Le pays de la Verte

laissez-vous conter Saint-Maximin- la-Sainte-Baume Au fil de la visite La ville de Saint Maximin la Sainte Baume et le Pays d’art et d’histoire de la Provence Verte vous souhaitent la bienvenue. Ils se proposent de vous accompagner au cours de votre visite et vous invitent à prendre le temps de découvrir leur histoire et leur patrimoine

Développement de la ville romain par Charles d’Anjou Bordée au Sud-Est par le (futur Charles II Comte de massif du Mont-Aurélien, la Provence) marque le point commune de Saint Maximin de départ du culte de Marie la Sainte Baume se situe dans Madeleine à Saint-Maximin- une large plaine, traversée la-Sainte-Baume. En effet, dès l’époque romaine par la une de ces sépultures a été qui modifie considérablement Les conseils de visite Voie Aurélia qui participe immédiatement attribuée la physionomie du premier à son développement. A à la sainte et c’est à partir bourg ecclésial. Temps estimé de la visite : e Aujourd’hui, Saint-Maximin- partir du IV siècle après de cette « Invention » des 1 h 30 pour tout le parcours la-Sainte-Baume compte plus JC, le site du prieuré est reliques que se développe historique du centre ancien. de 15 000 habitants, ce qui en occupé probablement par rapidement le pèlerinage. L’ensemble se fait à pied. une riche villa gallo-romaine Dans ce but, Charles fait l’une des deux communes les plus importantes du Pays qui deviendra le foyer d’une d’Anjou commande la Découvrez l’histoire et les de la Provence Verte. agglomération importante, construction d’une basilique richesses de la basilique, siège d’une église et d’un qui connaitra plusieurs du couvent royal et du Saint Maximin est une des vaste baptistère de la fin de phases de construction patrimoine du centre ancien e e étapes du Chemin de Saint- l’Antiquité (IV -V siècles). jusqu’à son achèvement de Saint Maximin la Sainte e Jacques-de-Compostelle entre La découverte en 1279 de au XV siècle. Durant cette Baume en suivant le circuit e Arles et Menton (GR 653A). quatre sarcophages du IV période, la ville médiévale proposé, composé de 17 siècle dans un mausolée connait un essor important panneaux numérotés.

Ce guide a été réalisé afin de les compléter.

Ce circuit est accessible aux personnes handicapées moteur ou à mobilité réduite. R. d e l’A Rians ncie nne Ta h nn c R e u s rie o F e lo e c r

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r e PERCEPTION a é l v l 1. Le couvent royal 6. Les remparts de la ville 11. Les halles de la boucherie 16. La maison à échauguettele A e V u s 2. Le collège du roi René 7. Le couvent des dominicaines 12. Les confréries à St-Maximin 17. La cour royale o i r e B e u 3. L’hôtel de ville 8. L’hôtel-Dieu 13. La tour de l’horloge v x a r

4. La basilique 9. Le quartier juif 14. La place Malherbe T

5. Le baptistère 10. La citerne médiévale 15. La ville et ses remparts Im

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Allé a e r N7 e des Aub pines N é DN560 Plan d’ D’un lieu à l’autre Le bourg ecclésial de Saint-Maximin se développe dès le début du Moyen Age à proximité de l’ensemble basilical. Le pèlerinage lié au culte de Marie-Madeleine va participer à l’essor économique de la ville.

La tradition de Marie-Madeleine Ce rôle de témoin fonde le récit de l’arrivée, Sarrazins. L’Invention des reliques conforte sur notre rive de la Méditerranée, de Marie- la tradition en ce temps où le culte de Le récit de la présence de Marie-Madeleine Madeleine et d’un groupe de disciples, dont Marie-Madeleine connaît un grand succès. en Provence prend sa source à l’extrême Maximin, ayant reçu en partage les Gaules Un pèlerinage s’organise vers ce lieu que orient du bassin méditerranéen, en Judée, comme terre de mission. C’est ainsi que Charles II d’Anjou et le pape Boniface au premier siècle de notre ère. naît la tradition des saints de Provence, VIII confient aux soins des dominicains. Des textes bibliques, la tradition fait quelque part entre la fin de l’Antiquité La basilique érigée pour célébrer la sainte émerger une Marie-Madeleine, pécheresse et le début du Moyen-âge. Après avoir et accueillir les pèlerins sera considérée, repentie, issue d’une famille riche, évangélisé la Provence, elle se serait retirée selon l’expression consacrée par le père appartenant au cercle le plus proche de dans la grotte de la Sainte-Baume. À sa Lacordaire, comme le «Troisième tombeau Jésus de Nazareth et participant pleinement mort, Maximin l’aurait ensevelie dans le de la chrétienté» après Jérusalem et Rome. à l’évangélisation du bassin méditerranéen. bourg situé dans la plaine. S’appuyant sur Ce patrimoine est, aujourd’hui encore, le Ainsi, Marie-Madeleine ferait partie de ces cette tradition, Charles II d’Anjou, comte témoin de cette rencontre entre tradition fidèles ayant reçu lors de la Pentecôte, la de Provence, ordonne des fouilles en 1279. et Histoire qui a permis d’écrire, à Saint- mission d’évangéliser le monde, c’est-à-dire Il trouve des ossements accompagnés de ce Maximin-la-Sainte-Baume, une des plus en ce temps-là l’empire romain. qui a été considéré comme un authentique belles pages de l’art gothique provençal.

La basilique de relique racontant que la sépulture avait été cachée au VIIIe siècle par crainte des

La prédication de la Madeleine aux Marseillais (Antoine de Ronzen – XVIe siècle) l’existence, dès les premiers temps de notre occidental soit restauré, vers le XIe siècle. ère, à cet endroit, de plusieurs ensembles En 1038, le cartulaire de l’abbaye de cultuels importants. Saint-Victor identifie trois autres prieurés, dont un, juste à côté du baptistère, dédié à Antiquité tardive Saint-Maximin et qui abritait ou jouxtait Un des premiers monuments attesté le mausolée paléochrétien. Une nouvelle correspond à la crypte actuelle et devait rupture se produit entre les XIIe et XIIIe se présenter alors sous la forme d’un siècles, avec la reconstruction de l’église mausolée ou d’un oratoire aérien. Au Sud Saint-Jean, agrandie vers l’Ouest, en partie de la basilique, la campagne de fouilles des sous l’actuelle mairie annexe. Mais le années 1993-1994 a permis d’identifier contexte historique n’a pas permis à cette l’emplacement d’un autre bâtiment et d’un église romane de prospérer. baptistère accolé sur sa façade occidentale. Ces découvertes témoignent de l’existence, Les élévations de Marie-Madeleine au sommet de sinon d’une véritable église, du moins la Sainte-Baume e (peinture de l’Ecole Provençale – 1490) d’un lieu de culte du V siècle, d’après les céramiques retrouvées. Une tradition locale y voit le prieuré d’une communauté Les ensembles cultuels monastique rattachée à l’abbaye avant la basilique marseillaise de Saint-Victor. Durant le haut Moyen-âge, il subit des transformations La localisation de la basilique actuelle qui ont très probablement accompagné n’est pas le fruit du hasard. Elle a été son expansion. Ainsi, l’édifice s’agrandit érigée pour abriter le tombeau et les et des inhumations ont lieu à proximité reliques de sainte Marie-Madeleine. Or, immédiate. une tradition hagiographique est rarement créée ex nihilo mais se fonde souvent Moyen Age sur des éléments qui, sans toujours être Il existe peu de sources pour cette époque rigoureusement historiques, relèvent d’une troublée par des invasions successives. certaine réalité. En l’occurrence, cette Progressivement, le baptistère a été réalité, relatée à partir du Moyen-âge par abandonné et détruit, et ses matériaux J.M. Gassend, restitution imaginaire du baptistère, des sources littéraires et attestée par des récupérés. Le lieu devient alors un enclos aquarelle. travaux archéologiques récents, est celle de funéraire jusqu’à ce que le bâtiment D’un lieu à l’autre

La basilique gothique

Contexte de sa construction En 1296 débute la construction de la basilique actuelle. Elle a d’abord simplement jouxté l’église romane Saint- Jean sans empiéter sur elle. Elle serait venue recouvrir progressivement l’église Saint-Maximin, dans le sous-sol de laquelle les fouilles de Charles II ont découvert les sarcophages. L’église Saint-Maximin a peut-être constitué, avec la basilique, une double église jusqu’à sa disparition. Quant à l’église Saint-Jean, elle a disparu à une date inconnue. Cette nouvelle église, Charles II l’a tout de suite conçue dans le but d’en faire un lieu de pèlerinage qui deviendra l’un des plus Par son choix de faire appel à un architecte nef centrale jouxtée de deux bas-côtés, importants d’Europe. Il confie l’exécution français et de commander une église de l’ensemble voûté d’ogives. Le vaisseau des plans à l’architecte Pierre le Français style gothique, Charles II souhaite affirmer central se termine par une abside percée qui prend la direction du chantier. En 1305, la légitimité de la dynastie angevine sur les d’une double rangée de baies et encadrée Jean Baudicci prend sa suite et devient terres provençales. Toujours en ce sens, par deux absidioles. maître d’œuvre à son tour. avec l’accord du Pape Boniface VIII, il Après de nombreuses interruptions, vers installe les frères prêcheurs dans les lieux. 1340 s’achève la première tranche des Le premier prieur institué par le pape est travaux qui s’étend de l’abside à la travée Pierre de Lamanon, dominicain, évêque de précédant la crypte. Il faut attendre 1512 Sisteron. Il est chargé de recruter 25 frères. pour que Jean Damian, prieur du couvent, poursuive les travaux qui se terminent Architecture en 1532, date d’achèvement de l’église, à Par son ampleur et sa richesse, la basilique laquelle il manque néanmoins le portail de Saint-Maximin ne peut être comparée central de la façade principale. à aucune autre construction dominicaine du sud-est de la . Avec ses 73 mètres de longueur, ses 43 mètres de largeur et ses 29 mètres de hauteur, elle demeure encore aujourd’hui le plus vaste édifice gothique Charles II, Roi de Sicile et comte de Provence provençal. Elle est composée d’une (1254-1309) La crypte Les orgues Du premier mausolée du IVe siècle ne Construit au XVIIIe siècle par le Frères subsiste que la chambre inférieure devenue Jean-Esprit Isnard, ils se composent d’un « crypte » de la basilique au moment de double buffet, 4 , 43 jeux et 2962 la poursuite des travaux au XVIe siècle. tuyaux. Ils furent sauvés à la Révolution Le sol de la chambre funéraire, qui était par Lucien Bonaparte qui y fit jouer la à demi enterrée, devait se trouver 70 cm « Marseillaise ». plus bas que le sol actuel. Elle renferme aujourd’hui quatre sarcophages de la fin du IVe siècle, devant contenir les sépultures de riches aristocrates locaux. Ils sont décorés de scènes adoptant une iconographie dite « mixte » mêlant le répertoire païen antique aux nouvelles représentations chrétiennes. Le Chœur L’un de ces quatre sarcophages, celui Le premier chœur gothique était fermé installé dans le fond de la pièce, est par un jubé qui s’appuyait sur deux piliers traditionnellement attribué à Marie- de pierre. En 1632, il est décidé de le Madeleine. Les reliques de cette dernière transformer. Après la visite de Louis XIV sont conservées dans un buste reliquaire en 1660 à l’occasion de la translation des en bronze doré dessiné par Revoil en 1860 reliques de Marie-Madeleine dans une placé derrière les grilles conçues par le urne de porphyre surmontant l’autel, le même artiste. chœur se transforme progressivement. Une gloire en stuc doré du sculpteur Lieutaud Le retable de la Passion surplombe le maître-autel réalisé en marbre Ce retable, situé dans l’absidiole nord, de Pourcieux. Les travaux des stalles en est une peinture sur bois du début du La Chaire noyer sont dirigés par le Frère Funel vers XVIe siècle, commandée par Jean Damian Cette œuvre en noyer aurait été sculptée au 1866. Les 94 stalles sont surmontées de 22 au moment de la reprise des travaux de XVIIIe siècle par le Frère Louis Gudet. Sept médaillons représentant des personnages l’église. Il fait appel au peintre Antoine panneaux représentent des scènes de la vie illustres de l’ordre dominicain. Ronzen qui crée une œuvre composée de Marie-Madeleine tandis que l’abaisse- de seize panneaux figurant la Passion voix est décoré d’une représentation du du Christ, de la représentation d’une Ravissement de la sainte (Marie-Madeleine Crucifixion au centre, et de celle d’une portée par les anges). Mise au tombeau du Christ sur le devant d’autel. D’un lieu à l’autre

Parallèlement à la construction de la basilique débute les travaux d’un couvent devant accueillir une communauté de frères dominicains. A la demande de Charles II, les prêcheurs de Saint-Maximin ne vivaient pas de quête mais de revenus que leur procurait le roi. Les Comtes de Provence et par la suite Rois de France se montrèrent toujours généreux envers ce couvent de fondation royale.

Les proportions du cloître gothique En 1791, les religieux sont expulsés du s’harmonisent avec les bâtiments monastère et les cellules transformées conventuels qui l’entourent. Au centre, le en prisons. Les bâtiments claustraux jardin a conservé un puits du XIVe siècle sont vendus comme Biens Nationaux en dont la margelle date du XVIIe siècle. 1796 mais sont rachetés en 1859 par le L’aile Est, construite à la fin du XIIIe siècle père Lacordaire, dominicain. L’ordre des se compose de trois salles : la sacristie, prêcheurs reste à Saint-Maximin jusqu’en la salle du chapitre et le chauffoir. L’aile 1957, date à laquelle ils rejoignent Nord, qui appartient à la campagne Toulouse, ville d’origine de l’Ordre. Le de construction de Jean Baudici après Couvent Royal, aujourd’hui propriété du 1301, comprenait l’ancien réfectoire, une Conseil Général du , est occupé par une sacristie et la chapelle communautaire. Hôtellerie et l’Office de tourisme. Toutes les galeries, excepté l’aile sud, sont surmontées d’un bâtiment accueillant les dortoirs des moines, qui sont convertis en cellules individuelles au XVIIe siècle. Le couvent royal Le couvent Le développement de la ville et deviennent le support de nouvelles demande des habitants. Ces remparts constructions qui suivent le tracé des intègrent ceux du XIe siècle dans leur Castrum Rodanas douves. Des arcades, encore visibles partie Est et sont ponctués d’une vingtaine Durant l’Antiquité tardive, les sites cultuels aujourd’hui, sont élevées sur l’espace public de tours. Un aqueduc au Sud permet primitifs jouxtent un premier groupement et permettent ainsi l’agrandissement de l’approvisionnement de la cité en eau. En d’habitats, dont l’existence peut être certains immeubles. De nouvelles voies obtenant l’autorisation de détruire ses attestée par la découverte de vestiges gallo- de communication sont créées et la ville fortifications au XIXe siècle, la ville de Saint romains. Ce premier bourg antique, a pu est étendue vers l’Ouest afin d’accueillir Maximin peut se développer extra muros et être protégé par un rempart, et englobé par une population croissante attirée par le profiter ainsi de l’espace offert par la vaste la suite dans la ville agrandie au début du gigantesque chantier et ses répercutions plaine. Moyen Age. Les rues et l’ensemble ecclésial économiques. sont alors enserrés dans une enceinte au L’installation de familles juives et La ville aujourd’hui XIe siècle. A cette période, une bipolarité de communautés monastiques ont Depuis le XIXe siècle, la ville n’a cessé de apparaît avec, d’une part la villa de également participé démographiquement, se développer et ce sont 3000 habitants Saint-Maximin, correspondant au prieuré, économiquement et culturellement à cet qui vivent aujourd’hui dans le centre et d’autre part le castrum de Rodanae essor. Afin de protéger l’agglomération, historique. Un vaste projet de réhabilitation pouvant correspondre à l’oppidum du une enceinte, qui adoptera sa forme va permettre de redécouvrir et de valoriser Deffends. Au XIIe siècle, le site de Rodanae définitive en 1306, est construite et trois le riche patrimoine de Saint-Maximin-la- disparaît de la documentation et le prieuré portes permettent d’y pénétrer : la porte Sainte-Baume. de Saint-Maximin s’impose comme centre d’Aix à l’Ouest, la porte Barboulin à l’Est du territoire. et la porte de Marseille au Sud. Deux autres seront ouvertes par la suite à la La ville médiévale La ville doit être entièrement repensée au moment de la construction de l’actuelle basilique à la fin du XIIIe siècle. En effet, la taille du nouveau lieu de culte dessiné par l’architecte Pierre d’Angicourt n’est pas proportionnelle à celle de la ville et la physionomie de celle-ci va s’en trouvée modifiée. La basilique doit être La ville et ses remparts construite sur la crypte et, parallèlement, ➀ Porte d’Aix de nombreux terrains doivent être rachetés ➁ Porte Neuve à leurs propriétaires pour la communauté ➂ Porte de Barboulin dominicaine qui doit occuper le couvent ➃ Porte de Marseille e attenant. Les remparts du XI siècle Limite présumée première ville e La ville sont englobés dans le nouveau bourg XI siècle XIIIe siècle Let me tell you the story of Saint Maximin

In Saint Maximin, the ecclesial village of the presence, here, of early successive places The Gothic basilica began to develop in the beginning of of worship. Middle Ages, close to the basilical The Context of its construction complex. The pilgrimage linked to the cult Late Antiquity The construction of the present basilica began of Mary Magdalene, was a considerable One of the first attested monuments, in 1295. At first, it was adjoined to the Roman participation in the village’s economic correspond to the present crypt, which must church of Saint John, without encroaching growth. have been either a mausoleum or ethereal on it. It must have progressively covered the oratory. In the South, the series of archaelogical church of Saint Maximin, in the basement of The Basilica excavations which took place between 1993- which Charles II had discovered the sarcophagi 1994 brought to light the location of another containing the relics. The church of Saint The Tradition of Mary Magdalene building with an adjoining baptistry on its Maximin must have formed a double church Tradition relates that, after having arrived on western facade. This discovery was evidence with the basilica, before its disappearance. the Provencal banks of the Mediterranean of the existence, if not of a church, at least a However, no precise date exists, as to the Sea and evangelised the whole of Provence, place of worship, which according to potteries disappearance of Saint Jean’s church. Mary Magdalene retired to a cave in the Saint found, dated back to the fifth century. A local Charles II immediately conceived the Baume mountain. On her death, Maximin, her tradition refers to this place as being the priory construction of this new church, with the aim companion in this same mission, is said to have of a monastic community attached to the abbey of making it an important pilgrimage site. It buried her body in a village situated in a plain. of Saint Victor of Marseille. During the early was later to become one of the most important Inspired by this tradition, Charles II of Anjou, Middle Ages, it was transformed and most in Europe. The architect, Pierre Le Français, to Count of Provence ordered archaeological likely extended. Thus, the building grew and whom he had entrusted the plans, started and excavations in 1279. Remains of bones were burials took place in the close vicinity. took charge of the construction site. He was found, together with what has been considered succeeded in 1305, Jean Baudicci who, in turn, as authentic relics of the saint. A pilgrimage to The Middle Ages became master builder. Saint Maximin was soon established, which Little evidence remains of this period, troubled Charles II wanted to affirm the legitimacy of Charles II of Anjou, with the blessing of Pope by successive invasions. Gradually, the baptistry the Angevin dynasty in Provence, through his Boniface VIII, entrusted to the new teaching was abandoned and destroyed and its building choice of a French architect and in having order of the Dominicans. The basilica, built materials were recuperated for other purposes. commissioned the construction of a Gothic to celebrate the saint and to welcome the The site became a funerary enclosure up style church. It was in this same sense that, great number of pilgrims was consecrated by until the eleventh century, when the west side with the agreement and encouragement of Father Lacordaire as “Christianity’s third most building was restored. In 1038, the cartulary Pope Boniface VIII, he installed the Dominican important tomb”, after Jerusalem and Rome. of St. Victor’s abbey identified three priories, order in this place. The first prior instituted by Up to this day, in Saint Maximin-la-Sainte- including one right next to the baptistry the Pope was the Dominican brother Pierre de Baume, this heritage still remains a witness of dedicated to Saint-Maximin and which Lamanon, Bishop of Sisteron. He was given the a combination of history and tradition and an housed or was adjoined to an early Christian task of recruiting 25 brothers. outstanding example of Gothic art of Provence. mausoleum. Another interruption occurred between the twelfth and thirteenth century with The Architecture The existing places of worship before the the reconstruction of St. John’s church, which The basilica of St. Maximin cannot be Gothic basilica was extended on its west side, partly beneath compared to any other dominican construction The basilica was built to house the tomb what is now an annex to the town hall. The of south-eastern France by its wealth and and relics of Saint Mary Magdalene, and its historical context, however, did not allow this dimension. It is still the largest Gothic building location was not just a coincidence. Proof exists Roman church to prosper. in Provence (73 metres in length, 43 metres​​ in Let me tell you the story of Saint Maximin

width and 29 metres in height). It consists of must have contained the tombs of rich local The Royal Convent a rib-vaulted main nave with two side aisles. aristocrats. They are decorated with scenes The main nave is terminated by an apse pierced adopting a “mixed” iconography blending the The Royal convent was built during the same with a double row of bays and flanked by two ancient pagan repertory and new Christian period as the adjoining basilica and was to apsidioles. representations. accommodate a community of Dominican Towards 1340 and after numerous One of these four sarcophagi, the one installed monks. It was requested by Charles II that interruptions, the first section of the in the rear of the room, is traditionally assigned the Order of Preachers of Saint Maximin construction, which stretched out from the to Mary Magdalene. The relics of the latter are should not subsist on charity or alms, but on apse to the bay preceding the crypt, was finally kept in a reliquary bust in gilded bronze, which income provided by the King of France himself. completed. It was not until 1512 that John was designed by Revoil in 1860, placed behind The Counts of Provence and later the Kings Damian, prior of the monastery, was assigned the railings designed by the same artist. of France were always generous with this to the construction, which finally ended in monastery of royal foundation. 1532, the church’s official date of completion. The altarpiece of the Passion The proportions of the Gothic cloister blend, The portal of the main entrance remained, This altarpiece located in the north apsidiole, is with harmony, into the surrounding monastic however, unfinished. a painting on wood panels commissioned by buildings. The cloister’s garden has preserved its John Damian, dating from the early sixteenth fourteenth-century well, whose edge dates from The Choir century, when work on the church was the seventeenth century. The east wing, built The first Gothic choir was closed by a rood resumed. He called on the talent of the artist in the late thirteenth century consists of three screen sustained by two stone pillars. In 1660, Antoine Ronzen, who created a masterpiece halls: the sacristy, the chapter hall and boiler after the visit of Louis XIV, on the occasion of comprising sixteen panels depicting the Passion room. The north wing was built after 1301, the translation of the relics of Mary Magdalene of Christ, a central piece of the Crucifixion during John Baudici’s construction campaign, into a porphyry urn surmounting the altar, the and that of the entombment of Christ on the comprised the former refectory, sacristy and choir was progressively altered. A “Glory” of front of the altar. community chapel. All the galleries except for golden stucco sculpted by Lieutaud overlooks the south wing, are surmounted by a building the high altar, made of marble from Pourcieux. The organ housing the dormitories of the monks, which Towards 1686, the work of sculpture of the The organ was built in the eighteenth century were converted into individual cells in the ensemble of walnut stalls, was led by the by Brother Jean-Esprit Isnard. It is composed seventeenth century. Dominican Brother Funel. These 94 choir of a double case, 4 manuels, 43 organ stops In 1791, the monks were expelled from the stalls are surmounted by 22 medallions and 2962 pipes. It was saved from the monastery and the cells turned into prisons. representing illustrious figures of the order of Revolutionaries by Lucien Bonaparte, who had The various buildings were sold as National the Dominicans. the “Marseillaise” played on it every day. Property in 1796 but were repurchased in 1859 by the dominican Brother Lacordaire. The Crypt The pulpit The Order of Preachers remained in Saint Maximin until 1957, when they finally rejoined Of the first, fourth century mausoleum there This masterpiece was sculpted in walnut in the the parent community of the order in Toulouse. remains only the lower chamber which became eighteenth century by Brother Louis Gudet. The Royal Convent is today a historical site a “crypt” of the basilica during the sixteenth Seven panels representing scenes from the life belonging to the Conseil Général du Var and is century, when further work was carried out. of Mary Magdalene, while the pulpit roof is also a prestigious hotel-restaurant. The floor of the burial chamber, which was decorated with an ensemble representing the half buried, must have been 70 cm beneath the enrapture of the saint. current floor. It now houses four sarcophagi dating from the late IV th century and which La Provence Verte appartient au réseau national des Villes et Pays d’art et d’histoire Le ministère de la Culture et de la Communication, direction de l’Architecture et du Patrimoine, attribue l’appellation Ville et Pays d’art et d’histoire aux collectivités territoriales qui valorisent leur patrimoine. Il garantit la compétence de l’animateur de l’architecture et du patrimoine et des guides conférenciers, et la qualité de leurs actions. Des vestiges antiques à l’architecture du XXIe siècle, les villes et pays mettent en scène le patrimoine dans sa diversité. Aujourd’hui, un réseau de 148 villes et pays vous offre son savoir-faire sur toute la France.

À proximité Fréjus, Grasse, Menton, Briançon, Arles, le Pays du Comtat Venaissin et le Pays des Vallées de la Roya et de la Bévéra bénéfi cient de l’appellation Villes ou Pays d’art et d’histoire.

Manifestations • Dernier dimanche de Janvier : Fête de la Saint Vincent • Mars/avril : Fêtes médiévales • Tous les Dimanches de mai à septembre : Récitals d’Orgue à la basilique • Durant l’été : festival de musique • Fin juillet : Fête de Sainte Marie-Madeleine • Dernier week-end d’août : grand prix national bouliste • 3e week-end de novembre : la foire aux santons s.) et une vue de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume. e Visites de la basilique – couvent – ville médiévale Accès libre – audio-guides

Visites guidées groupes et autres renseignements Offi ce Municipal de tourisme Maison du Tourisme de la Provence Verte de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume Carrefour de l’Europe Couvent royal 83170 Brignoles Tél. : 04 94 59 84 59 Tél : 04 94 72 04 21 www.la-provence-verte.net/ot_stmaximin www.provenceverte.fr Crédit photographique : Provence Verte, R. Callier, Mairie de Saint-Maximin, OT Saint-Maximin. Traduction : A. Rinaldi - OT Provence Verte. la Mairie de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume. Provence Verte, Rinaldi - OT A. d’artde la Provence et d’histoire Pays Conception / réalisation : : Traduction Saint-Maximin. OT Mairie de Saint-Maximin, Callier, R. Verte, Provence : Crédit photographique 2012. Avril vendu. Ne peut être Document gratuit. - 04 92 33 15 33. Dit Communication Autrement Maquette : un extrait de la carte de Cassini (XVIII : En couverture