AN NA.L ~ S D~ I:INSTITUT NATIONAL O~ LA R~G~~RGW~ AGRONOMIQU~ O~ TUNISI~

~.-

Carte Phyto-Ecologique de la Tunisie Septentrionale Echelle 1/200.000

FEUILLE 1.

CAP BON - - (p. p.)

NOTICE DÉTAILLÉE

Vol. 39. Fesc. 5. -~ 213 p. 1966

CARTE PHYTO-ECOLOGIQUE DE LA TUNISIE SEPTENTRIONALE Echelle 1/200.000 Sous la direction scientifique de M. Gounot et A. Schoenenberger ----e-

Feuille 1

CAP-BON - LA GOULFTTE -- SOUSSE (p.p.)

NOTICE DETAILLEE Rédacteurs principaux : Antoine SCHOENENBERGER Michel GOUNOT Maître de Recherche à l'Office de Maître de Conférence à la Facul­ Recherche Scientifique et Technique d'Outre-Mer. lé des Sciences de .

Louis BORTOLI Pierre DIMANCHE Ingénieur Agronome, Bioclimato­ Ingénieur des Eaux et Forêts, Pé­ logiste de la Mission Phyto-Ecolo­ dologue de la Mission Phyto-Eco­ gique du CE.P.E. en Tunisie. logique du CE.P.E. en Tunisie.

avec la coIlaboration de .. Henri DU MONT. Ingénieur Agronome. Christian FLORET. Docteur en Ecologie. Directeur Technique de la Mission Phylo-Eco­ logique du C.E.P.E. en Tunisie. Jean· Louis GUILLERM, Licencié es Scien­ ces. Phyto-Ecologiste à la Mission Phyto-Eco­ logique du CE.P.E. en Tunisie. André SOLER, Licencié es Sciences, Floris­ te de Li ~1ission Phyto-Ecologique du C.E.P.E. en Tunisie. el le concours dc .... Georges NOVIKOFF Docteur es Sciences. •

Edité par /e Cen!rt' d'EI//des Phvtosocio/ORiques et Ec%Riques. Ro//le de Mene/e. MONTPELLIER.

Louis EM BERGER Gilbert LONG Correspondant de I"Institut. étant Docteur de l'Université de Mont- Directeur du C.E.P.E. pe:lier, étant Sous-Directeur du C.E.P.E. Année d'imptession : 1966

SOMMAIRE - ..-

INTRODUCTION GENERALE A LA CARTE PHYTO-ECOLOGIQUE DE LA TllNTSIE SEPTENTRIONALE A L'ECHELLE OF. 1/200.000

1. LIMITES DE L'ETUDE Il. -- INTERET DE LA CARTE Ill. - REALISATION DE LA CARTE

PREMlERE P.ARTlE FEUILLE CAP-BON - LA GOULETTE - SOUSSE (p.p). GENERALITES ET FACTEURS ECOLOGIQUES PRINCIPAUX

1. - SITUATION GEOGRAPHIQUE ET RELIEF Pages Ir. -- GEOLOGIE 1. - INTRODUCTION . . 20 ., . LE CAP-SON PENINSTJLAIRE . 20 3 LES MASSIFS JL'RASSIQlJES ...... 22 4 - LA PLAINE DE . 23 5. - GOLFE DE TUNIS - . 23

111. .- GEOMORPHOLOGIE 1..- LE CAP-BON...... 25 2 LES MASSIFS JURASSIQUES . 27 3.' LA PLAINE DE GROMBALlA . 2\J 4. -- GOLFE DE TUNIS .- LA SOUKRA . 30

IV. - PEDOLOGIE 1. -- LE CAP-BON 31 ., APTITUDES DES SOLS DU CAP-BON 34 3 LES MASSIFS JURASSIQUES .. ' 37 4 APTITUDES DES SOLS DES MASSIFS JURASSIQUES.. 38 5. LA PLAINE DE GROMBALIA .. ' 39 6. APTITUDES DES SOLS DE LA PLAINE DE GROM- BALlA ...... ". .. 41 7. LA REGION DE LA SOlJKRA 42 -6-

V. CLIMATOLOGIE Pages

1. - INTRODUCTION ...... 43 ~ SOURCES DES DONNEES ET REPARTITION DES POS- TES DEPOUILLES .. 44 3. - ETUDE DES PRECIPITATIONS ET Dlf REGIME PLTJ- VIOMETRIQUE 15 A. '- Utilisation dp.~ données et leur critiqup 45 B. - Fluc'tlwlirJ/lS üxales des pluviométries 48 C. - Concltlsiolls sur la pluviométrie et les ressources en eau 53 4. - ETUDE DES TEMPERATURES ET DU REGIME THER- MIQUE.. )4 A. - Sources et critiques des données .. _...... 54 B. -- Flucfllations 10(,(II!!s des tPfnprratures ". 56 C. '- Conclllsions sur le régime thermique .. 63 5. - VENTS ...... \)3 6..- T~NEUR DE L'AIR EN VAPEUR D'EAU...... 65 7. '- INTERACTION ENTRE LES FACTEURS CUMATIQUES. INDfCES CLIMATIQUES " .... " 65 8. - CONCLUSIONS ...... CJ6

VI. ~- CLIMAX, PHYTOGEOGRAPHIE ECOLOGIQUE ET PHYTOGEOGRAPHIE FLORISTIQUE 1. -- LES CLIMAX...... 69 ') - PHYTOGEOGRAPHIE ECOLOGIQUE ". .' 72 3 - PHYTOGEOGRAPHIE FLORISTlQUE 75

DEUXIEME PARTIE

FEUILLE CAP-BON - LA GOULETTE --- SOUSSE (p.p.) LES UNITES DE LA CARTE PHYTO-ECOLOGIQUE

1. - PRINCIPES DE LA DISTINCTION ET DU CLASSEMENT DES U1'IlTIES 1. - SEPARATION DES UNITES FORESTlERES ET DES UNITES DES TERRES CULTIVEES '. 7') 2. - CLASSIFICATION DES GROUPEMENTS VEGETAUX PAR ETAGE DE VEGETATION ET PAR VARIANTE DE VEGEfATION 80 A. - Eta,ws hior!imatiques 80 B. - Etaffes de végétation ct étages bioclimatiques .:i2 C. - Notion de régionalité ...... 83 D. _.. Variantes hioclimatiques et variantes de végétation .. 84 II. -- PRINCIPES DU CHOIX DES COULEURS, DES FIGURES, DES SIGLES ET DES SYMBOLES Pages

1. - CHOIX DES COULEURS ET DES FIGURES EN COU- LEURS ...... 85 2. - FleURES GRIS 88 3. - SfGLES .... 88 4. - SYMBOLES 89 Ill. LES UNITES FORESTIERES 1.­ INTRODUCTION 90 2. DESCRIPTION DES UNfTES FORESTŒRES 91 Etage ,le véf?étation humide .. ' 91 Etage de végétation .l'lIh-humide . 93 Etage de véf?étatiol1 semi-aride . lül sous-étage supérieur .. 101 sous-étage inférieur . 119 3.- COUPES SCHEMATIQUES DES DJEBELS ABD-ER-RAH- MANE, BOU KORNTNE ET RESSAS . 123

IV. - LES UNITES DES TERRES CULTIVEES 1. .- INTRODUCTION . 126 ., GROUPES ECOLOGIQUES, ESpECES INDICATRICES, LES PLUS IMPORTANTS POUR LA. DEFINITION DES GROUPFMENTS VEGETAUX DE LA FEUILLE CAP- BON -- LA GOULETrE -- SOUSSE (p.p.) . 127 A. - Groupes écologiques . . 127 B. - Espèces indicatrices .. . 133 3. - DESCRIPTION DES GROUPEMENTS CULTIGENES Généralités . . 135 Etage de végétNfion sU/I-humide ...... 136 Etage de végétation semi-aride . 146 -- sous-étage supérieur 146 - sous-étage inféril'w' 162 Etage de vég,;tation aride 169 - sous-étage supérieur .. 10;1 4. - DESCRIPTION DES MOSAIQUES DE GROUPEMENTS CULTIGENES, ET DES MOSAfQUES DE GROUPE­ MENTS CTJLTIGENES ET D'UNITES AZONALES DE VEGETATION _. -...... 170 5. -- RAPPORTS ENTRE LES GROUPEMENTS. TABLEAUX SYNOPTIQUES (cf. Annexes hors [t'xIe BI, B2, B3) .... 176 -8-

V.- LES UNITES AZONALES DE VEGETATIOl'l Pages

1. ._- LES UNITES DE VEGETATION HALOPHILE 180 2. - GROUPEMENTS FORTEMENT HYGROPHILES 181 3. - GROUPEMENTS NITROPHILES ET AGGLOMERATIONS 182

VI. -- LES UNITES DE VEGETATION HALOPHILE DE LA GARAET

ANNEXES A. - DONNEES METEOROLOG1QUES 185 Al - Renseignements sur les postes météorologiques utilisés. Plu­ viom~trie annuelle. Maximum et minimum de pluviomé- trie ... .. 186 A2 Pluviosité sai30nnièrc . 190 A3 Importance des pluies orageuses dans la pluviométrie pour quatre stations ...... 191 -'\4 - Températures .. ' '...... 192 A5 - Comparaison pour deux stations des données de tempéra- tures relevées pendant des périodes différentes 194 A6 - Tran.sect de mesures de température. Septembre 1964 195 A7 -- Comparaison de, transccts de mesures de températures de Septembre 1964 ct Février 1965 198 AB - Humidité relative moyenne de l'air. relevée dans quelques stations du Cap-B(lll 199 A9 -- Seuils et sommes de température. radices climatiques .... 200 AlO - Nombre de jours où le vent a soufflé d'une direction donnée. 202

8. - TABLEAUX SYNOPTIQUES DES GROUPEMENTS CULT/­ GENES (hors texle) BI -- Diagnose floristique des groupements cultigènes de la carte phyto-écologique, Feuille Cap-Bon - La Goulette -­ Souss~ (p.p.) B2 - Caractéristiques écologiques principales des groupements cul­ tigènes de la carte phyto-écologique, Feuille Cap-Bon _. La Goulette -_. Sousse (p.p.) 83 - Group:;,ments cultigènes homologues vicariants climatiques pour un même mbstratum

INDEX DES PLANTES CITEES DIBLTOGRAPH1F AVERTISSEMENT--

Ce travail a été réalisé ~l la demande du Gouvernement tunisien (Secrétariat d'Etat au Plan et à ['Economie Nationale) qui a assuré le financement du projet et CI donné toutes les facilités nécessaires pour le mener à bien.

Il est destiné à accompagner la feuille « Cap-Bon - La Gou­ lette -- Sousse (p.p.) )) de la Carte Phyto-Ecologique de la Tunisie du Nord, publiée par la Société Géotechnip (Paris), l'éditeur étant Je Centre d'Etudes Phytmociolo[;iques et Ecûlogi(jues (C.NR.5., MDntpellier) et les auteurs MM. Gounot et Schoenenberger

L'1nstïtut de Science Economique A ppliquée (Centre d'Afrique du Nord) a assuré la gestion administrative et financière du projet et a coordonné les efforts des phyto-écologistes avec ceux faits simul­ tanément par les experts d'une Mission agronomique. Des écono­ mistes ont été chargés de l'exploitation des documents pour la pla­ nilication rationnelle de l'aménagement du territoire, et pour la mise en valeur des terres de la Tunisie du Nord.

***

La présente Notice est publiée par l'Institut National de la Re­

cherche Agrnnomique de Tunisie, dans ses Il Annales n.

La diffusion de la Notice et de la Carte est faite par l'Institut National de la Recherche Agrnnomique de Tunisie, Ariana, Tunisie.

INTRODUCTION GENERALE

A LA CARTE PHYTO-ECOLOGIQUE

DE LA TlJNISlE SI~PTENTRIONALE

A. L'ECHELLE DE 1/200.000

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1. - L1M LTES DE L'ETUDE

La Carte Phyto-Eco!ogique, Feuille l " Cap-Bon - La Gou­ lette -- Sousse (p. p.) \) dont nous présentons la Notice, est la pre­ mière feuille d'une série qui couvre tout le Nord de la Tunisie, à l'échelle de 1/200.000; la limite sud coincide avec le piedmont sud de la Dorsale tunisienne, soit approximativement, avec une li­ gne joignant à Enfidaville. Les autres feuille-; sont:

Bizerte- Tunis (Feuille Il) - Souk El Arba (Feuille Ill) (p. p.) - (p.p.~ (Feuille JV) Le Kef -- Thala -- Feriana (p.p.) (Feuille V)

Elles sont en cours d'établissement et doivent être publiées en J 966/67, dans les mêmes conditions que la Feuille J qui fait l'objet de cette Notice.

Profitant des circonstances exceptionnelles qui ont rendu ce projet réalisable, le C.E.P. E. assure simultanément l'édition de la Carte Phyto-Ecologique du Centre et du Sud Tunisien, à l'échelle de 1/500.000, dressée par H.N. Le Houerou.

La Tunisie sera ainsi dotée, dans un délai très court, de do­ cuments phyto-écologiques de base pour l'ensemble de son terri­ toire.

Cette oeuvre est le couronnement des études sur la végétation tunisienne entreprises, depuis 1947, sous la direction du Profes­ seur L. Emberger, par le Service de la Carte des Groupements Végétaux (C.N.R.S.) devenu, depuis, le Centre d'Etudes Phytoso­ ciologiques et Ecologiques de Montpellier. M. Gounot, H.N. Le Houerou, G. Long, A. Schoenenberger, M. Thiault ont collaboré à ces études qui ont fail l'objet de nombreuses publications. Celles-ci, jointes à d'autres du même genre dues à P. A. Burollet, E. F. Debazac, M. Guinochet, 5. Pignatti, Mme G. Pottier-Alapetite. P. Quezel, A. Vernet, ont permis de définir avec précision les grcupe­ ments végétaux et les conditions écologiques de la plupart des mi­ lieux importants du point de vue économique; elles ont abouti éga­ Iement à la publication de 2 cartes phyto-écologiques à l'échelle de 1/200.000 (feuille de Sheitla par G. Long. feuille de Gabès par H.N, Le Houerou). - 14 --

If. - INTERET DE LA CARTE PHYTO-ECOLOGIQUE

L'intérêt essenti'el d'une carte phyto-écologique est de donner une repr~sentation schématique de la répartition des types de milieux, tels que. les révèle l'analyse de la végétation dans ses rapports avec le climat, le sol, et compte tenu de l'influence humaine. La recherche, poursuivie paral1èlement, des aptitudes agricoles, pastorales et forestières de ces mili'eux, doit permettre de recenser les potentialités agricoles totales du territoire étudié. La répartition optimum des cultures à l'échelon national pour­ ra alors s'effectuer sur une base écologique, c'est-à-dire. naturel1e, permanente.

Dans le CélS particulier de la Tunisi'e, la Carte en cours de réali­ sation doit servir de base à une étude de planification de l'agricul­ ture à l'échelon national. Compte tenu des nombreux éléments d'in­ certitude d'ordre agronomique ou économique que comporte une tel1e oeuvre, ainsi que de la nécessité d'aboutir rapidement à une couverture cartographique complète, l'échel1e de 1/200.000 a été jugée convenable. Mais on ne doit pas demander à la carte. des renseignements d'une précision supérieure à cel1e qui a été recherchée. En parti­ culier, une carte à l'échelle de 1/200.000 ne peut naturellement en aucun cas, suffire pour implanter sur le terrain un projet de déve­ loppement en un point précis. Pour l'exécutIon de projets détaillés, de plus grandes échelles sont nécessaires. En revanche, ayant été établie d'une manière homogène pour l'ensemble du Nord de la Tu­ nisie, la Carte pourra servir utilement de guide pour des comparai­ sons régionales et servir de cadre pour les recherches pédologiques et bioclimatique,> de détail, nécessaires à la réalisation des projets. Le but pratique poursuivi a également conduit les auteurs à porler l'eHort de recherche et de cartographie sur les milieux éco­ nomiquement les plus intéressants, c'est-à-dire ceux des cultures, des forêts et des parcours. Les groupements végétaux d'intérêt économi­ que secondaire (groupements des rochers, groupements nitrophi1es, groupements des bords de cours d'eau) cnt été moins étudiés et. généralement, n'ont pas pu être cartographiés, en raison de l'échel1e. Dans un but de simplification, la plupart des renseignements qui ont pu être incorporés sur la « Carte d'Utilisation du Sol , l à

l. - « Carte d'Utilisation du Sol » de la Tunisie du Nord à l'échelle de 1/50.000 (7R feuilles) : tirages héliog'·aphiques des cartes et notices ronéo­ tées, déposés au Secrétariat d'Etat au Plan et à l'Economie Nationale (dres­ sée en 1965/66 sous la direction de la Mission Phyto-Ecologique du C.E.P.E. en Tunisie.) -15- l'échelle de 1/50.000, carte réalisée simultanément par la même Mis­ sion, ont été éliminés de la Carte Phyto-Ecologique finale au 1/200.000. L'influense humaine, facteur écologique important, n'est donc pas totalement intégrée dans la Carte Phyto-Ecologique présentée; les différences floristiques dues au mode de culture, à la forme de dégradation du couvert foresti'er, n'apparaissent donc pas dans le détail.

IlL REALISATION DE LA CARTE PHYTO-ECOLOGIQUE

Pour la réalisation de la carte et pour rassembler les complé­ ments d'étude nécessaires, une équipe de travail a été constituée" à l'instigation du Secrétariat d'Etat au Plan et à l'Economie Nationale du Gouvernement tunisien. L'équipe comprend: - un groupe d'Ingénieurs phyto-écologistes du c.E.P.E., char­ gé des compléments d'étude phyto-écologique et de la cartographie. - un groupe de Photo-interprétateurs et Dessinateurs de la Sn­ ciété Géotechnip. chargé de l'interprétation des photos aérien­ nes et du dessin des maquettes des cartes. - un groupe de Pédologues mis à la disposition du projet par la Section Spéciale d'Etudes Pédologïques et Hydrologiques de de Tunisie, chargé des compléments d'études des sols dans les ré­ gions encore peu prospectées, et de l'étude, en coopération avec les phyto-écologistes, des rapports sol-végétation. -- un Bioclimatologiste. chargé. en collaboration avec les phy­ to-écologistes, avec la Chaire d'agriculture de l'Ecole Su{.'érîeure d'Agriculture de Tunis et avec la Station de Recherches BlOclima­ tolagiques de l'fnstitut de la Recherche Agronomique de Tunisie, de l'étude des rapports c1imat-végétatiOlI. Cette équipe a été placée sous la direction du Centre d'Etudes Phytosociologiques et Ecologiques (C.E.P.E.), l'Institut de Science Eccnomique Appliquée- Centre d'Afrique du Nord, assurant la gestion du projet. M. Gounot, Maître de Conférence à la Facul­ té des Sciences de Tunis et A. Schoenenberger, Maître de Re­ cherche à l'Office de Recherche Scientifique et Technique d'Outre· Mer, ont assuré, en Tunisie même, la direction scientifique du pro­ jet. respectivement pour les groupements végétaux cultigènes et pour les groupements végétaux sylvo-pastoraux. Ce projet a été réalisé en coordination aussi étroite que pos~;i­ ble avec les activités d'un groupe d'agronomes chargé d'étudier l('s aptitudes culturales des Tllilieux définis et cartographiés, et avec les spécialistes de l'Institut de Seïence Economique Appliquée. qui ex· - 16- ploitent les résultats sur le plan économique pour le compte du Sc­ crétariat d'Etat au Plan et à l'Economie Nationale « Divisions du Développement Agricole et de la Production Agricole ».

La méthode utilisée pour l'établissement de la Carte Phyto­ Ecologique à l'échelle de 11200.000 de la Tunisie du Nord, fera l'objet d'une publication séparée. Nous ne nous étendons donc pas, ici, sur celle parlie mélhuùu1uglyue. PREMIERE PARTIE

-e-

FEUILLE 1

CAP·BON - LA GOULETTE-- SOUSSE (p.p.)

GENERALITES ET

FACTEURS ECOLOGIQUES PRINCIPAUX

I. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET RELIEF GENERAL

par P. Dimanche

La zone concernée par cette Notice comprend les territoires couverts par les coupures (à J'échelle de 1/200.00m du Cap-Bon et de la Goulette; elle inclut également la partie nord de la feuille de Sousse. Cette région. située à l'extrémité nord-orientale de la Tunisie. est entièrement bordée par la mer. Elle est principalement constituée par la p~ninsule du Cap-130n. qui sépare le golfe de Tunis. :1 l'Ouest. du golfe d'Hammamet, à l'Est. On peut distinguer les ensembles géographiques suivants : -- les plaines: la plaine. de Tunis et la plaine de Grombalia -- la péninsule du Cap-Bon - les massifs montagneux de l'intérIeur Les plaines de Tunis et de Grombalia communiquent directe· ment avec la mer. Elle sont séparées par le massif du Bou Kornine. A la plaine de Tunis, en rattache la basse vallée de l'Oued Mi­ liane et la région de la Soukra, séparée cie la mer par la colline de - Sidi Bou Saïd. La péninsule proprement dite du Cap-Bon est isolée des mas­ sifs montagneux intérieurs par le golfe et la plaine de Grombalia. Cette presqu'île, orientée Nord-Est/Sud-Ouest, présente une arête centrale montagneuse: le Di. Abd-er-Rahmane. La position décen­ trée vers l'Ouest de ce dernier. donne au Cap-Bon une allure dis­ symétrique. Le versant eccidental est abrupt et la côte en est acci­ dentée, rocheuse ou envahie par les dunes. A l'Est, par contre, le piedmont s'abaisse progressivement jusqu'à la mer, et le littoral est bordé d'anciennes formations de plages, de dunes, et de lagunes allongées. L'extrémité nGrd du Cap-Ben est séparée du massif du Dj. Abd-er-Rahmane, par une vaste dépression. Celle-ci a été occu­ pée par un ensemble dunaire (Dar Chichou) et par une zone inondée (Garâa d'El Haouaria). Les massifs montagneux de l'extrémité de la dorsale constituent à l'extrémité nord-est de la dorsale tunisienne, un ensemble de chaî• nes montagneuses assez régulièrement orientées Sud-Ouest/Nord-Est. Ils sont à dominance calcaire et culminent avec les Dj. Zit 050 ml. Ressas 095 m) et Bou Kornine (576 ml. en délimitant quelques pe­ tites plaines intérieures: plaines du et du Khanguet. - 20-

II. G E 0 LOG 1E par P. Dimanche (cf carton géologique au I! 1000.000 ~ur la Feuille 1)

1. INTRODUCTION

Li zone étudiée comprend deux types d'unités structurales: les chaînes -- les fosses d'effondrement Les chaÎnes. -- La grande transversale du sépare deux grands compartiments : les massifs .jurassiques : ils représentent l'extrÉmitÉ nord-est de l'Atlas tunisien, inclus dans le compartiment Constantinois- Tu­ nisie. le Cap-Bon: il se rattache au compartiment Tunisie orien­ tale - Sicile centre-méridionale, grand bassin subsident miocène et pliocène. Les fosses d·effrondement.-- Elles sont apparues en fin de cycle postvillafranchien (G. Castany. 1948). Nous décrirons successivement les ensembles suivants : le Cap­ Bon, les Massifs jurassiques, la fosse d'effondrement de Grombalia et les zones de subsidence du golfe de Tunis et de la Soukra.

2. LE CAP-BON PENINSULAIRE 1\. ENSEMBLES TECTONIQUES

De l'examen de la tectonique du Cap-Bon, il se dégage deux ensembles d'importance inégale, séparés par le Quaternaire de la plaine d'El Haouaria : le brachyanticlinal du Dj. Abd-er-Rahma­ ne et l'anticlinal oligocène du Cap-Bon. a. - Brachyanticlinal du Dj. Abd·er·Rahmane : Cet ensemble occupe la majeure partie de la surface de la péninsule. La tectoni­ que délimite quatre unités d'orientation sensiblement parallèles, Nord-Est/Sud-Ouest (M. Arnould) : l'anticlinal de Karbaus, le syn­ clinal de , l'anticlinal ou dôme du Dj. Abd-er-Rahmane et le synclinal de la Dakla. L'anticlinal de KorbolH : L'axe de ce petit anticlinal passe par le Dj. Karbaus. Son centre est occupé par les grès de l'Oligocène supérieur, à intersections marneuses. -- 21 --

Le synclinal de Takelsa : L'axe de ce synclinal passe par l'ag­ glomération de Bir Meroua. 11 présente une dissymétrie importante due au développement du flanc est d'une part, et à un pendage plus fcrt du flanc ouest, d'autre part. Il est comblé par les assises miocè­ nes du Vindobonîen (marnes et grès). L'anticlinal du Dj. Abd-er-Rahmane : Ce dôme est un bel exem­ ple de pli anticlinal simple. l'axe répartit les couches en deux ver­ sants, les pendages rayonnant autour d'un point central (). La fermeture nord de l'anticlinal s'effectue progressivement à la manière d'une terminaison périclinale. Au Sud, l'anticlinal est tronqué par la fosse de Grombalia et présente diverses fractures qui rendent la fermeture plus complexe. Comme autres particularités, i"anticlinal présente une certaine dissymétrie, et un dôme en " boutonnière n. La dissynlétrie est à la fois d'ordre topographique et tectoni­ que. Sur le flanc ouest, les frès de rOligocène forment une vérita­ ble muraille; le flanc est par contre, n'offre qu'un relief peu accen­ tué. D'une part, le flanc est présente un pendage nettement plus fort que le flanc ouest; il en résulte que le noyau du dôme offre une tendance bien marquée à un léger déversement vers l'Est et le Sud­ Est. D'autre part, le centre de l'anticlinal offre une morphologie particulière, dite en «( boutonnière n. Les couches centrales les plus anciennes sont les marnes de l'Eocène moyen. Sous le jeu de l'ac­ tion différentielle de l'érosion, elles apparaissent surmontées par les couches plus jeunes. mais plus résistantes. des assises gréseuses du Burdigalien. Le synclinal de la Dakla : La zone axiale de ce synclinal mlO­ cène est recouverte par des s6diments pliocènes et quaternaires. L'a­ xe est sensiblement parallèle Q la côte, dont il est distant d'environ dix kilomètres. Les formations les plus anciennes sont les assises du Miocène affleurant au pied du Dj. Abd-er-Rahmane. b. - Anticlînal du Cap-Bon: L'extrémité du Cap-Bon constitue un anticlinal dont les couches les plus anciennes relèvent de l'Oli· gocène. 11 est séparé de l'anticlinal du Dj. Abd-er-Rahmane par la plaine quaternaire d'El Haouaria.

B STRA71GR·1P/!/E

Les formations rencontrées au Cap-Bon sont les suivantes a. - Eocène : Marnes noires inférieures, à intercalations cal­ caires, de la dépression centnilc du dôme. - 22--

Calcaire de Réinèche : cuesta de calcain~s marneux blancs. Marnes grises supérieures, à intercalations calcaires. b. -- Oligocène Oligocène inférieur: Argile et grès peu calcaires. Oligocène supérieur: Grès grossier, généralement non calcaire formant le sommet clu Dj. Abd-er-Rahmane. du Dj. , du Cap-Bon. c. -- Miocène Burdigalien : barre de calcaire dur, ~iliceux, ceinturant le dôme du Dj. Abd-er-Rahmane et du Korbous. Vindobonien : il comprend l'He1vétien et le Torlonien dif­ ficilement séparables. Du point de vue lithologique, il est constitué de marnes à intercalations gréseuses; ces marnes peuvent contenir clu lignite (exploitation d'Oum Douill ou du gypse. Suivant les régions. la proportion de marnes et de grès est très variable dans le Vindobonien. Les marnes sont plus ou moins calcaires; les grès sont calcaires ou non, tendres ou durs. d. - Pliocène: On peut le rapporter à l'Astien. Il s'agi't d'une mollasse jaune, très fossilifère, de sables argileux jaunes, ou de grès consolidés plus ou moins argileux. Ce niveau n'est observé que sur le versant oriental du Dj. Abd-er-Rahmane. Il se divise en deux do­ maines différents, celui d'Oum Douil au Nord-Est, et celui de Na­ beul - Hammamet au Sud. Au Nord-Est (Oum Douil, synclinal de la Dakla). le Pliocène mollassiquc recouvre, en discordance, le Vin­ dobonien redressé. Cela permet de situer les phases les plus impor­ tantes cie la fcrmation de l'anticlinal du Dj. Abd-er-Rahmane. dans l'intervalle séparant le Miocène supérieur du début du Pliocène. Plus au Sucl (zone de -- Hammamet) le passage du Yindobonien au Pliocène marin plissé et faillé s'effectue en ccncor- dance. . e. - Quaternaire: Le:> phases continentales et marines du Qua­ ternaire sont responsables du modelé actuel des formations décrites ci-dessus. Elles feront l'objet clu chapitre sur la géomorphologie.

3. LES MASSIFS .J URASSIQUES (G. Castany, 1953) A. ENSEMBLES TECTONIQUES

L'ensemble montagneux qui constitue cette zone, n'a pas l'u­ nité structurale du Dj. Abd-er-Rahmane. La grande faille du Dj. Zaghouan, orientée Nord Nord-Est / Sud Sud-Ouest. le partage en deux blocs: .- 23 -

-- Les massifs du centre (Lias et Crétacé du Bou Kornine, du Ressas, etc.. .) se rattachant au compartiment Constantincis-Tunisie. - Des massifs plus récents Œocène inférieur à Miocène supé­ rieur), forment une série de couches concordantes autour de la zo­ ne centrale. Commc le Cap-Bon. ils se rattachent au compartiment Tunisie orientale - Sicile centra-méridionale. En outre. dans ces deux ensembles, viennent s'insérer quelques poi ntements triasiques.

B. STRAnGRAPHIE

a. - Trias: On y trouve mélangés et brayés, des argiles à gypse. des blocs de cal'gneule. de dolomie ou de calcaire dolomitique. b. - Jurassique. - ]u"œ,sique inférieur nu Lias: un change­ ment de sédimentation s'y traduit par la distinction d'un Lias moyen calcaire et d'un Lias supérieur marna-calcaire. Jurassique moyen: quelques affleurements de Bajocien. Jurassique supérieur: calcaires et marnes de l'Argovien et du Portlandien. c. - Crétacé. - Crétacé infhieur : la zone étudiée appartient aux faciès profonds du sillon tunisicn. Les marnes et marno-calcaires du Néocomien, de l'Aptien et de l'Albien, couvrent de grandes sur­ faces à la périphérie des massifs jurassiques. Crétacé moyen: malgré la transgression du Cénomanien, la zone de cc faciè5 profcnà se maintient dans le sillon tunisien (mar­ nes et marno-calcaires à la base, calcaires au sommet). Crétacé supérieur : le sillon tunisien s'estompe avec le Cam­ panien et le Maestrichtien. La composition lithologique comprend des marnes et marno-calcaires inférieures et supérieures séparées par le calcaire caractéristique à Inocérames. d. - Eocène : Les marnes dites dano-moiltiennes constituent le passage du Crétacé au Tertiaire; le calcaire tendre de l'Eocène infé­ rieur constitue plusieurs petits sommets; les marnes de l'Eocène moyen couvrent de grandes surfaces cn dépression et elles peuvent donner naissance à des phénomènes de salure (Sidi Djedidi). e. - Oligocène. - L'Oligocène inférieur comprend les argiles les grès medjaniens; généralement calcaire, il est très érodé. L'Oligocène supérieur est constitué par les grès et les argiles de Numidie. Il occupe llne surface importante et surmonte plusieurs hauts reliefs, comme les Djebels Zit et Mendjoub. Il est générale­ ment non calcaire. - 24 --

f. -~ Miocène Le Miocène inférieur ou BlIrdigaliell : bien que peu représenté, cet étage correspond cependant à une période orogénétique impor­ tante. C'est au Miocène inférieur, en effet, qu'apparaît l'individua­ lisation des plis des massifs jurassiques sous forme d'une région de hauts fonds. Le Miocène moyen ou Vindobonien : du point de vue orogéné­ tique l'émersion des plis des massifs jurassiques se précise, en mê­ me temps que s'effectue la subsidence de tout le sectcur oriental. Cette période donne à l'Atlas tunisien son cadre actuel. g. - Quaternaire: Le Quaternaire marin et continental fera l'objet du chapitre sur la géomorphologie.

4. LA PLAINE DE GROMBALIA

La géologie de l'ensemble de la plaine relève du Quaternaire. Elle sera traitée dans le chapitre relatif à la géomorphologie.

5. GOLFE DE TUNIS - LA SOUKRA

Le golfe de Tunis - La Soukra et la basse plaine de l'Oued Mi­ liane s'apparentent fortement à la plaine de Grombalia. Ce sont tous d'anciens golfes quaternaires ouverts sur la mer. L'origine des sé­ diments est lagunaire. L'affaissement du substratum (fosse d'effon­ drement), explique l'épaisseur dcs sédiments (360 mètres à Tunis).

A. FOR,'v1ATION5 ANTEQUATERNAIRE5 a. - Vindobonien : 11 s'agit de marnes et d'argiles souvent gyp­ seuses. Elles ccnstituent les collines de Sidi Bou Saïd, Carthage et Mégrine. b. - Miopliocène (Pontien) : Ce sont les formations détritiques (poudingues, grès grQssiers. argiles rouges) observées principal'e­ ment dans la région d'Amilcar.

B. FORMATIONS QUATERNAIRES Elles serom dêcrites dans le chapitre relatif à la géomorpho­ logie. -- 25-

III. G E 0 MOR P H 0 LOG 1E par P_ Dimanche

1. LE CAP-BON

Nous distinguerons les formations suivantes ---- le Quaternaire continental : le modelé des piedmonts. les systèmes de glacis. les formations fluviatiles. les terrasses alluviales. -- le Quaternaire marin : les formations littorales.

A. LE QUATERNAII

Dans le périmètr~ de (J. Robert, 1961), plu­ sieurs témoins d'un glacis moyen ont été observés (plateau de Kar­ souline). Son altitude est de 122 mètres à 12,5 kilomètres de la mer, et de 84 mètres à 8,5 kilomètres de la mer. - Le Rlads récent : Dans le périmètre de l'Oued Chiba, quel­ ques buttes sur Miocène, à proximité du calcaire burdigalien, peu­ vent être considérées comme des témoins d'une surface plus récente (A. Chauvel, 1961). Dans le périmètre de Menzel Temime, un glacis plus récent que celui de Karsouline a été observé (J. Robert. 1961).

Les formations fluviatiles (A. Chauvel, 1961) : Deux à trois terrasses alluviales sont ebservables, en dehors des alluvions récen­ tes du lit apparent des oueds. - La terrasse la plus ancienne est généralement visible sous forme d'une ligne d'encroûtement apparaissant aux flancs des val­ lées taillées dans le glacis. On peut rattacher au même niveau, quel­ ques buttes souvent encrofltées. -- Une terrasse me-yenne rubéfiée, de texture moyenne, a été observée à l'Oued Chiba. Généralement très érodée sur le flanc du glacis, on la retrouve recouverte par la terrasse récente dans le fond des vallées, ou par des colluvions sur le bord des vallées. - La terrasse récente est la plus représentée. A l'amont des oueds, elle est au contact direct du front du glacis; à l'aval. elle recouvre les formations rubéfiées de la terrasse moyenne. Les cüUrs actuels des oueds sent encaissés de quatre à cinq mètres dans la terrasse récente. Elle se caractérise par sa couleur grise, sa teneur en calcaire, sa texture fine. b. - Versant occidental clu Dj. Abd·cr-Rahmane : On n'y trou­ ve que des lambeaux de glacis, formés sur les zones rédllites de Pliocène. La caractéristique principale de ce versant et de la zone située au Nord du Dj. Abd-er-Rahmane, est l'influence des vents. Les vents violents et fréquents du Nord-Ouest ont une influence prépon­ dérante sur la pluviométrie, la géomorphologie et la pédogénèse. Cette influence du vent se traduit par la formation, à partir du Quaternaire marin, de dunes vives, calcaires, et par leur pro­ gression, de la côte ouest vers l'intérieur. Certaines sont fixées (du­ nes de Dar Chichoul. --- 27 -

B. LE QUATERNAIRE MARIN

a. --~ Versant orienta' du Dj. Abd·er-Rahmane : Les cordons dunaires, les plages et les formations lagunaires, occupent, paral­ lèlement au rivage, une zone d'environ cinq kilomètres de long (A. Jauzein. thèse secondaire). On observe successivement de la mer vers l'intérieur du pays: _ une ancienne plage à Strombes. située à la cote 10 mètres environ. Elle peut être attribuée à 1'0uljien. - la plage tyrrh-Snienne, recouverte d'un limon sableux rouge continental, et d'une clune consolidée dont l'altitude varie entre 10 et 20 mètres. - à Menzel Temime. à plus de 20 mètres, cles niveaux à Car­ dium. sans rivage caractéristique. Au Sud de Menzel Temime, des niveaux marins à Arca constituent la plus ancienne plage de Tu­ nisie, ~l l'altitude de 40 mètres environ (Nabeul). b. -- Versant occidental du Dj. Abd·er-Rahmane : La présence cie la dune tyrrhénienne a été signalée également sur la côte ouest clu Cap-Bon. Elle s'étend le long de la côte en formant une falaise rocheuse (carrières cl 'El Haouaria. entre Sidi Daoud et El Haoua­ ria). Elle est généralement recouverte par les dunes plus récentes. Ce sont, en majorité, des matériaux fournis par le démantèlement de cette dune sous l'action de la mer, qui alimentent les dunes plus récentes.

2. LES MASSIFS JURASSIQUES

A. LE QUATERNAIRf; CONTINENTAL

a. - Les massiîs : Les formes cie relief structural sont très va­ riées. Enes sont principalement fonction de la nature lithologique du massif. La plupart des sommets sont formés : par les calcaires jur a~­ siques et crétacés aux formes aiguès (Bou Kornine, Ressas), par le grès cie Numidi~ Je rOligccène supérieur (Dj. Zit, DJ. , Dj. Mencljour), par le calcaire éocène qui constitue de petits sommets secondaires. A la faveur des affleurements de marnes, les massifs sont pro­ fondément entaillés en vallées. Leur tectonique récente (fin de J'Oli­ gocène) explique que le cycle d'érosion en soit encore à un stade jeune. D'autre part. les oueds n'y ont qu'une terrasse. généralement peu encroÜtée. ~ - 28-

b. - Le modelé des piedmonts. les glacis : On peut distinguer deux glacis, étendus et encroûtés, séparés tous deux du massif (J P. Cointepas, comm. verb). Le glacis ancien : Il est particulièrement bien observable entre Bou Arkoub et Bir Bou Rekba. Développé sur les marnes du Vindobonien, il a été détaché du massif par l'Oued El Assoud. A l'Est, on trouve des témoins du grand glacis du Dj. Tafer­ nme. Au Sud, le glacis développé sur les marnes du Tortonien, est bien visible du côté de Ste. Marie du Zit. D'une manière générale, ce glacis, dont la cote est comprise entre 80 et 120 mètres. est recouvert par une épaisse croûte cal­ caire. Le glacis récellf : Situé sous le précédent, il est également en­ croûté. Au Nord. du côté de l'Oued (Haute plaine du Mor­ nag), on peut observer: - à partir du Dj. Ressas, Ull glacis ancien à grosse croûte conglomératique, qui s'étendrait entre 40 à 60 mètres. - une cro~Ite plus récente qui semble s'étendre en profondeur sous la plaine du Haut Mornag, entre le Ressas et Cretéville. D'autre part, entre Cretévil1e et le Bou Kornine, on peut re­ marquer un glacis encroûté à cailloutis. Enfin, à partir du Dj. Mendjour, on peut noter la même suc­ cession qu'à partir du Dj. Ressas : - un glacis encroûté, probablement ancien, allant de la cote 120 à la cote 60-70 mètres. - un glacis-terrasse en pente douce qui prolonge ce glacis encroûté, et qui plonge sous la terrasse ancienne de l'Oued Miliane (Bordj Embazal. c. -- Les formations fluviatiles : L'Oued Miliane possède une terrasse très importante de texture fine, donnant naissance à des phénomènes de salure et d'a1calisation. L'Oued El Hamma fournit des alluvions issues du Tortonien gréso-marneux. Les terrasses sont de texture légère à moyenne. L'Oued Cheik ainsi que ses affluents en provenance du Dj. Djedidi, fournissent des alluvions fines originaires de l'Eocène mo­ yèn. Cet oued s'épand en amont de la dune tyrrhénienne qui barre son exutoire vers la mer. - 29-

L'Oued Bou Selim, puis l'Oued Rme\. ont des alluvions de texture grossière ou moyenne, en provenance du Tortonien et du Pontien. En aval, l'Oued Er Rbia dépose des alluvions de texture fine.

B. LE QU/1TERNAIRE MARIN Faisant suite à la dune observée sur la côte sud-est du Cap­ Bon, et à Bir Bou Rekba, la dune tyrrhénienne consolidée se pour­ suit, à 1 kilomètre environ du rivage, jusqu'aux environs de Bou Ficha.

3. LA PLAINE DE GROMBAUA

La plaine de Grombalia est un ancien golfe quaternaire. Elle est en communication, all Nord-Ouest, avec le golfe. Sous le Qua­ ter,1aire marin 000 III d'épaisseur) ct continental (alluvions), on ren­ contre le substratum miocène à plus de 800 mètres de profondeur. Cette fosse. très profonde, est d'origine tectonique, et peu être rap­ prochée des autres fosses d'cffrondement de Tunisie, formées au Pontien (G Castany, 1948).

L'altitude de la plaine s'abaisse progressivement du Sud-Est au Nord-Est. Les formations les plus anciennes sont donc situées au Sud-Est et à l'Est, les plus récentes en bordure de la mer (Soliman),

A. LE QUATERNAIRE CONTINENTAL (A Chauvel, 1964)

a. - Les dépôts continentaux de la cote 110-130 mètres: Dans la région est de la plainè, or.. observe, sur le Vindobonien redressé, une mince crollte calcaire, et des sables conlinentaux à Hélicidés. 11 s'agit d'un glacis dévelcppé sur le Vindobonien. à la cote 100 mètres et plus, représentant peut-êtrè une formation tensiftienne (terminologie marocaine).

b.- Le Quaternaire sableux de Menzel Bou Zelfa : Il est situé dans la partie orientale de la plaine (Menzel Bou Zelfa -- J:3~ni Khalledl. Puisqu'il recouvre le Quaternaire lagunaire, il s'agit d'une formation post-ouljienne, vraisemhlablement soltaniennc (termino­ logie marocaine).

Cette formation, composée de sable argileux brun rouge, appa­ rait elle-même recouverte de sables iaunes à Hélicidés, beaucoup plus récents. Ces sables peuvent être attri~)ués à une époque allant du Rharbien (terminülogie marocaine) à nos jours. -- 30 -.

c. - Le Quaternaire alluvial de Soliman: Il s'agit des alluvions fines (argileuses, argilo-limoneuses, argilo-sableuses) des Oueds El Djomf et El Bey, déposées dans la basse plaine, en amont du bar­ rage formé par la dune de Soliman. L'ensemble de ces dépôts présente une stratification lenticu­ laire compkxe, (hw ~ l'irrégularité de l'alluvionnement.

B. LE QUATERNAIRE MARIN On observe successivement : -- dans la région de Soliman, du Nord au Sud, une plage fossile, et des dunes anciennes fossilisées, orientées sensiblement Ouest-Est. La cJte de la plage varie, du Nord au Sud, de 3-4 metres à 7-8 mètres. Les dunes fossiles forment une série de collines allant de Bordj Cedria au Dj. Karbous. Elles recouvrent souvent la plage fcssile. Leur altitude peut dépasser 30 mètres. En barrant les Oueds El Bey et El Djorf, elles les ont fait dévier, et déposer une série d'al­ luvions entre Soliman et Fondouk Djedid.

- - à la cote l7-20 mètres (Hencilir Bou Charaïra), un grts à Cardium edule. Latàalement, le grès disparait sous un ou deux mètres d'alluvions fines, GU sous une terre brune recouverte de sa­ bles jaunes. -- une plage de 110 mètres, reposant en discordance sur le Vindobonien

4. GOLFE DE TUNIS - LA SOUKRA A. FORMATIONS CONTINENTALES

a. - Les alluvions marines et fluvio-marines : Elles occupent la majeure partie de la plaine de f'Ariana-Soukra. Elles se caractéri­ sent par la présence généralisée d'une croûte de nappe.

b. - Les colluvions à partir du Crétac~ et du Pliocène : Au pied des Djebels mio-p~ioc2nes et crétacés

B. FORMATIONS MARINES Elles sont constituées par les dunes, dunes anciennes de la Soukra, à sable fin et calcaire, dunes récentes de Gammarth, à sa­ ble grossier. - 31-

IV. P EDO LOG 1E par P. Dimanche

(cf carton pédologique au 1/ J .000.000 sur la Feuille Il

1. LE CAP-BON

Le Cap-Bon présente une grande variété de sols. Si la roche­ mère et la géomorphclogie sont principalement responsables du ty­ pe des sols évolués. le facteur humain a fortement marqué l'ensem­ ble. en livrant de !.Irandes surfaces :l rérosion. ct en alimentant ainsi les sols d'appo~ts (brut cu pe'l évolués), . La roche-mère englobe non seulement la roche-mère géologi­ que, mais tr~s souvent, également, des sols hérités. En effet, les restes de pédogénèses anciennes sont encore abondamment repré­ sentés, plus ou moins altérés : il s'agit principalement des sols rou­ ges méditerranéens. On observe une nette majcrité de sols calcimorphes, liés à la roche-mère: sols bruns calcaires sur croûtes, sols bruns calcaires à caractères hydromorphes ou vertiques (tirsifiés) sur marnes du Vin­ dobonien. En outre, liés il un ensemble local de conditions pétro­ graphiques et topographiques, on observe des sols hydromorphes et des vertisols (tirs) dans les zcnes basses et les colluvions de marnes, et des sols halomorohes dans certaines dépressions fermées (Sebkha Fardjouna. Garaet El HaouariaL La nature et la répartition des sols dépendant, au total, assez étroitement de la morpho1cgie régionale, nous procéderons à la des­ cription des sols suivant les unités géographiques cartographiables à l'échelle de 1Il00.000.

A. D.1. ABD-ER-RAHMANE a. - Les zones forestières de basse altitude: Les sols sont dé­ veloppés sur le matériel fourni par la décomposition et le col111vicn­ nement des grès de Numidie, non calcaires. Ce sont des sols bruns forestiers ou bruns lessivés suivant la nature lithologique (grès, ar­ gile), et la topographie. Ils sont généralement riches en hUlTIm sous la végétation naturelle bien conservée. Ces sols sont naturellement en juxtaposition avec des sols sque­ lettiques situés sur les affleurements de grès. b. - Les zones forestières du sommet : Egalement développés sur les grès de Numidie de roI igocène, ces sols forestiers diffèrent des précédents par l'intensité des lessivages. Sous l'effet de précipi­ tations plus importantes. les sels appuraissent nettement plus lessivés .- 32 en fer et en argile. Ils préser.tent souvent un horizon décoloré et sableux bien marqué; ils sont c~(lssés en sols lessivés. c. - Le noyau central: Il comprend des sols développés sur ma­ tériel calcaire. Ce sont, soit des sols calcimorphes sains (sans ca­ ractères d'hydromorphie), situés sur les grès calc:lires et les marnes périphériques ci:- l'PoC'èl1r' ft rlP, l'Oligocène inférieur. scit des sols bruns calcaires à caractères vertiques sur les marnes de l'Eocène Il se distinguent des précédents par l'élargissement de la structure, et la présence de larges fentes de retrait consécutives aux alternances d'engorgement et de sécheresse.

B. LE VERSANT ORIENTAL DU MASSIF (D'après A. Chauvel 1961 et J. Robert 1961). Du djebel à la mer, on peut àistinguer les ensembles suivants a. - Les glacis récents sur ies marnes et grès du Vindobonien : Les marnes ont donné naissance à des sols bruns calcaires à carac­ tères vertiques (structure à éléments très grossiers de type cubique et prismatique, fentes de retrait, formation de plaquettes et de mi­ roirs de glissement). Sur les grès on n'observe que des sols squelettiques. La proportion des aj'f1eurements de grès vis à vis des marnes est insuffisante, au Sud, pour qu'on la fasse figurer cartographique­ ment. Au Nord par contre. on peut distinguer une zone présentant en juxtaposition, des sols bruns calcaires sur marnes, et des sols sque­ lettiques sur grès. b. - Les glacis anciens: Ces glaci'i sont généralement encroûtés. Les zones hautes, correspondant aux glacis d'érosion, sont occupées par des sols calcimorphes et des lambeaux de sols rouges, souvent recalcarifiés. Les zones basses correspondant aux glacis d'accumu­ lation, sont occuj:ées par des :;ols plus profonds: sols hydromorphes ou sols bruns calcaires hydromorphes, sur croûtes. c. - Le raccordement des glacis à la dune tyrrhénienlle. Les sols rouges: Sur les versants des dunes anciennes, la dune tyrrhénienne notamment, et sur les parties du glacis ancien proches de la mer, on observe des sols rouges méditerranéens. Ils reposent sur la croûte climatique du glacis ou sur la dune encroûtée. Ce sont des sols de texture grossière ou moyenne, à structure stable et de bonne porosité. Il sont généralement érodés (d'où leur faible épaisseur), et dégrJdés (destructlOl1 de la structure, recalcarifi­ cation, etc... ). - 33-

Les vertisols : Au Nord-Est de Menzel Temime. on peut situer une vaste zone d'alluvions fines, qui ont évolué en vertisols, et qui reposent sur une craùte calcaire de nappe. Ces sols se caractérisent par leur teinte très foncée, par leur structure très grossière, due aux fentes cie retrait, se clébitant l~n une: sous-structure en plaquettes, et par la présence cie facettes lissées. gauchies. obliques (miroirs de g:issement) d. -~ La dune tyrrhénienne : En dehors des sols rouges observés sur ses versants et daJ~s les dépressions interdunaires, la dune tyrrhénienne présente des sols calcimorphes (rendzines plus ou moins dégradées) très érodés. e. - La zone littorale: Entre Nabeul et Kélibia, le rival!e est bordé d'une frange de sols salés à ,dcalis. situés entre les sols rou­ ges de la dune tyrrhénienne, et la côte. f. - Les Djebels d'Hammamet et Nabeul: Ces lambeaux de Pliocène sableux sont rec::mverts d'une croüte calcaire discontinue. Souvent très érodés. ils sont occupés principalement par des sols calcimorphes, en juxtaposilion avec de~ Sols squelettiques sur croüte. On y observe également des lambeaux de sols rouges, parfois ies­ sivés.

C. LE VERSANT OCCIDENTAL DU MASSIF La caractétistique commune de ce~ deux zones est l'influence éolienne. Elle se manifeste par la création de dunes vives. l'en:,ablc­ ment et la déflation des zones exposées au vent (R. Gaddas, 1962l. a. - Les sols non évolués: Ce sont des sols squelettiques d'éro­ sion ou d'appert. Il s'agit cie lithosols sur les roches dures des Dje bels du Miocène, et de régosols sur les dunes vives ou récemment fixées (Dar Chichoul. b. - Les sols à humus doux: Les sols bruns forestiers et les sols lessivés occupent une surface importante dans la région de Ta­ zoghrane, sous une végétaticn naturelle forestière à base de Chêne Kermès. Le taux de matière organique est fonction principalement de l'intensité de la dégradation du couvert forestier. Ce sont des sols profonds et à texture légère. c.- Les sols rouges méditerranéens: Sur le versant du Dj. Abd­ er-Rahmane. du côté de l'Oued El Abid, on peut observer des sols rouges, probablement d'âge soltanien (terminologie marocaine). Les sols rouges représentent, d'autre part, la majeure partie des sols de la pointe du Cap-Bon. Ils reposent très souvent sur une croLJ­ te calcaire de nappe. De texture moyenne à fine, ils sont générale­ ment ensablés. tronqués, non calcaires. On peut observer localement - 14- des sols rouges lessivés, et des sols rouges hydromorphes à la fa­ veur de conditions topographiques particulières (plaine d'El Haoua­ ria). d. - Les sols hydromorphes : Ils comprennent les sols à hy­ dromorphie totale quasi-permanente du bord de mer ou des espa­ ces intêrdunaire;;; (région dt'; Ta70ghrane), et les sols à hydromorphie de nappe situés entre les marnes vindoboniennes et la dune de Dar Chichou (région de Zaouiet ). e. - Les sols calcimorphes : On n'observe des sols calcimor­ phes que sur les marnes de la région d'El Haouaria, où il présentent souvent des caractères vertiques, et sur Je cardon de la dune tyrrhé­ nienne. où ils sont fortement érodés. f. - Les sols halomorphes : La seule zone importante occupée par les sols halomorphes est la Garaet El Haouaria.

O. LE SYNCLINAL DE TAKELSA. LE DJEBEL KORBUvS Le synclinal de Takelsa présente, sur les marnes vindobonien­ nes du versant occidental, des sols analogues à ceux décrits sur le versant oriental, c'est-à-dire des sols bruns calcaires à caractères hy­ dromorphes et vertiques. Tls sent en juxtaposition avec des sols sque­ lettiques sur les affleurements de grès. On peut observer également au pied du Dj. Karbous des süls à humus doux, sous végétation na­ turelle d'Olivier-Lentisque plus ou moins dégradée. Sur le Dj. Karbous, les sol5 les plus représentés sont les sols calcimorphes. On y observe également des lambeaux de sols rou­ ges.

2. APTlTUDES DES SOLS DU CAP-BON

Bien que les aptitudes régionales soient très variées, elles reflè­ tent cependant bien les sols et la géomorphologie.

A. LES SOLS FORESTIERS Les sols forestiers, bruns forestiers et lessivés, du Dj. Abd-er­ Rahmane sont en juxtaposition, dans ce massif, avec des sols sque­ lettiques sur grès. La topographie très accidentée, leur profondeur souvent réduite, donnent à ces sols des possibilités uniquement fo­ restières.

B. LES SOLS CALCIMORPHES SAINS !l s'agit de rendzines vraies. p:us ou moins dégradées par la cul­ ture, et de sols bruns calcaires. Les sols calcimorphes des djebels 35 -

(Korbous, Hammamet, Nabeul), présentent des conditions défavo­ rables par leur faible épaisseur, I~ur teneur en calcaire, et la topo­ graphie accidentée du milieu. lis ont des aptitudes forestières. Les sols calcimorphes sains qui occupent une surface impor­ tante sur l'ensemble des glacis. sont des sols particulièrement secs. Il s'agit de sols à structure stable, de faible profondeur, et à forte aération. Ils recouvrent généralement une croûte calcaire, décroûta­ ble lorsqu'elle est à faible profondeur et pas trop épaisse. Ces sols ne peuvent convenir qu'à des cultures bien adaptées. La vigne no­ tamment y pousse bien et donne des produits de qualité mais sou­ vent en faible quantité. Les plantations exigent des travaux de dé­ croûtage et sont limitées à des espèces résistant à de fortes teneurs en calcaire actif (Amandiers, Oliviers). Suivant leur texture, ces sols peuvent convenir aux cultures annuelles et fourragères (A. Chauvel). Dans les zones les moins accidentées, les glacis notamment, on peut envisager les cultures ir~)guées. à condition de disposer d'une eau d'irrigation de qualité. La faible épaisseur de sol fait préconiser les cultures à enracinement superficiel (cultures maraîchères, annuel­ les et fourragères) et l'irrigation par aspersion.

C. LES SOLS CALCIMORPHES A CARACTERES VERTlQUES OU D'HYDROMORPHlE Ces sols, situés sur les marnes du Vindobonien (glacis récent), présentent des conditions de structure beaucoup moins favorables que celles des sols sains. Les alterna nce:; d'engorgement excessif et de sécheresse se traduisent dans les argiles, à fort pouvoir de gon· flement, caractéristiques de ces sols, par d'importantes fentes de re­ trait et des éléments de structure très grossiers. Ce sont des sols dif­ ficiles à travailler et où les mesures anti-érosives sont impératives. surtout sur pente forte. Ils présentent fréquemment des phénomè­ nes de salure. L'ensemble de ces conditions limite fortement les possibilités de mise en valeur de ces sols. Ceux-ci conviennent, moyennement à bien, aux fourrages et aux cultures céréalières, avec des méthodes culturales apprc-priées. T1s ne conviennent pas aux plantations, quoi­ que l'Olivier y vienne. Ils peuvent donner des pâturages améliorés. Ces sols sont, en juxtaposition avec des sols squelettiques sur les affleurements de grès, sans aptitudes culturales.

D. LES SOLS ROUGES Les sol<; rouges du Cap-Bon ont pour caractéristiques commu­ nes leur épaisseur relativement f31bk. leur texture grossière ou moyenne. du moins en surface, et la présence de la croûte calcaire -- 36 -

à une profondeur variable. Ils peuvent être recalcarifiés, érodés, en­ sablés ou hydromorphes.

Etant donné leur épaisseur, leur texture. et les caractères fa­ vorables de leur structure, ce sont de bons sols à culture maraîchère par irrigation. Les cultures céréalières sont moins adaptées, par suite de la texlure souveJ1l très grossière ell surface: c\:sl le cas nulam­ ment des sols rouges ensablés d'El Haouaria. D'autre part, à moins d'avoir recours au décroûtage, la profondeur du sol est généralement trop faible pour les cultures arbustives.

Pour les sols superficiels de la côte ouest et de la reglOn d'El Haouaria, le « facteur vent ) est important. surtout dans le cas d'u­ ne irrigation par asperSIOn

E. LES SOLS PEU EVOLUES

Les sols peu évolués sableux peuvent convenir à des plantations, si l'on prend les précautions indispensables contre les actions éolien­ nes. Les sols peu évo!ués hydromorphes ont une utilisation varia­ ble suivant leur texture et Je type d'hydromorphie (engorgement, nappe).

F. LES VERl'lSOLS ET LES SOLS flYDROMORPHES Les vertisols àe la région àe Menzel Temime - Kélibia se caractérisent par leur texture très fine et l'importance des fentes de de retrait. Ce sont des sols difficiles à travailler. Ils conviennent moyennement aux cultures annuelles et fourragères, avec des mé­ thodes culturales appropriées en topographie plane.

Les sols halomorphes de Garâa, après drainage, pourraient convenir à des pâturages estivaux, et, suivant l'intensité de l'halo­ morphie. à des cultures annuelles et fourragères assez médiocres.

G. LES SOLS LESSIVES Les sols sableux de la région de Tazoghrane présentent ct'in­ téressantes possibilités agricoles par leur profondeur et leur texture. Avec une eau de bonne qualité, en peut y établir des cultures irri­ guées en prenant les précautions qui s'imposent vis à vis des fac­ teurs suivants: vents violents et fréquents, évacuation des eaux de ruissellement, texture très grossière en surface. - 37-

3. LES MASSIFS JURASSIQUES

A. LES SOLS PEU EVOLUES

Ils occupent les tcrrasses récentes des oueds (El Hamma, RmeD. Leur texture varie principalement suivant la nature lithologique des massifs dont ils proviennent.

B. LES SOLS CALCIMORPHES lis représentent la plus grande partie des sols de cette région. Les massifs calcaires montrent des sols squelettiques sur les affleu­ rements du calcaire fia, cn juxtaposition avec des sols calcimorphes sur les colluvions. Ce sont des rendzines dé!!radées dan<; les zones peu érodées, sur certaines croùtes calcaires n-otamment, ou des sols bruns calcaires sur les grands glacis (Bou Arkoub, Sainte Marie du Zit, Bou Kornine, Dj. T\1endjour).

Les rendzines dégradées sont des types de rendzines liées à la dégradation du couvert naturel. Ce sont des sols de faible épais­ se{ir, fortement calcaires, caillouteux, à structure bien développée. Comparativement aux rendzines typiques, observées sous végétation naturelle, elles en ont perdu la structure grenue typique, rem­ placée par une structure plus grumeleuse, plus grossière, et le taux de matière organique est plus faible. Du fait de leur faible profon­ deur, et de leur structure fortement aérée, ce sont des sols particu­ lièrement secs et chauds.

Les sols bruns calcaires (ou rendzines à horizons) sont plus pro­ fonds que les rendzines, tout en restant bien structurés et assez pour­ vus en matière organique.

Lorsqu'ils proviennent de cc terra rossa » (argile de décalcifica­ tion des calcaires), ou de la recalcarification secondaire de sols rou­ ges, les rendzines et sols bruns calcaires sont localement rouges

C. LES SOLS BRUNS FORESTIERS ET l\1EDITERRANEENS Sur les grès de Numidie, non calcaires, du massif du Dj. Zit, on observe des sols acides, bruns forestiers et lessivés, en juxtaposi­ tion avec des sols squelettiques sur les a1Ileurements de grès.

Les calcaires fins des massifs jurassiques ont souvent produit, par altération, des argilcs de décalcification brun rouge. Sur ces ar­ giles se développent des sols bruns méditerranéens; non calcaires, sur une partie du profil au moins. ils sont cependant saturés par le calcium et leur pH oscille aux environs de 7 (Dj. Ressas, Dj. Bou Kornine). - 38-

D. LES SOLS ROUGES Les sols rouges méditerranéens ne s'observent plus guère que sous forme de lambeaux sur les massifs, ou en juxtaposition avec des sols calcimorphes sur les glacis (glacis de Bou Arkoub). Ils sont généralement très dégradés, voire recalcarifiés.

E. LES VERTlSOLS Dans la région d'Aïn Tebournok, au pied du Dj. Mekki, se si­ tue une importante zone de vertisols (J.P. Cointepas comm. verb). Ils se sont développés il partir de colluvions de marnes ou sur les marnes en place de l'Eocène. Ils présentent des caractéristiques de texture et de structure, analogues à celles décrites à propos des vertisols du Cap-Bon.

F. LES SOLS HALOMORPHES Ils sont localisés dans les zones à mauvais drainage, telles que la basse plaine de l'Oued Miliane, et la plaine de Bou Ficha (basse plaine de l'Oued Cheik).

4. APTITUDES DES SOLS DES MASSIFS JURASSIQUES A. LES SOLS CALCIMORPHES

Les sols calcimorphes des djebels sont situés sur pentes fortes. Ils sont en juxtaposition avec des sols squelettiques sur les affleure­ ments de calcaire. I1s sont peu épais, très érodibles; leur vocation est forestière. Les sols calcimorphes des glacis (Bou Arkoub, Bou Kornine) sont situés sur des pentes moyennes, et parfois en juxtaposition avec des sols rouges méditerranéens (glacis de Bou Arkoub). Ils reposent sur une croûte calcaire, épaisse sur le glacis ancien, plus profonde et démantelable sur le glacis récent. Ce sont des sols minces, secs, aérés. La Vigne y donne des produits de qualité (vins de côteauxl. Les cultures arbustives sont limitées aux espèces résistantes aux fortes teneurs en calcaire actif, après décroûtage. Sur le glacis récent. les conditions sont plus fa­ vorables au cultures arbustives.

B. LES SOLS BRUNS FORESTIERS ET MEDITERRANEENS Il s'agit principalement des sols du massif du Dj. Zit, en jux­ taposition avec des sols squelettiques sur grès non calcaire. Ils sont à vocation forestière. - 39--

c. Ll:;S VERT/SOLS La reglon d'Aïn Tebournok çrésente des vertisols développés à ~artir des marnes et dç leurs colluvions. Leur texture tres fine, ri­ ch~ en argile à fort pouvoir de gonflement, et la structure très gros­ sière à profondes fentes de r~tf3it, sont autant de facteurs défavo­ r~~bles aux cultures arbustives. Par contre, ces sols conviennent bien aux cultures fourragère:: et céréalières, mais ils sont difficiles à travailler.

D. LES SOLS ALLUVIAUX L'Oued Cheik fournit des alluvions à texture fine. En aval, le barrage formé par la dune tyrrhénienne, à la hauteur de Bou Ficha. a donné lieu à des phénomènes d'alcalisation. De ce fait, on ne peut y envisager que des cultures annuelles et fourragères, ou des pâtu• rages améliorés. L'Oued Rmel possède une terrasse sableuse. La profondeur et la texture du sol autorisent des plantations de bonne qualité. L'Oued Er Rba a des alluvions fines qui conviennent bien aux cultures fourragères et annuelles. L'Oued Miliane fournit des alluvions à texture fine. En amont, les sols sains conviennent aux cultures fourragères et annuelles. En aval, par contre, les ccnditions halomorphes n'autorisent que des pâturages ou de médiocres cultures annuelles. L'Oued El Hamma a des alluvions à texture variable mais gé­ néralement légère, ce qui est un facteur favorable aux plantations (Klédia).

5. LA PLAINE DE GROMBALIA

Dans la région de Grombalia - Soliman - Menzel Bou Zelfa, la nature et la répartition des sols dépendent étroitement de la mor­ phologie régionale. L'âge des formations croît du Nord-Ouest, au Sud-Est et à l'Est. A partir de la mer. on observe successivement (S. Chame1. 1964) : Le cordon dunaire actuel: Il donne naissance à des sols sque­ lettiques d'apport. La roche-mère sableuse est meuble. Ce sont dcnc des r~gosoI3. La frange lagunaire: Elle forme une zone de sols halomorphes, parallèlement au rivage. - 40

Les sols alluviaux sur croûte calcaire: Les sols peu évolués, alluviaux, sont développés sur les matériaux fournis par l'Oued El Djomf, à l'Ouest de Solïman. Ces sols de texture moyenne ou fine, occupent également une grande surface dans la région de l'Oued Bezirk, au Nord d'une ligne Soliman - Menzel Bou Zelfa. La dune fossile de Soliman: Sur ce cordon de dunes fossilisées, on observe généralement des sols calcimorphcs, mais également Je~ sols rouges méditerranéens. Les alluvions fines des Oueds El Djourf et El Bey : Ces allu­ vions se sont déposées derrière le barrage formé par la dune fossile de Solim

Les sols lessivés du Cap-Bon, bien que développés sur une ro­ che-mère complexe (sab!e recouvrant un matériel plus argileux et plus coloré), semblent. cependant, relever d'une seule pédogénèse. EUe se caractérise par : - la formation d'un humus doux bien réparti dans le profil - l'appauvrissement de l'horizon de lessivage en éléments échangeables (hydroxydes de fer ct argile) - l'accumulation de ces éléments à moyenne profondeur Ces sols présentent souvent, en profondeur, des manifestations d'une hydromorphie du type gley ou pseudogley. au Sud-Est : par des sols rouges méd iterranéens, parfois lessi­ vés (de Belli à Bordj El Hafaied). Ils reposent sur une crafJte cal­ caire. - 41-

6 APTITUDES DES SOLS DE LA PLAINE DE GROMBALIA

A. LES SOLS HYDROMORPHES ET LES SOLS HALOMORPHES

Ces sols, qui représentent une part importante des sols de la îJlaine de Grombalia, sont de texture fine et possèdent une faible perméabilité, en même temps qu'une structure défavorable. Par sui­ te de ces caractéristiques, de la topographie générale de la plaine, et du ba,.,age de la dune fossile de Soliman, ces sols sont fréquem, ment engorgés. La nappe phréatique y affleure en de nombreux en­ droits. La mise en valeur de pareils sols est délicate et demande des méthodes culturales pratiquées avec sain (assainissement superficiel, modelé des champs). Compte tenu de ces impératifs, ces sols pour­ raient convenir aux cultures annuelles et fourragères.

B. LES SOLS PEU EVOLUES

Observés principalement à la bordure occidentale de la plaine, ces sols de texture moyenne recouvrent parfois des sols à alcalis. Ils conviennent aux cultures annuelles et fourragères; ils sont moins favorables aux cultures arbustives.

Les sols peu évolués sont également représentés au Nord-Est de la plaine, aux abords de la dune de Soliman. Ils sont de texture légère et recouvrent généralement une craCite tendre reposant sur du sable. Lorsque cette croCrte est sutfisamment profonde ou déman­ telable, ces sols peuvent convenir aux cultures arbustives. Il sont généralement trop sableux pour convenir aux cultures annuelles. En culture irriguée cependant, cette texture légère est un facteur favorable; ces sols conviennent bien alors au maraîchage et aux cultures arbustives. sur sols profonds.

C. LES SOLS LESSIVES Les sols lessivés, de Beni Khalled à Bou Arkoub, sont déve­ loppés sur une roche-mère complexe composée d'un sédiment rubéfié recouvert [Jar un manteau sableux.. La texture légère de surface ne peut convenir aux cultures annuelles mais elle est, cependant favorable aux cultures arbustives et à la Vigne.

En culture irriguée, ces sols conviennent bien aux cultures arbustives, mais il faut éviter l'engorgement de l'horizon assez im­ perméable de profondeur. - 42-

D. LES SOLS ROUGES Ces sols, observés dans la région de Belli et Bordj El Hafaied, reposent généralement sur une croûte calcaire tendre et profonde. De texture moyenne, ils peuvent convenir aux cultures arbustives irriguées. Mais la croûte peut donner lieu à des phéncmènes secon­ d::tire~ d'hydromorphie Ol! d'ellcroÎltt'mt'nt (k nappe.

7. LA REGION DE LA SOUKRA

Cette région, très peu concernée par la cane, se répartit prin­ cipalement en soh halomorphes (ils bordent le lac de Tunis et la Sebkha d'Ariana) el sols sur croûte calcaire. Ces derniers sont cal­ cimorphes, dégradé,> par d'anciennes pratiques culturales, ct occu­ pent la majeure partie de la plaine de l'Ariana - Soukra O. Erhwein. 1951). Si les sols halomorphes n'ont pas d'aptitude culturale, les sols calcimorphes sur croûte cale::; ire peuvent convenir aux cultures ma­ raîchères. à condition que l'on dispose d'une eau d'irrigation de bonne qualité. -- 43-

V. CLIMA TOLOGIE (2)

par L. Rortoli

1. INTRODUCTION

La zone étudiée est la même que celle qui correspond à la Feuille 1 de la Carte Phylo-Ecologique ü l'échelle de 1/200.000 Cap­ Bon -- La Gculettè- Sousse (p.p.); IIOUS la désignerons sous le nom de " Cap-Bon "~. Cette étude n'est donc qu'une partie de l"étude climatique et bioclimatique entreprise sur la Tunisie septentrionale. Nous serons parfois obligé de distinguer deux régions dans no­ tre zone: -- le Cap-Bon péninsulairp, limité, à l'Ouest, par la dépression Soliman - Bir Bou Rekba. - Le reste, que nous désignerons sous le nom de Cap-Bon continental. Nous étudierons successivement les points suivants .- Sources et valeur des données météorologiques - Précipitations ct Régime pluviométrique -- Températures et Régime thermique - Vents Teneur en vapeur d'eau de l'air -- Combinaison'> des dLfférentes facteurs, du climat et indices climatiques.

Les car,es seront publiées pour la Tunisie septentrionale en 1967. Nous ne donnerons donc: pas d'extrait de carte dans la Notice de cette feuille. On se réfèrera cependant, aux deux cartes à l'échelle de 1/1.000.000 publiées en marge de la Feuille 1 : Carton pluvio­ thermique et Carton bioclimatique La zone étant peu étendue ct relativement homogène, certains indices ne seroll[ étudiés en détail qu'à l'échelle de la Tunisie sep­ ~entrionale.

2. Ce trav:lil a été réalisé en elroite collaboration avec A. Vernet. Professeur à l'Ecole Nationalt' Supérieurt' d'Agricultur~ de Tunis, et avec la Section dc Bioclimatologie de l'Institut National de la Recherche Agronomi­ que de Tunisie. Le Plan de travail s'est étroitement inspiré de celui suivi par Ch. Baldy dans son étude sur la CIi1l1atologi,~ de la Tunisie centrale (1965), ceci afin de faciliter l'utilisatil'n comparative des travaux. -- 44-

2. SOURCES DES DONNES ET REPARTITION DES POSTES DEPOUILLES

Nous avons utilisé les données publiées par le Service Météoro­ logique devenu, depuis J950, Office National Météorologique, et [es archives du Bureau de l'Inventaire et des Recherches hydrauli­ ques. Nous avons dépouillé les données très complètes sur les pé­ riodes 1900-34 et 1950-63; nous avons utilisé, de plus, des dépouille­ ments de données publiées en 1952, sous le nom de I( Climatologie de la Tunisie », donnant les moyennes des cinquante années 1901­ 1951 pour quelques postes importants. Pour la première période. les résultats ont été publiés très ré­ gulièrement; pour la seconde, ils existent dans les archives de la Mé­ téorologie à El Aouina. Jusqu'en 1925, les relevés météorologiques étaient faits par du personnel bénévole (instituteurs, fonctionnaires ou agriculteurs) d'une manière assez suivie, car ces personnes restaient longtemps en poste et ne se déplaçaient que rarement pour les vacances 1'1. On peut supposer leur conscience; malheureusement, ils n'a­ vaient pas reçu, en général, une formation professionnelle. Le ma­ tériel était rudimentaire. Bea ucoup de stations étaient mal plac~cs (trop près des habitations ou des arbres, emplacement peu représen· tatif de la région; ainsi, à titre d'exemple. à Soliman, le poste était au bas du village. en bordure de l'oued, c'est-à-dire, dans une zone plus froide que le reste de la Commune). En 1925-26, un certain nombre de postes ont été déplacés, le matériel fut changé, et des rostes nouveaux furent créés (Tunis- El Aouinal l') En J950, l'Office National Météorologique a pris en charge les principales stations, laissant les pluviomètres ~u soin du B.l.R.H.. Du personnel professionnel fut mis en place dans les statior~ synop­ tiques; cependant que de nouvelles stations étaient mises en fonc­ tion (lesquelles n'ont eu souvent qu'une existence très courte). L'ensemble des stations pour lesquelles nous avons des rensei­ gnements valables (plus de 25 années de relevés des pluies et 10

3. - La période 190] -25 est particulièrement intéressante car beaucoup d'observateurs ont travaillé ]0 ou ] 5 ans sans interruption. 4. - La décade ]925-34 est intéressante par la répartition des postes et ]e grand nombre de renseignements recueillis. Malheureusement la plupart des stations créées en 1925 ont disparu avant la fin de la décade. Nous avons pu retrouver les archives de la période 1934-49 ce qui nous a permis d'avoir la série complète des meilleures stations du Nord (cf. Annexes de l'étude générale). - 45- ans de relevés des températures) s'élève à une dizaine pour la zone étudiée. Les coordonnées de ces stations sont données dans l'Annexe Al; une carte de ces stations à petite échelle (le 1/500.000) sera pu­ bliée pour l'ensemble de la Tunisie septentrionale. L'Annexe A 1 donne le~ coordonnées (latitude, longitude et alti­ tude) de tous les postes sur lesquels nous avons des données pluvico métriques intéressant cette étude; nous y avons ajouté les princi­ paies caractéristiques de ces postes, c'est-à-dire : la ou les périodes de fonctionnement avec le nombre d'années d'observations réelles, la moyenne et les hauteurs de pluviométrie extrêmes enregistrées La moyenne a été, toutes les fois que cela a été possible, corrigée par rappert à des stations de références, en comparant les années d'observations connues, année par année cu même mois par mois, avec les données de ces stations. Comme nous le verrons plus loin. cette correction n'a pas pu être faite pour les stations du Nord-Est de la péninsule, où le régime pluviométrique n'était représenté par aucune station ayant fonctionné assez longtemps pour servir de réfé­ rence. Ces coordonnées ne seront pas répétées dans les tableaux re­ latifs à l'étude de la distribution mensuelle des pluies, des tempéra­ tures et des indices climatiques. La répartition des stations laisse beaucoup à désirer, car il sub­ siste des zones importantes sans aucun poste. C'est ainsi que nous n'avons aucun renseignement, non seulement sur les régions mon­ tagneuses, mais encore sur toute l'extrémité de la péninsule, à l'Est d'une ligne Oued El .'\bid - Nabeul. Encore faut-il noter que la plupart des postes sont dans des sites très spéciaux: phare (Kélibia -- Cap-Bon), forêt (Dar Chichou), villes (Korbous, Hammamet). Nous verrons que l'emplacement des postes joue un rôle beau­ coup plus important sur les températures et les vents que sur la pluviométrie.

3. ETUDE DES PRECIPITATIONS ET DU REGIME PLUVIOMETRIQUE

A. UTILISATION DES DONNEES ET LEUR CRITIQUE (cf. Annexe AI) 1. - Dépouillement des données existantes: Nous avons re­ trouvé les données d'une cinquantaine de stations, dont cinq seule­ ment ont fonctionné plus de 50 ans (avec une ou deux petites inter­ ruptions au moment des guerres), et onze autres plus de 30 ans (ce qui constitue un échantillon un peu faible pour avoir le droit de faire des moyennes, ia pluviométrie étant extrêmement variable d'une année à l'autre). - 46

Comme la pluviométrie est, par ailleurs, très variable d'un point à un autre, nous avons aussi retenu des stations pour les­ quelles existaient des données pour un tout petit nombre d'années seulement; surtout lorsque nous n'avions aucun autre renseignement sur la région. Ces données ont été comparées à celles des stations voisines ayant fonctionné un grand nombre d'années. 2. -- Valeur des données: Le.s données ont été recueillies, pour la plupart, par du personnel bénévole (fonctionnaires des Travaux Publics, des Forêts ou du Service des Eaux, agriculteurs). Aucun d'entre eux n'avait reçu de formation. même sommaire, et on peut supposer que tous ne s'y intéressaient pas également. De plus, il y a des interruptions dans les notations, par suite des absen­ ces de fonctionnaires (mutations ou congés annuels). Quant aux agri­ culteurs, ils peuvent avoir tendance à ne noter que les pluies inté­ ressantes pour leurs cultures et à négliger les autres. Malgré tout, les chiffres des stations ayant fonctionné assez longtemps, si on les compare à des stations de référence (Tunis-Ma­ noubia), présentent les mêmes variations dans le temps : les années de fortes et de faibles pluviométries se retrouvent à peu près par­ tout. Malheureusement, peu de stations ont fonctionné sans interrup­ tion de 1900 à 1960. Il y a en quatre dont nous pouvons être à peu près sûrs et pour lesquelles nous donnons ci-après, les moyennes de pluviométrie pour différèntes périodes. Moyennes de pluviométrie (en mm), calculées sur dif.férentes périodes pour quatre stations -~., pre~ière "" PERIODES (1) 1Première! Première '1, Il ; année 1 année 1 année

1 d'obser- 1 d'obser- , d'obser-, 1941/50 1951/60 Stations vation 1 vation 1 vation 1. à 1960 à J950 à 1940 ---1------

Tunis-Manoubia 440 420 440 360 522

Grombalia ••••••••••• ! 489 475 475 451 578

Enfida ...... , 374 370 371 338 389 Kélibia 445 434 440 403 510 · .. ········· .. 1 - .. _--.------...------. ------.------_._--- 1. - Les moyennes des 3 premières colonnes ont été calculées sur la période s'étendant de la première année de fonctionnement de la station, à l'année 1940, 1950 ou llJ60, suivant Ic cas; la première année de fonc­ tionnement est pour: Tunis··Manoubia : 1885; Grombalia : 1901; Enfida : 1899; et pour Kélibia : 1890. -47 -

Nous avons donc essayé d'établir les corrélations entre les don­ nées des stations ayant fonctionné pendant de courtes durées, et celles des stations de référ

Par contre, pour le Cap-Bon péninsulaire, et surtout pour la partie nord-est où seule existe la station de référence de Kélibia, la corrélation est pratiquement nulle; en effet. la pluviométrie de Ké­ libia est probablement fortement influencée par le vent, très violent 'ur la crête où se trouve placé le pluviomètre (près du phare); com­ me nous n'avons dans cette région que des séries très courtes (la plus longue, celle de Dar Chichou, n'a pas trente ans), nous sommes obli­ gés d'admettre tels quels. les chiffres de pluviométrie donnés par les stations de la région. 3. - Critiques des valeurs moyennes: On utilise le plus sou­ vent. en pluviométrie. les moyennes mensuelles ou annuelles 1'1. Nous venons de voir la rareté des longues séries. qui seules permet­ tent de faire des moyennes. en raison de la très grande variabilité de la pluviométrie d'une année à l'autre. Cette variabilité est d'ail­ leurs aussi grande pour les années agricoles (\ er septembre au 31 aoüt) que pour les années kgales (1 cr janvier au 31 décembre). Il ne semble pas y avoir de corrélation entre la pluviométrie d'automne et de printemps, à l'intérieur d'une année agricole, con­ trairement à ce à quoi on pO:Jrrait s'attendre 1''1

.5.--. Comme les valeurs moyennes de la pluviométrie ne sont pas tres representatlves, nous avons tracé les courbes de fréquences de pluviométrie mensuelle. saisonnière et annuelle pour les stations où nous avons les meil­ leures séries de relevés pluviométriques. Ces courbes permettent de séparer des postes ayant les m':mes moyennes. mais des régimes pluviométriques très différents. en particulier par les valeurs relatives des hauteurs de pluies reçues 1 année sur 2 (médiane) ou 3 années sur 4, et 9 années sur la. Dans ce même esprit, nous donnerons un tableau des fréquences de pluies mensuelles, L'étude et la publication des divers graphiques et tableaux seront pré­ sentées il "échelle de la Tunisie septentrionale. 6, - Ayant été amené II utiliser le travail de S. Fayyad (1963), « Hydrologie du Cap-Bon» qui avait dépouillé les données d'un grand nombre de postes aujourd'hui difieiles à retrouver, nous avons été obligé de le ,uivre, et de donner les maxima et le, minima de pluviométrie en année agricole. - 48-

Nous donnons dans l'Annexe AI le maximum et le minimum extrême de chute de pluie 3nnue]\e, pour montrer l'amplitude de la variation de la pluviométrie autour de la moyenne. Cette amplitude est particulièrement impertante dans le Cap-Bon. Nous donnerons à l'échelle de la Tunisie septentrionale, en plus de la carte de la pluviométrie moyenne 1901-1960, deux cartes donnant l'une la pluviométrie de l'année 1931 (année de pluviomé­ trie maximum) et, l'autre, celle de l'année 1947 (année de pluvio­ métrie minimum). Ce choix a été dicté par le fait que ces deux années ont cons­ titué des extrêmes de pluviométrie pour l'ensemble de la Tunisie. D'autres années sèches ou humides (dont nous donnerons la liste en annexe) n'ont pas affecté aussi complètement le pays.

B. FLUCTUATIONS LOCALES DES PLUVIOMETRIES 1. - Influence du relief: Dans le Cap-Bon, le relief est relati­ vement peu accentué; la situation au vent ou sous le vent y est plus importante du point de vue de la pluviométrie, que l'altitude. a. - Cap-Bon continental: De petites plaines intérieures (Khan­ guet, vallée de l'Oued Masri), délimitées par les massifs de l'extré­ mité de la Dorsale, sont assez arrosées par le fait de leur altitude propre, ct du relief qui les entoure. Deux plaines plus grandes (Mornag au Nord et Bou Ficha au Sud), sont coupées des vents de pluie et s'ouvrent au fond de golfes. Elles sent non seulement mal arrosées, mais encore peu soumises à l'influence tempérante de la mer; c'est le cas, en particulier, de la plaine de Bou Ficha. b. - Cap-Bon péninsulaire: Le Djebel Abd-er-Rahmane crée un abri relatif pour la côte sud-est contre les vents du Nord-Ouest, particulièrement violents, mais aussi porteurs de pluie (600 mm sur le côté nord, contre 400 sur le côté sud). Le synclinal de Takelsa, abrité du Nord-Ouest par le Korbous, et, du Sud. par l'Abd-er-Rahmane, bien arrosé grâce à la barrière créée par ce dernier, présente des conditions climatiques privilé­ giées, tant pour la pluviométrie que pour les températures. 2. - Influence de l'altitude : Nous avons e.ssayé de calculer le gradient de pluviométrie en fonction de l'altitude, mais rares SO'1t les régions où nous avons plusieurs stations à des altitudes diflé­ rentes, ayant fonctionné un grand nombre d'années. Ainsi, la station d'Ain Tebournok (198 m) reçoit 52 mm de pluie de plus que le poste de Gromballa (50 mL ce qui correspond à un gradient de 35 mm pour 100 m d'altitude. Cette différence est - 49-

calculée pour la plus longue péri()de de fonctionnement commune aux deux stations: 1926-1960. Pendant la période 1926-1950, Aïn Tebournok a reçu 90 mm de plus, en moyenne annuelle, que Grombalia; ce qui donnerait un gradient de 60 mm par 100 m, voisin de celui calculé par Montmarin (1952); pendant la décade 1950 - 1960, la station d'Aïn Tebournok est anormalement sèche alers que toute la Tu­ nisie recevait une pluviométrie de 20 à 25 'XJ supérieure à la mo­ yenne calculée pour la période 1901-1950. On peut donc penser à un mauvais fonctionnement de cette station (manque d'observations ou matériel défectueux). Montmarin (1952) utilise un gradient de 70 mm pour la Krou­ mirie, zone au relief plus accentué et mieux expo6é au vent marin. A Zriba, nous avons de même JJ mm de différence sur la mo­ yenne annuelle de la pluviométïie pour deux stations séparées par 50 m de différence d'altitude, ce qui donne un gradient de 66 mm pour 100 m. Des comparaisons entre des postes voisins ayant fonctionné quelques années seulement (phare du Cap-Bon, et radio-phare situé à 250 mètres de différence d'altitude) donnent une pluviométrie in­ férieure au point le plus haut. De même, à Kélibia, entre le phare (fQ m) et le Service des Eaux \20 m), la différence est de 70 mm de pl us, pour le poste le plus bas, sur les trois années 1962-1965 (7). 3. -- Influence de la situation: L'influence générale de la si­ tuation est connue dans le Cap-Bon; la côte nord au vent est plus arrosée que la côte sud qui est sous le vent; de même, la pluviomé­ trie croît du Sud-Ouest vers le Nord-Est. Nous avons relevé la pluviométrie de l'année 1962-63 (voir le tableau ci-après), pour laquelle nous avions un certain nombre de renseignements pour des régions où l'on ne possédait pas de don­ nées jusque-là. . <;es renseigne~ents portent en particulier sur 5 stations presque alignees sur une ligne Nord-Ouest 1 Sud-Est, coupant l'Abd-er-Rah­ mane. Les pluviométries mensuelles données dans le tableau ci-après ont été. choisies pou!, mettre en évidence la concordance du régime des plUies pour les dIfférents postes. On peut noter de même la baisse de la pluviométrie en novembre, baisse fréquente dans la Tunisie de l'Est.

. .7. - Il semble que I"on ne puisse pas appliquer le gradient de pluvio­ metrie pour un sommet, qui a toujours une pluviométrie nettement inférieure à celle calculée. -- 50 -

Pluviométries menl'Uelles de 1962-63

! ··1 1 l ' 1 1 Il

1 AIt. 1 P i '[! 1 1 1 POSTES 1 '. en 1 Sept i Oct. Nov. 1. Déc. 1 Mars 1 Avr. Mai ---l'::'I.~-I-\I-'I'--1-1-

1 1 1 '. 1 1 1

TakeIsa 1 100 1 525 15 124' 6· 88 Il 40 1 17 16 ..... """. 1 1 1 1

S.E.R.E.P.T. 1

1 Il 1 Hofra ..... "". \ 100 \ 568 15 166 1 11 57 53 53 16

Barrage du Chiba 100 471 6 ! 8 \ 50 1 40' 41 1 5 142 1

1 Ferme Lavau 1 50 483 0 10 46 50 33 33 "·1 95 1 ,1 1

Henchir Lcbna 10 372 0 100 1 5 28 42 5 . '1

Le régime des pluies a été le même sur toute la zone pour cette année-là (1a répartition est partant la même). La station la plus ar­ rosée est celle de S.E.R.E.P.T. - flofra, qui est sous le vent par rapport à Abd-er-Rahmane; le poste de Takelsa, au vent, est nette­ ment moins arrcsé (1a barrière du Karbaus est éloignée et moitié moins haute que l'Abd-er-Rahmane); on peut penser que la bouton­ nière du Dj. Abd-er-Rahmane (Rofra) profite de la pluie condensée par la montagne (nous retrouverons un cas analogue sur le Djebel Zaghouan, où les postes de Zaghouan et Draa Ben Jouder situés, l'un au Nord. l'autre au Sud de la montagne, ont, à peu de chose près, le même régime pluviométrique). La condensation produite par l'ascension des masses d'air profite aux stations situées immé­ diatement derrière la barre rocheuse (S.E.R.P.E.T. -- Rofra) alors que le barrage du Chiba, trop loin, subit l'effet inverse. Cette année 0962-63) ayant été en général très sèche, seules les stations d'alti­ tude ont reçu un peu de pluie (15 mm pour 0 mm sur la côte sud) pendant le mois de septembre, mois marquant le début des pluies dans le régime méditerranéen. Signalons le cas particulier de Kélibia : Ce poste, qui a fonc­ tionné près de 70 ans, donne une pluviométrie moyenne annuelle de 445 mm, nettement plus faible que les postes ayant fonctionné dans la région de Dar Chichou il Menzel Temime. On peut penser que cela est dû à sa situation sur un rocher dominant la plaine d'en­ viron 70 mètres. - 51-

Un poste a fonctionné dans la plaine ces trois dernières années (1962-65). Si nous comparons Jes données des deux postes sur ces trois années, nous obtenons : Kélibia (Service des Eaux, Î 5 m) : 540 mm - Kélibia (phare, 82 m) : 450 mm Même en tenant compte de j'influence maritime et des conden­ sations occultes. la pluvicmétrie du phare est insuffisante pour ex­ pliquer la végétation de la région. Celle du poste du Service des Eaux paraît plus vraisemblable. 4. - Nombre de jours de pluie: Sur un tableau général publié ultérieurement, nous donnerons les moyennes mensuelles et annuel­ les du nombre de jours de pluie pour un certain nombre de stations. Les variations sont as~ez faibles peur les stations de la péninsule du Cap-Bon. La station d'Aïn Tebournok. la plus élevée, n'a en moyenne que 52 jours de pluie par an, contre 85 à Grombalia; la pluie en montagne est plus orageuse qu'en plaine; le nombre de jours de pluie dimine au Sud d'Hammamet (Bou Ficha: 31), mais augmen­ te, quand on s'enfonce dans l'intérieur (Oued Zit : 73; Zaghouan : 80). Nous avons essayé de voir ,,'il y avait une corrélation entre la pluviométrie et le nombre de jours de pluie. Il n'yen a absolument aucune; les années sèches étant caractérisées par un grand nombre de jours très peu pluvieux. et la forte pluviométrie des années hu­ mides étant souvent clue à un ou cieux gros orages (\ 6 novembre 1956, 11'1' octobre 1961, aoüt 1964).

5. - Pluviosité saisonnière: (cf. Annexe A2). Nous publierolls à l'échelle de la Tunisie seotentrionale les cartes de pluies saisonnières. Nous avons adcpté les saisons agricoles (automne: septembre, octobre. novembre; hiver : décembre, janvier, février; printemps : mars. avril, mai; été: juin, juillet, aoüt). L'automne est, en moyenne, la deuxième saison pluvieuse du Cap-Bon. Toujours beaucoup plus pluvieux que le printemps, l'au­ tomne dépasse assez souvent l'hiver pour la pluviométrie; il reçoit de 20 à 45 O{, de la pluie annuelle. L'hiver est la saison ia plus pluvieuse et aussi celle dont la va­ riabilité de la moyenne quinquennale est la plus faible (de 1 à 2): le plus souvent 40 % de la pluie annuelle tombe en hiver. Au printemps, les pluies décroissent très rapidement, sauf dans la partie continentale et dans le synclinal de Takelsa : c'est ,me des caractéristiques de la rluviométrie locale. La variabilité de b mo- -- 52 - yenne quinquennale est importante (! à 2,5). Les pluies qui tomhent au printemps représentent 15 à 25 % de la pluviométrie totale. L'été reçoit en moyenne 20 à 30 mm de pluie, soit moins de 5 % du total annuel. La variabilité de la moyenne quinquennale est très grande (1 à 5). Les maxima sont dus surtout à des orages d'août. Le mois de juillet est sec partout. ] uin est généralement sec dans la partie péninsulaire, alors qu'il tombe quelques pluies dans la partie continentale pendant ce mois. En résumé, la saison des pluies au Cap-Bon débute en septem­ bre avec un automne parfois très pluvieux (orages d'octobre et novembre), se continue par un hiver assez régulier, pour se termi­ ner parfois très brutalement en mars-avril (8), les pluies de fin de prin­ temps et d'été sont très rares. Ceci est surtout vrai dans la partie péninsulaire et le nord du Sahel de Sousse. Dans la partie continentale. on tend vers un dé­ placement de la saison de pluie vers le printemps. Le piedmont nord de l'Abd-er-Rahmane, de Takelsa à Taza­ ghrane, qui est la zone la plus arrosée du Cap-Bon, reçoit des pluies de printemps intéressantes, qui se traduisent par l'abondance des cultures d'été (sorgho, pois-chiche. légumes). 6. - Pluies orageuses: (cf. Annexe A3L On appelle pluie ora­ geuse une pluie de plus de 30 mm en 24 heures. Ces pluies représen­ tent, en moyenne, 25 à 30 % de la pluviométrie dans le Cap-Bon. Si l'on considère l'Annexe A3, on s'aperçoit que ces pluies sont très variables (variation de la moyenne quinquennale de 1 à 4) et qu'elles expliquent en grande partie la variation de la pluviométrie. En particulier, la période 1931 - 1935, très pluvieuse, correspond à un maximum de pluies orageuses. et la période de 1941-1945, très sèche, à un minimum. Mais, par contre, la période de 1956-1960, anormalement plu­ vieuse. ne correspond qu'à une quantité de pluie orageuse peu su­ périeure à la moyenne. 1886-1895 est la première décade anormalement pluvieuse con­ nue pour la Tunisie, mais nous n'avons pas pour cette période, les pluies journalières qui nous permettraient de vérifier l'importance des pluies orageuses.

8. - Les conséquences agronomiques de ce rcglme pluviométrique sont importantes. Le Cap-Bon est plus favorable aux fourrages (automne pluvieux, hiver doux) qu'aux céréale5 qui, généralement, manquent d'eau au moment de la maturation du grain. -·53 -

Le nombre moyen annuel de jours d'orage dans le Cap-Bon est inférieur à 3 (3 % environ des jours de pluies totaux); nous don­ nons dans l'Annexe A2 le nombre moyen de jours d'orage de quel­ ques stations du Cap-Bon sur la période 1926-1960.

7. - Autres précipitations: La neige. Extrêmement rare dans la plaine, elle est assez régulière sur les sommets, au moins dans la partie continentale (Djebel Ressas, Djebel Makki).

Le brouillard: Il est. par contre, extrêmement fréquent sur tou­ te la côte. De Nabeul à Korbous, il y a du brouillard nocturne sur une profondeur de 2 ou :1 kms de septembre à mai, sauf pendant les nuits où le vent est trop violent.

JI contribue à alimenter les condensations occultes et, en mê· me temps, il favorise certains parasites (fumagine de l'Olivier).

La grêle: Les renseignements sur la grêle sont extrêmement dif· ficiles à recueiliir, d'une part les observateurs métécrologistes ont souvent noté de la même manière grêle et grésil, d'autre part les compagnies d'assurances n'ont de renseignements que là où l'on assure régulièrement contre la grêle.

Un dépouillement effectué en 1930 par le Service Météorolo­ gique donne pour le Cap-Bon, un nombre de jours de grêle faible au printemps et en été, ct assez fort en automne et en hiver. La grê­ le étant liée aux phénomènes orageux, cela semble plausible.

Nous avons dépouillé les observations deux mois par deux mois, de mars à août. Mars-avril reçoit en moyenne une chute de grêle une année sur deux; par contre, la moyenne tombe à une chute une année sur dix, pour les autres périodes.

La grêle semble donc avoir une importance assez limitée, sur le plan agricole, dans le Cap-Bon.

C. CONCLUSIONS SUR LA PLUVIOMETRIE

ET LES RESSOURCES EN EAU

Les renseignements sur la pluviométrie du Cap-Bon sont mal répartis, et les observations sont souvent de trop courte durée. Nou~. pouvons cepenclam en tirer les conclusions suivantes :

- la prédominance des pluies cI'automne sur les pluies de prin­ temps : l'ordre cles saisons étant hiver-automne, printemps-été. - 54-

l'irrégularité de la pluviométrie annuelle, qui varie de là 5: la pluie reçue 9 années sur 10 est de l'ordre de 60 0;:, de celle reçue 1 année sur 2. --- l'importance des pluies orageuses (un tiers de la hauteur an­ nuelle des pluies\. Les possibilités de barrages sont limitées en importance, si ce n'est en nombre. Actuellement, on équipe cependant de barrages la plupart des petits oueds de la presqu'île. Mais il est à craindre que ces retenues d'eau ne se fassent aux dépens des nappes phréatiques qui sont surexploitées, au moins dans le Sud-Est. Il reste des disponibilités en eau dans trois zones principales : la région de Grombalia, la région de El Haouaria et la côte nord (Tazoghrane). Dans les deux premières zones, deux systèmes de drainage en­ voient à la mer des quantités importantes d'eau douce, pour assai­ nir des terres difficilement cultivables, mais qui, par contre, seraient utilement aménagées en pôturages; les eaux infiltrées sur place POUI­ raient être récupérées pur pompage, pour irriguer les terres voisines, souvent favorable:> à l'irrigatIOn grâce à leur texture et à leur exposi­ ti'1I1. Pour ce qui est de la côte nord. l'eau y est abondante. Mais avant toute mise en culture, la création de brise-vent s'impose. si ]'011 ne veut pas voir la terre se volatiser en quelques années, com­ me cela se passe actuellement dans la zone de défrichement de Dar Allouche, par exem pIe.

4. ETUDE DES TEMPERATURES ET DU REGIME THERMIQUE

A. SOURCES ET CRITIQUES DES DONNEES

Nous avons trouvé dès données sur vingt stations météorolo­ giques ayant fonctionné dans le Cap-Bon (cf. Annexe A4). Les coor­ données de ces stations sont données dans l'Annexe AI (Pluviomé­ trie). Nous avons éliminé le peste de Menzel Yaya qui n'a fonction­ né que 3 années complètes et dont les chiffres paraissent aberrants. Par contre, nous avons utilisé les résultats de 3 postes situés très près de la limite de notre zone (Khlédia, Saouai, Zaghouan). Les 23 postes retenus sont de valeurs très inégales, tant par la durée des observations, que par leur situation et leur répartition et par la qualité des opérateurs. -- 55 -

1. -- Durée des observations: Cinq postes ont fonctionné, d'une manière à peu près continue, du début du siècle à aujourd'hui (Ké­ tibia. Hammamet, Grombalia, Soliman, Enfida); Zaghouan a dé· buté en 1915, Nabeul en 1916 et El Aouina en 1924. Quinze autres postes Gnt fonctionné de 2 à 12 ans, mais leurs dcnnées paraissent cohérentes en les comp"rant à celles des postes prtcédents. Nous n'avons tenu compte que de la période pendant laquelle un poste a fonctionné à un emplacement déterminé (ex. Zaghouan qui a changé de 100 m d'altitude en 1927, n'a été utilisé que sur la période 1901-1926). 2. --- Situation et répartition: Beaucoup de stations ont des si­ tuations peu intéressantes pour le but que nous poursuivons. La moitié est du Cap-Bon n'est représentée que par 2 phares (Kélibia et Cap-Bon) et un poste forestier (Dar Chichoul. De toutes façons, la plupart des stations sent à proximité des lieux habités (ville ou fermes), donc dans des situations climatiques privilégiées, et nous savons combien les températures varient avec des changements d'emplacement, même minimes. Les mei1leurs postes que nous ayons sont ceux des aérodromes (El Aouina). Si la situation des postes est souvent peu représentative de la région, pour laquelle on les utilise, leur répartition dans le Cap-Bon est aussi très mauvaise. Même en utilisant des stations n'ayant fonctionné que 3 ou 4 années complètes, il reste dans le Nord-Est de la péninsule du Cap­ Bon une grande zone sur laquelle nous ne possédons aucun rensei­ gnement. Toutes les stations il'ayant pas fonctionné pendant la même pé­ riode, neus avons essayé de voir, pour Grombalia. s'il y avait des valeurs différentes suivant les p~riodes considérées (cf. Annexe AS). La plus faible amplitude de la dernière période vient probablement de la différence du matériel utilisé (abris anglais mieux isolés que les anciens abris à paroi simple). L'homogénéité des résultats permet de comparer les résultats de 2 postes ayant fonctionné sur des séries d'années différentes. 3. -- Qualité des opérateurs: Seul le poste d'El Aouina a été régulièrement te:llI p~:r du perscnnel professionnel. La plupart des postes sont tenus par du personnei bénévole, non formé à cette tà- - 56- che (fonctionnaires. agriculteurs, etc.. .). Les rc1evés sont souvent interrompus par le départ en vacances (9j de celui qui tient le poste. Il peut laisser la station à un remplaçant se sentant plus ou moins responsable. Tout ceci, allié au fait que le relevé des températures est plus astreignant èt plus délicat que celui des pluies, permet de douter de la valeur ou de la continuité de certaines données. 4. - Observations: Pour étudier la valeur des observations, et savoir si nous pouvions utiliser des séries courtes, nous avons tracé, pour quelques stations sur lesquelles nous avions de longues séries, un graphique (Il) des principales données de température en fonc­ tion du temps. La faible amplitude de variation des températures dans le temps laisse à penser qu'il est permis d'utiliser sans grand risque d'erreur les séries courtes (contrairement à ce que l'on a vu pour la pluviométrie). Nous avons également tracé des courbes de fréquences de tem­ pérature (\0), comme pour la pluviométrie. Par exemple, pour Gram­ balia, on remarque que les médianes sont confondues avec les mo­ yennes et que : - pour la moyenne annuelle, nous avons 90 'X) des observa­ tions comprises entre 17" et 19" (moyenne de 1901-1960 = 17°7). - pour la moyenne des minima de janvier, 67 % des obser­ vations sont comprises entre 4" et 7" (moyenne de 1901-1960 = 5"0). - pour la moyenne des maxima de juillet, 75 '}{, des observa­ tions wnt comprises entre 32) et 35" (moyenne 1901-1960 = 32"9). Nous pouvons donc utili'ier des stations ayant fonctionné un petit nombre d'années (au moins pour la moyenne annuelle). Les valeurs très éloignées de la moyenne peuvent être considérées com­ me suspectes. Par contre, les variations observées dans les données des pos­ tes déplacés montrent l'influence de l'altitude et de la situation. Pour les postes ayant été déplacés, nOliS n'avons retenu que la période la plus longue.

B. FLUCTUATIONS LOCALES DES TEMPERATURES Les différences que nous avons constaté dans les données de postes dont l'emplacement a été modifié, montrent assez l'influence de la situation.

. 9. - Pour la période récente au moins. Malgré tout. les interruptions estIVales sont peu gênantes, car les températL!reS d'été sont assez constantes et d'un intérêt limité. JO. - Tous ces graphiques et courbes de fréquence seront publiés avec l'étude bioclimatologique de l'ememble de la Tunisie septentrionale. ~ 57 -

1. --- Influence de la situatioll. Transects de température. Ca.l du poste de Soliman: Ce poste a été, pendant la période 1903­ 1925, à la cote 12 m. en bordure de l'Oued Melah. Il a enregistré des g~lées presque chaque année, avec un minimum absolu de ~- 3", et une moyenne annuelle de + 17"5. La période suivante ne donne pas de minimum inférieur à 0". La moyenne s'est élevée à + IRa (le poste a été déplacé à la cote 15 ml.

La comparaison avec le poste de Grombalia ne fait pas appa­ raître une période froide au début du siècle, mais permet de penser que le premier emplacement du poste était une zone froide. En effet la différence d'altitude est négligeable; la situation topogra­ phique de la station suffit ù expliquer l'accumulation d'air froid dans la vallée de l'Oued MeJah, air froid qui vient buter contre le site de Sclima!l, et qui s'écoule difficilement vers la mer. Ceinture chaude: On peut parler de " ceinture chaude )\ dans la dépression Grombalia - Soliman.

Elle se situe de part et d'autœ de la vallée de l'Oued MeJah, au­ dessus de la cote 50 m. Nous y trouvons, en plus de la station de Grombalia, celles de M'Raissa çt de Mcnzel-Bou-Zelfa.

Entre les cotes 20 et 50, nous avons les jardins de Soliman, chauds, mais pas toujours à l'abri des gelées (cf. paragraphe suivant sur le (( transect de température J\).

Nous avons là un bon exemple de l'influence d'une forêt d'Oli· viers sur le climat. Dominant le rayonnement, elle crée un micro­ climat favorable aux cultures de semi-primeurs.

Un exemple de " ceinture chaude » encore plus net est donné par la zone de collines de la région d'Enfida.

Les stations de Djeradou et de Saouaf, situés entre 150 et 200 m, ont des minima de janvier voisins de + 7°, alors que Oued Zit et Enfida situés à proximité de bas-fonds ont des minima variant entre + 5" et + 6°.

Transects d(' /I1('.\'lIr('\ de tNnpérat/lre. S('ptembre 1964 ('t Fé­ vrier 1965 (cf. Annexe A6 - An. Pour étayer les rensei!!l1cment'l statistiques que neus possédions sur le Cap-Bon, nous a;ons fait, en septembre 1964 (du .) au 19) et Cil février 1965 (du 15 au 22), deux transects de mesure rte température dans la péninsule, ~l hau­ teur de Korba et de Menzel Temime, complantés par un poste dans la. plaine de ]'Oued Djouf (Grombalia) pour vérifier s'il existait bien une zone plus froide entre Grombalia et Soliman. - 58-

Le transect de septembre est surtout intéressant par l'amplitu­ de journalière; elIe est plus faible et plus homogène à hauteur de Menzel Temime qu'à hauteur de Korba. Un transect effectué du 15 au 22 février 1965 a permis de four­ nir quelques renseignements là où nous n'avions aucune donnée de station; les renseignements obtenus sont les suivants : - 1"existelh..:e Je Jeux Lunes plus froides, la dépression des Oueds Djourf et Me1ah entre Grombalia - Nianou - Soliman d'u­ ne part, et la boutonnière du Djebel Abd-er-Rahmane ((( Hofra »), d'autre part. - la température minimum diminue assez vite dans l'arrière pays de Korba (zone plus froide en arrière des dunes fossiles). - la côte devient de plus en plus chaude, quand en va vers l'Est, avec un arrière pays assez homogène et à peine plus froid que la côte. - le synclinal de Takelsa est plus chaud du côté de Karbaus que du côté de l'Abd-er-Rahmane. Ceci parait dû à la protection, vers le Nord-Ouest, du Djebel Karbous. Ce transect a malheureusement débuté le 15 février, le lende­ main d'une gelée qui a endommagé la nuit du 13 au 14 février les tomates et les pommes de terre à Soliman dans une parcelle d'ex­ périmentation du Sous-Secrétariat d'Etat à l'Agriculture. Il aurait été intéressant d'avoir des thermomètres en place cette nuit-là, pour délimiter la zone indemne de gelée. Il semble, d'après ces nouvelles données, que la zone indemne de gelée se limite à une bande côtière étroite, jusqu'à l'embouchure de l'Oued Chiba, pour s'élargir ensuite, et couvrir toute la pointe du Cap-Bon à partir de Menzel Temime et revenir sur la côte nord jusqu'à l'Oued El Abid. La dépression entre le Karbaus et l'Abd-er-Rahmane ne sem­ ble pas plus indemne de gelée que la zone de Soliman. Dans cette dépression, le gel ne pent cependant, même dans une année rela­ tivement froide, comme l'hiver 1%4-1965, détruire une culture de Pomme de terre. On a seulement constaté des dégats sur les feuilles, et la culture est repartie après le gel. L'examen de ces différentes données ne permet pas de penser à une influence prédominante de la situation au vent ou sous le vent, comme pour la pluie. 2. - Influence de la mer: ElIe est très nette, quand on compare les stations des deux régions que nous avons définies dans le Cap­ Bon. L'amplitude annuelle varie de + 12° à + 15° pour les postes de la péninsule; elle est parteut supérieure à + 15° dans la partie continentale. L'influence de la mer y est peu accentuée, malgré un - 59---

éloignement de la côte très faible. car ces régions s'ouvrent à la mer au fand de~ golfes \Tunis ou Hammamet). Ceci explique le climat assez continental de Soliman qui, bien que très près de la mer, est au fond du golfe de Tunis. Nous retrouvons le même phénomène à Enfida, qui n'est pas plus éloigné de la mer. 3. - Influence de l'altitude: Gradient de la température mo­ yenne annuelle. NOlis navons pas pu calculer le gradient de tem­ pérature pour le Cap-Bon, les différences d'altitude entre les sta­ tions êta nt toujour'> faibles (poste le plus élevé 150 m, le moins éle­ vé 10 m), La situation de la station par rapport au relief et à la mer, est d'ailleurs plus importante que son altitude. Si on admet, pour la Tunisie septentrionale, un gradient de 0" 5 par 100 mètres, la moyenne des températures annuelles ne varie alors plus qu'en fonction de la latitude et de la situation (par rap­ port au relief et à la merl. L'utilisation de cette notion permet de porter un jugement sur les stations pour lesquelles nous n'avons que des données de courte durée, en comparant leur température mo­ venne annuelle ramenée au niveau de la mer. avec celle des stations de référence. . Par exemple, le poste de Menzel Yaya donne une température moyenne annuelle, ramenée au niveau de la mer, inférieure d'un de­ gré à ce1le de Kélibia. Par contre, d'autres stations, comme Menzel­ Bou-Zelfa, Takelsa, ou Bir Drassen, pour lesquelles nous avons moins de dix années d'observation. ont une température moyenne annuelle. ramenée au niveau de la mer, voisine de celle calculée pour Grombalia ou Nabeul. La température moyenne annuelle, ramenée au niveau de la mer, varie de + 17"5 (Ouzra) à + 19° Œnfida), 4. - Moyennes, sommes et seuils de température: Nous avons étudié, pour le Cap-Bon, toutes les moyennes dont nous nous ser­ virons à l'échelle du Nord de la Tunisie, mais plus spécialement les températures hivernales pour essayer de déterminer les zones chaudes.

Nous avons essayé de compléter les résultats statistiques sur les moyennes et minima des i110is d'hiver et lcs accroissements men­ suels des températures, par les données du transect relevées en fé­ vrier 1965.

Nous présentons en Annexe Al un tableau donnant la position des postes météorologiques ct en Annexe A9 les principaux rensei­ gnements obtenus sur ces postes. Nous avons porté sur des cartes (à paraître avec l'étude générale Tunisie du Nord) : - 60-

la température moyenne annuelle ramenée au niveau de la mer; l'amplitude de janvier l'amplitude de juillet l'amplitude thermique annuelle le coefficient de G()r~yin"ky le nombre de jours pendant lesquels la température minimum est inférieure à + 7". a. - Moyenne annuelle, et moyennes annuelles ramenées au ni­ veau de la mer: La première notion, bien que purement mathémati­ que, permet de caractériser une station météorologique. Nous avons vu qu'elle variait peu, quelle que soit la période étudiée. La moyenne annuelle ramenée au niveau de la mer dent nous avons déjà parlé au paragraphe sur l'influence de l'altitude fera l'ob­ jet d'une carte dans l'étude climatique générale de la Tunisie du Nord. b. - Moyennes des rninima et des maxima. Température mo­ yenne : On appelle température moyenne journalière la demi­ somme du maximum et du minimum quotidien. On calcule la mo­ yenne mensuelle en faisant la demi-somme des moyennes mensuelles des minima et des maxima journaliers. On appelle température maximum et température mllllmum absolues la plus forte ou la plus faible valeur atteinte par cette don­ née au cours de la période considérée. Cette notion n'a de valeur que sur une longue série, et aussi, que si l'on est sûr qu'il ne s'agit pas d'une erreur d'observation (par exemple; le - 50 observé à Ké­ libia paraît très suspect). Pour éviter de tenir compte de tels acci­ dents, on calcule parfois la moyenne des maxima et des minima absolus. Il serait plus intéressant de connaître la probabilité qu'il y a de voir une temp6rature minimale ou maximale atteinte ou dé­ passée. Cela demanderait un dépouillement complet des valeurs journalières, dépouillement qui devrait être fait pour des études de microclimatologie. Les températures moyennes mensuelles, surtout intéressantes pour la saison froide, donnent des limites de la période de végéta­ tion active pour une culture déterminée. Les températures minima indiquent les possibilités de gelées au sol pour les mois considérés. Les températures maxima de la saison chaude peuvent suggérer la limite d'adaptation de certaines cultures ou de certains élevages, dans les zones où elles sont trop élevées. Nous verrons au chapitre « vents n. qu'au moins pour les plantes. le sirocco est plus important que le simple maximum de température. La connaissance des mo- - 61 - yennes et des minima de températures permet de donner les limite& des possibilités de culture des plantes quand on connait leur besoin de chalenr et leur résistance [~u froid. La moyenne des minima cie janvier est la donnée qui varie le plus à l'échelle du Cap-Bon. Elle s'étend de + 8° sur quelques points privilégiés de la côte, jusque probablement au-dessous de + 3" dans les montagnes OL! nous n'avons malheureusement pas de mesures. Pour la plupart des station',. la moyenne des minima de jan­ vier est comprise entre + 5" et + 6° (Cirombalia, Soliman, Ouzra, Oued Zit, Enfida). Le premier emplacement de la station de So­ liman donnait une moyenne des minima de janvier de + 4"4, lors­ que le poste se trouvait dans la vallée de l'Oued Me1ah. c. - Sommes de températures. Seuils de température: Nous avens calculé les sommes de température parce que l'on fait ~ouvent référence à cette àonnée en hioc1imatologie. Le fait de mu Itiplier une température moyenne mensuelle par le nombre de jours est assez critiquable sur le plan physique, et, d'autre part, on accorde ainsi la même signification à la température d à la quantité de ca­ lories reçue pendant un lap:- Je temps donné. Les sommes de températures permettent cependant de déter­ miner les possibilité& d'adaptation de cultures dont on connaît les besoins en chaleur. Ainsi, 0° correspond au seuil de végétation du blé; + 12° est considéré comme le zéro de végétation du maïs et + 15" celui du coton. Les sommes de tenlpératures ont été calculées mois par mois; elles sont disponibles en archives; nous donnons seulement dans l'Annexe A9. les sommes de températures au-dessus du seuil O'} pour les deux périodes (du 1-11 au 30-4 et du 1-5 au 31-10), ainsi que les sommes de températures au-dessus de + 15", avec indication de la période pendant laq ueUe cette température est dépassée. Presq ue partout dans la région considérée, les températures moyennes mensuelles sont supérieures à + 10° toute l'année; ce qui permet des culture., d'hiver exigeantes ell chaleur. ccmme le Bersim (Trifolium alcxandrinum). Mais nulle part nous n'avons plus de 12° en moyenne pendant les mois d'hiver, ce qui favoriserait la pollini­ sation de la tomate, par exemple. Pour les minima moyens mensuels, le seuil de + 3° qui cor­ respond à la possibilité d'une gelée au so\. est toujours dépassé dans le Cap-Bon. Le seuil de + 7' exprimant la moyenne des températures mi­ nima d'un mois donné est intéressant à considérer à un double ti­ tre : -- 62 -

1°) au-dessus de ce minimum, on est à peu près sûr de ne pas avoir de gelée (zone de culture de la Pomme de terre d'hiver). L'isotherme + 7" (minima de janvier et Je février) suit de très près la côte du Cap-Bon, en englobant les pentes du synclinal de Takelsa.

2 0) par contre, certa ins arbres fruitiers, en particulier les va­ riétés européennes, ne se développent bien que s'il y a un certain nombre de jours où la température descend au-dessous de + 7°. Partout dans le Cap-Bon, sauf en altitude et dans la partie la plus continentale, il y a moins de 50 jours où le minimum nocturne est inférieur à 7". Sur le carton pluviothermique au 1/ 1.000.000 donné en marge de la Feuille 1 "Cap-Bon, La Goulette, Sousse (p.p.»), nous avons porté les isothermes de janvier. Nous venons de voir l'importance des seuils + 7" et + 3" pcur la végétation, ces isothermes sont por­ tés sur le carton. d. - Accroissement thermique printanier : L'accroissement thermique mensuel est déterminé à partir des températures moyen­ nes. L'accroissement de janvier à mars par exemple, est donné par : Température moyenn~ de mars - Température moyenne de janvier ------2 Celui de mars à avril est la simple différence des températures moyennes de ces deux mois. L'accroissement thermique printanier permet de connaître la date où la température \1 seuil )1 d'une culture est atteinte, et par là, de fixer la date de semis la plus favcrable; cette donnée permet aussi de choisir la variété (cycle long ou cycle court en fonction de la pos­ sibilité d'un semis plus ou moins précoce). L'accroissement de janvier à mars, qui ne dépasse pas 1"5 dans le Cap-Bon est de 2" au Caire (zone du Cotcn à longue fibre) et de 3° à Assiout (zone de la Canne à sucre), La températur.:: moyenne de 15°, qui est atteinte dès le 1er mars à Assiout, ne l'est que le 5 mars à Alexandrie et seulement le 20 mars à Hammamet, ou le 25 mars à Grombalia. Ces accroissemrnts sont donnés dûns l'Annexe A9. On voit que, faibles de janvier à mars, ils se relèvent brusquement en mars­ avril. Parallèlement à l'accroissement thermique printanier, il fau­ drait étudier la décroissance des températures d'automne, qui pa­ raît moins rapide dans le Cap-Bon que dans le Sud de la France. 63 -

C. CONCLUSIONS SUR LE REGIME THERMIQUE Malgré le peu de renseignements que nous avons sur la mOItIe est du Cap-Bon et sur les légions montagneuses, il nous est permis de donner une vue générale du climat du Cap-Bon. La température moyenne annuelle varie de 18° à 19°; l'ampli­ tude de 13" à 17°. Par contre, les températures moyennes minima de janvier, éga­ les ou peu inférieures à + 7" dans la partie péninsulaire, descen­ dent aux environs de + 5" dans les plaines intérieures et la partie continentale. Les gelées sont rares dans la partie péninsulaire. Cependant, dans la partie continentale. en altitude, et dans quelques dépres­ sions comme la basse plaine de Grnmbalia, cnes se produisent à peu près chaque année.

5. VENTS

Les renseignements sur la vitesse des vents ne ~ont donnés que par de rares stations (les phares, les aércdromes); leur valeur agri­ cole est donc assez faible.

Dans le Cap-Bon, on Cl relevé 8 stations, où les directions des venls ont été notées, d'une manière quelquefois empirique, mais les résultats sont homogènes d'année en année. De plus, on peut completer ces données par des observations directes sur le terrain (inclinaison des arbres), qui les confirment. A l'occasion du transect de mesure de température de février 1965, nous avons effectué q uelq ues mesures instantanées de la vi­ tesse du vent. Examen du tab,eau Icf. Annexe AlOI: L'examen du tableau fait ressortir: - le petit nombre de jours sans vent, sauf à Karbous, et à Nabeul. - que, dans toutes les stations, le vent a scufflé plus d'un jour sur deux des secteurs oue~t à nord, avec dominan-:::e du secteur nord-ouest, sauf à Soliman et (Îrombalia, où les vents du secteur ouest sont dominants. -- le nombre important de jours de sirocco. 1. -- Influence oe la situation: L'influence de la situation res­ sort assez peu des chiffres du tableau. A Grombalia, le vent domi- - 64 -- nant souffle de l'Ouest, du côté de la barrière montagneuse qui do mine la ville (cèlle-ci est dam un couloir nord-sud). De même, Aïn Kettan el M'Raissa sont protégés du Nord, alors que le vent dominant souffle de cette direction. Nous n'avons malheureusement pas de « vitesses par direction », ce qui permettrait d'expliquer ce~ anumalies. C'est peut-être un effet de foehn. 2. - Répartition saisonnière : Le vent dominant du Nord­ Ouest souffle à peu près également teus les mois de l'année. Par contre, les vents des secteurs sud et est sont surtout des vents d'été. 3. - Conclusions sur les vents: Si les données font ressortir l'importance des vents, ainsi que leur direction privilégiée, elles ne font pas apparaître les différences entre stations de situation diffé­ rente.

Il Y a cependant dans le Cap-Bon, des zones abritées du vent: - le synclinal de Takelsa, pour lequel nous n'avons pas de données. - la côte sud. pour laquelle nous n'avons de données que pour les extrémités (Nabeul et Menzel Yaya). Sur la côte nord, le problème du vent est très important. La mise en valeur agricde de cette zone ne sera possible que par la création de bandes boisées et d'un réseau dense de brise-vent.

Même dans le,') régions pius abritées, la possibilité de faire des légumes de semi-primeur est souvent liée à la protection d'une vieille forêt d'Oliviers (Soliman-T\:lornag).

Enfin, le sirocco (111 n'a pas j'importance que semble lui donner les chiffres du tab~eau de l'Annexe AIO, sauf dans la partie conti· nentale et la dépression de Grombalia. Dans la péninsule, il est pro­ bablement un peu humidifié par son passage sur le golfe d'Ham­ mamet.

Les embruns ne pénètrent pas profondément la côte sud (pas au delà de la ligne de .-:ebkhas). Par contre, sur les côtes nord-ouest et nord-est. leurs effets se font sentir à 4 ou 5 kms de la côte, et il faudra en tenir compte pour la mise en valeur agricole de ces ré­ gions (brise-vent en Tamaris).

11. - Le sirocco a une actIOn desséchante_ Tl est surtout sensible dans la dépression de Grombalia et de la plaine du Mornag_ En juillet 1965. nous avions des brûlure', sur des feuilles de vigne (Grombalial, et sur de jeunes noyers (Solimanl, - 65

6. TENEUR DE L'AIR EN VAPEUR D'EAU

Nous avons relevé sur un tableau (cf. Annexe A8) les mo­ yennes mensuelles et annuelles de l'humidité relative de l'air dans quelques stations. L'examen de ce tableau met en évidence les caractères de deux stations :

1) le phare du Cap-Bon, où la teneur est très forte toute l'an­ née, comme on peut s'y attendre en raison de sa position de pres­ qu'île.

2) Kélibia où la teneur est, par contre, très faible, malgré la proximité de la mer. Ceci est peut-être dû à la situation du poste au sommet d'un rocher, et à l'importance des vents du nord-ouest, qui se sont desséchés en traversant le nord de la péninsule. Par contre, les autres stations ont des teneurs voisines de celles relevées à El Aouina. Nabeul, à proximité de la mer, est un peu plus humide. Toutes les stations présentent un minimum estival de la teneur de l'air en vapeur d'eau, moins accentué cependant qu'à El Aouina (12). Cette teneur est liée aux brouillards dont nous avons vu Ilm­ portance dans le Cap-Bon. Elle explique aussi les condensations occultes qui s'ajoutent aux précipitations.

7. INTERACTIONS ENTRE LES FACTEURS CLIMATIQUES. INDICES CLIMATIQUES

(cf. Annexe A9)

Apr~s avoir passé en revue toutes les données de base que nous avons pu recueillir sur le Cap-Bon, nous allons essayer de voir quelle est l'intéraction des différents phénomènes : Si nous prenons les deux phénomènes principaux que sont la pluie et la température, nous voyons tout d'abord que : -- la saison des pluies ne correspond pas avec la saison chau- de. - la saison d'automne, qui est pluvieuse, est encore une saison assez chaude.

12. - Ce faible abaissement estival est en relation avec le passage des vents d'été (secteur sud sud-est) sur le golfe d'Hammamet. -- 66-

- dans la partie péninsulaire, au moins, l'ensemble de la sai­ son des pluies correspond à des températures moyennes supérieu­ res à 10°. Pour définir le bioclimat d'un lieu, il faudrait tenir compte, non seulement de la pluviométrie, de la température annuelle. de l'humidité relative et des vents, mais encore de la répartition sai­ sonniere de tous ces phénomènes. Il faudrait aussi tenir compte du sol qui bénéficie de ce climat; un sol à texture grossière réagira très rapidement à une faible chu­ te de pluie, et se réchauffera rapidement au printemps; par contre. il ne pcurra pas garder d'eau en réserve. Un sol à texture fine aura des réactions opposées. Le nombre des phénomènes ct leurs variations nous obligent à rechercher un indice plus simple dépendant seulement des fac­ teurs principaux. L'évapo-transpiration potentielle, qui a été calculée par l'LN.­ R.A.T. donne des résultats assez peu différents pour l'ensemble de la Tunisie. Elle donne une approximation du déficit en eau annuel ou saisonnier, et par là. les besoins en eau d'irrigation. Les indices classiques (Lang et de Martor.ne), ne varient pas assez à l'échelle de la Tunisie. Le Quotient pluviüthermique d'Emberger, tenant compte des température:; extrêmes, définit bien les zones climatiques de la Tunisie. Il a été calculé (cf. Annexe A9) pour toutes les stations sur lesquelles nous possédions des renseignements sur les tempéra­ tures. L'analyse de ces indices sera faite en même temps que la pu­ blication de la carte ~l l'échelle de toute la Tunisie septentrionale. On voit immédiatement toutefois, sur le Carton bioclimatiaue à l'échelle du 1/l.000.000, que les bioclimats présents dans la z~ne étudiée vent du sub-humide, à la limite de l'aride supérieur.

8. CONCLUSIONS

a. - Réserves: Les données recueillies dans le Cap-Bon, bien qu'elles soient nombreuses, ne prendront de valeur réelle que dans le cadre plus général de !'étudè dimatique bioclimatique de la Tuni­ sie septentrionale. En effet, unc répartition des postes, beaucoup plus empirique que scientifique, rend difficile une étude régionale dont les conclusions ne peuvent être que très sommaires. C'est ainsi que nous serons amenés à pallier l'absence de poste dans certaines régions du Cap-Bon. par des données et indices re- - 67- cueillis par exemple dans la plaine de Tunis où la région de Bi­ zerte. De toutes façons, les renseignements cartographiés à petite échelle (1/1.000.000) pour l'ensemble de la Tunisie septentrionale n'aurcnt qu'une valeur de première approximation, et leur utilisa­ tion, du point de vue agronomique, demandera une extrapolation des données de certains postes ù d'autres régions ayant une situation similaire. Ainsi, pour la pluviométrie qui est très variable, nous pcssé­ dons assez de renseignements localisés. pour nous permettre d'utili­ sei" le gradient pluviométrique d'un poste donné et l'extrapoler à une situation similaire et peu éloignée. Par contre, pour le régime thermique (très sensible à l'implan­ tation locale de la station), il est souvent préférable d'utiliser une station dans la même situation topographique plutôt qu'une station voisine. C'est ainsi que le poste de Dar Chichou est plus représenta· tif de la région d'El Hacuaria-Kélibia, que les postes du phare du Cap-Bon ou de Kélibia même. Enfin, les renseignements recueillis sur le rt:::gime des vents dans le Cap-Bon, permettent de considérer que le vent du Nord-Ouest est dominant. et. d'une façon générale, de par~er de « région homo­ gène )) à ce point de vue particulier. b. - Caractéristiques prinC'ipales des dOl/nées bioclimatologi­ ques dans le Cap-Bon: Le Cap-Bon. dans sa partie péninsulaire, est presque entièrement soumis à l'influence maritime. Par contre, sa partie continentale n'est en contact avec la mer que par deux fonds de golfe, et l'influence maritime y est très peu sensible. Du point de vue du relief, il manque une montagne assez éle­ vée, qui serait le château d'eau des basses plaines, et qui créerait sur la face sud-est une zone chaude comparable à la Côte d'Azur ou au Sud-Est de l'Espagne. L'étude des différentes données climatiques fait ressortir les points suivants : Le climat est sans grand froid (moyenne des températures mi­ nima de janvier comprise entre 4'5 à Ouzra et 8"5 à Dar Chichou), Ü gelées rares qui ne touchent pratiquement pas les cultures. La va­ riation des facteurs climatiques d'un point ü un autre du Cap-Bon est faible. plus faible même que Id variation interannuelle de ces facteurs pour un même poste. De même, l'amplitude de variation des températures moyennes annuelles est peu accentuée. Ainsi, Ouzra enregistre 17"5, Djera­ dou 19"5. La moyenne des températures maxima de juillet. varie seulement entre J2" et J5". - 68-

Le régime des pluies présente plus de variations. On enregistre 360 mm à Bou Ficha et 700 mm à Bou Krim, en moyenne annuelle, alors que la plupart des postes accusent une variation interannuelle allant de 200 mm à 800 mm. On peut noter la prédominance des pluies d'automne sur celles de printemps, et l'importance des pluies orageuses, ce qui explique en partie la très grande variabilité interannuelle de la pluviométrie. Les vents soufflent de façon à peu près continuelle, à peu près partout, avec une prédominance du secteur nord-ouest, et un pour­ centage important de jours de sirocco. Le problème de l'implanta­ tion des brise-vent conditionne donc partiellement l'agriculture du Cap-Bon. Enfin, le Quotient pluviothermiquc d'Emberger, qui varie de 40 à Bou Ficha à 90 à Dar Chichou. nous permet de caractériser des bioclimats allant de la limire de l'étage ,( aride supérieur » à l'étage « sub-humide )l. Une variante à hiver chaud borde la péninsule. tandis qu'une variante à hiver doux couvre la totalité de la partie continentale à l'exception de quelques sommets et bas-fonds qui se rattachent à la variante à hiver tempéré. L'influence de l'homme sur le climat est certaine. Dans un pays aussi anciennement occupé que le Cap-Bon, l'homme a eu une in­ fluence, volontaire ou non, sur le climat. Les déboisements, qui se poursuivent à l'heure actuelle. outre qu'ils favorisent l'érosion hy­ drique et aussi éolienne, ont probablement une action, encore mal connue sur les éléments du climat (pluies - températures - vents). Plus favorable est l'action des plantations sur le climat. Les grandes forêts d'Oliviers, et les brise-vent, ont non seulement une action directe sur le vent, mais aussi sur la température, en atté­ nuant les variations diurnes, et en favorisant le réchauffement prin­ tanier. L'arrachage des vieilles forêts d'Oliviers, si clles ne sont pas remplacées par des réseaux de brise-vent, risque de nuire aux cul­ tures maraîchères qui y sent associées. Plus importante encore est l'action des reboisements, comme la forêt de Dar Chichou. La créa­ tion de bandes boisées dans la région nord, profitant de l'expérien­ ce acquise à Dar Chichou, permettrait la mise en valeur de cette ré­ gion, bien arrosée, riche en eau dans son sous-sol, relativement chaude, mais exposée aux vents du nord-ouest. Ces conclusions, très sommaires, devront être replacées dans le contexte général de l'étude sur la Tunisie septentrionale, et con­ tribuerent alors, à donner une définition bioclimatique complète de la Tunisie du Nord. - 69-

VI. CLIMAX, PHYTOGEOGRAPHIE ECOLOGIQUE ET PHYTOGEOGRAPHIE FLORISTIQUE par A. Schoenenberger

]. LES CLIMAX

cf. Carton de la Végétation primitive à l'échelle de 1/1.000.000 On pellt entendre la notion de climax de différentes manières. Nous entendrons ici sous ce vocable, l'état naturel théorique de la végétation, affranchie de l'influence de l'homme. mais non de l'in­ flu~ence naturelle des autres êtres vivants, et en équilibre avec le cli­ mat et le sol. Peur atteindre cet équilibre. cc climax, des groupements végé­ taux se succèdent dans le temps; cet ensemble forme la (( série de végétation )'. Il peut exister plusieurs séries de végétation, qui abou­ tissent au même climax. Cependant, pour la zone étudiée, et à l'é­ chelle de notre cartographie, nom n'avons considéré qu'une seule série de végétation par climax.

Quelle était la végétation primitive de la région cartographiée sur la Feuille 1 ? C'e~t la question que l'on se pose, en considérant les chaînes de montagnes aujourd'hui dégradées, ou en parcourant les plaines mises en valeur depuis les Carthaginois ou les Romains.

Si on peut étudier des lambeaux de végétation naturelle ayant échappé à la destruction et qui sont souvent fort difficiles à repérer (les marabouts sont très précieux à ce point de vue, car on y trouve toujours quelques vieux arbres), on peut en conclure que la végéta­ tion primitive de notre territoire devait être formée d'un certain nombre de climax dont nous donnerons ci-après une description sommaire.

A. LE CLIMAX DU CHENE LIEGE La subéraie recouvrait certainement tout le massif du Dj. Abd­ er-Rahmane. Il est même possible que le chêne-liège ait existé à l'extrême pointe du Cap-Ron, comme l'atteste la présence d'Erica arborea, de Tuberaria vU!Raris et de Myrfus communis, espèces ca­ ractéristiques, de grande valeur indicatrice de la forêt de chêne-liège. Cytisus frif/orus, Ficaria vana et Carex si/l'afiea, trouvés dans des ravins particulièrement frais. permettent même de supposer l'exis­ tence, jadis, du Chêne Zeen qui n'a pas été letrouvé. Actuellement, la subéraie se présente sous 3 formes au Cap­ Bon: - 70-

a) une forêt de petits bosquets dans les ravins frais exposés au Nord-Ouest. Ce type rappelle la forêt de l'étage de végétation hu­ mide en Kroumirie; les esp~ces les plus représentatives sont: Antho­ xanthum odoratum, RanllnclIlus .\picatlls, CytiSllS triflorus, Carex silvatica, Smilax aspera, Tamus commlll1is et Vibllrnum Tinus, qui y sont abondants. b) sur les versants exposés au Sud-Est, la subéraie est caracté­ risée par des espèces plus héliophiles, comme Lavandula Stoech(J.l,', Halimium halimifolillln, Tubermia l'/llgaris, Genista aspalathoides. Les Chênes-lièges sont de petite taille et peu vigoureux; ils sont à leur limite écologique. c) dans la partie sud du Cap-Bon, quelque ilôts de Chêne-liège se trouvent au pied de falaises rocheuses ou en bordure d'oueds per­ manents; ils y occupent des milieux privilégiés : sols riches en hu­ mus et stations fraîches.

B. LE CLIMAX DU CHENE KERMES C'est l'essence climacique du littoral du Cap-Bon. En effet, les conditions extrêmes qui règnent sur le littoral (vents chargés de sel) ne permettent pas à l'Olivier et au Lentisque de s'installer. La suc­ cession des groupements, à partir de la dune vive, comprend un stade à A mmophila arenaria, puis un stade à Juniperus OxycedrLls ssp. macrocarpa et Juniperus phoenicea, pour donner ensuite une garrigue à Chêne Kermès, qui fixe définitivement les sables. Le Chêne Kermès, laissé à lui-mème, peut atteindre. au Cap-Bon, 4 à 5 mètres. Suivant les qualités du sol, il fait partie de plusieurs grou­ pements. Cependant, da!1s les stations protégées des vents de mer, le Chêne Kermès subit la concurrence du Lentisque et de l'Oléas­ tre sans être pourtant complètement éliminé.

C. LES CLIMAX DES OLEASTRES, LENTISQUES ET CAROUBIERS a. - L'Olivier-Lentisque: Comme il apparaît sur Je carton de la « Végétation primitive », tous les sols marneux, dans la partie nord du Cap-Bon étaient autrefois recouverts par l'Oléastre et le Lentisque. Cette forêt a été presque complètement défrichée depuis les temps historiques laissant la place aux cultures annuelles et aux terrains de parcours. Quelques fragments de ce climax subsistent au Dj. Korbous, à Oued-el-Abid et El Haouaria. Le Lentisque a été défriché. l'Oléastre a été conservé pour être greffé, mais le terrain, plus ou moins livré au lihre pâturage, se recouvre rapide­ ment de Calycotomes, d'Asphodèles. et de Cistes. --- 71 -

b. -- L'Olivier.Lentisque à Caroubier: Par contre, la reglon se trouvant au Sud du Dj. Abd-er-Rahmane. ainsi que les plaines com­ prises entre Grcmbalia et Zaghouan, héhcrgaient des groupements à Lentisque, riches en Caroubier. Quelques éléments se retrouvent dans les fonds de vallée, en mélange avec ('alli/ris articulata. La majeure partie de ce groupement climacique a été transformée en vignoble et en plantations ~rüliviers. 11 semble que son optimum se trouvait sur les sols à croùte calcaire. de couleur brun-rouge, que l'on trollve dans cette région.

D. L'" CLIMAX DU l'HUrA DE BARBARll: Sur les montagnes plus abruptes. l'Olivier-Lentisque à Carou­ bier est éliminé par les groupements de la callitriaie. Se trouvant sur des terrains impropres aux cultures, le Thuya de Barbarie s'est maintenu sous forme de hroussailles sur la plupart des djebels du Sud du Cap-Bon. Exigeant des sols bien drainés, il n'apparaît, dans le Nord, que dans les bioclimats semi-arides. Sa limite nord part des Monts dc Korbous. en passant au piedmont sud du Dj. Abd-er­ Rahmane. pour se terminer dans les ccllines de Nabeul. Dans la ré­ gion comprise entr~ le Bou Kornine et le Dj. Sidi Zid, bien que se trouvant en climat sub-humide. la composition ftoristique de ses groupements du CaHitris permet de les rattacher en majeure partie, à l'étage de végétation semi-aride, du fait de la xéricité des stations. Plus au Sud, dans les eül1ines d'Enfictavil1e, ces groupements s'enri­ chissent de nombreuses espèces steppiques.

E. LES CLlMA)( DU PI.N D'ALEP ET DU CHENE VERT Ils sont peu représentés au Cap-BOIl. Les collines situées à l'in­ térieur des terres. soumises à un climat plus continental, présentent un mélange de Pin d'Alep et de Ca!litris. Le Pin d'Alep a même essaimé dans le Nord, colonisant de petites stations particulièrement sèches. Quelques pieds de Chêne vert non représentés sur la carte apparaissent au sommet du Dj. Sidi Zid; cette essence, plus conti­ nentale. ne prendra de l'importance qu'à partir du versant nord du Zaghouan.

F. LES CLIMAX RIPICOLES Les groupements ripicoles. vu leur faible surface d'occupation, n'ont pas été cartographiés. Ils peuvent être subdivisés en deux groupes: a. Groupements ripicoles des oueds permanents: La végéta- tion caractéristiquc comprcnd Salix pedicellato, Paplllus alha, diver- .- 72-· ses Cyperacées et .Toncacées, ainsi que Phragmites communis, et, lorsque l'eau est stagnante, Typha angusti/olia. b. - Groupements ripicoles des oueds semi-permanents : Ils sont bien caractérisés par la présence de Neriun! Oleander, Tamarix gallica et Tamarix a/ricana. C'est dans leur lit, lorsqu'il s'est stabi­ lisé, que se retrouvent de beaux peuplements de Festuca elatior ssp arundinacca, Trifoliul1l rrllgiferum, Lotus ('orniculatus.

G. LES CLIMAX RUPICOLES Les groupements rupicoles (des falaises rocheuses), non repré­ sentés à l'échelle de 1/200.000 montrent de nombreuses variantes en fonction du climat et du sol. lis ne seront pas étudiés ici.

H. LES CLIMAX DES TERRAINS SALES Sur les terrains salés, les formations végétales furent toujours asylvatiques; elles ne se composent que d'arbrisseaux bas, d'halo­ phytes (Atriplex, Salicornes, etc... ), Les groupements sont nombreux et ne peuvent être séparés à l'échelle 11200.000.

2. PHYTOGEOGRAPHIE ECOLOGIQUE

A. LA VEGETATION DES ETAGES BIOCLIMATIQUES HUMIDE ET SUB-HUMIDE

Cette végétation est fragmentaire, réduite à l'état d'îlots, carac­ térisée, sur sol siliceux, par la présence du Chêne-liège et surtout d'Erica arborea. Les meilleure~ cspèce~ indicatrices de ces deux éta­ ges de végétation sont : Quercus Suber Erica arborea Arbutus Unedo Myrtus communis Viburnum Tinus Cytisus triflorus Genista ferox Tllheraria vulgaris Hypericum humifusum ssp. australe Viola si/vestris Laurentia Michelii Pteridillm Aquilillllm Lllzula Forsteri - 73 -

Sur les sols calcaires, par contre, l'Olivier-Lentisque recouvrait toute la zone sous l'influence des étages bioclimatiques sub-humide et humide, L'état de dégradation de ces formations permet difficile­ ment de définir un groupement caractéristique; on peut noter tou­ tefois les espèces indicatrices suivantes : Galact,ites tomentosa et Si­ deritis romana, Les garrigues issues de la dégradation de toutes les forêts na­ turelles de ces étages sont surtout représentées par ROI'marinus officinalis. Globularia ATypum, Cistacées diverses, Erica multiflora; le sol, souvent squelettique, favorise un groupe écologique thermo­ phile à Thymus capitatul. Hyparrherzia hirta, et Caris monspelien­ sis, Il est intéressant de noter que le Romarin est éliminé en alti­ tude, à partir de 250 m~tres, Dans les Mogods, sa disparition cor­ respond à J'isohyète de 1'l00 mm; il serait donc permis de conclure que la partie haute du Dj, Abd-er-Rahmane profiterait d'une telle tranche pluviométrique, Les stations de Pin d'Aiep sont peu nombreuses dans ces étages au Cap-Bon. Si petites soient-elles, elles sont toujours caractérisées par Id présence du Romarin, d'Erica !/lultifLora. Globlliaria Alypum, Cistus Libanotis; très fréquemment 'j'y joignent Stipa tenacissima, Avena bromaides et Buplcurum Bafansac. Les stations gypseuses sont signalées par la présence de LygClllll Spartllln et Broteroa amethystina. Les formations dunaires maritimes appartiennent à l'étage sub-humide, Elles sont caractérisées par la série évolutive sui­ vante: Ammophi/a arenari,l Eryngium maritimlllll sommet des dunes Crucianella maritime etc.... /lI1perata cyLindrica BLackstonia perfoliata ssp. grandi/Lora luncl/s maritiml/s creux des dunes luncl/s aerlll/s Scirpus Holoschoenl/S Au stade de fixation suivant apparaissent luniperus phoenicea luniperus Oxycedrus ssp. macrocarpa Au dernier stade apparaît Quercus coccifera - 74 ---

Ces formations dunaircs très dégradées ont été reboisées au cours des dernières décennies, et la végétation naturelle a été rem­ placée par d'impcrtal1ts massifs forestiers, composés d'Acacias aus­ traliens (A. cyanophyl1a, A. cyclopsl. d'Eucalyptus Œ. gomphocepha­ la. E. camaldulensis. E. occidcntalis), et de résineux (Pin us pinea, Pi­ I/liS halepensis, Pinll.1 canariensis, Cupressus macrocarpa et Cupres­ sus scmpcrvircns).

8_ LA VEGETATION DE L'ETAGE BIOCLIMATIQUE SEMI-ARIDE

Un arbre semble parti~ulièf\:~ment caractériser la partie sud du Cap-Bon: c'est Callitris articula/a. Son aire s'étend ici des Monts de Korbous en passant par la pointe sud du Dj. Abd-er-Rahmane, jus­ qu'aux collines de Nabeul. Plus au Sud, il suit la côte, jusque dans les djebels d'Enfidaville, pour disp2faître vers , El Alem. A l'Ouest. ses stations les plus à l'intérieur sont: le Dj. Raouas près de Pont du Fahs, Aïn El Âsker, le Dj. Lanserine, le Dj. Baouala (près de ). Dans le Nord, un ilôt existe au Dj. Ichkeul. Son optimum se trouve dans le bioclimat semi-aride du Sud du Cap-Bon, olt il peut atteindre 8 - la m de hauteur, mais il pénètre aussi dans l'étage sub-humide. A l'intérieur des terres, Callitris artieulata disparaît, concur­ rencé par les group~ments de la série du Pin d'Alep, mieux adaptés aux conditions continentales. Dans l'étage semi-aride, les irradiations de la flore du Centre et du Sud tunisiens ne sont pas l'ares. C'est ainsi que dans une sta­ tion particulièrement chaude du Sud du Djebel Korbous, on rencon­ tre : R eallllluria l'crrnicu!ata, A rtemisia campestris, N ollettia chryso­ cOl1loidcs, Echiochilol/ fruticosum et He!ianthemuln Lippii var. ses­ siiifiorum, Aristida tunetrzna. Retama Retam est fréquent dans les dunes littorales, souvent accompagné de Cutandia divaricata, Aris­ tida punRens et de RUiIlex /ingitanus.

C. LA VEGETAlIOV DE L'ETAGE' BIOCLlMATlQUE ARIDE

A partir d'Hammamet, vers le Sud, les formations végétales prennent franchement une allure (( steppique li, caractérisée par l'a­ bondance de Artemisia herha-a/ba, Artemisia campestris, Eryngium ilicifo/ium, P('rgJl1aria to;nentr'.w et même Rhus jJel1taphylla. Cette vég(?tation annol1ce l'étage aride, si puissamment développé dans le Centre et le Sud tunisiens. Dans les rochers, à l'abri du pâturage, il n'est pas rare de ren­ contrer Ceri chrus ci1iaris, [etr,ip0i':OIl l'illosus, qui remontent jus­ que dans !cs environs d'Enfid<~ville. - 75--

3. PHYTOGEOGRAPHIE FLORISTIQUE

Par sa position proche de l'Italie, et par l'influence des biocli­ mats variés qui le régissent, le Cap-Bon présente une ensemble bo­ tanique des plus intéressants. C'est à l'île de Zembra et dans les rochers de la pointe du Cap-Bon, que se trouvent les espèces les plus rares.

C'est ainsi que Scneciu Cin("'orio, Ibcris sernperflorens. Echiwn /lwl'i/imum, Po/erillfll spi/l(:\'ul11 ne sc trouvent que dans l'île de Zembra. L'aire de Scobiosa fari r10sa comprend l'ile de Zembra et s'étend jusqu'aux rochers du Dj. Abd-er-Rahmane. Dianthus Her­ maensis est localisé dans les rochers maritimes de l'île et sur les ro­ chers dominants le phare. Brassica cre/ica ssp. atian/ica étend son aire jusque sur les rochers du Ressas. Cen/ourea cineraria var. gyno­ carpa sllb. var. papposa n'existe que dans lès rochers d'E Haouaria Succowia balearica n'est représenté que dans cette station et dans les rochers situés prè~ d'Hammam Jedidi. Cystopteris Filix-fragilis n'a été trouvé qu'au Di. Abd-er-Rahm

DElJXrEME PARTIE -

FEUILLE 1

CAP·BON -- LA GOULETTE - SOUSSE (pp) •

LES UNITES DE l,A CARTE PHYTO·ECOI..OGIQUE

-e-

I. PRINCIPES DE LA DISTINCTION ET DU CLASSEMENT DES UNITES

par M. Gounot t 1. SEPARATION DES UNITES FORESTIERES ET DES UNITES DES TERRES CULTIVEES

Bien que les principes adoptés soient fondamentalement iden­ tiques, on a été amené à séparer ies unités des régions ccuvertes par des forêts et des stades de dégradation forestière. de celles carac­ térisant les terres cultivées.

Une telle séparation pourrait déJ~ êtrt~ justifiée par les impor tantes différences floristiques et écologique,> de ces deux grands ty­ pes de milieu; la prédominance d'espèces vicaces souvent ligneuses, dans un cas, et d'espèces annuelles (I311S l'autre. entraîne des diffé­ rences essentielles dans la structure des communautés et leur déve­ loppement. Mais surtout, dans un pays à densité démographique relativement forte, et à occupation hum~ine très ancienne, la forêt a été pratiquement élimi née des terres cultivables. Aussi, est-il sou­ vent difficile, ou même impossible, de retrouver. ou de reconstituer à partir de fragments infimcs, la végétation forestière de vastes zones

On a donc traité séparément dans la Notice, les groupements végétaux forestiers d'une part, les groupements végétaux cultigènes d'autre part. Dans un but de simplification. les pelouses, qui sont d'ailleurs généralement rares. ont été assimilées aux jachères de lon­ gue durée. De même, Oll n'a pas cherché à mettrc en évidence, sur la carte, les différences résultant du mode ou de l'intensité de la culture. On a pris comme référence la plus commode la jachère non travaillée d'un an; les groupements végétaux appartenant au même complexe climat-sol. lui ont été assimilés. La « Carte d'Utiiisation du Sol n, dressée simultanément, permet éventuellement de tenir compte de ces différences. d'intérêt écologique mineur, mais essen­ tielles pour l'appréciation agricole et économique. - 80-

Les groupements forestiers et les groupements cultigènes sont donc nettement séparés, à la fois sur la Carte et dans la présente Notice.

2. CLASSIFICATION DES GROUPEMENTS VEGETAUX PAR ETAGE DE VEGETATION ET PAR VARIANTE DE VEGETATION

A l'échelle du Monde, la répartition des groupements végétaux est déterminée avant tout par le climat (températures et précipita­ tions surtout), ou indirectement par l'intermédiaire de la morphogé­ nèse et de la pédogénèse. Le cadre climatique que nous avons adopté pour la classifica· tion et la représentation des groupements végétaux est celui des étages de végétation au sens d'Emberger.

Il faut définir tout d'abord ce que l'on entend par « étages bioclimatiques » et par « étages de végétation »:

A. ETAGES BIOCLIMATIQUES

Emberger a défini les étages bioclimatiques, dans le domaine du climat méditerranéen où est située la Tunisie, en confrontant les données de végétation et les donnt:s météorologiques. Sur un mas­ sif de la Dorsale, par exemple, en partant du haut vers le bas, on rencontre successivement des forêts de Chêne vert, de Pin d'Alep et de Genévrier de Phénicie qui constituent des « climax ». On peut calculer pour les stations météorologiques situées dans ces différents types de forêt ou aux environs, le Quotient pluvio­ thermique selon la formule II de L. Emberger, soit : 2000 P Q = (13)

M 2 __ m2 Si on place ces différentes stations météorologiques sur un cli­ magramme avec, en abcisse m, et en ordonnée 9" on voit que les

13. - dans la formul.:: :P = pluviométrie moyenne annuelle M = moyenne des maxima du mois le plus chaud m movenne des minima du mois le plus froid -81- stations correspondant à un même climax sent groupées. Si on a un échantillonnage suffisant, l'enveloppe de ces stations définit l'étage bioclimatique correspondant. Il e'il alors possible de s'affranchir de la végétation et de définir l'étage hioclimatique par des données pu­ rement météoroiogiques, ce qui permet de comparer, du point de vue bioclimatique, des régions florisliquement différentes.

Dans le domai ne du climat méditerranéen les étages et sous­ étages bioclimatiques sont définis en fonction de 2 et ~, les varian­ tes le sont en fonction de m seulement ((().

Sur la Feuille 1 sont représentés les étages, sous-étages et va­ ri3ntes bioclimatiques suivants:

1 ETAGES SOUS-ETAGES VARIANTES (15)

tempérée humide douce

tempérée sub-humide douce chaude

tempérée supérieur semi-aride douce inférieur cha:lde

tempérée aride supérieur douce

14. --- Le climagramrnc montre en effet que la valeur critique de Q va­ rie en fonction de m. Il est donc incorrect de définir l'étage par des vîieurs limites supérieure et inférieure pour Q, comme on le fait parfois dans la littérature. -

15. '- Emberger définit les variantes bioclimatiques par les valeurs de III suivantes: ln <: 0 (froide). 0" :1 1" (fraiche). 1" à 7" (tempérée), > 7" (chaude). -- 82 -

B. ETAGES DE VEGETATION ET ETAGES BIOCLIMATIQUES

(Geunet, 1958)

A un étage bioclimatique déterminé correspond, en principe, dans une région floristique donnée, un ou plusieurs types ùe cli­ max bien définis; à l'étage bioclimatique correspond l'étage de végé­ tation. Mais, des complications apparaissent, en pratique, aux grandes échelles. Elles sont dues, pour une part, à ce que 2. et m sont cal­ culés à partir des données météorologiques classiques; ces données sont différentes des valeurs réellement subies par les plantes, du fait qu'elles sont observées à 2 m de hauteur et sous abris. En fait, un versant nord aura un climat humide et, un versant sud, un cli­ mat plus sec que ne l'indiquent 2. et m calculés; la végétation reflète ces différences. Cette discordance résulte en somme de l'insuffisance de nos connaissances cl imatiques chiffrées. On pourrait songer à corriger empiriquement 2. et m de ma­ nière à réaliser un parallélisme plus étroit végétation-bioc1imat. Mais il y a une deuxième cause de discordance, due au milieu édaphique : les sols peu profonds ou à texture grossière sont plus secs, les bords de cours d'eau, les marécages, sont plus humi­ des, que ne laisserait penser Q calculé. Ici aussi, la végétation traduit ces écarts, mais ceux-ci ont un sens réel et ne peuvent plus être attribués aux lacunes de nos connaissances météorologi­ ques. Il n'y a danc pas lieu, dans le détail, de maintenir un parallé­ lisme absolu entre étage bioclimatique et étage de végétation, et il est intéressant de faire ressortir ces discordances qui ont une signi­ fication écologique importante. En pratique, nous avons défini et cartographié l'étage biocli­ matique au moyen des données météorologiques disponibles, sans tenir compte des influences du microclimat et du sol (voir Carton bioclimatique à l'échelle de 1/1.000.000 sur la Feuille n. La Carte des Etages Bioclimatiques peut donc être réalisée à petite échelle; elle permet la comparaison inter-régionale des cli­ mats. La Carte des Etages de Végétation doit être basée sur l'étude de la végétation actuelle. En dehors des microclimats et des milieux édaphiques spéciaux évoqués ci-dessus, la végétation est le reflet du bioc1imat et l'étage de végétation reçoit le même nom que l'étage bioclimatique. - 83 ~--

Par contre, la végétation appartenant normalement à un étage bioclimatique donné, peut se retrouver dans des stations spéciales d'un étage bioclimatique différent. Il y aura alors divergence: l'éta­ ge de végétation restant le même que dans l'aire normale du clima'< et l'étage bioclimatique étant différent. Par exemple, dans le Djebel Sidi Zid. dans l'étage bioclimatique sub-humide (défini ainsi grâce aux données météorologiques), on trouve aux expositions nord, des Chênes lièges qui, en Tunisie. sont liés à l'étage de végétation humide.

C. NOTION DE REGIONALITE

(Gaunal, 1958)

Comme de nombreuses régions de Tunisie sont complètement dépourvues de peuplements forestiers naturels, il nous a fallu, en l'absence de climax, chercher à définir les étages de végétation au moyen de la végétation non climacique, en particulier de celle des terres cultivées. Pour cela nous avons eu recours à la notion de régionalité qui généralise la portée des remarques précédente~. Si l'on recherche les milieux qu'une espèce peut coloniser en fonction des variations climatiques, on s'aperçoit, en général, qu'il y a une gamme de climats où elle a une amplitude écologique ma­ ximum, c'est-à-dire où elle est capable de se développer dans le nombre maximum de milieux édaphiques ou microclimatiques. Sous les autres climats, elle n'occupe qu'un nombre plus restreint de mi­ lieux, ou même disparaît complètement. Par exemple, flypericum CriSfJlIIlI lie développe, en Tunisie, sur tous les substratums bien drainés de l'étage bioclimatique semi-ari­ de supérieur. Dans l'étage bioclimatique humide, cette espèce est surtcut localisée sur les sols peu profonds et en pente; au contraire, dans l'étage bioclimatique semi-aride inférieur, elle est le plu~ sou­ vent dans les cuvettes alluviales. Nous dirons qu'une espèce est régionale dans les bioclimats où elle a l'amplitude écologique maximum (c'est le cas d'Hypericum crispum dans l'étage bioclimatique semi-aride supérieur). En dehors de ces bioclimats, elle sera supra-régionale cians un climat plus humide, ou infra-régionale dans un climat plus sec. Enfin, les espèces plus ou moins indifférentes au climat seront appelées arégionales. - 84-

Dans ces conditions, on peut identifier l'étage de végétation auquel appartient un groupement non climacique, comme l'étage où toutes ou la plupart des espèces qui en font partie sont régionales. Il peut arriver que cet étage de végétation ne correspond pas à l'étage bioclimatique de la région où il se rencontre, pour des rai­ sons topographiques, édaphiques indiquées plus haut.

D. VARIANTES BIOCLIMATIQUES ET VARIANTES DE VEGETATION

Tout ce que nous avons dit pour les ét3ges s'applique ipso­ facto aux variantes et l'on peut distinguer des variantes bioclimati­ ques et des variantes de végétation. Les premières sont définies par les valeurs critiques de m mesurées sous abri, les deuxièmes par la présence ou l'absence d'espèces régionales liées à telle ou telle va­ riante. En pratique, et compte tenu de la faible densité du réseau de postes météorologiques relevant la température, les variantes uti­ lis6es ont toujours été les variantes de végétation, définies par la pré­ sence ou l'absence d'espèces indicatrices. Les données climatiques existantes permettent de penser que ces variantes correspondent sensiblement aux valeurs de m suivan­ tes > + 7" C pour la variante bioclimatique chaude + 4"5 à + 7° C pour la variante bioclimatique douce < + 4°5 C pour la variante bioclimatique tempérée. Par rapport aux valeurs classiquement admises par L. Ember­ ger. on notera l'introduction d'une variante douce entre les varian­ tes chaudes et tempérées.

***

Les groupements ont été décrits par étages et sous-étages de végétation (des plus humides aux plus arides), et selon les variantes de végétation (des plus fraîches aux plus chaudes). Dans chaque sous-étage ou variante. les groupemenls sont décrits, en principe, des stations les plus humides aux stations les plus sèches. -- 85 --

II. PRINCIPE DU CHOIX DES COULEURS, DES FIGURES, DES SIGLES' ET DES SYMBOLES par C. Floret

1. CHOIX DES COULEURS ET DES FIGURES EN COULEUR

(Voir l'organigramme du choix des couleurs et des figurés sur la Feuille 1).' ~ Pour les groupements végétaux forestiers et cultigènes, les cou­ leurs sont attribuées de telle sorh~ qu'elles rappellent, par la teinte, l'étage et le sous-étage de végétation auxquels appartiennent les groupements. L'attribution des couleurs de base se fait par étage et sous­ étage de végétation, suivant le tableau ci-dessous

ETAGES 1 SOUS-ETAGE~ COULEURS de végétation de végétation DE BASE

humide bleu sub-humidt: vert jaune supérieur et orange semi-aride ~ inférieur rouge 1 aride supérieur violet

1

A. GROUPEMENTS VEGETAUX FORESTIERS Un groupement végétal forestier est représenté par un aplat le plus souvent composé à partir des couleurs de base, avec domi­ nance d'une des couleurs présentées dans le tableau précédent, se­ lon l'étage auquel il appartient. Par exemple, tous les groupements végétaux des forêts de l'éta­ ge de végétation humide ont une teinte où le bleu domine. La tran­ sition s'effectue graduellement du bleu au vert avec les groupe­ ments de l'étage sub-humide. Les groupements de transition entre les deux étages sont repr~sentés par des aplats dans les bleu-vert ou les vert-bleu. -- 86 -

En raison du grand nombre de groupements rencontrés dans le sous-étage supérieur de l'étage de végétation semi-aride, on a été obligé de retenir deux couleurs de base, la jaune et l'orange, pour ce seul sous-étage. Dans la mesure du possible, nous avons réservé les teÏiltes « orange )l pour les groupements les plus <1 secs », du point de vue bioclimatique, à l'intérieur de ce sous-étage.

B. GROUPEMENTS VEGETAUX CULTIGENES Un groupement végétal cuitigène est représenté par un figuré teinté dans l'une des couleurs de base, selon l'étage et le sous-étage de végétation auxquels il se rattache. Il n'y a donc pas de nuances, de teintes composées à partir des couleurs de base, pour représenter les groupements végétaux culti­ gènes. Seuls le type de figuré et le sigle qui l'accompagne permet­ tem de distinguer les groupements cultigènes d'un même sous-étage, à l'intérieur du sous-étage ils ont donc tous la même couleur de figuré. On a cherché, par le choix du type de figuré, à donner une in­ formaticn supplémentaire sur l'écologie du groupement, sans que ce principe soit appliqué dans toute sa rigueur sur l'ensemble de la Feuille l. Pour les groupements cultigènes, le~ types de figurés retenus sont principalement des figurés réguliers de points et de traits. Pratiquement les 4 orientations choisies des figurés de traits et des figurés de points, donnent la possibilité de classer les groupement en 5 grandes catégories. Les ca tégcries retenues sont :

Groupements cultigènes sur sols à texture grossière .... ···...... D en surface et sur sables bd Groupements cultigènes sur alluvions []]] Groupements cultigènes sur marnes profondes

Grcupements cultigènes sur glacis et colluvions pro­ fonds

Groupements cultigènes sur marnes, glacis et collu­ vions peu profonds. souvent encroûtés - 87--

L'épaisseur des traits, la grosseur des points. et leurs écarte­ ments, donnent la possibilité d'obtenir un grand nombre de figurés. Ces figurés ont été attribués aux groupements QC la façon suivante: En partant du tableau en Annexe H3 ICJrcupements cultigènes vicariants climatiques pour un m~mè substratum), on attribue à chaque substratum un type de figuré particulier. Il y a donc autant de types de figurés que de colon nes dans le tableau Il,,). Ainsi, tous !es groupements cultigènes sur " alluvions lourdes hydromorphes » au­ ront le même figuré; la couleur de ce figuré indiquera, comme on l'a dit au début de cc paragraphe, l'étage et le sous-étage de végéta­ tion auxquels se rattach,~ tel ou tel groupement sur alluvions lour­ des hydromorphes. D'autre part, on a essayé d'observer un certain nombre de rè­ gles pour J'attribution du type de figuré à chacun de ces substra­ tums: - figurés de poi nts

16. - Un type de figuré a été egaie ment attribué à tous les groupe­ ments eultigènes qui n'onl pas de \ieariallts climatique, (ils sont placés ell des­ sou, du tableau de l'Annexe 83) 88 -

C. MOSAIQUES On a évité, chaque fois que cela était possible, de représenter " les unités phyto-écologiques par des mosaïques. Toutefois, lorsqu(: Jeux unités sont présentes sur des surfaces élémentaires trop petites, imbriquées environ à 50 % d'occupation chacune el que la ~ULface lulak e~l carlographiable à l'échelle Je 1/200.000, la représentation en mosaïque s'est imposée. Dans ce cas, on a adopté le~ conventions suivantes :

- mosaïques cl forêt culture »: elles sont figurées par un da- mier de la teinte correspondant au groupement forestier, le reste étant en blanc. Le figuré du groupement de culture n'est donc pas représenté. -- mosaïques " forêt forêt »" elle~_ sont figurées par un da- mier, composé des couleurs des deux groupements en mosaïque.

- mosaïques « culture culture »: elles sont figurées par une trame croisée d:ms l'une des couleurs de base, selon l'étage de vé­ gétation auquel se rattachent les unités de la mosaïque-.

2. FI{;URES GRIS Comme on !'a dit ci-dessus, chaque groupement végétal est clas­ sé dans l'une des 4 variantes de végétation suivantes (de chaque sous-étage ou étage) :

bI Variante à hiver fr

~ Variante à hiver tempéré

ITIIJ Variante à hiver doux

o Variante à hiver chaud Le figuré gris dc trait en 4 orientations différentes indique sur la carte à quelle variante climatique se rattache le groupement. Remarque: La v(lriante à hiver frais est absente de la Feuille 1.

3. SIGLES Chaque groupcment végétal, ou chaque unité phyto-écologique, est représenté sur la carte par un sigle formé de lettres pour les unités pures, et de chiffres pour les mos:îÏques. - 89-

Gro!",pemellts végétaux forestiers : Le sigle est formé de 2 let­ tres majuscules droites, La première lettre ra ppelle à quelle série de végétation appartient le groupement; la deu"Xi~mc est plus ou moins arbitraire.

B -- Série du Chêne Zeer. C Série du Ch~ne liège D --- Série du Pin d'Alep F Série du Pin d'Alep ct Chêne vert G- Série du Pin maritime 1 -- Série de IOlivier-Lenli,que K Série de l'Olivier-Lentisuue à Caroubier M -- Série du Chêne Kermès N Série du Callilris cl série de ïOlivier-Lentisqu

Groupements végétaux cultigènes : Le sigle est formé de 2 ou 3 lettres majuscules italiques, cherchant, dans la mesure du possible, à rappeler les espèces les plus caractéristiques du groupement par leurs initiales.

Mosaïques: elles sont simplement numérotées; il était, en ef­ fet, impossible de représenter. dans des zones rarfois très petites sur la carte, les sigles des deux ou trois groupements entrant en mo­ saïques.

Mosai'ques « forêt culture ), nombre en capitale droite »

Mosaïques « forêt forêt p nombre en " capitale droite ) Mosaïques " culture culture » nombre en « capitale italique ))

4. SYMBOLES

Il a été fait appel il des symbole, pour représenter et localiser, sur b carte, certaines espôces intéress

Les symboles choisis sont inspirés dans la mesure du possible, de la table des « Signes conventionneb utilisés sur le terrain » de H. Gaussen. - 90-

III. LES UNITES fORESTIERES

par A. Schoenenberger, avec la collaboration de C. Florel et A. Soler

1. INTRODUCTION

Les grcupements distmgnes pour la cartographie sont classés par étages, sous-étages et variantes cie végétation, et par séries de végétation. Pour ne pas charger le texte, on n'a pas cru devoir ajouter à ces termes le qualificatif (, méditerranéen » qui reste sous-entendu. Pour le Cap-Bon, les séries retenues sont les suivantes Série du Chêne liège Série du Chêne Kermès Série de l'Olivier-Lentisque Série du Callitris ct série de l'Olivier-Lentisque à Caroubier Série du Pin d'Alep. En raison de leur intrication sur le terrain, la série du Callitris et la série de l'Olivier-Lentisque à Caroubier ont été regroupées. Les groupements correspondants à ces séries forment des mosaïques non cartographiab1es à l'échelle de 1/200.000. Les groupements végétaux forestiers que neus décrivons sont constitués de groupes écologiques. Le nom du groupement est dé­ fini, le plus souvent, d'une part. par I"essence forestière principale, et d'autre part, par le groupe écologique indicateur de l'étage de vé­ gétation. Il faut noter que les espèces et !es groupes d'espèces cités, doi­ vent être considérés comme des caractéristiques locales. Ce sont seu­ lement des espèces et des groupes utilisés pour la description et la cartographie des groupements présents dans la partie septentrionale de la Tunisie, région qui fait l'objet de notre étude. Il a été tenu compte, dans la définition des groupements, de la stratification de la végétation. La présence d'une strate arbustive bien développée. par exemple, est concomitante de la présence des groupes écologiques humicoles et sciaphiles en strate sous-jacente; tandis qu'en l'absence de cette strate, les groupes thermophiles et héliophiles sont favorisés. La description de la stratification permet, en outre, d'indiquer l'état de conservation ou de dégradation de la station. On a décrit, pour chaque groupement : sa répartition géogra­ phique, sa physionomie et sa structure, sa composition floristique essentielle et l'écologie du milieu qui lui correspond. --, 91 -

Les a ptitudes du mil ieu, suggérées par chaque groupement. font l'objet d'observ2tions succinctes.

2. DESCRIPTION DES UNITES FORESTIERES

EL1GL nE VEGET;1T/ON HUM/DE

HIVER TEMPERE

SERIE DU CHENE LIEGE

CB- GROUPD1CNT A QUf/RCUS SUBER, t,'RICA ARBOREA,

MYRTUS COMMUN/S, V/RURNUM T1NUS

Répartition géographique : Les boisements de Chêne liège recouvraient autrefois toute la chaîne du Dj. Abd-er-Rahmane. Cette essence se trouvait peut-être même à l'extrême pointe du Cap­ Bon, comme l'atteste la présence d'Erica I1I'/W,l'Ca, une excellente caractéristique des groupemc.:nts du Chêne liège. Actuellement, cette forêt a fortement regressé; on en trouve quelques ilôts sur les som­ mets oligocènes du Cap-Bon. jusqu'au Petit Zaghouan. D'autres ilôts se retrouvent sur le Trias ou sur les collines gréseuses avoisi­ nant la vallée de la Medjerda.

En ce qui concerne plus particulièrement l'étage de végétation humide, le groupement du Chêne liège se rencontre à partir de 250 m d'altitude sur \cs ver~;ants nord,ouest du Di. Abd-er-Rahmane, au pied des falaises et au fond des ravins. En effet, comme ce grou­ pement se trouve à la limite de son aire d'extension, il colonise tous les vallons encaissés, les cirques de rochers et les gros éboulis, c'est­ à-dire tous les endroits abrités et assez humides.

Physionomie et structure : Le groupem~nt en bon état est le type d'une biocén05e bien équilibrée. En effd, la forét compte de nombreuses strates. occupant ail~si le plus d'espace aérien possible. La strate dominante est formt:e de quelq ues vieux Chênes liè­ ges trapus ayant 5 à 6 m~tres de hauteur. Le sous-bois est composé de Chênes Kermès. d'Arbousiers et de Bruyères arborescentes attèignant souvent 3 mètres de h3ut. Ce groupement, laissé 1 lui-même. forme rapidement des four­ rés impénétrables pourvu que le milieu soit suffisamment humide. -92-

Composition f1oristiqlJ(~ essentielle (~t écologie a. .- Groupe caracthistiqut' QuerCLII' suber Erica arborea Myrtus communis Arbutus Unedu Quercus cocci/era Ce sont toutes des espèces bien représentatives du maqUIs de la forêt de Chêne liège. La présence du Chêne Kermès indique généralement une dé­ gradation de la forêt. Cette espèce apparaît, en effet, surtout dans les clairières et les trouées provoquées par l'exploitation de bois pour la fabrication de charbon. b. .- Ambiance c!inwrique Il faut à ce groupement un m1l11mUm annuel de 700 mm de pluie et surtout une humidité de l'air élevée. Au Dj. Abd-er-Rah­ mane, il se localise de cc fait. vers le sommet qui est souvent bai­ gné par des brouillards, du mois de décembre au mois d'avril. c. - Sol Le groupement décrit donne une litière abondante, permettant la formation d'un sol typiquement forestier. L'horizon humifère atteint parfois 60 cm d'épaisseur; généra­ lement vient, en dessous, un horizon de lessivage, où la valeur du pH peut atteindre 5, et enfin, un horizon complexe, plus ou moins sableux, d'accumulation ou provenant de la désagrégation de la ro­ che-mère gréseuse.

La richesse en humus, ainsi que l'acidité du sol, sont suggérées par les espèces suivantes : Ranunculus spicatlls Allium triquetmm Cytisl/s triflorus Carex silvatica Pteridium Aquilinwl1 LI/zula Forsteri La profondeur du sol et son humidité sont suggérées par Viburnum Tinl/s Tamus communis Viola silvestris -- 9J .~

Aptitudes du milieu : Ce groupement, occupant essentielle­ ment les thalwegs il pente prononcée. doit être maintenu ct protégé intégralement. Ce sera le meilleur moyen de lutter contre l'érosion.

ETAGE DE VEGETATION SVB-HUMIDE HIVER TEMPERE

SERIE DU CHENE LIEGE

ex. ~ GROUPE.WENT A QUERCUS SUBER, ERICA ARBOREA. Li. VANDULA STOECHAS

Répartition géographi(IUe : On le rencontre sur les versants sud et sud-est du Dj. Abd-er-Rahmane à partir de 300 m d'altitude, ainsi que sur quelques îlots gréseux de l'Oligocène du Dj. Sidi Zid.

Physionomie et structure: Le Chêne liège prend une, allu· re chétive. La strate urhllstive est surtout constituée d'Erica arborea et d'Arhutus VI/ct/o. C.: groupement étunt plus ouvert ct plus hé­ liophile que le groupement cn à QllcrclIs suber, Erica arborea, Myr­ fus communis, Viburnllm Tinus de l'étage de végétation humide, la strate inférieure est plus développée.

Composition f10ristique essentielle et écologie Le groupe eJractéristique est constitué de Quercus suher Erica arbùrca Lavalldu/a Stoec/ws Par rapport au groupement précédent (CB). on note la dispa­ rition de Myrfus commllnis, et la présence d'un groupe plus hélio­ phile : Halimium halill1ifo/ium Tuberaria vulgaris Cistus salvitolius HypericuIII hum!jusuin S.lp. australe

Par rapport élU groupement CB de l'étage de végétation humi­ de, le groupement CX, plus xérique, est caractérisé, dans sa strate inférieure, par une maigre pelouse de thérophytes psammophiles ct acidi philes. avec notamment Tuberaria guttata Fi/ago gal/Ica Si/elle ga/lieu Linull1 ga/licufll A ira Tenorii Briza /llllxin.'a Tunica (lmiitera -- 94 -

Aptitudes du milieu : Le groupement doit être maintenu sur les fortes pentes. Dans les endroits peu escarpés il pourrait être, après sous-solage, planté de Pinl/s insignis, Pinus pinaster ou Pinus canariensis. En raison des vents violents, il serait bon de prévoir un quadrillage de brise-vent en Eucalyptus camaldulensis et en Cu­ pressus macrocarpa.

CY. - GROUPEMENT 4 QUERCUS COCCIFERA. ERICA "JRflOREA, LAVANDULA STOECHAS Répartition géo~raphique Cc groupement couvre une surface relativement importante, sur Je Dj.Abd-er-Rahmane, sur les rochers d'El Haouaria et au sommet du Dj. Sidi Zid. En général, ce sent là des formations oligocènes; cependant quelques îlots de ce groupement se retrouvent sur le quaternaire déca1carifié en surface. Physionomie et structure : En dehors des sommets où, grâce à l'humidité ambiante plus importante, le Chêne Kermès atteint 3 à 4 mètres de haut, ce groupement se présente en général sous la forme d'un maquis assez dense où dominent le Chêne Kermès, la Bruyère arborescente et l'Arbousier. Composition f10ristique essentielle et écologie : Qucrcus cocci/era Erica arhorea Myrtu.l' cotr:Jnul1is Arhutus Ulledo Myrtus communis et Arbutl!s Unedo sont moins fréquents que dans le groupement précédcnt

HIVER DOUX SERIE DU CALLITRIS ET SERIE DE L'OUVIER-LEl'ilISQUE A CAROUBIER

NF. - GROUPLMFNI A CILLITRIS ARTlCULATA. BRACHYPO[)IU~1 RAMOSUM, BRASSICA GRA VINAE Répartilion géographique : On le rencontre au sommet du Dj. Korbous et du Dj. Bou Korninc. -- 95-

Physionomie ct structure : La station se situe sur les ro­ chers des :oommets Les Callitris prennent racine dans les fissures et, de cc fait, sont clairsemés et déformés par les vents. Les espèces les plus caractéristiques sont rupicoles; Braôlypodium ramosum est rare.

Composition floristique essentielle et écologie Les espèces les plus importantes sont les suivantes: Calliuis articllia/a Chamaerops hllmili\ BrachypodiulIl ramoslIm

Le groupe des espèces rupicoles est représenté par Brlissica G',lvilwl' EII phor!Jia Bivonae A Iltirrhinllm majllS Polvpodilll/l vII/Rure ssp. sep'ali/ni Rallllnclilils spica/II,I l'p. l'II/wstris R IISCIIS hypophvllllri" A rrheflathemm ela/ill.' Sur les éboulis se trouvent abondamment

Lavatera olhiû Kenimnthlls ruhi'l' Aptitudes du milien : Ce groupement, occupant le sommet des montagnes, doit être maintenu intégralement.

HIVER CHAUD

SERIE DU CHENE KERMES

MH. - GROUPEMENT A QUERCUS COCC/FERA.

BRACflYPODIU/v! RAMOSUM. CHAMAEROPS HUM/LIS

Répartition géographique : Ce groupement ne sc trouve qU'à l'extrémité du massif du Dj. Korbou,:, à Rass cl Fartas el à Oued el Abid. Il recouvre des collines au relief peu marqué, et ne dépasse guère 200 m d'altitude. Lié au climat sub-humide, il reçcit de 500 à 700 mm de pluie par an. Le vent dominant provient de la mer et souffle souvent avec violence. Ce facteur différencie le grou­ pement type MH, dLl grclipemcnt à O/C{[ CIlI'O/)(ica et Brachypodium, ramosum OK) qui sera étudié plus lo;n. -- 96 --

Physionomie et strncturc : Le groupement type ne présente qu'un étage arbustif et qu'un étage herbacé. La physionomie est caractérisée par l'abondapce du Chêne Kermès (qui atteint 1 à 2,5 m de hauteur) par le Lentisque, le Palmier nain, le Brachypode rameux. Les fleurs roses de Cistus cri.spus, les fleurs jaunes de Caly­ rotome villosa sont les ~eLlles à mettre un ton de couleur au mois d'avril.

Garrigue dense et ferm~e, elle n'est guère touchée par l'érosion. Cependant, depuis quelques années, les Palmiers nains, soumis à une récolte intensive disparaissent, et les trouées ainsi formées voient leur sol s'éroder; l;;l strate herbacée composée d'espèces thermophi­ les et calcicoles s"installe. Composition floristique essentielle et écologie Le groupe caractéristique est le suivant Qul'rcuI' coccifl'ra Chamaerops Illtmilis Brachypodium ramosul/1 L'étage géologique qui prédomine est le Vindobonien (Miocène). La roche-mère est un calcaire gréseux ou un grès tendre jaunâ• tre. La présence de ce sous-sol gréseux, sablonneux, est mise en évi­ dence par: Filago gal/ica Aira Tenorii Desmazil'ra .l'iClda LOlus crelicus Rumex bucephalophorus Lorsque le sol est bien développé et non pas rajeuni par J'éro­ sion, les horizons supérieurs sont souvent acides; cette acidité est indiquée par: L~vandula Slol'chas Cislus lalvifolius Genisla aspalalhoide,\ Feslllca coerulescens Fi/ar;o gallica Briza maxima Tuberwia v/ligans Aira Tenorii Dans les légères dépressions, on rencontre ScllOcnus nigrica/l.\ Lo/us cre/iC/ls - 97-

qui indiquent une stagnation des eaux de pluie, ou qu'un oued permanent coule dans le voisinage. En bordure des oueds on trouve : Jvlyrtu,\ communis Popllius a/ha Nerium O/eander Les 3 derniers grcupements de la série du Chène Kermès re­ présentent des stades de fixation des sables et des dunes côtières. Le Chêne Kermès n'est abondant qu'au dernier stade de cette fixa­ tion.

Aptitudes du milieu : Ce groupement, très exposé au vent de mer, suggère un milieu défavorable pour le reboisement. En dé­ frichant par bande, il serait possible de créer des pàturages à mou­ tons; les bandes de Chèlle Kermès, laissées comme brise-vent, appor­ teraient un supplément de ration au bétail sous forme de glands. La présence du Palmier nain est une ressource supplémentaire se­ condaire.

Ml. - GROUPEMENT A QUERCUS COCCIFERA, HALlMtUM liALlMIFOLlUM, LAVANDULA STOECHAS

Répartition géographique: Ce groupement e'it climatique dans les régions côtières les plus ventées: côte nord-ouest du Cap-Bon. Au Cap-Bon, il apparaît au Nord des monts de Korbous. Il se retrouve sur tout le littoral. Avec une pluviométrie annuelle inférieure à 500 mm, le grou­ pement a un développement peu important. C'est la raison de sa rareté à partir de Kélibia (430 mm). On le retrouve près de Nabeul dans les collines sableuses, mai~ sa xérophilie est alors indiquée par la présence d'f.-'chiochilon fruli­ cosum. Le groupement occupe des plages au relief peu marqué. Pour­ tant, lorsque le sable éolien s'accumule sur les flancs des montagnes comme au Dj. Abd-er-Rahmane, cette unité peut se rencontrer en altitude. presque jusqu'au contact des groupements du Chène liège. Physionomie et structure : Ce groupement se présente sous la forme d'une garrigue d'un à deux mètres de hauteur. La strate supérieure comprend Halimium halimifolium, Quercus cocci­ fera, Ph.illyrca ungusti!o!ifl et Pislacia Lentiscus. Le recouvrement assez faible de cette strate, permet à la strate herbacée, un bon dé­ veloppement. Les buissons de petite taille sont formés de Lavan- - 98- dula Stoeclzas, Genista aspalothoides et Cistus salvifolius. Enfin, la strate herbacée se compose surtout d'espèces psammophiles et aci­ diphiles.

Composition floristique essentielle et écologie : Le groupe­ ment comorend d'ahcrd un groupe psammophile indifférent à la nature chimique ou sol : Quercus coccifera Euphorhia taracilla JIIl1iperus Oxycedrll.l' ssp lI7aCrocrll pa Picris asplenioide,\ Lonas anI/ua R Ilmex hllcephalopholïls Lagurus ovatus pUIS un groupe psammophi1e ucidiphiîe Hafimillm halimi/ofil/,'Il Ormenis mixta Stachy.l' arenaria Ornithopus compresslls l'uberaria gultata Trifolillm arvense Aira Tenoril le groupe des acidiphiles indifférentes à la texture du sol est repre­ senté par: Lavandula Stoe,;ofws Briza maximfl Cistus salvifolius Filago gallica Silene Rallica l'uheraria vulgari,\ Lm'ondula Stoeclzas et Tuberoria vulgaris semblent trouver leur cptimum sur les sols ayant un horizon lessivé.

La tendance à J'encroùtement calcaire de certaines dunes est indiquée par: R osmarillus officinali.l Erica n:.tltiflora Thymus capitallis G lobularia AlYPllm Fumalla thYlJ1iiofia ce: groupe n'est jo.mai:, très répandu. il se cuntonne uniquement sur les veines de calcaire cn formation dans les dunes. - 99-

Ce groupement MI n'est pas un groupement climacique, car en le laissant évoluer normalement, il se transforme en garrigue à Chê­ ne Kermès et à Lcntisque. L'homme freine ce dynamisme en arra­ chant ces essences pour la confection de charbon de bois. Lorsq ue la dégradation est très accentuée, Quercus coccifera disparait. A sa place s'installe Llne maigre pelouse comprenant: IialilllillJn ha!iml/olilltrI (à l'état de plantule) Su,chv.\ arel/aria A /kal/I/a lil/c/ol'io Orllleni\' mixla Rumex /Jllcepha/op/IO/ï/S CillaI/dia divaricala Filago Rallica Briza '/Jaxima Aptitudes du milieu Ce groupement n'a aucune valeur actuellement; il pourrait êlre rev:I1orisé par des plantations de Pins pignons. Il faut alors prévùir un quadrillage d'Eucalyptus cu d'A­ cacias comme brise-vent et pare-feu. La vente des pignes et du bois donnerait une centaine de dinars par ha et par 3n, au minimum. Cette station convient également très bien à l'exploitation du Palmier nain.

SERIE DE L'OLIVIER LENTISQUE Cette série recouvrait autrefois tcutes les bonnes terres dans la partie nord du Cap-Bon, terres actuellement occupées par les cé­ réales, la Vigne et l'Olivier. On comprendra facilement que l'étude de cette série est com­ pliquée puisque tout a été défriché. Pourtant, il suffit, d'observer certaines stations protégées par des escarpements de rcchers et les environs de marabouts. pour pouvoir se faire une idée des groupe­ ments primitifs.

IK.- 'iROUPLMENT A ()LEA EUROPAEA. BRACflYPODIUM RAMOSUM Répartition géographique : Ce groupement se rencontre dans les mêmes stations et sur les mêmes roches-mères que celui à Quercus coccifera. BrachypodÎulII ramosum, Chamaerops humilis, (MH) décrit p1u'i haut. Mais i'üléastre occupe les fonds de vallon et Ïes pentes. à l'abri des vents Je mer.

Physionomie et structure : Dans les rares endroits où le groupement est bien d~veloppé. les üléastres et les Lentisq ues, assez denses, donnent de l'ombre et un humus abondant. - 100-

Composition floristiquc essentielle et écologie : Les groupes écologiques qui définissent le mieux le groupement sont les groupes humicole, sciaphile et nitïOphile. La présence fréquente de milliers d'étourneaux, détermine un apport non négligeable d'élé­ ments azotés. Le groupe des espèces nitrophiles est représenté par: Galactite\" tomentosa Smyrnium Olusatrum lJrtica membranacea Lamium arr:plexicrtule Stellaria media Le groupe des espèces humicoles et sciaphiles est représenté par: TetraWJnolobus bif/orus A risarum vulgar,> Arum italicum Bellevalia maurit(lnica Ophrys fusca Ophrys bombyliflora Geranium Robertian/lnJ Ssp. purpureum Iris planifolia Rubus ulmifo!ius Aptitudes du milieu : Les Oliviers existants peuvent être greffés. Sur les pentes, il serait bon de maintenir des bandes de végé­ tation naturelle pour éviter l'érosion.

lM. - GROUPEM8NT A OLEA EUROPAEA. SIDERITIS ROMANA Répartition géographique : Ce groupement se trouve à l'extré­ mité du Cap-Bon dans la région d'El Haouaria, et sur l'île de Zem­ bra. Physionomie et structure ; Le groupement a été défriché sommairement par les habitants de la région. Les Oléastres ont été respectés, et forment une strate dominante très claire avec, par en­ droit en strate inférieure, du Lentisque et du Calycotome. Composition floristique essentielle et écologie : Les espèces les plus caractéristique sont les suivantes: Olea europaea Pistacia Lentiscus Calycotome villosa 101

A lnpelodestIIl/ lilI/uri rail iellill Sideritis romana Galactites tamento.1iI Ce groupement recouvre de,; ~;ols argileux et marneux très su­ jets à l'érosion. Par endroit si le couvert ~st suffisamment dense, on peut retrouver le groupe humicole et sciaphile du groupement pré­ cédent. Aptitudes du milieu : Ce groupement est complètement dégradé. Il faut y proscrire sévèrement la culture annuelle. et essa­ yer d'y créer un pâturage permanent à base d'lledysarul71, de Pha­ laris, etc....

]J. GROUPEMENT A OLEA EUROPAEA, SlDERITIS ROMANA, ERlCA ARBOREA Répartition géographique Ce groupement se trouve sur l'île de Zembra. Physionomie et strnciure : La physionomie est définie par jes Lentisques, qui prennent l'ail ure de gros arbustes très denses, hémisphériques. Les Oléastres et les Bruyères sont peu nombreux entre les touffes de Lentisques. Composition floristique essentielle et écologie : La com­ position floristique est identique à ceBe du groupement précédent. on y retmuve les mêmes groupes humicole et sciaphile. La différen­ ce est donnée par la présence d'Erica arborea qui devient de plus en plus abondante en altitude et qui indique un sol décalcifié. Aptitudes du milieu : Le groupement actuel est à maintenir intégralement. Il est un des lieux de nidification des Puffins qui font le charme de l'île de Zembra.

ETAGE DE VEGETATION SEA1I-ARIDE SOUS-ETAGE SUPERIEUR HIVER DOUX

SERIE DU CALLITRIS ET SERIE DE L'OLIVIER-LENTISQUE A CAROUBIER

NB,-- GROUPEMENT A CALLlTRIS ARTlCULATA, BRACHYPODlUM RAMOSUM Répartition géographiqm' : Ce groupement très homogè­ ne s'étend du Bou Kornine à Hamman Djedidi. Certains de ses élé­ ments se retrouvent dans les monts de Korbous. Il recouvre les col­ lines, évite les bas-fonds et les mouillères temporaires. - 102 -_.

Plus au Sud, le manque d'eau empêche l'installation du Bra­ chypodium ramosull1; un autre groupement du Callitris, le groupe­ ment à Callitris, Ciste du Liban et Romarin (ND) prend sa place. Physionomie ct structure : Les boisements du Bou Kornine sont en excellent état, et permettent ainsi de se faire une idée réelle de l'association primiti\'~. Par ;:;ontrc. les autres collines sont dé­ gradées, et les quelques boisements qui s'y trouvent n'ont aucune valeur forestière. L'aspect de ce groupement est remarquable. On a, en fait, l'im­ pression d'avoir affaire à deux groupements distincts. L'un se com­ pose de Callitris articulata et Brachypodium ramosum, et l'autre du groupe des humieoles; c'est en effet toujours au pied des arbres que l'on trouve cette graminée caractéristique; elle peut atteindre 1 III de long et s'accroître ainsi dans les branches de l'arbre. L'autre par­ tie du groupement, composée surtout par des humicoles. forme de petites clairières riches en Lichens et en géophytes. Composition f10ristiqne essentielle et écologie : La calli­ triaie ne se développe que sur sol bien drainé, sur des pentes de plus de 10 (-X,. Le groupe caractéristique comprend Callitris articillata Brachypodiu!"n ramowlIl Cyclamen perS/Clll1l Le graupe des espèces humicoles est représenté par Seilla lingulata Ophrys speculum Ophrys suIJ/usca Ophrys fusen Tulipa si/vestris ssp. australis Le sol est souvent décalcifié snperficiellement et riche en hu­ mus. Lorsqu'il est dégradé et devient squelettique on rencontre: Ros/t7ariflllS o/ficinalis Erica multifLora Stipa teflaci~sima Aptitudes du milieu : On maintïendra le groupement sur les fortes pentes; Brachypodium ralllosum est apprécié par les mou­ tons et pourra être p,Huré. Sur les pentes moins fortes. Il pourrait être aménagé un parcours rationnel, après y avoir introduit des bouquets de Caroubiers et de Pins pignons. 103 --

Ne. - GROUPE1o,.1FNT A CALLI7 RIS ARTfCULATA, LAVANDULA MULTfFIDA Répartition géographique : Le groupement se localise dans les environs de Tunis, sur les prlèmiers contrefurts du Dj. Ressas. Physionomie et structure : Actuellement le groupement ne se trouve en bon état que sur les pentes à forte déclivité; les collines (lU relief peu accentué sont en effet intensément pâturées. Le surpàtu• rage amène la disparition des végétaux ligneux. Seule Luvandula multifida, esp~ce peu appréciée par les animaux. atteste que le grou­ pement occupait autrefois de grandes surfaces. La strate dominante est constituée par Callitris articillata, et sur les versants sud, apraraissent quelques Genévriers rouges. La strate arbustive comprend surtout des Oléastres, des Cistes de Mont­ pell ier. .:les Calycotollles et PeripInea laeviga!a. La strate herbacée est très riche: elle est surtout caractérisée par un peuplement dense de Stip17 retoJ'ta, ainsi que par des Trèfles annuels.

Composition f10ristique essentielle et écologie Le groupe des espèces caractéristique~; est le suivant : Cal/itris arlicu/ata Lavandu/ll multifida Periploca laevigatll Deux groupes écologiques .:lominent dans ce groupement un groupe calcicole et thermophile un groupe humicole La présence commune de ce groupe humicole, montre qu'une relation étroite existe entre la série de l'Olivier-Caroubier et celle du Callitris. Le groupe calcicole et thermophile se compose de : ConvolVIl/IIS Cantabrica Juniperus phoenicea Rosmarinlls officinalis FI/mana thymifo/ill Phagnalon rupestre Scahio.\'(/ slel/ata .l'SfI monspe/iell.lis Le groupe humicole comprend Pistacia Lelltiscl/ï' Prasil/f11 majll\" Galllctites tomento.1a Geranillm Rohertianl/III ssp. pllrpllrelllll Jasminllm fmticans - 104

Delphinium pentagynum Arisarum vulgare Vicia tetrasperma La légère décalcification du sol en surface est indiquée par. Linum gal/icllm A ndryala integri/olitl Lonas annlla Gastridium ventrico,\um Aptitudes du milieu : Ce groupement, très dégradé, sert de terrain de parcours. Il devrait être complètement aménagé, avec création de bouquets de Caroubiers et même d'Arganiers. Comme espèces pastorales valables, on trouve Dactylis glomerata, Oryzop­ sis miliacea, Ebenus pinnata.

ND. - GROUPEMENT A CALL/TRIS ARTICULA TA, CISTUS LlBANOT/S. ROSMARINUS OFFICINAL/S Répartition géographique : Le groupement se localise sur les petites collines comprises entre le Dj. Res«as et le Dj. Zaghou­ an. On le rencontre aussi au Dj.Marchana. Physionomie et structure : C'est une garrigue ouverte, com­ posée de Callitris rabougris, de Cistlls Libanotis, et de Rosmarinus officinalis (très abondants). Composition floristique essentieJIe et écologie : Ce grou­ pement fait le passage entre la callitriaie et la forêt de Pin d'Alep plus continentale. La répartition du Pin d'Alep et du Callitris est particulièrement significative sur les djebels longeant la côte sud­ est du Cap-Bon et dans les environs d'Hamman Djedidi. Sur les ver­ sants Est se trouve le Callitris, suries versants Ouest, le Pin d'Alep. Le groupe des espèces calcicoles est particulièrement bien re­ présenté, et annonce déjà la présence imminente de la forêt de Pin d'Alep .11 Y a peu (l'annuelles. Le groupe caractéristique se compose de : Callifris articulata Cistus Libanotis Erica multiflora Rosmarinus officina!is Globularia A lypum On trouve également toutes les autres plantes caractéristiques des groupes calcicoles et thermophiles. - 105

Aptitudes du milieu: C'est le type de garrigue sur sol à te­ neur élevée en calcaire. Utilisé actuellement comme terrain de par­ cours, ce groupement n'a pas une grande valeur fourragère. Du point de vue forestier, l'introduction de Pinus Brlltia, Pi· nus halepensis, CllpreSS/ls sempervirens, revaloriserait ces stations. Du point de vue pastoral, l'intrGduction cl'Oryzopsis miliacea. et SangllÎsorba mÎnOl', améliorerait certainemem le parcours. L'Arganier et le Caroubier donneraient de bons résultats.

NE.- GROUPEMENT A CALLlTRl5 ARTICULA TA.

LAT,-'ANDULA 5TOECHAS Répartition géographique : Ce groupement se trouve, uni­ quement cantonné sur ks gr~~ de Numidie; il recouvre une bonne partie des massifs montagneux l'armés par cette roche-mère; on le rencontre jusqu'au Sud de Gromb'llla. Physionomie et strnchlre : C'est un groupement de dégra­ dation. L'homme utilise surtcut le Thuya de Barbarie; celui-ci se défend en émettant de nombreux rejets qui, ;1 leur tour, sont brou­ tés par les ch~vres. A l'état dégradé, le groupement se présente sous l'aspect d'une garrigue bas~e clairiérée. Après un incendie, se déve­ loppe un faciès à CÎstlls monspeliensis. et il n'est pas rare de voir, à l'ombre de cet arbrisseau, des plantules de Thuya provenant de porte-graines situés à de grandes distances. Si les précipitations d'hi­ ver ne sont pas abondantes, la plupart des plantules disparaissent au cours de l'été.

Dans les massifs mis en défens. la physionomie est toute autre. Les arbres atteignent sOllvent 6 ni de hauteur IKhanguet el Hadjadl et en raison de leur faIble recouvrement, il se développe un riche tapis de Graminées, de Mousses et dl: Lichens. Les Lentisques qui croissent dans ce milieu sont toujours dominés. Le Chêne Kermes y est rare car le climat est trop sec; c'est cette forêt climacique qui recou­ vrait tous les massifs de l'Oligocène continental du Sud du Cap-Bon.

Composition floristique essentielle et écologie : Le groupe acidiphile comprend : Lavandula Stoechas Geni.l'ta aspalathoides Ornithopus compreS.I'llS Briza maxima Lonas annu(/ Lllpinus tillf?u.l'tifoliu.l' - 106-

Parmi les espèces humicoles les plus intéressantes, on note Ophrys len'hredinifera Ophrys fusca Ophrys lulea A nlhericum Liliago Serapias lingua Simelhis planifolia Frilil/aria messanensis On retrcuve sur les sols profonds Pislacia Lenliscu.l' Quercus coccifera Ruscus hypophyllllm Phil/yrea anguslifolia Tamus COmm!I!1IS Lorsque la forêt a sen couvert détruit par les défrichements, on rencontre : Calycolome vil/om Rosmarinus officinalis Cislus monspeliensis Ces espèces envahissent les clairières. Elles font alors une dan­ gereuse concurrence aux jeunes semis de Callitris, souvent très abondants au printemps, mais qui périssent au cours du premier été du fait de la concurrence de ce maquis. Les boisements de Cal1itris qui existent encore devraient être mis en défens. Ils auraient ainsi la possibilité de lutter efficacement contre l'érosion souvent très forte. Aptitudes du milieu : Ce groupement est surtout localisé sur de fortes pentes, où il protège le sol de l'érosion. Il doit être conservé. Par contre, en terrain moins accidenté, Eucalyptus camal­ duiensis donne de bons résultats. Le groupement suggère un milieu édaphique trop sec pour permettre l'introduction de Pinus pinaster et du Pin de Monterey.

NA. - GROUPEME'YT A CALLITRIS ARTICULA TA. OLEA EUROPAEA. PlSTAClA LENT1SCUS, RHAMNUS LYClOJl)ES SSP. OLEOlDES

Répartition géographique : Le groupement se. cantonne en bordure des vallées sillonnant les massifs montagneux compris entre Gromtalia et Sainte Marie du Zit, et sur les bas de pente de ces mêmes massifs. - 107-

Il a été indiqué plus haut qu'il était impcssible de séparer la série du Callitris de celle de l'Olivier-Lentisque à Caroubier. Physionomie et stmcture : Ce groupement est représenta­ tif de la superposition de ces deux séries. Dans le fond des vallées, les Caroubiers. les Lentisques, les Oléastres dominent le Callitris. Sur les pentes, le Callitris devient plus abcndant sans que disparais­ sent les espèces de l'Olivier-Lentisque. Les Caroubiers constituent les seuls arbres de dimensions im­ portantes; les Lentisques et les Oléastres restent à l'état de buissons. Composition floristique essentielle et écologie : Le grou­ pe caractéristique est le suivant Ceratollia si/iqua O/ea eill'opaea Pis/acia Lentil'cIIS Rhamllus lycioides Ssp, olcoidcs Callitris articu/ata Dans les fonds de vallée les espèces humicoles et sciaphiles sont favorisées par la plus grande densité de la végétation; on ren­ contre: Jasminum fruticans Arisarum vulgare Magydaris pastinacea G.eranium Rohertianum ssp. pllrpurellfll Scilia lingulata Asphodelus microcarpus Smyrnium Olusatrum Believalia mauritanica Amhrosinia Bassii La présence du Callitris en plus grande abondance indique une station p~us sèch·~. Il est accompagné des espèces thermophiles habituelles telles Rosmarinus officinalis, Fumana thymifolia etc... La dégradation du gnupement est indiquée par l'abondance de Calycotome villosa, Cisttls monspeliensis, Ampe!:x/esma mauri­ ritanicum. Aptitudes du miJieu : Ce groupement est très hétérogène et très dégradé. Les différents milieux qui lui correspondent ont une vccation forestière : al sur marne et calcairè si la pente est forte, ('n installera les essences suivantes Pin d'Alep, Pin Brutia. Cypr\.;s -- 108 -

si le relief est peu accidenté Eucalyptus gomphocephala bl sur limon et sable si la pente est forte on plantera des Pins pignons, ou des Pinus Brutia -- si le relief est peu accidenté, Eucalyptus camaldulcnsis et Eucalyptus gomp/1Occphala donneront des résultats intéressants.

MOSAIQUE DU GROUPEMENT A CAIL/TRIS ARTICULATA , LAVANDULA STOECfiAS (NE) ET DU GROUPEMENT A CALLITRIS ARTICULA TA. OLEA EUROPAEA, PISTAC/A LENT/SeUS El RIJAM;MUS L YC/OIDES SSP. OLEOIDES (NA) On rencontre cette mosaïque dans la région du Dj. Sidi Zid et dans celle du Dj. Zriba.

MOSAIQUE DU GROUPEMENT A CALLITRIS ARTICULATA, CISTUS LfBANOT/S, ROSMARINUS OFFICINAL/S (ND) ET DU GROUPEMENT A CALLITRIS ARTICULATA. OLEA EUROPAEA, PISTACIA LE.\'lISCUS. RHAMMUS LyelGIDES SSP. ()LEOfllES (NA) Cette mosaïque se rencontre sur le Dj, Kalbi au Sud-Ouest de Grombalia.

SERIE DU PIN D'ALEP

OF. - GROUPEMENT A PINUS HALEPENSIS. ROSMARINLJS OFFlCINAL/S Répartition géographique ~ Les groupements du Pin d'A­ lep dans le Nord du Cap-Bon sont artificiels. Ils proviennent de plantations ou sont sub-spontanés. Quelques ilôts semblent naturels, dans les mont de Kcrbous, dan" le Djebel Abd-er-Rahmane et dans les montagnes à l'Ouest d'Hammamet. Ils n'ont pas été représentés sur la Carte en tam que groupements individualisés; on a seulement signalé la présence du Pin d'Alep par son symbole.

Le seul point de Ja carte Oll un v~ritable groupement du Pin d'A!ep s'étend sur une surface suffisante, se situe à l'Ouest, à J'ex­ trémité du Dj. el' Rebaïa, dont la majeure partie se situe sur la feuille à J'échelle 1/200.000 de Tunis. C'est la pointe extrême des grands peuplements de Pin d'Alep de la régicn de Zaghouan. -- 109 -

Physionomie et structure: Lorsque la forêt est en bon état. elle présente la structure suivante : un étage de Pins, toujours très clairiéré, domine un étaQ:e arbustif t1';;s dense formé de Romarins, de Cistes de MontpeIIie'f et de Calycotomes. Dans ce fourré, les Pins de l m, et même des plantules ne sont pas rares. Il semhle donc que la régénération de ces massifs se fasse rapidement, si on arrive à les protéger efficacement contre l'incendie et les déprédations commises par les chèvres. La forêt. souvent en voie de disparition, se présente sous la for­ me d'une maigre garrigue où dominent le Romarin, les Cistes et la Bruyère; la couche d'humus étant érodée, on ne trouve plus qu'une maigre pelouse d'annuelles. Composition floristiqne essentielle et écologie: Les espèces les plus caractéristiques de ce groupement sont le., suivantes

Pin Il.\' !/(//epensis Rosmarinlls officil1a/i.1 C/o/m/aria A lVPl/l11 Erica mll/tif/ora Fllmana /Izymifol:'a Ebenlls pinnata Tlzymelaea nitida A vena bromoides ssp. aus/ra!ls Heliantlzemum racemoSllnl Bup/ellmm Ra/ansae Ambiance climatique: Le groupement se situe dans le sous­ étage semi-aride supérieur à hiver deux. On y note un groupe d'espèces indiquant l'influence de la pro­ ximité de la mer : Ca//itris articula/a Ceni.Ha Iricuspida/a QllerCIl.I· coccifera Genis/a aspa/athoid(.s L'influence maritime n'est plus prépondérante là où l'on trouve ce groupement. sinon le Callitris dominerait. Le Pin d'Alep prend en quelque sorte le relais du CaIIitris au fur et à mesure que l'on s'éloigne de la côte du golfe d'Hammamet, vers l'Ouest.

Sol: La forêt de Pin d'Alep est indifférente au substratum géologique. Cette essence évite toutefois l'Oligocène, qui donne un sol trop léger, ct sur lequel elle ne peut concurrencer le Thuya de Barbarie; elle préfère. comme dans l'ensemble de la Dorsale. les formations marna-calcaires du Crétacé. - 110-

La végétation donne naissance à un sol peu profond, avec un horizon de 10 - 30 cm de terre humifère, puis un horizon de cal­ caire pulvérulent blanchâtre à réaction fertement alcaline. Si la couche humifère est décapée, des espèces calcicoles et thermophiles apparaissent : riçt/l\' T ihr/nnt;ç Phagnalon rup('str~ Cistus villosus Teucrium Polium Atractylis cancellata St;pa tenacissima Aptitudes du mŒeu : Ces peuplements font partie du grou­ pement typique du Pin d'Alep. La régénération naturelle se fait fa­ ci!ement. Pour obtenir de heaux produits, il est nécessaire de les mettre en défens, pendant 10 ans au minimum, à partir de la régé­ nératicn. L'extraction du Romarin. utilisé pour la distillation, fa­ vorise les semis naturels.

HIVER DOUX ET CHAUD

Les groupements MM. Ml, et MN, se rencontrent, à la fois, dans la variante de végétation à hiver doux, et dans celle à hiver chaud.

SERIE DU CHENE KERMES

Alors qu'en Kroumirie le Chêne Kermès se cantonne essentiel­ lement sur le cOl'den littoral, au Cap-Bon, le climat plus chaud lui permet de pénétrer à l'intérieur des terres, et même d'atteindre le sommet du Dj. Abd-er-Rahmane. Contrairement au groupement à Qllerclls coccifera du Sud de la France, il existe, en Tunisie, des groupements de cette essence qui peuvent être climaciques.

MM. -- GROUPEMENT A QUERCUS COCC1FERA, C1STUS CR1SPUS, ASPHODELUS MICROCARPUS

Répartition géographique : Ce groupement se trouve dans l'arrière pays, entre la côte et le flanc sud·est du Dj. Abd-er-Rah­ mane. Il occupe les glacis quaternaires formés d'intercalations de marnes et de croûtes calcaires. -- j Il ---

Pbysionomie et structure : C'est toujours une garrigue bas­ se très ouverte. Le Chêne Kermès et le Lentisque sont en partie dMrichés. A l'extrême, le Chêne Kermès disparait complètement et il ne reste plus qu'un maigre terrain de parcours parsemé de Caly­ cotomes, de Cistes et d'A~phodèles. Composition floristique essentielle et écologie : Les espè­ ces les plus caractéristiques de ce groupement sont les suivantes :

Quercus cocci/era Cistus crispus Asphode/us microcarpus Erica mu/tif/ora

Sur les bancs de grès on rencontre .

Lavandu/a Stoechas Cistlls sa/vi/olius Fi/ago gallica Festuca coeru/escens Sur les marnes intercalées Hedysarum coronarfum PlantaRo serraria ErynRium triqlletmm Fedia Caput-Bovis Dans l'état actuel de dégradation du groupement (MM) il est difficile de connaître le sens de son évolution. Il semble pourtant que, laissé à lui-même, il évoluerait vers l'Olivier-Lentisque. En effet, on y rencontre un groupe caractéristique de l'Olivier-Lentis­ que défriché : Asphode/lis microcarpus Arisarum vu/gare Smyrnium O/usatmm Ca/ycotome vil/osa Ca/ycotome vil/osa ssp. intermedia Ampe/odesma mauritanicum Iris p/ani/o/ia Aptitudes du milieu Ce groupement est très dégradé. Pourtant. de bonnes espèces fourragères s'y trouvent : Hedysarum roronariltm, Dacrylis glomerata, Lntus cretÎclfS. Il pourrait être amé­ lioré par l'adoption d'une :echnique d'exploitation pastorale ration­ nelle. - 112 _.

Ml. - GROUPEMENT A QUERCUS COCCIFERA. THYMUS CAPITATUS. CORIS MONSPELIENSIS Répartition géographique Ce groupement est réduit à quelques îlots dans la presqu'île du Cap-Bon. Il se trouve fréquem­ ment sur d'anciennes dunes dont le ~ahle a disparu, laissant à nu des calcaires tuffeux squelettiques.

Physionomie et structure : La physionomie du groupement est caractérisée par une garrigue de 1 m à 1,5 m de hauteur composée de Chênes Kermès et de Lentisques. Cependant, le grou­ pement est souvent représenté par des formes heaucoup plus dégra­ dées, parfois même par une pelouse clairsemée sur croûte calcaire. Composition floristique essentielle et écologie : Les espè- ces du groupe caractéristique sont les suivantes: Quercus cuccifera Pistacia Lentiscus Phillyrea nngustifolia Erica muftiflora La présence de ces dernières espèces favorise un groupe humi­ cole: A nrhyllis Vulneraria Leontodon tuberosus Bellevalia m(l~lritanica Asparagus acutifoliu.\' Limodor/lln nhortivum Le groupe des espèces thermophiles et calcicoles est néanmoins plus important: Thymus capitatus Coris mon çpelienli,l' Hyparrhenin hirta Fumana thymifo!ia Rosmarinus nfficinalis Globularia A lypum Elichrysum Stoechas Cistus Libanotis La présence des espèces suivantes rapproche le groupement des forêts de Pin d'Alep, dont on trouve quelques arbres spontanés dans la région d'Oued el Bir : Ebenus pinnata Cistus villosus Heliallthemum racemosum Teucrium Polfum A vella bromoïde; - J13-

Aptitudes du milieu' Cc grau p~lllellt sert actuellement de maigre parcours. Il vaudrait mieux reboiser avec le Pin pignon qUI, dans ce milieu, donne de bons résultats mal' Chichou).

MN. -. GROUPEMENT A QUéRCUS COCC/FERA, LA VANDULA STOECHAS, ROSMAR/NUS OFF/C/NALIS

Répartition géographique Au Cap-Gall. cç groupement occupe toutes le:.; collines I10n calcaires dont l'altitude ne dépasse pas 250 m. Il est très étendu autour du Dj. Abd-er-Rahmane.

Physionomie et structure: Le groupement se présente sous forme d'une garri~ue assez den~e. Le Chêne Kermès n'en for­ mc pas à lui seul la strate dominante, il entre ell concurrence avec Pisracia Lell~isclls et PhillY"erl {{ngustif(1lia.

Composition flOrïStiflllt essentielle et écologie Les espèces du groupe caractéri~tique sont les suivantes

QIII'rCU \ cocci/au Lavundulr, Stoechas Phi/lyrea angustifolia Tuberaria vlIlgan.l' Cistus salvi/olius Hypericum fzu1r:ifuSIII1l .1'\'['. australe. Tuberaria gllttata Ce groupe, riche en espèces, indique bien que le sol est acide Pistacia Lentiscus, SGuvent abondant, montre que le groupement de Chêne Kermès entie en compétition avec l'Olivier-Lentisque, Caly­ colome l'il/osa devient souvent envahissant ainsi que Cistus mons­ peliensis. Les conditions de la ~tation deven:!I1t plus sèches, le groupe thermophile du Romarir. tend à s'infiltrer clans les vides causés par l'exploitation du Chêne Kermès lequel est transformé en charbon de bois. Les espèces suiv2ntes indiquent que l'insolation est forte : Rosmurinlls o/fici'wlis Globularia Alypum Fllmana tlzymifolia Erica multi/lora Cistlls Liballotis Dans les cas extrêmes. la présence de Stipa tenacissimu mon­ tre un début de steppisation. -J 14 --

Ce groupement est, en quelque sorte, « une variante chaude » du groupement à Que/Tus coccifera, Erica arborea, Lavandula Stoe­ chas (CY), étudié plus haut dans la série du Chêne liège. Lorsque le sol devient caicaire et marneux, et dans les stations où l'insolation est forte, le Pin d'Alep arrive à s'installer naturelle­ ment. Les éléments de ce groupement à Quercus coccifera, Lavan­ dula Stoeclzas, RusJJwrillus officinulis (MN) sont encore représentés, mais sont fortement conçurrencés par un groupe écologique ther­ mophile et calcicole. Les espèces les plus caractéristique sont : Pinus halepensis Rosmarinus officinalis Teucriwr: Polium Cistus villoslis Ebenus pinnota Lotophyllus arRelltells Cistus Libanotis Filmana thymifolia Aptitudes du milieu : C'est une garrigue dense qui protège efficacement ,le sol contre l'érosion. Par défrichement en bandes sur les plus fortes pentes, il serait possible d'y introduire le Pin pi­ gnon. La présence de calcaire en profondeur permettrait des plan­ tations d'Eucalyptus gOnJphorephala.

HIVER CHAUD

SERIE DU CHENE KERMES

MR. - GROUPEMENT A AMMOPHILA ARENARJA, AR/STIDA PUNGENS

Répartition géographique : Les sables côtiers sont colonisés par le groupement. Physionomie et structure : Ce groupement ne présente qu'une strate herbacée. clairsemée. laissant apparaître, par plages, le sable mobile. Ammophila arenaria se situe au sommet des dunes. Les creux sont occupés par Imperata cylindrica. Composition flol'istiquc essentielle et écologie : Les espèces les plus caractéristique sont les suivantes : Ammophila arenaria /mperata cyUndrica - 115 --

A ristid.'! pllngens Cakile aegyptiaca Matthia/a fricuspir/afa Crucianel/a maritima Eryngium maritimllnl Pancratillll7 maritirnum Dans le Cap-Bon, succèdent à ce groupe. Lotus creticus et Cu­ (andia divaricata. A ce stade apparaissent les premiers Genévriers.

Aptitudes du mitieu : C'est le groupement de la dune vive du littoraL Il y a nécessité absolue de conserver intégralement la végétation et d'interdire. d'une façon permanente, le pâturage. Les endroits dégrad6s peuvcnt êtrc plantés de Mescmbryanthemum edulc qui retient remarquablement les sables. L'introduction d'Aca~ias austr,lliens est à déconseiller. car ::es espèces se dessèchent rapide­ ment sous les effet;; des embruns.

MQ GROUPEME.NT A .fUNIPERUS OXYCEDRUS. JUNlPEIWS PI10ENICFA, RFJAMA BOVEl

Répartition géographique : La jumperaie recouvre, ou re­ couvrait, les dunes du Cap-Bon, d'Ez-Zahra, de Gammarth, de M'Raissa et de Sidi Daoud jusqu'à Bou Ficha. Elle prend naissance sur les dunes en mouvement et succède a u groupement précédent (MR).

Physionomie et structure: La strate supeneurc est constituée par les Genévriers, avec quelquefoi.. des Chênes Kermès lors­ que la formation est très évoluée. Quand le groupement est bien développé, ces arbres ont en moyenne de 2 à 4 m de haut et peu­ vent même dépasser largement cette taille. Une strate intermédiaire, à Retama Bovei ou à lVlvrtllS communis, domine souvent les espèces psammophiles de 1" strate inférieure.

Composition floristique essentielle ct écologie Les espèces du groupe caractéristique sont les suivantes:

Juniperus Oxycea'm r JlIniperus p.1zoeniceG Ononis variegata Linaria Cossani Suivant le relief et la composItIon du sol, ce groupe se diver­ sifie en de nombreux facies dont les 2 principaux sont: -- à Retama Bovei. sur sable particulièrement sec; on trouve même parfois Echiochi'rm fmûc('sul11. - j 16 ---

- à Myrtus cammunis, dans les cuvettes intermédiaires sou­ vent acccompagné d'!mperata r.,>,lindrira et de Blackstonia perfoliata.

Les principaux groupes secondaires sont: - un groupe indifférent à la composition chimique du sol Cutandla divaricata Orlaya maritima CypenlS Kalli Maresia nana Rumex bllcep/wlophortls LagllrllS ovatus Euphorbia terracina Cental/rea sphaerocephala Aelllropils littoralis Crucianella maritirna ~- un groupe psammophile et acidiphile Halimil/m halimifolillln Stachys aren,lrif[ Trifolillm subtprraneum Tunica prolifera

Certaines dunes, surtout celles composées de débris de coquil­ lages, s'encroûtent facilement. Ces encroûtements se décèlent grâce à la présence du groupe écologique calcicole gui comprend :

Thymus capitatlls Hyparrhenia hirta Asteriscus maritimus Fumana thymifolia Helianthenlllm racemOSllln Elichrysllm St(H'chas Ebenus pinnata

Lorsque la junipérnie a stabilisé les sables, il se forme facile­ ment, à l'abri des Genévriers, une légère couche d'humus, qui va permettre l'installation d'un groupe humicole :

Pistacia LentiscllS Asparagus acutifolius Prasium majlls Smilax aspera Geranium Robertianllfll ssp. purpllreLltn A mm italicum JI7 -

Dans les creux des dunes, la nappe phréatique plus proche de la surface favorise les espèces hygrophiles suivantes : Carex divisa Myrlus communis Galium Aparine Plantago éTassifali({ LOIUS corniculallls Dans les endroits les plus secs, la junipéraie s'enrichit d'espèces xérophiles qui normalement sont cantcnnées dans le Centre et le Sud de la Tunisie :

R~/ama Ba ~Jei Ec!zioc!ziloll fmlÎtDsII!I/ A ris/ida coemlescenl' Slipa Lagascae A rlemisia cam.pellris RUl11o; lingilanlls A rislida pungens /Vole/lia c!zrysf)COmLiides La xéricité de cc groupe écologique s'explique aisément quand on sait que ces dunes sont formées de sables grossiers, où il y a, par conséquent, très peu de rementée d'eau capillaire. Ce sont des plantes qui vivent normalement avec une tranche pluviométri.que annuelle de 150 à :100 mm. Ces groupements sont des plus utdes; ce sont eux qui fixent définitivement les sables. Si l'homme ne les avait pas défrichés le probl~me de la fixation des dunes ne se se­ rait pas posé. Aptitude'i du milieu : Ce groupement, à l'état naturel, est très dégradé; il est donc m:cessaire d'y fixer définitivement les sa­ bles par le reboisement. Sur les dunes vives bien drainées (faciès à Re:ama nlOf10Sperma .\Sp. Boyei), l'introduction d'Acacias a lIstra liens, en premi~re généra tion. est excellente, cal ces essence" bonifient le sol. Eucalyptus ca­ maldlllensis, Eucalyptus gOlJlphocephala peuvent donner, d'après !'expérimentatien de la Station de Recherches à Dar Chichou, des rendements de 10 à 15 m'/ha/an. Le Pin d'Alep, dans des stations privilégiées, à condition d'être il l'abri des vents, fournit 8 à 9 m"/ha/an. Le Pin pignon, fruits ct bois compris. rapporte deux cent dinars, et même plus, P:lf hectare et par an. Dans Je faciès à lf1!perata cylindrica et ~l Plantago crnssifoliw, où le milieu édaphiqlle est trop hydromorphe. les pbntations don­ nent pour l'instant, des nSsllltats médiocres. Pour y remédier, il fau­ drait utiliser Eucalyptus diversicolo( et Eu('(/Iyptll.\ .l'aligna, croissant très rapidement dans ce milieu. - 118 --

MS. GROUPEMENT A CALLlTR/S ARTlCULATA, fUN/PERUS PHOEN/CEA, BRACHYPODJUM RAMOSUM Répartition géographique : Le groupement occupe les stations particuli'èreme.nt chaudes des collines d'Hammamet et de Na­ beul autour du Dj. Reba El Aïne. Physionomie et structure : La strate supérieure, de très fai­ ble recouvrement est ccmposée de Genévriers rouges et de Thuyas de Barbarie de 1 à 2 m de haut. La strate inférieure est constituée de petits buissons épars et de touffes de Brachypode rameux surtout localisées sous les arbres. Composition f10ristiquc essentieHe et écologie : Les espèces caractéristiques sone celles de l'intitulé du groupement. Celui-ci se développe sur des croûtes calcaires intercalées de sables, et sur versants chauds. Les groupes calcicole, thermophile et psammophile sont bien développés : Le groupe psammophile comprend Echiochilon frutico.wm Silene Barrmeï Salvia verbenac{j s~l'. clandestina Helianthemllm lippU l'al'. sessiliflol'llm Nolettia chrLlocomoidel' Le groupe calcicole et therrnophile ccmprend Thymus capitatus A vena bromoides Fumana thymifo/ia Rosmarinus officinalis L'apparition de LygC1I1I1 sportum, constitue, en quelque sorte une variante du groupement précédent. On trouve cette espèce dans la même région, mais elle est localisée sur les sols dégradés à croû­ te gypseuse. Les espèces rypiques deviennent mOITIs abondantes, et sont rempbcées par les espèces gypsophiles Lygeum .Ipartum Broteroa amethystinu Vella annua Aptitudes du milieu : Dans ce groupement les résultats du reboisement ont été mauvais. La station est sèche, et l'aridité est accrue par la présence d'encroûtements calcaires importants. Les espèces qui donneraient probablement les meilleurs résultats sont : l'Arganier, le Caroubier, le Pin pignon et des Eucalyptus des zones arides (Eucalyptus l1licrotheca et Eucalyptus (arquatal. Eucalyp:us gomphocephala ne donne

ETAGE DE VEGETATION SEMI-ARIDE SOUS-ETAGE INFERIEUR HJVER DOUX

SERIE DU CALLITRIS ET SERIE DE L'OLIVIER-LENTISQUE A C\ROUBIER

NG. - GROUPEMENT A CALLITRIS ARTICULATA. ARTE·\1ISIA CAMPESTRIS

Répartition géographique : Le groupement s'étend sur les collines arides à l'Ouest de Bou Ficha, Djeradou et Takrouna. Il marque la limite de la caIJ itriaie. La station la plus méridionale du Thuya de Berbérie se ren­ contre entre Sbikha et Dechret Bou Dabouss.

Physionomie et structure: La couvertun~ de la strate buis­ sonnante est en général faihle, et l'érosion est pratiquement to­ tale dès que la pente dépasse 20 ')~. Actuellement le groupement a davantage l'aspect d'une steppe que celui d'une forêt. Le Thuya de Barbarie, en formation peu den­ se, ne protège guèrt' les strates inférieures de l'insolation. C'est ce qui explique l'importance du g:roupe thermophile.

Composition floristiquc essentielle et écologie : La com­ position floristique de cette cal1itriaie a de nombreuses affinités avec la flore steppique de la Tunisie centrale A rfemisia campesfris A rfetr:ùia herba-alha Eragrosfis papposa Sfipa fenacissima Eryngillm ilicifoliun? Marrubium Alyssolf A sphodelus fisfillos/ls Tefrapo/?on l'illosus Cenchrus ciliari.1 Plal1fa/?o alhiwl1,1' Fagonia crefica Arnehia decumhens Helial1fheml!m Lippii l'or. ,I('.ui/if/orum Volufe,ria Lippii Echillm pYC/llll1fhllni - 120-

La nature de la roche-mère ne semble pas avoir une importance considérable; tout au plus notera-t-on l'abondance accrue des Ar­ moises sur les formations du Miocène. Si la pluviométrie annuelle dépasse 400 mm, les Armoises dis­ paraissent; le Lentisque prend alors un grand développement, fa­ vorisant ainsi le grou[!e humieüle. Dans ce cas, l'Olivier sauvage ·:::st aussi présent (groupement suivant, NHl. Aptitudes du milieu : La caU itriaie est très dégradée et surpâturée. Les mises en défens établies par l'Office d'Enfidaville ont amélioré le recouvrement du tapis végétal. Malheureusement, ies bonnes espèces pastorales, telles que Cenchrus ci'iaris, Tetrapogon villosus, Heteropogon contortus se sont peu développées car le grou­ pement est envahi par Rosmarinus offieinalis. Il serait nécessaire d'extraire ce Romarin et, pour améliorer le parcours, d'y introduire l'Arganier, arbre fourrager, qui se trouve dans des conditions simi­ laires au Maroc.

NH. - GROUPEMENT A OLEA EUROPAEA, P/STAC/A LEN71SCUS, CERATON/A SIL/QUA

Répartition géographique : Ce groupement occupe L1ne très petite surface près du Dj. M'deker.

Physionomie et structure: C'est une formation basse, buisson.­ nante. Les arbres, souvent des Cu.roubiers, sont rares.

Nous avons vu qu'il était très difficile sur la feuille du Cap­ Bon - La Goulette à l'échelle d(: lI200.000 de séparer une série du Cailitris, et une série de l'Olivier-Lentisque à Caroubier. La sépara­ tion est cependant réalisée avec ce grcupement olt l'ab~ence de Callitris est nette.

Composition floristique essentielle et écologie : Le groupe caractéristique comprend les espèces dtées dans lïntitulé du grou­ pement. L'aridité ùu milieu est indiquée par l'abondance d'Arte­ misia campestris et d'Artcmisia herha-a!:~{/.

Aptitudes du milieu : Ce terrain de parcours, médiocre, pourrait être amé~ior2 par des pla ntations de Caroubiers et d'Ar­ gamers. - 121 --

SERIE DlJ CHENE KERMES

MU. - GROUPEMENT A QUERCUS COCC/FERA,

CALLlTR/S ARTlCULATA, ]UNll'ERUS PHOENICEA,

ECIi/OCIIILON FRUnCOSUM

Répartition géographique Ce groupement se cantonne sur les calcaires gréseux au Nord-Ouest de Nabeul.

Physionomie et structure : Querais coccifera atteint sa li­ mite d'extension vers le Sud. Lc groupement se présente sous la forme d'une garrigue clairiérée. C.'allitris nrticulata, en revanche, montre une forte vitalité malgré les déprédations qui lui sont cau­ sées.

Composition f10ristique essentielle et écologie En plus des arbustes qui donnent son nom au groupement. le groupe éco­ logique le plus caractéristique appartient déjù ft la végétation du bioclimat aride. En effet, l'influence du voisinage de la mer est tem­ pérée par l'exposition sud-est. Les espèces de cette végétation aride sont:

Echiochiloll !mticosllrJ1 A rtemisia campestris Plantago alhicans Retama retam Stipa tenacissim(( Le groupe thermophile et calcicole est également bien repré­ senté par:

Rosmarinus officinali.1 Cistus villosus Pinlls halepensis A vena hromoide'i ThYl11us capi/atus Helianthen:.lIm race'!lOSlim Teucrilll11 Polium Astragalus raprinll.l· Ehenus pinnata Un groupe sciaphile, peu important, s'installe à l'aoci des Chê- nes Kermès ou des Thuy::ts Anthyllh VlllnerariLl SerrafTlla cichnracea .1.1/'. mllcrn"a/(l Prasiunz majus - 122-

HIVER CHAUD

SERIE DU CALLlTRIS ET SERIE DE L'OLIVIER-LENTISQUE A CAROUBIER

NI. - GROUPEMENT A THYMUS CAP/TA TUS, FUMANA THYM/FOLIA

Répartition géographique : Ce groupement se localise sur une dune fossile qui Icnge la côte sud-est du Cap-Bon depuis Beni Aïchoun jusqu'à Menzel Temime. Fhysionomie et structure : Par dégradation, e,xtracti'on du bois pour le charhon, et surpâlurage, Quercils cnccifera, PistacÏa Lentisclls Phillyrea angustifolia .l'Sr;. media ont disparu, entraînant avec elles tout le groupement humicole. Il ne reste plus qu'une maigre garri­ gue dont la physionomie es! caractérisée par Thymus capitatus et de !1ombreuses touffes d"!fyparrheniu hirta. Cumposition floristique essentielle et écologie : Le groupe le plus important est celui des espèces thermophiles et calcicoles que l'on rencontre sur le sable calcaire consolidé : Thymus capÎÎn/us Fumana /hymifolia Coris monspeUensis Rosmarinus officinalis Elichrysum S/oecfws Glohularia Alypum Cis/us villoSllS Cistus LibwlOtis Helianthenl/lm racemO,\ïlf11 Tellcrium POlillnl Ehel111S pinnn/n A vena bromoides Hyparrhenia lûr/a Aptitudes du milieu: On pourrait planter des Arganiers.

NI. - GRO/JPEMEN7 A CALLlTRIS ART/CULATA, lUN/PERUS PffOENICEA. C/STUS LIBA NOT/S Répartition géographique : Ce groupement couvre le Dj. Reba el Aïne qui domine Hammamet. Physionomie et strudure Le groupement offre l'aspect d'une garrigue basse, dégradée. Le Callitris et le Genévrier domi- - 123 -

nellt uniformément. (jI/creil.'. ('(J('('if(,lo li ui se développe bien. est lié au climat maritime; le Pin d'Alep se cramponne au Nord du massif, au voisinage des sommets. où il subit moins l'influence de la mer qui lui est ~Iéfavorable. Composition f10ristique essentielle et écologie : Les espèces les plus importantes sont les suivantes

Ca/litris al'Iieu/ala .1 IlIIipems phot'Ilicea Pinlls jw/epellsi.\ Querclls cocci/l'ra On rencontre des plantes caractéristiques du cortège du Pin d'Alep:

fielianlh l'If/IlIl:, racemOSllfll Bilp/ellrlllll !JaillllSIlI' CisilIS Liblilloli.\ A 1'1'11(1 hroll1oides Le substrat est c:.dcaiïe el se présente en quelques endroits sous forme pulvérulente (torba). Aptitudes du milieu : Ce groupement pourrait être valo­ risé par des plantations de Pins pignons, de Caroubiers et d'Ar­ ganiers.

3. COUPES SCHEMATIQlJES DES DJ. ABD-ER-RAHMANE,

BOU KORNINE ET RESSAS

Dans ces 2 coupes, nous nous sommes souvent affranchis des graupements décri ts, pour signaler la présence, sous forme de sym­ boles, d'espèces parfois non cartographiées, mais intéressantes à si­ gnaler à divers titres. On a représenté également des essences pré­ sentes dans les cLlltul\~s èt iétat d'arbres isolés.

1. - Dj. Abd-er-Rahmane : Le groupement à Aml1lophila arc­ naria, Aristida pungens (MR) fixe les sables mouvants en prove­ nance de la mer. Il comprend les esp~ces psammophiles des bords de mer, telles que Clïlcianel/a maritima, Cyperus Kalli, Eryngium maritimum, Medicago marina. L()rsqL~e le sable est en voie de fixa­ tion, ces espèces tendent à diminuer d'abondance et sont remplacées par Cutandia divaricata ct L(Jtf/.\· creticlls. Mesemhryanthemul1l edulc, esp~ce introduite de l'Afrique du Sud, y prend souvent un grand développement. -- 124 -

Le cordon littoral étant fixé, le groupement ci-dessus est rem­ placé par le groupement à Juniperus Oxycedrus ssp. macrocarpa, Juniperus phoenicea, Retama monosperma ssp. Hove; (MQ), qui peu­ vent atteindre ici 4 il 5 mètres de hauteur. Ces espèces fixent défi nitivement les sables. Cc groupement, souvent très dégradé, a été reboisé en Acaeia cyanophyl/a. Sous le couvert des Genévriers, on commence il voir l'apparition de Quercus coccifera, Halimium halimifolium et Lavandula Stoe­ chas; le groupement, laissé à lui-même. peut fournir des fourrés de Chêne Kermès impénétrables. Ce groupement disparait au profit de Pistaeia Lentiscus, Olea europaea lorsque le sol devient limoneux. Physionomiquement, rOlî• vier.Lentisque est caractérisé par les buissons arrondis du Lentis­ que, et par des Oléastres rabougris déformés par les vents. Par contre, dans les endroits mieux abrités, les Oliviers sont de belle venue, et s'associent souvent à des pelouses à Brachypodium ramo­ SUin (lKl. Dès que l'on arrive dans les contreforts de l'Oligocène du Dj. Abd-er-R:.lhmane, la végétation devient franchement silicicole. Jusque vers 250 m, le maquis à Quercus coccifera, Lavandula Stoechas, Ar­ butus Unedo et Erica arhorea, s'accompagne encore de Rosmarinus offieinalis (MN) dans les parties les plus sèches. Par contre, les fonds de ravins, plus frais, sont peuplés de Quercus suber et de Myrtus communis. Plus haut, Rosmarinlls offieinalis disparait, Erica arborea et Arbutus Unedo prennent un gra'1d développement; (Cm et (CY). Sur les rochers du sommet les grounements à Scabiosa arenaria montrent leurs derniers vestiges. Le v"ersant sud présente un man­ teau végétal très semblable, sauf que la limite du Romarin remonte vers 300 m. La végétation y est plus dégradée du fait de la présence d'une pression humaine plus forte. 2. - Bou Kornine et Ressas : Le massif du Dj. Bou Kornine est très homogène. Dès sa base, le groupement ù Callitris articulata, Brachvpodiunl ramosum (NB) recouvre les pentes de la monta· gne. C'est là que se trouve abondamment, au printemps, Cyclamen persicu/1l. Les stations les plus chaudes sont indiquées par Rosma­ rinus officinalis et Globularia Alypum; tandis que les endroits plus frais sont, au printemps, le domaine de divers Orchis et Ophrys. Vers le sommet, les sols devenant plus humifères favorisent le développement de Chamaerops humilis, Rallunculus spicatus ssp. rupestris. Ranllncuilis flammula et Belli'i silvestris. Enfin, dans les fentes de rochers, se trouvent les premiers composants du groupe­ ment à Brassica cretica 'iSp. atlantica (NF) qui aura son plein déve­ loppement dans le Dj. Ressas. A DJ E BEL ABD ER RAHMANE DISTRIBUTION DES GROUPEMENTS VEGETAUX DANS LE CAP BON - - A_COUPE NNW-S SE DU DJEBEL ABD-ER-RAHMANE

B_COUPE N-S DU DJEBEL BOU KORNINE AU DJEBEL RESSAS

par .N NW~~~~--~~::=:::~-+------J-----L--+------~------J------l S. 5E MR MQ 0605 IK MN ca Cy MN A. Schoenenberger

Echelles

Hauteurs: 1/10000

Longueurs: 1/50000 B DJEBEL BOU KORNINE DJEBEL RESSAS

LEGENDE

l ;1nvrwph.iia aren.a.ruz. r LcwcuuiuLa ~Uia of Brac!lypodùun ranwSUfll t liaLuruwn haiurujoLuun ./wuperlbJ pfu:erucea ilL OxyC'cdrUS CVJ ( Rosman./UlJ ojjt'cuzaliJ @ CaiidfLJ arlu;uiata Yi [rua cvbortUL \Jl) ÇJILUCILS cocajera Scabwsa fart./wsa 9? f}W'rc.uJ Juber i f Ch.afluurops ~ Q oUa CLlJOp

Le versant sud présente les mêmes groupements, mais évidem­ ment plus xériques. Au piemont sud du Dj. Bou Komine quelques éléments dé­ gradés 'iigna1ent la présence du groupement à Olivier-Lentisque à Ca­ roubier qui devait autrefois recouvrir toute la plaine, comme le soulignent encore quelques vieux Caroubiers isolés dans les vigno­ bles ou olivettes. En s'approchant du Dj. Ressas, on traverse d'abord un groupement très dégradé de Callitris articula/a. Cistus Libanotis. Rosmarinus officinalis (ND), puis dès que l'on gravit la pente près de l'ancienne mine. un grclLpement du Callitris plus continental attire l'attention. Lavandula multifida, Planta[?o amplexicaule indi­ quent, en effet, cette continentalité. Les rochers du Dj. Ressas sont caractérisés par le groupement à Brassica cretica ssp. atlan/ica et Euphorbia dcndroides qui y trou­ ve son développement optimal. Le versant sud du Dj_ Ressas, fort semblable, se différencie surtout par la présence de !uniperus phoenicca. - J26 ---

IV. LES UNITES DES TERRES CULTIVEES par M. Gounot avec la collabortaloLl de l.L. Guillerm et H. Dumont

1. INTRODlTCTION

Les espèces présentes dans un groupeml:nt végétal y sont réu­ nies. parce qu'elles trou vent des conditions favorables de milieu phy­ sique, et que la concurrence des autres espèces n'entraîne pas leur élimination. Mais, dans un tel groupement. les espèces peuvent être présentes pour des raisons différentes. Dans le groupement'> à Galactites lomentosa, Hedysarum coro­ narium et Picris echioidcs, par exemple, ces espèces ont des exigen­ ces différentes : Galactites tO/l7('/ltosa est présent, parce que la plu­ viosité a nnuelle est SlI périeure il 500 mm. Picris echioides parce que le sol est argileux et. f-Icâysllrum coronarium, parce qu'il s'agit de marnes argileuses bien drainées. Il est, dans ces conditions, plus instructif de réunir les cS[Jècc~ de mêmes exigences écologiques en groupes écologiq!/c.\, c'est-il-dire en groupes d'espèces qui ont ten­ uance à se trouver simulta nément réunies, quand certaines condi­ tions de milieu sont réalisées La définition des groupes écologi­ ques, puis des groupements. s'effectue par approximations successi­ ves, en s'aidant à la fois de J'étude de la flore et de celle du milieu (Gounot, 1958), Elle aboutit souvent à affiner, ou à réinterpréter, les renseignements climatologiques et pédologiques utilisés, et four­ nit un précieux moyen d'interpolation et d'extrapolation de ces ren­ seignements. A côté des groupes écologique" proprement dits, les espèces indicatrices se comportent comme indicateurs de conditions écolo­ giques p2fticulières. sans qu'il soit pcssible de les réunir en groupe. Ce sont, en somme. des Eroupes réduits il une seule espèce. Un groupement végétal est donc constitué par un assemblage de groupes écologiques ft d'espèces indicatrices qui lui confèrent une stmcture et une composition floristique définies et reflètent une écologie déterminée; les mêmes groupes se retrouvent dans tous les groupements végétaux 011 les conditions écologiques leur sont favo­ rables. Les groupements cultigènes cartographiés sont très nombreux. Ceci n'est pas surpremlnt sj l'on songe que la plus grande partie du territoire est cultivée. Sous tous les types de climats. tous les types de sols pas trop dégradés ou trop défavorables sont susceptibles d'être cultives, et cette variété, tant des climab que des sols, se reflète dans les grou­ pements végétaux. Il èst sans doute souvent possible de ramener la J 27 - mu)tiplicitt des grau pC:llenls Ù un noml1 fc beaucoup pl us faible d'unités quand on considère un problème particulier. Par exemple, si on s'intéresse aux techniques culturales. tous les groupements qui ne diffèrent écologiquement que par la variante climatique peuvent être regroupés. Mais la prise en considération des variantes climati­ ques est essentielle pour résoudre les problèmes posés par les produc­ tions maraîchères et fruitières. Finalement, il cst apparu, en accord avec les agronomes attachés au projet, que toute simplification de la légende adoptée ne pouvait se faire qu'au détriment de la préci­ sion et de la souplesse d'utilisation de l'ensemble. Cependant la complexité des rapports entre groupements ne signifie pas anarchie et nous avons cherché à mettre en évidence, au moyen de tableaux synoptiques, les rapports les plus importants (cf. Annexes BI. B2 et B3).

2. GROrPE~ ECOLOGIQUES ET ESPECES INDICATRICES IMPORTANTS POUR LA J)EFINITION DES GROUPEMENTS CULTIGENES DE LA FElJILLE 1

Nous allons passer cn revue les gmupes écologiques et les es­ p~ces indicatrices les plus importants pour la caractérisation des groupements, dont la description sera faite ensuite, en référence à ces groupes ou espèces. Etant donné que l'étude détall'iée des rapports végétation ­ climat - sa!, entreprise en collaboration avec les pédologues et le climatologiste de la Mission. n'est pas disponible, au moment où nous rédigeons cette Notice, les renseignements écologiques fournis résul­ tent surteut de l'observation de terrain, et sont provisoires, En parti­ culier, on a évité délibéremment de se référer ~I la classification pé­ dologique et les indications sur les textures doivent être considérées comme approximatives.

A. GROUPES ECOLOGIQUES

Ces groupes sont partiellement ceux de notre thèse (Gounot, 1958). Toutefois, des remaniements et compléments ont été appor­ tés, compte tenu de l'expérience acquise au cours de la cartographie. D'autres seront nécessa ires encore; c'est pourque i ces groupes doi­ vent être considtré~;. clans une certaine mesure, comme provisoires. ct valables surtout peur la région cartographiée. Le groupement de -- 128 - certaines de ces espèces peut varier considérablement dans d'autres régions, en particulier dans celles intéressées par les variantes biocli­ matiques tempérée et fraiche. Parmi les espèces d'un groupe, certaines sont plus utiles que d'autres pour la cartographie, à cause de leur abondance plus gran­ de ou en raison de leur facilité de détermination à distance. Elles ont été soul ignées dans le texte. Nous étudierons l'écologie suggeree par la présence de ces groupes, seu!ement dans le cadre des groupements recensés dans la région couverte par la Carte.

1. - GROUPE D'OTOSPERMUM GLABRUM Compositiol7 t/aristiqlle :

Olosperll1!1m g/(/brum

Gaslridilll11 velllricoSlIlI1 Phalari \- coerll/eseens Ecologie: Ces espèces sont liées aux étages bioclimatiques hu­ mide et sub-humide. Elles apparaissent aussi dans les sols maréca­ geux des étages plus arides où elles sont extra-régionales.

2. GROUPE DE GALACTITES rOMENTOSA Compositiof', f/oJ'istique :

G a/aclÎles lomenlosa Scorpiurlls venn;CIl/{/fIl~ l'rifo/ium islhmoCl/rpllIn var. Juminianu'1! Ecologie: Ces espèces sont liées essentiellement à l'étage bio· climatique sub-humide, pour lequel elles constituent la meilleure dé­ limitation avec Centallrea napifo/ia et Cirsium syriacum. Elles peu­ vent toutefois se développer parfois sur les sols inondables dans l'é­ tage bioclimatique semi·aride. Elles sont rares sur les sols très sa­ bleux.

3. - GROUPE Of MENTflA PULEGlUM COlilposition f/oristique :

Cenlaur;utr/ conde/a!Jrulll Jw..efl!.~a pu/('giun: LeplulïI.\" cylinr/ricl/.i Ecologie: Ces espèces s~ développent nOl"malement avec une forte pluviosité. et sont, en conséquence, localisées dans les zones '- 129 - hydromorphes des étages bioclimatiques sub-humide et semi-aride. Leur floraison est relativemenl tardive. Elles sont indifférentes à la texture du sol.

4. - GROUPE DE PICRIS ECHIOIDES COll1position flodlticJlIe : Picris l'chioiJeô SCOIYlIllIS t/wcula//lô Ecologie: Ces espèces se développent sur sols lcurds dans les étages bioclimatiques sub-humide et semi-aride supérieur. Dans l'éta­ ge semi-aride inférieur elles tendent à être supplantées par le grou­ pe à Rhagadio/lls stellatus.

5. - GROUPE DE LYGEUM SPARTUM CompOlitÎml floriltique : Broleroa amelh Y.I'lirw Echinops strigosus ------Lygeum Spartur>l /'>1 oricandia arvensis Ecologie: Ces espèces se développent sur les sols gypseux, gé­ néralement issus de marnes. Broteroa ameihystina et L.vgeum Spar­ tum sont éliminés en culture intensive.

6. -- GROUPE DE RIDOLFIA SEGETUM Composition floristique : R idolfia segeturr: Cic/'ori'Jm Inlyhus var pumilutn Phalaris cali ariensis .l"5p. hrachystachys Phalaris paradoxa Ecologie : Ce groupe, qui "tteint son plus grand développe­ ment dans l'étage bioclimatique sub-humide, a une grande amplitu­ de écologique. C'est sur les sols frais ou humides qu'il est le mieux représeaté. Il est absent des sols sableux et des sols à croÎltc superficielle dans l'étage hioclimatique semi-aride supérieur.

7. - GROUPE DE RHAGADIOLUS STELLATUS Composition floriltique : R hagadio/us stellatus - ,- Rapislrllm rttgoSlIlIl 130 -

Scandix pecten-Vencris Sherardia arvensis Valeriannelfa ('oranata ssp. tiiSCfJidea Ecologie : Ces espèces ne sont absentes que des sols très mal drainés ou sableux, dans les étages bioclimatiques humide, sub· humide et semi-aride supérieur. Elles se raréfient beaucoup, sans être totalement absentes, dans l'étage bioclimatique semi-aride infé­ rieur. E11es sont le plus souvent éliminées dans ies cultures modernes par les façons culturales. Elles preT!nent une importance particulière dans les sols fortement calcaires.

8. - GROUPF D'HYPERICUM CRISPUM Composition floristique : Hypericllm crispllm Eryngium campestre Bunium incrassatum Bupleurum lancifolium Hirschfeldia incana ssp. geniculata Ecologie : Ces espèces sont typiquement des espèces de l'étage bioclimatique semi-aride su périeursur sols bien drainés, à l'excep­ tion des sables grcssiers et des sols squeletiques sur croûte ou ro­ che-mère dure. Elles se raréfient dans l'étage bioclimatique sub-hu­ mide, où elles se localisent sur les sols bien drainés et peu profonds. donc dans les stations relativement sfches de cet étage. Dans l'éta­ ge bioclimatique semi·aride inférieur, au contraire, el1eE se réfugient sur les sols profonds bien drainés, donc dans des stations relative· ment humides pour l'étage bioclimatique considéré.

9. - GROUPE DE CHRYSANTIIEMUM CORONARIUM Composition floristique : Chrysanlhemum coronarium Convolvulus allhaeoides Galillm Valantia Ecologie : Ces espèces caractérisent des sols de texture mo­ yenne à grossière, convenablement drainés. Leur optimum de pré­ sence se situe dans l'étage bioclimatique semi-aride. Dans l'étage sub-humide, elles se développent sur sols peu profonds.

10. - GROUPE DE RAPHANUS RAPHANISTRUM Composition floristique : Raphanus rapha.'lisll'Um (abondant) Silene gallica Rumex bucephalophol'll.\ -- 131 -

Ecologie : Ces espèces ne sont abondantes que dans les sols très légers (sables et sables limoneux). Elles se rencontrent parfois (surtout Rapllanus raphan;s!rllln) sur des sols plus lourds, mais elles y so nt alors peu abondantes.

11.- GROUPE D'ORMENIS MIXTA Composition floristique : Ormenis mixta Fi/aga gal/iea LlIpinus llltells LlIpinus angus·ti/alias Eco!o:-;Ïe : Ce groupe est lié aux sables acides. fins ou grossiers. Ces sables peuvent parfois rrésenter une réaction à l'acide chlorhy­ drique; il s'agit alors souvent de la superposition d'un hcrizon cal­ caire sur une horizon acide, et l'on note, dans ce cas, un mélange d'espèces ca~cicoles avec celles de cc groupe; ou bien encore, le sol acide est mélangé à des fragements de crcûte calcaire remontés par le labour.

12. - GROUPF- DTUPflORBIA TERRACINA Composition floristique : Cutandia dival'icata Euphorhia terracina Lagurus ovatus Medicago Soleil'Olii Vulpiel/a ~tipc)ides Ecologie: Ce groupe est caractér;stique des sables grossiers des variantes chaudes et douces, dans les cultures non mécanisées. Il résiste mal dans les cultures modernes.

13. -.GROUPE DE L4UNAEA RESEDIFOLIA Compo.lit;on flori.lti(jl.U:' : Launaea resedi/o/ia G laucium eornieu/atul1! (abondant) Suplcumm heterol'hy//u!l1 Centaurea sphaerocepfwla Ecologie: Ce groupe se développe sur les sols assez légers ou sableux, bier. drainés. dal1s l'étage bioclimatique semi-aride infé­ rieur. 11 s'irr:.ldie dans ]'~tage bioclimatique semi-aride supérieur sur ~c:s sab:es grossiers ou les sols ~l crol'He superficielle. - 132-

14. -- GROUPE IYECIilOCHILON FRUTICOSUM Composition fLoristiquc : Echiochilon frulicoSII>n Maresia Doumeltana ,]7) Sa/via verbe/1aco çsp. c/andc.\/ina Si/l'nI' Barratei (17) EcoLogie : Ce~ espèces ont leur optimum dans l'étage bioclima­ tique aride. Elles pénètrent jusque dans l'étage bioclimatique semi· aride supérieur, sur les sables grossiers issus de la décomposition des grès, même s'ils sont profonds, en raison ~ans dcute de leur fai­ ble capacité de rétention en eau.

15. - GROUPE [YARTEMISIA CAMPESTRIS Composition fLoristique : Artemisia r:umpejtris Conl'o/vu/US DnrycnillIH ----_._----- Sellecio f?a/licus ssp. cOYOIl()fJifoliu.'i Reseda decursiva Enarthrocarçus c/avll/I1.1 Schism Ils barbatus Brassicll TournefortÏt Ve/la all>7ua Ecologie: Ce groupe comprend des espèces dont l'optimum de développement est généralement dans l'étage bioclimatique aride, parfois dans l'étage bioclimatique semi-aride inférieur (ConvolvuLus Dorycnium). Ces espèces arrivent toutes à leur linLÎte supérieure dans l'étage bioclimatique semi-aride inférieur (sauf peut-être les derniè­ res, qui remontent légèrement dans l'étage bioclimatique semi-aride supérieur) 1"1. Cç groupe se dévelcppe. soit sur les sols légers ou sa­ bleux dan~ l'étage bioclimatique semi-aride inférieur, soit sur les sables grossiers tr~s secs et les sols à croûte affleurante dans l'c'tage bioclimatique semi-aride supérieur.

16. - GROUPE DE PTERANTHUS DICHOTOMUS Composition floristique: Sisymbrillm corollopi/(,!ilfm Pteranthus dicho/Ol/lll'

17. - /l.1aresia DOllmeliuna. de même que SiZ,n;e Barra/ei, est endémi­ que du Cap-Bon, elle a donc sans doute une aire plu.;; restreinte que Je groupe 18. - Cette définition n'a qu'une valeur locale, car Artemisia campes­ trù au moins, remonte dans l'étal;:e bioclimatique semi-aride supérieur, dans d'autres variantes climatiques. - 133 -

Ecologie: Ces espèces ont leur optimum dans l'étage bioclima­ ligue aride. Elles se développent ici sur les alluvions argileuses et gypseuses, à la limite de l"éta;e bioclimatique aride et semi-aride. Hedysarum carnosum existerait, d'apr~s H.N. Le Houerou, dans cette région et en pourrait peut-être le considérer comme faisant par­ tie de ce groupe écologique. Nous ne l'avons cependant pas ren­ contré au cours de la prospection.

B. ESPECES INDICATRICES

Ces esp~ces Olll. comme les précédentes, des exigences écologi­ ques précises, mais il n'est pas possible d'en fairc des groupes d'es­ pèces de même comportement pour l'ensemble des facteurs. Elles doivent donc être utilisées sép:rément; cependallt, dans un but de simplification on a parfois regroupé les indicatrices d'un m~me fac­ teur climatique. 11 faut donc souli?ner que les espèces regroupées ne constituent pas un groupe écologique au sens strict car des diffé­ rences d'exigences pour d'autres facteurs font qu'elles ne se rencon­ trent pas toujours ensemble. Dans tous les cas, les espèces présentes ont été indiquées dans la description du groupement. 1. - Centaurea napifolia. CiniuJn syriacunl, A nagallis arvensis ssp. phoenicea : Ces espèces sont bien représentées dans les étages bioclimatiques sub-humide et humide. Elles débordent légèrement sur les sols mal drainés de l'étage hieclimatique semi-aride supérieur. Cirsium syriacum se trouve plutôt sur les sols lourds, Centaurea et Anaga//is se rencontrent sur les sols lourds et sols légns. 2. -- Kremeria Myconis : Celte espèce est liée a ux sols bien alimentés en eau, souvent mal dr8 inés, de texture moyenne. dans les étages bicclimatiques semi-aride supérieur et sub-humide. 3. - Chrysanthemum segetlll1l : Cette espèce est liée aux sols mal drainés de texture légère et aux sables bien pourvus en eau grâ• ce à un horizon imperméable à faible profondeur. 4. - Cynara Carduncu/us : Cette espèce, des variantes tempé­ rées des étages bioclimatiques représentés dans la région, se dévelop­ pe sur sols lourds, souvent marneux. Il semble que l'espèce soit moins continentale dans l'étage semi-aride inférieur. 5. -- Hedysarum coronarium : Cette espèce est liée aux sols for­ més sur marnes argileuses bien drainées, dans les étages bioclimati­ ques semi-aride supérieUï et sub-humide.

6. -- Ammi Visnaga' Cette espèce est liée aux (1 terres blan­ ches )). Ü régime hydrique défavorable (sols se desséchant rapide­ ment en surface), dans les étages bioclimatiques semi-aride supérieur. -- 134 -- wb-humide, sur sols bien ou mal drainés. Cette espèce coexiste l'dI'­ fois avec la précédente sur certaines marnes lourdes des étages sub· humide et humide. 7. - Convolvulus trh:olor, Silybum Marianum : Ces 2 espèces ont une écologie voisine. Elle se rencontrent sur les sols de texture moyenne à leurde, à drainage bon ou médiocre, avec une préférence pour les llléUlle:> argileuses ct les terres noires, dans les étages bio­ climatiques semi-aride supérieur et sub-humide (Silybum Marianum est toutefois absent des sols les plus lourds). 8. - Bifora testicu/ata, CaucaUs /cptophylla : Ces espèces, de la variante tempérée de l'étage bioclimatique semi-aride. se dévelop­ pent sur sols bien drainés, souvent rouges.

9. -- Silent' tunetana : Cette cspèc~ est liée aux « terres noires » bien drainées dans l'étage bioclimatique sub-humide et à certains sols rouges lourds bien drainés dans l'étage bioclimatique semi-aride supérieur. 10. - Euphorbia serrata : Cette espèce est liée aux sols rouges, surtout légers, bien drainés, souvent encroûtés, dans l'étage biocli­ matique semi-aride supériem. variantes douce et chaude presque exclusivement. Dans Je semi-aride inférieur elle se rencontre sur sols profonds, suralimentés en eau (cuvettes, zone d'épandage). Dans le sub-humide, elle est sur sols peu profonds. Il. - Silene colm'ata : Cette espèce est liée aux sols sableux ou limoneux, qu'il s'agisse de sols rouges, de sols à croûtes ou de sables profonds. dans l'étage bioclimatique semi-aride supérieur surtout. 12. - Onopordon nervosum var. platylepis : Cette espèce se dé­ veloppe surtout sur les sols secs. de texture légère et souvent peu profonds de l'étage bio:.:limatique semi-aride. Dans le sub-humide eUe n'existe plus que sur les sols franchement squelettiques. 13. -- Silybum eburneum : Dans la région Cartographiée l'espè­ ce est liée aux sols de texture lourde ou moyenne, 2. drainage bon ou médiocre, dans les étages hioclimatiques aride et semi-aride inférieur. Dans les variantes à hivers frais absentes de la carte, Silybum ebur­ neum remonte jusque dans le sub-humide. A la limite du semi-aride supérieur ct du semi-aride inférieur, Si/yLllll11 Marianum et Silybum eburneum coexistent. 15. - Artemisia herba-alba, Pegaf/um Harmala : Ces espèces, très banales dans la Tunisie centrale. sont, au Sud de la région car­ tographiée, à leur limite septentrionale; elles se déve10ppent sur sols lourd" ou moyens, profond~ ou non. 16. _. Papaver R hceas : Espèce calcicole stricte. 17. - Bunias Erucago : Cette espèœ calcifuge, se développe sur sols légers (sables limoneux. battants surtout). --- 135 -

18. -- Linllria heterophylla : C~1te espèce se développe sur des sols légers; elle est généralement calcifuge mais peut se développer également sur des sols recalcarifiés. 19. -- So!anul71 Sodomaeum, iHedicago hispida var. microdol1, Lathyrus A Iilwca, Sideritis roma!1({ : Ces espèces ne se développent que dans les variantes chaudes des étages bioclimatiques rencontrés dans la région cartographiée. 20. - Hordeum Illaririlllllin : Cette espèce indique une alcalisa­ tian ou une faible salure dans j'horizon superficiel du so!. Elle se développe généralement dans des sols ma! drainés et souvent plus fortements salés en profondeur.

3. DESCRIPTION DES GROUPEMENTS CULTIGENES

GENERALITES

Pour la description des unités, l'ordre des étages de végétation. sous-étages, et variantes de végétation a été, en principe, adopté. Par exception. les variantes à hivers doux et à hivers chauds qui pré­ sente!1t très peu de différences floristiques ont été regroupées de manière à raccourcir les descriptions (elle sont, par contre, séparées sur les tableaux synoptiques et les cartes). Dans chaque sous-étage et variante, les groupements sont décrits, autant que possible, des sta­ tions les plus humides aux stations les plus sèches. Pour chaque groupement, on a donné la répartition géographi­ que, la composition floristique, l'écdogie, l'utilisation actuelle ct la vocation agricole ou forestiàe en l'absence d'irrigation. L'étude des vocations dans les périmètres irrigués, toujours relativement res­ treints, nécessiterair en effet des cartes à plus grande échelle ,19). Ici aussi, l'écologie est décrite à titre provisoire, en attendant les résultats de l'étude approfondie des rapports végétation-climat­ sol. De même, les renseignements a:.;ronomiques résultant surtout ùe l'observation de terrain, seront précisés et complétés grùce aux tra­ vaux de la Mission agronomique. qui seront publiés ultérieurement.

J9. --- Les expressions « utilisation actuelle» et « vocation» du groupe­ ment sont évidemment impropres. C'est le milieu caractérisé par le groupe­ ment végétal qui cst utilisé et qui pourrait être utilisé dc façon différente tenciant vers un optimum, par l'homme. Toutefois ces expressions évitent de longues périphrases et sont plus ou moins consacrées par l'usage; nous les adopterons ici. -- 136 -

Cette Mission nous a néanmoins fourni nombre de renseignements intéressants, en particulier au cour~ de discussions SLlr le terrain et de la révision du manuscrit de la présente Notice.

ETAGE DE VEGETATION SUE-HUMIDE HIVER DOUX OU CHAUD

HO. - HOS. - GROUPEMENT A HEDYSARUM CORONARIUM, OTOSPERJ1UM GLABRUM (fiO) ET VARIANTE A MEDICAGO HISPlDA VAR. MICRODON (HOS)

Répartition géographique : Ce groupement cst localisé dans les vallées de ['Oued El Badiar et ses affluents. près de . ct dans la région de Tazoghra·ne. Composition f1oristique: Le groupement est caractérisé par la présence des groupes écologiques d'Otospermum glabrum. de Galactites tomentosa, de Mentha plllegillm, de Picris echioides, de Rido/fia segetum ct de Rhagadio/us ste!!atus, ainsi que par les espèces indicatrices : Cirsi!l!11 syri(lcum, A nagallis arvensis ssp. phoenicea, Hedysarum cur(1l1arium et Conw.lvulus tric%r. Kremeria Myconis est parfois présente, mais surtout sur des lambeaux de mar­ nes, rendues plus légères par mélange avec des colluvions de grès. La variante chaude se définit par la présence d'espèces indica­ trices de cette même tendance: Medicago hispida var.' micrcdon. Ecologie : Le groupement est régional dans l'étage bio­ climatique sub-humidc, variantes li hiver doux (HO) ou à hiver chaud (BOS). Plus précisement, il semble régional dans la région de Tazoghrane où on le renccntre dans toutes les situations topo­ graphiques, et où existe peut-être un sous-étage supérieur de l'étage bioclimatique sub-humid~, lié à une pluviosité plus grande que vers KéIibia. Là, par contre, le groupement paraît supra-régional, car il se localise dans les vallées alluviales suralimentées en eau mais sans inondation hivernale. On peut penser que l'étage bioclima­ tique est, dans cette région. wb-humide inférieur. Il n'est pas sùr cependant qu'une distinction de deux sous-étages dans le sub-hu­ mide soit généralisable au reste du Tell, car l'étage bioclimatique sub-humide rcprésent~ gén6ralement en Tunisie une mince bande entre les étages humide et semi-aride beaucoup plus étendus. Le groupement se développe sur des côteaux de marnes argi­ leuses ou leurs colluvions, sur des sols à hydromorphie temporaire. En bordure des affleurements de grès, K remeria Myconis devient 137 plus abondant et Ic sol moins lourd. Ces surfaces sont néanmoins restreintes et n'ont pas Clé cartographiées. La variante à l'liedirago hispiJa var. microdon (HOS) corres­ pond à la variante chaude de J'étage. Utilisation actuelle. Vocation' Le groupement correspond il Llne zone de cultures annuelles médiocres <1 cause de I"excès d'eau. L'arboriculture semble exclue. vu la texture el l'hydromorphie. Une intensification des cultures annuelles devrait être possible là où les risques d'érosion ;lït1lposcront pa~ une couverture herbacée per­ manente (prairie).

AMO... GROUPEMENT A AMMI VISNAGA. OTOSPERMUM GLABRUM Répartition géographique: Ce groupement est localisé dans la partie basse de la plaine de Grombalia, juste en arrière de Soliman. Composition floristique : Ce groupement est caractérisé r-ar la présence des groupes écologiques d'Otospermum giabrum, de Gcdactite,\' tomentosa, de Mentl1C1 pll/egiunt, de Picris echioides et de Ridalfia segetum, ainsi que par les espèces indicatrices Cirsium sy­ riacum, Anagaltis arvensis ssp. phoenicea et Ammi Visnaga. L'a­ bondance de cette dernière dom:c un physionomie très caractéristi­ que au groupement en fin cie printemps et en été. Ecologie : Le groupement est extra-régional dans l'étage bioclimatique semi-aride supérieur, vari

GMS. - GROUPEMENT A PICRIS ECHIOlDES, MENTHA PULEGJ()M, GALACTITES TOMENTOSA. MEDICAr,O f/ISPlDA VAR. MICRODON Répartition géographique fi occupe de. fa ibles surfaces à l'Est de Kélibia. Composition floristique Le groupement est caractérisé par la préser.ce des groupes écologiques de Galactites tomentosa, de Mentha pule!{ium. de Picris echioides. de Rido/fia segetll!11 et de - 138 -

Rhagadiolus stellatus, ainsi que les espèces indicatrices Cirsium sy­ riacum. Anagallis arvensis ssp. phoenicca et Medicago hispida var. microdan. Convolvulus fricolor est mal représenté. Ecologie : Le groupement est régional dans l'étage, bio­ climatique sub-humide, variante à hiver chaud. Il se développe sur des sols de texture fine à hydromorphie d'origine superficielle. Utilisation actuelle. Vocation : Le groupement correspond à des cultures annuelles, ce qui représente la vocation normale. L'assainissement superficiel est souhaitable. Les cultures arbusti­ ves sont à exclure.

GPS. -- GROUPEMENT A PlCRfS ECHIOIDES,

RJDOLFIA SEGF.TUM GALACTITES TOMENTOSA,

MEDICAGO HISPIDA V AR. MICRODON Répartition géographique: Le groupement couvre des surfaces peu étendues à l'Est de Kélibia. Composition floristique : Le groupement est caractérisé par la présence des groupes de Galactircs tomentosa, de Picris echi­ oides, de Ridolfia segetum et de Rhagadiolus stellatus, ainsi que par des espèces indicatrices Cirsilltn syriacum, Anagallis arvensis ssp. phoenicea, Convolvlllu,", tricolDr et Medicago hispida var. mi­ crodon. Ecologie : Le groupement est régional dans l'étage bio­ climatique sub-humide, a hiver chaud. Il se développe sur des sols de texture fine, moyennement drainés. Utilisation actuelle. Vocation : Le groupement correspond à une zcne de cultures annuelles. Sa vocation réside dans les cultures annuelles intensives sans jachère (céréales, légumineuses, cultures fourragères) .

AG. GROUPEMENT A AMMf VfSNAGA, GALACTITES TOMENTOSA Répartition géographique : Le groupement se rencontre dans les vallées des Oueds El Oudiane et Bou Dakhrana, dans la région de Menzel Heurr. Composition floristique : Le groupement est caractérisé par la présence des groupes écologiques de Galactites tomentosa, de Picris echioides, de Ridalfin segetuJJ1 (peu abondant toutefois ici bien que toujours présent' et de Rhagadialus stellatus. ainsi que -- 119- par les esp2;ces indicatrices Cirsium syriacum, Anagallis arvensis ssp. phoenicea et par Ammi Vis·wga. Cette dernière espèce donne à la fin du printemps une rhysionomie très caractéristique au groupe­ ment.

Ecologie : Le groupement est régional dans l'étage. bio­ climatique sub-humide, variante ù hiver doux. Il se développe sur de::; sols alluviaux ou colluviaux lourds, profonds. moyennement drai­ nés et semble-toi!. :1 :llcalis en profondeur. Utilisation actueHe. Vocation : Le groupement correspond à des zones cultivées eu céréales. Il ne convient pas à l'arboricul­ ture. mais les cultures annuelles pourraient être intensifiées et la jachère supprimée.

HG. - HGS. - GROUPE1'vŒNT A flEDYSARUM CORONARIUM, PICRIS EC/ifO/DES, GA LACTlTES TOMENTOSA (HG) ET VARIANTE A MEDICAGO HISPIDA VAR. MICRODON (HGS)

Répartition géographique : Le groupement couvre de grandes surfaces entre Menzel Temime, Kélibia ct Tazoghrane, à l'intérieur de la boutonnière du Dj. Abd-er-Rahmane et sur sa bordure sud. Il occupe également les vallées intérieures comprises entre les Dj. Merhia. Ressas. Sidi Zic\ à l'Ouest de Grombalia.

Compüsitioll Horistique : Le groupement est caractérisé par les groupes écologiques de Gall1ctitCl' tnnzentosa, de Picris echi­ où/es, de Ridolfia segetuIH et de ,TVwgadio!us stellatus, ainsi que par ks espèces indicatrices Ce':f(Jurca napiio/ia, Hcdysarum coronarium et Convo!vu!us tricolor.

HGS se différencie de HG pal la présence de l'espèce indica­ trice Mcdicago hispida var. micror/on.

Ecologie : Le groupement est régional dans l'étage bio­ climatique sub-humide, variantes ù hiver doux (HG) ou chaud (HGS), sur des sols moyennement drainés, issus des marnes du Vindobonien. de texture argilcuse à limoneme.

Utilisation actuelle. Vocation : Le groupement correspond à une zone de cultures de céréales en alternance avec la jachère pâturée.

La vocation dc ces sols lourds, moyennement drainés, semble être une agriculture plus intensive à base de céréales, de légumi­ neuses et de cultures fourragères en rotation, sans jachère. L'arbori­ culture semble peu indiquée. - 140 --

HCG. -- HCS. GROUPEMlc.NT A HEDYSAI?.UM CORONARIUM, CHRYSANTJJEHUM CORONARIUlVl, GALACTITES To,MEN TOSA (HCG) ET VARIANTE A MEDICA.('() H/SP/DA VAR. MICRODON (HCS) Répartition géographique : Le grourement esl bi'en repré­ senté dans la région de Tal:el~a, et ~e rencontre en mosaïque. avec les groupements CG ct CGS (mosaïque 6) de Takelsa à Ké­ libia. Composition floristique : Le groupement est caractérisé par les groupes écologique:·; de Ga/aetites tomentosa, de Ridolfia segetum, de Rlzagadwllls stella/us et de Chrysanthemum corona­ rium, ainsi que par les espèces indIcatrices Centaurea napifolta, Kremeria /\!lyronis. lIedysarum (()ronarium et Con volvulus tricolor. La variante chaude HGS est caractérisée p

SR. -- GROUPEMENT A SILENE TUNETANA, R/DOLFIA SEGETUIvJ. GALACTlTES TOMENTOSA Répartition géographique : Le groupement est localisé vers Menze1 Temime et Skalba, et dans la vallée du Khanguet El Hadjadj. Composition fi oristique : Le groupement est caractérisé par les groupes écologique, de Gafortites tomentosa, de Picris echioides, de Rido/fia segetul11 et de Rhagadiolus stellatus, ainsi que par les espèces indicatrices Cenlallrea napifolia, Cirsium syriacum, Convolvulus tricolor, Si/yfJulll Marianum et Silene tunetana. Ecologie : Le grollrelllent est régional dans l'étage. bio­ c1in~atique sub-humide, variante à hiver doux. - 141 ---

Il caractérise les « terres noires " profondes, de la reglOn de Menzel Temime, dévelopflées sur marnes argileuses, ou dans les dépressions sur croüte profonde. La textme e~t fine. la ~tructure bonne et le sol est moyennement drainé. Utilisation actuelle. Vocation : Le groupement correspond à une zone de cultures annuelles et arhustives. La vocation semble êtrt' un assolement plus intensif, sans ja­ chère. Les arbres som sans doute peu à leur pl8ce ici.

CM. CMS, (;ROUPFMENT A KREMERIA MYCONIS, MENTHA PULEClfJM, CALAC71TES TOMENTOSA (CM) ET VARIANTE A SOIANUM SODOMAEUM (CMS) Répartition géographique : Le groupement est très peu représenté et ne se rencontre en surfaces c8rtographiables qu'au Nord de Menzel Temime. Composition floristique Le groupement est caractérisé par les groupes écologiques de Galactites tomentosa, de Mentha pulegium et de Ridalfia ,l'egetum, ain.~i que par les espèces indica­ trices Centaurea napifolia, Kremeria Mvcol1is, Chrys(,'ntl1emum se­ getum et Papaver RllOeas. La variante CMS est caractérisée par la présence des espèces indicatrices du gronpe de Solanum Sodomaeum. Ecologie : Le groupement est régional dans l'étage biocli­ matique sub-humide, variante à hiver doux (CM) ou chaud (CMS), sur des terres caicaires de texture légère. de profondeur moyenne, à drainage médiocre par suite d'engorgement superficiel en hiver. Utilisation actuelle. Vocation : Le groupement correspond à des cultures annue]]es. ce qui semble en accord avec sa vocation,

CG. --- CS. CROUPEMl:-NT A CHRYSANTHEMUM CORONARIUM. GALACTlTES' TOMENTOSA (CG) ET VARIANTE A SOl.ANurM SOIJOMAEUM (CS) Répartition géographique : Le groupement est très répa n­ du dans la région de Menzel Temime, Oum Douil, Kélibia, en bor­ dure est du ~Dj. Abd-er-Rahmane et dans la boutonnière de ce djebel. Composition floristique : Le groupement est caractérisé par la présence des groupes écologiques de Galactites tomentosa, de ChrysanthemulII cornnorium ct d'Hypcricum cris/iurn, ainsi que par les espèces indicatrices Centaurea Ilupijolia, Chrysanthe­ ilium segetum, Papaver R/wens. En outre. les groupes écologiques - 142-

de Rido/fia segetum, de RhaRadio/us stellatus et de Raphanus ra­ phanistrum sont représentés, mais ne jouent qu'un rôle secondaire. La variante CS est caractérisée par la présence de So/anum Sodomaeum. Ecologie : Le groupement est régional dans l'étage bio­ climatique sub-humide, variante à hiver doux (CG) ou chaud (CS), sur des terres légères, calcaires, moyennement profondes, à bon drainage. Ces groupements se rencontrent : soit sur les produits de décomposition des bancs de grés du Vindobonien, avec léger apport de marne, soit sur les sols rouges à croûte du glacis à l'Ouest de Kélibia, soit enfin sur les sols à croûte de nappe de la périphérie de Kélibia (ces dernièrs, presque entièrement irrigués, correspon­ dent peut-être à un groupement un peu différent qu'il est impossible de caractériser vu leur mode d'utilisation très spécial et intensif). Utilisation actuelle. Vocation : Ce sont des terres à voca­ tion arboricole, qui sont d'ailleurs souvent plantées en Oliviers. Elles sont aussi utilisées pour des cultures condimentaires ou maraîchè• res, surtout dans la variante chaude, en sec ou à l'irrigation.

RGS. - GROUPEMENT A RAPHANUS RAPHANISTRUM, SIIENE COLOR.-1TA, GALACTfTES TOMENTOSA, 50LANUM SODOMAEWv[

Répartition géographique : Le groupement est peu répan­ du. Il n'a été cartographié que sous forme de mosaïque avec le groupement à Picris echioides, A1entha pu/egium, Ga/actites tomen­ tosa et Medicago hispida var. mirrodon (GMS), dans la région d'El Haouaria (mosaïque 7). Composition floristiqne : Le groupement est caractérisé par la présence des groupes écologiques de Ga/actites tomentosa, de Mentha pu/egium et de Raphanus raphanisN'um, ainsi que des espèces indicatrices' Centaurea napifo!ia, Chrysanthemum segetum, Si/ene c%rata, Papaver Rhoeas et Soillnum Sodomaeum.

Ecologie : Le ~?,l'I.)l1remelll est régional dans l'étage bio­ climatique sub-humide, variante à hiver chaud. Il se développe sur des sables fins, hydromorphes, profonds, mal drainés.

Utilisation actuelle. Vocation : Le groupement correspond à des cultures annuelles, en sec ou à l'irrigation. Sa vocation, en l'absence de drainage et d'irrigation. semble plutôt sylvicole ou pastorale. - 143 --

LRS. - GROUPEMENT A LATJJYRUS APHACA, RESADA ALBA, GALACTiTES TOMENTOSA, S'OLANUM SODOMAEUM Répartition géographique : Le groupement est strictement localisé dans le Dj Sidi Abiod, à la pointe extrême du Cap-Bon. Composition f10ristique Le groupement est caractérisé par les groupes écologiques de Galactites tomentosa, de Rhagadio­ tllS stel/atus et de Raphanlls raphanistrum, ainsi que par les espè­ ces Centaurea napifolia, Chrysanthemum segetum et Solanum So­ domaeum. Ecologie : Le groupement est régional dans l'étage bio­ climatique sub-humide, variante à hiver chaud. Le sol correspondant présente un profil complexe du type sui­ vant o 20 cm limon-sableux très caillouteux, non cal­ caire (pH = 7); 20 50 cm environ limon··argileux à structure polyédrique; vers 50 ou 75 cm environ roche-mère dure, peu perméable (cal­ caire ou grès). La pente est presque toujours très forte. Utilisation actuelle. Vocation : Le groupement correspond à des cultures annuelles médiocres (céréales ou légumineuses). Etant donné les pentes très fortes, il semblerait préférable d'abandonner la culture et d'envisager une utilisation forestière ou pastorale,

BES. - GROUPEMENT A EUNiAS ERUCAGO, GALACTlTES TOMENTOSA, SOLANUM SODOMAEUM Répartition géographique : Le groupement n'occupe une surface cartographiable que dans les régions de l'Oued El Abid, de Sidi Daoud et d'El Haouaria. JI se rencontre çà et là dans les grou­ pements h Ormeni': rnixta quand la couche rouge devient affleu­ rante. Composition f10ristique : Le groupement est caractérisé par la présence des groupes écologiques de Raphanus raphanistrum et de Galactites tomentosa Ice dernier peu abondant), ainsi que par les espèces indicatrices Centaurea napifolia, Chrysanthemum sege­ tum, Silene COlOf"ata, Bunias Erucago, Linaria heterophyl/a et So­ lanU/n Sodomaeum. Ecologie : Le groupement est régional dans l'étage bio­ climatique sub-humide. variante à hiver chaud. Le sol est constitué - 144- de sables fins ou légèrement limoneux, souvent battants, çeu fer­ tiles, reposant sur un substratum calcaire généralement peu pro­ fond. Quand ce sol est très superficiel, Jes espèces du groupe de Galactites tomentosa tendent à dispü.raître. Le sol est souvent plus profond à Oued El Abid. Utilisation actuelle. Vocation L'utilisation est la cé- réaliculture c.n s.:c dans la r~gioll de Sidi Daoud avec dGS rendements très médiccres. A l'Oued FI ~Abid les terres sont plantées en Vignes et Oliviers. La vocation réelle est l'arboriculture ou la sylviculture. Les brises-vent sont indispensables.

OKS. -- GROUPEMENT A ORMENIS MlXTA. KREMERIA MYCONlS, GA/ACT/TES IOMENTOSA, SOLANUM SODOMAEUM Répartition géographique: Le groupement occupe des surfaces notables autour de la Sebkhra El Haouaria et dans la région de Dar Chi'chou. Composition floristique : Le groupement est caractérisé par la présence des groupes écologiques de Galactires tomentosa, de Mentha pulegium, de Raphanus .~apha!1istrum et d'Ormenis mixta, ainsi que pur les espèces indicatrices Centaurea napifolia, Kremeria Myconis. Chrysan!her!1um segetum, Si/ene colorata, Li­ naria heterophylla et Solanum Sodmnaeum. Ecologie : Le groupement est régional dans l'étage bio­ cïmatique sub-humide, variante ~ hiver chaud, sur des terres sa­ bleuses non calcaires reposant sur un horizon argileux ou limo­ neux, ce qui rend le drainage médiocre, en absence d'écoulement. Le sol repose fréquemment sur une croùte. Utilisation actuelle. Vocatiou : Les ',urlaces couvertes par cette végétaticn sont parfois utilisées pour des cultures de prin­ temps, surtout à l'irrigation. La vocation, en l'absence de réseau de drainage, serait plutôt pastorale.

~G. - OGS.-· GROUPEMENT A ORMENlS, MIXTA CHRYSANIHEMUl'vf SEGETUM. GAL4ClTES TOMENTOSA (QG) ET VARlAl'lTE A SOLANUM SODOMAEUM (OGS) Répartition géogral)hique : Le groupement se rencontre sur le pourtour du Djebel Abà-er-Rahmane. Composition floristique : Le groupement est caractérisé par la présence des groupes écologiques de Galactites tomelltosa 145 ~~

(irrégulièrement représenté) et surtou~ de RUfJhanu.I' raphani.l/mm, Ormcnis mixla el E!lpharhia /t'rracinCl, ainsi que par les espèces in, dicatrices Ccn!(lurca napifolia. ChrV.\Onlhemu'n segelll177, Si/cne co­ /arata et Linaria hetcmphy//a, OGS est caractérisé par la pn~"ence de l'espèce indicatrice Sa/anum Soc/amaeum. Ecologie : Le :,!wupemcnt est régional dans l'étage bio­ climatique sub-humide, variante à hivcr doux (OG) ou chaud (OGSl. Le sol présente de grandes variations et l'on a en réalité affai, re à une mosaïque enchevêtrée que l'on n'a ras cherché à séparer cartographiquement. Typiquement, le sol peu épais (environ 40 cm) comprend un hori­ zon de sable fin beige, non ealca ire, reposant sur un sable légère­ ment limoneux rouge, tres battant, imperméable, et peu fertile, Le tout repose sur une crOlIt,~ calcaire, Se sol e'it relativement Il frais » à cause de la couche rouge, mais peu fertile. Il arrive. surtout sur les relids, que le profil soit aminci par érosion, avec, par place, apparition cn surface de l'horizon rouge imperméable, diminuant la capacité d'absorption de l'eau et la fer­ tilité. Presque toujours le sol est remanié par l'érosion éolienne, avec apport de sable plus grossier et création, souvent, de micro-dunes de sable sans cohésion. Ces sables donnent localement des accumu­ lations épais'les. On '{ alor'i un sol profond mais très sec, car le sable est grossier et la couche rouge, profonde. On a alors affaire à un groupement spécial, caractéri~é par Cutwulia divaricata el Ero­ (lium triangu/are notamment, qui n'a ras été cartographié car il occupe raremeni de grandes surfaces d'un 'ieul tenant. Enfin ces sols sont parfois recalcarifiés en surface par apport de 'lable éolien calcaire du hord de mer, ou bien ils contiennent des débris de croûte plus ou mcin~ assimilables par les végétaux. Dans les deux cas, des espèces calcicoles (Papaver Rhaeas) et cal­ cifuges peuvent coexister. Utilisation actuelle. Vocation . L'utilisation actuelle est surtout céréalière, mais ces sols peu profonds, assez pauvres en élé­ ments fertilisants, ct 3 faible capacité de rétention donnent des rendements très faibles. Localement existent quelques cultures irri­ guées et quelques plantations fruitières (Figuiers notammmcnt et Vi­ gnes), La vocation semble être l'arboriculture et la sylviculture asso­ ciées, l'intensité de l'ér:)sioll éolienne rcnd,\nt nécessaire rinstal1:~­ tian d'un réseau de brise-vent. -- 146 -

ETAGE DE VEGETATION SEMI-ARIDE SOUS-ETAGE SUPERlEUR

HIVER TEMPERE

ysc. - GROUPEMENT A BfFORA TESTfCUTATA. TlYPERfCUM CRfSPUM, BUPLEURUM LANCfFOLIUM

Répartition gé()graphiqlJe : Le groupement est localisé au versant nord du Dj. Ressas, Composition f10ristique : Le groupement est caractérisé par la présence des groupes écologiques de Ridolfia segetum (mal représenté), de Rhagadiolu\ stellatlls, d'Hypericum crispum et de Chrysanthemllm coronarium, ainsi que par les espèces indicatrices ConvolvlllllS tricolor, Silyhum Marianum, Bifora testiculata et Pa­ paver Rhoeas. Ecologie : Le groupement est régional dans l'étage bio­ climatique semi-aride supérieur. Il est extra-régional (variante de végétation à hiver tempéré) dans la variante bioclimatique à hiver doux. On le rencontre sur des sols bien drainés, de texture moyenne, généralement encroûtés. Il constitue l'avancée extrême vers l'Est des groupements de la Dorsale. lJtilisation actuelle. Vocation : Le groupement correspond à des cultures de céréales. généralement médiocres car les sols sont peu profonds, cu à des cultures arbustives, qui constituent leur meilleure utilisation.

PEe. - GROUPEHENT A CYNARA CARDUNCULUS, SILYBUM MARTANUM, ECHTNOPS STRfGOSUS Répartition géographique Le groupement se rencontre dans la région de l'Oued Zit et dans la haute vallée de l'Oued Rmel. Composition floristique : Le groupement est caractérisé par la présence des groupes écologiques de Picris echioides, de Lygellm SpartulJ!, de Ridolfia segetum, de Rhagadiolus stellatus ainsi que par les espèces indicatrices Cynara Carduncuills et Si/y­ hum Marianum. Ecologie : Le groupement est régional dans l'étage bio­ climatique semi-aride supérieur. Il est extra-régional (variante de végétation à hiver tempéré) dans la variante bioclimatique à hiver doux. Il se développe sur des sols alluviaux ou colluviaux profonds, -- }.l7-

issus des marnes tortoniennes, à texture fine, plus ou mOins gypseu­ ses, moyennement drainées. lltilisation actuelle. Vocation : Le groupement correspond à des cultures de céréales alternant avec une jachère pâturée. L'ar­ boriculture n'y est pas à sa place. La meilleure vocation semble être un assolement à base de céréales et d'autres plantes annuelles.

HIVER DOUX. OU CHAUD

G. GS. - GROUp'~l\1ENT A PICRIS ECHIOIDES, Mf~NTHA PllU·,(ilUH (G) ET V -1IUA'VTt. A MEDICAGO HISPIDA VAR MICROOON (GS) Répartition géographique : Le groupement couvre des sur­ faces importantes dans la vallée de l'Oued Miliane. dans la partie occidentale cie la plaine cie Soliman ,-- Grombalia (G)' et près de Nabeul (GS). Composition floristique : Le groupement est caractérisé par la présence des groupes écologiques de Mentha pulegium, de Picris echioides et de Rido/fia seget1ll17, ainsi que par l'espèce indi­ catrice Convovulus trico/nr. La variante chaude est caractérisée par la présence de Medicago hi\pida var. microdon. Ecologie : Le groupement est régional dans l'étage bio­ climatique semi-aride supérieur, variantes à hivers doux (G) ou chaud CGS), sur des sols alluviaux de texture fine. à structure rela­ tivement favorable. hydromorphcs, mal drainés. Utilisation actuelle. Vocation : Le groupement correspond à des cultures de céréales nlternant avec des jachères pâturées ou cultivées. Dans la région de Nabeul. il correspond également à des vignobles. En année humide. il y a cxc~s d'cau. L'assainissement amènerait une régubrité plus grewcle clans les rendements. L'asso­ lement pourrait être intensifié par suppression de la jachère et in­ troduction cie cultures fourrag~res. La Vigne est parfcis possible.

AM,- GROUPEMENT A AMMI VISNAGA, PICRIS ECflIOIDES, ME:VTIIA PULEGIUM Répartilion géographique : Le groupement est localisé clans la pbine de Soliman ct la rlaine du Mornag. Composition floristiquc Le groupement est caractérisé par la présence des groupes écologiques de Mcntha pu/cgiul17, de -- 148 --

Picris echioides, de Ridolfia srgetllm (cc dernier peu abondant), et par l'espèce indicatrice A mmi Visnaga, qui donne sa physionomie au groupement par sa dominunce à la fin du printemps et en été. Ecologie : Le groupement est régional dans l'étage bio­ climatique semi-aride supérieur, variante à hivre doux, sur des sols alluviaux, lourds, mal drainés à régime hydrique défavorable idessèchement rapide ell surfaœ). Le groupement comporte des sous-groupements (non cartogra­ phiés) en rapport avec l'intensité de l'hydromorphie (décroissante lorsqu'on s'éloigne de Soliman). Utilisation actuelle. Vocation : Le groupement correspond à des cultures de céréales. Celles-ci sont gênées par l'hydromorphie la plupart des années. En l'absence d'un drainage efficace, les cul­ tures fourragères seraienl peut·être mieux à leur place.

PB. - PS.. - GROUPEMENT A PICRIS ECHIOIDES, RIDOLFIA SEGETUM, BUPLEURUM LANCIFOLIUM (PB) ET VARIANTE A MEDIC'AGO HlSPITJA VAR. MICRODON (PS)

Répartition géographiqlle : Le groupement se rencontre cians les valiées de l'Oued Chiba, des Oueds El Oudiane et Bou Dokhranne (PB), et sur la côte est entre Nabeul et Korba (PS). Composition f10ristique : Le groupement est caractérisé par la présence des groupes écclogiques de Picris echioides, de Ri­ dolfia segetum et de Rhagaâiollis stellatus ainsi que par des espèces indicatrices COllvolvulus tric% r, Sifybum Marianum et Papaver Rhoeas (cette dernière peu abondante). La variante chaude est ca­ ractérisée par la présence de Medicago hispida var. microdon. Ecologie : Le groupement est régional dans l'étage bio­ climatique semi-aride supérieur. variante à hiver doux (PB) ou chaud (PS), sur des sols de texture fine, moyennement drainés. Utilisation actueJle. Vocation : Le groupement correspond à une zone de cultures annuelles. La vocation semble être une ro­ tation d'espèces annuelles (céréa!es- légumineuses), sans jachère.

HB.- GROUPEMENT A HEDYSARU.M CORONARIUM. PICRIS ECHIOIDES. BUPLEURUM LANCIFOLIUM

Répartition géographique : Le groupement se rencontre à l'Ouest des Djebels de Nabeul et Hammamet, où il n'occupe que de faibles surfaces el autour du dôme àu Dj. Abd-er-Rahmane. --- ] 49 ---

Composition f10ristique Le groupçl1lent est caractérisé par la présence de<; groupes écologiques de Picris echiaides, de Rida/fia sc;;erum de Rh(jgadiallt~ srel/url/Y, ain~i que par les espèces indicatrices f1edysamm carm1l1riUlIi, Ca.'1vo!vuius iricalar, Silybum Murianllm et Papaver RllOeas (ce dernier plus ou moins rare), le groupe écologique d'l1yperÎcu/11 CrfSp1111 est absent; seule l'espèce 8up/eUrtllll /ancifoliul7I e"t faiblement représentée.

Ecologie : Le groupcmellt est 1égional da ilS l'étage bio­ climatique semi-aride supérieur. variante il hiver doux. 11 se déve­ loppe sur des eôteaux d~ marnes argileuses du Vindobonien. géné­ ralement de texture fine et moyennement drainées. Utilisation actuelle. Vocation : Le groupement correspond ù des zones de cultures de céréales. SC! vocation réside dans un assolement ù base de céréales et légumineuses.

AB.- GROUPEMENT A AMAlI f/ISNAGA, PICRIS ECHIOIDES, BUPLVIRUW LAVeIFOL/UlM Répartition géographique Le groupement se rencontre dans la région d'Oum Douil ct dans la plaine du Mernag. Composition floristique : Lc groupement est caractérisé par la présence des groupes écologiques de Picris echiaides et de Rhagadialus stel/arus, ainsi que par Ammi Visnaga qui donne sa physionomie au groupement en fin de printemps et en été. Les groupes de Rida/fia srgtrUiI1 et d'J-lypel irum crisplon peuvent ètre présents, ainsi que l'espèce incticatrice Papaver Rhacas. Ecologie : Le groupement est régional dans l'étage bio­ climatique semi-aride supérieur à hiver doux, sur des sols alluviaux, bien drainés, lourds, à régime hydrique peu favorable (dessèche­ ment rapide en surfac('). et à alcali en profondeur, semble-toi!. Utilisation actuelle. Vocation : Le groupement se dévelop­ pe surtout dans les cultures de céréales et également dans une par­ tie de la vieille oliveraie du Mornag. La vocatien de ce<; terres, il première vuc. paraît essentielle­ ment céréalière. et la jachère cultivée devrait y tenir une certaine place. Pourtant les Oliviers y ont Ull comportement et un rendement satisfaisant.

SH. SHS. - GROUN.MENT A CONf/OLVULUS TRICOLOR, SfLENE TU,VETAi'/A, /IYPERICU,\f CRISPUM (Sfi) ET VARIA,VTE A SOLAVUM SOJ)OAIAEUM (SHS) Répartition géographique : Le groupement se développe d"ns la région dé' Menzel Temime. 150

Composition floristique' Le groupement est caractérisé par la présence de~ groupes écologiques de Ridolfia segetum, de Rhagadiolus stel/citus, dBypericllIfi rrispum, de Chrysanthemum coronarium, ainsi que par les espèce indicatrices Convolvulus trico­ lor (peu abondant), Sil.vhllln lVlarinnllnl (peu abondant) et Si/ene tunetann. La variante SHS est caractérisée par la présence de l'espè­ ce illdicalriL:e SOlUIlUIIl Sodollloeum.

Ecologie : Le groupement est eXlra-régional (infra-régio­ na]) dans l'étage biociimatique sub-humide, variante à hiver doux (SH) ou chaud (SHS). L'étage de végétation est semi-aride supé­ rieur. Il caractérise les (1. terres noires )) de la régicn de Menzel Te­ mime. Ce sont de:> sols généralement peu épais (20 - 30 cm) sur croûte calcaire, à texture assez fine, à bonne structure, bien dra1l1és.

Utilisation actuelle. Vocation : Le groupement correspond à .me zone cultivée en céréale~; et en Oliviers. La vocation est mix­ te : céréaliculture, arboriculture. Les Oliviers sont fortement atta­ qués par la fumagine dans la variante ?l Solnnum Sodomaeum.

CH. - CHS.- GROUl'EHD'v7 A RIDOLFIA SEGETUM, SlLYBUM MARIA NUM, HYPERICUM CR/SPUM (CH) ET VAR/ANTE A SOLANUM SODOMAEUrM (CHS)

Répartition géographique : Le groupement est bien repré­ senté dans la vallée de l'Oued Miliar.e, dans la plaine de Grombalia (CH) et entre Carthage et El Aouina (CHS).

Composition f10ristique . Le groupement est caractérisé par la présence des groupes écologique~ de Ridolfia segetum, de Rhagadiolus steflatus, d'HY[Je..-iCllI77 crispull1 ct de Chrysanthemum coronarium,

La variante CHS est caractérisée par la présence de l'espèce indicatrice Solanum Sodomae{lI7z.

Ecologie : Le groupement est régional dans l'étage bio­ climatique semi-aride supérieur, variante à hiver doux (CH), ou chaud (CHS), sur des sols de texture moyenne, profonds. bien drainés.

Utilisation actuelle. Vocation L'uti'lisation est céréalière et viticole. La vocation semble plus être les cultures annueHes que l'arboriculture ou la viticulture. La fumagine est à craindre pour les Oliviers dans la variante à Solanul71 Sodomaclltll. -- 15l ---

TH. - THS. - GROfJPLMEl\T A SILENE TUNETA1VA. HYPERICUM CRISPUM. BUPLEURUM LANCIFOLlUA{ EUPHORBIA SERRATA (TH) ET VARIANTE A SOLANUM SODOMAEUM (THS)

Répartition géographique : Le groupement se rencontre sur les collines ü l'Ouest de la plaine du Mornag, dans le Haut Mornag et dans la plaine de Soliman (TH), et vers Bou Arkoub (THSl. Composition f10ristique Le groupement est caractérisé par la présence des groupes écologiques de Ridolfiu segetum (mal représenté), de Rhagadialus l'tel/atlls, d'Hypericum crispllln et de Chrysanthelnum caronariu/!1, aimi que par les espèces indicatrices Convolvulus tricolor, Silybum Alarianurn (mal représenté), Silene tunetana, Euphorbia .\errata d Papaver Rhoeas. La variante TBS est caractérisée par ia présence t!e l'espèce indicatrice Solanulll Sodamueu/Il. Ecologie : Le groupement est régional dans l'étage bio­ climatique semi-aride "upérieur, variaates à hiver doux (TH) ou chaud (THS), sur des sols rouges de texture moyenne, générale­ ment encroûtés. Le groupement est floristiquement et écologiquement voisin de SB, dont il diffère surtout par la présence d'Eup!lOrbia .l'errata, et, vraisemblablement par le type de sol. Utilisation actuelle. Vocation : Le groupement correspond à des cultures de céréales, à des vignobles ou à des plantations arbustives. Cette derniàe utilisation semble préférable surtout quand l'encroût:::ment est peu profond. La fumagine est à craindre pour les Oliviers dans la variante à So/anum Sodomaeum.

HR.- GROUPEMENT A RIDOLFIA SEGLTUM. I/YPERICUM CRISPUM

Répartition géographique Le groupement est localisé dans la région de la gare de Korba.

Composition floristique' Le groupement est caractérisé par la présence des groupes de Rida/fia segetllm, de Rhagadiolus stel/utus, d'Hypericum crisplllJl et de Chrysanthemllm coronarium. ainsi que par les espèces indicatrices Silybum A1arianum et Papaver Rhoea.l'. La conlpositioTl floristique du groupement est voisine de celle de TH dont elk diffère surteut par l'absence de Si/ene tune- -- 152 -- tana, et de CH dont elle diffère par l'absence de Convolvllllls tâ• calaI'. Comme il s'agit d'une zone irriguée, les comparaisons précises sont difficiles. Ecologie: Le groupement se développe dans l'étage de végéta. tio:l semi-aride supérieur, à hiver doux, sur des sols calcaires, de tex­ ture moyenne à légère, p~u profonds, à b:1n drainage. L'écologie est donc également voisicc de celle de TH, mais diffère plus nettement de çelk de CH. Utilisation actuelle. Vocation : La zone est entièrement Irriguée et la vocaticlO en sec du groupement n'a clone pas d'intérêt pratique

EH. --- EHS. -- GROUPEMLNT A EUPHORBIA SERRA TA, AVENA STERILIS (EH) ET VARIANTE A SOLA.'VUM SOnOMAEUM (EHS) Répartition géographique : Le groupement se rencontre dans la région de Grombalia. et à l'Ouest des djebels qui dominent Nabeul (EH) ainsi que vers Takelsa, Soliman. Bou Arkoub et sur le piedmont cuest clu Bou Kornine. (EHS). Composition floristique : Lc groupement est caractérisé par la présence des groupes écologiques de Ridolfia segetllnl, de Rhagadiol/ls ste/'atus, d'llypericllf/1 crispllm, de ChrysGinthemll1n coronarillm, de Raphanus raphCinistnun et de Lallnaea resedifolia (ces deux derniers mal représentésl. ainsi que par les espèces indi­ catrices Ellphorbia serrata et Papa.... er Rhocas. La variante EHS est caractérisée par la présence de l'espèce in::] icatrice Solanllnl SOdO!17aelim. Ecologie : Le groupement est régional dans l'étage bio­ climatique semi-aride "up~rieur. variante à hivers doux (EH) ou chaud (EHS). sur de~ limons rouges, profonds, bien drainés. Utilisation actuelle. Vocation : L'occupation actuelle est principalement viticole. La vacation est surtout drboriccle et VItI­ cole. La fumagine est :1 craindre I=0ur l'Olivier dans la variante chaude (EHS).

EL. - ELS.- CIWUPEMENT A EUPHORBIA 5ERRATA, LAUNAEA RESEDIFOLIA (EL) ET VARIANTE A SOLANUM SODOll1AEUM (ELS) Répartition géographitlue : Le groupement est assez répan­ àu. On Je rencontre sur les col1ines au sud de la plaine du Mor- - 153 - nag, au pied du versant ouest du Dj. Ressas, le long de rOued El Haouaria, à l'Ouest de Grcmbalia (EL) ainsi qu'au Nord de Douala et à Soliman. On le trouve également vers Sidi-Bou-Saïd et Car­ thage, au Sud de la plaine de Grombalia sur les piedmonts des dje­ bels aux environs de Bir BOLi Rekba. il Somas et dans la région de Korba _. Menzel Temime. Composition f10ristigue . Le groupement est caractérisé par la présence des groupes :5cologiques de Chryswztheinuin coro­ narillm, dc Raphaftlls mphaflistru!1I et de Launaea resedifolia, ainsi que par les espèces indicatriçes Si/clle c%rata, Euphorhia serrata, Onopordon nf'rvosum et Papaver Rhoeas. Les groupes de Rhaf,!adio/u\ stel/alul ct crHypcricum crispum sent parfois représentés. L 'espèce indicatrice So/allllm Sodo!naeunt caractérise. par sa présence. la variante ELS. Ecologie : Le gruupemer.i est régional dans l'étage bio­ climatique semi-aride, supérieur, variantes à hiver doux (EL) ou chaud ŒLSI, sur des terres rOUlles légères, à croûte calcaire à 10 - 40 cm, bien drainées. - ~ Dans la partie au Sud de la plaine du MJrnag, le groupement (EL) est partiellement sur roche-mère gréseuse. Le sol est alors plus léger que d'habitude et passe localement à un groupement à 01'­ menis mixta sur sol non calcaire (représenté par le sigle d 'Ormenis mixta). La région est très accidentée et la profondeur du sol est très variable. Utilisation actuelle. Vocation : Le groupement couvre des surfaces occupées par la Vigne et des arbres fruitiers, ce qui est conforme à la vosation de ce milieu. La fumagine est toutefois à craindre pour l'Olivier dans la variante chaude ŒLS).

RM. -- GROUPEMENT A RAPHANUS RAPHANISTRUM. MENTHA PUrT:CIUM, CfiRYSANIHL-MffM SEGETUM

Répartition géographique : Le groupement occupe de faibles surfaces dans la région d'El Aouina. Composition fJoristigue : Le gf<1l1pcment est caractérisé par la présence de5 groupes écologiques de Chr.vsanthemum coro­ narium (plus ou moins bien représenté), de A/entha pulegium et de Raphanus raphanistrum. ~:insi que par les espèces indicatrices Si/Ole colorata, Chrysant!Je!num segetum, et Papaver Rhoeas. Ecologie : Le groupeme.nt est régional dans l'étage bio­ climatique semi-aride supérieur, variante à hiver doux, sur des sols légers à croûte calcaire vers 10 .- 40 cm, mal drainés (hydromor­ phie temporaire). -- j54 --

l.Jtilisation actuelle. Vocation : Le groupement occupe une zone de culture de céréales, mais les cultures arbustives sont pos­ sibles avec un sous-salage préalable. Un assainissement serait sou­ haitab!e. La vocation semble plutôt pastorale ou sylvicole que céréalière.

IW. -- \{H~. - GRuUPEMENl A RAPHANUS RAPHANISTRUM, H YPERICUM CRISPUM (Rf1) ET VARIANTE A SOLANVM SODOMAEUM (RflS)

Répartition géographique : Le groupement typique (RH) couvre la plus grande partie de la région d'El Aouina, la variante (RHS) existe à El Aouina et à Soliman. Composition floristique : Le groupement est caractérisé pal la présence des groupes écologiques de Chysanthemum caro­ narium, de RaphanJls raphanistrum, d'Hvpericum crispum et de Launaea resedifolia (ces deux derniers mal représentés), ainsi que par les espèces indicatrices Silene c9/orota et Papaver Rhoeas. L'espèce indicatrice Solanutn Sodomaeum caractérisé la va­ riante RHS. Ecologie : Le groupement est régional dans l'étage bio­ climatique semi-aride supérieur, variantes à hivers doux (RH) et chaud (RHS), sur les sols légers. généralement peu profonds, bien drainés, calcaires ou non (dans ce cas assez rare, on note la présen­ ce du groupe d'Ormenis mixta). Utilisation actueHe. Vocation : Le groupement se dévelop­ pe dans des zones cultivées en cultures annueUes (céréales surtout) et en Oliviers, surtout dans la région de Soliman où la quasi totalité de RHS correspond à la vieille olivette, avec des cultures. L'arbo­ rkulture est plus à sa place ici que les céréales, mais la fumagine fait des dégats dans les olivettes dans la variante chaude (RHS).

LLS. - GROUPEMENT A LlNARIA HETEROPHYLLA, LAUNAEA RESEDIFOUA, SOLANUM SODOMAEUM

Répartition géographique : Le groupement se rencontre sur la côte est du Cap-Bon, de part et d'autre de la dune fossile quaternaire. Composition floristique .' Le groupement est caractérisé par la présence des groupes écologiques de Chrysanthemum coro­ narium, de Raphanus raphnni~trum, d'Euphorbia terracina, de Launaea resedifolia, d'Hvpericum crispum et d'Ormenis mixta (ce -~ 155 -~ dernier groupe étant irrégu~ièremenl présent), ainsi que par les es­ pèces indicatrices Linaria heteroplzylla el Solanum 50domaeum. Quand le <;0\ est calcaire, on trouve en outre, Onopordon ner­ VOSlll1l et Papaver Rhaeas; s'il est acide. le groupe d'Ol'menis mixta sc développe. Ecologie : Le groupemenf est r~gional Jans l'étage bio­ climatique semi-aide supérieur, variante à hiver chaud, sur des sa­ bles fins, rouges, plus ou moins caillouteux, acides ou plus ou moins reca!carifiés. peu profonds, reposant sur une croûte ou sur la roche-mère c,licaire à faible profondeur. Utilisation actuelle. Vocation ; Ces sols sont surtout cul­ tivés en Vigne, en cultures maraichères irriguée'i et en cultures con­ dimentaire'i. Les cultures annuelles v viennent mal. Les Oliviers y sont sensibles à la fumagî Ilt i ca use de la proximité de la mer. La vocation en sec est surtout arboricole ou sylvicole.

MS. - GROUPF:MENT A nRMENIS MIXTA, MENTltA PULEGIUM, '50LANUM SODOMAEUM

Répartition géographique : Le groupemen t se rencontre vers Nianou et 130ucherik, sur des surfaces limitées. Composition floristique Le groupement est caractérisé par la présence dc'> groupe~; écologiques de Mcntha pri/egium, d'Ormenis mixtu. de Raphanus raohrlrliNrum, Et d'Euphorhia ter­ racina (ces deux èerniers mal représentés), ainsi que par les espèces indicatrices Chrysantheml/!l1 segetwn, Linaria heterophylla et 50­ j{fl1um 50do/l1neum. Ecologie : Le groupement est régiollnl dans l'étag~ bio­ climatique semi-aride 'iupériem, variante à hiver craud, sur des ~a­ bles grossiers non ca1c()ires, mal drainés. Utilisation actuelle. Vocation : Ces surfaces sont couvertes de Vignes, qui donnent cie bons rendements, malgré l'hydromorphie du sol. Les cultures arbustives semblent également possibles, mais la fumagine serait à craindre pour l'Olivier, en plus de l'hydromor­ phie.

oc:. OC5.·- GROUPEMENI A ORMENIS M1XTA, CHYSANTHEJ,;WM S~GETUM (OC) ET VARIANTE A SOLANU"v1 SODOMAEUM (OeS) Répartilion géographique : Le groupement se rencontre en borclure sud du dôme du Dj. Abd-er-Rahmane et à l'Ouest des djebels cie la région cie Nabeul. -- 156 --

Composition floristique : Le groupement est caractérisé surtout par la coexistence des groupes écologiques d'Euphorbia terracina et d'Ormenis Inir.ta avec le groupe de Chrysanthemum coronarium et l'esp~ce indicatrice Chrysanthemum segetum. Les groupes écologiques de Ridalfia segetum et de Rhagadiolus stellatus sont absents ainsi que les groupes ou espèces non psammophiles (Picris echioides, etc...). La variante (GCU) est caractérisée par la présence de l'espèce indicatrice Salanunl SodOmaClIIl1. Ecologie : Le groupemeJ1~ est régional dans l'étage bio­ climatique semi-aride supérieur variante à hivers doux (OC) ou chaud (OCS). Il se développe sur un substratum comprenant de bas en haut, au-dessus. d'une croûte plus ou moins profonde, lin ho­ rizon rouge très sableux mais (1 cimenté J', battant, et peu perméa­ ble. puis un horizon noir sahleux (plus ou moins constant) et en­ fin, en surface, un horizon sableux beige plus ou moins remanié par le vent et donnant fréquemment des micro-dunes (20).

L'horizon rouge donne ue la l' fraicheur JI au sol. Quand il affleure, le sol est pratiquement stérile. U~ilisation actuelle. Vocation : Le groupement correspond à d'assez bonnes terres ü planter, notamment en Vigne. Les sols cOfiespondants sont très sensibles à l'érosion écolienne et hydrique. * * * Les groupements restant à décrire dans l'étage bioclimatique se­ mi-aride supérieur forment un ensemble à part, dans lequel on voit disparaître quelques unes des espèces les plus fréquentes de l'étage de végétation semi-aride supérieur, sans que les espèces typiques du semi­ aride inférieur soient prédominantes. Une étude plus détaillée con­ duira probablement i en faire un sous· étage moyen de l'étage de végétation semi-aride. Provisoirement, nous avons maintenu ces groupements dans l'étage de végétation semi-aride supérieur, mais en les mettant à part. Ils représentent une « nuance sèche » de ce sous-étage. La composition fiorsitique est ici nettement moins stable que dans les groupements précédents. Ceci est en l'appert avec l'irré­ gularité croissante des pluies. surtout sur les sols lourds où, en années de sécheresse, la végétation peut se réduire presque unique­ ment aux espèces vivaces. Les groupements sur sols légers sont iTI0ins suiets aux fluctuations et sont donc de meilleurs indicateurs des condItions climatiques moyennes.

20. -- Ces micro-dunes constituent un groupement différent, carClcté­ risé notamment par l'abondance de C'{landia divaricata ct d'Erodium tri(!ngll!nire var. !aciniatllfl7. On n'a pas lenu compte de ce groupement dans la cartographie. -- 157 -

PE. GROUPEMENT A PICRIS ECHIOIDES. SILYBUM MARIANUM. ECHINOPS STRIGOSUS Répartition géographique : Le groupement couvre, dans la région de Bou-Ficha - EnfJda. la partie suralimentée en eau de la plaine littorale, en arrière des groupements halophiles et de la sebkha littorale. Composition f10ristique : Le groupement est caractérisé l'al' la coexistence des groupes de Picris echioides et de Lygeum Srartul1l ainsi que par !a présence de SilyfJUll1 MarianUln et de Chrysanthemum corOnarillf11. La disparition progressive des grou­ pes de Ridolfia segetltl11 et de RhaRadiolus stellotlls va de pair avec l'apparition timide de Lmuzaen nllaicaulis. Ecologie : Le groupement est un groupement extra-régio­ nal, se développant dans l'étage bioclimatique semi-aride inférieur. d,.ns la portion suralimentée en cau par les oueds. mais non salée. de la plaine littorale. Les sols sont alluviaux. lourds. moyennement drainés, sauf en­ gorgement local, ct plus ou moins gyps\;'ux. Utilisation actuelle. Vocation : Le groupement correspond à une zone .de culture céréalière et de plantations d'Oliviers. Les Oliviers sent manifestement peu à leur place ici, même quand ils ne sont pas éliminés par les remcntées occasionnelles de la nappe salée. Les céréales ont des reildements tr~s capricieux suivant la pluviométrie de l'année. La pratique du labour de 18 mois sem­ ble peu efficace (1a pluviométrie étant souvent insuffisante pour permettre un report inter-annuel) et trop onéreuse. Une utilisation pastorale serait peut-être plus rentable et sur tout moins aléatoire.

HE.- GROUPEMENT .1 IIf<-DYSARùM CORONARIUM ECfIlNOPS S7RIGOSUS Répartition géographique : Le groupement est représenté sur les bordures c;uest et nord dr~ la vallée de l'oued Rmel et plus au Nord dans le Dj. Marchana (à l'Ouest du Dj. Zit) jusqu'à la limite sud de la plaine du Mornag. Composition [Ioristitjue : Ce groupement est voisin du pré­ cédent. Il comprend les groupes écologiques de Picris echioides et de Lygewn Spartllill. associés il SilyfJlIm Marianum et Chrysanthe­ 111 /lin coronarium. - J58 --

Mais il comporte, en outre, Hedysarum coronarium et Convoi­ vulus tricolor, ainsi qu'un meilleur développement du groupe dc Rhagadiolus stellatlls Oe groupe de Ridolfia .segetutn est cependant mal représenté). Ecologie : Le groupement se développe, comme le grou­ pement à Hedysarum coronarillnl, Picris echioides du sous-étage de végélalivll ~ellli-

SE. - GROUPEMLNT A SILYIWM MARIANUiM, SILYDUM EH[iR.VEUM, lIYPERIClFM CRISPUlvl Répartition géographique : Le groupement est localisé sur la marge de la vallée alluviale de J'Oued Rme! et n'a été cartographié qu'en seul point. Composition floristique : Le groupement est caractérisé pcU la coexistence des groures écologiques de Ridal/ia segetulll, d'Hypericum crispum et de Chrvsanthemum cornnarium avec les espèces indic<:trices SifybUl7i /v!ari({J1ltm et Silybum eburneum. Le groupe de Picris echioide3 est :11al représenté. Ecologie : Le groupement est régional dans l'étage bio­ climatique semi-uride supérieur ù hiver doux. Il se développe en bordure de vallée. sur des sols hien drainés, de texture moyenne, profonds Utilisation actuelle. Vocation : Le groupement correspond à une zone de culture ~éréalière. La vocation pourrait peut-être s'étendre ilux culture', arbustives.

HH. ELL. -- Lü. -- LOS. -- GROUPEMENT A HYPERICUM CRISPUM, CHRYSANTffEIyfUM CORONARIUlvl, LAlINAEA RESEDTFOLIA (filll. CROUPEMEN? .1 EUPHORBIA SERRATA, LAUNAEA RESEDIFOLJA, LAUNAEA NUDICAULIS (ELL), GROUPEMENT A LAUNAEA RESEDIFOLlA, ONOPORDON NERVOSUM (LD) U SA VARIANTE A SOLANU'M SODOMAEUM (LOS) Répartition géographique : Ces trois groupements sont gé­ néralement associés dans la vallée de j'Oued Rmel; Je premier occupe le glacis encroüté inférieur (surmontant immédiatement la -- 159 - vallée alluviale); le deux i?:llle occupe un glacis superrcur ou inter­ m'Sdiaire; le troisième, quand il existe, occure le glacis supérieur. Les groupements à HypericulJ1 crisplllJi (HH) et à Lall/laea (LO) existent aussi sporadiquement en bordure des vallées de la plaine cotière dè Bou Ficha. et beaucoup plus largement, dans la région de Korb:l ILOS). Composition floristique : Les 3 groupements ont en com­ mun les grcupes (k Launa('a resedifalia et de Chrysan/hernuill co­ ronariul11. Le premier ŒH) poss~de. en outre. le groupe de Rhagadiolus stella/us (qui disparaît dam les deux autres) et le groupe d'Hype­ ricum crispum (qui s'appauvrit dans ELL et disparaît dans LO -­ LOS). Le deuxième (ELU se différencie des deux autres par la pré­ sence d'Euphorbia serra/a. Il a, en commun avec LO- LOC Launaea nudicaulis, absent de EH Le troisième (LO). outre les caractéristiques déjà citées, pré­ sente une grande abondance d"Onopordon IlCl'VOSUI11 , rare dans ELL, et absent de HH. La présence de So!anlltn Sodomaellm dl fférencie la variante LOS. Ecologie : Le:'> trois groupements sont régionaux dans l'étage biocli'matique semi-aride supérieur de type intermédiaire, variante à hivers doux (RH, ELL. Lü) ou chaud (LOS).

Tous trois se développent SUl' des glacis encroûtés (pas toujours dans le cas du premier), sur sob légers. rubéfiés (quand ils ne sont pa~ trop squelettiques), bien drainés. gén;:ra' ement calcaires. Mais on assiste du 1er au 3ème à une diminution de profondeur du 50!, la croûte étant profonde (ou absente) dans lI-lm, peu profonde dans (ELU et affleurante par places dans (LO) et (LOS)' En fait. la pro­ fondeur de la croûte est très. variahle et les trois groupements sont êtmitement imbriqut:s. Î'dais il y a toujours une prédominance très marquée d'un type sur les deux autres, cette prédominance sem­ blant liée à des phénomènes ~éomorphoJogiques (un décrochement topographique brusque correspond fréquemment

Le groupement {LO) correspond à des sols si superficiels, et en position topographique si vulnérable à l'érosion, que des pâtu• rages permanents ou le reboisement, semblent seuls à conseiller. Le~ rendements escomptâbJcs seront, du reste, tr.?s médiocres.

RI.. - GROUPEAJENT ri RAPflANUS .R.APHANIS7RUM, L.4 U/\'AEA. RL5EDIFOLIA

Répartition géographique Le groupement se rencontre dans les vallées des Ou:?ds Rmel et Zit. Composition floristique : Le groupement est caractérisé par la prédominance des groupes de Raphanus raphanistrum, de Chrysanthemum coronarium, de Launaea resedifolia, ainsi que par la présence de l'espèce indicatrice Onopordofl nervosum. Ecologie : Le grOUFmenr est régional dans l'étage semi­ aride supérieur de type int::rmédiaire, variante à hiver doux. Il se développe sur des sables fins rubéfiés, profonds, bien dralllés. On a rattaché au groupement, par souci de simplification, la vailée de l'Oued Zit, qui constitue, en réalité, une mosaïque de colluvions généralement sableux. non rubéfiés, en partie non cal­ caires, avec des passages de marnes et quelques mouillères. Utilisation actuelle. Vocation : Le groupement correspond à des cultures céréalières, et à des plantations. La vocation du groupement semble être l'arboriculture et le pâturage, combinés de manière à protégéT les :.ols très vulnérables à l'érosion.

ûL. - OLS. - GROlJl1EMENT A ORMEN1S MIXTA, LAUNAEA RESEDIFOLlA (DL) ET VARIANTE A SOLANUM SODOMAEUM (OLS)

Répartilion géographique : Le groupement se rencontre dans la région de Menze1-Bou-Zelfa et les collines à l'Ouest de Nabeul. - Composition floristique : Le groupement est caractérisé par la présence des groupes écologiques d'Ormenis mixta et de Launaea resedifolia, ainsi que par l'espèce indicatrice Linaria hete­ rophyl/a. Le groupe d'ElIfJhnrbia tcrraci'1a. peu représenté dans le groupement typique. devient abondant d,ll1S les zones d'accumu­ lation éolienne. Celles-ci sont fréquentes. mais d'étendue générale­ ment restreinte, et n'ont pas aé catofn1phiées à part. Tous les autres grollJ:es ou esp~ces c3ractéristiques sont absents. -- 16J

L'espèce indicatrice Solal1urn Sodomaeurn caractérise la va­ riante chaude (OLS). Ecologie : Le groupement est extra-régional dans l'étage bioclimatique semi-aride supérieur typiqüe. Il se développe sur des sols sableux plus ou moins profonds, mais sans horizon fGuge im­ perméable, donc très sec.,;. Il s'agit d'un groupement extra-régional que l'on peut rattacher à l'étage de végétation semi-aride supérieur de type intermédiaire. Il ~xiste dans les variantes douce (OL) et chaude (OLS) de i'ét

T. - TS. - GROUPU..1E,VT A EUPHORBIA TERRACINA, LAUNAEA RESEDIFOLlA, PAPAVER RHOEAS (T) ET VARIANTE A SOLANUM SODOMAEUM (TS)

Répartition géographi«(ue : Le groupement est représenté dans la régions de la Soukra et de Nabeul - Korba. Composition florislique : Le groupement est caractérisé par la pr,ssence de:; groupes ecologiques d'Euphorbia terracina, de Raphanus raphani\tmm, de Chrysanthemul11 coronariurn et de Launaea resedifolia, ainsi que par les espèces indicatrices Silene colorata et Papaver Rhoeas; l'espèce indicatrice Solallurn Sodo­ maeuln différencie la variante chaude (TS). Tous les autres grou­ pes ou espèces caractéristiques sont absents. Composition fJoristique : Le groupement est régional dans l'étage bioclimatique semi-aride supérieur, variante douce (T) ou chaude (TS). Mais il sc développe sur sables grossiers plus ou mllins profonds, constituant <.ln milieu anormalement sec pour le climat. Aussi l'avons-nous classé dans l'étage de végétation semi­ aride su périeur de type intermédiaire. Utilisation actuelle. Vocation : En culture sèche, le grou­ pement ne porte que quelques maign.~s cultures annuelles, des ja­ cnères, et quelques mbres. Une grand~ partie est irriguée. La vocation en sec ne peut être que pastorale ou forestière. - 162 --

ETAGE DE VEGETATION SEMI-ARIDE SOUS-ETAGE INFERIEUR HIVER TEMPERE

HLC. - GROUPEMENT A HEDYSARU.M CORONARIU~. ECHlNOPS STRIGOSUS. CYNARA CARDUNCULUS

Répartition géographique: Le groupement est répandu dans la région qui s'étend de Djeradoll il Saouaf. Composition floristique : Le groupement est caractérisè pal la présence des groupes écologiques de Picris echioides et de Lygeum Spartllln. ainsi que des espèces indicatrices Hedysarum coronarillJn (rare), Cvnnra Cnrdunculus, Convolvulus tricolor et Launaea nudicau!is. Par contre, le groupe écologique de Ridolfia segetum est peu représenté et celui de Rhagodiolus stellatus est absent. Ecologie: Le, groupement est régional et se développe dans l'étage bioclimatique semi-aride inférieur à hiver tempéré, sur des coteaux de marnes argileuses, gypseuses, bien drainées. Utilisation actuelle. Vocation : Le groupement correspond à des cultures céréalières. La vocation est difficile à définir ~ les cultures arbustives sont exclues, les céréales sont aléatoires et favorisent l'érosion, l'utilisa­ tion pastorale semble peu intéressante avec les techniques actuelles.

HIVER DOUX OU CHAUD

SP. - GROUPEMENT A SlLYBUM EBURNEU'M. ECFlIl\'OPS STRIGOSUS

Répartition géographique: Le groupement existe dans les cô• nes alluviaux de la plaine littorale entre Enfidavi1le et Hammamet. Composition floristique : Le groupement est caractérisé par l'abondanCè du groupe écologique de Picris echioides et de l'espèce indicatrice Si/ybllm ehurneuff!. par la présence réduite des groupes de Ridolfia segetum. de Rhagadiolus stellatus et de Lygeum Spartum. ,dnsi que par COl1volvuluy tricolor et Si/ybum Marianum (beaucoup plus rare que Silybllnl eburneum). Tous les autres grou­ pes ou espèces caractéristiques sont abse.nts. -- 163 ~

Ecologie : Le groupement est régional dans l'étage bio­ climatique semi-aride inférieur à hiver doux. Il se développe dans la partie amont (non suralimentée en eau) des cônes d'épandage des oueds dans la plaine cotière, ~ur des alluvions lourdes, pro­ fondes, bien drainées, plus ou moms gypseuses. Localement des dépressions peuvent accumuler un peu d'eau. ce qui favorise le groupement PE qui est alors en mosaïque avec SP. Utilisation actuelle. Vocation : Le groupement correspond à des zones de cultures céréalières. Celles-ci sont aléatoires, car le climat ne permet pas de pratiquer efficacement le (\ dry-farming ) dans des sols aussi lourds, Il est toutefois difficile de trouver une meilleure utilisation, les cultures arbustives étant exclues et les cul­ tures fourragères semblant peu rentables. L'épandage d'eau de crue peut localement améliorer considé­ rablement les rendements.

HL. - GROUPEAIE,\']' A HEDYSARUM CORONARIUM, LAUNAEA NUDICAULlS, ECHlNOPS STRIGOSUS

Répartition géographique : Le groupement se rencontre dans la région d'Hammam Djedidi. Composition f10ristique : Le groupement est caractérisé par la présence des groupes écologiques de Picris echioides et de Lygewn Spartum, ainsi que par les espèces indicatrices Hedysarum coronarium (rare) et Launaea nudicalllis. Les groupes de Ridolfia segetum sont faiblement représentés. Tous les autres groupes ou espè­ ces caractéristiques sont ahsents. Ecologie : Le groupement est régional dans l'étage bio­ climatique semi-aride inférieur à hiver doux. Il semble en effet que le relief particulier de la région d'Hammam Djedidi, isolé de tous côtés des influences maritimes, entraîne une pluviométrie nettement plus faible que celle indiquée par la Carte des Précipitations de Vernet et Gaussen. D'tm autre côté, la natcre gypseuse du sol entraîne une sécheresse édaphique. Il est difficile de savoir quel est le facteur prédominant. Nous avons admis que c'est le climat. Le groupement se développe sur des coteaux de marnes argi­ leuses, gypseuses, bien drainées. Utilisation actuelle. Vocation : Le groupement correspond à des cultures céréalières entremêlées de jachères pâturées. Les ren­ dements sont sûrement toujcurs très médiocres et très faibles en années sèches. La seule vocation semble être pastorale, avec des rendements tri;:s médiocres. - 164-

sc. - GROUPE,'vlEi\/T A ECfll.'VOPS STR/GOSUS, HYPERlCUll1 CRl5PU'M

Répartition géographique : Le groupement se rencontre sur une partie des coteaux séparant les affluents de l'Oued Rmel. Composition f10rislique :T,e groupement est c~r~ctérisé par l'abondance des groupes écologiques de Picris echioides, d'Hy­ pericum crispum et de Lygeum S(lartum, ainsi que par l'espèce in­ dicatrice 5ilybum eburneum. Les groupes de Ridolfia segetum et d~ Rhagadiolus stellatus sont f2iblement représentés, ainsi que Con­ volvulus tricolor. Les autres groupes ou espèces caractéristiques sont absents. Ecologie : Le groupement est extra-régional dans l'étage bioclimatique semi-aride supérieur et appartient à l'étage de végé­ tation semi-aride inférieur à hiver doux, 11 se rencontre sur des coteaux de marnes plus ou moins gréseuses, assez lourdes, bien drainées, fortement gypseuses. La zone cartographiée englobe des mouillères et des zones salées de faible étendue Utilisation actuelle. Vocation : Le groupement correspond à des cultures cédalières GU à des jachères pâturées. La vocation semble, ici aussi, plutôt pastorale.

He. - GROUPEMENT A IfEDYSARUM CORONARlUM, CHRYSAIVTHEMlff.1 CORO'VARlUM, LAUNAEA NUDlCAULIS

Répartition géographique : Le groupement se rencontre dans la région qui s'étend de Djeradou à Zriba. Composition floristique : Le groupement est caractérisé par la présence du groupe écologique Chrysanthemllm coronartum et des espèces indicatrices Hedysarll!11 coronarillfn (rare) et Launaea r;lIdicaulis. Le groupe de Rhagadiolus stellutus est sporadique; les au­ tres groupes ou espèces caractéristiques sont absents. Ecologie : Le groupement est régional dans l'étage semi­ aride inférieur il hiver doux. Il se développe sur des coteaux et colluvions argileux, à la périphSril' des djebe~s de la région, sur sols généralement profonds, Utilisation actuelle. Vocation : Le groupement correspond à des cultures de céréales et J. quelques plantations d'Oliviers. Cette deuxième utilisation semble plus conforme à la vocation du groupement. - 165 -~

HLA. GRoupeMENT A HT:DYSARUA/ CORONARIUM, LYGEUTl4 SPARTUM. ARTEMISIA CAMPESTRIS Répartition géographique : Le groupement se rencontre sur les collines à l'Ouest d'Enfidaville. Composition floristique : Le groupement est caractérisé par la coexistence dc~ groupes lScologiques d'Artemisia campestris et de Lygeum Spartum et par la présence des espèces indicatrices fledysarum coronarium (rare) et Laul1aea nudicaulis. Les autres grou­ pes ou espèces sont absents. sauf le groupe de Rhagadiolus stellatus plus ou moins sporadique. Ecologie : Le groupement est régional dans l'étage bio­ climatique semi-aride inférieur à hiver doux. Il se développe sur des coteaux de marnes argi'euse,; bien drainées, très gypseuses, re­ couvertes de p]acage~ sableux qui expliquent la présence d'Arte­ misia campestris lJlilisation actueHe. Vocation : Le groupement correspond surtout à des cultures de céréales alternant avec des jachères sur de longues périodes ou avec des parcours. Aucune culture rentable ne semble possible. Le groupement ne peut que fournir un pâturage médiocre.

CL. - GROUPEMEN1 A CIIRYSANTHEMUM CORONARIUM, LAUNAEA NUDICAUUS, SCANDIX PECTEN VENERIS

Répartition géographique : Le groupement se rencontre dans la région de Djeradou. Composition floristique : Le groupement est caractérisé par la présence des groupes écologiques de Rhagadiolus stellatus. Chrysanthemum coronarium et de Launaea resedifolia, ainsi que par les espèces indicatrices Silybum eburnewn et Launaea nudicau­ lis. Les autres groupes et espèces caractéristiques sont absents. Ecologie : Le groupement est régional dans l'étage bio­ climatique semi-aride inférieur à hiver doux. Il se développe sur les glacis encroûtés à la périphérie des djebels, sur sols de texture moyenne. Vers le bas, la croûte est à profondeur moyenne; elle est affleurante vers le haut (où Onopor­ don nervosum est très abondant). On n'a pas séparé sur la Carte les deux groupements, la bordure à croûte affleurante étant générale­ ment très étroite. Utilisation actuelle. Vocation : Le groupement correspond à des cultures céréalières et quelques plantations arbustives. L'ar- - 166- boriculture semble être la vocation la plus logique de ce groupe­ ment.

HA. - ELA. --. AL. - ALS.- GROUPEMENT A HYPERICUll1 CRISPUM, LAUN.1EA RESEDIFOLlA, ARTEMISIA CAMPESTRIS (HA), GROUPEMENT A EUPHORRlA SERRATA. LA UNAEA RE:SEDTFOLlA, ARTEMlSIA CA'!v1PESTIUS (ELA ,. GROUPEIMENT A LAUNAEA RESEDIFOLlA, ONOPORDON NERVOSUM. ARTEMISIA CAMPESTRIS (AL) ET SA VARIANTE A SOLANU!vf SODOMAEUM (ALS)

Répartition géographique : Les trois groupements forment un complexe sur les glacis encroûtés de texture légère. Ils s'éten­ dent sur la côte d'Hammamet jusqu'à Enfidaville et pénètrent jus­ qu'à Djeradou dans l'arrière pays. Composition f10ristique : Les trois groupements ont en commun les groupes écologiques de Chrysanthemum coronarium, de Launaea resedifolia et d'Artemisia campestris, ainsi que l'espèce indicatrice Launaea nudicaulis. Ils se différencient : HA, par la précence du groupe d'Hypericum crispum, absent ailleurs. AL et ALS, par la présence d'Onopordon nervosum. - ELA, n'a pas de caractéristique propres. Les autres groupes et espèces caractéristiques sont absents, sauf les espèces indicatrices du groupe de Solanum Sodomaeum présentes dans ALS qu'elles différencient de AL. Ecologie : Les trois groupements sont régionaux dans l'étage bioclimatique semi-aride infériem à hiver doux (à hiver chaud pour ALS). ALS est extra-régional da ns la variante à hiver doux dans la région d'Enfidaville. Ils se développent sur des systèmes de glacis encroûtés et ru­ béfiés (si les sols ne sont pas trop sque1et tiques), légers et bien drai­ nés. HA semble localisé essentiellement sur le glacis inférieur, ELA sur un glacis moyen, et AL et ALS sur un glacis supérieur. Mais un des trois glacis manque le plus souvent et les ruptures de pentes en· tre glacis, très nettes par endroit, s'estompent ailleurs. En réalité, la profondeur de la croûte est très variable d'un point à un autre ct les différentes zones cartographiées correspondent seulement à la prédominance d'un groupement déterminé, donc d'une profondeur. --- 167

Utilisation actnelle. Vocation : (HA) et (ELA) correspon­ dent à des cultures annuelles, ou à des plantations arbustives; (AL) et (ALS) correspondent à des jachères de plus ou moins longue durée, sporadiquement cultivées. HA et ELA ont une vocation surtout arboricole, alors que AL et ALS. trop dégradés, ne peuvent fournir qu'un maigre pâturage ou un reboisement de protection (sauf s'il est possible de disloquer la croûte, et si le sous-sol est favorable; auquel cas, on peut plan­ ter).

LA. - LAS. - GROUPEMENT A RAPHANUS RAPHANISTRUM. LAUNAEA RESEDIFOLlA, ARTEMISIA C1MPESTRIS (LA) ET VARIANTE A SOLA NUM SODOMAEUM (LAS)

Répartition géographique : Le groupement se rencontre dans la région d'Hammamet et les environs d·Enfidaville. Composition f10ristique : Le grou pement est caractérisé par la présence des groupes écologiques de Chrysanthemum coro­ narium, de Raphanus raphanistrum. de Launaea resedifolia et d'Ar­ temisia campestris ainsi que par l'espèce indicatrice Launaea nudi­ caulis. La variante LAS est caractérisée par Solanum Sodomaeum. Ecologie : Le groupement est régional dans l'étage bio­ climatique semi-aride inférieur à hivers doux (LA) ou chaud (LAS). Il se développe sur des glacis à croûte profonde ou moyenne, sur sols finement sableux ou sablo-limoneux, bien drainés. Utilisation actuelle. Vocation : Le groupement correspond à L1ne zone de culturel' annuell::s, de jachères, et de plantations arbustives. Cette utilisation semble la nleilleure possible.

DE. - DES. - GROUPEMENT A ORJMENIS MIXTA, ECHIOClllLON FRUTICOSUM (OE) ET VARIANTE A SOLANUM SODOMAEUM (OES)

Répartition géographique : Le groupement se rencontre dans les régions de Takelsa. Mraïssa et Beni-Kaled ainsi que dans les collines à l'Ouest de Korba et d'Hammamet. Composition f10ristique : Le groupement est caractérisé par la présence des groupes écclogiques d'Eupl1orbia terracina. d'Echiochilon fruticoSlI111 , de Launaea resedifolia et d'Ormenis -- 168 - mixta, ainsi que par les espèces indicatrice~ Linaria heterophylla et Launaea nudicaulis. La variante OES est caractérisée par la présence de Solanum Sodomaeum. Ecologie : Le groupement est extra-régional dans l'étage bioclimatique semi-aride supérieur. Il appartient à l'étage de végé­ tation semi-aride inférieur, varicmte à hiver doux (OE) ou chaud 10ES). Cette extra-régionalité semble due aux conditions édaphi­ ques : sables grossiers acides, plus ou moins profonds, mais tou­ jours extrêmement perméables et peu fertiles. On a rajouté le symbo­ le de Chrysanthemum segetum (présent dans le groupement OC) dans la zone en OES de Mraïssa, afin d'éviter une mosaïque supplé­ mentaire avec ce groupement OC. Utilisation aetueUe. Vocation : Le groupement correspond à des parcours et des jachères avec cultures sporadiques de céréales (extrêmement médiocres) et à quelques plantations arbustives mal développées. Les seules utilisations possib!es semhlent être le pâturage ex­ tensif ou la forêt de protection (surtout dans les collines tres éro­ dées).

TA. TAS. -- GROUPEMENT A F.:UPHORRIA TERRACINA, ARTEA11S1A CA'AfPF:STRIS (TA) ET VARIANTE A SOJ.ANUM SODOA1AEUM (TAS)

Répartition géographique : Le groupement se rencontre dans les régions d'Hammamet et d'Enfidaville. Composition f10ristique : Le groupement est caractérisé par la présence des groupes écologiques d'Euphorbia terracina. d'Echiochildn fruticosul1!. de Launaea resedi'folia et d'Artemisia campestris, ainsi que par l'espèce indicatrice Launaea nudianulis. La variante TAS est caractérisée par la présence de l'espèce indicatrice Solanum Sodomaeum. Ecologie : Le groupement est régional dans l'étage. semi­ aride inférieur à hivers doux (TA) ou chaud (TAS). TAS est extra­ régional dans la variante à hiver doux dans la région d'Enfida­ ville. Il se développe sur sables grossiers calcaires, profonds et très perméables. Utilisation actuelle. Vocation : Dans ce climat déjà très sec, les terres sableuses sont favorables à l'Olivier et aux cuitures - [69- arbustives qui couvrent déjà llne grande partie de la zone. Ces ter­ res constituent aussi de bons pflturages à moutons, sauf quand la texture est trop grGs~ière, le milieu étant alors peu favorables au Chiendent qui fait généralement le fond du pdturage. L'Olivier est sensible à la fumagine dans la variante chaude (TAS).

ETAGE DE VFXiETATION ARIDE SOUS-ETAGE SUPERIEUR HIVER TEMPERE

PAC. - GROUPEMENT A PTERANTHUS D1CHOTOMUS, ARTEM1S1A HERUA-ALBA, CYNARA CARDUNCULUS Répartition géographique : Ce groupement pe se rencontre qu'à l'Ouest de Takrouna. Composition floristique : Le gïOupement est caractérisé par la présence des groupes écologiques de Lygeum spartum et de Pte­ ranthus dichotollluS, ainsi que par les espèces indicatrices Cynara Carduncufus, SilvhulIl e{mrneulII. Launaea nudicaulis et Artemisia herba-alba. ' Ecologie : Le graupement est extra-régional dans l'étage bio­ climatIque semi-aride. Il est extra-régional (variante de végétation à hiver tempéré) dans la variante bioclimatique douce. Il se développe sur des collines de marnes argileuses, fortement !?ypseuses, bien drainées. Utilisation actuelle. Vocation : Le groupement correspond "urtout à des parcours dégradés avec cultures sporadiques. Il sem­ ble avoir une vocatiGIl pastorale très médiocre.

HIVER DOUX

AC GROUPEMl:.NT A CfiRYSANTHEMUM CORONAR1UM, ARTEl'I'!fS1A HERBA-ALBA Répartition géographique : Le groupement se rencontre au Sud-Ouest du Djebel Garci. Composition floristique : La composition floristique de ce grouçe!11ent d'accès difficile n'est pas parfaitement connue. II semble pouvoir être caractérisé par la présence des groupes écolo- --- 170 - giques de Chrysanthemulll C(lronarium et de Launaea resedifolia (ce dernier mal représenté) ainsi que par les espèces indicatrices Launaea nlldicaulis ct Artcmisia herba-a/ba. Ecologie : Le groupement semble régional dans l'étage aride supérieur, variante à hiver deux. Il se développe sur des sols peu profomls. caillomeux. de texture moyenne. Utilisation actuelle. Vocation : Le groupement correspond à de maigres cultures de céréales alternant avec des jachères pa­ turées et des friches. La vocation semble devoir être arboricole ou sylvicole.

4. DESCRIPTION DES MOSAIQUES nE GROUPEMENTS CULTIGENES, ET DES MOSAIQUES DE GROUPEMENTS CULTIGENES ASSOCIES A DES lTNITES AZON.\LES DE VEGETATION (~1)

Rappelons que la plupart des surfaces cartographiées sous le nom d'un groupement sont, en fait. des mosaïques dans lesquelles ce groupement est largement prépondérant. On a cartographié en tant que mosaïque seulement les surfaces où deux (ou plusieurs) groupements, nen séparables à l'échelle adoptée, couvrent des sur­ faces sensiblement égales.

1. -- MOSAIQUE DU GROUPEMENT A PICRIS ECHIOIDES, SILYBUM MA RIANUM, ECHINOPS STRIGOSUS (PE) ET DES GROUPEMENTS A PLA!':TES HALOPHILES SUCCULENTES (5)

Cette mosaïque couvre une partie importante de la basse plai­ ne alluviale de Bou Ficha. A cet endroit, le groupement PE est parsemé de taches de végétation halophile liées à des avancées de la sebkha littorale, à la topographie de détail ou à la remontée de la nappe salée. Ceci se traduit d'une façon spectaculaire par la mort des Oliviers dans de nombreuses parcelles. Ce dépérissement des olivettes indique une aggravation récente de la salure.

(21). -- Les unités azonnle\ dc végttation sont décrites plus loin, au chapitre V. -- 171 -

Cette zone où olivettes et cultures cerealieres donnent des ré­ sultats médiccres serait peut-être valorisée par des cultures four­ ragères.

2. -- MOSA1QUES nu GROUPEMENT A PICRIS ECHIOlDES, MENTHA PULEG1Ulvl (li) ET DES GROUPEMENTS A PLANTES HALOPHILES SUCCULENTES (S)

Cette mosaïque forme une bande en arrière de la dune litto· raie d'Hammam-Lif à Bcrdj Cedria. L'obstacle de la dune et la proximité de la mer aggravent les conditions hydriques déjà médio­ cre& du groupement Cl et entraînent l'apparition sporadique de la vé­ gétation halophile. Cette zcne, peu cultivée actuellement et difficile à améliorer, semble destinée à être incluse dans l'extension de la zone suburbame de Tunis.

3. - 'MOSAIQUE DU GROUPEMENT A ORMENIS MIXIA CHRYSANTHEMUM SEliETUM (OC), ET DU GROUPEMENT A EUPHORBIA SERRA TA, LAUNAEA RESEDIFOLIA (EL) ET DE LEURS VARIANTES A SOLANUM SODOMAEUM

Cette mosaïque se rencontre dans les collines entre Nabeul et Grombalia. Elle correspond à une imbrication de zones de sables relativement fertiles à horizon rouge, et de sols rouges à croûte, attaqués par l'érosion, parfois jusqu'à la marne sous-jacente qui apparaît dans les thalwegs. Ces zones, le plus souvent cultivées en cérta1es à l'heure actuelle, ont une vocation arboricole certaine.

4. - MOSAIQUE DU GROUPEMENT A HEDYSARUM CORONARIUM, PICRIS ECHIOIDES, GALACTITES TOMENTOSA (fIG), ET DU liROUPEMENT A AMMI VISNAGA, GALACTITES TOMENTOSA (AG)

Cette mosaïque est répandue dans la région d'El Oudiane, sur les pentes marneuses du Vindobonien dominées par des reliefs en­ croûtés du Quaternaire. A ces marnes argileuses typiques, corres­ pond une imbrication, et parfois un mélange pur et simple, du grou­ pement à Hedysarum coronarium classique des marnes avec un - 172 -- groupement à Ammi Visnaga qui semble lié à une structure peu favorable de ces marnes (pent-être düe à une alcalinisation ?). La grande abondance de lvIcntha [Julegium. même sur les fortes pen­ tes, indique une hydromorphie assez prononcée. Cette zone est vouée actuellement à la céréaliculture. Elle sem­ ble impropre à l'arboriculture. L'introduction de cultures fourragè­ res en bandes alternant avec les céréales, pourrait sans doute amé­ liorer la structure des sols tout en luttant contre l'érosion. Le re­ boisement, des fortes pentes tout au moins, devrait être envisagé.

5. - MOC)AIQUE DU GROUPEMENT A HEDYSARUM CORON,4RlUM, PICRIS ECHIOIDES, GALACTITES TOMENTOSA (HG) ET DU GROUPEMENT A AMAtl VISNAGA, OTOSPERMUM GLABRlJM (AMO)

Cette mosaïque occupe une partie des dépressions de la région d'El Outiane, en contrebas de la précédente. Elle correspond à des sols colluviaux ou alluviaux dérivés des précédents, mais nettement plus hygrophiles vu la position topographique. Cependant, du fait que les oueds sont encaissés et que le profil en travers des vallées est concave vers le baut, l'eau ne stagne généralement pas sur le sol. JI en résulte la coexistence fréquente ou l'imbrication d'Hedysarum roronarium et d'Amml Visnaga, mais ici la présence d'Otospermum glabrum traduit une suralimentation en eau. Cette zc-ne est trop humide pour donner de bons rendements en céréales. Elle serait certainement plus favorable aux cultures fourragères qui amélioreraient la structure.

6. --MOSAIrj,UE DU GROlJPEMENT A HEDYSARUM CORONARIUM. CI1RYSANTHEMU/t"l CORONARIUM, GALACflTES TOlI·1ENTOSA (HCG), ET DU GROUPEMEN:r A CfIRYSA,YTHEMUll,[ CORONA RIUM, GALACTITES TOMENTOSA (CG) Er DE LEURS VARIANTES A SOLANUM SODOMAEUM (HCS) ET MEDICAGO HISPIDA VAR. MICRODON (CS)

Cette mosaïque est très répandue sur le Vindobonien du Cap­ Bon, dans l'étage sub-humide. Elle correspond en effet, à un trait caractéristique du Yindobonien du Cap-Bon: l'alternance de bancs de grès et de marnes argileuses. Les grès forment les parties hautes - 173- du relief et leur démantèlement a enrichi en sable les argiles VOISI­ nes, donnant le substratum typique du groupement BCG. Mais le groupement CG coexiste avec BCG sur les sols plus légers, car plus riches en sable. Parfois, s'y ajoutent des enclaves de groupement à Hedysarum coronariwn, Picris ecilioides et Galactiles tomentosa sur la marne non enrichie en sable et, inversement, des enclaves de groupement à Ormenis mixta, Chrysanthemum segetum et Galacti­ tes tomentnsa sur les îlots de sable acide non mélangé de marne. L'ensemble a, en général, un relief accidenté et le reboisement. ou la prairie permanente serait la meilleure protection. Quand l'é­ rosion n'est pas trop à craindre, l'arboriculture (très développée sur ces îlots plantables au milieu de marnes argileuses impropres à l'ar­ boriculture) s'est développée d'une .manière tout à fait justifiée, mais malheureusement sans précautions anti-érosives mème sur des pentes très fortes.

1. MOS.4IQUE DU GROUPEMENT A RAPIIANUS RAPlIANI5TJ

8.-- MOSAIQUE DU GROL'PEMENT A ORMENIS MIXTA, ECHIOCfllLON FRUTICOSUA1 WE) ET DU GROUPEMENT A HEDYSARUM CORONARIUM, ECIIINOPS STRIGOSUS (HEl Cette mosaïque sc rencontre dans les collines entre Grombalia et Nabeul. Elle correspond à une imbrication du groupement OE, des sables acides très pauvres provenant de la décomposition des grès, avec le groupement HE, des marnes gypseuses du semi-aride supérieur. -- 174 -

Le groupement OE a une vocation sylvo-pastorale médiocre, le groupement HE peut être utilisé en céréaliculture, ou en cultures fourragères avec des rendements médiocres.

9. - MOSAIQUE DU GROUPEMENT A CHRYSAN1Hl:-MUM CURONARIU?vf. GALACTITES TOMENTOSA. SOLANU,H SODOMAEUM (CS) ET DU GROUPEMENT A ORMENIS MIXTA. CHRYSANTHEMUM SEGFTUM. GAL4CTIU;S 7"OMENTOSA, SOLANUM SODO\1AEUM (OeS)

Cette mosaïque, située dans la région de Kélibia, correspond à une bande en arrière du complexe halophile côtier, où des apports de matériaux d'origine variable déterminent une mosaïque que l'on peut schématiquement ramener à l'imbrication des groupements CS et OGS. Ces deux groupements se développent sur sols légers, bien drainés, plus sableux et acides dans le cas d'OGS que pour CS (qui est sur sol calcaire). Des taches d'hydromorphie et de salure existent localement, mais ne sont pas l'indice d'une nappe généra­ lisée. La vocation est essentiellement maraîchère ou arboricole, ce qui correspond à l'utilisation actuelle.

10. - MOSAIQUE DU GROUPEMENT A CHRYSANTHEXMUM CORONARIUM, GALACTITES TOMENTOSA. SOLANUM SODOMAEUM (CS), ET DU GROUPEll4ENT A PICRIS ECHIOIDES, RIDOLFIA SEGETUM. GALACTITES TOMENTOSA, MEDICAGO HISPIDA VAR. MICRODON (GPS)

Cette mosaïque se rencontre dans la région à l'Ouest de Ké­ libia. Elle correspond à une partie du glacis partiellement encroûté qui domine Kélibia, où il y a une imbrication du groupement CS des sols légers plus ou moins encroûté du sub-humide, avec le grou­ pement GPS des sols lourds bien drainés du même étage. La vocation de CS est essentiellement arboricole ou maraîchè• re, celle de GPS plutôt céréalière-fourragère. - 175--

Il. -- MOSAIQUE DU GROUPEMENT A EUPHORBIA SERRA TA, LAUNAEA RESEDIFOLIA (EL) ET DU GROUPEMENT A IiEDYSARUM CORONARIUM, PICRIS ECHIOIDES, BUPLEURUM LANCIFOLIUM (HB) La mosaïque se rencontre dans les collines situées à l'Ouest de Nabeul. Elle cO'ITespond à une imbrication du groupement EL, qui se développe sur des sols légers, plus ou moins rubéfiés et à en­ croûtement de profondeur moyenne, avec le groupement HB des marnes argileuses, dans l'étage semi-aride supérieur. La mosaïque, très érodée, est cultivée surtout en céréales, Les zones EL ont une vocation arboricole ou sylvo-pastorale, suivant les risques d'érosion, Les ZüD.es HB ont une vocation céréalière et fourragère dans les zones non érodibles, pastorale ailleurs.

12. -- ,"lv/OSAIQUE DU GROUPEMENT A CHRYSANTHEMUM CORONARIUM, GALACTITES TOMENTOSA (CG), DU GROUPEMENT A IiEDYSARUM CORONARIUM, PICRIS ECHfOIDES, GALACTITES TOMENTOSA (HG) ET DU GROUPEMENT A OWf',fENIS MIXTA, CHRYSANTHEMUM SEGETUM. GALAC71TES TOMENTOSA (OG) La mosaïque se rencontre au Sud de Dar-Chichou dans une zone de collines. Elle correspond à la même situation que la mo­ saïque 6, mais ici les zones de sables acides et de marnes argileu­ ses sont mieux individualisées et plus étendues. Il y a dans cette zone une imbrication complexe des groupements de sols légers plus ou moins encroûtés (CG), de marnes argileuses (HG) et de sables acides (OG); ces groupements n'ayant en commun que le bon drainage. La vocation de CG et OG est surtout arboricole ou maraichère dans cette zone à hivers chauds; HG est favorable à un assolement céréale-fourrage intensif (dans la mesure où le relief n'interdit pas la culture).

13.-- MOSAIQPE DES GlWUPLMENTS A HORDEUM IMARITIMUM (lIm) ET DES GROUPEMENTS A PLANTES HALOPHILES SUCCULENTES (S) On a rattaché à cette mosaïque tous les complexes halophiles côtiers de la côte orientale du Cap-Bon et les zones halophiles sub­ côtières de Soliman et de Bou Ficha. Elle ne constitue donc pas un ensemble homogène. Economiquement cependant, dans l'état actuel des techniques, tous ces groupements sont trop fortement salés dans l'ensemble pour être cultivables et ne constituent que de maigres pâturages. - 176-

Nous avons inclus, dans le complexe halophile côtier de la côte orientale, la dune cotière faute de pouvoir l'individualiser à l'échelle utilisée. Derrière elle on trouve une lagune bordée de min­ ces franges de Juncus acu/us, puis dè groupements halophiles très hygrophiles. Au total, compte tenu de la dune vive et de la lagune, les groupements halophiles couvrent une surface très minime et ont une importance économique insignifiante (pâturage très médiocre). La zone halophile de Soliman, complexe dans le détail, ne comprend guère que des groupements fortement halophiles de très faible valeur pastorale et non améiiorables. La zone halophile de Bou Ficha est également fortement sa­ lée, et les parties qui en ont été défrichées sont impropres à la cul­ ture. L'amélio,-ation du sol semble difficile.

]4...- MOSAIQUE DU GROUPEHENT A ECH1NOPS STRIGOSUS, HYPERICUM CRISPUM (SC) ET DES GROUPEMENTS A PLANTES HALOPHILES SUCCULENTES (S).

Cette mosaïque se rencontre dans la bordure de la vallée de l'Oued Rmel. EUe correspond 8 une zone de collines de marne ar­ gileuse, ~ypseuse et plus ou moins salée. Les pentes sont couvertes du groupement SC, alors que les dépressions mal drainées sont formées de colluvions argileuses et salées

La mosaïque correspond à une zone en partie cultivée en cé­ réales avec des rendements très médiocres. Elle conviendrait mieux sans doute à une utilisation pastorale.

5. RAPPORTS ENTRE LES GROUP.EMENTS SYNOPTIQUES. (cf. Annexe Tableaux hors texte B!, B2, B3)

L'ordre même, suivi dans cette Notice peur décrire les groupe­ ments) exprime certains rapports entre eux. Mais cet ordre est loin d'épuiser la complexité des rapports réels. Ceux-ci sont en nrinciue pluri-dimensicnnels, chaque groupe écologique ou espèce indicatrice contribuant à une dimension. Par exemple, tous les groupements à Ridolfia sege/um ont non seulement un certain nombre d'espèces en commun, mais se développent sur un milieu présentant certains canletères écologiques plus Olt moins définis. Inversement, l'absence du groupe d,~ Ridolfia seget!l/11 a une signification floristique et écologique précise. - 177 --

Les tableaux synoptiques des Annexes Blet B2 résument les rapports entre les groupements révélés par les groupes écologiques. Annexe Bl : lliagnose floristique des ~oupements cultigènes. Ce tableau indique les rapports fioristiques entre groupements pour tous les groupe'> écologiques, ou espè::es indicatrices, pris en con­ sidération pour lem caractérisation. Chaque ligne correspond à un groupement représenté par son sigle; les groupement~; sont placés dans l'ordre de leur description dans la Notice. Chaque colonne correspond à un groupe écologique ou à une espèce indicatrice. Le signe X indique que le groupe (ou \"espèce) est bien repré­ senté dans le groupement, le signe 0 qu'il est peu abondant ou peu ccnstant. La case du tableau reste vide qm:nd le groupe ou l'espèce est absent.

Le signe lX ne se rencontre que dans les colonnes correspondant à So!anum Sodomaeum et Medicogo hispida var. microdofl. En ef­ fet, on a mis sur la mfme ligne, pour gagner de la place, les grcupements vicariants (voir définition ci-dessous) des variantes à hivers chauds et à hivers doux. Ce signe lx signifie: - que les espèces indicatrices de variante chaude sont absentes du groupement dont le sigle est écrit le premier sur la ligne. - que ces mêmes espèces indicatrices sont présentes dans le deuxième groupement dont le sigle est écrit le second sur la ligne. Ce tableau, en Annexe BI, fournit donc tous les éléments de dia­ gnose floristique des groupements. Annexe B2 : Caractéristiques écologiques principales des grou­ pements cultigènes . Ce tableau indique les rapports écologiaues entre les groupements, pour tom Jes facteurs écologiques différen­ tiels mis en évidence. C'est donc le tableau susceptible de rendre les plus grands services aux agronomes utilisateurs de nos travaux. Les lignes correspondent a ux groupements placés dans l'ordre de leur description dans la Notice. Les colonnes correspondent aux facteurs écologiques. On notera que la première colonne cOi"respond à l'étage bio­ climatique, alors que les groupements sont placés sur les lignes dans l'ordre des étages de végétation. Il en résulte que les groupe­ ments extra-régionaux apparaissent au premier coup d'oeil. Le second facteur concerne la variante de végétation. -- 178 -

Le troisième facteur (morphologie) correspond à un essai ru­ dimentaire de prise en considération de la géomorphologie. La correspondance indiquée n'est du reste qu'approximative et n'expri­ me que le cas le p~us fréquent, qui peu souffrir de nombreuses exceptions. Les indications de texture (4ème facteur) sont approximatives, les analyses de sol n'étant pas terminées :lU moment de la rédac­ tion de cette Notice. En l'absence d'analyse nous pouvons établir la correspondance approximative suivante Texture lourde argileuse, argilo-limoneuse moyenne limono-argileuse, limoneuse légère Hmono-sableuse, sablo-limoneuse très légère sableuse (sable fin) très légère sableuse (sable grossier). L'appréciation empirique de la texture n'est pas entièrement indépendante des inàications de structure, qui ont provisoirement été regroupées sous la notion plus empirique « d'agrologie » (Sème facteur). La terminologie utilisée en agrologie, quoique bien com­ prise des agronomes, est néanmoins un peu vague et manque de valeur générale. Les dernières colonnes du tableau concernent la profondeur utilisable du sol (limitée en général par une croûte ou par la roche­ mère), le drainage, la salure, la çrésence de gypse, et la réaction du sol à l'acide chlorhydrique. Le symbole X indique la présence du facteur dans un état dé­ terminé. S'il y a plusieurs X sur la même ligne, cela signifie que le facteur peut exister sous plusieurs états différents, donc que la valeur indicatrice du groupement n'est pas maximum pour ce fac­ teur. Le symbole 0 indique que l'état du facteur correspondant peut se rencontrer, mais moins fréquemment que l'état X. Le symbole X indique un caractère de l'horizon superficiel du sol, le symbole X un caractère d'horizon plus profond (par exem­ pIe: sable recouvrant un horizcn argileux), Les étages de végétation ont été davantage subdivisés que les étages bioclimaiques, et on a admis, à titre provisoire, l'existence d'un sub-humide supérieur et d'un semi-aride moyen. Ces deux sous-étages de végétation semblent s'imposer pour des raisons de vi­ cariance entre les groupements (voir Annexe B3Î. -- 179 -

Annexe B3 : Groupements cultigènes vicariants climatiques pour un même substratum. Cc tableau indique les « vicariances » entre groupements. Par milieux vicariants, nous entendons les milieux semblables en ce qui concerne la position morphologique et la ro­ che-mère, mais qui diffèrent du point de vue de leur appartenance à un bioclimat particulier. Dans une même colonne nous avons denc des positions mor­ phÜ'logiques et des roches-mères semblables (substratum), par contre le sol peut différer en fonction des variations du climat. Par exemple, nous pouvons avoir dans les étages et sous-étages de végétation, du semi-aride à l'humide et dans chaque variante de végétation, un groupement comprenant Hedysarum coronarium et le groupe écologique de Picris echioides. Ce groupement se déve­ loppe sur des coteaux de marnes argileuses hien drainées, le type de sol étant variable, son degré d'hydromorphie croissant avec la plu­ viosité. Sur le tableau B3, tous ces groupements, qualifiés de vicariants, sont repré:,entés dans la môme colonne; la ligne correspond à l'éta­ ge de végétation auquel appartient le groupement. D'une manière générale, chaque colonne du tableau B3 repré­ sente un type de substratum, chaque ligne une variante de végéta­ tion d'un sous-étage de végétation. Les cases non remplies corres­ pondent à des groupements non rencontrés ou non cartographiables à l'échelle utilisée. Un des aspects intéressants de cette notion de vicariance, c'est qu'elle guide parfois dans la recherche des facteurs écologiques. Par exemple, c'est l'existence de trois groupements vicariants sur un certain nombre de substratums dans l'étage bioclimatique semi­ aride, ql!i nous a conduit à subdiviser cet étage en trois sous-étages de végétation. Le sous-étage de végétation moyen. qui n'est pas pour le moment défini du point de vue climatologique, a été pro­ visoirement rattaché à l'étage bioclimatique semi-aride supérieur. On n'a pas affecté de colonne, dans un but de simplification, à certains groupements correspondant à des substratums très parti­ culiers, peu susceptibles de se retrouver dans d'autres sous-étages et variantes «( grou pements sans vicariants climatiques ))). Le tableau B3 facilite certains regroupements utiles pour l'uti­ lisation agronomique de la carte. Les trois tableaux synoptiques fournissent donc sous forme ccndensée tous les renseignements floristiques et écologiques essen­ tiels sur les groupements. Ils permettent en particulier de faire tous les regroupements d'unités souhaitables avec le maximum de fa­ cilité et d'une manière très souple. -- ]80 -

v. LES UNITES AZONALES DE VEGETATION par M. Gounot

Les groupements azonaux (c'est-à-dire ceux qui dépendent beaucoup plus des conditions édaphiques extrêmes que du climat) sont nombreux mais couvrent des surfaces restreintes et n'ont qu'une importance économique assez limitée. Pour cette raison, ils ont été regroupés en 4 unités seulement, correspondant chacune à plusieurs groupements élémentaires plus ou moins apparentés, dont 2 pour la végétation halophile.

1. LES UNITES DE VEGETATION HALOPHILE

La végétation halophile de Tunisie a été décrite par G. Novi­ koff (964). Un cartouche au 1/50.000 de la Garaet El Haouaria, par ce même auteur. figure sur la Feui1le 1. On se réfèrera à l'ouvra­ ge de G. Novikoff,cité en bibliographie, pour la description détail­ lée des groupements de ce cartouche, dont on trouvera ci-après au chapitre VI une analyse succincte. Au 1/200.000, nous avons dû rassembler les groupements halo­ philes en 2 unités cartographiques seulement.

Hm - GROUPEMENT,)' A flORDEU~A MARITIMUM Localisation : Ces groupements ne couvrent des surfaces cartographiables qu'autour de la Garaa d'El Haouaria, dans la Sebkha Farjouna et dans la plaine de Soliman. Composition fIoristique : Les jachères et friches à Hor­ deum maritimum ont une physionomie très remarquable caracté­ risée par la dominance d'Hordeum maritimum ssp. eu-maritimum, associé en groupe éco!ogique avec Lepturus cylindricus et Centau­ ri/fllt spicalum. Les plantes lIalophyles succulentes sont générale­ ment absentes, sauf dans la Sebkha Farjouna où elles ont un recou­ vrement assez faible mais plus ou moins continu. Les espèces fortement hygrophiles sont également absentes. Ecologie: Selon G. Novikoff, le groupe écologique d'Hordeum maritimum indique un sol à alcali plus ou mains salé et une mau­ vaise structure de l'horizon de surface. La texture est très variable. La présence d'halophytes succulentes indique une salure plus forte. Utilisation actuelle. Vocation : Le groupement est utilisé comme pâturage et sporadiquement cultivé en céréales avec des --- 181 ---- rendements extrêmement aléatoires. toute période de pluie excessive ou de sécheresse ayant des conséquences désastreuses. La vocation pourrait consister en une amélioration fourragère combinée dans certains cas 3 la pratique du drainage.

S. l}fWUPEMENl SA PLANTES HALOPI/ILES SUCCULENTES

Tous les grou~ements à plantes halophiles succulentes, (Sali­ cornia arabica, Halocnemulil strohilaceufi/, Arthrocneumum indicum, etc...) ont été cartographiés sous cette rubrique. La présence de ces espèces indique un sol fortement salé. impropre à la culture. Les esp2ce hygrophiles. indiquant une submersion prolongée, ne sont jamais dominantes dans cette unité. Ces groupements n'ont été cartogra ohiés sur cette feuille que sous forme de mosaïques.

2. GROUPEMENTS FORTEMENT

HYGROPHILES (Hy)

Tous les groupements à béise d'espèces hygrophiles indiquant une forte hydromorphie superficielle du sol et une submersion plus ou moins prolongée ont été réunis dans cette unité. Les plantes fréquentes et carac:téristiques sont : Il/ncus subulatus, Iumus mari/imus, Scirpus mari/imus, Phrag­ mites comnmnis, Thvpha (fngusti!olia \'sp. (ws/ralis, Scïrpus lacustris etc.... Il faut noter que la plupart de ces plantes supportent une sa­ Jure prononcée de la nappe d'eau. Certains groupements réunis dans cette unité sont donc des groupements halophiles, mais les caractéristiques liées à l'hydromorphie du milieu sont considérées comme actuellement dominantes. Rappelons qu~ certains groupement:: de culture. décrits plus haut, comportant le groupe écologique de AIen/ha pulegium, tra­ duisent aussi l'existence d'une hydromorphie dans le sol. Cette hy· dromorphie est cependant toujours plus faible que celle liée il la pré­ sence des espèces des gf0upements Hy. Ces groupements de cultures, en plus de groupe de ,'tIen/ha pflfegiul11 lié 3 l'hydromorphie, montrent assez souvent par lear comp()sition floristique la présence d'une ~ 182 ~ faible salure. Hordeum maritimum, Centaurium spicatum, sont, par exemple, souvent présents sur le bord du fossé de drainage.

3. GROUPEMENTS NITROPHILES

ET AGGLOMERATIONS (NI

Les groupements nitrophiles n'ont pas été étudiés. On a prin­ cipalement représenté par N les agglomérations et les terrains non agricoles aux abords des villes. Il ne faut pas oublier cependant, que certains renseignements figurant dans la description des groupements, et qui peuvent être importants, n'ont pu être incorporés dans les tableaux. Ceux-ci doi­ vent donc être utilisés avec prudence, et en n'omettra pas de se reporter à la description plus détaillée des groupements, dans le texte de cette Notice. -- 183 --

VI. LES' UNITES DE VEGETATION HALOPHILE DE LA GARAET EL HAOUARIA

22 par G. N ovikoff 1 ) (Voir cartouche au 1/50.000 sur la Feuille 1)

J. SOLS SALES A ALCALIS EN ETE, PEU SALES A ALCALIS EN HIVER

Les deux associ;).tiom qui vont être décrites se caractérisent par une teneur en sels solubles plus élevée en été qu'en hiver, la con­ ductivité variant de 3-6 millimhos en surface en hiver à 20-30 millim­ hos en été. Le sol y est en outre J. alcali (teneur en sodium échangea­ ble supérieur à 15). L'association à SCir[lll!J maritimlls et Crypsis aculeata, facies à Scirpus maritimu.I', s'apparente à l'associaticn décrite par nous comme étant l'association à JunCllS sublllatus et Crypsis aculeata facies à Scirpus maritimlls. Cette association occupe les zones les plus lcngtemps inondées (durée de submersion supérieure à 4 mois) et se caractérise par la présence d'un pseudogley superficiel et occu­ pant une grande partie du prcfil. La couche de 0 à 20 cm est tas­ sée par le bétail et des taches de sulfure~ apparaissent souvent dans le profil. Dans l'association à Scirpus maritimus et Crypsis aculeata ty­ pique la durée de submersion est plus faible, le pseudogley occupe une moins grande épaisseur Par contré\ dans le passé, le tassement par le bétail a été plus accentué dans cette zcne, où la structure est souvent prismatique large.

2. SOLS SALES A ALCALIS ET SOLS A ALCALIS PEU SALES

A. -- AssoGiation à Lepturus cylindricus et Cressa cretica ty­ pique et associaticn à facies :l Hordpum maritimllm ssp. eu· mariti­ mum. Association à Lepturus cylindricus et Cressa cretica : Cet­ te association s'apparente à l'association à Hordeum maritimum

22.-- NOliS remerciom M. G. NOV Il<.OFF d'avoir bien voulu don­ ner, dans le cadre de cette étude, un exempl~ à moyenne échelle de la car­ tographie écologique en milieu salé. - 184- ssp. eu-maritimul11 et Trigloehin bulbosa .l'sr. Barrelieri. Le sol est hydromorphe mais à caractères d'hydromorphie moins accentués que précédemment; le fJ~eudogley est localisé dans les horizons mo­ yens et profonds. Ceci s'explique par une durée de submersion plus faible. Dans l'horizon de 0 à 20 cm. la conductivité est faible (6 à 15 millim­ hos), plus forte en profondeur. Association à Monerma ey/indrieu et Cressa eretiea facies à Hordeum maritimum : Cette association présente des caractères de submersion plus faibles que dans ['association précédente, une te­ neur en sels solubles analogue à celle de l'association précédente. B. - Association à Atriplex parvifolius et Melilotus messa­ nensis : Elle s'apparente à l'assccÏatiol1 à Plantago Coronopus ssp. eu-Coronopus et Seorzonnera laeiniata. Le sol est peu salé ea surface (conductivité inférieure à 10 millimhos), mais salé en profondeur (conductivité supérieure il. 20 millimhos). Une structure polyédrique apparait en surface; l'hydromorphie n'apparait qu'en profondeur. C. - Association à Hordeum maritimum en mosaïque avec association à Oenanthe globulosa et Agrostis stolonifera : Dans les zones occupées par ces deux associations, le sol est non salé en sur­ face, mais à alcalis; par contre, dans les zones occupées par l'asso­ ciation à Oenanthe globulosa, le sol est du type hydromorphe hu­ mifère. D. - Autres unités floristiques : Peuplement à Inula viseosa et peuplement à Tamarix bouna:p()ea. Ces peuplements présentem surtout des hydromorphies superficielles du sol qui les apparentent à l'association A. mais la conductivité y est plus faible en surface et en profondeur. ANNEXES

A. DONNEES METEOROLOGIQUES

R. TABLEAUX SYNOPTIQUES DES GROUPEMENTS CULTIGENES (hors texte) Annexe Al. RENSEIGNEMENTS SUR LES STATIONS METEOROLOGIQUES UTILISEES PLUVIOMETRIE ANNUELLE - MAXIMUM ET MINIMUM DE PLUVIOMETRIE

~-~

1 -1 1 Cap-Bon (phare) .. 7271 ! 1954 41g19 9g68 125 1944-1955 7 585 1955 1 412\ TU Vi Dar Chichou .... 41g07 9g62 32 1932-1964 24 580 U9211963-64 221 1951-52 T Oued El Ksob ... 41g01 9g73 31 1950-1964 13 588 876 1957-58 390 1950-51 Oued El Bir ..... 40g9& 9g40 89 1950-1964 8 662 981 1953-54 331 1960-61

Oued El Abid ... 40g95 9g34 60 1925-1933 1 et 1954-1964 18 610 926 1963-64 417' 1954-55 T Salambo ...... 4Og95 8g8? 5 1925-1934 JO 400 (1) ! TV

1 Takelsa o •••••••• 40g94 9g26 125 1948-1954 6 500 (1) Tunis El Aouina . 40g94 8g60 10 1924-1960 36 400 (1) 912 1954 268 1932 TUV Kélibia (Sce. E.) .. 40g94. 9g72 15 1962-1965 3 520 (1) 1 Kélibi<:. (Phare) 40g93 9g76 82 1890-1964 70 445 1045 1912-13 185 1893-94 TUV 1 Korbous ...... 0, 40g91 9g15 25 1928-1950 19 540 (l) 1 T V 1 i Menzel Yaya ·.0· 40g90 9g67 13 1950-1962 12 500 (1) 928 1958-59 339 1959-60 V 1 Annexe Al (suite) ------! V> V> Coordon- ;:1 nées en AIt. t:: 0 t::rr 1 c::rr, ...... CIJ o· ...... llJ· ...... e..o 1 grade "'~~~ 1-; .... 0 Période 1 ! ~ro_ Nom '"C:I'~> 1 ~ .... Moy. i maximum minimum ;:1>0 en &0 ..o~..oann. 1 de la station Long. d'observation ..0'2 Lat. ,1 S

-1 1-1 , 1 , 1 ! 1 829' 197 1 220 1938-39 , : Menzel Temime 40g86'l 9g61 26 1920-1950 30 500 (1) 677 , - '-~'I - Dar Dioundi .... 40g86 9g26 116 1951-1961 10 550 (1)' 10651 1958-59 390' 1960-61 Mraissa Domaine. 4Og85! 9g16 150 1930-1950 20 540 (1) i T vi 1 217 1947 Mégrine ...... 4Og85 1 8g79 7 1930-1960 29 470(1)1 709 1934 1 , Henchir Lebna 1 1 500 (I)! 1963-64 296 1950-51 Asfour 40g84 1 9g51 45 1948-1964 17 793! ' ...... 1 , , Takelsa (Coop.) " 40g84j 9g20 100 1953-1957 ! 1

(1) 1 et 1962-1964 6 600 , 1 T 1 Mraissa El Haoua- 1 530 (1) 358' 1959-60 ria ...... 9g17 35 1951-1960 9 1005! 1958-59 1 40g83 1 Barrage , I i du Be- 1 1 1 zirk ...... 40g79 1 8g21 40 1962-1965 3 470 Serept-Hofra g ! ..... 40 79 9g35 100 1962-1964 2 660 1

Henchir Soltane .. 4Qg79 j 8g99 12 1926-1959 25 400 m! 62O! 1934 185 1945 1 ! !Soliman ...... 4Og77 9g07 19 1903-1962 58 457 , 695) 1934 209 1922 T V , 1 LJ : Menzel Bou Zelfa. 40g76 9g19 60 1930-1964 24 467 762 1948-49 1 280; 1946-47 T Fondouk Djedid 40g74 9g01 21 1931-1961 30 443 ! 1 Creteville ...... , 40g74 8g89 80 1906-1960 50 49i 888 1956-57 262 1945-46 Henchir Lebna .. 40g74 9g52 20 1951-1964 12 429 669 1953-54 241 1950-51 Henchir Hannous. 40g71 9g31 120 1937-1961 24 484 934 1958-59 285 1950-51 1 Annexe Al (suite)

Coordon­ VI PLUVIOMETRIE VI", ,1 ~"' nées en AIt. U')._I====c======~·-====1§ ê& grade r:: r;t) 0·- Nom .~~~ ~'~.8 Période 1 - 1 i en "0-,:: 1: Moy. maXImum 1 minimum ::::l ;> ° ~~& ann l tl Ci ,===;=====1 < ~ de la station 1 Lat. 1 Long. d'observation.o::::.o· l ' E N I~"'~en(~m.~~A(~~éeI~:A(~~ée 1! .I__ _I-E __m_.I 1 1 o'Ë _,---l----I--I---I---~I

203 IBéni Khalled ---- 40071 r 'Ri6 '" 1938-1956 18 45' : 658 1953-54; 1 1950-51 •

IAin Kettan .. _. 40g71 1 8g96 210 1929-1962 33 543 1 869/ 1953-54 317! :960-61 TV

IBir Drassen . 40g68 r 9g38 150 1951-1958 7 500 (1): 1 1 281 \ T jKouba ~bira . 40g68 , 9g16 56 1924-1960 36 495 911 1958-59 1929-30 ...... 00 ,Grombaha (T.P.) . 252 TU V 00 40g67Il 9g07 501 1899-1962 63 491 1 8171 1953 1 1' 1945 Grombalia (S.E.) . 40g65 9g04 94 1950-1962 12 490 (1)1 782 1954-55 288 1960-61 1 T Ouzra _. 40g66 8g87 100, 1915-1918 4 5UO(1) 1 IBéni Aiech . 40g64 8g93 350 1936-1959 23 591 938 1954-551 339 :937-38 IIKorba . 40g62 9g45 16 1938-1964 26 396 871: 1958-59 213 [960-61 Ain Tebornok . 40g59 9g02 198 1926-1960 35 543 985 1934 207 1952 Bou Arkoub . 40g57 9g12 100 1951-1960 10 530 820 1958-59 266 [960-61 Nabeul . 40g53 9g29 65 1915-1962 48 424 739 1934 204 1960 TUV Bir Bou Rekba .. 40g48 9g16 32 1925-1959 34 362 736 1958-59 133 [926-27 Oued Ramel . 4Og46 8g86 110 1914-1953 39 379 738, 1920-21 170 1954-55 Oued Zit _ 40g46 8g89 85 1918-1950 32 379 667 1958-59 174 1960-61 T V

IHammamet . 40g45 1 9g19 5 1910-1960 51 388 90611 1958-59 162 1913-14 T V' iZriba . 40g38 1 8g83 98 1925-1960 29 355 734 1956-57 177 1946-47 1 1 • 'Znba-Segermes 40g38 1 8g85 77 1927-1957 28 360 : .. 1 Annexe Al (suite) - --- Coordon- ll)'" P ( OM ET R 1 E '" ro b~2 "0'- ;> maximum 1 minimum ...... Moy. :::l .... 0 ! en ll)Ull) ! ! .... ll)'" ann. 1 <&t5 ..o~..o de la station d'observation ..o~ Long. 1 Lat. E ll).O en mrT, O'll) 1 P. en Année 1 P. en 1 Année N E m. o "0 E 1 Z ( 1) mm; (2) !mm (2) , 1 1 1 ! - 1-- 1-- Zriba Frais Vallon 40g351 8g76 140 1920-1960 37 390 693 1958-59 1831 1950-51

1 Bou Ficha ...... 40gB, 9g03 14 1891-1941 1943- 1 1947 etl950 à 1960 60 362 653 1931 113 ! 1937 ! Djeradou 20 32 1950-51 TV Sud .. 40g30! 8g88 1925-1950 23 389 735( 1931- 1 1301

El Kley ...... 40g23 1 9gO() 15 1911-1959 48 326 639 1934-35 1271 1950-51 1 1Enfida ...... 40g15' 8g94 l' 1883-1960 70 373 804 1884 129! 1937 TV

STATIONS LIMITROPHES

1 1 1 Khiedia ...... 40g71 8g73 80 1925-1929 10 410 (1) T VI et 1941-1946 1 : Zaghouan ...... 40g44 8g68 184 1900-1960 60 501 (1)] 9221 1931 273 1932 T

J Saouaf (AïnZektoun) 40g27 8g67 25C( 1925-1933 9 410(1)1 T ~I , 1 i

(J) - Les moyennes annuelles de Pluviométrie marquées d'un (1) ont été corrigées par rapport aux données des stations de références. (2) .- Année agricole (1er Septembre au 31 AOÎlt) : dépouillement des données par M. S. Fayyad (1963). Année grégorienn~: dépouillement des données par l'auteur. (3) - Autres observations météorologiques :T = Température. U = Humidité relative, V = Vents. Annexe A2. - PLUVIOSITE SAISONNIERE

: PLUIE SAISONNIERE EN 'io Pluviosité 1

Altitude annuelle 1 STATIONS (1) 1 - , - totale en m. 1 i 1 11 II I.__ H_iv_e_r_ Printemps __ E_té__ I_A_u_to_m_ne_I__e_n_m_m_.__.'1

Dar Chicholl , . 32 37,6 25,2 4,8 31,4 580 IKélibia . 82 41,6 18,2 2,7 37,5 445 , IOued El Abid . 60 36,7 19,0 4,3 40,0 610 jNabeul . 12 45,5 18,6 3,8 31,1 424 !IHammamet . 5 37,1 21,1 3.6 38,2 388 Soliman . 12 42,0 21,2 4,0 32,8 457

1 Grombalia (T.P.) .. 50 38,5 22,4 4,9 34,2 491 Aïn Tebornok . 198 46.0 21,7 3,7 28,6 543 Bou Ficha 14 33,1 23,5 6,4 37,0 362 Oued Ramel . 110 38,8 21,9 9,0 30.3 379 Enfida . 15 31,9 23,3 7,2 37,6 373 Crétéville . 80 42,1 22,8 3,5 31,6 491 Tunis - El Aouina . 10 42,0 22,5 4,0 31,5 400 Saouaf (Aïn Zcktoun) . 200 35,6 27.0 7,0 30,4 410 Zaghouan . 184 35,9 25,9 6,0 32,2 501

(l} Les stations sont rangées d'Est en °uest. Annexe A3. IMPORTANCE DES PLUIES ORAGEUSES DANS LA PLUVIOMETRIE POUR QUATRE STATIONS i Période 1926-30 1930-35 1936-40 1941-45 1946-50 1951-55 1956-60 Moyenne ! i i

1 Pluviométrie moyen- 1 1 ne annuelle .. ' . 500 533 456 387 420 472 548 450 KELIBIA - - .. - - .. ------,_ -- - (Phare) Pluies orageuses • o. 135 16[ 100 -- 77 140 128 124 - - - - - .'------1 - 420 1 Différence ...... 365 372 356 343 332 336

1 Pluviométrie moyen- ne annuelle " .. 401 559 413 375 339 346 512 420 1 -~------NABEUL Pluies orageuses .' . 88 238 [13 83 64 87 189 122 ------_.------1 Différence ...... 313 321 300 792 275 259 323 298 Pluviométrie moyen- 1 ne annuelle " .. 488 552 356 411 491 548 609 489 ------1 GRüMBALIA ------(T. Po) Pluies orageuses 000 93 193 52 100 194 134 156 143 - - .. ------_.------_ ------, Différence 311 297 453 i ...... 395 359 304 414 346 1 Pluviométrie moyen- ne annuelle o' •• 351 519 371 4G7 271 332 446 372 ENFIDA ------1 P1"i" O'''''li'''0001--97- 253 127 117 69 82 149 124 ------._------_.- _._------. ------Différence ...... 254 266 244 285 202 250 297 249 Les plUVIOmétrIes sont des moyennes q umquenales exprImées en mm. - 192-

Annexe A4.

MOYENNES ME Période STATIONS de • 1 1 : ! ,1

référence 1 i 1 1 [ 1 JIF1MA MIJI J 11---1--1- 1 1 .-1-1-1---:1 : . 1 1

1 Cap Bon (Phare) . 1949-55 11,6 112,1 13,1 115,5 1 18,5 i 21,5 25,1

Dar Chichou .. .. 1954-61 12,5 ! 12,2 14,1 15,7 19,1 1 22,8 25,2

1 Oued El Abid . 1926-33 10,4 10,5 1 13,7 15,6 19,7 24,9 27,0 Salambo 1927-33 Il,4 11,7 13,7 15,9 18,5 22,3 24,7

1 Tunis El Aouina . 23,5 1924-60 J1,0 11,7 13,4 15,7119,1 26,0 1 Kélibia (Phare) . 1901-60 11,4 11,6 13,5 16,0 19,3 23,5 26,3 . Korbous . 1928-37 12,6 12,8 14,9 17,2 20,0 26,7 26,7 Mraissa Domaine . 1929-41 11,0 Il,1 13,2 15,6 18,8 23,6 26,4 Takelsa (Coopérative). 1953-57 11,1 11,0 13,4 14,9 18,4 22,9 26,2 Soliman . 1903-50 10,1 10,7 12,6 15,4 18,8 22,9 26,(l Menzel Bou Zelfa . 1935-60 10,4 11,1 12,9 15,2 18,3 22,8 25,5 Aïn Kettan 1924-62 9,6 10,5 12,6 15,2 19,0 23,6 25,9 i Bir Drassen . 1951-58 10,3 10,4 13,2 14,5 18,7 22,9 25,6 Grombalia (T.P.) 1901-60 10,0 10,9 13,0 15,4 18,9 22,9 25,7 Ouzra 1915-17 9,2 10,0 J2,3 13,9 19,4 22,6 27,2 Nabeul 1916-49 Il,2 Il,7 13,7 15,9 19,4 23,3 26,2 Oued Zit . J928-46 8,9 9,6 Il,9 15,0 18,9 23.4 26,2 Hammamet . 1910-60 11,7 12,4 14,1 16,5 20,0 23,0 25,9 Djeradou Sud . 1927-39 10,3 10,9 13,3 16,2 19,1 24,0 27,0 Enfida 1911-26 Il,2 Jl,9 14,4 16,8 20,4 24,1 27,4

Khledia 1922-28 9,2 10,3 12,0 13,7 18,6 1 22,61 25,3 Zaghouan . J911-26 9,7110'6 12,9 15,5 19,3 23,8 26,9

Saouaf (Aïn Zektoun) 1926-42 10,1 Il,3 13,4 1 16,0 19,6 1 24,7 27,5

. 1 i

(1) Moyenne de juillet moins moyenne de janvier.

(2) Moyenne de'i maxima de juillet moins moyenne des minima de janvier. -- 193 -~

TEMPERATURES ("0

AMPLITUDES CIl CIl NSUELLES ::1 ::1 ::1 ::1 ~~ ECIl .5 ô oç:; o '~ SE'~ ';< rJ) ~- (fj"~ 15 .n'" 1 è~ ;;:z;; ~ ~rJ) l~+-l ' " CIl CIl .5 ro A S 0 N D :::::;"'<

1 26,5 24,6 20,2 16,0 12,3 18,3 7,5 31,3 14,8 23,8 46,8 0,0

1 1 26,9 24.8 20,9 1 19,3 12,2 18,6 8,2 31,9 14,9 23,7 40.0 5,0 1 26,9 24,6 21,2 16,9 1 13,7 19,2 9,6 31,8 14,1 22,2 45,0 1 ! 2,0 1 + 1 26,7 24,3 20,5 15,9 12,2 18,2 6,8 32,7 15,0 1 25,1 l6,O - 2,0 27,0 24,2 19,0 15,2 12,4 18,0 7,9 32,4 ]5,1 24,5 46,0 0,0 26,5 24,3 199 15,0 11,3 17,8 5,7 32,4 16,3 1 28,0 48,0 - 5,0 26,0 23.2 18,9 15,0 11,3 17,6 5,8 3\.5 15,0 26,2 38,3 1 - Cl,51 26,0 23,5 19,2 14,3 10,7 17,5 6,1 33,6 15,7 29,8 1 1 1 25,5 1 23.5 19,4 14,9 12,1 17,6 6,6 32,5 15,3 25,9 41,0 1 26.2 23,8 19,5 15,0 Il,4 17,7 5.6 33,6 15,9 27,2 47,0 - 5,0 1 26,7 22,0 17,9 12,9 9,7 17,0 5,3 35,0 18,0 29,7 44.0 - 0,5 26,6 25.0 20,9 16,6 12,4 18,5 6,6 32,3 15,3 25,8 45,0 - 1,0 1

26,5 23,6 18,9 13,9 1 10,0 17,2 4,4 35,3 17,5 , 29,8 26,3 24,6 20,9 16,5 12,8 18,7 7,0 31,6 14,0 24,4 44,0 -0,1 27,6 24,4 15,8 1 20,1 11,3 18,3 6,4 34.9 16,5 28,5

1 27,8 25,6 21.0 16,0 12,7 15,2 5,9 35,4 16,2 ! 29,5 49,0 - 3,0

1 25,9 24,1 19,1 14,7 10,0 17.2 3,1 35,1 16,1 32,6 46,0 - 3,0

27,1 1 24,1 19,6 19.8 Il,2 18,0 6,7 33,2 17,4 27,2 46,0 - 3,0 1 27,6 24,7 20,7 15,1 Il,9 18,6 6,2 33,9 15,8 26,9 - 0,0 1 i 1 i ; i --- - Annexe AS. COMPARAISON POUR DEUX STATIONS DES DONNEES DE TEMPERATURES (OC) RELEVEES PENDANT DES PERIODES DIFFERENTES

-- - 1 1 Moyenne Moyenne Moyenne Période des minima des maxima Observations 1 annuelle 1 de janvier de juillet 1 d'après la Météorologie Na-l 1924-1960 18,3 7.2 31,5 tionalc. 1 ------1 d'après la Météorologie Na-, 1 Tunis 1924-1950 18,3 7J 31,5 i tionale. ------1 El Aouina 1 1 1924-1934 18,3 7,5 31,3 1

1 ------_ .. - 1 1')50-1963 18,3 6,9 1 32,3

d'après la Météorologie Na- 1901-196U 17,7 5,6 32,9 1 1 tionale. 1 1 ------d'après la Météorologie Na~1 1901-1950 17,6 5,5 32,8 tionalc. Grombalia - -_. ------1

1901-1934 17,8 5,4 32,6 1 1 i ------11

1 3" ,., 1 1944-1963 17,8 6,0 ~, ...

1 ------1 Annexe A6. TRANSECT DE TEMPERATURE (°0. SEPTEMBRE 1964

Du 8 au 12 Septem bre 1964

.. _. --

Coordonnées 1 Moyenne Moyenne en grade Altitude Moyenne Amplitude! STATIONS des des 1 m. journalière journalière. i Lat. Long. 1 maxima minima N E

Korba ...... 40 g 66 9 g 47 20 29,9 17,3 23,6 12,6 1

Station de Korba ...... 40 g 71 l) g 44 30 30,5 16,5 23,5 14,0

Dar BOll Agine ...... 40 g 74 9 g 40 40 31,2 17,1 24,1 14,1 ,

Barrage Chiba ...... 40 g 80 9 g 38 100 31,0 17,7 24,3 13,3

Serept - Hofra ...... 40 g 80 9 g 32 100 31,1 17,7 24,4 13,4

Ain El Hajjej...... 40 g 82 9 g 30 ISO 30,7 19,1 24,9 11,6

Takelsa (Coop.) ...... 40 g 84 9 g 21 100 32,3 19,4 25,8 12,9 1

,1

1 I. N. R. A. T...... 40 g 92 1) g 72 15 30,5 16,8 23,6 13,7

1 ._... - Annexe A6 (suite) Du 14 au 19 Septembre

-- -""----- i 1 Coordonnées Moyenne Moyenne en grade Altitude Moyenne Amplitude 1 STATIONS des des 1 i m. journalièrel journalièrel Lat. i Long. maxima minima N E i i i 1 N. R. A. T...... 40 g 92 8 g 72 15 32,3 19,9 26,1 12,4

! 1 1 ! Takelsa (Coop.) ...... 40 g 84 1 9 g 21 100 31,6 20,2 26,0 11,6 ! 1

Douela ...... 40 g 92 9 g 20 50 31,7 20,2 25,9 11,5 1

Oued El Abid ...... 40 g 96 9 g 34 61 31,6 21,4 26,5 10,2

Carrefour M. C. 9 ...... 41 gOO 9 g 45 100 30,2 19,6 24,9 10,6

Diar Ben Khilfat...... 40 g 98 9 g 50 150 28,9 19,9 24,4 9,0 i

1 Menzel Aissa ...... 40 g 96 9 g 53 100 31,1 18,8 24,9 12,3

1 ! Ex. Ferme Fournier ...... 40 g 92 9 g 60 50 29,2 18,4 23,8 10,8

Plage Menzel Temime .... 40 g 88 9 g 62 10 29,8 18,8 24,3 11,0 i i 1 -- - Annexe A6 (suite) Moyennes sur 13 jours

1

MOYENNE MOYENNE MOYENNE 1

1 des maxima des minima journalière

i

1

Abri Bouchet ...... '. 30,3 18,7 24,5

1

1

1

1

1

1 Abri Anglais ...... 30,2 19,0 24,6 1

,

1

.""-'.B.Mesures effectuées avec des thermomètres de Sixtc placés dans des abris Bouchet en ma[ièr~plastique (ouver­ ture inférieure de l'abri à 1 mètre du sol). Les abris ,sont restés chaque fois une semaine en station (5 jours d'observations utiles). Pendant toute la durée des observations un abri Bouchet avec thermomètre et un abri anglais sont restés en station il l'l.N.R.A.T. (Centre d'Etude de l'Eau) à titre de référence. Annexe A7. COMPARAISON DES TRANSECTS DE MESURES DE TEMPERATURES ('c) DE SEPTEMBRE 1964 ET FEVRIER 1965

_..- Moyenne Moyenne Minimum de l"amplitude de l'amplitude moyen Minimum ST A T 1 0 N S journalière jourmlière de février absolu enregistré du 8 au 19 du 15 au 22 (moyenne de 7 1 septembre (1) février jours) en février 1 1

Plage Menzel Temime ...... 12,5 5,6 5,6 + 4,0 Ex-Ferme Fournier ...... 12,3 Menzel Aïssa ...... 13,8 7,7 3,8 + 4.0 Diar ben Khilfat ...... 10,5 Carrefour M.C. 9 ...... 12,1 8,3 4,0 + l,a Oued El Abid ...... 1l,7 Douela ...... 13,0 7,3 4,5 + 1,0 Take1s,l ICopp) ...... 12,7 9,8 3,5 + 2,0 Aïn El Ajjej ...... 13,1 Serept - Hofra ...... 14,9 8,4 2,6 + 1.0

Barrage du Chiba o ••••• •• ••••••• • ••• 14,8 Dar Bou Agine ...... 15,6 Station de Korba ...... 15,5 9,0 3.0 + 2,0 Korba ...... - ...... 14,2 8,2 3,8 + 2,0 1. N. R. A. T. 13.7 ...... 1 Grombalia (Bou Chérik) ...... 9,4 2,8 .-- 1.0

1 1 -- (]) - Amplitude corrigée par rapport à celle de la station témoin de Take1sa (Coopérative). Annexe AS.

HUMIDITE RELATIVE MOYENNE DE L'AIR RELEVEE DANS QUELQUES STATIONS DU CAP-BON (Degré hygrométrique en %)

~ - ~ - ---- :~ MOIS .~ MOYENNE J F M A M J J A S 0 N D ANNUELLE STATIONS ~~ ! 1 ------

Cap Bon (Phare) .... 83 82 84 84 82 82 82 93 86 84 82 83 84

1 Menzel Bou Zelfa ' .... 87 82 78 73 72 67 66 67 72 75 82 86 76 1

!

1 Grombalia (T. P.) .... 80 76 76 70 65 62 61 62 69 72 78 80 71 i

Nabeul CT,P.) ...... 76 77 75 77 76 74 74 74 78 80 77 75 76

. Kélibia (Phare) ...... 73 60 65 64 57 52 57 55 68 65 69 74 63 i Tunis El Aouina ...... 76 71 73 71 67 61 60 60 65 74 75 78 70 : .- ~~. ------200 -

Annexe A9. _. SEUILS ET SOMMES DE

'~ ,.., ~ ~.§ .~. Telll[)('l'ature TeIllpt"raturc ~ ~ §.3.~.' ;: ... Jniniltla1e lIloyenlle ::: journalière journalière STATJOKS. ':""~ C ~. ;_•• '.=~~ ~. e::.;':::"=l:O ::-; ~ ...--. < 7° '> 10" ETAGES, ,SOUS-ETAGES "~. ... ~~ ;; ~~ ==P=Ù=-'i=()(=lC=='=~=bl='e=I==p=èr=i(=J(I=C='711=N=br=c=1 , ET "AnlA"TES '~

--- i 1

1

1 SUB-HU MIDE 1

1 '1 Variante à hiver chaud .- 1 Cap-Bon (Phare) . 18,1 9,5 28,3 o o année 365 . Korbüus . 19,2 9,6 31,8 o o année 365 i Dar Chichou . 18.3 8,3 31,9 o : 0 année 365 Takelsa (Coopérative) .. 18.0 7,9 32,4 o o année 365 Mraïssa Domaine . 18,2 6,8 32,7 o o année 365 Oued El Abid . 18,5 7.0 33,6 o o année 365 Variante à hiver doux Bir Drassen '...... 17,6 6,6 32,5 9/1-27/2 49 année 365 SEMI- ARIDE SUPERIEUR Variante à hiver chaud .- Salambo ...... 18,4 7,2 26,8 o o année 365 Kélibia (Phare) 18,6 8,2 31,9 o o année 365

1 Kélibia (S. E.) . Tunis-El Aouina 18,3 7,5 31,3 o o année 365 Hammamet ..... :::: :: 18.9 7,2 31,6 o o année 365 VariaI/te à hiver doux Menzel Bou Zelfa 17,2 5,3 31,5 15/12-27/2 74 année 365 Nabeul (T. P.) ... :::: 18,4 6,5 32,3 o o année 365 Soliman...... 17,8 5,7 32,4 17/12-27/2 72 année 365 Grombalia (T. P.) ...• 17,8 5,6 32,9 1(1-25/2 56 année 365 Ouzra 17,0 5,3 35,0 1/12-1513 105 15/2-12(12 300 Variante à hiver tempéré .- Kh!édia 17.2 3,3 35,1 114 5/2-15/12 313 SEMI- ARIDE INFERIEUR Variante à hiver chaud .- Saouaf (Ain Zektoun) .. 19,5 7,5 33,9 o o année 365 Variante à hiver doux Enfidaville . 19,2 5,8 35,6 58 année 365 19/12-16/2 ,l' Djeradou Sud . 18,3 6,4 34,9 9112-2112 74 année 365 j Oued Zit . 17,2 4,4 35,3 8/12-6/3 i 88 14/2-15112 302 - 20i --

TEMPERATURE ("C). INDICES CLIMATIQUES

" ·"1 .\mplitlld~ Accroisselllent SOInrnc SOIume - 150 ..... Q).3 ::: ~~~'~i '> 0' ~-5EE :::?.s~~! 5·3~ ~ ~ ~ de \ de 1:> - 1 1:> - ::: 1 - 11 1 - 5 Période ;;Or au ' au au au SOlnnl~ ..e'tl- Janv. 1 JUIL -~ ~I __1_- 1:> - 3 1 1:> - 4 30 - 4 31 - 10 d'occ ureIl('C 1 i "" --'- 1 1 1 1

1

4,3 6,4 0,75 2,8 2.747 3.942 10/4-5/12 1.439 97 4,2 6,0 10,2 1,15 2,6 2.679 4.342 18/3-1/12 1478 96 Il,7 8.2 10,4 0,8 2,9 2.520 4.162 3/4-22/11 1.462 92 Il,2 6,4 12,4 1,1 3,1 2.381 4.194 16/3-17/11 \ 4,194 90 16,9 7,4 12,8 1,2 i 3,4 2.488 4.296 30/3-26/11 1.613 81 18,1 1 1 6,9 13,2 1,6 3,7 2.428 4.351 6/4-30/11 1.721 78 21,4 1 1

6,0 1 13,5 1,4 3,2 2.309 4.125 23/4-14/11 1.498 79 20,1

1

1 8,4 4,2 1,15 2,9 68 6,4 11,2 1,05 3,3 2.557 4.122 3/4-3/12 1.504 62 15,1 i 73 7 Il 1,15 3,4 2.521 1 4.189 15/3-3112 1.586 59 15,2 9,5 11,3 1,3 2,8 2.611 4.279 21/3-28/11 1.656 55 17,1

9,9 12,5 1,15 3,4 2.262 4.016 20/4-6111 1.284 65 20,7 8,8 12,2 1,4 3,3 2.496 4.286 1/4-25/11 1.647 59 20,1 [ 7,8 13,3 1,35 3,4 2.485 4.025 22/4-7/11 1.575 56 24,6 ; 9,2 15,3 1,55 3,3 2.346 4.172 6/4-17/11 1.480 57 23,0 7,8 15,6 1,55 3,7 2.170 4.042 20/4-2/11 1.405 49 28,4

Il,8 21,2 1,4 3,5 2.190 4.150 23/4-13/11 1.419 42 34,7 1 , 1 1 i i 8,7 12,6 1,7 2,1 53

1 i 5,8 10,8 1,6 3,2 2.423 4.485 23/3-24/11 1.908 42 27,1 8,9 15.1 1,5 2,8 1 48 8,1 16.8 1,6 2.7 44

1 1 Annexe A10. NOMBRE DE JOURS OU LE VENT A SOUFFLE D'UNE DIRECTION DONNEE 0925-1934) I-'-~ N NE E SE S Observations STATIONS------~ 11------..;;.1------1------11 IV o Cap Bon (phare) 48 27 33 34 40 21 42 106 11 IV

1 Tunis-El Aouina 45 77 37 45 14 32 20 63 30 75

1 Salambo 83 33 66 19 49 15 63 45 45

Kélibia (Phare) 46 17 5 17 61 39 67 110 o 57

Korbous , 74 20 34 30 11 35 12 60 33 46

M raissa Domaine 86 46 9 60 4 5 80 2 55

Menzel Yaya . 84 7 21 25 75 13 35 76 59 2 ans seulement

1 i 1 .""litn~n RI? RO IR 17 1hO 2h I~ 45 AIn Kettan ...... --68 44 25 27 27 24 52 60 2 56 Grombalia (T.P.) ...... 30 2 33 20 48 20 -185 13 9 60 Nabeul (T.P.) ...... 44 4 20 10 52 24 --100 53 36 48

Hammamet ...... 50 30 31 33 9 14 130 1 34 22 -- 3 ans seulement 1

Oued Zit ...... , . 125 4 34 24 70 2 10 73 1 6 1

- 1 1 Djeradou Sud ...... , 5 14 13 158 13 23 7 133 1 95 1 , -

1 Enfida ...... 37 51 46 16 9 13 37 150 1 30 ! ! -- i 1 , , 1 Khledia ..... - ...... 13 30 24 34 18 35 90 119 4 58 1

1 - 1 i ! Zaghouan ...... 1 1 76 35 15 1 -222 19 1 46 1

1 (,II~ln 27 10 Stlouaf Zektoun) " . .. 70 2 29 3 8 3 --117 60 1, '1

N.B. La direction du vent la plus fréquente est soulignée. pOLir chaque station.

- 205 -

INDEX DES PLANTES CITEES

La nomenclature est conforrn<: à la flore de Maire pom les Monocctylédones, à la nore de l'Algérie de Quezel et Santa pour les Dicotylédones ct les Gymnospermes. POUl les Dicotylédones ne figurant pas dans la flcre, on a utilisé le Catalogue de Bonnet et Bar­ ratte et la flore de Battandier et Trabut. Pour les espèces introduites nous avons utilisé « A Key to the Eucalypts » de Blakely et « Les Conifères » de Parde. Pour les principales eS["lèces arborescentes et arbustives et pour quelques espèces caractéristiques. on a indiqué les noms français (souvent noms génériques) utili<;és dans cette Notice, ainsi que les noms arabes.

A cacia cyanophylla Lindi. Arrhenatherum elatius (L.) Mert. Acacia cyc10ps Cunn. A rtemisia campestris L. A l'lul'OpUS littoralis (Gouan) ParI. -- Armoise cha m p & t r e. « Tgouft » Aira Tenor;; Guss. Artemisia herba-alba Asso Alkanna tinctoria (L.) Tausch. .- Armoise blanche, « Chih » Allium triquetrum L. Arum italicum Mill. A mhrosinia Bassii L. A sl'aragus acutifolius L. A mmi VisnaRa Lamk. 4.sphodelus fistulosus L. Amrrophila arenaria (L.) Link. Asphodel/ls microcarpus Salzm. et var. arundinacea (Host.) Vivo - Oyat -- Asphodèle Ampelodesma mauritanicum (Poiret) A ,\teriscus maritimus (L.) Less. Dur. et Sch. -- « Diss » A.straealus haeticus L. Anagallis arvensis L. A siragillus caprinus L. ssp. pllOenicea (Gouan) Vollus ,1 trac/yUs cancel/atll L. A ndrYflla intewifolia L. A vcna hromoides (Gouan) Trab. Anthericflm LiliaRo L. ~sp. australis (ParI.) Trab. sso. all?eriense (B. et R.) M. A venu sterillis L. et W. Be!le\'allia mauritanica Pamel A nthoxanthum odoratum L var. mlluritanica M. et W. A nthyllis Vulneraria L. Rellis silvestris L. Antirrhinum majus L. Rifora testiculata Roth. ssp. tortuosum (Bosc.) Rouy Riackstonia pertoliata L. Arhutus Uncdo L. ssp. Wandiflora (Viv.) Maire -- Arbousier. « Lendj » Rrachypùdium rafl/osum (L.) A rgania spinosa (L.) Skeels R. et Sch. - Arganier « Argan » BY(iISiCI1 cretira Lamk. Arisal"llm vul!?C1re Targ. Tozz. sso. a!!al'!ica (Coss.) Onno A ristida IJunf(ens Desf. Bra,l'sica Gravinae Ten. A ristida tunetana Coss. Brassira Tournefort;; Gouan Arnehia decumhens (Vent.) (Coss. el Briza maxima L. Kral.) Rroteroa amethystina (Spach) P.K. 206 -

Bllnias EruRaeo L. CiSIUS villosus L. BUllium inerassatum (Boiss.) B. et T. Convolvulus althaeoides L. Eupll'umm Balansae B. et R. ssp. typic'us Fiori Buplcllrt/m hetl'rophyllum Link. Convolvulus Cantahrica L. Buplf14rum lancifolium Horn. COllvolvulus Duryenium L. (= B. prMraett/nI Hoffm. et Convolvullil' tricolor L. Link) CONS mO'1speliensls L. Culçile aegypliaca (L) M. et W. Cruâa/lel/u //:witilllu L. (= C'. maritima Scop.) Cupre.Hus macrocarpa Hartweg Calendula tunetana Cuenod - Cyprès de Lambert Callitris artieulata (Vahl) Link. Cuvressus sempervirens L. -- Thuya dc Barbarie, « Ara­ - Cyprès toujours vert ar » Cutandia divaricala (Desf.) Benth. Calyevtoml' vil/osa (Poiret) Link. ssp. intermedia (Salzm.) M. Cyclarnen persicllm Mill. ssp. villosa Rouy Cynara Cardunculus L. Carduneellus pinnatus (Desf.) D.C. Cyperus Kalli (Forsk.) Murb. Carex divisa Huds. Cystvpteris Filix-fragilis (L.) Borb. Carex silvatica Huds. Cytisus' triflorus L'Herit. var. algeriensis (Nelmes) M. -- Cytise et W. Delphinium pentagynum Lamk Cauealis leptophylla L. Desmaziera sicula (Jacq.) Dum. Cenehrus eiliaris L. Dianthus Hermaeensis Coss. Cental/rea ueaulis L. B. et T. non Ehenus pinnata L. Desf. Echinops strigosus L. Centaurca cineraria L. Echiuchilon fruticosunl Desf. var. Rymnoearpa (Moris) Fiori subvar. papposa (Coss.) Q. et S Echium confusum de Coincy (= C ScllOuwii D.C.) Echiunl pycnafithllm Pomel Celltat/rea sphaeroeephala L. Elich, ysum Stoechas (L.) D.C. ssp. rupestre (Raf.) M. Centauriull1 pulehellum (Sw.) Hayek ssp. grandiflorum (Batt.) M. Enarthrocarpus c1avatl/s Del. (= C. eandelabrum Lindb.) Eragrostis papposa (Ouf.) Steud. Ceratonia siliqua L Erica arbarea L. - Caroubier, « Kharrouba ». - Bruyère a r b 0 r e sc e n t e, « Bou Haddad » Chamaerops humilis L. - Palmier nain, « Doum » Erica multiflora L. - Bruyère multiflore. « Khe­ C'hrysanthenlum eoronarium L. lendj » Chrvsanlhemum Myeonis L. Eryngium campestre L. (= Kremeria Myeonis (L.) M) Eryngiull1 ilicifolium Lamk. Chrysanthemllm se/{etull1 L. Erynp,ium maritimum L. Cichoriulll Intyhus L. ssp. pumilum (Jacq.) BalI. Eryn/{Ï1lm triquetrull1 Vahl. Cirsium syriacum (L.) Gaertn. Eucalyptm camaldulens!s Dehn. Cistus crispus L. Eucalyptus diversicolor F. V. M. Cistus Lihanotis L. Eucalyptus gomphacephala D.C. Cistus mon"peliensis L. Eucalyptus microtheca F. V. M. - Ciste de Montpellier Eucalyptus occidentalis End!. Cist1/s salvifolius L. Eucalyptus saligna Sm. 207 -

Eucalyptus rorquata Luchmann flypericum humifusum L. Euphwb;a Rivonae Steud. ssp. australe (Ten.) R. el F. Eup/70rbia dendraides L. Hypericum triquetrifolirlnl Turra (=H. crispum L.) Euphorbia .l'errata L. 1beris semperflorens L. Euphorbia ferracina L. lmperata cylindrica (L.) P.B. Fagonia cretica L. Ir/~ pianifolia (Mill.) Sur. et Sch. Fedia Caput-Rovis Pomel Jasmillltnl fruticans L. Festuca cocnt!escens Desf. .- Jasmin Festuca elafior JIIllCUS bufonius L. ssp. arundinacea (S c h r e b.) Rack. Junipcrus Oxycedrus L. ssp. rufescens (Link.) Deb. Fiearia verna Huds. ssp. maerocarpa (S. el Sm.) (= Ranunculus Ficaria L.) BaIl. Filago Willica L. -- Oxycèdre, Cade, « Tha­ ga » Fritillaria ntessanensis Raf. ssp. algeriensis (Baker) M. I/lniperlls p/zoenicea L. ~ Fumana t/zymifolia (L.) VerIot Genévrier rouge, Genévrier de Phénicie. « Araar » Galactites tomcntosa (L.) Moench K entl'anthus ru ber D.C Galiunt Apl/rine L. Kaeleria pubescens (Lamk.) P.B. Galium Valantia Webber ssp. vil/osa (Pers.) Trab. Gastridillm venfricosum (Gouan) Sch. LGgurus ovatus L. et TheIl. Lwniwn amplexicaule L. Genisfa aspalathoides Lamk. Lathyrus Aphaca L. Genista ferox Poiret Launaea nudiCliulis (L') Hook. F. Genista tricusptdata Desf. Launaea resedifolia O.K. Geranium dissectum L. ssp. eu-resedifolia M. Geranium Robertianum L. ssp. longiloba (B. ct R.) M. ssp. purpureum Vill. Lalll'entia Mic!lelii A.D.C Glauciuln corniculatum Curtis Lavandula ":.ultif/da L. Globularia Alypum L. ~ Lavande ssp. eu-Alypum M. Lavandula Stoecha:; L. ~ Globulaire - Lavande Halimium halimifolium (L.) Wil1k. Lavatera olbia L. ssp. halimifolium Guinea LeontodrJ/'l tuberosus L. H<'dysarum (oronariurr. L. ~ Sainfoin, « Sulla » Lepturus cylindr/cus (WiIld.) Trin. Helianthcmum Lippii (L.) Pers. Limodorum abortivum (L.) Sv. var. sessiliflorum (Desf.) Murb. Linaria Cossoni Barr. Helianthemwn racemosum (L.) Pau Linaria /zeteraphylla Desf. !Jt'rnirtria hirsuta L. Linunl gallicum L. var. cinerea (D.C) Lor. el Lonas annlla (L.) Grande Barr. (= L. inodora Gaertn.) Ileteropogon contortus (L.) R. et S. Lotophyllus argenteus (L.) Link. Hirseh/e/dia i//Cana (L.) Lagrese (= Argyrolobium Linnaea­ ssp. geniculata (Desf.) M. IlUnl Walp.) Hordeum mar/timum With. Lotus corniculatus L. ssp. eu-maritill:.IIm Hayek Lo/us ereticus L. Hyparrhenia hirta (L.) Stapf. ssp. cvtisoides (L.) Asch. 208 -

Lupinus angustifolius L. Paneratium maritimum L. Lupinus luteus L. Papaver Rhoeas L. Luzula Fors/eri (Sm.) D.C. PeRanum Harmala L. LYReurn Sparfllm L. PerRularia tomentosa L. - Sparte, « Halfa maboul » (= Daemia cordata R. Lythrum hyssopifolia L. Brown) Magydaris pastinacea (Lamk.) Paol. Periploca laeviflata AUI':l. (= ,M. tomentosa Koch.) Phagnalon rupestre (L.) D.C. Malope malachoides L. Phalaris canariensis L. Maresia Doumetiana BaIl. ssp. brachystachys Link. Pos­ pichal Maresia nana (D.C.) Ball. (= P. brachvstachys Link.) Marrubium Alysson L. Phalaris coerulescens Desf. Ma/thinla tricllspidata (L) R. Br. Phalaris paradoxa L. Medicago hispida Gaertn. Phalaris truncata Guss. var. microdon Batt. Phillyrea anflustifolia L. MedicaRo marina L. sSP. media (L.) Rouy. '11edicaRO Soleirolii Duby ssP. latifolia (L.) M. Mentha PulcRium L. - Filaire. « Ketem » !llesembryanthemum edule L. Pholiurus incl/l'vils (L.) Sch. et Theil. ssP. incurvatus (L.) Maire !lloricandia a"l'ensis (L.) D.C. ssp. filiformis Roth A. Camus Myrtus communis M. Phragmites communis Trin. » Myrte, Rihan - Roseau commun, « Ksob» Nerium Olcander L. Picris asplenioides L. - Laurier rose, « Defla » L. Nolettia chrysocon:oides (Desf) Picris echioides Pinus Brutia Ten. Oenanthe fllobulosa L. Pinus canariensis Sm. 01('(/ curopaea L. Pinl/s halepensis Mill. val'. oleaster D.C. - Pin d'Alep, « Snouber » Oléastre, Olivier, « Zi­ toun » Pil1l1S insi:

Populus alba B. Salix pedieella/a Desf. - Peuplier blanc, « Saf-saf » --Saule PoterillfY: spinosum L. Salvia l'erbellueu (L.) Briq. Prasillm lIJajus L. s~p. clandes/ina (L.) Pugsl. Prerantlllls dichotOfllll,\' Forsk, (= S. laniRera Poiret) P/eridilllll Aquilinllfll (L.) Kuhn. SaflKllisorbil millor Scop. (= Pteris aqllilina L.) (= Poterium SallRllisorba -- Fougère aigle Bonn. et Barr.) Qllercus coccifera L. Seahiosa arellariu Forsk. - Chêne Kermès. Kermès. (= Sc. farinosa Coss.) « Rellout el Hallouf » Qllercus faRillea Lamk. Scahiosa .\fellata L. ssp. bae/ica, (Webb.) D.C. ssp. monspelieflsis (Jacq.l Rouy f. Mirbeckii (Dur.) Maire Sealldix pec/en-Veneris L. Chêne Zeen. « Zehn » SchislllllS barba/lis (L.) TheIl. Querclls suber L. Schoenus lliKricans L. Chêne liège, « Fernane » Ranunculus flammula L. Seilla linKula/a Poiret Scirpus !loloschoenlls L. RanuJ1culus spicatus Desf. ssP. rupestris (Guss.) M. Scolymus hispanicus L. ssp. spicatll,ç M. Sco/vmlls lI1aculatus L. Raphonlls raphanistrum L. Scorpiurus ver/Iliculatus L. Ravistrum rUROSllln (L.) AIL Sellecio Cineraria (L.) De. Reaul1l11ria vermiculata L. Sellecio gallicus L. Reseda alba L. ssp. coronopifolius (Desf.) M. Reseda decllrs;va Forsk. Serapias LinRua L. Retama monosperma (L.) Boiss. Serratllla cichoracea (L.) De. ssp. Bove; (Spach.) M. ssp. mllcrOlla/a (Desf.) La­ (= R. Bovei Spach.) eaita - Retam, « Rtem » (= S. flavescells BaU.) Retama Re/am Webb. - Retam, « Rtem » Sherardia arvensis L. R haRadio!lI,ç stella/us (L.) Gaertn. Sideri/is romana L. ssp. nllmidica BaU. Rhamnus lycioides L. ssp. oleoides (L.) lah. et M. Silene Barratei Murb. Silene colora/a Poiret Rhaponticllm acallle (L.) D.C. Silen v Rallica L. Rhus pentaphylla L. -Sumac Silene /lIlle/alla M urb. non BaU. Silybul1l ebumellm Coss. et Dur. Ricinlls communis L. - Ricin Silybllm Marianum (L.) Gaertn. Ridolfia seRe/lIm Moris Sime/his planifolia (Vand.) GG. Rosmarillus officinalis L. Sisvmbrillm coronopifolillm Desf. - Romarin, « Klill » (= Nas/lIl'/iopsis cOl'iJnopifolia Rlllms IIlmifolills Schou. (Desf.) Boiss.) Ronce Smilax aspera L. RlImex hucephalophorus L. SmYfnium Olllsatmm L. ssp. Rallicus (Steinh.) Rchb, Solallllm Sodomaeum L. R umex plllcher L. - iMorelle de Sodome, « Li­ mon en n'çara » R Ilmex /inRi/anlls L. Stochys al'enaria Vahl. RlIsells ltypophyllllm L. S/ellaria media (L.) ViII. 210 -

Stipa Laftascae R. et S. Tri/o/ium subterraneum L. ssp. normalis Maire Tub'eraria ftuttata (L.) Fourreau Slipa re/OI'ta Cav. (= Helianthemllm ftuttatl/Tr.. Stipa tenacissima L. (L.) Mill.) -« Halfa » Tuberaria vl//ftaris Willk. SlIccowia ba/earica (L.) Medik. (= Cistus tuberaria L.) Tamarix a/ricana Poiret Tu/ipa s"ilvestris L. -Tamarin ssp. australis (Link.) Pamp. Tamarix ftallica L. Tunica prolifera (L.) Scop. ssp-. fta/lica sensu lato ssp. prolifera Briq. - Tamarin (= Dianthu.l' proli/er L.) Tamils commllliis L. Typha anftusti/olia L. Tetraftonolobus bi/lorus (Desf.) Ser. U rtica membranacea Poiret Tetrapogon villosus Desf. (= U. caudata Vahl.) Teucrium Polium L. Valerianella coronata (L.) D.C. Thymelaea nitida Desf. ssp. discoidea Lois. Thymus capitatus (L.) Hoffm. et Vellu annua L. Link. (= Carrichtera Vellae D.C.) -- Thym, « Zaater » Vibllrnum Tinus L. Tri/olium arvense L. - Laurier Tin L. Tri/olil/m /rafti/erum Vicia tetrasperma (L.) Mocnch. Tri/o/ium isthmocarpum Brot. var. Jaminianum (Boiss.) Gib. Via/a si/vestris Lamk. et Belli VO/lltaria Lippii (L.) Casso Tri/olil/m /appaceum L. VII/piella stipoïdes (L.) M. BIBLIOGRAPHIE

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Carte Phyto-Ecologique de la Tunisie Septentrionale Echelle 1 / 200. 000

FEUILLE 1.

CAP BON • LA GOULETTE • SOUSSE (p. p.)

CARTE ET TABLEAUX

Vol. 39. Fasc. 5. 1966

llllP, ÛFFICIBLLB - TUNIS Annexe Bi _ DIAGNOSE FLORISTIQUE DES.'i~~'RtOlJPEMENTS CULTIGENES

CARTE PHYTO-ECOL~~IQ)UE 1/200000 , ;"", ' ; FEU.lbWE 1

CAP BON _ LA GOULEt~E:_. SOUSSE (pp)

Etage et Sigle des sous -étage groupements de végétation cultigènes GROUPES ECOLOGIQUES ESPECES INDICATRICES c o "'C o o... E E e :::J III c: ... 0 o .0 ..,. > e C e ~ - "'C (9 a. E .E III :::J x: E III ... 0) o 0) ..... E Cl III e :::J e a. Ô e ... c u III .2 'ë g C. "'C o e :::J ,- <5 0) o <-' al ...J Cf) ~

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X: Groupe ou espèce abondamment représenté dons le groupement. 0: Groupe ou espèce faiblement representé dons le groupement_

~: L'espèce n'est presente que dons le second des deux groupements ré~)ré-$elntE!s sur .Ic ligne.

semi-aride sup.érieur J> ( sensu loto) a ri de semi-aride sub-humide sub-humide :::1 semi-aride ::J "semi-ertde CD supérieur inférieur moyen supérieur inférieur supérieur X _ (sensu stricto) . -- .. CD ...... -+ . .... c. 0 • o 0 :::r CIl c. o CIl o CIl c. o CIl c. o CIl c. zr zr zr CD 3 o zr o zr 3 o 3 o 3 C c 3 C e C e Ig e Différents substratums "C e "C c:: e "C "C C e o C o c:; C o C o C ~ ()J CD.. CIl­ o ro. CD.. c. CIl c. ... CIl c. ... CIl c. ... ro c. ... CIl œ c. -s CIl CD.. 1 ~ CIl. œ 1 CD.. CIl CD.. CIl CD.. œ CIl CIl CIl CIl CIl o <5 o o 8 o(j) fT1 fT1 (j) Sables grossiers et. fins, acides. Cf) r r;; Cf) G) Sables grossiers, acides, hydromorphes. :::0 - (- 1. o Sables limoneux, acides. C (j) _ -~---.--I---'--+---.--+. __ ._-...... 1 -0 ... o [Tl C Sables grossiers, acides sur marnes. "C CIl 1 1 ..• --+-.-+---_+_- s: 3 -l [Tl CIl ~ -l Cf) Sables grossiers, bo sique s . ::J Cf) o -+ -+---.-1.--. .. 1- z Ul .- r l> -0 Sables grossiers, basiques, hydromorphes. ::::0 uj Ul o e Cf)_~ 1 1 1 1 1 .. . .. +--.... 1 1 1 -i ::J --+---+----+--'-.--1- -.-+. 1 C Ul r. r r ::u ::u-1-I::u I~ rn ]> Alluvions ~texture légère. (') ]> r Cf) :::0 c,< Cf) II Cf) l> o e "U "'U c :::l. Alluvions hydromorphes. CD e l~ à texture légère, l c ::J o ~ .... Z z Ul -< Cf) Alluvions et colluvions à texture moyenne. -i G) ~ fT1 ï -----~,_ o (TI - ----_._-",-. _...• -_..------..- .,., 3 (j) l> 1 ~ e -0 Alluvions Z .... Cf) -0 à texture fine. G> rn rn rrt .a Cf) () (TI C o c CIl -0 C Cf) Cf) -0 -O. o s: Ul ]> fT1 Alluvions à texture fine, gypseuses. r (") -0 n fT1 rn r [Tl L.1..__.-+---.-- _._.- _. '~-"-"----'-----'-""- ~-~._-- --f r ,,--J'--... --f fT) 5 Alluvions à texture fine, hydromorphes. rn G> (f) < 1 CIl CIl CIl o o U> ~ C _. _0 1 (j) Alluvions à texture fine,à alcalis. l> 1 1 zr o CD o .. ~ c C rn :::u ~.s; ê. U> CI> :;. l> _. en •• -1 --i 1 1 o m =:.. c r 1 ~ <, Z (l). "0 ::0 1 1 - :::0 CJ ~.~ :r.: I -l -l 1 I l i Cf) ! 0 L 1

! 1 I rn ! II fT! I i]> ::I: 1 I Cf) 1 1 ) o o (j) (J) 1 1 fT1 1fT! fT1 Glacis et colluvions de texture moyenne à r fT1 r ]> Ir r Cf) grossiére _ 10cm ]> r Glacis et colluvions de texture moyenne (j r r;; 5 o grossière _ profondeur 10 cm . ,1 Cf) < CARTON BIOCLIMATIQUE GOUV ERN EM ENT TUNISIEN CENTRE D'ÉTUDES PHYTQSOCIOLOGIQUES ET ÉC OLOGIQUES CENTRE NATIONAL DE LA RECH ERCH E SCIENTIFIQUE LÉG ENDE (C. E. P. E.) Montpellier Secrétariat d'Etat au Plan (C. N . R. S.) PARIS C AP B DN Les groupements sont classés paf élages de végétation méditerranéens et à l' Eco nomie Nat ionale Direct eur L. EM BERGER. Correspondant de l'Inst itut, Professeur et par va riantes de 'tégêtallen (hiveTf rempérés. dou/(. chauds) à la Facult é des Sciences

Sou s-D irect eur G. LONG , Docteur de l'Université de M ontpell ier UNITÉS FORESTIÈRES GOLF~ TUNIS ~J;;~~r;l1,\ DE ÉTA GE DEV ÉGÉTATION HUMIDE Hiver tempéré CARTE PHYTO-ÉCOLOGIQUE DE LA TUNISIE SEPTENTRIONALE Série du Chêne liège OU~U$ $U~'. .,~ [:!!CJI" Groo peme nt . Eric • •. twy1Tus communis. Vibumum Tinu$ ÉTAGE DE VÉGÉTATION SUS·HUMIDE Dressée so us la Direct ion scientifique de M . GOUNOT. M aitre de Con férence à l'Université Hiver tempéré de TUNIS, et A. SCHOENENBERGER, Maître de Recherche de l' O. R. S. T. Q. M . C. FLORET, Docteur en Ecol ogie, Ingénieur Ecologiste au C. E. P. E., éta nt Direct eur technique Série du Chêne liège

Hiver doux Série du Callitris et Série de I·Olivier-Lentisque à Caroubier GOLFE FEUILLE DE HAMMAMET CAP BON lA GOUlEnE SOUSSE [p.p] Hiver chaud " ,,, M GOUNOT. 19e! Série du C hên e Kermès

~ t age $ bioclimat iqu es Variantes bioclimatiques ::!ŒJ, Groupe ment i Ou'",:us r;occife,a. ::lMI!!:::I Groupeme m Il Quercus caccifafll. Hillimium médtt érren ëens I Brachypodium 'lIfflosum . Chllm"lUops humilis 1 halÎmifaliu m. ( .vendU/1l S(œt;hll$ Ca rle établie d'epr ës photog raphies aér;llrlnElS par le J'orsonnel humide Dressée par M . GOUNOT, GUILLERM et SCHOENENBERGER Ed'lée pa' le C,N.R.S, /C.E.P.E. 11 la demande de I"IS EA. AN pour la eomple Série de t'Onvter-Lentlsque de la Soc iété GÊOTECH NIP. mis en place auprès de la Miss;on J . L. A. du Secréranet d'E tal au Plan el'" I"Economie Nallonale. lub·humide Hi~ ~;:q'lI G r ou p e m e n t .., do,,< 4 -5 < m < 7­ PhylO·Ecologique du C.N A.S,/C EP.E. en TunISIe. Ch . ROSSETTI en 1964- 65 M , T. HAQUET élamlngénleur en Che!, O"ecleur des D,~,s,ons du Oé~eloppament :::lil2:1 Groupe me nt à 01911 europllell. 8rllchypo dium il Olea europu e. Sideritis élant coordonnateur IltChnique rsmosum li: 1Omllna. Erica IIrbore9 - Ag"cola at da la Ptoducnon Ag'icole, 1 CI H;" • • chaud m > 7' Phot o-interprétateurs : Res ponsable O. C. SCHWAAR. usisté de M . A. BEN SALAH élant SeCfelalfe d· Etal a" Plan el li I"Economle Nahonale "''''''''' Groupe me nt li Ole. eurOptlell. Sideri ris - Cuolient plu"iothermique R. BARTHE LEMY el S. CLAYEUX d"Embefue. llormule III ") Copy"ght C,NR.S . 1966 ""''''''' rom llnll

m movenn.. de. min'ma du mois '" pl"e troi

Série du Pin d·Alep TU" ~S~ Of Hiver doux ou chaud Série du Chêne Kermès

1 1 Groupement Il OuefeuS cocciferll. Cistus crispus. A sphodelu s micrOCllrpus

IVIJIOIR o . /..:I:H IR , (LEMBRA SIMBO! O ) 1 -e Groupemenl • OUefCUS cocciler.. Thymus "> : cllpitalUs. Coris monspeliensis {l. IS ...... If)/JAH ~ Iljdn WU,. ,..• Sr"'-,· oU C" I' fion ( Z . ", bf . lU S,,,,bcleru»'" 1'10.>", ,.JI .'0'- _ 1---- -11"1 ----- .,"'

HammameT Hiver chaud Série du Chêne Kermès GOLFE --t------r~"'I G r o u p e m e n t FtC ~ ., l'I'"""" Groupem ent . Ammophilll IIrenllrill. à ClI!litds articu lat ll. DE """"-'A ristide pung ens L",,'-" J unip erus p hœn'cell. 8rllchypodium rllmOlium 1.11 ------~---- HAMM AMET l " \1- ""''''Groupe me nt . Juniperus O~ycedrus. L"''-'IJ unip fJ ruli phœnice". Retemll Bave, Ew.,. m_ de J. <.... d.. ",..""',.,,,,,,. "" H. GAUSSC/" .r A. VERNfT /lUIJ, .omt>lfr~ c, ,Ile ""'" J. 'rmpharw.. TM' L BORTOU l''UJ " SOUS·ÉTAGE INFÉR IE UR Précipital ion s en mm \ Hiver doux 300.400 IlOlherme de . miniml mo_ du m.... de JI""'" Série du Caltitris et Série de rO livi er-Lentisque Il Caroubier 400.500 Venu domin.nt. o _ _ ù Grou pe ment l Cllllltr;s IIrricullltll. Groupe me nt a Olell europlleil. P'litllcill - . ~ - sec .... Poonl 0;0" de piuYio...... Artem;sill campestn"s Lentlscu$. Cerlltonill s;liqua 600 .,00 - J) Jf; Série du Chêne Kermès CI 100.800 - C~/,tm Group. Il Ouerculi COCCt/et4 /lfticu'.t.. Juni~sphomice.. Echiochilotl lruticosum li" Hiver chaud -"+------Série du Callitris et Série de rOlivier-lentisque à Caroubier , Groupement Il Thymu& CIlPlflltuS. Fumllftll JfJnipelVS _.-----+---- thym;(o'ill CARTON DE LA VÉGlÉTATION PR IMITIVE UNITÉS DES TERRES CULTIVÉES

CAP BON ÉTA GE DE V ÉGETATION SUS·HUMIDE Hiver doux ou chaud

Groupement à H"dySBrl'm coron.rium. ~ Groupement à Silene tuneflln•. Ridalfill Dtospermum glabrum ~ segelUm. Galact'teli lomen/Olill • , . variante à Medicllgo hilipidll vllr.microdon Il u Groupement Il Kremeri" Myconis. / , M entha puleyium. Gll/llctites tomentosll ~Groupement Il Ammi Vilinllgll. OtOlipermum ~ ~ glilbrum lM; varieMe /1 Solanum SodomIBum ... , .•llbiB • ~Groupemenl i PicriS echioidfJS. M enthll , Groupemenl Il Chryliilnrhemum • ~pulegium. Ga/actites (omen/oSll. M edicilgo hispida vllr.microdon coronsrium. G"'"c/ite$ romantose

Groupement Il Picris echioid"li. Ridolfill ~ ~ar;anle i Solanum SodomiBum ~ segetum . GII/scti/es tomentOSIl. MfJdicllgo hilip,dll vllr.microdon ~ Gro"pement à Lllthyrus Aphllca. Reseda ~ albll. Galac/ileli tomentolill. So/anum ... ~G rou pem en l i Ammi Visnage. GIII"Cfi/es Sooomœum 1> E T F 1'· { S ~ tom enro li a ~ Groupement Il 8uniali Erucsgo. GII/llctitll$ ~ ramentoss. SO/ilnum SodomfBum A, ''' ~ Groupemenl à HedYlierum caronerium. P,cr,s ech,o,deli. Ga/ecfltes tomentOli1l ~ Groupem ent il Ormflnili m/llts. Kremefill ~Mycon;li. Gllltlctires tomentolill. Soillnum ~arian te Il Medicilgo hispida vllr,microdon mm Sodomaeum . Groupement. HedYSllrum coronllrium. Gro"J'em ent Il Ormenili milltll. 1 .. 1 ChrySllnthemum coronllrium. Glllilcrites &. Chrylillnthemum liegetum. GIIIIICtiteS , , tom entosll tomentOSIl ~ ~arianle • variante i Medicilgo hispida vllr .microdon G/i" Il SO/ilnum SodomwlUm

GOLFE Foch . ÉTA GE DE VEGÉTATI ON SEMI·ARIDE DE SOUS-ÉTAGE SUPÉRIEUR HAMMAIMET Hiver tempéré

~Groupement . 8 ;1orll testteulll'il. H ypericum ~ Groupemenl /1 Cyn/lfll C/lfduncu/us. Silybum ~_~~_~!I!~"""'- ~C'~SCHOfNf"BfRGf ll, 1165 ". L!i:....:.,crisf'Um. 8upJeurum IlIncl101tum ~ ,.fll nanum. Echinopli srrigosus Hiver doux ou chaud

~GrouP:"m ent Il PICris echio.des. M enthll ~ Groupement Il Rllph"nUIi rllp hllmstrum. ~ OuMeu. n>«iI~. ------.. p ,,/eg'um ~ H Y~ ft c " m cft spum _ flHS 1 0,.._P4t_LM"scu4 ~ v ~rilI nl e • M .dicBgO hJSptdll VII'_m;r;'odon L.....L...... :! ~ II "an t e '" So/llnum Sodomilttum un_ c.,.,_ .-vue ~ Groupement Il linarill h"rerophyllil. Lllu"mll ~ re s edifoli.l. So lenum Sodom.um

~ G rou pe... ent à P;r;ris echitHdes. Rid olfill ~ ....sege'um_Bupl.urum IIIIl ct/oIium ~v ll ri a n l e Med.c~o ...,+----- • hisp,dll VIIr.microdon G 'oupeme n l ll Ormenis m idll. Chryliilnthemum sflgetum ~---- ~tiroupement Il Hedysllrum corortBnum. Picris ~ echioidllS. 8up/eurum /lIncifo/,um ~< 1~"nanle. Il So illnum Sodomœ

f'.48'1 Groupe... ent • A m m i Visnlltj ll. PicriS ~G rou pement Il Pic rili echioides. Sifybu m ~ ech'oides . 8uplel' rl'm IlInCitol,um ~ A4 l1 rill n u "'. Echino ps litrigosus 1 CARTON GÉÉO LOGIQUE H Groupemenl . ~onvOIv~/l' S tflcolor. SiJfJnfJ Groupement Il Hedysllrum COfQnllftum . \ , tunetilllil. Hype'ICum cnspum Echmops Iitr'9 osuli ~ ~a,iant e SHS'" Il SoIlInum Sodam.um ~G r oupe men l • Silybum Mllrill"um. Silybum CAP BON 'C Groupement i Ridalfill segetum. It;;;;;=tebum eum. HYPflricum crispum i Silybum Marillnum. Hypericl'm crisf'Um ~ Groop. il Hypericum Clispum. Chrylillnthemum PciH~ ~ a r i a n t e à Soillnum SOdom..,um ~corons"um. LsunIBa resedilolill

G r OU P . 1I Si/llnll tunetllnll. Hyparicum crispum. rt-Jn Groupem ent Il Euphorbill sersllt". (lIunllflll 8upillurum IlInciloltum. Euphorbill S9"etll ~ re s edifo lia. LlIuniell nudicllulis

~(H ~a"anle. ~ SS GOLFE TUN:'S~C~t:~::J"'\ olenum odomaeum Groupement Il Lsunaea reliedifo/i". DE . Onaporl1c..~ nerv"s"m ~ G ro " P e m e n l Il Ridolfill segetum. Hype,.icum ~ IL...L.:U cfl spum variante Il So/anum SodomfBum

I G r O ~ p e m e n t ~ Euphorbie se""tll. AVfJnll ~ Groupement Il Rllphllnus rsphllnistrum. . 's t(((lIIS IL.E'.L f LifuniEa resed,fo1la EfE ~ar;ante Il SO/ilnum Sodommum EHS " l ,Groupe ment Il Ormenili midll. ( "uniB" .• r- .. ,resediloli, L Groupement /1 Euphorb'" lie""r,,. LIIVn.1I \ ~ s ri a n l e l ",sed,/oI'll OOl à Solilnum SodomiSum .... fi ~~a"anle \ " Il So/anum Sodommum .J" • Groupemant Il.Eu!,hOrbill te"acinll. • Lllunaell resedilo1la. Pllp ll ver Rhatu ~ G ro u P. Il Rllphenus raphllnistrum. Menthll ~pu/egium. Chrylillnthem um sege lum 00 ~an"nle à Soillnum Sodom_um ~ eul SOUS·ÉTAGE INFÉ RI EUR Hiver tempéré

GOUFE Groupemenl • HedySllfllm cOfOfletium. DE" Ech,nops SlngoliUS. Cynllrll Cllrduncu lu s HAMMAMET IJ Il . 1 .If .Jf ..1 .If /-: T Hiver doux ou chaud • tr_ G. CASTANY. ' UI ~Groupemenl .. Si/ybum llbu,.,...",. Ech inops Groupemenlll Lllunmll resediloliB. Onopordon - C_ G-....-...... 1_ ' 1500 000. _ ~ s tn90 S US nervosum. Anemisill Cllmpelitm

Groupemenl • HedySllrum coronllril'm. verieme i SO/iln um Sodommum Eocène 1...... 1 lIIunilttll nudicllUlÎs. Echinops striflO$US Groupement /1 Raph..nus rllphamStrum. EoçèM supotMur rnfl ~G rou pe... ent à Echinops slrigosuS. Laun,," reli edilolill . Anem;s;' CllmptlSUls ~ H y~ncum GARAET EL HAOUA RIA cmf'Um Il- v'ilr...nte a Soillnum Sodom.um _ Grou pe ment . HedySlllum coronllnu m. J1IIf G. NOVIKOFF. 1965 Chrysllnthemum çoronlllNm. LllUn"'B ' ..• Groupement Il Ormenis matll. nudicllulis ,. :... Echioc hilon fruticosum . f HtldySllfUm coron/lfium. ~ Groupemenl • • 1 - Sols salés Il alcalis en été. peu salés F1iiI1- ,. .., varis nte • Solilnum Sodome-f'Iioœne " Jurassiq ue • ...... • Anem,s,. cllmpfJstns , 1Il: 0~ ' _",ahan Scirpusmllm""..s et C_ 1Ie""u tll. ., a ~ari

2 - Sols salés Il a lcalis et sols Il alcalis peu salés \, (rangés par ordre de leneurs en sels solub~s ETAGE DE VÉGÉTATI ON AR IDE do!croiuantes. le pseudogley. s"il e.iste.eSf profond) S ~ Il:edoui• SO US·ÉTAGE SUPÉRIEUR

Associalion a hpru",s c,lffldricus el Cseua C/elic. Hiver tempéré Hiver doux , ~ Groupement Il Pteranthuli d'chotomus. ffi..~ Groupe me nt il Chrylisnthem um coronarium. ~ ~ CARTON PÉD OLOGIQUE .,, S! Medjouh Associauon a Man er",e cylffldriceel Csena cflUica A nem ;si" herbll -albll. Cynllrll Cllrduncululi Arre misa herb((·s/b" feciU . Hardeu", ",ari' imu", MOSAra U ES ,,"lOCietion a A "ip le ~ p;vvslolie .1 Me',lo'us CAP BON ",,,nan.....,, ~ M o lHl iQ u a du groupement à Pit;ris 9chioides. Silybum Mllrillnùm. Echinops litfigosus lP{) at des \lrou. ~; pem e n t B à plantes halophIles succlIlentellSI ~ Associalion i Hord..,,,, ""'rirlmum .n ",o... iq". a""" ~ auoci!l.ion a Oen...rhe f1lobuJou el A'TOsriss,cJonlf.rll ~ MoselQlIe du \lroupement • Picris echioides. Menthll pulegium IGI. et des groupements i plante. helo­ ~ philes SUCCUhln leS (SI DE TUNIS \ Peuplemenl a Inule V'SCOSll 00Mosaique du groupemenl. Ormenis m,xtll. Chrysllnthemum liegetum (OC I du groupement. EUl'hOfbi. - 02Jsem 'tll. uun,," reliedifolill lEtI et de leurs verientes i Solenum Sodamœum 1OCS 1e l 1liS ) ! S: MaclkOU' rT;I"lMosaiQue du groupement. Hedy$lIruftl COftm/lffum. Picn"sechioides. GIIllICtitllS tomentOSIl 1HG 1 el du u:L.Jll'ou pement i Ammi Visn llf/II. GlIllICtlt .S ttlmfJntOSili AGI

Mosaique du groupement. HedysllfUm CQft)ft/lrlum. Picris ecftioide•. Gillactiles tomentosll 1H61 el du Echelle : 1.50 000 ŒIJ groupement. Ammi Vi$ll~II. O' OSl'e, m"", glilbrum ( AMO 1 Il" A;,. ,. .,' - n&fl Mo uoque du groupement à HadySllrum coronll " um. Chrysll nrhem sJncOlOn.""m. Glllllc tl /es tomentOSIl ~ 1HeC 1. d" groupement à Chtyunthemvm ço fOnllf"ium. GlllllcfJres t.memOIill (CC1e l dfJ " utS ~a "an l.s O,..uJ. graf'i rl ,.IJ;;•• ,~...... " t:~repIs'fWJ, I"A,.,h L·...,eiJut."" dr.....N. ~s' ti~ Si . '(Y'. O~ C_·S_ ~. lL.b Il Medicllgo hilipid ll vllr. mterodon 1Nes 1e t So1IInum Sodo m.,um 1CS 1 __.. S_,,* GIDfB:I+tIp , L. f/ItA"fcr F_ t~ _ t .200 llOO I.G N. _bill. ' _ ..._ _ J. C. VERItIIE'/tE. ~. r_ MosaiQue du groupement Il Rllphllnu s rIlPh llmstrum•. Siltl ne CO/o"14. Gll/ilc/,tes tom.ntosll. Soillnum , pnrr.. _ ""'STIllJT GtOGR.v"UOUI "'''00'''...... r-:7;"7 ~Sodom.um ( R6S 1 et du g rou pement • Ptens fl chrotdes. Menrm puleg ium_ Gil/ac t,tu tom""tOSIl. Med,cllgo hisptd. V/If_ m lf:rodQn 1GirlS 1 ~ MOSiIique du \lroupe... enl. Ormetlls m ,xt.. EchiochiJon lrutictJlium :0[ 1el du groupemenl. HedysllnJm Li.J..J corotl/lfium. Ech;nops strigosus IHEI ~ Mosaique du groupement . ChrySllnthemum çoronllnum. GlIllIClitos tom""tou. So lllnum Sodomilttum cl....l ICS I et du groupement. Orm enis mi~tll. Chryunthemum segetu,.. GII/IICfJtes fomn l 118. ppr"" , .... "'...t IIO"," -'Iag" - O.". IIOfles de ~IlU ' " ; culentes 151 de ...t dan. _ les COIS Sol. c.k:i ...orptles: rt'nd"nes Vlaie. OU dégrMlées: sol . brun. c""eires. ..in. OU hydromorphes el i c.reClires ~e"iqu" ~::S:~ M o s a ïq u e Echinops strigOIiUS. Hypericum crisp sJn I SCl en gris : 3 types de fig"r" ' . "'....nlent la r'partillon

_ Sols a h"m". doux toi. le..i~é. _ en couleur : 26 lVJl8. d. f,g..r" . " gy.renl. OANS LA MESURE o u POSSI6LE. les c".c' ériSliQ"e. d" su b' ''. l"m d.... lu m,lie" x c" l l;~ é s ( ~ o i r ,e ser~85 d.n. le No"c. , Deu...m. p." 't. cha p. Il ), Sol. Il hydroxyde el hum"l bien déco ...posé 101. rou"". m,l15 '" al""lls salél el non sa hi. Seb;e. grO"le".1 lin•. ac Kl". Alluvion. , I. xl" re teg.re .n pl.ce 0" collu~ionn';e•. p.ofondeu. >40 cm. 0" collu~ionnées, 10 c... ( pl)lond. ur { 40 cm. GrOUpemenlS Il Hordeum msdlimum GI••i' .1 COIl"~lOn5. • teXl"" line, L.2...... J Groupemants forteme nt hygrophiles _ Sols hydromorpnes miné,.". ' Jr inférie,,' Alluvion•• lUI"'" Itlgllre. hydromOtphef M"rne . ou s rgiIU\lYP"u"s. a lexlur8 fine. ta cm (profondeur ( 40 cm Sable. g/o... i.... acid" l . h~d, om arph... 0" collu~ionnee ""' ­lm en pl".e •• p,o fonde". >40 cm, Gleel. el cojlu~ion•. de le.tue fin. i moyennl . s AII,,~lon. a ' exture mo~ en "" t 0 .... ( profondeur ( 40 cm '-__' Vtlf1ll1Ol. lopomoe•. lillmmmJ'h.... .opolilho...otpl>e. M.rnes ou .,g;le•. • t" xt"' e ...oyenne 0 GrOUpe menfs nitro plliles et a\lglomérllion. pa rtoi. u sez grossi"'e.•" plae. ou coll"vionnée•• GI.ci. el colluV;O.., . • 1.'1""...oyenn., Sebl.. "mon."x. ecide. Allu~ion . texlur. line ..Complex. d. 1101. : le le,nle de f.,nd esl cell. d" lOf le pl". représenlé FEUILLE V a profortd...r > 40 cm. t 0 Cm( profond."r ( 40 cm Glacis el coll"vion.. d8 1.""'. moy. nnt i yroetiar• . Reco.me.....,1 ..bleux !.ts \lroupeme nll !:j ~ . Th ' " par ;lu.. ..._ nt . de. ' t-on de """'tmon conside re•. :- =:::l Alluvion•• I....u'e ~ ne . a elceh• . hydromo ...... ptolon40 Cm. ~ Ampelodelim ll mBun","nicum w Drments mllf(1I Fériane d Lrgeum Sp llnum • Chrysllnthemum segetum

Echelle des cartons ; 1.1000 000 Echelle de la carte ; 1.200 000

K... .O ~ 0 ...... , "