LA PLAINE DE JOUARS À MONTFORT Plan de Paysage et Biodiversité

PHASE 1 : Argumentaire - Décembre 2014

Agence Folléa-Gautier paysagistes urbanistes / Office de Génie Ecologique Maîtrise d’ouvrage :

Parc Naturel Régional de la Haute Vallée de Château de la Madeleine Chemin Jean Racine 78472 Chevreuse

Maîtrise d’oeuvre :

Agence Folléa-Gautier, Paysagistes DPLG/Urbanistes 100 avenue Henri Ginoux, 92 120 Montrouge 0147357133 [email protected]

Office de Génie Ecologique 5, boulevard de Créteil 94100 Saint-Maur-des-Fossés 0142832121 [email protected]

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Monfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 2 Sommaire

Introduction P. 5

Valeurs paysagères et processus P. 6 d’évolution marquants A - Le réseau hydrographique du bassin versant de P. 7 la Mauldre organise le paysage de la Plaine B - Une vaste plaine cultivée entourée par des P. 16 horizons forestiers C - Des reliefs boisés délimitant l’horizon de la P. 25 plaine

D - Des vallons rayonnants autour de la plaine P. 32 offrant des paysages précieux et un cadre de vie hors du commun E - Une urbanisation développée autour de P. 40 bourgs isolés, en lisière de plaine à proximité de l’agglomération parisienne F - Un maillage de routes et de chemins hiérarchisé, P. 51 relié à l’agglomération parisienne par la RN 12 Enjeux P. 63

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Monfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 3 Boissy-sans-Avoir Garancières Neauphle-le-Vieux Vicq

La-Queue-les-

Pontchartrain

Galluis

Jouars Méré Mareil-le-Guyon

Tremblay-sur- Mauldre Bazoches-sur- Guyonne Montfort-l’Amaury

Maurepas Saint-Quentin-en-Yvelines

Les Mesnuls

Saint-Rémy-l’Honoré Agence Folléa-Gautier paysagistes urbanistes Carte de situation de la Plaine de Jouars

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Monfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 4 Introduction

Vaste amphithéâtre creusé dans les marges du plateau cherche à fédérer les acteurs du paysage autour d’un projet d’Yveline, drainé par la Mauldre et ses multiples affluents territorial commun qui réponde aux problématiques et aux en une hydrographie rayonnante remarquable, la plaine enjeux contemporains de paysage et d’écologie. de Jouars à Montfort offre des paysages diversifiés et de Le PPB de la Plaine de Jouars à Montfort s’inscrit ainsi dans grandes qualités. Située au coeur du département des un programme d’action plus large lancé par le Parc naturel Yvelines, elle a été de tous temps attractive grâce à son régional de la Haute Vallée de Chevreuse (PNRHVC) positionnement stratégique, offrant un paysage rural dans le cadre de la charte du Parc qui doit à terme couvrir soigné, à la croisée de routes et à proximité immédiate de l’ensemble du territoire du parc. l’agglomération parisienne. Elle hérite ainsi d’un très riche Cette première étape constitue l’argumentaire qui patrimoine antique, médiéval défensif ou de villégiature. soutient le projet de paysage et de biodiversité à l’échelle Cette attractivité ancienne, confortée au cours des de l’ensemble du paysage de la plaine. En soulignant les dernières décennies notamment par la création de la ville principales valeurs paysagères et écologiques du territoire, nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines, a conduit à une cette étude met en évidence la qualité et la singularité urbanisation diffuse. de ces sites et de ces espaces à la fois pour leur intérêt L’intégration récente des communes de la plaine au Parc écologique et leur attrait paysager. Elle détaille pour chacune naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse témoigne les processus d’évolution marquants qui valorisent ou de la conscience des élus de la valeur de ce cadre de vie hors fragilisent ces territoires afin de porter un regard critique sur du commun et de la volonté de gérer et d’accompagner les transformations récentes et en cours des paysages. Elle l’évolution de ce territoire. dégage enfin les enjeux majeurs pour préserver la diversité Avec le Plan de Paysage et de Biodiversité (PPB), le Parc et le caractère identitaire des paysages et des milieux de la Plaine de Jouars à Monfort.

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Monfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 5 Valeurs paysagères et écologiques de la Plaine de Jouars à Monfort et processus d’évolution marquants A - le réseau hydrographique du bassin versant de la mauldre organise le paysage de la plaine

Le périmètre d’étude s’inscrit dans une entité plus vaste, correspondant au bassin versant le la Mauldre

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 7 1 - Caractéristiques paysagères et écologiques :

¨¨ Un territoire correspondant au bassin ¨¨ Un territoire correspondant au versant de la Mauldre bassin versant de la Mauldre Le périmètre d’étude s’inscrit en réalité dans une entité ¨¨ Un grand paysage offrant des vues paysagère plus vaste organisée et sculptée par le réseau Garancières hydrographique de la Mauldre et de ses affluents. Ce large Boissy-sans-Avoir lointaines Vicq Neauphle-le-Vieux amphithéâtre creusé dans le plateau d’Yveline, est presque ¨¨ Un réseau hydrographique La Queue-les-Yvelines remarquable entièrement tenu par des reliefs boisés dessinant des limites claires qui contribuent à la lisibilité de cette vaste unité Pontchartrain Mareil-le-Guyon ¨ Méré Jouars ¨ Un paysage intime lié aux rus et à paysagère : à l’est le plateau de Saint-Quentin en Yvelines, Grosrouvre Bazoches-sur-Guyonne l’eau au sud le plateau de , au nord le coteau de Le-Tremblay-sur-Mauldre Neauphle-le-Château et le relief caractéristique de la ride Montfort-l’Amaury de Thoiry. Saint-Rémy-l’Honoré

Un relief continu constituant les limites du paysage de la plaine

Forêt de Beynes Plissement de la Mauldre (Neauphle-le-Vieux) Neauphle-le-Château sur son coteau

Vue sur la plaine depuis le Tremblay-sur-Mauldre

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 8 ¨¨ Un grand paysage offrant des vues Montfort-l’Amaury Vallée de la Mauldre lointaines Cette vaste étendue orientée vers la vallée de la Mauldre et Neauphle-le-Vieux au nord, et contenue par des horizons marqués présente une morphologie particulière propice aux vues lointaines que ce soit depuis le cœur de la plaine où peu d’éléments arrêtent le regard, ou depuis les reliefs en balcon. Cette ouverture immense où le regard porte loin, délimitée par un relief continu marque le grand paysage de la plaine. Vue sur la plaine et l’exutoire de la Mauldre à la sortie est de Montfort-l’Amaury

Un relief continu constituant les limites du paysage de la plaine

Montfort-l’Amaury Ride de Thoiry Neauphle-le-Château sur son coteau

Vue sur la plaine depuis les coteaux de Montfort-l’Amaury avec en premier plan l’église Saint-Pierre

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Monfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 9 ¨¨ Un réseau hydrographique remarquable La ripisylve est une formation végétale boisée ou Toutes les eaux de la plaine convergent vers Neauphle-le- arborescente qui se développe sur les bords de cours Vieux. Trois rivières principales, la Mauldre, la Lieutel et la d’eau. Située à l’interface entre les milieux terrestres et Guyonne, auxquelles s’ajoutent leurs multiples affluents : rus aquatiques, elle est une zone de transition entre ces deux d’Elancourt et de Maurepas, Couarde et Mormaire, Breuil habitats particulièrement riches en espèces. La ripisylve et Coquerie, Guyon et Gaudignies. Elles sourdent à la base remplit donc plusieurs fonctionnalités essentielles : des sables de Fontainebleau qui couvrent les pentes des La Mormaire • paysagère, comme élément de composition du coteaux. L’ensemble dessine un système hydrographique paysage rayonnant remarquable. Ruisseau des Gaudigny • mécanique, en permettant de lutter contre Le ru de Maurepas l’érosion, dissiper l’énergie hydraulique, maintenir les Les ripisylves accompagnant les cours d’eau dessinent des La Guyonne berges, limiter les transports de matériaux, dissiper les crues

Le Guyon lignes végétales souples soulignant la présence des rus au et réguler les étiages ; sein de cette étendue cultivée. Particulièrement visibles • écologique, en constituant une zone d’abris, de dans cet espace ouvert, ces éléments repères accrochent Réseau hydrographique rayonnant de la Mauldre et de ses affluents - Schéma reproduction et de nourriture pour la faune piscicole et le regard et animent le paysage de la plaine. les invertébrés mais aussi les mammifères et les oiseaux. La végétation de rives permet également de filtrer les apports superficiels et de réduire les pollutions. Elle permet une alternance d’ombre et de lumière et opère ainsi une régulation thermique des cours d’eau. La ripisylve joue également un rôle de continuités écologiques et permet des échanges transversaux et longitudinaux avec les espaces Ripisylve de la Mauldre, élément repère dans le paysage environnants. Les milieux aquatiques demeurent des systèmes vivants, complexes, en évolution permanente, et dont toutes les composantes, à la fois physique (morphologie), biologique (faune et flore), et chimique (qualité de l’eau) sont interdépendantes. Toute modification de l’un de ces paramètres est susceptible d’entraîner une perturbation de tout ou partie de l’écosystème.

Vue depuis la D23 avec la ripisylve de la Mauldre en premier plan et Jouars à l’arrière-plan

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 10 ¨¨ Un paysage intime lié aux rus et à l’eau Les reliefs doux des vallons sculptés par le passage de la Mauldre et de ses affluents, les séquences pittoresques des rus traversant les hameaux ou les bourgs, la présence d’étangs ou de petits plans d’eau associés aux rivières, ou encore l’ensemble du petit patrimoine (lavoirs, moulins, ...) témoignant des activités passées liées à l’eau sont autant d’éléments constituant un paysage intime et singulier lié à ce réseau hydrographique complexe et révélant l’omniprésence de l’eau.

Moulin au Tremblay-sur-Mauldre - Carte postale ancienne

Réseau hydrographique rayonnant de la Mauldre et de ses affluents - Schéma

Fond de vallon à la Millière

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 11 2 - Processus d'évolution marquants :

¨¨ Une fermeture des points de vue sur la ¨¨ Une fermeture des points de vue sur Plaine depuis les coteaux le Plaine depuis les coteaux Malgré certains panoramas remarquables, comme ceux ¨¨ Une fragilisation du fil de l’eau comme cités précédemment, les vues dégagées depuis les coteaux continuité paysagère et les centre-bourgs restent relativement rares, malgré ¨¨ Une altération des fonctionnalités une morphologie du territoire propice aux points de vue écologiques des cours d’eau lointains : reliefs encadrant la plaine offrant des situations de belvédère, position en balcon de certains bourgs. La ¨¨ Des phénomènes d’érosion présence importante de boisements sur les reliefs, pas importants à certains endroits Enseigne d’une auberge à Saint-Rémy-l’Honoré vantant une vue pourtant imperceptible depuis l’espace public toujours bien entretenus, participe à fermer les vues sur la ¨¨ Un drainage qui tend à réduire et à plaine. Par ailleurs, dans les secteurs urbanisés, la privatisation faire disparaître les zones humides des rebords de coteau par des constructions ou des jardins privés contribuent à refermer ou rendre inaccessibles les points de vues sur la plaine depuis les espaces publics, et notamment depuis les centre- bourgs.

Un point vue peu dégagé sur la plaine depuis le cimetière de Saint-Rémy-l’Honoré

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Monfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 12 ¨¨ Une fragilisation du fil de l’eau comme continuité paysagère Sur la plaine l’intensification agricole a participé à appauvrir vocabulaire paysagé différent de celui des cultures. les ripisylves : certaines sont encore bien lisibles comme Par ailleurs, le caractère privé des berges des rus et des le boisement d’aulnes accompagnant la Mauldre, d’autres étangs rend l’accès aux éléments d’eau peu aisé(clôtures, ont tendance à se réduire voire à disparaître. L’effacement abords peu entretenus...) et ne permet pas leur valorisation de ces structures paysagères si caractéristiques, dessinant pour des usages doux ou de loisirs à destination de tous le «fil de l’eau» au milieu des cultures contribue à une (promenade, lieux de détente...). Cette altération du fil de simplification du paysage de la plaine. La disparition de ces l’eau dans les usages se lit notamment dans l’absence de éléments scandant la vaste ouverture de la plaine agricole continuité de cheminement le long des cours d’eau. induit une perte de repère et d’échelle et l’effacement d’un

Étang privé peu perceptible à la Dauberie (Jouars-Pontchartrain) Ripisylve appauvrie entre Galluis et Méré

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 13 ¨¨ Une altération des fonctionnalités ¨¨ Des phénomènes d’érosion importants à écologiques des cours d’eau certains endroits Des aménagements ont été opérés sur les berges des cours De même, la présence d’étangs sur les cours d’eau eux- Sur certains secteurs, l’absence de ripisylve sur les berges des d’eau ou au bord des étangs qui altèrent les continuités mêmes résulte de pratiques anciennes (dissipation de cours d’eau entraine une érosion importante. Cette érosion écologiques et la fonctionnalité des cours d’eau. crue, régulation d’étiage, pisciculture, moulin, agrément, peut être naturellement bénéfique au renouvellement de etc.). Ces étangs en l’absence de dérivation ne permettent la ripisylve mais est aussi une cause d’envasement et de Certains aménagements, notamment des berges de cours pas la continuité écologique du cours d’eau et favorisent modification du substrat des cours d’eau quand il s’agit de d’eau « jardinées », ont modifié la nature des berges avec la les pollutions organiques et bactériennes. L’introduction facteurs anthropiques. C’est le cas notamment lorsque des mise en place de murets ou d’enrochements qui ont créé d’espèces exotiques envahissantes telles que la Truite arc- cours d’eau servent d’abreuvoir dans des parcelles pâturées, une rupture entre les berges et le milieu aquatique, et la en-ciel et la Perche soleil dans les écosystèmes aquatiques où le piétinement des animaux d’élevage ne permet pas disparition de la ripisylve. Les débits solide et liquide sont est reconnue comme une des principales menaces pour le l’installation d’une ripisylve. On constate d’ailleurs une modifiés et les cours d’eau ne peuvent plus autant jouer maintien de la biodiversité dans les milieux naturels. eutrophisation et une érosion importantes qui contribuent leur rôle d’accueil de la biodiversité. En l’absence de zone au colmatage des cours d’eau à l’aval avec la perte des zones de repos ou de frayères, ce sont des espèces patrimoniales de frayères (c’est-à-dire de reproduction et de ponte) pour qui sont menacées, comme l’Anguille ou la Truite fario sur les poissons. le bassin versant de la Mauldre et sur le cours d’eau du Guyon.

Le Grand étang sur le cours d’eau de la Mauldre Berges « jardinées » sur le ru de Maurepas à Erosion sur la Mauldre entre St-Rémy-l’Honoré Chennevières sur la commune de Jouars-Ponchartrain et le Tremblay

Plan Paysage et Biodiversité des Vallées de l’Yvette - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2012 ¨¨ Un drainage qui tend à réduire et à faire disparaître les zones humides En , déjà 2/3 des zones humides ont disparu au En ce sens, la mise en place du drainage ou l’assainissement D’autres menaces pèsent aussi sur les zones humides : cours du 20ème siècle (IFEN, 2006). D’après la loi sur des sols (creusement de fossés ou de rigoles, pose de le comblement ou le remblaiement pour des projets l’eau du 3 janvier 1992, les zones humides sont définies drains enterrés) et la création de retenues d’eau, qui d’aménagement urbain, l’absence d’entretien qui conduit comme des « terrains, exploités ou non, habituellement visent à éliminer l’excès en eau sur un terrain, sont au boisement et à l’asséchement de la zone. inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de susceptibles de faire disparaître une zone humide ou de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle modifier considérablement la dynamique hydraulique d’un existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant bassin versant. La richesse biologique propre aux zones au moins une partie de l’année ». Qu’elles se présentent humides et les nombreuses fonctionnalités écologiques sous la forme de marais, tourbières, prairies humides, forêts qu’elles remplissent sont directement menacées et de alluviales, mouillères, etc. les zones humides remplissent tels aménagements doivent observer des règles strictes. de nombreuses fonctions utiles aux équilibres naturels et Le drainage, l’assèchement des sols et la création de aux activités humaines qu’on appelle également « services pièces d’eau sont pour cette raison soumis à procédure écosystémiques » : écrêtement des crues et soutien d’autorisation ou de déclaration Loi sur l’eau suivant l’article d’étiage, épuration naturelle, réservoirs écologiques pour R.214-1 du Code de l’Environnement. de nombreuses espèces animales et végétales, forte valeur touristique, culturelle, patrimoniale et éducative .

Eutrophisation importante sur le ru d’Elancourt dans une pâture à chevaux. Creusement pour la mise en place d’un drain chez un particulier aux Mesnuls

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 15 B - UNE VASTE PLAINE CULTIVÉE ENTOURÉE PAR DES HORIZONS FORESTIERS

La-Queue-les-Yvelines

Pontchartrain

Galluis

Jouars Méré Mareil-le-Guyon

Tremblay-sur- Mauldre Grosrouvre Bazoches-sur- Guyonne Montfort-l’Amaury

Maurepas Saint-Quentin-en-Yvelines

Les Mesnuls

Saint-Rémy-l’Honoré

Grandes cultures céréalières Praires/pâtures Vergers

Maraîchage

Pépinière Agence Folléa-Gautier paysagistes urbanistes

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 16 1 - Caractéristiques paysagères et écologiques :

¨¨ Des grandes cultures céréalières gérant ¨¨ Des grandes cultures céréalières l’espace ouvert / un paysage agricole de gérant l’espace ouvert / un paysage qualité agricole de qualité Paysage emblématique de la plaine, cette étendue cultivée des plans successifs. Motifs paysagers enrichissant le paysage ¨¨ Des prairies parsemées en lisière immense s’étire entre terre et ciel au rythme des inflexions de la plaine, elles représentent également des zones refuges de coteau ou de bourg douces du relief. La part de ciel, de lumière, les horizons pour la faune. ¨¨ Des fermes en activité confortant lointains, les ondulations douces des cultures variant Les champs de céréales occupent la plaine agricole profitant le caractère rural de la plaine au fil des saisons, en font un paysage rare aux portes de des limons sains et épais qui font de la plaine parmi les terres l’agglomération parisienne. Ponctuellement, de rares et les plus fertiles des Yvelines. précieuses structures végétales (bosquets et arbres isolés) offrent de la profondeur au paysage de la plaine en créant

Quelques structures végétales donnent un effet de profondeur à laa Plaine vers le Tremblay-sur-Mauldre

Vues lointaines et inflexions douces de la plaine. Vue depuis Jouars

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 17 ¨¨ Des prairies parsemées en lisière de coteau ou de bourg

En lisière de plaine, des pâtures et prairies parsèment les pieds de coteau et les vallons. Le parcellaire plus étroit entouré de haies ou de bosquets offre un paysage diversifié aux horizons proches, contras- tant avec l’immensité de la plaine céréalière. Ces parcelles La Queue-les-Yvelines Pontchartrain sont en grande majorité à destination de l’élevage équin, très présent sur ce secteur. Galluis Mareil sur Guyon

Jouars Méré Grosrouvre Bazoches-sur-Guyonne Le Tremblay-sur-Mauldre

Montfort-l’Amaury

Saint-Rémy-l’Honoré

Les prairies parsemées en lisière de coteau Enrichir la sous-trame herbacée du territoire et réouvrir ration de continuités ouvertes entre ces sites, notamment les fonds de vallée en fonction des critères écologiques et par la mise en place de démarches environnementales paysagers est un enjeu identifié dans la charte du PNR et (convention de gestion, mesures agri-environnementales, représentée sur le Plan de Parc. conversion à l’agriculture biologique, etc.). Ce sont éga- L’objectif vise à permettre une continuité minimale entre les lement des espaces prioritaires pour la diversification et la SBR (réservoirs de biodiversité) et les ZIEC (zones relais) densification des éléments fixes dont de nombreuses es- de milieux ouverts identifiés. Les espaces situés sur ce tracé pèces faune-flore dépendent (ex : bosquets, haies, mares, sont prioritaires pour les mesures de maintien et de restau- ripisylves, etc.) . Pâture vers Les Mesnuls

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Monfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 18 ¨¨ Des fermes en activité confortant le caractère rural de la plaine Implantées avec précision dans le relief des pentes, à proximité des bourgs, les fermes occupent les rebords de coteau, laissant les meilleures terres pour la culture. Ces fermes constituent un patrimoine bâti rural remarquable. Bien réparties sur le territoire, elles constituent des points marquants dans le paysage de la plaine, encore isolées des zones bâties, en contact avec leur terres. Certaines sont encore aujourd’hui des sièges d’exploitation, et participent ainsi au maintien d’un paysage rural vivant.

Ferme la Vignette à Montfort-l’Amaury Fermes

Espaces agricoles Agence Folléa-Gautier paysagistes urbanistes Implantation des fermes sur le territoire de la Plaine

Ferme au Grosrouvre

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Monfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 19 2 - Processus d'évolution marquants :

¨¨ Une perte de la mosaïque agricole ¨¨ Une perte de diversité dans les pratiques agricoles ¨¨ La simplification des lisières boisées au contact des grandes cultures ¨¨ Des interfaces pauvres entre l’espace agricole, le bâti et les coteaux boisés

La plaine agricole aux environs de Méré - 1949 Source IGN La plaine agricole aux environs de Méré - 2013 Source IGN ¨¨ Une perte de la mosaïque agricole En moins d’un siècle le paysage agricole de la plaine a considérablement évolué. Organisée sur un parcellaire en fine marqueterie, la plaine associait cultures céréalières et vergers ceux-ci s’organisant principalement en lisières des villages. L’optimisation de la production agricole post-Seconde Guerre mondiale a eu pour effet une modification et une simplification du parcellaire sur la plaine agricole de Jouars (transformation de nombreuses parcelles de taille moyenne à quelques très grandes parcelles) et une intensification de la production végétale. Ainsi, à l’échelle de chaque exploitation a disparu ce qui ne présentait pas un intérêt productif immédiat : les mares, les haies, les prairies naturelles, les arbres de pleins champs, les bosquets, et progressivement les vergers. De nombreuses ponctuations végétales assurent la transition entre bourg et cultures Aujourd’hui, un paysage agricole dénudé et une juxtaposiiton brutale entre bâti et cultures

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Monfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 20 La plaine agricole aux environs de Méré - 2013 Source IGN

Source Google Map La vaste ouverture de la plaine agricole aux alentours de Méré dénudée jusqu’à l’horizon

Avec la disparition de ces motifs paysagers qui animaient En effet, la disparition de ces espaces de nature interstitiels structures végétales servaient de zones relais notamment le paysage, la plaine agricole a perdu en diversité et en et l’optimisation de la production agricole ont entrainé la pour la Chouette chevêche dont la dernière mention à complexité : effacement des éléments de composition diminution des ressources alimentaires spécifiques que ces Jouars date de 1986 (source Faune Ile-de-France). du paysage, perte d’échelle et de points de repère, milieux offraient, notamment pour l’avifaune dont le régime disparition des transitions entre bourgs et espaces agricoles, alimentaire est principalement constitué d’invertébrés dégradation de la trame verte avec la suppression de zones autrefois présents dans ces relais de nature. De même, les refuges essentielles à la biodiversité.

Aujourd’hui, un paysage agricole dénudé et une juxtaposiiton brutale entre bâti et cultures

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Monfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 21 ¨¨ Une perte de diversité dans les pratiques agricoles Seules quelques traces d’anciens vergers sont encore visibles dans les jardins ou autour des villages. Certains sont encore exploités comme à Ergal. Une emprise maraîchère est installée au nord du vallon de la Mauldre, témoin ponctuel d’une activité qui occupait autrefois des emprises importantes au sein des vallons. Pourtant la bonne qualité des terres des vallons, la proximité de la ville et l’engouement d’une certaine population pour les produits locaux, constituent un contexte favorable pour le Vergers développement d’une agriculture de proximité. Maraîchages

Ancienne pépinière

Ancien verger mixte à l’abandon à Saint-Rémy-l’Honoré Aujourd’hui la plupart des emprises maraîchères et des vergers ont disparu des paysages de la plaine Agence Folléa-Gautier paysagistes urbanistes

Relique arbre à cavités, ancien arbre têtard au Tremblay Emprise maraîchère dans le vallon de la Mauldre, dernier témoin d’une activité autrefois plus importante

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 22 ¨¨ Des nouvelles opérations bâties gagnées sur les territoires agricoles Un deuxième processus marquant de l’évolution du territoire agricole est la diminution significative de la surface des terres cultivées au profit d’une urbanisation nouvelle particulièrement visible dans la large ouverture de la plaine, ou de la progression des boisements dans les vallons et coteaux (voir chapitre vallons). L’absence de repreneur et la pression urbaine forte ont conduit à l’abandon des parcelles de pré, vignes et vergers qui ont par la suite évolué en boisements ou laissé place à l’urbanisation.

Méré - 1949 Méré - Aujourd’hui

Nouvelles opérations bâties à Méré

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 23 ¨¨ Des interfaces pauvres entre l’espace agricole, le bâti et les coteaux boisés Alors qu’hier les vergers, prés et pâtures assuraient une transition douce entre les bourgs et les cultures de la plaine, l’interface végétale entre bâti et grandes cultures tend aujourd’hui à être oubliée et contribue à « durcir » le paysage de la plaine de façon problématique.(cf.chapitre urbanisation) Cette rationalisation des espaces de culture s’observe également en limite des boisements avec une simplification des lisières forestières. A l’échelle de la plaine agricole, on retrouve cependant les bandes enherbées réglementaires le long de la Mauldre et le long du Guyon. Plus la bande enherbée sera large, meilleur la qualité du cours d’eau sera. Bande enherbée réglementaire sur la Mauldre au Tremblay-sur-Mauldre Bande enherbée réglementaire sur le Guyon à Bazoches-sur-Guyonne La bande enherbée le long des cours d’eau Les bandes enherbées localisées le long des cours d’eau mais aussi à des endroits stratégiques au niveau des talwegs (fonds de vallon, creux) jouent un rôle important pour la qualité des cours d’eau, l’érosion du sol et la protection de la faune. En constituant une zone tampon entre le cours d’eau et les sols adjacents, la bande enherbée permet de : • Favoriser la sédimentation des éléments terreux ; • Freiner les écoulements et atténuer des pics de crue ; • Filtrer les produits phytosanitaires avant leur infiltration dans la nappe et leur écoulement dans le cours d’eau ; • Limiter les apports directs en éloignant le cours d’eau des traitements et épandages ; • Constituer des refuges ou des axes de déplacement pour de nombreuses espèces : faune sauvage, insectes auxiliaires, pollinisateurs, etc. Le Code de l’Environnement et l’article D615-46 art.1 du Code Rural rappellent que « les agriculteurs qui disposent de terres agricoles localisées à moins de cinq mètres de la bordure d’un des cours d’eau définis par arrêté du ministre chargé de l’agriculture sont tenus de conserver une bande tampon pérenne le long de ces cours d’eau, de sorte qu’une largeur de cinq mètres au minimum soit maintenue entre eux et la partie cultivée des terres agricoles susmentionnées. L’utilisation de fertilisants minéraux ou organiques sur les surfaces consacrées à la bande tampon est interdite ». Une interface pauvre entre bâti et espace agricole à Mareil-le-Guyon

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 24 C - DES RELIEFS BOISES DÉLIMITANT L’ HORIZON DE LA PLAINE

La-Queue-les-Yvelines

Pontchartrain

Galluis

Jouars Méré Mareil-le-Guyon

Tremblay-sur- Mauldre Grosrouvre Bazoches-sur- Bande enherbée réglementaire sur la Mauldre au Tremblay-sur-Mauldre Guyonne Montfort-l’Amaury

Maurepas Saint-Quentin-en-Yvelines

Les Mesnuls

Saint-Rémy-l’Honoré Agence Folléa-Gautier paysagistes urbanistes

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 25 1 - Caractéristiques paysagères et écologiques :

Vers la Forêt Domaniale de Beynes ¨¨ Des boisements continus encadrant la plaine ¨¨ Un écrin végétal isolant la plaine de la ville nouvelle de St-Quentin- Forêt des en-Yvelines Quatre Piliers ¨¨ Les forêts publiques remarquables en plateau à proximité des bourgs ¨¨ Un maintien de vieux arbres sur les Forêt Départementale de Sainte-Apolline parcelles privées

¨¨ Des boisements continus encadrant la plaine Des reliefs boisés encadrent la plaine agricole et forment un horizon continu et régulier à une altitude constante d’environ 170-180m. Les boisements en crête de plateaux et sur les pentes des coteaux sont la part visible depuis la Forêt Domaniale de plaine d’emprises boisées allant bien au-delà du périmètre Maurepas d’étude. Le coteau de Neauphle-le-Château et la forêt Départementale de Sainte-Apolline marquent la limite nord est. Au sud, la plaine est bordée par la forêt Domaniale de Rambouillet et à l’est par la forêt des quatre Piliers. Vers Forêt Domaniale de Rambouillet le nord, les hauteurs boisées de la ride de Thoiry, entre Villiers-Le-Mahieu et Saulx-Marchais, que prolonge la lisière de la forêt de Beynes souignent l’horizon. Plus proches, les forêts de Sainte-Apolline et de Maurepas referment la Agence Folléa-Gautier paysagistes urbanistes plaine à l’est sur son coté est. C’est la géologie qui permet Des boisements continus créent un écrin autour de la plaine d’expliquer cette présence continue de l’écrin forestier. Le couvert forestier est largement dominé par les développement de bouquets de pins sylvestre qui viennent La forêt de coteau occupe en effet les sols pauvres que chênaies -charmaies. Les pentes du plateau, attaquées animer ponctuellement, par leur teinte et leur silhouette constituent les sables et grès de Fontainebleau, affleurant par les eaux des rivières naissantes, laissent apparaître en singulière, le manchon forestier. dans la pente en contrebas des limons et de l’argile à surface la nappe des sables de Fontainebleau propice au meulière des plateaux. Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 26 ¨¨ Un écrin végétal isolant la plaine de la Vallon d’Elancourt / Plaine ville nouvelle de St-Quentin-en-Yvelines de Jouars à Neauphle Cette continuité de boisement encadre et isole la plaine de l’étendue urbanisée de la ville nouvelle de Saint-Quentin en Yvelines : grâce à l’épaisseur des coteaux boisés, aucun indice ne laisse deviner la présence de cette zone urbaine Coteau boisé / Forêt pourtant aux portes de la plaine. Cet écrin protecteur Domaniale de Maurepas participe ainsi à préserver le caractère rural de la plaine malgré sa proximité immédiate avec l’agglomération parisienne. Urbanisation / Ville nouvelle Saint Quentin- en-Yvelines/Maurepas... Agence Folléa-Gautier paysagistes urbanistes

Derrière le coteau boisé, la Ville nouvelle : invisible depuis l’écrin préservé de la plaine de Jouars Donjon médiéval de Maurepas

Le donjon médiéval de Maurepas dominant la plaine, sans laisser deviner l’immense étendue urbanisée de Saint-Quentin-en-Yvelines

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 27 ¨¨ Des forêts publiques remarquables en plateau à proximité des bourgs Des forêts domaniales ou départementales coiffent les plateaux encadrant la plaine (Rambouillet, Sainte- Apolline, …), à l’instar des coteaux et piémonts occupés Forêt départementale majoritairement par des forêts privées morcelées. de Ste-Apolline Ainsi, la présence de l’emblématique Forêt Domaniale de Rambouillet, espace forestier remarquable d’un point de vue paysager écologique et historique sur le plateau sud à proximité de Montfort-l’Amaury représente un réel atout pour le territoire de la plaine tant pour le patrimoine Forêt domaniale de Rambouillet paysager et culturel qu’elle représente (deuxième monument de France le plus visité) que pour les usages Un accès aisé aux forêts publiques depuis les bourgs, grâce aux nombreux départs de chemins forestiers qu’elle offre. De même la Forêt Départementale de Sainte-Apolline occupant le coteau de Neauphle-le-Château au-dessus de Pontchartrain constitue un horizon boisé de qualité et un Forêt Départementale cadre remarquable pour des itinéraires de randonnées. de Ste Appoline La proximité de ces forêts publiques avec les bourgs et la présence de nombreux chemins permettant d’y accéder et ZOOM PONTCHARTAIN de les arpenter en font des espaces de loisirs de proximité privilégiés participant à la grande qualité du cadre de vie de la plaine de Jouars à Montfort. ZOOM MONTFORT-L’AMAURY

Forêt Domaniale de Rambouillet

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 28 ¨¨ Un maintien de vieux arbres sur les parcelles privées Dans les vallons du territoire, de nombreux arbres âgés Ces vieux arbres ont peu de réserves, poussent lentement, et mâtures ont été conservés dans les parcelles privées, possèdent du bois mort et ont un système racinaire très témoignant d’un héritage forestier ancien et permettant développé. une transition de la forêt vers la plaine agricole. Ces Un changement brutal dans leur entourage peut conduire parcelles privées où le patrimoine arboré est maintenu à leur dégradation rapide. Ces arbres ont tendance à être constituent une nouvelle trame écologique des jardins au effacés des paysages car aux regards des gestionnaires, ils sein des espaces urbanisés. Le maintien des arbres favorise constituent un risque pour les riverains. Ces aspects sont une insertion discrète des nouvelles constructions dans d’autant plus marqués en zone urbanisée où ils constituent le paysage. Les arbres âgés, dépérissants et le bois morts pourtant des zones refuges pour les espèces. constituent des micro-habitats exceptionnels auxquels sont liées de nombreuses espèces dites saproxyliques (se nourrissant du bois dépérissant) ou arboricoles, telles que les champignons, les mousses, certains insectes, oiseaux et mammifères (chauve-souris et rongeurs), ainsi que des espèces qui s’installent sur les vieilles écorces Forêt Départementale comme certains lichens. Ces arbres « habitats » sont les de Ste Appoline vieux arbres, les arbres à cavités, à fentes ou décollement d’écorce, à cimes cassées ou en fourches, à troncs fendus, etc. Ils sont une ressource alimentaire exceptionnelle pour de nombreuses espèces et leur permettent d’effectuer tout ou partie de leur cycle biologique.

Maintien d’un chêne de diamètre moyen sur une parcelle Sur la parcelle mitoyenne le végétal a été «effacé pour laisser place à la nouvelle construction privée à la Dauberie

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 29 2 - Processus d'évolution marquants :

¨¨ Une fermeture progressive des coteaux boisés par la déprise agricole des coteaux et vallons ¨¨ Une patrimonialisation de la forêt ¨¨ Des lisières forestières peu fonctionnelles

¨¨ Une fermeture progressive des coteaux boisés par la déprise agricole des coteaux et vallons A la progression de la forêt issue de l’enfrichement des parcelles cultivées abandonnées, s’ajoutent des problèmes XVIIIe-Carte de Cassini de gestion liés au statut privé de la majorité des parcelles forestières des coteaux. Ces phénomènes entraînent la fermeture des coteaux et la perte de vues sur la plaine.

¨¨ Une patrimonialisation de la forêt Ce processus relativement récent répond à une crainte de voir régresser la forêt face au développement urbain : aujourd’hui souvent considérés par la population comme espaces de «nature» par abus de langage, garants de la qualité du cadre de vie, les espaces boisés revêtent également une dimension de loisirs associée à la demande croissante de lieux de détente pour les urbains.

2013 - IGN

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 30 ¨¨ Des lisières forestières peu fonctionnelles Les lisières sont des milieux de transition et de contact (un écotone) entre l’espace boisé et la plaine agricole. Elles accueillent une faune et une flore spécifiques et constituent des abris pour de nombreuses espèces qui évoluent dans ces mosaïques d’habitat. Les lisières servent à la fois de refuge, de lieu de reproduction (nidification et élevage des jeunes), d’hivernage et de source de nourriture (baies, végétaux, insectes). Elles servent aussi de continuités écologiques au sein du territoire.

Toutefois, au sein de la plaine agricole et sur les vallons, les lisières sont peu présentes et l’absence de zone de transition entre l’espace cultivé et l’espace forestier ne permet pas aux lisières de remplir les nombreuses fonctionnalités citées ci-dessus. Les constats sont les suivants : • Une absence d’étagement de la lisière, avec l’absence des trois strates : herbacée, buissonnante, puis arborée avec notamment des essences de lumières (chêne, merisier, charme) ; • Une absence d’arbustes à fleurs / à fruits / ou à épines, qui présentent des variations de couleurs, textures et odeurs auxquelles les invertébrés sont particulièrement sensibles ; Absence de lisière entre la forêt et l’espace agricole à Montfort l’Amaury • Une absence de sinuosité donc une absence de variation d’exposition et de température.

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 31 D- DES VALLONS RAYONNANTS AUTOUR DE LA PLAINE OFFRANT DES PAYSAGES PRÉCIEUX ET UN CADRE DE VIE HORS DU COMMUN

Vallon d’Elancourt

Vallon de la Couarde, du Lieutel, de la Mormaire Vallon de Maurepas

Val de Montfort-l’Amaury Vallon de la Mauldre

Vallon de la Guyonne

Vallon du Guyon Agence Folléa-Gautier paysagistes urbanistes

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 32 1 - Caractéristiques paysagères et écologiques :

¨¨ Des inflexions douces composant des ¨¨ Des inflexions douces composant paysages intimes des paysages intimes Les multiples ruisseaux, en érodant le rebord du plateau ¨¨ Des espaces de respiration entre d’Yvelines, ont constitué autant de vallons qui composent les bourgs des ambiances plus intimistes où se mêlent l’eau (avec ¨¨ Le maintien d’une mosaïque quelques étangs aménagés), les bois, les prairies et pâtures, agricole en rebord de villages et qui composent aussi des microclimats propices à une flore plus spécifique, mais aussi l’habitat diffus attiré par le ¨¨ Des espaces naturels à haute caractère pittoresque de ces micro-sites. On compte une valeur écologique : Natura 2000, petite douzaine de ces sites au fil des coteaux : le vallon ZNIEFF, SBR et ZIEC d’Elancourt, le vallon de Maurepas, le vallon de la Mauldre, ¨¨ Des paysages propices aux usages le vallon du Guyon, le vallon de la Guyonne (la Millière), doux et de loisirs le val de Montfort-l’Amaury, les vallons du Lieutel, de la Couarde et de la Mormaire. Les ondulations douces de ces reliefs, le parcellaire plus resserré et la présence de structures végétales type haie ou bosquet offrent des paysages intimes, d’une grande diversité contrastant avec la vaste ouverture et les vues lointaines de la plaine céréalière.

Vallon de la Mauldre à la Dauberie

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 33 ¨¨ Des espaces de respiration entre ¨¨ Le maintien d’une mosaïque les bourgs agricole en rebord de villages Ces incisions rayonnent autour de la plaine et Aux abords des bourgs, l’occupation des sols scandent les reliefs boisés de sa périphérie Ils présente une diversité de cultures, avec des constituent des coupures physiques entre les Grande plaine Coteau forestier Vallon affluent tailles de parcelles réduites par rapport à la plaine coteaux et offrent de véritables espaces de agricole cultivée de la Mauldre occupé de agricole. Les parcelles sont encore maillées respiration entre les bourgs implantés sur les prairies de quelques arbres isolés et l’espace réservé coteaux. La grande biodiversité liée notamment Village ou bourg aux lisières est bien respecté, permettant un implanté en piémont à la présence des rus et de zones humides en étagement des lisières et une diversité d’essences. fonds de vallon, font également de ces coupures Les parcelles de petites tailles permettent d’allier de précieux corridors écologiques face à l’avancée intérêts agronomique et écologique. Une largeur de l’urbanisation. moyenne des parcelles inférieure à 150 mètres permet une diffusion efficace des insectes auxiliaires des cultures depuis les bordures de champ. En effet, dans un contexte de plaine agricole, la biodiversité se concentre aux interfaces entre chaque parcelle ainsi que sur les bandes Agence Folléa-Gautier paysagistes urbanistes enherbées à proximité des cultures. Au final, la biodiversité est maximale là où les paysages présentent des mosaïques d’habitats.

mosaïque agricole avec parcellaire de petite taille à St Rémy l’Honoré le Vallon séparant Méré de Galluis :

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 34 ¨¨ Des espaces naturels à haute valeur écologique : Natura 2000, ZNIEFF, SBR et ZIEC Sur le territoire du Parc, les « Sites de Biodiversité Remarquable » (SBR) sont considérés comme des réservoirs de biodiversité pour la trame verte et bleue. Ces sites renferment les milieux et les espèces les plus rares rencontrés sur le territoire. Certains espaces plus ordinaires tels que les « Zones d’Intérêt Ecologique à Conforter » (ZIEC) constituent des sites où des actions (travaux ou changements de pratiques de gestion) seraient nécessaires afin d’y restaurer toute la richesse écosystémique. SBR et ZIEC sont à mettre en lien avec les sites Natura 2000 de la forêt de Rambouillet et les Zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) bien présentes sur le territoire et particulièrement dans les Prairie humide de la Millière, ZNIEFF de type 1 Zone bocagère du gros buisson vallons humides. Les sites Natura 2000 sont un réseau de sites naturels à échelle européenne visant à préserver les espèces et les habitats menacés et/ou remarquables sur le territoire européen tout en conciliant les activités humaines et la protection des milieux naturels. Quant aux ZNIEFF, il s’agit d’inventaires des habitats naturels, de la flore et de la faune sur des espaces naturel. Ces périmètres d’inventaires et de protection sur le territoire mettent en avant des habitats d’intérêt, et plus particulièrement les zones humides et les secteurs de mosaïques d’habitats. Il s’agit de milieux naturels riches en diversité spécifiques avec des fonctionnalités écologiques fonctionnelles. Ces milieux naturels doivent faire l’objet de protections et de gestions adaptées en priorité. Ainsi, le territoire porte une responsabilité forte pour la le Vallon séparant Méré de Galluis :

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 35 préservation des espèces protégées et souvent rares au niveau régional qu’on peut y trouver. Citons par exemple un odonate (une libellule), l’Agrion de Mercure, présent dans la ZNIEFF de type 1 « Zone bocagère du Gros Buisson » sur les communes des Mesnuls. Cette espèce est protégée au niveau régional et assez rare en Ile-de- France. Très sensible aux pollutions organiques de l’eau, l’Agrion de Mercure nécessite un habitat diversifié avec la présence de ripisylves le long des cours d’eau, de fossés en eau ou de mares avec la présence d’une végétation caractéristique pour sa reproduction, ainsi que des haies et prairies pâturées pour se nourrir. Ce type d’habitat est en même temps favorable à d’autres espèces, notamment les oiseaux telle que la Pie-grièche écorcheur, espèce inscrite en annexe 1 de la Directive Européenne Oiseaux et rare en tant que nicheur en Ile-de-France. Considérée comme un excellent indicateur de la qualité des milieux, la Pie-grièche écorcheur trouve dans ce complexe prairial les conditions optimales pour son maintien : les épineux assurent une protection pour le nid tandis que la matrice herbacée hétérogène fournit les gros insectes qui constituent la base de son régime alimentaire. Agence Folléa-Gautier paysagistes urbanistes Natura 2000 ZNIEFF 1 ZNIEFF 2 SBR (Plan Parc) Périmètres d’inventaires et de protection de site à fort intérêt écologique sur le territoire ZIEC (Plan Parc)

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 36 ¨¨ Des paysages propices aux usages doux et de loisirs Situés en retrait de la vaste plaine agricole, ces vallons offrent des paysages précieux et une ambiance intime propices aux usages doux. De nombreux équipements de loisirs sont implantés dans ces secteurs profitant soit du léger relief des vallonnements (golf) soit de la présence des prairies en pied de coteau (Centre équestre et gardiennage de chevaux). En outre, de nombreux chemins ou petites routes peu circulés offrent des itinéraires de qualité pour des promenades à pied, à vélo, ou encore à cheval.

SBR (Plan Parc) Périmètres d’inventaires et de protection de site à fort intérêt écologique sur le territoire ZIEC (Plan Parc)

Promeneurs vers la Richarderie (Pontchartrain)

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 37 2 - Processus d’évolution marquants :

¨¨ Une fermeture progressive des vallons et ¨¨ Une fermeture progressive des coteaux vallons et coteaux L’abandon des vignes et des vergers des coteaux ou des prés et ¨¨ Un nombre important de centres pâtures des vallons au cours du 20e siècle, a contribué, par leur équestres sur le territoire et une enfrichement, à faire « descendre » la forêt en pied de coteau et diminution des parcelles de pâture dans la plaine, et à favoriser par la suite une urbanisation diffuse : un double processus de fermeture du paysage.

La fragilisation de ces respirations referme les vues sur la plaine et conduit à supprimer les corridors écologiques des coteaux essentiels pour relier les hauteurs à la plaine, les forêts aux espaces agricoles.

Le vallon de la Mauldre - 1949 Agence Folléa-Gautier paysagistes urbanistes Le secteur des Mesnuls et de Saint Rémy-l’Honoré en 1906 Le secteur des Mesnuls et de Saint Rémy-l’Honoré en 2013 Soruce IGN Aujourd’hui, les vergers des coteaux ont disparu au profit de l’urbanisation

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 38 ¨¨ Un nombre important de centres équestres sur le territoire et une diminution des parcelles de pâture Les prairies naturelles sont des prairies permanentes Dans la lutte contre le parasitisme, le surpâturage est un ¨¨ Une absence de gestion écologique sur n’ayant jamais été retournées ni resemées. Tout un cortège élément important qui augmente les risques d’infestation les espaces de loisirs floristique très diversifié peut ainsi s’exprimer spontanément et de dispersion des parasites. De plus, la majorité des Les espaces de loisirs disposent de terrains gérés et permettre à toute une faune, et notamment aux insectes, exploitants ont une stratégie médicale pour la gestion du intensivement et participent à l’introduction d’espèces de trouver un habitat favorable à leur développement. Sur parasitisme et traitent de manière systématique l’ensemble exotiques envahissantes par des plantations horticoles. ces milieux, le pâturage extensif contribue d’autant plus à des chevaux chaque année. Ces traitements administrés aux Ces espaces de loisirs peuvent faire l’objet d’une gestion créer des milieux prairiaux hétérogènes, avec des zones chevaux se retrouvent au niveau des sols par l’intermédiaire différenciée en fonction des usages, permettant le pâturées et des zones de refus. Cette mosaïque au sein d’un de leurs effluents et sont responsables de la diminution développement de la flore et la faune tout en répondant même habitat favorise la diversité floristique et faunistique et des populations de la faune coprophage (bousiers) et de aux besoins de loisirs. Ces pratiques sont aussi une occasion empêche l’envahissement par les ligneux. La circulation des la pédofaune (vers de terre). Cela a pour conséquence de maîtriser les dépenses financières et énergétiques : animaux dans ces zones de pâturage contribue aussi à la une mauvaise dégradation des fèces au sol, mais également diminution des pesticides, gestion raisonnée de l’arrosage dissémination des graines en s’accrochant aux pattes ou à la un manque en ressources alimentaires pour les animaux automatique, récupération de l’eau de pluie, embellissement

Le vallon de la Mauldre - 1949 fourrure et permet un brassage génétique de la flore. Cette prédateurs de la faune coprophage et de la pédofaune. grâce au fleurissement spontanée des espaces laissés en dissémination s’appelle « l’exozoochorie ». herbes hautes. Tant qu’il s’agit d’un pâturage extensif, les perturbations sur le milieu sont variées (dans l’espace et dans le temps) et les plantes répondent en conséquence, selon leurs stratégies d’acquisition des ressources ou leurs modes de régénération. Au final, la diversité spécifique est augmentée, les cycles biogéochimiques sont relancés et le fonctionnement global de l’écosystème est réactivé. Au sein du territoire, les centres équestres sont nombreux avec de nombreuses parcelles allouées aux équins. Beaucoup de centres équestres ne disposent pas de suffisamment de surface pour assurer des rotations régulières et les parcelles sont surpâturées, incapable d’abriter la faune et la flore associées : les plantes n’arrivent pas à reconstituer leurs Les parcelles sur-pâturées, comme ici à Montfrot-l’Amaury, constituent la plupart des Golf et tennis privés à la Richarderie - Pontchartrain réserves, elles s’épuisent et finissent par disparaître. ZIEC répertoriées par le plan de Parc.

Aujourd’hui, les vergers des coteaux ont disparu au profit de l’urbanisation

Plan Paysage et Biodiversité des Vallées de l’Yvette - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2012 39 E - UNE URBANISATION DÉVELOPPÉE AUTOUR DE BOURGS ISOLÉS, EN LISIÈRE DE PLAINE À PROXIMITÉ DE L’AGGLOMÉRATION PARISIENNE

Boissy-sans-Avoir Neauphle-le-Vieux Vicq

La-Queue-les-Yvelines

Pontchartrain

Galluis

Jouars Méré Mareil-le-Guyon

Tremblay-sur- Mauldre Grosrouvre Bazoches-sur- Guyonne Montfort-l’Amaury Saint-Quentin-en-Yvelines

Maurepas

Les Mesnuls

Saint-Rémy-l’Honoré Agence Folléa-Gautier paysagistes urbanistes

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 40 1 - Caractéristiques paysagères et écologiques :

¨¨ Un site de tout temps stratégique pour - Un site défensif grâce au relief naturel des coteaux ¨¨ Un site de tout temps stratégique l’implantation humaine du bassin versant de la Mauldre, comme en témoignent pour l’implantation humaine La plaine de Jouars a été de tous temps un site stratégique le donjon de Maurepas ou les remparts et la tour ¨¨ Un riche patrimoine culturel pour l’implantation humaine : d’Anne de Bretagne à Montfort-l’Amaury, édifiés sur les ¨¨ Une implantation des sites bâtis promontoires offerts par le rebord du plateau d’Yveline. précise le plus souvent en lisère - Un carrefour d’échanges comme en témoigne la des coteaux boisés et en piémont présence de la cité gallo-romaine Diodorum à la croisée -Un lieu de villégiature à partir de la Renaissance grâce ¨¨ Des cœurs de bourgs de grande des axes et Dreux/Rouen en est-ouest et Beauvais/ à sa proximité avec Versailles et la forêt de Rambouillet, qualité Chartes-Orléans en nord-sud. Enfouie sous les terres, l’attrait de la Plaine de Jouars à Montfort s’élargit elle a été redécouverte à Jouars en 1976 grâce à la progressivement notamment grâce à l’arrivée du train photographie aérienne. Elle a été fouillée sur une partie rapprochant la plaine de Paris à partir du milieu du XIXe de ses 40 ha à l’occasion des travaux de la déviation siècle, puis de la voiture cent ans plus tard. de la RN12 dans les années 1990 ; elle fait l’objet d’un programme de recherche depuis 2003, sur le site de la ferme cistercienne d’Ythe.

Reconstitution imagée de Diodorum, Les ruines de la tour d’Anne de Bretagne à Monfort-l’Amaury Le belvédère, maison de Ravel à Montfort-l’Amaury Cité gallo-romaine enfouie sous les terres de Jouars Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 41 ¨¨ Un riche patrimoine culturel Des châteaux, des maisons, des parcs et des jardins remarquables héritage de ces époques successives contribuent ainsi à la richesse patrimoniale de la plaine. A ce patrimoine «savant» s’ajoute un petit patrimoine rural de grande qualité (lavoirs, granges...), réparti en nombre sur le territoire de la plaine, dont la majeure partie mérite d’être restaurée. Un certain nombre d’éléments de ce patrimoine font l’objet d’une inscription ou d‘un classement au titre des Monuments historiques. Conscients de la valeur du cadre de vie offert et de la pression qui s’y exerce, les élus et acteurs du secteur Perspective du château de Jouars-Pontchartrain, tracée par Le Nôtre, relie la plaine et le coteau Source IGN ont mis en place des dispositions de protection et de préservation (ZPPAUP à Montfort l’Amaury, sites inscrits ou classés, inscription ou classement au titre des monuments historiques...). Un projet de classement de la plaine agricole au titre de la loi sur les sites a également été amorcé mais reste en suspend pour le moment. des centres, sur la périphérie des bourgs. Même en petit nombre, leur progression conduit à fermer les paysages, mettant en péril les derniers espaces ouverts agricoles, dans les vallées notamment. Même lorsque l’urbanisation contemporaine a poursuivi les logiques d’implantation initiales, en prolongeant les villages dans les fonds de vallées, ou en s’installant en couronne autour des centres anciens des plateaux, les échelles de construction ont considérablement changé et la vallée aval

Le château des Mesnuls, bien visible grâce à la route RD 191 qui passe devant de façon soignée

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Monfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 42 La-Queue-les-Yvelines

Pontchartrain Galluis

Méré Mareil-le-Guyon Jouars Perspective du château de Jouars-Pontchartrain, tracée par Le Nôtre, relie la plaine et le coteau Grosrouvre

Montfort-l’Amaury Bazoches-sur- Tremblay-sur- Guyonne Mauldre

Saint-Quentin- en-Yvelines Maurepas

Les Mesnuls

Saint-Rémy-l’Honoré

Carte des mesures de protection du patrimoine existantes sur la plaine de Jouars à Montfort Agence Folléa-Gautier paysagistes urbanistes Site inscrit ZPPAUP Monument Historique inscrit / Monument Historique classé + périmètre de 500m + périmètre de 500m Site classé

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 43 ¨¨ Une implantation précise des sites bâtis, le plus souvent en

lisière des coteaux boisés et en piémont Neauphle le Vieux Les sites bâtis se sont implantés d’une façon très précise par rapport au relief de la plaine. On distingue ainsi trois grands types de sites bâtis dans le périmètre d’étude : Pontchartrain - les villages perchés sont situés en rebord de plateau, ils dominent la plaine comme La Queue-les-Yvelines

Saint-Rémy-l’Honoré ou Montfort-l’Amaury. Galluis - Les villages de piémonts sont postés da façon régulière sur les coteaux à une altitude Mareil-le-Guyon constante d’environ 120m profitant de la présence d’une ligne de sources, évitant les Méré Jouars Grosrouvre terrains inondables et épargnant les meilleures terres du cœur de plaine. Les vallons offrent Bazoches-sur- des espaces de respiration et de recul entre les noyaux villageois mettant en scène la co- Guyonne Le Tremblay-sur- Montfort- visibilité entre les bourgs. Ce cas concerne la grande majorité des villages : Bazoches-sur- Mauldre Guyonne, le Tremblay-sur-Mauldre, Méré... - Les villages isolés en plaine agricole comme Jouars ou Mareil-le-Guyon sont installés sur de petits ressauts de relief, les mettant à l’abri des inondations. Les Mesnuls La plupart des villages sont structurés autour d’un noyau villageois et de hameaux de St-Rémy-l’Honoré plus petite taille, associés aux fermes ou aux moulins. Les formes urbaines sont souples, finement adaptées au relief, en structure linéaire avec les maisons à l’alignement de la rue, soit parallèle soit perpendiculaire.

Noyaux villageois et hameaux : Agence Folléa-Gautier paysagistes urbanistes

Montfort-l’Amaury La Richarderie (Pontchartrain) Jouars

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 44 Neauphle le Vieux

La Queue-les-Yvelines Pontchartrain Galluis

Jouars Grosrouvre Mareil-le-Guyon Méré Bazoches-sur- Guyonne Montfort-l’Amaury Le Tremblay-sur- Mauldre

Perspective du château du Tremblay-sur-Mauldre Les Mesnuls St-Rémy-l’Honoré

Implantation précise des châteaux en rebord de plaine, à proximité des centre-bourgs Agence Folléa-Gautier paysagistes urbanistes

L’implantation des châteaux n’est également pas due au hasard et tisse un lien intime avec le relief et le paysage environnant. En ce sens, les châteaux ne constituent pas uniquement des éléments bâtis remarquables marquant de leur présence les villages, mais sont également de véritables sites dialoguant avec le grand paysage à travers leur implantation, leur orientation leurs perspectives. Ainsi la perspective remarquable du château de Pontchartrain, tracée par Le Nôtre en 1693, relie le château, au vallon du ru d’Elancourt et au plateau. Perspective du château des Mesnuls

Jouars

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 45 ¨¨ Des cœurs de bourgs de grande qualité La réhabilitation en général très soignée des centres villages Des bâtiments accueillant une faune anthropophile et du bâti traditionnel, la présence de maisons de bourg Les bâtiments peuvent constituer des abris pour la faune remarquables marquées par la diversité de leurs matériaux et la flore et présenter des impacts positifs sur certaines (déclinaison de calcaire, meulière, brique reflétant la espèces comme les chauves-souris, les oiseaux, les reptiles richesse du sous-sol), de grands jardins introduisant une ainsi que quelques petits mammifères, de par la présence ambiance végétale appréciable concourent à constituer des de recoins et de rebords (corniches, rebords de fenêtres, cœurs villageois au charme particulier. balcons) favorise l’installation de certaines espèces ; le choix Montfort-l’Amaury, qui se revendique comme « une petite de matériaux rugueux ou avec des anfractuosités (bois, ville à la campagne » offre encore aujourd’hui cet avantage pierres) facilitant l’établissement de certaines espèces ; rare d’être à la fois urbaine, patrimoniale et inscrite dans l’aménagement végétal des surfaces types toitures, façades, un cadre de nature assez préservé. Son caractère urbain terrasses ou balcons et qui participent ainsi au maillage vert médiéval témoigne de son importance passée pour la plaine de la ville. de Neauphle, que la petite ville défensive commandait. Les Les châteaux et les églises sont particulièrement importants parcs, leurs murs et leurs frondaisons boisées assurent sur le territoire puisque les églises de la Queue les encore la transition entre espace bâti et espace agricole. Yvelines et de Monfort l’Amaury, ainsi que le Château de Le village des Mesnuls a une dimension plus rurale mais Rue étroite à Montfort-l’Amaury Lézard des murailles et flore associée Jouars abritent les seules colonies de parturition connues sur un muret de pierre à joint de mortier présente une vraie richesse patrimoniale. actuellement en région Ile-de-France pour le Grand Murin et le Murin à oreilles échancrées, deux chauves-souris menacées inscrites à l’annexe II de la Directive Européenne

Maison de meulière (Pontchratrain) Centre-bourg de Méré Château de Jouars, les deux seules colonies en région IDF de Murin à oreilles échancrées (l’autre à la Queue les Yvelines) + clocher de Montfort l’Amaury : seule nurserie connue en IDF de Grand Murin Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 46 2 - Processus d'évolution marquants :

¨¨ Une attractivité résidentielle renforcée ¨¨ Une attractivité résidentielle au cours des dernières décennies renforcée au cours des dernières L’attractivité résidentielle ancienne de la plaine de Jouars à décennies Montfort s’est considérablement renforcée au cours des ¨¨ Un habitat individuel diffus dernières décennies. Offrant un cadre de vie «rural» de fragilisant les paysages de la plaine grande qualité tout en restant proche et en conservant un ¨¨ Une absence d’interface entre accès facile à la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines extensions urbaines et espace et à l’agglomération parisienne, ce secteur subit une forte agricole pression urbaine sur son territoire. L’urbanisation récente largement dominée par l’habitat individuel, reste cependant ¨¨ Une banalisation des paysages encore discrète et relativement rassemblée autour des villageois noyaux anciens.

Implantation discrète du hameau des Houveaux dans la frange boisée- depuis la Pépinière en contrebas de Saint-Rémy-l’Honoré.

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 47 ¨¨ Un habitat individuel diffus fragilisant les Ces opérations, ont aggravé sur certains secteurs la paysages de la plaine fermeture du paysage par la privatisation des vues, le Certains secteurs sont cependant fragilisés par cette bâti, les clôtures et les frondaisons des jardins privés mais urbanisation ne prenant pas en compte les sites bâtis aussi supprimé certaines continuités d’espaces ouverts d’origine ni le relief sur lequel elle s’implante. garantes du bon fonctionnement des corridors écologiques Les pentes et piémonts qui portaient autrefois des vignes, constitués par les vallons. des vergers, des cultures garantissant l’ouverture des La diffusion d’une urbanisation composée de maisons coteaux, ont vécu un puissant phénomène d’abandon, individuelles isolées sur de grandes parcelles, ou conduisant à l’enfrichement puis au boisement spontané l’implantation de nouvelle maisons peu regardantes sur le des parcelles. L’attractivité de ces secteurs pour l’habitat contexte et le relief dégrade les paysage de la plaine rend a par la suite donné lieu à l’urbanisation diffuse que l’on confuse la lecture des unités villageoises. Ce phénomène connaît, souvent « justifiée » par l’absence de mise en valeur contribue également à surconsommer un espace rare et économique de ces terres. précieux, pour l’agriculture comme pour les milieux naturels et boisés.

Saint-Rémy-l’Honoré- 1949

Extension récente à Saint-Rémy-l’Honoré en fond de vallon Saint-Rémy-l’Honoré- 2013 Source IGN

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 48 Une absence d’interface entre extensions urbaines et espace agricole Alors qu’historiquement le bâti s’imbriquait avec ses jardins potagers, vergers et vignes, dans un fondu enchaîné très progressif avec l’espace agricole, aujourd’hui l’optimisation des parcelles agricoles mais aussi des parcelles privées a conduit à la perte de ces zones de transition entre cultures et bâti. Cette «durcification» des lisières bâties s’observe également dans la composition des nouvelles extensions qui organisent peu de relation entre espace agricole et espace bâti : l’absence de traitement particulier de la façade bâtie en frange de l’espace cultivé, de continuité visuelle (percée cadrages) ou physique (cheminement) organisant Interface pauvre en un jardin privé et espace agricole à Chennevières (Jouars-Pontachratrain) les nouveaux quartiers, et l’absence d’usage particulier conduisent à une juxtaposition brutale entre le bâti et espace agricole et à une disparition de ces espaces de transition si riche d’un point du paysage, de l’écologie et des usages.

Une coupure d’urbanisation précieuse offrant des vues lointaines en entrée de bourg au Tremblay-sur-Mauldre Une interface inexistante entre parcelles bâties et parcelles cultivées au Tremblay-sur-Mauldre.

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 49 ¨¨ Une banalisation des paysages villageois 1. Muret jointoyé au L’apparition de nouvelles implantations bâties ne prenant ciment à Montfort l’Amaury pas en compte le relief participe à déstructurer le paysage bâti : perturbation de la topographie naturelle et perte de 2. Nouvelle opération l’équilibre du paysage bâti, disparition des vues... Le choix bâtie à Bazoches sur de certains matériaux ou des clôtures peu valorisants ou Guyonne encore de palettes végétales standardisées pour les haies et 3. Les haies continues jardins contribuent à dévaloriser et uniformiser les paysages et opaques de thuyas et des bourgs : les haies de thuyas notamment, très courantes la large emprise miné- rale dévalorisent cette sur le territoire, appauvrissent les paysages et l’écologie au séquence du hameau sein des villages. de Chennevières (Jouars 1. 2. Chaque parcelle privée participe à la composition Pontchartain) d’ensemble du paysage villageois et à son identité : il est 4. Des essences horti- donc important de favoriser à l’échelle de la parcelle, des coles banalisent cette choix d’aménagement s’insérant harmonieusement dans haie de Bazoches-sur- le contexte environnant, pour fabriquer des paysages de Guyonne proximité de qualité, et garant d’un maintien d’une diversité 5. Maison hermétique écologique. à l’installation de la Une rénovation des bâtis sans prise en compte de la faune faune anthropophile à anthropophile La faune anthropophile a particulièrement St Rémy l’Honoré 3. 4. souffert au cours des dernières décennies de la rénovation hermétique des bâtiments, des murets et des grands édifices comme les églises et les châteaux. Cette faune spécifique y trouvait des conditions propices à sa reproduction, parfois dans de simples interstices de maçonnerie. L’absence de gestion intégrée des eaux pluviales dans le Montfort-l’Amaury et Saint-Léger-en-Yvelines attire tissu urbain, (espaces publics, bâti neuf ou rénovations) particulièrement l’attention : bien qu’apparemment encore contribue à fragiliser l’intégrité des cours d’eau et participe à riches en milieux favorables, une centaine d’espèces de la disparition de niches écologique pour la faune et la flore flore mentionnées sur les communes avant 1900 n’ont pas (que pouvaient représenter, par exemple, les mares ou les

été revues depuis. petits points d’eau au sein des villages...) 5.

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 50 F - UN MAILLAGE DE ROUTES ET DE CHEMINS HIÉRARCHISÉ, RELIÉ À L’AGGLOMÉRATION PARISIENNE PAR LA RN 12

Boissy-sans-Avoir Gare Neauphle-le-Vieux Gare Vicq

La-Queue-les-Yvelines Gare Pontchartrain

Galluis

Jouars Méré Mareil-le-Guyon

Tremblay-sur- Mauldre Grosrouvre Bazoches-sur- Guyonne Montfort-l’Amaury Saint-Quentin-en-Yvelines

Maurepas

Les Mesnuls

Saint-Rémy-l’Honoré Agence Folléa-Gautier paysagistes urbanistes

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 51 1 - Caractéristiques paysagères et écologiques :

¨¨ Une plaine bien desservie par les ¨¨ Une plaine bien desservie par les infrastructures infrastructures La focalisation du réseau hydrographique de la plaine vers Queue-les-Yvelines. Ces axes, en rapprochant la plaine de ¨¨ Des routes de qualité s’insérant son exutoire nord-est se retrouve dans les tracés des Paris, Versailles et Saint Quentin en Yvelines, renforcent son dans le paysage de la plaine infrastructures de transport : elles aussi tendent largement attractivité. ¨¨ Un maillage important de liaisons à rayonner depuis le secteur Neauphle-Pontchartrain, dont Les routes départementales D155, D76, D191, D34, douces entre les zones habitées et le fonctionnement routier, autour du lieu-dit Le Pontel, s’en D15, orientées nord sud, assurent le relais entre ces axes les espaces naturels retrouve complexifié et la pression d’urbanisation renforcée. principaux et les vallons situés au sud , en traversant la plaine Le réseau d’infrastructures desservant la plaine est dominé agricole. Un réseau de petites routes de desserte locale ¨¨ Une insertion discrète de la RN 12 par un axe transversal est/ouest reliant Paris à Dreux avec le sinuant sur les reliefs des coteaux et vallons, complètent ce sur ses séquence en déblais passage de la RN 12 et de la voie ferrée qui dessert la plaine maillage. ¨¨ La RN 12 et la voie ferrée, par trois gares : Neauphle, Montfort-l’Amaury-Méré et La- dernières continuités prairiales de la plaine agricole

Gare Villiers-Neauphle-Pontchartrain Gare Garancières-La Queue

Gare Montfort-Méré D155 RN 12

D172 D76

D13 D15

D34

D191 Agence Folléa-Gautier paysagistes urbanistes

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 52 ¨¨ Des routes de qualité s’insérant dans le paysage de la plaine Des alignements de platanes accompagnent certains segments de routes historiques (alignement de platanes sur la RD15 à Jouars, alignement de peupliers sur la RD912 à Pontchartrain). Ces structures marquent le grand paysage ouvert de la plaine et redonnent de la qualité aux territoires traversés : l’alignement de platanes de l’ancienne RN12 est un atout essentiel pour structurer la traversée de la zone d’activité située à l’entrée de la-Queue-lez-Yvelines. Une séquence replantée récemment sur la RD 155, remet en Alignement de platanes sur l’ancienne RN 12(La-Queue-lez-Yvelines) L’alignement accompagnant l’entrée de bourg de Méré valeur l’entrée de bourg de Méré.

L’alignement remarquable de platanes de Jouars, élément repère dans le paysage de la plaine

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 53 Les routes de desserte sillonnant les vallons et coteaux sont particulièrement intéressantes pour découvrir ces précieux territoires : suivant soigneusement les reliefs, d’une emprise étroite, elles sont aménagées de façon minimale (enrobé, bas côté enherbé) et s’insèrent d’autant plus discrètement dans le paysage. Une «route paysage» permet de relier ainsi les différents bourgs implantés sur les piémonts en donnant à voir une diversité d’ambiances et de paysages. Elle s’inscrit finement dans la topographie, traversant successivement les vallons et coteaux, alternant les situations à couvert dans les boisements ou en balcon sur la plaine, elle donne également des clés de lecture sur l’organisation des paysages en lisière de plaine. Une séquence de la «route paysage» entre Méré et Galluis

La Queue-les-Yvelines Pontchartrain

Galluis

Mareil-le-Guyon Jouars Méré Grosrouvre Le Tremblay- sur-Mauldre Bazoches-sur- Montfort-l’Amaury Guyonne Agence Folléa-Gautier paysagistes urbanistes Une route paysage traversant des séquences paysagères variées

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 54 ¨¨ Un maillage important de liaisons douces entre les zones habitées et les espaces naturels Malgré un front bâti relativement continu au sein des zones urbanisées, on observe la permanence d’un réseau de sentiers piétons maintenant une grande perméabilité entre les zones bâties et les espaces naturels et contribuant au caractère pittoresque des bourgs. Le maillage important des chemins et petites routes peu circulées des vallons constitue un support privilégié pour les liaisons douces ouvrant des itinéraires vers les zones boisées et la plaine agricole. Le tracé du GR 1 emprunte ainsi successivement de petites routes ou chemins pour relier le plateau, les coteaux et Montfort-l’Amaury avant d’amorcer la traversée de la plaine en direction de Neauphle-le- Vieux. Cependant, la simplification du parcellaire agricole et l’absence de continuité praticable accompagnant les cours d’eau réduisent les possibilités de cheminement à travers l’espace cultivé Agence Folléa-Gautier paysagistes urbanistes Départ de chemin forestier vers la Richarderie (Pontchartrain) Une maillage dense de chemins et petites routes autour du Tremblay et du vallon de la Mauldre

Chemin en balcon sur la plaine à Bazoches-sur-Guyonne Sente - Hameau de Chennevières (Pontchartain)

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 55 Une insertion discrète de la RN 12 sur ses séquence en déblais Malgré l’impact important de cette infrastructure au caractère autoroutier sur le paysage rural de la plaine, certaines séquences traitées en déblais restent très peu perceptibles et préservent le paysage de la plaine. C’est notamment le cas aux abords de l’emblématique alignement de platanes de la route de Jouars.

Traversée de l’alignement de platanes de Jouars par la RN12 Séquence en déblais de la RN 12

La RN 12, à peine perceptible dans le paysage

Vue depuis Jouars, vers le nord et la RN12

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 56 ¨¨ La RN 12 et la voie ferrée, dernières ¨¨ Des infrastructures pouvant être le continuités prairiales de la plaine support d’une biodiversité agricole Les infrastructures de transport et leurs dépendances vertes Ainsi, la largeur des bords de route est positivement A condition d’être gérés extensivement, les accotements, ont un impact important sur les continuités écologiques corrélée avec : les fossés, les bandes enherbées mais aussi les pieds de mais peuvent aussi participer à la reconnexion de certains • Le nombre d’espèces de papillons observés sur les bords pylône et les délaissés de route et de voies SNCF peuvent milieux grâces aux talus herbacées et aux alignements de route ; constituer des refuges alternatifs pour la faune et la flore. Au d’arbres. • Le maintien d’un habitat de qualité pour les insectes sein d’une plaine agricole pauvre en élément structurant, Au sein des paysages d’agriculture intensive, la diversité pollinisateurs ; ces infrastructures sont une opportunité de rétablissement floristique est concentrée sur les bords des champs, les • le peu de sortie de la bande enherbée quand elle est large des continuités écologiques entre des espaces naturels de bosquets et les bords de route. Avec le déclin des surfaces et donc une diminution du risque de collision ; qualité en permettant la diffusion des espèces. prairiales semi-naturelles en France, les accotements • Le maintien des populations de musaraignes, prédateurs routiers et les talus ferroviaires gérés de manière extensive des gastéropodes qui sont eux des ravageurs des cultures ; forment des habitats alternatifs d’autant plus importants • La réduction du nombre de collision entre les véhicules et pour de nombreuses espèces d’insectes. les grands mammifères (cf. guide SETRA)

Talus herbacés de la RN12 et de la voie ferrée / Pylône électrique dans une parcelle agricole aux Mesnuls et la D34 sur le plateau agricole à St Rémy l’Honoré

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 57 2 - Processus d’évolution marquants

¨¨ La disparition du végétal associé aux routes ¨¨ Un impact visuel et sonore fort de la RN 12, malgré une discrétion des séquences en déblais dans le paysage. ¨¨ Des emprises fragilisées aux abords de la RN 12 et de la voie ferrée, particulièrement lisibles dans le territoire D 23 à la sortie de Bazoches, en direction de la ferme d’Yte ¨¨ Des déplacements largement dominés par la voiture, liés au Carte d’Etat major 1820 (source IGN) caractère résidentiel de la Plaine ¨¨ Des déplacements alternatifs à la voiture encore peu valorisés pour les trajets quotidiens ¨¨ Des infrastructures pouvant être le support d’une biodiversité

D 191- au nord de Mareil-le-Guyon ¨¨ La disparition du végétal associé aux routes Les cartes d’Etat-Major montrent que les alignements d’arbres associés aux routes sont les témoins d’une trame arborée bien plus étendue, aujourd’hui disparue. La perte (source IGN) de ces structures végétales contribue à appauvrir la trame Carte IGN 2013 verte de l’espace agricole et à rendre monotones les paysages des abords des routes et de la plaine. La récente plantation de l’alignement en entrée de ville à Méré, témoigne de la volonté de restaurer ces structures.

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 58 ¨¨ Un impact visuel et sonore fort de la RN 12, malgré une discrétion des séquences en déblais dans le paysage. Malgré une certaine discrétion des séquences en déblais, la RN 12 a néanmoins un impact fort sur le territoire de la plaine tant d’un point de vue du bruit, les rumeurs de la RN 12 créent un fond sonore continu jusqu’au creux des vallons, que physique : cet axe constitue une réelle coupure au sein du territoire de la plaine, parfois renforcée par la présence de plantations peu valorisantes (vers Galluis et La- Queue les Yvelines). Cet axe est difficilement franchissable notamment par les piétons, les espaces réservés étant très étroits, et les parcours compliqués à travers les multiples giratoires liés aux échangeurs (comme à l’entrée de la gare de Montfort- la RN12, rupture écologique majeure et absence de passage faune aménagé (exemple d’un pont routier à la Queue les Yvelines qui pourrait faire l’objet d’un réa- l’Amaury-Méré). ménagement)

(source IGN)

Une association peu valorisante de thuyas et peupliers souligne le passage de la RN12 Des ouvrages routiers peu qualitatifs, laissant peu de place au piéton

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 59 ¨¨ Des emprises fragilisées par l’urbanisation aux abords de la RN 12 et de la voie ferrée, particulièrement lisibles dans le territoire Parmi les processus d’évolution liés aux routes, l’un des plus marquants est sans doute l’apparition d’une urbanisation banalisée et de zones d’activités liées à la proximité de la RN12 ou de la voie ferrée, principaux axes de connexions favorisant les échanges et déplacements vers Dreux ou vers Les abords peu valorisants de la gare de Montfort l’Amaury-Méré l’agglomération parisienne. Contrairement aux voies de dessertes locales, la RN 12 n’a pas entraîné une urbanisation continue et linéaire le long de son tracé mais a favorisé des extensions urbaines à proximité de ses trois points d’accès : La-Queue-les-Yvelines/Galluis, Gare de Méré, Le Pontel- Pontchartrain. La bande située entre la voie ferrée et la RN 12 est particulièrement fragilisée notamment en entrée de ville de La-Queue les Yvelines et aux abords de la gare et Vue sur la ZA de Méré depuis la sortie du bourg de Méré ZA de Montfort-l’Amaury-Méré.

La Queue-les-Yvelines La Queue-les-Yvelines Pontchartrain Pontchartrain Galluis Grosrouvre Méré Méré Tremblay-sur-Mauldre Tremblay-sur-Mauldre Bazoches-sur-Guyonne Montfort-l’Amaury Montfort-l’Amaury Bazoches-sur-Guyonne Saint-Rémy-l’Honoré Saint-Rémy-l’Honoré

1906 2013 - Trois zones fragilisées par l’urbanisation commerciale à proixmité de l’infrastructure

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 60 ¨¨ Des déplacements largement dominés par la voiture, liés au caractère résidentiel de la Plaine L’urbanisation résidentielle du territoire de la plaine de Jouars aggrave la dépendance à la voiture individuelle. Une des conséquence directe est la difficulté de circulation dans les bourgs aux heures de pic de fréquentation, et une problématique de stationnement prégnante dans certains centres de village ou à proximité des gares où les parkings sont actuellement saturés durant la journée. Cette prédominance de la voiture se fait également Saturation du centre-bourg de Saint-Rémy l’Honoré ressentir à travers le caractère routier ou technique de certains aménagements d’espaces publics (bordures béton enrobé, élargissements de chaussée, abattages d’arbres, équipements routiers de sécurité banalisants, …) au sein des villages.

Aménagement d’un parking aux Mousseaux

Stationnement à la gare de Montfort-Méré

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Montfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 61 ¨¨ Des déplacements alternatifs à la voiture encore peu valorisés pour les trajets quotidiens Aujourd’hui de nombreux chemins ou petites routes offrent d’ores et déjà un réseau d’ itinéraires doux pour arpenter et découvrir le territoire. Des initiatives pour consolider ce maillage sont en cours avec notamment le projet de Voie verte du Pays de Montfort : ce projet de circulation douce intercommunal, initié en 2002, consisterait à relier sept communes du canton : Bazoches sur Guyonne, Saint-Rémy-l’Honoré, Montfort- l’Amaury, Méré, Mareil-le-Guyon, La Queue-lez-Yvelines, Galluis, Les Mesnuls. Cependant, des efforts sont encore à poursuivre pour mettre en place des déplacements alternatifs à la voiture, le réseau de transports en commun reste peu développé et les trajets de liaisons douces jusqu’aux gares peu valorisés. Les franchissements de la RN 12 ne sont pas confortables pour les piétons (les tracés des GR 1 et 11 empruntent aujourd’hui les ronds points d’accès à la route nationale). L’intermodalité aux trois gares de la plaine doit être également développée pour les déplacements quotidiens (renforcement des transports en commun, mise en place de parkings vélos, amélioration de l’offre en stationnement pour les voitures, création de parking relais pour inciter au Etude de faisabilité pour le tracé de la voie verte du Pays de Monfort covoiturage...)

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Monfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 62 Enjeux de paysage et de biodiversité pour la Plaine de Jouars à Monfort - Synthèse du Diagnostic

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Monfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 63 A. La valorisation des espaces de nature

Le bassin hydrographique de la Mauldre a sculpté la Les enjeux principaux sur les espaces de nature sont donc Nature en ville morphologie particulière de la plaine. Ce relief singulier les suivants : • La valorisation des bâtiments/murs comme abri pour la et l’omniprésence de l’eau ont favorisé la composition faune Nature et eau de paysages diversifiés de qualité, d’une grande richesse • L’invitation à la mise en place de palette végétales adap- • La valorisation de la richesse paysagère et écologique écologique. tées et variées pour les haies et jardins liée à l’eau (en milieu urbain et agricole) Les vallons rayonnants et les reliefs boisés forment une mosaïque de milieux et de paysages remarquables aux • La création de continuités de liaisons douces au bord Nature et infrastructure marges de la plaine composant un cadre de vie et de loisirs de l’eau • La valorisation des infrastructures comme corridors de grande qualité. Nature et forêt écologiques L’intensification de l’agriculture, la pression de l’urbanisation • La revalorisation des lisières forestières ou encore des modes de gestion peu adaptés, fragilisent ces paysages et ces milieux. Ces processus d’évolution Nature et agriculture contemporains menacent particulièrement les corridors • La restauration de la présence de l’arbre au coeur de écologiques des vallons, les continuités paysagères et l’espace agricole écologiques que représentent les rus ou encore la trame • La préservation de la mosaïque paysagère et écologique verte en milieu agricole. liée aux vallons

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Monfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 64 B. L’encouragement d’une agriculture dynamique et diversifiée

Les grandes cultures qui dominent en cœur de plaine, Le diagnostic met en lumière la nette transformation de ces Aussi, les principaux enjeux concernant l’espace agricole permettent l’entretien et le maintien d’un vaste espace paysages depuis quelques décennies. Outre la diminution sont les suivants : ouvert aux horizons lointains. Cette ouverture rare aux sensible des cultures au profit d’une urbanisation récente, • La diversification des pratiques agricoles portes l’agglomération parisienne, constitue le paysage l’élargissement du parcellaire et l’optimisation des parcelles «principal» de la Plaine de Jouars à Montfort. Sur les marges cultivées de la plaine a conduit à une simplification du • Le soutien d’une agriculture de proximité dans les vallons et lisières de ce large espace de production céréalière, les paysage agricole avec notamment la disparition de motifs • La préservation du patrimoine des fermes comme siège prairies, pâtures et bois, mêlés à l’habitat laissent davantage paysagers comme les haies, bosquets ou vergers au sein du d’exploitation de diversité. L’important patrimoine des fermes jalonnant territoire agricole. La suppression de ces éléments repères le territoire et leur maintien comme sièges d’exploitation entraine une banalisation des paysages et une perte de contribuent à préserver un paysage rural vivant. diversité écologique. L’absence de gestion de l’interface entre l’espace agricole et les lisères boisées ou bâties contribue à dévaloriser la richesse des paysages et des milieux de la plaine. La disparition de la mosaïque agricole se lit également dans les vallons où l’abandon des vergers, prés ou vigne sur les pentes des coteaux ont favorisé un enfrichement et une fermeture de ces reliefs.

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Monfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 65 C. L’accompagnement d’une urbanisation maîtrisée, respectueuse des lieux et des paysages

La plaine a de tous temps été attractive grâce à son Cependant une urbanisation diffuse récente privatise Les principaux enjeux concernant l’urbanisation sont donc positionnement stratégique, à la croisée de routes, et à et referme des sites paysagèrement et écologiquement les suivants : proximité de Paris et Versailles, héritant ainsi d’un riche sensibles, se développe sur des terres arables sans • La prise en compte de l’organisation précise du bâti dans patrimoine (antique, médiéval défensif, ou de villégiature). assurer de relation avec l’espace agricole : elle menace le paysage pour les nouvelles opérations de construction Cette attractivité ancienne a été confortée au cours des progressivement les espaces de respiration des vallons et dernières décennies par la facilité d’accès à l’agglomération fragilise les unités villageoises. A ce développement urbain • Le maintien des coupures d’urbanisation entre les villages parisienne, et à la ville nouvelle de Saint-Quentin-en- déconnecté du territoire s’associe un appauvrissement • La mise en scène des vues publiques depuis les centres Yvelines, associée à une cadre de vie de grande qualité. des paysages villageois à travers le choix de matériaux peu bâtis Les bourgs ont jusqu’à aujourd’hui gardé leur individualité qualitatifs, ou de palettes végétales banalisées pour les haies • La valorisation de la relation entre urbanisation et espaces leurs extensions s’inscrivant encore en cohérence avec et jardins. agricoles l’implantation précise des noyaux villageois d’origine. • Le renforcement des centre-bourgs là où il y a de la vacance dans le respect du bâti ancien • La préservation du patrimoine bâti et l’accompagnement pour des réhabilitations et des espaces publics de qualité au sein des villages • La gestion des eaux pluviales intégrée dans le tissu urbain pour préserver l’intégrité du lit des cours d’eau.

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Monfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 66 D. La revalorisation d’un réseau d’infrastructures, support de biodiversité

La plaine de Jouars à Montfort jouit d’un bon réseau Les déplacements largement dominés par la voiture Ainsi les principaux enjeux concernant les mobilités sont les d’infrastructures, relié à l’agglomération parisienne par la induisent des aménagements au caractère parfois routier, suivants : RN 12. Cet axe est ouest (doublé de la voie ferrée Paris- et des difficultés de circulation ou de stationnements : l’inter • Le renforcement des mobilités alternatives avec la pour- Dreux) la rapproche de l’agglomération parisienne et modalité et les déplacements alternatifs, notamment pour suite du développement d’un maillage de liaisons douces participe à rendre la Plaine attractive pour une urbanisation les trajets quotidiens, restent encore à valoriser. notamment pour des itinéraires quotidiens résidentielle. Cette liaison a pris un caractère autoroutier Enfin, le diagnostic souligne l’opportunité que représente ce • La valorisation des zones d’activités en lien avec les depuis son doublement dans les années 1990. Outre réseau d’infrastructures en termes d’écologie, pour créer principales infrastructures (échangeurs, gares...) son impact sonore certain, elle marque une coupure des zones refuges pour la biodiversité. physique et écologique nette dans le paysage de la Plaine. • Le développement d’un habitat de qualité à proximité des En contraste, les vallons situés au sud, offre un maillage gares et des grands axes de mobilités de petites routes peu circulées et de chemins de qualité • L’amélioration des ouvrages existants de la RN 12 (passage propices aux déplacements doux et aux loisirs. des piétons, création d’un passage faune...) • La mise en place d’itinéraires de découvertes thématiques autour du patrimoine (château, patrimoine rural...)

Plan Paysage et Biodiversité de la Plaine de Jouars à Monfort - PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - 2014 67