UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DE DROIT D’ECONOMIE DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE DEPARTEMENT ECONOMIE ************** MEMOIRE DE FIN D’ETUDES POUR L’OBTENTION DU DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES OPTIONS : DEVELOPPEMENT LOCAL ET GESTION DE PROJET

LE DEVELOPPEMENT LOCAL INTEGRE PAR LA

DIVERSIFICATION DE L’AGRICULTURE ET LA

MULTIPLICATION DES DEBOUCHES

(Cas de la Commune Rurale de Betsako II)

Présenté par : RAKOTOMAVO Jaona Nalisoa

Date de soutenance : 31 Octobre 2011 Sous la direction de :

Encadreur pédagogique Encadreur Professionnel Monsieur RAMIARAMANANA Jeannot Monsieur ANDRIANTSALAMA Ramakararo Côme REMERCIEMENTS

Tout d’abord, je tiens à remercier DIEU TOUT PUISSANT qui me donne la force et la bonne santé à fin que je puisse finir ce travail. Ainsi que toutes les personnes qui ont de près ou de loin concouru à la réalisation de ce mémoire. Je tiens à remercier sincèrement : - Monsieur FANJAVA Refeno, Professeur titulaire, chef de département Economie - Monsieur le Professeur Jeannot RAMIARAMANANA, Directeur des études en DESS « Développement Local et Gestion de Projet » qui est aussi mon encadreur pédagogique - Tous les professeurs et formateurs de ce DESS ainsi que les personnels du département Economie. Nous remercions tous les services déconcentres dans ledit District ainsi que les chefs de service, les responsables des collectivités territoriales décentralisées de leur accueil chaleureux et de leurs explications enrichissantes. Mes plus vifs remerciements s’adressent également à mes encadreurs, Monsieur Jeannot RAMIARAMANANA encadreur pédagogique et Monsieur ANDRIANTSALAMA Ramakararo… Côme, Ingénieur agronome, encadreur professionnel, qui m’ont guidé tout au long de la réalisation de ce mémoire.

LISTE DES ACRONYMES

BCG : Bacille de Coq CAA : Chef d’Arrondissement Administratif CDC : Comité de Développement Communal CHU : Centre Hospitalier Universitaire CISCO : Circonscription Scolaire CSB II : Centre de Santé de Base II CTD : Collectivités Territoriales Décentralisées CDV : Comité de Développement Villageois DRDR : Direction Régionale de Développement Rural EPP : Ecole Primaire Publique GELOSE : Gestion Locale Sécurisée ONG : Organisation Non Gouvernementale PCD : Plan Communal de Développement PIC : Programme d’Investissement Communal PR : Partenaires Relais PTF : Partenaires Techniques et Financiers PVD : Plan Villageois de Développement SSFPD : Service de Santé et de Planning Familial de District STD : Services Techniques Déconcentrés VAR : Variole VOI : Vondron’Olona Ifotony

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Répartition par âge, par sexe et par fokontany de la population de la commune rurale de Betsako...... 10 Tableau 2 : répartition de naissance et de décès entre les deux sexes à Betsako ...... 10 Tableau 3: calendrier rizicole dans cette commune...... 13 Tableau 4 : la taille du cheptel bovin au cours de trois dernières années ...... 14 Tableau 5 : la taille de cheptels des autres animaux d’élevage au cours de trois dernières années ...... 15 Tableau 6 : Répartition de la pluviométrie annuelle moyenne des neuf (9) communes dans le District de Mahajanga II ...... 37 Tableau 7 : Répartition superficie et production des neuf (9) communes dans le District de Mahajanga II ...... 40 Tableau 8 : La situation de l’éducation dans la commune rurale de Betsako ...... 44 Tableau 9: Situation sanitaire dans le CSB II de Betsako en 2008 ...... 45 Tableau 10 : les axes stratégiques et les projets afférents ...... 47 Tableau 11 : Estimation des coûts des projets ...... 49 Tableau 12 : Les projets prioritaires dans le secteur agricole à Betsako ...... 52 Tableau 13: Cadre logique …………………………………………………………………...59

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Carte montrant la zone d’étude ...... 2 Figure 2 : carte pluviométrique de la Région de ...... 36 Figure 3 : Courbe représentatives des précipitations recueillies à Mahajanga en 2004-2005- 2006...... 37 Figure 4 : Carte hydrographique de la Région de Boeny ...... 39

SOMMAIRE

INTRODUCTION ...... 1

Premier partie: CADRE GENERAL DE L’ETUDE ...... 3

CHAPITRE I: NOTION GENERALE DE DEVELOPPEMENT ...... 4 Section I: Théorie générale de développement local ...... 4 Section II: Les potentiels de développement de la commune rurale de Betsako ...... 7 CHAPITRE II : LES CADRES ADMINISTRATIFS ET LEGISLATIFS ...... 17 Section I : La commune ...... 17 Section II: Cadre technique ...... 24 Deuxième partie: LES ENJEUX DU DÉVELOPPEMENT AGRICOLE DANS LA COMMUNE RURALE DE BETSAKO ...... 34

Chapitre I : LES PROBLEMES DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE DANS LA COMMUNE RURALE DE BETSAKO ...... 35 Section I: Les problèmes ayant des impacts directs sur les activités agricoles ...... 35 Section II: Les problèmes ayant des répercussions indirectes sur les activités agricoles ...... 43

Chapitre II : LES SOLUTIONS ENVISAGEABLES POUR LE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE DANS LA COMMUNE RURALE DE BETSAKO ...... 47 Section I : L’identification et l’hiérarchisation des axes stratégiques de développement de la commune rurale de Betsako ...... 47 Section II : Diagnostic sur les actions ...... 50 Section III : Suggestions ...... 52

CONCLUSION ...... 60 INTRODUCTION

Située à trentaine de kilomètre à l’Est de l’agglomération de Mahajanga, la commune rurale de Betsako se trouve au milieu d’un espace savanicole d’une grande réputation à l’élevage bovin et aux cultures sèches. Depuis 1996, Betsako porte le statut d’une commune rurale. Elle s’est inscrite dans le District de Mahajanga II, rejoignant les huit autres communes rurales qui composent ce District. Avec ses cinq fokontany, elle est devenue le siège d’un Arrondissement administratif regroupant les communes rurales de Betsako et d’. La commune rurale de Betsako a un dynamisme palpable dans ses activités économiques. Elle dispose d’un marché hebdomadaire de bovidés où les bouchers, les éleveurs et les marchands locaux des bovidés et ceux des régions voisines vendent ou achètent des bovins. Elle approvisionne surtout la ville de Mahajanga en produits agricoles tels que les fruits, légumes (tomates et concombres), les tubercules, etc. Comme les communes sont la base de développement au niveau local, celle de Betsako en a des opportunités considérables grâce à ses activités agricoles. Ces opportunités devraient faire l’objet d’une étude approfondie pour qu’elles puissent servir les acteurs de développement. C’est la raison pour laquelle notre thème d’étude porte sur : « Le développement local intégré par la diversification de l’agriculture et la multiplication des débouchés (le cas de la commune rurale de Betsako, District de Mahajanga II) ». Il est donc question de savoir si avec ses ressources disponibles, la Commune Rurale de Betsako est capable de promouvoir l’agriculture et en même temps multiplier ses débouchés pour parvenir à un vrai développement local intégré ? En terme de développement au niveau local, le blocage reste souvent dans l’exécution du plan mais non pas dans sa conception : Comment alors établir et réaliser un plan de développement ? Pour en savoir plus nous avons divisé en deux grandes parties notre travail : - la première partie qui trace le cadre général de l’étude évoque la théorie générale de développement local et les potentialités de développement de la commune rurale de Betsako, -la deuxième partie qui s’intitule analyse sur les enjeux du développement du secteur agricole au niveau local décortique les problèmes de développement agricole de cette commune et propose des alternatives envisageables.

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Figure 1 : Carte montrant la zone d’étude

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Premier partie CADRE GENERAL DE L’ETUDE

3 CHAPITRE I: NOTION GENERALE DE DEVELOPPEMENT Section I: Théorie générale de développement local Le développement de dépend maintenant du développement de chaque localité plus précisément de chaque collectivité territoriale décentralisée. Dans cette section, on va soulever les divers concepts autour du développement local les potentialités de développement de la commune rurale de Betsako.

1.1. Concept de développement local On va essayer de voir dans cette section les différents concepts autour du développement.

1.1.1. Définition Dans le parler populaire, on mêle souvent croissance et développement. Or, ces deux mots ne sont pas tout à fait de même sens. Le terme développement est indissociable de la croissance. Le développement apparaît comme une cause et en même temps une conséquence de la croissance. Le développement implique accroissement du bien être et chargement dans la structure économique et social. Il engage une société sous tous ses aspects. Le Développement suppose en premier lieu une notion d’évolution et de chargement. le développement se rapporte plusieurs choses c'est-à-dire en économie il y a un niveau micro-économique, macro-économique. Il y a aussi à un domaine ou à une discipline, on parle de développement social, culturel, économique… on parle aussi le développement du secteur, développement de filière. Le développement se mesure qualitatif, existence des infrastructures, le signe de richesse, il y a aussi de mesure quantitative. Par contre, la croissance est une notion un peu plus simple. Elle se réfère à un accroissement des activités de production de bien et de service mais n’implique pas nécessairement des changements dans la structure, ni n’engage une société tous ses aspects. La croissance correspond, pour une nation, à une augmentation soutenue et durable pendant une période suffisamment longue de la production de bien et de service, appréhendée par des indicateurs comme le PIB ou le PNB. En effet, la croissance n’est qu’un des composantes du développement qui est une notion plus abstraite et qualitative. Il peut donc y avoir croissance sans développement.

4 Ainsi la notion de développement englobe une multitude de composants économiques, social et politique et doit leur tenir compte des valeurs et attitudes d’une population. Le développement local est « la contribution de tous les acteurs pour qu’un territoire apporte au mouvement général du développement en terme de plus valu économique, social, culturel et spécial. C’est un produit de nature global instrumenté par un projet territorial d’une équipe articulée autour d’initiatives économiques, social, écologique… ». En termes de somation, le développement national est la somme de développement local. C’est une organisation à construire par de l’information en reliant des acteurs publics et privés engagés dans une dynamique de projet sur un territoire. A cet effet, le développement local peut être séduisant car il part de l’idée de solidarité, d’apparence, de la responsabilisation des acteurs et de l’harmonisation des politiques. Dans un point de vue théorique, le développement local est un développement sur une dimension réduite donc plus facile à réaliser. Tout cela entraîne donc que le développement local est une prise de croissance collective. C’est une forme participative, c'est-à-dire que ce sont les gens qui définissent leurs besoins. On fait appel à la solidarité de toute la population et de tous les acteurs de la localité pour développer leur territoire. Le développement local varie d’une commune à un autre d’une région à une autre et d’un pays à un autre

1.1.2. Origine du concept Le D.C est un concept qui est apparu dans les pays occidentaux. C’est à peu près vers les années 60 que l’on a parlé pour le 1er de ce concept. Il est considère commercial un nouveau paradigme, un cadre d’analyse et d’intervention pour venir aux secours des économiques européennes en proie à des difficultés.

1.1.3. Le concept du développement local Selon certains auteurs, le développement local découle directement du concept du développement endogène. Michel Boisvert assimile le développement endogène et le développement local et il affirme ainsi : « le courant […..en parlant du développement endogène], mieux connu sous le nom de développement local, est le seul qui mette autant d’accent sur le milieu commercial facteur de développement, opposant une planification ascendant par le bas aux stratégies habituelles de type descendant par le haut ».

5 Dans cette conceptualisation, le développement local semble provenir du développement endogène. Selon les différentes versions du développement local et selon les auteurs qui décrivent le développement local ne citant que Tremblay, Pecqueur, Vachon, Favreau, Prou lx, été, l’accent sera mis davantage sur un principe plutôt que sur un autre.

1.1.4. Communauté locale et autorité locale

- Communauté locale : La notion de communauté locale est une notion peu plus compte. Les notions qu’elle couvre dépendent d’un large éventuel de facteur géographique, historique, culturel, administratif, économique, social. On peut définir une communauté locale comme étant un groupement organisé sur un territoire naturellement et historiquement constitué. Elle est constituée de valeurs, de personnes, d’institutions, entreprises, d’activité et de ressources. La communauté locale est capable de gérer ses propres objectifs ou projets et de se définir au cadre régional, au cadre national et aux autres communautés. Le Fokonolona et la commune peuvent être considérés comme des communautés locales à Madagascar.

- Autorité locale : ce sont des pouvoirs politiques responsables devant la population. A Madagascar les autorités locales sont les maires, les conseillers communaux ou municipaux les chefs des Régions

1.2. Liens entre Développement Locale et Plan Communale de Développement En tant que Collectivité de Territoire Décentralisée de base, une commune est considérée comme une localité qui a donc de PCD, il faut toujours réaliser les programmes ou le projet qui en décrit c'est-à-dire une mise en œuvre de ce PCD. En effet, pour développer une commune, la première chose à faire est de réaliser une planification ou bien élaborer un document PCD pour y exposer par ordre de préférence les programmes et les projets de développement de la commune. Les problèmes de développement d’une commune en particulier la Commune de Betsako sont donc liés à l’exécution de PCD

6 Section II : Les potentiels de développement de la commune rurale de Betsako Avant de cerner le détail de notre thème, il est tellement indispensable de bien tracer dans ce chapitre, les potentiels de développement de notre zone d’étude. Il s’agit donc de parler son milieu naturel, sa population et ses potentiels socio-économiques.

2.1. Les potentiels naturels et humains 2.1.1. Le milieu naturel Comme la commune rurale de Betsako se trouve dans la région Nord Ouest de Madagascar, ses caractéristiques physiques (le climat, relief, la végétation naturelle et l’hydrographie) sont les suivants :

2.1.1.1. Le climat Le climat y est subtropical caractérisé par l’existence de deux saisons distinctes : -de novembre à mars une saison humide durant laquelle les pluies sont abondantes dépassant souvent les 1000 mm d’eau ; Les températures sont élevées allant jusqu’à 34 °. Pendant cette saison, des cyclones tropicaux peuvent y passer et y entrainer d’énormes dégâts à l’économie et à l’habitat de la zone. -d’avril à octobre, une saison sèche pendant laquelle les précipitations sont très faibles ; les températures diminuent jusqu’à moins de 20° au mois de juillet.

2.1.1.2. Le relief Le relief se caractérise par l’existence d’un vaste plateau qui est la continuité de celui de Berivotra. Il est légèrement incliné vers l’Ouest et vers le nord. Ce plateau est façonné par quelque zone basse qui se présente sous forme de couloirs favorable aux activités agricoles. L’altitude ne dépasse pas les 300 mètres et il n’y a presque pas de massifs dominants dans les environs. Les roches basaltiques se mêlant à des sols limoneux caractérisent la zone.

2.1.1.3. La végétation La végétation de la commune rurale de Betsako est similaire à celle de l’ensemble du District de Mahajanga II avec l’omniprésence de la savane. Celle-ci constitue une zone de pâturage pour les troupeaux.

7 §- les savanes Elles sont dominantes et ont des espèces variées : -les savanes herbeuses caractérisées par la surabondance des « Vero »( Hypparhenia rufa) et d’ « Ahi-dambo »( Heteropogon contorus), occupent de vastes espaces. -les savanes arborées composées essentiellement par des « sakoa »(Pourtpatia caffra), des « Mahabibo » ( Anacardium), des « Madiro » (Tamarindus), des « Mokonazy » (Zizifus) et des Satrana qui servent de matériels de construction et de bois de chauffe pour la population locale.

§-les forêts Autrefois, une bonne partie de la zone était couverte des forêts. Mais sous l’action de l’homme dûe à la recherche de terres habitables et cultivable, les forêts disparaissent et laissent la place à une formation secondaire. Il n’y reste que des petits lambeaux de forêts dans les quelques stations forestières des environnantes.

§- le reboisement Le reboisement y peut être envisageable étant donné que certaines espèces d’arbre comme les manguiers y peuvent se développer rapidement et y former un système agro- forestier.

2.1.1.4. L’hydrographie Les rivières y sont peu nombreuses. Elles sont pour la plupart temporaires, c'est-à-dire que, pendant la saison humide, elles sont alimentées par les pluies et drainent la zone mais elles s’assèchent également pendant la saison sèche. Comme les rivières, les lacs sont aussi peu nombreux. Quoiqu’il en soit, ils favorisent les activités agricoles des gens locaux. En somme, ces traits naturels constituent des atouts importants pour le développement de la commune rurale de Betsako parce qu’ils permettent de favoriser les activités agricoles avec un rendement satisfaisant. L’immensité de l’espace par exemple, pourrait permettre à la commune de pratiquer des cultures à grande échelle et de l’élevage moderne en utilisant des moyens et techniques avancées. Outre son immensité, l’espace n’y est pas difficile à aménager parce qu’il ne semble ni trop accidenté ni trop marécageux. Les sols sablo-argileux et alluvionnaires avec le climat du genre tropical y favorisent, tout particulièrement, les

8 cultures sèches et la riziculture pluviale raison pour laquelle les cultures industrielles se développent actuellement.

2.1.2. Les potentiels humains 2.1.2.1 Historique de la population Le nom de la commune Betsako n’est apparu que vers le début des années 60. L’ancien nom de ce village était Ambalabe. A l’époque, le chef lieu de village s’était implanté un peu plus à l’Est de l’actuel centre de la commune. En ce temps là, la région est encore couverte de forêts, et le chef lieu de la commune est la principale zone de production de maïs. En 1963, l’ancien village a complètement disparu lors d’une inondation spectaculaire touchant la région et permettant la création d’un nouveau village. La population a migré vers l’actuel centre de la commune où on trouve beaucoup de maïs. D’où le nom de la commune Betsako, littéralement, beaucoup de « tsako » (maïs). L’origine du peuplement de la commune de Betsako est très ancienne. Elle remonte à l’époque des royaumes malgaches. C’est une zone pluriethnique mais les autochtones sakalava y sont majoritaire. Actuellement, l’arrivée des Antandroy est remarquable surtout dans la partie périphérique de la commune. En 1996, Betsako est devenue une commune rurale faisant partie du District de Mahajanga II. Elle est formée de cinq fokontany et est le siège d’un Arrondissement Administratif dans ce District.

2.1.2.2. Nombre et répartition de la population Le dernier recensement de la commune concernant la population en 2007 – 2008 permet de donner une répartition de la population selon l’âge et le sexe de chaque fokontany comme le montre le tableau suivant.

9 Tableau 1 : Répartition par âge, par sexe et par fokontany de la population de la commune rurale de Betsako. Fokotany 0 – 5 ans 6 – 17 ans 18 – 59 ans 60 ans TOTAL H F H F H F H F H F Betsako 573 617 692 769 671 792 137 182 2073 2360 Antsiatsiaka 223 240 231 224 341 417 53 67 848 948 Ambalakida 229 221 191 210 329 331 46 60 795 822 Ankilahila 172 200 152 113 315 335 36 49 675 777 Miadana 162 167 119 142 226 237 25 34 532 580 Total - - - - 4923 5487 TOTAL 10.410 Source : La monographie de la commune rurale de Betsako 2007-2008

D’ après ce tableau, il existe une inégale répartition de la population dans la commune. Le centre est sur peuplée : plus de 48% de la population résident dans le fokontany de Betsako, chef lieu de la commune, le reste est reparti sur les quatre fokontany. Pourtant dans l’ensemble, la commune est encore sous-peuplé, la densité de la population n’y est que de 12, 5 hab/km² largement inférieur à l’échelle nationale de 20, 8 hab/km². Du point de vue tranche d’âge, la population de Betsako est essentiellement composée de personnes adultes en âge d’activité. 52% de la population ont plus de 18 ans. L’effectif de la population par sexe est presque identique. Les chiffres avancés par la commune figurant l’état civil permettent de conclure que la population est en pleine croissance. Le taux d’accroissement naturel s’élève à 2, 2%. Ce chiffre est le résultat du taux de natalité de 2,5% et le taux de mortalité 0,3 %.

Tableau 2 : répartition de naissance et de décès entre les deux sexes à Betsako . Commune Désignation Masculin Féminin Total Naissance 197 207 404 Betsako Décès 17 12 29

Source : Monographie de la commune, 2007, 2008

10 2.1.2.3 L’importance du phénomène migratoire Sur le plan démographique, la commune dispose de potentialités humaines non négligeables bien que la plupart des habitants y soient considérés comme des ruraux. Ces potentialités se manifestent par les faits suivants : -population active dominante ; -paysans courageux et sensibles à toute forme de développement ; -populations ayant des cultures différentes mais unies dans leur communauté respective; -population qui n’est pas hostile aux personnes étrangères voulant y faire le bon

Sur le plan organisationnel, la proximité de la ville de Mahajanga à la commune de Betsako présente de nombreux avantages pour le développement de cette commune. Mahajanga ville est distante d’une trentaine de kilomètres seulement de la commune rurale de Betsako dont 13 kilomètres seulement sont secondaires. Ce qui fait que la communication y est quotidienne par taxis-brousse. Cette proximité a pour conséquence : -la polarisation de la ville de Mahajanga sur cette commune, c’est-à-dire, toutes les activités économiques exercées dans la commune sont principalement dictées par les besoins de la ville. Cela pourra entraîner un dynamisme dans la relation ville campagne conjuguée par la commune de Betsako et la ville de Mahajanga. Ainsi, ce phénomène de polarisation ouvre une porte de débouchés en commerce des produits agricoles par exemple pour la commune. Elle pourrait aussi attirer la venue des opérateurs économiques à Betsako pour y investir si les dirigeants locaux arrivent à vanter dans son sens positif, les richesses de cette commune. - A partir de cette polarisation, pourrait également naître une organisation de l’espace visant la mise en place de terroirs agricoles adaptés aux réalités locales. Autrement dit, l’espace sera organisé pour faire en sorte que l’implantation humaine et la mise en valeur des terres y suivent des normes permettant le développement durable.

2.2. L’importance des activités agricoles En général, les activités économiques des habitants de Betsako sont basées essentiellement sur l’agriculture et à l’élevage. Cependant l’exploitation forestière et l’artisanat n’y sont pas négligeables.

11 2.2.1. L’agriculture 2.2.1.1. L’agriculture au sens structurel 2.2.1.1.1. Culture : source de revenu familial La Commune Rurale de Betsako a une vocation agricole, nous l’avons déjà dit. L’agriculture y constitue la source de revenu de bon nombre de famille. Les familles disposant de champs culturaux les cultivent ou les faire cultiver par d’autres pour en tirer de revenu qui peut couvrir leurs besoins durant l’année, leur permet d’acheter de zébus pour épargne ou de construire une maison. Ce qui permet de dire que l’agriculture à Betsako n’est pas une culture de subsistance laquelle sert uniquement la nourriture, mais elle est une culture qui tend progressivement à la commercialisation donc l’agri-business.

2.2.1.1.2. Culture : création d’emploi Durant les périodes culturales, principalement entre le mois de novembre et le mois de mai, beaucoup de gens vont travailler chez les propriétaires de vastes terrains. Ils sont de métayers. Le travail se fait par étape et leur rémunération correspond au travail qu’ils ont effectué : il y a le labour ; le repiquage, le desherbage et la collecte. Mais, il y a aussi le système de métayage basé à la réparation de produits qui est souvent calculée au 1/3 « Manatelo » dont 1/3 pour le travailleur et les 2/3 pour les propriétaires. Ce qu’il faut souligner c’est que l’agriculture y fournit des emplois pour ceux qui ne disposent pas de terres ou pour ceux qui n’en disposent que très peu. On peut y rencontrer toutes formes de culture excepté les cultures commerciales. On y trouve ainsi :

2.2.1.2. La typologie de cultures pratiquées 2.2.1.2.1. les cultures vivrières Ils cultivent surtout du maïs, du manioc et de la patate douce. La quantité annuelle est respectivement de l’ordre de 540 tonnes, 120 tonnes, 42 tonnes. Le riz y tient une grande place avec une production croissante au cours de ces trois dernières années. Grâce à ses potentialités naturelles et les techniques de culture adoptées, trois récoltes de riz en une année sont bien possibles dans la commune rurale de Betsako .Le tableau suivant montre le calendrier rizicole dans cette commune.

12 Tableau 3: calendrier rizicole dans cette commune Travaux Vary asara Vary atriatry Vary jeby Labour octobre-novembre janvier-février mai Semis Décembre Mars Juin Repiquage Février Avril juillet Récolte Avril juin-juillet août-septembre Source : Monographie de la Commune rurale de Betsako

2.2.1.2.2. Les cultures industrielles 2.2.1.2.2.1. La canne à sucre On y pratique la culture de la canne à sucre dont la production est essentiellement destinée à la fabrication artisanale de rhum local ou « toaka gasy ». La commune rurale de Betsako approvisionne la ville de Mahajanga et les communes voisines en rhum local. Mais cet approvisionnement reste, pour le moment, illicite du fait que la fabrication de ce produit est encore interdite par la loi malgache.

2.2.1.2.2.2. Les tomates La culture de tomates y est favorable, mais le problème est qu’il n’y a pas d’usine de transformation de ce produit en conserve. De plus, les variétés de tomates ne sont pas encore améliorées et demeurent insuffisantes. Les gens ne cultivent, pour la plupart que des tomates d’origine locale, appelées aussi tomates « zanatany », de qualité plus fragile. Les tomates de Betsako submergent les grands marchés de Mahajanga, surtout durant la période sèche.

2.2.1.2.2.3. Les jatrophas Grâce à ses conditions naturelles (climat, sol), les zones spacieuses de la commune rurale de Betsako sont favorables aux cultures des plantes oléagineuses du genre jatrophas. La culture de jatrophas était auparavant peu connue mais depuis le lancement du « projet biodiesel » à Madagascar en 2005, la vulgarisation de la culture de jatrophas est envisagée à Betsako. Notons que le jatrophas est une plante renfermant d’huile à partir de laquelle on peut produire de carburant dont le « biodiesel ».

13 Actuellement, des vastes périmètres sont déjà délimités et en cours d’aménagement pour développer ce genre de culture. Des organismes dont le D one(D1) en collaboration avec le DRDR Boeny essaie d’y lancer cette nouvelle culture.

2.2.1.2.2.4. Les cultures d’arbres fruitiers Les cultures de mangues, d’agrumes et de bananes sont les plus pratiquées mais le rendement demeure encore faible. Les produits sont acheminés vers les marchés de Mahajanga en charrettes, ils y sont vendus à des prix moins chers. En somme, l’agriculture pratiquée dans la Commune Rurale de Betsako n’est ni une agriculture moderne utilisant le système de courbes de niveau, ni la polyculture, mais plutôt, la monoculture. Les agriculteurs n’y ont pas l’habitude de pratiquer la polyculture du fait de leur souci à la capacité productive du sol et du fait de changement fréquent de climat dans la région. Quoiqu’il en soit, la monoculture a comme avantage l’enrichissement du sol grâce à l’alternance de cultures. Ce qui permet aux agriculteurs d’augmenter leur production. Mais, il faut souligner que faute de moyens et les techniques modernes, la production agricole ne s’améliore guère tant en quantité qu’en qualité.

2.2.2. L’élevage 2.2.2.1. L’élevage bovin L’élevage extensif de bovin prédomine grâce à l’étendue de l’espace savanicole pour le pâturage de la zone. En 2008, on a recensé 8648 têtes de bovidés à Betsako et ce chiffre pourra s’accroître dans quelques années si on tient compte du nombre des éleveurs depuis l’existence de marché hebdomadaire de bovidés dans cette commune.

Tableau 4 : la taille du cheptel bovin au cours de trois dernières années Cheptel 2006 2007 2008

Bovin 6450 5680 8648

Source : résultats d’enquêtes PCD 2006-2007- 2008

14 2.2.2.2. Les autres élevages L’élevage caprin et l’élevage ovin commencent aussi à intéresser les éleveurs tandis que l’élevage porcin n’y existe pas à cause de tabou ancestral : cet élevage reste jusqu’ici interdit. Tableau 5 : la taille de cheptels des autres animaux d’élevage au cours de trois dernières années Cheptel 2006 2007 2008 caprin 70 145 136 ovin 25 42 35 porcin Néant Néant néant chevaux Néant Néant néant Source : résultats d’enquêtes PCD 2006-2007- 2008

2.2.3. L’élevage des volailles L’élevage des volailles se pratique également mais il reste encore un élevage traditionnel. Les volailles sont composées essentiellement de races locales mais les canards peuvent être aperçus auprès des villages localisés près de marécages et des rizières. Presque chaque famille de la commune élève de volailles, mais l’effectif varie selon les possibilités financières et l’impact des épidémies sévissant annuellement. Les volailles servent de repas des hôtes, sinon, elles sont destinées à la vente pour compenser le budget familial. A noter que ce type d’élevage est attribué aux femmes. Bref, l’élevage tien une grande place dans les activités économiques des habitants mais il demeure traditionnel et peu exploité.

2.2.3. La pêche et l’aquaculture La pêche se pratique principalement dans le village d’Ampasimaniry, fokontany d’Ankilahila où la majorité de la population sont des pêcheurs. L’emplacement de ce village qui s’ouvre sur Canal de Mozambique permet de pratiquer cette activité. Les pêcheurs s’intéressent notamment aux environs de l’embouchure où ils harponnent des poissons et des crevettes abondants. A part cela, la population pratique la pêche à l’eau douce sur les marais dans certains villages et s’en sert pour comme source de revenu complémentaire. Comme dans l’agriculture, la pêche se pratique également avec des moyens matériels et techniques encore traditionnels : comme les pirogues, les filets, la nasse, les lignes et les

15 paniers. Les pêcheurs ne se regroupent pas encore dans des associations : ils obtiennent individuellement leurs matériels qui sont achetés à Mahajanga et sont reformés suivant leur besoin et en cas d’usure.

2.2.4. L’exploitation de la forêt Cette activité n’est pas tellement développée à cause de l’insuffisance des zones forestières. Mais, les gens y collectent des bois, des feuillages de satrana et d’autres arbustes pouvant servir la construction. Certains paysans se spécialisent à la collecte de ces produits et les vendent à Mahajanga où il y a un besoin croissant en matériaux de construction. Ces paysans en tirent l’essentiel de leur revenu. A part les matériels de construction, les produits de chasse et de cueillette y sont également nombreux : des tenrecs, des hérissons, des sangliers pour les animaux de chasse puis des tubercules et fruits sauvages pour les produits de cueillette ; ces produits constituent un complément alimentaire de la population et une source de revenu d’appoint.

2.2.5. L’artisanat L’artisanat comprend principalement la vannerie. Toutes les femmes de la commune la pratiquent afin de pouvoir compléter le revenu familial. Cette activité y paraît prospère malgré l’insuffisance des moyens matériels et financiers car une femme peut produire trois à cinq nattes par jour même si les travaux s’exécutent manuellement. Les femmes pratiquent la vannerie dont la quasi-totalité des produits est destinée à la vente pour satisfaire les besoins locaux. Le reste est exporté aux Comores. La vannerie se sert du « satrana » comme matière première ; elles sont principalement collectées dans les environs de la commune suivant les besoins. Actuellement, les lieux de prélèvement s’éloignent du fait de pressions anthropiques exercées sur l’environnement naturel. En plus des matières végétales, les artisans achètent d’autres produits comme les colorants et les fils à Mahajanga pour les compléments et la décoration de leurs produits. Aussi faut-il remarquer que le prix des nattes artisanales s’avère moins cher par rapport à celui des nattes manufacturées : 400 Ariary à 600 Ariary l’unité pour les petits modèles et le deux fois, voire trois fois plus chers pour les grands modèles. Leur souplesse et leur aspect attrayant intéressent beaucoup de gens, notamment les visiteurs de Mahajanga qui les achètent pour le « souvenir » de leur passage.

16 CHAPITRE II : LES CADRES ADMINISTRATIFS ET LEGISLATIFS Section I : La commune 1.1. La commune : une Collectivité Territoriale Décentralisée Selon la définition de la loi 94-008 du 26 avril 1995 1, elle est une portion du territoire national dans laquelle l’ensemble de ses habitants électeurs de nationalité malagasy dirige l’activité régionale et locale en vue de promouvoir le développement économique, social, sanitaire, culturel, scientifique et technologique de sa circonscription. L’article 2 de la même loi distingue es communes urbaines et les communes rurales. Pour le cas de Betsako, elle est une commune rurale répondant justement à la définition de la loi 94-001(1), stipulant que les communes rurales regroupent les villages et hameaux des zones essentiellement rurales. Leur délimitation peut, dans le cadre de l’optimum dimensionnel, varier en fonction de la densité de la population et des ressources locales. Il faut noter qu’à la différence des Districts et des Arrondissements administratifs dont le fonctionnement est assuré par les représentants de l’Etat, les communes fonctionnent à l’aide des représentants des collectivités formant deux organes actifs : l’organe Délibérant (le Conseil communal) et l’organe Exécutif (le Maire et consorts) (article 3 de la loi 94-008 du 26 avril 1995). Ces deux organes assurent la bonne marche des affaires communales, mais leur gestion est toujours soumise au contrôle des représentants de l’Etat

1.2. Les vocations des communes 1.2.1. Les communes: base de développement Les communes sont considérées comme la base de tout développement. A cet égard, elles ont une compétence avec laquelle elles tiennent des principes de proximité et d’appartenance. (Article 14 de la loi 94-007(1), du 26 avril 1995). L’article 15 de la même loi énumère les domaines de compétence des communes en tant que collectivités gérantes de leur développement, elles ont alors la compétence sur les domaines suivants :

§- dans la conception et l’élaboration de plans d’actions -l’identification des principaux besoins et problèmes sociaux rencontrés à leur niveau ; -la mise en œuvre d’opérations qui sont liées à ces besoins et problèmes ;

1 Textes officiels sur les Collectivités Territoriales Décentralisées. Fascicule V, Tome I Ministère de l’Intérieur

17 -la définition et la réalisation des programmes d’habitat et des équipements publics à caractère urbain ; §- dans la gestion liée à la démographie -toutes opérations ayant trait à l’état civil, -la conscription militaire pour les jeunes gens ; -le recensement de la population ; §- dans le domaine social -la réalisation d’actions d’aide sociale ; -les opérations liées à l’amélioration des conditions d’hygiène et d’assainissement ; -la réalisation et la gestion des places et marchés publics et de tout autre équipement générateur de revenu. §- dans le domaine de l’environnement -la prévention et la lutte contre le feu de brousse ; -la mise en œuvre, à leur échelon, d’action et des mesures appropriées contre les calamités naturelles. §- dans le domaine culturel et sportif -la gestion de son patrimoine propre ; -la construction et la gestion des équipements et infrastructures socio-sportifs ; §- dans la gestion de leur personnel - la gestion du personnel relevant de leur ressort, recruté directement par la collectivité territoriale décentralisée, transféré ou mis à sa disposition par l’Etat

1.2.2. L’autonomie des communes Ces différents domaines de compétence admettent aux communes une certaine autonomie dans leur gestion. Il s’agit d’une autonomie financière et d’une autonomie administrative 2. -une autonomie financière parce ce que chaque commune dispose des ressources propres. En termes de dépenses, elle a aussi ses dépenses propres impliquant donc l’élaboration d’un budget propre. Néanmoins, cette autonomie est limitée du fait que sa gestion fait l’objet d’un contrôle du représentant de l’Etat au niveau du District.

2 Ministère de décentralisation et de l’aménagement de territoire, Guide du Maire,

18 -une autonomie administrative parce que les organes de gestion de chaque commune peuvent prendre des actes qu’ils jugent nécessaires pour le bon fonctionnement de la commune : ce sont des actes relatifs à l’administration communale, aux affaires socio- économiques et environnementales mais encore faut-il souligner que ces actes font toujours l’objet de contrôle du représentant de l’Etat au niveau du district auquel la commune se trouve rattachée. Quant à la commune rurale de Betsako, elle gère ses ressources basées surtout sur les activités agricoles ; elle a aussi des programmes qu’elle juge prioritaire pour le développement de cette commune et elle établit chaque année un budget correspondant à ses ressources et à ses besoins. Même cas pour la gestion de son administration, elle la gère de façon autonome : elle prend des actes concernant son personnel, ses affaires sociales, économiques et environnementales. Malgré cela, la gestion de la commune rurale de Betsako en matière de finances et la gestion en matière administrative sont toujours soumises au contrôle budgétaire de l’Etat par le biais de contrôle de légalité du District de Mahajanga II. Elle n’est pas donc la seule qui se soucie de son progrès, le District de Mahajanga II, avec son appui et son contrôle, vient l’épauler dans ses efforts de développement.

1.3. Le District et l’Arrondissement administratif : structures inséparables de la commune Il est à noter que le District et l’Arrondissement administratif sont des structures déconcentrées, c'est-à-dire, ils sont les démembrements de l’Etat exerçant son autorité au niveau local. Ces structures ne fonctionnent pas de la même façon que les Collectivités Territoriales Décentralisées mais elles les complètent afin de faciliter le processus de développement au niveau local. Le District est formé par un certain nombre d’Arrondissements Administratifs et chaque Arrondissement Administratif regroupe quelques communes. La commune rurale de Betsako fait partie du District de Mahajanga II et constitue le chef lieu d’un Arrondissement Administratif de ce District. Un texte réglementaire, le Décret 2005-012 du 11 janvier 2005 3 régit ces circonscriptions administratives.

3 Texte officiel régissant les Districts et les Arrondissements Administratifs

19 1.3.1. Le District de Mahajanga II Régis par le Décret 2005-012 du 11 janvier 2005 portant création des districts et des arrondissements. Le District de Mahajanga II est une circonscription administrative qui relève de la Région Boeny. Il est à noter que ce District est composé de cinq Arrondissements Administratifs dont leur délimitation semble un peu confuse du fait de leur immensité et de la dispersion des communes et des fokontany qui les constituent. Le Chef de District appuyé par ses deux adjoints dont l’un est chargé des affaires générales et territoriales et l’autre est chargé de l’appui au développement assurent la coordination et le fonctionnement général de ce District. Le District est une structure déconcentrée, il est donc un élément issu du démembrement de l’Etat central se trouvant au niveau local, nous l’avons déjà dit, et les responsables sont donc des représentants de l’Etat. Comme il a été stipulé aux articles 8 et 9 du Décret 2005-012 du 11 janvier 2005(2), la hiérarchie entre ce District et la Région Boeny à laquelle il appartient est strictement respecté. Ce District est responsable devant ladite Région en ce qui concerne le fonctionnement de l’administration de son ressort et en ce qui concerne l’appui qu’il doit apporter aux neuf communes rurales qui le composent. Dans ce contexte, le District de Mahajanga II, par le biais de son chef rend compte au Chef de Région Boeny sur les actions qu’il a entreprises et le cas échéant, il reçoit toutes les instructions que ce dernier lui a conférées. Parallèlement à cela, le District de Mahajanga II dispose d’un certain nombre de services déconcentrés qui sont censés répondre aux besoins courants de la population dans ce ressort territorial. Il ya le SSFPD, la CISCO, le Service de l’Agriculture et de développement rural, le Service de l’Environnement et des Forêts, la Brigade de la gendarmerie pour la sécurité dans cette circonscription administrative et le service des Travaux Publics qui assure les travaux d’aménagement rural. Tous ces services sont implantés à Mahajanga I à cause de l’insuffisance, voire du manque d’infrastructures administratives dans ce District. Les chefs de ces services rendent compte, eux aussi, au Chef de District de Mahajanga II de l’évolution de leur service respectif et de la situation dans laquelle leurs services se trouvent. A part les comptes rendus, des réunions mensuelles sont organisées dans le local du District de Mahajanga II pour que le Chef de District avec les chefs de services déconcentrés précédemment cités puissent faire les points sur des sujets touchant les besoins de la population dans chaque service.

20 1.3.2. Les cinq Arrondissements Administratifs Chaque Arrondissement Administratif est dirigé par un chef appelé Chef d’Arrondissement qui, sous l’autorité du chef de District de Mahajanga II, rend compte régulièrement à ce dernier de ses activités et des événements survenus dans sa circonscription administrative. (Article 20 du Décret 2005-012 du 11 janvier 2005). Les tâches de chefs d’Arrondissement y paraissent laborieuses parce qu’un chef d’Arrondissement cumule deux ou trois communes rurales éloignées entre elles et d’autant plus éloignées par rapport au chef lieu de District sis à Mahajanga I. Compte tenu de ce fonctionnement du District et la disparité des communes qui le forment, les déplacements des agents de ce District en vue de soutenir ces collectivités sont plus que nécessaires.

1.4. Les rapports entre le District et les communes 1.4.1. Les attributions du District envers les communes selon le Décret 2005-012 du 15 janvier 2005. 1.4.1.1. L’appui L’article 12 du Décret 2005-012 du 11 janvier 2005 précise qu’en matière économique, le Chef de District appuie et assiste les communes, avec le concours des services techniques déconcentrés (STD) de l’Etat implantés dans sa circonscription, dans l’élaboration, la mise en œuvre et le réajustement opérationnel de leur plan de développement. A ce titre , le Chef de District a la qualité de gestionnaire d’activités. Il assure : -le contrôle de la clôture de gestion de toutes les caisses publiques dans sa circonscription ; -la délivrance des autorisations se rapportant aux licences foraines ; -le contrôle du recouvrement des recettes fiscales devant revenir à l’Etat et aux Régions dans son ressort territorial. Comme la sécurité publique, l’administration générale et territoriale et l’environnement sont des paramètres de la mise en place d’un développement durable. Le Chef du District a le pouvoir de prendre des mesures diverses :

21 §- en matière de prévention du maintien de l’ordre et de la sécurité publique, il: -préside l’Organisme Mixte de Conception de son ressort territorial ; -veille à l’exécution des mesures de sûreté générale -met en œuvre toutes mesures générales de police administrative ; -exerce le contrôle des armements et des substances explosives ; -délivre les autorisations relatives aux manifestations d’ordre économique, politique et culturel sur la voie publique ; -exploite et communique les renseignements de toute nature et de toute provenance intéressant l’ordre et la sécurité publique ; -se charge de la défense et de la protection civile dans sa circonscription et assure la gestion et la sauvegarde des infrastructures économiques, sociales et culturelles ; -procède au contrôle de l’application des Dina ou concertation. §-en matière d’administration générale et territoriale, il est chargé : -de l’information de la population de la politique générale du gouvernement ; -de la mise en œuvre des directives gouvernementales ; -de l’application et de l’exécution des lois et règlements ; -de la coordination des activités des services publics locaux pour le compte de l’Etat ; -du recensement administratif et de la mise en place de base de données de la population ; -de l’établissement de la monographie du District ; -de l’appui et du renforcement institutionnel des communes en tant que personne ressource. §-le Chef de District veille également à la protection et à la préservation de l’environnement et conseille les collectivités et les communautés de base en matière de gestion des ressources naturelles renouvelables. Cet article autorise ainsi le Chef de District et /ou ses adjoints à effectuer des missions permettant de constater les réalités économiques dans ses neuf communes pour pouvoir les appuyer. Ce qui nécessite donc l’intervention de ces représentants de l’Etat pour faire en sorte que les démarches pour le développement de ces communes ne se fassent pas à l’aveuglette 4. Quant au Chef d’Arrondissement Administratif, il assure les attributions ci-après : §-en matière démographique:

4 Solonanadrasana Olivier MAHAFALY, Le défi des communes face à la lutte contre la pauvreté à Madagascar, Imprimerie de labeur, Cité des 67 Ha Antananarivo, troisième trimestre 2004, 80p.

22 -il procède au recensement administratif et la mise en place de base des données de la population avec le concours du Maire. -il maintient un contact permanent avec la population. §-en matière économique, ses principales tâches sont : -le contrôle du recensement des bovins, l’élaboration des documents relatifs à leur circulation et commercialisation. -il assure la perception et le recouvrement des impôts, droits et taxes devant revenir à l’Etat comme stipule l’article 24 et 25 du même décret 2005-012. §-en matière Affaires Générales et Territoriales : -Il se charge de l’établissement de la monographie des communes de son ressort territorial. Malgré cela, l’appui du District de Mahajanga II pour ces neuf communes ne réside pas seulement sur le fait que le Chef du District se déplace vers les neuf communes pour un constat de visu des réalités existantes mais son appui se fait dans la plupart des cas, sur le travail de coordination, de suivi, d’évaluation et de contrôle des activités. Le Décret 2005-012 du 11 janvier 2005, à travers ses articles dans la section II fixant attributions du Chef du District, précise qu’en plusieurs domaines tels que l’économie, les affaires administratives générales, la sécurité publique, le Chef du District joue donc un rôle de coordination et de contrôle des activités menées dans les communes. D’autres textes confirment aussi ce rôle du District envers les collectivités étant donné que le Chef de District, ses adjoints et les chefs d’Arrondissement Administratif sont les représentants de l’Etat territorialement compétents dans leur circonscription. Citons par exemple, la loi 94-007 du 26 avril 1995, article 6 bis qui stipule que l’Etat s’engage à définir dans le cadre de textes d’orientation à chaque département ministériel les types de projets et d’actions initiales à chaque niveau de collectivités territoriales décentralisées avec ou sans le concours de l’Etat (…). Dans le cas où le concours de l’Etat est sollicité, tous les ministères se chargeront de la mise en œuvre de la disposition avouée dans les textes d’orientation prévue à l’alinéa premier de cet article, notamment dans le domaine de l’enseignement, de la santé, de l’agriculture et du développement rural, de la jeunesse et du sport, de l’aménagement de territoire et de travaux publics, de l’économie et du plan. En tant que représentant de l’Etat, plus particulièrement du Gouvernement, le Chef de District appuyé par ses adjoints applique ce qui a été dit dans ces textes. Le concours des

23 départements ministériels peut se traduire par l’intervention des services techniques déconcentrés dans leur domaine respectif au niveau des communes. Ces services techniques déconcentrés, comme nous l’avons expliqué auparavant, sont soumis à l’autorité directe du Chef de District.

1.4.1.2. Le contrôle Nous avons déjà dit que les communes disposent de deux organes de gestion : l’organe Délibérant ou le Conseil communal et l’organe exécutif ou le Maire et consorts. Tous les actes pris par l’organe Exécutif sont à discuter au niveau de l’organe Délibérant pour les délibérer avant leur exécution. Aussi faut-il noter que toutes les délibérations faites au niveau de l’organe délibérant subissent le contrôle du représentant de l’Etat dont le Chef du District. Pour le cas de Mahajanga II, les délibérations réalisées dans les neuf communes sont transférées par ces dernières au Chef du District pour contrôle de légalité. Il s’agit ici d’un contrôle de légalité à posteriori. Le Chef du District ne porte pas son jugement sur les actes des communes, mais il constate seulement que ces actes sont légaux ou non et de les transférer au juge administratif, si ces actes sont entachés d’illégalité. En somme, interaction entre l’Administration représentée par le District et les collectivités territoriales décentralisées se manifeste donc par l’appui et le contrôle du District sur les actes de communes puis elle se manifeste aussi par l’initiative des communes à promouvoir elles-mêmes le développement local mais tout en n’excluant pas les procédures d’intervention du District 5.

Section II: Cadre technique 2.1. Le PCD : feuille de route pour le développement local 2.1.1. Définition, composantes et buts de PCD 2.1.1.1. Définition d’un Plan Communal de Développement (PCD) Un PCD est un outil de gestion du développement de la commune, et notamment, en termes de planification et de coordination des actions de développement au niveau de la commune. C’est un document cadre déterminant les buts que se fixe la commune en matière de développement, la stratégie, les programmes et les projets pour les atteindre et les moyens

5 Solonanadrasana Olivier MAHAFALY, Le défi des communes face à la lutte contre la pauvreté à Madagascar, Imprimerie de labeur, Cité des 67 Ha Antananarivo, troisième trimestre 2004, 80p

24 de leur mise en œuvre 6. Comme tout ne peut se faire en une seule année, voire en une seule période, et que les ressources sont limitées, le PCD comprend également un phasage des actions prévues. Cela permettra d’effectuer les itérations et les amendements y afférents tant au niveau de son contenu que de son contenant. De cette définition, on peut dire que sans PCD, aucun développement ne pourrait se faire dans les communes. Autrement dit, le PCD est, en quelque sorte la feuille de route sur laquelle sont tracées le programme de développement, la stratégie de sa mise en œuvre et les résultats attendus. C’est à ce point que le PCD ouvre une large possibilité aux communes, en tant que collectivités territoriales décentralisées disposant d’une certaine autonomie dans la gestion de leurs ressources et celle de leurs activités.

2.1.1.2. Les composantes d’un PCD Selon les termes considérés, un PCD doit comporter : §- en terme de processus -l’élaboration du PCD qui consiste en la confection du document PCD ; -la mise en œuvre des actions ou projets programmés dans le PCD ; -l’évaluation des impacts des projets, de l’atteinte des objectifs et le suivi de la mise à jour du document. L’élaboration du PCD comme sa mise en œuvre nécessite toujours le développement. Ce processus de PCD doit donc aboutir à un développement tangible et évolutif pour les communes.

§- en terme de document -Le document PCD composé par la monographie, la partie analytique des contraintes et des opportunités de développement, le cadre de développement constitué par la vision, les axes stratégiques ainsi que le PIC composé par les projets à réaliser annuellement et voué à être mise à jour en conséquence. -Le document PVD composé par la monographie, la partie analytique des contraintes et des opportunités de développement et la priorisation des projets programmés par chaque fokontany.

6 Ministère auprès de la Présidence de la République chargé de la décentralisation et de l’aménagement du territoire, Guide d’élaboration, de mise en œuvre et de mise à jour de PCD, Octobre 2007, 92p.

25 Comme nous avons stipulé précédemment, le PCD trace les priorités et la stratégie de la mise en œuvre de tout programme de développement communal, mais cela doit avant tout être inspiré de l’existence des potentialités de la commune. La partie monographique de ce document relate ainsi ces potentialités avec l’illustration des données fiables qui serviront à la confection des autres parties dont l’analyse des contraintes et des opportunités, la vision et les axes stratégiques ainsi que le plan d’investissement communal. Ce qui confirme que le travail des techniciens à la matière est vivement sollicité pour qu’il y ait un véritable développement dans les communes.

§- La population cible Dans le cadre du PCD, c’est toujours la population paysanne qui est la cible car elle constitue la base de toutes les activités agricoles envisagées. Le but en est de donner à cette population les moyens par lesquels elle pourrait développer ses activités et améliorer son cadre de vie.

§- en terme de structure Comme structure, l’élaboration d’un PCD requiert la constitution des comités dont le CDC au niveau de la commune et le CVD au niveau des fokontany, regroupent tous les acteurs de développement de la commune et servent de la plate-forme de sensibilisation, de réflexion, de concertation, de validation et de suivi-évaluation pour l’ensemble de tout le processus PCD. Et spécifiquement pour la mise en œuvre du PCD, chaque chef de fokontany sera responsabilisé en tant que « responsable des activités » pour la sensibilisation des bénéficiaires du bureau exécutif de la mairie pour la mise en œuvre des projets programmés pour chaque fokontany. L’élaboration d’un PCD comme sa mise en œuvre n’est ni le travail d’une seule unité de techniciens en la matière ni le travail exclusif des organes communaux mais elle embrasse toute une gamme des intervenants des différents secteurs et de différentes instances. Ce qui nécessite alors une étroite collaboration entre ces intervenants et de surcroît, une cohérence dans les activités à réaliser. Le District et les services techniques déconcentrés devraient faire partie intégrante de ces intervenants.

26 §- en terme d’appui Pour les appuis des communes, nous avons d’une part des PTF qui financent le processus de mise en œuvre de PCD et d’autre part l’équipe pluridisciplinaire ou les consultants (Bureau d’études, ONG, associations, consultants individuels) appelé « partenaires relais » ou PR qui sous le financement des PTF sont en contact direct avec les communes en apportant les appuis techniques et logistiques. Les appuis semblent entièrement confiés à des partenaires privés aussi bien sur le plan financier que sur le plan logistique. Certes, le financement de tel ou tel projet de développement des communes nécessite absolument la contribution des organismes privés, néanmoins, il est question de savoir si la partie technique confiée à des partenaires relais qui ne sont pas parfois résidents dans les communes répond aux vraies exigences de ces collectivités. §- en terme de renforcement de capacité Le principal objectif du processus PCD est de transférer à la commune et le concept de la planification et les techniques y afférentes en vue de leur autonomie progressive pour la mise en œuvre et la mise à jour du PCD. Pour ces deux gammes de formation sont proposées : - formation relative à la mise à jour et la mise en œuvre de PCD pour le CDC et le PR. -formation relative à la technique de communication (notamment la sensibilisation), la gestion de projet (notamment le montage de projet) et la bonne gouvernance (notamment la participation citoyenne) pour les responsables des activités (chefs de fokontany).

2.1.1.3. Le but Le but dans l’élaboration d’un PCD est de donner à la disposition des communes l’outil par lequel elles peuvent œuvrer, de manière efficace leur programme de développement. Le but n’est donc pas d’avoir le PCD, mais plutôt de l’utiliser pour atteindre le développement. Il arrive souvent que des communes se contentent seulement d’élaborer le PCD, en dépensant de l’argent mais le document ainsi élaboré reste lettre morte. Les évaluations faites et les réalités existantes dans bon nombre des communes prouvent que le but du PCD dont le développement communal n’est pas encore atteint du fait de l’incohérence du PCD aux réalités locales et à la philosophie des certaines communes à propos du PCD.

27 2.2. La procédure d’élaboration d’un PCD L’élaboration de PCD est une tâche difficile dont dépend l’avenir de la commune en termes de développement. Si l’élaboration n’est pas bien préparée la commune échouera dans sa politique de développement. L’élaboration peut durer quelque mois selon le nombre des fokontany qui constituent la commune et selon le nombre de personnes clés intervenant dans l’élaboration. Ce sont surtout les partenaires relais. Elle doit comprendre trois phases :

2.2.1. La mobilisation sociale Etant considérée comme la base de l’élaboration du PCD, la phase de mobilisation sociale ne doit pas être négligée car en elle dépend la voie et les possibilités de continuation des tous les restes des activités. Cette phase dure six semaines au maximum. Les actions commencent par la formulation de demande adressée aux organismes d’appui faite par le maire, suivi d’un contact direct entre le maire et les responsables de ces organismes d’appui afin de conclure un protocole d’accord pour l’élaboration de PCD. Ensuite, les partenaires relais (PR) procèdent à une séance de travail réunissant le Maire, le Conseil communal et les chefs fokontany dont l’objectif est de faire sortir un plan de travail entrant dans l’élaboration du document de PCD. A la suite de cette séance de travail doit se tenir une assemblée générale au niveau des fokontany pour demander l’adhésion de la population aux activités et pour établir le CDV. Au niveau de la commune, une réunion rassemblant le maire, le Conseil communal, les chefs fokontany, les responsables des ONG et les techniciens de la commune doit également se tenir pour la constitution de membres de CDC. Après une série de formations données aux CDC et CDV, les membres de ces comités, avec le concours du maire et des chefs fokontany, procèdent à une collecte des données de base au niveau des communes et fokontany en vue de l’élaboration de monographie, des cartes thématiques et tout autre document disponible sur la commune.

2.2.2. La phase de l’élaboration Cette phase est marquée par la réalisation d’une série d’activités ci-après et ne doit pas excéder la durée de deux mois : §-élaboration du plan de développement par chaque fokontany à laquelle la population et les membres de CDV doivent participer activement ;

28 §-séances de travail de CDC en vue de -synthèse de données au niveau des fokontany ; -restitutions de données collectées ; -élaboration de l’état de lieu de la commune -analyse des atouts et des potentialités ; -analyse des problèmes ; -zonage par vocation de chaque fokontany ; -analyse des enjeux de développement de la commune par rapport à celui de l’intercommunal et à la région ; - définition de la vision et traçage des axes stratégiques ; des actions et des projets ; -estimation des coûts des projets à réaliser ; -identification des intervenants aux actions ; -analyse de la faisabilité des actions et de la capacité contributive de la population des aux actions ; -établissement du programme pluriannuel de développement ; -établissement du programme d’investissement pour la commune ; -approbation du PCD -réalignement des PVD selon le PCD ; - nomination des responsables des activités Le but dans cette série d’activités est principalement l’obtention de programme pluriannuel de développement et d’un programme d’investissement communal bien établis.

2.2.3. La phase de finalisation Cette phase dure un mois au maximum et comprend un certain nombre d’activités : - un séance de travail de PR et de CDC dont l’objet est la rédaction du PCD ; - l’examen du PCD en vue de sa restitution, cet examen devra être fait par le Maire, le Conseil communal et les organismes qui soutiennent le développement de la commune ; -délibération du Conseil à propos du PCD; -Une fois délibéré, une séance de travail organisé par le PR et le CDC se tiendra pour la finalisation du PCD;

29 2.2.4. La recherche de financement La recherche de financement est le travail capital pour la mise en œuvre d’un PCD parce que le PCD ne peut servir à aucun développement bien qu’il soit élaboré s’il n’y a pas de fonds pour réaliser les projets programmés. La recherche de financement peut comprendre plusieurs activités :

2.2.4.1. La formation après le PCD Cette formation doit être assurée par les PR et est dispensée pour les membres de CDC, le Maire et les Chefs fokontany. L’objectif est de former des acteurs communaux qui sont prêts à prendre des initiatives de recherche de financement et sont capables de faire des négociations aux bailleurs de fonds.

2.2.4.2. Identification et contact de bailleurs de fonds Le travail est principalement consacré au Maire. Il s’agit d’identification des bailleurs à partir de divers documents et de contact porte à porte. L’objectif est de trouver tous les bailleurs pouvant être des partenaires techniques et financiers de la commune dans la réalisation de son PCD.

2.2.4.3. Préparation de document de négociation Pour préparer le document de négociation, une séance de travail réunissant les services techniques, les ONG et associations doit résumer de l’essentiel du PCD en fiches de projets servant de base de données nécessaires pour la table ronde avec les bailleurs de fonds.

2.2.4.4. Organisation de table ronde avec les bailleurs de fond Le Maire en tant que chef de l’Exécutif communal doit organiser un atelier en vue d’organiser une table ronde avec les bailleurs composés des PTF et le CDC. Cette table ronde vise surtout à une conclusion des accords entre la commune représentée par le Maire et le CDC puis les PTF. Un procès verbal des accords et une charte de responsabilité ainsi qu’un planning doivent sortir de cette table ronde.

30 2.3. La mise en œuvre d’un PCD Nous avons déjà dit que le PCD est l’outil de développement par excellence au niveau des communes. Sa mise en œuvre nécessite surtout la contribution de tout un chacun dans les actions définies dans ce document et engagées par la Collectivité. Elle nécessite également le respect du planning d’activité et la gestion rationnelle des fonds alloués à ces activités. Quant à la commune rurale de Betsako, les activités devraient être focalisées sur le développement du secteur agricole. Ce qui devrait susciter la participation et le dynamisme des paysans considérés comme des intervenants potentiels dans les actions à engager. L’esquisse d’une typologie des exploitations établie par la direction régionale du développement rural en fonction des districts et des communes permet d’avoir une vision globale et synthétique à fins de permettre aux acteurs du développement d’apprécier une situation du développement communal, de justifier les problématiques y afférentes, d’orienter les actions de recherche et de développement agricole/rural, de cibler les zones prioritaires ou les groupes vulnérables de chaque commune, de cadrer les spéculations ou les thèmes porteurs en vue de relancer ou d’initier des programmes/projets d’actions intégrées en direction des groupes bénéficiaires ou des zones prioritaires. La commune rurale de Betsako possède une vocation agricole bien établie, elle assure actuellement plus 1/10 de la production régionale de Boeny annuelle des cultures vivrières : de riz, de maïs, de tomates, de canne à sucre,…. Ainsi, malgré l’importance actuelle de la commune de Betsako dans la production agricole régionale, les résultats restent encore insuffisants en regard de ses potentialités et du rôle essentiel que ce secteur devrait jouer dans le développement harmonieux et durable de la région. Une attention particulière sera donnée à toutes mesures susceptibles d’améliorer cette situation lors de la mise en œuvre du PCD. D’une manière générale, les producteurs ne rencontrent pratiquement pas de problème majeur en ce qui concerne l’écoulement de leurs produits qui peut se faire soit au village, soit au marché hebdomadaire. On rencontre un collecteur, au moins, par village et un collecteur par sous-préfecture : - un collecteur local (ou sous-collecteur ou rabatteur) qui réside au village opère soit sur fonds propre, soit avec des avances accordées par le collecteur principal ou le grossiste. Il fait la collecte pour le collecteur principal.

31 - un collecteur - spéculateur, le plus souvent dans le secteur informel, effectue des achats pour son propre compte durant la campagne, il stocke ses produits pour pouvoir revendre à la période de soudure au prix du marché. - un collecteur principal ou grossiste qui collecte du paddy ou du riz soit directement auprès des producteurs, soit auprès des rabatteurs. Ainsi, les grossistes achètent aux collecteurs, transforment auprès des décortiqueries et assurent l’acheminement vers les détaillants.

32 Conclusion partielle D’après notre analyse, on constate que la commune de Betsako possède d’énormes potentiels. Différentes filières sont considérées comme facteur de développement de la commune. Malgré le taux de chômage élevé dans la région de Boeny. Le District de Mahajanga II est avantageux aussi par la présence des baiboho et son climat chaud et pluvieux adaptable pour l’agriculture des produits vivriers. Alors pour le développement local la commune et le District, nous nous attachons en particulier la filière agriculture. Car c’est une source de revenu pour les agricultures traditionnelles. Et puis, nous allons voir dans la deuxième partie les enjeux du développement agricole pour les producteurs traditionnels dans la commune rurale de Betsako.

33

Deuxième partie

LES ENJEUX DU DÉVELOPPEMENT AGRICOLE DANS LA COMMUNE RURALE DE BETSAKO

34 Dans une logique d’approche partant plus large vers le cas concret de la commune rurale de Betsako, nous proposons une présentation dans cette partie en deux grands chapitres. En premier les problèmes de développement agricoles dans la commune de Betsako. En deuxième, les solutions envisageables pour le développent agricole dans cette commune.

Chapitre I : LES PROBLEMES DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE DANS LA COMMUNE RURALE DE BETSAKO Section I: Les problèmes ayant des impacts directs sur les activités agricoles Comme les autres communes rurales à Madagascar, la commune rurale de Betsako rencontre également des problèmes dans son développement. Ces problèmes peuvent avoir des impacts directs ou indirects sur les activités agricoles, bases du développement de la commune.

1.1. Les problèmes dans chaque branche d’activité agricole L’économie de Betsako est basée sur la diversification des activités agricoles. Pourtant, les principales activités rencontrent de nombreux problèmes depuis un certain temps. Il est donc nécessaire de voir les problèmes majeurs dans chaque activité.

1.1.1. Les problèmes de l’agriculture Figurent parmi les problèmes majeurs : l’insuffisance de l’eau, la diminution de la pluviosité, l’insuffisance d’aménagement, l’insuffisance d’encadrement technique et la baisse de fertilité de sol.

1.1.1.1. L’insuffisance de l’eau Deux paramètres expliquent l’insuffisance de l’eau dans la commune rurale de Betsako : il y a d’abord la diminution de la pluviosité et ensuite le manque de système d’irrigation ;

1.1.1.1.1. La diminution de la pluviosité Depuis quelques temps, on constate que les pluies commencent à se raréfier et deviennent irrégulières. En plus de cette raréfaction, on constate également qu’elles sont devenues irrégulières au cours de la période pluvieuse. La figure suivante montre bien que les pluviosités comptabilisées dans les environs de Mahajanga (y compris la commune de Betsako) n’ont pas des valeurs rapprochées. Si en 2004, on a comptabilisé 1873, 4 mm d’eau, l’année suivante, on n’a enregistré que 820 mm d’eau seulement (Service de la Météorologie Ampandrianomby). Ce qui permet de dire qu’au fil des temps, il y a une diminution et des irrégularités des pluies dans cette contrée.

35 Figure 2 : carte pluviométrique de la Région de Boeny

36 Dans le District de Mahajanga II, les pluies sont réglées par les centres d’actions atmosphériques. La saison pluvieuse s’étale sur sept mois, s’octobre à avril et la pluviométrie annuelle atteint en moyenne 1.000 mm à 1.500 mm d’eau et une saison sèche avec moins de 10% du total pluviométrique. Dans la commune de Betsako, la saison humide n’est que de six mois, d’octobre à avril et six mois de saison sèche et la pluviométrie se situe entre 900 mm et 1.500 mm répartie pendant cette durée (carte n°2)

Tableau 6 : Répartition de la pluviométrie annuelle moyenne des neuf (9) communes dans le District de Mahajanga II Communes Altitude (m) Pluviométrie Nombres de mois annuelle secs Maximum Minimum mm Mois le plus chaud Ambalabe- 321 150 1 564 Avril à octobre Befanja 337 150 1 664 7 mois Ambalakida 277 120 1 510 7 mois 397 120 1 621 7 mois 265 120 1 510 7 mois Belobaka 255 120 1 510 7 mois Betsako 245 110 1 550 7 mois 256 110 1 665 7 mois Mahajamba 227 100 1 665 7 mois Total - - - - Source : Direction des Exploitations météorologiques de Mahajanga, 2004

Figure 3 : Courbe représentatives des précipitations recueillies à Mahajanga en 2004-2005-2006.

1000 900 800

700 2004 600 2005 500 2006 400 Source : Service météo Ampandrianomby Antananarivo, sortie des données Avril 2007. 300

200 100 0 Janv Fev Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

37 La raison qui explique cette diminution progressive de la pluviométrie est la dégradation de l’environnement forestier des environs car chaque année, des vastes périmètres zones savanicoles et forestières sont brûlées à cause de la pratique intense de feux de brousse. L’insuffisance de la pluviosité ne permet donc pas aux paysans de pratiquer, de façon favorable certaines cultures comme le riz et rend difficile l’alimentation des canaux d’irrigation déjà insuffisants et mal entretenus. L’irrégularité des pluies fait décaler, voire, perturber le calendrier agricole. Ce qui a des impacts négatifs sur la production : rendement faible, mauvaise qualité des produits, etc.

1.1.1.1.2. La diminution des surfaces irrigables La plupart des périmètres de la commune sont alimentés gravitairement par une prise de captage à partir d’une rivière équipée ou non d’un barrage de dérivation. Certains périmètres sont irrigués à partir des retenus collinaires. Une partie de la plaine de la commune de Betsako est irriguée par pompage à partir des trois (3) rivières (1.800 ha à maîtrise d’eau sur 2.700 ha irrigués). Les superficies irrigables sur les périmètres de la commune de Betsako étaient réduites à 1.760 hectares. Seulement 1.630 hectares, dont 1.340 ha de grands périmètres et 290 hectares en petits périmètres, ont été aménagés. Mais les réseaux hydro-agricoles sont très vétustes. Certains aménagements remontent en 1994, mais la plupart ont plus de 10 ans et la réhabilitation des grands périmètres remonte à plus de dix ans deux (2) barrages de retenue connus en bon état dans le district de Mahajanga II utilisés par la FIFABE et une station de pompage.

38 Figure 3 : Carte hydrographique de la Région de Boeny

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1.1.1.2. L’insuffisance de terres aménagées Comme nous l’avons déjà signalé, la commune rurale de Betsako dispose des immenses terres cultivables mais la grande partie de ces terres reste non aménagée du fait de l’insuffisance de financement. A cela s’ajoute le problème foncier qui constitue un blocage à l’aménagement car les grands périmètres sont souvent les propriétés des gens qui ne s’intéressent guère à l’agriculture alors que les paysans qui peuvent valoriser les terres n’ en ont que très peu. Ce qui va donc limiter la production obtenue et favoriser le système de métayage pour beaucoup des paysans.

1.1.1.3. l’insuffisance d’encadrement technique et d’appui matériel ; La technique traditionnelle reste la plus pratiquée dans les activités agricoles de la commune de Betsako. Les paysans ne reçoivent des formations sur les nouvelles techniques culturales que très rarement et cela ne fait pas l’objet d’un suivi rigoureux. Il en est de même pour les moyens matériels, ils sont peu performants, voire, très rudimentaires. Par conséquent, le rendement agricole est devenu faible et les produits obtenus ne s’améliorent pas. Ce qui a une répercussion sur le marché (non satisfaction des clients) et sur l’économie paysanne (endettement, appauvrissement).

1.1.1.4. La baisse de la fertilité du sol et l’insuffisance des semences améliorées Parallèlement à la diminution de la pluviosité, on constate aussi que le sol devient moins fertile à cause du phénomène de lessivage du sol parce que le sol dont une bonne partie est quasi dénudé, notamment à l’entrée de la saison des pluies subit facilement les actions de l’érosion. De plus, les paysans n’utilisent pas les engrais appropriés et le système cultural mettant le sol au repos pendant quelque temps. Tableau 7 : Répartition superficie et production des neuf (9) communes dans le District de Mahajanga II Type de 2003 2004 2005 2006 culture Surface Rendement Surface Rendement Surface Rendement Surface Rendement (Ha) (tonne) (Ha) (tonne) (Ha) (tonne) (Ha) (tonne) Riz 876 2 251 872 2 246 880 2 305 864 2 115 Maïs 50 46 55 48 53 47 47 43 Manioc 311 322 302 312 306 315 302 315 Patate 36 220 36 219 34 205 32 199 Haricot 13 15 15 17 13 16 11 14 Total 1 286 2 854 1 280 2 842 1 286 2 888 1 256 2 686 Source : DRA – Mahajanga, 2006

40 Les différences entre rendement entre les quatre années successives pour les mêmes thèmes d’amélioration s’expliquent par le fait que l’année 2005 bénéficie de plus de maîtrise en eau et de plus de superficie aménagées. Les rendements sont généralement très bas dans l’ensemble à cause de la dégradation des infrastructures hydro-agricoles, techniques inadéquates, emploi d’intrant limité, encadrement insuffisant.

1.1.2. Le problème de l’élevage Comme l’agriculture, l’élevage rencontre aussi des divers problèmes. Parmi les problèmes, on peut surtout citer :

1.1.2.1. L’impossibilité de diversification des produits d’élevage À cause de la pratique du système traditionnel, l’élevage demeure peu rentable. La pratique de l’élevage bovin extensif par exemple ne permet d’avoir que des bovins issus de la race locale. Mais, les races bovines qui peuvent donner un bon rendement à la production du lait et de la viande ne sont pas encore introduites dans la commune alors que la majorité des paysans y pratiquent l’élevage bovin. Même cas pour l’élevage de volailles, il se pratique de façon traditionnelle. Les paysans ne font pas encore des fermes visant à produire d’énorme quantité des œufs et des poulets de chair qui pourraient leur procurer d’important revenu. A cela s’ajoute les tabous ancestraux qui interdisent certain genre d’élevage comme l’élevage porcin par exemple alors que la zone en pourrait être favorable.

1.1.2.2. Persistance des maladies des animaux Chaque année, les maladies des animaux tuent des bétails et des volailles du fait du manque des vaccins efficaces contre ces maladies et ceci est aggravé par le passage très aléatoire des vaccinateurs dans la commune. Par conséquent, la taille de cheptel baisse progressivement et les éleveurs ont une certaine réticence pour les vaccins.

1.1.3. Les problèmes de la pêche et l’aquaculture Le plus grave de problèmes est lié à l’insuffisance de matériels utilisés à cause de l’inexistence de financement. Les matériels comme les filets, les pirogues et leurs accessoires sont insuffisants ; il n’y a pas des matériaux de conditionnement pour les produits pêchés. Vu ces problèmes, la production demeure limitée. Ce qui entraîne le faible revenu des paysans pêcheurs. Le risque d’accident à la mer est constamment inquiétant du fait que les matériels utilisés sont précaires pour la plupart.

41 1.1.4. Les problèmes de l’exploitation des ressources forestière La dégradation de l’environnement est la principale cause de problèmes : les feux de brousse et le défrichement incontrôlé ont fait reculer de plus en plus loin les forêts environnantes ce qui va entraîner une difficulté dans l’exploitation forestière (temps perdu, dépenses élevées…).

1.1.5. Les problèmes de l’artisanat L’artisanat ne se développe guère à cause du manque d’encadrement technique; de la raréfaction des matières premières et du problème des débouchés. De ce fait, le revenu des artisans baisse et cette activité devient une simple activité complémentaire

1.1.6. Les problèmes de débouchés En plus de ces problèmes cités précédemment, celui de débouchés reste le plus grand parce que le revenu de paysans en dépend. Il s’agit des marchés auxquels les produits agricoles sont mis en vente. Il y a alors les marchés locaux et les marchés extérieurs.

1.1.1.6. Les marchés locaux La ville de Mahajanga demeure le marché local où sont vendus les produits agricoles de la commune de Betsako alors que la capacité de consommation de cette ville semble encore faible. De plus, les produits venant de Betsako se trouvent concurrencés par d’autres produits beaucoup plus compétitifs venant des autres régions ; exemples, les légumes (tomates, oignons) et les produits d’artisanat venant des Hautes Terres Centrales puis les produits de la pêche venant des régions voisines. Ce qui va diminuer le prix sur ce marché et entraîne parfois une perte excessive pour les producteurs parce que les coûts de production sont souvent beaucoup plus élevés que les recettes obtenues. En outre, les paysans et/ou les opérateurs locaux ne s’apprêtent pas encore pour la recherche de marchés dans d’autres régions comme Antananrivo pour évacuer les produits de la commune. Ils se contentent uniquement de vendre leurs produits aux marchés de Mahajanga et ceux des communes voisines dont les prix sont souvent non satisfaisants. Nous signalons aussi l’insuffisance et la précarité des infrastructures comme les marchés, les entrepôts…A cela vient s’ajouter le problème de communication (mauvais état de routes et insuffisances des moyens de transport) qui rend difficile les activités des commerçants. Ce qui limite la production et favorise le changement d’activités de certains paysans, voire, leur migration en ville car ils se sentent toujours en perte.

42 1.1.6.2. Les marchés extérieurs Jusqu’ici, la recherche de débouchés extérieurs n’est pas encore entamée par les paysans et/ou les associations des paysans pour la vente de leurs produits. Ceci est lié à l’inexistence de professionnalisme chez les paysans car ils n’en reçoivent aucune formation. Cela est également lié à la charge et à la lourdeur des procédures d’exportation des produits qui ont besoin plus de temps et de l’argent ; ce qui ne convient pas à la pratique paysanne. Actuellement, il y a quelques opérateurs de Mahajanga collectent certains produits agricoles (grains, oignons, poissons fumés, bœufs) à Betsako et essayent de les exporter aux Iles voisines de Madagascar (La réunion et aux Comores) mais d’une quantité encore minime.

Section II: Les problèmes ayant des répercussions indirectes sur les activités agricoles Certains problèmes touchant la vie sociale et la vie culturelle des habitants de la commune rurale de Betsako ont des impacts indirects sur les activités agricoles parce qu’ils pourraient constituer un obstacle à la production.

2.1. Les problèmes sociaux Parmi les problèmes sociaux figurent ceux de l’éducation et de la santé. La défaillance et l’insuffisance dans ces domaines expliquent la morosité du système économique car il n’y a pas développement

2.1.1. L’éducation Sur le plan éducatif, la commune rurale de Betsako dispose de10 EPP pour 1044 élèves et 25 instituteurs 7. A la fin du cycle primaire, les élèves qui veulent poursuivre leurs études sont obligés d’aller ailleurs (communes voisines ou Mahajanga). On constate donc que les établissements scolaires ne sont pas suffisants face au nombre croissant des écoliers. Il en est de même des matériels scolaires (bâtiments, etc.) et les personnels enseignants.

7 Données du PCD de la Commune Rurale De Betsako

43 Tableau 8 : La situation de l’éducation dans la commune rurale de Betsako Localité Nombre Nombre de classe Nombre d’élèves d’enseignants

Betsako 06 06 278 Antsiatsiaka 03 04 105 Miadana 02 01 114 Ankilahila 02 02 114 Ambalika 03 04 216 Ampasimaniry 02 02 70 01 01 46 Antanimena 01 01 74 Ankaraobato 01 02 70 Ambohilava 01 01 52 Bekininy 03 05 111 TOTAL 23 27 1250 Source : résultat d’enquête PCD 2008

A partir de ce tableau, nous pouvons constater que les enseignants sont tellement insuffisants car pour 1250 élèves il n’y a que 23 enseignants, soit 55 élèves par enseignants. Mais il faut souligner que mis à part l’insuffisance de l’effectif, insuffisance de formation et la mauvaise conduite de certains instituteurs sont également des problèmes supplémentaires. Du point de vue matérielle, nous signalons l’insuffisance de matériels didactiques, insuffisance des salles de classe (27 salles pour 1250 élèves), inexistence des bibliothèques pour les élèves, etc. Du point de vue élèves, l’abandon de classe, le manque de motivation de la part des parents (réticence à l’envoi des enfants à l’école, analphabétisme, pauvreté), le travail et le mariage précoce sont à l’origine de l’abandon de classe des élèves Tous ces problèmes vont entraîner la médiocrité de résultats des examens officiels, l’augmentation de taux d’illettrés, la négligence de l’enseignement aussi bien chez les parents que chez les enseignants. De ce fait, le niveau très bas de l’instruction des habitants rend difficile la perception paysanne à propos de formations qui leur ont été données. Ils n’ont ni la capacité de saisir la technique culturale nécessaire ni la capacité de gestion de leur revenu d’où la pauvreté permanente des paysans.

44 2.1.2. La santé Sur le plan sanitaire, il n’y a qu’un seul CSB dans la commune rurale de Betsako. Le personnel médical et les infrastructures de santé y sont tellement insuffisants pour la population de cette commune rurale. Malgré cela, on constate la forte fréquentation des habitants du service de santé existant. Le tableau ci-après montre la situation sanitaire dans la commune l’année dernière. La pharmacie n’y existe que sous forme de dépôt de médicaments ne pouvant pas satisfaire les besoins de la population en médicaments. Au cas où les malades ont besoin de traitement spécial, le CSB II serait obligé de les évacuer au CHU de Mahajanga ou d’autres cliniques de cette ville. A cela s’ajoutent les problèmes de déplacement et du transport à cause de mauvais état de la route. (Long de 13km de la commune de Betsako à la route nationale n° 4) et l’insuffisance de véhicules. De ce fait, l’évacuation de malades à Mahajanga est en retard causant parfois leurs morts.

Tableau 9: Situation sanitaire dans le CSB II de Betsako en 2008 Commune Betsako 2007 2008 Nature CSB II Personnel de santé 1 médecin et 1 infirmier 1 médecin et 1 infirmier d’Etat d’Etat Nombre de malades traités 4134 2348 Nombre d’accouchement 160 193 Nombre de consultation 4134 2348

Principales maladies -paludisme -paludisme -infection respiratoire -infection respiratoire -diarrhée aqueuse -diarrhée aqueuse - dysenterie - dysenterie -malnutrition -malnutrition Taux de vaccination (%) -BCG : 110,5 -BCG : 90, 2 -Polio 3 : 86,16 -Polio 3 : 80, 40 -DTC3 HP3 : 86, 06 -DTC3 HP3 : 80, 48 -VAR : 68, 07 -VAR : 53, 65 -Vat 2 ET : 79, 80 -Vat 2 ET : 52, 88

Source : résultat d’enquête PCD 2008

45 Comme l’éducation, la santé connaît également des sérieux problèmes : Du point vue habitants : réticence des gens à la fréquentation de centre de santé ; difficulté d’aller à l’hôpital en cas de maladie grave, insatisfaction aux soins de médecins, attachement à la guérison traditionnelle, pauvreté ; Nous signalons l’insuffisance de l’effectif de médecins et des paramédicaux. Il n’y a qu’un seul médecin et un seul infirmier qui s’occupent de tous les habitants mais ils travaillent dans des conditions matérielles très précaires et insuffisantes. A ces problèmes s’ajoutent l’insuffisance et l’éloignement des centres de santé, l’absence des médicaments efficaces et l’insuffisance de formation pour le personnel médical. Tous ces problèmes conduisent à la prolifération des maladies (paludisme, infection respiratoire, diarrhée aqueuse, dysenterie, malnutrition, etc.) qui fragilisent l’état sanitaire des habitants et affaiblissent leur capacité de production. Les difficultés pendant les soins sanitaires (accouchement des femmes en cours de route, traitements non achevés, etc.) ôtent la confiance des patients aux médecins et favorisent la pratique la guérison traditionnelle.

2.2. Les problèmes culturels Certaines pratiques traditionnelles peuvent constituer des facteurs de blocage pour le développement de la commune rurale de Betsako. Comme la plupart de la population rurale malgache, celle de Betsako conserve aussi sa tradition. Ce qui peut se manifester par les pratiques rituelles comme les « tromba »8 et les « joro » 9 de tout genre. L’attachement à tradition est aussi marqué par le respect de tabous ancestraux. Dans certaines localités, le mardi, le jeudi et le dimanche matin sont des jours où certains gens arrêtent leur travail. Selon leur croyance, la profanation de ces interdits peut entraîner des mauvais sorts à celui qui les profane, voire des événements peuvent survenir dans le village où il habite. Outre que les us et coutumes, le rattachement à la tradition peut aussi se traduire par la pratique des méthodes traditionnelles dans le système de production : technique culturale et moyens matériels encore archaïques et rudimentaires. L’existence des jours interdits diminue le temps de travail ; cela a bien évidemment répercussion sur la production. A ce poids de tradition viennent s’ajouter le taux d’analphabétisme élevé et la pauvreté généralisée de la population qui intensifient davantage le rattachement à la tradition de la population.

8 Esprit des ancêtres à qui on adresse les prières 9 Une sorte de culte ancestral

46 Chapitre II : LES SOLUTIONS ENVISAGEABLES POUR LE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE DANS LA COMMUNE RURALE DE BETSAKO Section I : L’identification et l’hiérarchisation des axes stratégiques de développement de la commune rurale de Betsako

1.1. L’identification des axes stratégiques selon l’actuel PCD de la commune Pour développer la commune rurale de Betsako, huit principaux axes sont identifiés dans son Plan Communal de Développement. Le tableau ci- après résume ces principaux axes, mais il est aussi indispensable d’expliquer la teneur de chaque axe stratégique afin de mieux répondre au pourquoi du choix de la commune pour ces huit axes stratégiques de son développement. Il faut donc savoir que l’identification des axes stratégiques ne se fassent pas au hasard et que beaucoup de paramètres entrent dans le choix de ces axes : d’abord, il faut bien voir s’il y a des problèmes dans tel ou tel domaine et ces problèmes paralysent la vie quotidienne des habitants et le système de production, ensuite envisager des solutions concrètes et faisables suivant l’ordre de priorité à ces problèmes et enfin connaître si la résolution adoptée satisfait les besoins de la commune et ses habitants. Tableau 10 : les axes stratégiques et les projets afférents Axes stratégiques Projets Administration construction de bureau de la commune Energie électrification Sécurité construction de bureau de la gendarmerie Santé publique -construction d’un CSB dans le fokontany d’ Ankilahila -approvisionnement des médicaments dans les CSB -installation des puits, bornes fontaines et latrines pour chaque fokontany -dotation d’ambulance et/ou charrette médicale Amélioration des Activités de -réfection de barrage et pont dans le fokontany d’Antsiatsiaka production -installation d’une maison d’agriculture, de vétérinaire et d’abattoir - formation en technique de production -subvention en matériels agricoles Ouverture avec l’extérieur -dotation du BLU -augmentation de nombre d’enseignants -réhabilitation des écoles -aide à la fourniture scolaire -alphabétisation

47 Relation sociale -conscientisation des enseignants -sensibilisation des parents à l’éducation des enfants Environnement -extension du reboisement communal -sensibilisation de la population à la préservation de l’environnement Source : PCD de la commune rurale de Betsako Malgré l’identification pêle-mêle des problèmes de développement de la commune rurale de Betsako dans la rubrique précédente, ce tableau résume les besoins de la commune et de la population dans quelques domaines précis. Ce qui a permis à la commune, de formuler d’une façon précise, et de hiérarchiser les axes stratégiques de son développement.

1.2. Hiérarchisation des axes stratégiques Le tableau ci-dessus classe les axes stratégiques par ordre de priorités selon la perception des techniciens du PCD de la commune. En revanche, les sous projets dans chaque axe stratégique peuvent être arrangés suivant la nécessité et les possibilités de la commune. La commune a donc priorisé quelques projets dans divers domaines qu’elle juge prioritaires à la résolution des difficultés existantes. Elle met en premier lieu la question administrative car rien ne pourrait marcher dans la commune sans l’administration et sécurité dans cette contrée parce que l’élevage bovin, pilier de l’économie de la commune est constamment menacé par le phénomène de « dahalo ». Ainsi, des projets sont formulés pour : - la construction de bureau de la gendarmerie qui assure la sécurité ; -la construction des bureaux pour l’administration communale. La commune place en second plan, les axes sociaux tels que l’approvisionnement en énergie, le renforcement de dispositif sanitaire, l’amélioration de l’éducation et de la relation sociale car nous avons déjà évoqué que les problèmes sociaux dans la commune figurent parmi les blocages qui freinent son développement. Les projets prioritaires dans ce domaine sont : -la construction de centre de santé à Ankilahila qui pourrait conduire à une fréquentation des gens à l’hôpital jusqu’à 90% parce que tous les quatre fokontany seront sensibilisés à visiter le centre de santé existant ; -les femmes n’auraient plus de problème à leur accouchement parce qu’il va y avoir une amélioration dans le domaine de santé féminine ; -la construction des puits et des latrines qui va aussi aider la population à mener une vie hygiéniquement saine.

48 Ensuite, comme il a été dit auparavant, l’économie demeure médiocre dans la commune rurale de Betsako malgré une certaine évolution dans certains secteurs. Dans ce domaine, l’amélioration des activités de production est la ligne maîtresse des axes stratégiques. Pour la concrétiser, les projets sont focalisés sur la réhabilitation des pistes Betsako-Ankorefo dont la réalisation permet une amélioration de la circulation des personnes et un acheminement des produits vers la ville ; elle permet également une relation permanente avec l’extérieur. D’où les échanges permanents de culture. 1.3. Estimation des coûts Tableau 11 : Estimation des coûts des projets Domaine Intitulé du Projet/sous Localité Année de Coût estimatif projet projets réalisation en Ariary Administration Bureau de la -bâtiment à 5 Betsako 2009 120.000.000 commune salles et salle de mariage, -mobiliers de bureau, -puits et latrine Poste avancé -Bureau et Betsako 2011 80.000.000 de la logement gendarmerie - puits et latrine -groupe Betsako 2009 30.000.000 Eléctrification éléctrogène Santé Construction - bâtiment à 5 Ankilahila 2010 120.000.000 d’un CSB II salles - puits et latrine Agriculture Barrage -Barrage Antsiatsiaka 2009 400.000.000 hydraulique hydraulique -Barrage Ambalakida 2010 400.000.000 hydraulique Socio-sanitaire -Abattoir/puits Betsako 2009 30.000.000 -couloir de (05 2010 05x120.000.000 vaccination fokontany) -Abreuvoir 2011 05x120.000.000 -Puits/latrine 05 fokontany 20x10.000.000 et tous les secteurs

49 Culturel Terrain de -Construction de Betsako 2010 120.000.000 fêtes terrain de spectacle Education Construction -EPP à 2 salles Antsiatsiaka 2010 120.000.000 EPP avec bureau et Ankilahila 2011 120.000.000 bibliothèque, Ambalakida 2012 120.000.000 -Mobiliers scolaire, -Puits/latrine Infrastructures Piste Réhabilitation Ankorefo - 2009 130.000.000 routières d’une piste de 15 Betsako km Source : PCD de la commune rurale de Betsako Nous pouvons alors constater que chaque domaine d’activité présente des axes stratégiques desquels devrait dépendre le développement de la commune. Chaque domaine présente un certain nombre de projets et sous projets dont les coûts varient en fonction du besoin de la commune. L’agriculture et le domaine socio sanitaire ont des coûts énormes par rapport aux autres domaines. Les coûts de ces deux domaines s’élèvent respectivement à hauteur de 800 millions d’Ariary et 590 millions d’Ariary tandis que les restes sont un peu moins. Cela traduit encore que l’agriculture y tient un rôle prépondérant dans le développement de la commune. Malgré tout, nous pouvons constater que les axes tracés dans le domaine agricole sont largement insuffisants si on tient compte des problèmes énumérés dans ce domaine. Il en est de même pour les coûts estimés parce que le domaine de l’agriculture nécessite des grands travaux et des grands projets pouvant s’élever à des milliards d’Ariary (pour les travaux d’aménagement des terres et les projets hydrauliques par exemple).

Section II : Diagnostic sur les actions 2.1. La réalisation des projets du PCD Dans le cadre de la réalisation de projets et sous projets de PCD de Betsako, certaines activités sont déjà entamées mais ne sont pas encore dans la phase de réalisation car le délai le plus court sera la fin de l’année 2009 ; d’autres activités ne débutent pas à cause de problèmes relatifs aux PTF. Quoiqu’il en soit, on constate que la commune rurale de Betsako progresse même si cela est à petit pas pour le moment. Les responsables locaux font ainsi leur possible pour aboutir à un véritable développement de cette commune.

50 2.2. La capacité contributive des services techniques déconcentrés du District de Mahajanga II dans la réalisation du PCD La réalisation du PCD de la commune rurale de Betsako, dès son élaboration jusqu’à sa mise en œuvre, ne présente pas tellement l’intervention directe du District de Mahajanga II. Ce dernier, par le biais de services techniques déconcentrés, semble se contenter à des interventions assez limitées parce que ces services siègent pour la plupart dans la ville de Mahajanga. Les techniciens ne viennent dans la commune qu’à l’occasion des tournées au cours desquelles les activités sont assez limitées par le temps et par les moyens. Cela a comme conséquences : -le nombre des fokontany visités réduit ce qui ne leur permet pas d’avoir des idées complètes concernant les réalités sur le terrain ; -ils se basent sur des données collectées par les chefs de fokontany et les membres de CDC afin de pouvoir donner des directives aux responsables locaux alors que ces données ne correspondent pas forcement aux réalités sur place.

2.3. La contribution des représentants de l’Etat dans la réalisation du PCD 2.3.1. La surcharge au Chef d’Arrondissement Rappelons que le Chef d’Arrondissement n’y est pas uniquement pour la commune rurale de Betsako mais il cumule également d’autres communes. Vu ses occupations, le Chef d’Arrondissement ne peut guère appuyer, dans des bonnes conditions, le développement de la commune de Betsako. Néanmoins, on constate qu’il déploie des efforts dans l’exécution de ses attributions envers la commune rurale de Betsako.

2.3.2. La vacance de poste d’adjoint au Chef de District chargé d’appui au développement Le poste de cet adjoint au Chef de District chargé de l’appui au développement comme son titre l’indique est si capital dans le processus de développement communal alors que ce poste reste vacant durant une longue période jusqu’ à la fin de l’année 2009. Cela rend difficile le rôle du Chef de District dans la gestion des projets de développement de la commune. Ce qui a comme conséquences : - la multiplication des tâches qui incombent au Chef de District, en particulier celles qui concernent le développement communal ; -l’élaboration, la coordination et la mise en œuvre du PCD ne font pas l’objet de priorité du District ; ce dernier focalise ses interventions dans le suivi et l’évaluation à partir des rapports établis par les services techniques déconcentrés et éventuellement par les Maires.

51 Section III : Suggestions 3.1. L’identification des actions prioritaires dans le secteur agricole de la commune Dans le secteur agricole, nous pouvons tracer des axes jugés prioritaires pour le développement de ce secteur. Le tableau ci-après énumère, de façon exhaustive, les projets et sous projets dans le secteur agricole qui vise à développer ce secteur dans la commune rurale de Betsako. Le tableau illustre tous les projets concernant les différents domaines de ce secteur : agriculture, élevage, peche, exploitation forestière et artisanat.

Tableau 12 : Les projets prioritaires dans le secteur agricole à Betsako Domaine d’activité du secteur agricole Projets à prioriser Agriculture a)-Projets visant à augmenter la production agricole : - Grand aménagement des toutes les surfaces cultivables ; - Fertilisation des sols par l’introduction des engrais bio et/ou chimiques ; - Irrigation des périmètres agricoles en vue de rentabiliser la riziculture ; - Lutte contre les insectes ravageurs ; - Prévention des champs culturaux face aux dégâts dus aux aléas climatiques (cyclones, inondations, etc.) ; -vulgarisation des semences améliorées chez les paysans ;

-Aménagement des zones de pâturage pour les bovidés ; -Amélioration des races des animaux ; Elevage -Construction d’un centre des soins sanitaires pour les animaux ; -Introduction des vaches laitières ; -Vulgarisation de la technique d’élevage des poulets de chair et des poules pondeuses et rentabilisation de l’élevage de volailles de races locales chez les paysans ; -Construction des parcs suivant les normes exigées pour recevoir les animaux ;

Pêche et aquaculture -Vulgarisation de l’élevage des poissons d’eau douce dans des bassins ; -Dotation des matériels de pêche pour les pêcheurs traditionnels -Reboisement des espèces à cycle végétatif rapide ;

52 Exploitation forestière -Reboisement des espèces utilisées pour l’artisanat -Redynamisation de la gestion du type GELOSE pour une conservation et pour une gestion rationnelle des ressources forestières.

b- Projet de l’agrobusiness b1- Projets visant à transformer certains produits : -Etablissement d’unité de transformation des fruits, légumes et tubercules en produits conservables et commercialisables ; -Etablissement d’unité de transformation des produits d’élevage (lait, œufs, viande, miel, etc.) en produits conservables et commercialisables ; b2- Projets visant à chercher des débouchés : -Mise en place d’une structure rassemblant les paysans ou les groupes des paysans en coopératives ou associations ; -Mise en place des cellules techniques s’occupant de la recherche des débouchés dans le territoire national et à l’étranger ; - Mise en place d’une structure s’occupant de l’évolution des prix, de l’offre des marchés pour débarrasser les intermédiaires. d)- Projets visant à construire et à réhabiliter les infrastructures : -Travaux de construction et de réhabilitation des routes et pistes ; -Travaux de construction des barrages hydrauliques ; -Travaux de construction de marché ; -Travaux de construction de l’abattoir ; e)- Projets de formation et d’équipement des paysans : - Recherche d’appui technique et financier aux partenaires nationaux et étrangers ; -Formation intensive et continue sur l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’exploitation forestière et l’artisanat pour les paysans ; -Formation pour une meilleure gestion de revenu des paysans. Recherche personnelle

3.2. Hiérarchisation des projets du secteur agricole Apparemment, tous ces projets sont indispensables pour le développement des activités agricoles dans la commune. Pourtant, compte tenu de ses possibilités financières, de ses capacités techniques et matérielles, nous pensons que certains projets sont prioritaires par rapport à d’autres même s’ils se trouvent dans un même domaine. Dans nos analyses, nous n’entrons pas dans les détails

53 techniques de chaque projet, mais nous mettons en relief les projets qui devraient être priorisés dans chaque domaine d’activité.

3.2.1. Projets de l’agriculture Dans l’agriculture, parmi les projets identifiés, sont jugés prioritaires, les projets suivants :

3.2.1.1. L’aménagement des toutes les surfaces cultivables L’idée est d’augmenter les surfaces cultivables parce qu’on constate que les surfaces cultivées actuellement sont devenues de plus en plus étroites du fait de l’augmentation de la population sur l’espace anciennement aménagée. Le nouveau aménagement permettrait, non seulement d’étendre les champs agricoles, mais aussi et surtout, d’améliorer les nouvelles techniques de culture (culture en courbe de niveau par exemple) ;

3.2.1.2. La fertilisation des sols par l’introduction des engrais bio et/ou chimiques Depuis un certain temps, on constate qu’il y avait une diminution de la production agricole à cause de l’épuisement progressif des éléments fertilisants du sol. Cet épuisement s’explique par le fait que les paysans emploient excessivement des engrais chimiques qui, de cette manière, peuvent rendre infertile le sol. Pour augmenter la fertilisation du sol, il faudrait, soit vulgariser les engrais bio du type « Gouanomad », soit former les paysans à l’utilisation des engrais chimiques convenables.

3.2.1.3. L’irrigation des périmètres agricoles en vue de rentabiliser la riziculture Comme nous l’avons déjà dit auparavant que dans la commune rurale de Betsako, il y a trois récoltes du riz chaque année, mais l’insuffisance de l’eau pose un sérieux problème actuellement. C’est la raison pour laquelle nous considérons l’irrigation des périmètres rizicoles comme priorité des priorités parce que si l’eau continue à manquer dans les rizières, il va y avoir une diminution considérable de la production rizicole alors que celle-ci figure parmi les piliers des activités agricoles des paysans.

3.2.1.4. La vulgarisation des semences améliorées chez les paysans Liée à l’introduction de nouvelles techniques rizicoles (SRA, SRI, etc.), l’emploi des semences améliorées est plus que nécessaire. Force est de constater que les semences habituelles ne permettent plus d’augmenter et d’améliorer la production. Alors, si on envisage l’accès aux divers débouchés potentiels, notamment ceux de l’étranger, il faut surtout améliorer la production tant en qualité qu’en quantité.

54 3.2.2. Projets de l’élevage Dans l’élevage, un certain nombre des projets peuvent être considérés comme prioritaires, il s’agit de :

3.2.2.1. L’aménagement des zones de pâturage pour les bovidés Comme la riziculture, l’élevage bovin est aussi un des piliers des activités des paysans de la commune rurale de Betsako. L’insuffisance de pâturage est l’une des causes qui freinent le développement de cet élevage ; c’est pourquoi les pâturages pour les bovidés devraient figurer parmi les priorités des priorités.

3.2.2.2. la construction d’un centre des soins sanitaires pour les animaux La santé des animaux devrait faire l’objet d’un suivi sérieux et permanent pour que l’élevage puisse offrir des produits de qualité pouvant susciter la confiance des clients. Cela contribue également à augmenter la production.

3.2.2.3. Du développement des petits élevages Il faut développer les petits élevages tels que l’élevage de volailles (en vulgarisant la technique d’élevage des poulets de chair et des poules pondeuses) et l’élevage caprin et l’élevage ovin dont les produits obtenus seraient destinés à la commercialisation et à la consommation. Ce qui va augmenter le revenu familial des paysans puis améliorer leur niveau de vie.

3.2.3. Projets de la pêche et l’aquaculture 3.2.3.1. Vulgarisation de l’élevage des poissons d’eau douce dans des bassins Ce projet consiste à diversifier les activités paysannes et à valoriser toutes les espaces marécageuses qui, durant longtemps, demeurent inexploitées. Des études détaillées devraient préalablement être effectuées sur les lieux pour voir les faisabilités de ce projet et pour le rendre plus rentable.

3.2.3.2. Dotation des matériels de pêche pour les pêcheurs traditionnels Les activités de pêche pratiquées actuellement doivent également faire l’objet d’une dotation de matériels de pêche afin de faciliter les tâches des pêcheurs et de leur rendre plus productifs.

55 3.2.4. Projets de l’exploitation forestière Pour l’exploitation forestière, le projet consiste, avant tout à faire de reboisement pour compenser les bois épuisés par la forte déforestation, puis ensuite, il consiste à gérer, d’une façon rationnelle les produits forestiers (produits de chasse, de cueillette, bois divers, etc.). Ainsi, deux projets importants sont mis en relief : ‹ Reboisement des espèces à cycle végétatif rapide : le but est ici de replanter des arbres dans les espaces anciennement défrichées. ‹ Redynamisation de la gestion du type GELOSE pour une conservation et pour une gestion rationnelle des ressources forestières (produits de chasse et de cueillette, bois divers, plantes médicinales, etc.). Former les paysans pour créer le VOI qui va assurer cette gestion.

3.2.5. Projet de l’agro business Nous avons déjà parlé que la recherche de débouchés figure aussi parmi les priorités des priorités parce que l’insuffisance, voire le manque des clients potentiels pouvant acheter les produits à des prix meilleurs constituent un blocage pour le développement de la commune. Certes, Betsako est une commune riche et productive mais les paysans vivent dans la précarité et dans la pauvreté extrême. La raison qui explique cette situation est que les produits agricoles de paysans sont parfois vendus à des prix encore très bas par les collecteurs locaux. Le projet devrait être focalisé sur l’amélioration de la qualité de production par le biais de l’introduction des machines et outils appropriés puis par les formations techniques octroyées aux paysans, c’est donc le professionnalisme d’une part ; il devrait surtout consister à la recherche des débouchés par l’intermédiaire d’une large diffusion des publicités pour attirer plus des clients potentiels nationaux et étrangers d’autre part. On créerait alors des unités de masse média spécialisées pour vanter les richesses et les produits agricoles de la commune.

3.3. Autres points à améliorer Sur le plan institutionnel, la relation entre commune et District doit être étroite dans le sens plus large pour que le District puisse appuyer la commune. Ainsi, il devrait : -revoir les textes régissant les Districts et les communes, notamment en ce qui concerne leur rapport dans le processus de développement communal, -impliquer le Chef d’Arrondissement à l’appui à l’élaboration et à la mise en œuvre du PCD des communes ; -réduire autant que possible le nombre de communes sous la responsabilité du Chef d’Arrondissement ; c’est-à-dire, créer des nouveaux Arrondissements Administratifs en multipliant les Agents de l’Etat qui vont occuper ces postes ;

56 - introduire dans les attributions de l’Adjoint au Chef de District chargé de l’appui au développement l’appui à l’élaboration, à la mise en œuvre et aux suivis et évaluations rigoureux du PCD ; -établir de rapports périodiques des CDC, de l’Organe Exécutif de la commune, du Chef d’Arrondissement Administratif et de l’Adjoint au Chef de District chargé de l’appui au développement ainsi que des chefs de services techniques déconcentrés. Ces rapports doivent faire l’objet d’un examen du Chef de District afin qu’il puisse formuler des bonnes directives pour le développement local. Sur le plan organisationnel, l’amélioration devrait consister sur les points suivants : - nouer une relation permanente entre le District, les communes, les PTF et les PR afin de pouvoir étudier ensemble la faisabilité de tous les projets et sous projets envisagés ; les techniciens des PTF ainsi que ceux du District dont le Chef d’Arrondissement Administratif et l’Adjoint au Chef de District chargé de l’appui au développement ; - si la commune rurale de Betsako arrive à réhabiliter la route Betsako – Ankorefo, le chef lieu de District de Mahajanga II doit être placé à Betsako, une commune rurale qui se positionne au centre par rapport aux autres communes car le fait que le chef lieu de District se trouve loin de ces communes, à plus forte raison à Mahajanga I, pose de problème dans le processus de développement de toutes les communes.

3.4. Cadre logique Le cadre logique est un outil qui permet d’organiser les informations pertinentes, les buts, les objectifs spécifiques, les critères et moyens de vérifications du succès ainsi que les hypothèses de base sur l’environnement du Plan Communal de développement qu’est « LE DEVELOPPEMENT LOCAL INTEGRE PAR LA DIVERSIFICATION DE L’AGRICULTURE ET LA MULIPLICATION DES DEBOUCHES (LE CAS DE LA COMMUNE RURALE DE BETSAKO, DISTRICT DE MAHAJANGA II). »

57 Tableau 13 : Cadre logique Logique Indicateurs Moyens de Hypothèses d’intervention objectivement vérifications critiques vérifiables (IOV) Objectif Contribuer à Au moins 50 000 kg Rapport du Application plus global l’amélioration de la par an Ministère de strict des normes production agricole l’agriculture agricoles des produits à cultiver et à exploiter Os 1 : contribuer à Au moins 10 000 kg Rapport de la Faible fluctuation l’amélioration de la par Fokontany par an commune rurale des prix des culture vivrière et de locale produits la conservation stratégiques agricole importés réduisant la commande Objectif Os 2 : Renforcer de Augmentation de la Rapport annuel Importation réduite spécifique la capacité des production du riz et de l’INSTAT des produits produits agricoles de de maïs en 10% agricoles de la population locale première nécessité et des entreprises (riz, maïs, agricoles arachides) Os 3 : utiliser des Hausse de la quantité Rapport de la Cataclysme techniques modernes des produits commune rurale naturelle agricoles de 15% de la localité Acquérir des terrains 1 bâtiment à Ministère de Consentement de la domaniaux, des construire des l’agriculture commune à matériels agricoles et matériels à installer construire le locale d’un local Activités Exécuter des travaux Installation Descente sur Existences de d’aménagement et fonctionnelle terrain, Bon de techniciens d’installation des réception compétents matériels agricoles Gérer des fonds de Ecart prévisionnel Livre de compte Budget prévisionnel roulement réaliste moins de réaliste 10%

58 Activités Acheter des 72.000 kg de Factures Consentement des semences, des produits agricoles par fournisseurs à livrer fournitures agricoles an les semences, les et des diverses diverses fournitures, fournitures … Rémunérer le 1 chef de projet, 2 Bulletin de paie Consentement des personnel chefs d’agence, 30 employés ouvriers, 2 gardiens Résultat Aménager un terrain 1 bâtiment, à louer Descente sur Respect du délai d’exploitation 60 000 kg de poisson terrain, rapport d’installation (rizicultures et fumé annuellement d’activité surfaces) annuelle Organisation Raison sociale Brevet institutionnelle d’exploitation Intrants Ouvriers spécialisés 3 ouvriers Manuel de production Ressources 150.000.000 Ariary Relevé bancaire financières

Personnes ressources compétentes Conditions Administration publique sensibilisée sur préalables l’exploitation des produits agricoles Moyens financiers disponibles suffisants Source : Auteur, 2010

59 CONCLUSION

Pour conclure, la commune rurale de Betsako dans le District de Mahajanga II dispose des grandes potentialités pour son développement. A part les potentialités naturelles qui sont des espaces immenses, du climat adapté aux activités agricoles, des sols fertiles, elle a surtout des atouts dans le domaine démographique : population active, courageuse et motivée ; puis des atouts dans les pratiques économiques comme l’agriculture, l’élevage puis la complémentarité organisationnelle entre la commune et le District. Notons que la commune, en tant qu’une collectivité territoriale décentralisée a l’obligation de promouvoir, à l’aide de moyens et ressources qu’elle dispose, son développement en sollicitant surtout l’appui du District à travers les services techniques déconcentrés qui y sont implantés et avec le concours des organismes œuvrant dans le domaine du développement rural. Le processus de développement communal suit un cadre bien planifié dont le PCD en est l’outil par excellence. Le PCD n’est qu’un document dans lequel sont tracées les grandes lignes de développement de chaque commune ; l’élaboration de ce document s’est inspirée des réalités socioéconomiques, démographiques et environnementales locales et elle doit répondre aux attentes de la population dans tous ces domaines. Comme l’élaboration, la mise en œuvre du PCD nécessite des travaux laborieux des techniciens issus des entités diverses et requiert également l’appui financier des bailleurs de fonds et l’appui institutionnel de l’Etat pour que le développement soit atteint. Malgré ses potentialités, la commune rurale de Betsako rencontre un certain nombre de problèmes qui freine son développement. Les problèmes sont surtout d’ordre naturel et d’ordre socioculturel. Bien qu’il y ait le PCD, un document établi tout dernièrement comme une feuille de route pour le développement de la commune qui trace les axes stratégiques dans tous les domaines, il est aussi nécessaire de focaliser les projets sur le secteur agricole qui se class comme une vocation économique de la commune. Il devrait y avoir des projets prioritaires dans chaque domaine de ce secteur. Le but est de susciter le professionnalisme chez les paysans pour que les activités agricoles habituelles tendent rapidement vers l’agro business. Ces projets devraient ainsi promouvoir le développement de la commune, notamment, le secteur agricole puis élever le niveau de vie des paysans.

60 BIBLIOGRAPHIE

A. Ouvrages 1- A.K CAIRNCROSS, LES RESSORTS DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE 2- Lombard MARTINE, Dumont GILLES, DROIT ADMINISTRATIF 6 ème éd, Campus DALLOZ, Imprimerie en France par IME-Baume-les-Dames, septembre 2005, 562 p. 3- Ministère auprès de la Présidence de la République chargé de la décentralisation et de l’aménagement du territoire, GUIDE D’ELABORATION, de mise en œuvre et de mise à jour de PCD, Octobre 2007, 92p. 4- Ministère de décentralisation et de l’aménagement de territoire, GUIDE DU MAIRE, PNUD Antananrivo, 217 p. 5- Solonanadrasana Olivier MAHAFALY, LE DEFI DES COMMUNES FACE A LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE A MADAGASCAR, Imprimerie de labeur, Cité des 67 Ha Antananarivo, troisième trimestre 2004, 80p. 6- Suzane, Tremblay, Du CONCEPT DE DEVELOPPEMENT AU CONCEPT DE L’APRES DEVELOPPEMENT : TRAJECTOIRE ET REPERE THEORIQUE, collection « travaux et études en développement Régional », Université de Québec à Chicoutimi, 1999

B- Textes officiels 1- Loi n° 94-007 du 26 avril 1995 relative aux pouvoirs, compétences et ressources des collectivités décentralisées ; 2- Loi n° 94-008 du 26 avril 1995 fixant les règles relatives à l’organisation, au fonctionnement et aux attributions des collectivités décentralisées ; 3- Loi n° 93-005 du 26 janvier 1994 portant orientation générale de politique de décentralisation ; 4- Décret n° 2005-012 portant création des districts et des arrondissements administratifs, Antananarivo, 11 janvier 2005. 5- AFITEP Dictionnaire de Management de Projet 3 ème Edition Paris, AFNOR 1998. 6- http : // www. Etterbeek irisnet. Be / site / fr / demarches_administratives / documents/. 7- NIANG Demba, Gouvernance locale, maitrise d’ouvrage communale et stratégies de développement local au Sénégal. L’expérience de la ville de Saint-Louis, Thèse de Doctorat, Université de Toulouse. Le Mirail, 2007

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TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS ...... 2 LISTE DES ACRONYMES ...... 3 LISTE DES TABLEAUX ...... 4 LISTE DES FIGURES ...... 5

INTRODUCTION ...... 1

Premier partie: CADRE GENERAL DE L’ETUDE ...... 3

CHAPITRE I: NOTION GENERALE DE DEVELOPPEMENT ...... 4 Section I: Théorie générale de développement local ...... 4 1.1. Concept de développement local ...... 4 1.1.1. Définition ...... 4 1.1.2. Origine du concept ...... 5 1.1.3. Le concept du développement local ...... 5 1.1.4. Communauté locale et autorité locale ...... 6 1.2. Liens entre Développement Locale et Plan Communale de Développement ...... 6

Section II: Les potentiels de développement de la commune rurale de Betsako ...... 7 2.1. Les potentiels naturels et humains ...... 7 2.1.1. Le milieu naturel ...... 7 2.1.1.1. Le climat ...... 7 2.1.1.2. Le relief ...... 7 2.1.1.3. La végétation ...... 7 2.1.1.4. L’hydrographie ...... 8 2.1.2. Les potentiels humains …………………………………………………….9 2.1.2.1 Historique de la population ...... 9 2.1.2.2. Nombre et répartition de la population ...... 9 2.1.2.3 L’importance du phénomène migratoire ...... 11 2.2. L’importance des activités agricoles ...... 11

62 2.2.1. L’agriculture ...... 12 2.2.1.1. L’agriculture au sens structurel ...... 12 2.2.1.1.1. Culture : source de revenu familial ...... 12 2.2.1.1.2. Culture : création d’emploi ...... 12 2.2.1.2. La typologie de cultures pratiquées ...... 12 2.2.1.2.1. les cultures vivrières ...... 12 2.2.1.2.2. Les cultures industrielles ...... 13 2.2.1.2.2.1. La canne à sucre ...... 13 2.2.1.2.2.2. Les tomates ...... 13 2.2.1.2.2.3. Les jatrophas ...... 13 2.2.1.2.2.4. Les cultures d’arbres fruitiers ...... 14 2.2.2. L’élevage ...... 14 2.2.2.1. L’élevage bovin ...... 14 2.2.2.2. Les autres élevages ...... 15 2.2.3. L’élevage des volailles ...... 15 2.2.3. La pêche et l’aquaculture ...... 15 2.2.4. L’exploitation de la forêt ...... 16 2.2.5. L’artisanat ...... 16

CHAPITRE II : LES CADRES ADMINISTRATIFS ET LEGISLATIFS ...... 17 Section I : La commune ...... 17 1.1. La commune : une Collectivité Territoriale Décentralisée ...... 17 1.2. Les vocations des communes ...... 17 1.2.1. Les communes: base de développement ...... 17 1.2.2. L’autonomie des communes ...... 18 1.3. Le District et l’Arrondissement administratif : structures inséparables de la commune ...... 19 1.3.1. Le District de Mahajanga II ...... 20 1.3.2. Les cinq Arrondissements Administratifs ...... 21 1.4. Les rapports entre le District et les communes ...... 21 1.4.1. ... Les attributions du District envers les communes selon le Décret 2005-012 du 15 janvier 2005...... 21

63 1.4.1.1. L’appui ...... 21 1.4.1.2. Le contrôle ...... 24

Section II: Cadre technique ...... 24 2.1. Le PCD : feuille de route pour le développement local ...... 24 2.1.1. Définition, composantes et buts de PCD ...... 24 2.1.1.1. Définition d’un Plan Communal de Développement (PCD) ...... 24 2.1.1.2. Les composantes d’un PCD ...... 25 2.1.1.3. Le but ...... 27 2.2. La procédure d’élaboration d’un PCD ...... 28 2.2.1. La mobilisation sociale ...... 28 2.2.2. La phase de l’élaboration ...... 28 2.2.3. La phase de finalisation ...... 29 2.2.4. La recherche de financement ...... 30 2.2.4.1. la formation après le PCD ...... 30 2.2.4.2. Identification et contact de bailleurs de fonds ...... 30 2.2.4.3. Préparation de document de négociation ...... 30 2.2.4.4. Organisation de table ronde avec les bailleurs de fond ...... 30 2.3. La mise en œuvre d’un PCD ...... 31

Deuxième partie : LES ENJEUX DU DÉVELOPPEMENT AGRICOLE DANS LA COMMUNE RURALE DE BETSAKO ...... 34

Chapitre I : LES PROBLEMES DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE DANS LA COMMUNE RURALE DE BETSAKO ...... 35 Section I: Les problèmes ayant des impacts directs sur les activités agricoles ...... 35 1.1. Les problèmes dans chaque branche d’activité agricole...... 35 1.1.1. Les problèmes de l’agriculture ...... 35 1.1.1.1. L’insuffisance de l’eau ...... 35 1.1.1.1.1. La diminution de la pluviosité ...... 35 1.1.1.1.2. La diminution des surfaces irrigables ...... 38 1.1.1.2. L’insuffisance de terres aménagées ...... 40

64 1.1.1.3. l’insuffisance d’encadrement technique et d’appui matériel...... 40 1.1.1.4. La baisse de la fertilité du sol et l’insuffisance des semences améliorées ...... 40 1.1.2. Le problème de l’élevage ...... 41 1.1.2.1. L’impossibilité de diversification des produits d’élevage ...... 41 1.1.2.2. Persistance des maladies des animaux ...... 41 1.1.3. Les problèmes de la pêche et l’aquaculture ...... 41 1.1.4. Les problèmes de l’exploitation des ressources forestière ...... 42 1.1.5. Les problèmes de l’artisanat ...... 42 1.1.6. Les problèmes de débouchés ...... 42 1.1.6.2. Les marchés extérieurs ...... 43

Section II: Les problèmes ayant des répercussions indirectes sur les activités agricoles ...... 43 2.1. Les problèmes sociaux ...... 43 2.1.1. L’éducation ...... 43 2.1.2. La santé ...... 45 2.2. Les problèmes culturels ...... 46

Chapitre II : LES SOLUTIONS ENVISAGEABLES POUR LE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE DANS LA COMMUNE RURALE DE BETSAKO ...... 47 Section I : L’identification et l’hiérarchisation des axes stratégiques de développement de la commune rurale de Betsako ...... 47 1.1. L’identification des axes stratégiques selon l’actuel PCD de la commune ...... 47 1.2. Hiérarchisation des axes stratégiques ...... 48 1.3. Estimation des coûts ...... 49

Section II : Diagnostic sur les actions ...... 50 2.1. La réalisation des projets du PCD ...... 50 2.2. La capacité contributive des services techniques déconcentrés du District de Mahajanga II dans la réalisation du PCD ...... 51 2.3. La contribution des représentants de l’Etat dans la réalisation du PCD ...... 51 2.3.1. La surcharge au Chef d’Arrondissement ...... 51

65 2.3.2. La vacance de poste d’adjoint au Chef de District chargé d’appui au développement ...... 51

Section III : Suggestions ...... 52 3.2. Hiérarchisation des projets du secteur agricole ...... 53 3.2.1. Projets de l’agriculture ...... 54 3.2.1.1. L’aménagement des toutes les surfaces cultivables ...... 54 3.2.1.2. La fertilisation des sols par l’introduction des engrais bio et/ou chimiques ...... 54 3.2.1.3. L’irrigation des périmètres agricoles en vue de rentabiliser la riziculture ...... 54 3.2.1.4. La vulgarisation des semences améliorées chez les paysans ...... 54 3.2.2. Projets de l’élevage ...... 55 3.2.2.1. L’aménagement des zones de pâturage pour les bovidés ...... 55 3.2.2.2. la construction d’un centre des soins sanitaires pour les animaux ...... 55 3.2.2.3. Du développement des petits élevages ...... 55 3.2.3. Projets de la pêche et l’aquaculture ...... 55 3.2.3.1. Vulgarisation de l’élevage des poissons d’eau douce dans des bassins ...... 55 3.2.3.2. Dotation des matériels de pêche pour les pêcheurs traditionnels ...... 55 3.2.4. Projets de l’exploitation forestière ...... 56 3.2.5. Projet de l'agro business…………………………………...………………56 3.3. Autres points à améliorer…………………………………………………….....56 3.4. Cadre logique …………………………………………………………….…….57

CONCLUSION ...... 60

BIBLIOGRAPHIE ...... 61

66