UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO

ÉCOLE SUPÉRIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

DÉPARTEMENT AGRO – MANAGEMENT

MÉMOIRE DE FIN D’ÉTUDES EN VUE DE L’OBTENTION D’UN DIPLÔME D’INGÉNIORAT

ANALYSE DES AVANTAGES ET DES RISQUES DE L’INTENSIFICATION RIZICOLE DANS LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ RURALE

CAS : 26 ORGANISATIONS PAYSANNES DANS LE DISTRICT D’

Présenté par

RAKOTOVELO Mirana Claudy

PROMOTION FENITRA 14 Août 2006 REMERCIEMENTS

Ce mémoire est l’aboutissement d’un projet, depuis longtemps attendu, né d’une volonté de contribuer au développement rural.

Selon le proverbe malgache, « Tao-trano tsy efan’irery », une maison ne peut être bâtie par une seule personne. Cette citation me permet de comprendre qu’en dépit de mes efforts et de mon abnégation personnelle pour réaliser ce mémoire, cela ne m’a été possible que grâce au soutien de nombreuses personnes dans des multiples domaines.

À cette image, je tiens principalement à exprimer ma profonde gratitude à / au :

- Professeur Sylvain RAMANANARIVO , Chef du Département Agro-Management de l’ESSA, qui, de par la qualité de ses cours m’a fourni des connaissances essentielles à la réalisation de ce mémoire et m'a fait l'honneur de présider le Jury.

- Professeur Romaine RAMANANARIVO , Responsable de la Formation Doctorale dans le département Agro-Management de l’ESSA et un mentor hors du commun qui a accepté d’être ma tutrice et de siéger parmi les Jurés.

- Docteur Havoson Nirina RAKOTOARIVELO , Enseignant à la Formation Doctorale dans le département Agro-Management de l’ESSA, pour l'honneur qu'il m'a fait en acceptant de siéger parmi les membres du Jury.

- Monsieur Marotahiana ANDRIAMAHEFAZAFY , spécialiste en évaluation financière du PSDR – UPEP Toamasina, pour son aide et ses conseils en développement rural et qui, malgré ses obligations professionnelles, a consacré son temps pour lire ce document et a consenti à être le représentant du PSDR.

Ma reconnaissance va également à :

- Madame Murielle RAMPANARIVO , Présidente de l’Association MANAMPY pour m’avoir permise d’effectuer mes recherches au sein de son organisation ;

- tout le personnel de l’Association MANAMPY ;

- toute l’équipe du PSDR / UPEP ;

- tous les Maires des 8 communes rurales concernées par l’étude ;

- i - - le Maire et l’Adjoint au Maire de la Commune Urbaine d’Ambohimahasoa ;

- les 26 groupements de paysans bénéficiaires ;

- toute l’équipe du PSSA et de la CIRDR Ambohimahasoa ;

- Messieurs Rabialahy, Fety Jean , Tojo , pour les aides en suivi ;

- tout le personnel enseignant et administratif de l’ESSA qui a grandement contribué à la formation.

Mes vives pensées à mes parents et à ma famille pour les encouragements et réconforts.

Spécialement à Hery Nirina ANDRIANAIVO pour tous les soutiens et appuis tant intellectuels qu’émotionnels, un grand merci et une pensée particulière.

Enfin, je ne saurai clore cette liste sans attribuer mes remerciements envers mes amis, les anciens étudiants de la promotion FENITRA , pour avoir assuré l’ambiance à l’École.

Que chacun trouve ici l’expression de mes remerciements les plus chaleureux.

- ii - RÉSUMÉ

En 2004, « l’année internationale du riz » a été marquée par la hausse du prix de cette denrée à la consommation de l’ordre de 150 % dans tout Madagascar. L’État malgache a alors mis en œuvre une campagne rizicole intensive et urgente dans le but d’augmenter la production nationale et d’assurer à long terme l’approvisionnement en riz. L’objectif de l’étude est d’analyser les impacts positifs induits par le projet et de déterminer les risques susceptibles d’entraver ce dernier dans la lutte contre la pauvreté rurale. La recherche s’est déroulée dans le District d’Ambohimahasoa et concerne 26 sous-projets. L’intensification rizicole comporte des atouts importants dont : (i) la sécurité alimentaire des paysans, elle arrive à nourrir plus de 5 personnes par ménage ; (ii) l’amélioration du niveau de vie des paysans de par le fait de générer des revenus des ménages pouvant aller jusqu’à 300 000 Ariary par an ; (iii) la constitution du stock national, comblant ainsi la demande de toute la population. Néanmoins, des risques pouvant nuire à l’évolution de la campagne ont été identifiés. L’analyse de sensibilité menée dans cette étude a prouvé que, parmi les types de risques déterminés, les plus importants sont ceux qui engendrent la baisse du prix de vente et de la diminution de la production, pouvant réduire de 7 fois la rentabilité des sous-projets. La prise en compte de ces contraintes permet aux différents décideurs de mettre en place des dispositifs plus sécurisants dans la finalité de pérenniser les acquis et d’éradiquer la pauvreté.

Mots-clés : Riz, Intensification Rizicole, Avantages, Risques, Ambohimahasoa, PSDR, Sensibilité Pagination : 49 p.

- iii - SUMMARY

In 2004, the « international year of rice » has been essentially marked by the retail price increase of this foodstuff, which was estimated around 150 % all over Madagascar. Therefore, the Malagasy State has made use of a pressing rice-growing intensification in order to rise the production and, in this way, to provide rice for Malagasy people. The objective of this research is the analysis of the advantages that the project brings about and the assessment of the risks liable to hinder that within the context of the struggle against the rural poverty. The study concerns 26 sub-projects in the Ambohimahasoa District. The rice-growing intensification involves major assets like: (i) the food security for country people ; the sub-projects arrive at feeding more than 5 persons per household ; (ii) the improvement of the country people standard of living ; they generate incomes up to 300 000 Ariary per year ; (iii) the national stock increase, satisfying the demand of all Malagasy people. However, risks liable to hobble the plan were identified. The sensitivity analysis managed in this investigation proved that, among the defined types, the main risks are the ones linked to the rice-cost and the yield. These reduce 7 times the profitability of the sub-projects. Making allowance for those constraints constitutes a tool for decision makers to set up more secure devices with the aim of the continuation of the project and the eradication of the poverty.

Key words : Rice, Rice-growing Intensification, Advantages, Risks, Ambohimahasoa, PSDR, Sensitivity Pagination : 49 p.

- iv - SOMMAIRE

REMERCIEMENTS...... I RÉSUMÉ ...... III SUMMARY ...... IV LISTE DES TABLEAUX ...... VIII LISTE DES FIGURES ...... VIII ACRONYMES ET ABRÉVIATIONS ...... IX INTRODUCTION...... 1 I. MÉTHODOLOGIE DE TRAVAIL...... 3 1. LE CONCEPT...... 3 1.1. L’approche participative ...... 3 1.2. L’approche filière ...... 3 1.3. La zone d’études...... 3 1.4. Les groupements d’intérêt...... 4

2. DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE...... 5 2.1. Formulation des objectifs et des hypothèses...... 5 2.2. Documentation...... 5 2.3. Préparation de la récolte d’informations...... 5 2.4. Collecte d’informations ...... 6 2.5. Traitement des données recueillies...... 7 2.6. Évaluation de la faisabilité de l’investissement et du financement ...... 8 2.7. Analyse de sensibilité et identification des risques ...... 10 2.8. Mise en œuvre des sous-projets...... 11 2.9. Établissement des recommandations générales...... 12

II. RÉSULTATS ...... 13 1. LE CONTEXTE AVANT LA RÉALISATION DE L’ÉTUDE ...... 13 1.1. La filière RIZ de contre-saison...... 13 1.2. Les organisations paysannes ...... 14 1.3. Le niveau d'équipements...... 14 1.4. L’environnement ...... 14

2. LA SITUATION À L’INSTALLATION DU PROJET...... 15 2.1. Les facteurs de production...... 15

- v - 2.2. Techniques culturales...... 18 2.3. Organisation des 26 groupements bénéficiaires...... 18 2.4. Le marché...... 19

3. ANALYSE FINANCIÈRE...... 22 3.1. Les coûts de fonctionnement ...... 22 3.2. Les investissements...... 24 3.3. Les extrants...... 24 3.4. Le compte de résultats ...... 25 3.5. La trésorerie de la première année...... 26 3.6. Le plan de trésorerie annuelle ...... 28 3.7. Le Taux de Rentabilité Interne et la Valeur actuelle nette...... 29

III. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS...... 31 1. LES AVANTAGES...... 31 1.1. Sécurité alimentaire...... 31 1.2. Hausse du volume de production régional et national...... 31 1.3. Augmentation du revenu par ménage ...... 31 1.4. Création d’emplois ...... 32 1.5. Hausse de la productivité du travail...... 32 1.6. Amélioration du niveau de technicité...... 32 1.7. Développement des capacités...... 32 1.8. Développement des communes rurales...... 33 1.9. Respect de l’environnement...... 33

2. LES RISQUES ...... 33 2.1. Risque commercial : La diminution du prix de vente de paddy...... 33 2.2. Risques financiers...... 34 2.3. Risques de production...... 34 2.4. Risques organisationnels...... 36 2.5. Risques environnementaux ...... 39 2.6. Risques d’insécurité ...... 39 3. ANALYSE DE SENSIBILITÉ ...... 40 3.1. Le prix de vente de paddy...... 40 3.2. Les intrants...... 41 3.3. La main d’œuvre...... 42 3.4. Le rendement et le volume de production...... 43 3.5. Cas concrets ...... 44

- vi - 4. RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES ...... 45 4.1. Mise en place de services de proximité ...... 45 4.2. Intensification des capacités organisationnelles des groupements...... 45 4.3. Nécessité d’un renforcement technique...... 46 4.4. Émergence des partenaires en aval...... 46 4.5. Mesures d’atténuation environnementale...... 46 4.6. Décaissement à temps des fonds de financement...... 46 4.7. Recommandations à l’endroit des organismes spécialisés ...... 47

CONCLUSION...... 48 RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...... 50

- vii - LISTE DES TABLEAUX

Tableau N° 1 : Comparaison des différentes semences...... 15 Tableau N° 2 : Les différents fertilisants...... 16 Tableau N° 3 : Spécificités, accès et prix des produits phytosanitaires ...... 17 Tableau N° 4 : Détail des biens de production ...... 17 Tableau N° 5 : Récapitulation de l’offre et de la demande en riz blanc dans le district d’Ambohimahasoa20 Tableau N° 6 : Détail des intrants nécessaires pour une surface de 1 ha...... 22 Tableau N° 7 : Coût de la main d’œuvre d’exploitation pour une surface de 1 ha...... 23 Tableau N° 8 : Coût total de fonctionnement pour l’exploitation effective...... 23 Tableau N° 9 : Répartition du financement pour la culture du « vary aloha »...... 24 Tableau N° 10 : Volume de production pour 12,75 ha avec extension annuelle de 5% de la surface...... 24 Tableau N° 11 : Flux physique du paddy pour la première année ...... 25 Tableau N° 12 : Compte de résultats théorique du riz pour une surface de production constante ...... 25 Tableau N° 13 : Tableau récapitulatif des résultats pour les 2 cas envisagés...... 26 Tableau N° 14 : Trésorerie mensuelle de la première année...... 27 Tableau N° 15 : Plan de trésorerie annuelle pour une surface de production constante ...... 28 Tableau N° 16 : Plan de trésorerie annuelle pour une augmentation annuelle de 5 % de la surface...... 29 Tableau N° 17 : Calcul du TRI et de la VAN pour une surface de production constante ...... 30 Tableau N° 18 : Calcul du TRI et de la VAN pour une augmentation annuelle de 5% de la surface...... 30 Tableau N° 19 : Influence du prix de vente sur les indicateurs de rentabilité...... 40 Tableau N° 20 : Compte de résultats - prix de vente unitaire à 340 Ariary - surface constante...... 41 Tableau N°21 : Impacts de la hausse du prix des intrants sur la rentabilité - surface constante...... 41 Tableau N°22 : Compte de résultats avec une hausse de 35 % des prix des intrants - surface constante... 42 Tableau N°23 : Impacts de la baisse de rendement sur la rentabilité financière...... 44

LISTE DES FIGURES

Figure N° 1 : Carte de la filière RIZ dans le district d’Ambohimahasoa...... 21 Figure N° 2 : Impacts de la suspension du projet à mi-chemin...... 38 Figure N° 3 : Réaction de la VAN face à la hausse du prix de la main d’œuvre pour une surface de production constante...... 43

- viii - ACRONYMES ET ABRÉVIATIONS

CAF : Capacité d’AutoFinancement CIRDR : CIRconscription du Développement Rural DRDR : Direction Régionale du Développement Rural DRS : Défense et Restauration du Sol DSRP : Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté EPM : Enquête Permanente auprès des Ménages FAO : Food and Agriculture Organization of the United Nations FOB : Free On Board IFM : Institution Financière Mutuelle INSTAT : Institut National de la STATistique IPM : Integrated Pest Management IR : Intensification Rizicole MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche MEFB : Ministère de l’Économie, des Finances et du Budget MO : Main d’œuvre MOF : Main d’œuvre Familiale MOS : Main d’œuvre Salariale NPK : Nitrogène (Azote) – Phosphore – Kalium (Potassium) ONG : Organisation Non Gouvernementale OP : Organisation Paysanne PADR : Plan d’Action pour le Développement Rural PSDR : Projet de Soutien au Développement Rural PSSA : Programme Spécial pour la Sécurité Alimentaire PU : Prix Unitaire SEPCM : Société d’Engrais et de Produits Chimiques de Madagascar SRA : Système de Riziculture Améliorée SRI : Système de Riziculture Intensive STOI : Société Trading de l’Océan Indien TRI : Taux de Rentabilité Interne UPEP : Unité Provinciale d’Exécution du Projet VAN : Valeur Actuelle Nette

- ix - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa

INTRODUCTION

Selon le DSRP, plus de 71,3 % de la population malgache vivent en dessous du seuil de pauvreté. L’intensité de la pauvreté la plus élevée se concentre dans le monde rural, dans la catégorie des exploitants agricoles constituant 85 % 1 de la population effective. En d’autres termes, plus de 76 % des paysans n’arrivent plus à satisfaire leurs besoins d’autosuffisance. La notion de pauvreté est manifestement conditionnée par les modes d’exploitation économiques et les structures en amont et en aval de ces modalités. Ainsi, les activités génératrices de revenus adoptées par cette partie de la population n’arrivent-elles plus à l’entretenir à un niveau de vie normal, stable et décent. L’éradication de la pauvreté devient alors un objectif majeur pour l’État malgache, à l’instar des pays en développement ayant bénéficié des soutiens financiers destinés à cette fin. Afin de concrétiser cet objectif, le Plan d’Action pour le Développement Rural ou PADR caractérise le cadrage conceptuel et d’orientation des stratégies et des programmes destinés à améliorer les conditions de vie en milieu rural. Le Projet de Soutien au Développement Rural ou PSDR constitue la plate-forme d’exécution pour assurer la mise en œuvre du PADR. Il vise essentiellement à (i) accroître la productivité et les revenus des petits agriculteurs de manière prompte et durable, et à (ii) appuyer le développement des organisations des producteurs et des groupes communautaires.

La filière RIZ est la principale activité domestique du secteur rural 2. Son poids économique constitue un pilier capital dans l’ensemble du développement socio-économique du pays. Ses performances définissent un certain nombre d’indicateurs tels que (i) la productivité du travail, (ii) les revenus ruraux, (iii) l’identification des offres et des demandes. Le RIZ représente en conséquence un secteur clé dans le domaine de la lutte contre la pauvreté. Malgré que la filière rizicole comporte des atouts majeurs tels que l’étendue des surfaces agricoles favorables, un savoir-faire séculaire et un niveau de consommation très élevé, elle est caractérisée par une offre nationale insuffisante et une activité de subsistance.

L’année 2004 a été décrétée « Année Internationale du RIZ » par les Nations Unies. Madagascar est partie intégrante de ce projet sous l’égide de la FAO 3. Cependant, cette même

1 Source : INSTAT 2 Selon l’EPM 2003 effectuée par l’INSTAT, 73 % des ménages ruraux cultivent le riz. 3 Revue d’Information Économique – Publication du MEFB, N° 17 – Juillet 2004 « LE RIZ À MADAGASCAR »

- 1 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa année, le pays a connu une hausse spectaculaire du prix du riz à la consommation de l’ordre de 150 % 4. Cette situation désastreuse était le corollaire d’une baisse considérable de l’offre résultant à son tour d’une lacune en système de prévention 5 et de la conjoncture internationale marquée par la hausse brusque du cours de ce produit 6 ; déviant ainsi les objectifs du DSRP lesquels sont de réduire la pauvreté et de lutter contre l’insécurité alimentaire. Ainsi, l’État malgache a dû, via le PSDR, mettre en œuvre une campagne rizicole urgente dans les régions du PADR en vue de satisfaire au mieux la demande nationale, d’améliorer les revenus des paysans qui sont les plus affectés par la pauvreté, et de réduire l’insécurité alimentaire, de sorte que le secteur rural puisse s’acquitter de nouveau de sa vocation nourricière.

Le présent travail de recherche a été organisé, parallèlement aux actions entreprises par le PSDR en vue de : (i) évaluer l’importance du projet dans la lutte contre la pauvreté rurale, (ii) déterminer les facteurs concourrant à cet intérêt, (iii) définir les risques susceptibles de handicaper cette opportunité.

Les hypothèses suivantes ont été fixées pour une plus grande efficacité dans l’action : Première hypothèse : la population rurale est un acteur à part entière dans le processus de déroulement du projet lui concernant. Seconde hypothèse : tout projet novateur présente des opportunités et des risques .

En terme de recherche, l’étude pourra servir de référence pour les décideurs, dans l’optique de mesurer les avantages procurés par le projet, de définir et de prioriser des actions préventives et de secours pour se positionner face à l'ampleur des risques qui y incombent.

En terme d’organisation, le présent mémoire comprend trois parties :  La première partie concerne la méthodologie de recherche, d’intervention et d’analyse ;  La seconde partie traite les résultats obtenus, i.e. les impacts des actions de sensibilisation et de l’implantation du projet IR sur les plans techniques, financiers, organisationnels, économiques et environnementaux ;  La troisième partie évoque les discussions portant sur les effets induits par le projet et les recommandations générales dans le but de minimiser les risques.

4 Source : Journal Midi Madagasikara du 10 octobre 2005 5 Mesures à prendre pour réparer les dégâts cycloniques ; par exemple : relance rapide de l’importation. 6 En juillet 2004, le prix FOB départ Bangkok du riz atteignait 225 $ la tonne contre 176 $ en mois de mai 2004.

- 2 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa

I. MÉTHODOLOGIE DE TRAVAIL

1. LE CONCEPT

1.1. L’approche participative

La démarche participative permet de stimuler et d’accompagner la réflexion des entités communautaires rurales à la recherche de leur propre solution. Elle répond à la première hypothèse stipulée au départ. Le corollaire d’une telle méthode permet d’impliquer les organisations paysannes dans le projet. Ces bénéficiaires le considèreront alors comme étant le leur dont ils auront ressenti la nécessité de s’engager à sa réalisation. Cette méthodologie se concentre plus sur l’appui au développement des organisations communautaires. 7

1.2. L’approche filière

Par définition, l'étude de filière est une analyse très précise de tout un système généré par un produit. C'est une étude exhaustive de tous ceux qui interviennent dans la filière, de leur environnement, des actions qui sont menées et des mécanismes qui ont abouti à de telles actions 8. C’est l’approche idéale permettant ainsi de démontrer la seconde hypothèse de base, consistant à identifier les enjeux et les risques qui affectent le projet. Dans le cadre de la recherche, elle est centrée sur les paysans producteurs et en conséquence mettra en exergue : - les acteurs en amont, au milieu et en aval concernés par les opérations de production et de vente, et - les impacts sociaux, économiques et environnementaux entre autre, que peuvent occasionner celles-ci.

1.3. La zone d’études

La recherche a été entreprise dans le cadre du projet d’INTENSIFICATION RIZICOLE financé par le PSDR en partenariat avec le prestataire de services dénommé Association

7 Un des objectifs du PSDR 8 Source : FAO, département de l’Agriculture ; Guide pratique de l’approche filière

- 3 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa

MANAMPY au sein de laquelle est affecté l’auteur. La zone d’intervention est en conséquence déterminée par le PSDR.

Aussi, la présente étude a-t-elle été effectuée dans la Province de FIANARANTSOA - Région de la - District d’AMBOHIMAHASOA dans le cadre de la campagne du RIZ DE CONTRE-SAISON ou « VARY ALOHA ».

AMBOHIMAHASOA présente un potentiel rizicole considérable possédant une surface rizicole de 15 120 ha. Le rendement moyen dépasse légèrement la médiane nationale qui est de 2 t / ha. La production de paddy de l’année 2004 est de 43 848 t. 9 La concrétisation du projet IR à AMBOHIMAHASOA nécessite une variation générale de la production 10 de l’ordre de 16 000 t 11 pour les 2 saisons rizicoles 12 . Cela présente un véritable défi à relever car bien que quelques agriculteurs aient innové leurs pratiques culturales, la plupart des paysans pratiquent encore les techniques ancestrales générant un rendement faible.

1.4. Les groupements d’intérêt

Par définition, un groupement est une entité qui réunit plusieurs personnes. 13 L’organisation se forme par la concertation de ces dernières. En matière de développement rural, les actions entreprises par les bailleurs de fonds nécessitent constamment des groupements de paysans, afin d’assurer leur apport participatif et partenarial. En outre, par rapport à une exploitation individuelle, une association s’avère plus avantageuse en terme d’économie d’échelle dans la mise en commun des moyens de production. Le point de départ de l’étude est en conséquence le groupement des paysans ou l’organisation paysanne.

Les sous-projets IR étudiés dans le cadre du présent mémoire sont au nombre de 26 répartis dans 8 communes rurales . Ils concernent 517 ménages qui vivent essentiellement d’agriculture et d’élevage.

9 Source : Annexe Plan Régional de Développement – Haute Matsiatra 10 Variation de la production = Production 2005/2006 – Production 2004/2005 11 Source : Responsable de suivi-évaluation au sein de la CIRDR Ambohimahasoa 12 Riz de saison et riz de contre-saison 13 Larousse Référence électronique

- 4 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa

2. DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE

2.1. Formulation des objectifs et des hypothèses

Les objectifs et les hypothèses constituent les balises servant à faciliter l’approche et définissant ainsi la focalisation de l’étude. Ils sont déterminés au moyen de différentes techniques de prise de décision comme le brainstorming et les diagrammes de causes à effets .

2.2. Documentation

Elle a pour but (i) d’appréhender la conjoncture locale et (ii) de s’enrichir culturellement sur le domaine se rapportant à la recherche afin de s’élever pour mieux voir, relier pour mieux comprendre et situer pour mieux agir 14 . La documentation s’est effectuée par les ouvrages spécialisés, les bulletins périodiques, sur Internet et au sein des communes rurales spécialement pour identifier les OP endettées.

2.3. Préparation de la récolte d’informations

2.3.1. Préparation des fiches d’enquête 15 Elle permet d’avoir une information plus détaillée relative à l’exploitation et à la vie communautaire. Les précautions suivantes ont été considérées dans sa conception : - reconnaissance des renseignements nécessaires à recueillir, - collecte d’informations existantes pour éviter le risque de redondance des informations, - identification du degré de précision et d’exploitabilité de l’information, - choix de termes simples adaptés aux paysans.

2.3.2. Conception des guides d’entretien Les guides d’entretien sont élaborés à partir des objectifs et des hypothèses préétablis. Ils constituent une check-list servant d’indicateur et de repère, évitant ainsi les éventuelles discussions hors-sujet. Un guide simple est établi pour un type d’entrevue tel que réunion ou entretien individuel et pour un acteur de la filière. Il est exhaustif sans être fermé.

14 Les principes fondamentaux de la vision systémique 15 Cf. Annexe N° 3

- 5 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa

2.3.3. Préparation des réunions Il s’agit de : • définir les jours et les endroits favorables respectivement en fonction de la disponibilité des OP par rapport aux jours de marchés locaux ou environnants et aux parcours que vont effectuer ces dernières ; • formuler les courriers : décrire succinctement les ordres du jour définis au préalable ; • envoyer les courriers en optant pour un canal assurant l’arrivée aux chefs-lieux des communes rurales concernées.

2.4. Collecte d’informations 16

Cette étape consiste à élaborer une base de données pour la recherche, pouvant ainsi confirmer ou éventuellement contredire les hypothèses préétablies. Elle donne lieu à l’établissement d’un dossier d’avant-projet auquel il sera fait référence afin de décider de la mise en place du projet et ensuite pour analyser l’évolution des opérations.

2.4.1. Organisation des réunions Des réunions par commune sont organisées dans le but d’accomplir l’instruction des sous- projets. Elles servent à : - informer les autorités locales et les OP dont les requêtes sont retenues de la démarche du PSDR, du programme IR et des étapes à suivre ; - sensibiliser les OP dans le cadre de ce programme ; - identifier préliminairement les OP motivées ; - percevoir les difficultés évidentes et réorienter par la suite 17 . Outre l’animation participative, l’intervenant opte pour un style de communication plus affirmatif, un moyen de rompre le simple rapport « fournisseur de renseignements – collecteur de renseignements ». La réunion devient alors une séance d’échange d’idées, autant qu’outil de collecte d’information.

2.4.2. Visite sur terrain 2.4.2.1. La collecte d’information via les enquêtes Elle a été faite sous la forme d'entretiens semi-directifs sur la base de la fiche d'enquête. 18

16 Dans le cycle des sous-projets PSDR, elle constitue la mise en œuvre de l’instruction . 17 Exemple : modification de l’effectif des membres en se conformant aux normes exigées par le PSDR 18 Plutôt que sous la forme d'une enquête sur la base d'un questionnaire à proprement parler.

- 6 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa

2.4.2.2. La reconnaissance du milieu Elle détermine l’étude de faisabilité des sous-projets portant sur les ressources physiques, le degré d’enclavement de la zone et l’utilisation des ressources naturelles. Son observation est une source importante de données. Elle permet d’apprécier différents critères : sol, microclimat, pente, végétation et techniques utilisées. Elle confirme et complète également les enquêtes et les entretiens. Des fiches reflétant ces critères sont élaborées au préalable pour une meilleure précision. 2.4.2.3. L’analyse environnementale C’est un outil permettant de s’assurer que les ressources investies garantiront la durabilité des sous-projets. Elle consiste à évaluer les impacts de la réalisation des sous-projets sur les ressources naturelles comme la gestion de l’eau, l’utilisation des pesticides et des engrais chimiques.

2.4.3. Entrevues avec les autres acteurs La sélection des acteurs à interviewer est effective à partir du moment où le circuit de la filière est sommairement déterminé : fournisseurs d’intrants et de matériels, éventuels collecteurs, maires, institutions financières mutuelles ou IFM.

2.5. Traitement des données recueillies

2.5.1. Faisabilité liée au milieu physique Elle résulte de la reconnaissance du milieu. Il en ressort : - le degré d’enclavement et d’accessibilité du milieu ; - les conformités pédologique, hydrologique et climatique de la zone par rapport à la riziculture de contre-saison.

2.5.2. Faisabilité socio-organisationnelle Elle concerne : - l’éligibilité des OP par rapport aux exigences du PSDR ; - la motivation de celles-ci vis-à-vis de la campagne IR.

- 7 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa

2.5.3. Évaluation technique du projet Il s’agit de spécifier les points suivants : - le niveau de technicité des OP en matière de riziculture ; - les ressources disponibles destinées à cet effet : terre, eau, compost, bœufs de trait, main d’œuvre et équipements.

2.5.4. Éligibilité environnementale L’évaluation environnementale est en étroite relation avec la durabilité des acquis. De nombreux facteurs peuvent influencer la durabilité. Pour la riziculture, l’utilisation de l’eau et du sol est au cœur même du projet.

2.6. Évaluation de la faisabilité de l’investissement et du financement

Il s’agit d’effectuer L’ANALYSE FINANCIÈRE ex ante des sous-projets ou une analyse économique prévisionnelle à partir (i) des données fournies par les groupements bénéficiaires notamment le coût de la main d’œuvre, le prix de vente, la quantité autoconsommée et le frais de transport et (ii) des informations venant d’autres acteurs concernés par la filière RIZ comme le prix des intrants, le coût des matériels ou encore le prix du riz à la collecte.

La durée des sous-projets IR est estimée à 5 ans. Le taux d’actualisation est fixé à 8 %. 19

Les opérations y afférentes ont été réalisées par la conception d’une matrice à partir du logiciel Microsoft Excel 2003.

Les indicateurs et les critères d’appréciation choisis donnent dans l’ensemble une vue globale de la faisabilité des sous-projets.

2.6.1. Le résultat Son appréciation réside dans le fait qu’un sous-projet ne dégageant pas de bénéfice ne rend pas service aux paysans. En effet, si le montant est positif, le sous-projet génèrera suffisamment de recettes pour couvrir les coûts de production et financiers de l’année suivante, permettant ainsi au sous-projet de dégager un bénéfice. Le résultat est déterminé à partir du compte de résultats .

19 Le taux d’actualisation exprime la rentabilité minimale attendue de l’investissement. 8 % est un taux acceptable pour un projet générateur de revenus à caractère communautaire.

- 8 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa

2.6.2. La valeur actuelle nette On appelle valeur actuelle nette, désignée par « VAN », le cumul actualisé des ressources financières prévisionnelles dégagées sur toute la durée de vie de l’investissement, en comparaison avec le montant du capital investi. Contrairement au flux de trésorerie, elle inclut les éléments non monétaires d’un sous-projet. Il ne faut jamais entreprendre de projets dont la VAN est négative , à moins d’être disposé à « perdre de l’argent » pour atteindre un objectif non financier.

CAF n = cap acité d’autofinancement n = 5 CAF n VR = dotation aux amortissements + VAN = - I + ΣΣΣ + o n 5 résultat n = 0 (1 + i) (1 + i) i = taux d’actualisation fixé à 8 %

Io = Investissement initial

VR = Valeur résiduelle

2.6.3. Le taux de rentabilité interne Le Taux de Rentabilité Interne désigné par « TRI » d’un projet est le taux pour lequel la VAN s’annule. C’est donc le taux i où il y a une équivalence entre :  le capital investi d’une part,  la somme des flux financiers, d’autre part, actualisés au taux i. Il permet de rémunérer le capital investi sur toute la durée de vie de l’investissement, et de rembourser ce capital dans le sous-projet. La méthode du TRI consiste à rechercher pour quel taux d’actualisation on obtient l’équation suivante :

n = 5 ΣΣΣ - n VR Io = CAF n (1 + i) + (1 + i) 5 n = 0

2.6.4. Le flux de trésorerie de la première année L’écart de trésorerie permet de déterminer le fonds de roulement initial de l’exploitation afin couvrir tous les différents coûts et assurer ainsi son apport bénéficiaire jusqu’au moment où les recettes permettent de couvrir les dépenses additionnelles.

- 9 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa

2.6.5. Le flux de trésorerie annuelle Le flux monétaire se calcule en additionnant les recettes générées par le sous-projet, déduites des dépenses correspondantes et des frais financiers. Le résultat ainsi obtenu constitue le solde annuel de la trésorerie ou le solde monétaire.

2.7. Analyse de sensibilité et identification des risques

Le risque est défini comme un danger éventuel rencontré au cours d’un processus. Chaque risque est déterminé par au moins une cause, donnant lieu à un effet. Les risques à identifier peuvent être mesurés à partir de l’analyse financière et sont : - les risques commerciaux qui se réfèrent à la vente des produits, - les risques financiers qui sont susceptibles d’amplifier les coûts, - les risques liés à la production, - les risques organisationnels et institutionnels, - les risques environnementaux et les autres risques qui compromettent la pérennité du projet.

L’analyse de sensibilité d’un sous-projet est l’examen de l’incidence du changement d’une ou 2 variables 20 correspondant au risque sur les indicateurs financiers.

2.7.1. Analyse de sensibilité à une variable Il s’agit d’effectuer des simulations financières en appliquant des variations à un paramètre à partir de la matrice d’analyse financière 21 et d’en dégager :

1) le degré de réactivité des indicateurs tels que la CAF ou la VAN. Le risque est important lorsque les indicateurs sont très sensibles aux variations des paramètres correspondants.

Degré de réactivité de l’indicateur par rapport à une variable = Variation de l’indicateur (%) / Variation du paramètre (%)

2) la valeur critique : C’est le changement défavorable, hausse ou baisse, qu’une variable ne peut dépasser du fait d'annuler ou de rendre négative la VAN.

20 Prix de vente, rendement, intrants, main d’œuvre 21 Dans « Guide de l’analyse Avantages-coûts » : l’analyse de sensibilité repose sur la construction d’un modèle déterministe qui est la matrice d’analyse financière, faisant appel à de valeurs uniques fixes pour chaque paramètre (intrants, main d’œuvre, rendement et prix de vente).

- 10 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa

2.7.2. Analyse de sensibilité à 2 variables L’intérêt des combinaisons de variation dans l’analyse de sensibilité est de mettre au point des scénarii de secours ou des solutions alternatives afin de lutter contre les éventuels dégâts que peuvent engendrer les risques au cas où ces derniers viendraient à se réaliser. Il faut au moins qu’un paramètre devienne alors une variable de secours. Dans le processus décisionnel, seul le prix de vente constitue une spéculation possible pour les paysans. La variable d’opportunité ou de secours dans cette étude est de facto le prix de vente du paddy.

2.8. Mise en œuvre des sous-projets

À partir de la considération et de la justification des différentes faisabilités sus-citées, la mise en œuvre est entamée dans le but d’atteindre les résultats prévisionnels.

2.8.1. Les différentes formations Les 4 thèmes de formations suivants ont été prodigués aux OP : a) La formation technique . Elle est organisée au moins 15 jours avant le début de la période culturale. Compte tenu des niveaux de technicité des paysans bénéficiaires, la technique la mieux adaptée est le système de riziculture améliorée ou SRA. b) La formation en socio-organisation . Elle cadre les OP dans les fonctions respectives des membres. Elle a pour but de responsabiliser les OP et de les faire participer dans tout le processus. c) La formation en outils simples de gestion . Elle cerne la tenue des comptes, les techniques d'archivage, la gestion des stocks, la constitution d’épargne et du revolving fund 22 . d) La formation environnementale. Elle englobe les mesures à prendre en vue de préserver l’environnement. Une fiche d’évaluation est formulée après chaque type de formation, permettant ainsi de mesurer l’assimilation de cette dernière par les OP et sa qualité selon sa clarté.

2.8.2. Les suivis Les programmes de suivi commencent à partir du moment où le calendrier cultural est entamé. Le rôle de l’intervenant est de planifier ces programmes et d’assurer ainsi leur exécution. Les suivis effectués cernent les points ci-après :

22 Épargne : fonds versé équivalent à l’amortissement des matériels et équipements (l'amortissement du service professionnel n'est pas à intégrer) et bloqué jusqu’à l’expiration de la durée de vie de ceux-ci pour un renouvellement. Revolving fund : fonds versé à hauteur du prix des intrants et bloqué jusqu’au démarrage de la prochaine campagne.

- 11 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa

- l’adoption des techniques préconisées . Son appréciation permet à l’intervenant d’évaluer par les acquis les formations prodiguées aux OP. - le respect du calendrier cultural . Il s’agit de comparer le calendrier réel par rapport au calendrier prévu et d'en définir les causes si retard est. - le suivi environnemental : Vérifier si des actions sont entreprises pour préserver les ressources naturelles, conformément à la formation environnementale. - le suivi organisationnel : Analyser l’impact des formations en socio-organisation et en outils simples de gestion. - le suivi de la récolte et de la vente des produits, - le suivi de la constitution du fonds d’épargne et du fonds de roulement pour l’année suivante .

Des fiches et des indicateurs de suivi sont préétablies en vue d’avoir une plus grande précision dans les informations et de délimiter ainsi les sujets.

2.8.3. Les limites Suite à un problème ne dépendant ni de l’intervenant ni de son organisme de tutelle, lié à la suspension nationale du projet IR en octobre 2005, les interventions n’ont pas pu être effectuées jusqu'à la récolte. À cet effet, les résultats du suivi ne concerneront que l’adoption des techniques jusqu’au stade du 2 e sarclage. Les indicateurs quantifiables ci-dessous n’ont pas été vérifiés : - la production réelle et le rendement, - la valeur de la production, - la valeur de la vente et la quantité vendue, et - le montant versé au sein de l’IFM.

2.9. Établissement des recommandations générales

Les recommandations générales sont des mesures préventives qui auront pour objet de réduire les risques. Elles ressortent : - de l’interprétation des résultats et des analyses des suivis, - de l’analyse de sensibilité et des risques.

- 12 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa

II. RÉSULTATS

1. LE CONTEXTE AVANT LA RÉALISATION DE L’ÉTUDE

1.1. La filière RIZ de contre-saison

1.1.1. Surfaces utilisées En période de contre-saison, la riziculture n’intéressait que peu de paysans. Ils accordaient une préférence à la culture maraîchère. Cette pratique était souvent effectuée sur les rizières, en rotation avec le riz de saison. Ce qui ne laissait que peu, sinon aucune surface pour le « vary aloha ». Des 26 OP concernées par l’étude, 18 avaient fait une demande initiale de financement pour la culture de pommes de terre en contre-saison auprès du PSDR.

1.1.2. Pratiques rizicoles 70 % 23 des paysans adoptaient la méthode traditionnelle : - durée de séjour des plantules en pépinière dépassant 60 jours ; - repiquage en foule ; - le manque de planage entraînait une mauvaise maîtrise de l’eau ; le niveau de l'eau avoisinait les 7 cm. 30 % s’habituaient à pratiquer le SRA ou le SRI après différents encadrements et formations prodigués par des spécialistes en riziculture 24 .

1.1.3. Production Vu le faible degré d’importance de cette pratique pour les 26 OP, le riz de contre-saison ne concernait qu’une partie mineure de la production rizicole effective.

1.1.4. Débouchés 65 % de la production était autoconsommé pour assurer le besoin en riz afin de réduire la période de soudure 25 . 5 % était destiné à l’autofourniture en semences.

23 Source : Agent de la CIRDR Ambohimahasoa 24 Agents du PSSA et de la CIRDR 25 De janvier à avril

- 13 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa

25 % était affecté à la vente où les produits étaient écoulés partiellement dans les marchés locaux. La faible quantité n’intéresse pas les collecteurs. Le 5 % restant constituait une autre destination telle que les ristournes ou les paiements en nature. En bref, l’utilisation de la production était loin d’atteindre les objectifs pour une intégration à l’économie de marché du fait que la majeure partie était destinée à l’autoconsommation.

1.2. Les organisations paysannes

Parmi les 26 OP concernées par l’étude : - tous avaient un récépissé en bonne et due forme, un statut et un règlement interne ; - 14 d’entre elles appliquaient à la lettre les articles stipulés dans le règlement interne ; - 7 n’atteignaient pas l’effectif minimum qui est de 15 ; - 6 ont déjà travaillé avec d’autres organismes voués au développement rural.

1.3. Le niveau d'équipements

Environ 20 % des membres utilisaient la traction animale telle que les bœufs et les charrues. Le reste, constituant les paysans moins équipés, n’avait utilisé que sa propre force de travail et avaient souvent eu recours à la main d’œuvre salariale. Par contre, tous les bénéficiaires avaient disposé des petits matériels notamment les bêches, les fourches et les pelles.

1.4. L’environnement

- Culture sur brûlis : 6 OP pratiquaient encore la culture sur brûlis . - Les bassins versants : 20 % des bénéficiaires seulement pratiquaient la technique suivant les courbes de niveau. Le reste pratiquait la culture en pente, laissant des risques d’ensablement élevés des terres de basse altitude et de déficit en eau de par l’érosion des pentes. - Couverture végétale : abondance des herbacées, dominance des arbustes comme l’eucalyptus et les pins. - Compostage : 50 % des paysans fabriquaient du compost à partir des fumiers de ferme et des résidus de récolte.

- 14 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa

2. LA SITUATION À L’INSTALLATION DU PROJET

Elle résulte des actions de sensibilisation et de réorientation effectuées dans le cadre de la campagne IR. Le cycle du riz de contre-saison va du mois de juillet au mois de décembre.

2.1. Les facteurs de production

2.1.1. Terres Pour la campagne IR, les 26 OP consacrent 424,15 ha de terres qui sont en leur possession. Les attributaires ne pratiquent ni le métayage ni le fermage.

2.1.2. Semences Le besoin est de 25 à 40 kg/ha selon la variété, la technique culturale et l’origine. Il existe des semences améliorées et certifiées dont les points de vente les plus proches se trouvent à Ambohimahasoa, et . Elles concernent les variétés X 265 , « chine » et « japonica », les mieux adaptées par rapport aux conditions écologiques et au microclimat. Autrement, les paysans peuvent s’en procurer à Anosy - Fianarantsoa, où l’offre couvre largement la demande d'autant que la qualité des semences est garantie. La dernière alternative est l’utilisation des semences locales tout venant résultant des cultures antérieures où les graines sont seulement sélectionnées et triées selon leurs aspects. Dans le cadre de la campagne IR, l'utilisation des semences certifiées a été préconisée.

Tableau N° 1 : Comparaison des différentes semences

Type de Prix Lieu Distance Avantages Inconvénients semences (Ariary / kg) d'approvisionnement (km) - Bon rendement Distance trop élevée : coût de Anosy - Fianarantsoa 60 - 125 - Garanti sans maladie transport supplémentaire cryptogamique Semences 600 - 800 certifiées Ambohimahasoa, - Bon rendement - Offre ne couvrant pas la demande Camp Robin, 05 - 45 - Point de vente - Possibilité de mélange avec Vohiposa relativement proche semences tout venant

- Rendement bas Semences - Prix non élevé - Quantité utilisée plus élevée locales tout 450 Milieux environnants 0 - 5 - Disponible de suite (plus de 50 kg / ha) venant - Sans garantie phytopathologique

Source : Enquête

- 15 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa

2.1.3. Les fertilisants En vue d’assurer une fertilité à long terme du sol, les fertilisants suivants sont préconisés : - le NPK bulk 11 - 22 - 16 , un engrais composé purement chimique dont le dosage prescrit après analyse environnementale est de 200 kg / ha. - le compost , un engrais organique localement fabriqué à partir des fumiers de ferme. Le dosage recommandé est de 10 – 15 t / ha dans le but de contrer les arrières effets nocifs du NPK. Cependant, la production de compost n’atteint pas cette quantité en raison de (i) la diminution et l’insuffisance du cheptel bovin de la région 26 et de (ii) la concurrence des autres cultures. - le « TAROKA » phosphaté ; c'est un compost industriel amélioré fabriqué exclusivement par la société STOI à Moramanga. C’est la solution idéale pour assurer en même temps la fertilisation et la conservation du sol. Son dosage est de 500 kg /ha.

Tableau N° 2 : Les différents fertilisants

DISTANCE TYPE LIEU D'APPROVISIONNEMENT AVANTAGES INCONVÉNIENTS (Km) PRIX ( Ariary) Marchés environnants - Disponible de suite (Ambohimahasoa, Vohiposa, 5 - 45 1 200 / kg Qualité non garantie - À proximité Camp Robin) NPK bulk 11-22-16 - Plus cher (transport en sus) Usines spécialisées 1 110 / kg + de 100 Qualité garantie - Procédure plus longue (pro (ex: SEPCM) sans transport forma, bon de commande)

- Offre insuffisante Localités environnantes ou auto- 5 000 / Fumier de ferme - de 5 Économique - Nécessite une quantité approvisionnement charrette 27 importante - Très fertilisant 430 / kg - Cher (+ frais de livraison) - Faible dose à l’hectare TAROKA – P Livré (de Moramanga) - transport - Procédure plus longue (pro - Efficace pour la inclus forma, bon de commande) conservation du sol Source : Enquête

2.1.4. Les produits phytosanitaires L’utilisation des produits phytosanitaires est essentielle afin de prévenir le risque d’épiphytie et de dégâts provoqués par les insectes ravageurs. Elle doit cependant respecter les doses prescrites et les précautions d’emploi dans le but de préserver l’environnement et d’en assurer l’efficacité. Par ailleurs, il faut choisir des produits à faible degré de rémanence. Il n’existe de points de vente de ces produits qu’à Fianarantsoa, Ambohimahasoa et Camp Robin, étant donné que les paysans ne sont pas trop habitués à en utiliser pour les cultures

26 Résultant des actes de banditisme et de brigandage 27 1 charrette de compost équivaut à 500 kg.

- 16 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa traditionnelles. Toujours est-il que dans les 2 dernières localités sus-citées, les produits sont moins variés et insuffisants faute de moyens financiers et de manuel d’utilisation.

Tableau N° 3 : Spécificités, accès et prix des produits phytosanitaires

Maladies ou Dosage utilisé Communes Distance Prix unitaire Produit utilisé Lieu d'achat insectes à l’hectare affectées (km) (en Ariary)

Poux de riz, Sumithion 5% 10 kg Fianarantsoa 50 - 115 5 000 / kg Les 8 communes chenilles vertes, rurales Ambohimahasoa punaises Decis EC 3 litres 05 - 45 6 000 / l Camp Robin “Fano” Insecticide terricole , 10 kg Fianarantsoa 50 - 115 10 600 / kg (heteronicus) « Hoechst » Morafeno, Pyriculariose Hinosan 50 EC 1 litre , Fianarantsoa 50 - 115 54 000 / l Source : Enquête

2.1.5. Les investissements Les investissements concernent : - les biens et matériels de production : herse, bœufs de traits, charrues à socs, pulvérisateurs, charrettes, brouettes, fourches, pelles, panneaux d’indications et sacs, 28 - le coût des formations, suivis et encadrements.

Tableau N° 4 : Détail des biens de production Prix unitaire Description Lieux d'achat Distance (km) Remarques (en Ariary) Bœufs de trait 800 000 Marché bovin d' 100 - 170 Charrue à soc 80 000 Ambohimahasoa - Fianarantsoa 30 - 115 Herse 70 000 Ambohimahasoa - Fianarantsoa 30 - 115 Sarcleuses 40 000 Ambohimahasoa - Fianarantsoa 30 - 115 Chaînes 8 000 Ambohimahasoa - Fianarantsoa 30 - 115 Procédure d'achat plus longue : pro forma, bon de commande, Charrette 800 000 Ambohimahasoa - Fianarantsoa 30 - 115 … Brouette 60 000 Ambohimahasoa - Fianarantsoa 30 - 115 Fourche 8 000 Ambohimahasoa 30 - 50 Pelle 10 000 Ambohimahasoa 30 - 50 Concerne les matières Panneau d'indication 70 000 Ambohimahasoa – Camp Robin 30 - 50 premières (bois, madrier, peinture) - Inclut le transport Source : Enquête

28 Liste découlant de l’identification des besoins réels en biens de production et de la faisabilité de l’acquisition à terme de ces derniers.

- 17 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa

2.2. Techniques culturales

2.2.1. Adoption des techniques Le résultat du suivi est très conséquent si l’on se réfère à la pratique antérieure. Le taux d’adoption de la technique du SRA jusqu’au stade du 2 e sarclage atteint la moyenne de 85 % 29 . • La technique du repiquage en ligne est respectée, avec une interligne de 20 à 25 cm ; • grâce au planage, le niveau de l’eau est stabilisé à 2 cm au plus ; • les engrais NPK épandus sont conformes aux dosages préconisés et selon la période prévue ; • la durée de séjour des jeunes plants en pépinière respecte le principe du SRA : au plus 25 jours.

2.2.2. La main d’œuvre Les paysans disposent des options ci-après : a. Recours à la main d’œuvre salariale, pour ceux qui ont les moyens financiers y afférents. Il assure un respect du calendrier cultural grâce à l’absence de la contrainte temps. b. Organisation de l’entraide ou « valin-tanana » au sein de chaque OP où un membre est assisté par les membres restants et ce, à tour de rôle. Il y a un risque de décalage du calendrier cultural. c. La main d’œuvre familiale. La disponibilité de celle-ci peut être entravée par d’autres activités des membres de la famille.

2.2.3. Respect du calendrier cultural 30 Le calendrier cultural réel est décalé de 1 mois par rapport au calendrier prévisionnel.

Les situations suivantes ont influé à ce décalage : a. L’invasion d’animaux ravageurs : des oiseaux et des rats dévorent les semences. Par conséquent, les paysans sont obligés de recommencer le semis. b. Le retard de déblocage de fonds, lié à l’achat de TAROKA et des matériels.

2.3. Organisation des 26 groupements bénéficiaires

Les groupements bénéficiaires connaissent une évolution organisationnelle importante. Toutes les OP ont atteint les conditions sine qua non du PSDR. 31

29 Cf. Annexe N° 13 30 Cf. Annexe N° 4

- 18 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa

Dans le cadre des sous-projets IR, la prise de responsabilité de chaque membre est essentiellement marquée par les points suivants : - la nomination des responsables et des animateurs techniques en vue d’assurer le suivi de la campagne IR ; - le dispatching des engrais au sein de chaque membre ; - la gestion de l’usage des matériels.

2.4. Le marché

2.4.1. Les produits Les produits concernés par l’écoulement sont le PADDY et le RIZ BLANC. Ce sont des biens (i) de première nécessité, (ii) peu périssables et (iii) de grande consommation. Ils sont offerts dans de multiples points de vente.

2.4.2. La demande La demande domestique constitue la clientèle potentielle en matière de production rizicole. Les produits en provenance d’Ambohimahasoa sont écoulés dans les marchés locaux et auprès des établissements de vente de marchandises générales. Les bases du calcul étant de 138 kg / habitant / an en milieu rural et de 118 kg / habitant / an en milieu urbain 32 , le besoin annuel en riz blanc de l’ensemble des communes d’Ambohimahasoa en 2005 s’élève à 34 762 t. 33

2.4.3. L’offre Pour le district d’Ambohimahasoa, la production de paddy en 2004 est de 43 848 t. L’équivalent en riz blanc est de 28 940 t 34 . Dans le cadre de l’opération IR, la superficie de 424,15 ha produira au moins 1 697 t 35 de paddy, soit 1120 t de riz blanc.

31 Posséder un statut, un règlement interne et un récépissé ; effectif des membres entre 15 et 30 ; au moins 20 % des membres sont des femmes 32 Consommation moyenne par habitant selon la FAO (dans Revue d’Information Économique N° 17. Le Riz à Madagascar ) 33 Cf. Annexe N° 6 34 1kg de paddy donne 0,66 kg de riz blanc. 35 Base de calcul : Rendement de 3,5 t / ha contre 2,9 t / ha en 2004

- 19 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa

Tableau N° 5 : Récapitulation de l’offre et de la demande en riz blanc dans le district d’Ambohimahasoa

DÉSIGNATION QUANTITÉ (t)

Demande en 2005 34 762 Offre courante en 2004 28 940 Écart Demande – Offre 5 822 Production IR 1 120 Écart Demande – Offre après IR 4 702 Sources : PRD Haute Matsiatra 2004 – Élaboration de l’auteur

Les sous-projets IR couvrent 19,2 % de la part manquante, soit 3,2 % de la demande locale.

2.4.4. L’écoulement des produits 2.4.4.1. Riz blanc D’une part, après transformation, la production peut être vendue directement au niveau des marchés locaux. Bien que le comportement des consommateurs converge souvent vers ce choix, le circuit n’intéresse que peu de paysans car il présente beaucoup de menaces. Les principaux facteurs limitants sont (i) la concurrence locale, (ii) le transport des produits et (iii) le prix. 2.4.4.2. Paddy D’autre part, la production peut être écoulée à l’état brut par des collecteurs qui sillonnent les communes rurales. Des lettres d’intention d’achat ont été rédigées en vue d’assurer le débouché et d’éviter les cas de monopsones.

2.4.5. Le prix Le prix du riz à la consommation est variable tant dans l’espace que dans le temps. Les facteurs déterminants comprennent (i) le moment par rapport à la récolte, (ii) l’estimation des différents coûts (production, transformation, transport) et (iii) la concurrence. En période de récolte, le kilo du riz blanc est estimé à 700 Ariary. En période de soudure, celui-ci peut atteindre 1 000 Ariary. 36

36 Source : enquête

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Figure N° 1 : Carte de la filière RIZ dans le district d’Ambohimahasoa

PAYSANS Paddy : Ar 400 / kg COLLECTEURS PRODUCTEURS

Décortiquerie Pilonnage Ar 20 / kg paddy Décortiquerie Ar 20 / kg paddy GROSSISTES Riz blanc : Ar 700 – Ar 900

DÉTAILLANTS MARCHÉ LOCAL

Riz blanc : Riz blanc : Ar 700 – Ar 1000 Ar 800 – Ar 1000

CONSOMMATEURS

Source : Auteur

- 21 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa

3. ANALYSE FINANCIÈRE

L’analyse financière est basée sur les données d’un groupement dénommé « TANTELIA », qui affecte une surface de 12,75 ha et dont la prévision de production pour la première année est de 51 t de paddy. Le taux d’adoption de la technique SRA est de 94 %. 37 L’écoulement des produits est assuré par un collecteur à un prix par kilo de 400 Ariary. Pour le tiers des travaux d’exploitation, l’OP fait appel à la main d’œuvre salariale, désignée par « MOS ». Le reste de la main d’œuvre est de type familial ou MOF. Le cycle de production dure 6 mois ; le repiquage se fait en août pour une récolte en mois de janvier de l’année suivante.

L’analyse est faite sur une période de 5 ans en supposant 2 cas envisageables : • CAS 1 : il n’y a aucune augmentation de la surface à exploiter ; • CAS 2 : il y a une extension annuelle de 5 % de la surface à exploiter. 38

Pour déterminer la rentabilité du sous-projet, il est supposé qu’aucun remplacement de matériels ne soit prévu durant ces 5 ans.

3.1. Les coûts de fonctionnement

Ce sont les charges variables directement imputées au processus de production.

3.1.1. Les intrants Ils sont constitués par les engrais, les semences et les produits phytosanitaires. Tableau N° 6 : Détail des intrants nécessaires pour une surface de 1 ha

Dépense Quantité Apport en Apport en Coût unitaire Coût total monétaire Description Unité totale nature numéraire (en Ariary) (en Ariary) (en Ariary) Semences kg 25 25 1200 30 000 30 000 NPK kg 200 200 1 180 236 000 236 000 TAROKA kg 500 500 530 265 000 265 000 Fumier de ferme Charrette 10 10 6 000 60 000 60 000 Décis litre 3 3 5 000 15 000 15 000 Sac de 100 kg pièce 40 40 800 32 000 32 000 638 000 578 000 Sources : Enquête - Auteur

37 Cf. Annexe N° 13 38 Les 25 membres du groupement « TANTELIA » étaient en possession de 18 ha de terres favorables à la culture de contre-saison. Seulement, ils ne disposent pas d’assez de fonds pour assurer leur part bénéficiaire.

- 22 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa

3.1.2. La main d’œuvre d’exploitation Le coût unitaire est de 2 400 Ariary 39 . L’unité est le nombre de jours d’intervention pour un homme ou homme / jour.

Tableau N° 7 : Coût de la main d’œuvre d’exploitation pour une surface de 1 ha

Coût total MOS MOF Description Homme - jour (Ariary) (H/j) (H/j) Préparation du sol en pépinière 1 2 400 1 Semis 1 2 400 1 Arrachage des plants 2 4 800 2 Transport de plants 1 2 400 1 Préparation du sol en rizière 25 60 000 5 20 Repiquage 25 60 000 10 15 Sarclages 60 144 000 30 30 Epandage d’engrais 10 24 000 10 Epandage de produits 10 24 000 10 Récolte 15 36 000 6 9 Transport vers lieu de battage 30 72 000 10 20 Battage 15 36 000 5 10 MAIN D'ŒUVRE pour une surface de 1 Ha 195 468 000 66 129

POURCENTAGE (%) 100 34 66 Sources : Enquête - Auteur

3.1.3. Le coût de transport Il concerne le transport des produits mis en vente du lieu de stockage au chef-lieu de la commune rurale où se déroule la collecte. Il est évalué à 10 Ariary par kilo de paddy vendu.

La répartition du coût de fonctionnement est évoquée par le tableau ci-après.

Tableau N° 8 : Coût total de fonctionnement pour l’exploitation effective

Surface : 12,75 ha Désignation Unité de production Coût unitaire (Ariary) Coût total (Ariary) Intrants Hectare 578 000 8 134 500 Main d'œuvre Hectare 468 000 5 967 000 Transport Hectare 35 000 446 250 COÛT DE FONCTIONNEMENT 1 141 000 14 547 750 Source : Auteur

39 Source : enquête

- 23 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa

3.2. Les investissements

Les investissements sont les dépenses qui diffèrent des coûts de fonctionnement par la durée de leur impact qui est supérieure à une année. Ils sont constitués par (i) le fonds de roulement initial, (ii) les biens et matériels de production et (iii) les services professionnels comprenant les différentes formations, assistances et encadrements.

Tableau N° 9 : Répartition du financement pour la culture du « vary aloha »

MONTANT APPORT DÉSIGNATION (en Ariary) BÉNÉFICIAIRE DON DU PSDR Biens et matériels de production 8 120 000 1 090 000 7 030 000 Services professionnels 2 131 000 2 131 000 Fonds de roulement initial 13 477 000 6 515 500 40 6 961 500 Total 23 728 000 7 605 500 16 122 500 Pourcentage 19 % 81 % Sources : Enquête - Auteur

3.3. Les extrants

Le rendement théorique à l’hectare est fixé à 4 t 41 . Avec de tels apports en fertilisants, la productivité de la terre peut passer de 2,9 42 à 4 t, soit une hausse de 38 %.

Tableau N° 10 : Volume de production pour une surface de 12,75 ha avec une extension annuelle de 5% de la surface ANNÉE Paddy 1 2 3 4 5 Surface (ha) 12,75 13,39 14,06 14,76 15,50 Production (kg) 51 000,00 53 550,00 56 227,50 59 038,88 61 990,82 Prix unitaire (Ariary) 400 400 400 400 400 Produit brut (Ariary) 20 400 000 21 420 000 22 491 000 23 615 550 24 796 328 Sources : Enquête - Auteur

Les diverses destinations de la production sont mentionnées dans le tableau ci-après.

40 La participation bénéficiaire dans le fonds de roulement initial comprend la main d’œuvre familiale évaluée à Ar 2 400 la journée, la main d’œuvre salariale et les intrants approvisionnés par les paysans. 41 Rendement net après pertes à la récolte et post-récolte (transport, battage, stockage, vannage) estimées à 2% Rendement théorique fixé après considération du climat froid de la région, du rendement antérieur et du niveau de technicité 42 C’est le rendement moyen à l’hectare du district d’Ambohimahasoa en 2004

- 24 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa

Tableau N° 11 : Flux physique du paddy pour la première année Flux physique du paddy Quantité (kg) Montant (Ariary) Production 51 000 20 400 000 Autoconsommation et paiement en nature 6 375 2 550 000 Vente 44 625 17 850 000 Sources : Enquête – Auteur

3.4. Le compte de résultats

C’est l’état financier où sont visés les soldes des produits et des charges, permettant de déterminer le résultat net de la période.

Tableau N° 12 : Compte de résultats théorique du riz pour une surface de production constante

ANNÉE Désignation (en Ariary) 1 2 3 4 5

CHARGES Coût de fonctionnement 14 547 750 14 547 750 14 547 750 14 547 750 14 547 750 Intrants 8 134 500 8 134 500 8 134 500 8 134 500 8 134 500 Main d'œuvre 5 967 000 5 967 000 5 967 000 5 967 000 5 967 000 Transport 446 250 446 250 446 250 446 250 446 250 Entretien des matériels 297 500 297 500 277 500 277 500 277 500 Dotation aux amortissements 2 800 200 2 800 200 1 550 200 1 550 200 1 550 200 TOTAL DES CHARGES 17 645 450 17 645 450 16 375 450 16 375 450 16 375 450

PRODUITS Production vendue 17 850 000 17 850 000 17 850 000 17 850 000 17 850 000 Production autoconsommée 2 550 000 2 550 000 2 550 000 2 550 000 2 550 000 TOTAL DES PRODUITS 20 400 000 20 400 000 20 400 000 20 400 000 20 400 000

RÉSULTAT ANNUEL 2 754 550 2 754 550 4 024 550 4 024 550 4 024 550 Source : Auteur

Dès la première année, l’exploitation enregistre un bénéfice de 2 754 550 Ariary, soit 13,5% de la production brute. Le prix de revient de 1 kg de riz est de 346 Ariary, donnant un rapport produit – charge de 1,16 pour la première année. En effet, l’estimation linéaire de la dotation aux amortissements des matériels correspond à la réalité sur terrain. La surface exploitée suffit à amortir les biens de production telle que prévue dans le calcul. En outre, la valeur de la main d’œuvre familiale ou MOF constitue un revenu supplémentaire. Dans le cas où il n’y aurait pas d’augmentation de la surface de production, cette récupération est évaluée annuellement à 3 947 400 Ariary, donnant une capacité financière théorique de 9 502 150 Ariary dès la première année.

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Tableau N° 13 : Tableau récapitulatif des résultats pour les 2 cas envisagés

Année 1 2 3 4 5 RÉSULTATS (en Ariary) CAS 1 2 754 550 2 754 550 4 024 550 4 024 550 4 024 550 CAS 2 2 754 550 3 043 975 4 617 871 4 936 962 5 272 008 RATIOS PRODUITS / CHARGES CAS 1 1,16 1,16 1,25 1,25 1,25 CAS 2 1,16 1,17 1,26 1,26 1,27 Source : Auteur

Pour le 2 e cas où une extension annuelle de 5 % est envisagée, le résultat connaît une augmentation régulière et rapide. Au fur et à mesure que la surface augmente, la productivité de l’exploitation ou le ratio produit / charge s’accroît jusqu’à 1,27. A cet effet, l’extension de la superficie valorise mieux l’investissement.

3.5. La trésorerie de la première année

L’acquisition de matériels et d’intrants s’effectue en juillet. Le cycle de production dure 6 mois, du mois d’août au mois de janvier, où a lieu la moisson et la vente. Le tableau de trésorerie ci-après représente la liquidité dont a besoin le groupement pendant la 1 re année pour autofinancer le démarrage de son activité.

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Tableau N° 14 : Trésorerie mensuelle de la première année

CYCLE CYCLE 1 TOTAL Désignation Juil Août Sept Oct Nov Déc (Ariary) DÉPENSES Intrants 7 726 500 - - - - 408 000 8 134 500 Main d'œuvre 1 224 000 1 377 000 1 224 000 153 000 153 000 - 4 131 000 Transport vers commune Achat de matériels et formation 10 181 000 70 000 10 251 000 Entretien des biens - 45 500 18 000 17 000 8 000 33 000 121 500

TOTAL DES DÉPENSES 19 131 500 1 422 500 1 242 000 170 000 161 000 511 000 22 638 000

RECETTES Vente de paddy - Subvention du PSDR 16 122 500 16 122 500

TOTAL DES RECETTES 16 122 500 - - - - - 16 122 500

SOLDE DE TRÉSORERIE - 3 315 000 - 1 116 500 - 1 242 000 - 170 000 - 161 000 - 511 000 SOLDE CUMULÉ - 3 315 000 - 4 431 500 - 5 673 500 - 5 843 500 - 6 004 500 - 6 515 500 - 6 515 500 Source : Auteur

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L’OP doit recourir à une somme de 6 515 500 Ariary, comme fonds de démarrage pour assurer les apports bénéficiaires en nature ou en numéraire exigés par le PSDR, ainsi que la main d’œuvre nécessaire à l’exploitation. Cette somme, équivalente à 260 620 Ariary par membre paraît importante pour les paysans. En effet, 2 754 000 Ariary de ce fonds de roulement initial sont assurés par la main d’œuvre familiale. La MOS est estimée à 1 377 000 Ariary 43 . La valeur du fumier de ferme, à apporter en mois de juillet, est évaluée à 765 000 Ariary. Par conséquent, il restera au groupement de trouver la somme de 1 619 500 Ariary, soit, pour chaque membre, un montant de 64 780 Ariary, à répartir de juillet en décembre.

3.6. Le plan de trésorerie annuelle

Le sous-projet génère suffisamment de recettes encaissables pour couvrir les charges de fonctionnement ainsi que les frais liés à l’entretien des équipements, pour dégager ensuite un solde monétaire positif.

Tableau N° 15 : Plan de trésorerie annuelle pour une surface de production constante ANNÉE Désignation (en Ariary) 0 1 2 3 4 5 DÉPENSES Coût de fonctionnement 12 265 500 14 547 750 14 547 750 14 547 750 14 547 750 14 547 750 Intrants 8 134 500 8 134 500 8 134 500 8 134 500 8 134 500 8 134 500 Main d'œuvre 4 131 000 5 967 000 5 967 000 5 967 000 5 967 000 5 967 000 Transport vers commune 446 250 446 250 446 250 446 250 446 250 Investissement 10 251 000 Entretien des matériels 121 500 297 500 277 500 277 500 277 500 277 500

SOMME DES DÉPENSES 22 638 000 14 845 250 14 825 250 14 825 250 14 825 250 14 825 250 RECETTES Vente de paddy 20 400 000 20 400 000 20 400 000 20 400 000 20 400 000 Apport bénéficiaire 6 515 500 Don PSDR 16 122 500

SOMME DES RECETTES 22 638 000 20 400 000 20 400 000 20 400 000 20 400 000 20 400 000

SOLDE DE TRÉSORERIE 5 554 750 5 574 750 5 574 750 5 574 750 5 574 750 SOLDE CUMULÉ 5 554 750 11 129 500 16 704 250 22 279 000 27 853 750 Source : Auteur

43 Par souci de disponibilité monétaire, pour les membres qui ne disposent pas d’assez de liquidité, la négociation d’un éventuel paiement en nature a été proposée pour assurer la MOS.

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Vers la fin des 5 années d’exploitation, l’OP dispose d’assez de liquidité pour lui permettre d’acquérir de nouveaux matériels et d'assurer en même temps l'achat d'intrants pour les prochaines cultures.

Tableau N° 16 : Plan de trésorerie annuelle pour une augmentation annuelle de 5 % de la surface de production ANNÉE Désignation (en Ariary) 0 1 2 3 4 5 DÉPENSES Coût de fonctionnement 12 265 500 15 161 025 15 922 264 16 721 564 17 560 830 18 442 059 Intrants 8 134 500 8 541 225 8 968 286 9 416 701 9 887 536 10 381 912 Main d'œuvre 4 131 000 6 173 550 6 482 228 6 806 339 7 146 656 7 503 989 Transport vers commune 446 250 471 750 498 525 526 639 556 158 Investissement 10 251 000 Entretien des matériels 121 500 297 500 277 500 277 500 277 500 277 500

SOMME DES DÉPENSES 22 638 000 15 458 525 16 199 764 16 999 064 17 838 330 18 719 559 RECETTES Vente de paddy 20 400 000 21 420 000 22 491 000 23 615 550 24 796 328 Apport bénéficiaire 6 515 500 Don PSDR 16 122 500

SOMME DES RECETTES 22 638 000 20 400 000 21 420 000 22 491 000 23 615 550 24 796 328

SOLDE DE TRÉSORERIE 4 941 475 5 220 236 5 491 936 5 777 220 6 076 768 SOLDE CUMULÉ 4 941 475 10 161 711 15 653 647 21 430 867 27 507 635 Source : Auteur

L’augmentation de la surface de production affecte positivement le solde de la trésorerie. L’OP ne rencontre pas de problèmes de trésorerie si les prévisions de vente et de production sont atteintes. Les recettes générées durant l’année courante suffisent largement à financer la culture de l’année suivante avec une surface augmentée de 5 %.

3.7. Le Taux de Rentabilité Interne et la Valeur actuelle nette

• Dans le cas où il n’y aurait aucune évolution de la production, la VAN positive de 11 971 694,98 Ariary est le surplus financier dégagé par le sous-projet après avoir remboursé les investissements en 5 ans. Le TRI de 46,1 % est un taux relativement élevé pour une activité génératrice de revenus. Il s’explique par le niveau relativement important de la VAN et par la valeur du bénéfice dégagé dès la première année. Largement supérieur au taux de rendement minimal qui est de 8 %, le sous- projet est par conséquent rentable.

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Tableau N° 17 : Calcul du TRI et de la VAN pour une surface de production constante INVESTISSEMENT CAF CAF ACTUALISÉE ANNÉE (Ariary) (Ariary) (Ariary) 0 10 251 000 - - 1 - 5 554 750 5 143 287,04 2 - 5 554 750 4 762 302,81 3 - 5 574 750 4 425 416,29 4 - 5 574 750 4 097 607,67 5 - 5 574 750 3 794 081,18 VAN 11 971 694,98 TRI 46,1 % Source : Auteur

La valeur de l’investissement ou le payback 44 est récupérée après 3 années d’exploitation.

• Si la surface de production augmente annuellement de 5 %, le surplus financier actualisé que l’exploitation enregistre au terme du sous-projet est nettement plus considérable. L’investissement initial rapportera alors un taux d’intérêt de 50,3 % durant la vie du projet. Ce TRI supérieur s’explique alors par le concept d’économie d’échelle .

Tableau N° 18 : Calcul du TRI et de la VAN pour une augmentation annuelle de 5% de la surface de production INVESTISSEMENT CAF CAF ACTUALISÉE ANNÉE (Ariary) (Ariary) (Ariary) 0 10 251 000 - - 1 - 5 554 750 5 143 287,04 2 - 5 844 175 5 010 438,10 3 - 6 168 071 4 896 413,82 4 - 6 487 162 4 768 257,96 5 - 6 822 208 4 643 080,08 VAN 14 210 477,00 TRI 50,3 % Source : Auteur

La réaction de la VAN est de 3,7 fois proportionnelle à l’extension de la surface.

Somme toute, il est plus intéressant pour l’OP d’augmenter annuellement la surface de production de 5%. L’existence de subvention initiale permet de financer les extensions. L’investissement est plus productif.

44 Remboursement après cumul des CAF actualisées.

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III. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

1. LES AVANTAGES

1.1. Sécurité alimentaire

Le riz constitue le principal aliment des Malgaches. La quantité de paddy destinée à l’autoconsommation, équivalente à 500 kg / ha, constitue un atout majeur pour la campagne IR dans le but de prévoir la période de soudure, laquelle constitue un indicateur de pauvreté selon l'INSTAT. Pour les sous-projets étudiés, la quantité autoconsommée assure l’apport en riz de 3043 personnes pour 4 mois, soit une moyenne de 5,9 personnes par ménage 45 qui est légèrement supérieure à la taille moyenne des ménages à Ambohimahasoa, lequel est de 5,6. 46

1.2. Hausse du volume de production régional et national

La relance du riz de contre-saison peut combler le déficit quantitatif en riz. Si la campagne IR atteint son objectif, les sous-projets étudiés à eux seuls apporteront une hausse du volume de production de l’ordre de 1697 t de paddy, soient 1120 t de riz blanc. La quantité importante de la production vendue, constituant 1485 t de paddy et représentant 87,5 % de la totalité intègre les paysans bénéficiaires, voire la population rurale dans le contexte d’économie de marché.

1.3. Augmentation du revenu par ménage

Pour le groupement évoqué dans l’analyse financière, le sous-projet génère un revenu d’au moins 9 502 150 Ariary par an ; donnant un revenu annuel supplémentaire de 380 086 Ariary pour chacun des 25 membres. Dans le cas où l’OP ne ferait pas appel à la MOS, ce revenu peut atteindre 460 870 Ariary.

45 500 kg/ha de paddy donnent 330 kg de riz blanc. La consommation pour 4 mois est de 46 kg / personne en milieu rural. 46 Source : PRD Haute Matsiatra / Annexe 2

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1.4. Création d’emplois

Les 26 sous-projets génèrent 82 709 hommes/jour d’emploi pour les paysans. En outre, la filière est également génératrice d’emplois et distributrice de revenus au travers de la commercialisation des intrants, des matériels de production, de la collecte des produits, de la décortiquerie et des services d’appui en milieu rural.

1.5. Hausse de la productivité du travail

Pour le SRA, la rémunération d’une journée de travail est valorisée à 5,6 kg de riz, soit une valeur de 2 234 Ariary contre 1,8 kg de riz avant l’installation des sous-projets 47 . Cette amélioration de la productivité, de l’ordre de 211 % s’explique par la substitution d’une partie du travail manuel par la traction animale et la hausse de la productivité de la terre ou du rendement.

1.6. Amélioration du niveau de technicité

L’expansion du SRA, à travers les formations, appuis et encadrements contribue au perfectionnement des paysans bénéficiaires au niveau technique. De plus, cette évolution pourra amener les producteurs environnants à améliorer leur pratique séculaire en adoptant des techniques culturales améliorées.

1.7. Développement des capacités

La méthode participative engendre le développement des capacités organisationnelles des bénéficiaires, notamment dans : (i) la gestion commune des ressources financières et matérielles, (ii) la prise de responsabilité de chaque membre, (iii) la communication entre les membres, (iv) la concertation intercommunautaire, conduisant à une probable formation d’une union de groupements ou d’une fédération.

47 Détail : Cf. Annexe page 23

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1.8. Développement des communes rurales

Le développement communal se traduit par : (i) l’entrée d’argent grâce aux ristournes constituées par une petite partie de la production 48 , (ii) l’entretien des pistes rurales en collaboration avec les paysans pour l’écoulement des produits.

1.9. Respect de l’environnement

Il se traduit par l’abandon des pratiques de culture sur brûlis, l’adoption progressive de la technique suivant les courbes de niveau et la fabrication de compost.

2. LES RISQUES

2.1. Risque commercial : La diminution du prix de vente de paddy

2.1.1. La loi de l’offre et de la demande ◊ Dans les années à venir, les OP augmenteront les superficies allouées à la riziculture. En même temps, d’autres paysans seront attirés vers la nouvelle technique. L’offre en paddy augmentera alors amplement dans la région. A cet effet, le prix de vente diminuera. ◊ Des prix en fonction de l’économie nationale : toujours dans cette voie, le but de la campagne IR étant d’accroître la production nationale en riz, il y aura une augmentation importante de l’offre ; d’où une baisse probable du prix de vente. ◊ Si le coût de production reste inchangé, la baisse significative des résultats financiers par rapport à ceux des années précédentes 49 se traduira inévitablement par l’abandon de la filière SRA en raison de ses exigences techniques et financières, et ainsi le retour à la pratique traditionnelle ; d’où le revirement à la situation initiale où l’offre nationale ne suffira pas à combler la demande.

48 En général 1 à 3 sacs de 200 kg de paddy par OP 49 Cf. Annexe page 32

- 33 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa

2.1.2. Les cas de monopsones L’enclavement des communes peut jouer également un rôle important sur les prix. En dépit des lettres d’intention d’achat de quelques collecteurs locaux, ces derniers peuvent spéculer et renégocier les prix à la collecte en défaveur des paysans.

2.2. Risques financiers

2.2.1. Le prix et l’accessibilité des intrants agricoles La hausse du prix des intrants et les procédures d’acquisition de ceux-ci n’inciteront pas les paysans à poursuivre le projet et à pérenniser ainsi les acquis surtout vu qu’il y a une répercussion directe sur le coût de fonctionnement. En effet, les paysans cherchent toujours des moyens pour minimiser ce coût en vue de réduire autant que possible le risque financier.

◊ Semences améliorées : les services de proximité ne fournissent pas assez de semences certifiées. En conséquence, les agriculteurs s’en procurent à Anosy – Fianarantsoa. Le coût de fonctionnement sera alors handicapé par un coût de transport supplémentaire. ◊ TAROKA : faute de filiale, le TAROKA doit être transporté de Moramanga à Ambohimahasoa. La fluctuation du prix des carburants renchérira directement le prix de cet engrais arrivé à Ambohimahasoa ; d’où une hausse importante du coût de fonctionnement. ◊ Produits phytosanitaires : outre la rareté de ces produits dans les communes rurales, des situations de monopoles se traduisent par la cherté de ces derniers.

2.2.2. Baisse de l’offre en main d’œuvre La baisse de l’offre peut résulter de la concurrence des autres cultures et d’autres activités plus rémunératrices. 50 Il y aura alors une forte demande en main d’œuvre essentiellement en période de préparation du sol, de repiquage et de sarclages. Cette forte demande aura une répercussion financière caractérisée par la montée considérable du coût de fonctionnement due à la hausse du salaire agricole. En effet, les services vont au plus offrant.

2.3. Risques de production

Ce sont les risques susceptibles d’affecter le rendement ou le volume de production.

50 Exemple : La situation depuis octobre 2005 fait état d’une concurrence d’une activité nouvelle plus motivante marquée par la présence de gisements de tourmaline à Ambatofitorahana.

- 34 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa

2.3.1. Aléas climatiques

2.3.1.1. Sécheresse L’exemple de l’année 2005 illustre bien ce risque climatique. En mois d’octobre – novembre, le riz atteint le stade de montaison où le besoin en eau est optimal. Or, durant ces mois la quantité d’eau nécessaire à l’irrigation ne suffit plus à combler cette exigence.

2.3.1.2. Inondation En cas de cyclone ou de dépression tropicale précoce, il y a un risque élevé d’inondation des parcelles, d’où une répercussion sur la récolte.

2.3.2. Absence de produits phytosanitaires A proximité, l’offre est insuffisante et les produits sont souvent indisponibles. Si les paysans veulent s’en procurer, ils se déplacent à Fianarantsoa, occasionnant des coûts de transport supplémentaires qui peuvent décourager les paysans. Éviter l’utilisation des produits phytosanitaires impliquera une réduction des coûts ; mais en contrepartie, cela pourrait entraîner une baisse importante de la production 51 .

2.3.3. Mauvaise qualité de travail liée à la disponibilité de la main d’œuvre Au cas où d’autres paysans seraient attirés par le SRA et la culture du « vary aloha », la main d’œuvre peut être insuffisante durant les périodes de préparation du sol, de repiquage et de sarclages, l’exploitation étant en concurrence avec d’autres plantations. Le risque de la baisse de production est alors occasionné par la diminution de la qualité des travaux agricoles tels que le planage du sol ou le repiquage en lignes.

2.3.4. Problème d’accès aux semences de bonne qualité L’utilisation des variétés saines, certifiées et adaptées aux conditions climatiques et géographiques de la région est préconisée afin de garder les caractères phénotypiques du riz et de lutter contre les maladies cryptogamiques. Le problème d’accès aux semences améliorées conduit souvent les paysans à utiliser des semences tout venant sans garanties phénotypiques et phytopathologiques ; ce qui risque de réduire le rendement à l’hectare.

51 En 2004, les poux de riz ont ravagé presque le tiers de la surface de production pour le groupement évoqué dans l’analyse financière.

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2.3.5. Non-respect des techniques préconisées La condition si ne qua non pour avoir un bon rendement est de respecter les itinéraires techniques recommandés dans les formations prodiguées aux OP. Bien que la riziculture constitue un savoir-faire séculaire, les agriculteurs éprouvent une difficulté voire une certaine réticence quant aux techniques modernes plus productives.

 Âge des jeunes plants : la durée de séjour des plantules en pépinière a une influence déterminante sur les rendements ultérieurs. Elle ne doit pas dépasser les 25 jours. Autrement le rendement à l’hectare diminue.  Respect de l’écartement des plants : la main d’œuvre n’est pas habituée à pratiquer le repiquage en lignes. Or, moins il y a de distance entre les plants, plus faible est le rendement.  Sarclages : bâcler les sarclages entraîne la prolifération des mauvaises herbes qui entrent en concurrence avec les plants, impliquant également une baisse de la production.

2.3.6. Diminution de la surface De par l’économie d’échelle, l’analyse financière a évoqué l’effet positif d’une extension de la surface. Une restriction de la surface engendrera par conséquent une baisse de la rentabilité de l’exploitation par une production réduite. De même, une surface mal estimée faussera les prévisions de production.

2.4. Risques organisationnels

2.4.1. Retard de déblocage de fonds Au niveau des bailleurs de fonds, le retard de décaissement des fonds relatifs aux sous- projets engendre le non-respect du calendrier cultural et ainsi, le non-respect de l’itinéraire technique. La tranche de financement correspondant à 65 % de la valeur du TAROKA n’est débloquée qu’à la fin du mois de septembre. Pourtant, l’apport du TAROKA doit se faire en mois de juillet – août, pendant la préparation du sol, après le dernier affinage ou à la limite, avant le 1 e sarclage. Passé ce stade, les plantes n’ont plus besoin d’apport supplémentaire en engrais ; d’où un coût de production superflu. Le déblocage de la tranche correspondant à l’achat de petits matériels notamment des sarcleuses ne s’est pas réalisé avant le début du premier sarclage qui aurait dû s’effectuer entre

- 36 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa septembre et octobre. A cet effet, les paysans ont dû retarder cette opération culturale, entraînant ainsi la prolifération des adventices. De ces faits, les OP ont eu finalement recours au sarclage manuel.

2.4.2. Problèmes au sein des OP Le contexte de la vie en communauté met les paysans dans une situation nouvelle où ils doivent se mettre en équipe et en synergie pour atteindre un but commun. Or, chaque individu a son style de comportement et sa propre réaction face à une situation. En conséquence, des conflits peuvent se sentir. Entre autre, les membres simples ont un besoin impérieux d’apprendre les nouvelles et de connaître l’évolution des actions entreprises, principalement au niveau financier. C’est un signe de leur implication effective. Du côté des membres de bureaux, le fait de garder les informations ou l’absence de comptes-rendus réguliers réduit la confiance de la masse envers ces derniers. Par ailleurs, la mise en commun des moyens de production et le mode de gestion de ceux-ci peuvent créer des litiges, notamment dans l’entretien et la durée d’utilisation. Faisant suite à ces éventuels problèmes, une dissociation peut être envisagée.

2.4.3. Risques liés à la suspension du projet En effet, le risque est inquiétant quant à l’objectif à long terme du projet IR car la suspension du projet à mi-chemin a un impact sur la pérennité des acquis. Elle conduit inévitablement à la diminution de la production dès la seconde année de campagne et à l’abandon probable du projet et des techniques.

- 37 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa

Figure N° 2 : Impacts de la suspension du projet à mi-chemin

SUSPENSION DU PROJET A MI-CHEMIN

Arrêt du suivi & évaluation Arrêt du Absence du suivi de Absence d'appui à l'acquisition financement remboursement et de la d'intrants pour prochaine constitution de fonds campagne

OUI Achat d'intrants de Constitution du fonds mauvaise qualité pour IMPACTS DU d'épargne OUI prochaine campagne PROJET NON Respect de l'itinéraire Matériels de production et intrants incomplets EVALUES technique NON

Absence de fonds de roulement pour NON prochaine saison

Réduction de la Epiphitie et attaque surface à exploiter d'insectes ravageurs Retour à la pratique NON Prochaine culture de la culture de de riz contre-saison

OUI DIMINUTION DE LA PRODUCTION

ABANDON PROBABLE DU PROJET POUR UN RETOUR A LA PRATIQUE SECULAIRE

Source : Auteur

- 38 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa

2.5. Risques environnementaux

2.5.1. En cas d’absence du TAROKA Le coût du TAROKA est relativement élevé. Il représente 21 % du coût de fonctionnement. Étant donné que le fournisseur ne possède pas encore de filiale dans la proximité, la procédure d’acquisition demeure relativement longue car il faut au moins 3 mois avant le début du cycle de production pour établir les bons de commande. Ne moyennant pas assez de compost artisanal, supprimer l’apport en TAROKA n’influera que peu la production durant les premières années. Son absence ne se fera sentir qu’après quelques années d’exploitation et ce, progressivement. En effet, le risque environnemental est élevé car l’apport insuffisant en engrais organiques entraînera une destruction de la structure du sol, lequel deviendra graduellement stérile et inexploitable au bout de 5 ou 7 ans.

2.5.2. En cas d’absence de produits phytosanitaires La plupart des rizières étant infestées de parasites, l’absence de produits phytosanitaires peut entraîner la contamination des espaces environnants et par la suite un risque d’épiphytie et d’invasion d’insectes ravageurs dans la région.

2.5.3. En cas d’utilisation de semences non certifiées Les semences tout venant peuvent être sujettes aux maladies cryptogamiques ou à une malformation génétique, d’où un risque de propagation de ces dernières comme le gigantisme ou la pyriculariose.

2.5.4. Les pratiques de la culture en pente A long terme, les pratiques en pente ne suivant pas les techniques de défense et restauration des sols ou DRS provoquent des phénomènes d’érosion sur les collines et entraînent ainsi l’ensablement des bas-fonds ; rendant ces derniers impraticables.

2.6. Risques d’insécurité

Avec la réputation des « dahalo » ou des brigands qui sévissent en milieu rural, la région Haute Matsiatra est une zone où règne l’insécurité. En conséquence, les bœufs de trait, les intrants, les matériels acquis et même les récoltes sont exposés au risque de vol. L’exemple de vol de NPK dans 2 communes rurales en mois de juillet 2005 reflète bien cette réalité où plus de 50 sacs ont été dérobés.

- 39 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa

3. ANALYSE DE SENSIBILITÉ 52

La simulation est effectuée à partir du cas où la surface de production reste la même sur 5 années. Les facteurs de sensibilité qui correspondent aux différents risques sus-cités sont en conséquence le prix de vent de paddy, le prix des intrants, la main d’œuvre et le rendement à l’hectare.

3.1. Le prix de vente de paddy

Dans le contexte socio-économique actuel, les paysans s’adapteront difficilement face à une baisse du prix de vente.

Tableau N° 19 : Influence du prix de vente sur les indicateurs de rentabilité Degré de Degré de Baisse du prix VALEUR Diminution Diminution réactivité du réactivité de la de vente (%) (Ariary) CAF (Ariary) VAN (Ariary) CAF (%) VAN (%) CAF VAN Aucune 400 5 554 750,00 11 971 694,98 5 380 4 534 750,00 7 899 130,75 18,4 34,0 3,7 6,8 10 360 3 514 750,00 3 826 566,51 36,7 68,0 3,7 6,8 15 340 2 494 750,00 - 245 997,73 55,1 102,1 3,7 6,8 Source : Auteur

En terme de rentabilité, l’exploitation rizicole est très sensible à la fluctuation du prix de vente de paddy. Avec seulement une diminution de 5 %, la VAN peut chuter de 34 %. Autrement dit, la baisse du prix de vente de 1% réduit de 6,8 % la rentabilité du sous-projet. La baisse du prix de vente ne doit pas dépasser 14 % (344 Ariary). Au-dessus de cette valeur, l’exploitation commence à enregistrer des pertes.

52 Détails : Cf. Annexe N° 9

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Tableau N° 20 : Compte de résultats avec un prix de vente unitaire à 340 Ariary (baisse de 15 %) pour une surface de production constante

ANNÉE Désignation (en Ariary) 1 2 3 4 5

CHARGES Coût de fonctionnement 14 547 750 14 547 750 14 547 750 14 547 750 14 547 750 Intrants 8 134 500 8 134 500 8 134 500 8 134 500 8 134 500 Main d'œuvre 5 967 000 5 967 000 5 967 000 5 967 000 5 967 000 Transport 446 250 446 250 446 250 446 250 446 250 Entretien des matériels 297 500 297 500 277 500 277 500 277 500 Dotation aux amortissements 2 800 200 2 800 200 1 550 200 1 550 200 1 550 200 TOTAL DES CHARGES 17 645 450 17 645 450 16 375 450 16 375 450 16 375 450 PRODUITS Production vendue 15 172 500 15 172 500 15 172 500 15 172 500 15 172 500 Production autoconsommée 2 167 500 2 167 500 2 167 500 2 167 500 2 167 500 TOTAL DES PRODUITS 17 340 000 17 340 000 17 340 000 17 340 000 17 340 000

RÉSULTAT ANNUEL -305 450 -305 450 964 550 964 550 964 550 Source : Auteur

Dans ce cas, le sous-projet génère des pertes assez importantes durant les 2 premières années. En théorie, l’exploitation ne pourra pas continuer ses activités. En réalité, la valeur de la MOF leur permettra d'acquérir les intrants nécessaires, au détriment de la rémunération familiale.

3.2. Les intrants

Dans la simulation concernant les intrants, la hausse du prix de ces derniers est généralisée et uniformisée.

Tableau N°21 : Impacts de la hausse du prix des intrants sur la rentabilité pour une surface de production constante Degré de Degré de Hausse des Diminution Diminution réactivité du réactivité de la intrants (%) CAF (Ariary) VAN (Ariary) CAF (%) VAN (%) CAF VAN Aucune 5 554 750,00 11 971 694,98 10 4 741 300,00 8 723 825,00 14,6 27,1 1,5 2,7 20 3 927 850,00 5 475 955,02 29,3 54,3 1,5 2,7 30 3 114 400,00 2 2 28 085,05 43,9 81,4 1,5 2,7 40 2 300 950,00 - 1 019 784,93 58,6 108,5 1,5 2,7 Source : Auteur

- 41 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa

L’exploitation est relativement sensible à la hausse du prix des intrants. Le degré de réactivité de la VAN est de 2,7 . En terme de bénéfice annuel, le sous-projet peut supporter une hausse de 33 % du prix des intrants. Dans ce cas, la VAN est estimée à 1 253 724,05 Ariary.

Tableau N°22 : Compte de résultats avec une hausse de 35 % des prix des intrants pour une surface de production constante

ANNÉE Désignation (en Ariary) 1 2 3 4 5

CHARGES Coût de fonctionnement 17 394 825 17 394 825 17 394 825 17 394 825 17 394 825 Intrants 10 981 575 10 981 575 10 981 575 10 981 575 10 981 575 Main d'œuvre 5 967 000 5 967 000 5 967 000 5 967 000 5 967 000 Transport 446 250 446 250 446 250 446 250 446 250 Entretien des matériels 297 500 297 500 277 500 277 500 277 500 Dotation aux amortissements 2 800 200 2 800 200 1 550 200 1 550 200 1 550 200 TOTAL DES CHARGES 20 492 525 20 492 525 19 222 525 19 222 525 19 222 525 PRODUITS Production vendue 17 850 000 17 850 000 17 850 000 17 850 000 17 850 000 Production autoconsommée 2 550 000 2 550 000 2 550 000 2 550 000 2 550 000 TOTAL DES PRODUITS 20 400 000 20 400 000 20 400 000 20 400 000 20 400 000

RÉSULTAT ANNUEL -92 525 -92 525 1 177 475 1 177 475 1 177 475 Source : Auteur

Dans ce cas, bien que la VAN soit encore positive, l’exploitation perçoit des pertes annuelles durant les 2 premières années.

Pour une hausse de 30 % du prix des intrants, afin de se rapprocher des avantages prévus dans l’analyse financière, la solution alternative serait de vendre le kilo de paddy à 440 Ariary. Dans ce cas, la VAN est estimée à 10 373 213,52 Ariary et le TRI à 41,3 %.

3.3. La main d’œuvre

La main d’œuvre représente 27 % du coût total de production. La variation de celle-ci aura donc un impact assez influent sur le résultat d’exploitation ; d’autant que c’est le principal poste de coût qui affecte les disponibilités monétaires des ménages. Une majoration du prix unitaire de l’ordre de 5 % entraîne une chute du TRI de l’ordre de 12,1 % et de la VAN de 17,8 %.

- 42 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa

Le degré de réactivité de la VAN, estimé à 2 n’est pas très significatif en comparaison avec celui du prix de vente. Le risque correspondant est du moins important car suite à la concurrence avec d’autres activités plus rémunératrices, le coût de la main d’œuvre reste un domaine où les paysans n’ont aucune mainmise. Pour permettre à l’exploitation de dégager des résultats positifs, la main d’œuvre ne doit pas excéder 3 480 Ariary ou une hausse de 45 %. Au-dessus de cette valeur, le sous-projet génèrera des pertes pour les 2 premières années.

Figure N° 3 : Réaction de la VAN face à la hausse du prix de la main d’œuvre pour une surface de production constante

14 000 000,00 12 000 000,00 10 000 000,00 8 000 000,00

6 000 000,00 VAN (Ariary) 4 000 000,00 VAN(Ariary) 2 000 000,00 - -2 000 000,00 0 20 40 60 -4 000 000,00 Hausse du prix de la main d'oeuvre (%)

Source : Auteur

Comme le service de la main d’œuvre va au plus offrant, il est nécessaire de prendre des dispositifs de rechange au cas où le coût de celle-ci s’accroîtrait. Pour des hausses de 40 % (Ar 3 360), il faut au moins que le kilo de paddy soit vendu à Ar 440 afin de modérer les effets négatifs sur la rentabilité de l’exploitation. Dans cette condition, la VAN et la CAF se rapprochent de celle du départ.

3.4. Le rendement et le volume de production

L’exploitation est très sensible à la variation du rendement à l’hectare. Pour une baisse du rendement de 5 % seulement (3,800 t / ha), la VAN baisse de 33,2 % et la CAF de 17,9 %. Les chutes du CAF et de la VAN sont alors respectivement de 3,6 et 6,6 fois proportionnelles à celle du facteur de sensibilité.

- 43 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa

Tableau N°23 : Impacts de la baisse de rendement sur la rentabilité financière Baisse du Degré de Degré de rendement Diminution Diminution réactivité du réactivité de la (%) VALEUR CAF (Ariary) VAN (Ariary) CAF (%) VAN (%) CAF VAN Aucune 4000 5 554 750,00 11 971 694,98 5 3800 4 560 250,00 8 000 944,85 17,9 33,2 3,6 6,6 10 3600 3 565 750,00 4 030 194,72 35,8 66,3 3,6 6,6 15 3400 2 571 250,00 59 444,59 53,7 99,5 3,6 6,6 20 3200 1 576 750,00 - 3 911 305,54 71,6 132,7 3,6 6,6 Source : Auteur

Le rendement critique où la VAN s’annule est de 3 400 kg / ha ; au détriment des résultats des 2 premières années où ils sont estimés à –228 950 Ariary, se traduisant par la baisse considérable du revenu si la main d’œuvre n’est pas entièrement valorisée. Il faudrait alors que le kilo de paddy soit vendu à 460 Ariary pour que l’exploitation perçoive les mêmes avantages que ceux qui sont prévus dans l’analyse financière.

3.5. Cas concrets

L'approvisionnement en produits phytosanitaires et en TAROKA ne s'est pas effectué avant la suspension du projet.

3.5.1. Scénario où il y a absence de produits phytosanitaires En absence de produits de traitement, le rendement pourrait chuter considérablement. D’après les simulations, le seuil de rentabilité financière dans ce cas est de 3 300 kg / ha où le TRI est de 8,2 % et la VAN est évaluée à seulement 59 445 Ariary. La perte critique équivalente est de 17,5 %.

3.5.2. Scénario où il y a absence de TAROKA Utiliser l’engrais chimique NPK avec un moindre apport en fertilisants organiques 53 rend le sol plus compact, devenant ainsi stérile au fil des ans. En d’autres termes, cela diminue progressivement la productivité de la terre. Avec un rendement réduit de 10 % chaque année, durant la sixième année d’exploitation où le rendement est de 2,13 t / ha seulement, la simulation enregistre une perte de 1 858 854 Ariary, et ce, malgré que la VAN soit positive.

53 5 t / ha de compost artisanal ne suffisent pas à contrer les arrières effets nocifs de l'engrais chimique NPK. (Source : cours de fertilisation et constatation des paysans)

- 44 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa

4. RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES

Le projet IR nécessite des mesures d’accompagnement pour asseoir sa pérennisation. En guise de réflexion, et faisant suite à l’analyse des problèmes et contraintes développés précédemment, des recommandations sont proposées à l’endroit des différents acteurs directs et indirects de la filière rizicole.

4.1. Mise en place de services de proximité

Afin de consolider les résultats des sous-projets et de pérenniser les acquis, il est recommandé l’installation des services de proximités et des points de distribution d’intrants agricoles. L’approvisionnement en matières premières est devenu indispensable tant en qualité qu’en quantité face à la demande croissante due à l’installation des sous-projets. Ce sont essentiellement les fournisseurs en TAROKA et en produits phytosanitaires qui sont les plus sollicités. Néanmoins, la fourniture en NPK et en semences certifiées doit également être remise en question côté qualité, bien qu’ils soient constamment présents sur les marchés locaux. En effet, les produits sus-mentionnés sont souvent vendus à l’état impur. Dans le circuit commercial de ces produits, des acteurs autres que les producteurs font exprès de les mélanger avec d’autres éléments afin de gonfler le poids. 54

4.2. Intensification des capacités organisationnelles des groupements

Les formations prodiguées durant la mise en œuvre des sous-projets doivent être complétées par d’autres mesures d’accompagnement contribuant au renforcement des capacités des groupements en socio-organisation. Après identification des failles et des risques liés à l’organisation des groupements, les besoins immédiats des paysans s’orientent vers les directives suivantes : • l’intensification de la formation sur le fonds revolving et la constitution des caisses communautaires, • la consolidation de l’apprentissage en vie associative, • le développement des capacités en communication de chaque individu, • la responsabilisation de chaque membre et l’application des règlements internes.

54 Par exemple, le NPK bulk de texture caillouteuse est mélangé avec des vrais petits cailloux.

- 45 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa

4.3. Nécessité d’un renforcement technique

Les suivis et encadrements techniques doivent couvrir au moins 2 cycles de production car il s’agit de rénover les pratiques séculaires constituant le savoir-faire de base des paysans. L’essentiel des techniques est peut-être acquis à 85 % 55 au bout de la première année. Néanmoins un seul cycle ne suffit pas à appréhender les écueils, les erreurs et les problèmes divers.

4.4. Émergence des partenaires en aval

Les paysans entrent dans le contexte de l’économie de marché où il est question de critère de rentabilité et non plus d’autosubsistance. Certes, des collecteurs existent déjà et ont signé des lettres d’intention d’achat. Mais afin d’éviter les éventuels cas de monopsones où le jeu de la concurrence est faussé au niveau de la demande du fait de la présence d’un seul acheteur, il faudrait stimuler le marché local en incitant d’autres acteurs voire le secteur privé à s’y intégrer. A cet effet, la compétitivité entre ces potentiels acheteurs jouera en faveur des paysans producteurs où la spéculation des prix à la collecte sera à leur avantage.

4.5. Mesures d’atténuation environnementale 56

En général, le sous-projet n’a pas d’impacts négatifs significatifs sur l’environnement. Toutefois, des mesures doivent être prises en matière de protection de la nature. Elles doivent notamment porter sur : - la modération de l’utilisation des produits chimiques notamment (i) le respect des doses prescrites dans l’utilisation des produits phytosanitaires à faible degré de rémanence et de l’engrais NPK et (ii) la pratique de la lutte intégrée contre les maladies et les animaux ravageurs ; - l’apport maximal en fertilisants organiques indispensables dans la conservation du sol ; - la pratique des techniques en courbes de niveaux pour les cultures en pentes.

4.6. Décaissement à temps des fonds de financement

Cette recommandation concerne tous les sous-projets financés par les bailleurs de fonds.

55 Cf. Annexe N° 13 56 Détails : Cf. Annexe N° 10

- 46 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa

Des mesures devraient être prises à l’égard des bailleurs de fonds au niveau des déblocages des tranches de financement pour permettre aux sous-projets d’atteindre leur finalité laquelle est d’accroître les revenus des paysans et d’améliorer la qualité de vie de ceux-ci. En effet, c’est la condition primordiale pour que les facteurs de réussite des sous-projets aient lieu d’être.  Facteurs climatiques : les décaissements suivant le calendrier cultural entraînent le respect de celui-ci par les bénéficiaires. Comme le calendrier cultural d’une activité suit en général l’évolution et les tendances climatiques de la zone, le décaler risque alors d’endommager sévèrement la production.  Facteur socio-organisationnel : les retards répétitifs de déblocage des fonds mèneront au discrédit du bailleur vis-à-vis des paysans, entraînant la démotivation de ces derniers quant aux ultérieurs projets de développement.  Facteur technique : les techniques culturales préconisées nécessitent des investissements en biens de production et l’octroi de fonds pour les intrants. Le fonds y alloué devrait alors être décaissé avant leur utilisation.  Facteur économique : pris dans l’ensemble, le retard de décaissement entraîne une baisse du rendement et de fait une baisse du revenu.

4.7. Recommandations à l’endroit des organismes spécialisés

Les recommandations suivantes sont formulées d’une part, pour assurer la pérennité de la filière SRA et d’autre part, dans une perspective de développement du district, voire de la région.

4.7.1. Désenclavement des contrées et remise en état des infrastructures routières La réhabilitation et l’entretien des pistes rurales sont nécessaires. Ils pallient nombreux écueils comme (i) les difficultés d’écoulement des produits et d’acquisition d’intrants, (ii) les problèmes d’accès aux zones d’intervention 57 , (iii) les problèmes d’insécurité grâce à l’accès facile des forces de l’ordre.

4.7.2. Renforcement des dispositifs de sécurité Le risque d’insécurité est très élevé dans la région Haute Matsiatra en général. Intensifier les dispositifs de sécurité s’avère alors d’une importance capitale.

57 Par exemple, l’accès aux localités de Tanjonarivo et d’Andovoka dans la commune rurale de Fiadanana nécessite un détour de plus de 100 km à cause du mauvais état de la piste y conduisant directement.

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CONCLUSION

La réalisation du projet d’Intensification Rizicole permet aux agriculteurs de pratiquer un nouveau système de riziculture. Cette modernisation apporte une amélioration effective de la production et par la suite de la rentabilité financière de l’exploitation. Cette rentabilité garantira l’autonomie à long terme de l’unité et de facto l’amélioration du niveau de vie des bénéficiaires. Ainsi, le projet pourra atteindre l’une des finalités du PSDR, celle d’accroître les revenus des ménages. En outre, le projet favorise la cohésion sociale et la professionnalisation des membres grâce aux activités communautaires générées par celui-ci. De par le fait de procurer des emplois d’au moins 1 463 hommes/jour par sous-projet, la campagne contribue également à l’amélioration de la productivité des membres et des communes. Par ailleurs, les sous-projets génèrent des impacts positifs considérables dans l’économie locale. Les revenus supplémentaires profitent aux autres activités agricoles ou d’élevage des attributaires, comme pour l’achat de biens de production ou l’augmentation du cheptel bovin. De telles réussites peuvent inciter les paysans environnants à moderniser progressivement leur pratique culturale. Les effets induits ne pourront alors qu’être bénéfiques pour le développement du district, voire de la région.

Toutefois, la concrétisation de ces situations nécessite : • d’une part, la synergie entre différents facteurs de réussite à savoir (i) les facteurs édaphiques et climatiques, (ii) la motivation des organisations paysannes, (iii) l’adéquation de la technique préconisée par rapport à la réalité paysanne, (iv) l’accès aux intrants agricoles, (v) le décaissement à temps des fonds de financement, (vi) des encadrements et des suivis permanents et (vii) l’existence de circuits d’écoulement des produits. La défaillance au niveau de l’un de ces facteurs uniquement peut nuire sévèrement au développement des sous-projets ; • d’autre part, la prise en compte des risques potentiels inhérents aux projets d’investissement. Autrement, les sous-projets conduiront éventuellement à la faillite des paysans bénéficiaires , déviant ainsi l’un des objectifs de l’État malgache qui est l’éradication de la pauvreté .

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Les actions précédemment entreprises 58 ont généré une hausse de la production pour la première année. 59 Seulement, suite à la suspension, l’absence d’appui et de suivi représente un écueil majeur à la pérennisation de cet acquis, déviant ainsi l’objectif à long terme de l’intensification rizicole, laquelle est l’augmentation progressive de la production nationale et l’amélioration du niveau de vie des paysans.

L’approche filière menée dans cette étude a assuré l’identification des indicateurs qui permettent de mesurer les avantages que procure le projet dans le cadre des objectifs sommairement définis, aux fins d’une prise de décision en matière d’investissement. Tandis que l’analyse de sensibilité est une technique efficace pour déterminer l’importance de chaque facteur incertain dans l'optique de mieux pondérer les risques. Le degré de réactivité des indicateurs financiers et la valeur critique d’une variable d’incertitude aident les décideurs à identifier les actions préventives et prioritaires respectivement en fonction de la cause et de la gravité d'un risque. Tandis que la combinaison de variations définit les actions de secours qui auront pour objet de lutter contre l'effet d'un risque après détection de celui-ci.

De telles investigations sur l’identification des avantages et des risques se veulent alors être nécessaires pour les bailleurs de fonds en vue d’une réflexion en matière d’investissement et surtout dans le but d’appréhender la situation existante.

58 Les activités initiales du projet IR – Riz de saison, les sensibilisations, les formations et l’approvisionnement en intrants et ceux qui ont été entrepris pour la campagne de contre-saison. 59 En mars 2006, le MAEP a évalué une hausse de la production nationale de l’ordre de 14 % pour la campagne rizicole 2005-2006.

- 49 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1. PRIMATURE, 2001. Projet de Soutien au Développement Rural

2. INSTAT, février 2003. Enquête permanente auprès des ménages 2001

3. FID, Direction régionale Fianarantsoa, 2004. Annexe du Plan régional de développement, Région Haute Matsiatra – 99p

4. CIRAD, GRET, 1993. Mémento de l’agronome – 1635p

5. USAID, CORNELL UNIVERSITY, INSTAT, FOFIFA, novembre 2003. Agriculture, pauvreté rurale et politiques économiques à Madagascar

6. MEFB, Direction Générale de l’Économie, juillet 2004. Revue d’Information Économique. Le Riz à Madagascar – Publication trimestrielle N° 17

7. MAEP, Unité de Politique de Développement Rural. 2002. Diagnostic de la filière régionale riz dans l'ensemble du secteur vivrier de la province autonome de Fianarantsoa . - 80p

8. RAKOTOMALALA, A., RAVELOSOA, R., 2000. Le nouvel indice des prix à la consommation de Madagascar – Statéco N° 95/96/97

9. MINTEN, B., RANDRIANARISON, L., Centre National de la Recherche Appliquée au Développement & Programme ILO, 20 mars 2003. Étude sur la formation du prix du riz local à Madagascar – Conférence « Agriculture et Pauvreté »

10. BOCKEL, L., octobre 2003. Filière riz et pauvreté rurale à Madagascar : Déterminants d’une stratégie de réduction de la pauvreté rurale et politiques publiques de développement – Résumé de la thèse pour l’obtention du Doctorat en Sciences Économiques – 42p

11. SECRÉTARIAT DU CONSEIL DU TRÉSOR DE L’OTTAWA, juillet 1998. Guide de l’analyse Avantages-coûts – 115p

12. REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA, septembre 2002. Document de stratégie de Réduction de la Pauvreté – 88p

13. COMMISSION EUROPÉENNE, 2004. Analyse Financière et Économique des Projets – Help Desk Ecofin – Syllabus du cours de base – 83p

- 50 - Les Avantages et les Risques d’une Intensification Rizicole – Cas Ambohimahasoa

14. CENTRE D’INVESTISSEMENT DE LA FAO, juin 2004. RURAL INVEST, Une méthode participative pour la formulation et le suivi des petits projets en milieu rural, Module 2 : Préparation et analyse des avant-projets d’investissement – 33p

15. CENTRE D’INVESTISSEMENT DE LA FAO, juin 2004. RURAL INVEST, Une méthode participative pour la formulation et le suivi des petits projets en milieu rural, Module 3 : Formulation et évaluation ex-ante des projets – 70p

16. FAO, 2002. ASEG : Programme d’Analyse socio-économique selon le genre – Guide d’application au niveau terrain – 123p

17. FAO, 2002. ASEG : Programme d’Analyse socio-économique selon le genre – Guide d’application au niveau intermédiaire – 159p

18. RATSIFANDRIAHAMANANA, V., 1986. Etude d’investissement : approche par analyse financière – Mémoire de fin d’études – 57p

- 51 - Annexes

SOMMAIRE DES ANNEXES

2

ANNEXE I PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU DISTRICT D’AMBOHIMAHASOA...... 2 ANNEXE II LISTE DES OP PAR COMMUNE...... 3 ANNEXE III FICHE D’ENQUÊTE ...... 4 ANNEXE IV CALENDRIER CULTURAL DE LA CULTURE DU « VARY ALOHA »...... 9 ANNEXE V PLANNING DE TRAVAIL...... 11 ANNEXE VI DÉTAIL DE LA CONSOMMATION ANNUELLE EN RIZ BLANC DANS LE DISTRICT D’AMBOHIMAHASOA ...... 12 ANNEXE VII DÉTAIL ET AMORTISSEMENT DES INVESTISSEMENTS – CAS OP TANTELIA...... 13 ANNEXE VIII ANALYSE FINANCIÈRE – CAS OP TANTELIA...... 15 ANNEXE IX ANALYSE DE SENSIBILITÉ – CAS OP TANTELIA...... 38 ANNEXE X ANALYSE ENVIRONNEMENTALE – CAS OP TANTELIA...... 48 ANNEXE XI FICHE D’ÉVALUATION DE LA FORMATION TECHNIQUE...... 53 ANNEXE XII RÉSULTAT DE L’ÉVALUATION DE LA FORMATION TECHNIQUE...... 54 ANNEXE XIII TAUX D’ADOPTION DE LA TECHNIQUE SRA...... 55

- 1 - Annexes

ANNEXE I PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU DISTRICT D’AMBOHIMAHASOA

Source : Annexe Plan Régional de Développement – Région Haute Matsiatra

Le District d’Ambohimahasoa fait partie de la zone des hautes terres centrales de la Province de Fianarantsoa, traversée par la Route Nationale N° 7 et limité : - au Nord, par le District d’Ambositra, - à l’Est, par le District d’Ifanadiana, - à l’Ouest, par le District d’Ambatofinandrahana, - au Sud, par le District de Fianarantsoa II. a. Relief Le relief est accidenté, d’altitude moyenne oscillant autour de 1 300 m, d’où le tracé sinueux de la RN 7 de la région. Le District est arrosé par de nombreux petits cours d’eau, qui alimentent des réseaux de plus de 150 micro-barrages. b. Climat Le climat et de type tropical d’altitude avec une pluviométrie comprise entre 1000 et 1500 mm par an et des températures variant de 6 à 28 °C. La saison de pluie est comprise entre les mois de novembre et avril. c. Communes 17 communes rurales et 1 commune urbaine constituent le District d’Ambohimahasoa d. Démographie La superficie totale est de 1 963 km². La population est estimée à 241 675 en 2003, donnant une densité démographique de 123 habitants / km². Le taux de croissance démographique est estimé à 2,4 % par an. En 2003, Ambohimahasoa compte 43 156 ménages. La taille moyenne d’un foyer est de 5,6. Environ 87 % travaillent dans les secteurs Agriculture et Élevage. e. Évolution de la production rizicole, de 1994 à 2004

Campagne Rizicole Désignation Évolution (%) en 10 ans 1993/1994 1998/1999 2003/2004 (1994-2004) Superficie (ha) 15 370 13 250 15 120 -2 Production (t) 37 656 33 125 43 848 14 Rendement (t/ha) 2,45 2,5 2,9 16

- 2 - Annexes

Source : DRDR Fianarantsoa ANNEXE II LISTE DES OP PAR COMMUNE

ROUTE ROUTE Surface COMMUNE DISTANCE* BITUMÉE OP Effectif SECONDAIRE (ha) (RN 7) TIA FIVOARANA 15 26,25 AAFA 1 18 22,5 SAHATONA 30 Km 26 Km 4 Km AAFA 2 20 23,75 FIVOARANA 15 11,25 AHITANTSOA 16 11,25 HERY VAO 29 9,75 TEHANATSARA 20 7,5 TANTELIA 25 12,75 TEHOTAFITA 28 10,25 FIADANANA 45 Km 37 Km 8 Km MANIRITEHOSOA 15 8,4 IRAY VATSY 26 29,25 MANIRIFANDROSOANA 22 7,5 FIANATSA 16 16,25 MITARINTSOA 16 12 CAMP ROBIN 33 Km 33 Km - MIARAMANDROSO 15 20 AMBALAKINDRESY 30 Km 18 Km 12 Km TANJONA 15 10 MIHARISOA 30 30 AMBATOSOA 30 Km 21 Km 9 Km MAMPITASOA 15 12,5 MAMISOA 24 27,5 AINA 21 14,5 MANANDROY 12 Km 5 Km 7 Km SOASAMIHANANA 30 27,5 SOAEZAKA 21 14,75 SOAIOMBONANA 20 9,5 MORAFENO 24 Km 18 Km 6 Km EZAKA 15 24 MANEVASOA 15 14 ISAKA 32 Km - 32 Km AVOTRA 15 11,25 517 424,15 * par rapport à la ville d’Ambohimahasoa

- 3 - Annexes

ANNEXE III FICHE D’ENQUÊTE

Intitulé du sous-projet : Nom de l’enquêteur : Date de l’enquête : Groupement : Sous préfecture : Commune : Fokontany : Localité :

I. ZONE D’IMPLANTATION DU SOUS-PROJET

1. Situation géographique

Distance (Km) Accessibilité (1) Mois d'accessibilité en voiture Lieu d'implantation - Fokontany Fokontany - Chef lieu de la commune Commune - RN 7 Commune rurale - Sous préfecture 1: Seulement à pieds / 2: Moto / 3: Voiture / 4: Charrette / 5: Autres à préciser

2. Vocations agricoles et non-agricoles de la zone

• Types de cultures :

• Types d’élevage :

• Types d’artisanat :

3. Infrastructures existantes

Types d’infrastructures Nombre État actuel Barrage Décortiquerie Provenderie Marché Autres

4. Structures d’encadrement existantes

• Services déconcentrés : • Projets : • ONG :

- 4 - Annexes

• IFM : 5. Structures d’approvisionnement existantes

Nom de la structure Nature Produits vendus Disponibilité (1) Distance % lieu d’implantation Agriculture • • •

Élevage • • •

Artisanat • • • (1) : Journalier / Hebdomadaire / Mensuel / Autres à préciser

II. GROUPEMENT

1. Membres

Nombre : Hommes : Femmes :

2. Niveau d’instruction

Analphabète : Primaire : Secondaire : Universitaire :

3. Situation juridique

 Année de création :  Numéros récépissé :  Statut : Oui / Non  Règlement interne : Oui / Non

4. Maturation et niveau de structuration de l’organisation

Genèse de l’organisation Activités antérieures de l’OP

- 5 - Annexes

III. EXPLOITATION

1. Évaluation technique du groupement

1.1. Niveau de technicité de l’OP

Technologies acquises et pratiquées Nombre d’années de la pratique SRI SRA Repiquage en foule

1.2. Ressources

Ressources Disponibilité Terres Main d’œuvre Moyens financiers Moyens matériels

2. Coût de fonctionnement de paddy

2.1. En pépinière

2.1.1. Intrants

Types d’intrants Quantités (Kg ou litres) P.U (Ariary) Fournisseurs (1) Semences locales Semences améliorées Urée NPK Fumiers ou compost Produits phytosanitaires Autres (1) : 1. Autofourniture / 2. Centre de recherche / 3. Groupement Producteur de Semences / 4. Revendeurs engrais / 5. ONG ou service public / 6. Autres à préciser

2.1.2. Main d’œuvre

Opérations culturales Mode de travail Source de la main d’œuvre Temps de P.U. (Ar./pers./j) Manuel Attelé MOF MOS Entraide travaux (H/J) Salaire Repas Labour Hersage Affinage Planage Semis Travaux d’épandage Arrachage des jeunes plants Transport des plants

- 6 - Annexes

2.2. En rizière

2.2.1. Intrants

Types d’intrants Quantités (Kg ou litres) P.U (Ariary) Fournisseurs (1) Urée NPK Fumiers ou compost Produits phytosanitaires Autres (1) : 1. Autofourniture / 2. Revendeurs engrais / 3. ONG ou service public / 4. Autres à préciser

2.2.2. Main d’œuvre

Mode de travail Source de la main d’œuvre Temps de P.U. (Ar./ pers./ j) Opérations culturales Manuel Attelé MOF MOS Entraide travaux (H/J) Salaire Repas Labour Hersage Affinage Planage Repiquage 1er sarclage 2e sarclage 3e sarclage Épandage d’engrais Récolte Transport Battage Autres

IV. PRODUCTION

1. Destination du produit

Destination Quantités (kg) Autoconsommation Semences pour la campagne suivante Vente Perte (vol et/ou stockage) Autres

- 7 - Annexes

2. Vente

Formes (1) Période de vente Quantités P.U. (Ariary) Lieu (2) Clients (3) vendues

(1) : 1. Paddy / 2. Riz blanc (2) : 1. Au village / 2. Marché communal / 3. Marché environnant / 4. Autres à préciser (3) : 1. Consommateurs / 2. Intermédiaires / 3. Collecteurs / 4. Autres à préciser

- Stocks de paddy pour mois. - Existence de collecteurs : - Lieu de collecte :

- 8 - Annexes

ANNEXE IV CALENDRIER CULTURAL DE LA CULTURE DU « VARY ALOHA »

1. Synthèse du calendrier de réalisation pour les 26 OP

MOIS ITINÉRAIRES TECHNIQUES Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Janv. 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 Pépinière Préparation du sol Semis Arrachage des plants Transport des plants Rizière Préparation du sol Épandage de TAROKA Épandage de NPK Repiquage 1e sarclage 2e sarclage 3e sarclage Traitement phytosanitaire Moisson - Récolte

: Réalisation : Prévision

• Les dates de semis diffèrent d’une OP (même d’un membre) à l’autre.

Les raisons peuvent être variables : - retard de déblocage de fonds relatif à une étape (exemple : semences, sarcleuses), - passage des oiseaux ou des rats sur les pépinières, - technique de maîtrise de l’eau inhabituelle.

Cela explique l’étendue d’une opération culturale sur 2 mois ou plus.

• Le TAROKA doit être épandu avant le repiquage ou à la limite avant le 1 e sarclage. Le retard de déblocage de la tranche de financement qui correspond à 65 % du coût de celui- ci a entraîné le retard de la commande qui s’est effectuée seulement au mois de septembre. En outre, la suspension du projet a conduit à l’annulation de cette dernière auprès de la société STOI.

- 9 - Annexes

2. État comparatif des calendriers culturaux pour la culture du « vary aloha »

CALENDRIER CULTURAL CALENDRIER ITINÉRAIRE TECHNIQUE INITIALEMENT CULTURAL RÉEL PRÉVU PÉPINIÈRE  Préparation du sol Juin – Juillet Juin - Juillet  Prégermination des semences Début Juillet – Mi-août Début Juillet – Fin Août  Semis Juillet Mi-juillet – Mi-septembre RIZIÈRE  Préparation du sol Juin – Juillet Juin – Août  Fertilisation  NPK - Fumier Mi-juillet – Début Août Mi-juillet – Début Août  TAROKA Mi-juillet – Début Août Néant

 Repiquage Mi-juillet – Début Août Mi-juillet – Fin Septembre

ENTRETIEN DES CULTURES  1e sarclage Début Août – Mi-août Début Août – Mi-octobre  2e sarclage Mi-août – Début Sept Mi-août – Fin Octobre  3e sarclage Début Sept. – Mi Sept. Mi-août – Mi Novembre

TRAITEMENT PHYTOSANITAIRE Octobre Prévu pour le mois de Novembre

RÉCOLTE Décembre Prévue pour Décembre – Janvier

- 10 - Annexes

ANNEXE V PLANNING DE TRAVAIL

MOIS Févr. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Janv. PLANNING 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 Documentation Distribution NPK par commune rurale Préparation de la récolte d'informations Collecte d'information – visite sur terrain Entrevues avec les autres acteurs Traitement des données Mise en œuvre des sous-projets

Préparation formations Formation technique Formation en socio-organisation Formation en outils simples de gestion Formation environnementale Dispatching NPK par OP Dispatching TAROKA et Produits Phytosanitaires Distribution de biens de production Encadrement - Suivi - Évaluation RÉALISATION DE LA MISE EN ŒUVRE ACCOMPLIS NON ACCOMPLIS

SUSPENSION

- 11 - Annexes

ANNEXE VI DÉTAIL DE LA CONSOMMATION ANNUELLE EN RIZ BLANC DANS LE DISTRICT D’AMBOHIMAHASOA

Taux de croissance démographique : 2,4 % par an

Consommation annuelle par habitant en milieu rural : 138 kg Consommation annuelle par habitant en milieu urbain : 118 kg

Estimation de la Besoin en riz blanc Commune Population en 2003 population en 2005 (en kg) Ambalakindresy 14 059 14 742 2 034 386 Ambatosoa 15 045 15 776 2 177 064 Ambohimahasoa Commune Urbaine 10 000 10 486 1 237 320 11 883 12 460 1 719 512 10 746 11 268 1 554 984 Ankafina Tsarafidy 17 355 18 198 2 511 329 10 581 11 095 1 531 108 15 742 16 507 2 277 922 Camp Robin 11 741 12 311 1 698 964 Fiadanana 16 330 17 123 2 363 008 Isaka 12 115 12 703 1 753 083 Kalalao 13 806 14 477 1 997 776 Manandroy 11 150 11 692 1 613 444 Morafeno 10 833 11 359 1 567 573 Sahatona 14 571 15 279 2 108 475 17 650 18 507 2 554 017 Vohiposa 17 562 18 415 2 541 283 Vohitrarivo 10 506 11 016 1 520 255 253 415 34 761 500 Sources : PRD Haute Matsiatra 2004 – Estimation de l’auteur suivant les données démographiques

- 12 - Annexes

ANNEXE VII DÉTAIL ET AMORTISSEMENT DES INVESTISSEMENTS – CAS OP TANTELIA

1. Détail des investissements

Taux d'amortissement Désignation Quantité PU (Ariary) TOTAL (Ariary) Durée de vie (%)

Bœufs de trait 2 800 000 1 600 000 5 20 Charrue à soc 5 80 000 400 000 5 20 Herse 5 70 000 350 000 5 20 Sarcleuses 25 40 000 1 000 000 2 50 Chaînes 15 8 000 120 000 2 50 Charrette 4 800 000 3 200 000 5 20 Brouette 8 60 000 480 000 2 50 Fourche 50 8 000 400 000 2 50 Pelle 50 10 000 500 000 2 50 Panneau d'indication 1 70 000 70 000 5 20 Formation & encadrement forfait 2 131 000 2 131 000 5 20

TOTAL DES INVESTISSEMENTS 10 251 000

2. Détail des apports bénéficiaires et du don octroyé par PSDR

Désignation Montant Don PSDR Apport bénéficiaire (Ariary) (Ariary) (Ariary)

Bœufs de trait 1 600 000 1 600 000 Charrue à soc 400 000 400 000 Herse 350 000 350 000 Sarcleuses 1 000 000 1 000 000 Chaînes 120 000 120 000 Charrette 3 200 000 3 200 000 Brouette 480 000 480 000 Fourche 400 000 400 000 Pelle 500 000 500 000 Panneau d'indication 70 000 70 000 Formation & encadrement 2 131 000 2 131 000

TOTAL 10 251 000 9 161 000 1 090 000

POURCENTAGE (%) 100 89,37 10,63

- 13 - Annexes

3. Amortissement des investissements

AMORTISSEMENT DES INVESTISSEMENTS VALEUR Désignation Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 RÉSIDUELLE

Bœufs de trait 320 000 320 000 320 000 320 000 320 000 - Charrue à soc 80 000 80 000 80 000 80 000 80 000 - Herse 70 000 70 000 70 000 70 000 70 000 - Sarcleuses 500 000 500 000 - Chaînes 60 000 60 000 - Charrette 640 000 640 000 640 000 640 000 640 000 - Brouette 240 000 240 000 - Fourche 200 000 200 000 - Pelle 250 000 250 000 - Panneau d'indication 14 000 14 000 14 000 14 000 14 000 - Formation & encadrement 426 200 426 200 426 200 426 200 426 200 -

TOTAL 2 800 200 2 800 200 1 550 200 1 550 200 1 550 200 -

4. Entretien des matériels

TAUX ENTRETIEN (en Ariary) MATÉRIELS D’ENTRETIEN PÉRIODE (%) Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 D'ENTRETIEN

Bœufs de trait 5 80 000 80 000 80 000 80 000 80 000 Tous les mois Charrue à soc 5 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 Août Herse 5 17 500 17 500 17 500 17 500 17 500 Août Sarcleuses 2 20 000 20 000 Septembre - Octobre Charrette 5 160 000 160 000 160 000 160 000 160 000 Tous les mois

TOTAL 297 500 297 500 277 500 277 500 277 500

- 14 - Annexes

ANNEXE VIII ANALYSE FINANCIÈRE – CAS OP TANTELIA

CAS I : RENDEMENT 4 t / ha – SURFACE DE PRODUCTION CONSTANTE (12,75 ha)

1. Production

1.1. Profil de production

ANNÉE Désignation 1 2 3 4 5 Surface (ha) 12,75 12,75 12,75 12,75 12,75 Rendement (kg / ha) 4 000 4 000 4 000 4 000 4 000

1.2. Volume de production

ANNÉE Désignation 1 2 3 4 5 Production (kg) 51 000,00 51 000,00 51 000,00 51 000,00 51 000,00 Prix unitaire (Ariary) 400 400 400 400 400 Produit brut 20 400 000 20 400 000 20 400 000 20 400 000 20 400 000

1.3. Flux physique du paddy

ANNÉE Désignation 1 2 3 4 5 Autoconsommation (kg) 6 375 6 375 6 375 6 375 6 375 Vente de paddy (kg) 44 625,00 44 625,00 44 625,00 44 625,00 44 625,00 Autoconsommation (Ariary) 2 550 000 2 550 000 2 550 000 2 550 000 2 550 000 Vente de paddy (Ariary) 17 850 000 17 850 000 17 850 000 17 850 000 17 850 000

2. Coût de fonctionnement

2.1. Coût des intrants pour 1 ha

Dépense Quantité Apport en Apport Coût unitaire Coût total monétaire Description Unité totale nature monétaire (en Ariary) (en Ariary) (en Ariary) Semences kg 25 25 1 200 30 000 30 000 NPK kg 200 200 1 180 236 000 236 000 TAROKA kg 500 500 530 265 000 265 000 Fumier de ferme Charrette 10 10 6 000 60 000 Décis litre 3 3 5 000 15 000 15 000 Sac de 100 kg pièce 40 40 800 32 000 32 000 TOTAL 638 000 578 000

- 15 - Annexes

2.2. Répartition de la main d’œuvre pour 1 ha

Homme / RÉPARTITION DES TRAVAUX Description jour MOS MOF Juil Août Sept Oct Nov Déc Janv Févr Mar Avr Mai Juin Préparation sol en pépinière 1 1 1 Semis 1 1 1 Arrachage des plants 2 2 2 Transport de plants 1 1 1 Préparation du sol en rizière 25 5 20 25 Repiquage 25 10 15 25 Sarclages 60 30 30 20 40 Épandage d’engrais 10 10 10 Épandage de produits 10 10 5 5 Récolte 15 6 9 15 Transport vers lieu de battage 30 10 20 30 Battage 15 5 10 15 MAIN D'ŒUVRE pour une surface de 195 66 129 40 45 40 5 5 0 60 0 0 0 0 0 1 Ha

2.3. Coût de transport

ANNÉE Désignation 1 2 3 4 5 Vente de paddy (kg) 44 625 44 625 44 625 44 625 44 625 PU transport (Ariary) 10 10 10 10 10 Coût de transport (Ariary) 446 250 446 250 446 250 446 250 446 250

2.4. Tableaux des coûts de fonctionnement

2.4.1. Coût de fonctionnement en quantité

Coûts de Prix unitaire QUANTITE fonctionnement (Ariary) AN 1 AN 2 AN 3 AN 4 AN 5 INTRANTS Semences 1 200 318,75 318,75 318,75 318,75 318,75 NPK 1 180 2 550 2 550 2 550 2 550 2 550 TAROKA 530 6 375 6 375 6 375 6 375 6 375 Fumier de ferme 6 000 127,50 127,50 127,50 127,50 127,50 Décis 5 000 38,25 38,25 38,25 38,25 38,25 Sac de 100 kg 800 510 510 510 510 510 MAIN D'ŒUVRE 2 400 2 486,25 2 486,25 2 486,25 2 486,25 2 486,25 TRANSPORT 10 44 625 44 625 44 625 44 625 44 625

- 16 - Annexes

2.4.2. Coût de fonctionnement en valeur

VALEUR (Ariary) Coûts de fonctionnement AN 1 AN 2 AN 3 AN 4 AN 5 INTRANTS Semences 382 500 382 500 382 500 382 500 382 500 NPK 3 009 000 3 009 000 3 009 000 3 009 000 3 009 000 TAROKA 3 378 750 3 378 750 3 378 750 3 378 750 3 378 750 Fumier de ferme 765 000 765 000 765 000 765 000 765 000 Décis 191 250 191 250 191 250 191 250 191 250 Sac de 100 kg 408 000 408 000 408 000 408 000 408 000 TOTAL INTRANTS 8 134 500 8 134 500 8 134 500 8 134 500 8 134 500 MAIN D'ŒUVRE MOF 3 947 400 3 947 400 3 947 400 3 947 400 3 947 400 MOS 2 019 600 2 019 600 2 019 600 2 019 600 2 019 600 TOTAL MAIN D'ŒUVRE 5 967 000 5 967 000 5 967 000 5 967 000 5 967 000 TRANSPORT 446 250 446 250 446 250 446 250 446 250

TOTAL 14 547 750 14 547 750 14 547 750 14 547 750 14 547 750

COÛT A L’HECTARE 1 141 000 1 141 000 1 141 000 1 141 000 1 141 000

3. Compte de résultats

ANNÉE Désignation (en Ariary) 1 2 3 4 5

CHARGES Coût de fonctionnement 14 547 750 14 547 750 14 547 750 14 547 750 14 547 750 Intrants 8 134 500 8 134 500 8 134 500 8 134 500 8 134 500 Main d'œuvre 5 967 000 5 967 000 5 967 000 5 967 000 5 967 000 Transport 446 250 446 250 446 250 446 250 446 250 Entretien des matériels 297 500 297 500 277 500 277 500 277 500 Dotation aux amortissements 2 800 200 2 800 200 1 550 200 1 550 200 1 550 200 TOTAL DES CHARGES 17 645 450 17 645 450 16 375 450 16 375 450 16 375 450

PRODUITS Production vendue 17 850 000 17 850 000 17 850 000 17 850 000 17 850 000 Production autoconsommée 2 550 000 2 550 000 2 550 000 2 550 000 2 550 000 TOTAL DES PRODUITS 20 400 000 20 400 000 20 400 000 20 400 000 20 400 000

RÉSULTAT ANNUEL 2 754 550 2 754 550 4 024 550 4 024 550 4 024 550

RATIO PRODUITS / CHARGES 1,16 1,16 1,25 1,25 1,25

- 17 - Annexes

4. Flux de trésorerie de l’année de démarrage ou année 0

CYCLE CYCLE 1 TOTAL Désignation Juil Août Sept Oct Nov Déc (Ariary) DÉPENSES Intrants 7 726 500 - - - - 408 000 8 134 500 Semences 382 500 NPK 3 009 000 TAROKA 3 378 750 Fumier de ferme 765 000 Décis 191 250 Sac de 100 kg 408 000 Main d'œuvre 1 224 000 1 377 000 1 224 000 153 000 153 000 - 4 131 000 Transport vers commune Achat de matériels et formation 10 181 000 70 000 10 251 000 Entretien des biens - 45 500 18 000 17 000 8 000 33 000 121 500 Bœufs de trait 8 000 8 000 7 000 8 000 8 000 Charrue à soc 20 000 Herse 17 500 Sarcleuses 10 000 10 000 Charrette 25 000

TOTAL DES DÉPENSES 19 131 500 1 422 500 1 242 000 170 000 161 000 511 000 22 638 000

RECETTES Vente de paddy - Subvention du PSDR 16 122 500 16 122 500

TOTAL DES RECETTES 16 122 500 - - - - - 16 122 500

SOLDE DE TRÉSORERIE - 3 009 000 - 1 422 500 - 1 242 000 - 170 000 - 161 000 - 511 000 SOLDE CUMULÉ - 3 009 000 - 4 431 500 - 5 673 500 - 5 843 500 - 6 004 500 - 6 515 500 - 6 515 500

- 18 - Annexes

5. Flux de trésorerie mensuelle des années d’exploitation

La trésorerie mensuelle pour les 5 années d’exploitation est la même s’il n’y a aucune augmentation de surface.

CYCLE Cycle 1 Cycle 2 TOTAL Désignation Janv Févr Mars Avr Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre (Ariary) DÉPENSES Intrants 0 0 0 0 0 0 7 726 500 0 0 0 0 408 000 8 134 500 Semences 382 500 NPK 3 009 000 TAROKA 3 378 750 Fumier de ferme 765 000 Décis 191 250 Sac de 100 kg 408 000 Main d'œuvre 1 836 000 0 0 0 0 0 1 224 000 1 377 000 1 224 000 153 000 153 000 0 5 967 000 Transport vers commune 446 250 446 250 Achat de matériels - Entretien des biens 32 000 27 000 27 000 27 000 26 000 37 000 0 45 500 18 000 17 000 8 000 33 000 297 500 Bœufs de trait 7 000 7 000 7 000 7 000 6 000 7 000 8 000 8 000 7 000 8 000 8 000 Charrue à soc 20 000 Herse 17 500 Sarcleuses 10 000 10 000 Charrette 25 000 20 000 20 000 20 000 20 000 30 000 25 000

TOTAL DES DÉPENSES 2 314 250 27 000 27 000 27 000 26 000 37 000 8 950 500 1 422 500 1 242 000 170 000 161 000 441 000 14 845 250

RECETTES Vente de paddy 20 400 000 20 400 000

TOTAL DES RECETTES 20 400 000 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 20 400 000

SOLDE DE TRÉSORERIE 18 085 750 -27 000 -27 000 -27 000 -26 000 -37 000 -8 950 500 -1 422 500 -1 242 000 -170 000 -161 000 -441 000 SOLDE CUMULÉ 18 085 750 18 058 750 18 031 750 18 004 750 17 978 750 17 941 750 8 991 250 7 568 750 6 326 750 6 156 750 5 995 750 5 554 750 5 554 750

- 19 - Annexes

6. Plan de trésorerie annuelle

ANNÉE Désignation (en Ariary) 0 1 2 3 4 5 DÉPENSES Coût de fonctionnement 12 265 500 14 547 750 14 547 750 14 547 750 14 547 750 14 547 750 Intrants 8 134 500 8 134 500 8 134 500 8 134 500 8 134 500 8 134 500 Main d'œuvre 4 131 000 5 967 000 5 967 000 5 967 000 5 967 000 5 967 000 Transport vers commune 446 250 446 250 446 250 446 250 446 250 Investissement 10 251 000 Entretien des matériels 121 500 297 500 277 500 277 500 277 500 277 500

SOMME DES DÉPENSES 22 638 000 14 845 250 14 825 250 14 825 250 14 825 250 14 825 250 RECETTES Vente de paddy 20 400 000 20 400 000 20 400 000 20 400 000 20 400 000 Apport bénéficiaire 6 515 500 0 0 0 0 Don PSDR 16 122 500

SOMME DES RECETTES 22 638 000 20 400 000 20 400 000 20 400 000 20 400 000 20 400 000

SOLDE DE TRÉSORERIE 5 554 750 5 574 750 5 574 750 5 574 750 5 574 750 SOLDE CUMULÉ 5 554 750 11 129 500 16 704 250 22 279 000 27 853 750

7. Calcul du TRI et de la VAN

INVESTISSEMENT CAF CAF ACTUALISÉE ANNÉE (Ariary) (Ariary) (Ariary) 0 10 251 000 1 5 554 750 5 143 287,04 2 5 554 750 4 762 302,81 3 5 574 750 4 425 416,29 4 5 574 750 4 097 607,67 5 5 574 750 3 794 081,18 VAN 11 971 694,98 TRI 46,10 %

8. Bilans

Stock de matières premières : intrants consommés au cours de l’année mais dont le cycle n’est pas encore achevé En-cours de production : travaux et mains d’œuvres au cours de l’année mais dont le cycle n’est pas encore achevé

- 20 - Annexes

8.1. Bilan d’ouverture au 31 décembre 2005 : Année 0

Montant Montant ACTIF (en Ariary) PASSIF (en Ariary) Immobilisation incorporelle Capitaux propres Frais de formation 2 131 000 Capital 6 515 500 Résultat Immobilisations corporelles Gros matériels de production 5 550 000 Petits matériels de production 2 500 000 Passifs non courants Panneaux d'indication 70 000 Subvention du PSDR 16 122 500

Actif circulant Stock de matière première 8 134 500 En-cours de production 4 252 500

Disponibilités Caisse ou banque

TOTAL DES ACTIFS 22 638 000 TOTAL DES PASSIFS 22 638 000

8.2. Bilan au 31 décembre 2006 : Année 1

Montant brut Amortissement Montant net Montant ACTIF (en Ariary) (en Ariary) (en Ariary) PASSIF (en Ariary) Immobilisation incorporelle Capitaux propres Frais de formation 2 131 000 426 200 1 704 800 Capital 6 515 500 Résultat 2 754 550 Immobilisations corporelles Gros matériels de production 5 550 000 1 110 000 4 440 000 Passifs non courants Petits matériels de production 2 500 000 1 250 000 1 250 000 Subvention du PSDR 16 122 500 Panneaux d'indication 70 000 14 000 56 000

Actif circulant Stock de matière première 8 134 500 8 134 500 En-cours de production 4 252 500 4 252 500

Disponibilités Caisse 5 554 750 5 554 750

TOTAL DES ACTIFS 28 192 750 2 800 200 25 392 550 TOTAL DES PASSIFS 25 392 550

- 21 - Annexes

8.3. Bilan au 31 décembre 2007 : Année 2

Montant Amortissement Montant net Montant ACTIF brut (Ariary) (Ariary) (Ariary) PASSIF (Ariary) Immobilisation incorporelle Capitaux propres Frais de formation 2 131 000 852 400 1 278 600 Capital 6 515 500 Résultat 2 754 550 Immobilisations corporelles Report à nouveau 2 754 550 Gros matériels de production 5 550 000 2 220 000 3 330 000 Petits matériels de production 2 500 000 2 500 000 - Passifs non courants Panneaux d'indication 70 000 28 000 42 000 Subvention du PSDR 16 122 500

Actif circulant Stock de matière première 8 134 500 8 134 500 En-cours de production 4 232 500 4 232 500

Disponibilités Caisse 11 129 500 11 129 500

TOTAL DES ACTIFS 33 747 500 5 600 400 28 147 100 TOTAL DES PASSIFS 28 147 100

8.4. Bilan au 31 décembre 2008 : Année 3

Montant Amortissement Montant net Montant ACTIF brut (Ariary) (Ariary) (Ariary) PASSIF (Ariary) Immobilisation incorporelle Capitaux propres Frais de formation 2 131 000 1 278 600 852 400 Capital 6 515 500 Résultat 4 024 550 Immobilisations corporelles Report à nouveau 5 509 100 Gros matériels de production 5 550 000 3 330 000 2 220 000 Petits matériels de production 2 500 000 2 500 000 - Passifs non courants Panneaux d'indication 70 000 42 000 28 000 Subvention du PSDR 16 122 500

Actif circulant Stock de matière première 8 134 500 8 134 500 En-cours de production 4 232 500 4 232 500

Disponibilités Caisse 16 704 250 16 704 250

TOTAL DES ACTIFS 39 322 250 7 150 600 32 171 650 TOTAL DES PASSIFS 32 171 650

- 22 - Annexes

8.5. Bilan au 31 décembre 2009 : Année 4

Montant Amortissement Montant net Montant ACTIF brut (Ariary) (Ariary) (Ariary) PASSIF (Ariary) Immobilisation incorporelle Capitaux propres Frais de formation 2 131 000 1 704 800 426 200 Capital 6 515 500 Résultat 4 024 550 Immobilisations corporelles Report à nouveau 9 533 650 Gros matériels de production 5 550 000 4 440 000 1 110 000 Petits matériels de production 2 500 000 2 500 000 Passifs non courants Panneaux d'indication 70 000 56 000 14 000 Subvention du PSDR 16 122 500

Actif circulant Stock de matière première 8 134 500 8 134 500 En-cours de production 4 232 500 4 232 500

Disponibilités Caisse 22 279 000 22 279 000

TOTAL DES ACTIFS 44 897 000 8 700 800 36 196 200 TOTAL DES PASSIFS 36 196 200

8.6. Bilan au 31 décembre 2010 : Année 5

Montant Amortissement Montant net Montant ACTIF brut (Ariary) (Ariary) (Ariary) PASSIF (Ariary) Immobilisation incorporelle Capitaux propres Frais de formation 2 131 000 2 131 000 - Capital 6 515 500 Résultat 4 024 550 Immobilisations corporelles Report à nouveau 13 558 200 Gros matériels de production 5 550 000 5 550 000 - Petits matériels de production 2 500 000 2 500 000 Passifs non courants Panneaux d'indication 70 000 70 000 - Subvention du PSDR 16 122 500

Actif circulant Stock de matière première 8 134 500 8 134 500 En-cours de production 4 232 500 4 232 500

Disponibilités Caisse 27 853 750 27 853 750

TOTAL DES ACTIFS 50 471 750 10 251 000 40 220 750 TOTAL DES PASSIFS 40 220 750

- 23 - Annexes

9. Calcul de la productivité du travail pour la première année

Après sous-projet Avant sous-projet Détail de la main d’œuvre pour 1 ha (h / j) (h / j) * Préparation du sol en pépinière 1 5 Semis 1 1 Arrachage des plants 2 2 Transport de plants 1 1 Préparation du sol en rizière 25 110 Repiquage 25 25 Sarclages 60 90 Épandage d’engrais 10 10 Épandage de produits 10 Récolte 15 15 Transport vers lieu de battage 30 30 Battage 15 15 TOTAL (h / j) 195 304 * Sources : Fiche d’instruction, confrontées avec les données sur les plaines d’Antananarivo

Désignation Après sous-projet Avant sous-projet Rendement (t / ha) 4 2,9 Produit brut (Ariary) 20 400 000 14 790 000 Intrants : Consommation intermédiaire (Ariary) 14 845 250 12 069 150 - Semences tout Intrants 8 134 500 2 460 750 venant à moitié prix Main d'œuvre 5 967 000 9 302 400 - NPK à 100 kg / ha Transport 446 250 306 000 - Apport identique en Entretien des matériels 297 500 fumier de ferme Valeur ajoutée brute (Ariary) 5 554 750 2 720 850 Main d’œuvre (h / j) 2 486,25 3 876 Productivité de la main d’œuvre (en Ariary) 2 234,19 701,97 Équivalent kg de riz (kg) 5,6 1,8

- 24 - Annexes

CAS II : RENDEMENT 4 t / ha – AUGMENTATION DE LA SURFACE DE PRODUCTION DE L’ORDRE DE 5 %

1. Production

1.1. Profil de production

ANNÉE Désignation 1 2 3 4 5 Surface (ha) 12,75 13,39 14,06 14,76 15,50 Rendement (kg / ha) 4 000 4 000 4 000 4 000 4 000

1.2. Volume de production

ANNÉE Désignation 1 2 3 4 5 Production (kg) 51 000 53 550 56 227,50 59 038,88 61 990,82 Prix unitaire (Ariary) 400 400 400 400 400 Produit brut (Ariary) 20 400 000 21 420 000 22 491 000 23 615 550 24 796 328

1.3. Flux physique du paddy

ANNÉE Désignation 1 2 3 4 5 Autoconsommation (kg) 6 375 6 375 6 375 6 375 6 375 Vente de paddy (kg) 44 625,00 47 175,00 49 852,50 52 663,88 55 615,82 Autoconsommation (Ariary) 2 550 000 2 550 000 2 550 000 2 550 000 2 550 000 Vente de paddy (Ariary) 17 850 000 18 870 000 19 941 000 21 065 550 22 246 328

2. Coûts de production

2.1. Coût des intrants pour 1 ha

Dépense Quantité Apport en Apport Coût unitaire Coût total monétaire Description Unité totale nature monétaire (en Ariary) (en Ariary) (en Ariary) Semences kg 25 25 1200 30 000 30 000 NPK kg 200 200 1 180 236 000 236 000 TAROKA kg 500 500 530 265 000 265 000 Fumier de ferme Charrette 10 10 6 000 60 000 Décis litre 3 3 5 000 15 000 15 000 Sac de 100 kg pièce 40 40 800 32 000 32 000 TOTAL 638 000 578 000

- 25 - Annexes

2.2. Répartition de la main d’œuvre pour 1 ha

Homme / RÉPARTITION DES TRAVAUX Description jour MOS MOF Juil Août Sept Oct Nov Déc Janv Févr Mar Avr Mai Juin Préparation sol en pépinière 1 1 1 Semis 1 1 1 Arrachage des plants 2 2 2 Transport de plants 1 1 1 Préparation du sol en rizière 25 5 20 25 Repiquage 25 10 15 25 Sarclages 60 30 30 20 40 Épandage d’engrais 10 10 10 Épandage de produits 10 10 5 5 Récolte 15 6 9 15 Transport vers lieu de battage 30 10 20 30 Battage 15 5 10 15 MAIN D'ŒUVRE pour une surface de 195 66 129 40 45 40 5 5 0 60 0 0 0 0 0 1 Ha

2.3. Coût de transport

ANNÉE Désignation 1 2 3 4 5 Vente de paddy (kg) 44 625,00 47 175,00 49 852,50 52 663,88 55 615,82 PU transport (Ariary) 10 10 10 10 10 Coût de transport (Ariary) 446 250 471 750 498 525 526 639 556 158

2.4. Tableaux des coûts de fonctionnement

2.4.1. Coût de fonctionnement en quantité

Coûts de Prix unitaire QUANTITE fonctionnement (Ariary) AN 1 AN 2 AN 3 AN 4 AN 5 INTRANTS Semences 1 200 318,75 334,69 351,42 368,99 387,44 NPK 1 180 2 550 2 678 2 811 2 952 3 100 TAROKA 530 6 375 6 694 7 028 7 380 7 749 Fumier de ferme 6 000 127,50 133,88 140,57 147,60 154,98 Décis 5 000 38,25 40,16 42,17 44,28 46,49 Sac de 100 kg 800 510,00 535,50 562,28 590,39 619,91 MAIN D'ŒUVRE 2 400 2 486,3 2 610,6 2 741,1 2 878,1 3 022,1 TRANSPORT 10 44 625 47 175 49 853 52 664 55 616

- 26 - Annexes

2.4.2. Coût de fonctionnement en valeur

VALEUR (Ariary) Coûts de fonctionnement AN 1 AN 2 AN 3 AN 4 AN 5 INTRANTS Semences 382 500 401 625 421 706 442 792 464 931 NPK 3 009 000 3 159 450 3 317 423 3 483 294 3 657 458 TAROKA 3 378 750 3 547 688 3 725 072 3 911 325 4 106 892 Fumier de ferme 765 000 803 250 843 413 885 583 929 862 Décis 191 250 200 813 210 853 221 396 232 466 Sac de 100 kg 408 000 428 400 449 820 472 311 495 927 TOTAL INTRANTS 8 134 500 8 541 225 8 968 286 9 416 701 9 887 536 MAIN D'ŒUVRE MOF 3 947 400 4 144 770 4 352 009 4 569 609 4 798 089 MOS 2 019 600 2 120 580 2 226 609 2 337 939 2 454 836 TOTAL MAIN D'ŒUVRE 5 967 000 6 265 350 6 578 618 6 907 548 7 252 926 TRANSPORT 446 250 471 750 498 525 526 639 556 158

TOTAL 14 547 750 15 278 325 16 045 429 16 850 888 17 696 620

COÛT A L’HECTARE 1 141 000 1 141 238 1 141 465 1 141 681 1 141 886

3. Compte de résultats

ANNÉE Désignation (en Ariary) 1 2 3 4 5

CHARGES Coût de fonctionnement 14 547 750 15 278 325 16 045 429 16 850 888 17 696 620 Intrants 8 134 500 8 541 225 8 968 286 9 416 701 9 887 536 Main d'œuvre 5 967 000 6 265 350 6 578 618 6 907 548 7 252 926 Transport 446 250 471 750 498 525 526 639 556 158 Entretien des matériels 297 500 297 500 277 500 277 500 277 500 Dotation aux amortissements 2 800 200 2 800 200 1 550 200 1 550 200 1 550 200 TOTAL DES CHARGES 17 645 450 18 376 025 17 873 129 18 678 588 19 524 320

PRODUITS Production vendue 17 850 000 18 870 000 19 941 000 21 065 550 22 246 328 Production autoconsommée 2 550 000 2 550 000 2 550 000 2 550 000 2 550 000 TOTAL DES PRODUITS 20 400 000 21 420 000 22 491 000 23 615 550 24 796 328

RÉSULTAT ANNUEL 2 754 550 3 043 975 4 617 871 4 936 962 5 272 008

RATIO PRODUITS / CHARGES 1,16 1,17 1,26 1,26 1,27

- 27 - Annexes

4. Flux de trésorerie de l’année de démarrage ou année 0

CYCLE CYCLE 1 TOTAL Désignation Juil Août Sept Oct Nov Déc (Ariary) DÉPENSES Intrants 7 726 500 - - - - 408 000 8 134 500 Semences 382 500 NPK 3 009 000 TAROKA 3 378 750 Fumier de ferme 765 000 Décis 191 250 Sac de 100 kg 408 000 Main d'œuvre 1 224 000 1 377 000 1 224 000 153 000 153 000 - 4 131 000 Transport vers commune Achat de matériels et formation 10 181 000 70 000 10 251 000 Entretien des biens - 45 500 18 000 17 000 8 000 33 000 121 500 Bœufs de trait 8 000 8 000 7 000 8 000 8 000 Charrue à soc 20 000 Herse 17 500 Sarcleuses 10 000 10 000 Charrette 25 000

TOTAL DES DÉPENSES 19 131 500 1 422 500 1 242 000 170 000 161 000 511 000 22 638 000

RECETTES Vente de paddy - Subvention du PSDR 16 122 500 16 122 500

TOTAL DES RECETTES 16 122 500 - - - - - 16 122 500

SOLDE DE TRÉSORERIE - 3 009 000 - 1 422 500 - 1 242 000 - 170 000 - 161 000 - 511 000 SOLDE CUMULÉ - 3 009 000 - 4 431 500 - 5 673 500 - 5 843 500 - 6 004 500 - 6 515 500 - 6 515 500

- 28 - Annexes

5. Flux de trésorerie mensuelle des 5 années d’exploitation

5.1. Trésorerie de l’année 2006

CYCLE Cycle 1 Cycle 2 TOTAL Désignation Janv Févr Mars Avr Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre (Ariary) DÉPENSES Intrants 0 0 0 0 0 0 8 112 825 0 0 0 0 428 400 8 541 225 Semences 401 625 NPK 3 159 450 TAROKA 3 547 688 Fumier de ferme 803 250 Décis 200 813 Sac de 100 kg 428 400 Main d'œuvre 1 836 000 0 0 0 0 0 1 285 200 1 445 850 1 285 200 160 650 160 650 0 6 173 550 Transport vers commune 446 250 446 250 Achat de matériels - Entretien des biens 32 000 27 000 27 000 27 000 26 000 37 000 0 45 500 18 000 17 000 8 000 33 000 297 500 Bœufs de trait 7 000 7 000 7 000 7 000 6 000 7 000 8 000 8 000 7 000 8 000 8 000 Charrue à soc 20 000 Herse 17 500 Sarcleuses 10 000 10 000 Charrette 25 000 20 000 20 000 20 000 20 000 30 000 25 000

TOTAL DES DÉPENSES 2 314 250 27 000 27 000 27 000 26 000 37 000 9 398 025 1 491 350 1 303 200 177 650 168 650 461 400 15 458 525

RECETTES Vente de paddy 20 400 000 20 400 000

TOTAL DES RECETTES 20 400 000 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 20 400 000

SOLDE DE TRÉSORERIE 18 085 750 -27 000 -27 000 -27 000 -26 000 -37 000 -9 398 025 -1 491 350 -1 303 200 -177 650 -168 650 -461 400 SOLDE CUMULÉ 18 085 750 18 058 750 18 031 750 18 004 750 17 978 750 17 941 750 8 543 725 7 052 375 5 749 175 5 571 525 5 402 875 4 941 475 4 941 475

- 29 - Annexes

5.2. Trésorerie de l’année 2007

CYCLE Cycle 2 Cycle 3 TOTAL Désignation Janv Févr Mars Avr Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre (Ariary) DÉPENSES Intrants 0 0 0 0 0 0 8 518 466 0 0 0 0 449 820 8 968 286 Semences 421 706 NPK 3 317 423 TAROKA 3 725 072 Fumier de ferme 843 413 Décis 210 853 Sac de 100 kg 449 820 Main d'œuvre 1 927 800 0 0 0 0 0 1 349 460 1 518 143 1 349 460 168 683 168 683 0 6 482 228 Transport vers commune 471 750 471 750 Achat de matériels - Entretien des biens 32 000 27 000 27 000 27 000 26 000 37 000 0 45 500 8 000 7 000 8 000 33 000 277 500 Bœufs de trait 7 000 7 000 7 000 7 000 6 000 7 000 8 000 8 000 7 000 8 000 8 000 Charrue à soc 20 000 Herse 17 500 Sarcleuses Charrette 25 000 20 000 20 000 20 000 20 000 30 000 25 000

TOTAL DES DÉPENSES 2 431 550 27 000 27 000 27 000 26 000 37 000 9 867 926 1 563 643 1 357 460 175 683 176 683 482 820 16 199 764

RECETTES Vente de paddy 21 420 000 21 420 000

TOTAL DES RECETTES 21 420 000 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 21 420 000

SOLDE DE TRÉSORERIE 18 988 450 -27 000 -27 000 -27 000 -26 000 -37 000 -9 867 926 -1 563 643 -1 357 460 -175 683 -176 683 -482 820 SOLDE CUMULÉ 18 988 450 18 961 450 18 934 450 18 907 450 18 881 450 18 844 450 8 976 524 7 412 881 6 055 421 5 879 739 5 703 056 5 220 236 5 220 236

- 30 - Annexes

5.3. Trésorerie de l’année 2008

CYCLE Cycle 3 Cycle 4 TOTAL Désignation Janv Févr Mars Avr Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre (Ariary) DÉPENSES Intrants 0 0 0 0 0 0 8 944 390 0 0 0 0 472 311 9 416 701 Semences 442 792 NPK 3 483 294 TAROKA 3 911 325 Fumier de ferme 885 583 Décis 221 396 Sac de 100 kg 472 311 Main d'œuvre 2 024 190 0 0 0 0 0 1 416 933 1 594 050 1 416 933 177 117 177 117 0 6 806 339 Transport vers commune 498 525 498 525 Achat de matériels - Entretien des biens 32 000 27 000 27 000 27 000 26 000 37 000 0 45 500 8 000 7 000 8 000 33 000 277 500 Bœufs de trait 7 000 7 000 7 000 7 000 6 000 7 000 8 000 8 000 7 000 8 000 8 000 Charrue à soc 20 000 Herse 17 500 Sarcleuses Charrette 25 000 20 000 20 000 20 000 20 000 30 000 25 000

TOTAL DES DÉPENSES 2 554 715 27 000 27 000 27 000 26 000 37 000 10 361 323 1 639 550 1 424 933 184 117 185 117 505 311 16 999 064

RECETTES Vente de paddy 22 491 000 22 491 000

TOTAL DES RECETTES 22 491 000 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 22 491 000

SOLDE DE TRÉSORERIE 19 936 285 -27 000 -27 000 -27 000 -26 000 -37 000 -10 361 323 -1 639 550 -1 424 933 -184 117 -185 117 -505 311 SOLDE CUMULÉ 19 936 285 19 909 285 19 882 285 19 855 285 19 829 285 19 792 285 9 430 962 7 791 413 6 366 480 6 182 363 5 997 247 5 491 936 5 491 936

- 31 - Annexes

5.4. Trésorerie de l’année 2009

CYCLE Cycle 4 Cycle 5 TOTAL Désignation Janv Févr Mars Avr Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre (Ariary) DÉPENSES Intrants 0 0 0 0 0 0 9 391 609 0 0 0 0 495 927 9 887 536 Semences 464 931 NPK 3 657 458 TAROKA 4 106 892 Fumier de ferme 929 862 Décis 232 466 Sac de 100 kg 495 927 Main d'œuvre 2 125 400 0 0 0 0 0 1 487 780 1 673 752 1 487 780 185 972 185 972 0 7 146 656 Transport vers commune 526 639 526 639 Achat de matériels - Entretien des biens 32 000 27 000 27 000 27 000 26 000 37 000 0 45 500 8 000 7 000 8 000 33 000 277 500 Bœufs de trait 7 000 7 000 7 000 7 000 6 000 7 000 8 000 8 000 7 000 8 000 8 000 Charrue à soc 20 000 Herse 17 500 Sarcleuses Charrette 25 000 20 000 20 000 20 000 20 000 30 000 25 000

TOTAL DES DÉPENSES 2 684 038 27 000 27 000 27 000 26 000 37 000 10 879 389 1 719 252 1 495 780 192 972 193 972 528 927 17 838 330

RECETTES Vente de paddy 23 615 550 23 615 550

TOTAL DES RECETTES 23 615 550 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 23 615 550

SOLDE DE TRÉSORERIE 20 931 512 -27 000 -27 000 -27 000 -26 000 -37 000 -10 879 389 -1 719 252 -1 495 780 -192 972 -193 972 -528 927 SOLDE CUMULÉ 20 931 512 20 904 512 20 877 512 20 850 512 20 824 512 20 787 512 9 908 123 8 188 871 6 693 091 6 500 119 6 306 146 5 777 220 5 777 220

- 32 - Annexes

5.5. Trésorerie de l’année 2010

CYCLE Cycle 5 Cycle 6 TOTAL Désignation Janv Févr Mars Avr Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre (Ariary) DÉPENSES Intrants 0 0 0 0 0 0 9 861 189 0 0 0 0 520 723 10 381 912 Semences 488 178 NPK 3 840 331 TAROKA 4 312 236 Fumier de ferme 976 355 Décis 244 089 Sac de 100 kg 520 723 Main d'œuvre 2 231 669 0 0 0 0 0 1 562 169 1 757 440 1 562 169 195 271 195 271 0 7 503 989 Transport vers commune 556 158 556 158 Achat de matériels - Entretien des biens 32 000 27 000 27 000 27 000 26 000 37 000 0 45 500 8 000 7 000 8 000 33 000 277 500 Bœufs de trait 7 000 7 000 7 000 7 000 6 000 7 000 8 000 8 000 7 000 8 000 8 000 Charrue à soc 20 000 Herse 17 500 Sarcleuses Charrette 25 000 20 000 20 000 20 000 20 000 30 000 25 000

TOTAL DES DÉPENSES 2 819 828 27 000 27 000 27 000 26 000 37 000 11 423 358 1 802 940 1 570 169 202 271 203 271 553 723 18 719 559

RECETTES Vente de paddy 24 796 328 24 796 328

TOTAL DES RECETTES 24 796 328 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 24 796 328

SOLDE DE TRÉSORERIE 21 976 500 -27 000 -27 000 -27 000 -26 000 -37 000 -11 423 358 -1 802 940 -1 570 169 -202 271 -203 271 -553 723 SOLDE CUMULÉ 21 976 500 21 949 500 21 922 500 21 895 500 21 869 500 21 832 500 10 409 142 8 606 202 7 036 033 6 833 762 6 630 491 6 076 768 6 076 768

- 33 - Annexes

6. Plan de trésorerie annuelle

ANNÉE Désignation (en Ariary) 0 1 2 3 4 5 DÉPENSES Coût de fonctionnement 12 265 500 15 161 025 15 922 264 16 721 564 17 560 830 18 442 059 Intrants 8 134 500 8 541 225 8 968 286 9 416 701 9 887 536 10 381 912 Main d'œuvre 4 131 000 6 173 550 6 482 228 6 806 339 7 146 656 7 503 989 Transport vers commune 446 250 471 750 498 525 526 639 556 158 Investissement 10 251 000 Entretien des matériels 121 500 297 500 277 500 277 500 277 500 277 500

SOMME DES DÉPENSES 22 638 000 15 458 525 16 199 764 16 999 064 17 838 330 18 719 559 RECETTES Vente de paddy 20 400 000 21 420 000 22 491 000 23 615 550 24 796 328 Apport bénéficiaire 6 515 500 0 0 0 0 Don PSDR 16 122 500

SOMME DES RECETTES 22 638 000 20 400 000 21 420 000 22 491 000 23 615 550 24 796 328

SOLDE DE TRÉSORERIE 4 941 475 5 220 236 5 491 936 5 777 220 6 076 768 SOLDE CUMULÉ 4 941 475 10 161 711 15 653 647 21 430 867 27 507 635

7. Calcul du TRI et de la VAN

INVESTISSEMENT CAF CAF ACTUALISÉE ANNÉE (Ariary) (Ariary) (Ariary) 0 10 251 000 - - 1 - 5 554 750 5 143 287,04 2 - 5 844 175 5 010 438,10 3 - 6 168 071 4 896 413,82 4 - 6 487 162 4 768 257,96 5 - 6 822 208 4 643 080,08 VAN 14 210 477,00 TRI 50,3 %

- 34 - Annexes

8. Bilan

8.1. Bilan d’ouverture au 31 décembre 2005 : Année 0

Montant Montant ACTIF (en Ariary) PASSIF (en Ariary) Immobilisation incorporelle Capitaux propres Frais de formation 2 131 000 Capital 6 515 500 Résultat Immobilisations corporelles Gros matériels de production 5 550 000 Petits matériels de production 2 500 000 Passifs non courants Panneaux d'indication 70 000 Subvention du PSDR 16 122 500

Actif circulant Stock de matière première 8 134 500 En-cours de production 4 252 500

Disponibilités Caisse ou banque TOTAL DES ACTIFS 22 638 000 TOTAL DES PASSIFS 22 638 000

8.2. Bilan au 31 décembre 2006 : Année 1

Montant brut Amortissement Montant net Montant ACTIF (Ariary) (Ariary) (Ariary) PASSIF (Ariary) Immobilisation incorporelle Capitaux propres Frais de formation 2 131 000 426 200 1 704 800 Capital 6 515 500 Résultat 2 754 550 Immobilisations corporelles Gros matériels de production 5 550 000 1 110 000 4 440 000 Passifs non courants Petits matériels de production 2 500 000 1 250 000 1 250 000 Subvention du PSDR 16 122 500 Panneaux d'indication 70 000 14 000 56 000

Actif circulant Stock de matière première 8 541 225 8 541 225 En-cours de production 4 459 050 4 459 050

Disponibilités Caisse 4 941 475 4 941 475

TOTAL DES ACTIFS 28 192 750 2 800 200 25 392 550 TOTAL DES PASSIFS 25 392 550

- 35 - Annexes

8.3. Bilan au 31 décembre 2007 : Année 2

Montant brut Amortissement Montant net Montant ACTIF (Ariary) (Ariary) (Ariary) PASSIF (Ariary) Immobilisation incorporelle Capitaux propres Frais de formation 2 131 000 852 400 1 278 600 Capital 6 515 500 Résultat 3 043 975 Immobilisations corporelles Report à nouveau 2 754 550 Gros matériels de production 5 550 000 2 220 000 3 330 000 Petits matériels de production 2 500 000 2 500 000 - Passifs non courants Panneaux d'indication 70 000 28 000 42 000 Subvention du PSDR 16 122 500

Actif circulant Stock de matière première 8 968 286 8 968 286 En-cours de production 4 655 928 4 655 928

Disponibilités Caisse 10 161 711 10 161 711

TOTAL DES ACTIFS 34 036 925 5 600 400 28 436 525 TOTAL DES PASSIFS 28 436 525

8.4. Bilan au 31 décembre 2008 : Année 3

Montant Amortissement Montant net Montant ACTIF brut (Ariary) (Ariary) (Ariary) PASSIF (Ariary) Immobilisation incorporelle Capitaux propres Frais de formation 2 131 000 1 278 600 852 400 Capital 6 515 500 Résultat 4 617 871 Immobilisations corporelles Report à nouveau 5 798 525 Gros matériels de production 5 550 000 3 330 000 2 220 000 Petits matériels de production 2 500 000 2 500 000 - Passifs non courants Panneaux d'indication 70 000 42 000 28 000 Subvention du PSDR 16 122 500

Actif circulant Stock de matière première 9 416 701 9 416 701 En-cours de production 4 883 649 4 883 649

Disponibilités Caisse 15 653 647 15 653 647

TOTAL DES ACTIFS 40 204 996 7 150 600 33 054 396 TOTAL DES PASSIFS 33 054 396

- 36 - Annexes

8.5. Bilan au 31 décembre 2009 : Année 4

Montant Amortissement Montant net Montant ACTIF brut (Ariary) (Ariary) (Ariary) PASSIF (Ariary) Immobilisation incorporelle Capitaux propres Frais de formation 2 131 000 1 704 800 426 200 Capital 6 515 500 Résultat 4 936 962 Immobilisations corporelles Report à nouveau 10 416 396 Gros matériels de production 5 550 000 4 440 000 1 110 000 Petits matériels de production 2 500 000 2 500 000 Passifs non courants Panneaux d'indication 70 000 56 000 14 000 Subvention du PSDR 16 122 500

Actif circulant Stock de matière première 9 887 536 9 887 536 En-cours de production 5 122 756 5 122 756

Disponibilités Caisse 21 430 867 21 430 867

TOTAL DES ACTIFS 46 692 159 8 700 800 37 991 359 TOTAL DES PASSIFS 37 991 359

8.6. Bilan au 31 décembre 2010 : Année 5

Montant Amortissement Montant net Montant ACTIF brut (Ariary) (Ariary) (Ariary) PASSIF (Ariary) Immobilisation incorporelle Capitaux propres Frais de formation 2 131 000 2 131 000 - Capital 6 515 500 Résultat 5 272 008 Immobilisations corporelles Report à nouveau 15 353 359 Gros matériels de production 5 550 000 5 550 000 - Petits matériels de production 2 500 000 2 500 000 Passifs non courants Panneaux d'indication 70 000 70 000 - Subvention du PSDR 16 122 500

Actif circulant Stock de matière première 10 381 912 10 381 912 En-cours de production 5 373 819 5 373 819

Disponibilités Caisse 27 507 635 27 507 635

TOTAL DES ACTIFS 53 514 366 10 251 000 43 263 366 TOTAL DES PASSIFS 43 263 366

- 37 - Annexes

ANNEXE IX ANALYSE DE SENSIBILITÉ – CAS OP TANTELIA

Les simulations ont été effectuées à partir des résultats dans le cas d’une surface de production constante pendant 5 ans.

I. VARIABLE 1 : PRIX DE VENTE DES PRODUITS

1. Réaction de la CAF et de la VAN

Degré de Degré de Baisse du prix VALEUR Diminution Diminution réactivité du réactivité de la de vente (%) (Ariary) CAF (Ariary) VAN (Ariary) CAF (%) VAN (%) CAF VAN Aucune 400 5 554 750,00 11 971 694,98 5 380 4 534 750,00 7 899 130,75 18,4 34,0 3,7 6,8 10 360 3 514 750,00 3 826 566,51 36,7 68,0 3,7 6,8 15 340 2 494 750,00 - 245 997,73 55,1 102,1 3,7 6,8

Prix de vente critique : 344 Ariary ou baisse de 14 % C’est le prix en dessous duquel la VAN passe au négatif et l’exploitation connaît des résultats déficitaires.

2. Compte de résultats pour un prix de vente de 344 Ariary (- 14 %)

ANNÉE Désignation (en Ariary) 1 2 3 4 5 CHARGES Coût de fonctionnement 14 547 750 14 547 750 14 547 750 14 547 750 14 547 750 Intrants 8 134 500 8 134 500 8 134 500 8 134 500 8 134 500 Main d'œuvre 5 967 000 5 967 000 5 967 000 5 967 000 5 967 000 Transport 446 250 446 250 446 250 446 250 446 250 Entretien des matériels 297 500 297 500 277 500 277 500 277 500 Dotation aux amortissements 2 800 200 2 800 200 1 550 200 1 550 200 1 550 200 TOTAL DES CHARGES 17 645 450 17 645 450 16 375 450 16 375 450 16 375 450 PRODUITS Production vendue 15 351 000 15 351 000 15 351 000 15 351 000 15 351 000 Production autoconsommée 2 193 000 2 193 000 2 193 000 2 193 000 2 193 000 TOTAL DES PRODUITS 17 544 000 17 544 000 17 544 000 17 544 000 17 544 000

RÉSULTAT ANNUEL -101 450 -101 450 1 168 550 1 168 550 1 168 550

RATIO PRODUITS / CHARGES 0,99 0,99 1,07 1,07 1,07

- 38 - Annexes

3. Compte de résultats pour un prix de vente de 340 Ariary (- 15 %)

ANNÉE Désignation (en Ariary) 1 2 3 4 5 CHARGES Coût de fonctionnement 14 547 750 14 547 750 14 547 750 14 547 750 14 547 750 Intrants 8 134 500 8 134 500 8 134 500 8 134 500 8 134 500 Main d'œuvre 5 967 000 5 967 000 5 967 000 5 967 000 5 967 000 Transport 446 250 446 250 446 250 446 250 446 250 Entretien des matériels 297 500 297 500 277 500 277 500 277 500 Dotation aux amortissements 2 800 200 2 800 200 1 550 200 1 550 200 1 550 200 TOTAL DES CHARGES 17 645 450 17 645 450 16 375 450 16 375 450 16 375 450 PRODUITS Production vendue 15 172 500 15 172 500 15 172 500 15 172 500 15 172 500 Production autoconsommée 2 167 500 2 167 500 2 167 500 2 167 500 2 167 500 TOTAL DES PRODUITS 17 340 000 17 340 000 17 340 000 17 340 000 17 340 000

RÉSULTAT ANNUEL -305 450 -305 450 964 550 964 550 964 550

RATIO PRODUITS / CHARGES 0,98 0,98 1,06 1,06 1,06

4. Compte de résultats pour un prix de vente de 320 Ariary à partir de la 3e année

ANNÉE Désignation (en Ariary) 1 2 3 4 5 CHARGES Coût de fonctionnement 14 547 750 14 547 750 14 547 750 14 547 750 14 547 750 Intrants 8 134 500 8 134 500 8 134 500 8 134 500 8 134 500 Main d'œuvre 5 967 000 5 967 000 5 967 000 5 967 000 5 967 000 Transport 446 250 446 250 446 250 446 250 446 250 Entretien des matériels 297 500 297 500 277 500 277 500 277 500 Dotation aux amortissements 2 800 200 2 800 200 1 550 200 1 550 200 1 550 200 TOTAL DES CHARGES 17 645 450 17 645 450 16 375 450 16 375 450 16 375 450 PRODUITS Production vendue 17 850 000 17 850 000 14 280 000 14 280 000 14 280 000 Production autoconsommée 2 550 000 2 550 000 2 040 000 2 040 000 2 040 000 TOTAL DES PRODUITS 20 400 000 20 400 000 16 320 000 16 320 000 16 320 000

RÉSULTAT ANNUEL 2 754 550 2 754 550 -55 450 -55 450 -55 450

RAPPORT PRODUITS / CHARGES 1,16 1,16 0,99 0,99 0,99

À partir de la 3 e année, avec une baisse du prix du paddy de 20 % , l’exploitation connaît une chute des résultats de l’ordre de 103 %. Dans ce cas , la VAN serait estimée à – 3 168 258,71 Ariary.

- 39 - Annexes

II. VARIABLE 2 : LES INTRANTS

Tableau de variation des prix des intrants

VALEUR Hausse du prix des intrants (Ariary) INITIALE Hausse Hausse Hausse Hausse INTRANTS (Ariary) 10% 20% 30% 40% Semences 1 200 1 320 1 440 1 560 1 680 NPK 1 180 1 298 1 416 1 534 1 652 TAROKA 530 583 636 689 742 Fumier de ferme 6 000 6 600 7 200 7 800 8 400 Décis 5 000 5 500 6 000 6 500 7 000 Sac de 100 kg 800 880 960 1 040 1 120

1. Réaction de la CAF et de la VAN

Degré de Degré de Hausse des Diminution TRI Diminution réactivité du réactivité de la intrants (%) CAF (Ariary) VAN (Ariary) (%) VAN (%) CAF VAN Aucune 5 554 750,00 11 971 694,98 10 4 741 300,00 8 7 23 825,00 14,6 27,1 1,5 2,7 20 3 927 850,00 5 475 955,02 29,3 54,3 1,5 2,7 30 3 114 400,00 2 228 085,05 43,9 81,4 1,5 2,7 40 2 300 950,00 - 1 019 784,93 58,6 108,5 1,5 2,7

Hausse critique du prix des intrants : 33 %

2. Compte de résultats pour une hausse du prix des intrants de l’ordre de 33%

ANNÉE Désignation (en Ariary) 1 2 3 4 5 CHARGES Coût de fonctionnement 17 232 135 17 232 135 17 232 135 17 232 135 17 232 135 Intrants 10 818 885 10 818 885 10 818 885 10 818 885 10 818 885 Main d'œuvre 5 967 000 5 967 000 5 967 000 5 967 000 5 967 000 Transport 446 250 446 250 446 250 446 250 446 250 Entretien des matériels 297 500 297 500 277 500 277 500 277 500 Dotation aux amortissements 2 800 200 2 800 200 1 550 200 1 550 200 1 550 200 TOTAL DES CHARGES 20 329 835 20 329 835 19 059 835 19 059 835 19 059 835 PRODUITS Production vendue 17 850 000 17 850 000 17 850 000 17 850 000 17 850 000 Production autoconsommée 2 550 000 2 550 000 2 550 000 2 550 000 2 550 000 TOTAL DES PRODUITS 20 400 000 20 400 000 20 400 000 20 400 000 20 400 000

RÉSULTAT ANNUEL 70 165 70 165 1 340 165 1 340 165 1 340 165

RATIO PRODUITS / CHARGES 1,00 1,00 1,07 1,07 1,07

- 40 - Annexes

3. Compte de résultats pour une hausse du prix des intrants de l’ordre de 34%

ANNÉE Désignation (en Ariary) 1 2 3 4 5 CHARGES Coût de fonctionnement 17 313 480 17 313 480 17 313 480 17 313 480 17 313 480 Intrants 10 900 230 10 900 230 10 900 230 10 900 230 10 900 230 Main d'œuvre 5 967 000 5 967 000 5 967 000 5 967 000 5 967 000 Transport 446 250 446 250 446 250 446 250 446 250 Entretien des matériels 297 500 297 500 277 500 277 500 277 500 Dotation aux amortissements 2 800 200 2 800 200 1 550 200 1 550 200 1 550 200 TOTAL DES CHARGES 20 411 180 20 411 180 19 141 180 19 141 180 19 141 180 PRODUITS Production vendue 17 850 000 17 850 000 17 850 000 17 850 000 17 850 000 Production autoconsommée 2 550 000 2 550 000 2 550 000 2 550 000 2 550 000 TOTAL DES PRODUITS 20 400 000 20 400 000 20 400 000 20 400 000 20 400 000

RÉSULTAT ANNUEL -11 180 -11 180 1 258 820 1 258 820 1 258 820

RATIO PRODUITS / CHARGES 0,99 0,99 1,07 1,07 1,07

L’exploitation prévoit des pertes durant les 2 premières années.

III. VARIABLE 3 : MAIN D’ŒUVRE

1. Réaction de la CAF et de la VAN

Hausse de la Degré de Degré de main d'œuvre Valeur Diminution Diminution réactivité du réactivité de la (%) (Ariary) CAF (Ariary) VAN (Ariary) CAF (%) VAN (%) CAF VAN Aucune 2 400 5 554 750,00 11 9 71 694,98 20 2 880 4 361 350,00 7 206 794,83 21,5 39,8 1,1 2,0 40 3 360 3 167 950,00 2 441 894,67 43,0 79,6 1,1 2,0 50 3 600 2 571 250,00 59 444,59 53,7 99,5 1,1 2,0 60 3 840 1 974 550,00 - 2 32 3 005,49 64,5 119,4 1,1 2,0

Hausse critique de la main d’œuvre : 45 %

- 41 - Annexes

2. Compte d’exploitation – Prix de la main d’œuvre à 3 000 Ariary

ANNÉE Désignation (en Ariary) 1 2 3 4 5 CHARGES Coût de fonctionnement 17 531 250 17 531 250 17 531 250 17 531 250 17 531 250 Intrants 8 134 500 8 134 500 8 134 500 8 134 500 8 134 500 Main d'œuvre 8 950 500 8 950 500 8 950 500 8 950 500 8 950 500 Transport 446 250 446 250 446 250 446 250 446 250 Entretien des matériels 297 500 297 500 277 500 277 500 277 500 Dotation aux amortissements 2 800 200 2 800 200 1 550 200 1 550 200 1 550 200 TOTAL DES CHARGES 20 628 950 20 628 950 19 358 950 19 358 950 19 358 950 PRODUITS Production vendue 17 850 000 17 850 000 17 850 000 17 850 000 17 850 000 Production autoconsommée 2 550 000 2 550 000 2 550 000 2 550 000 2 550 000 TOTAL DES PRODUITS 20 400 000 20 400 000 20 400 000 20 400 000 20 400 000

RÉSULTAT ANNUEL -228 950 -228 950 1 041 050 1 041 050 1 041 050

RATIO PRODUITS / CHARGES 0,99 0,99 1,05 1,05 1,05

IV. VARIABLE 4 : RENDEMENT

1. Réaction de la CAF et de la VAN

Degré de Degré de Baisse du VALEUR Diminution Diminution réactivité du réactivité de la rendement (%) (kg) CAF (Ariary) VAN (Ariary) CAF (%) VAN (%) CAF VAN Aucune 4 000 5 554 750,00 11 971 694,98 5 3 800 4 560 250,00 8 000 944,85 17,9 33,2 3,6 6,6 10 3 600 3 565 750,00 4 030 194,72 35,8 66,3 3,6 6,6 15 3 400 2 571 250,00 59 444,59 53,7 99,5 3,6 6,6 20 3 200 1 576 750,00 - 3 911 305,54 71,6 132,7 3,6 6,6

Rendement critique : 3400 kg / ha (baisse de 15 %)

- 42 - Annexes

2. Compte de résultats pour une baisse de rendement de l’ordre de 15 %

ANNÉE Désignation (en Ariary) 1 2 3 4 5 CHARGES Coût de fonctionnement 14 471 250 14 471 250 14 471 250 14 471 250 14 471 250 Intrants 8 134 500 8 134 500 8 134 500 8 134 500 8 134 500 Main d'œuvre 5 967 000 5 967 000 5 967 000 5 967 000 5 967 000 Transport 369 750 369 750 369 750 369 750 369 750 Entretien des matériels 297 500 297 500 277 500 277 500 277 500 Dotation aux amortissements 2 800 200 2 800 200 1 550 200 1 550 200 1 550 200 TOTAL DES CHARGES 17 568 950 17 568 950 16 298 950 16 298 950 16 298 950 PRODUITS Production vendue 14 790 000 14 790 000 14 790 000 14 790 000 14 790 000 Production autoconsommée 2 550 000 2 550 000 2 550 000 2 550 000 2 550 000 TOTAL DES PRODUITS 17 340 000 17 340 000 17 340 000 17 340 000 17 340 000

RÉSULTAT ANNUEL -228 950 -228 950 1 041 050 1 041 050 1 041 050

RATIO PRODUITS / CHARGES 0,99 0,99 1,06 1,06 1,06

V. SCENARII ENVISAGEABLES

1. Absence d’utilisation de produits phytosanitaires

L’absence de produits phytosanitaires réduits probablement le rendement à l’hectare.

Rendement Baisse rendement Production CAF VAN TRI (t/ha) (%) (kg) (Ariary) (Ariary) (%) 4 51 000 5 554 750,00 11 971 694,98 46,1 3,6 -10 45 900 4 063 000,00 6 015 569,79 28,2 3,4 -15 43 350 3 068 500,00 5 151 500,00 15,2 3,3 -17,5 42 075 2 571 250,00 59 444,59 8,2 3,2 -20 40 800 2 074 000,00 -1 925 930,48 0,6

Rendement critique : 3,3 t / ha Perte critique équivalente : 17,5 %, soit 700 kg / ha

- 43 - Annexes

2. Absence de TAROKA

Comme la production de compost suffisant constitue une lacune, l’apport en TAROKA s’avère nécessaire pour pallier les effets nocifs à long terme de l’engrais NPK. L’absence du TAROKA provoque une baisse progressive du rendement à l’hectare.

2.1. Baisse annuelle de 10 % du rendement

2.1.1. Production et vente

ANNÉE Désignation 1 2 3 4 5 6 7 Baisse annuelle (%) 10 10 10 10 10 10 10 Rendement (kg/ha) 3 600 3 240 2 916,00 2 624,40 2 361,96 2 125,76 3 600 Production (kg) 45 900 41 310,00 37 179,00 33 461,10 30 114,99 27 103,49 45 900 Autoconsommation (kg) 6 375 6 375 6 375 6 375 6 375 6 375 6 375 Vente (kg) 39 525 34 935,00 30 804,00 27 086,10 23 739,99 20 728,49 39 525 PU (Ariary) 400 400 400 400 400 400 400 Total des ventes (Ariary) 15 810 000 13 974 000 12 321 600 10 834 440 9 495 996 8 291 396 15 810 000

2.1.2. Compte de résultats étendu sur 7 ans avec une baisse annuelle de 10 % du rendement à l’hectare

ANNÉE Désignation (en Ariary) 1 2 3 4 5 6 7 CHARGES Coût de fonctionnement 11 016 000 10 965 000 10 919 100 10 877 790 10 840 611 10 807 150 10 777 035 Intrants 4 755 750 4 755 750 4 755 750 4 755 750 4 755 750 4 755 750 4 755 750 Main d'œuvre 5 814 000 5 814 000 5 814 000 5 814 000 5 814 000 5 814 000 5 814 000 Transport 446 250 395 250 349 350 308 040 270 861 237 400 207 285 Entretien des matériels 297 500 297 500 277 500 277 500 277 500 297 500 297 500 Dotation aux amortissements 2 800 200 2 800 200 1 550 200 1 550 200 1 550 200 2 800 200 2 800 200 TOTAL DES CHARGES 14 113 700 14 062 700 12 746 800 12 705 490 12 668 311 13 904 850 13 874 735 PRODUITS Production vendue 17 850 000 15 810 000 13 974 000 12 321 600 10 834 440 9 495 996 8 291 396 Production autoconsommée 2 550 000 2 550 000 2 550 000 2 550 000 2 550 000 2 550 000 2 550 000 TOTAL DES PRODUITS 20 400 000 18 360 000 16 524 000 14 871 600 13 384 440 12 045 996 10 841 396

RÉSULTAT ANNUEL 6 286 300 4 297 300 3 777 200 2 166 110 716 129 -1 858 854 -3 033 339

RATIO PRODUITS / CHARGES 1,45 1,31 1,30 1,17 1,06 0,87 0,78

L’impact est perçu pendant la 6 e année d’exploitation.

- 44 - Annexes

2.2. Baisse annuelle de 12 % du rendement

2.2.1. Production et vente

ANNÉE Désignation 1 2 3 4 5 6 7 Baisse annuelle (%) Aucune 12 12 12 12 12 12 Rendement (kg/ha) 4 000 3 520 3 098 2 725,89 2 398,78 2 110,93 1 857,62 Production (kg) 51 000 44 880 39 494,40 34 755,07 30 584,46 26 914,33 23 684,61 Autoconsommation (kg) 6 375 6 375 6375 6 375 6 375 6 375 6 375 Vente (kg) 44 625 38 505 33 119,40 28 380,07 24 209,46 20 539,33 17 309,61 PU (Ariary) 400 400 400 400 400 400 400 Total des ventes (Ariary) 17 850 000 15 402 000 13 247 760 11 352 029 9 683 785 8 215 731 6 923 843

2.2.2. Compte de résultats étendu sur 7 ans avec une baisse annuelle de 12 % du rendement à l’hectare

ANNÉE Désignation (en Ariary) 1 2 3 4 5 6 7 CHARGES Coût de fonctionnement 11 016 000 10 954 800 10 900 944 10 853 551 10 811 845 10 775 143 10 742 846 Intrants 4 755 750 4 755 750 4 755 750 4 755 750 4 755 750 4 755 750 4 755 750 Main d'œuvre 5 814 000 5 814 000 5 814 000 5 814 000 5 814 000 5 814 000 5 814 000 Transport 446 250 385 050 331 194 283 801 242 095 205 393 173 096 Entretien des matériels 297 500 297 500 277 500 277 500 277 500 297 500 297 500 Dotation aux amortissements 2 800 200 2 800 200 1 550 200 1 550 200 1 550 200 2 800 200 2 800 200 TOTAL DES CHARGES 14 113 700 14 052 500 12 728 644 12 681 251 12 639 545 13 872 843 13 840 546 PRODUITS Production vendue 17 850 000 15 402 000 13 247 760 11 352 029 9 683 785 8 215 731 6 923 843 Production autoconsommée 2 550 000 2 550 000 2 550 000 2 550 000 2 550 000 2 550 000 2 550 000 TOTAL DES PRODUITS 20 400 000 17 952 000 15 797 760 13 902 029 12 233 785 10 765 731 9 473 843

RÉSULTAT ANNUEL 6 286 300 3 899 500 3 069 116 1 220 778 -405 759 -3 107 112 -4 366 703

RATIO PRODUITS / CHARGES 1,45 1,28 1,24 1,10 0,97 0,78 0,68

Avec une diminution progressive de 12 % du rendement, l’exploitation enregistre des bénéfices élevés qui diminuent graduellement. L’impact commence à se faire sentir au bout de 5 ans où le résultat est déficitaire.

- 45 - Annexes

VI. ANALYSE DE SENSIBILITÉ À DEUX VARIABLES

VARIABLE DE SECOURS : PRIX DE VENTE DES PRODUITS

Principe de lecture

Variable de risque VAN (en Ariary) Situation défavorable Situation favorable

% % % % %

-a%

-b%

0

Prix dePrix vente b% Variable de secours : a%

ZONE STRATÉGIQUE I : - Police style normal - VAN négative ou légèrement positive - Situation de secours inacceptable

ZONE STRATÉGIQUE II : - Police style gras - VAN positive et plus ou moins égale à la VAN de départ avec un écart en valeur absolue d’au plus 30 % - Situation de secours envisageable

ZONE STRATÉGIQUE III : - Police style italique - VAN positive et largement supérieure à la VAN de départ - Situation de secours gourmande

1. Variable de risque : baisse de rendement

VAN (en Ariary) Variable de risque : rendement -20% -10% 0 10% 20%

-20% -16 943 511,10 -10 631 036,54 -4 318 561,97 1 993 912,60 8 306 387,17

-10% -10 427 408,32 -3 300 420,91 3 826 566,51 10 953 553,92 18 080 541,34

0 -3 911 305,54 4 030 194,72 11 971 694,98 19 913 195,25 27 854 695,51

Prix de Prix vente 10% 2 604 797,24 11 360 810,35 20 116 823,46 28 872 836,57 37 628 849,68 Variable de secours : 20% 9 120 900,02 18 691 425,98 28 261 951,94 37 832 477,89 47 403 003,85

- 46 - Annexes

2. Variable de risque : hausse du prix des intrants

VAN (en Ariary) Variable 1 : Intrants 40% 30% 20% 10% 0

0 -1 019 784,93 2 228 085,05 5 475 955,02 8 723 825,00 11 971 694,98

5% 3 052 779,30 6 300 649,28 9 548 519,26 12 796 389,24 16 044 259,22

10% 7 125 343,54 10 373 213,52 13 621 083,50 16 868 953,48 20 116 823,46

15% 11 197 907,78 14 445 777,76 17 693 647,74 20 941 517,72 24 189 387,70

Variable 2 : Prix de vente 20% 15 270 472,02 18 518 342,00 21 766 211,98 25 014 081,96 28 261 951,94

3. Variable de risque : hausse du coût de la main d’œuvre

VAN (en Ariary) Variable 1 : Main d'œuvre 40% 30% 20% 10% 0

0 2 441 894,67 4 824 344,75 7 206 794,83 9 589 244,91 11 971 694,98

5% 6 514 458,91 8 896 908,98 11 279 359,06 13 661 809,14 16 044 259,22

10% 10 587 023,14 12 969 473,22 15 351 923,30 17 734 373,38 20 116 823,46

15% 14 659 587,38 17 042 037,46 19 424 487,54 21 806 937,62 24 189 387,70

Variable 2 : Prix de vente 20% 18 732 151,62 21 114 601,70 23 497 051,78 25 879 501,86 28 261 951,94

- 47 - Annexes

ANNEXE X ANALYSE ENVIRONNEMENTALE – CAS OP TANTELIA

I. Description du projet

1. Taille du sous-projet

Dans le cadre du projet IR, le groupement TANTELIA affecte une superficie de 12,75 ha pour le « vary aloha ». L’association est composée de 25 membres qui vivent essentiellement de l’agriculture.

2. Intrants

Types et caractéristiques Provenance Utilité Quantité Semences :

- variété locale, X 265 , Autofourniture et Semences pour SRA 25 Kg/ha de rizière « chine », japonica fournisseurs locaux

Pesticides - Décis Distributeur de Traitement 3 l / ha produits phytosanitaire phytosanitaires

Engrais : - NPK SEPCM Fertilisation 200 kg/ha - TAROKA STOI Fertilisation 500 kg/ha - Fumiers de ferme et/ou Locale Fertilisation 5 t/ha compost

3. Extrants

Types et caractéristiques Quantité Destination Riz (paddy) 38 250 kg Vente 6 375 kg Autoconsommation et ristourne

4. Technique utilisée, mode de fonctionnement du sous-projet

Compte tenu du niveau de technicité, de l’expérience de l’OP en matière de riziculture et de la disponibilité en main d’œuvre, la technique du SRA répond bien au contexte sur place. Elle consiste à faire un repiquage en ligne (20 cm x 20 cm) avec de jeunes plants âgés de 20 à 25 jours. Les traitements phytosanitaires doivent être réalisés avant toute apparition de maladies et/ou insectes ravageurs.

II. Description de l'environnement initial

Le lieu d’implantation du sous-projet (Tezandramandia) est une localité composant le Fokontany d’Amboasary de la commune rurale de Fiadanana. Le relief est accidenté : alternance de collines et de vallées. La couverture végétale est marquée par la dominance d’arbres et arbustes

- 48 - Annexes de différentes espèces dont essentiellement l’Eucalyptus. Le sous-projet IR n’est pas exposé à un risque d’érosion car la valeur de la pente du terrain de culture est en dessous de 12%. De plus, quelques membres du groupement TANTELIA pratiquent déjà les techniques suivant les courbes de niveau et la DRS.

En matière d’agriculture, la culture de riz constitue l’une des préoccupations majeures de la population. Source de revenus, c’est une spéculation pratiquée par des paysans depuis des décennies. Cependant, du fait de l’augmentation de la population locale, les terrains à exploiter deviennent de plus en plus restreints. Les paysans commencent à défricher les versants (même à forte pente) afin d’augmenter la superficie cultivée. La pratique de la culture sur pente par certains paysans a entraîné la formation des « Lavaka » aux alentours du sous-projet. À cet effet, les rizières et les terrains situés en bas fonds sont exposés à un grand risque d’ensablement s’il n’y a pas de mesure à prendre.

III. Analyse d’impacts

1. Détermination et analyse des impacts probables

Les travaux entrepris peuvent occasionner des impacts négatifs sur le milieu naturel, à savoir le milieu social et le milieu biophysique.

Étapes du Activités prévues : sources Milieu Milieu biophysique travail d’impacts social sol flore faune air Labour attelé : formation de X semelle de labour Labour : destruction de la Labour X structure de sol Labour : risque d’érosion X X éolienne Compostage : Surexploitation X X des ressources naturelles Compostage : X conflit entre les utilisateurs Fertilisation Engrais chimique : X X destruction de la structure du sol Engrais chimique : X X X pollution de l’environnement Utilisation de pesticide : X X X pollution d’eau souterraine Traitement Utilisation de pesticide : X phytosanitaire perturbation du microsystème Résistance aux produits X X phytosanitaires Culture sur pente : augmentation du risque X Extension d’érosion et d’ensablement agricole Culture sur pente : X X X formation de « Lavaka »

- 49 - Annexes

2. Importance des impacts

Critères d’évaluation des impacts Étendue Durée de Importance de Intensité spatiale l’impact l’impact Travaux Impacts 1 : faible 1 : locale 1 : occasionnelle 1 : mineure 2 : moyenne 2 : zonale 2 : temporelle 2 : moyenne 3 : forte 3 : régionale 3 : permanente 3 : majeure Formation de 1 1 1 1 semelle de labour Labour Destruction de la 1 1 2 1 structure de sol Érosion éolienne 1 1 1 1 Surexploitation des 2 2 2 1 ressources naturelles Compostage : conflit 1 1 1 1 entre les utilisateurs Compostage Engrais chimique : et fertilisation destruction de la 2 1 2 2 structure du sol Engrais chimique : pollution de 1 1 1 1 l’environnement Pesticide : pollution 1 2 2 2 de l’eau souterraine Pesticide : Traitement Perturbation du 1 1 1 1 phytosanitaire microsystème Résistance aux produits 1 1 2 1 phytosanitaires Culture sur pente : Extension augmentation du 1 2 2 2 agricole risque d’érosion

Les impacts positifs sont d’une importance élevée puisque toutes les méthodes employées confèrent à l’amélioration du rendement ainsi que le niveau de revenu de chaque exploitation.

- 50 - Annexes

3. Mesures d’atténuation environnementale

Impacts négatifs Mesures d’atténuation Indicateurs Labour du sol : - Semelle de labour - Sous-solage et labour profond - Profil du sol

Compostage : - Surexploitation des - Culture de plantes amélioratrices pouvant - Couverture végétale ressources et défrichement servir de fourrages (tephrosia, crotalaria)

Pesticides : - Pollution des eaux et - Lutte intégrée (IPM) : combinaison de luttes - Résidus de pesticides destruction des mécaniques, biologiques et chimiques contenus dans l’eau et dans microorganismes - Choix judicieux des produits à employer le sol - Résistance des maladies - Respect des doses prescrites et du mode - Efficacité des pesticides et/ou insectes aux pesticides d’emploi (taux d’infestation) - Intoxication - Précautions à prendre lors de la manipulation - Nombre de risque et du stockage des produits phytosanitaires d’intoxication - Durée de rémanence

Engrais chimique : - Destruction de la - Respect des doses recommandées, utilisation - État structural du sol structure du sol combinée des engrais chimiques et organiques - Teneur en NO 3- du sol - Pollution du milieu

Culture en pente : - Niveau de pratique dans - Risque élevé d’érosion - Pratique de la technique de culture suivant la localité (pourcentage des courbe de niveau et de la méthode de la DRS pratiquants)

- Formation de « Lavaka » - Augmentation de la couverture végétale - % couverture végétale

4. Principes de l’IPM

Les principes de l’« Integrated Pest Management » ou IPM ont été pris en compte durant la réalisation des sous-projets, à savoir : - limiter au minimum l’emploi de pesticides chimiques par l’application de mesure de lutte naturelle, - maintenir la population de ravageurs à un bas niveau de densité, - choisir judicieusement les produits à utiliser en cas de recours à la lutte chimique.

L’IPM vise à accroître le rendement tout en préservant autant que possible l’environnement naturel.

4.1. Contraintes liées au contexte local

Plusieurs contraintes d’ordre économique et social ont dû être considérées pour les sous- projets dans le district d’Ambohimahasoa :

- la disponibilité des terrains cultivés et des surfaces agricoles aménageables par rapport à la densité de population, - les terrains à la disponibilité des bénéficiaires et pouvant être mis en valeur,

- 51 - Annexes

- la disponibilité de la matière végétale (savane herbeuse) apte à la production de la quantité suffisante de compost, mis à part les déchets agricoles et ménagers récupérables, - l’insuffisance de connaissances locales et l’absence de sensibilisation quant à la possibilité de la réalisation des luttes biologiques adaptées exactement aux besoins de la culture et aux caractéristiques du milieu, - la nature et la qualité du sol dans la région nécessitant d’apports notables d’éléments nutritifs par apport d’une fumure adéquate, - les pratiques culturales dans les Hautes Terres, qui sont généralement dictées par la disponibilité de l’eau, ne permettant pas toujours d’avoir des marges de manœuvres pour le calendrier cultural, - la fixation des agriculteurs sur un rendement élevé qui, en partie justifie le financement octroyé.

Malgré ces contraintes, des mesures se rapprochant des techniques IPM ont été prises.

4.2. Techniques IPM adoptées

En tenant compte des contraintes susmentionnées, seules les techniques suivantes ont été retenues comme faisables, rentables et utilisées pour le sous-projet :

 Le fumier de ferme ou le compost localement fabriqué qui est une fumure organique est largement utilisé bien que la quantité produite ne soit pas assez importante : au moins 5 t / ha.  L’apport en TAROKA est nécessaire pour combler les effets fertilisants du compost : 500 kg / ha.  Des mesures ont été prises pour limiter le recours excessif aux produits chimiques.  La lutte biologique a été recommandée autant que possible ou bien combinée avec la lutte mécanique et chimique,  Incitation à l’agroforesterie pour la rétention du sol.

IV. Plan de gestion environnementale (PGE)

Mesures Travaux Estimation du Timing Responsables d’atténuation environnementaux coût (Ar) d’exécution d’exécution correspondants Pratique de la Renforcement de Suivant offre Juillet 2005 Prestataires de technique de culture capacités et appui technique service et OP suivant les courbes de technique en niveau et de la environnement méthode de la DRS

Augmentation du Reboisement et culture Suivant offre Saison des Prestataires de taux de couverture de plantes technique pluies service et OP végétale amélioratrices

V. Conclusion

En général, le sous-projet n’a pas d’impacts négatifs significatifs sur l’environnement si on prend en compte les mesures d’atténuation préconisées ci-dessus.

- 52 - Annexes

ANNEXE XI FICHE D’ÉVALUATION DE LA FORMATION TECHNIQUE (Version française)

GTDR : Sous-projet : Sous - préfecture : Association : Commune : Formateur : Localité :

MESURES DE L'ASSIMILATION

4 : Très bien 3 : Bien 2 : Moyen 1 : Mauvais

Nombre de membres formés / effectif total : / . Notes Thèmes d'évaluation 4 3 2 1 A- Évaluation concernant l'objet de la formation

1- Avez-vous compris la finalité de la formation ? 2- La formation répond-elle à vos besoins ? 3- Avez-vous assimilé les points suivants ? * conduite de la pépinière * préparation des semences * mode de repiquage * entretien et traitement des cultures 4- À votre avis, la formation peut-elle apporter des améliorations au niveau technique ? B- Évaluation de la qualité de la formation

1- Avez-vous assimilé le contenu de la formation ? 2- Les supports de formation qui vous sont remis vous sont-ils explicites ? 3- La durée de la formation vous suffit-elle ? 4- Avez-vous participé aux discussions et échanges d'idées ? D- Évaluation au niveau de la préparation de la formation

1- Votre satisfaction sur les points suivants : * Le moment et le lieu de la formation * Communication entre les membres * Le formateur

TOTAL DES NOTES

Taux = (Total des notes / (membres formés x nombre de questions)) x 100

- 53 - Annexes

ANNEXE XII RÉSULTAT DE L’ÉVALUATION DE LA FORMATION TECHNIQUE

RÉSULTATS DES ÉVALUATIONS Nombre de COMMUNES OP 4 3 2 1 Membres

Très bien Bien Moyen Mauvais TIA FIVOARANA 15 10 3 2 - AAFA 1 18 15 3 - - SAHATONA AAFA 2 20 12 4 4 - FIVOARANA 15 13 2 - - AHITANTSOA 16 10 3 3 - HERY VAO 29 18 7 4 - TEHANATSARA 20 6 10 4 - TANTELIA 25 21 2 2 - TEHOTAFITA 28 19 4 5 - FIADANANA MANIRITEHOSOA 15 8 3 4 - IRAY VATSY 26 12 8 6 - MANIRIFANDROSOANA 22 8 10 4 - FIANATSA 16 12 2 2 - MITARINTSOA 16 12 2 2 - CAMP ROBIN MIARAMANDROSO 15 13 2 - - AMBALAKINDRESY TANJONA 15 13 2 - - MIHARISOA 30 15 9 6 - AMBATOSOA MAMPITASOA 15 5 4 6 - MAMISOA 24 16 5 3 - AINA 21 14 4 3 - MANANDROY SOASAMIHANANA 30 19 11 - - SOAEZAKA 21 9 10 2 - SOAIOMBONANA 20 9 8 3 - MORAFENO EZAKA 15 9 3 3 - MANEVASOA 15 12 3 - - ISAKA AVOTRA 15 6 5 4 - TOTAL 517 316 129 72 -

TAUX D'ÉVALUATION (%) = 61,12 24,95 13,93 - (TOTAL DES RÉSULTATS / TOTAL DES MEMBRES) * 100

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ANNEXE XIII TAUX D’ADOPTION DE LA TECHNIQUE SRA

Le taux d’adoption de la technique est évalué à partir des résultats des suivis.

Thèmes de suivis

Thème 1 : Respect de la technique de prégermination des semences Thème 2 : Semis dans la boue Thème 3 : Respect de l’âge des plantules (entre 20 et 25 jours) Thème 4 : NPK : Respect de la dose (au plus 200 kg/ha) et de la période, épandage uniforme Thème 5 : Épandage de compost ou de fumiers de ferme Thème 6 : Respect du repiquage en lignes avec écartement minimal 20 x 20 cm Thème 7 : Hauteur de l'eau (2cm au plus) Thème 8 : Nombre de sarclages (2 ou 3)

Thème 1 Thème 2 Thème 3 Thème 4 Thème 5 Thème 6 Thème 7 Thème 8 Taux OP d'adoption Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non par OP (%)

TIA FIVOARANA 15 0 10 5 7 8 15 0 15 0 13 2 7 8 15 0 81 AAFA 1 * 18 0 14 4 16 2 18 0 18 0 18 0 16 2 18 0 94 AAFA 2 * 20 0 17 3 18 2 20 0 20 0 20 0 18 2 20 0 96 FIVOARANA 15 0 6 9 7 8 15 0 15 0 7 8 11 4 15 0 76 AHITANTSOA 16 0 10 6 11 5 16 0 16 0 11 5 13 3 16 0 85 HERY VAO 29 0 25 4 25 4 29 0 29 0 24 5 20 9 29 0 91 TEHANATSARA 20 0 9 11 11 9 20 0 20 0 11 9 9 11 20 0 75 TANTELIA * 25 0 23 2 22 3 25 0 25 0 22 3 20 5 25 0 94 TEHOTAFITA 28 0 20 8 21 7 28 0 28 0 21 7 18 10 28 0 86 MANIRITEHOSOA 15 0 11 4 11 4 15 0 15 0 11 4 8 7 15 0 84 IRAY VATSY 26 0 16 10 12 14 26 0 26 0 12 14 15 11 26 0 76 MANIRIFANDROSOANA 22 0 12 10 9 13 22 0 22 0 9 13 9 13 22 0 72 FIANATSA 16 0 7 9 10 6 16 0 16 0 10 6 8 8 16 0 77 MITARINTSOA 16 0 11 5 14 2 16 0 16 0 11 5 11 5 16 0 87 MIARAMANDROSO 15 0 13 2 10 5 15 0 15 0 10 5 13 2 15 0 88 TANJONA * 15 0 14 1 12 3 15 0 15 0 12 3 13 2 15 0 93 MIHARISOA 30 0 25 5 21 9 30 0 30 0 21 9 20 10 30 0 86 MAMPITASOA 15 0 7 8 9 6 15 0 15 0 9 6 7 8 15 0 77 MAMISOA 24 0 13 11 14 10 24 0 24 0 14 10 15 9 24 0 79 AINA * 21 0 17 4 20 1 21 0 21 0 20 1 18 3 21 0 95 SOASAMIHANANA * 30 0 23 7 24 6 30 0 30 0 24 6 24 6 30 0 90 SOAEZAKA * 21 0 19 2 18 3 21 0 21 0 18 3 20 1 21 0 95 SOAIOMBONANA 20 0 7 13 11 9 20 0 20 0 12 8 10 10 20 0 75 EZAKA 15 0 8 7 10 5 15 0 15 0 10 5 8 7 15 0 80 MANEVASOA * 15 0 14 1 14 1 15 0 15 0 14 1 13 2 15 0 96 AVOTRA * 15 0 13 2 13 2 15 0 15 0 14 1 12 3 15 0 93 Taux d'adoption par 100 70 72 100 100 73 69 100 85 thème (%) * OP ayant déjà acquis des expériences en SRA et SRI

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