LGV PACA Préparation et conduite du débat public

Analyse de l’Insertion Paysagère de la LGV Méditerranée

2/81 SCETAUROUTE - Département Environnement version 5a - Edition du 14/12/04 RFF - LGV PACA - Analyse de l’insertion paysagère de la LGV Méditerranée Table des matières

1. Présentation et méthodologie______6 4. Présentation des sites d’études ______25 1.1. Présentation générale ______6 4.1. Site 1 - Abords de la gare d’ ______29 1.2. Contexte théorique ______6 4.2. Site 2 - / Notre-Dame-de-Beauregard ______37 4.3. Site 3 - Abords d’ et de Vernègues ______45 2. Description du tracé ______8 4.4. Site 4 - Abords du Château de Valmousse ______53 4.5. Site 5 - Plaine d’Eguilles______61 3. Présentation des entités paysagères______11 4.6. Site 6 - L’Aqueduc de Roquefavour et ses abords ______70 3.1. La comtadine / Plaine du Comtat______11 3.2. La Plaine comtadine______12 5. Perception des paysages depuis les trains ______78 3.3. La Durance du Luberon, de la Cluse de Mirabeau à ______14 5.1. Perception à l’intérieur du TGV ______78 3.4. Les Chaînes des Côtes, de Trévaresse, ______16 5.2. Organisation de la perception depuis le train en séquences ______78 3.5. Le Bassin de la Touloubre ______19 3.6. La Chaîne de la Fare ______21 3.7. L’Arbois ______22

SCETAUROUTE - Département Environnement 3/81 RFF - LGV PACA - Analyse de l’insertion paysagère de la LGV Méditerranée version 5a - Edition du 14/12/04 Table des illustrations figure 1 - Localisation des entités paysagère...... 10 figure 34 - Recomposition de la ripisylve au niveau de la zone de remblai précédant l’ouvrage ...... 38 figure 2 - La Gare d’Avignon TGV dans la plaine de la Durance ...... 11 figure 35 - Colonisation par les végétaux des surfaces où se trouvait l’échangeur entre l’A8 et la RD99...... 38 figure 3 - La LGV traversant la Durance près de Cavaillon ...... 13 figure 36 - Sous-station électrique de Cavaillon ...... 38 figure 4 - Vue sur la vallée de la Durance vers le Sud depuis Lauris...... 14 figure 37 - Le site de la base travaux de Cheval blanc en cours de réhabilitation ...... 39 figure 5 - Vue sur la vallée de la Durance depuis la Chaîne des Côtes ...... 16 figure 38 - Photographie aérienne - Plan d’Orgon/Orgon ...... 40 figure 6 - Le Site de Vernègues-le-Vieux ...... 17 figure 39 - Photographie aérienne - Plan d’Orgon/Orgon ...... 40 figure 7 - La LGV traversant la vallée de Cazan...... 18 figure 40 - point de vue A - Bords de la Durance près de Cavaillon sans la LGV vers le SUD ...... 41 figure 8 - Vue sur le château de et son site niché dans la vallée de la Touloubre...... 19 figure 41 - point de vue A - Bords de la Durance près de Cavaillon avec la LGV vers le SUD ...... 41 figure 9 - La Chaîne de la Fare depuis les abords de l’Etang de Berre ...... 21 figure 42 - point de vue B - Depuis le pont de Cavaillon sur la Durance (RD99) sans la LGV...... 42 figure 10 - La LGV traversant le Plateau de l’Arbois ...... 22 figure 43 - point de vue B - Depuis le pont de Cavaillon sur la Durance (RD99) avec la LGV ...... 42 figure 11 - Le hameau de la Mérindolle ...... 23 figure 44 - point de vue C - Depuis Notre-Dame-de-Beauregard sans la LGV...... 43 figure 12 - Localisation des sites d’étude ...... 26 figure 45 - point de vue C - Depuis Notre-Dame-de-Beauregard avec la LGV...... 43 figure 13 - Analyse paysagère simplifiée du site de la gare de Courtine en Avignon ...... 28 figure 46 - point de vue C - Depuis Notre-Dame-de-Beauregard - croquis...... 43 figure 14 - Haies Brise-vent...... 29 figure 47 - Analyse paysagère simplifiée du site d’Alleins et de Vernègues...... 44 figure 15 - Siège d’une exploitation agricole...... 29 figure 48 - Vergers situés au pied du village de Vernègues...... 45 figure 16 - La digue sur la Durance près d’Avignon...... 29 figure 49 - Végétalisation en prairie des remblais ...... 46 figure 17 - Plantations sur les talus de la LGV ...... 30 figure 50 - vue sur la lGV depuis la tranchée couverte ...... 46 figure 18 - La gare TGV d’Avignon...... 30 figure 51 - Bois de pins qui a brûlé par la propagation du feu facilitée par la tranchée couverte ...... 46 figure 19 - Haies et remblais ...... 30 figure 52 - Restanque en partie démontée ...... 46 figure 20 - Quartier de la Gare de Courtine en Avignon avant l’implantation de la gare en 1993 ...... 31 figure 53 - Oliviers morts ...... 46 figure 21 - Quartier de la Gare de Courtine en Avignon après l’implantation de la gare en 2003 ...... 31 figure 54 - Photo aérienne - Alleins - Franchissement du Canal EDF / Site des Fontanelles en 1993...... 47 figure 22 - point de vue A - Quartier de Courtine depuis la digue de la Durance sans la gare et la LGV...... 32 figure 55 - Photo aérienne - Alleins - Franchissement du Canal EDF / Site des Fontanelles en 2003...... 47 figure 23 - point de vue A - Quartier de Courtine depuis la digue de la Durance avec la gare et la LGV ...... 32 figure 56 - point de vue A - Depuis la RD 22 près de Vernègues sans la LGV ...... 48 figure 24 - point de vue B - Vue depuis le boulevard périphérique Sud d’Avignon sans aménagement...... 33 figure 57 - point de vue A - Depuis la RD 22 près de Vernègues avec la LGV ...... 48 figure 25 - point de vue B - Vue depuis le boulevard périphérique Sud d’Avignon avec aménagement ...... 33 figure 58 - point de vue B - Franchissement de la RN7 près de sans la LGV...... 49 figure 26 - point de vue C - Propriété riveraine dans le Quartier de Courtine sans la LGV...... 34 figure 59 - point de vue B - Franchissement de la RN7 près de Mallemort avec la LGV ...... 49 figure 27 - point de vue C - Propriété riveraine dans le Quartier de Courtine avec la LGV ...... 34 figure 60 - point de vue C - Panorama depuis Vernègues-le-vieux sans la LGV ...... 50 figure 28 - point de vue B - Vue depuis le boulevard périphérique Sud avec aménagement - croquis ...... 35 figure 61 - point de vue C - Panorama depuis Vernègues-le-vieux avec la LGV ...... 50 figure 29 - point de vue C - Propriété riveraine dans le Quartier de Courtine avec la LGV - croquis ...... 35 figure 62 - point de vue D - Vue depuis l’emplacement de la tranchée couverte sans la LGV...... 51 figure 30 - Analyse paysagère simplifiée du site de Cavaillon et de Notre-Dame-de-Beauregard ...... 36 figure 63 - point de vue D - Vue depuis l’emplacement de la tranchée couverte avec la LGV ...... 51 figure 31 - Le Site de Cavaillon et le Mont-Saint-Jacques depuis Notre-Dame-de-Beauregard ...... 37 figure 64 - point de vue D - Vue depuis l’emplacement de la tranchée couverte - croquis...... 51 figure 32 - Les ouvrages de franchissement affleurent le lit de la Durance...... 38 figure 65 - Analyse paysagère simplifiée du Site de Valmousse ...... 52 figure 33 - Conservation des haies brise-vent jusqu’au remblai ...... 38 figure 66 - Vue lointaine depuis l’ouvrage de franchissement de la LGV ...... 53

4/81 SCETAUROUTE - Département Environnement version 5a - Edition du 14/12/04 RFF - LGV PACA - Analyse de l’insertion paysagère de la LGV Méditerranée figure 67 - entrée du Château de Valmousse ...... 53 figure 102 - Franchissement de l’Arc près de Roquefavour en 1993...... 72 figure 68 - Plantations peinant à reprendre aux abords du Château de Valmousse...... 54 figure 103 - Franchissement de l’Arc près de Roquefavour en 2003...... 72 figure 69 - Autre talus aux abords du Château de Valmousse où seule la strate herbacée couvre le sol...... 54 figure 104 - Point de vue A - Vue sur les abords du franchissement de la RD 64 sans la LGV...... 73 figure 70 - Photographie aérienne - - Abords du château de Valmousse en 1993 ...... 55 figure 105 - Point de vue A - Vue sur les abords du franchissement de la RD 64 avec la LGV ...... 73 figure 71 - Photographie aérienne - Lambesc - Abords du château de Valmousse en 2003 ...... 55 figure 106 - Point de vue B - Vue sur la vallée de l’Arc sans la LGV ...... 74 figure 72 - point de vue A - Vue vers le sud-ouest depuis la RD 572 près de Valmousse sans la LGV ...... 56 figure 107 - Point de vue B - Vue sur la vallée de l’Arc avec la LGV...... 74 figure 73 - point de vue A - Vue vers le sud-ouest depuis la RD 572 près de Valmousse avec la LGV ...... 56 figure 108 - Point de vue C - Vue sur les abords du Clos Marie-Louise sans la LGV ...... 75 figure 74 - point de vue B - Vue vers le nord-est depuis la RD 572 près de Valmousse sans la LGV ...... 57 figure 109 - Point de vue C - Vue sur les abords du Clos Marie-Louise avec la LGV ...... 75 figure 75 - point de vue B - Vue vers le nord-est depuis la RD 572 près de Valmousse avec la LGV...... 57 figure 110 - Point de vue A - Vue sur les abords du franchissement de la RD 64 - croquis...... 76 figure 76 - point de vue C - Vers le nord depuis la RD 67e près du lieu-dit les Quatre Termes sans la LGV ...58 figure 111 - Point de vue B - Vue sur l’ouvrage franchissant la RD 65 et la vallée de l’Arc - croquis...... 76 figure 77 - point de vue C - Vers le nord depuis la RD 67e près du lieu-dit les Quatre Termes avec la LGV...58 figure 112 - Localisation des séquences de perception depuis le train ...... 77 figure 78 - point de vue A - Vue vers le sud-ouest depuis la RD 572 près de Valmousse - croquis...... 59 figure 113 – Vue vers le nord la campagne aux abords d’Avignon ...... 78 figure 79 - Analyse paysagère simplifiée du Site de la Plaine d’Eguilles ...... 60 figure 114 - Vue vers le Nord - la campagne d’Avignon avec des écrans acoustiques...... 78 figure 80 - Vue sur le centre d’Eguilles et son château depuis la plaine ...... 61 figure 115 - Vue vers le Nord - A nouveau la campagne des abords d’Avignon ...... 78 figure 81 - La Plaine d’Eguilles et la viaduc de en arrière-plan ...... 61 figure 116 - Vue vers le Sud - La Durance près d’Avignon...... 79 figure 82 - détails de l’état du couvert végétal sur la tête de pont Nord ...... 62 figure 117 - Vue vers le Sud - La Durance en approchant de Cavaillon ...... 79 figure 83 - La reprise des végétaux est difficile, sur ce talus, il ne reste plus que les paillages...... 62 figure 118 - Vue vers le Nord - Le Mont Saint-Jacques aux abords de Cavaillon ...... 79 figure 84 - Plantations de Pins d’Alep aux abords du viaduc...... 62 figure 119 - Vue vers le Nord - L’ancienne Base de travaux de Château Blanc ...... 79 figure 85 - Les fossés récupérant les eaux de pluie du viaduc...... 63 figure 120 - Vue vers le Nord - Le Luberon et la Durance ...... 79 figure 86 - Un des bassins d’orage du viaduc de Ventabren...... 64 figure 121 - Vue vers le Nord - La traversée de la RN7 près de Mallemort...... 79 figure 87 - Photographie aérienne - Eguilles - Plaine d’Eguilles en 1993 ...... 65 figure 122 - Vue vers le Nord - Le Luberon et le franchissement du Canal EDF aux abords d’Alleins ...... 79 figure 88 - Photographie aérienne - Eguilles - Plaine d’Eguilles en 2003 ...... 65 figure 123 - Vue vers le Nord - Le Luberon et le village de Vernègues ...... 79 figure 89 - point de vue A - Panorama de la terrasse de l’hôtel de ville d’Eguilles sans la LGV...... 66 figure 124 - Vue vers le Sud - Orgon et le promontoire où se trouve Notre-Dame-de-Beauregard...... 80 figure 90 - point de vue A - Panorama de la terrasse de l’hôtel de ville d’Eguilles avec la LGV ...... 66 figure 125 - Vue vers le Sud - Traversée de la Durance avec Notre-Dame-de-Beauregard en arrière-plan .... 80 figure 91 - point de vue B - Vue sur le viaduc de Ventabren depuis le lieu-dit ‘Château Blanc’ sans la LGV..67 figure 126 - Vue vers le Sud - La zone de dépôt des Fontanelles près de Mallemort ...... 80 figure 92 - point de vue B - Vue sur le viaduc de Ventabren depuis le lieu-dit ‘Château Blanc’ avec la LGV .67 figure 127 - Vue vers le Nord - La vallée de Cazan (Vernègues)...... 80 figure 93 - point de vue B - Vue sur le viaduc de Ventabren depuis le lieu-dit ‘Château Blanc’ - croquis....67 figure 128 - Vue vers le Nord - La Plaine d’Eguilles et la Montagne Sainte-Victoire en arrière-plan ...... 80 figure 94 - point de vue C - Vue depuis le franchissement de la RD 543 sur l’A8 sans la LGV...... 68 figure 129 - Vue vers le Nord - Le Plateau de l’Arbois près de la Gare d’Aix-en-Provence TGV ...... 80 figure 95 - point de vue C - Vue depuis le franchissement de la RD 543 sur l’A8 avec la LGV ...... 68 figure 130 - Vue vers le Sud - La vallée de la Touloubre près de Lambesc ...... 80 figure 96 - point de vue B - Vue sur le viaduc de Ventabren depuis le lieu-dit ‘Château Blanc’ - croquis....68 figure 131 - Vue vers le Sud - La Plaine d’Eguilles et l’Autoroute A8...... 80 figure 97 – Analyse paysagère simplifiée du Site de Roquefavour ...... 69 figure 132 - Vue vers le Sud - L’Estaque et la Rade de ...... 80 figure 98 – Contraste entre la garrigue calcicole et la végétation ripisylve plus claire ...... 70 figure 99 – La végétation des rives de l’Arc apporte fraîcheur aux promeneurs ...... 70 figure 100 – Abords du franchissement de la RD64 où la végétation peine à coloniser les lieux...... 70 figure 101 – Sur l’autre versant du Remblai la colonisation par les végétaux est également compromise...... 71

SCETAUROUTE - Département Environnement 5/81 RFF - LGV PACA - Analyse de l’insertion paysagère de la LGV Méditerranée version 5a - Edition du 14/12/04 Présentation et méthodologie

des photomontages, des photos et des L’intrusion visuelle et à rompre des structures contribuant à 1. Présentation et croquis. la cohésion d’une entité paysagère Lorsque, depuis un parcours public (vallées scindées en deux par un ouvrage (route, voie ferrée, chemin de méthodologie et ses remblais d’accès, déblais dans une randonnées, etc.), on a une vue sur des colline accompagnés par une brèche terrains privés (parcs, jardins, terrasses, La co-visibilité dans le bois qui la coiffe, etc.). 1.1. Présentation générale etc.), on parle d’intrusion visuelle. La co-visibilité décrit le fait de voir deux L’intrusion visuelle altère la sensation Un des objectifs des propositions structures ou lieux depuis un point d’intimité et de pleine jouissance des La LGV Méditerranée, entre Avignon et d’aménagements paysagers est alors de d’observation ou un parcours donné. espaces extérieurs dont profitait un Marseille, traverse des paysages recréer ces continuités, voire de les Dans le cas de cette étude, la co- riverain avant l’arrivée, dans son sensibles, souvent emblématiques de la inventer lorsque les configurations visibilité est prise en considération entourage, de l’infrastructure Provence. L’objectif de ce travail a été combinées du terrain et du projet ne lorsque le projet de LGV et un concernée. de regarder, grâce à des visites de permettent pas de rétablir la continuité monument historique ou une autre terrains, comment cette nouvelle préexistante. structure ou lieu remarquable pour ses infrastructure est en train de s’intégrer qualités patrimoniales sont visibles en et de faire partie d’un paysage, qui même temps depuis un lieu ou un L’interférence visuelle comme tous les autres, est en constante parcours relativement fréquenté. évolution. Dans le sens contraire, lorsque le L’assiette visuelle riverain perçoit des modifications dans La co-visibilité peut porter atteinte à L’assiette visuelle est la portion de Témoin de son époque, mal nécessaire, son champ de vision depuis les fenêtres l’intégrité d’un monument en territoire perceptible depuis un lieu ou signe fort de l’évolution des paysages, la de son habitation ou depuis les espaces dénaturant ses abords. Ces altérations un site. Elle est parfois très vaste dans le LGV impose sa géométrie et sur cet infini extérieurs privés entourant cette sont d’autant plus gênantes qu’elles sont cas d’un point de vue situé depuis un palimpseste qu’est le territoire, elle se habitation, on dit que le projet cause perceptibles depuis un lieu ou un lieu élevé comme un belvédère. superpose en effaçant un peu du passé, des interférences visuelles et que, par parcours fréquenté par un grand nombre tout en créant de nouvelles liaisons, tant conséquent, il altère, voire déprécie son de personnes. Les notions de lieu et en terme de transport que de paysage. cadre de vie. Cette dépréciation peut parcours d’observation sont d’ailleurs être objective et quantifiable. On parle fondamentaux. En poussant le alors de modifications des cônes de L’absorption paysagère raisonnement à l’extrême, on pourrait vision, d’adjonction de plans visuels et même dire qu’un lieu ou une structure Les territoires ne sont pas égaux entre de barrières visuelles. Mais elle peut 1.2. Contexte théorique n’ont d’impact paysager que s’ils sont eux pour ce qui est de leur capacité à également se baser sur l’appréciation vus par un nombre significatif intégrer une infrastructure linéaire sans subjective des riverains, lorsque la d’observateurs. que pour autant les qualités paysagères Tout au long de ce rapport, un dépréciation est liée à leur propre qui les caractérisent ne soient altérées. vocabulaire adapté au contexte et aux sensibilité ou aux caractéristiques objectifs de l’étude sera utilisé. Il paysagères qu’ils affectionnent. Le relief, l’occupation du sol, la permettra de décrire plus précisément répartition et la densité de l’habitat, L’inter-visibilité les enjeux et les aménagements qui ont ainsi que les contraintes techniques de permis de mieux intégrer la LGV au L’inter-visibilité se dit d’une relation l’infrastructure à implanter sont autant paysage. Cette présentation de visuelle mutuelle entre deux structures La continuité paysagère de facteurs rendant plus ou moins vocabulaire permet également de ne pas ou lieux. ‘conciliant’ un territoire avec Tout comme pour l’environnement, les alourdir inutilement par des répétitions l’infrastructure à implanter. projets d’infrastructure linéaire tel les textes accompagnant la description qu’une LGV ont tendance à fractionner

6/81 SCETAUROUTE - Département Environnement version 5a - Edition du 14/12/04 RFF - LGV PACA - Analyse de l’insertion paysagère de la LGV Méditerranée Présentation et méthodologie

Le paysage n’existant qu’à travers le regard des hommes, doit être pris également en considération la position de l’observateur. Par exemple, dans le cas de la LGV Méditerranée, certains territoires, tels que la vallée de la Durance, sont plus sensibles depuis un panorama reconnu (Notre-Dame-de- Beauregard, et Mont-Saint-Jacques), la vue en balcon combinée à la renommé du site, rendent la LGV très présente et indissociable dorénavant du paysage.

En revanche, lorsque l’observateur se trouve dans le fond de la vallée de la Durance, alors le cloisonnement des haies de cyprès et de peupliers rendent souvent la LGV peu perceptible. Le paysage n’y est altéré que depuis une bande relativement étroite le long de l’infrastructure.

SCETAUROUTE - Département Environnement 7/81 RFF - LGV PACA - Analyse de l’insertion paysagère de la LGV Méditerranée version 5a - Edition du 14/12/04 8/81 SCETAUROUTE - Département Environnement version 5a - Edition du 14/12/04 RFF - LGV PACA - Analyse de l’insertion paysagère de la LGV Méditerranée Description du tracé

s’installer sur l’autre rive au niveau de EDF avec sa zone de dépôt végétalisée De part et d’autre du pont les passages 2. Description du tracé la zone d’activité et commerciale de entre Mallemort et Alleins. en remblais sont accompagnés de Plan d’Orgon. merlons végétalisés qui masquent les La LGV Méditerranée traverse la Durance Sur la commune d’Alleins la tracé en vues sur la ligne depuis le château. comtadine et la Plaine du Comtat au sud Le tracé s’éloigne au maximum des remblais au niveau des zones agricoles d’Avignon. Positionnée en remblais (de 3 habitations tout en respectant les passe progressivement en déblais, pour Récupérant progressivement le niveau du à 7m) aux abords de la gare, le profil en contraintes techniques liées au tracé s’insérer dans les premiers reliefs boisés terrain naturel, le tracé passe en déblais long s’abaisse à proximité des secteurs d’une LGV. de la Chaîne des Côtes. dans des zones de garrigues au niveau de urbanisés et de l’hôpital de la ville pour Saint-Canat, de La Barben et jusqu’à ressortir en périphérie au niveau Dans ce secteur de nombreux travaux de Entre Alleins et Vernègues la ligne en Eguilles. d’exploitations agricoles près de réorganisation et d’insertion de déblais emprunte un viaduc qui traverse l’aéroport. l’échangeur autoroutier ont dû être la vallée de Cazan. A Eguilles la voie emprunte un imposant entrepris afin de laisser le passage à la viaduc assez haut qui traverse toute la En quittant Avignon, la voie continue de LGV. La tranchée au niveau de la tête de pont plaine jusqu’à Ventabren. longer en remblais la Durance d’un côté est partiellement couverte et plantée. et les terrains agricoles de l’autre. Dans Au niveau de Cheval Blanc, la voie Cette mesure compensatoire permet à De part et d’autre de la Plaine ce secteur, on note tout au long du traverse la Durance plusieurs fois en un chemin de Grande Randonnée (GR) de d’Eguilles, le relief marqué du site a trajet des petits ouvrages de longeant à nouveau des exploitations traverser confortablement la LGV. La nécessité la réalisation d’importants franchissement permettant les passages agricoles ainsi que la rivière et ce tranchée couverte est accompagnée déblais. Ils ont été généralement transversaux sous la voie et laissant les jusqu’à Orgon et Sénas. d’un aménagement d’une ancienne base plantés. crues de la Durance s’étaler dans le lit de travaux en restanques traditionnelles majeur. De Sénas à Mallemort le tracé en plantées de pins et d’oliviers. Au niveau de la vallée de l’Arc le remblais continue de longer la Durance franchissement est assuré par un pont « A Caumont-sur-Durance le tracé traverse et les exploitations agricoles. On note Le viaduc de Cazan se termine au niveau architecturé » en acier et béton le relief où se trouve la Chartreuse de également des passages transversaux de la Chaîne des Côtes en déblai, puis en émergeant des espaces boisés de la Bonpas en tunnel puis repasse en légers dans les remblais afin de conserver des tunnel. ripisylve de l’Arc. remblais jusqu’à Cavaillon. Les têtes de accès aux parcelles et une perméabilité tunnel ont été aménagées avec soins et hydraulique. Ce dernier débouche sur la commune de Le raccordement aux rebords des reprennent les formes et matériaux des Lambesc et fait place à une succession plateaux se fait par le biais de remblais. alentours pour mieux s’intégrer au site. Sur la commune de Mallemort, la LGV, de déblais et de petits ouvrages qui légèrement surélevée, traverse des traversent des secteurs agricoles et Par la suite le tracé est essentiellement Jusqu’à Cavaillon la voie, légèrement zones agricoles à proximité d’habitations boisés légèrement vallonnés. en déblais depuis la gare LGV de surélevée, longe encore la Durance et isolées. l’Arbois, en passant par Cabriès et des secteurs agricoles. Au niveau du château de Valmousse le jusqu'au tunnel des Pennes Mirabeau. Dans ce secteur deux ouvrages de passage de la LGV a imposé la Ce n’est qu’en arrivant près du centre franchissement sont à noter, celui de la modification du tracé du canal de de Cavaillon que la LGV traverse la 7 qui conserve un bel Marseille et le franchissement par un rivière par un pont rail assez bas pour alignement de platanes et celui du canal pont de la route départementale 572.

SCETAUROUTE - Département Environnement 9/81 RFF - LGV PACA - Analyse de l’insertion paysagère de la LGV Méditerranée version 5a - Edition du 14/12/04 Pays d’Aix Monts du Vaucluse Massif de Pays d’Apt l’Etoile Chaînes des Luberon Côtes, Trévaresse, Aurons Bassin de la Touloubre

Durance du L’Arbois Luberon Chaîne de La Fare Plaine Comtadine

Bassin de l’Etang de Berre Côte Bleue Salon

Durance Comtadine Grand Avignon

Plaine du Comtat

Les La Crau Golfe de Fos

figure 1 - Localisation des entités paysagère

10/81 SCETAUROUTE - Département Environnement version 5a - Edition du 14/12/04 RFF - LGV PACA - Analyse de l’insertion paysagère de la LGV Méditerranée La Durance Comtadine / Plaine du Comtat

3.1. La Durance comtadine / environnants, et plus sporadiquement contrastés, depuis le paysage fermé de 3. Présentation des aux linéaires végétaux accompagnant les la forêt galerie, puis les clairières, Plaine du Comtat canaux et la rivière. ouvertes sur les bras morts et les plans entités paysagères d’eau stagnante couverts de roseaux et Relief, hydrographie, géologie La Durance marque peu le paysage, lancettes, eaux calmes puis larges plans Cette présentation des entités perçue qu’aux franchissements routiers de galets et limons à la végétation paysagères a été adaptée des A l’issue du seuil d’Orgon, entre Alpilles ou lors du parcours autoroutier qui longe pionnière herbacée. descriptions provenant des Atlas et Luberon, la Durance débouche dans le lit mineur. Celui-ci est seul identifié paysagers des Bouches-du-Rhône et du une vaste plaine alluviale encadrée de comme vallée. C’est un espace ouvert Parcellaires et infrastructures Vaucluse. Elles correspondent aux reliefs des Alpilles et de Montagnette. essentiellement minéral, où les larges structurantes paysages traversés par la LGV plans de galets et limons contrastent Méditerranée entre Avignon et Marseille. La topographie s’élargit en un premier avec les franges boisées d’une ripisylve Un paysage rural caractérisé par le Sur la carte de la page suivante sont bassin, la Plaine de Cabannes – Saint- discontinue. réseau dense de haies de cyprès brise- localisées les entités paysagères décrites Andiol, avant de se rétrécir entre les vent où, à perte de vue, les rangées ici mais également celles non traversées collines de Châteaurenard et Cavaillon. A l’échelle du lit mineur, la forêt galerie sombres de cyprès se relaient, comme par la LGV Méditerranée se trouvant aux est peu étendue. Elle constitue autant de coulisses masquant cultures et abords. Végétation, agriculture, forêt cependant ici l’élément structurant mas, depuis les Alpines jusqu’aux confins majeur du paysage. Saules, peupliers d’Orange et du Ventoux en Vaucluse, et L’unité de paysage est ressentie comme noirs, aulnes, chênes blancs, ormes, au-delà du seuil de vers la Crau un espace humanisé essentiellement érables, sont facteur de richesse irriguée de Salon au sud-est, jusqu’aux rural, cultivé. Le milieu naturel y majeure pour l’avifaune. grandes parcelles céréalières et aux apparaît comme marginal, limité pour espaces péri-urbains de et l’essentiel aux versants de garrigue, aux La transition vers le chenal du fleuve au sud-ouest. falaises et bosquets des reliefs passe par une juxtaposition d’espaces

figure 2 - La Gare d’Avignon TGV dans la plaine de la Durance

SCETAUROUTE - Département Environnement 11/81 RFF - LGV PACA - Analyse de l’insertion paysagère de la LGV Méditerranée version 5a - Edition du 14/12/04 La Plaine comtadine

Un maillage dense de canaux et fossés de drainage de la Durance et du réseau autoroutier, 3.2. La Plaine comtadine Végétation, agriculture, forêt marqué par une végétation riveraine où dominent l’influence de l’agglomération la canne de Provence et les feuillus conforte le avignonnaise se traduit par le L’irrigation et la mise en valeur de ces cloisonnement de l’espace. Le développement au développement de nombreuses zones Relief, hydrographie, géologie terres relativement riches ont voué cet sud-ouest de cultures sur un grand parcellaire espace aux cultures maraîchères et aux engendre la disparition de la trame des haies, d’activités, organisées à proximité des modifiant profondément le paysage qui s’ouvre échangeurs et des ponts. Le paysage y La plaine est bordée à l’ouest par une vergers. Les parcelles sont souvent largement, laissant apparaître l’horizon est en pleine mutation. ligne de reliefs qui culminent à 200m modestes, étirées en longueur, en liaison tourmenté des Alpilles. d’altitude environ. La colline de Thouzon avec les canaux d’irrigation. Les tunnels Peu de murs, aucune clôture dans le est la seule éminence au milieu de la en plastique sont utilisés pour la terroir ancien. Les haies plantées ne plaine. La Sorgue dont la source se situe production de primeurs. coïncident pas nécessairement avec les à Fontaine de Vaucluse est une rivière Formes du bâti limites de propriété, pour respecter un pérenne. D’origine karstique, c’est une Les bois et bosquets sont peu étendus : rivière froide qui ne transporte pas de limités principalement aux collines. Les La mise en valeur du terroir a imposé recul vis à vis des plantations. ème matériel organique fertilisant les terres, ripisylves accompagnant les cours d’eau dès la fin du XVIII siècle des formes contrairement aux autres cours d’eau et canaux constituent un potentiel d’habitat liées à des modes de tenures Le réseau viaire ancien forme une trame structurante rayonnante à partir des qui sillonnent la plaine : l’Auzon, la biologique important en zone agricole. parfaitement adaptés au maraîchage, où Nesque, l’Ouvèze ou le Calavon au sud. Les arbres sont très présents au travers la petite propriété en faire-valoir direct centres des villages. Les routes sont souvent bordées d’un double alignement Elle a permis le développement d’une du maillage de haies (cyprès, peupliers, domine. Ce qui explique la grande végétation médioeuropéenne mais aussi haies composites) et des dispersion de l’habitat et sa forte de platanes. Malheureusement, c’est un patrimoine vivant largement dégradé par exceptionnelle en milieu méditerranéen nombreux alignements. Le platane est densité. La maison maraîchère, (exemple: chênes pédonculés). La une essence caractéristique : ils se construite à l’origine en tapi1 ou en les élagages abusifs, les interruptions dues à de récents aménagements sans Sorgue a été très tôt canalisée. Le comptent ici par milliers. moellons, à l’image de l’exploitation, paysage comtadin est celui d’un est de petites dimensions, modeste et de précautions (rond-point, élargissements, etc.) territoire irrigué; le canal de Carpentras construction rapide. qui dérive des eaux de la Durance le ceinture au niveau de la cote NGF 100m. Le réseau de canaux d’irrigation anciens, Parcellaires et infrastructures Cette trame bâtie est confortée par les structurantes, formes du bâti mas, les châteaux et domaines des canal des Alpilles, nombreux canaux dérivés, tant dans la campagne que dans La plaine est constituée de sédiments grandes propriétés. Les nombreux tertiaires recouverts d’alluvions La plaine est un espace très habité. Les villages restent à l’écart du fleuve et se la traversée des villages (), les villages se sont implantés historiquement canaux de drainage (Anguillon, récentes. Elle constituait un vaste développent en plaine tels ou marécage qui a été drainé (canalisation sur son pourtour, accolés aux premières Senas, où s’implantent à proximité d’un Vigueirat), perpendiculaires au vent et pentes des massifs ou à un micro-relief. parallèles aux filioles2, constituent un des Sorgues, aménagement d’un réseau point haut, site stratégique permettant à de mayres3). Les terres sont limoneuses, Les centres anciens sont groupés, de l’origine la défense et aussi la protection patrimoine historique et paysager forme circulaire. Plusieurs villes s’y sont majeur. La rivière est régulée par les riches, favorables au développement de lors des crues… ainsi, Châteaurenard, l’agriculture. Les collines qui séparent la développées : Carpentras, Cavaillon, , Noves, etc… aménagements hydrauliques en amont, L’Isle-sur-Sorgue. Un grand nombre de et endiguée sur tout son cours. Plaine du Rhône correspondent à des reliefs calcaires recouverts d’alluvions «mas» isolés (nommés ici plutôt fermes Les développements récents s’étalent en anciennes du Rhône (terrasses du ou granges) ponctuent le territoire ; ils continuité, en plaine. La pression de se sont multipliés au cours du XIXème 2 canalisation secondaire dans les système d'irrigation des Rhône). l’urbanisation issue des villes est pays provençaux. siècle. importante aux abords d’Avignon, Châteaurenard, Cavaillon. Au voisinage 3 Maire ou mayre : en provence, canal principal, fossé d'écoulement auquel viennent aboutir plusieurs autres 1 pisé caractéristique de la vallée de la Durance. fossés.

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Un réseau dense de voies parcourt le agréables (quais bâtis, alignements). Les On recensait en 1989 : 1 390 km de haies offrent un paysage de voie rapide à territoire. Les voies principales sont mas se composent de plusieurs volumes de cyprès vert et plus d’un million grande circulation, qui s’impose dans la anciennes. accolés, limités à un étage sur rez-de- d’arbres. Les essences sont aujourd’hui plaine. chaussée. Les façades sont ouvertes sur plus diversifiées : cyprès (Cupressus La structure de bocage avec son maillage le sud, souvent ombragées par des arizonica, Cupressocyparis leylandi, des haies et le réseau de canaux platanes ou tilleuls. Cupressus macrocarpa etc.), peupliers d’irrigation qui s’y rattache blancs et noirs. Des haies composites Tendances d’évolution et enjeux caractérisent ce paysage. Un riche Structures végétales souvent plus basses sont aussi présentes patrimoine accompagne cette structure : (aubépine, prunellier, prunier de Sainte- Cet espace autrefois totalement voué à Le maillage de haies organise l’espace, patrimoine végétal d’arbres feuillus Lucie, etc.). l’agriculture intensive s’est fortement sa densité et son orientation, (platanes) et patrimoine bâti lié à l’eau. urbanisé : l’extension récente d’un principalement est-ouest en fonction du De nombreux alignements de platanes habitat diffus, le développement des mistral, varient suivant les lieux. Architecture, ambiances urbaines structurent les routes ou marquent les agglomérations au travers de entrées de villages et de quelques nombreuses zones commerciales et Les villages sont structurés autour d’un Le cyprès de Provence (Cupressus demeures importantes. Des bouquets de d’activités engendrent une banalisation noyau ancien dense de maisons jointives sempervirens), essence utilisée à pins signalent des lieux stratégiques. du paysage. Les structures végétales comprenant le plus souvent deux étages. l’origine, marque fortement le paysage sont souvent ignorées dans les Les enduits de façade ont des tons pierre du département. Paysages routiers extensions récentes : peu d’entrées de (nuances de gris et beiges). Des doubles ville sont plantées. La ville marque sa alignements ont été plantés sur Des petites routes permettent de présence y compris au milieu des zones l’emplacement des anciens remparts. La découvrir des espaces secrets, abrités du rurales. Des bâtiments isolés abritant traversée urbaine des cours d’eau crée regard par des haies. Les axes des jardineries, des garages, etc. se des ambiances particulièrement principaux, les déviations de villages, signalent au milieu des cultures.

figure 3 - La LGV traversant la Durance près de Cavaillon

SCETAUROUTE - Département Environnement 13/81 RFF - LGV PACA - Analyse de l’insertion paysagère de la LGV Méditerranée version 5a - Edition du 14/12/04 La Durance du Luberon

Le paysage routier a perdu de sa qualité. vers des productions de qualité aura un arboré : plusieurs dizaines de milliers Les dépôts alluviaux amenés par le Les chemins et petites routes de impact réel sur le paysage ; des d’arbres sont déjà morts. Certaines fleuve constituent l’assise du paysage campagne sont devenus des routes à initiatives ont déjà été lancées dans le communes ont commencé à les physique caractéristique. grande circulation, ou traités comme département (Plan de Développement remplacer, beaucoup de micocouliers tels, avec des aménagements de Durable). ont été plantés mais parfois une Les horizontales y dominent : plans caractère urbain ou autoroutier, et un diversité a été recherchée dans les successifs des terrasses alluviales, large ensemble d’installations apportant de la Le patrimoine végétal subit essences. lit mineur aux surfaces de galets et confusion (mobilier, publicités et d’importantes évolutions et de forts limons éclatants de blancheur sous le enseignes etc.). traumatismes. Les nouvelles essences soleil. Elles contrastent avec les versants utilisées dans les haies introduisent des riverains, échancrés d’abrupts, falaises, L’évolution des pratiques agricoles tend formes et des couleurs nouvelles dans le 3.3. La Durance du Luberon, de cuestas calcaires, aux pentes raides, aux à modifier le réseau des haies paysage (port plus étalé, trapu, couleur piémonts ennoyés de grèzes et d’éboulis traditionnelles et le système bleue des cyprès d’Arizona). la Cluse de Mirabeau à couverts d’une végétation dense et d’irrigation : suppression de certaines Orgon continue ou striés de restanques. haies, busage des canaux... L’avenir des Les ripisylves ont été souvent très canaux, éléments forts de structure des réduites par les aménagements urbains paysages, est important pour l’avenir. et agricoles. Elles ne sont parfois plus Relief, hydrographie, géologie Des serres et des bâtiments agricoles lisibles dans le paysage comme un Dans son ensemble, la Basse Vallée de la (notamment pour le conditionnement couloir continu ; de ce fait elles ont Durance a valeur de synclinal, entre les des fruits) se signalent en plusieurs également une moindre valeur plis ou écailles du Luberon au Nord et endroits. L’orientation de l’agriculture écologique. La maladie du platane ceux des Alpilles, des Côtes, Trévaresse vers une production de masse ou plutôt menace l’ensemble de ce patrimoine et du Concors au sud.

figure 4 - Vue sur la vallée de la Durance vers le Sud depuis Lauris

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l’assaut des plans d’eau vers le courant, biotopes favorables à une faune riche et d’Anthéron. Cultures maraîchères et les zones stagnantes, les bras morts sont variée. légumières s’affirment pour dominer colonisés par des cannes de Provence, après Mallemort, tandis que les vergers Les alluvions de Durance et de ses scirpes, joncs… Puis s’installent les Jusqu’à Mallemort se développe une et le maraîchage, dans un paysage strié affluents se sont étagés en terrasses, arbustes (argousiers), jeunes saules et magnifique forêt galerie à peupliers de haies de cyprès, annoncent la Plaine larges dépôts tabulaires plus ou moins peupliers investissent la roselière pour blancs, noirs, frênes et saules, roselières du Comtat. entamés par l’érosion. Les terrasses laisser place à terme à la forêt galerie dans les bras morts, plages de sable et anciennes, ne se retrouvent qu’entre qui d’abord peuplée de peupliers noirs, graviers. On retrouve ici encore intact Cette diversité s’exprime dans le Peyrolles et , en piémont du saules et aulnes atteint sa maturité avec les caractères exceptionnels du paysage paysage par la variété du couvert Concors, puis d’Alleins à Lamanon, où les chênes blancs et les ormes. de Durance. Une ripisylve s’est végétal et sa fermeture progressive par elles forment une large assise érodée de également développée le long du canal des haies coupe vent à peupliers et multiples petits vallons, en piémont du Les plans d’eau courante à hauts fonds de Craponne. cyprès. Massif d’Aurons. Le seuil de Lamanon sont le domaine des algues et entre Alpilles et Massif d’Aurons est cressonnières tandis que de larges plages De Mallemort à Orgon, la ripisylve a été Les secteurs de piémont sont plus l’ancien passage direct du fleuve vers la de galets et limons voient s’infiltrer une grandement défrichée par la mise en propices aux cultures sèches tandis que mer. En aval de Mirabeau et jusqu’à végétation herbacée. C’est donc d’un culture des iscles. Quelques lambeaux de sur les quelques restanques des piémonts Orgon, la terrasse disparaît sous les espace ouvert bruissant des flots de la forêt subsistent ainsi que de nombreux et versants, olivettes et vergers cèdent alluvions récentes, par suite du rivière que l’on passe progressivement à bras morts. le pas à l’urbanisation diffuse. remblaiement consécutif à l’abandon du un paysage fermé, cathédrale de la forêt passage de Lamanon modelant une galerie. Cette répartition des Le barrage et le canal usinier EDF Parcellaires et infrastructures longue « plaine » continue. groupements végétaux se retrouve tout marquent ici fortement le paysage. structurantes, formes du bâti au long de la vallée avec des variances importantes tenant aux conditions Terroirs Structures paysagères majeures, les locales, étendue du lit vif, échelle des trames arborescentes, haies parallèles Végétation, agriculture, forêt terrasses, présence de gravières, La vallée de la Durance compose un ripisylves le long des canaux, alignement exploitées ou à l’abandon, de talutages subtil équilibre entre le large lit vif, de platanes le long des routes, Les versants secs de garrigue, chênaie ou conséquences des crues, etc… De minéral et partiellement boisé et les caractérisent le paysage perçu de la verte ou blanche, pinèdes toujours Mirabeau à Meyrargues, le lit de la vastes plans cultivés des terrasses Basse Durance. vertes des reliefs riverains s’opposent au Durance a été dégradé par l’exploitation alluviales. Ici la moitié de la surface est linéaire du fleuve, domaine ouvert, de gravières et le tracé de l’autoroute cultivée. L’agriculture est spécialisée au Le linéaire des voies de communication humide, havre de verdure et de A51. C’est un espace en cours de gré de sous-ensembles et petits bassins est souvent encore bordé de beaux fraîcheur, dont les couleurs fluctuent reconquête où subsistent des lambeaux du fait de microclimats typés induisant alignements de platanes qui marquent avec les saisons. de ripisylve, des plans d’eau témoins en particulier une gélivité accrue fortement le paysage. d’anciennes gravières… d’ouest en est. Cette activité est La présence de l’eau explique la richesse cependant fragilisée par une disparité Les ripisylves des affluents de particulière de ces espaces d’intérêt Du Puy Sainte-Réparade à la Roque structurelle et la forte pression urbaine développement inégal soulignent le écologique majeur. A partir du lit vif, les d’Anthéron, le paysage de la Durance accentuée après le développement des réseau hydrographique. groupements végétaux s’échelonnent retrouve sa diversité et sa complexité infrastructures routières. selon le gradient hydrique du lit mineur originelles. Belle ripisylve à peupliers Le réseau de canaux d’irrigation anciens, au lit moyen. Cette répartition illustre blancs, roselières, mares et plans d’eau Au terroir diversifié de Peyrolles tels que le , le canal également les différents stades de stagnante, nombreux bras morts à succèdent progressivement les cultures des Alpilles, etc. constituent un colonisation par la végétation. En arrière aulnes, rives à galets et graviers sur céréalières, fourragères, industrielles et patrimoine historique et paysager de formations de roseaux qui vont à sables limoneux constituent de multiples les vignes de Meyrargues à la Roque majeur. Il est souligné par le linéaire

SCETAUROUTE - Département Environnement 15/81 RFF - LGV PACA - Analyse de l’insertion paysagère de la LGV Méditerranée version 5a - Edition du 14/12/04 Les Chaînes des Côtes, de Trévaresse, Aurons

arborescent des ripisylves. Les grands Estève, La Roque d’Anthéron et bouleversement écologique des sites et 3.4. Les Chaînes des Côtes, de remblais du canal de Provence ont par Lamanon. une recomposition paysagère non dénuée endroit déstructuré les piémonts. d’impacts importants. Trévaresse, Aurons Mise en valeur doublée par Formes du bâti l’implantation de nombreuses bastides à Relief, hydrographie, géologie la lisière du Massif de la Trévaresse : A l’écart des caprices du fleuve, les Fonscolombe, Arnajon, Bonneval, Saint- Extraction de matériaux C’est un petit massif calcaire peu villages se sont implantés en piémont ou Estève, Lamanon, etc… franchissable malgré sa faible altitude et sur des buttes ou promontoires dominant Les impacts des exploitations dans le lit caractérisé par une géomorphologie la vallée. Un développement résidentiel accéléré du fleuve ont fortement dégradé le contrastée en entités distinctes, induit par la proximité d’Aix, Salon, paysage entre Peyrolles et Meyrargues. séparées de vallées ou petits bassins Site défensif et de contrôle (Peyrolles, Pertuis, provoque une urbanisation intérieurs. Meyrargues sur la route d’Aix à pavillonnaire et le développement de Peu de sites ont été réhabilités si ce Manosque, Orgon, Mallemort) ou sites n’est le plan d’eau de la Roque ème zones commerciales ou d’activités La Trévaresse, au sud-est, étire un issus des colonies monastiques du XII consommatrices d’espace. d’Anthéron et celui de Peyrolles. chaînon de collines molles de faible siècle et de la première mise en valeur altitude tandis que le Dôme de Saint- des terrasses (Sylvacane), colonies ème ème Les réseaux de communication Estève, Janson et La Quille dominent la féodales des XVI et XVII siècles empruntent la vallée aux deux extrêmes vallée de la Durance en une succession initiant une organisation spatiale à de l’unité. Leur implantation, mordant programme, comme à Charleval, Saint- sur le lit du fleuve a entraîné un

figure 5 - Vue sur la vallée de la Durance depuis la Chaîne des Côtes

16/81 SCETAUROUTE - Département Environnement version 5a - Edition du 14/12/04 RFF - LGV PACA - Analyse de l’insertion paysagère de la LGV Méditerranée Les Chaînes des Côtes, de Trévaresse, Aurons

de buttes, petits plateaux et Ces reliefs s’articulent autour du Bassin • Saint-Canadet : vignes et céréales Parcellaires et infrastructures entablements plus spectaculaires. de Rognes et de la Plaine de Cazan. sur sols de piémont, structurantes L’enclave basaltique de Beaulieu sépare ces deux chaînons. Végétation, agriculture, forêt • Lambesc : polyculture légumière Le parcellaire oppose un damier de dans les fonds alluviaux et petites parcelles en fond de bassin et, Au centre, le massif compact de la De belles formations forestières à chêne colluviaux, vignes sur les coteaux aux abords des villages, aux grandes Chaîne des Côtes, à la structure blanc et chêne vert sont entrecoupées pierreux, parcelles centrales des domaines quand complexe, se présente comme une de milieux ouverts à garrigue basse et le relief est peu accentué. pelouse à brachypode rameux, avec en • Rognes : vignes sur sols hétérogènes succession de lignes de reliefs aux et alluviaux, versants pentus et entablements surimposition la pinède à pins d’Alep. Les restanques marquent le paysage. calcaires bordés de falaises • Saint-Cannat : vignes, légumes dans Elles couvrent les versants autrefois spectaculaires. Terroirs les secteurs irrigués, plantés d’olivettes et d’amandiers, aujourd’hui reconquis par la pinède ou Il se compose de petits bassins A l’ouest, le Massif d’Aurons – • pâtures du Massif d’Aurons – mités par une urbanisation diffuse. Au limitrophes ou intérieurs : Roquerousse compose un paysage Vernègues, niveau du Bassin de Rognes, du versant rocheux, fortement typé de plateaux et de la Quille, d’Aurons, etc… Les • la Cride : vignes et céréales sur sols • Vignobles de Cazan. falaises érodées. restanques réapparaissent, colluviaux, redécouvertes après le passage des incendies.

figure 6 - Le Site de Vernègues-le-Vieux

SCETAUROUTE - Département Environnement 17/81 RFF - LGV PACA - Analyse de l’insertion paysagère de la LGV Méditerranée version 5a - Edition du 14/12/04 Les Chaînes des Côtes, de Trévaresse, Aurons

Parcellaires et infrastructures Les carraires4 traversent les massifs, Plus prosaïquement, le dense réseau et Aurons à l’ouest occupent des sites du structurantes chemins creux bordés de murets de aérien qui traverse le Massif d’Aurons cœur du massif. Alors que Rognes et pierres sèches, pierriers ou haies marque fortement la perception visuelle Vernègues à l’origine en site perché, Le parcellaire oppose un damier de d’arbres. des sites : le paysage du massif est zébré furent détruits par le tremblement de petites parcelles en fond de bassin et, des passages de lignes THT issues du terre de 1909 et occupe aujourd’hui un aux abords des villages, aux grandes Un réseau de canaux se trouve en poste électrique de Roquerousse et de la site en contrebas. parcelles centrales des domaines quand périphérie : canal de Marseille, canal du centrale de Saint-Estève. le relief est peu accentué. Verdon, Canal de Craponne, complété Une occupation diffuse et désordonnée par les ouvrages d’art du Bassin de Saint- de cabanons et pavillons essaime sur les Les restanques marquent le paysage. Christophe. versants et friches, à l’écart et aux Elles couvrent les versants autrefois Formes du bâti abords des villages. Ce phénomène est plantés d’olivettes et d’amandiers, Des plantations d’alignement où induit par une forte pression foncière aujourd’hui reconquis par la pinède ou dominent les platanes bordent les routes Les villages sont pour la plupart situés en issue de la proximité d’Aix, Salon et à mités par une urbanisation diffuse. Au et les accès aux domaines et bastides, périphérie du massif. Charleval fut créé moindre échelle Marseille. niveau du Bassin de Rognes, du versant soulignant le réseau de communications. en plaine en 1741 selon une trame en de la Quille, d’Aurons, etc… Les damier, Le Puy Sainte-Réparade et La Le patrimoine bâti est riche : restanques réapparaissent, re- Murs et portails sont l’apanage des Roque d’Anthéron s’inscrivent dans un site de pied de pente mais sont tournés découvertes après le passage des bastides et domaines qu’ils annoncent. • des jardins et parcs paysagers des incendies. vers la Durance, Mallemort, Lambesc, XVIIème et XVIIIème siècles Saint-Cannat sont à l’écart du massif, agrémentent les nombreuses 4 Les carraires sont des servitudes de passage consacrées, Salon et Pélissane sont adossés aux bastides et châteaux : à l’origine par le droit coutumier de Provence et derniers contreforts, Rognes, Vernègues affectées au passage des troupeaux transhumants.

figure 7 - La LGV traversant la vallée de Cazan

18/81 SCETAUROUTE - Département Environnement version 5a - Edition du 14/12/04 RFF - LGV PACA - Analyse de l’insertion paysagère de la LGV Méditerranée Le Bassin de la Touloubre

Aiguebelle, Arnajon, Le Grand Par ailleurs, les carrières de pierre de marnes des plateaux centraux et couvert forestier à quelques bosquets de Saint-Jean, Barbebelle, Cabanne, taille de Rognes constituent un paysage ponctuellement les calcaires et lits pins d’Alep à l’est et au centre. Beaulieu, Le Seuil, Ribbes, etc… spectaculaire et évolutif. marneux et gréseux bien visibles comme sont représentatifs de Cornillon-Confoux propices à Les pinèdes sont abondantes sur les l’architecture aixoise des XVIIème et l’installation d’un habitat troglodytique rebords Nord, les collines de La Barben, XVIIIème siècles ; au pied du village. et le nord d’Eguilles. 3.5. Le Bassin de la Touloubre • les bâtiments dispersés liés aux Végétation, agriculture, forêt Ce couvert végétal ras détermine sur les exploitations agricoles : les jas, les plans un paysage ouvert, ample. Les pigeonniers, les moulins ; Relief, hydrographie, géologie Un paysage typique de collines opérations de reboisement récentes vont méditerranéennes aux belles formations restituer au paysage un caractère plus. L’unité paysagère organisée autour du forestières à chêne blanc, chêne vert, • plus anecdotiquement, rappelons l’existence de bories dispersées parcours de la Touloubre regroupe des pins d’Alep alterne avec les milieux La ripisylve de la Touloubre contraste dans la campagne, ainsi que structures topographiques contrastées de ouverts de garrigue et pelouses à avec l’aridité des autres milieux. Elle est l’habitat troglodyte du vieux par leur nature et leur origine mais liées brachypode, et par places les caractéristique des paysages village, à Rognes ; par la grande horizontalité de leur affleurements et abrupts calcaires des méditerranéens avec ses saules, morphologie : plateaux calcaires, bassins gorges et redents dominant les peupliers blancs et noirs, frênes. C’est et cuvettes intérieures, vallons et dépressions. • les anciens villages de Vernègues et au pied du château et dans les gorges de Aurons recèlent d’édifices religieux gorges, plaine alluviale. La Barben que le cours de la rivière est remarquables ; La garrigue rase couvre l’ensemble des le plus sauvage et le plus attachant. Les formations géologiques remarquables plans et collines. Les dégradations liées dans le paysage comportent les calcaires aux incendies fréquents ont réduit le • les ruines romaines de Châteaubas ponctuent la Plaine de Cazan. blancs et gris, alternant avec les grès et

figure 8 - Vue sur le château de la Barben et son site niché dans la vallée de la Touloubre

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Terroirs Salon de Provence : traversé par la Touloubre, rivière. Le jardin est axé avec un bassin signalé par son gracieux campanile, le central, des buis taillés, des effets Ville carrefour, au centre ancien L’organisation de l’espace en secteurs village présente un plan perspectifs renforcés parles allées de resserré autour du Château de l’Empéri, contrastés : vallons secs, vallées radioconcentrique régulier marqué par platanes. dont les tours dominent le paysage et irriguées et plaines, versants et plans un cours périphérique ombragé de annoncent la ville. Ville caractérisée, arides, détermine une mosaïque de platanes. Le village est adossé aux Autres domaines remarquables : Château dans le grand paysage, par l’étendue de terroirs caractérisant le paysage de versants Nord des collines de Cornillon- de Valmousse, les Quatre Termes, ses espaces périurbains avec zones l’unité : Confoux. A l’écart, en périphérie Nord, Château de Bonrecueil, Domaine de Val commerciales et d’activités et Lambesc et Saint-Cannat sont implantés d’Estable, Domaine de Sibourg et Mas l’importance des réseaux routiers, • terroirs secs d’oliviers, amandiers, au cœur de leur terroir, sur la RN7. Sénéguier, Bastide de la Touloubre… sur les bas versants et piémonts des autoroutiers, et des canaux. Abords marqués par l’importance de l’Ecole de reliefs calcaires, autour de Lambesc : ancien siège de l’Assemblée l’Air et son aérodrome au Sud de la ville, Pélissanne, dans le Val de Sibourg, des communautés de Provence aux et à l’Ouest par le quartier industriel de autour de Lançon et de Cornillon… XVIIème et XVIIIème siècles, en a hérité un la fin du XIXème siècle, âge d’or des Parcellaires et infrastructures ensemble d’hôtels particuliers de grand savonneries et huileries, qui a vu fleurir structurantes • terroirs mixtes de vignes, oliviers, intérêt. La cité est dominée par la usines et grandes demeures bourgeoises, vergers et labours des vallons coupole de l’église paroissiale du L’unité est traversée du sud-est au nord- témoignages de la richesse des intérieurs : Val d’Estable, les XVIIIème siècle. Les vues sur la cité ouest par l’autoroute A7 et l’échangeur négociants et industriels. Quatre Termes, Camaïsse, Plan depuis le nord-ouest et le sud-est sont de Salon avec l’A54 vers Arles. La gare d’Oreille à Eguilles… remarquables. Les extensions autoroutière de Lançon marque le Pélissanne pavillonnaires et les zones d’activité ont paysage du Val de Sibourg. • terroirs au parcellaire strié par les Implantée sur la Voie Aurélienne, la cité essaimé en lotissements vers le Sud, sur haies brise-vent de cyprès et est marquée par son clocher effilé qui le Plateau de Saint-Louis et diffusent Des lignes THT traversent les plans peupliers : un maillage lâche, domine la plaine, sur l’arrière plan de la jusqu’aux pinèdes et petits bassins le centraux avec un fort impact visuel. autour de Pélissanne et au Sud de Chaîne des Côtes. Placettes et cours long de la RD67E. Salon, vers Grans et au débouché de ombragés de platanes contrastent avec Le canal EDF de la Durance qui amène la Touloubre à Saint-Chamas, avec le tissu pavillonnaire lâche des Saint-Cannat se signale de loin dans la les eaux vers l’usine de Saint-Chamas les labours, fourrages, cultures extensions récentes. plaine par son clocher effilé. longe le piémont Nord-Ouest de la maraîchères intensives sous serres à Chaîne de la Fare et contourne la Plaine Cornillon… Les villages Les implantations diffuses de Salon par l’Est, large coupure dans le paysage. Lançon : village et château sur un Domaines, bastides, grands mas et éperon en belvédère sur la Plaine de hameaux sont implantés dans leur Par ailleurs, de beaux alignements de Salon, caractérisé par une extension terroir, caractérisant l’occupation des Forme du bâti pins d’Alep ou de platanes encadrent récente pavillonnaire qui a bouleversé sols. ponctuellement quelques sections L’urbanisation ses abords. routières : RD70 à Cornillon, RD572 à Le Château de la Barben émerge d’une Une couronne de villages autour de la Pélissanne, RN7 à Saint-Cannat et Cornillon-Confoux : site archéologique, coulée de verdure, au débouché des Plaine de Salon face à la ville, s’est Lambesc… Ces alignements se retrouvent village sur éperon et habitat gorges de la Touloubre. L’architecture implantée en piémont de la Chaîne des marquant les allées d’entrée sur certains troglodytique dominant les gorges et mêlant souvenirs médiévaux, bossages Côtes à l’articulation avec la Plaine de la domaines. La trame discontinue des l’embouchure de la Touloubre. Renaissance, escaliers baroques et Crau. haies de cyprès et peupliers des terroirs créneaux XIXème, surplombe un jardin en irrigués cloisonne de manière lâche le terrasse, havre de fraîcheur le long de la paysage.

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3.6. La Chaîne de la Fare bosquets de pins d’Alep à l’Ouest et au Dans la vallée de la Touloubre, les réseau de murets et planches caractérise Nord de . Une pinède plus jeune secteurs irrigués viennent au contact de la physionomie du village. se développe en ubac, sur le versant la garrigue. Ces terroirs sont Relief, hydrographie, géologie dominant le Bassin de Sibourg. La directement liés aux plaines alentours, Les extensions urbaines récentes garrigue à chênes kermès est comme pour l’unité du Bassin de la essaiment en lotissements pavillonnaires La Chaîne de la Fare correspond au flanc difficilement pénétrable. Touloubre. groupés autour du centre ancien, au Sud du chaînon à l’extrémité du synclinal détriment des olivaies et pacages qui de l’Arc et de l’étang de Berre. Il faut souligner l’importance des milieux Au cœur des plans sommitaux, on trouve l’encadraient. La proximité des centres S’intercalent ponctuellement quelques rupestres, à la végétation spécifique, et quelques parcelles cultivées en oliviers urbains induit une demande importante formations marneuses vers Saint-Chamas qui abritent une avifaune remarquable. ou céréales (à des fins cynégétiques) et avec pour conséquence une mutation et gréseuses vers Coudoux. La structure La proximité de milieux variés, en quelques pacages à moutons. rapide des paysages de piémont. Les géomorphologique détermine les particulier les terroirs cultivés, favorise reliefs sont peu touchés par caractères identitaires du paysage de cette richesse. l’urbanisation. Quelques maisons isolées l’unité avec la puissance des formations ponctuent localement le Plan des Gariots de calcaires durs dominant les versants Ce couvert végétal ras détermine un Formes du bâti entre Calissane et Lançon. Un de garrigue, les espaces aplanis des paysage ouvert, ample. Les opérations pavillonnaire plus important s’étend L’unité reste un « désert » contrastant sommets et les vallons secs structurant de reboisement récentes vont restituer dans les vallons secs en ubac de la Plaine avec son environnement. Coudoux et La les versants. au paysage un caractère plus fermé. de Gilbert, à Lançon. Il faut mentionner Fare-les-Oliviers sont les centres l’urbanisation du Site de Sibourg, sur la villageois directement liés à la Chaîne. frange Nord de l’unité, plus liée au Les deux villages s’y adossent en Bassin de la Touloubre. Végétation, agriculture, forêt Terroirs piémont. Leur forme urbaine originale privilégie un développement linéaire le La garrigue rase domine sur l’ensemble La frange des piémonts est occupée par long d’une route, le bâti à un ou deux de la chaîne. Les dégradations liées aux un terroir sec où oliviers et vignes étages s’implantant de part et d’autre incendies fréquents ont amenuisé le alternent. sur la pente légère, traitée en couvert forestier, limité à quelques étagement de terrasses. A Coudoux, ce

figure 9 - La Chaîne de la Fare depuis les abords de l’Etang de Berre

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Parcellaires et infrastructures Trames linéaires béton et à enrobé, sont implantées à au dénivelé peu important, horizon proximité, en bordure de l’A7. occidental de la Plaine des Milles. Les structurantes A la traversée des massifs ou en formes sont adoucies à l’Est selon une piémont, de beaux alignements de pins La Chaîne est traversée par l’autoroute Des sites d’anciennes exploitations ont pente régulière ; les crêtes en léger d’Alep encadrent ponctuellement A7 qui emprunte un vallon sec entre La été reconvertis en décharges contrôlées plateau s’interrompent brusquement à quelques sections routières : RD21 dans Fare-les-Oliviers et Sibourg. (Vautubière, Lançon). L’impact paysager l’Ouest par une ligne discontinue de la descente vers Lançon, RD19 en reste limité du fait de la topographie. falaises calcaires grises et blanches de bordure de la décharge de Lançon, RD10 Des lignes THT la traversent également, faible hauteur qui dominent la à La Fare-les-Oliviers. issues de la centrale de Saint-Chamas dépression interne du vallon de vers le sud-ouest et le nord-est, et à Lagremeuse et du Bassin de Calas. Carrières l’Est de Coudoux. 3.7. L’Arbois L’exploitation de carrières de pierre de Le Plateau du Petit Arbois forme le Le canal de la Durance qui amène les taille a été une activité traditionnelle second relief où calcaires et marnes eaux vers l’usine de Saint-Chamas longe depuis l’Antiquité : le pont Flavien à Relief, hydrographie, géologie forment un vaste plan allongé du Nord le piémont Nord-Ouest. Saint-Chamas et la cathédrale d’Aix sont au Sud, dominant en pente douce la construits en pierre de Calissane. Quatre ensembles constituent d’Est en dépression de Saint-Amand à Lagremeuse Le TGV passe en tranchée sur le plan de Ouest la structure des paysages de qui se poursuit vers Calas. Le plateau est la Bourdonnière à l’extrémité de la Actuellement, l’exploitation de granulats l’Arbois. entaillé par de nombreux vallons sur la chaîne. se poursuit dans le vallon de Vautubière. périphérie. Le site d’extraction est peu perçu, Un ensemble de collines basses aux masqué par la topographie et un merlon. crêtes orientées du Nord au Sud forme Les installations annexes, centrales à une barre continue, d’altitude régulière,

figure 10 - La LGV traversant le Plateau de l’Arbois

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Le vallon du Grand Torrent et le plan Végétation, agriculture, forêt d’accentuation des reliefs, de des vallons entaillant les plateaux d’eau du Réaltor séparent ce plateau de contrastes, de textures et de couleurs intermédiaires entre les cuestas. l’ensemble qui constitue le cœur de La garrigue rase à romarin et chênes entre les verts sombres des arbres et les l’Arbois : les Plateaux du Grand Arbois et kermès et ses bosquets de chênes verts, ocres et rouges des terres. des Plaines d’Arbois. quelques arbres disséminés ou boisements continus, couvre les plateaux Le voisinage des milieux humides Terroirs Les cuestas : ce vaste plan uniforme et les espaces intermédiaires entre les générés par le Réaltor avec profondément entaillé par de nombreux cuestas Ouest, entre Valbacol, les l’environnement xérique des pinèdes et Vallon du Grand Torrent, cuvette de vallons au nord-est, légèrement incliné Collets Rouges, Magenta, Vitrolles. garrigues compose des effets d’un grand Saint-Amand, puis vallon de Lagremeuse d’Ouest en Est, et brusquement attrait. Roseaux et phragmites et cuvette de Calas, terroirs de vignes, interrompu par une succession de La pinède à pins d’Alep se développe sur ceinturent le plan d’eau et attirent une prés, labours, serres… sont marqués par cuestas parallèles nord-sud, d’altitude les collines Est, dominant la Plaine des importante population d’oiseaux, qui y les mas, domaines et leur encadrement 254 m pour la plus haute. La Milles, sur les collines Nord, autour du trouvent un lieu d’hivernage à arborescent. Le Château de la Tour stratigraphie de calcaires de faible Réaltor, essentiellement sur les versants l’ambiance particulière. d’Arbois, les domaines de Saint-Amand épaisseur et marnes fortement érodées et plus ponctuellement sur les plateaux. et de Saint-Pierre, ont un poids visuel explique l’aspect spectaculaire des Il s’agit souvent de formations Les ripisylves le long des vallons important dans le paysage. lignes de cuestas, des versants marneux résiduelles. Dans les cuestas (Les composent des linéaires arborescents et argileux, des gorges creusées par Pinchinades, les versants autour du structurant l’espace, d’une grande A l’Ouest, au pied de la cuesta dominant l’érosion. La texture et la polychromie stadium…), les pins, en couvert continu, importance dans le secteur des Gorges Berre, les vallons et dépressions (blanc, gris, ocre rouge) des roches sont encadrent les vues, cloisonnent l’espace, de Cabriès, de l’Arc et de l’ensemble composent une enfilade continue de les facteurs identitaires de ce paysage. jouent des effets de masque et cultures de plein champ, labours, serres

figure 11 - Le hameau de la Mérindolle

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. Il s’agit des domaines de Varbacol et Meynes et de Valbacol, Montvallon… A pelouse luttant difficilement contre des Collets Rouges, du mas du Gros Pin, noter l’important ensemble du Centre l’absence d’eau. du terroir des Pinchinades, du domaine médical d’Arbois. de Montvallon. L’horizon est proche, très La voie rapide Aix – Vitrolles et prégnant avec ses falaises rouges. Ces Le patrimoine du génie civil est marqué l’échangeur de La Gremeuse, celui des espaces composent un paysage par l’Aqueduc de Roquefavour, la Pinchinades, la ligne TGV avec exceptionnel d’un grand pittoresque : retenue du Réaltor et les canaux, tranchées, viaducs, tunnel, gare, sont les formes élancées des falaises et le ensemble d’aménagement autour de l’amorce d’une nouvelle mutation relief ruiniforme des indentations l’eau engendrant des sites forts. paysagère au cœur de l’Arbois. calcaires contrastent avec les plans d’un parcellaire régulier, contraste de Le Site de Saint-Pons, avec l’Hostellerie couleurs, attrait du bâti dans son écrin et le pont médiéval, est le témoin de verdure (le Gros Pin, Valbacol, pittoresque d’un paysage qui paraît Montvallon). immuable.

Les prés à vaches de Roquefavour Le paysage bâti a connu une mutation composent un paysage bucolique et brutale avec un développement vivant au pied de l’aqueduc. pavillonnaire isolé ou en lotissements autour de Calas, Cabriès, Vitrolles, en quartiers plus ou moins organisés. Aux Pinchinades à Vitrolles, un nouveau pôle Formes du bâti et mutations urbain s’est implanté avec une structure bâtie et paysagère mariant besoins Les hommes sont jadis restés groupés contemporains et potentialités des sites. autour de l’Arbois, en une couronne de Le cube sévère du stadium s’illumine villages perchés sur les éperons ou les d’étoiles rouges la nuit tombée… collines en avant plan de l’unité : Vieux Rappelons les éléments nouveaux Vitrolles, , Ventabren, Cabriès et induisant une paupérisation des Les-Pennes-Mirabeau. paysages. Lignes THT, pistes d’essais et de 4x4, décharge, implantations Le hameau de Calas autour de son église ponctuelles diffuses telles le centre SPA, baroque et le hameau rural de la l’aire des gens du voyage, sont Mérindolle étaient les seuls pôles juxtaposées le long de la RD9 sans d’habitat groupé au cœur de l’unité. Au organisation de l’espace. Nord, la gare de Roquefavour engendra un petit noyau : hostellerie et « villas » ème Les lignes THT strient l’espace du Nord au XIX siècle. au Sud, en linéaires infinis dont on suit les longues perspectives sur la partie Au cœur de l’Arbois les mas et domaines plane des plateaux. sont liés à la mise en valeur agricole des cuvettes et des vallons : Château de la Le golf de Calas, au cœur d’un paysage Tour d’Arbois, mas des Plaines d’Arbois, de garrigue et pinède xérique, déroule Domaine de Saint-Pierre, Domaine de ses étendues vallonnées couvertes d’une

24/81 SCETAUROUTE - Département Environnement version 5a - Edition du 14/12/04 RFF - LGV PACA - Analyse de l’insertion paysagère de la LGV Méditerranée Présentation des sites d’études

4. Présentation des sites telles que la , Site 3 - Abords d’Alleins et de Site 4 - Abords du Château de l’Autoroute A7, la ligne de chemin de fer Vernègues Valmousse et de la ferme des Quatre du Val de Durance, etc. Sur ce site d’études existent également des belvédères En empruntant la vallée de la Durance, Termes répertoriés sur les cartes et guides la LGV, souvent située en limite des Dans la traversée de ce secteur, la LGV touristiques. (Mont-Saint-Jacques et zones cultivées, s’insère le plus souvent croise de larges secteurs à connotation Notre-Dame-de-Beauregard). avec beaucoup de discrétion. En fait, le naturelle où domine le pin d’Alep. La Site 1 - Abords de la gare d’Avignon maillage de haies de cyprès rend sa LGV a ouvert des brèches souvent L’étude de ce secteur permet perception au sol très morcelée et marquées dans les continuités L’arrivée de la gare TGV guide la d’apprécier l’insertion d’une LGV dans anecdotique, tant sont efficaces les forestières. réorganisation du tissu urbain de la de grands paysages à la fois depuis des écrans sombres et opaques créés par les périphérie Sud d’Avignon. points de vue ayant une connotation cyprès. Par ailleurs, elle longe une belle patrimoniale (belvédères reconnus) mais propriété de la campagne aixoise, le L’étude de ce secteur est un bon également à partir d’autres lieux ou En revanche, au moment de croiser des Château de Valmousse, qui a bénéficié exemple de l’impact d’une LGV et de sa parcours empruntés quotidiennement routes, la LGV s’approche des d’importants travaux de modelés gare sur le développement urbain. Il par les habitants de Cavaillon en habitations implantées le long de ces paysagers permettant de réduire de décrit également l’impact de la ligne sur traversant ou longeant la Durance (RD 99 voies et des mesures d’insertion façon notable l’impact de la LGV sur le l’habitat riverain ancien (fermes) et et contournement de Cavaillon). paysagère et de protection du cadre de cadre champêtre du château. l’efficacité des mesures compensatoires. vie ont été mises en œuvre. Les travaux de réalisation de la LGV ont L’étude de ce secteur permet de vérifier L’étude inclut l’aménagement du entraîné une transformation marquante Un peu plus loin, lorsque s’amorce la comment, à terme, les continuités nouveau quartier du site de Courtine, de certains sites. La configuration de montée vers la Chaîne des Côtes, la LGV paysagères pourront être en partie qui était encore, jusqu’au moment de la l’échangeur entre l’autoroute A7 et la croise également des sites connus tels reconstituées, ainsi que l’efficacité et la construction de la gare, un espace RD 99 (sortie 25) a du être revue pour que l’ancien village de Vernègues. justesse des modelés paysagers réalisés. cultivé en exploitation. faire place à la LGV, une sous-station électrique a été mise en place en L’étude de ce secteur permet de mettre périphérie de la Zone d’Activité de Plan en évidence les aménagements grâce Site 2 - Cavaillon et Notre-Dame-de- d’Orgon et une base travaux, située au auxquels la LGV préserve les continuités Site 5 - Plaine d’Eguilles niveau de la commune de Cheval Blanc, paysagères associées aux routes Beauregard a été réaménagée pour accueillir de (alignements d’arbres par exemple), Afin de traverser la Plaine d’Eguilles située à une altitude relativement plus Jouissant d’une situation stratégique au nouvelles activités communales. L’étude comment des aménagements de ce site s’attache à vérifier la juste compensatoires ont permis de protéger basse que les plateaux des alentours, un pied du Mont-Saint-Jacques et sur la très grand ouvrage d’art a été réalisé. Durance, Cavaillon s’est développé au insertion de ces aménagements et de la le cadre de vie des riverains et laisser non-apparition de points noirs paysagers intact l’intégrité des sites traversés. A Cet ouvrage est visible depuis de niveau du resserrement de la vallée de nombreux points de vues et parcours, la Durance entre la Montagne du Luberon dus à ces travaux. titre d’exemple sont présentés les efforts entrepris pour réhabiliter la zone dont ceux très fréquentés de l’hôtel de et les Alpilles, ce goulot dans la ville d’Eguilles, de l’aire de repos de topographie de la région fut depuis de dépôt des Fontanelles (située au niveau de l’intersection de la LGV avec Ventabren, de l’autoroute A8 et de la toujours un carrefour stratégique et Route Départementale 10. point de franchissement de la Durance. la RD 16) et l’ancienne zone Ce site accueille d’ailleurs de d’installation de chantier située près du nombreuses infrastructures de transport franchissement du GR n°6.

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Site 5 Aix-en-Provence Lambesc St-Cannat Eguilles Septèmes- Marseille Site 4 Cabriès les-vallons Mallemort Site 3 Ventabren Site 6 Vernègues Les Pennes- La Barben Mirabeau

Cheval Blanc Alleins Site 2 Sénas

Cavaillon

Caumont-sur- Orgon Durance Cabanes Plan d’Orgon

Noves Avignon

Site 1 Châteaurenard

figure 12 - Localisation des sites d’étude

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La construction d’un tel ouvrage a Impact de la LGV sur les micro-paysages entraîné la mise en place de pistes d’accès et le traitement des dessous de Pour chacun des sites, sont présentés les l’ouvrage où l’ombre portée n’est pas éléments suivants : sans conséquences sur l’usage des sols qui était à prédominance agricole avant • Un texte explicatif, l’arrivée de la LGV. • Un extraits des cartes au 1/25 000° de l’IGN sur lesquelles sont Juste au Nord de l’ouvrage, le long de la surimposées sous forme de symboles voie, se trouvait une zone d’installation graphiques les principales de chantier qui fut réhabilitée après le caractéristiques paysagères (point départ des baraquements. Par ailleurs la de repères et autres réalisation de la LGV a été l’occasion de caractéristiques de l’occupation du réhabiliter la carrière ‘Di Vita’ située sol). tout près. • Des photo–maquillages montrant l’impact de la LGV depuis des points Site 6 - L’Aqueduc de Roquefavour et de vues représentatifs avant sa ses abords construction et aujourd’hui, Les abords du viaduc de Roquefavour • Un extrait des campagnes de sont constitués de paysages relativement photographies aériennes de 1993 et fermés tant par le relief chahuté que par 2003 et des croquis de lecture la pinède omniprésente. Roquefavour et simplifié de paysage. ses abords, la présence du viaduc rappelant le pont du Gard et les rives ombragées de l’Arc, constituent des lieux de promenade appréciés des Aixois et des Marseillais.

L’étude de ce secteur permet de faire voir comment, dans un secteur ayant une grande sensibilité du point de vue de la qualité du cadre de vie, une infrastructure comme la LGV peut s’insérer tout en préservant les aménités d’un site.

SCETAUROUTE - Département Environnement 27/81 RFF - LGV PACA - Analyse de l’insertion paysagère de la LGV Méditerranée version 5a - Edition du 14/12/04 Site 1 - Abords de la gare d’Avignon

Centre-Ville d’Avignon

Villeneuve- les-Avignon

Point de vue B

Point de vue C

Point de vue A

LGV

Directions données par le relief

Limites et resserrement du relief

Points de repères

figure 13 - Analyse paysagère simplifiée du site de la gare de Courtine en Avignon

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4.1. Site 1 - Abords de la gare d’Italie, de Cannes de Provence et principales productions. On distingue 2 palière, itinéraires cyclables et de haies mixtes. grands types de parcelles qui pédestres). d’Avignon conditionnent les exploitations (petites en lanières étroites et grandes de formes C’est un paysage fortement structuré où Description des composantes rectangulaires). les haies, les chemins, les canaux et les digues participent fortement à paysagères caractériser les lieux. En fait, à quelques Le site de Courtine est le lieu de la centaines de mètres de la rocade, on se confluence de la Durance et du Rhône. sent très loin de la ville. La présence d’eau (rivière et canaux) en fait un endroit verdoyant propice au figure 14 - Haies Brise-vent développement de la végétation. • D’une forêt rivulaire ou ripisylve en C’est un paysage qui apparaît comme plus ou moins bon état composée de agricole et façonné par l’homme. Il se Peupliers noires et blancs, de Saules caractérise par un bocage très cloisonné et de Frênes. figure 15 - Siège d’une exploitation agricole composé par : Au sein de ce paysage, l’habitat, siège des exploitations agricoles, y est reparti Le site est parcouru par un important • Des haies brise-vent (orientées de façon diffuse. L’arboriculture et les réseau de cheminements aux caractères Est/Ouest) constituées de Cyprès de cultures maraîchères en sont les variés (chemin ruraux, digues et route Provence et d’Arizona, de Peupliers

figure 16 - La digue sur la Durance près d’Avignon

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Sensibilité et enjeux des paysages donc la faculté de ce paysage à Le choix d’essences à développement traversés dissimuler une infrastructure quelle plus rapide (Peuplier, Saules, Canne de qu’elle soit. Provence) a été une bonne stratégie La qualité première de ce site est sa dans ces zones riches en eau. La gare ne faculté à pouvoir intégrer l’implantation se verra bientôt plus depuis la ville. d’infrastructure linéaire comme la LGV. Description des travaux Au niveau des remblais et merlon En effet, le projet est essentiellement d’infrastructure - Impact sur le en remblais (3 à 7m) sur un site plat On note la plantation d’arbustes encore donc à priori visible. paysage et travaux d’intégration peu développés. Lorsque le modelé et paysagère l’accumulation d’eau le permettent, la Canne de Provence a beaucoup plus Les haies brise-vent hautes implantées figure 18 - La gare TGV d’Avignon Généralités d’effet. perpendiculairement au tracé forment des fenêtres qui cadrent, fractionnent Au bord de la gare d’Avignon, la LGV Les digues traverse le paysage du bord de la ou masquent le projet. De plus, la C’est depuis les exploitations agricoles Durance en remblais. présence d’eau et le caractère limoneux qu’elles restent le plus visibles. Les des sols assurent un bon développement remblais en fond de parcelle contribuent Les talus hors d’eau, s’appuient sur les des végétaux plantés à l’occasion du à renforcer l’impression de « chambre lignes directrices du site : projet. agricole ».

Dans ces conditions, la LGV de la gare • la structure bocagère d’un côté, d’Avignon se seront rapidement fondues • les Berges de la Durance, la digue et dans leur site d’ici 10 ans. la ripisylve de l’autre.

Les enjeux vont être essentiellement figure 17 - Plantations sur les talus de la LGV indirects. Ils vont se caractériser par des Les zones agricoles pressions foncières dues à la création de La conservation des haies existantes est La gare ce nouveau pôle au Sud d’Avignon et par maintenue au maximum jusqu’au pied le maintien incertain d’un terroir Ce bâtiment longiligne n’est des remblais. Les nouvelles plantations agricole dans cette zone. principalement visible que depuis (résineux) sont plantées dans la l’échangeur Sud de la Rocade ou depuis continuité de la trame végétale présente figure 19 - Haies et remblais La physionomie de ce territoire est la digue. et parfois en équerre le long de la digue encore aujourd’hui étroitement lié à si nécessaire. Elles sont aujourd’hui bien Les mesures mises en place visent à l’activité agricole (implantation et L’impact de sa façade principale est visibles, mais leur croissance lente laisse alterner et masquer les remblais de la conservation de haies pour la culture). atténué par la plantation d’un encore entrevoir le passage de la LGV. LGV à long terme. alignement de Tulipier de Virginie en La disparition des exploitations agricoles avant, et de bosquet sur l’arrière. Ce Les zones entre la LGV et la digue au profit de l’urbanisation ou la nouvel accès pour la gare apparaît difficulté d’exploiter certaines terres, Ici, on retrouve des plantations de comme une perspective taillée au peut remettre en cause la pérennité des bosquets de zone humide dans les travers des haies existantes. C’est une écrans végétaux (mitage de l’espace, délaissés agricoles, afin de reconstituer composante nouvelle dans ce type de changement de statut des sols, et d’épaissir la ripisylve. paysage de bocage très refermé. disparitions de la trame végétale) et

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Boulevard Périphérique Sud

La Durance

0 125250 500 m

figure 20 - Quartier de la Gare de Courtine en Avignon avant l’implantation de la gare en 1993 figure 21 - Quartier de la Gare de Courtine en Avignon après l’implantation de la gare en 2003

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figure 22 - point de vue A - Quartier de Courtine depuis la digue de la Durance sans la gare et la LGV

figure 23 - point de vue A - Quartier de Courtine depuis la digue de la Durance avec la gare et la LGV

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figure 24 - point de vue B - Vue depuis le boulevard périphérique Sud d’Avignon sans aménagement

figure 25 - point de vue B - Vue depuis le boulevard périphérique Sud d’Avignon avec aménagement

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figure 26 - point de vue C - Propriété riveraine dans le Quartier de Courtine sans la LGV

figure 27 - point de vue C - Propriété riveraine dans le Quartier de Courtine avec la LGV

34/81 SCETAUROUTE - Département Environnement version 5a - Edition du 14/12/04 RFF - LGV PACA - Analyse de l’insertion paysagère de la LGV Méditerranée Site 1 - Abords de la gare d’Avignon

figure 28 - point de vue B - Vue depuis le boulevard périphérique Sud avec aménagement - croquis

figure 29 - point de vue C - Propriété riveraine dans le Quartier de Courtine avec la LGV - croquis

SCETAUROUTE - Département Environnement 35/81 RFF - LGV PACA - Analyse de l’insertion paysagère de la LGV Méditerranée version 5a - Edition du 14/12/04 Site 2 - Cavaillon et Notre-Dame-de-Beauregard

Mont Point de vue A St-Jacques Point de vue C Point de vue B

Notre-Dame- de-Beauregard

Mont Sauvy

LGV

Directions données par le relief

Limites et resserrement du relief

Points de repères

figure 30 - Analyse paysagère simplifiée du site de Cavaillon et de Notre-Dame-de-Beauregard

36/81 SCETAUROUTE - Département Environnement version 5a - Edition du 14/12/04 RFF - LGV PACA - Analyse de l’insertion paysagère de la LGV Méditerranée Site 2 - Cavaillon et Notre-Dame-de-Beauregard

4.2. Site 2 - Cavaillon / Notre- trouve également des haies La plupart des haies de grandes tailles, De même qu’en Avignon la présence composites un peu plus basses sont perpendiculaires à la voie, ce qui d’eau et d’un sol fertile et limoneux Dame-de-Beauregard (aubépines et prunier). Les plaines cadre les vues et limite l’impact visuel favorisent le développement de la agricoles sont le lieu de depuis des points de vues situés de part végétation Description des composantes l’exploitation de vergers, de vignes, et d’autre de la LGV. de céréales ou de cultures Description des travaux paysagères maraîchères. Pour la ripisylve, le tracé devient visible lorsque le boisement est dégradé (rive d’infrastructure - Impact sur le Le resserrement de la vallée de la • Les Berges de la Durance : Elles droite à Cavaillon), ou lorsque la LGV paysage et travaux d’intégration Durance entre la montagne du Luberon sont le site d’un paysage naturel et s’implante dans la ripisylve (communes paysagère et l’extrémité est des Alpilles, laisse humide. C’est une ripisylve plus ou de Cheval Blanc et d’Orgon). apparaître 3 grandes structures moins continue qui a tendance à se Généralités paysagères : dégrader aux abords des secteurs Pour les exploitations agricoles, lorsque L’étroitesse du passage dans la vallée de urbains. la LGV coupe une parcelle, on distingue la Durance a conduit la LGV à traverser • Les reliefs : A cet endroit, la vallée 3 cas de figure : plusieurs fois le lit de la rivière, en de la Durance se resserre. Au Nord, alternant des passages en viaduc et en elle est bordée par le Massif du Sensibilité et enjeux des paysages • En bout de parcelles : pas de remblais (de 3 à 13 mètres de haut). Luberon et le Mont-Saint-Jacques. traversés changements importants, Alors qu’au Sud les derniers reliefs • En milieu de parcelle : ont été des Alpilles et l’éperon rocheux Les enjeux se caractérisent par les effets La faible hauteur des ouvrages effleurant prévu des chemins de où se trouve Notre-Dame-de- que peut produire visuellement la LGV le cours de la Durance limite l’impact rétablissement et de nouveaux Beauregard la dominent. de près comme de loin sur son territoire visuel depuis la plaine. Leur présence se et le maintien d’une activité agricole accès pour préserver la possibilité cantonne au lit de la rivière. Seuls • Les plaines agricoles : elles sont suffisamment rentable pour être d’exploiter ces parcelles. quelques remblais de grande hauteur situées en fond de vallée et se exploitée. • En coin de parcelle : la parcelle mettront du temps à s’intégrer. caractérisent par un réseau de abandonnée est intégrée au plan de haies brise-vent hautes constituées reboisement de la ripisylve. de peupliers et de cyprès. On y

figure 31 - Le Site de Cavaillon et le Mont-Saint-Jacques depuis Notre-Dame-de-Beauregard

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Eléments de franchissement - (A7 – RD99 – LGV) Le passage de la LGV a entraîné de nombreuses transformations au niveau de l’échangeur entre l’A8 et la RD99. Le résultat est satisfaisant en terme de végétalisation.

figure 32 - Les ouvrages de franchissement figure 36 - Sous-station électrique de Cavaillon affleurent le lit de la Durance figure 33 - Conservation des haies brise-vent jusqu’au remblai Sa position haute la rend bien visible. Depuis le relief Non loin de là, un écran acoustique Le gabarit de la LGV apparaît comme un Depuis les berges et la ripisylve accompagné de quelques arbres élément à l’échelle de son site. De Cette frange boisée possède des rachitiques donnent de cet endroit une nombreuses infrastructures (A7, canaux caractéristiques écologiques et image peu flatteuse. L’absence de et voie ferrée) empruntent déjà la vallée paysagères remarquables. Elle végétation étagée (strate herbacée, figure 35 - Colonisation par les végétaux des et marquent de manière moins discrète accompagne généralement le passage du arbustive, puis arborescente) dans le surfaces où se trouvait l’échangeur entre l’A8 et la projet n’a pu masquer ces éléments leur passage. La trame bocagère et le remblai à l’ouvrage. Sa recomposition ou RD99 maintien de la ripisylve participent son épaississement sur les berges ou les techniques. étroitement de l’insertion de la ligue délaissés agricoles entre la rivière et la Les espaces interstitiels donnent même dans son site. voie, semblent avoir peu évolués. l’impression d’appartenir à une entité Base travaux de Cheval-Blanc paysagère extérieure et préalable qui L’ancienne base travaux de Cheval- Depuis les zones agricoles aurait été habilement traversée par la Blanc, malgré le démantèlement des La conservation des haies hautes LGV. voies reste bien visible dans le paysage existantes a été bien maîtrisée jusqu’au depuis les points hauts (Notre-Dame-de- pied du talus. Les plantations Sous-station électrique de Cavaillon Beauregard). d’accompagnement ou de prolongement La sous station électrique de Cavaillon sont encore peu visibles comme pour est situé à proximité de la ligne en En plaine, depuis les abords, la présence Avignon. Les talus renforcent le remblais (1 à 4,5m). d’un cordon végétal masque les regards sentiment de pièces vertes closes. La vers cette zone. Le no man’s land où végétation des remblais reste irrégulière aucun programme de réhabilitation n’est (nature des plantations, qualité du sol et perceptible voit progressivement la compactage peuvent être la cause d’une végétation pionnière s’installer. mauvaise reprise des végétaux). figure 34 - Recomposition de la ripisylve au niveau de la zone de remblai précédant l’ouvrage

38/81 SCETAUROUTE - Département Environnement version 5a - Edition du 14/12/04 RFF - LGV PACA - Analyse de l’insertion paysagère de la LGV Méditerranée Site 2 - Cavaillon et Notre-Dame-de-Beauregard

figure 37 - Le site de la base travaux de Cheval blanc en cours de réhabilitation

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La Durance

A8

0 125 250 500 m

figure 38 - Photographie aérienne - Plan d’Orgon/Orgon figure 39 - Photographie aérienne - Plan d’Orgon/Orgon Abord de l’échangeur entre l’A8 et la RD 99 en 1993 Abord de l’échangeur entre l’A8 et la RD 99 en 2003

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figure 40 - point de vue A - Bords de la Durance près de Cavaillon sans la LGV vers le SUD

figure 41 - point de vue A - Bords de la Durance près de Cavaillon avec la LGV vers le SUD

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figure 42 - point de vue B - Depuis le pont de Cavaillon sur la Durance (RD99) sans la LGV

figure 43 - point de vue B - Depuis le pont de Cavaillon sur la Durance (RD99) avec la LGV

42/81 SCETAUROUTE - Département Environnement version 5a - Edition du 14/12/04 RFF - LGV PACA - Analyse de l’insertion paysagère de la LGV Méditerranée Site 2 - Cavaillon et Notre-Dame-de-Beauregard

figure 44 - point de vue C - Depuis Notre-Dame-de-Beauregard sans la LGV

figure 45 - point de vue C - Depuis Notre-Dame-de-Beauregard avec la LGV

figure 46 - point de vue C - Depuis Notre-Dame-de-Beauregard - croquis

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Point de vue A

Site de Mallemort

Point de vue D

Vallée de Cazan

Point de vue C Village d’Alleins

Point de vue B Vieux Vernègues

Canal EDF Grand Puech LGV

Directions données par le relief

Limites et resserrement du relief

Points de repères

figure 47 - Analyse paysagère simplifiée du site d’Alleins et de Vernègues

44/81 SCETAUROUTE - Département Environnement version 5a - Edition du 14/12/04 RFF - LGV PACA - Analyse de l’insertion paysagère de la LGV Méditerranée Site 3 - Abords d’Alleins et de Vernègues

4.3. Site 3 - Abords d’Alleins et proximité (riverains et usagers de la Lors de la construction de la LGV, une L’agriculture reste un élément RD71) et de maintenir les grande attention a été portée sur le de Vernègues fondamental de ce paysage. Son continuités paysagères (alignements respect de l’alignement de platanes organisation, ses réseaux d’irrigation et d’arbres sur la RN7). permettant ainsi le maintien de la ses haies brise-vent (Peupliers, Cyprès et continuité paysagère. Description des composantes • L’intégration d’éléments comme les Cannes de Provence) annoncent les paysagères merlons, les écrans acoustiques et paysages de la Durance comme à Sénas les zones de dépôt par une Depuis Alleins et Avignon. Ce site, de vaste dimension et proche de végétalisation adaptée et La LGV passe en remblai dans un la vallée de la Durance, est l’utilisation de matériaux maillage végétal rigoureusement Sa disparition aux abords de village essentiellement rural. C’est un site s’intégrant bien dans l’environ- organisé. façonné, entretenu et habité par des comme Alleins laisse place à des friches nement. puis à une urbanisation diffuse de agriculteurs. Les micro reliefs aux abords d’Alleins et l’habitat pavillonnaire. leurs masses boisées limitent Ses limites sont marquées au nord par le grandement les vues sur la LGV (Moulins Ce paysage de qualité est aussi marqué Description des travaux Massif du Luberon et au sud par le Massif en ruine et haut du chemin de par le passage d’infrastructures linéaires d’infrastructure - Impact sur le de Vernègues (collines derrière Saint- l’oratoire). L’éloignement des villages en comme la RN7 et ses alignements de Pierre et Plateau de Costes). paysage et travaux d’intégration hauteur par rapport au tracé y contribue platanes, ainsi que par la LGV. paysagère aussi. Les proéminences du relief où se Généralités trouvent les villages de Vernègues et de C’est au pied du village que la présence Mallemort offrent des panoramas Sur cette section, la LGV passe en de la LGV reste la plus forte. Les voies remarquables sur les plaines agricoles où Sensibilité et enjeux des paysages remblais dans la plaine agricole. d’accès à Alleins traversent des merlons sont implantés derrières leurs haies des traversés encore trop peu colonisés par la vergers, des vignobles, des champs de Seules les voies de communication (RN7, Les enjeux de ce site concernent : végétation. On peut regretter que cette céréales, des serres ainsi que des RD73, RD71, etc.) et les canaux (EDF) succession de remblai ne favorise plus bâtisses anciennes d’exploitation nécessitent des ouvrages pour les une bonne vision du territoire depuis la • La conservation des pratiques agricole. franchir. Plus au sud, la LGV s’engage plaine. agricoles, principales garantes du dans le Massif de Vernègues pour maintien des caractéristiques atteindre la Chaîne des Côtes au moyen paysagères : Lors de la coupure de Zone de dépôt des Fontanelles d’un pont-rail. parcelles par la LGV, on doit Cette zone de dépôts de matériaux est prendre en compte la gestion des positionnée au niveau du croisement de Franchissement de la RN7 délaissés inexploitables (par la RD71 et du canal EDF. De plus, on végétalisation) et le rétablissement La voie passe d’un remblai à un pont trouve à proximité un bassin d’orage. Le des trames et des accès aux pour franchir un petit canal et la route nombre d’éléments rencontrés sur une si exploitations. nationale. Les têtes de pont et les petite surface crée une rupture dans les

• La conservation de la qualité et remblais sont suffisamment en retrait continuités paysagères du site. de la spécificité de certains par rapport à l’alignement de platanes paysages : Il s’agit de préserver des se trouvant le long de la RN7 pour Les remblais de la voie laissent encore ouvertures naturelles sur le lointain donner une impression de légèreté à voir le Massif du Luberon et Mallemort. figure 48 - Vergers situés au pied du village de l’ouvrage. Vernègues (Le Luberon et les villages perchés), de limiter les impacts visuels de

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Entre ce dépôt et le remblai de la LGV Les oliviers ont quasiment disparu, et il se trouve un bassin d’orage. Peu ne reste qu’une pâture à moutons. Même végétalisé sur ses abords, son espace les restanques ont été en partie dégagé laisse entrevoir, depuis la route, dépouillées de leurs pierres. la « digue » que dessine la LGV dans la plaine, ainsi qu’une forêt de caténaires.

figure 50 - vue sur la lGV depuis la tranchée couverte

Au pied du pont un petit aménagement constitué de restanques plantées d’oliviers réhabilite une ancienne base de travaux. Une plantation de Pins accompagne et prolonge la pinède figure 52 - Restanque en partie démontée figure 49 - Végétalisation en prairie des remblais existante au niveau de la tranchée couverte. La végétalisation de la zone de dépôt semble avoir été une des priorités, vu le A ce jour, la pinède a subi les préjudices développement d’une végétation plus du feu, la portion couverte a rendu fournie sur ses surfaces par rapport aux possible la propagation de l’incendie sur autres remblais. l’autre rive de la LGV. Passage du chemin de randonnée sur la tranchée couverte La LGV traverse en tranchée couverte, le Massif de Vernègues pour ensuite enjamber la vallée de Cazan et traverser la Chaîne des Côtes. figure 53 - Oliviers morts

Plusieurs aménagements ont été réalisés La végétation mettra du temps à rétablir à cet endroit. une continuité paysagère.

Une mesure compensatoire a été mise ne place pour couvrir partiellement cette figure 51 - Bois de pins qui a brûlé par la tranchée afin de maintenir un chemin de propagation du feu facilitée par la tranchée randonnée dans la garrigue. couverte

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Canal EDF

RD 17

Zone de dépôt des Fontanelles

0 125250 500 m figure 54 - Photo aérienne - Alleins - Franchissement du Canal EDF / Site des Fontanelles en 1993 figure 55 - Photo aérienne - Alleins - Franchissement du Canal EDF / Site des Fontanelles en 2003

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figure 56 - point de vue A - Depuis la RD 22 près de Vernègues sans la LGV

figure 57 - point de vue A - Depuis la RD 22 près de Vernègues avec la LGV

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figure 58 - point de vue B - Franchissement de la RN7 près de Mallemort sans la LGV

figure 59 - point de vue B - Franchissement de la RN7 près de Mallemort avec la LGV

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figure 60 - point de vue C - Panorama depuis Vernègues-le-vieux sans la LGV

figure 61 - point de vue C - Panorama depuis Vernègues-le-vieux avec la LGV

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figure 62 - point de vue D - Vue depuis l’emplacement de la tranchée couverte sans la LGV

figure 63 - point de vue D - Vue depuis l’emplacement de la tranchée couverte avec la LGV

figure 64 - point de vue D - Vue depuis l’emplacement de la tranchée couverte - croquis

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Point de vue A

Point de vue C Château de Valmousse

Vallée Point de vue B de la Touloubre

Vallée LGV du Vallat

de Bouléry Directions données par le relief

Limites et resserrement du relief

figure 65 - Analyse paysagère simplifiée du Site de Valmousse

52/81 SCETAUROUTE - Département Environnement version 5a - Edition du 14/12/04 RFF - LGV PACA - Analyse de l’insertion paysagère de la LGV Méditerranée Site 4 - Abords du Château de Valmousse

figure 66 - Vue lointaine depuis l’ouvrage de paysage et travaux d’intégration 4.4. Site 4 - Abords du Château franchissement de la LGV paysagère de Valmousse Sensibilité et enjeux des paysages De part et d’autre de la Touloubre, la Généralités ripisylve, constituée de saules, de traversés La topographie du site a imposé au tracé Description des composantes peupliers et de frênes, se distingue par Ce site fait preuve d’une grande de la LGV des contraintes fortes paysagères son caractère luxuriant et rafraîchissant. sensibilité visuelle. Depuis les grands auxquelles s’ajoutent le franchissement espaces dégagés (garrigue), qui le L’unité paysagère de ce site est de la RD 572 et du canal de Marseille et L’espace agricole se répartit de même constituent, la perception rasante est organisée principalement autour du en entités bien distinctes plus ou moins des emprises aux sols réduites. parcours de la Touloubre. sensible à tout développement en sèches. hauteur. Passage de la RD 572, le canal, le C’est un paysage rural contrasté, On y retrouve des vignes ou des vergers. château de Valmousse marqué par des plateaux secs et des Des bosquets, des alignements ou des vallons cultivés. Par conséquent, la constructions, peuvent occulter les Les travaux ont consisté à modifier le Le bâti, à l’exception de Saint-Cannat, végétation est très différenciée ( zones perspectives et cloisonner cet espace tracé du canal afin de répondre aux reconnaissable à son clocher effilé, est sèches / zones humides). ouvert. impératifs de passage de la LGV et de plutôt diffus, sous forme de hameaux, de construction des ouvrages de domaines agricoles ou de bastides Sur les plateaux et les collines, on Que ce soit depuis les versants, les franchissement du canal et de la route. (Château de la Barben, Domaine de vallons ou le Bassin de la Touloubre, Le passage en déblai a été accompagné retrouve quelques boisements de chênes Pommier, Château de Valmousse). et de pins, mais surtout la garrigue qui cette succession de paysages produit un de merlons « végétalisables » afin de représente un stade ultérieur de la ensemble de petits espaces masquer la voie et ses caténaires depuis dégradation par le feu d’anciens individualisés ( sous-entités paysagères ), la route départementale et le château. secteurs boisés. Ces espaces, marqués qui s’avèrent être très sensibles aux par leur horizontalité, offrent une mutations et changements d’activités. La modification du tracé du canal et la grande ouverture visuelle au nord vers la création de nouveaux chemins de Chaîne des Côtes et au sud vers la L’implantation d’une LGV répond services ont contribué au déboisement Chaîne de la Fare-les-Oliviers. souvent à des logiques spatiales et d’une partie de la pinède et à territoriales très différentes du site. l’ouverture du champ visuel depuis la route. Cette séquence à l’origine très Elle peut entraîner une rupture d’échelle cadrée, s’ouvre sur des levées de terre et créer des points d’appels indésirables où la végétation peine à pousser. ou fermer des vues.

L’identité, la qualité et la pérennité de figure 67 - entrée du Château de Valmousse ces territoires dépendent en partie du devenir des activités en place. L’implantation des infrastructures linéaires se limite au canal de Marseille, la LGV et quelques routes. Ces dernières sont parfois accompagnées Description des travaux d’alignements d’arbres qui annoncent l’entrée d’un domaine. d’infrastructure - Impact sur le

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Le pont rail est peu visible de loin, la courbure de la voie, l’alignement des platanes et le premier plan constitué du pont canal, limitent son impact visuel.

figure 68 - Plantations peinant à reprendre aux abords du Château de Valmousse

En ce qui concerne les merlons de la LGV, seule la strate herbacée pousse.

Malgré cet aspect dénudé, leurs hauteurs similaires à celles des arbres du domaine de Valmousse de l’autre coté donnent l’impression d’une continuité paysagère. Elle est d’autant plus facilitée, qu’avec du recul, les premiers plans composés de haies ou de bosquets adoucissent et masquent son emprise au sol.

figure 69 - Autre talus aux abords du Château de Valmousse où seule la strate herbacée couvre le sol

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RD 572

Château de Valmousse

Canal de Marseille

0 125250 500 m figure 70 - Photographie aérienne - Lambesc - Abords du château de Valmousse en 1993 figure 71 - Photographie aérienne - Lambesc - Abords du château de Valmousse en 2003

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figure 72 - point de vue A - Vue vers le sud-ouest depuis la RD 572 près de Valmousse sans la LGV

figure 73 - point de vue A - Vue vers le sud-ouest depuis la RD 572 près de Valmousse avec la LGV

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figure 74 - point de vue B - Vue vers le nord-est depuis la RD 572 près de Valmousse sans la LGV

figure 75 - point de vue B - Vue vers le nord-est depuis la RD 572 près de Valmousse avec la LGV

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figure 76 - point de vue C - Vers le nord depuis la RD 67e près du lieu-dit les Quatre Termes sans la LGV

figure 77 - point de vue C - Vers le nord depuis la RD 67e près du lieu-dit les Quatre Termes avec la LGV

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figure 78 - point de vue A - Vue vers le sud-ouest depuis la RD 572 près de Valmousse - croquis

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Village et Château d’Eguilles

Point de vue A Plaine d’Eguilles Point de vue C

Point de vue B

LGV

Directions données par le relief

Limites et resserrement du relief Village de Ventabren Points de repères

figure 79 - Analyse paysagère simplifiée du Site de la Plaine d’Eguilles

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4.5. Site 5 - Plaine d’Eguilles Au Nord, on distingue au lieu dit « les cultures maraîchères et vignes) qui peine Ponteils » un autre versant, plus aride, à se maintenir sous la pression foncière. composé d’arbres disséminés et de Description des composantes végétation plus rase. L’urbanisation, concentrée à l’origine paysagères sur les reliefs, s’étale progressivement Quelques petits mamelons se distinguent dans la plaine mélangeant habitat Le territoire traversé par la LGV est un dans ce paysage, dont certains résidentiel, exploitation agricole, friches site aux séquences paysagères très possèdent un intérêt culturel (Site et infrastructures linéaires. marquées. archéologique de Pierredon). Sensibilité et enjeux des paysages Il s’étend depuis la vallée de l’Arc au sud Ce site, par ses reliefs où l’on retrouve traversés et les collines d’Eguilles au nord. des villages perchés (Eguilles par exemple) offre de magnifiques Les principaux enjeux de ce site sont sa La plaine agricole souligne les reliefs des panoramas vers l’Etang de Berre et la figure 80 - Vue sur le centre d’Eguilles et son capacité à recevoir et intégrer dans son collines calcaires recouvertes de Montagne Sainte-Victoire. château depuis la plaine paysage un équipement tel qu’une LGV. garrigue et de pins d’Alep. Dans la vallée scindée en deux par On distingue le long du tracé au sud un l’autoroute A8, on note quelques vaste plateau boisé (Plaine du Ban) qui boisements (souvent classés), ainsi domine la vallée de Ventabren. qu’une activité agricole (céréales,

figure 81 - La Plaine d’Eguilles et la viaduc de Ventabren en arrière-plan

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De manière générale, le paysage paysage et travaux d’intégration Ce versant exposé au sud est beaucoup Son emprise au sol ponctuelle a peu méditerranéen, comparativement aux paysagère plus aride, et les projets de plantation affecté les exploitations agricoles. autres sites plus au Nord, se distingue n’ont pu mieux faire que la garrigue à par sa faible vitesse à « cicatriser » et sa Généralités chêne kermesse déjà en place. La plantation d’un alignement de pins de grande sensibilité à accepter une Comme pour le franchissement de la part et d’autre de l’ouvrage cherche à transformation quelle qu’elle soit. vallée de l’Arc, le relief marqué du site insérer, sur le long terme, un plan a nécessité la réalisation d’importants intermédiaire entre le pont et un Le contraste entre la clarté de la roche déblais et remblais ainsi qu’un ouvrage observateur. calcaire affleurante et le couvert végétal d’art pour franchir la plaine. foncé rend très visible même de loin les Cet effet louable risque de couper zones fraîchement décapées et souvent Tête de pont sud (Ventabren) visuellement la vallée en deux, l’effet pour longtemps. de filtre et de cadrage du viaduc se Avant d’emprunter le pont, la LGV transformera alors en un écran végétal Les pentes des talus (en remblais ou en traverse en déblais le secteur boisé de la opaque. déblais), lorsqu’elles sont raides et Plaine du Ban, enjambant par la suite le dénudées, sont vite ravinées par les canal de Marseille. Au niveau de fortes pluies et compromettent Camplong, une zone de déblais l’installation de la végétation. Les fortes importante assure la connexion de chaleurs, la longueur des saisons sèches l’ouvrage au rebord du plateau. La figure 82 - détails de l’état du couvert végétal et la faible épaisseur de terre végétale végétation reprend lentement, l’impact sur la tête de pont Nord sur les sols limitent la croissance et la visuel du remblai est atténué par les reprise des plantes. boisements classés sur la commune de Ventabren. Ces derniers masquent une Dans la plaine, l’implantation de bonne partie du remblai qui a su rester à nombreuses piles de l’ouvrage pose la une côte altimétrique suffisante pour ne question du maintien de l’activité pas dépasser la frondaison des arbres. agricole et de ses espaces ouverts (emprise, qualité des sols après le Tête de pont Nord (Eguilles) chantier, éléments d’accompagnement, Les mêmes solutions techniques qu’au figure 84 - Plantations de Pins d’Alep aux abords ombre portée…). sud ont été reprises, mais l’impact visuel du viaduc est ici beaucoup plus fort. Contrairement à Roquefavour, le pont Eléments secondaires rail ici n’est pas dissimulé dans la Ce secteur, moins boisé, laisse d’accompagnement de la LGV végétation, nous sommes dans le cadre apparaître les terrassements effectués. On ne peut parler de l’ouvrage sans d’une vallée beaucoup plus ouverte où figure 83 - La reprise des végétaux est difficile, signaler : des infrastructures de cette taille sont sur ce talus, il ne reste plus que les paillages La difficulté du paysage à « cicatriser » visibles depuis les reliefs comme depuis prend ici tout son importance. La quasi- la plaine agricole. • Les chemins techniques d’accès aux totalité des plantations en talus a La traversée de la plaine têtes de ponts, qui sont aujourd’hui disparu. Seul, un tapis ras de correctement intégrés dans les Le viaduc reste un élément visible depuis Description des travaux végétaux s’est installé. talus, restent peu visibles depuis la la plaine et les reliefs. d’infrastructure - Impact sur le plaine.

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• Les écoulements des eaux pluviales cunettes vers des bassins d’orage en et des bassins d’orages auraient pu aval. Cette mesure a été en fait imposée être mieux intégrés. par la loi sur l’eau. L’enrochement séparatif rappelle en vision lointaine les restanques traditionnelles de pierres sèches.

figure 85 - Les fossés récupérant les eaux de pluie du viaduc

La récupération d’une partie des eaux pluviales du versant aurait pu être dirigée vers les zones plantées, au lieu de partir directement par de grandes

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figure 86 - Un des bassins d’orage du viaduc de Ventabren

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RD 10

Tête de pont Nord Pont-Rail

A 8

0 125250 500 m

figure 87 - Photographie aérienne - Eguilles - Plaine d’Eguilles en 1993 figure 88 - Photographie aérienne - Eguilles - Plaine d’Eguilles en 2003

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figure 89 - point de vue A - Panorama de la terrasse de l’hôtel de ville d’Eguilles sans la LGV

figure 90 - point de vue A - Panorama de la terrasse de l’hôtel de ville d’Eguilles avec la LGV

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figure 91 - point de vue B - Vue sur le viaduc de Ventabren depuis le lieu-dit ‘Château Blanc’ sans la LGV

figure 92 - point de vue B - Vue sur le viaduc de Ventabren depuis le lieu-dit ‘Château Blanc’ avec la LGV

figure 93 - point de vue B - Vue sur le viaduc de Ventabren depuis le lieu-dit ‘Château Blanc’ - croquis

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figure 94 - point de vue C - Vue depuis le franchissement de la RD 543 sur l’A8 sans la LGV

figure 95 - point de vue C - Vue depuis le franchissement de la RD 543 sur l’A8 avec la LGV

figure 96 - point de vue B - Vue sur le viaduc de Ventabren depuis le lieu-dit ‘Château Blanc’ - croquis

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Point de vue B Plaine des Milles Point de vue A

Point de vue C Pont Plaines du Ban de la LGV Clos Marie-Louise

Magbelle Aqueduc de Roquefavour

Plaines du Cimetière Plateau du Grand Arbois

Directions données par le relief Vallée de l ‘Arc

Limites et resserrement du relief

Points de repères

figure 97 – Analyse paysagère simplifiée du Site de Roquefavour

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4.6. Site 6 - L’Aqueduc de Marseille. Surplombant l’Arc à plus de 83 Sensibilités et enjeux des paysages Traversée de la RD 64 mètres de haut, cet ouvrage qualifie le traversés En partant du nord du site, la LGV, avant Roquefavour et ses abords site tant par ses références romaines d’enjamber par un pont-rail la RD 64, que par ses dimensions imposantes. Sur ce site, comme dans toute la partie la plus méridionale de la Provence, la traverse les rebords de la Plaine du Ban Description des composantes construction d’une infrastructure par un long déblai. Au niveau de la RD paysagères linéaire telle qu’une LGV, met du temps 64, des zones de dépôts ainsi que des à s’insérer. chemins d’accès au viaduc de l’Arc ont La vallée de l’Arc à Roquefavour est été créés. emblématique des paysages du Pays Les fortes chaleurs et la sécheresse de d’Aix. C’est un lieu d’ombre et de Ces zones de dépôt ont été plantées de fraîcheur, contrastant avec les plateaux l’été limitent la croissance des végétaux et peuvent compromettre durement la pins, mais cette végétation peine pour le arides qui l’entourent. Ces plateaux sont moment à reprendre. Ces aménagements occupés par une garrigue où dominent le reprise des végétaux plantés dans le cadre d’aménagements paysagers. De mettront du temps (au moins une chêne Kermès et des bois discontinus trentaine d’année) avant de récréer les composés principalement de pins d’Alep. plus lorsque des déblais et remblais sont nécessaires, les fortes pentes de talus continuités paysagères préexistantes à la L’agriculture occupe le fond de la venue de la LGV. vallée. L’Arc est bordé par une ripisylve sont sensibles à l’érosion, le peu de sol remarquable composée de saules, fertile étant emporté au loin lors de frênes, peupliers et platanes. fortes pluies hivernales.

Description des travaux d’infrastructure et des impacts sur le paysage et des travaux d’intégration paysagère Généralités La réalisation d’une LGV implique, au niveau du tracé, de fortes contraintes en figure 100 – Abords du franchissement de la RD64 figure 99 – La végétation des rives de l’Arc où la végétation peine à coloniser les lieux apporte fraîcheur aux promeneurs terme de déclivité, de rayons de courbures et d’emprise au sol. La figure 98 – Contraste entre la garrigue calcicole topographie chahutée du site a donc Traversée de l’Arc et la végétation ripisylve plus claire Le secteur est peu habité, mais un hameau (Magbelle) se trouve au pied de nécessité la réalisation de nombreux et Tel que montré dans le photo-maquillage l’Aqueduc, et une ferme (Le clos Marie- imposants remblais et déblais rompant qui suit, depuis la RD 65, le pont-rail et A la manière des grands aqueducs ainsi les continuités paysagères. Les romains (on ne peut s’empêcher de le Louise) se trouve à proximité du tracé. le pont de Roquefavour sont en co- déboisements n’ont fait qu’accentuer visibilité. Pour cette raison, le pont-rail comparer avec le pont du Gard), le pont cette rupture. qui enjambe l’Arc a été construit entre de l’Arc a d’ailleurs fait l’objet d’un 1842 et 1845 par l’ingénieur François de projet architectural particulier et soigné Montricher pour acheminer l’eau de la en cohérence avec la sensibilité du site. Durance vers le Bassin du Réaltor, puis De plus une attention toute particulière a été accordée à la conservation

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maximum de la végétation existante. Abords du Clos Marie-Louise Pour le moment, compte tenu de l’ortophotographie de 2003). Mais là Que se soit au niveau des coteaux ou de l’aridité et de la stérilité du calcaire mis encore, la végétation peine à reprendre Aux abords du Clos Marie-Louise, un très la ripisylve, les emprises du projet ont à nu, aucune végétation significative avec pour conséquence, pour le fort déblai traversant une colline été réduites autant que possible. n’est présente. moment, le non-rétablissement des calcaire succède au viaduc de l’Arc. Des continuités paysagères. risbermes ont été mises en place sur ces Cette stratégie a été payante du point Un peu plus au sud, la LGV passe en déblais, avec entre autre comme de vue de l’intégration paysagère, car remblai. A cet endroit, de toute objectif d’accueillir une végétation aujourd’hui le pont-rail semble ‘flotter’ évidence, les talus ont été plantés (une susceptible d’y croître. au-dessus de la vallée de l’Arc. trame de plantation est perceptible sur

figure 101 – Sur l’autre versant du Remblai la colonisation par les végétaux est également compromise

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RD 65

Clos Marie-Louise

Pont-Rail Zones de dépôt

RD 64

0 125250 500 m

figure 102 - Franchissement de l’Arc près de Roquefavour en 1993 figure 103 - Franchissement de l’Arc près de Roquefavour en 2003

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figure 104 - Point de vue A - Vue sur les abords du franchissement de la RD 64 sans la LGV

figure 105 - Point de vue A - Vue sur les abords du franchissement de la RD 64 avec la LGV La végétation se réinstalle lentement (plantation et colonisation spontanée), mais la ‘balafre’ dans les continuités paysagères mettra du temps à s’estomper.

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figure 106 - Point de vue B - Vue sur la vallée de l’Arc sans la LGV

figure 107 - Point de vue B - Vue sur la vallée de l’Arc avec la LGV

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figure 108 - Point de vue C - Vue sur les abords du Clos Marie-Louise sans la LGV

figure 109 - Point de vue C - Vue sur les abords du Clos Marie-Louise avec la LGV Une végétation arbustive (Coronille en fleurs à l’époque de la réalisation de la photo) colonise le talus peu à peu. Des pins d’Alep en pied de talus permettraient une meilleure reconstitution des continuités paysagères.

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figure 110 - Point de vue A - Vue sur les abords du franchissement de la RD 64 - croquis

figure 111 - Point de vue B - Vue sur l’ouvrage franchissant la RD 65 et la vallée de l’Arc - croquis

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Séquence 1 Séquence 2 Séquence 3

figure 112 - Localisation des séquences de perception depuis le train

SCETAUROUTE - Département Environnement 77/81 RFF - LGV PACA - Analyse de l’insertion paysagère de la LGV Méditerranée version 5a - Edition du 14/12/04 Perception des paysages depuis les trains

Le champ de vision depuis une rame de traitement des nuisances acoustiques et 5. Perception des TGV est conditionné par le croisement visuelles qu’une LGV peut générer pour paysages depuis les de trois paramètres : les riverains. • Le relief, trains 5.2. Organisation de la • Les masses boisées, perception depuis le train • Les remblais ou déblais. 5.1. Perception à l’intérieur du en séquences TGV Le relief est un critère significatif. Les lignes de crêtes et les sommets, en se Afin de décrire la perception du paysage détachant du ciel, sont des éléments, depuis un TGV voyageant entre Avignon Le tracé de la LGV Méditerranée, les surtout lorsque leur forme est et Marseille, des films ont été réalisés à vitesses atteintes par les trains et la figure 113 – Vue vers le nord la significative et connue, qui délimitent le bord à partir d’un fauteuil de voyageur. campagne aux abords d’Avignon configuration du territoire traversé champ de vision au loin. Les boisements 4 films ont été tournés : en regardant à offrent au voyageur une perception peuvent rapprocher, cadrer ou fermer droite du train à l’aller et au retour, puis paysagère unique en son genre. La des vues. Les remblais, suivant leurs de la même manière, en regardant à perception d’un territoire par un hauteurs, procurent au voyageur une gauche. observateur statique est d’ailleurs en position dominante. Les déblais, eux, décalage par rapport à celle qu’entraîne ferment les vues. La perception s’organise en 3 séquences la vitesse du TGV. Seules les relativement homogènes soit : composantes les plus marquantes Cet ensemble de données liées au relief Avignon/Cavaillon, Cavaillon/Alleins et visuellement retiennent l’attention et forme les éléments continus du paysage Alleins/Aix-en-Provence. Les images qui laissent une image retenue par le perçu. Par ailleurs, des éléments plus suivent sont extraites de ces films et voyageur. ponctuels construits par l’homme comme présentent les vues les plus les canaux, le patrimoine bâti (religieux, caractéristiques. Aucun autre moyen de locomotion ne agricole ou industriel) les différentes peut donner à voir aussi rapidement dans voies de communication, les villages et figure 114 - Vue vers le Nord - la campagne d’Avignon sa globalité les entités paysagères les zones d’activités donnent des Séquence 1 - d’Avignon à Cavaillon avec des écrans acoustiques traversées. C’est depuis ces « machines repères. Sont alors mis en évidence des D’Avignon à Cavaillon, les parcelles à voir le paysage » qu’est possible une sites particuliers ou remarquables, qui, cloisonnés par de hautes haies de cyprès nouvelle perception et compréhension perçus comme des événements, conditionnent une vision saccadée et des territoires et de leurs usages. participent à la lisibilité du parcours. furtive du fond des parcelles. Les vues se caractérisent par une profondeur de En effet les passagers spectateurs dans Cette étude de la perception visuelle champ plus ou moins étendue suivant leurs déplacements perçoivent un flot depuis le train a pour but de prendre en l’orientation des trames végétales des d’images dont ils doivent faire le tri. compte les éléments paysagers les plus exploitations. Malgré les masques en Seuls les éléments dominants dans le significatifs, afin d’accroître l’intérêt du premier plan créés par les écrans paysage (suffisamment éloignés ou voyageur pour les territoires qu’il acoustiques, la perception et la lorsqu’ils sont répétitifs) peuvent être perçoit depuis les trains. compréhension de la singularité de la assimilés. Les premiers plans et la campagne d'Avignon est tout à fait plupart des détails se noient dans un flot Le problème posé dès lors est celui de lisible. d’informations visuelles. concilier découverte depuis le train et figure 115 - Vue vers le Nord - A nouveau la campagne des abords d’Avignon

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De l’autre coté, on perçoit le bandeau Séquence 2 - De Cavaillon à Alleins vert discontinue de la ripisylve entrecoupé d’échancrures visuelles sur Aux abords de Cavaillon et de manière la Durance et sa rive opposée. Quelques plus générale à proximité des habitations vues partielles lointaines permettent et des ouvrages de franchissement d‘entrevoir les collines de (Mallemort, Alleins…), les vues sont Châteaurenard et le Mont Saint-Jacques souvent bloquées par des écrans à Cavaillon. acoustiques, des talus bas, des garde- corps des viaducs et ce plus particulièrement lorsque l’observateur se trouve à l’étage inférieur des rames duplex. Cependant, seuls les plus haut talus (de longueurs souvent réduites) figure 118 - Vue vers le Nord - Le Mont Saint-Jacques figure 121 - Vue vers le Nord - La traversée de la RN7 constituent de véritables obstacles aux abords de Cavaillon près de Mallemort visuels bloquant totalement la vue.

Le tracé de la LGV traverse la Durance, passant plusieurs fois de la rive droite à la rive gauche. Lors de ces séquences de traversée, il est possible d’avoir des vues lointaines sur les paysages. Se trouvant alors en fond de vallée et en léger figure 116 - Vue vers le Sud remblais, le passager distingue alors la - La Durance près d’Avignon ripisylve, le Mont-Sauvy, Notre-Dame-de- Beauregard et de l’autre coté au loin la montagne du Luberon et quelques habitations en retrait de la Durance. figure 119 - Vue vers le Nord - L’ancienne Base de figure 122 - Vue vers le Nord - Le Luberon et le Rapidement la LGV rejoint les bocages travaux de Château Blanc franchissement du Canal EDF aux abords d’Alleins agricoles de Sénas et de Mallemort, réduisant de ce fait le champ visuel depuis le train. Entre Mallemort et Alleins, la végétation se fait plus rare et la position en hauteur sur des remblais permet de brièvement apercevoir les villages perchés de Mallemort et

figure 117 - Vue vers le Sud - La d’Alleins. Durance en approchant de Cavaillon

figure 120 - Vue vers le Nord figure 123 - Vue vers le Nord - Le Luberon et le village - Le Luberon et la Durance de Vernègues

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Séquence 3 - d’Alleins à Aix-en- Provence Par la suite la voie passe en déblais et les vues considérablement restreintes n’ont pas d’intérêt.

Seule la traversée de la vallée de Cazan par un viaduc prés de Vernègues est intéressante à condition que le passager se trouve à l’étage d’un TGV duplex. La succession de passage en tunnel, en déblais puis en pont rail, occasionne des figure 124 - Vue vers le Sud - Orgon et le promontoire figure 127 - Vue vers le Nord - La vallée de Cazan figure 130 - Vue vers le Sud - La vallée de la Touloubre où se trouve Notre-Dame-de-Beauregard vues furtives vers les vallées (vallée du (Vernègues) près de Lambesc Vallat de Bouléry) jusqu'à Eguilles. La traversée de la vallée de la Touloubre n’est quant à elle que peu perçue, les merlons paysagers intégrant l’ouvrage gomment son passage.

A Eguilles le viaduc traversant la plaine permet par sa longueur conséquente une vue remarquable de la plaine, des exploitations agricoles, des villages perchés d’Eguilles et de Ventabren et des reliefs au loin. Il s’agit d’une des vues qui permet le plus d’appréhender figure 125 - Vue vers le Sud - Traversée de la Durance et de comprendre les territoires figure 128 - Vue vers le Nord - La Plaine d’Eguilles et la figure 131 - Vue vers le Sud - La Plaine d’Eguilles et Montagne Sainte-Victoire en arrière-plan l’Autoroute A8 avec Notre-Dame-de-Beauregard en arrière-plan traversés. La traversée de la vallée de l’Arc et quant à elle beaucoup plus courte mais néanmoins donne à voir l’Aqueduc de Roquefavour ainsi qu’une vallée verdoyante qui contraste avec les autres vallées traversées.

La fin du trajet en déblais vers la gare LGV de l’Arbois jusqu’au tunnel des Pennes-Mirabeau est peu significative.

figure 126 - Vue vers le Sud - La zone de dépôt des figure 129 - Vue vers le Nord - Le Plateau de l’Arbois figure 132 - Vue vers le Sud - L’Estaque et la Rade de Fontanelles près de Mallemort près de la Gare d’Aix-en-Provence TGV Marseille

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Document préparé par le Département Environnement de Scetauroute S.A.

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