Balade photographique N° 1

LYONS -LA-FORET Normandie -

Eric Catherine

Association du Patrimoine Culturel Historique et Naturel des Hogues en Lyons

ISBN : 978-2-9537700-1-8 9782953770018

1 remerciements

2 Sommaire

4 - 5...... Repères chronoloqiques 6 ...... Forêt de Lyons 7 - 8 ...... Les environs de Lyons 9 ...... Plan de Lyons, plan des environs 10 - 11 ...... Halle de Lyons-la-Forêt 12 à 25 ...... Lyons-la-Forêt 26 - 27 ...... Eglise de Beauficel-en-Lyons 28 - 29 ...... Château de Fleury-la-Forêt 30 - 31 ...... , panorama , colombier, vitrail 32 ...... Le Tronquay 33 ...... 34 - 35 ...... Touffreville 36 - 37 ...... Abbaye de Mortemer 38 à 40 ...... Ecouis, la Collégiale 41 ...... L’ à Charleval 42-43 ...... Rosay-sur-Lieure 44 ...... 45 ...... Perriers-sur-Andelle 46 ...... Vascoeuil, le Château 47 ...... Martainville, le Château 48 à 55 ...... 56 - 57 ...... Forêt de Lyons 58 - 59 ...... Poses 60 à 63 ...... chronological events

3 Repères chronologiques Les premiers vestiges d’activités humaines remontent à l’époque néolithique. En témoignent de nombreux silex taillés ou polis trouvés dans le massif fores- tier de Lyons. Un important gisement de poterie gallo-romaine marque une autre grande période de l’industrie antique, mise à jour durant les tempêtes de l’hiver 1999. Au moyen-âge, la verrerie occupe une grande part des acti- vités économiques jusqu’au XVIème siècle, avant de migrer vers la vallée de la Bresle.

•XIème siècle : ait séjourné à Lyons-la-Forêt en 1066, soit De Guillaume le Conquérant à Richard trois mois avant la conquête de l’Angleterre Coeur de Lion. et la Bataille d’ Hastings. Le palais ducal A peu de distance de ce qui fut autrefois se trouvait alors au Bout-de-Bas. En 1132, la frontière entre le Duché de Norman- le troisième fils du Conquérant, Henri 1er die et le Royaume de , il n’est pas Beauclerc succède à son père et s’installe surprenant que Guillaume le Conquérant dans un nouveau palais, dont l’actuel centre courtisan et bel esprit, il fut le protégé du roi Louis XIV, de Mazarin, du duc de Brézé et du cardinal de Richelieu. Adulé de la Cour, pensionné par Richelieu d’une rente de 600 livres par an, il lui compose cet épitaphe non dénué d’humour : Ci gist, oui gist par la mort-bleu, Le Cardinal de Richelieu; Et ce qui cause mon ennui, Ma pension avecque lui. Il composa Cléopâtre, sa première tragé- die à l’âge de 23 ans, pour la comédienne Mademoiselle Bellerose, qui lui fera défini- tivement renoncer à la prêtrise. Son oeuvre est prolixe, il est apprécié des salon pour ville conserve aujourd’hui le tracé, autour de son style arrogant et familier qui a fait son la motte médiévale. Trois années plus tard, succès. Elu à l’Académie française en 1674, en 1135, il meurt. D’après la légende, une il a participé à l’élaboration du dictionnaire. indigestion de lamproies pêchées dans les Il est mort en 1691, à l’âge de 78 ans. étangs de l’Abbaye de Mortemer en serait la •XVIIIème siècle : cause... Sa fille Mathilde, celle que la langue Après la Révolution française vernaculaire nomme encore "l’Emperesse" En 1791, couvents et monastères ont dû et son petit fils Henri II d’Angleterre fermer leurs portes. Leurs richesses sont règnent à leur tour. confisquées et vendues comme biens Entre 1189 et 1198, Richard Coeur de Lion nationaux. Louis Goutant acquiert alors a effectué de fréquents séjours à Lyons. le couvent des Cordeliers et y installe une En 1202 ou 1204, les troupes de Philippe indiennerie, fabrique de tissus imprimés Auguste s’emparent du château qui appar- en vogue à cette époque. Cette industrie ne tient désormais au domaine royal. ème perdurera pas après l’incendie qui détruisit •XVII siècle : la chapelle. Isaac de Bensérade •XIXème siècle : Né à Lyons le 15 octobre 1612, il tire une Le progrès. partie de ses revenus de la charge des Eaux Après la guerre de 1870, le petit fils de et Forêts héritée de ses parents. Poète, Louis Goutant, Alexandre Boissel, fait

5 installer dans le village, l’un des premiers •XXème siècle : éclairages alimenté par la "Fée électricité". Maurice Ravel a souvent séjourné dans Doté d’un éclairage public de 18 lampes, sa demeure, rue d’Enfer. Il y a composé éclairage de l’école et de la salle de musique, le Tombeau de Couperin et orchestré les Lyons se trouve alors en avance sur bien des tableaux d’une exposition de Modeste communes de plus grande importance Moussorgski en 1922. La forêt de Lyons Avec ses 10700 hectares, la forêt de Lyons est l’une des plus grandes hêtraies d’Europe. Elle emploie environ 25 techniciens. Ses futaies, taillis, halliers et terriers hébergent une faune abondante, composée de cervidés cerfs et chevreuils, de sangliers, de lièvres, de lapins, de bécasses, d’ oiseaux de proies, de blaireaux, de pigeons, de renards, d’ écureuils et rongeurs divers.

600 km d’itinéraires possibles. La diversité naturelle de la forêt de Lyons, riches de ses paysages variés, de ses reliefs, de ses nombreuses sources, de ses mares et de ses espèces vivantes offre au promeneur un plaisir toujours renouvelé. •L’arboretum des Bordins Ses premiers aménagements datent de 1982, mais c’est en 1994 qu’il acquiert sa physionomie actuelle. L’Arboretum occupe aujourd’hui une superficie de 7,8 ha et propose au public de découvrir les essences Traversée de 180 km de sentiers aménagés en provenance d’ Europe, de la Méditer- et balisés en circuits de randonnées ranée, d’Afrique et d’Amérique. Au total pédestres, cyclistes et allées cavalières et 13000 arbres représentant 90 espèces.

6 Les environs de Lyons

•L’abbaye ducale de Mortemert •Château de la Forestière à Vascoeuil. Près de Lyons-la-Foêt, se tient l’Abbaye de L’histoire de la seigneurie de Vascoeuil, liée Mortemer, édifiée par Henri 1er Beauclerc à celle de Saint Denis le Thiboult en Seine en 1134. Elle a abrité une cinquantaine Maritime date de 1080. Le manoir actuel de moines qui vivaient en autarcie. Ils a été bâti au XVème siècle et plusieurs fois possédaient des terres dont ils tiraient leur remanié. La tour polygonale, seul vestige de subsistance et durant les périodes maigres, la forteresse médiévale, date du XIIIème ou XIVème siècle. Le domaine possède aussi un très beau colombier du XVIIème siècle, plusieurs maisons et une ferme. Un moulin était autrefois exploité sur ses terres, en témoignent encore, le vannage et la chute d’eau entourés de sculptures contemporai- nes.

les étangs leur fournissaient des poissons en abondance. Quand arriva la Révolution, ils n’étaient plus qu’un petit nombre, vivant sur une abbaye partiellement en ruines. Les révolutionnaires les poursuivirent pour les assassiner jusque dans le cellier, prétextant qu’ils étaient des «affameurs du peuple .

•Le château de Fleury la Forêt •l’Abbaye Notre Dame de Fontaine Le premier château qui fut construit en Guérard à Radepont 1595 a été en partie détruit par un incendie En ce lieu vivait une communauté religieuse survenu vers 1645, il fut reconstruit et à qui le seigneur anglo-normand Robert aux agrémenté de la chapelle Notre Dame. En Blanches Mains a fait don d’une «charruée 1667, le propriétaire louis de Caumont de terre» et de droits d’usage en forêt de vend en accord avec sa mère, au conseiller Longboël, vers 1190. Ce ne fut longtemps du roi Jean Blin. Entre les XVIIème et XXème qu’un prieuré, affilié à l’ordre cistercien en siècles, le château a été vendu plusieurs fois. Durant la seconde guerre mondiale, les allemands l’ont occupé.

1207. Quand la construction du monastère fut achevée, la première abbesse reçut la bénédiction le 20 juillet 1253. La dernière, Marie Madeleine du Bosc nommée en

7 1777, fut contrainte de se retirer dans sa construit en 1570 sur les fondations d’un famille après confiscation de l’abbaye en manoir médiéval acquis avec sa chapelle 1790. Après la vente des biens nationaux, en 1555, par Nicolas Leconte, marquis l’architecte rouennais François Guéroult de Draqueville. Nommé Président au achète l’abbaye qu’il transforme en filature. Parlement de Normandie en 1570, il construit alors un château flanqué de 2 •La filature Levavasseur tourelles et de 2 ailes, agrémenté d’un En 1821, François Guéroult cède la filature châtelet d’entrée et une nouvelle chapelle à Jacques Levavasseur. Rapidement, il fait tels qu’on les voit encore dans leurs grandes bâtir une nouvelle filature à quelques lignes, ainsi que des bâtiments de ferme. centaines de mètres de l’abbaye. En 1842, Au XIXème siècle, d’autres propriétaires se un incendie ravage ses bâtiments, il fait succèdent : Louis Alexandre, banquier à reconstruire entre 1857 et 1859, dans le , puis Louis Cavelan, commerçant, style "Gothic Revival" également appelé et enfin en 1888 Gustave Gatine, notaire à Paris et aïeul des propriétaires actuels. Celui-ci aménage le parc et le décore avec des statues XVIIIème provenant du château de Bagatelle (vendu à la suite du décès de Richard Wallace, dernier propriétaire de la «Folie» du Comte d’Artois) Dix de ces statues qui se trouvaient à Bonnemare ont été acquises, restaurées au XXème siècle et offertes au château de Bagatelle, par l’intervention d’une association aujourd’hui disparue. •Le château de Martainville En 1485, l’armateur Jacques Le Pelletier fait bâtir le château. C’est à la fois un château "Troubadour". un immense édifice composé fort et une demeure moderne par sa façade de deux bâtiments. Le plus grand mesure en brique vernissées à motifs géométriques 96 m de long x 26m de large. Le 23 août 1874, la filature est à nouveau la proie des flammes. La prime d’assurances ne permettra de reconstruire que la petite filature qui brûlera une dernière fois le 16 décembre 1946, laissant au promeneur une ruine grandiose. •Le château de Bonnemare à Radepont A quelques kilomètres de la Côte des deux Amants rendue célèbre par sa triste légende, le château de Bonnemare a été dont la mode est venue de Flandres. Il était doté d’un pont levis et entourré de fossés. Il est remanié au XVIème siècle par son héritier Jacques II. Au XVIIème siècle, Louis de Martainville a fait aménager les jardins à la française. Racheté par l’Etat en 1906, il devient musée Départemental des Arts et Traditions. Il détient actuellement une très belle collection de mobilier (armoires, coffres…) et d’objets usuels régionaux depuis le moyen-âge jusqu’au XIXème siècle.

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9 10 11 Lyons-la-Forêt

Lyons-la-Forêt : rue d’Enfer en bas ancien couvent des Bénédictines XVIIIème siècle.

12 Lyons-la-Forêt : les Trois Moulin en bas couple de hérons au bord de l’étang.

13 Salle du Baillage, ancien tribunal et actuelle mairie de Lyons-la-Forêt, telle que la connut Isaac de Benserade au XVIIème siècle.

14 Lyons-la-Forêt : Charpente du clocher dans le grenier de l’Hôtel de Ville.

Lyons-la-Forêt : maison de Benserade.

15 Lyons-la-Forêt : place Benserade, moulage d’un bas relief figurant la cité de Jérusalem, dont l’ori- ginal se trouve à Rouen, sur la façade d’une maison de la rue Etoupée. flanqué de deux pèlerins. A droite, ancien relais des postes.

Lyons-la-Forêt : maison de Maurice Ravel, rue d’Enfer

16 Lyons-la-Forêt : Couvent des Cordeliers.

17 Lyons-la-Forêt : Couvent des Cordeliers.

18 Lyons-la-Forêt Couvent des Cordeliers : le cloître . Plaques à gauche de 1691 et à droite 1624, permettant de dater précisément la construction du couvent, lui-même bâti sur des fondations antérieures, peut-être celles du premier palais ducal.

19 Lyons-la-Forêt : "La Huchette" poignée de la porte d’entrée, serrure, sur la façade, Saint apôtre du XVIème siècle.

20 Lyons-la-Forêt : "La Huchette" ou la maison de Charles Dollfus, scènes naturalistes sur panneaux de bois

21 Lyons-la-Forêt : Eglise Saint Denis XIIème siècle. Le sentier de promenade de la Grand Fray s’engage derrière l’église, vers les Trois moulins, une première étape de 2,5 km, ilse poursuit vers Saint Paul, 5 km en tout.

22 Lyons-la-Forêt : Ce lion de pierre marque la première étape de la promenade de la Grand Fray près des Trois Moulins, elle se poursuit à travers champs et bois ver Saint Paul..

23 24 Lyons-la-Forêt : "l’Essart Mador" Chapelle Saint Jean Baptiste XVIIème siècle

25 26 Beauficel-en-Lyons

Beauficel-en-Lyons : église et porche pentagonal de 1570 en bois, orné de statuettes demi relief, A droite, chapiteau en bois.

27 28 Fleury-la-Forêt

Fleury-la-Forêt : château XVIIème siècle. Escalier d’honneur et salon.

29 30 Les Hogues

Les Hogues : à gauche vitrail du XIXème siècle représentant François d’Assise en prière devant l’église Saint Mathurin, panorama, portail et colombier XVIIIème siècle.

31 Le Tronquay

32 Lorleau

33 34 Touffreville

Moulin à farine de Touffreville XVIIIème siècle.

35 36 Lisors

Lisors : étang et abbaye de Mortemer XIIème siècle.

37 38 Ecouis

Ecouis la collégiale a été bâtie entre 1310 et 1313, elle abrite un mobilier et une statuaire exceptionnels, datant du XIVème au XVIIème siècle. Les stalles sont du XIVème siècle, les boiseries du XVIème siècle.

Statuette de Saint Martin XVème siècle

39 Ecouis la collégiale Détails des stalles, boiseries, Ecce Homo du XVème siècle.

Charleval L’ Andelle en hiver 40 41 42 Rosay-sur-Lieure

Rosay-sur-Lieure : La Lieure en hiver

Page gauche : ancienne porte derrière le château

43 Perruel

Perruel : le château construit par Pouyer Quertier en 1850 panorama vers . A droite Perriers-sur-Andelle : sur la route de Montmain. Perriers-sur-Andelle

44 Perriers-sur-Andelle

45 Vascoeuil

Vascoeuil : Château de la Forestière. Manoir du XVème siècle. Tour polygonale du XIIIème ou XIVème siècle.

46 Martainville

Martainville : Château du XVème siècle, musée départemental des arts et traditions.

47 48 Radepont

Radepont : abbaye N.D. de Fontaine Guérard et Ancienne filature Levavasseur.

49 50 Radepont

Radepont : Ancienne filature Levavasseur XIXème siècle.

51 52 Radepont

Radepont : Château de Bonnemare, porche et cuisine édifiés entre 1555 et 1563. Le système du tournebroche fut inventé par Léonard de Vinci.

Détail d’un volet datant de la construction du château.

53 Radepont : Château de Bonnemare, à droite copie de statue du XVIIIème siècle dont l’original se trouve dans le parc du château de Bagatelle à Paris.

Chambre d’enfant du premier tiers de XVIIème siècle, mobilier Directoire. Plafond peint XIXème siècle. Trompe l’oeil du XVIIIème siècle.

54 Radepont

Radepont : Château de Bonnemare forge du XVIIIème siècle. A droite, le tour à piler date de la construction du château XVIème siècle. Pressoir à longue étreinte construit vers 1670.

55 56 Forêt de Lyons

57 58 Poses

La Côte des deux Amants vue de la Seine. En bas, cet oiseau en situation irrégulière attend le prochain charter.

59 texte anglais

60 61 62 63 Maquette et photographies Eric Catherine 2, sente de l’Argilière 27910 LES HOGUES - 02 32 49 27 35

Achevé d’imprimer sur les presses de l’Imprimerie nouvelle de Viarmes - 01 34 04 20 24 sur papier recyclé - certifié FSC, PEFC

Dépot légal : avril 2011

ISBN : 978-2-9537700-1-8 9782953770018

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