de paddy s’il aura des appuis par l’Etat (Exemples : matériels ou techniques, barrages, engrais, etc.…). S’ils obtiendront ces appuis, 70 ménages sur 100 disent qu’elles produiront plus de cet objectif et les 30 ménages pourront atteindre.

3. Analyse de la consommation des ménages Le riz domine toujours la consommation alimentaire à Madagascar, mais on prend dans cette étude, le cas dans cette commune.

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Partie III : Analyses des données collectées

D’après l’analyse auprès de l’échantillon, nous constatons que 78,84% de production rizicole sont destinés à l’autoconsommation. Or d’après l’enquête que nous étions effectués, la majorité des ménages ont déclaré que leurs productions rizicoles sont insuffisantes au niveau de la consommation durant une année ; car parmi 100 ménages, il existe 90 ménages qui atteindre ce problème. La première cause de ce problème est au niveau de la gestion production c’est-à-dire qu’au moment de la récolte il y a une forte autoconsommation sans avoir prévu la période de soudure. En outre, la vente aussi est l’une de cette cause.

Dans l’échantillon, la quantité du riz consommée par an de ménages est estimée de 600 tonnes puis que la consommation d’un ménage est environ de 7,5kilogrammes de paddy par jour .Or la proportion de la consommation rizicole de ménages occupe 40,18% de 600 tonnes pendant une année ; donc la quantité nécessaire pour éviter la carence alimentaire des amidons et les autres éléments minéraux portés par le riz est environ de 360 tonnes. Donc, il faut doubler la production pour satisfaire les besoins alimentaires.

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Suggestions

SUGGESTIONS

Face à l’existence de ces différents problèmes rizicoles ci-dessus reçus lors de l’enquête que nous effectuions, nous allons proposer quelques solutions.

Premièrement, concernant l’Etat : il doit adopter une politique de détaxation sur les matériels agricoles, donner une subvention aux industries producteurs des engrais pour ceux- ci peuvent diminuer leur prix favorable au pouvoir d’achat des paysans agriculteurs. Au niveau de l’infrastructure, l’Etat devra aussi construire des barrages dans les autres Fokontany qui n’existent pas ou réhabiliter ceux qui ont été déjà existés à cause de son vieillissement, il devra aussi donner une partie du domaine public aux agriculteurs pour que ce dernier puisse élargir leur surface cultivable, instauration de poste avancée de gendarmerie pour assurer la sécurité dans cette commune. En outre, il devra faciliter l’accès des producteurs au niveau du capital foncier. Au niveau de la communication, le régime au pouvoir devra mettre en place un réseau téléphonique pour faciliter la communication entre les producteurs et les techniciens vulgarisateurs ou les autres chefs de services concernant l’agriculture.

Deuxièmement, concernant les agriculteurs : le changement de mentalité de la part des ménages de ne pas s’habituer à pratiquer les systèmes traditionnels mais de s’orienter vers les techniques modernes est une autre solution aussi avec des aides de formateurs qui leur apprennent le mode de pratique de ces systèmes et ses avantages. En d’autres termes, c’est de maximiser l’expansion des techniques culturales améliorés (SRA et SRI) auprès des ménages agricoles à l’aide de la vulgarisation des résultats de recherche. Par ailleurs, les ménages agricoles devront s’intégrer au niveau des organisations ou associations des paysans pour faciliter l’obtention des engrais et des semences améliorés. En outre, les riziculteurs doivent assurer la complémentarité entre l’agriculture et élevage qui leur permettre de trouver des autres sources financières pour augmenter leur pouvoir d’achat. Par ailleurs, au niveau de la gestion de production, ils devront individualiser leur quantité de production, puis les subdiviser selon leurs destinations pour satisfaire les besoins quotidiens. En plus, ils devront aussi diviser en douze mois la part de la quantité destinée à l’autoconsommation pour pouvoir déterminer leur consommation mensuelle et journalière.

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Suggestions

Pour résoudre les problèmes de vente de production, voici donc quelques solutions que nous allons proposer : instauration d’une autre marché dans le Fokontany d’« Ambalamirarisoa », il faut que tous les producteurs doivent se réunir pour pouvoir maintenir le prix normal favorable à tous, réhabilitation de route pour diminuer le coût de transport.

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Conclusion

CONCLUSION

D’après l’analyse, les ménages riziculteurs dans cette commune représentent 92% des ménages. Cette proportion nous montre la domination du secteur agriculture dans le milieu rural. Sur l’occupation des rizières, 93% de ces riziculteurs sont des propriétaires en incluant les héritiers. En moyenne, un ménage doit s’occuper une surface rizicole environ de 0,7 ha dont sa taille est de 6 personnes. Par ailleurs, 79% de ménages pratiquent le système traditionnel sur une surface de 84% de la surface totale de rizière cultivée (155,17 ha) mais qui donne un rendement un peu plus faible. Par contre, les techniques modernes qui sont les plus rentables représentent 26% de ces rizières. Cela nous montre la domination de ce système traditionnel dans cette commune. L’utilisation d’engrais de ménages est encore assez faible. Les analyses factorielles ont montré la domination de problème d’insuffisance d’eau au niveau de la rizière et aussi la domination de la vente de produits au marché communal durant la période de récolte. Malgré l’existence des ces différents problèmes liés à la récolte, la production augmente environ de 7% de la dernière production par an. La consommation moyenne du ménage par an dans cette commune est estimée de 2,7 tonnes de paddy. En tout cas, même s’il y a cette augmentation de production dans cette commune cela n’arrive pas à satisfaire leur besoin annuel, puis que la production moyenne de paddy obtenue par ménage par an est environ de 1,3 tonnes qui est légèrement inférieur à leur consommation annuelle. Enfin, pour assurer cette consommation, il est nécessaire pour les ménages agricoles dans cette commune d’utiliser des systèmes modernes qui donnent le meilleur rendement.

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Annexes

ANNEXES

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Annexes

ANNEXE 1

FICHE DE DENOMBREMENT

District : ISANDRA Commune : Nasandratrony Fokontany : Nasandratrony Village : Betse

N° N° N° N° Toit Ménage Chef de ménage Ménage dans le Echantillon dans le toit village T 01 01 RAKOTOVAO Samuel M 001 001 T 02 01 RANDRIANJATOVO Jean Claude M 002 002 T 03 01 RAVAOHARISOA M 003 T 04 01 RAZAFINDRAIBE Suzanne M 004 003 T 05 01 JULIANA M005 T 06 01 Madame MARTINE M 006 004 02 VOAHANGY Nathalie M 007 T 07 01 JEAN Marston M008 T 08 01 RAMARIA Jeanne M 009 005 T 09 01 RAHANTRINIALA Jeanne Bertine M 010 006 02 ANDRIANANTENAINA Frederik M 011

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Annexes

ANNEXE 2

MANUEL DE L’ENQUETEUR

Le questionnaire comprend six modules dont le module A comporte l’identification géographique de la zone d’enquête, la date de l’enquête, l’heure de début et fin de l’entretien. Les cinq autres modules sont posés au chef du ménage ou à une personne connaissant les renseignements du ménage s’il a été absent pour longtemps. Ces sont des questions concernant la production rizicole du ménage : avoir ou non de rizière, production de 2006 à 2008 avec les systèmes utilisés, les matériaux agricoles et engrais utilisés, les problèmes rencontrés et la destination finale de la production. La production en dehors de la commune ne sera pas prise en compte dans ce questionnaire. Il est donc fortement conseillé de respecter les filtres des questions c'est-à-dire les ménages qu’on doit poser certaines questions ou non. Pour cela, des indications ont déjà marqué sur le questionnaire pour sauter le ménage non concerné par la ou les questions. C’est le cas où le ménage ne dispose pas de terrain rizicole (rizière et riz pluvial) dans la commune (question M11) ou la riziculture ne fait pas partie de l’activité du ménage (question M9). Pour les deux cas, on passe au ménage suivant qui appartient à l’échantillon mais on garde le questionnaire. Dans le cas où le ménage de l’échantillon refuse de répondre les questions ou aucune personne ne peut pas répondre les questions pour une durée trop longue, on le remplace par un autre ménage tiré d’une façon aléatoire des ménages restant.

Définition du ménage : La définition du « ménage » est d’une importance capitale tout au long du questionnaire. Il est nécessaire pour l’enquêteur de bien comprendre cette définition ainsi que toutes les nuances qui suivent. Le ménage est un groupe de personnes, apparentées ou non (mpihavana na tsia), qui : Vivent habituellement ensemble Reconnaissent l’autorité d’une seule et même personne appelée « chef de ménage »

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On entend par « vivre habituellement » le fait de vivre, c'est-à-dire de manger et dormir régulièrement dans une unité physique qui est le logement. Ce logement peut être une maison individuelle, un appartement, une ou plusieurs pièces dans un ensemble individuel ou agencée autour d’une cours. Le chef de ménage (CM) est en principe désigné par les membres du ménage. C’est la personne qui prend la décision importante à l’intérieur du ménage (telles que consommer, envoyer les enfants fréquenter l’école ou non, où les envoyer, où les soigner,…). Son autorité est reconnue par tous les membres du ménage. Si le ménage a du mal à désigner le CM, vous pouvez l’assister en expliquant que le chef de ménage peut être le chef de famille, soit le membre le plus âgé de la famille si c’est aussi celui qui prend toutes les décisions les plus importantes aussi bien sur le plan économique que social. Le CM peut être une femme, notamment dans le cas d’une femme divorcée, veuves séparées, célibataire… Cependant, une femme mariée peut être chef de ménage même si le mari est présent. Considérons comme membre du ménage la personne satisfaisant les deux critères et présent dans le ménage depuis plus de six mois. Le nombre des personnes membre d’un ménage s’appelle «taille du ménage ». Un certain nombre d’exceptions sont acceptés comme membre du ménage : Le chef de ménage, même s’il a été absent pour plus de six mois Les nouveau-nés de moins de six mois Les nouveaux mariés qui auraient rejoint leur ménage depuis moins de six mois Toute autre personne qui, bien qu’absente depuis plus de six mois, n’aurait pas vécu pour autant dans un autre ménage : interne, travailleur saisonnier, militaire en caserne, prisonnier, etc. L’attention de l’enquêteur doit être portée sur un certain nombre de cas particuliers concernant surtout les personnes non apparentées au chef de ménage : Un locataire ne fait pas partie du ménage s’il dispose de ressources propres, s’il prend ses repas à l’extérieur ou à part, ou s’il paie une pension pour prendre ses repas dans le ménage de son propriétaire. Il constitue dans ce cas un ménage distinct. Un employé de maison fait partie du ménage s’il est nourri et logé. Par contre, s’il est simplement nourri et qu’il vit ailleurs que dans le ménage (ex. mpiasa an-trano kilasy mody), il fait partie d’un autre ménage. Dans le cas de la polygamie, si les épouses vivent dans des logements séparés mais agencés autour d’une cours, elle constitue autant de ménages distincts. Le mari compte dans le ménage

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Annexes de sa première épouse seulement. Si les épouses vivent dans le même logement et partage les mêmes ressources, elle forme un seul ménage.

Remarque : Dans notre cas, toutes les personnes absent dans le ménage mais à la charge du chef de ménage en matière de riz doivent compter dans le membre du ménage : étudiant et élève déplacés par exemple.

Mode de remplissage du questionnaire Le numéro d’identification du ménage est composé de gauche vers droite par : le code district (3 cases), le code commune (3 cases), le code Fokontany (2 cases), le code village (2 cases) et son numéro séquentiel dans le village (2 cases). Ex : |_2_|_2_|_0_|_0_|_1_|_9_|_0_|_9_|_0_|_2_|_1_|_0_| Si le ménage est non concerné par les questions, on laisse vide les cases correspondantes (|__|). Si le ménage est concerné par la question mais non concerné par les modalités, on le met comme suit : (|___|___|) Si le ménage est concerné par les questions qui demandent un nombre mais il n’a pas les choses demandées par la question ou par la modalité, il est impérativement de remplir les cases correspondantes par des zéros par ex : (|_0_|_0_|) Toutes les questions qui ont besoin d’une réponse ferme (par exemple 1 : Oui et 0 : Non), ne doit pas avoir une réponse vide sauf pour les ménages non concernés. Toutes les cases destinées pour un nombre doivent être remplies de droite vers la gauche en remplaçant par zéros les cases non remplies à gauche. Ex : (|_0_|_9_|) et (|_0_|_0_|_2_|)

Avis très important : Toutes les informations qui seront collectées dans cette enquête garderont un caractère strictement confidentiel, au terme de la loi n° 68-003 du 18 juin 1968 relatif aux renseignements et enquêtes statistiques. Les données collectées seront utilisées dans le projet de mémoire de fin d’étude de deux étudiants en MISS de l’Université de Fianarantsoa, chargés de l’enquête sur terrain et dans le projet développement socio-économique de la commune concernée. A cet effet, il est recommandé aux étudiants de remettre un exemplaire de ses livres à la Direction Régionale de Développement Rural de la région Haute Matsiatra.

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Annexes

La réussite de l’opération dépend donc de la franche collaboration entre les parties prenantes : étudiants enquêteurs, DRDR Haute Matsiatra, INSTAT Fianarantsoa, le Maire de la commune concernée, les Chefs Fokontany et surtout la sincérité des ménages à donner des réponses justes et fiables. Cependant, si vos réponses aux questions sont fausses alors la décision à prendre sera aussi fausse.

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Annexes

ANNEXE 3 UNITES DE MESURE

Fahefatany = 0,25 hectare Atsasan-tany = 0,50 hectare Hetsa iray = 1 hectare 1 vata = 40 kilogrammes Vary iray = 6 vata = 240 kilogrammes

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Bibliographie

BIBLIOGRAPHIE

Monographie de la DRDR Haute Matsiatra, Edition 2005 Plan Communal de Développement de la Commune Rurale de Nasandratrony INSTAT/Direction des Statistiques des Ménages, « ENQUETE PRIORITAIRE AUPRES DES MENAGES », Août 2000 INSTAT/Direction des Statistiques des Ménages, « ENQUETE PERIODIQUE AUPRES DES MENAGES », Juin2006 Cahiers du Réseau d’Observatoire Ruraux N°2, Juillet 2001 Réseau d’Observatoire Ruraux, N°5 Décembre 2004 DRDR Haute Matsiatra/FAHAIZA-MITATANA NY FAMOKARANA, Septembre- Décembre 2002 DRDR Haute Matsiatra/FITATANANA ARA-TEKNIKA MOMBA NY FAMBOLENA SY NY SAKAFO GODDEN Bernard, Août 2006, Agriculture, foret et environnement, Edition Presses Universitaires de Bruxelles

WEBOGRAPHIE http://www.google.fr/search?hl=fr&source=hp&q=riziculture&btnG=Recherche+Google&me ta=&aq=f&oq http://fr.wikipedia.org/wiki/Riz http://unctad.org/infocomm/francais/riz/culture.htm http://www.srimadagascar.org/

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