2019 2023

Etude Préalable à la Déclaration d’Intérêt Général

RAPPORT SOUMIS A ENQUETE PUBLIQUE

SOMMAIRE Préambule ...... 1 I. Historique et bilan des précédents programmes ...... 5 1. Structuration des précédents programmes ...... 5 2. Les partenaires ...... 5 3. Réalisations ...... 6 4. Bilan...... 8 II. Caractéristiques générales du territoire ...... 9 1. Présentation de Haute Corrèze Communauté ...... 9 1.1. Historique et découpage administratif ...... 9 1.2. Compétences générales ...... 11 1.3. La compétence GEMAPI ...... 12 1.4. Périmètre de la DIG et cohérence de bassin versant ...... 13 2. Présentation du territoire ...... 16 2.1. Situation géographique et topographique ...... 16 2.2. Contexte géologique et pédologique ...... 17 2.3. Hydrologie ...... 17 2.4. Réseau hydrographique ...... 19 2.5. Occupation des sols ...... 21 2.6. Populations ...... 22 III. Enjeux et objectifs ...... 24 1. Le cadre réglementaire ...... 24 1.1. Directive Cadre Européenne sur l’Eau (DCE) ...... 24 1.2. Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques (LEMA) ...... 25 1.3. Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) ...... 25 1.4. Programme de Mesures (PDM) ...... 30 1.5. Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux ...... 32 1.6. Schéma Départemental de Gestion des Milieux Aquatiques (SDGMA) ...... 33 1.7. Le classement des cours d’eau au titre du L 214-17 ...... 33 2. Les usages de l’eau ...... 36 3. Patrimoine naturel ...... 38 4. Les territoires prioritaires ...... 41 IV. Diagnostic du territoire ...... 45 1. Découpage du territoire ...... 45

2. Méthodologie employée ...... 48 3. Etat des lieux ...... 50 3.1. Hydromorphologie ...... 50 3.2. Perturbation physico-chimiques potentielles...... 60 3.3. Ressources en eau quantitative ...... 66 3.4. Continuité écologique ...... 73 3.5. Indicateurs de la qualité des milieux ...... 76 4. Synthèse du diagnostic ...... 85 V. Approche économique de la reconquête des bassins versants ...... 89 1. Opérations à réaliser et détermination des coûts ...... 89 2. Présentation des coûts de la reconquête par bassin versant ...... 92 VI. Orientations stratégiques ...... 96 1. Composantes principales de la reconquête des masses d’eau ...... 96 2. Orientations données par les groupes de travail thématiques ...... 97 3. Equilibre des capacités techniques et financières ...... 100 4. Construction du PPG ...... 100

Préambule

La Déclaration d’Intérêt Général (DIG) est une procédure prévue par l’article L. 211-7 du code de l'environnement, qui permet à un maître d’ouvrage public d’entreprendre l’étude, l’exécution et l’exploitation de tous travaux, actions, ouvrages ou installations présentant un caractère d’intérêt général ou d’urgence, et visant l’aménagement et la gestion de l’eau. Le recours à cette procédure permet notamment : - De légitimer l’intervention des collectivités publiques sur des propriétés privées avec des fonds publics, - De faire participer financièrement aux opérations les personnes qui ont rendu les travaux nécessaires ou qui y trouvent intérêt, - De disposer d’un maître d’ouvrage unique pour mener à bien un projet collectif, sans avoir à créer une structure propre à remplir cette tâche, - De simplifier les démarches administratives en ne prévoyant qu’une enquête publique (DIG, loi sur l’eau, DUP, servitudes le cas échéant).

Qui peut mettre en œuvre une DIG ? Les maîtres d’ouvrages habilités par l’article L. 211-7-I du code de l’environnement à utiliser les articles L. 151-36 à L.151-40 du code rural et de la pêche maritime afin de réaliser des études, travaux et ouvrages présentant un caractère d’intérêt général (DIG) ou d’urgence, sont : - Les collectivités territoriales et leurs groupements, - Les syndicats mixtes créés en application de l’article L.5721-2 du code général des collectivités territoriales.

Quelles sont les actions susceptibles de faire l’objet d’une DIG ? Les opérations pouvant faire l’objet d’une DIG sont (L. 211-7 CE) : 1. L’aménagement d’un bassin ou d’une fraction de bassin hydrographique, 2. L’entretien et l’aménagement d’un cours d’eau, canal, lac ou plan d’eau, y compris les accès à ce cours d’eau, à ce canal, à ce lac ou à ce plan d’eau, 3. L’approvisionnement en eau, 4. La maîtrise des eaux pluviales et de ruissellement ou la lutte contre l’érosion des sols, 5. La défense contre les inondations et contre la mer, 6. La lutte contre la pollution, 7. La protection et la conservation des eaux superficielles et souterraines, 8. La protection et la restauration des sites, des écosystèmes aquatiques et des zones humides ainsi que des formations boisées riveraines, 9. Les aménagements hydrauliques concourant à la sécurité civile, 10. L’exploitation, l’entretien et l’aménagement d’ouvrages hydrauliques existants, 11. La mise en place et l’exploitation de dispositifs de surveillance de la ressource en eau et des milieux aquatiques,

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12. L’animation et la concertation dans le domaine de la gestion et de la protection de la ressource en eau et des milieux aquatiques dans un sous-bassin ou un groupement de sous-bassins, ou dans un système aquifère, correspondant à une unité hydrographique.

Des enquêtes publiques et des décisions regroupées Le programme de travaux envisagé dans le cadre de la DIG est soumis, sauf cas particuliers, à enquête publique (R. 214-89 CE). Il peut l’être par ailleurs, le cas échéant, au titre de l’autorisation environnementale et de la déclaration d’utilité publique. Dans ce cas, il n’est procédé qu’à une seule enquête publique (L. 211-7-III CE). Celle-ci est réalisée dans les conditions définies aux articles R. 123-1 à R. 123-27 du code de l’environnement. Le préfet statue par arrêté dans un délai de 3 mois à compter de la réception du rapport du commissaire enquêteur sur le caractère d’intérêt général ou d’urgence des travaux, et le cas échéant prononce la déclaration d’utilité publique et accorde l’autorisation environnementale (art. R. 214-95 CE).

Durée de la Déclaration d'Intérêt Général La DIG a une durée de cinq ans, renouvelable (art. L. 215-15 CE).

Obligation de passage Dans le cas d’opérations groupées d’entretien régulier d’un cours d’eau, les propriétaires sont tenus, pendant la durée des travaux, de laisser passer sur leurs terrains, les fonctionnaires et les agents chargés de la surveillance, les entrepreneurs ou ouvriers, ainsi que les engins mécaniques strictement nécessaires à la réalisation de travaux, dans la limite d’une largeur de six mètres (art. L. 215-18 CE). Cette obligation de libre passage s’applique autant que possible en suivant la rive du cours d’eau et en respectant les arbres et plantations existants. L’obligation de passage des engins ne s’applique toutefois pas aux terrains bâtis ou clos de murs, ainsi que les cours et les jardins attenant à des habitations.

Droit de pêche Tout propriétaire riverain d’un cours d’eau est propriétaire d’un droit de pêche. A ce titre, il est tenu de participer à la protection du patrimoine piscicole et des milieux aquatiques et d’effectuer les travaux d’entretien, sur les berges et dans le lit du cours d’eau, nécessaires au maintien de la vie aquatique, conformément à l’article L432-1 du Code de l’Environnement. En cas de DIG, lorsque l’entretien d’un cours d’eau non domanial est financé majoritairement par des fonds publics, le droit de pêche du propriétaire riverain est exercé, hors les cours attenantes aux habitations et les jardins, gratuitement, pour une durée de cinq ans, par

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l’association de pêche et de protection du milieu aquatique agréée pour cette section de cours d’eau ou, à défaut, par la fédération départementale ou interdépartementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique, conformément à l’article L435-5 du Code de l’Environnement. Ces modalités d’exercice du droit de pêche sont précisées aux articles R435-34 à R435-39 du Code de l’Environnement.

Contenu des dossiers Déclaration d'Intérêt Général Le dossier de DIG comprend les pièces suivantes (art. R. 214-99-I CE) : 1. Un mémoire justifiant l’intérêt général ou l’urgence de l’opération ; 2. Un mémoire explicatif présentant de façon détaillée : a. Une estimation des investissements par catégorie de travaux, d’ouvrages ou d’installations ; b. Les modalités d’entretien ou d’exploitation des ouvrages, des installations ou du milieu qui doivent faire l’objet des travaux ainsi qu’une estimation des dépenses correspondantes ; 3. Un calendrier prévisionnel de réalisation des travaux et d’entretien des ouvrages, des installations ou du milieu qui doit faire l’objet des travaux. Les programmes de travaux d’investissement (construction d’ouvrages, consolidation de berges, etc.), comme ceux d’entretien (faucardage, enlèvement des embâcles, lutte contre les espèces invasives, etc.) doivent être chiffrés et prévus dans le dossier de DIG. Les travaux prévus lors d’une DIG peuvent activer certaines rubriques de la nomenclature eau du Code de l’environnement et être ainsi soumis simultanément à une procédure au titre de la Loi sur l’eau (Autorisation ou Déclaration). - Dans le cas où les opérations sont soumises à autorisation environnementale le dossier doit comprendre en outre toutes les pièces exigées au titre de l’article R. 181-13 du code de l’environnement (voir plus haut paragraphe 1.2.2) (art. R. 214- 99 CE). - Dans le cas où les opérations sont soumises à déclaration au titre de la loi sur l’eau, le dossier doit comprendre en outre toutes les pièces exigées au titre de l’article R. 214-32 du code de l’environnement (voir plus haut paragraphe 1.1.1) (art. R. 214-101 CE). Le dossier est transmis en 7 exemplaires papiers au préfet du département où les travaux doivent être réalisés. Dans le cas où les travaux ont lieu dans plusieurs départements, l’enquête publique est coordonnée par le préfet du département où la plus grande partie doit être réalisée.

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Figure 1 : Logigramme d'instruction d'une Déclaration d'Intérêt Général (Source : Service de l’état, 31 mai 2017)

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I. Historique et bilan des précédents programmes

1. Structuration des précédents programmes Au 1er janvier 2017, 5 programmes pluriannuels de gestion étaient en cours ou en projet sur le territoire de Haute Corrèze Communauté : - PPG de Bugeat-Sornac au cœur (2011 - 2015) en cours d’actualisation. - PPG de Sources de la déposé en préfecture en octobre 2016. - PPG de Pays d’Eygurande (2017 – 2021), dans sa première année. - PPG de Ussel- Haute Corrèze (2015 – 2019). - PPG de Gorges de la Haute (2013 – 2017), dans sa dernière année. La Communauté de communes de Val et Plateau Bortois n’étant pas dotée d’un service rivières, aucun PPG n’était en cours sur cette portion de territoire. Les Déclarations d'Intérêt Général couplées à ces différents programmes d’actions ne couvraient pas systématiquement l’ensemble du territoire des anciennes communautés de communes. C’était notamment le cas sur les communautés de communes du Pays d’Eygurande et des Sources de la Creuse dont les PPG concernaient uniquement le bassin versant du Chavanon. Au total, les périmètres de DIG permettaient de couvrir 60% du territoire de Haute Corrèze Communauté. Les enjeux et objectifs de ces programmes ont été construits en cohérence avec les 6 grandes orientations du SDAGE Adour-Garonne (2016 – 2021) : - Créer les conditions favorables à une bonne gouvernance - Réduire l’impact des activités pour améliorer l’état des milieux aquatiques - Gérer durablement les eaux souterraines, préserver et restaurer les fonctionnalités naturelles des milieux aquatiques et humides - Avoir une eau de qualité pour assurer les activités et les usages - Economiser l’eau, gérer sa rareté et prévenir les inondations - Privilégier une approche territoriale et placer l’eau au cœur de l’aménagement du territoire. La maitrise d’ouvrage et la maitrise d’œuvre de ces programmes étaient assurées par les communautés de communes elles-mêmes. 2. Les partenaires

Les partenaires sollicités par les différentes Communautés de communes pour construire et mettre en œuvre leur programme d’actions sont généralement les suivants : les Directions Départementales des Territoires de la Corrèze et de la Creuse et la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (partenaires administratifs et réglementaires), l’Agence Française pour la Biodiversité et l’Agence Régionale de Santé (partenaires techniques et réglementaires), les fédérations de pêche de la Corrèze et de la

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Creuse, les Associations Agréées pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques, le Parc Naturel Régional de Millevaches en , le Conservatoire d’Espaces Naturels du Limousin, les associations environnementales et les lycées agricoles et forestiers (partenaires techniques) ainsi que les Conseils Généraux de la Corrèze et de la Creuse, la Région Nouvelle-Aquitaine et l’Agence de l’Eau Adour-Garonne (partenaires techniques et financiers). Le montant annuel moyen des travaux engagés sur les DIG en cours au moment de la fusion avoisine les 199 000€ TTC, subventionnés entre 70% et 80%. 3. Réalisations Les principales actions réalisées depuis la création des COR sont présentées et chiffrées dans le tableau ci-dessous. A noter, que l’année 2017 a permis de finaliser certains travaux déjà programmés et d’ajouter à ce bilan : - La restauration de 34 km de ripisylve sur les affluents du Vianon et de l’Abeille - La mise en défens et l’aménagement de points d’abreuvement pour le bétail sur 8 exploitations agricoles L’entretien et la restauration de la ripisylve sont les principales actions lancées au cours des précédents programmes. Faciles à mettre en œuvre et peu couteuses, elles ont permis de traiter d’importants linéaires de cours d’eau (436 km en entretien et 1062 km en restauration) et de valoriser l’action des Cellules Opérationnelles Rivières. Les travaux de mise en défens des berges et d’abreuvement ont progressivement pris de l’ampleur (plus de 40 km de berge protégées) mais étaient uniquement concentrés sur l’ancienne Communauté de communes des Gorges de la Haute Dordogne où la dynamique est aujourd’hui bien implantée. Quelques travaux de restauration de la continuité écologique ont également été menés et ont permis de rouvrir presque 20 km de cours d’eau. Ils ont surtout été réalisés à l’opportunité. Les Cellules Opérationnelles Rivières exerçaient également de manière plus ou moins régulière des missions d’appui-technique, d’informations – sensibilisation, de communication, d’animation de groupes de travail (agriculture, sylviculture), de développement des partenariats et de prospectives (programmes expérimentaux).

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Bilan des réalisations des précédents programmes d'actions au 1er janvier 2017

Bugeat Sornac Gorges de la Pays Source de la Ussel Meymac Actions des Cellules Opérationnelles Rivières Millevaches au Totaux Haute Dordogne d'Eygurande Creuse Haute Corrèze cœur Tout territoire puis Bassins versants concernés par la DIG Tout le territoire Chavanon CT Chavanon CT Tout le territoire Vienne CT

Surface couverte par une DIG 84 km² 336 km² 120 km² 66 km² 529 km² 1135 km² DIG en cours de DIG en cours de Montant annuel moyen des travaux (TTC) sur DIG en cours 39 441 € 82 961 € 76 464 € 198 867 € validation réalisation Taux de financement moyen des travaux 80% 78% 80% 71% Linéaire restauré depuis la création des COR 178 km berges 310 km berges 38 km berges 536 km berges 1062 km berges Montant annuel moyen (TTC) RIPISYLVE restauration sur 5 ans 3 237 € 25 996 € 0 € 27 610 € 56 843 € Taux de financement moyen 80% 80% en interne 70% Linéaire entretenu depuis la création des COR 68 km berges 82 km berges - 286 km berges 436 km berges Montant annuel moyen (TTC) RIPISYLVE entretien sur 5 ans 5 504 € 3 970 € - 46 849 € 56 323 € Taux de financement moyen 80% 80% - 65% Linéaire restauré depuis la création des COR - 2 km berges - - 2 km berges Montant annuel moyen (TTC) Travaux SYLVICOLES sur 5 ans - 277 € - - 277 € Taux de financement moyen - 80% - - Linéaire mis en défens depuis la création des COR - 40,4 km berges - - 40,4 km berges Montant annuel moyen (TTC) MISE EN DEFENS DES BERGES sur 5 ans - 42 162 € - - 42 162 € Taux de financement moyen - 78% - - Linéaire conforté depuis la création des COR - 50 m berges - - 50 m berges Montant annuel moyen (TTC) CONFORTEMENT DE BERGES sur 5 ans - 2 650 € - - 2 650 € Taux de financement moyen - 50% - - Linéaire reconnecté depuis la création des COR 4 km 17,8 km 0,3 km 1,2 km 19,3 km Montant annuel moyen (TTC) CONTINUITE ECOLOGIQUE 2 508 € 5 672 € 0 € 10 182 € 18 362 € TRAVAUX sur 5 ans Taux de financement moyen 80% 80% en interne 80% Linéaire renaturé depuis la création des COR - 1,32 km - - 1,32 km Montant annuel moyen (TTC) RENATURATION DU LIT sur 5 ans - 4 884 € - - 4 884 € Taux de financement moyen - 80% - - Surface restaurée depuis la création des COR - - - 0,7 ha 0,7 ha Montant annuel moyen (TTC) ZONES HUMIDES restauration sur 5 ans - - - 2 005 € 2 005 € Taux de financement moyen - - - 70% Nombre d'étangs mis aux normes depuis la création des COR 1 1 1 4 7 Montant annuel moyen (TTC) ETANGS (mise aux normes ou arasement) sur 5 ans 0 € 0 € 0 € 0 € 0 € Taux de financement moyen - - - Nombre de sentiers depuis la création des COR 1 - - - 1 Montant annuel moyen (TTC) SENTIERS sur l'eau (création) sur 5 ans 28 000 € - - - 28 000 € Taux de financement moyen 80% - - -

Création de 2 Entretien sentier Unité franchissements, interprétation - - 0 suppression de dechets AUTRES Montant annuel moyen (TTC) sur 5 ans 2 700 € - 0 € - 2 700 € Taux de financement moyen 0% - - -

Montant annuel moyen (TTC) sur 5 ans Etudes faisabilité AVANT TRAVAUX Réalisées par le TR Réalisées par le TR Réalisées par le TR Réalisées par le TR Taux de financement moyen

Montant annuel moyen (TTC) 2 300 € 1 688 € - - 3 988 € sur 5 ans Etudes SUIVI EFFICACITE TRAVAUX Taux de financement moyen en projet 0% - -

Montant annuel moyen (TTC) ETUDES - 6 525 € - - 6 525 € sur 5 ans Etudes BAIGNADE (eutrophisation, autres) Taux de financement moyen - 80% - -

Montant annuel moyen (TTC) Etudes DIAGNOSTIQUES - Réalisées par le TR Réalisées par le TR Réalisées par le TR sur 5 ans

Montant annuel moyen (TTC) Etudes PREALABLES AUX DIG Réalisées par le TR Réalisées par le TR Réalisées par le TR Réalisées par le TR sur 5 ans

AUTRES

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4. Bilan

L’étude de l’évolution des indicateurs hydromorphologiques réalisée à partir des données de diagnostic de l’ancienne Communauté de communes des Gorges de la Haute Dordogne a mis en évidence que malgré la multiplication et la diversification des travaux de restauration, la reconquête est lente et couteuse.

Part moyenne du linéaire impacté par chaque facteur à l'échelle du territoire étudié (351km de cours d’eau) 2012 2016

31,93% 30,37% 30,02% 29,25% 29,25% 26,15% 27,42% 27,04%

13,54% 13,54%

1,87% 1,87%

Piétinement Absence de ripisylve Rigoles de surface Recalibrage Présence de Ouvrages installés résineux dans le lit

Figure 2 : Evolution des indicateurs de suivi hydromorphologique entre 2012 et 2016 sur le territoire de l’ancienne Communauté de communes des Gorges de la Haute Dordogne Ce constat, applicable à l’ensemble des précédents programmes, invite à repenser les stratégies et priorités d’intervention. Il semble notamment nécessaire de veiller à : - Préserver les cours d’eau encore en bon état d’un point de vue hydromorphologique. Compte-tenu des coûts importants engendrés par les travaux de restauration et la faible résilience des petits ruisseaux du territoire, la mise en œuvre d’actions de préservation doit être envisagée. - Rechercher la complémentarité des interventions sur de petits bassins versants en combinant différents types de travaux de manière à éviter de multiplier les actions isolées sans réelle efficacité. - Etendre de manière prioritaire les travaux de mise en défens des berges et abreuvement. Ces travaux offrent en effet les meilleures perspectives de reconquête de par la facilité de mise en œuvre et les coûts modérés qu’ils impliquent. C’est d’autant plus vrai, que la pose de clôture en bord de cours permet indirectement d’agir sur d’autres types de dégradations telles que le recalibrage régulier, l’absence de ripisylve ou encore la multiplication des rigoles agricoles. - Gérer de manière différenciée le petit chevelu : les cours d’eau de tête de bassin versant de moins d’un mètre de large doivent faire l’objet d’interventions spécifiques. - Evaluer la perte de fonctionnalité du réseau hydrographique induite par certaines pratiques (ex : les rigoles et les étangs) pour proposer des actions de restauration efficaces et cohérentes. - Orienter l’action vers des interventions techniquement peu complexes et peu couteuses.

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II. Caractéristiques générales du territoire

1. Présentation de Haute Corrèze Communauté 1.1. Historique et découpage administratif Le cadre législatif imposé par la loi NOTRe (Nouvelle Organisation Territoriale de la République) votée le 7 août 2015 a redistribué les compétences entre les différentes collectivités et les a enjointes à revoir leurs périmètres. L’arrêté préfectoral du 15 septembre 2016 a acté la fusion des communautés de communes des Gorges de la Haute-Dordogne, du Pays d’Eygurande, de Val et Plateau Bortois, d’Ussel- Meymac Haute Corrèze, des Sources de la Creuse et de 10 des 18 communes de celle de Bugeat Sornac Millevaches au Cœur. De cette fusion est née Haute Corrèze Communauté, le 1er janvier 2017. Cette nouvelle intercommunalité regroupe 71 communes sur un territoire couvrant 1 895 km².

 Aix   Sornac  Alleyrat  Lignareix  Soursac  Ambrugeat  Magnat-L’Étrange  St Bonnet près Bort  Beissat  Malleret  St Etienne aux Clos  Bellechassagne  Margerides  St Etienne la Geneste  Bort les Orgues  Maussac  St Exupery les Roches  Bugeat   St Germain Lavolps  Chavanac  Mestes  St Hilaire Luc  Chaveroche  Meymac  St Martial le Vieux  Chirac Bellevue  Millevaches  St Merd la Breuille  Clairavaux  Monestier Merlines  St Merd les Oussines  Combressol  Monestier Port Dieu  St Oradoux de  Confolent Port Dieu  Neuvic Chirouze  Couffy sur Sarsonne   St Pantaleon de  Courteix  Perols Sur Vézère Lapleau  Davignac  Peyrelevade  St Pardoux le Neuf  Eygurande  Poussanges  St Pardoux le Vieux  Feniers  Roche le Peyroux  St Sulpice les Bois   Saint Angel  Ste Marie Lapanouze  La Courtine  Saint Fréjoux  Thalamy  Lamazière Basse  Saint Rémy  Ussel  Lamazière Haute  Saint Setiers   Laroche près Feyt  Saint Victour  Veyrières  Latronche  Sarroux – St Julien  Le Mas d’Artige  Serandon

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Figure 3 : Le territoire de Haute Corrèze Communauté

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1.2. Compétences générales Haute Corrèze Communauté porte 3 types de compétences, approuvées par délibération lors du conseil communautaire du 26 octobre 2017. Les compétences obligatoires : - Aménagement de l’espace - Actions de développement économique - Aménagement, entretien et gestion des aires d’accueil des gens du voyage - Collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés - Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations Les compétences optionnelles : - Protection et mise en valeur de l’environnement - Politique du logement social d’intérêt communautaire et action, par des opérations d’intérêt communautaire, en faveur du logement des personnes défavorisées - Construction, entretien et fonctionnement d’équipements culturels et sportifs d’intérêt communautaire - Action sociale d’intérêt communautaire - Création et gestion des maisons de services au public (hors maisons de services au public départementales) - Création et entretien de voirie d’intérêt communautaire Les compétences facultatives : - Aménagement numérique – communications électroniques (article L1425-1) dont la politique de développement des usages du numérique - Aménagement de plateformes forestières sur les communes de Veyrières, Thalamy et Monestier-Port-Dieu - Gestion des gîtes situés sur les communes de Couffy sur Sarsonne et Millevaches

Thématique environnement - Réalisation d’un schéma directeur et d’études préalables à la prise de compétence eau et assainissement - Gestion d’un Service public d’assainissement non collectif (SPANC) dont l’entretien des installations d’assainissement non collectif

Thématique culture - Préparation et mise en œuvre d’une programmation d’actions et d’animations culturelles en coordination avec les acteurs locaux et soutien financier aux structures et initiatives culturelles locales situées sur le territoire - Mise en place et gestion d’un réseau de lecture publique communautaire

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Thématique loisirs - Création, aménagement, entretien et gestion de circuits de randonnée inscrits dans le réseau communautaire défini par le conseil communautaire - Création et entretien d’une passerelle piétonne sur la Diège - Création, aménagement, entretien et gestion de parcours de kayak sur la Diège - Création, aménagement, entretien et gestion des parcours d’orientation - Mise en œuvre d’une politique de labellisation station sports nature : organisation d’événementiels, soutien financier aux structures porteuses du label et aux actions définies dans ce cadre, gestion, entretien du bâtiment d’accueil à Neuvic - Travaux, entretien, gestion de l’ensablement des plages, responsabilité de la baignade surveillée, de ses postes de secours et des jeux sur les plages à Sornac - Entretien et programme d’investissement sur la plage des Aubazines – surveillance de la baignade en juillet et août de la plage des Aubazines - Entretien des abords de pontons à Confolens et Monestier-Port-Dieu

Thématique patrimoine - Opérations de rénovation du petit patrimoine rural non protégé - Mise en œuvre d’une politique de labellisation pays d’art et d’histoire et soutien financier aux actions définies dans le cadre du label - Création, aménagement, entretien et gestion de sentiers et d’espaces d’interprétation du patrimoine - Valorisation, gestion, entretien de sites naturels remarquables

Thématique santé - Portage du Contrat local de santé - Gestion des structures d’offres regroupées de santé dites « maisons de santé pluridisciplinaires ».

1.3. La compétence GEMAPI La loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles (MAPTAM) du 27 janvier 2014 attribue au bloc communal une compétence exclusive et obligatoire relative à la gestion, de l’eau, des milieux aquatiques et à la prévention des inondations (GEMAPI). La compétence GEMAPI répond à un besoin de replacer la gestion des cours d’eau au sein des réflexions sur l’aménagement du territoire. Le bloc communal pourra ainsi aborder de manière conjointe la prévention des inondations et la gestion des milieux aquatiques (gérer les ouvrages de protection contre les inondations, faciliter l’écoulement des eaux notamment par la gestion des sédiments, gérer des zones d’expansion des crues, gérer la végétation dans les cours d’eaux et leurs abords immédiats) et l’urbanisme (mieux intégrer le risque d’inondation et le bon état des milieux naturels dans l’aménagement de son territoire et dans les documents d’urbanisme).

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La réforme conforte également la solidarité territoriale : le risque d’inondation ou les atteintes à la qualité des milieux ne connaissant pas les frontières administratives, la réforme encourage le regroupement des communes ou des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre au sein de structures dédiées ayant les capacités techniques et financières suffisantes pour exercer ces compétences à la bonne échelle hydrographique, lorsque le bloc communal ne peut pas les assumer seul à l’échelle de son territoire. Les missions relevant de la compétence GEMAPI sont définies au 1°, 2°, 5°, 8° de l’article L. 211-7 du code de l’environnement : 1. L’aménagement d’un bassin ou d’une fraction de bassin hydrographique 2. L’entretien et l’aménagement d’un cours d’eau, canal, lac ou plan d’eau, y compris les accès à ce cours d’eau, à ce canal, à ce lac ou à ce plan d’eau 5. La défense contre les inondations et contre la mer 8. La protection et la restauration des sites, des écosystèmes aquatiques et des zones humides ainsi que des formations boisées riveraines

1.4. Périmètre de la DIG et cohérence de bassin versant Suite à la prise de compétence GEMAPI, Haute Corrèze Communauté s’est doté d’un service spécifique. Héritier des 5 cellules opérationnelles rivières auparavant présentes sur les communautés de communes des Gorges de la Haute-Dordogne, du Pays d’Eygurande, d’Ussel-Meymac Haute Corrèze, des Sources de la Creuse et de Bugeat Sornac Millevaches au Cœur, ce nouveau service exerce la compétence sur l’ensemble du territoire. Cependant, 3 grands cours d’eau, la Creuse, la Corrèze et la Vienne, prennent source sur le territoire de Haute Corrèze Communauté avant de poursuivre leur cours sur des EPCI différents. Ainsi, pour des raisons de cohérence hydrographique, la compétence a été déléguée aux Communautés de communes voisines sur ces secteurs. La Communauté de communes de Vézère Monédières Mille Sources gère le bassin versant de la Vienne et de la Vézère et celle de Creuse Grand Sud celui de la Creuse. Haute Corrèze Communauté conserve la gestion directe sur les bassins versants présents dans leur totalité sur son territoire (Diège, Triouzoune, petits affluents directs en rive droite de la Dordogne), ainsi que sur une majeure partie des bassins versants mitoyens de la Luzège et du Chavanon. La présente Déclaration d'Intérêt Général concerne uniquement ces bassins versants ou parties de bassins versants gérés directement par Haute Corrèze Communauté. Le service GEMAPI a pour principales missions d’assurer l’organisation et la conduite des opérations d’aménagement, de restauration et d’entretien, la surveillance de l’état des cours d’eau sur le territoire communautaire ainsi que la réalisation d’opérations d’information et de sensibilisation à la gestion des cours d’eau à destination des élus, riverains et scolaires. Il travaille en collaboration avec l’ensemble des acteurs du territoire : Cellule d’Assistance Technique aux Entretiens de Rivières (C.A.T.E.R.), Agence de l’Eau, Région, Directions Départementales des Territoires, Agence Française pour la Biodiversité, Fédérations Départementales de pêche, Associations de pêche, Maison de l’Eau et de la Pêche…

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67 communes sont totalement ou partiellement incluses dans le périmètre de cette Déclaration d'Intérêt Général :  Aix  Le Mas-d'Artige  Saint-Fréjoux  Alleyrat  Liginiac  Saint-Germain-Lavolps  Ambrugeat  Lignareix  Saint-Hilaire-Luc  Beissat  Malleret  Saint-Julien-près-Bort  Bellechassagne  Margerides  Saint-Martial-le-Vieux  Bort-les-Orgues  Maussac  Saint-Merd-la-Breuille  Chavanac  Merlines  Saint-Oradoux-de-Chirouze  Chaveroche  Mestes  Saint-Pantaléon-de-Lapleau  Chirac-Bellevue  Meymac  Saint-Pardoux-le-Neuf  Clairavaux  Millevaches  Saint-Pardoux-le-Vieux  Combressol  Monestier-Merlines  Saint-Rémy  Confolent-Port-Dieu  Monestier-Port-Dieu  Saint-Setiers  Couffy-sur-Sarsonne  Neuvic  Saint-Sulpice-les-Bois  Courteix  Palisse  Saint-Victour  Davignac  Pérols-sur-Vézère  Sarroux  Eygurande  Roche-le-Peyroux  Sérandon  Féniers  Saint-Angel  Sornac  Feyt  Saint-Bonnet-près-Bort  Soursac  La Courtine  Sainte-Marie-Lapanouze  Thalamy  Lamazière-Basse  Saint-Étienne-aux-Clos  Ussel  Lamazière-Haute  Saint-Étienne-la-Geneste  Valiergues  Laroche-près-Feyt  Saint-Exupéry-les-Roches  Veyrières  Latronche

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Figure 4 : Organisation de la gestion des bassins versants sur le territoire de Haute Corrèze Communauté

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2. Présentation du territoire 2.1. Situation géographique et topographique D’une altitude moyenne de 600 m, le plateau corrézien est entouré au Nord par les contreforts du et au Sud par les gorges de la Dordogne. Il est sectionné en bandes plus ou moins parallèles par les gorges des affluents en rive gauche de la Dordogne : la Luzège, le Vianon, la Triouzoune, la Diège, le Dognon, le Lys, l’Eau Large, l’Artaude et le Chavanon et de leurs affluents. La Vézère prend sa source à la tourbière de Longeyroux située à l’est du plateau de Millevaches et rejoint la Dordogne plus en aval. Les profils en long de ces cours d’eau sont assez semblables. On peut dégager 3 ensembles : - Une zone de sources moyennement pentue qui descend du plateau de Millevaches, - Une zone intermédiaire faiblement pentue qui se caractérise par des fonds de vallée très élargis,

- Une zone aval en gorges très pentue qui leurs permet de rejoindre la Dordogne. Le Plateau de Millevaches abrite également les sources de la Vienne affluent de la Loire mais aussi de la Creuse qui est le principal affluent de la Vienne.

Figure 5 : Localisation géographique et topographique

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2.2. Contexte géologique et pédologique Le territoire communautaire fait partie du haut plateau corrézien. On peut y schématiser deux grands ensembles géologiques : - La série métamorphique de la moyenne Dordogne qui s’est constituée au Dévonien (360-415 Ma) est principalement composée de gneiss, métatexites et diatexites. On observe également des poches d’ortholeptynites à grains fins. La série est altérée et donne au plateau un relief peu accidenté. - Le massif granitique d’Ussel qui s’est mis en place dans la série métamorphique par l’activité tectonique (325-395 Ma). Il est souvent représenté par des cristaux de feldspath potassique. La taille des grains est de l’ordre de 0,5 à 2 mm. Par la suite, au gré de l’érosion des sols et du ruissellement, les fonds de vallées se sont remplis d’alluvions et de colluvions variablement sableuses, caillouteuses et tourbeuses. La granulométrie y est irrégulière et étalée. (Source : Cartes géologiques du BRGM n° 739 et 763 au 1/50 000°) La nature géologique du socle confère aux sols une nature sableuse, pauvre en argile, parfois riche en matière organique non décomposée (tourbe). Cette lente décomposition est due à l’acidité de la roche et à sa relative imperméabilité ainsi qu’à l’engorgement des sols en lien avec une pluviométrie importante.

2.3. Hydrologie Les vents d’Ouest en provenance de l’Atlantique apportent la majeure partie des précipitations. Le premier relief qu’ils rencontrent est le plateau de Millevaches. Son altitude avoisinant les 1 000m suffit à déclencher des précipitations relativement abondantes, pouvant atteindre une moyenne annuelle de 1 600 mm. Sur le territoire de la communauté de communes, les cumuls de précipitations annuels moyens s’échelonnent entre 1 200 mm dans les gorges de la Dordogne et 1 300 mm Figure 6 : Précipitation annuelles moyennes en Corrèze en 2016 au pied du plateau de (Conseil Départemental 19) Millevaches.

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Les différences de module et de débit de crue observées entre les différentes stations des bassins versants du territoire de HCC semblent être principalement expliquées par des différences de cumul de précipitation (Corrélation forte ; Figure 7). L’occupation du sol et la densité du réseau hydrographique ne semblent expliquer qu’une part secondaire des différences de débit d’étiage, de module ou de débit de crue observées entre les stations. Deux groupes peuvent se distinguer. Le premier comprend les stations des bassins versants de la Vienne, de la Vézère et de la Luzège, sous forte influence de l’effet « Plateau de Millevaches », dont les modules sont compris entre 24 et 32 L/s/km², en lien avec des précipitations annuelles moyennes comprises entre 1400 et 1550 mm. Le second regroupe les bassins versants du « plateau corrézien » dont les modules sont compris entre 18 et 22 L/s/km², en lien avec des précipitations annuelles moyennes allant de 1000 à 1400 mm. La même répartition des stations est à noter pour les débits de crue. L’analyse des modules des stations du territoire sur la période de 1969 à 2012 a permis de définir trois périodes avec des moyennes de module toutes stations confondues : - de 1969 à 1989 égal à 28.75 L/s/km² - de 1990 à 1999 égal à 26,44 L/s/km² - de 2000 à 2012 égal à 23.45 L/s/km². Cette première observation permet de constater une diminution globale des modules du territoire de 9% entre les périodes de 1969 à 1989 et 1990 à 1999 et de 12% entre les périodes de 1990 à 1999 et 2000 à 2012.Pour chacune des stations hydrologiques du territoire, on constate une baisse de 20% du module entre les périodes allant de 1969 à 1990 et 2000 à 2012.

Tableau 1 : Débits caractéristiques des stations hydrologiques du territoire de HCC (Source : Banque Hydro)

Surface du Densité du réseau Précipitations Module QMNA 5 VCN35 Q2 Q10 Q50 Nom Station Bassin Versant hydrographique (1971 à 2000) (1971-2000) (1971-2000) (1971-2000) (1971/2000) (1971/2000) (1971/2000) (km²) (ml/km²) mm/an l/s/km² L/s/km² L/s/km² L/s/km² L/s/km² L/s/km²

La Triouzoune 79 2671 1200 22,09 2,89 1,90 110,89 167,09 216,46 à Saint Angel

TRIOUZOUNE La Luzège à Lamazière-Basse 252 2683 1400 26,17 2,30 1,19 168,65 282,94 382,94 [Pont de Bouyges] La Luzège à Maussac LUZEGE 84,9 2650 1400 23,67 2,40 1,39 137,81 229,68 309,78 [Pont de Maussac]

La Diège à Chaveroche 225 2262 1100 22,25 4,58 0,52 108,00 171,56 227,56

DIEGE

Le Chavanon à 362 1931 1000 18,19 2,57 1,59 103,04 156,63 203,59 [La Cellete]

CHAVANON L'Ars à Pérols-sur-Vézère 33 539 1550 30,91 3,73 2,21 176,97 278,48 366,67 [Ars] La Vézère à Saint-Merd-les-Oussines 52 2404 1450 28,84 4,81 3,52 160,96 248,08 325,00

VEZERE [Maisonnial] La Vézère à Bugeat 143 2790 1500 30,56 3,24 1,72 190,91 303,50 402,10 La Vienne à Peyrelevade 58,5 2650 1400 31,16 4,05 1,76 176,07 268,38 348,72 [Servières] La Vienne à Peyrelevade VIENNE 71 2647 1400 28,57 3,17 0,85 167,61 254,93 330,99 [La Rigole du Diable]

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40,00

35,00 Vézère R² = 0,795 Vienne 30,00

25,00 Diège 2000) - Luzège 20,00

Triouzoune l/s/km²

15,00 Chavanon Module(1971

10,00

5,00

0,00 900 1000 1100 1200 1300 1400 1500 1600 Précipitations (1971 à 2000) mm

Figure 7 : Module des différentes stations hydrologiques en fonction des précipitations entre 1971 et 2000 (Source : Banque Hydro)

Figure 8 : Evolution des modules des différentes stations hydrologiques du territoire entre 1969 et 2012 (Source : Banque Hydro)

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2.4. Réseau hydrographique Le réseau hydrographique de HCC est estimé à 4 600 km de cours d’eau, soit 2,5 km de cours d’eau / km². Ces derniers s’écoulent dans un sens nord-sud et confluent tous en rive droite de la Dordogne. D’ouest en est, les principaux bassins sont ceux de la Luzège, du Vianon, du Pont- Aubert, de la Triouzoune, de l’Artaude et celui de la Diège.

Tableau 2 : Linéaire des cours d'eau du territoire de HCC couvert par la DIG (Source : BD Topo)

Tableau 3 : Représentativité des différentes classes de longueur des cours d'eau du territoire de HCC (Source : BD Topo)

HCC DIG HCC Linéaire (km) Représentativité (%) Linéaire (km) Représentativité (%) 0 à 3 km 3255 70 2669 69 3 à 10 km 637 14 594 15 10 à 20 km 183 4 109 3 20 à 100 km 590 13 497 13 TOTAL 4665 100 3869 100

Les cours principaux des bassins versants du territoire de la DIG (longueur comprise entre 10 et 100 km) ne représentent que 16% du linéaire total de cours. Sur les 84 % de cours d’eau restant, 69% sont des cours d’eau dont la taille est comprise entre 0 et 3 km. Ces cours d’eau possèdent généralement un bassin versant d’environ 0 à 3 km² et un lit d’une largeur moyenne de 1,50 m. Au vu de la représentativité de ces derniers sur le territoire couvert par la DIG, leur prise en compte est primordiale pour l’atteinte du bon état des masses d’eau.

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Figure 9 : Réseau hydrographique du territoire de HCC (Source : BD Topo)

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Le réseau hydrographique est également composé de retenues artificielles majeures, à vocation hydroélectrique :

Tableau 2 : Linéaire de berge artificialisée par retenues hydroélectriques (Source: BD Topo; Scan 25 IGN) Nom du barrage Cours d'eau immergés Linéaire de berge (m) Surface de la retenue (ha) Les Chaumettes La Diège 4 850 75 La Dordogne Marèges 6 800 200 La Diège La Dordogne L'Héritier L'Aigle 29 550 750 La Triouzoune Le Lachaux La Dordogne Chastang 16 100 710 La Luzège La Triouzoune Lac de la Triouzoune 26 600 300 Le Riffaud La Luzège Lac de St Pantaléon 5 700 18 Le Vianon La Dordogne Le Dognon Bort les Orgues Le Lys 53 753 1 076 Rau Combraille Maison Neuve TOTAL HCC 994

2.5. Occupation des sols

Tableau 3 : Part des différents types d'occupation du sol sur le territoire de HCC (Source : Corine Land Cover 2006)

Surface (ha) Représentativité (%) Forêts et milieux semi-naturels 87 736 60 Territoire agricoles 54 336 37 Zones urbanisées 2 560 2 Zones humides 103 0,07 Surface en eau 1 421 1

La forêt recouvre 60 % du territoire. Dans les zones de gorges le recouvrement frôle les 95% en raison de l’arrêt de la production de bois et de charbon après-guerre. Le peuplement y est principalement naturel : chênes et hêtres. Sur le plateau, la sylviculture s’est fortement développée après-guerre au détriment de l’agriculture. L’enrésinement a ainsi gagné une grande partie du territoire si bien que les massifs à dominance de conifères couvrent 39% contre 17% pour les massifs à dominance de feuillus. L’agriculture est la seconde activité du territoire avec près de 37 % d’occupation. Elle est principalement axée sur l’élevage bovin (pacages) mais on observe de plus en plus de cultures (céréales). La SAU représente 25% du territoire.

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Le reste est occupé par les zones urbanisées et les routes. On y développe des activités touristiques, commerciales, industrielles et artisanales. Ussel est la plus grande zone urbanisée avec 6,67 km². L’exploitation qui est faite des fonds de vallée et du corridor des rivières a considérablement évoluée depuis une cinquantaine d’années. Autrefois, l’activité agricole était plus étendue. Les zones plates étaient maintenues en prairie et on ne trouvait des forêts que dans les zones de forte pente. Les exploitations agricoles étaient plus petites mais beaucoup plus nombreuses. Les habitants tiraient alors le maximum de leurs terres. Par exemple, les berges de cours d’eau étaient nettoyées pour éviter que l’érosion ne vienne grignoter la parcelle, le bois sorti de la rivière était utilisé comme chauffage, l’excès d’eau en période de crue permettait, par des systèmes d’irrigation, l’épandage naturel de limons et fertilisait ainsi les prairies. Aujourd’hui, les exploitations agricoles sont moins nombreuses mais plus vastes et plus mécanisées. Les étendues de forêt se multiplient. Dans le même temps la population a diminué. De grandes surfaces laissées à l’abandon sont observées parce que les propriétaires n’y trouvent pas d’intérêt, n’ont pas les moyens de les entretenir, n’ont plus la force de le faire, ne sont pas là pour le faire…Cet abandon progressif a conduit à la fermeture du milieu, et parfois à son asphyxie.

2.6. Populations Haute Corrèze Communauté compte 71 communes pour une population totale de 33 706 habitants en 2015. La population est inégalement répartie sur le territoire avec des densités variant de 2 à 194 hab/km². Les principales communes du territoire sont par ordre décroissant : Ussel (9 783 hab ; 194 hab/km²), Bort les Orgues (2 745 hab ; 182 hab/km²), Meymac (2 455 hab ; 28 hab/km²) et Neuvic (1 689 hab ; 23 hab/km²).

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Figure 10 : Occupation des sols sur le territoire de HCC. (Source : Corine Landcover 2006, niveau 1 ; BD Topo)

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III. Enjeux et objectifs

1. Le cadre réglementaire 1.1. Directive Cadre Européenne sur l’Eau (DCE) L'Europe a adopté le 23 octobre 2000 une Directive Cadre sur l'Eau (DCE). Ce texte vise à harmoniser la politique et la législation communautaire dans le domaine de l’eau afin de préserver et de restaurer l’état des eaux superficielles (eaux douces et eaux côtières) et des eaux souterraines européennes. L’objectif général de cette directive est ambitieux : atteindre le bon état de toutes les masses d'eau : cours d'eau, lacs, eaux côtières, eaux souterraines d'ici à 2015. Le report de cet objectif est prévu sur deux cycles de gestion (2016/2021 et 2022/2027), nous sommes actuellement dans le deuxième cycle de gestion. De manière plus détaillée l’objectif de la DCE s’articule autour de différents points :  Gérer de façon durable les ressources en eau  Prévenir toute dégradation des écosystèmes aquatiques  Assurer un approvisionnement suffisant en eau potable de bonne qualité  Réduire la pollution des eaux souterraines et les rejets de substances dangereuses  Supprimer les rejets des substances dangereuses prioritaires. La directive "substances dangereuses" contribue à atténuer les effets des sécheresses et des inondations. L’application de la DCE par chaque Etat membre, repose sur 5 grands principes : 1) Une gestion par bassin versant. La directive reprend le principe de la gestion par bassin développée en depuis la loi sur l'eau de 1964. Dans chaque bassin est désignée une autorité compétente : le préfet coordonnateur de bassin. Pour le bassin Adour-Garonne, c'est le préfet de la région Nouvelle – Aquitaine. En Corrèze, l’appui de ces diagnostics permet de dresser des programmes d’actions quinquennaux financés par l’Agence de l’Eau, le Département, la Région et les collectivités concernées. Ce sont les collectivités qui assurent les maîtrises d’ouvrage et d’œuvre des travaux retenus : conception du cahier des charges, recrutement des entreprises et bon déroulement des chantiers. Le transfert de compétence vers les EPCI permet de mettre en place un réseau de veille des cours d’eau, de répondre en temps réel aux besoins, d’actualiser et d’affiner le diagnostic des territoires. La mission principale confiée aux services GEMAPI des communautés de communes est de soutenir le caractère multi-usage de leur réseau hydrographique tout en s’attachant à améliorer la qualité des cours d’eau. 2) La fixation d’objectifs particuliers et d’échéance par « masse d’eau ». Ainsi, sous certaines conditions, des reports de délai pour l'obtention des objectifs ou des objectifs moins ambitieux ont été fixés (cas des milieux artificiels ou fortement modifiés).

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3) La planification et la programmation des actions. La méthode de travail est commune à l’ensemble des Etats membres, elle repose sur 4 documents élaborés à l’échelle de chaque grand bassin versant et à renouveler tous les 6 ans. - Un état des lieux permettant d’évaluer l’état des masses d’eau (état écologique et état chimique) et d’identifier les leviers d’actions. - Un plan de gestion fixant les objectifs à atteindre en cohérence avec le SDAGE. - Un programme de mesure détaillant les actions à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs - Un programme de surveillance établissant une méthode de suivi d’atteinte des objectifs NB : Nous sommes actuellement dans la mise en œuvre des programmes de mesures des deuxièmes plans de gestion (2016 – 2021). 4) Une analyse économique des modalités de tarification de l’eau et une intégration des coûts environnementaux. La tarification de l'eau devra être représentative des coûts techniques et environnementaux et intégrer le principe pollueur/payeur. 5) Une consultation du public. La directive stipule que le public, c'est-à-dire tous les citoyens, devront être largement associés à toutes les étapes d'élaboration du plan de gestion. Le but est de renforcer la transparence de la politique de l’eau.

1.2. Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques (LEMA) La DCE introduit de nouvelles notions (masses d'eau, milieux fortement modifiés…) et de nouvelles méthodes (consultation du public, analyses économiques obligatoires…) qui modifient l'approche française de la gestion de l'eau. La transposition en droit français de cette directive, effective depuis le 4 avril 2004, a impliqué une adaptation et une évolution de notre politique. La Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques (LEMA) du 30 décembre 2006 a rénové le cadre global défini par les lois sur l’eau du 16 décembre 1964 et du 3 janvier 1992 qui avaient bâti les fondements de la politique française de l’eau : instances de bassin, redevances, agences de l’eau.

1.3. Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) La loi sur l'eau du 3 janvier 1992 a créé 2 nouveaux outils de planification : le SDAGE (Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux) et les SAGE (Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux). Le SDAGE fixe pour chaque bassin hydrographique les orientations fondamentales d'une gestion équilibrée de la ressource en eau dans l'intérêt général et dans le respect de la loi sur l'eau. Afin d'assurer le suivi de la mise en œuvre des principales mesures du SDAGE, l'agence de l'eau publie un tableau de bord tous les deux ans. Le comité de bassin Adour-Garonne a adopté le 1er décembre 2015 le schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) du bassin Adour-Garonne pour les années 2016 à 2021 et rendu un avis favorable au projet de programme de mesures (PDM) qui lui est associé.

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Au travers de ses 4 orientations fondamentales, le SDAGE est un document d'orientation stratégique pour une gestion harmonieuse des ressources en eau entre 2016 et 2021 : A. Créer les conditions de gouvernance favorable, B. Réduire les pollutions, C. Améliorer la gestion quantitative, D. Préserver et restaurer les milieux aquatiques : zones humides, lacs, rivières… Il concerne l'ensemble des milieux aquatiques du bassin : fleuves et rivières, lacs, canaux, estuaires, eaux côtières, eaux souterraines libres ou captives et zones humides. Des objectifs environnementaux ont été fixés : Au niveau du bassin Adour - Garonne : - Sur 2809 masses d'eau superficielles : 68% seront en bon état écologique en 2021. - Sur 105 masses d'eau souterraines : 68% seront en bon état chimique en 2021. Au niveau du bassin Dordogne : - Sur 607 masses d'eau superficielles : 80% seront en bon état écologique en 2021. - Sur 21 masses d'eau souterraines : 57% seront en bon état chimique en 2021.

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Figure 11 : Masses d'eau DCE du territoire de HCC couvert par la DIG (Source : Agence de l'Eau Adour Garonne ; BD Topo)

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Tableau 4 : Données caractéristiques des masses d'eau du territoire de HCC couvert par la DIG (Source : SDAGE 2016 - 2021)

Données DCE des cours d'eau du territoire issues du SDAGE 2016-2021 (AEAG) ETAT ECOLOGIQUE ETAT CHIMIQUE PRESSIONS BASSIN CODE NOM Avec substances ubiquistes Sans substances ubiquistes VERSANT MASSE D'EAU MASSE D'EAU Nature Origine du classement Etat 2015 Objectif Origine du classement Agricole Domestique Industrielle Ressource Morphologie Etat 2015 Objectif Etat 2015 Objectif DIEGE FRFRR101C_5 [Toponyme inconnu] P0731100 Rivière naturelle Modélisation IRSTEA Moyen Bon état 2021 Extrapolé Bon Bon état 2015 Bon Bon état 2015 Non significative Pas de pression Significative Pas de pression Minime DIEGE FRFR101C La Diége (Langlade) de sa source au confluent de la Sarsonne Rivière naturelle Mesuré Bon Bon état 2015 Mesuré Bon Bon état 2015 Bon Bon état 2015 Non significative Non significative Non significative Non significative Minime DIEGE FRFR101A La Diége (Langlade) du barrage les Chaumettes au barrage de Maréges Rivière naturelle Mesuré Bon Bon état 2015 Mesuré Bon Bon état 2015 Bon Bon état 2015 Non significative Pas de pression Pas de pression Pas de pression Significative DIEGE FRFR101B La Diége (Langlade) du confluent de la Sarsonne au barrage les Chaumettes Rivière naturelle Mesuré Bon Bon état 2015 Mesuré Bon Bon état 2015 Bon Bon état 2015 Non significative Non significative Pas de pression Non significative Modéré DIEGE FRFRL31_1 La Gane Rivière naturelle Modélisation IRSTEA Moyen Bon état 2021 Non classé Bon état 2015 Non classé Bon état 2015 Non significative Pas de pression Pas de pression Non significative Minime DIEGE FRFRR101C_4 La Liége Rivière naturelle Modélisation IRSTEA Moyen Bon état 2021 Extrapolé Bon Bon état 2015 Bon Bon état 2015 Non significative Non significative Pas de pression Non significative Minime DIEGE FRFR100 La Sarsonne Rivière naturelle Mesuré Bon Bon état 2015 Mesuré Bon Bon état 2015 Bon Bon état 2015 Non significative Non significative Non significative Non significative Minime DIEGE FRFRR100_1 La Mazone Rivière naturelle Modélisation IRSTEA Bon Bon état 2015 Extrapolé Bon Bon état 2015 Bon Bon état 2015 Non significative Pas de pression Pas de pression Non significative Modéré DIEGE FRFL31 Retenue des Chaumettes Masse d'eau fortement modifiée Mesuré et expertisé Moyen Bon potentiel 2027 Mesuré et expertisé Bon Bon état 2015 Bon Bon état 2015 Non significative Pas de pression Pas de pression Pas de pression Significative DIEGE FRFRR101A_1 Ruisseau de Laborde Rivière naturelle Modélisation IRSTEA Bon Bon état 2015 Extrapolé Bon Bon état 2015 Bon Bon état 2015 Significative Pas de pression Pas de pression Pas de pression Minime DIEGE FRFRR100_2 Ruisseau de l'Etang Roux Rivière naturelle Modélisation IRSTEA Bon Bon état 2015 Extrapolé Bon Bon état 2015 Bon Bon état 2015 Non significative Non significative Pas de pression Pas de pression Minime DIEGE FRFRR101C_3 Ruisseau de Malpouze Rivière naturelle Modélisation IRSTEA Bon Bon état 2015 Extrapolé Bon Bon état 2015 Bon Bon état 2015 Non significative Non significative Pas de pression Non significative Minime DIEGE FRFRR101C_2 Ruisseau de Rochefort Rivière naturelle Modélisation IRSTEA Bon Bon état 2015 Extrapolé Bon Bon état 2015 Bon Bon état 2015 Non significative Pas de pression Pas de pression Pas de pression Minime TRIOUZOUNE FRFR495 La Triouzoune de sa source au barrage de la Triouzoune Rivière naturelle Mesuré Bon Bon état 2015 Non classé Bon état 2015 Non classé Bon état 2015 Non significative Non significative Pas de pression Non significative Minime TRIOUZOUNE FRFR99 La Triouzoune du barrage de la Triouzoune au lac de l'Aigle Rivière naturelle Mesuré Bon Bon état 2015 Non classé Bon état 2015 Non classé Bon état 2015 Non significative Non significative Pas de pression Pas de pression Modéré TRIOUZOUNE FRFL97 Retenue de la Triouzoune Masse d'eau fortement modifiée Mesuré et expertisé Moyen Bon potentiel 2027 Mesuré et expertisé Bon Bon état 2015 Bon Bon état 2015 Non significative Pas de pression Pas de pression Non significative Significative LUZEGE FRFR494 La Luzége de sa source au confluent du Cheny (inclus) Rivière naturelle Mesuré Moyen Bon état 2027 Non classé Bon état 2015 Non classé Bon état 2015 Non significative Non significative Pas de pression Non significative Minime LUZEGE FRFR98B La Luzége du confluent du Cheny au confluent du Vianon Rivière naturelle Mesuré Bon Bon état 2015 Non classé Bon état 2015 Non classé Bon état 2015 Non significative Non significative Pas de pression Non significative Minime LUZEGE FRFR98A La Luzége du confluent du Vianon au barrage du Chastang Rivière naturelle Mesuré Bon Bon état 2015 Mesuré Bon Bon état 2015 Bon Bon état 2015 Non significative Non significative Pas de pression Pas de pression Minime LUZEGE FRFR507 La Soudeillette Rivière naturelle Mesuré Bon Bon état 2015 Non classé Bon état 2015 Non classé Bon état 2015 Non significative Non significative Pas de pression Non significative Modéré LUZEGE FRFRR98A_1 Le Vianon Rivière naturelle Mesuré Bon Bon état 2015 Extrapolé Bon Bon état 2015 Bon Bon état 2015 Non significative Non significative Pas de pression Non significative Minime LUZEGE FRFRR494_1 Ruisseau d'Ambrugeat Rivière naturelle Mesuré Moyen Bon état 2021 Non classé Bon état 2015 Non classé Bon état 2015 Non significative Pas de pression Pas de pression Non significative Modéré LUZEGE FRFRR98B_2 Ruisseau de Chassagnoux Rivière naturelle Modélisation IRSTEA Bon Bon état 2015 Non classé Bon état 2015 Non classé Bon état 2015 Non significative Non significative Pas de pression Non significative Minime LUZEGE FRFRR98B_1 Ruisseau du Moulin du Lieuteret Rivière naturelle Mesuré Bon Bon état 2015 Non classé Bon état 2015 Non classé Bon état 2015 Non significative Non significative Pas de pression Non significative Minime CHAVANON FRFR498A La Méouzette de l'étang de Méouze au confluent du Chavanon Rivière naturelle Mesuré Bon Bon état 2015 Non classé Bon état 2015 Non classé Bon état 2015 Non significative Pas de pression Pas de pression Pas de pression Significative CHAVANON FRFR106A La Ramade (Chavanon) de l'étang de la Ramade é la retenue de Bort-les-Orgues Rivière naturelle Mesuré Bon Bon état 2015 Mesuré Bon Bon état 2015 Bon Bon état 2015 Non significative Non significative Non significative Non significative Significative CHAVANON FRFRR498A_1 Ruisseau de Feyt Rivière naturelle Modélisation IRSTEA Bon Bon état 2015 Non classé Bon état 2015 Non classé Bon état 2015 Non significative Pas de pression Pas de pression Non significative Minime CHAVANON FRFRR106A_7 Ruisseau de la Barricade Rivière naturelle Modélisation IRSTEA Bon Bon état 2015 Cours d'eau trés bon état Bon Bon état 2015 Bon Bon état 2015 Non significative Pas de pression Pas de pression Pas de pression Minime CHAVANON FRFRR106A_6 Ruisseau de Labeille Rivière naturelle Mesuré Moyen Bon état 2021 Extrapolé Bon Bon état 2015 Bon Bon état 2015 Non significative Non significative Pas de pression Non significative Minime DORDOGNE FRFRL60_3 Ruisseau de l'Artaude Rivière naturelle Modélisation IRSTEA Bon Bon état 2015 Non classé Bon état 2015 Non classé Bon état 2015 Non significative Pas de pression Pas de pression Pas de pression Significative DORDOGNE FRFR347B La Dordogne de la retenue de Bort-les-Orgues au barrage de Maréges Masse d'eau fortement modifiée Mesuré Moyen Bon potentiel 2021 Mesuré Mauvais Bon état 2027 Bon Bon état 2015 Non significative Pas de pression Pas de pression Pas de pression Significative DORDOGNE FRFL1 Lac de l'Aigle Masse d'eau fortement modifiée Mesuré et expertisé Moyen Bon potentiel 2027 Mesuré et expertisé Bon Bon état 2015 Bon Bon état 2015 Non significative Non significative Pas de pression Non significative Significative DORDOGNE FRFRL18_3 Le Dognon Rivière naturelle Modélisation IRSTEA Moyen Bon état 2021 Non classé Bon état 2015 Non classé Bon état 2015 Non significative Pas de pression Pas de pression Non significative Modéré DORDOGNE FRFRL18_5 Le Lys Rivière naturelle Modélisation IRSTEA Bon Bon état 2015 Non classé Bon état 2015 Non classé Bon état 2015 Non significative Pas de pression Pas de pression Non significative Minime DORDOGNE FRFRL60_2 [Toponyme inconnu] P0781010 Rivière naturelle Modélisation IRSTEA Moyen Bon état 2021 Non classé Bon état 2015 Non classé Bon état 2015 Significative Significative Pas de pression Non significative Modéré DORDOGNE FRFL18 Retenue de Bort-les-Orgues Masse d'eau fortement modifiée Mesuré et expertisé Moyen Bon potentiel 2027 Mesuré et expertisé Bon Bon état 2015 Bon Bon état 2015 Non significative Pas de pression Pas de pression Non significative Significative DORDOGNE FRFL60 Retenue de Maréges Masse d'eau fortement modifiée Mesuré et expertisé Moyen Bon potentiel 2027 Mesuré et expertisé Mauvais Bon état 2027 Mauvais Bon état 2027 Non significative Non significative Pas de pression Pas de pression Significative DORDOGNE FRFL30 Retenue du Chastang Masse d'eau fortement modifiée Non classé Bon potentiel 2021 Non classé Bon état 2015 Non classé Bon état 2015 Non significative Non significative Pas de pression Non significative Significative DORDOGNE FRFRL1_2 Ruisseau de Lachaux Rivière naturelle Modélisation IRSTEA Bon Bon état 2015 Non classé Bon état 2015 Non classé Bon état 2015 Non significative Pas de pression Pas de pression Pas de pression Minime DORDOGNE FRFRL30_1 Ruisseau du Pont Aubert Rivière naturelle Modélisation IRSTEA Moyen Bon état 2021 Non classé Bon état 2015 Non classé Bon état 2015 Non significative Non significative Pas de pression Non significative Modéré

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En application de la Loi sur l'Eau et les Milieux Aquatiques (LEMA, art. L214-17 du Code de l'Environnement), Le SDAGE 2016 - 2021 identifie également 3 types de cours d’eau à forte valeur écologique et patrimoniale : - Très Bon Etat (TBE) : cours d’eau peu ou pas perturbés avec une grande richesse écologique - Réservoirs biologiques (RB): cours d’eau avec une richesse biologique reconnue. Ils ont vocation à ensemencer en espèces leurs affluents ou confluents appauvris - Axes migrateurs amphihalins (AMA): axes principaux pour les espèces partageant leur cycle de vie entre l’océan et les rivières (saumon, anguille…).

Figure 12 : Cours d'eau classés réservoir biologique et en très bon état du territoire de HCC couvert par la DIG (Source : SDAGE Adour Garonne 2016 – 2021)

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1.4. Programme de Mesures (PDM) Le PDM, outil de rapportage européen, a été retravaillé pour répondre aux objectifs de bon état des eaux à l’échéance de 2021 en ciblant les mesures priorisées les plus pertinentes pour atteindre les objectifs environnementaux fixés dans le SDAGE. Depuis 2016, le PDM est mis en œuvre de façon opérationnelle au travers des plans d’action opérationnels territorialisés (PAOT) pour le cycle 2016-2021. Le PDM est évalué tous les 3 ans par le préfet coordonnateur de bassin, conformément à l’article R. 212-23 du code de l’environnement. Le PDM est organisé par commission territoriale et Unité Hydrographique de Référence (UHR). Le territoire de HCC est concerné par le PDM de l’UHR Dordogne Amont.

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1.5. Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux Les schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) sont une application locale du SDAGE. Ils réunissent, à l'échelle d'un territoire hydrographique de 2000 à 3000 km2, les acteurs de l'eau. Ces derniers définissent et planifient pour une dizaine d'années les mesures de protection et de gestion des milieux aquatiques. Depuis la loi sur l'eau et les milieux aquatiques de 2006, le SAGE se compose de trois documents: un Plan d’Aménagement et de Gestion Durable (PAGD), assortis d’éléments cartographiques, un règlement et un rapport d'évaluation environnementale. Le territoire de HCC est concerné par un projet de SAGE « Dordogne amont », actuellement en phase d’élaboration. EPIDOR a rédigé le dossier de consultation du périmètre du SAGE Dordogne amont et a saisi les préfets du bassin concerné le 25 mars 2011. L'arrêté de périmètre a été pris le 15 avril 2013 et l'arrêté fixant la composition de la Commission Locale de l'Eau (CLE) a été pris le 10 décembre 2013. Des arrêtés de modification ont été pris par la suite, le dernier est daté du 27 juillet 2015.

Le SAGE Dordogne amont s'étend sur une superficie de 9700 km2, depuis les sources de la Dordogne jusqu'à la confluence avec la Vézère à Limeuil. Le territoire recouvre 591 communes, 53 communautés de communes et 4 communautés d'agglomération, 6 départements (Puy de Dôme, Cantal, Creuse, Corrèze, Lot et Dordogne), 4 régions (, Limousin, Midi Pyrénées et Aquitaine) et 3 parcs naturels régionaux (Volcans d'Auvergne, Millevaches Limousin et Causses du Quercy). Le territoire de HCC représente 15% de la surface du futur périmètre du SAGE Dordogne amont.

Figure 13 : Emprise du territoire de HCC couvert par la DIG sur le SAGE Dordogne amont (Source : Agence de l’Eau Adour Garonne)

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1.6. Schéma Départemental de Gestion des Milieux Aquatiques (SDGMA) Le Conseil Départemental de Corrèze mène une politique ambitieuse de protection et de valorisation des milieux aquatiques, initiée depuis 2000 par l'élaboration d'un Schéma Départemental de Gestion des Cours d'eau. En 2006, il est devenu le Schéma Départemental de Gestion des Milieux Aquatiques dont l’objectif est de privilégier une approche transversale des enjeux associés à ces milieux et notamment de répondre aux objectifs de la Directive Cadre Européenne sur l'Eau. Il aborde principalement les 6 thématiques suivantes : 1. Réduire l’impact des activités sur le milieu 2. Préserver et restaurer les fonctionnalités des milieux aquatiques et des zones humides 3. Préserver et restaurer la qualité de l’eau pour assurer les activités et les usages 4. Améliorer la gestion quantitative de l’eau 5. Créer les conditions favorables à une bonne gouvernance 6. Mettre en place les outils de suivi nécessaires à l’évaluation

Le Conseil départemental de la Creuse intervient financièrement et techniquement pour la restauration des milieux aquatiques, sous réserve que les projets des collectivités soient conformes aux orientations définies pour la période 2016-2020 dans le Schéma départemental de Gestion des Milieux Aquatiques. Ce schéma est organisé autour de six objectifs opérationnels : 1. Financer les collectivités et les particuliers pour favoriser la mise en œuvre de travaux de restauration des milieux aquatiques. 2. Appuyer techniquement les collectivités dans la mise en place de la compétence GEMAPI et les techniciens dans la mise en œuvre des CTMA, 3. Animer et suivre l’avancement et les résultats du SDGMA, 4. Préserver les milieux aquatiques, au travers de l’animation du Label Rivière Sauvage, 5. Communiquer sur le SDGMA et sensibiliser les élus et la population locale aux enjeux des milieux aquatiques, 6. Initier de nouvelles réflexions.

1.7. Le classement des cours d’eau au titre du L 214-17 L’article L214-17 (LEMA 2006) a pour but d’étendre le champ d’application à tous les ouvrages faisant obstacle à la continuité écologique : ouvrages de soutien d’étiage, AEP, navigation, loisirs… L’enjeu de ce classement est double : - Améliorer la qualité des cours d’eau au titre de la Directive Cadre sur l’Eau (l’atteinte du bon état des masses d’eau imposée par la DCE passe par la conservation et l’amélioration du fonctionnement écologique des cours d’eau, incluant la réduction de l’impact des obstacles à la continuité écologique) - Encadrer le développement de l’hydroélectricité (imposé par le Grenelle de l’environnement) A partir de l’identification des cours d’eau à forte valeur écologique et des cours d’eau en mauvais état (SDAGE), des cours d’eau auparavant classés au L432-6 et des cours d’eau ciblés par les SAGE, contrat de rivière ou plan départemental de gestion piscicole, le préfet

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coordonnateur de bassin a établi deux listes de cours d'eau soumis à la réglementation suivante : Liste 1 (L.214-17-I-1) - Interdiction de construire tout nouvel ouvrage faisant obstacle à la continuité écologique. - Surélévation possible des seuils existants si amélioration de la situation au regard de la continuité écologique. - Possibilité d’équiper pour la production électrique les seuils existants. - Le renouvellement du droit d’eau est soumis à des prescriptions permettant le maintien du TBE, l’atteinte du BE ou la protection des migrateurs amphihalins

Liste 2 (L214-17-I-2) - Obligation d’assurer le transport suffisant des sédiments et la libre circulation des poissons migrateurs. - Les obligations s’appliquent aux ouvrages existants à l’issue d’un délai de 5 ans à compter de la publication des listes de cours d’eau. - L’autorité administrative définit les règles de gestion, d’entretien et d’équipement des ouvrages.

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Figure 14 : Cours d'eau classés au titre de l'article L 214-17 du territoire de HCC couvert par la DIG (Source BD Topo ; Eau France)

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2. Les usages de l’eau L’atteinte du bon état des masses d’eau, d’un point de vue quantitatif et qualitatif, doit permettre aux nombreux usagers de l’eau d’exercer leurs activités dans de bonnes conditions. Sur le territoire de HCC, différents usages ont pu être identifiés : eau potable, abreuvement du bétail, hydroélectricité, pêche, activités nautiques et baignade ainsi que de nombreuses activités périphériques. Cette approche place le service GEMAPI dans son rôle d’interface entre les acteurs socio-professionnels du territoire, dont les missions d’information et de coordination doivent permettre la transition progressive vers une gestion intégrée de la ressource en eau.

Figure 15 : Captages de surface AEP, sites de baignade et piscicultures du territoire de HCC couvert par la DIG (Source : BD Topo, ARS Nouvelle Aquitaine)

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Figure 16 : Activités touristiques et de loisirs du territoire de HCC couvert par la DIG (Source : BD Topo)

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3. Patrimoine naturel Le territoire très rural de HCC abrite de nombreux habitats et espèces remarquables, notamment dans les secteurs de gorges et les zones humides. Le tableau suivant fait état des plus remarquables.

Tableau 5 : Statut des espèces inféodées aux milieux aquatiques du territoire de HCC couvert par la DIG (Source : INPN)

CLASSIFICATION ESPECES LOCALISATION STATUT

• Directive Habitats-Faune-Flore CEE 92/43: Annexes II et IV • Convention de Berne annexe 2 • Convention de Washington annexe 1 Mammifères Loutre Tous les cours d'eau • Protégée au niveau national • Liste Rouge Mondiale : Menacé d’extinction • Liste Rouge Nationale : En danger Roussille • Directive Habitats-Faune-Flore CEE 92/43: Annexes II et IV • Convention de berne annexe3 Ecrevisse à pattes Invertébrés • Protégée au niveau national blanches Pont-Aubert • Liste Rouge Mondiale : Vulnérable Autres • Liste Rouge Nationale : Vulnérable Luzège et affluents Vianon • Directive Habitats-Faune-Flore CEE 92/43: Annexes II et IV Diège • Convention de Berne : annexe III Lamproie de Planer Affluents de la Dordogne • Liste rouge européenne (UICN) : espèce vulnérable Pont-Aubert • Liste rouge nationale : espèce vulnérable Affluents du Chavanon Poissons Autres Luzège et aflleunts Vianon Triouzoune et affluents Chabot • Directive Habitats : annexes II et IV Diège Dordogne Chavanon et affluents Luzège Triouzoune • Directive Habitats-Faune-Flore CEE 92/43: Annexes II et IV Diège • Convention de Berne annexe 3 Sarsonne Mollusques Moule perlière • Protégée au niveau national Dognon • Liste Rouge Mondiale : Menacé d’extinction Chavanon • Liste Rouge Nationale : vulnérable Méouzette Barricade

Vianon • Directive Habitats-Faune-Flore CEE 92/43: Annexe I Habitat d'intérêt communautaire n°3130 "Eaux oligotrophes Flore Littorelle à une fleur de l'espace médio-européen avec végétation à Littorella..." Riffaud • Protégée au niveau national liste 1 (arrêté du 31-08-1995)

Des milieux naturels riches en biodiversité et des écosystèmes qui fonctionnent bien contribuent : - À l'intérêt général: Régulation de la réserve en eau, lutte contre les inondations, épuration des eaux, lutte contre l'érosion des sols... Sources de médicaments, stockage de carbone (tourbières, boisements) ... - Aux activités économiques: Pollinisation des cultures (évaluée à 9,5% de la valeur monétaire de la production alimentaire mondiale), lutte contre les ravageurs des cultures, et micro-climats bénéfiques à l'agriculture, aménités (paysage, tourisme et image identitaire, chasse, pêche, …), bois d'œuvre et bois énergie, emplois...

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Directive Habitats Directive 92/43/CEE du Conseil du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages. Elle met en place le réseau Natura 2000. Ce réseau est le plus grand réseau écologique du monde. Il est constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) désignées par les États membres au titre de la présente directive. En outre, il inclut aussi les zones de protection spéciale (ZPS) instaurées en vertu de la directive « Oiseaux » 2009/147/CE. Zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) L’inventaire des zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a été lancé en 1982 par le Ministère de l’Environnement. Il avait pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes au plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Ces zones sont classées en deux types : - Les zones de type I constituent des secteurs caractérisés par leur intérêt biologique remarquable et doivent faire l’objet d’une attention toute particulière lors de l’élaboration de tout projet d’aménagement et de gestion ; - Les zones de type II constituent des grands ensembles naturels riches et peu modifiés, ou qui offrent des potentialités biologiques importantes et doivent faire l’objet d’une prise en compte systématique dans les programmes de développement. Sites classés et sites inscrits Les dispositions de la Loi du 2 mai 1930 s’appliquent à toute partie du territoire, rural ou urbain, dont le caractère de monument naturel ou les caractères "artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque" nécessitent, au nom de l’intérêt général, leur conservation. Le site classé est une protection forte qui correspond à la volonté du strict maintien en l’état du site désigné, ce qui n’exclut ni la gestion ni la valorisation. Le site inscrit constitue une garantie minimale de protection en soumettant tout changement d’aspect du site à déclaration préalable. L’inscription et le classement sont prononcés par arrêté du ministre de l’Environnement ou décret en Conseil d’État Parc Naturel Régional de Millevaches Un PNR est un territoire rural, reconnu au niveau national pour sa forte valeur patrimoniale et paysagère. Ce territoire s’organise autour d’un projet concerté de développement durable. C’est à l’initiative du Conseil Régional que le projet est élaboré dans la plus large concertation possible. L’accord qui se dégage entre les différents partenaires (Conseil régional, Conseils généraux, communes du territoire, associations …) est mis en forme dans la Charte de Parc. Les missions d’un PNR sont les suivantes : - La protection et la gestion du patrimoine naturel et culturel - L’aménagement du territoire - Le développement économique et social - L’accueil, l’éducation et l’information

- L’expérimentation.

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Figure 17 : Patrimoine naturel et paysager du territoire de HCC couvert par la DIG (Source : INPN) 40

4. Les territoires prioritaires 4.1. Les territoires prioritaires associés au programme de mesures du SDAGE Dans le cadre de la mise en œuvre du SDAGE et du PDM, le secrétariat technique local (STL), missionné par la commission territoriale Dordogne de l’Agence de l’Eau, a identifié les priorités d’action sur les masses d’eau qui ne sont pas en bon état actuellement mais qui doivent l’atteindre en 2021 ou 2027. Sur ces territoires, le STL synthétise et met à la disposition des acteurs locaux un pré- diagnostic basé sur ses propres connaissances de l’état des eaux et des pressions qui s’exercent dessus. Les acteurs locaux sont sollicités pour compléter ce pré-diagnostic et élaborer les programmes d’actions pertinents, permettant de réduire efficacement les pressions qui déclassent les masses d’eau. Dans ce cadre, à la demande de l’Agence de l’Eau, EPIDOR met ses moyens à la disposition du STL pour rencontrer les acteurs locaux, compléter les pré-diagnostics avec leurs propres données et élaborer les programmes d’action ad hoc de façon cohérente avec l’ensemble du bassin. L’Etat et les financeurs s’engagent à déployer leurs moyens, réglementaires ou financiers, en cohérence avec ces priorités. L’ensemble de ces engagements pourra faire l’objet de contrats de bassin qui apparaîtront comme la déclinaison opérationnelle des outils de politique territoriale déjà existants (SAGE, contrats de rivière…). La mise en œuvre du PDM est sous la responsabilité des services de l’Etat. Le travail confié à EPIDOR par le STL ne balaye pas l’intégralité des problématiques de la déclinaison du PDM : il s’agit d’identifier les principales causes du déclassement des masses d’eau et de proposer les actions correctrices adaptées.

Sur le territoire de HCC les masses d’eau prioritaires définies suivant cette stratégie sont : - Diège o P0731100 o La Gane o La Liège - Luzège o Ruisseau d'Ambrugeat - Chavanon o P0781010 o Ruisseau de L’Abeille - Dordogne o La Dordogne de la retenue de Bort-les-Orgues au barrage de Marèges o Ruisseau du Pont Aubert L’intérêt de maintenir ou de développer une animation territoriale permet de favoriser l’émergence des actions sur le court terme et de poursuivre la dynamique sur le long terme. Le travail d’animation se déclinera au travers d’actions de sensibilisation, d’assistance aux maitres d’ouvrages publics ou privés et d’une veille sur les milieux aquatiques avec comme objectif premier l’atteinte du bon état des cours d’eau. La fiche établie par EPIDOR, propose d’aborder principalement les thématiques suivantes : - La non intervention sur les cours d’eau - La gestion et la mise en place de la ripisylve

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- La continuité écologique - La problématique des étangs et la gestion des vannages - Les piétinements/abreuvements directs - Les économies d’eau - Les bonnes pratiques agricoles (couvert hivernal, haie…) - L’intégration des zones humides dans les documents d’urbanisme

4.2. Les territoires prioritaires du territoire de HCC couvert par la DIG Le 4 juillet 2017, la commission environnement a évoqué le fait qu’un travail approfondi n’était pas possible sur l’ensemble des 5 grands bassins versants du territoire de HCC couvert par la future DIG. Le choix des sous bassins versants prioritaires (cf. Découpage du territoire) a été fait au regard de 7 critères de priorisation : 1. L’état de la masse d’eau au sens de la DCE Si au sein d’un des sous bassins versants considérés une des masses d’eau n’a pas atteint le bon état. 2. La présence de captages d’eau potable (AEP) 3. La présence de sites de baignade publique 4. L’existence avérée d’un patrimoine naturel remarquable 5. Une dynamique de travaux initiée Si des travaux ont déjà pu être menés par les anciennes communautés de communes qui ont fusionnées pour former le nouveau territoire de HCC. 6. Un diagnostic disponible Si des données de diagnostic des cours d’eau des anciennes communautés de communes qui ont fusionnées pour former le nouveau territoire de HCC sont disponibles. 7. Un diagnostic complémentaire prévu en 2018 Lorsque que des parties ou l’intégralité d’un sous bassin versant considéré ont été identifiées comme prioritaires (vis-à-vis des critères précédents) l’initiation ou la poursuite du diagnostic en 2017 est alors justifiée.

Chaque critère rapporte 1 point au sous bassin versant considéré, à l’exception du critère « diagnostic disponible ». Ce critère rapporte un 1 point si seulement une partie du bassin versant est diagnostiquée et 2 points si l’intégralité du bassin versant est diagnostiquée. Les sous bassins versants ayant obtenu une note supérieure ou égale à 4 ont été définis comme prioritaires pour la DIG 2019/2023.

Le caractère prioritaire de certains bassins versants de Haute Corrèze Communauté ne signifie pas une exclusivité d’intervention. Les autres secteurs du territoire pourront faire l’objet de travaux suite à des sollicitations du service GEMAPI. Cette démarche permet ainsi l’impulsion d’une dynamique d’action sur l’ensemble du territoire.

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Tableau 6 : Détails des notes attribuées à chaque sous bassin versant Les bassins versants prioritaires sont indiqués en gras.

BV 1 DIEGE TRIOUZOUNE LUZEGE DIEGE DIEGE DIEGE TRIOUZOUNE TRIOUZOUNNE LUZEGE LUZEGE BV 2 LIEGE SARSONNE DOZANNE SOUDEILLETTE VIANON AMONT MEDIANNE AVAL AMONT AVAL AMONT AVAL SURFACE (km²) 120 82 30 106 114 52 125 27 110 41 97 29 Masses d'eau dégradées (Etat DCE) 0 1 0 1 0 1 1 0 1 0 0 0 Captages d'eau potable (AEP) 1 1 0 1 0 0 1 1 1 0 1 0 Baignades publiques 1 1 0 0 0 0 1 0 1 0 0 1 Patrimoine naturel 1 0 0 0 1 0 1 0 0 0 1 0 Travaux déjà réalisés 1 1 0 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Niveau de diagnostic existant

CRITERES DE DE CRITERES

PRIORISATION 1 : une partie du bassin versant 0 1 1 0 1 1 1 1 1 1 2 1 2 : intégralité du bassin versant Diagnostic complémentaire 2017 - 2018 1 1 0 2 1* 0 1* 0 0 0 0 0 * Diagnostic reporté à 2019 NOTE 5 6 1 5 4 3 7 3 5 2 5 3

BV 1 CHAVANON CHAVANON BV 2 RAMADE MEOUZETTE FEYT L'ABEILLE BARRICADE AVAL SURFACE (km²) 20 56 36 22 27 37 Masses d'eau dégradées (Etat DCE) 0 0 0 1 0 1 Captages d'eau potable (AEP) 0 1 0 0 0 0 Baignades publiques 0 0 0 1 0 1 Patrimoine naturel 0 1 1 0 1 0 Travaux déjà réalisés 1 1 1 1 1 0

Niveau de diagnostic existant CRITERES DE DE CRITERES

PRIORISATION 1 : une partie du bassin versant 1 1 1 1 1 0 2 : intégralité du bassin versant Diagnostic complémentaire 2017 - 2018 0 1 0 1 0 0 * Diagnostic reporté à 2019 NOTE 2 5 3 5 3 2

BV 1 DORDOGNE BARRAGE BARRAGE BARRAGE BARRAGE BV 2 LE DOGNON LE LYS DE BORT LES L'ARTAUDE EAU LARGE LACHAUX PONT AUBERT DE MAREGES DE L'AIGLE DE CHASTANG ORGUES SURFACE (km²) 69 39 32 42 35 15 48 14 30 9 Masses d'eau dégradées (Etat DCE) 1 0 1 1 0 1 1 0 1 0 Captages d'eau potable (AEP) 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 Baignades publiques 0 1 1 0 0 0 0 0 1 0 Patrimoine naturel 1 0 0 0 0 0 0 0 1 0 Travaux déjà réalisés 1 0 0 1 1 1 1 0 1 0 Niveau de diagnostic existant

CRITERES DE DE CRITERES

PRIORISATION 1 : une partie du bassin versant 1 0 0 0 1 2 0 2 2 0 2 : intégralité du bassin versant Diagnostic complémentaire 2017 - 2018 1* 0 0 0 0 0 0 0 0 0 * Diagnostic reporté à 2019 NOTE 5 2 2 2 2 4 2 2 6 0

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Figure 18 : Localisation des masses prioritaires du territoire de HCC couvert par la DIG (Source : BD Topo)

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IV. Diagnostic du territoire

1. Découpage du territoire Le territoire s’étend sur 1895 km² et cumule environ 4600 km de cours d’eau. Il est divisé en 9 bassins versants (BV 1).

Tableau 7 : Présentation des bassins versants d’ordre 1 de Haute Corrèze Communauté

Pour faciliter l’analyse et la présentation des résultats, il a été découpé en 24 bassins versants (BV2) dans l’emprise de la DIG.

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Tableau 8 : Présentation des bassins versants d'ordre 2 sur le territoire de HCC couvert par la DIG

BV 1 BV 2 Surface en km² BARRICADE 27 CHAVANON AVAL 37 FEYT 36 CHAVANON L'ABEILLE 22 MEOUZETTE 56 RAMADE 20 DIEGE AMONT 120 DIEGE AVAL 30 DIEGE MEDIANNE 82 DIEGE DOZANNE 52 LIEGE 106 SARSONNE 114 BARRAGE DE BORT LES ORGUES 32 BARRAGE DE CHASTANG 9 BARRAGE DE L'AIGLE 48 BARRAGE DE MAREGES 42 EAU LARGE 15 DORDOGNE LACHAUX 14 L'ARTAUDE 35 LE DOGNON 69 LE LYS 39 PONT AUBERT 30 LUZEGE AMONT 110 LUZEGE AVAL 29 LUZEGE SOUDEILLETTE 41 VIANON 97 TRIOUZOUNE AMONT 125 TRIOUZOUNE TRIOUZOUNNE AVAL 27

Le découpage des BV 1 et BV 2 a pour objectif d’avoir une vraie cohérence hydrographique et une couverture du territoire la plus complète possible.

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Figure 19 : Découpage en bassin versant du territoire de HCC couvert par la DIG (Source : BD Topo)

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Un découpage à plus petite échelle (BV 3) a été fait (présenté dans le tableau bilan du diagnostic) pour faciliter la représentation cartographique, avoir un effort réaliste à moyen terme et ainsi constater un effet des opérations. Pour être considéré en tant que BV 3, le cours principal doit faire minimum 4 à 5 km de long et représenter une entité suffisamment cohérente. 2. Méthodologie employée La méthodologie suivante sera appliquée pour la réalisation du diagnostic du territoire :

Figure 20 : Logigramme d'analyse, de diagnostic et de suivi des bassins versants L’objectif est d’obtenir un diagnostic homogène et cohérent entre les différents techniciens répartis sur le territoire hydrogéographique. Une première phase a consisté à reprendre la bibliographie (> 300 références), mettre à jour le référentiel SIG, intégrer les données des anciennes communautés de communes et prendre en compte les données des partenaires. La réalisation du diagnostic a été confiée aux chargés de missions. Le travail de terrain a permis de diagnostiquer 792 km de cours d’eau sur les bassins versants prioritaires. Le diagnostic a consisté à étudier en détail les 5 grandes composantes qui régissent le bon fonctionnement des cours d’eau et que l’on appellera « axes de travail » : - Etat des lits mineurs / hydromorphologie - Continuité écologique - Perturbations physico-chimiques potentielles - Ressource en eau (quantitative) - Patrimoine naturel

La figure 21 présente le linéaire diagnostiqué entre 2011 et 2018 par les chargés de mission de HCC.

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Figure 21 : Linéaire de cours d’eau diagnostiqué sur le territoire de HCC (Source : BD Topo)

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Les indicateurs relevés sur le terrain sont les suivants : - Le piétinement (différencié par berge) o Présent, localisé ou absent - Les clôtures (différenciées par berge) o Présentes ou absentes o Etat : bon, moyen ou mauvais o Type : barbelé, électrique, grillage ou ursus - Le recalibrage o Absent, ancien ou régulier (ex : rigoles) - La ripisylve (différenciée par berge) o Absent, discontinue ou continue o Jeune, équilibrée ou vieillissante - Le colmatage o Absent, faible, moyen ou fort o Type : sable, vase ou les deux - Les rigoles o Absent, rive droite, rive gauche ou rive droite et rive gauche - L’occupation du sol o Résineux, bois naturel, prairie, culture, zone humide, urbanisé ou friche - Les embâcles o Absent, faible, moyen ou fort - La continuité écologique o Buse o Pont o Seuil o Etang o Passage à gué o Chute naturelle - Les observations ponctuelles : (espèces remarquables et invasives, déchèteries sauvages, rejets, drains …)  Chaque changement de valeur d’un indicateur implique un changement de tronçon. Chaque compartiment est impacté par diverses pressions, principalement liées aux activités humaines. La description des pressions, présentée dans ce chapitre, a conduit à la définition des leviers d’actions proposés dans le chapitre VI : « Plan d’action détaillé ».

3. Etat des lieux 3.1. Hydromorphologie Le processus naturel de construction d’un écosystème aquatique se décompose en 3 grandes étapes : 1) La construction d’un habitat inerte (topographie, pédologie, granulométrie) par l’action des lois physiques (température, pluviométrie, hydrologie…). On parlera d’hydromorphologie, c’est-à-dire l’étude de la forme des cours d’eau : lits, berges, méandres…etc.

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2) L’installation d’un écosystème équilibré, d’abord végétal puis animal. On parlera de biologie. 3) La pérennisation d’un système abouti, hydromorphologie + biologie, qui permet l’autoépuration du ruisseau et le maintien d’une bonne qualité de l’eau. On parlera de physico-chimie.

Il est donc fondamental de s’attacher à bien comprendre et connaître les caractéristiques hydromorphologiques des cours d’eau, sans lesquelles le processus de construction est impossible. 3.1.1. Piétinement des berges par le bétail Au pâturage, l’alimentation en eau du bétail, et plus particulièrement des bovins, s’effectue très souvent directement aux cours d’eau. Cette pratique engendre une dégradation des berges, préjudiciable aux milieux naturels et aux usages. Le piétinement répété des berges par le bétail participe à leur érosion et à la modification du profil du cours d’eau. La conséquence directe est une banalisation des habitats par disparition des sous-berges et colmatage du lit par les sédiments fins. Par ailleurs, gênée par les mottes effondrées, la vitesse d’écoulement n’est plus suffisante pour « nettoyer » naturellement le lit. Les sédiments s’accumulent et les végétaux s’installent jusqu’à obstruer le lit et créer localement des débordements. Enfin, le ralentissement des écoulements et l’étalement de la lame d’eau induits par la modification du profil du lit provoquent un réchauffement parfois important de l’eau. Dans certains cas, l’accès direct des animaux au cours d’eau peut également se traduire par la disparition de la végétation des berges et du système racinaire, privant le milieu aquatique des effets positifs de la présence d’une ripisylve fonctionnelle. L’abreuvement direct du bétail au cours d’eau peut également entraver les différents usages de l’eau et de la zone alluviale. Ainsi, les animaux qui accèdent librement aux ruisseaux défèquent et urinent aux abords et dans l’eau. La matière organique et les

éléments nutritifs présents dans les Figure 22 : Piétinement des berges par le bétail (Source : HCC)

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déjections animales contribuent à l’altération physico-chimique des eaux et favorisent la croissance excessive d’algues et de plantes (eutrophisation). Les animaux sont exposés à des organismes pathogènes qui peuvent avoir des répercussions sur leur santé et leur performance : mammites, Diarrhée Virale Bovine et leptospirose, paratuberculose, salmonellose et douve du foie… D’autres usages sont également directement impactés par la dégradation de la qualité des eaux: production d’eau potable, pratique de loisirs aquatiques (baignade, pêche, canoë). Enfin, on observe souvent une perte de terrains agricoles exploitables par : - Erosion directe des berges par le piétinement - Erosion des terres mises à nu lors d’épisodes pluvieux. - Dégradation de la valeur agronomique des abords de cours d’eau. En effet, la dispersion et le ralentissement des écoulements perturbent la capacité de drainage naturel du cours d’eau et provoquent un engorgement important des parcelles riveraines. De la végétation initiale ne subsistent que les espèces résistantes à ces fortes contraintes, souvent peu diversifiées et de faible valeur fourragère. Sur le territoire de Haute Corrèze Communauté, le piétinement est présent sur plus de 33 % du linéaire de cours d’eau diagnostiqué.

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Figure 23 : Pourcentage du linéaire diagnostiqué piétiné par bassin versant

3.1.2. Recalibrage Le diagnostic réalisé a mis en évidence deux types de recalibrage. Le recalibrage « ancien », hérité de la politique de remembrement des années 60-70, avait pour objectif de favoriser la mécanisation des exploitations en regroupant les petites parcelles en plus grandes entités. Sur les conseils des services de l’état, de nombreux exploitants, devenus propriétaires des deux rives, ont mené des travaux de recalibrage du lit des cours d’eau. Les travaux ont consisté à creuser, avec une pelle mécanique, un chenal d’écoulement rectiligne et profond visant à évacuer plus rapidement l’eau contenue dans le

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sol et à faciliter l’entretien des berges. A l’occasion de ces travaux, les cours d’eau ont parfois été déplacés et n’occupent plus aujourd’hui le talweg d’origine (cours d’eau dits « perchés »). Cette modification du profil du lit se traduit par une homogénéisation des faciès d’écoulement et une disparition des habitats aquatiques. Privés de leur substrat grossier retiré lors du passage de la pelle Figure 24 : Recalibrage ancien du cours principal du Vianon mécanique, les cours d’eau n’ont (Source : HCC) pas la possibilité de reconstituer un profil méandriforme fonctionnel. C’est d’autant plus vrai lorsque le lit a été surélargi, entrainant un étalement de la lame d’eau et la diminution de sa force hydraulique. Par ailleurs, la disparition d’une granulométrie diversifiée a parfois pour conséquence, une incision du lit de plus en plus marquée, et la création de chute lors de la rencontre d’un point dur. Figure 25 : Exemple de recalibrage régulier d'un affluent Enfin, en rectifiant le cours naturel, (Source : HCC) le recalibrage a réduit la longueur de nombreux ruisseaux et de fait diminué leur capacité de stockage. Les débordements sont dès lors plus fréquents. Même si ces travaux ne sont quasiment plus réalisés de nos jours, la morphologie de nos petits cours d’eau à faible capacité de résilience reste impactée pour encore de très

nombreuses années. Le recalibrage « régulier » est pratiqué sur le petit chevelu de tête de bassin versant. Il consiste à passer régulièrement (tous les ans ou tous les deux ans) la rigoleuse directement dans le lit du cours d’eau. Cette pratique, largement observée, cumule les effets négatifs du recalibrage décrits précédemment et ceux du rigolage, décrits ci-après.

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Sur le territoire de Haute Corrèze Communauté, le recalibrage concerne 41% du linéaire de cours d’eau diagnostiqué sont concernés.

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Figure 26 : Pourcentage du linéaire diagnostiqué recalibré par bassin versant

3.1.3. Rigole de surface Cette pratique agricole consiste à creuser des sillons d’environ 30cm de profondeur dans les prairies humides, à l’aide d’une « rigoleuse » ou « rototrancheuse » attelée à l’arrière d’un tracteur. Ces rigoles permettent d’évacuer les eaux contenues dans la couche superficielle du sol jusqu’au cours d’eau. L’objectif est de rendre le terrain plus portant et de favoriser le développement d’un fourrage plus important pour le bétail. La mise à nu des sols engendrée par cette pratique favorise leur érosion et l’apport de sédiments fins au cours d’eau. Après une campagne de rigolage, le colmatage du lit en aval de la parcelle traitée peut être effectif sur plusieurs dizaines de mètres. C’est d’autant plus vrai que les rigoles sont souvent piétinées par le bétail qui les traverse ou vient s’y abreuver. La création de rigole modifie localement le régime hydrologique d’un cours d’eau. En effet, lors d’épisodes pluvieux intenses, les écoulements souterrains naturels sont court-circuités et l’apport d’eau au ruisseau se fait beaucoup plus rapidement provoquant une accentuation du pic de crue. Enfin, la réduction des surfaces de zones humides en bord de cours d’eau s’apparente à une disparition d’habitats pouvant mettre en péril la survie de certaines espèces. Autrefois, limité, le réseau de rigoles a pris de l’ampleur jusqu’à atteindre 1km de rigole pour 1 km de cours d’eau sur certains bassins versants (ex : Pont-Aubert). Aujourd’hui, plus de 19% du linéaire de cours d’eau diagnostiqué traversent ou bordent une parcelle équipée de rigoles. Figure 27 : Rigoles de surface

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Figure 28 : Pourcentage du linéaire traversant ou bordant des parcelles rigolées par bassin versant

Notons, que l’on observe souvent une corrélation entre l’intensité du rigolage et le mauvais état hydromorphologique du cours d’eau. En effet, la modification des écoulements induite par le recalibrage (ancien ou régulier) du cours d’eau et son piétinement par le bétail favorise

l’érosion des berges et les apports massifs de fines dans le lit.

3.1.4. Absence de ripisylve et absence d’entretien de la ripisylve Sans l’intervention de l’homme, la totalité du territoire serait couverte par la forêt. Le développement des activités agricoles, des activités forestières et des zones urbaines à proximité des cours d’eau a provoqué une disparition de la ripisylve. En milieu agricole, elle a été remplacée par une strate herbacée et en milieu forestier par des plantations souvent monotypiques et résineuses. Or, la ripisylve assure de nombreuses fonctions qui contribuent au bon fonctionnement des cours d’eau, et notamment : - Stabilisation des berges par le système racinaire - Régulation des crues par dissipation de l’énergie du courant - Régulation de l’ensoleillement et des variations thermiques journalières Figure 29 : Absence de ripisylve (Source : HCC)

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- Filtration des intrants d’origine agricole et épuration des eaux - Apports de matières organiques nécessaires à l’alimentation de la faune aquatique - Diversification et augmentation des habitats aquatiques et rivulaires Aujourd’hui près de 31% du linéaire de cours d’eau diagnostiqué sont privés de ces bénéfices.

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Figure 30 : Pourcentage du linéaire diagnostiqué dépourvu de ripisylve par bassin versant

Par ailleurs, lorsque la ripisylve est présente, c’est souvent son manque d’entretien (consistant à couper les arbres couchés, à retirer les embâcles importants…) qui pose problème. L’accumulation de bois morts et le développement racinaire peuvent être à l’origine de la création d’embâcles gênant l’écoulement des eaux et l’évacuation des sédiments. Localement, ces embâcles sont responsables de débordements, parfois importants, et de l’érosion des berges. Dans certains cas, ils peuvent, à l’instar d’un seuil bétonné constitués de véritables obstacles à la continuité écologique et créent en amont une zone de ralentissement favorisant le stockage en excès des sédiments fins. Ces dysfonctionnements sont d’autant plus importants que le cours d’eau est de faible largeur et de faible puissance hydraulique. En tête de bassin versant, il semblerait que l’absence de ripisylve soit plus favorable au bon fonctionnement du cours d’eau qu’un développement anarchique du cordon rivulaire.

Le code de l’environnement précise que les propriétaires des berges des cours d’eau sont tenus d’en assurer l’entretien. Pour de multiples raisons, ces travaux ne sont plus faits. Suites aux tempêtes de 1982 et 1999, les nombreux arbres couchés ont posé des problèmes (risque inondation, engorgement des terrains, détournement des lits…etc.) et incité les collectivités à se substituer aux privés pour réaliser les travaux.

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3.1.5. Plantation de résineux en bord de cours d’eau Le territoire d’action du service GEMAPI est occupé à 59% par la forêt dont 40% de résineux. En 1917, Marius Vazeilles publie un ouvrage intitulé « Mise en valeur du plateau de Millevaches » dans lequel il propose la mise en place d’un « forêt paysanne » qui, à côté d’une agriculture consacrée à l’élevage bovin sur des prairies améliorées, jouerait pour eux le rôle de « caisse d’épargne solide et jamais vide », de capital de réserve destiné à pourvoir leurs besoins constants d’argent et à freiner ainsi l’exode rural. L’activité sylvicole a connu son plein essor en Corrèze au milieu du XX° siècle. La culture des résineux (Epicéas, Douglas, Grandis…) a été privilégiée car elle présente l’avantage de raccourcir les cycles de production (30-40 ans) par rapport aux feuillus. Peu de plantation de résineux respectent une distance de recul par rapport aux cours d’eau. Les plants sont souvent installés à moins de 5 m de la crête de Figure 31 : Plantation de résineux en bord de cours d'eau berge et se développent au détriment (Source : HCC) d’une ripisylve naturelle de feuillus. Or, outre les problèmes que pose l’absence de ripisylve en bord de cours d’eau décrits précédemment, la présence de résineux impacte directement le fonctionnement du milieu. Les résineux, dépourvus de racine pivot, ne stabilisent pas suffisamment les berges. Leurs arrachements, lors d’épisodes orageux, peuvent créer d’importantes encoches d’érosion. De manière générale, le système racinaire peu développé et le caractère monospécifique des plantations résineuses n’offrent pas la diversité d’habitats rivulaires nécessaire au développement d’une faune aquatique intéressante. S’ajoute par ailleurs la contrainte d’un ombrage excessif au-dessus du cours d’eau. Les sols, souvent à nu entre les rangées de plantation, sont exposés à une érosion importante, provoquant un ensablement du cours d’eau parfois sur plusieurs centimètres d’épaisseur et un colmatage du lit. Enfin, plus ponctuellement, l’exploitation de ces parcelles forestières peut, si elle est mal raisonnée, avoir de lourdes conséquences pour les milieux aquatiques (traversée du lit par des engins forestiers, déversement d’hydrocarbures…)

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Sur le territoire de HCC, les résineux bordent 13% du linéaire diagnostiqué.

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Figure 32 : Pourcentage du linéaire diagnostiqué bordant ou traversant des parcelles de résineux par bassin versant

3.1.6. Ouvrages installés dans le lit Qu’il s’agisse de buses, de ponts, de gués, de seuils ou de digues, les ouvrages installés dans le lit des cours d’eau modifient ponctuellement leurs caractéristiques hydromorphologiques. Sauf cas particuliers, les berges sont stabilisées voire bétonnées, sans possibilité de déplacement latéral. Le fond du lit est lui aussi artificialisé, créant un point dur qui perturbe le profil d’équilibre du cours d’eau et favorise l’engorgement des parcelles situées en amont. La section d’écoulement, souvent réduite par rapport à la largeur naturelle du lit, et l’absence de lit naturel provoquent une accélération des écoulements et amplifient le phénomène d’érosion en aval de l’obstacle. Enfin, pour des ouvrages d’importance, il n’est pas rare que les portions de cours d’eau situées en amont et en aval direct de l’obstacle soient recalibrées.

Figure 32 : Ouvrage installé dans le lit mineur du cours d'eau (Source : HCC)

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A raison d’une emprise moyenne de 10m, les portions de cours d’eau occupées par un

obstacle représentent 2% du linéaire diagnostiqué.

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Figure 33 : Pourcentage du linéaire diagnostiqué impacté par des ouvrages par bassin versant

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3.1.7. Bilan et conséquences Première étape de la constitution de l’écosystème cours d’eau, la morphologie joue un rôle majeur dans son fonctionnement. Les perturbations qui affectent le compartiment hydromorphologique ont des conséquences directes sur la quantité et la qualité des eaux et donc sur la biodiversité aquatique. Sur un territoire comme le nôtre, caractérisé par une faible population et des activités extensives, les 6 grands types de pressions hydromorphologiques décrits précédemment sont assez diffus. Les effets sont donc difficilement perceptibles. Prises au cas par cas, ces pressions ne sont pas destructrices. En revanche lorsqu’on les additionne, on s’aperçoit facilement des dérèglements qu’elles engendrent et que l’on peut synthétiser par le schéma suivant :

Figure 34 : Conséquences des perturbations hydromorphologiques (Source : HCC)

3.2. Perturbation physico-chimiques potentielles La physico-chimie est une composante fondamentale des cours d’eau. Le bon fonctionnement des milieux aquatiques est garanti par l’absence de pollution et par les capacités auto-épuratrices de l’écosystème. Un certain nombre d’éléments et de molécules sont recyclables par l’écosystème mais d’autres sont nocifs voire toxiques. Les différents usages de l’eau identifiés sur le territoire ont besoin d’une eau de qualité : eau potable, abreuvement du bétail, baignade, activités nautiques… c’est pourquoi le recensement des

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sources de perturbations potentielles doit permettre d’identifier les problèmes et de sensibiliser les acteurs du territoire à la mise en place de pratiques plus respectueuses.

3.2.1. Etangs Même si le territoire d’étude n’est pas la partie la plus impactée du département par la présence d’étangs, leur présence n’est vraisemblablement pas sans effet. Sur le périmètre d’HCC, on a dénombré plus de 1200 étangs pour une surface totale d’environ 670 ha. Dans le périmètre DIG proposé, on comptabilise 1040 étangs pour une surface totale d’environ 539 ha. (NB : Ces chiffres n’intègrent pas les retenues artificielles à usage hydroélectrique). Les étangs sont généralement situés sur les têtes de bassin, plus fragiles en raison du faible taux de dilution et des temps de séjour de l’eau conséquents. Ils sont inégalement répartis sur les différents bassins versants comme le montre le graphique ci-dessous :

Tableau 9 : Densité d'étangs par bassin versant et leur classe de taille (Source : BD Topo)

Bassin Versant Rang 1

DIEGE DORDOGNE LUZEGE TRIOUZOUNE CHAVANON VEZERE CREUSE VIENNE

BV en km² 503 332 277 151 197 150 124 84 Nombre d'étangs au km² 1,45 1,33 1,14 1,32 1,84 2,03 2,64 2,40 Etangs < 1000 m² 146 42% 119 48% 88 36% 63 55% 36 34% 24 32% 24 51% 13 37% Etangs de 1000 à 3000 m² 100 29% 78 31% 68 28% 27 24% 26 24% 23 31% 9 19% 8 23% Etangs de 3000 à 10000 m² 60 17% 37 15% 40 17% 20 18% 25 23% 13 18% 8 17% 9 26% Etangs de 10000 à 50000 m² 35 10% 14 6% 44 18% 4 4% 15 14% 12 16% 5 11% 4 11% Etangs > 50000 m² 6 2% 2 1% 2 1% 0 0% 5 5% 2 3% 1 2% 1 3%

Les étangs impactent les paramètres suivants :

3.2.2. Nœuds voirie-cours d’eau Le diagnostic s’est porté sur le recensement des pistes et des routes goudronnées qui croisent des cours d’eau. On a ainsi localisé 4599 nœuds voirie-cours d’eau sur l’ensemble du territoire et 3873 nœuds voirie-cours d’eau dans le périmètre de la DIG.

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Tableau 10 : Densité de nœud voirie/cours d'eau par km²

Nombre BV 1 BV 2 Densité de nœuds par km² d'intersections BARRICADE 87 3,2 CHAVANON AVAL 96 2,6 FEYT 81 2,3 CHAVANON L'ABEILLE 73 3,3 MEOUZETTE 131 2,3 RAMADE 39 2,0 DIEGE AMONT 252 2,1 DIEGE AVAL 114 3,8 DIEGE MEDIANNE 264 3,2 DIEGE DOZANNE 165 3,2 LIEGE 292 2,8 SARSONNE 280 2,5 BARRAGE DE BORT LES ORGUES 58 1,8 BARRAGE DE CHASTANG 14 1,6 BARRAGE DE L'AIGLE 129 2,7 BARRAGE DE MAREGES 102 2,4 EAU LARGE 54 3,6 DORDOGNE LACHAUX 32 2,3 L'ARTAUDE 102 2,9 LE DOGNON 169 2,4 LE LYS 92 2,4 PONT AUBERT 85 2,8 LUZEGE AMONT 386 3,5 LUZEGE AVAL 54 1,9 LUZEGE SOUDEILLETTE 132 3,2 VIANON 187 1,9 TRIOUZOUNE AMONT 334 2,7 TRIOUZOUNE TRIOUZOUNNE AVAL 69 2,6 Que ce soit au moment de la création des voies ou de leur entretien, les eaux de ruissellement qui transitent par la chaussée elle-même ou par les fossés de drainage posent les problèmes suivants : - Apports de sédiments fins - Apports de sels et d’hydrocarbures - Apports de produits phytosanitaires par l’entretien des voies vertes

Figure 35 : Apport de sédiments fins au cours d'eau depuis la route au niveau du bassin versant du Pont Aubert (Source : HCC)

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3.2.3. Traitements de l’eau Ce volet comprend à la fois le traitement des eaux usées collectives et individuelles et le traitement de l’eau pour la rendre potable et distribuable. Sur l’ensemble du territoire, le traitement des eaux usées collectives est mis en place sur 54 stations d’épuration, dont 5 sur le département de la Creuse. Le service SATESE du Conseil Départemental fournit un appui technique aux gestionnaires. Le traitement des eaux usées non collectives est suivi depuis 2003 par le service SPANC de la communauté de communes. De nombreux points noirs ont été mis en conformité. En revanche, les données ne sont pas traitées selon un découpage par bassin versant, ce qui rend difficile l’évaluation des progrès accomplis sur les milieux. L’équivalent-habitant EH caractérise les rejets journaliers moyens d’un habitant, à savoir 120 l d’eau usée et 60 g de DBO5. La DBO5 comme la DCO sont des paramètres mesurant la quantité de pollution carbonée. Les MES représentent les matières en suspension. Les NH4, NO3, NO2 et NTK sont des formes de pollution azotée. Le PT représente la pollution phosphorée. Les rejets dans les cours d’eau en sortie de station de potabilisation et d’assainissement posent les problèmes suivants : - Teneur en azote et phosphore - Bactériologie - Espèces indésirables

Figure 36 : Lagunes à Liginiac Figure 37 : Rejet à Mialaret (Source : HCC) (Source : HCC)

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Tableau 11 : Caractéristiques et fonctionnements des stations d'épuration (Source : SATESE)

Capacités (données administratives) Mise en Nom de l'agglomération Type d'épuration Milieu récepteur service Equivalent 3 Kg DBO5/jour Kg DCO/jour Kg MES/jour Kg NTK/jour kG Pt jour Habitant m /j BORT-LES-ORGUES 1996 Boue activée aération prolongée (très faible charge) 8800 1320 528 1056 792 132 35,2 Retenue de Mareges BUGEAT 1975 Boue activée aération prolongée (très faible charge) 3700 555 222 444 333 55,5 14,8 La Vézère de sa source au lac de Viam CHAVANAC--BOURG 1996 Filtres à Sables 100 15 6 12 9 1,5 0,4 La Vézère de sa source au lac de Viam CHAVANAC--LA-BELLE-ETOILE 2000 Filtres à Sables 40 6 2,4 4,8 3,6 0,6 0,16 La Vézère de sa source au lac de Viam CHAVANAC--NORD 2000 Filtres à Sables 100 15 6 12 9 1,5 0,4 La Vézère de sa source au lac de Viam COMBRESSOL 2005 Filtres à sables planté de roseaux 160 24 9,6 19,2 14,4 2,4 0,64 Ruisseau de Chassagnoux COURTINE-LA COURTINE 1974 Disques biologiques / / / / / / / La Liège DAVIGNAC 1990 Lagunage naturel 120 18 7,2 14,4 10,8 1,8 0,48 La Soudeillette de sa source au confluent de la Luzège FELLETIN 1977 Boue activée aération prolongée (très faible charge) / / / / / / / La Creuse et ses affluents depuis la source jusqu'à la retenue des Combes FENIERS 1995 Lagunage naturel / / / / / / / La Creuse et ses affluents depuis la source jusqu'à la retenue des Combes LAMAZIERE-BASSE--ANCIEN-MOULIN 1983 Lagunage naturel 350 52,5 21 42 31,5 5,25 1,4 Le Vianon LATRONCHE 2013 Filtres à sables planté de roseaux 40 6 2,4 4,8 3,6 0,6 0,16 Ruisseau de Lachaux LIGINIAC 1982 Lagunage naturel 780 117 46,8 93,6 70,2 11,7 3,12 [Toponyme inconnu] P0781010 LIGINIAC--MAREGES 1994 Filtres à Sables 150 22,5 9 18 13,5 2,25 0,6 Retenue de Mareges LIGNAREIX 1994 Filtres à Sables 150 22,5 9 18 13,5 2,25 0,6 Ruisseau de l'Etang Roux MAUSSAC--GARE 1974 Boue activée aération prolongée (très faible charge) 350 52,5 21 42 31,5 5,25 1,4 La Luzège du confluent du Cheny au confluent du Vianon MAUSSAC--LE-POTEAU 1993 Lagunage naturel 100 15 6 12 9 1,5 0,4 La Luzège du confluent du Cheny au confluent du Vianon MERLINES 2007 Boue activée aération prolongée (très faible charge) 2500 375 150 300 225 37,5 10 Ruisseau de Labeille MESTES--LA-SERRE 1999 Filtres à Sables 25 3,75 1,5 3 2,25 0,38 0,1 Ruisseau de l'Artaude MESTES-LA-SERRE-LOTISSEMENT 2009 Filtres à sables planté de roseaux 40 6 2,4 4,8 3,6 0,6 0,16 La Diège (Langlade) du confluent de la Sarsonne au barrage les Chaumettes MEYMAC 1975 Boue activée aération prolongée (très faible charge) 4000 600 240 480 360 60 16 La Luzège de sa source au confluent du Cheny (inclus) MEYMAC--CELLE 1980 Lagunage naturel 100 15 6 12 9 1,5 0,4 Rivière d'Ars MEYMAC--LES-GARDES 1980 Lit bactérien 140 21 8,4 16,8 12,6 2,1 0,56 La Luzège du confluent du Cheny au confluent du Vianon MEYMAC--LE-VERT 2006 Filtres à sables planté de roseaux 45 6,75 2,7 5,4 4,05 0,68 0,18 La Triouzoune de sa source au barrage de la Triouzoune MEYMAC--LONTRADE 2008 Filtres à sables planté de roseaux 50 7,5 3 6 4,5 0,75 0,2 La Luzège de sa source au confluent du Cheny (inclus) MILLEVACHES--BOURG 1995 Filtres à Sables 50 7,5 3 6 4,5 0,75 0,2 La Vézère de sa source au lac de Viam MILLEVACHES--LONGY 2006 Filtres à Sables 25 3,75 1,5 3 2,25 0,38 0,1 Ruisseau de Malpouze MILLEVACHES--NORD-OUEST 1998 Filtres à Sables 50 7,5 3 6 4,5 0,75 0,2 La Vézère de sa source au lac de Viam MILLEVACHES--SUD-OUEST 1996 Filtres à Sables 60 9 3,6 7,2 5,4 0,9 0,24 Ruisseau de Marcy NEUVIC 1979 Lit bactérien-Forte charge 10000 1500 600 1200 900 150 40 La Triouzoune du barrage de la Triouzoune au lac de l'Aigle PALISSE 2001 Filtres à Sables 100 15 6 12 9 1,5 0,4 Le Vianon PEROLS-SUR-VEZERE-LE-BOURG 2011 Filtres à sables planté de roseaux 160 24 9,6 19,2 14,4 2,4 0,64 Rivière d'Ars PEROLS-SUR-VEZERE--LE-COUDERT 2005 Filtres à sables planté de roseaux 35 15 6 12 9 1,5 0,4 Rivière d'Ars PEYRELEVADE 2000 Lagunage naturel 1000 150 60 120 90 15 4 La Vienne et ses affluents depuis la source jusqu'à Peyrelevade SAINT-ANGEL 2011 Filtres à sables planté de roseaux 660 99 39,6 79,2 59,4 9,9 2,64 La Triouzoune de sa source au barrage de la Triouzoune SAINT-EXUPERY-LES-ROCHES 1993 Lagunage naturel 450 67,5 27 54 40,5 6,75 1,8 La Gane SAINT-MERD-LA-BREUILLE-ROUTE DE 2004 Disques biologiques / / / / / / / La Méouzette de l'étang de Méouze au confluent du Chavanon SAINT-MERD-LA-BREUILLE-ROUTEL'ANCHER DE LE 1996 Filtres à Sables / / / / / / / La Méouzette de l'étang de Méouze au confluent du Chavanon BEIX SAINT-PARDOUX-LE-VIEUX 2013 Filtres à sables planté de roseaux 153 23,2 9,3 18,6 14 2,32 0,62 La Liège SAINT-REMY-BOURG 2014 Filtres à sables planté de roseaux 95 14,2 5,7 11,4 8,55 1,42 0,38 La Liège SAINT-REMY--GARE 1995 Filtres à Sables 50 7,5 3 6 4,5 0,75 0,2 La Liège SAINT-REMY--LE-FRANCEIX 1999 Filtres à Sables 70 10,4 4,14 8,28 6,21 1,04 0,28 La Liège SAINT-SETIERS 2000 Cultures mixtes 100 15 6 12 9 1,5 0,4 La Diège (Langlade) de sa source au confluent de la Sarsonne SAINT-SETIERS--CHASSAING 2008 Filtres à sables planté de roseaux 50 7,5 3 6 4,5 0,75 0,2 La Vienne et ses affluents depuis la source jusqu'à Peyrelevade SAINT-SETIERS--LA-JASSE 2001 Filtres à Sables 30 4,5 1,8 3,6 2,7 0,45 0,12 Massif Central BV Vienne SAINT-SETIERS--LE-BOS 2008 Filtres à sables planté de roseaux 70 10,5 4,2 8,4 6,3 1,05 0,28 La Vienne et ses affluents depuis la source jusqu'à Peyrelevade SAINT-SETIERS-VIELLEMAISON 2008 Filtres à sables planté de roseaux 40 6 2,4 4,8 3,6 0,6 0,16 / SARROUX 2007 Filtres à Sables 80 12 4,8 9,6 7,2 1,2 0,32 Retenue de Mareges SERANDON--NOUVELLE-MOULINEAUX 2007 Filtres à sables planté de roseaux 170 25,5 10,2 20,4 15,3 2,55 0,68 Lac de l'Aigle SORNAC 1993 Lagunage naturel 1800 207 108 216 162 27 7,2 La Diège (Langlade) de sa source au confluent de la Sarsonne SOURSAC--BOURG 1978 Boue activée aération prolongée (très faible charge) 550 82,5 33 66 49,5 8,25 2,2 La Luzège du confluent du Vianon au barrage du Chastang SOURSAC--LE-BREUIL 2003 Filtres à Sables 60 9 3,6 7,2 5,4 0,9 0,24 Ruisseau du Pont Aubert SOURSAC--PONT-AUBERT 1990 Lagunage naturel 400 60 24 48 36 6 1,6 Ruisseau du Pont Aubert USSEL 1980 Boue activée aération prolongée (très faible charge) 19000 2850 1140 2280 1710 285 76 La Diège (Langlade) de sa source au confluent de la Sarsonne

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L’approvisionnement à partir de sources et de forages est parfois géré directement par les communes concernées. Le traitement consiste principalement à éliminer les bactéries et les matières en suspension et à neutraliser le pH. Les rejets directs aux cours d’eau lors du nettoyage des filtres contiennent de la chaux, des sels d’alumine, du chlore et les éléments piégés par floculation. Ce n’est pas tant les volumes annuels rejetés qui posent question mais la concentration des rejets. En juin 2011, la Corrèze a été fortement polluée dans Tulle suite à un problème survenu à la station de potabilisation, lié au nettoyage des filtres. Cet aspect doit donc être suivi avec attention. Figure 38 : Rejet direct au Vianon à Mialaret (Source : HCC)

3.2.4. Autres sources de pollution Toutes les sources de pollution potentielles n’ont pas été recherchées de manière exhaustive. Elles ont été relevées ponctuellement au cours des phases de terrain. A ce titre on notera : - Les désherbages en bord de cours d’eau - Les cimetières (x 92) - Les bâtiments industriels (x 1758) - Les bâtiments agricoles (x 1036) - Les terrains de sport (x 112) - Les décharges sauvages (x 33) - Les cultures en bord de cours d’eau (<1%) Parmi les éléments qui n’ont pas été étudiés, on pourra noter les épandages, eaux usées de stabulations et de particuliers…

Figure 39 : Décharge en bord du Longvert Figure 40 : Désherbage au bord de l'Eau Large (Source : HCC) (Source : HCC)

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3.3. Ressources en eau quantitative 3.3.1. Hydroélectricité Le bon fonctionnement des cours d’eau est fortement dépendant de la quantité d’eau disponible tout au long de l’année. En régime naturel, les lits des cours d’eau sont dimensionnés par les débits. Tous les habitats sont ainsi colonisés par un écosystème complet qui permet d’assurer l’autoépuration de l’eau. Or, on observe que différentes activités humaines concourent à la diminution ou à la modification des débits, affaiblissant ainsi les peuplements faunistiques et floristiques. Cette baisse des débits peut également nuire à différents usages de l’eau comme l’alimentation en eau potable, la baignade, les activités nautiques…etc. Les secteurs de gorges de notre territoire sont propices à la production d’hydroélectricité qui utilise les fortes dénivellations pour accroître la puissance hydraulique des cours d’eau. Depuis l’inauguration en 1935 du barrage de Marèges, le secteur hydroélectrique s’est considérablement développé. Aujourd’hui, 6 des 7 rivières qui sillonnent le territoire sont exploitées. Seules les gorges du Vianon et de la Luzège amont bénéficient encore d’un régime naturel. Les grands barrages de la Dordogne (Marèges, l’Aigle, Chastang) sont équipés d’usine de production sur site. Les barrages des Chaumettes, de la Triouzoune et de la Luzège ne servent que de retenues dont l’eau est acheminée par des conduites souterraines jusqu’au bord des grandes retenues. Les eaux de la Diège et de la Triouzoune alimentent les usines de production de Val Beynette et de Vermillard avant de rejoindre celles des grands barrages. Les eaux de la Luzège rejoignent directement le barrage de l’Aigle sans être turbinées. Les captages verticaux placés sur le Pont-Aubert (Claniac) et l’Artaude (Charrière) alimentent respectivement les conduites souterraines de la Luzège et de la Diège. Par ailleurs, les microcentrales de la Nouaille, de Marèges et d’Arcan fonctionnent sur le même principe mais à plus petite échelle. Ces installations créent des tronçons court-circuités dans lesquels un débit réservé égal au 1/10° du module interannuel ou au débit biologique (calculé) est laissé. La rivière fonctionne donc en sous régime puisqu’il lui manque environ 90% de son débit naturel.  Il est donc important que le règlement des concessions des différents ouvrages prévoit le calcul d’un débit biologique plus respectueux des cours d’eau, plutôt que l’application systématique d’un débit réservé égal au 1/10° du module interannuel. Enfin, le Vianon et la Luzège méritent d’être conservés en l’état puisqu’ils sont les dernières reliques des cours d’eau naturels des gorges de la Haute Dordogne.

A B C D

Figure 41 : Comparaison du débit biologique et du débit naturel sous le barrage de la Triouzoune. A : Débit biologique en juin 2011 ; B, C et D : débit naturel pendant les travaux en 2009/2010 (Source : HCC)

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Figure 42 : Schéma de fonctionnement de la chaîne de production hydroélectrique de la Dordogne (Source : FDAAPPMA 19)

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3.3.2. Zones humides Il existe de nombreux types de zones humides : tourbières, landes humides, marais, mégaphorbiaies, boisements et prairies humides…etc. Elles présentent un intérêt certain en matière de préservation et de gestion équilibrée de la ressource en eau. Elles participent au soutien d’étiage en restituant progressivement l’eau en période de basses eaux dans les rivières et en rechargeant les nappes d’accompagnement. Les activités agricoles, forestières ou urbaines ont réduit leur aire de répartition. Généralement, des travaux de drainage consistant à enterrer un tuyau poreux dans le sol (2m) ont été réalisés pour ressuyer les terrains et ainsi rendre possible diverses activités. Le diagnostic n’a pas cherché à recenser les zones drainées compte-tenu de la difficulté à vérifier la présence des drains. Cependant les zones humides les plus remarquables ont été cartographiées et caractérisées par les espèces végétales les plus représentatives. La préservation de ces zones apparaît nécessaire, à la fois pour assurer le bon fonctionnement des cours d’eau et pour pérenniser certains usages comme l’alimentation en eau potable. La base de données Zones à Dominante Humide (ZDH) présente un inventaire des zones humides ou potentiellement humides. La donnée est le résultat d'un travail d'inventaire à grande échelle (1 :25 000), à partir de méthodes d’analyse numérique et de télédétection. La donnée est produite par EPIDOR, EPTB Dordogne, en collaboration avec le bureau d’études belge I-MAGE Consult, et le laboratoire COSTEL (Climat et Occupation du Sol par Télédétection) du CNRS. Il s'agit d'une approche descriptive de ces zones, qui reprend une méthode déjà mise en œuvre pour l’Agence de l’Eau Seine-Normandie. L’intérêt de cette méthode, c’est qu’au-delà des zones humides à fort intérêt patrimonial, elle permet de repérer l’ensemble des autres zones parfois qualifiées de banales, mais qui peuvent présenter un fort potentiel vis-à-vis d’autres fonctions, notamment de la ressource en eau. Grâce au CEN Limousin, on peut aussi croiser cette donnée avec les Zones Topographiques Favorables à la présence de Zones Humides (ZTF-ZH) et ainsi connaitre les Zones Topographiques Favorables qui ne comprennent pas de Zones à Dominante Humide (ZTF- ZH-NON-ZDH). Cela met en évidence des ZDH non détectées lors de l’élaboration de la base de données et les ZDH qui n’existent plus. Sur le territoire d’HCC, on détecte : - 379 452 000 m² de ZDH, soit 21% de la surface totale - 271 163 000 m² de ZTF ZH - 38 665 900 m² de ZTF-ZH-NON-ZDH

NB : La localisation des zones humides recensées est consultable dans l’atlas cartographique ci- annexé.

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3.3.3. Alimentation en eau potable Sur l’ensemble du territoire, les prélèvements d’eau pour l’alimentation en eau potable se font grâce à 258 captages, dont 14 prises d’eau superficielles (prélèvements directs au cours d’eau). En été, la consommation d’eau augmente alors que les débits des cours d’eau sont au plus bas. La réglementation impose aux exploitants le respect d’un débit minimal réservé au cours d’eau supérieur ou égal à 1/10° du module interannuel. Le Grenelle de l’environnement prévoit le remplacement du Figure 43 : Captage sur le Vianon à Mialaret débit réservé par le calcul du débit biologique. (Source : HCC) Dans l’emprise de la DIG, on comptabilise 9 prises d’eau superficielles, dont 3 seulement sont vouées à perdurer. Ce mode de prélèvement est effectivement très vulnérable d’un point de vue qualitatif (exposition aux pollutions) et quantitatif (variations intra-annuelles de débit). La tendance aujourd’hui est donc à leur fermeture et à leur remplacement par des captages souterrains.

Tableau 12 : Répartition des captages par bassins versants d’ordre 2 sur le territoire de HCC couvert par la DIG (Source : ARS, HCC)

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Dans l’emprise de la DIG, beaucoup de gestionnaires différents se partagent le réseau hydrographique, à savoir :

- Davignac Adduction Communale - St Etienne Aux Clos Add. Communale - Lamaziere-Basse Adduction - St Exupery Les Roches Add. Com Communale - St Frejoux Adduction Communale - Maussac Adduction Communale - St Germain Lavolps Add. Communale - Merlines Adduction Communale - St Pardoux Le Vieux Add. Communale - Meymac Adduction Communale - St Remy Adduction Communale - Palisse Adduction Communale - St Setiers Adduction Communale - SIAEPA De La Region De - St Sulpice Les Bois Add. Communale - Sornac Adduction Communale - Syndicat Des Eaux De Bort - Soursac Adduction Communale - Syndicat Du Riffaud - St Angel Adduction Communale - Ussel Adduction Communale

3.3.4. Lacs et étangs Les lacs et les étangs constituent de grandes surfaces totalement exposées au soleil. En période estivale cela pose problème dans la mesure où les phénomènes d’évaporation sont importants au moment où les débits sont les plus faibles. Dans l’emprise de la DIG, les retenues représentent 24 785 600 m² et les étangs 5 386 770 m². A titre d’exemple, les pertes hydriques liées uniquement aux étangs évaluées par bassin versant sont présentées dans le tableau suivant. (TAB. 15) On considère les paramètres suivants : - Une évaporation moyenne estivale d’un étang entre 0.5 l/s/ha et 0.8 l/s/ha (ref : DREAL Centre) - Une évapotranspiration moyenne estivale d’une forêt de 0.24 l/s/ha (l’évapotranspiration d’une forêt est prise en compte car en l’absence d’étang, l’état naturel serait forestier) - Les relevés des stations hydrologiques et la surface d’étangs présents au-dessus du BV de la station. On observe ainsi que les pertes hydriques liées aux étangs sont différentes sur chaque bassin versant mais demeurent significatives que ce soit sur le QMNA 5 ou le VCN3 5. Le VCN3 (représentant des phases critiques sur plusieurs jours) varie de 4 % à 27 %. Le VCN3 caractérise mieux l’impact des étangs sur les milieux que le QMNA qui « lisse » la donnée et par conséquent les phases critiques (par exemple sur la Diège). Si l’on considère la même valeur d’évaporation moyenne estivale pour les retenues (0.5 l/s/ha et 0.8 l/s/ha), les pertes hydriques liées aux retenues varient potentiellement de 1239 l/s à 1983 l/s (soit 107 050 m3 par jour à 171 331 m3 par jour).

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Tableau 13 : Pertes hydriques liées aux étangs par bassin versant (Source : Banque Hydro)

Base de 0,5 Base de 0,8 Base de Base de Base de 0,5 Base de 0,8 Base de 0,5 Base de 0,8 Base de 0,24 l/s/ha l/s/ha l/s/ha 0,5 l/s/ha 0,8 l/s/ha l/s/ha l/s/ha l/s/ha l/s/ha Part de la Surface du Surface Surface QMNA 5 VCN3 5 surface du Evaporation Evaporation Bassin cumulée cumulée Evapotranspiration Déficit Déficit Déficit Déficit Déficit Déficit Nom Station (1971-2000) (1971-2000) BV occupée des etangs des etangs Versant des etangs des étangs Forêt (en l/s) réel en l/s réel en l/s (en QMNA5) (en QMNA5) (en VCN3 5) (en VCN3 5) l/s m3/s par les (en l/s) (en l/s) (km²) (en m²) (en ha) étangs

La Triouzounne 79 228 0,15 220179 22 0,28% 11 18 5 6 12 2% 5% 4% 8% à Saint Angel

TRIOUZOUNE La Luzège à Lamazière-Basse 252 580 0,30 750177 75 0,30% 38 60 18 20 42 3% 7% 6% 12% [Pont de Bouyges] La Luzège à

LUZEGE Maussac 84,9 204 0,12 688988 69 0,81% 34 55 17 18 39 8% 16% 13% 25% [Pont de Maussac] La Diège à 225 1030 0,12 786523 79 0,35% 39 63 19 20 44 2% 4% 15% 27%

DIEGE Chaveroche L'Ars à Pérols-sur- Vézère 33 123 0,07 228137 23 0,69% 11 18 5 6 13 5% 9% 8% 15% [Ars] La Vézère à Saint-Merd-les- 52 250 0,18 243289 24 0,47% 12 19 6 6 14 2% 5% 3% 7% VEZERE Oussines La Vézère à 143 464 0,25 612925 61 0,43% 31 49 15 16 34 3% 7% 6% 12% Bugeat La Vienne à Peyrelevade 58,5 237 0,10 139390 14 0,24% 7 11 3 4 8 2% 3% 3% 7% [Servières]

La Vienne à

VIENNE Peyrelevade 71 225 0,06 254130 25 0,36% 13 20 6 7 14 3% 6% 10% 19% [La Rigole du Diable]

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3.3.5. Taux de boisement Le taux de boisement a une influence non négligeable sur les débits des cours d’eau. D’une part, leur structure aérienne fait office de parapluie en recueillant les petites et moyennes précipitations. D’autre part, les arbres sont plus gourmands en eau que les champs et les prairies (Pardé. M. revue de géographie alpine, 1933). On relève des observations faites par des habitants du territoire qui disent avoir vu réapparaitre un chenal d’écoulement sur des parcelles à la suite d’une coupe définitive. A priori, plus le taux de boisement est élevé, plus les écoulements annuels à l’échelle des bassins versants sont réduits, surtout dans le cas des zones à faible pluviométrie. L’évolution de l’occupation des sols depuis un siècle a vu les surfaces en prairies progressivement remplacées par des plantations forestières. La forêt couvre actuellement 59% du territoire (1081 km²) et on peut distinguer différentes dominances : - Massif à dominance de conifères (716 km² soit 39%) - Massif à dominance de feuillus (311 km² soit 17%) - Massifs « autres » (54 km² soit 3%) Les valeurs d’interception sont très variables selon l’espèce, la sylviculture, le climat, la saison, mais on peut en donner quelques ordres de grandeur. Pour des conditions climatiques tempérées, l’interception varie de 15 à 40 % de la pluie incidente. Globalement, les résineux interceptent une plus grande quantité de pluie (In entre 30 et 40%) que les feuillus (In entre 15 et 30%), pour deux raisons principales : les résineux montrent généralement un indice foliaire plus élevé, et, à l’exception des mélèzes, ils portent des feuilles toute l’année. Ainsi, à climat égal, les peuplements sempervirents se caractérisent souvent par une plus faible disponibilité en eau dans le sol que les forêts décidues. De plus, la quantité d’eau s’écoulant le long des troncs (Pt) est très dépendante des espèces. Deux exemples extrêmes sont les hêtres, à écorce lisse pour lesquels Pt peut atteindre, voire dépasser 10% de la pluie incidente, par opposition aux espèces à écorce rugueuse comme le chêne où Pt est seulement de l’ordre de 1 à 2% de la pluie. Si ce flux d’eau est relativement modeste, il présente l’intérêt d’alimenter le sol au pied de l’arbre. En revanche, l’évapotranspiration réelle estivale dans des peuplements de feuillus (Fagus silvatica L.) et de résineux (Pseudotsuga menziesii) est sensiblement identique, à savoir environ 0.24 l/s/ha (G. AUSSENAC & BOULANGEAT, 1980. A l’échelle Figure 44 : Valeurs moyennes de l’interception des précipitations, en % de la pluie incidente, mesurées sur quelques placettes du réseau d’observation Renecofor de l’ONF. (Source : ONF)

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du territoire, l’évapotranspiration réelle estivale des forêts peut donc s’estimer à environ 26 000 l/s, soit 2 246 400 m3 par jour.

3.4. Continuité écologique La notion de continuité écologique est précisée par l’article R 214-1 du code de l’environnement. Ainsi un ouvrage constitue un obstacle à la continuité écologique s’il : - Ne permet pas la libre circulation des espèces biologiques, notamment en perturbant significativement leur accès aux zones indispensables à leur reproduction, leur croissance, leur alimentation ou leur abri. - Empêche le bon déroulement du transport naturel des sédiments. - Interrompt les connexions latérales avec les réservoirs biologiques ou s’il affecte substantiellement leur hydrologie. 3.4.1. Grands barrages La majorité des grands cours d’eau du territoire sont concernés par des aménagements destinés à la production d’énergie hydraulique (FIG. 34).

Figure 45 : Barrage de l'Aigle Figure 46 : Captage sur l'Artaude (Source : HCC) (Source : HCC) Transport sédimentaire Les barrages de la Dordogne sont en série, ne laissant pas la place au moindre régime naturel des eaux. La Luzège fait l’objet de chasses de dégravement sensées ensemencer la partie aval en granulométries indispensables à l’atteinte du bon état écologique. En revanche, la Diège et la Triouzoune qui ont aussi un profil « rivière » à l’aval des barrages ne bénéficient pas d’apport de granulométries. Le captage de l’Artaude semble poser un problème particulier puisque l’on observe des très fortes quantités de sable en aval, peut-être en lien avec la prise d’eau du débit réservé située au pied de l’ouvrage. Circulation des espèces biologiques La circulation est impossible sur les grands barrages. Sur les deux prises d’eau, elle est possible vers l’aval, sous certaines conditions. Cependant leur relative petite taille doit permettre la réalisation d’aménagement permettant les migrations dans les deux sens.

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3.4.2. Obstacles artificiels Les capacités de nage et de saut sont évaluées pour déterminer 4 classes de franchissabilité des buses, ponts, gués, seuils et digues au regard des exigences de l’espèce piscicole repère, à savoir la truite fario. Ainsi, 1177 obstacles ont été définis comme infranchissables ou très difficilement franchissables. Certains d’entre eux méritent d’être aménagés compte-tenu du gain que cela pourrait générer pour le milieu.

Figure 47 : Pont sur le ruisseau de Chastagner Figure 48 : Buse sur l'Eau-Large (Source : HCC) (Source : HCC)

3.4.3. Obstacles naturels Les chutes naturelles présentes sur les cassures de la roche mère ou créées par l’entremêlât des racines posent également des problèmes de franchissement. Le recalibrage et/ou déviation du cours d’eau de son lit d’origine (fond de talweg) entrainent la formation de ruptures de pente forte conduisant à la formation de chutes infranchissables. 392 chutes ont été définies comme infranchissables ou très difficilement franchissables. Les chutes rocheuses n’ont pas lieu d’être aménagées mais les chutes créées par les racines peuvent être éliminées à l’occasion des travaux sur la ripisylve.

Figure 49 : Racines sur le Figure 50 : Recalibrage entrainant une chute Figure 51 : Chutes naturelles sur ruisseau du Chastagner sur un affluent de la Liège l'Artaude (Source : HCC) (Source : HCC) (Source : HCC) 74

3.4.4. Linéaire connectif Les tableaux ci-dessous indiquent le plus grand linéaire connectif entre deux obstacles articiels et/ou naturels très difficilement franchissables ou infranchissables à l’échelle du BV2 et du BV3.

Tableau 14 : Plus grand linéaire connectif à l'échelle du BV2

BV1 BV2 Plus grand linéaire connectif LUZEGE VIANON 101,30 km DIEGE AMONT (Cours principal) 2,23 km DIEGE DIEGE MEDIANE (Cours principal) 8,95 km LIEGE 16,31 km FEYT (cours principal) 13,38 km BARRICADE (cours principal) 5,10 km CHAVANON HORS BV3 (cours principal) 13,12 km CHAVANON RAMADE (cours principal HCC) 8,92 km MEOUZETTE (cours principal) 7,63 km ABEILLE 7,64 km EAU LARGE 15,47 km DORDOGNE LACHAUX 10,17 km PONT AUBERT 29,62 km

Tableau 15 : Plus grand linéaire connectif à l'échelle du BV3 BV1 BV2 BV3 Plus grand linéaire connectif BATTUT 12,57 km BOUCHERON 8,22 km LUZEGE VIANON EMBOUERIME 20,08 km SOURCES DU VIANON 34,50 km HORS BV3 28,40 km SOURCES DE LA LIEGE 8,59 km RUISSEAU DE COUTEJOUX 1,44 km DIEGE LIEGE RUISSEAU DE GUILLERIN 9,94 km RUISSEAU DES LEVADES 2,07 km HORS BV3 11,64 km LE RANDEIX 7,64 km LA VERGNE 2,82 km CHAVANON ABEILLE RUISSEAU DE LA RUELLE 1,42 km HORS BV3 2,00 km

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3.5. Indicateurs de la qualité des milieux 3.5.1. Les réseaux de suivi de la qualité des eaux de surface Chaque année, le Conseil Départemental réalise un bilan qualitatif et quantitatif des eaux superficielles, afin de suivre l’évolution de la ressource sur son territoire. Le bilan de l’année 2016 est réalisé à partir des réseaux de surveillance mis en place par les différents gestionnaires de l’eau sur le département : Agences de l’Eau Adour-Garonne, DREAL Limousin, DREAL Aquitaine, Conseil Départemental de la Corrèze, ARS Limousin, association MIGADO, Maison de l’Eau et de la Pêche de la Corrèze et l’Agence Française de la Biodiversité. Ce bilan établit la qualité des eaux superficielles selon leur : - Physico-chimie (matières organiques et oxydables, minéralisation, matières azotées hors nitrates, nitrates, matières phosphorées, bactériologie et pesticides) - Biologie (IPR, IBG-DCE, IBD, IBMR) - Thermie (sondes de mesure en continue) - Aptitudes aux usages (AEP, Baignade) L’état écologique des cours d’eau est par la suite défini chaque année en tenant compte de l’état physico-chimique et biologique et selon l’arrêté du 27 juillet 2015 définissant les seuils des différents états. Si les données biologiques sont absentes, l’état écologique ne peut être défini. Sur le territoire de Haute Corrèze Communauté couvert par la DIG, 33 stations de suivi sont actives dont 15 stations physico-chimiques, 16 physico-chimiques et biologiques et 2 thermiques. En 2016, la station du Vianon est la seule station du territoire à être classée en très bon état écologique. Les stations situées sur le Chavanon, le ruisseau des Farges, la Luzège en aval de la Lamazière-Basse et la Triouzoune étaient classées en bon état écologique. En revanche, toutes les stations du bassin versant de la Diège, celle de la Dordogne à Bort les Orgues et de la Rhue à St Thomas étaient classées en état moyen. L’état écologique est déclassé par la qualité physico-chimique par :  La présence d’arsenic (concentration > 35 μg /L) pour : - La Diège à Lavignac, - La Sarsonne à Entraygues, - La Diège en aval d’Ussel, - La Dordogne à Bort les Orgues.

 Des concentrations en demande chimique en oxygène (DCO) (> 30 mg d’O2/L) et en phosphates (> 0,5 mg/L) pour la Diège à Beaune. L’état écologique est déclassé par des notes moyennes à mauvaises de :  L’Indice Poisson Rivière - La Luzège en aval de Meymac - La Rhue  L’Indice Biologique Diatomée - La Luzège à la Cheppe. Ce bilan annuel de la qualité des eaux superficielles est ensuite utilisé pour définir l’état écologique des masses d’eau sur chaque cycle de gestion de l’application de la DCE et fixer les nouveaux objectifs à atteindre.

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Figure 52 : Etat écologique des stations et masses d'eau corréziennes suivies en 2016 (Le périmètre en rouge indique le périmètre de HCC couvert par la DIG - Source : Bilan 2016 de la qualité des eaux superficielles de Corrèze) 77

3.5.2. Les autres réseaux de mesures et études du territoire Sur le territoire de HCC les différents acteurs du territoire ont pu mettre en place d’autres stations de mesure réalisées en complément des réseaux de surveillance de la qualité des eaux superficielles du département mais aussi mener un certain nombre d’études spécifiques. Ces données de terrain complémentaires sont primordiales pour appréhender au mieux l’état des masses d’eau notamment, sur les 18 des 41 masses d’eau du territoire dont l’état écologique est modélisé. Ces stations permettent également de couvrir davantage de cours d’eau du territoire notamment des affluents dont la petite taille est plus représentative de l’ensemble du réseau hydrographique de HCC.

3.5.2.1. Thermie La température joue un rôle fondamental dans la répartition des espèces au sein des cours d’eau. Sur le territoire de HCC couvert par la DIG, 8 stations de mesure en continu de la température sont encore actives. Sur le bassin du Chavanon 4 stations sont mis en place dans le cadre du suivi du contrat territorial, 1 station est suivie par la DREAL sur le bassin de la Diège en amont d’Ussel et 1 station à St Angel sur la Triouzoune. Ces stations de mesures ne révèlent pas de perturbation thermique en 2016. La présence des lacs et des étangs a considérablement changé les caractéristiques de nombreux cours d’eau. La mise en place de thermomètres enregistreurs a permis à la Fédération Départementale de Pêche de la Corrèze de démontrer, en 2009, l’augmentation de température de 10°C sur la Vienne entre l’amont et l’aval de l’étang de Peyrelevade, avec une moyenne de 5°C de différence au cours des 5 mois d’étude. Sur la Triouzoune, l’AAPPMA a montré en 2009 que la température avait dépassé les 22°C pendant plusieurs jours à l’aval du barrage suite à la surverse occasionnée par les travaux de réfection de la conduite souterraine. Sous certaines conditions, ces températures peuvent s’avérer létales pour différentes espèces piscicoles (truite, chabot) et vraisemblablement aussi pour les invertébrés.

Figure 53 : Impact de l’étang de Peyrelevade sur le régime thermique de la Vienne (Source : FDAAPPMA19, 2009)

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L’augmentation de température a pour effet de favoriser la sédentarisation d’espèces inféodées à des secteurs plus aval et plus chauds comme le chevesne et le goujon et ainsi perturber l’écosystème naturel. Sur le territoire de HCC couvert par la DIG 1040 étangs ont été comptabilisés. Les prospections de terrain ont permis de mettre en évidence que de nombreux étangs ne sont pas équipés de système (type moine) leur permettant de rejeter les eaux de fond de l’étang (plus fraîches que celles de surface) dans le cours d’eau en aval. Dans la majorité des cas, l’eau redistribuée à l’aval passe donc par la surverse de l’étang, en période estivale on peut donc s’attendre à des réchauffements importants du cours d’eau en aval. De nombreux paramètres peuvent influencer l’intensité du réchauffement (dimension de l’étang, nombre d’étangs sur le même axe…) et l’emprise du linéaire impacté en aval (présence de ripisylve, état hydromorphologique du cours d’eau…). La détermination de l’impact thermique des étangs en fonction de leurs caractéristiques est un élément décisionnel pour la priorisation des actions à mener sur cette thématique.

3.5.2.2. Physico-chimie et bactériologie Les caractéristiques physico-chimiques et bactériologiques conditionnent les espèces présentes, par exemple un milieu pauvre en oxygène n’aura pas la même capacité d’accueil qu’un milieu oxygéné. De la même manière, la présence de polluants entrainera la disparition des espèces polluo-sensibles. Le grand nombre de facteurs influençant ces caractéristiques physico-chimiques des eaux de surface (température, présence de rejets, activités anthropiques, présence d’étangs, STEP défaillantes…) ne permet que très difficilement de suivre une évolution dans le temps. C’est pourquoi elles sont principalement destinées à mettre en avant la présence ponctuelle de paramètres déclassants ou de molécules indésirables. La perturbation de ces caractéristiques entraine également des perturbations des usages liés à l’eau comme la fermeture de captages de surface destinés à l’alimentation en eau potable (AEP) ou encore de sites de baignade. Eaux de loisir La forte teneur en cyanobactéries reflète de fortes concentrations en phosphore qui est l’élément clé de leur développement. Plusieurs sites de baignade du territoire de HCC sont concernés par ce problème et sont même parfois contraints à la fermeture temporaire.

Tableau 16 : Niveau de contamination des sites de baignade du territoire de HCC couvert par la DIG par année (Source : ARS)

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Des analyses d’eaux menées sur le bassin versant du Pont-Aubert à l’été 2016 et au printemps 2017 ont permis de mettre évidence des concentrations en phosphore déclassantes (classe de qualité SEQ EAU). Une dernière campagne de mesure sera réalisée en fin d’hiver 2018-2019. La saisonnalité de ces prélèvements est conditionnée par l’hypothèse selon laquelle les teneurs en phosphore sont corrélées à un piétinement plus important des berges durant la période estivale. Production d’eau potable Selon les données d’analyse de l’ARS des eaux brutes de surface les paramètres les plus déclassant pour l’activité AEP du territoire sont les concentrations en salmonelles, entérocoques, aluminium et la Demande Chimique en Oxygène (DCO). Ces données confirment qu’il existe bien des pressions physico-chimiques sur certains cours d’eau du territoire. Même si aujourd’hui l’axe de travail hydromorphologique semble prépondérant, le programme doit intégrer des mesures permettant de limiter voire de stopper les pollutions. Par exemple, la fermeture du captage AEP de surface de l’Embouérime a été rendue nécessaire par la pollution occasionnée par le système d’assainissement du Mialaret sous dimensionné présent en amont.

3.5.2.3. Habitat physique L’habitat physique est le support fondamental du développement des écosystèmes aquatiques. Le suivi de son état revêt une importance toute particulière sur le territoire communautaire compte-tenu de l’importance des pressions identifiées lors du diagnostic. Deux principales méthodes ont été mises en œuvre : l’indice d’attractivité morphodynamique (IAM) et les relevés granulométriques. Des IAM ont été réalisés par la Maison de l’Eau et de la Pêche sur différentes stations. Ils attribuent une note aux stations, en croisant les données relatives à la largeur du lit, la profondeur, aux classes de vitesse d’écoulement et aux classes granulométriques. Parmi les 11 stations concernées, celles du Pont-Aubert et du Vianon ont notamment fait l’objet de campagnes en 2008 et 2009. La cellule rivières de l’ancienne communauté de communes des Gorges de la Haute Dordogne (CCGHD) a initié en 2007 des relevés granulométriques sur 22 stations du territoire. Elles ont principalement vocation à évaluer la part des différentes classes granulométriques présentes dans le lit. Globalement, les résultats obtenus par ces deux méthodes mettent en évidence le lien entre la présence en excès de sédiments fins et les activités humaines pratiquées en amont des stations (agriculture, forêt, Figure 54 : Relevé granulométrique sur le Longvert (Source : HCC)

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voirie…etc.). Sur certaines stations (Rau de Longvert, Rau de Rouffianges, Rau de Clémensac) la part cumulée des fines et du sable peut atteindre 90% de la surface étudiée. Ces études montrent la nécessité d’initier un travail de sensibilisation des acteurs pour arriver à l’adoption de pratiques respectueuses.

3.5.2.4. Peuplement piscicole Les poissons sont tous des indicateurs de la qualité des milieux aquatiques de par le fait qu’ils sont intégrateurs des différents compartiments des cours d’eau. Les différentes espèces ont des exigences plus ou moins spécifiques en terme de diversité d’habitat et sont plus ou moins sensibles aux variations des conditions physico-chimiques. L’étude du peuplement piscicole révèle la fonctionnalité des milieux aquatiques. Il permet également d’évaluer l’efficacité des actions menées pour améliorer l’état des cours d’eau. Sur le territoire de HCC la connaissance des peuplements piscicoles est basée sur 56 stations suivies sur plusieurs années entre 1967 et 2015 par inventaire (recensement quantitatif et qualitatif) ou par sondage (qualitatif) la plupart des pêches ont été réalisées sous maîtrise d’ouvrage des AAPPMA locale et de la MEP 19. A ces stations suivies plus ou moins régulièrement, se rajoutent 42 stations ponctuelles de pêche d’inventaire ou de sondage menées dans le cadre d’études spécifiques. Ces pêches sont réalisés sous maitrise d’ouvrage de EDF, la MEP 19, les AAPPMA locales ou encore l’ancienne communauté de communes des Gorges de la Haute Dordogne. Il ressort que la majeure partie des peuplements est perturbée. L’abondance observée de l’espèce repère (truite) est nettement en deçà de l’abondance théorique, et cela sur de nombreuses stations. Tout cela met en avant l’état dégradé de nos cours d’eau, en lien avec l’ensemble des activités humaines exerçant des pressions physiques, physico-chimiques, générant des obstacles à la circulation, affaiblissant la ressource quantitative en eau… Par ailleurs, la cellule opérationnelle rivières de l’ancienne Communauté de Communes GHD, l’AAPPMA de Neuvic et la MEP 19 ont réalisé des pêches de sondage pour tenter de localiser les limites amont des populations de poissons sur les cours d’eau de son territoire. Ces données sont complétées par des observations visuelles. Les grandes différences de surface observées entre les tailles des bassins versants en amont de la présence des premières populations de truite (Bassin versant =0,53km² pour le Riffaud contre 2,51km² pour le Pont-Aubert) mettent en évidence l’impact de pressions fortes sur les cours d’eau de tête de bassin et justifient leur prise en compte dans le futur programme d’action. Figure 55 : Truite fario pêchée sur le Vianon (Source : HCC)

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3.5.2.5. Peuplement de macroinvertébrés De la même manière que pour les peuplements piscicoles, les invertébrés constituent de bons intégrateurs de la qualité globale de l’écosystème aquatique et sont facilement exploitables (facilité d’échantillonnage et bonne conservation). La présence des macroinvertébrés dans l’ensemble des écosystèmes aquatiques (y compris les petits cours d’eau en tête de bassin versant), leur richesse taxonomique (environ 150 familles, 700 genres et plus de 2 000 espèces recensées en France) et surtout la nature bio-indicatrice de nombreuses espèces font de Figure 56 : Baetidae retrouvé sur le Pont cette communauté des indices précoces de Aubert modification du milieu. (Source : MEP 19) L’analyse du peuplement de macro-invertébrés benthiques a été réalisée sur de nombreuses stations et selon deux méthodologies au niveau de l’ancien territoire de CCGHD :  L’IBGN, méthodologie qualitative qui permet de mettre en évidence les conséquences de pressions infligées au cours d’eau (26 stations). On observe des notes IBGN variables (de 13 à 20/20) qui peuvent traduire l’existence de perturbations physiques ou physico-chimiques (ex: Artaude et Pont-Aubert, diminution des espèces sensibles et augmentation des espèces tolérantes).  Le MAG 20, méthodologie semi-quantitative qui permet de déceler les sources de perturbations ponctuelles et de suivre l’évolution de la station dans le temps (3 stations sur le Pont-Aubert). Par exemple, on observe que l’indice Cb2 qui traduit l’aptitude biogène des stations, semble être le plus pénalisant. Cela dénote une altération de la qualité physique (état initial de la qualité physique et écologique du Pont-Aubert, MEP19, 2009).

3.5.2.6. Espèces invasives Ecrevisse de Californie (Pacifastacus leniusculus) Originaire du Nord-Ouest des Etats Unis cette espèce a été introduite en 1970. Depuis, elle est retrouvée dans quasiment toutes les régions de France au détriment des espèces autochtones. En plus de prédater les espèces locales, les écrevisses américaines leur transmettent une maladie mortelle (l’Aphanomycose) dont elles sont porteuses saines. L’écrevisse de Californie, dont la présence sur une grande partie du réseau (Chavanon, Diège, Dordogne, Luzège, Triouzoune et Vianon) est Figure 57 : Ecrevisse de Californie retrouvée vraisemblablement liée à l’existence des étangs et à sur l'Embouérime des manipulations peu scrupuleuses de particuliers. (Source : HCC)

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Ecrevisse américaine (Orconectes limosus) Ce crustacé aurait été introduit en Europe vers 1880. C'est la première écrevisse exotique introduite en France qui a pu rapidement s'adapter à ses nouveaux milieux et a contribué à la régression ou disparition des espèces autochtones. Cette espèce est retrouvée sur les bassins versants du Chavanon, de la Luzège et de la Dordogne. Perche soleil (Lepomis gibbosus) Originaire du nord de l’Amérique, la Perche soleil fut introduite en France en 1877 comme poisson d’agrément pour les aquariums et bassins. Depuis certains spécimens ont été relâchés en étang ou rivière et l’espèce s’est progressivement étendue à tout le territoire. Ce poisson réputé très vorace est omnivore. Il se nourrit de presque tout, de vers, de crustacés, d'insectes, d'alevins et parfois de petits poissons et d'autres vertébrés ainsi que d'œufs de poisson. La Perche soleil est retrouvée sur les bassins versants du Chavanon, de la Diège, de la Dordogne, de la Luzège, de la Triouzoune et du Vianon. Goujon asiatique (Pseudorasbora parva) Le Goujon asiatique est introduit de manière accidentelle fois en Europe en 1960, de là, il a rapidement colonisé tout le bassin du Danube et est signalé en France pour la première fois en France dans la Sarthe à la fin des années 70, il est maintenant présent sur la majeure partie des bassins versants du territoire national. Sa forte capacité d’adaptation (eau douce, saumâtre, milieu lentique, lotique, température) et sa forte fécondité (maturité sexuelle dès la première année, 600 à 4000 ovocytes en fécondité absolue) lui confère un fort potentiel invasif. En 2005, il a été montré que cette espèce était porteuse saine d'un agent infectieux de type parasitaire, le Sphaerothecum destruens. Sur le territoire de HCC, le goujon asiatique a été signalé sur le bassin versant du Chavanon. Poisson chat (Ictalarus melas) Originaire d’Amérique du Nord, le Poisson chat a été importé en France entre 1871 et 1885, d’abord au titre de « curiosité zoologique », l’espèce a par la suite presque totalement colonisé le réseau hydrographique français vers 1950. Cette espèce se développe particulièrement dans les milieux calmes et chauds. Ce poisson est un redoutable compétiteur qui limite les ressources alimentaires des autres espèces. Sur le territoire de HCC, le Poisson chat est présent au niveau des retenues sur le cours principal de la Dordogne. Ragondin (Myocastor coypus) Ce rongeur originaire d'Amérique du Sud, est introduit en Europe au XIXe siècle pour l'exploitation de sa fourrure. Lorsqu’il prolifère le ragondin est rendu responsable de divers maux : - Dégradation et mise à nu des berges favorisant leur érosion progressive ; - Fragilisation des fondations d’ouvrages hydrauliques par le réseau de galeries ; - Dégâts causés aux cultures (céréales, maraîchage, écorçage dans les peupleraies…) ;

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- Menace sur certaines espèces végétales (surtout aquatiques) à cause d’une surconsommation; - Destruction des nids d'oiseaux aquatiques ; - Possibilité de transmission de maladies telles que la douve du foie ou la leptospirose. Sur le territoire de HCC, le ragondin semble être en phase d’expansion puisqu’il est observé globalement sur tous les bassins versants du territoire. Le territoire de Haute Corrèze Communauté reste encore très peu impacté par la présence d’espèces invasives végétales. On dénombre toutefois quelques foyers sur le territoire. Balsamine de l’Himalaya (Impatiens glandulifera) Originaire de l'Himalaya, elle fut introduite en Europe en 1839 comme plante ornementale. Aujourd'hui, elle est présente dans presque tous les pays européens. La Balsamine de l'Himalaya croît en colonies denses sur les sols humides en milieu ouvert ou légèrement ombragé. Son caractère envahissant peut-être expliqué par son importante production de graines, les dernières recherches soupçonnent également que cette plante à la capacité d’inhiber la croissance des autres plantes par Figure 58 : Foyer de Balsamine de l'Himalaya sur le bassin allopathie. versant du Chavanon (Source : HCC) Sur le territoire, de la Balsamine a été signalée au niveau d’atterrissements sur le cours principal du Chavanon. Les prospections de terrain ont permis de détecter un petit foyer de Balsamine sur le cours principal de la Diège entre la confluence avec la Sarsonne et la microcentrale de la Bessette. Sa présence est également suspectée sur la Dordogne, sa présence ayant été avérée en amont. Renouée du Japon (Reynoutria japonica) Les premières introductions de cette plante datent du Moyen-Age, via la Route de la soie, pour ces qualités fourragères. Elle fut par la suite réintroduite en 1825, à Leyde en tant que plante ornementale, mellifère et fourragère. Constatée en France pour la première fois en 1939, elle a depuis colonisé l’intégralité du territoire. Sa reproduction principalement réalisée par voie végétative entraine la formation de larges fourrés denses et lui confère une forte capacité de dispersion (un fragment de 10 grammes suffit à régénérer la plante). La colonisation rapide des espaces naturels par les Renouées du Japon se fait au détriment des espèces locales. Sur le territoire, la Renouée du Japon est essentiellement signalée au niveau du plan d’eau de l’Abeille et sur les bords de la Diège à l’aval d’Ussel.

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4. Synthèse du diagnostic

Tableau 17 : Synthèse du diagnostic sur tout le linéaire diagnostiqué du territoire de HCC couvert par la DIG TOTAL Surface HCC 1463,4 km² Linéaires diagnostiqués 793,14 km Part du linéaire diagnostiqué sur le linéaire total 21% Caractéristiques Géographie - Topographie Surface totale BV 1567 km² naturelles Description des Linéaire cours principal 613,25 km Bassins Versants Cours d'eau Hydrographie - Hydrologie Linéaire total de cours d'eau HCC 3689,56 km Lacs et Etangs Densité d'étangs Lit Part du linéaire recalibré 40,8 % Nombre de passages à gué 152 Densité d'ouvrages installés dans le lit (buses, ponts, seuils, digues) 1 / 519 m Hydromorphologie Part du linéaire impacté par ces ouvrages 2 % Etat du lit mineur Berges Part du linéaire de cours d'eau piétiné 33,5 % Part du linéaire de berges avec ripisylve absente 30,7 % Part du linéaire avec ripisylve discontinue et continue 69 % Continuité Ecologique Nombre d'infranchissables ou très difficilement franchissables 1177 Part du linéaire de berges occupées par des Prés 44,1 % Part du linéaire équipé de rigoles 19 % Part du linéaire de berges occupées par des Cultures 0,1 % Etat du lit majeur et du Occupation des parcelles Part du linéaire de berges occupées par des Résineux 13,1 % bassin versant riveraines Part du linéaire de berges occupées par des Friches 11,3 % Part du linéaire de berges occupées par des Bois naturels 26,2 % Part du linéaire de berges occupées par des tourbières 1,5 % Part du linéaire de berges occupées par des Zones Urbanisées 2,3 %

Tableau 18 : Synthèse du diagnostic sur tout le linéaire diagnostiqué du Chavanon

BV1 CHAVANON BV2 BARRICADE FEYT L'ABEILLE MEOUZETTE RAMADE CHAVANON AVAL SOURCES DU RUISSEAU DE LA SOURCES DE LA BV3 BARRICADE HORS BV3 LE RANDEIX LA VERGNE HORS BV3 HORS BV3 HORS BV3 HORS BV3 RUISSEAU DE FEYT RUELLE MEOUZETTE Linéaires diagnostiqués 13,07 km 6,90 km 9,60 km 20,00 km 20,48 km 12,05 km 6,63 km 8,91 km 8,35 km 9,02 km 29,44 km Part du linéaire diagnostiqué sur le linéaire total 14,70 % 17,46 % 17,45 % 100,00 % 97,06 % 100,00 % 87,33 % 27,51 % 15,89 % 20,36 % 26,41 % Caractéristiques Géographie - Topographie Surface totale BV 27 km² 15 km² 14 km² 6 km² 8 km² 5 km² 3 km² 30 km² 20 km² 11 km² 31 km² naturelles Description des Linéaire cours principal 13,07 km 9,11 km 9,66 km 5,85 km 3,88 km 4,05 km 4,33 km 10,31 km 15,55 km 14,01 km 28,33 km Bassins Versants Cours d'eau Hydrographie - Hydrologie Linéaire total de cours d'eau HCC 88,89 km 39,53 km 55,03 km 20,00 km 21,10 km 12,05 km 7,59 km 32,40 km 52,55 km 44,30 km 111,48 km Lacs et Etangs Densité d'étangs 0,28 0,92 0,46 0,10 0,04 0,01 4,60 1,91 0,17 0,55 0,34 Lit Part du linéaire recalibré 21,28 % 72,60 % 3,41 % 52,82 % 64,41 % 58,62 % 16,10 % 27,60 % 0,00 % 0,00 % 3,04 % Nombre de passages à gué 1 7 6 2 10 2 0 1 3 0 0 Densité d'ouvrages installés dans le lit (buses, ponts, seuils, digues) 1 / 726 m 1 / 629 m 1 / 873 m 1 / 286 m 1 / 330 m 1 / 301 m 1 / 473 m 1 / 405 m 1 / 928 m 1 / 1503 m 1 / 1550 m Hydromorphologie Part du linéaire impacté par ces ouvrages 1,38 % 1,59 % 1,15 % 3,50 % 3,03 % 3,32 % 2,11 % 2,47 % 1,08 % 0,67 % 0,65 % Etat du lit mineur Berges Part du linéaire de cours d'eau piétiné 29,39 % 69,25 % 34,60 % 61,80 % 67,97 % 40,32 % 16,11 % 19,72 % 25,80 % 8,34 % 0,00 % Part du linéaire de berges avec ripisylve absente 10,52 % 46,05 % 15,13 % 46,05 % 60,93 % 34,33 % 14,66 % 16,37 % 10,91 % 6,28 % 1,23 % Part du linéaire avec ripisylve discontinue et continue 89,48 % 53,95 % 84,87 % 53,12 % 37,31 % 64,67 % 72,23 % 80,32 % 89,09 % 93,72 % 95,03 % Continuité Ecologique Nombre d'infranchissables ou très difficilement franchissables 8 9 1 40 47 38 13 20 3 0 6 Part du linéaire de berges occupées par des Prés 39,49 % 77,85 % 61,18 % 63,86 % 83,60 % 53,37 % 24,66 % 22,13 % 32,85 % 18,51 % 5,97 % Part du linéaire équipé de rigoles 34,37 % 28,98 % 39,28 % 20,46 % 32,72 % 16,76 % 9,56 % 8,81 % 17,12 % 5,48 % 2,30 % Part du linéaire de berges occupées par des Cultures 0,55 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % Etat du lit majeur et du Occupation des parcelles Part du linéaire de berges occupées par des Résineux 18,52 % 11,17 % 13,59 % 3,14 % 0,72 % 3,27 % 15,91 % 0,84 % 20,63 % 28,02 % 20,69 % bassin versant riveraines Part du linéaire de berges occupées par des Friches 2,22 % 1,06 % 5,08 % 13,43 % 7,08 % 18,17 % 9,64 % 18,66 % 17,04 % 10,07 % 3,56 % Part du linéaire de berges occupées par des Bois naturels 37,47 % 9,92 % 19,22 % 17,64 % 5,63 % 20,81 % 31,43 % 27,89 % 29,48 % 42,21 % 61,35 % Part du linéaire de berges occupées par des tourbières 0,00 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % 27,00 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % Part du linéaire de berges occupées par des Zones Urbanisées 1,76 % 0,00 % 0,93 % 1,11 % 1,20 % 3,37 % 5,25 % 0,18 % 0,00 % 1,19 % 4,70 % AEP/ressource en eau NON NON NON NON NON NON NON 1 CAPTAGE NON NON NON Usages de l'eau et activités Hydroélectricité NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON périphériques Baignade/canyoning NON NON NON NON NON NON 1 site de Baignade NON NON NON NON Enjeux présents sur le Moule perlière ; Moule perlière ; Moule perlière ; Moule perlière ; bassin versant Espèces patrimoniales Loutre Loutre Loutre Loutre Loutre Patrimoine naturel et Statuts Loutre Loutre Loutre Loutre de protection Natura 2000 OUI NON NON NON NON OUI OUI NON NON NON OUI ZNIEFF OUI OUI OUI OUI NON OUI OUI OUI OUI OUI OUI Continuité écologique NON NON NON NON NON NON NON NON NON OUI NON Travaux déjà réalisés Thématiques des travaux Hydromorphologie (MEDA et renaturation) OUI NON OUI NON OUI NON NON NON OUI NON NON Restauration ripisylve et travaux sylvicoles OUI NON OUI OUI OUI NON OUI NON OUI OUI NON

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Tableau 19 : Synthèse du diagnostic sur tout le linéaire diagnostiqué de la Diège

BV1 DIEGE DIEGE BV2 DIEGE AMONT LIEGE MEDIANE RUISSEAU DE RUISSEAU DES RUISSEAU DE RUISSEAU DE SOURCES DE BV3 HORS BV3 HORS BV3 HORS BV3 LANGLADE LEVADES GUILLERIN COUTEJOUX LA LIEGE Linéaires diagnostiqués 5,38 km 27,21 km 22,93 km 37,22 km 34,71 km 26,47 km 53,15 km 72,73 km Part du linéaire diagnostiqué sur le linéaire total 22% 24% 34% 100% 100% 78% 100% 100% Caractéristiques Géographie - Topographie Surface totale BV 11,2 km² 46,2 km² 45,2 km² 15,2 km² 13,8 km² 19,5 km² 23,2 km² 34,3 km² naturelles Description des Linéaire cours principal 5,00 km 20,90 km 25,20 km 9,00 km 9,40 km 7,80 km 8,20 km 17,00 km Bassins Versants Cours d'eau Hydrographie - Hydrologie Linéaire total de cours d'eau HCC 24,00 km 111,80 km 68,20 km 37,22 km 34,71 km 34,00 km 53,15 km 72,73 km Lacs et Etangs Densité d'étangs 0,21 0,13 0,21 0,76 1,12 1,13 0,16 0,15 Lit Part du linéaire recalibré 57,86 % 10,57 % 23,63 % 75,96 % 69,89 % 46,60 % 52,71 % 66,69 % Nombre de passages à gué 2 1 2 6 15 9 7 8 Densité d'ouvrages installés dans le lit (buses, ponts, seuils, digues) 1 / 598 m 1 / 1296 m 1 / 695 m 1 / 532 m 1 / 445 m 1 / 420 m 1 / 483 m 1 / 423 m Hydromorphologie Part du linéaire impacté par ces ouvrages 1,67 % 0,77 % 1,44 % 1,88 % 2,25 % 2,38 % 2,07 % 2,36 % Etat du lit mineur Berges Part du linéaire de cours d'eau piétiné 59,68 % 12,73 % 2,88 % 53,41 % 37,94 % 10,81 % 34,77 % 52,62 % Part du linéaire de berges avec ripisylve absente 46,50 % 5,45 % 0,66 % 48,08 % 46,02 % 16,04 % 33,74 % 36,79 % Part du linéaire avec ripisylve discontinue et continue 45,44 % 70,94 % 80,24 % 48,79 % 48,52 % 81,21 % 64,71 % 62,05 % Continuité Ecologique Nombre d'infranchissables ou très difficilement franchissables 9 1 14 93 101 69 193 224 Part du linéaire de berges occupées par des Prés 67,26 % 33,58 % 17,15 % 59,51 % 50,55 % 14,17 % 39,37 % 56,51 % Part du linéaire équipé de rigoles 28,34 % 9,79 % 0,91 % 22,66 % 18,66 % 4,22 % 14,19 % 23,14 % Part du linéaire de berges occupées par des Cultures 0,00 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % Etat du lit majeur et du Occupation des parcelles Part du linéaire de berges occupées par des Résineux 1,98 % 12,85 % 17,86 % 12,53 % 20,41 % 0,13 % 9,92 % 10,44 % bassin versant riveraines Part du linéaire de berges occupées par des Friches 6,96 % 11,46 % 4,74 % 5,79 % 15,12 % 11,15 % 15,56 % 8,45 % Part du linéaire de berges occupées par des Bois naturels 11,00 % 16,18 % 33,60 % 10,48 % 3,42 % 36,21 % 21,85 % 21,87 % Part du linéaire de berges occupées par des tourbières 0,00 % 0,00 % 0,00 % 0,65 % 0,11 % 19,09 % 2,93 % 0,26 % Part du linéaire de berges occupées par des Zones Urbanisées 4,74 % 2,33 % 7,77 % 3,54 % 4,61 % 15,50 % 4,39 % 1,31 % AEP/ressource en eau NON NON 1 CAPTAGE NON NON NON NON NON Usages de l'eau et activités Hydroélectricité NON NON 2,00 NON NON NON NON NON périphériques Baignade/canyoning NON 1 site de Baignade NON NON NON NON NON NON Enjeux présents sur le Moule perlière ; bassin versant Espèces patrimoniales Patrimoine naturel et Statuts Loutre de protection Natura 2000 NON NON OUI NON NON NON NON NON ZNIEFF NON OUI OUI OUI OUI OUI OUI OUI Continuité écologique NON NON NON NON NON NON NON NON Travaux déjà réalisés Thématiques des travaux Hydromorphologie (MEDA et renaturation) NON NON NON NON NON NON NON NON Restauration ripisylve et travaux sylvicoles NON NON NON NON NON NON NON NON

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Tableau 20 : Synthèse du diagnostic sur tout le linéaire diagnostiqué de la Luzège

BV1 LUZEGE BV2 LUZEGE AMONT LUZEGE AVAL VIANON

BV3 HORS BV3 HORS BV3 SOURCES DU VIANON BOUCHERON EMBOUERIME BATTUT HORS BV3

Linéaires diagnostiqués 15,65 km 62,94 km 44,94 km 23,78 km 32,31 km 28,15 km 49,88 km Part du linéaire diagnostiqué sur le linéaire total 13% 36% 81% 70% 81% 74% 74% Caractéristiques Géographie - Topographie Surface totale BV 43,4 km² 70,8 km² 23,2 km² 12,9 km² 16,6 km² 15,4 km² 28,8 km² naturelles Description des Bassins Versants Linéaire cours principal 21,90 km 31,00 km 11,40 km 7,50 km 8,40 km 10,30 km 17,50 km Cours d'eau Hydrographie - Hydrologie Linéaire total de cours d'eau 123,23 km 175,10 km 55,71 km 34,19 km 40,07 km 37,86 km 67,55 km Lacs et Etangs Densité d'étangs 0,33 0,08 0,06 0,54 0,38 1,26 0,16 Lit Part du linéaire recalibré 0% 8% 40% 41% 34% 39% 22% Nombre de passages à gué 2 4 5 5 11 1 10 Densité d'ouvrages installés dans le lit (buses, ponts, seuils, digues) 1 / 1204 m 1 / 2170 m 1 / 616 m 1 / 457 m 1 / 548 m 1 / 704 m 1 / 573 m Hydromorphologie Part du linéaire impacté par ces ouvrages 0,83% 0,46% 1,62% 2,19% 1,83% 1,42% 1,74% Etat du lit mineur Berges Part du linéaire de cours d'eau piétiné 0% 10% 40% 24% 26% 33% 27% Part du linéaire de berges avec ripisylve absente 0% 13% 31% 31% 28% 38% 29% Part du linéaire avec ripisylve discontinue et continue 100% 87% 69% 69% 72% 62% 71% Continuité Ecologique Nombre d'infranchissables ou très difficilement franchissables 1 32 24 21 20 19 49 Part du linéaire de berges occupées par des Prés 3% 14% 43% 42% 47% 45% 37% Part du linéaire équipé de rigoles 5% 2% 36% 37% 37% 19% 21% Part du linéaire de berges occupées par des Cultures 0% 0% 0% 0% 0% 1% 0% Part du linéaire de berges occupées par des Résineux 12% 5% 18% 27% 21% 11% 11% Etat du lit majeur et du bassin versant Occupation des parcelles riveraines Part du linéaire de berges occupées par des Friches 1% 1% 29% 7% 10% 10% 8% Part du linéaire de berges occupées par des Bois naturels 84% 77% 10% 23% 21% 28% 43% Part du linéaire de berges occupées par des tourbières 0% 1% 1% 0% 38% 0% 0% Part du linéaire de berges occupées par des Zones Urbanisées 0% 1% 0% 0% 0% 0% 0% AEP/ressource en eau NON NON NON NON 1 CAPTAGE NON 1 CAPTAGE Usages de l'eau et activités périphériques Hydroélectricité NON 2 NON NON NON NON NON Baignade/canyoning NON 1 site de baignade NON NON NON NON NON Enjeux présents sur le bassin versant Prêle ; Drosera ; Espèces patrimoniales Loutre APP ; Loutre Littorelle; Loutre Loutre Loutre Loutre Loutre Patrimoine naturel et Statuts de protection Natura 2000 NON OUI NON NON NON NON NON ZNIEFF OUI OUI OUI OUI OUI OUI OUI Continuité écologique NON NON NON NON OUI OUI NON Travaux déjà réalisés Thématiques des travaux Hydromorphologie (MEDA et renaturation) NON NON OUI OUI OUI OUI OUI Restauration ripisylve et travaux sylvicoles OUI OUI OUI OUI OUI OUI OUI

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Tableau 21 : Synthèse du diagnostic sur tout le linéaire diagnostiqué de la Dordogne et de la Triouzoune

BV1 DORDOGNE TRIOUZOUNE BV2 PONT AUBERT BARRAGE DE L'AIGLE BARRAGE DE MAREGES TRIOUZOUNE AMONT TRIOUZOUNE AVAL EAU LARGE LACHAUX L'ARTAUDE SOURCES DE LA BV3 PONT AUBERT AMONT LES GANOTTES LABISSIERE LE RIFFAUD HORS BV3 HORS BV3 TRIOUZOUNE Linéaires diagnostiqués 27,54 km 26,07 km 9,78 km 43,29 km 4,26 km 4,30 km 15,37 km 8,51 km 8,82 km 9,54 km Part du linéaire diagnostiqué sur le linéaire total 73% 70% 10% 54% 31% 36% 16% 28% 7% 18% Caractéristiques Géographie - Topographie Surface totale BV 14,8 km² 14,0 km² 35,0 km² 22,1 km² 4,9 km² 4,9 km² 37,8 km² 10,9 km² 49,1 km² 19,7 km² naturelles Description des Bassins Versants Linéaire cours principal 7,40 km 8,50 km 16,40 km 14,20 km 7,60 km 4,30 km 16,90 km 8,20 km 23,60 km 9,50 km Cours d'eau Hydrographie - Hydrologie Linéaire total de cours d'eau HCC 37,80 km 37,50 km 95,20 km 80,50 km 13,70 km 11,90 km 95,60 km 30,80 km 122,50 km 53,30 km Lacs et Etangs Densité d'étangs 0,24 0,20 0,33 0,36 0,01 0,10 0,14 0,09 0,14 0,12 Lit Part du linéaire recalibré 48,19 % 42,39 % 0,00 % 35,41 % 45,26 % 38,54 % 12,53 % 2,17 % 47,23 % 0,00 % Nombre de passages à gué 6 1 4 9 0 1 4 1 7 1 Densité d'ouvrages installés dans le lit (buses, ponts, seuils, digues) 1 / 265 m 1 / 442 m 1 / 515 m 1 / 503 m 1 / 327 m 1 / 359 m 1 / 768 m 1 / 709 m 1 / 285 m 1 / 4768 m Hydromorphologie Part du linéaire impacté par ces ouvrages 3,78 % 2,26 % 1,94 % 1,99 % 3,05 % 2,79 % 1,30 % 1,41 % 3,51 % 0,21 % Etat du lit mineur Berges Part du linéaire de cours d'eau piétiné 45,67 % 37,97 % 20,54 % 29,59 % 47,66 % 35,96 % 32,12 % 9,34 % 16,65 % 0,00 % Part du linéaire de berges avec ripisylve absente 60,21 % 45,19 % 2,59 % 34,15 % 41,18 % 33,97 % 9,87 % 6,64 % 35,97 % 0,00 % Part du linéaire avec ripisylve discontinue et continue 39,79 % 54,81 % 97,41 % 65,85 % 58,82 % 66,03 % 90,13 % 93,36 % 64,03 % 100,00 % Continuité Ecologique Nombre d'infranchissables ou très difficilement franchissables 35,00 30,00 6,00 21,00 7,00 4,00 8,00 1,00 5,00 6,00 Part du linéaire de berges occupées par des Prés 56,88 % 48,97 % 28,51 % 50,07 % 47,40 % 53,04 % 40,01 % 18,37 % 66,30 % 0,00 % Part du linéaire équipé de rigoles 16,71 % 17,00 % 0,00 % 14,89 % 0,00 % 0,00 % 4,59 % 4,64 % 12,10 % 0,00 % Part du linéaire de berges occupées par des Cultures 0,00 % 0,14 % 0,00 % 0,69 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % 0,38 % 0,00 % Part du linéaire de berges occupées par des Résineux 15,32 % 15,40 % 7,04 % 9,52 % 6,98 % 14,58 % 10,20 % 6,89 % 18,14 % 7,64 % Etat du lit majeur et du bassin versant Occupation des parcelles riveraines Part du linéaire de berges occupées par des Friches 4,69 % 4,43 % 18,36 % 6,32 % 19,47 % 8,32 % 32,69 % 53,40 % 2,29 % 0,00 % Part du linéaire de berges occupées par des Bois naturels 18,12 % 28,79 % 44,52 % 32,06 % 26,15 % 22,56 % 14,99 % 7,27 % 11,62 % 92,36 % Part du linéaire de berges occupées par des tourbières 0,14 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % 0,91 % 12,92 % 0,00 % 0,00 % Part du linéaire de berges occupées par des Zones Urbanisées 1,93 % 0,00 % 1,57 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % 1,20 % 1,15 % 0,00 % 0,00 % AEP/ressource en eau NON NON NON NON NON NON NON 1,00 NON NON Hydroélectricité NON NON 1 1 NON NON NON NON 1,00 NON Usages de l'eau et activités périphériques 1 site de baignade et 1 Baignade/canyoning NON NON 1 site de canyoning NON NON NON NON 3 sites de baignade NON Enjeux présents sur le bassin versant site de canyoning Espèces patrimoniales Loutre Loutre Loutre APP ; Loutre Loutre Loutre Moule perlière ; Loutre Loutre Patrimoine naturel et Statuts de protection Natura 2000 OUI OUI OUI NON OUI OUI NON OUI OUI OUI ZNIEFF NON OUI NON OUI OUI NON OUI NON OUI OUI Continuité écologique NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON Travaux déjà réalisés Thématiques des travaux Hydromorphologie (MEDA et renaturation) OUI NON NON OUI NON OUI NON NON OUI OUI Restauration ripisylve et travaux sylvicoles OUI OUI OUI OUI NON NON OUI OUI OUI OUI

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V. Approche économique de la reconquête des bassins versants

L’atteinte du bon état des masses d’eau passe par plusieurs types d’opérations hydromorphologiques (mise en défens, entretien de ripisylve, renaturation…), de continuité écologique ainsi que de traitement de perturbations ponctuelles (étangs, rejets, décharges…)1. Pour une reconquête optimale du milieu à l’échelle du bassin versant, tous les secteurs présentant un ou plusieurs types de pression (recalibrage, piétinement de berge, obstacles infranchissables…) devraient être restaurés et/ou aménagés. L’objet de cette approche technico-économique est de chiffrer d’un point de vue technique et financier, les opérations nécessaires à cette reconquête, pour chaque bassin versant diagnostiqué. 1. Opérations à réaliser et détermination des coûts Renaturation Les secteurs à renaturer correspondent à tous les secteurs anciennement ou régulièrement recalibrés hors ceux ayant déjà fait l’objet de restauration (reméandrage et/ou recharge granulométrique). Les secteurs recalibrés mais ayant fait l’objet de travaux de mise en défens ont également été pris en compte dans les secteurs à renaturer. En effet, même si ces derniers sont désormais protégés d’un recalibrage régulier l’état optimum n’est pas pour autant atteint.

Mise en défens et abreuvement du bétail Tous les secteurs piétinés n’ayant pas fait l’objet de travaux de mise en défens ont été fléchés pour cette opération. Le piétinement est exprimé en linéaire de cours d’eau, dès lors qu’une des deux rives est impactée le secteur est considéré comme piétiné. Ce choix induit un biais dans l’analyse vis-à-vis des secteurs de gros cours d’eau piétinés sur une seule rive. Cependant, ce cas étant relativement peu observé sur le territoire il a été choisi de maintenir cette stratégie afin de simplifier l’analyse.

Restauration de ripisylve Pour les cours principaux présentant des enjeux d’usage de type pêche ou canöe- kayak, cette action a été ciblée sur l’ensemble des secteurs possédant une ripisylve continue ou discontinue. En revanche, pour les affluents, seuls les secteurs à ripisylve continue ou discontinue également habités, gérés ou utilisés par l’homme (zones urbanisées, prairie, plantation de résineux) ont été retenus. Les secteurs de zone humide, de bois naturel et de friche ont été exclus de l’analyse. Les endroits ayant déjà fait l’objet de travaux de restauration ne sont pas pris en compte.

1 L’ensemble des opérations évoquées est décrit plus précisément (enjeux, objectifs, méthode, mise en œuvre…) dans la partie II « Programme d’intervention détaillé » du Programme Pluriannuel de Gestion 2019 – 2023.

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Une distinction rive droite et rive gauche a été faite, puisque les travaux sont menés par berge de cours d’eau. Le bilan chiffré est donc calculé en mètre linéaire de berge (Cf. V.2.).

Travaux sylvicoles Les travaux sylvicoles ont été fléchés sur les portions de cours d’eau ne présentant pas de ripisylve ou une ripisylve discontinue et traversant ou bordant une parcelle de résineux hors les secteurs ayant déjà fait l’objet de travaux de ce type. Une distinction rive droite et rive gauche a été faite, puisque les travaux sont menés par berge de cours d’eau. Le bilan chiffré est donc calculé en mètre linéaire de berge (Cf. V.2.).

Franchissement de cours d’eau L’ensemble des passages à gué sont inclus dans l’analyse qu’ils posent des problèmes de continuité ou seulement des problèmes hydromorphologiques liés à l’apport de sédiments fins dans le cours d’eau ou de dégradation des berges. L’opération définie pour lever cette pression est la stabilisation du passage. Continuité écologique Les obstacles ciblés par les opérations de continuité sont ceux diagnostiqués comme infranchissables ou très difficilement franchissables. Seules les chutes induites par la présence d’ouvrage sont concernées par cette rubrique. En effet, afin de ne pas faire de doublon, les chutes induites par la végétation (embâcles, racines) sont traitées dans la partie « restauration de la ripisylve » et celle induites par le recalibrage dans la partie renaturation. La typologie des obstacles utilisée est la suivante : - Voirie : obstacles sous une route avec de l’enrobé - Piste : obstacles sous chemin ou route sans enrobé - Agricole : buse et pont à usage agricole - Seuil : ouvrage transversal non maçonné - Ouvrage complexe : ouvrage transversal maçonné et/ou nécessitant une étude préalable (cas des moulins en activité, des prises d’eau potable…) Le type d’opération retenue pour rétablir au mieux la continuité écologique et le remplacement d’ouvrage afin d’assurer la pérennité de l’aménagement et un dimensionnement adapté à la taille des cours d’eau.

Etangs Dans l’optique d’un rétablissement optimal des potentialités écologiques du milieu il a été considéré que l’effacement est la solution la plus appropriée. Afin de ne pas négliger l’intérêt communautaire (pêche, paysage, loisir, réserve eau incendie…), il a été choisi d’envisager la suppression de 80% des étangs par BV3 et de ne pas faire d’opération sur les 20% restant.

Décharges Toutes les décharges sauvages répertoriées sur le territoire.

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Rejets Tous les rejets non conformes répertoriés sur le territoire.

Détermination des coûts Les coûts unitaires ont été estimés en se basant sur des retours d’expérience dans la région. Les opérations destinées à limiter l’impact des rejets sur le milieu sont très difficilement chiffrables car fortement dépendantes du contexte entourant le rejet (emprise foncière, nature du rejet…) et fonction des capacités de la collectivité à exercer les compétences relatives à l’assainissement des eaux. Sur les 793 km de cours d’eau diagnostiqués le cout total de la reconquête des bassins versants est de 27,5M €. Voir tableau 22 ci-dessous2.

Tableau 22 : Coût de la reconquête des bassins versant sur le territoire de HCC

Linéaire de cours TOTAL BV1 d'eau diagnostiqué PAR BV AU ML CHAVANON 143516 m 4 540 059 € 32 € DIEGE 296479 m 13 317 395 € 45 € DORDOGNE 106677 m 3 706 914 € 35 € LUZEGE 211364 m 5 416 544 € 26 € TRIOUZOUNE 42241 m 491 868 € 12 € TOTAL HCC 27 472 778 € 34 €

2 Le détail de la reconquête des bassins versants est présenté dans les tableaux ci-après, dans la partie « Présentation par bassin versant ».

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2. Présentation des coûts de la reconquête par bassin versant

Tableau 23 : Coût de la reconquête sur le bassin versant du Chavanon

BV1 CHAVANON BV2 BARRICADE CHAVANON AVAL FEYT L'ABEILLE MEOUZETTE RAMADE Linéaire principal Linéaire principal Linéaire principal Hors BV 3 : Principal & AMONT Méouze + Linéaire principal BV3 La Vergne Le Randeix Ruisseau de la Ruelle uniquement uniquement uniquement affluents partie Corrèze uniquement Linéaire de cours d'eau diagnostiqué (ml) 13141 29443 16501 20566 20062 12046 6482 17274 8001 Renaturation ml cours d'eau 2860 1671 5336 13193 10564 7062 1067 2767 0 Mise en défens et abreuvement du bétail ml cours d'eau 5098 0 10036 14948 13887 5162 1351 4795 935 Restauration ripisylve ml de berge 23376 55893 7857 14158 20036 15626 4862 17263 9788 Travaux sylvicoles ml de berge 1026 69 125 0 295 55 588 102 1282 Franchissement de cours d'eau Passage à gué 1 0 13 10 2 2 0 1 0 Voirie 2 0 2 11 8 8 2 6 0 Piste 1 0 1 9 6 6 3 1 0 Continuité écologique Agricole 3 0 1 16 13 11 1 1 0 optimale) Seuil 0 1 1 0 2 0 0 0 0 Ouvrage complexe Type d'Opération Type 0 4 0 0 0 0 0 0 0 Etangs U 0 0 1 1 1 1 1 2 0

(Objectifrestauration : Décharges U 1 0 0 1 2 2 1 2 0 Rejets U 0 0 0 1 2 3 3 0 0 COUT UNITAIRE Renaturation (ml cours d'eau) 50 € 143 000 € 83 550 € 266 800 € 659 650 € 528 200 € 353 100 € 53 350 € 138 350 € - € Mise en défens et abreuvement du bétail (ml cours d'eau) 5 € 25 490 € - € 50 180 € 74 740 € 69 435 € 25 810 € 6 755 € 23 975 € 4 675 € Restauration ripisylve 1,50 € 35 064 € 83 840 € 11 786 € 21 237 € 30 054 € 23 439 € 7 293 € 25 895 € 14 682 € Travaux sylvicoles 5 € 5 130 € 345 € 625 € - € 1 475 € 275 € 2 940 € 510 € 6 410 € Franchissement de cours d'eau (unitaire) Passage à gué 1 000 € 1 000 € - € 13 000 € 10 000 € 2 000 € 2 000 € - € 1 000 € - € Voirie 30 000 € 60 000 € - € 60 000 € 330 000 € 240 000 € 240 000 € 60 000 € 180 000 € - € Piste 6 000 € 6 000 € - € 6 000 € 54 000 € 36 000 € 36 000 € 18 000 € 6 000 € - € (HT) Continuité écologique (unitaire) Agricole 2 000 € 6 000 € - € 2 000 € 32 000 € 26 000 € 22 000 € 2 000 € 2 000 € - € Seuil 2 500 € - € 2 500 € 2 500 € - € 5 000 € - € - € - € - € Ouvrage complexe 40 000 € - € 160 000 € - € - € - € - € - € - € - € Etangs 20 000 € - € - € 16 000 € 16 000 € 16 000 € 16 000 € 16 000 € 32 000 € - € Coût Total par Opération par Total Coût Décharges 3 000 € 3 000 € - € - € 3 000 € 6 000 € 6 000 € 3 000 € 6 000 € - € Rejets Non chiffré ------PAR BV 284 684 € 330 235 € 428 891 € 1 200 627 € 960 164 € 724 624 € 169 338 € 415 730 € 25 767 € COUT TOTAL AU ML 22 € 11 € 26 € 58 € 48 € 60 € 26 € 24 € 3 €

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Tableau 24 : Coût de la reconquête sur le bassin versant de la Diège

BV1 DIEGE BV2 DIEGE AMONT DIEGE MEDIANNE LIEGE Linéaire principal Linéaire principal Hors BV 3 : Principal & BV3 Ruisseau de Guillerin Ruisseau des Levades Sources de la Liège Ruisseau de Coutéjoux uniquement uniquement affluents Linéaire de cours d'eau diagnostiqué (ml) 27766 20454 37525 39290 54528 36192 80724 Renaturation ml cours d'eau 5991 5160 24263 28272 28017 12334 49055 Mise en défens et abreuvement du bétail ml cours d'eau 8888 1321 13662 20512 19563 3097 40842 Restauration ripisylve ml de berge 0 0 22378 26463 27839 23483 47320 Travaux sylvicoles ml de berge 2747 294 3793 1813 6261 0 4621 Franchissement de cours d'eau Passage à gué 3 2 14 6 7 9 7 Voirie 0 0 4 12 26 15 27 Piste 0 0 17 8 14 17 23 Continuité écologique Agricole 3 0 7 20 11 1 38 optimale) Seuil 1 0 8 4 6 5 17 Ouvrage complexe Type d'Opération Type 1 4 0 0 0 0 0 Etangs U 2 0 13 12 10 14 25

(Objectifrestauration : Décharges U 0 0 0 1 7 2 18 Rejets U 1 15 0 1 6 0 40 COUT UNITAIRE Renaturation (ml cours d'eau) 50 € 299 550 € 258 000 € 1 213 150 € 1 413 600 € 1 400 850 € 616 700 € 2 452 750 € Mise en défens et abreuvement du bétail (ml cours d'eau) 5 € 44 440 € 6 605 € 68 310 € 102 560 € 97 815 € 15 485 € 204 210 € Restauration ripisylve 1,50 € - € - € 33 567 € 39 695 € 41 759 € 35 225 € 70 980 € Travaux sylvicoles 5 € 13 735 € 1 470 € 18 965 € 9 065 € 31 305 € - € 23 105 € Franchissement de cours d'eau (unitaire) Passage à gué 1 000 € 3 000 € 2 000 € 14 000 € 6 000 € 7 000 € 9 000 € 7 000 € Voirie 30 000 € - € - € 120 000 € 360 000 € 780 000 € 450 000 € 810 000 € Piste 6 000 € - € - € 102 000 € 48 000 € 84 000 € 102 000 € 138 000 € (HT) Continuité écologique (unitaire) Agricole 2 000 € 6 000 € - € 14 000 € 40 000 € 22 000 € 2 000 € 76 000 € Seuil 2 500 € 2 500 € - € 20 000 € 10 000 € 15 000 € 12 500 € 42 500 € Ouvrage complexe 40 000 € 40 000 € 160 000 € - € - € - € - € - € Etangs 20 000 € 32 000 € - € 208 000 € 192 000 € 160 000 € 224 000 € 400 000 € Coût Total par Opération par Total Coût Décharges 3 000 € - € - € - € 3 000 € 21 000 € 6 000 € 54 000 € Rejets Non chiffré ------PAR BV 441 225 € 428 075 € 1 811 992 € 2 223 920 € 2 660 729 € 1 472 910 € 4 278 545 € COUT TOTAL AU ML 16 € 21 € 48 € 57 € 49 € 41 € 53 €

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Tableau 25 : Coût de la reconquête sur le bassin versant de la Luzège BV1 LUZEGE BV2 LUZEGE AMONT LUZEGE AVAL VIANON Linéaire principal Linéaire principal Hors BV 3 : Principal & BV3 Battut Boucheron Embouérime Source du Vianon uniquement (22%) uniquement affluents Linéaire de cours d'eau diagnostiqué (ml) 7546 24899 28129 23760 32282 44901 49847 Renaturation ml cours d'eau 0 0 10405 9804 10529 17826 11206 Mise en défens et abreuvement du bétail ml cours d'eau 0 0 9199 5661 8366 17816 13456 Restauration ripisylve ml de berge 5718 43702 9447 6813 17258 9637 9144 Travaux sylvicoles ml de berge 558 0 4120 8775 7998 5662 7282 Franchissement de cours d'eau Passage à gué 1 5 7 5 Voirie 0 0 8 4 2 4 10 Piste 0 0 1 7 5 12 8 Continuité écologique Agricole 0 0 2 2 9 6 16 optimale) Seuil 0 0 0 0 0 0 0 Ouvrage complexe Type d'Opération Type 0 0 1 0 0 0 0 Etangs U 0 0 12 6 7 3 13

(Objectifrestauration : Décharges U 0 0 0 0 1 1 1 Rejets U 0 0 1 0 5 1 0 COUT UNITAIRE Renaturation (ml cours d'eau) 50 € - € - € 520 250 € 490 200 € 526 450 € 891 300 € 560 300 € Mise en défens et abreuvement du bétail (ml cours d'eau) 5 € - € - € 45 995 € 28 305 € 41 830 € 89 080 € 67 280 € Restauration ripisylve 1,50 € 8 577 € 65 553 € 14 171 € 10 220 € 25 887 € 14 456 € 13 716 € Travaux sylvicoles 5 € 2 790 € - € 20 600 € 43 875 € 39 990 € 28 310 € 36 410 € Franchissement de cours d'eau (unitaire) Passage à gué 1 000 € - € - € 1 000 € 5 000 € 7 000 € 5 000 € - € Voirie 30 000 € - € - € 240 000 € 120 000 € 60 000 € 120 000 € 300 000 € Piste 6 000 € - € - € 6 000 € 42 000 € 30 000 € 72 000 € 48 000 € (HT) Continuité écologique (unitaire) Agricole 2 000 € - € - € 4 000 € 4 000 € 18 000 € 12 000 € 32 000 € Seuil 2 500 € - € - € - € - € - € - € - € Ouvrage complexe 40 000 € - € - € 40 000 € - € - € - € - € Etangs 20 000 € - € - € 192 000 € 96 000 € 112 000 € 48 000 € 208 000 € Coût Total par Opération par Total Coût Décharges 3 000 € - € - € - € - € 3 000 € 3 000 € 3 000 € Rejets Non chiffré ------PAR BV 11 367 € 65 553 € 1 084 016 € 839 600 € 864 157 € 1 283 146 € 1 268 706 € COUT TOTAL AU ML 2 € 3 € 39 € 35 € 27 € 29 € 25 €

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Tableau 26 : Coût de la reconquête sur les bassins versants de la Triouzoune et de la Dordogne

BV1 TRIOUZOUNE DORDOGNE BV2 TRIOUZOUNE AMONT TRIOUZOUNE AVAL EAU LARGE LACHAUX L'ARTAUDE PONT AUBERT Linéaire principal Linéaire principal Linéaire principal BV3 Le Riffaud Hors BV3 : Le Manzac Diagnostic Complet Diagnostic Complet Pont Aubert Amont uniquement (59%) uniquement uniquement Linéaire de cours d'eau diagnostiqué (ml) 19446 8514 4744 9537 27541 26071 9779 43286 Renaturation ml cours d'eau 154 0 4167 0 13836 11051 0 15097 Mise en défens et abreuvement du bétail ml cours d'eau 5557 795 718 0 12663 9899 2009 13154 Restauration ripisylve ml de berge 0 3446 3609 0 5011 11136 6008 10061 Travaux sylvicoles ml de berge 1719 590 368 0 6883 5660 592 4418 Franchissement de cours d'eau Passage à gué 9 1 2 1 6 1 4 1 Voirie 3 0 0 0 6 6 0 5 Piste 0 0 1 0 7 2 0 6 Continuité écologique Agricole 0 0 2 0 13 8 0 4 optimale) Seuil 3 0 0 0 0 0 0 0 Ouvrage complexe Type d'Opération Type 0 0 0 0 0 0 1 2 Etangs U 1 2 3 0 14 10 1 12

(Objectifrestauration : Décharges U 0 0 0 0 1 0 1 1 Rejets U 2 2 0 1 3 1 1 0 COUT UNITAIRE Renaturation (ml cours d'eau) 50 € 7 700 € - € 208 350 € - € 691 800 € 552 550 € - € 754 850 € Mise en défens et abreuvement du bétail (ml cours d'eau) 5 € 27 785 € 3 975 € 3 590 € - € 63 315 € 49 495 € 10 045 € 65 770 € Restauration ripisylve 1,50 € - € 5 169 € 5 414 € - € 7 517 € 16 704 € 9 012 € 15 092 € Travaux sylvicoles 5 € 8 595 € 2 950 € 1 840 € - € 34 415 € 28 300 € 2 960 € 22 090 € Franchissement de cours d'eau (unitaire) Passage à gué 1 000 € 9 000 € 1 000 € 2 000 € 1 000 € 6 000 € 1 000 € 4 000 € 1 000 € Voirie 30 000 € 90 000 € - € - € - € 180 000 € 180 000 € - € 150 000 € Piste 6 000 € - € - € 6 000 € - € 42 000 € 12 000 € - € 36 000 € (HT) Continuité écologique (unitaire) Agricole 2 000 € - € - € 4 000 € - € 26 000 € 16 000 € - € 8 000 € Seuil 2 500 € 7 500 € - € - € - € - € - € - € - € Ouvrage complexe 40 000 € - € - € - € - € - € - € 40 000 € 80 000 € Etangs 20 000 € 16 000 € 32 000 € 48 000 € - € 224 000 € 160 000 € 16 000 € 192 000 € Coût Total par Opération par Total Coût Décharges 3 000 € - € - € - € - € 3 000 € - € 3 000 € 3 000 € Rejets Non chiffré ------PAR BV 166 580 € 45 094 € 279 194 € 1 000 € 1 278 047 € 1 016 049 € 85 017 € 1 327 802 € COUT TOTAL AU ML 9 € 5 € 59 € 0 € 46 € 39 € 9 € 31 €

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VI. Orientations stratégiques

1. Composantes principales de la reconquête des masses d’eau Hydromorphologie Au regard de la nature géologique, de l’occupation des sols et des activités pratiquées, des données de terrain et des résultats d’analyses, il semble que la problématique « physique » soit globalement prépondérante par rapport aux problématiques « chimiques » plus ponctuelles. Il semble nécessaire de s’appuyer sur le processus naturel de construction d’un écosystème aquatique pour définir le programme d’actions. Ce processus naturel se décompose en 3 étapes : 1- La construction d’un habitat inerte (Topographie, pédologie, granulométries) par l’action des lois physiques (température, pluviométrie, hydrologie…). On parlera d’hydromorphologie. 2- L’installation d’un écosystème équilibré, d’abord végétal puis animal. On parlera de biologie. 3- La pérennisation d’un système abouti, hydromorphologie + biologie, qui permet l’autoépuration du ruisseau et le maintien d’une bonne qualité de l’eau. On parlera de physico-chimie. Partant de ce principe il convient de s’attacher en premier lieu à la renaturation et à la préservation des caractéristiques hydromorphologiques des cours d’eau, sans lesquelles le processus de construction est impossible. La nécessité d’un plan d’actions à deux niveaux : - 1er niveau : On sait que les activités précédemment évoquées sont génératrices de perturbations hydromorphologiques. On soupçonne même qu’elles enrayent l’enclenchement de l’étape « Biologique ». On tentera alors de limiter ces perturbations, voire de les corriger. - 2ème niveau : On sait que dans certaines limites les ruisseaux ont la capacité de s’autoréguler, notamment par l’action des lois physiques. En revanche on ne connaît pas leurs limites. On tentera alors d’approfondir les connaissances en mettant en place un protocole de suivi de l’état des ruisseaux. Par ailleurs, les problématiques hydromorphologiques conduisent à des leviers d’actions relativement simples, opérationnels et peu couteux, c’est-à-dire présentant un rapport coût / bénéfices intéressant. Physico-chimie, ressource en eau (quantitative) et continuité écologique Même si l’hydromorphologie constitue le cheval de bataille de cette déclaration d’intérêt générale, ces thématiques posent un certain nombre de freins en vue de l’atteinte du bon état des cours d’eau. Un travail spécifique d’information, de sensibilisation et d’action sera mené au cas par cas avec les responsables identifiés, en collaboration avec l’ensemble des partenaires du Service GEMAPI.

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Un tableau de bord à compléter L’acquisition de nombreuses données quantitatives et qualitatives constitue un tableau de bord qui permettra de suivre l’évolution des milieux et d’évaluer l’efficacité du programme au terme des 5 ans. Cependant, le diagnostic du réseau hydrographique n’a été réalisé de manière complète que sur 3 des 28 bassins versants d'ordre 2 du territoire. Il apparaît donc important que le programme pluriannuel de gestion intègre une part d’étude afin d’étendre progressivement les connaissances à l’ensemble du réseau. Par ailleurs, certaines données n’ont pas été recensées de manière exhaustive à l’occasion du diagnostic (activités industrielles ou artisanales à risque, stabulations, drainages…). Il conviendra d’étoffer les connaissances dans ces domaines, pour chaque bassin versant.

2. Orientations données par les groupes de travail thématiques Dans le cadre de l'élaboration de la Déclaration d’Intérêt Général pour la période 2019-2023, le comité de pilotage du Service GEMAPI, réuni le 24 novembre 2017 pour la présentation du diagnostic a souhaité établir un programme d’action concerté qui s’appuie : - Sur le diagnostic des cours d’eau du territoire, établi par le service GEMAPI - Sur les orientations proposées par des groupes de travail thématiques Au regard des besoins identifiés par les groupes de travail3, on observe les intérêts croisés des acteurs du territoire pour une eau superficielle de qualité, facilitant les usages. Cela renvoie à la logique de solidarité amont/aval. Cf. Tableau 27.

Qu’il s’agisse de travaux, d’études, d’appui technique, d’information…les actions retenues se veulent opérationnelles et efficaces puisqu’elles s’appuient sur un travail partenarial et volontaire d’ores et déjà initié.

3 Les comptes-rendus des groupes de travail ainsi que les supports de présentation ont été transmis à l’ensemble des participants. Ils sont disponibles sur demande auprès du service GEMAPI de Haute Corrèze Communauté.

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Tableau 27 : Bilan des groupes de travail

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Tableau 28 : Synthèse du diagnostic

Actions proposées (avec l'appui des Définition et atteinte des Axes de travail Leviers d'action identifiés Enjeux Partenaires groupes de travail) objectifs

-Agriculteurs et chambre -Piétinement des berges (33% du linéaire d'agriculture -Mise en défens des berges étudié) -Forestiers, associations et -Traversées du cours d'eau -Rigole de surface (19%) syndicats de propriétaires et -Gestion de la ripisylve Lit mineur / -Recalibrage (41%) d'exploitants -Gestion des rigoles hydromorphologie -Absence de ripisylve (31%) -Collectivités territoriales et -Bandes tampon -Résineux en bord de cours d’eau (13%) locales -Bonnes pratiques -Ouvrages installés dans le lit (2%) -Services de l'état -Sites expérimentaux -Ripisylve non entretenue -Propriétaires -Patrimoine naturel -Bassins versants (biodiversité / prioritaires -Présence des étangs (1040 pour 539 ha) autoépuration) -Gestion des eaux de ruissellement -Tous les acteurs du territoire : -Indicateurs de suivi du Perturbations physico- -Nœuds voirie-cours d'eau (3873) -Eviter les rejets directs particuliers, professionnels, programme chimiques potentielles -Traitements de l'eau (54 installations) -Usages de l'eau -Bonnes pratiques collectivités, services de l'état, … -Indicateurs de suivi de -Pollutions diffuses (AEP / bétail / -Mise aux normes des étangs la qualité des cours d'eau hydroélec / baignade -Etudes / canyoning / complémentaires et nautisme / pêche) -Prise en compte des zones humides prospectives -Syndicat des eaux dans les documents d'urbanisme, -Appui technique / -Alimentation en eau potable (258 captages) -Activités -Concessionnaires hydroélec conservation des zones humides conseils Ressource en eau -Hydroélectricité (13 installations) périphériques -Propriétaires d'étangs patrimoniales -Information / (quantitatif) -Etangs (1040) (tourisme / mise en -Agriculteurs et chambre -Répartition diffuse des prélèvements communication -Drainages (non chiffrés) valeur) d'agriculture et conservation de zones protégées -Services de l'état témoins

Obstacles identifiés parmi : - Propriétaires / gestionnaires -Buses et ponts (1260) -Collectivités territoriales et -Aménagements Continuité écologique -Seuils et digues (266) locales -Remplacements -Passages à gué (151) -Services de l'état -Arasements -Chutes naturelles (512) -Propriétaires

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3. Equilibre des capacités techniques et financières

Le contenu et les contours du programme sont également conditionnés par la capacité technique et financière de la collectivité. Le service GEMAPI est animé par 4 chargés de missions (pour 3,4 équivalent temps pleins). Le recrutement d’un chargé de missions supplémentaire est envisagé. Le service pourra être ponctuellement renforcé par des stagiaires. D’un point de vue financier, la volonté du conseil communautaire est de poursuivre les actions dans la continuité de ce qui a été fait jusqu’à présent au niveau des anciennes communautés de communes et de les étendre sur l'ensemble de son territoire. Le programme proposé est un équilibre entre ces deux points.

4. Construction du PPG Les bilans des précédentes DIG, l’état des lieux DCE, le diagnostic du territoire et les orientations formulées par les groupes de travail ont permis de structurer la trame du nouveau Programme Pluriannuel de Gestion (PPG) en tenant compte de différents enjeux et des objectifs en matière de gestion de l’eau, notamment : - Objectifs DCE/SDAGE, - L214-17, - Territoires prioritaires, - Patrimoine naturel, - Usages de l’eau, - Volontariat des acteurs locaux

 D’une manière générale, l’accent sera mis sur les territoires définis comme prioritaires et décrits dans le paragraphe « III.4. ».

 Les interventions seront construites et mises en œuvre avec les partenaires locaux, notamment ceux qui ont apporté leur soutien lors des groupes de travail.

 La pertinence et l’efficacité des actions ont contribué à définir les priorités.

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